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PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N◦ 7 - 11/02/15 A.

MARTIN

Vibrations d’une molécule HCl


La molécule diatomique HCl est modélisée, selon un axe fixe, par deux masses ponctuelles distantes
de r. Puisque l’atome de chlore et beaucoup plus lourd que celui d’hydrogène, il peut être considéré
comme fixe. Seul le noyau d’hydrogène de masse m est alors susceptible de se déplacer. Il subit l’énergie
potentielle d’interaction :
C e2
Ep (r) = n − α
r 4πε0 r
où C, α et n sont des constantes positives (n est un entier). En l’absence de tout champ extérieur, la
distance d’équilibre inter-atomique est r0 . L’énergie minimale à fournir pour dissocier cette molécule sera
notée Ed .
1. Retrouver la dimension de la constante ε0 ? En déduire une unité SI possible.
2. Interpréter les deux termes de l’énergie potentielle et représenter l’allure de Ep (r). On précisera
graphiquement la position r0 et l’énergie Ed en les justifiant.
3. Calculer r0 en fonction des constantes du problème. Puis exprimer la pulsation ω0 des petites
oscillations de la molécule, ainsi que l’énergie de dissociation Ed , en fonction de n, C et r0 .
4. Des mesures spectroscopiques permettant d’accéder expérimentalement à r0 , ω0 et Ed . Exprimer
la constante n en fonction de r0 , ω0 , Ed et des constantes nécessaires, puis faire l’application nu-
mérique (cf ci-dessous).
En déduire les expressions de C, et α en fonction notamment de n, r0 , et Ed , puis faire les appli-
cations numériques. Commenter la valeur de α.
Données : m = 1, 66 × 10−27 kg ; e = 1, 6 × 10−19 C ; r0 = 1, 27 × 10−10 m ; ω0 = 5, 45 × 1014 rad.s−1 ;
Ed = 400 kJ.mol−1 ; 4πε
1
0
= 9 × 109 (SI) et NA = 6, 02 × 1023 .

On souhaite maintenant étudier les oscillations de la molécule (ou de l’atome d’hydrogène) forcées par
une onde électromagnétique. L’objectif est de déterminer l’amplitude minimale du champ électrique de
l’onde nécessaire pour rompre la molécule. Ainsi, on considère l’action d’un champ électrique sinusoïdal
de pulsation ω et d’amplitude E0 , polarisé selon la direction ~ux :


E (t) = E(t) ~ux avec E(t) = E0 cos(ωt) .

La molécule étant fortement polarisée, l’atome d’hydrogène porte une charge partielle positive de l’ordre


de e, alors que le chlore porte une charge de l’ordre de −e. En présence du champ E , la molécule s’oriente
dans sa direction, donc selon ~ux . D’autre part nous admettons alors que l’hydrogène peut être quasiment
assimilé à un proton, et que la force qu’il subit est

→ −

F (t) = βeE (t) ,

où β est de l’ordre de l’unité : β ∼ 1.


En oscillant au voisinage de sa position d’équilibre, le proton rayonne de l’énergie électromagnétique, et
donc perd de son énergie mécanique. Pour des mouvements de faible amplitude, on modélise cela par
l’existence d’une force de frottement fluide agissant sur le proton. En considérant des petites oscillations
au voisinage de r0 , le proton se comporte donc comme un oscillateur amorti de pulsation propre ω0 et de
facteur de qualité Q. On suppose que le référentiel de travail, dans lequel l’atome de chlore est fixe, est
galiléen. En notant x(t) l’écart de la position du proton par rapport à sa position d’équilibre (selon ~ux ),
l’équation différentielle du mouvement issue du principe fondamental de la dynamique selon ~ux s’écrit
donc
ω0 βe
mẍ = −kx − λẋ + βeE(t) ⇔ ẍ + ẋ + ω02 x = E(t) .
Q m

5. On mesure que le temps de réponse caractéristique du proton est de l’ordre de τ = 2 × 10−9 s.


Calculer le facteur de qualité Q de cet oscillateur. Commenter.

1
PCSI 1 - Stanislas Devoir Maison N◦ 7 - 11/02/15 A. MARTIN



6. On s’intéresse maintenant au régime sinusoïdal forcé par le champ E (t), qu’on notera x(t) =
Xm cos(ωt+ϕ). En définissant une notation complexe x(t) associée à x(t) qu’on explicitera, calculer
l’amplitude du mouvement Xm en fonction de la pulsation réduite u = ωω0 , et des constantes
nécessaires.
7. D’après les valeurs numériques trouvées, montrer qu’il peut exister une résonance en élongation
pour cet oscillateur. Etablir l’expression de la pulsation de résonance ωr . On en donnera un résultat
approché tenant compte de la valeur de Q.
8. A quelle fréquence est-il judicieux d’exciter la molécule si l’on souhaite rompre la liaison ? A quelle
longueur d’onde cela correspond-il ? On justifiera en établissant l’expression de l’amplitude des
oscillations du proton pour cette fréquence, et en comparant au cas statique.
9. Pour avoir une idée de la précision requise pour le choix de cette fréquence, on calcule la bande
passante ∆f = f2 − f1 où f1 et f2 (avec f1 < f2 ) sont les fréquences de coupure de la molécule
oscillante considérée comme un filtre mécanique. Calculer ∆f en fonction de la fréquence propre
f0 et du facteur de qualité Q, puis sa valeur numérique. A quelle largeur ∆λ cela correspond-il
pour les longueurs d’ondes ?
√ conserverε uniquement les termes d’ordre le plus
Conseil : Pour simplifier les calculs, on pourra
1
bas non nul en Q . On rappelle aussi que 1 + ε ≈ 1 + 2 si ε  1.
10. Montrer qu’à la pulsation propre ω0 , l’énergie mécanique du proton est constante. Exprimer sa
valeur en fonction de l’amplitude de son mouvement Xm , de ω0 , m et de Ed .
11. En déduire que pour pour briser la molécule, il faut atteindre une amplitude d’oscillations Xm
vérifiant :
1
Ed = mω02 Xm 2
.
2
Comparer alors Xm à r0 .
12. En déduire l’ordre de grandeur de l’amplitude E0 du champ électrique nécessaire pour briser la
molécule, en supposant que l’on se place exactement à la fréquence optimale déterminée précédem-
ment.
13. Que dire de la validité du modèle linéaire dans ces conditions ? Quelles sont les conséquences sur
le choix de la longueur d’onde excitatrice ?

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