Conference Manosque 20120419
Conference Manosque 20120419
Conference Manosque 20120419
des étoiles
Dans
un
spectrographe,
on
dispose
en
entrée
une
fente
très
étroite
pour
que
la
pureté
du
spectre
soit
la
meilleure,
afin
que
l’on
puisse
bien
séparer
les
différentes
couleurs.
Les
raies
d'absorp9on,
qui
sont
des
images
monochroma5ques
de
la
fente
d’entrée,
sont
alors
les
plus
ne]es
possibles.
Un
spectrographe
moderne
permet
de
dis9nguer
plus
de
30
millions
de
couleurs.
Les
raies
de
Fraunhoffer
Les
principales
raies,
découvertes
et
déssinées
par
Joseph
Fraunhofer
en
1814,
sont
indiquées
ci-‐dessous
(entre
autres,
les
raies
D
sont
dues
au
Sodium,
les
raies
H
et
K
au
Calcium,
les
raies
C,
F,
f
et
h
sont
dues
à
l'Hydrogène).
Les
différentes
couleurs
sont
désignées
par
la
longueur
d’onde
de
la
lumière
correspondante,
qui
est
très
pe9te
(plus
d’un
million
de
longueurs
d’onde
par
millimètre).
La
lumière
bleue
a
une
longueur
d’onde
plus
pe9te
que
celle
de
la
lumière
rouge.
Chaque
élément
chimique
émet
(ou
absorbe)
seulement
des
photons
dont
les
énergies
lui
sont
caractéris5ques
(en
quelque
sorte
son
empreinte
digitale
ou
code
barre
!).
(nm)
La
structure
atomique
Dans
un
atome
on
peut
imaginer
que
les
électrons
sont
en
orbite
autour
du
noyau.
A
chaque
orbite
correspond
une
énergie
différente.
Seules
certaines
orbites
sont
permises:
c'est
la
quan,fica,on.
Les
électrons
ayant
le
plus
d'énergie
sont
sur
les
orbites
les
plus
hautes
(lointaines
du
noyau).
C'est
Niels
Bohr
qui
Si
un
électron
passe
d'une
orbite
haute
a
développé
en
à
une
orbite
basse,
il
y
a
émission
d’un
1913
la
théorie
de
photon
dont
l’énergie
est
la
différence
la
structure
d'énergie
entre
les
deux
orbites.
atomique
en
Si
un
électron
fait
la
transi9on
inverse,
suivant
les
premiers
il
y
a
absorp5on
d'un
photon
de
la
même
travaux
d’Ernest
énergie.
Rutherford.
Les
éléments
dans
l’Univers
• Il
y
a
118
éléments
chimiques
différents
connus,
dont
94
existent
à
l'état
naturel
sur
Elément
Frac>on
Terre.
Chimique
par
masse
587.6 nm
La
présence
sur
Terre
de
l’hélium
sera
détectée
en
1895
par
William
Ramsay
en
étudiant
la
clévéite,
minerai
d’uranium.
Gaz
noble,
pra9quement
inerte,
l’hélium
est
produit
sur
Terre
par
la
radioac9vité
naturelle
:
une
par9cule
alpha
c’est
de
l’hélium
ionisé
(sans
électrons).
La
source
d’énergie
du
Soleil
• Une
étoile
comme
notre
Soleil
est
une
gigantesque
boule
de
gaz
(100
fois
la
taille
de
la
Terre).
Wilhelm
Wien
La
lumière
solaire
traverse
l’atmosphère
Voici
le
spectre
solaire
au-‐
dessus
de
l'atmosphère
(en
jaune).
On
voit
ici
la
courbe
d'un
corps
noir
ayant
la
température
effec9ve
de
la
photosphère
solaire,
5780°
(courbe
con9nue
noire).
Forma>on
des
raies
d’absorp>on
La
température
décroît
rapidement
dès
que
l'on
s'éloigne
de
la
base
de
la
photosphère.
Les
couches
les
plus
externes
de
l'étoile,
son
atmosphère,
sont
plus
froides,
et
absorbent
une
par9e
de
ce]e
énergie
sous
la
forme
de
raies
d'absorp9on
(Loi
de
Kirchhoff).
Une
raie
d’absorp>on
a
un
profil
en
forme
de
cloche
renversée.
Les
ailes
sont
produites
plus
en
profondeur
et
le
centre
plus
en
surface.
Comment
étudie-‐t-‐on
un
spectre
?
Voici
le
spectre
de
la
lumière
du
Soleil
montré
à
la
fois
comme
une
image
colorée
et
aussi
comme
une
courbe
qui
trace
l'intensité
du
spectre
en
fonc9on
de
la
longueur
d'onde.
(On
mesure
les
longueurs
d'onde
en
nanomètres
:
un
nanomètre
(nm)
est
un
milliardième
de
mètre).
Ces
courbes,
sous
forme
de
fichiers
informa5ques,
sont
u5lisées
par
les
astronomes
pour
analyser
en
détail
la
lumière
des
étoiles.
Que
dit
ce^e
lumière
?
• L'analyse
des
raies
d'absorp9on
dans
le
spectre
d'une
étoile
nous
renseigne
sur
l'étoile
elle-‐même
et
son
environnement
:
Les
«
métaux
»
?
Intensité
rela9ve
Les
astronomes
désignent
sous
le
vocable
«
métaux
»
tous
les
éléments
plus
lourds
et
moins
abondants
que
l’hydrogène
et
l’hélium.
Type
spectral
Les
distances
aux
étoiles
Les
distances
aux
étoiles
les
plus
proches
sont
obtenues
en
mesurant
leur
parallaxe,
c’est
à
dire
le
déplacement
apparent
par
rapport
aux
astres
lointains
quand
la
Terre
est
à
deux
points
opposés
de
son
orbite.
Friedrich
Wilhelm
Bessel
en
1838
fut
le
premier
a
pouvoir
mesurer
un
tel
angle,
qui
est
très
pe9t.
Cependant,
ce]e
méthode
ne
marche
pas
au
délà
de
2000
années-‐lumière
(a-‐l).
Les
étoiles
les
plus
brillantes
visibles
à
l’œil
nu
ne
sont
pas
toutes
proches
de
nous
:
il
y
en
a
certaines
qui
sont
effec9vement
proches
(à
quelques
a-‐l)
mais
d’autres
sont
lointaines
(860
a-‐l).
Ceci
implique
que
ces
étoiles
ont
des
luminosités
intrinsèques
très
différentes.
Si
l’on
connaît
la
luminosité
intrisèque
d’une
étoile
on
peut
déterminer
sa
distance.
Recensement
du
voisinage
solaire
Ce
type
de
diagramme,
conçu
en
1911-‐13
par
Ejnar
Hertzsprung
et
Henry
Russell,
porte
la
luminosité
intrinsèque
des
étoiles
selon
leur
température
de
surface.
Raies
non
élargies
Raies
étroites
Raies
élargies
par
pression
Raies
larges
Le
des>n
d’une
étoile
massive
Les
étoiles
ayant
plus
de
10
fois
la
masse
du
Soleil,
après
épuisement
de
l’hydrogène,
voient
leur
cœur
se
contracter
de
plus
en
plus
afin
d’augmenter
la
température
pour
que
d’autres
réac9ons
nucléaires
puissent
s’allumer
:
Le
cœur
s’effondre
sous
l’énorme
pression
et
dévient
de
la
ma9ère
neutronique
et
de
d’autres
réac9ons,
par
capture
rapide
de
neutrons,
produisent
des
éléments
plus
lourds
que
le
Fer.
L’étoile
s’éffondre
alors
très
rapidement
et
explose
sous
la
poussée
d’une
gigantesque
onde
de
choc
:
c’est
une
Supernova
qui
va
briller
autant
qu’une
galaxie
!
Tous
les
éléments
produits
par
réac5ons
nucléaires
vont
alors
être
dispersés
et
contribueront
à
enrichir
en
«
métaux
»
le
milieu
interstellaire.
Les
«
métaux
»
des
étoiles
La
composi9on
chimique
des
atmosphères
des
étoiles
reflète
celle
du
gaz
interstellaire
qui
leur
a
donné
naissance.
L’origine
des
éléments
plus
lourds
que
le
Fer
est
plus
compliqué
:
c’est
le
résultat
d’autres
réac9ons,
consommant
de
l’énergie,
de
capture
successive
de
neutrons
à
haute
température,
dans
les
étoiles
très
évoluées
et
dans
les
stades
ul9mes
d’une
supernova.
Si
l’orienta9on
de
l’axe
de
rota5on
est
favorable
nous
verrons
un
bord
de
l’étoile
s’éloigner
et
l’autre
s’approcher.
Ceci
produira
un
élargissement
des
raies
d’absorp9on
par
effet
Doppler-‐Fizeau.
Voici
deux
spectres
obtenus
avec
ELODIE
à
l’OHP
de
HD76932
(haut)
et
HD89449
(bas),
deux
étoiles
de
type
solaire.
Image
reconstruite
de
l’étoile
Altair
dont
l’équateur
tourne
à
286
km/s.
L’étoile
apparaît
apla9e
aux
pôles
en
imagerie
interférométrique.
200
Rota9on lente
V
sin
i
(km/s)
150
100
50
Rota9on
rapide
B
A
F
G
Type
spectral
485
486
487
488
Les
étoiles
plus
froides
tournent
plus
lentement
Longueur
d’onde
(nm)
Atmosphères
turbulentes
Les
étoiles
supergéantes,
avec
des
atmosphères
très
étendues,
comme
α
Persée
(Mirfak)
ci-‐dessous,
montrent
des
mouvements
de
ma9ère
convec9fs
désordonnées
qui
ont
pour
effet
de
brouiller
les
raies
d’absorp9on,
par
l’effet
Doppler-‐Fizeau.
On
appelle
cela
de
la
«
turbulence
».
Le
spectre
de
α
Persée
est
comparé
ici
à
Procyon,
de
même
température
mais
sous-‐géante.
La
plupart
des
raies
dans
ce]e
pe9te
par9e
du
spectre,
centré
sur
la
raie
Hγ
de
l’hydrogène,
sont
dues
au
Fer26,
mais
aussi
au
Titane22,
Vanadium23,
Chrome24
et
Nickel28
et
aussi
au
Lantane57
et
au
Neodymium60,
des
terres
rares.
Tous
ces
éléments
aussi
présents
dans
le
Soleil.
Les
vibra>ons
des
étoiles
Les
étoiles
subissent
des
oscilla9ons
internes
et
peuvent
vibrer
comme
des
cloches.
Plusieurs
modes
de
vibra9on
sont
possibles
:
L’analyse
temporelle
des
vitesses
revèle
que
plusieurs
fréquences
peuvent
co-‐
exister.
Voir
l’intérieur
des
étoiles
L’interpréta9on
des
résultats
obtenus
par
l’astérosismologie
par
une
modélisa9on
numérique
de
la
propaga5on
des
ondes
permet
en
quelque
sorte
de
«
voir
»
l’intérieur
des
étoiles.
Les
champs
magné9ques
sont
présents
sur
toutes
les
étoiles,
même
sur
le
Soleil.
Des
nuages
dans
le
chemin
Si
des
nuages
froids
se
trouvent
dans
la
ligne
de
visée
d’une
étoile
ils
absorberont
de
la
lumière
aux
longueurs
d’onde
caractéris9ques
des
raies
de
résonance
des
atomes
de
Sodium
ou
du
Calcium.
Comme
ces
nuages
sont
froids,
les
raies
seront
très
fines.
Il
y
en
aura
autant
de
raies
que
de
nuages.
Raies
D
du
Sodium
dans
le
spectre
de
l’étoile
Deneb.
Trois
spectres
TGR
pris
à
l’OHP
à
des
dispersions
différentes.
Quelques
spectrographes
de
l’OHP
Spectro
C
(1944)
Spectro
O
(1963)
ELODIE
(1993)
SOPHIE
(2006)