b) En déduire que det M = (x+a+b+c)(x−a+b−c)(x+a−b−c)(x−a−b+c).

Université Pierre et Marie Curie – Paris 6 Feuille de T.D. n◦ 2

Licence de Mathématiques Année universitaire 2015-2016 Exercice 5 Déterminant de Van Der Monde
LM234 Introduction à l’Analyse Numérique Montrer par récurrence sur n la formule suivante pour le calcul du déterminant de
Van Der Monde : pour tout (αi )1≤i≤n ∈ Cn ),
 
 1 1 ... 1 
Calcul matriciel 
 α1
 2 α2 ... αn 


D(α1 , α2 , ..., αn ) =  α1 α22 ... αn 2  Y

= (αj − αi ).

 . .. ..  1≤i<j≤n
 .. . . 
Exercice 1 Soit la matrice A définie par 
αn−1 αn−1 . . . αn−1 
  1 2 n
1 2
A= 3 4 . Exercice 6 Montrer que :
−1 4
a) Le produit de deux matrices carrées triangulaires inférieures (respectivement
Pour p ≥ 1 entier, on note Ip la matrice identité dans Mp (R). Existe-t-il des matrices supérieures) est une matrice triangulaire inférieure (respectivement supé-
B à coefficients réels ou complexes telles que BA = Ip ? Telles que AB = Ip ? Si rieure).
oui les calculer. b) L’inverse (s’il existe) d’une matrice triangulaire inférieure (respectivement su-
périeure) est une matrice triangulaire inférieure (respectivement supérieure).
Exercice 2 Soit la matrice A définie par c) Les éléments diagonaux d’une matrice triangulaire inversible et de son inverse

1 2 0
 sont inverses les uns des autres.
A= 0 1 3 ,
0 0 1 Exercice 7 Soit A ∈ Mn (C) et σ(A) son spectre.
a) Montrer que si A est orthogonale, alors det(A) = ±1.
et soit B = A − I3 . Calculer B n , pour n ≥ 1. En déduire An , n ≥ 1. Calculer A−1 b) Montrer que si A est unitaire, alors | det(A)| = 1 et σ(A) ⊂ {z ∈ C | |z| = 1}.
en fonction de B.
c) Montrer que si A est inversible, alors σ(A−1 ) = {λ−1 | λ ∈ σ(A)}.
Exercice 3 d) Montrer que σ(A∗ ) = {λ̄ | λ ∈ σ(A)}.
e) On suppose que A2 = A. Calculer σ(A).
a) Soit (xi )1≤i≤k une famille de vecteurs libres de Cn ≡ Mn,1 (C) et soient
(αi )1≤i≤k des nombres complexes non nuls. Soit M la matrice définie par f) On suppose A strictement triangulaire (i.e. triangulaire, dont les éléments
diagonaux sont nuls). Montrer que An = [0].
k
X
M = αi xi x∗i
i=1
Exercice 8 Toutes les matrices considérées appartiennent à Mn (C).
a) Est-il possible d’avoir AB − BA = λI avec λ 6= 0 ? On pourra comparer la
Déterminer le noyau, l’image et le rang de M .
trace des deux membres.
b) Même question pour la matrice A = [ai,j ]1≤i,j≤n , avec ai,j = cos(θi + θj ).
b) On suppose que A et B sont inversibles. Montrer que si AB + BA = [0] alors
n est pair.
Exercice 4 c) Montrer que si A est diagonalisable, on a Cn = ker(A) ⊕ Im(A).
a) Soient
    Exercice 9 Soient A, B et C trois matrices de Mn (C). On suppose que les matrices
1 1 1 1 x a b c 
A C
 1 1 −1 −1   a x c b  A et B sont inversibles et on définit, par blocs, la matrice M = ∈ M2n (C).
A= , et M = . [0] B
 1 −1 1 −1   b c x a   −1 
1 −1 −1 1 c b a x A D
a) Montrer que M est inversible, d’inverse M −1 = −1 , où D ∈ Mn (C)
[0] B
Calculer P = M A et det P . est à préciser.
1
 b) Soit b ∈ C2n , montrer (sans calculer M −1 ) que la résolution du système li- c) Montrer A et S ont les mêmes sous-espaces propres. En déduire que S est
néaire M a = b (de taille (2n) × (2n)) peut se ramener à la résolution de deux unique.
systèmes linéaires de taille n × n. Remarque: Cette matrice S est appelée la racine carrée de la matrice A.
Note : Le système linéaire Aa = b est dit de taille m × n si A ∈ Mm,n (C).
Exercice 15 Théorème de Gerschgorin-Hadamard
Exercice 10 Soit A ∈ Mn (C) une matrice diagonalisable. Montrer Soit A = [ai,j ] ∈ Mn (C). Pour i ∈ {1, . . . , n}), on pose
n
∀a ∈ Cn ,
X
hAa | ai = 0 ⇒ A = [0]. γi = |ai,j |
j=1
j6=i
Exercice 11
n o
a) Soient u et v deux vecteurs de Rn et α ∈ R∗ . Montrer que si α 6= v t u, alors la et on note Di le disque Di = z ∈ C | |z − ai,i | ≤ γi .
matrice I − α1 uv t est inversible et n
[
 −1 a) Montrer que σ(A) ⊂ Di .
1 t 1
I− uv =I− uv t . i=1
α vt u − α b) Montrer qu’une matrice A = [ai,j ] ∈ Mn (C) à diagonale strictement domi-
nante, c’est-à-dire vérifiant
b) Soit A une matrice inversible de taille n, et u et v deux vecteurs de Rn . Donner
une condition qui assure que la matrice A + uv t est inversible et calculer son n
X
inverse. ∀i ∈ {1, . . . , n} |ai,i | > |ai,j |,
j=1
j6=i
Exercice 12 Normes de vecteurs dans Cn .
a) Soit a un vecteur quelconque de Cn . Trouver les plus petites constantes κi est inversible.
telles que c) Soit A = [ai,j ] ∈ Mn (C) une matrice à diagonale strictement dominante. On
définit
kak1 ≤ κ1 kak2 , kak1 ≤ κ2 kak∞ , kak2 ≤ κ3 kak1
n
kak2 ≤ κ4 kak∞ , kak∞ ≤ κ5 kak1 , kak∞ ≤ κ6 kak2 .
X
∀i ∈ {1, . . . , n} τi = |ai,i | − |ai,j | et τ = min τi .
1≤i≤n
j=1
n
X 1/p j6=i
b) Montrer que l’application a 7→ | αi |p n’est pas une norme sur Cn
i=1 Montrer que kA−1 k∞ ≤ 1/τ .
lorsque 0 < p < 1 et n ≥ 2.
Exercice 16
Exercice 13 Montrer que pour toute matrice A ∈ Mn (C), il existe une suite
(Ak )k≥0 de matrices inversibles de Mn (C) telle que a) Soit D ∈ Mn (C) une matrice diagonale. Montrer que, pour tout p ∈ [1, +∞[,

lim Ak = A. kDkp = kDk∞ = max |di,i |.

k→+∞ 1≤i≤n

b) Soit A ∈ Mn (C) une matrice diagonalisable. Montrer qu’il existe une norme
Exercice 14 Racine carrée d’une matrice hermitienne positive
matricielle k · k telle que %(A) = kAk.
Soit A ∈ Mn (C) une matrice hermitienne semi-définie positive, c’est-à-dire telle que

A∗ = A, et ∀x ∈ Cn , hAx, xi ∈ R+∗ . Exercice 17 Norme de Frobienus

Pour n entier ≥ 1, on définit l’application ϕ
1. Montrer qu’il existe S ∈ Mn (C) hermitienne et semi-définie positive telle que
A = S2. ϕ : Mn (C) −→ R
v+
2. On montre ici l’unicité de cette matrice S. u n X
uX n
Soit S ∈ Mn (C) hermitienne et semi-définie positive telle que A = S 2 . A 7−→ t |ai,j |2
i=1 j=1
b) Montrer que ker A = ker S.
2
 a) Montrer que l’application (A, B) 7→ tr(B ∗ A) définit un produit scalaire her-
mitien sur Cn×n .
b) En déduire que l’application ϕ est une norme sur Mn (C), qui vérifie

ϕ(AB) ≤ ϕ(A)ϕ(B) ∀(A, B) ∈ Mn (C) × Mn (C).

On la notera k · k dans la suite.

c) Montrer que √
kAk2 ≤ kAk ≤ nkAk2 .
d) Montrer, pour p = 1 et p = ∞, la double inégalité suivante
1 √
√ kAkp ≤ kAk ≤ nkAkp .
n

e) Montrer que pour toute matrice unitaire U ∈ Mn (C), on a

√
kU k = n et kAU k = kU Ak = kAk.

Exercice 18
 
α 1
1) Pour tout réel α, on note Aα la matrice Aα = .
1 α
a) Quelles sont les valeurs propres de Aα ?
b) Pour quelles valeurs de α, Aα est-elle inversible ?
c) Calculer les normes kAα k1 , kAα k2 et kAα k∞ .
 
α 1 0
2) Mêmes questions pour la matrice Bα =  1 α 1  .
0 1 α