TP Ing1 Machines Tournates

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 48

Ingé1

TRONC COMMUN

TRAVAUX PRATIQUES DE

MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES

Alex CALDAS
Salim HIMA
Christophe LEDOUX
Ingé1

TRAVAUX PRATIQUES

DE MACHINE A COURANT COTINU

Alex CALDAS
Salim HIMA
Christophe LEDOUX
-1- DCE/2022

I. Objectifs du TP
On se propose, dans cette manipulation, d’étudier le fonctionnement d’un moteur à courant continu en tant
qu’un convertisseur de l’énergie électrique en énergie mécanique fonctionnant à vitesse variable.

II. Données théoriques


1. Introduction
Les machines à collecteur fonctionnent la plupart du temps sur tension continue et sont donc souvent
désignées de manière générale sous le terme de « machines à courant continu ». En règle générale, elles
peuvent cependant également fonctionner sur courant alternatif.

Les machines universelles sont construites comme les machines en série à courant continu et possèdent
des caractéristiques similaires bien qu'elles fonctionnent sur courant alternatif.

Les machines à courant continu et les machines universelles possèdent toujours un collecteur qui
fonctionne comme un commutateur mécanique. C'est la raison pour laquelle on les appelle « machines à
collecteur ».

Pour toutes les machines à collecteur, la transmission d'énergie s'effectue sur l'induit rotatif via les balais
de charbon et un collecteur.

Rotor ou induit :

- Noyau de fer (N et S).


- Enroulement.
- Commutateur, en même temps inverseur
de courant ou collecteur à deux lames.
- Isolateur (gris).

Stator ou support :

- Aimant à paire de pôles p = 1 (N ou S).


- 2 balais de charbon (noir).
- Fils de cuivre .

Figure 1. Construction de la machine à collecteur

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-2- DCE/2022

2. Types de machine à courant continu


En raison de leur principe de fonctionnement, les machines à courant continu à excitation électrique
possèdent non seulement un enroulement d'induit, mais encore un enroulement excitateur :

- Enroulement d'induit : enroulement sur l'induit en rotation.


- Enroulement excitateur : placé sur le stator fixe, il génère le champ magnétique.

Ces enroulements peuvent être reliés de différentes manières à la tension d'alimentation. Le type de mise
en circuit exerce une influence significative sur les propriétés du moteur. Aussi distingue-t-on les types de
machines suivants :

- Machines à excitation séparée : l’enroulement excitateur est indépendant de l’enroulement d’induit.


- Machines shunt : l'enroulement excitateur est parallèle à l'enroulement d'induit.
- Machines série : l'enroulement excitateur est monté en série par rapport à l'enroulement d'induit.
- Machines compound : une partie de l'excitation est générée par un enroulement shunt, l'autre par
un enroulement série.

a. Machine shunt

Figure 2. Montage de la machine shunt

L'enroulement d'induit et l'enroulement excitateur sont parallèles. La tension d'excitation correspond à la


tension d'induit et ne peut pas être réglée indépendamment :

𝑈𝐴 = 𝑈𝐸

Le courant d'induit dépend de la charge. Mais les modifications du courant d'induit n'exercent aucune
influence sur le courant excitateur ni sur l'excitation.

Une modification de l'excitation n'est possible que via la tension, ce qui influence évidemment le courant
d'induit dans la même mesure.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-3- DCE/2022

Figure 3. Caractéristique vitesse/couple de la machine shunt

Alimenté par une tension d'induit constante, l'enroulement inducteur fournit au moteur électrique shunt CC
un courant d'excitation constant et donc un flux magnétique indépendant de la charge.

Lorsque la charge (𝐶) augmente, la vitesse de rotation diminue par suite de la chute de tension dans le
circuit d'induit. Étant donné que la résistance de l'enroulement d'induit est faible, la vitesse de rotation
diminue seulement d'un pourcentage réduit pour atteindre la valeur de la charge nominale.

Une telle caractéristique est appelée « caractéristique rigide » à comportement shunt.

b. Machine série

Figure 4. Montage de la machine série

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-4- DCE/2022

L'enroulement excitateur est monté en série avec l'enroulement d'induit. Par conséquent, l'excitation de la
machine dépend du courant d'induit. Comme le courant d'induit dépend de la charge, l'excitation augmente
sous charge.

𝐼𝐸 = 𝐼𝐴

À la différence de la machine shunt, le flux magnétique de l'excitation de la machine série dépend de la


charge.

Figure 5. Caractéristique vitesse/couple de la machine série

Au lieu de la caractéristique relativement rigide de la machine shunt, la vitesse de rotation de la machine


série produit une courbe d'allure hyperbolique.

En l'absence d'un moment résistant (marche à vide), la machine peut « s'emballer » et la vitesse de
rotation peut atteindre des valeurs élevées inadmissibles. Les petites machines font ici figure d'exception
car, dans ce cas, les pertes dues aux frottements génèrent un courant à vide suffisamment important dont
le champ limite la vitesse de rotation maximale.

La machine série produit un moment très important à vitesse de rotation réduite.

Le moteur-série est principalement utilisé dans le domaine des transports ferroviaires sur courtes distances
et dans celui des transports ferroviaires industriels. Du fait de 𝐶 ~ 𝐼 2 , il est possible d'atteindre les moments
élevés nécessaires au démarrage avec une charge moindre que dans le cas d'un moteur électrique shunt
qui implique 𝐶 ~ 𝐼.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-5- DCE/2022

c. Machine compound

Figure 6. Montage de la machine compound

Les machines compound possèdent à la fois un enroulement parallèle et un enroulement série.

Figure 7. Caractéristique vitesse/couple de la machine compound

Pour compenser l’"involontaire" affaiblissement du champ dû à la chute de tension sur le circuit d'induit, il
est possible d'ajouter une excitation variable en fonction de la charge par le biais d'un enroulement série à
l'excitation constante de l'enroulement parallèle (ou shunt).

Sur la caractéristique de charge aussi, les deux composantes de l'excitation montrent qu'il se forme une
sorte de mélange de courbes shunt et série.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-6- DCE/2022

3. Équations

Figure 8. Caractéristique vitesse/couple de la machine compound

a. Force contre-électromotrice
La force contre-électromotrice dépend de la vitesse de rotation Ω du moteur, de l'intensité du flux
magnétique 𝜙 et de la constante machine 𝑘.

𝐸𝑀 = 𝑘𝜙Ω

b. Couple
Le couple dépend du courant d'induit 𝐼𝐴 , de l'intensité du flux magnétique 𝜙 et de la constante machine 𝑘.

𝐶 = 𝑘𝐼𝐴 𝜙

c. Équation de tension
La tension d’induit correspond à la somme de la force contre-électromotrice et de la tension aux bornes de
la résistance d’induit 𝑅𝐴 :

𝑈𝐴 = 𝐸𝑀 + 𝑅𝐴 𝐼𝐴

d. Vitesse de rotation
La force contre-électromotrice 𝐸𝑀 dans l'enroulement d'induit dépend du régime du moteur Ω, de l'intensité
du flux magnétique 𝜙 ainsi que du nombre de paires polaires et du nombre de spires. On peut en déduire
l’équation de vitesse suivante :

𝑈𝐴 − 𝑅𝐴 𝐼𝐴
Ω=
𝑘𝜙

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-7- DCE/2022

Figure 9. Caractéristique vitesse/couple de la MCC

À partir des équations principales, on peut déduire trois procédés fondamentaux de commande de la
vitesse de rotation de la machine parallèle (shunt) ou de la machine série :

- Modification de la résistance d'induit.


- Modification de la tension d'induit.
- Modification du flux magnétique à l'aide de la tension d'excitation.

e. Bilan énergétique
Le schéma ci-dessous caractérise le bilan énergétique associé au fonctionnement du moteur :

Figure 10. Bilan énergétique associé à un moteur à courant continu.

La puissance [𝑈𝑓 𝐼𝑓 ] consommée par le circuit d'excitation ne participe pas à la conversion d'énergie. Elle
est responsable de la création du flux magnétique dans le circuit inducteur.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-8- DCE/2022

Lorsque la machine fournit un couple 𝐶 à la vitesse Ω, elle absorbe une puissance électrique [𝑈𝐴 𝐼𝐴 ]
supérieure à la puissance mécanique [𝐶. Ω] qu'elle fournit une partie de cette puissance se dissipe par les
phénomènes suivants :

- Le courant d'induit traversant les conducteurs de l'induit dont la résistance est 𝑅𝐴 engendre des
pertes JOULE 𝑃𝐽 dans le circuit de l'induit,
- Lorsque l'induit tourne, la variation spatiale et temporelle de l'induction 𝐵 dans le fer implique une
consommation d'énergie associée aux pertes Fer 𝑃𝐹𝑒 ,
- Lors de sa rotation, la machine est le siège de pertes par ventilation et par frottement dites pertes
Mécaniques 𝑃𝑀 .

On définit par ailleurs le Couple Électromagnétique Cem, représenté sur le schéma de la figure 10, grandeur
fictive qui correspond à la puissance convertie au niveau de l'induit, mais non disponible sur l'arbre à cause
des pertes mécaniques. Le bilan énergétique fournit :

𝑈𝐴 𝐼𝐴 = 𝐶Ω + 𝑃𝑀 + 𝑃𝐹𝑒 + 𝑃𝐽 = 𝐶𝑒𝑚 Ω + 𝑃𝐹𝑒 + 𝑅𝐴 𝐼𝐴2

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


-9- DCE/2022

III. Considérations pratiques


La carte d'expérimentation comprend une machine CC entièrement opérationnelle pouvant être connectée
au bloc d'alimentation CC réglable du système UniTrain-I. Pour des raisons didactiques, la machine offre
une construction ouverte équipée d'un rotor échangeable et de trois balais réglables. Il est possible de la
faire fonctionner en mode moteur ou en mode génératrice.

Figure 11. Carte stator

Stator : Deux pôles, deux enroulements d'excitation séparés

Résistance d'enroulement (20° C) : 22 Ω

Tension nominale d'excitation : 2 x 7,5 V

Courant nominal d'excitation : 0,3 A

Vitesse de rotation maxi. : 4500 (brièvement 5000) tr/min

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 10 - DCE/2022

Figure 12. Rotor de la maquette

Unité d'induit démontée du stator avec goupille de fixation :

- Inverseur de courant à 12 lamelles.


- 12 enroulements de résistance à froid ohmique de 4,3 Ω chaque et deux balais de charbon.
- Réglage des balais avec 5 positions préférentielles -20°, -10°, 0°, 10°, 20°.
- Tension nominale induit = 15 V.
- Courant nominal induit = 0,4 A.
- Vitesse de rotation max. = 5000 tr/min.

Lorsque vous montez l'induit dans le stator, veillez à ce que la goupille de fixation soit introduite dans la
douille de 4 mm portant la désignation 0 degré.

Les machines à collecteur peuvent être de différents types. En règle générale, elles comportent néanmoins
les éléments suivants :

1. Boîtier de stator.
2. Enroulement inducteur (partie 1).
3. Paquet de tôles de stator.
4. Épanouissement polaire.
5. Enroulements d'induit.
6. Collecteur.
7. Arbre.
8. Coussinet.
9. Paquet constitué de tôles d'induit.
10. Enroulement inducteur (partie 2).

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 11 - DCE/2022

Figure 13. Stroboscope

Combinée à l'Interface UniTrain-I, la DEL montée sur un câble flexible devient un stroboscope qui peut être
utilisé pour la mesure sans contact de la vitesse de rotation :

- Connexion câble 0,5 m avec douille BNC.


- Fréquence des flashs : 1 .... 150 Hz par Instrument virtuel.
- Flash : DEL blanche ultra-claire.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 12 - DCE/2022

IV. Travail préparatoire


En plus du moteur et du stroboscope décrits précédemment, nous disposons de 2 alimentations, une +15V
et l’autre ajustable (V1-V2), de quatre voltmètres, et de résistances de shunt (pour faire des mesures de
courant par l’intermédiaire des voltmètres). Nous rappelons ci-dessous les symboles de ces appareils.

Figure 14. Symbole des appareils de la maquette

Question 1 : Proposez un schéma de câblage pour un montage de machine à excitation séparée :

- L’alimentation de l’excitation de la machine est une alimentation séparée de +15V.


- L’induit est alimenté par l’alimentation ajustable (V1-V2).
- On souhaite mesurer la tension et le courant d’induit.

Question 2 : Proposez un schéma de câblage pour un montage de machine à excitation série :

- L’induit et l’excitation de la machine sont alimentés par l’alimentation ajustable (V1-V2).


- On souhaite mesurer la tension et le courant d’induit.

Question 3 : Proposez un schéma de câblage pour un montage de machine à excitation shunt :

- L’induit et l’excitation de la machine sont alimentés par l’alimentation ajustable (V1-V2).


- On souhaite mesurer la tension d’alimentation de l’ensemble de la machine, le courant de
l’ensemble de la machine et le courant d’induit.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 13 - DCE/2022

V. Travail pratique

1. Bilan énergétique de la machine à excitation séparée


L’objectif de cette partie est d’évaluer les pertes énergétiques intervenant dans la machine à courant
continu à excitation séparée.

Réaliser le montage de la question 1 et alimenter l’induit sous sa tension nominale. Ensuite, diminuer la
tension d’induit petit à petit jusqu’à ce que la machine s’arrête de tourner.

Question 4 : Déduire la résistance d’induit 𝑅𝐴 .

Question 5 : Calculer les pertes Joules au point nominal de la machine.

Le moteur étant à l’arrêt, augmenter maintenant la tension jusqu’à atteindre à nouveau la tension nominale.

Question 6 : Déterminer la somme des pertes fer et pertes mécaniques du moteur.

Question 7 : Mesurer la vitesse de rotation avec le stroboscope.

Question 8 : Donner le schéma du bilan énergétique en explicitant les valeurs.

Question 9 : Calculer la constante k du moteur. En déduire le couple des pertes du moteur.

2. Contrôle en vitesse de la machine à excitation séparée


L’objectif de cette partie est d’étudier le contrôle en vitesse de la machine à courant continu à excitation
séparée.

Réaliser le montage de la machine à excitation séparée (question 1).

Question 10 : Mesurer la vitesse Ω de la machine à courant continu en faisant varier la tension d’induit de
0 à la tension nominale. Réaliser la courbe de la vitesse Ω en fonction de la tension d’induit 𝑈𝐴 .

Question 11 : Par quel(s) moyen(s) peut-on inverser le sens de rotation de la machine. Vérifier en pratique.

Réaliser le montage de la question 1 en ajoutant une résistance dans le circuit d’induit en série (résistance
R6 sur la maquette).

Question 12 : Mesurer la vitesse Ω de la machine à courant continu en faisant varier la tension d’induit de
0 à la tension nominale. Réaliser la courbe de la vitesse Ω en fonction de la tension d’induit 𝑈𝐴 .

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 14 - DCE/2022

3. Démarrage de la machine à courant continu à excitation séparée


Réaliser le montage de la machine à excitation séparée (question 1) en ajoutant les résistances R1 à R4
en série du circuit d’induit.

Ouvrez l'instrument virtuel Oscilloscope en passant par Appareils de mesure.

Sélectionnez les réglages suivants :

• Channel A : 5 V / div; DC; Y-POS: 0 (Pour la mesure de la tension)


• Channel B : 500 mV / div; DC; Y-POS: 0 (Pour la mesure du courant avec Shunt)
• Time : 500 ms / div
• Mode : X/T
• Trigger : CHANNEL A; ; LEVEL: 4 %; PRETRIGGER: 2 %; Single

Ouvrez l’instrument virtuel Commandes démarrages


CC dans le menu Instruments / Commandes de moteur.

• ΔT1 : 0.3 s
• ΔT2 : 0.3 s
• ΔT3 : 0.3 s
• ΔT4 : 0.3 s
• U : 20 V

Mettez l’instrument en marche.


Sauvegarder la courbe obtenue à l’oscilloscope.

Court-circuitez les relais et les résistances de démarrage, puis réaliser un nouveau démarrage de la
machine. Sauvegarder à nouveau la courbe obtenue à l’oscilloscope.

Question 13 : Comparer les deux courbes obtenues. Quels sont les avantages et inconvénients dans deux
méthodes ? Est-il possible de trouver une autre méthode ?

4. Bilan énergétique de la machine à excitation shunt


L’objectif de cette partie est d’évaluer les pertes énergétiques intervenant dans la machine à courant
continu à excitation shunt.

Réaliser le montage de la question 3 et alimenter l’induit sous sa tension nominale. Ensuite, diminuer la
tension d’induit petit à petit jusqu’à ce que la machine s’arrête de tourner.

Question 14 : Déduire la résistance d’inducteur 𝑅𝐼𝑛𝑑𝑢𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 .

Question 15 : Calculer les pertes Joules au point nominal de la machine.

Le moteur étant à l’arrêt, augmenter maintenant la tension jusqu’à atteindre à nouveau la tension nominale.

Question 16 : Déterminer la somme des pertes fer et pertes mécaniques du moteur.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


- 15 - DCE/2022

Question 17 : Mesurer la vitesse de rotation.

Question 18 : Donner le schéma du bilan énergétique en explicitant les valeurs.

Question 19 : Calculer la constante k du moteur. En déduire le couple des pertes du moteur.

5. Contrôle en vitesse de la machine à excitation shunt


L’objectif de cette partie est d’étudier le contrôle en vitesse de la machine à courant continu pour différents
montages.

Réaliser le montage de la machine shunt (question 3).

Question 20 : Mesurer la vitesse Ω de la machine à courant continu en faisant varier la tension d’induit de
0 à la tension nominale. Réaliser la courbe de la vitesse Ω en fonction de la tension d’induit 𝑈𝐴 .

Question 21 : Par quel(s) moyens peut-on inverser le sens de rotation de la machine. Vérifier en pratique.

6. Etude de la machine universelle


Réaliser le montage de la machine shunt (question 3).

Ouvrez l'instrument virtuel Alimentation triphasée en passant par Alimentation CA/CC.

Sélectionnez les réglages suivants :

- U : 10 V.
- f : 50 Hz.

Question 22 : Mettez l'instrument en marche et mesurer l’impédance du circuit. Si le moteur tourne, réduire
la tension jusqu’à ce que le moteur s’arrête.

Ouvrez l'instrument virtuel Commandes de moteur CC en passant par Commandes de moteur.

Sélectionnez les réglages suivants :

- U : 15 V.

Question 23 : Mettez l'instrument en marche et mesurer l’impédance du circuit. Si le moteur tourne, réduire
la tension jusqu’à ce que le moteur s’arrête.

Question 24 : Expliquer les différences entre les deux mesures.

Question 25 : Faire le calcul de la réactance.

Question 26 : Vérifier que l’inversion de sens de rotation de la machine soit toujours possible.

7. Conclusion
Question 27 : Comparer et analyser les courbes des questions 10, 12 et 20. Expliquer les différences et
les points communs.

ET-C02 MACHINE A COURANT CONTINU


Ingé1

TRAVAUX PRATIQUES

DE MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTENATIVES

Alex CALDAS
Salim HIMA
Christophe LEDOUX
-1- DCE/2022

I. Objectifs du TP
On se propose, dans cette manipulation, d’étudier le fonctionnement des machines alternatives, et plus
particulièrement la machine asynchrone et la machine synchrone.

II. Données théoriques


1. Structure des machines alternatives
Les machines à courant triphasé existent en différentes tailles et formes. Elles possèdent toutes une partie
fixe et une partie en rotation. Ils ont pour nom :

- Le stator.
- Le rotor.

Les machines synchrones et asynchrones sont également appelées des générateurs à induction, leur
fonction reposant sur le principe du champ rotatif. La partie du moteur, qui génère ce champ magnétique
rotatif, est un stator. Il possède plusieurs enroulements sous tension et un paquet de tôles.

Le stator de notre moteur d'expérimentation comprend 24 cornes polaires et rainures en tôles estampées
et soudées en un paquet.

Trois enroulements en fils de cuivre sont disposés dans les rainures. Les fils de cuivre sont les trois
enroulements qui permettent la connexion à un système triphasé. Les enroulements sont de couleur verte,
rouge et transparente. Le début et l'extrémité des enroulements sont dégagés et accessibles par des
douilles de 2 mm.

Lorsqu'on observe l'enroulement vert, on voit qu'il passe sur un côté par le bas par 4 rainures, puis par le
haut très exactement du côté opposé. Il en est de même pour les autres enroulements, à la différence près
qu'ils sont disposés avec un décalage de quatre rainures.

Figure 1. Enroulements au stator d’une machine alternative

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-2- DCE/2022

Le rotor est monté sur l'arbre du moteur qui transmet le couple à la machine-outil. Pour les rotors, il existe
les exécutions les plus diverses qui déterminent alors le type et les propriétés d'exploitation de la machine
triphasée :

- Avec ou sans enroulements.


- Avec ou sans bagues collectrices.
- Cage d'écureuil.
- Aimant permanent.
- Avec / sans pôles saillants.

Les deux rotors, qui sont joints à notre moteur et présentés ici sans plaque de jonction, sont les suivants :

Rotor à bagues collectrices à 2


Rotor synchrone à 2 pôles
pôles

Figure 2. Rotors

Pour fonctionner, toutes les machines à champ rotatif nécessitent un champ magnétique rotatif.

2. Champ magnétique dans le stator


Lorsqu'un enroulement est traversé par du courant, la solénation générée crée un champ magnétique avec
une orientation définie. Un pôle magnétique nord et un pôle magnétique sud apparaissent.

Comme les trois enroulements sont décalés de 120 degrés, le passage d'un courant dans différents
enroulements engendre respectivement un champ magnétique d'orientation différente. Sur l'illustration, on
le reconnaît aux lignes de champ qui modifient chacune leur direction.

Si on introduit un aimant permanent comme rotor, cela génère des forces d'attraction et de répulsion car
dans un circuit magnétique les pôles identiques se rejettent, alors que les pôles contraires s'attirent.

Selon la position du rotor à aimant permanent, ces forces génèrent un couple sur le rotor.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-3- DCE/2022

Figure 3. Phases d’alimentation du stator

Chacune des trois bobines est traversée par un courant alternatif sinusoïdal. Trois champs magnétiques
alternatifs se forment ainsi à l'intérieur du stator.

Les trois champs magnétiques se superposent et s'additionnent en un champ magnétique global.


Le vecteur d'addition, qui représente le champ magnétique global, conserve une amplitude constante
pendant toute cette période, mais modifie sa position dans l'espace. Un champ magnétique rotatif vient
d'être créé.

En résumé, on peut dire :

Lorsqu'on relie les enroulements du stator d'une machine triphasée aux trois phases du système triphasé,
un champ magnétique symétrique et rotatif apparaît à l'intérieur du stator. Il tourne à la vitesse de la tension
d'alimentation.

3. Machine asynchrone (rotor à bagues collectrices)


Dans les machines asynchrones, on distingue celles qui ont un rotor à cage d'écureuil et celles qui ont un
rotor à bagues collectrices. Dans leur comportement physique et dans la structure de leur stator, ces
dernières ne se distinguent pas des machines à rotor à cage d'écureuil.
Mais ces deux types de rotor sont différents et présentent des différences constructives distinctes.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-4- DCE/2022

a. Différences fondamentales entre les rotors à bagues collectrices et les rotors à


cage d'écureuil
Le rotor à cage d'écureuil (schéma de gauche) présente un enroulement sous la forme de différentes barres
reliées aux faces frontales par des bagues court-circuitées. De l'extérieur, il n'est plus possible d'accéder
à l'enroulement du rotor et ainsi d'influencer le comportement pendant le service.

Figure 4. Rotor à cage d’écureuil (gauche) et rotor à bagues collectrices (droite)

Comme le stator, le rotor à bagues collectrices porte un "véritable" enroulement triphasé qui, dans son
exécution triphasée conventionnelle, est monté en étoile. Dans notre exemple, ces enroulements sont
représentés chacun par une spire et en trois couleurs différentes.
Les extrémités de l'enroulement triphasé rotatif sont reliées à des bagues collectrices sur lesquelles
reposent des balais de charbon. Les connexions des balais sortent sur la planche à bornes. Les extrémités
d'enroulement, de même que les extrémités de l'enroulement du stator, sont ainsi disponibles pour un
montage additionnel. Selon le montage, le comportement pendant le service peut être influencé.
Habituellement, l'enroulement du rotor est entièrement court-circuité par des résistances après le
démarrage.

b. Réglage du régime
L'équation suivante s'applique au régime de toutes les machines asynchrones :

Avec :
𝑛 p = nombre de paires de pôles.
1−𝑔 f1 = fréquence de la tension de stator appliquée en Hz.
= . 𝑓1 . 60 g = glissement.
𝑝 𝑛 = tours par minute en tr/min.

Aussi une modification du régime du moteur est-elle possible en prenant les mesures suivantes :

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-5- DCE/2022

- Modification du nombre de paires de pôles p, par ex. pour les moteurs à commutation de polarité.
- Modification de la fréquence f1 de la tension d'alimentation du moteur.
- Modification du glissement g par la modification de la tension du stator.
- Modification du glissement g par des modifications sur le rotor.

Les trois premières mesures peuvent être appliquées à toutes les machines asynchrones.

La quatrième mesure nécessite un accès aux enroulements du rotor, que seule permet la machine à rotor
à bagues collectrices. Il existe alors deux autres procédés pour influencer le glissement g :

- Modification de la résistance du rotor.


- Montage en cascade, application d'une contre-tension.

c. Démarrage de la machine à rotor à bagues collectrices

Figure 5. Démarrage de la machine asynchrone à bagues collectrices par jeu de


résistances

Lorsque les résistances de démarrage sont désactivées au fur et à mesure, le couple évolue segment par
segment sur différentes courbes. On obtient ainsi l'allure, marquée en noir, de la caractéristique, qui
représente le maximum de la courbe.

R0 symbolise la résistance du rotor avec des bagues collectrices en court-circuit.

Condition pour un fonctionnement correct :

- Dimensionnement correct des résistances de démarrage


- Commutation au bon moment

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-6- DCE/2022

En choisissant une valeur judicieuse pour R, on peut même obtenir que le couple maximum, le couple de
renversement, apparaisse comme couple de démarrage à la vitesse de rotation n = 0.

4. Machine synchrone
Dans leur principe, les machines synchrones et asynchrones présentent la même structure de leur stator,
mais se distinguent nettement dans la structure de leur rotor. Le rotor d'une machine synchrone est fabriqué
avec des pôles magnétiques déterminés. Ceux-ci peuvent se présenter sous la forme :

- D’électroaimants.
- D’aimants permanents.

Comme pour toutes les autres machines, la fonction des machines synchrones repose sur le principe que
les pôles différents s'attirent et que les pôles identiques se repoussent. Mais, en raison de leur mode de
fonctionnement, les machines synchrones ne peuvent générer un couple utile que si les conditions
suivantes sont remplies :

Régime du rotor = Régime du champ rotatif, Ω = Ω𝑆

Placé dans le champ magnétique d'un stator, un aimant droit s'orientera toujours dans la direction de ce
champ magnétique extérieur. Si le champ magnétique du stator (flèche rouge) tourne, l'aimant droit
tournera également sans dévier de sa position préférentielle. En fonctionnement à vide, le pôle nord du
stator est opposé au pôle sud du rotor, et inversement.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-7- DCE/2022

Figure 6. Champs magnétiques du stator (bleu) et du rotor (rouge) à vide

Si l'on essaie de freiner l'aimant droit, il restera un peu derrière la position visée, mais conservera sa vitesse
synchrone. Le rotor suit le champ du stator avec un certain retard correspondant à l'angle de déphasage
interne δ < 0. Il en résulte sur l'arbre un couple d'entraînement mécanique :

C = Ft r = − CK > sin δ

Dont la dépendance par rapport à l'angle de déphasage est légèrement sinusoïdale. A δ = - 90°, le couple
atteint son maximum C (- 90°) = CK = couple de renversement, qui, s'il est dépassé, empêche la machine
synchrone de développer un couple d'entraînement et entraîne son arrêt. Dans la pratique, pour des raisons
de sécurité, on n'emploie que le demi-couple de renversement :

C  CN  ½ CK.

Toutes ses affirmations s'appliquent également au mode générateur, à la différence près que, dans ce cas,
le rotor est en avance de l'angle de déphasage δ .

Figure 7. Champs magnétiques du stator (bleu) et du rotor (rouge) en charge

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-8- DCE/2022

III. Considérations pratiques

Figure 8. Carte stator

1. Caractéristiques techniques
a. Moteur
- Moteur à 3 rotors échangeables sur carte d'expérimentation
- Vitesse max. (à court terme) : 3000 (4500) tr/min-1

b. Stator bipolaire
- Résistance d'enroulement (20°C) = 3 x 20 
- Tension nominale delta / étoile = 3 x 13 V / 22 V.
- Fréquence nominale = 50 Hz.
- Courant nominal delta / étoile = 3 x 0,9 A / 0,5 A.
- cos  = 0,95.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


-9- DCE/2022

c. Rotor à bagues collectrices bipolaire

Figure 9. Structure du rotor à bagues collectrices

La plaque frontale du rotor comprend un schéma de connexions ainsi que les extrémités de l'enroulement
(douilles de 2 mm), portant la désignation K, L et M. Un point neutre permet de court-circuiter directement
le rotor à l'aide de trois shunts.

Figure 10. Plaque frontale du rotor à bagues collectrices

Une extrémité de chacun des trois enroulements du rotor est reliée à l'une des trois bagues collectrices en
rotation. Le contact entre les enroulements rotatifs du rotor et le champ de jonction arrêté est établi à l'aide
de charbon. La partie du support qui reçoit les balais de charbon est mobile. Un ressort veille à ce que le
balai soit appuyé avec une force constante sur les bagues collectrices.

Le balai est fixé dans le support et, pour le remplacer aisément, il suffit de desserrer une vis. La fixation
engendre une liaison de faible impédance entre le charbon et le support. On peut alors fixer par ex. une
résistance de démarrage au raccord à vis.

Figure 11. Charbons et bagues collectrices

- Résistance d'enroulement (20°C) = 3 x 5,6 Ω.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 10 - DCE/2022

d. Rotor synchrone bipolaire


- Résistance d’enroulement (20°C) = 31 Ω.
- Tension d'excitation 15 V CC.
- La plaque frontale du rotor comprend un schéma de connexions ainsi que les extrémités de
l'enroulement (douilles de 2 mm), portant la désignation F1 et F2.

Figure 12. Plaque frontale du rotor synchrone

e. Stroboscope

Figure 13. Stroboscope

Combinée à l'Interface UniTrain-I, la DEL montée sur un câble flexible devient un stroboscope qui peut être
utilisé pour la mesure sans contact de la vitesse de rotation :

- Connexion câble 0,5 m avec douille BNC.


- Fréquence des flashs : 1 .... 150 Hz par Instrument virtuel.
- Flash : DEL blanche ultra-claire.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 11 - DCE/2022

IV. Travail préparatoire


En plus du moteur et du stroboscope décrits précédemment, nous disposons de 2 alimentations, une
alimentation +15V-0V et l’autre triphasée ajustable (V1-V2-V3), de quatre voltmètres, et de résistances de
shunt (pour faire des mesures de courant par l’intermédiaire des voltmètres). Nous rappelons ci-dessous
les symboles de ces appareils.

Figure 14. Symbole des appareils de la maquette

Question 1 : Proposez un schéma de câblage pour alimenter la machine synchrone. Faire bien apparaitre
le couplage de la machine en sachant que la tension d’alimentation maximale entre phases est de 13V.

Question 2 : Proposez un schéma de câblage pour alimenter la machine synchrone avec :

- La mesure d’un courant de ligne au stator.


- La mesure d’une tension entre phases au stator.

Question 3 : Proposez un schéma de câblage pour alimenter la machine asynchrone avec :

- Le rotor ouvert.
- La mesure d’une tension entre phases au rotor.
- La mesure d’une tension entre phases au stator.

Question 4 : Proposez un schéma de câblage pour alimenter la machine asynchrone avec :

- Le rotor en court-circuit.
- La mesure d’un courant de ligne au rotor.
- La mesure d’une tension entre phases au stator.

Question 5 : Proposez un schéma de câblage pour alimenter la machine asynchrone avec :

- Le rotor en série avec un jeu de trois résistances.


- La mesure d’une tension entre phases au rotor.
- La mesure d’une tension entre phases au stator.

Question 6 : Proposez un schéma de câblage pour effectuer les essais à vide et à rotor bloqué de la
machine asynchrone. (Méthode des deux Wattmètres).

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 12 - DCE/2022

V. Travail pratique

Dans tout le TP, il faut éteindre l’alimentation de la maquette pour ne pas faire
surchauffer les moteurs.

1. Étude de la machine synchrone


a. Démarrage de la machine synchrone
Réalisez le montage de la question 1, alimentez le stator par une alimentation triphasée de valeur efficace
10V et de fréquence 50Hz. Pour cette première expérience, on laisse le rotor ouvert.

Question 7 : Que constatez-vous ?

Cette fois-ci, on alimente le rotor avec l’alimentation fixe +15V. Démarrez le montage.

Question 8 : Que constatez-vous et expliquez ?

Ouvrez l’instrument virtuel « Commandes de moteur CC dans le menu Instruments / Commandes de


moteur ».

Sélectionnez les réglages suivants :

- F : 50 Hz.
- CW.
- Rampe : 30 s.
- Tension de démarrage : 10 V.
- Fréquence de coupure effective : 75 Hz.

Mettez l'instrument en marche. Ne pas laisser la machine tourner trop longtemps.

Question 9 : Analyser les trois démarrages précédents.

b. Courbe Vitesse/fréquence
Réalisez le montage de la question 1. Il faut alimenter la machine sous sa tension et fréquence nominale.
Pour se faire, ouvrez « Alimentation triphasée en passant par Alimentation CA/CC » puis suivre la
procédure chronologique :

1. Mettre en marche l’alimentation triphasée : Tension de valeur efficace 0V et de fréquence 1Hz.


2. Monter progressivement la tension efficace à 7V.
3. Monter progressivement la fréquence à 25Hz.
4. Monter progressivement la tension efficace à 10V.
5. Monter progressivement la fréquence à 60Hz.

Vous pouvez à présent modifier la fréquence entre 10Hz et 60 Hz.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 13 - DCE/2022

Connectez le stroboscope au générateur (Borne BNC Out). Ouvrez l’instrument virtuel Stroboscope dans
le menu Instrument.

Sélectionnez les réglages suivants :

- Fréquence : 61 Hz

Mettez l’instrument en marche.

Variez la fréquence de la tension du stator de 60Hz à 10Hz et réglez le stroboscope pour déterminer à
chaque pas la vitesse (en tour/min).

Question 10 : Réaliser la courbes Vitesse en fonction de la fréquence sur une plage de 10Hz à 60Hz.
Analysez la courbe et en déduire le nombre de pôles de la machine.

Question 11 : Comment inverser le sens de rotation de la machine synchrone. Faire le test.

c. Modèle de la machine synchrone

Dans cette partie, on va chercher le modèle de Behn-Eschenburg de la machine synchrone et ensuite à


tracer le diagramme de Behn-Eschenburg.

Quand on alimente en continu deux phases couplés du stator, on mesure aux bornes des deux phases
couplés U et le courant I de ligne :

U = 7V et I = 0.5A.

Question 12 : En déduire la résistance cyclique (ou RSMEE) du modèle de Behn-Eschenburg de la machine


synchrone. Pour répondre à cette question, il y a une indication dans le cours de machine asynchrone.

Avant le TP, on a effectué deux essais sur la machine synchrone. Celle-ci a été entrainée par un moteur.
La machine synchrone fonctionnait donc en alternateur. Le premier essai est un essai à vide et le second
est un essai en court-circuit.

Lors des deux essais, le rotor est alimenté sous tension nominal et le stator est couplé comme dans la
question 1.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 14 - DCE/2022

Essai à vide la machine synchrone, la tension mesurée est prise entre phases :

E(U) f (Hz)
0 0
0,1 1,9
0,3 4,8
0,516 7
0,7 10,8
1,4 20
1,8 26,4
2 30
2,4 35
2,7 40
3 45
3,4 50

Tension entre phases en fonction de la fréquence de


rotation du rotor
4

3,5

3
Tension entre phase (V)

2,5

1,5

0,5

0
0 10 20 30 40 50
Fréquence derotation (Hz)

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 15 - DCE/2022

Essai en court-circuit de la machine synchrone, le courant mesuré est le courant de ligne :

I (A) f (Hz)
0 0
0,054 10
0,075 15
0,105 20
0,13 25
0,16 30
0,18 35
0,205 40
0,25 50

Courant de ligne en fonction de la fréquence de rotation


0,3

0,25
Courant de ligne (A)

0,2

0,15

0,1

0,05

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Fréquence de rotation du rotor (Hz)

Question 13 : Quels éléments du modèle de la machine peut-on déduire des deux essais ? Faites les
calculs. En déduire le modèle de Behn-Eschenburg de la machine synchrone.

Il faut alimenter la machine sous sa tension et fréquence nominale. Suivre à nouveau la procédure
chronologique de la page 12.

Question 14 : Mesurer la tension, le courant et le déphasage qui alimente la machine synchrone.

Question 15 : Tracer le diagramme de Behn-Eschenburg de la machine synchrone. En déduire l’angle de


décalage interne.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 16 - DCE/2022

2. Étude la machine asynchrone


a. Démarrage de la machine asynchrone rotor ouvert
Réaliser le montage de la question 3. Ouvrez l'instrument virtuel « Alimentation triphasée en passant par
Alimentation CA/CC » et sélectionnez les réglages suivants :

- U : 11 V.
- f : 50 Hz.

Mettez l'instrument en marche.

Question 16 : Le rotor tourne-t-il ? Expliquez.

Observez à l’oscilloscope la tension au stator et celle au rotor.

Question 17 : Pourquoi y a-t-il une tension au rotor ? Déterminer le rapport de spires du stator et du rotor.

Question 18 : Lorsque vous tournez le rotor à la main, qu’observez-vous à l’oscilloscope ? Expliquez le


phénomène.

b. Démarrage de la machine asynchrone rotor en CC


Réaliser le montage de la question 4. Ouvrez l'instrument virtuel « Alimentation triphasée en passant par
Alimentation CA/CC » et sélectionnez les réglages suivants :

- U : 11 V
- f : 50 Hz

Mettez l'instrument en marche.

Question 19 : Le rotor tourne-t-il ? Expliquez.

Observez à l’oscilloscope la tension au stator et le courant du rotor.

Question 20 : A partir de mesures sur l’oscilloscope, déterminer le glissement ainsi que la vitesse de
rotation du moteur.

c. Modèle de la machine asynchrone


Dans cette partie, on cherche le modèle monophasé équivalent étoile de la machine asynchrone. Il faut
réaliser un essai à rotor ouvert et un essai à rotor fermé et bloqué.

Essai à rotor ouvert :

Faire le montage de la machine asynchrone en ouvrant le rotor. Ouvrez l'instrument virtuel « Alimentation
triphasée en passant par Alimentation CA/CC » et mettre une tension efficace de U =11V et une fréquence
f = 50 Hz.

Question 21 : Relever les tensions, courants et déphasages de la machine en rotor ouvert. En déduire les
paramètres du modèle. Tenir compte de la résistance des pertes Joules vu à la question 11.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


- 17 - DCE/2022

Essai à rotor bloqué :

Faire le montage de la machine asynchrone en fermant le rotor. Vérifier que le rotor ne tourne pas. Dans
l'instrument virtuel « Alimentation triphasée en passant par Alimentation CA/CC », mettre la fréquence à
50Hz et la tension efficace à 0V. Monter progressivement la tension jusqu’à la tension efficace de 3V en
vérifiant que le courant ne dépasse pas 0.5A.

Ne surtout pas dépasser un courant en ligne de 1A.

Question 22 : Relever les tensions, courants et déphasages de la machine à rotor bloqué. En déduire les
paramètres du modèle. Tenir compte de la résistance des pertes Joules.

d. Démarrage de la machine asynchrone rotor connecté à un jeu de résistances

Réaliser le montage de la question 5.

Ouvrez l'instrument virtuel Oscilloscope en passant par Appareils de mesure

Sélectionnez les réglages suivants :

- Channel A : 2 V / div; DC; Y-POS: +2


- Channel B : 10 V / div; DC; Y-POS: -2
- Time : 50 ms / div
- Mode : X/T
- Trigger : CHANNEL B; rising edge; LEVEL: 0.2 div; PRETRIGGER: 0 div; Single

Ouvrez l’instrument virtuel Commande de Montée en vitesse


CA dans le menu Instruments / Commandes de moteur.
Sélectionnez les réglages suivants :

- ΔT1 : 0.2 s
- ΔT2 : 0.2 s
- AC Voltage : 11 V
- Fréquence : 50 Hz

Mettez l’instrument en marche.

Question 23 : Analyser les résultats obtenus à l’oscilloscope.

ET-A13 MACHINES ELECTRIQUES TOURNANTES ALTERNATIVES


DECRIPTION DU MATÉRIEL LUCAS-NÜLLE UTILISÉ
POUR LES TP
DE CONVERSION DE L’ÉNERGIE

Alex CALDAS
Salim HIMA
Christophe LEDOUX
-1- DCE/2022

Annexe

1. PRESENTATION DU MATERIEL DES TRAVAUX PRATIQUE 1 ET 2.

Les travaux pratiques 1 et 2 utilisent des interfaces de manipulation Lucas-Nülle. Ces interfaces
intègrent :

- La génération de plusieurs types d’alimentation (continue, alternative, triphasée…)


- Des cartes électroniques permettant de réaliser des montages et simuler des charges
- Des appareils de mesure dont la lecture et le réglage est fait par ordinateur au travers d’un
logiciel

Ces maquettes intègrent donc tous les éléments pour la mise en pratique des cours d’Énergie.

1.1. INTERFACE DE MANIPULATION (UNITRAIN EXPERIMENTER CO4203-2B)

L’interface de manipulation permet de générer plusieurs types d’alimentation (continue, alternative,


triphasée…) et permet aussi de connecter des cartes électroniques permettant le câblage de montage
électrique.

ANNEXE
-2- DCE/2022

Voici une photo de la maquette :

Voici le tableau des différents éléments constituant la maquette (seuls ceux en gras sont importants) :

1 Bouton d’éjection de la carte


d’expérimentation
2 Barrette à 96 pôles (douille) servant à Pour l’occupation, se reporter à l'annexe A. Les broches 5C et
la connexion de cartes 6C (interface IRDA) ne sont pas occupées.
d‘expérimentation
3 Barrette à 96 pôles (connecteur) pour
le raccordement de l’expérimenteur
avec l’interface ou un expérimenteur
monté en amont.
4 Support pour système Breadboard Tenez le Breadboard de telle manière que les rainures de
(SO4203-2C) guidage se trouvent à droite. Faites glisser le Breadboard dans
l’expérimenteur de façon à ce que les ergots de guidage
s’insèrent dans les ouvertures de l’expérimenteur prévues à cet
effet et que le système Breadboard soit complètement à plat.
5 Glissière pour cartes Les cartes d’expérimentation UniTrain s'insèrent par le haut
d’expérimentation UniTrain dans la glissière jusqu'à ce que le connecteur laisse entendre un
clic audible et sensible.
6 Trois sorties de tension Spécialement conçues pour servir d'alimentation
variables V1, V2 et V3 avec réglable en courant continu, alternatif ou triphasé.
masse commune COM. L’amplitude et la fréquence peuvent ici être réglées
avec précision.

ANNEXE
-3- DCE/2022

7 Sorties de tension fixe +5 V, +/-


15 V et masse
8 Non utilisé
9 Non utilisé
10 Non utilisé
11 LED de service La LED brille en vert lorsque l’appareil est en service.

Dans le cadre des travaux pratiques, nous utiliserons principalement les entrées d’alimentation de
l’interface (6 et 7), permettant de générer un réseau de tensions triphasé et des tensions continues.

Suivant le TP, différentes cartes seront clipsées à cette interface.

1.2. INTERFACE DE MESURE (UNITRAIN INTERFACE CO4203-2A)

La seconde maquette permet la mesure et la visualisation de grandeurs électriques. Elle fait le lien entre
le montage électrique, à partir duquel on souhaite réaliser des mesures, et l’ordinateur, à partir duquel
on peut visualiser ces mesures.

Voici une présentation générale de l’interface de mesure :

ANNEXE
-4- DCE/2022

1 Zone des relais Non utilisé


2 Sorties numériques Q0 à Q7 Non utilisé
3 Entrées numériques I0 bis I7 Non utilisé
4 Entrées de mesure du courant E et F Non utilisé
sur douilles de 2 mm (E+, E-, F+, F-)
5 Entrées de tension Entrée A supplémentaire sur douille BNC
différentielles A et C sur
douilles de 2 mm (A+, A-, C+, C-
)
6 Entrées de tension Entrée B supplémentaire sur douille BNC
différentielles B et D sur
douilles de 2 mm (B+, B-, D+, D-
)
7 Sortie analogique rapide sur douilles Non utilisé
de 2 mm S et GND, parallèlement
aussi sur douille BNC
8 Barrette à 96 pôles (douille) Barrette servant au raccordement d’une interface de
manipulation
9 LED de service Suivant l’état de fonctionnement de l'interface, la LED brille dans
différentes couleurs :
- Rouge : l’interface démarre
- Vert : l’interface est reliée à l’ordinateur par USB

Dans le cadre des travaux pratiques, nous utiliserons principalement les entrées de tension
différentielles A, B, C et D. À partir de ces entrées, on peut réaliser des mesures de tensions,
et avec des résistances de shunt, on peut aussi évaluer le courant traversant un circuit
électrique. Ces mesures suffisent dans les études abordées dans les travaux pratiques.
Voici une image de la face latérale de l’interface, permettant son alimentation :

10 Interrupteur Marche/Arrêt L’interrupteur sépare l’interface de la tension d’alimentation fournie


par l’alimentation.
11 Branchement de l‘alimentation C’est ici que vous raccordez l’alimentation à l‘interface. Enfichez la
prise avec le côté plat orienté vers le bas. La fiche possède un
mécanisme d’encliquetage. Pour retirer la fiche, vous devez rétracter
le boîtier externe de la fiche lorsque vous la retirez.
12 Port USB type B Permet d'établir une connexion USB avec votre ordinateur.

ANNEXE
-5- DCE/2022

2. UTILISATION DU LOGICIEL.

2.1. INTERFACE GENERALE

Le logiciel donne accès aux contrôles des alimentations de la carte et aux appareils de mesures. À
partir du logiciel, vous réaliserez les actions suivantes au cours des TP :

- Générer un réseau de tensions triphasé


- Générer une alimentation continue
- Ouvrir un oscilloscope afin d’observer les signaux
- Ouvrir un voltmètre et un ampèremètre pour réaliser des mesures

Ouvrir « UniTrain Starter » dont l’icône est présenté ci-dessous :

La fenêtre suivante s’ouvre :

ANNEXE
-6- DCE/2022

À partir de cette fenêtre, vous avez accès notamment à « Alimentation CA/CC » et « Appareils de
mesure » (encadré en rouge sur la figure).On peut dérouler les onglets, on voit apparaître les noms des
différents appareils que vous allez utiliser (encadré en rouge):

2.2. ALIMENTATIONS

2.2.1. Alimentation continue

Il est possible de générer une tension continue dont on peut définir la valeur. On choisit tout d’abord les
entrées de l’alimentation continue que l’on souhaite utiliser sur la maquette (interface de manipulation):

- Soit V1, V2, ou V3


- COM est la masse commune

ANNEXE
-7- DCE/2022

En cliquant sur « Alimentation CC », la fenêtre suivante s’ouvre :

Affichage de la
valeur de la
tension choisie

Pour avoir une


tension négative

Réglage de la Allumer/éteindre
valeur de la l’alimentation
tension continue

À partir de cette fenêtre, avec les flèches haut et bas, on peut régler la tension d’alimentation continue
souhaitée pour chaque entrée V1, V2 ou V3.

Le bouton « POWER » permet d’allumer l’alimentation. Le voyant du bouton s’allume. En cliquant une
deuxième fois sur « POWER », on éteint l’alimentation et le voyant s’éteint.

Le bouton « INV » permet « d’inverser » l’alimentation, et donc d’avoir une tension négative.

Enfin, un afficheur permet de lire la valeur de la tension choisie.

2.2.2. Réseau de tensions triphasé

Il est possible de générer un réseau de tensions triphasé dont on peut régler l’amplitude et la fréquence.
Les entrées de cette alimentation sont V1, V2 et V3, avec COM le point neutre du réseau.

ANNEXE
-8- DCE/2022

En cliquant sur « Alimentation triphasée », la fenêtre suivante s’ouvre :

Affichage
Réglage de la
Réglage de la fréquence des
valeur efficace tensions
des tensions
Allumer/éteindre
(entre phase et
l’alimentation
neutre)

À partir de cette fenêtre, on peut régler la valeur efficace entre phase et neutre du réseau de tensions
avec les flèches de gauche ; et on peut régler la fréquence avec les flèches de droite. Un afficheur
permet de lire la valeur de la tension efficace et de la fréquence choisies.

Le bouton « POWER » permet d’allumer l’alimentation. Le voyant du bouton s’allume. En cliquant une
deuxième fois sur « POWER », on éteint l’alimentation et le voyant s’éteint.

Remarque : on ne peut pas ouvrir différentes fenêtres d’alimentations en même temps.

2.3. APPAREILS DE MESURE

Nous recensons ici les appareils de mesures qui vous seront utiles au cours de vos travaux pratiques.

2.3.1. Oscilloscope

L’oscilloscope permet de visualiser les tensions issues des quatre entrées suivantes (disponible sur la
maquette interface de mesure) :

- Entrée 1 (Voie A) : A+, A-


- Entrée 2 (Voie B) : B+, B-
- Entrée 3 (Voie C) : C+, C-
- Entrée 4 (Voie D) : D+, D-

ANNEXE
-9- DCE/2022

L’oscilloscope est accessible en cliquant sur « Oscilloscope », se trouvant dans l’onglet « Appareils de
mesure ». La fenêtre suivante s’ouvre :

Réglage de
l’axe temporel

Fenêtre de Réglage de
visualisation l’axe vertical

Réglage du
déclenchement
nt
Génération de
signaux calculés
Passage de
2 à 4 voies Affichage des
curseurs

Le fonctionnement de l’oscilloscope est équivalent à un oscilloscope de laboratoire classique et est


décrit directement sur la figure.

2.3.2. Voltmètre

Deux voltmètres sont disponibles, le premier pour la voie A (A+, A-) et le deuxième pour la voie B (B+,
B-). Nous présentons ici l’interface du voltmètre de la voie A, mais celle en voie B est identique.

Le voltmètre de la voie A est accessible en cliquant sur « Voltmètre A », se trouvant dans l’onglet
« Appareils de mesure ». La fenêtre suivante s’ouvre :

Affichage de Indicateur de
la mesure surtension

Choix de la
mesure Choix de la
gamme

Choix de la
composante

ANNEXE
- 10 - DCE/2022

Le voltmètre donne différentes mesures :

- La valeur moyenne (AV)


- La valeur moyenne absolue (|𝐴𝑉|)
- La valeur efficace (RMS)
- La valeur pic (P)
- La valeur pic à pic (PP)

Le choix de la mesure se fait à partir du bouton « MODE ».

Il est aussi possible de régler la gamme de tension à partir du bouton « RANGE ».

On peut aussi choisir de mesurer uniquement la composante alternative (AC) ou la composante


alternative et continue de la tension (DC).

2.3.3. Ampèremètre

Mesure de courant à partir d’une résistance de shunt

Afin de mesurer le courant dans un circuit, on peut ajouter une résistance sur la ligne alimentant ce
circuit, et d’après la relation 𝑈 = 𝑅𝑠ℎ𝑢𝑛𝑡 𝐼, la tension 𝑈 est l’image du courant. La tension 𝑈 est donc, à
un facteur près égal à 𝑅𝑠ℎ𝑢𝑛𝑡 , égale au courant 𝐼. Cette tension peut ensuite être visualisé sur un
oscilloscope et donner une lecture du courant.

Pour les expériences de laboratoire, la maquette de manipulation présente une carte de résistances
de shunt possédant :

- 2 résistances de shunt de 1Ω
- 2 résistances de shunt de 10Ω
- 2 résistances de shunt de 100Ω
-

ANNEXE
- 11 - DCE/2022

Outils logiciel

Tout comme le voltmètre, l’interface présente deux ampèremètres : la voie A (A+, A-) et la voie B (B+,
B-). Nous présentons ici l’interface de l’ampèremètre de la voie A, mais celle en voie B est identique.

L’ampèremètre de la voie A est accessible en cliquant sur « Ampèremètre A », se trouvant dans l’onglet
« Appareils de mesure ». La fenêtre suivante s’ouvre :

Indicateur de
Affichage de surtension
la mesure

Choix de la Choix de la
mesure gamme

Choix de la Choix du
composante shunt utilisé

Les réglages de l’ampèremètre sont les mêmes que pour celui du voltmètre à l’exception d’un bouton
en plus permettant de préciser la valeur du shunt utilisé pour la mesure du courant.

ANNEXE
- 12 - DCE/2022

ANNEXE

Vous aimerez peut-être aussi