Mémoires Finances Locales
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Mémoires Finances Locales
Mens
Molem
Agitat MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR Mens Agitat
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Molem
THEME :
SOUS LA DIRECTION DE :
I
DEDICACES
) La mémoire de mon père Machoudi do-REGO pour avoir su, malgré ton absence,
su m’assister et me donner la force nécessaire de combler le vide que tu as laissé.
) Tous mes sœurs et frères, pour l’immensité de votre amour fraternel qui m’a été
et continue de m’être d’une grande utilité.
) Tous mes amis étudiants, en souvenir de nos moments de péripéties et de joies
vécues ensemble à l’université.
Kadiri do-REGO
II
DEDICACES
) Ma très chère mère AVOA Léa et mon très cher père OHOUNKO Bouraîma
pour leur amour et leur sacrifice. Puisse ce travail vous réconforter.
) Tous ceux que je n’ai pas pu citer. Ce travail est aussi le vôtre pour les divers
soutiens que vous m’avez apportés.
III
REMERCIEMENTS
& Nos chers parents et amis, pour vos aides précieuses et vos soutiens moraux
& Tous ceux que nous n’avons pas pu citer, ce n’est pas un oubli. Vous méritez
votre part de reconnaissance et notre respectueuse gratitude.
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
AF : Autonomie Financière
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CAF : Capacité d’Autofinancement
CF : Capacité de Financement
CI : Capacité d’Investissement
CL : Collectivités Locales
CO : Commune de Ouidah
CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées
DC : Dépenses Courantes
DGID : Direction Générale des impôts et des Domaines
DGTCP : Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique
Em : Emprunt
ENEAM : Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management
Ep. : Epargne Courante ou de gestion
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique
PAS : Politiques d’Ajustement Structurel
PDC : Plan de Développement Communal
PDM : Partenariat pour le Développement Municipal
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
OMD : Objectifs Millénaires pour le Développement
RC : Recettes Courantes
RB : République du Bénin
RF : Recettes Fiscales
RFo : Recettes de Fonctionnement
RFL : Recettes Fiscales Locales
RFU : Registre Foncier Urbain
RP : Recette Perception
RPI : Recettes Propres d’Investissement
RTI : Recettes Totales d’Investissement
V
LISTE DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
Tableau 8 : Ressources mobilisées par les services de la Mairie de Ouidah en millions de francs CFA
Tableau 9 : Ressources mobilisables par les établissements publiques et sociétés d’Etat au profit de la CO
VI
II- LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 7 : Evolution comparée des taux de recouvrement des RFo par % aux RTI
VII
SOMMAIRE
Avertissement …………………………………………………………………………………I
Dédicaces ……………………………………………………………………………………..II
Remerciements………………………………………………………………………………IV
Sigles et Abréviations ………………………………………………………………………..V
Liste des Tableaux et des Graphiques ………………………………………………….....VI
Sommaire …………………………………………………………………………….........VIII
Introduction …………………………………………………………………………………..1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L’EUDE
Section I : Problématique et Intérêt de l’Etude ……………………………………..……..5
Paragraphe 1. Problématique ………………………………………………………………...5
Paragraphe 2. Intérêt de l’Etude ……………………………………………………………..7
Section II : Revue de littérature…………………………………………….………………..8
Paragraphe 1 : Clarification des concepts………………………………………………….....8
Paragraphe 2 : Quelques travaux de recherches, Objectifs et Hypothèses de l’étude...…….15
Section III : Méthodologie de Recherche ……………………………..………………...…22
Paragraphe 1 : Type d’approche utilisée …………………………………………………...22
Paragraphe 2 : Cadre opérationnel, contraintes et limites de l’Etude……………………….27
CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
Section I : Cadre physique et naturel de l’étude…………………………………………..31
Paragraphe 1 : Présentation de la Commune de Ouidah..…………………………………..31
Paragraphe 2 : Présentation organisationnelle et ressources de la Commune de Ouidah.….32
Section II : Cadre financier de l’étude………………………………………………….….36
Paragraphe 1 : Cadre budgétaire de la Commune de Ouidah…………………………….…36
Paragraphe 2 : Procédures générales d’élaboration et exécution du budget…………..……39
CHAPITRE III : CADRE EMPIRIQUE DE L’ETUDE
Section I : Présentations et analyse des résultats de l’étude.….. ………………………...47
Paragraphe 1 : Etude du compte administratif……………………………..………………..47
Paragraphe 2 : Analyse relative aux structures de recouvrement des ressources locales.…..59
Section II : Calcul des ratios et analyses des résultats d’enquêtes….…………………....74
Paragraphe 1 : Calcul des ratios de gestion. ………………………………………………..74
Paragraphe 2 : Analyses des résultats d’enquêtes …………..……………………...………82
Section III : Vérification des Hypothèses et Suggestions ………………………………...78
VIII
Paragraphe 1 : Vérification des Hypothèses ………………………………………………..78
Paragraphe 2 : Suggestions …………………………………………………………………81
Conclusion ……………………………………………………………………………….......87
Références Bibliographiques
Annexes
Tables des matières
IX
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
INTRODUCTION
C'est ainsi qu'a été initié au Bénin dans les années 90, lors de la Conférence Nationale
des Forces Vives de la Nation1(*), la réforme relative à la décentralisation. De cette
réforme soixante dix-sept (77) communes, vont naître en lieu et place des sous-
préfectures et circonscriptions urbaines. Ces communes sont dotées de la personnalité
juridique et de l’autonomie financière avec à leur tête un conseil communal élu.
Après les élections locales de décembre 2002 et l'installation des conseils communaux
et municipaux en 2003, on peut conclure que, la mise en œuvre de la décentralisation
est effective au Bénin. Celle-ci s’accompagne d’un processus de déconcentration avec
la création de douze (12) départements au nombre desquels le département de
l’Atlantique qui comprend huit (08) communes dont la Commune de Ouidah (CO).
* 1 PDM : Spécial Bénin Décentralisation, La Revue Africaine des finances Locales, n° spécial 2003, 22p
1
Réalisé et soutenu par kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
A la commune, dont il est question ici, il a été dévolu des compétences en matière de
développement économique, de développement sanitaire et social, de l'éducation, du
sport et des les activités culturelles2(*). La Commune de Ouidah s'est de ce fait vue
attribuer un rôle central en ce qui concerne l'épanouissement des populations dont elle
a la charge.
Il serait illusoire de compter sur l’atteinte des OMD si les collectivités locales n’ont
pas de ressources financières nécessaires. Cependant si les textes d’orientation de la
décentralisation prévoient un champ de ressources financières aux collectivités locales,
le financement des investissements nécessaires au développement des communes reste
problématique3(*).
2
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Notre travail qui a porté sur la période de 2003 à 2006, s’articulera autour de trois
chapitres. Le premier sera consacré à la présentation du cadre théorique de l’étude ; le
second s’appesantira sur le cadre conceptuel et le troisième sur le cadre empirique
pour déboucher enfin, sur des suggestions qui permettront d’insuffler un nouvel
entrain aux collectivités locales en général et à la commune de Ouidah en particulier
pour l’amélioration de la capacité d’investissement.
3
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
4
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Paragraphe 1 : Problématique
Les communes constituent des cadres institutionnels pour l’exercice de la démocratie à
la base. Elles représentent en ce sens les précurseurs d’un véritable développement
économique local. Partie prenante d’une telle logique, et stimulées par l’élargissement
de leur champ d’exercice conformément à la loi n°97-029 du 15 Janvier 1999 portant
organisation des communes en République du Bénin (RB), les collectivités territoriales
décentralisées se sont trouvées de fait placées au cœur d’un phénomène de
développement endogène et ascendant. Les communautés locales sont alors
considérées comme des unités ayant leurs propres droits, leurs propres tâches et leurs
propres organisations.
Le processus de décentralisation a notamment accru les compétences des collectivités
en leurs conférant de nombreuses prérogatives avec pour corollaire une extension de
leurs responsabilités juridiques et surtout financières. La contrepartie d’une telle réalité
s’exprime dans les difficultés d’ordre juridique, institutionnel, humain et financier que
les réformes de décentralisation soulèvent, notamment au regard de l’indépendance
financière des CL.
La loi n°98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en RB
confère à cet effet aux CL la jouissance de la personnalité juridique et de l’Autonomie
Financière. Cette dernière lorsqu’elle est effectivement réalisée, devrait permettre aux
ressources de rester sur place pour satisfaire les besoins de la population4*. Ainsi pour
l’accomplissement de leur mission de développement, les CL doivent disposer des
ressources conséquentes au premier rang desquelles des ressources financières
suffisantes et susceptibles de s’adapter aux évolutions des besoins de financement des
communes.
*4 Paul DEHOUMON, Décentralisation et autonomie financière des collectivités locales : quelles perspectives pour le Bénin ?,1999
5
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Cependant les CL assument faiblement les tâches qui relèvent de leurs compétences
faute de ressources humaines et financières adéquates. En effet, les ressources propres
des collectivités sont très limitées du fait de la faiblesse du rendement de la fiscalité
d’une part et de l’irrégularité des ressources de transfert d’autre part (SAFIC 2007).
Dans le même temps, les besoins des communes en occurrence ceux d’investissements
locaux prennent de plus d’ampleur sous l’effet de l’urbanisation des villes. « Ni les
collectivités locales, ni l’Etat centrale ne peuvent faire face aujourd’hui aux besoins
d’investissements locaux résultant de l’urbanisation. Le manque de ressources
adéquates pour couvrir les besoins d’investissements a de sérieuses répercutions sur le
développement économique. En conséquence, des efforts doivent être consentis en vue
de réduire l’écart entre ressources et besoins d’investissements » (Africités 2000).Par
ailleurs la difficulté dans la mobilisation des ressources financières tant sur le plan
national que territorial, constitue un grand obstacle pour la mise en œuvre effective
d’une réelle autonomie financière et fiscale des CL.
6
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
C’est dans ce sens que le présent travail au regard des conséquences graves
qu’impliquent le manque de ressources et de l’autonomie des CL sur les espoirs de la
décentralisation, se propose de réfléchir sur l’ « Analyse de la capacité
d’investissement des collectivités locales : cas de la mairie de Ouidah »
7
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
responsables des mairies, des conseils appropriés pour une mise en œuvre
correcte et pratique des réglementations de la décentralisation.
En outre, les résultats de nos recherches peuvent être une référence à tous ceux qui
s’intéresseront à l’autonomie financière et la capacité d’investissement des CL.
1-La décentralisation
Elle se définit comme un système d’administration qui consacre le partage du pouvoir
des compétences, des responsabilités et des moyens entre l’Etat et les collectivités
territoriales.5*
Mais l'effectivité du transfert de ce pouvoir est sujette à caution. A cet effet, selon R.
ADJAHO (1999), la mise en place de véritables CTD nécessite que soient remplies
trois principales conditions. Il s'agit de l'existence de la Personnalité juridique des
CTD, de leur jouissance d’une autonomie financière et enfin de leur gestion par des
conseils élus.
8
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
2. La déconcentration
Elle consiste donc pour les autorités centrales à déléguer certains pouvoirs de décision
à leurs représentants qu’elles nomment dans certaines parties du territoire et qui
dépendent directement d’elles. 8(*)
Le Professeur WALINE9(*) distingue la subordination au pouvoir central pour ce qui
concerne l'investiture et la dépendance qui résulte du pouvoir de révocation. C'est ici
qu'il est possible de différencier la décentralisation de la déconcentration. En effet, la
déconcentration implique une dépendance totale, l'agent administratif chargé de la
collectivité dépend totalement tant pour sa nomination que pour sa révocation de
l'autorité gouvernementale. Une étape intermédiaire de semi-dépendance est celle où
*6 Kom TCHUENTE, B., « Développement communal et gestion urbaine au Cameroun : les enjeux de la gestion municipale dans
un système décentralisé », Editions Clé, Collection Documents, Yaoundé, 1996.
* 7 FINKEN, M., Communes et Gestion municipale au Cameroun, Edition à compte d'auteur, Yaoundé, 1996, P.13
*8 Mission de décentralisation et des reformes, cadres d’une nouvelles dynamiques…… ; Mali, septembre 1996 ; P/3
* 9 WALINE, Traité de droit administratif, Sirey, Paris, 1963 P.302
9
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
l'exécutif local dépend du pouvoir central soit pour sa nomination, soit alors pour sa
révocation. Enfin, seule une indépendance totale assure une autonomie fonctionnelle
mieux à même d'assurer la plénitude du pouvoir local.
3. La décentralisation financière
La déconcentration financière consiste à confier à des agents locaux du pouvoir central
(préfet, comptables publics, etc.…) une part très importante de l’exécution des
dépenses du budget de l’Etat. Par contre la décentralisation financière consiste à
accroître le pouvoir financier des collectivités locales (BEHANZIN Philippe Louis,
1999).
10
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
4. La Collectivité locale
Elle est selon A.ROCHEGUDE (2000), une communauté d’habitants partageant le
même territoire géographiquement et administrativement délimité, dotée de la
personnalité juridique et de l’autonomie financière, disposant d’instances délibératives
et exécutives élues, ainsi que de ses propres services et moyens administratifs, pour
l’exercice des compétences qui lui sont reconnues par la loi.
5. L’autonomie financière
Pour M. GOGAN et R. ADJAHO (1999), l’autonomie financière est l’une des trois
caractéristiques des collectivités locales. Elle confère à chaque commune une relative
indépendance vis-à-vis des gouvernements.
Ainsi, bien qu’une partie des ressources provienne des transferts de l’Etat la commune
disposera de ses ressources propres. Leur niveau est décidé par l’Assemblée locale. De
même en matière de dépenses, la commune jouit d’une large autonomie par rapport au
gouvernement. Elle arrête ses priorités, assure l’affectation de ses ressources et
contrôle l’exécution de ses programmes.
Dans le même ordre d'idée, Kom TCHUENTE (1996) relève comme frein à
l'autonomie financière des communes, le manque de flexibilité dans la détermination
du niveau de leurs recettes, la très forte dépendance vis à vis des services fiscaux de
11
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
l'Etat, les problèmes de liquidités auxquels fait face le trésor Public et le mauvais
recouvrement des taxes communales indirectes.
6. Le marché financier
Il se définit comme étant un marché sur lequel les instruments financiers ont une
maturité supérieure à un an(*) 10, il est le lieu de rencontre entre offre et demande de
capitaux à long terme au moyen de l'appel public à l'épargne. Cette mise en relation
directe des divers acteurs du marché se traduit par l'échange de divers types de titres à
long terme. En effet, tout marché financier est segmenté en marché primaire et marché
secondaire.
Le marché secondaire est celui sur lequel se négocient les titres déjà émis.
*10 Ritter, L., Silber, W., et Udell, G., Principles of Money, Banking and Financial markets, 10th edition, Addison Wesley
Longman, New York, 1999.( Cite par Christian Kuiate Sobngwi, Memoires DESS )
*11Choinel A., et Rouyer G., Op. Cit., P·.41. (Cité par Christian Kuiate Sobngwi, Mémoire DESS )
12
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
9. Dépenses utiles
C’est l’ensemble des dépenses liées aux services offerts à la population.
La loi des finances pour la gestion de 1990 a étendu à l’ensemble du territoire douanier
national, la perception au cordon douanier d’une taxe de voirie au taux de 0,15% de la
valeur CAF des marchandises importées ou de la valeur au point de sortie pour les
marchandises exportées. Cette loi attribue une quote – part de 50% du produit de la
taxe de voirie aux collectivités locales et celle-ci virée au compte de ces dernières
ouvert dans les écritures du trésor public.
13
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
L’arrêté du 19 Février 1999 portant répartition de la taxe de voirie a retenue 80% des
50% du produit de la taxe de voirie (ainsi affectés à l’ensemble des communes) au
profit de Cotonou, Porto-Novo et Parakou et 20% au profit des autres communes.
14. Le recouvrement
Le recouvrement est la démarche que réalise un créancier afin d'obtenir de son
débiteur qu'il s'acquitte de la dette d'argent qu'il a contractée envers lui. Il peut être
obtenu, soit à l’amiable, soit après mise en demeure, soit encore à la suite d'une
instance en paiement. Dans ce cas le recouvrement est dit contentieux. (Lexique
juridique www.juritravail.com).
* 11 Muzellec, R., Finances publiques 11ème édition, Sirey, Paris, 2000, P.8
14
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Nous avons ici passé en revue les publications de certains auteurs qui ont totalement
ou partiellement abordé les problèmes identifiés de façon spécifique avant de fixer les
objectifs et les hypothèses de notre étude.
I- Quelques travaux de recherche
Nombreux sont les auteurs qui ont abordé des problèmes relatifs à la capacité
d’investissement des communes. Pour la plupart Ils se sont attelés sur des problèmes
généraux que sont la faiblesse de la capacité d’investissement des collectivités locales,
l’insuffisance des ressources, le niveau élevé des dépenses de fonctionnement, le non
recours à l’emprunt et la mise en place effective de la décentralisation en particulier
la décentralisation financière.
Dans la revue africaine des finances locales –numéro spécial 2005 page 11, J.P.
ELONG-MBASSI et al. nous montrent que la capacité d’investissement des
communes du Bénin a connu une croissance irrégulière. Elle est passée de 3,8
milliards en 2003 à 5,6 milliards en 2004 et enfin à 3,9 milliards en 2005. Mais cette
CI est faible pour obtenir un fort taux de réalisation des investissements des
communes. Enfin, en 2003 et 2004 les communes ont dégagé une capacité de
financement respective de 224 millions et 634 millions puis en 2005 un besoin de
financement de 2,2 milliards. On en déduit que la CI des Communes du Bénin est
faible.
Pour F.P. YATTA (2000), la crise financière que connaissent les Etats africains ne
leurs permet pas de transférer aux collectivités locales les ressources financières qu’ils
ont d’ailleurs du mal à mobiliser du fait du niveau général de la pauvreté des
populations.
15
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
L’analyse des recettes endogènes mobilisées par les communes et les efforts des
transferts financiers opérés par l’Etat au profit desdites communes montre que ces
deux catégories de ressources sont très faibles par rapport aux besoins réels de
financement du développement des communes béninoises. Elles disposent aujourd’hui
de ressources financières équivalentes à 5% des ressources intérieures de l’Etat.
Ce rapport se révèle très faible par rapport aux recommandations d’AFRICITES 2 qui
proposent un taux allant de 10 à 15% (PDM 2008)
A ce propos, FINKEN (1996) note que le talon d’Achille du processus de
décentralisation des communes se situe au niveau de l’aspect financier et plus
précisément fiscal. Il insiste sur la nécessité d’un transfert réel du pouvoir fiscal aux
communes, surtout en matière de recouvrement.
En déterminant le poids des finances locales par rapport aux finances publiques au
Bénin, J.P ELONG-MBASSI et al. Révèlent que les recettes de l’Etat de 2001 à 2004
sont respectivement de 9% en 2001; 7,78% en 2003 et 10,02% en 2004 tandis que les
recettes fiscales locales sur les recettes fiscales de l’Etat sont 10,2% ; 7,8% ; 8,62%.
Ces taux montrent en réalité la faiblesse des ressources locales sauf en 2001 où un
effort qualitatif a été enregistré en matière de recouvrement. (* ) 12
Enfin, selon AFRICITE (2000), le manque de ressources financières adéquates pour
couvrir les besoins d’investissement a de sérieuses répercussions sur le développement
économique, le progrès et le bien-être des populations urbaines.
* 12 Revue Africaine des Finances Locales, Numéro Spécial 2003, p.18 ; Regard sur les Finances Locales dans les
pays de l’UEMOA, 2003, p.4 ; Regard sur les Finances Locales dans les pays de l’UEMOA, 2004 p.4.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Selon F.P. YATTA(2001), les collectivités locales africaines n’ont qu’une vague idée
des besoins en termes d’investissement et d’entretien au point où les succès en matière
de mobilisation de ressources sont immédiatement annihilés par une explosion des
charges de personnel.
Pour Pierre AUBRY(2004), les budgets de fonctionnement des collectivités locales
sont lourdement grevés par les dépenses de fonctionnement dans lesquels émargent
massivement le personnel communal et les dépenses sociales.
4. L’emprunt
L'emprunt communal a une histoire qui remonte à plusieurs décennies. Pour ce qui est
des pays occidentaux, il représente une part importante du financement des
collectivités locales ; à savoir : 9% des recettes budgétaires totales en Allemagne,
pareil en Belgique, et environ 12% en France13(*). Il relève de l'overdraft economy de
Hicks ou de l'économie à découvert de Bourguinat14(*). A ce propos, Blanc et Rémond
(1994) signalent la nécessité pour les collectivités locales de recourir à l'emprunt étant
donnée la pérennité de leur besoin de financement.
La mise sur pied d’un financement durable des investissements locaux par la
mobilisation de l’épargne nationale s’impose selon M. ARNAUD (2000) mais exige
beaucoup de temps sauf là où le processus est déjà engagé. Le renforcement des
ressources locales doit être mené avec le financement par l’emprunt, la maîtrise des
dépenses et l’endettement. Ce qui n’est pas le cas pour la majorité des collectivités
locales africaines.
Pour Pierre AUBRY(2004), le recours à l’emprunt, à titre d’élément de l’engineering
financier local, permet d’étaler la prise en charge de ces énormes investissements sur
la longue durée, sans compromettre, par un effort fiscal insupportable, le déroulement
des activités économiques du moment.
(*) 13 Dexia Banque, Les finances des pouvoirs locaux en 2003, Dexia Banque, Belgique, 2003.
(*) 14 Blanc, J. et Rémond, B., Les Collectivités locales, 3ème édition, Presses de Sciences Po et Dalloz, Paris, 1994, P. 549
17
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Au Bénin, l'emprunt des communes sur le marché est quasi-inexistant. Mais, il s'est
avéré que les communes n'avaient jusque là pas eu accès aux financements régis par
les règles du marché. C'est donc à ce niveau que se situe le problème. Il faudrait savoir
ce qui empêche les communes de réaliser leur potentiel en matière d'emprunt et dans
quelles mesures l'on pourrait renforcer cette capacité.
Ils concluent donc que l’autonomie est exprimée, lorsqu’on décide le plus possible
localement, le niveau de consommation et son financement et que les décideurs locaux
sont redevables à la population.
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Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
M.ARNAUD (2000), estime que la multiplication par trois des recettes communales
par habitant en 15 ou 20 ans, soit 6 à 8% par an, ne requiert pas une augmentation de
la pression fiscale, mais successivement et simultanément, une meilleure mesure de
l’assiette d’imposition, une application plus rigoureuse des textes fiscaux, un meilleur
enrôlement des contribuables et un meilleur recouvrement des impôts et taxes.
J.P.LEGAL (2001), montre que l’autonomie financière est encadrée par la tutelle de
l’Etat car le système des transferts rend les collectivités locales dépendantes de l’Etat,
rendant l’équilibre de leurs documents budgétaires fragiles. Cela vient corroborer
l’étude de M.FINKEN selon laquelle, les collectivités locales sont dépendantes de
l’Etat, à cause du poids des transferts dans leurs recettes.
19
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
De ce fait, l’autonomie fiscale est donc une condition nécessaire, mais pas suffisante
pour réaliser l’autonomie financière des collectivités locales.
Pour mieux circonscrire le sujet, il s’avère nécessaire de faire ressortir les objectifs et
les hypothèses à vérifier.
1- Objectifs de l’Etude
Une fois ces préoccupations clairement identifiées, il est possible de formuler en des
termes clairs les objectifs que vise cette étude. Ils sont subdivisés en objectifs général
et spécifiques. Nous avons :
20
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
1-1-Objectif Général :
L’objectif général de notre travail est de mener une analyse sur la capacité
d’investissement de la collectivité locale de Ouidah en vue de cerner les facteurs qui
l’affectent et de trouver les voies et moyens pour mobiliser plus de ressources locales
afin de l’augmenter significativement.
La réalisation de cet objectif général passe par les objectifs spécifiques ci-après :
1 -2 Objectifs spécifiques
2-Hypothèses de l’étude
L'hypothèse de recherche s'atèle donc à fournir une réponse anticipée à une
interrogation en vue d'une vérification future. De ce fait, les hypothèses qui sous-
tendent ce travail peuvent être formulées tel qu'il suit :
21
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
1. Choix d’échantillon
L’étude se focalise sur la commune de Ouidah qui constitue le cadre de notre étude.
Nous avons mené une enquête auprès d’un effectif de 99 personnes composé d’élus
locaux, du personnel administratif de la mairie et d’institutions intervenant dans le
processus de la décentralisation.
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Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
2.2- La pré-enquête
Elle a consisté à prendre contact avec le personnel et tous ceux qui sont impliqués
d’une manière ou d’autre dans la gestion de la mairie ; ceci nous a permis d’asseoir
notre problématique, d’élaborer les questionnaires et surtout de susciter l’adhésion du
Service des Affaires Financières de ce travail.
2.3- L’enquête
Dans le but de collecter des données primaires nous allons procéder à une enquête.
L’outil principal dont nous avons fait usage est le questionnaire.
Les questions meublant ce questionnaire sont majoritairement fermées. Les questions
ouvertes de ce questionnaire nous ont permis d’obtenir l’appréciation des enquêtés sur
des questions liées à leur perception personnelle du thème de l’étude.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
2.4- L’entretien
La collecte des informations ne s'est limitée qu’aux informations documentaires. Il a
été jugé utile de s'entretenir avec les populations (propriétaires fonciers, les
commerçants), les élus locaux et les responsables des services techniques de la maire
sur la capacité d’investissement de la commune afin de connaître leur opinion sur les
difficultés rencontrées pendant l'exécution de leurs missions et les palliatifs souhaités
pour contourner ces obstacles.
Cette démarche vise la confirmation des divers points de vue dont la synthèse, à
défaut de refléter avec exactitude le résultat escompté, serait très proche de la réalité.
Conseillers 17 9 53%
24
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Le traitement consistera à mettre sous forme exploitable les données recueillies. Pour
permettre une meilleure compréhension des données, afin de prendre des décisions
convenables, nous ferons usage des tableaux, des graphiques, des diagrammes et des
histogrammes.
En effet, les tableaux nous permettrons de regrouper et d’ordonner les informations
suivant les différentes variables. Les graphiques faciliteront l’analyse des tendances,
les comparaisons des performances et des évolutions entre les différentes variables.
Enfin, les diagrammes et les histogrammes permettront de mieux réaliser la
représentation de certaines variables disposées en séries statistiques continues ou non.
En Outre, l’utilisation de ces différents outils se fera à l’aide du logiciel Microsoft
Excel, conçu suivant un programme qui permet le traitement des données brutes
suffisamment exploitables pour une parfaite analyse.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
C’est le rapport de l’ensemble des dépenses de fonctionnement aux totales des charges
de la Mairie. Il permet d’apprécier la part relative des dépenses d’exploitation afin de
mieux maitriser l’évolution de ces dernières. Son calcul s’obtient par :
Dépenses de fonctionnement
Cd =
Dépenses totales
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Plus bas seront ses rapports, plus faible sera la contribution de l’épargne courant à
l’investissement et plus faible sera le niveau de RF du à l’incivisme fiscale.
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Dépenses de fonctionnement
Cd =
Dépenses totales
Plus élevés seront ses rapports plus faible sera le niveau de l’épargne et plus
élevés seront les dépenses de fonctionnement, ou voisines voire supérieures aux
recettes
Si les recettes fiscales sont inférieures à 60% des recettes de fonctionnements
(Cr<60%) et les dépenses de fonctionnement sont supérieures à 70% des recettes
de fonctionnements (Cd>70%) alors l’hypothèse1 sera confirmée. Dans le cas
contraire elle sera rejetée.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
Ainsi l’hypothèse H3 serait validée si, sur les quatre années d’exercices budgétaires si
le pourcentage de l’emprunt dans les recettes d’investissement est nul, soit C2=0%.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
2- Caractéristiques physiques
2.1- Climat
Située au Sud-Ouest du Bénin, la Commune de Ouidah appartient à l’ensemble
géographique qu’il est convenu d’appeler « Zone humide ». Elle jouit d’un climat
soudano-guinéen, caractérisé par deux saisons de pluie alternées de deux saisons
sèches à durées inégales. La hauteur d’eau recueillie au cours de l’année varie entre
950 et 1150 mm. Elle est plus importante à l’Est qu’à l’Ouest. La température
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
moyenne est de 27°C, variant de 24° à 30°C en saison des pluies et de 23° à 33°C en
saisons sèches.
2.2- Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Commune de Ouidah est essentiellement caractérisé
par un système lacustre et lagunaire dont les principaux plans sont : Djessin et Domè,
de la lagune de Djègbadji et du lac Toho. Ils sont alimentés par les fleuves du bassin
du Sud-Ouest notamment le Couffo et le Mono. Ils sont généralement très encombrés
et leur production halieutique est en baisse.
2.3- Sols
On distingue, du Sud au Nord, deux grands ensembles de sol. Les sols de type
sablonneux et les sols de type ferralitique. Les sols sablonneux limités au cordon
littoral qui regroupe les arrondissements d’Avlékété, de Djègbadji et de Ouakpè-Daho.
1- L’administration
L’évolution politique et administrative de la commune de Ouidah peut se
retracer à travers quatre (04) grandes périodes au cours desquelles, elle a
successivement eu le statut de district rural/urbain, de sous-préfecture, et de
circonscription urbaine. La dernière, celle impulsée par le renouveau
démocratique et la décentralisation a permis à Ouidah de devenir Commune de
plein exercice.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Ainsi, les élections locales de décembre 2002 ont-elles permis de doter Ouidah
d’un organe délibérant, un Conseil Communal (de 17 membres) élu pour 5 ans
et d’un organe exécutif constitué par la mairie et les bureaux d’arrondissement
conformément à la Réforme de l’administration territoriale que le Bénin a mise
en œuvre.
• le Cabinet du Maire ;
• le Secrétariat Particulier (SP) ;
• la Cellule d’Audit et de Contrôle Interne (CACI) ;
• le Service des Affaires Générales (SAG) qui comporte trois (3)
Divisions : le Secrétariat Administratif, la Division du Personnel et
la Division des Affaires Sociales ;
• le Service des Affaires Financières (SAF) subdivisé en deux
Divisions : la Division du Budget et la Division de la Gestion du
matériel ;
• le Service du Développement Local et de la Planification (SDLP) qui
comporte deux Divisions : la Division du plan et la Division de la
Coopération et du Partenariat ;
• le Service des Affaires Domaniales et Environnementales (SADE)
avec également deux (2) Divisions : la Division du lotissement et du
permis d’habiter et la Division de la gestion de l’environnement ;
• le Service de l’Etat Civil et de la Population (SECP) ;
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Ces différents Services exercent leurs attributions sous l’autorité d’un chef de
Service chargé de les animer. Ce dernier est assisté, au besoin, d’un Adjoint ou
de chefs des Divisions. Tous les Services, à l’exception de ceux placés sous
l’autorité directe du Maire (le Cabinet, la Cellule d’Audit et de Contrôle Interne
et le Secrétariat Particulier) fonctionnent sous la coordination et le contrôle du
Secrétaire Général de la Mairie, principal animateur des Services administratifs
communaux, dont il veille au bon fonctionnement.
Ce dernier, conformément aux dispositions de l’article 81 de la Loi 97-029 du
15 janvier 1999 portant Organisation des Communes en République du Bénin et
du Décret N° 2001-412 du 15 Octobre 2001 portant statut du Secrétaire Général
de Mairie, qui est chargé de :
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
3- Le Conseil Communal
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
entité publique telle que la commune. La présentation de cet outil nécessite que nous
fassions état du cadre juridique et technique puis, de la procédure d'élaboration,
d'adoption et d'exécution de ce document et enfin, que nous en fassions une
présentation succincte.
Le budget communal est l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les
dépenses annuelles de la commune. Il est divisé en deux volets :
- Le volet fonctionnement ;
- le volet investissement.
Cette présentation du budget procède par la description de chacune des rubriques que
sont les recettes et les dépenses.
2.1.1-Les recettes
Elles comprennent :
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Les dépenses facultatives sont celles qui n’entrent pas dans la catégorie des dépenses
obligatoires.
I- Elaboration du budget
Le budget de la commune est élaboré par le maire. Dans le cadre de l’élaboration du
budget, le maire dispose de services communaux. Il peut cependant recourir aux
compétences des services déconcentrés de l’Etat, notamment la recette perception, la
recette des finances, l’inspection des finances de la préfecture pour solliciter les
conseils du préfet. Pour la nouvelle réforme, cinq lois ont été promulguées fixant donc
le cadre institutionnel, juridique et financier de fonctionnement des organes locaux du
pouvoir d’Etat et leurs organes exécutifs. A cet effet, il existe des règles relatives à
l’élaboration du budget de la commune qui se doivent d'être respectées afin de
s'assurer d'une gestion saine de la commune. Ces règles sont au nombre de six. Il s'agit
des règles d'annualité, d'antériorité, d'universalité, d'unité, de la spécialité et
d'équilibre.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
1- La règle d'annualité
Etabli et voté pour une année ; le budget est voté tous les ans et pour un an. Ce
principe, il convient de le signaler, a subi des aménagements dont les plus importants
sont l’adoption de collectifs budgétaires en cours d’année et des budgets de
programme dont l’exécution couvre généralement plusieurs années.
3- La règle de l'universalité.
C’est la règle qui vise à faciliter le contrôle de l’organe délibérant, et qui recouvre en
fait deux règles à savoir :
- La règle de non-affectation
Elle interdit que les recettes données soient affectées particulièrement à des dépenses
précises. Les dons, les fonds de concours, les emprunts et les subventions en sont des
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
exceptions. En effet, ils sont souvent affectés à la couverture des dépenses auxquelles
ils sont destinés.
5- La règle de la spécialité.
Les crédits sont ventilés par unité budgétaire (chapitre et articles) et affectés à des
dépenses données. Toutefois, des exceptions existent, telles que les transferts et les
virements de crédits.
2.1-Vote du budget
Le budget communal est élaboré par le Maire, il est voté par le conseil
communal/municipal. Son vote doit intervenir avant le 31 Mars de l’exercice auquel il
s’applique (article 28 de la loi N°98-007). Ce budget mis en exécution au début de
l’exercice est le budget primitif.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Elle intervient après « service fait » c’est-à-dire, qu’elle doit constater que le créancier
a réellement exécuté les prestations qui lui incombaient. C’est une règle fondamentale
de la comptabilité publique en vertu de laquelle le paiement doit être postérieur à
l’exécution des travaux ou à la livraison de la fourniture. Une collectivité ne doit
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
effectuer de paiement avant service fait que dans les cas prévus par la loi, un texte
règlementaire ou un acte exécutoire.
Il peut arriver qu’au terme d’un contrôle, le comptable soit amené à suspendre le
paiement d’une dépense irrégulière. Dans ces conditions, il notifie sa décision motivée,
à l’ordonnateur.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Les diverses opérations effectuées par la commune dans le cadre de l’exécution de son
budget, doivent faire l’objet de diverses comptabilités dont la comptabilité des
dépenses engagées et la comptabilité administrative, pour pérenniser de façon
méthodique, lesdites opérations et répondre au besoin de contrôle.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Source : Tableau 2
Analyse
Le Graphique 1 illustre l’évolution des dépenses de fonctionnement de la CO sur la
période d’étude 2003 à 2006. En effet
-En 2004 les dépenses totales de fonctionnement de la CO ont évolué de
127,1millions à 199,3 millions de FCFA soit un taux d’accroissement de 56,76%
-En 2005 et 2006, les dépenses sont passées respectivement à 214,8 millions et 263,3
millions de F CFA. Ce qui entraîne un taux d’accroissement de 7,75% en 2005 par
rapport à 2004 et de 22.57% en 2006 par rapport en 2005.
Ainsi de l’analyse de ce graphique, il ressort que l’évolution progressive des charges
est induite en grande partie par les frais généraux qui représentent en moyenne environ
64% contre 36% des frais de personnel ; soit un taux d’accroissement moyen de
136,75%.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Source : tableau 3
Analyse
Le graphique 2 traduit l’évolution des recettes totales de fonctionnement de la CO en
fonction des exercices 2003 à 2006.
‐ En 2004 les recettes de la CO ont évolué de 145,3 millions à 235,4 millions de
FCFA ; soit un taux d’accroissement de 61,93% par rapport à 2003
L’épargne courante constitue la mesure des efforts d’exploitation fournis par la mairie.
Elle est une composante primordiale de la capacité d’autofinancement. A l’instar de
cet indicateur l’épargne courante constitue également un élément essentiel du
potentiel de croissance de la mairie et représente une source permanente de
financement que la Mairie génère elle-même par ses propres activités sans faire
recours à l’extérieur .Elle entre en ligne pour la détermination de la CI de la
Commune.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Par mesure de simplification l’épargne courante ou de gestion d’un exercice peut être
déterminée en faisant la différence entre le total des recettes de fonctionnement et
celui des dépenses de fonctionnement.
Il peut être brut ou net après déduction des charges d’amortissement des dettes. Ainsi
pour les 4 années d’études (2003-2006) les épargnes brutes et nettes sont déterminées
dans le tableau 4 suivant.
Examen du tableau 4
A la lecture du tableau 4, les dépenses évoluent au même titre que les recettes de
fonctionnement, mais moins proportionnelle à l’évolution des recettes.
C'est-à-dire que :
‐ En 2004, l’épargne nette de la CO est passée de 18,2 millions à 36 millions de
FCFA soit une amélioration de 17,8 millions par rapport à l’exercice 2003. Cette
augmentation s’explique par :
• une hausse substantielle de 86,57% des recettes fiscales locales ; 149% des
transferts fiscaux et 5,55% des recettes propres non fiscales ;
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
• d’une hausse moins forte que celle des recettes de 18 ,84% des frais généraux ;
‐ En 2006 l’épargne nette atteint 117,3 millions de F CFA ; soit une augmentation de
19,5 millions F CFA par rapport à 2005. Cette situation financière favorable est
due :
• d’une part, à une hausse des RFL de 15,21%, des transferts fiscaux de 47,71% et
des recettes propres non fiscales ;
• d’autre part, à une faible variation des frais du personnel soit 28,30% pour les frais
généraux et 11% pour les charges de personnels.
En définitive, par rapport au total annuel des RFo, les pourcentages des épargnes
nettes dégagées par la CO ont été très fluctuants au cours des exercices 2003 à 2006.
Ils sont respectivement égaux à 12,5% ; 15,3% ; 31,3% ; 30,8%. A partir de ces
données, nous évaluons le niveau moyen d’excédent d’exploitation sur la période de
2003 à 2006 à 67,3 millions de F CFA.
Le graphique ci-dessous illustre la formation et l’évolution de l’épargne courante nette
de la CO.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
-En 2005, la mobilisation des RF a connu une certaine efficacité estimée à 67,75% par
rapport à l’année 2004 contre une diminution de 81,22% du transfert fiscal. Les
produits c'est-à-dire les recettes étant restées supérieures aux dépenses, l’exercice
2005 dégage ainsi une épargne de près de 36 millions F CFA ;
-En 2006 les recettes n’ont pas cessées de croître sous l’effet de l’amélioration des
RF. L’excédent dégagé cette année sous forme de l’épargne courante se chiffre à F
CFA 117,4 millions de F CFA ; soit une variation d’environ 20% par rapport à 2005.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
2.2.1-Décomposition de la CI de La CO
La Capacité d’investissement se décompose en plusieurs indicateurs économiques dont la
petite variation de l’un d’entre eux est susceptible d’influe sur le niveau de la capacité
d’investissement. Cependant, dans le cas de notre étude et par mesure de simplification
nous allons considérons les éléments potentiels de cette capacité. La CI est donnée par la
formule suivante :
CI : la capacité d’investissement
Ep. : L’épargne nette courante (excédent de la section de fonctionnement)
R.I : recettes d’investissement affectées à la section d’investissement (sauf emprunt)
Em : l’Emprunt (institutionnel, bancaire, obligataire…..)
La C.I peut être calculée à partir de l’épargne nette (Méthode additive). Le calcul de la
C.I de la CO se synthétise dans le tableau 05 ci-après :
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Examen du tableau 5 :
L’analyse de ce tableau permet de faire les observations ci-après :
Le volume des RI s’élève à 24,8 millions de FCFA sur toute la période d’observation
considérée et se réduit uniquement au CAF. Il faut remarquer que ces ressources sont
relativement insignifiantes. Ce qui montre la faiblesse du budget de la commune en
matière d’investissement. S’agit-il d’un manque de perspectives d’investissement ou
carrément de manque de politique d’investissement ? Nous ne saurions donner une
réponse à cette inquiétude à ce niveau de notre analyse.
En outre, sur la période d’étude aucune subvention d’Etat qu’elle soit d’investissement ou
d’équipement n’a été allouée à la CO et aucune perspective d’emprunt n’a été mise en
œuvre par les autorités en charge de cette collectivité. Les fluctuations de la CI mesurées
à 196,62% en 2004 ; 219,37% en 2005 et 131,96% en 2006 à l’issues de exercices 2003 à
2006 figurent sur le graphique ci-dessous:
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse du graphique
Le graphique ci-dessus met en évidence la tendance générale de la CI de la Mairie sur la
période de 2003 à 2006.
En effet sur toute la période nous avons constaté l’existence d’une capacité
d’investissement. Cette CI a augmenté considérablement sur toute la période d’étude
avec un taux d’accroissement moyen de plus de 185% de 2003 à 2006 soit un montant de
74 millions de F CFA.
Cependant face aux défis de la décentralisation et aux besoins d’investissement
nécessaires pour le développement des villes, cette capacité bien que réelle et existante se
révèle très faible.
Le seul aperçu de la CI ne permet pas de cerner de façon exhaustive son analyse. Ce qui
requiert la détermination d’un indicateur qui permet d’apprécier la situation financière de
la CO en matière d’investissements. Il s’agit de « la capacité ou besoin de financement ».
3- La capacité de financement CF
La CF d’une entité se conçoit comme la ressource réelle dont elle dispose pour faire face
à ses besoins de financement.
Le calcul de la capacité de financement de la CO se résume dans le tableau ci-après :
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Source : tableau 06
Examen du graphique 6
Le graphique présente une comparaison de la CI et des dépenses d’investissement par
année à l’évolution de la capacité ou besoin de financement de la CO.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
la taxe civique, les taxes et impositions perçues en vertu des titres de recettes tels que
les taxes sur les garnies d’hôtel, les taxes sur les spectacles, les réjouissances et les
manifestations publiques, les taxes sur les publicités ,les taxes de stationnement , les
taxes sur les taxi de villes à quatre roues…, les droits et rémunération des services
rendus par la CO que sont les produits des expéditions des actes administratifs, des
actes de l’état civil et des conventions, des légalisations de signature et des certifications,
des délivrances de permis d’habiter et de construire, des droits sur les services
marchands, la location des biens et immeubles de la CO…, le produit des concessions
des services publics, les revenus ordinaires du patrimoine il s’agit des produits des
inhumations et concessions, des redevances d’installation d’apatams et hangars par la
CO , l’exploitation des carrières et mines dans la CO…, les recettes éventuelles non-
classées (TVA perçues au cordon douanier et Excédents des recettes des exercices
antérieurs). Le tableau ci-après présente l’état comparatif des réalisations aux
prévisions :
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Tableau 8 : Les ressources mobilisées par les services administratifs de la Mairie de Ouidah en millions de francs CFA
Années
2003 2004 2005 2006
Nature des recettes
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Le tableau 8 montre une évolution de 2003 à 2006 des taux de recouvrement des
ressources mobilisées par les services administratifs de la CO.
¾ En 2003 les services administratifs prévoyaient avoir 120,4 millions de F CFA mais
ils ont finalement recueillis 126,6 millions de F CFA soit un taux de recouvrement de
105,13%. Cela s’explique par la maitrise du terrain par les agents de recouvrement et
surtout la disposition des moyens nécessaires à la mobilisation des ressources.
¾ En 2004 et 2005 pour des prévisions respectives de341,1 millions et 240,1 millions de
F CFA ils ont mobilisés respectivement 321millions et 220,3 millions de F CFA pour des
taux de recouvrement de 94,1% et 91,8%. Ces accroissements du taux de recouvrement
des ressources s’expliquent par la maitrise progressive de la situation géographique des
contribuables et du potentiel focalisable de la commune de Ouidah par les agents puis la
mise à leur disposition des moyens complémentaires afin qu’ils atteignent leurs objectifs.
¾ Enfin en 2006 le taux de recouvrement des ressources à chuté à 79,5%.
Plusieurs raisons traduisent cette baisse à savoir l’insuffisance et la non motivation du
personnel recouvreur et l’amenuisement des moyens techniques et financiers par rapport à
l’évolution du potentiel économique imposable.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Tableau 9: Les ressources mobilisables par les établissements publics et sociétés d'Etat au profit de la CO.
Années
Nature des recettes 2003 2004 2005 2006
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions Réalisations
Produits des services à
caractère commercial et
industriel exploités ou IND IND 2,5 IND IND IND IND IND
concédés
Produits des amendes
forfaitaires 2,5 0,8 3,1 0,7 6,2 3,2 5,0 1,5
Ristournes des 80% des
amendes prononcées par
PM PM PM PM PM PM PM PM
les tribunaux
correctionnels
Taxe d'alignement et
d'autorisation de
PM PM PM PM PM PM PM PM
construire ou de
conventions
Total
2,5 0,8 3,1 0,7 6,2 3,2 5,0 1,5
Taux de recouvrement 33,9% 22,0% 52,2% 29,2%
Réalisé par : nous-mêmes à partir des comptes administratifs Légende : IND= indisponible
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Le taux de recouvrement des ressources mobilisables par les établissements publics ou
sociétés d’Etat au profit de la commune de Ouidah a connu une évolution en dent de
scie.
De 33 ,89% en 2003 ; le taux de recouvrement descend à son minimum de 12,2% en
2004 puis s’accroit jusqu’ à son optimum de 52,2% en 2005 pour enfin tombé à 29,2%
en 2006.
Le bas niveau de ces taux de recouvrement exprime la défaillance des politiques
stratégiques de recouvrement des ressources mise en place par les établissements
publics ou sociétés d’Etat au profit de la CO. Sur les quatre exercices de notre étude
seuls les produits des amendes forfaitaires ont fait l’objet de recouvrement.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Tableau 10 : Ressources mobilisées par la Recette des Impôts et des Domaines de Ouidah en millions de francs CFA
Années
Nature des recettes 2003 2004 2005 2006
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
Contributions foncières 29,9 24,7 45,0 38,7 50,0 50,2 65,0 33,7
sur propriétés bâties et
non-bâties
Patentes et licences 18,0 13,2 30,0 43,4 50,0 44,2 55,0 71,2
Recettes des exercices 9,9 10,2 35,5 16,0 26,0 12,4
antérieurs
Produits des taxes et 0,120 0,091 0,104 0,016 0,029 0,005 0,045 0,021
contributions perçues au
profit du budget de la
CO : taxe sur armes à
feu
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Le tableau 10 montre une évolution en courbe des taux de recouvrement des
ressources mobilisées par la Recette des Impôts et des Domaines de Ouidah de 2003 à
2006.
En 2003 ; pour une prévision de 48 millions de F CFA ils ont réalisé 47,9 millions de
FCFA soit 99,9% de taux recouvrement. Ce niveau élevé de recouvrement des
ressources au lendemain de l’élection des élus locaux, est due à la détermination de la
Recette des Impôts et des Domaines de Ouidah de jouer sa partition dans la
décentralisation. Et ceci en quérant les impôts et taxes auprès des contribuables.
Dans cette même optique, elle réalise en 2004 l’optimum (122,9%) des taux de
recouvrement sur la période de notre étude.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Tableau 11 : Apports financiers de l’Etat dans les ressources locales de fonctionnement de la CO en millions de francs CFA
Années
Nature des recettes 2003 2004 2005 2006
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
Subvention de
substitution taxe IND IND IND 2,6
civique
Subvention du
budget national 0,0 0,0 2,2 2,1 13,1 16,7 20,0 16,5
Fonds de concours
pour mesure 4,9 4,8 2,6
d'accompagnement
Total 4,9 4,8 4,8 4,7 13,1 16,7 20 16,5
Taux de
recouvrement 99,7% 96% 127,1% 82,5%
Réalisé par : nous-mêmes à partir des comptes administratifs Légende : IND= indisponible
PM=pour mémoire
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Le tableau 11 montre une évolution en dent de scie du taux de recouvrement des
apports financiers de l’Etat de 2003 à 2006.
On a une réalisation de 4,8 millions de F CFA en 2003 pour une prévision de 4,9
millions de F CFA avec un taux de recouvrement de 99,7%. Ce taux de recouvrement
des Apports financiers de l’Etat est due à la volonté de l’Etat de mettre à la disposition
de la Commune des moyens financiers afin d’accompagner son développement après
les élections de 2003.
En 2004 ce taux chute à 96% en raison d’une baisse de la subvention du budget
National dans le compte de la commune. L’augmentation de celle-ci en 2005 à
entrainer un pic du taux à 127,1% puis à nouveau elle baisse en 2006 à cause d’une
réalisation 16,5 millions de F CFA contre une prévision de 20 millions de F CFA ce
qui entraine la chute du taux de recouvrement à 82,46%.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
ELEMENTS Années
2003 2004 2005 2006
Services de la Commune 70,2% 76,7% 62,8% 64,6%
Recette des impôts et des 26,6% 22,1% 31,5% 30,7%
domaines
Sociétés d'Etat ou établissements 0,5% 0,2% 0,9% 0,4%
publics
Subventions de l'Etat 2,7% 1,1% 4,8% 4,3%
Total 100% 100% 100% 100%
Source : Compte administratifs de la CO 2003 à 2006
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
plus élevé est celui des Services Administratifs de la Mairie avec une moyenne de
67,78% sur les quatre exercices d’étude.
Ensuite vient celui des Recettes des Impôts et domaines avec une moyenne de 28,4%.
Les poids de recouvrements les plus faibles sont ceux des apports financiers de l’Etat
et ceux des établissements publics et sociétés d’Etat qui ont pour moyenne respective
3,28% et 0,49%.
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Tableau 13 : Evolution annuelle des taux de recouvrement des ressources mobilisables (recettes de fonctionnement + recettes
d'investissement) par les structurés en charge de les recouvrer
Années
Structures 2003 2004 2005 2006
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
Recettes de
fonctionnement 175,7 180,2 426,7 418,6 394,9 350,7 481,5 382,2
Recette
d'investissement 35,1 20,4 217,1 153,9 181,7 86,0 199,1 77,8
Ressources totales
mobilisables 210,8 200,6 643,8 572,5 576,6 436,7 680,6 460,0
Taux de
recouvrement 95,1% 285,4% 75,7% 67,6%
annuel
Source : nous même à partir Comptes administratifs
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Source : tableau 13
Analyse :
De 2003 à 2006 les taux de recouvrements des recettes d’investissements sont restés
inférieurs aux taux de recouvrement des recettes de fonctionnement. Ce qui permet
d’affirmer que la CO arrive à mieux recouvrer ses recettes de fonctionnement que ses
recettes d’investissement. Et nous pouvons déduire que les diverses structures
chargées du recouvrement dans la CO ont des stratégies louables de recouvrement des
recettes.
Graphique 8
Source : tableau 13
72
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Le graphique 8 traduit l’évolution en dent de scie du taux de recouvrement annuel
des ressources locales de la CO.
En 2003, le taux de recouvrement des ressources locales (95,10%) était très proche
de la moyenne du taux de recouvrement des quatre années d’étude. Ceci est la
résultante des efforts combinés de l’Etat et des autorités de la CO pour atteindre les
objectifs de recouvrement fixés au début de l’exercice 2003.
Cette impulsion donnée au début du mandat des élus locaux a continué en 2004
avec un fort taux de recouvrement de 285,40% avant de régresser significativement
à 75,70% en 2005 et 67,60% en 2006.
Les baisses considérables du taux de recouvrement enregistrées en 2005 et 2006
d’après notre enquête s’expliquent par l’augmentation des compétences de la
Mairie par rapport à ses moindres ressources locales.
73
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Analyse
Un pourcentage du Coefficient d’exploitation recette inferieur à 50% signale que les
recettes fiscales sont faibles. Cette faiblesse serait reliée à la faiblesse de rendement
fiscal due à l’incivisme fiscale.
De 2003 à 2004 ces coefficients s’élèvent respectivement à 40,9% ; 47% ; 58% et 55%.
Comme nous pouvons le constater les 2 premières années ont été très dures dans la
mobilisation des impôts locaux. Mais en 2005 et 2006 il faut noter une conscientisation
74
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
et une bonne collaboration de la population du rôle qui est le leur dans les défis de la
décentralisation. Ce qui a permis d’observer une amélioration des RFL de la Mairie.
75
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
- pour les dernières années les dépenses semblent connaître une évolution modérée par
rapport aux recettes. Ce qui explique les taux de 68.6% et 69% obtenus en 2005 et
2006.
De cette analyse, il en résulte que sur toute la durée de l’étude, le coefficient moyen
calculé se trouve largement au dessus de la valeur de référence, soit 77%. Ce qui
justifie la faiblesse des excédents annuels d’exploitations dégagés par la CO.
Cependant une analyse des différentes stratégies de mobilisation des ressources de la
CO serait d’une grande utilité dans cette étude.
Interrogés sur cette question, 100% des enquêtés estiment que la commune dispose
d’une capacité d’investissement. En effet 10% considère cette capacité peu
satisfaisante et 90% la considère faible. Ce qui traduit dans l’un ou dans l’autre cas la
faiblesse de la capacité d’investissement de la CO.
76
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
2. Autonomie financière
La seule réponse à cette question est « non » de la part des enquêtés. Ils estiment être
bridgés par le pouvoir central ou par la loi.
• Autonomie de gestion
La plupart des enquêtés soit 75% estiment que la commune est libre dans sa gestion
bien que cette liberté n’est pas totale ajoutent-ils. Le graphique ci-dessous présente le
pourcentage des réponses obtenues.
3. Emprunt
Tous les enquêtés affirment que la commune n’a jamais fait recours à cette source de
financement. Ils évoquent la raison d’une réglementation très récente dans ce domaine.
Mais ils ajoutent que des perspectives dans ce sens sont en cours de réflexion.
77
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Cette section sera consacré à la vérification des grandes lignes qui sous tendent et
constituent les sous bassement de notre étude que sont les « Hypothèses de base » afin
de formuler quelques suggestions susceptibles de contribuer à l’amélioration de la
capacité d’investissement de la commune de Ouidah.
1. Vérification de l’hypothèse 1
2. Le ratio d’exploitation recette calculé est faible et égal à 40%. Or plus faible est
ce ratio plus faible est le niveau de rendement fiscal relié à l’incivisme fiscal.
D’où l’hypothèse 1 est vérifiée.
78
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
2. Vérification de l’hypothèse 2
79
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
3. Vérification de l’hypothèse 3
¾ L’analyse du tableau 7 qui présente avec beaucoup de détails toutes les recettes
d’investissement de la Commune de Ouidah de 2003 à 2006 et qui montre
clairement qu’aucun emprunt n’a été prévu ni fait durant toute la durée de
l’étude.
80
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Paragraphe 2 : Suggestions
81
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
La gestion rationnelle du patrimoine foncier devra être une source de garantie pour
financer le développement local.
Il s'agira d'organiser, les opérations de vente des parcelles loties et de location des
domaines publics, sous forme de marché foncier. Le marché foncier apparaît comme
un système organisé pour la mise en valeur progressive des propriétés (terrains et
immeubles) sur le marché des échanges. Cette valorisation va permettre aux
populations d'avoir une sécurité foncière lors des échanges et d'élargir leurs
perspectives d'accès aux crédits pour financer leurs petits investissements. Le marché
foncier permettra à la Mairie de déterminer le potentiel de richesse foncière en un
bassin de capital pour faire face aux investissements courants et à long terme.
Les dépenses d'investissement local doivent être effectuées dans le but de contribuer à
l'épanouissement de chaque arrondissement à travers la valorisation du milieu
physique, l'amélioration du cadre institutionnel et de la situation financière des
populations.
83
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Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
L'une des mesures fondamentales pour y parvenir est de respecter scrupuleusement les
termes de l'article 23, alinéa 1, de la Loi 98-007 du 15 janvier 1999 portant Régime
financier des Communes en République du Bénin qui stipule : « Il est fait Obligation à
la Commune d'inscrire en section d'investissement les crédits nécessaires à l'exécution,
chaque année, de dépenses d'équipement et d'investissement en vue de promouvoir le
développement à la base ».
Pour mieux assurer son rôle de tutelle et de soutien pour une meilleure évolution des
communes, il serait souhaitable que l’Etat:
& Adopte les textes règlementaires de façon à favoriser l’accès à l’emprunt des
collectivités locales ;
& Favorise la création de banques pour les collectivités locales ;
& Crée au niveau de la DGID et le la DGTCP des structures appropriées à la base
pour renforcer la mobilisation des ressources locales ;
& Favorise le développement de ressources locales sous forme de redevances :
ordures ménagères, assainissement, éclairage public ;
& Stabilise les règlementations fiscales ;
& Mette en place une procédure de concertation et de suivi (réunion trimestrielle,
faire le point des recouvrements et des difficultés, échanger des informations,
définir des stratégies, arbitrage et évaluation par l’autorité administrative)
& Implique les CL dans les décisions fiscales surtout s’il s’agit de créer ou de
supprimer un impôt de nature typiquement local ;
& Poursuite et recouvre des arriérés : Poursuivre les taxes les plus productives (la
poursuite est du ressort du Trésor non de l’ordonnateur) ; Veiller au
recouvrement des arriérés ; Ne plus s’exposer politiquement et transférer cette
charge au trésor ;
84
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
& Recherche pour le compte des communes des partenariats intercommunaux qui
pourraient financer la formation des agents de tourisme intercommunal ou leur
recrutement afin d'élaborer des projets concrets et de réaliser des travaux
pratiques pour la gestion des ressources touristiques, l'exposition des
Communes et de leurs produits ;
& Aide Les Communes à trouver des partenaires capables de soutenir leur vision
de développement. Cette coopération permettra de promouvoir le
développement local à travers :
85
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Quant aux ressources subventionnées, l'Etat doit d'une part, à défaut d'accroître leurs
montants, définir un pourcentage fixe à terme de ses propres ressources au profit des
communes et d'autre part leur verser chaque année le montant réel de ce taux fixé. La
détermination de ce taux doit tenir compte des conditions nécessaires que doit
bénéficier chaque Commune dans l'optique du développement harmonieux du pays.
Enfin, l’Etat doit définir une position qui stipule nette le seuil des recettes fiscales en
deçà duquel serait remis en cause le principe constitutionnel de libre administration
des collectivités locales et de la jouissance de l’autonomie financière.
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Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
CONCLUSION
L’objectif général de notre étude est de mener une recherche sur la capacité
d’investissement de la Commune de Ouidah. De façon spécifique, cet objectif vise
surtout à apprécier l’influence des recettes et des dépenses de fonctionnement sur
l’épargne courante ; à améliorer les stratégies de recouvrement des ressources locales
et à déterminer les constituants potentiels de la capacité d’investissement.
Pour atteindre ces objectifs, nous nous sommes servis des données primaires
issues aussi bien des cadres et personnelles de la Mairie à travers l’administration d’un
questionnaire puis celles recueillies au cours de nos divers entretiens, dont la synthèse,
à défaut de refléter avec exactitude le résultat escompté, serait très proche de la réalité.
87
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
Analyse de la capacité d’investissement des collectivités locales : « Cas de la Mairie de Ouidah »
Certes, la présente étude nous a permis d’apprécier un temps soit peu les raisons de la
faiblesse de la Capacité d’Investissement de la commune de Ouidah. Néanmoins elle
souffre de la faible moisson des données et de l’insuffisance des analyses de ces
données. C’est pourquoi dans un travail ultérieur, il serait très intéressant de mener une
étude sur la capacité de financement de la commune de Ouidah sur une durée de cinq
(05) ans soit de 2003 à 2007 afin d’appréhender si les raisons objectives et subjectives
préalablement évoquées sont-elles également valables.
88
Réalisé et Soutenu par Kadiri do REGO & Babatoundé Djamiou OHOUNKO
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
BEHANZIN Philippe Louis, (1994),« Les ressources fiscales et charges
communales dans la perspective de la décentralisation des villes de Bohicon et de
Zogbodomey », FKA, Bénin, 14P
Blanc, J. et Rémond, B., (1994) « Les Collectivités locales », 3ème édition, Presses
de Sciences Po et Dalloz, Paris, P. 549
Choinel A., et Rouyer G., Op. Cit., P·.41. (Cité par Christian Kuiate Sobngwi,
Mémoire DESS)
Dexia Banque, (2003), « Les finances des pouvoirs locaux en 2003 », Dexia
Banque, Belgique.
Muzellec R., (2000) « Finances publiques »11ème édition, Sirey, Paris, P.8.
Waline,(1963), « De droit administratif », Sirey, Paris, P.302.
Ritter, L., Silber, W., et Udell, G.,(1999) « Principles of Money, Banking and
Financial markets » 10th edition, Addison Wesley Longman, New York, ( Cité par
Christian Kuiate Sobngwi, Mémoire DESS ).
Regard sur les Finances Locales dans les pays de l’UEMOA, 2003, p.4 ;
Regard sur les Finances Locales dans les pays de l’UEMOA, 2004 p.4 ;
Revue africaine des finances locales –numéro spécial 2005 page 11, J.P.
Revue Africaine des Finances Locales, Numéro 2, Octobre 2001, Pierre AUBRY,
QUESTIONNAIRE
Dans le cadre des recherches pour la rédaction d’un mémoire de fin de formation à la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion dont le Thème est intitulé « Capacité d’investissement des
collectivités locales : Cas de la Mairie de Ouidah », le questionnaire ci après est élaboré afin de
nous permettre d’atteindre les objectifs assignés à notre étude. Nous vous saurions gré à cet effet, de
bien vouloir répondre en toute liberté et dans l’anonymat aux questions suivantes :
NB : Pour répondre aux questions posées, nous vous prions de bien vouloir écrire dans les lignes ou de
mettre une croix dans les cases.
Service :
Division :
Fonction :
I‐) La capacité d’investissement
1‐1)‐Elle se conçoit comme l’aptitude ou la capacité dont dispose une commune pour assurer la
satisfaction des besoins en équipements de la commue et en infrastructures socio‐
économiques des populations (routes, écoles, centres d’intérêt etc.…)
Oui Non
Si non quelle est votre perception de la capacité d’investissement des communes
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………..
1‐2 .Selon vous est‐ce que votre commune dispose d’une capacité d’investissement ?
Oui Non
1‐2‐1. Si oui, la capacité d’investissement de votre commune est elle pour vous à l’étape
actuellement
Très satisfaisante Satisfaisante Peu satisfaisante faible
1‐3. Votre commune dispose t‐elle‐ des moyens pour assurer ses propres compétences en
investissements ?
Oui Non
1‐3‐1 Si oui quels sont ses moyens ?
................................................................................................................
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………
1‐3‐2 .Si non quels sont les facteurs de blocage et les difficultés de cette capacité
d’investissement ?
..........................................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................
II‐) Autonomie financière
A‐/ Autonomie Budgétaire
2‐1. Votre commune dispose t‐elle‐ d’une liberté de décision, de vote et d’exécution sur son
budget ?
Oui Non
2‐1‐1.Si Oui, cette liberté est‐ t‐elle : Grande Moyenne Faible
2‐1‐2.Si non par quoi vous sentez‐vous bridé :
Par la loi
Par la tutelle de l’Etat
Par les exigences du contrôle ou de la population
Par les problèmes financiers
B‐/ Autonomie fiscale
2‐2. Avez‐vous la capacité juridique de créer de nouveaux impôts ou de choisir de lever un impôt ?
OUI NON
2‐2‐1.Sentez vous libre de la fixation des impôts locaux ?
Oui NON
2‐2‐2.Si non par quoi vous sentez‐vous brider :
Par la loi
Par la tutelle de l’Etat
Par les exigences du contrôle ou de la population
C‐ /Autonomie de gestion
2‐3.Subissez‐vous des influences dans la gestion de la Commune ?
Oui Non
Si oui par quoi sentez‐ vous influencer :
Par la loi
Par la tutelle de l’Etat
Par les exigences du contrôle ou de la population
2‐4 quelle est votre appréciation sur autonomie financière de votre commune ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2‐5. quelles ont vos suggestions pour l’amélioration de la capacité d’investissement de la commune ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
2‐6. Les efforts de l’Etat dans la réalisation effective de l’autonomie financière des communes se
réduisent‐ils seulement aux règlementations ?
OUI NON
Si non quels sont les domaines dans lesquels l’Etat apporte‐il son soutien à la commune de Ouidah ?
III‐) L’EMPRUNT
3‐1. La commune a‐t‐elle recours à l’emprunt ?
OUI NON
3‐1‐1. si oui à quel type d’emprunt a‐t‐elle recours ? Sous quels mesures et sous quelles conditions
fait‐ il recours à ce type d’emprunt ?
Emprunt Bancaire Emprunt Institutionnel Marché Financier
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
3‐1‐2 Si non quels sont les obstacles ou freins de l’accès de la commune à l’emprunt ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
Nous vous remercions d’avoir accepté remplir ce questionnaire.
Annexes 2 Evolution annuelle des taux de recouvrement des recettes de fonctionnement mobilisés par les structures
en charge de les recouvrer.
Années
Structures 2003 2004 2005 2006
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
Services de la
Commune 120,4 126,6 341,1 321,0 240,1 220,3 310,5 246,9
Sociétés
d'Etat ou
2,5 0,8 5,6 0,7 6,2 3,2 5,0 1,5
établissements
publics
Recette des
impôts et des 48,0 47,9 75,1 92,3 135,5 110,4 146,0 117,4
domaines
Subventions
4,9 4,8 4,9 4,7 13,1 16,7 20,0 16,5
de l'Etat
Total 175,7 180,2 426,7 418,6 394,9 350,7 481,5 382,2
Taux de
recouvrement 102,5% 98,1% 88,8% 79,4%
annuel
Réalisé par : nous-mêmes à partir des données des comptes administratifs
Annexe 3 : évolution des recouvrements par rapport prévisions en millions de francs CFA de 2003 à 2006
Années
2003 2004 2005 2006
Nature de recettes
prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations prévisions réalisations
COMMISSIONS
Secrétariat assuré par les
SECRETARIAT PARTICULIER Services Impliqués
COMMUNICATION
COMMUNALE
SECRETARIAT DU
COMSEIL COMMUNAL
SECRETAIRE GENERAL
SECRETARIAT DU SG
SERVICE ADMINISTRATION SERVICE DES AFFAIRES SERVICES SOCIAUX ET SERVICE DU DEVELOPPEMENT SERVICES TECHNIQUES
GENERALE FINANCIERES DE LA POPULATION ET PROSPECTIVE
(ST)
(SAG) (SAF) (SSP) (SDP)
TABLE DES MATIERES
Avertissement ……………………………………………………………………………………I
Dédicaces ………………………………………………………………………………………..II
Remerciements …………………………………………………………………………………IV
Sigles et Abréviations …………………………………………………………………………...V
Liste des Tableaux et des Graphiques ………………………………………………………..VI
Sommaire ………………………………………………………………………………….......VII
Introduction ……………………………………………………………………………………...1