Negociation
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besoins et qu’il est responsable des choix qu’il fait pour les voir satisfaire.
Il est, par ailleurs, nécessaire que le cahier des charges fixe clairement les
objectifs recherchés, en termes de performance, de couverture fonctionnelle, de
contraintes techniques. Cette précaution évite aussi qu’un soumissionnaire
malheureux ne vienne contester le choix de son concurrent alors qu’il était moins
disant sur le prix.
2/ Le choix de la solution / du produit est l’un des aspects pour lequel le client
est le plus souvent pris à défaut lorsqu’il se fait condamner par un tribunal ou
lorsqu’un chantier informatique se déroule mal. C’est l’occasion de vérifier et de
critiquer l’instruction et la documentation des choix fait par le client sur la
couverture fonctionnelle, sur le nombre des développements spécifiques, sur la
version du produit qu’il a retenue si, par exemple, elle est fraîchement
commercialisée, ou sur le type de distribution du produit retenu en mode licence
propriétaire, open source ou SAAS, sans compter les critiques qui peuvent être
émises sur l’absence de capacité d’appropriation et de maturité des utilisateurs
connue dès le départ.
5/ Les aspects juridiques restent encore trop souvent le parent pauvre de la phase
de l’appel d’offre. Leur traitement intervient une fois le choix du produit et du
prestataire arrêté. Il est de plus courant que les interlocuteurs qui négocient le
contrat ne soient pas ceux qui ont arrêté le choix du côté client. Dès lors, les
discussions peuvent être difficile et les arbitrages longs à trouver lors de la
phase d’exécution. En l’absence de contrat (dont l’existence n’est pas
obligatoire), les parties sont liées par les documents qu’elles se sont échangées
dès lors qu’elles se sont mises d’accord sur la chose et le prix. La relation
contractuelle s’appréciera à la lumière du cahier des charges, de la proposition
commerciale, des comptes rendus de comités, des courriers et des e-mails échangés,
sans hiérarchie préétablie entre ces documents. Que le contrat soit signé ou non,
il pèse sur le prestataire des obligations dites « naturelles », que sont
l’obligation de renseignement, d’alerte et de conseil, ainsi que des obligations de
collaboration du client, dont les tribunaux veilleront à la bonne application.