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Anatomie Comparée Des Mammifères Domestiques Tome 5 Angiologie 2011

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Robert Barone

ANATOMIE COMPAREE
des mammifères domestiques
ANATOMIE COMPARÉE

DES

MAMMIFÈRES DOMESTIQUES
Robert Barone

ANATOMIE COMPARÉE DES MAMMIFÈRES DOMESTIQUES

Tome 1 - O s t é o l o g i e (5e édition, 2010)


XX + 761 pages - 423 planches

Tome 2 - Arthrologie et M y o l o g i e (5e édition, 2010)


XXIV + 1021 pages - 473 planches

Tome 3 - S p l a n c h n o l o g i e I (4e édition, 2009)


Appareil digestif et appareil respiratoire
XXII + 853 pages - 451 planches

Tome 4 - S p l a n c h n o l o g i e II (3e édition, 2001)


Appareil uro-génital - Foetus et ses annexes
Péritoine et topographie abdominale
XXV + 895 pages - 438 planches

Tome 5 - Angiologie (2e édition, 2011)


XXII + 904 pages - 399 planches

Tome 6 - N e u r o l o g i e I (2004 - avec R. Bortolami)


Système nerveux central
XVIII + 654 pages - 264 planches

Tome 7 - N e u r o l o g i e II (2010 - avec P. Simoens)


Système nerveux périphérique
Glandes endocrines - Esthésiologie
XXIV + 836 pages - 347 planches

EDITIONS VIGOT
23, rue de l'Ecole de Médecine
75006 PARIS
N° d'Inventaire

Robert BARONE
B i b l f e t H é ^
Professeur Honoraire |£ct: . $h -fi
à l'Ecole Nationale Vétérinaire d e T y o r i

Anatomie
comparée
des mammifères
domestiques
Tome cinquième
ANGIOLOGIE

Deuxième édition

Ouvrage couronné
par l'Académie de Médecine
(prix Reynal, 1969)
par l'Académie des Sciences
(prix Cuvier, 1970)
et par l'Académie Vétérinaire
(Médaille du Cinquantenaire, 1978)

EDITIONS VIGOT
23, rue de l'Ecole de Médecine
7 5 0 0 6 Paris

2011
Les planches 97, 104, 183 et 208 sont adaptées du livre "Anatomia angiografica del cane"
de Canossi, Dardari, Cortesi, Brunelli et Pasquinelli.
Ed. Minerva Medica, Torino, 1959.

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés


pour tous pays, y compris la Suède et la Norvège

Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction
par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre,
constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la
protection des droits d'Auteur.

© Editions Vigot Frères, 2011

Dépôt légal - 1 er trimestre 2012 - I.S.B.N. : 978-2-7114-0418-6


TABLE DES MATIÈRES

ANGIOLOGIE
Organisation générale de l'appareil circulatoire 1
Étapes du développement 2

CHAPITRE PREMIER : CŒUR


I. — Développement 5
II. — Caractères généraux et conformation extérieure 14
III. — Conformation intérieure 25
Septum cardiaque 25
Organisation générale des cavités du cœur 27
Cavités du cœur droit 31
Cavités du cœur gauche 35
IV. — Connexions et topographie 39
V. — Structure 43
VI. — Vaisseaux et nerfs 55
VII. - Péricarde 71
VIII. — Particularités spécifiques 77
Equidés 77
Ruminants 80
Porc 89
Carnivores 91
Lapin 95
Comparaison avec l'Homme 97

CHAPITRE II : ARTÈRES
I. — Caractères généraux 103

II. — Tronc pulmonaire et aorte 123


Tronc pulmonaire 123
Aorte 125
III. — Artères de la tête et du cou 135
A - Artère carotide commune 135
B - Artère carotide externe 145
VIII

Collatérales 147
Artère occipitale 147
Artère linguale 149
Artère faciale 151
Artère auriculaire caudale 155
Terminales 1 57
Artère temporale superficielle 1 57
Artère maxillaire 161
C - Artère carotide interne et artères de l'encéphale 169
Artères de l'encéphale 175
D - Particularités spécifiques 177
Equidés 177
Ruminants 185
Porc 193
Chien 199
Chat 207
Lapin 209
Comparaison avec l'Homme 213

IV. — Artère subclavière et artères du membre thoracique 217


A - Artère subclavière 219
Artère vertébrale 221
Tronc costo-cervical 225
Artère thoracique interne 227
Artère cervicale superficielle 229
B - Artère axillaire 233
Artère thoracique externe 235
Artère suprascapulaire 235
Artère thoracique latérale 235
Artère subscapulaire 235
C - Artère brachiale 239
Artère profonde du bras 241
Artère bicipitale 241
Artère brachiale superficielle 241
Artère collatérale ulnaire 243
Artère radiale proximale (transverse du coude) 243
D - Artères de l'avant-bras 245
Système des artères radiales 245
Système des artères ulnaires 246
Artère médiane 249
E - Artères de la main 255
F - Particularités spécifiques 261
Equidés 261
Ruminants 271
Porc 279
Carnivores 285
Lapin 295
Comparaison avec l'Homme 299

V. — Artères du tronc (Collatérales de l'aorte descendante) 305


A - Collatérales pariétales 305
Artères intercostales dorsales 305
Artères lombaires 309
Artères phréniques 309
Artère abdominale crâniale 311
B - Collatérales viscérales 311
Artère broncho-œsophagienne 311
Artère cœliaque 313
Artère mésentérique crâniale 327
Artère mésentérique caudale 345
Artères surrénales 347
Artère rénale 347
Artère testiculaire 349
Artère ovarique 350
IX

Artères du bassin, de la queue et du membre pelvien (Branches terminales de l'aorte) 350


- Artère sacrale médiane et artères de la queue 351
- Artère iliaque interne 357
Rameaux viscéraux 359
Rameaux pariétaux 365
Particularités spécifiques 367
Equidés 367
Ruminants 371
Porc 375
Carnivores 377
Lapin 379
Comparaison avec l'Homme 381
- Artère iliaque externe et artères du membre pelvien 385
1. Artère iliaque externe 385
A. circonflexe iliaque profonde 387
A. abdominale caudale 389
A. profonde de la cuisse 389
2. Artère fémorale 393
A. circonflexe iliaque superficielle 395
A. circonflexe latérale de la cuisse 397
A. saphène 397
A. nourricière du fémur 399
A. descendante du genou 399
Aa. caudales de la cuisse 399
3. Artères de la jambe 401
Artère poplitée 401
Artère tibiale caudale 405
Artère tibiale crâniale 407
4. Artères du pied 411
5. Particularités spécifiques 415
Equidés 415
Ruminants 423
Porc 429
Carnivores 433
Lapin 439
Comparaison avec l'Homme 443

CHAPITRE III : VEINES

Caractères généraux 449


Conformation 449
Trajet et Rapports 451
Cours du sang dans les veines 451
Structure 453
Développement 455

Domaine des veines caves crâniales 459


I. Veines de la tête et du cou 461
A. Domaine de la veine jugulaire externe 461
Veine linguo-faciale 463
Veine rétromandibulaire 469
Veine jugulaire externe 477
B. Sinus de la dure-mère 481
Groupe dorsal 481
Groupe ventral 489
Veines émissaires 489
C. Veine jugulaire interne 491
D. Particularités spécifiques 495
Equidés 495
Ruminants 501
Porc 51 1
Chien 515
Chat 521
Lapin 522
Comparaison avec l'Homme 527
X

II. Veines du membre thoracique 531


A. Veines de la main 531
B. Veines superficielles 535
Veine céphalique 535
Veine basilique 537
C. Veines profondes 537
Veines de l'avant-bras 537
Veine brachiale 539
Veine axillaire 543
D. Particularités spécifiques 545
Equidés 545
Ruminants 551
Porc 553
Chien 559
Chat 563
Lapin 565
Comparaison avec l'Homme 569
III. Veines caves crâniales 571
A. Veine cave crâniale droite 571
B. Veine cave crâniale gauche 583
C. Particularités spécifiques 584
Equidés 584
Ruminants 587
Porc 589
Carnivores 591
Lapin 592
Comparaison avec l'Homme 593

III. — Domaine de la veine cave caudale 595


I. Racines de la veine cave caudale 597
A. Veines du membre pelvien (Vv. iliaque externe et iliaque commune) 597
1. Veines du pied 597
2. Veines superficielles 601
Veine saphène médiale 601
Veine saphène latérale 603
3. Veines profondes 603
Veines profondes de la jambe 605
Veines de' la cuisse 605
Veine iliaque externe 610
Veine iliaque commune 611
4. Particularités spécifiques 611
Equidés 611
Ruminants 616
Porc 621
Carnivores 625
Lapin 629
Comparaison avec l'Homme 633
B. Veines du bassin et de la queue (Veine iliaque interne) 634
Veines pariétales 635
Veines viscérales 635
Veine sacrale médiane et veines de la queue 637
Particularités spécifiques 639
Equidés 639
Ruminants 641
Porc 643
Carnivores 645
Lapin 647
Comparaison avec l'Homme 649
I/. Veine cave caudale 649
Origine. Trajet. Rapports 651
Affluents 653
Particularités spécifiques 659
Equidés 659
Ruminants 661
Porc 663
Carnivores 663
Lapin 665
Comparaison avec l'Homme 667
XI

III. Veine porte 669


Origine. Trajet. Rapports. Terminaison 669
Racines et affluents de la veine porte 671
Particularités spécifiques 675
Equidés 675
Ruminants 677
Porc 679
Carnivores 681
Lapin 683
Comparaison avec l'Homme 683

CHAPITRE IV : SYSTÈME LYMPHATIQUE

I. — Caractères généraux du système lymphatique 687


Support anatomique de l'immunité 687
Organisation du système lymphoïde 687
Méthodes d'étude du système lymphatique 695
Drainage et circulation lymphatiques 697
Développement du système lymphatique . 699

II. — Vaisseaux lymphatiques 701


Capillaires lymphatiques 703
Vaisseaux lymphatiques proprement dits 704
Collecteurs terminaux de la lymphe 705
Citerne du chyle 7,05
Conduit thoracique 707
Conduit lymphatique droit 709
Communications lympho veineuses 711

III. — Nœuds lymphatiques 711


Conformation 711
Structure 713
Nœuds lymphatiques "inversés" 717
Nœuds lymphatiques hémaux 718

IV. — Topographie comparée du système lymphatique 719


1. Vaisseaux et nœuds lymphatiques de la tête 719
Lymphocentre mandibulaire 719
NI. mandibulaires 719
NI. buccaux 721
NI. submentaux 721
NI. ptérygoïdien 721
NI. mandibulaires accessoires 721
Lymphocentre parotidien 721
NI. parotidiens '.... 721
Lymphocentre rétropharyngien 723
NI. rétropharyngiens latéraux 723
NI. rétropharyngiens médiaux 723
NI. hyoïdiens 723
2. Vaisseaux et nœuds lymphatiques du cou 724
Lymphocentre cervical superficiel 724
NI. cervicaux superficiels dorsaux 724
NI. cervicaux superficiels ventraux 724
Lymphocentre cervical profond 725
NI. cervicaux profonds crâniaux 725
NI. cervicaux profonds moyens 727
NI. cervicaux profonds caudaux 727
3. Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique 727
Lymphocentre axillaire 727
NI. cubitaux 729
NI. axillaires "propres" 729
NI. axillaires " d e la première c ô t e " 729
NI. axillaires accessoires 731
4. Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax 731
Lymphocentre thoracique dorsal 731
NI. intercostaux 731
NI. nucal 731
NI. thoraco-aortiques 732
XII

Lymphoceritre thoracique ventral 732


NI. sternaux crâniaux 732
NI. sternaux caudaux 732
NI. épigastriques crâniaux 732
Lymphocentre médiastinal 732
NI. médiastinaux crâniaux 733
NI. médiastinaux moyens 733
NI. médiastinaux caudaux 733
Lymphocentre bronchique 733
NI. pulmonaires 735
NI. trachéo-bronchiques 735
5. Vaisseaux et nœuds lymphatiques de l'abdomen 735
Lymphocentre lombaire 735
NI. lombo-aortiques 735
Groupes accessoires 737
Lymphocentre cœliaque 737
NI. cœliaques 739
NI. hépatiques 739
NI. spléniques 739
NI. gastriques 739
NI. pancréatico-duodénaux 739
Lymphocentre mésentérique crânial 741
NI. mésentériques crâniaux 741
NI. jéjunaux 741
NI. iléo-coliques 741
NI. caecaux 741
NI. coliques 743
Lymphocentre mésentérique caudal 743
NI. mésentériques caudaux 743
6. Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien 743
Lymphocentre ilio-sacral 745
NI. iliaques médiaux 745
NI. iliaques latéraux 745
NI. sacraux 745
NI. ano-rectaux 746
Lymphocentre ilio-fémoral 746
Lymphocentre inguino-fémoral 746
NI. inguinaux superficiels 746
NI. scrotaux 747
NI. mammaires 747
NI. épigastriques 747
NI. subiliaques 747
Lymphocentre ischiatique 749
NI. ischiatiques 749
NI. glutéal 749
NI. tubéral 749
Lymphocentre poplité 749
NI. poplités superficiels 749
NI. poplités profonds 749

V. — Système lymphatique des Equidés 751


Lymphocentres de la tête 751
Lymphocentres du cou 753
Lymphocentre axillaire 755
Lymphocentres du thorax 755
Lymphocentres de l'abdomen 759
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 763
Troncs collecteurs de la lymphe 767

VI. — Système lymphatique du Bœuf 769


Lymphocentres de la tête 769
Lymphocentres du cou 771
Lymphocentre axillaire 775
Lymphocentres du thorax 775
Lymphocentres de l'abdomen 781
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 787
Troncs collecteurs de la lymphe 791
XIII

VII. — Système lymphatique du Mouton et de la Chèvre 793


Lymphocentres de la tête 795
Lymphocentres du cou 795
Lymphocentre axillaire 795
Lymphocentres du thorax 797
Lymphocentres de l'abdomen 799
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 801
Troncs collecteurs de la lymphe 802
VIII. — Système lymphatique du Porc 803
Lymphocentres de la tête 803
Lymphocentres du cou 805
Lymphocentre axillaire 807
Lymphocentres du thorax 809
Lymphocentres de l'abdomen 811
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 815
Troncs collecteurs de la lymphe 819
IX. — Système lymphatique du Chien 82.1.
Lymphocentres de la tête 821
Lymphocentres du cou 823
Lymphocentre axillaire 825
Lymphocentres du thorax 825
Lymphocentres de l'abdomen 827
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 831
Troncs collecteurs de la lymphe 832
X. — Système lymphatique du Chat 833
Lymphocentres de la tête 833
Lymphocentres du cou 835
Lymphocentre axillaire 837
Lymphocentres du thorax 837
Lymphocentres de l'abdomen 841
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 843
Troncs collecteurs de la lymphe 844
XI. — Système lymphatique du Lapin 845
Lymphocentres de la tête 845
Lymphocentres du cou 847
Lymphocentre axillaire 847
Lymphocentres du thorax 849
Lymphocentres de l'abdomen 851
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 853
Troncs collecteurs de la lymphe 854
XII. — Comparaison avec le système lymphatique de l'Homme 855
Lymphocentres de la tête 855
Lymphocentres du cou 857
Lymphocentre axillaire 857
Lymphocentres du thorax 859
Lymphocentres de l'abdomen 860
Lymphocentres du bassin et du membre pelvien 861
Troncs collecteurs de la lymphe 863
XIII. - Thymus 864
Développement 864
Caractères physiques 865
Conformation extérieure et rapports 867
Structure 869
Vaisseaux et nerfs 870
Fonctions 871
Particularités spécifiques 871
Cheval 871
Bœuf 873
Petits Ruminants 875
Porc 875
Chien 877
Chat 877
Lapin 877
Comparaison avec l'Homme 878

INDEX ALPHABÉTIQUE 879


TABLE DES ILLUSTRATIONS

ANGIOLOGIE
Pl. \ — Une angiologie du Cheval au temps de la Renaissance XXII

CHAPITRE I : CŒUR

Pi. 2 — Premiers stades du développement du cœur 4


Pl. 3 — Morphogénèse du coeur et des gros vaisseaux chez le Cheval 6
Pl. 4 — Développement du cœur chez le Bœuf 8
Pi. 5 — Cloisonnement du cœur chez le Cheval 10
Pl. 6 — Cœur d'un foetus de vache de sept mois 12
Pl. 7 - Cœur du Cheval 17
Pl. 8 — Base du cœur et gros vaisseaux du Cheval et du Bœuf 18
Pl. 9 - Cœur du Bœuf 20
Pl. 10 - Cœur du Chien 22
Pi. 11 - Coupe médiane d'un cœur de Cheval (moitié gauche) 24
Pl. 12 — Atriums du cœur du Cheval 26
Pl. 13 — Ventricules du cœur d'un Cheval 28
Pl. 14 Cavités du cœur droit d'un Cheval 30
Pl. 15 — Coupe médiane d'un cœur de Cheval (moitié droite) 32
Pi. 16 — Cavités du cœur gauche d'un Cheval 34
Pl. 17 — Coupe médiane d'un cœur de Porc 36
Pl. 18 — Base et ostiums du cœur d'un Bœuf 38
Fi. 19 — "'"opographie du cœur chez le Cheval et le Bœuf 40
Pl. 20 — Topographie du cœur chez le Porc et le Chien 42
Pl. 21 — Structure du myocarde 46
Pl. 22 — Organisation du myocarde 48
Pl. 23 — Topographie du tissu nodal 50
Pl. 24 — Structure du tissu nodal 54
Pl. 25 — Artères du cœur chez le Cheval et le Bœuf 56
Pl. 26 - Cœur du Porc 58
Pl. 27 — Artères et veines du cœur chez le Cheval et le Bœuf 60
Pl. 28 — Artères et veines du cœur chez le Porc et le Chien 62
Pl. 29 - Nerfs du cœur du Chien (Côté droit) 65
Pl. 30 — Nerfs du cœur du Cheval (Côté droit) 66
Pl. 31 — Nerfs du cœur du Cheval (Côté gauche) 67
Pl. 32 — Nerfs du cœur du Chien (Côté gauche) 68
Pl. 33 — Nerfs du cœur du Cheval (Vue dorsale) 70
Pl. 34 — Schéma de la disposition du péricarde 72
XV

Pl. 35 — Réflexion du péricarde sur la base du cœur (Cheval et Chien) 74


Pl. 36 — Conformation intérieure d'un cœur de Cheval 76
Pl. 37 - Cœur du Cheval 78
Pl. 38 — Artères et veines du cœur du Cheval 81
Pl. 39 — Conformation intérieure d'un cœur de Bœuf (Face auriculaire) 82
Pl. 40 — Conformation intérieure d'un cœur de Bœuf (Face atriale) 83
PI. 41 - Cœur du Bœuf 84
Pl. 42 — Artères et veines du cœur du Bœuf 86
Pl. 43 — Cœurs du Mouton et de la Chèvre 88
Pl. 44 — Cœur du Porc 90
Pl. 45 — Conformation intérieure du cœur du Chien 92
Pl. 46 - Cœurs du Chat et du Lapin 94
Pl. 47 — Conformation intérieure du cœur de l'Homme 96
Pl. 48 - Cœur de l'Homme 98
Pl. 49 — Base et ostiums du cœur chez l'Homme 100
Pl. 50 — Topographie du cœur chez l'Homme 101

CHAPITRE II : ARTÈRES

I. — Généralités
Pl. 51 — Système artériel d'un Chien 104
Pl. 52 - Artères du Cheval 106
Pl. 53 - Artères du Bœuf 107
Pl. 54 — Structure des artères (Schémas) 110
Pl. 55 — Structure des artères 112
Pl. 56 — Evolution des arcs aortiques 114
Pl. 57 — Appareil circulatoire d'un embryon de Cheval 116
Pl. 58 — Schéma de la circulation chez le foetus 120

II. — Tronc pulmonaire et aorte


Pi. 59 — Artères du Chien 122
Pl. 60 — Dissection de la face gauche du médiastin d'un Cheval 124
Pl. 61 — Tronc pulmonaire et aorte d'un Chien 126
Pl. 62 — Dissection de la face gauche du médiastin d'un Bœuf 128
PI. 63 — Schéma de l'aorte et de ses branches chez le Chien 130
Pl. 64 — Variétés d'émission des principales branches de l'aorte 132
Pl. 65 — Artères de l'Homme 134

III. — Artère carotide commune : Artères de la tête et du cou


Pl. 66 — Tronc brachio-céphalique et ses branches chez le Bœuf et le Chien 136
Pl. 67 — Coupe transversale du cou d'un Chien 138
Pl. 68 — Artères de la tête du Bœuf : 140
Pl. 69 — Artères du thorax et du cou du Chien 142
Pl. 70 — Artères de la tête du Cheval 144
Pl. 71 — Schéma des artères de la tête du Cheval 146
Pl. 72 — Schéma des artères de la tête du Boeuf 148
Pl. 73 — Schéma des artères de la tête du Mouton 150
Pl. 74 — Schéma des artères de la tête du Porc 152
Pl. 75 — Schéma des artères de la tête du Chien 154
Pl. 76 — Artères de la tête du Chien 1 56
Pl. 77 — Schéma des artères de la tête du Lapin 158
Pl. 78 — Artères de la tête du Porc 160
Pl. 79 — Artère maxillaire et région orbitaire du Cheval 162
Pl. 80 — Schéma des artères ophtalmiques chez le Cheval, le Chien et l'Homme 164
Pl. 81 — Schéma des artères de la tête de l'Homme 168
Pl. 82 — Artères et nerfs du plancher crânien du Chien 170
XVI

Pl. 83 - Schéma comparatif des artères de la face ventrale de l'encéphale 172


Pl. 84 — Artères de l'encéphale du Chien 174
Pl. 85 — Artères de l'encéphale du Cheval 176
Pl. 86 — Artères et nerfs profonds de la tête du Cheval 178
Pl. 87 — Vaisseaux et nerfs superficiels de la tête du Cheval 180
Pl. 88 — Artériographie carotidienne gauche d'un Cheval 182
Pl. 89 — Artères et nerfs des régions pharyngienne et auriculaire d'un Cheval 184
Pl. 90 — Vaisseaux et nerfs superficiels de la tête du Bœuf 186
Pl. 91 — Artères et nerfs profonds de la tête du Bœuf 188
Pl. 92 — Vaisseaux et nerfs superficiels de la tête du Mouton 190
Pl. 93 — Vaisseaux superficiels de la tête d'une Chèvre 192
Pl. 94 — Schéma des artères de la tête du Porc 194
Pl. 95 — Artères de la tête du Porc 196
Pl. 96 — Vaisseaux superficiels de la tête d'un Chien 198
Pl. 97 — Artériographie de la tête d'un Chien 200
Pl. 98 — Schéma des artères de la tête du Chien 202
Pl. 99 - Artères de la tête du Chien 204
Pl. 100 — Schéma des artères de la tête du Chat 206
Pl. 101 — Artères de la tête du Lapin 208
Pl. 102 — Artères carotides, subclavières et axillaires de l'Homme 212
Pl. 103 — Artères superficielles de la tête et du cou de l'Homme 214

IV. — Artère subclavière et artères du membre thoracique


Pl. 104 — Artériographie du thorax d'un Chien 216
Pl. 105 — Tronc brachio-céphalique et artères profondes du cou du Cheval 218
Pl. 106 — Vaisseaux du médiastin et du cou du Porc 220
Pl. 107 — Vaisseaux du médiastin et du cou du Bœuf 222
Pl. 108 — Dissection de la face gauche du médiastin d'un Chien 224
Pl. 109 — Artères du thorax et du cou d'un Chien 226
Pl. 110 - Artères du thorax et du cou du Chat 228
Pl. 111 — Artères du thorax et du cou du Lapin 230
Pl. 112 — Schéma des artères de l'épaule, du bras et de l'avant-bras du Cheval 232
Pl. 113 — Schéma des artères de l'épaule, du bras et de l'avant-bras du Bœuf 234
Pl. 114 — Artères et nerfs de l'épaule et du bras du Cheval (Face latérale) 236
Pl. 115 — Schéma des artères du membre thoracique du Porc 238
Pl. 116 — Artères et nerfs de l'épaule et du bras du Bœuf (Face latérale) 240
Pl. 117 — Schéma des artères de l'épaule, du bras et de l'avant-bras du Chien 242
Pl. 118 — Artères et nerfs de l'avant-bras et de la main de l'Homme 244
Pl. 119 — Artères et nerfs de l'épaule et du bras d'un Chien (Face latérale) 248
Pl. 120 — Schéma des artères du membre thoracique du Chat 250
Pl. 121 — Artériographie de l'avant-bras et de la main d'un Chien 252
Pl. 122 — Schéma des artères de l'avant-bras et de la main de l'Homme 254
Pl. 123 — Schéma des artères de la main du Chien 256
Pl. 1 24 — Schéma des artères de la main du Porc 258
Pl. 125 — Artères de l'épaule et du bras du Cheval (Face médiale) 260
Pl. 126 — Schéma des artères de l'épaule, du bras et de l'avant-bras du Cheval 262
Pl. 127 — Artères de la main du Cheval (Vue médiale) 264
Pl. 128 — Artères de la main du Cheval (Vue palmaire) 266
Pl. 129 — Artériographie du doigt d'un Cheval (Incidence palmaire) 268
Pl. 130 — Artériographie du doigt d'un Cheval (Incidence latérale) 269
Pl. 131 — Artères du doigt d'un Cheval (Face palmaire) 270
Pl. 132 — Artères de l'épaule et du bras du Bœuf (Vue médiale) 272
Pl. 133 — Artères de la main du Bœuf (Vue médiale) 274
Pl. 134 — Schéma des artères de la main du Bœuf 276
Pl. 135 — Artères des doigts du Bœuf 278
Pl. 136 — Artères du membre thoracique du Porc (Vue médiale) 280
Pl. 137 — Schéma des artères du membre thoracique du Porc 282
Pl. 138 — Schéma des artères de la main du Porc 284
Pl. 139 — Artères de l'épaule et du bras du Chien (Vue médiale) 286
XVII

Pl. 140 — Artères de l'avant-bras et de la main du Chien 288


Pl. 141 — Artères du membre thoracique du Chat 290
Pl. 142 — Schéma des artères de la main du Chien 292
Pl. 143 — Artères du membre thoracique du Lapin 294
Pl. 144 — Schéma des artères du membre thoracique du Lapin 296
Pl. 145 — Artères carotides, subclavières et axillaires de l'Homme 298
Pl. 146 — Artères de la région axillaire, du bras et de l'avant-bras de l'Homme 300
Pl. 147 — Schéma des artères de l'avant-bras et de la main de l'Homme 302

V. — Artères du tronc
Pl. 148 — Schéma de l'aorte et de ses branches chez le Chien 304
Pl. 149 — Schéma d'une artère intercostale dorsale 306
Pl. 150 — Tronc pulmonaire et aorte d'un Chien 310
Pl. 151 — Artère cœliaque du Cheval 314
Pl. 152 — Artère cœliaque du Chien 316
Pl. 153 — Artère cœliaque du Bœuf 320
Pl. 154 — Artère cœliaque du Porc 322
Pl. 155 — Artère cœliaque du Lapin 324
Pl. 156 — Artère cœliaque de l'Homme 326
Pl. 1 57 — Artères mésentériques du Cheval 328
Pl. 158 — Artères mésentériques du Chien 330
Pl. 159 — Artères mésentériques du Bœuf 332
Pl. 160 — Artères mésentériques du Cheval (Intestin isolé) 334
Pl. 161 — Artères mésentériques du Mouton 336
Pl. 162 — Artères mésentériques du Porc 338
Pl. 163 — Artères mésentériques du Chien 340
Pl. 1 64 — Artères mésentériques du Lapin 342
Pl. 165 — Artères mésentériques de l'Homme 344
Pl. 166 — Artères et veines rénales du Cheval 348

VI. — Artères du bassin, de la queue et du membre pelvien


Pl. 167 — Artères de la région sacro-coccygienne chez le Chien et le Bœuf 352
Pl. 168 — Artères de la région sacro-coccygienne chez le Porc et le Cheval 354
Pl. 169 — Aorte abdominale et veine cave caudale d'une Lapine 356
Pl. 170 — Schéma des artères du bassin du Cheval 358
Pl. 171 — Vaisseaux de l'appareil génital de la Vache 360
Pl. 1 72 — Schéma des artères du bassin d'un Taureau 362
Pl. 173 — Schéma des artères du bassin d'un Verrat 364
Pl. 174 — Schéma des artères du bassin d'un Chien 366
Pl. 175 — Artères du bassin et de la cuisse du Cheval 368
Pl. 176 — Schéma des artères du bassin de la Jument 370
Pl. 177 — Schéma des artères du bassin de la Vache 372
Pl. 178 — Schéma des artères du bassin de la Truie 374
Pl. 179 — Artères du bassin du Chien 376
Pl. 180 — Schéma des artères du bassin de la Chienne 378
PI. 181 — Schéma des artères du bassin du Lapin et de la Lapine 380
Pl. 182 — Schéma des artères du bassin dans l'espèce humaine 382
Pl. 183 — Artériographie pelvienne d'une Chienne 384
Pl. 184 — Schéma des artères du bassin, de la cuisse et de la jambe du Cheval 386
Pl. 185 — Schéma des artères du bassin, de la cuisse et de la jambe de la Vache 388
Pl. 186 — Schéma des artères du bassin et du membre pelvien du Porc 390
Pl. 187 — Schéma des artères du bassin et de la cuisse de l'Homme 392
Pl. 188 — Schéma des artères du bassin et du membre pelvien du Cheval 394
Pl. 189 — Vaisseaux et nerfs de la jambe du Bœuf 396
Pl. 190 — Schéma des artères du bassin et du membre pelvien du Chien 398
Pl. 191 — Vaisseaux et nerfs de la face latérale de la cuisse du Chien 400
Pl. 192 — Artères de la jambe et du pied de l'Homme 402
Pl. 193 — Artères de la jambe du Cheval 404
Pl. 194 — Schéma des artères de la jambe et du pied du Cheval 406
XVIII

Pl. 195 — Artères de la jambe du Bœuf 408


Pl. 196 — Schéma des artères du pied de l'Homme 410
Pl. 197 — Schéma des artères du pied du Chien 412
Pl. 198 — Schéma des artères du pied du Bœuf 414
Pl. 199 — Artères et nerfs de la face latérale de la cuisse du Cheval 416
Pl. 200 — Artères de la jambe du Cheval 418
Pl. 201 — Artères du pied du Cheval 420
Pl. 202 — Artères du bassin et de la cuisse de la Vache 422
Pl. 203 — Artères et nerfs de la face latérale de la cuisse du Bœuf 424
Pl. 204 - Artères du pied du Bœuf 426
Pl. 205 — Artères du bassin et de la cuisse du Porc 428
Pl. 206 — Vaisseaux et nerfs de la face latérale de la cuisse et de la jambe du Porc 430
Pl. 207 — Artères du bassin et de la cuisse du Chien (Vue médiale) 432
Pl. 208 — Artériographie du membre pelvien d'un Chien 434
Pl. 209 - Artères de la jambe et du pied du Chien 436
Pl. 210 — Artères du bassin et du membre pelvien du Lapin 440
Pl. 211 — Schéma des artères du bassin et du membre pelvien du Lapin 442
Pl. 212 — Schéma des artères du bassin et de la cuisse de l'Homme 444

CHAPITRE III : VEINES

I. — Généralités
Pl. 213 — Structure des veines 448
Pl. 214 - Veines du Cheval 450
Pl. 215 — Aspects de l'endoveine 452
Pl. 216 — Développement du système veineux 454
Pl. 217 — Présence de deux veines caves crâniales chez une Vache 456

II. — Domaine des veines caves crâniales


Pl. 218 - Veines de la Vache 460
1. - Veines de la tête et du cou
Pl. 219 - Veines du Chien 462
Pl. 220 — Schéma des veines de la tête du Cheval 464
Pl. 221 - Schéma des veines de la tête du Bœuf 466
Pl. 222 — Schéma des veines de la tête de la Chèvre 468
Pl. 223 — Schéma des veines de la tête du Porc 470
Pl. 224 — Schéma des veines de la tête du Chien 472
Pl. 225 — Artères et veines du médiastin crânial et de la région cervicale ventrale du Cheval 476
Pl. 226 — Veines du cou du Porc (Vue ventrale) 478
Pl. 227 — Veines du cou du Chien (Vue ventrale) 480
Pl. 228 - Veines de l'encéphale du Cheval 482
Pl. 229 — Sinus de la dure-mère et veines de l'orbite du Cheval 484
Pl. 230 — Sinus de la dure-mère du Chien 486
Pl. 231 — Vaisseaux du plancher crânien du Cheval 488
Pl. 232 — Schéma des veines de la tête et du cou de l'Homme 490
Pl. 233 — Vaisseaux du cou du Lapin (Vue ventrale) 492
Pl. 234 — Veines de la tête du Cheval (Plan profond) 494
Pl. 235 — Artères et veines de la tête du Cheval (Plan moyen) 496
Pl. 236 — Sinus de la dure-mère et veines de l'orbite du Cheval 500
Pl. 237 - Veines de la tête du Bœuf 502
Pl. 238 — Schéma des veines de la tête du Bœuf 504
Pl. 239 — Sinus de la dure-mère et veines de l'orbite du Bœuf 506
Pl. 240 — Vaisseaux et nerfs du plancher crânien du Bœuf 508
Pl. 241 — Veines de la tête du Porc 510
Pl. 242 — Schéma des veines de la tête du Porc 512
XIX

Pt. 243 - Veines de la tête du Chien 514


Pl. 244 — Veines de l'encéphale du Chien 518
Pl. 245 — Schéma des veines de la tête du Chat 520
Pl. 246 — Schéma des veines de la tête du Lapin 524
Pl. 247 — Schéma des veines de la tête et du cou de l'Homme 526
Pl. 248 — Vaisseaux du cou de l'Homme 528

2. - Veines du membre thoracique


Pl. 249 - Veines de l'Homme 530
Pl. 250 — Schéma des veines de la main du Chien 532
Pl. 251 — Veines du membre thoracique du Chien 534
Pl. 252 — Schéma des veines du membre thoracique du Chien 538
Pl. 253 — Artères et veines du membre thoracique du Cheval 540
Pl. 254 — Veines du membre thoracique du Bœuf 542
Pl. 255 — Veines de la main du Cheval 544
Pl. 256 — Vaisseaux sanguins de l'extrémité du doigt d'un Cheval 546
Pl. 257 — Vaisseaux et nerfs de la main du Cheval 548
Pl. 258 — Schéma des veines de la main du Bœuf 550
Pl. 259 — Schéma des veines de la main du Porc 554
Pl. 260 — Veines du membre thoracique du Porc 556
Pl. 261 — Schéma des veines de la main du Chien 558
Pl. 262 — Veines du membre thoracique du Chien 560
Pl. 263 — Schéma des veines de la main du Chat 562
Pl. 264 — Veines du membre thoracique du Lapin 564
Pl. 265 — Schéma des veines du membre thoracique du Lapin 566
Pl. 266 — Veines superficielles du membre thoracique de l'Homme 568

3. - Veines caves crâniales


Pl. 267 — Schéma comparatif des veines caves crâniales 570
Pl. 268 — Veine cave crâniale du Chien (Vue ventrale, en place) 572
Pl. 269 — Face droite du médiastin d'un Cheval 574
Pl. 270 — Plexus vertébraux et veines intervertébrales 576
Pl. 271 — Schéma des veines azygos et des veines segmentaires du tronc 578
Pl. 272 — Schéma des veines caves du Chien 580
Pl. 273 — Veine cave crâniale gauche et médiastin du Lapin 582
Pl. 274 — Veine cave crâniale et médiastin du Cheval 585
Pl. 275 — Veine cave crâniale et médiastin du Bœuf 586
Pl. 276 — Veine cave crâniale et médiastin du Porc 588
Pl. 277 — Face droite du médiastin d'un Chien 590
Pl. 278 — Veines caves et médiastin de l'Homme (Face droite) 594

III. — Domaine de la veine cave caudale


Pl. 279 — Dissection des veines d'un Cheval 596
1. - Veines du membre pelvien
Pl. 280 — Schéma des veines du pied du Chien 598
Pl. 281 — Veines du membre pelvien et du bassin du Cheval 600
Pl. 282 — Veines de la jambe et du pied du Chien 602
Pl. 283 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Porc 604
Pl. 284 — Veines du membre pelvien et du bassin du Bœuf 606
Pl. 285 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Chat 608
Pl. 286 — Schéma des veines du pied du Cheval 612
Pl. 287 — Vaisseaux et nerfs du pied du Cheval 614
Pl. 288 — Schéma des veines du pied du Bœuf 618
Pl. 289 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Porc 622
Pl. 290 — Veines de la jambe et du pied du Chien 624
Pl. 291 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Lapin 628
Pl. 292 — Veines superficielles du Lapin 630
Pl. 293 — Veines superficielles de la jambe et du pied de l'Homme 632
XX

2. - Veines du bassin et de la queue


Pl. 294 — Vaisseaux de l'appareil génital de la Chienne 636
Pl. 295 — Veines du membre pelvien et du bassin du Cheval 638
Pl. 296 — Veines du membre pelvien et du bassin du Bœuf 640
Pl. 297 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Porc 642
Pl. 298 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Chat 644
Pl. 299 — Schéma des veines du membre pelvien et du bassin du Lapin 646
Pl. 300 — Schéma des veines de la cuisse et du bassin de l'Homme 648
3. - Veine cave caudale
Pl. 301 — Dissection des veines d'un Cheval 650
Pl. 302 — Aorte abdominale et veine cave caudale du Cheval 652
Pl. 303 — Veine cave caudale du Chien 654
Pl. 304 — Vaisseaux de la cuisse, du bassin et de la région lombaire du Chien 656
Pl. 305 — Veine cave caudale du Cheval 658
Pl. 306 — Veine cave caudale du Bœuf 660
Pl. 307 — Veine cave caudale du Porc 662
Pl. 308 — Veine cave caudale du Lapin 664
Pl. 309 — Veine cave caudale de l'Homme 666
4. - Veine porte
Pl. 310 — Diagrammes de la veine porte (Cheval, Bœuf, Porc, Chien, Lapin, Homme) . . . . 668
Pl. 311 — Veines du foie chez le Veau nouveau-né et le Bœuf adulte 670
Pl. 312 - Veine porte du Cheval 674
Pl. 313 - Veine porte du Bœuf 676
Pl. 314 - Veine porte du Porc * 678
Pl. 31 5 - Veine porte du Chien 680
Pl. 316 — Veine porte du Lapin 682
Pl. 317 - Veine porte de l'Homme 684

CHAPITRE IV : SYSTÈME LYMPHATIQUE

Pl. 318 — Système lymphatique du Cheval 686


Pl. 319 — Aspects des lymphocytes en microscopie électronique 690
Pl. 320 — Système lymphatique de la Vache 694
Pl. 321 — Visualisation des vaisseaux et nœuds lymphatiques 696
Pl. 322 - Système lymphatique du Porc 698
Pl. 323 — Développement du système lymphatique 700
Pl. 324 — Aspects des capillaires lymphatiques 702
Pl. 325 — Troncs collecteurs de la lymphe chez le Chien 706
Pl. 326 — Quelques variétés des troncs collecteurs de la lymphe 708
Pl. 327 — Système lymphatique du Chien 710
Pl. 328 — Schémas de la structure des nœuds lymphatiques 712
Pl. 329 — Détails de structure d'un nœud lymphatique 714
Pl. 330 — Structure des nœuds lymphatiques 716
Pl. 331 — Nœuds lymphatiques de la tête et des parties crâniales du cou du Cheval 720
Pl. 332 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques profonds de la tête du Bœuf 722
Pl. 333 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques du cou et de la région axillaire du B œ u f . . . . 726
Pl. 334 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique du Cheval 728
Pl. 335 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax du Bœuf (Face gauche) 730
Pl. 336 — Nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques 734
Pl. 337 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Bœuf 736
Pl. 338 — Nœuds lymphatiques des viscères rétrodiaphragmatiques du Cheval 738
Pl. 339 — Nœuds lymphatiques hépatiques 740
Pl. 340 — Nœuds lymphatiques de la rate, de l'estomac et de l'intestin du Chien 742
Pl. 341 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Cheval. 744
Pl. 342 — Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Bœuf
(Face latérale) 748
XXI

343 Nœuds lymphatiques de la tête et des parties crâniales du cou du Cheval


344 Nœuds lymphatiques profonds de la tête du Cheval
345 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique du Cheval
346 Nœuds lymphatiques du thorax du Cheval (Vue gauche)
347 Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Cheval
348 Nœuds lymphatiques des viscères rétrodiaphragmatiques du Cheval
349 Nœuds lymphatiques de l'intestin du Cheval
350 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin de l'étalon et de la Jument
351 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Cheval.
352 Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels de la tête du Bœuf
353 Vaisseaux et nœuds lymphatiques profonds de la tête du Bœuf
354 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du cou et de la région axillaire du B œ u f . . . .
355 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique du Bœuf
356 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax du Bœuf (Face gauche)
357 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax du Bœuf (Face droite)
358 Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Bœuf
359 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de l'estomac du Bœuf
360 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de l'intestin du Bœuf
361 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de la région pelvienne du Taureau et de la Vache
362 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Bœuf (Face
médiale)
363 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Bœuf (Face
latérale)
364 Quelques variétés des troncs collecteurs de la lymphe
365 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de la tête et d u cou du Mouton
366 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax et du membre thoracique du Mouton
367 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de l'estomac et de l'intestin du Mouton . . . .
368 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien de la Chèvre
369 Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels de la tête et du cou du Porc . . .
370 Vaisseaux et nœuds lymphatiques profonds du cou et du thorax du Porc
371 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax du Porc (Face droite)
372 Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Porc
373 Nœuds lymphatiques des viscères rétrodiaphragmatiques du Porc
374 Nœuds lymphatiques de l'intestin du Porc
375 Vaisseaux et nœuds lymphatiques des viscères pelviens du Verrat et de la Truie
376 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du bassin et du membre pelvien du Porc . . .
377 Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels de la tête et du cou du Chien ..
378 Vaisseaux et nœuds lymphatiques profonds du cou et du thorax du Chien . . . .
379 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique et des mamelles de la
Chienne
380 Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Chien
381 Nœuds lymphatiques de la rate, de l'estomac et de l'intestin du Chien
382 Vaisseaux et nœuds lymphatiques des organes pelviens du Chien et de la Chienne
383 Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels de la tête et du cou du Chat . . .
384 Nœuds lymphatiques des membres et de la face ventrale du tronc d'une Chatte
385 Vaisseaux et nœuds lymphatiques profonds du cou et du thorax du Chat
386 Vaisseaux et nœuds lymphatiques lombaires et pelviens du Chat
387 Nœuds lymphatiques des viscères abdominaux du Chat
388 Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels de la tête et du cou du Lapin ..
389 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du thorax et du membre thoracique du Lapin
390 Nœuds lymphatiques de l'estomac et de l'intestin du Lapin
391 Vaisseaux et nœuds lymphatiques de la région lombaire, du bassin et du membre
pelvien du Lapin
392 Nœuds lymphatiques de la tête et du cou de l'Homme
393 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique de la Femme
394 Vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre pelvien de l'Homme
395 Thymus du Porc
396 Structure du thymus
397 Thymus du Poulain
398 Thymus du Veau
399 Thymus du Chien
- 1

ANGIOLOGIE

L'Angiologie (Angiologia) — du grec ayyet-ov: vaisseau, conduit — est la partie


de l ' A n a t o m i e consacrée à l'appareil circulatoire, ainsi n o m m é parce qu'il régit le chemi-
nement et la répartition dans l'organisme des liquides qui en assurent la nutrition et la
défense.

Ces liquides se répartissent en deux secteurs, entre lesquels s ' e f f e c t u e n t des trans-
ferts incessants. L'un est interstitiel, extravasculaire, et baigne directement t o u t e s les
cellules, dans l'intimité même des tissus. Il leur apporte les substances nécessaires à
leur activité et en reçoit celles qu'elles produisent. L'autre est canalisé, contenu dans
l'appareil circulatoire, où un organe central contractile, le cœur (Cor), lui imprime un dépla-
cement constant et orienté dans un réseau complexe de vaisseaux (Vasa) c o n s t i t u a n t
un circuit fermé. Ce parcours lui impose la traversée des viscères chargés de son épuration
et de sa régénération, ainsi qu'une répartition fonctionnellement appropriée dans les diver-
ses parties de l'organisme. Le liquide circulant ainsi canalisé, ou plasma, véhicule une
charge cellulaire caractéristique. Selon la nature de cette dernière, il se présente sous deux
formes, le sang et la lymphe, dont chacune circule dans un réseau vasculaire particulier.

ORGANISATION GÉNÉRALE DE L'APPAREIL CIRCULATOIRE


Le sang (Sanguis) est caractérisé par une abondante population de cellules très modi-
fiées, normalement anucléées chez l'adulte et spécialisées dans le transport de l ' o x y -
gène : les érythrocytes (Erythrocyti) — anciennement " h é m a t i e s " . Ces cellules sont pour-
vues à cet e f f e t d ' u n pigment respiratoire particulier, l'hémoglobine (dont il existe d'ail-
leurs plusieurs variétés) qui leur donne une teinte rouge pâle et en raison de leur grand
nombre 111 , détermine la couleur du sang. Elles sont incapables de franchir le revêtement
endôthélial du cœur et des vaisseaux dont l'ensemble constitue le système circulatoire
sanguin' 21 . Celui-ci comporte, outre le cœur lui-même : a) les artères (Arteriae), vaisseaux
centrifuges par lesquels le sang est réparti dans le corps ; b) les capillaires (Vasa capilla-
ria), nés des ultimes divisions artérielles et formant au sein des organes et tissus un réseau
e x t r ê m e m e n t t é n u , au niveau duquel s ' e f f e c t u e l'essentiel des échanges ; c) les veines
(Venae), qui f o n t suite au réseau capillaire et ramènent le sang au cœur.

Outre les é r y t h r o c y t e s , le sang possède une population bien moins nombreuse


(de 4 0 0 0 à 2 0 0 0 0 par millimètre cube, selon l'espèce et les conditions) mais plus variée

(1 ) Le n o m b r e m o y e n a p p r o x i m a t i f d ' é r y t h r o c y t e s , exprimé en millions par millimètre cube de sang, est de 5 chez l ' H o m m e , 6 chez
la V a c h e , ie Chien et le Lapin, 7 chez le Cheval, le Porc, le C h a t , 8 chez le M o u t o n et 13 chez la Chèvre. Il varie en o u t r e avec
le sexe (dans l'espèce h u m a i n e , 4 , 8 chez la f e m m e et 5 , 4 chez l ' h o m m e ) , avec l'âge, ainsi q u ' a v e c les c o n d i t i o n s de vie (climat,
altitude, etc.).

(2) A u c u n t e r m e particulier ne désigne le s y s t è m e circulatoire sanguin dans les n o m e n c l a t u r e s internationales, où seul le s y s t è m e


lymphatique est explicitement nommé.
2 -

de leucocytes (Leucocyti), cellules non pigmentées mais nucléées et mobiles, qui sont
les agents les plus actifs de la défense de l'organisme. Ceux-ci sont capables de migrer
à travers les parois des capillaires, de cheminer dans l'intimité des tissus et de revenir
éventuellement dans le sang par la m ê m e voie. A ce niveau s ' e f f e c t u e également la fil-
tration d ' u n e partie du plasma vers les tissus. Leur f o n c t i o n accomplie, plasma et leu-
cocytes migrateurs peuvent être directement repris par les capillaires sanguins préveineux.
Mais une partie importante en est aussi captée par un réseau vasculaire différent, dans
lequel elle constitue la lymphe (Lympha). Celle-ci diffère du sang par l'absence d ' h é m a -
ties et par une population plus abondante de leucocytes. Elle est en e f f e t restituée au
sang après avoir parcouru le système lymphatique (Systems l y m p h a t i c u m ) , dans lequel
elle est enrichie en l y m p h o c y t e s , variété particulière de leucocytes. Ce système com-
porte, au-delà du réseau capillaire initial, c o m p l è t e m e n t distinct de celui des capillaires
sanguins, de nombreux vaisseaux lymphatiques (Vasa lymphatica) convergents à la
manière des veines et dont le trajet est interrompu par plusieurs échelons de nœuds
lymphatiques (Nodi lymphatici) — anciennement " g a n g l i o n s l y m p h a t i q u e s " . La lymphe
est filtrée à travers ces derniers, où diverses souches cellulaires se multiplient et libèrent
des l y m p h o c y t e s mûrs. Les nœuds lymphatiques f o n t partie d ' u n ensemble plus vaste,
le s y s t è m e lymphoïde, qui assure la défense immunitaire de l'organisme et m e t en jeu,
outre les f o r m a t i o n s lymphoïdes de l'appareil digestif (et accessoirement de l'appareil
respiratoire et du sinus uro-génital), la moelle osseuse, le t h y m u s et la rate.

ETAPES DU DÉVELOPPEMENT
Indispensable à toute vie organisée, l'appareil circulatoire apparaît de façon très pré-
coce, dès la période pré-embryonnaire de la vie, au stade de la ligne primitive. Il dérive
entièrement du mésoderme, où ses premières ébauches sont constituées de petits amas
cellulaires pleins, les îlots sanguins (Insulae sanguineae). Développés d'abord à la péri-
phérie de l'aire embryonnaire, ceux-ci s'allongent rapidement en cordons en même temps
que leurs cellules se différencient. Celles de la surface s'aplatissent et s ' é t e n d e n t pour
former un endothélium, ébauche de paroi vasculaire, tandis que les autres se dissocient
et f l o t t e n t bientôt dans un liquide, plasma primitif, où elles figurent les premiers précur-
seurs des cellules sanguines. Ces microvaisseaux s ' a n a s t o m o s e n t en un réseau capil-
laire primitif (Rete capillare primitivum) qui s ' é t e n d aussi bien dans l ' e m b r y o n que dans
le mésoderme extra-embryonnaire. La partie centrale, dérivée du mésoderme cardiogé-
nique, f o r m e un tube axial, d ' a b o r d double puis unifié et contractile, le cœur primordial
(Cor primordiale), dont le cœur définitif dérivera par complication progressive. Les con-
tractions rythmiques de ce tube établissent une circulation d'abord orientée dans le sens
caudo-crânial, qui modèle bientôt le réseau capillaire : la partie caudale draine des col-
lecteurs qui sont les premiers éléments du système veineux ; de l'extrémité opposée part
un tronc aortique presque aussitôt bifurqué, dont procède le système artériel.

D'abord symétrique, le réseau vasculaire devient rapidement différent d ' u n côté à


l'autre. Il fait preuve en e f f e t d'une extrême plasticité, qui lui permet de se prêter à tou-
tes les nécessités du développement de l ' e m b r y o n puis du f œ t u s . Chez les Mammifères,
il passe ainsi par plusieurs stades, en rapport avec l'évolution des échanges respiratoires
et nutritionnels. La première période est celle de la circulation viteliine, dans laquelle les
veines drainent essentiellement le réseau vasculaire développé dans la paroi du sac vitel-
lin. A ce stade, l'aorte porte la double série des arcs aortiques, dont la disposition très
provisoire évoque celle du système branchial qui assure la respiration des Vertébrés infé-
rieurs. A chaque révolution circulatoire, le sang ne passe, comme chez ces derniers, qu'une
seule fois par le cœur : la circulation est dite simple.

A v e c le développement de l'allantoïde et du placenta c o m m e n c e la période de la cir-


culation placentaire. Tous les échanges nécessaires à la vie de l ' e m b r y o n puis du f œ t u s
- 3

sont assurés par le placenta, que desservent les vaisseaux ombilicaux, placés en dériva-
tion sur la circulation générale. Dans cette période s'organisent les p o u m o n s , tandis que
le cœur se cloisonne de façon à réserver à destination de ceux-ci une circulation distincte
de la circulation générale. Mais les p o u m o n s étant encore infonctionnels, la séparation
des deux circuits n'est jamais totale, de f a ç o n à permettre une suppléance respiratoire
par le sang venant du placenta. La circulation est alors i n c o m p l è t e m e n t double. Dans
cette période se situent les remaniements les plus i m p o r t a n t s des segments vasculaires,
dont certains s'atrophient alors que d'autres s'accroissent, tandis que le système lympha-
tique s ' é t e n d rapidement à partir de bourgeons poussés en des points définis de certains
troncs veineux. Après la naissance, lorsque se sont établies la respiration pulmonaire et
l'activité digestive, le cloisonnement du cœur s'achève et la circulation pulmonaire ou
petite circulation s'isole totalement de la circulation générale ou grande circulation. Cette
disposition définitive, particulière aux M a m m i f è r e s et aux Oiseaux, permet à deux cou-
rants sanguins parallèles et distincts de parcourir s i m u l t a n é m e n t le cœur. Elle caracté-
rise une circulation c o m p l è t e m e n t double.

Certaines des parties transitoires de l'appareil circulatoire embryonnaire ou fœtal lais-


sent subsister chez l'adulte des vestiges infonctionnels. La persistence de leur capacité
fonctionnelle explique les anomalies, particulièrement fréquentes, du cœur ou des prin-
cipaux vaisseaux. L ' é v o l u t i o n normale présente d'autre part des particularités propres
à chaque famille zoologique (pour les vaisseaux les plus gros) ou à chaque espèce (pour
les vaisseaux moins volumineux). Sa connaissance permet de comprendre les différen-
ces remarquables et parfois importantes qui existent dans le système vasculaire des diver-
ses espèces.

L'étude des capillaires sanguins et lymphatiques étant du domaine de l'Histologie


plus que de l ' A n a t o m i e proprement dite, les chapitres qui suivent décriront : 1 °) le cœur
et sa séreuse particulière, le péricarde ; 2 ° ) les artères ; 3 ° ) les veines ; 4 ° ) le système
lymphatique.
Aortes ascendantes

Tronc aortique

Bulbe primitif du cœur

Anse bulbo-ventriculaire Atrium primitif

.Ventricule primitif
Sinus veineux

Atrium Corne droite


du sinus veineux gauche
V. cardinale commune du sinus veineux
V. cardinale commune Veine précardinale
Veines vitellines (V. cardinale crâniale).
Veine postcardinale
Veine (V. cardinale caudale).
Veine ombilicale
CŒUR TUBULAIRE SIMPLE CŒUR SIGMOIDE
(Vue ventrale, au début de la flexion) (Vue ventrale, stade de flexion avancée)

Arcs aortiques Bulbe du cœur. Tronc aortique j j f i j ^ . _Vv. précardinales


(Vv. cardinales
Tronc aortique crâniales)
s.Vv. postcardinales
(Vv. cardinales
Atrium droit caudales)

NV. efférente
Atrium droit Atrium gauche du foie (V. cave
caudale)
Sinus veineux V. cardinale
(caché à la commune gauche
face dorsale)

Sinus veineux
_ Ebauche du
ventricule gauche
Ebauche
Ebauche du
du ventric.
ventricule droit
droit

CŒUR AU DÉBUT DU CLOISONNEMENT

Vue latérale gauche

Vv. précardinales
Veines (Vv. cardin. crâniales)
secundum
postcardinales Ebauche de
(Vv. cardinales foramen secundum
Septum primum
caudales) Septum spurium
V. cardinale
Ngauche
Atrium gauche commune droite
V. cardinale Atrium droit
commune veineux
gauche Valve droite
Ebauche de du sinus veineux Ostium
V. Ostium sinu-atrial des veines
Canaux atrio- pulmon.
ventriculaires

Tuber endocardiale
Foramen primum
V. cave caudale Valve gauche du
Foramen interventricul.
sinus veineux
Septum interventriculait

Ventricule gauche Ventricule droit Ventricule gauche

CŒUR A QUATRE CHAMBRES


Reconstruction d'un cœur d'embryon
de Cheval de 9,5 mm (Début de la rotation)
Vue dorsale Coupe frontale (Moitié dorsale)

Planche 2 - PREMIERS STADES DU DÉVELOPPEMENT DU CŒUR


- 5

CHAPITRE I

CŒUR

Le cœur (Cor) est l'organe central de la circulation. C'est un muscle rouge et creux,
pourvu d'une activité rythmique et involontaire. Dans le court repos (ou diastole) qui sépare
deux contractions, ses cavités se remplissent du sang apporté par les veines. La con-
traction suivante (ou systole) chasse le sang dans les artères. L ' e f f i c a c i t é de la propul-
sion est assurée par l'intervention successive et coordonnée de chambres étagées, dont
les orifices de sortie sont pourvus de valves qui s ' o p p o s e n t au reflux du sang.

La grande et la petite circulations étant c o m p l è t e m e n t séparées chez les M a m m i f è -


res adultes, un s e p t u m imperforé divise à cet e f f e t le cœur en deux parties, dont cha-
cune c o m p o r t e deux chambres : un atrium, où débouchent les veines, et un ventricule,
d ' o ù part un volumineux tronc artériel. En raison de l'orientation de l'organe, la partie
qui chasse le sang veineux dans les poumons est c o u r a m m e n t qualifiée de cœur droit ;
celle qui reçoit le sang hématosé et alimente la grande circulation est le cœur gauche.

La séreuse cardiaque, précocement isolée du reste du cœlome, facilite l'activité de


l'organe qu'elle protège : c ' e s t le péricarde, qui sera décrit après le cœur.

I - DÉVELOPPEMENT
(Pl. 2 à 6)

Les premières ébauches du cœur ne diffèrent de celles des autres parties de l'appa-
reil circulatoire ni par leur mode de f o r m a t i o n ni par leur structure. Ce sont des vaisseaux
dont la mince paroi endothéliale et le contenu se différencient à partir d'îlots sanguins
produits par le mésoderme. Mais ils se f o r m e n t en un emplacement défini. Le mésoderme
cardiogénique (Mesoderma cardiogenicum), d ' a b o r d situé au-delà de l'extrémité rostrale
de la lame neurale, est très vite reporté ventro-caudalement au pharynx primitif par le
développement de l'encéphale et l'incurvation de la tête. Le primordium cardiaque se
trouve dès lors placé à la face ventrale de l'intestin crânial, auquel il est uni par le méso-
carde dorsal. Il fait saillie dans le cœlome, lequel se prête à son expansion et à ses mou-
vements. Il c o m p o r t e d ' a b o r d , de f a ç o n fugace, deux vaisseaux parallèles, dont chacun
constitue un cœur primordial (Cor primordiale). Ces deux vaisseaux fusionnent rapide-
ment dans le sens crânio-caudal et produisent ainsi le cœur tubulaire simple (Cor t u b u -
lare simplex). L'extrémité caudale de celui-ci, incluse dans le s e p t u m transversum, f o r m e
deux cornes symétriques dont chacune reçoit latéralement le tronc terminal des veines
du même côté. L ' e x t r é m i t é crâniale se continue par le tronc aortique (Truncus aorticus),
d ' o ù procèdent les arcs aortiques.

A v a n t m ê m e leur fusion, les deux cœurs primordiaux sont parcourus dans le sens
caudo-crânial par des contractions rythmiques dues à l'activité d'une couche de myocytes
développée sous leur revêtement cœlomique. Ils présentent aussi un développement
6 -

VI IV
_VI
III.

IV-- 6';
-

À.
lit ^ t'

2'

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4" ••;•/
I

Planche 3 MORPHOGENÈSE DU CŒUR ET DES GROS VAISSEAUX CHEZ LE CHEVAL


Reproduction de reconstructions. Obligeance du Pr Vitums, Pullman, U.S.A.
A - Embryon de 5 mm ( x 70). B - Embryon de 6,5 mm ( x 75). C - Embryon de 9,5 mm ( x 80).
D - Embryon de 1 2 mm : Lumière des gros vaisseaux et de la partie adjacente des ventricules ( x 80).
1. Sinus veineux ; 2. A t r i u m primitif ; 2'. A t r i u m droit ; 2 " . Atrium gauche ; 3. Canal atrio-
ventriculaire ; 4. Ventricule primitif ; 4 ' . Ventricule droit ; 4 " . Ventricule gauche ; 5. Bulbe
du cœur ; 6. Truncus arteriosus ; 6'. Tronc pulmonaire ; 7. Aorte ascendante ; 8. Aorte des-
cendante ; 9. Artère pulmonaire. Les chiffres romains indiquent les arcs aortiques.
- 7

différentiel, des parties rétrécies séparant des dilatations. Celles-ci m o n t r e n t leur dispo-
sition caractéristique dès qu'est constitué le cœur tubulaire simple. Caudalement, les deux
terminaisons veineuses, elle-mêmes dilatées, s'ouvrent dans l ' a t r i u m primitif (Atrium pri-
mitivum) ; celui-ci c o m m u n i q u e crânialement avec le ventricule primitif (Ventriculus pri-
mitivus), lui-même prolongé par le bulbe primitif du cœur (Bulbus cordis primitivus) que
continue le t r o n c artériel (Truncus arteriosus).

De f a ç o n précoce et rapide, ce cœur tubulaire présente une évolution complexe, qui


porte simultanément sur sa forme extérieure et sa topographie, sur sa c o n f o r m a t i o n inté-
rieure et sur sa structure. C ' e s t seulement pour en faciliter l'exposé que ces diverses
modifications seront décrites successivement.

CONFORMATION EXTÉRIEURE ET TOPOGRAPHIE (Pl. 2 et 3)


En raison de sa croissance, d'abord beaucoup plus rapide que celle du reste du corps,
le tube cardiaque s'infléchit dès qu'il est f o r m é et prend une disposition en S qui lui vaut
alors la qualification de cœur sigmoïde (Cor sigmoideum). Dès le début de ce stade, les
terminaisons veineuses droite et gauchê se c o n f o n d e n t en une chambre unique, placée
dans le septum transversum : le sinus veineux (Sinus venosus). Allongé d'un côté à l'autre,
celui-ci est d'abord pourvu de deux cornes latérales à peu près symétriques et sa partie
moyenne c o m m u n i q u e ventro-crânialement avec l'atrium primitif. Ce dernier se t r o u v e
de la sorte maintenu en position dorso-caudale, tandis que le ventricule et le bulbe primi-
tifs s'allongent en une forte anse bulbo-ventriculaire (Ansa bulboventricularis) qui s'abaisse
ventralement à lui.

Dès lors, le développement devient asymétrique : le s o m m e t de l'anse se porte vers


la gauche, tandis que l'atrium et la partie attenante du ventricule se développent vers la
droite. Le s e p t u m transversum se t r o u v a n t reporté de plus en plus caudalement, le sinus
veineux s'en dégage, tandis que ses cornes deviennent très inégales : la gauche tend
à s'atrophier et la droite s'élargit beaucoup en raison des modifications survenues dans
la circulation veineuse, en particulier au niveau du foie. L ' a t r i u m s ' é t e n d transversale-
m e n t et pousse de part et d'autre du bulbe deux culs-de-sac qui ébauchent les auricules.

Dans le m ê m e t e m p s , les deux branches de l'anse bulbo-ventriculaire se sont ados-


sées. Un sillon bulbo-ventriculaire (Sulcus bulboventricularis) marque seul en surface
l'emplacement de leurs parois accolées. Puis la cloison qui résulte de cette union se réduit
et disparaît : bulbe et ventricule sont alors c o n f o n d u s en un ventricule unique en f o r m e
de cône obtus, à la surface duquel un sillon longitudinal (sillon interventriculaire) traduit
bientôt, le développement d ' u n nouveau cloisonnement interne. La partie qui occupe
l ' e m p l a c e m e n t primitif du bulbe présente une c o n f o r m a t i o n particulière ; elle constitue
le f u t u r cône artériel et donne origine au tronc artériel.

Dans cette même période, l'atrium absorbe le sinus veineux, dont les dérivés se repor-
t e n t sur sa partie droite, tandis qu'à gauche apparaissent les ébauches des veines
pulmonaires. Dès lors, le cœur, pourvu intérieurement de quatre chambres (Cor quadri-
c a m e r a t u m ) , ne montre plus à l'extérieur que deux parties, l'une ventriculaire et l'autre
atriale, dont la démarcation est indiquée par un profond sillon coronaire (Sulcus corona-
rius). Le cône artériel, qui f o r m e la partie crâniale de l'ensemble ventriculaire, se conti-
nue par un tronc artériel dérivé du tronc aortique, dans lequel se prolonge le cloisonne-
m e n t intérieur. Le sillon superficiel qui correspond à cette division s ' a p p r o f o n d i t j u s q u ' à
séparer c o m p l è t e m e n t deux grosses artères (aorte et t r o n c pulmonaire) dont la disposi-
tion un peu spiroïde traduit la rotation subie par l'ensemble du cœur.

En e f f e t , la masse atriale, c o m p l è t e m e n t dégagée du s e p t u m transversum et seule-


m e n t fixée par les terminaisons veineuses, se développe vers la droite et f o r m e avec ses
Divisions du tronc artériel: Ductus arteriosus
Primordium de l'aorte .

Primordium du tronc pulmonaire Cône artériel

Auricule droite
Auricule gauche
Auricule gauche
Auricule
droite Cône artériel

Ventricule droit Ventricule gauche


Ventricule
droit Ventricule gauche

CŒUR EN PLACE

FŒTUS DE 2 2 m m (ENVIRON 4 0 JOURS)

Divisions du tronc artériel: Primordium de l'aorte Primordium de la v. cave crâniale

{Primordium de l'aorte

Primord. du tronc
Primordium du tronc pulmonaire
V. cardinale commune droite
(Primordium de la v. cave crâniale)
Sinus veineux

Valve droite
du sinus veineux
Reste de la Septum secundum Foramen ovale
veine cardinale
Septum primum
commune gauche
(V. azygos g.) Valve du foramen ovale
Vv. Auricule droite
Atrium gauche
Atrium Auricule gauche
gauche
Atrium droit

V. cave caudale

Valve atrio-ventriculaire gauche


Valve atrio-
Septum iritermedium ventricul. droite
Ventricule droit
Foramen interventriculaire
Ventricule gauche Septum
Ventricule droit Ventricule gauche
interventriculaire

FACE ATRIALE COUPE MÉDIANE (PARTIE GAUCHE)

CŒUR ISOLE D ' U N F Œ T U S DE 2 4 m m (ENVIRON 4 2 JOURS)

Ductus arteriosus Ductus arteriosus


Arc de l'aorte A. pulmonaire droite
Arc de l'aorte
Tronc brachio-
Tronc brachio-
céphalique
céphalique
V. cave crâniale
Aorte Aorte

Atrium droit
Artère pulmonaire gauche

Tronc pulmonaire
Valve du Auricule
foramen ovale droite

Atrium gauche

Auricule gauche

Auricule
Auricule gauche
droite

Foramen ovale
Valve atrio-
ventriculaire gauche
Valve atrio-
ventricul. droite
Ventricule gauche
Ventricule droit Ventricule droit
Ventricule gauche

Septum interventriculaire

FACE AURICULAIRE COUPE MÉDIANE (PARTIE GAUCHE)

CŒUR ISOLÉ D ' U N F Œ T U S DE 5 0 m m (ENVIRON 56 JOURS)

Planche 4 - DÉVELOPPEMENT DU CŒUR CHEZ LE BŒUF


- 9

auricules un croissant qui enveloppe de ce côté la base des artères précitées. Cette rota-
tion, qui porte en direction crâniale les parties droites du cœur et caudalement ses par-
ties gauches, existe chez tous les M a m m i f è r e s mais à des degrés variables. Elle est plus
nette chez les M a m m i f è r e s domestiques que chez l ' H o m m e . Elle accompagne un remar-
quable c h a n g e m e n t de topographie du cœur. Primitivement situé sous le pharynx, cet
organe s ' e n éloigne en e f f e t beaucoup lors de la f o r m a t i o n du cou et ce recul est un peu
plus i m p o r t a n t à gauche qu'à droite. Enfin, le cloisonnement du coelome ayant isolé le
péricarde (voir t o m e III : Développement de l'embryon et du fœtus), l'expansion des pou-
mons et des plèvres donne au cœur et à sa séreuse leur topographie définitive dans le
médiastin.

CONFORMATION INTÉRIEURE ET CLOISONNEMENT (Pl. 4 à 6)


J u s q u ' a u stade du cœur sigmoïde, chaque chambre cardiaque est simple et com-
munique avec les cavités adjacentes par des o s t i u m s sur les bords desquels le flux san-
guin ne tarde pas à modeler des f o r m a t i o n s valvulaires. La différenciation de celles-ci
se poursuit pendant q u ' u n cloisonnement longitudinal isole progressivement les deux cir-
culations. Dès la c o n s t i t u t i o n du sinus veineux, l ' o s t i u m sinu-atrial (Ostium sinuatriale)
est pourvu d ' u n e ébauche de valve. L ' a t r i u m primitif c o m m u n i q u e avec la cavité du ven-
tricule primitif par le canal atrio-ventriculaire c o m m u n (Canalis atrioventricularis communis)
pourvu sur chaque bord d ' u n tubercule endocardial (Tuberculum endocardiale atrioven-
triculare) d ' o ù procéderont les valves atrio-ventriculaires définitives. Un tubercule simi-
laire mais transitoire garnit l ' o s t i u m bulbo-ventriculaire (Ostium bulboventriculare), qui
s ' e f f a c e lors de l'absorption du bulbe par le ventricule. A u c u n e démarcation précise
n'existe à l'origine entre le bulbe du cœur et le tronc artériel primitif : les valves s ' y for-
m e n t plus t a r d i v e m e n t .

Le cloisonnement longitudinal s ' e f f e c t u e à peu près en même t e m p s mais de façon


distincte dans les trois étages de cavités : chambre sinu-atriale, ventricule primitif et bulbe
du cœur.

Le cloisonnement atrial est précédé par celui du canal atrio-ventriculaire. Les tuber-
cules endocardiaux de celui-ci s'allongent en e f f e t et s'adossent puis se soudent de f a ç o n
à déterminer deux orifices atrio-ventriculaires distincts, dont les bords sont modelés par
le courant sanguin en valves, tricuspide pour le f u t u r cœur droit, bicuspide ou mitrale
pour le cœur gauche. Le pont qui sépare ces deux orifices est parfois qualifié de " s e p -
t u m intermedium". Dans le même temps, une mince cloison apparaît au plafond de l'atrium
primitif, à gauche de l ' o s t i u m sinu-atrial : c ' e s t le s e p t u m p r i m u m , qui s ' é t e n d vers le
s e p t u m intermedium en cours d'édification. Entre ces deux f o r m a t i o n s persiste quelque
temps un étroit f o r a m e n primum. Ce dernier est ensuite obturé par leur soudure, tandis
que le s e p t u m p r i m u m se résorbe à sa partie dorsale, rétablissant une c o m m u n i c a t i o n
interatriale par le f o r a m e n s e c u n d u m . A ce stade, le sinus veineux s ' o u v r e dans l'atrium
droit par un o s t i u m bordé par la valve du sinus veineux (Valva sinus venosi) formée de
deux plis valvulaires. Ceux-ci s'unissent dorsalement et se prolongent en un pli saillant
simulant un septum incomplet : le s e p t u m spurium. Le pli valvulaire droit reste longtemps
distinct. M ê m e après l'absorption complète du sinus veineux par l ' a t r i u m , sa partie crâ-
niale marque la limite entre les deux c o n s t i t u a n t s initiaux de la cavité. Elle laisse persis-
ter jusque chez l'adulte un relief caractéristique : la crista terminalis. La partie caudale
fournit dans certaines espèces (dont l ' H o m m e ) des valves bordant les ouvertures de la
veine cave caudale et du sinus veineux (voir : C o n f o r m a t i o n intérieure de l'atrium droit).
Le pli valvulaire gauche, moins développé, s'adosse au s e p t u m s e c u n d u m et se c o n f o n d
avec lui. Ce dernier s e p t u m se développe à droite du s e p t u m p r i m u m et parallèlement
à lui. Il descend du plafond atrial et rejoint le s e p t u m intermedium, mais laisse persister
un large orifice interatrial : le f o r a m e n ovale (anciennement " t r o u de B o t a l " ) . La partie
du s e p t u m p r i m u m située en regard de ce dernier est entraînée et modelée par
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Planche 5 - CLOISONNEMENT DU CŒUR CHEZ LE CHEVAL


A - Coupe frontale du cœur d'un embryon de 12,5 mm (Gr. x 30). 1,1. Cavité du péricarde : 2. Bord dL
septum secundum : 3. Bord du septum primum : 4. Tuber endocardiale ("Septum intermedium") ; 5. Septurr
interventriculare ; 6. Valve du sinus veineux ; 7. Atrium droit ; 8. Auricule droite : 9. Ostium atrio-ventriculaireé
droit : 10. Ventricule droit : 11. Foramen interventriculare : 12. Ebauche des veines pulmonaires : 13. Atriuml
gauche : 14. Ostium atrioventriculaire gauche : 15. Ventricule gauche.
B et C - Coupes transversales de deux niveaux voisins du cœur d'un embryon de 9,5 mrr
(Obligeance du Pr Vitums, Pullman, U.S.A.). 1. Tubercules endocardiaux (crêtes aortico-pulmonaires) ébau
chant le cloisonnement du canal atrio-ventriculaire : 2. Ebauche du tronc pulmonaire et 3, ébauche de l'aort?
ascendante, incomplètement séparés par 4, ébauche du septum aortico-pulmonaire, l'ensemble formant
5. le truncus arteriosus. On remarquera que le cloisonnement de ce dernier ne s'effectue pas sur toutf
sa hauteur en même temps.
le flux sanguin pour fournir la valvule du f o r a m e n ovale (Valvula foraminis ovalis), qui
dirige le sang vers l'atrium gauche et empêche son retour vers l'atrium droit. Le f o r a m e n
ovale s ' o b t u r e après la naissance et le s e p t u m s e c u n d u m s'annexe les restes du s e p t u m
primum pour former le s e p t u m interatrial définitif.

Le cloisonnement ventriculaire c o m m e n c e dans la partie qui correspond au s o m m e t


de l'anse bulbo-ventriculaire. C'est un relief de part et d'autre duquel s'approfondissent
les cavités qui seront celles des deux ventricules définitifs. Ce s e p t u m interventriculaire
(Septum interventriculare) s'accroît vers le s e p t u m intermedium en laissant temporaire-
ment persister un f o r a m e n interventriculaire (Foramen interventriculare) situé en regard
du cône artériel. L ' o b t u r a t i o n de cet orifice est assurée un peu plus tard par l'expansion
du bord droit du s e p t u m intermedium, lequel s'unit à la partie adjacente du s e p t u m inter-
ventriculaire, que vient compléter le bord correspondant du s e p t u m aortico-pulmonaire,
décrit ci-dessous.

Le cloisonnement du bulbe et du tronc artériel est annoncé par la f o r m a t i o n sur la


paroi de ces cavités de deux reliefs longitudinaux parallèles, placés face à face et dispo-
sés de façon hélicoïdale : les crêtes aôrtico-pulmonaires (Cristae aorticopulmonales).
Celles-ci se soudent bientôt par leurs bords adjacents de f a ç o n à séparer deux vaisseaux
parallèles. Le s e p t u m aortico-pulmonaire (Septum aorticopulmonale) ainsi f o r m é s ' é t e n d
jusque dans le ventricule et s'unit bord à bord au s e p t u m interventriculaire. L'extension
de cette soudure a bientôt pour résultat l ' o b t u r a t i o n du foramen interventriculaire. Par
l'autre extrémité du s e p t u m aortico-pulmonaire, la duplication du tronc artériel s ' é t e n d
jusqu'entre la quatrième et la sixième paires d'arcs aortiques' 1 1 . Le s e p t u m s'unit là à
la paroi artérielle de façon à isoler les arcs de la sixième paire, désormais affectés à la
circulation pulmonaire, de ceux de la quatrième paire, dont le gauche forme chez les Mam-
mifères l'arc de l'aorte 121 tandis que le droit disparaît en grande partie. S i m u l t a n é m e n t ,
le courant sanguin modèle la paroi au niveau de la j o n c t i o n des ventricules et des artères
(lesquelles ne participent pas aux contractions) de f a ç o n à édifier les valves qui s ' o p p o -
sent à son reflux vers le cœur pendant la diastole.

STRUCTURE
Le cœur tubulaire primitif c o m p o r t e un simple endothélium doublé d ' u n e gaine de
mésoblaste qui f o r m e autour de lui l'épimyocarde (Epimyocardium). Ce dernier c o m p o r t e ,
sous le mince revêtement cœlomique, une faible couche de myoblastes séparée de l'endo-
thélium par une couche épaisse d ' u n e gelée fluide, la cardioglie (Cardioglia), dont le rôle
mécanique est important. Celle-ci est modelée par le déplacement du sang et refoulée
avec l'endothélium au niveau des ostiums successifs, assurant pour chacun d'eux le rôle
d'une f o r m a t i o n valvulaire.

Très t ô t , la couche de myoblastes s'épaissit et repousse la cardioglie, dont l'épais-


seur relative se réduit beaucoup. Son développement édifie le myocarde (Myocardium),
que revêt extérieurement le mince feuillet viscéral de la séreuse, lequel constitue l'épi-
carde (Epicardium). La croissance du myocarde n'est pas uniforme ; elle est beaucoup
plus importante au niveau des ventricules que des atriums. En outre, la couche musculaire,
c o m p a c t e dans sa partie externe, s'accroît par sa partie interne, qui est lâche, d ' a s p e c t
réticulaire et c o m m e spongieux. Les travées de cette dernière se condensent ensuite :
leur nombre diminue et leur v o l u m e augmente. Les travées les plus externes sont peu
à peu annexées à la couche compacte, qui s'accroît d'autant, surtout dans les ventricules.

(1} Rappelons que la c i n q u i è m e paire d ' a r c s aortiques fait d é f a u t chez les M a m m i f è r e s .

(2) Chez les Oiseaux, la d i s p o s i t i o n est inverse : l'arc aortique droit persiste et le gauche disparaît en grande partie. Dans les deux
classes, la partie ventrale de l'arc aortique régressé persiste seuie et participe à l ' é d i f i c a t i o n de l'artère subclavière c o r r e s p o n d a n t e .
12 -

Aorte thoracique

Artère pulmonaire
Ductus arteriosus
Vv. pulmonaires
Arc de l'aorte (ouvertes)
Atrium gauche

Tronc brachio-céphalique Valve du foramen ovale

Tronc pulmonaire V. azygos (gauche) (coupée)

Cordages de la valve du foramen ovale

Auricule droite Valve atrio-ventriculaire gauche (mitrale)

Muscle papillaire subatrial

Paroi de l'auricule gauche M. papillaire subauriculaire (coupé)

Ventricule droit Cavité du ventricule gauche

Apex du cœur FACE AURICULAIRE


(Vue un peu caudale, après dissection
des cavités du cœur gauche)

Auricule droite

Tronc brachio-
céphalique
Atrium droit
Aorte thoracique
Cône artériel
Arc de l'aorte
Tronc
pulmonaire V. cave crâniale
(ouverte et étalée)
Ductus Artères pulmonaires Crista terminalis
arteriosus

Tronc brachio-
Auricule gauche Veine cave caudale céphalique

_ Veines pulmonaires

Atrium gauche
Aorte thoracique V.cave caudale
(ouverte et étalée)

VUE DORSALE Ostium du sinus coronaire


Valve atrio-ventriculaire
Auricule droite
droite (tricuspide)

Petit m. papillaire
Atrium droit
Ventricule gauche

M. papillaire subartériel

Cavité du ventricule droit

FACE ATRIALE Apex du cœur


(Vue un peu crâniale, après dissection
des cavités du cœur droit)

Planche 6 - CŒUR D'UN FŒTUS DE VACHE DE SEPT MOIS


- 13

En même t e m p s , l'endocarde s'insinue entre les travées les plus internes, donnant ainsi
forme aux nombreux reliefs qui rendent les parois anfractueuses, en particulier dans les
auricules et le f o n d des ventricules.

A cette évolution du myocarde s'ajoute celle du tissu conjonctif qui prend naissance
au sein de la gelée sous-endocardique et dont une grande partie devient plus tard fibreuse.
Ce conjonctif fibreux se localise à la j o n c t i o n atrio-ventriculaire ainsi que dans les valves
et leurs cordages. A la jonction atrio-ventriculaire, il sépare peu à peu la musculature atriale
de celle des ventricules, ne laissant finalement persister entre ces deux parties q u ' u n
étroit faisceau de tissu nodal (voir ci-dessous). Il constitue là des anneaux fibreux cer-
clant les ostiums atrio-ventriculaires et, à l'adossement de ces anneaux, d'étroites lames
unitives : les trigones fibreux. Dans ces derniers se développe ensuite du tissu cartilagi-
neux puis dans certaines espèces (Bœuf) du tissu osseux. Depuis la bordure des ostiums,
le conjonctif s ' é t e n d sous l'endocarde pour participer au modelage des valves. Au-delà
de celles des o s t i u m s atrio-ventriculaires, il se prolonge en outre dans un système de
trabécules d'abord peu distinctes du réticulum myocardique, mais qui f o r m e n t ensuite
de véritables cordages où l'endocarde revêt seulement un axe étroit de tissu fibreux. Ces
minces cordes restent en continuité par l'une de leurs extrémités avec le bord libre des
. alves et à l'opposé avec de volumineux reliefs appartenant au système des trabécules
myocardiques et f o r m a n t les muscles papillaires.

Quant à l'évolution structurale des myoblastes cardiaques, elle s'effectue selon deux
types d'importance très inégale. Dans la presque totalité de la paroi, elle produit les myo-
fibres cardiaques (Myofibrae cardiacae), m y o c y t e s striés dont l'organisation est particu-
lière au cœur. Ces cellules restent distinctes et leurs noyaux sont centraux ; elles se
bifurquent à l'une de leurs extrémités ou aux deux et s'accolent par ces branches à leurs
voisines sans former de syncytium. Un second type, beaucoup moins abondant, présente
une évolution différente et ne prend pas une disposition rameuse. Il produit les m y o c y -
tes nodaux ( M y o c y t i c o n d u c e n t e s , s. nodales), dont les myofibrilles se développent de
façon plus précoce mais restent beaucoup moins nombreuses et plus éparses. Ces cellu-
les sont les c o n s t i t u a n t s du tissu de c o n d u c t i o n , chargé de coordonner les contractions
des diverses parties du myocarde proprement dit. Elles f o r m e n t des amas caractéristi-
ques (ou nœuds) au niveau de la crista terminalis et de la base de l'atrium droit, ainsi
que des faisceaux dont le plus important franchit la zone fibreuse de la jonction atrio-
ventriculaire, assurant la connexion entre les deux étages du cœur.

LE CŒUR DANS LA CIRCULATION FŒTALE (Pl. 58)


Les poumons et l'appareil digestif n'entrant en fonction, qu'après la naissance, la res-
piration et la nutrition du f œ t u s sont assurées par le placenta. J u s q u ' à la naissance, les
vaisseaux pulmonaires sont très grêles, de même que ceux de l'intestin. Par contre, les
artères ombilicales, issues de la terminaison de l'aorte avec les artères iliaques internes,
sont de fort calibre, de même que la veine ombilicale, dont le sang rejoint à travers le
foie celui de la veine cave caudale. La petite circulation est donc négligeable et le pla-
centa est branché en dérivation sur la grande circulation.

Le sang hématosé qui provient de ce dernier — et auquel le d u c t u s venosus a évité


une déperdition excessive d ' o x y g è n e dans !a traversée hépatique — arrive par la veine
cave caudale dans l'atrium droit. Il rencontre là le sang non hématosé amené par la veine
cave crâniale, mais les deux sangs ne se mêlent que partiellement. La disposition des
ostiums veineux et la dynamique des deux courants sanguins ont pour e f f e t de diriger
de f a ç o n préférentielle celui de la veine cave crâniale vers le ventricule droit, tandis que
celui de la veine cave caudale est guidé par la valve du sinus veineux vers le foramen
ovale. Par celui-ci, le sang le plus riche en oxygène passe dans l'atrium gauche, où il reçoit
14 -

le faible apport du sang pulmonaire (non hématosé). Il arrive enfin au ventricule gauche,
qui le chasse dans l'aorte.

Quant au sang veineux du ventricule droit, il en sort par le tronc pulmonaire mais
une très faible partie seulement pénètre dans les artères pulmonaires, encore f o r t étroi-
tes. Il passe dans le d u c t u s arteriosus (dérivé de la partie dorsale du sixième arc aortique
gauche) qui prolonge ce tronc et s'abouche à l'arc de l'aorte juste au-delà de l'émission
du tronc brachio-céphalique. Ainsi, le sang le plus o x y g é n é , apporté par l'aorte, est prin-
cipalement dirigé vers l'encéphale, tandis que le sang non hématosé est distribué aux
parties caudales du corps et poussé vers les artères ombilicales.

MODIFICATIONS CONSÉCUTIVES A LA NAISSANCE


A u m o m e n t de la naissance, l'interruption de la circulation placentaire et le déclen-
c h e m e n t de la respiration pulmonaire modifient p r o f o n d é m e n t le s y s t è m e des pressions
qui c o m m a n d a i t jusque-là le flux sanguin. La suppression de l'apport ombilical diminue
la pression dans la veine cave caudal,e, tandis que l'expansion des p o u m o n s , activant
le transit dans ces organes, accroît celle qui règne dans le cœur gauche. L'égalisation
des pressions dans les deux atriums rend infonctionnel le foramen ovale, qui se ferme
en quelques semaines par expansion de ses bords et incorporation de sa valve au sep-
t u m interatrial. Cette o b t u r a t i o n est s o u v e n t incomplète et un ou plusieurs petits orifices
peuvent persister chez l'adulte sans aucun trouble fonctionnel. Le ductus arteriosus involue
de f a ç o n plus rapide. Il se contracte de f a ç o n active, en même t e m p s que les artères
pulmonaires a u g m e n t e n t de calibre sous l ' a f f l u x du sang vers les poumons. Très vite,
sa lumière devient minuscule et l'endothélium prolifère pour en assurer l'occlusion totale.
Réduit à l'état fibreux, le conduit devient le ligament artériel (Ligamentum arteriosum),
vestige tendu entre le tronc pulmonaire et l'arc de l'aorte.

La fermeture du d u c t u s arteriosus est toujours beaucoup plus rapide que celle du


foramen ovale. Elle est réalisée fonctionnellement en quelques jours et anatomiquement
en deux ou trois semaines, alors que le foramen ovale n'est pratiquement clos que dans
la quatrième semaine chez le Chien, vers trois ou quatre mois chez le Cheval, vers dix
ou douze mois chez l ' H o m m e , entre un et deux ans chez le Bœuf. Sur le plan fonctionnel
les deux circulations, générale et pulmonaire, se trouvent complètement séparées en quel-
ques jours ou quelques semaines et le cœur prend, c o m m e l'ensemble de l'appareil cir-
culatoire, sa morphologie définitive. Celle-ci n ' e s t t o u t e f o i s réalisée pleinement qu'après
le développement c o m p l e t du myocarde ventriculaire. L'épaisseur des parois, d'abord
presque égale dans les deux ventricules, augmente en e f f e t beaucoup plus dans le ven-
tricule gauche que dans le droit, en raison de la différence des énergies mises en jeu pour
la propulsion du sang dans les deux circulations.

Il - CARACTÈRES GÉNÉRAUX ET CONFORMATION EXTÉRIEURE


(Pl. 7 à 10, 2 6 , 3 7 , 4 1 , 4 3 , 4 4 , 4 6 , 4 8 , 4 9 )

Le cœur a la f o r m e d ' u n cône irrégulier, à pointe plus ou moins obtuse selon les espè-
ces et dirigée ventro-caudalement. Enveloppé par le péricarde, il est situé dans le médiastin
m o y e n , entre les deux p o u m o n s , qui le c o u v r e n t presque entièrement et lui sont étroite-
m e n t unis par leurs racines.

DISPOSITION GÉNÉRALE ET ORIENTATION (Pl. 19, 20, 50)


La conformation du cœur dépend de multiples facteurs, la plupart spécifiques, d'autres
individuels. Les plus importants semblent être le niveau de l'activité physique et la con-
f o r m a t i o n du t h o r a x .
- 15

Les parois du cœur étant presque entièrement formées de tissu musculaire, leur épais-
seur est proportionnée au travail fourni. Cette corrélation est particulièrement évidente
lorsqu'on compare les deux ventricules. Le gauche, qui envoie le sang dans tout l'orga-
nisme, a une paroi beaucoup plus épaisse que le droit, qui ne dessert que les poumons.
C'est en fait lui qui détermine la forme générale de l'organe, le droit se modelant en quel-
que sorte à sa surface. Ce dernier présente des variations liées de façon évidente à la
mécanique respiratoire et à la pression intrapulmonaire. Il est ainsi très développé et pres-
que aussi épais que le gauche chez les Mammifères aquatiques (Cétacés, Siréniens, Pin-
nipèdes), où les nécessités de la plongée entraînent une surpression pulmonaire
importante. Chez les Baleines, il s'étend même jusqu'à l'apex du cœur, qui présente un
aspect bilobé, un large sillon séparant les deux ventricules à son niveau. Par contre, chez
les Mammifères terrestres, le ventricule gauche occupe seul cet apex. Le droit en reste
à une distance plus ou moins grande et dessine sur les coupes transversales un crois-
sant qui embrasse la face crâniale et droite de la base et de la partie moyenne du ventri-
cule gauche' 11 .

La musculature du ventricule gauche est à son tour plus puissante dans les espèces
et les individus susceptibles d'une activité intense. Mais le développement relatif de ses
différentes assises, qui détermine pour l'essentiel sa forme et celle du cœur, semble plus
particulièrement en rapport avec les nécessités de l'irrigation respective des parties crâ-
niale et caudale de l'organisme. Dans les espèces où la musculature cervico-céphalique
et celle des membres thoraciques sont puissantes ou dont l'encéphale est très développé,
le cœur est plus couché sur le sternum et l'aorte décrit un arc très net. Les artères desti-
nées aux parties crâniales du corps, émises au sommet de cet arc, reçoivent de façon
préférentielle le sang chassé par le cœur. Dans ce cas la musculature apexienne est par-
ticulièrement développée et la forme du cœur tend alors à être globuleuse. C'est le cas
chez les Primates et les Carnivores. Au contraire, dans les espèces spécialisées dans la
course ou le saut, comme les Ruminants ou les Equidés, dont la musculature des mem-
bres pelviens, propulseurs, est importante, le cœur est plus redressé sur le sternum, l'arc
de l'aorte est très ouvert et la musculature ventriculaire plus développée près de la base
qu'à l'apex. Dans ce cas, ce dernier est pointu et le cœur nettement conique.

L'orientation du cœur a donc une importance fonctionnelle. Mais elle est également
corrélative de la conformation générale du thorax. Chez l'homme, où celui-ci est élargi
transversalement et aplati dans le sens dorso-ventral, l'apex du cœur est nettement dévié
vers la gauche. Les deux tiers de l'organe sont à gauche du plan médian du corps et son
axe forme un angle d'environ 45 degrés avec ce plan. En outre, le cœur est également
élargi transversalement et ses deux parties sont nettement gauche et droite, cette der-
nière toutefois un peu plus crâniale. Au contraire, lorsque, comme chez les Equidés et
les Ruminants, le thorax est fortement aplati d'un côté à l'autre, le cœur s'étend à peine
plus à gauche qu'à droite du plan médian, avec lequel son axe forme un angle très aigu.
De plus, il est aplati d'un côté à l'autre et le cœur droit devient nettement crânial, bien
que toujours plus étendu à droite qu'à gauche. Le cœur des Carnivores présente des dis-
positions intermédiaires.

(1 ) C e t t e disposition est encore plus nette chez les Oiseaux, d o n t le ventricule d r o i t reste plus éloigné de l'apex d u cœur et se m o n t r e
plus élargi t r a n s v e r s a l e m e n t que chez les M a m m i f è r e s . La présence des sacs aériens c o n t r i b u e en e f f e t à limiter les variations de
ia pression i n t r a p u l m o n a i r e t a n d i s que le vol exige une très grande a c t i v i t é m u s c u l a i r e et donc un v e n t r i c u l e gauche puissant.
16 -

Arc de l'aorte
Aorte thoracique
Tronc

pulmonaires
Artère cervicale profonc

Artère pulmonaires

A. subclavière gauche V. cave caudale

A. subclavière

Tronc bicarotidien

Tronc brachio-céphalique

Veine cave crâniale


gauche
Auricule droite

Auricule gauche coronaire

FACE AURICULAIRE A. coronaire gauche Rameau


diagonal
Son rameau circonflexe
Ventricule
A. coronaire droite gauche

Grande veine du cœur (dans le sillon coronaire)

Sillon interventriculaire paraconal

Arc de R. interventriculaire paraconal ventricul.


gauche
Véine azygos (droite) Ventricule droit

Artères pulmonaii

Veines pulmonaires

Atrium gauche
V. cave
caudale
Tronc bicarotidien

Tronc costo-cervical

A. subclavière droite

A. subclavière gauche

Veine cave crâniale

Grande v.
brachio-céphalique
du cœur

Atrium droit
Ventricule
gauche Sillon coronaire

Sulcus terminalis
Bord
ventricul.
Bord ventriculairn droit

des veines caves


Ventricule droit
Artère coronaire droite FACE ATRIALE
Son rameau atrio-ventriculaire
Son rameau interventriculaire subsinusal
Veine moyenne du cœur
Sillon interventriculaire subsinusal
Incisure de l'apex

Planche 7 - CŒUR DU CHEVAL


- 17

CARACTÈRES PHYSIQUES
La couleur du cœur est rouge, c o m m e celle des muscles striés. Les sillons et princi-
paux vaisseaux de sa surface sont toutefois couverts d'une graisse sous-épicardique dont
a teinte et la consistance sont particulières à chaque espèce.

La consistance du myocarde est f e r m e , mais varie avec l'épaisseur de la paroi : le


.entricule droit est dépressible et les atriums plus encore, tandis que le ventricule gau-
che est ferme, résistant à la pression.

En raison des corrélations fonctionnelles énoncées plus haut, le poids du cœur varie
oeaucoup selon les espèces et les individus. Il est toujours n e t t e m e n t plus élevé quand
activité physique est importante. Des chiffres plus précis seront fournis avec les parti-
cularités spécifiques. Il suffira d'indiquer ici que, rapporté au poids total du corps, celui
au cœur en représente en moyenne 0 , 7 7 % chez le Cheval, 0 , 7 5 % chez le Chien, 0 , 5 3 %
chez le Chat, 0 , 4 6 % chez le Bœuf, 0 , 4 3 % chez l ' H o m m e , 0 , 3 1 % chez le Porc. En
règle générale, il est un peu plus élevé ohez les mâles que chez les femelles, mais la dif-
férence semble moins nette chez les Ongulés que chez les Carnivores et l ' H o m m e : elle
est de l'ordre de 0 , 0 1 % chez les Equidés et les Ruminants, 0 , 0 2 % chez le Porc, 0 , 0 3 %
chez les Carnivores et 0 , 0 5 % dans l'espèce humaine. Dans toutes les espèces, les varia-
: ons individuelles sont très larges. Les poids relatifs relevés dans la littérature v o n t de
0 . 6 2 à 0 , 9 9 % chez les Equidés, 0 , 3 7 à 0 , 6 8 % chez le Bœuf, 0 , 2 1 à 0 , 5 2 % chez le
Porc, 0 , 4 5 à 1,11 % chez le Chien, 0 , 3 9 à 0 , 8 3 % chez le Chat. Chez le Cheval, quel-
ques sujets exceptionnels, auteurs de très hautes performances, ont été étudiés et le
poids de leur cœur dépassait le double de la valeur habituelle. On notera enfin que dans
toutes les espèces, le poids relatif du cœur est n e t t e m e n t plus faible chez le nouveau-né
et chez le jeune que chez l'adulte, le poids normal n ' é t a n t atteint que vers la fin de la
oériode pubertaire.

Les dimensions sont aussi variables que le poids et, c o m m e pour t o u t muscle, dépen-
dent de l'état de c o n t r a c t i o n ou de relâchement et des conditions d'observations. Elles
seront données avec les particularités spécifiques.

Quant à la capacité, elle est plus difficile encore à estimer, car elle varie beaucoup
selon l'état de c o n t r a c t i o n ou de relâchement des parois. La plupart des observateurs
ont trouvé que la capacité du cœur droit est supérieure à celle du cœur gauche. Il semble
que cette différence soit acquise de f a ç o n secondaire. Le cœur droit, à parois plus fai-
bles, est en e f f e t plus distensible que le gauche ; il peut donc admettre une quantité de
sang résiduel un peu plus grande à la fin de chaque systole ou encore se laisser dilater
un peu plus lors des mesures directes sur le cœur isolé. En outre, de nombreuses affec-
tions entraînent sa distension progressive en créant des difficultés dans le transit pulmo-
naire. En fait, le calcul conduit à penser que les deux cœurs, droit et gauche, ont en prin-
cipe une capacité peu différente sur le vivant ; ils chassent en tout cas la même quantité
de sang à chaque systole. En comparant nos essais de mesure directe aux données de
la littérature, nous retiendrons comme capacité moyenne approximative du ventricule gauche
les valeurs suivantes, en insistant sur le fait qu'il existe de très grandes variations indivi-
duelles en plus ou en moins dans t o u t e s les espèces : 8 0 0 à 9 0 0 millilitres chez le Che-
val, 3 5 0 chez l ' A n e , 6 0 0 chez le Bœuf, 1 0 0 chez l ' H o m m e , 1 0 0 chez le Porc, 8 0 à 9 0
chez le M o u t o n , 2 5 à 1 0 0 chez le Chien, selon la race et la taille. Sur le cœur isolé, le
ventricule droit a en général une capacité supérieure de 1/6 à 1 / 4 à celle du gauche. La
capacité des atriums est beaucoup plus difficile à déterminer que celle des ventricules,
mais elle est toujours plus faible, de l'ordre des trois quarts de celle-ci. Enfin, on notera
que les ventricules ne se vident pas entièrement lors de la systole et conservent à la fin
18 -

Veines jugulaires externes

Veines subclavières

A. subclavière droite

Tronc bicarotidien
A. subclavière gauche
Tronc costo-cervical droit
A. vertébrale gauche
A. cervicale profonde gauche
Ventricule droit
Tronc costo-cervical gauche
Auricule droite
Tronc brachio-céphalique

Veine cave crâniale

Tronc
Atrium droit
pulmonaire

Veine azygos (droite)

Arc de l'aorte
Auricule
gauche
Tronc bicarotidien A. subclavière droite
Ligament
artériel
A. subclavière gauche
Artères
pulmonaires Veine cave caudale

Tronc brachio-céphalique Veine cave crâniale


Atrium
gauche

Tronc costo-cervical
droit
Aorte thoracique

CHEVAL

Auricule gauche

Ligament artériel

Sinus
Artères pulmonaires coronaire

Aorte thoracique

Veines pulmonaires Atrium gauch»

Veine azygos (gauche)

BŒUF

Planche 8 - BASE DU CŒUR ET GROS VAISSEAUX DU CHEVAL ET DU BŒUF


(VUE DORSALE)
- 19

de celle-ci une certaine quantité de sang résiduel. Le volume de l'ondée sanguine chas-
sée par chaque contraction est d'environ un quart, voire un tiers, inférieur à leur capacité.

CONFORMATION EXTÉRIEURE (Pl. 7 à 10, 12, 18, 26, 37, 41, 43, 44, 46, 48, 49)
En raison de sa f o r m e conique, on reconnaît au coeur une base dorso-crâniale, qui
donne implantation aux gros vaisseaux, et un apex libre, dirigé vers l'angle sterno-
diaphragmatique et plus ou moins à gauche. Mais ce cône n'est pas régulier : c o m m e
déjà dit, il est diversement aplati selon les espèces. Chez l ' H o m m e , où il est élargi trans-
versalement, on lui reconnaît : une face sterno-costale (Faciès sternocostalis), crânio-
ventrale et donc antérieure ; deux faces pulmonaires (Faciès pulmonales) qui prolongent
de chaque côté la courbure de la précédente, dont elles ne sont que des parties couver-
tes par les p o u m o n s ; une face diaphragmatique (Faciès diaphragmatica), dorso-caudale
ou postérieure. Cette dernière se raccorde aux faces pulmonaires par un bord droit (Margo
dexter) ou bord épais et un bord gauche ou mince (non n o m m é dans les N.A.). Cette
nomenclature est inapplicable en A n a t o m i e comparée, en raison des variations d'orien-
tation de l'organe. Chez tous les Mamrrîifères domestiques, celui-ci est en effet aplati
d ' u n côté à l'autre, de sorte qu'il était traditionnel de lui décrire deux faces, droite et
gauche, séparées par deux bords, l ' u n crânial et l'autre caudal. Pas plus que les précé-
dents, ces termes ne peuvent être utilisés pour tous les Mammifères. C'est pourquoi les
N . A . V . ont adopté une nouvelle nomenclature, qui présente l'avantage d'être applicable
à t o u t e s les espèces.

Nous y c o n f o r m a n t , nous décrirons au cœur : une base, deux faces, l'une atriale
et l'autre auriculaire, deux bords et un apex.

Faces et bords sont divisés, c o m m e le cœur dans son ensemble, par un important
sillon circulaire transversal, le sillon coronaire (Sulcus coronarius) — anciennement " s i l -
lon auriculo-ventriculaire" — dans lequel courent les principaux vaisseaux de l'organe
et où s ' a c c u m u l e toujours une certaine quantité de graisse sous-épicardique. Ce sillon
sépare la masse atriale, dorso-crâniale, de celle des ventricules, qui f o r m e les trois quarts
du cœur et porte l'apex.

BASE (Pl. 8, 12, 18, 2 6 , 4 4 , 4 9 !

La base du cœur (Basis cordis) est essentiellement constituée par la masse atriale,
qui f o r m e un épais croissant dont la concavité embrasse le départ des gros troncs arté-
riels. De ces derniers, le plus superficiel est le tronc pulmonaire, directement visible
lorsqu'on examine le cœur par le côté gauche chez les M a m m i f è r e s domestiques, par-
devant chez l ' H o m m e . L'aorte ascendante est en grande partie cachée entre ce vaisseau
et la masse atriale, dans la concavité de laquelle elle s ' i m p r i m e . L'arc de l'aorte la pro-
longe dorso-crânialement et à gauche, au contact du tronc pulmonaire, qui s'incurve pour
passer dans sa concavité.

La face dorsale de l'ensemble atrial, irrégulièrement convexe, est divisée par une
dépression peu marquée, en f o r m e de sillon irrégulier, large et très peu profond, en deux
territoires. Crânialement chez les M a m m i f è r e s domestiques et à droite chez l ' H o m m e
s'étend l ' a t r i u m droit (Atrium d e x t r u m ) . A la partie la plus élevée de celui-ci aboutit la
veine cave crâniale, dont la terminaison reçoit en général la veine azygos droite. La par-
tie la plus caudale et ventrale de cet atrium m o n t r e l ' e m b o u c h u r e de la veine cave cau-
dale, qui semble s'enclaver dans la partie adjacente de l'atrium gauche et cache selon
l'espèce le sinus coronaire ou ses équivalents (voir plus loin : Face atriale). Le territoire
compris entre les embouchures des deux veines caves est dérivé du sinus veineux de
l ' e m b r y o n et correspond au sinus des veines caves, qui sera décrit avec la cavité atriale.
A son e x t r é m i t é opposée, l'atrium se prolonge par l'auricule droite (Auricula dextra).
20 - t

Veine azygos

Arc de l'aorte

Ligament artériel Artères pulmonaires


Tronc pulmonaire

Auricule Veines pulmonaires

A. coronaire gauche
Atrium gauche

Veine cave
caudale

A. subclavière gauche

A. subclavière

Tronc bicarotidien
Sillon
coronaire
Veine cave crâniale

Rameau
Auricule droite circonflexe

FACE AURICULAIRE Sillon coronaire

Rr. gauches du cône artériel

A. et V. de la f. auric. du ventric. droit Rameaux


du bord
R. interventriculaire paraconal ventr. g.

Sillon interventriculaire paraconal


Bord Bord
Tronc pulmonaire ventriculaire droit
ventricul.
gauche
Ventricule droit
Artères pulmonaires
Arc de l'aorte

Veines pulmonaires

V. cave

V. azygos
Incisure de l'apex Apex du cœur
(gauche)

Sillon
brachio-céphalique

Veine costo-cervicale
Atrium
gauche
Veine cave crâniale
Rameau
circonflexe
Rameaux de Sillon coronaire
la f. atriale
du ventr. g. Atrium droit

Sinus A. coronaire droite

Sinus des veines caves


Bord ventric.
gauche Veines droites du cœur

Ventricule Bord ventriculaire droit


gauche
Ventricule droit FACE ATRIALE

Veine moyenne du cœur

Sillon interventriculaire subsinusal

Apex du Incisure de l'apex

Planche 10 - CŒUR DU CHIEN


qui s ' i n c u r v e crânialement et à gauche contre l'aorte ascendante j u s q u ' a u c o n t a c t du
tronc pulmonaire ou à son voisinage immédiat. Cet appendice est libre, mobile et se ter-
mine en un cul-de-sac arrondi.

Caudalement et à gauche de la région sinusale s'étend l ' a t r i u m gauche (Atrium sinis-


trum), surplombé par la terminaison du tronc pulmonaire et qui reçoit à sa partie dorso-
caudale les veines pulmonaires. La disposition de ces dernières varie avec les espèces
car leur partie proximale est absorbée sur une étendue plus ou moins grande au cours
du développement par la paroi atriale, qu'elle contribue à f o r m e r . Mais les veines du pou-
mon droit (ou au moins de ses lobes crânial et moyen) passent toujours dorsalement à
la terminaison de la veine cave caudale. Sur la gauche, cet atrium se prolonge par l'auri-
cule gauche (Auricula sinistra), qui s'incurve contre la base du tronc pulmonaire et se
termine à sa face gauche en un lobe arrondi et aplati.

FACE A T R I A L E (Pl. 7 , 9, 10, 2 6 , 3 7 , 4 1 , 4 3 , 4 8 )

Cette face (Faciès atrialis) est celle qui montre la plus grande partie des atriums et
les embouchures des grosses veines. ENe est droite chez les M a m m i f è r e s domestiques
et correspond à peu près à la face diaphragmatique et au bord droit du cœur humain.
Le sillon coronaire y est large, peu profond et continu.

Sa partie atriale s ' é t e n d sans discontinuité d ' u n bord à l'autre. Irrégulièrement con-
vexe, elle est environ deux fois plus large que haute. L ' a t r i u m droit occupe à peu près
ses deux tiers crâniaux chez les Mammifères domestiques, mais moins de sa moitié droite
chez l ' H o m m e . Lisse et convexe, ce secteur reçoit à son plafond la veine cave crâniale
et à son extrémité ventro-caudale la veine cave caudale. L ' e m b o u c h u r e de la veine cave
crâniale est bordée ventro-crânialement par une dépression courbe, à concavité caudale
et gauche : le sulcus terminalis, qui marque la limite entre les parties respectivement déri-
vées du sinus veineux (où aboutissent les veines caves) et de l'atrium primitif. La termi-
naison de la veine cave caudale surplombe directement le sinus coronaire, qui se loge
dans le sillon coronaire et s ' o u v r e t o u t près d'elle dans l'atrium droit. Ce sinus, qui draîne
chez l ' H o m m e et les Carnivores les veines du cœur grande et moyenne, est pratiquement
absent chez les Equidés, où ces deux veines se t e r m i n e n t côte à côte mais séparément.
Il est au contraire plus large chez les Ruminants et le Porc, où il draîne en outre la veine
azygos gauche, et plus encore chez le Lapin, où il est représenté par la partie terminale
de la veine cave crâniale gauche. Caudalement et à gauche, l'atrium gauche occupe chez
les M a m m i f è r e s domestiques une étendue presque deux fois moindre que le précédent,
alors qu'il est le plus visible chez l ' H o m m e . On y voit aboutir les veines pulmonaires et
en particulier celles du p o u m o n droit, qui passent dorsalement à la veine cave caudale.

La partie ventriculaire, presque deux fois plus étendue, représente un triangle curvi-
ligne presque équilatéral. Lisse et régulièrement convexe d ' u n bord à l'autre, elle est par-
courue par un f o r t sillon qui s ' é t e n d du sillon coronaire au voisinage de l'apex. Ce sillon
interventriculaire subsinusal (Sulcus interventricularis subsinuosus) - qualifié de " p o s t é -
r i e u r " chez l ' H o m m e et anciennement de " d r o i t " chez les M a m m i f è r e s domestiques -
est ainsi n o m m é parce qu'il c o m m e n c e sous la partie sinusale de l'atrium droit, t o u t près
des embouchures du sinus coronaire et de la veine cave caudale. Il aboutit près de l'apex,
qu'il n ' a t t e i n t pas. Il tend à rejoindre sur le bord interventriculaire droit son homologue
de la face auriculaire, soulignant ainsi la limite superficielle du ventricule droit. Toute-
fois, des rameaux caudaux des vaisseaux qu'il loge v o n t aussi sur la partie distale du
bord ventriculaire gauche et lorsqu'ils sont volumineux (Equidés) semblent le dévier sur
ce bord en empiétant sur le ventricule gauche. Il loge, dans le tissu adipeux sous-
épicardique, la veine cardiaque moyenne et le rameau artériel qu'elle accompagne. Crâ-
nialement à lui (à droite chez l ' H o m m e ) s ' é t e n d le ventricule droit (Ventriculus dexter),
dont la paroi est un peu flasque et dépressible. Caudalement (à gauche chez l ' H o m m e ) ,
le ventricule gauche (Ventriculus sinister) est ferme et c o m m e rigide. La surface occupée
Ligament artériel

Tronc pulmonaire

Arc de l'aorte Artères pulmonaires

A. subclavière gauche s pulmonaires

Tronc brachio-céphalique
. cave caudale ,
Veine cave crâniale

gauche

Auricule
interventric.
paraconal

Ventricule

Auricule droite
Bord ventriculaire droit
Ventricule droit

Tronc
pulmonaire V. cave crâniale Bord
ventric.
Tronc brachio-céphaliqve gauche

A. subclavière gauche

Atrium droit

Arc de l'aorte

Sinus des veines


caves
Sillon interventriculaire
V. azygos (droite) Incisure de l'apex Apex du cœur

Auricule intercostales FACE AURICULAIRE


gauche dorsales
Atrium gauche

V. cave caudale
Artères intercostales dorsales
Aorte thoracique Arc de l'aorte
Veine azygos (droite)
Veines Artères pulmonaires subclavière
pulmonaires gauche
Atrium gauche Tronc
VUE DORSALE brachio-
Veine cave caudale céphalique

Veines pulmonaires cave


crâniale
Sinus des veines

Sinus coronaire.

Veine moyenne du cœur


Petite veine
Ventricule gauche du cœur
Sillon
coronaire
Bord
ventriculaire gauche
A. coronaire
droite
Sillon interventriculaire
subsinusal
droites
du cœir

Ventricule droit

Apex du cœur Bord ventriculaire droit

FACE ATRIALE

Planche 10 - CŒUR DU CHIEN


- 23

sur cette face par le ventricule droit est chez les M a m m i f è r e s domestiques presque deux
fois plus large que celle qui correspond au ventricule gauche, alors que la proportion est
inverse chez l ' H o m m e . Dans tous les cas, elle n ' a t t e i n t pas l'apex, qui appartient en pro-
pre au ventricule gauche.

FACE AURICULAIRE (Pl. 7, 9, 10, 2 6 , 3 7 , 4 1 , 4 3 , 4 8 )

C ' e s t celle (Faciès auricularis) sur laquelle se voient les auricules. Elle est gauche
chez les M a m m i f è r e s domestiques et correspond à peu près à la face sterno-costale et
à la face pulmonaire gauche du cœur humain. Le sillon coronaire, étroit et profond sous
bi les auricules, qui tendent à le couvrir, est largement interrompu par le tronc pulmonaire,
qui continue à ce niveau le conus arteriosus du ventricule droit et cache l'aorte ascendante.

La partie atriale et mieux auriculaire de cette face est donc subdivisée en deux par-
ties t o t a l e m e n t séparées, dont chacune se porte contre la base du tronc pulmonaire et
peut être soulevée, ce qui découvre la partie correspondante du sillon coronaire et le départ
des artères coronaires. Caudalement et à gauche s ' é t e n d l'auricule gauche, tandis que
c. l'auricule droite est crâniale et droite. Toutes deux sont lisses et convexes, plus ou moins
crénelées ou denticulées à leur bord ventral. L'auricule droite occupe f o r t peu de place
sur cette face chez les M a m m i f è r e s domestiques, alors qu'elle y est beaucoup plus éten-
due chez l ' H o m m e , à l'inverse de l'auricule gauche. Cette dernière, contournée dorsale-
ment par le tronc pulmonaire, est de ce côté trois fois plus étendue que l'autre chez les
Mammifères domestiques, où les veines du poumon gauche s'abouchent à sa limite dorso-
caudale. Son plafond est en outre longé par la veine cave crâniale gauche chez le Lapin,
par la veine azygos gauche chez les Ruminants et le Porc.

La partie ventriculaire, lisse et convexe d ' u n bord à l'autre, est divisée par un fort
sillon interventriculaire paraconal (Sulcus interventricularis paraconalis), qualifié " d ' a n t é -
r i e u r " chez l ' H o m m e et anciennement de " g a u c h e " chez les M a m m i f è r e s domestiques.
Ce sillon c o m m e n c e caudalement et à droite du tronc pulmonaire et aboutit non à l'apex
mais à distance plus ou moins grande de lui selon l'espèce, sur le bord ventriculaire droit
qu'il contourne en direction de la face opposée. Il loge les vaisseaux de même nom, enrobés
de tissu adipeux. Le ventricule droit, situé crânialement et à droite, occupe sur cette face
deux fois moins de place que le gauche chez les M a m m i f è r e s domestiques, alors que
la proportion est inverse chez l ' H o m m e . Sa partie dorsale, d ' o ù procède le tronc pulmo-
naire, est un peu plus convexe et appartient au conus arteriosus ou cône artériel, que
borde j u s t e m e n t le sillon paraconien.

BORDS

Les deux faces du cœur se raccordent sur deux bords, qualifiés de ventriculaire droit
et ventriculaire gauche, ce qui signifie que les adjectifs droit et gauche se rapportent non
pas à leur orientation réelle, variable avec l'espèce, mais à leur appartenance au cœur
* droit ou gauche et spécialement à son ventricule.
Hjr
Le bord ventriculaire droit (Margo ventricularis dexter) est crânial chez les M a m m i -
fères domestiques et correspond à la face pulmonaire droite du cœur humain. Il est for-
t e m e n t oblique en direction ventro-caudale. Sa partie dorso-crâniale, lisse et arrondie,
appartient à la base de l'auricule droite. Sous le sillon coronaire, la plus grande partie
de son étendue est flasque, occupée par le ventricule droit. T o u t e f o i s , la partie voisine
de l'apex appartient au ventricule gauche : elle est rigide et séparée de la précédente
par l ' e x t r é m i t é du sillon interventriculaire paraconal, dont cette partie terminale consti-
tue l'incisure de l'apex (Incisura apicis cordis).

Le bord ventriculaire gauche (Margo ventricularis sinister) correspond au bord mince


ou gauche du cœur humain. Il est caudal chez les M a m m i f è r e s domestiques, où il est
plus court que le précédent et à peu près vertical, presque perpendiculaire à la partie cau-
dale du sternum. Sa partie auriculaire montre les embouchures des veines pulmonaires.
24 -

Arc de l'aorte

Tronc brachio-céphalique
Terminaison du tronc pulmonaire

Artère pulmonaire gauche ascendante

Ostium de l'a. coronaire gauche Paroi de l'atrium droit

Sinus de l'aorte Muscles pectinés

Valve de l'aorte Origine de l'artère


Chambre artérielle coronaire droite
du ventr. gauche Section d'un
anneau fibreux
Muscles pectinés
rête supraventriculaire
Paroi de l'atrium

Art. coronaire
droite et sillon
coronaire

Grande veine du cœur


et sillon coronaire

Valve mitrale

Cône artériel

M. papillaire subauriculaire Septum interventriculaire

Cavité du ventricule gauche Cavité du ventricule droit


Bord ventriculaire
gauche du cœur Bord ventriculaire
Fibres propres droit du cœur
du ventricule gauche Fibres propres
du ventricule droit
Fibres unitives Fibres unitives

Apex du cœur

Planche 11 - COUPE MÉDIANE D'UN CŒUR DE CHEVAL


(MOITIÉ G A U C H E DE L'ORGANE)

La flèche indique le trajet du sang, du ventricule droit au tronc pulmonaire


- 25

Sa partie ventriculaire, beaucoup plus étendue, est convexe dans les espèces à cœur
globuleux mais à peu près rectiligne dans celles dont le cœur est n e t t e m e n t conique. Elle
est u n i f o r m é m e n t ferme à la palpation et appartient en totalité au ventricule gauche. Un
sillon vasculaire longitudinal la parcourt ; son développement varie beaucoup d'une espèce
à l'autre : il est particulièrement i m p o r t a n t chez les Ruminants et le Lapin.

APEX

C'est le s o m m e t (Apex cordis) du cône f o r m é par la masse ventriculaire. Dans tou-


tes les espèces étudiées ici, il appartient en propre au ventricule gauche. Il est libre, arrondi,
olus long et comme pointu chez les Equidés et les Ruminants, court et obtus chez l'Homme,
es Carnivores, le Porc et en général t o u t e s les espèces à cœur globuleux. Les sillons
nterventriculaires se terminent à son voisinage, le paraconal un peu plus haut que l'autre
en f o r m a n t l'incisure de l'apex. Les fibres charnues superficielles dessinent sur l'apex
un tourbillon caractéristique, n o m m é v o r t e x du cœur (Vortex cordis).

III - CONFORMATION INTÉRIEURE


(Pl. 11 à 18, 3 6 , 3 9 , 4 0 , 4 5 , 4 7 , 4 9 )

La grande et la petite circulations étant c o m p l è t e m e n t distinctes chez les M a m m i f è -


'es adultes, les chambres du cœur droit sont séparées de celles du cœur gauche par un
septum imperforé. Nous décrirons celui-ci avant les cavités des deux cœurs et les valves
attachées à leurs orifices.

SEPTUM CARDIAQUE (Pl. 1 1, 1 3, 1 5, 1 7, 38 à 40, 45, 47)


Il comporte deux parties très différentes, l'une interatriale et l'autre interventriculaire.

SEPTUM INTERATRIAL

Cette partie (Septum interatriale) est peu étendue, mince et très partiellement mus-
culeuse. Son orientation est oblique, de sorte que l'atrium gauche couvre une petite par-
tie de l'atrium droit, dorsalement à la terminaison de la veine cave caudale. La face qui
appartient à l'atrium droit montre en regard de l ' e m b o u c h u r e de cette dernière, qui en
est voisine, une profonde dépression infundibuliforme : la fosse ovale (Fossa ovalis), dont
a paroi est membranacée. Ce vestige du f o r a m e n ovale est limité dorsalement et sur
es côtés par un relief musculeux, le limbe de la fosse ovale (Limbus fossae ovalis) - ancien-
nement " a n n e a u de V i e u s s e n s " - dérivé du bord correspondant du s e p t u m secundum.
Le fond de cette dépression est très mince ; il présente parfois une étroite f e n t e à dispo-
sition valvulaire et c o m m u n i q u a n t avec l'atrium gauche. Du côté de ce dernier, le sep-
t u m montre chez quelques sujets un léger relief semi-lunaire à concavité dorsale : c ' e s t
un vestige de la bordure du f o r a m e n secundum. On y voit aussi le vestige inconstant
de la valvule du f o r a m e n ovale (Valvula foraminis ovalis).

S E P T U M INTERVENTRICULAIRE

C'est une cloison (Septum interventriculare) beaucoup plus étendue et plus épaisse
que la précédente. Dans sa presque totalité, elle est musculeuse et très épaisse, mais
un petit secteur, attenant à la j o n c t i o n atrio-ventriculaire, reste membranacé.

La partie musculaire ou pars muscularis septi est forte, à peine moins épaisse à sa
périphérie qu'en son centre, dont l'épaisseur atteint plusieurs centimètres chez les grands
Ongulés. Voussée dans le ventricule droit, elle est f o r t e m e n t convexe sur cette face et
concave du côté du ventricule gauche. Les coupes transversales m o n t r e n t clairement
qu'elle résulte de l'adossement de deux couches musculaires distinctes dont l'une, appar-
tenant au ventricule gauche, est environ deux fois plus épaisse que l'autre, qui f o r m e
hO
G)
Atrium droit A t r i u m droit
Veine cave crâniale
Sulcus terminalis

Débris de la
valve

Auricule Crista terminalis


droite Auricule droite

Ostium de la
Empreinte v. cave crâniale
du tronc pulmonaire

Veine azygos (droite)


Sillon interauriculaire Ostium de la veine azygos

Crête interveineuse
Empreinte de l'aorte
Ostium de la Flèche indiquant l'entrée de la fosse ovale
Auricule veine cave caudale
gauche Empreinte de l'aorte

Auricule
gauche
Veine cave
caudale

Flèche indiquant
la fosse veineuse
droite

Pilier charnu bordant


l'entrée de l'auricule

Fosse veineuse gauche


Atrium gauche

.Veines pulmonaires Débris de la valve mitrale

VUE DORSALE

Planche 12 ATRIUMS DU CŒUR DU CHEVAL


ISOLÉS PAR DÉSINSERTION DES ANNEAUX FIBREUX
- 27

paroi au ventricule droit. La limite des deux couches est marquée par l'alignement de
nombreux vaisseaux qui cheminent parmi les fibres musculaires passant de l'une à l'autre.
Dans chaque ventricule, la musculature du s e p t u m contribue à la f o r m a t i o n de certains
des reliefs décrits plus loin sous le nom de muscles papillaires.

La partie membranacée ou pars membranacea septi occupe l ' e m p l a c e m e n t du fora-


men interventriculaire du cœur fœtal. Elle dérive de la partie droite du s e p t u m interme-
dium, qui s'étale pour obturer cet orifice en se soudant au s e p t u m interventriculaire et
au s e p t u m aortico-pulmonaire. Mince et fibreuse, elle occupe une petite surface située
juste sous l'attache de la valve atrio-ventriculaire droite et se raccorde à l'anneau fibreux
qui donne insertion à celle-ci. Sa partie dorso-caudale déborde cette j o n c t i o n et se conti-
nue par une petite zone qui, en raison du léger décalage du niveau des valves, sépare
l'atrium droit du ventricule gauche, directement adossés en ce point. On n o m m e s e p t u m
atrio-ventriculaire (Septum atrioventriculare) cette très étroite cloison. La pars membra-
nacea septi n'est pas également développée dans t o u t e s les espèces : très nette chez
le Chat, elle manque chez le Bœuf adulte et reste peu étendue dans les autres espèces.

ORGANISATION GÉNÉRALE DES CAVITÉS DU CŒUR


Cœur droit et cœur gauche présentent une organisation similaire. L'orifice de sortie
de chacune de leurs cavités, atrium et ventricule, est pourvu d'une valve qui s'oppose
au retour du sang après son éjection.

C A V I T É S ATRIALES (Pl. 11, 12, 14 à 1 7, 3 6 , 3 9 , 4 0 , 4 5 , 471

Chaque atrium c o m p o r t e deux parties largement c o m m u n i c a n t e s mais différentes


par la topographie et la c o n f o r m a t i o n . La partie principale est voisine du septum intera-
trial. C'est elle qui présente l'embouchure des grosses veines (veines caves pour l'atrium
droit, veines pulmonaires pour le gauche). Ces orifices ne sont pas valvulés et restent
béants. Les valves qui ourlent le bord de certaines d'entre elles (veine cave caudale, sinus
coronaire ou veine cave crâniale gauche) dans diverses espèces sont rudimentaires et
ne représentent que des vestiges de dispositions embryonnaires. Le sang n'est en e f f e t
collecté dans les atriums que sous une faible pression, sa propulsion dans les artères
n ' é t a n t assurée que par les ventricules, après fermeture des valves atrio-ventriculaires.
Le plancher de cette partie principale est entièrement occupé par l ' o s t i u m atrio-ventri-
culaire (Ostium atrioventriculare) que la valve correspondante ferme de f a ç o n complète
pendant la systole ventriculaire. La cavité atriale proprement dite se prolonge par un pro-
fond cul-de-sac dans l'auricule. La paroi de cette dernière, contrairement à celle de la
cavité principale, qui est lisse, est rendue irrégulière et anfractueuse par l'existence de
reliefs charnus en f o r m e de crêtes : les muscles pectinés (Musculi pectinati), dont les
principaux sont à peu près parallèles et s ' a n a s t o m o s e n t par des reliefs secondaires plus
irréguliers. La paroi atriale et celle des auricules entre les muscles pectinés sont remar-
quablement minces c o m p a r a t i v e m e n t à celles des ventricules.

C A V I T É S DES VENTRICULES (Pl. 11, 1 3 à 17, 3 6 , 3 9 , 4 0 , 4 5 , 4 7 )

Beaucoup plus vastes et anfractueuses que les précédentes, les cavités ventriculai-
res présentent chacune deux parties largement c o m m u n i c a n t e s : l'une, placée directe-
ment sous l'ostium atrio-ventriculaire, reçoit le sang ; l'autre, véritable chambre d'éjection,
est infundibuliforme et aboutit à l ' o s t i u m artériel, plus petit et garni d'une valve à trois
valvules. La première montre des parois de plus en plus aréolées, sinon spongieuses, vers
l'apex. La seconde a des parois lisses, qui favorisent la chasse sanguine.

De multiples reliefs font saillie dans les cavités des ventricules. On les classe en trois
catégories : la première est celle des muscles papillaires (Musculi papillares), épaisses
élevures charnues dont la base est largement insérée sur la paroi et dont le s o m m e t ,
28 -

Valve du tronc
pulmonaire
Ventricule droit

Anneau fibreux droit

Ostium de l'aorte

Cuspide angulaire j

Cuspide pariétale V V a l v e atrio-ventriculaire droite


(ou tricuspide)
Cuspide septale

_ Ostium atrio-ventriculaire droit

Valve de l'aorte

Trigone fibreux droit

Cuspide septale j
Valve atrio-ventriculaire gauche
Cuspide pariétale 1 (bicuspide ou mitrale)
Bord ventriculaire droit
Trigone
fibreux

Ostium

gauche

Anneau
fibreux
Septum
gauche
du c™" ,r

Ventricule gauche
Sillon interventric.
paraconal

BASE DES VENTRICULES

(Mise à nu par ablation de l'ensemble atrial et des gros vaisseaux)

Ventricule gauche

Muscle papillaire atriale


subauriculaire
Bord ventriculaire droit

Grand m. papilla

Ventricule droit
Bord ventriculaire
gauche
Septum
du cœur COUPE TRANSVERSALE

(passant au tiers dorsal des ventricules)


Sillon Muscle papillaire subatrial
interventric.
paraconal Sillon interventric. subsinusal

Face atriale

Ventricule gauche
Face
auriculaire Muscle papillaire subauriculaire

Bord ventriculaire gauche

COUPE TRANSVERSALE

(passant à mi-hauteur des ventricules)

Planche 13 - VENTRICULES DU CŒUR D'UN CHEVAL


- 29

libre, est plus ou moins digité. Celui-ci donne attache aux cordes tendineuses (Chordae
tendineae) qui l'unissent aux valves atrio-ventriculaires. Un second t y p e de reliefs est
représenté par des trabécules libres à leur partie moyenne mais insérées sur les parois
par chacune de leurs extrémités. Leur taille est variable et les principales, peu nombreu-
ses, ont une situation constante. Il est d o u t e u x qu'elles aient le rôle, qui leur est parfois
attribué, de s'opposer à la distension ventriculaire par la pression du sang. La dernière
catégorie est constituée par les trabécules charnues (Trabeculae carneae) proprement
dites 11 ', comparables aux muscles pectinés des auricules mais en général plus épaisses
et plus irrégulières, délimitant des anfractuosités bien plus profondes. Ces reliefs sont
surtout développés dans la partie apicale des ventricules.

La base de chaque ventricule montre deux ostiums, le plus grand servant à l'admis-
sion du sang et l'autre à son expulsion.

Chaque o s t i u m atrio-ventriculaire est un large orifice à peu près circulaire ou un peu


ovalaire et pourvu d ' u n e étroite bordure fibreuse. Sur celle-ci prend attache une valve
atrio-ventriculaire (Valva atrioventricularis), sorte de large et court tube fibreux revêtu
par l'endocarde et prolongeant dans le ventricule la cavité de l'atrium. Ce tube est incom-
plet, découpé distalement par de profondes incisures en cuspides, lobes dont le nombre
et l ' e m p l a c e m e n t sont caractéristiques et fixes dans chacun des orifices. Chaque cus-
pide présente : 1 ) un bord adhérent, uni par la base de la valve à la bordure fibreuse de
l'ostium ; 2) un bord libre, f l o t t a n t dans le ventricule et plus ou moins découpé en denti-
culations ; 3) une face atriale, qui devient convexe et f o r m e plancher à l'atrium pendant
la systole ventriculaire ; 4) une face ventriculaire, dont la partie voisine du bord libre est
moins lisse et plus grisâtre que le reste. Cette dernière partie donne attache, c o m m e le
bord libre lui-même, aux cordes tendineuses qui convergent par leurs extrémités oppo-
sées sur le s o m m e t des muscles papillaires. Ces cordes sont les unes longues et relative-
ment épaisses, d'autres minces, plus courtes et ramifiées vers la valve. Les premières
sont insérées sur la face ventriculaire des cuspides ; quelques-unes v o n t même jusqu'à
l'attache fibreuse de leur base. Les plus minces, les plus nombreuses, se portent sur le
bord libre des cuspides.

Lors de la contraction des ventricules, la pression sanguine relève f o r t e m e n t les val-


ves, qui f e r m e n t alors l ' o s t i u m atrio-ventriculaire. A cet e f f e t , les cuspides s ' a f f r o n t e n t
largement par leurs faces atriales de f a ç o n à interdire le retour du sang vers les atriums.
C'est leur choc qui produit le premier bruit, le plus sourd, de la révolution cardiaque. Les
cordes tendineuses, fortement tendues par cette ascension et par la contraction des mus-
cles papillaires, empêchent la valve de se retourner dans l'atrium. Les incisures qui sépa-
rent les cuspides les unes des autres c o n s t i t u e n t autant de commissures, au niveau
desquelles l ' a f f r o n t e m e n t ne s ' e f f e c t u e que par une surface très étroite.

Les deux ostiums artériels, plus petits que les précédents et plus régulièrement cir-
culaires, sont disposés côte à côte, celui de l'aorte adossé au trigone fibreux situé entre
les deux ostiums atrio-ventriculaires et celui du tronc pulmonaire affleurant à la face auri-
culaire du cœur. Chacun d ' e u x est garni d'une valve formée de trois festons égaux ou
valvules semi-lunaires (Valvulae semilunares) que W i n s l o w a comparées à trois " n i d s de
p i g e o n s " réunis en triangle. Chacune de ces dernières est formée d ' u n pli membranacé
très mince mais fort solide dont le bord adhérent est attaché à la marge de l ' o s t i u m et
le bord libre f l o t t a n t dans l'artère. Ce bord libre présente en son milieu un épaississement

(1 ) Le t e r m e " T r a b e c u l a e c a r n e a e " n'a pas la m ê m e définition pour t o u s les auteurs. Il est s o u v e n t appliqué aux trois t y p e s de reliefs
ici décrits ; certains a n a t o m i s t e s y incluent en outre les muscles pectinés des auricules. D ' a u t r e s au contraire restreignent l'appella-
t i o n aux seuls reliefs d u t r o i s i è m e ordre, bien que la c o l o n n e t t e c h a r n u e la plus c a r a c t é r i s t i q u e du v e n t r i c u l e droit soit la " t r a b é c u l e
s e p t o - m a r g i n a l e " . La logique v o u d r a i t que chaque t y p e de reliefs ait sa désignation propre.
30 -

Arc de l'aorte

brachio-céphallque
V. cave crâniale (réclinée)
Aorte ascendante

pulmonaire

Paroi de l'auricule Crista terminalis

droite (érignée) Fosse ovale


Ostium de la
v. cave crâniale

Crête

Muscles pectinés

Base de
V. cave caudale
l'auricule droite
Sa paroi (érignée)
Son ostium
Sill. coron, et a.
coronaire

Cuspide
Sillon coronaire
pariétale
et a. coron, droite
de la valve
tricuspide
Valve tricuspide :
Cuspide septale |

Cordages
Cuspide angulaire j
tendineux (cachant le
cône artériel) J

M. papillaire subartériel

Petit m. papillaire Grand m. papillaire

Paroi du ventricule droit


(fendue et érignée Trabécule septo-marginale

Aréoles de la paroi ventriculaire

Face atriale du cœur

Face auriculaire du cœur

Apex du ventricule droit

Apex du cœur

Planche 14 - CAVITÉS DU CŒUR DROIT D'UN CHEVAL


Vue crâniale. Les parois ont été incisées et fortement écartées.
- 31

3ui f o r m e un petit nodule (Nodulus vaivulae semilunaris), lequel résulte d ' u n modelage
-mécanique produit par l ' a f f r o n t e m e n t des valvules lors de la diastole ventriculaire 1 1 1 . De
oart et d ' a u t r e du nodule, la valvule présente une petite zone marginale très amincie et
:-ansparente : la lunule (Lunula vaivulae semilunaris) par laquelle elle s'adosse à ses voi-
î nés lors de la fermeture. La face artérielle de chaque valvule est f o r t e m e n t concave
et concourt à former avec la paroi de l'artère le sinus de celle-ci (anciennement " s i n u s
de V a l s a l v a " ) . La face opposée, convexe et lisse, regarde la cavité ventriculaire. C'est
e e qui affronte ses homologues au début de la diastole pour interdire t o u t retour du sang
:ans le ventricule en produisant alors le deuxième bruit, plus sec, de la révolution cardia-
; j e . La disposition des valves est fixe, déterminée par le mode de cloisonnement du trun-
cus arteriosus de l ' e m b r y o n . Dans chaque valve, l'une des commissures intervalvulaires
est exactement située dans le prolongement de son homologue de la valve adjacente,
selon une ligne presque perpendiculaire à la face auriculaire.

CAVITÉS DU CŒUR DROIT (Pl. 1 1 à 1 5, 1 7, 1 8, 36, 39, 40, 45, 47)


Elles sont situées à droite du s e p t u m cardiaque chez l ' H o m m e , crânialement à lui
:~ez les M a m m i f è r e s domestiques, et plus ou moins ventrales dans tous les cas.

A T R I U M DROIT

La partie principale de cette cavité dérive du sinus veineux de l ' e m b r y o n et consti-


p e le sinus des veines caves (Sinus venarum cavarum). Sa paroi caudale (gauche chez
- o m m e ) est formée par le septum interatrial, qui montre la fosse ovale et son limbe,
réjà décrits. A l'opposé, sa limite est marquée par la crista terminalis, épais relief dérivé
3e la partie crâniale de la lame droite de la valve du sinus veineux et auquel correspond
e sulcus terminalis à la face externe de la paroi. Cette forte crête semi-lunaire, au-delà
re laquelle s ' é t e n d la cavité de l'auricule, f o r m e la bordure crâniale et droite de l ' o s t i u m
3e la veine cave crâniale (Ostium venae cavae cranialis), situé au plafond de l'atrium.
Dans les espèces où la veine azygos droite se termine très près de l ' e m b o u c h u r e de la
eine cave crâniale (Equidés, Carnivores), son o s t i u m se t r o u v e chez certains sujets au
: o r d même de celui de la veine cave. Plus caudalement et non loin du plancher atrial,
s paroi externe montre, en regard de la fosse ovale, un autre orifice béant : l ' o s t i u m de
a veine cave caudale (Ostium venae cavae caudalis). Celui-ci est bordé crânio-latéralement
:~ez l ' H o m m e par une très courte et mince valvule de la veine cave caudale (Valvula
enae cavae caudalis) - anciennement " v a l v u l e d ' E u s t a c h i " -, vestige de la partie eau-
raie de la lame droite de la valve du sinus veineux. Cette valvule est fort réduite et fait
3'atiquement défaut chez les M a m m i f è r e s domestiques adultes. Entre cet orifice et le
aord de l ' o s t i u m atrio-ventriculaire se trouve encore, chez l ' H o m m e et les Carnivores,
ostium du sinus coronaire (Ostium sinus coronarii), bordé chez l ' H o m m e par l'étroite
.alvule du sinus coronaire (Valvula sinus coronarii) - anciennement " v a l v u l e de
" - e b e s i u s " - qui est faible ou indiscernable chez les M a m m i f è r e s domestiques. Le sinus
coronaire représente chez d'autres M a m m i f è r e s la partie terminale de la veine cave crâ-
- aie gauche (Lapin) ou de la veine azygos gauche (Ruminants, Porc), qui ont même ori-
; ne embryonnaire. Il est vestigial chez les Equidés où les veines cardiaques grande et
moyenne possèdent chacune un orifice particulier. Les ostiums des veines caves crâ-
~ aie et caudale sont séparés par un f o r t relief en f o r m e de crête épaisse ; le tubercule
interveineux (Tuberculum intervenosum) - anciennement " t u b e r c u l e de L o w e r " -, bien
: us développé chez les Mammifères domestiques que chez l'Homme' 2 '. Enfin, plusieurs

Les nodules de la valve d u t r o n c pulmonaire étaient a n c i e n n e m e n t n o m m é s " N o d u l e s de M o r g a g n i " et ceux de la valve aortique
'modules d ' A r a n t i u s " .

2 Ce t u b e r c u l e est bien plus saillant chez le f œ t u s , o ù il semble avoir pour rôle de limiter le m é l a n g e des f l u x sanguins p r o v e n a n t
l e s veines caves et de diriger celui de la veine cave crâniale vers le v e n t r i c u l e droit.
32 -

Arc de l'aorte

Artère pulmonaire gauche

Veine cave crâniale Bifurcation du tronc pulmonaire

Artère pulmonaire droite


Muscles pectinés

Aorte ascendante
Ostium de la Muscles pectinés
v. cave crâniale
Tronc principal
Crista terminalis
des Vv. pulmon.
Origine de l'artère
Ostiums des Vv.
coronaire droite
pulmonaires
Art. coronaire droite
Paroi de l'atrium
et sillon coronaire
gauche
Section
Valve de l'aorte
d'un anneau fibreux

Chambre artérielle
Valve tricuspide
Septum du ventr. gauche
interventriculaire Valve mitrale

Cordages tendineux Cordages tendineux

Grand m. papillaire
Bord ventriculaire
Cavité du ventricule droit gauche du cœur

Trabécule septo-marginale Fibres propres


Bord ventriculaire du ventricule gauche
droit du cœur M. papillaire subatrial
Fibres propres
du ventricule Trabécule charnue

Fibres unitives Fibres unitives

Aréoles du ventricule droit du ventricule gauche

Apex du cœur

Planche 15 - COUPE MÉDIANE D'UN CŒUR DE CHEVAL


(MOITIÉ DROITE DE L'ORGANE)
- 33

minuscules foramens des veines cardiaques minimes (Foramina venarum minimarum cor-
dis) sont discernables sur la paroi de l ' a t r i u m , surtout près de sa base. Quant à la paroi
qui fait face aux ostiums veineux, elle est lisse et régulière.

La cavité de l'auricule, aplatie dorso-ventralement, f o r m e un très profond cul-de-sac


dirigé crânialement et à gauche. Elle est rendue très anfractueuse par la présence des
muscles pectinés, lesquels sont surtout développés sur sa paroi dorsale.

VENTRICULE DROIT

La limite des deux chambres de ce ventricule est marquée par la crête supraventri-
culaire (Crista supraventricularis), f o r t relief charnu qui borde crânialement et à gauche
ostium atrio-ventriculaire et le sépare de celui du tronc pulmonaire. La chambre d'admis-
sion du sang, sous-atriale, est située à droite et caudalement. Celle de l'éjection du sang
est crâniale et gauche ; progressivement rétrécie jusqu'à l ' o s t i u m du tronc pulmonaire,
elle constitue la cavité du conus arteriosus, souvent qualifée d ' i n f u n d i b u l u m . L'ensem-
ble forme une large excavation qui dessine sur les coupes transversales un croissant coif-
fant le ventricule gauche à droite et crânialement. On lui reconnaît deux parois, l'une
marginale et l'autre septale, un fond, voisin de l'apex du cœur et une base, qui est dorsale.

La paroi marginale f o r m e une surface concave terminée en pointe arrondie au f o n d


du ventricule. Elle devient de plus en plus anfractueuse au voisinage de celui-ci et se montre
sse dans l ' i n f u n d i b u l u m . Elle présente, à peu près en son milieu chez les Ongulés, un
*ort relief charnu : le grand muscle papillaire (M. papillaris magnus). Celui-ci est reporté
.ers le bord crânial (ou gauche) de cette paroi chez l ' H o m m e , où il est qualifié de muscle
papillaire antérieur (M. papillaris anterior) et sur la partie gauche du s e p t u m chez les Car-
nivores.

La paroi septale, beaucoup plus épaisse, est fortement convexe, également lisse près
des ostiums et de plus en plus spongieuse vers l'autre extrémité. Elle porte de multiples
élevures papillaires dont la disposition varie avec les espèces. Chez l ' H o m m e , on recon-
naît un muscle papillaire postérieur (M. papillaris posterior) situé sur la partie caudale du
septum et un groupe variable de petits muscles accessoires, dits muscles papillaires sep-
taux (Mm. papillares septales) situés plus dorsalement en bordure du cône artériel. Ces
derniers sont représentés chez les M a m m i f è r e s domestiques par un muscle unique mais
souvent multifide, le muscle papillaire subartériel (M. papillaris subarteriosus), tandis que
e muscle postérieur est remplacé par plusieurs petits muscles papillaires (Mm. papilla-
res parvi). Tout près de ceux-ci prend insertion une colonnette charnue qui s ' é t e n d obli-
quement du s e p t u m à la paroi marginale, non loin du grand muscle papillaire : c ' e s t la
trabécule septo-marginale (Trabecula septomarginalis), présente dans t o u t e s les espè-
ces, mais d ' u n volume variable : grêle chez les Equidés, elle est particulièrement épaisse
chez les Ruminants et le Porc. Placée à la limite des deux chambres du ventricule, cette
colonnette constitue le support d ' u n i m p o r t a n t faisceau de tissu n o d a l m . De petites
colonnettes accessoires, plus grêles et plus courtes, existent en outre de f a ç o n variable
dans la plupart des espèces vers le fond du ventricule.

Le f o n d du ventricule droit n ' a t t e i n t pas l'apex du cœur, dont il reste plus ou moins
distant selon l'espèce. Ses parois sont très aréolaires, parcourues de fortes trabécules
charnues qui leur donnent un aspect spongieux caractéristique.

11 C e t t e f o r m a t i o n est c o n n u e depuis f o r t l o n g t e m p s . Elle a déjà été dessinée par Léonard de V i n c i . Son rôle a été d i s c u t é et elle
a reçu de multiples d é n o m i n a t i o n s : bandelette a n s i f o r m e , f a i s c e a u arqué, etc. Le t e r m e " m o d e r a t o r band of d i s t e n s i o n " , qui lui
a été appliqué par Ring en 1 8 3 7 , fait allusion à la capacité qui lui é t a i t attribuée de s ' o p p o s e r par sa c o n t r a c t i o n à la d i s t e n s i o n
du ventricule.
34 -

Cavité de l'atrium gauche

Tronc pulmonaire

Plafond de l'atrium gauche


(fendu et érigné) l'auricule gauche
(érignée à droite)

Auricule gauche

Cuspide
septale de la valve
atrio-ventriculaire
gauche (mitrale) Cuspide pariétale
de la valve atrio-
ventricul. gauche
(mitrale)

Cordages tendineux

Cordages tendineux

Face auriculaire du cœur


Face atriale du cœur

M. papillaire subauriculaire
M. papillaire subatrial

Trabécules charnues
Septum interventriculaire

Paroi du ventricule gauche (fendue et réclinée) Paroi du ventricule gauche


(fendue et réclinée

Apex du cœur

Planche 16 - CAVITÉS DU CŒUR GAUCHE D'UN CHEVAL


Vue caudale. Les parois ont été incisées et fortement écartées.
La flèche indique le trajet du sang, du ventricule gauche à l'aorte
- 35

La base du ventricule est presque entièrement occupée par les deux ostiums valvu-
lés, que sépare le f o r t pont charnu f o r m é par la crête supraventriculaire.

L ' o s t i u m atrio-ventriculaire droit (Ostium atrioventriculare dextrum) est large, pres-


que circulaire ou à peine ovale. Il est situé dans un plan oblique en direction crânio-ventrale.
Sa bordure donne attache à la valve atrio-ventriculaire droite (Valva atrioventricularis dex-
tra) aussi qualifiée de valve tricuspide (Valva tricuspidalis) en raison de la division en trois
cuspides dans la majorité des espèces (le Lapin fait exception, deux des cuspides étant
confondues). D'après leur situation, qui est peu variable, on reconnaît en effet : une cus-
pide angulaire (Cuspis angularis), qualifiée d'antérieure (Cuspis anterior) chez l ' H o m m e ,
attachée en bordure de la crête supraventriculaire ; une cuspide pariétale (Cuspis parie-
tei talis), dite postérieure (Cuspis posterior) chez l ' H o m m e , située en regard de la paroi mar-
5 nale ; enfin, une cuspide septale (Cuspis septalis) insérée sur le bord septal de l ' o s t i u m
et l'extrémité adjacente de la crête supraventriculaire.

L ' o s t i u m du tronc pulmonaire (Ostium trunci pulmonalis) occupe le sommet du conus


arteriosus. Il est situé contre la face auriculaire du cœur, à quelque distance de l ' o s t i u m
atrio-ventriculaire droit, l ' o s t i u m aortique tendant à s'interposer entre les deux orifices.
est placé dans un plan n e t t e m e n t plus dorsal et légèrement oblique caudalement et
3 gauche. Il est garni par la valve du tronc pulmonaire (Valva trunci pulmonalis) formée
ze trois valvules semi-lunaires respectivement n o m m é e s , d'après leur situation : droite
. alvula semilunaris dextra), un peu crâniale chez les M a m m i f è r e s domestiques, gauche
. alvula semilunaris sinistra), en même t e m p s caudale chez les M a m m i f è r e s domesti-
u e s , et intermédiaire (Valvula semilunaris intermedia), cette dernière antérieure chez
Homme, longeant la face auriculaire du cœur. Ces valvules répondent en t o u t point à
a description déjà faite.

CAVITÉS DU CŒUR GAUCHE (Pl. 11 à 1 3, 1 5 à 18, 36, 39, 40, 45, 47)
"o. Elles sont situées à gauche du s e p t u m cardiaque chez l ' H o m m e et sont beaucoup
J® plus n e t t e m e n t caudales chez les Mammifères domestiques.

ATRIUM GAUCHE

e{IX Pourvue d ' u n e paroi un peu plus épaisse que celle de son homologue droite, cette
cavité c o m p o r t e c o m m e elle deux parties séparées par une crête charnue située à son
: afond. La partie principale, située caudalement et à droite, reçoit le sang hématosé que
_ amènent les veines pulmonaires ; elle pourrait être qualifiée de " s i n u s des veines pul-
monaires". Les ostiums de ces dernières sont béants à sa partie dorso-caudale. Leur nom-
are et leur disposition varient t o u t e f o i s beaucoup avec les espèces. En e f f e t , la paroi de
cette partie atriale, très petite en proportion au début du développement, s'accroît ensuite
oeaucoup par absorption de celle des parties adjacentes des veines pulmonaires. Ces
dernières, d'abord collectées par un tronc unique drainant les deux p o u m o n s , se trou-
vent ensuite séparées par la disparition de celui-ci puis de la veine principale de chaque
poumon. Chez la plupart des M a m m i f è r e s euthériens, on voit ainsi plusieurs orifices vei-
neux s'ouvrir dans l'atrium gauche. On en compte en principe quatre chez l'Homme, deux
pour chaque p o u m o n . En règle générale, chez les M a m m i f è r e s domestiques, les veines
obaires caudales des deux p o u m o n s convergent sur un très f o r t tronc médian, alors que
es veines des lobes crâniaux et moyens se terminent séparément de part et d'autre du
précédent. Il existe dans chaque espèce des variations individuelles et chez les Carnivo-
res, les veines des lobes caudaux des deux poumons restent souvent indépendantes.
Comme dans l'atrium droit, cette partie de l'atrium gauche n'a pratiquement pas de plan-
cher, celui-ci étant occupé par l ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche.

L'auricule gauche présente une cavité très comparable à celle de la droite, avec une
paroi rendue très anfractueuse par les muscles pectinés. Elle s ' é t e n d en un profond cul-
de-sac à gauche et crânialement à la partie principale.
36 -
Ostium atrio-ventriculaire droit

Arc de l'aorte

Atrium droit
V. cave
crâniale
Muscles _V. azygos (gauche)
pectinés
Tronc pulmonaire

Veine pulmonaire

Ostiums des veines pulmonaires

Atrium gauche

Valve de l'aorte

Veine cave caudale

Ostium atrio-ventriculaire
gauche
Valve mitrale

Cordages tendineux

Septum interventriculaire

. Muscle papillaire subatrial

Cavité du ventricule gauche

Tronc brachio-céphalique
Valve
Entrée de l'auricule droite

Cordages A. subclavière gauche


tendineux
Arc de l'aorte
Grand m. papillaire

Cavité du ventricule

PARTIE DROITE

Terminaison du tronc pulmonaire

Aorte ascendante

Entrée de l'auricule gauche

Ostium de l'a. coronaire gauche

Valve de l'aorte

Ostium atrio-ventriculaire gauche

Ostium atrio-ventriculaire droit

Valve mitrale

Valve tricuspide

Muscle papillaire subartériel

Muscle papillaire subauriculaire

Septum interventriculaire

Cavité du ventricule gauche

du
ventricule en-

septo-marg;-3-

Petits muscles
papilla
Apex du cœur

PARTIE GAUCHE

Planche 17 - COUPE MÉDIANE D'UN CŒUR DE PORC


- 37

VENTRICULE G A U C H E

Sa f o r m e est à peu près circulaire sur les coupes transversales du cœur et sa cavité,
mitée par une paroi deux à trois fois plus épaisse que celle du ventricule droit, s ' é t e n d
jusqu'à l'apex de l'organe. Sa c o n f o r m a t i o n rend artificielle et imprécise la distinction
entre une paroi septale et une paroi marginale. La démarcation entre ses deux parties,
sous-atriale et pré-artérielle, est formée par la cuspide septale de la valve mitrale, décrite
ci-dessous. Ces deux parties sont orientées perpendiculairement à celles du ventricule
droit. La chambre d'admission du sang correspond au bord ventriculaire gauche du cœur ;
elle est donc caudale chez les Mammifères domestiques et gauche chez l ' H o m m e , alors
que la chambre de l'éjection répond au s e p t u m et tend à s'enclaver entre les deux par-
ties du ventricule droit.

Les parois du ventricule gauche, lisses près de la base, deviennent anfractueuses


vers l'apex. Elles portent surtout deux v o l u m i n e u x muscles papillaires, de c o n f o r m a t i o n
variable avec les individus mais situés dans t o u t e s les espèces à l'opposé l'un de l'autre,
respectivement en regard de la face atriale et de la face auriculaire de l'organe. C'est
pourquoi le premier est n o m m é muscle papillaire subatrial (M. papillaris subatrialis) - ou
postérieur (M. papillaris posteriori chez l ' H o m m e - et le second, muscle papillaire subau-
riculaire (M. papillaris subauricularis) - ou antérieur (M. papillaris anterior) chez l ' H o m m e .
La cavité ventriculaire est en outre traversée par une ou plusieurs colonnettes charnues
variables, dont aucune n'a l'importance de la trabécule septo-marginale du ventricule droit.

Le f o n d du ventricule gauche est encore plus anfractueux que celui du ventricule


droit. Ses trabécules charnues sont plus épaisses et plus irrégulières. Il est creusé dans
" a p e x du cœur et son extrémité atteint presque la surface de celui-ci, la paroi devenant
à ce niveau e x t r ê m e m e n t mince et presque dépourvue de myocarde.

La base est à peu près t o t a l e m e n t occupée par les deux ostiums, entre lesquels
n'existe rien de semblable à la crête supraventriculaire du ventricule droit, mais seule-
ment un étroit pont fibreux (Septum intervalvulaire) donnant attache à la cuspide sep-
tale de la valve mitrale.

L ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche (Ostium atrioventriculare sinistrum) est un peu


plus petit que le droit et plus régulièrement circulaire. De t o u s les orifices du cœur, c ' e s t
le plus caudal chez les M a m m i f è r e s domestiques, le plus à gauche chez l ' H o m m e ; c ' e s t
aussi le plus ventralement situé. La valve atrio-ventriculaire gauche (Valva atrioventricu-
laris sinistra) qui le garnit est pourvue de deux cuspides seulement, d ' o ù le nom de valve
bicuspide (Valva bicuspidalis) ou mitrale (Valva mitralis) q u ' o n lui donne encore. L'une
de ces cuspides, la plus étendue et la plus f o r t e , est septale (Cuspis septalis) ; elle est
dite antérieure (Cuspis anterior) chez l ' H o m m e . L'autre est la cuspide pariétale (Cuspis
parietalis) - ou postérieure (Cuspis posteriori chez l ' H o m m e . Pendant la diastole, la pre-
mière f o r m e la limite entre les deux chambres du ventricule, alors que la seconde s'appli-
que contre la paroi. Dans la systole ventriculaire, t o u t e s deux se relèvent et s ' a f f r o n t e n t
pendant que se t e n d e n t leurs cordages ; les deux chambres sont alors confondues. On
décrit souvent de petites cuspides accessoires, intercalaires, qui occupent l'une des com-
missures ou les deux. Il s'agit plutôt de festons découpés sur les bords de la cuspide
pariétale par des incisures plus profondes que chez la moyenne des sujets.

L ' o s t i u m de l'aorte (Ostium aortae) est de taille égale à celle de l ' o s t i u m pulmonaire.
Son pourtour donne attache à la valve de l'aorte (Valva aortae), également pourvue de
trois valvules semi-lunaires. D'après leur situation, ces dernières sont qualifiées de droite
(Valvula semilunaris dextra), gauche (Valvula semilunaris sinistra) et septale (Valvula semi-
lunaris septalis), cette dernière étant postérieure chez l ' H o m m e . Les deux premières sont
placées en regard de leurs h o m o n y m e s de l ' o s t i u m du tronc pulmonaire, de sorte que
38 -

Veine cave crâniale

Auricule droite

Valve du tronc pulmonaire

Ostium du tronc pulmonaire

A. coronaire droite

de l'aorte

Valve de l'aorte

Atrium droit

Sinus des veines caves

coronaire gauche

Veine cave caudale

Auricule Sinus coronaire


gauche
Veine moyenne du cœur

Veines

{
Atrium gauche
pulmonaires
Cuspide pariétale

Cuspide angulaire
V. azygos (gauche)
Cuspide septale

BASE DU CŒUR
(Vue dorsale, après l'ablation de l'aorte et du tronc pulmonaire)

j Valvule semi-lunaire intermédiaire

Valve du tronc pulmonaire J Va|vu)e semi-lunaire droite

{
Valvule semi-lunaire gauche

Valvule semi-lunaire droite

Valvule semi-lunaire gauche

Valvule semi-lunaire septale

Os gauche du cœur

Ostium atrio-ventriculaire droit

Os droit du cœur

Valve atrio-ventriculaire gauche


(bicuspide ou mitrale)

Ostium atrio-\

Anneaux fibre-r

BASE DES VENTRICULES

(Mise à nu par ablation de l'ensemble atrial et des gros vaisseaux)

Planche 18 - BASE ET OSTIUMS DU CŒUR D'UN BŒUF


- 39

es commissures correspondantes soient exactement adjacentes ; c'est le résultat du mode


ae cloisonnement du bulbe artériel de l ' e m b r y o n .

IV - CONNEXIONS ET TOPOGRAPHIE
(Pl. 19, 2 0 , 3 4 , 50, 6 0 , 6 2 , 1 0 7 à 111)

La topographie du cœur présente une grande importance en raison de ses applica-


: ons médico-chirurgicales. Aussi a-t-elle fait l'objet de multiples recherches. Son étude
sera précédée par celle des moyens de fixité et des rapports, qui la commandent en partie.

MOYENS DE FIXITÉ
Le cœur est logé à l'aise dans le péricarde, à l'intérieur duquel il peut effectuer des
réplacements d ' u n e certaine amplitude. Par les gros troncs vasculaires qui naissent de
53 base ou qui y aboutissent, il est d ' a u t r e part solidarisé aux organes et aux parois tho-
•aciques. Ces deux sortes de moyens de fixité se c o m p l è t e n t de façon parfaite pour lui
sonner t o u t e son efficacité fonctionnelle.
«

Le péricarde fera plus loin l'objet d ' u n e description complète. Il suffit ici d'indiquer
z^e cette séreuse, qui entoure le cœur de t o u t e part, est dépourvue de véritable méso :
;es deux feuillets, viscéral et pariétal, se mettent seulement en continuité l'un avec l'autre
; j t o u r des gros vaisseaux de la base du cœur. Ce dernier est ainsi libre dans la cavité
péricarde mais indirectement maintenu par la solidarité du tissu fibreux qui double
e feuillet pariétal de celui-ci. Ce sac étant logé dans le médiastin et, à travers lui, solide-
— e n t fixé au sternum, au diaphragme et à la colonne vertébrale, le cœur se trouve sus-

rendu dans la région médiastinale m o y e n n e d ' u n e façon à la fois solide et très souple.

Les gros vaisseaux unissent de la f a ç o n la plus efficace la base du cœur et le péri-


:arde aux parois et aux organes du thorax. Les vaisseaux pulmonaires assurent une union
m me entre la base du cœur et les p o u m o n s . Le hile de ces derniers adhère même dans
reaucoup d'espèces sur une petite surface à l ' a t r i u m gauche, les veines pulmonaires
" 'ayant pratiquement pas de trajet extrapulmonaire. L'aorte et ses premières grosses bran-
l e s attachent à distance mais de la façon la plus solide le bloc cardio-pulmonaire à la
: : onne vertébrale thoracique. Enfin, les veines caves, en raison de leur f i x a t i o n respec-
" .e à l'ouverture crâniale du thorax et au centre tendineux du diaphragme, suspendent
en quelque sorte la base du cœur dans l'axe crânio-caudal du thorax.

RAPPORTS (Pl. 60, 62, 107 à 111)


En dehors de la petite surface d'adhérence mentionnée ci-dessus, le cœur ne répond
= JX organes et aux parois du thorax que par l'intermédiaire de la fibroséreuse péricardi-
: j e , elle-même revêtue des lames du médiastin. Ainsi enveloppé, il constitue la base ana-
" r m i q u e du médiastin m o y e n et occupe la fosse cardiaque, excavation ménagée entre
es deux poumons et dont la paroi est en grande partie constituée par les empreintes car-
r aques de ces organes.

Bien que les connexions du cœur et du péricarde soient similaires dans toutes les
espèces, les différences de proportions et d'orientation donnent au cœur humain des rap-
Dorts à première vue différents de ceux qu'il représente chez les M a m m i f è r e s domesti-
ques. Pourtant, après l'étude que nous allons réserver à ces derniers, il suffira de quelques
•emarques pour montrer que rien n ' e s t f o n d a m e n t a l e m e n t d i f f é r e n t chez l ' H o m m e .

La base du cœur est séparée de la terminaison de la trachée et de la naissance des


oronches principales par le tronc pulmonaire, qui se divise peu après sa sortie du péri-
rarde pour donner les deux artères pulmonaires. Les veines pulmonaires sont situées un
r e u plus caudalement et ventralement à ces artères. Le tronc pulmonaire suit de près
atrium gauche en se portant caudalement et de gauche à droite. Son origine, encadrée
car les auricules, est en e f f e t placée à gauche, où elle cache en partie celle de l'aorte.
I 40 -
Aorte

Auricule gauche

Sixième côte

Troisième côte
Veines pulmonaires

Tronc brachio-céphalique
Veine cave caudale

V. cave crâniale
de la valve
de l'aorte

Auricule droite
Projection de la
valve mitrale

.Ventricule gauche

Projection de la valve
du tronc pulmonaire

Projection de la valve tricuspide

Ventricule droit

CHEVAL

Aorte

V.azygos (gauche) es pulmonaires

gauche

V. cave caudale
Troisième côte

Tronc Projection
de la valve mitrale

Ventricule gauche

V. cave crâniale

Auricule droite

Projection de la valve
du tronc pulmonaire

Projection
de la valve tricuspide

Projection
de la valve de l'aorte

Ventricule droit

BŒUF

Planche 19 TOPOGRAPHIE DU CŒUR CHEZ LE CHEVAL ET LE BŒUF


- 41

Cette dernière est c o m m e enclavée entre le tronc pulmonaire et la concavité de la masse


atriale avant de passer à la face gauche de la trachée. Ces rapports s'établissent entre
es deux plèvres, au sein d ' u n abondant conjonctif dans lequel sont logés des nœuds
emphatiques variables avec les espèces (nœuds lymphatiques médiastinaux moyens et
trachéo-bronchiques) ainsi que de multiples nerfs. On notera que : 1 > les nerfs cardia-
ques f o r m e n t d ' i m p o r t a n t s plexus à la face ventrale de la trachée et contre les parties
•"itiales des gros vaisseaux ; 2) les nerfs vagues sont situés plus dorsalement, le droit
sngeant la trachée et le gauche croisant l'aorte à gauche ; 3) que l'aorte est contour-
~ée, non loin du péricarde, par le nerf laryngé récurrent gauche, qui passe de gauche
2 droite à sa face caudale.

La face atriale répond au p o u m o n droit, sur lequel elle s ' i m p r i m e . Elle est croisée
sur un court trajet, près de la base, par le nerf phrénique droit, qui accompagne à droite
a veine cave crâniale et passe ensuite contre la veine cave caudale.

La face auriculaire est de la même f a ç o n en rapport avec le p o u m o n gauche, mais


son empreinte est plus profonde de ce côté. Il en résulte que l'incisure cardiaque du bord
• entrai de cet organe est dans la plupart des espèces n e t t e m e n t plus large et plus pro-
fonde qu'à droite. C'est en principe cette disposition qui facilite l'auscultation du cœur
sur la face gauche du t h o r a x . De ce c ô t é , en outre, le nerf phrénique gauche croise le
:*onc pulmonaire et l'auricule gauche, à la surface du péricarde, auquel il est attaché par
an très étroit pli de la plèvre.

L'apex du cœur est libre dans le péricarde, lequel est seul uni au s t e r n u m et au dia-
r i r a g m e , par adhérence ou à distance selon les espèces. Par son intermédiaire, il entre
en contact direct avec la paroi thoracique au niveau de l'incisure cardiaque des poumons,
sur une étendue variable avec l'espèce et en général n e t t e m e n t plus grande à gauche
droite (les Carnivores faisant t o u t e f o i s exception).

Lorsqu'on compare le cœur humain à celui des M a m m i f è r e s domestiques, on cons-


tate que la brièveté et l'aplatissement dorso-ventral du thorax modifient l'étendue de cer-
tains des rapports ci-dessus énoncés, sans en changer l'organisation générale. Est surtout
caractéristique l'étendue des rapports avec le diaphragme et avec le s t e r n u m . Le con-
tact avec le diaphragme intéresse près de la moitié de la face atriale ; il est réalisé par
conjonctif qui se densifie vers le milieu de la zone, où le centre tendineux est prati-
quement c o n f o n d u avec le péricarde fibreux. La face opposée du cœur présente un rap-
Dort non moins étendu avec le corps du sternum et le muscle transverse du thorax. D'autre
: a r t , la base de l'organe est beaucoup moins éloignée de la colonne vertébrale, laquelle
s'avance plus p r o f o n d é m e n t entre les deux poumons que chez les M a m m i f è r e s domesti-
ques. On peut résumer ces particularités en disant que le cœur de l ' H o m m e est moins
complètement enveloppé par les poumons et plus p r o f o n d é m e n t enclavé entre le ster-
num et le diaphragme que dans les autres espèces, sans que soient effacés ses rapports
fondamentaux.

TOPOGRAPHIE (Pl. 19, 20, 50)


Les considérations qui précèdent sont aussi applicables à la topographie cardiaque.
Celle-ci sera précisée avec les particularités spécifiques, mais des notions générales doi-
vent être énoncées ici.

Si les projections du cœur sont principalement déterminées chez l ' H o m m e sur la paroi
centrale (antérieure) du t h o r a x , elles le sont sur les parois latérales chez les Mammifères
domestiques, dont le sternum très étroit est en outre couvert ventralement par des muscles
pectoraux épais. Interviennent aussi le volume relatif et l'orientation spécifique du cœur.

Dans toutes les espèces, cet organe étant plus étendu à gauche du plan médian qu'à
droite, une moindre épaisseur de p o u m o n le sépare de la paroi gauche. C ' e s t pourquoi
son auscultation est pratiquée de préférence de ce côté.
42 -

Planche 20 TOPOGRAPHIE DU CŒUR CHEZ LE PORC ET LE CHIEN


- 43

On n o m m e " a i r e de projection du c œ u r " la surface délimitée par le report du con-


tour de l'organe sur la peau du t h o r a x . Il ne s'agit donc pas d ' u n e zone de c o n t a c t direct
entre le cœur et la paroi thoracique, que les poumons séparent presque partout du péri-
carde. Chez les M a m m i f è r e s domestiques, cette aire de projection dessine sur la paroi
latérale du t h o r a x un triangle irrégulièrement curviligne dont le côté dorsal correspond
au contour de la base et les deux autres aux bords ventriculaires. Le bord dorsal est situé
à peu près au milieu de la hauteur totale du t h o r a x , la base du cœur dépassant n e t t e m e n t
la mi-hauteur de la cavité thoracique. Cette limite est un peu plus haut située chez les
Carnivores (où elle est p l u t ô t dorso-crâniale) que chez les Ongulés. En ce qui concerne
l'étendue crânio-caudale de l'aire cardiaque, on peut la définir de façon approximative
en disant qu'elle occupe l ' e m p l a c e m e n t de quatre côtes (trois seulement chez le Bœuf),
en débordant plus ou moins sur les espaces intercostaux adjacents et que la plus crâ-
niale de ces côtes est la troisième chez le Cheval, le Bœuf et le Porc, la quatrième chez
les Carnivores, la deuxième chez les petits Ruminants et le Lapin. La limite caudale, qui
correspond au bord ventriculaire gauche, suit à peu près la dernière des côtes concer-
nées, tandis que la ligne qui correspond au boj-d ventriculaire droit est très oblique en
direction ventro-caudale, l'apex étant situé en regard de l'espace interchondral de même
numéro que cette côte. C'est un peu au-dessus du niveau de l'apex qu'est perceptible
sur la paroi le choc précordial, à chaque systole ventriculaire. Il convient en outre de sou-
ligner qu'il existe dans toutes les espèces de nombreuses variations individuelles. On notera
enfin que l'aire cardiaque est couverte en partie, de façon presque complète chez les
Ongulés et très incomplète chez les Carnivores, par la masse des muscles caudaux du
bras. En conséquence, il convient de faire porter le membre thoracique le plus en avant
possible pour effectuer une auscultation correcte du cœur.

Lorsqu'on compare l'aire cardiaque de l ' H o m m e à celle des M a m m i f è r e s domesti-


ques, on constate qu'en raison de l'étalement transversal du sternum et des cartilages
costaux, elle est t o u t e entière située sur la face ventrale du t h o r a x . Elle s ' é t e n d du troi-
sième au cinquième de ces cartilages, j u s q u ' a u voisinage des articulations costo-
chondrales à gauche, beaucoup plus près du sternum à droite. Son bord caudal (infé-
rieur) passe par l ' e x t r é m i t é sternale des cartilages de la sixième paire et l'apex répond
au cinquième espace interchondral gauche.

Dans t o u t e s les espèces, la projection des o s t i u m s et de leurs valves se fait selon


un ordre c o n s t a n t sur l'aire cardiaque. De la partie dorsale du bord crânial (gauche chez
l'Homme) au bord caudal de celle-ci (et obliquement de gauche à droite j u s q u ' a u ster-
num chez l ' H o m m e ) se projettent successivement les ostiums pulmonaire, aortique et
atrio-ventriculaire gauche. Chez les Mammifères domestiques, ces orifices sont plus pro-
ches de la paroi gauche du thorax que de la droite et mieux auscultables de ce côté, tan-
dis que l ' o s t i u m atrio-ventriculaire droit est situé plus à droite, dans un alignement
différent : sa projection s'intercale entre celles des ostiums pulmonaire et aortique. La
topographie thoracique de l ' H o m m e donne à la valve tricuspide une situation plus dor-
sale, donc plus profonde, avec une projection plus caudale, sur la moitié droite du ster-
num, en regard du cinquième cartilage costal. Il convient de retenir que dans tous les
cas, le point optimal d ' a u s c u l t a t i o n des valves n'est pas situé sur la projection même
de celles-ci mais, surtout pour celles du cœur gauche, à quelque distance, la propaga-
tion des bruits s ' e f f e c t u a n t en suivant le sens du courant sanguin.

V - STRUCTURE
(Pl. 11, 13, 15, 18, 21 à 24)

Le cœur est essentiellement constitué par du tissu musculaire strié de t y p e particu-


lier : le myocarde, dont les faisceaux sont organisés en plusieurs systèmes répondant
44 -

aux f o n c t i o n s assumées par chaque partie de l'organe. Entre les parties atriale et ventri-
culaire de cette paroi musculaire s'intercale une grêle charpente fibreuse, surtout affec-
tée au maintien du pourtour des valves. La coordination fonctionnelle des diverses parties
du myocarde est en outre assurée par un réseau de tissu c o n d u c t e u r , dit tissu nodal.
L'ensemble de ces c o n s t i t u a n t s est revêtu extérieurement par une mince lame séreuse,
l'épicarde, tandis que toutes les cavités intérieures et les valves sont tapissées par l'endo-
carde, lui-même c o n t i n u avec l'intima des artères et des veines. Enfin, le coeur est des-
servi par des vaisseaux et des nerfs, nombreux et i m p o r t a n t s , qui feront l'objet d ' u n e
étude distincte.

EP1CARDE
Ce revêtement (Epicardium) n ' e s t autre que la lame viscérale du péricarde séreux.
Très adhérent au myocarde, il comporte une assise simple de cellules mésothéliales cubi-
ques ou aplaties, reposant sur une mince c.ouche de tissu c o n j o n c t i f riche en fibres élas-
tiques. Celle-ci est pourvue d ' u n réseau capillaire et de nombreux éléments nerveux. Elle
se met en continuité avec les très minces travées conjonctives du myocarde. Elle s'épaissit
beaucoup au niveau des sillons du coeur et s ' y charge de tissu adipeux qui constitue un
abondant emballage pour les vaisseaux.

ENDOCARDE
Cette membrane (Endocardium) tapisse toutes les cavités du cœur, dont elle épouse
exactement les reliefs et les dépressions. Elle comporte un endothélium formé d'une seule
assise de cellules plates, polygonales ou arrondies, et reposant sur une mince couche
sous-endothéliale. Celle-ci est pourvue de nombreuses fibres élastiques, de f i b r o c y t e s
et de fibres collagènes. Sa profondeur présente en outre des fibres musculaires lisses
éparses, surtout présentes sur les faces du s e p t u m interventriculaire. Elle se continue
par une couche sous-endocardique plus ou moins épaisse selon les points et absente sur
les bords libres des valves, les cordages tendineux et les muscles papillaires. Cette cou-
che, plus lâche, est riche en vaisseaux et nerfs et loge en outre des groupes de cellules
nodales représentant les divisions ultimes et les plus déliées du tissu de c o n d u c t i o n . Elle
se continue d'autre part avec les délicates travées du conjonctif myocardique.

L'épaisseur de l'endocarde n'est pas uniforme. Elle est plus faible dans le cœur droit,
où le revêtement laisse transparaître le myocarde sous-jacent et paraît plus rouge, que
dans le cœur gauche et en particulier dans l ' a t r i u m , où il prend, surtout dans les grandes
espèces, une teinte plus jaunâtre. L'endocarde de ces dernières cavités n'est pas seule-
m e n t plus épais ; il est aussi plus riche en fibres élastiques, qui lui c o m m u n i q u e n t leur
coloration.

A u niveau des o s t i u m s atrio-ventriculaires et artériels, l'endocarde se replie sur lui-


m ê m e pour participer à la f o r m a t i o n des différentes valves. Chaque lame de celles-ci est
en e f f e t constituée par un mince feuillet conjonctivo-fibreux tapissé sur ses deux faces
par l'endocarde. Le tissu de la lame fibreuse intermédiaire est continu avec celui des
anneaux fibreux du cœur et se prolonge d ' a u t r e part dans les cordes tendineuses. Sur
les deux faces de chaque valve, l'endocarde est uni à la lame fibreuse par la couche sous-
endocardique, qui prend un aspect réticulaire et s'épaissit près du bord fixe mais dispa-
raît près du bord libre. L ' e n d o t h é l i u m et sa couche de support se continuent é v i d e m m e n t
sur les cordes tendineuses et par leur intermédiaire rejoignent les muscles papillaires.

CHARPENTE FIBREUSE DU CŒUR (Pl. 13, 18)


L'ensemble du myocarde est pourvu d'une trame conjonctive délicate qui lui apporte
vaisseaux et nerfs et assure d'autre part sa cohérence mécanique. A travers les innom-
brables et microscopiques interstices ménagés entre les fibres myocardiques et entre
- 45

eurs faisceaux, ce conjonctif s'étend sans discontinuité de l'épicarde à l'endocarde. Il se


:ensifie et se renforce en outre dans une zone de grande importance mécanique, qui est
celle de la j o n c t i o n atrio-ventriculaire. Il y devient en effet fibreux et s u f f i s a m m e n t épais
oour produire des f o r m a t i o n s disséquables : les anneaux et les trigones fibreux du cœur.

A N N E A U X FIBREUX

A n c i e n n e m e n t n o m m é s " c e r c l e s tendineux de L o w e r " , ces anneaux (Anuli fibrosi)


'eçoivent l'insertion d ' u n e partie des fibres du myocarde. Ils n ' o n t pourtant q u ' u n rôle
acccessoire dans le s o u t è n e m e n t du muscle cardiaque. La discordance est en effet frap-
pante entre leur faible v o l u m e et la masse de ce muscle. Leur véritable f o n c t i o n est de
permettre par leur rigidité, alliée à une certaine souplesse, le jeu correct des diverses val-
. as. A b s e n t s dans les classes de Vertébrés dont les valves du cœur sont musculeuses,
s ne se développent que chez les Mammifères, où ces dernières sont fibreuses et ont
un f o n c t i o n n e m e n t passif.

Il existe quatre anneaux fibreux, dont deux encerclent les ostiums atrio-ventriculaires
et les deux autres les o s t i u m s artériels. Les premiers sont plus larges et plus résistants,
•nais de c o n s t i t u t i o n plus simple que les seconds. Tous sont faibles et peu distincts chez
es jeunes et deviennent de plus en plus fibreux et nets chez les sujets âgés.

Les anneaux atrio-ventriculaires sont bien visibles après désinsertion des atriums met-
tant à nu la base des ventricules et les ostiums correspondants. Ils ont, s u r t o u t dans les
grandes espèces, l'aspect d'étroites lames tendineuses nacrées et plus ou moins brillan-
tes qui encerclent ces orifices de f a ç o n incomplète. Ils sont relativement épais et solides
au voisinage de l'ostium aortique, qui en est adjacent, mais s'amincissent à partir de cette
-égion et se perdent en se dissociant sur le bord opposé de l ' o s t i u m . Cette discontinuité
donne à l'ensemble la souplesse nécessaire à l'efficacité du f o n c t i o n n e m e n t des valves.
Adossés l ' u n à l'autre ainsi qu'à l'anneau aortique, ces cercles fibreux sont unis par les
"aisceaux collagènes qu'ils échangent à ce niveau, ainsi que par leur continuité avec les
v i g o n e s fibreux. Chacun d ' e u x donne attache par sa face dorsale à une partie des fibres
atriales et par son autre face à des fibres ventriculaires. Le bord concave donne nais-
sance à la lame fibreuse de la valve atrio-ventriculaire et par son intermédiaire ou direc-
t e m e n t , reçoit l'insertion des cordes tendineuses.

Les anneaux artériels f o r m e n t l'origine même de l'aorte et du tronc pulmonaire. Soli-


dement ancrés à la limite du myocarde, ils c o n s t i t u e n t pour chacun de ces vaisseaux
une sorte de marge semi-rigide qui contraste avec l'élasticité de la paroi sus-jacente. Celui
du tronc pulmonaire est n e t t e m e n t plus mince et moins rigide que celui de l'aorte mais
sa constitution est analogue. Chacun est constitué par trois f e s t o n s à concavité distale,
qui épousent la courbe de l'insertion des valvules. Les pointes qui f o r m e n t les extrémités
de ces f e s t o n s sont effilées ; elles s'adossent et s'unissent par échange de fibres colla-
gènes, entre lesquelles viennent se terminer quelques fibres myocardiques. La partie cen-
trale de chaque f e s t o n est épaissie et plus rigide. La convexité délègue des faisceaux
collagènes qui plongent dans le myocarde. De la concavité, des fibres collagènes s'élè-
vent dans la paroi artérielle et se mêlent aux fibres élastiques de celle-ci, qui les rempla-
cent rapidement. Le bord interne, qui donne attache à la valvule, se prolonge dans celle-ci
par la mince lame fibreuse qui lui sert de support.

TRIGONES FIBREUX

Les deux anneaux atrio-ventriculaires et l'anneau aortique f o r m e n t un ensemble soli-


dement cohérent, le tissu fibreux passant sans démarcation précise de l'un à l'autre dans
la région de leur adossement. Ce tissu, qui maintient l'orientation propre de chaque anneau,
comble en outre les intervalles délimités par la convexité des trois f o r m a t i o n s . Il consti-
tue ainsi deux lames unitives épaisses et mal délimitées, qualifiées de trigones.
46 -

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Planche 21 STRUCTURE DU MYOCARDE


A - Myocarde de Cheval (Glychémalun - Erythrosine, Gr. x 100). A gauche, faisceaux de la
couche superficielle, coupés en long ; à droite, faisceaux de la couche moyenne, coupés en
travers. B - Myocytes cardiaques de Cheval (Glychémalun-Erythrosine. Gr x 500). Noter la dou-
ble striation et la disposition rameuse. C - Myocytes de Porc coupés transversalement (Hémalun-
Erythrosine. Gr x 350). Noter la situation centrale des noyaux. D - Disques intercalaires (Colo-
ration au vert brillant. Gr. x 250. Obligeance du Pr Bortolami, Bologna, Italie). Les disques appa-
raissent comme des traits sombres sur la coupe longitudinale des fibres d'un muscle papillaire
de cœur humain.
- 47

Le trigone fibreux droit (Trigonum f i b r o s u m dexter) est toujours le plus important,


est situé exactement entre les trois anneaux précités. Il délègue une expansion qui forme
essentiel de la pars membranacea septi et du septum atrio-ventriculaire et une autre qui,
contournant à gauche l'anneau aortique, solidarise celui-ci à l'anneau du tronc pulmonaire.

Le trigone fibreux gauche (Trigonum fibrosum sinister) est situé dans l'angle de jonc-
tion des anneaux aortique et ventriculaire gauche, à l'opposé du précédent. Il est plus
petit, plus mal délimité et parfois peu distinct.

La structure de ces deux f o r m a t i o n s devient de plus en plus dense avec l'âge. Elle
est en outre variable avec l'espèce. Elle est fibreuse, mêlée de fibres élastiques chez
Homme. Dans la plupart des M a m m i f è r e s , elle c o m p o r t e des plages de tissu cartilagi-
neux ou chondroïde qui peuvent m ê m e se développer pour former dans le trigone droit
et souvent dans le gauche un véritable cartilage du cœur (Cartilago cordis) plus ou moins
bien délimité. Chez les Carnivores, il s'agit de cartilage hyalien, alors que chez les Ongu-
és, ce cartilage est mêlé de tissu fibreux. Chez les Equidés, il peut se calcifier chez les
sujets âgés. Chez les Ruminants, il est précocement envahi par l'ossification et donne
naissance à deux os du cœur (Ossa cordis) dont l'un, principal, occupe la plus grande
partie du trigone droit et l'autre, accessoire (absent chez le M o u t o n et la Chèvre), le tri-
gone gauche.

MYOCARDE (Pl. 1 1, 1 3, 1 5, 21, 22)


Le tissu musculaire du cœur c o m p o r t e deux t y p e s de fibres, bien différents par la
structure, la répartition et le rôle. Le plus abondant est le myocarde proprement dit, muscle
strié de nature particulière, qui constitue la presque totalité de l'organe. L'autre est le
tissu de c o n d u c t i o n ou tissu nodal, beaucoup plus discret, qui fera l'objet d ' u n e descrip-
tion distincte.

Le myocarde (Myocardium) est l'agent direct des contractions du cœur. Son acti-
vité est rythmique et spontanée ; elle échappe au contrôle de la volonté. Ses fibres for-
ment des faisceaux dont la disposition est difficile à étudier en raison de la rareté du tissu
conjonctif, de leur intrication étroite et de leur organisation même dans les parois de
"organe. Elles sont réparties en deux grands systèmes, l'un atrial et l'autre ventriculaire,
beaucoup plus important. Ces deux parties sont situées de part et d'autre de la char-
pente fibreuse, qui les sépare de f a ç o n complète. Elles ne sont connectées que par un
pont de tissu nodal. Leur étude doit être précédée par l'exposé des caractères morpholo-
giques qui leur sont c o m m u n s .

CARACTÈRES S T R U C T U R A U X (Pl. 2 1 )

Les fibres myocardiques ou m y o c y t e s cardiaques ( M y o c y t i cardiaci) présentent une


structure comparable à celle des fibres musculaires striées mais en diffèrent t o u t e f o i s
par de multiples caractères. Elles sont rameuses, bifurquées à l'une de leurs extrémités
ou aux deux, alors que les m y o c y t e s striés sont cylindriques et simples sur t o u t e leur
longueur. Leurs extrémités s'unissent bout à bout à celles des fibres myocardiques adja-
centes par un solide système d'ancrage représenté par les disques intercalaires (Disci
intercalati) - anciennement " t r a i t s scalariformes d ' E b e r t h " . Ces disques sont peu colo-
rables par les méthodes usuelles, au point que le myocarde a longtemps été considéré
c o m m e un s y n c y t i u m . Sur les coupes longitudinales, ils apparaissent c o m m e des traits
transversaux épais, en général rectilignes mais assez souvent dissociés en petits seg-
ments décalés, d ' o ù leur ancienne dénomination. Toujours situés au milieu d'une bande I,
ils m o n t r e n t en microscopie électronique sur chacune de leurs faces des indentations
qui se répondent e x a c t e m e n t d ' u n côté à l'autre. Soulignées par la membrane propre de
chaque fibre, ces dernières appartiennent à des formations unitives de divers types (macu-
lae adhérentes, zonulae occludentes).
48 -
Arc de l'aorte Tronc pulmonaire

Veines pulmonaires
Auricule droite

gauche

Faisceaux atriaux propres

Faisceaux ventriculaires
superficiels ou unitifs

Rameaux vasculaires
septaux (coupés)

Faisceaux propres
du ventricule gauche

Faisceaux atriaux unitifs Veine azygos (droite)

Veine cave crâniale


Veine cave caudale

Faisceaux atriaux
Veines propres

Faisceaux propres
du ventricule droit

Vortex du cœur

FACE AURICULAIRE

Atrium gauche

Faisceaux ventriculaires
superficiels ou unitifs

Faisceaux propres
du ventricule droit

Rameaux vasculaires
septaux (coupés)

Faisceaux propres
du ventricule gauche

Vortex du cœur

FACE ATRIALE

Planche 22 - ORGANISATION DU MYOCARDE


(CŒUR DE CHEVAL)
- 49

Chaque myocyte cardiaque présente une double striation analogue à celle des fibres
-nusculaires squelettiques : myofilaments longitudinaux et parallèles, alternance des dis-
ques 1 et A, présence régulière des stries H et des lignes Z et M. Par contre, ses noyaux
sont centraux et non périphériques, les n y o f i l a m e n t s ne sont pas assemblés en myofi-
; les clairement définies, l'appareil mito ;,hondrial est plus développé et le réticulum sar-

coplasmique plus faible et irrégulier.

L'assemblage des fibres cardiaques ménage entre elles d'étroits espaces en forme
^e fentes occupées par le conjonctif et k s plus fines divisions vasculaires et nerveuses.
2e conjonctif enveloppe en outre les fais peaux de fibres, qu'il délimite et solidarise. Les
sceaux sont à leur tour agencés en systèmes fonctionnels qu'il nous reste à décrire,
l'abord dans les atriums puis dans les ventricules.

FIBRES DES A T R I U M S (PL 221

Leurs faisceaux sont organisés en doux systèmes, l'un superficiel et l'autre profond,
toutefois solidarisés par de nombreux échanges de fibres. Le premier est commun aux
tsux atriums, qu'il unit ; l'autre est propre à chaque atrium et à l'auricule correspondante.

Les fibres unitives forment une couche superficielle très mince et incomplète, dont
" t-Tibre de faisceaux prennent attache aux anneaux fibreux atrio-ventriculaires. Elles ten-
t e n t à se répartir en deux groupes, qui vont de l'un à l'autre des atriums et se perdent
; es auricules. Le principal suit la concavité de la masse atriale et s'étend plus ou moins
;ur son plafond. L'autre, plus faible et très diversement représenté, se place au bord con-
-<e du croissant atrial.

Les fibres propres forment la plus grande partie de la paroi et leurs faisceaux ont
-~e disposition plus compliquée. On peut y reconnaître des fibres obliques, dont les fais-
: i = j x se portent d'une branche à l'autre d'un même anneau fibreux atrio-ventriculaire
passant en sautoir sur le plafond atrial, et des fibres spiroïdes ou circulaires, plus ou
- : ns mêlées aux précédentes. Les faisceaux de ce deuxième type prennent une dispo-
; : on sphinctérienne autour des embouchures veineuses, où ils se raccordent (surtout
: : j r les veines pulmonaires) aux fibres que présentent les parois vasculaires. Leur con-
""ïction tend à s'opposer au reflux du sang dans les veines lors de la systole atriale.

FIBRES DES VENTRICULES (Pl. 22)

Les descriptions modernes de l'organisation du myocarde ventriculaire diffèrent par


t)e nombreux points de détail. Mais toui.es confirment pour l'essentiel le schéma général
établi par les auteurs plus anciens, de Lower (1 669) jusqu'au début du XX e siècle : cha-
t . s ventricule comporte des fibres propres, adossées à celles de l'autre dans le septum
"tsrventriculaire et enveloppées par une couche superficielle de fibres unitives, commu-
~rs aux deux ventricules. A l'apex de chacun de ces derniers, certains faisceaux de la
: : j c h e superficielle se réfléchissent et ;;e mettent en continuité avec une troisième cou-
r t e . la plus interne, qui revêt la cavité et concourt en particulier à former les muscles
r a t ïaires. Toutefois, la distinction entre les trois couches n'est pas nette, en raison de
" t m b r e u x échanges de fibres. L ' i n t r i c i t i o n des faisceaux, avec ses variations spécifi-
é e s et individuelles, rend difficile toute étude détaillée et incertaine l'interprétation fonc-
t rnnelle qu'on peut en faire. Nous nous bornerons donc à une description très simplifiée.

La couche superficielle est bien celle des faisceaux unitifs, dans la mesure où elle
est commune aux deux ventricules. Ses fibres paraissent dériver du myocarde primitif,
tant l'orientation est longitudinale dans le cœur tubulaire simple de l'embryon. La flexion
r t a rotation de ce tube leur impriment une disposition tourbillonnaire. Depuis le fond
t_ sillon coronaire, où la plupart des faisceaux prennent attache à la charpente fibreuse,
•a es descendent obliquement vers l'apex suivant un trajet spiroïde. Celles de la face
50 -

Terminaison de la veine azygos

Arc de l'aorte Tronc brachio-céphalique

Veine cave crâniale

Artères pulmonaires
Nœud sinu-atrial

terminalis

Veine cave caudale Faisceau sinu-atrial

Veines pulmonaires atrio-ventriculaire

Tronc du faisceau
atrio-ventriculaire

Ostium du sinus
coronaire
Ostium de la veine
cardiaque moyenne
Valve tricuspide

Valve mitrale
Branche gauche du
faisc.
Branche droite
du faisceau atrio-
ventriculaire

Trabécule
septo-marginale

Septum interventriculaire
Ventricule gauche

Ventricule droit

Planche 23 - TOPOGRAPHIE DU TISSU NODAL


(COEUR DE C H E V A L . SCHÉMATIQUE)
- 51

atriale vont vers le bord ventriculaire droit pour passer à la face auriculaire. Celles de cette
dernière face sont obliques vers le bord ventriculaire gauche, où elles se poursuivent vers
la face atriale. L'obliquité des faisceaux qui c o u v r e n t le conus arteriosus est telle que
l'orientation est presque transversale à ce niveau. Arrivées à l'apex de chacun des ven-
tricules, les fibres superficielles f o r m e n t une sorte de tourbillon, particulièrement évident
pour le gauche, où elles dessinent le v o r t e x du cœur. A ce niveau, la paroi est très r>,
et, la couche moyenne étant dissociée ou interrompue, des fibres de la couche superfi
cielle se raccordent à celles de la couche profonde, dans laquelle elles plongent. Il existe
en outre des échanges remarquables au niveau du septum, où certains faisceaux se mêler^
à ceux de la couche m o y e n n e , qu'ils a c c o m p a g n e n t d'une face à l'autre. Ces faisceau.»
solidarisent ainsi les deux ventricules en s'enroulant en 8 autour d ' e u x avant d'atteindre
la couche profonde pour se terminer dans les muscles papillaires.

La couche m o y e n n e paraît dériver de la partie profonde de la précédente, à laquelle


s'adjoignent au cours du développement des fibres à orientation plus ou moins circu-
laire. Elle est véritablement formée de fibres propres à chaque ventricule, où sa disposi-
tion est à peu près sphinctérielle. Elle représente'en fait, pour chaque ventricule, le principal
système de propulsion du sang. Ses faisceaux, disposés de f a ç o n assez régulièrement
circulaire ou spiroïde dans la profondeur, deviennent de plus en plus obliques en surface
et se raccordent sans véritable interruption à ceux de la couche superficielle. Ceux du
conus arteriosus prennent une orientation plus ou moins longitudinale. Propre à chaque
ventricule, la couche moyenne s'adosse à son homologue dans l'épaisseur du s e p t u m
interventriculaire, dont elle constitue l'essentiel. Le plan d ' a c c o l e m e n t se distingue assez
bien sur les coupes transversales (Pl. 13) et médianes (Pl. 11, 15), grâce à l'alignement
des vaisseaux contenus dans une mince travée conjonctive intermédiaire. Il est remar-
quable que la partie de la cloison appartenant au ventricule gauche est dans la plupart
des M a m m i f è r e s à peu près deux fois plus épaisse que celle du ventricule droit. A cette
partie se mêlent en outre les fibres plongeantes de la couche superficielle qui se portent
de l'une à l'autre des faces du cœur.

Quant à la couche profonde, elle tapisse l'intérieur de chaque ventricule et ses fais-
ceaux se raccordent sans démarcation précise à ceux de la précédente ainsi que, à l'apex
de la cavité, à ceux de la couche superficielle. Ses faisceaux ont une orientation domi-
nante plus ou moins longitudinale, de l'apex vers la région orificielle. Ils c o n c o u r e n t à
la f o r m a t i o n de tous les reliefs charnus pariétaux du ventricule et en particulier des mus-
cles papillaires. Il semble que leur orientation soit surtout déterminée par les f o n c t i o n s
mécaniques de ces derniers mais leur action tend en outre à raccourcir le ventricule et
conditionne en quelque sorte l ' e f f i c a c i t é de la couche m o y e n n e .

TISSU DE CONDUCTION DU CŒUR (Pl. 23, 24)


Encore qualifié de tissu nodal, ce myocarde spécialisé constitue un véritable " s y s t è m e
de c o m m a n d e du c œ u r " , qui tient sous sa dépendance l ' a u t o m a t i s m e et le rythme des
contractions de l'organe. C ' e s t un tissu musculaire de t y p e particulier, à striation dis-
crète, dans lequel se perpétuent les variations spontanées et rythmiques de perméabilité
des membranes cellulaires que présentent initialement t o u t e s les fibres contractiles du
cœur tubulaire simple. Il n ' e s t vraiment distinct que dans les Vertébrés à sang chaud et
établit chez les M a m m i f è r e s la seule connexion fonctionnelle entre le myocarde atrial et
celui des ventricules, par ailleurs c o m p l è t e m e n t séparés par les trigones et les anneaux
fibreux.

RÉPARTITION ET TOPOGRAPHIE (Pl. 2 3 )

Ce système comporte deux parties différentes par la topographie et la structure mais


parfaitement continues : une partie condensée, où prend naissance l'excitation et une
partie diffuse qui t r a n s m e t l'influx à l'ensemble du myocarde. La première présente deux
52 -

amas cellulaires ou noeuds situés dans les parois de l'atrium droit, l'un à la jonction sinu-
atriale et l'autre dans le septum interatrial, près de la charpente fibreuse. Ce dernier se
prolonge par un faisceau qui franchit cette zone fibreuse ppur gagner le septum inter-
ventriculaire et s'y diviser en deux branches, une pour chaque ventricule. De ces bran-
ches procède un riche réseau sous-endocardique et myocardique qui forme l'essentiel
de la partie diffuse' 11 .

Le nœud sinu-atrial (Nodus sinuatrialis) - anciennement " n œ u d de Keith et Flack" —


est situé dans la crista terminalis, c'est-à-dire à la jonction même du sinus veineux et
de l'atrium primitif. Il est mal délimité, étiré et incurvé autour de l'ostium de la veine cave
crâniale. En raison de son étroitesse, il ne peut être montré par la dissection que dans
les espèces de grande taille et n'est reconnaissable dans les autres que par l'examen
microscopique. A son voisinage se trouve le ganglion sinu-atrial du système parasympa-
thique, qui lui délègue de nombreuses fibres. Ce nœud commande la systole des deux
atriums mais dans la plupart des Mammifères, il n'est pas possible de mettre en évidence
un réseau de trainées cellulaires assurant la'diffusion de l'influx, peut-être en raison de
la transformation des cellules nodales en fibres myocardiques typiques. Les recherches
histologiques ont toutefois montré chez quelques Ongulés une trainée interatriale de tissu
nodal. Il en est de même pour les connexions entre le nœud sinu-atrial et le nœud atrio-
ventriculaire : un très grêle faisceau sinu-atrial a été décrit en 1 941 par Borg chez le Cheval
mais ne peut être démontré dans la plupart des autres espèces. Bien qu'il n'y ait généra-
lement pas de faisceau démontrable par l'anatomie et l'histologie, les recherches de physio-
logie ont montré l'existence de voies préférentielles de conduction dans le myocarde atrial ;
celui-ci pourrait donc transmettre les excitations d'un nœud à l'autre.

Le nœud atrio-ventriculaire (Nodus atrioventricularis) - anciennement " n œ u d


d'Aschoff-Tawara" - est beaucoup plus volumineux que le précédent. Il est long d'environ
un centimètre et large de 6 à 7 millimètres chez les grands Ongulés et ses dimensions
sont souvent un peu supérieures en proportion dans les petites espèces. Il est situé dans
le septum interatrial, contre l'anneau fibreux droit, sous la fosse ovale et près de l'ostium
du sinus coronaire ou de la veine cave crâniale gauche. De forme irrégulièrement ova-
laire, il est généralement bien délimité par une épaisse gaine conjonctive qui facilite sa
dissection. Sa partie distale, amincie, se continue sans démarcation par le faisceau suivant.

Le faisceau atrio-ventriculaire (Fasciculus atrioventricularis) - anciennement "fais-


ceau de H i s " - relie le nœud de même nom au myocarde ventriculaire. Il commence par
un tronc (Truncus) simple et souvent bref, rubané et cylindroïde, qui aborde très oblique-
ment la charpente fibreuse au niveau de l'insertion de la cuspide septale de la valve tr -
cuspide. Il traverse le trigone droit contre l'anneau fibreux qui donne attache à celle-c ;
pour atteindre le bord supérieur du septum interventriculaire tout près de la pars mem-
branacea septi. Il se divise bientôt en deux branches, l'une droite et l'autre gauche. La
branche droite (Crus dextrum) se porte sur la face ventriculaire droite du septum, d o r :
elle émerge pour se placer sous l'endocarde. Elle gagne l'insertion septale de la trabé-
cule septo-marginale et emprunte celle-ci pour atteindre la paroi opposée du ventricu e
et le grand muscle papillaire. Elle a délégué au passage des divisions destinées aux autre;

(1 ) La première o b s e r v a t i o n de ce réseau a été faite en 1 8 4 5 par Purkinje chez le M o u t o n . T o u t e f o i s , c ' e s t s e u l e m e n t en 1 8 9 2


le f a i s c e a u atrio-ventriculaire a été observé par K e n t et en 1 8 9 3 q u ' i l a été décrit par His chez le Lapin. Le n œ u d sinusal est <Jér~
en 1 9 0 7 par Keith et Flack et le nœud atrio-ventriculaire par T a w a r a en 1 9 0 6 et A s c h o f f en 1 9 1 0 . De très n o m b r e u s e s études : -
depuis précisé la s t r u c t u r e et la physiologie de ces f o r m a t i o n s . Une longue revue de leur A n a t o m i e c o m p a r é e chez l'ensemble x
M a m m i f è r e s a été publiée par Chiodi et B o r t o l a m i en 1 9 6 6 .
- 53

piliers. Sur ces divers reliefs, ces rameaux se résolvent en un riche réseau qui constitue
le secteur le plus caractéristique de la partie diffuse du s y s t è m e de c o m m a n d e du coeur.

La branche gauche (Crus sinistrum), plus ou moins divisée en travées parallèles selon
les espèces, traverse la partie haute de la pars muscularis du s e p t u m et atteint la couche
sous-endocardique du ventricule gauche non loin de l ' o s t i u m aortique. Elle descend sur
cette paroi et fournit deux branches ou groupes de branches qui se portent aux muscles
papillaires subauriculaire et subatrial et s ' y c o m p o r t e n t c o m m e leurs homologues dans
le ventricule droit.

Dans les deux ventricules, le réseau ainsi f o r m é - s o u v e n t n o m m é " r é s e a u de


Purkinje" - court sous l'endocarde et se distribue en premier lieu aux piliers et à la cou-
che interne du myocarde. Des travées plus fines et nombreuses le q u i t t e n t ensuite pour
plonger dans la couche moyenne et jusque dans la couche superficielle du myocarde.

STRUCTURE (Pl. 2 4 )

La structure du s y s t è m e de c o n d u c t i o n n'est pas uniforme. Elle présente deux t y p e s


principaux, l ' u n caractéristique des noeuds e t T a u t r e de la partie diffuse. Il existe une
transition progressive entre ces deux parties et en outre des f o r m e s de raccordement
de la partie diffuse au myocarde proprement dit.

Les noeuds sinu-atrial et atrio-ventriculaire sont constitués par des cordons serrés
et irréguliers de m y o c y t e s conducteurs ( M y o c y t i c o n d u c e n t e s cardiaci) assemblés dans
un abondant tissu conjonctif. Ces cellules ont beaucoup d'analogies avec les fibres myo-
cardiques déjà décrites. Elles en d i f f è r e n t pourtant par leur aspect f u s i f o r m e et leur dia-
mètre n e t t e m e n t plus faible (3 à 5 fxm). Leurs myofibrilles sont peu nombreuses, sans
orientation définie, et leur striation transversale est peu visible. Le noyau, en général uni-
que et central, est volumineux, entouré d'une zone de cytoplasme clair, dépourvu de myo-
fibrilles. Irrégulières de surface et divisées à leurs extrémités, ces cellules sont unies les
unes aux autres non par de véritables disques intercalaires mais par de nombreux des-
mosomes groupés sans ordre particulier. Les cordons de myocytes conducteurs sont unis
par un conjonctif relativement abondant, riche en microvaisseaux et mêlé de nombreu-
ses fibres parasympathiques et de cellules nerveuses ganglionnaires. Ce conjonctif f o r m e
en outre une enveloppe qui individualise le nœud dans son ensemble. Il est moins abon-
dant dans le nœud sinu-atrial, dont l'enveloppe est mince et peu distincte dans beau-
coup d'espèces. Par c o n t r e , la gaine du nœud atrio-ventriculaire est toujours nette et
elle se prolonge d i r e c t e m e n t autour du faisceau atrio-ventriculaire et de ses branches.
Sa présence peut être mise à profit pour la dissection de cet ensemble : une injection
colorée poussée dans la périphérie du nœud atrio-ventriculaire se propage en e f f e t dans
la gaine et permet de visualiser le faisceau et ses divisions.

La s t r u c t u r e du tissu conducteur proprement dit varie avec les points considérés.


Dans le t r o n c du faisceau atrio-ventriculaire, elle est d ' a b o r d identique à celle du nœud
que celui-ci prolonge mais se modifie bien vite. Les cellules deviennent moins irréguliè-
res, plus largement accolées les unes aux autres et surtout leur taille augmente beau-
coup. Elles prennent ainsi l'organisation qui les caractérise dans la plus grande étendue
de la partie diffuse.

Le réseau sous-endocardique " d e Purkinje" est f o r m é de myofibres cylindroi'des de


dimensions très supérieures à celles des fibres du myocarde proprement dit. Chez les
Ongulés, ces m y o c y t e s conducteurs atteignent 1 5 0 à 2 0 0 ^ m de long et 3 0 à 4 0 / / m
de large. Ils ne sont pas unis seulement par leurs extrémités, mais accolés aussi par une
partie étendue de leurs faces latérales, de façon à former des bandes allongées qui s'anas-
t o m o s e n t pour constituer le réseau. Ils possèdent un noyau double, un c y t o p l a s m e très
riche en glycogène et des myofibrilles peu nombreuses mais dont les groupes, bien qu'irré-
guliers, ont une orientation plus ou moins longitudinale. Le sarcolemme est très froncé,
54

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Planche 24 - STRUCTURE DU TISSU NODAL


Préparations de cœur de Mouton. Obligeance du Pr Bortolami, Bologna, Italie.
A - Nœud atrio-ventriculaire (Color. Azan. Gr. x 120). B - Nœud sinusal (Hématéïne-Eosine.
Gr. x 300). C - Crus commune (Hématoxyline-Eosine. Gr. x 1 20). D - Branche du faisceau atrio-
ventriculaire (Color. Azan. Gr. x 3 0 0 ) .
- 55

pourvu d'innombrables évaginations qui en a u g m e n t e n t beaucoup la superficie et per-


m e t t e n t une grande intensité des échanges.

Il existe donc des formes de transition entre les m y o c y t e s nodaux et ceux du réseau
sous-endocardique. La transition est t o u t aussi progressive entre ce dernier et les fibres
myocardiques proprement dites. Toutefois, les différences morphologiques entre les types
extrêmes de ces c o n s t i t u a n t s du myocarde ne sont pas aussi importantes dans t o u t e s
les espèces. Elles sont particulièrement évidentes chez les Ongulés, auxquels s'appli-
quent le mieux les descriptions qui précèdent. A u contraire, chez les Glires, le s y s t è m e
de c o m m a n d e est beaucoup moins distinct du reste du myocarde. Les Carnivores et
l ' H o m m e présentent des types intermédiaires.

Ces différences spécifiques ne paraissent pas liées à des particularités fonctionnel-


les définies. Tous les dérivés du myocarde primitif possèdent à des degrés divers acti-
vité rythmique et conductibilité. Ces capacités sont seulement réparties de façon inégale,
les cellules les plus excitables contrôlant celles qui le sont moins. Quel que soit le degré
de différenciation, une organisation hiérarchique à peu près constante semble exister entre
les divers étages du s y s t è m e et dans les rapports de celui-ci avec le reste du myocarde.

VI - VAISSEAUX ET NERFS
(Pl. 2 5 , 2 7 à 3 3 , 3 8 , 4 2 , 49)

L'activité cardiaque nécessite une vascularisation intense et une riche innervation.


Vaisseaux et nerfs sont donc abondants et leur agencement est particulièrement com-
plexe, s u r t o u t en ce qui concerne les nerfs.

ARTÈRES (Pl. 25, 27, 28, 38, 42, 49)


Le cœur reçoit son sang de deux artères coronaires (Arteriae coronariae) relative-
ment volumineuses' 1 1 et ainsi nommées en raison de la disposition de leurs branches,
qui tendent à former autour de l'organe deux couronnes, l'une transversale et l'autre lon-
gitudinale. Ces artères sont émises à l'origine m ê m e de l'aorte, un peu au-dessus de la
valve aortique, juste assez haut pour que les valvules semi-lunaires ne puissent en atteindre
les orifices lorsqu'elles se relèvent. Elles sont qualifiées de droite et gauche, d'après leur
topographie et les parties du cœur qu'elles irriguent. Leur importance est à peu près égale
dans nombre d'espèces, telles que le Cheval, le Porc, le Lapin et l ' H o m m e . Mais la gau-
che est beaucoup plus volumineuse et dessert un territoire bien plus étendu chez les Rumi-
nants et les Carnivores. Dans la plupart des espèces, la distribution de ces vaisseaux
est du t y p e terminal, c'est-à-dire que leurs divisions ultimes ne présentent que des anas-
t o m o s e s très grêles, voire microscopiques. Dans certaines espèces cependant, en parti-
culier chez les Ruminants et les Porcins, il existe des anastomoses n e t t e m e n t visibles,
bien que de petit calibre.

ARTÈRE CORONAIRE DROITE

Ce vaisseau (A. coronaria dextra) naît perpendiculairement à la paroi du sinus droit


du bulbe de l'aorte. Il se porte sous la base de l'auricule droite, entre l ' a t r i u m droit et
la base du tronc pulmonaire, au sein d ' u n abondant conjonctif adipeux sous-épicardique.
Il atteint ainsi le sillon coronaire, qu'il suit en direction du sillon interventriculaire subsi-
nusal et se termine près de l'origine de ce dernier, de façon variable selon les espèces.

(1) De f a ç o n t r è s e x c e p t i o n n e l l e , les d e u x artères coronaires p e u v e n t naître en c o m m u n par un t r o n c qui o c c u p e l ' e m p l a c e m e n t


habituel de l ' u n e o u de l ' a u t r e . Il e s t plus rare encore de t r o u v e r trois artères coronaires ; dans ce cas, les deux b r a n c h e s de division
de l'artère coronaire gauche naissent c ô t e à c ô t e ou très près l'une de l'autre sur l ' a o r t e .
56 -

R. du bord ventriculaire droit

Valve Artère coronaire droite


du tronc
R. de la f. auricul. du ventr. droit

R. proximal de l'atrium droit

atrio-ventriculaire droite (tricuspide)

Rameaux du cône artériel

.Valve de l'aorte

Artère coronaire gauche

R. proximal de l'atrium gauche

R. interventriculaire paraconal

R. interventriculaire subsinusal

R. diagonal du ventricule gauche

R. atrio-ventricul. de l'a. coronaire droite

Valve atrio-ventricul. gauche (mitrale)

R. du bord ventriculaire droit Valve atrio-ventriculaire


droite (tricuspide)
Artère coronaire droite
Rameau droit
du cône artériel
R. interventriculaire
subsinusal

Rameau du bord
Rameau circonflexe
ventriculaire gauche

CHEVAL

R. proximal de l'atrium

Valve du tronc pulmonaire

Valve de l'aorte

R. gauche du cône artériel

R. interventriculaire paraconal

R. diagonal du

Artère coronaire gauche

R. proximal de l'atrium

Rameau circonflexe

Valve atrio-ventriculaire
gauche (mitrale)

Rameaux de la face
auriculaire du ventricule

R. du bord ventriculaire gauche

BŒUF

Planche 25 - ARTÈRES DU CŒUR CHEZ LE CHEVAL ET LE BŒUF


(VUES DORSALES, APRÈS ABLATION DES ATRIUMS)
- 57

Chez les Equidés, le Porc, le Lapin, l ' H o m m e et quelquefois le Chat, il y a bifurcation


d'où procèdent un rameau interventriculaire qui descend dans ce sillon et un court rameau
atrio-ventriculaire, qui se poursuit dans le sillon coronaire. Chez les Ruminants et les Car-
nivores, ces divisions n ' e x i s t e n t pas, l'artère coronaire droite étant plus courte et se ter-
minant par de grêles rameaux qui descendent sur la base du ventricule droit.

Dans son parcours, l'artère coronaire droite fournit deux ordres de branches collaté-
rales, les unes destinées à l'atrium droit, les autres à la paroi ventriculaire.

1 - Les rameaux atriaux, sont grêles et ascendants. L ' u n d ' e u x , en général le pre-
mier émis, est un peu plus volumineux : c ' e s t le rameau proximal de l ' a t r i u m droit, qui
passe entre l'aorte et cet atrium, dans la paroi duquel il donne plusieurs divisions, dont
une spécialement destinée à la veine cave crâniale. Les rameaux atriaux distaux, très
grêles, se distribuent à la paroi opposée de l'atrium droit et ne méritent aucune descrip-
tion particulière.

2 - Les rameaux ventriculaires sont bien plus importants. Ils descendent d'abord sous
l'épicarde du ventricule droit puis s ' e n f o n c e n t après un parcours variable dans sa paroi
musculaire. Certains sont caractéristiques. Ce sont :
a - Le rameau droit du cône artériel, qui se distribue à cette partie de la paroi, où
ses divisions ultimes t e n d e n t à rencontrer celles du rameau gauche, qui appartient au
système de l'artère coronaire gauche.
b - Le rameau de la face auriculaire du ventricule droit, qui naît souvent en c o m m u n
avec le précédent et irrigue le territoire adjacent. Il est parfois remplacé par deux ou trois
rameaux plus petits.
c - Le rameau du bord ventriculaire droit, qui s ' é t e n d plus ou moins loin en direction
de l'apex ; ce vaisseau est particulièrement volumineux chez l ' H o m m e et les Ruminants.
d - Les rameaux de la face atriale du ventricule droit, multiples et grêles, qui ne des-
servent q u ' u n petit territoire compris entre ceux du rameau précédent et du rameau inter-
ventriculaire subsinusal.

Les branches terminales de l'artère coronaire droite ne présentent une disposition


caractéristique que chez l ' H o m m e , les Equidés, le Porc, le Lapin et parfois le Chat ; elles
sont représentées dans ces espèces par le rameau interventriculaire subsinusal et le rameau
atrio-ventriculaire.

1 - Le rameau interventriculaire subsinusal (Ramus interventricularis subsinuosus)


est volumineux et constitue dans les espèces précitées la véritable continuation de l'artère
coronaire droite dans le sillon dont il porte le nom. Il décrit dans ce dernier de larges flexuo-
sités j u s q u ' a u voisinage de l'apex du cœur. Il est souvent double dans la partie terminale
de son trajet et même parfois sur t o u t son parcours chez l ' H o m m e . Il se distribue par
trois ordres de divisions : a) des rameaux ventriculaires droits pour la partie adjacente
de ce ventricule ; b) des rameaux ventriculaires gauches, en général plus forts et moins
nombreux ; c) des rameaux septaux (Rami septales), qui plongent dans le s e p t u m inter-
ventriculaire et diminuent d ' i m p o r t a n c e de la base à l'apex du cœur.

2 - Le rameau atrio-ventriculaire est bien plus grêle que le précédent, bien qu'il pro-
longe le trajet de l'artère coronaire droite dans le sillon coronaire. Très variable et parfois
remplacé chez l ' H o m m e par deux ou trois branches plus grêles, il est surtout développé
chez les Equidés, chez lesquels il se porte jusqu'au bord ventriculaire gauche, où ses divi-
sions tendent à s'anastomoser à celles du rameau circonflexe de l'artère coronaire gau-
che. Il se distribue à la partie correspondante du cœur gauche, par de grêles rameaux
atriaux et des rameaux ventriculaires plus importants.
58 -

Artères pulmonaires V. azygos (gauche)

Ligament artériel

A r c de l'aorte

A. subclavière gauche

Tronc brachio-céphalique

Aa. carotides communes

Aa. carotides communes A. subclavière droite

A . subclavière V. cave crâniale

A . subclavière droite

Auricule droite V. cave


caudale

Tronc pulmonaire
Tronc brachio-céphalique Sillon
Ventricule droit coron.
Veine cave crâniale
Auricule gauche
A. coronaire gauche
Ventric. d r o i t Ventric.
gauche
Grande veine du cœur

Bord ventriculaire droit


Sillon i n t e r v e n t r i c u l . Bord
paraconal ventricul.
gauche

Atrium droit
Incisure de l'apex
Auricule Arc de l'aorte Apex du cœur
gauche

Sinus des veines caves FACE AURICULAIRE

Artères pulmonaires
Arc de l'aorte
des veines caves
A. subclavière gauche

A . subclavière
V . a z y g o s (gauche) droite

A t r i u m gauche

dorsales Vv. pulmonaires

V. V. cave caudale

Aorte thoracique
brachio-
A t r i u m gauche
céphalique

VUE DORSALE
Veine cave
crânia«

V. azygos (gauche)
Sillon coronaire

Ventricule gauche
A t r i u m droit

Sinus coronaire

Sulcus terminalis
Veine moyenne du
Bord ventriculaire droit

Bord ventriculaire gauche Ventricule droit

Veines droites du cœur


Sillon interventriculaire subsinusal

Incisure de l'apex

Apex du cœur
FACE ATRIALE

Planche 26 CŒUR DU PORC


- 59

ARTÈRE CORONAIRE G A U C H E

Cette artère (A. coronaria sinistra) est beaucoup plus volumineuse que la droite et
son territoire beaucoup plus étendu chez les Ruminants et les Carnivores. Mais même
-ans les autres espèces (Equidés exceptés), son calibre est habituellement un peu supé-
• sur. Dans t o u s les cas, elle naît du sinus gauche du bulbe de l'aorte et se porte immé-
aiatement sous l'auricule gauche, entre l'atrium gauche et l'origine du tronc pulmonaire,
-ans le conjonctif adipeux sous-épicardique. Son trajet est très bref car, sans avoir émis
- e collatérale, elle se termine sous l'auricule gauche, en atteignant le sillon coronaire,
par deux branches volumineuses, l'une interventriculaire et l'autre circonflexe.

Rameau interventriculaire paraconal


C'est un f o r t vaisseau (Ramus interventricularis paraconalis) dont le trajet flexueux
suit sur t o u t e sa longueur le sillon de m ê m e nom. Il atteint ainsi l'incisure de l'apex du
cœur, par laquelle il croise obliquement le bord ventriculaire droit et gagne la face oppo-
sée de l'apex. Il s ' y termine de f a ç o n variable, soit par deux branches divergentes, l'une
sur ce dernier et l'autre rétrograde, soit par un chevelu de ramuscules plus ou moins étalé,
a fourni en chemin trois ordres de collatérales.

1 - Des rameaux ventriculaires droits, les plus grêles et les plus courts, qui irriguent
a partie adjacente de la paroi du ventricule droit et dont la longueur décroît de la base
• ers l'apex. Le premier d ' e n t r e eux est le rameau gauche du cône artériel, dont les divi-
sions se portent sur la paroi de celui-ci et la naissance du tronc pulmonaire, à la rencon-
tre de celles du rameau homologue provenant de l'artère coronaire droite.

2 - Des rameaux ventriculaires gauches, plus n o m b r e u x , plus gros et plus longs, qui
courent obliquement en direction du bord ventriculaire gauche. Le premier d ' e n t r e eux
constitue le rameau diagonal, souvent très volumineux ; il peut naître très près de l'ori-
gine du rameau interventriculaire, voire sur celle du rameau circonflexe, et donne alors
à la terminaison de l'artère coronaire gauche l'aspect d'une trifurcation.

3 - Des rameaux septaux (Rami septales) qui s ' e n f o n c e n t obliquement dans le sep-
t u m interventriculaire et d o n t la taille décroît de la base à l'apex de celui-ci.

Rameau circonflexe
Beaucoup plus v o l u m i n e u x et plus long chez les Ruminants et les Carnivores que
dans les autres espèces, ce vaisseau (Ramus circumflexus) parcourt le sillon coronaire
sur un trajet plus ou moins long. Chez les Equidés, où il est le plus court en proportion,
se porte en décrivant des flexuosités j u s q u ' e n haut du bord ventriculaire gauche, où
se termine par plusieurs branches qui tendent à rejoindre celles du rameau atrio-
ventriculaire de l'artère coronaire droite. Il est à peine plus long chez le Porc et l ' H o m m e .
Chez les Ruminants et les Carnivores (sauf quelquefois chez les Félins et les Ursidés),
I franchit ce bord et poursuit son trajet dans le sillon coronaire jusqu'à l'origine du sillon
interventriculaire subatrial. Il descend alors dans celui-ci, où il constitue le rameau inter-
ventriculaire subatrial.

Les collatérales du rameau circonflexe sont classées en atriales et ventriculaires.

1 - Les rameaux atriaux, ascendants, sont les plus grêles. On peut les classer en proxi-
maux, situés sur la face auriculaire, moyens, près du bord interventriculaire gauche et
distaux, sur la face atriale. Ces derniers manquent é v i d e m m e n t dans les espèces où le
rameau circonflexe est bref ; ils sont alors remplacés par des divisions provenant de l'artère
coronaire droite. Le premier des rameaux proximaux, souvent seul dissécable, est le
rameau proximal de l'atrium gauche. Il se porte entre l'aorte et la base de l'atrium gauche,
60 -

Valve du tronc
pulmonaire Veines droites du cœur

Petite veine du cœur

Veine droite du cône artériel

Valve atrio-ventriculaire droite (tricuspide)

Rameau atrial droit

Artère coronaire droite (coupée)

Valve de l'aorte

R. interventriculaire paraconal

Artère coronaire gauche

R. interventriculaire subsinusal

Veine moyenne du cœur

V. oblique de l'atrium gauche

Rameaux diagonaux du ventricule gauche

Grande veine du cœur

R. atrial Valve atrio-ventriculaire gauche (mitrale)

Petite veine du cœur Veines droites du cœur

Rameau atrial droit Valve atrio-


ventric. droite
Veines droites du cœur (tricuspide)

A. et V. droites Sinus
Rameau coronaire
du cône artériel
circonflexe
Veine
moyenne
du cœur

A. et V. du bord
ventriculaire gauche

CHEVAL

Artère coronaire droite _

Valve du tronc pulmonaire

A. et V. gauches , du cône

Valve de l'aorte

R. interventriculaire paraconal

Rameaux diag<. du ventricule gauche

Artère coronaire gauche

Rameau atrial gauche

Rameau circonflexe

Valve atrio-ventriculaire gauche (mitrale)

Grande veine du cœur

Veine azygos (gauche)

Sinus
Veine du bord ventriculaire gauche coronaire

BŒUF

Planche 27 - ARTÈRES ET VEINES DU CŒUR CHEZ LE CHEVAL ET LE BŒUF


(VUES DORSALES, APRÈS ABLATION DES ATRIUMS)
- 61

jusqu'à la partie adjacente de l'atrium droit, où ses divisions t e n d e n t à rejoindre celles


du rameau similaire émis par l'artère coronaire droite. Il irrigue la face concave de l'atrium
gauche et f o u r n i t des rameaux au s e p t u m interatrial.

2 - Les rameaux ventriculaires sont beaucoup plus v o l u m i n e u x et plus nombreux.


Parmi les plus remarquables, il convient de citer :
a - Les rameaux de la face auriculaire du ventricule gauche, qui descendent oblique-
ment en direction du bord ventriculaire gauche ;
b - Le rameau du bord ventriculaire gauche, qui descend le long de ce dernier en direc-
tion de l'apex ; il est particulièrement développé chez les Ruminants et l ' H o m m e ;
c - Dans les espèces où le rameau circonflexe est long, des rameaux de la face atriale
du ventricule gauche, toujours plus courts. Ces rameaux sont suppléés dans les autres
espèces par des divisions de l'artère coronaire droite.

Quant à la terminaison du rameau circonflexe, elle présente les variations déjà indi-
quées. Lorsqu'elle est constituée par le rameau interventriculaire subsinusal, celui-ci pré-
sente la même disposition et la m ê m e distribution que dans les espèces où il provient
de l'artère coronaire droite.

On voit donc - notion importante - que lorsque le rameau circonflexe est du type long,
artère coronaire gauche irrigue t o u t le ventricule gauche mais aussi la totalité du sep-
t u m et les parties adjacentes de la paroi du ventricule droit alors que dans l'autre t y p e ,
'artère coronaire droite irrigue la partie du s e p t u m voisine de la face atriale, ainsi que
e secteur adjacent de la paroi du ventricule gauche.

VEINES (Pl. 27, 28, 38, 42, 48, 49, 267)


Plus nombreuses et plus complexes dans leur disposition que les artères, les veines
du cœur sont valvulées et a b o n d a m m e n t anastomosées. Elles déversent leur sang dans
atrium droit, quelques-unes directement, les plus importantes par l'intermédiaire d ' u n
collecteur remarquable : le sinus coronaire. Ce dernier reçoit en principe la grande veine
et la veine m o y e n n e du cœur, tandis que les veines droites du cœur s ' o u v r e n t directe-
ment dans l'atrium. En outre, des veinules accessoires et très courtes, dites veines mini-
mes du cœur, débouchent directement dans les diverses cavités, y compris les ventricules.

SINUS CORONAIRE (Pl. 4 2 , 4 8 , 2 6 7 )

C'est un vaisseau (Sinus coronarius) qui représente le segment terminal de la veine


cave crâniale gauche (Pl. 2 6 7 ) . Dérivée de la veine cardinale c o m m u n e gauche de
embryon, cette dernière ne persiste que chez quelques Mammifères. Parmi les espèces
domestiques, elle n'est présente que chez le Lapin. Après avoir cheminé parallèlement
à la veine cave crâniale droite dans le médiastin crânial, elle aborde la base du cœur par
la gauche et croise l ' a t r i u m gauche pour rejoindre le sillon coronaire. Suivant celui-ci,
elle contourne de gauche à droite le bord ventriculaire gauche et aboutit à la base de
atrium droit, juste sous l'embouchure de la veine cave caudale. Dans ce trajet, elle reçoit :
a) contre l ' a t r i u m gauche, la veine azygos gauche (dans les espèces où celle-ci existe) ;
b) sur le bord ventriculaire gauche, la grande veine du cœur ; c) près de sa terminaison,
la veine moyenne du cœur.

Il n ' y a plus de veine cave crâniale gauche chez les Ruminants et le Porc, mais la
veine azygos gauche contourne la base du cœur et aboutit de la même f a ç o n qu'elle à
l'atrium droit. Cette partie juxtacardiaque représente de façon évidente le segment cor-
respondant de la veine cave crâniale gauche, annexé par la veine azygos gauche. Elle
reçoit au passage la grande veine puis la veine moyenne du cœur. Le segment qui s'étend
de l'embouchure de la grande veine du cœur à la terminaison dans l'atrium droit n ' e s t
autre que le sinus coronaire.
62 -

Valve Rameau droit du cône artériel


du tronc

Rameau du bord ventriculaire droit

Petites veines du cœur

Artère coronaire droite

Rameau atrial droit

atrio-ventriculaire
droite (ou tricuspide)

.Valve de l'aorte

A. coronaire gauche

Rameau atrial gauche

R. interventriculaire paraconal

Artère coronaire droite

R. interventriculaire subsinusal

moyenne du cœur

Valve atrio-ventriculaire gauche


(bicuspide ou. mitrale)

Rameau Terminaison de la veine azygos (coupée)

R. du bord ventriculaire droit


Grande veine
Rameau
du cœur
interventriculaire subsinusal
A. et V. du bord PORC
ventriculaire gauche

Petites veines du cœur

Artère coronaire droite

Valve atrio-ventriculaire
droite (ou tricuspide)

Rameau droit du cône artériel

Rameau atrial droit

Valve du tronc pulmonaire

Valve de l'aorte.

R. interventriculaire paraconal
Veine
A. coronaire gauche moyemi
du CCBJ-
Rameau atrial gauche

Grande veine du
Valve atrio-ventriculaire
gauche (bicuspide ou mitrale)

Rameau circonflexe

A. et V. du bord ventriculaire gauche

Planche 28 - ARTÈRES ET VEINES DU CŒUR CHEZ LE PORC ET LE CHIEN


(VUES DORSALES, APRÈS ABLATION DES ATRIUMS)
- 63

Chez les Carnivores et l ' H o m m e , la veine azygos gauche disparaît à son tour mais
un vestige de la partie terminale de la veine cave crâniale gauche persiste sous f o r m e
d ' u n grêle vaisseau qui provient de la paroi de l'atrium gauche et rejoint la grande veine
du cœur à distance de l ' a t r i u m droit : c ' e s t la veine oblique de l ' a t r i u m gauche (V. obli-
qua atrii sinistri) - anciennement " v e i n e de M a r s h a l l " - La partie du vaisseau située entre
cette j o n c t i o n et la terminaison atriale est le sinus coronaire, dans lequel vient s'ouvrir
la veine moyenne du cœur. Chez l ' H o m m e , l'ouverture du sinus coronaire dans l'atrium
droit est pourvue d ' u n pli semi-lunaire d'aspect valvulaire : c ' e s t la valvule du sinus coro-
naire (Valvula sinus coronarii) - anciennement " v a l v u l e de T h é b é s i u s " . Cette valvule est
rudimentaire ou indistincte chez les M a m m i f è r e s domestiques.

Chez les Equidés enfin, le sinus coronaire est presque entièrement absorbé par la
paroi atriale au cours du d é v e l o p p e m e n t , de sorte que la veine moyenne du cœur s ' o u v r e
solément, t o u t près de la grande veine du cœur. La veine oblique de l'atrium gauche
se termine si près de l'embouchure de cette dernière que le sinus coronaire est extrême-
ment court et presque absent.

GRANDE VEINE DU CŒUR

C o m m e l'indique son nom (V. cordis magna) - anciennement " g r a n d e veine coro-
n a i r e " ou " v e i n e circonflexe du c œ u r " - c ' e s t la plus longue et la plus grosse des veines
du cœur, dont elle draine la plus grande partie. Elle prend naissance au voisinage de l'inci-
sure de l'apex, s'élève dans le sillon interventriculaire paraconal et rejoint le sillon coro-
naire, qu'elle suit de la face auriculaire à la face atriale pour aboutir au sinus coronaire.
On peut donc lui reconnaître deux segments, l'un interventriculaire et l'autre coronaire.

Le segment interventriculaire représente une véritable veine interventriculaire para-


conale, qui accompagne dans le sillon de même nom le rameau correspondant de l'artère
coronaire gauche. Il prend le plus s o u v e n t naissance par deux racines, l'une provenant
de l'apex et l'autre de la partie ventrale du bord ventriculaire droit. Il croise obliquement
le rameau artériel satellite pour se placer du côté du ventricule gauche puis s'infléchit
de façon progressive vers le sillon coronaire. Il reçoit trois ordres d ' a f f l u e n t s : a) ceux
provenant de la paroi du ventricule droit sont les plus faibles ; le plus dorsal accompagne
le rameau artériel gauche du cône artériel ; b) ceux qui drainent la paroi du ventricule
gauche sont plus forts ; le plus i m p o r t a n t accompagne le rameau diagonal émis par le
rameau artériel interventriculaire paraconal ; c) de nombreux affluents septaux, dont le
volume s'accroît de l'apex à la partie la plus élevée du s e p t u m interventriculaire.

Le segment coronaire suit dans le sillon h o m o n y m e le rameau circonflexe de l'artère


coronaire gauche. Il reçoit dorsalement des affluents atriaux et ventralement des affluents
ventriculaires, tous satellites des rameaux artériels correspondants. Parmi les premiers,
le plus i m p o r t a n t accompagne le rameau artériel proximal de l'atrium gauche. Le plus
remarquable des seconds est celui qui draine le bord ventriculaire gauche (V. marginis
ventricularis sinistri) ; il présente son développement maximal chez les Ruminants et le
Lapin, où il naît t o u t près de l'apex et marque son trajet dans un véritable sillon supplé-
mentaire du cœur.

VEINE M O Y E N N E DU CŒUR

Ce vaisseau (V. cordis média) parcourt sur t o u t e sa longueur le sillon interventricu-


laire subsinusal en accompagnant le rameau artériel correspondant. Il c o m m e n c e t o u t
près de l'apex (chez les Equidés par deux longues racines qui encadrent l'artère) et se
termine dans le sinus coronaire, près de l'embouchure atriale de celui-ci. Chez les Equi-
dés toutefois, il s'ouvre isolément dans l'atrium droit. II draine chemin faisant des rameaux
pariétaux issus du ventricule droit et du ventricule gauche, ainsi que des rameaux sep-
t a u x , dont l'importance croît de l'apex vers la base du cœur.
64 -

VEINES DROITES DU CŒUR

Parfois qualifiées de petites veines du cœur, ces veines (Vv. cordis dextrae) drai-
nent une large partie de la paroi non septale du cœur droit. Quelques-unes descendent
de la paroi atriale. Les plus importantes viennent du ventricule. Parmi elles, on peut recon-
naître : une veine droite du cône artériel, une ou plusieurs veines de la face auriculaire,
une veine du bord ventriculaire droit et une ou plusieurs veines de la face atriale, t o u t e s
irrégulièrement satellites des rameaux artériels. Elles s'unissent souvent dans le sillon
coronaire, de f a ç o n variable avec l'espèce, mais en général par des anastomoses trans-
versales plus que par simple confluence. Ces anastomoses peuvent constituer un vérita-
ble collecteur qui longe l'artère coronaire droite s'ouvre dans l ' a t r i u m droit par ses extré-
mités et par un ou plusieurs ostiums intermédiaires. Dans la plupart des espèces ce col-
lecteur présente toutefois une ou plusieurs interruptions. Chez l ' H o m m e , la veine du bord
ventriculaire droit f o r m e ainsi racine à un vaisseau qui draine au passage les veinules de
la face atriale et aboutit à la partie terminale du sinus coronaire. Cet ensemble constitue
la petite veine du cœur (V. cordis parva), indépendante des autres veines du cœur droit,
lesquelles sont nommées veines antérieures du cœur (Vv. cordis anteriores). Une dispo-
sition assez comparable existe chez les Carnivores, bien que l'équivalent de la petite veine
du cœur n'aboutisse pas au sinus coronaire, mais à son voisinage, dans le sinus des vei-
nes caves. Chez les Equidés, seules quelques veinules de la face atriale sont collectées
en un petit tronc qui aboutit à l'extrémité atriale de la veine cardiaque moyenne. Les autres
sont unies par un collecteur transversal ouvert dans l ' a t r i u m droit en plusieurs endroits
et à ses extrémités. L'extrémité subauriculaire est la plus importante ; elle reçoit en outre
la veine proximale de l'atrium droit et s'ouvre dans ce dernier en regard du passage de
l'aorte. Le système des anastomoses transversales est au contraire f o r t peu développé,
sinon absent chez les Ruminants et le Porc. Dans t o u t e s les espèces, les variations indi-
viduelles sont nombreuses.

VEINES M I N I M E S DU CŒUR

A n c i e n n e m e n t nommées " v e i n e s de T h é b é s i u s " , ces veines (Vv. cordis minimae)


sont nombreuses et très petites. Elles représentent peut-être des vestiges des espaces
intertrabéculaires de la paroi cardiaque de l'embryon. Elles ont en effet un bref trajet dans
le myocarde et s ' o u v r e n t directement dans les diverses cavités du cœur par de petits
orifices qualifiés de foraminula. Elles sont relativement nombreuses dans la paroi de l'atrium
droit, où elles siègent surtout à la base du septum interatrial ou à son voisinage, ainsi
que dans le ventricule droit. Elles sont par contre rares dans l'atrium gauche et excep-
tionnelles dans le ventricule gauche.

LYMPHATIQUES
Les capillaires lymphatiques sont relativement peu abondants dans la paroi même
du cœur. Ils c o n s t i t u e n t un faible réseau sous-endocardique et un réseau myocardique
qui parcourt les espaces intertrabéculaires des parois. La lymphe en est collectée par un
réseau sous-épicardique mieux développé, à son tour drainé par un petit nombre de vais-
seaux. Ces derniers suivent les vaisseaux sanguins dans les sillons de l'organe et for-
ment en général deux groupes, l'un gauche et l'autre droit. Le groupe principal est le gau-
che, qui draine la face auriculaire, une partie importante du s e p t u m , le bord ventriculaire
gauche et par un ou deux vaisseaux satellites du rameau circonflexe, la partie adjacente
de la face atriale. Le groupe droit provient du sillon interventriculaire subsinusal et d'une
grande partie du cœur droit. Ces deux groupes de vaisseaux quittent le cœur en longeant
respectivement le tronc pulmonaire et l'aorte. Ils aboutissent aux nœuds lymphatiques
trachéo-bronchiques et accessoirement médiastinaux crâniaux.
- 65

Nerfs cardiaques cervicaux dorsaux Rameau communicant T 2


Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
Tronc brachio-céphalique
Rameau communicant T 1
Rameau communicant C 8
Rameau communicant T 3
Premier nerf thoracique
Ganglion cervical moyen
Ganglions et tronc sympathiques thoraciques
Aa. carotides communes
Huitième nerf cervical
A. subclavière gauche
Nerf vertébral

Nerfs cardiaques thoraciques Artère


vertébrale
Veine azygos
Nerf vague
Ses rameaux pulmonaires
Artères pulmonaires
Aorte A. scapulaire
Nerfs dorsale
ïeines vago-
Sinus coronaire sympath.
~z. moyenne
A. cervicale
profonde
caudale
Tronc costo-
cervical

A. axillaire droite
A. thoracique interne
Nerf laryngé récurrent droit
A. subclavière droite
Nerf vague droit
Rameau cardiaque récurrent
Anse subclavière
N. cardiaque cervical
Plexus cardiaque droit
Rr. cardiaques caudaux du n. vague

Veine cave crâniale

Atrium droit

Ventricule droit

Nerfs coronariens droits

Ventricule gauche

Planche 29 - NERFS DU CŒUR DU CHIEN


(CÔTÉ DROIT)
66 -

Nerf vertébra
Rameau communicant C 8
Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
Rameau communicant T 1
Nerf récurrent droit
Rameau communicant T 2

Arc de l'aorte Deuxième ganglion thoracique

Nerf récurrent gauche Tronc sympathique thoracique


Rameau communicant T 3
Veine azygos (droite)
Tronc pulmonaire Troisième ganglion thoracique

Ptexus cardiaque Partie dorsale du plexus cardiaque


N. récurrent droit \
Artères pulmonaires
Nerf vague droit \ Vv
Veines pulmonaires
Tronc brachio-céphalique \ \ \
& Nerfs cardiaques \ \ \
A cervicaux \ \ \

itrium
gauche

Veine cave crâniale


Tronc costo-cervical
Tronc bicarotidien
Artère subclavière
Artère vertébrale
Rameau cardiaque cervical
Ganglion cervical moyen
Nerf vague droit
Tronc sympathique cervical

A. coronaire

Ventricule droit

Nerfs coronariens

Ganglion cardiaque (du sinus veineux)

Veine cave caudale

Ventricule gauche

Planche 30 - NERFS DU CŒUR DU CHEVAL


(CÔTÉ DROIT)
- 67

Artère costo-cervicale
Nerfs cardiaques thoraciques Faisceau cardiaque intermédiaire
Tronc sympathique thoracique Tronc brachio-céphalique
Troisième ganglion thoracique Nerf cardiaque thoracique

{ Partie dorsale Faisceau cardiaque dorsal


Arc de l'aorte
Partie ventrale artériel
deuxième ganglion thoracique Nerf récurrent gauche
Artère vertébrale vague gauche
^•«"•sau communicant T 1
•»«*Ç"on cervico-
~*3-3ciq ue ou stellaire Rr. cardiaques caudaux du n. vague
axnmunic.C 8
Artères pulmonaires
V vertébral
Tronc pulmonaire (coupé)
Aorte ascendante

g. (réclinée)
Nerfs de
cervical moyen
l'atrium gauche

Veines
pulmonaires

vague Atrium
gauche

Interg. cervical
**~eau cardiaque
crânial du n. vague
A. subclavière gauche
A. cervicale profonde
Tronc bicarotidien
Veine cave crâniale
Plexus subclavier Ventricule
Nerf cardiaque cervical gauche

Nerf de l'atrium droit


Auricule
A. coronaire
Ostium pulmonaire et valve pulmonaire

Ventricule droit

Nerfs coronariens

Artère coronaire gauche

Planche 31 - NERFS DU CŒUR DU CHEVAL


(CÔTÉ GAUCHE)
68 -

Premier nerf thoracique


Son rameau communicant
' Ganglion cervico-thoracique oû stellaire
Deuxième nerf thoracique
rameau communicant
Anse subclavière
Rameau communicant T 3
Nerf cardiaque cervical dorsal
A. subclavière gauche

Rameaux communicants T 4 et 5

Ganglions et tronc sympathiques thoraciques gauches


Nerfs cardiaques thoraciques
Aorte thoracique

Rameau laryngé récurrent gauche


communicant C 8 N. vague gauche
Artère cervicale rameaux pulmonaires
A. pulmonaire gauche
A. scapulaire
dorsale
Veines pulmonaires

A. vertébrale V. cave cauda


Tronc vago-
sympathique

Tronc

A. axillaire

Artère
thoracique interne
Ganglion
cervical moyen
N. vague gauche
Plexus cardiaque
Tronc brachio-céphalique
V. cave crâniale
N. cardiaque cervical ventral

Auricule droite

Arc de l'aorte

Tronc

Auricule

Ventricule

R. interventriculaire paraconal de l'a. coronaire gauche

Nerfs coronariens gauches

Planche 32 - NERFS DU CŒUR DU CHIEN


(CÔTÉ GAUCHE)
- 69

NERFS DU CŒUR (Pl. 29 à 33)


Le cœur reçoit son innervation des systèmes s y m p a t h i q u e et parasympathique.

Le système s y m p a t h i q u e accélère les contractions de l'organe et dilate les artères


coronaires' 11 . Il possède un centre de contrôle cardiaque d o n t les cellules sont situées
aans le dernier s e g m e n t cervical et les premiers s e g m e n t s thoraciques de la moelle
épinière. Les fibres issues de ces neurones f o n t synapses dans les ganglions cervicaux
-noyen et caudal (ou dans le ganglion cervico-thoracique, selon l'espèce), ainsi que dans
es premiers ganglions thoraciques du tronc sympathique. Des neurones de ces ganglions
: a r t e n t les fibres postganglionnaires, qui f o r m e n t les nerfs cardiaques cervicaux (Nervi
cardiaci cervicales) et thoraciques (Nervi cardiaci thoracales), ainsi nommés en f o n c t i o n
ses ganglions qui leur donnent origine. Ces nerfs rejoignent les rameaux cardiaques du
système parasympathique en passant dans l'anse subclavière pour les plus crâniaux, dans
e médiastin crânial pour les autres. Ils entrent ainsi dans la c o n s t i t u t i o n des faisceaux
qui f o r m e n t les plexus cardiaques.
«

Le système parasympathique est représenté par les nerfs vagues, dont les cellules
:'origine sont situées dans la moelle allongée : celles qui contrôlent le cœur appartien-
nent au noyau parasympathique du nerf vague. Ce système est modérateur du cœur et
constricteur des vaisseaux coronaires. Les fibres (préganglionnaires) destinées au cœur
sont émises par le nerf vague à la base du cou et non loin du cœur, ainsi que par le nerf
aryngé récurrent. Elles f o r m e n t les rameaux cardiaques (Rami cardiaci) du nerf vague,
' a m e a u x qualifiés de cervicaux ou de thoraciques en f o n c t i o n du niveau de leur émer-
gence. Elles se mêlent aux fibres s y m p a t h i q u e s pour atteindre la base du cœur et abou-
:ir aux g a n g l i o n s cardiaques (Ganglia cardiaca), où se font leurs synapses terminales et
: où partent les fibres postganglionnaires, toutes très courtes.

A u x fibres efférentes (destinées au cœur) de ces deux systèmes se mêlent des fibres
afférentes, qui conduisent au système nerveux central les influx recueillis dans les parois
de l'organe, les vaisseaux coronaires et les parties adjacentes de l'aorte et du tronc pul-
monaire, influx qui interviennent dans la régulation de la circulation. Ils prennent géné-
ralement origine dans des corpuscules tactiles. Leur trajet e m p r u n t e le nerf dépresseur,
le nerf vague lui-même ou les nerfs cardiaques, selon la nature des influx transportés.

Ces diverses fibres se mêlent dans des faisceaux nerveux anastomosés qui consti-
tuent les plexus cardiaques (Plexus cardiaci). Ceux-ci accompagnent les vaisseaux situés
ventralement à la trachée dans le médiastin crânial, du voisinage de l'ouverture crâniale
du thorax à la base du cœur. Leurs faisceaux proviennent des deux branches de l'anse
subclavière et sont renforcés par les nerfs cardiaques qui descendent des ganglions
thoraciques. On en reconnaît un gauche et un droit. Le plexus gauche accompagne l'artère
subclavière correspondante puis croise la face gauche de l'aorte pour se porter entre celle-
ci et le tronc pulmonaire. Il est le plus ventral et qualifié d'antérieur ou superficiel chez
l'Homme. Le plexus droit, de constitution similaire, longe le tronc brachio-céphalique puis
rejoint la veine cave crâniale pour aboutir avec elle à l'atrium droit. Il est qualifié chez
l ' H o m m e de plexus dorsal ou p r o f o n d . Ces deux plexus échangent des rameaux à la face
ventrale de la trachée, donnant ainsi naissance à une sorte de plexus intermédiaire qui
aboutit à droite de l'aorte, à la face concave des atriums.

I l ) En réalité, le s y m p a t h i q u e agit sur les artères coronaires c o m m e sur les autres artères et déclanche leur c o n t r a c t i o n . Mais dans
le cas d u c œ u r , c e t t e a c t i o n est f u g a c e , l ' a c c é l é r a t i o n cardiaque entraînant a u s s i t ô t un appel de sang vers le m y o c a r d e et la vasodila-
t a t i o n . Le m é c a n i s m e inverse i n t e r v i e n t lors de l ' e x c i t a t i o n d u p a r a s y m p a t h i q u e .
70 -

Nerf vague droit

N. vague gauche Tronc sympathique cervical

Tronc sympathique cervical Veines jugulaires externes

Nerf récurrent gauche Nerf récurrent droit

R. cardiaque cervical du n. vague Nerf vertébral droit

Aa. carotides communes Ganglion cervico-thoracique ou stellaire

Nerf vertébral gauche Ganglion cervical moyen

A. et V. subclavières gauches Deuxième ganglion thoracique

Ganglion cervical moyen A. et V. subclavières droites

Gangl. cervico-thoracique ou stellaire Partie dorsale ^


L Plexus cardiaque droit
Tronc bicarotidien
Partie ventrale '
Artère vertébrale Artère vertébrale
Tronc sympathique thoracique . Nerf récurrent droit

A. cervicale profonde.
Veine cave crâniale
{ P a r t i e dorsale

Partie ventrale Nerf vague droit (coupé)


Artère costo-cervicale Faisceau droit des nerfs cardiaques
Tronc brachio-céphalique
Nerf de-l'atrium droit
Faisceau gauche des nerfs cardiaques

Auricule droite Atrium droit

Veine cave crâniale


Ostium et valve pulmonaires
Faisceau intermédiaire
des nerfs cardiaques
Nerf récurrent gauche
Tronc pulmonaire (coupé).
Plexus cardiaque
Nerf coronarien

Auricule gauche Ganglion dts sinus veineux

Orig. du n. récurrent gauche Aorte thoracique


Ligament artériel

Nerf vague gauche (coupé)

Artères pulmonaires

Atrium gauche
Veines pulmonaires

Veines pulmonaires Nerfs de l'atrium gauche

Planche 33 - NERFS DU CŒUR DU CHEVAL


(VUE DORSALE)
- 71

A la base du cœur, les faisceaux de fibres se répartissent en deux g r o u p e s princi-


paux, l'un à gauche, entre les origines de l'aorte et du tronc pulmonaire, l'autre à droite,
sur l'atrium droit. De là partent des rameaux juxtavasculaires, qui accompagnent les vais-
seaux coronaires, des rameaux atriaux qui délèguent aussi des filets à la partie adjacente
des gros vaisseaux, et des rameaux ventriculaires dont le trajet, indépendant des divi-
sions des vaisseaux coronaires, est presque rectiligne à la surface des ventricules.
Rameaux atriaux et ventriculaires se résolvent d ' a b o r d en un réseau sous-épicardique,
le plus dense. Dans les atriums, ce réseau délègue des fibres qui plongent dans t o u t e
l'épaisseur de la paroi et dont le contingent le plus remarquable se porte aux nœuds sinu-
atrial et atrio-ventriculaire. Dans les ventricules, du réseau sous-épicardique partent des
fibres nombreuses qui c o n s t i t u e n t un réseau myocardique, s u r t o u t destiné à la couche
moyenne du myocarde et d'autre part un réseau sous-endocardique, qui se distribue à
la fois à l'endocarde et à la couche musculaire la plus interne.

Sur le trajet des plexus juxtacardiaques et des réseaux pariétaux se t r o u v e n t les gan-
glions cardiaques (Ganglia cardiaca), dont la disposition varie avec les espèces. Les plus
gros, de taille t o u t e f o i s relativement faible, sont superficiels : ce sont les moins nom-
breux. D'autres sont profonds, intramuraux, plutôt formés de trainées de neurones que
d'amas définis. Parmi ces derniers, deux sont remarquables. Ils sont situés près des nœuds
du tissu de conduction et pour cette raison qualifiés de " g a n g l i o n sinu-atrial" et de " g a n -
glion atrio-ventriculaire". D'autres petits groupes de cellules ganglionnaires sont disper-
sés sur le trajet des principales divisions vasculaires. Tous appartiennent, c o m m e déjà
dit, au s y s t è m e parasympathique, dont ils fournissent les fibres postganglionnaires.

Les fibres s y m p a t h i q u e s sont nombreuses dans les atriums et surtout autour des
nœuds du système de conduction ; leur réseau est moins dense dans les parois ventri-
culaires. La noradrénaline produite par leur terminaisons a u g m e n t e la perméabilité de la
m e m b r a n e des cardiomyocytes au s o d i u m et au calcium. L'admission des ces ions a un
effet différent dans le tissu de conduction et dans le muscle cardiaque. Dans le tissu
nodal, elle accroît l'excitabilité des nœuds et la vitesse de conduction, ce qui accélère la
cadence cardiaque. Dans le myocarde p r o p r e m e n t dit la puissance des contractions est
augmentée et avec elle, le débit cardiaque. L'acétycholine produite par les terminaisons
des fibres parasympathiques produit les effets inverses. Quant à la transmission des
influx nodaux aux myocytes cardiaques, elle s'effectue dans une étroite zone dont les
cellules présentent une m o r p h o l o g i e transitionnelle entre les deux sortes de cellules
cardiaques. L'influx est transmis par contact direct, l'excitabilité des m e m b r a n e s inter-
cellulaires étant quarante fois plus grande que celle des autres surfaces cellulaires.

VII - PÉRICARDE
(Pl. 3 4 , 35, 48)

Le péricarde (Pericardium) est la séreuse qui entoure le cœur et le suspend entre les
lames du médiastin. Il engaine en outre les parties initiales du tronc pulmonaire et de l'aorte,
ainsi que la terminaison des veines caves et des veines pulmonaires.

La séreuse proprement dite, ou " p é r i c a r d e s é r e u x " , est doublée extérieurement par


un sac fibreux mince mais très solide, dit " p é r i c a r d e f i b r e u x " , qui lui sert de support.
La lame pariétale de la séreuse adhère i n t i m e m e n t à ce dernier, dont la face externe est
revêtue par la pièvre médiastinale.

La f o r m e et les dimensions du péricarde correspondent à celles du cœur. Celui-ci


se déplace librement dans sa séreuse, qui se prête sans encombre à tous ses change-
ments de volume mais le contient de f a ç o n assez étroite pour s'opposer à des déplace-
ments d'ensemble de quelque ampleur.
72 -

Planche 34 - DISPOSITION DU PÉRICARDE


Schéma d'une coupe transversale du thorax
(Niveau de médiastin moyen chez le bœuf)
- 73

PÉRICARDE FIBREUX

C'est un sac (Pericardium fibrosum) mince mais résistant et inextensible, dont la forme
reproduit à peu près celle du cœur. De couleur blanchâtre ou nacrée, il est conique, un
peu aplati d ' u n côté à l'autre chez les M a m m i f è r e s domestiques et dorso-ventralement
chez l ' H o m m e . Son grand axe est orienté c o m m e celui du cœur, l'apex étant dirigé vers
angle sterno-diaphragmatique et la base engainant la racine des gros vaisseaux.

Il est f o r m é d'une lame dense de conjonctif orienté dont la structure est analogue
à celle d ' u n fascia. A u sein d'une substance fondamentale relativement peu abondante
s'organisent en nappes parallèles de nombreux faisceaux de fibres collagènes, auxquels
se mêlent quelques fibres élastiques et des f i b r o c y t e s . Dans la partie externe, les fais-
ceaux collagènes ont une orientation dominante longitudinale, alors qu'ils deviennent trans-
versaux dans la couche la plus interne. La face interne de cette lame fibreuse est
directement continue avec l'assise de support de la lame pariétale du péricarde, qui ne
• e u t en être séparée. La face externe est au contraire unie à la lame médiastinale de la
plèvre par une mince couche de tissu conjonctif lâche, localement adipeux, qui permet
de l'en séparer par la dissection. Ce tissu se continue en outre entre les lames du médiastin
oar de remarquables nappes fibreuses qui se raccordent au fascia endothoracique et assu-
r ent la fixation du péricarde et du cœur. Ces f o r m a t i o n s accompagnent en particulier les

gros vaisseaux, qu'elles t e n d e n t à engainer.

Dans t o u t e s les espèces, le péricarde fibreux est ainsi uni à la colonne vertébrale
oar les faisceaux fibreux qui accompagnent l'aorte. Il délègue aussi autour du tronc pul-
monaire des travées denses qui le solidarisent aux poumons et autour des veines caves,
des faisceaux qui se portent vers le centre tendineux du diaphragme et d'autre part sur
a trachée et jusqu'au cadre osseux de l'ouverture crâniale du thorax.

En outre et de façon variable avec les espèces, du tissu fibreux s'étend du voisinage
de l'apex péricardique au sternum et à la partie ventrale du diaphragme. Selon les cas,
participe à la c o n s t i t u t i o n de surfaces d'adhérence ou f o r m e des ligaments. Chez
Homme, le sac péricardique adhère ainsi directement, par une surface relativement large,
au versant ventral du diaphragme. Assurée par du conjonctif lâche à sa périphérie, cette
union devient intime au centre de la zone, où les deux f o r m a t i o n s fibreuses se confon-
dent. Chez les M a m m i f è r e s domestiques au contraire, le péricarde reste séparé du dia-
phragme par une étroite partie du médiastin caudal, dans lequel existe néanmoins un liga-
ment phrénico-péricardique (Lig. phrenicopericardiacum) plus ou moins distinct selon les
espèces et les individus. Par contre, le péricarde fibreux n'est uni chez l ' H o m m e au ster-
num que par deux brefs ligaments sterno-péricardiques (Ligg. sternopericardiaca) dont
e supérieur est parfois peu distinct, ligaments qui n ' o n t d'équivalents que chez les Rumi-
nants et le Porc. Chez les Carnivores et certaines races d'Equidés, il n'existe q u ' u n seul
igament sterno-péricardique (Lig. sternopericardiacum). Dans beaucoup de chevaux, ce
dernier est remplacé par une véritable zone d'adhérence.

Les rapports du péricarde fibreux ont été décrits à propos du cœur. Il convient de
'etenir s u r t o u t que ce sac est, à travers les plèvres, en grande partie enveloppé par les
ooumons ; que sa base est croisée par les nerfs phréniques, contournée dorsalement par
e tronc pulmonaire qui la sépare de la trachée au sein d ' u n conjonctif abondant ; que
a face crâniale enfin est en grande partie couverte par le t h y m u s chez le jeune, ce der-
nier rapport s ' e f f a ç a n t avec l'âge, lors de la régression t h y m i q u e .

PÉRICARDE SÉREUX
C'est un sac clos (Pericardium serosum) dont la cavité, normalement virtuelle, entoure
complètement le cœur et sépare deux lames ou " f e u i l l e t s " , l'une pariétale et l'autre
74 -

Arc de l'aorte Arc de l'aorte Veine azygos


(droite"

Tronc pulmonaire Artères pulmonaires

Veines pulmonaires Veines pulmonaires


Tronc brachio-
céphalique
Péricarde (soulevé) V. cave
V. cs«
Veine cave caudale crâna

gauche Atrium droit

Péricarde (soulevé)

Ligne de réflexion
du péricarde

V. cave Ventricule gauche


crâniale

Ventricule droit

Ventricule gauche
Ventricule

FACE GAUCHE FACE DROITE

CHEVAL

Sinus transverse du péricarde Arc de Tronc pulmonaire

Sinus transverse du péricarde


Arc de l'aorte (Extrémité
V. cave crâniale

Atrium droit

Auricule gauc*
Tronc
Veine cave crâniali

Péricarde (soulevé)

$inus oblique
du péricarde

Auricule droite

Veine cave caudale

Auricule gauche Veines pulmonaires

VUE DORSALE VUE CRANIALE

CHIEN

Planche 35 RÉFLEXION DU PÉRICARDE SUR LA BASE DU CŒUR


- 75

. scérale, qui n ' o n t entre elles d'autre continuité que leur réflexion autour des gros vais-
seaux de la base du cœur.

La lame pariétale (Lamina parietalis), très mince, tapisse la face interne du péricarde
* breux, dont elle ne peut être détachée. Elle c o m p o r t e un mésothélium à cellules plates
ou cubiques, porté par une mince couche conjonctive riche en fibres collagènes et élasti-
ques et directement c o n t i n u e avec le tissu propre du péricarde fibreux.

La lame viscérale (Lamina visceralis) n'est autre que l'épicarde, déjà décrit avec le
:ceur lui-même. Ce revêtement, très adhérent au myocarde, en reste t o u t e f o i s séparé
car un épais conjonctif adipeux au niveau des sillons et des principales divisions vascu-
aires. Il en est de même autour de l'origine de l'aorte et du tronc pulmonaire, autour des-
quels la lame viscérale se prolonge sur un trajet relativement long, avant la réflexion qui
a met en continuité avec la lame pariétale. La lame viscérale tapisse également, dans
es espèces où elles existent, la veine cave crâniale gauche (Lapin) ou la veine azygos
gauche (Ruminants, Porc) dans leur parcours juxtacardiaque. Il reste dans les autres espè-
res un vestige de cette disposition sous la forrjie d ' u n pli séreux à la surface de l'atrium
gauche, sous les vaisseaux pulmonaires gauches, dans le prolongement de la veine obli-
que de l'atrium gauche : c ' e s t le pli de la veine cave crâniale gauche (Plica venae cavae
; nistrae) - anciennement " p l i de M a r s h a l l " . Ce pli, net chez l ' H o m m e et les Carnivores,
est peu distinct chez les Equidés.

La cavité du péricarde (Cavum pericardii) est très étroite, à peu près virtuelle à l'état
"ormal, les lames pariétale et viscérale glissant librement l'une contre l'autre grâce à la
présence d ' u n e très petite quantité (0,5 à 1 ml chez le Chien, 2 à 3 ml chez l ' H o m m e ,
10 à 2 0 ml chez le Cheval) de liquide péricardique (Liquor pericardii). Ce dernier est habi-
".uellement clair, transparent ou un peu citrin et légèrement visqueux. Il est à la fois pro-
duit et résorbé par le péricarde séreux. Sa c o m p o s i t i o n est variable mais toujours pauvre
en sels minéraux (0,7 à 0 , 8 %) et en substances organiques (2 à 3 %).

La limite dorsale de la cavité péricardique est formée par le raccordement des deux
ames autour des gros vaisseaux. Elle présente des dispositions variables avec les espè-
ces. La lame viscérale f o r m e en règle générale deux gaines distinctes, l'une autour de
aorte et du t r o n c pulmonaire, l'autre autour des terminaisons veineuses, ce qui assure
ndépendance des m o u v e m e n t s des gros troncs artériels par rapport aux atriums et aux
• eines. Ce revêtement péricardique solidarise par contre les deux artères, dont les faces
adjacentes sont unies par une épaisse couche conjonctive. Il remonte jusque vers le milieu
eu tronc pulmonaire, voire, à sa face ventrale, j u s q u ' a u voisinage de sa bifurcation ter-
minale ; autour de l'aorte, il s'étend jusque t o u t près de l'émission du tronc brachio-
céphalique. Cette gaine péri-artérielle reste séparée de l'épicarde qui couvre la face con-
cave des atriums par un profond sillon semi-circulaire, ouvert aux deux extrémités sous
es auricules : c'est le sinus transverse du péricarde (Sinus transversus pericardii) - ancien-
nement " s i n u s de T h e i l e " , plus ou moins rétréci entre l'aorte et l'atrium gauche. La dis-
position de la gaine périveineuse est beaucoup plus variable. Le trajet intrapéricardique
ces veines (sauf celui de la veine cave crâniale gauche ou de la veine azygos gauche,
quand elles existent) est bien plus bref que celui des troncs artériels, surtout en ce qui
concerne les veines pulmonaires des Mammifères domestiques. La réflexion du péricarde
se fait sans discontinuité autour des veines caves et des veines pulmonaires, réservant
entre elles une petite partie de la paroi atriale gauche qui reste dépourvue de péricarde.
Cette surface est très étroite chez l ' H o m m e , où le péricarde f o r m e plutôt un méso épais
et court qui délègue un pli sur chacune des veines ; elle est plus large chez les M a m m i f è -
r es domestiques et particulièrement chez les Ongulés. V e n t r a l e m e n t à cette attache,

a cavité péricardique f o r m e entre les veines pulmonaires gauches et droites une sorte
de poche, le sinus oblique du péricarde (Sinus obliquus pericardii) - anciennement
76 -

Arc de l'aorte

Auricule gauche
Atrium gauche

Ligament artériel
Ostiums des veines
Tronc pulmonaire pulmonaires

Son origine (ouverte et étalée)

Tronc brachio-céphalique

Valve de l'aorte

Valve atrio-ventricul.
gauche (mitrale):

Cuspide pariétale

Cuspide septale
(coupée)

Auricule
droite Cavité du
ventricule gauchs

Valve du tronc
pulmonaire Trabécule charnue

Cône artériel (ouvert)


M. papillaire subatria
Valve atrio-ventricul.
droite (tricuspide)

Bord ventriculaire
Grand m. papillaire gauche

Trabécule septo-marginale
Cavité du ventricule droit
(Chambre sous-atriale) Ventricule gauche

Bord ventriculaire droit

Septum interventriculaire

Apex du cœur

Planche 36 - CONFORMATION INTÉRIEURE D'UN CŒUR DE CHEVAL


(DISSECTION PAR LA FACE AURICULAIRE!
- 77

diverticule de Haller" - poche profonde chez l ' H o m m e mais à peine marquée chez les
Mammifères domestiques et pratiquement absente chez les Equidés et les Ruminants.

Virtuelle à l'état normal, la cavité péricardique peut être plus ou moins distendue
aans des conditions pathologiques. Dans les inflammations chroniques, la sécrétion du
quide péricardique peut être augmentée ou sa résorption entravée. Il en résulte une accu-
mulation relativement lente, qui c o m m e n c e par refouler le sac fibreux. Celui-ci étant inex-
tensible, le cœur se t r o u v e plus ou moins rapidement c o m p r i m é et gêné dans son
•onctionnement. Cette évolution aboutit à la m o r t lorsqu'elle se prolonge. Lorsque la dis-
tension est brutale (par exemple en cas d'hémorragie intrapéricardique) la tolérance du
toeur est beaucoup plus faible et la m o r t survient très rapidement.

VAISSEAUX ET NERFS DU PÉRICARDE

L'épicarde partage la vascularisation et l'innervation du cœur. Les vaisseaux et les


- e r f s du péricarde fibreux et de la lame pariétale de la séreuse proviennent de ceux des
parois thoraciques et du médiastin.

Les artères sont multiples mais grêles. La principale provient de la thoracique interne.
C'est l'artère péricardiaco-phrénique (A. pericardiacophrenica), qui traverse le muscle
t-ansverse du thorax et se porte dans le médiastin pour gagner le diaphragme en croi-
sant la région apicale du péricarde, auquel elle donne au passage des rameaux. Des arté-
• oies plus grêles dérivent des rameaux t h y m i q u e s qui persistent après régression du
" ~ . m u s . D'autres, destinées à la partie dorsale du sac, proviennent de la partie initiale
l'artère cervicale profonde ou du tronc costo-cervical.

Les veines, également grêles, sont satellites des artères.

Les lymphatiques rejoignent ceux de la base du cœur et sont drainés par les mêmes
.•mphonœuds.

Les nerfs, très ténus, proviennent des plexus cardiaques et, pour le péricarde fibreux,
tes nerfs phréniques. Ils sont surtout sensitifs.

VIII - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

Riches d'applications dans les divers domaines de la clinique, les particularités spé-
t "Iques du cœur doivent aussi être recherchées de f a ç o n méthodique pour la diagnose,
nui s'avère souvent difficile.

EQUIDÉS (Pl. 7, 8, 1 1 à 16, 19, 25, 27, 30, 31, 33, 35, 36 à 38)

Le cœur du Cheval sera pris pour type. Celui de l'Ane sera décrit par comparaison.

Chez le Cheval, le poids m o y e n du cœur est voisin de 3 , 2 kg et représente environ


135 de celui du corps. Il est à peine plus élevé chez les mâles que chez les femelles.
_es variations individuelles sont très larges. Elles v o n t de 1,5 à 5 kg pour le poids absolu
et de 1/1 5 0 à 1 / 1 0 5 pour le poids relatif. Sur des sujets capables de hautes performan-
ces, le poids du cœur est souvent très supérieur à ces valeurs. Nous avons relevé un
ooids de 6 , 0 5 kg sur un étalon de 7 1 0 kg. Les chiffres de 6 , 5 kg pour l'étalon " E c l i p s e "
et de 8 , 9 kg pour " F e l s " , cités c o m m e records dans la littérature, n ' o n t pas été rappor-
tés au poids corporel.

Les dimensions sont t o u t aussi variables. En m o y e n n e , le grand axe, mesuré de la


oase à l'apex, est voisin de 2 2 c m , le diamètre de la base est de l'ordre de 18 cm dans
a sens crânio-caudal et de 13 cm dans le sens transversal. La circonférence, mesurée
en suivant le sillon coronaire, est d'environ 55 cm.
78 -

Arc de l'aorte
Aorte thoracique

tères pulmonaires

A. subclavière gauche V. cave caudale

Tronc bicarotidien

Tronc brachio-céphalique

Veine cave crâniale


gauche
Auricule droite

Auricule gauche coronaire

.CE AURICULAIRE A. coronaire gauche Rameau


diagonal
Son rameau circonflexe
Ventricule
A. coronaire droite gauche

Grande veine du cœur (dans le sillon coronaire)

Sillon interventriculaire paraconal


Bord
Arc de I aorte R interventriculaire paraconal ventricul.
gauche
Véine azygos (droite) Ventricule droit

Artères pulmonaires

Veines pulmonaires

A t r i u m gauche
V. cave
caudale

Tronc costo-cervical

A. subclavière droite

A. subclavière gauche

Veine cave crâniale

Grande v.
brachio-céphalique
du cœur

Atrium droit
Ventricule
gauche Sillon coronaire

Sulcus terminalis
Bord
ventricul.
gauche Bord ventriculaire droit

des veines caves

Ventricule droit

Artère coronaire droite FACE ATRIALE

Son rameau atrio-ventriculaire

Son rameau interventriculaire subsinusal

Veine moyenne du cœur

Sillon interventriculaire subsinusal

Incisure de l'apex

Planche38ARTÈRESETVEINESDUCŒUR DU CHEVAL
- 79

La capacité de chaque ventricule est de l'ordre de 7 0 0 ml. Le débit cardiaque est


d'environ 2 0 litres (par ventricule) par minute au repos ; il est multiplié par 5 ou 6 dans
exercice.

La forme est n e t t e m e n t conique, aplatie d ' u n côté à l'autre, avec un apex en pointe
mousse et une base relativement large. La graisse des sillons est jaune, molle, diffluente.
Le cœur droit est en situation nettement plus crâniale que dans les autres espèces : l'auri-
cule droite est bien visible du côté gauche. Le bord ventriculaire de l'auricule gauche ne
présente que de très faibles incisures. Les veines pulmonaires f o r m e n t trois groupes :
un très fort tronc médian résume les veines lobaires caudales des deux p o u m o n s . Il est
encadré de deux groupes plus petits, un droit et un gauche, d o n t chacun c o m p o r t e les
veines lobaires crâniale et moyenne du poumon correspondant. Il n ' y a pas de veine azy-
gos gauche. La veine azygos droite aboutit à la terminaison de la veine cave crâniale.

La c o n f o r m a t i o n intérieure montre les particularités suivantes. Le s e p t u m interven-


triculaire est très épais (45 à 4 8 mm). Dans le ventricule droit, le grand muscle papillaire,
pariétal, est volumineux et large à sa base ; il est lobé ou digité. Les petits muscles papil-
laires sont insérés sur la partie droite du septum par une base c o m m u n e peu saillante.
Le muscle papillaire subartériel, situé plus dorsalement et plus à gauche sur le septum,
est peu volumineux, subdivisé en petits reliefs irrégulièrement alignés. La trabécule septo-
marginale est grêle, son calibre n ' e x c é d a n t guère 3 m m . Quelques trabécules accessoi-
res, plus grêles, s'échelonnent de façon variable près de l'apex. Dans le ventricule gauche,
les deux muscles papillaires sont épais, très larges à leur base, qui s ' é t e n d loin en direc-
tion de l'apex. De petites trabécules irrégulières v o n t de la base de l'un à celle de l'autre.

La topograhie est caractérisée par l'orientation relativement peu oblique de l'organe,


dont le grand axe fait avec le sternum un angle de 4 5 ° environ. Le s t e r n u m étant lui-
même oblique, le cœur est presque vertical sur l'animal debout. Un peu moins de ses
deux tiers sont situés à gauche du plan médian. L'apex est placé à petite distance (0,5
à 3 cm) du sternum et à une distance à peine plus grande de la convexité du diaphragme.
L'aire cardiaque s ' é t e n d en général du bord crânial de la troisième côte au bord caudal
de la sixième. Selon les individus et les conditions physiologiques, son bord crânial peut
atteindre le deuxième espace intercostal ou se situer au bord caudal de la troisième côte,
tandis que son bord caudal peut arriver au sixième espace intercostal ou ne pas dépasser
le bord crânial de la cinquième côte. La base du cœur se projette selon une ligne courbe
dont la partie la plus élevée se situe en regard du quatrième espace intercostal, un peu
ventralement au milieu de la hauteur totale du thorax (c'est-à-dire de la hauteur mesurée
du garrot au passage des sangles). Le choc précordial est perçu avec le m a x i m u m d'inten-
sité entre le sixième et le septième cartilages c o s t a u x . L ' o s t i u m pulmonaire se projette
dans le troisième espace intercostal et sous la partie adjacente de la quatrième côte.
L ' o s t i u m aortique, plus oblique en direction ventro-crâniale, s ' é t e n d sous le quatrième
espace intercostal et la moitié correspondante des côtes adjacentes. L ' o s t i u m atrio-
ventriculaire gauche, le plus caudal et un peu plus ventral, se projette sur le cinquième
espace intercostal et la partie adjacente de la cinquième côte. Quant à l ' o s t i u m atrio-
ventriculaire droit, placé plus à droite que les autres, il étend sa projection du 3 e espace
intercostal à la partie caudale du 4 e . Rappelons que la masse des muscles caudaux du
bras couvre l'aire cardiaque jusque près de la sixième côte et que le bras droit doit être
tiré le plus possible vers l'avant pour l'auscultation correcte du cœur.
La structure présente peu de particularités remarquables. On notera t o u t e f o i s que
les trigones sont de structure hyaline faiblement fibreuse et f o r m e n t ainsi deux cartila-
ges du cœur, l ' u n principal et droit, l'autre accessoire, adossé à l'origine de l'aorte, cau-
dalement à elle et à sa gauche. Le premier mesure de deux à trois centimètres de long,
selon la taille et l'âge des sujets. Le second n'excède pas un centimètre. Ces cartilages
sont parfois calcifiés en partie chez les sujets âgés, mais ne sont pas ossifiés. Rappelons
d'autre part, en ce qui concerne le tissu de conduction, qu'un mince faisceau a été signalé
chez le Cheval entre les nœuds sinu-atrial et atrio-ventriculaire.
Les a r t è r e s d u c œ u r s o n t de v o l u m e p r e s q u e é g a l . L e u r s t r u c t u r e est
de t y p e é l a s t i q u e , a l o r s q u ' e l l e est en g é n é r a l m u s c u l a i r e d a n s les a u t r e s
e s p è c e s . L ' a r t è r e c o r o n a i r e d r o i t e se t e r m i n e par un r a m e a u i n t e r v e n t r i c u l a i r e
80 -

Arc de l'aorte Tronc pulmonaire


A. coronaire gauche
Veines pulmonaires
V. cave
crâniale

Atrium gauche

Rameau circonflexe

veine du cœur

R. interventriculaire paraconal

R. diagonal du ventricule gauche

R, du bord ventriculaire gauche

Ventricule gauche

Arc de l'aorte Veine cave crâniale


Rameaux
A. coronaire droite
du bord Veine azygos (droite)
ventricul. Atrium droit
droit
Artères pulmonaires
Veines
Rameaux pulmonaires
du cône artériel

Ventricule droit

FACE AURICULAIRE

Atrium gauche

Veine cave caudale

V. oblique de l'atrium gauche

Grande veine du

R. caudal de l'a. coronaire droite

A. et V. du bord ventriculaire gauche

Veine moyenne du cœur

R. interventriculaire subsinusal

Ventricule

Veines droites du cœur

Ventricule droit
Rameaux du bord
Rameaux de ventriculaire dro ; :

FACE ATRIALE

Planche 3 8 ARTÈRES ET VEINES DU CŒUR DU CHEVAL


- 81

subsinusal et un rameau atrio-ventriculaire, ce dernier plus important que dans les autres
espèces. Le premier rameau de la face auriculaire du ventricule droit est volumineux et
supplée celui du bord ventriculaire droit, relativement faible. L'artère coronaire gauche
orésente la disposition habituelle mais son rameau circonflexe est particulièrement bref
car il atteint à peine le bord ventriculaire gauche. Le rameau interventriculaire paraconal
: - a n c h i t l'incisure de l'apex et se termine sur la face atriale par deux divisions très diver-

gentes, l'une apexienne et l'autre rétrograde. Parmi ses collatérales, on notera l'impor-
tance du rameau diagonal et celle du premier des rameaux septaux, dont le territoire est
carticulièrement étendu. Quant au rameau circonflexe, il émet un rameau proximal de
atrium gauche relativement fort. Le rameau du bord ventriculaire gauche est très peu
développé.

Les veines présentent quelques particularités remarquables. Le sinus coronaire est


presque entièrement absorbé par l ' a t r i u m droit. Il est donc bref et la veine moyenne du
:oeur s'abouchant séparément dans ce dernier, il se trouve en fait annexé à la grande
. eine du coeur, dont il f o r m e la partie terminale au-delà de l ' e m b o u c h u r e de la veine obli-
que de l'atrium gauche. Celle-ci s'ouvre même parfois isolément dans l'atrium ; il n'existe
- o n c plus alors de sinus coronaire. La grande veine du cœur présente le trajet et la dispo-
sition habituels. On notera seulement l'importance de l ' a f f l u e n t diagonal et la faiblesse
zs celui du bord ventriculaire gauche. La veine m o y e n n e du cœur se constitue par deux
•ngues racines anastomosées qui encadrent le rameau artériel interventriculaire subsi-
-usal. Elle s'unifie à mi-hauteur du sillon correspondant. Elle reçoit, outre les affluents
-abituels, près de sa terminaison, une veine qui draine la partie adjacente du ventricule
-•"oit et suit sur un court trajet le sillon coronaire, à la façon de la petite veine du cœur
zs l ' H o m m e . Les veines droites du cœur f o r m e n t trois groupes ascendants sur le bord
• entriculaire droit et à son voisinage. Ces vaisseaux sont unis dans le sillon coronaire
: a r de fortes anastomoses transversales. Le groupe gauche est le plus important. Il aboutit
:ans l'atrium droit en longeant en sens rétrograde l'artère coronaire droite et reçoit près
de cette terminaison un affluent satellite de la partie initiale de cette dernière.

Le péricarde a une topographie un peu différente selon les races et les individus. Son
;ac fibreux n ' e s t que faiblement uni au diaphragme. Par contre, il adhère directement
SJ sternum par une surface longue d ' u n e douzaine de centimètres et étendue de la cin-
; J è m e sternèbre à la base du processus xiphoïde. Dans environ un tiers des chevaux,
en général ceux de race lourde, à poitrail bien descendu, cette adhérence fait défaut :
e e est remplacée alors par un véritable ligament sterno-péricardique tapissé sur ses faces
rar les deux plèvres. Le péricarde séreux couvre largement le t r o n c pulmonaire et l'aorte
ascendante. Il s'étend jusque sous la bifurcation terminale du premier et jusque sous l'atta-
:ne du ligament artériel. Sa réflexion atteint sur l'aorte le voisinage immédiat du tronc
r'achio-céphalique. Le sinus transverse du péricarde est très étroit entre l'aorte et l'atrium
:auche et s'élargit beaucoup contre l ' a t r i u m droit. Il n ' y a pas de sinus oblique, en raison
3e la présence du volumineux tronc veineux pulmonaire médian. La réflexion périveineuse
; - i t en outre le bord latéral de l'embouchure des veines caves, qui ne sont donc pas inclu-
ses dans la séreuse. Le pli de la veine cave crâniale gauche est peu distinct.

Le cœur de l ' A n e ressemble en t o u t point à celui du cheval. Son poids moyen est
re 1 3 0 0 grammes et nous avons noté des variations de 9 0 0 à 1 8 0 0 g. La capacité
• entriculaire est de l'ordre de 3 5 0 ml. Le ventricule droit a une paroi plus épaisse en pro-
c-ortion et moins flasque que chez le Cheval. Sa partie apicale est un peu reportée su>
3 face atriale. Les deux rameaux artériels interventriculaires tendent l'un vers l'autre sous
ncisure de l'apex. Les parois de l'aorte et du tronc pulmonaire sont un peu plus épais-
ses en proportion que chez le Cheval.

RUMINANTS (Pl. 6, 8, 9, 18, 19, 25, 27, 39 à 43)


Le t y p e sera pris chez le Bœuf. Le cœur des petits Ruminants sera décrit par
romparaison.

Le poids moyen du cœur du Bœuf est de l'ordre de 2 , 5 kg, avec des variations de
8 à 3,5 kg. Il représente environ 1 / 2 0 0 du poids du corps, avec des extrêmes voisins
82 -

Auricule gauche

Arc de

Ligament artériel Atrium gauche

Tronc pulmonaire

Valve de l'aorte Ostiums des


veines pulmonaires
Origine
du tronc pulmonaire
(ouverte et étalée)

Tronc brachio-
céphalique

Valve atrio-
ventriculaire
gauche (mitrale

Cuspide pariétale

Cuspide septale
Auricule (coupée
droite
Cordages tendine--:

Valve du
tronc
Cavité du ventricc e
gauche
(Chambre sous-aor.
Cône
artériel (ouvert) M. papillaire subat-i

Valve atrio-ventric. Trabécules charnue


droite (tricuspide)

Cordages tendineux Bord ventriculaire


gauc*
Grand m. papillaire

Trabécule septo-marginale Ventricule ç a ^ m

Cavité du ventricule droit


(Chambre sous-atriale)

Bord ventriculaire droit

Septum interventriculaire

Apex du cœur

Planche 39 - CONFORMATION INTÉRIEURE D'UN CŒUR DE BŒUF


(DISSECTION PAR LA FACE AURICULAIRE)
- 83

V. cave crâniale
(ouverte et réséquée en partie)
Tronc brachio-céphalique
Fosse ovale
Artères pulmonaires
Crête interveineuse
V. cave crâniale
Veines pulmonaires (réséquée en partie)

Crista terminalis

Sulcus terminalis
Ostium du sinus

Muscles pectinés Atrium droit

Auricule
Muscles pectinés
V.azygos (gauche]
de l'auricule
Atrium gauche
droite

- se auricule Ostium atrio-


ventriculaire droit
•^-r-culaire gauche
Valve tricuspide

Grand m. papillaire

« bacillaire
subatrial M. papillaire subartériel

septo-marginale
Valve mitrale

Petit m. papillaire

papillaire subauriculaire
Cavité du ventricule droit

Cavité du ventricule gauche Septum interventriculaire

Apex du cœur

Planche 40 - CONFORMATION INTERIEURE D'UN CŒUR DE BŒUF


(DISSECTION PAR LA FACE ATRIALEl
84 -

Veine azygos

Arc de l'aorte

Ligament artériel Artères pulmonaires


Tronc pulmonaire
eines pulmonaires
Auricule

A., coronaire gauche Atrium gauche

Veine cave
Tronc brachio-céphalique caudale

A. subclavière gauche

A. subclavière

Tronc bicarotidien
Sillon
coronaire
Veine cave crâniale

Rameau
Auricule droite circonflexe

FACE AURICULAIRE Sillon coronaire

Rr. gauches du cône artériel


Rameaux
A. et V. de la f. auric. du ventric. droit du bore
ventr. g.
R. interventriculaire paraconal

Sillon interventriculaire paraconal


Bord Bord
Tronc pulmonaire ventriculaire droit ventricul.
gauche
Ventricule droit
Artères pulmonaires
Arc de l'aorte
gauche

Veines pulmonaires

V. cave

V. azygos Incisure de l'apex Apex du cœur


(gauche)

Sillon brachio-céphalique

Veine costo-cervicale

Atrium
gauche
Veine cave crâniale

Rameau
circonflexe
Rameaux de Sillon coronaire
la f. atriale
du ventr. g. Atrium droit

Sinus A. coronaire droite

Sinus des veines caves


Bord ventric.
Veines droites du cœur
gauche

Bord ventriculaire droit


Ventricule
gauche
Ventricule droit FACE ATRIALE

Veine moyenne du cœur

Sillon interventriculaire subsinusal

Apex -3 Incisure de l'apex

Planche 41 - CŒUR DU BŒUF


- 85

de 1 / 1 4 0 et 1 / 2 5 0 . Il ne semble pas exister de différence significative entre mâles et


femelles.

Les dimensions s'établissent en moyenne à 2 2 c m pour le grand axe et, au niveau


de la base, seulement 16 c m dans le sens crânio-caudal pour 1 3 cm dans le sens trans-
. ersal. La circonférence mesurée au niveau du sillon coronaire est en général un peu infé-
rieure à 5 0 c m .

La capacité des ventricules, t o u t aussi variable que dans les autres espèces, est en
moyenne voisine de 6 0 0 ml pour chacun d ' e u x .

La f o r m e est celle d ' u n cône plus étroit à sa base et proportionnellement plus allongé
que chez les Equidés, comme le montrent les chiffres qui précèdent. L'aplatissement trans-
versal est aussi moins net. La pointe est souvent plus aiguë, un peu infléchie en direction
caudale. La graisse des sillons, très abondante, déborde largement ces derniers et se sou-
ève souvent en bourrelets sous le sillon coronaire. Elle est blanchâtre, dure et friable
à la température ambiante. La face atriale montre un sillon interventriculaire plus rappro-
ché du bord ventriculaire gauche que du droit. Sur la face opposée, l'auricule droite est
à peine visible et l'auricule gauche découpée à son bord ventral par des incisures nettes,
qui lui donnent un aspect lobé ou denticulé. Le bord ventriculaire gauche porte un sillon
supplémentaire et caractéristique, qui loge une veine importante et descend jusqu'au voi-
sinage de l'apex en se déviant sur la face auriculaire.-La base est longée, au plafond de
atrium gauche, par une volumineuse veine azygos gauche. Celle-ci croise obliquement
le bord caudal de cet atrium et s'y imprime pour rejoindre dans le sillon coronaire la grande
veine cardiaque, au-delà de laquelle elle se continue par le sinus coronaire. La disposition
des terminaisons des veines pulmonaires diffère peu de celle décrite chez les Equidés.

La c o n f o r m a t i o n intérieure montre souvent de petits dépôts adipeux sous-


endocardiques, en particulier à la base des muscles papillaires. Dans le ventricule droit,
le grand muscle papillaire, pariétal, est v o l u m i n e u x et découpé en lobes de façon varia-
ble. Les petits muscles papillaires, situés à la partie dorsale du bord droit du s e p t u m , for-
ment plusieurs petits reliefs peu saillants dont chacun donne insertion à quelques cordages
tendineux. Le muscle papillaire subartériel est bas, allongé en une sorte de crête épaisse
étendue sur le septum jusqu'à la naissance de la crête supraventriculaire. La trabécule
septo-marginale est cylindrique et remarquablement épaisse ; son calibre est de l'ordre
d'une douzaine de millimètres. A u c u n e trabécule accessoire ne l'accompagne. La partie
du ventricule voisine de l'apex est très anfractueuse. Dans le ventricule gauche, les deux
muscles papillaires sont très v o l u m i n e u x . Le muscle subauriculaire est haut et bilobé.
Le muscle subatrial f o r m e un relief épais et allongé. Plusieurs petites trabécules s'éten-
dent d ' u n pilier à l'autre au niveau de leur base. Sauf près de l'apex, les parois de ce
ventricule sont peu anfractueuses.

La topographie diffère assez peu de celle décrite chez les Equidés et le grand axe
de l'organe est t o u t aussi peu incliné sur le sternum. La zone de projection pariétale est
toutefois un peu plus étroite. Elle s ' é t e n d de la troisième côte au cinquième espace inter-
costal, parfois à la cinquième côte seulement ou au contraire, plus rarement, j u s q u ' a u
bord crânial de la sixième. La base est située au milieu de la hauteur totale du thorax
et l'apex se trouve en regard du sixième espace interchondral. Par contre, l'ensemble
de l'organe est n e t t e m e n t plus rapproché de la paroi costale gauche que chez les Equi-
dés. Le coeur est en e f f e t séparé de la paroi droite du thorax par le grand développement
du lobe crânial du p o u m o n droit, tandis qu'il est bien plus largement découvert du côté
gauche. La valve du t r o n c pulmonaire se projette dans le troisième espace intercostal,
celle de l'aorte sous la quatrième côte et la partie adjacente du quatrième espace inter-
costal, enfin celle de l ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche sous la cinquième côte. La valve
atrio-ventriculaire droite est en regard du troisième espace intercostal et de la quatrième
côte. Le choc précordial est maximal à la partie ventrale du quatrième espace intercostal.

La structure est essentiellement caractérisée par la présence de deux os cardia-


ques, l'un droit et l'autre gauche, résultant de l'ossification des cartilages du cœur. Le pre-
mier, le plus v o l u m i n e u x , est plat, long de 5 à 7 c m . Il c o m p o r t e une partie principale,
86 -

Arc de Tronc pulmonaire

•tères pulmonaires
Tronc brachio-
t è r e coronaire gauche

Auricule veine du cœur

Veine azygos (gauche)


V. cave
crâniale Veines pulmonaires

Auricule gauche

Rameau circonflexe

cave caudale

R. du bord ventriculaire gauche

Rameau interventriculaire

R..diagonal du ventricule gauche

Ventricule gaSche

Veine cave caudale Arc de l'aorte


Atrium droit
brachio-
Tronc pulmonaire
céphalique
Veine cave
Veines pulmonaires crânia*

R. du bord
ventriculaire
droit

Ventricule droit

Rameaux
du cône artériel

Apex du cœur

FACE AURICULAIRE

Veine azygos (gauche)

Rameaux du bord ventriculaire gauche

Grande veine du

Rameau circonflexe de l'a. Coronaire gauche

Atrium gauche

R. du bcrr
Sinus ventrieu
àrot
R. interventriculaire subsinusal Veines droites
du ca.-
Veine moyenne du cœur

Rameaux de l'apex
Ventricule gauche

Apex du cœur,

FACE ATRIALE

Planche 42 - ARTÈRES ET VEINES DU CŒUR DU BŒUF


- 87

irrégulièrement quadrilatère, située entre les deux ostiums atrio-ventriculaires et l'ostium


aortique, et deux grêles prolongements incurvés autour de ce dernier ; le plus long se
porte entre lui et l ' o s t i u m atrio-ventriculaire droit : l'autre, d ' u n tiers plus c o u r t , un peu
plus grêle et parfois f r a g m e n t é , est situé entre les ostiums aortique et atrio-ventriculaire
gauche. L'os cardiaque gauche, n e t t e m e n t plus petit, est long de deux à trois centimè-
tres, irrégulièrement triangulaire. Il possède un court prolongement en direction de l'ostium
pulmonaire et un autre, plus grêle et un peu plus long, qui s'avance entre les o s t i u m s
aortique et atrio-ventriculaire gauche, à la rencontre du prolongement correspondant de
l'os droit, qu'il n ' a t t e i n t pas. Le tissu de c o n d u c t i o n est très distinct, mais aucune con-
nexion directe n'a pu être montrée entre le nœud sinu-atrial et le nœud atrio-ventriculaire.
Le faisceau atrio-ventriculaire et ses branches sont v o l u m i n e u x , particulièrement faciles
à suivre.

Les artères du cœur sont très inégales, la coronaire gauche irriguant, outre la tota-
lité du cœur gauche et du s e p t u m , une partie du ventricule droit. Leurs divisions ultimes
présentent de multiples petites anastomoses, bien mieux développées que dans les autres
espèces. L'artère coronaire droite, beaucoup plus faible que l'autre, est donc du t y p e
court et limite sa distribution à l'atrium droit,et à la partie du ventricule droit qui n'est
pas irriguée par les rameaux interventriculaires. Son rameau atrial proximal est bien déve-
loppé, de même que le rameau du bord ventriculaire droit, tandis que le rameau droit du
cône artériel est relativement faible. L'artère coronaire gauche, d ' u n diamètre au moins
double de celui de la précédente, se termine par deux rameaux de calibre à peu près égal.
Le rameau interventriculaire paraconal présente un trajet et une distribution qui répon-
dent à la description générale. Le rameau gauche du cône artériel est relativement faible
et les rameaux ventriculaires gauches sont un peu plus nombreux et plus f o r t s que ceux
destinés au ventricule droit. Le rameau diagonal est particulièrement développé. Il peut
provenir du rameau circonflexe. Ce dernier est remarquablement long et fort. Il contourne
le cœur ventralement à la terminaison de la veine azygos gauche et au sinus coronaire
pour aller se continuer par le rameau interventriculaire subsinusal. Ses rameaux atriaux
et surtout le rameau proximal sont relativement f o r t s , ainsi que celui du bord ventricu-
laire gauche. Le rameau interventriculaire subsinusal présente la disposition habituelle,
mais ses divisions septales sont presque deux fois plus petites que celles du côté opposé,
alors que les rameaux septaux des deux côtés sont à peu près égaux chez les Equidés.

Les veines du cœur, grande et m o y e n n e , sont drainées par un sinus coronaire volu-
mineux et long de 5 à 6 c m . Celui-ci prend naissance en haut du bord ventriculaire gau-
che par la confluence à angle très aigu de la veine azygos gauche et de la grande veine
du cœur ; il se termine à la partie la plus ventrale et caudale de l ' a t r i u m droit, sous la
terminaison de la veine cave caudale. La grande veine du cœur c o m m e n c e à droite de
l'incisure de l'apex par des racines anastomosées à celles de la veine moyenne. Son pre-
mier segment est simple, satellite du rameau artériel interventriculaire paraconal et ses
affluents ne présentent pas de particularité digne de mention. Le segment qui suit le sil-
lon coronaire reçoit, entre autres a f f l u e n t s , une volumineuse et caractéristique veine du
bord ventriculaire gauche, qui c o m m e n c e t o u t près de l'apex par des racines anastomo-
sées à celles des deux veines interventriculaires. Parfois qualifiée de " r a m e a u intermé-
d i a i r e " , cette veine aboutit très près de la confluence avec la veine azygos gauche, voire
dans le sinus coronaire. La veine m o y e n n e du cœur est simple sur t o u t son trajet mais
reçoit à mi-parcours un fort affluent de la paroi ventriculaire droite. Elle aboutit au sinus
coronaire à petite distance de l ' e m b o u c h u r e de celui-ci dans l'atrium droit. Les veines
droites du cœur ne sont pas anastomosées dans le sillon coronaire et s ' o u v r e n t isolé-
m e n t dans l'atrium droit. Celles du bord ventriculaire droit et du cône artériel sont les
plus développées. Les veines minimes du cœur sont disposées à peu près c o m m e chez
les Equidés.

Le péricarde ressemble beaucoup à celui des Equidés mais son apex arrive toujours
au c o n t a c t de la paroi sternale. Sa base atteint la naissance du tronc brachio-céphalique
et les sinus péricardiques sont disposés c o m m e chez les Equidés. Toutefois, l ' e x t r é m i t é
gauche du sinus transverse est bordée dorsalement par la veine azygos gauche, qui le
rétrécit un peu.
88
Arc de l'aorte V. azygos (gauche)

Tronc pulmonaire

Tronc brachio-céphalique Artères pulmonaires

A. coronaire gauche
Vv. pulmonaires
V. cave crâniale

Auricule gauche

Auricule droite

A. coronaire droite

Grande veine du cœur

A. et V. du bord
ventriculaire droit

R. interventriculaire paraconal

V. du bord
Bord ventriculaire droit ventricul. gauche

Ventricule gauche

Ventricule droit
Bord ventriculaire
gauche

Incisure de l'apex

Arc de l'aorte Apex du cœur

A. coronaire gauche MOUTON


V. azygos (gauche)

Tronc brachio-céphalique
Artères pulmonaires
V. cave crâniale

Veines pulmonaires

Auricule gauche

Auricule droite »...


j

A. coronaire afk
droite

R. interventricul. -Veine du bord ventriculaire gauche


paraconal

R. diagonal du ventricule gauche

Bord ventricul.
droit Ventricule gauche

Ventricule droit
Bord ventriculaire gauche

Incisure de l'apex

Apex du cœur

CHÈVRE

Planche 43 - CŒURS DU MOUTON ET DE LA CHÈVRE


- 89

Le cœur du M o u t o n ou de la Chèvre (Pl. 43) ressemble beaucoup à celui du Bœuf.


Il pèse environ 2 4 0 g, avec de grandes variations individuelles. Son poids relatif est voi-
sin de 1 / 2 0 0 ; il est à peine plus élevé chez les mâles entiers que chez les femelles, et
un peu plus élevé aussi dans l'espèce caprine que chez le M o u t o n . L'organe est un peu
plus allongé en proportion que chez le Bœuf, d ' a s p e c t un peu cylindroïde. Son grand axe
mesure 12 à 13 cm en moyenne. La capacité ventriculaire est de l'ordre de 9 0 ml. Dans
les deux espèces, le sillon du bord ventriculaire gauche est moins long et moins net que
chez le Bœuf. Dans le ventricule droit, la trabécule septo-marginale est aussi forte en
proportion chez la Chèvre que chez le Bœuf, alors qu'elle est n e t t e m e n t plus grêle chez
le M o u t o n . La topographie est analogue à celle décrite chez le Bœuf. Les cartilages du
cœur ne s'ossifient que de façon très tardive et incomplète. Le péricarde n'adhère jamais
au sternum. Il est uni à celui-ci par deux ligaments sterno-péricardiques, l ' u n crânial et
l'autre caudal, tapissés par les plèvres.

PORC (Pl. 17, 20, 26, 28, 44)


Le cœur de cet animal présente des caractères intermédiaires entre ceux des Rumi-
nants et des Carnivores.

Le poids moyen est de l'ordre de 3 0 0 g et représente environ 1 / 3 0 0 de celui du corps


( 1 / 2 0 0 avant le développement de la graisse sous-cutanée et sous-péritonéale). Les dimen-
sions moyennes sont : pour le grand axe, 10 à 11 c m et pour la base, de 8 à 9 cm dans
le sens crânio-caudal et environ 7 cm dans le sens transversal.

La capacité ventriculaire est de 1 0 0 à 1 2 0 millilitres.

La f o r m e est moins n e t t e m e n t conique que dans les espèces précédentes : l'apex


est obtus et arrondi. Le sillon interventriculaire paraconal est très oblique, presque paral-
lèle au bord ventriculaire gauche, de sorte que l'incisure de l'apex mérite mal son nom,
car elle est éloignée de celui-ci, située presque à mi-hauteur du bord ventriculaire droit.
Le sillon du bord ventriculaire gauche est très variable, parfois long et net mais souvent
peu marqué. Le bord ventral de l'auricule gauche est lobé par deux ou trois profondes
incisures. La graisse qui enrobe les vaisseaux est blanche et malléable. Il existe une veine
azygos gauche disposée à peu près c o m m e chez les Ruminants. Les parois du tronc pul-
monaire et de l'aorte sont plus minces que chez les Ruminants' 1 1 .

La c o n f o r m a t i o n intérieure ne c o m p o r t e que quelques particularités dignes de men-


tion. Dans l'atrium droit, la fosse ovale est large et le tubercule interveineux large et peu
saillant. Dans le ventricule droit, les muscles papillaires sont disposés c o m m e dans les
espèces précédentes, mais le grand est lobé et les petits s o u v e n t portés par un relief
unique et bas, situé sur le bord gauche du s e p t u m ; le muscle papillaire subartériel est
bas et arrondi. La trabécule septo-marginale est de calibre variable mais souvent faible.
Dans le ventricule gauche, les deux muscles papillaires sont portés par la paroi non sep-
tale. Ils sont en général larges et bas mais leur base est prolongée et encadrée par de
forts reliefs ascendants dont certains se portent sur le septum. La présence de muscles
papillaires accessoires est fréquente.

La topographie est caractérisée par la situation relativement crâniale du cœur et par


la forte inclinaison de l'organe sur le sternum, avec lequel le bord ventriculaire droit forme
un angle très aigu. L'aire cardiaque s ' é t e n d du deuxième au cinquième espace intercos-
tal et l'apex est situé en regard du sixième cartilage costal. L ' o s t i u m du tronc pulmonaire
est placé en regard de la troisième côte, celui de l'aorte sous le troisième espace inter-
costal et la valve atrio-ventriculaire gauche dans le quatrième espace intercostal. Le bord
caudal du triceps brachial se t r o u v e généralement en regard de ce dernier espace mais,

(1 ) En outre, l o r s q u ' u n e partie s u f f i s a n t e de l'aorte est laissée a t t e n a n t e au cœur, la d i s p o s i t i o n des artères subclavières et c a r o t i d e s
c o m m u n e s facilite la diagnose ; t o u s ces vaisseaux naissent chez les Equidés et les R u m i n a n t s d ' u n unique t r o n c brachio-céphalique.
Chez le Porc, c o m m e chez les C a r n i v o r e s , l'artère subclavière gauche naft isolément, quelques millimètres au-delà d u t r o n c brachio-
céphalique.
90 -

Artères pulmonaires V.azygos (gauche)


Ligament artériel
Arc de l'aorte

A. subclavière gauche

Tronc brachio-céphalique

Aa. carotides communes

Aa. carotides communes A. subclavière droite


A. subclavière
V. cave crâniale

A. subclavière droite

V. cave
caudale
Tronc pulmonaire
Tronc brachio-céphalique Sillon
Ventricule droit coron.
Auricule droite Veine cave crâniale
Auricule gauche
A. coronaire gauche
Ventric. droit Ventric.
gauche
Grande veine du cœur
Tronc
pulmonaire
Bord ventriculaire droit
Sillon interventricul. Bord
paraconal ventricul.
gauche
Atrium droit
Incisure de l'apex
Auricule
Arc de l'aorte
gauche du cœur

Sinus des veines caves FACE AURICULAIRE

Aa. pulmonaires Aorte thoracique Artères pulmonaires


Arc de l'aorte
des veines caves
subclavière gauche

A. subclavière
V.azygos (gauche)
droite
Atrium gauche

dorsales Vv. pulmonaires

V. azygos V. cave caudale


(gauche)
Aorte thoracique

Atrium gauche brachio-


céphalique
VUE DORSALE
Veine cave
crâniale

V. azygos (gauche)
Sillon coronaire

Ventricule gauche

Sinus coronaire

Sulcus terminalis
Veine moyenne du cœur
Bord ventriculaire droit
Bord ventriculaire gauche
Ventricule droit

Sillon interventriculaire subsinusal Veines droites du cœur

Incisure de l'apex
Apex du cœur

FACE ATRIALE

Planche 44 CŒUR DU PORC


- 91

bien que le membre thoracique puisse être aisément tiré vers l ' a v a n t , l'auscultation et
la percussion du cœur sont rarement pratiquées dans cette espèce, t a n t en raison de
épaisseur de la paroi thoracique que de l'indocilité des animaux.

La structure a été étudiée par nombre d'auteurs qui ont pris le cœur du Porc pour
type de celui des Mammifères. L'organisation du myocarde répond pour l'essentiel à la
description générale déjà faite. Quant aux trigones du cœur, ils sont presque entièrement
fibreux et non cartilagineux. Leur ossification est rare, tardive et très incomplète.

Les artères sont presque égales en calibre, mais la gauche est toujours un peu plus
grosse. Leurs divisions sont souvent croisées en surface par des faisceaux plus ou moins
: arges de fibres myocardiques. L'artère coronaire droite se continue par le rameau inter-

ventriculaire subsinusal après avoir émis un rameau atrio-ventriculaire rudimentaire. Son


rameau du bord ventriculaire droit est relativement fort. La coronaire gauche se termine
par les deux branches habituelles, qui se distribuent selon le schéma général. Le rameau
nterventriculaire paraconal donne des branches plus fortes et plus longues pour le ven-
tricule gauche que pour le droit, mais il n ' y a pas de rameau diagonal distinct. Le rameau
circonflexe est long ; il se poursuit à droitç jusque sous le sinus coronaire. Son rameau
du bord ventriculaire gauche n ' a t t e i n t pas la région de l'apex.

Les veines principales sont drainées par un sinus coronaire disposé c o m m e chez les
Ruminants mais nettement plus volumineux en proportion. La paroi de ce dernier est mêlée
de faisceaux de fibres myocardiques. La grande veine du cœur reçoit les mêmes affluents
que dans les espèces précédentes. Son rameau interventriculaire paraconal longe cau-
dalement l'artère de m ê m e nom et reçoit près de sa c o n t i n u a t i o n avec le segment cir-
conflexe un affluent qui s'élève sur le ventricule droit parallèlement à cette artère puis
a croise à angle presque droit. Ce rameau interventriculaire est donc en quelque sorte
dédoublé, de façon plus complète que chez les Equidés et moins nette que chez les Car-
nivores. Ses racines sont anastomosées de part et d'autre de l'apex à celles de la veine
moyenne du cœur. Cette dernière commence par deux fortes racines qui encadrent l'apex
et se joignent à angle presque droit non loin de la mi-hauteur du sillon interventriculaire.
Elle aboutit au sinus coronaire, à quelques millimètres de l'embouchure atriale. Les vei-
nes droites du cœur sont au nombre de trois ou quatre et n ' o n t pas d ' a n a s t o m o s e dans
le sillon coronaire. La plus importante, très grosse, draine les rameaux du cône artériel,
de la face auriculaire du ventricule droit et du bord ventriculaire droit, ainsi que les princi-
paux affluents provenant de l ' a t r i u m droit.

Le péricarde adhère au sternum de la quatrième sternèbre à la base du processus


xiphoïde. Sa réflexion périveineuse engaine n e t t e m e n t la veine cave crâniale mais fort
peu la veine cave caudale. Le sinus transverse du péricarde ressemble à celui des Rumi-
nants. Il existe en outre un rudiment de sinus oblique.

CARNIVORES (Pl. 10, 20, 28, 29, 32, 3.5, 45, 46)
La description qui suit est relative au Chien. Les particularités du cœur du Chat seront
groupées en un paragraphe distinct.

Le poids m o y e n du cœur du Chien est difficile à déterminer en raison des énormes


différences raciales du f o r m a t . Il va d'une quarantaine de grammes dans les très petites
races à environ 4 0 0 g dans les plus grosses. Plus significatif est le poids relatif : dans
toutes les races, le poids du cœur est environ 1 / 1 3 0 de celui du corps. Cette proportion
peut t o u t e f o i s varier de 1 / 9 0 à 1/1 50. Le poids est généralement un peu plus élevé chez
les mâles que chez les femelles.

Les dimensions sont naturellement t o u t aussi variables que le poids. Le grand axe
est long de 6 cm environ dans les plus petites races et atteint 12 à 1 3 cm dans les plus
grosses. La dimension crânio-caudale de la base est de valeur à peine inférieure, de 5
à 11 cm selon la race. L'épaisseur du s e p t u m varie de un centimètre environ à plus de
deux centimètres des petites aux grandes races.
92 -
Tronc pulmonaire
Son origine
(ouverte et

gauche
Valve du tronc
pulmonaire
Muscles pectinés

Atrium gauche

Ostiums des veines pulmonaires

Ostium atrio-ventriculaire gauche

atrio-ventriculaire gauche (mitrale)

Auricule
droite Cordages tendineux
Cône
artériel
Muscle papillaire subatrial

Cavité du ventricule gauche


Septum
interventricul, Base du m. papillaire
Valve atrio- subauriculaire (coupée)
ventricul. droite
(tricuspide)
Trabécule

Cavité du ventricule _ Apex du cœur


ÛI-<- de l'aorte

A. subclavière gauche
DISSECTION PAR LA FACE GAUCHE
Tronc brachio-céphalique

. cave crâniale (ouverte)

Fosse ovale

Sulcus terminalis
Ostiums des veines pulmonaires
Crista terminalis

AtriUm droit

Atrium gauche (ouvert et étalé)

Entrée de l'auricule gauche

Veine cave caudale (ouverte)

Ostium atrio-ventriculaire gauche

Valve atrio-ventriculaire gauche (mitrale)

Cordages tendineux

M. papillaire subauriculaire

Ostium du sinus coronaire

Muscle papillaire subatrial

Valve
Cavité du ventricule gauche tricuspide
Ostium atrio-
v e n t r i c . droit
Septum interventriculaire
Cavité du
ventricule droit
M. papillaire
subartériel
Apex du cœur Petit m. papillaire
Grand m. papillaire

DISSECTION PAR LA FACE DROITE

(VUE UN PEU CAUDALE)

Planche 45 - CONFORMATION INTÉRIEURE DU CŒUR DU CHIEN


- 93

La capacité de chaque ventricule est de l'ordre de 8 0 ml sur un chien de taille


moyenne, mais elle peut varier de 2 5 à 1 0 0 ml et plus selon la taille.

La forme de l'organe est presque globuleuse, c o m m e le montrent les dimensions com-


parées du grand axe et de la base. L'apex est court et obtus. Le sillon interventriculaire
paraconal, très oblique, atteint le bord ventriculaire droit vers sa mi-hauteur. L'auricule
gauche n ' e s t presque pas découpée à son bord ventral. La graisse des sillons est jaune
rosé, molle et un peu diffluente. Elle est toujours peu abondante, même chez les sujets
gras. Il n ' y a q u ' u n e veine azygos droite, disposée à peu près c o m m e chez les Equidés.

La c o n f o r m a t i o n intérieure montre dans les deux ventricules de forts reliefs trabécu-


laires qui rendent les parois très anfractueuses, s u r t o u t au voisinage de l'apex. Seules
restent lisses les parois voisines des o s t i u m s artériels. Dans le ventricule droit, le grand
muscle papillaire est situé très près de la jonction pariéto-septale, à la partie ventrale et
gauche du s e p t u m , t a n t ô t sur celui-ci, t a n t ô t sur la paroi externe. Il est parfois divisé
en deux ou trois lobes. Les petits muscles papillaires sont relativement f o r t s , situés à
la jonction pariéto-septale opposée. Quant au muscle papillaire subartériel, il est particu-
lièrement faible, parfois accompagné de petits reliefs accessoires. La trabécule septo-
marginale est grêle, mais accompagnée distalement par deux ou trois trabécules acces-
soires. Dans le ventricule gauche, le muscle papillaire subatrial est simple, relativement
faible et le subauriculaire, f o r t et souvent subdivisé en plusieurs lobes élevés. La pré-
sence de muscles papillaires accessoires est fréquente.

La topographie permet une exploration très facile du cœur sur l'animal v i v a n t . Le


grand axe de l'organe est très oblique, de sorte que le bord ventriculaire droit est pres-
que parallèle à la face endothoracique du sternum. La partie dorso-crâniale de ce bord
et l'auricule droite se placent en regard du troisième espace intercostal, parfois du bord
crânial de la quatrième côte. La projection du bord ventriculaire gauche longe le sixième
espace intercostal et peut arriver en regard du bord crânial de la septième côte. La base
du cœur atteint ou dépasse légèrement le milieu de la hauteur totale du t h o r a x . L'apex
arrive en regard du septième cartilage costal. L'incisure cardiaque des p o u m o n s laisse
à découvert une surface du cœur et du péricarde à peu près égale des deux côtés et située
en regard du tiers ventral des cinquième et sixième côtes. L ' o s t i u m du t r o n c pulmonaire
se trouve en face de la quatrième côte, celui de l'aorte face au quatrième espace inter-
costal et l ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche en regard du cinquième espace intercostal
et de la sixième côte. L ' o s t i u m atrio-ventriculaire droit est placé plus ventralement et plus
à droite, en regard du quatrième espace intercostal. Le muscle triceps brachial s'étend
au repos jusqu'à une ligne qui longe la cinquième côte mais c o m m e le m e m b r e thoraci-
que peut être déplacé de façon étendue, la totalité de l'aire cardiaque est facilement
explorable.

La structure des trigones est fibro-cartilagineuse. Elle n'est jamais le siège d'ossifi-
cation.

Les artères sont disposées un peu c o m m e chez les Ruminants, la coronaire gauche
fournissant les deux rameaux interventriculaires et irrigant t o u t le septum. L'artère coro-
naire droite est donc faible et relativement courte ; elle n ' a t t e i n t pas le sillon interventri-
culaire subsinusal. Ses rameaux atriaux et ventriculaires ont la disposition habituelle ;
le rameau droit du cône artériel et celui du bord ventriculaire droit sont bien développés.
L'artère coronaire gauche est deux fois plus grosse que la droite. Le rameau interventri-
culaire paraconal fournit au ventricule gauche des rameaux particulièrement longs qui
semblent suppléer son rameau diagonal ; il fournit aussi de f o r t s rameaux septaux, dont
le premier est particulièrement long et atteint le voisinage de l'apex. Le rameau circon-
flexe, très long, se continue par le rameau interventriculaire subsinusal ; son rameau du
bord ventriculaire gauche est peu développé.

Les principales veines sont drainées par un sinus coronaire bien développé mais dont
seule une petite veine oblique de l'atrium gauche marque la limite ; encore cette veine
est-elle souvent absente chez le Chien. Ainsi, le sinus semble n'être que la partie terminale
de la grande veine du cœur. Cette dernière c o m m e n c e par un rameau interventriculaire
94 -

Tronc brachio-céphalique Tronc brachio-céphalique

A. subclavière gauche A. subclavière gauche

Arc de l'aorte artériel Tronc pulmonaire Arc de l'aorte I

•tères pulmonaires Artères pulmonaires

Veines pulmonaires Veines pulmonaires

Auricule gauche Atrium gauche

coronaire Sinus

Tronc Veine cave caudale


pulmonaire

gauche

V. cave crâniale V. cave crâniale

Apex du cœur

Auricule droite Sillon interventriculaire paraconal Sillon interventriculaire subsinusal


Ventricule droit Ventricule droit

FACE AURICULAIRE FACE ATRIALE


C Œ U R DE C H A T

Aa. carotides communes V. cave crâniale droite Veine azygos (droite) Aa. carotides communes

Tronc brachio-
céphalique

V. cave crâniale drors

Atrium droit

Sillon interventriculaire paraconal Ventricule droit

Bord ventriculaire droit Sillon interventriculaire subsinusal

FACE AURICULAIRE FACE ATRIALE

C Œ U R DE LAPIN

Planche 46 - CŒURS DU CHAT ET DU LAPIN


- 95

paraconal habituellement double, les deux racines encadrant à distance le rameau arté-
riel correspondant. La veine moyenne du cœur est simple. Les veines droites du cœur
f o r m e n t deux groupes. Celles qui s'élèvent sous l'atrium droit ne sont habituellement
pas anastomosées ; il n ' e s t t o u t e f o i s pas rare qu'elles soient collectées par une petite
veine du cœur, c o m m e chez le Chat. Celles de la face auriculaire sont plus développées
et s'unissent sur un bref collecteur sous l'auricule droite. Les veines minimes ne présen-
t e n t rien de particulier.

Le péricarde n'arrive pas au c o n t a c t du sternum et le ligament sterno-péricardique


est très mince, peu distinct. Par contre, un ligament phrénico-péricardique long de deux
à trois centimètres unit l'apex à la partie ventrale du diaphragme, qui y délègue quelques
fibres charnues. Le péricarde séreux s'élève jusqu'à la terminaison du tronc pulmonaire
mais n ' a t t e i n t pas le tronc brachio-céphalique. Il revêt la face ventrale de la terminaison
des deux veines caves mais n'entoure pas ces vaisseaux. Le sinus transverse est étroit
et il existe un sinus oblique peu profond.

Le cœur du Chat (Pl. 46) pèse en moyenne une quinzaine de grammes et représente
environ le 1 / 1 9 0 du poids du corps. Son grand axe est long de 4 à 4 , 5 cm. Poids et dimen-
sions sont significativement plus élevés chez le mâle que chez la femelle.

La c o n f o r m a t i o n extérieure et intérieure diffère peu de celle du cœur du Chien. Tou-


tefois, le muscle papillaire subartériel du ventricule droit et le muscle papillaire subatrial
du ventricule gauche sont plus f o r t s .
La topographie est un peu différente : le cœur du Chat est plus n e t t e m e n t encore
que celui du Chien couché sur le sternum. Il est aussi un peu plus caudal : sa projection
s'étend de la quatrième à la septième côte.

Les trigones sont purement fibreux, dépourvus de tissu cartilagineux. La pars mem-
branacea septi est beaucoup plus distincte que dans les autres Mammifères domestiques.
Les artères ont une disposition comparable à celle décrite chez le Chien mais chez
quelques chats, le rameau interventriculaire subsinusal peut provenir de l'artère coro-
naire droite. En outre, le rameau interventriculaire paraconal émet habituellement un
rameau diagonal bien distinct. Les veines sont aussi disposées à peu près c o m m e chez
le Chien, mais le sinus coronaire est toujours délimité de la grande veine du cœur par
la veine oblique de l'atrium gauche, qui est constante. Les veines du bord ventriculaire
droit et de la partie subsinusale du ventricule droit sont toujours collectées par une petite
veine du cœur qui se porte dans le sillon coronaire en direction du sinus des veines caves,
dans lequel elle s ' o u v r e isolément.

LAPIN (Pl. 46)


Le cœur de cet animal est relativement petit, c o m m e dans t o u t e s les espèces à fai-
ble activité physique, dont le principal moyen de défense est de se cacher. Il pèse de
8 à 14 g et représente environ 1 / 3 0 0 du poids du corps. Il est haut de 3 , 5 à 4 cm et
relativement plus étroit que celui des Carnivores.

La f o r m e est un peu moins globuleuse et l'apex un peu moins obtus que chez ces
derniers. Le bord ventral de l'auricule gauche est découpé par de petites incisures. Sur-
t o u t , cet appendice est croisé dorsalement par la veine cave crâniale gauche, laquelle
manque chez tous les autres M a m m i f è r e s domestiques. Ce gros vaisseau se porte cau-
dalement j u s q u ' a u sillon coronaire et reçoit la grande veine du cœur, au-delà de laquelle
il représente le sinus coronaire des autres espèces. Le sillon interventriculaire paraconal
est à peine moins oblique que chez les Carnivores et descend un peu plus bas sur le bord
ventriculaire droit. Le sillon interventriculaire subsinusal est reporté caudalement, plus
près du bord ventriculaire gauche que dans les autres espèces, en raison de l'extension
du ventricule droit de ce côté. Le bord ventriculaire gauche montre en outre un sillon
particulièrement long et net, qui se dévie sur la face auriculaire.

La particularité la plus remarquable de la conformation intérieure concerne la valve


atrio-ventriculaire droite, qui ne comporte que deux cuspides. L'une de celles-ci est septale ;
V. cave —
Crista
Ostium de la v. cave crâniale
Limbe de la fosse
Tubercule interveineux Arc de l'aorte (coupé)
Fosse ovale
Ostium de la
veine cave caudale Tronc pulmonaire
Valvule
de la v. cave
Valve du tronc pulmonaire

Auricule droite

Cône artériel (Infundibulum)


Valvule
du sinus coronaire Crête supraventriculaire

Valve atrio-ventriculaire droite (tricuspide):


Ostium atrio-
. Cuspide antérieure (angulaire) "1
ventriculaire droit
Cuspide septale f
Cuspide postérieure (pariétale) J

Cavité du ventricule droit

M. papillaire septal (M. papillaire subartériel)

Trabécule septo-marginale

Trabécules charnues

M. papillaire postérieur
(Petits m. papillaires)
Artère carotide commune droite
M. papillaire antérieur IGrand m. papillaire)
subclavière droite
Apex du cœur.
A. carotide commune gauche

CAVITÉS DU CŒUR DROIT A . subclavière gauche

des veines
pulmonaires

Tronc pulmonaire (coupé)

Valvule du foramen ovale (Faux du septum)

Auricule gauche

Cavité de l'atrium gauche

Ostium atrio-ventriculaire gauctie

Valve atrio-ventriculaire gauche (mitrale):


Cuspide postérieure (pariétale) (coupée)
Cuspide antérieure (septale)
(cachant l'ostium aortique)

M. papillaire antérieur (subauriculaire)

Cavité du ventricule gauche

M. papillaire postérieur (subatrial)

Trabécules charnues

Apex du cœur

CAVITÉS DU CŒUR GAUCHE

Planche 47 - CONFORMATION INTÉRIEURE DU CŒUR DE L'HOMME


- 97

elle est relativement courte. L'autre, plus large, résume les cuspides augulaire et parié-
tale. Le grand et le petit muscles papillaires sont t o u s deux insérés sur le s e p t u m inter-
ventriculaire et saillants. Le muscle papillaire subartériel est très petit. La trabécule
septo-marginale est faible. La valve atrio-ventriculaire gauche est plus régulièrement cir-
culaire que la droite. Le muscle papillaire subatrial du ventricule gauche est plus petit
que son homologue subauriculaire.

La topographie est caractérisée par une situation n e t t e m e n t plus crâniale que dans
les autres M a m m i f è r e s domestiques. L'aire cardiaque s ' é t e n d de la deuxième à la cin-
quième côte. L'organe est presque aussi couché sur le sternum que chez les Carnivores.

Les artères coronaires sont de calibre presque égal, la gauche étant t o u t e f o i s un peu
plus grosse que la droite. Celle-ci se termine par un rameau interventriculaire subsinusal
et un rameau atrio-ventriculaire disposés à peu près c o m m e chez les Equidés. C o m m e
chez ces derniers également, l'artère coronaire gauche f o u r n i t , outre le rameau interven-
triculaire paraconal, un rameau circonflexe qui ne s ' é t e n d guère au-delà du bord ventri-
culaire gauche. Le rameau de ce dernier bord est bien développé.

Les veines sont drainées dans la partie têrminale de la veine cave crâniale gauche,
comme déjà dit. La grande veine du cœur est courte, en raison de sa terminaison dans
cette dernière au niveau du bord ventriculaire gauche. Elle commence par un rameau inter-
ventriculaire paraconal de faible calibre, qui présente pourtant les affluents habituels. Sur-
t o u t , elle reçoit t o u t près de son embouchure dans la veine cave un rameau du bord
ventriculaire gauche e x t r ê m e m e n t développé, souvent plus gros que la veine moyenne
du cœur. Cette dernière aboutit à la partie terminale de la veine cave crâniale gauche
et reçoit, outre ses affluents habituels, la terminaison de la petite veine du cœur. Celle-ci
draine t o u t e s les veines droites du cœur. Elle a pour racines la veine droite du cône arté-
riel et la veine crâniale (principale) de l'atrium droit et reçoit sur son parcours, parmi les
petits affluents atriaux et ventriculaires habituels, un rameau du bord ventriculaire droit
relativement f o r t .

Le péricarde reste à distance du diaphragme et n'est uni au sternum que par un rudi-
ment de ligament sterno-péricardique. La séreuse engaine n e t t e m e n t les gros vaisseaux
de la base du cœur. Elle s'élève autour du tronc pulmonaire et de l'aorte ascendante jusqu'à
l'origine des artères pulmonaires d'une part, du ligament artériel et du tronc brachio-
céphalique d ' a u t r e part. Elle enveloppe la face ventrale et les côtés des veines caves crâ-
niales et un peu moins largement la veine cave caudale. Le sinus transverse est large
et le sinus oblique plus net que chez les Carnivores. Un récessus relativement profond
existe de chaque côté entre les veines pulmonaires et la veine cave correspondante.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (PL 4 7 à 5 0 )

Comme le thorax, le cœur humain est élargi transversalement, le cœur droit étant en situation
beaucoup moins crâniale que chez les Mammifères domestiques.

Le poids de l'organe est en moyenne de 300 g environ chez l'homme et 250 g chez la femme.
Il représente à peu près 1 /240 de celui du corps chez l'homme et 1 /260 chez la femme. Son grand
axe mesure une douzaine de centimètres et sa base 8 à 9 cm dans le sens transversal et 6 à 7 dans
le sens dorso-ventral. La capacité ventriculaire est de l'ordre de 120 ml.

La conformation extérieure est commandée par l'agencement du thorax. Le cœur étant aplati
dorso-ventralement, on lui reconnaît, outre la base et l'apex, une face diaphragmatique et une face
sterno-costale, unies par deux bords, un droit et épais, l'autre gauche et mince. La face diaphrag-
matique équivaut à une face atriale à laquelle se serait annexé le bord ventriculaire gauche du cœur
des Mammifères domestiques. Sur cette face, le cœur gauche occupe une surface deux fois plus
étendue que le cœur droit, cette proportion étant l'inverse de celle qu'on trouve sur la face atriale
du cœur des Mammifères domestiques. La face sterno-costale est plus convexe que la précédente
et son sillon interventriculaire paraconal arrive tout près de l'apex. Le cœur droit y occupe deux
fois plus de place que le gauche. Les versants droit et gauche de cette face, seuls couverts par
les poumons, sont qualifiés de "faces pulmonaires", lesquelles ne sont pas délimitées nettement
de la face sterno-costale proprement dite. Le bord droit, le plus épais, équivaut à la partie crâniale
98 -

A. subclavière gauche

Artère carotide c o m m u n e gauche

Ligament artériel

Arc d e l'aorte Artère pulmonaire gauche

V. cave crâniale (ou supérieure)

Tronc pulmonaire
Artère
pulmonaire Insertion du péricarde
droite Aorte ascendante

Auricule gauche
Vv. pulmon.
droites
Sillon coronaire

Auricule Grande v . du cœur


droite
Conus arteriosus

Sillon interventricul. paraconal

R. interventriculaire
de l'a. coronaire gauche
Ventricule droit

Sillon
coronaire gauche

V. cave crâniale (ou supérieure)

Tronc brachio-céphalique

A . carotide commune gauche


.V. cave caudale
(ou inférieure)
Apex du cœur V. azygos
(droite.
A. coronaire droite A. subclavière gauche

Arc d e l'aorte

FACE STERNO-COSTALE Aorte ascendante

Ligament artériel

A . pulmonaire gauche

Aa. intercostales dorsales (ou postérieures)

Aorte descendante

A. pulmonaire droite

Tronc pulmonaire

Vv. pulmonaires gauches

Auricule gauche

Sinus transverse du

A r t è r e coronaire gauche

Grande veine du cœur

Sinus oblique du péricarde

V. oblique de l'atrium g .

A t r i u m gauche

Ventricule gauche

Sinus veineux

V. cave caudale (ou


V. moyenne du cœur
Artère
interventr. subatriale

Ventricule droit

Apex du cœur
Atriur
dror
Sinus des veines caves Sillon
Vv. pulmonaires droites corona
FACE DIAPHRAGMATIQUE

Planche 48 - CŒUR DE L'HOMME


- 99

de la face atriale du cœur des Mammifères domestiques et non directement au bord ventriculaire
droit. De même, le bord gauche a pour équivalent non le bord ventriculaire correspondant, mais la
partie qui en est voisine sur la face auriculaire du cœur des autres espèces. La graisse des sillons,
molle et jaunâtre, est abondante. Les auricules, dont la droite occupe sur la face sterno-costale deux
fois plus d'étendue que la gauche, sont découpées à leur bord coronaire par des incisures peu nom-
breuses. Comme chez les Carnivores et les Equidés, l'auricule gauche n'est croisée dorsalement
par aucun vestige de veine cave crâniale gauche.

La conformation intérieure, très comparable à celle décrite chez les Mammifères domestiques,
montre une pars membranacea septi nettement plus étendue que chez ces derniers. Dans l'atrium
droit, les ostiums de la veine cave crâniale et du sinus coronaire sont bordés chacun par une valve
bien développée. Le ventricule droit descend jusqu'au voisinage de l'apex du cœur. Il est rendu très
anfractueux par un grand nombre de fortes trabécules charnues allongées de l'apex vers la base ;
seules sont lisses les parois de l'infundibulum. Le grand muscle papillaire est épais et haut ; il est
inséré sur le bord ventro-crânial de la paroi non septale, ce qui lui vaut le nom de "muscle papillaire
antérieur". Les petits muscles papillaires sont représentés par un relief unique et à peine moins fort
que le précédent, situé sur le bord opposé de la même paroi : c'est le "muscle papillaire postérieur".
Le muscle papillaire subartériel est remplacé par de multiples petits reliefs distincts, qualifiés de " m u s -
cles papillaires s e p t a u x " . La trabécule septo-marginale est relativement épaisse, mais loin d'attein-
dre le degré de développement qu'elle montre chez les Ruminants. Dans l'atrium gauche, les ostiums
des veines pulmonaires forment deux groupes de deux, l'un droit et l'autre gauche. Il n'y a pas de
tronc commun médian pour les veines lobaires caudales des poumons. Le ventricule gauche est
aussi anfractueux que le droit et ses trabécules charnues sont plus épaisses. Ses muscles papillai-
res, ici qualifiés de " p o s t é r i e u r " (subatrial) et " a n t é r i e u r " (subauriculaire) sont très variables, cylin-
droides à sommet simple, bifide ou trilobé.

La topographie est caractérisée par la forte obliquité du cœur, dont près des trois quarts sont
situés à gauche du plan médian. L'apex est placé en regard de la partie latérale du cinquième espace
interchondral gauche et la base sous le bord droit du sternum et la partie adjacente des troisième,
quatrième et cinquième cartilages costaux. En outre, l'organe est plus étroitement enserré que chez
les Mammifères domestiques entre le versant antérieur du diaphragme et la face endothoracique
du sternum, parallèlement auquel il s'étale en quelque sorte. L'aire cardiaque est presque losangi-
que, à bords convexes et très inégaux. Le bord supérieur, qui répond au plafond de l'atrium gauche
et à la base des deux troncs artériels, est voisin des cartilages costaux de la troisième paire. Le bord
droit, formé par le profil de l'atrium droit, croise la partie médiane des cartilages costaux droits,
du troisième au cinquième. Le bord inférieur s'étend obliquement de l'extrémité médiale du sixième
cartilage costal droit à la partie la plus latérale du sixième cartilage costal gauche (qui est plus bas
située). Enfin, le bord gauche, qui appartient au ventricule gauche, va obliquement de la partie
moyenne du troisième cartilage costal gauche à la cinquième articulation costo-chondrale corres-
pondante. L'ostium pulmonaire est placé en regard de la troisième articulation chondro-sternale gau-
che. L'ostium aortique est un peu plus médial et plus bas situé. La valve mitrale est placée sur la
même verticale, près de la quatrième articulation chondro-sternale. Enfin, la valve tricuspide se trouve
sous la partie droite du sternum, en regard du cinquième cartilage costal. Rappelons que sa situa-
tion est plus dorsale, donc plus profonde encore, que chez les Mammifères domestiques.

La structure ne présente pas de différences très importantes par rapport aux autres espèces.
On notera seulement que les trigones sont purement fibreux, dépourvus de cartilage et de toute
trace d'ossification.

Les artères coronaires sont de calibre presque égal, la gauche étant toutefois en général un
peu plus grosse. L'artère coronaire droite, de type long, se termine deux fois sur trois par un rameau
interventriculaire postérieur (subsinusal) parfois double et un ou plusieurs rameaux moins impor-
tants pour la partie adjacente du ventricule gauche. Parmi ses rameaux ventriculaires, celui du bord
droit est particulièrement développé. L'artère coronaire gauche fournit un fort rameau interventri-
culaire antérieur (paraconal) et un rameau circonflexe de type court. Le premier s'étend jusqu'à l'apex,
que ses branches terminales irriguent jusqu'à la face opposée. Le rameau gauche du cône artériel
est plus faible que le droit et les autres rameaux du ventricule droit également bien plus courts que
ceux délégués au ventricule gauche. Parmi ces derniers, le rameau diagonal est modérément déve-
loppé. Parmi les branches du rameau circonflexe, le rameau atrial proximal (dit "sinu-atrial") et celui
100 -
A. carotide commune gauche Artère carotide c o m m u n e droite

A . subclavière gauche A. subclavière droite

Arc de l'aorte .Tronc brachio-céphalique

Tronc pulmonaire Aorte ascendante

A u r i c u l e droite

. Veine cave crâniale

A. pulmonaire droite

Veine azygos (droite)


Auricule gauche

A. p u l m o n a i r e
gauche

A t r i u m droit

Vv. pulmonaires droites

Veines
pulmonaires
gauches

.Veine cave caudale

A t r i u m gauche

BASE DU CŒUR ET GROS VAISSEAUX


Vue dorsale et droite

Valvule semi-lunaire droite _


Valvule semi-lunaire
Valve de l ' a o r t e - septale (ou postérieure)
Valvule
^ semi-lunaire gauche A. coronaire droite

Valve du tronc p u l m o n a i r e :

^ V a l v u l e semi-lunaire i n t e r m é d . f o u antérieure)

Valvule semi-lunaire droite

Valvule semi-lunaire gauche

Rameau interventriculaire
Valve atrio-
A r t è r e coronaire gauche ventriculaire
droite (tricuspide

Rameau circonflexe Cuspide antér.


(ou angulaire.
Valve atrio-ventriculaire
Cuspide septale

(
gauche ( m i t r a l e ) :
Cuspide postérieure
Cuspide septale (ou antérieure)
(ou pariétale'

Cuspide pariétale (ou postérieure)

Petite veine du cœu-

Sinus coronaire

Grande veine du cœur Veine moyenne du cœur

BASE DES VENTRICULES


et vaisseaux du cœur ( A t r i u m s et gros vaisseaux enlevés)

Planche 49 - BASE ET OSTIUMS DU CŒUR CHEZ L'HOMME


- 101

PROJECTION SUR LA PAROI VENTRALE DU THORAX

Planche 50 - TOPOGRAPHIE DU CŒUR CHEZ L'HOMMt


102 -

du bord gauche du ventricule sont relativement forts. Dans un tiers des sujets environ, le rameau
circonflexe est de type long et fournit le rameau interventriculaire postérieur (subsinusal), l'artère
coronaire droite étant au contraire courte.

Les veines sont pour l'essentiel collectées par un sinus coronaire long de trois centimètres environ
et disposé à peu près comme celui du Chat. Ce sinus constitue en quelque sorte, au-delà de la veine
oblique de l'atrium gauche, la partie terminale de la grande veine du cœur. Cette dernière commence
par un rameau interventriculaire antérieur simple. Parmi ses affluents ventriculaires, les principaux
sont le rameau du bord gauche et un rameau de la face postérieure (subatriale) du ventricule gau-
che ; ce dernier rameau peut aboutir directement au sinus coronaire. La veine moyenne du cœur
est simple et se jette dans ce sinus très près de sa terminaison. Au même niveau aboutit la petite
veine du cœur, qui commence le plus souvent par le rameau marginal du ventricule droit et reçoit
sur son parcours dans le sillon coronaire les veines de la face postérieure de ce ventricule. Les vei-
nes antérieures du cœur représentent le groupe subauriculaire des veines droites du cœur des Mam-
mifères domestiques. Leur disposition est variable. Les veines minimes du cœur ne présentent pas
de particularité digne de mention.

Le péricarde fibreux adhère au centre tendineux du diaphragme par sa face correspondante.


La face opposée n'adhère pas au sternum, mais y est unie par deux très brefs ligaments sterno-
péricardiques, l'un supérieur et l'autre inférieur. Le péricarde séreux engaine beaucoup plus com-
plètement que chez les animaux les gros vaisseaux qui partent de la base du cœur ou y arrivent.
Il existe un " p l i de la veine cave gauche" bien développé. Le sinus transverse est profond. En rai-
son de la disposition des veines pulmonaires, il existe un large et profond sinus oblique.
- 103

CHAPITRE II

ARTÈRES

Les artères (Arteriae) sont les vaisseaux qui distribuent dans l'organisme le sang
chassé par le cœur. La circulation y est donc centrifuge.

Les M a m m i f è r e s et les Oiseaux possèdent: deux systèmes distincts d'artères, l'un


spécialement a f f e c t é aux poumons et l'autre qui irrigue le reste du corps. Chacun de ces
systèmes procède d ' u n t r o n c volumineux qui fait suite à l'un des ventricules. Le premier,
qui alimente la petite circulation, est le tronc pulmonaire, issu du ventricule droit. L'autre,
à l'origine de la grande circulation, est l'aorte, qui provient du ventricule gauche.

I - CARACTÈRES GÉNÉRAUX
(Pl. 51 à 59, 65)

Dans chaque circulation, et de f a ç o n é v i d e m m e n t beaucoup plus complexe dans la


grande circulation, la distribution du sang se fait par des branches irrégulièrement subdi-
. isées et de plus en plus grêles, dont les dernières, dites précapillaires, alimentent le réseau
ténu mais e x t r ê m e m e n t serré des capillaires. Ceux-ci participent à l'intimité même des
:lssus et sont le siège des échanges, qui s ' e f f e c t u e n t en double sens à travers leur paroi
entre le sang et le fluide intercellulaire. Dans chacun des arbres artériels, les rameaux
sont donc de plus en plus petits mais de plus en plus nombreux lorsqu'on s'éloigne du
tronc d'origine. Ce c h a n g e m e n t s ' a c c o m p a g n e de modifications d'épaisseur et de struc-
ture des parois répondant à des f o n c t i o n s différentes.

CONFORMATION
Lorsqu'une artère se bifurque, la surface totale de la coupe des deux branches est
nettement plus grande que celle du vaisseau initial. Malgré la diminution du calibre des
branches successives, l'arbre artériel présente ainsi, pour des tranches d'épaisseur égale,
j n e capacité de plus en plus grande en s'éloignant du cœur. Il en résulte que la pression
et la vitesse du sang diminuent dans le même sens et sont minimales au niveau des capil-
aires, ce qui facilite les échanges à travers les minces parois de ces derniers.

Entre les émissions de deux rameaux successifs, le calibre des artères reste uniforme.
En dehors de toute compression, chaque segment artériel est donc cylindrique. Ses parois
étant élastiques, elles se prêtent sans peine à t o u t e s les déformations utiles au f o n c t i o n -
nement des organes et reprennent au repos une f o r m e régulière.

La surface interne des artères est parfaitement lisse. Seule, la rétraction des parois
provoque un très fin plissement longitudinal dans les artères vides. A l'origine de chaque
collatérale et aux bifurcations terminales, on voit entre les deux départs vasculaires un
mince éperon semi-lunaire qui divise le courant sanguin et diminue la résistance à
'écoulement.
Planche 51 SYSTÈME ARTÉRIEL D'UN CHIEN
Injection de matière plastique suivie de corrosion
Préparation du Pr. P. Simoens (Faculté Vétérinaire de Gand, Belgique)
- 105

TRAJET
En règle générale, les artères ont un trajet à peu près rectiligne ou du moins peu
rexueux. La disposition des plans anatomiques ou les différences d'orientation des régions
raversées imposent toutefois à certaines d'entre elles des courbures parfois importantes.

Seules, des artères destinées à des organes susceptibles de déplacements étendus,


3 allongements ou de dilatations i m p o r t a n t s présentent sur t o u t ou partie de leur trajet
t e s flexuosités plus ou moins fortes. Tel est le cas des artères de la rate, de la langue,
de l ' e s t o m a c , du pénis. Des flexuosités nombreuses et serrées s'observent aussi avant
abord d'organes délicats, tels que le cerveau, le testicule ou l'ovaire ; elles semblent
destinées à modérer la force du courant sanguin mais aussi à multiplier les surfaces de
contact avec les veines adjacentes, souvent très volumineuses, de f a ç o n à permettre
_ r e certaine régulation thermique du sang afférent.

RAPPORTS
L'étude des rapports des artères possède d ' i m p o r t a n t e s applications médicales et
chirurgicales. Ces rapports s'établissent à travers une gaine de tissu conjonctif en géné-
-s abondant et riche en fibres élastiques. Résistante mais toujours très souple, celle-ci
ronne aux artères une grande mobilité. Elle leur permet de se prêter à tous les mouve-
ments en échappant aux compressions, et éventuellement de rouler et de fuir devant
-es corps vulnérants.

Seules des artères de faible calibre occupent une situation superficielle. Les plus impor-
tantes sont au contraire situées p r o f o n d é m e n t , dans les cavités splanchniques ou dans
es interstices musculaires les mieux protégés des membres. Toutefois, dans la face et
aans les extrémités des membres, quelques artères de moyenne importance peuvent che-
— ;ner dans le conjonctif sous-cutané, où la palpation permet de les percevoir, surtout
orsqu'elles reposent sur un plan résistant.

Les principaux rapports des artères s'établissent avec les veines, les nerfs et les mus-
t es, accessoirement avec les t e n d o n s , les articulations et les os.

Bien que de gros t r o n c s artériels ou veineux puissent avoir un trajet indépendant


exemples : aorte thoracique, veine cave caudale, artère carotide externe, veine jugu-
aire externe), la plupart des artères sont accompagnées par des veines et ces dernières
t i e m i n e n t le plus s o u v e n t dans la même gaine conjonctive périvasculaire. Lorsqu'une
artère n'a q u ' u n e seule veine satellite, celle-ci est habituellement plus superficielle. S'il
. a plusieurs veines, l'artère se place entre elles.

Les nerfs de la vie de relation longent s o u v e n t les vaisseaux, avec lesquels ils for-
ment des faisceaux vasculo-nerveux, dont chaque constituant possède une situation défi-
nie et invariable par rapport aux autres. Les nerfs du système autonome f o r m e n t autour
des artères des réseaux complexes, étroitement accolés à leurs parois. Ces plexus péri-
artériels sont particulièrement volumineux et évidents sur les artères des viscères
abdomino-pel viens.

C o m m e la plupart des faisceaux vasculo-nerveux c h e m i n e n t dans les espaces inter-


musculaires, les muscles et les plans conjonctifs qui les séparent c o n s t i t u e n t pour le chi-
rurgien des repères importants. Il en est de même pour les tendons, que les artères accom-
pagnent souvent dans leurs gaines ou longent sous les fascias c o n t e n t i f s . Beaucoup de
faisceaux vasculo-nerveux, surtout dans le cou et les membres, sont contenus dans des
gaines fibreuses particulières (ex. : gaine carotidienne, interstice radial, canal fémoral)
formées par l'adossement ou le dédoublement de fascias. Lorsque les artères doivent
traverser un muscle, elles y sont entourées d ' u n anneau fibreux ou d'une arcade qui les
protège des compressions lors des contractions.
A. auriculaire rostrale
A. auriculaire caudale
A. temporale superficielle
Artère maxillaire
A. transverse de la face
A. carotide interne
Artère occipitale A. circonflexe iliaque superficielle Artère utérine
A. ophtalmique externe
A. thyroïdienne crâniale Artère ovarique Artère iliaque interne
A. angulaire de l'œil A. carotide commune A. mésentérique caudale Artère sacrale médiane
Artère glutéale crâniale
A. nasale latérale Artère vertébrale Artères lomt
lombaires
Artère iliaque externe
A. cervicale profonde Aorte abdomin;
abdominale A. glutéale caudale
Aa. labiales
/ A. scapulaire dorsale A. mésentérique crâniale Artère obturatrice
/ A. intercostale, suprême Artère rénale A. honteuse interne
Artères sacrales
/ x. / I Tronc pulmonaire Artère cœliaque
Tronc pudendo-épigastrique
X /S. i I Aa. pulmonaires A. hépatique
Artère vaginale
\ / ^ v i I / Aorte thoracique
Artère' coccygienne latérale
V / \ f I Aa. intercostales dorsales
A. profonde de la cuisse
L-^N/ Art. Qastrique droite
A. rectale caudale
A. circonflexe médiale
Artère faciale de la cuisse
Artère linguale Artère fémorale
A. carotide externe A. coccygienne
Tronc linguo-facial médiane
A. suprascapulaire_.

subclavière,

superficielle

-céphalique

externe,

thoracique interne

Artère axillaire.

A. subscapulaire '

crâniale de l'humérus

A. profonde du bras ' A. épigastrique A. splénique / /


crâniale A. gastrique gauche / /
Artère bicipitale
musculo-phrénique A. épigastrique caudale / ,
A. collatérale ulnaire épigastrique Artère honteuse externe /
crâniale superficielle
du coude (A. radiale proximale) Rameaux mammaires
circonflexe latérale de la cuisse
Artère thoracique interne
Artère saphène
A. interosseuse commune'
A. caudale de la cuisse
Artère médiane1 - A . tarsienne
Artère poplitée perforante
A. profonde de l'avant-bras' _ Artères plantaires
A. tibiale crâniale
A. radiale (distale)
_ A. métatarsienne
A. digitale commune palmaire II • Artère tibiale caudale I dorsale III

Planche 5 2 ARTÈRES DU CHEVAL


- 107

Beaucoup d'articulations sont longées par de gros vaisseaux. C'est s u r t o u t le cas


dans les membres, où les artères principales, pour passer d ' u n segment au suivant, se
olacent toujours du côté de la flexion, ce qui évite leur étirement dans les m o u v e m e n t s
extrêmes.

Nombre d'artères s'appliquent contre des os ; c ' e s t par exemple le cas de l'aorte
et des artères intercostales, vertébrales, brachiales et fémorales. Ces rapports sont en
certains points soulignés par l'existence des sillons vasculaires des os. Certains peuvent
être mis à profit pour la prise du pouls ou éventuellement pour la compression vasculaire
en vue de l'interruption temporaire de la circulation régionale.

DISTRIBUTION (Pl. 5 1 , 52, 53, 59, 65)


La ramescence artérielle est organisée pour assurer la répartition optimale du sang.
A cet e f f e t , le mode de division des artères présente de nombreuses variétés : bifurca-
tion à angle plus ou moins ouvert, émission de branche à angle droit, voire de rameau
r étrograde. En règle générale, l'obliquité dépend du calibre des divisions. Dans une bifur-

cation, la branche la plus grosse tend à proTonger le tronc d'origine et l'autre est plus
oblique. Si les deux branches sont égales, la bissectrice de leur angle prolonge l'axe du
.aisseau sanguin d'origine.

On classe les branches de distribution des artères en collatérales et terminales.

Les collatérales - ou mieux, rameaux collatéraux - ont toujours un calibre nettement


olus faible que celui du t r o n c dont elles procèdent. Elles naissent sous des incidences
très variables et sont d ' a u t a n t plus nombreuses et plus grêles qu'elles appartiennent à
un secteur plus distal. Les collatérales primaires d ' u n même tronc sont s o u v e n t émises
de façon très différente d'une espèce à l'autre. Certaines d'entre elles, séparées dans
telle espèce, naissent par un tronc c o m m u n dans telle autre ; elles peuvent m ê m e être
'emplacées ailleurs par un vaisseau du voisinage.

Les terminales marquent souvent de façon évidente la fin d ' u n tronc artériel, dont
extrémité f o r m e une bifurcation ou une trifurcation. Dans d'autres cas, l'artère change
simplement de nom en changeant de région anatomique. Cette nomenclature topogra-
phique prévaut en général dans les membres : le vaisseau reçoit un nom nouveau à par-
tir d ' u n point conventionnel (émission d'une collatérale, franchissement d ' u n repère) et
e segment aval est considéré c o m m e l'artère terminale du segment a m o n t . L'artère ilia-
que externe se continue ainsi par la fémorale et celle-ci se prolonge par la poplitée.

La véritable terminaison des artères, c ' e s t leur arborisation au sein des organes aux-
quels elles sont destinées. Mais la description anatomique des vaisseaux s'arrête par con-
vention à l'entrée des organes, dont le réseau vasculaire propre est étudié avec la struc-
ture. On notera en outre que la distribution ultime des artères ne revêt pas le même t y p e
dans tous les organes. Dans certains de ceux-ci, les artères sont réellement de t y p e ter-
minal, leurs territoires restant indépendants les uns des autres et aucune suppléance
n'étant possible en cas d ' o c c l u s i o n de l'une d'elles. Dans la plupart des organes, la dis-
tribution est du t y p e anastomotique ou réticulaire, de nombreuses c o m m u n i c a t i o n s ren-
dant possible la suppléance entre territoires voisins. Ces différences ont des conséquen-
ces importantes pour la physiologie et la pathologie.

ANASTOMOSES
Une anastomose (Anastomosis, s. vas a n a s t o m o t i c u m ) met en c o m m u n i c a t i o n des
vaisseaux voisins, entre lesquels elle permet des échanges, des suppléances ou l'équili-
bration des pressions. En ce qui concerne les artères, il existe deux t y p e s d ' a n a s t o m o -
ses bien différents par la structure et les f o n c t i o n s : anastomoses interartérielles et ana-
stomoses artério-veineuses.
A. occipitale Artère vertébrale A. circonflexe iliaque profonde Artère ilio-lombaire
Artère auriculaire caudale Artère thyroïdienne caudale A. mésentérique caudale
Artère glutéale crâniale
Artère temporale superficielle A. carotide commune Artère ovarique
A. auriculaire rostrale A. cervicale profonde Artères lombaires Artère iliaque interne o
00
A. transv. de la face A. scapulaire dorsale Aorte abdominale Artère sacrale médiane
A. intercostale suprême Artère rénale
Artère vaginale
Artère cornuale Artère thoracique interne A. mésentérique crâniale
Tronc brachio-céphalique Artère cœliaque A. honteuse interne
A. subscapulaire
A. maxillaire A. glutéale caudale
Tronc pulmonaire

Artère malaire / / / / / / / / Aorte thoracique


Artères intercostales
dorsales
Artère coccygienne
médiane
A. palatine
majeure
\y f\y7i
Àl\ s/l ^j//

/
A. infra-
/\ J
orbitaire
/\
ïï • ' / /
7 H / / / J(j\\j\ Artère utérine
s L ^ j J h

A. labiale supér.
A. labiale inférieure
Artère faciale
Artère linguale
Tronc linguo-facial
Artère thyroïdienne crâniale
A. caudale
Tronc costo-cervical ' de la cuisse
A. cervicale superficielle'
A. descendante
A. subclavière du genou

Artère axillaire' A. musculo- A. saphène


phréniquè A. épigastrique crâniale
A. suprascapulaire
A. circonflexe latérale de la cuisse
A. thoracique externe' A. épigastrique caudale' j i Artère tibiale
Artère honteuse externe' 'caudale
Artère brachiale
A. mammaire crâniale
A. profonde du bras' A. mammaire caudale ^ Artères
plantaires
'A. interosseuse commune Artère poplitée
A. transverse du coude
1 Artère radiale (distale) A. tibiale crâniale
Artère collatérale ulnaire' 'Artère médiane A. dorsale du pied

Planche 53 - ARTÈRES DU BŒUF


- 109

Les anastomoses interartérielles, relativement peu nombreuses au niveau des artè-


res de m o y e n calibre, deviennent de plus en plus abondantes et de plus en plus grêles
sur les artères périphériques, entre lesquelles elles établissent de véritables réseaux (Retia
arteriosa). Les plus grosses, aisément visibles à l'œil nu, se présentent sous plusieurs
formes. On dit qu'il s'agit d ' a n a s t o m o s e par convergence lorsque deux artères s'unis-
sent angulairement pour former un nouveau vaisseau, en général plus v o l u m i n e u x . A la
face ventrale du tronc cérébral, l'artère basilaire est ainsi formée par convergence des
deux artères vertébrales ; chez le f œ t u s , l'union du ductus arteriosus et de l'aorte réalise
également ce type. Dans les anastomoses en arcade ou par inosculation, deux vaisseaux
d'égal calibre s'unissent à plein canal pour former un arc artériel (Arcus arteriosus) d'où
procèdent de multiples rameaux plus petits. C'est le cas des innombrables arcades vascu-
'aires qui longent les viscères digestifs ou de celles qu'on trouve dans la main ou le pied
de nombreuses espèces. Les anastomoses tranversales constituent des sortes de ponts
entre des artères parallèles sans en modifier le cours. On en trouve de cette sorte entre
les artères métacarpiennes, métatarsiennes ou digitales de nombre d'espèces. Des anas-
tomoses mixtes peuvent combiner plusieurs des types précédents. Souvent multiples, elles
président à la formation des réseaux artériels (Retia arteriosa) destinés à assurer des sup-
pléances circulatoires dans des régions de grande mobilité. C'est ce q u ' o n observe par
exemple au niveau d ' u n cercle vasculaire articulaire (Circulus articularis vasculosus).

On peut rattacher aux anastomoses les artères collatérales et les réseaux admira-
bles, qui paraissent représenter des persistances adaptatives de la disposition réticulée
; nitiale des artères. On n o m m e artères collatérales (ou " a b e r r a n t e s " ) des branches qui,

après un certain trajet, rejoignent le tronc principal qui leur a donné naissance. Un réseau
admirable (Rete mirabile) est un plexus d'aspect inextricable fourni par les divisions d'une
artère et à la sortie duquel le sang est repris, sans interposition de capillaires, par une
ou plusieurs artères nouvelles. Les réseaux admirables n'existent pas dans toutes les espè-
ces et semblent avoir des f o n c t i o n s définies : protection d'organes fragiles, échanges
thermiques, réserve sanguine et régulation circulatoire. Ils peuvent siéger dans des par-
ties très diverses de l'organisme mais leur topographie est fixe pour chaque espèce. On
ies trouve à la face ventrale de l'encéphale et au f o n d de l'orbite (Ruminants, Félins),
à la face interne des parois thoraciques (Cétacés), voire sur le trajet de vaisseaux des
membres (Monotrêmes, Edentés, Cétacés, Siréniens, Lémuriens). D ' i m p o r t a n t e s forma-
tions veineuses leur sont le plus souvent associées.

Une anastomose artério-veineuse (Anastomosis arteriovenosa) (Pl. 54) est un orga-


nite régulateur de la circulation locale en f o n c t i o n de l'activité d ' u n organe. Il n'en existe
donc qu'entre vaisseaux de petit calibre. Les c o m m u n i c a t i o n s q u ' o n t r o u v e parfois entre
des vaisseaux volumineux n ' o n t ni le même rôle ni la même structure : elles constituent
des anomalies. Les anastomoses artério-veineuses proprement dites se rencontrent dans
la peau, la muqueuse nasale, la langue, les viscères digestifs, les p o u m o n s , les organes
érectiles de l'appareil génital, la glande thyroïde et probablement d'autres organes. Elles
présentent en général l'aspect d ' u n peloton vasculaire ou glomus alimenté par une courte
et très grêle artériole afférente. Celle-ci naît à angle droit d ' u n e artériole de t y p e ordi-
naire ou d ' u n vaisseau précapillaire. Elle s'incurve bientôt, ou f o r m e une boucle plus ou
moins compliquée, s o u v e n t après s'être divisée en deux ou trois rameaux. Ces anses
présentent une paroi épaissie par développement d ' u n m a n c h o n de cellules musculaires
épithélioi'des disposées en plusieurs assises, auxquelles est associé un réseau serré de
fibrilles nerveuses. A la sortie du glomus, le calibre diminue et la structure devient celle
d'une veinule, qui se jette dans un affluent du réseau veineux. La contraction de la paroi
produit l'occlusion du glomus, que complète la protrusion d ' u n petit coussinet endothé-
lial dans la lumière vasculaire ; son relâchement permet, en raison de la différence de
pression, le passage du sang de l'artère vers la veine. Cette dérivation réduit l ' a f f l u x
110 -

Adventice

Media :

Fibres d'union
à la gaine périartérielle
Membrane élastique externe

Couche musculaire et élastique

Intima : Membrane élastique externe

Membrane élastique interne Vaisseaux nourriciers


(Vasa vasorum)

S t r a t u m subendotheliale Couche musculaire et élastique


de la média

Endothelium Membrane élastique interne

Stratum subendotheliale
Adventice

Membrane élastique externe Endothelium

S C H É M A DE L A S T R U C T U R E D ' U N E ARTÈRE (TYPE MUSCULAIRE)

Racines du réseau capillaire Capsule fibreuse

Spincters précapillaires Rameaux anastomotiques


à paroi musculaire

Nerfs périartériolaires Veinule

Coussinet endothétia

S C H É M A D'UNE A N A S T O M O S E ARTÉRIO-VEINEUSE

Planche 5 4 - STRUCTURE DES ARTÈRES


- 111

sanguin dans les organes au repos. Lorsque ceux-ci entrent en activité, l'occlusion des
anastomoses provoque une rapide augmentation de l'apport du sang artériel. On notera
qu'un rôle complémentaire est dévolu dans la plupart des organes à des secteurs spécia-
isés du réseau capillaire qui c o n s t i t u e n t , selon les conditions physiologiques, des voies
préférentielles d ' é c o u l e m e n t ou des zones de réduction circulatoire.

STRUCTURE (Pl. 54, 55)


Les parois artérielles sont remarquables par leur épaisseur, leur résistance et leur élas-
ticité. Après la m o r t , leur contraction chasse le sang dans les capillaires et les veines.
C'est pourquoi elles paraissent généralement vides sur le cadavre' 1 1 .

Ces caractères ne se manifestent toutefois pas de façon uniforme sur t o u t e s les artè-
res. Les conditions fonctionnelles (pression, résistance, vitesse du sang) varient avec
es niveaux considérés et la structure des parois se modifie pour répondre e x a c t e m e n t
à ces différences. On peut ainsi reconnaître plusieurs types d'artères, mais t o u t e s pos-
sèdent une organisation c o m m u n e , à travers laquelle se réalisent les variations. Toutes
sont en e f f e t constituées de trois tuniques superposées : intima, média et adventice ;
toutes aussi possèdent une innervation, mais seules les plus épaisses sont pourvues de
vaisseaux propres.

L'intima (Tunica intima) - parfois nommée " e n d a r t è r e " - est la couche la plus interne,
directement en c o n t a c t avec le sang. Elle est très mince, lisse et parfaitement continue
de l'endocarde aux capillaires. Elle c o m p o r t e : 1 ) Un endothélium dont les cellules, min-
ces et plates, à contour irrégulier, sont allongées parallèlement à l'axe du vaisseau ; 2) Une
couche sous-endothéliale (Stratum subendotheliale) pourvue de fibres collagènes et élas-
tiques entremêlées, à orientation générale longitudinale, ainsi que de quelques fibrocy-
tes et parfois de m y o c y t e s lisses ; 3) Une membrane élastique interne (Membrana elas-
tica interna) fenêtrée, qui permet les échanges entre le plasma sanguin et les parties pro-
fondes de la média.

La média (Tunica média) est la tunique la plus épaisse dans les artères de gros et
moyen calibre, mais la plus variable selon le t y p e d'artères. Elle est formée de lamelles
élastiques fenêtrées concentriques, entre lesquelles se logent des myocytes lisses orientés
circulairement et des fibres collagènes et élastiques. Sa limite externe est marquée par
une concentration de lamelles élastiques qui constitue la membrane élastique externe
iMembrana elastica externa). La proportion et l'agencement des éléments élastiques et
musculaires varient beaucoup selon le calibre, l ' e m p l a c e m e n t et la f o n c t i o n . Dans les
artères les plus voisines du cœur (et qualifiées de " g r o s s e s a r t è r e s " , quelle que soit la
taille de l'espèce) le tissu élastique est très largement d o m i n a n t . De telles artères sont
dites élastiques (Arteriae elastotypicae). A l'inverse, les artères périphériques ont une
média très riche en m y o c y t e s et sont qualifiées d'artères musculeuses (Arteriae m y o t y -
picae). Les artères intermédiaires sont de t y p e m i x t e (Arteriae m i x t o t y p i c a e ) .

L'adventice (Tunica adventitia) est formée de conjonctif dense, qui devient plus lâche
à la périphérie et se raccorde par la gaine périartérielle à celui qui enveloppe les organes
voisins. Elle est relativement mince dans les gros troncs et plus épaisse dans les artères
de moyen calibre, auxquelles elle donne leur mobilité. Elle f o r m e une couche résistante
qui doit être ménagée lors des interventions chirurgicales.

(1 ) C e t t e v a c u i t é et la béance des artères sur les cadavres avaient f a i t croire aux a n a t o m i s t e s de l ' a n t i q u i t é que ces vaisseaux répar-
tissaient l'air d a n s l ' o r g a n i s m e , un peu à la manière des t r a c h é e s des insectes. Le t e r m e m ê m e " a r t è r e " ( " q u i t r a n s p o r t e l ' a i r " !
rappelle c e t t e c r o y a n c e .
112 -

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Planche 55 - STRUCTURE DES ARTÈRES


A et B - Artères de type élastique (Coloration Weigert-Minnervini) : A - Aorte abdominale de Chat (Gr. x
40) : 1. Intima, plissée par la rétraction de la média et bien colorée ; 2. Média, très riche en lamelles élasti-
ques à disposition concentrique et onduleuses sur la coupe ; 3. Membrane élastique externe : 4. Adven-
tice. B - Aorte thoracique de Boeuf (Gr. x 20) : L'intima, presque indiscernable, est en haut. Noter l'extrême
abondance des lamelles élastiques de la média, qui occupe tout le reste de la photographie.
C - Artère de type musculaire : Artère mésentérique crâniale de Chat (Gr. x 40) : 1. Média, peu colorée
en raison de la rareté des lamelles élastiques et bien délimitée par l'intima et la membrane élastique externe
toutes deux très colorées ; 2. Adventice, devenant plus lâche à la périphérie.
D. Artère de calibre moyen : A. fémorale de Porc. Glychémalun-Erythrosine (Gr. x 450) : 1. Intima, bien
délimitée par la membrane élastique interne (flèches) : 2. Média, avec nombreux myocytes et des lamelles
élastiques d'aspect onduleux. Comme en B, la photographie n'atteint pas l'adventice.
(A-C : Préparations du Pr. Bortolami, Bologna, Italie).
- 113

La vascularisation des parois artérielles est très partielle. Les plus petites artérioles
peuvent assurer leur nutrition directement à partir du sang qu'elles contiennent. La paroi
des autres artères est irriguée par de minuscules vaisseaux, les vasa vasorum, qui pro-
viennent de l'artère elle-même ou d ' u n e artère voisine. La distribution de ceux-ci ne
dépasse pratiquement pas l'adventice. Les deux tuniques internes en sont dépourvues.
L'intima et les parties adjacentes de la média effectuent par diffusion leurs échanges avec
le sang de la lumière m ê m e du vaisseau. Les parties plus externes de la média sont nour-
'ies à partir des minuscules vaisseaux de l'adventice. Les modifications structurales et
physico-chimiques qui surviennent avec l'âge dans les deux tuniques internes tendent à
entraver ces mécanismes de diffusion et provoquent les phénomènes de dégénérescence.

Les nerfs appartiennent au système autonome et forment des plexus très lâches dans
adventice. La quasi-totalité des fibres est de t y p e amyélinique. Les divisions ultimes
traversent les fenestrations de la membrane élastique externe pour se répartir dans la
média. Beaucoup f o r m e n t autour des groupes de m y o c y t e s des arborisations terminales
de type adrénergique. Il semble que les artères soient dépourvues de véritables fibres
vaso-dilatatrices : la dilatation résulte d'une inhîibition des fibres constrictrices, qui assurent
au repos le t o n u s vasculaire. Les fibres sensitives, beaucoup moins nombreuses, ne des-
servent l'intima que dans les zones particulières, dites réflexogènes (contrôle de la pres-
sion artérielle). Dans la média, où leur présence paraît plus générale bien que discrète,
leur rôle est mal défini ; elles seraient responsables des douleurs qui surviennent dans
certaines conditions pathologiques.

Les particularités structurales qui caractérisent les divers t y p e s d'artères a f f e c t e n t


inégalement les trois tuniques.

Les grosses artères, telles que le tronc pulmonaire, l'aorte et la plupart de leurs col-
atérales primaires, sont de type élastique. Fonctionnellement, ce sont des artères de con-
duction, c'est-à-dire des vaisseaux qui reçoivent sous une pression élevée et de f a ç o n
discontinue le sang projeté à chaque systole par les ventricules et, après fermeture de
eur valve initiale, le chassent pendant la diastole vers les vaisseaux périphériques. D'abord
distendues par son arrivée, elles reviennent ensuite sur elles-mêmes, assurant ainsi sa
progression régulière.

Dans ces artères, l'intima est plus épaisse que dans les t y p e s suivants et les cellules
de son endothélium moins f o r t e m e n t aplaties. La lame élastique interne est mal délimi-
tée de la média. Cette dernière, beaucoup plus épaisse, est en e f f e t constituée essentiel-
lement par des lamelles élastiques et les m y o c y t e s y sont peu n o m b r e u x . Les lamelles,
peu abondantes dans le jeune âge, sont beaucoup plus nombreuses dans l'âge adulte.
Les minces strates conjonctives qui o c c u p e n t leurs intervalles possèdent une substance
fondamentale basophile et de fines fibres élastiques et collagènes. Le nombre de lamel-
les élastiques se réduit en allant du cœur vers la périphérie tandis q u ' a u g m e n t e celui des
m y o c y t e s lisses. La lame élastique externe est aussi mal délimitée que l'interne et figure
une simple densification superficielle de la média. L'adventice est relativement mince,
riche en fibres collagènes et pauvre en fibres élastiques. Elle est pourvue de nombreux
vasa vasorum.

Les artères de t y p e musculeux sont de calibre moyen ou petit. Elles peuvent être
qualifiées d'artères de distribution, car elles répartissent le sang dans les organes. Capa-
bles de contraction ou de relâchement, elles contrôlent et régularisent le cours de celui-
ci en f o n c t i o n des besoins locaux ou régionaux. Leur intima est mince, avec un endothé-
lium à cellules très plates et un s t r a t u m subendothélial pourvu de m y o c y t e s non striés,
surtout présents dans les artères de régions très mobiles (artères carotide c o m m u n e et
axillaire, par exemple). La lame élastique interne est bien distincte. La média est
114 -

Aorte dorsale gauche. , Arc aortique VI

Arc aortique IV Bourgeon de l'artère pulmonaire

Arc aortique III Aorte descendante

Arc aortique II Ses rameaux dorsaux

Sac aortique Bourgeon du membre thoracique

Truncus arteriosus
Aorte descendante

Bulbe du cœur Atrium de cœur

PÉRIODE E M B R Y O N N A I R E

Métencéphale Myélencéphale

Mésencéphale Segment disparu de l'aorte dorsale

Artère Restes de ses rameaux dorsaux

Hypophyse Artère vertébrale

Diencéphale A. carotide interne


(Arc aortique III)

Télencéphale Artère occipitale

Dérivés du sac aortique : A. carotide externe

A. carotide commune Artère vertébrale

Tronc bicarotidien Moelle épinière

Tronc brachio-céphalique A. subclavière g

Dérivés du truncus arteriosus : Arc de l'aorte


(Arc aortique IV)
[ Aorte ascendante Ductus arteriosus
(Arc aortique VI)
f Tronc pulmonaire A. pulmonaire

Ventricule droit Atrium gauche

DÉBUT DE LA PÉRIODE FŒTALE

Planche 5 6 EVOLUTION DES A R C S AORTIQUES


- 115

orincipalement formée de myocytes non striés, à orientation circulaire ou un peu spiroïde,


accompagnés de fibres élastiques d'autant moins nombreuses que le vaisseau est plus
petit. La contraction agonique des myocytes, en réduisant le calibre du vaisseau, refoule
ntima, qui prend de ce fait sur les préparations histologiques un aspect plissé ou fes-
tonné beaucoup plus net que dans les artères élastiques. La lame élastique externe est
en général plus distincte, mieux délimitée que dans ces dernières. L'adventice, plus épaisse
que dans le type précédent, est pourvue de fibres élastiques longitudinales mêlées aux
-'ibres collagènes. Les vasa vasorum, plus faibles et moins nombreux, manquent dans
es plus petites artères.

La transition entre les artères élastiques et les artères musculeuses est généralement
progressive, sans délimitation distincte. Toutefois, il existe quelques exceptions : les artè-
res rénales, qui sont musculeuses, se raccordent presque sans transition à la paroi élas-
tique de l'aorte.

Aux artères les plus petites succèdent les artérioles (Arteriolae), caractérisées par
la réduction et la simplification progressive de la média et de l'adventice. Dans l'intima,
les endothéliocytes deviennent plus allongés, plus ou moins lancéolés ; ils sont portés
par une basale doublée d'un simple réseau élastique. La média, de plus en plus mince,
comporte de moins en moins de myocytes et ceux-ci ne forment plus qu'une seule assise
dans les artérioles terminales. L'adventice se réduit à un très mince réseau de fibres col-
lagènes accompagnées de fibroblastes.

Dans les artérioles précapillaires ou métartérioles (Metarteriolae) la structure est plus


simple encore. Les myocytes lisses ne forment plus une couche continue, mais seule-
ment des groupes disposés en anneaux, dont chacun est un sphincter précapillaire (Sphinc-
ter precapillaris) qui contrôle l'accès du sang au réseau capillaire.

DÉVELOPPEMENT (Pl. 56, 57, 58)


Seuls les très gros troncs, aorte et tronc pulmonaire, ont d'abord une disposition
définie. Les autres artères se forment peu à peu par modelage d'un réseau d'abord diffus
dans le corps de l'embryon.

En raison du mode de formation de la partie crâniale de celui-ci, le système artériel


primitif présente trois niveaux. L'un, très court, est situé ventralement au pharynx et pro-
longe le coeur en direction crâniale. Le second croise les faces latérales du pharynx, sur
lesquelles il s'imprime en quelque sorte. Le dernier, dorsal à l'intestin primitif et de loin
le plus long, est voisin de la corde et de la série des somites. L'ensemble est d'abord
double, formé de deux vaisseaux parallèles et voisins. La partie ventrale ne s'unifie que
dans le voisinage du cœur, où elle produit le tronc artériel, déjà décrit. Elle reste double
dans son segment rostral, dans lequel ce dernier se continue par deux aortes ventrales
(Aortae ventrales), droite et gauche, dont chacune émet une série d'arcs aortiques.

Le segment du système aortique qui croise le pharynx ne peut, en raison de cet obs-
tacle, s'unifier par fusion. Son évolution est compliquée et seule, une petite partie (gau-
che chez les Mammifères, droite chez les Oiseaux) contribuera à la formation de l'aorte
définitive. Mais auparavant, le recul du cœur et l'allongement des aortes ventrales accom-
pagnent la formation des arcs aortiques (Arcus aortici), dont la série s'édifie dans le sens
crânio-caudal. Ces arcs sont disposés par paires et se portent de chaque aorte ventrale
à un collecteur également pair qui constitue la partie crâniale de l'aorte dorsale. Il en existe
en principe six paires, mais la cinquième de celles-ci régresse et disparaît chez les Mam-
mifères. Nous décrirons plus loin l'évolution de ces arcs. Il suffit d'indiquer ici que leur
série n'est jamais complète, les premiers régressant avant le développement des der-
niers et que seul le quatrième arc gauche persiste entièrement pour produire l'arc de l'aorte.
116 -

Vésicule otique (ou auditive) Myélencéphale


Corde (Notochorda)
Métencéphale
V. cardinale crâniale (ou précardinale) gauche
Ebauches de l'hypophyse Pharynx primitif
Diencéphale Poches pharyngiennes
Artère carotide commune

V.. primaire de la tête Arcs aortiques IV (Aortes droite


et gauche)
Œsophage
Ebauche de l'œil
Ductus arteriosus )

Mésencéphale^
A. et V. subclavières
A. carotide interne gauches
(Arc aortique III] Trachée
V. cardinale comm.
A. carotide externe _
,gaucne (Canal de
Bouche (Stomodaeum) _ Cuvier gauche)
Télencéphale .Ebauche du
poumon gauche
Sac nasal __ Ebauche hépatique
Cœur (deux lobes)
_ Ebauche de la v.
Ductus venosus cave caudale
Veine ombilicale

Anse ombilicale de l'intestin v


_V. cardinale caudale (ou
Cordon ombilical
postcardinale) gauche
Pédoncule vitellin ^V. subcardinale gauche
Artère ombilicale
- Ebauche pancréatique
Pédoncule allantoïdien _ W ^ W ] I / dorsale
Veine ombilicale _

Ouraque _

Tubercule - Artère viteilme


génital - (ou omphalo-mésentérique)

v Veine vitelline
Cloaque -
^Veines mésonéphriques
Intestin coccyg.
(Urenteron) <
s Aorte caudale

Septum uro-rectal ' s Artère ombilicale gauche

s Mésonéphros
Rectum '
N Corde (Notochorda)
Conduit mésonéphrique'
N Moelle épinière
Diverticule métanéphrique
Artère iliaque interne
Veine iliaque primitive
Côlon descendant

Artère iliaque primitive uro-génital primitif

Planche 57 - APPAREIL CIRCULATOIRE D'UN EMBRYON DE CHEVAL


(d'après une reconstruction d'un embryon de 12,5 mm)
- 117

La dernière partie du s y s t è m e aortique, située dorsalement, s'unifie dans le sens


crânio-caudal au-delà du dernier arc aortique et produit l ' a o r t e dorsale (Aorta dorsalis)
ou descendante' 1 1 . Outre les rameaux segmentaires dont l'évolution sera décrite plus
loin, chacune des deux hémi-aortes initiales donne naissance à une artère vitelline (A.
vitellina), destinée au sac du même nom. Après l'unification, l'artère vitelline gauche s'atro-
phie alors que la droite persiste et f o r m e la première ébauche de l'artère mésentérique
crâniale. Plus distalement se développe de chaque côté, en même temps que l'allantoïde,
une artère ombilicale (A. umbilicalis). Celle-ci persiste des deux côtés chez le f œ t u s et
en raison de son importance, semble épuiser l'aorte, laquelle se poursuit néanmoins, sous
un calibre réduit, jusque dans le bourgeon de la queue.

ARTÈRES DE LA TÉTE ET DU C O U (Pl. 551

Ces artères dérivent principalement des arcs aortiques de la troisième paire et des
parties plus crâniales de l'aorte dorsale. Les arcs de la première paire disparaissent très
vite sans produire de dérivé. Il en est de même pour ceux de la deuxième paire, à l'excep-
tion t o u t e f o i s de leur extrémité dorsale, qui s^'annexe à l'une des branches de l'arc sui-
vant et produit l'artère stapédienne (A. stapedis). Ainsi n o m m é e parce que l'ébauche de
étrier (Stapes) se développe autour d'elle, cette artère participe à l'irrigation de l'encé-
phale et persiste chez nombre de M a m m i f è r e s (Insectivores, Chiroptères, certains Ron-
geurs et Prosimiens), parfois avec un calibre i m p o r t a n t . Elle disparaît par contre totale-
ment chez les M a m m i f è r e s domestiques c o m m e chez l ' H o m m e .

Le troisième arc aortique produit les artères principales de la tête. Il délègue un bour-
geon qui se porte dans les ébauches de la face et constitue le p r i m o r d i u m de l'artère caroti-
de externe (A. carotis externa). L'arc lui-même et le segment de l'aorte dorsale situé
-ostralement à lui devient l'artère carotide interne (A. carotis interna). L'extrémité dorsale de
celle-ci fournit deux rameaux : l'un, rostral, se porte sous le télencéphale et constitue l'artère
olfactive primitive (A. olfactiva primitiva) ; l'autre va caudalement à la rencontre de l'artère
basilaire (voir plus loin) et ébauche le cercle artériel du cerveau. Chez certains Mammifères
1 Ruminants, Félins), l'artère carotide interne s'atrophie et disparaît vers la fin de la vie fœta-

le mais ses rameaux terminaux persistent et sont alimentés par les anastomoses qu'ils
contractent avec des divisions de l'artère carotide externe et de l'artère vertébrale.

Lors de la formation du cou, la partie de l'aorte dorsale située entre les troisième et
quatrième arcs aortiques disparaît et le quatrième arc accompagne le cœur dans le
thorax. En revanche, le segment de l'aorte ventrale compris entre le tronc aortique et l'émis-
sion de l'artère carotide externe s'allonge beaucoup et devient l'artère carotide c o m m u n e
A. carotis communis).

Dès le début du d é v e l o p p e m e n t , I' aorte dorsale a émis des rameaux dorsaux, laté-
raux et v e n t r a u x , disposés en séries régulières. Seuls les premiers persistent temporaire-
ment à l ' e m p l a c e m e n t f u t u r du cou : ce sont les artères intersegmentaires dorsales (Aa.
intersegmentales dorsales), ainsi nommées parce qu'elles passent entre les somites. A v a n t
de régresser et de disparaître et avant même la f o r m a t i o n du cou, ces vaisseaux ont
échangé deux séries d ' a n a s t o m o s e s , l'une dorsale et l'autre ventrale. Les anastomoses
dorsales persistent de chaque côté des vertèbres en f o r m a t i o n et donnent à droite et à
gauche une artère vertébrale (A. vertebralis) qui se raccorde à l'entrée du thorax à l'artère
subclavière correspondante. L ' e x t r é m i t é opposée s ' a n a s t o m o s e à un vaisseau médian,

(1) Par c o m m o d i t é , on réserve s o u v e n t le t e r m e " a o r t e d o r s a l e " au s e g m e n t pair qui, de chaque c ô t é , collecte le sang des arcs
aortiques et on n o m m e " a o r t e d e s c e n d a n t e " la partie unifiée qui résulte de la c o n f l u e n c e de ces deux s e g m e n t s et s ' é t e n d j u s q u ' à
l ' e x t r é m i t é d u b o u r g e o n de la queue.
118 -

lui-même produit par la fusion de deux ébauches parallèles à la face ventrale de l'encé-
phale : l'artère basilaire (A. basilaris), qui se raccorde par sa partie rostrale au cercle artériel
du cerveau. Quant aux anastomoses ventrales, elles restent faibles et produisent des
vaisseaux dont la disposition varie d ' u n e espèce à l'autre.

ARTÈRES DU T R O N C

L ' é v o l u t i o n la plus significative et la plus importante par ses incidences fonctionnel-


les est celle des derniers arcs aortiques, d ' o ù procèdent l'arc de l'aorte et d'autre part,
le tronc et les artères pulmonaires. S i m u l t a n é m e n t s'organisent les nombreux rameaux
de l'aorte qui irriguent les viscères, les parois du tronc et secondairement les membres.

V A I S S E A U X P U L M O N A I R E S ET AORTE

Le tronc artériel se trouve cloisonné longitudinalement par le septum aortico-pulmonaire,


dont nous avons déjà décrit la formation et l'évolution. Un modelage simultané de sa paroi
sépare le tronc pulmonaire de la partie ascendante de l'aorte. Cette dernière se continue
par le quatrième arc aortique gauche, qui devient l'arc de l'aorte (Arcus aortae), tandis
que l'arc du côté opposé disparaît à sa* partie dorsale et produit par sa partie ventrale le
tronc brachio-céphalique et le début de l'artère subclavière droite. La subclavière gauche
dérive directement de la septième artère intersegmentaire dorsale de ce côté.

Le cinquième arc aortique semble faire défaut chez t o u s les M a m m i f è r e s . Quant aux
arcs de la sixième paire, ils restent ventralement en continuité avec l'ébauche du tronc
pulmonaire et é m e t t e n t chacun, à destination du bourgeon pulmonaire correspondant,
une très grêle artère pulmonaire. Au-delà de celle-ci, l'arc droit s'atrophie et disparaît,
alors que le gauche f o r m e le volumineux conduit artériel ou ductus arteriosus - ancienne-
m e n t " C a n a l de B o t a l " -, qui reste en c o m m u n i c a t i o n avec la partie terminale de l'arc
de l'aorte, vers laquelle il dévie jusqu'à la naissance le sang provenant du ventricule droit.
Rappelons q u ' u n vestige de ce conduit persiste chez l'adulte sous la f o r m e du ligament
artériel, cordon fibreux t e n d u entre le tronc pulmonaire et l'aorte 111 .

BRANCHES DE L ' A O R T E

La f o r m a t i o n des rameaux émis par l'arc de l'aorte vient d'être évoquée. L'aorte dor-
sale donne pour sa part naissance à de nombreuses collatérales. Celles-ci dérivent de
la triple série des artères intersegmentaires dorsales, segmentaires latérales et segmen-
tâmes ventrales.

Les artères intersegmentaires dorsales conservent à partir du premier segment tho-


racique une disposition à peu près régulière. Leurs paires successives, au début desti-
nées presque uniquement au tube neural, étendent leur territoire lors de la différencia-
tion des dérivés somitiques et de la f o r m a t i o n des parois du t r o n c . Elles f o r m e n t ainsi
la double série des artères intercostales dorsales, lombaires et, avec un agencement un
peu différent, sacrales et coccygiennes. Les anastomoses longitudinales qu'elles échan-
gent sont les unes dorsales et les autres ventrales. Les premières sont incomplètes et
produisent les artères intercostale suprême, abdominale crâniale et abdominale caudale,
ces dernières présentes seulement dans certaines espèces (ex : Chien). Les anastomo-
ses ventrales (ou distales) sont mieux développées et donnent naissance aux artères tho-
racique interne et épigastriques crâniale et caudale.

Les artères segmentaires latérales (Aa. segmentales laterales) perdent très vite leur
régularité : beaucoup d'entre elles régressent et disparaissent alors que d'autres devien-
nent volumineuses. Leur distribution est viscérale, réservée aux glandes du système

(1) Lorsque, par anomalie, l'arc de l ' a o r t e se développe d u c ô t é d r o i t (aorte inversée) l ' œ s o p h a g e ne passe plus à sa d r o i t e , mais
à g a u c h e . Il se t r o u v e ainsi enserré entre l ' a o r t e et le l i g a m e n t artériel, ce qui entraîne des d i f f i c u l t é s du transit alimentaire.
- 119

uro-génital. Celles qui correspondent aux segments cervicaux, en principe destinées au


pronéphros, sont aussi rudimentaires et éphémères que celui-ci. Celles des segments tho-
raciques irriguent le mésonéphros et régressent c o m m e lui dans le sens crânio-caudal.
Celles de la région lombaire produisent, outre les grêles artères phréniques, les artères
suprarénales, rénales et ovariques ou testiculaires, selon le sexe.

Les artères segmentaires ventrales (Aa. segmentales ventrales) sont plus irréguliè-
res encore. Après l'unification de l'aorte, elles cessent d ' ê t r e paires, soit par fusion
médiane, soit plus généralement par atrophie d ' u n côté. Ce dernier cas est en particulier
celui des artères vitellines, déjà citées et dont chacune provient de la condensation de
plusieurs de ces branches. En outre, les anastomoses longitudinales sont particulière-
ment développées dans ce système qui, principalement destiné au t r a c t u s digestif, se
complique avec lui. Ainsi prennent naissance : l'artère broncho-œsophagienne, l'artère
cœliaque, les artères mésentériques crâniale et caudale. On notera enfin que, de chaque
côté, la première ébauche de l'artère ombilicale semble résumer plusieurs artères seg-
mentaires ventrales de la j o n c t i o n lombo-sacrale.

ARTÈRES DU MEMBRE T H O R A C I Q U E

A u début de leur d é v e l o p p e m e n t , les bourgeons des membres ne possèdent q u ' u n


réseau capillaire inorganisé, dont la partie proximale est alimentée par une artère appar-
tenant au système des collatérales de l'aorte. Pour le m e m b r e thoracique, ce vaisseau
provient de la dernière artère intersegmentaire dorsale cervicale. Celle-ci est captée à
droite par la partie ventrale du quatrième arc aortique correspondant et se m e t dans son
prolongement pour former l'artère subclavière droite. A gauche, cette artère provient direc-
t e m e n t de l'aorte ou se t r o u v e raccordée au tronc brachio-céphalique, de f a ç o n variable
avec l'espèce. Des deux côtés, l'artère subclavière se prolonge dans l'ébauche du m e m -
bre, où elle f o r m e l'artère axiale du membre thoracique (A. axialis membri thoracici).

Des courants sanguins préférentiels s'établissent au sein du réseau capillaire primi-


tif ; ils exercent un modelage qui produit les artères en allant de la racine du membre
vers son extrémité libre. L'artère axiale s'étend ainsi très vite jusqu'à l'ébauche de l'auto-
pode. Quand les segments du membre se différencient, elle c o n s t i t u e la succession des
artères axillaire, brachiale et interosseuse primitive de l'avant-bras, cette dernière alimen-
t a n t le réseau encore inorganisé de la main.

Dans la suite de l ' é v o l u t i o n , de nouvelles artères se f o r m e n t en suivant le trajet des


nerfs, qui semblent en induire l'organisation. Ainsi se développent les principales colla-
térales de l'artère brachiale et surtout, dans l'avant-bras, de nouveaux vaisseaux qui sup-
pléent l'interosseuse, laquelle régresse plus ou moins selon l'espèce. Dans beaucoup de
Mammifères et en particulier dans t o u t e s les espèces domestiques, l'artère principale
de l'avant-bras suit le nerf médian : c ' e s t l'artère médiane, dont l'interosseuse c o m m u n e
n'est plus q u ' u n e collatérale. Dans un t y p e plus évolué, l'artère médiane est à son tour
suppléée par l'artère ulnaire et l'artère radiale, respectivement satellites des nerfs de même
nom. Cette disposition est réalisée de façon complète chez l ' H o m m e , où l'artère médiane
est réduite à un très grêle vestige. Mais dans de nombreuses espèces, cette dernière,
bien développée, coexiste avec les deux autres, faibles ou incomplètes.

Toutes ces artères, y compris les dérivés de l'interosseuse primitive, s ' a n a s t o m o -


sent de façon complexe au niveau du carpe. De ces réseaux carpiens, vestiges du réseau
primitif, procèdent les artères destinées au métacarpe et aux doigts, elles-mêmes satelli-
tes des nerfs de ces régions.

ARTÈRES DU MEMBRE PELVIEN

C o m m e celui du m e m b r e thoracique, le bourgeon du membre pelvien ne possède


d'abord q u ' u n réseau capillaire inorganisé. Celui-ci est alimenté à sa partie proximale par
une collatérale de l'aorte, appartenant ici au système des artères segmentaires ventrales
120 -

Veine jugulaire externe

Artère carotide commune

Tronc brachio-céphalique

Arc de

Tronc

Ductus

Artère f

Atrium

Ventricule ga

Veine hépatique

Ductus venosus

V. cave caudale

Veine
V. cave crâniale
A. cœliaque
Foramen ovale
Artère mésentérique
A. et V. subclavières
A. et V. rénales
Atrium droit
Aorte abdominale
Ventricule droit
V. cave caudale

A. mésentérique caudale

A. et V. iliaques ext.

Artère ombilicale
A. et V. iliaques
internes
A. et\T
fémorales

Veine ombilicale

Artère ombilicale

Cordon ombilical

Planche 58 - SCHÉMA DE LA CIRCULATION CHEZ LE FŒTUS


Fœtus de vache.
En rouge : sang oxygéné ; en bleu : sang veineux ; en couleurs pointillées : sangs mélangés.
- 121

et annexée dès l'origine à la racine de l'artère ombilicale. De ce point, l'ébauche artérielle


progresse en direction caudale, contre la face interne de la paroi pelvienne : ce segment
produira l'artère iliaque interne. Sa partie terminale sort du bassin au voisinage du nerf
sciatique et se prolonge avec lui dans la partie caudale du membre en f o r m a n t l'artère
axiale du membre pelvien (A. axialis membri pelvini). La progression se poursuivant en
direction distale, l'artère axiale devient dans la jambe l'artère interosseuse primitive de
ce rayon, laquelle alimente le réseau encore inorganisé du pied. Cette disposition primi-
tive, qui ressemble à celle qui est définitive chez les Oiseaux, ne persiste que chez de
rares M a m m i f è r e s (Monotrèmes, Chiroptères), avec t o u t e f o i s quelques modifications et
une ébauche plus ou moins développée des types suivants.

Alors que se f o r m e l'artère axiale, un nouveau bourgeon vasculaire apparaît à la nais-


sance même de l'iliaque interne et s'étend rapidement en suivant à la face crânio-médiale
du membre le nerf fémoral et au-delà, le nerf saphène, qui en provient. C'est l'artère ilia-
que externe, qui se prolonge dans la cuisse sous le nom de fémorale et dans la jambe
sous celui de saphène, laquelle entre à son tour en connexion avec le réseau du pied.
Des anastomoses s'établissent médialement au fémur entre les deux axes artériels. La
principale croise l'extrémité distale de cet os et forme, à la face caudale du genou l'artère
poplitée, qui capte l'interosseuse de la jambe. La partie de l'artère axiale située proxima-
lement à la poplitée régresse et disparaît plus ou moins c o m p l è t e m e n t . Seule, sa partie
la plus proximale persiste et fournit l'artère glutéale caudale, branche terminale de l'ilia-
que interne. Dans le m ê m e t e m p s , l'artère poplitée délègue dans la jambe deux branches
inégales, les artères tibiales, dont l'une se distribue à la partie caudale de la jambe (A.
tibiale caudale) et l'autre à la partie crâniale (A. tibiale crâniale).

La fin du développement s ' e f f e c t u e selon deux grands modes. Dans le t y p e saphène,


les artères tibiales restent faibles et l'artère saphène assure seule l'irrigation du pied. Dans
le t y p e tibial, la saphène régresse, voire disparaît et le pied est desservi par les artères
tibiales. Il est d'ailleurs assez rare que l'un ou l'autre des deux t y p e s soit entièrement
réalisé. Le t y p e saphène à peu près pur est présenté par certains Rongeurs et Carnivo-
res ; le type tibial pur est réalisé chez l ' H o m m e et les Lémuriens. Mais la plupart des Mam-
mifères présentent un t y p e mixte, où les artères tibiales et saphène peuvent être d'impor-
tance à peu près égale (Porc, Lapin, Carnivores domestiques) mais dans lequel on peut
aussi voir dominer plus ou moins n e t t e m e n t le s y s t è m e tibial (Equidés, Ruminants) ou
le s y s t è m e saphène (certains Carnivores et Rongeurs).

Dans tous les cas, les principales artères de la jambe s ' a n a s t o m o s e n t au niveau du
tarse pour former un double réseau, dorsal et plantaire, d ' o ù procèdent c o m m e dans la
main les artères du métapode et des doigts, en principe satellites des nerfs correspondants.

ANOMALIES
Rien n'est plus fréquent que les anomalies artérielles. Mais elles a f f e c t e n t principa-
lement les vaisseaux de moyen et petit calibres. Le déterminisme génétique, surtout rigou-
reux pour les gros troncs, s'estompe beaucoup au niveau des fines divisions. Seule importe
dans ce domaine l'efficacité fonctionnelle : quelle que soit la voie suivie, il suffit que le
sang parvienne à t o u s les organes en f o n c t i o n exacte de leurs besoins. Aussi n'existe-t-il
guère d'individus qui réalisent intégralement la distribution artérielle donnée c o m m e nor-
male pour leur espèce.

Les anomalies peuvent porter sur le nombre, le mode d'origine, le volume, le trajet,
les rapports ou le mode de distribution. Beaucoup sont de simples persistances de stades
de développement habituellement provisoires ; d'autres résultent de déviations de ce déve-
loppement, réalisant par exemple dans un sujet des dispositions habituelles dans une autre
espèce. L'embryologie et l'anatomie comparée permettent dans ces cas une explication.
Mais il est aussi des dispositions aberrantes, à peu près impossibles à expliquer.
A. auriculaire rostrale Artère temporale superficielle

A. transverse de la face Artère auriculaire caudale


Artère linguale Artère hépatique
Artère maxillaire
Artère occipitale Artère cœliaque
A. dorsale caudale du nez
A. carotide interne A. mésentérique crâniale
A. infra-orbitaire Artère rénale gauche
A. vertébrale
A. abdominale crâniale
A. cervicale profonde
Artères lombaires
A. dorsale A. scapulaire dorsale
A. mésentérique caudale
rostrale du nez / A. subclavière gauche
A. circonflexe iliaque profonde
/ Arc de l'aorte
Artère sacrale médiane
/ / Tronc pulmonaire
Artère iliaque interne
/ / / Aa. intercostales dorsales
Artère iliaque externe
' i h Aorte thoracique
A. labiale supérieure A. glutéale caudale
A. angulaire de la bouche A. honteuse interne
A. labiale inférieure Artère glutéale crâniale
Artère faciale A. profonde de la cuisse
A. carotide externe Artère vaginale
A. abdominale caudale
A. thyroïdienne crâniale
Tronc pudendo-épigastrique
A- carotide commune
A. circonflexe médiale de la cuisse
Tronc costo-cervical
A. suprascapulaire A. épigastrique caudale
ervicale superficielle Artère honteuse externe
Artère thoracique interne
A. caudale proximale de la cuisse
Artère axillaire
A. circonflexe latérale de la cuisse
Tronc brachio-céphalique
A. thoracique externe Artère saphène
A. subscapulaire ^ ^ Aorte
f abdominale
Aa. circonflexes de l'humérus A. caudale distale de la cuisse
A. splénique
A. profonde du bras A. gastrique gauche
Artère tibiale caudale
Artère brachiale A. épigastr, crân. superfic.
A. thoracique latérale A. épigastrique crâniale /
R. caudal de l'a. saphène
A. musculo-phrénique /
Artère bicipitale
Artère collatérale ulnaire Artère fémorale
Artères plantaires
A. brachiale superficielle A. descendante du genou'

A. transverse du coude (A. radiale proximale) Artère ulnaire Artère poplitée

A. interosseuse commune A. tibiale crâniale


A. profonde de l'avant-bras
A. interosseuse de la jambe
Artère médiane

A. radiale (distale) Aa. digitales communes dorsales A. dorsale du pied

Planche 59 - ARTERES DU CHIEN


- 123

Seules les anomalies des très gros troncs ont en général des conséquences fonc-
tionnelles, parfois graves. Par contre, la plupart des autres anomalies artérielles demeu-
rent insoupçonnées sur le v i v a n t car elles n ' o n t aucune incidence sur le f o n c t i o n n e m e n t
des organes desservis. Mais elles exposent à des surprises, voire des accidents, au cours
des interventions chirurgicales.

Il - TRONC PULMONAIRE ET AORTE


(Pl. 7 à 10, 2 6 , 3 7 , 4 1 , 4 2 , 4 4 , 52, 53, 5 9 à 6 5 , 2 2 5 , 2 6 9 , 2 7 3 à 2 7 8 )

Troncs d'origine respectifs de la petite et de la grande circulations, ces deux vais-


seaux ont un calibre égal et sont adjacents par leurs parties initiales, qui présentent de
grandes similitudes. Tous deux ont une paroi jaunâtre, de t y p e élastique ; mais la pres-
sion du sang étant bien plus forte dans l'aorte, la paroi de celle-ci est beaucoup plus épaisse
que celle du tronc pulmonaire.

TRONC PULMONAIRE (Pl. 7 à 10, 26, 37, 41, 44, 48, 60 à 62)
Ce vaisseau, dont le calibre atteint 5 cTn chez le Cheval et le Bœuf, reçoit le sang
chassé par le ventricule droit et le conduit aux p o u m o n s , dans lesquels les artères pul-
monaires le répartissent.

ORIGINE

Le tronc pulmonaire fait suite au cône artériel au niveau de l ' o s t i u m du tronc pulmo-
naire et de la valve qui le garnit. J u s t e au-dessus de chacune des trois valvules de cette
dernière, la face interne de sa paroi présente une légère dépression, le sinus du t r o n c
pulmonaire (Sinus trunci pulmonalis), qui semble résulter d ' u n modelage par le choc en
retour du sang sur la valve au début de chaque diastole cardiaque.

TRAJET

Relativement bref (une quinzaine de centimètres chez le Cheval, 5 à 6 cm chez le


Porc et l ' H o m m e ) le vaisseau décrit une courbe très ouverte, d o n t l'orientation varie un
peu avec celle du cœur : la concavité est ventro-caudale chez les Equidés et les Rumi-
nants, caudale chez le Porc et les Carnivores, plutôt dorso-caudale chez l ' H o m m e ; elle
est en outre ouverte un peu vers la gauche, où elle tend à contourner l'aorte, plus nette-
ment chez l ' H o m m e que chez les M a m m i f è r e s domestiques. Ce trajet aboutit toujours
contre le plafond de l'atrium gauche, entre celui-ci et la terminaison de la trachée. Là
se produit la bifurcation du tronc pulmonaire (Bifurcatio trunci pulmonalis), à angle plus
ou moins ouvert selon les espèces.

RAPPORTS

Le tronc pulmonaire est d'abord uni par un conjonctif dense à la face gauche de la
partie ascendante de l'aorte. Les deux vaisseaux sont engainés dans un m ê m e manchon
séreux que leur f o u r n i t la lame viscérale du péricarde. A travers celle-ci, ils sont enca-
drés par les deux auricules. En outre, les artères coronaires passent de part et d'autre
de l'origine du tronc pulmonaire. A sa sortie du péricarde fibreux, t o u t près de sa termi-
naison, ce dernier délègue de sa face convexe un fort et bref cordon fibro-élastique qui
l'unit à la face concave de l'arc de l'aorte : c ' e s t le ligament artériel (Ligamentum arterio-
sum), vestige du d u c t u s arteriosus du f œ t u s . La partie terminale, p r o f o n d é m e n t placée
dans le médiastin m o y e n , est en rapport : crânialement et à droite avec l'aorte, ventrale-
ment avec l'atrium gauche et dorsalement avec la naissance des bronches principales.

DISTRIBUTION

Le tronc pulmonaire ne possède aucun rameau collatéral. Sa bifurcation terminale


donne naissance aux deux artères pulmonaires (Aa. pulmonales), dont la droite croise
la face caudale de l'aorte et le plafond atrial pour atteindre le hile du p o u m o n droit,
Partie thoracique du tronc sympathique MÉDIASTIN CAUDAL! Œsophage
ro
vagaux
A. et V. intercostales dorsale: d'adhérence entre les deux poumons
Nerf phrénique gauche
cribliforme du médiastin caudal
Aorte thoracique
Médiastin dorsal

MÉDIASTIN CRANIAL:

Conduit thoracique

Œsophage

Tronc costo-cervical

Artère cervicale profonde

Ganglion cervico-thoracique

Nerf vague gauche

Artère vertébrale

A . subclavière gauche

Veine

Veine cave

Nerf phrénique

Plèvre médiastinale

Diaphragme

MÉDIASTIN MOYEN:
Bronche, A. et V. pulmon. gauches
Arc d e l'aorte
Nerf récurrent gauche
Tronc pulmonaire
A. et V. axillaires
Première côte Cœur (Ventricule gauche)
Artère thoracique interne Péricarde (ouvert)

Planche 60 DISSECTION DE LA FACE GAUCHE DU MÉDIASTIN D'UN CHEVAL


- 125

présentant de ce fait un trajet extrapulmonaire plus long que la gauche. Cette différence,
peu marquée chez les grands Ongulés, est au contraire nette chez l ' H o m m e et les Carni-
vores. Chaque artère pulmonaire se place ventralement à la bronche principale dans la
racine du p o u m o n , où les veines pulmonaires sont situées caudalement et ventralement
à elle. Sa distribution intrapulmonaire se fait par les rameaux lobaires puis segmentaires
dont la répartition et les rapports ont été décrits avec l'organisation des p o u m o n s .

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

Si la distribution des artères pulmonaires présente d ' i m p o r t a n t e s différences inter-


spécifiques, le tronc dont elles procèdent montre peu de variations. Celles-ci sont liées
principalement aux particularités de la topographie thoracique et cardiaque. C'est dire
que l'espèce humaine se différencie des espèces domestiques par le fait que son tronc
pulmonaire, d ' a b o r d dirigé crânialement, laisse l'aorte ascendante plus à découvert que
chez les animaux et n'a q u ' u n rapport minime avec l'auricule droite. Sa bifurcation ter-
minale f o r m e un angle plus ouvert que chez les M a m m i f è r e s domestiques. En outre, les
artères pulmonaires, c o m m e l'ensemble des racines des p o u m o n s , ont chez l ' H o m m e
un trajet extrapulmonaire bien plus long en proportion que chez les animaux. Ce trajet
est au contraire presque inexistant chez les Equidés et les Ruminants, où les deux pou-
mons adhèrent même l'un à l'autre caudalement au hile. Carnivores et Porcs m o n t r e n t
des dispositions intermédiaires.

AORTE (Détail des numéros de planches ci-dessous)


Tronc de départ de la grande circulation, l ' a o r t e (Aorta) reçoit du ventricule gauche
'e sang hématosé, qu'elle distribue à t o u t l'organisme. C'est la plus longue et la plus volu-
mineuse des artères. Sa paroi est jaune et élastique c o m m e celle du t r o n c pulmonaire,
mais deux à trois fois plus épaisse qu'elle. Son calibre, d'abord égal ou de très peu supé-
-ieur à celui de ce t r o n c , se réduit ensuite en raison de la multiplicité et du volume des
r ameaux qu'elle fournit ; près de la terminaison, il est deux fois plus faible qu'à la sortie

du cœur.

ORIGINE (Pl. 7 à 10, 18, 2 5 à 2 8 , 3 2 , 3 8 , 4 1 à 4 4 )

L'aorte c o m m e n c e à l ' o s t i u m aortique du ventricule gauche et à la valve qui le gar-


nit. Juste au-dessus de celle-ci, elle présente une légère dilatation, le bulbe de l'aorte
(Bulbus aortae), qui groupe et prolonge les trois sinus de l'aorte (Sinus aortae) - ancien-
nement " s i n u s de V a l s a l v a " -, semblables à ceux du tronc pulmonaire mais plus pro-
fonds. C'est sur ce bulbe que prennent naissance les deux artères coronaires.

T R A J E T (Pl. 5 2 , 5 3 , 6 1 , 6 3 , 65)

La partie initiale de l'aorte, formée par le bulbe et la courte partie adjacente, est étroi-
tement unie au tronc pulmonaire et présente une orientation qui varie de la même manière,
en f o n c t i o n de celle du cœur. Elle est qualifiée d ' a o r t e ascendante (Aorta ascendens,
s. pars ascendens aortae) car elle se porte chez l ' H o m m e en direction crâniale. Elle se
dirige plutôt dorsalement chez les Equidés et les Ruminants, alors que son orientation
est intermédiaire chez les Carnivores, le Porc et le Lapin.

L'arc de l'aorte (Arcus aortae) - anciennement " c r o s s e de l ' a o r t e " - lui fait suite et
décrit dans le médiastin une courbe qui croise à gauche la trachée et l'œsophage pour
rejoindre la colonne vertébrale. C o m m e le vaisseau longe ensuite cette dernière, la forme
de l'arc varie é v i d e m m e n t avec l'orientation du cœur et de l'aorte ascendante. Chez
l ' H o m m e , cet arc dessine un demi-cercle à peu près régulier et placé dans un plan légère-
ment oblique, avec une convexité crâniale et gauche. Chez les Mammifères domestiques,
il s'écarte beaucoup moins du plan médian. Sa courbure est moins régulière chez le Lapin
et les Carnivores, où elle est plus ou moins anguleuse, avec un s o m m e t crânial d ' o ù
126 -

Artère vertébrale A. scapulaire dorsale

Tronc costo-cervical A. cervicale profonde

Première côte Première vertèbre thoracique

A. intercostale dorsale I A. vertébrale thoracique

A. subclavière gauche Rameaux dorsaux

Tronc brachio-céphalique Arc de l'aorte

Aorte ascendante _ intercostale dorsale IV

Auricule droite Ligament artériel

Ventricule droit . A . broncho-œsophagienne

Veines pulmonaires Tronc pulmonaire

Ventricule gauche Aorte thoracique

Atrium gauche Artères intercostales dorsales

Aorte thoracique Rameaux dorsaux

Artère cœliaque A. costo-abdominale


dorsale

A. mésentérique crâniale Dernière vertèbre


thoracique

Dernière côte abdominale crâniale

A. rénale gauche Artères lombaires

Aorte abdominale Rameaux dorsaux

A. mésentérique caudale Artère testiculaire

A. circonflexe iliaque profonde Cinquième vertèbre lombaire

A. iliaque interne Artère lombaire VII

A. iliaque externe A. sacrale médiane

A. abdominale caudale Septième vertèbre lombaire

Tronc pudendo-épigastrique honteuse interne

A. profonde de la cuisse Sacrum

A. circonflexe médiale de la cuisse A. glutéale caudale

A. coccygienne latérale A. sacrale médiane

A. coccygienne ventro-latérale A. coccygienne dorso-latérale

Planche 61 - TRONC PULMONAIRE ET AORTE D'UN CHIEN


- 127

procèdent le tronc brachio-céphalique et l'artère subclavière gauche. Chez les Ongulés,


la courbe est très ouverte, à concavité ventro-caudale, l'émission du tronc brachio-
céphalique constituant la seule démarcation entre l'aorte ascendante et l'arc. Un peu au-
delà de ce tronc (ou de l'artère subclavière gauche lorsqu'elle naît isolément) mais dans
sa concavité, l'arc de l'aorte reçoit l'insertion du ligament artériel. Entre ces deux points,
présente en général un très léger rétrécissement : l'isthme de l'aorte (Isthmus aortae),
vestige de celui, beaucoup plus net, qui sépare chez le fœtus l'émission des artères pré-
citées et l'abouchement du ductus arteriosus.

L'aorte descendante (Aorta descendens, s. pars descendens aortae) commence à


"endroit où le vaisseau rejoint la colonne vertébrale, un peu à gauche du corps de la qua-
trième vertèbre thoracique chez l'Homme, de la cinquième ou sixième chez la plupart
des Mammifères domestiques, de la sixième ou septième chez les Equidés. Elle suit le
ligament longitudinal ventral en se rapprochant du plan médian et traverse le hiatus aor-
tique du diaphragme pour passer dans l'abdomen. Ce repère topographique la divise en
deux segments respectivement qualifiés d'aorte thoracique (Aorta thoracica) et d'aorte
abdominale (Aorta abdominalis), qui présentent des rapports très différents. La terminai-
son s'effectue en regard de la dernière ou de l'avant-dernière vertèbre lombaire, par l'émis-
sion des branches qui se distribuent au bassin et aux membres pelviens.

RAPPORTS

L'aorte ascendante (Pl. 7 à 10; 2 5 à 28, 37, 38, 41 à 4 4 , 46, 48) est longée par
le tronc pulmonaire, qui présente contre sa face gauche un trajet légèrement spiroïde,
en se portant dorso-caudalement. Les deux vaisseaux, unis par du tissu conjonctif plus
ou moins adipeux, sont engainés en commun dans le manchon de péricarde séreux que
délimite le sinus transverse. A travers celui-ci, la masse atriale enveloppe la face de l'aorte
opposée au tronc pulmonaire. Entre les deux vaisseaux, la dissection attentive montre
à la sortie de la gaine péricardique l'existence de minuscules corpuscules, les corps para-
aortiques (Corpora paraaortica) qui reçoivent des fibres des nerfs vagues et ont une fonc-
tion baroceptive.

L'arc de l'aorte (Pl. 60, 62, 104, 106 à 111 ) est en rapport à son origine par sa face
caudale avec l'artère pulmonaire droite et dorsalement à elle, avec la bronche principale
gauche. La face gauche est croisée à la sortie du péricarde par le nerf phrénique gauche
(sauf chez les Ongulés, où celui-ci passe contre le péricarde) et un peu plus dorsalement
par les nerfs cardiaques correspondants et par le nerf vague gauche ; ce dernier émet
à ce niveau le nerf récurrent gauche, qui contourne caudalement l'aorte de gauche à droite.
La face droite est croisée à la sortie du péricarde par le nerf récurrent gauche puis par
la trachée et dorsalement à elle par l'œsophage. La partie dorsale de l'arc est enfin lon-
gée par la veine azygos (droite chez les Equidés, les Carnivores et le Lapin, gauche chez
les Ruminants et le Porc), ainsi que, de façon variable avec les espèces, voire les indivi-
dus, par le conduit thoracique. Partout ailleurs, l'arc de l'aorte est tapissé par la plèvre
médiastinale, à travers laquelle il se met en rapport avec les poumons.

L'aorte thoracique (Pl. 60, 61, 62, 106 à 11 1, 269, 2 7 3 à 278) longe un peu à gau-
che le ligament longitudinal ventral et la partie adjacente des corps vertébraux. Elle est
accompagnée, à droite ou à gauche selon l'espèce, par la veine azygos et le conduit tho-
racique. Elle est aussi comprise entre les lames du médiastin, au bord dorsal de celui-ci,
à travers lequel elle s'imprime sur les poumons. Chez l'Homme toutefois, en raison de
l'applatissement dorso-ventral du thorax, elle entre en rapport avec la racine du poumon
gauche, le péricarde et l'œsophage. Enfin, la traversée du diaphragme s'effectue dans
toutes les espèces par le hiatus aortique (Hiatus aorticus), anneau fibreux formé par les
piliers (gauches, chez les Ongulés) de ce muscle et plus ou moins directement continu
avec leurs tendons (le tendon commun, chez les Ongulés). Cet anneau est en général
incomplet à sa partie dorsale, où il est fermé par le ligament longitudinal ventral.
Conduit thoracique M. épineux du thorax
Corde du ligament nucal M. ilio-costal du thorax N)
Nerf vague gauche 00
M. longissimus du thorax
M. long du cou Veine azygos (gauche)
Artère pulmonaire gauche
Bronche principale gauche
Œsophage Tronc vagal dorsal
Partie thoracique du tronc sympathique
Aorte thoracique

Nœuds lymphatiques
médiastinaux crâniaux

A. subclavière g.

A. thoracique interne

Première

Onzième côte gauche

Médiastin crânial (partie ventrale, Partie costale


refoulée contre la paroi costale du diaphragme
gauche par le poumon droit)
Nœud lymphatique
médiastinal caudal

Centre tendineux du diaphragme

Tronc brachio-céphalique Œsophage


vagal ventral
Zone d'adhérence entre les deux poumons
Veine cave crâniale Veines pulmonaires
Nerf phrénique gauche Médiastin caudal (Partie ventrale)
Atrium droit Ventricule gauche
Nerf récurrent gauche
Tronc pulmonaire
Atrium gauche
Médiastin ventral Ventricule droit
Péricarde (ouvert)

Planche 62 - DISSECTION DE LA FACE GAUCHE DU MÉDIASTIN D'UN BŒUF


- 129

L'aorte abdominale (Pl. 2 7 9 , 3 4 7 , 3 5 8 , 3 7 2 , 3 8 0 , 386, 391) suit la face ventrale


de ce dernier ligament et, chez les Ongulés, du tendon commun des piliers du diaphragme.
Elle est accompagnée par de multiples filets nerveux du système autonome et longée
à droite par la veine cave caudale. Sur le trajet des deux vaisseaux sont échelonnés les
-ceuds lymphatiques lombo-aortiques, dont le nombre et la situation varient avec les espè-
ces et les individus. En outre, la face dorsale de l'aorte répond près du diaphragme à
la citerne du chyle et tout à fait caudalement, à la veine iliaque commune gauche. La
face gauche répond, directement ou à petite distance, selon l'espèce, à la glande surré-
nale, au rein, au muscle petit psoas et à l'uretère correspondants. La face ventrale, d'où
naissent les principales artères viscérales, est couverte crânialement, entre l'artère cœlia-
que et l'artère mésentérique crâniale, par le corps du pancréas. Elle est croisée, caudale-
ment à cette dernière artère, par la veine rénale gauche. Partout ailleurs, elle est tapissée
par le péritoine ou par du tissu conjonctif, qui l'unissent aux viscères digestifs, selon une
disposition qui varie évidemment beaucoup d'une espèce à l'autre.

DISTRIBUTION (Pl. 5 2 , 53, 5 9 , 6 3 à 6 5 , 1 0 2 , 1 0 4 à 1 11, 1 4 9 , 3 0 1 à 3 0 9 )

Nombreuses et d'importance très inégale, les branches de l'aorte sont classées selon
ieur destination. Parmi les collatérales se trouvent, outre les artères subclavières et caro-
: des communes, des rameaux pariétaux à disposition segmentaire et des rameaux vis-
céraux, dont les plus nombreux et les plus volumineux sont abdominaux. Les branches
terminales se distribuent à la queue, au bassin et aux membres pelviens.

Artères subclavières et carotides communes (Pl. 52, 53, 59, 63 à 65, 102, 104 à 111)

Rares sont les Mammifères chez lesquels ces quatre vaisseaux naissent isolément
sur l'arc de l'aorte. Dans ce cas, le premier émis est toujours l'artère subclavière droite,
puis viennent les carotides droite et gauche et enfin l'artère subclavière gauche ; les émer-
gences sont toutefois très proches les unes des autres. Chez l'Homme et dans quelques
autres espèces (Siréniens, certains Chiroptères), les artères subclavière et carotide
commune droites naissent par un tronc commun : le tronc brachio-céphalique' 11 .
Dans la majorité des espèces, les deux carotides communes naissent de ce dernier, l'artère
subclavière gauche restant seule isolée. Les modalités varient d'ailleurs un peu ; la caro-
tide gauche naît sur ce tronc nettement avant la droite chez le Lapin, tout près d'elle
chez les Carnivores, presque en commun avec elle chez le Porc. Chez les Ruminants et
les Equidés, les quatre vaisseaux naissent du tronc brachio-céphalique, très volumineux,
qui émet d'abord l'artère subclavière gauche, puis les deux carotides communes par un
tronc unique plus ou moins long (Tronc bicarotidien), au-delà duquel il se continue par
"artère subclavière droite. Toutes les variétés d'origine de ces vaisseaux sont connues
chez l'Homme à titre d'anomalies et peuvent de façon tout aussi exceptionnelle, se ren-
contrer dans les autres espèces.

Collatérales pariétales (Pl. 52, 53, 59, 149)


Elles sont dérivées des artères intersegmentaires dorsales de l'embryon et conser-
vent une disposition en paires régulières, émises à la face dorsale de l'aorte. Ce sont
les artères intercostales dorsales et lombaires, près desquelles on doit mentionner les
artères phréniques. Le système des artères intersegmentaires se continue dans les régions
sacrale et coccygienne ; mais selon les espèces, ces vaisseaux sont fournis par un faible

(11 Chez quelques M a m m i f è r e s (certains Cétacés, Insectivores et C h i r o p t è r e s ) il existe d e u x t r o n c s brachio-céphaliques, d o n t cha-


cun f o u r n i t l'artère carotide c o m m u n e et l'artère subclavière du c ô t é c o r r e s p o n d a n t . Le t r o n c d r o i t est t o u j o u r s émis a v a n t le g a u c h e .
Chez les Eléphants, par c o n t r e , les deux artères subclavières restent isolées et les d e u x c a r o t i d e s c o m m u n e s naissent entre les d e u x ,
d ' u n très bref t r o n c c o m m u n intermédiaire, c o n t r e l'origine de la subclavière droite.
130 -

Artère thoracique externe


Artère axillaire
Artère cervicale superficielle
Artère vertébrale
. A . scapulaire dorsale
A . cervicale profonde
costo-cervical
Première art. intercostale dorsale
vertébrale thoracique
A . subclavière gauche
brachio-céphalique
de l'aorte
Artère thoracique externe
Artères intercostales dorsales
Artère broncho-œsophagienne
_ _:Rameaux intercostaux ventraux
dorsaux des art. intercost. dorsales
A o r t e thoracique
Artères intercostales dorsales
jRam. perforants de l'a. t h o r . int.
Ram. dorsaux dés art. intercost.
costo-abdominale dorsale
cceliaque
abdominale
mésentérique crâniale
rénale gauche
Rameaux phrénique caudale
mammaires
abdominale crân.
lombaires
rameaux
dorsaux
A. musculo-phrénique
Ram. intercostaux
A . épigastrique crâniale
A. épigast. crân.
A . mésentérique caudale
Artère ovarique gauche
Aorte
Rameaux mammaires
A . circonflexe iliaque profonde
A . sacrale médiane—
Artère iliaque interne
Artère honteuse interne
Artère glutéale caudale
Artère iliaque externe
A r t è r e épigastrique caudale
A . épigastrique caudale superficielle
Artère abdominale caudale
Artère fémorale
Tronc pudendo-épigastrique
Artère honteuse externe
Artère labiale ventrale
Artère profonde de la cuisse
A . circonflexe médiale de la cuisse

Planche 63 - SCHÉMA DE L'AORTE ET DE SES BRANCHES CHEZ LE CHIEN


- 131

prolongement médian de l'aorte (artères sacrale médiane et coccygienne médiane, telles


qu'on les trouve chez les Ruminants et les Carnivores) ou par l'artère glutéale caudale,
qui les a captés et supplée l'aorte disparue à ce niveau (cas des Equidés). Des anastomo-
ses longitudinales rendent la disposition irrégulière dans la queue.

Collatérales viscérales (Pl. 52, 53, 59, 61, 63)


Outre les artères coronaires, déjà décrites, une seule est émise dans le thorax : l'artère
broncho-œsophagienne. Toutes les autres proviennent de l'aorte abdominale : artère
cœliaque, artères mésentériques crâniale et caudale, artères rénales et artères des glan-
des génitales. Les deux dernières citées sont paires. Les autres sont impaires.

Terminales de l'aorte (Pl. 52, 53, 59, 61, 63 à 65, 301 à 309)
Dans toutes les espèces qui nous occupent, l'aorte se termine avant d'atteindre la
jonction lombo-sacrale par l'émission de deux paires d'artères, respectivement destinées
aux membres pelviens (artères iliaques externes) et au bassin (artères iliaques internes).
Il s'agit toutefois d'une simple apparence. L'aorte se poursuit en réalité, avec un calibre
très réduit, au-delà de ces vaisseaux, qui ont en quelque sorte épuisé son débit. Lorsque
les membres pelviens sont absents, comme chez les Cétacés, elle se continue sans grande
modification jusque dans la queue. Chez les Carnivores et les Ruminants, son trajet sous-
sacral (A. sacrale médiane) et coccygien (A. coccygienne médiane) reste caractéristique
et prolonge manifestement l'aorte abdominale. Au terme extrême de la régression
(Homme, Equidés), l'artère sacrale médiane est très faible et ses rameaux sont captés
par les artères glutéales caudales ; chez les Equidés, elle n'atteint plus la jonction
sacro-coccygienne.

L'émission des artères iliaques peut se faire selon trois types. Le plus souvent, et
en particulier, parmi les espèces domestiques, chez les Carnivores, les Ruminants et le
Porc, l'aorte fournit les deux artères iliaques externes puis un peu plus loin, les deux ilia-
ques internes. Le second type, plus rare, est trouvé chez l'Homme et le Lapin : les artè-
res iliaques externes et internes naissent de chaque côté par un tronc commun, qui est
l'artère iliaque commune. Un type intermédiaire et plus rare encore est présenté par le
Cheval, chez lequel l'aorte se termine par une quadrifurcation, l'artère sacrale médiane
formant un cinquième et très grêle rameau.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

L'aorte du Cheval (Pl. 3, 7, 37, 52, 60, 105, 3 0 1 , 3 0 2 , 3 0 5 , 346, 347) présente
à son origine un calibre de 5 à 6 cm et une paroi épaisse de 6 mm environ. Le calibre
n'est plus que de 4 à 4,5 cm après l'émission du tronc brachio-céphalique et de 3 à 3,5 cm
à la terminaison. L'aorte ascendante, longue de 5 à 6 cm, se porte en direction dorsale
et à peine crâniale. Elle se continue presque dès sa sortie du péricarde par l'arc de l'aorte.
La courbe de ce dernier, très ouverte, aboutit sous la partie caudale du corps de la sixième
vertèbre thoracique. Le tronc brachio-céphalique, très volumineux, naît au début même
de l'arc, dont il constitue l'unique rameau collatéral. L'aorte descendante commence sous
la septième vertèbre thoracique ou la partie caudale de la sixième. Ses rapports ne pré-
sentent d'autres particularités que celles liées à l'existence d'une veine azygos droite,
à la topographie du gros intestin, à la conformation du hiatus aortique, formé par les deux
piliers gauches du diaphragme et à la présence d'un unique tendon lombaire de ce mus-
cle. La terminaison s'effectue, comme déjà dit, par une quadrifurcation donnant les deux
paires d'artères iliaques en regard de l'avant-dernière vertèbre lombaire. Une très grêle
artère sacrale médiane la prolonge toutefois sous les premières vertèbres sacrales.
Dimensions mises à part, l'aorte de l'Ane présente les mêmes dispositions que cel-
les du Cheval. On notera toutefois que dans 25 % des sujets de cette espèce, les artères
iliaques externes naissent quelques millimètres, voire un ou deux centimètres, avant les
iliaques internes.
BOVIDÉS EQUIDES DROMADAIRE PORC

A - ARTÈRES C A R O T I D E S C O M M U N E S ET S U B C L A V I È R E S

1 : A. subclavière gauche 2 : A . carotide commune gauche 3 : A . carotide commune droite


4 : A . subclavière droite 5 : Tronc bicarotidien 6 : Tronc brachio-céphalique

B - D I V I S I O N S T E R M I N A L E S DE L ' A O R T E

1 : A . iliaque externe gauche . 2 : A . iliaque interne gauche 3 : A . sacrale médiane

4 : A . iliaque interne droite 5 : A . iliaque externe droite 6 : A . iliaque c o m m u n e

Planche 64 - VARIÉTÉS D'ÉMISSION DES PRINCIPALES BRANCHES DE L'AORTE


(VUES DORSALES). Les artères secondaires ne sont pas représentées.
- 133

L'aorte des Ruminants (Pl. 8, 9, 4 1 , 43, 53, 62, 107, 3 3 5 , 339, 3 5 6 à 358) est,
pour l'essentiel, disposée comme celle des Equidés. A son origine, elle présente un cali-
bre de l'ordre de 5 cm chez le Bœuf, de 2,5 à 3 cm chez le Mouton et la Chèvre. Comme
chez les Equidés, l'aorte ascendante, très courte, forme avec l'arc une courbe régulière
et très ouverte, à concavité ventro-caudale. Le tronc brachio-céphalique, relativement
long, prend naissance à l'origine même de l'arc. L'aorte descendante commence sous
la cinquième ou sixième vertèbre thoracique. Elle est longée dans le thorax par une veine
azygos gauche. Dans l'abdomen, elle n'a aucun rapport avec le rein gauche et se trouve
en partie incluse dans la zone d'adhérence du rumen à la paroi. Les rapports avec le diaph-
ragme sont analogues à ceux décrits chez les Equidés. La terminaison comporte d'abord
l'émission des deux artères iliaques externes en regard du dernier disque intervertébral
lombaire puis après un court segment plus étroit, des deux iliaques internes sous la der-
nière vertèbre lombaire. Au-delà de ces dernières branches, l'aorte se continue par une
artère sacrale médiane forte, elle-même prolongée par la coccygienne médiane.

Chez le Porc, (Pl. 4 4 , 46, 106, 3 7 0 à 372) l'aorte ascendante, d'un calibre de l'ordre
de 3 cm, se dirige crânialement autant que dorsalement. Elle forme avec l'arc une courbe
plus fermée que dans les espèces précédente^, qui décrit un tiers de cercle pour attein-
dre le niveau de la cinquième vertèbre thoracique. L'artère subclavière gauche est indé-
pendante du tronc brachio-céphalique et naît juste après lui, à la partie la plus crâniale
de la convexité. L'aorte descendante est accompagnée comme chez les Ruminants par
la veine azygos gauche. Les rapports avec le diaphragme sont similaires à ceux décrits
plus loin chez les Carnivores. La terminaison s'effectue comme chez les Ruminants, mais
les artères iliaques externes naissent en regard de l'avant-dernière vertèbre lombaire et
les iliaques internes sous la dernière. L'artère sacrale médiane ressemble à celle de ces
derniers animaux.

L'aorte du Chien (Pl. 10, 59, 61, 63, 69, 108, 109, 148, 150, 378, 380) présente
à son origine un calibre de 2 cm environ sur un sujet de taille moyenne. Sa partie ascen-
dante est dirigée crânialement et un peu dorsalement et se continue par l'arc après deux
ou trois centimètres de trajet. La courbure de l'arc n'est pas t o u t à fait régulière, mais
très légèrement ogivale. De sa partie la plus crâniale procèdent, comme chez le Porc,
le tronc brachio-céphalique puis l'artère subclavière gauche, qui en est adjacente. L'aorte
descendante commence sous la cinquième vertèbre thoracique. Elle est accompagnée
dans le thorax par une veine azygos droite. Au-delà du hiatus aortique, elle est encadrée
dorsalement par les deux tendons du diaphragme. Elle se prolonge avec un calibre réduit
de moitié après l'émission, sous la sixième vertèbre lombaire, des artères iliaques exter-
nes et fournit les iliaques internes sous la septième vertèbre lombaire. Elle est continuée
par une forte artère sacrale médiane.

La disposition et les rapports sont similaires chez le Chat (Pl. 46, 110, 3 8 5 , 386),
mais la courbure de l'arc est plus anguleuse, plus brusque, et les artères iliaques exter-
nes sont émises sous la partie crâniale de la septième vertèbre lombaire. En outre, l'artère
sacrale médiane ne naît pas exactement dans l'angle de séparation des deux iliaques,
mais plutôt à la face dorsale de la terminaison aortique. Cette disposition, ébauchée chez
les Ruminants, le Porc et le Chien, est ici plus nette, mais pourtant moins caractéristique
que chez les Carnivores sauvages tels que les Viverridés ou que chez le Lapin, où se réa-
lise sa forme extrême.

L'aorte du Lapin (Pl. 4 6 , 111, 169, 389, 391 ) présente, sauf à sa terminaison, une
disposition assez comparable à celle décrite chez les Carnivores. Son arc s'incurve de
façon plus brusque encore que chez le Chat. La naissance de l'artère subclavière gauche
est un peu plus distante de celle du tronc brachio-céphalique et ce dernier émet l'artère
carotide commune gauche presque à son émergence de l'aorte. Surtout, l'inflexion de
l'arc est si aiguë que son sommet, qui arrive presque à l'ouverture crâniale du thorax,
s'éloigne nettement du tronc pulmonaire. Le ligament artériel est ainsi allongé, comme
étiré et inséré après un isthme de l'aorte relativement long. L'aorte descendante com-
mence sous la cinquième vertèbre thoracique. Sa partie abdominale, remarquablement
longue, se termine sous la septième vertèbre lombaire par une bifurcation qui produit
Aa. temporales profondes Artàr« temporale superficielle

A. transverse de la face auriculaire postérieure

Artère maxillaire
occipitale
A. angulaire de
A. alvéolaire A, carotide externe

Aa. A. carotide interne


Artère faciale Artère vertébrale
Artère linguale A. thyroïdienne supérieure
Artère vertébrale A. carotide, commune gauche
Tronc costo-cervical carotide commune droite
Tronc thyro-cervical A. subclavière droite
A. thoracique supérieure Tronc brachio-céphalique
Artère thoracique interne subclavière gauche
Artère axillaire _ Arc de l'aorte
A. thoraco-acromiale Artères pulmonaires
A. thoracique latérale Tronc pulmonaire
A. circonfl. antér. de l'humérus Artère thoracique interne
A. circonfl. postér. de Artères intercostales
A. subscapulaire Aorte thoracique
Artère brachiale! épigastrique crâniale
A. profonde du bras musculo-phrénique
Artère cœliaque A. gastrique gauche
Artère hépatique commune Artère splénique
A. collatérale radiale Artère rénale
Artères collatérales ulnaires
A. mésentérique crâniale
Artère collatérale moyenne
Artères lombaires A. colique moyenne
A. récurrente radiale
A. récurrente ulnaire Artère colique droite
A. interosseuse commune Artère ovarique
Artère radiale _
A. interosseuse palmaire A; iléo-colique
Artère ulnaire A. colique gauche
A. profonde de la cuisse
Rameaux carpiens palmaires A. mésentérique caudale
Arcade palmaire profonde
Aorte abdominale
Arcade palmaire superficielle
A. iliaque commune
Aa. digitales communes
Artère iliaque interne
Aa. digitales propres
A. glutéale crâniale

A. glutéale caudale

A. circonflexe latérale de la cuisse Artère utérine

A. circonflexe médiale de la cuisse Artère obturatrice

Artère sacrale médiane


Artères perforantes
Artère iliaque externe
Artère fémorale
A. épigastrique caudale
A. descendante du genou
A. circonflexe iliaque profonde

Artères articulaires du
Artères honteuses externes

Artère poplitée
A. circonflexe iliaque superficielle
Rameau saphène

A. tibiale crâniale Artère fémorale

Artère tibiale caudale

Artère fibulaire

A. dorsale du pied

A. tarsienne latérale.

Artère
Artères plantaires
Aa. métatarsiennes dorsales
Aa. digitales communes
plantaires

Planche 65 - ARTÈRES DE L ' H O M M E


- 135

les deux artères iliaques c o m m u n e s , dont chacune fournit après un court trajet les
artères iliaques interne et externe de son côté. L'artère sacrale médiane naît à sa face
dorsale, en regard de la partie caudale de la sixième vertèbre lombaire. Elle est forte et
émet la dernière paire d'artères lombaires avant d'atteindre le sacrum.

Comparaison avec l'Homme (Pl. 48, 65, 102, 145, 309) : L'aorte a un calibre de 3 cm environ
à son origine et de 1,7 cm à sa terminaison. L'aorte ascendante, longue de 5 cm environ, est diri-
gée crânialement, à peu de distance du sternum. Elle est longée à droite par la veine cave crâniale
et à gauche par le tronc pulmonaire. L'arc décrit un demi-cercle presque régulier pour rejoindre la
quatrième vertèbre thoracique. Il est bien plus oblique par rapport au plan médian que chez les Mam-
mifères domestiques ; sa convexité est crâniale et gauche et atteint un plan passant par le milieu
du manubrium sternal. De sa partie voisine de cet os s'élève le tronc brachio-céphalique, puis, tout
près de celui-ci, l'artère carotide commune gauche et enfin la subclavière gauche. L'aorte thoraci-
que, longée à droite par l'œsophage, est en rapport par sa face ventrale avec la racine du poumon
gauche puis avec le péricarde, tous rapports qui manquent chez les Mammifères domestiques. Elle
est en outre accompagnée à droite par le conduit thoracique et la veine azygos. Le hiatus aortique
et les tendons du diaphragme sont disposés à peu près comme chez les Carnivores. L'aorte abdo-
minale est relativement courte. Elle se termine en regard du corps de la quatrième vertèbre lombaire
par une bifurcation d'où procèdent deux volumineuses artères iliaques communes, selon un angle
d'environ 37 degrés. Entre ces deux vaisseaux et dorsalement naît une artère sacrale médiane très grêle.

III - ARTÈRES DE LA TÊTE ET DU COU


(ARTÈRES C A R O T I D E S )
(Pl. 6 6 à 111)

La tête et les parties crâniales du cou sont irriguées par les divisions des artères caro-
tides c o m m u n e s , auxquelles s'adjoignent, de f a ç o n très variable, celles des artères ver-
tébrales. Les parties plus caudales du cou sont desservies, en c o m m u n avec les parties
adjacentes des parois thoraciques, par les rameaux des artères subclavières, qui seront
décrits avec ces dernières.

A - ARTÈRE CAROTIDE C O M M U N E
(Pl. 6 6 , 6 7 , 6 9 , 1 0 2 , 1 0 4 à 1 0 7 , 1 0 9 à 111)

Destiné à la tête, ce vaisseau (A. carotis communis) naît dans la partie crâniale du
médiastin et parcourt la région cervicale ventrale. Sa longueur varie en conséquence avec
celle du cou' 1 1 et son calibre est toujours important : 10 à 12 m m chez le Cheval et le
Bœuf, 5 à 6 m m chez l ' H o m m e , 3 à 4 m m chez un Chien de taille moyenne.

ORIGINE (Pl. 66, 69, 102, 105, 106, 109 à 111)


En règle générale, les artères droite et gauche diffèrent un peu à leur origine. La droite,
devant passer à la face ventrale de la trachée, naît en général ventralement à la gauche,
donc avant elle sur l'arc de l'aorte, soit d i r e c t e m e n t , soit par l'intermédiaire d ' u n tronc
brachio-céphalique plus ou moins long. Chez l ' H o m m e , ce dernier ayant 4 à 5 c m de long,
la carotide droite c o m m e n c e en regard de l'articulation sterno-claviculaire et n'a donc
pas de trajet thoracique, alors que la gauche, émise au s o m m e t de l'arc de l'aorte, pos-
sède un bref segment thoracique. Chez le Lapin, la gauche naît sur l'origine du tronc
brachio-céphalique, donc un peu plus caudalement que la droite, qui c o m m e n c e un peu
plus loin sur ce t r o n c .

(1} Très longue chez les Equidés et plus encore chez les Camélidés et les Giraffidés, l'artère carotide c o m m u n e est brève chez l ' H o m m e
et le Porc et p a r t i c u l i è r e m e n t c o u r t e chez les C é t a c é s . Elle m a n q u e m ê m e chez c e r t a i n s de ces derniers, o ù les artères c a r o t i d e s
nterne et externe, qui sont ses terminales dans les autres espèces, naissent c ô t e à c ô t e sur un t r o n c brachio-céphalique de chaque c ô t é .
136 -

M. scalène ventral .Trachée

Artère carotide commune gauche


Artère carotide commune droite
A. cervicale superficielle
A. cervicale superficielle
A. thoracique externe
A. thoracique externe
A. axillaire gauche
A. axillaire droite
Nerf vague gauche
A. subclavière Première côte gauche

Nerf vague droit Tronc bicarotidien

Tronc costo-cervical droit A. thoracique interne

Anse subclavière gauche


A. thoracique interne
A. subclavière gauche
Nerf laryngé récurrent droit
Nerf vague droit Tronc brachio-céphalique
et rameau cardiaque
N. lymph.médiastinal crânial
Trachée
Insertion du péricarde
Bronche trachéale
(lobaire crâniale droite)
Arc de l'aorte
V. cave crâniale (coupée)
Tronc pulmonaire

Atrium droit

Ventricule droit

BŒUF

Artère carotide commune droite Artère carotide commune gauche

Trachée • Œsophage

Tronc vago-sympathique N. laryngé récurrent gauche


Nerf laryngé récurrent droit, _ _ _ M. scalène ventral
Ganglion cervical moyen Tronc vago-sympathique gauche
A. subclavière droite A. subclavière gauche
A. cervicale superficielle A. cervicale superficielle
A. axillaire droite A. axillaire gauche
A. thoracique externe A. thoracique externe
Première côte droite A. thoracique interne
A. thoracique interne Première côte gauche
Anse subclavière droite Anse subclavière gauche
Nerf laryngé récurrent droit Tronc brachio-céphalique

Nerf vague droit Rameaux cardiaques

Trachée A. subclavière gauche

N. laryngé récurrent gauche Nerf vague gauche

V. cave crâniale (coupée) Arc de l'aorte

Troisième côte droite Troisième côte gauche

Atrium droit - A u r i c u l e droite

Sillon coronaire Ventricule droit

CHIEN

Planche 66 - TRONC BRACHIO-CÉPHALIQUE ET SES BRANCHES CHEZ LE BŒUF ET LE CHIEN


(VUES VENTRALES)
- 137

Chez les Carnivores et le Porc, les deux artères naissent côte à côte sur le t r o n c
brachio-céphalique, la gauche avant la droite. Chez les Equidés et les Ruminants enfin,
elles procèdent d ' u n tronc bicarotidien (Truncus bicaroticus) lui-même issu du tronc
brachio-céphalique. En général plus long chez les Ruminants que chez les Equidés, le tronc
bicarotidien se termine par bifurcation à angle très aigu contre la face ventrale de la tra-
chée et les deux artères sont d'emblée symétriques.

TRAJET (Pl. 66, 69, 102, 105 à 107, 109 à 111)

Les deux artères carotides c o m m u n e s sont satellites de la trachée, d o n t elles croi-


sent très obliquement les faces latérales en se portant vers le pharynx, sur le côté duquel
chacune d'elles se termine. En raison de leur mode d'origine, elles ont en général une
disposition un peu dissymétrique dans leur très courte partie thoracique. Mais dans t o u t
eur trajet cervical, il n'existe que de minimes différences de rapports entre les deux côtés.

Les particularités les plus remarquables de la topographie sont déterminées par les
. ariations du muscle sterno-céphalique. Che^z l ' H o m m e , où ce dernier, large et très obli-
que, se porte sur le processus mastoïde, le trajet cervical de l'artère est en grande partie
caché par son corps charnu ; seul reste découvert un court segment terminal, entre le
oord ventral du muscle et la partie adjacente du larynx. On t r o u v e une disposition simi-
aire chez les Carnivores, le Lapin et le Porc mais, surtout chez les premiers, la partie
de l'artère carotide c o m m u n e laissée à découvert entre le muscle sterno-céphalique et
d'autre part le larynx et la trachée est n e t t e m e n t plus longue en proportion. En outre,
e manubrium sternal étant plus ventralement situé que chez l ' H o m m e et le muscle cléïdo-
céphalique incorporé au brachio-céphalique par la régression de la clavicule, les deux déri-
. és principaux du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien sont séparés caudalement par un inter-
stice plus large et bien plus long. A sa sortie du t h o r a x , l'artère est ainsi placée à la pro-
fondeur de ce dernier, qui figure un sillon jugulaire limité à la moitié caudale du cou. Il
en résulte que, d'abord dorsale par rapport au muscle sterno-céphalique, elle en croise
très obliquement la face profonde pour devenir ventrale dans sa partie terminale. Chez
es Equidés et les Ruminants, ce muscle se sépare c o m p l è t e m e n t du brachio-céphalique,
avec lequel il délimite un sillon jugulaire c o m p l e t et très long, étendu de la région paroti-
dienne à l'entrée du t h o r a x . L'artère carotide c o m m u n e reste alors, sur t o u t son trajet,
dorsale par rapport au sterno-céphalique et ainsi logée dans la profondeur de ce sillon.
Cette disposition est plus nette chez les Equidés que chez les Ruminants, où le chef basi-
aire du muscle sterno-céphalique couvre encore l'artère au passage.

Ces variations de la topographie ont une grande importance pour le chirurgien. L'accès
à l'artère carotide c o m m u n e et à ses f o r m a t i o n s satellites s ' e f f e c t u e chez les Equidés
et les Ruminants le long du sillon jugulaire, par incision parallèle au bord ventral du mus-
cle brachio-céphalique. A u contraire, il se fait dans les autres espèces sous le bord ventro-
médial du muscle sterno-céphalique, en général à partir d ' u n e incision médiane sur les
animaux de laboratoire.

RAPPORTS (Pl. 66 à 69, 102, 103, 105 à 107, 109 à 111)


Dans le t h o r a x , l'artère carotide c o m m u n e droite a chez presque t o u s les M a m m i f è -
res un trajet plus court que la gauche, qui est émise plus caudalement, par l'arc de l'aorte
Homme) ou par le tronc brachio-céphalique. Elle n'a même plus de trajet thoracique chez
Homme, où elle se t r o u v e d'emblée sous l'origine du muscle sterno-céphalique, ventro-
atéralement à la trachée. Chez le Lapin et sur une moindre longueur chez les Carnivores
et le Porc, elle s'insinue entre le tronc veineux brachio-céphalique droit et la trachée pour
passer progressivement à la droite de celle-ci. Dans toutes ces espèces, l'artère gauche,
un peu plus dorsalement située, se t r o u v e d'emblée à la face ventro-latérale gauche de
138 -

M. trapèze (partit! cervicale) sphincter du cou

M. rhomboïde cervical Corde du ligament nuchal

M. rhomboïde de la tête épineux du cou

Muscla ( M. digastrique du cou et V. cervicales profondes


semi-épineux /
de la tête F M. complexus interépineux du cou

M. multifide du veineux vertébral interne

M. splénius de la tête V. et N. vertébraux

M. longissimus de la intertransversaire
dorsal du cou
M. dentelé du M. longissimus du cou

Muscles scalènes
M. ilio-costal
du M. intertransv.
ventral du cou

M. omo-transversaire M. cléïdo-cervical

M. cléïdo-cervical accessoire

M. cléïdo-mastoïdien Platysma

M. long de la tête Tronc vago-sympathique

M. long du cou Veine jugulaire interne

Œsophage V. Jugulaire externe

Trachée carotide commune

M. sterno-thyroïdien Nerf laryngé récurrent

M. sterno-hyoïdien M. sterno-céphalique

Planche 67 - COUPE TRANSVERSALE DU COU D'UN CHIEN


passant par la partie caudale de la quatrième vertèbre cervicale
(Segment crânial de la coupe. Vue caudale)
- 139

la trachée, ventralement à l'œsophage et dorsalement au tronc veineux brachio-céphalique


de ce côté. Des deux côtés, l'artère est en outre croisée très obliquement à sa face laté-
rale par le nerf vague et longée plus latéralement par l'origine de l'artère subclavière.

Chez les Equidés et les Ruminants, le tronc bicarotidien est médian, placé entre la
trachée et la veine cave crâniale, encadré par les nerfs vagues et laryngés récurrents et
accompagné par quelques nœuds lymphatiques, variables et dépendant du groupe médias-
tinal crânial. Sa bifurcation, très aiguë, se fait au niveau de l'ouverture crâniale du tho-
rax, de sorte que les carotides communes proprement dites n ' o n t pas de partie thoracique.

Dans t o u t le trajet cervical, chaque artère carotide c o m m u n e est enveloppée par un


dédoublement de la lame prétrachéale du fascia cervical qui constitue la gaine caroti-
dienne (Vagina carotica). Elle y est accompagnée : dorsalement par le nerf vague, lui-
même longé à son bord dorsal par le tronc sympathique cervical' 1 1 , ventralement par le
nerf laryngé récurrent et le conduit trachéal, latéralement enfin par la veine jugulaire
interne, volumineuse et plutôt dorsale chez l ' H o m m e , grêle et plutôt ventrale chez les
Mammifères domestiques, habituellement absente chez les Equidés, le M o u t o n et la
Chèvre.

Ainsi constitué, le faisceau vasculo-nerveux, ventral ou ventro-latéral à la trachée


près du t h o r a x , devient progressivement dorso-latéral en approchant du pharynx. Il est
accompagné dans ce parcours par la chaîne des nœuds lymphatiques cervicaux profonds,
variables avec les espèces mais généralement petits et peu nombreux. Dans le tiers crâ-
nial du cou chez les Ongulés, dans son tiers caudal chez l ' H o m m e , il est croisé latérale-
ment par le muscle omo-hyoïdien, lequel fait défaut chez les Carnivores et le Lapin. Chez
les Equidés et les Ruminants, ce muscle sépare au passage l'artère carotide c o m m u n e
et ses f o r m a t i o n s satellites de la volumineuse veine jugulaire externe, qui en est parallèle
sur t o u t e la longueur du sillon jugulaire mais reste partout superficielle et un peu plus
ventrale. Dans les autres espèces, la séparation est beaucoup plus complète et elle est
assurée par le muscle sterno-céphalique, que cette veine croise en surface, toujours paral-
lèlement à l'artère, laquelle est couverte par lui.

On notera encore que l'artère carotide c o m m u n e est couverte à la base du cou par
le muscle scalène ventral et qu'elle est dans presque t o u t son trajet cervical située au
bord ventral des muscles long du cou puis long de la tête. Enfin, en raison de la disposi-
tion plus ou moins asymétrique de l'œsophage, les artères droite et gauche, placées des
deux côtés latéralement et à quelque distance de lui chez l ' H o m m e , ont avec lui des rap-
ports différents en bas du cou dans la plupart des espèces. Chez les Ongulés plus nette-
ment que chez les Carnivores, l'artère gauche longe directement ce conduit dans le tiers
caudal du cou, alors que ce rapport fait défaut à droite.

RAMEAUX COLLATÉRAUX (Pl. 68 à 78, 86, 88, 89, 91, 100, 103)
Outre de multiples et grêles rameaux destinés à la trachée et à l'œsophage, l'artère
carotide c o m m u n e fournit, de façon très variable avec les espèces, des rameaux muscu-
laires et les artères thyroïdienne caudale, thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et pharyn-
gienne ascendante. Selon l'espèce, certaines de ces branches peuvent provenir d'autres

(11 Le t r o n c s y m p a t h i q u e cervical, d i s t i n c t d u nerf v a g u e chez l ' H o m m e et le Lapin, s ' a c c o l e à lui chez les Ongulés pour f o r m e r
le " t r o n c v a g o - s y m p a t h i q u e " . La f u s i o n est c o m p l è t e chez les Carnivores. Dans t o u t e s les espèces, les d e u x f o r m a t i o n s se séparent
à la base d u c o u , plus crânialement à gauche q u ' à d r o i t e . Le nerf vague suit la f a c e latérale de l'artère carotide c o m m u n e pour gagner
la c o n c a v i t é de la subclavière, alors que le t r o n c s y m p a t h i q u e se porte plus d o r s a l e m e n t , vers le ganglion cervical m o y e n .
140 -

A. temporale superficielle A. alvéolaire inférieure


Rameau massétérique
A. auriculaire rostrale
A. auriculaire caudale
R. articulaire temporo-mandibulaire A. carotide externe

A. temporale superficielle R. occipital


de l'a.
occipitale
Rameau ptérygoïdien

A. transverse de la face

Artères cornuales

Artère maxillaire

A. palpébrale supérieure latérale

Rameau lacrymal

A. palpébrale inférieure latérale

A. massétérique
R. caudal pour le
réseau admirable
Rr. rostraux pour le
réseau admirable

A. ophtalmique externe

Artère buccale
A. temporale
profonde rostrale

Artère malaire
A. palpébrale
inférieure médiale
A. latérale
caudale du nez

A. dorsale du nez

A. thyroïdie-r-
crânia*
A. carotide commi*-?
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
linguo-facial
Artère linguale
Rameau périhyoïdien ^
Artère faciale

A. labiale inférieure profonde


A. labiale inférieure
A. labiale supérieure
A. latérale rostrale du nez
angulaire de la bouche

Planche 68 - ARTÈRES DE LA TÊTE DU BŒUF


- 141

sources (arc de l'aorte ou carotide externe), ou encore faire tronc commun avec l'une
de leurs voisines. Chez l'Homme, aucune, à l'exception des rameaux musculaires, n'est
émise par la carotide commune.

RAMEAUX MUSCULAIRES

Ils sont nombreux, grêles et innominés. Ils sont destinés à tous les muscles de la
région cervicale ventrale. Chez les Ruminants, quelques-uns d'entre eux, un peu plus forts
mais variables, se portent plus spécialement dans les muscles sterno-céphalique et cléi'do-
céphalique. Ce sont les rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens (Rami sternocleidomastoidei).
Un rameau similaire, plus fort et plus constant, existe chez l'Homme et le Chien ; il pro-
vient chez eux de l'artère thyroïdienne crâniale. Chez le Lapin, un autre rameau remar-
quable est émis par la carotide commune près de sa terminaison et se distribue aux mus-
cles long du cou et long de la tête.

ARTÈRE THYROÏDIENNE C A U D A L E (Pl. 6 9 , 8 6 , 8 8 , 8 9 , 1 0 3 )

C'est une artère grêle et inconstante (A. thyroidea caudalis) dont les divisions termi-
nales se distribuent au pôle caudal de la glande thyroïde. Elle manque chez le Lapin. Chez
les Carnivores, elle naît de la carotide commune à la base du cou et longe la face latérale
de la trachée ; elle donne de multiples et grêles rameaux à cette dernière et à l'oesophage,
tout au long de son parcours jusqu'à la glande thyroïde. Elle peut aussi, bien plus rare-
ment, d'un seul côté ou des deux, provenir de l'artère cervicale superficielle, dont la par-
tie initiale constitue alors un tronc thyro-cervical (Truncus thyrocervicalis). Cette dernière
disposition est normale chez l'Homme. Elle existe aussi de façon normale chez le Porc,
mais seulement du côté droit, l'artère gauche provenant habituellement de la carotide
commune correspondante. Chez les Ruminants, où elle n'est à peu près constante que
chez le Mouton, l'artère thyroïdienne caudale est émise par la carotide commune non
loin du pôle caudal de la glande ou en regard de lui. Bien que grêle, elle manque rarement
chez les Equidés, où elle peut, de même que chez les Ruminants, apparaître comme une
simple dépendance d'un rameau musculaire plus important.

ARTÈRE THYROÏDIENNE C R Â N I A L E (Pl. 6 8 , 6 9 , 7 1 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 8 , 8 9 , 9 1 , 1 0 0 , 1 0 3 )

Constante et plus volumineuse que la précédente, cette artère (A. thyroidea crania-
lis) est émise en regard de la partie caudale du pharynx par la carotide externe chez
l'Homme et parfois le Lapin, quelquefois par la cervicale superficielle chez le Porc (où
elle peut manquer), par la carotide commune dans tous les autres cas. Elle décrit une
courbe à concavité caudale autour du pôle crânial de la glande thyroïde, à laquelle elle
se distribue par des divisions agencées de façon variable avec les espèces.

Elle émet en outre de multiples collatérales, dont les plus constantes sont les rameaux
pharyngien, crico-thyroïdien et laryngé caudal. Ce dernier manque chez l'Homme, où
l'artère thyroïdienne crâniale fournit par contre, comme chez les Carnivores, le rameau
sterno-cléïdo-mastoïdien déjà cité et comme chez les Ruminants, l'artère laryngée crâ-
niale décrite plus loin. Un rameau supplémentaire est constitué chez les Equidés par l'artère
pharyngienne ascendante.

Le rameau pharyngien (Ramus pharyngeus) manque chez l'Homme et apparemment


chez le Lapin. Dans les autres espèces, il se porte dorso-crânialement et irrigue les mus-
cles constricteurs du pharynx. Il peut provenir de la carotide externe chez les Carnivo-
res. Chez l'Homme, il a peut-être pour remplaçant le rameau infrahyoïdien (R. infrahyoi-
deus), qui passe entre les muscles thyro-pharyngien et thyro-hyoïdien pour s'insinuer entre
ce dernier et la membrane de même nom à la rencontre de son opposé. Chez le Lapin,
un rameau particulier de l'artère thyroïdienne crâniale s'infléchit caudalement et se dis-
tribue non au pharynx, mais aux parties adjacentes de l'œsophage, de la trachée et de
la glande thyroïde.
142 -

Artère maxillaire

Artère faciale

M. digastrique

Artère linguale A. transverse de la face

A. laryngée crâniale Artère temporale superficielle

Muscle thyro-hyoïdien A. auriculaire caudale

M. long de la tête A. carotide externe

A. thyroïdienne crâniale A. occipitale

Glande thyroïde Artère carotide interne

M. sterno-thyroïdien M. longissimus de la tête

M. sterno-hyoïdien M. semi-épineux de la tête

A. carotide commune M. longissimus du cou

A. thyroïdienne caudale A. vertébrale

Trachée A. scapulaire dorsale

Œsophage Artère cervicale profonde

M. sterno-céphalique (coupé) A. vertébrale thoracique

Rameau préscapulaire Tronc costo-cervical

Rameau ascendant A. vertébrale

Rameau deltoïdien Veine costo-cervicale

A. cervicale superficielle A. subclavière gauche

Première côte M. long du cou

A. thoracique externe Ligament artériel

A. axillaire A. pulmonaire gauche

A. thoracique latérale Bronche principale


gauche
A. et V. thoraciques internes Aorte thoraciqi>=

V. cave crâniale Aa. intercost


dorsales
Tronc brachio-céphalique

Auricule droite

Ventricule droit

Arc de

Tronc pulmonaire

Atrium gauche

Ventricule gauche

Vv. pulmonaires

Diaphragme

Œsophage

Planche 69 ARTÈRES DU THORAX ET DU COU DU CHIEN


(CÔTÉ GAUCHE)
- 143

Le rameau crico-thyroïdien (R. cricothyroideus) est émis au sommet de la convexité


de l'artère thyroïdienne crâniale, qu'il paraît prolonger ventralement. Il se porte dans le
muscle crico-thyroïdien.

Le rameau laryngé caudal (R. laryngeus caudalis) manque chez l'Homme. Chez les
Mammifères domestiques, il passe en principe entre les cartilages cricoïde et thyroïde
pour se distribuer aux muscles et à la muqueuse de la partie infraglottique du larynx. Tel
n'est toutefois pas le cas chez le Porc, où le grêle vaisseau ainsi nommé se porte cauda-
lement en accompagnant le nerf de même nom le long de la trachée. La topographie du
rameau laryngé caudal est en outre fort variable d'une espèce à l'autre, au point qu'il
paraît douteux qu'il s'agisse toujours du même vaisseau. Il en est de même pour l'artère
laryngée crâniale, à propos de laquelle ce point de nomenclature sera discuté.

ARTÈRE LARYNGÉE C R Â N I A L E (Pl. 6 8 , 7 2 , 7 3 , 7 6 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 9 , 9 1 , 9 9 à 1 0 1 )

Ce vaisseau (A. laryngea cranialis) provient de la partie terminale de l'artère carotide


commune chez le Porc et le Lapin, quelquefois chez le Cheval et un peu plus souvent
chez le Bœuf, de façon habituelle avec la pharyngienne ascendante chez les petits Rumi-
nants. Il naît de la carotide externe chez les Carnivores et parfois le Lapin, enfin de la
thyroïdienne crâniale chez l'Homme, les Equidés et le plus souvent chez le Bœuf. Il se
divise en général en un rameau pharyngien (R. pharyngeus) destiné à la paroi dorso-latérale
du pharynx et un rameau laryngé (R. laryngeus) - seul présent chez l'Homme - qui pénè-
tre dans le larynx de façon variable avec l'espèce 111 . Ce dernier rameau est satellite de
la branche interne du nerf laryngé crânial chez l'Homme, les Carnivores, le Porc, le Lapin
et les petits Ruminants ; il passe par le foramen thyroïdien ou plus ventralement, à tra-
vers la membrane thyro-hyoïdienne, pour irriguer l'intérieur du larynx. Chez les Equidés
et le Boeuf, il perfore au contraire la membrane crico-thyroïdienne au bord ventro-crânial
du muscle crico-thyroïdien puis se porte crânialement dans la paroi du larynx.

ARTÈRE PHARYNGIENNE A S C E N D A N T E (Pl. 7 3 à 7 6 , 8 1 , 8 6 , 9 8 , 9 9 , 101 à 1 0 3 )

Variable dans sa distribution, cette artère (A. pharyngea ascendens) l'est plus encore
dans son origine. Elle provient de la terminaison de la carotide commune normalement
chez les Ruminants, souvent chez les Equidés et parfois chez le Chien, de la carotide
externe chez l'Homme, les Carnivores et quelquefois les Ruminants, de la thyroïdienne
crâniale et parfois de la laryngée crâniale chez les Equidés. Elle semble représentée chez
le Porc et chez le Lapin par plusieurs ramuscules émis par les artères linguale, thyroï-
dienne crâniale, laryngée crâniale et faciale, l'un ou l'autre de ces rameaux étant nommé
"artère pharyngienne ascendante" selon les auteurs. Elle se porte dans les parois laté-
rale et dorsale du pharynx et fournit en chemin des rameaux pharyngiens (Rami pharyn-
gei), des rameaux palatins (Rami palatini) pour le palais mou, voire, chez le Bœuf, des
rameaux tonsillaires (Rami tonsillares). Chez les Carnivores, elle possède à la base du
crâne des' anastomoses avec l'artère carotide interne ; cette connexion rappelle celles
qu'elle a chez l'Homme, où elle se termine par les artères méningée caudale et tympani-
que inférieure.

(1) Selon les c o n v e n t i o n s des n o m e n c l a t u r e s internationales, seul le vaisseau satellite d u nerf laryngé crânial devrait être n o m m é
" A r t è r e laryngée c r â n i a l e " . De m ê m e , une " a r t è r e laryngée c a u d a l e " serait satellite du nerf h o m o n y m e et pénétrerait avec lui dans
le larynx, ce qui semble ne se présenter n o r m a l e m e n t dans aucune espèce d o m e s t i q u e ni chez l ' H o m m e . T o u t vaisseau p é n é t r a n t
dans le larynx i n d é p e n d a m m e n t des nerfs devrait être n o m m é " R a m e a u l a r y n g é " . Le r a m e a u laryngé caudal d é c r i t plus haut pénètre
e f f e c t i v e m e n t dans le larynx sans a c c o m p a g n e r le nerf et s o n t r a j e t varie d ' u n e espèce à l ' a u t r e . Chez le Porc, il s u i t bien le n e r f ,
mais de f a ç o n rétrograde et ne p é n è t r e pas dans le l a r y n x . Q u a n t à l'artère laryngée crâniale, elle ne p e u t mériter ce n o m ni chez
les Equidés ni chez le Bœuf, puisqu'elle pénètre dans le larynx c a u d a l e m e n t au cartilage thyroi'de. C ' e s t p l u t ô t un " r a m e a u laryngé
c r â n i a l " , qui supplée la véritable artère de ce n o m , absente chez ces a n i m a u x . Celle-ci apparaît d'ailleurs parfois sous f o r m e d ' u n
très grêle vaisseau qui r e m o n t e à l'extérieur du larynx pour rejoindre la branche interne d u nerf laryngé crânial et passer avec elle
dans le f o r a m e n t h y r o ï d i e n .
144 -

R. anastomotique Rameau spinal


A. auriculaire caudale Rameau descendant
A. auriculaire médiale A. condylaire
A. auriculaire latérale Rameau occipital
Rameau massétérlque
Rr. glandulaires
A. vertébrale

Artère carotide externe

A. temporale superficielle

A. auriculaire rostrale

A. tympanique rostrale

A. méningée moyenne

A. transverse de la face

Artère maxillaire

Rameaux ptérygoïdiens

A. temporale profonde caudale

A. temporale profonde rostrale

A. alvéolaire inférieure

A. ophtalmique externe

Artère maxillaire

Artère buccale

A. infra-orbitaire

A. palatine descendante A. carotide commu--»


A.
A. carotide interne
A. palatine majeure

A. palatine mineure A. carotide externe

A. angulaire de l'œil
Artère occipitale

A. dorsale du nez
linguo-facial

A. palatine ascendante

Artère linguale

Artère faciale

A. sublinguale

A. labiale inférieure

A. labiale supérieure

A. latérale du nez

Planche 7 0 - ARTÈRES DE LA TÊTE DU CHEVAL


- 145

TERMINAISONS DE L'ARTÈRE CAROTIDE COMMUNE


L'artère carotide c o m m u n e se termine en principe par deux branches : l'artère caro-
: de interne, essentiellement destinée au cerveau, et l'artère carotide externe, qui irrigue
t o u t le reste de la tête et les régions crâniales du cou. La première, la plus grosse chez
Homme, est au contraire beaucoup plus grêle chez les animaux. Dans nombre d'espè-
ces, elle régresse m ê m e et disparaît plus ou moins c o m p l è t e m e n t peu avant ou peu après
a naissance ; l'encéphale reçoit alors son sang par la double voie des artères vertébrales
et de certaines divisions des carotides externes.

L'une des premières et des principales branches collatérales de l'artère carotide


externe est l'artère occipitale, destinée c o m m e son nom l'indique à la région occipitale
et aux parties adjacentes du cou. Il peut arriver que celle-ci naisse si bas que l'artère caro-
tide c o m m u n e se termine par trifurcation (Equidés), voire que les artères carotide interne
et occipitale f o r m e n t un bref tronc c o m m u n (Porc). Lorsque la carotide interne fait défaut
Chat, Ruminants adultes) l'artère occipitale constitue la seule démarcation entre les artè-
res carotides c o m m u n e et externe. «

B - ARTÈRE CAROTIDE EXTERNE


(Pl. 5 2 , 53, 5 9 , 6 5 , 6 8 , 7 0 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 8 , 8 9 , 9 1 , 9 3 à 9 5 , 9 7 à 103)

L'artère carotide externe (A. carotis externa) est la plus constante et, chez les M a m -
mifères domestiques, la plus grosse des divisions terminales de la carotide c o m m u n e .
Elle constitue dans la plupart des espèces la véritable c o n t i n u a t i o n de cette dernière.

ORIGINE
Marquée par l'émission de la carotide interne ou, à d é f a u t , par celle de l'artère occi-
pitale, cette origine est n e t t e m e n t plus crâniale chez les M a m m i f è r e s domestiques que
chez l ' H o m m e , où elle est située en regard du disque qui sépare la troisième vertèbre
cervicale de la quatrième. Elle est placée ventralement à l'aile de l'atlas chez les Carnivo-
res, les Equidés, le Lapin et les Ruminants, un peu plus haut chez ces derniers que chez
les autres. En raison des variations de la topographie du larynx, elle est située en regard
du bord crânial du cartilage thyroïde chez l ' H o m m e et le Porc, de son bord caudal chez
les Equidés et les Carnivores, en position intermédiaire chez les Ruminants.

TRAJET
L'artère carotide externe se porte d'abord rostro-dorsalement contre la face latérale
du pharynx (et de la poche gutturale chez les Equidés). Elle franchit ensuite l'interstice
compris entre le muscle stylo-hyoïdien et le stylo-hyoideum ou les formations qui le repré-
sentent pour passer latéralement à ce dernier (et au processus jugulaire de l'os occipital
chez le Porc), à la face profonde de la glande parotide. Elle arrive ainsi derrière le col de
la mandibule et se termine là par deux branches inégales : les artères temporale superfi-
cielle et maxillaire, cette dernière en étant la véritable continuation.

Le parcours de l'artère carotide externe est à peine incurvé chez l ' H o m m e , où sa


moitié supérieure est parallèle au bord caudal de la branche de la mandibule. Il est dou-
blement infléchi chez les Mammifères domestiques, surtout dans les espèces où le pharynx
est court. Il dessine ainsi un S dont la première courbure, à concavité dorsale, est à peine
marquée chez le Porc, un peu plus nette chez les Carnivores, très brève chez les Rumi-
nants et la deuxième, à concavité rostrale, en général un peu plus prononcée. Cette dou-
ble inflexion est particulièrement nette chez les Equidés, où l'artère s'engage d ' a b o r d
entre la poche gutturale et la glande mandibulaire, jusque sous la branche de la mandi-
bule, avant de revenir dans la fosse rétromandibulaire.
146 -

R. auriculaire latéral
R. auriculaire moyen
R. auriculaire médial
méningée caudale
A. auriculaire caudale
Rameau spinal
Rameau descendant
R. occipital de l'a. occipitale
A. condylaire
A. temporale superfici R. anastomotique
A. auriculaire rostrale Rr. glandulaires
A. carotide
A. transverse de la face interne

A. tympanique rostrale

A. méningée moyenne

Artère maxillaire

A. temporale profonde caudale

Rameaux ptérygoïdiens

A. temporale profonde rostrale

A. supra-orbitaire

A. vertébrale
A. ethmoïdale externe

A. ophtalmique externe
A. occipitale
A. infra-orbitaire

A. palatine descendante A. carotide commun?

Artère malaire
A. thyroïdienne
A. sphéno-palatine crâniale

A. palatine majeure A. carotide externe

A. palat. mineure Rameau massétérique


A. angulaire
de l'œil Tronc linguo-facial

A. dorsale
A. palatine ascendante
du nez

Artère linguale
A. alvéolaire inférieure
Artère maxillaire
Rameaux périhyoïdiens
Artère buccale
Artère faciale
A. palatine majeure
A. sublinguale
A. profonde de la langue
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. labiale supérieure
A. infra-orbitaire
A. latérale du nez
A. alvéolaire inférieure
A. angulaire de la bouche
A. submentale
Artère mentale

Planche 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE LA TÊTEDEL'HOMME


- 147

RAPPORTS
Deux segments bien différents par la topographie et les rapports sont délimités par
e croisement du muscle stylo-hyoïdien. Le premier est directement en rapport avec le
pharynx (et la poche gutturale chez les Equidés). Selon le développement de la glande
mandibulaire, celle-ci le couvre c o m p l è t e m e n t (Equidés), en grande partie (Ruminants,
Porc, Carnivores) ou arrive à peine à son extrémité rostrale (Lapin, H o m m e ) . La partie
initiale de ce segment peut être en rapport avec la glande parotide (Porc, Lapin). La par-
tie terminale est croisée médialement par le nerf laryngé crânial et latéralement par le
nerf hypoglosse, le ventre caudal du muscle digastrique et enfin le stylo-hyoïdien.

Le segment rostro-dorsal commence au bord caudal du stylo-hyal et porte la deuxième


inflexion. Il passe à la face latérale de l'angle stylo-hyoïdien de l'os hyoïde (Equidés, Rumi-
nants), du processus styloïde de l'os temporal, qui équivaut au s t y l o - h y o i d e u m , chez
H o m m e , au bord caudal du stylo-hyoideum (Carnivores), de son vestige fibreux (Lapin,
Porc) ou même contre le processus jugulaire de l'os occipital (Porc). Il est croisé médiale-
m e n t , à son début même, par le nerf glosso-pharyngien. Latéralement, il est d ' a b o r d en
contact avec le muscle ptérygoïdien médial puis, dans le reste de son étendue, il est cou-
vert par la glande parotide, qui peut m ê m e l'entourer en grande partie. Cette glande le
sépare du nerf facial et des racines de la veine rétromandibulaire, t o u t e s f o r m a t i o n s plus
superficielles.

COLLATÉRALES
La carotide externe émet les artères occipitale, linguale, faciale et auriculaire cau-
dale, ainsi que des rameaux glandulaires et musculaires très variables. Dans nombre
d'espèces (Equidés, Ruminants, Lapin, parfois l ' H o m m e ) , les artères linguale et faciale
naissent en c o m m u n par un tronc linguo-facial. En outre, des rameaux de moindre impor-
tance, issus d'autres sources dans la plupart des espèces, proviennent de la carotide
externe chez certains autres : c ' e s t le cas des artères thyroïdienne crâniale (Homme, Car-
nivores) et laryngée crâniale (Carnivores), déjà décrites.

ARTÈRE OCCIPITALE (Pl. 6 8 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 8 a 9 1 , 9 3 à 9 5 , 9 7 à 1 0 1 , 1 0 3 )

Ce vaisseau (A. occipitalis) irrigue la partie caudale de la paroi du crâne et la partie


adjacente du cou par des rameaux dont la disposition varie beaucoup d ' u n e espèce à
l'autre.

Origine : L'artère occipitale est émise au bord caudal de la carotide externe, au pre-
mier tiers de celle-ci chez l ' H o m m e , à quelques millimètres de sa naissance chez le Chien,
à son origine même chez les Equidés. Elle naît en c o m m u n avec la carotide interne chez
le Porc, les Ruminants, le Chat, parfois aussi chez les Equidés et le Lapin. Chez ce der-
nier, son origine est très variable.

Trajet : Légèrement flexueuse, elle se porte dorso-crânialement sous l'aile de l'atlas,


latéralement au pharynx et au muscle long de la tête. Elle se termine entre l'atlas et la
région mastoïdienne, à un niveau variable avec l'espèce.

Rapports : L'artère occipitale longe d'abord sur une petite distance l'artère carotide
interne, latéralement à laquelle elle passe. Elle est croisée de façon variable selon l'espèce
par le nerf hypoglosse puis, accompagnée par la veine occipitale, elle suit le bord caudal
du muscle digastrique. Elle passe ainsi latéralement au nerf vague et à la partie initiale
du nerf hypoglosse. Elle se termine en général au bord ventral du muscle oblique crânial
de la tête. Chez les Ongulés et les Carnivores, elle est en outre couverte par la glande
mandibulaire et chez les Equidés, s'applique d'autre part contre le bord caudal de la poche
gutturale.
148 -

R. auriculaire intermédiaire médial


R. occipital de l'a. occipitale
A. méningée caudale
A. auriculaire caudale R. auriculaire
A. auriculaire profonde intermédiaire la:
R. auriculaire médial
Rameaux
Rameau méningé R. auriculaire
latéra
A. auriculaire rostrale
A. temporale superficielle
A. transverse de la
Rameau ptérygoïdien musculaire*
Artère massétérique
Rameaux cornuaux
condylaire
A. temporale profonde caudale
Artère cornuale
A. palpébrale supérieure

R. occipital de
l'a. occipital
Artère maxillaire A. méningée
Rameau lacrymal moyens
A. supra-orbitaire A. stylo-masto : :
R. caudal pour le réseau admirable
A. palpébrale inférieure latérale
de l'a.
Rr. rostraux pour le réseau admirable
carotide inte-^
A. temporale profonde rostrale
A. ophtalmique externe
A. alvéolaire inférieure
A. palatine descendante
A. infra-orbitaire
A. sphéno-palatine
Artère malaire

A. de la troisième paupière

A. angulaire de l'œil A. auriculaire


A. palpébrale cauc£<-
inférieure médiale
carotios
A. dorsale du nez comrrj>
A. latérale A. thyroïdienne
crâr c
caudale du nez
R. laryngé cauds
A. palatine
majeure
A. laryngée crânia -
A. palatine

A. stylo-mastoïdier-f
profon»
Artère occipitale

A. palatine ascendante

A. carotide externe

linguo-facial
Rameau massétérique
linguale
Rameaux périhyoïdiens
Artère faciale
Rameau massétérique
A. sublinguale
Artère buccale
A. submentale
A. labiale inférieure
A. infra-orbitaire A. palatine majeure
A. labiale inférieure profonde
A. latérale rostrale du nez
A. labiale supérieure
A. angulaire de la bouche
Artère mentale

Planche 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE L A TÊTE DE L'HOMME


- 149

Collatérales : Elles sont si différentes d'une espèce à l'autre que la synthèse en paraît
impossible. Parmi les plus remarquables et sans tenir compte de l'ordre d'émission, tout
aussi variable, on doit retenir : 1) l'artère condylaire (A. condylaris), présente chez les
Ongulés et les Carnivores, qui distribue des rameaux aux muscles long et droit ventral
de la tête ainsi qu'à l'articulation atlanto-occipitale avant de fournir dans la fosse condy-
aire ventrale des rameaux méningés qui passent par le foramen jugulaire et le canal du
nerf hypoglosse ; 2) l'artère stylo-mastoïdienne (A. stylomastoidea), seulement chez le
3œuf et le Porc, chez ce dernier en général par l'intermédiaire de la précédente ; ce rameau
oénètre par le foramen de même nom pour irriguer l'oreille moyenne ; 3) chez le Bœuf,
artère palatine ascendante, qui vient dans les autres espèces de la linguale ou de la
faciale ; 4) chez les Ruminants, l'artère méningée moyenne (A. meningea média), qui pro-
. ient dans les autres espèces de la maxillaire ; 5) chez l'Homme et le Lapin, un rameau
auriculaire (R. auricularis) pour la face caudale de l'auricule ; 6) de multiples rameaux
innominés à destination glandulaire (Equidés, pour la glande mandibulaire) ou musculaire
R. sterno-cléïdo-mastoïdien, chez l'Homme).

Terminaison : Selon la nomenclature qfficielle 11 ' c'est, au delà du rameau anasto-


motique qui l'unit à l'artère vertébrale sous l'aile de l'atlas, le seul rameau occipital (R. occi-
pitalis). Celui-ci se porte jusqu'à la face nucale de l'os occipital, sous les muscles de la
nuque, dans lesquels il s'épuise par de multiples divisions. Dans toutes les espèces domes-
tiques sauf le Chat et parfois le Bœuf, ce rameau délègue au passage l'artère méningée
caudale (A. meningea caudalis), laquelle provient chez l'Homme de la pharyngienne ascen-
dante. Cette artère passe par le méat temporal (Cheval, Porc, Chien) ou, en se divisant,
par des foramens percés sur le bord de la région mastoïdienne (Homme, Ruminants, Lapin)
pour se distribuer aux méninges des parties caudales du crâne. Enfin, chez le Lapin, le
-ameau occipital fournit un volumineux rameau auriculaire médial, qui provient dans la
plupart des autres espèces de l'artère auriculaire caudale.

ARTÈRE LINGUALE (Pl. 6 8 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 8 , 9 1 , 9 4 , 9 5 , 9 7 à 1 0 3 )

Chez les Equidés, le Bœuf et le Lapin, ce vaisâeau (A. lingualis) naît en commun avec
artère faciale par le tronc linguo-facial (Truncus linguofacialis). Les deux artères sont
d'emblée séparées chez l'Homme, les Carnivores, le Porc et il n'y a pas d'artère faciale
chez le Mouton et la Chèvre. Quand les deux artères ont une origine séparée, la linguale
est toujours la première émise et sa direction croise celle de la faciale, qui passe plus
latéralement.

Trajet. Rapports : Lorsqu'il existe, le tronc linguo-facial (Pl. 68, 70 à 72, 77, 86,
88, 91, 101) naît en regard de la grande corne de l'os hyoïde, médialement au muscle
digastrique et un peu caudalement à la branche de la mandibule. Il se porte rostralement
en décrivant une courbe à concavité ventrale pour passer entre la paroi du pharynx et
le muscle stylo-hyoïdien. Il est croisé latéralement puis longé à petite distance par le nerf
hypoglosse et se termine un peu au-devant de l'extrémité ventrale du muscle stylo-
hyoïdien. Lorsque l'artère linguale est indépendante, sa partie initiale présente à peu près
le même trajet et les mêmes rapports jusqu'entre ce dernier muscle et le stylo-hyoideum.
Elle s'engage ensuite entre les muscles hyo-glosse et génio-glosse avec le rameau lin-
gual du nerf glosso-pharyngien et se termine dans la racine de la langue, de façon varia-
ble avec l'espèce.

Collatérales : Ce sont l'artère palatine ascendante et les rameaux périhyoïdiens, qui


proviennent d'autres sources dans certaines espèces.

(1 ) C e t t e nouvelle n o m e n c l a t u r e , très d i f f é r e n t e des c o n c e p t i o n s j u s q u ' i c i classiques, a le double a v a n t a g e d ' ê t r e rigoureuse, vala-


ble pour t o u t e s les espèces, et de rendre à l'artère vertébrale les m ê m e s territoires de d i s t r i b u t i o n que dans l'espèce h u m a i n e , qui
sert de référence. Mais elle a l ' i n c o n v é n i e n t de c o n d u i r e à des d e s c r i p t i o n s qui, dans certaines espèces, c o r r e s p o n d e n t mal à ce
que m o n t r e la d i s s e c t i o n . C ' e s t par e x e m p l e le cas chez les Equidés et les R u m i n a n t s , où l'artère occipitale dépossède p r a t i q u e m e n t
la vertébrale de sa d i s t r i b u t i o n encéphalique (voir : artère vertébrale).
150 -

R. auriculaire intermédiaire
R. auriculaire latéral
A. auriculaire
Rameau occipital A. méningée moyenne
A. méningée caudale
A. condylaire
R. auriculaire médial
Rameau méningé Rameau spinal
A. stylo-mastoïdienne
Artère auriculaire rostrale A. auriculaire caudale
Artère temporale superficielle
R. anastomotique
Artère maxillaire
A. temporale profonde A. pharyngienne
Rr. pour le réseau admirable rostral ascendante
Aa. palpébrales latérales A. palatine
ascendante
A. supra-orbitaire
A. carotide
Réseau admirable externe
Artère lacrymale
A. ethmoïdale externe occipitae

A. ophtalmique externe
Artère buccale
Artère maxillaire
Aa. palpébrales médiates
A. de la troisième paupière
A. dorsale du nez
Artère malaire A. vertébrale
A. palatine descend,
latérale caudale du nez
A. infra-orbitaire
A. sphéno-pa
Rameaux
dentaires
A. palatine
majeure
A. transv.
de la face

A. thyroïd. cauda*
A. carotide commune
A. thyroïdienne crâniale
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Rameaux périhyoïdiens
Rameaux ptérygoïdiens
Rameau mylo-hyoïdien
A. alvéolaire inférieure
R. massétérique
Rameaux dentaires
A. sublinguale
A. palatine mineure
A. profonde de la langue
A. labiale inférieure
A. submentale
A. labiale supérieure
Artère mentale
A. angulaire de la bouche
infra-orbitaire

Planche 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE L A TÊTEDEL'HOMME


- 151

L'artère palatine ascendante (A. palatina ascendens) (Pl. 70 à 77, 81, 86, 91, 94,
95, 98 à 100) vient de la carotide commune ou de l'occipitale chez les Ruminants, de
la faciale chez l'Homme, de la linguo-faciale chez les Equidés et de la partie initiale de
la linguale dans les autres espèces. C'est un vaisseau de faible calibre qui s'élève en décri-
vant des flexuosités entre le stylo-hyoideum (ou ses équivalents) et la paroi du pharynx
pour s'épuiser dans le palais mou.

Les rameaux périhyoïdiens (Rami perihyoidei) naissent du tronc linguo-facial chez


les Ruminants, de l'artère linguale ou de l'artère profonde de la langue dans les autres
espèces. Ils sont représentés chez l'Homme par un rameau suprahyoïdien qui court dor-
salement à la grande corne de l'os hyoïde et par un rameau infrahyoïdien. Généralement
multiples et variables, les rameaux périhyoïdiens irriguent la racine de la langue, les ton-
silles palatines (artère tonsillaire, chez les Carnivores et le Lapin) et les muscles hyoï-
diens. Certains se portent transversalement pour s'anastomoser à ceux du côté opposé,
en particulier chez les Ruminants.

Terminales : Chez l'Homme, le Porc, les Ruminants, le Lapin et quelquefois les Equi-
dés, l'artère linguale se termine par deilx branches : les artères profonde de la langue
et sublinguale. Cette dernière provient de la faciale chez les Carnivores et habituellement
chez les Equidés. Il en résulte que dans ces espèces, l'artère linguale se prolonge par
la profonde de la langue, une limite fort imprécise étant constituée par les rameaux
périhyoïdiens.

L'artère profonde de la langue (A. profunda linguae) (Pl. 71, 73, 75, 98) plonge dans
l'interstice délimité par les muscles hyo-glosse et génio-glosse. Elle gagne l'apex de la
langue en décrivant des flexuosités avec les divisions des nerfs hypoglosse et lingual.
Elle émet en chemin des rameaux nombreux et flexueux pour les muscles et la muqueuse
de la langue. Les plus volumineux sont les rameaux dorsaux de la langue (Rami dorsales
linguae), qui se portent dans le dos de l'organe et dont les premiers peuvent provenir
directement de l'artère linguale. D'autres, transversaux, tendent à la rencontre de ceux
du côté opposé.

L'artère sublinguale (A. sublingualis) (Pl. 71 à 73, 75, 76, 81, 86, 91, 94, 98 à 100)
irrigue le plancher de la bouche. Chez les Equidés et les Carnivores, où elle provient de
la faciale, elle court d'abord entre le muscle digastrique et la partie molaire de la mandi-
bule d'une part, le muscle mylo-hyoïdien d'autre part, puis traverse ce dernier pour pas-
ser à sa face dorso-médiale. Elle est alors placée entre les muscles mylo-hyoïdien et génio-
glosse, situation qu'elle présente presque d'emblée dans les autres espèces, après avoir
croisé le bord ventral du muscle hyo-glosse. Elle se porte ensuite jusqu'au voisinage de
la symphyse mandibulaire en longeant la glande sublinguale. Outre cette glande, elle irri-
gue les muscles voisins, la muqueuse du recessus sublingual latéral et la gencive. Chez
les Equidés et les Carnivores, elle émet en outre l'artère submentale (A. submentalis),
qui naît avant la traversée du muscle mylo-hyoïdien, passe entre celui-ci et le ventre ros-
tral du digastrique puis contre la mandibule et se termine dans la région du menton. Chez
l'Homme, le Bœuf, le Porc et le Lapin, l'artère submentale provient directement de la
faciale et effectue tout son trajet dans la même situation.

ARTÈRE FACIALE (Pl. 6 8 à 7 8 , 8 1 , 8 6 à 8 8 , 9 0 , 9 1 , 9 4 à 1 0 3 )

Comme déjà dit, cette artère (A. facialis) provient du tronc linguo-facial chez les Equi-
dés, le Bœuf et le Lapin, directement de la carotide externe dans les autres espèces' 11 .
Elle est très courte chez le Porc et fait défaut chez les petits Ruminants.

(1 ) Chez le Dromadaire t o u t e f o i s , la division t e r m i n a l e de l'artère carotide externe est r e l a t i v e m e n t précoce, de sorte que les artères
auriculaire caudale et faciale naissent d e la t e m p o r a l e superficielle, qui est p a r t i c u l i è r e m e n t v o l u m i n e u s e à son origine.
152 -

R. anastomotique de l'a. occipitale


A. méningée caudale
A.
R. occipital de l'a. occipitale
A. auriculaire caudale
A. transverse de la face
Artère carotide
R. pour le réseau admirable rostral
A. méningée moyenne
A. temporale superficielle
Artères auriculaires rostrales

A. temporale profonde caudale

A. massétérique

R. auriculaire latéral

A. supratrochléaire

R. auriculaire médial

A. ethmoïdale externe

Artère malaire
Artère
A. de la troisième
vertébrae
paupière
R. auriculaire
intermédiaire
Artère c a r o t i x
Aa. médiales
commu-e
des paupières
A. angulaire
de l'œil
A. dorsale A. laryngée crsr.
du nez
Artère carotide
interne
A. temporale super

A. carotide externe

Artère linguale

Artère maxillaire

Rameau pharyngé

A. palatine ascendante
Rr. glandulaires
A. pharyngienne ascendante
Artère faciale
Rameaux ptérygoïdiens
A. alvéolaire inférieure
Artère buccale
A. temporale profonde rostrale
A. ophtalmique externe
Aa. latérales du nez
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire Artère maxillaire
A. submentale
A. palatine majeure A. palatine descendante
A. palatine majeure
A. sphéno-palatine
A. labiale supérieure
Rr. mentaux de l'a. alvéolaire A. angulaire de la bouche

A. labiale inférieure

P l a n c h e 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE L A TÊTEDEL'HOMME


- 153

Trajet : Cette longue artère passe d'abord sous l'angle de la mandibule puis sur le
côté de la partie caudale de la région intermandibulaire. Elle contourne le bord ventral
de la mandibule, sur lequel elle s'imprime (Incisure vasculaire) puis s'élève au bord ros-
tral du muscle masséter (à quelque distance de lui chez l'Homme) pour se terminer dans
la région infra-orbitaire.
Rapports : En l'absence de tronc linguo-facial, la partie sous-mandibulaire est d'abord,
caudalement à l'angle de la mandibule, placée contre le pharynx et couverte par le mus-
cle digastrique et la glande mandibulaire, puis elle s'infléchit ventralement contre le muscle
hyoglosse. Quand elle procède d'un tronc linguo-facial, elle est d'emblée dans cette der-
nière situation. Elle croise le nerf hypoglosse puis le bord caudal du muscle mylo-hyoïdien
pour passer entre celui-ci et le muscle ptérygoïdien médial. Elle rejoint là la veine faciale
et, chez les Equidés, le Bœuf et le Porc, le conduit parotidien. Elle devient ainsi superfi-
cielle et n'est séparée de la peau que par le platysma.
La partie prémassétérique ou faciale est très superficielle. Dans la plupart des espè-
ces, le pouls peut être perçu contre le bord ventral de la mandibule. Longée caudalement
par la veine faciale, qui la sépare du muscle masséter (et du conduit parotidien chez les
Equidés), l'artère est seulement couverte par le platysma et au passage, par le muscle
zygomatique et les rameaux buccaux du nerf facial. Cette partie fait pratiquement défaut
chez le Porc, où elle est suppléée par les divisions de l'artère buccale.
Collatérales' 1 ' : Les rameaux émis dans le trajet sous-mandibulaire sont fort varia-
bles. La plupart ont été décrits plus haut car ils proviennent du tronc linguo-facial ou de
'artère linguale dans diverses espèces. Ce sont : l'artère palatine ascendante et un rameau
tonsillaire chez l'Homme, un rameau pharyngien chez le Porc, l'artère sublinguale chez
les Equidés et les Carnivores, enfin l'artère submentale chez l'Homme, le Bœuf, le Porc
et le Lapin. Dans toutes les espèces, ce segment de l'artère faciale émet en outre des
rameaux glandulaires (Rami glandulares) destinés à la glande mandibulaire et de façon
accessoire et variable, aux glandes parotide et sublinguale.
Le trajet facial ou prémassétérique fournit des rameaux musculaires pour la joue et
en particulier la partie rostrale du masséter ; l'un de ceux-ci est spécialement développé
chez le Lapin. Les branches les plus importantes et les plus constantes sont les artères
labiales et angulaire de la bouche 111 , qui proviennent toutefois de l'artère transverse de
la face chez le Mouton et la Chèvre, de l'artère buccale chez le Porc.
L'artère labiale inférieure (A. labialis inferior) naît un peu au-dessous du muscle abais-
seur de la lèvre inférieure ou de la partie du muscle buccinateur qui en tient lieu. Elle se
dirige vers la lèvre inférieure, dans laquelle elle s'épuise. Elle présente une ou plusieurs
anastomoses avec l'artère mentale, qui sort du foramen mentonnier. Elle est double chez
le Bœuf, avec une artère superficielle et une autre profonde, plus dorsale.
L'artère angulaire de la bouche (A. angularis oris) ne vient directement de la faciale
que chez les Carnivores. Elle naît de la labiale inférieure chez les Equidés et le Lapin, de
la labiale supérieure chez les Ruminants, de la buccale chez le Porc ; elle manque chez
l'Homme. Elle se distribue à l'angle de la bouche en anastomosant ses divisions à celles
des deux artères labiales. Elle est souvent double chez le Chat.
L'artère labiale supérieure (A. labialis superior) naît de la faciale à la surface du mus-
cle buccinateur. Elle se porte dans la lèvre supérieure et échange des anastomoses avec
les divisions des artères dorsale du nez, latérale du nez et infra-orbitaire.
Terminales 111 : La plus constante est l'artère angulaire de l'œil, les autres étant, de
façon variable avec l'espèce, le rameau anastomotique infra-orbitaire, l'artère latérale
du nez ou la dorsale du nez.

111 Pour les collatérales et les t e r m i n a l e s de ce s e g m e n t : Pl. 6 8 , 7 0 à 7 8 , 81, 8 7 , 9 0 , 9 2 à 9 6 , 9 8 à 1 0 3 .


154 -

R. auriculaire médial
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire
A. temporale superficielle
A. auriculaire profonde
A. méningée caudale
A. auriculaire caudale
A. stylo-mastoïdienne
A. carotide externe
A. auriculaire caudale
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. occipit. de l'a. occipit.
A. vertébrale

R. anastomot.
A. auriculaire rostrale de l'a. occipit.
A. transverse de la face

A. méningée moyenne
A. tympanique rostrale
A. dorsale caudale du nez
A. palpébrale inférieure latérale
A. palpébrale supérieure latérale

A. ophtalmique externe
R. anastom. de l'a.
ophtalmique interne A. vertébrale
A. condylaire
A. temporale prof, rostrale
Rameaux parotidiens
Rameaux ptérygoïdiens A. carotide interne
A. palpébrale
Sinus carotidien
supérieure médiale
A. carotide commune
A. de la troisième
paupière
Artère occipitale
A. palpébrale
inférieure
A. carotide externe
Artère malaire
A. pharyngienne ascendante
A. maxillaire
A. infra- Â. thyroïdienne crâniale
orbitaire
Rameau pharyngé

Rameau laryngé

Artère linguale
Rameau glandulaire
Artère maxillaire
A. palatine ascendante
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. dors, A. alvéolaire inférieure
rostrale Artère faciale
du nez A. temporale profonde caudale
A. massétérique
A. sublinguale
A. labiale supér.
A. labiale inférieure
A. sphéno-palatine
Artère buccale
Rr. mentaux de l'a.
A. palatine descendante
alvéolaire mandibulaire
A. submentale
A. palatine majeure A. angulaire de la bouche
A. profonde de la langue A. palatine mineure

Planche 81 - S C H É M A DES A R T È R E S DE L A T Ê T EDEL'HOMME


- 155

Le rameau anastomotique infra-orbitaire (R. anastomoticus infraorbitalis), souvent


très grêle, unit les artères faciale et infra-orbitaire, sous le foramen du même nom. Il cons-
titue la seule démarcation entre les artères faciale et angulaire de l'oeil chez l'Homme.
Chez les Carnivores, il naît de la labiale supérieure, ce qui est la disposition habituelle
chez les Equidés et le Lapin. Il vient chez le Bœuf de l'artère latérale rostrale du nez.

L'artère latérale du nez (A. lateralis nasi) n'est chez les Equidés qu'une collatérale
de la faciale, dont elle provient quelquefois par l'intermédiaire de la labiale supérieure.
C'est la branche rostrale de sa bifurcation terminale chez le Lapin. Chez le Bœuf, elle
a pour équivalent l'artère latérale rostrale du nez (A. lateralis nasi rostralis), par laquelle
se termine la faciale au-delà de l'anastomose infra-orbitaire. Chez les Carnivores et le
Porc, elle provient de l'artère infra-orbitaire et non de la faciale. Elle se porte dans tous
les cas sur le côté de la région nasale et, chez les Equidés, irrigue le diverticule nasal.
Elle manque chez l'Homme.

L'artère dorsale du nez (A. dorsalis nasi) ne provient de la faciale que chez les Equi-
dés. Elle est émise par l'artère infra-orbitaire chez les Carnivores, par la malaire chez le
Bœuf et le Mouton, par la temporale superficielle chez la Chèvre. Elle se porte au bord
latéral et à la face dorsale de l'os nasal pour se distribuer à la narine et au rostrum ainsi
que chez les Equidés, au diverticule nasal.

L'artère angulaire de l'œil (A. angularis oculi)111 continue et termine la faciale au-delà
du rameau anastomotique infra-orbitaire chez l'Homme et les Carnivores, de la latérale
du nez chez le Lapin, de la dorsale du nez chez les Equidés. Elle provient de l'artère buc-
cale chez le Porc, de la malaire chez le Bœuf et manque chez les petits Ruminants. Elle
se dirige dorso-caudalement et contourne la région de l'angle médial de l'œil en donnant
des rameaux à la base du nez, à la région infra-orbitaire et à la paupière inférieure.

R A M E A U X PAROTIDIENS ET MASSÉTÉRIQUES (Pl. 6 8 , 7 0 à 7 3 , 8 6 à 8 9 , 911

Sous le bord caudal de la mandibule, l'artère carotide externe délègue en général


des rameaux grêles et multiples à la glande parotide et à la partie adjacente des muscles
masséter et ptérygoïdien médial. Dans quelques espèces, certains de ces rameaux s'indi-
vidualisent en un tronc défini et constant. Tel est chez les Carnivores le cas de l'artère
parotidienne (A. parotidea), remplacée chez le Porc et chez les Equidés par plusieurs
rameaux parotidiens (Rami parotidei). Tel est aussi le cas, chez les Equidés et le Bœuf,
du rameau massétérique (R. massetericus)' 21 , qui plonge en direction rostro-ventrale dans
la partie caudale du muscle masséter. Chez les Equidés, ce rameau fournit en outre une
forte branche au muscle ptérygoïdien médial. Il existe aussi chez le Lapin et les petits
Ruminants, mais provient de l'artère temporale superficielle chez le premier, de la trans-
verse de la face chez les seconds.

ARTÈRE AURICULAIRE C A U D A L E (Pl. 6 8 à 7 5 . 8 1 , 8 6 , 8 9 , 9 1 à 9 8 , 1 0 0 à 1031

C'est une collatérale constante et importante (A. auricularis caudalis) qui naît au bord
caudal de l'artère carotide externe, peu avant sa terminaison et s'élève derrière la base
de l'oreille. Chez le Lapin toutefois, elle provient (comme chez le Dromadaire) de la

( I l Chez l ' H o m m e , l'artère angulaire de la b o u c h e n ' e x i s t a n t pas, l ' a r t è r e angulaire de l'œil est s i m p l e m e n t n o m m é e " a r t è r e angu-
l a i r e " (A. angularis).

(2) C o n f o r m é m e n t aux règles de la n o m e n c l a t u r e , seule peut être n o m m é e " a r t è r e m a s s é t é r i q u e " celle qui a c c o m p a g n e le nerf de
m ê m e n o m d a n s l'incisure mandibulaire. T o u t e s les autres branches artérielles destinées au masséter s o n t des " r a m e a u x massétéri-
q u e s " , m ê m e s'il s ' a g i t , c o m m e chez les Equidés, d ' u n vaisseau c o n s t a n t et v o l u m i n e u x s u p p l é a n t la véritable artère m a s s é t é r i q u e ,
f o r t e m e n t régressée o u absente.
156 -

A. auriculaire rostrale
R. auriculaire latéral
auriculaire intermédiaire
parotidienne
stylo-mastoïdienne
A. auriculaire caudale
. c I eïdo-mastoïd i en
A r t . pharyngienne
A. temporale superficielle ascendante
occipitale
Artère A. carotide
interne
A. transverse de la

R. articulaire temporo-mandibulaire

A. méningée moyenne
R. anastomotique
pour l'a. carotide

A. ophtalmique externe

A. temporale profonde rostrale

Aa. palpébrales

Rameaux ptérygoïdiens

Artère maxillaire

A. palatine mineure

A. infra-orbitaire

A. palatine

Artère buccal
A. dorsale
rostrale du nez
Rameau
anastomotique

carotide
commune
A . thyroïd. caud.
M. sterno-thyroïdien
Glande thyroïde
Artère thyroïd. crâniale
R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
M. sterno-hyoïdien
A. carotide externe
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Artère palatine ascendante
A. carotide externe
A. alvéolaire inférieure
A. sublinguale
A. massétérique
A. temporale profonde caudale
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. angulaire de la bouche
Artère faciale
A. labiale supérieure
'A. infra-orbitaire
A. latérale du nez

Planche 7 6 - ARTÈRES DE LA TÊTE DU CHIEN


- 157

temporale superficielle. D'abord couverte par la glande parotide, elle passe sous les
muscles auriculaires caudaux puis entre la base de l'auricule et le muscle temporal. Elle
est faible chez l ' H o m m e et volumineuse en proportion chez le Lapin.

Dans son trajet, elle fournit, dans un ordre qui varie avec les espèces (voir particula-
rités spécifiques) : a) des rameaux parotidiens (Rami parotidei), remplacés chez le Porc
et les Carnivores par un seul rameau plus i m p o r t a n t ; b) un ou plusieurs rameaux muscu-
laires (R. sterno-cléïdo-mastoïdien chez le Chien, le Porc, la Chèvre et le Lapin) ; c) l'artère
stylo-mastoïdienne (A. stylomastoidea). Celle-ci provient chez les Equidés de l'auricu-
laire caudale par l'intermédiaire de l'auriculaire profonde. C'est chez le Boeuf un rameau
de l'occipitale et chez le Porc une branche de l'artère condylaire, division de l'occipitale.
L'artère stylo-mastoïdienne passe par le foramen du même nom en accompagnant le nerf
facial et se distribue à l'oreille moyenne. Chez l ' H o m m e , les Equidés et le Lapin, elle émet
en outre une très grêle artère t y m p a n i q u e caudale (A. t y m p a n i c a caudalis) qui se porte
dans la membrane du t y m p a n ; d) l'artère auriculaire profonde (A. auricularis profunda)
qui, selon l'espèce, traverse le cartilage auriculaire ou passe dans l'une des incisures qui
bordent le tragus pour se distribuer à la face concave de l'auricule et du méat acoustique
externe. A v a n t d'entrer dans l'auricule, cette artère fournit en outre des rameaux pour
les muscles auriculaires 111 . Elle prend origine avant les rameaux auriculaires (décrits ci-
dessous) chez les Equidés et le Bœuf, entre eux, voire après eux (Chat) dans les autres
espèces. Chez l ' H o m m e , elle provient de l'artère maxillaire et non de l'auriculaire caudale.

Dans l'espèce humaine, l'artère auriculaire caudale se termine entre le processus mas-
toïde et la base de l'oreille par un rameau occipital (R. occipitalis) qui se porte vers la
nuque et s ' a n a s t o m o s e aux divisions de l'artère occipitale et un rameau auriculaire (R.
auricularis) qui se distribue à la face convexe de l'auricule. Chez les M a m m i f è r e s domes-
tiques, le rameau occipital est beaucoup plus faible que le rameau auriculaire, dont il
devient une simple collatérale et ce dernier prolonge d i r e c t e m e n t l'artère auriculaire cau-
dale. De ce prolongement naissent à destination de l'auricule, outre l'artère auriculaire
profonde dans la plupart des espèces, des rameaux définis qui sont : a) le rameau auri-
culaire latéral (R. auricularis lateralis) qui s'élève à la face externe de l'auricule près du
bord antitragique ; b) un rameau auriculaire intermédiaire (R. auricularis intermedius) qui
se porte au milieu du dos de l'auricule en direction de l'apex ; c) un rameau auriculaire
médial (R. auricularis medialis) qui longe le bord tragique de l'auricule. Ce dernier rameau
provient de l'artère auriculaire rostrale chez les Ruminants et de l'occipitale chez le Lapin.
Il constitue la terminaison de l'artère auriculaire caudale dans les autres espèces à l'excep-
tion du Chat, chez lequel cette terminaison est formée par l'artère auriculaire profonde.
Les divisions de ces divers rameaux s ' a n a s t o m o s e n t en une série ininterrompue d'arca-
des qui suivent à petite distance les bords de l'auricule.

TERMINALES DE L'ARTERE CAROTIDE EXTERNE


Ce sont toujours : l'artère temporale superficielle et l'artère maxillaire, cette dernière
continuant en fait la carotide externe au-delà de la précédente.

ARTÈRE TEMPORALE SUPERFICIELLE (Pl. 6 8 à 7 8 , 8 1 , 8 6 , 8 8 à 1 0 1 , 1 0 3 )

La plus grêle des deux terminales de la carotide externe, cette artère (A. temporalis
superficialis) prend naissance caudalement au col de la mandibule et s'élève entre l'arti-
culation temporo-mandibulaire et l'oreille.

(1) Les rameaux musculaires s o n t si développés d a n s certaines espèces (Porc, Chien) qu'ils o n t parfois été considérés c o m m e l'artère
auriculaire p r o f o n d e elle-même. Celle-ci varie d ' a u t a n t plus d ' u n e espèce à l'autre que le n o m b r e et la disposition des rameaux desti-
nés à la c o n q u e ne s o n t pas u n i f o r m e s .
158 -

A. auriculaire médiale

A. temporale superficielle
Rameau massétérique A. auriculaire médiale
A. auriculaire rostrale méningée caudale
A. temporale profonde caudale Rameau occipital
R. anastomotique
A. méningée moyenne
A. carotide interns
Artère
occipitae
A. transverse de la face R. muscula--
A. temporale profonde rostrale dcrs
Rameau massétérique
R. musculaJ
A. alvéolaire inférieure ver—t
Artère
A. ophtalmique externe Artère
vertéb-=-
Artère buccale
A. supra-orbitaire
R. alvéolaire supérieur
Artère maxillaire

A.

A. palat.
A. thyroïdie-T>
A. crânas

Artère carct :
commua

A. laryngée crâniale
A. auriculaire caudale
A. carotide externe
Artère iinguo-faciale
Artère linguale
Rameaux ptérygoïdiens
Artère faciale
A. sublinguale
Rameau massétérique
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. palatine mineure
A. palatine descendante
A. labiale supérieure Artère mentale
A. angulaire de la bouche
• ,A. nasale latérale
Artère linguale
A. palatine majeure A. angulaire de l'œil

Planche 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE LA TÊTEDEL'HOMME


- 159

Trajet. Rapports : D'abord couverte par la glande parotide, voire entourée par elle,
artère est croisée à petite distance rostralement par le nerf auriculo-temporal et latéra-
ement par le nerf facial. Elle passe ensuite caudalement à l'articulation temporo-
mandibulaire puis croise la surface de l'arcade zygomatique et devient superficielle, seu-
ement couverte par les muscles auriculaires rostraux et la peau. Elle passe à la surface
du muscle temporal, voire sous l'aponévrose superficielle de celui-ci (Chien). Chez
Homme, les Equidés, le Porc et le Lapin, elle se termine par des divisions qui irriguent
es formations superficielles de la région temporale et le muscle temporal. Chez les Rumi-
nants et les Carnivores, elle se prolonge jusque près de l'angle latéral de l'œil et ses bran-
ches terminales vont aux paupières et au dos du nez.

Collatérales : Les plus constantes sont les artères transverse de la face et auricu-
aire rostrale, cette dernière remplacée par plusieurs rameaux chez l'Homme et le Porc.
A ces branches s'ajoutent dans certaines espèces des rameaux parotidiens et un rameau
pour l'articulation temporo-mandibulaire. Rappelons enfin que chez le Lapin, où l'artère
temporale superficielle naît plus ventralerqent que dans les autres espèces, elle émet tout
près de son origine l'artère auriculaire caudale et un rameau massétérique, déjà décrits111.

L'artère transverse de la face (A. transversa faciei) (Pl. 68, 69, 70 à 78, 81, 86,
87, 90, 91 à 96, 98 à 101, 103, 110, 111) naît de la temporale superficielle non loin
de son origine, en regard du col de la mandibule. D'abord couverte par la glande paro-
tide, elle chemine en direction rostrale, à la surface du muscle masséter, parallèlement
à l'arcade zygomatique puis à la crête faciale. Accompagnée par la veine homonyme (sauf
chez le Chat, où elle est double et la veine absente), elle est longée ventralement par
le nerf auriculo-temporal et le rameau buccal dorsal du nerf facial. Elle fournit des rameaux
superficiels et des rameaux parfois volumineux (Equidés, petits Ruminants) au massé-
ter, sans aller généralement au-delà de ce muscle. Chez les petits Ruminants toutefois,
elle est très développée et se prolonge jusqu'aux lèvres, auxquelles elle fournit les artè-
res labiales supérieure et inférieure, ainsi que l'angulaire de la bouche.

L'artère auriculaire rostrale (A. auricularis rostralis) (Pl. 68, 70 à 78, 81, 86, 91 à
96, 98 à 101, 103) naît au bord caudal de la temporale superficielle, un peu au-delà de
la précédente, sauf chez l'Homme et le plus souvent chez les petits Ruminants, où l'ordre
est inverse. Elle est représentée chez l'Homme et le Porc par deux rameaux distincts.
Elle croise la surface du processus zygomatique de l'os temporal et se porte, sous les
muscles auriculaires rostraux, entre la base de l'auricule et le muscle temporal. Elle s'épuise
dans ces formations et s'anastomose de façon variable avec l'artère auriculaire caudale.
Chez les Ruminants, elle fournit le rameau auriculaire médial (qui provient de cette der-
nière dans les autres espèces) et en outre, chez le Bœuf, un rameau méningé qui peut
aussi provenir directement de la temporale superficielle et qui passe par le méat tempo-
ral pour atteindre les méninges. Chez les Equidés et le Lapin, un rameau particulier se
rend à la face interne de la conque et du méat acoustique externe, où ses divisions ren-
contrent celles de l'artère auriculaire profonde.

Le rameau articulaire temporo-mandibulaire (R. articularis temporomandibularis)


(Pl. 68, 79) naît de l'artère temporale superficielle, un peu après la transverse de la face
chez les Equidés et le Lapin, de cette dernière même chez les Ruminants et le Porc et
de l'artère maxillaire chez les Carnivores. Il est remplacé chez l'Homme par de faibles
divisions innominées. Il se distribue à l'articulation temporo-mandibulaire.

(11 C e t t e disposition se retrouve chez les C h a m e a u x , o ù l'artère t e m p o r a l e superficielle d o n n e en o u t r e naissance à la faciale.


160 -

R. occipital
A. méningée caudale
A. carotide externe
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. anastomotique
Artère temporale superficielle
Artère auriculaire caudale
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire A. carotide interne

Artères auriculaires rostrales


Rameau pharyngé
A. transverse de la

Artère
A. carotide
commune
A. méningée moyenne

A. temporale profonde caudale

Artère lacrymale

Artères ptérygoïdiennes

A. ophtalmique externe

A. temporale profonde rostrale

Artère

A. angulaire de l'œil

A. palatine descendante

A. labiale supérieure

. angulaire de la

A. labiale inférieure

Glandé thyroïo*
R. laryngé caudal
Rameau crico-thyroïde-
thyroïdiertne crânia-r
A. occipitale
A. condylaire
carotidien
Artère laryngée crâniale
carotide externe
linguale
Artère faciale
Hameaux glandulaires
Rameau pharyngé
Rameaux terminaux de l'a. faciale
A. alvéolaire inférieure

A. submentale

Artère buccale

Planche 7 8 ARTÈRES DE L A TÊTE D U PORC


- 161

Terminales : Après avoir émis les grêles artères zygomatico-orbitaire et temporale


"noyenne, sans équivalent chez les Mammifères domestiques, l'artère temporale super-
• cielle se termine chez l'Homme par deux rameaux, l'un frontal et l'autre pariétal, dont
es divisions s'irradient et s'anastomosent à la périphérie de la fosse temporale. Ces divi-
sions ultimes, bien plus faibles et irrégulières chez les animaux, n'ont pas reçu de codifi-
cation particulière en Anatomie Vétérinaire, si ce n'est chez les Ruminants et les Carni-
.ores, chez lesquels l'artère étend son territoire jusqu'aux paupières et à la région fronto-
nasale. Chez la Chèvre en particulier, le rameau ultime court sur le dos du nez et consti-
tue l'artère dorsale du nez (A. dorsalis nasi) après avoir émis une artère cornuale (A. cor-
nualis), souvent double, qui irrigue le processus cornual et son revêtement kératogène,
et les artères palpébrales latérales, inférieure et supérieure (A. palpebralis inferior latera-
is, superior lateralis), destinées chacune à la paupière correspondante. Chez le Chien,
le rameau nasal est plus court : c'est l'artère dorsale caudale du nez (A. dorsalis nasi
caudalis), qui naît de l'artère palpébrale supérieure latérale. Il manque chez le Chat, où
artère temporale superficielle se termine [Dar les deux palpébrales latérales. Il en est de
même chez le Bœuf et le Mouton, chez lesquels elle émet auparavant, outre une forte
artère cornuale (souvent double), un rameau lacrymal (R. lacrimalis) variable, destiné à
la glande lacrymale.

ARTÈRE M A X I L L A I R E (Pl. 6 8 , 7 0 à 7 9 , 8 1 , 8 6 , 8 8 , 9 1 , 9 4 à 1 0 1 , 1 0 3 )

Ce fort vaisseau (A. maxillaris) distribue ses collatérales à la mâchoire inférieure, à


ia joue, à la base du crâne et au contenu de l'orbite ainsi qu'aux méninges et accessoire-
ment à l'encéphale. Ses rameaux terminaux irriguent le massif maxillaire et les parois
du nez.

Origine
C'est la véritable continuation de l'artère carotide externe au-delà du point d'émis-
sion de la temporale superficielle.

Trajet. Rapports
Elle se porte d'abord rostro-médialement en croisant le col de la mandibule puis entre
les deux muscles ptérygoïdiens (et entre les deux parties du ptérygoi'dien latéral chez
l'Homme). Couverte à son origine par la glande parotide, elle est, entre ces muscles, croisée
par le nerf mandibulaire. Elle s'infléchit ensuite médialement puis rostralement pour lon-
ger le corps de l'os sphénoïde. Chez les Equidés, le Chien et le Lapin, elle s'engage à
ce niveau dans le canal alaire, qu'elle occupe seule. A la sortie de celui-ci, elle parcourt
la fosse ptérygo-palatine, qu'elle atteint directement dans les autres espèces. Elle entre
là en rapport avec le nerf maxillaire qu'elle couvre, et se termine par bifurcation d'où pro-
cèdent les artères infra-orbitaire et palatine descendante. Chez le Chat, elle forme sous
l'os sphénoïde un réseau admirable (Rete mirabile arteriae maxillaris) connecté à travers
la fissure orbitaire avec le cercle artériel du cerveau, puis se reconstitue dans la fosse
ptérygo-palatine, où elle se termine comme dans les autres espèces.

Collatérales
Ces branches sont émises dans un ordre qui varie avec les espèces et n'ont pas chez
toutes la même importance et la même distribution. Les points particuliers seront préci-
sés avec les caractères spécifiques. Prés de son origine, l'artère maxillaire émet chez
les Carnivores le rameau articulaire temporo-mandibulaire et chez l'Homme l'artère
auriculaire profonde. Outre ces branches déjà décrites, elle fournit dans la généralité des
espèces des rameaux ptérygoïdiens (Rami pterygoidei) pour les muscles du même nom
et les artères : alvéolaire inférieure, tympanique rostrale, temporales profondes,
162 -

z y g o m a t . , Sinus maxil. caudal

Processus z y g o m a t . de l'os frontal

M. oblique ventral de l'œil

M . orbiculaire de l'œil

Glande lacrymale

N. oculomoteur (R. ventral)

et N. supra-orbitaires

M . élévateur de la paupière sup.

M. droit dorsal de l'œil

M. droit latéral de l'œil

droit ventral de l'œil

Périorbite (ouverte)

A . malaire, N. z y g o m a t i c o - t e m p o r e

sphénopalatine, N. nasal cauda

A . et N. palatins majeurs et mineur:

A. palatine descend., N. ptérygo-p=^

A . et N. infra-orbitaires

buccale

A . lacrymale et N. lacrymal

Nerf zygomatique

Nerf nasociliaire

ophtalmique, Ram. anastomot.

A. temporale profonde rostrale

supr-a-orbitaire

ophtalmique

A. et N. maxillaires

Foramen alaire caudal

temporale profonde caudale

Tubercule artic. de l'os temporal

M . tenseur d u voile d u palais

Artère méningée m o y e n n e

Rameaux ptérygoïdiens

maxillaire

alvéolaire inférieure

t y m p a n i q u e rostrale

articul. temporo-mandibulaire

A . auriculaire rostrale

A . temporale superficielle

A . carotide e x t . et ram. masséter

A . auricul. caud. et ramx parotid.

Artère auriculaire profonde

Rameau auriculaire latéral

Planche 7 9 - ARTÈRE MAXILLAIRE ET RÉGION ORBITAIRE DU CHEVAL


- 163

méningée moyenne, ophtalmique externe, buccale et malaire. Chez les Ruminants, elle
délègue en outre des rameaux pour le réseau admirable épidural rostral (Rami ad rete mira-
bile epidurale rostrale), qui passent par le foramen ovale et le foramen rotundum.

L'artère alvéolaire inférieure (A. alveolaris inferior) (Pl. 68, 70 à 79, 81, 86, 88, 91,
94, 95, 97 à 101) naît de la première partie de l'artère maxillaire. Elle se porte en direc-
tion rostro-latérale puis ventrale, entre les muscles ptérygoïdiens puis entre le ptérygoï-
dien médial et la branche de la mandibule pour atteindre le foramen mandibulaire. Par
celui-ci, elle s'engage avec la veine et le nerf homonymes dans le canal mandibulaire,
qu'elle parcourt jusqu'au foramen mentonnier, au-delà duquel elle se poursuit par l'artère
mentale. A v a n t de pénétrer dans le canal mandibulaire, elle émet, sauf chez les Equidés,
un rameau mylo-hyoïdien (R. mylohyoideus). Destiné au muscle de même nom, ce rameau
en contourne le bord caudal avec sa veine et son nerf satellites après être passé entre
le muscle ptérygoïdien médial et la mandibule.

Dans le canal mandibulaire, l'artère alvéolaire inférieure fournit de multiples rameaux


dentaires (Rami dentales) qui se distribuent à la pulpe des dents et délèguent en outre
de fines divisions au tissu osseux et au périodonte. Les rameaux destinés aux molaires
et aux prémolaires vont directement aux racines de ces dents. Ceux des incisives et éven-
tuellement de la canine naissent d'une branche qui continue dans l'os le trajet de l'artère
d'origine en empruntant le canal alvéolaire. Quant à l'artère mentale (A. mentalis), elle
sort par le foramen mentonnier et se distribue au menton (rameaux mentaux) et à la lèvre
nférieure (rameaux labiaux) en s'anastomosant aux divisions ultimes de l'artère labiale
'nférieure. Chez les Carnivores et le Porc, elle est remplacée par plusieurs rameaux men-
taux (Rami mentales) qui sortent par autant d'orifices.

L'artère tympanique rostrale (A. tympanica rostralis) (Pl. 70, 75, 79, 1 0 0 , 101 ) naît
en général en face de l'alvéolaire inférieure ou à son voisinage. Elle peut aussi provenir
d'un rameau ptérygoïdien. Grêle, elle suit la corde du tympan pour pénétrer dans l'oreille
moyenne. Elle se distribue à la paroi rostrale de la caisse du tympan et à la partie adja-
cente de la membrane du tympan. Elle manque chez les Ruminants et le Porc.

Les artères temporales profondes (Pl. 70 à 79, 81, 91, 94, 95, 98 à 101) sont au
nombre de deux, l'une caudale (A. temporalis profunda caudalis) et l'autre rostrale (A.
temporalis profunda rostralis). Elles peuvent naître loin l'une de l'autre (Porc et Bœuf,
chez lesquels la seconde provient de l'artère buccale) mais forment un tronc unique chez
le Mouton et la Chèvre. Elles peuvent aussi être remplacées par plusieurs rameaux (en
particulier, l'artère rostrale chez les Carnivores et le Lapin). Elles s'élèvent vers la fosse
temporale et irriguent le muscle temporal. Chez le Bœuf, le Porc et les Carnivores, l'artère
caudale émet en outre l'artère massétérique (A. masseterica), qui passe avec le nerf de
même nom par l'incisure mandibulaire pour se distribuer au muscle masséter. Ce dernier
vaisseau vient chez l'Homme directement de l'artère maxillaire. Il manque chez les Equi-
dés, les petits Ruminants et le Lapin.

L'artère méningée moyenne (A. meningea média) (Pl. 70, 71, 76, 78, 79, 82, 95,
99 à 101) est grêle. Elle naît de la première partie de la maxillaire, avant son entrée dans
le canal alaire chez les Equidés, le Chien et le Lapin. Elle provient de l'artère occipitale
chez les Ruminants. Elle court contre l'os sphénoïde pour atteindre la fosse cérébrale
moyenne à travers une division (foramen spinosum) du foramen lacerum, sauf chez les
Ruminants, où elle emprunte le foramen jugulare. Elle se distribue aux méninges de cette
fosse et de la région pariétale. Elle envoie en outre chez le Porc un rameau au réseau
admirable épidural rostral. Chez les Carnivores, elle échange une anastomose avec l'artère
ophtalmique externe dans la fissure orbitaire et une autre avec la partie intracrânienne
de la carotide interne.
164 -

Artères ciliaires episclérajes

Artères ciliaires postérieures ires ciliaires postérieures courtes

Bulbe de l'œil Artères ciliaires postérieures longues

de la troisième paupière
Nerf optique

ophtalmique ext.

Rameaux musculaires

A. ciliorétinienne ethmoïdale ext.

A . conjonctivales postérieures A . conjonctivales postér. For. ethmoïdale

A a . c o n j o n c t i v . post. R. anast. ç. art. opht. int. méningée rostr.

ciliaires antérieures A . lacrymale ethmoïdale int.

episclérales A . supra-orbitaire ophtalmique


interne
ciliaires post. longues A . ophtalmique externe

ethmoïdale externe Artère maxillaire

méningée rostrale A . cérébrale rostrale

nasales septales caud. A . cérébrale moyenne


A . ciliaires
post. courtes lacrymale Chiasma optique

ophtalmique externe

Rameau musculaire CHEVAL

R. anast. p. art. o p h t a l m . int.

optique

Rameaux musculaires ophtalmique interne

R. anast. p. art. o p h t a l m . ethmoïdale interne A a . c o n j o n c t i v . poster.

Artère ophtalmique externe A . cérébrale rostrale A. supra-trochleaire

Artère maxillaire . cérébrale moyenne A . dorsale d u nez

R. anastom. p. art. carot. int. A. palpébrales palpébrales med.

A . cérébrale moyenne A . conjonctivales postén A . ciliaires ant.

A . carotide interne Artères episclérales méningée ant.

Chiasma optique A . ciliaires antérieures ophtalmique

Rameaux musculaires ethmoïd. ant.

CHIEN A a . ciliaires postérieures courtes

A a . ciliaires postérieures longues

Rameaux musculaires A . supra-orbitaire


Artère lacrymale

A . centrale de la rétine ethmoïdale post.

Artère ophtalmique (interne)

Nerf optique

A . carotide interne

HOMME

Planche 80 - SCHÉMA DES ARTÈRES OPHTALMIQUES CHEZ LE CHEVAL


LE CHIEN ET L'HOMME
- 165

L'artère ophtalmique externe (A. ophtalmica externa) (Pl. 68, 70 à 80, 84, 95, 100,
101 ) est particulièrement importante car elle irrigue le bulbe de l'œil et ses annexes. Elle
naît de l'artère maxillaire dans le canal alaire chez les Equidés, rostralement à lui chez
le Chien et le Lapin, sur le segment correspondant de l'artère, c'est-à-dire à la partie
caudale de la fosse ptérygopalatine dans les autres espèces domestiques. Elle perfore
a périorbite et se place aussitôt au bord externe de l'apex du cône formé par les
muscles du bulbe de l'œil. Elle s'insinue entre les muscles droit dorsal et droit latéral de
œil, puis entre celui-ci et le muscle rétracteur du bulbe. Elle décrit autour de ce
dernier une courbe à convexité rostro-dorsale pour atteindre la paroi médiale de
orbite. Chez les Ruminants, cette courbe est occupée par un petit réseau admirable
ophtalmique (Rete mirabile ophthalmicum). Dans toutes les espèces domestiques, elle
r eçoit à travers le canal optique un rameau anastomotique de l'a. ophtalmique interne

R. anastomoticus cum a. ophthalmica interna), laquelle provient de l'artère cérébrale


'ostrale (du réseau admirable chiasmatique chez le Bœuf) ou de la carotide interne (Porc,
Chat, Lapin). De ce rameau procèdent en général (sauf chez les Ruminants, où elles en
sont distinctes) des artères grêles mais de haute importance fonctionnelle, qui desser-
. ent spécialement le bulbe de l'œil : artère centrale de la rétine (A. centralis retinae), qui
oénètre dans le nerf optique pour gagner la papille et la rétine 111 , artères ciliaires posté-
'ieures (Aa. ciliares posteriores) longues et courtes, artères épisclérales (Aa. episclera-
es) à destination de la tunique fibreuse de l'œil, voire artères ciliaires antérieures (Aa.
: ares anteriores) qui se partagent avec les postérieures l'irrigation de la choroïde. Tous
ces vaisseaux seront décrits avec le bulbe de l'œil. On retiendra qu'ils viennent directe-
ment de l'artère ophtalmique externe et non du rameau anastomotique chez les Rumi-
nants. Chez le Chien, une autre grêle anastomose unit l'artère ophtalmique externe à la
carotide interne par la fissure orbitaire et délègue en outre une division à la méningée
moyenne.

Chez l'Homme, il n'y a qu'une seule artère ophtalmique' 2 ', qui naît de la partie intra-
crânienne de l'artère carotide interne, sort du crâne par le canal optique, où elle est située
.entralement au nerf optique. Elle se place latéralement à celui-ci en arrivant au fond
re l'orbite, où elle fournit des rameaux semblables à ceux émis chez les Mammifères
domestiques par l'artère ophtalmique externe.

Outre ceux, précités, qu'elle envoie au bulbe de l'œil, l'artère ophtalmique externe
•Durnit des rameaux multiples, dont l'ordre d'émission et la disposition varient beaucoup
: j n e espèce à l'autre et seront précisés avec les particularités spécifiques. Pour l'essen-
: el, ce sont : 1) les rameaux musculaires (Rami musculares), destinés aux muscles de
œil et d'où procèdent chez les Ruminants les artères ciliaires antérieures ; 2) l'artère
lacrymale (A. lacrimalis), surtout destinée à la glande du même nom mais qui peut four-
~ r en outre divers rameaux secondaires, comme les rameaux palpébraux latéraux (Rami
calpebrales laterales) chez les Equidés et le Lapin ; 3) l'artère supra-orbitaire (A. supraor-
bïtalis) - absente chez le Chien - qui suit avec le nerf homonyme la périorbite pour passer
rtar le foramen supra-orbitaire (rostralement au processus zygomatique de l'os frontal
:nez le Chat) et se distribuer aux régions sourcilière et frontale ; 4) enfin, des rameaux

- a r t è r e centrale de la rétine fait défaut chez tous les Mammifères domestiques. Elle est suppléée chez eux par deux à huit grêles
=nères ciliorétiniennes émises par les artères ciliaires postérieures courtes. Ces artères a c c o m p a g n e n t ie nerf optique pour se
asrVouer à la choroïde et à la rétine de la périphérie du disque de ce nerf.

1 _ artère o p h t a l m i q u e de l ' H o m m e équivaut par sa partie intracrânienne à l'artère o p h t a l m i q u e interne des M a m m i f è r e s d o m e s t i -


r_es et par sa partie orbitaire à l'artère o p h t a l m i q u e externe. Lorsque t o u t e s deux existent, les artères o p h t a l m i q u e s interne et externe
= o - t a n a s t o m o s é e s à travers le canal o p t i q u e , c o n s t i t u a n t ainsi une sorte d ' a r c artériel d ' o ù p r o c è d e n t les rameaux destinés à l'œil
f - à ses annexes. Selon l'espèce, l'une ou l'autre des e x t r é m i t é s de c e t arc prend une part p r é p o n d é r a n t e dans l ' a l i m e n t a t i o n d u
ï - s t è m e : l ' e x t r é m i t é interne est grêle chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s alors qu'elle est v o l u m i n e u s e chez l ' H o m m e , o ù l ' e x t e r n e
-rsoaraît.
166 -

particuliers à certaines espèces. Parmi ces derniers, citons : l'artère méningée rostrale
(A. meningea rostralis) et l'artère supratrochléaire (A. supratrochlearis) chez le Porc, l'artère
de la troisième paupière (A. palpebrae tertiae) chez les Equidés.
Arrivée contre la paroi interne de l'orbite, l'artère ophtalmique externe pénètre dans
le crâne par le foramen ethmoïdal et devient l'artère ethmoïdale externe (A. ethmoidalis
externa). Celle-ci longe le bord rostral de la fosse ethmoïdale et contourne le bulbe olfac-
tif pour atteindre le bord médial de la lame criblée de l'os ethmoïde. Elle reçoit à cet endroit
l'artère ethmoïdale interne (A. ethmoidalis interna) qui provient du bord rostral du cercle
artériel du cerveau et longe le bord médial du pédoncule olfactif. Elle fournit des rameaux
qui traversent la lame criblée pour irriguer les parties adjacentes de la muqueuse nasale
et chez l'Homme, le Chien, le Porc, le Cheval et le Lapin, l'artère méningée rostrale (A.
meningea rostralis) pour les méninges de la fosse cérébrale rostrale. Chez l'Homme, une
artère ethmoïdale postérieure supplée l'absence d'ethmoïdale interne.

L'artère buccale (A. buccalis) (Pl. 68, 70 à 79, 81, 88, 91, 94, 95, 98 à 100) est une
branche volumineuse émise par l'artère maxillaire dans la fosse ptérygo-palatine. Elle
se dirige rostro-ventralement et pénètre'avec la veine et le nerf de même nom dans la
joue et s'y distribue aux muscles, aux glandes salivaires et à la muqueuse. Elle
fournit en outre dans sa partie initiale l'artère temporale profonde rostrale chez les
Ruminants et le Porc, des rameaux pour la glande zygomatique (Rami glandulares zygo-
matici) chez les Carnivores et un rameau alvéolaire supérieur chez le Lapin. Chez le Porc,
où elle est particulièrement développée, elle donne encore, plus rostralement, l'artère
angulaire de l'œil (A. angularis oculi), d'où provient à son tour l'artère palpébrale infé-
rieure médiale (A. palpebralis inferior medialis) ; elle se termine chez cet animal par les
artères angulaire de la bouche et labiales, supérieure et inférieure, lesquelles proviennent
dans la plupart des autres espèces de la faciale, avec laquelle elles ont été décrites.

L'artère malaire (A. malaris) (Pl. 68, 71 à 75, 78, 79, 90, 91, 94, 95, 98) est la
plus rostrale des collatérales de l'artère maxillaire chez les Ruminants et le Porc. Elle naît
sur l'une des terminales de celle-ci dans les autres espèces : de l'infra-orbitaire chez les
Equidés et les Carnivores, de la sphéno-palatine chez le Lapin. Elle manque chez l'Homme.
Elle se porte en direction rostro-dorsale sur le plancher de l'orbite (mais caudalement chez
le Lapin, où son trajet est un peu récurrent) pour devenir superficielle sous l'angle interne
de l'œil. Elle donne au corps clignotant l'artère de la troisième paupière (A. palpebrae
tertiae) - sauf chez les Equidés - et aux paupières elles-mêmes les artères palpébrales
médiales (Aa. palpebrales mediales), l'une inférieure et l'autre supérieure (sauf chez les
Ruminants et le Porc pour cette dernière). Elle fournit ensuite des rameaux pour la peau
et les parties sous-jacentes de la région malaire. Chez le Porc et les Ruminants, où elle
est très développée, elle délègue en outre des branches au-delà de cette région : chez
tous, l'artère dorsale du nez (A. dorsalis nasi) ; chez le Bœuf et la Chèvre, l'artère laté-
rale caudale du nez (A. lateralis nasi caudalis), chez le Mouton, l'artère latérale du nez
(A. lateralis nasi), tous vaisseaux provenant dans la plupart des autres espèces de l'artère
faciale, avec laquelle ils ont été décrits. Chez le Porc, elle a émis avant de quitter l'orbite
un fort rameau frontal (R. frontalis) d'où naît l'artère dorsale du nez. Chez le Bœuf, elle
fournit l'artère angulaire de l'œil.

Terminales de l'artère maxillaire


Ce sont les artères infra-orbitaire et palatine descendante, qui se séparent à angle
aigu dans la partie rostrale de la fosse ptérygo-palatine.
L'artère infra-orbitaire (A. infraorbitalis) (Pl. 70 à 79, 81, 86, 88, 91, 9 4 à 96, 98
à 101 ) irrigue les dents supérieures, la plus grande partie de la mâchoire correspondante
et la région infra-orbitaire. Elle se porte rostralement et un peu dorsalement pour attein-
dre le foramen maxillare, parcourt le canal infra-orbitaire et se termine rostralement au
- 167

foramen infra-orbitaire par des divisions qui se partagent entre la région latérale du nez
et les parties adjacentes de la lèvre supérieure. Dans son parcours, elle fournit : 1 ) avant
d'atteindre le foramen maxillare et seulement chez les Equidés et les Carnivores, l'artère
malaire, déjà décrites ; 2) dans le canal infra-orbitaire, de multiples rameaux dentaires
iRami dentales) 111 destinés à la pulpe des dents et au parodonte. Ces rameaux consti-
tuent plusieurs groupes : les plus caudaux vont directement aux dents molaires et pré-
molaires ; ceux destinés aux incisives, à la canine et aux prémolaires les plus rostrales
procèdent d'un grêle tronc commun émis peu avant que l'artère atteigne le foramen infra-
orbitaire et qui passe dans le canal alvéolaire. Quant aux divisions terminales, destinées
à la région infra-orbitaire et à son voisinage, elles varient beaucoup d'une espèce à l'autre.
Ce sont : chez le Chat et le Chien, l'artère dorsale rostrale du nez (A. dorsalis nasi rostra-
s) et l'artère latérale du nez (A. lateralis nasi). Chez le Porc, cette dernière est rempla-
cée par deux ou trois artères latérales du nez (Aa. laterales nasi). Chez les Equidés et
es Ruminants, l'artère infra-orbitaire ne donne à sa sortie du foramen homonyme que
de faibles divisions innominées qui s'épuisent sur le côté du nez et dans la partie voisine
de la lèvre supérieure. Rappelons enfin que le rameau anastomotique infra-orbitaire l'unit
à la partie terminale ou à un rameau de l'artère faciale, dans toutes les espèces où cette
dernière est bien développée.

L'artère palatine descendante (A. palatina descendens) (Pl. 70 à 79, 81, 84, 91, 94,
95, 98 à 100) est un bref tronc qui se porte rostro-ventralement derrière le tuber maxil-
are et se divise de façon un peu variable en trois artères : sphéno-palatine, palatine mineure
et palatine majeure.
1) L'artère sphéno-palatine (A. sphenopalatina) naît chez l'Homme et le Lapin à la
mite même de la palatine descendante et de l'artère maxillaire, qu'elle semble prolon-
ger. Chez le Porc et les Ruminants, elle est émise par la palatine descendante peu avant
la palatine mineure, alors qu'elle naît après celle-ci chez les Equidés et les Carnivores.
Elle se porte médialement pour pénétrer dans le foramen sphéno-palatin et atteindre le
fond de la cavité nasale. Elle se divise là en deux ou plusieurs branches dites artères nasales
caudales (Aa. nasales caudales), les unes septales et les autres latérales, qui s'arbori-
sent sous la muqueuse du septum nasal pour les premières, de la partie caudale du cor-
net ventral et du méat ventral pour les secondes.
2) L'artère palatine mineure (A. palatina minor) - anciennement "artère staphyline" -
est habituellement remplacée chez l'Homme par deux ou trois rameaux (Rr. palatini
minores) de la palatine majeure. Chez les Carnivores et surtout chez le Chat, elle naît
souvent un peu avant cette dernière, sur la partie rostrale de l'artère maxillaire. Elle est
émise par la partie initiale de la palatine majeure chez les Equidés et le Porc, peu avant
entrée de celle-ci dans le conduit de même nom chez les Ruminants. Elle passe dans
e sillon qui limite médio-caudalement le tuber maxillare pour atteindre avec son nerf
homonyme le palais mou, auquel elle se distribue.
3) L'artère palatine majeure (A. palatina major) se dirige rostro-ventralement avec
son nerf satellite et s'engage dans le canal palatin. Par celui-ci, elle atteint le palais dur,
où son trajet est marqué sur l'os par le sillon palatin. Parvenue en regard de la fissure
palatine, elle s'anastomose en arcade avec celle du côté opposé. Chemin faisant, elle
émet de nombreux petits rameaux qui se distribuent au palais dur et à la partie corres-
pondante des gencives. De l'arcade terminale partent en outre des branches qui passent

11) T e n a n t c o m p t e de ce que ces r a m e a u x irriguent, outre les d e n t s , les tissus péridentaires et le t i s s u osseux de la m â c h o i r e , les
V A . les n o m m e n t " a r t è r e s alvéolaires s u p é r i e u r e s " (Aa. alveolares superiores), postérieures et antérieures. Le t e r m e " R a m i denta-
e s " est réservé aux fines divisions qui se portent aux apex des racines dentaires. L'artère alvéolaire supérieure postérieure de l ' H o m m e
ne p r o v i e n t pas de l'artère infra-orbitaire elle-même, mais de la partie t e r m i n a l e de l'artère maxillaire.
168 -

A. temporale profonde caudale A. massétérique

Rameau frontal
A. temporale profonde rostrale
A. temporale moyenne
zygomatico-orbitaire
Artère maxillaire
pariétal
A. du canal
A. méningée moyenne

A. sphéno-palatine
A. transverse
A. alvéolaire de la face
supérieure postérieure
Rr. auriculaires
antérieurs
A. infra-orbitaire R. méningé

R. occipital

A. alvéolaire
supér.

A. palatine Rameaux
majeure

R. descendant

Rameau mastoïdie*

A. auriculaire
A. angulaire
de l'œil caudale
A. temporale superfic

A. labiale Artère maxillaire


supérieure
A. alvéolaire inférieure
Artère
A. carotide externe
Aa. palatines
mineures Artère occipitale

Artère mentale
A. carotide interne
A. labiale inférieure
A. palatine ascendante
A. sublinguale
A. pharyngienne ascendante
Artère buccale
A. carotide externe
Rameaux ptérygoïdiens

A. submentale Sinus carotidien

Rameau mylo-hyoïdien Artère linguale


Rameau tonsillaire
Artère carotide commune
Artère faciale
A. thyroïdienne supérieure (crâniale)
Rameau supraihyoïdien

•Rameau infrahyoïdien A. laryngée supérieure (crâniale)

Planche 81 - SCHÉMA DES A R T È R E S DE L A TÊTE DE L'HOMME


- 169

par la fissure palatine et se distribuent à la partie rostrale de la cavité du nez en s'anasto-


mosant à celles de l'artère sphéno-palatine. Chez les Equidés, ces rameaux sont renfor-
cés par des divisions d ' u n fort tronc unique et médian qui passe par le canal interincisif
et irrigue richement le rostrum nasal.

C - A R T È R E C A R O T I D E I N T E R N E e t A R T È R E S DE L ' E N C É P H A L E
(Pl. 6 9 à 7 2 , 7 6 à 7 8 , 81 à 8 6 , 8 8 , 8 9 , 9 4 , 9 5 , 9 7 à 103)

L'artère carotide interne (A. carotis interna) se distribue presque exclusivement au


cerveau. Plus grosse que l'externe chez l ' H o m m e , elle est au contraire beaucoup plus
faible qu'elle chez les animaux. Chez certains de ceux-ci (Ruminants, Chat) elle régresse
et disparaît même en grande partie vers l'époque de la naissance. Elle est alors suppléée
par des rameaux de l'artère maxillaire et éventuellement de l'occipitale, sans que soient
beaucoup modifiées les artères cérébrales elles-mêmes. Celles-ci proviennent en e f f e t
d'un système constant d ' a n a s t o m o s e s (Cercle artériel du cerveau) qui unit les terminai-
sons des carotides internes au domaine des artères maxillaires par sa partie rostrale et
à celui des artères vertébrales par sa partie caudale.

ORIGINE
Branche terminale de l'artère carotide c o m m u n e , la carotide interne naît sur le côté
du pharynx et se sépare à angle aigu de la carotide externe. Elle forme avec l'artère occi-
pitale un bref tronc c o m m u n chez les Ruminants, le Porc, le Chat et parfois chez le Lapin
et les Equidés. Le grêle vestige qui la représente chez les Ruminants et le Chat adultes
semble ainsi devenu une simple collatérale de ce dernier vaisseau.

A son origine même, l'artère carotide interne montre une légère dilatation qui empiète
souvent sur la partie adjacente de la carotide c o m m u n e : c ' e s t le sinus carotidien (Sinus
caroticus), dont la paroi comporte une tunique moyenne amincie mais une adventice épais-
sie et riche en terminaisons nerveuses dépendant d ' u n rameau particulier (Ramus sinus
carotici) du nerf glosso-pharyngien. Dans cette zone barosensible prennent naissance
es réflexes régulateurs de la pression sanguine, en particulier dans la tête. A sa face
dorsale se t r o u v e en outre un petit corpuscule pariétal innervé par le m ê m e rameau et
généralement irrigué par une grêle artériole en anse. C'est le glomus carotidien (Glomus
caroticum), dont la fonction de chémorécepteur et l'activité endocrine complètent en quel-
que sorte le rôle du sinus carotidien.

Trajet et rapports
L'artère carotide interne s'élève sur le côté du pharynx et rejoint la base du crâne,
qu'elle traverse pour atteindre l'encéphale. Cette traversée s ' e f f e c t u e selon des modali-
tés diverses. Elle c o m p o r t e chez l ' H o m m e et beaucoup de M a m m i f è r e s (dont les Carni-
vores et le Lapin) un trajet intra-osseux relativement long, ce qui conduit à reconnaître
à l'artère trois parties : extracrânienne, intra-osseuse et intracrânienne.

La partie extracrânienne (aussi qualifiée de " c e r v i c a l e " chez l ' H o m m e ) passe entre
le muscle long de la tête et la paroi du pharynx, médialement à la veine jugulaire interne
(veine habituellement absente chez les Equidés et les petits Ruminants) et au nerf vague.
Elle est croisée latéralement par les premiers rameaux de ce nerf ainsi que par le nerf
hypoglosse et t o u t près du crâne par le nerf glosso-pharyngien. Chez les Equidés, elle
est portée par un pli particulier de la face médio-caudale de la poche gutturale qui l'isole
de ces diverses f o r m a t i o n s , puis elle traverse la partie extracrânienne du sinus pétreux
ventral pour atteindre la base du crâne.
170 -

Sinus frontal médial Rameau musculaire

Sinus frontal latéral Glande lacrymale

A. ethmoïdale externe Fosse ethmoïdale

A. ethmoïdale interne A. ethmoïdale externe

A. méningée rostrale. Artère lacrymale

A. cérébrale rostrale Fosse cérébrale rostrale

Nerf optique Chiasma optique

A. ophtalmique interne Termin. de l'a. carotide int,

A. choroïdienne rostrale N. oculomoteur

A. cérébrale moyenne N. trochléaire


A. méningée moyenne A. méningée moyenne
A. communicante caudale Nerf ophtalmique

Arcade zygomatique Arcade zygomatique

N. oculomoteur Fosse cérébrale moyenne

A. cérébrale Nerf maxillaire

Nerf mandibulaire
A. choroïdienne caudale
R. anastomotique
A. cérébelleuse rostrale
pour l'a. ophtalmique externe
N. A. carotide interne

N. trijumeau
N. abducens
Nerf facial
A. du labyrinthe
Nerf vestibulo-cochléaire
A. basilaire
Pars petrosa de l'os temporal
A. cérébelleuse
Nerf glosso-pharyngien
N. abducens Nerf vague 4

Artère vertébrale
Nerf accessoire
Nerf
Aile de l'atlas
A. spinale ventrale
Rameaux spinaux de l'a. vertébrale

Planche 82 - ARTÈRES ET NERFS DU PLANCHER CRANIEN DU CHIEN


(Vue dorsale après ablation de l'encéphale et de la moelle épinière)
- 171

Dans toutes les espèces, le ganglion cervical crânial du système sympathique est
olacé à son bord caudal et de grêles rameaux nerveux dépendant de ce ganglion (plexus
carotidien interne) cheminent autour d'elle. On notera enfin qu'une partie de son trajet
est cachée par la terminaison mastoïdienne du muscle sterno-céphalique (dans les espè-
ces où celle-ci existe) puis par le ventre caudal du muscle digastrique et ses formations
associées, dans la profondeur de la région parotidienne.

Le Porc présente une particularité remarquable. A mi-distance de son origine et de


a base du crâne, juste au-dessus du ganglion cervical crânial, la carotide interne se divise
en deux branches dont la caudale régresse, voire s'oblitère à la fin de la période fœtale
tandis que l'autre, rostrale, devient plus large et seule fonctionnelle. La désignation de
ces branches est controversée et varie avec les auteurs. Pour les N.A.V., seule la bran-
cne caudale est la véritable carotide interne, l'autre étant un "rameau pour le réseau admi-
-able épidural rostral" (Ramus ad rete mirabile epidurale rostrale). Nous verrons ci-dessous
oourquoi nous les considérons toutes deux comme de véritables constituants de l'artère
carotide interne.

La partie intra-osseuse présente, selon les espèces, des dispositions très différentes
c - on peut ramener à deux types. Un type primitif, comportant un trajet intra-osseux
-e ativement long, est présenté par l'Homme, les Carnivores et le Lapin. Dans ces espè-
ces, l'artère parcourt le canal carotidien, dans la partie tympanique de l'os temporal. Ce
canal commence au bord rostral du foramen jugulare, que l'artère ne traverse pas. Il s'inflé-
chit en direction rostrale contre la paroi médiale de la caisse du tympan et aboutit au
Dord caudal du foramen lacerum. A ce niveau, il débouche sous la dure-mère au bord
~iédial de la fosse cérébrale moyenne, caudo-latéralement à la selle turcique. Chez
Homme, la partie terminale du segment intra-osseux reste séparée de la base externe
2u crâne par une mince lamelle cartilagineuse qui obture sur le vivant le foramen lace-
• j m . Chez le Chien, elle forme une boucle qui affleure à la base externe du crâne et reçoit
a ce niveau une anastomose de l'artère pharyngienne ascendante avant de rentrer dans
5 crâne par le foramen lacerum. La disposition est un peu différente chez les Ruminants,
: _ 'artère carotide interne, très régressée, emprunte la fissure pétro-occipitale pour gagner
emplacement du foramen lacerum, où elle rejoint le réseau admirable épidural rostral.

Un type secondaire, plus simple et plus rare, est réalisé chez les Equidés. Chez ceux-ci,
artère carotide interne rejoint directement le foramen carotidien (seulement marqué sur
e squelette de ces animaux par l'incisure carotidienne du bord rostral du foramen lace-
~.jm), par lequel elle accède d'emblée à la cavité du crâne.

Les deux types semblent coexister chez le Porc, où la branche rostrale de la carotide
-terne se comporte comme l'artère du Cheval, alors que la branche caudale présente
- n trajet de type primitif, toutes deux aboutissant au réseau admirable épidural rostral.
- accès à la cavité du crâne au niveau du foramen lacerum, caractéristique d'une vérita-
: e carotide interne, nous incite à considérer comme telle la branche rostrale, au même
t i r e que la branche caudale, laquelle passe au bord rostral du foramen jugulare puis à
3 face médiale de la caisse du tympan.

Quant à la partie intracrânienne, elle est d'abord logée entre la paroi osseuse et la
sure-mère, et baigne là dans le sinus caverneux. Elle y est maintenue par des tractus
" oreux qui l'unissent à la paroi et sont comme elle tapissés par l'endothélium veineux.
3e segment intracaverneux est relativement court chez le Chien et le Lapin, où il est à
peine infléchi. Il est long chez l'Homme et surtout chez les Equidés, où il décrit une dou-
c e inflexion en S médialement au nerf maxillaire. Chez les Ruminants, le Porc et de façon
-îoins complète chez le Chat, il est remplacé par le réseau admirable épidural rostral (Rete
— irabile epidurale rostrale), formé de mailles serrées et particulièrement volumineux chez
172 -

HOMME PORC BŒUF

Planche 83 - SCHÉMA COMPARATIF DES ARTÈRES DE LA FACE VENTRALE DE L'ENCÉPHALE


A-F : cercle artériel du cerveau. A : A. carotide interne. B : A. cérébrale rostrale. C : A. communicante
rostrale. D : A. cérébrale moyenne. E : A. communicante caudale. F : A. cérébrale caudale.
- 173

les Bovidés 11 '. Ce réseau est alimenté, outre l'artère carotide interne ou son vestige, par
des rameaux de l'artère maxillaire qui traversent le foramen ovale et le foramen orbitoro-
t u n d u m ou ses équivalents, ainsi que par des anastomoses des artères ophtalmiques,
voire (Porc) des artères méningées m o y e n n e et rostrale. Chez les Ruminants et le Porc,
se m e t en continuité avec celui du côté opposé caudalement à l ' h y p o p h y s e . Chez le
Bœuf, il c o m m u n i q u e en outre avec lui à la face ventrale du chiasma optique par le réseau
chiasmatique (Rete chiasmaticus).

A sa partie rostro-dorsale, se reconstitue dans tous les cas une forte artère efférente
(parfois qualifiée d'artère " c a r o t i d e cérébrale") qui traverse la dure-mère et constitue
le véritable segment terminal de l'artère carotide interne. Qu'il s'agisse d ' u n réseau admi-
rable ou de l'artère elle même, plus ou moins sinueuse, la partie préterminale de la caro-
tide interne baigne dans le sang veineux du sinus caverneux. Cette disposition semble
concourir à la protection du système nerveux central en associant ralentissement du cou-
rant sanguin et régulation thermique, la température du sang veineux étant inférieure à
celle du sang artériel. ,

Le segment terminal de l'artère traverse la dure-mère et se continue dans l'espace


sous-arachnoïdien, sur le côté de la selle turcique et du diaphragme sellaire. Il est bref
et se termine rostro-latéralement à l ' h y p o p h y s e et ventralement au t r a c t u s optique, au
bord médial de la fosse latérale du cerveau (ou " v a l l é e de S y l v i u s " ) par les artères céré-
brales moyenne et rostrale.

COLLATÉRALES et ANASTOMOSES (Pl. 76, 80, 81, 82)


L'artère carotide interne n ' é m e t aucune collatérale dans son trajet extracrânien' 2 '.
Dans son trajet intra-osseux, elle fournit chez l ' H o m m e les très grêles artères carotico-
tympaniques (Aa. caroticotympanici) qui traversent la paroi du canal carotidien pour con-
courir à l'irrigation de la caisse du t y m p a n et une t o u t aussi faible artère du canal ptéry-
goïdien (A. canalis pterygoidei). Ces vaisseaux ne semblent pas être représentés chez
es M a m m i f è r e s domestiques. Quant à la partie intracrânienne, elle émet chez l ' H o m m e
artère ophtalmique (A. ophthalmica), à laquelle équivaut chez les M a m m i f è r e s domes-
tiques la grêle artère ophtalmique interne (A. ophthalmica interna) (Pl. 8 2 à 85). Cette
dernière provient de la carotide interne chez le Porc, le Chat et le Lapin, du réseau chias-
matique chez le Bœuf' 3 ', du réseau admirable épidural rostral chez la Chèvre et de l'artère
cérébrale rostrale dans les autres espèces.

La partie intracrânienne de la carotide interne est s u r t o u t remarquable par les anas-


tomoses multiples qui l'unissent aux artères du voisinage. Parmi celles-ci, nous avons
déjà cité le rameau de l'artère pharyngienne ascendante qui, chez les Carnivores, rejoint
a carotide interne au niveau du f o r a m e n lacerum et ceux qui, de diverses origines, ali-
mentent le réseau admirable épidural crânial, dans les espèces où il existe. Plus caracté-
-istiques sont chez les Equidés (Pl. 8 3 , 85), l'artère carotico-basilaire (A. caroticobasila-

' l Ce réseau admirable s e m b l e développé dans la mesure o ù l'artère carotide interne est régressée dans sa partie e x t r a c r â n i e n n e .
a supplée par l ' a p p o r t s a n g u i n q u ' i l reçoit des branches de la c a r o t i d e e x t e r n e . Dans q u e l q u e s espèces (Bœuf, Porc), il existe en
outre un p e t i t réseau a d m i r a b l e épidural caudal (Rete mirabile epidurale caudale} a l i m e n t é par les artères vertébrales et condylaire
voir particularités spécifiques). Celui-ci est, sauf chez le B œ u f , i n d é p e n d a n t d u réseau rostral.

21 Dans les espèces o ù les artères carotide interne et occipitale naissent par un t r o n c c o m m u n , les N . A . V . c o n s i d è r e n t c e t t e der-
r i è r e c o m m e une collatérale de la carotide interne.

31 Chez le f œ t u s bovin, l'artère o p h t a l m i q u e interne p r o v i e n t d ' a b o r d de la carotide interne c o m m e d a n s les autres espèces. Sur
son trajet se développe ensuite le réseau c h i a s m a t i q u e et sa partie initiale, c o m p r i s e entre l'artère carotide interne et ce réseau,
'égresse et disparaît.
174 -

Bulbe olfactif Gyrus proreus

Pédoncule olfactif Sillon rhinal latéral (Partie rostrale)

Fissure longitudinale d u cerveau Tractus olfactif medial

A . ethmoïdale interne Tractus olfactif latéral

A . cérébrale rostrale À . cérébrale rostrale

A . ophtalmique interne A. ethmoïdale interne

A . cérébrale rostrale Nerf optique

A . intercarotidienne rostrale Fosse latérale d u cerveau

A . cérébrale moyenne Chiasma optique

A . choroïdienne rostrale A . carotide interne

A . carotide interne Hypophyse

A. c o m m u n i c a n t e caudale _ L o b e piriforme

A . cérébrale N. oculomoteur

Rr. choroi'diens caudaux Pédoncule cérébral


A . intercarotid caudale rhinal lat. (P. caud)
A . cerebelleuse rostrale Nerf trochléaire
Artère basilaire Pont

Rameaux pontiques Nerf trijumeau

Pont„ Nerf abducens

- Corps Nerf facial

A . du labyrinthe N. vestibulo-cochléaire

Cervelet A . d u labyrinthe

Plexus choroïde N. glosso-pharyngien

A . cérébelleuses caudale. vague

Pyramide- ^Nerf accessoire

Artère basilaire . M o e l l e allongée

Racine spinale d u nerf accessoire Nerf hypoglosse

A r t è r e vertébrale Moelle épinière

A r t è r e spinale ventrale Raciné v e n t r . d u premier n» cervical

Planche 84 ARTÈRES DE L'ENCÉPHALE DU CHIEN


(VUE VENTRALE)
- 175

laris), qui unit la courbure caudale du S carotidien à la partie rostrale de l'artère basilaire,
décrite plus loin, et l'artère intercarotidienne caudale (A. intercarotica caudalis), qui va
d'une carotide interne à l'autre en passant caudalement à l ' h y p o p h y s e . Cette dernière
artère existe aussi chez les Carnivores, où elle est beaucoup plus grêle en proportion et
chez lesquels on t r o u v e en outre une artère intercarotidienne rostrale (A. intercarotica
rostralis), (Pl. 8 3 , 84) t o u t aussi faible et située au bord rostral de l ' h y p o p h y s e . Dans
toutes les espèces enfin, une artère c o m m u n i c a n t e caudale unit la partie t o u t à fait ter-
minale de la carotide interne aux artères cérébrale caudale et basilaire, contribuant ainsi
à la c o n s t i t u t i o n du cercle artériel du cerveau, décrit ci-dessous.

ARTÈRES DE L'ENCÉPHALE (Pl. 82 à 85)


La disposition relativement uniforme des artères de l'encéphale contraste avec
extrême variabilité des voies par lesquelles elles reçoivent leur sang. Ces dernières abou-
tissent en e f f e t à un système à peu près c o n s t a n t d ' a n a s t o m o s e s situé à la face ventrale
de l'encéphale et d ' o ù procèdent les artères destinées au t r o n c cérébral, au cervelet et
au cerveau. Ce s y s t è m e c o m p o r t e deux parties continues : un cercle artériel entourant
la région hypophysaire, auquel se raccorde caudalement l'artère basilaire, tronc impair
et médian qui court à la face ventrale du tronc cérébral. Nous décrirons ces deux parties
et mentionnerons seulement les artères qu'elles délèguent à l'encéphale, à propos duquel
elles feront l'objet d ' u n e étude plus complète.

Le cercle artériel du cerveau (Circulus arteriosus cerebri) - anciennement " p o l y g o n e


de W i l l i s " - est surtout alimenté par les deux artères carotides internes. Son segment
rostro-latéral est constitué de chaque côté par la brève partie terminale de l'artère caro-
tide interne située au-delà de la c o m m u n i c a n t e caudale et s u r t o u t par la partie initiale
de l'artère cérébrale rostrale (A. cerebri rostralis), qui la prolonge. Celle-ci croise la face
ventrale du t r a c t u s optique et contourne le bord latéral du chiasma puis la face dorsale
du nerf optique pour gagner la face médiale de l'hémisphère cérébral correspondant. Contre
celle-ci, dont elle irrigue la plus grande partie, elle s'infléchit en direction dorsale puis
caudale en longeant la face dorsale du corps calleux. Chez les M a m m i f è r e s inférieurs,
les deux artères cérébrales rostrales, droite et gauche, gardent leur indépendance, de
sorte que le cercle artériel reste incomplet, ouvert à sa partie rostrale. Par contre, celui-ci
est (sauf anomalie) complet chez t o u s les M a m m i f è r e s Euthériens, où les deux artères
s'anastomosent un peu rostralement à la face dorsale du chiasma. Chez l ' H o m m e , le Porc,
le Chat et de façon fréquente chez les Ruminants, une artère c o m m u n i c a n t e rostrale (A.
communicans rostralis) f o r m e entre elles un bref pont transversal. Ce vaisseau n'est plus
reconnaissable chez les Equidés et le Lapin, où les deux artères cérébrales rostrales fusion-
nent à ce niveau sur le plan médian en un tronc c o m m u n plus ou moins long avant de
se séparer à nouveau sous le genou du corps calleux. Cette dernière disposition se retrouve
le plus souvent chez le Chien, où l'artère c o m m u n i c a n t e rostrale est donc inconstante ;
elle est plus rare chez les Ruminants et plus encore chez le Chat. Rappelons en outre
que l'artère cérébrale rostrale est unie au s y s t è m e ophtalmique par les artères ethmoï-
dale interne et ophtalmique interne.

Sur ce m ê m e segment du cercle artériel prend naissance l'artère cérébrale m o y e n n e


(A. cerebri média), seconde terminale de la carotide interne. C'est un vaisseau volumi-
neux, s o u v e n t divisé de façon précoce, qui passe dans la fosse latérale du cerveau et
irradie ses divisions flexueuses sur la face latérale de celui-ci. De sa partie initiale ou de
celle de l'artère cérébrale rostrale, voire (Lapin, Equidés) de la terminaison de la carotide
interne, naît de f a ç o n variable l'artère choroïdienne rostrale (A. chorioidea rostralis), qui
se dirige caudo-latéralement et longe le tractus optique pour rejoindre la toile choroïdienne
et le plexus choroïde du ventricule latéral du cerveau.
176 -

Bulbe olfactif
Rameau nasal

A. ethmoïdale externe. A. méningée rostrale

Gyrus proreus
A. ethmoïdale int.
.Hémisph.cérébral g.
Gyrus proreus—*
Pédoncule olfactif

Fissure longitudinale du cerveau Sillon rhinal médial

Sillon rhinal latéral (P. rostrale)


A . ophtalmique interne.

Tronc des artères


cérébrales rostrales.
Tractus olfactif latéral
A. ophtalmique interne
Chiasma optique
A . cérébrale rostrale
Fosse latérale du cerveau
A . cérébrale moyenne
Infundibulum
A. choroïdienne rostrale
Tuber cinereum
Cercle artériel du cerveau
Corps mamillaire
A . carotide interne
Lobe piriforme
A . communicante caud. (Partie caudale)

A . cérébrale caudale N. oculomoteur


Ram. choroïdien caud. Pédoncule cérébral
A . intercarotid. caudale. Sillon rhinal latéral
A. cerebelleuse rostrale (Partie caudale)
Nerf trochléaire
A . carotide interne Nerf trijumeau
Neopallium
A. caroticobas.ilaire
Nerf abducens
Rameaux pontiques
Nerf facial
Fissure transverse
Artère basilaire
N. vestibulo-cochléaire
A . du labyrinthe Corps trapezoïde
Moelle allongée
A . cerebelleuse caudale .Cervelet
N. glosso-pharyngien
Pyramides Nerf vague
Nerf accessoire
Nerf hypoglosse
Décussation des pyramides

Artère vertébrale Premier nerf cervical

Artère spinale ventrale Moelle épinière

Planche 85 - ARTÈRES DE L'ENCÉPHALE DU CHEVAL


(VUE VENTRALE)
- 177

Le segment caudo-latéral du cercle artériel du cerveau est f o r m é de chaque côté par


artère c o m m u n i c a n t e caudale (A. c o m m u n i c a n s caudalis), qui unit la partie terminale
de la carotide interne à l'extrémité rostrale de l'artère basilaire en croisant la face ven-
trale du pédoncule cérébral 111 . Vers le milieu de ce segment prend naissance l'artère céré-
brale caudale (A. cerebri caudalis), qui passe rostralement au nerf oculo-moteur et
contourne le mésencéphale au f o n d de la fissure transverse du cerveau pour atteindre
le pôle caudal de l'hémisphère cérébral et s ' y ramifier. Souvent double chez les Equidés
ou remplacée par plusieurs rameaux chez le Porc, cette artère émet en chemin des rameaux
choroïdiens caudaux (Rami chorioidei caudales), surtout destinés à la toile choroïdienne
du troisième ventricule.

On notera que les divisions ultimes des artères cérébrales sont du type terminal, c'est-
à-dire qu'elles desservent des territoires définis du cerveau, sans anastomoses permet-
tant une suppléance éventuelle pour leurs voisines. La plupart de ces fins rameaux cou-
-ent sous la pie-mère et irriguent le cortex cérébral : ce sont les rameaux corticaux (Rami
corticales). En outre, la partie initiale de chaque artère cérébrale et le cercle artériel lui-
même donnent des divisions qui plongent directement dans les parties profondes du cer-
.eau. Ce sont les rameaux centraux (Rami centrales). Certains de ces derniers, prove-
nant spécialement de la cérébrale m o y e n n e , sont destinés au corps strié : ce sont les
rameaux striaires (Rami striati).

L'artère basilaire (A. basilaris) - ou " t r o n c basilaire" - prend naissance sous l'extré-
mité caudale de la moelle allongée par convergence des deux artères vertébrales 121 .
Impaire et médiane, elle parcourt la face ventrale de celle-ci et du pont et se termine par
une bifurcation qui f o r m e la partie caudale du cercle artériel du cerveau. Elle fournit dans
ce trajet et de chaque c ô t é , de f a ç o n souvent dissymétrique : a) de très grêles rameaux
pour la moelle allongée ; b) l'artère cérébelleuse caudale (A. cerebelli caudalis), qui con-
tourne l'extrémité rostrale de cette dernière pour se distribuer aux parties caudales du
cervelet et s u r t o u t à la toile choroïdienne et aux plexus choroïdes du quatrième ventri-
cule ; c) l'artère du labyrinthe (A. labyrinthi) qui provient de la précédente ou de la basi-
laire, pénètre dans le méat acoustique interne en longeant le nerf vestibulo-cochléaire
et va irriguer l'oreille interne ; d) des rameaux p o n t i q u e s (Rami ad p o n t e m ) ; e) l'artère
cérébelleuse rostrale (A. cerebelli rostralis), qui peut provenir, selon les espèces ou les
sujets, de l'extrémité rostrale de l'artère basilaire ( H o m m e , Equidés, M o u t o n , Porc) ou
de la partie adjacente de la c o m m u n i c a n t e caudale. Parfois double ou remplacée par
plusieurs rameaux plus petits, cette artère c o n t o u r n e l'extrémité caudale du mésencé-
phale et se distribue aux parties rostrales du cervelet.

D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

ÉQUIDÉS (Pl. 52, 60, 64, 70, 71, 79, 80, 85 à 89, 104, 105)
Les deux artères carotides c o m m u n e s naissent du t r o n c brachio-céphalique par un
tronc bicarotidien long de quatre à cinq centimètres mais susceptible de grandes varia-

' ! ) La c o n s t i t u t i o n de ce s e g m e n t du cercle artériel d u c e r v e a u n ' e s t pas e x a c t e m e n t identique d a n s t o u t e s les espèces et d o n n e


eu à des d e s c r i p t i o n s d i f f é r e n t e s . Chez l ' H o m m e , l'artère basilaire est v o l u m i n e u s e ; sa b i f u r c a t i o n rostrale f o u r n i t d i r e c t e m e n t les
deux artères cérébrales caudales, également f o r t e s . L'artère c o m m u n i c a n t e caudale p r o p r e m e n t dite est plus grêle et v a de l'artère
- a r o t i d e interne à la cérébrale caudale c o r r e s p o n d a n t e . Il en résulte que le q u a d r a n t caudo-latéral d u cercle artériel c o m p o r t e d e u x
parties bien d i s t i n c t e s , l'une caudale, f o r m é e par le s e g m e n t initial de l'artère cérébrale caudale, l'autre plus grêle, c o n s t i t u é e par
a c o m m u n i c a n t e caudale. Chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s au contraire, ces deux parties s o n t de calibre à peu près égal, de sorte
que les A n a t o m i s t e s vétérinaires conduisent l'artère c o m m u n i c a n t e caudale jusqu'à l'artère basilaire et considèrent que l'artère cérébrale
caudale prend naissance en son milieu.

(2) En raison de ce mode d'origine, l'artère basilaire est considérée dans les Nomenclatures a n a t o m i q u e s c o m m e la terminaison c o m -
mune des artères vertébrales et étudiée avec elles. Ses c o n n e x i o n s avec le cercle artériel d u cerveau et sa d i s t r i b u t i o n e x c l u s i v e
à l'encéphale nous i n c i t e n t à ne pas la dissocier des autres artères de ce dernier.
N et A.'maxillaii Artère palatine ascendante
A. infra-orbitaire
A. palatine descendante 00
Artère buccale
N. lingual et A. linguale
Artère faciale
Glande buccale dorsale

A. auriculaire rostrale
A. auriculaire caudale
A. temporale superficielle
Rameau massétérique
Nerf vague
Nerf accessoire
Nerf hypoglosse
Gg. cervical crânial

Artère carotide interne

Artère occipitale

A. carotide externe

Nerf accessoire

R. sterno-céphalique

A. thyroïdienne crâniale

A. carotide commune

Glande thyroïde
Muscle buccinateur
Tronc vago-sympathique
M. abaisseur de la lèvre inférieure
A. thyroïdienne caudale
Muscle stylo-glosse
Œsophage
Glande sublinguale
M. mylo-hyoïdien Trachée
M. digastrique
A. et V. sublinguales — M. omo-hyoïdien
M. stylo-hyoïdien
Nerf sublingual Tronc linguo-facial
M. hyo-glosse R. pharyngé du nerf vague
Nerf laryngé crânial
Artère laryngée crâniale
Artère pharyngienne ascendante

Planche 86 - ARTERES ET NERFS PROFONDS DE LA TETE DU CHEVAL


- 179

•ions (un à quinze centimètres). Ce tronc est situé à la face ventrale de la trachée, en
r egard du premier espace intercostal. Les deux artères se séparent à angle très aigu et

atteignent bientôt la base du cou. Dans celui-ci, chacune d'elles, d ' u n calibre de dix à
douze millimètres et longue d'une cinquantaine de centimètres chez le Cheval, est chez
quelques sujets accompagnée par une grêle veine jugulaire interne. Elle croise très obli-
quement la face latérale de la trachée pour arriver contre le pharynx. Elle est d'abord
couverte par le muscle scalène ventral puis suit le fond du sillon jugulaire. Elle est accom-
oagnée dorsalement par le tronc nerveux v a g o - s y m p a t h i q u e et latéro-ventralement par
a forte veine jugulaire externe. Dans le tiers crânial du cou, elle est séparée de cette
dernière par le muscle omo-hyoïdien. Sa partie terminale est couverte par la glande man-
dibulaire. Outre de nombreux et grêles rameaux musculaires, trachéaux, oesophagiens
et parotidiens, elle n'a d'autre collatérale que les artères thyroïdiennes, caudale et crâniale.

L'artère thyroïdienne caudale est grêle et insconstante. Elle naît en regard du sixième
anneau de la trachée et se subdivise en ramuscules qui pénètrent dans la partie caudale
de la glande thyroïde. L'artère thyroïdienne crâniale, toujours f o r t e , naît près de la termi-
naison de la carotide c o m m u n e , en face du troisième ou quatrième anneau de la trachée.
Elle contourne le pôle crânial de la glande thyroïde et se distribue à celle-ci par deux divi-
sions principales. Elle é m e t en outre : a) un rameau pharyngien qui irrigue la partie basse
du pharynx et le muscle crico-aryténoi'dien dorsal ; b) un rameau crico-thyroïdien des-
tiné au muscle h o m o n y m e et parfois fourni par le rameau suivant ; c) un rameau laryngé
caudal, parallèle au nerf h o m o n y m e mais non satellite, qui passe entre les cartilages cri-
coïde et thyroïde pour irriguer l'intérieur du larynx ; ce rameau peut provenir directement
de la carotide c o m m u n e ou encore de la pharyngienne ascendante ; d) l'artère pharyn-
gienne ascendante, qui se distribue à la paroi dorso-eaudale du pharynx et provient par-
fois de la carotide c o m m u n e ou de l'artère laryngée crâniale ; e) l ' " a r t è r e " laryngée c r â :
niale, nullement satellite du nerf de ce nom. A p r è s avoir fourni un rameau pharyngien,
cette dernière pénètre dans le larynx caudalement au cartilage thyroïde et se distribue
aux muscles thyro-aryténoïdien et aryténoïdien transverse ; elle provient souvent de
artère carotide c o m m u n e , l'artère thyroïdienne crâniale paraissant alors double.

L'artère carotide c o m m u n e se termine dorsalement au larynx, contre le récessus cau-


dal de la poche gutturale, par une trifurcation d ' o ù procèdent les artères occipitale, caro-
tide externe et carotide interne.

L'artère occipitale est la plus dorsale des trois divisions. Sur les deux ou trois premiers
centimètres de son trajet, elle est accolée à l'artère carotide interne, avec laquelle elle fait
tronc c o m m u n chez un sujet sur dix environ chez le Cheval, mais très rarement chez l'Ane.
Couverte d'abord par la glande mandibulaire, à laquelle elle délègue habituellement un fort
rameau glandulaire, elle passe entre la poche gutturale et le muscle long de la tête. Sous
aile de l'atlas, elle reçoit le rameau anastomotique que l'artère vertébrale lui envoie par
e foramen transversaire de cet os et se continue au-delà par le rameau occipital. Elle n'a
Habituellement qu'une seule collatérale : l'artère condylaire - anciennement "artère pré-
. ertébrale" -, grêle et variable, qui fournit des rameaux musculaires (muscles droit ventral
et long de la tête) et des rameaux méningés. Ceux-ci passent par le foramen jugulaire et
e canal du nerf hypoglosse après avoir croisé la face ventrale de l'articulation atlanto-axiale.
L'artère condylaire provient souvent de la méningée caudale. Le rameau occipital longe
<e processus jugulaire de l'os occipital sous le muscle oblique crânial de la tête, qu'il irri-
gue, et s'épuise dans les muscles voisins de la crête nuchale. A la base du processus jugu-
laire, il émet l'artère méningée caudale - anciennement " a r t è r e mastoïdienne" -, qui
s'imprime sur le processus mastoïde et gagne par le foramen mastoïdien le méat tempo-
ral, d'où ses divisions se portent à la dure-mère de la fosse cérébrale caudale.

L'artère carotide externe est d'abord couverte par la glande mandibulaire et le mus-
cle digastrique. Elle décrit ensuite deux courbes très prononcées. La première, large et
à concavité dorso-caudale, est placée entre le pharynx et la poche gutturale d'une part,
ies muscles digastrique et stylo-hyoideum d'autre part. L'artère passe ensuite à la sur-
face de l ' e x t r é m i t é proximale, élargie, du stylo-hyoideum. Sa seconde courbure, courte
et concave rostralement, passe entre les muscles ptérygoïdien médial et occipito-hyoïdien,
sous la glande parotide. La division terminale s ' e f f e c t u e sous le bord rostral de la glande,
contre le col de la mandibule.
180 -

A. V. auriculaires caudales

Rameaux massétériques
N. grand
auriculaire
Veine
rétromandibulaire

Nerf

N. auriculo-temporal

A. et V. transverses de la face

Rameau buccal ventral du n.

Rameau buccal dorsal du n. facial

A. et V.
angulaires de l'œil

A. et V.
dorsales du nez

. et V.
latérales du nez

Veine jugulaire
externe
V. linguo-faciale
Conduit parotidien

Veine faciale

A. et V. labiales inférieures

Artère faciale

A. et V. labiales supérieurés

Planche 87 - VAISSEAUX ET NERFS SUPERFICIELS DE LA TÊTE DU CHEVAL


- 181

Dans ce trajet, l'artère carotide externe émet, outre de grêles et multiples rameaux
pour les glandes mandibulaire et parotide, la poche gutturale, les nœuds lymphatiques
rétropharyngiens et les muscles voisins, trois fortes collatérales : tronc linguo-facial,
rameau massétérique et artère auriculaire caudale. Comme dans toutes les autres espè-
ces, elle se termine par les artères temporale superficielle et maxillaire.

Le tronc linguo-facial se détache à angle aigu sous le ventre caudal du muscle digas-
trique (parfois plus haut chez l'Ane), passe entre le muscle stylo-hyoïdien et le pharynx
et se termine par une bifurcation aiguë près de la petite corne de l'os hyoïde. Dans ce
court trajet, il émet l'artère palatine ascendante qui se porte en direction rostro-dorsale,
donne des rameaux au pharynx et se termine dans le palais mou.

L'artère linguale est la terminale dorsale du tronc linguo-facial. Peu avant et peu après
sa pénétration entre les muscles hyoglosse et génio-glosse, elle émet les rameaux périhyoï-
diens, au-delà desquels elle devient l'artère profonde de la langue. Celle-ci décrit de nom-
breuses flexuosités jusqu'à l'apex de la langue, où sa partie ultime, très fine, s'anasto-
mose en arcade à celle du côté opposé. Elle émet en chemin de très nombreuses divi-
sions dont les plus caudales, les plus forjes, sont les rameaux dorsaux de la langue.

L'artère faciale longe d'abord le tendon du muscle stylo-hyoïdien et la grande corne


de l'os hyoïde, puis croise par l'extérieur le nerf hypoglosse, le conduit mandibulaire et
le tendon intergastrique du muscle digastrique, contre l'extrémité rostrale de la glande
mandibulaire. Elle se place ainsi contre le bord ventral du muscle ptérygoïdien médial,
latéralement au volumineux groupe des nœuds lymphatiques mandibulaires. Elle rejoint
à ce niveau la veine faciale et le conduit parotidien, avec lesquels elle reste dès lors super-
ficielle, seulement séparée de la peau par l'expansion faciale du platysma. Elle contourne
avec eux le bord ventral de la mandibule (où ce passage est marqué par l'incisure vascu-
laire) puis s'élève au bord rostral du muscle masséter, dont elle reste séparée par la veine
faciale et par le conduit parotidien. Ce dernier croise ensuite en profondeur ses vaisseaux
satellites, qui continuent leur trajet jusque sur le côté du nez en passant caudalement
au foramen infra-orbitaire. Sur son parcours, l'artère faciale émet : a) l'artère sublinguale,
qui passe d'abord entre la mandibule et le muscle mylo-hyoïdien puis perfore celui-ci pour
longer le bord ventral de la glande sublinguale et épuiser ses divisions jusqu'au frein de
la langue ; avant de traverser le muscle mylo-hyoïdien, ce vaisseau délègue une faible
artère submentale qui reste à la face ventrale du muscle et va s'épuiser dans les tissus
de la région mentonnière ; b) l'artère labiale inférieure, qui longe le bord ventral du mus-
cle abaisseur de la lèvre inférieure et délègue le plus souvent l'artère de l'angle de la bou-
che, laquelle peut aussi provenir de la suivante ; c) l'artère labiale supérieure, qui passe
sous les muscles canin et releveur naso-labial et présente de nombreuses variations indi-
viduelles ; d) l'artère latérale du nez, qui peut aussi provenir de la précédente ou de l'infra-
orbitaire ; e) le rameau anastomotique, variable et grêle, pour l'artère infra-orbitaire ; ce
rameau vient souvent de la labiale supérieure. L'artère faciale se termine enfin par deux
branches : a) l'artère dorsale du nez se distribue au dos du nez, à la narine et au diverti-
cule nasal ; b) l'artère angulaire de l'œil croise la surface du muscle releveur de la lèvre
supérieure et se distribue autour de l'angle médial de l'œil.

Le rameau massétérique quitte l'artère carotide externe à angle obtus, au bord ros-
tral du muscle stylo-hyoïdien. Volumineux, il passe entre la glande parotide et le bord
caudal de la branche de la mandibule, juste au-dessus de l'insertion du muscle sterno-
céphalique. Il a émis auparavant une forte division pour le muscle ptérygoïdien médial.
Un peu rostralement à la glande parotide, il plonge en direction rostro-ventrale dans le
muscle masséter, où quelques-unes de ses divisions s'anastomosent à des rameaux des
artères transverse de la face et massétérique.

L'artère auriculaire caudale se détache à angle très aigu, rostralement à l'insertion


d'origine du muscle stylo-hyoïdien. Elle s'élève verticalement à la face profonde de la
glande parotide, traverse au passage le nerf facial puis, dorso-caudalement à la glande,
contourne la base de l'auricule et traverse les muscles auriculaires caudaux pour devenir
sous-cutanée. Sous la parotide, elle émet, outre plusieurs rameaux pour cette glande,
82 -

Planche 88 - ARTÉRIOGRAPHIE CAROTIDIENNE GAUCHE D'UN CHEVAL

A : Partie pétreuse de l'os temporal. B : Bord rostral de la branche de la mandibule. C : Artère


carotide commune. D : Poche gutturale (et ombre discrète du stylohyoideum). E : Sinus fron-
tal. F : Sinus maxillaire caudal. 1 à 5 : Branches collatérales et terminales de l'a.carotide com-
mune. 1 : A.thyroïdienne caudale. 2 : A.thyroïdienne crâniale. 3 : A.occipitale. 4 : A.carotide
interne. 5 : A.carotide externe. 6 à 10 : Branches collatérales et terminales de l'a.carotide
externe. 6 : Tronc linguo-facial. 7 : Rameau massétérique. 8 : A.auriculaire caudale. 9 : A.tem-
porale superficielle. 10 : A.maxillaire, a-k : Rameaux secondaires : a : A.faciale. b : A.linguale,
c : A.palatine ascendante, d : A.alvéolaire inférieure, e : A.buccale, f : A.transverse de la face,
g : A.ophtalmique externe, h : A.infra-orbitaire. j : A.auriculaire rostrale. k : A.condylaire.
- 183

artère auriculaire profonde. Cette dernière passe entre le méat acoustique externe et
le processus mastoïde, donne des rameaux au corps adipeux de l'oreille, aux muscles
adjacents et par une branche qui accompagne le nerf auriculaire interne, à la face con-
cave de l'auricule ; elle fournit en outre deux très grêles branches ; a) l'artère stylo-
mastoïdienne, qui passe par le foramen de même nom et se distribue à la caisse du
tympan ; b) l'artère tympanique caudale, qui peut naître sur la précédente et passe par
un foramen particulier pour rejoindre le tympan. Avant de quitter la glande parotide, l'artère
auriculaire caudale émet encore le rameau auriculaire latéral, qui devient sous-cutané et
suit le bord antitragique de l'auricule. Elle donne ensuite le rameau auriculaire intermé-
diaire, qui suit le dos de l'auricule jusque près de l'apex. Elle se termine un peu plus loin
par le rameau occipital, destiné aux muscles auriculaires caudaux et par le rameau auri-
culaire médial, qui contourne le dos de l'auricule pour en longer le bord tragique.

L'artère temporale superficielle est grêle et son territoire relativement peu étendu.
Ses divisions ultimes s'épuisent dans la partie superficielle du muscle temporal et les for-
mations qui couvrent celui-ci. Sa branche principale est l'artère transverse de la face,
qui naît un à deux centimètres au-dessus de son origine et envoie ses rameaux princi-
paux dans le muscle masséter. Quelques millimètres plus loin est émis un rameau articu-
laire temporo-mandibulaire. Enfin, devant la1 base de l'oreille, l'artère auriculaire rostrale,
dernier rameau digne de mention, se distribue aux muscles auriculaires rostraux et envoie
des divisions jusque dans la concavité de l'auricule.
L'artère maxillaire passe à la face médiale du col de la mandibule puis entre le mus-
cle ptérygoïdien médial et la poche gutturale. Elle décrit deux courbes nettes, la première
à concavité caudale et la seconde à concavité rostrale autour du nerf mandibulaire, pour
rejoindre le corps de l'os sphénoïde. Elle passe ensuite dans le canal alaire, par lequel
elle atteint la fosse ptérygo-palatine et le nerf maxillaire. Ses collatérales peuvent être
classées en trois groupes, émis respectivement entre l'origine et le canal alaire, dans ce
canal même et enfin dans la fosse ptérygo-palatine. A) Le premier groupe comporte :
a) l'artère alvéolaire inférieure, qui naît à angle droit vers le milieu de la première courbe,
donne des ramuscules grêles et multiples aux muscles ptérygoïdiens et mylo-hyoïdien
et répond ensuite à la description générale ; b) les rameaux ptérygoïdiens, au nombre
de deux à quatre ; c) l'artère tympanique rostrale, qui longe la trompe auditive et gagne
oreille moyenne par la fissure pétro-tympanique ; d) l'artère méningée moyenne, dont
le trajet un peu récurrent croise médialement le nerf mandibulaire et qui pénètre dans
le crâne par le foramen spinosum ; e) l'artère temporale profonde caudale, qui naît par-
fois en commun avec l'une des deux précédentes. B) Dans le canal alaire, l'artère maxil-
laire donne deux autres collatérales : a) l'artère temporale profonde rostrale passe par
le foramen alaire accessoire pour rejoindre le muscle temporal ; b) l'artère ophtalmique
externe, relativement volumineuse, sort par le foramen alaire rostral et pénètre d'emblée
dans l'orbite. Elle passe entre les muscles droits dorsal et latéral de l'oeil, puis contourne
dorsalement le muscle retractor bulbi pour se continuer par l'artère ethmoïdale externe.
Elle émet près de son origine l'artère supra-orbitaire, qui peut aussi provenir de la maxil-
aire elle-même ou de la temporale profonde rostrale, puis elle reçoit le rameau anasto-
motique de l'artère ophtalmique interne. Sur'ce dernier naissent les artères : centrale de
la rétine (absente chez l'Ane, où elle est suppléée par les artères ciliaires postérieures
courtes), ciliaires postérieures, longues et courtes, et épisclérales. L'artère ophtalmique
externe émet ensuite des rameaux musculaires (pour les muscles de l'œil) et les artères
conjonctivales caudales, lacrymale (qui fournit les artères palpébrales latérales) et de la
troisième paupière, avant de se continuer par l'artère ethmoïdale externe. Celle-ci pénè-
tre dans le crâne par le foramen ethmoïdal et fournit l'artère méningée rostrale. C) Au-
delà du foramen alaire rostral, l'artère maxillaire donne encore une collatérale : l'artère
buccale, qui ne présente chez les Equidés aucun rameau digne de mention. Elle se ter-
mine ensuite par bifurcation à angle aigu.

L'artère infra-orbitaire, le plus grêle des deux branches terminales, délègue peu après
son origine l'artère malaire, qui chemine entre la périorbite et le plancher orbitaire. Cette
dernière fournit, outre les artères palpébrales médiales, supérieure et inférieure, des divi-
sions à la caroncule lacrymale, au sac lacrymal et à la peau des régions voisines. Les
autres collatérales de l'artère infra-orbitaire ne présentent rien de remarquable.
184 -

R. auriculaire intermédiaire
R. auriculaire latéral
R. auriculaire interne
R. auriculaire médial
Nerf auriculaire caudal
Nerf facial
Rameau digastrique
A. auriculaire profonde A. méningée caudale
Rr. auriculaires rostraux Rameau cervical du n. facial

Rameau zygomatique M. occipito-hyoïdien


îaux parotidiens
N. auriculo-palpébral
M. oblique crân. de la tête (coupé)
A. auriculaire rostrale
occipital de l'a. occipitale
Plexus auriculaire rostral M. digastrique (coupé]
A. temporale condylaire

Nerf
anastomotique
N. auriculo-temporal de l'a. occipitale
|. cervical crânial

A. carotide interne

Aile de l'atlas

A. occipitale

Nerf vague

carotide
commune
accessoire

Tronc vago-
sympathique
A. pharyngienne
A. transverse
ascendante
de la face
R. buccal dorsal
du n. facial

A, maxillaire

A. auriculaire caudale

A. carotide externe
R. buccal ventral
du n. facial

Rameau massétérique

Nerf glosso-pharyngien

Nerf hypoglosse

Tronc linguo-facial
V. jugulaire externe
V. rétromandibulaire
R. du sinus carotidien M. omo-hyoïdien
A. thyroïdienne caudale
A. carotide externe Glande thyroïde
A. thyroïdienne crâniale
À. laryngée crâniale
Rameau crico-thyroïdien
R. pour la glande mandibulaire
Veine linguo-faciale

Planche 89 - ARTÈRES ET NERFS DES RÉGIONS PHARYNGIENNE


ET AURICULAIRE DU CHEVAL
- 185

L'artère palatine descendante est la véritable continuation de la maxillaire. A quel-


ques millimètres de son origine, elle détache de son bord ventral la grêle artère palatine
mineure, qui se porte avec son nerf h o m o n y m e dans le voile du palais. Peu avant d'abor-
der le canal palatin majeur, elle émet par son bord dorsal la volumineuse artère sphéno-
palatine, qui s'engage presque i m m é d i a t e m e n t dans le foramen de même nom avec son
nerf satellite. Quant à l'artère palatine majeure, continuation directe de la palatine des-
cendante, elle parcourt le canal palatin majeur puis, dans le sillon qui prolonge celui-ci,
le palais dur jusqu'au voisinage des incisives supérieures. Elle s'anastomose en arcade
à son opposée en regard de la troisième crête du palais, où elle est couverte par une petite
lamelle cartilagineuse. De cette arcade naît un tronc impair, dit " p a l a t o - l a b i a l " , qui tra-
verse le canal interincisif et, sous la muqueuse du sillon labio-gengival supérieur, se divise
en plusieurs branches. Parmi celles-ci, une principale va, de chaque côté, irriguer ia lèvre
supérieure et la narine en s ' a n a s t o m o s a n t à l'artère labiale supérieure correspondante.
D'autres v o n t sous la muqueuse du s e p t u m et du plancher de la cavité du nez et s'anas-
t o m o s e n t aux artères nasales caudales, fournies par la sphéno-palatine.

L'artère carotide interne est la plus grêle et la plus médiale des trois branches termi-
nales de la carotide c o m m u n e . D ' a b o r d adjacente à l'artère occipitale, avec laquelle elle
forme un court tronc c o m m u n sur 10 % des chevaux, elle s'en sépare bientôt à angle
très aigu et passe dans un pli spécial de la poche gutturale, ventralement au muscle long
de la tête. Elle traverse ensuite le sinus pétreux ventral et pénètre dans le crâne par le
foramen carotidien, seulement indiqué sur le squelette par l'incisure carotidienne, au bord
rostral du foramen lacerum. Elle est alors logée dans le sinus caverneux, où elle présente
une double inflexion très nette avant de traverser la dure-mère au bord de la fosse hypophy-
saire. Dans ce sinus, elle possède deux anastomoses remarquables : a) l'artère carotico-
basilaire, rarement absente, chez le Cheval c o m m e chez l ' A n e ; ce vaisseau naît sur la
deuxième inflexion de la carotide interne, se dirige médio-caudalement puis traverse la
paroi veineuse et la dure-mère pour rejoindre l'artère basilaire à la face ventrale du pont ;
b) l'artère intercarotidienne caudale, qui naît rostralement à la précédente, un peu au-
delà de la deuxième courbe ; transversale, toujours flexueuse et souvent réticulée, cette
artère unit les deux carotides internes caudalement à l ' h y p o p h y s e . Il n ' y a pas d'artère
intercarotidienne rostrale chez les Equidés.

Le cercle artériel du cerveau et les artères de l'encéphale répondent e x a c t e m e n t à


la description générale. Rappelons seulement l'absence de l'artère c o m m u n i c a n t e ros-
trale, les deux artères cérébrales rostrales s'unissant rostro-dorsalement au chiasma opti-
que en un tronc médian de quelques centimètres de long avant de reprendre leur indé-
pendance. D'autre part, l'artère cérébrale caudale est souvent double, d ' u n côté ou des
deux.

RUMINANTS (Pl. 53, 62, 64, 66, 68, 72, 73, 81, 83, 90 à 93, 107)
Le tronc brachio-céphalique et ses divisions sont disposés c o m m e chez les Equidés,
mais le t r o n c bicarotidien est un peu plus long (5 à 8 cm).

L'artère carotide c o m m u n e est entièrement située dans le cou. Elle est accompa-
gnée latéralement chez le Bœuf par la grêle veine jugulaire interne, laquelle fait défaut
chez le M o u t o n et la Chèvre. Logée au fond du sillon jugulaire, elle est séparée de la veine
jugulaire externe dans la moitié crâniale du cou par les muscles sterno-basilaire puis omo-
hyoi'dien. Sa terminaison, plus haut située que chez les Equidés, s ' e f f e c t u e contre la paroi
caudo-latérale du pharynx, où elle est couverte par les muscles stylo-hyoïdien et digas-
trique. Dans son trajet, elle donne plusieurs rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens, varia-
bles dans leur répartition, une grêle artère thyroïdienne caudale, à peu près constante
chez le M o u t o n mais le plus souvent absente chez le Bœuf et la Chèvre, et surtout les
artères thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et pharyngienne ascendante. L'artère
thyroïdienne crâniale naît en regard du premier anneau de la trachée et contourne le bord
crânial de la glande thyroïde ; elle émet le rameau pharyngien, le rameau crico-thyroïdien
(parfois double ou triple chez le M o u t o n ) et le rameau laryngé caudal, qui ressemblent
à ceux des Equidés. L'artère laryngée crâniale provient le plus souvent de la thyroïdienne
186 -

Nœud lymphat. parotidien

Glande parotide

A. et V. temporales superficielles

Rameau zygomatico-temporal

A. transverse de la face

Rameau buccal dorsal du n.

Artère malaire
A. angulaire de l'œil
A. dorsale du nez
A. latérale caudale du nez
V. angulaire de l'œil
Veines dorsale
et latérale du nez
A. latérale
rostrale du
V. labiale supér.

Nerf
accessoire
V. jugul. externe
N. transverse du cot
N. grand auriculaire
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire
Nœud lymphat. mandibulaire

Rameau marginal de la mandibule


Glande mandibulaire
A. et V. labiales inférieures
A. labiale inférieure profonde
Artère et veine faciales
A. labiale supérieure
A. angulaire de la bouche
V. labiale supérieure profonde

Planche 9 0 - VAISSEAUX ET NERFS SUPERFICIELS DE LA TÊTE DU BŒUF


- 187

crâniale chez le Bœuf, où elle est disposée à peu près comme chez le Cheval, mais elle
en est indépendante chez le Mouton et la Chèvre, où il n'est pas rare qu'elle fasse ori-
gine commune avec les artères pharyngienne ascendante ou palatine ascendante. Quant
à l'artère pharyngienne ascendante, elle peut aussi provenir de la thyroïdienne crâniale
ou de la carotide externe, voire de l'occipitale. Elle se distribue à la paroi dorso-latérale
du pharynx voire, chez le Bœuf, au palais mou et à la tonsille palatine.

L'artère carotide commune se termine par trifurcation. En effet, l'artère carotide


interne forme un court tronc commun avec l'artère occipitale et régresse presque com-
plètement après la naissance, tandis que le tronc linguo-facial est émis à peu près au
même niveau mais sur le bord opposé de la carotide externe. Il en résulte que l'émission
des artères occipitale et linguo-faciale forme la démarcation entre les artères carotide
commune et carotide externe.

L'artère occipitale est relativement grêle. Le rameau anastomotique qui l'unit à l'artère
vertébrale est si faible et si variable (parfois même abouché à la carotide commune et
non à l'occipitale) qu'on peut le considérer comme négligeable et dire que chez les Rumi-
nants, l'artère occipitale se termine par la bifurcation d'où procèdent l'artère condylaire
et le rameau occipital. Très près de sonprigine, elle émet l'artère palatine ascendante,
qui se ramifie sur le pharynx, les nœuds lymphatiques rétropharyngiens, le palais mou,
et peut aussi provenir de la carotide commune ou de la carotide externe. Quelques milli-
mètres plus loin prend naissance le vestige d'artère carotide interne, décrit plus loin. Puis
sont émises l'artère stylo-mastoïdienne profonde (chez le Bœuf seulement) et l'artère
méningée moyenne ; cette dernière, qui pénètre dans le crâne par le foramen jugulaire,
est parfois double chez le Bœuf et peut provenir de la condylaire chez le Mouton et la
Chèvre. L'artère condylaire répond à la description générale. Chez le Bœuf, elle alimente
dans le crâne un petit réseau admirable épidural caudal. Chez le Mouton, elle peut prove-
nir de la carotide externe. Quant au rameau occipital, il se ramifie dans les muscles qui
couvrent la face nucale de l'os occipital et émet en outre l'artère méningée caudale (par-
fois absente chez le Bœuf), qui pénètre dans le crâne par un ou plusieurs petits orifices
situés au bord latéral de l'écaillé occipitale. Chez le Mouton, ce dernier vaisseau provient
parfois directement de la carotide externe.

Le tronc linguo-facial n'existe que chez le Bœuf, l'artère faciale faisant défaut chez
les petits Ruminants. Il est disposé comme chez les Equidés mais manque plus souvent
que chez eux, l'artère faciale naissant alors séparément après la linguale. En outre, il n'a
pas de collatérale digne de mention, l'artère palatine ascendante provenant de l'occipi-
tale. L'artère linguale fournit des rameaux à la glande mandibulaire, puis les rameaux
périhyoïdiens et dans la racine de la langue, les rameaux dorsaux de la langue avant de
se terminer par les artères sublinguale et profonde de la langue. L'artère sublinguale, réduite
et parfois absente chez les petits Ruminants, court à la face médiale du muscle mylo-
hyoïdien, au bord ventral de la glande sublinguale, qu'elle irrigue ainsi que le récessus
sublingual latéral. Chez le Mouton, elle émet souvent l'artère submentale, qui traverse
le muscle mylo-hyoïdien pour aller se ramifier sous la région mentonnière. L'artère pro-
fonde de la langue continue jusqu'à l'apex de l'organe le trajet de la linguale, entre les
muscles hyo-glosse et génio-glosse. L'artère faciale présente chez le Bœuf un trajet et
des rapports analogues à ceux qu'elle a chez le Cheval, mais elle est plus courte et ne
s'élève pas dorsalement au foramen infra-orbitaire. Dans la première partie de son trajet,
elle donne quelques rameaux pour les muscles digastrique, ptérygoïdien médial et sterno-
céphalique et un autre, plus fort et parfois double, à la glande mandibulaire. Juste avant
de contourner le bord ventral de la mandibule, elle émet encore l'artère submentale, qui
se trouve donc d'emblée entre cet os et le muscle mylo-hyoïdien pour aller jusque sous
le menton. Au-devant du muscle masséter, l'artère faciale fournit encore les collatérales
suivantes ; a) deux artères labiales inférieures, l'une grêle et superficielle, qui court au
bord ventral du muscle abaisseur de la lèvre inférieure et l'autre profonde et plus forte,
qui passe entre ce muscle et le buccinateur, auquel elle envoie surtout ses divisions ;
cette dernière est parfois qualifiée de labiale moyenne ; b) une artère labiale supérieure,
qui va jusqu'au mufle et émet t o u t près de son origine une grêle artère angulaire de la
bouche. L'artère faciale se termine ensuite par l'artère latérale rostrale du nez, anasto-
mosée avec l'artère infra-orbitaire et souvent divisée en plusieurs branches.
188 -

A. massétérique A. alvéolaire inférieure


A. transverse de la face
A. temporale superficielle auriculaire rostrale
A. temporale superficielle
Artères Rameau ptérygoïdien
Rameau massétérique
A. auriculaire caudale
A. méningée caudale
R. occipital de l'a. occipitale
A. carotfde externe
Nerf hypoglosse

Nerf de l'a. carotide interne


Ganglion cervical crânial
A. palpébrale supérieure latérale A. palatine ascend.
A. temporale profonde caudale R. pharyngé
vague
A. palpébrale inférieure

R. caudal p. rés. admirable

Rr. rostraux p. rés.

A. ophtalmique externe

Nerf

Artère buccale

A.

N.
Bulle
lacrymale

Artère
malaire

A. infra-
orbitaire

A. palatine
descendante

A. sphéno-
palatine

A. thyroïdienne
crâniale
A. palatine majeure Tronc vago-sympath.
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
A. carotide commune
A. palatine mineure
R. musculaire de l'a. occipitale
Nerf laryngé crânial
Artère occipitale
Artère maxillaire Tronc linguo-facial
A. submentale
Artère faciale
Nerf glosso-pharyngien
Artère linguale
A. sublinguale
Nerf hypoglosse

Planche 91 - ARTÈRES ET IMERFS PROFONDS DE LA TÊTE DU BŒUF


- 189

L'artère carotide externe est relativement courte car elle commence sous le muscle
stylo-hyoïdien et ne représente en somme que la deuxième partie de celle des Equidés.
D'abord dirigée rostralement, elle s'incurve presque aussitôt en direction dorsale, passe
latéralement à la partie proximale du stylo-hyal, à la face profonde de la glande parotide
et revenant en direction rostrale, se termine par la bifurcation habituelle à la face caudale
du col de la mandibule. Elle n'émet dans ce trajet que des ramuscules pour la glande paro-
tide et les muscles voisins et surtout l'artère auriculaire caudale ainsi que chez le Bœuf,
le rameau massétérique.

L'artère auriculaire caudale naît en regard de l'angle stylo-hyoïdien du stylo-hyoideum


et décrit sous la parotide une courbe qui la conduit sous les muscles auriculaires à la face
caudale de la base de l'oreille. Chez le Bœuf, elle provient parfois de l'artère temporale
superficielle. Elle donne les collatérales suivantes : a) quelques rameaux parotidiens ;
b) l'artère stylo-mastoïdienne, qui atteint l'oreille moyenne par le foramen stylo-mastoïdien
et la partie adjacente du canal facial ; c) chez la Chèvre, un rameau sterno-cléïdo-
mastoïdien ramifié dans les extrémités voisines des muscles sterno-céphalique et brachio-
céphalique ; d) chez le Mouton et la Chèvre, un rameau méningé qui traverse le bord ros-
tral du processus mastoïde puis p a r c o u r t j e méat temporal pour se distribuer à la dure-
mère voisine du tentorium cérébelleux ainsi que, par des branches qui traversent la paroi
de la fosse temporale, à la partie profonde du muscle temporal ; e) le rameau auriculaire
latéral, qui longe le bord antitragique de l'auricule et peut chez le Bœuf provenir par excep-
tion de l'artère auriculaire rostrale ; f) l'artère auriculaire profonde, dont un rameau se
rend dans la concavité de l'auricule, qu'il irrigue, tandis qu'un ou plusieurs autres se dis-
tribuent aux parties adjacentes des muscles auriculaires et temporal. Derrière la base de
l'oreille, l'artère auriculaire caudale se termine par les divisions suivantes : a) le rameau
auriculaire intermédiaire, simple chez le Mouton et la Chèvre mais double chez le Bœuf
(Rameaux auriculaires intermédiaires, latéral et médial) ; b) le rameau occipital, qui se
porte dans les muscles auriculaires caudaux et les terminaisons adjacentes des muscles
du cou.

Le rameau massétérique n'est distinct que chez le Bœuf, où il est disposé à peu près
comme chez les Equidés, mais avec de grandes variations individuelles. Chez le Mouton
et la Chèvre, ce rameau n'est pas individualisé. Il est remplacé par des ramuscules de
l'artère carotide externe pour le muscle ptérygoïdien médial et surtout par un ou plusieurs
forts rameaux massétériques de l'artère transverse de la face.

L'artère temporale superficielle est la plus grêle des deux branches terminales de la
carotide externe, mais elle est plus forte en proportion chez les petits Ruminants que
chez le Bœuf. Elle est particulièrement longue, car ses divisions atteignent la région frontale
et même, chez la Chèvre, le dos du nez. Très près de son origine, elle émet l'artère trans-
verse de la face. Chez le Bœuf, celle-ci fournit un rameau articulaire temporo-mandibulaire
parfois double, qui peut aussi provenir de l'artère auriculaire rostrale ou de l'artère maxil-
laire. Elle s'épuise ensuite dans le muscle masséter. Chez la Chèvre et le Mouton, où
elle peut par exception provenir directement de l'artère carotide externe, elle est bien
plus importante. Elle court à mi-hauteur du muscle masséter, au bord rostral duquel elle
se termine par les artères labiales. Elle émet un fort rameau massétérique dans la partie
caudale de ce muscle, auquel elle donne en outre d'autres rameaux plus grêles. Quant
aux artères labiales, inférieure et supérieure, elles sont, dans la moitié rostrale de la joue,
disposées à peu près comme chez le Bœuf. La supérieure fournit l'artère angulaire de
la bouche et le rameau anastomotique pour l'artère infra-orbitaire.

Peu après l'artère transverse de la face chez le Bœuf, juste avant elle chez le Mou-
ton et la Chèvre, la temporale superficielle donne naissance à une forte artère auriculaire
rostrale. Celle-ci émet chez le Bœuf un rameau méningé analogue à celui qui, chez les
petits Ruminants, provient de l'artère auriculaire caudale. Elle se distribue ensuite aux
muscles auriculaires rostraux et fournit dans les trois espèces le rameau auriculaire médial,
qui monte sous la peau du dos de l'auricule, parallèlement au bord tragique. L'artère tem-
porale superficielle croise ensuite la surface de la fosse temporale. Près du bord rostral
de celle-ci, elle fournit encore, chez le Bœuf et le Mouton, un rameau lacrymal qui passe
190 -

A.

Nerf facial

R. auriculaire médial

N. auriculo-palpébral

A. auriculaire rostrale méningé

A. temporale superficielle Artère maxillaire


Rameau massétérique
A. auriculaire caudale
R. buccal dorsal du n. facial
Rameau parotidien
A. transverse de la face
Veine
rétromandibulaire

A. dorsale du nez

A. latérale du nez

V. dorsale du

V. angulaire de

V. latérale du
V. labiale

V. jugulaire externe
V. auriculaire caudale
V. linguo-faciale
Nerf accessoire
Glande mandibulaire
Glande parotide (coupée)
A. carotide externe
Conduit parotidien
R. buccal ventral du n. facial
Veine faciale
A. et V. labiales inférieures
A. labiale supérieure
A. angulaire de la bouche

Planche 92 VAISSEAUX ET NERFS SUPERFICIELS DE LA TÊTE DU MOUTON


- 191

sous le pont osseux fermant de ce côté l'entrée de l'orbite, traverse la périorbite et se


distribue à la glande lacrymale. Elle se termine ensuite par plusieurs rameaux dont le mode
d'émission varie avec l'espèce et les sujets : a) L'artère cornuale est développée en pro-
portion du volume de la corne. Souvent double, voire triple, elle passe au bord dorsal
de la fosse temporale et gagne la base du processus cornual de l'os frontal. Ses divisions
s'unissent là en un cercle artériel irrégulier d'où procèdent de fines divisions qui s'élè-
vent dans le derme de la corne ; d'autres rameaux vont jusque dans le tégument de la
région pariétale, où ils s'anastomosent à ceux des artères auriculaire caudale et occipi-
tale. b) Les artères palpébrales latérales, inférieure et supérieure, se ramifient chacune
dans la paupière correspondante, à la rencontre des artères palpébrales médiales. c) Chez
la Chèvre, l'artère temporale superficielle se continue en outre par une longue artère dor-
sale du nez qui contourne la région sourcilière pour se ramifier sur tout le dos du nez.

L'artère maxillaire continue le trajet de la carotide externe. Elle passe entre les mus-
cles ptérygoïdiens en décrivant une double courbure peu accusée pour rejoindre la face
ventro-latérale du corps de l'os sphénoïde. Le canal alaire faisant défaut, elle n'a pas de
trajet intra-osseux. Sa bifurcation terminale est cachée dans la profonde anfractuosité
délimitée par la bulle lacrymale, le tuber jnaxillare et l'os palatin, au bord rostral de la
fosse ptérygo-palatine, dans laquelle elle couvre le nerf maxillaire. Dans son trajet, l'artère
maxillaire émet de nombreuses collatérales. 1) Un fort rameau ptérygoïdien fournit les
principales branches qui sont destinées aux muscles ptérygoïdiens ; il provient parfois
de l'artère suivante. 2) L'artère alvéolaire inférieure répond à la description générale. Elle
émet un rameau mylo-hyoïdien avant d'atteindre le foramen mandibulaire. Dans le canal
mandibulaire, son trajet est remarquablement flexueux. 3) L'artère temporale profonde
est unique chez les petits Ruminants, où elle émet le rameau articulaire temporo-
mandibulaire, dirigé caudo-latéralement ; elle est représentée chez le Bœuf par l'artère
temporale profonde caudale, d'où provient l'artère massétérique (laquelle manque chez
le Mouton et la Chèvre). 4) L'artère buccale naît vers le milieu de l'artère maxillaire, peu
avant que celle-ci atteigne le corps de l'os sphénoïde. Elle passe latéralement au tuber
maxillare et se distribue à la joue. Non loin de son origine, elle fournit chez le Bœuf l'artère
temporale profonde rostrale, qui peut aussi naître isolément sur l'artère maxillaire. 5) Les
rameaux pour le réseau admirable épidural rostral émergent au bord dorsal de l'artère
maxillaire sur le côté du corps de l'os sphénoïde. L'un, généralement simple, est caudal ;
il passe par le foramen ovale mais peut, surtout chez la Chèvre, avoir des divisions qui
empruntent de petits foramens accessoires. Les autres forment un groupe rostral et
empruntent le foramen orbito-rotundum ; quelques-uns naissent de l'artère buccale, voire
de l'ophtalmique externe. Tous alimentent sur le plancher de la cavité crânienne le réseau
admirable décrit plus loin. 6) L'artère ophtalmique externe, relativement forte, se résout
au fond de l'orbite, entre les muscles de l'œil, en un réseau admirable ophtalmique à la
partie médiale duquel naissent ses rameaux terminaux, les artères supra-orbitaire et eth-
moïdale externe. De ce réseau ou des parties immédiatement adjacentes de l'artère pro-
cèdent : l'artère lacrymale, le rameau anastomotique pour l'artère opthalmique interne,
les rameaux musculaires (pour les muscles de l'œil, mais qui délèguent à leur tour les
artères ciliaires antérieures, des artères épisclérales et les artères conjonctivales) et enfin
les artères ciliaires postérieures longues, qui fournissent elles-mêmes l'artère centrale
de la rétine, les artères ciliaires postérieures courtes et des artères conjonctivales. L'artère
supra-orbitaire parcourt le canal de même nom, donne au passage des rameaux aux sinus
frontaux et se distribue à une grande partie de la région frontale. L'artère ethmoïdale
externe passe par le foramen ethmoïdal et contourne la fosse ethmoïdale pour s'abou-
cher à l'artère ethmoïdale interne. Elle donne à travers la lame criblée de nombreux rameaux
à la muqueuse du labyrinthe olfactif. 7) L'artère malaire est forte ; elle prend naissance
juste avant la bifurcation terminale de l'artère maxillaire. Elle passe sur le plancher de
l'orbite, dans un profond sillon de l'os lacrymal, pour atteindre l'angle médial de l'œil.
Elle sort alors de l'orbite et se continue sur le côté de la région nasale par des divisions
différentes selon l'espèce. Dans son parcours orbitaire, elle donne : a) l'artère de la troi-
sième paupière, qui peut provenir chez la Chèvre de l'ethmoïdale externe ; b) l'artère pal-
pébrale inférieure médiale et c) chez les petits Ruminants seulement, l'artère palpébrale
supérieure médiale. Chez le Bœuf, elle émet au-devant de l'orbite l'artère
192 -

A. et V. auriculaires
rostrales

R. auriculaire latéral

R. auriculaire médial Rameau occipital

A . et V. cornuales auriculaire caudale

A, et V. temporales superficielles R. sterno-cleïdo- .


mastoïdien (coupé)
Veine auriculaire
Rameaux massétériques
caudale

A . dorsale du

V. angulaire de l'œil

A. labiale supérieure

V. latérale du nez

V. dorsale du nez
V. labiale
supérieure

V . j u g u l . externe
Veine occipitale
Artère carotide commune
Artère occipitale
V. linguo-faciale
Glande mandibulaire (coupée)
Rameau musculaire
Veine rétromandibulaira.
A. carotide externe
Artère maxillaire
A. transverse de la faGe
Conduit parotidien
Veine faciale
A. et V. labiales inférieures

Planche 93 - VAISSEAUX SUPERFICIELS DE LA TÊTE D'UNE CHÈVRE


(La glande parotide a été enlevée)
- 193

angulaire de l'œil, qui contourne l'angle médial de l'œil pour aller anastomoser ses divi-
sions à celles de la supra-orbitaire. Elle se termine ensuite par les artères latérale caudale
du nez et dorsale du nez. L'artère angulaire de l'œil manque chez les petits Ruminants.
Chez le Mouton, les terminales sont les artères latérale caudale du nez et dorsale du nez.
Chez la Chèvre, la seule terminale est l'artère latérale caudale du nez, la dorsale du nez
provenant de la temporale superficielle.

L'artère maxillaire se termine par les deux branches habituelles. 1) L'artère infra-
orbitaire ne présente d'autre particularité que l'absence du rameau incisif. 2) L'artère pala-
tine descendante, bien plus grosse à son début, émet après un court trajet une forte artère
sphéno-palatine, au-delà de laquelle son calibre est nettement réduit. Elle continue son
trajet au côté médial du tuber maxillare et se termine par l'artère palatine mineure, qui
descend dans le voile du palais et l'artère palatine majeure, moins volumineuse que chez
les Equidés, qui emprunte le canal homonyme. Les divisions ultimes de cette dernière
s'anastomosent à celles du côté opposé dans le coussinet dentaire et émettent à travers
la fissure interincisive de multiples ramuscules pour la partie rostrale du nez.

L'artère carotide interne, complètement atrophiée après la naissance, n'est repré-


sentée dans sa partie extracrânienne que par un grêle cordon fibreux qui part du bord
rostral de l'artère occipitale à quelques millimètres de son origine et monte au-devant
du muscle long de la tête jusqu'à la fissure pétro-occipitale. A la partie rostrale de celle-
ci, représentant le foramen lacerum, elle pénètre dans le crâne et se raccorde au réseau
admirable épidural rostral. Celui-ci forme une masse volumineuse, d'aspect spongieux,
qui occupe toute la cavité du sinus caverneux. Constitué par un réseau serré d'innom-
brables artérioles anastomosées, il est situé entre le nerf maxillaire et l'hypophyse, qu'il
entoure en s'anastomosant, rostralement et caudalement à elle, à celui du côté opposé.
Chez le Bœuf, les anastomoses rostrales se prolongent à la face ventrale du chiasma
optique en un réseau chiasmatique, d'où procèdent de chaque côté les artères ophtalmi-
que interne et ethmoïdale interne. Le réseau admirable épidural rostral reçoit à sa partie
caudale le vestige de carotide interne, mais il est alimenté à son bord latéral par le rameau
caudal que lui destine l'artère maxillaire et à sa partie rostrale par les rameaux rostraux
venant de cette même artère par le foramen orbito-rond. Son extrémité caudale est anas-
tomosée chez le Bœuf au réseau admirable épidural caudal, beaucoup plus petit, situé
sur le clivus et lui-même alimenté par le rameau spinal de l'artère vertébrale et par l'artère
condylaire. A la face dorsale de la partie rostrale se constitue, sur le côté de la selle turci-
que, un court et fort vaisseau efférent parfois qualifié d'artère "carotide cérébrale" et
qui n'est autre que la partie terminale de l'artère carotide interne. Celle-ci perfore la dure-
mère et se termine par les artères cérébrales rostrale et moyenne. Le cercle artériel du
cerveau et les artères de l'encéphale sont disposés à peu près comme chez les Equidés,
mais les deux artères cérébrales rostrales sont habituellement distinctes sur tout leur trajet
et seulement unies à leur origine par une très courte artère communicante rostrale. Les
artères cérébrales caudales sont habituellement simples.

PORC (Pl. 64, 74, 7 8 , 8 3 , 9 4 , 95, 106)


Les deux artères carotides communes naissent isolément mais très près sinon au
contact l'une de l'autre, la gauche avant la droite, sur le tronc brachio-céphalique en regard
du premier espace intercostal ou de la première côte. Il existe parfois un tronc bicaroti-
dien très court. Dans le cou, chaque carotide commune est accompagnée ventro-
atéralement par la veine jugulaire interne et dorsalement par le tronc vago-sympathique.
Relativement courte, elle se termine à la face dorso-latérale du pharynx, en regard du
bord crânial du cartilage thyroïde et de l'atlas. Elle se trifurque presque comme chez les
Equidés en donnant les artères carotide externe, carotide interne et occipitale, ces deux
dernières forment toutefois un bref tronc commun. Dans son trajet, elle a émis, outre
de multiples et grêles rameaux musculaires, trachéaux et œsophagiens, trois collatéra-
les à gauche et deux à droite : les artères thyroïdienne caudale (gauche), thyroïdienne
crâniale et laryngée crâniale.

L'artère thyroïdienne caudale gauche est émise en bas du cou et aboutit après un
court trajet au pôle caudal de la glande thyroïde. Il n'est pas rare qu'elle provienne de
194 -

R. anastomotique de l'a. occipitale


A. méningée caudale
A.
R. occipital de l'a.
A. auriculaire caudale
A. transverse de la face
Artère carotide
R. pour le réseau admirable rostral
A. méningée moyenne

A . temporale superficielle

Artères auriculaires rostrales

A. temporale profonde caudale

A. massétérique

R. auriculaire latéral

A. supratrochléaire

R. auriculaire médial

A. ethmoïdale externe

Artère malaire
A . de la troisième Artère
paupière vertébral

R. auriculaire
intermédiaire
Aa. médiales Artère carotios
des paupières commure
A. angulaire
de l'œil
A. dorsale A. laryngée crâ"
du nez
Artère carotide
interre
A. temporale supe-

A. carotide externe

Artère linguale

Artère maxillaire

Rameau pharyngé

A. palatine ascendante
Rr. glandulaires
A . pharyngienne ascendante
Artère faciale
Rameaux ptérygoïdiens
A. alvéolaire inférieure
Artère buccale
A. temporale profonde rostrale
Aa. latérales du nez A . ophtalmique externe
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire Artère maxillaire
A. submentale
A. palatine majeure
A. palatine descendante
A. sphéno-palatine A. palatine majeure
A . labiale supérieure
Rr. mentaux de l'a. alvéolaire A. angulaire de la bouche

A. labiale inférieure

Planche 81 - S C H É M A DES ARTÈRES DE LA TÊTEDEL'HOMME


- 195

l'artère cervicale superficielle, qui peut alors être qualifiée de tronc thyro-cervical : c'est
la disposition qui est normale à droite. L'artère thyroïdienne crâniale peut aussi, mais bien
plus rarement, provenir de la cervicale superficielle, voire manquer. Normalement, elle
est émise en regard du premier cartilage trachéal et se porte caudalement contre la tra-
chée pour atteindre la glande thyroïde. Elle donne près de son origine, outre le rameau
pharyngien et le rameau crico-thyroïdien (qui peut provenir de l'artère laryngée crâniale),
un rameau laryngé caudal qui ne pénètre pas dans le larynx mais suit le nerf homonyme
en direction caudale. Quant à l'artère laryngée crâniale, elle naît tout près de la terminai-
son carotidienne et se divise en un rameau pharyngien (pour la partie caudale du pharynx)
et un rameau laryngé qui pénètre dans le larynx en accompagnant le nerf laryngé crânial.

L'artère occipitale forme un court tronc commun avec la carotide interne. Elle reçoit
sous l'aile de l'atlas un fort rameau anastomotique de l'artère vertébrale et se continue
au-delà par le rameau occipital. Auparavant elle a donné l'artère condylaire, qui forme
souvent un très bref tronc commun avec la carotide interne. Parfois double, ce vaisseau
se rend aux méninges en passant par le canal du nerf hypoglosse et délègue quelquefois
un rameau accessoire dans le foramen jugulaire ; avant d'atteindre la fosse condylaire
ventrale, il envoie l'artère stylo-mastoïdienne dans le foramen du même nom. Quant au
rameau occipital, il continue l'artère occipitale caudalement à la crête nuchale et s'épuise
dans les muscles qui la couvrent. Il fournit en outre l'artère méningée caudale, qui passe
par le méat temporal.
L'artère carotide externe, relativement plus longue que chez les Ruminants, conti-
nue d'abord la carotide commune en direction rostrale jusque sous l'insertion d'origine
du muscle digastrique et sous le muscle stylo-hyoïdien. Elle s'incurve ensuite pour pas-
ser entre ce dernier et le stylo-hyoideum et arriver derrière le col de la mandibule. Elle
se termine là par une artère temporale superficielle particulièrement grêle et une forte
artère maxillaire, qui est sa véritable continuation. Elle a donné en chemin les artères lin-
guale, faciale et auriculaire caudale, ainsi que des rameaux parotidiens dont le nombre
et la disposition sont variables.

L'artère linguale est volumineuse. Elle naît sous la glande mandibulaire, un peu cau-
dalement au tendon d'origine du muscle digastrique, passe sous ce tendon et sous le
muscle stylo-hyoïdien puis atteint la racine de la langue. Elle émet sous le muscle stylo-
hyoïdien l'artère palatine ascendante, qui passe médialement au stylo-hyal et rejoint pres-
que directement le palais mou. Un peu plus loin naissent les rameaux périhyoïdiens et
dorsalement, l'artère pharyngienne ascendante. Celle-ci donne quelques rameaux au
pharynx et à la tonsille palatine mais, par sa distribution presque exclusive à la racine
de la langue, pourrait être considérée comme le premier des rameaux dorsaux de la lan-
gue, la véritable artère pharyngienne ascendante étant suppléée par les rameaux pharyn-
giens des artères thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et faciale. Vers la mi-longueur
de la langue, l'artère linguale se termine par l'artère profonde de la langue, qui la pro-
longe jusqu'à l'apex de l'organe et l'artère sublinguale, qui longe la face latérale du mus-
cle génio-glosse, donne des divisions à la glande sublinguale polystomatique et va s'épuiser
autour du frein de la langue.

L'artère faciale est grêle et son territoire limité à la région intermandibulaire. Elle naît
un peu au-delà de la précédente, au niveau du bord rostral du muscle stylo-hyoïdien. Elle
croise la face latérale de celui-ci puis celle du digastrique pour passer au bord ventral
du muscle ptérygoïdien médial, auquel elle donne des ramuscules ainsi qu'au muscle mylo-
hyoïdien. Ses divisions ultimes contournent le bord ventral de la mandibule pour plonger
dans la partie adjacente du muscle masséter. Près de son origine, elle émet un rameau
pharyngien qui se porte en direction rostro-dorsale et se ramifie dans la paroi du pharynx.
Elle donne aussi des rameaux glandulaires pour les glandes parotide, mandibulaire et sub-
linguale monostomatique et surtout, à la face latérale du muscle digastrique, l'artère sub-
mentale, qui passe à la face latéro-ventrale du muscle mylo-hyoïdien pour aller jusqu'à
la région mentonnière.

L'artère auriculaire caudale est remarquablement forte et longue. Elle suit le bord
rostral du processus jugulaire de l'os occipital, entre le muscle occipito-hyoïdien et l'extré-
mité dorsale de la glande parotide pour atteindre la face caudale de la base de l'oreille.
196 -

R. occipital
A. méningée caudale
A. carotide externe
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. anastomotique
Artère temporale superficielle
Artère auriculaire caudale
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire A. carotide interne

Artères auriculaires rostrales


Rameau pharyngé
A. transverse de la

Artère maxillai
A. carotide
commune
A. méningée moyenne

A. temporale profonde caudale

Artère lacrymale

Artères ptérygoïdiennes

A. ophtalmique externe

A. temporale profonde rostrale

Artère

A. angulaire de l'œil

A. palatine descendante

A. labiale supérieure

. angulaire de la bouche

A. labiale inférieure

Glande thyroic»
R. laryngé caudal
Rameau crico-thyroïd-e-
Artère thyroïdienne crâniae
A. occipitale
A. condylaire
Glomus carotidien
Artère laryngée crâniale
carotide externe
linguale
Artère faciale
Rameaux glandulaires
Rameau pharyngé
Rameaux terminaux de l'a. faciale
A. alvéolaire inférieure

A. submentale

Artère buccale

Planche 9 5 - ARTÈRES DE LA TÊTE DU PORC


- 197

Non loin de son origine, elle fournit un rameau parotidien et un rameau sterno-cléïdo-
mastoïdien puis, à la base de l'oreille, le rameau auriculaire latéral et l'artère auriculaire
profonde, avant de se terminer par les rameaux auriculaires intermédiaire et médial. L'artère
auriculaire profonde ne donne que de faibles rameaux à l'auricule et se distribue surtout
aux muscles auriculaires et à la surface du muscle temporal.
L'artère temporale superficielle est grêle, surtout au-delà de l'émission de l'artère
transverse de la face. Celle-ci prend naissance très près de la carotide externe, souvent
même directement sur elle ; elle donne à son tour, près de son origine, un rameau articu-
laire temporo-mandibulaire. A la surface de l'arcade zygomatique, l'artère temporale super-
ficielle émet deux artères auriculaires rostrales qui irriguent, outre les muscles auriculai-
res, une partie étendue de la face concave de l'auricule, suppléant ainsi la faiblesse du
rameau correspondant de l'auriculaire profonde.

L'artère maxillaire décrit de fortes flexuosités avant de rejoindre le corps de l'os sphé-
noïde puis la fosse ptérygo-palatine ; elle n'a pas de trajet intra-osseux, le canal alaire
faisant défaut. Ses collatérales sont émises dans l'ordre suivant : 1) L'artère alvéolaire
inférieure donne un rameau mylo-hyoïdien et outre les rameaux dentaires, plusieurs
rameaux mentaux qui sortent par les foràmens correspondants de la face latérale de la
mandibule. 2) L'artère méningée moyenne naît sur le bord opposé de la maxillaire et se
dirige médio-caudalement pour passer par le foramen spinosum. Elle provient parfois de
la temporale profonde caudale. A v a n t d'entrer dans le crâne, elle émet un rameau pour
le réseau admirable épidural rostral. 3) L'artère temporale profonde caudale, voisine de
la précédente, passe médialement à l'arcade zygomatique et s'épuise dans le muscle tem-
poral. Elle a émis au passage l'artère massétérique. 4) L'artère buccale est forte et four-
nit en chemin : a) l'artère temporale profonde rostrale ; b) l'artère angulaire de l'œil, qui
sort au bord rostral du muscle masséter et se porte à l'angle médial de l'œil, avant lequel
elle donne l'artère palpébrale inférieure médiale ; c) l'artère angulaire de la bouche. Elle
se termine par les deux artères labiales, supérieure et inférieure. 5) L'artère ophtalmique
externe présente un trajet orbitaire relativement long avant de passer entre les muscles
droits dorsal et latéral de l'œil pour contourner le muscle retractor bulbi. Elle se termine
contre la paroi médiale de l'orbite par les artères ethmoïdale externe et supra-orbitaire.
Non loin de son origine, elle émet l'artère méningée rostrale, qui passe par le foramen
orbito-rotundum et fournit à son tour sur le plancher crânien un rameau pour le réseau
admirable épidural rostral. Un peu plus haut, l'ophtalmique externe donne naissance à
l'artère supratrochléaire, qui perce la périorbite et passe sous le processus zygomatique
de l'os frontal, où elle donne au passage l'artère palpébrale supérieure médiale. L'artère
ethmoïdale externe présente la disposition habituelle. Elle pénètre dans le crâne par le
foramen ethmoïdal et irrigue surtout le labyrinthe ethmoïdal à travers la lame criblée de
l'os ethmoïde. L'artère supra-orbitaire s'accole d'abord à la périorbite puis traverse le canal
supra-orbitaire pour atteindre la surface de la région frontale. Elle donne avant cette tra-
versée les artères ciliaires antérieures. A son origine même, elle a émis l'artère lacrymale,
qui fournit à son tour les artères palpébrales latérales, supérieure et inférieure ; à peu
près au même point naissent les rameaux musculaires et le rameau anastomotique pour
l'artère ophtalmique interne, sur lequel prennent origine les artères centrale de la rétine,
ciliaires postérieures longues (qui donnent à leur tour les ciliaires postérieures courtes
et les épisclérales) et enfin les artères conjonctivales postérieures. 6) L'artère malaire
croise la face médiale de l'os zygomatique puis traverse la périorbite et se distribue à
l'angle médial de l'œil après avoir donné l'artère de la troisième paupière et les artères
conjonctivales antérieures. Avant d'entrer dans la périorbite, elle a fourni un fort rameau
frontal qui, après un court trajet sur le plancher de l'orbite, donne l'artère palpébrale infé-
rieure médiale puis se continue sur le chanfrein par l'artère dorsale du nez.
L'artère maxillaire se termine par la bifurcation habituelle à la partie tout à fait rostrale
de la fosse ptérygo-palatine, tout près du foramen maxillaire. L'artère infra-orbitaire pénè-
tre ainsi dès son origine dans le canal homonyme. Elle présente la disposition habituelle,
mais les divisions superficielles qu'elle fournit au-delà du foramen infra-orbitaire sont très
développées ; les deux ou trois premières constituent les artères latérales du nez.
198 -

Rr. auriculaires latéraux


Rr. auriculaires intermédiaires
A. V. auriculaires caudales
carotide externe
V. rétromandibulaire

A. et V. auriculaires rostrales

A. et V. temporales superficielles

A. et V: maxillaires

A. et V. transverses de la

A. et V. palpébrales latérales

Veine profonde de la face

A. et V. faciales

A. et V. angulaires de l'œil

A. et V. dorsales
rostrales du

A. et V. latérales du nez

V. jugulaire
externe
V. linguo-faciale
Veine linguale
Arc veineux hyoïdien
Glande mandibulaire
Veine faciale
M. masséter
Muscle digastrique
Veine submentale
A. et V. labiales inférieures
A. et V. angulaires de la bouche
A. et V. labiales supérieures
A. et V. infra-orbitaires

Planche102-ARTÈRES
- VAISSEAUX
CAROTIDES,
SUPERFICIELS
SUBCLAVIÈRES
DEETLA
AXILLAIRES
TÊTE D'UN
DEL'HOMME
CHIEN
(La glande parotide a été enlevée)
- 199

L'artère palatine descendante est courte et relativement faible. Elle émet dorsale-
ment l'artère sphéno-palatine et à peine plus loin mais ventralement l'artère palatine
mineure, très grêle et parfois absente. Elle se poursuit au-delà par l'artère palatine majeure,
grêle mais longue, qui va se distribuer jusqu'au groin.

L'artère carotide interne c o m m e n c e , c o m m e déjà dit, par un court tronc c o m m u n


avec l'artère occipitale. D ' u n calibre plus faible que cette dernière, elle f o r m e en outre
sur quelques millimètres un tronc unique avec l'artère condylaire, déjà décrite, qui sem-
ble ainsi en être une collatérale. Elle émet un peu plus loin un grêle rameau caudal que
nombre d'auteurs (et les N . A . V . ) considèrent à t o r t c o m m e l'unique carotide interne,
rameau qui pénètre dans le crâne par le foramen jugulaire. Elle continue ensuite son che-
min c o m m e rameau rostral j u s q u ' a u foramen lacerum, par lequel elle aboutit au réseau
admirable épidural rostral. Celui-ci est moins étendu que chez les Ruminants et ne dépasse
guère rostralement le niveau de l ' h y p o p h y s e . L'artère carotide interne se reconstitue à
son extrémité rostrale, traverse la dure-mère et se divise c o m m e dans les autres espèces
pour alimenter le cercle artériel du cerveau, lequel reçoit caudalement une artère basi-
laire flexueuse. Le rameau spinal de l'artère vertébrale, qui c o n c o u r t à former cette der-
nière, donne aussi des divisions à un petit réseau admirable épidural caudal situé en regard
de l'atlas et qui reçoit en outre des rameaux de l'artère condylaire du même côté. Quant
aux artères cérébrales, elles m o n t r e n t les particularités suivantes : a) les artères céré-
brales rostrales, droite et gauche, sont toujours indépendantes, seulement unies par une
artère c o m m u n i c a n t e rostrale divisée en deux ou trois petits vaisseaux parallèles ; b) les
artères cérébrales moyenne et caudale sont subdivisées dès leur origine en plusieurs
rameaux voisins f l e x u e u x .

CHIEN (Pl. 51, 59, 61, 63, 64, 66, 67, 69, 75, 76, 80, 82, 85, 96 à 99, 109)
Les deux artères carotides communes naissent séparément, la gauche avant la droite,
sur le tronc brachio-céphalique 11 '. Elles ont un court trajet dans le médiastin crânial, entre
la trachée et les t r o n c s veineux brachio-céphaliques, la droite c o m m e n ç a n t en regard de
la deuxième côte et la gauche au niveau du premier espace intercostal. Dans le cou, cha-
cune d'elles est accompagnée ventralement par une très petite veine jugulaire interne,
dorsalement par un tronc v a g o - s y m p a t h i q u e unifié et latéro-dorsalement par la volumi-
neuse veine jugulaire externe. Mais dans la plus grande partie du trajet cervical, elle est
séparée de cette dernière par le muscle sterno-céphalique, qui est particulièrement épais.
La terminaison s ' e f f e c t u e par bifurcation en carotides externe et interne en regard de
l'aile de l'atlas, contre la partie caudale du pharynx. Chaque artère carotide c o m m u n e
ne fournit que deux collatérales, les artères thyroïdiennes caudale et crâniale, la seconde
étant seule constante.

L'artère thyroïdienne caudale manque assez souvent. Son origine est très variable
mais toujours située au voisinage de l'ouverture crâniale du t h o r a x . Les deux artères,
droite et gauche, peuvent provenir d ' u n petit t r o n c c o m m u n émis par le tronc brachio-
céphalique entre les deux artères carotides c o m m u n e s . Elles peuvent aussi naître sépa-
rément sur ce tronc ou provenir, d ' u n côté ou des deux, de l'artère subclavière, du tronc
costo-cervical ou de l'artère cervicale superficielle. Elles s'accolent à la trachée pour attein-
dre le pôle caudal de la glande thyroïde. La gauche donne en outre des rameaux
œsophagiens.

L'artère thyroïdienne crâniale se détache en regard du premier anneau de la trachée


et rejoint presque aussitôt le pôle crânial de la glande thyroïde. Elle émet t o u t près de
son origine un rameau sterno-cléïdo-mastoïdien et un peu plus loin le rameau pharyngien
puis le rameau crico-thyroïdien, lequel fournit en outre quelques ramuscules aux mus-
cles voisins. Elle donne enfin le rameau laryngé caudal, qui pénètre dans le larynx près
du nerf h o m o n y m e . Son principal rameau glandulaire est anastomosé à l'artère thyroï-
dienne caudale et développé en proportion inverse de celle-ci.

(1) L ' é c a r t e m e n t des deux artères à leur origine e s t variable, de un ou deux à quinze o u seize millimètres. La présence d ' u n t r o n c
bicarotidien est si peu f r é q u e n t e (2 à 3 % des sujets) qu'elle p e u t être considérée c o m m e une anomalie.
200

Planche 97 - ARTERIOGRAPHIE DE LA TETE D'UN CHIEN


C : Cathéter, fixé à la carotide commune gauche, a : A. carotide commune, b : A. carotide externe, c
A. maxillaire, c' : A. palatine majeure, d : A. carotide interne avec ses parties intrapétreuse (d') e:
endocrânienne (d"). e : A. occipitale, f : A. linguale, g : A. faciale, g' : A. sublinguale, h : A. auriculai
caudale, h' : R.occipital, i : A. temporale superficielle, i' : A. dorsale caudale du nez. I : A. alvéola
inférieure, m : A. temporale profonde caudale, n : A, ophtalmique externe et son rameau anastomotiqu-
(n') avec la carotide' interne, o : A. cérébrale rostrale. p : A. cérébrale moyenne, (d'après Canossi et al., 195.
- 201

L'artère carotide externe, d'abord cachée par la glande mandibulaire, puis par le mus-
cle digastrique et enfin par la glande parotide, dessine un S très ouvert. Ses rapports
musculaires et nerveux répondent à la description générale. Ses collatérales sont plus
nombreuses que dans les espèces précédentes : ce sont les artères occipitale, laryngée
crâniale, pharyngienne ascendante, linguale, faciale, auriculaire caudale et parotidienne.
Comme chez les autres Mammifères, les terminales sont les artères temporale superfi-
cielle et maxillaire.

L'artère occipitale naît quelques millimètres au-delà de la carotide interne, quelque-


fois nettement plus haut, mais assez souvent au même point qu'elle, l'artère carotide
commune se terminant alors par trifurcation. Elle passe latéralement à la carotide interne,
médialement au nœud lymphatique rétropharyngien médial et au nerf hypoglosse, cau-
dalement au muscle digastrique et sous le muscle sterno-céphalique. Elle reçoit sous l'aiie
de l'atlas le fort rameau anastomotique de l'artère vertébrale, au-delà duquel elle se con-
: nue par le rameau occipital. Peu avant cette anastomose et parfois par son intermé-
diaire, elle émet l'artère condylaire, qui s'incurve dans la fosse condylaire ventrale et s'y
divise pour pénétrer dans le crâne par le canal du nerf hypoglosse et le foramen jugu-
aire. Le rameau occipital passe caudalement à la crête nucale, donne des branches aux
muscles qui la couvrent et s'épuise derrière la protubérance occipitale externe. Il émet
en chemin l'artère méningée caudale, qui donne à son tour l'artère tympanique caudale
puis pénètre par le foramen mastoïdien dans le méat temporal et aboutit à la dure-mère
de la cavité cérebelleuse.

L'artère laryngée crâniale est en général émise juste après l'occipitale, mais sur le
bord opposé de l'artère carotide externe. Elle peut aussi naître plus caudalement, voire
provenir de la carotide commune. Elle se divise en un rameau pharyngien qui se distribue
aux muscles hyo-, thyro- et cricro-pharyngiens et un rameau laryngé, qui pénètre dans
s larynx avec le nerf laryngé crânial.
L'artère pharyngienne ascendante commence près de l'occipitale, quelquefois même
sur elle. De faible calibre, elle va en direction rostro-dorsale contre la paroi du pharynx,
oasse médialement à la bulle tympanique et s'anastomose à l'artère carotide interne sous
e foramen lacerum. Sa partie initiale émet les rameaux palatins pour le voile du palais
et parfois une branche pour le muscle long de la tête. Plus haut s'échelonnent les rameaux
pharyngiens destinés à la partie rostrale du pharynx ; un rameau particulier passe entre
es muscles et la muqueuse pour irriguer celle-ci.

L'artère linguale est volumineuse. Elle naît sous le muscle digastrique, se porte rostro-
• entralement avec le nerf hypoglosse, quitte celui-ci pour passer entre les muscles hyo-
glosse et génio-glosse et se continue par l'artère profonde de la langue. Près de son ori-
gine, elle émet l'artère palatine ascendante, le plus souvent double, voire triple, qui gagne
e voile du palais. Plus rostralement naissent les rameaux périhyoïdiens, dont l'un des
olus forts (artère tonsillaire) irrigue spécialement la tonsille palatine et les parties voisi-
nes de la muqueuse pharyngienne. Les rameaux dorsaux de la langue marquent de façon
fort imprécise le début de l'artère profonde de la langue. Celle-ci, bientôt rejointe par le
nerf hypoglosse, continue avec lui son parcours flexueux jusqu'à l'apex de l'organe.

L'artère faciale naît environ un centimètre au-delà de la linguale, sous le bord rostral
du muscle digastrique près de son attache sur la mandibule. Elle passe à peu près hori-
zontalement entre ce muscle et le masséter, contourne le bord ventral de la mandibule
et s'élève au bord rostral du masséter. Sa partie initiale fournit un rameau glandulaire
qui se distribue aux glandes mandibulaire et sublinguale. Avant de croiser le bord ventral
de la mandibule, elle émet l'artère sublinguale, qui se porte rostralement entre ce bord
et le muscle mylo-hyoïdien. Celle-ci irrigue la partie rostrale du muscle digastrique, le mus-
cle mylo-hyoïdien et, par des rameaux qui traversent ce dernier, le plancher de la bou-
che ; elle fournit aussi l'artère submentale. Dans sa partie faciale, l'artère faciale donne
encore l'artère labiale inférieure puis l'artère angulaire de la bouche, qui peut aussi venir
de la précédente. Elle se termine par l'artère labiale supérieure, qui reçoit l'anastomose
de l'infra-orbitaire et délègue des rameaux variables qui tiennent lieu d'artère angulaire
de l'œil (laquelle est à peu près constante chez le Chat).
202 -

R. auriculaire médial
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire
A. temporale superficielle
A. auriculaire profonde
A. méningée caudale
A. auriculaire-caudale
A. stylo-mastoïdienne
A. carotide externe
A. auriculaire caudale
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. occipit. de l'a. occipit.
A. vertébrale

R. anastomot.
A. auriculaire rostral de l'a. occipit.

A. transverse de la face

A . méningée moyenne

A. tympanique rostrale

A . dorsale caudale du nez

A. palpébrale inférieure latérale

A . palpébrale supérieure latérale

A. ophtalmique externe
R. anastom. de l'a.
ophtalmique interne A. vertébrale

A. condylaire
A . temporale prof, rostrale
Rameaux parotidiens
Rameaux A. carotide interne
A . palpébrale Sinus carotidien
supérieure médiale
A . c a r o t i d e commune
A. de la troisième
paupière A r t è r e occipitale
A . palpébrale
inférieure médiale
A. carotide externe
Artère mal aire
A. pharyngienne ascendante
A. maxillaire
A . infra- Â. thyroïdienne crâniale
orbitaire
Rameau pharyngé

Rameau laryngé

Artère linguale
Rameau glandulaire
Artère maxillaire
A. palatine ascendante
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. alvéolaire inférieure
A . dors,
Artère faciale
rostrale
A. temporale profonde caudale
du nez
A. massétérique
A. lat. du nez
A. sublinguale
A. labiale supér.
A . labiale inférieure
A . sphéno-palatine
A r t è r e buccale
Rr. mentaux de l'a.
A. palatine descendante
alvéolaire mandibulaire
A . submentale
A. palatine majeure A . angulaire de la bouche
A . palatine mineure
A . profonde de la langue'

Planche102-ARTÈRESC A R O T I D E S ,S U B C L A V I È R E SETAXILLAIRESDEL'HOMME
- 203

L'artère auriculaire caudale, à peine moins grosse que la faciale, répond à la descrip-
tion générale. Près de son origine, elle donne une grêle artère stylo-mastoïdienne, quel-
quefois double et qui peut aussi provenir de l'auriculaire profonde. Presque au même niveau
mais sur le bord opposé elle émet un rameau parotidien qui peut aussi provenir du rameau
cléïdo-mastoïdien. Ce dernier, relativement fort, est quelquefois double ; il fournit aussi
un rameau pour la glande mandibulaire. A la base du cartilage de l'auricule naissent le
rameau auriculaire latéral, quelquefois double, puis le rameau auriculaire intermédiaire,
artère principale du dos de l'auricule, qui peut parfois former un court tronc commun avec
le précédent. L'artère auriculaire profonde est émise de façon variable, en général un peu
au-delà du rameau auriculaire intermédiaire, mais parfois par celui-ci ou encore par le
rameau auriculaire médial ; après avoir donné des divisions aux muscles auriculaires, elle
passe entre le tragus et l'anthélix pour se distribuer au fond de l'oreille externe. L'artère
auriculaire caudale se termine ensuite sous la base de la conque par le rameau auriculaire
médial, qui finit de contourner celle-ci pour aller longer le bord tragique de l'auricule, et
par le rameau occipital, qui pénètre dans le muscle temporal et, à l'intérieur de celui-ci,
court parallèlement à la crête nucale puis à la crête sagittale externe et anastomose ses
divisions à celles de l'artère temporale profonde caudale.

L'artère parotidienne provient du segment terminal de la carotide externe et parfois


du début de l'auriculaire caudale. C'est le principal vaisseau de la glande parotide ; elle
donne aussi un rameau au muscle digastrique.
L'artère temporale superficielle est longue, pourvue d'un territoire étendu. Elle croise
a surface de l'arcade zygomatique, à la surface de laquelle elle s'incurve. Elle traverse
ensuite la fascia temporal, plonge dans le muscle temporal et y décrit une courbe qui
amène derrière l'orbite. Elle redevient là superficielle et se termine par les artères palpé-
brales latérales et dorsale caudale du nez. Près de son origine, sous la glande parotide,
elle émet, outre un rameau massétérique qui plonge entre la mandibule et le muscle des-
servi, l'artère transverse de la face, qui se divise avant de devenir superficielle au bord
rostral de cette glande et s'épuise à la surface du muscle masséter et dans son épais-
seur. En regard de la précédente ou un peu plus haut émerge l'artère auriculaire rostrale ;
celle-ci passe entre la glande parotide et le muscle masséter et s'épuise dans les mus-
cles auriculaires rostraux. L'artère palpébrale inférieure latérale et l'artère palpébrale supé-
rieure latérale croisent la surface du ligament orbitaire pour gagner chacune la paupière
correspondante. L'une ou l'autre, voire les deux, peuvent provenir de l'artère temporale
profonde rostrale. L'artère dorsale caudale du nez est émise par la palpébrale supérieure
latérale caudalement à l'orbite, croise la surface de l'os frontal et se ramifie sur la base
du nez. Elle est souvent remplacée par de multiples ramuscules innominés.

L'artère maxillaire présente deux amples courbures avant d'atteindre l'os sphénoïde,
dont elle traverse le canal alaire. La première courbe, la plus courte, est ouverte ventrale-
ment et cachée par la glande parotide. Elle amène l'artère contre le col de la mandibule,
que le vaisseau croise pour passer sous le processus rétro-articulaire de l'os temporal.
La seconde courbure, plus large et à concavité dorso-caudale, est appliquée contre les
muscles ptérygoïdiens. Elle se termine par une inflexion rostrale qui l'amène à l'entrée
du canal alaire. Au-delà de ce dernier, le segment logé dans la fosse ptérygo-palatine
est à peu près rectiligne et relativement long. Les collatérales sont émises dans l'ordre
suivant : a) avant le canal alaire, le rameau articulaire temporo-mandibulaire puis les artères
alvéolaire inférieure, temporale profonde caudale, tympanique rostrale et méningée
moyenne ; b) dans la fosse ptérygo-palatine, les artères ophtalmique externe, temporale
profonde rostrale et buccale, plus des rameaux ptérygoïdiens échelonnés sur ce trajet.
Comme dans les autres espèces, les terminales sont les artères infra-orbitaire et palatine
descendante.
1 ) Le rameau articulaire temporo-mandibulaire, parfois double, voire triple, naît der-
rière le col de la mandibule et se porte à la face caudale de l'articulation. 2) L'artère alvéo-
laire inférieure présente le trajet et la distribution habituels ; elle fournit en particulier un
rameau mylo-hyoïdien et à la partie rostrale du canal mandibulaire, trois rameaux men-
taux qui sortent par les foramens correspondants. 3) L'artère temporale profonde cau-
dale est parfois double ; elle naît très près de la précédente (parfois avec elle), croise
204 -

A. auriculaire rostrale
R. auriculaire latéral
auriculaire intermédiaire
parotidienne
stylo-mastoïdienne
A. auriculaire caudale
R .cleïdo-mastoïdien
A r t . pharyngienne
ascendante
A. temporale superficielle occipitale
A. carotide
Artère
interne
A. transverse de la

R. articulaire temporo-mandibulaire

A. méningée
R. anastomotique
pour l'a. carotide interne

A. ophtalmique externe

A. temporale profonde rostrale

Aa. palpébrales latérales

Rameaux ptérygoïdiens

Artjère maxillaire

A. palatine mineure

A. infra-orbitaire

A. palatine descend,

Artère buccale
A. dorsale
rostrale du riez
Rameau ^
anastomotique

carotide^
commune
A . thyroïd. caud.
M. sterno-thyroïdien
thyroïde
Artère thyroïd. crâniale
R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
M. sterno-hyoïdien
A. carotide externe
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Artère palatine ascendante
A. carotide externe
A. alvéolaire inférieure
A. sublinguale
| A. massétérique
A. temporale profonde caudale
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. angulaire de la bouche
Artère faciale
A. labiale supérieure
| 'A. infra-orbitaire
A. latérale du nez

Planche 102 - ARTÈRESCAROTIDES,SUBCLAVIÈRESETAXILLAIRESDEL'HOMME


- 205

les divisions du nerf mandibulaire et se distribue à la plus grande partie du muscle tem-
poral. 4) L'artère tympanique rostrale, très grêle, peut naître de la précédente ; elle passe
par la fissure pétro-tympanique pour atteindre l'oreille moyenne. 5) L'artère méningée
moyenne se détache juste avant l'entrée du canal alaire. Elle pénètre presque immédia-
tement dans le crâne par le foramen ovale ou par le foramen spinosum quand celui-ci
est distinct. Avant de se distribuer aux méninges, elle donne à l'intérieur du crâne un
rameau anastomotique à la carotide interne. 6) L'artère ophtalmique externe est émise
peu après la sortie du canal alaire. Au fond de l'orbite, elle croise latéralement puis dor-
salement le sommet du cône musculaire de l'œil en traversant le plexus formé par sa
veine homonyme puis se termine par les artères lacrymale et ethmoïdale externe. Dès
son origine, elle émet par un court tronc commun deux rameaux anastomotiques, l'un
pour l'artère carotide interne et l'autre pour l'artère ophtalmique interne. Le premier se
porte caudalement et pénètre par la fissure orbitaire dans le crâne, où il rejoint la termi-
naison de l'artère carotide interne après avoir délégué une autre anastomose à l'artère
méningée moyenne. Le second longe et contourne dorsalement le nerf optique pour rejoin-
dre l'artère ophtalmique interne. Il donne au passage l'artère centrale de la rétine puis
les artères cilliaires postérieures longues, qui fournissent à leur tour les artères ciliaires
postérieures courtes et des artères épisclétales. Sur son trajet, l'artère ophtalmique externe
donne ensuite deux forts rameaux musculaires, un ventral et un dorsal, d'où naissent
encore les artères ciliaires antérieures, les artères épisclérales et les artères conjonctiva-
les postérieures. L'artère lacrymale accompagne le nerf homonyme pour desservir la glande
lacrymale ; elle peut fournir le rameau musculaire dorsal. L'artère ethmoïdale externe pénè-
tre dans le crâne par le plus dorsal des deux foramens ethmoïdaux (le foramen ventral
étant réservé au nerf ethmoïdal). Au bord latéral de la fosse ethmoïdale, elle fournit l'artère
méningée rostrale. Elle présente ensuite la distribution habituelle et rejoint l'artère eth-
moïdale interne. 7) Les rameaux ptérygoïdiens s'échelonnent au bord ventral de l'artère
maxillaire, depuis le niveau de l'artère ophtalmique externe jusqu'à l'artère buccale. Ils
se distribuent aux muscles ptérygoïdiens, dont la partie caudale reçoit en outre de très
grêles ramuscules émis par l'artère maxillaire avant son entrée dans le canal alaire.
8) L'artère temporale profonde rostrale naît très près de l'ophtalmique externe et peut,
par exception, provenir de la buccale. Parfois double, elle passe entre l'os frontal et le
muscle temporal et pénètre dans le bord rostral de ce dernier. 9) L'artère buccale est
relativement forte. Elle naît vers le tiers ou le quart rostral du segment sphéno-palatin
de l'artère maxillaire. Dès son entrée dans la joue, elle délègue de fins rameaux glandu-
laires zygomatiques pour la glande de ce nom et des ramuscules aux muscles masséter
et temporal ainsi qu'au pli ptérygo-mandibulaire. Elle s'épuise ensuite dans le muscle
buccinateur.

L'artère infra-orbitaire est la plus forte des deux branches terminales de la maxillaire,
qu'elle semble continuer. Elle répond à la description générale mais certains de ses rameaux
sont particulièrement développés. C'est le cas de l'artère malaire, qu'elle émet de façon
rétrograde, juste à l'entrée du canal infra-orbitaire. Celle-ci délègue une très grêle anas-
tomose au rameau musculaire ventral de l'artère ophtalmique externe puis suit la paroi
de l'orbite jusqu'à l'angle médial de l'œil. Elle donne de fins rameaux aux voies lacryma-
es puis une grêle artère de la troisième paupière avant de se terminer par les deux artè-
res palpébrales médiales, inférieure et supérieure. Les rameaux dentaires forment trois
troncs ou trois groupes, un caudal pour les dernières molaires, un moyen et un rostral,
celui-ci pour les deux premières prémolaires et surtout la canine, puis les incisives. Le
vaisseau se termine au-devant du foramen infra-orbitaire par les artères dorsale rostrale
du nez et latérale du nez, dont les divisions vont respectivement jusque dans la truffe
et la lèvre supérieure.

L'artère palatine descendante est courte. Elle fournit dès son origine l'artère pala-
tine mineure, très grêle, qui peut aussi provenir de la partie t o u t à fait terminale de la
maxillaire, voire du début de l'infra-orbitaire. Elle se termine peu après par l'artère sphéno-
palatine, qui se distribue par les divisions habituelles aux deux tiers caudaux de la cavité
du nez et par l'artère palatine majeure, qui parcourt le canal palatin puis le sillon palatin
et s'anastomose à son opposée au bord de la fissure palatine.
206 -

A. auriculaire rostrale R. auriculaire latéral


A. carotide R. auriculaire médial
Rameau occipital
Rameau
R. auriculaire intermédiaire
Artère temporale superficie
A. auriculaire profonde
Aa. transverses de la face A. parotidienne
A. temporale profonde caudale Rameau parotidien
Artère maxillaire A. méningée caudale

A. massétérique A. stylo-mastoïdienne

A. tympanique rostrale R. occipital


A. méningée moyenne
descendant
Rameaux du réseau
anastomotique
Réseau admirable de l'a. maxillaire
A. condylaire
A. temporale profonde rostrale
A. supra-orbitaire occipitale
Aa. palpébrales latérales
vertébrale
Artère lacrymale
A. ethmoïdale externe A. carotide
Artère maxillaire commune

A. palatine mineure sterno-


cleïdo-masî.
Artère buccale
A. palatine

A. infra-orbitaire

A. sphéno-palatine
Artère malaire

Aa. palpébr.

A. dorsale du nez

Rr. dentaires
A. angulaire
de l'œil
A. thyroïdienne crâniale
A. infra-orbitaire R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
A. latérale du Â. carotide interne
Artère laryngée crâniale
A. carotide externe
Artère auriculaire caudale
Aa. palatines ascendantes
Artère linguale
Rameaux périhyoïdiens
Artère faciale
Rameaux dentaires R. massétérique
R. anastomotique A. alvéolaire inférieure
A. labiale supérieure Rameau mylo-hyoïdien
Artère mentale A. sublinguale
Artère facial A. profonde de la langue
A. labiale Rameaux ptérygoïdiens
Rameaux dentaires
A.
Artères angulaires de la bouche
A. palatine majeure

Planche 102 -ARTÈRESC A R O T I D E S ,S U B C L A V I È R E SETAXILLAIRESDEL'HOMME


- 207

L'artère carotide interne est à peine aussi grosse que l'occipitale. Elle s'élève contre
a paroi du pharynx en passant sous le nœud lymphatique rétropharyngien médial puis
sous les muscles sterno-céphalique et digastrique. Elle atteint le foramen jugulare, pénè-
r e au bord rostral de celui-ci dans le canal carotidien, qu'elle parcourt j u s q u ' a u foramen
acerum. Elle décrit alors dans ce dernier une étroite boucle par laquelle elle affleure à
a base externe du crâne avant de pénétrer d é f i n i t i v e m e n t dans la cavité crânienne. Le
sommet de cette boucle reçoit l'anastomose de l'artère pharyngienne ascendante. Dans
e crâne, la carotide interne traverse le sinus caverneux en décrivant une courbe à con-
cavité médiale, puis traverse la dure-mère non loin du chiasma optique. Elle se termine
3 par une trifurcation d ' o ù naissent les artères cérébrales rostrale et moyenne et l'artère
communicante caudale. Cette partie intracrânienne présente trois anastomoses remar-
quables : a) juste à son entrée dans le sinus caverneux, le rameau anastomotique de
artère ophtalmique externe, lui-même renforcé par celui de la méningée moyenne ;
: quelques millimètres plus loin, au bord caudal de l'hypophyse, l'artère intercarotidienne
caudale, grêle et quelquefois réticulée ; c) à la sortie même du sinus caverneux, l'artère
intercarotidienne rostrale, également faible, qui passe entre l ' h y p o p h y s e et le chiasma
optique.

i Le cercle artériel du cerveau et l'artèYe basilaire ne présentent pas de grandes parti-


c_ arités. T o u t e f o i s , l'artère c o m m u n i c a n t e rostrale n'existe que chez certains sujets,
es deux artères cérébrales rostrales f o r m a n t chez les autres un très bref tronc c o m m u n
- é d i a n , rostro-dorsalement au chiasma optique. Les artères cérébrale m o y e n n e et céré-
a l e caudale sont habituellement simples. La première peut prendre naissance sur l'artère
communicante caudale ou au contraire naître avant elle sur la carotide interne, qui se
:e r mine alors par bifurcation. L'artère cérébelleuse caudale est souvent double, d ' u n côté
ou des deux ; l'artère du labyrinthe naît alors avec la plus rostrale des deux.

CHAT (Pl. 100, 110)


La disposition des artères de la tête est dans cette espèce très comparable à celle
récrite chez le Chien. Quelques particularités, dont certaines fort remarquables, doivent
Toutefois être retenues.

Parmi les collatérales de l'artère carotide externe, l'artère pharyngienne ascendante


c e n d assez souvent origine sur l'occipitale. Cette dernière est dépourvue de méningée
caudale. Le rameau glandulaire de l'artère faciale est quelquefois émis directement par la
carotide externe, de même que l'artère sublinguale ; l'artère labiale inférieure est parfois
double et elle donne souvent par un court tronc unique deux artères de l'angle de la bou-
che : l'artère angulaire de l'œil est à peu près constante. L'artère auriculaire caudale émet
e r ameau sterno-cléïdo-mastoïdien ; son rameau auriculaire latéral est souvent double ;
1 - se termine par le rameau auriculaire médial et par l'artère auriculaire profonde.

_ artère temporale superficielle fournit assez souvent le rameau parotidien qui vient
:*ec e Chien de l'auriculaire caudale. Très près de son origine, elle émet deux artères
- î n s v e r s e s de la face. Les artères palpébrales latérales peuvent provenir de l'artère tem-
c c a l e profonde rostrale. Il n ' y a pas d'artère dorsale caudale du nez.

L'artère maxillaire n'a pas de trajet intra-osseux, le canal alaire faisant défaut. Par
:cntre, elle présente sur son trajet juxtasphénoi'dal un remarquable réseau admirable, au-
ce à duquel elle se reconstitue. De ce réseau peuvent provenir l'une ou l'autre, voire
ensemble des artères : alvéolaire inférieure, temporale profonde caudale, massétérique
en général distincte de l'alvéolaire inférieure), ainsi que des rameaux ptérygoïdiens. Ce
-eseau envoie en outre dans la fissure orbitaire deux rameaux plexiformes (Rami retis)
c . vont s'anastomoser à la terminaison de l'artère carotide interne ; il donne de plus
:~gine à l'artère temporale profonde rostrale. Il n ' y a pas de véritable artère ophtalmique
e «cerne, les différents rameaux de celle-ci et en particulier l'artère lacrymale et l'artère
rcimoïdale externe naissant directement sur le réseau admirable maxillaire. Il existe en
:«_tre une artère supra-orbitaire qui part de l'extrémité rostrale de ce dernier ou de l'artère
"^constituée, traverse la périorbite et croise le bord orbitaire de l'os frontal pour devenir
x-oerficielle. L'artère buccale naît à peu près au même niveau mais au bord ventro-latéral
r_ -éseau ; les rameaux glandulaires zygomatiques en sont en général séparés. Il n ' y a
: 5 ï d'artère temporale profonde rostrale.
208 -

M, zygomatique R. a u r i c u l . médial

A . auriculaire p r o f o n d e A . m é n i n g é e caud.

A . auriculaire c a u d a l e R a m . occipital

Ram. auriculaire v e n t r a l R. a n a s t o m o t i q u e

Rameau musculaire A . occipitale

A. Rx m u s c u l a i r e s

A . t e m p o r a l e superficielle carot. comm.


A. tympanique moyenne
Rameau m a s s e t é r i q u e
Trachée
A . t r a n s v e r s e d e la
A. méningée moyenne thyroïde
A . temporale prof.
t h y r o ï d . crân.
A r t è r e maxillaire
A . l a r y n g é e crân.
A . t e m p o r a l e p r o f , rostr
A. ophtalmique ext. A . c a r o t i d e int.
A. _ A . carotide ext.

N. o p t i q u e , A . . A . linguo-faciale

Ram. a n a s t o m o t . _ Artère linguale

A. A r t è r e faciale

Rameau, l a c r y m a l R a m e a u x ptérygoïdiens
A . ethmoïdale A . alvéolaire inférieure
R. alvéolaire _ Racine d e la langue
A - palatine m i n e u r e . M . m y l o - h y o ï d i e n (coupé

A . buccale G l a n d e sublinguale

A . infra-orbitaire A r t è r e faciale
A . angulaire d e l ' œ i l A r t è r e sublinguale

A . latérale d u nez _ A r t è r e labiale inférieure

Rx p. f o l l i c u l e s p i l e u x _ A r t è r e labiale supérieure
M . releveur naso-labial Rameau submenta
M. zygomatique A . angulaire d e la bouche

Planche 102 - ARTÈRESCAROTIDES,SUBCLAVIÈRESETAXILLAIRESDEL'HOMME


- 229

L'artère infra-orbitaire donne dès son entrée dans le canal du même nom l'artère dor-
sale rostrale du nez, qui l ' a c c o m p a g n e et sort avec elle de ce dernier ; elle se continue
ensuite par l'artère latérale du nez. L'artère palatine mineure naît plus souvent de l'artère
maxillaire que de la palatine descendante.
L'artère carotide interne est e x t r ê m e m e n t grêle, vestigiale c o m m e chez les Rumi-
nants. Elle présente à peu près le m ê m e trajet que chez le Chien mais le canal carotidien
est grêle et relativement long, dorso-médialement à la volumineuse bulle t y m p a n i q u e .
Dans le crâne, l ' e x t r é m i t é terminale de la carotide interne est brusquement renforcée par
apport des rameaux plexiformes venus de l'artère maxillaire à travers la fissure orbi-
taire. Elle fournit l'artère c o m m u n i c a n t e caudale et les deux artères intercarotidiennes
avant de se terminer sur le côté du chiasma optique par les artères cérébrale rostrale
et cérébrale moyenne. Les deux artères cérébrales rostrales sont toujours distinctes dès
l'origine et la c o m m u n i c a n t e rostrale est très grêle. L'artère basilaire est forte, directe-
ment alimentée par les deux artères vertébrales.
LAPIN (Pl. 77, 83, 101, 111)
Les deux artères carotides c o m m u n e s naissent séparément sur le tronc brachio-
céphalique, la gauche en regard du premier espace intercostal, la droite en face de la
première côte. Dans le cou, chacune est accompagnée ventralement par la veine jugu-
laire interne et dorsalement par le nerf vague, lui-même distinct du t r o n c sympathique
cervical, placé plus médialement, La terminaison s ' e f f e c t u e contre le pharynx, en regard
du cartilage thyroïde. C'est une bifurcation qui donne les artères carotide externe et caro-
tide interne mais chez un tiers des sujets, l'artère occipitale naît au m ê m e point.
Outre les rameaux musculaires, trachéaux et œsophagiens, l'artère carotide c o m -
mune n'a que deux collatérales, les artères thyroïdienne crâniale et laryngée crâniale.
La thyroïdienne caudale manque. Un rameau musculaire particulier irrigue le muscle long
de la tête et la partie adjacente du long du cou.
L'artère thyroïdienne crâniale naît en regard du troisième ou quatrième anneau de
la trachée, deux centimètres avant la terminaison carotidienne ; elle provient parfois de
la carotide externe. Son rameau pharyngien, bref et faible, provient du rameau crico-
thyroïdien. Celui-ci s ' a n a s t o m o s e à celui du côté opposé et de cette union procède un
rameau laryngé médian qui traverse le ligament crico-thyroïdien et irrigue les parties ven-
trales de la muqueuse du larynx. Le rameau laryngé caudal pénètre dans le larynx sous
le cartilage thyroïde. Quant aux rameaux pour la glande thyroïde, il en existe deux princi-
paux, un dorsal et un ventral, ce dernier anastomosé à celui du côté opposé.

L'artère laryngée crâniale naît t o u t près de la terminaison de la carotide c o m m u n e ,


quelquefois même sur la carotide externe. Ses rameaux pharyngien et laryngé naissent
parfois séparément. Le premier semble suppléer l'artère pharyngienne ascendante.

L'artère carotide externe est volumineuse mais remarquablement courte. Sa bifur-


cation terminale s ' e f f e c t u e en effet peu après son passage sous le muscle stylo-hyoïdien,
en regard de l'échancrure qui va du processus angulaire à la base du col de la mandibule.
Il en résulte que la plupart de ses collatérales habituelles sont fournies dans cette espèce
par l'artère temporale superficielle. Couverte par la glande parotide puis par la glande
mandibulaire, elle ne donne, outre des rameaux pour ces deux glandes, que deux colla-
térales, l'artère occipitale et le t r o n c linguo-facial.

L'artère occipitale est volumineuse et présente de très grandes variations d'origine.


Chez près de la moitié des sujets, elle naît en regard du tronc linguo-facial, quelques mil-
limètres avant la bifurcation terminale de la carotide externe. Mais elle peut aussi se déta-
cher un peu au-delà de ce t r o n c , ou plus s o u v e n t avant lui et dans près d ' u n sujet sur
trois, à la naissance m ê m e de la carotide externe. Enfin, il n'est pas rare qu'elle f o r m e
un très bref tronc c o m m u n avec l'artère carotide interne. Elle accompagne d'abord le
nerf hypoglosse, qu'elle contourne rostralement par une ample courbure et au-delà du
rameau anastomotique de l'artère vertébrale, en regard de l'incisure alaire de l'atlas, se
continue par un très fort rameau occipital. Elle n'a d'autre collatérale que de grêles rameaux
parotidiens et des rameaux musculaires dont un seul de quelque importance, destiné à
la partie crâniale des muscles cervicaux dorsaux. Le rameau occipital passe au bord du
210 -

muscle oblique caudal de la tête puis caudalement au processus jugulaire de l'os occipi-
tal et à la crête nucale. Il se termine près de la protubérance occipitale externe par un
faisceau de forts rameaux musculaires pour la région de la nuque et par le rameau auri-
culaire médial. Celui-ci est variable mais en général volumineux. Il franchit l'incisure qui
limite latéralement la protubérance occipitale externe et décrit sous les muscles auricu-
laires une large courbe qui contourne médialement la base de l'auricule, puis il se conti-
nue au bord tragique du dos de cette dernière. Le plus profond des rameaux musculaires
émet l'artère méningée caudale, qui monte derrière la crête nucale et envoie aux ménin-
ges de multiples divisions à travers les foramens qui bordent cette crête.

Le tronc linguo-facial est volumineux mais très bref. Il peut même manquer, ses deux
branches ayant alors une origine distincte. Par exception, il peut naître sur l'origine de
l'artère maxillaire. L'artère linguale émet d'abord des rameaux pharyngiens qui suppléent
l'absence de l'artère pharyngienne ascendante avec des divisions de l'artère palatine
ascendante. Celle-ci est très développée et irrigue la racine de la langue, le palais mou,
la partie ventrale du pharynx et par un fort rameau, la tonsille palatine. L'un des rameaux
périhyoïdiens, plus fort que les autres, s'anastomose à son opposé rostralement au basi-
hyoideum. Au-delà des rameaux dorsaux de la langue, l'artère linguale se termine par
les artères profonde de la langue et sublinguale. L'artère faciale présente la disposition
habituelle. Elle donne dans son trajet sous-mandibulaire des rameaux pour la glande man-
dibulaire et les nœuds lymphatiques mandibulaires, pour le muscle ptérygoïdien médial
et près de l'incisure vasculaire de la mandibule, un rameau qui contourne celle-ci pour
plonger dans la partie ventrale du muscle masséter. Les artères labiales, inférieure et supé-
rieure sont fortes ; l'inférieure émet en outre un petit rameau submental et une faible
artère angulaire de la bouche. Au-delà de l'artère labiale supérieure, la faciale, devenue
très grêle, se termine par l'artère latérale du nez et une très faible artère angulaire de l'œil.
L'artère temporale superficielle est forte et longue. Elle décrit dans l'épaisseur de
la glande parotide une courbe à concavité caudale entre le col de la mandibule et la bulle
tympanique pour arriver sous les muscles auriculaires rostraux. Elle se termine par deux
rameaux qui divergent à la surface de la fosse temporale et s'arborisent jusque sur les
régions pariétale et frontale. Elle émet auparavant des rameaux parotidiens, de multiples
et grêles rameaux musculaires et six collatérales plus importantes, a) L'artère auriculaire
caudale, de fort calibre, se détache de sa partie tout à fait initiale. Elle passe contre la
bulle tympanique, contourne caudalement la base de l'auricule et traverse les muscles
auriculaires caudaux pour se continuer par le rameau auriculaire intermédiaire, qui cons-
titue le principal vaisseau artériel de l'oreille externe. Elle a fourni en chemin : l'artère
stylo-mastoïdienne, qui donne elle-même l'artère tympanique caudale, un rameau mus-
culaire nucal, puis un faible rameau auriculaire latéral et l'artère auriculaire profonde ;
enfin, au-delà du rameau auriculaire intermédiaire, un rameau très variable rejoint, accom-
pagne en partie ou, rarement, supplée le rameau auriculaire médial qui vient de l'artère
occipitale, b) Le rameau massétérique est émis quelques millimètres plus haut que l'artère
auriculaire caudale mais en sens opposé. Il est d'abord couvert par la glande parotide
puis suit le bord caudal du muscle masséter, dans lequel il s'épuise, c) Un rameau auri-
culaire ventral, sans équivalent dans les autres espèces, se détache à l'opposé du précé-
dent mais un peu plus loin. Il irrigue les muscles parotido-auriculaire et scuto-auriculaires
profonds, ainsi que la peau de la commissure ventrale de l'auricule et des régions adja-
centes. d) L'artère transverse de la face, d'abord couverte par la glande parotide, se divise
en deux branches à la surface du muscle masséter. La branche ventrale plonge presque
aussitôt dans ce dernier, auquel elle se distribue exclusivement. La branche dorsale a
un trajet superficiel plus long et irrigue la partie superficielle de ce même muscle et les
muscles cutanés voisins, e) Le rameau articulaire temporo-mandibulaire naît juste au-
dessus de l'artère précédente, parfois même avec elle, et passe sous le prolongement
caudal de l'os zygomatique pour rejoindre l'articulation qu'il irrigue, f) Une artère tympa-
nique moyenne émise à l'opposé du rameau précédent pénètre dans la caisse du tympan
par un petit orifice percé à la jonction du méat acoustique externe et de la bulle tympanique.

L'artère maxillaire présente un trajet flexueux. Elle va d'abord en direction rostro-


ventrale, passe contre le muscle ptérygoïdien médial puis, s'incurvant dorsalement, entre
celui-ci et le muscle temporal, revient médialement pour rejoindre l'os sphénoïde, dont
- 211

elle longe le corps. Elle traverse le foramen qui tient lieu de canal alaire et arrive dans
la fosse ptérygo-palatine, à l'extrémité rostrale de laquelle elle se termine. Ses collatéra-
les peuvent être classées en deux groupes, l'un émis avant le passage dans le foramen
alaire, le second dans la fosse ptérygo-palatine.

Le premier groupe comporte : 1 ) les rameaux ptérygoïdiens, au nombre de deux ou


trois ; 2) l'artère tympanique rostrale, grêle et parfois émise avec le plus caudal des
rameaux ptérygoïdiens ; elle accompagne la corde du tympan pour pénétrer dans l'oreille
moyenne ; 3) l'artère méningée moyenne, plus forte, qui se dirige dorso-caudalement
à la face médiale du nerf mandibulaire et pénètre dans le crâne par le foramen lacerum ;
elle donne au passage de très grêles rameaux à l'oreille moyenne, rameaux dont l'un,
destiné à l'étrier et au promontoire, est un vestige de l'artère stapédienne ; 4) en face
de la méningée moyenne, un rameau pharyngien qui irrigue la partie nasale du pharynx ;
5) l'artère alvéolaire inférieure, qui fournit avant d'atteindre le foramen mandibulaire des
divisions pour les muscles ptérygoïdiens et temporal et un rameau mylo-hyoïdien ;
6) l'artère temporale profonde caudale, qui peut naître avec la précédente ou isolément,
plus ou moins près du foramen alaire.
Dans la fosse ptérygo-palatine naissent : 1 ) l'artère temporale profonde rostrale, aus-
sitôt divisée en plusieurs rameaux ; 2) l'artère ophtalmique externe, juste au-delà de la
précédente, à trois millimètres environ du foramen alaire. Elle décrit la boucle habituelle
et se termine par les artères supra-orbitaire et ethmoïdale externe. En regard de l'inter-
stice des muscles droits latéral et dorsal de l'œil, elle reçoit le rameau anastomotique
de l'artère ophtalmique interne, relativement fort, qui émet les rameaux musculaires, les
artères ciliaires antérieures et postérieures (longues et courtes), l'artère centrale de la
rétine et un rameau pour la "glande de Harder". Elle émet aussi une forte artère lacry-
male, laquelle fournit, au-delà de la glande lacrymale, les artères palpébrales latérales,
inférieure et supérieure. L'artère supra-orbitaire longe d'abord le muscle droit dorsal de
l'œil, émet sous le processus zygomatique de l'os frontal une courte artère lacrymale
accessoire, puis passe par l'incisure supra-orbitaire rostrale pour se distribuer aux plans
superficiels de la région frontale et du dos du nez. Quant à l'artère ethmoïdale externe,
elle fournit quelques grêles rameaux aux muscles de l'œil avant de traverser le foramen
ethmoïdal. Dans le crâne, elle fournit l'artère méningée rostrale et rejoint l'artère ethmoï-
dale interne. Ses rameaux nasaux sont particulièrement développés. On notera enfin que
dans l'orbite, la plupart des branches de l'artère ophtalmique externe traversent un impor-
tant sinus veineux qui enveloppe presque toutes les formations contenues dans cette
cavité. 3) Chez beaucoup de sujets, un grêle rameau, qui peut aussi provenir de la tem-
porale profonde rostrale, naît de l'artère maxillaire un peu au-delà de l'ophtalmique externe.
Parfois qualifié d " ' a r t è r e ophtalmique externe accessoire", ce petit vaisseau fournit un
rameau aux nerfs du foramen orbito-rotundum, un autre, plus fort, qui accompagne le
nerf zygomatique et de façon inconstante, une anastomose à l'artère ophtalmique externe
proprement dite et un rameau au muscle droit ventral de l'œil. 4) L'artère buccale est
forte. Non loin de son origine, elle fournit un rameau alvéolaire qui pénètre dans la tubé-
rosité maxillaire et s'épuise dans les tissus péridentaires des molaires supérieures.
5) L'artère palatine mineure est émise peu avant la terminaison de l'artère maxillaire. Rela-
tivement forte, elle contourne dans un sillon profond la base de la tubérosité maxillaire
et irrigue, outre le palais mou, la partie adjacente du palais dur.

L'artère maxillaire se termine par une trifurcation. Il n'y a pas à proprement parler
d'artère palatine descendante, les artères palatine majeure et sphéno-palatine étant émi-
ses toutes deux au point d'origine de l'artère infra-orbitaire.

L'artère infra-orbitaire a pour particularité principale d'alimenter au-delà du foramen


infra-orbitaire un fort réseau vasculaire qui entoure les follicules des poils tactiles labiaux,
réseau mêlé de nombreux filets nerveux et renforcé par des divisions de l'artère labiale
supérieure. L'artère sphéno-palatine fournit près de son origine une forte artère malaire.
Celle-ci se porte en direction dorso-caudale et envoie un long rameau dans le canal naso-
lacrymal. Elle longe ensuite le muscle oblique ventral de l'œil, qu'elle irrigue, puis atteint
l'angle médial de l'œil, où elle se termine par les deux artères palpébrales médiales. Les
autres rameaux de l'artère sphéno-palatine ne présentent rien de particulier. L'artère pala-
tine majeure fournit, entre autres rameaux, dès sa sortie du foramen palatin majeur une
212 -

Artère faciale
A. labiale inférieure
A. submentale
Artère faciale
Muscle digastrique
A. carotide externe
A. occipitale
Artère linguale
A. pharyngienne ascendante
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé)

/ /A Rameau infra-hyoïdien
A. thyroïdienne supérieure
Mm. thyro-hyoïdiens
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé) A. carotide externe
Artère carotide commune droite A. carotide interne
Artère vertébrale Artère laryngée supérieure
Tronc thyro-cervicaf M. scalène ventral
A. subclavière droite^ Muscle trapèze
Tronc brachio-céphalique
A. cervicale ascendante
A. thoracique interne
Glande thyroïde
Clavicule (coupée)
A. thyroïdienne inférieure
M. subclavier.
Prem.côte dr. (coupée) A. transverse du cou
M. petit pectoral Tronc thyro-cervica
A. scapulaire dorsale
A. suprascapulaire
A. thoracique supérieure
A. thoraco-acromiale
Rameau acromia
Artère axillaire
A. thoracique latérale
M. coraco-brachiî
\ pet'1 P^ctora;

(coupé

A. circonflexe
de la scapute
A. thoraco-dorsale

A. thoracique interne

Clavicule (coupée)

Prem. côte gauche (coupée


Vaisseaux
Artère vertébrale
pulmonaires droits
A r t . carotide commune gauche
P. ascendante de l'aorte A. subclavière gauche

Vaisseaux pulmonaires gauches


Atrium droit
Auricule gauche
Ventricule droit 1
'Tronc pulmonaire
Lig. phrénico-péricardique
Péricarde (ouvert) Ventricule gauche
[ Centre tendineux,
Diaphragme
Partie charnue costal

Planche 102 - ARTÈRES CAROTIDES, SUBCLAVIÈRES ET A X I L L A I R E S DE L'HOMME


- 213

branche distincte pour la partie caudale du palais puis, à travers la fissure palatine, une
autre forte division pour la muqueuse de la partie moyenne du nez.

L'artère carotide interne est beaucoup plus faible que la carotide externe, qu'elle longe
d'abord médialement jusqu'à l'émission de l'artère occipitale. Elle passe ensuite entre
le muscle long de la tête et la bulle t y m p a n i q u e , arrive au bord rostral du f o r a m e n jugu-
laire et s'engage dans le canal carotidien. Par celui-ci, elle aboutit au niveau du f o r a m e n
lacerum et pénètre là dans le crâne. Dans le sinus caverneux, elle marque son trajet sur
l'os sphénoïde, au bord médial du nerf maxillaire. A sa sortie du sinus, elle émet l'artère
c o m m u n i c a n t e caudale puis l'artère opthalmique interne, qui suit la face ventro-latérale
du nerf optique pour gagner l'orbite. Le cercle artériel du cerveau est f e r m é à sa partie
rostrale sur un tronc médian résultant de la fusion sur un c o u r t trajet des deux artères
cérébrales rostrales. Chez un sujet sur dix environ, il reste t o u t e f o i s incomplet, les deux
artères gardant leur indépendance et la c o m m u n i c a n t e rostrale faisant défaut. L'artère
cérébrale moyenne est souvent double, de même que la cérébrale caudale, d ' u n seul côté
ou des deux. L'artère basilaire est volumineuse.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 6 5 , 8 0 , 8 1 , 8 3 , 1 0 2 , 1 0 3 )

L'artère carotide commune droite provient "seule du tronc brachio-céphalique, en face de l'arti-
culation sterno-claviculaire droite. La gauche provient directement de l'arc de l'aorte, au sommet
de celui-ci ; elle possède donc seule une petite partie thoracique. Toutefois, elle prend naissance
sur la partie initiale du tronc brachio-céphalique chez un sujet sur quatre. Toutes deux sont propor-
tionnellement plus grosses (8 mm) mais beaucoup plus courtes que chez les Mammifères domesti-
ques, en raison de la brièveté du cou et de la situation caudale du larynx et du pharynx. Leur bifur-
cation terminale s'effectue en regard du bord crânial du cartilage thyroïde, en face du disque inter-
vertébral situé entre la troisième et la quatrième vertèbres cervicales. Elles n'ont aucune collatérale
importante, l'artère thyroïdienne caudale provenant du tronc thyro-cervical et la thyroïdienne crâ-
niale de la carotide externe 11 '.

L'artère carotide externe est longue et presque rectiligne. Elle se termine comme dans les autres
espèces par bifurcation derrière le col de la mandibule. Son calibre est légèrement inférieur à celui
de la carotide interne. Elle possède six collatérales, trois à son bord rostral (artères thyroïdienne
crâniale, linguale et faciale) et trois à son bord caudal (artères pharyngienne ascendante, occipitale
et auriculaire caudale). Leur ordre d'émission est celui de la description qui suit. 1 ) L'artère thyroï-
dienne crâniale (ou supérieure) naît un peu au-dessous de la grande corne de l'os hyoïde. Elle délè-
gue un rameau infra-hyoïdien qui s'anastomose à celui du côté opposé, un fort rameau sterno-cléïdo-
mastoïdien qui peut naître isolément sur la carotide externe, l'artère laryngée crâniale (ou supérieure),
qui pénètre dans le larynx avec son nerf homonyme, enfin un rameau crico-thyroïdien avant de se
terminer par deux rameaux glandulaires principaux, un dorsal et un ventral, ce dernier anastomosé
à celui de l'autre côté contre l'isthme de la glande thyroïde. 2) L'artère pharyngienne ascendante,
ongue et grêle, s'élève contre le pharynx jusqu'à la base du crâne. Elle fournit de multiples rameaux
au pharynx et se termine par deux branches : a) l'artère méningée caudale (ou postérieure), qui passe
par le foramen jugulaire ; b) l'artère tympanique ventrale (ou inférieure), qui traverse l'os temporal
et longe le rameau tympanique du nerf glosso-pharyngien pour aller irriguer la paroi médiale de la
caisse du tympan. 3) L'artère linguale, très flexueuse, fournit un grêle rameau suprahyoïdien, les
rameaux dorsaux de la langue et se termine par l'artère sublinguale (qui peut parfois provenir de
la faciale) et par l'artère profonde de la langue. 4) L'artère faciale naît un peu au-dessus de la précé-
dente, avec laquelle elle forme quelquefois un bref tronc linguo-facial. Elle comporte comme chez
:es Carnivores et les Equidés une partie sous-mandibulaire et une partie faciale. La première émet

en direction dorsale et tout près de son origine l'artère palatine ascendante, qui s'élève jusque près
de la base du crâne en donnant des rameaux au voile du palais et un rameau profond pour la trompe
auditive et la tonsille palatine. Elle fournit ensuite un rameau tonsillaire qui peut aussi provenir de
la palatine ascendante et juste avant de contourner le bord ventral de la mandibule, une forte

(1) Un grêle vaisseau impair, présent s e u l e m e n t chez un sujet sur dix, irrigue en outre l ' i s t h m e de la glande t h y r o ï d e . C ' e s t l'artère
thyroidea i m a , qui p r o v i e n t du t r o n c brachio-céphalique o u d i r e c t e m e n t de l'arc de l ' a o r t e , rarement de la carotide c o m m u n e d r o i t e ,
et longe la f a c e ventrale de la t r a c h é e pour a t t e i n d r e la glande.
214 -

Rameau pariétal.

Rameau frontal

A . temporale superficielle

A. zygomatico-orbitaire

A. transverse de la face

A. supra-orbitaire

A . faciale

R. lat. du nez

R. occipital
Rx auric. antér.
Rx parotidiens
A. temporale superf.
Artère maxillaire
M . sterno-cleïdo-mast.
A. auriculaire caudale
A . labiale super 7 M. trapèze
M . stylo-hyoïdien
A . carotide externe
M. digastrique
M. masseter
A . occipitale
A. labiale infer.
M. splenius
Artère faciale
M.levator scapulae
M. mylo-hyoïdien
A . pharyng. ascend.
Rameau submental
A . carotide int.
M. digastrique
A . carotide ext.
A. linguale
A . thyroïdienne supér.
R. infrahyoïdien
Sinus carotidien
"A, laryngée supér.
R. ster. cleïd. mast.
M. thyro-hyoïdien
M . omo-hyoïdien
Gl. thyroïde
M . sterno-hyoïdien
M . sterno-thyroïdien
A . cervicale ascendante
A . thyroïdienne inférieure.
A . carotide c o m m u n e M. trapèze
M. sterno-cleïdo-mast. droit M. scalène dorsal
A . transverse du cou M. scalène moyen
A. suprascapulaire M. scalène ventral
Tronc thyro-cervical A . transverse du cou
M. sterno-cleïdo-mast. (coupé) M . omo-hyoïdien
Clavicule

Planche 103 - ARTÈRES SUPERFICIELLES DE LA TÊTE ET DU COU DE L'HOMME

(Les glandes parotide et maxillaire ont été enlevées)


- 215

artère submentale qui longe ce bord médialement pour atteindre le menton. Sur la partie faciale pren-
nent origine l'artère labiale inférieure puis l'artère labiale supérieure, plus forte. Outre sa distribu-
tion à la lèvre supérieure, celle-ci envoie un rameau au septum nasal et un autre à l'aile du nez. L'artère
faciale se termine par une artère latérale du nez, faible et souvent remplacée par de multiples ramus-
cules et par l'artère angulaire (de l'œil), qui s'anastomose avec des divisions de l'artère ophtalmi-
que contre la paroi médiale de l'orbite. Il n'est pas rare qu'elle se termine par les deux artères labia-
es, les artères latérale du nez et angulaire étant suppléées par des divisions de l'infra-orbitaire et
de l'ophtalmique. 5) L'artère occipitale naît à peu près en regard de la faciale. Relativement grêle,
elle passe à la face médiale du muscle digastrique puis du processus mastoïde et fournit ses divi-
sions ultimes sous la peau de l'occiput. Elle émet en chemin : a) un rameau mastoïdien qui traverse
le foramen homonyme et donne des divisions méningées ; b) un rameau auriculaire pour la base
de l'auricule ; c) des rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens et quelquefois de petits rameaux ménin-
gés qui perforent le bord de l'os pariétal. Elle se termine par un rameau descendant pour la région
cervicale dorsale et des rameaux occipitaux destinés à la partie correspondante du cuir chevelu.
6) L'artère auriculaire caudale (ou postérieure) est grêle. Elle passe entre la glande parotide et le
processus styloïde de l'os temporal, puis entre le processus mastoïde et la base de l'auricule. Elle
donne au passage l'artère stylo-mastoïdienne (qui fournit à son tour une très grêle artère tympani-
que caudale) et se termine par un rameau auriculaire qui irrigue la plus grande partie de l'auricule
et un rameau occipital qui passe devant le processus mastoïde et se distribue aux parties du cuir
chevelu qui en sont voisines.

L'artère temporale superficielle, d'abord couverte par la glande parotide, devient superficielle
sur l'arcade zygomatique. A deux centimètres environ au-dessus de celle-ci, elle se termine par un
rameau frontal dont les branches les plus rostrales s'anastomosent à celles de l'artère supra-orbitaire
et un rameau pariétal qui envoie ses divisions rencontrer rostralement celles du précédent et cauda-
ement celles de l'artère occipitale. En chemin, l'artère temporale superficielle a émis : a) des rameaux
parotidiens ; b) l'artère transverse de la face, qui longe le bord dorsal du conduit parotidien ; c) deux
ou trois rameaux auriculaires rostraux (ou antérieurs) qui abordent la région du tragus et s'arbori-
sent dans la face externe de l'auricule ; d) l'artère temporale moyenne, qui plonge dans le muscle
temporal ; e) l'artère zygomatico-orbitaire, qui court à la surface de l'arcade zygomatique en direc-
tion de l'oeil.

L'artère maxillaire a un trajet très flexueux. Elle passe dans la majorité des cas entre les deux
muscles ptérygoïdiens et quelquefois entre les muscles temporal et ptérygoïdien latéral. Puis elle
s'engage toujours entre les deux faisceaux de ce dernier pour atteindre la fosse ptérygo-palatine.
Rappelons qu'il n'existe pas de canal alaire.

Ses branches collatérales sont émises dans l'ordre suivant : 1 ) L'artère auriculaire profonde est
grêle ; elle se distribue comme chez les Mammifères domestiques bien que son origine soit toute
différente. 2) L'artère tympanique rostrale (ou antérieure) est tout aussi grêle. 3) L'artère alvéolaire
inférieure ne présente rien de particulier ; son rameau mylo-hyoïdien est long. 4) L'artère méningée
moyenne est particulièrement développée. Elle naît à peu près en face de la précédente et pénètre
dans le crâne par le foramen spinosum. Ses divisions marquent fortement leur empreinte sur la face
interne de l'os pariétal. 5) L'artère massétérique procède isolément de la maxillaire en face de l'inci-
sure sigmoïde de la mandibule, qu'elle traverse. 6) L'artère temporale profonde caudale (ou posté-
rieure) naît à l'opposé de la précédente. 7) L'artère temporale profonde rostrale (ou antérieure) se
détache bien plus loin, presque en face de la buccale. 8) Les rameaux ptérygoïdiens sont grêles et
variables. 9) L'artère buccale est bien plus faible en proportion que chez les Mammifères domesti-
ques. 10) L'artère alvéolaire supérieure postérieure correspond à la première des branches de l'artère
infra-orbitaire des Mammifères domestiques, rameau qui prend chez l'Homme une origine isolée et
plus caudale. Elle se ramifie sur et dans la tubérosité maxillaire et dessert les molaires et la dernière
prémolaire supérieures.

L'artère maxillaire se termine par trifurcation, l'artère sphéno-palatine étant émise à la naissance
même de la palatine descendante. L'artère infra-orbitaire est disposée à peu près comme chez les
Mammifères domestiques. Avant de pénétrer dans le canal infra-orbitaire, elle délègue contre la paroi
latérale de l'orbite un rameau analogue à l'artère malaire mais si réduit qu'il n'a pas reçu de nom
particulier. Dans le canal, le premier rameau émis est l'artère alvéolaire supérieure antérieure, sou-
vent multiple. L'artère sphéno-palatine est forte et semble prolonger l'artère maxillaire. Avant
216 -

Planche 104 - ARTÉRIOGRAPHIE THORACIQUE D'UN CHIEN


Incidence ventro-dorsale. Image positive
A : Valve aortique. B : Aorte ascendante. C : Arc de l'aorte. D : Aorte descendante (partie tho-
racique). E : Ombre du tronc pulmonaire. F : Tronc brachio-céphalique. G : Artère subclavière
droite. H : Artère subclavière gauche.
De chaque côté : 1,1 : A. carotide commune. 2,2 : A. vertébrale. 3 : A. axillaire. 4 : A. bra-
chiale. 5 : A. thoracique interne.
En outre, du côté gauche : 6 : A. cervicale superficielle. 7 : Tronc costo-cervical. 8 : A. sub-
scapulaire. 9 : A. coronaire gauche. 0,0 : A. intercostales dorsales.
(D'après Canossi et al., 1959)
- 217

d'entrer dans le foramen sphéno-palatin, elle émet souvent la très grêle artère du canal ptérygoïdien
- (anciennement "artère vidienne" -, qui peut aussi provenir de la palatine descendante ou directe-
ment de la maxillaire. Cette artère emprunte le canal dont elle porte le nom pour aller à la trompe
auditive et au pharynx. L'artère palatine descendante forme un angle presque droit avec l'artère
maxillaire et présente un trajet à peu près vertical. Elle émet plusieurs artères palatines mineures
faibles et relativement courtes et se poursuit par une artère palatine majeure moins développée en
proportion que chez les Mammifères domestiques.

L'artère carotide interne est comparativement beaucoup plus volumineuse que dans toute autre
espèce. Elle est d'abord accolée à la carotide externe et semble continuer la carotide commune.
Elle s'élève presque en droite ligne jusqu'à la base du crâne. Rostralement au foramen jugulaire,
elle pénètre dans le canal carotidien, à la sortie duquel elle se trouve dans le sinus caverneux. Elle
décrit dans ce dernier une double courbure en S puis traverse la dure-mère sur le côté de la selle
turcique. Elle se termine par une trifurcation qui fournit les artères cérébrale rostrale, cérébrale
moyenne et communicante caudale.

Elle fournit auparavant de grêles rameaux carotico-tympaniques, qui naissent dans le canal caro-
tidien et gagnent directement l'oreille moyenne par de minuscules pertuis, et surtout l'artère oph-
talmique. Celle-ci est volumineuse. Elle équivaut à une ophtalmique interne qui sort du crâne avec
le nerf optique, contourne celui-ci latéralement en direction rostro-dorsale et fournit dans l'orbite
tous les rameaux issus chez les Mammifères domestiques du rameau anastomotique ou de l'artère
ophtalmique externe, laquelle fait ici défaut. Elle émet ainsi l'artère lacrymale (qui fournit à son tour
ies artères palpébrales latérales) puis l'artère centrale de la rétine et les artères ciliaires postérieu-
res, longues et courtes (les artères ciliaires antérieures et conjonctivales venant des artères lacry-
male et supra-orbitaire), l'artère supra-orbitaire, qui passe par l'incisure du même nom pour gagner
la région frontale, une artère ethmoïdale postérieure et une artère ethmoïdale antérieure, cette der-
nière fournissant l'artère méningée rostrale (ou antérieure). L'artère ophtalmique se termine par l'artère
supra-trochléaire, d'où procèdent enfin les artères palpébrales médiales et l'artère dorsale du nez.

Le cercle artériel du cerveau est fermé à sa partie rostrale par une courte mais relativement
forte artère communicante rostrale qui unit les deux artères cérébrales rostrales. De chaque côté,
artère cérébrale moyenne (ou "sylvienne") est forte, abondamment ramifiée ; à son origine même
ou plus souvent sur la terminaison de la carotide interne naît l'artère choroïdienne rostrale. L'artère
communicante caudale, plus grêle en proportion que chez les Mammifères domestiques, aboutit
à une forte artère cérébrale caudale qui provient manifestement de la bifurcation de l'artère basi-
laire. Celle-ci, très volumineuse, est uniquement alimentée par les artères vertébrales, dont elle est
en fait le prolongement impair.

IV - ARTÈRE SUBCLAVIÈRE ET ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE

Les artères du membre thoracique proviennent d ' u n t r o n c axial qui, parti de l'arc de
l'aorte ou du tronc brachio-céphalique, franchit l'ouverture crâniale du thorax pour se
continuer dans le membre. Changeant seulement de nom selon les régions traversées,
ce vaisseau se prolonge plus ou moins loin en f o n c t i o n inverse du degré de complexité
et de mobilité de l'avant-bras et de la main. Chez l ' H o m m e , il est bifurqué au niveau du
coude. Il se poursuit presque sans c h a n g e m e n t jusqu'à la partie proximale du métacarpe
chez les Carnivores, le Porc et le Lapin, jusque près des articulations métacarpo-
phalangiennes chez les Ruminants et les Equidés.

Bien que le terme convienne mal à l ' A n a t o m i e comparée, la partie initiale de ce tronc
est n o m m é e artère subclavière parce que son trajet est protégé chez l ' H o m m e par la cla-
vicule. Elle distribue au passage d ' i m p o r t a n t s rameaux qui v o n t irriguer les régions dor-
sale et vertébrale du cou, ainsi que les parties adjacentes des parois thoraciques. L'artère
subclavière se continue par l'artère axillaire, qui s ' é t e n d du voisinage de la première côte
à l ' e x t r é m i t é proximale de l'humérus et se prolonge par l'artère brachiale, laquelle longe
la face médiale de cet os. L'artère brachiale se termine chez l'Homme par les artères radiale
218 -

„ A . auriculaire rostrale

„ A . transverse de la face

„ A . temporale superficielle

_ Origine de l'artère maxillaire

_ A . auriculaire caudale

__Artère vertébrale

_ Rameau descendant

. Muscle digastrique
^v H
- A r t è r e carotide interne

• if'B'i * _ A r t è r e occipitale

^ A r t è r e vertébrale
ire vertébrale Tronc pulmonaire
Ligament nue
gament nue A r c de l'aorte

Conduit thoracique

A a . intercostales dorsales

A . intercostale suprême

A . scapul. dors.

Ram. massetérique

A . carotide externe
/
A. thyroïdienne c r â n i a l e /

A . thyroïdienne c a u d a l e /

M . omo-hyoïdien (coupé).

M. long de la t ê t e /

Oesophage

Trachée

M . sterno-céphalique

A. carotide c o m m u n e

A . cervicale profonde

Sixième vertèbre cervicale

M . long du cou

Artère vertébrale.

Première art. intercostale dorsale

Tronc costo-cervical

Veine jugulaire externe

Rameau prescapulaire

Artère cervicale superficielle

Artère subclavière

Rameau deltoïdien et veine céphalique

Artère et veine axillaires

Artère thoracique externe.

A . et V . thoraciques internes

Veine cave crâniale

Tronc brachio-céphalique

Médiastin crânial (Partie ventrale)

Planche 105 - TRONC BRACHIO-CÉPHALIQUE ARTÈRES PROFONDES DU COU DU CHEVAL


(CÔTÉ GAUCHE)
- 219

et ulnaire, qui parcourent l'avant-bras et alimentent les arcades d ' o ù procèdent les artè-
res du métacarpe et des doigts. Chez les Mammifères domestiques, les équivalents de
ces deux vaisseaux sont grêles, incomplets, mal reconnaissables, et l'artère brachiale
se continue dans l'avant-bras par l'artère médiane, qui fournit les principales artères de
la main.

A - ARTÈRE SUBCLAVIÈRE
(Pl. 52, 53, 59, 6 5 , 6 9 , 1 0 2 , 1 0 4 à 1 1 1 , 1 4 5 , 146)

L'artère subclavière (A. subclavia) naît sur l'arc de l'aorte, directement ou par l'inter-
médiaire du tronc brachio-céphalique, selon le côté et l'espèce. Elle se termine au bord
crânial de la première côte.

ORIGINE
C o m m e les artères carotides c o m m u n e s , les artères subclavières sont dissymétri-
ques dans leur partie initiale. La droite procède chez l ' H o m m e du tronc brachio-céphalique
(Truncus brachiocephalicus) avec la carotide c o m m u n e droite, qui est en quelque sorte
sa première collatérale, alors que la gauche naît au s o m m e t de l'arc de l'aorte, peu après
la carotide c o m m u n e gauche. Cette dernière est captée par le tronc brachio-céphalique
chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques alors que l'artère subclavière gauche en reste
indépendante chez les Carnivores, le Porc et le Lapin. Enfin, chez les Ruminants et les
Equidés, la concentration est telle que le tronc brachio-céphalique devient la seule colla-
térale de l'arc de l'aorte et fournit d'abord l'artère subclavière gauche puis le tronc bica-
rotidien, au-delà duquel il se continue par l'artère subclavière droite.

TRAJET-RAPPORTS
Le t r o n c brachio-céphalique peut être considéré c o m m e le segment initial de l'artère
subclavière droite. D ' a b o r d appliqué contre le péricarde, il se porte en direction crâniale,
un peu dorsale et droite pour se placer à la face ventrale de la trachée. Il est accompagné
ventralement et à droite par la veine cave crâniale ou la veine brachio-céphalique droite,
selon l'espèce (cette dernière veine seule chez l ' H o m m e , la veine cave crâniale seule-
ment chez le Porc, les Ruminants et les Equidés, les deux successivement chez les Car-
nivores, la veine cave crâniale droite chez le Lapin). Il est en outre longé dorsalement
et à gauche par le nerf vague gauche chez les Equidés et les Ruminants. Ce nerf en est
distant dans les autres espèces, où un c o n t a c t existe par contre avec le nerf vague droit
à l'extrémité crâniale du vaisseau. Enfin, le tronc brachio-céphalique est en rapport de
façon partielle et variable avec les rameaux cardiaques du s y s t è m e nerveux a u t o n o m e ,
ainsi q u ' a v e c le t h y m u s ou ses reliquats, les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux
et la plèvre médiastinale.

L'artère subclavière droite fait suite au tronc brachio-céphalique en regard du pre-


mier espace intercostal, voire de la première côte, selon l'espèce. Son trajet est donc
bref. Elle s'incurve en direction ventro-latérale pour atteindre l'insertion costale du mus-
cle scalène ventral. Elle passe ventralement à celle-ci chez les M a m m i f è r e s domestiques
mais dorso-latéralement à elle chez l'Homme, entre les muscles scalènes ventral et moyen.
Elle contourne ainsi le bord crânial de la première côte, à la face latérale de laquelle elle
se continue par l'artère axillaire. Cette dernière partie du trajet est bien plus courte chez
les Mammifères domestiques que chez l ' H o m m e , où elle est presque transversale, un
peu crânialement à la première côte, sous la clavicule.

Dans la partie crâniale du médiastin, l'artère subclavière droite est croisée oblique-
ment à sa face médiale par la veine brachio-céphalique droite ou la veine jugulaire externe
(selon l'espèce), tandis que sa face latérale s'applique à travers la plèvre contre l'apex
220 -

Artère carotide interne M. scalène ventral (coupé)


Plexus brachial (coupé)
Artère
Ganglion çervico-thoracique
carotide externe
Artère vertébrale
Artère cervicale profonde
A r t . linguale Tronc sympathique thoracique
A. scapulaire dorsale
Tronc costo-cervical
A. intercostale suprême
A. subclavière gauche
Veine costo-cervicale (coupée)
N. vague gauche
Aorte thoracique
Tronc pulmonaire
V. azygos (gauche)
pulmonaire gauche
Bronche
principale
gauche

M.
hyoïdien

A. laryngée
crâniale

A. thyroïd.
crâniale

A. carotide
commune gauche

Tronc

Œsophage
Glande thyroïde
Trachée
Veine jugulaire interne

Veine jugulaire externe

M. sterno-céphalique (coupé) Troncs vagaux


A. cervicale superficielle

A. et V. axilllaires
Œsophage
A. et V. thoraciques externes

Tronc brachio-céphalique

A. et V. thoraciques internes Nerf phrénique gauche


Veine cave crâniale

Nerf phrénique gauche


Veines pulmonaires
A. thoracique

Nerfs
Ventricule gauche

Ventricule droit

Péricarde (coupé) Atrium gauche

Planche 106 - VAISSEAUX DU MÉDIASTIN ET DU COU DU PORC


(CÔTÉ GAUCHE)
- 221

du p o u m o n droit. Le nerf vague et le nerf phrénique droits passent dans la concavité de


sa courbe. Puis le premier croise très obliquement sa face latérale après avoir émis son
nerf laryngé récurrent, tandis que le second s'en écarte en direction ventro-caudale. T o u t
près de son origine, l'artère est en outre contournée ventralement par l'anse subclavière
du système s y m p a t h i q u e . Elle entre aussi en rapport avec le t h y m u s ou ses reliquats.
Son extrémité crâniale est accompagnée ventralement par la veine subclavière et entre
aussi en contact avec les nœuds lymphatiques cervicaux profonds caudaux ; elle est rela-
t i v e m e n t superficielle, dans le triangle supraclaviculaire chez l ' H o m m e et son équivalent
chez les M a m m i f è r e s domestiques.

L'artère subclavière gauche, toujours nettement plus longue que la droite, a une situa-
tion plus dorsale dans la première partie de son trajet. Elle décrit ainsi sous la plèvre du
médiastin une courbe qui se place contre la face gauche de la trachée et le bord corres-
pondant de l'œsophage. Sa face médiale est aussi en rapport avec le conduit thoracique
et le nerf laryngé récurrent gauche. En regard du premier espace intercostal, elle s'inflé-
chit ventro-latéralement pour rejoindre la^première côte. Dans cette seconde partie de
son trajet, elle devient à peu près symétrique de son homologue droite et présente des
rapports similaires.

DISTRIBUTION
Si l'artère subclavière n'a dans t o u t e s les espèces qu'une seule terminale, l'artère
axillaire, ses collatérales varient au contraire beaucoup d'une espèce à l'autre, voire d ' u n
côté à l'autre. Ces variations résultent de la conjugaison de deux facteurs : a) certains
rameaux peuvent, selon l'espèce, naître isolément ou former des troncs communs ; b) les
contraintes de la topographie thoracique déterminent un ordre d'émission propre à cha-
que espèce. En tenant c o m p t e de ces données, on peut ramener à quatre principaux ces
rameaux collatéraux : artère vertébrale, tronc costo-cervical, artère thoracique interne
et artère cervicale superficielle.

ARTÈRE VERTÉBRALE (Pl. 6 9 , 8 3 à 8 5 , 1 0 2 , 1 0 5 à 1 0 7 , 1 0 9 à 1 1 1 )

Cet important vaisseau (A. vertebralis) est ainsi n o m m é parce qu'il longe la série des
vertèbres cervicales, dont il traverse les foramens transversaires. Il irrigue, outre les mus-
cles juxtavertébraux du cou, la partie correspondante de la moelle épinière et une grande
part de l'encéphale.

Origine : L'artère vertébrale naît isolément sur le bord dorsal de la subclavière, avant
toutes les autres collatérales chez l ' H o m m e et les Carnivores, peu après le tronc costo-
cervical ou ses branches isolées chez les Equidés, le Lapin et du côté gauche chez le
Porc. Du côté droit chez ce dernier et des deux côtés chez les Ruminants, elle provient
du tronc costo-cervical lui-même. Chez les Equidés, le Porc et le Chat, où elle c o m m e n c e
en regard du premier espace intercostal, elle est d'abord sous la plèvre de la partie la
plus crâniale du médiastin. Elle est à la limite de celui-ci, au bord crânial de la première
côte, chez le Chien et le Lapin et plus crâniale encore chez l ' H o m m e .

Trajets. Rapports : Dans une première partie de son trajet, l'artère vertébrale se porte
en direction crânio-dorsale en croisant la trachée (et l'œsophage à gauche). Elle passe
entre les muscles scalène ventral et long du cou puis sous le processus transverse de
la septième vertèbre cervicale et le muscle intertransversaire, ventralement aux racines
du plexus brachial et dorsalement à sa veine homonyme. Elle atteint ainsi le foramen trans-
v e r s a l e de la sixième vertèbre cervicale, où c o m m e n c e sa seconde partie. Celle-ci par-
court jusqu'à l'atlas la série des foramens transversaires avec le nerf h o m o n y m e et la
veine vertébrale ou le plexus qui en tient lieu. Entre deux foramens successifs, elle est
couverte par les muscles intertransversaires.
222 -

Artère cervicale profonde


Ses rameaux externes
A. scapulaire dorsale
A. intercostale suprême
M. longissimus du cou
Œsophage
Conduit thoracique
M. épineux du thorax
M. longissimus du thorax
M. ilio-costal du thorax
A. et V. intercostales dorsales
Bronche principale gauche
Veine azygos (gauche)
Aorte thoracique
Œsophage

M. sterno-céphalique

M. sterno-basilaire

M. sterno-zygomatique

Veine jugulaire externe

Artère vertébrale

A. carotide commune

Rameau préscapulaire

Trachée

Tronc costo-cervical

A. et V. cervicales superficielles

Veine céphalique du bras

Rameau deltoïdien

A. et V. subclavières

A. et V. thoraciques externes
Première côte
A. et V. thoraciques internes
Veine cave crâniale
V. costo-cervicale (coupée)
Tronc brachio-céphalique
Auricule droite
Ventricule droit
Tronc pulmonaire
Ligament artériel
A. pulmonaire gauche
Veines pulmonaires
Atrium gauche
Ventricule gauche

Planche 107 - VAISSEAUX DU MÉDIASTIN ET DU COU DU BŒUF


(CÔTÉ GAUCHE)
- 223

La troisième partie est beaucoup plus variable. Chez l'Homme, après avoir traversé
le foramen transversaire de l'atlas, l'artère s'infléchit en direction médio-dorsale et per-
fore la membrane atlanto-occipitale pour pénétrer dans le canal vertébral. Elle s'imprime
au passage sur l'arc dorsal de l'atlas, où ce sillon constitue un rudiment d'incisure alaire.
Elle traverse ensuite la dure-mère, passe par le foramen magnum et longe sur un court
trajet la face ventro-latérale de la moelle allongée. Elle s'incurve là pour rejoindre celle
du côté opposé et former avec elle un tronc impair et médian : l'artère basilaire, déjà
décrite.

Cette troisième partie de l'artère vertébrale présente chez le Chat une disposition
très comparable à celle qui vient d'être décrite, à cette différence près qu'au lieu de tra-
verser la membrane atlanto-occipitale, elle pénètre dans le canal vertébral par l'orifice
qui tient lieu sur l'atlas du foramen intervertébral. Il en est à peu près de même chez le
Lapin et chez le Chien mais, chez ce dernier surtout, l'artère vertébrale est plus faible.
Elle échange en outre sous l'atlas avec l'artère occipitale un rameau anastomotique (Ramus
anastomoticus cum. a. occipitalis) dont l'équivalent est si faible dans les espèces précé-
dentes et en particulier chez l'Homme qu'il reste innominé et souvent ignoré. Chez, les
Equidés, cette anastomose est particulièrement développée, au point qu'elle a été long-
temps considérée comme la véritable continuation de l'artère occipitale avec toute la troi-
sième partie de la vertébrale. En outre, chez ces animaux, l'artère passe de la fosse de
atlas au foramen intervertébral en empruntant non une incisure, mais un foramen alaire.
La disposition est similaire chez le Porc. Par contre, l'artère vertébrale des Ruminants,
très volumineuse à son origine, s'épuise presque complètement dans les muscles du cou.
Elle est très grêle au niveau de l'axis, ce que traduit l'exiguité du foramen transversaire
de cet os. Ce foramen manque totalement sur l'atlas, au niveau duquel l'artère est réduite
à deux ramuscules qui rejoignent l'un dans la fosse atloïdienne et l'autre dorsalement
au foramen alaire le rameau anastomotique de l'occipitale. Ce dernier s'est en quelque
sorte annexé toute la troisième partie de l'artère vertébrale, qui n'alimente le système
basilaire que par son intermédiaire' 11 .

Distribution : Les rameaux collatéraux sont nombreux et la plupart d'entre eux se


répètent dans les espaces intervertébraux. Ce sont : 1 ) Les rameaux spinaux (Rami spi-
nales), qui pénètrent dans le canal vertébral par les foramens intervertébraux et se distri-
buent aux méninges et à la moelle épinière. Leurs principales divisions alimentent de grê-
les artères longitudinales et souvent irrégulières qui suivent sur toute sa longueur la moelle
épinière, qu'elles irriguent. De celles-ci, la plus constante et la plus forte est l'artère spi-
nale ventrale (A. spinalis ventralis), vaisseau impair qui court en regard de la fissure
médiane de la moelle. Chez l'Homme et les Ongulés existent en outre des artères spina-
les dorsales (Aa. spinales dorsales) qui longent les lignes d'implantation des racines dor-
sales des nerfs spinaux. 2) Les rameaux musculaires (Rami musculares) sont émis dans
l'intervalle des processus transverses. Les uns sont dorsaux, anastomosés aux divisions
de l'artère cervicale profonde, d'autres ventraux, principalement destinés aux muscles
scalènes, long du cou et long de la tête, d'autres enfin latéraux, les plus faibles. Ceux
émis entre l'atlas et l'axis sont souvent forts. 3) Le rameau anastomotique pour l'artère
occipitale est déjà décrit. 4) Le rameau descendant (Ramus descendens) - anciennement

(1 ) T e n a n t c o m p t e de l ' A n a t o m i e h u m a i n e et dans un but d ' u n i f i c a t i o n , les N . A . V . c o n d u i s e n t dans t o u t e s les espèces l'artère verté-
brale j u s q u ' à l'artère basilaire. Ces c o n s i d é r a t i o n s t h é o r i q u e s , pour judicieuses qu'elles s o i e n t , o n t l ' i n c o n v é n i e n t d'entraîner pour
certaines espèces des d e s c r i p t i o n s qui c o r r e s p o n d e n t mal à ce que m o n t r e la dissection. C ' e s t avec un sage p r a g m a t i s m e que les
anciens a u t e u r s a d m e t t a i e n t que chez les Ongulés, l'artère vertébrale était dépossédée de sa t r o i s i è m e partie par l'artère o c c i p i t a l e .
Le s e g m e n t qui pénètre dans le canal vertébral par le f o r a m e n intervertébral de l'atlas et a b o u t i t à l'artère basilaire é t a i t n o m m é
'artère c é r é b r o - s p i n a l e " . Le rameau a n a s t o m o t i q u e é t a i t considéré c o m m e une branche de l'artère occipitale et qualifié d " ' a r t è r e
r é t r o g r a d e " ou " a t l o i d o - m u s c u l a i r e " .
224 -

Trachée

anglion cervico-thoracique
A. subclavière gauche

cave crâniale

Nerf vague gauche


Tronc brachio-céphalique

Médiastin crânial long du cou


(Partie Œsophage
thoracique
récurrent gauche
1ère pulmonaire gauche }
Racine du
Veines pulmonaires t
poumon gauche
Bronche princip. g.
longissimus du thorax
Partie thoracique du tronc sympathique
Œsophage

vagal ventral
ilio-costal du thorax
Tronc vagal dorsal
Aorte thoracique

A. et V.
thorac. int.
Médiastin
ventral
Atrium droit

Ventricule droit

Tronc pulmonaire

N. phrénique gauche
Atrium gauche
Ventricule gauche
Péricarde (ouvert)
Partie costale du
Centre tendineux du diaphragme
Médiastin caudal

Planche 102 -ARTÈRESCAROTIDES,SUBCLAVIÈRESETA X I L L A I R E S DE L'HOMME


- 225

artère occipito-musculaire" - est une forte branche musculaire qui prend naissance sur
artère vertébrale juste avant sa pénétration dans le canal vertébral, sous le muscle obli-
que caudal de la tête. Il passe entre celui-ci et les muscles droits dorsaux de la tête et
se distribue aux muscles et aux téguments de la nuque par des rameaux dont certains
s'anastomosent à ceux de l'artère cervicale profonde, voire de la scapulaire dorsale. Ce
r ameau descendant, présent chez tous les Mammifères domestiques, semble remplacé

chez l'Homme par celui, de même nom, que fournit à la nuque l'artère occipitale.

Les terminales de l'artère vertébrale sont l'artère basilaire et l'artère spinale ventrale.
Chez l'Homme et le Chat, la première est de très loin la plus grosse. La seconde, très
grêle, est formée par la jonction de très fins rameaux qui, tels de minuscules collatéra-
es, naissent au bord médial des vertébrales à la face ventrale de la moelle allongée et
. ont s'unir sous le premier segment cervical de la moelle épinière. Le vaisseau longitudi-
nal et médian qui en résulte court - en principe - jusqu'à l'extrémité caudale de la moelle
épinière. Il est alimenté en regard de chaque espace intervertébral par une paire de rameaux
spinaux venant des artères vertébrales dans le cou, des artères segmentaires dans les
autres régions. Chez le Chien et plus encore chez les Ongulés, l'artère basilaire est nette-
ment plus faible en proportion et l'artère spinale ventrale plus forte. Il en résulte que la
terminaison des deux artères vertébrales dessine un losange irrégulier dont les bords ros-
traux, que prolonge l'artère basilaire, sont à peine plus gros que les bords caudaux, d'où
procède la spinale ventrale.

T R O N C COSTO-CERVICAL (Pl. 6 0 , 6 2 , 1 0 4 à 1 1 1 )

C'est un vaisseau (Truncus costocervicalis) en général volumineux, dont les divisions


irriguent la plus grande partie de la région cervicale dorsale et les parties dorso-crâniales
de la paroi thoracique.

Origine : Il prend naissance au bord dorsal de l'artère subclavière, en commun avec


artère vertébrale chez les Ruminants et, à droite seulement, chez le Porc, immédiate-
ment après elle chez les Carnivores, avant toutes les autres collatérales chez les Equi-
dés, le Lapin et à gauche chez le Porc, mais après elles chez l'Homme. En outre, certains
de ses rameaux peuvent naître isolément après lui sur l'artère subclavière. C'est le cas
du côté gauche pour l'artère cervicale profonde chez les Equidés, pour l'artère scapu-
aire dorsale chez le Porc et des deux côtés chez l'Homme pour cette dernière.

Trajet. Rapports : Le trajet est bref, sous la plèvre du médiastin crânial chez les Ongu-
és, contre celle de la cupule pleurale dans les autres espèces. Il se termine près du bord
atéral du muscle long du cou, à l'entrée du thorax ou un peu plus caudalement, selon
espèce et le côté. Il croise la face latérale de la trachée et à gauche, l'oesophage et le
conduit thoracique.

Distribution : Elle se fait par trois divisions principales : artères intercostale suprême,
cervicale profonde et scapulaire dorsale, dont l'ordre et le mode d'émission sont très
variables.

L'artère intercostale suprême (A. intercostalis suprema) - anciennement "artère sous-


costale" - est en général la première émise, mais la plus grêle. Elle se porte en direction
caudale, sous le col des premières côtes, en longeant le muscle long du cou. Elle s'épuise
dans les espaces intercostaux et la partie adjacente des muscles spinaux par des artères
intercostales dorsales (Aa. intercostales dorsales) semblables à celles qui proviennent
plus caudalement de l'aorte et qui seront décrites avec les autres collatérales pariétales
de celle-ci. Elle fournit ainsi les deux premières de ces artères chez l'Homme, les deux
ou trois premières chez les Ruminants, les quatre premières chez le Lapin, la deuxième
et la troisième chez le Chat, de la troisième à la cinquième chez le Porc, de la seconde
226 -

Artère maxillaire

Artère faciale

M. digastrique

Artère linguale A. transverse de la face

A. laryngée crâniale Artère temporale superficielle

Muscle thyro-hyoïdien A. auriculaire caudale

M. long de la tête A. carotide externe

A. thyroïdienne crâniale A. occipitale

Glande Artère carotide interne

M. sterno-thyroïdien M. longissimus de la tête

M. sterno-hyoïdien M. semi-épineux de la tête

A. carotide commune M. longissimus du cou

A. thyroïdienne caudale A. vertébrale

Trachée A. scapulaire dorsale

Œsophage Artère cervicale profonde

M. sterno-céphalique (coupé) A. vertébrale thoracique

Rameau préscapulaire Tronc costo-cervical

Rameau ascendant A. vertébrale

Rameau deltoïdien Veine costo-cervicale

A. cervicale superficielle A. subclavière gauche

Première côte M. long du cou

Ligament artériel
A. thoracique externe
A. pulmonaire gauche
A. axillaire
Bronche principale
A. th'ôracique latérale gauche
Aorte thoracique
A. et V. thoraciques internes
Aa. intercost.
V. cave crâniale dorsales

Tronc brachio-céphalique

Auricule droite

Vèntricule• droit

Arc de l'aorte

Tronc pulmonaire

Atrium gauche

Ventricule gauche

Vv. pulmonaires

Diaphragme

Œsophage

Planche 109 - ARTÈRES DU THORAX ET DU COU DU CHIEN


(CÔTÉ GAUCHE)
- 227

à la cinquième chez les Equidés. Chez les Carnivores, la première intercostale dorsale
est émise directement par le tronc costo-cervical mais chez le Chien, l'artère qui fournit
les deux suivantes traverse l'extrémité dorsale du premier espace intercostal et passe
dorsalement au col des deuxième et troisième côtes. C'est pourquoi elle n'est pas consi-
dérée comme une véritable intercostale suprême et a reçu le nom d'artère vertébrale
thoracique (A. vertebralis thoracica). Chez le Lapin enfin, l'artère intercostale suprême
émet l'artère broncho-œsophagienne (A. bronchœsophagea), qui provient dans les autres
espèces de l'aorte thoracique, avec les branches de laquelle elle sera décrite.

L'artère cervicale profonde (A. cervicalis profunda) se porte en direction dorsale et


sort du thorax en traversant l'extrémité dorsale du premier espace intercostal chez les
Equidés (où elle naît isolément à gauche) et chez les Carnivores, du deuxième chez le
Porc, entre la première côte et le septième processus transverse cervical chez l'Homme,
les Ruminants et le Lapin. Elle passe entre les muscles longissimus et ilio-costal puis dis-
tribue ses branches entre le muscle semi-épineux de la tête d'une part, le splénius et le
igament nuchal d'autre part. Elle s'élève ainsi jusqu'au voisinage de l'atlas en anasto-
mosant ses rameaux à ceux des artères vartébrale et scapulaire dorsale, qui la suppléent
en partie chez les Ruminants.

L'artère scapulaire dorsale (A. scapularis dorsalis) - anciennement "artère transverse


du c o u " - dessert un territoire plus superficiel et plus caudal que la précédente. Elle naît,
selon l'espèce, un peu caudalement ou un peu crânialement à elle et en croise dans ce
dernier cas la direction pour se porter vers le bord dorsal de la scapula. Son origine se
sépare de celle du tronc costo-cervical du côté gauche chez le Porc, des deux côtés chez
l'Homme ; chez ce dernier, elle se reporte même souvent sur la cervicale superficielle
(voir plus loin). Elle sort du thorax en traversant l'extrémité dorsale du deuxième espace
intercostal chez les Equidés, du premier chez le Porc, au-devant de la première côte par
un tronc commun avec la cervicale profonde chez les Carnivores et le Lapin. Chez les
Ruminants, elle est indépendante de celle-ci, qui se sépare de la vertébrale un peu plus
loin. Elle gagne la face profonde du muscle dentelé ventral du thorax et se distribue par
de multiples divisions à celui-ci, ainsi qu'aux muscles dentelé du cou (qui la couvre d'abord
chez les Ruminants et le Porc), rhomboïde, trapèze et grand dorsal, de même qu'au tégu-
ment de la région interscapulaire. Ses rameaux pour la région dorsale du cou sont sur-
tout développés chez les Ongulés et en particulier chez les Ruminants, où ils suppléent
artère cervicale profonde.

ARTÈRE T H O R A C I Q U E INTERNE (Pl. 6 0 , 6 2 , 1 0 4 à 1 1 1 )

C'est un vaisseau volumineux (A. thoracica interna) qui dessert les parois ventrales
du thorax et de la partie crâniale de l'abdomen, ainsi que, lorsqu'elles existent, les mamelles
thoraciques et les plus crâniales des mamelles abdominales (d'où l'ancienne dénomina-
tion : "artère mammaire interne").

Origine : Elle émerge de la concavité de l'artère subclavière, en regard de la première


côte chez les Ongulés et le Lapin (souvent en commun avec le tronc costo-cervical chez
ce dernier) un peu crânialement à cette côte chez les Carnivores et plus encore chez
l'Homme.

Trajet. Rapports : Elle s'incurve en direction ventro-caudale entre la plèvre et la pre-


mière côte (le premier cartilage costal chez l'Homme) puis se porte caudalement. Elle
passe avec sa veine satellite entre le muscle transverse du thorax et les cartilages des
côtes sternales, non loin du sternum. Elle se termine près de la base du processus xiphoïde
par les artères musculo-phrénique et épigastrique crâniale.

Distribution : Les rameaux collatéraux sont nombreux : 1) L'artère péricardiaco-


phrénique (A. pericardiacophrenica) naît à l'entrée du thorax. Elle est grêle et accompa-
gne le nerf phrénique jusqu'au péricarde, auquel elle donne des divisions avant de se
228 -

A . temporale superficielle A . auriculaire rostrale


A . transverse de la face A. temporale superficielle

A a . palpébrales latérales Artère maxilïaire

A. supra-orbitaire A . stylo-mastoïdienne

Artère faciale t A . auriculaire caudale

A . angulaire de l'œi^ A . carotide externe

A . infra-orbitaire, M. digastrique (coupé)


A . pharyngienne ascendante
R. anastomot.
Artère occipitale
Artère carotide interne
M. sterno-céphalique (coupé)
Muscle splenius.
M . semi-épineux de la tête
Ram. sterno-cléïdo-mastoïdien
A . cervicale profonde
Oesophage
Muscles scalènes
A . scapulaire dorsale
i | A . cervicale profonde
A . labiale supérieure A . intercostale suprême
A a . angul. de la bouche' T r o n c costo-cervical
A . labiale inférieure Qasophage
Artère submentale
M. long d u c o u
M . digastrique (coupé)
Bronche princ. g
Artère linguale.
A . et V . pulm. g.
A . carotide externe
A o r t e thorac.
A . laryngée crâniale
A a . intercost.
Rameau p h a r y n g i e n /
dorsales
Rameau crico-thyroïdien.
A . thyroïdienne crâniale /
Glande thyroïde
A . carotide c o m m u n e
Trachée
Artère vertébrale
A . cervicale superficielle
Artère axillaire.
Artère thoracique interne
Artère subclavière gauche
Tronc brachio-céphalique
A r c de l'aorte.
Tronc pulmonaire.
Auricule droite
A t r i u m gauche
Ventricule droit
Ventricule g a u c h e .
Diaphragme

Planche 102 - ARTÈRESCAROTIDES,SUBCLAVIÈRESETAXILLAIRESDEL'HOMME


- 229

ooursuivre jusqu'au diaphragme, qu'elle n'atteint pas toujours. Elle peut parfois provenir
de l'artère subclavière. Elle est souvent grêle et peut manquer, le péricarde étant alors
r rigué par des rameaux médiastinaux de l'artère thoracique interne. 2) Les rameaux thymi-

ques (Rami thymici) passent dans le médiastin crânial et se distribuent au thymus. Il en


existe souvent un principal, les autres étant très grêles. Ces rameaux régressent avec
e thymus, mais certains persistent chez l'adulte et deviennent peu distincts des suivants.
3' Les rameaux médiastinaux (Rami mediastinales) sont grêles et se distribuent aux par-
: es ventrales du médiastin. 4) Les rameaux sternaux (Rami sternales) sont grêles et irri-
guent le sternum ainsi que le muscle transverse du thorax. 5) Les rameaux perforants
Rami perforantes) traversent la partie ventrale des espaces intercostaux pour se distri-
buer aux muscles pectoraux et à la peau qui les couvre. Lorsqu'il existe des mamelles
rectorales, certains d'entre eux, particulièrement développés chez la femelle, leur sont
cestinés et constituent les rameaux mammaires (Rami mammarii). 6) Les rameaux inter-
costaux ventraux (Rami intercostales ventrales) pénètrent dans les espaces intercostaux
et se portent à la rencontre des artères intercostales dorsales, auxquelles ils s'anasto-
mosent. Selon le niveau et l'espèce, certains d'entre eux peuvent manquer ou au con-
traire être doubles. L'ensemble des artère^ intercostales sera décrit au chapitre suivant.

Les deux branches terminales divergent à angle aigu. 1 ) L'artère musculo-phrénique


A . musculophrenica) - anciennement "artère asternale" - se porte obliquement à la face
-nédiale des cartilages de la dernière côte sternale puis des côtes asternales. Elle perfore
a partie costale du diaphragme pour passer entre le péritoine et les insertions costales
du muscle transverse de l'abdomen. Elle s'épuise chemin faisant par des rameaux inter-
costaux ventraux analogues à ceux émis par la thoracique interne, dont ils continuent
a série. Elle s'étend ainsi jusqu'au dernier espace intercostal chez l'Homme et les Equi-
pés, l'avant-dernier chez les Carnivores, mais elle est beaucoup plus faible et plus courte
chez les Ruminants, le Porc et le Lapin. 2) L'artère épigastrique crâniale (A. epigastrica
cranialis) se dirige caudalement, passe entre les insertions xiphoïdienne et costale du dia-
phragme et atteint la gaine du muscle droit de l'abdomen, dans laquelle elle pénètre. Elle
ciemine d'abord à la face dorsale de ce muscle puis s'y enfonce et s'y ramifie. Elle donne
en chemin de multiples et fines divisions pour la région xiphoïdienne et la partie crâniale
ce la paroi du ventre ; ses branches ultimes s'anastomosent à celles de l'artère épigas-
trique caudale. Chez les Ruminants, le Porc et le Lapin, elle supplée en partie la musculo-
phrénique en fournissant les trois ou quatre (cinq ou six chez le Porc) rameaux intercos-
taux ventraux. Elle émet aussi, chez le Porc, les Carnivores et le Lapin, des rameaux pour
la dernière mamelle thoracique et la première ou les deux premières abdominales. Enfin,
chez les Ruminants et les Carnivores, elle donne une artère épigastrique crâniale superfi-
cielle (A. epigastrica cranialis superficialis) qui devient sous-cutanée dans la région xiphoï-
dienne et se porte à la rencontre de son homologue caudale.

ARTÈRE CERVICALE SUPERFICIELLE (Pl. 1 0 4 à 1 0 7 , 1 0 9 à 1 1 1 , 1 1 7 )

Ce vaisseau (A. cervicalis superficialis) irrigue la partie ventro-caudale du cou et les


parties adjacentes de la région pectorale et de l'épaule. Des deux côtés chez l'Homme,
à droite seulement chez le Porc, il fournit l'artère thyroïdienne caudale et le bref segment
qui précède cette émission est nommé tronc thyro-cervical (Truncus thyrocervicalis).

Origine : L'artère cervicale superficielle (ou le tronc thyrocervical) prend naissance


sur le bord crânial de l'artère subclavière à la face médiale de la première côte, en face
de la thoracique interne ou un peu au-delà chez les Mammifères domestiques, un peu
crânialement à la première côte chez l'Homme.
Trajet. Rapports : Elle se porte en direction crâniale, entre le muscle scalène ventral
et la veine jugulaire externe. En décrivant des flexuosités pour se prêter à la mobilité de
a région, elle traverse l'espace conjonctif qui loge les nœuds lymphatiques cervicaux
profonds caudaux entre la pointe de l'épaule et la base du cou et s'y termine en principe
par bifurcation.
230 -

A. temporale superficielle A. auriculaire rostrale


Rameau massetérique
A. transverse de la face
M. masseter

A. auriculaire caudale
A. temporale superficielle
Artère maxillaire
M m . digastrique et stylo-hyoïdien
A. carotide externe
A. linguo-faciale
Artère occipitale
Artère carotide interne
A. faciale* Muscle splenius
A. laryngée crâniale M. ilio-costal du cou
A . thyroïdienne crân». M. longissimus de la tête
M. semi-épineux de la tête
M. dentelé du cou
A. cervicale profonde
M. longissimus du cou
A. intercostale suprême

M. long du cou
M. ilio-cost. thor.
Artère cervicale superficielle A . broncho-œsoph.
Artère subclavière gauche. intercost. dors.
Aorte thoracique
Bronche princ. gauche
Tronc brachio-céphalique Oesophage
Aorte ascehdante. A. et V . pulmon. g.
Tronc pulmonaire. V. cave crân. gauche
Auricule droite Atrium gauche
Ventricule droit Ventricule gauche

Planche 102 - ARTÈRESCAROTIDES,SUBCLAVIÈRESETAXILLAIRESDEL'HOMME


- 231

Distribution : L'artère cervicale superficielle délègue de grêles rameaux aux nœuds


vmphatiques cervicaux profonds caudaux et se termine par deux branches, l'une des-
cendante et l'autre ascendante.

La première est qualifiée de rameau deltoïdien (Ramus deltoideus). Elle est grêle, par-
fois absente chez les Ruminants et le Porc. Chez le Chien, le Porc et le Bœuf, elle peut
aussi provenir de l'artère axillaire, le plus souvent par l'intermédiaire de la thoracique
externe chez le dernier de ces animaux. Il en est de même chez l'Homme, où le rameau
deltoïdien provient de l'artère thoraco-acromiale, branche de l'axillaire. Dans ces cas,
artère cervicale superficielle se continue sans démarcation par le rameau ascendant et
devient beaucoup plus longue' 11 . Le rameau deltoïdien, parfois double chez les Equidés,
contourne le bord crânial du muscle supra-épineux (Carnivores, Ruminants) ou du mus-
cle subclavier (Equidés, Porc, Lapin) et va accompagner (sauf chez le Chien et le Lapin),
a veine céphalique dans le triangle delto-pectoral. Il distribue ses divisions aux muscles
:léïdo-brachial et pectoraux superficiels, ainsi qu'à la peau qui les couvre.

Le rameau ascendant (Ramus ascendens) est le plus constant et le plus important,


s'élève à la face profonde du muscle cléïdo-céphalique, auquel il donne des divisions
ainsi qu'aux muscles scalène, sterno-céphalique, omo-hyoïdien, voire long du cou. De
sa partie initiale naît le rameau préscapulaire (Ramus prescapularis), en général fort, qui
s'élève le long du bord crânial du muscle supra-épineux ou du subclavier (selon l'espèce)
et se distribue aux muscles dentelé du cou, omo-transversaire, rhomboïde et trapèze en
nonnant au passage des branches particulières aux nœuds lymphatiques préscapulaires.
Chez le Cheval et le Lapin, le rameau ascendant est si amoindri au-delà de cette émission
que le rameau préscapulaire a souvent été considéré comme la véritable continuation
l'artère cervicale superficielle. Il en est de même chez l'Homme, où les descriptions
conduisent cette dernière jusque sous la partie cervicale du muscle trapèze.

Chez le Mouton, la Chèvre et les Carnivores, le rameau préscapulaire donne origine,


2 la hauteur du col de la scapula, à l'artère suprascapulaire (A. suprascapularis). Celle-ci
-aît chez l'Homme directement du tronc thyro-cervical, au même point que les artères
cervicale superficielle et thyroïdienne caudale. Elle vient de l'axillaire chez les Equidés
et le Bœuf, de la subscapulaire chez le Lapin, de la circonflexe caudale de l'humérus chez
e Porc. Flexueuse et généralement faible, elle se porte dans l'interstice qui sépare les
muscles subscapulaire et supra-épineux pour rejoindre le nerf suprascapulaire. Avec lui,
elle se distribue aux muscles supra-épineux et infra-épineux en croisant la face latérale
de la scapula. Elle irrigue aussi le muscle subscapulaire par des rameaux qui passent média-
ement au bord crânial de cet os, l'articulation scapulo-humérale et, chez les Equidés et
e Porc, la partie préscapulaire du muscle subclavier. Elle émet en outre (sauf chez les
Equidés et le Lapin) un rameau acromial (Ramus acromialis) qui contourne crânialement
e muscle supra-épineux pour se distribuer à la face latérale de la pointe de l'épaule et
à la partie adjacente de la région deltoïdienne. Chez les Carnivores, ce rameau peut pro-
.enir directement du rameau ascendant. Chez le Bœuf enfin, le nerf suprascapulaire est
accompagné par deux artères : la préscapulaire, qui vient de l'artère axillaire et un rameau
olus grêle, dit rameau suprascapulaire (Ramus suprascapularis), fourni par le rameau pré-
scapulaire de l'artère cervicale superficielle.

* i Chez l ' H o m m e , l'artère scapulaire naît s o u v e n t de la cervicale superficielle. Dans ce cas, le s e g m e n t c o m p r i s entre le t r o n c t h y r o -
cervical et c e t t e émission est n o m m é " a r t è r e t r a n s v e r s e d u c o u " (A. transversa colli).
A . subscapulaire A. suprascapulaire

Artère axillaire

A. circonflexe de la scapula

A. thoraco-dorsale A. subscapulaire

A. circonflexe caudale de l'humérus

A. circonflexe crâniale de l'humérus

A. profonde du bras

A . collatérale radiale

Artère collatérale ulnaire


A. nourricière de l'humérus

Artère bicipitale
Réseau articulaire du coude
A . collatérale radiale

A . transverse du coude
(A. radiale proximale)

Artère médiane

A. interosseuse commune
A . interosseuse dorsale

A. profonde de l'avant-bras

A. interosseuse palmaire

A. radiale moyenne

A. radiale distale

Artère médiane
Rameau carpien palmaire

Rameau palmaire de l'a.


Rameau carpien dorsal

A. digitale commune palmaire II Réseau dorsal du carpe

Planche 1 1 2 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE L ' É P A U L E , DU BRAS


ET DE L ' A V A N T - B R A S DU CHEVAL
(MEMBRE GAUCHE, VUE MÉDIALE)
- 233

B - ARTÈRE AXILLAIRE
Pi. 52, 53, 59, 6 5 , 1 0 4 , 105, 1 10, 112, 1 13, 1 15, 1 17, 1 2 0 , 125, 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 ,
1 3 7 , 1 3 9 , 141, 1 4 3 à 146)

L'artère axillaire (A. axillaris) traverse en direction caudo-latérale la région axillaire


e: se continue contre la partie proximale de l'humérus par l'artère brachiale. Ses rameaux
collatéraux se distribuent à la région pectorale, à l'épaule et à la partie proximale du bras.

ORIGINE
Elle fait suite à l'artère subclavière en regard de la première côte, aussitôt après que
ce vaisseau ait croisé l'insertion du muscle scalène ventral. Ce repère est purement topo-
r-aphique et n'est marqué par l'émission d ' a u c u n rameau particulier.

TRAJET. RAPPORTS
Rectiligne quand le membre thoracique est en forte abduction, le trajet est incurvé,
• rire flexueux dans l'adduction. A c c o m p a g n é e du côté médio-ventral par la veine axil-
= r e, l'artère passe d'abord contre la partie ventrale du premier ou des deux premiers
espaces intercostaux, dans l'abondant conjonctif qui sépare la paroi costale de la face
—édiale de l'épaule. Le plexus brachial passe dorso-latéralement à elle. Elle croise bien-
tôt la face dorsale de l ' e x t r é m i t é crâniale du muscle pectoral ascendant (et du petit pec-
toral chez l ' H o m m e ) et traverse le fascia axillaire, qui se clive à ce niveau, pour arriver
r - è s de l'articulation scapulo-humérale. Elle passe contre la face médiale du muscle sub-
scapulaire, qui la sépare de cette articulation puis contre l'extrémité proximale de l'humé-
u s , au bord caudal du muscle coraco-brachial. Elle atteint ainsi la terminaison c o m m u n e
ces muscles grand dorsal et grand rond et se continue à ce niveau par l'artère brachiale.
_a démarcation entre ces deux vaisseaux est en principe fournie par l'émission de l'artère
: rconflexe crâniale de l'humérus 111 . Dans la plus grande partie de son trajet, l'artère axil-
2 re est encadrée par les branches de division du plexus brachial et spécialement par
e nerf musculo-cutané, qui est crânial, et les nerfs médian et ulnaire, qui sont caudaux.
Sa face médiale est en général croisée par des faisceaux qu'échangent les deux premiers
re ces nerfs.

DISTRIBUTION
Parmi les collatérales de l'artère axillaire, les trois premières proviennent d'autres
sources dans certaines espèces : ce sont le rameau deltoïdien, l'artère thoracique externe
et l'artère suprascapulaire. Une autre, l'artère thoracique latérale, n'existe pas dans tou-
tes les espèces. Seule l'artère subscapulaire, la plus importante, vient dans t o u s les cas
r rectement de l'axillaire. Enfin, les artères circonflexe caudale et circonflexe crâniale
re l'humérus proviennent de l'axillaire directement ou indirectement, par l'intermédiaire
re la subscapulaire, selon l'espèce.

R A M E A U DELTOÏDIEN

Déjà décrit avec l'artère cervicale superficielle, ce rameau provient parfois de l'axil-
aire chez le Chien, le Porc et le Boeuf, voire de la thoracique externe chez ce dernier,
appartient chez l ' H o m m e à l'artère thoraco-acromiale (A. thoracoacromialis) (Pl. 146),
qui fournit en outre un rameau pectoral (pour les muscles du même nom), un rameau
âcromial et un rameau claviculaire.

Les a n a t o m i s t e s vétérinaires o n t l o n g t e m p s pris pour d é m a r c a t i o n entre les artères axillaire et brachiale l ' é m i s s i o n de l'artère
s j s c a p u l a i r e , située entre les t e r m i n a i s o n s des m u s c l e s subscapulaire et grand rond. La nouvelle d e s c r i p t i o n suit les N . A . V . , qui
—s'quent un a l i g n e m e n t sur l ' a n a t o m i e humaine. Elfe pose p o u r t a n t quelques problèmes, dans la mesure où l'artère c i r c o n f l e x e crà-
e de l ' h u m é r u s est b e a u c o u p plus variable que la subscapulaire : chez le Porc par e x e m p l e , elle p r o v i e n t de la c i r c o n f l e x e caudale,
r J naît elle-même de la subscapulaire ; en outre, chez l ' H o m m e , elle naît en général a v a n t la c i r c o n f l e x e caudale. Il serait plus logi-
r _ s et plus simple d'utiliser un repère t o p o g r a p h i q u e , tel que le passage c o n t r e la t e r m i n a i s o n d u m u s c l e grand rond. Mais il serait
:> - s logique e n c o r e de revenir à l ' a n c i e n n e c o n v e n t i o n .
A. suprascapulaire
A. subscapulaire

Artère axillaire
A. circonflexe de la scapula

A. thôraco-dorsale A. circonflexe caudale


de l'humérus

A. subscapulaire

A. collatérale radiale

A . circonflexe crâniale de l'humérus

A. profonde du bras
Artère brachiale

A. collatérale radiale
A. collatérale ulnaire

Artère bicipitale

Réseau articulaire du coude A. transverse du coude


(A. radiale proximale)
A. antébrachiale
superficielle crâniale
A. interosseuse commune

A. interosseuse crâniale
A. interosseuse caudale
A. profonde de l'avant-bras

Artère médiane

A. collatérale ulnaire

A . radiale (distale)

A. interosseuse crâniale

Rameaux carpiens dorsaux

Rameaux carpiens palmaires Réseau dorsal du carpe

Planche 1 1 3 - S C H É M A DES ARTÈRES DE L'ÉPAULE, DU BRAS


ET DE L ' A V A N T - B R A S DU BŒUF
(MEMBRE GAUCHE. VUE MÉDIALE)
- 235

ARTÈRE T H O R A C I Q U E EXTERNE (Pl. 1 0 4 a 1 0 7 , 1 0 9 , 1 10, 1 1 5 , 1 1 7 , 1 2 0 , 1 3 7 , 1461

Ce vaisseau (A. thoracica exterria) est nommé chez l'Homme artère thoracique supé-
rieure (A. thoracica superior). Chez les Mammifères domestiques, il prend naissance à
origine même de l'artère axillaire, contre la première côte, avec d'assez nombreuses
. ariations spécifiques et individuelles. Chez le Porc et souvent chez les Equidés, l'origine
se situe à la face médiale de la première côte (donc sur l'artère subclavière) voire, chez
es Equidés, en commun avec la cervicale superficielle ou plus rarement avec la thoraci-
que interne. L'artère contourne alors la première côte pour sortir du thorax. Chez l'Homme
su contraire, elle naît deux ou trois centimètres au-delà de la première côte. Dans tous
es cas, elle se porte en direction ventro-caudale, contre le bord crânial du pectoral ascen-
dant et se divise en deux rameaux. L'un de ceux-ci, profond, court entre la paroi costale
e: le muscle pectoral ascendant ; l'autre passe entre les muscles pectoraux superficiels
et profonds. Leurs divisions irriguent tous ces muscles et les plus profondes s'anasto-
mosent aux rameaux perforants de l'artère thoracique interne. Chez le Porc et le Lapin,
e 'ameau profond fournit l'artère thoracique latérale, qui l'épuisé en grande partie. Rap-
pelons enfin que chez le Bœuf, l'artère thoracique externe donne parfois origine au rameau
celtoïdien ou à l'artère suprascapulaire.

ARTÈRE SUPRASCAPULAIRE (PL 1 1 2 , 1 1 3 , 1 1 5 , 1 1 7 , 1 2 0 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 , 1 4 6 )

Cette artère naît chez les Equidés et le Bœuf au bord dorsal de l'axillaire, un peu au-
re à de la précédente. Chez le Lapin, elle est fournie par la subscapulaire et en grande
cartie suppléée par un fort rameau suprascapulaire de l'artère axillaire. Elle vient chez
e Porc de la circonflexe caudale de l'humérus. C'est dans toutes les autres espèces un
-ameau de l'artère cervicale superficielle, avec laquelle elle a été décrite.

ARTÈRE T H O R A C I Q U E LATÉRALE (Pl. 1 0 9 , 1 1 5 , 1 1 7 , 1 2 0 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 6 )

Réduite ou absente dans les espèces dépourvues de mamelles thoraciques, cette


s t è r e (A. thoracica lateralis) semble faire défaut chez les Equidés et les Ruminants. Chez
Homme et les Carnivores, elle naît sur l'artère axillaire avant la subscapulaire. C'est un
-ameau de la thoracique externe chez le Porc et le Lapin. Elle rejoint le nerf thoracique
atéral et se porte avec lui en direction caudale, à la face profonde du muscle pectoral
ascendant. Elle devient superficielle caudalement à ce muscle et s'épuise dans les tissus
sous-cutanés de la paroi latérale du tronc et, chez les Carnivores et le Lapin, dans le muscle
cutané du tronc. Elle irrigue au passage les nœuds lymphatiques axillaires, les muscles
rectoraux et la partie adjacente du grand dorsal. Elle fournit aussi des rameaux mam-
maires latéraux (Rami mammarii laterales) qui se portent aux parties latérales des mamelles
:ioraciques et sont surtout développés chez les femelles.

ARTÈRE SUBSCAPULAIRE (Pl. 112 à 1 1 7 , 1 1 9 , 1 2 0 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 )

L'artère subscapulaire (A. subscapularis) est un tronc volumineux qui naît au bord
rorso-caudal de l'artère axillaire en regard de l'interstice ménagé par les muscles sub-
scapulaire et grand rond. En raison de l'étendue de son territoire et de la masse des mus-
: es desservis, son calibre est, dans la plupart des espèces domestiques, presque égal
a celui du segment de l'axillaire situé au-delà de son émission.

Elle plonge dans l'interstice précité, passe médialement à la partie proximale du chef
cng du triceps brachial et se prolonge, à petite distance du bord axillaire de la scapula,
-squ'à l'angle caudal de cet os. Elle s'y anastomose aux divisions ultimes de l'artère
;capulaire dorsale et s'épuise avec elles dans les muscles environnants.

Tout près de son origine et de l'articulation scapulo-humérale, l'artère subscapulaire


e-net dans la plupart des espèces les artères thoraco-dorsale et circonflexe caudale de
l u m é r u s , selon un ordre qui varie avec les espèces et les individus. Ces deux rameaux
236 -

M. deltoïde (coupé)

Chef long du m.
triceps brachial

A. circonflexe caudale
de l'humérus

N. cutané latéral crânial du bras

M. brachio-
céphalique (coupé)

M. deltoïde (coupé) A. profonde du bras

Rameau superficiel
du nerf radial Artère collatérale radiale

M. biceps brachial Chef latéral du m.


triceps brachial (coupé)

R. cutané latéral de l'avant-bras Rameau profond du nerf radial

A. transverse du coude (A. radiale proximale)

M. extenseur radial du carpe M. extenseur dorsal du doigt

Planche 1 1 4 - A R T E R E S ET N E R F S D E L ' E P A U L E ET D U B R A S D U C H E V A L
(FACE LATÉRALE)
- 237

naissent l'un près de l'autre, rarement en commun. L'un deux (Homme) ou les deux (Lapin)
n-euvent normalement provenir de l'axillaire et ces dispositions constitutent dans les autres
espèces des variations assez fréquentes. Leur volume est tel que, lorsque tous deux pro-
. ennent de la subscapulaire, le calibre de cette dernière s'en trouve ensuite nettement
'éduit. Celle-ci fournit encore l'artère circonflexe de la scapula (sauf chez le Lapin) et
sur tout son trajet, de multiples rameaux musculaires.

L'artère thoraco-dorsale (A. thoracodorsalis) se porte en direction dorso-caudale et


: r oise la face médiale des muscles grand rond et grand dorsal, auxquels elle délègue des
'ameaux. Ses divisions ultimes traversent le grand dorsal ou passent à son bord ventral
Dour irriguer le muscle cutané du tronc (s'il existe) et la peau jusqu'à la partie dorsale
flanc. En chemin, de grêles rameaux sont en outre fournis aux nœuds lymphatiques
; • laires, ainsi qu'aux muscles pectoral ascendant, dentelé ventral du thorax, triceps bra-
cnial et tenseur du fascia antébrachial.

L'artère circonflexe caudale de l'humérus (A. circumflexa humeri caudalis) (Pl. 112
; 117, 119, 120, 1 26, 1 37) provient direbtement de l'axillaire chez l'Homme et le Lapin,
— ais normalement de la subscapulaire dans les autres espèces, en général peu après la
r'écédente chez les Equidés et les Carnivores, mais avant elle chez les Ruminants et le
-orc. Elle plonge entre les muscles subscapulaire et grand rond puis passe entre l'articu-
::ïon scapulo-humérale et le chef long du triceps brachial en compagnie du nerf axil-
= re. Elle arrive ainsi à la face profonde des muscles petit rond et deltoïde et se partage
en rameaux divergents qui irriguent, outre ces muscles, les parties adjacentes du triceps
r'achial et du brachio-céphalique.

Derrière le col de l'humérus, elle a donné naissance (sauf chez l'Homme et les Equi-
pés, où ce rameau vient de l'artère profonde du bras) à l'artère collatérale radiale (A. col-
steralis radialis). Celle-ci rejoint le nerf radial contre la partie proximale du muscle bra-
; - al et descend entre lui et le chef long ou le chef accessoire, puis le chef latéral du
- j s c l e triceps brachial. Elle donne au passage (sauf chez l'Homme et le Chat) l'artère
-ourricière de l'humérus (A. nutricia humeri) puis l'artère collatérale moyenne (A. colla-
tsralis média), qui contribue à l'alimentation du réseau périarticulaire du coude. Elle se
: .îse contre le muscle brachial, proximo-latéralement au coude, en rameaux variables
car lesquels elle s'anastomose avec les artères radiale proximale (Mammifères domesti-
zjes), récurrente radiale (Homme), brachiale superficielle (Carnivores) ou encore se pro-
;nge par l'artère antébrachiale superficielle crâniale (Ruminants, Porc).

Rappelons enfin que chez le Porc, l'artère suprascapulaire constitue la première col-
atérale de la circonflexe caudale de l'humérus, qui donne en outre naissance à l'artère
: rconflexe crâniale de l'humérus.

L'artère circonflexe de la scapula (A. circumflexa scapulae) prend naissance au bord


: r ânial de la subscapulaire un peu dorsalement au col de la scapula et se divise contre
e bord axillaire de cet os en deux rameaux ou séries de rameaux. Les branches médiales
aassent dans la fosse subscapulaire ; les branches latérales vont dans la fosse infra-
eoineuse et certaines contournent l'extrémité ventrale de l'épine scapulaire pour attein-
dre la fosse supra-épineuse. Les unes et les autres s'anastomosent aux divisions de l'artère
suprascapulaire. Chez le Lapin, l'artère circonflexe de la scapula provient de la circon-
" exe caudale de l'humérus.

Quant aux rameaux musculaires de l'artère subscapulaire, ils se portent les uns dans
e muscle subscapulaire, d'autres (à travers l'insertion scapulaire du muscle triceps bra-
chial chez les Ongulés) dans les muscles de la région latérale de l'épaule et les derniers,
caudaux, dans le muscle grand rond et le chef long du triceps brachial.
238 -

A. circonflexe de la scapula A. suprascapulaire

Artère subscapulaire Artère axillaire

Artère thoraco-dorsale Rameau deltoïdien

A. circonflexe caudale de l'humérus Artère subscapulaire

A. collatérale radiale brachiale

A. profonde du bras A. thoracique externe

A. collatérale m o y e n n e A. thoracique latérale

A. antébrachiale superficielle craniale Artère bicipitale

Artère brachiale A. antébrachiale superf. cran.

A. collatérale ulnaire A. récurrente radiale

Réseau articul. du c o u d e A. radiale proximale (A. transverse du coude)

A. profonde de l'avant-bras A. récurrente interosseuse

A. interosseuse c o m m u n e A. interosseuse dorsale

Artère médiane A. antébrachiale superficielle craniale

A. interosseuse palmaire_ Artère radiale (distale)

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire R. interosseux d e l'a. interosseuse palm.

Son rameau profond _ R. carpien dorsal d e l'a. radiale distale

Son rameau superficiel Réseau dorsal du carpe

Artère médiane A. digitale c o m m u n e dorsale III

R.-profond de l'a. radiale (distale) Artères m é t a c a r p i e n n e s dorsales

R. superficiel d e l'a. radiale (distale) A. digitale c o m m u n e palmaire II

A. digitale c o m m u n e palmaire IV A. digitale c o m m u n e palmaire III

A. digitale propre palmaire II a b a x i a l e - Artère interdigitale


A. digitale propre palmaire III abaxiale R. dorsal d e la phal. proximale

Rameau du torus digital R. dorsal de la phal. intermed.

Planche 1 1 5 - SCHÉMA DES ARTÈRES D U MEMBRE T H O R A C I Q U E DU PORC


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 239

ARTÈRE CIRCONFLEXE C R Â N I A L E DE L ' H U M É R U S (Pl. 1 1 2 , 1 1 3 , 1 1 5 , 1 1 7 , 1 2 0 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 ,

-3 144, 1 4 6 )

Cette artère (A. circumflexa humeri cranialis) se détache de la face crânio-médiale


ce Maxillaire près de la terminaison du muscle grand rond. Chez le Porc toutefois, elle
-ait le plus souvent de la circonflexe caudale de l'humérus, ce qui se présente aussi quel-
quefois chez les Ruminants. Elle peut encore provenir de la subcapulaire chez ces der-
- ers et chez les Carnivores. Elle est double chez le Lapin. Elle se dirige crânialement et
casse chez les Ongulés entre les deux parties du muscle coraco-brachial et dans les autres
espèces à la face médiale de ce muscle. En contournant l'extrémité proximale de l'humé-
' - s , elle arrive entre cet os et le muscle biceps brachial, dont elle irrigue la partie proxi-
~iale. Elle donne au passage des branches au muscle coraco-brachial, à l'articulation
scapulo-humérale et aux muscles qui couvrent les faces médiale et crâniale de celle-ci.
Ses divisions ultimes s'anastomosent à celles de la circonflexe caudale de l'humérus et
à des rameaux de la suprascapulaire.

C - ARTÈfiE BRACHIALE
Pl. 112, 113, 1 15, 117, 120, 125, 126, 132, 136, 137, 139, 141, 143, 144, 146)

L'artère brachiale (A. brachrialis) - anciennement "artère humérale" - continue l'artère


axillaire dans le bras, dont elle constitue le tronc axial.

ORIGINE
La démarcation entre les artères axillaire et brachiale est en principe fournie par l'émis-
s on de l'artère circonflexe crâniale de l'humérus. Lorsque celle-ci ne vient pas directe-
ment de Maxillaire, on considère que l'artère brachiale commence en regard de la termi-
naison du muscle grand rond.

TRAJET

Presque rectiligne, l'artère brachiale croise très obliquement la face médiale de l'humé-
rus en direction disto-crâniale pour aboutir au bord médial du pli du coude. Chez l'Homme,
elle contourne légèrement la partie distale de l'os pour se terminer juste au-dessous de
nterligne articulaire par la bifurcation en artères radiale et ulnaire. La disposition est
tout à fait différente chez les Mammifères domestiques, où ces deux vaisseaux ne sont
cas développés, l'artère médiane prolongeant directement la brachiale. Faute de recon-
naître les équivalents des artères radiale et ulnaire, les N.A.V. situent la démarcation à
émission de l'artère interosseuse commune de l'avant-bras. Nous exposerons plus ioin,
à propos des artères de ce rayon, les raisons pour lesquelles nous situerons cette limite
au niveau de l'artère transverse du coude (ou radiale proximale).

RAPPORTS
L'artère brachiale est accompagnée à son bord caudal par la veine homonyme, dou-
ble chez les Ruminants, le Porc et l'Homme, grêle chez ce dernier, où l'artère est surtout
longée par la veine basilique. Les deux vaisseaux sont en rapport avec des nerfs impor-
tants. Le nerf musculo-cutané suit le bord crânial de l'artère puis s'en éloigne dans la
partie distale du bras. Il y est accompagné de façon variable par le nerf médian. Celui-ci,
d'abord caudal à l'artère axillaire, croise en effet l'axe artériel axillo-brachial à un niveau
différent selon l'espèce. Chez les Carnivores, il reste caudal à l'artère brachiale jusqu'au
niveau du coude. Il devient au contraire crânial et se place entre l'artère et le nerf musculo-
cutané chez le Lapin et les Ongulés, les deux nerfs étant confondus sur une grande lon-
gueur chez ces derniers. Chez l'Homme, le nerf médian est crânial puis plutôt médial à
'artère. Enfin, le nerf ulnaire est toujours caudal, séparé de l'artère par le nerf médian
chez les Carnivores ; il s'éloigne des vaisseaux dès le milieu du bras.
240 -

Rameaux d e l'a. subscapulaire


M. s u p r a - é p i n e u x

M. infra-épineux

Nerf axillaire:
_ _ Muscle petit rond
Rameaux cutanés:
' N. c u t a n é latéral
crânial du bras A. circonflexe c a u d a l e d e l'humérus
N. eut. crânial
de l'avant-bras Chef long du m. triceps brachial
Rr. m u s c u l a i r e s :
Partie proximale du chef latéral
du m. triceps brachial (coupé)
pour le m. Nerf radial
brachio-céphalique
M. deltoïde
A. collatérale radiale
(coupé e t rabattu)

M. brachio- Partie distale du chef latéral


c é p h a l i q u e (coupé)
du m. triceps brachial (coupé)

Rameau a n a s t o m o t i q u e
Muscle brachial

Rameau superficiel du nerf radial


(N. c u t a n é latéral de l'avant-bras) R. profond du nerf radial

, A. t r a n s v e r s e du coude
M. e x t e n s e u r radial du c a r p e (coupé) (A. radiale proximale)

A. superficielle crâniale de l'avant-bras M u s c l e s e x t e n s e u r s d e s doigts

Planche 1 1 6 - ARTÈRES ET NERFS DE L'ÉPAULE ET DU BRAS DU BŒUF


(MEMBRE G A U C H E . FACE LATÉRALE)
- 241

L'ensemble de ce faisceau vasculo-nerveux est en rapport par son bord crânial avec
es muscles coraco-brachial puis biceps brachial, voire brachial, et caudalement avec le
chef long du triceps brachial, dont le sépare le nerf radial, puis le chef médial de ce mus-
: e. Sa face latérale est appliquée contre l'humérus. Chez l ' H o m m e , la face médiale n'est
îeparée de la peau que par les fascias du bras, de sorte que l'artère est palpable sur t o u t e
sa longueur. Il n'en est rien chez les Mammifères domestiques, où le bras est plaqué contre
e t-iorax et le faisceau vasculo-nerveux p r o f o n d é m e n t enfoui entre les f o r m a t i o n s préci-
tées et le muscle pectoral ascendant dont le séparent t o u t e f o i s le fascia brachial et un
aoondant tissu conjonctif lâche. On notera enfin une particularité remarquable de l'artère
c a c h i a l e du Chat, laquelle traverse avec le nerf médian, en direction disto-crâniale, le
•"oramen supracondylaire de l ' h u m é r u s avant d'atteindre le coude.

DISTRIBUTION

Outre ses terminales dans l'avant-bras, l'artère brachiale donne quatre collatérales
s i n c i p a l e s : les artères profonde du bras, bicipitale, collatérale ulnaire et transverse du
coude, auxquelles s'ajoute chez les Carnivores l'artère brachiale superficielle.

ARTÈRE PROFONDE DU BRAS (Pl. 1 1 2 , 1 1 3 , 1 15, 1 1 7 , 1 2 0 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 , 1461

Cette artère (A. profunda brachii) présente un développement inverse de celui de


a circonflexe caudale de l'humérus. Elle est ainsi volumineuse chez les Equidés et l'Homme
—iais plus réduite dans les autres espèces. Elle prend origine au bord caudal de l'artère
crachiale un peu au-delà de la terminaison des muscles grand rond et grand dorsal e>.
se porte en direction disto-caudale, entre le chef médial et le chef long du muscle triceps
c-achial. Elle se divise là en plusieurs branches qui plongent dans ce muscle. Chez le Lapin,
ces divers rameaux naissent isolément sur l'artère brachiale. Chez les Equidés et l'Homme,
e principal rameau est l'artère collatérale radiale (Pl. 1 1 4 , 1 1 6 , 119), qui accompagne
e nerf radial et donne la collatérale m o y e n n e . Cette artère provient dans les autres espè-
ces de la circonflexe caudale de l ' h u m é r u s , avec laquelle elle a été décrite.

ARTÈRE BICIPITALE (Pl. 1 1 2 , 1 1 3 , 1 1 7 , 1 2 0 , 1 2 1 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 4 , 1 3 7 , 1 3 9 , 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 )

C'est un rameau musculaire (A. bicipitalis) qui naît au bord crânial de l'artère bra-
: _ i a l e vers le milieu ou le tiers distal de l ' h u m é r u s et se distribue aux muscles biceps
arachial et accessoirement brachial. Elle est double chez le Lapin, parfois chez le Chien
et remplacée par plusieurs rameaux innominés chez l ' H o m m e . Elle provient de l'artère
crachiale superficielle chez le Chat et à titre de variation, de la collatérale ulnaire chez
e M o u t o n ou de la transverse du coude chez les Ruminants et le Porc.

ARTÈRE B R A C H I A L E SUPERFICIELLE (Pl. 1 1 7 , 1 1 9 à 1 2 1 , 1 4 0 , 1 4 3 )

Il s'agit d'une artère (A. brachialis superficialis) qui n ' e s t bien développée que chez
es Carnivores parmi les espèces domestiques' 1 ' et qui manque t o t a l e m e n t chez
Homme. Elle naît au bord crânial de l'artère brachiale vers le tiers distal du bras, se porte
en direction disto-crâniale et se termine dans le pli du coude par bifurcation à la surface
du muscle biceps brachial.

Chez le Chat, elle fournit en c h e m i n l'artère bicipitale et souvent l'artère nourricière


de l'humérus ainsi que, le plus s o u v e n t , l'artère collatérale ulnaire. Dans les deux espè-
ces, elle donne en outre un rameau ascendant qui s ' a n a s t o m o s e à celui de l'artère trans-
.erse du coude (ou radiale proximale) et en suivant le nerf radial dans la pa r + ie distale
du bras, va rejoindre l'artère collatérale radiale.

' C e t t e artère est t o u t e f o i s bien d é v e l o p p é e chez le D r o m a d a i r e .


242 -

Artère subclavière _ Rameau préscapulaire

Artère axillaire •V a
h 1
A. circonflexe de la scapula

Artère subscapulaire

Artère thoraco-dorsale
| \ r
A. thoracique latérale A. thoracique e x t e r n e

Rameaux mammaires A. circonflexe caudale de l'humérus

A. profonde du bras A. circonflexe craniale de l'humérus

A. collatérale radiale Artère brachiale

A. nourricière de l'humérus Artère bicipitale

A. collatérale m o y e n n e A. collatérale radiale

A. collatérale ulnaire A. brachiale superficielle

A. récurrente radiale Artère brachiale

Réseau articul. du c o u d e A. radiale proximale (A. t r a n s v e r s e du coude)

A. récurrente interosseuse A. antébrachiale superficielle craniale

A. récurrente ulnaire Artères radiales superficielles

A. interosseuse dorsale A, interosseuse c o m m u n e

Artère ulnaire A. interosseuse palmaire

A. profonde de l'avant-bras (double) A. radiale proximale (A. t r a n s v e r s e du coude)

Artère médiane A. antébrachiale superf. cran.

A. interosseuse palmaire Son rameau médial

R. interosseux d e l'a. interosseuse palm. Artère radiale (distale)

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire R. carpien dorsal

Rameau carpien palmaire Rameau carpien palmaire de l'a. radiale

Artère m é d i a n e A. digitales c o m m . dorsales

Planche 1 1 7 - S C H É M A DES ARTÈRES DE L'ÉPAULE, DU BRAS


ET DE L ' A V A N T - B R A S DU CHIEN
(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 243

Des deux rameaux terminaux, tous deux descendants, l'un est médial ; il se divise
: entôt en deux très grêles artères radiales superficielles (Aa. radiales superficiales), par
"ois séparées dès leur origine, qui accompagnent le nerf cutané antébrachial médial et
se perdent sous la peau de l'avant-bras. L'autre rameau terminal est l'artère antébrachiale
superficielle crâniale (A. antebrachialis superficialis cranialis) qui se porte à la surface
r - muscle extenseur radial du carpe. Cette artère donne là un rameau médial qui longe
e muscle brachio-radial (s'il existe) et se prolonge jusqu'au carpe. Elle-même se conti-
- j e entre la veine céphalique et la branche latérale du rameau superficiel du nerf radial
:aur aller alimenter le réseau dorsal du carpe, où nous la retrouverons.

Bien que beaucoup plus grêle, l'artère antébrachiale superficielle crâniale existe aussi
n e z les autres Mammifères domestiques, où elle provient de la radiale proximale et reçoit
ce la collatérale radiale une anastomose plus ou moins forte selon l'espèce. Elle est par-
: culièrement réduite chez les Equidés et le Lapin, où elle est suppléée par l'artère radiale
~ioyenne.

ARTÈRE COLLATÉRALE ULNAIRE (Pl. 11 2, 1 1 3 , 11 5, 1*1 7, 1 18, 1 2 0 , 1 2 2 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 )

Cette artère (A. collateralis ulnaris) prend origine au bord caudal de l'artère brachiale
.ers le quart distal de l'humérus, sauf chez le Chat, où elle provient le plus souvent de
artère brachiale superficielle. Il en existe deux chez l'Homme, une proximale et l'autre
: stale, cette dernière ressemblant le plus à celle des Mammifères domestiques. Elle va
en direction disto-caudale, au bord crânial du chef médial du muscle triceps brachial, où
e le est couverte chez les Equidés par le muscle tenseur du fascia antébrachial. Elle émet
ces rameaux pour la partie adjacente du triceps brachial et rejoint au-dessus du coude
-= nerf ulnaire, avec lequel elle passe caudalement à l'épicondyle médial.

Derrière le coude, elle donne des rameaux pour la partie proximale des muscles flé-
sseurs du carpe et des doigts, ainsi que pour l'articulation. Elle anastomose là ses divi-
sions à celles des artères collatérale moyenne et récurrente interosseuse, avec lesquel-
es elle entre dans la constitution du réseau articulaire du coude (Rete articulare cubiti),
"îseau que complètent des branches de l'artère transverse du coude ou radiale proximale.

Chez l'Homme et les Carnivores, ses divisions terminales s'anastomosent, autour


:•= 'épicondyle médial ou sous le coude, à celles de la récurrente ulnaire, laquelle pro-
ent de l'artère ulnaire. Chez le Lapin, une collatérale ulnaire distale interpose ses divi-
: :ns entre les deux vaisseaux à la partie proximale de l'avant-bras. Chez les Ongulés,
: _ artère ulnaire manque, la collatérale ulnaire la supplée et se prolonge entre les mus-
: es ulnaire latéral et fléchisseur ulnaire du carpe jusqu'au-dessus du carpe, où elle ali-
—ente le système des artères de la main selon des modalités décrites plus loin.

ARTÈRE TRANSVERSE DU COUDE (ou m i e u x : RADIALE PROXIMALE)

PI 1 1 2 à 1 1 7 , 1 1 9 à 1 2 1 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 4 , 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 )

Ce vaisseau (A. tranversa cubiti) - parfois qualifié à tort de "collatérale radiale dis-
"3 e " - paraît manquer chez l'Homme. En réalité, il équivaut à la partie initiale de l'artère
-adiale de celui-ci. C'est pourquoi il serait beaucoup mieux nommé artère radiale proxi-
l a l e , terme dont nous justifierons la préférence à propos des artères de l'avant-bras.

Chez tous les Mammifères domestiques, cette artère se détache à angle aigu de la
"ace latérale ou crânio-latérale de l'artère brachiale, juste au-dessus de l'interligne arti-
:_ aire du coude. Elle descend presque transversalement entre la face crâniale de cette
E-.:culation et la partie distale des muscles brachial et biceps brachial, auxquels elle donne
:ss divisions. En atteignant le muscle extenseur radial du carpe, elle se termine par deux
-a-neaux très inégaux. Le plus faible est ascendant ; il suit contre le muscle brachial le
244 -

Muscle triceps brachial Muscle biceps brachial

A. collatérale ulnaire distale .,,. Artère brachiale

Muscle brachial

M. rond pronateur (coupé) Lacertus fibrosus

M. fléch. radial du carpe (coupé) Nerf radial

M . palmaire long (coupé) Son rameau superficiel

M . fléch. superf. des doigts (coupé) — S o n rameau profond

A. récurrente ulnaire - A . récurrente radiale

A . interosseuse c o m m u n e A. interosseuse dorsale

A . interosseuse palmaire M . rond pronateur (coupé)

Artère ulnaire Artère radiale

N. médian et a. médiane M . brachio-radial

Nerf ulnaire R. superficiel du n. radial

M. fléchisseur ulnaire d u carpe Rameaux musculaires

M . fléchisseur profond des doigts M. long fléchisseur du pouce

R. palmaire du n. ulnaire R. superficiel du n. radial

R. dorsal du n. ulnaire- R. palmaire du n. médian

Rameau carpien dorsal Tendon du m. fléch. superf. des doigts

Os pisiforme Tendon du m. palmaire long

R. profond du n. ulnaire Tendon du m. fléch. radial du carpe

Ram. palmaire profond Rameau palmaire superficiel

R. superficiel du n. ulnaire _ M. court abducteur du pouce

M. abducteur du doigt V M . interosseux palmaires

Arcade palmaire superficielle et N. digitaux abaxiaux du pouce

A. digitales communes palmaires ll-IV Nerfs digitaux c o m m u n s palmaires

Rameau anastomotique - Tendons des m. fléch. des doigts

A. et N. digitaux abaxiaux du doigt V Gaines digitales

A. et N. digitaux propres palmaires — - Rameaux phalangiens

Planche 118 - ARTÈRES ET NERFS DE L'AVANT-BRAS ET DE LA MAIN DE L'HOMME


(MEMBRE G A U C H E . FACE PALMAIRE)
- 245

nerf radial pour s'anastomoser à plein canal à l'artère collatérale radiale. Il représente
j n e véritable artère récurrente radiale (voir : artères de l'avant-bras). Chez les Carnivo-
'es, il est en outre anastomosé à l'artère brachiale superficielle.

Le rameau descendant est bien plus i m p o r t a n t et paraît continuer le tronc d'origine,


rejoint sous le muscle extenseur radial du carpe le rameau profond du nerf radial et
descend avec lui entre ce muscle et le radius j u s q u ' a u carpe, dont il alimente le réseau
dorsal. Chez les Equidés et le Lapin, il s'anastomose au passage à des divisions de l'artère
'adiale moyenne. En outre, il f o u r n i t dès son origine un rameau superficiel (parfois émis
oar le tronc lui-même de l'artère) qui contourne la partie proximale du muscle extenseur
-adial du carpe et rejoint le rameau superficiel du nerf radial. Cette division est négligea-
: e chez les Carnivores, où elle aboutit à l'artère antébrachiale superficielle crâniale. Chez
es Ruminants et le Porc, elle contribue à former cette dernière avec un rameau de l'artère
collatérale radiale. Bien que très grêle, elle en t i e n t lieu chez les Equidés, où elle descend
j s q u ' a u carpe, et chez le Lapin, où elle rejoint l'artère radiale moyenne, beaucoup plus
'orte.

D - ARTÈRES DE L'AVANT-BRAS
Pl. 1 1 2 , 1 1 3 à 1 2 2 , 1 2 5 à 1 2 8 , 1 3 3 , 1 3 4 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 , 1 4 6 , 147)

L'avant-bras est irrigué par trois voies artérielles très diversement développées selon
es espèces et organisées sur les trajets respectifs des nerfs radial, médian et ulnaire.
Cnez l ' H o m m e , le s y s t è m e qui accompagne le nerf médian est vestigial, presque absent,
et le sang est apporté par les deux branches terminales de l'artère brachiale : les artères
-adiale et ulnaire. Chez les M a m m i f è r e s domestiques au contraire, les vaisseaux satelli-
tes des nerfs radial et ulnaire sont grêles, formés de segments successifs alimentés par
aes rameaux provenant de l'artère brachiale ou du tronc important qui la prolonge le long
du nerf médian : l'artère médiane. De cette profonde différence d'organisation résultent
23 grandes difficultés dans la recherche des homologies. C'est pourquoi, avant de décrire
artère médiane et ses rameaux, nous ferons une brève présentation des artères radiale
et ulnaire de l ' H o m m e et de leurs équivalents chez les M a m m i f è r e s domestiques.

SYSTÈME DES ARTÈRES RADIALES (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 1 20 à 1 28, 1 33, 1 34,
' 3 6 à 144, 146, 147)
Le nerf radial est représenté dans l'avant-bras par ses deux rameaux t e r m i n a u x , l'un
superficiel et l'autre profond, dont chacun est accompagné par une artère ou plusieurs
-ameaux artériels successifs. Chez l'Homme, le rameau superficiel est longé sur une grande
cartie de son trajet par l'artère radiale (A. radialis). Celle-ci croise le t e n d o n terminal du
muscle biceps brachial, rejoint son nerf satellite près du bord radial du muscle long exten-
seur radial du carpe et descend avec lui sous le bord correspondant du muscle brachio-
-adial. Elle arrive à la face palmaire de l ' e x t r é m i t é distale du radius, contourne le bord
oollicial du carpe puis traverse dans le sens dorso-palmaire le premier espace interméta-
carpien pour aller former l'arcade palmaire profonde en s ' a n a s t o m o s a n t au rameau pal-
maire profond de l'artère ulnaire. Juste sous le coude, elle émet l'artère récurrente radiale
A. recurrens radialis), qui remonte en suivant le nerf radial s'anastomoser à l'artère col-
atérale radiale. Elle fournit aussi des rameaux musculaires et un grêle rameau innominé
qui va accompagner le rameau profond du nerf radial. Dans la région du carpe et la partie
adjacente du métacarpe elle c o n c o u r t , avec des rameaux similaires de l'artère ulnaire,
à former une série de réseaux et d'arcades d ' o ù procèdent les artères du métacarpe et
des doigts. Le rameau carpien palmaire (R. carpeus palmaris) alimente le réseau palmaire
du carpe. Le rameau palmaire superficiel (R. palmaris superficialis) entre dans la consti-
246 -

t u t i o n de l'arcade palmaire superficielle. Puis le rameau carpien dorsal (R. carpeus dorsa-
lis) alimente le réseau carpien dorsal. Enfin, l'arcade palmaire profonde (Arcus palmaris
profundus) constitue, c o m m e déjà dit, la terminaison de l'artère radiale.

Chez les M a m m i f è r e s domestiques, les artères satellites du rameau superficiel du


nerf radial sont faibles, alors que le rameau profond de ce nerf est accompagné d'artères
un peu mieux développées. Le long du rameau superficiel se succèdent, du coude à la
main, le grêle rameau descendant superficiel de l'artère transverse du coude et l'artère
antébrachiale superficielle crâniale. Le premier est seul présent chez les Equidés ; il s'unit
à la seconde dans les autres espèces. On notera au passage que cette seconde artère
est chez les Carnivores divisée en deux branches parallèles, c o m m e le rameau superfi-
ciel du nerf radial. Sur le trajet du rameau profond se f o n t suite dans le m ê m e sens le
rameau p r o f o n d de l'artère transverse du coude et une ou plusieurs divisions du rameau
carpien dorsal d ' u n e collatérale de l'artère médiane, dite " a r t è r e radiale" (A. radialis,
N . A . V . ) . Chez les Equidés et le Lapin, une artère intermédiaire se place entre les deux
précédentes, auxquelles ses rameaux s ' a n a s t o m o s e n t : les N . A . V . le n o m m e n t " a r t è r e
radiale p r o x i m a l e " (A. radialis proximalis). Chez le Lapin t o u t e f o i s , cette artère alimente
surtout le système superficiel en rejoignant l'artère antébrachiale superficielle crâniale.

Ces deux systèmes, superficiel et profond, ont des connexions c o m m u n e s qui per-
m e t t e n t de considérer qu'ils c o n s t i t u e n t un t o u t . Caractéristiques sont à cet égard les
anastomoses proximales, en particulier avec l'artère collatérale radiale : le rameau ascen-
dant de l'artère " t r a n s v e r s e du c o u d e " (N.A.V.) équivaut clairement à une artère récur-
rente radiale et la transverse du coude elle-même constitue le véritable tronc d'origine
de l'ensemble. Elle représente ainsi l'équivalent de la partie initiale de l'artère radiale de
l ' H o m m e . C'est pourquoi nous lui préférons la dénomination d'artère radiale proximale 0 1 .
Les connexions de la partie distale du système ne sont pas moins caractéristiques! L'artère
" r a d i a l e " (N.A.V.) fournit un rameau carpien palmaire et un rameau carpien dorsal qui
c o n t o u r n e le bord pollicial du carpe ; elle c o n c o u r t à l'alimentation des deux séries, dor-
sale et palmaire, d'artères de la main. Elle est é v i d e m m e n t homologue de la partie distale
de l'artère radiale de l ' H o m m e , mais de la partie distale seulement ; c ' e s t pourquoi nous
préférons la nommer artère radiale distale. Quant à l'artère "radiale p r o x i m a l e " (N.A.V.)
du Cheval et du Lapin, elle n'est q u ' u n vaissau intercalaire propre à ces espèces et doit
en conséquence être n o m m é e artère radiale moyenne, ou intermédiaire.

SYSTÈME DES ARTÈRES ULNAIRES (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 121 à 1 28, 1 34, 1 36 à
140, 142 à 144, 146, 147)
Les artères qui a c c o m p a g n e n t le nerf ulnaire ont un agencement à peine moins com-
plexe que les précédentes. Chez l ' H o m m e , il s'agit essentiellement de l'artère ulnaire (A.
ulnaris) - anciennement " a r t è r e c u b i t a l e " -, qui naît de la bifurcation terminale de la bra-
chiale, longe le nerf médian sur un court trajet puis le croise obliquement et se porte en
situation profonde vers le bord ulnaire de l'avant-bras. Elle rejoint le nerf ulnaire sous
le muscle fléchisseur ulnaire du carpe, que le faisceau vasculo-nerveux suit jusqu'à l'os
pisiforme. Artère et nerf passent à la face axiale de ce dernier puis l'artère s'incurve à
la surface des tendons fléchisseurs des doigts pour former l'arcade palmaire superficielle
(Arcus palmaris superficialis) avec le rameau palmaire superficiel de l'artère radiale.

( 1 ) La seule o b j e c t i o n qui pourrait être faite à c e t t e h o m o l o g i e reposerait sur une d i f f é r e n c e de r a p p o r t s . L'artère transverse d u coude
passe à la f a c e p r o f o n d e des m u s c l e s biceps brachial et brachial alors que l'artère radiale de l ' H o m m e passe à leur s u r f a c e . Mais
une d i f f é r e n c e de m ê m e n a t u r e existe entre l'artère poplitée de l ' H o m m e et celle des M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , sans q u e l'identité
des d e u x sortes de vaisseaux soit c o n t e s t é e . Ces variations illustrent l ' e x t r ê m e plasticité d u s y s t è m e vasculaire f a c e aux d i f f é r e n c e s
s p é c i f i q u e s de la m o b i l i t é des a r t i c u l a t i o n et des c o n t r a i n t e s qui en d é c o u l e n t .
- 247

Non loin de son origine, l'artère ulnaire émet l'artère récurrente ulnaire (A. recurrens
Jnaris) ; celle-ci se divise en deux rameaux qui remontent de part et d ' a u t r e de l'épi-
condyle médial pour aller s'anastomoser à l'artère collatérale ulnaire. En regard de la par-
: e proximale de l'espace interosseux de l'avant-bras, l'artère ulnaire fournit ensuite sa
principale collatérale, l'artère interosseuse c o m m u n e (A. interossea communis). Très
courte, celle-ci se divise en deux rameaux : 1) une artère interosseuse postérieure ou
dorsale (A. interossea posterior), qui traverse la membrane interosseuse et délègue l'artère
récurrente interosseuse (A. recurrens interossea) à la rencontre de la collatérale moyenne
avant de se continuer j u s q u ' a u carpe ; 2) une artère interosseuse antérieure ou palmaire
A . interossea anterior), plus i m p o r t a n t e , qui donne à son tour un très grêle rudiment
q'artère médiane (A. mediana), satellite du nerf médian et assez souvent fournie par l'inter-
osseuse c o m m u n e . Ces deux artères interosseuses irriguent les parties profondes de
avant-bras et s ' a n a s t o m o s e n t près du carpe avant de contribuer à l'alimentation des
-éseaux palmaire et dorsal de ce dernier. A sa partie distale, l'artère ulnaire fournit encore
un rameau carpien palmaire (R. carpeus palmaris) et un rameau carpien dorsal (R. car-
ceus dorsalis) qui v o n t s'anastomoser à leurs homologues de l'artère radiale et enfin un
-ameau palmaire p r o f o n d (R. palmaris profundus) qui concourt à la f o r m a t i o n de l'arcade
calmaire profonde.

Parmi les Mammifères domestiques, l'artère ulnaire n'est apparemment présente que
:~ez les Carnivores et le Lapin. C'est chez eux une collatérale de l'artère médiane, dont
a e naît en c o m m u n avec l'interosseuse c o m m u n e (Chien) ou par l'intermédiaire de l'inte-
•osseuse palmaire (Chat et Lapin). Chez ces animaux, il existe en outre une artère dis-
" ncte, qui prend origine sur la médiane près du coude, juste avant l'interosseuse com-
mune, et qui a été considérée par divers auteurs c o m m e une artère récurrente ulnaire
séparée de l'ulnaire et par d'autres c o m m e un f o r t rameau musculaire appartenant au
î . s t è m e des artères profondes de l'avant-bras. Chez le Lapin plus n e t t e m e n t que chez
es Carnivores, les divisions de ce vaisseau, l'une ascendante et l'autre descendante,
sont intercalées entre l'artère collatérale ulnaire et l'artère ulnaire elle-même, auxquelles
a es s ' a n a s t o m o s e n t . Cette disposition témoigne de l'existence chez les M a m m i f è r e s
r une série d'artères anastomosées le long du nerf ulnaire et alimentées à partir de l'axe
que c o n s t i t u e n t les artères brachiale et médiane. Le plus distal des vaisseaux de cette
série participe toujours de f a ç o n significative à l'alimentation des systèmes dorsal et pal-
maire des artères de la main.

Seul varie en fait le développement relatif des différents segments de ce système.


_ examen attentif des rapports et de la distribution montre que la partie de l'artère ulnaire
:e l'Homme et celie de l'artère médiane des Mammifères domestiques situées avant l'émis-
; on de l'artère interosseuse c o m m u n e (segment de l'artère médiane attribué à t o r t à
artère brachiale par les N.A.V.) sont e x a c t e m e n t équivalentes. Il n ' y a, sur ce segment,
ras de différence entre les Ongulés et les autres espèces' 1 '.

L'artère ulnaire des Carnivores et du Lapin n ' é q u i v a u t ainsi qu'à la partie distale de
relie de l ' H o m m e , laquelle est représentée chez ces animaux par des segments très iné-
galement développés. Quant aux Ongulés (Camélidés exceptés), ils sont en apparence
dépourvus d'artère ulnaire. Mais le segment de l'artère collatérale ulnaire qui, chez eux,
cnge au-delà du coude le muscle fléchisseur ulnaire du carpe avec le nerf ulnaire repré-
sente de f a ç o n évidente les rameaux des artères récurrente ulnaire et ulnaire qui, dans

Les dromadaires p r é s e n t e n t à c e t égard une d i s p o s i t i o n f o r t d é m o n s t r a t i v e . Chez e u x , l'artère brachiale se c o n t i n u e , au-delà de


; - t è r e radiale p r o x i m a l e {transverse d u coude, N . A . V . ) par un bref t r o n c c o m m u n d o n t p r o c è d e n t un c e n t i m è t r e plus loin, les artères
- -aire et médiane. Celle-ci, disposée c o m m e chez les autres Onguiés, est d é p o u r v u e d ' a r t è r e interosseuse c o m m u n e , laquelle est
- ~ . s e par l'artère ulnaire.
248 -

M. infra-épineux

M. supra-épineux M. grand rond

M. grand dorsal

M. deltoïde (coupé) Rameaux de l'a.


subscapulaire
M. infrarépineux Nerf axillaire

M. petit rond N. cutané latéral


crânial du bras
M. deltoïde (coupé), A. circonflexe caudale
de l'humérus
N. eut. crânial de l'avant-bras A. collatérale radiale

Chef latéral du m. triceps brachial Rameaux musculaires du nerf radial

Nerf radial Chef long

Son rameau superficiel Chef intermédiaire M. triceps brachial

M. biceps brachial Chef latéral (coupé)

N. eut. crânial de l'avant-bras Rameau profond du nerf radial

[ Rameau médial Rameau ascendant de l'artère transverse


N. cutané latéral J du coude (ou radiale proximale)
de l'avant-bras | „ . . .
I Rameau latéral

A. brachiale superficielle M. brachio-radial

M. extenseur radial du carpe

A. antébrachiale superficielle crâniale M. extenseur commun des doigts

Planche 119 ARTÈRES ET NERFS DE L'ÉPAULE ET DU BRAS DU CHIEN


(MEMBRE G A U C H E . FACE LATÉRALE)
- 249

es autres espèces, occupent la même situation. Relativement grêles, ces segments ont
été captés par la collatérale ulnaire et ont perdu l'apport que leur fournit l'artère médiane
chez les Carnivores et le Lapin. Les connexions terminales avec les réseaux artériels de
a main en confirment d'ailleurs la nature.

ARTÈRE MÉDIANE (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 121 à 128, 132 à 134, 136 à 144)
C'est chez tous les Mammifères domestiques la continuation (A. mediana) de l'artère
irachiale dans l'avant-bras, dont elle constitue le vaisseau le plus important.

ORIGINE

Les N.A.V. et à l e u r s u i t e la plupart des ouvrages actuels conduisent l'artère bra-


aie jusqu'à l'émission de l'interosseuse commune. Nous venons de montrer qu'en réa-
té, l'artère médiane commence au point d'émission de l'artère radiale proximale (trans-
. erse du coude, N.A.V.), juste au-dessus de l'interligne articulaire du coude, et que son
segment proximal reste seul volumineux chez l'Homme, où il constitue la partie initiale
ce l'artère ulnaire.

T R A J E T . RAPPORTS

Du coude à la région du métacarpe, l'artère médiane est satellite du nerf médian et


accompagnée par une ou plusieurs veines, selon l'espèce. D'abord placée entre le ten-
ron terminal du muscle biceps brachial et le ligament collatéral médial du coude, elle est
généralement palpable contre ce dernier, car elle n'est séparée de la peau que par le muscle
rectoral transverse et le fascia antébrachial. Dans les espèces où le muscle rond prona-
:eur est présent, elle s'engage entre lui et le col du radius111. Ayant contourné le bord
-îédial de cet os, elle arrive sous le muscle fléchisseur radial du carpe et le suit jusqu'à
extrémité distale de l'avant-bras. Elle s'engage alors dans le canal carpien, qu'elle tra-
• erse avec son nerf satellite en se plaçant au bord médial du ou des tendons du muscle
" échisseur profond des doigts et éventuellement du fléchisseur superficiel. Elle conserve
:e rapport dans la partie proximale du métacarpe.

Son mode de terminaison est variable et sera discuté à propos des artères de la main,
suffit pour l'instant d'indiquer que l'artère médiane alimente les artères digitales com-
munes palmaires. C'est pourquoi nous considérons que son point de terminaison est mar-
qué par l'émission de la première de ces artères ; par exception, nous le situerons au
- .'eau de l'interligne articulaire carpo-métacarpien chez les Equidés, où une seule de ces
artères est forte et constante, dans le prolongement direct de la médiane.

COLLATÉRALES

Dans son trajet, l'artère médiane émet, outre de multiples et grêles rameaux articu-
sires et musculaires innominés, les artères : interosseuse commune, profonde de l'avant-
:ras et radiale distale. Certains rameaux habituels de ces artères naissent dans quelques
espèces directement sur la médiane. Tel est le cas de l'artère récurrente ulnaire chez les
Carnivores et le Lapin et de l'artère radiale moyenne, qui double en quelque sorte la radiale
distale chez ce dernier et chez les Equidés.

On notera que ce rapport est caractéristique de la partie initiale de l'artère ulnaire de l ' H o m m e . Il est logique de supposer que
: - e z les Ongulés, l'absence d'artère ulnaire est liée à celle du m u s c l e rond p r o n a t e u r , d o n t le v e s t i g e f i b r e u x , annexé au l i g a m e n t
collatéral média! d u c o u d e , interdit c e t t e voie à la c i r c u l a t i o n sanguine. Les Camélidés présenteraient un t y p e d i f f é r e n t d ' a d a p t a t i o n .
250 -

cervicale superficielle (R. ascendant)

acromialde l'a. suprascapulaire

Artère suprascapulaire

A . cervicale superficielle (R. deltoïdien)

Artère subclavière

A. thoracique externe

Artère axillaire '

A . circonflexe de la scapula A . thoracique latérale

A . circonflexe caudale de circonflexe craniale de l'humérus

A . thoraco-dorsale A . collatérale radiale

A . subscapulaire Artère brachiale

A . profonde du bras

A . collatérale radiale

nourricière de l'humérus

A. collatérale moyenne Artère bicipitale

A . collatérale ulnaire A. brachiale superficielle

Foramen supracondylaire A . récurrente radiale

A . antébrachiale superficielle craniale

Altère A. radiale proximale (transverse du coude)

A . inteross. palm. A . radiales superficielles

R. radiale A. interosseuse dorsale


(distale)
R. palmaire R. carpien dorsal A. profondes de l'avant-bras

R. carpien carpien palmaire Artère ulnaire

3es. articul. A . récurrente ulnaire A. interosseuse palmaire

Artère médiane palmaire superf. antébrach, superf. cran.

I x perf. Artère radiale (dist.)


X. dig.
palm. V A. digit. com. palm. I carpien dorsal

\ r c . palm. digit. c o m . palm. II-IV R. interosseux A . dig. com.


dors. I
A . métac. palmaires Ram.

Rx perf. distaux Arcade dorsale

Rx du torus métac. A. digit. c o m .

A . interdigitales R. du torus metacarp

digit. prop. palm. A. digit. prop. palm.

Rx phal. proxim. R. de la phalange proximale

Rx torus digitaux R. du torus digital

Rx phal. intermed. Rx phal.

Artères coronaires Artères coronaires

Planche 1 2 0 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHAT


(VUE MÉDIALE DU MEMBRE G A U C H E ET FACE PALMAIRE DE LA MAIN)
- 251

Artère interosseuse c o m m u n e
(Pl. 1 1 2 , 1 1 3 , 1 1 5 , 1 1 7 , 1 1 8 , 1 2 0 à 1 2 8 , 134, 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 4 , 147)
C ' e s t un fort vaisseau (A. interossea communis) qui quitte à angle très ouvert le bord
atéro-palmaire de l'artère médiane vers le quart proximal de l'avant-bras (contre le mus-
: e rond pronateur chez le Chien) et croise la face palmaire du radius pour atteindre l'espace
nterosseux proximal. Elle se termine à ce niveau en donnant les artères interosseuses
calmaire et dorsale 111 qui descendent t o u t e s deux dans l'espace interosseux de l'avant-
c r as, chacune sur l'une des faces de la membrane ou de la suture interosseuse. Elle fait
e plus souvent défaut chez le Chat, où ces deux branches naissent séparément sur la
médiane, la dorsale avant l'autre.

L'artère interosseuse palmaire (antérieure chez l ' H o m m e , caudale chez les M a m m i -


"sres domestiques) est en général la plus forte des deux. Elle est au contraire la plus grêle
n e z les Equidés et les Ruminants. Elle descend contre le radius, à la face palmaire de
3 membrane interosseuse de l'avant-bras (Homme, Carnivores) ou de la jonction radio-
- naire (Ongulés, Lapin) et fournit de fins rameaux aux muscles et aux os adjacents ainsi
: - e , dans la plupart des espèces, les artères nourricières du radius et de l'ulna. Elle se
Termine à la partie distale de l'avant-bras, en principe par deux branches : a) un rameau
oalmaire (R. palmaris), qui alimente le système des artères palmaires de la main après
avoir fourni un grêle rameau carpien palmaire pour le réseau palmaire du carpe ; b) un
•ameau interosseux (R. interosseus), qui traverse la partie distale de l'espace interos-
seux et reçoit des rameaux de l'interosseuse dorsale. Chez les Equidés et les Ruminants
toutefois, la grêle artère interosseuse palmaire s'épuise dans les muscles fléchisseurs ;
e e ne rejoint que de f a ç o n inconstante, par des rameaux ténus, le réseau palmaire du
carpe et, chez les Ruminants, le rameau interosseux fourni chez eux par l'artère interos-
seuse dorsale. Celle-ci traverse la partie proximale de l'espace interosseux ou (chez les
I-igulés) l'espace interosseux proximal. A u s s i t ô t après cette traversée, elle émet l'artère
-écurrente interosseuse (A. recurrens interossea) qui remonte contre l ' e x t r é m i t é proxi-
male du radius pour rejoindre le réseau articulaire du coude. Elle descend ensuite à la
"ace dorsale de la membrane interosseuse ou de la suture des os de l'avant-bras. Elle
se termine à la partie distale de ce rayon par des rameaux carpiens dorsaux (Rami carpei
oorsales) qui rejoignent le réseau dorsal du carpe. Chez les Ruminants, c'est elle qui fournit
e rameau interosseux, lequel supplée l'interosseuse palmaire en donnant le rameau pal-
maire et le rameau carpien palmaire.

L'artère interosseuse c o m m u n e chez le Chien, l'interosseuse palmaire chez le Chat


et îe Lapin donnent en outre origine à l'artère ulnaire (A. ulnaris). Celle-ci se porte en
: 'ection disto-palmaire en passant entre les muscles fléchisseurs superficiel et profond
ces doigts (Lapin) ou entre les chefs ulnaire et huméral du fléchisseur profond (Carnivo-
_es) et rejoint le nerf ulnaire. Elle descend avec lui j u s q u ' a u voisinage du carpe, où elle

se termine par un rameau dorsal et un rameau palmaire. Le premier croise la surface du


—luscle fléchisseur ulnaire du carpe et contourne latéralement l'extrémité distale de l'ulna
cour aller contribuer au système dorsal des artères de la main. Le second est la

Les deux branches terminales de l'artère interosseuse c o m m u n e , placées sur les faces opposées de la m e m b r a n e interosseuse
- . de son équivalent, sont donc situées p r o f o n d é m e n t , l'une sous les muscles fléchisseurs et l'autre sous les muscles extenseurs
:_ carpe et des doigts. En raison de la différence des attitudes de référence de l'avant-bras et de la main chez l ' H o m m e et les M a m -
— "'ères domestiques, la première est qualifiée d'antérieure (A. interossea anterior) chez l ' H o m m e et de caudale (A. interossea cau-

z= isl - donc postérieure - chez les M a m m i f è r e s domestiques. Le seul m o y e n d'éviter t o u t e c o n f u s i o n est de la n o m m e r " a r t è r e inter-
isseuse p a l m a i r e " , puisqu'elle est située sous les muscles dont les t e n d o n s v o n t à la face palmaire de la main. De m ê m e , l'artère
"terosseuse postérieure (A. interossea posterior) de l ' H o m m e correspond à l'interosseuse crâniale (A. interossea cranialis) - donc
=-térieure - des M a m m i f è r e s domestiques. Le seul terme c o n v e n a n t aux deux cas est " a r t è r e interosseuse d o r s a l e " .
252 -

Planche 121 - ARTÉRIOGRAPHIE DE L'AVANT-BRAS


ET DE LA MAIN D'UN CHIEN
A : A.brachiale. 1-4 : Ses rameaux collatéraux : 1 : A.bicipitale. 2 : A.brachiale superficielle.
3 : A.antébrachiale superficielle crâniale. 4 : A.collatérale ulnaire. B à F : Artères de l'avant-
bras : B : A.radiale proximale (transverse du coude). C : A.médiane. D à F, ses rameaux colla-
téraux primaires. D : A.interosseuse commune. E : A.profonde de l'avant-bras. F : A.radiale
(distale). 5 à 8, Rameaux de l'a. interosseuse commune : 5 : A.ulnaire. 6,6 : A.récurrente inter-
osseuse. 7,7 : A. interosseuse palmaire (ses deux rameaux terminaux sont bien visibles).
8 : A.interosseuse dorsale. G à P, Artères de la main : G : Réseau dorsal du carpe. H : A.digi-
tales communes dorsales. J : A.digitales propres dorsales. K : Arcade palmaire profonde.
L : A. interosseuses (dorsales et palmaires). M : Arcade palmaire superficielle. N : A.digitales
communes palmaires (ombres superposées). P : A.digitales propres palmaires.
(Obligeance du Dr IM. Crevier, E.V. Alfort, France)
- 253

continuation de l'artère ulnaire' 11 . Il reçoit chez les Carnivores et le Porc le rameau pal-
maire de l'artère interosseuse palmaire et chez les Ruminants, le rameau interosseux de
artère interosseuse dorsale. Il descend ensuite à la face médiale de l'os pisiforme et
a'mente le système palmaire des artères de la main.

A v a n t d'atteindre son nerf homonyme, l'artère ulnaire fournit un rameau récurrent


eu remonte en direction du coude et peut être considéré comme l'équivalent de l'artère
•écurrente ulnaire (A. recurrens ulnaris) de l'Homme. Si ce rameau atteint bien chez le
C _ i e n l'artère collatérale ulnaire, une telle anastomose est aussi assurée - et de façon
exclusive chez le Lapin - par les divisions d'un rameau intermédiaire qui naît isolément
peu avant l'interosseuse commune (entre les deux interosseuses chez le Chat) et dont
a nature est controversée. Ce point a été évoqué à propos du système des artères ulnai-
-es et sera repris ci-dessous.

Artère profonde de l'avant-bras


(Pl. 112, 113, 115, 117, 120, 121, 1 24 à 127, 136, 137, 140, 141, 143, 144)
On désigne par ce terme (A. profundà antebrachii) le plus fort ou les plus forts des
-ameaux musculaires émis dans l'avant-bras par l'artère médiane. Ces rameaux sont si
—al définis que la littérature est fort discordante à leur sujet. Quelques auteurs leur rat-
tachent une collatérale - parfois double - émise chez les Carnivores par l'artère médiane
_ste avant l'interosseuse commune et dont une ou plusieurs divisions ascendantes rejoi-
gnent le réseau du coude et les branches de l'artère collatérale ulnaire. En raison de ces
connexions, d'autres auteurs considèrent ce vaisseau comme une artère récurrente ulnaire
solée de l'ulnaire proprement dite, ou plus souvent comme une artère collatérale ulnaire
sistale (A. collateralis ulnaris distalis). Ce rameau existe aussi chez le Lapin, où sa dispo-
; c on tout à fait caractéristique nous conduit à admettre ce dernier point de vue. Un vais-
seau similaire existe chez le Porc malgré l'absence d'artère ulnaire.

Artère radiale (distale) (Pl. 112, 113, 115, 117, 120, 121, 123, 124, 126 à 128,
133, 134, 136 à 138, 140 à 144)
Les N.A.V. et la plupart des auteurs nomment artère radiale (A. radialis) un rameau
• ariable qui ne présente que de façon approximative les connexions du segment termi-
~al de l'artère radiale de l'Homme. Nous le considérons comme une artère radiale dis-
cale, par opposition à la "transverse du c o u d e " , véritable artère radiale proximale équi-
• alant au segment initial de la radiale humaine.

Anciennement qualifiée en France de "radio-palmaire", cette artère naît de la médiane


• ers le tiers distal du radius chez les Equidés, le Chat et le Lapin, vers son milieu chez
es Ruminants et vers son tiers proximal chez le Porc et le Chien. Son calibre est beau-
coup plus faible que celui de la médiane dans toutes ces espèces à l'exception du Chat,
où elle semble continuer directement cette dernière, qui devient subitement grêle au-delà
ce son émission. Elle descend parallèlement à l'artère médiane, près du bord médial du
-adius, en position superficielle jusqu'au carpe. Elle longe la face médio-palmaire de ce
cernier, à la surface ou dans l'épaisseur du rétinaculum des fléchisseurs et se termine
Dar bifurcation à la partie proximale du métacarpe. Peu avant d'atteindre le carpe, elle
émet un rameau carpien palmaire (R. carpeus palmaris) qui contribue au réseau palmaire
3u carpe et un rameau carpien dorsal (R. carpeus dorsalis) qui contourne le bord médial
du carpe pour alimenter le réseau dorsal de celui-ci et par son intermédiaire les artères

C o m m e ce rameau reçoit des a n a s t o m o s e s d u s y s t è m e des artères interosseuses, les N . A . V . a t t r i b u e n t à ces dernières les divi-
s o n s qu'il f o u r n i t à la m a i n , il serait plus logique et b e a u c o u p plus simple de considérer q u ' i l s ' a g i t , c o m m e chez l ' H o m m e , de la
rârtie t e r m i n a l e de l'artère ulnaire.
254 -

Artère brachiale Artère collatérale radiale

A . collatérale ulnaire proximale Artère collatérale-moyenne

A. collatérale ulnaire distale Réseau articulaire du coude

A . récurrente ulnaire A. récurrente radiale

A . interosseuse c o m m u n e A. interosseuse récurrente

A . interosseuse antérieure (ou p a l m a i r e ) - A. interosseuse postérieure (ou dorsale)

Membrane interosseuse de l'avant-bras Artère médiane

Artère ulnaire Artère radiale

R. palmaire de l'a. interos. palmaire R. dorsal de l'a. interosseuse palmaire

Rameau carpien palmaire - Rameau carpien palmaire

Rameau carpien dorsal — -Réseau articulaire du carpe

Os pisiforme Rameau palmaire superficiel

Rameau palmaire profond Artère radiale

Arcade palmaire profonde A . principale du pouce (dig. c o m m . I)

Arcade palmaire superficielle A . métacarpiennes palmaires

Rameaux perforants (distaux). A. digitales communes palmaires

A . digitales propres palmaires A. radiale de l'index


(abax. du doigt II)

A. abaxiale du doigt V Rameaux des phalanges

Planche 122 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE L ' A V A N T - B R A S ET DE LA M A I N DE L'HOMME


(MEMBRE G A U C H E . FACE PALMAIRE)
- 255

— étacarpiennes dorsales. Les deux branches terminales sont : a) le rameau palmaire pro-

fond (R. palmaris profundus), qui contribue à former l'arcade palmaire profonde ; b) le
•ameau palmaire superficiel (R. palmaris superficialis), qui entre dans la formation de
3rcade palmaire superficielle ; ce rameau manque chez les Equidés.

Chez le Chat, le rameau carpien dorsal, beaucoup plus volumineux en proportion que
:~ez les autres Mammifères domestiques, semble être la véritable continuation de l'artère
-adiale distale, qui devient beaucoup plus grêle après son émission. Sa disposition évo-
c j e clairement celle de la partie distale de l'artère radiale de l'Homme. Il contourne en
a~et le bord pollicial du carpe, traverse dans le sens dorso-palmaire la partie proximale
ce l'espace qui sépare les os métacarpiens II et III (au lieu des os I et II chez l'Homme)
et va alimenter l'arcade palmaire profonde 111 . Le rameau carpien dorsal est également
•art chez le Lapin, mais il concourt surtout à la formation de l'arcade dorsale superficielle.

Les Equidés et le Lapin présentent d'autres particularités remarquables. Chez les pre-
~ ers, les rameaux carpiens palmaire et dorsal ne sont pas fournis par l'artère radiale
: stale, mais par un tronc commun distinct qui naît un peu avant celle-ci sur l'artère
—édiane : c'est l'artère radiale moyenne ("radiale proximale" des N.A.V. : A. radialis
coximalis). Chez le Lapin, le rameau carpien dorsal est fort et le palmaire pratiquement
aosent. Tous deux proviennent bien de l'artère radiale distale mais il existe en outre une
*orte artère radiale moyenne. Celle-ci naît vers le milieu de l'avant-bras, qu'elle contourne
superficiellement du côté médial. Arrivée au bord dorsal du muscle extenseur radial du
:arpe, elle reçoit la très grêle artère antébrachiale superficielle crâniale puis descend dans
e prolongement de celle-ci jusqu'à la partie proximale du métacarpe, où elle fournit les
a-tères digitales communes dorsales en contribuant à la formation de l'arcade dorsale
superficielle.

E - A R T È R E S DE LA M A I N
(Pl. 115, 118, 120 à 1 24, 1 27 à 132, 1 35 à 1 38, 140 à 144, 147)
La main est irriguée par deux séries d'artères, une à sa face palmaire et l'autre à
sa face dorsale. Conformément à la règle générale, les artères les plus importantes pas-
sent sur les faces de flexion des régions articulaires. Comme le carpe et les doigts se
; échissent dans le même sens, celles de la face palmaire sont à tous les étages de la

-nain les plus volumineuses et les plus constantes. En outre, la disposition d'ensemble
ce ces vaisseaux se simplifie, comme la structure des segments desservis, en allant du
carpe à l'extrémité libre des doigts.

Artères de la face palmaire


(Pl. 115, 118, 120 à 124, 128, 131, 132, 135 à 138, 140 à 144, 147)
Dans le carpe et le métacarpe, ces artères sont disposées en deux plans, l'un super-
ficiel et l'autre profond. Près de la jonction métacarpo-digitale, celles du plan profond
-ejoignent celles du plan superficiel, lesquelles donnent origine à une série unique d'artè-
-es palmaires propres aux doigts.

Les artères superficielles reçoivent, en proportion variable avec l'espèce, leur sang
des rameaux correspondants des artères radiale et ulnaire, auxquelles s'ajoute ou se sub-
stitue la médiane. Quand la main est complète, ces vaisseaux afférents s'anastomosent
un peu au-delà du carpe, à la face palmaire des tendons fléchisseurs des doigts, en une
arcade palmaire superficielle (Arcus palmaris superficialis), à convexité distale. De celle-

* l Si les N . A . V . respectaient s t r i c t e m e n t les homologies avec l ' A n a t o m i e humaine, ce rameau carpien dorsal serait considéré c o m m e
.jne partie i n t é g r a n t e de la véritable artère radiale et la n o m e n c l a t u r e des autres r a m e a u x m o d i f i é e en c o n s é q u e n c e .
256 - t

A . interosseuse dorsale

R. interosseux de l'a. interosseuse palm.

A. antébrachiale superficielle craniale

Son rameau médial

R. carpien dorsal de l'a. ulnaire

R. carpien dorsal de l'a. radiale distale

Réseau dorsal du carpe

Rameaux perforants proxim.

A . ulnaire
A . digitale commune dorsale I
Artère médiane
Artères métacarpiennes dorsales

A . protonde de l'avant-bras

A . interosseuse palmaire

Artère radiale (distale)

A . digit. com. dorsales ll-IV

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire

Rameaux perforants distaux

Artère médiane

Artères interdigitales

Arcade palmaire profonde

R. superfic. de l'a. interos. palm,

R. superficiel de l'a. radiale (distale)

Arcade palmaire superficielle

A. digit. propres dorsales

Art. métacarpiennes palmaires

A . digitales communes palmaires

Rameaux perforants distaux

Artères interdigitale:

A. digitales palm. abaxiales


FACE DORSALE
Cercles arter. des phal. proximales

A . digit. propres palmaires

Rameaux des torus digitaux

Cercles arter. des phal. intermed.

Rameaux des torus digitaux

FACE PALMAIRE

Planche 1 2 3 - S C H É M A DES ARTÈRES DE LA MAIN DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 257

: partent les artères digitales communes palmaires (Aa, digitales palmarès communes),
oont chacune parcourt jusqu'au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes l'espace
--•rDarant les tendons fléchisseurs des deux doigts adjacents et porte le numéro de l'espace
r:ermétacarpien correspondant.

Chez l'Homme, l'arcade palmaire superficielle est formée par la terminaison de l'artère
- -aire, anastomosée au rameau palmaire superficiel de l'artère radiale, beaucoup plus
"a oie. L'artère médiane ne l'atteint habituellement pas, mais il n'est pas rare qu'elle vienne
; aboucher dans sa concavité. C'est pourquoi, en Anatomie comparée, la plupart des
r.-.eurs ont tenté de retrouver dans toutes les espèces une telle arcade ou ses équiva-
e - : s et considéré que les artères digitales communes palmaires ne peuvent commencer
r_ à son niveau' 11 .

Chez les Mammifères domestiques, c'est essentiellement l'artère médiane qui donne
"a ssance aux artères digitales communes palmaires et sauf chez le Chat, son système
es: fortement prédominant. Chez le Chien, une anastomose qui lui vient du rameau pal-
—a re de l'artère interosseuse palmaire dessine avec elle une étroite arcade palmaire super-
- : elle et un rameau plus grêle encore, dit "pâlmaire superficiel", lui est envoyé par l'artère
aie distale. Ces anastomoses sont pratiquement absentes chez le Chat (où la termi-
• a son de l'artère médiane est très grêle et la radiale distale dominante) et chez le Lapin.
I - e z le Porc et surtout chez les Ruminants, l'allongement de la région métacarpienne
îr-nble reporter distalement l'arcade palmaire superficielle, qui devient presque mécon-
~b ssable ; l'artère médiane donne pratiquement seule les artères digitales communes
:= maires, qui sont particulièrement brèves. Quant aux Equidés, ils ne présentent qu'un
—es grêle, inconstant (et discutable) vestige de cette arcade. Une seule artère digitale
: : m m u n e est chez eux bien développée et elle fait suite directement à l'artère médiane
sour la discussion des homologies, voir les particularités spécifiques).

Les artères profondes sont relativement grêles, sauf toutefois chez le Chat, où elles
sont au contraire les plus volumineuses. Elles commencent par le réseau palmaire du carpe
= ete carpi palmare) qu'alimentent, à la face palmaire des articulations du carpe, les

"îTieaux carpiens palmaires des artères des systèmes radial, ulnaire et interosseux. A
a mite distale de ce réseau s'individualise, contre la partie proximale des os métacar-
: ens, l'arcade palmaire profonde (Arcus palmaris profundus). Celle-ci est formée chez
--omme par l'anastomose terminale de l'artère radiale avec le rameau palmaire profond
;e l'artère ulnaire. Chez les Mammifères domestiques, elle est alimentée par les rameaux
: a^maires profonds de l'artère radiale distale et des artères des systèmes ulnaire et inter-
: sseux (voir particularités spécifiques). De cette arcade partent les artères métacarpien-
--es palmaires (Aa. metacarpeae palmarès) qui longent, contre les muscles interosseux,
e bord palmaire des espaces intermétacarpiens, dont elles portent les numéros. Cha-
r j n e d'elles vient se jeter en fin de parcours dans la partie terminale de l'artère digitale
commune correspondante. Chez les Ongulés, l'anastomose terminale s'effectue par un
collecteur commun sur la principale de ces artères ou sur le début d'une digitale propre
ralmaire.

Après avoir reçu l'artère métacarpienne palmaire correspondante, chaque artère digi-
tale commune palmaire se bifurque pour donner au bord adjacent de chacun des deux
doigts voisins une artère digitale propre palmaire (A. digitalis palmaris propria). Celle-ci

c o n v i e n t d ' o b s e r v e r que, m ê m e chez l ' H o m m e , q u i e s t pris pour t y p e , l'arcade palmaire superficielle fait d é f a u t une fois sur
- : - s , l'artère ulnaire d o n n a n t alors d i r e c t e m e n t les artères digitales c o m m u n e s palmaires. En o u t r e , chez quelques sujets, l'artère
- ë d i a n e , bien d é v e l o p p é e , f o u r n i t sans présenter d ' a n a s t o m o s e avec ses voisines, une o u plusieurs de ces artères, les autres prove-
* = n t de l'ulnaire. L ' a r c a d e palmaire superficielle n ' a d o n c ni la c o n s t a n c e ni l ' i m p o r t a n c e q u ' o n lui attribue g é n é r a l e m e n t ; elle est
- . d i m e n t a i r e , voire absente d a n s b e a u c o u p d ' e s p è c e s (Chat, Lapin, Equidés).
258 - t

Artère interosseuse dorsale

interosseux de l'a. interos. palmaire

A . antébrachiale superf. cran.

R. dorsaux de l'a. radiale (dist.)

Réseau dorsal du carpe


FACE PALMAIRE

R. carp. dorsal de l'a. coll. ulnaire

A . antébrachiale superf. crân.

A . collatérale ulnaire

Rameaux perforants proxim.

Artère médiane

A r t . métacarpiennes dorsales

Artère radiale (distale)

A . digitale commune dorsale III

A . interosseuse palmaire

Rameaux perforants distaux

R. ulnaire de l'a. médiane

dig. prop. palm. Il et V axiales

R. palm. de l'a. interos. palm

A . digit. propres dorsales

Rameaux carpiens dorsaux

digitale commune palmaire III

Ram. palmaires profonds

Artères interdigitales

Arcade palm. profonde

A . digit. propres palm. Il-lll axiales

Rameau palmaire superficiel

Rameaux perforants proximaux

Art. métacarpiennes palmaires

Rameau superficiel de l'a. interos. palm.

Artère médiane
Rameaux perforants distaux

A. digitale commune palmaire IV

A. digitale commune palmaire II

FACE DORSALE A . digitale commune palmaire III

A . dig. propres palm. Il et V axiales

A . digit. propre palm. III abaxiale

Artères interdigitales

A. digit. propre palm. IV abaxiale

R. palm. de la phal. proximale

A . digit. propres palm. III et IV axiales

Rameaux du torus digital

R. dorsal de.la phal. intermed

R. palmaire de la phal.

Arcade terminale

Planche 123 - S C H É M A DES ARTÈRES DE LA M A I N DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 259

cnge sous la peau, avec son nerf et sa veine homonymes, les tendons des muscles flé-
: - sseurs du doigt. Elle se termine contre la phalange distale ou dans l'épaisseur de celle-ci
a- s'anastomosant avec celle du bord opposé pour former une arcade terminale (Arcus
•e'minalis) dont s'irradient de nombreuses artérioles pour les tissus voisins. Pour plus
ze précision en Anatomie comparée, chaque artère digitale propre est désignée par le
--;méro du doigt qu'elle irrigue et par un adjectif indiquant le côté qu'elle occupe. L'axe
ce la main étant supposé passer entre les doigts III et IV, l'artère située sur le bord le
: JS proche de cet axe est dite axiale et celle du bord opposé est abaxiale.

Les artères abaxiales des doigts extrêmes ne sont pas fournies par des artères digi-
"3 es communes et leur source est variable avec l'espèce. C'est pourquoi elles sont sim-
: ement nommées artères digitales abaxiales (Aa. digitales abaxiales).

En regard de chaque phalange, les artères digitales propres palmaires émettent un


-ameau palmaire (Ramus palmaris) et un rameau dorsal (Ramus dorsalis) qui tendent à
"iTTier un cercle artériel autour de cet os. Chacune d'elles fournit en outre un rameau
r j torus digital (Ramus tori digitalis). Chez les Ongulés, la réduction du nombre de doigts
f : eur grand volume entraînent un fort développement de ces divers rameaux, dont les
: -soositions seront décrites avec les particularités spécifiques. Chez ces animaux, le mode
: ossification de la phalange distale produit une inclusion beaucoup plus complète de
= r cade terminale dans la profondeur de cet os.

Artères de la face dorsale (Pl. 121, 123, 124, 134, 138, 140)
Les artères de la face dorsale de la main sont toujours bien plus grêles que celles
:e la face palmaire mais leur organisation générale est en principe similaire : disposition
e- deux plans, superficiel et profond, au niveau du carpe et du métacarpe, réunion des
ceux sortes d'artères à la racine des doigts et émission d'une seule série d'artères digita-
es propres dorsales. Pourtant, ce schéma est rarement réalisé dans son intégralité, l'un
l'autre de ses composants faisant défaut.

Les artères superficielles sont les plus variables. Elles n'existent que chez les Carni-
• c e s , le Lapin et à titre vestigial chez le Boeuf et le Porc ; même la main humaine en
as: dépourvue. Ce sont les artères digitales communes dorsales (Aa. digitales dorsales
rcmmunes), fournies à la partie proximale de la région métacarpienne par l'artère anté-
:-achiale superficielle crâniale, dont la division terminale s'effectue de façon variable.
E es en proviennent directement chez le Chien. Chez le Chat, le rameau dorsal de l'artère
. naire forme avec elle une arcade dorsale superficielle (Arcus dorsalis superficialis) d'où
r'ocèdent quatre artères digitales communes dorsales de faible calibre et l'artère abaxiale
: : r sale du doigt V. Chez le Lapin, une arcade analogue existe, mais elle est formée par
artère radiale moyenne, qui prend le relais de la très grêle antébrachiale superficielle
:-âniale, et par le rameau dorsal de la radiale distale. Quant au Porc, il ne possède qu'une
;eule artère digitale commune dorsale (III), mais elle est fort ténue et peut même man-
d e r . Celles du Bœuf (Il et III) ne sont pas mieux développées. Dans tous les cas, les
stères digitales communes dorsales cheminent dans les intervalles des tendons exten-
seurs des doigts et s'unissent à leur partie terminale aux artères métacarpiennes dorsa-
es correspondantes avant de fournir les artères digitales propres dorsales. Près de leur
•erminaison aussi, elles sont unies à leurs homologues palmaires par de courtes anasto-
—oses qualifiées d'artères interdigitales (Aa. interdigitales).

Les artères profondes proviennent du réseau dorsal du carpe (Rete carpi dorsale),
a imenté par les rameaux carpiens dorsaux des artères radiale et ulnaire (de la collatérale
- naire chez les Ongulés) ainsi que, de façon variable, par les artères interosseuses. Ce
sont les artères métacarpiennes dorsales (Aa. metacarpeae dorsales), qui suivent cha-
cune le bord dorsal de l'espace interosseux correspondant et rejoignent les digitales
260 -

A. suprascapulaire

Artère axillaire

A. circonflexe de la scapula

A. subscapulaire

A. thoraco-dorsale A. circonflexe crâniale


A. circonflexe de l'humérus
caudale de l'humérus

A. profonde du

Artère brachiale

A. nourricière de l'humérus

Artère collatérale ulnaire Artère bicipitale

Réseau articulaire du coude

A. transverse du coude
(A. radiale proximale)

A. interosseuse commune
Artère médiane

Planche 1 2 5 - ARTÈRES DE L ' É P A U L E ET D U B R A S DU CHEVAL


(FACE MÉDIALE)
- 261

communes dorsales quand celles-ci existent. Elles sont anastomosées à leurs homolo-
gues palmaires par des rameaux perforants (Rami perforantes), les uns proximaux et les
autres distaux. Chez le Chat et le Lapin, ces derniers sont relativement forts et suppléent
en quelque sorte l'extrême réduction des artères métacarpiennes dorsales. Ces derniè-
~es sont mieux développées chez le Chien et s u r t o u t chez l ' H o m m e ; elles sont, bien que
r-êles, remarquablement constantes chez les Ongulés.

La bifurcation terminale des artères digitales c o m m u n e s dorsales ou en leur absence,


ces artères métacarpiennes dorsales, donne naissance aux artères digitales propres dor-
sales (Aa. digitales propriae dorsales). Celles-ci courent sur les bords de la face dorsale
ces phalanges. Elles se perdent sur le côté de la phalange distale ou s ' a n a s t o m o s e n t à
ce niveau à leurs homologues palmaires. Elles sont toujours bien plus faibles que ces der-
" è r e s et manquent même c o m p l è t e m e n t chez les Equidés et les Ruminants.

F - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 105, 1 12, 1 14, 1 25 à 133)


Le tronc brachio-céphalique, long de 8 à 10 c m , donne naissance à l'artère subcla-
. ère gauche après un trajet de 5 à 6 c m et plus loin au t r o n c bicarotidien, au-delà duquel
se continue par l'artère subclavière droite. Cette dernière émet, à peu près en regard
ctu tronc bicarotidien, le tronc costo-cervical droit, dont procède de ce côté l'artère cer-
• cale profonde, laquelle est isolée du côté gauche. L'émission des autres rameaux est
svmétrique et se fait dans l'ordre suivant : artères vertébrale, thoracique interne et cer-
• cale superficielle. Le tronc costo-cervical gauche croise par l'extérieur le conduit tho-
-scique et l'œsophage puis le muscle long du cou avant de se diviser en artères intercos-
tale suprême et scapulaire dorsale. La première fournit les artères intercostales dorsales
à V . La seconde, plus forte, traverse le deuxième espace intercostal, dont elle donne
rarfois i'artère intercostale dorsale, puis passe entre les muscles longissimus et ilio-costal
ec se distribue au garrot et à la région cervicale dorsale ; son rameau principal chemine
entre les muscles splénius et semi-épineux de la tête en échangeant des anastomoses
s.ec l'artère cervicale profonde, qu'il peut suppléer. Le t r o n c costo-cervical droit ne d if-
"ère du gauche que par l'absence des rapports avec le conduit thoracique et l'œsophage,
émet en outre l'artère cervicale profonde après un trajet de deux à trois centimètres,
est rare que cette dernière soit émise isolément c o m m e à gauche, alors que l'existence
c _in tronc c o m m u n à gauche c o m m e à droite est relativement plus fréquente. L'artère
cervicale profonde traverse le premier espace intercostal, donne au passage la première
e t è r e intercostale dorsale puis passe sous le muscle longissimus du cou et entre les deux
composants du muscle semi-épineux de la tête pour se distribuer jusqu'à la région atloï-
c enne, entre ce dernier et le ligament nucal. L'artère vertébrale ne présente rien de par-
: culier jusqu'à la fosse de l'atlas. Son anastomose à l'artère occipitale est forte, de même
eue son rameau descendant. L'artère basilaire n'est que deux à trois fois plus grosse
i . e la spinale ventrale. L'artère thoracique interne naît à angle très aigu à la face médiale
ce la première côte et se termine à l ' e x t r é m i t é ventrale du septième espace intercostal.
Sa branche péricardiaco-phrénique est souvent rudimentaire ou absente, suppléée par
es rameaux médiastinaux. Le rameau thymique principal naît en regard du troisième espace
t e r c o s t a l ; il manque parfois d ' u n côté. Les rameaux mammaires n'existent pas. L'artère
~iusculo-phrénique ne dessert habituellement pas le dernier espace intercostal. L'artère
epigastrique crâniale sort du thorax entre le neuvième cartilage costal et le processus
• ohoi'de du sternum. L'artère cervicale superficielle est relativement faible. Son rameau
deltoïdien est bien développé, quelquefois double ; il c o n t o u r n e le bord crânial du mus-
cle subclavier pour rejoindre la veine céphalique. Le rameau ascendant est rapidement
épuisé au-delà du rameau préscapulaire, plus f o r t , qui longe la partie préscapulaire du
-îuscle subclavier sans donner d'artère suprascapulaire.

L'artère axillaire f o r m e quand le membre est en adduction une inflexion à concavité


corsale contre la face médiale du muscle pectoral ascendant. Puis, c o n t o u r n a n t le bord
dorsal de celui-ci, elle décrit une courbe plus ouverte, concave en direction ventrc-crâniale,
262 -

Planche 1 2 6 - S C H É M A DES A R T È R E S DE L ' É P A U L E , DU BRAS


ET DE L ' A V A N T - B R A S D U C H E V A L
(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 263

rentre les terminaisons des muscles subscapulaire et grand rond. L'artère thoracique
î ï t e r n e est grêle et variable. Elle prend naissance à la face médiale de la première côte,
r-î'fois avec la thoracique interne ; elle peut, de façon exceptionnelle, venir de la sub-
;:apulaire. Elle s'épuise à la face profonde des muscles pectoraux mais un très grêle
•i~ieau qui la prolonge en suivant la veine thoracique superficielle pourrait être assimilé
; -H rudiment d'artère thoracique latérale. L'artère suprascapulaire, flexueuse et de fai-
: e calibre, croise obliquement le bord crânial du muscle subscapulaire. Elle est parfois
: : jble. L'artère subscapulaire naît perpendiculairement à l'artère axillaire et donne pres-
: . e aussitôt l'artère thoraco-dorsale, quelques millimètres plus loin l'artère circonflexe
raudale de l'humérus, relativement faible et dont les rameaux ne dépassent guère le milieu
bras, et enfin, cinq à sept centimètres plus haut, l'artère circonflexe de la scapula ;
:e e-ci fournit l'artère nourricière de cet os. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus
-art en regard de l'insertion du muscle grand rond, passe entre les deux branches du
: :-aco-brachial et envoie ses divisions jusqu'au muscle brachio-céphalique.

L'artère brachiale est courte, en raison de la situation basse de la tubérosité du grand


: - d autant que de la brièveté du bras. Son bord crânial est longé sur toute sa longueur
: le nerf médian. L'artère profonde du bras est volumineuse et se divise après un bref
••a et. Une branche se ramifie dans le c h e f long du triceps brachial ; l'autre, qui peut venir
; : ément de l'artère brachiale, constitue l'artère collatérale radiale, qui provient dans les
i . s e s espèces domestiques de la circonflexe caudale de l'humérus. D'abord volumineuse,
rerte branche distribue des rameaux aux trois chefs du triceps brachial et aux muscles
a-coné, brachial et extenseur radial du carpe avant de donner l'artère collatérale moyenne
e: de s'anastomoser au rameau ascendant de l'artère radiale proximale (ou transverse
coude). L'artère bicipitale naît généralement un peu avant la collatérale ulnaire, par-
" : s en face d'elle, voire un peu au-delà. Elle est grêle et se divise après un court trajet
descendant en deux rameaux divergents qui s'épuisent dans le muscle biceps brachial.
- artère nourricière de l'humérus naît sur la brachiale tout près de la collatérale ulnaire,
souvent sur celle-ci ou, par exception, avec la bicipitale. L'artère collatérale ulnaire passe
î - t r e le muscle tenseur du fascia antébrachial et le triceps brachial puis, derrière l'épi-
rcndyle médial de l'humérus, sous le chef ulnaire du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
E e descend ensuite entre ce muscle et l'ulnaire latéral avec sa veine et son nerf satelli-
tes, sous le fascia antébrachial. Elle fournit en chemin des rameaux articulaires et mus-
aires et juste au-dessus du carpe, une anastomose au rameau palmaire de l'artère
—édiane. Après être passée au bord médio-caudal de l'os pisiforme avec le rameau pal-
— aire du nerf ulnaire, elle se termine par un rameau profond qui concourt à former l'arcade
rslmaire profonde et un rameau superficiel formant une grêle artère digitale commune
calmaire III. L'artère radiale proximale (ou "transverse du c o u d e " , N.A.V.) se sépare à
a-^gle aigu de la médiane et après être passée entre les muscles fléchisseurs de l'avant-
:-as et l'articulation du coude, donne ses deux rameaux terminaux. Elle a émis aupara-
. ant une grêle division qui rejoint le rameau superficiel du nerf radial et représente un
-.idiment d'artère antébrachiale superficielle crâniale. Des rameaux terminaux, l'un, ascen-
dant, suit le muscle brachial, rejoint le nerf radial et s'anastomose à l'artère collatérale
•adiale. L'autre, descendant, accompagne le rameau profond du nerf radial entre le radius
et le muscle extenseur radial du carpe, où il s'anastomose à un rameau ascendant de
artère radiale moyenne. Ses divisions ultimes atteignent le réseau dorsal du carpe et
peuvent suppléer l'artère interosseuse dorsale.
L'artère médiane croise très obliquement le ligament collatéral médial du coude, s'insi-
- u e entre le bord médial du radius et le muscle fléchisseur radial du carpe puis chemine
entre ce dernier et le muscle fléchisseur profond du doigt. Elle parcourt enfin le canal
carpien au bord médial des tendons des muscles fléchisseurs du doigt et se continue en
-égard de l'interligne carpo-métacarpien par la forte artère digitale commune palmaire
. L'artère interosseuse commune naît en regard de l'espace interosseux proximal de
avant-bras et ne fournit qu'une très grêle artère interosseuse palmaire, au-delà de laquelle
elle se continue par l'artère interosseuse dorsale. Celle-ci traverse l'espace interosseux,
à la sortie duquel elle émet l'artère récurrente interosseuse, puis longe le bord latéral du
radius. Elle se termine par deux ou trois rameaux carpiens dorsaux qui s'anastomosent
à ceux du rameau descendant de la radiale proximale et alimentent avec eux le réseau
264 -

A . collatérale ulnaire médiane

M . f l é c h i s s e u r ulnaire du carpe p r o f o n d e de l ' a v a n t bras

M. fléchisseur profond du doigt e x t e n s e u r radial d u carpe

Artère médiane A r t è r e radiale m o y e n n e

M . f l é c h i s s e u r radial d u carpe R a m e a u c a r p i e n palmaire

A . collatérale ulnaire R a m e a u c a r p i e n dorsal

M. fléchisseur superficiel du R a m e a u palmaire

T e n d o n des m u s c l e s ulnaires radiale distale

R e t i n a c u l u m d e s f l é c h i s s e u r s et canal dorsal d u carpe

A r t è r e radiale distale Rameau anastomotique

A r c a d e palmaire p r o f o n d e m é t a c a r p i e n II

T e n d o n du M . f l é c h i s s e u r s u p e r f i c i e l d u d o i g t A . m é t a c a r p i e n n e dorsale II

T e n d o n du M . f l é c h i s s e u r p r o f o n d d u d o i g t A . digitale c o m m u n e palmaire II

M u s c l e i n t e r o s s e u x III Tendon du M. extènseur


dorsal d u d o i g t

A . digitale p r o p r e (palmaire) m é d i a l e . A . digitale p r o p r e (palmaire) latérale

Gaine digitale R a m e a u de l ' e r g o t

R. palmaire de la phalange p r o x i m a l e R. dorsal de la p h a l a n g e p r o x i m a l e

Cartilage u n g u é a l A . digitale p r o p r e (palmaire) médiale

Rameau d u t o r u s digital : Artère coronale

R. dorsal de la p h a l a n g e R. dorsal de la p h a l a n g e i n t e r m é d i a i r e

Cercle artériel d u b o r d solaire Phalange distale

Planche 1 2 7 - ARTÈRES DE L A MAIN DU CHEVAL


(MEMBRE GAUCHE. VUE MÉDIALE)
- 265

aorsal du carpe. L'artère profonde de l'avant-bras n'est que le plus important des rameaux
musculaires. Elle naît un peu au-dessus de la mi-hauteur de l'avant-bras et descend entre
es muscles fléchisseurs du carpe et fléchisseurs du doigt, auxquels elle se distribue.
- artère radiale moyenne ("radiale proximale" des N.A.V.) naît vers le tiers distal du radius.
E !e se divise très vite en deux rameaux très inégaux : le très grêle rameau carpien dorsal
contourne le bord médial du radius et rejoint le réseau dorsal du carpe ; le rameau car-
sien palmaire, véritable continuation de l'artère initiale, descend à la face palmaire du
-edius et concourt à alimenter le réseau palmaire du carpe. L'artère radiale distale naît
ce la médiane quelques centimètres au-dessus du carpe et descend au bord médial du
-étinaculum des fléchisseurs, à la surface de celui-ci. Elle est logée dans un canal qu'elle
cartage avec une forte veine satellite, entre cette épaisse lame fibreuse et le fascia super-
" ciel du carpe, épaissi à ce niveau. A la partie proximale du métacarpe, elle s'infléchit
atéralement pour entrer dans la constitution de l'arcade palmaire profonde, décrite plus
oin. Enfin, un peu au-dessus du carpe, soit peu après la radiale distale, soit, plus rare-
- e n t , juste avant elle, l'artère médiane émet un faible rameau palmaire qui semble tenir
eu de celui fourni dans les autres espèces par l'artère interosseuse palmaire. Ce rameau
î anastomose entre les muscles fléchisseur ulnaire du carpe et fléchisseur superficiel du
coigt à une grêle branche de l'artère collatérale ulnaire ; cette anastomose était ancien-
~ement nommée "arcade sus-carpienne".

Les artères de la main sont caractérisées par l'extrême réduction de celles de la face
corsale, suppléées par celles de la face palmaire et spécialement par l'existence d'une
:-ès forte artère digitale commune palmaire II.

Le système dorsal n'est représenté que par le réseau carpien dorsal et les artères
métacarpiennes dorsales II et III. Le premier est alimenté par les rameaux dorsaux des
e-tères radiale moyenne et interosseuse dorsale, ainsi que par les divisions ultimes des
etères radiale proximale et collatérale ulnaire. Les artères métacarpiennes dorsales sont
ç-êles. Chacune parcourt le sillon qui forme la limite entre la face dorsale de l'os méta-
carpien principal et le métacarpien rudimentaire correspondant. Son extrémité proximale
est renforcée par une anastomose qui vient du bord correspondant de l'arcade palmaire
c-ofonde et contourne la base de l'os métacarpien rudimentaire. L'extrémité distale semble
se continuer dans le rameau perforant distal, qui l'unit à l'artère métacarpienne palmaire
correspondante et au-delà duquel elle est réduite à de très grêles ramuscules cutanés
ec périostiques.

A la face palmaire, l'artère radiale distale passe entre l'extrémité proximale du mus-
c e interosseux III et le ligament accessoire (ou "bride carpienne") du muscle fléchisseur
c-ofond du doigt. Elle s'anastomose là au rameau palmaire profond de l'artère collatérale
- naire pour former l'arcade palmaire profonde 11 '. Outre les deux anastomoses précitées
cour les artères métacarpiennes dorsales, cette arcade émet les artères métacarpiennes
calmaires II et III. Celles-ci descendent à la jonction de la face palmaire de l'os métacar-
: en principal et des métacarpiens II et IV. Près de l'extrémité distale de ces derniers,
e es reçoivent les rameaux perforants distaux de leurs homologues dorsales et s'unis-
sent en un bref tronc qui passe entre les deux branches du muscle interosseux III pour
se jeter dans la partie initiale de l'artère digitale palmaire propre latérale. Toutes deux
"e donnent que de grêles rameaux au muscle interosseux et à la peau ; la médiale (II)
'aurnit en outre l'artère nourricière de l'os métacarpien principal. Le mode d'origine des
aières métacarpiennes présente de nombreuses variations, mais elles existent toujours,
même quand l'arcade palmaire profonde fait défaut.

Il n'y a pas de véritable arcade palmaire superficielle (voir plus loin) et seulement
ceux artères digitales communes palmaires, l'une (III) latérale et grêle, l'autre (II) médiale
et volumineuse. La première continue l'artère collatérale ulnaire, dont elle constitue le

C e t t e arcade est h a b i t u e l l e m e n t doublée par une a n a s t o m o s e similaire mais plus p r o f o n d e , située entre le m u s c l e interosseux
Î: OS m é t a c a r p i e n III. Par e x c e p t i o n , elle p e u t m a n q u e r et se t r o u v e r remplacée par c e t t e d e u x i è m e arcade.
Planche 128 - ARTÈRES DE LA MAIN DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E . VUE PALMAIRE, APRÈS A B L A T I O N PARTIELLE DES TENDONS)
- 267

-=meau palmaire superficiel. La seconde prolonge directement l'artère médiane au-delà


: j canal carpien. Chacune descend sur la face correspondante des tendons fléchisseurs
doigt, en regard de l'interstice qui sépare le tendon profond du superficiel. Elle est
: acée entre la veine et le nerf homonymes, ce dernier étant à son bord palmaire. Arrivée
: "ès de l'articulation métacarpo-phalangienne, l'artère médiale (II) s'insinue entre la bran-
:~e médiale du muscle interosseux III et le tendon du fléchisseur profond du doigt ; elle
termine là par une bifurcation qui produit les deux artères digitales propres. L'artère
: grtale commune latérale (III) vient se jeter dans la digitale propre latérale. Dans leur tra-
r - les artères digitales communes palmaires n'émettent que de très fins rameaux pour
es tendons fléchisseurs du doigt, les synoviales et la peau. Elles sont unies de façon
-constante vers le milieu du métacarpe par une faible anastomose qui, avec un rameau
_ e-/eux satellite, se porte un peu obliquement sous le fascia palmaire, de l'artère médiale

3 latérale et qui est qualifiée dans les N.A.V. d'arcade palmaire superficielle' 11 .

Les artères digitales propres (palmaires) sont l'une médiale et l'autre latérale. Très
: t e s , elles suppléent par leurs divisions leurs homologues dorsales, qui manquent com-
: etement. Elles proviennent toutes deux de la division terminale de la digitale commune
t= maire II, ce qui ne correspond pas au schéma général de l'Anatomie comparée. En
es té, le segment initial de la latérale, qui reçoit le tronc terminal des artères métacar-
: e~nes et s'étend, entre le muscle interosseux III et les tendons fléchisseurs du doigt,
. ; : „ ' à l'abouchement de la grêle artère digitale commune palmaire III, représente une
: t e anastomose par laquelle cette dernière a été dépossédée de la digitale propre
: "espondante.

Au-delà de cet abouchement, les deux artères digitales propres sont disposées de
: : on symétrique par rapport au plan sagittal du doigt. Chacune descend sur le côté de
grand sésamoïde correspondant puis longe le tendon du muscle fléchisseur profond
: . roigt en décrivant de légères flexuosités. Elle s'engage sous le cartilage unguéal, atteint
; "ace profonde du processus palmaire de la phalange distale et, passant entre cette
: e - i è r e et l'expansion terminale du tendon fléchisseur profond, suit le sillon solaire pour
:-métrer dans le foramen solaire. Elle forme dans le canal solaire et le sinus semi-lunaire
-~e forte arcade terminale avec celle du côté opposé.
Croisée en surface près de son origine par le nerf digital propre dorsal, chaque artère
î r : ongée du côté palmaire par le nerf digital propre palmaire et dorsalement par la veine
- :~ionyme. L'ensemble forme un faisceau remarquable maintenu par un tissu conjonc-
• rense et abondant. A la partie distale du doigt, la veine reste sous-cutanée, ses raci-
• i s confluant au bord coronaire du cartilage unguéal. Par contre, l'artère et le nerf digital
: :ore palmaire deviennent plus profonds avant de passer à la face interne du cartilage
- -çuéal. Le "ligament de l ' e r g o t " passe entre les deux vaisseaux et croise très oblique-
- • e i t la surface de l'artère et du nerf en regard de la partie moyenne de la phalange
: ' t * maie.

Dans son trajet, chaque artère digitale propre émet, outre des rameaux articulaires,
v e i n e u x et cutanés, une ou deux grêles artérioles pour le coussinet de l'ergot puis les
- _ s a u x suivants :
1 - Les rameaux palmaire et dorsal de la phalange proximale naissent habituellement
: ar un très bref tronc commun anciennement nommé "artère perpendiculaire". Emis en
-zard de la partie moyenne de la phalange proximale, ils donnent des divisions ascen-
:r~tes et descendantes, les unes superficielles et les autres profondes par rapport

: -r- des réserves p e u v e n t être f o r m u l é e s sur c e t t e i n t e r p r é t a t i o n et n o u s a v o n s déjà s o u l i g n é la faiblesse d u critère que f o u r n i t


-33ce palmaire superficielle à l ' A n a t o m i e c o m p a r é e des artères de la m a i n . En o u t r e , appliquer s t r i c t e m e n t ce critère a u x Equidés
à une c o m p l i c a t i o n bien inutile des d e s c r i p t i o n s et à une n o m e n c l a t u r e d i f f i c i l e m e n t c o m p a t i b l e avec les besoins de l'ensei-
f *=m m é d i c o - c h i r u r g i c a l . D a n s ce cas, il f a u d r a i t a d m e t t r e que les artères digitales c o m m u n e s II et III c o m m e n c e n t au n i v e a u
- = zrêle arcade en q u e s t i o n , m ê m e lorsque celle-ci f a i t d é f a u t , ce q u i e s t f r é q u e n t . A i n s i , l'artère la plus i m p o r t a n t e de la région
- • « a c a r p i e n n e d e v r a i t alors c h a n g e r de n o m en c o u r s de t r a j e t sans que le m o i n d r e repère puisse justifier ce c h a n g e m e n t . Il n o u s
= - beaucoup plus simple d ' é l u d e r pour les Equidés les c o n s i d é r a t i o n s t r o p t h é o r i q u e s et d ' a d o p t e r un critère p u r e m e n t t o p o g r a -
: les artères digitales c o m m u n e s palmaires f o n t s u i t e aux artères m é d i a n e et collatérale ulnaire en regard de l ' i n t e r l i g n e articu-
- :3"po-métacarpien.
268 -

Planche 129 - ARTÉRIOGRAPHIE DU DOIGT D'UN CHEVAL


Incidence palmaire
1. Artère digitale commune palmaire II ; 2. Anastomose des artères métacarpiennes palmai-
res ; 3. Artères digitales propres (palmaires III) ; 4. Rameau du torus de l'ergot ; 5. Rameau
de la phalange proximale ; 6. Rameau du torus digital ; 7. Rameau de la phalange intermédiaire ;
8. Rameau dorsal de la phalange distale ; 9. Arcade terminale.
- 269

Planche 130 - ARTÉRIOGRAPHIE DU DOIGT D'UN CHEVAL


Incidence latérale et légèrement palmaire
1 : Artère digitale commune palmaire III. 2 : Anastomose distale des artères métacarpiennes.
3,3' : Artères digitales propres (palmaires). 4 : Rameaux dorsal et palmaire de la phalange proxi-
male. 5 : Rameaux du torus digital (les artères coronales sont émises ici par les rameaux dor-
saux de la phalange moyenne). 6 : Rameaux dorsaux de la phalange moyenne. 6' : Rameaux
Dalmaires de la phalange moyenne. 7 : Courbe du rameau dorsal de la phalange distale. 8 :
Partie profonde de l'artère digitale propre. 9 : Arcade terminale.
270 -

A . métacarpienne dorsale III A . métacarpienne dorsale II

Muscle interosseux III Os métacarpien II

A . digitale commune palmaire III A . digitale c o m m u n e palmaire II

Artère métacarpienne palmaire III Artère métacarpienne palmaire II

Tendon du m. fléchisseur superficiel du doigt Tendon du m. fléchisseur profond du doigt

A . digitale propre (palmaire) latérale A . digitale propre (palmaire) médiale

Rameaux du torus métacarpien. Fascia digital et gaine digitale

A . digitale propre (palmaire) latérale Tendons fléchisseurs du doigt (coupés)

R. palmaire de la phalange proximale R. dorsal de la phalange proximale

Ligaments sésamoïdiens distaux A . digitale propre (palmaire) médiale

Terminaison du tendon Partie distale de la gaine digitale

S c u t u m moyen Tendon du m. fléchis, p r o f o n d du doigt

Rameau du torus digital Artère coronale

R. palmaire de la phalange intermédiaire Rameau du torus digital

R. dorsal de la phalange intermédiaire Cartilage unguéal

R. dorsal de la phalange Fascia de renforcement

Os petit sésamoïde R. dorsal de la phalange distale

A . digitale propre Foramen solaire

Ligament sésamoïdien distal Rameau pdur le derme de la sole

Arcade terminale Cercle artériel du bord solaire

Planche 1 3 1 - ARTÈRES DU DOIGT DU CHEVAL


( M A I N G A U C H E . FACE PALMAIRE)
- 271

tendons. Par anastomose avec leurs opposés, ces rameaux entourent les tendons
-1 a phalange elle-même d ' u n véritable cercle artériel, connecté en outre à celui de la
" a l a n g e moyenne.
2 - Le rameau du torus digital (anciennement " a r t è r e du coussinet plantaire") naît en
-égard du bord proximal du cartilage unguéal et se porte en direction disto-palmaire pour
se distribuer au torus et au derme fortement papillaire ( " v e l o u t é f u r c a l " ) qui le recouvre.
- .ant de plonger dans le torus, il émet une longue branche récurrente, l'artère coronale
- coronalis) - anciennement " a r t è r e cutigérale" ou " c i r c o n f l e x e du bourrelet" - qui court
: a surface du cartilage unguéal, sous la peau du bourrelet et s'anastomose à une bran-
n é émise au bord dorsal de ce cartilage par le rameau dorsal de la phalange moyenne.
3 - Les rameaux palmaire et dorsal de la phalange m o y e n n e sont en général émis
_n près de l'autre en regard de la partie moyenne de cette phalange. Ils sont dans l'ensem-
: e disposés c o m m e ceux de la phalange proximale. Le rameau dorsal (anciennement
" o m m é en France " a r t è r e c o r o n a i r e " ) est couvert sur une grande partie de son trajet
car le cartilage unguéal. Le rameau palmaire s ' a n a s t o m o s e à celui du côté opposé en
c - g e a n t le bord proximal de l'os petit sésamoïde. L'ensemble du réseau alimenté par
ces rameaux était autrefois qualifié de "cercle coronaire p r o f o n d " par opposition au "cercle
r c o n a i r e s u p e r f i c i e l " f o r m é par les actuelles artères coronales.
4 - Le rameau dorsal de la phalange distale (anciennement "artère unguéale dorsale")
r a v e r s e l'incisure du processus palmaire de cette phalange et court dans le sillon parié-
es où il s'épuise par de multiples divisions qui pénètrent dans l'os. Il fournit près de son
: - g i n e un rameau profond pour la partie adjacente du torus digital et en arrivant dans
e sillon pariétal, un rameau superficiel pour la face externe du cartilage unguéal. Il donne
ensuite de nombreux ramuscules ascendants et descendants, ramifiés dans les lames
:_ derme pariétal (ou podophylle), rameaux anastomosés respectivement à ceux de l'artère
: : r o n a l e et à ceux de l'artère du bord solaire, décrite ci-dessous.

Quant à l'arcade terminale, elle donne naissance à de nombreux rameaux, les uns
ascendants et les autres descendants. Les premiers s'irradient dans la t r a m e spongieuse
ce a phalange pour aboutir à la face pariétale de cet os. Ils se ramifient dans l'épaisseur
c_ podophylle en s'anastomosant avec les divisions du rameau dorsal de la phalange dis-
es e, de celui de la phalange moyenne et de l'artère coronale. Il en résulte un réseau arté-
' e très dense. Les rameaux descendants, bien plus f o r t s , traversent également le tissu
ce ia phalange en rayonnant pour sortir par les multiples trous qui surplombent le bord
se aire de cet os. A p r è s avoir fourni de nombreux ramuscules au podophylle, ils s'anas-
temosent transversalement en une série d'arcades dont l'ensemble constitue l'artère du
=ord solaire (A. marginis solearis), qui longe ce bord de la phalange dans le derme de
a membrane kératogène. De la concavité de cette arcade partent une quinzaine de
-ameaux à destination du derme fortement papillaire de la région solaire ("velouté solaire").

L'organisation des artères de la partie distale du doigt est é m i n e m m e n t favorable


; j n e circulation intense. De l'arcade terminale, le sang est poussé avec force dans le
-éseau artériel qui s'irradie dans l'os. C o m m e une p o m m e d'arrosoir, la phalange distale
e pulvérise dans la membrane kératogène, génératrice et support du sabot. L ' e x t r ê m e
-chesse des anastomoses de t o u t e s tailles assure une parfaite vascularisation de cette
—embrane. Elle permet une nutrition active et la température optimale pour la f o n c t i o n
tactile. Cette circulation intense détermine la couleur rouge vif des tissus qui produisent
a corne ; elle les prédispose aussi aux congestions et aux hémorragies.

RUMINANTS (Pl. 66, 107, 113, 1 16, 132 à 135)


Le t r o n c brachio-céphalique, disposé à peu près c o m m e chez les Equidés, émet un
ceu plus crânialement que chez ces derniers l'artère subclavière gauche puis le tronc bica-
'otidien. Le tronc costo-cervical, particulièrement volumineux, est émis en regard du pre-
mier espace intercostal et sa disposition est à peu près identique des deux côtés. Il four-
nit successivement les artères intercostale suprême, scapulaire dorsale et cervicale pro-
'onde, au-delà de laquelle il se continue par l'artère vertébrale. L'artère intercostale
suprême naît en regard de la première côte et peut provenir directement de la subcla-
. ière, ou encore de la scapulaire dorsale. Elle donne les trois premières intercostales dor-
sales. Chez le M o u t o n et la Chèvre, elle passe parfois dorsalement au col de la première
272 -

Planche 1 3 2 - ARTÈRES DE L ' É P A U L E ET D U BRAS DU BŒUF


(MEMBRE G A U C H E . FACE MÉDIALE)
- 273

r o t e , un peu c o m m e l'artère vertébrale thoracique chez le Chien. L'artère scapulaire dor-


sale passe crânialement à la première côte pour se distribuer à la région du garrot et à
a partie adjacente de la région cervicale dorsale. L'artère cervicale profonde naît quel-
ques centimètres plus loin, elle est en général faible, suppléée par les divisions de la pré-
rédente et surtout de l'artère vertébrale. Celle-ci, très volumineuse à son origine, s'épuise
oresque c o m p l è t e m e n t dans le cou par de gros rameaux musculaires dont les plus f o r t s ,
oorsaux, s'anastomosent à ceux des artères précédentes. Elle est devenue très grêle quand
e e traverse, après avoir émis un f o r t rameau spinal, le f o r a m e n transversaire de l'axis.
= le se divise ensuite en deux branches. Une passe sous l'aile de l'atlas pour rejoindre
5 -ameau anastomotique de l'artère occipitale. Ce dernier traverse le foramen alaire et
-eçoit l'autre branche au point d'émission du rameau descendant ; il se continue dans
e canal vertébral, où il représente le segment terminal de l'artère vertébrale. Il alimente,
r u t r e les artères basilaire et spinale ventrale, des artères spinales dorsales mieux déve-
copées que chez les Equidés et, chez le Bœuf seulement, le réseau admirable épidural
raudal. L'artère thoracique interne est disposée c o m m e chez les Equidés. Son rameau
r-é-icardiaco-phrénique peut manquer. Le rameau t h y m i q u e principal naît le plus souvent
e--1 regard du premier espace intercostal. Les artères intercostales ventrales sont sou-
. ent doubles, en particulier chez les petite Ruminants. Les rameaux perforants en pro-
• ennent en général et il n ' y a pas de rameaux mammaires. L'artère musculo-phrénique
est faible et s ' é t e n d rarement au-delà du 8 e ou 9 e espace intercostal. Elle est suppléée
car 'artère épigastrique crâniale qui fournit, outre ses branches habituelles, les trois ou
r - a t r e derniers rameaux intercostaux ventraux, une artère costo-abdominale ventrale et
- ~ s artère épigastrique crâniale superficielle. Celle-ci perfore le muscle droit de l'abdo-
—er et devient sous-cutanée pour accompagner la volumineuse veine mammaire crâ-
- aie. L'artère cervicale superficielle ressemble à celle du Cheval mais son rameau deltoï-
: en est faible, parfois absent ; chez le Bœuf, celui-ci provient souvent de l'artère thora-
: que externe. Le rameau ascendant est f o r t et donne un rameau préscapulaire égale-
—ent important. Chez le M o u t o n et la Chèvre, ce dernier rameau fournit l'artère supra-
;:apulaire, qui provient chez le Bœuf de l'axillaire. Il donne par contre chez le Bœuf un
-ameau suprascapulaire qui rejoint le nerf de même nom et double ensuite l'artère supra-
scapulaire proprement dite. Cette dernière fournit dans t o u s les cas le rameau acromial,
contourne le muscle supra-épineux et se distribue à la face latérale de la région.

L'artère axillaire ne diffère de celle des Equidés que par des détails de sa distribu-
• on. L'artère thoracique externe est forte chez le Bœuf, où elle donne souvent le rameau
reltoïdien, alors qu'elle est grêle chez les petits Ruminants, où ce rameau vient de l'artère
rervicale superficielle. L'artère thoracique latérale manque dans les trois espèces. L'artère
sjprascapulaire est disposée chez le Bœuf à peu près comme chez les Equidés, alors qu'elle
ent de la cervicale superficielle chez le M o u t o n et la Chèvre. Chez le Bœuf, elle est en
: j t r e doublée, contre le nerf h o m o n y m e , par le rameau suprascapulaire de la cervicale
;-perficielle. L'artère subscapulaire est forte. T o u t près de son origine, elle émet l'artère
circonflexe caudale de l'humérus et aussitôt après, l'artère thoraco-dorsale. Cette der-
- ère provient parfois de l'axillaire et chez le Bœuf, il en est parfois de m ê m e pour la cir-
ronflexe caudale de l'humérus. Celle-ci est volumineuse et irrigue, outre les muscles qui
: ouvrent la face latérale de l'articulation scapulo-humérale, la plus grande partie des mus-
: es caudaux du bras. Elle f o u r n i t à son tour une artère collatérale radiale relativement
r t e , dont procèdent les artères nourricière de l'humérus (variable) et collatérale moyenne,
= nsi qu'une anastomose au rameau ascendant de la radiale proximale (ou transverse du
roude) et enfin l'artère antébrachiale superficielle crâniale. Cette dernière passe entre
e chef latéral du triceps brachial et le muscle brachial puis entre ce dernier et le muscle
e -Tenseur radial du carpe en accompagnant le rameau superficiel du nerf radial, avec lequel
e le se continue j u s q u ' a u carpe. Chez la Chèvre, l'artère collatérale radiale provient quel-
quefois de la profonde du bras. Enfin, l'artère subscapulaire donne l'artère circonflexe
re la scapula en regard du col de cet os, avant de s'épuiser jusque près de son angle
raudal. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus naît habituellement à l'opposé et deux
ou trois centimètres au-delà de la subscapulaire, mais elle peut aussi provenir de cette
rernière ou de la circonflexe caudale de l'humérus. Sa distribution se fait c o m m e chez
es Equidés. Chez le M o u t o n , elle est parfois remplacée par un rameau de la thoracique
externe.
274 -

M. fléchisseur ulnaire du carpe

Artère médiane A. radiale (distale)

M. fléchisseur radial du carpe (coupé) Rameau carpien dorsal

Tendon du m. fléchisseur superficiel des doigts

| Partie superficielle Arcade palmaire profonde (proximale)

Partie profonde R. palmaire superficiel de l'artère radiale

Tendon du m. fléchisseur profond des _ M. interosseux III (coupé)

Artère médiane ' A. métacarpienne palmaire II

Os métacarpien III + IV

Lig. accessoire (Bride carpienne)

A. digitale commune palmaire I V . M. interosseux III (coupé)

A. digitale commune palmaire III _


digitale commune palmaire II

Artère de l'ergot médial (digitale propre


A. digitale propre palmaire III abaxiale

Ergots
Rameau palmaire de la phalange proximale

Rameau palmaire de la phalange distale Rameau dorsal de la phalange proximale

Rameau du torus digital Rameau dorsal de la phalange intermédiaire

Planche 1 3 3 - ARTÈRES DE L A MAIN DU BŒUF


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 275

L'artère brachiale est disposée comme chez les Equidés. Elle est ordinairement accom-
pagnée par deux veines. L'artère profonde du bras est faible, parfois absente et rempla-
cée par des rameaux de l'artère collatérale radiale, en particulier chez le Boeuf. L'artère
collatérale ulnaire c o m m e n c e c o m m e chez les Equidés mais s'épuise en grande partie
cans les muscles de la région palmaire de l'avant-bras. Elle est anastomosée un peu au-
cessus du carpe au rameau palmaire de l'artère interosseuse dorsale (chez le Bœuf) ou
5 a profonde de l'avant-bras (chez le M o u t o n et la Chèvre), vaisseaux dont les rameaux
r staux la remplacent dans la région du carpe. L'artère bicipitale est faible et peut prove-
- - de la suivante ou, chez la Chèvre, de la collatérale ulnaire. L'artère radiale proximale
ou transverse du coude) est volumineuse. Elle naît juste au-dessus de l'interligne articu-
aire du coude et donne souvent l'artère nourricière de l'humérus. Après un court trajet
sous les muscles brachial et biceps brachial, elle se divise en deux rameaux, l'un ascen-
dant et l'autre descendant. Le premier s ' a n a s t o m o s e à plein canal à l'artère collatérale
•adiale. Le second a c c o m p a g n e le rameau profond du nerf radial sous le muscle exten-
seur radial du carpe ; il s'épuise dans celui-ci, ainsi que dans les muscles extenseurs des
coigts.
L'artère médiane croise la partie proximale du bord médial du radius en passant sous
e rudiment de muscle rond pronateur. Elle'présente ensuite le m ê m e parcours que chez
es Equidés. Dans le canal carpien profond, elle passe au bord médio-palmaire des ten-
i o n s des m. fléchisseurs des doigts. Elle se continue ensuite dans cette position jusqu'au
quart distal du métacarpe, avec le nerf et la veine satellites. L'artère interosseuse com-
mune est forte. Elle croise la face caudale du radius pour atteindre l'espace interosseux
oroximal de l'avant-bras. Elle émet, juste à l'entrée de celui-ci, et souvent à son inté-
• eur, l'artère interosseuse palmaire, qui est faible et s'épuise dans les muscles adjacents
en suivant le sillon interosseux correspondant. Elle se continue par l'artère interosseuse
dorsale. Celle-ci délègue vers le coude l'artère récurrente interosseuse, qui s'anastomose
à la collatérale moyenne, puis elle descend dans le sillon interosseux dorsal. Elle se ter-
mine près de l'espace interosseux distal par un rameau carpien dorsal qui participe à l'ali-
mentation du réseau dorsal du carpe et un rameau interosseux qui traverse cet espace
en direction de la face palmaire du carpe. Ce dernier rameau contribue au réseau pal-
maire du carpe, reçoit une anastomose de l'artère collatérale ulnaire et avant de former
arcade palmaire profonde, délègue dans le métacarpe, au bord latéral du muscle inter-
osseux IV un très grêle rameau superficiel qui va rejoindre l'arcade palmaire superficielle.
- artère profonde de l'avant-bras est seulement représentée par des rameaux musculai-
r es multiples, dont les proximaux sont les plus f o r t s . Chez le Bœuf et la Chèvre, le pre-

mier d ' e n t r e eux peut naître de l'artère interosseuse c o m m u n e , à la manière de l'artère


ulnaire du Chien. L'artère radiale (distale) c o m m e n c e vers la mi-hauteur de l'avant-bras.
Elle descend presque parallèlement à l'artère médiane au côté palmaire du bord médial
du radius. Elle conserve cette position médio-palmaire dans le carpe, à la surface du réti-
naculum des fléchisseurs. Juste au-dessous du carpe, elle c o n c o u r t à former l'arcade
oalmaire profonde après avoir émis un faible rameau palmaire superficiel qui suit le bord
médial du muscle interosseux III pour rejoindre l'arcade palmaire superficielle. Un peu
au-dessus du carpe, elle a fourni, souvent par un bref tronc c o m m u n , un rameau carpien
palmaire qui c o n c o u r t à alimenter le réseau du m ê m e nom et un rameau carpien dorsal
souvent double, pour le réseau carpien dorsal.
Les artères de la main sont surtout développées en région palmaire. Celles de la face
dorsale sont rudimentaires. Les superficielles sont deux très grêles artères digitales com-
munes dorsales II et III, rameaux ultimes de l'artère antébrachiale superficielle crâniale,
qui se perdent de part et d'autre du doigt III. Celles du plan profond sont représentées
par le réseau carpien dorsal (alimenté par les rameaux homonymes des artères interosseuse
dorsale et radiale distale) et par la seule artère métacarpienne dorsale III. Celle-ci ne reçoit
que de grêles ramuscules du réseau carpien dorsal. Sa source principale est le rameau
perforant proximal qui lui vient de l'arcade palmaire profonde ou de l'artère métacarpienne
palmaire III et traverse le canal métacarpien proximal. Elle descend dans le sillon inter-
métacarpien dorsal, c o m m u n i q u e à travers le canal distal avec son homologue palmaire
par le rameau perforant distal et après être passée à la face dorsale de l'articulation
métacarpo-phalangienne, va se jeter dans l'artère interdigitale qui provient de la digitale
commune palmaire III.
276 - t

_ Artère médiane A. antébrachiale superficielle crâniale

_ A. interosseuse palmaire
A. interosseuse dorsale
_ A. radiale (distale)

/ a . Rameau carpien dorsal

- R . interosseux de l'a. interosseuse dorsale

_A. collatérale ulnaire

Réseau palmaire du carpe Réseau dorsal du carpe

. Rameaux palmaires

A. radiale (distale)

. Rameau palmaire profond. Rameau perforant proximal

_ Arcade palmaire profonde

. Rameau palmaire superficiel

_ A . métacarpienne palmaire II A. antébrachiale superficielle crâniale

_ A . métacarpienne palmaire III

_ A . métacarpienne palmaire IV

_Artère médiane A. digitale commune dorsale II!

_ Rameau palmaire superficiel A. métacarpienne dorsale

_ Arcade palmaire superficielle A. digitale commune dorsale III

_ Arcade palmaire profonde distale


Rameau perforant distal
_ A . digitale commune palmaire II

_ Artères des ergots (Aa. digitales propres II- V )

_ A . digitale commune palmaire III

_ A . digitale propre palmaire IV abaxiale

„ A. digitale propre palmaire III abaxiale

. Cercle artériel de la phalange proximale

A. interdigitale

. A. digitale propre palmaire III axiale

_ Cercle artériel de la phalange moyenne

_ A. digitale propre palmaire IV axiale

_ Rameaux du torus digital

. Rameaux de la phalange distale

_ Arcade terminale

Planche 123 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE L A M A I N DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 277

Du côté palmaire, les artères profondes, fort grêles, commencent par le réseau car-
pien palmaire, issu des rameaux homonymes de l'artère radiale distale et du rameau inter-
osseux de l'artère interosseuse dorsale. Juste au-dessous du carpe, ces deux rameaux
palmaires se divisent chacun en un rameau superficiel, déjà mentionné, qui descend du
côté correspondant dans le métacarpe jusqu'à l'arcade palmaire superficielle, et un rameau
profond qui plonge entre l'os métacarpien et la partie proximale du muscle interosseux
pour concourir avec son homologue à la formation de l'arcade palmaire profonde. De celle-
ci procèdent les artères métacarpiennes palmaires II, III et IV, très irrégulières, qui des-
cendent contre l'os canon en échangeant des anastomoses variables. L'artère III délè-
gue en outre à son homologue dorsale les rameaux perforants proximal et distal, déjà
mentionnés. Le mode de terminaison de ces artères est des plus variables. Elles peuvent
se jeter de façon isolée dans les artères digitales communes, mais s'unissent le plus sou-
vent sur un collecteur commun abouché à la terminaison de l'artère médiane ou à l'ori-
gine de l'une des artères digitales communes II et IV.

L'arcade palmaire superficielle est située au quart distal du métacarpe, à la surface


du tendon du muscle fléchisseur superficiel des doigts. Elle est très irrégulière, essentiel-
ement constituée par les divisions terminales de l'artère médiane, de part et d'autre des-
quelles viennent s'aboucher de façon variable les rameaux superficiels, déjà mention-
nés, des artères radiale (distale) et interosseuse crâniale (renforcée par la collatérale
. naire). A ce niveau, l'artère médiane se dévie à la surface des tendons fléchisseurs pour
atteindre le plan sagittal de la main, où elle semble se continuer par l'artère digitale com-
mune palmaire III, qui descend dans ce plan derrière le boulet. Avant de contourner les
tendons, elle a émis l'artère digitale commune palmaire II, relativement faible. L'artère
digitale commune palmaire IV, également faible, la prolonge vers la face latérale de la
gaine digitale. Il n'est pas rare que l'arcade palmaire superficielle soit incomplète, l'un
ou l'autre des rameaux superficiels susnommés, voire les deux, se continuant alors direc-
tement par l'artère digitale commune palmaire correspondante, qui ne provient donc plus
ce la médiane 11 '.

L'artère digitale commune palmaire II ou médiale naît sur l'inflexion que décrit l'artère
médiane pour atteindre la face palmaire des tendons fléchisseurs. Après un trajet de 5
ou 6 cm à peine sur le côté de la gaine digitale, elle émet un faible rameau pour le torus
de l'ergot correspondant, rameau qui peut être considéré comme un rudiment d'artère
digitale propre du doigt II ; ce vaisseau est habituellement double chez le Bœuf. Au-delà
de cette émission, elle devient l'artère digitale propre abaxiale du doigt III121. Celle-ci des-
cend avec son nerf et sa veine satellites au bord médial de la gaine digitale et des ten-
cons fléchisseurs, passe sous le bord du torus digital et se termine près de l'angle pal-
maire de la phalange distale par une bifurcation. Elle émet dans ce trajet : 1 ) le rameau
corsai de la phalange proximale ; 2) en général au même point, une anastomose pour
e rameau palmaire de cette phalange, émis par l'artère digitale commune III ; 3) le rameau
eu torus digital, qui plonge dans le bord correspondant de celui-ci et anastomose ses
civisions à celles de son homologue axial ; 4) le rameau dorsal de la phalange moyenne ;
5) le rameau palmaire de la phalange distale, lequel descend contre le ligament sésamoï-
::en distal et constitue l'une des branches de la bifurcation terminale. L'autre branche
de celle-ci pénètre dans la phalange pour participer à la formation de l'arcade terminale.

Ces irrégularités s o u l i g n e n t la d i f f i c u l t é d ' u n e référence e x c l u s i v e à l'arcade palmaire superficielle pour déterminer l'origine des
i t è r e s digitales c o m m u n e s . A u s s i quelques auteurs o n t pu considérer, c o m m e n o u s l ' a v o n s fait pour les Equidés, que ces artères
r o m m e n c e n t chez les R u m i n a n t s au niveau d u carpe, où elles p r o l o n g e n t d i r e c t e m e n t l'artère m é d i a n e (pour la digitale c o m m u n e
et les r a m e a u x superficiels des artères radiale distale (digitale c o m m u n e II) et collatérale ulnaire r e n f o r ç a n t le rameau palmaire
l'interosseuse crâniale (digitale c o m m u n e IV). On pourrait, dans une telle c o n c e p t i o n , a d m e t t r e que la soi-disant arcade palmaire
superficielle soit une simple a n a s t o m o s e assurant la s u p p l é a n c e des artères digitales c o m m u n e s palmaires II et IV, régressées, par
a digitale c o m m u n e palmaire III, d e v e n u e le vaisseau d o m i n a n t de la main.

2) Il s ' a g i t é v i d e m m e n t d ' u n e artère digitale propre palmaire, les artères digitales propres dorsales f a i s a n t d é f a u t c o m m e chez les
rauidés.
Tendon du m. fléchisseur superficiel des doigts Terminaison de l'a. médiane

Son ligament accessoire (Bride carpienne) Arcade palmaire superficielle

Muscle interosseux IV . Muscle interosseux III

A. digitale commune palmaire IV A. digitale commune palmaire II

A. digitale commune palmaire III Artère de l'ergot (digitale propré II)

Ergot Ligament interdigital des ergots

Ligament du torus digital


Terminaison du tendon fléchisseur
(Lig. de l'ergot : interdigital IV-V) superficiel du doigt
Rameau palmaire
Cercle artériel de la
Cercle artériel de la phalange proximale
phalange proximale
Rameau dorsal
A. digitale propre palmaire IV abaxiale
Tendon fléchisseur profond du doigt III
A. digitale propre palmaire IV axiale
A. digitale propre palmaire III abaxiale
A. digitale propre palmaire III axiale
Rameaux du torus digital
Ligament interdigital distal

VUE PALMAIRE

Terminaison de l'a. médiane superficiel de l'artère radiale (distale)

A. digitale commune palmaire IV Muscle interosseux III

A. digitale commune palmaire III A. digitale commune palmaire II

Tendon fléchisseur superficiel des doigts Tendon fléchisseur profond des doigts

Ergots Artère de l'ergot (digitale propre II)

A. métacarpienne dorsale III


Cercle artériel de la phalange proximale:
Ligament interdigital proximal
[ Rameau palmaire

[ Rameau ,A. interdigitale

A. digitale propre palmaire III axiale

Rameaux du torus digital A. digitale propre palmaire IV axiale

Rameau palmaire de la phal. moyenne Rameau dorsal de la phalange moyenne

Rameau palmaire de la phal. distale A. digitale propre palmaire IV axiale

VUE MÉDIALE
(après ablation du doigt médial)

Planche 1 3 5 - ARTÈRES DES D O I G T S D U BŒUF


IMAIN GAUCHE)
- 279

L'artère digitale c o m m u n e palmaire IV ou latérale se sépare à angle aigu de la dig.


taie c o m m u n e palmaire III et gagne la face latérale de la gaine digitale. A partir de là,
elle présente un trajet et une distribution e x a c t e m e n t identiques à ceux de son homolo-
gue de la face médiale. Elle se termine c o m m e elle par deux artères digitales propres,
ici V , pour le torus de l'ergot latéral, et abaxiale IV, pour le doigt latéral. Cette dernière
fournit des divisions identiques à celles de son homologue du doigt médial.

L'artère digitale c o m m u n e palmaire III ou moyenne semble par son volume continuer
directement l'artère médiane. Deux fois plus longue que les deux autres, elle représente
en réalité, outre la digitale c o m m u n e proprement dite, les parties initiales des artères digi-
tales propres axiales des deux doigts, confondues à ce niveau en raison de la concentra-
tion des structures adjacentes des deux doigts. Elle passe dans l'axe de la main, à la
face palmaire de la gaine digitale, sous la bride fibreuse qui unit les torus des deux ergots.
Puis elle s'incurve en direction dorsale pour passer entre les deux phalanges proximales,
vers le milieu ou le tiers distal desquelles elle se termine par une bifurcation à angle très
aigu. Dans son trajet, elle émet : 1 ) de chaque c ô t é , un rameau palmaire de la phalange
oroximale, lequel va s'anastomoser c o m m e déjà dit à celui de la digitale abaxiale corres-
oondante ; 2) une artère interdigitale qui passe à la face distale du ligament interdigital
oroximal, reçoit l'anastomose terminale de l'artère métacarpienne dorsale III et fournit
ensuite les deux artères dorsales de la phalange proximale, dont chacune tend à rejoin-
dre les divisions de son homologue issue de la digitale abaxiale.

Les artères digitales propres axiales III et IV, e x a c t e m e n t semblables l'une à l'autre,
résultent de la bifurcation terminale de la digitale c o m m u n e palmaire III. Chacune d'elles,
olus forte que l'artère abaxiale, se porte en direction disto-dorsale entre la phalange
moyenne et le ligament collatéral axial de l'articulation interphalangienne distale. Elle atteint
e foramen axial de la phalange distale, dans lequel elle pénètre. Sur ce parcours, elle
' o u r n i t : 1) un fort rameau du torus digital, rameau qui naît souvent sur l'artère digitale
commune, isolément ou par un court tronc c o m m u n avec celui de l'autre doigt ; ce rameau
se porte en direction disto-palmaire et décrit autour du torus digital une arcade anasto-
mosée au rameau similaire de la digitale abaxiale ; de cette arcade procèdent de nom-
Dreux ramuscules dont les uns, superficiels, f o r m e n t un riche réseau dans le derme du
talon et de la sole, alors que d'autres, profonds, plongent dans le torus ; 2) le rameau
oalmaire de la phalange moyenne ; 3) le rameau dorsal de la phalange moyenne, qui con-
court avec le précédent à former un cercle périphalangien en s ' a n a s t o m o s a n t à celui de
artère abaxiale ; de ce rameau procède une artère coronale qui court dans le derme de
a face abaxiale de la couronne et délègue de nombreux et grêles ramuscules au derme
de la paroi du sabot ; 4) le rameau palmaire de la phalange distale, qui dessert la face
solaire de cette phalange et s ' a n a s t o m o s e en outre à l'arcade terminale ; 5) un grêle
-ameau dorsal de la phalange distale, qui provient souvent du précédent et qui se ramifie
sur la face axiale de cet os. Quant à l'arcade terminale, elle est surtout alimentée pai
artère digitale axiale et reçoit à travers l'os des anastomoses des rameaux précédents
Sa convexité émet de très nombreux ramuscules qui traversent l'os pour rejoindre le résea •
du derme sous-ongulé.

PORC (Pl. 106, 115, 124, 132 à 135)


Le tronc brachio-céphalique est relativement long. Contre la face ventrale de la tra-
chée, il donne en regard du premier espace intercostal un très bref tronc bicarotidien ou
es deux artères carotides communes, très près l'une de l'autre, puis se continue par l'artère
subclavière droite. L'artère subclavière gauche naît isolément sur l'arc de l'aorte, juste
après le tronc brachio-céphalique et elle est deux fois plus longue que la droite. Ses pre-
mières collatérales (tronc costo-cervical, artère scapulaire dorsale et artère vertébrale)
sont échelonnées, alors que leurs homologues du côté droit naissent en regard de la pre-
mière côte par un v o l u m i n e u x et court tronc c o m m u n . Le tronc costo-cervical gauche
monte dans le médiastin en regard du deuxième espace intercostal, alors que le droit,
quand il existe, se porte dorso-caudalement pour se terminer au même niveau. Du côté
gauche, une bifurcation donne naissance à l'artère intercostale suprême, qui fournit les
artères intercostales dorsales III à V , et à l'artère cervicale profonde. Celle-ci traverse
suprascapulaire

subscapulaire

A. circonfL caudale de

Artère axillaire

A. thoracique externe

A. subscapulaire

A. circonflexe crâniale de l'humérus

Artère brachiale

Rameau musculaire

profonde du bras

Artère bicipitale

A. thoraco-dorsale A. transverse du coude (A. radiale proximale)

A. collatérale ulnaire antébrachiale superficielle crâniale

M. fléchisseur radial du carpe


radiale (distale)
A. profonde de l'avant-bras
Rameau carpien dorsal
A. interosseuse commune
M. fléchisseur radial
du carpe (coupé)
Artère

Réseau dorsal du carpe

Arcade palmaire profonde

A. digitale commune palmaire III


Rameau palmaire superficiel

A. digitale propre
palmaire II abaxiale
A. digitale propre palmaire III abaxiale

Planche 1 3 6 - ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE DU PORC


(MEMBRE G A U C H E . FACE MÉDIALE)
- 281

e deuxième espace intercostal, fournit l'artère intercostale dorsale II (et à gauche, sou-
.ent la première), traverse une dépendance du foramen vertébral latéral qui perfore la
oase du processus transverse de la deuxième vertèbre thoracique et se distribue aux parties
es plus profondes du garrot et de la région cervicale dorsale. Du côté droit, l'artère inter-
costale suprême naît le plus souvent de façon isolée sur la subclavière et il n'y a donc
oas de véritable tronc costo-cervical. L'artère scapulaire dorsale passe par le premier
espace intercostal, donne la première artère intercostale dorsale gauche (et souvent la
deuxième) puis traverse le foramen du premier processus transverse thoracique et se
distribue au garrot, sous la partie dorsale de la région scapulaire 111 . Quant à l'artère ver-
tébrale, elle se porte obliquement en direction dorso-crâniale et émet au passage, du côté
droit seulement, la première artère intercostale dorsale. Elle présente ensuite le parcours
et la distribution habituels. Ses parties atloïdienne et crânienne sont disposées à peu près
comme chez les Equidés, mais relativement grêles. L'anastomose avec l'artère occipi-
tale est pourtant forte, mais elle semble se continuer directement par le gros rameau des-
cendant. L'artère thoracique interne est volumineuse et se termine en regard du sixième
espace intercostal. Ses rameaux mammaires sont multiples. Les rameaux intercostaux
.entraux peuvent manquer dans certains espaces. Comme chez les Ruminants, l'artère
musculo-phrénique est faible et ne s'étend pas au-delà du huitième espace intercostal.
- artère épigastrique crâniale est au contraire longue. Elle fournit des rameaux aux deux
premières mamelles abdominales et les rameaux intercostaux ventraux à partir du neu-
. ème. Ces derniers manquent dans les deux derniers espaces intercostaux. L'artère cer-
vicale superficielle provient directement de l'artère subclavière à gauche et d'un bref tronc
thyro-cervical à droite. Il existe toutefois chez quelques sujets un tronc thyro-cervical
de chaque côté. L'artère cervicale superficielle elle-même est forte, mais son rameau del-
toïdien fait souvent défaut ou provient de l'artère axillaire. Elle est alors seulement repré-
sentée par le rameau ascendant, qui se subdivise sous le muscle brachio-céphalique jusqu'à
oetite distance de la tête. Le rameau préscapulaire naît le plus souvent isolément sur l'artère
subclavière. Il s'élève le long du bord crânial du muscle subclavier après avoir fourni le
rameau acromial, qui traverse le muscle supra-épineux pour aller s'épuiser à la face laté-
-ale de l'épaule.
L'artère axillaire n'a aucune particularité importante de trajet ou de rapports121, mais
elle est remarquable par la concentration de ses principales collatérales sur l'artère sub-
scapulaire. Elle semble ainsi se terminer par une bifurcation à branches égales, formée
par les artères subscapulaire et brachiale. Près de son origine, elle émet souvent le grêle
rameau deltoïdien dont l'artère cervicale superficielle est dépourvue. En regard de la pre-
mière côte, en général à la face médiale de celle-ci, est émise l'artère thoracique externe,
relativement forte, dont le rameau profond fournit à son tour l'artère thoracique latérale,
qui émet entre autres des rameaux mammaires latéraux. Toutes les autres collatérales
habituelles sont émises par l'intermédiaire de l'artère subscapulaire. Très forte à son départ,
celle-ci donne presque aussitôt l'artère circonflexe caudale de l'humérus, qui peut par-
fois provenir directement de l'axillaire. Avant de s'épuiser par de multiples rameaux dans
es muscles du bras, cette branche en émet trois autres, tout près de l'articulation scapulo-
humérale. La première est l'artère suprascapulaire, qui passe entre le col de la scapula
et le muscle subscapulaire et rejoint par l'incisure scapulaire le nerf suprascapulaire ; e|,le
fournit de forts rameaux musculaires le long du bord crânial de la scapula. La seconde
branche est l'artère circonflexe crâniale de l'humérus, qui peut aussi provenir directe-
ment de la subscapulaire, voire de la brachiale. Elle passe entre les deux parties du mus-
cle coraco-brachial pour irriguer les muscles des faces latérale et crâniale de l'épaule,
partie ventrale du supra-épineux incluse. La troisième branche, émise tout près des deux
autres, semble continuer le tronc d'origine contre le muscle brachial : c'est l'artère colla-
térale radiale, qui est plus développée que dans les espèces précédentes. Elle fournit au-
dessus du muscle anconé l'artère nourricière de l'humérus puis la collatérale moyenne

1) En raison de son passage dans le premier espace intercostal, cette artère a souvent été homologuée à l'artère cervicale profonde
des Equidés. Mais sa "distribution est plus superficielle et ses rapports avec la région scapulaire sont caractéristiques. La véritable
artère cervicale profonde est ici celle qui traverse le deuxième e s p a c e intercostal.

(2) L'artère axillaire (et parfois la brachiale) porte souvent de grêles artères aberrantes : évocation du réseau admirable intercalé à ce
niveau c h e z les Marsupiaux, .les Xénarthres (Paresseux), les Chiroptères, les Insectivores et les Cétacés.
282 -

A. circonflexe de la scapuia A. suprascapulaire

Artère subscapulaire Artère axillaire

Artère thoraco-dorsale Rameau deltoïdien

A. circonflexe caudale de l'humérus Artère subscapulaire

A. collatérale radiale Artère brachiale

A. profonde du bras A. thoracique externe

A. collatérale moyenne A. thoracique latérale

A. antébrachiale superficielle craniale Artère bicipitale

Artère brachiale A. antébrachiale superf. cran.

A. collatérale ulnaire A. récurrente radiale

Réseau articul. du coude A. radiale proximale (A. transverse du coude)

A. profonde de l'avant-bras (double) A. récurrente interosseuse

A. interosseuse commune A. interosseuse dorsale

Artère médiane A. antébrachiale superficielle craniale

A. interosseuse palmaire Artère radiale (distale)

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire R. interosseux de l'a. inferosseuse palm.

Son rameau profond _ R . carpien dorsal de l'a. radiale distale

Son rameau superficiel Réseau dorsal du carpe

Artère médiane _ A . digitale commune dorsale III

R.-profond de l'a. radiale (distale) — Artères métacarpiennes dorsales

R. superficiel de l'a. radiale (distale) A. digitale commune palmaire II

A. digitale commune palmaire IV A. digitale commune palmaire III

A. digitale propre palmaire II abaxiale- Artère interdigitale

A. digitale propre palmaire III abaxiale R. dorsal de la phal. proximale

Rameau du torus digital R. dorsal de la phal. intermed.

Planche 1 3 7 - SCHÉMA DES A R T È R E S DU MEMBRE THORACIQUE DU PORC


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 283

avant de se terminer par deux rameaux : l'un va s'anastomoser à une division ascen-
dante de l'artère radiale proximale (ou transverse du coude) ; l'autre est l'artère antébra-
chiale superficielle crâniale, qui descend à la surface des muscles antébrachiaux crâniaux
et concourt à alimenter le réseau dorsal du carpe et les artères du dos de la main. Peu
après l'artère circonflexe caudale de l'humérus, l'artère subscapulaire émet l'artère
thoraco-dorsale puis se continue avec un calibre réduit. Enfin, l'artère circonflexe de la
scapula s'en détache à mi-hauteur du bord caudal de cet os, que ses divisions embrassent.
L'artère brachiale, plus longue en proportion que chez les Equidés et les Ruminants,
présente le même trajet et les mêmes rapports que chez ces derniers. Elle est accompa-
gnée par deux veines brachiales relativement faibles. Le nerf médian longe son bord crâ-
- al. L'artère profonde du bras s'épuise entièrement dans le muscle triceps brachial. Elle
est très variable, souvent forte, parfois grêle, voire remplacée par des rameaux de la col-
atérale radiale. L'artère bicipitale est située à mi-longueur de l'humérus. Elle donne au
oassage de grêles divisions au chef médial du triceps et s'épuise dans le muscle biceps
crachial. Elle provient parfois de la collatérale ulnaire ou de la radiale proximale. L'artère
collatérale ulnaire ressemble à celle des Ruminants. Elle se prolonge toutefois plus loin
dans l'avant-bras et s'abouche à un rameau de l'interosseuse palmaire, qui la prolonge
dans le carpe. L'artère radiale proximale (transverse du coude) ressemble tout à fait à
celle des Ruminants.

L'artère médiane passe sous le rudiment de muscle rond pronateur, à la face cau-
dale du bord médial du radius, entre les muscles fléchisseur radial du carpe et fléchisseur
orofond des doigts. Elle traverse le canal carpien au bord médio-palmaire du tendon du
muscle fléchisseur superficiel du doigt III et se continue, à la limite des tendons fléchis-
seurs des deux grands doigts, jusqu'au tiers distal du métacarpe, où ses divisions cons-
tituent avec un rudiment d'arcade palmaire superficielle, les artères digitales communes
•almaires. L'artère profonde de l'avant-bras est représentée par deux ou trois
•ameaux musculaires, dont le plus fort ou les deux plus forts, émis en regard de l'extré-
mité proximale du radius, s'anastomosent par quelques divisions à des branches de la
collatérale ulnaire. Cette disposition évoque celle de l'artère récurrente ulnaire, telle que
nous la décrirons chez les Carnivores et le Lapin. L'artère interosseuse commune est rela-
tivement forte. Sa division la plus grêle est l'interosseuse dorsale. Celle-ci traverse l'espace
nterosseux proximal de l'avant-bras, émet à sa sortie l'artère récurrente interosseuse
et descend dans le sillon interosseux dorsal en émettant des rameaux musculaires. Elle
'ejoint le rameau interosseux de l'artère interosseuse palmaire. Celle-ci, plus forte et sou-
.ent d'aspect plexiforme, longe le sillon interosseux correspondant et se termine par deux
rameaux près de l'espace interosseux distal. Le rameau interosseux traverse cet espace,
r eçoit la terminaison de l'interosseuse dorsale et va alimenter le réseau dorsal du carpe.

Le rameau palmaire envoie des divisions au réseau palmaire du carpe et s'anastomose


à la terminaison de l'artère collatérale ulnaire. D'aspect plexueux, il descend ensuite contre
os pisiforme et se termine par un rameau profond qui concourt à former l'arcade pal-
maire profonde et un rameau superficiel qui descend dans la région métacarpienne, au
bord latéral des tendons fléchisseurs des doigts, pour aboutir à l'arcade palmaire super-
ficielle. L'artère radiale distale naît un peu au-dessus du milieu du bord médial du radius
et descend à la face palmaire de ce bord, à peu près comme chez les Ruminants. Elle
émet le rameau carpien dorsal puis passe à la face médio-palmaire du carpe où, après
avoir fourni un rameau accessoire du précédent, elle se divise en un rameau profond qui
concourt à former l'arcade palmaire profonde et un rameau palmaire superficiel ; celui-ci
se continue dans le métacarpe au bord médial des tendons fléchisseurs et va rejoindre
'arcade palmaire superficielle. Enfin, juste au-dessus du carpe, l'artère médiane délègue
une anastomose qui passe entre les muscles fléchisseurs du doigt III et du doigt IV pour
atteindre le rameau palmaire de l'artère interosseuse palmaire et à l'opposé, un peu plus
loin, une autre anastomose pour l'artère radiale distale.
Les artères de la main présentent beaucoup d'analogies avec celles des Ruminants.
Les artères digitales communes palmaires, au nombre de trois, sont les divisions termi-
nales de l'artère médiane. La plus forte (III) prolonge directement cette dernière entre
es tendons fléchisseurs superficiels puis les gaines digitales des deux grands doigts. Vers
284 - t

Artère interosseuse dorsale

R. interosseux de l'a. interos. palmaire

A. antébrachiale superf. cran.

R. dorsaux de l'a. radiale (dist.)

Réseau dorsal du carpe FACE P A L M A I R E

R. carp. dorsal de l'a. coll. ulnaire

A. antébrachiale superf. crân.

A. collatérale ulnaire

Rameaux perforants proxim.

Artère médiane

Art. métacarpiennes dorsales

Artère radiale (distale)

A. digitale commune dorsale III

A. interosseuse palmaire

Rameaux perforants distaux

R. ulnaire de l'a. médiane

dig. prop. palm. Il et V axiales

R. palm. de l'a. interos. palm


A. digit. propres dorsales

Rameaux carpiens dorsaux


digitale commune palmaire III

Ram. palmaires profonds

Artères interdigitales

Arcade palm. profonde

A. digit. propres palm. Il-lll axiales

Rameau palmaire superficiel

Rameaux perforants proximaux

Art. métacarpiennes palmaires

Rameau superficiel de l'a. interos. palm.

Artère médiane
Rameaux perforants distaux

A. digitale commune palmaire IV

A. digitale commune palmaire II

FACE DORSALE A. digitale commune palmaire III

A. dig. propres palm. Il et V

A. digit. propre palm. III abaxiale

Artères interdigitales

A. digit. propre palm. IV abaxiale

R. palm. de la phal. proximale

A. digit. propres palm. III et IV axiales

Rameaux du torus digital

R. dorsal de.la phal. intermed

R. palmaire de la phal. interm

Arcade terminale

Planche 123 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE L A M A I N DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 285

e milieu des phalanges proximales de ceux-ci, elle se divise à angle très aigu en deux
artères digitales propres palmaires axiales III et IV, une pour chacun de ces doigts. Ces
eernières se distribuent à peu près c o m m e celles des Ruminants ; chacune d'elles abou-
tit au foramen palmaire axial de la phalange distale, dans lequel elle pénètre pour former
arcade terminale avec son homologue abaxiale. Les artères digitales communes palmaires
et IV sont n e t t e m e n t plus grêles que la III. La première naît habituellement avant l'autre
sur l'artère médiane. Chacune d'elles croise la face palmaire des t e n d o n s fléchisseurs
ces grands doigts, émet en général un grêle rameau assimilable à une artère abaxiale
eu petit doigt correspondant et gagne l'interstice qui sépare de l'articulation métacarpo-
chalangienne du grand doigt la partie proximale du petit doigt. Elle se termine là par l'artère
eigitale propre axiale du petit doigt et une grêle artère digitale propre palmaire abaxiale
du grand doigt. Celle-ci est renforcée plus loin par le rameau palmaire de la phalange proxi-
male fourni par son homologue axiale. A ce détail près, elle présente une distribution com-
Darable à celle de l'artère axiale. Près de son origine, l'artère digitale c o m m u n e palmaire
reçoit le rameau superficiel de l'artère radiale distale. L'artère IV reçoit de même celui
• enu de l'artère interosseuse palmaire. L'ensemble constitue l'arcade palmaire
superficielle 11

L'arcade palmaire profonde est formée, contre l'extrémité proximale des grands os
métacarpiens, par l'anastomose des rameaux palmaires profonds des artères radiale et
-terosseuse palmaire. Elle fournit les artères métacarpiennes palmaires II, III et IV, tou-
tes trois grêles, irrégulières et unies par des rameaux perforants proximaux et distaux
à 'eurs homologues dorsales. Leurs extrémités distales s'unissent en une sorte d'arcade
collectée par un bref t r o n c sagittal qui se jette dans la digitale c o m m u n e palmaire III juste
au-dessus des articulations métacarpo-phalangiennes.

Les artères digitales propres palmaires, axiales et abaxiales, m o n t r e n t dans chaque


doigt une distribution très comparable à celle décrite chez le Boeuf. Leurs rameaux sont
toutefois moins complets et moins réguliers dans les petits doigts que dans les grands.

Les artères de la face dorsale de la main sont à peine mieux représentées que chez
es autres Ongulés. Il existe une seule et très grêle artère digitale c o m m u n e dorsale (III),
qui fait suite à l'artère antébrachiale superficielle dorsale. Elle descend entre les tendons
extenseurs des doigts pour rejoindre entre les deux grands doigts des divisions variables
des digitales propres palmaires axiales de ces derniers. Le réseau dorsal du carpe donne
-aissance en principe à trois artères métacarpiennes dorsales, II, III et IV, lesquelles sont
nettement renforcées par les rameaux perforants proximaux de leurs homologues pal-
maires. Il est même fréquent que les artères II et IV fassent directement suite à ces rameaux
et perdent ainsi leur connexion avec le réseau dorsal du carpe. L'artère III se termine le
oius souvent dans la partie distale de la digitale c o m m u n e dorsale. Les deux autres don-
nent chacune un rudiment d'artère digitale propre dorsale au bord abaxial du grand doigt
correspondant.

CARNIVORES (Pl. 66, 104, 108 à 110, 117, 119 à 121, 1 39 à 142)
Le tronc brachio-céphalique est disposé à peu près c o m m e chez le Porc, l'artère sub-
clavière gauche naissant isolément sur l'aorte peu après lui. Toutefois, les artères caroti-
des c o m m u n e s prennent habituellement origine côte à côte sur ce tronc. Les collatérales
des artères subclavières sont émises dans l'ordre suivant : vertébrale, tronc costo-cervical,
thoracique interne et cervicale superficielle. L'artère vertébrale naît en regard du premier
espace intercostal chez le Chat, de la première côte chez le Chien. Elle ne présente rien

* i La d i s p o s i t i o n de c e t t e arcade est très variable. Il p e u t arriver que le rameau superficiel de l'artère radiale distale s ' a b o u c h e à
artère m é d i a n e et non à la digitale c o m m u n e palmaire II. Plus s o u v e n t , il s e m b l e se c o n t i n u e r d i r e c t e m e n t par c e t t e dernière artère,
au-delà d ' u n e c o u r t e a n a s t o m o s e transversale qui l ' u n i t à la médiane. L'artère digitale c o m m u n e palmaire IV présente des variations
similaires. La s i g n i f i c a t i o n de c e t t e arcade, qualifiée de " p a l m a i r e d i s t a l e " par quelques auteurs (qui r e f u s e n t ainsi de l'assimiler
à l'arcade palmaire superficielle de l ' H o m m e ) appelle les m ê m e s réserves que chez les R u m i n a n t s et les autres Ongulés en général.
286 -

M. subscapulaire M. supra-épineux

A. subclavière
M. grand dorsal
Rameau préscapulaire
M. grand rond
A. suprascapulaire

Artère axillaire Rameau ascendant

A. cervicale superficielle
A. thoracique externe
A. thoracique latérale
A. thoraco-dorsale
M. coraco-brachial

Rameau deltoïdien

A. circonflexe crâniale de l'humérus

A. profonde du bras

A. circonflexe caudale de l'humérus

M. triceps brachial: Artère brachiale


(Chef intermédiaire

M. biceps brachial

M. tenseur du fascia antébrachial


Artère bicipitale
Artère collatérale ulnaire

A. brachiale superficielle

Réseau articulaire du coude


transverse du coude
(A. radiale proximale)

A. antébrachiale superficielle crâniale


M. rond pronateur
Son rameau médial
M. fléchisseur radial du carpe (érigné)

M. fléchisseur superficiel des doigts Aa. radiales superficielles

Artère ulnaire M. extenseur radial du carpe

A. interosseuse commune
Artère médiane
A. profonde de l'avant-bras
Bord médial du radius

Planche 1 3 9 - ARTÈRES DE L'ÉPAULE ET DU BRAS DU CHIEN


(MEMBRE G A U C H E . FACE MÉDIALE)
- 287

ce particulier jusqu'à la fosse de l'atlas. Elle présente là son anastomose avec l'artère
occipitale, anastomose beaucoup plus grêle chez le Chat que chez le Chien. Le rameau
descendant est fort dans les deux espèces. La dernière partie se comporte chez le Chien,
où son calibre est relativement faible, à peu près comme chez les Equidés. Elle est beau-
coup plus forte chez le Chat, où elle semble se continuer presque entièrement dans l'artère
casilaire, la racine de l'artère spinale ventrale étant très grêle. Le tronc costo-cervical
est émis quelques millimètres au-delà de la vertébrale, qu'il croise par l'extérieur pour
casser sous la première côte et gagner la partie dorsale du premier espace intercostal.
se termine là par l'artère cervicale profonde, qui sort par le premier espace intercostal,
ec par l'artère intercostale suprême chez le Chat ou la vertébrale thoracique, qui la rem-
c ace chez le Chien. Ces derniers vaisseaux fournissent dans les deux espèces les artè-
-es intercostales dorsales II et III. A la face médiale de la première côte, le tronc costo-
cervical émet la grêle artère intercostale dorsale I, qui peut provenir directement de l'artère
subclavière. Il émet surtout l'artère scapulaire dorsale, qui monte devant la première côte
: - traverse parfois l'extrémité dorsale du premier espace intercostal. Cette artère se dis-
oue en particulier aux muscles dentelés ventraux du thorax et du cou, ainsi qu'aux mus-
: es superficiels de la région interscapulaire. L'artère thoracique interne naît un peu au-
cevant de la première côte et en croise l'extrémité ventrale. Elle se termine en regard
C- huitième espace intercostal. Son artère péricardiaco-phrénique est bien développée
e: oeut fournir des rameaux bronchiques. Les rameaux intercostaux ventraux sont dou-
: es. Les rameaux mammaires viennent du 4emo au 6ema des rameaux perforants. L'artère
musculo-phrénique fournit les rameaux intercostaux ventraux du 8eme au 10eme ou 11eme
espace intercostal. L'artère épigastrique crâniale, plus volumineuse, donne une épigas-
r i q u e crâniale superficielle relativement forte, qui s'anastomose aux rameaux de l'épi-
çastrique caudale superficielle et fournit des rameaux pour la dernière mamelle thoraci-
c j e et la première abdominale. L'artère cervicale superficielle commence près du bord
:-ânial de la première côte et se divise au niveau de la terminaison du muscle pectoral
ascendant. Son rameau deltoïdien croise la face profonde du muscle cléïdo-brachial pour
cescendre dans le triangle delto-pectoral. Il peut provenir directement de l'artère subcla-
. ère, voire de l'axillaire ou, chez le Chien, de la thoracique interne. Le rameau ascen-
dant croise la partie ventrale du muscle supra-épineux puis longe la face profonde du
: éi'do-céphalique jusque près de la tête. Il émet au passage le rameau préscapulaire, qui
-nonte au bord crânial du muscle supra-épineux sous les muscles brachio-céphalique, omo-
ransversaire et trapèze en leur donnant des divisions ainsi qu'aux nœuds lymphatiques
céscapulaires. Non loin de son origine, ce dernier rameau donne à son tour la grêle artère
suprascapulaire, laquelle délègue avant de plonger entre les muscles subscapulaire et
supra-épineux un rameau acromial qui se ramifie à la surface de ce dernier et du muscle
-fra-épineux et peut aussi provenir isolément du rameau préscapulaire.

L'artère axillaire présente le trajet et les rapports habituels. Près de son origine, elle
conne chez certains sujets le rameau deltoi'dien, qui provient le plus souvent de l'artère
cervicale superficielle. L'artère thoracique externe naît latéralement à la première côte
eu au premier espace intercostal ; elle est grêle. L'artère thoracique latérale en est dis-
: ncte et naît au bord caudal de Maxillaire, peu avant ou peu après la subscapulaire. Elle
est plus forte que la précédente. L'artère subscapulaire, particulièrement volumineuse
à son origine, est brusquement réduite après un court trajet par l'émission de la forte
artère circonflexe caudale de l'humérus, qui irrigue presque tout le muscle triceps bra-
i l l a i . Celle-ci peut aussi provenir directement de Maxillaire. Elle donne à son tour une
artère collatérale radiale relativement forte, parfois double, mais qui peut, surtout chez
e Chat, venir directement de Maxillaire. La collatérale radiale fournit chez le Chien l'artère
nourricière de l'humérus (qui provient chez le Chat de la brachiale ou de la brachiale super-
ficielle) ; à la partie disto-crâniale du bras, elle donne en outre une anastomose à l'artère
orachiale superficielle. L'artère thoraco-dorsale peut prendre naissance au-delà de la cir-
conflexe caudale de l'humérus, mais plus souvent avant elle sur la subscapulaire, voire
c rectement sur Maxillaire. Enfin, la subscapulaire délègue l'artère circonflexe de la sca-
pula un peu au-dessus du col de cet os. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus naît
à la face médiale de Maxillaire, tout près de la subscapulaire, quelquefois même sur elle.
Elle croise la terminaison du muscle coraco-brachial et le tendon proximal du biceps et
anastomose ses divisions à celles de la circonflexe caudale sous le tubercule majeur de
humérus.
A. collatérale ulnaire

Artère brachiale

brachiale superficiell

transverse du coude

Réseau articulaire du coude


M. biceps brachial
M. rond pronateur

A. antébrachiale superfic. crâniale A. transverse du coude


Son rameau médial (A. radiale proximale)
A. antébrachiale
Aa. radiales superficielles. superficielle crâniale
M. fléchisseur radial du carpe (coupé) M. extenseur
radial du carpe
A. récurrente ulnaire _
M. rond pronateur
Rameaux Artère ulnaire
musculaires A. profonde de
A. interosseuse commune
l'avant-bras (coupée)
A. profonde de l'avant-bras

médiane

M. extenSeur radial du carpe

M. fléchisseur M. brachio-radial
sup. des doigts
M." fléchisseur radial du carpe (coupé)

Chef radial du m. fléch. profond des doigts radiale (distale)


Chef ulnaire du m. fléchisseur profond des doigts
A. radiale (distale) A. interosseuse palmaire

M. fléchisseur radial du carpe (coupé)

R. interosseux de l'a. interosseuse palmaire_


Rameaux musculaires
Partie distale du m. carré pronateur (coupé) _

Chef huméral du m. fléchisseur profond des doigts (coupé)


Rameau
Rameau carpien dorsal
carpien dorsal
Rameau carpien palmaire Rameau carpien palmaire

R. palmaire superficiel Os pisiforme

A. digitale dorsale abaxiale V

Rameau carpien superficiel

Arcade palmaire superficielle M. abducteur du doigt V

Réseau dorsal du carpe Arcade palmaire superfic.

métacarpiennes dorsales

Aa. digitales propres du Artères digitales communes palmaires

Tendons du m. fl„éch. superficiel des doigts (coupés)

Aa. digitales communes dorsales

A. digitale propre palmai


Artères digitales propres palmaires

digitales propres dorsales

VUE MEDIALE VUE MÉDIO-PALMAIRE


(PLAN PROFOND)

Planche 1 4 0 - ARTÈRES DE L ' A V A N T - B R A S ET DE L A MAIN DU CHIEN


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 289

L artère brachiale est, comme le bras lui-même, plus longue en proportion que chez
es Ongulés. Elle est longée à son bord crânial par le nerf musculo-cutané et à son bord
:=_dal par le nerf médian. Chez le Chat, elle traverse avec ce dernier le foramen supra-
::~d>laire en direction disto-crâniale. L'artère profonde du bras est relativement faible
- i s quelquefois double chez le Chien. Elle peut provenir de la subscapulaire chez le Chat
: _ être remplacée par des rameaux de la collatérale radiale chez le Chien, Elle est sou-
T " suppléée en partie par des rameaux musculaires de l'artère brachiale. L'artère bici-
ntale est souvent double chez le Chien, où elle naît de la brachiale un peu au-dessus
— ieu du bras, ou exceptionnellement de la brachiale superficielle. C'est cette der-
• e-e disposition qui est normale chez le Chat. L'artère brachiale superficielle se détache
r ' î e tiers distal du bras, un peu plus haut chez le Chat que chez le Chien. Elle croise
s* surface la partie distale du muscle biceps brachial et rejoint la veine céphalique du
: a s dans le pli du coude, où elle se termine. Chez le Chat, où elle est beaucoup plus
: r e que chez le Chien, elle fournit l'artère bicipitale et souvent l'artère nourricière de
--imérus (qui peut aussi provenir de la brachiale) ainsi que, dans la moitié des sujets,
; t è r e collatérale ulnaire. Dans les deux espèces, elle émet un rameau qui remonte dans
-r c a s en longeant le nerf radial, reçoit une anastomose du rameau ascendant de l'artère
s : a'e proximale (transverse du coude) et va s'aboucher à plein canal avec l'artère colla-
~ z e radiale. L'artère brachiale superficielle se termine au point d'émission des deux artè-
re; radiales superficielles, qui naissent en général par un tronc commun plus ou moins
: r ç , accompagnent le nerf cutané antébrachial médial et s'épuisent à la face médio-
: : -sale de l'avant-bras. Au-delà de cette émission, elle devient l'artère antébrachiale super-
- : elle crâniale. Celle-ci fournit à son tour un rameau latéral et un rameau médial. Ce der-
- e- descend jusqu'au côté médial du carpe, dont il concourt à alimenter le réseau dor-
1 est réduit et souvent absent chez le Chat. Le rameau latéral, plus fort, décrit con-

•_e e muscle extenseur radial du carpe une courbe à convexité proximale plus nette chez
e Cnien que chez le Chat, puis descend au bord dorsal de l'avant-bras entre la veine cépha-
:_e et la branche latérale du rameau superficiel du nerf radial. Il atteint le carpe, au réseau
: : "sal duquel il participe, et fournit les artères digitales communes dorsales, directement
-ez le Chien, par l'intermédiaire chez le Chat deï'arcade dorsale superficielle, qu'il forme
T- s anastomosant au rameau dorsal de l'artère ulnaire vers le milieu du métacarpe. L'artère
:x latérale ulnaire provient chez le Chien de l'artère brachiale, exceptionnellement de la
:-2chiale superficielle, ce qui est au contraire très fréquent chez le Chat. Chez ce der-
• e- lorsque l'origine est sur l'artère brachiale, elle se situe juste au-dessus du foramen
: .c-atrochléaire. L'artère collatérale ulnaire se distribue dans les muscles qui entourent
: écrane et à l'articulation du coude ; ses divisions s'anastomosent à celles de la colla-
"î'ale ulnaire distale. Chez le Chat, un rameau grêle mais constant traverse le muscle
"erseur du fascia antébrachial, se porte en position superficielle au bord caudal puis ulnaire
:e avant-bras et s'anastomose au-dessus du carpe à un rameau de l'artère ulnaire.
. artère radiale proximale (ou transverse du coude) présente le trajet et les rapports habi-
t.eis. Un rameau ascendant rejoint celui de l'artère brachiale superficielle qui s'unit à
atère collatérale radiale. Un rameau descendant accompagne le rameau profond du nerf
-adial.

L'artère médiane passe sous le muscle rond pronateur puis derrière le bord médial
CJ radius, sous le muscle fléchisseur radial du carpe, contre les chefs huméral et radial
C- muscle fléchisseur profond des doigts. Son calibre est uniforme chez le Chien, alors
il diminue brusquement chez le Chat au point d'émission de l'artère radiale distale,
car laquelle elle semble se prolonger. Le nerf médian accompagne d'abord son bord cau-
sai puis passe à sa surface dans la région du carpe. La traversée du canal carpien se
-'ait en rapport étroit avec le tendon du muscle fléchisseur profond des doigts. La termi-
-aison n'est pas la même dans les deux espèces. Chez le Chien, l'artère médiane passe
entre les tendons fléchisseurs superficiels et profonds des doigts, où elle fournit vers
e tiers proximal du métacarpe les artères digitales communes palmaires. Les faibles anas-
tomoses de cette partie terminale avec les rameaux palmaires superficiels des artères
-adiale distale et interosseuse caudale constituent un rudiment d'arcade palmaire super-
• cielle. Chez le Chat, cette arcade n'existe pas et la grêle terminaison de l'artère médiane
~e fournit que des artères digitales communes palmaires rudimentaires et variables. La
oremière ou la seconde branche musculaire de l'artère médiane, émise avant l'interos-
seuse commune (Chien) ou les interosseuses (Chat) se comporte souvent comme une
290 -

M. supra-épineux

M. subscapulaire Rameau acromial

M. grand rond A . suprascapulaire

A . circonflexe caudale de l ' h u m é r u s cervicale superficielle

A . thoraco-dorsale Artère axillaire

A . subscapulaire A . thoracique externe

M. grand dorsal A . thoracique latérale

A. profonde d u bras A . circonflexe craniale de l'humérus

M . tenseur du fascia antébrachial Artère brachiale

M. triceps brachial (chef long) M. biceps brachial

M . triceps brachial (chef médial) Rameaux musculaires

A . brachiale superficielle A. nourricière de l'humérus

A . collatérale ulnaire Artère bicipitale

Foramen supracondylaire Artère brachiale

M . anconé médial A . radiale proxim. (transv. du coude)

M . flech. ulnaire d A . antébrachiale superf. craniale

M . rond pronateur A . radiales superficielles

A . profondes de I' A . interosseuse dorsale

A . interosseuse p< M. brachio-radial

A . récurrente ulna M . long extenseur radial du carpe

Artère Artère-«médiane

M . fléch. superf. des doigts A. antébrachiale superf. craniale

M . fléch. profond des doigts Artère médiane

M . fléch. radial d u carpe (coupé) Artère radiale

R. carpien palmaire Ram. carpien dorsal

Retinaculum du fléch. prof M. extens. oblique du carpe

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire Artèrç médiane

A . digitale palm.V abaxiale M. court abduct. pouce

A . digitales c o m m u n e s palmaires A. digit. prop. palm. Il abax.

Gaines digitales R. du torus métacarp.

A . digitales propres palmaires - R . de la phalange proximale

Planche 1 4 1 - ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHAT


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 291

véritable artère collatérale ulnaire distale. Elle est parfois assimilée (à tort nous semble-t-il)
à une artère profonde de l'avant-bras. Grêle, elle naît au bord caudal de la médiane, un
peu au-dessous du coude, contre le muscle rond pronateur. Elle passe entre les muscles
fléchisseur radial du carpe et fléchisseur profond des doigts, auxquels elle donne de fins
rameaux ainsi qu'au fléchisseur superficiel des doigts. Elle délègue enfin un rameau ana-
stomotique à l'artère collatérale ulnaire et un autre à l'artère récurrente ulnaire. L'artère
interosseuse commune est constante chez le Chien mais en général absente chez le Chat,
où ses deux branches habituelles naissent séparément. Tout près de son origine, elle fournit
chez le Chien l'artère ulnaire, qui provient chez le Chat de l'interosseuse palmaire. L'artère
ulnaire peut aussi provenir directement de l'artère médiane, ce qui est particulièrement
fréquent chez le Chat. Le premier de ses rameaux musculaires, le plus fort, s'anasto-
mose à l'artère collatérale ulnaire et constitue l'artère récurrente ulnaire. Il descend ensuite
au bord caudal de l'avant-bras avec le nerf ulnaire et se termine par un rameau dorsal
et un rameau palmaire, qui contribuent chacun au système correspondant des artères
de la main, le second fournissant en outre l'artère digitale propre abaxiale du doigt V.
L'artère interosseuse dorsale traverse la partie proximale du muscle carré pronateur et
de la membrane interosseuse, donne la récurrente interosseuse et descend à la face
dorsale de la membrane interosseuse. Etle délègue un rameau carpien dorsal au réseau
dorsal du carpe et s'anastomose au rameau interosseux de son homologue palmaire.
L'artère interosseuse palmaire est plus forte. Chez le Chat, elle naît habituellement un
peu au-delà de la dorsale et fournit l'artère ulnaire. Dans les deux espèces, elle descend
entre la membrane interosseuse et le muscle carré pronateur, donne au passage les artè-
res nourricières du radius et de l'ulna et se termine par deux branches à la partie distale
de l'espace interosseux. Le rameau interosseux traverse l'espace interosseux, s'anasto-
mose à l'artère interosseuse dorsale et va alimenter le réseau dorsal du carpe. Le rameau
palmaire fournit un grêle rameau carpien palmaire pour le réseau palmaire du carpe, passe
à la face médiale de l'os pisiforme puis se divise à son tour en deux branches. Un rameau
superficiel contribue à former l'arcade palmaire superficielle et un rameau profond passe
entre les muscles interosseux et la partie proximale des os métacarpiens pour alimenter
l'arcade palmaire profonde. L'artère profonde de l'avant-bras est représentée par deux
ou trois rameaux musculaires variables qui peuvent naître d'un bref tronc commun vers
la mi-longueur de l'avant-bras et se distribuent aux muscles fléchisseurs des doigts et
du carpe. L'artère radiale distale est disposée de façon différente chez le Chien et chez
le Chat. Chez le Chien, elle est grêle et naît vers le tiers proximal du radius ; elle descend
parallèlement à l'artère médiane jusqu'au carpe et présente à peu près la disposition indi-
quée dans la description générale. Chez le Chat, elle est si volumineuse qu'elle paraît
continuer l'artère médiane au tiers distal de l'avant-bras. Elle contourne le bord médial
du carpe, croise la face dorsale de l'extrémité proximale des os métacarpiens du pouce
et de l'index, puis traverse l'espace qui sépare les os métacarpiens II et III en se compor-
tant comme un rameau perforant proximal pour aller former l'arcade palmaire profonde
avec le rameau palmaire de l'artère ulnaire. Elle a fourni un peu au-dessus du carpe un
rameau carpien dorsal qui contourne le bord médial du radius puis, juste avant d'attein-
dre le bord médial du carpe, un rameau palmaire. Celui-ci émet un rameau carpien pal-
maire puis va se jeter dans l'origine de l'artère digitale commune palmaire I.

Les artères de la main ont une organisation différente dans les deux espèces. Seules
celles du Chien (Pl. 123, 140, 142) reproduisent à peu près le schéma général. Dans
cette espèce, les artères de la face dorsale sont faibles mais toutes présentes. Les artè-
res digitales communes dorsales proviennent toutes de l'antébrachiale superficielle crâ-
niale. Le rameau médial de cette dernière se continue au-delà du carpe par la digitale com-
mune dorsale I, qui est ainsi indépendante des autres. Ce vaisseau court à la surface du
premier espace intermétacarpien et se continue par la digitale propre dorsale abaxiale
du doigt II après avoir émis un rudiment de digitale propre axiale pour le pouce. Les artè-
res digitales communes dorsales II, III et IV viennent de la division terminale de l'antébra-
chiale superficielle crâniale elle-même, division qui s'effectue de façon irrégulière vers
le tiers proximal du métacarpe, Elles descendent entre les tendons des muscles exten-
seurs des doigts, reçoivent chacune la terminaison de l'artère métacarpienne dorsale cor-
respondante et entre les racines des doigts, les artères interdigitales. Elles se terminent
292 -t

interosseuse dorsale

R. interosseux de l'a. interosseuse palm.

antébrachiale superficielle craniale

rameau médial

R. carpien dorsal de l'a. ulnaire

R. carpien dorsal de l'a. radiale distale

Réseau dorsal du carpe

Rameaux perforants proxim.

A. digitale commune dorsale I

Artères métacarpiennes dorsales

A. profonde de l'avant-bras

A. interosseuse palmaire

Artère radiale (distale)

A. di'git. com. dorsales ll-IV

R. palmaire de l'a. interosseuse palmaire

Rameaux perforants distaux

Artère médiane

interdigitales

Arcade palmaire profonde

R. superfic. de l'a. interos. palm.

R. superficiel de l'a. radiale

Arcade palmaire superficielle

A. digit. propres dorsales

Art. métacarpiennes palmaires

A. digitales communes palmaires

Rameaux perforants distaux

Artères

A. digitales palm.

FACE D O R S A L E Cercles arter. des phal.

A. digit. propres palmaires

Rameaux des torus digitaux

Cercles arter. des phal.

Rameaux des torus

FACE PALMAIRE

Planche 123 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE LA MAIN DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 293

aussitôt après par les artères digitales propres dorsales. Les artères profondes commen-
cent au réseau dorsal du carpe, alimenté par les rameaux carpiens dorsaux des artères
'adiale distale, interosseuse dorsale et ulnaire. De ce réseau procèdent les grêles artères
métacarpiennes dorsales I à IV, qui suivent le bord dorsal des espaces intermétacarpiens,
-eçoivent (sauf l'artère I) les rameaux perforants proximaux et distaux et se jettent cha-
cune dans la digitale commune dorsale correspondante à la partie distale du métacarpe.
Quant aux artères digitales propres dorsales, elles sont faibles et ne méritent pas de des-
z'iption particulière. Rappelons enfin que l'artère digitale dorsale abaxiale V vient de l'artère
- naire, renforcée par un rameau de l'interosseuse palmaire. Les artères de la face pal-
maire sont plus développées. Leur source principale est l'artère médiane. Vers le tiers
proximal du métacarpe, celle-ci reçoit la terminaison du rameau palmaire superficiel (bien
c us faible qu'elle) de l'artère interosseuse palmaire. Cette anastomose constitue l'arcade
ralmaire superficielle, logée entre les tendons fléchisseurs superficiels et profonds des
doigts' 11 . Un peu avant cette anastomose, l'artère médiane a émis la faible artère digi-
tale commune palmaire I, qui reçoit près de son origine la terminaison du rameau pal-
maire superficiel de l'artère radiale distale. De l'arcade elle-même naissent les artères
rigitales communes palmaires II, III et IV, relativement fortes, qui descendent dans les
itervalles des tendons fléchisseurs et se terminent par bifurcation à la racine des doigts.
A la partie la plus distale du métacarpe, chacune d'elles a reçu la terminaison de la méta-
carpienne palmaire correspondante. Elle fournit ensuite un rameau pour le torus méta-
carpien et t o u t près de sa bifurcation terminale, une artère interdigitale destinée à son
homologue dorsale. En outre, une artère digitale palmaire abaxiale V est fournie par le
-ameau palmaire superficiel de l'interosseuse palmaire. Le réseau palmaire du carpe est
a : imenté par les rameaux carpiens palmaires des artères radiale distale et interosseuse
oalmaire. L'arcade palmaire profonde en est distincte ; elle est formée par l'anastomose
ces rameaux palmaires profonds des artères radiale distale et interosseuse palmaire. Elle
ronne naissance aux artères métacarpiennes palmaires I à IV, qui suivent le bord pal-
maire des espaces intermétacarpiens, délèguent des rameaux perforants proximaux et
r.staux à leurs homologues dorsales et se terminent chacune dans la digitale commune
calmaire correspondante. Quant aux artères digitales propres palmaires, nettement plus
*ortes que leurs homologues dorsales, elles répondent exactement à la description
générale.

Les artères de la main du Chat (Pl. 1 20, 141) présentent de multiples particularités
'emarquables. A la face dorsale, l'artère antébrachiale superficielle crâniale s'unit au
-ameau dorsal de l'artère ulnaire pour former une arcade dorsale superficielle vers le tiers
ristal du métacarpe. De cette arcade procèdent les artères digitales communes dorsales
à IV, relativement courtes, ainsi que, du rameau dorsal de l'ulnaire, l'artère abaxiale
dorsale du doigt V. Les artères digitales propres dorsales sont grêles mais vont jusqu'à
extrémité distale des doigts. Le réseau carpien dorsal et les artères métacarpiennes dor-
sales I à IV sont disposés à peu près comme chez le Chien mais les métacarpiennes dor-
sales sont plus grêles. A la face palmaire, les artères du plan superficiel sont très faibles.
L'arcade palmaire superficielle manque le plus souvent et les artères digitales commu-
nes palmaires sont rudimentaires. En l'absence d'arcade, les deux premières d'entre elles
proviennent du rameau palmaire superficiel de l'artère radiale distale, la troisième pro-
onge directement le grêle segment terminal de l'artère médiane et la quatrième vient
du système ulnaire. Chacune de ces artères s'abouche distalement à l'artère métacar-
pienne palmaire correspondante plutôt qu'elle ne la reçoit. Par contre, l'arcade palmaire
profonde est forte, principalement alimentée par le rameau carpien dorsal de l'artère radiale
distale, rameau qui s'anastomose latéralement au rameau palmaire profond de l'artère
ulnaire (renforcée par l'artère interosseuse palmaire) ; ce dernier rameau a donné en outre
artère abaxiale palmaire du doigt V. L'arcade palmaire profonde fournit les artères méta-
carpiennes palmaires I et IV (l'artère I renforcée par le rameau palmaire de la radiale

1) On notera que c e t t e arcade n ' e s t pas e x a c t e m e n t semblable à l'arcade palmaire superficielle d e l ' H o m m e , qui est f o r m é e par
les artères ulnaire et radiale et située à !a surface des t e n d o n s fléchisseurs des d o i g t s et non entre les deux plans.
294 -

A. subclavière Muscle supra-épineux

M. Rameau préscapulaire

M. grand rond _Rameau suprascapulaire

A . cervicale superficielle

Rameau deltoïdien

_ A r t è r e suprascapulaire

A . thoracique externe

A. thoracique latérale

R. Artère axillaire

A. subscapulaire : M. coraco-brachial

A . thoraco-dorsale A. circonfl. craniales de l'humérus

A. circonfl. caud. humer. M. biceps brachial

M. grand Artères profondes du bras

M. triceps Artère brachiale

M. tenseur du fascia antébrachial Rameau musculaire

A. nourricière de l'humérus Artères bicipitales

A. collatérale ulnaire _ A . radiale proxim. (transv. du coude)

M. anconé médial .A. antébrachiale superficielle craniale

M. rond pronateur M . extenseur radial du carpe

M. fléch. radial du carpe (coupé). Artère radiale moyenne

A . collatérale ulnaire distale A . profondes de l'avant-bras

Artère ulnaire Artère médiane

A. interosseuse palmaire M. fléch. radial du carpe (coupé)

M. fléchisseur ulnaire du carpe Artère radiale moyenne

M . fléchisseur superficiel des doigts A . radiale (distale)

M. fléchisseur profond des doigts e x t . oblique d u carpe

Artère médiane carpien dorsal

Artère ulnaire radiale (distale)

Retinaculum des fléchisseurs.

A . digitales communes palmaires

A. digitales propres palmaires

Rameaux des phalanges proximales

Rameaux des phalanges intermédiaires

Planche 143 - ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE DU LAPIN


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 295

distale). Relativement fortes, celles-ci donnent les rameaux perforants et reçoivent à la


partie distale du métacarpe les digitales c o m m u n e s palmaires correspondantes. Elles pro-
longent ces dernières jusqu'à la racine des doigts, donnent les artères interdigitales et
les rameaux pour le torus métacarpien et se divisent aussitôt après pour donner nais-
sance aux artères digitales propres palmaires. Celles-ci ont à peu près la m ê m e distribu-
tion que chez le Chien.

LAPIN (Pl. 111, 143, 144)


Le tronc brachio-céphalique est très court, les deux artères carotides communes nais-
sant t o u t près l'une de l'autre à quelques millimètres de l'aorte, la gauche parfois même
sur celle-ci. Les deux artères subclavières sont donc presque symétriques, sauf dans leur
partie initiale, puisque la gauche prend origine sur l'aorte, un peu dorsalement au t r o n c
brachio-céphalique. Chacune d'elles fournit, dans l'ordre, le tronc costo-cervical puis les
artères vertébrale, thoracique interne et cervicale superficielle. Le t r o n c costo-cervical
naît en regard de la première côte et se divise presque aussitôt en deux branches :
a) l'artère intercostale suprême croise la face médiale de la première côte puis suit dans
le thorax le bord latéral du muscle long du cou ; elle fournit les quatre premières artères
intercostales dorsales et en outre, en regard du premier espace intercostal, l'artère
broncho-œsophagienne, b) L'artère cervicale profonde passe au bord crânial de la pre-
mière c ô t e , sous le muscle scalène dorsal puis sous le dentelé du cou pour se distribuer
aux muscles de la région cervicale dorsale ; elle émet près de la première articulation
vertébro-costale l'artère scapulaire dorsale, qui irrigue en particulier les muscles dentelé
ventral du thorax et rhomboïde. L'artère vertébrale naît juste au-devant du tronc costo-
cervical, parfois même en c o m m u n avec lui. Sa partie terminale est disposée à peu près
comme chez le Chat. Par ailleurs, un rameau musculaire émis dans la fosse de l'atlas
se distribue aux muscles long et droit ventral de la tête. L'artère thoracique interne naît
en regard du tronc costo-cervical et assez souvent en c o m m u n avec lui. Elle se termine
en regard du sixième espace intercostal. Elle fournit ses rameaux habituels et en particu-
lier cinq rameaux intercostaux ventraux et les rameaux de la première mamelle thoraci-
que. L'artère musculo-phrénique est faible et donne les 6 e et 7 e rameaux intercostaux
ventraux. L'artère épigastrique crâniale est forte. Elle donne les 8 e et 9 e rameaux inter-
costaux ventraux, ainsi que les rameaux de la deuxième mamelle thoracique et de la pre-
mière abdominale. L'artère cervicale superficielle croise le bord crânial du muscle sub-
clavier et se termine par les deux branches habituelles. Le rameau deltoïdien est relative-
ment faible. Le rameau ascendant délègue un rameau préscapulaire bien développé mais
dépourvu d'artère suprascapulaire, laquelle vient du rameau subscapulaire de l'axillaire.

L'artère axillaire est flexueuse et relativement longue. Sa partie initiale est cachée
par la clavicule et le muscle subclavier. Ses collatérales sont nombreuses, les rameaux
habituels de certaines d'entre elles naissant isolément. La première est un long et fort
rameau suprascapulaire qui c o n t o u r n e la partie ventrale du muscle supra-épineux puis
s'élève jusqu'à l'angle crânial de la scapula entre ce muscle et la partie préscapulaire du
subclavier. L'artère thoracique externe naît au bord ventro-crânial de l'axillaire presque
au milieu de son trajet, contre le muscle pectoral ascendant. Sa branche profonde four-
nit une artère thoracique latérale qui passe au tiers ventral de la paroi thoracique et s'épuise
dans le muscle cutané du tronc sur la partie ventrale du flanc après avoir fourni les rameaux
mammaires latéraux. L'artère subscapulaire est relativement plus faible que dans les autres
espèces, les artères thoraco-dorsale, circonflexe de la scapula et circonflexe de l ' h u m é -
rus n ' e n provenant pas. Elle est elle-même s o u v e n t dédoublée. Elle fournit en e f f e t , très
près de son origine, un rameau subscapulaire qui peut naître isolément. Ce rameau se
distribue au muscle du même nom ; il émet en outre une grêle artère suprascapulaire qui
en c o n t o u r n e le bord crânial pour rejoindre son nerf h o m o n y m e . Quant à l'artère subsca-
pulaire proprement dite, elle présente le trajet habituel et ne fournit en général aucune
collatérale importante. T o u t e f o i s , elle donne assez souvent naissance à l'artère circon-
flexe caudale de l'humérus. Celle-ci provient en général de la face latérale de l'axillaire,
tout près de la subscapulaire. Relativement f o r t e , elle étend ses divisions j u s q u ' a u voisi-
nage de l'olécrane. T o u t près de son origine, elle émet l'artère circonflexe de la scapula,
qui croise l'articulation scapulo-humérale pour atteindre le bord caudal de la scapula
296 -

Rameau préscapulaire

.Rameau suprascapulaire

A . cervicale superficielle

Artère suprascapulaire

Rameau deltoïdien

Rameau, subscapulaire Artère subclavière

Artère subscapulaire A . thoracique externe

A . nourricière de la A . thoracique latérale

Processus suprahamatus Artère axillaire

A . circonflexe de la scapula J , circonfl. caud. humer.

Artère thoraco-dorsale Artère brachiale

Artère collatérale r a d i a l e - circonflèxes

craniales de l'humérus
Artères profondes du bras .

Artère brachiale

A . collatérale m o y e n n e -

Rameau musculaire,

A . nourricière de l'humérus Artères bicipitales

. A r t è r e récurrente radiale
A . collatérale ulnaire
radiale proximale (transverse du coude)
Artère ulnaire
A . collatérale ulnaire distale

médiane A . interosseuse commune .

radiale (distale) A . interosseuse dorsale

interosseuse palmaire Artère radiale moyenne

Rameau interosseux Artère ulnaire

Rameau palmaire A . profondes"^de l'avant-bras

carpien dorsal A . inteross. Artère médiane

Rameaux carpiens palmaires _ A . radiale (dist.)

digitale c o m m u n e palmaire I Rameau interosseux

Arcade palmaire profonde palmaire

Rx perf. proximaux R. carpien dorsal

métac. palmaires Arcade dorsale superf.

digit. c o m . palm. II-IV A. digit. c o m . dorsales

interdigitales

digit. propres palmaires A . digit. com.

des phalanges proximales

R. des phalanges intermédiaires

A . digit. propres palmaires

Rx phal. proximales —

A . digit. prop.

Artères coronaires

Planche 144 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU MEMBRE THORACIQUE DU LAPIN


(VUE MÉDIALE D U MEMBRE G A U C H E ET FACE PALMAIRE DE LA MAIN)
- 297

et fournit, outre les rameaux musculaires habituels, des rameaux articulaires et l'artère
nourricière de la scapula. Peu après, elle donne aussi l'artère collatérale radiale, qui reçoit
au-dessus du coude l'anastomose du rameau ascendant de la radiale proximale (ou trans-
• erse du coude) et qui fournit en outre l'artère antébrachiale superficielle crâniale, satel-
ite du rameau superficiel du nerf radial. L'artère thoraco-dorsale naît un peu au-delà de
a circonflexe caudale de l'humérus. Elle est volumineuse et longue ; son premier rameau
dorsal, le plus fort, traverse le muscle grand rond et va jusqu'à l'angle caudal de la sca-
pula. Enfin, l'artère axillaire émet deux artères circonflexes crâniales de l'humérus, l'une
oroximale et l'autre distale, qui s'épuisent presque entièrement dans le muscle biceps
ûrachial.

L'artère brachiale, encadrée par les nerfs médian et ulnaire, présente le trajet habi-
tuel. L'artère profonde du bras est remplacée par trois ou quatre rameaux qui se distri-
buent au muscle triceps brachial. Il existe en général deux artères bicipitales, l'une proxi-
male et l'autre distale. Cette dernière peut fournir l'artère nourricière de l'humérus, qui
. ient le plus souvent de la brachiale, voire de la collatérale ulnaire. L'artère collatérale
ulnaire naît vers le quart distal de l'humérus. Au-dessus de l'épicondyle médial, elle émet
j n e branche ascendante qui se distribue aux parties adjacentes du muscle triceps bra-
chial. Elle passe ensuite derrière l'épicondyle médial, alimente le réseau artériel du coude
et la partie proximale des muscles fléchisseurs du carpe et des doigts. Elle se prolonge
par un rameau qui va s'anastomoser à l'artère collatérale ulnaire distale. L'artère radiale
proximale (transverse du coude) se termine comme dans les autres espèces par deux
rameaux : l'un (a. récurrente radiale) est ascendant et donne des divisions à la partie dis-
tale des muscles biceps brachial et brachial avant d'aller, contre ce dernier, s'anastomo-
ser à l'artère collatérale radiale ; l'autre, descendant, est satellite du rameau profond du
nerf radial. Un très grêle rameau équivalant à une artère antébrachiale crâniale rejoint
artère radiale moyenne.

L'artère médiane passe entre la terminaison du muscle biceps brachial et le rond pro-
nateur, puis entre ce dernier muscle et le col du radius. Elle se continue comme dans
'es autres espèces sous le muscle fléchisseur radial du carpe, derrière le bord médial du
radius puis accompagne le tendon du muscle fléchisseur profond des doigts. A la partie
proximale du métacarpe, elle s'infléchit en direction disto-latérale à la face palmaire des
tendons fléchisseurs et donne les artères digitales communes palmaires. Non loin du
coude, elle émet une artère collatérale ulnaire distale analogue à celle des Carnivores mais
plus forte et nettement intercalée entre la collatérale ulnaire et l'artère récurrente ulnaire.
L'artère interosseuse commune naît au bord caudal de la médiane, quatre à cinq millimè-
tres au-delà de la précédente. Avant sa bifurcation, elle fournit l'artère nourricière de l'ulna
et surtout l'artère radiale moyenne, parfois nommée "circonflexe crâniale de l'avant-bras"
en raison de sa disposition. Cette artère peut aussi provenir directement de la médiane.
Elle se porte en direction distale puis médiale, passe sous l'artère médiane, qu'elle croise
très obliquement, contourne le bord médial du radius puis le muscle extenseur radial du
carpe, au bord dorsal duquel elle donne deux rameaux très inégaux. L ' u n de ceux-ci est
ascendant et grêle ; il va s'anastomoser directement à l'artère antébrachiale superficielle
crâniale contre la veine céphalique et le rameau superficiel du nerf radial. L'autre, des-
cendant et plus fort, donne de fines divisions aux muscles antébrachiaux dorsaux, passe
à la face dorsale du carpe et rejoint le rameau carpien dorsal de l'artère radiale distale,
avec lequel il contribue à l'irrigation du dos de la main. L'artère interosseuse dorsaie est
grêle, un peu flexueuse, cachée au fond de l'étroit espace interosseux, au tiers proximal
duquel elle émet l'artère nourricière du radius. Sa partie distale rejoint le rameau dorsal
de l'interosseuse palmaire, avec lequel elle forme une faible arcade. L'artère interosseuse
palmaire est nettement plus forte. Elle descend au bord médial de l'ulna et donne non
loin de son origine une artère ulnaire disposée à peu près comme chez le Chat. Elle se
termine par un rameau dorsal qui contourne latéralement la partie distale de l'avant-bras
pour rejoindre le réseau dorsal du carpe et par un rameau palmaire plus fort. Ceiui-ci reçoit
une anastomose très ténue de l'artère ulnaire, délègue un rameau carpien palmaire au
réseau correspondant du carpe, puis descend latéralement à l'os pisiforme pour aller con-
tribuer à l'arcade palmaire profonde. L'artère profonde de l'avant-bras est remplacée par

_
298 -

Artère faciale
A. labiale inférieure
A. submentale
Artère faciale
Muscle digastrique
A. carotide externe
A. occipitale
Artère linguale
A. pharyngienne ascendante
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé)

Rameau infra-hyoïdien

Mm. thyro-hyoïdiens A. thyroïdienne supérieure


M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé) A. carotide externe
Artère carotide commune droite. A. carotide interne
Artère vertébrale Artère laryngée supérieure
Tronc thyro-cervical
M. scalène ventral
A. subclavière droite
Muscle trapèze
Tronc brachio-céphalique
A. thoracique interne A. cervicale ascendante
Clavicule (coupée) Glande thyroïde
M. subclavier, A. thyroïdienne inférieure
'rem. côte dr. (coupée) A. transverse du cou
M. petit pectoral
Tronc thyro-cervica
A. scapulaire dorsale
A. suprascapulaire
A. thoracique supérieure
A. thoraco-acromiale
Rameau acromia
Artère axillaire
A. thoracique latérale
M. coraco-brachia
M. petit pectora
(coupe
M. biceps
brachia

A. subscapulaire

A. circonflexe
Trachée• de la scapula
A. thoraco-dorsale
V. cave craniale A. thoracique interne

Clavicule (coupée)
Arc de r aorte
Prem. côte gauche (coupée
Vaisseaux
pulmonaires droits Artère vertébrale

A r t . carotide commune gauche


P. ascendante de l'aorte
A. subclavière gauche

Vaisseaux pulmonaires gauches


Atrium droit

Ventricule droit 1 Auricule gauche

Lig. phrénico-péricardique Tronc pulmonaire

Péricarde (ouvert) Ventricule gauche


| Centre tendineux,
Diaphragme? J
I Partie charnue costale

Planche 145 - ARTÈRES CAROTIDES, SUBCLAVIÈRES ET AXILLAIRES DE L ' H O M M E


- 299

ne multiples et grêles rameaux musculaires dont le principal vient de l'artère ulnaire et


aarfois de l'interosseuse palmaire. L'artère radiale distale est émise au tiers distal de
avant-bras. Elle longe d ' a b o r d l'artère médiane puis émet contre l ' e x t r é m i t é distale du
-adius un f o r t rameau dorsal qui contourne le bord médial du carpe, envoie une division
au réseau dorsal de ce dernier et va s'anastomoser à la terminaison de l'artère radiale
moyenne et au rameau dorsal de l'interosseuse palmaire pour former l'arcade dorsale
superficielle à la partie proximale du métacarpe. Renforcée par un rameau de l'artère inter-
csseuse palmaire, elle se continue à la face médio-palmaire du carpe et, sans fournir de
-ameau carpien palmaire distinct, passe entre les tendons fléchisseurs des doigts I et II
et va concourir à former l'arcade palmaire profonde, dont procèdent les artères métacar-
c ennes palmaires.

Les artères de la main ressemblent un peu à celles du Chat sur la face dorsale, à
celles du Chien pour celles de la face palmaire. De l'arcade dorsale superficielle naissent
es artères digitales c o m m u n e s dorsales II, III et IV, cette dernière très faible, dont procè-
dent des artères digitales propres dorsales ténues. Le réseau dorsal du carpe, alimenté
car les rameaux dorsaux des artères radiale distale et interosseuse palmaire, donne des
artères métacarpiennes dorsales très grêles. Les artères digitales c o m m u n e s palmaires
c o v i e n n e n t de l'artère médiane, qui se divise à la surface des tendons fléchisseurs des
doigts à la partie proximale du métacarpe sans former d'arcade palmaire superficielle.
_a première, qui naît nettement avant les autres, est grêle et courte ; les trois autres sont
; c r t e s et présentent la disposition habituelle. Elles reçoivent les artères métacarpiennes

calmaires correspondantes, plus fortes que les dorsales, et donnent les digitales propres
calmaires comparables à celles des Carnivores. Les rameaux du torus métacarpien man-
quent c o m m e ce dernier et ceux des torus digitaux sont très faibles.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 6 5 , 1 0 2 , 1 2 2 , 1 4 5 à 1471

Le tronc brachio-céphalique ne donne naissance qu'aux artères carotide commune et subcla-


i - e droites, qui se séparent en regard de l'articulation sterno-claviculaire droite. Toutefois, sur 2 %
ces sujets, ce tronc fait défaut, les deux carotides communes prenant origine sur l'aorte, tandis
z^e dans un sujet sur cent, on trouve deux troncs brachio-céphaliques, l'un droit et l'autre gauche.
' 'sigré la nette différence de longueur des deux artères subclavières, leur distribution est à peu près
; .métrique, les collatérales étant émises dans l'ordre suivant : artère vertébrale, artère thoracique
-terne, tronc costo-cervical, artère scapulaire dorsale et tronc thyro-cervical. L'artère vertébrale
est volumineuse. Elle naît un peu crânialement à la première côte, au fond du triangle supraclavicu-
aire. Son anastomose avec l'artère occipitale est négligeable. Le rameau descendant manque ; il
est suppléé par celui de l'artère occipitale. La pénétration dans le canal vertébral s'effectue à tra-
. ers la membrane atlanto-occipitale. Les racines de l'artère spinale ventrale sont très grêles, les deux
:-ères vertébrales se continuant presque totalement dans l'artère basilaire. L'artère thoracique interne
se détache en regard de l'extrémité sternale de la clavicule et croise le premier cartilage costal pour
Pénétrer dans le thorax, où elle présente la même disposition que chez les Mammifères domesti-
3^es. Elle descend un peu latéralement au bord du sternum et se termine en regard du sixième espace
-tercostal. L'artère péricardiaco-phrénique est bien développée et anastomose ses divisions ulti-
mes à celles de la musculo-phrénique. Les autres rameaux sont disposés comme dans les espèces
comestiques. Parmi eux figurent les six premiers rameaux intercostaux ventraux et, venant des 2 e ,
35 et 4e rameaux perforants, les rameaux mammaires (bien développés seulement chez la femme).
- artère musculo-phrénique traverse le diaphragme contre le neuvième cartilage costal et va jusqu'au
cernier espace intercostal. Elle donne les 7 e , 8e et 9e rameaux intercostaux ventraux. L'artère épi-
gastrique crâniale est relativement faible, dépourvue d'anastomose avec le système des intercosta-
es. Le tronc costo-cervical naît sur le sommet de la convexité de l'artère subclavière à droite, un
c-eu plus proximalement à gauche. Il s'incurve au-dessus de la coupole pleurale et donne seulement
artère intercostale suprême, dont procèdent les deux premières intercostales dorsales, et l'artère
cervicale profonde, qui passe entre le dernier processus transverse cervical et la première côte. L'artère
scapulaire dorsale (ou scapulaire descendante) naît le plus souvent de façon isolée sur l'artère sub-
: avière, un peu au-delà du tronc costo-cervical ; mais dans plus d'un tiers des cas, elle dépend
3u tronc thyro-cervical. Elle traverse le plexus brachial et gagne, sous le muscle dentelé du cou (ou
evator scapulae), l'angle crânial de la scapula. Elle longe ensuite la face profonde du bord dorsal
ce cet os et s'épuise autour de son angle caudal. Le tronc thyro-cervical, fort mais très bref, est
300 -

M. grand pectoral (coupé) M. sterno-cleïdo-mastoïdien

M. petit pectoral (coupé) M. sterno-hyoïd,

M. dentelé ventral du thorax Clavicule

A . thoracique supérieure M. subclavier

A . thoracique latérale A . suprascapulaire

Muscle subscapulaire cervicale superf.

Muscle grand rond — axillaire

Rameaux subscapulaires ^ A . acromiothoracique

Artère subscapulaire R. claviculaire

A. circonflexe de la scapula Rameau acromial

Artère thoraco-dorsale Rameau deltoïdien

A . circonflexe postérieure de l'humérus Rameau pectoral

Terminaison du m. grand dorsal A . circonflexe antérieure de l'humérus

Muscle coraco-brachial M . biceps brachial

A . profonde d u bras Artère brachiale

M. triceps brachial A . collatérale ulnaire proximale

A . collatérale ulnaire distale Lacertus fibrosus

Artère ulnaire Artère brachiale

M . rond pronateur Artère radiale

M. fléchisseur radial du carpe - M. brachio-radial

M. palmaire long M . long extenseur radial du carpe

M . fléchisseur ulnaire du carpe M. fléchisseur superficiel des doigts

^ A r t è r e radiale

146 - ARTÈRES DE LA RÉGION AXILLAIRE, DU BRAS


ET DE L'AVANT-BRAS DE L'HOMME
(MEMBRE G A U C H E , RÉCLINÉ APRÈS SECTION DES MUSCLES PECTORAUX)
- 301

émis contre le bord ventro-médial du muscle scalène ventral. Il se termine presque aussitôt par tri -
- - x a t i o n . a) L'artère thyroïdienne caudale a déjà été décrite, b) L'artère cervicale superficielle,
- sxueuse et plus longue que chez les Mammifères domestiques, donne naissance dans un sujet
s j r trois à l'artère scapulaire dorsale ; dans ce cas, le segment qui précède cette émission est nommé
î-tère transverse du cou. La cervicale superficielle proprement dite, après avoir croisé ventralement
es muscles scalènes et le plexus brachial, passe à la face profonde du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien
et .'a s'épuiser sous la partie cervicale du muscle trapèze, c) L'artère suprascapulaire, également
longue, court parallèlement à la clavicule et émet près de l'extrémité latérale de celle-ci un rameau
acfomial qui traverse le muscle trapèze pour irriguer la peau de cette région de l'épaule. Elle se ter-
—«ne ensuite comme dans les autres espèces.

L'artère axillaire est en proportion bien plus longue que chez les Mammifères domestiques et
c e s q u e rectiligne. En raison de la liberté du bras sur le thorax, sa partie terminale est superficielle,
seulement couverte par les fascias et la peau de l'aisselle. Elle fournit, outre de très petits rameaux
subscapulaires pour le muscle du même nom, ses collatérales dans l'ordre qui suit. L'artère thoraci-
que supérieure représente la thoracique externe de l'Anatomie vétérinaire ; elle est grêle et longe
e oord crânial du muscle petit pectoral. L'artère thoraco-acromiale se porte en direction crânio-ventrale
e: -ournit : un rameau pectoral qui descend entrejes deux muscles pectoraux et les irrigue ; un rameau
acromial qui passe sous le muscle deltoïde puis le traverse pour irriguer le plan superficiel de la région
r:romiale ; un rameau claviculaire qui se distribue surtout au muscle subclavier ; enfin, un rameau
seftoïdien qui accompagne la veine céphalique dans le triangle delto-pectoral. L'artère thoracique
atérale, relativement forte, passe au bord latéral du muscle petit pectoral puis sous le grand pecto-
-= ses rameaux mammaires latéraux contournent le bord de ce dernier. L'artère subscapulaire,
-•ettement plus distale, est en proportion plus faible que chez les Mammifères domestiques mais
: _ ésente la même disposition que chez eux. Sa branche principale est l'artère circonflexe de la sca-
rula. qui est émise presque au milieu du bord axillaire de cet os. L'artère thoraco-dorsale est grêle
e: variable. L'artère circonflexe crâniale (ou antérieure) et l'artère circonflexe caudale (ou posté-
~eure) de l'humérus sont toutes deux indépendantes. La première est grêle. La seconde, beaucoup
: JS forte, naft en regard du bord caudal du muscle subscapulaire, souvent un peu plus distalement ;
e e n'a pas de collatérale particulière.

Comme le bras, l'artère brachiale est beaucoup plus longue que chez les Mammifères domesti-
: j e s , mais ses rapports ne sont pas fondamentalement différents. La partie proximale est accom-
pagnée à son bord crânial par les nerfs médian et musculo-cutané, au bord caudal par le nerf ulnaire
st atéralement par les veines brachiales. La veine basilique longe sa face médiale et le nerf médian,
revenu son seul nerf satellite, passe médialement à sa partie distale. Le faisceau vasculo-nerveux
est perceptible sous la peau et le fascia antébrachial sur toute la longueur du bras. L'artère pro-
fonde du bras est forte. Emise dans le tiers proximal du bras, elle délègue caudalement à l'humérus
- - rameau deltoïdien et l'artère nourricière de l'humérus. Elle se termine sous le muscle triceps bra-
al par l'artère collatérale moyenne, anastomosée derrière l'épicondyle latéral au rameau récur-
-ent de l'artère interosseuse commune, et par l'artère collatérale radiale, qui descend dans le pli
coude et s'anastomose à l'artère récurrente radiale, issue de la radiale. L'artère bicipitale est rem-
: acée par deux ou trois rameaux musculaires qui se distribuent de façon variable aux muscles anté-
- eurs du bras. Il existe deux artères collatérales ulnaires, l'une proximale ou supérieure et l'autre
: stale ou inférieure. Toutes deux participent au réseau articulaire du coude et s'anastomosent à
3rtère récurrente ulnaire, émise par l'artère ulnaire. Il n'y a pas d'artère transverse du coude, celle-
: ayant pour équivalent le segment initial de l'artère ulnaire.

Les artères de l'avant-bras proviennent des deux branches terminales de l'artère brachiale, qui
se séparent environ un centimètre au-dessous de l'interligne articulaire du coude.

L'artère radiale, bien qu'un peu plus faible que l'ulnaire, continue la direction de la brachiale,
r le passe entre le lacertus fibrosus et le tendon terminal du muscle biceps brachial et vient se pla-
cer près du bord radial du muscle long extenseur du carpe, où elle est couverte par le bord corres-
pondant du muscle brachio-radial. Elle rejoint là le rameau superficiel du nerf radial et descend avec
- d'abord entre les muscles supinateur et rond pronateur puis entre le muscle brachio-radial et les
—uscles fléchisseur superficiel des doigts et fléchisseur radial du carpe. Dans le quart distal de l'avant-
i r a s , elle est superficielle et aisément palpable (prise du pouls) entre le fort tendon de ce dernier
muscle et l'extrémité correspondante du radius. Elle quitte alors le nerf radial puis contourne le bord
302 -

Artère brachiàte Artère :collatérale radiale

A . collatérale ulnaire proximale Artère collatérale moyenne

A . collatérale ulnaire distale Réseau articulaire d u coude

A . récurrente uinaire A . récurrente radiale

A . interosseuse commune A . interosseuse récurrente

A. interosseuse antérieure (ou palmaire) A. interosseuse postérieure (ou dorsale)

Membrane interosseuse de l'avant-bras Artère médiane

Artère ulnaire Artère radiale

R. palmaire de l'a. interos. palmaire R. dorsal de l'a. interosseuse palmaire

Rameau carpien palmaire Rameau carpien palmaire

Rameau carpien dorsal Réseau articulaire du carpe

Os pisiforme Rameau palmaire superficiel

Rameau palmaire profond \ : Artère radiale

Arcade palmaire profonde A . principale du pouce (dig. c o m m . I)

Arcade palmaire superficielle A . métacarpiennes palmaires

Rameaux perforants {distaux). A . digitales c o m m u n e s palmaires

A . digitales propres palmaires A . radiale de l'index


(abax. du doigt II)

A . abaxiale du doigt V Rameaux des phalanges

Planche 147 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE L'AVANT-BRAS ET DE LA MAIN DE L'HOMME


(MEMBRE G A U C H E . FACE PALMAIRE)
- 303

zollicial du carpe en passant sous les tendons des muscles long abducteur et court extenseur du
r-ouce. Elle atteint l'espace qui sépare l'os métacarpien du pouce de celui de l'index et le traverse
en passant entre les deux chefs du premier muscle interosseux dorsal. Elle se termine par l'artère
principale du pouce, qui fournit l'artère du bord adjacent de l'index (A. radiale de l'index) et par le
-ameau qui, en s'anastomosant à son homologue ulnaire, constitue l'arcade palmaire profonde, d'où
r-ocèdent les artères métacarpiennes palmaires.

Chemin faisant, l'artère radiale a émis : 1 ) juste sous le coude, l'artère récurrente radiale, qui
-emonte s'anastomoser au réseau articulaire du coude et à l'artère collatérale radiale ; 2) en regard
r J bord distal du muscle carré pronateur, le rameau carpien palmaire, qui va former avec son homo-
ogue ulnaire le réseau palmaire du carpe, situé entre les articulations du carpe et les tendons des
~uscles fléchisseurs des doigts ; 3) le rameau palmaire superficiel, qui traverse et irrigue au pas-
sage les muscles de l'éminence thénar et va s'anastomoser à la terminaison de l'artère ulnaire pour
-rimer l'arcade palmaire superficielle (parfois incomplète), entre les tendons des muscles fléchis-
seurs des doigts et le fascia palmaire superficiel : 4) le rameau carpien dorsal est émis à l'arrivée
r e "artère sur le bord de la face dorsale du carpe ; il s'anastomose à son homonyme ulnaire et à
-ameau de l'artère interosseuse dorsale pour former le réseau dorsal du carpe, d'où procèdent
es artères métacarpiennes dorsales.

L'artère ulnaire, un peu plus forte que la radiale, s'en sépare à angle aigu. Elle longe d'abord
e -erf médian sur un court trajet puis le croise. Elle passe obliquement à la face profonde des mus-
: es rond pronateur puis fléchisseur radial du carpe et fléchisseur superficiel des doigts pour rejoin-
t e le nerf ulnaire vers la mi-longueur de l'avant-bras. Elle suit avec ce nerf le muscle fléchisseur
- naire du carpe, qui la couvre par son bord palmaire. Elle passe ensuite contre l'os pisiforme, entre
es deux plans du rétinaculum des fléchisseurs et s'infléchit à la surface des tendons des muscles
- échisseurs des doigts à la rencontre du rameau palmaire superficiel de la radiale pour former l'arcade
maire superficielle. Cette dernière est incomplète sur un sujet sur trois environ, l'artère ulnaire
" r j r n i s s a n t alors directement les artères digitales communes palmaires.

Les principales collatérales de l'artère ulnaire sont : les artères récurrente ulnaire et interosseuse
:ommune, puis les rameaux carpiens palmaire et dorsal, enfin le rameau palmaire profond. L'artère
-ecurrente ulnaire, émise tout près du coude, se divise en deux rameaux, antérieur et postérieur,
: - entourent l'épicondyle latéral de l'humérus et après avoir contribué au réseau articulaire du coude,
: anastomosent aux artères collatérales ulnaires. L'artère interosseuse commune naît un peu au-
r a à de la tubérosité du radius, s'applique contre la face palmaire de la membrane interosseuse de
;.ant-bras et après un bref trajet, donne deux rameaux : a) l'artère interosseuse palmaire (ou anté-
" eure) fournit, outre des rameaux musculaires, l'artère nourricière du radius et celle de l'ulna, ainsi
r j ' u n grêle rameau satellite du nerf médian, vestige de l'artère médiane. A la partie distale de l'espace
^terosseux, elle envoie une faible branche au réseau palmaire du carpe et traverse la membrane
r:erosseuse. Elle s'anastomose alors à l'interosseuse dorsale puis va alimenter le réseau dorsal du
:arpe. b) l'artère interosseuse dorsale (ou postérieure) perfore la membrane interosseuse et en suit
; "ace dorsale pour aller s'anastomoser par sa partie distale à la précédente. Outre des rameaux
— jsculaires, elle fournit l'artère récurrente interosseuse, qui remonte contribuer au réseau articu-

= -e du coude et va s'anastomoser aux artères collatérale moyenne et collatérales ulnaires du bras.


_e rameau carpien palmaire va participer avec son homonyme radial à la formation du réseau pal-
~3\re du carpe. Le rameau carpien dorsal, émis en regard du processus styloïde de l'ulna, contourne
e oord correspondant du carpe pour aller alimenter le réseau dorsal de ce dernier. Le rameau pal-
-îaire profond va à la rencontre de la terminaison de l'artère radiale, avec laquelle il forme l'arcade
: 2 maire profonde.

Les artères de la main sont organisées selon le schéma général mais il n'y a pas d'artères digita-
•es communes dorsales. Celles-ci sont suppléées par les artères métacarpiennes dorsales, qui pro-
ennent du réseau dorsal du carpe, échangent à travers les espaces intermétacarpiens II, III et IV
ras rameaux perforants avec leurs homologues palmaires puis se divisent à la racine des doigts pour
ronner les grêles artères digitales propres dorsales. Les artères métacarpiennes palmaires naissent
re l'arcade palmaire profonde et se terminent à la partie distale des espaces intermétacarpiens en
=e jetant dans les artères digitales communes palmaires. Celles-ci, émises par l'arcade palmaire super-
" :ielle, sont plus fortes mais plus courtes. Après avoir reçu les précédentes, elles se divisent et
ronnent les artères digitales propres palmaires, qui sont plus importantes que leurs homologues
Artère thoracique externe
Artère axillaire
Artère cervicale superficielle
vertébrale
A . scapulaire dorsale
A . cervicale profonde
costo-cervical
Première art. intercostale dorsale
_ A . vertébrale thoracique
A . subclavière gauche
brachio-céphalique
de l'aorte
} thoracique externe
intercostales dorsales
} broncho-œsophagienne
Rameaux intercostaux ventraux
Ram. dorsaux des art. intercost. dorsales
A o r t e thoracique
Artères intercostales dorsales
perforants de l'a. t h o r . int.
Ram. dorsaux dès art. intercost.
costo-abdominale dorsale
cœliaque
abdominale
mésentérique crâniale
rénale gauche
Rameaux
mammaires phrénique caudale
abdominale crân.
lombaires
rameaux
dorsaux
A . musculo-phrénique
Ram. intercostaux
A . épigastrique crâniale
A . épigast. crân.
A . mésentérique caudale
Artère ovarique gauche
Aorte
Rameaux mammaires
A . circonflexe iliaque
A . sacrale médiane
Artère iliaque interne
Artère honteuse interne
Artère glutéale caudale
Artère iliaque externe
Artère épigastrique
A . épigastrique caudale superficielle
Artère abdominale caudale
Artère fémorale
Tronc pudendo-épigastrique
Artère honteuse externe
Artère labiale ventrale
Artère profonde de la cuisse.
A . circonflexe médiale de la cuisse

Planche 148 - SCHÉMA DE L'AORTE ET DES BRANCHES CHEZ LE CHIEN


- 305

dorsales et s'anastomosent en arcade au bout de chaque doigt. Entre le pouce et l'index, l'espace
ntermétacarpien ne possède, à sa face palmaire, qu'une seule et forte artère principale du pouce,
émet avant de se continuer dans ce doigt l'artère radiale de l'index. Celle-ci n'est autre que la
: gitale propre palmaire abaxiale de l'index et le segment de la principale du pouce qui la précède
est une véritable digitale commune palmaire I.

V - ARTÈRES DU TRONC
(COLLATÉRALES DE L'AORTE DESCENDANTE)
Les branches collatérales de l'aorte descendante sont nombreuses mais d'importance
v è s inégale. Selon leur destination, on peut les classer en deux groupes bien distincts.
_e premier est celui des artères pariétales, disposées par paires régulières et destinées
eux parois du thorax et de l'abdomen. Le second, f o r m é d'artères moins nombreuses
—ais beaucoup plus importantes, irrigue une petite partie des organes thoraciques et se
d stribue à tous les viscères abdominaux.

A - COLLATÉRALES PARIÉTALES
(Pl. 52, 5 3 , 59, 6 1 , 6 3 , 6 5 , 1 4 8 à 150)

Les rameaux que l'aorte descendante délègue aux parois du thorax et de l'abdomen
sont essentiellement des artères segmentaires, qui ont conservé la disposition sériée et
svmétrique qu'elles avaient chez l ' e m b r y o n . T o u t e f o i s , cette organisation originelle est
rouleversée et f o r t e m e n t remaniée dans les régions crâniale et caudale du corps lors de
a f o r m a t i o n du cou (organisation de l'artère vertébrale) et du développement des m e m -
r - e s . Ainsi, les artères segmentaires de la partie la plus crâniale du thorax deviennent
ces collatérales secondaires des artères subclavières, tandis que celles de la région sacrale
et de la queue, ainsi que les dernières lombaires, proviennent des branches terminales
: e l'aorte.

Seules restent donc à décrire ici les artères intercostales dorsales, émises par l'aorte
: i o r a c i q u e , et les artères lombaires, qui proviennent de l'aorte abdominale. A la limite
des deux régions, l'artère costo-abdominale dorsale fait transition, tandis que les artères
ohréniques et, chez les Carnivores, le Lapin et le Porc, l'artère abdominale crâniale n ' o n t
D us la disposition segmentaire' 1 1 .

ARTÈRES INTERCOSTALES DORSALES (Pl. 52, 53, 59, 148 à 150)


C o m m e leur nom l'indique, ces artères (Aa. intercostales dorsales) courent dans les
espaces intercostaux et sont en m ê m e nombre q u ' e u x . Il en existe donc autant que de
côtes, moins une, de chaque côté.

ORIGINE

Les premières paires ne proviennent pas de l'aorte, mais du tronc costo-cervical, direc-
:ement ou par l'une de ses divisions, principalement par l'artère intercostale suprême.
_e tronc costo-cervical donne directement la première intercostale dorsale, de chaque
côté chez les Carnivores, à gauche seulement chez le Porc (où cette artère, très variable,
. ent à droite le plus souvent de la vertébrale ou encore peut manquer, d ' u n seul côté
ou des deux). Cette première artère est donnée par la cervicale profonde chez le Cheval.
E le vient de l'intercostale suprême dans les autres espèces. Les artères suivantes

' Chez les Carnivores, la partie t e r m i n a l e de l'aorte é m e t en o u t r e l'artère c i r c o n f l e x e iliaque p r o f o n d e . Celle-ci naît sur l'artère
aque e x t e r n e chez les autres M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s et chez l ' H o m m e . Elle sera en c o n s é q u e n c e décrite avec c e t t e dernière.
306 -

Rameau cutané médial

Rameau cutané latéral

Rameau spinal

Rameau dorsal

Artère intercostale dorsale

Rameaux musculaires

Veine azygos droite

Rameau collatéral

Rameaux cutanés latéraux

- Rameau intercostal ventral

Artère thoracique interne

-Rameau perforant

Sternum

Planche 149 - SCHÉMA D'UNE ARTÈRE INTERCOSTALE DORSALE


- 307

naissent de cette dernière, à l'exception toutefois de la deuxième chez les Equidés, où


elle vient du tronc costo-cervical lui-même, et chez le Porc, où elle est émise par l'artère
cervicale profonde. Quant à l'artère intercostale suprême (remplacée chez le Chien par
la vertébrale thoracique), elle donne les deux premières artères intercostales dorsales chez
l'Homme, les quatre premières chez le Lapin, les trois premières chez les Ruminants, mais
seulement les artères II et III chez les Carnivores, III, IV et parfois V chez les Equidés,
III à V chez le Porc.

Les artères intercostales dorsales directement émises par l'aorte ont donc les rangs
III à XI chez l'Homme, IV - parfois III - à XII chez les Ruminants et les Carnivores, V à
XI chez le Lapin, V - parfois VI - à XIII ou XIV chez le Porc, V ou VI à XVII chez les Equi-
dés. Elles naissent perpendiculairement à la face dorsale de ce vaisseau, chaque paire
en regard du milieu du corps de la vertèbre de même rang. Les points d'origine des artè-
res d'une même paire sont beaucoup plus rapprochés dans les premières que dans les
dernières. Chez les Equidés et les Ruminants, les deux ou trois premières paires provien-
nent chacune d'un bref tronc commun.^Cette disposition se retrouve souvent sur la plu-
part des paires chez le Porc, sur la première seulement chez les Carnivores. D'autre part,
peut arriver que deux ou plusieurs artères d'un même côté naissent en commun. C'est
souvent le cas chez le Chien pour la troisième, voire la deuxième, qui peuvent provenir
de la quatrième et non de l'intercostale suprême ; c'est aussi le cas chez l'Homme pour
la seconde, qui peut provenir de la troisième. Par exception et dans toutes les espèces,
une disposition de ce type peut exister à d'autres niveaux.

T R A J E T . RAPPORTS

Quelle que soit leur origine, les artères intercostales dorsales ont à peu près toutes
la même disposition. Seuls varient les rapports de leur partie initiale, qui croise le corps
des vertèbres.

L'aorte descendante étant située un peu à gauche, celles du côté droit sont un peu
plus longues que les gauches, plus nettement chez l'Homme que chez les Mammifères
domestiques. Chacune d'elles s'applique contre le corps vertébral et, sous la plèvre parié-
tale, se porte en direction dorso-crâniale pour atteindre l'espace intercostal auquel elle
est destinée. Sur le côté du corps vertébral, elle est croisée latéralement, de façon varia-
ble avec le côté et l'espèce, par le conduit thoracique (en principe situé du côté droit)
et par la veine azygos (droite ou gauche, selon l'espèce et le niveau : voir la description
des veines azygos). A son arrivée dans l'espace intercostal, elle est ensuite croisée, tou-
jours à sa face latérale, par le tronc sympathique. Chez les Mammifères domestiques,
la dernière, voire les deux dernières sont en partie cachées par l'attache des muscles
sous-lombaires aux dernières vertèbres thoraciques ou à la partie adjacente des derniè-
res côtes.

Dans la partie initiale de l'espace intercostal, ventro-caudalement au processus trans-


verse de la vertèbre, chaque artère intercostale dorsale émet un fort rameau dorsal. Elle
se continue ensuite dans cet espace, d'abord sous la plèvre, puis entre les muscles inter-
costaux, en se plaçant au bord caudal de la côte qui précède (et qui porte le même numéro).
Elle parcourt le sillon de cet os, encadrée par le nerf intercostal, qui est crânial, et la veine
homonyme, qui est caudale. Vers l'extrémité ventrale de l'os costal, elle s'anastomose
à plein canal avec le rameau intercostal ventral correspondant fourni, selon le rang, par
l'artère thoracique interne, musculo-phrénique ou épigastrique crâniale.

DISTRIBUTION

Les artères intercostales dorsales distribuent leurs rameaux à toute l'épaisseur de


la paroi thoracique, de la plèvre à la peau.
308

Le plus i m p o r t a n t est le rameau dorsal (Ramus dorsalis), qui passe au bord caudal
de l'articulation costo-transversaire avec le rameau dorsal du nerf thoracique correspon-
dant ; chez le Porc, il traverse la dépendance du foramen vertébral latéral qui perfore la
base du processus transverse. Il se termine sous le muscle longissimus du thorax par
deux rameaux cutanés, l'un médial et l'autre latéral, qui accompagnent les divisions simi-
laires du nerf. T o u t près de son origine, en regard du foramen intervertébral, il a émis
le rameau spinal (R. spinalis), qui pénètre par ce dernier (ou, selon le rang et l'espèce,
par le f o r a m e n vertébral latéral qui en tient lieu) dans le canal vertébral. Ce rameau se
distribue aux corps vertébraux et surtout à la moelle épinière, aux méninges et aux raci-
nes des nerfs spinaux en s ' a n a s t o m o s a n t aux artères spinales ventrale et éventuellement
dorsale. Le rameau cutané médial (R. cutaneus medialis) passe entre les muscles multi-
fide et épineux du dos et leur donne des divisions ainsi q u ' a u x arcs dorsaux des vertè-
bres et à leurs articulations. Il traverse ensuite les aponévroses d'origine des muscles
dorsaux, qu'il contribue aussi à irriguer et se distribue à la peau voisine du plan médian.
Il manque chez le Porc. Le rameau cutané latéral (R. cutaneus lateralis) naît souvent de
f a ç o n isolée sur l'artère intercostale dorsale. Il passe entre les muscles longissimus et
ilio-costal du thorax ou à travers le longissimus, puis traverse les parties sus-jacentes
des muscles dentelés dorsaux du thorax et grand dorsal. Il donne des divisions à tous
ces muscles et s'arborise dans un secteur de la peau plus latéral et plus large que le pré-
cédent. Il ne mérite t o u t e f o i s pas son nom dans les artères situées sous l'épaule, où sa
distribution se limite aux muscles couverts par cette dernière.

Chez l ' H o m m e , un rameau collatéral (R. collateralis) est émis près de l'angle de la
côte et va courir au bord crânial de la côte de rang suivant. De tels rameaux existent
de f a ç o n irrégulière et fragmentaire chez les Equidés. Chez les Carnivores et le Porc, le
même nom est donné à des divisions qui croisent la face médiale de la côte de m ê m e
rang que l'artère et en longent le bord crânial sur une distance variable.

L'artère intercostale dorsale fournit aux parties latérales de la paroi thoracique situées
caudalement à la région scapulaire des rameaux cutanés latéraux (Rami cutanei latéra-
les) qui donnent au passage quelques branches aux muscles qu'ils traversent. Ces rameaux
f o r m e n t avec ceux des autres artères trois séries longitudinales : l'une, la plus faible,
au bord latéral du muscle ilio-costal, la seconde, la plus forte et seule décrite chez l'Homme,
vers la mi-hauteur des espaces intercostaux, la troisième dorsalement aux articulations
costo-chondrales. Lorsque existent des mamelles thoraciques ou abdominales, les rameaux
correspondants de cette dernière série contribuent à leur irrigation par des rameaux mam-
maires (Rami mammarii). Sous l'épaule, ces rameaux latéraux ont une distribution uni-
q u e m e n t musculaire.

Enfin, les artères qui longent les côtes asternales donnent au passage de petits
rameaux phréniques (Rami phrenici) destinés à la partie costale du diaphragme.

ARTÈRE C O S T O - A B D O M I N A L E DORSALE (Pl. 1 4 8 , 1 5 0 )

Cette artère (A. costoabdominalis dorsalis) est en fait la dernière de la série des inter-
costales dorsales, dont elle partage t o u s les caractères. Mais c o m m e elle est située au
bord caudal de la dernière côte, elle n ' e s t pas logée dans un espace intercostal et reçoit
une dénomination différente. Le nom d'artère subcostale (A. subcostalis) qui lui est donné
chez l ' H o m m e ne peut convenir chez les M a m m i f è r e s domestiques. Chez le Porc et le
Chien, elle est courte, suppléée vers la partie ventrale de la côte par des divisions de
l'artère abdominale crâniale. Dans les autres espèces domestiques comme chez l ' H o m m e ,
elle se prolonge au-delà de l ' e x t r é m i t é ventrale de cet os dans la paroi abdominale, prin-
cipalement entre les muscles transverse et oblique interne de l'abdomen et s'anastomose
à des ramuscules de la dernière intercostale dorsale, des premières lombaires et de l'épi-
gastrique crâniale. De cette dernière artère procède même chez le Bœuf un véritable
rameau costo-abdominal ventral.
- 309

ARTÈRES LOMBAIRES (Pl. 52, 53, 59, 61, 63, 148, 150, 167, 168)
Les artères lombaires (Aa. lumbales) c o n t i n u e n t la série des intercostales dorsales,
-eurs paires sont en nombre égal à celui des vertèbres lombaires.

ORIGINE

A l'exception de la dernière ou des deux dernières, elles prennent naissance à la face


corsale de l'aorte. La dernière provient de l'artère sacrale médiane chez les petits Rumi-
- a n t s , le Porc, les Carnivores et parfois chez l ' H o m m e ; il en est de m ê m e pour la der-
- ère ou les deux dernières chez le Lapin. Chez le Bœuf et le plus souvent chez l ' H o m m e ,
a dernière artère lombaire de chaque côté est émise par l'artère ilio-lombaire et chez le
Cheval, la dernière ou les deux dernières le sont par l'iliaque interne. Les artères d ' u n e
-nême paire peuvent naître avec un léger décalage. Elles sont en général plus proches
j n e de l'autre dans les paires les plus caudales, où elles sont souvent adossées dans
eur partie initiale. Celles de la dernière paire aortique, voire des deux dernières chez les
Carnivores, des deux ou trois dernières chez le Porc, de t o u t e s ou presque t o u t e s les
"aires chez le Lapin possèdent un bref tronc c o m m u n . Cette disposition est parfois ren-
contrée sur les dernières paires aortiques des Equidés et du Bœuf.

T R A J E T . RAPPORTS. DISTRIBUTION

Chaque artère lombaire se porte en direction un peu caudale sur le côté du corps
ce la vertèbre correspondante, où elle est croisée latéralement par le tronc s y m p a t h i q u e .
_3 première ou les deux premières, selon l'espèce et le côté, sont couvertes par les piliers
c_ diaphragme, auxquels elles délèguent de grêles rameaux phréniques. Caudalement
a ce muscle, celles du côté droit sont cachées par la veine cave caudale. Chaque artère
casse ensuite entre le corps vertébral et les muscles psoas pour atteindre l'espace inter-
"ansversaire, qu'elle parcourt j u s q u ' a u bord latéral du muscle carré des lombes. Chez
es Equidés et chez l ' H o m m e , elle traverse ensuite l'aponévrose d'origine du muscle trans-
.erse de l'abdomen et descend entre celui-ci et l'oblique interne de l'abdomen dans la
caroi du flanc, où elle anastomose ses divisions à celles de ses voisines, des dernières
-tercostales et des artères épigastriques et circonflexe iliaque profonde. Dans les autres
esDèces, elles ne dépassent guère l ' e x t r é m i t é des processus transverses lombaires et
>cnt suppléées principalement par l'artère abdominale crâniale chez le Porc, les Carnivo-
"5S e Lapin et, à défaut de celle-ci, par la circonflexe iliaque profonde chez les Ruminants.

ARTÈRES PHRÉNIQUES (Pl. 148)


Ces vaisseaux f o r m e n t chez l ' H o m m e deux groupes distincts et inégaux, qui ne
coexistent chez aucun M a m m i f è r e domestique.

Les artères phréniques crâniales (Aa. phrenicae craniales) n ' e x i s t e n t que chez les
Equidés et chez l ' H o m m e , chez lequel, elles sont qualifiées de " s u p é r i e u r e s " . De faible
calibre, elles naissent de l'aorte en regard de la face dorso-crâniale des piliers du dia-
ohragme. Chez les Equidés, elles procèdent souvent d ' u n bref tronc c o m m u n et bien plus
•arement de l'une des dernières intercostales dorsales. Elles se distribuent aux piliers du
diaphragme et s ' a n a s t o m o s e n t aux divisions ultimes des rameaux intercostaux ventraux
et de l'artère péricardiaco-phrénique; chez les Equidés, un rameau médiastinal c o n s t a n t
supplée celle-ci en grande partie.

Les artères phréniques caudales (Aa. phrenicae caudales) manquent chez les Equi-
dés et quelquefois chez le M o u t o n et la Chèvre. Elles sont séparées, une de chaque côté,
chez l ' H o m m e (où elle sont dites, " i n f é r i e u r e s " ) , chez les Carnivores et parfois chez le
3œuf, alors qu'elles naissent par un bref tronc c o m m u n dans les autres espèces ; cette
dernière disposition se présente d'ailleurs parfois chez l ' H o m m e et chez le Chat. Chez
es Carnivores, chaque artère provient normalement du début de l'artère abdominale
310 -

Planche 150 - TRONC PULMONAIRE ET AORTE D'UN CHIEN


- 311

crâniale. Par exception, elle peut naître chez eux sur l'aorte même, au niveau du foramen
aortique du diaphragme, ce qui est la disposition normale chez l ' H o m m e . Chez les Rumi-
nants, le Porc et parfois chez le Chat, le tronc c o m m u n aux deux artères prend naissance
sur l'artère coeliaque. Chez le Lapin, il naît à la face dorsale de l'aorte, en regard de la
onzième vertèbre thoracique, parfois même avec la dernière artère intercostale dorsale
droite ; par exception, il peut provenir de l'artère cœliaque ou, c o m m e chez les Carnivo-
res, du début de l'artère abdominale crâniale. Chacune des artères phréniques caudales
se porte sous le péritoine à la face abdominale du pilier correspondant du diaphragme
et s ' y ramifie, e n v o y a n t ses divisions j u s q u ' a u centre tendineux de ce muscle et dans
; e secteur adjacent de la partie costale. Elle a préalablement envoyé à la glande surrénale

correspondante un ou plusieurs rameaux surrénaux crâniaux (Rami suprarenales craniales).

ARTÈRE ABDOMINALE CRÂNIALE (Pl. 59, 148, 150)


Cette artère (A. abdominalis cranialis) n'existe que chez les Carnivores, le Porc et
e Lapin. Elle est paire et provient (sauf chez ce dernier) de la face dorso-latérale de l'aorte,
en regard de la deuxième vertèbre lombaire chez le Chien, de la troisième chez le Chat
et le Porc. Chez les Carnivores, son origine peut se situer t o u t contre celle de l'artère
rénale, voire sur celle-ci. La naissance sur l'artère rénale est normale chez le Lapin. Les
artères droite et gauche sont souvent décalées l'une par rapport à l'autre. Rappelons que
chez les Carnivores, l'artère phrénique caudale provient habituellement de la partie ini-
tiale de l'abdominale crâniale correspondante.

Chaque artère abdominale crâniale se porte latéralement et croise la face ventrale


des muscles de la région sous-lombaire, auxquels elle donne des rameaux. Elle atteint
e bord dorsal de la paroi du flanc, traverse l'aponévrose d'origine du muscle transverse
de l'abdomen et se divise en deux rameaux qui cheminent entre ce muscle et l'oblique
nterne de l ' a b d o m e n .

Le rameau crânial se porte vers l'arc costal, près duquel il se subdivise en multiples
branches anastomosées à celles de l'artère épigastrique crâniale. Chez le Porc, il atteint
a dernière côte et longe la partie distale de son bord caudal, où il supplée l'artère costo-
abdominale dorsale. Le rameau caudal se distribue dans la région moyenne du flanc et
anastomose ses divisions à celles de l'artère épigastrique caudale. Chez le Chat, il s'anas-
tomose au rameau crânial de l'artère circonflexe iliaque profonde et envoie des branches
.usqu'au voisinage de la région inguinale. De nombreuses divisions perforent le muscle
oblique interne de l'abdomen pour irriguer l'oblique externe et pour certaines d'entre elles,
a musculature cutanée et la peau. D'autres, plus grêles, v o n t au muscle transverse de
abdomen et au péritoine.

B - COLLATÉRALES VISCÉRALES
(Pl. 1 4 8 , 1 5 0 à 166)

L'aorte thoracique ne donne que de faibles rameaux médiastinaux, œsophagiens et


oronchiques qui prennent dans la plupart des espèces origine par un tronc commun, l'artère
broncho-œsophagienne. Beaucoup plus nombreuses et importantes sont les collatérales
viscérales de l'aorte abdominale. Certaines sont impaires et destinées à l'appareil diges-
tif ; ce sont les artères cœliaque, mésentérique crâniale et mésentérique caudale. Les
autres sont paires et irriguent les reins (artères rénales) et les glandes génitales (artères
testiculaires ou ovariques, selon le sexe). De très grêles artères surrénales existent en
outre dans quelques espèces.

ARTÈRE BRONCHO-OESOPHAGIENNE (Pl. 148, 150)


Ce vaisseau (A. bronchoœsophagea) présente de très grandes variations, interspé-
cifiques et individuelles. Il n'existe pas chez l ' H o m m e , où les divers rameaux décrits ci-
dessous sont indépendants. Il est par contre double et pair chez les Carnivores et le Lapin
312 -

et simple chez les Ongulés. Dans toutes les espèces, ses divisions peuvent toutefois naî-
tre de façon isolée, ce qui est particulièrement fréquent chez le Bœuf et le Porc.

L'origine peut se faire sur la face dorsale de l'aorte, parfois sur le côté ou à la face
ventrale, ou encore sur l'une des premières artères intercostales dorsales fournies par
l'aorte.

Le trajet est bref, contre l'aorte (généralement à sa droite quand le tronc est impair)
puis, dans le médiastin, contre l'œsophage. Les rapports se font avec les organes préci-
tés et avec la plèvre médiastinale.

La distribution comporte, outre de grêles rameaux médiastinaux (Rami mediastina-


les) pour la plèvre, les nœuds lymphatiques trachéo-bronchiques et la trachée, et sou-
vent péricardiques (Rami pericardiaci), des rameaux œsophagiens et des rameaux bron-
chiques. Les rameaux œsophagiens (Rami œsophagei), en principe au nombre de deux,
dorsal et ventral, longent l'œosophage dans le médiastin caudal et vont à la rencontre
des rameaux œsophagiens de l'artère gastrique gauche, auxquels ils s'anastomosent.
Dans certaines espèces (Chat, Porc) cette anastomose n'est pas directe, mais se fait
par l'intermédiaire de rameaux œsophagiens d'origine aortique directe, qui descendent
dans le médiastin caudal. Un ou plusieurs rameaux récurrents se distribuent aussi à la
partie crâniale de l'œsophage thoracique. Quant aux rameaux bronchiques (Rami bron-
chales), ils se portent dans le hile de chaque poumon, à la face dorsale de la bronche
principale correspondante, avec les divisions de laquelle ils se distribuent. Souvent qua-
lifiés d"'artères bronchiques", ils ont été décrits avec les autres vaisseaux des poumons.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

Les Equidés n'ont qu'une seule artère broncho-œsophagienne, qui naît sur l'aorte
à droite et très près du tronc commun aux artères intercostales dorsales de la cinquième
paire, souvent en commun avec lui, parfois avec celui de la sixième paire. Elle descend
sur la face droite de l'aorte, donne au passage, habituellement par un bref tronc com-
mun, les deux rameaux œsophagiens et se termine par les rameaux bronchiques dorsa-
lement à la bifurcation de la trachée. Les rameaux œsophagiens sont l'un dorsal, le plus
fort, et l'autre ventral. Ils cheminent à petite distance de l'œsophage avec les troncs
vagaux et lui délèguent une succession de ramuscules ; des rameaux rétrogrades remon-
tent en outre contre ce conduit dorsalement au cœur. Quant aux rameaux bronchiques,
ils se séparent à angle aigu et gagnent presque aussitôt la face dorsale des bronches.

Chez les Ruminants, l'artère broncho-œsophagienne ressemble à celle des Equidés,


mais elle naît en regard de la sixième ou septième vertèbre thoracique chez le Bœuf, de
la cinquième ou sixième chez le Mouton et la Chèvre. Il n'y a qu'un seui rameau œsopha-
gien caudal, placé dorsalement au conduit alimentaire, et un rameau crânial plus faible,
qui passe du côté droit. Les rameaux bronchiques naissent souvent de façon isolée sur
l'aorte. Celui du lobe crânial du poumon droit provient le plus souvent chez le Bœuf du
rameau œsophagien crânial. Les variations sont très amples chez le Mouton et la Chèvre.

La variabilité est aussi grande chez le Porc, où les rameaux bronchiques ont souvent
une origine isolée. Les rameaux œsophagiens sont en outre brefs et ne s'anastomosent
pas directement à ceux de l'artère gastrique gauche. Ils sont en effet suppléés caudale-
ment au cœur par des rameaux directement issus de l'aorte, dans le médiastin caudal.

Le Chien possède deux artères broncho-œsophagiennes, une droite et une gauche.


Cette dernière vient le plus souvent de l'aorte même, alors que la droite naît de la 4 e ,
5 e ou 6 e artère intercostale dorsale de ce côté. D'un côté ou des deux, le rameau œso-
phagien et le rameau bronchique peuvent être indépendants. D'autre part, l'aorte donne
des rameaux péricardiques et médiastinaux grêles mais plus distincts que chez les Ongulés.
- 313

Le Chat possède, contrairement à ce qui est souvent admis, deux véritables artères
oroncho-œosophagiennes, qui sont situées plus crânialement que chez le Chien. Leurs
'ameaux oesophagiens, très courts, sont suppléés caudalement au cœur par trois ou quatre
assez f o r t s rameaux issus d'artères intercostales dorsales de rang variable. A gauche,
artère broncho-œosphagienne naît de l'aorte, juste après l'émission de l'artère subcla-
. ère gauche ou sur cette dernière même ; à droite, elle vient de la 4 e , 5 e ou 6 e artère
ntercostale dorsale. Des deux côtés, un rameau œsophagien ascendant va s ' a n a s t o m o -
ser à un rameau descendant émis par le tronc costo-cervical.

Chez le Lapin, l'artère broncho-œsophagienne est le plus souvent paire. Elle naît de
artère intercostale suprême, en regard du premier espace intercostal. Elle croise l'œso-
phage, auquel elle donne un long rameau descendant et des ramuscules ascendants, puis
se continue par un rameau bronchique qui gagne le hile du p o u m o n en longeant la termi-
naison de la trachée. Elle donne aussi des rameaux à cette dernière, au péricarde et chez
e jeune, au t h y m u s .
L'Homme n'a pas d'artère broncho-œsophagienne. Chez lui, l'aorte donne isolément : 1) des
•3meaux péricardiques grêles, peu nombreux et variables ; 2) deux artères bronchiques : une droite,
qui naît en général avec la troisième intercostale dorsale de ce côté et une gauche, le plus souvent
double, qui vient directement de l'aorte près de la bronche principale gauche ; cette disposition existe
oarfois aussi à droite ; 3) trois ou quatre rameaux oesophagiens qui viennent de la face ventrale
de l'aorte et s'anastomosent en arcades contre l'oesophage ; 4) des rameaux médiastinaux nom-
breux mais très grêles.

ARTÈRE CŒLIAQUE (Pl. 151 à 156)


Courte et volumineuse, cette artère (A. coeliaca) - anciennement " t r o n c c œ l i a q u e "
rrigue la rate, l ' e s t o m a c , la première moitié du d u o d é n u m , le foie et le pancréas.

ORIGINE

Elle naît à la face ventrale de l'aorte abdominale, entre les piliers du diaphragme,
au voisinage immédiat du hiatus aortique. Elle peut, par anomalie, provenir de l'artère
mésentérique crâniale' 1 '.

T R A J E T . RAPPORTS

Elle se dirige ventralement et un peu crânialement, au bord crânial du pancréas, auquel


unit un conjonctif abondant. Dans son court trajet, elle est en rapport étroit avec les
constituants du plexus cœliaque, dont les divisions se poursuivent autour de ses rameaux,
et en particulier avec les ganglions cœliaques. La veine splénique croise sa face caudale.

DISTRIBUTION

L'artère coeliaque se termine au bord crânial du pancréas, en principe par trois bran-
ches : une gauche, l'artère splénique, une moyenne, dite gastrique gauche, et une droite,
l'artère hépatique. Ces trois artères procèdent d'une véritable trifurcation chez l ' H o m m e ,
les Equidés et les Carnivores. La disposition n ' e s t différente q u ' e n apparence chez les
Ruminants, où l'artère cœliaque, plus longue que dans les autres espèces, semble se ter-
miner par quatre branches, la première collatérale de la splénique partant de l'origine même
de celle-ci. Il y a bifurcations successives chez le Porc, souvent aussi chez le Chien, où
la gastrique gauche naît sur la splénique et chez le Lapin, où elle provient de l'hépatique.

(1 ) L ' e x i s t e n c e d ' u n t r o n c c œ l i a c o - m é s e n t é r i q u e est normale chez les C é t a c é s , c j r t a i n s Chiroptères et Insectivores (Hérisson) ainsi
que chez de rares Rongeurs (Cobaye). Chez les M o n o t r è m e s , l'artère cœliaque fait m ê m e d é f a u t , ses b r a n c h e s naissant i s o l é m e n t
sur la partie initiale de la m é s e n t é r i q u e crâniale.
w

Uretère gauche

Aorte abdominale Veine cave caudale

Rein gauche Rein droit

A. mésentérique crâniale (coupée) Artère cœliaque

Gl. surrénale gauche Artère hépatique

Extrémité dorsale de la rate Origine de la veine porte

Rameaux pancréatiques (La partie gauche


a été réséquée)
A. gastrique gauche gastro-duodénale

Artère splénique A. pancréatico-duodénale


R. antérieur crâniale
de l'a. gastrique Rameau pancréatique

Rameau œsophagien R. duodénal crânial


R. postérieur
de l'a. gastrique Art. gastrique droite
Paroi postérieure
de l'estomac Duodénum

Artères gastriques brèves

Lig. gastro-splénique A. gastro-épiploïque droite

Artère de l'apex de la rate Lobe droit latéral du foie

A. gastro-épiploïque gauche

Lobe gauche latéral du foie Lobe gauche médial du foie

Lobe gauche médial du foie Diaphragme

Planche 151 - ARTÈRE CŒLIAQUE DU CHEVAL


(VUE CAUDALE, APRÈS ISOLEMENT)
- 315

3ans toutes les espèces, les anomalies de division ne sont pas rares. Il s'agit le plus sou-
• ent de variations d'origine de l'artère gastrique gauche, qui peut provenir de l'une des
deux autres branches ou être subdivisée (Porc, Lapin, en particulier) ; ainsi sont repro-
r - t e s des dispositions qui sont normales dans diverses autres espèces. Il arrive aussi
:_e artère hépatique provienne directement de l'aorte, l'artère cœliaque se trouvant ainsi
rédoublée.

Avant sa division terminale, l'artère cœliaque n'a d'autre collatérale que l'artère (ou
es artères) phrénique caudale chez le Porc, les Ruminants et parfois chez le Chat et le
_eoin. Chez les Ruminants et parfois chez le Porc, elle donne en outre de grêles rameaux
sjrrénaux crâniaux.

Artère splénique (Pl. 151 à 156)


Branche gauche de division de l'artère cœliaque, l'artère splénique (A. lienalis) irri-
la rate, le fundus et la grande courbure de l'estomac, ainsi que les parties adjacentes
des parois de cet organe et le lobe gauche du pancréas. Elle croise le bord crânial de ce
dernier pour passer à la face dorso-caudale du fundus gastrique (du saccus caecus chez
es Equidés et de l'atrium du rumen chez les Ruminants). Dans les espèces autres que
es Ruminants, elle s'engage dans le ligament gastro-splénique et chemine dans celui-ci
contre le hile de la rate. Elle délègue à cet organe des rameaux multiples avant de se
rantinuer dans le grand omentum par l'artère gastro-épiploïque gauche. Le développe-
— ent de l'estomac entraîne chez les Ruminants des particularités remarquables : l'artère

; ; enique émet les artères ruminales, qui représentent ses rameaux gastriques, traverse
a zone d'adhérence qui tient lieu de ligament gastro-splénique et se termine toute entière
dans la rate.
De façon variable avec l'espèce (voir particularités spécifiques), l'artère splénique
emet les collatérales suivantes : 1 ) des rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) desti-
~és au lobe gauche du pancréas ; 2) des artères gastriques brèves (Aa. gastricae bre-
• es), flexueuses et multiples, qui traversent le ligament gastro-splénique pour irriguer
e fundus et la partie adjacente de la grande courbure de l'estomac ; 3) des rameaux splé-
-iques (Rami lienales) qui plongent dans le hile de la rate. Chez le Porc, l'artère splénique
^ournit en outre, non loin de son origine, l'artère gastrique gauche et le plus souvent un
-ameau particulier pour le diverticule gastrique ; en outre, les rameaux destinés à la par-
: e dorsale de la rate et au secteur adjacent du fundus proviennent d'un tronc commun
qualifié de rameau gastro-splénique (R. gastrolienalis). Chez les Ruminants, l'artère splé-
- que émet les rameaux pancréatiques et les artères ruminales (Aa. ruminales), qui équi-
. aient à une petite partie de l'artère gastro-épiploïque gauche des autres espèces, et elle
se termine entièrement dans la rate.

Quant à l'artère gastro-épiploïque gauche (A. gastroepiploica sinistra), qui continue


artère splénique dans le grand omentum, elle suit à distance la grande courbure de l'esto-
mac pour aller s'anastomoser (sauf chez le Porc et le Lapin, où cette union est indirecte
ou absente) à son homonyme droite, division secondaire de l'hépatique. Elle émet che-
min faisant des rameaux gastriques qui continuent la série des artères gastriques brèves
et des rameaux épiploïques, plus nombreux, plus ténus mais plus longs, qui se distri-
buent au grand omentum. Cette description, valable pour la généralité des espèces, ne
est pas pour les Ruminants, où le développement de l'estomac disloque en quelque sorte
artère gastro-épiploïque gauche (Voir particularités spécifiques).

Artère gastrique gauche (Pl. 151 à 156)


C'est la branche moyenne (A. gastrica sinistra) - anciennement "artère gastrique" -
et la plus variable de l'artère cœliaque. Elle se distribue à la petite courbure de l'estomac,
aux parties des faces qui en sont voisines, ainsi qu'à la terminaison de l'œsophage.
316 -
Artère cœliaque Œsophage
A. gastrique gauche Veine porte
Artère splénique V. cave caudale
A. gastrique gauche
Rameaux pancréatiques
Lobe gauche latéral du foie
Lobe gauche du pancréas

caudé du foie
(Processus caudé)

Artère hépatique
Rameau
œsophagien
Artères Rameau
gastriques crânial
brèves A. gastrique
Grand droite
omentum Art. gastro-
(coupé) duodénale

Artères
gastriques

Lobe droit latéral


du foie
Lobe droit du pancréas
(coupé)
A. pancréatico-duodénale
crâniale
Partie descendante
du duodénum
A. gastro-épiploïque droite
Grand omentum (coupé)

Corps de l'estomac

A. gastro-épiploïque gauche VUE CAUDALE DES VISCÈRES DIAPHRAGMATIQUES


ET DE LEURS ARTÈRES

Lobe gauche latéral du foie. Lobe caudé du foie


(Processus caudé)
Lobe caudé du foie Veine cave caudale
(Processus papillaire)
Rameau droit latéral
Artère hépatique Rameau du lobe caudé
Rameau droit médial
Rameau gauche
Veine porte
Artère cystique
. Art. gastro-duodénale
Petit omentum (coupé)
Art. gastrique droite Lobe droit du pancréas (coupé)
Col de la vésicule Pylore
Partie pylorique de l'estomac Partie descendante du duodénum
A. gastro-épiploïque droite A. pancréatico-duodénale crâniale

DÉTAIL DE LA DISTRIBUTION DE L'ARTÈRE HÉPATIQUE

Planche 152 ARTÈRE CŒLIAQUE DU CHIEN


- 317

Elle est plus grêle que les deux autres divisions de l'artère cœliaque, sauf chez les Rumi-
nants, où elle dessert un territoire étendu. Issue directement de l'artère cœliaque chez
Homme, les Equidés, les Ruminants et en principe chez les Carnivores, elle vient de la
partie initiale de la splénique chez le Porc et assez souvent chez les Carnivores, de l'hépa-
tique chez le Lapin, où elle est dédoublée.

Elle croise le bord crânial du pancréas et descend dans le ligament gastro-phrénique


jusqu'au cardia, qu'elle croise caudalement. A droite de celui-ci, elle atteint la petite cour-
oure de l'estomac, qu'elle longe dans l'insertion du petit omentum. Elle se termine au
.oisinage de l'incisure gastrique en s'anastomosant à l'artère gastrique droite.

En atteignant le fundus de l'estomac, elle lui fournit des rameaux diversement déve-
oppés selon les espèces. Près du cardia, elle émet des rameaux œsophagiens (Rami œso-
phagei), en général au nombre de deux et qui peuvent naître par un tronc unique. Ces
•ameaux irriguent la partie abdominale de l'œsophage et remontent contre ce conduit
jusque dans le thorax, où ils s'anastomosent à ceux émis par l'artère broncho-
œsophagienne ou par l'aorte. Dans le re*ste de son parcours, l'artère gastrique gauche
délègue aux deux parois de l'estomac des rameaux flexueux qui courent sous le péri-
toine avant de se répartir dans ces dernières. Leurs divisions ultimes rencontrent celles
provenant de la grande courbure et fournies par les artères gastro-épiploi'ques. Chez les
Equidés, les rameaux destinés à chacune des parois proviennent d'une branche spéciale ;
artère se termine ainsi par un rameau antérieur ou " p a r i é t a l " (Ramus parietalis) - ancien-
nement "artère gastrique antérieure" - et un rameau postérieur ou " v i s c é r a l " (Ramus
. isceralis) - anciennement "artère gastrique postérieure" - qui courent en décrivant des
• exuosités chacun sur le versant correspondant de la petite courbure. Chez le Lapin, il
existe deux artères gastriques gauches qui naissent l'une près de l'autre sur l'artère hépa-
tique ; la première fournit les rameaux œsophagiens. Chez le Porc, le diverticule gastri-
que est irrigué par un vaisseau spécial, l'artère du diverticule (A. diverticuli), souvent émis
par la splénique t o u t près de la gastrique gauche, dont il complète le territoire ; cette
dernière se distribue presque uniquement à la paroi postérieure de l'organe. Quant à l'artère
gastrique gauche des Ruminants, elle présente une disposition plus complexe, qui sera
décrite avec les particularités spécifiques.

Artère hépatique (Pl. 151 à 156)


Branche droite de l'artère cœliaque, l'artère hépatique (A. hepatica) en représente
généralement la continuation par son volume et son orientation. Elle ne se distribue pas
seulement au foie, mais aussi au corps et au lobe droit du pancréas, ainsi qu'à la partie
pylorique de l'estomac, à la première moitié du duodénum et au grand omentum.

Elle croise de gauche à droite, en direction ventrale, le bord crânial du pancréas et


la face ventrale de la veine cave caudale. Cheminant dans le petit omentum, elle se place
à gauche de la veine porte, avec laquelle elle atteint la porte du foie. Là, elle devient ven-
trale à cette veine, qu'elle tend à contourner en donnant ses rameaux au foie. Son mode
de terminaison varie beaucoup selon l'espèce. Chez l'Homme, les Equidés, le Lapin, elle
se termine toute entière dans le foie après avoir émis ses collatérales destinées aux vis-
cères voisins. Dans ce cas et en particulier chez l'Homme, la partie qui est réservée au
foie est souvent nommée "artère hépatique propre" par opposition à la partie qui s'étend
de l'artère cœliaque à la dernière des collatérales extrahépatiques, partie qui est nom-
mée "artère hépatique c o m m u n e " . Chez les Carnivores et les Ruminants, elle émet au
passage ses rameaux hépatiques et se continue au-delà de la porte du foie par l'artère
gastro-duodénale. Chez le Porc, les rameaux hépatiques et gastro-duodénal alternent et
l'artère se termine par la gastrique droite.
318 -

Quel que soit leur mode d'émission, qui sera précisé avec les particularités spécifi-
ques, les rameaux de l'artère hépatique sont : des rameaux pancréatiques, l'artère gas-
trique droite, l'artère gastro-duodénale et les rameaux hépatiques.

Les rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) sont surtout destinés au corps du pan-
créas, de façon accessoire à la partie adjacente du lobe droit. Ils manquent chez les Car-
nivores, où cette irrigation est assurée par l'artère pancréatico-duodénale crâniale.

L'artère gastrique droite (A. gastrica dextra) - anciennement "artère pylorique" - reste
dans le petit omentum et, d'abord située près de la partie crâniale du duodénum, croise
la surface du pylore et rejoint la petite courbure de l'estomac (de l'abomasum chez les
Ruminants, où elle se dédouble sur cette partie de son trajet). Elle donne des rameaux
au pylore et aux deux faces de l'estomac et s'anastomose en principe à l'artère gastri-
que gauche. Chez le Porc, elle irrigue seulement la paroi antérieure de l'organe et sans
s'anastomoser directement à la gastrique gauche, donne un rameau œsophagien.

L'artère gastro-duodénale (A. gastuoduodenalis) est plus forte que la précédente. Elle
se porte ventro-caudalement et à droite, vers la partie initiale du duodénum, et après un
court trajet, se termine par deux branches : 1 ) l'artère pancréatico-duodénale crâniale
(A. pancreaticoduodenalis cranialis), d'abord intimement unie au lobe droit du pancréas,
auquel elle donne des rameaux, chemine dans le mésoduodénum, contre les parties crâ-
niale et descendante du duodénum, qu'elle irrigue. Elle va s'anastomoser à plein canal
à son homologue caudale, qui provient de la mésentérique crâniale et qui suit l'organe
selon un trajet récurrent. 2) L'artère gastro-épiploïque droite (A. gastroepiploica dextra)
croise la face caudale de la partie initiale du duodénum et se continue dans le grand omen-
t u m en longeant la grande courbure de l'estomac (de l'abomasum chez les Ruminants)
en donnant des rameaux flexueux aux deux faces de ce viscère. Elle se termine en s'ana-
stomosant à son homologue gauche (sauf chez le Porc et le Lapin), après avoir donné
comme elle des rameaux gastriques et des rameaux épiploïques.

Quant aux rameaux hépatiques, ils se séparent dans la porte du foie et sont en prin-
cipe au nombre de deux, un droit (R. dexter) et un gauche (R. sinister), destinés aux par-
ties correspondantes du foie. Le premier est dédoublé chez les Carnivores et le Porc en
un rameau droit latéral et un rameau droit médial, qui naissent séparément sur l'artère
hépatique. Dans ces espèces, le rameau gauche donne pour sa part après un certain tra-
jet dans la glande plusieurs rameaux médiaux et latéraux. De l'un ou l'autre des rameaux
provient, de façon variable selon l'espèce, l'artère cystique (A. cystica), qui irrigue la vési-
cule biliaire et les conduits biliaires adjacents. La distribution des divers rameaux hépati-
ques a été décrite avec la vascularisation du foie.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (PI. 5 2 , 1 5 1 ) - L'artère cœliaque, d'un calibre de 1 0 à 1 2 millimètres, est à peine


longue de 1 5 à 20 millimètres chez le Cheval. Elle naît en regard de la 1 8 e vertèbre thora-
cique, parfois en face de la 1 7 e . Complètement cachée par le pancréas, elle se termine
par une trifurcation. Toutefois, l'artère gastrique gauche naît sur le début de la splénique
chez 1 5 pour cent des sujets et l'artère hépatique naît à l'émergence même de la cœlia-
que, contre l'aorte, chez un sujet sur dix environ. Exceptionnellement, la gastrique gau-
che peut être dédoublée, une branche venant de la splénique et l'autre de l'hépatique.

L'artère splénique est forte, entourée d'un plexus nerveux particulièrement déve-
loppé. Elle suit toute la longueur du fort sillon qui constitue le hile de la rate, dans lequel
elle échelonne la série de ses rameaux spléniques. Elle se sépare de l'organe à une dizaine
de centimètres de l'extrémité ventrale et devient à partir de là l'artère gastro-épiploïque
gauche, laquelle s'anastomose à son homologue droite dans la paroi superficielle du grand
omentum.
- 319

L'artère gastrique gauche est relativement grêle. Elle se termine à gauche et un peu
dorsalement au cardia par trois rameaux flexueux. L'un est le rameau œsophagien, plus
ou moins loin divisé en deux branches ; il est fréquent qu'il provienne du suivant. Celui-
ci, rameau gastrique antérieur (ou " p a r i é t a l " ) , contourne le bord caudal du cardia, croise
la petite courbure de l'estomac et se ramifie dans sa paroi antérieure. Il émet un peu au-
delà du cardia un rameau qui se distribue à la base et à la face antérieure du saccus cae-
cus. Le dernier est le rameau gastrique postérieur (ou " v i s c é r a l " ) . Il longe le revers pos-
térieur de la petite courbure et distribue ses divisions à la paroi correspondante de l'esto-
mac. Les deux rameaux gastriques et surtout le postérieur anastomosent leurs divisions
ultimes à celles de l'artère gastrique droite.

L'artère hépatique donne, outre de multiples rameaux pancréatiques, l'artère gastri-


que droite et semble se terminer ensuite par bifurcation en artères gastro-duodénale et
"hépatique propre". L'artère gastrique droite longe la convexité de l'ampoule du duodé-
num avant de croiser le pylore pour atteindre la petite courbure de l'estomac. Elle peut
provenir de l'artère gastro-duodénale. Celle-ci est courte et donne presque aussitôt, sous
le péritoine de l'ampoule duodénale, les artères gastro-épiploïque droite et pancréatico-
duodénale crâniale, lesquelles prennent parfois naissance séparément sur l'hépatique.
Cette dernière se termine entièrement d'ans le foie, par un rameau droit et un rameau
gauche.

RUMINANTS (PI. 5 3 , 1 5 3 ) - L'artère cœliaque est volumineuse, longue, et sa ramescence ren-


due complexe par le développement de l'estomac. Chez le Bœuf, son calibre est de 1 2
à 1 5 mm et sa longueur d'une douzaine de centimètres. Elle est longue de 4 à 5 cm chez
les petits Ruminants. Son origine se situe en regard de la première vertèbre lombaire.
D'abord en rapport avec le lobe gauche du pancréas, l'artère descend dans le conjonctif
qui unit le rumen au diaphragme et se termine à la face dorsale et droite de l'atrium du
rumen, près du sillon crânial de celui-ci et médio-caudalement au cardia. Elle émet dans
son trajet le bref tronc d'où procèdent les artères phréniques caudales (qui peuvent être
séparées chez le Bœuf), ainsi que de très grêles rameaux surrénaux crâniaux. La termi-
naison s'effectue en principe par trifurcation en artères splénique, gastrique gauche et
hépatique, mais une quatrième branche, constituée par l'artère ruminale gauche, s'y ajoute
le plus souvent.

L'artère splénique se dirige à gauche et un peu caudalement, dans le conjonctif de


la zone d'adhérence, pour atteindre le hile de la rate. Elle se divise dans celui-ci en trois
à cinq rameaux qui plongent directement dans l'organe. Elle est parfois double chez les
petits Ruminants. Sa première collatérale naît sur son origine même, formant ainsi une
quatrième branche à la division terminale de l'artère cœliaque. C'est l'artère ruminale gau-
che, qui peut aussi, de façon fréquente, provenir de la gastrique gauche. Elle croise la
face droite de l'atrium pour atteindre le sillon crânial du rumen, qu'elle parcourt. Elle arrive
dans le sillon ventral de cet organe, où elle est devenue grêle, et anastomose ses divi-
sions à celles de la ruminale droite. Elle a donné en chemin de multiples rameaux. Le pre-
mier, relativement volumineux, est l'artère réticulaire, qui provient quelquefois directe-
ment de la splénique et souvent de la gastrique gauche chez le Mouton. Il se dirige crânio-
latéralement sur la face dorsale de l'atrium, à gauche du cardia, puis parcourt le sillon
rumino-réticulaire et s'épuise sur la face crâniale du réseau et la partie adjacente de
l'atrium. Il donne au passage un rameau œsophagien qui remonte contre l'œsophage pour
rejoindre ses homologues de l'artère broncho-œsophagienne, puis un ou deux grêles
rameaux phréniques pour les piliers du diaphragme. Dans le sillon crânial et sur la face
pariétale du rumen, l'artère ruminale gauche donne ensuite de nombreux rameaux trans-
versaux pour les deux sacs de l'organe, des rameaux épiploïques et en outre une forte
branche qui parcourt le sillon accessoire droit et peut être source d'hémorragie lors de
ruminotomie.

Non loin de son origine, l'artère splénique donne ensuite quelques rameaux pancréa-
tiques, un long rameau épiploi'que et surtout la forte artère ruminale droite, qui est la source
principale de l'irrigation du rumen. Celle-ci croise la face droite de l'atrium, suit dans le
tissu adipeux sous-péritonéal le sillon accessoire droit puis le sillon longitudinal
A. splénique 00
NJ
A. réticulaire Artère cœliaque O
A. ruminale gauche RESEAU (RETICULUM)
A. splénique Veine cave caudale
Rameau épiploïque RATE A. gastrique gauche
Rameaux A. ruminale droite Artère hépatique
coronaires RUMEN Veine porte
droits

Partie crâniale du duodénum

PANCREAS (coupé)

FOIE

Rameau droit j
/• de l'a. hépatique
Ram. gauche J
Art. gastrique droite

Art. gastro-duodénale

Vésicule biliaire et A. cystique

A. pancréatico-duodénale crâniale
A. gastrique droite
A. gastro-épiploïque droite

FEUILLET (OMASUM)

CAILLETTE (ABOMASUM)

A. gastro-épiploïque gauche

Planche 153 ARTÈRE CŒLIAQUE DU BŒUF


(VUE DORSO-LATÉRALE DROITE)
- 321

droit du rumen jusqu'au sillon caudal, dont elle parcourt le fond pour aboutir à la face
pariétale. Elle fournit des rameaux à la paroi correspondante des deux sacs du rumen.
Elle donne au passage les rameaux coronaires droits puis les rameaux coronaires gau-
ches, qui suivent chacun le sillon homonyme. Ses arborisations terminales s'anastomo-
sent de façon variable à celles de l'artère ruminale gauche. Avec cette dernière, elle repré-
sente de façon évidente la partie initiale de l'artère gastro-épiploïque gauche des autres
espèces car, issue comme elle de la splénique, elle suit l'insertion du grand omentum
sur le rumen et lui délègue sur tout son trajet de fins rameaux. L'artère que nous décri-
rons plus loin sous le nom de gastro-épiploïque gauche n'équivaut qu'à une partie de celle
des autres espèces, ici captée par la gastrique gauche.

L'artère gastrique gauche semble chez le Bœuf continuer l'artère cœliaque ; elle naît
assez souvent sur le début de l'hépatique chez le Mouton et chez la Chèvre. Plus forte
que ses voisines, elle se distribue aux trois derniers compartiments de l'estomac. Elle
contourne la partie crâniale de l'atrium à droite du cardia puis croise la face droite du
réseau pour atteindre la face viscérale de l'omasum. Portée par un pli particulier du péri-
toine, elle décrit contre cette dernière une courbe à convexité dorsale, non loin de la cour-
bure de l'organe, et gagne ainsi la petite courbure de l'abomasum. Elle longe celle-ci dans
l'insertion du petit omentum en se dédoublant sur une partie de son trajet bien plus lon-
gue chez les petits Ruminants que chez le Bœuf, avant de s'anastomoser avec l'artère
gastrique droite au voisinage de l'incisure angulaire. En regard de la jonction atrio-
réticulaire, elle émet à angle très aigu l'importante artère gastro-épiploïque gauche. Celle-ci
croise la face droite du réseau pour atteindre le fundus de l'abomasum dans le conjonctif
qui unit ces compartiments gastriques à l'omasum. Elle rejoint ainsi la grande courbure
de l'abomasum, qu'elle longe dans l'insertion du grand omentum pour aller s'anastomoser
à l'artère gastro-épiploïque droite. Chemin faisant, elle émet de nombreux rameaux qui
se répartissent sur la face droite de l'atrium, la face correspondante du réseau, la base
de l'omasum et par une forte branche sur chacune, sur les deux faces de ce dernier, enfin
sur la grande courbure et la partie adjacente des faces de l'abomasum. Le long de ce
dernier, elle délègue aussi de multiples et grêles rameaux épiploïques. Chez les petits
Ruminants, une seconde collatérale, beaucoup plus grêle, est émise par la gastrique gauche
peu après la précédente : c'est l'artère réticulaire accessoire, qui se distribue à la face
viscérale du réseau et à la partie adjacente de l'omasum. L'artère gastrique gauche four-
nit ensuite quelques rameaux au réseau puis d'autres, beaucoup plus nombreux et impor-
tants, à l'omasum et à l'abomasum. Ceux de l'omasum se portent surtout sur sa cour-
bure et débordent sur la partie adjacente de la face pariétale. Ceux de l'abomasum se
répartissent sur les deux faces de l'organe et s'anastomosent à ceux des artères gastro-
épiploi'ques ; ils sont particulièrement forts dans le sillon omaso-abomasique.

L'artère hépatique se porte ventralement et à droite. Après un court trajet dans le


petit omentum, elle passe contre la porte du foie, juste au-delà de laquelle elle se termine
par les artères gastrique droite et gastro-duodénale. Avant d'atteindre la porte du foie,
elle fournit les rameaux pancréatiques. Contre celle-ci, elle émet successivement le rameau
droit puis le rameau gauche destinés au foie ; le premier donne l'artère du lobe caudé
et chez les petits Ruminants, l'artère cystique, qui provient chez le Bœuf de la gastro-
duodénale. L'artère gastrique droite naît quelquefois avec le rameau hépatique gauche.
Elle rejoint par le ligament hépato-duodénal la partie crâniale du duodénum, croise le pylore
et rejoint la petite courbure de l'abomasum, contre laquelle elle s'anastomose à son homo-
logue gauche. Chez les petits Ruminants, elle devient double comme cette dernière le
long de l'abomasum ; elle reste le plus souvent simple chez le Bœuf. L'artère gastro-
duodénale semble prolonger l'artère hépatique. Très courte, elle se termine près de l'anse
sigmoïde du duodénum par ses deux branches habituelles. L'artère pancréatico-duodénale
crâniale ne présente rien de particulier, si ce n'est sa longueur. L'artère gastro-épiploïque
droite croise la face caudale du duodénum puis suit le bord ventral de sa partie initiale
et rejoint la grande courbure de l'abomasum, qu'elle longe dans l'insertion du grand omen-
tum pour s'anastomoser à son homologue gauche. Comme celle-ci, elle fournit des
rameaux gastriques nombreux et forts et des rameaux épiploïques beaucoup plus grêles.
322 -

Artère cœliaque Artère hépatique

A. phrénique caudale Division droite de l'a. gastrique gauche

Artère splénique Œsophage

Division gauche de l'a. gastrique gauche ameaux pancréatiques

A. du diverticule
Lobe droit latéral du foie

Diverticule de
hépatique médial droit

Art. gastrique droite

gastro-duodénale

R. gastro-splénique
A. gastro-épiploïque
R. œsophagien droite
(rétrograde) A. pancréatico-
duodénale crân.
Rameau pancréatique

Lobe gauche
du pancréas

Artère splénique

Artcrcs
gastriques

Lobe droit
méd. du foie

droit
du pancréas

biliaire.
et A. cystique

A. gastro-épiploïque droite

A. gastro-
épiploïque
Lobe gauche médial du foie

Estomac

Grand omentum

Planche 154 - ARTÈRE CŒLIAQUE DU PORC


(VUE C A U D A L E , APRÈS ISOLEMENT)
- 323

PORC (PI. 1 5 4 ) - L'artère cœliaque prend naissance au niveau de la dernière vertèbre tho-
racique ou de la première lombaire. Longue de deux centimètres environ, elle se termine
par bifurcation, la gastrique gauche provenant de la splénique. Tout près de son origine,
elle émet l'artère phrénique caudale et quelquefois des rameaux surrénaux crâniaux.

L'artère splénique longe le bord crânial du lobe gauche du pancréas puis passe, dans
e ligament gastro-splénique, entre la rate et le diverticule de l'estomac. Son trajet et ses
rapports ne présentent ensuite rien de particulier. Peu après son origine, elle émet l'artère
gastrique gauche, qui rejoint presque aussitôt le fundus de l'estomac, croise caudale-
ment le cardia et descend, à quelque distance de la petite courbure, sous le péritoine
de la paroi postérieure de l'estomac, à laquelle elle se distribue principalement. Cette artère
ne donne que de façon inconstante les rameaux œsophagiens, lesquels proviennent plus
souvent de la gastrique droite. En outre, elle est assez souvent double, parfois triple, et
une de ces divisions peut provenir de l'artère hépatique (ce dernier cas s'est présenté
sur la pièce de la planche 1 54). Juste après la gastrique gauche et quelquefois en com-
mun avec elle, la splénique fournit l'artère du diverticule, qui se distribue à celui-ci et
à la partie adjacente du fundus gastrique. Les principaux rameaux de l'artère splénique
destinés au lobe gauche du pancréas sont portés par un seul et assez fort rameau pan-
créatique, qui naît peu après les collatérales précédentes. Près de l'extrémité dorsale de
la rate est émis un rameau gastro-splénique qui fournit des divisions à cette partie de
la rate et d'autres à la partie de l'estomac qui en est voisine. Les autres rameaux spléni-
ques et les artères gastriques brèves ne présentent rien de particulier. L'artère gastro-
épiploïque gauche ne s'anastomose pas directement à son homologue droite mais se divise
en plusieurs grêles rameaux parallèles qui rejoignent ceux de celle-ci le long de la grande
courbure de l'estomac.

L'artère hépatique est nettement plus grosse que la splénique. Sa ramescence pré-
sente de nombreuses variations individuelles. Les rameaux pancréatiques, dont le nom-
bre va de deux à six ou sept, irriguent la plus grande partie du pancréas. Les rameaux
hépatiques alternent ensuite avec les rameaux gastriques. Le premier émis est le rameau
droit latéral, qui fournit celui du lobe caudé. Puis naît l'artère gastro-duodénale, en grande
partie incrustée dans le pancréas. Elle donne plusieurs grêles rameaux à celui-ci et au
pylore avant de se terminer par les artères pancréatico-duodénale crâniale et gastro-
épiploïque droite, qui ne présentent pas de particularité digne de mention. Le rameau droit
médial, d'où provient l'artère cystique, est ensuite émis un peu avant le rameau gauche,
au-delà duquel l'hépatique se continue par l'artère gastrique droite. Celle-ci, appliquée
contre la paroi de l'estomac, se divise en plusieurs rameaux flexueux qui franchissent
la petite courbure pour se répartir principalement sur la face antérieure de l'organe. Elle
fournit en outre le plus souvent les rameaux œsophagiens, qui remontent au-delà du dia-
phragme pour s'anastomoser à ceux émis par l'aorte thoracique.

CARNIVORES (PI. 1 5 2 ) - L'artère cœliaque est émise en regard de la première vertèbre lom-
baire. Elle est longue de 1 5 à 20 mm chez un chien de taille moyenne, de 4 à 6 mm chez
le Chat et se termine en principe par trifurcation. Souvent pourtant chez le Chien et quel-
quefois chez le Chat, l'artère gastrique gauche forme un très bref tronc commun avec
la splénique. Chez le Chat, l'artère cœliaque fournit parfois la phrénique caudale.

L'artère splénique longe dorsalement le bord crânial du pancréas puis croise la face
caudale du fundus gastrique. Elle semble se bifurquer à ce niveau, un fort rameau spléni-
que proximal se portant à la partie dorsale du hile de la rate, qu'elle-même ne rejoint qu'à
sa mi-hauteur ou un peu plus bas. Elle fournit ensuite des rameaux spléniques distaux
et se continue par l'artère gastro-épiploi'que gauche. Au bord crânial du pancréas, elle
a émis trois ou quatre rameaux pancréatiques, dont un est en général dominant. Le rameau
splénique proximal, déjà cité, est parfois double ; il donne ses divisions à la moitié dor-
sale de la rate et le plus souvent des rameaux au fundus de l'estomac, à la manière du
rameau gastro-splénique décrit chez le Porc. Ces rameaux gastriques peuvent aussi venir
directement de la splénique ; chez le Chat, deux ou trois d'entre eux naissent non loin
de l'origine de celle-ci. En regard de la moitié ventrale de la rate, l'artère splénique donne
de multiples rameaux à celle-ci, rameaux dont les principaux envoient en outre de
324 -

Artères gastriques brève" Fundus de l'estomac

Rate Artère splénique


A. gastro-
épiploïque gauche Rameau gastrique gauche

Artère cœliaque
ameau œsophagien

Art. gastrique gauche

Artère hépatique A. pancréatico-duodénale crâniale

Lobe caudé du foie

Partie descendante
du duodénum

Grand omentum (coupé) Lobe droit


du foie

Artère gastrique droite

Partie pylorique de l'estomac


A. gastro-épiploïque
droite

Lobe gauche latéral du Lobe gauche médial du foie

Planche 155 - ARTÈRE CŒLIAQUE DU LAPIN


(VUE C A U D A L E , APRÈS ISOLEMENT)
- 325

longues et fines divisions dans le voile omental. Elle donne aussi quelques artères gastri-
ques brèves. L'artère gastro-épiploïque gauche chemine dans le grand omentum non loin
de la grande courbure de l'estomac et s'anastomose directement à son homologue droite.
Ses rameaux gastriques et omentaux ne présentent rien de particulier.

L'artère gastrique gauche, plus grêle que la splénique, naît assez souvent sur l'ori-
gine de celle-ci ; elle est parfois double, surtout chez le Chien. Elle répartit ses branches
sur les deux faces de l'estomac, mais les rameaux principaux vont sur la paroi caudale.
Elle s'anastomose à la gastrique droite près de l'incisure angulaire. Près du cardia, elle
a fourni deux ou trois grêles rameaux œsophagiens et les rameaux gastriques les plus
volumineux.

L'artère hépatique est nettement plus forte que les précédentes. Elle est d'abord
incrustée dans le pancréas, au corps duquel elle fournit plusieurs rameaux. Puis elle con-
tourne la porte du foie dans le petit omentum et fournit successivement au foie le rameau
droit latéral, dont naît l'artère du lobe caudé, puis le rameau droit médial et le rameau
gauche, qui émet à son tour l'artère cystique (laquelle peut naître isolément sur l'hépati-
que). Elle se termine par deux branches : 1 ) l'artère gastrique droite, la plus grêle, croise
le pylore et suit la petite courbure de l'estomac pour aller s'anastomoser à la gastrique
gauche. Il arrive qu'elle naisse du rameau hépatique gauche. Elle fournit chez le Chat
un rameau pancréatique particulier. 2) L'artère gastro-duodénale est plus forte mais courte.
Après avoir croisé le bord crânial du pancréas, elle donne la gastro-épiploïque droite, qui
va s'anastomoser à son homologue gauche et ne présente rien de particulier quant à son
trajet et à sa distribution, et l'artère pancréatico-duodénale crâniale, volumineuse, qui
est sa continuation. Cette dernière chemine d'abord dans le lobe droit du pancréas puis
se place contre la petite courbure du duodénum pour aller s'anastomoser à son homolo-
gue caudale.

LAPIN (PI. i55i - Longue d'une dizaine de millimètres, l'artère cœliaque prend naissance
en regard de la première vertèbre lombaire. Elle émet vers sa mi-longueur l'artère spléni-
que puis de grêles rameaux pancréatiques avant de se terminer par deux branches : les
artères gastrique gauche et hépatique.

L'artère splénique présente une disposition comparable à celle qu'on trouve chez les
Carnivores ou les Equidés. Elle donne, derrière le fundus gastrique, quelques rameaux
oancréatiques ténus puis, en regard de la rate, quatre ou cinq rameaux pour cet organe
et d'autre part des artères gastriques brèves, dont les principales vont au fundus même.
Elle se continue au-delà de la rate par l'artère gastro-épiploïque gauche, qui chemine à
distance de l'estomac dans le grand omentum ; elle fournit dans celui-ci ses rameaux
habituels et s'épuise sans s'anastomoser directement à son homologue droite.

L'artère gastrique gauche, relativement forte, se sépare à angle aigu de l'hépatique


et longe la petite courbure de l'estomac. Sa distribution s'étend à presque tout cet organe,
à l'exception du canal pylorique ; elle se fait par deux séries de trois ou quatre rameaux,
"une antérieure et l'autre postérieure. Le premier des rameaux antérieurs, le plus fort,
naît à l'origine même de la gastrique gauche, souvent isolément un peu avant elle sur
artère cœliaque. Il croise à gauche le cardia, donne au passage un rameau œsophagien
parfois double et se distribue à la paroi antérieure du fundus et à la partie adjacente du
corps de l'estomac.
L'artère hépatique semble continuer l'artère cœliaque. Près du pylore, elle émet l'artère
gastrique droite, qui est courte, grêle et dessert un territoire fort peu étendu, sans ana-
stomose directe avec les rameaux de l'artère gastrique gauche. Presque au même point,
elle donne l'artère gastro-duodénale, qui se porte à la face caudale de l'ampoule du duo-
dénum et s'y termine par ses deux branches habituelles. L'artère gastro-épiploïque droite
répond à la description générale mais ne rejoint pas son homologue gauche. L'artère
pancréatico-duodénale crâniale, relativement volumineuse et longue, longe le duodénum
jusqu'à sa partie transverse. Quant à l'artère hépatique propre, elle se distribue au foie
par un rameau droit, qui fournit celui du lobe caudé et l'artère cystique, puis deux rameaux
gauches, l'un médial, qui donne celui du lobe carré, et l'autre latéral.
326 -

Duodénum
splénique
Pancréas
Artère cœliaque
A . gastrique gauche
Rameaux pancréatiques Veine splénique
.rtère hépatique commune
. mésentérique crâniale
Veine porte
Artère hépatique propre
ameaux pancréatiques
A. pancréatico-duodénale crâniale
gastro-épiploïque droite

Aa. gastriques

A. gastro-
épiploïque gauche

Rameaux œsophagiens

Rameaux épiploïques

Lobe droit du foie


Lobe gauche du
A r t . gastro-duodénale
Pylore
A r t . gastrique
Artère cystique

Conduit biliaire

Planche 156 - ARTÈRE CŒLIAQUE DE L'HOMME


(VUE POSTÉRIEURE, APRÈS ISOLEMENT)
- 327

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PL. 156) - L'artère cœliaque est émise en regard du disque interverté-
bral situé entre la dernière vertèbre thoracique et la première lombaire. Elle est longue de 12 à 13 mm
et se termine par trifurcation au bord crânial du pancréas. Elle émet parfois l'artère phrénique cau-
dale (ou inférieure).

L'artère splénique est la plus grosse des trois branches. Elle croise le bord crânial du pancréas
et la face ventrale de la glande surrénale et du rein gauches avant d'entrer dans le ligament spléno-
rénal. Elle émet plusieurs rameaux pancréatiques dont les plus forts sont qualifiés d'artères "pan-
créatique dorsale", "pancréatique inférieure", "grande pancréatique" et enfin d"'artère de la queue
du pancréas". Très flexueuse, elle fournit aussi quelques artères gastriques brèves et délègue sou-
vent un rameau dorsal ("A. gastrique postérieure") à la face postérieure du fundus de l'estomac
avant de se terminer dans le hile de la rate par cinq à sept rameaux spléniques qui ont pour cet
organe une valeur segmentaire. Elle a émis avant d'atteindre la rate l'artère gastro-épiploïque gau-
che, qui présente la même disposition et la même distribution que chez les Mammifères domesti-
ques et possède des rameaux épiploi'ques bien développés.
L'artère gastrique gauche décrit vers la gauche une courbe à convexité crâniale pour rejoindre
le voisinage du cardia, où elle émet les rameaux œsophagiens. Elle longe ensuite la petite courbure
de l'estomac et après avoir donné des rameaux aux deux parois de l'organe, s'anastomose à la gas-
trique droite.
L'artère hépatique a un calibre intermédiaire à celui des deux autres. Au-dessus de l'ampoule
du duodénum, elle fournit l'artère gastro-duodénale, relativement forte mais courte, qui donne au
passage quelques rameaux au pancréas et au pylore et parfois une artère supraduodénale grêle et
très variable, destinée à la partie initiale du duodénum. Au bord crânial de ce dernier, l'artère gastro-
duodénale se termine par l'artère pancréatico-duodénale crâniale ou supérieure, qui est souvent double,
et l'artère gastro-épiploïque droite, qui croise la face caudale du pylore et présente la même disposi-
tion que chez les Mammifères domestiques. Peu après la gastro-duodénale et parfois un peu avant
elle, l'artère hépatique fournit l'artère gastrique droite, qui rejoint son homologue gauche en sui-
vant la petite courbure de l'estomac. Au-delà de cette émission, elle est souvent qualifiée d'hépati-
que propre car elle se distribue uniquement au foie. Elle rejoint la porte de cet organe à la face ven-
trale de la veine porte et s'y divise en un rameau droit, qui donne entre autres branches l'artère
cystique, et un rameau gauche, qui dessert le lobe gauche et le lobe carré.

ARTÈRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIALE (Pl. 52, 53, 59, 157 à 165)


Aussi nommée chez l ' H o m m e " m é s e n t é r i q u e supérieure" et anciennement " g r a n d e
m é s e n t é r i q u e " en A n a t o m i e vétérinaire, cette volumineuse artère (A. mesenterica cra-
nialis) irrigue la majeure partie de l'intestin, du milieu du d u o d é n u m au début du côlon
descendant.

ORIGINE

Elle naît à la face ventrale de l'aorte, un peu caudalement à l'artère cœliaque, dont
sa partie initiale est peu éloignée. Les origines des deux vaisseaux peuvent même être
accolées (Ruminants), voire confondues en un tronc unique, dit.cœliaco-mésentérique
(Cobaye et divers Mammifères sauvages). L'origine se situe en regard de la première
(Homme, Equidés, Porc) ou de la deuxième (Ruminants, Carnivores, Lapin) vertèbre
lombaire.

TRAJET. RAPPORTS

Chez l ' e m b r y o n , la rotation de l'intestin s ' e f f e c t u e autour de l'artère mésentérique


crâniale, qui lui sert en quelque sorte d'axe. Il en résulte que celle-ci est toujours située,
chez l'adulte c o m m e chez le f œ t u s , caudalement au côlon transverse et crânialement
à la partie transverse du d u o d é n u m , entre d'une part, à droite, le côlon ascendant et la
partie descendante du d u o d é n u m et d'autre part, à gauche, la partie ascendante de ce
dernier et le côlon descendant. Etroitement entourée à son origine par les c o n s t i t u a n t s
du plexus cœliaco-mésentérique et croisée caudalement par la veine rénale gauche, l'artère
mésentérique crâniale franchit le bord caudal du pancréas, dans lequel elle s ' i m p r i m e
328 -

Côlon dorsal gauche

Côlon ventral gauche


Côlon dorsal

Artère colique
pelvienne
Rameau colique
du gros côlon
de l'a.
Côlon ventral

colique droite

colique moyenne

mésentérique
crâniale
colique gauche

A. caecale
médiale

lléum Petit côlon

A. mésentér.
caudale

Terminaison
de l'aorte

Jéjunum
sigmoïdiennes

A. iléo-colique:
Rameau colique

A. caecale méd.
A. cascale latér.
Rameau iléal
mésentérique

Artères jéjunales

Planche 157 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU CHEVAL


(ORGANES DÉPLACÉS, VUE VENTRALE)
- 329

généralement et s'engage dans la racine du mésentère. Elle se porte en direction ventro-


caudale dans celui-ci et s'y termine à un niveau variable selon l'espèce. Ses rameaux
adaptent en effet leur agencement à celui de l'intestin, ce qui entraîne d ' i m p o r t a n t e s dif-
férences spécifiques. Très brève chez les Equidés, où elle atteint à peine la racine du
mésentère, et où tous ses rameaux naissent pratiquement au même niveau, l'artère est
très longue chez les Ruminants. Chez le Bœuf, elle décrit une ample courbe entre les
circonvolutions du jéjunum et l'anse spirale du côlon ascendant. Chez le M o u t o n et la
Chèvre, cette courbe prend place dans le large intervalle qui sépare le dernier des tours
centrifuges du premier tour centripète de l'anse spirale. Une véritable bifurcation est réa-
isée chez le Porc et surtout le Lapin par le partage de l'irrigation entre la masse caeco-
colique et le jéjuno-iléum, auquel est réservée la partie terminale de l'artère. La disposi-
tion la plus simple est trouvée chez les Carnivores et chez l ' H o m m e , en raison de la bien
moindre complication de l'intestin.

DISTRIBUTION

A son passage contre le pancréas, la partie initiale de l'artère émet chez les Rumi-
nants (et parfois chez le Porc) des rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) surtout des-
tinés au lobe droit de l'organe et dans toutes les espèces, l'artère pancréatico-duodénale
caudale (A. pancreaticoduodenalis caudalis). Cette dernière, parfois dédoublée chez le
Chien, la Chèvre et les Equidés, se porte d ' a b o r d caudalement dans le méso de la partie
ascendante du d u o d é n u m . Elle envoie sur la terminaison de celle-ci un rameau qui va,
au-delà de la courbure duodéno-jéjunale, s'anastomoser à la première des artères jéjuna-
9S. Elle se continue en direction opposée et suit en sens rétrograde le d u o d é n u m pour
aller s'anastomoser à son homologue crâniale. Elle fournit près de son origine un rameau
direct pour la partie descendante du d u o d é n u m et la partie adjacente du pancréas, ou
des rameaux distincts pour le lobe droit de cet organe et pour le d u o d é n u m . Elle est par-
ticulièrement développée chez le Lapin, où elle se place dans l'axe du m é s o d u o d é n u m ,
de part et d'autre duquel elle distribue ses rameaux.

L'artère mésentérique crâniale se distribue ensuite par trois ordres de rameaux : 1 ) les
artères jéjunales et à leur suite les artères iléales, ces dernières considérées c o m m e ses
divisions terminales ; 2) l'artère iléo-colique, tronc dont procèdent les rameaux destinés
à la terminaison de l'iléum, au caecum et au début du côlon ascendant ; 3) les artères
coliques droite et moyenne, respectivement destinées au côlon ascendant et au côlon
t-ansverse. Pour simplifier l'exposé, la description suivra l'ordre de cette énumération
et non l'ordre réel, différent selon l'espèce, de l'émission des rameaux précités, lequel
sera rétabli à propos des particularités spécifiques.

Les artères jéjunales (Aa. jejunales) s'échelonnent de façon à peu près régulière sur
e bord gauche et la convexité de la mésentérique crâniale. Chez les Equidés, elles nais-
sent toutes dans la racine du mésentère et sont donc particulièrement longues. Leur nom-
bre varie beaucoup d ' u n e espèce à l'autre, en f o n c t i o n de la longueur du jéjunum. Elles
sont à peu près rectilignes et divergent en éventail dans le mésentère. A v a n t d'atteindre
e jéjunum, elles se divisent en rameaux qui s'anastomosent à ceux de leurs voisines pour
-ormer une série ininterrompue d'arcades souvent doublées distalement par des arcades
secondaires, voire tertiaires. De la convexité de celles-ci partent de nombreux rameaux
oarallèles qui se portent au jéjunum et répartissent leurs divisions sur ses faces avant
de plonger dans la musculeuse. Ces rameaux sont particulièrement nombreux et longs
chez le Porc, où les arcades siègent à mi-hauteur du mésentère. Chez le M o u t o n et la
Chèvre, ils donnent au passage de fines divisions au dernier tour centrifuge de l'anse
spirale du côlon ascendant. Chez le Bœuf enfin, l'artère mésentérique crâniale émet peu
après son entrée dans le mésentère un rameau collatéral (Ramus collateralis) qui court
à l'opposé des artères jéjunales, t o u t près de l'anse spirale, qu'il longe en décrivant une
330 -

Côlon transverse A. colique moyenne

A. colique droite :

A. iléo-colique
Artères jéjunales

Artère mésentérique craniale


Partie ascendante du duodénum
A. pancréatico-duodénale
craniale

Partie descendante
du duodénurr

Pancréas (coupé

Rameau colique
de l'a. iléo-colique
A. pancréatico-
duodénale caudale
Côlon ascendan:

A. caecale

Rameau iléal
mésentérique
Caecurr

Rameau iléal
antimésentérique

transverse
du duodénurr

Côlon
descendant

A. colique gauche

A. mésentérique
caudale

A. rectale

Planche 158 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU CHIEN


(INTESTIN ISOLÉ, VUE DORSO-CAUDALE)
- 331

courbe parallèle à celle de l'artère elle-même. Il échange avec celle-ci quelques anasto-
moses et la rejoint à sa terminaison, contribuant ainsi à alimenter le système des artères
éjunales et iléales.

Les artères iléales (Aa. ilei) continuent en général la série des précédentes en deve-
nant seulement de plus en plus courtes. La dernière d'entre elles, qui constitue la vérita-
ble terminaison de l'artère mésentérique crâniale devenue très grêle, suit l'iléum à petite
oistance et va s'anastomoser au rameau iléal mésentérique de l'artère iléo-colique, rameau
'écurrent qui longe l'organe dans le méso-iléum.

L'artère iléo-colique (A. ileocolica) naît sur la mésentérique crâniale à l'opposé des
oremières artères jéjunales ou même avant elles, dans la racine du mésentère. Elle est
oeaucoup plus volumineuse chez les Herbivores que chez les Carnivores, car elle irrigue
surtout le caecum et la partie adjacente du côlon ascendant 1 1 '. Chez les Carnivores, elle
naît en c o m m u n avec les artères coliques droite et moyenne, qui en deviennent des col-
atérales ; elle donne les artères coliques droites chez les Ruminants et le Lapin. Dans
tous les cas, elle se porte en direction caudo-ventrale et se termine au voisinage de la
onction iléo-colique par une ou plusieurs artères caecales et par un rameau iléal mésen-
térique. Outre les artères coliques précitées, qui naissent de sa partie initiale chez les
Carnivores et les Ruminants et plus distalement chez le Lapin, elle fournit dans t o u t e s
es espèces un rameau colique (Ramus colicus) destiné à la partie initiale du côlon ascen-
dant. Ce rameau équivaut à l'artère ascendante (A. ascendens) du côlon humain. Il est
-emplacé chez les Ruminants par plusieurs rameaux coliques (Rami colici) destinés à l'anse
oroximale et aux tours centripètes de l'anse spirale du côlon ascendant. Il se distribue
aussi aux tours centripètes de cette anse chez le Porc, où il décrit une ample spirale logée
dans leur concavité. Il suit le côlon ventral chez les Equidés, où il était anciennement
nommé " a r t è r e colique v e n t r a l e " . Chez le Lapin, il fournit des rameaux à l'ampoule du
côlon et suit l'anse spirale dans le ligament coli-caecal. Dans t o u t e s les espèces, il s'ana-
stomose à l'artère colique droite (ou à la plus proche des artères qui en tiennent lieu chez
es Ruminants et le Lapin). Cette anastomose, directe chez les Ongulés, s ' e f f e c t u e dans
es autres espèces non avec la colique droite elle-même, mais avec un rameau récurrent
de celle-ci. Chez les premiers, elle f o r m e une arcade qui se place dans la concavité de
a courbure pelvienne du gros côlon chez les Equidés, dans celle de la courbure centrale
de l'anse spirale chez le Porc ; elle est remplacée par de multiples divisions des deux vais-
seaux au voisinage de celle-ci chez les Ruminants.

Le rameau iléal mésentérique (R. ilei mesenterialis) passe dans la partie du mésen-
tère qui soutient l'iléum (méso-iléum) et longe ce dernier en sens rétrograde pour aller
s'anastomoser à la dernière des artères iléales. Il donne à l'organe de multiples ramuscu-
es. Chez les Carnivores, les Ruminants et le Lapin, nombre de ceux-ci rejoignent sous
e péritoine ceux que f o u r n i t le rameau iléal antimésentérique, décrit plus loin.

Quant aux artères caecales (Aa. caecales), elles s o n t , c o m m e le caecum lui-même,


;ort différentes d'une espèce à l'autre par leur nombre, leur calibre et leur disposition.
n ' y a q u ' u n e seule artère caecale (A. caecalis) chez les Ruminants et le Porc. Chez les
oremiers, elle passe médialement à la terminaison iléale, autour de laquelle ses rameaux
"orment une sorte d'anneau, puis se continue contre la paroi caecale, le long de l'attache

L ' i m p o r t a n c e de ce vaisseau est telle que chez b e a u c o u p d ' H e r b i v o r e s , l'artère m é s e n t é r i q u e crâniale s e m b l e se bifurquer à ce
- ^eau en une artère iléo-colique et un " t r o n c j é j u n a i " . Ce dernier, qui en est la véritable c o n t i n u a t i o n pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e ,
• • u r n i t les artères jéjurrales et iléales. C e t t e b i f u r c a t i o n est p a r t i c u l i è r e m e n t nette chez le Porc et le Lapin, en raison de la r é p a r t i t i o n
^ j j é j u n o - i i é u m et de l'ensemble caeco-colique en deux masses topographiquement distinctes ; elle est aussi visible chez les Ruminants.
Rameau iléal antiimésentérique ILÉUM
A. caecale I Rameau iléal mésentérique
A. colique gauche Anse proximale \ du C Q L O N ASCENDANT

A. mésentérique caudale Anse distale )


CJ
Aa. sigmoïdiennes mésentérique craniale CJ
A. rectale craniale pancréatico-duodénale caudale N>

A. colique moyenne

A. pancréatico-
duodénale craniale

DUODÉNUM
RECTUM

A. iléo-colique

Artères jéjunales

Artères iléales
JÉJUNUM

Artères jéjunales

Rameau collatéral

A. mésentérique craniale

JÉJUNUM

Anse spirale du COLON

Rameaux, coliques

Planche 159 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU BŒUF


(INTESTIN ISOLÉ, FACE DROITE)
- 333

du pli iléo-caecal. Elle délègue dans celui-ci par plusieurs racines un rameau iléal antimé-
sentérique (R. ilei antimesenterialis) qui longe l'iléum sur la longueur de ce pli et anasto-
mose ses divisions à celles du rameau iléal mésentérique. L'artère caecale du Porc a,
comme la plupart des branches de la mésentérique crâniale, un aspect plexiforme. Elle
passe à droite de l ' o s t i u m iléal et suit l'insertion du pli iléo-caecal ; elle ne fournit pas
de rameau iléal antimésentérique. Il y a deux artères caecales chez les Equidés ; une est
médiale et l'autre latérale, celle-ci délégant un fort rameau à l'arc du caecum. L'origine
de ces artères forme un faisceau avec celles du rameau iléal (mésentérique) et du rameau
colique. Il y a aussi deux artères caecales chez les Carnivores, une ventrale et une dor-
sale. Elles sont à peu près d'égale importance chez le Chat, où la seconde vient du rameau
colique. La ventrale est très grêle chez le Chien, où elle est fournie par le rameau iléal
mésentérique. Dans les deux espèces, la dorsale donne un rameau iléal antimésentéri-
que. Chez l ' H o m m e et le Lapin enfin, il y a, outre deux artères caecales proprement dites,
centrale et dorsale), une artère particulière pour l'appendice v e r m i f o r m e (Artère appen-
diculaire). Chez le Lapin, l'artère caecale ventrale fournit aussi un fort rameau iléal
antimésentérique.

L'artère colique droite (A. colica dextra) naît chez l ' H o m m e sur le flanc droit de l'artère
mésentérique crâniale, avant l'artère iléo-colique et peu après la colique moyenne. Elle
est émise en c o m m u n avec cette dernière par la mésentérique elle-même chez les Equi-
pés et le Porc, alors qu'elle provient de l'artère iléo-caecale chez les Carnivores. Elle est
multiple (Aa. colicae dextrae) chez les Ruminants et double chez le Lapin ; les rameaux
aui la représentent viennent dans ces espèces de l'iléo-caecale. Dans tous les cas, elle
r rigue les parties moyenne et terminale du côlon ascendant. Près de ce dernier, elle délè-

gue un rameau récurrent qui s ' a n a s t o m o s e au rameau colique de l'artère iléo-colique.


A l'opposé, près de la jonction des côlons ascendant et transverse, elle s'anastomose
à un rameau de l'artère colique moyenne. Chez les Ruminants et le Lapin, chacune de
ces anastomoses est assurée par l'une des artères correspondantes, elle-même raccor-
cée à sa ou ses congénères. Chez les Equidés, où elle était anciennement qualifiée de
colique d o r s a l e " , l'artère colique droite remonte dans le mésocôlon ascendant contre
e côlon dorsal jusqu'à la courbure pelvienne, où elle s'inoscule directement au rameau
colique de l'iléo-colique. Chez les Ruminants, les artères coliques droites f o r m e n t avec
es rameaux coliques de cette dernière un faisceau qui s'irradie sur la face droite de l'anse
spirale du côlon ascendant ; elles se distribuent essentiellement aux tours centrifuges
ce cette anse. Le rameau qui suit le dernier de ces tours s ' a n a s t o m o s e à l'artère colique
moyenne chez le Bœuf, alors que ce tour en est séparé et irrigué par les artères jéjunales
chez les petits Ruminants. Chez le Porc, l'artère colique droite descend en décrivant une
spirale dans l'axe conjonctif du cône f o r m é par l'anse spirale du côlon et délègue ses
civisions aux tours centrifuges ; c o m m e chez les Equidés, elle s'anastomose directement
au rameau colique de l'iléo-colique. Chez le Lapin, les deux artères coliques droites se
cistribuent à la partie f l o t t a n t e qui représente la fin du côlon ascendant. La disposition
est enfin beaucoup plus simple chez les Carnivores et chez l ' H o m m e , où l'artère est plus
courte en proportion.

L'artère colique moyenne (A. colica média) est destinée au côlon transverse, qu'elle
atteint en passant dans son méso (Homme, Carnivores, Lapin) ou dans la zone conjonc-
tive qui unit ce viscère aux organes voisins et à la paroi lombaire (Equidés, Ruminants,
Porc). Chez l ' H o m m e , les Carnivores, le Lapin, elle est émise directement par la mésen-
térique crâniale, un peu au-delà de la pancréatico-duodénale caudale. Il en est de m ê m e
chez les Equidés et le Porc, à cette différence près qu'elle naît chez eux en c o m m u n avec
artère colique droite. Chez les Carnivores enfin, elle est le plus souvent représentée par
deux rameaux, qui viennent tous deux de l'artère iléo-colique chez le Chien, parfois l'un
de cette dernière et l'autre de la mésentérique crâniale elle-même chez le Chat. Dans
334 -

Côlon dorsal gauche


Côlon ventral gauche

Rameau colique A. colique droite


de l'a. iléo-colique

Petit côlon

Côlon dorsal droit

Côlon ventral

A. colique

Artère colique droite

Caecum

Mésocôlon
descendant

A. iléo-colique:
/ A. caecale latérale

Artère de l'arc cœcal

A. caecale médiale

Mésentère
Rameau iléal mésentér.

^Rameau colique

A. mésentérique crâniale Jéjunum

Artères jéjunales

Planche 160 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU CHEVAL


(INTESTIN ISOLÉ ET ÉTALÉ. VUE VENTRALE)
- 335

toutes les espèces, l'artère colique moyenne f o r m e contre le côlon transverse une ou
dusieurs arcades qui s'anastomosent avec les artères coliques droite et gauche, lesquelles
se t r o u v e n t ainsi raccordées par son intermédiaire. Son territoire est particulièrement
étendu chez l ' H o m m e mais au contraire réduit chez les Carnivores et surtout les Ongu-
és, c o m m e le côlon transverse lui-même.

On notera l'abondance et l ' i m p o r t a n c e des anastomoses qui unissent dans t o u t e s


es espèces les rameaux successifs de l'artère mésentérique crâniale le long de l'intes-
: n. Des anastomoses de même t y p e s'étendent au territoire de l'artère cœliaque et au-
delà, à l'œsophage. Il en est de même dans le domaine de la mésentérique caudale. Cette
série indiscontinue d'arcades assure de façon efficace la répartition du sang dans le tractus
: gestif abdominal, exposé à des compressions temporaires plus ou moins étendues en
-aison de sa grande mobilité et de ses alternatives de vacuité et de replétion.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (PI. 5 2 , 1 5 7 , 1 6 0 ) - L'artère mésentérique crâniale prend origine 5 ou 6 centimè-


".'es caudalement à l'artère cœliaque, en regard de la partie crâniale de la première vertè-
ore lombaire. Elle est très volumineuse (25 m m environ de diamètre) mais son trajet
- ' e x c è d e pas 3 centimètres. Elle se termine au bord caudal du pancréas par trois divi-
sions e x t r ê m e m e n t brèves et i m m é d i a t e m e n t subdivisées, qui représentent respective-
ment : à gauche, le faisceau des artères jéjunales et iléales, à droite, une très courte artère
éo-colique et crânialement, le tronc c o m m u n également bref des artères coliques droite
et moyenne. Elle fournit en outre, juste avant cette division ou à son niveau même, une
artère pancréatico-duodénale caudale dont les premiers rameaux sont le plus souvent
émis par un bref tronc indépendant, qui vient directement de la mésentérique.

Les artères jéjunales et iléales f o r m e n t un faisceau de 1 7 à 21 vaisseaux dont les


origines sont juxtaposées sur un très court espace et souvent groupées en de brefs troncs
communs. Elles sont longues, presque rectilignes et f o r m e n t des arcades généralement
simples, à quelques centimètres de l'intestin grêle.

L'artère iléo-colique, très brève et très forte, semble prolonger la mésentérique crâ-
niale. Elle se divise habituellement en quatre branches : rameau iléal mésentérique, artè-
'es caecales médiale et latérale et rameau colique. Le rameau iléal mésentérique est le
plus grêle et provient souvent de l'artère caecale médiale ; il court à faible distance de
iléum. L'artère caecale médiale passe caudalement à l'ostium iléal pour rejoindre la bande
charnue médiale du caecum, qu'elle suit jusqu'à l'apex. Elle délègue dans la concavité
de l'arc caecal un rameau anastomotique au rameau colique. L'artère caecale latérale
passe au bord crânial de l ' o s t i u m iléal et croise la concavité de l'arc du caecum pour aller
suivre la bande charnue latérale de l'organe. C o m m e la précédente, elle donne de très
nombreux et grêles rameaux transversaux. Elle émet aussi, en regard de l ' o s t i u m caeco-
colique, un rameau (anciennement " a r t è r e de l'arc c a e c a l " ) qui suit la concavité de l'arc
et s ' y distribue de la même façon en donnant en outre des divisions au col du côlon.
Le rameau colique (anciennement " a r t è r e colique v e n t r a l e " ou " d i r e c t e " ) est le plus fort.
Il accompagne la bande charnue du côlon ventral qui reçoit l'attache du mésocôlon ascen-
dant et se distribue jusqu'à l'anse pelvienne, dans la concavité de laquelle il s'anasto-
mose à plein canal à l'artère colique droite.

L'artère colique droite et l'artère colique moyenne naissent par un bref tronc com-
mun qui se porte en direction crâniale dans le conjonctif qui unit caecum et côlon à la
région lombaire. La première (anciennement " a r t è r e colique d o r s a l e " ou " r é t r o g r a d e " )
suit le côlon dorsal jusqu'à l'anse pelvienne, où elle s ' a n a s t o m o s e c o m m e déjà dit au
rameau colique. La seconde (anciennement " p r e m i è r e artère du petit c ô l o n " ) est plus
grêle. Elle longe le côlon transverse dans le conjonctif qui unit celui-ci aux viscères voi-
sins puis passe dans le mésocôlon descendant. Elle suit l'insertion de ce dernier sur le
petit côlon et s ' a n a s t o m o s e au rameau correspondant de l'artère colique gauche.

R U M I N A N T S (PI. 5 3 , 1 5 9 , 1 6 1 1 - Moins volumineuse que chez les Equidés (1 5 à 2 0 m m de


section), l'artère mésentérique crâniale prend origine au niveau de la deuxième vertèbre
lombaire, t o u t près de l'artère cœliaque, à laquelle sa partie initiale est pratiquement
Artère mésentérique caudale A. colique gauche Rameaux coliques
W
W
O)
Aa. sigmoïdiennes Rameau iléal mésentérique

A . rectale craniale A r t è r e caecale

Partie ascendante du duodénum

Artère mésentérique craniale

A. pancréatico-duodénale caudale

A. colique moyenne
Rameau iléal ant imésentérique

Artères iléales.

Nœuds lymphatiques
coliques

Nœuds lymphatiques jéjunaux

Dernier tour centrifuge


de l'anse spirale du côlon ascendant Artères jéjunales

Planche 161 - ARTERES MESENTERIQUES DU MOUTON


(INTESTIN ISOLÉ. FACE DROITE!
- 337

adossée. Elle est f o r t longue et après avoir croisé l'anse terminale du côlon ascendant,
récrit en direction caudale dans le mésentère une ample courbe jusqu'au voisinage de
iéum. Chez le Bœuf, cette courbe est placée entre le dernier tour centrifuge de l'anse
spirale du côlon et les circonvolutions jéjunales, dont elle est peu éloignée. Chez les petits
= j m i n a n t s , le dernier tour centrifuge étant beaucoup plus rapproché de ces dernières

et éloigné du premier tour centripète de l'anse spirale, l'artère court dans l'espace qui
sépare ces deux tours. D'autre part, l'artère mésentérique crâniale émet chez le Bœuf
rameau collatéral qui manque chez les petits Ruminants. Ce rameau se détache à angle
a gu du début de la concavité de l'artère et suit à petite distance le dernier tour de l'anse
spirale, auquel il envoie de nombreuses et fines branches. Il échange de multiples ana-
stomoses avec le tronc principal de l'artère, qu'il rejoint finalement près de l'iléum.

T o u t près de son origine, l'artère mésentérique crâniale fournit plusieurs rameaux


pancréatiques principalement destinés au lobe droit du pancréas et dont certains sont
particulièrement développés chez les petits Ruminants. Ils suppléent en partie ceux de
artère pancréatico-duodénale caudale, laquelle est longue, c o m m e le d u o d é n u m lui-
—éme. Quelques centimètres plus loin et à l'opposé, c'est-à-dire en direction crâniale
e: droite, est émise l'artère colique moyepne, de calibre réduit, qui se distribue au bref
dolon transverse et à la partie adjacente de l'anse distale du côlon ascendant.

L'artère iléo-colique naît à angle aigu du bord caudal de la mésentérique crâniale.


E e est si volumineuse que cette dernière semble se bifurquer ici, l'autre branche se dis-
:-'buant au jéjuno-iléum. Elle se dirige ventro-caudalement et fournit presque aussitôt un
deux rameaux pour l'anse proximale du côlon puis un fort tronc c o m m u n d ' o ù procè-
dent les principaux rameaux coliques et les artères coliques droites. L'ensemble de ces
: . isions f o r m e un faisceau légèrement torsadé qui se place sur la face droite de l'anse
spirale et s ' y répartit en une sorte d'éventail dont l'axe passe par la courbure centrale.
_es rameaux coliques se distribuent aux tours centripètes et les artères coliques droites
aux tours centrifuges de cette anse. Chaque vaisseau se distribue à la moitié d ' u n tour
et s'anastomose à ses voisins, l'ensemble des spires du côlon étant ainsi irrigué par un
système continu. Celle des artères coliques droites qui dessert le dernier tour centrifuge
s'anastomose à l'artère colique moyenne. Au-delà du tronc qui fournit ces divers rameaux,
artère iléo-colique s'incurve pour rejoindre la terminaison de l'iléum, dont elle croise la
-"ace gauche. Dans ce trajet, elle émet par son bord dorso-caudal trois rameaux spéciale-
ment destinés à l'anse proximale du côlon ascendant puis, sur son bord opposé, le rameau
léal mésentérique. Le dernier des trois rameaux destinés à l'anse proximale du côlon délè-
gue une branche qui passe à droite de l ' o s t i u m iléal et va s'anastomoser au premier des
-ameaux coliques qui irriguent l'anse spirale, ainsi qu'au premier des rameaux iléaux anti-
mésentériques. La terminaison de l'iléum est ainsi entourée d ' u n cercle artériel complet
pont l'existence doit être connue du chirurgien. Au-delà de l ' o s t i u m iléal, l'artère iléo-
daecale se continue par l'artère caecale, qui passe dans le pli iléo-caecal et va jusqu'à
apex du caecum. Cette artère f o u r n i t , outre des rameaux caecaux, des rameaux iléaux
qui s ' a n a s t o m o s e n t en une série d'arcades dont l'ensemble est qualifié de rameau iléal
antimésentérique. Les nombreux ramuscules qui se portent de ces arcades à l'iléum s'anas-
t o m o s e n t contre celui-ci et dans sa paroi à ceux du rameau iléal mésentérique. Chez les
oetits Ruminants, la distribution de l'artère iléo-colique est beaucoup plus irrégulière que
chez le Bœuf. Le dernier tour centrifuge de l'anse spirale n'est pas irrigué par l'une des
artères coliques droites, mais au passage par les rameaux jéjunaux qui le croisent. En
outre, le rameau iléal antimésentérique est habituellement absent chez le M o u t o n .

Sur t o u t e la convexité de la courbe que décrit l'artère mésentérique crâniale pren-


nent origine les artères jéjunales et au-delà, les artères iléales. Toutes sont relativement
courtes. Elles se bifurquent après quelques centimètres de trajet. Leurs branches alimen-
tent une longue série d'arcades primaires dont la convexité fournit des rameaux plus nom-
breux et plus grêles, anastomosés à leur tour en arcades secondaires. De celles-ci procè-
dent des arcades tertiaires, voire quaternaires, d ' o ù émanent les rameaux intestinaux
proprement dits. Chez le Bœuf, les artères iléales sont aussi alimentées par le rameau
collatéral, déjà cité, dont la terminaison est bifurquée : une branche f o r m e une arcade
avec l'extrémité de la mésentérique crâniale ; l'autre donne les dernières artères iléales
338 -

Côlon descendant A. mésentérique caudale

A. colique gauche

A. caecale

Partie ascendante du duodénum


Caecum
A. iléo-colique

rameau colique

A. mésentérique craniale

A. colique moyenne

Côlon
transverse

A. colique
droite

Rameau iléal mésentérique Partie desc.


du duodénurr

Partie transverse du duodénum

Artères

Plexus
vasculaire jéjunal

Rameaux droits du réseau jéjunal


A. pancréatico-duodénale caudale
Artères jéjunales

Planche 162 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU PORC


(INTESTIN ISOLÉ. VUE DORSALE ET DROITE)
- 339

avant de rejoindre le rameau iléal mésentérique. Rappelons que le rameau collatéral manque
chez les petits Ruminants et que chez eux, les artères jéjunales, un peu plus longues en
oroportion que chez le Bœuf, irriguent au passage le dernier tour de l'anse spirale du côlon.

PORC (PI. 1 6 2 ) - L'artère mésentérique crâniale prend origine environ trois centimètres
au-delà de l'artère cœliaque, sous la première vertèbre lombaire. Son calibre est d'une
dizaine de millimètres. En rapport par sa face crâniale avec le côlon transverse et à droite
avec le corps du pancréas, elle se dirige caudo-ventralement et un peu à gauche puis,
dans le mésentère, décrit une courbe qui contourne la masse colique et se termine près
2e l'iléum.

Peu après son origine, elle émet à sa face caudale l'artère pancréatico-duodénale
caudale et chez quelques individus, de très grêles rameaux pancréatiques isolés. Un peu
au-delà, à peu près en face de la première artère jéjunale, prend origine un bref tronc
: où procèdent les artères coliques moyenne et droite. L'artère colique moyenne se dirige
crânialement et à droite et se divise bientôt en deux rameaux qui se portent en diver-
geant sur le côlon transverse et s'anastomosent l'un avec l'artère colique droite et l'autre
avec la colique gauche. L'artère colique droite naît parfois un ou deux millimètres après
a précédente. Elle plonge au centre de la masse formée par l'anse spirale du côlon ascen-
dant. Elle y décrit une spirale lâche en accompagnant les tours centrifuges, les plus pro-
; onds, les plus étroits et non bosselés, de cette anse. Dans la concavité de la courbure

centrale, elle s'anastomose en arcade avec le rameau colique de l'artère iléo-colique.

L'artère iléo-colique est forte. Elle naît peu après le tronc d'origine des précédentes,
se porte à gauche en direction ventro-caudale, délègue le rameau colique et se termine
oar les artères caecale et iléale mésentérique. Le rameau colique plonge dans le conjonc-
• axial de l'anse spirale du côlon ascendant et y décrit des spires qui croisent oblique-
ment celles de l'artère colique droite, à laquelle il s'anastomose comme déjà dit. Il émet
en chemin de nombreux rameaux anastomosés et d'aspect réticulaire, qui se distribuent
aux tours centripètes de l'anse spirale. L'artère caecale, un peu plus forte, passe dorsa-
ement à l'ostium iléal puis dans l'insertion caecale du pli iléo-caecal, contre la bande
charnue ventrale du caecum. Elle présente un aspect réticulaire et délègue de nombreux
'amuscules transversaux à la paroi de l'organe, près de l'apex duquel elle se termine.
Quant au rameau iléal mésentérique, bien plus grêle, il suit l'iléum dans l'insertion du
•mésentère et rejoint la dernière artère iléale.

Les artères jéjunales, au nombre d'une quinzaine, s'échelonnent sur la convexité de


a mésentérique crâniale et présentent un calibre décroissant. Elles sont relativement cour-
tes. Elles se divisent en effet vers la mi-hauteur du mésentère en rameaux anastormoti-
aues qui forment à ce niveau une longue série d'arcades. De ces dernières s'échappent
en grand nombre des vaisseaux grêles qui s'anastomosent en une sorte de réseau d'où
partent d'innombrables et très fins rameaux rectilignes. Longs en moyenne de cinq à six
centimètres, ceux-ci descendent parallèlement dans le mésentère pour atteindre le jéju-
num. Les artères iléales diffèrent peu des précédentes. Elles sont seulement de plus en
olus courtes et plus grêles ; en outre, elles naissent sur les deux bords de la mésentéri-
que crâniale et se portent à gauche dans le méso-iléum. La dernière est longue et suit
à peu de distance l'iléum à la rencontre du rameau iléal mésentérique.

CARNIVORES (pi. 5 9 , 1 5 8 , 1 6 3 ) - L'artère mésentérique crâniale naît en regard de la deuxième


.ertèbre lombaire. Chez un chien de taille moyenne, 4 à 7 mm à peine la séparent de
artère coeliaque et son calibre est de 4 à 5 mm. Elle se dirige ventro-caudalement et
décrit dans le mésentère une courbe qui la mène au voisinage de l'iléum.

La première collatérale est l'artère iléo-colique, qui est émise à peu de distance de
aorte. Elle se porte à droite et rejoint directement le voisinage de la jonction iléo-colique.
3 eu après son origine, elle fournit une ou plus habituellement deux artères coliques moyen-

nes de taille inégale, anastomosées le long du côlon transverse, entre elles et avec les
artères coliques droite et gauche ; chez le Chat (et parfois chez le Chien), la première
des deux vient directement de la mésentérique crâniale. Quelques millimètres plus loin,
340 -

Côlon transverse A. colique moyenne

A. colique droite

A. iléo-colique
Artères jéjunales

Artère mésentérique craniale


Partie ascendante du duodénum
A. pancréatico-duodénale
craniale

Partie descendante
du duodénum

Pancréas (coupé;

Rameau colique
de l'a. iléo-colique
A. pancréatico-
duodénale caudale
Côlon ascendant

A. ceecale

Rameau iléal
mésentérique
Caecum

liéum

Rameau iléal
antimésentérique

Partie transverse
du duodénum

Côlon
descendant

A. colique gauche

A. mésentérique
caudale

Planche 163 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU CHIEN


(INTESTIN ISOLÉ, V U E DORSO-CAUDALE)
- 341

artère iléo-colique donne encore l'artère colique droite, qui rejoint presque aussitôt le
: : l o n ascendant et dont les branches s ' a n a s t o m o s e n t d ' u n e part avec les précédentes
cans la courbure droite du côlon et d'autre part avec le rameau colique vers la mi-longueur
CJ côlon ascendant. Le rameau colique est émis t o u t près de la j o n c t i o n iléo-caecale et
-emonte le long du côlon ascendant pour former cette dernière arcade. L'artère iléo-colique
délègue encore, quelques millimètres plus loin, le rameau iléal mésentérique, qui longe
e bord mésentérique de l'iléum à la rencontre de la dernière artère iléale. Chez le Chien,
ze rameau iléal fournit en outre une grêle artère caecale accessoire (ou ventrale), qui croise
a face ventrale de la terminaison de l'iléum et se distribue à la partie adjacente du cae-
cum en anastomosant ses divisions à celles de l'artère caecale proprement dite (ou dor-
sale). Celle-ci, bien plus forte, constitue dans cette espèce la terminaison de l'iléo-colique.
z 'e croise la face dorsale de la terminaison de l'iléum et s ' e n f o n c e dans le conjonctif
oui unit celui-ci au caecum, dans lequel elle s'épuise. A sa pénétration dans l'angle iléo-
caecal, elle émet encore le rameau iléal antimésentérique. Ce rameau court dans l'étroit
c léo-caecal et donne des divisions au caecum et à l'iléum. Il se continue sur quelques
centimètres dans la paroi de ce dernier, où ses divisions rencontrent celles du rameau
éal mésentérique. Chez le Chat, les deux artères caecales sont d'égal volume. La dor-
sale est fournie par le rameau colique et émet aussi le rameau iléal antimésentérique,
a ors que la ventrale f o r m e avec le rameau'iléal mésentérique la bifurcation terminale de
éo-caecale. Les deux artères caecales échangent de grêles anastomoses autour de
ostium iléal, qui se t r o u v e ainsi entouré d ' u n véritable cercle artériel.

L'artère pancréatico-duodénale caudale constitue la seconde collatérale de la mésen-


térique crâniale. Elle naît à sa face caudale en face ou à peine au-delà de l'iléo-colique
et se divise en deux rameaux. Le premier se porte à droite dans le méso de la partie des-
cendante du d u o d é n u m . Il se place entre celle-ci et le lobe droit du pancréas, auquel il
conne de multiples rameaux. Il délègue une branche à la rencontre de l'artère pancréatico-
cuodénale crâniale puis continue son trajet jusqu'à la partie transverse du d u o d é n u m .
y rejoint l'autre rameau, qui suit en sens rétrograde la partie ascendante du d u o d é n u m
après avoir émis une branche qui gagne la courbure duodéno-jéjunale pour s'anastomo-
ser à la première artère jéjunale.

Les artères jéjunales, au nombre d'une quinzaine, naissent de la convexité de l'artère


mésentérique crâniale et se portent à gauche pour les premières puis en direction de plus
en plus caudale. La première peut naître en c o m m u n avec la pancréatico-duodénale cau-
cale. Les suivantes ont des origines très rapprochées, f o r m a n t parfois, pour certaines,
ce brefs t r o n c s c o m m u n s ; leurs origines deviennent ensuite de plus en plus espacées.
Elles divergent légèrement dans le mésentère et f o r m e n t leurs arcades anastomotiques
à un ou deux centimètres du jéjunum chez un chien de taille moyenne. De ces arcades
cartent les multiples " r a m e a u x d r o i t s " qui se portent sur l'intestin. Les artères iléales
continuent la série des précédentes et sont de plus en plus courtes, dirigées caudale-
ment et à droite. Les deux dernières c o n s t i t u e n t en quelque sorte la bifurcation termi-
~ale de la mésentérique crâniale, devenue très grêle à ce niveau. La dernière remonte
a la rencontre du rameau iléal mésentérique.

LAPIN (PI. I 6 4 I - Particulièrement volumineuse dans cette espèce, l'artère mésentérique


crâniale présente en outre une distribution compliquée, en rapport avec le développe-
ment de l'intestin. Elle naît à une quinzaine de millimètres de l'artère cœliaque, en regard
du bord crânial de la deuxième vertèbre lombaire. Entourée à son origine par un fort groupe
de nœuds lymphatiques, elle se porte en direction ventro-caudale et après un trajet de
25 à 3 0 millimètres, semble se terminer par bifurcation : la branche droite n'est autre
que l'artère iléo-colique alors que la gauche (parfois qualifiée de " t r o n c j é j u n a l " ) est la
continuation du vaisseau d'origine, d ' o ù procèdent les artères jéjunales et iléales. A v a n t
cette division, l'artère mésentérique crâniale a émis les artères pancréatico-duodénale
caudale, colique moyenne et caecale dorsale.

L'artère pancréatico-duodénale caudale se divise dans l'ample partie f l o t t a n t e du


mésoduodénum en plusieurs rameaux anastomosés en arcades le long du d u o d é n u m et
fournit au passage des rameaux pancréatiques. Le premier rameau accompagne en sens
rétrograde la partie descendante du duodénum à la rencontre de la pancréatico-duodénale
crâniale. Le dernier rejoint une division de la première artère jéjunale.
342 -

Côlon sigmoïde

Aa. sigmoïdiennes

A. mésentérique caudale
Mésoduodénum et pancréas

A. colique gauche Partie transverse


du duodénum

Partie descendante du duodénum

A. pancréatico-duodénale craniale

A. mésentérique craniale A. pancréatico-duodénale caudale

Artère colique moyenne


A. caecale dorsale

Artère iléo-colique

Artères coliques droites


A. appendiculaire

A. mésentérique crâniale

A. caecale Artères jéjunales

R. iléal

Côlon ascendant

Jéjunum

Caecum

Rameau colique

Appendice vermiforme du caecum

Planche 164 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DU LAPIN


(INTESTIN ISOLÉ. VUE DORSALE)
- 343

L'artère colique m o y e n n e naît sur le bord droit de la mésentérique crâniale, quelques


"îillimètres au-delà de la précédente. Relativement longue, elle fournit de nombreux
-3meaux au côlon transverse, qui est ample et f l o t t a n t dans cette espèce. Les rameaux
extrêmes s ' a n a s t o m o s e n t respectivement aux artères coliques droite et gauche.

L'artère caecale dorsale prend naissance du même côté que la colique moyenne, quel-
ques millimètres après elle, s o u v e n t même sur le début de l'iléo-colique. Elle se distribue
e a partie du caecum qui précède l'appendice et s ' a n a s t o m o s e d ' u n e part à la caecale
• entrale et d'autre part à l'artère appendiculaire.

L'artère iléo-colique est volumineuse. Elle se porte en direction ventro-caudale, dans


axe de la spire décrite par l'ensemble de l'iléum, du caecum et de la partie initiale du
côlon. Entre la base de l'appendice caecal et l'iléum, elle se termine par l'artère caecale
• entrale et le rameau iléal antimésentérique. Elle a émis en chemin : 1 ) le rameau coli-
que, qui passe dans le pli iléo-colique et se distribue à la spire initiale du côlon ascen-
r a n t , le long duquel il s ' a n a s t o m o s e à la première des artères coliques droites et d ' a u t r e
cart à l'artère appendiculaire ; 2) cette dernière, qui naît vers le milieu de l'iléo-colique,
casse dans le pli iléo-caecal et longe jusqu'à l'apex l'appendice du caecum, qu'elle irri-
gue ; tout près de son origine, elle donne le fameau iléal mésentérique ; 3 et 4) deux artères
coliques droites dont la première, la plus f o r t e , peut naître en c o m m u n avec la précé-
cente. Ces deux artères irriguent la partie du côlon ascendant qui est flottante. Elles s'ana-
stomosent entre elles et avec le rameau colique d'une part, l'artère colique moyenne
c autre part. Le rameau iléal antimésentérique est fort ; il c o u r t dans le pli coli-caecal
et fournit de nombreuses branches anastomosées le long de l'iléum et de la partie du
caecum qui fait face è celui-ci. L'artère caecale ventrale est n e t t e m e n t plus importante
que la dorsale. Elle fournit le long de la concavité du caecum de courts rameaux anasto-
mosés en arcades qui délèguent de nombreux ramuscules à ce viscère et assurent la plus
grande part de son irrigation. Un rameau particulier s'anastomose à la caecale dorsale.

Les artères jéjunales s ' é c h a p p e n t à angle aigu de la convexité de la mésentérique


crâniale. Elles f o r m e n t par leurs anastomoses une longue série d'arcades à quelques mil-
mètres du jéjunum, qui en reçoit d'innombrables branches. Plus courtes et bien moins
- o m b r e u s e s , les artères iléales naissent sur le bord opposé de la mésentérique crâniale ;
elles continuent la série d'arcades et la dernière rejoint le rameau iléal mésentérique.

COMPARAISON AVEC L H O M M E (Pl. 165) - L'artère mésentérique crâniale (ou "supérieure") quitte
aorte à angle aigu, un centimètre au-dessous de l'artère coeliaque. Elle se dirige ventro-caudalement,
. entralement à la veine rénale gauche, au processus unciné du pancréas et à la partie transverse
3u duodénum, puis décrit dans le mésentère une courbe qui la mène près de la terminaison de l'iléum.

L'artère pancréatico-duodénale caudale (ou inférieure) naît juste au-dessus de la partie trans-
. erse du duodénum, parfois en commun avec la première artère jéjunale. Elle se divise presque aus-
sitôt en deux rameaux, ventral et dorsal, dont chacun passe à la face correspondante du pancréas
et va s'anastomoser à des rameaux similaires de son homologue crâniale.

Les artères jéjunales et iléales sont disposées à peu près comme chez les Carnivores, sur la
convexité de la mésentérique crâniale. On en compte de douze à quinze, de longueur décroissante,
-es premières donnent des arcades simples, alors que les suivantes en forment de plus en plus com-
olexes, étagées en réseau en regard de l'iléum. Le dernière s'anastomose contre celui-ci au rameau
éal de l'iléo-caecale ; ce dernier équivaut au rameau iléal mésentérique des Carnivores ; il n'y a
oas de rameau iléal antimésentérique.

Sur le bord droit de l'artère mésentérique crâniale, à l'opposé des artères jéjunales, sont émises
successivement les artères colique moyenne, colique droite et iléo-colique. L'artère colique moyenne
naît en regard du bord caudal du pancréas, passe dans le mésocôlon transverse et s'y divise en
deux branches, droite et gauche, chacune anastomosée à l'artère colique du côté correspondant.
Les arcades ainsi formées, situées à trois ou quatre centimètres du côlon transverse, donnent les
nombreux rameaux qui irriguent celui-ci. L'artère colique droite naît trois ou quatre centimètres après
a précédente mais peut faire tronc commun avec elle, ou plus rarement avec l'iléo-colique. Elle se
porte à droite en croisant ventralement l'artère testiculaire ou ovarique de ce côté, contre les mus-
cles psoas. Arrivée près du côlon ascendant, elle se divise en deux rameaux. L'un de ceux-ci s'élève
344 -

Côlon transverse (relevé) Mésocôlon transverse

A. colique

Courbure Courbure gauche


droite du du côlon

Côlon descendant
Pancréas
A. colique
moyenne Courbure
duodéno-jéjunale
Côlon ascendant
A. mésentérique
A. craniale (ou sup :
caudale (ou inf.)
Partie descendante Partie ascendante
du duodénum du duodénu-

Artères jéjunales
A. colique droite
Partie transverse
A. colique gauchï
du duodénum

A. iléo-colique A. mésentérique
caudale (ou irtf.
Rameau colique
Aa. sigmoïdiennes

Aa.

Rameau iléal

Caecum

Côlon sigmoïde

Appendice Mésocôlon sigmoïde

A. appendiculaire Jéjunum

lléum
A. rectale craniale
Mésentère (ou supérieure)

Artères iléales

Planche 165 - ARTÈRES MÉSENTÉRIQUES DE L'HOMME


(INTESTIN ISOLÉ. VUE VENTRALE)
- 345

à a rencontre de l'artère colique moyenne. L'autre descend s'anastomoser au rameau colique ("a.
ascendante") de l'artère iléo-colique. L'ensemble forme des arcades analogues à celles de la coli-
aue moyenne et irrigue le côlon ascendant.

L'artère iléo-colique est émise vers le milieu ou le tiers distal de la mésentérique crâniale. Elle
se porte caudo-latéralement vers la droite sous le péritoine et semble se terminer par bifurcation
à quelques centimètres de la jonction iléo-colique. L'une des divisions est le rameau colique, ici nommé
artère ascendante", qui va rejoindre le rameau descendant de l'artère colique droite. L'autre est
a continuation de l'iléo-colique elle-même. Elle fournit deux artères caecales, une ventrale ou anté-
-eure et une dorsale ou postérieure, qui encadrent l'ostium iléal, puis une artère appendiculaire qui
rroise la face dorsale de l'iléum et longe l'appendice du caecum. Elle se continue enfin par le rameau
léal (mésentérique), qui va s'anastomoser contre l'iléum à la dernière des artères iléales.

ARTÈRE MÉSENTÉRIQUE CAUDALE (Pl. 157 à 165, 182)


Nommée chez l ' H o m m e " m é s e n t é r i q u e i n f é r i e u r e " , l'artère mésentérique caudale
A . mesenterica caudalis) - anciennement " p e t i t e m é s e n t é r i q u e " - irrigue le côlon depuis
a fin de sa partie transverse j u s q u ' a u r e c t u m , ainsi que les parties crâniale et dorsale
de ce dernier. Impaire comme la mésentérique crâniale, elle est beaucoup plus grêle qu'elle
et sa distribution est beaucoup plus simple.

ORIGINE

Le point d'émission est relativement éloigné de celui de la mésentérique crâniale,


à la face ventrale et non loin de la terminaison de l'aorte. Il est situé en regard de l'avant-
dernière vertèbre lombaire ou de celle qui précède : la 4 e chez les Equidés, la 5 e chez
es Carnivores, le Porc, les petits Ruminants et le Lapin, au niveau du bord crânial de
a 6 e chez le Bœuf, du disque qui sépare la 3 e de la 4 e chez l ' H o m m e .

TRAJET. RAPPORTS

L'artère mésentérique caudale passe directement dans le mésocôlon descendant (sous


e péritoine lombaire chez l ' H o m m e ) . Elle s'infléchit en direction caudale et se rapproche
du côlon puis du r e c t u m , sur lequel s'arborise son rameau terminal. En rapport à son ori-
5 ne avec le ganglion mésentérique caudal du système s y m p a t h i q u e , elle est ensuite
accompagnée par les filets nerveux du plexus h o m o n y m e . Elle ne rejoint sa veine satel-
:e qu'après un certain parcours.

DISTRIBUTION

Après un trajet généralement bref, elle émet sa principale collatérale, l'artère coli-
zje gauche. Elle fournit ensuite les artères sigmoïdiennes, très inégalement développées
selon l'espèce, et se continue par l'artère rectale crâniale.

L'artère colique gauche (A. colica sinistra) irrigue la plus grande partie du côlon des-
dendant et la courbure gauche du côlon. Elle se porte à gauche puis en direction crâniale
dans le mésocôlon descendant (dans le conjonctif qui le remplace, chez l'Homme) et longe
=r sens récurrent le côlon descendant pour aller s'anastomoser à l'artère colique moyenne.
? e délègue une branche qui descend à la rencontre de la première artère sigmoïdienne,
d j i s fournit une série de courts rameaux dont la plupart se distribuent directement au
dôlon, sans former d'arcade.

Les artères sigmoïdiennes (Aa. sigmoideae) ne sont réellement distinctes que chez
Homme, c o m m e le côlon sigmoïde lui-même, qu'elles irriguent. Cette partie du côlon
" j m a i n étant, contrairement au côlon descendant, pourvue d ' u n ample méso, les deux
d j trois artères qui lui sont destinées sont relativement longues. Elles se divisent à petite
d stance du viscère en rameaux anastomosés en arcades d ' o ù procèdent de nombreu-
ses branches qui se portent sur celui-ci. Chez les Equidés, le côlon sigmoïde n'est pas
d stinct du côlon descendant, mais on peut considérer c o m m e de véritables artères
346 -

sigmoïdiennes la huitaine de longs rameaux rectilignes qui, après ceux de l'artère coli-
que gauche, divergent dans le méso du petit côlon. Leurs branches forment au contact
même du viscère des arcades qui lui fournissent de nombreux et très courts rameaux :
les dernières s'y distribuent toutefois directement, sans former d'arcade. Une disposi-
tion assez comparable se trouve chez le Lapin. Le côlon sigmoïde est ébauché chez les
Ruminants, mais chez eux comme dans les autres Mammifères domestiques, l'artère
mésentérique caudale ne lui fournit pas de rameaux de type particulier.

L'artère rectale crâniale (A. rectalis cranialis) - anciennement "artère hémorroïdale


antérieure" ( " s u p é r i e u r e " , chez l'Homme) est la continuation de la mésentérique cau-
dale au-delà des artères sigmoïdiennes, ou de la colique gauche si ces dernières ne sont
pas distinctes. Elle se porte en direction dorso-caudale dans le mésocôlon sigmoïde (ou
le mésocôlon descendant) pour rejoindre la terminaison du côlon ou directement le rec-
t u m . Chez l'Homme, les Carnivores et le Porc, elle se divise en deux branches qui pas-
sent le long des faces latérales du viscère. Elle reste dorsale et simple dans les autres
espèces. Ses rameaux s'anastomosentà ceux des artères rectales moyenne et caudale.
Son territoire s'étend généralement jusqu'au voisinage de l'anus, ces dernières artères
irrigant surtout les parties latérales et ventrales du rectum.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

Chez les Equidés, l'artère mésentérique caudale (Pl. 157, 160) est émise à angle
droit par la face ventrale de l'aorte, douze à quinze centimètres après la mésentérique
crâniale, au niveau de la quatrième vertèbre lombaire. Elle décrit dans l'ample méso du
petit côlon une courbe à convexité ventrale pour rejoindre la terminaison de ce viscère
et se continuer à la face dorsale du rectum par la rectale crâniale. L'artère colique gau-
che naît à 4 ou 5 cm de l'aorte. Elle est volumineuse et s'infléchit en direction crâniale
dans le méso pour rejoindre le côlon descendant. Elle remonte le long de ce dernier pour
s'anastomoser à la colique moyenne. Elle fournit près de son origine trois ou quatre
rameaux longs et à peu près rectilignes qui vont jusqu'au voisinage immédiat du viscère
et s'y divisent en branches anastomosées en arcades. Placées au contact direct du côlon,
ces dernières lui fournissent un grand nombre de fines et courtes divisions. On peut con-
sidérer comme des artères sigmoïdiennes les huit à dix rameaux émis ensuite par l'artère
mésentérique caudale avant qu'elle rejoigne le côlon. Rectilignes et de plus en plus courts,
ces rameaux se comportent d'abord comme ceux de la colique gauche et forment des
arcades au contact du viscère, mais les cinq ou six derniers se distribuent à celui-ci par
division directe. Quant à l'artère rectale crâniale, elle suit la face dorsale de la terminai-
son du côlon puis du rectum, sur lequel ses divisions peuvent être suivies jusqu'à faible
distance de l'anus.

L'artère mésentérique caudale des Ruminants (Pl. 1 59, 161 ) est relativement grêle.
Elle naît tout près de la terminaison de l'aorte, au niveau de la cinquième vertèbre lom-
baire chez le Mouton et la Chèvre, de la partie crâniale de la sixième chez le Bœuf. Elle
rejoint presque aussitôt le rectum, après avoir émis tout près de son origine l'artère coli-
que gauche, qui s'infléchit en direction crâniale et va longer le côlon descendant à la ren-
contre de la colique moyenne. Les artères sigmoïdiennes ne sont pas nettement diffé-
rentes des premiers rameaux de l'artère rectale crâniale. Celle-ci se distribue surtout à
la face dorsale du rectum et s'étend jusqu'à l'anus.

Chez le Porc, l'artère mésentérique caudale (Pl. 1 62) naît en regard de la cinquième
vertèbre lombaire (de la sixième lorsqu'il y en a sept) et se comporte à peu près comme
chez les Ruminants. Après trois ou quatre centimètres de trajet, elle émet l'artère coli-
que gauche, qui rejoint presque aussitôt le côlon descendant. Les artères sigmoïdiennes
ne sont pas mieux distinctes que chez les Ruminants. L'artère rectale crâniale se divise
en atteignant le rectum en deux branches dont chacune se place sur un côté de l'organe
et peut être suivie jusqu'à l'anus.
- 347

L'artère mésentérique caudale des Carnivores (Pl. 1 58, 163) prend origine en regard
de la partie caudale de la cinquième vertèbre lombaire. Elle se porte en direction ventro-
caudale et arrivée t o u t près du côlon, semble se bifurquer. La branche crâniale est l'artère
colique gauche, qui va crânialement, contre le côlon descendant. La branche caudale est
souvent qualifiée d'artère rectale crâniale car elle ne donne pas de rameau sigmoïdien
reconnaissable. Elle se divise c o m m e chez le Porc en deux rameaux latéraux, mais ceux-
ci n ' a t t e i g n e n t pas l'anus.

Chez le Lapin, l'artère mésentérique caudale (Pl. 164) naît en regard du bord crânial
de la cinquième vertèbre lombaire, relativement loin de la terminaison de l'aorte. Dans
e mésocôlon descendant, elle décrit une large courbe à c o n v e x i t é ventrale pour rejoin-
dre la terminaison du côlon. Près de son origine, elle émet l'artère colique gauche, qui
se porte contre le viscère à la rencontre de la colique m o y e n n e . Elle fournit ensuite une
série de rameaux qui équivalent c o m m e chez les Equidés à des artères sigmoïdiennes
et dont la longueur décroît du premier au dernier. Elle se continue ensuite par l'artère
rectale crâniale à la face dorsale du rectum.

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PI. 165, 182) : Relativement forte, l'artère mésentérique caudale (ou
-férieure) naît en regard du disque qui sépare la 3e vertèbre lombaire de la 4 e , trois ou quatre centi-
~ètres avant la terminaison de l'aorte. Le mésocôlon descendant faisant défaut, elle passe en direction
:ajdale et gauche sous le péritoine lombaire pour atteindre le méso du côlon sigmoïde. Elle décrit
dans la racine de celui-ci une courbe qui la conduit près du rectum. Non loin de son origine, elle
- émis l'artère colique gauche. Celle-ci passe contre le muscle grand psoas et croise par-devant
-retère gauche et l'artère testiculaire ou ovarique du même côté puis accompagne le côlon des-
cendant jusqu'à l'angle de l'organe pour s'anastomoser à la colique moyenne. Les artères sigmoï-
: ennes, au nombre de deux ou trois, donnent des rameaux qui s'anastomosent en arcades à petite
: stance du côlon sigmoïde et lui envoient de nombreuses petites branches. Quant à l'artère rectale
3-àniale (ou supérieure), elle passe dans l'extrémité caudale du mésocôlon sigmoïde et se divise
:-ès du rectum en deux rameaux latéraux qui se portent sur les côtés de celui-ci. Ces branches
^-voient leurs divisions dans la musculeuse jusqu'au sphincter de l'anus, où elles s'unissent à cel-
•ss des artères rectales moyenne et caudale (ou "inférieure").

ARTÈRES SURRÉNALES
Chaque glande surrénale peut recevoir son sang de trois sources. Dans t o u t e s les
espèces, le pôle crânial reçoit un ou plusieurs rameaux surrénaux crâniaux (Rami supra-
enales craniales) de l'artère phrénique caudale correspondante et le pôle caudal un ou
: usieurs rameaux surrénaux caudaux (Rami suprarenales caudales) issus de l'artère rénale.
_es Equidés f o n t t o u t e f o i s exception en ce qui concerne les rameaux crâniaux, puisque
artère phrénique caudale fait chez eux défaut. Chez les Ruminants et les Carnivores,
:es rameaux surrénaux proviennent aussi de la première ou de la deuxième artère lom-
:aire, ainsi que de l'artère cœliaque. Chez les Carnivores, de très grêles rameaux sont
encore fournis par l'artère abdominale crâniale, voire par la mésentérique crâniale. Chez
Homme et les Carnivores, chaque glande surrénale reçoit en outre une artère surrénale
-îoyenne (A. suprarenalis média) qui provient directement de l'aorte, un peu crâniale-
ment à l'artère rénale. Cette artère est remplacée chez le Porc par deux ou trois grêles
•ameaux aortiques ; elle manque dans les autres espèces.

ARTÈRE RÉNALE (Pl. 166, 169, 337, 347, 358, 372, 380, 386)
L'artère rénale (A. renalis) est paire et très volumineuse, car elle assure à la fois la
" u t r i t i o n et l ' i m p o r t a n t e activité fonctionnelle du rein. Sa disposition diffère d ' u n côté
a 'autre, c o m m e la topographie des reins.

Son origine est située sur le flanc de l'aorte, un peu caudalement au niveau de l'émis-
s on de l'artère mésentérique crâniale. En règle générale, l'artère du côté droit naît un
deu plus crânialement que la gauche. Un plan transversal passant entre les deux artères
doupe la première vertèbre lombaire chez les Equidés, le bord caudal de celle-ci chez
348 -

V. cave caudale Gl. surrénale droite


Aorte abdominale
Bord latéral du rein d r o i t .
Glande surrénale gauche
Artère rénale gauche
Extrémité crâniale
du rein gauche
Rein gauche

Artères lombaires Uretère droit


x Hile du rein gaufche
_ Uretère gauche
_ Extrémité caudale du rein gauche

VUE DORSALE

Extrémité crâniale du rein droit Gl. surrénale droite


V. cave caudale
Aorte abdominale
Glande surrénale gauche

Extrémité crâniale
du rein gauche

Hile du rein
gauche

Hile du rein droit

A. et V. rénales droites

Extrémité caudale du rein droit

Uretère droit

Uretère gauche

Extrémité caudale du rein gauche'

VUE VENTRALE

Planche 166 - ARTERES ET VEINES RENALE DU CHEVAL


- 349

Homme, la deuxième chez le Chien et le Lapin, la troisième chez les Ruminants, le Porc
e: e Chat. Cette topographie est sujette à des variations individuelles qui peuvent atteindre
espace d'une vertèbre. Il existe quelquefois une artère rénale accessoire, d ' u n côté ou
ces deux.

Le trajet est en général dissymétrique, surtout dans les espèces dont un des reins
est nettement plus crânial que l'autre, les deux artères étant alors obliques en sens inverse.
I ~ e z les Ruminants, l'artère gauche est f o r t e m e n t oblique en direction ventro-caudale,
:ans le méso qui porte le rein.

Les rapports sont aussi différents d'un côté à l'autre. Sauf chez les Ruminants, l'artère
çauche est toujours n e t t e m e n t plus courte que la droite. Celle-ci croise en effet la face
rorsale de la veine cave caudale. A c c o m p a g n é e par les nerfs du plexus rénal et ventrale-
~ e n t ou ventro-caudalement par la veine h o m o n y m e , chaque artère (sauf la gauche chez
es Ruminants) croise le muscle petit psoas, dans le tissu sous-péritonéal. Chez les Equi-
pes. sa face ventrale est en outre en rapport près du rein avec la glande surrénale.

La distribution est presque entièrement réservée au rein. Toutefois, chaque artère


e—et avant d'atteindre celui-ci un rameau surrénal caudal parfois double, voire triple et
- r rameau urétérique (R. uretericus) qui rejoint la partie initiale de l'uretère. Ce rameau
: . " a r t è r e urétérique crâniale") accompagne le conduit pour aller s'anastomoser au
-ameau similaire émis par l'artère utérine ou celle du conduit déférent ( " a r t è r e urétérique
~ : v e n n e " ) ou à défaut, à celui fourni par l'artère vésicale caudale ( " a r t è r e urétérique
: a u d a l e " ) . L'artère rénale fournit encore de grêles rameaux à la capsule adipeuse du rein.
E e se termine par les artères segmentaires puis interlobaires, selon un mode de rames-
:ence qui varie avec l'espèce et a déjà été décrit à propos des reins.

ARTÈRE TESTICULAIRE (Pl. 170, 172 à 174, 179, 181, 182)


C'est une artère paire (A. testicularis) - anciennement " a r t è r e spermatique i n t e r n e " -
: . rrigue exclusivement le testicule et ses annexes immédiates. Son calibre est relati-
. ement faible.

Elle prend origine sur le côté de l'aorte, à un niveau voisin de celui de l'artère mésen-
"e* que caudale (Equidés, Porc, Lapin) ou un peu plus crânial (Ruminants, Carnivores,
- o m m e ) . Ce niveau peut varier assez largement avec les individus et d ' u n côté à l'autre.
E - moyenne, il correspond au bord caudal de la deuxième vertèbre lombaire chez l'Homme,
; a quatrième chez les Equidés et les Carnivores, à la cinquième chez les Ruminants et
e ^apin. L'artère gauche est s o u v e n t émise plus crânialement que la droite, exception-
~€ ement même par l'artère rénale.

Le trajet est long et peut être divisé en trois sections : abdominale, funiculaire et
: andulaire. La première s'étend de l'aorte à l'anneau inguinal profond. Elle est portée
car un pli péritonéal étroit qui c o m m e n c e près de l'aorte et devient de plus en plus net
_squ'à l'anneau vaginal, au-delà duquel il se continue par le pli vasculaire du cordon tes-
: culaire : c ' e s t la partie initiale du mésorchium proximal. La partie funiculaire est portée
car ce méso au bord crânial (ou ventral : Porc, Carnivores) du cordon, où elle décrit des
" exuosités de plus en plus nombreuses et serrées. Elle entre dans la constitution du cône
• asculaire. La section glandulaire c o m m e n c e sous la tête de l'épididyme et passe dans
albuginée du testicule pour faire le tour de la glande.

Les rapports des deux dernières sections ont été décrits avec le testicule et son cor-
don. Ceux de la section abdominale ne diffèrent d ' u n côté à l'autre que dans la partie
:out à fait initiale, l'artère du côté droit croisant la face ventrale de la veine cave caudale.
350 -

Chaque artère rejoint ensuite la veine satellite dans son pli péritonéal et croise avec elle
les muscles psoas et les vaisseaux circonflexes iliaques profonds, dont la sépare le fas-
cia iliaca, ainsi que la face ventrale de l'uretère. Près de l'anneau inguinal profond, elle
est placée au côté médial des vaisseaux iliaques externes.

La distribution a été également décrite à propos du testicule. Rappelons q u ' a v a n t


d'atteindre celui-ci, l'artère émet dans la partie proximale ou moyenne du cordon un ou
plusieurs rameaux épididymaires (Rami epididymales) et des rameaux pour le conduit
défférent.

ARTÈRE OVARIQUE (Pl. 169, 171, 176 à 178, 180, 181)


Cette artère (A. ovarica) - anciennement "artère utéro-ovarienne" - est chez la femelle
l'équivalent de l'artère testiculaire. Elle est plus grosse que celle-ci, car elle irrigue, outre
l'ovaire, la t r o m p e utérine et la partie adjacente de l'utérus.

Son origine est dans chaque espèce analogue à celle de l'artère testiculaire.

Son trajet est beaucoup plus court que celui de cette dernière. Sa longueur varie d'ail-
leurs avec la topographie spécifique de l'appareil génital. Elle est ainsi beaucoup plus
grande chez la Vache et chez la Truie que chez la J u m e n t , plus grande aussi chez la Lapine
que chez les Carnivores.

Les rapports s ' e f f e c t u e n t c o m m e chez le mâle pour la partie t o u t à fait initiale. Mais
après un bref parcours sous le péritoine pariétal, l'artère pénètre dans le ligament large,
dont elle longe à faible distance le bord crânial. Elle y décrit des flexuosités nombreuses
mais moins serrées que celles que présente son homologue dans le mésorchium chez
le mâle.

La distribution a été décrite à propos de l'appareil génital. Rappelons seulement l'émis-


sion dans le mésovarium proximal d ' u n rameau utérin (R. uterinus) et d ' u n rameau tubaire
(R. tubarius) parfois multiple. Ce dernier se divise dans le mésosalpinx et ses branches
s ' a n a s t o m o s e n t le long de la t r o m p e utérine. Le rameau utérin - anciennement " a r t è r e
t u b o - u t é r i n e " ou " u t é r i n e c r â n i a l e " - donne de grêles divisions à la partie caudale de la
t r o m p e et s'anastomose dans le ligament large au rameau crânial de l'artère utérine.

VI - ARTÈRES DU BASSIN, DE LA QUEUE ET DU MEMBRE PELVIEN


(BRANCHES TERMINALES DE L'AORTE)
L'aorte se termine sous la dernière ou l'avant-dernière vertèbre lombaire par cinq
branches très inégales. Les deux plus volumineuses, émises les premières, passent
chacune sur un côté du détroit crânial du bassin : ce sont les artères iliaques externes,
qui donnent naissance aux artères des membres pelviens' 11 . Deux autres, également
symétriques et presque aussi grosses, se distribuent aux parois et au contenu du bas-
sin : ce sont les artères iliaques internes. Dans certaines espèces (Homme, Lapin), les
artères iliaques interne et externe de chaque côté naissent par un fort tronc c o m m u n :
l'artère iliaque c o m m u n e , qui semble ainsi résulter d'une bifurcation de l'aorte. Enfin,
un rameau impair, l'artère sacrale médiane, qui court sous la face pelvienne du sacrum
et se poursuit en général dans la queue, représente la continuation de l'aorte, devenue
brusquement très grêle au-delà des artères iliaques.

(1) Ces artères sont par c o n t r e faibles, voire absentes lorsque les m e m b r e s pelviens o n t e u x - m ê m e s régressé o u disparu. C ' e s t le
cas chez la plupart des M a m m i f è r e s marins et en particulier chez les Cétacés.
- 351

A - A R T È R E S A C R A L E M É D I A N E ET A R T È R E S DE L A Q U E U E
(Pl. 1 6 7 , 1 6 8 , 1 7 0 à 1 8 2 , 1 8 4 à 1 8 8 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

La partie sacro-coccygienne de l'aorte, volumineuse chez l'embryon, perd beaucoup


:e son importance lors du développement des artères du bassin et du membre pelvien.
Z~sz les M a m m i f è r e s étudiés ici, elle n'est représentée chez l'adulte que par une artère
-= ativement grêle, nommée sacrale médiane puis coccygienne médiane, selon le niveau.
Ses rameaux tendent à perdre la disposition segmentaire par f o r m a t i o n , surtout dans la
t . e u e , d ' a n a s t o m o s e s qui donnent naissance de chaque côté à des artères longitudina-
es. Ces dernières peuvent en outre perdre plus ou moins complètement leurs connexions
a .ec l'artère sacrale médiane et devenir tributaires d'une des branches de l'iliaque interne.

ARTÈRE SACRALE MÉDIANE


(Pl. 167, 168, 172 à 175, 177, 178, 181, 182, 184 à 188, 202, 205, 207, 210 à 212)
C o m m e son n o m l'indique, cette artère (A. sacralis mediana) est située dans le plan
~édian, à la face pelvienne de l'os s a c r u m . . D ' u n calibre déjà réduit chez les Ruminants,
e Porc, les Carnivores et le Lapin, elle est vestigiale chez l ' H o m m e et les Equidés.

Origine : Elle prend en principe naissance dans le prolongement de l'aorte, dans l'angle
:e séparation des deux artères iliaques internes (des iliaques c o m m u n e s chez l ' H o m m e
e: e Lapin). Son point de départ est en général situé à la partie dorsale de cette bifurca-
et souvent crânialement à elle, à la face dorsale de l'aorte. Cette disposition résulte
z j n modelage par le flux sanguin, qui entraîne une migration apparente de l'artère sacrale
- é d i a n e . Ce phénomène, à peine ébauché chez l ' H o m m e et les Equidés, est plus net
:~ez les Ruminants et surtout chez les Carnivores ; son ampleur est maximale chez le
_apin.

Trajet. Rapports : L'artère sacrale médiane se porte en direction caudale, contre le


çament longitudinal ventral, le promontoire et l'os sacrum. Près de son origine, sa face
• entrale est croisée par la veine iliaque c o m m u n e gauche. A c c o m p a g n é e de sa ou de
ses veines satellites, elle passe ensuite dans le conjonctif pelvien, dorsalement au rec-
r j m ou à son méso, puis entre les muscles sacro-coccygiens ventraux médiaux.

Distribution : En principe, les branches collatérales sont des artères segmentaires


et l'unique terminale est la coccygienne médiane. C'est ce q u ' o n trouve chez le Porc,
es petits Ruminants et le Lapin, où l'artère sacrale médiane, relativement forte, fournit
a. ant de se continuer dans la queue la dernière paire d'artères lombaires et quatre paires
3e rameaux sacraux (Rami sacrales). Chacun de ces derniers équivaut à la partie initiale
et au rameau dorsal d ' u n e artère segmentaire. A l'exception du dernier, qui passe entre
os sacrum et la première vertèbre coccygienne, il pénètre dans le f o r a m e n sacral pel-
• en correspondant, émet un rameau spinal (R. spinalis) pour la moelle épinière, ses nerfs
et ses enveloppes et se continue par un rameau dorsal (R. dorsalis) qui sort par le fora-
men sacral dorsal et va irriguer les muscles et la peau sus-jacents. Une disposition com-
parable existe chez les Carnivores, mais l'artère sacrale médiane ne donne aucune des
a t è r e s lombaires et n'a que trois paires de rameaux sacraux. En outre, ces derniers pré-
sentent à la face pelvienne de l'os sacrum, non loin de leur origine, des anastomoses
ongitudinales qui se continuent dans la queue et se raccordent au système des artères
• entrales de cette région. Mieux développées chez le Chat que chez le Chien, ces ana-
stomoses ébauchent la disposition des artères sacrales latérales (Aa. sacrales laterales)
de l ' H o m m e . Chez ce dernier en e f f e t , l'artère sacrale médiane ne donne que de très gré-
es rameaux segmentaires dont le premier, inconstant, est de chaque côté l'artère lum-
oalis ima, qui passe dans l'espace lombo-sacral, alors que les suivants sont des rudiments
352 -

A o r t e abdominale

A . lombaire IV

Son rameau spinal

Son rameau dorsal

A . mésenter. caud.

. A . ovarique

A . mésenter. caud

A . circonfl. iliaque prof.

A . iliaque externe

A . iliaque interne

A . lombaire V+l

A . lombaire VI

Artère ombilicale

_ Artère ilio-lombaire

Artère utérine

_ Artère honteuse interne

. P r e m i e r rameau s a c r a l _

_ Artère glutéale craniale

_ A r t è r e sacrale médiane

A . glutéale caudale A . iliaque int.

Artère vaginale

_ Artère périnéale dorsale

- D e r n i e r rameau sacral —

A . glutéale caudale

A . honteuse interne

- A r t è r e coccygienne médiane

_ A . coccygienne ventro-latérale

_ A . coccygienne dorso-latérale_

_ Artère latérale de la queue

- R a m e a u x coccygiens

Planche 167 ARTÈRES DE LA RÉGION SACRO-COCCYGIENNE


CHEZ LE CHIEN ET LE BŒUF
- 353 1

ce rameaux sacraux. Ces ramuscules rejoignent ou accompagnent dans les foramens


sacraux pelviens des branches plus importantes disposées c o m m e les rameaux sacraux
ces espèces précédentes mais fournies par la plus forte des deux artères sacrales latéra-
es. Ces dernières proviennent de l'artère glutérale crâniale et longent latéralement la série
ces foramens précités. Ce transfert des rameaux segmentaires sacraux à l'une des divi-
s ons de l'artère iliaque interne existe aussi chez certains Ongulés. Il est encore très incom-
c et chez le Bœuf, où seuls les rameaux sacraux I et II proviennent d'une branche de l'artère
; utéale crâniale analogue à une artère sacrale latérale, les suivants étant encore fournis
- comme la dernière paire d'artères lombaires - par l'artère sacrale médiane. Chez les Equi-
cés par contre, tous les rameaux sacraux proviennent de l'artère glutéale caudale, issue
ce la bifurcation précoce de l'artère iliaque interne 111 .

Quant à l'artère sacrale médiane, elle est très grêle, parfois même absente chez ces
cerniers animaux, où elle se perd avant d'atteindre la j o n c t i o n sacro-coccygienne. Elle
est constante mais à peine mieux représentée chez l ' H o m m e , où elle atteint t o u t e f o i s
e c o c c y x et se termine dans le corps coqcygien (Corpus c o c c y g e u m ) - anciennement
glomérule c o c c y g i e n " -, petit amas d ' a n a s t o m o s e s artério-veineuses situé à l'apex de
cet os. Elle se continue par l'artère coccygienne médiane dans toutes les autres espèces.

ARTÈRES DE LA QUEUE (Pl. 167, 168, 170, 172 à 188, 190)


Dans le t y p e le plus primitif, ces artères sont alimentées par l'artère coccygienne
médiane (A. coccygea mediana, s. caudalis mediana), qui continue l'artère sacrale médiane
-squ'à l'extrémité libre de la queue. Placée contre les corps vertébraux, dans l'arc hémal
auand il existe et cachée entre les muscles sacro-coccygiens ventraux, cette artère four-
~"t des rameaux segmentaires dits rameaux coccygiens (Rami coccygei, s. caudales).
_ r è s différents de ceux des autres régions, ceux-ci échangent des anastomoses dont

ensemble constitue deux artères longitudinales de chaque côté. L'artère coccygienne


• entro-latérale (A coccygea - s. caudalis-ventrolateralis) est placée ventralement aux pro-
cessus transverses des vertèbres, alors que l'artère coccygienne dorso-latérale (A. coccy-
cea - s. caudalis-dorsolateralis) chemine dorsalement à eux. Toutes ces artères sont unies
car les reliquats des rameaux segmentaires et leur ensemble prend un aspect plexiforme
cans les segments terminaux de la queue. Sur leur parcours se t r o u v e n t des corps coccy-
^ e n s (Corpora coccygea, s. caudalia) rudimentaires. Chez les Carnivores, le système des
s t è r e s de la queue est en outre renforcé par une branche de l'artère glutéale caudale
se porte en plan superficiel sur le côté de cet appendice et constitue l'artère latérale
ce la queue 121 . Cette dernière existe aussi chez le Lapin mais provient chez lui (comme
carfois chez le Chat) de l'artère honteuse interne. Chez les Equidés enfin, les artères de
a queue perdent habituellement t o u t e connexion avec la sacrale médiane : les artères
coccygiennes latérales proviennent de la glutéale caudale du côté correspondant et la
coccygienne médiane provient de l'une d'entre elles.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Chez les Equidés (Pl. 168, 1 7 0 , 1 75, 1 8 4 , 1 88), l'artère sacrale médiane fait sou-
• ent défaut. Quand elle existe, elle est très grêle et s'épuise à un niveau variable dans
e conjonctif et dans le périoste de l'os sacrum. Il est très rare qu'elle rejoigne la c o c c y -
; enne médiane. Les rameaux sacraux sont f o r t s mais proviennent de l'artère glutéale

Cette disposition avait déterminé l'ancienne nomenclature utilisée en France. Le s e g m e n t sacral de l'artère glutéale caudale, qui
r — e t les rameaux sacraux, était n o m m é " a r t è r e sacrale l a t é r a l e " et l'artère glutéale caudale c o m m e n ç a i t au point d ' é m i s s i o n de
i coccygienne latérale."

C Cette artère, désignée dans les N.A.V. par le terme " A . caudalis lateralis'' devrait être correctement nommée " A . lateralis c a u d a e " .
354 -

.Aorte abdominale
Aorte abdominale Artère mésentérique caudale -

A . ovarique -

A . l o m b a i r e IV

/ A. ovarique

A . c i r c o n f l . iliaque p r o f .

A . mésent. caud.

A . iliaque e x t e r n e .

_ A . c i r c o n f l . iliaque p r o f .

A.*utérine

_ A . iliaque i n t e r n e -

A . honteuse int. _
1 7
A . g l u t é a l e caudale V;

_ A . lombaire V I

_ A . sacrale m é d i a n e _

A . ombil. A . ombil
_ A . glutéale craniale-
A . ilio-lomb

A . vaginale
Rameaux sacraux —

Artère glutéale caudale _

- A r t è r e honteuse interne

Artère coccygienne médiane —

_ A . coccygienne ventro-latérale_

_ A . coccygienne dorso-latérale_

_ Rameaux coccygiens -

PORC CHEVAL

Planche 168 ARTÈRES DE LA RÉGION SACRO-COCCYGIENNE


CHEZ LE P O R C ET LE CHEVAL
- 355 1

caudale, qui alimente en outre les artères de la queue. Parmi ces dernières, la principale
est de chaque côté l'artère coccygienne ventro-latérale, qui semble prolonger, bien qu'avec
_n calibre plus réduit, la partie sacrale de l'artère glutéale caudale. Elle peut être suivie
- s q u ' a u bout de la queue, entre les processus transverses coccygiens puis les corps
• ertébraux et d'autre part le muscle sacro-coccygien ventral latéral. Près de son origine,
e e fournit le dernier rameau sacral, voire les deux ou trois derniers. Celle de droite donne
en outre naissance à l'artère coccygienne médiane. Celle-ci peut, beaucoup plus rare-
ment, provenir de la gauche, voire des deux côtés par de grêles rameaux qui s'unissent
; j r le plan médian. Elle passe entre les muscles recto-coccygiens puis sacro-coccygiens
• entraux et bien que grêle, peut être suivie habituellement j u s q u ' a u bout de la queue.
- - s faible que les coccygiennes ventro-latérales, elle leur est unie par de petites anasto-
moses, vestiges irréguliers de rameaux segmentaires. Ces derniers sont surtout repré-
sentés par des branches plus fortes, émises par les artères coccygiennes ventro-latérales
e destination des parties latérales et dorsales de la queue. Après avoir croisé les vertè-
y e s , ces rameaux alimentent en outre, de chaque côté, une artère coccygienne dorso-
atérale beaucoup plus faible et plus irrégulière que son homologue ventrale.

L'artère sacrale médiane des Ruminauts (Pl. 1 6 7 , 1 7 2 , 1 7 7 , 185) est constante et


•qrte. D ' u n calibre initial de 5 m m environ chez le Bœuf, de 2 à 3 m m chez le M o u t o n
et la Chèvre, elle naît à la face dorsale de la terminaison de l'aorte, s'imprime dans le
-aible sillon médian de la face pelvienne de l'os sacrum et se continue par la coccygienne
médiane. De sa partie initiale naît le plus souvent la dernière paire d'artères lombaires
chez les petits Ruminants, plus rarement chez le Bœuf. Chez ce dernier, les rameaux
sacraux I et II, en général grêles, proviennent d ' u n e branche de l'artère glutéale crâniale
C- constitue une ébauche de sacrale latérale. Les autres rameaux sacraux sont fournis
car la sacrale médiane. Tous proviennent de cette dernière chez le M o u t o n et la Chèvre.
_ artère coccygienne médiane est forte et facile à suivre j u s q u ' a u bout de la queue. Elle
est étroitement enserrée par les processus hémaux des trois ou quatre vertèbres coccy-
g é n n e s qui suivent la seconde. Elle donne des rameaux segmentaires bien développés
qui croisent la partie caudale des corps vertébraux et alimentent de chaque côté deux
artères coccygiennes, l'une ventro-latérale et l'autre dorso-latérale, moins fortes qu'elle.
Au-delà de l'artère dorso-latérale, les rameaux segmentaires se répartissent dans les mus-
cles dorsaux de la queue et la peau en anastomosant leurs divisions à celles des rameaux
du côté opposé.

Le Porc (Pl. 168, 1 7 3 , 1 7 8 , 186, 205) possède une artère sacrale médiane et des
artères coccygiennes disposées à peu près c o m m e chez les petits Ruminants. La pre-
mière, d ' u n calibre de trois à quatre millimètres, naît à la face dorsale de la terminaison
qe l'aorte. Elle fournit la dernière et parfois les deux dernières paires d'artères lombaires
ouis la série complète des rameaux sacraux (à l'exception parfois de la première paire,
emise alors par l'artère iliaque interne) avant de se continuer par la coccygienne médiane.
Celle-ci, d'abord forte, devient vite beaucoup plus grêle au-delà de la cinquième ou sixième
• ertèbre de la queue. Elle donne des rameaux coccygiens disposés comme chez les Rumi-
nants et qui alimentent de même les artères coccygiennes ventro-latérales et
dorso-latérales.

Chez les Carnivores (Pl. 1 6 7 , 1 7 4 , 1 7 9 , 1 8 0 , 2 0 7 ) , l'artère sacrale médiane naît


à la face dorsale de la bifurcation qui produit les deux artères iliaques internes. Elle donne
es trois paires de rameaux sacraux puis se continue par la coccygienne médiane. Chez
de rares sujets, le premier, voire les deux premiers rameaux sacraux peuvent provenir
de l'artère glutéale crâniale, voire du début de la glutéale caudale. Chez le Chat et sou-
. ent chez le Chien, les rameaux sacraux sont unis près de leur origine par des anastomoses
qui contribuent de chaque côté à la f o r m a t i o n d ' u n e petite artère parallèle à la sacrale
médiane. Cette artère supplémentaire se continue dans les premiers segments coccy-
giens et s'y divise en ramuscules anastomosés aux vaisseaux voisins. La queue est pour-
vue d'artères relativement nombreuses et complexes, surtout dans son tiers proximal.
A sa base, on trouve en e f f e t , outre la coccygienne médiane, qui passe dans les arcs
némaux des vertèbres qui en sont pourvues et va j u s q u ' a u bout de la queue, quatre pai-
'es d'artères : 1 ) les deux artères paramédianes précitées ; 2) les artères coccygiennes
356 -

Glande surrénale droite


Artère cœliaque

A. et V. rénales droites
A. mésentérique crâniale

Rein
Gl. surrénale gauche

Veine cave caudale A. abdominale crâniale gauche

Uretère droit A. et V. rénales gauches

Rein gauche
Aorte abdominale

Uretère gauche
Ovaire gauche

Ovaire droit A. mésentérique caudale

A. et V. ovariques droites et V. ovariques gauches

A. et V. circonflexes iliaques profondes


A. iliaque commune droite
A. iliaque commune gauche
Artère utérine droite
Côlon sigmoïde (coupé)

V. iliaque commune droite


Vagin

Utérus droit
Utérus gauche

Planche 1 6 9 - AORTE A B D O M I N A L E ET VEINE C A V E C A U D A L E D'UNE LAPINE


•rrtro-Iatérales, qui s'individualisent à partir du dernier segment sacral ou du premier
: : c c y g i e n et se perdent en un réseau d ' a n a s t o m o s e s qui l'unissent aux suivantes vers
e Tiers proximal ou la moitié de la queue ; 3) les artères coccygiennes dorso-latérales,
oeu mieux développées mais qui finissent de même vers le milieu de la queue ; 4) enfin.
De chaque côté, un rameau remarquable de l'artère glutéale caudale, l'artère latérale de
a queue. Ce dernier vaisseau quitte le bassin en passant entre le ligament sacro-tubéral
ï " a partie caudale du muscle fessier superficiel puis s'engage sous le fascia de la queue,
; — -hauteur de la face latérale de cet appendice puis un peu plus dorsalement. Il peut
être suivi j u s q u ' a u bout de la queue, où les multiples anastomoses qu'il entretient avec
a coccygienne médiane prennent une disposition plexiforme.

L'artère sacrale médiane du Lapin (Pl. 1 8 1 , 2 1 0 , 2 1 1 ) est relativement forte. Elle


à la face dorsale de l'aorte, un centimètre environ avant la bifurcation terminale de
e-ci et donne la dernière paire d'artères lombaires et quatre paires de rameaux sacraux
s. ant de se continuer par la coccygienne médiane. Les deux premières paires de rameaux
sacraux peuvent aussi provenir des artères glutéales crâniales. Les artères coccygien-
• e s ventro-latérale et dorso-latérale sont faibles, irrégulières et pourvues de nombreuses
s-astomoses. Il existe en outre, c o m m e chez les Carnivores, une artère latérale de la
cueue fournie par l'artère glutéale caudale en regard de la première vertèbre coccygienne ;
T e suit le bord latéral de la queue après être passée sous l'insertion proximale du mus-
: e glutéo-fémoral.

Quant à l'Homme (Pl. 182), il ne possède qu'une fort grêle artère sacrale médiane, qui émet
s claque côté une faible artère lumbalis ima dans l'intervalle lombo-sacral et de très fins rameaux
r - vont vers les foramens sacraux pelviens. Les rameaux sacraux proprement dits sont fournis par
-- R JS forte des deux artères sacrales latérales qui, de chaque côté, proviennent de la glutéale crâ-
' ; e lou supérieure). Les artères coccygiennes font évidemment défaut. L'artère sacrale médiane
^ continue pourtant jusque près de l'apex du coccyx, où elle se termine par un corps coccygien
j~ que mais bien développé.

B - ARTÈRE ILIAQUE INTERNE


Pl. 52, 53, 59, 6 3 , 1 6 7 à 1 7 0 , 172 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

L'artère iliaque interne (A. ilaca interna) irrigue les parois et le contenu du bassin.
E e semble épuiser l'aorte en s'en détachant un peu au-delà de l'artère iliaque externe
en c o m m u n avec elle. Son calibre est important mais toujours inférieur à celui de cette
I cemière.

ORIGINE
Chez l ' H o m m e et le Lapin, les artères iliaques externe et interne prennent naissance
:e chaque côté par un tronc unique, l'artère iliaque c o m m u n e (A. iliaca c o m m u n i s ) , qui
semble résulter d'une bifurcation de l'aorte, en regard de l'avant-dernière (4 e ) vertèbre
rmbaire chez l ' H o m m e , du bord crânial de la dernière (7 e ) chez le Lapin. Chez les Equi-
tés, les deux artères iliaques de chaque côté naissent t o u t près l'une de l'autre, de sorte
:_e l'aorte se termine par une quadrifurcation sous l'avant-dernière ou la partie crâniale
:e la dernière vertèbre lombaire. Chez l'Ane t o u t e f o i s , un sujet sur quatre environ ne pré-
sente pas cette disposition, l'aorte se terminant c o m m e chez les Ruminants. Chez ces
cerniers, ainsi que chez le Porc et les Carnivores, les artères iliaques externes sont émi-
ses plus crânialement que les iliaques internes, dont les sépare un court segment d'aorte,
- a n s tous ces animaux, les artères iliaques internes c o m m e n c e n t en regard de la der-
- ère vertèbre lombaire.

TRAJET. RAPPORTS
L'artère iliaque interne se présente sous deux grands types. Elle est courte chez les
larnivores et plus encore chez les Equidés, alors qu'elle est de t y p e long chez l ' H o m m e ,
es Ruminants, le Porc et le Lapin. Dans le premier cas, elle se porte en direction caudo-
358 -

A . ilio-lombaire A . honteuse interne

A . glutéale caudale A . glutéale craniale

A . iliaque interne ,A. obturatrice

A . sacrale médiane iliaco-fémorale

A . iliaque Rameau sacral III

A . lombaire A . honteuse interne

A o r t e abdomin A . prostatique

A . glutéale caudale

A . rectale moyenne

A . coccygienne médiane

coccygienne ventro-latérale

coccygienne dorso-latérale

ameaux coccygiens

rectale caudale
A. testiculaire
périnéale ventrale
A . mésent. caud.

A . circonfl»iliaque prof» du pénis

A. du bulbe du pénis

profonde du pénis
A . rectale
dorsale d u pénis
Artère
moyenne d u pénis
A. vésicale
honteuse externe
A . vésicale
scrotal ventral
A . épigastrique caud.
craniale d u pénis
Rameaux préputiaux

Planche 170 SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DU CHEVAL


- 359 1

atérale et un peu ventrale et se termine sur le côté du promontoire ou à peine au-delà.


Ses rapports sont alors très comparables à ceux que présente l'artère iliaque c o m m u n e
ce l ' H o m m e ou du Lapin. La face dorsale est croisée par la veine iliaque c o m m u n e gau-
:~e. très obliquement à gauche, presque perpendiculairement à droite. La face ventro-
—édiale est couverte par le péritoine pariétal et croisée par l'uretère. La face latérale entre
e r contact avec la partie caudale du muscle ilio-psoas. Des rapports importants mais très
. a-iables d ' u n e espèce à l'autre s'établissent en outre avec les noeuds lymphatiques ilia-
ques médiaux, sacraux et hypogastriques.

Lorsque l'artère est du type long, les rapports qui précèdent sont ceux de sa partie
- : aie. Au-delà du promontoire, le trajet se continue en direction ventro-caudale, contre
PU dans la paroi latérale du bassin. L'artère croise ainsi l'articulation sacro-iliaque puis
accompagnée dorso-latéralement par la veine iliaque interne, passe médialement aux nerfs
plexus sacral et dorsalement à la grande ouverture sciatique. Chez les Ruminants et
e Porc, elle se place dans l'épaisseur du ligament sacro-sciatique puis le traverse pour
tasser à sa face latérale et se terminer en regard de la petite ouverture sciatique. Elle
;prt du bassin et se termine également à ce niveau chez le Lapin.

DISTRIBUTION
L'artère iliaque interne émet deux ordres de branches, les unes destinées aux viscè-
-=s et les autres aux parois du bassin. Elle se termine toujours par une bifurcation à angle
agu qui produit les artères honteuse interne et glutéale caudale. Lorsqu'elle appartient
type court, ses deux terminales sont longues et les rameaux viscéraux sont émis par
artère honteuse interne alors que la glutéale caudale f o u r n i t les rameaux pariétaux,
-orsqu'elle est longue, les divers rameaux en proviennent directement, dans un ordre
a: avec un développement qui varient beaucoup selon l'espèce. Les deux terminales sont
a ors courtes et ne représentent que le segment ultime de leurs h o m o n y m e s de l'autre
"•se : la honteuse interne irrigue seulement le périnée et les organes génitaux externes,
tandis que la glutéale caudale se distribue aux régions ischiatique et fémorale caudale,
a.entuellement à la queue. En raison de cette grande diversité, nous nous bornerons à
tonner ici la liste et les principales caractéristiques des divers rameaux, réservant aux
particularités spécifiques une description plus précise.

R A M E A U X V I S C É R A U X (Pi. 1 6 7 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Ce sont les artères : ombilicale, du conduit déférent ou utérine (selon le sexe), pros-
tatique ou vaginale (selon le sexe) et honteuse interne proprement dite.

L'artère ombilicale (A. umbilicalis) est chez l ' e m b r y o n et le f œ t u s un vaisseau pro-


t Drtionnellement très volumineux qui dérive le sang de l'aorte vers le placenta. Elle décrit
; cet e f f e t une courbe au bord latéral du détroit crânial du bassin puis, portée par un
: péritonéal sur le côté de la future vessie, gagne l'anneau ombilical pour se continuer
:ans le cordon ombilical. Son développement, très précoce, précède celui des membres
relviens et l'organisation du bassin. De chaque côté, les vaisseaux de ce dernier se déve-
topent comme des rameaux de la partie initiale de l'artère ombilicale. Après la naissance,
pette dernière s'atrophie et son vestige constitue le ligament rond de la vessie (Lig. teres
asicae), mais sa partie initiale reste volumineuse et f o r m e le tronc de l'artère iliaque
- t e r n e . Elle laisse aussi persister un vaisseau plus grêle mais perméable qui part de l'ilia-
que interne ou de la honteuse interne et se continue par le ligament rond après avoir émis
tes rameaux viscéraux : c ' e s t l'artère ombilicale définitive, qui donne près de son ori-
; ne l'artère du conduit déférent ou chez la femelle l'artère utérine, beaucoup plus forte,
et plus loin l'artère vésicale crâniale (A. vesicalis cranialis). En général grêle, cette der-
• ère est souvent double, voire triple ; elle est très faible ou absente chez les Carnivores.
w
O)
o

ovariques A. et V. utérines Vagin Plexus veineux vaginal

Artère iliaque interne


Ligament large
A. et V. vaginales
A. et V. rectales moyennes
Rameau caudal de A. et V. périnéales dorsales
l'artère utérine A. glutéale caudale (fessière caudale)
A. et V. rectales caudales
A. et V. honteuses internes
Vestibule du vagin
A. et V. vestibulaires
iameaux labiaux
dorsaux

Rameau.
tubaire de
l'a.' ovarique.
^Lèvre gauche
de la vulve
Trompe utérine „

Racine
ovarique de
la v. ovarique >-
A. et V.
périnéales
Racine utérine ventrales
de la v. ovarique _ A. et V.
du clitoris
Rameau utérin
Rameaux
de l'a. ovarique '
labiaux
Divisions des A. et V.
ventraux
ovariques (dans le
mésovarium distal) ' .Clitoris

_A. et-V. urétrales

Rameau utérin Symphyse pelvienne


de l'artère vaginale

Rameaux urétraux A. et V. dorsales du clitoris


l'utérus
Veine marginale de l'utérus

Corne gauche d e l'utérus Corps de l'utérus Rameaux urétériques (caudaux) A. et V. vésicales caudales

Planche 171 - VAISSEAUX DE L'APPAREIL GENITAL DE LA VACHE


- 361 1

L'artère du conduit déférent (A. ductus deferentis) est de faible calibre. Elle prend
:-igine non loin de l'iliaque interne (chez l'Homme, avec l'une des artères vésicales). Elle
î engage dans le méso du conduit déférent pour accompagner ce dernier jusqu'à l'épi-
: dyme, où elle s'anastomose à une division du rameau épididymaire de l'artère testicu-
='re. Au voisinage de la région inguinale, elle reçoit une grêle anastomose du rameau
référentiel de l'artère prostatique. Chez les Carnivores, l'artère du conduit déférent fait
réfaut. Elle est suppléée par ce dernier rameau, qui se prolonge le long du conduit jusque
rans le cordon spermatique et a reçu - bien à tort, pensons-nous - le nom d'artère " d u
conduit déférent". Chez les Equidés d'autre part, elle est fort grêle, suppléée en grande
rartie par l'artère crémastérique, dont les homologies seront discutées ci-dessous.

L'artère utérine (A. uterina) est chez la femelle l'exact équivalent de la précédente,
- aïs elle est beaucoup plus grosse. Elle présente la même origine et se distribue à l'uté-
-_s. D'une section encore faible chez les femelles impubères, elle devient très volumi-
-•ause et flexueuse lors de la première gestation et garde ensuite un calibre important.
5 e pénètre dans la partie crâniale du ligament large, dans lequel elle se porte en direc-
- on ventro-caudale en croisant par l'extérieur l'uretère, auquel elle donne un rameau par-
: rulier (Ramus uretericus). Chez les Ongulés, elle dessert la quasi-totalité de la corne
correspondante de l'utérus et la partie adjacente du corps de cet organe. Elle se divise
a cet effet en trois rameaux : un pour la partie crâniale de la corne, anastomosé au rameau
_iérin de l'artère ovarique, un autre pour la partie moyenne et la base de la corne, le der-
- er pour le corps de l'utérus, contre lequel il rejoint le rameau utérin de l'artère vaginale.
_a distribution de ces rameaux a été décrite à propos de l'utérus. Rappelons que chez
es Ruminants et les Equidés, ils n'échangent entre eux et avec les artères voisines que
res anastomoses faibles alors que chez la Truie, comme dans les espèces à conceptus
-ombreux, les anastomoses sont très développées, l'artère utérine tendant en outre à
se réduire au profit des rameaux utérins des artères ovarique et vaginale. Chez la Lapine,
artère utérine alimente ainsi un système continu d'arcades longitudinales d'où procè-
dent de très nombreux rameaux parallèles destinés à l'utérus. Ces arcades s'unifient chez
es Carnivores en un long vaisseau étendu, à quelque distance de l'utérus dans le liga-
ment large, de l'artère ovarique à l'artère vaginale, qui l'alimente de façon prépondérante.
En raison de cette disposition, la plupart des auteurs (et les N.A.V.) décrivent chez ces
arimaux sous le nom d'artère utérine le rameau utérin de la vaginale. L'Anatomie com-
rarée et l'Embryologie nous incitent plutôt à considérer que la véritable artère utérine,
naît dans la généralité des Mammifères sur l'artère ombilicale ou à son voisinage immé-
r at, fait en réalité défaut comme celle du conduit déférent chez les Carnivores et qu'elle
est suppléée par les rameaux utérins des artères précitées. Une particularité de nature
: ; férente caractérise les Equidés : l'artère utérine prend chez eux origine non sur l'artère
aque interne mais sur le début de l'iliaque externe, comme l'artère crémastérique du
mâle et donc à distance de l'ombilicale, ce qui pose un problème d'homologie. Si on admet
r j e l'artère utérine de ces animaux équivaut bien à celle des autres espèces - ce qui paraît
e.ident - il faut admettre que son origine a subi une sorte de migration à la faveur d'un
-emodelage. Son véritable équivalent chez le mâle serait alors l'artère habituellement qua-
"iée de " c r é m a s t é r i q u e " , laquelle naît au même endroit que l'utérine et concourt effec-
• .ement dans cette espèce à l'irrigation d'une partie du conduit déférent. Signalons enfin
que dans l'espèce humaine, le rameau caudal de l'artère utérine peut suppléer l'artère
. aginale.

L'artère prostatique (A. prostatica) - anciennement " a . uro-génitale" ou "vésico-


crostatique" - prend origine sur l'artère iliaque interne chez les Ruminants, le Porc, le
_apin et chez l'Homme - où elle est nommée " a . vésicale inférieure" (A. vesicalis infe-
• or) - mais sur l'artère honteuse interne chez les Equidés et les Carnivores. Elle se porte
en direction ventrale, médiale et un peu caudale, sous le péritoine pelvien ou dans le
362 -

A . glutéale craniale Rameaux sacraux I et II

A . circonflexe iliaque profonde Artère sacrale médiane

Artère ilio-lombaire A r t è r e iliaque interne

A . lombaire V | Dernier rameau sacral

A . iliaque interne A . coccygienne médiane

A . sacrale médiane A . coccygienne ventro-latérale

A . iliaque externe A . coccygienne dorso-latérale

A o r t e abdominale Rameaux coccygiens

A . glutéale caudale

A. honteuse interne

A . rectale caudale

A . périnéale ventrale

Artère urétrale

A r t è r e d u pénis

A . du bulbe du pénis

A. rectale moyenne

A . profonde du pénis

A . dorsale d u pénis

A . honteuse externe

Ram. scrotal ventral

M . retractor pénis

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DE LA CHIENNE


- 363 1

conjonctif rétropéritonéal, selon l'espèce, pour atteindre le côté de la prostate et se dis-


tribuer à celle-ci et aux organes voisins. Elle fournit en chemin un rameau du conduit défé-
rent (R. ductus deferentis) destiné à la partie terminale et à l'ampoule de ce conduit et
anastomosé le long de celui-ci à l'artère déférentielle décrite plus haut. Ce rameau donne
au passage l'artère vésicale caudale (A. vesicalis caudalis) pour la partie adjacente de
a vessie' 11 et cette artère fournit à son tour un rameau urétérique (R. uretericus) pour
a partie caudale de l'uretère. Avant d'atteindre la prostate, l'artère prostatique fournit
encore, directement (Ruminants, Porc, Lapin) ou par l'intermédiaire de la précédente, un
rameau urétral (R. urethralis) pour la partie pelvienne de l'urètre et dans la plupart des
espèces, l'artère rectale moyenne (A. rectalis média). Celle-ci peut aussi provenir direc-
tement de la honteuse interne. Elle se porte en direction dorso-caudale et se distribue
aux faces ventrale et latérale du rectum. Chez le Porc et les Ruminants, l'artère prostati-
que fournit en outre l'artère périnéale dorsale (A. perinealis dorsalis), qui provient de la
z utéale caudale chez les Carnivores et manque chez les Equidés et chez l'Homme.

L'artère vaginale (A. vaginalis) équivaut chez la femelle à l'artère prostatique et pré-
sente la même origine' 21 . Elle se porte sur le.côté du vagin et juste avant d'atteindre celui-
: ou à son contact, émet un rameau utérin (R. uterinus). Destiné au col et à la partie
adjacente du corps de l'utérus, ce rameau supplée comme déjà dit l'artère utérine chez
es Carnivores. Il s'anastomose au rameau caudal de l'artère utérine et délègue en outre
artère vésicale caudale, analogue à celle du mâle, et d'autre part un rameau urétral qui
peut aussi provenir directement de la vaginale. Celle-ci donne enfin l'artère rectale
moyenne, qui se distribue comme chez le mâle.

L'artère honteuse interne (A. pudenda interna) présente une longueur inverse de celle
qe l'iliaque interne. Chez les Equidés et les Carnivores, elle est donc longue et présente
a peu près, dans la plus grande partie de son trajet, la topographie et les rapports que
rossède cette dernière dans les autres espèces ; les rameaux viscéraux naissent sur elle,
-orsqu'elle est courte, elle représente seulement la partie terminale de celle des Equidés
e: des Carnivores. Plus volumineuse chez le mâle que chez la femelle, elle se porte alors
er direction ventro-caudale, passe à la face latérale des muscles coccygien et levator
3r pour se distribuer aux parties ventro-latérales du périnée et aux organes génitaux exter-
nes. Dans ce parcours, elle peut fournir, de façon variable avec l'espèce, les artères uré-
r a l e et rectale caudale, ainsi que des rameaux particuliers à certaines espèces (ex. : a.
• estibulaire chez la Vache), sur lesquels nous ne reviendrons qu'à propos des particulari-
tés spécifiques. L'artère urétrale (A. urethralis) est chez les Carnivores, les Ruminants
et e Porc un rameau destiné chez le mâle à la partie caudale de l'urètre pelvien, particu-
èrement long chez ces animaux, et chez la femelle à la partie dorso-caudale de l'urètre.
3 nez les Equidés et le Lapin, elle est suppléée par le rameau urétral de l'artère prostati-
t_e, rameau particulièrement développé chez le Lapin. L'artère ainsi nommée chez
-somme est différente, dans la mesure où elle est émise plus distalement et se distribue
a a partie spongieuse de l'urètre. Quant à l'artère rectale caudale (A. rectalis caudalis)
- ou rectale inférieure chez l'Homme -, elle présente une origine très variable selon l'espèce,
• pire selon le sexe. Elle ne provient directement de la honteuse interne que chez l'Homme
et e Lapin. Dans les autres espèces, c'est une branche de la périnéale ventrale chez les
~àles et chez les femelles autres que la Vache et la Truie, où elle est fournie par la péri-
"éale dorsale. Elle se distribue à la terminaison du rectum et à l'anus en anastomosant
ses divisions à celles des artères rectales moyenne et crâniale.

En Anatomie humaine, on considère au contraire que c'est l'artère vésicale caudale (ou inférieure) qui donne un rameau prostatique.
I t a n s l'espèce humaine, l'artère vaginale présente une origine variable. Elle naft en principe de l'iliaque interne mais peut aussi
- i r c - i e r . Elle est alors suppléée par le rameau caudal de l'artère utérine, auquel son nom est parfois donné.
364 -

Artère ilio-lombaire A . obturatrice

A . sacrale médiane A . glutéale craniale

A . lombaire VII A. sacrale médiane

A . iliaque interne A. iliaque interne

A . iliaque hameaux sacraux

A . rectale A . coccygienne médiane

A . mésenter. A. glutéale caudale

Aorte A . honteuse interne

A . coccygienne ventro-latérale

A . coccygienne dorso-latérale

Rameaux coccygiens

périnéale dorsale

périnéale ventrale

A . rectale caudale
A. ombilicale
Artère du pénis
A. prostatique
Ram. scrotal dorsal
A. du c o n d u i t déférent
A . d u bulbe du pénis
Artère testiculaire
profonde d u pénis
Ram. du c o n d u i t déférent
A . dorsale du pénis
Rameau

Rameaux préputiaux

A. épigastrique caud. Artère urétrale

A. vésicales craniales Rameau urétral

A . dorsale du pénis A . vésicale caudale


i •
A . vésicale moyenne
A . honteuse externe
Ram. scrotal ventral
A. épigastrique caudale

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSINDELACHIENNE


- 365 1

Dans t o u t e s les espèces, l'artère honteuse interne se termine par les artères péri-
-éale ventrale' 1 1 et selon le sexe, du pénis ou du clitoris. L'artère périnéale ventrale (A.
rerinealis ventralis) se distribue aux plans superficiels et à la peau du périnée. Près de
son origine, elle émet l'artère rectale caudale dans les cas cités ci-dessus. Un peu plus
oin, elle f o u r n i t aussi : chez les femelles, le rameau labial dorsal (R. labialis dorsalis) qui
•-igue la plus grande partie de la lèvre (ou des lèvres) correspondante de la vulve ; chez
es mâles dont les testicules sont en situation périnéale (Porc, Carnivores) ou voisine du
oérinée, le rameau scrotal dorsal (R. scrotalis dorsalis) - rameau scrotal postérieur chez
Homme - pour la partie correspondante du s c r o t u m . Ce dernier rameau ne mérite pas
son nom chez les Equidés et les Ruminants car il n'atteint pas chez eux le scrotum. L'artère
: J pénis (A. pénis) et celle du clitoris ont été décrites avec l'appareil génital. Rappelons
seulement que la première donne les artères du bulbe du pénis (A. bulbi pénis) pour le
corps spongieux, profonde du pénis (A. profunda pénis) pour le corps caverneux et enfin
dorsale du pénis (A. dorsalis pénis). De même, l'artère du clitoris (A. clitoridis), beau-
coup plus grêle, fournit l'artère du bulbe vestibulaire (A. bulbi vestibuli) - sauf chez la
. ache, où celle-ci est remplacée par l'artère vestibulaire, qui vient directement de la hon-
teuse interne -, l'artère profonde du clitoris "(A. profunda clitoridis) et l'artère dorsale du
: toris (A. dorsalis clitoridis). Chez le mâle c o m m e chez la femelle, les Equidés présen-
tent des dispositions particulières, décrites à leur propos.

R A M E A U X P A R I É T A U X (Pl. 1 6 7 , 1 6 8 , 1 7 0 , 1 7 2 à 1 8 8 , 1 9 0 , 1 9 1 , 1 9 9 , 2 0 2 , 2 0 3 , 2 0 5 à 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Leur disposition est très variable. Ce sont les artères : glutéale crâniale, ilio-lombaire,
rcturatrice, iliaco-fémorale et glutéale caudale proprement dite.

L'artère glutéale crâniale (A. glutea cranialis) - ou fessière crâniale - est volumineuse.
E e prend naissance au voisinage de l'articulation sacro-iliaque, sur le début de la glu-
téale caudale chez les Equidés et les Carnivores, sur l'iliaque interne dans les autres espè-
ces. Elle s'engage dans la partie crâniale de la grande ouverture sciatique, contourne le
cord correspondant de l'os ilium en s'incurvant en direction dorso-crâniale. Ses nombreu-
ses divisions se répartissent en deux groupes, l'un profond, surtout distribué aux mus-
: es fessiers m o y e n et profond, l'autre superficiel, qui traverse ou contourne le fessier
moyen à destination du muscle fessier superficiel, éventuellement du muscle glutéo-
"émoral et aussi de la peau de la région sacrale, voire du muscle longissimus. A j o u t o n s
eue chez les Equidés et le Chat, l'artère glutéale crâniale émet près de son origine les
s t è r e s ilio-lombaire et obturatrice. Chez l ' H o m m e et le Lapin, l'ilio-lombaire en provient
aussi.

L'artère ilio-lombaire (A. iliolumbalis) provient de la glutéale crâniale chez l ' H o m m e ,


es Equidés, le Chat et le Lapin, de la glutéale caudale chez le Chien, de l'iliaque interne
r i e z les Ruminants et le Porc. Dans chaque espèce, son origine peut varier beaucoup.
Son importance est relativement réduite chez les Ruminants et le Porc, très faible chez
e Lapin. V e n t r a l e m e n t à l'articulation sacro-iliaque, elle s'engage entre l'os ilium et le
muscle iliaque et se porte en direction de l'épine iliaque ventro-crâniale. Chez l ' H o m m e ,
on lui reconnaît un rameau lombaire qui se distribue aux muscles grand psoas et carré
ces lombes et un rameau iliaque qui continue le t r o n c d'origine et irrigue le muscle ilia-
cue. Ce dernier rameau représente à peu près toute l'artère chez les Mammifères domes-
: ques ; ses divisions tendent à déborder latéralement le bord ventral de l'os ilium, en

' Chez l ' H o m m e t o u t e f o i s , il n ' y a q u ' u n e seule artère périnéale de c h a q u e côté. Elle é q u i v a u t à la périnéale v e n t r a l e des a n i m a u x
r supplée l ' a b s e n c e de périnéale dorsale. En outre, elle n ' e s t pas décrite c o m m e une t e r m i n a l e , mais c o m m e une simple collatérale
3= la h o n t e u s e interne, qui est c o n d u i t e j u s q u ' à l ' é m i s s i o n des artères p r o f o n d e et dorsale d u pénis o u d u clitoris, selon le sexe.
366 -

Artère ombilicale Artère ilio-lombaire

Artère sacrale médiane Artère honteuse interne

Artère iliaque interne A . glutéale craniale

Artère lombaire VII A . glutéale caudale

A r t è r e rectale craniale Artère sacrale médiane

Artère iliaque externe Dernier rameau sacral

A . circonfl. iliaque prof. Artère coccygienne médiane

A. mésentérique caud A. latérale de la queue

A o r t e abdominale A. coccygienne ventro-latérale

A . satellite du n. sciatique

A . coccygienne dorso-latérale

Artère périnéale dorsale

A . testiculaire A . rectale moyenne


A . prostatique A . rectale caudale
A . d u c o n d u i t déférent A . périnéale ventrale

Rameau uretérique__ Artère urétrale

A . vésicale caudale-f- Ram. urétral Artère d u pénis

A . crémastérique A . du bulbe d u pénis

A . vésicale craniale A . profonde du pénis

A . vésicale moyenne A . honteuse externe

A . épigastrique caudale Rameau scrotal dorsal

Rameaux préputiaux A . dorsale d u pénis

Ram. scrotal ventral

A . épigastrique caud. superf.

Planche 174 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DU CHIEN


- 367 1

particulier chez les Equidés et les Carnivores, où elles contribuent à l'irrigation du muscle
tenseur du fascia lata, de la partie crâniale du fessier m o y e n et éventuellement des mus-
pies voisins. En général, l'artère nourricière de l'os ilium en provient également.

L'artère obturatrice (A. obturatoria) présente de très grandes variations interspécifi-


ques quant à son importance et de fréquentes anomalies d'origine, en particulier chez
Homme et chez l ' A n e . Elle est normalement absente chez le Bœuf et le Chien, rudimen-
ts r e chez les petits Ruminants et le Chat. Elle provient de la glutéale crâniale chez ce
ternier, chez les Equidés et chez la Chèvre, de l'ilio-lombaire chez le M o u t o n et le plus
souvent chez le Porc, de l'iliaque interne chez l ' H o m m e , et le Lapin, parfois chez le Porc.
E é rejoint le nerf obturateur et l'accompagne à la face médiale de l'ilium, au bord crânial
pe la partie iliaque du muscle obturateur interne chez les Equidés, de la partie équiva-
ente du muscle obturateur externe chez le Porc. Elle s'insinue ensuite entre l'os pubis
et le muscle obturateur interne (la partie intrapelvienne de l'obturateur externe chez le
= o r c et le M o u t o n ) , traverse le canal obturateur au bord crânio-latéral du foramen obturé

et se ramifie dans les muscles situés sous ce dernier et à son pourtour. Certains rameaux
; . anastomosent à des divisions de l'artèje fémorale profonde. Chez les Equidés, l'artère
rpturatrice émet juste au-dessus du tubercule du petit psoas l'artère ilio-fémorale et au-
re a du foramen obturé, l'artère moyenne du pénis ou du clitoris ; elle prend en outre
_*ie part importante dans l'irrigation de la région fémorale médiale.

L'artère iliaco-fémorale (A. iliacofemoralis) est particulière aux Equidés. Elle naît de
e précédente, passe latéralement au tendon du muscle petit psoas puis à l'origine du
- j s c l e droit de la cuisse pour suppléer les rameaux transverse et ascendant de l'artère
: ' c o n f l e x e latérale de la cuisse, ici absents. La description en sera faite dans les particu-
arités spécifiques.

L'artère glutéale caudale (A. glutea caudalis) - ou fessière caudale - est la terminale
pariétale de l'artère iliaque interne. Sa longueur est donc inverse de celle de cette der-
- ère, dont elle porte t o u s les rameaux pariétaux chez les Equidés et les Carnivores, à
exception de la dernière ou des deux dernières artères lombaires chez les Equidés, de
a glutéale crâniale chez le Chat et de l'ombilicale chez le Chat et le Chien. Son territoire
est au contraire réduit dans les autres espèces. Chez les Equidés et les Carnivores, elle
passe en direction caudale à la face pelvienne du sacrum, plus latéralement chez ies
seconds que chez les premiers, où elle émet au passage les rameaux sacraux. Elle atteint
: nsi le détroit caudal du bassin, près de la racine de la queue, à laquelle elle fournit les
e t è r e s déjà décrites avant de se terminer par des rameaux musculaires et cutanés pour
a partie caudale de la région fessière et de la cuisse. Ce dernier segment, distribué aux
seules régions coccygiennes, ischiatique et fémorale caudale, constitue la totalité de
artère glutéale caudale des autres espèces domestiques. Dans tous les cas, un rameau
p-èle mais remarquable, l'artère satellite du nerf sciatique (R. comitans nervi ischiadici),
-e.oint ce nerf derrière l'articulation coxo-fémorale et l ' a c c o m p a g n e sur une grande par-
- e de son trajet dans la cuisse (Pl. 191). C'est le vestige de l'artère ischiatique, précoce-
ment développée chez l ' e m b r y o n et qui reste fonctionnelle chez les Oiseaux et les M a m -
~ fères inférieurs mais régresse dans t o u t e s les espèces qui nous occupent.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (pi. 168,170,175,176,184,188,199) - L'artère iliaque interne est très courte. Sa lon-
gueur est de trois ou quatre centimètres chez le Cheval, où son calibre est voisin de deux
pentimètres. Elle se termine sous le bord caudal de la dernière vertèbre lombaire et ne
qonne auparavant naissance qu'à la dernière artère lombaire, souvent aux deux derniè-
*es, parfois à l'avant-demière seulement, la dernière provenant alors de la glutéale caudale.
L'artère honteuse interne est particulièrement longue. Elle suit le bord dorsal de la
partie iliaque du muscle obturateur interne puis passe un peu dorsalement à l'épine scia-
" que, à la face médiale du ligament sacro-sciatique ou plus souvent dans son épaisseur,
368 -
Terminaison de l'aorte abdominale (coupée dans le plan médian)
Artère iliaque interne
A. honteuse interne
A. glutéale caudale
A. glutéale crâniale
Rameaux
Artère iliaque
A. glutéale caudale
Artère
Artère coccygienne ventr- lat-
A. glutéale caudale
Artère coccygienne
A. honteuse interne
M. gracile
Artère du
A. rectale- caudale A. circonflexe
A. périnéale ventrale iliaque prof.

A, crémastérique
A. sacrale médiane
Artère ombilicale

Artère ilio-lombaire

Artère obturatrice

M. sartorius (coupé)

Racine du pénis (coupée)


A. profonde de la cuisse
A. circonflexe

médiale de la cuisse
A. épigastrique caudale

Tronc pudendo-épigastrique
Artère
A. circonflexe
latérale de la cuisse

Artère honteuse
Rameaux musculaires
M. petit adducteur de la cuisse

M. pectiné
A. descendante du genou
M. grand adducteur de la cuisse

M. semi-membraneux
Artère fémorale
Artère saphène

M. gracile (coupé)

Rameau crânial

Rameau caudal

Planche 175 - ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DU CHEVAL


(MEMBRE G A U C H E - FACE MÉDIALE)
o i r e à sa face latérale. Elle rentre dans la cavité pelvienne au bord dorsal de la petite
ouverture sciatique, passe ventro-caudalement au muscle levator ani et se termine en
•égard de l'arcade ischiatique, dorso-latéralement à l'urètre. Dans ce trajet, elle donne
ceux collatérales, les artères ombilicale et, selon le sexe, prostatique ou vaginale. L'artère
ombilicale naît sur sa partie initiale et passe, après un court trajet sous le péritoine parié-
tal, au bord libre du ligament latéral de la vessie. Elle donne une grêle artère du conduit
réfèrent et deux ou trois artères vésicales crâniales rudimentaires avant de se continuer
C3r le ligament rond de la vessie. L'artère prostatique prend origine à un niveau très varia-
: e, en général près de la prostate, parfois plus caudalement, près de la glande bulbo-
- ' é t r a l e , rarement en un point plus crânial. De petit calibre, elle se porte sur le côté de
a prostate par un trajet flexueux et en général rétrograde. Elle émet le rameau du con-
c j i t déférent et généralement avec celui-ci l'artère vésicale caudale, d ' o ù procèdent un
-ameau urétérique (caudal) et un rameau urétral. Aussitôt après, elle fournit encore l'artère
-ectale moyenne, qui se porte en direction dorso-caudale. Elle se termine par de grêles
: . isions sur la prostate et la vésicule séminale. L'artère vaginale est beaucoup plus volu-
~ neuse que la prostatique. Elle naît en regard de la grande échancrure sciatique ou de
épine sciatique. Elle se porte en direction ventro-caudale et avant d'atteindre le vagin,
"curnit un f o r t rameau utérin qui se divise^en deux branches : une est dorsale et après
avoir donné des divisions au col de l'utérus, rejoint le corps de cet organe en suivant
nsertion du ligament large ; l'autre, ventrale, va à la face ventrale du col et du corps
: e l'utérus après avoir émis l'artère vésicale caudale, d ' o ù procèdent le rameau urétéri-
et le rameau urétral. L'artère vaginale é m e t ensuite l'artère rectale moyenne puis
se continue sur la face latérale du vagin. En outre, le vestibule reçoit habituellement un
•ameau vestibulaire qui vient directement de l'artère honteuse interne et passe à sa face
atérale puis ventrale en a c c o m p a g n a n t le nerf dorsal du clitoris, mais sans atteindre ce
cernier.
Les divisions terminales de l'artère honteuse interne sont les artères périnéale ven-
trale et, selon le sexe, du pénis ou du bulbe vestibulaire. L'artère périnéale ventrale est
•e ativement courte. Elle fournit l'artère rectale caudale et se distribue par plusieurs
-ameaux aux muscles et t é g u m e n t s du périnée. Parmi ceux-ci se distingue chez la femelle
rameau labial dorsal pour la lèvre correspondante de la vulve. Chez le mâle, le rameau
e Suivaient, faible et destiné au muscle bulbo-spongieux, reste innominé. L'artère du pénis
sst la véritable continuation de la honteuse interne. Elle f o u r n i t les trois divisions habi-
elles, mais l'artère dorsale du pénis est f o r t grêle et courte, car elle est suppléée par
es artères moyenne et crâniale du pénis, propres aux Equidés et décrites plus loin. Chez
a J u m e n t , l'artère du clitoris proprement dite fait défaut. Elle est remplacée par l'artère
SJ bulbe du vestibule, qui s'épuise dans cette f o r m a t i o n érectile et n ' a t t e i n t pas le clito-
- 5 Ce dernier est seulement irrigué par l'artère moyenne du clitoris, homologue de l'artère
—oyenne du pénis.

L'artère glutéale caudale ou fessière caudale - anciennement " s a c r a l e latérale" - est


; son origine beaucoup plus grosse que la honteuse interne, au point d'avoir été s o u v e n t
::nsidérée c o m m e le segment terminal de l'artère iliaque interne. Son calibre diminue
; émission de la glutéale crâniale qui, très f o r t e , fournit la plupart des rameaux parié-
taux. Elle se continue ensuite à la face pelvienne du sacrum près du bord latéral des trois
fermiers foramens sacraux pelviens, médio-ventralement aux nerfs volumineux qui sor-
tent de ces derniers. Elle devient ensuite plus latérale et semble se bifurquer. Elle émet
effet l'artère coccygienne ventro-latérale puis traverse le ligament sacro-sciatique en
-égard de la quatrième vertèbre sacrale. Son dernier segment (anciennement qualifié à
* : t d " ' a r t è r e i s c h i a t i q u e " ) se place sous la partie proximale du muscle glutéo-fémoral.
se divise bientôt en plusieurs rameaux qui descendent entre les muscles fémoraux cau-
:=ux et s ' a n a s t o m o s e n t à ceux, ascendants, de l'artère caudale de la cuisse, ainsi qu'à
:eux de la circonflexe médiale de la cuisse. Un grêle ramuscule accompagne le nerf scia-
- c u e . Dans son trajet, l'artère glutéale caudale f o u r n i t , outre l'artère glutéale crâniale,
tecrite ci-dessous, les premiers rameaux sacraux et les artères coccygiennes ventro-
nérale et médiane, t o u s vaisseaux déjà décrits.
L'artère glutéale crâniale - ou fessière crâniale - est très volumineuse. Elle naît pres-
: . e à angle droit sur la face latérale de la partie initiale de la glutéale caudale. Elle fran-
: - r t le bord dorso-crânial de la grande ouverture sciatique avec les nerfs fessiers et
370 -

A . honteuse interne A . glutéale craniale

A . ilio-lombaire A . obturatrice

A . glutéale caudale A. iliaco-fémorale

A . iliaque interne utérin de l'a. vaginale

A . sacrale médiane Artère vaginale

A . iliaque externe A . rectale moyenne

Aorte A . glutéale caudale

A. rameau sacral

A . coccygienne médiane

A. coccygienne ventro-latérale
i
A . coccygienne dorso-latérale

ameaux coccygiens

A . rectale caudale

périnéale ventrale

Ram. labial dorsal

du bulbe vestibul.

Rx tubaires Rameau vestibulaire

Rameau utérin A . dorsale du clitoris

A . mésenter. caudale A, profonde d u clitoris

A . circonflexe iliaque prof. moyenne du clitoris

Artère utérine vésicale caudale

Artère A . vésicales craniales

A. épigastrique caud. superfic. A . mammaire caudale

A . honteuse externe

A . mammaire craniale

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DE LA CHIENNE


- 371 1

sciatique et se divise dès sa sortie du bassin en plusieurs grosses branches qui plongent
cans les muscles fessiers. Elle émet dans le bassin, tout près de son origine, côte à côte
par un très bref tronc commun, les artères ilio-lombaire et obturatrice. L'artère ilio-
ombaire est forte. Elle peut par exception provenir directement de la glutéale caudale.
E e se porte latéralement, sous l'extrémité caudale de l'articulation sacro-iliaque et plonge
aussitôt entre le muscle iliaque et l'aile de l'os ilium. Plusieurs de ses rameaux se réflé-
chissent contre le bord ventral de cet os pour aller dans les muscles fessiers moyen et
accessoire et dans le tenseur du fascia lata. Certaines des branches qui irriguent le fes
; er moyen se prolongent jusque dans la pointe formée par celui-ci à la surface du mus-
: e erector spinae. L'artère obturatrice est un peu moins grosse et se porte en direction
.entro-caudale. Longée à son bord dorsal par la veine et le nerf homonymes, elle passe
s DUS le péritoine, à la face médiale de l'os ilium, au bord ventral du chef iliaque du mus-
: e obturateur interne, puis entre ce dernier et l'os pubis pour atteindre le foramen obtu'é
E e se place ensuite entre la face ventrale de l'os ilium et le muscle obturateur externe.
E le se termine par des rameaux musculaires destinés à ce dernier ainsi qu'aux régions
~édiale et caudale de la cuisse et par l'artère moyenne du pénis ou du clitoris, selon le
:exe. Ses rameaux musculaires s'anastomosent à ceux des artères caudale de la cuisse
e: glutéale caudale. Ceux qu'elle donne aux muscles fémoraux médiaux sont forts et sup
: éent ceux de l'artère circonflexe médiale de la cuisse, qui est peu développée. Un peu
; .ant de passer près du tubercule du petit psoas, l'artère obturatrice a émis l'artère iliaco-
-emorale, qui est relativement volumineuse. Celle-ci passe latéralement au tendon ter-
~ nal du petit psoas, contourne obliquement le col de l'os ilium en y marquant son
empreinte et descend à la face latérale du muscle droit de la cuisse. Elle se distribue à
celui-ci ainsi qu'au vaste latéral et s'anastomose à l'artère circonflexe médiale de la cuisse
a a manière du rameau transverse de la circonflexe latérale des autres espèces. Elle a
donné au passage des rameaux pour les muscles iliaque et grand psoas, l'artère nourri-
: ère principale de l'os ilium, des ramuscules pour l'articulation de la hanche et surtout
1*1 rameau ascendant destiné aux muscles tenseur du fascia lata, fessier moyen et fes-
; er superficiel ainsi qu'aux parties proximales du quadriceps fémoral ; ce rameau est fourni
cans les autres espèces par l'artère circonflexe latérale de la cuisse. Ce dernier vaisseau
ceut d'ailleurs suppléer l'artère iliaco-fémorale dans les rares cas où celle-ci fait défaut,
l u a n t à l'artère moyenne du pénis, elle se divise en deux rameaux. Le plus fort (ancien-
-ement "artère caverneuse") passe à la face ventrale de l'os ischium et va s'épuiser
cans le pilier correspondant du pénis en s'anastomosant à l'artère dorsale du pénis. L'autre
;e porte au bord dorsal de cet organe et va, en décrivant des flexuosités, s'anastomoser
a un rameau récurrent de l'artère crâniale du pénis. Chez la femelle, l'artère moyenne
3u clitoris irrigue seule le clitoris. C'est elle en effet qui fournit les artères dorsale et pro-
"cnde de cet organe.

Chez l'Ane, la distribution de l'artère glutéale caudale diffère souvent de celle qui
ent d'être décrite chez le Cheval. Dans un tiers des cas, l'artère obturatrice en naît de
açon isolée, nettement avant la glutéale crâniale. D'autre part, chez 25 % des sujets,
artère obturatrice provient de l'iliaque externe et chemine à la face dorsale de l'os pub,s.
Cans ce cas, l'artère iliaco-fémorale vient en général de la glutéale crâniale ou directe-
ment de la glutéale caudale. Cette disposition est au contraire très rare dans l'espèce
equine.

RUMINANTS (PI. 1 6 7 , 1 7 1 , 1 7 2 , 1 7 7 , 2 0 2 , 2 0 3 1 : L'artère iliaque interne commence de deux à trois


centimètres au-delà de l'iliaque externe. Elle est longue et sa bifurcation terminale ne
; effectue que dorsalement à la petite incisure sciatique de l'os ischium. Après être pas-
sée contre l'articulation sacro-iliaque, médialement à sa veine satellite et à la première
-acine du plexus sacral, elle chemine à la face médiale puis dans l'épaisseur du ligament
sacro-sciatique ou à sa face latérale, à peu près à égale distance du bord latéral du sacrum
ex de l'os coxal, presque en droite ligne jusqu'à sa terminaison. Dans ce trajet, elle émet
es artères ombilicale, ilio-lombaire, glutéale crâniale et prostatique ou vaginale, selon
e sexe. Comme dans les autres espèces, elle se termine par les artères honteuse interne
et glutéale caudale.
372 -

A . circonflexe iliaque profonde A. glutéale craniale

Artère ilio-lombaire Rameaux sacraux I et II

A . lombaire VI A . sacrale médiane

A . sacrale A . iliaque interne

A . iliaque interne Dernier rameau sacral

A . iliaque coccygienne médiane

Aorte A . coccygienne ventro-latérale

A . coccygienne dorso-latérale

ameaux coccygiens

glutéale caudale

A. honteuse interne

A . mésenter. R. labial dorsal

A . rectale A . rectale caudale

Artère utérine périnéale dorsale

A. A . vestibulaire

Rameau tubaire A . périnéale ventrale

R. utérin de l'a. A . prof, d u clitoris

Artère vaginale A . dors, du clitoris

R. utérin de l'a. vaginale Artère du clitoris

A . vésicales craniales Artère urétrale

A . vésicale caudale A . rectale moyenne

A. mammaire moyenne Rameau urétral

A . mammaire craniale N. lymph» mammaires

A . épigastrique caud. superf. A . honteuse externe

A . mammaire caudale

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DE LA CHIENNE


373

L'artère ombilicale naît au niveau de l'articulation lombo-iliaque, t o u t près de l'ori-


; ne de l'iliaque interne. Elle est beaucoup plus grosse chez la femelle que chez le mâle.
z ie donne en e f f e t naissance, après un ou deux centimètres de trajet, à l'artère du con-
duit déférent chez le mâle, à l'artère utérine chez la femelle. Ce dernier vaisseau, parti-
ra ièrement v o l u m i n e u x pendant la gestation, où il est aisément palpable par voie rec-
ta e, est très flexueux chez les multipares. Il se ramifie dans la partie crâniale du ligament
•a-ge par trois branches elles-mêmes subdivisées. Celle qui rejoint le rameau utérin de
artère ovarique est relativement grêle ; celle qui va à la rencontre du rameau utérin de
5 .aginale est longue et plus forte. L'artère ombilicale fournit ensuite un grêle rameau
-*étérique, qui vient souvent de l'utérine chez la femelle et, chez la Brebis, un ramea>
-térin supplémentaire. L'artère vésicale crâniale, s o u v e n t remplacée par plusieurs petits
-arneaux, est très faible dans l'espèce bovine, mieux développée chez les petits Ruminants.

L'artère ilio-lombaire se détache du bord dorso-latéral de l'iliaque interne en regard


t e la base de l'os sacrum. Elle est faible et ses divisions les plus latérales ne dépassent
; - è r e le bord de l'os ilium. Elle est parfois double chez le Bœuf et dans cette espèce,
s dernière artère lombaire naît le plus souvent sur elle.

L'artère glutéale crâniale prend naissance un ou deux centimètres au-delà de l'ilio-


ombaire, qu'elle peut remplacer. Elle est parfois double, voire triple. Près de son origine,
f e donne les deux premiers rameaux sacraux, successivement ou plus souvent par un
" c n c c o m m u n qui constitue alors une ébauche d'artère sacrale latérale. Au-delà de la
;-ande ouverture sciatique, elle irrigue les muscles fessiers et donne des divisions au mus-
: e glutéo-fémoral. L'artère obturatrice manque en principe chez le Bœuf, mais on en trouve
souvent un rudiment émis par le début de la glutéale crâniale. Elle est un peu plus cons-
tante et un peu plus forte chez la Chèvre, où elle a même origine, et chez le M o u t o n ,
elle provient directement de l'iliaque interne.

L'artère prostatique est émise en regard de l'épine sciatique. Elle se porte en direc-
" o n ventro-caudale et médiale. Elle fournit le rameau du conduit déférent et par son inter-
—édiaire ou parfois directement l'artère vésicale caudale, qui donne à son tour un grêle
-ameau urétérique et un rameau urétral plus f o r t . Elle fournit aussi une branche qui court
• entralement au rectum et semble représenter à la fois l'artère périnéale dorsale et l'artère
-=ctale moyenne.

L'artère vaginale est bien plus forte que la précédente. Elle peut provenir de la hon-
teuse interne chez la Brebis et la Chèvre. Elle donne chez la V a c h e une artère rectale
—-oyenne bien développée 111 , artère qui peut provenir de l'iliaque interne chez les petits
: ~ m i n a n t s . Elle f o u r n i t à l'opposé un f o r t rameau utérin, qui se porte sur le côté du col

et du corps de l'utérus pour s'anastomoser au rameau caudal de l'artère utérine. De ce


-ameau procède l'artère vésicale caudale (souvent double chez les petits Ruminants) qui
tonne c o m m e chez le mâle un rameau urétérique et un rameau urétral. L'artère vaginale
; a continue ensuite par l'artère périnéale dorsale, laquelle donne origine au rameau labial
corsai et chez la V a c h e , à l'artère rectale caudale. Cette dernière provient chez les petits
= j m i n a n t s (ainsi que chez le Taureau) de l'artère périnéale ventrale.

L'artère honteuse interne se dirige vers l'arcade ischiatique en croisant obliquement


e .estibule du vagin chez la femelle, l'urètre chez le mâle. Dans l'espèce bovine, elle
: é ègue en direction ventro-crâniale une artère urétrale et chez la femelle, un peu plus
: n mais à l'opposé, une artère vestibulaire dont les divisions s ' é t e n d e n t du vagin à la
mite de la vulve. Elle se termine c o m m e dans les autres espèces par les artères péri-
néale ventrale et pénienne ou clitoridienne. L'artère périnéale ventrale est relativement
ble. Elle donne l'artère rectale caudale chez les petits Ruminants et chez le Taureau.
I~ez la V a c h e c o m m e chez la Brebis et la Chèvre, elle fournit aussi le rameau labial dor-
sal et mammaire qui, au-delà de la vulve, s ' é t e n d dans le périnée jusqu'à la partie

Selon les N . A . V . , l'artère rectale m o y e n n e , présente chez la vache, f e r a i t d é f a u t chez le taureau. Elle nous paraît p o u r t a n t , bien
: faible, exister le plus s o u v e n t chez ce dernier, c o m m e déjà dit.
374 -

Artère obturatrice glutéale craniale

Artère ilio-lombaire Artère vaginale

A . iliaque interne Rameau utérin

A . sacrale médiane A . iliaque interne

A . iliaque externe ^ A . sacrale médiane

A . rectale craniale Dernier rameau sacral

A . mésentérique caud. A . coccygienne médiane

Artère ovarique A . honteuse interne

Aorte abdominale A . glutéale caudale

A . lombaire,.IV A . coccygienne ventro-latérale

A . coccygienne dorso-latérale

Rameaux coccygiens

rectale caudale

rectale moyen->

périnéale dorsale

A . ombilicale périnéale ventrafë

Artère utérine Rameaux labiaux dorsaux

Rameau A. du bulbe vestibulaire

A . vésicale caudale Artère d u clitoris

A . vésicales craniales Artère urétrale

A . vésicale moyenne Rameau urétral

Ram. labial ventral

A . honteuse externe

A. épigastrique caudale

Rameaux mammaires. A . épigastrique caud.


superfic.

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DE LA CHIENNE


- 375 1

caudale de la mamelle, à la rencontre de l'artère mammaire caudale, laquelle équivaut


rans cette espèce au rameau labial ventral, branche de l'artère honteuse externe. L'artère
du pénis et l'artère du clitoris répondent à la description générale et ont été étudiées avec
appareil génital. Chez les petits Ruminants, l'artère urétrale prend origine sur leur partie
tout à fait initiale. L'artère du bulbe du vestibule, présente chez eux, est suppléée chez
s Vache par l'artère vestibulaire, ci-dessus mentionnée.

L'artère glutéale caudale continue l'iliaque interne au-delà de l'émission de l'artère


-onteuse interne. Après un trajet de deux ou trois centimètres (chez le Bœuf), elle tra-
• erse le ligament sacro-sciatique par un petit orifice situé non loin de la petite incisure
sciatique. Elle se divise en plusieurs rameaux qui irriguent, outre les muscles glutéo-biceps
et fessier profond, les muscles jumeaux du bassin et carré fémoral. Elle donne en outre
e grêle rameau qui accompagne le nerf sciatique.

PORC (PI. 1 6 8 , 1 7 3 , 1 7 8 , 1 8 6 , 2 0 5 , 2 0 6 ) : L'artère iliaque interne ressemble beaucoup à celle


ces Ruminants. Son origine est séparée de celle de l'iliaque externe et se situe un ou
reux centimètres caudalement à elle, sous la dernière vertèbre lombaire. Elle passe con-
r e le muscle iliaque et longe la branche iliaque de la partie intrapelvienne du muscle obtu-
-ateur externe. Après avoir croisé la face médiale des racines du nerf sciatique, elle s'accole
'igament sacro-sciatique et à partir de la grande ouverture sciatique, passe dans l'épais-
seur puis à la face latérale de ce ligament, t o u t près de l'épine sciatique. Ses collatérales
=ont, outre parfois le premier rameau sacral, les artères ombilicale, ilio-lombaire, glutéale
:-âniale et prostatique ou vaginale, selon le sexe.

L'artère ombilicale ressemble à celle des Ruminants mais elle ne donne pas lerameau
.'étérique, qui provient de l'artère du conduit déférent ou de l'artère utérine, selon le
;exe. De ces deux artères, la première, bien que beaucoup plus faible que l'autre, est
-e ativement volumineuse dans cette espèce. La seconde, très flexueuse chez l'adulte,
'essemble à celle de la Vache mais ses rameaux, plus richement subdivisés, alimentent
:-ès de l'utérus une série indiscontinue de petites arcades dont procèdent de très nom-
:-euses petites artères parallèles qui se portent sur l'organe. On notera que, par excep-
r o n , l'artère utérine peut provenir directement de l'iliaque interne, voire de l'iliaque
t<:eme ; ce dernier cas réalise la disposition qui est normale chez les Equidés. L'artère
: —ibilicale fournit en outre une artère vésicale crâniale plus distincte que dans les espè-
:es précédentes.

L'artère ilio-lombaire est émise à un niveau variable, du voisinage de l'ombilicale à


:eiui de la glutéale crâniale. L'étendue de sa distribution varie aussi beaucoup ; habituel-
lement limitée aux muscles iliaque et psoas, elle est parfois augmentée par des rameaux
: a partie adjacente de la paroi abdominale. Tout près de son origine, l'artère ilio-lombaire
J~iet l'artère obturatrice, qui irrigue surtout le muscle obturateur externe et provient parfois
: -ectement de l'iliaque interne.

L'artère glutéale crâniale se détache en regard de la grande ouverture sciatique. Rela-


' .ement forte et parfois double, elle se distribue à l'ensemble des muscles fessiers et
relègue des rameaux jusqu'à la partie adjacente du muscle erector spinae.

L'artère prostatique naît sur l'iliaque interne presque en face de la précédente mais
carfois à un niveau nettement plus caudal. Elle décrit une courbe sur le côté de la volumi-
~euse glande vésiculaire et fournit, outre plusieurs rameaux à celle-ci, le rameau du con-
duit déférent qui forme un bref tronc c o m m u n avec l'artère vésicale caudale. Les pre-
mières branches de celle-ci s'anastomosent en arcades avec les plus gros dés rameaux
ésiculaires et avec un rameau que l'artère prostatique envoie à la face dorsale de la glande.
- artère prostatique se prolonge ensuite par le rameau urétral, qui donne une faible artère
cérinéale dorsale et souvent une grêle rectale moyenne ; elle se distribue à la partie pel-
enne de l'urètre et à la glande bulbo-urétrale en passant entre ces deux formations.

L'artère vaginale est émise par l'iliaque interne en regard de la partie caudale de la
grande incisure sciatique. Elle fournit entre le rectum et le vagin le rameau utérin, qui
casse sur le côté du col puis du corps de l'utérus pour aller s'anastomoser à l'artère
376 -

Côlon descendant
Aorte abdominale
A. colique gauche
A. mésentérique caudale
A. rectale crâniale
A. circonflexe iliaque profonde
testiculaire
Artère iliaque interne gauche
iliaque interne droite
Artère iliaque externe gauche (coupée)
abdominale ventrale (rabattue)
M. grand psoas (coupé)
honteuse interne
Artère ilio-lombaire
Muscles fessiers (coupés)
Aile de l'os ilium (coupée)
A. glutéale caudale
Artère glutéale crâniale
Artère prostatique
rectale moyenne

Prostate

Rectum

glutéale caudale

A. honteuse interne

périnéale ventrale
latérale
de la queue

A. périnéale
dorsale
A. rectale caudale

Artère du pénis

Bulbe du pénis

Vessie urinaire
M. ischio-caverneux
. iliaque ext. droite (coupé)
A. vésicale
Artère urétrale
Uretère
Artère ombilicale Os ischium (coupé)
Conduit déférent
A. Rameau scrotal caudal
de l'a. périnéale ventrale
Pénis

A. du conduit

A. vésicale
gauche
Artère fémorale (dans ses enveloppes profondes
Os pubis (coupé)

Artère saphène

Planche 179 - ARTÈRES DU BASSIN DU CHIEN


- 377 1

utérine. L'artère vésicale caudale provient habituellement du rameau utérin, mais parfois
aussi directement de la vaginale ; elle donne le rameau urétérique (caudal) et en direc-
tion ventro-caudale, le rameau urétral. L'artère vaginale émet ensuite l'artère rectale
moyenne, au-delà de laquelle elle se continue par l'artère périnéale dorsale, d'où provient
à son tour l'artère rectale caudale.

L'artère honteuse interne traverse le ligament sacro-sciatique pour pénétrer dans la


partie caudale de la cavité pelvienne. Elle passe contre la partie intrapelvienne du muscle
obturateur interne pour atteindre l'arcade ischiatique. Elle émet l'artère urétrale, qui va
en direction crâniale et donne autour de l'urètre des rameaux qui s'anastomosent à ceux
des artères prostatique ou vaginale. Elle se termine près de l'arcade ischiatique par ses
deux branches habituelles. L'artère périnéale ventrale peut toutefois, par exception, pro-
.enir de la vaginale ou de la glutéale caudale. Elle passe entre le muscle retractor pénis
et le sphincter externe de l'anus et donne chez le mâle l'artère rectale caudale, qui peut
aussi provenir de la glutéale caudale. Elle donne enfin des rameaux scrotaux dorsaux ou
labiaux dorsaux, selon le sexe. L'artère du pénis, seconde branche terminale de la hon-
teuse interne, donne comme chez les Ruminants les artères du bulbe du pénis, profonde
au pénis et dorsale du pénis. Cette dernière forme un vaisseau impair en s'unissant à
son homologue opposée. L'artère du clitoris, donne de même chez la femelle les artères
du bulbe vestibulaire, profonde du clitoris et dorsale du clitoris.
Quant à l'artère glutéale caudale, elle distribue ses rameaux au muscle fessier moyen
et à la partie proximale des muscles caudaux de la cuisse, entre lesquels s'établissent
ces anastomoses avec ceux de la circonflexe médiale de la cuisse. Rappelons que chez
e mâle, sa partie proximale peut fournir les artères périnéale dorsale, périnéale ventrale
et rectale caudale.

CARNIVORES (PI. 1 6 7 , 1 7 4 , 1 7 9 , 1 8 0 , 1 8 3 , 1 9 0 , 1 9 1 , 2 0 7 ) : L'artère iliaque interne prend naissance


de 1 5 à 3 0 mm chez le Chien, de 4 à 5 mm chez le Chat au-delà de l'iliaque externe.
E le est du type court mais malgré beaucoup de ressemblances, il existe assez de diffé-
-ences pour qu'il soit utile de décrire ses rameaux d'abord chez le Chien puis, par com-
paraison, chez le Chat.
Chez le Chien, l'artère iliaque interne se termine sous la partie caudale de la dernière
• ertèbre lombaire et n'a qu'une seule collatérale ; l'artère ombilicale, qui naît sur son ori-
gine même, parfois sur la terminaison de l'aorte. C'est un vaisseau presque complète-
ment oblitéré, qui ne donne que chez la moitié des sujets une grêle artère vésicale crâ-
niale. On notera qu'il n'y a pas de véritable artère utérine ou d'artère du conduit déférent
chez les Carnivores.

L'artère honteuse interne passe très obliquement à la face latérale du rectum puis
des muscles levator ani et coccygien. Elle décrit une courbe qui la conduit près de l'arcade
schiatique, où elle se termine par les artères périnéale ventrale et du pénis ou du clitoris.
- artère prostatique est émise contre le bord crânial du muscle levator ani. Avant d'attein-
dre la prostate, elle fournit : a) un long rameau du conduit déférent, qui supplée l'artère
de ce conduit, laquelle fait défaut 11 ' ; b) l'artère vésicale caudale, parfois double, qui naît
-ormalement en commun avec la précédente, se ramifie sur le col et le corps de la vessie
et supplée éventuellement la vésicale crâniale ; elle donne un rameau urétérique (caudal)
et un rameau urétral ; c) l'artère rectale moyenne, relativement faible. L'artère vaginale
donne de même : a) un fort rameau utérin qualifié à tort d " ' a r t è r e u t é r i n e " , rameau qui
-orme avec le rameau utérin de l'artère ovarique une longue arcade dans le ligament large ;
PI par le même tronc, une artère vésicale caudale semblable à celle du mâle ; c) l'artère
rectale moyenne. Un peu plus loin, l'artère honteuse interne donne dans les deux sexes
artère urétrale. Celle-ci irrigue chez le mâle la partie membranacée de l'urètre et chez
a femelle la presque totalité de ce conduit. Elle a une origine un peu plus crâniale chez

1) Les N . A . V . et la plupart des auteurs qualifient ce rameau d ' " a r t è r e du c o n d u i t d é f é r e n t " . Rappelons que celle-ci e s t , c o m m e
a véritable artère utérine, une branche de l'artère ombilicale, branche qui fait d é f a u t chez les Carnivores.
378 -

A . iliaque interne A . ilio-lombaire

A . sacrale médiane Artère ombilicale

A r t è r e lombaire VII A . honteuse interne

A . rectale craniale A . glutéale craniale

A . iliaque externe A . glutéale caudale

A . circonfl. iliaque prof. ' A . sacrale médiane

A . mésenter. caudale Dernier rameau sacral

A o r t e alijdominale A . coccygienne médiane

Artère ovarique A . coccygienne ventro-latérale

Rarrvtubaire A . coccygienne dorso-latérale

A . satellite du n. sciatique

A . périnéale dorsale

Artère latérale de la queue

Arc hémal

A . vaginale

A . rectale moy.

A. rectale caudale
Rameau utérin
de l'a. labial dorsal
R. utérin
de l'a. vagi A . du bulbe vestibul.

Rameau uretéi A . prof, d u clitoris

A . vésicale cr< dors, d u clitoris

A . vésicale

A . vésicale m<

Artère du clitoris

A . épigastrique caud. superfic. A . périnéale ventrale

Rameaux mammaires 'Artère urétrale

A . épigastrique caud. R. labial ventral

A . honteuse externe Rameau urétral

Planche 180 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DE LA CHIENNE


- 379 1

cette dernière que chez le mâle, où elle provient souvent du début de l'artère du pénis.
- artère périnéale ventrale donne après un très court trajet la faible artère rectale cau-
dale, au-delà de laquelle elle se continue par le rameau scrotal dorsal ou labial dorsal,
selon le sexe. Elle est parfois absente et alors suppléée par des rameaux de la périnéale
dorsale. L'artère du pénis présente comme dans les autres espèces trois branches, déjà
décrites à propos de cet organe. L'artère du clitoris, bien plus faible, donne de même
es trois branches habituelles.

L'artère glutéale caudale est plus grosse que la honteuse interne. Elle passe sous
aile du sacrum contre le muscle ilio-psoas, puis médialement au muscle piriforme et sort
du bassin dorsalement à la petite incisure sciatique. Elle donne ensuite des rameaux aux
muscles fessiers superficiel et moyen et aux muscles pelviens profonds puis se distribue
aux muscles fémoraux caudaux (biceps fémoral en particulier) en s'anastomosant aux
artères caudales de la cuisse. Elle donne en chemin les artères ilio-lombaire, glutéale crâ-
~iale, satellite du nerf sciatique, latérale de la queue et périnéale dorsale. L'artère ilio-
lombaire naît à peu de distance de l'origine de la glutéale caudale ou par exception, sur
! iaque interne même. Elle donne au passage l'artère nourricière de l'os ilium et distri-

oue ses rameaux aux muscles ilio-psoas, fpssiers moyen et profond et jusqu'aux mus-
: es tenseur du fascia lata et sartorius. L'artère glutéale crâniale, plus forte que la précé-
cente, irrigue les muscles fessiers et piriforme. Ses rameaux s'anastomosent à ceux de
io-lombaire et à ceux de la circonflexe latérale de la cuisse. Par exception, elle peut
f ournir le premier, voire les deux premiers rameaux sacraux. L'artère satellite du nerf scia-

tique, très grêle, passe par la grande ouverture sciatique et rejoint ce nerf près de l'arti-
culation de la hanche. L'artère latérale de la queue naît en regard de la première vertèbre
coccygienne et sort du bassin en passant entre le ligament sacro-tubéral et la partie cau-
cale du muscle fessier superficiel (voir : artères de la queue). Quant à l'artère périnéale
dorsale, elle se porte en direction ventro-caudale dans la fosse ischio-rectale et se rami-
" e dans le tissu adipeux de celle-ci et dans la peau du périnée, jusqu'au voisinage de
a vulve chez la femelle, de la racine du pénis chez le mâle.

Chez le Chat, l'artère iliaque interne, longue de trois centimètres environ, se termine
c us caudalement que chez le Chien, au niveau de la grande ouverture sciatique. Elle émet
avant sa division terminale les artères ombilicale et glutéale crâniale. La première donne
toujours une artère vésicale crâniale. La seconde, bien plus forte, fournit une grêle artère
obturatrice et une artère ilio-lombaire plus développée que celle du Chien. Cette dernière
envoie en outre des divisions aux muscles droit de la cuisse et vaste latéral.

Les artères honteuse interne et glutéale caudale sont plus courtes que chez le Chien
mais présentent à peu près la même distribution que chez cet animal. Toutefois, l'artère
-ectale moyenne naît plus caudalement et la glutéale caudale ne fournit que l'artère satellite
3u nerf sciatique et l'artère latérale de la queue. Cette dernière se termine au niveau de
a 9 e ou 10 e vertèbre coccygienne en s'anastomosant à la coccygienne médiane et aux
autres artères de la queue. Ajoutons que l'artère glutéale caudale émet habituellement
orès de son origine une branche anastomotique pour le deuxième rameau sacral.

LAPINIPI. 1 6 9 , 1 8 1 , 2 1 0 , 2 1 1 ) : Il existe de chaque côté une artère iliaque commune longue


c environ un centimètre. Celle-ci porte une seule collatérale, l'artère circonflexe iliaque
profonde, relativement forte (voir : artère iliaque externe). Elle semble se continuer par
artère iliaque externe, nettement plus volumineuse que l'iliaque interne. Cette dernière
est particulièrement longue. Elle naît en regard du bord caudal de la dernière vertèbre
ombaire et se termine dorsalement à la petite incisure sciatique après être sortie du bas-
sin caudalement aux nerfs sciatique et glutéal caudal. Elle donne en chemin les artères
ombilicale, glutéale crâniale, obturatrice, prostatique ou vaginale et se termine par les
artères honteuse interne et glutéale caudale.

L'artère ombilicale est perméable jusqu'à l'apex de la vessie, où ses divisions s'ana-
stomosent à celles du côté opposé. Elle naît sur le début de l'artère iliaque interne, voire
dans l'angle de séparation des artères iliaques interne et externe, parfois même sur cette
dernière. Près de son origine, elle émet chez le mâle l'artère du conduit déférent, étroite
380 -

A. glutéale craniale A . du conduit déférent


A . ilio-lombaire Artère obturatrice
A . iliaque interne Artère prostatique
A . iliaque externe A. glutéale caudale
A . iliaque commune A . honteuse interne
A. circonfl. iliaque prof. A . rectale moyenne
A . sacrale médiane d u pénis
Artère testiculaire A. périnéale dorsale
A . rectale craniale A . périnéale ventrale
A . mésenter. caudale A . coccygienne médiane
Aorte abdominale A. rectale caudale

latérale de la queue

A . ombilicale Rameau urétral


A . vésicales craniales du conduit déf.
A . vésicale caudale A . dorsale du pénis

A . glutéale craniale Artère utérine


A . ilio-lombaire A . obturatrice
A . iliaque interne Artère vaginale
A . iliaque externe A . glutéale caudale
A . iliaque c o m m u n e A . honteuse interne
A . circonfl. iliaque prof. A . rectale moyenne
A . sacrale médiane Artère du clitoris
A . rectale craniale A . périnéale dorsale
A . mésenter. caudale
A o r t e abdominale
Artère ovarique
Rameau tubaire

coccygienne méd-
périnéale ventrale
latérale de la queue
dors, d u clitoris
A. rectale caudale

R. utérin
A. Rameau urétral
A . vésicales Rameau utérin
craniales Rameau uretérique
vésicale caudale

Planche 1 3 1 - SCHÉMA DES ARTÈRES D U BASSIN D U LAPIN ET DE LA LAPINE


- 381 1

e t f l e x u e u s e , et chez la femelle, l'artère utérine. Celle-ci aborde l'utérus non loin du col.
Son rameau crânial f o r m e une longue arcade avec le fort rameau utérin de l'artère ovari-
que. Il s'anastomose aussi par une arcade au rameau caudal, qui irrigue s u r t o u t le col
ce l'utérus et la partie adjacente du vagin. L'artère ombilicale fournit encore un rameau
jrétérique bien développé et plusieurs artères vésicales crâniales.

L'artère glutéale crâniale naît à angle droit sur le bord dorso-latéral de l'iliaque interne.
E e donne une grêle artère ilio-lombaire et dès sa sortie du bassin se divise en deux rameaux
croisent dorsalement les nerfs du plexus lombo-sacral pour se distribuer aux muscles
; essiers.

L'artère obturatrice est grêle. Elle longe le bord dorso-caudal du faisceau iliaque du
—uscle obturateur interne avant de s'engager sous la partie ischio-pubienne de ce mus-
: e puis dans le canal obturateur.

L'artère prostatique naît 5 à 6 m m au-delà de l'obturatrice, contre le bord crânial


CJ muscle coccygien. Relativement f o r t e , elle s'engage entre la glande vésiculaire et la
c o s t a t e . Elle émet une faible artère vésicale caudale qui donne à son tour un rameau
-irétérique (caudal). Elle se divise ensuite èn deux branches. La plus dorsale est l'artère
-ectale moyenne, qui est bien développée ; elle échange une assez forte anastomose avec
2 rectale crâniale et donne près de l'anus une faible artère périnéale dorsale. L'autre bran-
c i e est le rameau urétral, qui irrigue au passage la prostate et la glande paraprostatique,
se porte en direction caudale à la face ventrale de l'urètre, donne des rameaux à la glande
bulbo-urétrale et va jusqu'à l'arcade ischiatique, où ses divisions s ' a n a s t o m o s e n t à cel-
es de l'artère du pénis.

L'artère vaginale naît au m ê m e point que la précédente et se porte sur le côté du


. agin. Son " r a m e a u u t é r i n " mérite mal ce nom car il n ' a t t e i n t pas l'utérus mais s'ana-
stomose près du col avec le rameau caudal de l'artère utérine ; il ne donne qu'une faible
artère vésicale caudale. L'artère vaginale se termine par l'artère rectale moyenne, dispo-
sée c o m m e chez le mâle, et un rameau urétral plus faible.

L'artère honteuse interne continue l'iliaque interne par sa direction et son calibre.
Elle s'incurve en direction ventro-médiale et pénètre dans le bassin en croisant le bord
caudal du muscle coccygien. Près de son origine, en regard de la première vertèbre coccy-
gienne, elle émet la forte artère latérale de la queue, qui s'en détache à angle aigu et
'ejoint cet appendice en regard de la tubérosité ischiatique. Elle se divise peu après sa
Dénétration dans le bassin en artères périnéale ventrale et du pénis ou du clitoris. L'artère
Dérinéale ventrale est relativement longue. Elle passe sur le côté du rectum et donne l'artère
rectale caudale, souvent double ou triple, avant de s'incurver latéralement à l'anus. Elle
donne des rameaux aux glandes paraproctales et périnéales avant de s'épuiser dans la
oeau et les tissus sous-cutanés du périnée. L'artère du pénis est volumineuse. L'artère
du clitoris, bien que plus faible, a un calibre relativement important.

Quant à l'artère glutéale caudale, elle se sépare à angle presque droit de la honteuse
Tterne en regard de la petite incisure sciatique. De calibre réduit, elle passe dorsalement
aux muscles jumeaux en donnant de grêles rameaux aux muscles fessier profond et sacro-
coccygiens ventraux ainsi que, entre autres rameaux pour les nerfs voisins, l'artère satellite
du nerf sciatique. Elle ne descend guère au-delà de la tubérosité ischiatique car elle est
suppléée dans la région caudale de la cuisse par l ' i m p o r t a n t e artère circonflexe médiale
de cette région.

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PI. 1 8 2 , 1 8 7 ) : L'aorte fournit de chaque côté une grosse artère iliaque
commune longue de 4 cm à gauche, de 5 cm à droite et dépourvue de rameau collatéral digne de
mention. L'artère iliaque interne se sépare de l'externe en regard du disque intervertébral lombo-
sacral, passe contre l'articulation sacro-iliaque puis médialement à la grande ouverture sciatique
oour se terminer près du muscle piriforme, crânio-dorsalement à l'épine sciatique. Elle est donc du
type long. Elle donne en chemin les artères glutéale crâniale, ombilicale, obturatrice et rectale moyenne,
qui ont un mode d'origine extrêmement variable.
382 -

.Trompe utérine

R. tubaire de l'a. ovarique

_ Artère ovarique

R. tubaire de l'a. utérine

R. ovarique de l'a. utérine

Utérus

vaginal

Artère utérine

A o r t e abdominale

A . mésenter. infer. (caudale)

A . rectale sup. A . lombaire IV

A . iliaque commune droite rameau dorsal

A . iliaque commune gauche rameau spinal

A . sacrale médiane

Artère testiculaire spinal

Rameau lombaire
A . iliaque externe
Rameau iliaque
A. iliaque interne

Artère ilio-lombaire

A . sacrale latérale

A . glutéale sup. (craniale)


A . iliaque interne
Artère ombilicale

A. du conduit déférent A . obturatrice

Rameaux uretériques glutéale inf.


(caudale
A . vésicale inf. (A. prostatique) A . honteuse int-

A . rectale moyenne

A . vésicale sup. (craniale)

A . rectale inf. (caudale)—

Artère périnéale

A . profonde d u pénis

Artère urétrale

A . dorsale du p é n i s _

A . du bulbe d u pénis

Ram. scrotaux post. (caudaux).

Planche 182 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN DANS L'ESPÈCE HUMAINE


- 383 1

L'artère glutéale crâniale (ou fesslère supérieure) est volumineuse, au point d'avoir été parfois
décrite comme une branche de bifurcation terminale de l'iliaque interne. Elle sort du bassin au bord
dorso-crânial de la grande ouverture sciatique. Elle se termine par un rameau superficiel destiné aux
muscles fessiers moyen et surtout superficiel (m. grand fessier) ainsi qu'à la peau de la région sacrale
et par un rameau profond lui-même divisé en deux branches : une supérieure pour la région voisine
de l'épine iliaque ventro-crâniale et une inférieure pour les muscles fessiers profond et moyen ainsi
que pour l'articulation de la hanche. Avant de sortir du bassin, l'artère glutéale crâniale a émis tout
orès de son origine l'artère ilio-lombaire puis les artères sacrales latérales et un rameau nourricier
oour l'os ilium. L'artère ilio-lombaire peut naître isolément. Elle se porte en direction dorso-latérale,
dorsalement au nerf obturateur et aux vaisseaux iliaques externes. Elle se divise en deux branches :
e rameau lombaire, destiné aux muscles psoas et carré des lombes, émet au passage un rameau
spinal qui s'engage entre la cinquième vertèbre lombaire et la base du sacrum ; le rameau iliaque
se distribue surtout au muscle de ce nom et donne en outre une artère nourricière pour l'os ilium.
_es artères sacrales latérales sont habituellement au nombre de deux, une supérieure (crâniale) et
-ne inférieure (caudale), plus faible. La première donne le premier ou les deux premiers rameaux
sacraux. La seconde fournit les deux ou trois derniers de ces rameaux et s'anastomose en général
= .ec la sacrale médiane. Toutes deux sont variables et peuvent se suppléer.

L'artère ombilicale est disposée à peu près comme chez les Mammifères domestiques mais le
gament rond de la vessie a pour équivalent le ligament ombilical médial, qui soulève le péritoine
ze la paroi abdominale ventrale et forme la base du pli ombilical médial (Voir Tome IV : Péritoine),
"nez l'Homme, l'artère du conduit déférent se détache de la partie initiale de l'ombilicale, qui donne
ensuite deux artères vésicales crâniales (ou supérieures) : l'une de ces dernières peut naître en com-
—un avec celle du conduit déférent. Chez la Femme, l'artère utérine peut naître de façon isolée,
i ' è s de l'ombilicale. Comme celle du conduit déférent, elle donne de grêles rameaux urétériques.
E e présente ensuite un trajet flexueux dans le ligament large et atteint l'utérus près du col. Elle
-emonte sur le côté de l'organe pour s'anastomoser au rameau utérin de l'artère ovarique. Elle délè-
->8 aussi au vagin des rameaux qui s'anastomosent à ceux de l'artère vaginale et alimentent avec
e-x deux artères impaires, l'une dorsale et l'autre ventrale, contre ce conduit. Un fort rameau vagi-
nal peut suppléer l'artère vaginale proprement dite.

L'artère obturatrice, relativement grêle, présente habituellement le trajet et les rapports déjà
récrits. Elle délègue à la face dorsale de l'os pubis un rameau qui s'anastomose à l'artère épigastri-
que caudale (ou inférieure). Au-delà du foramen obturé, elle donne un rameau acétabulaire qui se
q-orte dans le ligament de la tête fémorale. Elle se termine par deux rameaux (antérieur et posté-
• eur) qui se distribuent aux muscles entourant le foramen obturé. Son origine et son trajet peuvent
mésenter de grandes variations. Sur environ un sujet sur quatre, elle est remplacée par un fort rameau
de l'artère épigastrique caudale.

L'artère rectale moyenne est émise peu avant la bifurcation terminale de l'iliaque interne. Elle
est relativement longue et se termine comme dans les autres espèces. Près de son origine, elle donne
artère vésicale caudale (ou inférieure), qui naît aussi souvent de façon isolée, un peu avant elle.
= ar son intermédiaire ou directement, elle fournit des rameaux dont la distribution est exactement

équivalente à celle de l'artère prostatique des Mammifères domestiques. Chez la Femme, l'une de
qes branches est l'artère vaginale, qui s'anastomose comme déjà dit à l'utérine, laquelle supplée
souvent son absence 111 .

L'artère honteuse interne est la plus faible des deux branches terminales de l'iliaque interne,
surtout chez la Femme. Elle sort du bassin en passant entre les muscles piriforme et coccygien,
; ncurve pour y rentrer par la petite ouverture sciatique puis passe dans la fosse ischio-rectale en
:-oisant la branche de l'os ischium. Elle se termine près de la symphyse pubienne par les artères
qorsale et profonde du pénis. Elle a émis en chemin : a) l'artère rectale caudale (ou inférieure) ; b) quel-
ques rameaux musculaires ; c) l'artère périnéale, qui représente la périnéale ventrale des Mammifè-
-es domestiques et donne en outre des rameaux remplaçant la périnéale dorsale avant de fournir

Du p o i n t de vue de l ' A n a t o m i e c o m p a r é e , c ' e s t l'artère vésicale inférieure t o u t e entière qui é q u i v a u t , selon le sexe, à l'artère
—ostatique o u à l'artère vaginale des autres M a m m i f è r e s .
384 -

Planche 183 - ARTERIOGRAPHIE PELVIENNE D'UNE CHIENNE


Incidence ventro-dorsale. Image positive.
A : Aorte abdominale (en x : ballonnet du cathéter d'injection). B : A. sacrale médiane.
C,C : Artères iliaques internes. D,D : Artères iliaques externes. E.E Artères fémorales. 0 : A.
coccygienne médiane.
De chaque côté : 1 : A. circonflexe iliaque profonde. 2 : A. ilio-lombaire. 3 : A. glutéale crâ-
niale. 4 : A. honteuse interne (l'ombre de la partie crâniale est en partie superposée, surtout
du côté droit de l'animal, à celle de l'artère suivante). 5 : A. glutéale caudale. 6,6 : A. pro-
fonde de 'a cuisse. 7 : Tronc pudendo-épigastrique. 8 : A. circonflexe latérale de la cuisse. 9 : A.
saphène.
- 385 1

es rameaux scrotaux postérieurs ou labiaux postérieurs, selon le sexe. Pour l'Anatomie comparée,
artère périnéale devrait être considérée comme une terminale de la honteuse interne, l'autre bran-
che étant, selon le sexe, l'artère du pénis ou du clitoris. La plupart des anatomistes de l'Homme
a décrivent pourtant comme une collatérale et considèrent l'artère du pénis ou du clitoris comme
jne partie ultime de la honteuse interne. De ce dernier segment naissent chez l'Homme : a) l'artère
du bulbe du pénis, courte et forte, pour le tissu spongieux du bulbe, et b) l'artère urétrale, qui n'équi-
• aut pas à son homonyme des Mammifères domestiques mais se distribue au-delà du bulbe, à la
rartie spongieuse de l'urètre et jusqu'au gland ; ces deux rameaux naissent souvent en commun.
Quant aux artères profonde du pénis et dorsale du pénis, elles ne présentent pas de particularité
'emarquable. Chez la Femme, l'artère honteuse interne donne seulement, au-delà de la périnéale,
-ne artère du bulbe du vestibule avant de se terminer par les artères profonde du clitoris et dorsale
3u clitoris.

L'artère glutéale caudale (ou fessière inférieure) sort du bassin entre le bord caudal du muscle
: • forme et le ligament sacro-spinal. Elle se continue ensuite sous la partie caudale du muscle grand
"essier, entre la tubérosité ischiatique et le grand trochanter, puis descend dans la région fémorale
t'Dstérieure. Outre de multiples rameaux musculaires et cutanés, elle donne au passage l'artère satellite
du nerf sciatique. Elle possède aussi des anastomoses avec les artères glutéale crâniale, obturatrice
n circonflexe de la cuisse.

C - ARTÈRE ILIAQUE EXTERNE ET ARTÈRES DU MEMBRE PELVIEN


(Pl. 5 2 , 53, 59, 6 5 , 1 6 7 à 2 1 2 )

Chaque membre pelvien est irrigué par les rameaux d'un axe artériel étendu de l'aorte
; a partie proximale de la jambe et dont les segments successifs sont les artères iliaque
ecterne, fémorale et poplitée. Dans la jambe, l'organisation devient plus complexe, les
a t è r e s principales étant différentes selon le t y p e (tibial, saphène ou mixte) propre à
espèce. Quant aux artères du pied, le schéma général de leur disposition ressemble à
relui que nous avons décrit pour la main, mais les nécessités fonctionnelles y entraînent
x remarquables remaniements.

1 - ARTÈRE ILIAQUE EXTERNE


(Pl. 63, 167 à 170, 172 à 188, 190, 202, 205, 207, 210 à 212)
Partie initiale de l'axe artériel du membre pelvien, l'artère iliaque externe (A. iliaca
f <:erna) est la plus latérale et la plus grosse des branches terminales de l'aorte. Ses col-
atérales irriguent les parties caudales de la paroi abdominale et les organes génitaux
externes.

ORIGINE
Nous avons déjà dit que chez l ' H o m m e et le Lapin, les artères iliaques externe et
- t e r n e naissent par un gros tronc c o m m u n , l'artère iliaque c o m m u n e . L'artère iliaque
externe est le prolongement direct de ce tronc, dont l'iliaque interne se détache en regard
:e l'articulation lombo-sacrale, au bord médial du muscle iliaque. Chez le Cheval, l'artère
aque externe naît t o u t près de l'interne, sous l'avant-dernière vertèbre lombaire. Dans
es autres espèces domestiques, il existe un intervalle plus ou moins long entre les deux
. 3isseaux, l'origine de l'iliaque externe étant toujours la plus crâniale, située non loin du
ternier disque intervertébral lombaire. Il est en outre assez fréquent qu'une certaine dissy-
—étrie existe entre les deux côtés, l'une des iliaques externes étant un peu plus crâniale
que l'autre.

TRAJET. RAPPORTS
L'artère iliaque externe va en direction ventro-caudale et latérale pour passer sur le
côté du détroit crânial du bassin et gagner la région prépubienne. Elle atteint ainsi la lacune
. asculaire, au-delà de laquelle elle se prolonge par l'artère fémorale. Elle est accompa-
gnée d ' a b o r d par la veine iliaque c o m m u n e puis par la veine iliaque externe, qui longent
386 -

A . iliaque externe droite testiculaire

A . iliaque interne droite (coupée) A o r t e abdominale

A . iliaque interne gauche A . mésentérique


craniale
A . iliaque externe gauche

A . sacrale

A . glutéale

A . coccygienr^e^ventro-latérale

A . coccygienne médiane

A . glutéale

A.

A . honteuse interne

A. prostatique,

A . obturatrice _ circ. iliaque prof.

A . crémastérique

A . rectale caudale A . ombilicale

A . périnéale ventrale. A . profonde de la cuisse

A . du pénis A . circonfl. méd. de la cuisse

A . moyenne du pénis A . circonfl. lat. de la cuisse

Rameau ascendant Tronc pudendo-épigastrique

Rameau transverse A . honteuse externe

Rameau profond A . craniale d u pénis

Artère fémorale A . épigastrique caudale

Artère saphène A. épigast. caud. superf.

A . caudale de la cuisse descendante du genou

Rameaux anastomotiques A . proxim. méd. du genou

Artère poplitée _ _

A . proximale lat. du genou

A . moyenne du genou Réseau patellaire

A . distale lat. du genou

A . distale médiale du genou

R. caudal de l'a. saphène Artère poplitée

A . tibiale caudale . A . tibiale craniale

A . nourricière du tibia. R. cranial de l'a. saphène

Rameaux calcanéens A . malléolaire caudale latérale

R. anastomot. pour l'a. saphène

A . tibiale craniale

A . plantaire A . dorsale du pied

A . plantaire médiale.

Planche 184 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN, DE LA CUISSE


ET DE LA JAMBE DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 387 1

son bord médio-dorsal. Elle est en rapport à son origine avec les nœuds lymphatiques
aques médiaux chez les M a m m i f è r e s domestiques (iliaques c o m m u n s chez l ' H o m m e )
et plus loin (sauf chez les Equidés et le Lapin) avec les nœuds lymphatiques ilio-fémoraux
laques externes chez l ' H o m m e ) . Près de son origine, elle est aussi croisée à sa face
. entro-médiale par l'uretère. Sa face latérale répond à travers le fascia iliaca au muscle
csoas-iliaque et à la terminaison du petit psoas. L'ensemble est couvert par le péritoine
oariétal.

DISTRIBUTION
On décrit chez l ' H o m m e deux collatérales à l'artère iliaque externe : les artères épi-
gastrique caudale (ou inférieure) et circonflexe iliaque profonde. L'origine de cette der-
- ère est bien plus proximale chez les Mammifères domestiques : sur l'aorte chez les Car-
- vores, sur l'iliaque c o m m u n e chez le Lapin, au t o u t début de l'iliaque externe chez les
Ongulés. L'artère épigastrique caudale naît au contraire toujours au voisinage de l'anneau
•'amoral, donc bien au-delà de la précédente chez les Mammifères domestiques. En outre,
elle f o r m e chez ceux-ci un tronc c o m m u r j avec d'autres rameaux qui sont émis chez
Homme par le t o u t début de l'artère fémorale ; artères honteuse externe, épigastrique
caudale superficielle (sauf chez le Lapin) et fémorale profonde. A v e c la première ou les
ceux premières de ces branches, elle provient ainsi d ' u n tronc pudendo-épigastrique, lui-
même émis, sauf chez le Lapin, par l'artère fémorale profonde. Les Carnivores, le Bœuf
et le M o u t o n possèdent en outre une artère abdominale caudale qui peut provenir de
artère iliaque externe ou du tronc pudendo-épigastrique. Rappelons enfin que chez les
rquidés, les artères crémastérique ou utérine, déjà décrites, sont émises par la partie inî-
: aie de l'iliaque externe.

ARTÈRE CIRCONFLEXE ILIAQUE PROFONDE


(Pl. 1 6 9 , 1 7 0 , 1 7 2 , 1 7 4 à 177, 179 à 181, 183 à 188, 190, 191, 202, 205, 207, 2 1 0 à 212)
Ce vaisseau (A. circumflexa ilium profunda) est plus fort en proportion chez les Mam-
mifères domestiques que chez l ' H o m m e . Chez les Carnivores, son origine est normale-
ment située sur le côté de l'aorte, non loin de celle de l'iliaque externe, mais elle se trouve
carfois sur le début de cette dernière. Chez les Equidés, elle est située sur la partie ini-
• aie de l'iliaque externe, assez s o u v e n t dans l'angle que f o r m e celle-ci avec l'aorte, par-
a i s même sur le flanc de l'aorte. Elle est toujours sur l'iliaque externe chez l ' H o m m e ,
es Ruminants et le Porc, sur l'iliaque c o m m u n e chez le Lapin.

A c c o m p a g n é e de la veine h o m o n y m e (double chez les Equidés), L'artère circonflexe


aque profonde se porte en direction latérale, entre le péritoine et le fascia iliaca. La droite
casse d'abord à la face ventrale de la veine cave caudale. Chacune croise ensuite la face
. entrale des muscles psoas jusque près de l'épine iliaque ventro-crâniale. Elle se termine
car deux rameaux, l'un crânial et l'autre caudal, qui traversent le muscle transverse de
abdomen pour distribuer leurs branches entre celui-ci et l'oblique interne de l'abdomen.
Chez les Ongulés, cette bifurcation est en c o n t a c t , sous le péritoine, avec les nœuds
.mphatiques iliaques latéraux. Le rameau crânial irrigue la partie dorsale des muscles
eu flanc. Il est faible et en général représenté par deux ou trois petites branches chez
es Carnivores. Il est au contraire plus développé chez l'Homme, où il est considéré c o m m e
a continuation de l'artère elle-même. Le rameau caudal, qui semble représenté chez ce
cernier par le " r a m e a u a s c e n d a n t " , se distribue aux parties ventro-caudales des mus-
: es du flanc. Il émet chez les Mammifères domestiques un rameau superficiel qui tra-
. erse le muscle oblique externe de l ' a b d o m e n , rejoint le nerf cutané latéral de la cuisse
et descend avec lui jusqu'au genou contre le muscle tenseur du fascia lata. Chez les Ongu-
és, ce rameau superficiel est en rapport, vers la mi-hauteur de la cuisse, avec les nœuds
.mphatiques subiliaques, qu'il irrigue au passage. Chez les Carnivores, le rameau cau-
cal n'irrigue qu'une faible partie du flanc, où il est suppléé par l'artère abdominale
388 -

Artère iliaque externe (gauche) Artère glutéale craniale

Artère iliaque interne (gauche) Artère ilio-lombaire

Artère, sacrale médian» Artère utérine

Artère Artère sacrale médiane

A . rectale A . iliaque int. droite (coupée)

A . périnéale dorsale A . iliaque ext. droite (coupé

A. coccygienne médiane ovarique

A o r t e abdominale

A . glutéale

A . honteuse interne

A . périnéale ventrale mésentér. caud.


Artère du clitoris A. circ. iliaque prof.

A . profonde de la cuisse Artère fémorale

A . circonfl. méd. de la cuisse A . circonfl. lat. de la cuisse


Rameau obturateur Tronc pudendo-épigastr.

Rameau ascendant A. honteuse externe

Rameau transverse A . épigastrique caudale

Rameau profond Rameau transverse

Artère saphène A. descendante du genou

A . caudale de la Artère fémorale

A. proxim. later. du genou surales

A . distale médiale du genou A . moyenne du genou

Artère poplitée. A. récurrente tibiale craniale

A . tibiale caudale Artère tibiale craniale

Artère saphène A . interosseuse de la jambe

Rameaux calcanéens— Rameaux malléolaires médiaux

A . plantaire A . malléolaire craniale médiale

A . tarsienne médiale - A r t è r e dorsale du pied

A . plantaire médiale. _ A . tarsienne perforante

Arcade plantaire prof. A. métatarsienne dorsale III

Planche 185 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN, DE LA CUISSE


ET DE LA JAMBE DE LA VACHE
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 389 1

caudale ; par contre, son rameau superficiel est fort et ses branches débordent largement
sur la face latérale de la cuisse et jusque sous la peau des régions lombaire et glutéale.
Chez les Equidés et les Ruminants, le rameau caudal irrigue au contraire une partie impor-
tante des muscles du flanc, jusque près de la dernière côte chez les premiers ; son rameau
superficiel ne dessert par contre que le bord crânial et la partie adjacente de la face médiale
x la cuisse. Chez le Porc et le Lapin, la disposition du rameau caudal et de son rameau
s-oerficiel est intermédiaire à celles q u ' o n trouve chez les Carnivores et les Equidés.

ARTÈRE A B D O M I N A L E C A U D A L E (Pl. 5 3 , 5 9 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 7 )

Cette artère (A. abdominalis caudalis) n ' e x i s t e que chez le Bœuf, le M o u t o n et les
Carnivores. Elle peut naître sur l'iliaque externe, juste avant l'artère profonde de la cuisse
:~ez le Bœuf, juste après elle chez les Carnivores. Mais le plus souvent, elle provient
r e cette dernière artère ou du tronc pudendo-épigastrique, s u r t o u t chez les Ruminants.
Ce faible calibre, elle se porte en direction ventro-crâniale et court à la face profonde
r u muscle oblique interne de l ' a b d o m e n , parallèlement au bord latéral du muscle droit
: e abdomen. Elle donne ses divisions aux muscles transverse et oblique interne ainsi
r_e, par des rameaux qui traversent ce dernier, au muscle oblique externe de l'abdomen.

ARTÈRE PROFONDE DE L A CUISSE (Pl. 5 2 , 5 3 , 5 9 , 6 5 , 1 7 5 , 1 8 3 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Encore qualifiée de fémorale profonde, cette artère volumineuse (A. profunda f e m o -


- s est chez l ' H o m m e une collatérale de la partie t o u t à fait proximale de la fémorale et
r e irrigue la plus grande partie de la cuisse. Chez les M a m m i f è r e s domestiques, son ori-
: - e est plus haut située, sur l'artère iliaque externe, juste avant le passage de celle-ci
rans la lacune vasculaire ; elle groupe en outre les origines de plusieurs artères desti-
n e s à la paroi abdominale et aux organes génitaux externes, artères qui en sont sépa-
-ees chez l ' H o m m e , où la région inguinale est beaucoup plus large, plus ouverte et la
ruisse beaucoup plus allongée que chez les M a m m i f è r e s domestiques. Elle perd par con-
r e chez ces derniers une partie de sa distribution dans la cuisse.

L'artère profonde de la cuisse des Mammifères domestiques se sépare à angle très


a gu de l'artère fémorale, avec laquelle elle constitue la bifurcation terminale de l'iliaque
externe. Elle se porte en direction ventro-caudale, traverse la lacune vasculaire puis passe
rrânialement au pubis entre les muscles ilio-psoas et pectiné. Dans cet interstice, où elle
se trouve d'emblée chez l ' H o m m e , elle chemine caudalement à l'artère et à la veine fémo-
rales et après un bref trajet, émet l'artère circonflexe médiale de la cuisse, qui passe à
a face profonde du pectiné. Chez l ' H o m m e , elle f o u r n i t aussi, au même niveau mais du
roté opposé, l'artère circonflexe latérale de la cuisse, laquelle provient directement de
artère fémorale chez t o u s les Mammifères domestiques. Chez l ' H o m m e et les Carnivo-
-es, elle se continue au-delà de cette émission en passant au bord crânial des muscles
rectiné puis adducteurs de la cuisse, entre ces derniers et le muscle vaste médial ; elle
s épuise par une série de rameaux perforants (Rami perforantes) j u s q u ' a u quart distal
ze la cuisse chez l ' H o m m e , dans le tiers proximal de cette région chez les Carnivores.
_a partie située au-delà de la circonflexe médiale de la cuisse devient très grêle chez le
= o r c . Elle est si réduite dans les autres espèces que les artères profonde et circonflexe

-^édiale de la cuisse ne f o r m e n t en fait q u ' u n seul et même vaisseau.

La distribution de l'artère profonde de la cuisse présente donc de grandes variations


spécifiques. Ses seules collatérales sont chez l ' H o m m e les artères circonflexes médiale
et latérale de la cuisse. Chez tous les M a m m i f è r e s domestiques autres que le Lapin, ce
sont le tronc pudendo-épigastrique et l'artère circonflexe médiale de la cuisse.

Tronc pudendo-épigastrique (Pl. 175, 184 à 186, 189, 190, 202, 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 , 211)
C'est un vaisseau relativement fort mais court (Truncus pudendoepigastricus) -
anciennement " a r t è r e p r é p u b i e n n e " - qui groupe les origines des artères épigastrique
390 -

Artère iliaque interne (gauche) A . iliaque int. droite (coupée)

Artère Artère iliaque externe (gauche)

Artère utérine-»-A. ilio-lombaire iliaque ext. droite (coupée)

Artère glutéale abdominale

A. sacrale ovarique

Artère vaginale et.r.

Artère iliaque

Artère coccygienne médiane

Artère glutéale

Artère honteuse interne

Artère obturatrice

A. périnéale ventrale

mésenter. caud.

A. circ. méd. de la cuisse circonfl. iliaque prof.

Rameau acétabulaire Artère iliaque externe


A. profonde de la cuisse
Rameau obturateur
Tronc pudendo-épigastrique
Rameau ascendant
A. vésicale moyenne
Rameau transverse
A . circonfl. lat. de la cuisse
Rameau profond
A. honteuse externe
A. épigastrique caudale
Artère fémorale .Artère saphène
A. descendante du genou
A . caudale de la cuisse proxim. later. du genou
Artère poplitée
A . moyenne du genou
Artères surales
A. distale médiale du genou
A . circonflexe A . tibiale craniale
de la fibula.

A. tibiale caudale récurrente tibiale craniale

Artère saphène A . interosseuse de la jambe

Artère tibiale craniale

Rameaux calcanéens. Rameaux malléolaires médiaux

A . malléolaire craniale médiale

A . tarsienne latérale Artère dorsale du pied


A . plantaire latérale A . tarsienne médiale
A . plantaire médiale A . tarsienne perforante proximale

Arcade plantaire profonde A . tarsienne perforante distale


A. métatarsiennes plantaires A. métatarsienne dorsale III
Rameau perforant proximal A. métatarsienne dorsale II
A . digitale commune plantaire II Rameau perforant distal

A . digitales propres dorsales

A . digitales propres plantaires. interdigitale

Planche 1 8 6 SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN ET DU MEMBRE PELVIEN DU PORC


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 391 1

ra.dale, honteuse externe et épigastrique caudale superficielle. Isolées chez l ' H o m m e


•r pour la dernière, chez le Lapin, ces artères peuvent l'être de façon exceptionnelle dans
es autres espèces. Le t r o n c c o m m u n provient de la partie initiale de l'artère profonde
ze a cuisse. Chez le Lapin t o u t e f o i s , il naît sur l'artère iliaque externe, un ou deux milli-
- e t r e s avant la profonde de la cuisse et cette disposition est quelquefois rencontrée chez

es Equidés. Il se dirige sous le péritoine vers l'anneau inguinal p r o f o n d , près duquel il


se termine par les artères épigastrique caudale et honteuse externe. Chez le Bœuf, le
'•'•cuton et quelquefois chez le Chien, il donne naissance avant cette bifurcation à l'artère
; : d o m i n a l e caudale, déjà décrite.

L'artère épigastrique caudale (A. epigastrica caudalis) - "épigastrique inférieure" chez


- o m m e - peut par exception provenir directement de l'artère profonde de la cuisse chez
es Ruminants, le Porc, le Chien et plus rarement chez le Chat. Elle passe sous le péri-
— ne au bord médial de l'anneau inguinal profond en croisant chez le mâle le conduit
re'érent et les vaisseaux testiculaires. Elle longe ensuite le bord latéral du muscle droit
ce abdomen, à la face interne de celui-ci, dans lequel plongent ses divisions. Elle délè-
: .e en outre des rameaux au muscle oblique interne de l'abdomen. Ses divisions ultimes
s anastomosent à celles de l'artère épigastrique crâniale. Non loin de son origine, elle
"rurnit chez l ' H o m m e , le Bélier, le Verrat et assez souvent dans les autres espèces (sauf
: _ ez les Equidés) l'artère crémastérique (A. cremasterica). Celle-ci provient chez les Equi-
ces du début de l'artère iliaque externe, voire de l'aorte ou du début de l'iliaque interne.
3 - e z le Lapin, elle naît habituellement sur l'artère honteuse externe. Dans toutes les espè-
res elle peut d'ailleurs, par exception, provenir de cette dernière, de l'artère profonde
se la cuisse ou du t r o n c pudendo-épigastrique voire, chez les Carnivores, de l'abdomi-
-ale caudale. Dans t o u s les cas, l'artère crémastérique passe dans l'anneau inguinal pro-
fond et s'insinue entre le fascia spermatique interne et le muscle crémaster, auxquels
i e se distribue. Chez les Equidés, elle supplée la réduction de l'artère du conduit défé-
-=nt par des rameaux qui passent dans le mésorchium. Chez la femelle, l ' e m p l a c e m e n t
correspondant à celui de l'artère crémastérique est occupé par un faible rameau inno-
~ né. Chez le Porc et les Carnivores, l'artère épigastrique caudale émet encore une grêle
artère vésicale m o y e n n e (A. vesicalis média) qui se rend à la vessie par le ligament laté-
*al de cet organe. Ce vaisseau peut naître, s u r t o u t chez les Carnivores, sur le tronc
rxjdendo-épigastrique, l'artère honteuse externe, voire sur la profonde de la cuisse. Chez
es Carnivores enfin, une grêle artère du ligament rond de l'utérus (A. lig. teretis uteri)
rrigue ce ligament et le processus vaginal du péritoine.

L'artère honteuse externe (A. pudenda externa) (Pl. 1 7 0 , 1 7 2 à 1 7 8 , 1 8 0 à 1 8 2 ,


' 84 à 188, 190, 2 0 2 , 2 0 4 , 2 0 5 , 2 1 7 , 2 1 0 à 212) vient chez tous les Mammifères domes-
: ques du tronc pudendo-épigastrique alors qu'elle naît sur l'artère fémorale chez l'Homme,
où elle est double. Par exception, elle peut provenir isolément de l'artère profonde de
a cuisse chez les Ruminants, le Porc et les Carnivores. Elle s'engage dans l'espace inguinal,
où elle se place chez le mâle au bord médio-caudal du cordon spermatique. Elle sort de
cet espace par l'anneau inguinal superficiel et se termine par des rameaux variables. Dans
son parcours, elle a émis chez le Lapin et parfois chez les Ruminants et les Carnivores
artère crémastérique, ci-dessus décrite. Des rameaux terminaux, les plus constants, diri-
gés caudalement, sont selon le sexe les rameaux scrotal ventral ou labial ventral ; chez
es M a m m i f è r e s domestiques (Lapin excepté) une autre terminale est l'artère épigastri-
que caudale superficielle ; un rameau spécial f o r m e chez les Equidés l'artère crâniale du
Dénis. Le rameau scrotal ventral (R. scrotalis ventralis) se porte en direction caudale, croise
e pénis et atteint après un trajet plus ou moins long selon l'espèce et la situation du scro-
tum la partie ventrale (ou crâniale, selon le cas) de celui-ci, auquel il se distribue. Le rameau
labial ventral (R. labialis ventralis) équivaut chez la femelle au précédent. Il se porte de
même en direction caudale pour se distribuer aux lèvres de la vulve. Chez les Equidés
392 -

A o r t e abdominale... A . mésenter. infer.(caudale)

A . iliaque commune droite A . iliaque commune gauche


Artère sacrale médiane Artère ilio-lombaire
A . glutéale sup. (craniale) Artère iliaque interne
A. sacrales latérales Artère iliaque externe
Rameaux sacraux circ. iliaque prof. (R. ascendant)
Artère utérine Artère ombilicale
A . iliaque i n t e r n e — A . circonflexe iliaque profonde
A . rectale moyenne. Artère obturatrice
A . glutéale inf. A . vésicale sup. (craniale)
A . satellite du n. sciatique A . épigastrique inf. (caudale)
Artère honteuse interne A . circonflexe iliaque superf.
A . rectale inf. (caudale)... A . épigastrique superf.
A . vésicale inf. (caudale) A . honteuses externes
Artère périnéale A . profonde de la cuisse
A. du bulbe vestibulaire circonfl. lat. de la cuisse
Rameau profond Rameau ascendant
Rameau a c é t a b u i a i r e - — Rameaux transverses
A . circonfl. méd. de la cuisse Rameau descendant
Rameau descendant Artère fémorale

Rameaux perforants A . descendante d u genou

Artère fémorale _ Rameau saphène

A . proximale médiale d u genou. A . proximale lat. du genou

Artères surales A . moyenne du genou

Artère poplitée Réseau patellaire

A . distale médiale du genou A . distale lat. du genou

A . récurrente tibiale craniale

A . circonflexe de la fibnla A. tibiale antérieure (craniale)

A . tibiale postérieure (caudale). Artère péroniere

Planche 187 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DE L'HOMME


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 393 1

et les Ruminants, il est relativement v o l u m i n e u x car il irrigue au passage la partie cau-


sale de la mamelle ; il est pour cette raison n o m m é artère mammaire caudale (A. m a m -
nnaria caudalis). L'artère épigastrique caudale superficielle (A. epigastrica caudalis super-
; cialis) - anciennement " a r t è r e sous-cutanée a b d o m i n a l e " - naît isolément sur l'artère

r émorale chez l ' H o m m e et le Lapin. Elle f o r m e dans les autres espèces le rameau crânial

de la division terminale de l'artère honteuse externe. Elle se porte dans les tissus sous-
cutanés jusqu'à la région ombilicale, où ses divisions s ' a n a s t o m o s e n t à celles de l'épi-
gastrique crâniale superficielle. Elle donne au passage des rameaux au prépuce chez le
mâle, aux mamelles inguinales et abdominales chez les femelles où celles-ci existent,
a nsi qu'aux nœuds lymphatiques scrotaux ou mammaires. Chez les Equidés et les Rumi-
~ants, elle est volumineuse et constitue l'artère mammaire crâniale (A. mammaria cra-
- alis). Quant à l'artère crâniale du pénis (A. pénis cranialis), elle supplée chez les Equi-
pés l'artère dorsale de cet organe et sera décrite dans les particularités spécifiques.

Artère circonflexe médiale de la cuisse (Pl. 1 7 5 , 1 8 4 à 1 8 8 , 1 9 0 , 1 9 5 , 2 0 2 , 2 0 5 ,


207, 210 à 212)
Cette artère (A. circumflexa femoris rpedialis) est chez l ' H o m m e une importante col-
atérale de l'artère profonde de la cuisse. Elle en est la véritable continuation chez les
'•'ammifères domestiques, au point que pour la plupart des auteurs vétérinaires, cette
cernière se termine par bifurcation en tronc pudendo-épigastrique et artère circonflexe
~édiale de la cuisse. Celle-ci passe entre les muscles pectiné et obturateur externe pour
a er irriguer une partie plus ou moins étendue des régions médiale et caudale de la cuisse.
Zette distribution s ' e f f e c t u e en principe par cinq rameaux dont l'ordre d'émission et
mportance varient beaucoup avec l'espèce.
Le rameau obturateur (R. obturatorius) s'insinue entre le muscle obturateur externe
et l'os pubis, passe dans la partie crâniale du foramen obturé et se distribue aux muscles
p J plancher pelvien. Son développement est inversement proportionnel à celui de l'artère
roturatrice. Le rameau acétabulaire (R. acetabularis) naît parfois du précédent, en parti-
culier chez le Bœuf et le Porc. Il passe dans l'incisure acétabulaire après avoir donné des
c .isions à la capsule et aux muscles périarticulaires de la hanche. Il irrigue le ligament
ce la tête fémorale. Le rameau ascendant (R. ascendens) croise médialement le f é m u r
e: les muscles de la fosse trochantérique. Il va jusque près de la tubérosité ischiatique
en donnant des branches à la partie proximale des muscles adducteurs et f é m o r a u x cau-
caux. Le rameau p r o f o n d (R. profundus) passe entre les muscles obturateur externe et
carré fémoral puis descend caudalement au f é m u r pour se distribuer aux muscles f é m o -
-aux caudaux. Il anastomose ses divisions à celles de l'artère circonflexe latérale de la
: J s s e . Enfin, le rameau transverse (R. transversus), presque horizontal chez l ' H o m m e ,
où il contourne le muscle grand adducteur de la cuisse pour s'anastomoser aux rameaux
ce l'artère circonflexe latérale, est n e t t e m e n t descendant chez les M a m m i f è r e s domesti-
ques, où il constitue la véritable continuation de l'artère circonflexe médiale de la cuisse.

2 - ARTÈRE FÉMORALE
(Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 184 à 190, 202, 205, 207, 208, 210 à 212)
L'artère fémorale (A. femoralis) constitue l'axe dont provient l'irrigation sanguine
de la cuisse.

ORIGINE
Elle prolonge l'artère iliaque externe au-delà de la lacune vasculaire, qui marque donc
a limite des deux vaisseaux. T o u t e f o i s , en raison de son v o l u m e et de sa naissance au
• oisinage immédiat de ce passage, l'artère profonde de la cuisse constitue chez les M a m -
mifères domestiques un repère souvent considéré c o m m e plus évident 111 .

Chez l ' H o m m e , l'artère p r o f o n d e de la cuisse prend origine e n v i r o n 3 5 m m au-delà de la lacune vasculaire, de sorte que certains
î j t e u r s réservent le n o m d ' a r t è r e f é m o r a l e au c o u r t s e g m e n t qui précède c e t t e émission et n o m m e n t " a r t è r e f é m o r a l e s u p e r f i c i e l l e "
toute la partie située d i s t a l e m e n t à elle, par o p p o s i t i o n à l'artère p r o f o n d e de la cuisse, qualifiée de " f é m o r a l e p r o f o n d e " .
394 -
Terminaison de l'aorte abdominale (coupée dans-le plan médian)
Artère iliaque interne
A. honteuse
A. glutéale caudale
A. glutéale
Rameaux sacraux
Artère iliaque externe
A. glutéale caudale-
Artère
.Artère coccygienne ventr. Iat«
A. glutéale caudale
Artère coccygienne médiane
A. honteuse interne
M. gracile
Artère du
A. rectale- caudal
A. circonflexe
A. périnéale ventrale iliaque prof.

A. crémastérique
A. sacrale médiane
Artère ombilicale

Artère ilio-lombaire

Artère obturatrice

M. sartorius (coupé)

Racine du pénis (coupée)


A. profonde de la cuisse
A. circonflexe

médiale de la cuisse
Tronc pudendo-épigastrique A. épigastrique caudale

Artère fémorale
A. circonflexe
latérale de la cuisse

Artère honteuse externe


Rameaux musculaires
M. petit adducteur de la cuisse

M. pectiné
A. descendante du genou
M., grand adducteur de la cuisse

M. semi-membraneux
Artère fémorale
Artère saphène

M. gracile (coupé)

Rameau crânial

Rameau caudal

Planche 188 - ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DU CHEVAL


(FACE MÉDIALE)
- 395 1

TRAJET. RAPPORTS
Longée à son bord caudal par la veine h o m o n y m e , l'artère fémorale occupe avec
elle une gaine conjonctive qualifiée de " c a n a l f é m o r a l " , étendue de la lacune vasculaire
à la partie distale du muscle grand adducteur de la cuisse et inégalement différenciée
selon le niveau et l'espèce. La partie distale de cette gaine, plus nette et fibreuse chez
Homme, constitue le " c a n a l des a d d u c t e u r s " . Ainsi accompagnée, l'artère se porte en
: rection distale, caudale et un peu latérale pour croiser le bord médial du f é m u r vers
son tiers distal et atteindre l'origine du muscle gastrocnémien, entre les deux chefs duquel
elle se continue par l'artère poplitée.

Sa partie proximale est logée dans le triangle fémoral, un peu caudalement au mus-
:le sartorius chez l ' H o m m e et les Carnivores, où elle est relativement superficielle, pal-
pable à travers la peau et le fascia fémoral. Elle est en partie couverte par le bord caudal
ce ce muscle chez les Equidés, alors qu'elle passe entre ses deux branches d'origine puis
à sa face profonde chez les Ruminants et le Porc. Elle est également cachée par ce mus-
cle chez le Lapin. Dans cette première partie de son trajet, elle passe crânialement au
muscle pectiné, à la face médiale des muscfes ilio-psoas puis vaste médial. Elle est accom-
nagnée à son bord crânial, sur une longueur variable avec l'espèce, par le nerf fémoral
cuis le début du nerf saphène. Chez l ' H o m m e et les Equidés, elle présente en outre un
•apport important avec les nœuds lymphatiques ilio-fémoraux (ou inguinaux profonds),
esquels sont petits et très inconstants chez le Lapin et bien plus haut situés, contre les
.aisseaux iliaques externes, dans les autres espèces.

L'artère fémorale devient ensuite profonde, entre les muscles vaste médial et adduc-
teurs de la cuisse. Elle passe alors contre le f é m u r dans un anneau fibreux qui semble
a protéger des compressions dues aux contractions musculaires, soit à travers l'inser-
: on terminale du muscle grand adducteur (Homme, Equidés), soit au bord distal de cette
i s e r t i o n , entre les muscles grand adducteur et semi-membraneux. Elle atteint ainsi la
oartie distale de la région fémorale caudale, contre la surface poplitée du f é m u r , où sa
oartie terminale devient voisine du nerf sciatique (ou du nerf tibial, selon l'espèce). Ce
cernier segment, qui va de l'anneau fibreux du grand adducteur au muscle gastrocné-
mien, est beaucoup plus court chez les M a m m i f è r e s domestiques que chez l ' H o m m e ,
eu il est considéré c o m m e la partie initiale de l'artère poplitée.

DISTRIBUTION
L'artère fémorale fournit (outre les artères épigastrique superficielle et honteuses
externes, chez l ' H o m m e ) les artères circonflexe iliaque superficielle, circonflexe latérale
de la cuisse, saphène, nourricière du f é m u r , descendante du genou et une ou plusieurs
artères caudales de la cuisse.

ARTÈRE CIRCONFLEXE ILIAQUE SUPERFICIELLE (Pl. 1 8 7 , 1 9 0 , 2 0 7 , 2 1 2 )

Ce vaisseau (A. circumflexa ilium superficialis) n'existe que chez l ' H o m m e et les Car-
nivores. De faible calibre, il provient de la partie proximale de l'artère fémorale, isolé-
ment chez l ' H o m m e et le Chien mais parfois en c o m m u n avec l'épigastrique superficielle
chez le premier, avec la circonflexe latérale de la cuisse chez le second. Cette dernière
disposition est habituelle chez le Chat. L'artère devient sous-cutanée un peu distalement
au ligament inguinal et se porte vers l'épine iliaque ventro-crâniale en croisant la racine
de la cuisse au f o n d du pli de l'aine. Après être passée à la surface des muscles sartorius
et tenseur du fascia lata, auxquels elle donne des divisions, elle se ramifie dans la peau
et les tissus sous-cutanés des régions voisines de l'angle de la hanche. Elle s ' y anasto-
mose avec des rameaux de la circonflexe iliaque profonde, laquelle partage dans les autres
espèces cette irrigation avec l'artère circonflexe latérale de la cuisse (et chez les Equi-
dés, avec l'iliaco-fémorale).
396 -

A. et V.
fémorales

Muscle pectiné

M. vaste médial

A. et V. fémorales

A. et V. descendantes
du genou

M. gracile

Muscle sartorius (coupé)

Nerf saphène

Artère saphène

Veine saphène latérale


(Petite saphène)

V. saphène médiale (Grande saphène)

M. gastrocnémien

M. tibial crânial

Nerf tibial

_ M. troisième péronier
Nerf plantaire latéral

Anastomose des Vv. saphènes


Rameaux malléolaires médiaux

Rameaux calcanéens

Artère saphène
A. et V. plantaires latérales

Nerf plantaire médial A. et V. tarsiennes médiales

A. et V. plantaires médiales

N. digital commun plantaire II

Muscle court extenseur des doigts

A. et V. digitales communes plantaires II

Rameau profond (Arcade plantaire)

Planche199-ARTÈRES
VAISSEAUX
ETNERFSDE
ETLANERFS
FACELATÉRALE
DE LA DE
JAMBE
LACUISSE
DUDUBŒUF
CHEVAL
(FACE MÉDIALE, PLAN SUPERFICIEL)
- 397 1

ARTÈRE CIRCONFLEXE LATERALE DE L A CUISSE (Pl. 1 7 5 , 1 8 4 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Cette artère (A. circumflexa femoris lateralis) - anciennement " g r a n d e musculaire


antérieure" ou " f é m o r a l e crâniale" - constitue chez l ' H o m m e la plus forte branche de
artère profonde de la cuisse. Chez tous les Mammifères domestiques, elle naît directe-
ment sur la partie proximale de l'artère fémorale, disposition parfois rencontrée chez
Homme. Elle se porte en direction disto-crâniale et un peu latérale pour passer entre
es muscles droit de la cuisse et vaste médial, où elle se divise généralement en trois
-ameaux : ascendant, transverse et descendant. Le rameau ascendant (R. ascendens)
manque chez les Equidés, où il est suppléé par des rameaux de l'artère iliaco-fémorale.
Dans les autres espèces, il passe entre les muscles ilio-psoas et droit de la cuisse, devant
extrémité proximale du fémur et donne plusieurs ordres de branches. Les unes contour-
nent dorsalement le col du fémur et s'anastomosent à celles de l'artère circonflexe médiale
en concourant à l'irrigation de la capsule coxo-fémorale et des muscles qui l ' e n t o u r e n t .
D'autres v o n t à la partie terminale du muscle ilio-psoas. D'autres enfin v o n t à la face
profonde des muscles sartorius et tenseur du fascia lata, ainsi qu'à la peau sus-jacente.
Ces dernières sont remplacées chez les Cgrnivores par des divisions de l'artère circon-
J exe iliaque superficielle. Le rameau transverse (R. transversus) manque c o m m e le pré-

cédent chez les Equidés ; il fait aussi défaut parfois chez les petits Ruminants. Il est tou-
ours plus faible que les deux autres. Il se porte latéralement à la face profonde du mus-
cle droit de la cuisse et donne des branches aux muscles vastes intermédiaire et latéral.
Ses divisions c o n t o u r n e n t ensuite le fémur latéralement pour aller s'anastomoser à cel-
es de l'artère circonflexe médiale. Le rameau descendant (R. descendens) continue le
tronc d'origine sans démarcation chez les Equidés. Il peut provenir parfois directement
de l'artère fémorale chez l ' H o m m e , le Bœuf et le Chat. Il se porte en direction distale
sous le muscle droit de la cuisse puis entre celui-ci et le vaste latéral avec la principale
division du nerf fémoral. Il va j u s q u ' a u voisinage de la rotule en donnant des branches
aux autres c o n s t i t u a n t s du quadriceps fémoral ainsi qu'au muscle tenseur du fascia lata.

ARTÈRE SAPHÈNE (Pl. 1 7 5 , 1 8 3 à 1 9 0 , 1 9 3 à 1 9 5 , 1 9 7 , 1 9 8 , 2 0 2 , 2 0 4 , 2 0 5 , 2 0 7 à 2 1 2 )

Cette artère (A. saphena) présente de grandes variations interspécifiques. Elle est
très forte chez les Carnivores, le Porc et s u r t o u t le Lapin, où elle assure une part impor-
tante de l'irrigation du pied. Son volume relatif est moindre chez les Ruminants, où l'artère
tibiale crâniale est plus n e t t e m e n t prépondérante dans l'irrigation du pied. Elle est très
grêle chez les Equidés et n'est plus chez l ' H o m m e q u ' u n vestige décrit c o m m e un rameau
de l'artère descendante du genou.

L'artère saphène naît sur la fémorale au niveau où celle-ci devient profonde, à peu
près en regard de la pointe distale du triangle fémoral. Elle croise la face médio-crâniale
des muscles grand adducteur et semi-membraneux puis, accompagnée par la veine
saphène médiale et le nerf saphène, devient superficielle en passant entre les parties dis-
tales des muscles sartorius et gracile, parfois m ê m e à travers ce dernier. Elle descend
ensuite avec la veine et le nerf satellites (la veine étant caudale, sauf chez le Porc), sous
a peau de la région médio-caudale du genou puis à la face médiale de la jambe, en regard
du muscle fléchisseur latéral des orteils. Elle se divise près de l'articulation cruro-tarsienne,
à la face plantaire du t e n d o n de ce dernier muscle, en deux artères plantaires, dont la
description sera faite avec celle des autres artères du pied.

Dans sa partie initiale, l'artère saphène donne des rameaux grêles et variables à la
terminaison des muscles long adducteur, semi-membraneux et gracile, ainsi qu'à la peau
et aux plans sous-jacents de la face médiale du genou. Elle donne aussi origine chez le
Lapin et quelquefois chez les Carnivores à l'artère descendante du genou, décrite plus
loin ; nous avons déjà signalé que les deux artères ont également une origine c o m m u n e
chez l ' H o m m e . Dans la partie proximale de la jambe est émis chez les Equidés et les
398 -

Artère tère iliaque interne gauche

A . glutéale caudale A . iliaque int. droite (coupée)

Artère glutéale craniale de l'aorte

A . sacrale iliaque ext. droite (coupée)

A . honteuse interne A- circonfl. iliaque profonde

A . latérale de la A . mésentérique caudale

Artère périnéale t e abdominale

Artère coccygienne

A . glutéale caudale
Artère prostatique Artère iliaque externe
A . rectale moyenne. Artère ombilicale
Artère d u pénis A . profonde de la cuisse
A. périnéale ventrale _ Artère abdominale caudale
A . circonfl. méd. de la cuisse Tronc pudendo-épigastrique

A . honteuse externe A . épigastrique caudale


Rameau ascendant A . circonfl. iliaque superfic.
Rameau acétabulaire A . circonfl. lat. de la cuisse

Rameau profond Rameaux transverses

A . caudale proximale de la cuisse Rameau descendant

Artère fémorale Rameaux musculaires

A . caudale moyenne de la cuisse A . descendante du. genou

Artère saphène Artère fémorale

A . proximale latérale du genou proximale médiale du genou

A . caudale distale de la cuisse. A . moyenne du genou

Artères surales A . distale médiale du genou

Rameau articulaire du genou Artère poplitée

Artère tibiale caudale A . récurrente tibiale caudale

Rameau musculaire caudal A . récurrente tibiale craniale

A . nourricière de la fibula A . nourricière du tibia

R. caudal de l'a. saphène Artère tibiale craniale

R. cranial de l'a. saphène Rameau superficiel de l'a. tibiale craniale

Rameaux A. tibiale craniale

Artère plantaire Artère dorsale du pied

A . plantaire médiale A . tarsienne médiale

Rameau superficiel Artère arquée

Rameau profond Rameau perforant proximal II

Arcade plantaire profonde . A . digitales c o m m . dorsales

Planche 199 - A R T È R E S ET NERFS DE LA FACE LATÉRALE DE LA CUISSE DU C H E V A L


- 399 1

Carnivores, un rameau crânial (R. cranialis) qui croise obliquement la face médiale du tibia
en direction de la face dorsale du tarse. Terminé chez les Equidés dans les plans sous-
cutanés de la région, ce rameau contribue chez les Carnivores à l'irrigation des parties
dorsales du pied, où nous le retrouverons. Dans les espèces où existe ce rameau crânial,
on qualifie de rameau caudal (R. caudalis) la partie de l'artère saphène située au-delà de
son émission. Près de cette bifurcation prend naissance chez les Carnivores un rameau
qui manque aux autres espèces et sera décrit dans les particularités spécifiques. Près
du tarse, l'artère saphène (ou son rameau caudal) fournit encore - sauf chez les Equidés
et naturellement chez l ' H o m m e - des rameaux calcanéens (Rami calcanei) qui alimentent
un réseau calcanéen (Rete calcaneum) ainsi que, chez les Ruminants et le Porc, des
rameaux malléolaires médiaux (Rami malleolares mediales) pour les plans superficiels de
cette région.

ARTÈRE NOURRICIÈRE DU FÉMUR

La principale artère nourricière du fémur 111 vient chez l ' H o m m e de la deuxième (par-
fois de la troisième) des artères perforantes fournies par la profonde de la cuisse. Chez
e Lapin, elle provient de l'artère circonfléxe latérale de la cuisse. Elle naît directement
sur l'artère fémorale chez les Carnivores et les Ongulés. Elle est émise au voisinage de
a traversée musculaire, près du bord médial du f é m u r , plus haut et plus souvent en com-
mun avec un rameau musculaire chez les Carnivores, plus distalement chez les Ongulés.
Chez ces derniers, son trajet est ascendant et bref.

ARTÈRE DESCENDANTE DU GENOU (Pl. 1 7 5 , 1 8 4 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Cette artère (A. genus descendens) prend origine chez les Carnivores au bord crâ-
nial de la fémorale, un peu avant ou un peu après l'artère saphène, parfois avec elle. Son
origine est plus variable chez le Porc mais en général plus distale, c o m m e chez les autres
Ongulés. Rappelons qu'elle naît toujours avec la saphène chez le Lapin et chez l ' H o m m e .
Elle se porte en direction disto-crâniale au bord caudal du muscle vaste latéral (dans son
épaisseur chez l ' H o m m e ) , entre ce muscle et le semi-membraneux en leur donnant des
-ameaux ainsi q u ' a u x parties distales des muscles sartorius et droit de la cuisse. Cer-
tains rameaux peuvent s'anastomoser à ceux de l'artère circonflexe latérale de la cuisse
et d'autres à ceux de l'artère proximale médiale d u genou. Les terminaisons se distri-
buent à la région patellaire et à la face médiale de l'articulation du genou ; certaines v o n t
jusque dans le corps adipeux infrapatellaire.

ARTÈRES C A U D A L E S DE LA CUISSE (PL 1 7 5 , 1 8 4 à 1 8 8 , 1 9 0 , 1 9 1 , 1 9 3 à 1 9 5 , 1 9 9 , 2 0 0 , 2 0 2 , 2 0 3 , 2 0 6 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )

Ces artères (Aa. caudales femoris) semblent représentées chez l ' H o m m e par les forts
r ameaux perforants de l'artère profonde de la cuisse. Chez les Mammifères domestiques,
ces rameaux sont très faibles (Carnivores) ou absents et la région caudale de la cuisse
est irriguée par de multiples artères directement issues de la fémorale. Ces dernières sont
oarticulièrement développées dans la partie distale de la région, dont les masses muscu-
aires sont infiniment plus puissantes que chez l ' H o m m e . Chez tous ces animaux, la plus
mportante prend origine au bord dorso-caudal de l'artère fémorale, juste au-dessus du
muscle gastrocnémien. Elle marque à cet endroit la limite entre les artères fémorale et
poplitée, ce qui lui avait anciennement valu le nom d'artère " f é m o r o - p o p l i t é e " . Chez les
Ongulés, elle est de loin la plus f o r t e , de sorte que les autres sont considérées c o m m e
des rameaux musculaires innominés. Cette artère caudale de la cuisse (A. caudalis femoris)
se porte au bord caudal du muscle gastrocnémien, entre les muscles semi-membraneux
et semi-tendineux d ' u n e part, glutéo-biceps de l'autre. Elle se divise bientôt en deux

C e t t e artère, p o u r t a n t c o n s t a n t e , a été omise dans les n o m e n c l a t u r e s internationales.


400 -

M. fessier moyen
fessier superficiel
A. et V. latérales de la queue
A. glutéale caudale (Ram-superficiel)
cutané caudal de la cuisse

A. et V. circonflexes
iliaques profondes

biceps fémoral (coupé)


Rr. musculaires proximaux
M. adducteur de la cuisse
A. et V.
prof, des A. et V. glutéales
caudales
semi-tendineux

M. tenseur du fascia lata

Rr. ascendants des A. et V.


circonflexes latérales de la cuisse
satellite du n. sciatique

M. abducteur caudal
dé la jambe (coupé)
Nerf sciatique

M. semi-membraneux

A. et V. fémorales N. cutané sural latéral


A. et V. caudales dist-de la
Rr. musculaires distaux
A. et V. poplitées

N. fibulaire commun N. lymph. poplité (superficiel)

Nerf tibial

N. cutané sural caudal

M. gastrocnémien

M. biceps fémoral (coupé)

Veine saphène latérale

Planche 199 - ARTÈRES ET NERFS DE LA FACE LATÉRALE DE LA CUISSE DU C H E V A L


- 401 1

3—eaux, qui peuvent parfois naître séparément sur l'artère fémorale. Le rameau ascen-
dant. souvent double, voire triple, s'élève entre les muscles précités, auxquels il donne
c-e nombreuses divisions ; il anastomose ses branches ultimes à celles des artères glu-
~ïa>e caudale, circonflexe médiale de la cuisse, voire obturatrice. Une très grêle branche
•r^onte en outre le long du nerf sciatique. Le rameau descendant donne à son origine
: . e ques petites branches aux nœuds lymphatiques poplités et aux muscles voisins. Il
rescend entre les muscles gastrocnémien et glutéo-biceps, avec la veine saphène laté-
-3 e et le nerf cutané sural caudal. Ses principales divisions (Rameaux suraux) se distri-
: -ent aux deux chefs du gastrocnémien et au muscle fléchisseur superficiel des orteils,
ï ='jf chez les Ruminants, où elle s'épuise dans ce dernier, sa partie distale s'anastomose
rameaux ultimes de l'artère saphène. Chez les Equidés, un rameau particulier est
r—: s par le tronc de l'artère avant sa bifurcation ou par le rameau descendant quand celui-ci
-eft précocément. Il rejoint le nerf tibial et l ' a c c o m p a g n e entre les deux chefs du muscle
:estrocnémien puis jusqu'à la partie distale de la jambe, où il s ' a n a s t o m o s e avec l'artère
;=chène. Cette artère satellite du nerf tibial était anciennement n o m m é e " a r t è r e tibiale
-=currente".

Chez les Carnivores et le Lapin, la disposition des artères de la région caudale de


a cuisse n'est pas très différente, mais plusieurs d'entre elles ont un développement plus
~ s o r t a n t et sont à peu près constantes. C'est pourquoi on décrit dans ces espèces plu-
; eurs "artères caudales de la cuisse" 1 1 1 . L'artère caudale proximale de la cuisse (A. cau-
s femoris proximalis) naît au voisinage de la saphène, parfois avec elle chez les Carni-
c e s , toujours avant elle chez le Lapin, où elle est plus forte. Elle se porte caudalement
eri croisant les muscles pectiné et grand adducteur, auxquels elle donne des rameaux
e: se distribue principalement au muscle semi-membraneux. L'artère caudale moyenne
3e la cuisse (A. caudalis femoris média) n'est reconnaissable que chez les Carnivores.
E e naît un peu au-delà de la descendante du genou et se distribue aux muscles semi-
~ e m b r a n e u x , grand adducteur et gracile. Quant à l'artère caudale distale de la cuisse
- caudalis femoris distalis), elle est t o u t à fait comparable à celle des Ongulés. Le rameau
rescendant de celle du Lapin s ' a n a s t o m o s e de f a ç o n directe et large à l'artère saphène
c-ès du calcanéus. Chez le Chat, il est plus faible mais rejoint l'artère tarsienne latérale.

3 - ARTÈRES DE LA JAMBE
(Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 184 à 187, 189, 190, 192 à 195, 200, 208 à 211)
Mises à part les artères saphène et fémorale caudale, déjà décrites, la jambe est irri-
c j é e par l'artère poplitée, c o n t i n u a t i o n de l'artère fémorale et par ses deux divisions ter-
— nales, les artères tibiales caudale et crâniale.

ARTÈRE POPLITÉE (Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 1 84 à 187, 189, 190, 1 92 à 195, 200, 208 à 21 1)
Cette grosse artère (A. poplitea) fait suite à l'artère fémorale et s'engage entre les
ceux ventres du muscle gastrocnémien pour passer à la face caudale de l'articulation
"émoro-tibiale.

ORIGINE

Chez les M a m m i f è r e s domestiques, on admet que la démarcation entre les artères


"émorale et poplitée est fournie par l'émission de l'artère fémorale caudale ( " d i s t a l e " ,
chez les Carnivores et le Lapin). Celle-ci est située t o u t près du bord proximal du muscle

Il serait plus j u d i c i e u x pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e de ne décrire q u ' u n e seule artère caudale de la cuisse, la distale, seule v r a i m e n t
i c n s t a n t e et reconnaissable dans t o u t e s les espèces d o m e s t i q u e s , et de considérer les autres c o m m e de simples r a m e a u x musculai-
" î s , plus ou moins d é v e l o p p é s selon le cas.
402 -

M. biceps fémoral
Artère
A . proximale latérale du genou
A . proximale médiale du genou
Muscle plantaire (coupé)
Artères s u r a l e s _
Réseau patellaire Artère
Muscle gastrocnémien (coupé)
A . distale médiale du genou
A. distale latérale du genou
M. tibial antérieur (cranial) (coupé)
Muscle soléaire (coupé)
Muscle poplité
A. récurrente tibiale antér.(craniale)
A . tibiale antérieure (craniale)

Artère péronière

A . nourricière du tibia
«

A . tibiale postérieure

M . long extenseur des orteils

M. long péronier.

M. long fléchisseur du gros orte

M. long fléchisseur des orteils

. Tibia (face latérale)

A . tibiale antérieure (craniale)

A . tibiale postérieure (caudale)

M . court péronier

M. long extenseur du gros orteil

Artère péronière
Tendon d u m. tibial cranial
Rameau c o m m u n i c a n t
Rameau perforant ._
Rameaux malléolaires médiaux
Terminaison du t e n d o n calcanéen (Tendon d '
Rameaux malléolaires latéraux
Retinacul.proxim.des extens. Rameaux calcanéens
dorsale du pied
Artère tarsienne latérale
Artères tarsiennes médiales
M. peroneus tertius
Artère plantaire latérale
M. abducteur d u gros orteil
Artère arquée
Rameau plantaire profond
Artères métatarsiennes dorsales
Artère plantaire médiale

A . digitales propres dorsales

FACE ANTERIEURE FACE POSTERIEURE

Planche 199 - ARTÈRESETNERFSDE LA FACE LATÉRALE DE LA CUISSE DU CHEVAL


- 403 1

castrocnémien et à une distance relativement courte de l'anneau fibreux que traverse


artère fémorale contre le f é m u r . Chez l ' H o m m e , où cette distance est n e t t e m e n t plus
c-ande en proportion et l'artère fémorale caudale absente, on considère que l'artère popli-
tée c o m m e n c e à la sortie même de l'anneau du grand adducteur.

T R A J E T . RAPPORTS

D'abord située entre le f é m u r et le muscle semi-membraneux puis dans le losange


ooplité, l'artère poplitée de l ' H o m m e y passe en position relativement superficielle avant
3e plonger entre les deux chefs du muscle gastrocnémien. Elle se trouve presque d'emblée
au c o n t a c t de ce dernier chez les M a m m i f è r e s domestiques, où elle est, c o m m e la partie
terminale de l'artère fémorale, très profondément cachée sous la masse des muscles eau-
eaux de la cuisse. Elle s'engage dans t o u t e s les espèces entre les deux chefs du gastro-
:~émien puis passe entre le muscle fléchisseur superficiel des orteils (muscle plantaire
:~ez l ' H o m m e ) et le chef médial. Elle se trouve là dans la fosse intercondylaire du f é m u r ,
elle se plaque contre la capsule de l'articulation du genou et atteint le bord proximal
muscle poplité. Une différence importante existe entre l ' H o m m e et les animaux domes-
: ques en ce qui concerne la dernière partie du trajet 111 . Chez l ' H o m m e en e f f e t , l'artère
casse à la face caudale du muscle poplité, au bord distal duquel elle se termine par bifur-
cation, au niveau de l'extrémité proximale de l'espace interosseux de la jambe. Chez les
'•'ammifères domestiques, elle passe au contraire entre ce muscle et la partie distale de
= capsule articulaire du genou pour se terminer contre la face caudale du tibia, près du
oord latéral de cet os. Dans t o u t son trajet, l'artère poplitée est longée à son bord latéral
car la veine h o m o n y m e . Elle est aussi accompagnée par le nerf tibial, jusqu'à sa termi-
-aison chez l ' H o m m e , de moins près et seulement jusqu'au bord proximal du muscle
c-oplité chez les M a m m i f è r e s domestiques.

DISTRIBUTION

Les collatérales de l'artère poplitée sont pour la plupart destinées à l'articulation du


genou et aux tissus périarticulaires. Les seuls rameaux musculaires se distribuent aux
muscles triceps sural et fléchisseur superficiel des orteils (m. plantaire, chez l ' H o m m e ) :
ce sont les artères surales (Aa. surales), variables d'une espèce à l'autre par leur nom-
bre, leur niveau d'émission et leur volume (voir particularités spécifiques). Les rameaux
articulaires sont en principe au nombre de cinq. 1 et 2) Les artères proximales du genou,
médiale et latérale (Aa. genus proximales, medialis et lateralis), contournent chacune l'un
ces condyles du fémur à la surface de la capsule articulaire et se distribuent à la face
correspondante de l'articulation du genou en donnant quelques divisions aux terminai-
sons adjacentes des muscles de la cuisse. Chez les Ruminants, la médiale est grêle, par-
fois absente, et la latérale provient le plus souvent de l'artère caudale de la cuisse. Chez
e Chat, la médiale est souvent fournie par la récurrente tibiale crâniale et parfois par la
moyenne du genou. 3) L'artère moyenne du genou (A. genus média) naît à la face crâ-
-iale de la poplitée, dans la fosse intercondylaire. Elle pénètre entre les deux condyles

* i C e t t e d i f f é r e n c e doit être é v o q u é e pour t e n t e r d ' e x p l i q u e r certaines particularités spécifiques. Chez le C h a t et le Lapin en e f f e t ,


artère poplitée parait se t e r m i n e r au bord proximal d u m u s c l e poplité. La branche principale de sa b i f u r c a t i o n la prolonge directe-
ment entre ce muscle et le tibia pour atteindre l'espace interosseux de la jambe, où elle se c o n t i n u e par l'artère tibiale crâniale. L'autre
division, b e a u c o u p plus grêle, passe à la f a c e caudale d u muscle poplité, au-delà duquel elle se distribue aux m u s c l e s fléchisseurs
profonds des orteils, c o m m e l'artère tibiale caudale des autres a n i m a u x . En réalité, c e t t e s e c o n d e division représente, nous semble-
t-il, un r u d i m e n t de l'artère poplitée telle q u ' o n la t r o u v e chez l ' H o m m e et seule la partie située au-delà du m u s c i e poplité é q u i v a u t
à une véritable mais t r è s faible artère tibiale caudale. De m ê m e , la véritable artère tibiale crâniale de ces a n i m a u x ne c o m m e n c e
qu'au-delà de ce m u s c l e , le s e g m e n t situé entre celui-ci et le tibia r e p r é s e n t a n t la partie distale d ' u n e artère poplitée de t y p e p r i m i t i f ,
c o m m e chez les autres M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s . Si on peut parler d ' a r t è r e " t i b i a l e c a u d a l e " chez le Chat et le Lapin, ce ne p&y
être que par c o n v e n t i o n . Le Chien présente d'ailleurs, c o m m e n o u s le verrons, des d i s p o s i t i o n s qui f o n t t r a n s i t i o n vers celles q^ 1 * ri
t r o u v e chez les Ongulés.
Artère fémorale

M. gastrocnémien
(Chef latéral, A. descendante du genou

A. fémorale caudale

Son rameau descendant

M. gastrocnémien (Chef médial,


coupé et récliné)

Artère poplitée

A . proximale latérale du genou

A. proximale médiale du genou

M. fléchisseur superficiel
du doigt A. distale médiale du genou
Artère moyenne du genou
A. distale latérale du genou Muscle poplité (coupé)

tibiale crâniale

A. nourricière du tibia

M. extenseur latéral du doigt Artère tibiale caudale

R. caudal de l'a. saphène

M. fléchisseur latéral du doigt

M. long extenseur du

R. caudal de l'a. saphène

Artère tibiale caudale

A. malléolaire caudale

M. fléchisseur médial du doigt (coupé)

Rameaux calcanéens

Artères plantaires

M. extenseur latéral du d o i g t -

Tendon du m. fléch. superficiel du doigt (coupé)

Artères plantaires

Tendon du m. extenseur latéral du

Tendon du m. fléchisseur latéral du doigt

Tendon du m. fléchisseur médial du doigt

Artères plantaires

Tendon du m. fléchisseur superficiel du doigt

A. métatarsienne dorsale III

(VUE MEDIO-CAUDALE) (VUE L A T E R O - C A U D A L E D U T A R S E )

Planche 193 ARTÈRES DE LA J A M B E DU CHEVAL

(MEMBRE GAUCHE)
- 405 1

du fémur et se distribue aux ligaments croisés et aux parties profondes de l'articulation


fémoro-tibiale. 4 et 5) Les artères distales du genou, médiale et latérale, (Aa. genus dis-
taies, medialis et lateralis) sont en général plus faibles que les proximales. Chacune con-
tourne le condyle correspondant du tibia et se distribue à la face adjacente du genou,
où ses principales divisions passent à la face profonde du ligament collatéral. Elles sont
grêles chez le Chien et en général absentes chez le Chat et le Lapin. Les diverses artères
du genou s ' a n a s t o m o s e n t à celles des régions voisines, en particulier aux rameaux de
a descendante du genou pour les médiales et à ceux des récurrentes tibiales pour les
atérales. Elles s'anastomosent aussi entre elles pour former le réseau articulaire du genou
Rete articulare genus) dont une partie plus riche et plus superficielle constitue à la face
crâniale de la région le réseau patellaire (Rete patellare).

ARTÈRE TIBIALE CAUDALE (Pl. 1 84 à 187, 190, 192 à 195, 200, 209, 211)
Cette artère (A. tibialis caudalis) présente un développement inverse de celui de la
saphène. Elle est ainsi faible ou très faible chez les M a m m i f è r e s domestiques alors que
chez l ' H o m m e (où elle est n o m m é e " a . tibiale p o s t é r i e u r e " ) , c ' e s t la plus forte des deux
terminales de l'artère poplitée.

T R A J E T . RAPPORTS

Chez ce dernier, elle descend entre le muscle soléaire (très volumineux) et les mus-
t es fléchisseurs des orteils, en compagnie de ses veines h o m o n y m e s et du nerf tibial.
Elle aboutit à la face médio-plantaire de la cheville et se termine sous le rétinaculum des
" échisseurs par les deux artères plantaires.

Les Equidés sont les seuls Mammifères domestiques dont l'artère tibiale caudale pré-
sente un calibre supérieur à celui de la saphène et atteigne la région du tarse. Elle contri-
bue chez eux à alimenter les artères plantaires en s ' a n a s t o m o s a n t directement à la par-
• e distale de la saphène' 1 1 . Elle se dégage de sous le bord distal du muscle poplité et
se place avec sa veine satellite entre les muscles fléchisseurs latéral et médial du doigt.
E le accompagne ensuite le t e n d o n de ce dernier muscle derrière l'extrémité distale du
" oia. Après avoir émis l'artère malléolaire caudale latérale (voir plus loin), elle devient
superficielle et décrit une forte inflexion à concavité proximale pour rejoindre le rameau
caudal de l'artère saphène.

Chez les Ruminants, le Porc et le Chien, l'artère tibiale caudale présente la même
s tuation mais, beaucoup plus grêle, s'épuise dans les muscles fléchisseurs profonds des
r t e i l s et n ' a t t e i n t pas la région du tarse. Chez le Bœuf et le Porc t o u t e f o i s , elle entre-
" ent à sa partie distale des anastomoses avec les artères interosseuse de la jambe et
surales, qui semblent la prolonger. Elle est particulièrement réduite chez le Chien. Quant
e J Chat et au Lapin, ils ne possèdent pas une telle artère. Celle q u ' o n qualifie de tibiale
caudale prend chez eux naissance au bord proximal du muscle poplité et passe à sa face
caudale avant d'aller s'épuiser c o m m e dans les espèces précédentes dans les muscles
• échisseurs profonds des orteils. Nous avons discuté la signification de cet agencement
a propos de l'artère poplitée.

DISTRIBUTION

Les rameaux de l'artère tibiale caudale sont aussi variables d'une espèce à l'autre
que son volume et l'étendue de son territoire. En dehors de celles qu'elle donne aux mus-
c es fléchisseurs profonds des orteils, elle n'a aucune branche digne de mention chez

Les anciens auteurs considéraient non sans raison que l'artère tibiale caudale des Equidés recevait la terminaison de l'artère saphène
se t e r m i n a i t e n s u i t e c o m m e chez l ' H o m m e par les deux artères plantaires.
406 -

Artère fémorale

caudale de la cuisse

Artère poplitée

A. proximale latérale du genou

Artère saphène

A . moyenne du genou

A . dist. lat. d u genou cranial de l'a. saphène

R. caudal de l'a. saphène

A. nourricière du tibia Rameaux anastomotiques

Artère tibiale craniale. A . tibiale caudale

Rameau superficiel- R. caudal de l'a. saphène

A . malléolaire caudale latérale. anastomotique pour l'a. saphène

Artère dorsale du pied_ Artères plantaires

Artère tarsienne p e r f o r a n t e -

Arcade plantaire profonde

A . métatarsienne dorsale I

A. digitale c o m m . plant. III

A . métatarsienne plantaire III

Rameau perforant distal

dorsal de la phal. proximale

_ R . plantaire de la phal. proxim.


A. digitale propre (plant.) latérale

R. dorsal de la phalange moyenne R. du torus digital

R. dorsal de la phalange — Artère coronaire

Planche 194 - SCHÉMA DES ARTÈRES DE LA JAMBE ET DU PIED DU CHEVAL


(MEMBRE G A U C H E . FACE LATÉRALE)
- 407 1

es Carnivores. Il en est de m ê m e chez le Lapin, où elle émet t o u t e f o i s de forts rameaux


suraux. C ' e s t chez l ' H o m m e que se t r o u v e n t les rameaux les plus caractéristiques, dont
certains seulement existent chez les Ongulés. Le premier est le rameau circonflexe de
la fibula (R. c i r c u m f l e x u s fibulae), q u ' o n ne retrouve que chez le Porc. Il contourne laté-
'alement l'extrémité proximale de la fibula et c o n c o u r t à l'irrigation des muscles péro-
niers. Le second est l'artère nourricière du tibia (A. nutricia tibiae), qui n'a cette m ê m e
origine que chez les Equidés. Le plus fort et le plus long est l'artère péronière (A. pero-
nea), qui n'a d'équivalent partiel que chez les Ruminants, le Porc et le Lapin sous f o r m e
de l'artère interosseuse de la jambe ; celle-ci provient chez ces animaux de la tibiale crâ-
" aie, avec laquelle nous la décrirons. L'artère péronière de l ' H o m m e dérive de l'inter-
osseuse primitive, dont la partie proximale a été captée par la tibiale caudale. Elle court
à la face caudale de la membrane interosseuse de la jambe j u s q u ' a u tarse et émet avant
: atteindre celui-ci des rameaux dont nous retrouverons les équivalents sur l'artère inter-
osseuse de la jambe des Ruminants et du Porc. Enfin, la partie distale de l'artère tibiale
oaudale donne chez l ' H o m m e des rameaux malléolaires médiaux (Rami malleolares media-
es). De tels rameaux en proviennent aussi chez les Ruminants, mais de f a ç o n indirecte,
;ar l'intermédiaire d ' a n a s t o m o s e s avec les artères surales. Chez les Equidés, la partie
: stale de la tibiale caudale donne l'artère malléolaire caudale latérale (A. malleolaris cau-
dalis lateralis), au-delà de laquelle son segment terminal est généralement qualifié de
rameau anastomotique pour l'artère s a p h è n e " (R. a n a s t o m o t i c u s c u m . a. saphena).

ARTÈRE TIBIALE CRÂNIALE (Pl. 52, 53, 59, 65, 1 84 à 1 87, 1 90, 1 92 à 1 95, 200, 201, 208,
209, 21 1)
C'est l'artère (A. tibialis cranialis) qui irrigue la région crâniale de la jambe et alimente
e système dorsal des artères du pied. Chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques, elle con-
: nue directement la poplitée, dont elle est de très loin la plus forte sinon l'unique termi--
-ale. Chez l ' H o m m e , où on la n o m m e " t i b i a l e a n t é r i e u r e " , elle est au contraire un peu
: us faible que la tibiale caudale et peut même, de f a ç o n exceptionnelle, être remplacée
oar des rameaux de cette dernière ou de l'artère péronière.

ORIGINE

Si la démarcation entre les artères poplitée et tibiale crâniale est nettement indiquée
chez les Ongulés comme chez l'Homme par la naissance de l'artère tibiale caudale, ce repère
est discutable chez les Carnivores et le Lapin. C'est pourquoi nous considérerons que dans
oes espèces, l'artère poplitée devient tibiale crâniale au bord distal du muscle poplité.

T R A J E T . RAPPORTS

A c c o m p a g n é e sur t o u t son trajet par la ou les veines h o m o n y m e s , l'artère tibiale


crâniale passe d'abord en direction disto-latérale caudalement au tibia, sous la partie ini-
: aie du muscle fléchisseur latéral des orteils (du tibial caudal chez l ' H o m m e ) pour attein-
dre l ' e x t r é m i t é proximale de l'espace interosseux de la jambe. Elle traverse la membrane
-terosseuse, en longe la face crâniale sur une distance variable puis s'applique contre
a face latérale du tibia, entre cet os et les muscles jambiers crâniaux. Les différences
de développement de ces derniers entraînent de légères variations des rapports, qui seront
orécisées avec les particularités spécifiques. En règle générale, ces rapports s'établis-
sent avec les muscles tibial crânial et long extenseur des orteils. Dans la partie distale
de la jambe, l'artère arrive à la face crâniale du tibia et se place au bord médial du t e n d o n
du muscle long extenseur des orteils. Elle reste t o u t e f o i s latérale chez les Equidés, où
elle est couverte par ce t e n d o n . Chez l ' H o m m e , elle en est séparée par le muscle exten-
seur du premier orteil, qui est vestigial ou absent chez les animaux domestiques. A c c o m -
pagnant ainsi les t e n d o n s des muscles jambiers crâniaux, l'artère passe avec eux sous
e rétinaculum crural des extenseurs puis se continue à la face dorsale du tarse. Par con-
vention, elle change de nom en regard de l'articulation cruro-tarsienne, au-delà de laquelle
elle devient l'artère dorsale du pied.
408 -

Planche 195 - ARTÈRES DE LA JAMBE DU BŒUF


(JAMBE GAUCHE]
- 409 1

DISTRIBUTION

A u c u n e des collatérales de l'artère tibiale crâniale n'existe dans t o u t e s les espèces,


mais la systématisation en est relativement simple. En principe, ce vaisseau fournit : dans
sa partie initiale, les artères récurrentes tibiales, caudale et crâniale ; dans sa partie inter-
médiaire, des rameaux musculaires, les artères nourricières des os de la jambe, un rameau
superficiel et l'artère interosseuse de la jambe ; dans sa partie distale, les artères malléo-
aires crâniales, latérale et médiale.

L'artère récurrente tibiale caudale (A. recurrens tibialis caudalis), toujours grêle, est
nconstante chez l ' H o m m e (où elle est dite " p o s t é r i e u r e " ) et ne se trouve que chez les
Carnivores parmi les animaux domestiques. Elle naît t o u t près de l'origine de la tibiale
crâniale, juste avant la traversée de la membrane interosseuse et remonte contre l'arti-
culation tibio-fibulaire proximale pour s'arboriser sur la partie adjacente de la capsule arti-
culaire fémoro-tibiale. L'artère récurrente tibiale crâniale (A. recurrens tibialis cranialis)
- ' a n t é r i e u r e " chez l ' H o m m e - est bien mieux développée ; elle ne manque que chez les
Equidés et habituellement chez les petits Ruminants. Elle naît peu après la traversée de
a membrane interosseuse, monte contre* le condyle latéral du tibia et va contribuer à
alimentation du réseau articulaire du genou. Elle donne au passage des rameaux à la
oartie proximale des muscles jambiers crâniaux et chez le Lapin des rameaux aux mus-
cles péroniers. Chez le Chat, elle donne généralement l'artère proximale médiale du genou.

Les rameaux musculaires sont échelonnés mais les plus f o r t s sont en général grou-
pés vers le tiers proximal de la jambe et plongent dans les muscles crâniaux de cette
région. Les artères nourricières du tibia (A. nutricia tibiae) et de la fibula (A. nutricia fibu-
lae) ont une origine variable avec l'espèce. Nous avons déjà dit que celle du tibia vient
de l'artère tibiale caudale chez l ' H o m m e et les Equidés. Celle de la fibula disparaît avec
cet os et n'est bien développée que chez l ' H o m m e (où elle vient de l'artère péronière),
chez les Carnivores et chez le Porc. Chez les Carnivores, les deux artères naissent en
général par un court t r o n c c o m m u n émis par la tibiale crâniale dans la partie proximale
de l'espace interosseux, souvent en c o m m u n avec l'artère récurrente tibiale crâniale. Elles
peuvent aussi naître séparément, un peu plus loin sur la tibiale crâniale. Chez le Porc,
toutes deux viennent de l'interosseuse de la jambe. Chez les Ruminants et le Lapin enfin,
l'artère nourricière du tibia est émise par la tibiale crâniale vers le tiers proximal du tibia,
tout près de l'interosseuse de la jambe, avec laquelle elle fait parfois tronc c o m m u n . Elle
peut aussi venir de la récurrente tibiale crâniale chez les Ruminants.

Le rameau superficiel (Ramus superficialis) fait défaut chez l ' H o m m e et le Porc. Dans
les autres espèces, il présente un développement très variable mais il est, au moins en
partie, satellite du nerf péronier superficiel. Chez les Equidés, c'est un faible rameau fourni
un peu au-delà de la traversée de la membrane interosseuse. Il donne de multiples divi-
sions musculaires et seulement un grêle prolongement sous-cutané qui se perd sur le
côté de la jambe. Chez les Ruminants, il naît au contraire près de la partie distale du tibia.
Bien que grêle, il se continue au-delà du tarse et fournit de faibles artères digitales com-
munes dorsales. Il est nettement plus fort chez les Carnivores et plus encore chez le Lapin.
Chez les premiers, il naît vers le milieu de la jambe et c o n c o u r t à former avec le rameau
crânial de l'artère saphène une arcade superficielle et irrégulière d ' o ù procèdent les artè-
res digitales c o m m u n e s dorsales. Chez le Lapin, il prend origine dans la partie proximale
de l'espace interosseux, donne de multiples rameaux musculaires puis court en situation
superficielle jusqu'à la face dorsale du pied, où il donne des artères digitales c o m m u n e s
dorsales particulièrement développées.

L'artère interosseuse de la jambe (A. interossea cruris) est la persistance du vais-


seau le plus primitif de ce segment. Elle fait défaut chez les Equidés et les Carnivores
et nous avons déjà vu qu'elle a chez l ' H o m m e l'artère péronière pour équivalent partiel.
410 -

Os naviculaire

dorsale du pied

Artère tarsienne latérale

Artères tarsiennes médiales

cunéiformes

digitale.dorsale abaxiale V

arquée
«

Rameaux perforants proximaux

Rameau plantaire profond tibiale postérieure

métatarsiennes dorsales

Rameaux perforants distaux Calcaneus

Rameaux calcanéens

A . digitales propres dorsales Talus

Artère plantaire médiale

Artère plantaire latérale

Os

Os cunéiformes

A . digitale plantaire abaxiale V

Rameau plantaire profond

FACE DORSALE Arcade

Rameaux perforants proximaux

Artères métatarsiennes plantaires

A . digitales c o m m u n e s plantaires

Rameaux perforants distaux

A . digitales propres plantaires

A . digitale, plantaire abaxiale l

FACE PLANTAIRE

Planche 196 SCHÉMA DES ARTÈRES DU PIED DE L'HOMME


(PIED GAUCHE)
- 41 1

Chez le Porc, où sa disposition est la plus typique, elle naît à la partie proximale de l'espace
interosseux de la j a m b e , passe à la face caudale de la membrane interosseuse, la suit
.usqu'en bas de la jambe et se termine par des rameaux malléolaires (Rami malleolares)
médiaux et latéraux. Chemin faisant, elle donne des rameaux musculaires, les artères
nourricières du tibia et de la fibula et à sa partie distale deux rameaux analogues à ceux
fournis chez l ' H o m m e par l'artère péronière : a) un rameau perforant (R. perforans), par-
fois double, qui traverse la membrane interosseuse et va s'anastomoser à l'artère tibiale
crâniale ; b) un rameau anastomotique (R. anastomoticus), qui passe caudalement au
: bia et va s'anastomoser à la terminaison de l'artère tibiale caudale. A u même niveau
et souvent sur ce dernier rameau naissent les rameaux malléolaires médiaux et latéraux.
Bien que plus grêle, l'artère interosseuse du Bœuf présente à peu près la même disposi-
: on mais, en l'absence de fibula et de membrane interosseuse, elle longe simplement
e bord latéral du tibia ; l'artère nourricière de cet os naît assez s o u v e n t sur sa partie ini-
: aie. Chez le Lapin enfin, l'artère interosseuse de la jambe est plus faible. Elle court à
a face caudale de la ligne de soudure des deux os de la jambe et se distribue entièrement
aux muscles fléchisseurs profonds des onteils. En l'absence de l'artère interosseuse, un
rameau " i n t e r o s s e u x " (R. interosseus), qui serait mieux n o m m é rameau perforant, existe
néanmoins chez le Chat. Il est émis par la partie distale de l'artère tibiale crâniale, tra-
• erse la membrane interosseuse et va s'anastomoser à la partie distale des artères cau-
dale distale de la cuisse et saphène.

Les artères malléolaires crâniales, médiale et latérale (Aa. malleolares craniales, media-
s et lateralis) ne sont bien développées que chez l ' H o m m e , les Ruminants et le Porc.
Eiles naissent à la partie distale du tibia et se portent chacune sur la malléole correspon-
dante pour alimenter le réseau malléolaire (Rete malleolare), lui-même raccordé à celui
qui entoure le tarse. Ces vaisseaux sont plus grêles et irréguliers chez les Carnivores,
où on les qualifie seulement de rameaux malléolaires (Rami malleolares). Encore plus fai-
t e s , ils sont innominés chez les Equidés et le Lapin.

4 - ARTÈRES DU PIED
(Pl. 184 à 186, 190, 192 à 198, 201, 204, 209 à 21 1)

Le schéma général de la disposition de ces artères est exactement le même que celui
qu'on trouve dans la main. Le pied, c o m m e cette dernière, est irrigué par deux séries
: artères, l'une dorsale et l'autre plantaire. C o m m e dans la main également, chacun de
ces deux ensembles c o m p o r t e dans le métapode deux plans d'artères, l'un superficiel,
accompagnant les tendons et l'autre profond, longeant les espaces intermétatarsiens.
_e premier est celui des artères digitales c o m m u n e s , dorsales et plantaires (Aa. digitales
communes, dorsales, plantares). Le second est celui des artères métatarsiennes, dorsa-
les et plantaires (Aa. metatarseae, dorsales, plantares).

C o n f o r m é m e n t à la règle générale, les artères les plus importantes sont placées sur
es faces de flexion des articulations. Mais c o m m e la flexion du tarse se fait en direction
corsale et celle des doigts en sens inverse, les artères les plus volumineuses sont à la
*ace dorsale du tarse et du métatarse, alors que celles des doigts sont disposées c o m m e
cans la main, les plus fortes étant plantaires. La continuité entre ces deux ordres de vais-
seaux dominants est assurée par un très grand développement des artères perforantes
Aa. perforantes) qui dévient le cours du sang de la face dorsale à la face plantaire du
métatarse ou encore (Ruminants, Porc) par celui des artères interdigitales (Aa. interdigi-
:ales). Les modalités de cette remarquable adaptation fonctionnelle seront détaillées avec
es particularités spécifiques. Il nous reste à indiquer ici c o m m e n t sont alimentés les systè-
mes plantaire et dorsal.
412 -

tibiale craniale
R. cranial
de l'a. saphène

.Rameau superficiel de l'a. tibiale cranjale

Rameaux malléolaires
A . digitale
commune dorsale A . digitale dorsale V abaxiale

dorsale du pied

A . tarsienne caudal de l'a. saphène


Artère tarsienne latérale

A . dorsale du

Artère arquée Rameau tarsien


A. digitale
commune dorsale Rameaux calcanéens

R. perforant proximal A . métatarsienne dorsale II

R. perf. proxim. III métatarsiennes dorsales III et IV

A . plantaire A . plantaire médiale


A . digitale c o m m u n e
dorsale digitale c o m m u n e dorsale IV

profond

Rx perf. distaux
Rameau superficiel

Arcade plantaire prof perforant


proximal II
A . interdigitales

A . digitales A . métatarsiennes
propres plantaires ll-IV
digitales communes
plantaires

Rx du torus m é t a t

A. interdigitales

A. digit. propres

FACE DORSALE

Rameaux des
torus digitaux

FACE PLANTAIRE

Planche 197 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU PIED DU CHIEN


(PIED GAUCHE)
- 413 1

ARTÈRES DE LA FACE PLANTAIRE


La face plantaire du pied est toujours irriguée à partir de deux artères plantaires, une
- é d i a l e (A. plantaris medialis) et une latérale (A. plantaris lateralis), qui procèdent de
3 bifurcation terminale de l'artère tibiale caudale (Homme) ou du rameau caudal de l'artère
saphène (Mammifères domestiques, les Equidés présentant un type mixte). Située en
-égard du sustentaculum tali, cette bifurcation donne deux artères à peu près égales chez
es Equidés, les Ruminants, l ' H o m m e , alors que l'artère plantaire médiale, de loin la plus
"•rte, semble continuer directement la saphène chez le Porc, les Carnivores, le Lapin.
3~acune des deux artères accompagne le nerf plantaire correspondant et sa veine satel-
ce, soit dans la gaine plantaire du tarse avec le t e n d o n du muscle fléchisseur latéral des
crteils (Equidés), soit à la surface de cette gaine.

L'artère médiale se termine à la base du tarse par un rameau superficiel et un rameau


crofond. Le rameau superficiel (R. superficialis) passe au bord médial (Equidés, Rumi-
- a n t s ) ou à la face plantaire des tendons fléchisseurs des orteils et fournit les artères
:igitales c o m m u n e s plantaires. Il est f o r t chez le Porc, les Carnivores et le Lapin, où ces
a-tères sont bien développées et où il semble prolonger la saphène, mais grêle chez les
Equidés, les Ruminants et l ' H o m m e . Chez ce dernier, il peut se perdre au bord médial
3u pied mais donne le plus souvent trois rudiments d'artères digitales c o m m u n e s plan-
taires. Chez les Equidés et les Ruminants, il fournit seulement une faible digitale com-
mune plantaire II et chez les Ruminants l'artère digitale c o m m u n e plantaire III. Le rameati
profond (R. profundus) s'incurve pour passer à la face plantaire de la partie proximale
R J métatarse et va concourir à former l'arcade plantaire. L'artère latérale, toujours peu
. olumineuse, ne fournit de rameau superficiel que chez les Equidés et les Ruminants,
-ameau qui constitue l'artère digitale c o m m u n e plantaire III chez les premiers, IV chez
es seconds. Elle se porte toujours à la face plantaire du métatarse et c o n c o u r t directe-
ment ou indirectement à former l'arcade plantaire (Arcus plantaris). Qualifiée de " p r o -
f o n d e " dans les N.A.V.' 1 1 , cette arcade a une c o n s t i t u t i o n variable. Formée en principe
car les rameaux profonds des deux artères plantaires, elle est renforcée chez les Ongu-
es et le Lapin par l'artère tarsienne perforante (l'artère perforante distale chez le Porc)
et chez les Carnivores et l ' H o m m e , par le rameau perforant proximal de l'artère métatar-
s enne dorsale I (Homme) ou II (Carnivores). Ces rameaux de renforcement sont fournis
: rectement (Ongulés, Lapin) ou indirectement (Carnivores, Homme) par l'artère dorsale
eu pied, décrite ci-dessous. De l'arcade plantaire partent les artères métatarsiennes plan-
taires, qui sont disposées à peu près c o m m e leurs homologues de la main.

ARTÈRES DE LA FACE DORSALE


Les artères digitales c o m m u n e s dorsales, bien développées chez le Lapin et les Car-
• vores, rudimentaires chez les Ruminants et le Porc, sont fournies (sauf chez ce der-
- er) par le rameau superficiel de l'artère tibiale crâniale, lequel s ' u n i t chez les Carnivores
au rameau crânial de la saphène. Elles font défaut chez l'Homme et les Equidés. Les artères
métatarsiennes dorsales proviennent de l'artère dorsale du pied, qui fournit en outre un
DU plusieurs rameaux, variables avec l'espèce, pour renforcer le système plantaire.

ARTÈRE DORSALE DU PIED

Cette artère (A. dorsalis pedis) est la continuation directe de la tibiale crâniale au-
delà de l'interligne tibio-tarsien. A c c o m p a g n é e par la veine h o m o n y m e et le nerf péronier
orofond, elle descend à la face dorsale du tarse, entre la capsule articulaire et les

C e t t e arcade est p r o f o n d e par sa t o p o g r a p h i e . Mais c o m m e il n ' e x i s t e pas d ' a r c a d e plantaire superficielle, l'adjectif " p r o f u n d u s "
sevrait être o m i s , c o m m e il l ' e s t en A n a t o m i e h u m a i n e .
414 -

A . tibiale craniale Artère saphène

A . malléolaire craniale latérale


A . malléolaire
craniale médiale_ Rx. malléolaires
médiaux
Rameaux calcanéens

Rameau superficiel

A . tarsienne m é d i a l e - Artère plantaire latérale A. plantaire médiale

- A r t è r e tarsienne latérale
%

Artère dorsale du pied

. Artère tarsienne perforante

- A r t è r e métatarsienne dorsale

Arcade plantaire profonde

A. métatarsiennes plantaires II, III et IV

A. digitale c o m m u n e plantaire IV

A . digitale commune plantaire II

_ A . digitale commune dorsale II

_ A . digitale c o m m u n e dorsale

_ A . digitale c o m m u n e dorsale IV

A . digitale commune plantaire

-A. métatarsienne dorsale

- R a m e a u perforant distal

A. digit. propres plant. Il et V axiales

À . digit. propres plant. III et IV abax..

_ Artère interdigitale

- R a m e a u x des phalanges proximales.

_ A . digitales propres dorsales


Rameaux
de la phalange m o y e n n e - - A . digit. propres plant. III et IV axiales Rx du torus digita

_ Artère coronale

- R a m e a u x de la phalange distale

Arcades terminales

FACE DORSALE FACE PLANTAIRE

Planche 198 SCHÉMA DES ARTÈRES DU PIED DU BŒUF


(PIED GAUCHE)
- 415 1

Tendons extenseurs des orteils. Elle atteint ainsi le voisinage de la j o n c t i o n tarso-


métatarsienne et se continue chez l ' H o m m e , les Carnivores et le Lapin par l'artère arquée
i - - d e l à de l'émission de la première des artères métatarsiennes dorsales. Elle se pour-
suit directement par l'artère métatarsienne dorsale III chez les Ongulés. Dans son trajet,
r s a émis les collatérales suivantes :

1 — L'artère tarsienne latérale (A. tarsea lateralis) se ramifie à la face latérale du


:=-se en anastomosant ses divisions à celles des artères voisines (malléolaire latérale,
r antaire latérale, rameaux calcanéens, artère arquée, selon l'espèce). Chez l ' H o m m e ,
: _ elle est relativement forte et longue, elle rejoint l ' e x t r é m i t é distale de l'artère arquée,
; . e c laquelle elle dessine une arcade complète. Chez le Chat, elle s ' a n a s t o m o s e à un
-ameau de l'artère fémorale caudale distale. Chez le Porc, elle fournit près de son origine
artère tarsienne perforante proximale. Elle fait défaut chez les Equidés et le Lapin.

2 — L'artère tarsienne médiale (A. tarsea medialis) se distribue de même à la face


—édiale du tarse. Elle est remplacée chez l ' H o m m e par deux faibles artères (Aa. tarseae
—ediales), proximale et distale. Elle est parfçis double aussi chez le Bœuf et n'est repré-
sentée que par des rameaux grêles et variables chez les Equidés et le Lapin.

3 — L'artère tarsienne perforante (A. tarsea perforans) traverse chez les Equidés le
:anal tarsien, entre les os de la rangée distale du tarse. Celle du Lapin passe entre les
deux rangées de ces os et celle des Ruminants entre les os naviculo-cuboïde et cunéifor-
mes puis entre les extrémités adjacentes des os métatarsiens. Cette artère fait défaut
:~ez les Carnivores. Elle est par contre double chez le Porc : une artère proximale (A.
ta-sea perforans proximalis) naît de la tarsienne latérale et passe entre le talus et le cal-
ranéus pour rejoindre l'artère plantaire latérale ; l'artère distale (A. tarsea perforans dis-
ta s) naît de la dorsale du pied et passe entre les os de la rangée distale. C o m m e celles
des Equidés et des Ruminants, elle aboutit à l'arcade plantaire.

Quant à l'artère arquée (A. arcuata), elle est chez l ' H o m m e , les Carnivores et le Lapin
= .éritable c o n t i n u a t i o n de l'artère dorsale du pied. Elle décrit une courbe à convexité
r stale au voisinage de l'interligne tarso-métatarsien. Elle se termine en s ' a n a s t o m o s a n t
£ artère tarsienne latérale chez l ' H o m m e , à un rameau de l'artère plantaire latérale chez
es Carnivores et le Lapin. De sa convexité naissent les artères métatarsiennes dorsales,
sont la première émise marque la limite de l'artère dorsale du pied : c'est la métatarsienne
dorsale I (segment inclus dans le rameau plantaire profond) chez l ' H o m m e , la II chez les
Zarnivores et le Lapin. L'artère métatarsienne dorsale III étant seule présente chez les
Ed j i d é s et les Ruminants, elle continue directement la dorsale du pied, qui ne fournit pas
d artère arquée.

5 - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 52, 184, 188, 193, 194, 199 à 201)


L'artère iliaque externe commence sous l'avant-dernière vertèbre lombaire, juste avant
aque interne et presque contre elle chez le Cheval, un ou deux centimètres avant elle
: - e z l ' A n e . Sa moitié proximale est en rapport avec le muscle petit psoas et sa moitié
d stale avec l'arcade inguinale. Elle n ' e s t accompagnée d ' a u c u n nœud lymphatique, son
gine seule étant en c o n t a c t avec les nœuds lymphatiques iliaques médiaux. Ses colla-
térales sont au nombre de trois, les artères circonflexe iliaque profonde, crémastérique
CXJ utérine (selon le sexe) et profonde de la cuisse. L'artère circonflexe iliaque profonde
d-end origine sur la face latérale de l'iliaque externe à peu de distance de l'aorte, sou-
• ent à la limite des deux vaisseaux, voire sur l'aorte même. Encadrée de deux veines,
e e se porte transversalement et se bifurque au bord latéral du muscle grand psoas, en
•égard de l'angle de la hanche ; les nœuds lymphatiques iliaques latéraux se placent dans
416 -

glutéale crâniale

du plexus sacral

glutéaux caudaux

Nerf cutané caudal de la cuisse

cutané fémoral caudal

glutéale caudale

Nerf glutéal crânial

A. circonflexe
latérale de la cuisse

Rr. musculaires distaux


du nerf sciatique

N. fibulaire (ou péronier) c o m m u n

Nerf sciatique

Artère fémorale caudale

N. fibulaire (ou péronier) c o m m u n

M. glutéobiceps (coupé)

Planche 1 9 9 - ARTÈRES ET NERFS DE L A FACE L A T É R A L E DE LA CUISSE DU CHEVAL


- 417 1

; - g l e des deux branches. Le rameau crânial envoie ses divisions dans le muscle psoas-
apue et la partie adjacente des muscles transverse et oblique interne de l'abdomen
'-squ'au niveau de la dernière côte. Le rameau caudal irrigue la plus grande partie de
as deux derniers muscles. Par contre, son rameau superficiel est relativement faible ;
pescend sous le bord crânial du muscle tenseur du fascia lata avec sa veine satellite
et es nœuds lymphatiques subiliaques et se termine près de la rotule. L'artère crémasté-
:_e anciennement " A . petite testiculaire") a une origine variable, sur la partie initiale
aque externe et parfois sur l'aorte, voire sur l'iliaque interne. Elle est flexueuse et
:escend sous le péritoine jusqu'à l'anneau inguinal profond. Elle se distribue au crémas-
et au fascia spermatique interne et délègue en outre dans le mesorchium des divi-
s-cns qui atteignent la queue de l'épididyme et la partie initiale du conduit déférent. L'artère
--.érine, beaucoup plus volumineuse, donne à mi-hauteur du ligament large un rameau
: la partie moyenne de la corne utérine et se divise quelques centimètres plus loin
T- deux rameaux, un pour la partie caudale de la corne et l'autre pour le corps et le col
re utérus. Ces rameaux, flexueux chez les multipares, n'ont que de très faibles anasto-
moses entre eux ainsi qu'avec les rameaux utérins des artères ovarique et vaginale. L'artère
profonde de la cuisse, volumineuse, naît juste au-dessus de l'anneau fémoral et se porte
: : quement en direction ventro-caudale près de l'os pubis, entre les muscles iliaque et
pectiné. Très courte, elle se continue directement par l'artère circonflexe médiale de la
: - sse après avoir émis le tronc pudendo-épigastrique. Long de 3 à 6 centimètres, ce
:e-nier naît parfois isolément sur l'artère iliaque externe. Il se porte en direction crâniale
:--dessus de l'anneau fémoral, s'infléchit sur l'arcade inguinale et se termine caudale-
ment à l'anneau inguinal profond par les artères épigastrique caudale et honteuse externe.
- artère épigastrique caudale passe au bord médial de l'anneau inguinal puis, sous le péri-
tp ne, près du bord latéral du muscle droit de l'abdomen, auquel elle se distribue princi-
: a e m e n t . L'artère honteuse externe parcourt l'espace inguinal (au bord médio-caudal
muscle crémaster chez le mâle) et se termine sous la commissure médiale de l'anneau
-•guinal superficiel par les artères épigastrique caudale superficielle et crâniale du pénis.
- artère épigastrique caudale superficielle court vers l'ombilic entre la peau et la tunique
îxlominale. Sa partie initiale fournit chez le mâle des rameaux préputiaux et irrigue au
passage les nœuds lymphatiques scrotaux ; chez la femelle, elle constitue l'artère mam-
maire crâniale, au-delà de laquelle elle devient sous-cutanée. L'artère crâniale du pénis,
:a-ticulière aux Equidés, représente une branche très développée du rameau scrotal ven-
" 3 l , qui devient grêle au-delà de son émission. Elle rejoint le dos de cet organe et y donne
:eux divisions divergentes : l'une, caudale, va s'anastomoser à l'artère moyenne du pénis ;
autre, plus grosse et très flexueuse, se porte jusqu'au processus dorsal du gland. Le
-ameau scrotal ventral est peu développé et semble n'être qu'une collatérale du vais-
seau précédent. Le rameau labial ventral, plus volumineux, irrigue surtout la partie cau-
: =:e de la mamelle et constitue ainsi l'artère mammaire caudale.
L'artère circonflexe médiale de la cuisse, très forte, continue comme déjà dit l'artère
:-ofonde de la cuisse. Son rameau transverse, beaucoup plus développé que les autres,
a i constitue à son tour la véritable continuation, à la face profonde des muscles adduc-
teurs de la cuisse puis à la face caudale du fémur. Les divisions de l'artère obturatrice
î j p p l é e n t les rameaux profond et ascendant, qui sont réduits.
L'artère fémorale suit à peu près le bord caudal du muscle sartorius, qui la couvre
egèrement dans le triangle fémoral. Dans celui-ci, elle est en rapport avec sa veine satel-
:e, qu'elle couvre, et avec le groupe important des nœuds lymphatiques ilio-fémoraux.
E le passe ensuite sous le muscle gracile et traverse un fort anneau fibreux situé entre
es deux branches du muscle grand adducteur de la cuisse, au-delà duquel elle imprime
son passage sur le fémur. Il n'y a guère plus de deux centimètres entre sa sortie de l'anneau
et l'émission de l'artère caudale de la cuisse, elle-même adjacente au muscle gastrocné-
-nien. L'artère circonflexe latérale de la cuisse, un peu plus faible que son homologue
- édiale, naît un peu après la profonde de la cuisse et du côté opposé sur la fémorale.
Elle passe entre les muscles sartorius et ilio-psoas puis plonge avec le nerf fémoral entre
es muscles droit de la cuisse et vaste médial. Elle se continue directement par le rameau
descendant, les rameaux ascendant et transverse étant absents, remplacés par des divi-
; ons de l'artère iliaco-fémorale. Elle irrigue néanmoins la plus grande partie du quadri-
:eps fémoral. L'artère saphène est grêle. Elle naît à angle aigu vers la mi-longueur de
418
_ Artère fémorale
M. gastrocnémien
(Chef latéral, coupé) . A. descendante du genou

_ A. fémorale caudale

Son rameau descendant

llIC-flg
W N ' \ /'V
M. gastrocnémien (Chef médial,
c o u p é et récliné)
Artftrfi pnplitfifi

, V -4 A proximale latérale du genou

A. proximale médiale du genou


M. fléchisseur superficiel
du doigt (coupé) A. distale médiale du genou
Artère moyenne du genou
A. distale latérale du genou Muscle poplité (coupé)

M. extenseur latéral du doigt

(VUE M E D I O - C A U D A L E ) (VUE L A T E R O - C A U D A L E DU TARSE)

Planche 2 0 0 - ARTÈRES DE LA J A M B E DU CHEVAL


(JAMBE GAUCHE)
- 419 1

anère fémorale, donne parfois un petit rameau musculaire et devient superficielle en


ressant entre les muscles sartorius et gracile ou assez s o u v e n t en traversant l'aponé-
«'cse distale de ce dernier. Elle s'accole alors à la veine saphène médiale, qui est au con-
-e très volumineuse et au nerf saphène. Elle se divise en regard du bord caudal de
extrémité proximale du tibia en deux rameaux dont chacun accompagne l'une des raci-
nes de la veine saphène médiale. Le rameau crânial, le plus grêle, croise la face médiale
tibia et se perd avant d'atteindre le tarse. Le rameau caudal continue l'artère d'ori-
: r e . Il rejoint sous la lame superficielle du fascia jambier la naissance du tendon calca-
"r-sn c o m m u n , au niveau duquel il reçoit le plus souvent un rameau descendant de l'artère
: =_dale de la cuisse. Il passe ensuite entre ce t e n d o n et celui du muscle fléchisseur laté-
"ï du doigt près du nerf tibial et reçoit de l'artère tibiale caudale une anastomose qui
e -enforce n e t t e m e n t avant sa division en deux artères plantaires de calibre à peu près
tZ3\ et faible. L'artère descendante du genou, peu volumineuse, naît juste au-dessus de
2-ineau du muscle grand adducteur. Elle longe le bord caudal du muscle vaste médial
et étend ses divisions jusqu'à la tubérosité du tibia. A sa sortie de l'anneau du grand adduc-
teur, l'artère fémorale émet, en général avec un petit rameau musculaire, l'artère nourri-
rsère du f é m u r , qui rejoint presque aussitôt le foramen nourricier. L'artère caudale de la
:uisse est volumineuse. Elle se porte perpendiculairement à la fémorale entre les mus-
: es glutéo-biceps et semi-membraneux et se divise en deux branches, ascendante et
rescendante, après un trajet de trois ou quatre centimètres, parfois moins. Il arrive par-
• : s que les deux branches soient d'emblée séparées. Dans ce cas, l'unique collatérale
":-urnie par le tronc de l'artère avant sa division est émise par le rameau descendant près
:e son origine : c ' e s t l'artère satellite du nerf tibial, qui a c c o m p a g n e ce nerf entre les
:eux chefs du muscle gastrocnémien puis le long du t e n d o n du fléchisseur superficiel
r u doigt pour aller s'anastomoser au rameau malléolaire caudal latéral de l'artère tibiale
raudale, parfois au rameau caudal de la saphène. Le rameau ascendant de l'artère cau-
:e e de la cuisse se distribue à une grande partie des muscles fémoraux caudaux et donne
en outre des divisions au muscle vaste latéral. Le rameau descendant passe à la surface
r u chef latéral du gastrocnémien, délègue des ramuscules aux noeuds lymphatiques popli-
"es et irrigue le glutéo-biceps et surtout les muscles gastrocnémien et fléchisseur super-
• : el du doigt. Il se termine en s ' a n a s t o m o s a n t au rameau malléolaire caudal latéral de
e t è r e tibiale caudale.

L'artère poplitée est longue de 1 5 à 2 0 c m . Elle se termine entre le tibia et le muscle


rcolité, près du bord distal de ce dernier, en regard de la partie proximale de l'arcade
•~:erosseuse de la jambe. Un peu au-dessus du condyle latéral du fémur, elle donne l'artère
rroximale latérale du genou et un peu plus bas et à l'opposé, l'artère proximale médiale
:_ genou. L'artère moyenne du genou est relativement forte. Les artères distales du genou,
—édiale et latérale, sont plus grêles et leur disposition variable.

L'artère tibiale caudale est relativement développée, bien que beaucoup plus faible
:_e la tibiale crâniale. Elle naît entre le bord distal du muscle poplité et le tibia, passe
=cus la partie proximale du muscle fléchisseur médial du doigt puis entre lui et le fléchis-
seur latéral, dont elle suit le t e n d o n jusqu'au quart distal de la jambe. Elle traverse enfin
: : quement le septum tibial caudal et, sous la lame superficielle du fascia jambier, décrit
e^tre la partie distale du tibia et le calcanéus, à la face médiale de la région, une forte
r^lexion à concavité proximale. Elle rejoint ainsi le rameau caudal de l'artère saphène.
Zelui-ci étant plus faible qu'elle, on pourrait considérer avec les auteurs anciens qu'il la
- e i f o r c e simplement et que l'artère tibiale caudale se continue au-delà, contre le nerf
" r al et après une deuxième inflexion ouverte distalement, pour se diviser c o m m e chez
- o m m e en deux artères plantaires. Tout près de son origine, l'artère tibiale caudale émet
artère nourricière du tibia, qui est relativement forte. A u quart distal de la jambe, elle
"curnit l'artère malléolaire caudale latérale, qui se porte en direction disto-latérale, entre
a face caudale du tibia et le muscle fléchisseur latéral du doigt pour se ramifier autour
:e la malléole latérale et sur la face latérale du tarse. Au-delà de cette émission, elle est
:ënéralement qualifiée - à t o r t , nous semble-t-il - de rameau anastomotique pour l'artère
;aphène. C ' e s t cette partie qui passe sous le fascia jambier après avoir traversé le sep-
rum tibial caudal.
420 -

.Tendon du m. gastrocnémien

M. extenseur latéral du M. fléchisseur latéral du doigt

M. long extenseur du doigt Calotte calcanéenne du tendon perforé

A. tibiale crâniale

A. dorsale du pied _

A. tarsienne perforante _

M. court extenseur du doigt (coupé)

Tendon du m. fléchisseur superficiel


du doigt (Perforé)

Tendon du m. fléchisseur latéral du doigt


A. métatarsienne dorsale 1

Lig. acessoire (Bride tarsienne)

A . digitale commune plantaire III

Rameau perforant distal Muscle interosseux III

Tendon fléchisseur profond du doigt (Perforant)

Manica flexoria (Anneau du tendon perforé)

A. digitale propre plantaire latérale

Rameaux de la phalange proximale

Rameaux de la phalange moyenne A. du coussinet digital

Artère coronaire

Rameau dorsal de la phalange distale

Planche 201 - ARTÈRES DU PIED DU CHEVAL


(FACE LATÉRALE DU PIED GAUCHE)
- 421 1

L'artère tibiale crâniale est volumineuse et continue la poplitée en se séparant de


la précédente à angle aigu. Elle passe entre l'extrémité proximale du muscle fléchisseur
atéral du doigt et le tibia, sur lequel elle s'imprime, puis traverse la membrane interos-
seuse. Elle gagne presque aussitôt la face latérale du tibia, où elle est couverte par le
muscle tibial crânial. Elle passe ensuite contre le bord latéral du tendon de ce muscle
puis est couverte par celui du long extenseur du doigt. Elle accompagne ainsi les ten-
dons sous le rétinaculum crural des extenseurs et jusqu'à l'interligne tibio-tarsien, où elle
se continue par l'artère dorsale du pied. Ses principaux rameaux musculaires sont émis
dans la moitié proximale de la jambe. Seul mérite mention le rameau superficiel, qui est
émis un peu au-dessus du milieu du tibia. Variable et souvent grêle, il descend d'abord
près du rudiment de fibula et donne des divisions aux muscles tibial crânial, extenseur
atéral et fléchisseur latéral du doigt. Il traverse ensuite le fascia jambier et s'épuise dans
a peau de la face latérale de la jambe en accompagnant le nerf péronier superficiel.

Les artères du pied sont surtout alimentées par la dorsale du pied. Les artères plan-
taires sont en effet grêles, comme le rameau caudal de l'artère saphène. A peu près éga-
les, elles s'accolent aux nerfs plantaires et longent avec eux le tendon du muscle fléchis-
seur latéral du doigt dans la gaine plantajre du tarse, à la surface de la synoviale. A la
partie distale de cette gaine, chacune d'elle se divise en un rameau profond et un rameau
superficiel. Le premier s'engage entre la partie proximale du muscle interosseux III et les
os métatarsiens. Il rejoint celui de l'artère opposée ainsi que la terminaison de l'artère
tarsienne perforante pour former l'arcade plantaire profonde. De celle-ci procèdent deux
artères métatarsiennes plantaires, Il et III, dont chacune descend dans l'angle formé par
os métatarsien rudimentaire de son côté et l'os métatarsien principal. La latérale (III)
est très grêle et variable, parfois double ; elle se termine en général sur le rameau perfo-
-ant distal de la métatarsienne dorsale III. La médiale (II), plus forte, semble continuer
a tarsienne perforante, qu'elle prolonge parfois directement. Elle fournit l'artère nourri-
cière de l'os métatarsien III, un rameau de renforcement à la précédente et des ramuscu-
les pour les tendons fléchisseurs du doigt et la peau. Elle se termine un peu distalement
à la précédente, sur le même vaisseau. Le rameau superficiel de chaque artère plantaire
représente une faible artère digitale commune plantaire (Il ou III, selon le côté). Chacune
de celles-ci descend sur le côté correspondant du tendon fléchisseur profond du doigt
en se plaçant au bord dorsal du nerf digital commun, qu'elle sépare de la veine homonyme.
Elle se termine habituellement sur la partie initiale de l'artère digitale propre correspondante.

L'artère dorsale du pied est volumineuse et relativement courte (5 à 6 cm). Un peu


oblique en direction disto-latérale, elle est accompagnée par sa veine homonyme et par
le nerf péronier profond, sous les tendons des muscles peroneus tertius et long exten-
seur du doigt. Au niveau du rétinaculum tarsien des extenseurs, elle se termine par les
artères tarsienne perforante et métatarsienne dorsale III, cette dernière étant son vérita-
ble prolongement. L'artère tarsienne perforante s'engage sous l'origine du muscle court
extenseur du doigt, traverse la membrane dorsale du tarse et s'engage aussitôt dans le
canal tarsien, qu'elle parcourt jusqu'à la face plantaire du tarse. Elle atteint l'extrémité
proximale de l'os métatarsien principal et se joint à l'arcade plantaire. Avant de pénétrer
dans le tarse, elle émet parfois un grêle rameau qui s'arborise à la face dorsale de cette
articulation. Par son volume, l'artère métatarsienne dorsale III assure presque seule l'irri-
gation sanguine des parties distales du pied. Elle continue en direction disto-latérale le
trajet de la dorsale du pied, passe sous le rétinaculum métatarsien des extenseurs en
croisant obliquement la face profonde du tendon extenseur latéral du doigt. Elle contourne
ensuite obliquement la face latérale de l'extrémité proximale de l'os métatarsien III, sur
lequel elle imprime son passage, pour atteindre la face dorsale de l'interligne des os méta-
tarsiens III et IV. Elle suit celui-ci et parvenue à deux ou trois centimètres du renflement
terminal du métatarsien IV, se continue directement par le rameau perforant distal. Celui-ci
traverse l'interstice qui sépare les deux os puis s'insinue entre l'os principal et la branche
latérale du muscle interosseux III. Il se termine peu après par les deux artères digitales
propres. Ce dernier segment représente en réalité la partie distale de l'artère métatar-
sienne plantaire III, dont le segment initial, très grêle et seul désigné par ce terme dans
la nomenclature, rejoint habituellement le rameau perforant peu après sa sortie de l'espace
intermétatarsien.
422 -

Terminaison de l'aorte abdominale (coupée dans le plan médian)


Artère sacrale médiane
Artère utérine
Artère ilio-lombaire
Artère glutéale crâniale
Son rameau sacral
Artère obturatrice

Artère iliaque interne


Artère vaginale
Rameau utérin
A. rectale
Artère iliaque interne
A. glutéale caudale
A. honteuse interne
A.

Artère iliaque
externe

A. circonflexe
iliaque profonde

Artère iliaque interne

Artère iliaque externe

A. périnéale ventrale

Artère du clitoris
A. profonde de la cuisse

Artère fémorale

A. circonflexe latérale de la cuisse


Artère abdominale

A. circonflexe
médiale de la cuisse A. épigastrique caudale

M. sartorius (coupé)
Rameau musculaire
Tronc pudendo-épigastrique

Artère honteuse externe


Artère fémorale

Rameaux musculaires
A. descendante du genou

Artère saphène

Planche 202 - ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DE LA VACHE


(FACE MÉDIALE)
- 423 1

Quant aux artères digitales propres, elles reçoivent t o u t près de leur origine les rudi-
ments d'artères digitales c o m m u n e s plantaires et présentent ensuite la même disposi-
tion et la même distribution que celles du membre thoracique.

RUMINANTS (Pl. 53, 185, 189, 195, 198, 202 à 204)


L'artère iliaque externe naît sur le flanc de l'aorte deux à trois centimètres avant l'ilia-
que interne, sous le dernier disque intervertébral lombaire. Son trajet et ses rapports res-
semblent à ce qu'ils sont chez les Equidés, mais le volumineux nœud lymphatique ilio-
fémoral est appliqué à son bord crânial un peu avant l'émission de l'artère profonde de
la cuisse. Elle n'a que deux collatérales, les artères circonflexe iliaque profonde et pro-
fonde de la cuisse. L'artère circonflexe iliaque profonde naît vers le quart proximal de
iliaque externe, rarement près de l'aorte. Elle est volumineuse et donne à son origine
un grêle rameau particulier pour le nœud lymphatique ilio-fémoral. Pour le reste, elle res-
semble à celle des Equidés ; ses divisions ne s ' é t e n d e n t t o u t e f o i s pas jusqu'à la dernière
côte. L'artère profonde de la cuisse est très volumineuse et disposée aussi c o m m e chez
es Equidés. En outre, elle donne souvent naissance chez le Bœuf et le M o u t o n à l'artère
abdominale caudale. Celle-ci peut aussi provenir de l'artère honteuse externe ou plus rare-
ment de l'iliaque externe ; elle est inconstante et rudimentaire chez la Chèvre. Le tronc
pudendo-épigastrique est court et peut manquer, ses deux branches naissant alors côte
à côte sur l'artère profonde de la cuisse. Il donne origine chez le Taureau et le Bouc à
artère crémastérique, qui peut aussi provenir de l'abdominale caudale, de l'épigastri-
que caudale ou de la profonde de la cuisse. L'artère épigastrique caudale ne présente
d'autre particularité que de donner normalement chez le M o u t o n l'artère crémastérique
près de son origine. L'artère honteuse externe est particulièrement volumineuse chez la
. ache, où son calibre atteint 1 5 à 2 0 m m pendant la lactation. Elle décrit à la sortie de
espace inguinal, à la face dorsale de la mamelle une double inflexion en S puis se divise
en artères mammaires crâniale et caudale, déjà décrites avec cet organe. La première
se continue au-delà de la glande par une artère épigastrique caudale superficielle de cali-
ore beaucoup plus faible. La seconde se continue par un grêle rameau labial ventral. Beau-
coup plus faible, l'artère honteuse externe du mâle se distribue principalement au scro-
t u m . L'artère circonflexe médiale de la cuisse est puissante et prolonge la profonde de
a cuisse. Son rameau obturateur est f o r t . Il supplée jusque dans le bassin l'état rudimen-
taire ou l'absence de l'artère obturatrice ; le rameau acétabulaire en provient chez le Bœuf.
Le rameau descendant, le plus développé, continue le tronc de l'artère elle-même et s'étend
caudalement au fémur jusque près de l'articulation du genou.

L'artère fémorale passe d'abord avec sa veine satellite entre les deux branches d'ori-
gine du muscle sartorius. Elle est couverte par celui-ci au bord crânial du triangle fémoral
et devient profonde en passant sous la branche longue du muscle pectiné puis entre les
muscles adducteur et semi-membraneux. Sa terminaison se fait c o m m e chez les Equi-
dés, L'artère circonflexe latérale de la cuisse est f o r t e , avec un rameau ascendant et un
'ameau transverse bien développés, e n v o y a n t des divisions jusque dans le muscle ten-
seur du fascia lata. Son rameau descendant, qui irrigue la majeure partie du quadriceps
fémoral, naît parfois isolément sur l'artère fémorale. L'artère saphène est beaucoup plus
grosse que chez les Equidés. Elle naît vers le milieu de la cuisse, donne quelques rameaux
musculaires et passe au bord crânial puis à la surface du muscle gracile, où elle est lon-
gée à son bord caudal par la veine saphène médiale. Elle est dépourvue de rameau crâ-
nial et se continue à la f a c e médiale de la jambe, non loin du bord crânial du tendon cal-
canéen c o m m u n . A v a n t d'atteindre le tarse, elle émet deux ou trois petits rameaux mal-
éolaires médiaux, puis de grêles rameaux calcanéens qui alimentent le réseau calcanéen
autour du tuber calcanei. Elle ne présente pas d ' a n a s t o m o s e directe avec l'artère tibiale
caudale et se termine en regard du s u s t e n t a c u l u m tali ou un peu plus haut par les deux
artères plantaires. L'artère descendante du genou est disposée à peu près c o m m e chez
es Equidés, de même que l'artère nourricière du f é m u r . L'artère caudale de la cuisse est
développée c o m m e chez ces derniers et ses deux branches naissent aussi parfois sépa-
rément chez le Bœuf. Chez la Chèvre, elle est quelquefois suppléée par des rameaux dis-
taux de la circonflexe médiale de la cuisse. Son rameau ascendant est souvent double
ou multiple. L'artère proximale latérale du genou provient souvent d'une de ces
424 -

glutéaux caudaux

Nerf sciatique
. musculaires proximaux
du n. sciatique
Nerf cutané caudal de la cuisse

Tronc du plexus
sacral (dans la grande
ouverture sciatique)

Artère glutéale crâniale

Nerf glutéal crânial

A. glutéale caudale

A. circonflexe
latérale de la cuisse

M. droit de la cuisse

M. vaste latéral Rr. musculaires distaux


du n. sciatique

M. semi-tendineux

A. circonflexe médiale
de la cuisse

N. fibulaire commun

Nerf sciatique ou ischiatique

N. cutané sural latéral

M. gastrocnémien (Chef latéral)

M. glutéobiceps (coupé et récliné)

Planche 199 - ARTÈRES ET NERFS DE LA FACE LATÉRALE DE LA CUISSE DU CHEVAL


- 425 1

branches. Il en est parfois de même pour l'artère proximale médiale du genou. Quant
au rameau descendant, il donne au passage de petites branches au nœud lymphatique
coplité profond et se distribue aux muscles triceps sural et fléchisseur superficiel des
orteils. Il se termine dans ce dernier sans atteindre le tarse.

L'artère poplitée ressemble à celle des Equidés, mais sa partie initiale passe entre
e chef médial du muscle gastrocnémien et le f o r t faisceau qui le complète latéralement
avant d'arriver entre les deux chefs de ce muscle. Elle présente aussi les mêmes rameaux
que celle du Cheval, à l'exception t o u t e f o i s , le plus souvent, de l'artère proximale laté-
-ale du genou. L'artère proximale médiale est grêle, souvent absente. L'artère poplitée
conne en outre de fortes artères surales pour le muscle triceps sural et les rrçuscles flé-
chisseurs des orteils.

L'artère tibiale caudale est plus grêle que chez les Equidés. Elle présente à peu près
e même trajet que chez eux mais elle n ' a t t e i n t pas la région tarsienne. Elle ne donne
cas l'artère nourricière du tibia. Sa partie distale échange derrière le tibia une faible anas-
tomose avec le rameau perforant de l'artère interosseuse de la jambe. Elle en échange
aussi avec les artères surales et de cette union procèdent de grêles rameaux malléolaires
médiaux destinés à la partie proximale ef caudale de la malléole médiale.

L'artère tibiale crâniale continue directement la poplitée. Elle passe entre la partie
oroximale du tibia et le cordon fibreux qui représente le vestige de la fibula puis s'engage
entre la face latérale du tibia et les muscles crâniaux de la jambe. Elle devient de plus
en plus médiale, jusqu'à être à peu près équidistante des deux malléoles avant d'attein-
dre le tarse. A v e c ses veines satellites, elle rejoint le nerf péronier profond plus haut que
chez les Equidés, où elle reste séparée de ce dernier sur une grande partie de son trajet.
Elle est couverte par le muscle tibial crânial puis par l'extenseur du doigt médial et enfin,
au bord médial du long extenseur des orteils, par le t e n d o n du troisième péronier. Dès
son arrivée au bord latéral du tibia, elle donne chez le Bœuf, souvent en c o m m u n avec
e premier de ses forts rameaux musculaires, l'artère récurrente tibiale crâniale, qui se
'amifie sur le condyle latéral du tibia et anastomose ses divisions à celles de l'artère dis-
tale médiale du genou. Peu après est émise l'artère nourricière du tibia, qui peut aussi
~aftre sur l'origine de la précédente ou, chez le Bœuf, sur celle de l'artère interosseuse
de la jambe. Celle-ci longe le bord latéral du tibia et donne, outre de petites branches
aux muscles voisins : a) un rameau perforant qui se porte contre l'os en direction disto-
crâniale et rejoint l'artère malléolaire crâniale latérale ou parfois la tibiale crâniale ; b) un
rameau anastomotique pour l'artère tibiale caudale, qui reçoit les divisions ultimes de
ce vaisseau et c o n c o u r t chez le Bœuf à former avec elles les rameaux malléolaires
médiaux ; c) des rameaux malléolaires latéraux qui concourent avec les divisions de l'artère
suivante à alimenter le réseau malléolaire correspondant. L'artère malléolaire crâniale laté-
rale naît de la tibiale crâniale vers le quart distal du tibia et présente un trajet oblique-
ment descendant pour se ramifier dans le réseau précité. Le rameau superficiel, fort grêle,
"aît à peu près au même niveau, traverse le fascia jambier et rejoint le nerf péronier super-
ficiel, avec lequel il descend à la face dorsale du tarse puis du métatarse pour fournir
es artères digitales c o m m u n e s dorsales.

Les artères du pied présentent à peu près tous les éléments du schéma général mais
axe important reste constitué par les artères dorsale du pied et métatarsienne dorsale
II. Les artères plantaires, terminales de la saphène, sont inégales, la médiale étant plus
grosse que la latérale. En outre, la plantaire médiale passe, avec son nerf satellite, à la
surface du rétinaculum des fléchisseurs et non dans la gaine plantaire du tarse. Les deux
artères présentent une distribution comparable. Chacune se divise à la partie proximale
du métatarse en un rameau profond et un rameau superficiel. Le rameau p r o f o n d s ' u n i t
à celui de l'artère opposée et à la terminaison de la tarsienne perforante pour constituer
arcade plantaire profonde. Située entre l'os métatarsien lll-IV (os canon) et l'extrémité
proximale du muscle interosseux lll-IV, celle-ci fournit les artères métatarsiennes plan-
taires II, III et IV. Grêles et irrégulières, celles-ci descendent entre l'os canon et les mus-
cles interosseux en échangeant de multiples anastomoses. A la partie distale du méta-
tarse, t o u t e s trois s'unissent sur une anastomose transversale qui reçoit en son milieu
426 -

Planche 204 - ARTÈRES DU PIED DU BŒUF


(PIED G A U C H E ) . (LES GRÊLES ARTÈRES DIGITALES COMMUNES DORSALES NE S O N T P A S REPRÉSENTÉES)
- 427 1

le renforcement du rameau perforant distal délégué par l'artère métatarsienne dorsale


Il et qui rejoint en outre les artères digitales communes plantaires II et IV. Le rameau
superficiel de l'artère plantaire latérale est faible et constitue l'artère digitale commune
plantaire IV, grêle et irrégulière ; il manque parfois. Celui de la plantaire médiale est plus
fort et forme l'artère digitale commune plantaire II. Comme la précédente, celle-ci court
sur le côté correspondant du tendon fléchisseur profond des doigts avec son nerf et sa
/eine satellites, sous le fascia plantaire. Vers la mi-hauteur du métatarse, elle fournit l'artère
digitale commune plantaire III, qui passe à la surface du tendon fléchisseur superficiel
des doigts puis, dans le plan sagittal, derrière la gaine digitale et enfin entre les phalan-
ges proximales des deux doigts pour rejoindre l'artère interdigitale. D'un calibre plus fai-
ble après cette émission, l'artère digitale commune plantaire II passe au côté médial de
la gaine digitale du doigt III et fournit au coussinet de l'ergot une grêle artère digitale pro-
pre plantaire II axiale (souvent double chez le Bœuf), au-delà de laquelle elle devient l'artère
digitale propre plantaire III abaxiale, qui se comporte comme son homologue de la main.
Quant à l'artère digitale commune plantaire IV, elle se termine de façon similaire pour
donner les artères digitales propres plantaires V axiale et IV abaxiale.

A la face dorsale du pied existent une ou plusieurs grêles artères digitales commu-
nes dorsales (Pl. 198), fournies parMxameau superficiel de l'artère tibiale crâniale. Chez
le Bœuf, qui en possède habituellement trois, la principale (III) prolonge directement ce
rameau. Elle descend avec les tendons extenseurs des doigts et aboutit entre les deux
phalanges proximales à la partie initiale de l'artère interdigitale. Les deux autres (Il et IV)
proviennent aussi du rameau superficiel, à la partie proximale du métatarse. Toutefois,
artère IV peut naître isolément sur la dorsale du pied. Très grêles, ces artères descen-
dent chacune sur le côté correspondant des tendons extenseurs des doigts pour se con-
tinuer par les artères digitales propres dorsales abaxiales, tout aussi faibles. Chez les petits
Ruminants, seule existe l'artère digitale commune dorsale III, qui est disposée comme
chez le Bœuf. De petites artères digitales propres dorsales axiales existent dans les trois
espèces, mais elles viennent d'un bref tronc commun émis par la partie initiale de l'artère
nterdigitale.

L'artère dorsale du pied est beaucoup plus volumineuse que toutes les précédentes.
Elle descend à peu près dans l'axe du pied à la face dorsale du tarse, sous les tendons
extenseurs des doigts, en compagnie de ses veines satellites et du nerf péronier profond.
En regard de la rangée proximale des os du tarse, elle émet les artères tarsienne latérale
et tarsienne médiale (celle-ci parfois double chez le Bœuf) puis, en regard de la rangée
distale, l'artère tarsienne perforante. Celle-ci traverse la membrane dorsale du tarse et
passe entre les os naviculo-cuboïde et cunéïformes puis dans le canal creusé entre les
deux constituants de l'extrémité proximale de l'os canon pour aboutir en principe à l'arcade
plantaire. Elle peut encore se terminer sur l'artère plantaire médiale (disposition habituelle
chez le Mouton et la Chèvre) ou sur l'artère métatarsienne plantaire III chez le Bœuf, où
peut aussi arriver qu'elle manque. L'artère métatarsienne dorsale III est forte et conti-
nue directement la dorsale du pied. Accompagnée par les veines et nerfs homonymes,
elle descend sous les tendons extenseurs des doigts dans le sillon dorsal de l'os métatar-
sien lll-IV puis, quittant les nerfs, s'engage entre les articulations métatarso-digitales.
Elle se continue là par l'artère interdigitale, qui passe entre les phalanges proximales des
deux doigts. Dans son trajet, elle émet : a) le rameau perforant proximal, ténu et incons-
tant, qui passe entre les deux constituants de l'os métatarsien lll-IV et rejoint l'artère
tarsienne perforante près de sa terminaison ; b) le rameau perforant distal, plus fort, qui
traverse le canal distal du métatarse et rejoint l'anastomose transversale qui reçoit les
artères métatarsiennes plantaires et les unit aux artères digitales communes plantaires.
Quant à l'artère interdigitale, elle se porte en direction disto-plantaire entre les deux bri-
des axiales des muscles interosseux. Arrivée au niveau de leur bord plantaire, elle reçoit
'artère digitale commune plantaire III et se termine par les deux artères digitales propres
plantaires III et IV axiales, qui ressemblent à celles de la main. Elle a auparavant fourni
les rameaux dorsaux des phalanges proximales et, par un court tronc commun, les deux
grêles artères digitales propres dorsales III et IV axiales.
428 -
Terminaison de l'aorte Artère iliaque externe droite (coupée)
A. iliaque interne droite (coupée)
Dernière vertèbre lombaire
A. iliaque interne gauche
Artère ombilicale Aorte abdominale
A. du conduit déférent
Artère ilio-lombaire%
Artère sacrale médiane
Artère prostatique
M. obturateur externe
Artère glutéale crâniale
Ligament sacro-sciatique (coupé)
Epine sciatique
A. iliaque interne
A. glutéale caudale
A . honteuse interne.
Artère urétrale
Symphyse pelvienne
A. périnéale ventrale
Artère du pénis
testiculaire

A. mésentérique
caudale
Rameau crânial

A. circonflexe
iliaque profonde
M. tenseur
du fascia lata
Artère iliaque
externe gauche
Rameau caudal
M. droit de la cuisse

Artère fémorale

A. profonde de la cuisse

M. vaste médial

M. gracile (coupé)
A. circonflexe médiale
de la cuisse
A r t è r e obturatrice
M. sartorius (coupé)

M. semi-membraneux
A. épigastrique caudale

Tronc pudendo-épigastrique

Artère honteuse externe


M. adducteur de la cuisse
Artère fémorale

M. pectiné

M. sartorius (coupé)

Tendon calcanéen commun

A. plantaire latérale

Rameaux calcanéens

Rameau superficiel Rameau profond

Planche 205 - ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DU PORC


(FACE MÉDIALE)
-429

PORC (Pl. 186, 205, 206)


L'artère iliaque externe naît en regard du bord caudal de l'avant dernière vertèbre
lombaire, une quinzaine de millimètres avant l'iliaque interne. Son origine est encadrée
par les nœuds lymphatiques iliaques médiaux et son bord crânial couvert vers-sa mi-
longueur par les nœuds lymphatiques ilio-fémoraux. C o m m e chez les Ruminants, il n ' y
a normalement que deux collatérales. L'artère circonflexe iliaque profonde est émise à
deux ou trois centimètres de l'aorte. Les nœuds lymphatiques iliaques latéraux sont situés
crânialement à sa bifurcation terminale. Le rameau crânial irrigue presque t o u t le flanc.
Par contre, le rameau caudal, en grande partie suppléé par le précédent et par l'artère
épigastrique caudale, est presque uniquement représenté par son rameau superficiel. Celui-
ci se distribue à une large part de la région fémorale crâniale et j u s q u ' a u x muscles fessier
superficiel et glutéo-biceps, ainsi qu'à la peau des parties adjacentes du flanc. L'artère
profonde de la cuisse est presque aussi grosse que la fémorale. Elle passe sous la bran-
che caudale d'origine du muscle sartorius. Elle émet la circonflexe médiale de la cuisse
en arrivant à la face crâniale du muscle adducteur et ne présente plus au-delà q u ' u n cali-
bre très réduit, entre ce muscle et le vaste médial, dans lesquels elle s'épuise. La circon-
flexe médiale devient ainsi son prolongement direct. Le t r o n c pudendo-épigastrique est
très court, parfois absent. Dàns ce cas, l'artère épigastrique caudale naît isolément. Près
de son origine, celle-ci émet l'artère vésicale moyenne, qui rejoint la vessie par son liga-
ment latéral. Le tronc pudendo-épigastrique donne aussi naissance à une artère crémas-
térique relativement forte et longue, qui peut encore provenir directement de l'artère pro-
fonde de la cuisse. L'artère honteuse externe, d'abord caudale au crémaster, croise obli-
quement la face médiale du fascia spermatique interne et se divise sous l'anneau ingui-
nal superficiel en deux rameaux fortement divergents. L'artère épigastrique caudale super-
ficielle est longue. Elle donne chez le mâle de multiples rameaux préputiaux et irrigue
chez la femelle les quatre dernières mamelles. Le rameau scrotal ventral est également
long, de même que le rameau labial ventral chez la femelle. L'artère circonflexe médiale
de la cuisse, très volumineuse, continue directement l'artère profonde de la cuisse. Son
rameau obturateur est aussi développé que chez les Ruminants et son territoire intrapel-
vien aussi étendu. Le rameau transverse traverse le muscle adducteur et descend jusque
près de l'articulation du genou en distribuant ses divisions aux muscles fémoraux caudaux.

L'artère fémorale présente le même trajet et les mêmes rapports que chez les Rumi-
nants. L'artère circonflexe latérale de la cuisse est forte et se distribue à peu près c o m m e
chez eux. T o u t e f o i s , son rameau ascendant est quelquefois remplacé par une division
de la circonflexe iliaque profonde. L'artère saphène est volumineuse. Peu après être deve-
nue superficielle, elle croise la face médiale du genou puis la région jambière caudale pour
passer au bord médio-crânial du t e n d o n calcanéen c o m m u n et atteindre le tarse, où elle
se termine par les artères plantaires. C o m m e chez les Ruminants, elle est dépourvue de
rameau crânial mais f o u r n i t avant sa terminaison des rameaux malléolaires médiaux et
des rameaux calcanéens. L'artère descendante du genou naît peu avant ou plus souvent
peu après la saphène. Elle donne au passage de nombreux ramuscules aux muscles vaste
médial et droit de la cuisse, ainsi que l'artère proximale médiale du genou (qui manque
parfois) et se termine c o m m e chez les Ruminants. L'artère nourricière du fémur naît à
son voisinage mais à l'opposé et remonte sur un court trajet contre la face médiale de
l'os. L'artère caudale de la cuisse est très courte et ses rameaux sont assez s o u v e n t iso-
lés. Le rameau ascendant est quelquefois anastomosé à l'artère circonflexe latérale de
la cuisse. Le rameau descendant donne des ramuscules aux nœuds lymphatiques popli-
tés profond et superficiel, irrigue les muscles gastrocnémien et fléchisseur superficiel des
orteils puis atteint le voisinage du tuber calcanei, où il s ' a n a s t o m o s e à l'artère saphène.

L'artère poplitée passe directement entre les deux chefs du muscle gastrocnémien
et présente ensuite le même trajet et les mêmes rapports que dans les espèces précé-
dentes. Elle donne les divers rameaux articulaires destinés au genou, à l'exception de
l'artère proximale médiale. Elle émet en outre deux ou trois fortes artères surales.
L'artère tibiale caudale est disposée à peu près c o m m e chez les Ruminants. Non loin
de son origine, elle émet en direction latérale l'artère circonflexe de la fibula, qui con-
tourne l'extrémité proximale de cet os et s'épuise dans la partie adjacente des muscles
péroniers. Sa partie distale échange une anastomose avec l'artère interosseuse de la jambe
avant de s'épuiser sans atteindre le tarse.
430 -

M. fessier moyen

Nerf glutéal caudal


sacro-tubéral
A. et V. glutéales caudales
Muscle coccygien
cutané caudal
de la cuisse

et V. circonflexes
iliaques

Rr. musculaires
Muscle iliaque du n. sciatique

Nerf sciatique
A. et V. circonflexes
latérales de la
M. semi-membraneux

et V. circonflexes
M. vaste latéral médiales de la cuisse

N. fibulaire commun

M. semi-tendineux

M. gastrocnémien

Muscle soléaire

A. et V . caudales de la cuisse Racine distale de


la V . profonde de la cuisse

Terminaison du m. biceps

M. tibial crânial V . saphènê latérale


(petite saphène)

M. long péronier

pour la
Nerf péronier superficiel
v. saphène médiale

M. troisième

M . extenseurs des doigts latéraux

Racine plantaire
Nerf péronier profond (V. plantaire latérale)

Anastomose pour la v. tibiale

Rac. dorsale de la v . saphène latérale

Planche 206 - VAISSEAUX ET NERFS DE LA FACE LATÉRALE DE LA CUISSE


ET DE LA JAMBE DU PORC
- 431 1

L'artère tibiale crâniale continue la poplitée et rejoint la partie proximale de l'espace


nterosseux de la jambe. Après avoir traversé la membrane interosseuse, elle rejoint le
nerf péronier profond, Elle descend jusque vers le milieu de la jambe entre cette mem-
brane et le muscle tibial crânial. Elle passe ensuite entre le tibia et le muscle long exten-
seur des doigts puis se place jusqu'au tarse entre le tendon de ce dernier et celui du troi-
sième péronier. Peu après avoir traversé la membrane interosseuse, elle émet un groupe
de forts rameaux pour les muscles jambiers crâniaux et, en général avec le premier d'entre
eux, l'artère récurrente tibiale crâniale, disposée comme chez le Bœuf. A peine au-delà
est émise l'artère interosseuse de la jambe. Relativement forte, celle-ci passe à la face
caudale de la membrane interosseuse, qu'elle suit jusqu'à son extrémité distale en don-
nant des rameaux aux muscles voisins. Vers le milieu de la jambe, elle délègue l'artère
nourricière du tibia et un peu plus loin, l'artère nourricière de la fibula. Dans la partie dis-
tale de la jambe, elle émet encore un rameau perforant, parfois double, qui traverse la
membrane interosseuse et va s'anastomoser à l'artère tibiale crâniale. Presque au même
-iveau, elle donne le rameau anastomotique, qui rejoint l'artère tibiale caudale et se con-
tinue dans les rameaux malléolaires médiaux. L'artère interosseuse se termine par des
rameaux malléolaires latéraux, qui peuvent aussi naître du rameau perforant et s'anasto-
mosent aux divisions de l'artère malléclaire crâniale latérale. Celle-ci vient de la partie
distale de la tibiale crâniale et se comporte à peu près comme chez les Ruminants, de
même que l'artère malléolaire crâniale médiale.

Les artères du pied ont une importance à peu près égale sur les faces dorsale et plan-
taire. Les artères digitales communes dorsales font complètement défaut. La forte artère
saphène se termine par deux artères plantaires si inégales que la médiale et son rameau
superficiel semblent en être la continuation directe et constituent le vaisseau axial de
cette face du pied. L'artère plantaire latérale, est grêle et dépourvue de rameau superfi-
ciel ; elle croise le tendon du muscle fléchisseur superficiel des doigts puis descend entre
lui et le ligament plantaire long. Elle reçoit la terminaison de l'artère tarsienne perforante
proximale et plonge contre l'extrémité proximale des os métatarsiens pour former l'arcade
tarsienne profonde avec le rameau profond de la plantaire médiale. Cette arcade est ren-
forcée par l'artère tarsienne perforante distale ; elle émet les artères métatarsiennes plan-
taires II, III et IV. Celles-ci longent les espaces intermétatarsiens correspondants pour
aboutir un peu au-dessus de la jonction métatarso-phalangienne au rameau perforant distal
qui se porte à l'artère digitale commune plantaire III. Vers le milieu du métatarse, cha-
cune d'elles a émis un rameau perforant proximal qui traverse l'espace intermétatarsien
de même rang. Les rameaux des espaces II et IV se continuent chacun par l'artère méta-
tarsienne dorsale correspondante ; celui de l'espace III rejoint l'artère métatarsienne dorsale
III, qui prolonge la dorsale du pied. L'artère plantaire médiale prolonge la saphène et se
divise après un court trajet en un rameau profond et un rameau superficiel. Le premier
va, entre les os métatarsiens et les muscles interosseux, contribuer à l'arcade tarsienne,
ci-dessus décrite. Le second, plus fort, continue en fait l'artère d'origine et n'est autre
que l'artère digitale commune plantaire III. Celle-ci descend d'abord au côté médial des
tendons fléchisseurs des doigts puis, vers le tiers distal du métatarse, passe à leur face
plantaire. Elle émet à ce niveau les artères digitales communes plantaires II puis IV, qui
sont nettement plus faibles, et se continue en surface entres les gaines digitales des grands
doigts jusqu'en regard de la partie moyenne des phalanges proximales de ces derniers.
Elle se termine là par une bifurcation qui donne les artères digitales propres plantaires
axiales des grands doigts. Celles-ci reçoivent de leurs homologues dorsales les artères
interdigitales. Les artères abaxiales des grands doigts et les artères axiales des petits
doigts viennent de la bifurcation terminale des digitales communes plantaires II et IV.
Toutes ces artères se distribuent comme leurs homologues des doigts de la main.

L'artère dorsale du pied descend verticalement à la face dorsale du tarse, entre celui-ci
et les tendons. Elle donne les collatérales suivantes : 1) l'artère tarsienne latérale, qui
fournit des rameaux ascendants et descendants sur la face latérale du tgrse ; 2) l'artère
tarsienne perforante proximale, qui passe entre le talus et le calcanéus pour rejoindre
l'artère plantaire latérale ; 3) l'artère tarsienne médiale, pour la face correspondante du
tarse ; 4) l'artère tarsienne perforante distale, qui donne des rameaux au réseau dorsal
du tarse puis traverse le canal tarsien, entre les os cuboïde et cunéiforme latéral pour
432 -
Aorte abdominale
A . circonflexe iliaque profonde droite (coupée)
A. mésentérique caudale
Artère iliaque externe droite (coupée)
Terminaison de l'aorte
A. iliaque interne droite
Artère iliaque interne gauche
Artère
Artère sacrale
Artère
A. glutéale caudale
A. honteuse interne
Artère glutéale
Artère
Artère coccygienne latérale
A. périnéale
Muscle coccygien

A. circonflexe iliaque
profonde gauche
Artère iliaque
externe gauche
M. retractor ani (coupé)
M. psoas iliaque

A. périnéale ventrale A. circonflexe iliaque


superficielle
A. abdominale caudale
Artère du pénis
A. profonde de la cuisse
Pilier droit
A. épigastrique caudale (coupée)

du pénis (coupé)
M. droit d e la cuisse

Tronc pudendo-épigastrique
Symphyse pelvienne

Artère honteuse externe (coupée)

M. semi-membraneux
A. circonflexe latérale de la cuisse

Rameau obturateur Artère fémorale


A. circonflexe
médiale de la cuisse Muscle pectiné

M. vaste médial
M. adducteur de la
A. descendante du genou
Artère caudale
proximale de la Artère fémorale

Artère caudale
M. sartorius (Partie crâniale)
moyenne de la
M. sartorius (Partie caudale, coupée)

M. semi-tendineux
saphène

M. gracile (coupé)

M. gastrocnémien
R. articulaire du genou

R. caudal de l'a. saphène

Rameau crânial de l'a. saphène

Planche 2 0 7 - ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DU CHIEN


(FACE MÉDIALE)
- 433 1

aboutir à l'arcade plantaire. Au-delà de ce dernier rameau, la dorsale du pied se continue


par l'artère métatarsienne dorsale III. Celle-ci descend sous les tendons, au milieu de la
*ace dorsale du pied, en échangeant avec son homologue plantaire le rameau perforant
proximal, relativement faible, puis à la partie distale du métatarse, le rameau perforant
distal. Après la traversée de l'espace interosseux, ce dernier reçoit les trois artères méta-
tarsiennes plantaires et, passant entre les t e n d o n s fléchisseurs des deux grands doigts,
aboutit à l'artère digitale c o m m u n e plantaire III. En regard des phalanges proximales des
grands doigts, l'artère métatarsienne dorsale III se termine par les deux artères digitales
propres dorsales axiales de ces doigts, dont la partie initiale f o u r n i t l'artère interdigitale.
Rappelons que les artères digitales communes dorsales faisant défaut, les artères abaxiales
dorsales des grands doigts et les digitales propres dorsales des petits doigts proviennent
des artères métatarsiennes dorsales II et IV, qui prolongent simplement les rameaux per-
forants proximaux issus des artères métatarsiennes plantaires correspondantes. Toute-
*ois, les artères dorsales abaxiales des grands doigts ne v o n t pas au-delà des phalanges
proximales et sont suppléées par les rameaux dorsaux des artères digitales propres
plantaires.

CARNIVORES (Pl. 59, 183, 190, 191, >97, 207 à 209)


L'artère iliaque externe prend origine sur l'aorte, un ou deux centimètres (selon la
taille du sujet) avant l'iliaque interne, en regard du dernier disque intervertébral lombaire.
Son trajet et ses rapports ne présentent aucune particularité remarquable. L'artère cir-
conflexe iliaque profonde n'en provient normalement pas : elle naît en e f f e t sur l'aorte,
environ un centimètre avant elle. Son rameau crânial est faible, souvent remplacé par
deux ou trois petites branches. Le rameau caudal ne donne que des branches négligea-
bles aux muscles de l'abdomen et se continue par le rameau superficiel. Celui-ci envoie
ses divisions dans la peau d ' u n e large surface couvrant les régions lombaire et fessière,
a moitié caudale du flanc, les régions inguinale et fémorale médiale et presque t o u t e la
face latérale de la cuisse. L'artère profonde de la cuisse est en général la seule collaté-
-ale de l'iliaque externe, à la limite de celle-ci et de la fémorale. Elle fournit alors t o u t
près de son origine l'artère abdominale caudale, qui en est parfois isolée ; à son début
également, elle émet le tronc pudendo-épigastrique (ou ses divisions, souvent séparées
chez le Chat) et sous le pubis, l'artère circonflexe médiale de la cuisse, au-delà de laquelle
son calibre est très réduit. L'artère abdominale caudale provient donc de la précédente,
mais aussi fréquemment de l'iliaque externe juste après elle, ou parfois du tronc pudendo-
épigastrique, voire, chez le Chat, de la circonflexe latérale de la cuisse. Relativement fai-
ble, elle passe à la face profonde du muscle oblique interne de l ' a b d o m e n et s ' y arborise
en rameaux dorsaux et ventraux dont certains abordent le muscle droit de l ' a b d o m e n
et d'autres, perforants, v o n t à l'oblique externe. Le t r o n c pudendo-épigastrique est bref
mais assez rarement absent chez le Chien, alors qu'il manque souvent chez le Chat. Il
~aît au début de l'artère profonde de la cuisse et donne origine avant sa division à une
artère vésicale m o y e n n e , qui passe dans le ligament latéral de la vessie et à l'artère cré-
mastérique. Ces rameaux peuvent naître de l'épigastrique caudale et plus souvent de
a honteuse externe ou de la profonde de la cuisse. L'artère épigastrique caudale est lon-
gue et ses anastomoses avec l'épigastrique crâniale s ' e f f e c t u e n t très au-delà de la région
ombilicale. Elle émet près de son origine un rameau qui remonte depuis la région ingui-
nale le long du ligament rond de l'utérus. L'artère honteuse externe traverse l'espace
nguinal, se prolonge un peu ventro-caudalement au-delà de l'anneau inguinal superficiel
puis s'incurve en direction crâniale contre le nœud lymphatique scrotal ou mammaire avant
de se bifurquer. L'artère épigastrique caudale superficielle donne des rameaux au pré-
puce et va s'anastomoser à son homologue crâniale non loin de l'arc costal. Chez la
femelle, elle irrigue la mamelle inguinale et les deux mamelles abdominales. Le rameau
scrotal ventral est faible, parfois absent, remplacé par de multiples petits vaisseaux. Le
rameau labial ventral est mieux développé et c o n c o u r t au passage à l'irrigation de la
mamelle inguinale. L'artère circonflexe médiale de la cuisse n'est bien développée que
dans son rameau obturateur, dont les divisions s'étendent j u s q u ' a u x muscles levator ani
et coccygien. Par contre, son rameau transverse est faible et son territoire reste limité
à la partie proximale de la région fémorale caudale, dont la plus grande partie est irriguée
par les rameaux caudaux de l'artère fémorale.
Planche 208 ARTÉRIOGRAPHIE DU MEMBRE PELVIEN D'UN CHIEN
R : Raccord du cathéter (A) fixé sur l'artère fémorale, a : A.fémorale, b : A.circonflexe latérale
de la cuisse, c : A.poplitée. d : A.tibiale crâniale. e : A.dorsale du pied, f : A.plantaire profonde,
g : A.digitales communes plantaires, h : A.saphène. i : son rameau caudal. I : Rameau crânial
de l'a.saphène. m : Rameau musculaire caudal de la jambe, n : A.caudale proximale de la cuisse.
o : A. caudale moyenne de la cuisse, p : A.caudale distale de la cuisse, g : Réseau artériel du
scrotum.
- 435 1

L'artère fémorale est, c o m m e le f é m u r , relativement longue et plus de la moitié de


son trajet s ' e f f e c t u e dans le triangle fémoral. Dans ce dernier, elle est superficielle, sous
la peau et le fascia f é m o r a l , entre la partie caudale du muscle sartorius et le muscle gra-
cile. Elle croise le f é m u r en passant entre l ' e x t r é m i t é distale du grand adducteur et le
muscle semi-membraneux. Près de son origine, elle émet chez le Chien l'artère circon-
flexe iliaque superficielle, qui vient normalement de la circonflexe latérale de la cuisse
chez le Chat et peut en venir par exception chez le Chien. Ce grêle vaisseau croise en
direction crâniale la face médiale du muscle droit de la cuisse puis passe entre les mus-
cles sartorius et tenseur du fascia lata sous l'angle de la hanche. Il se distribue à ces
divers muscles. L'artère circonflexe latérale de la cuisse naît également de la partie proxi-
male de la fémorale. Elle répond à la description générale, mais le rameau ascendant ne
donne pas de division au muscle tenseur du fascia lata et à la région voisine de l'épine
iliaque ventro-crâniale. Il est en e f f e t suppléé par l'artère circonflexe iliaque superficielle,
qui peut d'ailleurs naître avec lui. L'artère nourricière principale du f é m u r naît un peu àu-
dessus du milieu de la cuisse, à la face caudo-latérale de la fémorale. Elle passe entre
les muscles gracile et grand adducteur, auxquels elle donne des rameaux avant de s'inflé-
chir contre la face caudale de l'os. Une artère accessoire est habituellement fournie dans
a partie distale de la cuisse. L'artère descendante du genou a une origine un peu varia-
ble, un peu proximale ou un peu distale à celle de la saphène, parfois en c o m m u n avec
cette artère ; l'origine distale est la plus fréquente chez le Chat. L'artère est quelquefois
double chez le Chien. Couverte par la partie caudale du muscle sartorius, elle donne des
rameaux à la partie distale du quadriceps fémoral et irrigue c o m m e dans les autres espè-
ces la face médiale du genou. L'artère saphène est volumineuse. Elle naît à angle aigu,
un peu au-delà du milieu de la cuisse et donne au passage un rameau articulaire du genou.
Celui-ci se détache presque en regard de l'interligne articulaire, se porte en direction crâ-
niale à la surface du muscle sartorius et anastomose ses divisions à celles de l'artère
descendante du genou. En regard du condyle médial du tibia, l'artère saphène se divise
en deux rameaux. Le rameau crânial, le plus grêle, donne parfois origine au rameau arti-
culaire du genou. Il croise très obliquement la face médiale du tibia, reçoit à la partie dis-
tale de la jambe le rameau superficiel de l'artère tibiale crâniale et va participer avec lui
à l'irrigation de la face dorsale du pied, où il fournit les artères digitales c o m m u n e s dor-
sales. Le rameau caudal, bien plus f o r t , suit caudalement en surface et à petite distance
le bord médial du tibia, le long du muscle fléchisseur médial des orteils. Vers le quart
proximal de la jambe, il émet par son bord crânial une branche (Rameau musculaire jam-
bier caudal) qui naît parfois t o u t près du rameau crânial, voire sur celui-ci. Cette branche
descend en regard du muscle fléchisseur médial des orteils, qu'elle longe d ' a b o r d en sur-
face. Elle traverse ensuite le fascia jambier et s'insinue vers le tiers distal de la jambe
entre la face caudale du tibia et les muscles fléchisseurs des orteils pour aller s'aboucher
au-dessus du tarse au rameau perforant de l'artère tibiale crâniale. Rien dans ce trajet
ne peut justifier le t e r m e d'artère " p é r o n i è r e " qui lui est parfois appliqué. Un peu au-
dessus du tarse, le rameau caudal de l'artère saphène émet de grêles rameaux calca-
néens, qui alimentent le réseau calcanéen. Il se termine par les deux artères plantaires
en regard du s u s t e n t a c u l u m tali. Les artères caudales de la cuisse sont multiples et for-
tes. Il est conventionnel d ' e n reconnaître trois principales. L'artère proximale naît un peu
plus haut chez le Chat que chez le Chien, où elle fait parfois tronc c o m m u n avec la saphène.
Elle se porte en direction disto-caudale en croisant les muscles pectiné et adducteur sous
ie gracile. Elle donne des divisions à ces muscles et se termine par deux rameaux diver-
gents dans le semi-membraneux. L'artère m o y e n n e est s o u v e n t remplacée chez le Chat
par plusieurs petits rameaux musculaires sans caractère particulier. Chez le Chien, où
elle peut se présenter aussi parfois c o m m e un rameau de l'artère saphène, elle naît habi-
tuellement au-delà de la descendante du genou et se distribue aux muscles gracile, grand
adducteur et semi-membraneux. Quant à l'artère distale, n e t t e m e n t plus forte et seule
véritablement définie, elle se c o m p o r t e à peu près c o m m e l'artère caudale de la cuisse
du Porc. Son rameau descendant s ' a n a s t o m o s e aux rameaux calcanéens de l'artère
saphène et chez le Chat, surtout à l'artère tarsienne latérale.

L'artère poplitée est disposée c o m m e chez les Ongulés et se continue par la tibiale
crâniale en regard du bord distal du muscle poplité. Près de son origine, entre les deux
chefs du muscle gastrocnémien, elle émet par son bord caudal plusieurs artères surales
436 -

. M. quadriceps fémoral

A. caudale m o y . d e la cuisse

Artère fémorale ^

Artère saphène

r _ Artère caudale i

Artère poplitée

Aa. proximales du genou


Aa. surales

Aa. distales du genou

Chef latéral du m. gastrocnémien

Rameaux suraux'
\H m
M. fléchisseur superf. des orteils Rameau articulaire
du genou
M 1' _ M. gastrocnémien

M. poplité (coupé)

. A r t è r e tibiale crâniale

Artère tibiale caudale Chef médial du m. gastrocnémien

. M. long pérdnier M. tibial caudal

~ M. long extenseur des orteils (coupé et rabattu) R. crânial de l'a. saphène

M. fléchisseur latéral des orteils il

M. tibial c r â n i a l . R. musculaire caudal de la jambe

M. fléchisseur médial des orteils

Rameau superficiel

R. caudal de l'a. saphène

R. crânial de l'a. saphène _ Artère tibiale crâniale

Rameau calcanéen Rameau malléolaire

Réseau calcanéen

A. dorsale du pied

Rameaux tarsiens _ _ A . digitale dorsale V abaxiale

. R. anastomotique

Artère plantaire latérale

«Artère arquée Artère plantaire médiale

A. métatarsienne dorsale II _ _ Aa. métatarsiennes dorsales lll-IV

_ M. court extenseur des orteils (coupé)

-Rameau perforant II
de l'a. plantaire
Arcade plantaire profonde Rameau superficiel J médiale

Aa. métatarsiennes plantaires Muscles interosseux

_ Aa. digitales communes dorsales

Tendons des mm. fléchisseurs des orteils (coupés)

Aa. digitales communes plantaires

_Aa. digitales propres dorsales

Aa. digitales propres plantaires

VUE DORSO-LATÉRALE VUE MEDIO-PLANTAIRE

Planche 2 0 9 - ARTÈRES DE LA J A M B E ET DU PIED DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 437 1

particulièrement développées. Chaque chef du gastrocnémien en reçoit une, qui longe


son bord caudal et s ' y épuise par de multiples rameaux. D'autres v o n t jusque près du
tarse en a c c o m p a g n a n t le t e n d o n calcanéen c o m m u n avec le rameau descendant de
artère caudale distale de la cuisse. Chez le Chat, l'un de ces rameaux passe latérale-
ment à la partie distale de la jambe et rejoint la face dorsale du tarse, où il c o n c o u r t à
alimenter le s y s t è m e dorsal des artères du pied. Un rameau particulier est ensuite émis
au bord proximal du muscle poplité. Il passe à la surface de celui-ci, puis sur celle des
muscles fléchisseurs latéral et médial des doigts, dans lesquels il épuise des divisions.
est très faible ou absent chez le Chien, mais bien développé chez le Chat, où il a été
qualifié d'artère " t i b i a l e c a u d a l e " (voir ci-dessous). Les artères proximales du genou,
médiale et latérale, sont n e t t e m e n t plus fortes que les artères distales du genou, lesquel-
es sont très grêles et le plus souvent absentes chez le Chat. L'artère moyenne du genou,
souvent double ou triple, est aussi fort grêle. Enfin, près de sa terminaison, l'artère poplitée
émet, entre le muscle du même nom et l'extrémité proximale du tibia, l'artère récurrente
tibiale caudale, qui remonte contre l'articulation du genou et supplée en particulier les
artères distales de cette articulation.

L'artère tibiale caudale du Chat n'est Ras semblable à celle du Chien. Elle naît c o m m e
nous venons de le voir au bord proximal du muscle poplité, passe à sa face caudale en
iui donnant de fins rameaux puis, couverte par le soléaire, se distribue aux muscles flé-
chisseurs profonds des orteils. Elle nous paraît représenter un rudiment de l'artère popli-
tée telle qu'elle existe chez l ' H o m m e et une tibiale caudale seulement par sa partie dis-
tale. Dans cette espèce en effet, on ne trouve pas de rameau équivalant à l'artère tibiale
caudale telle que nous l'avons décrite chez les Ongulés. Le Chien présente par contre
une telle artère, qui naît au bord distal du muscle poplité mais reste rudimentaire, alors
que le rameau émis au bord proximal de ce muscle est très faible ou absent.

L'artère tibiale crâniale est le prolongement direct de la poplitée au-delà du muscle


du même nom. Sa partie initiale traverse l'origine du muscle fléchisseur latéral des orteils
pour atteindre l ' e x t r é m i t é proximale de la membrane interosseuse de la jambe, qu'elle
traverse aussi. L'artère descend à la face crâniale de cette membrane jusque vers le milieu
de la jambe puis se plaque contre le tibia jusqu'à la face dorsale de son extrémité distale.
Elle n'est rejointe par le nerf péronier profond que dans le tiers distal de la jambe et n'a
pas de rapport avec le muscle tibial crânial. D'abord couverte par le muscle long péronier
à la face dorsale de la membrane interosseuse, elle passe ensuite, contre le tibia, sous
e long extenseur des orteils puis au bord médial de son t e n d o n . Ses collatérales sont
nombreuses. A v a n t de traverser la membrane interosseuse, elle émet l'artère récurrente
tibiale caudale, qui remonte contre l'articulation du genou et supplée en partie les artè-
-es distales de cette articulation. Constante chez le Chien, où elle peut naître sur la popli-
tée, cette artère est plus faible et parfois absente chez le Chat. A sa sortie même de la
membrane interosseuse, la tibiale crâniale donne l'artère récurrente tibiale crâniale, qui
^e présente rien de particulier mais manque parfois chez le Chat. Un peu plus loin est
émise l'artère nourricière du tibia et de la fibula, dont les deux divisions naissent assez
souvent de f a ç o n séparée. Chez le Chien, la nourricière de la fibula vient parfois de la
tibiale caudale. Des rameaux musculaires sont échelonnés sur une grande partie de l'artère
tibiale crâniale. Vers le tiers proximal de la jambe, celle-ci émet son rameau superficiel,
qui passe entre les muscles long péronier et long extenseur des orteils pour s'accoler
au nerf péronier superficiel. Il rejoint près du tarse le rameau crânial de l'artère saphène,
formant avec lui une sorte d'arcade irrégulière d ' o ù procèdent directement ou par un tronc
c o m m u n , les artères digitales c o m m u n e s dorsales. Chez le Chat, où il est plus f o r t , il
échange au passage une anastomose avec le rameau perforant de l'artère tibiale crâniale
et en reçoit une autre de l'artère caudale distale de la cuisse. Le rameau perforant (ou
interosseux) qui vient d'être cité est particulier au Chat. Il traverse la membrane interos-
seuse, passe sous les tendons des muscles fléchisseurs profonds des orteils et anasto-
mose ses divisions à celles du rameau crânial de l'artère saphène et de l'artère caudale
distale de la cuisse. J u s t e avant sa terminaison, l'artère tibiale crâniale émet enfin de
faibles rameaux malléolaires qui peuvent être suppléés par des branches des artères tar-
siennes latérale et médiale.
438 -

Les artères du pied sont organisées conformément au schéma général, avec la dou-
ble série des artères digitales communes et des artères métatarsiennes sur chaque face,
de fortes artères perforantes renforçant le réseau plantaire dans le métatarse. Il existe
toutefois quelques différences entre le Chien et le Chat.

A la face plantaire, le rameau caudal de l'artère saphène se termine au niveau du


sustentaculum tali par deux artères plantaires très inégales. L'artère plantaire médiale
en est la continuation directe. Chez le Chien, elle se termine en regard de la deuxième
rangée des os du tarse par un rameau profond et un rameau superficiel. Ce dernier, de
beaucoup le plus fort, prolonge lui-même l'artère d'origine (1) . il est seul présent chez
le Chat. Il descend au bord médial du tendon fléchisseur superficiel des doigts puis, vers
le milieu de la face plantaire du métatarse, passe à la surface de ses branches de divi-
sion. Il se divise là en artères digitales communes plantaires II, III et IV. Chacune de celles-ci
descend dans l'espace intertendineux correspondant et reçoit un peu au-dessus des arti-
culations métatarso-phalangiennes l'artère métatarsienne plantaire de même rang. Elle
émet un grêle rameau pour le torus métatarsien, reçoit de son homologue dorsale une
artère interdigitale et se divise peu après en deux artères digitales propres plantaires dont
le trajet et la distribution sont analogues^ ceux des vaisseaux correspondants de la main.
Lorsque le doigt I existe (Chien), il reçoit du rameau superficiel de la plantaire médiale
une grêle artère digitale plantaire I. En outre, les artères interdigitales II et IV peuvent
s'unir à l'artère digitale propre abaxiale des doigts correspondants et non aux artères digi-
tales communes plantaires. Le rameau profond de l'artère plantaire médiale manque chez
le Chat. Chez le Chien, il est grêle, souvent sinueux. Il contourne le bord médial du ten-
don fléchisseur profond des doigts puis passe entre celui-ci et l'origine des muscles inter-
osseux pour s'aboucher au rameau perforant proximal II et concourir à la formation de
l'arcade plantaire profonde. L'artère plantaire latérale est bien plus grêle que la médiale
mais un peu plus forte que le rameau profond de celle-ci. Elle se porte en direction disto-
latérale en passant entre les tendons fléchisseurs superficiel et latéral des orteils. Elle
s'engage ensuite entre ce dernier et les muscles interosseux pour concourir à former
l'arcade plantaire profonde. Elle est dépourvue de rameau superficiel, à moins qu'on con-
sidère comme telle une division faible et variable qui s'épuise à la face latérale du tarse
et à la partie proximale du métatarse. L'arcade plantaire profonde est formée de seg-
ments hétérogènes. Au lieu de se joindre directement, les rameaux correspondants des
deux artères plantaires se terminent en effet séparément chez le Chien sur le fort rameau
perforant proximal II, qui constitue le segment principal de l'arcade et provient du système
dorsal à travers l'espace interosseux II. Ils échangent en outre souvent une grêle anasto-
mose qui double proximalement l'arcade plantaire proprement dite. Chez le Chat, le rameau
perforant proximal II reçoit simplement la grêle artère plantaire latérale. Dans les deux
espèces, l'arcade plantaire profonde fournit les artères métatarsiennes plantaires II, III
et IV, qui sont fortes et descendent entre les muscles interosseux. A la partie distale
du métatarse, chacune d'elles reçoit un rameau perforant distal avant*de rejoindre l'artère
digitale commune plantaire correspondante, qui s'en trouve brusquement renforcée.

A la face dorsale du pied, les artères sont disposées en deux réseaux, l'un superfi-
ciel et l'autre profond. Le premier est alimenté par un vaisseau qui résulte de l'union,
à la partie distale de la jambe, du rameau crânial de l'artère saphène et du rameau super-
ficiel de l'artère tibiale crâniale. Ce dernier a émis avant cette union l'artère digitale dor-
sale V abaxiale, qui provient plus souvent chez le Chat du vaisseau commun précité. A
la partie proximale du métatarse, celui-ci se divise pour donner chez le Chien les artères
digitales communes dorsales I, II, III et IV, ces deux dernières par un tronc commun plus
ou moins long. Ces artères descendent sous la peau, reçoivent à la partie distale du méta-
tarse une anastomose des artères métatarsiennes dorsales et se terminent à la racine

(1 ) En raison de c e t t e d i s p o s i t i o n , b e a u c o u p d ' a u t e u r s d é c r i v e n t le seul rameau p r o f o n d sous le n o m d ' a r t è r e plantaire médiale et


c o n s i d è r e n t que le .rameau caudal de l'artère saphène se c o n t i n u e j u s q u ' à la f a c e plantaire d u m é t a t a r s e , o ù il f o u r n i t d i r e c t e m e n t
les artères digitales c o m m u n e s plantaires. En c o n s i d é r a t i o n des h o m o l o g i e s i n t e r s p é c i f i q u e s , il n o u s paraît préférable d ' a d m e t t r e
que le r a m e a u caudal de l'artère saphène se t e r m i n e par d e u x artères plantaires inégales.
- 439 1

ces doigts par bifurcation en artères digitales propres dorsales, analogues à celles de la
main. Lorsque le pouce fait défaut, l'artère digitale commune dorsale I devient l'artère
cigitale dorsale II abaxiale. Chez le Chat, cette dernière vient de la digitale commune dor-
sale II, qui naît directement sur le rameau crânial de la saphène, juste avant son union
au rameau superficiel de l'artère tibiale crâniale.

Le réseau profond est fourni par l'artère dorsale du pied. Celle-ci descend à la face
dorsale du tarse, au bord médial du paquet tendineux et émet au passage les artères tar-
sienne latérale et tarsienne médiale. Parvenue près de la jonction tarso-métatarsienne,
ai e se termine par bifurcation. La branche la plus forte est l'artère métatarsienne dorsale
qui rejoint directement l'espace séparant les os métatarsiens II et III. L'autre est l'artère
arquée, qui décrit en direction latérale une courbe régulière à convexité distale et rejoint
- n grêle rameau de l'artère plantaire latérale. De sa convexité naissent des ramuscules
articulaires et surtout les artères métatarsiennes dorsales III et IV. Les trois artères méta-
3rsiennes dorsales émettent à destination de leurs homologues plantaires de forts rameaux
perforants proximaux, au-delà desquels elles deviennent très grêles. Comme son artère
c'origine, le rameau perforant proximal II est beaucoup plus fort que les autres ; c'est
- qui va former la partie principale de l'arcade plantaire. Le rameau perforant IV est le
d u s faible. A la partie distale du métatars'e, les artères métatarsiennes dorsales se termi-
nent par les rameaux perforants distaux après avoir envoyé chacune une faible anasto-
mose à l'artère digitale commune dorsale correspondante.

LAPIN (Pl. 2 1 0 , 2 1 1 )

L'artère circonflexe iliaque profonde ne provient pas de l'iliaque externe, mais du


milieu de l'artère iliaque commune et quelquefois, surtout à gauche, de l'origine même
ce celle-ci. Son rameau crânial irrigue une grande partie du flanc et le bord adjacent des
muscles lombaires. Il anastomose ses divisions à celles de l'artère abdominale crâniale.
_e rameau caudal, nettement plus fort, se continue presque entièrement dans le rameau
superficiel. Ce dernier irrigue, outre le muscle tenseur du fascia lata, les nœuds lympha-
: ques inguinaux superficiels et la peau du flanc, de l'aine et des parties crâniales de la
cuisse.

Bien plus forte que l'iliaque interne, l'artère iliaque externe continue l'iliaque com-
mune par son volume et sa direction. Elle n'émet que deux collatérales, toutes deux à
sa partie terminale. La première n'est autre que le tronc pudendo-épigastrique, qui naît
en général peu avant l'artère profonde de la cuisse. Très court, ce tronc n'a que deux
ou trois millimètres de long. L'artère épigastrique caudale longe le bord latéral du muscle
droit de l'abdomen et se termine à peu près en regard de l'ombilic. L'artère honteuse
externe donne t o u t près de son origine une artère crémastérique dont le volume est en
-apport avec le grand développement du crémaster. Elle même se distribue entièrement
au scrotum chez le mâle (Rameau scrotal ventral), à la mamelle inguinale et à la vulve
chez la femelle (Rameau labial ventral). En effet, l'artère épigastrique caudale superfi-
cielle provient isolément de l'artère fémorale. L'artère profonde de la cuisse quitte le bord
caudal de l'iliaque externe près du pubis, à la limite de la fémorale. D'abord volumineuse,
elle se réduit à un rameau insignifiant au-delà de l'artère circonflexe médiale de la cuisse,
qui la continue directement. Cette dernière est importante. Son rameau ascendant est
fort et fournit à son origine le rameau obturateur, qui est grêle. Le rameau transverse,
r-olongation directe de l'artère initiale, passe entre les muscles adducteurs pour se dis-
:- buer à la région caudale de la cuisse. Son territoire se limite toutefois à la moitié proxi-
male de la région, irriguée distalement par deux fortes artères caudales de la cuisse.

L'artère fémorale n'est pas vraiment superficielle dans le triangle fémoral, car elle
est couverte dans cette région par le muscle sartorius. Elle croise le bord médial du fémur
en passant entre les insertions des muscles grand adducteur et semi-membraneux. L'artère
circonflexe latérale de la cuisse naît presque au même niveau que la profonde de la cuisse,
mais sur le bord opposé de la fémorale. Elle est volumineuse. Son rameau ascendant,
particulièrement développé, donne une riche irrigation au muscle tenseur du fascia lata.
De son origine procède l'artère nourricière du fémur, qui contourne la terminaison du
muscle psoas-iliaque pour atteindre le foramen nourricier, très proximal dans
440 -

A . sacrale médiane. A o r t e abdominale.

Artères, ovariques. A . mésentérique caud.

A. iliaque c o m m u n e A . iliaque c o m m u n e gauche

Artère ilio-lombaire A . circonflexe iliaque prof.


A . glutéale Artère ombilicale
Artère iliaque interne Artère utérine
Artère obturatrice Artère iliaque externe
Artère vaginale Tronc pudendo-épigastrique
A . profonde de la
A. épigastrique caudale
A . glutéale caudale
Artère crémastérique
Artère honteuse
A . honteuse externe
A . latérale de la queue
A . épigast. caud. superf.
A . périnéale ventrale
Artère fémorale
Artère du clitoris
A. caud.proxim.de la cuisse
A. circonfl. lat. de la
saphène

. A . desc. du genou

droit de la cuisse

M. vaste médial

M. semi-membraneux M. grand adducteur


de la cuisse
Muscle gracile M. sartorius (coupé)

M. semi-tendineux

Artère saphène

M. gastrocnémien

M. fléchisseur superficiel des orteils

M. fléchisseur médial des orteils

M. fléchisseur latéral des M. tibial crânial

Rameau M. long extenseur des orteils

A. plantaire R. superficiel de l'a. tibiale craniale

A. plantaire A . tarsienne médiale

Rameau profond A . digitales c o m m u n e s dorsales

Rameau superficiel

A . digitales c o m m u n e s plantaires

A . digit. prop. plant. Il abax digit. propres dorsales

Planche 2 1 0 - ARTÈRES DU BASSIN ET DU M E M B R E PELVIEN DU LAPIN


(FACE MÉDIALE)
- 441 1

cette espèce. L'artère épigastrique caudale superficielle quitte la fémorale un à deux mil-
limètres au-delà de la précédente. Elle traverse le muscle gracile et le fascia fémoral, décrit
dans le pli de l'aine une double inflexion et se distribue à la peau de l'abdomen chez le
mâle, aux deux dernières mamelles chez la femelle, où elle est beaucoup plus forte. L'artère
saphène naît un peu distalement au milieu de la cuisse. Elle est très volumineuse, mais
dépourvue de rameau crânial. Elle passe entre les muscles semi-membraneux et gracile
puis perfore l'aponévrose de ce dernier pour devenir superficielle. Séparée par la veine
saphène médiale de son nerf satellite, qui est crânial, elle passe à la face médiale du muscle
gastrocnémien puis, après avoir été croisée par la veine, rejoint le nerf tibial près du ten-
don calcanéen c o m m u n et se divise en deux artères plantaires très inégales dans la par-
tie proximale du tarse. A v a n t d'atteindre ce dernier, elle a émis un fort rameau calca-
néen qui s'inoscule latéralement au rameau descendant de l'artère fémorale caudale dis-
tale et alimente un i m p o r t a n t réseau calcanéen et la région plantaire du tarse. L'artère
descendante du genou naît en c o m m u n avec la saphène. Elle est forte et fournit des
rameaux à la partie distale du quadriceps fémoral avant de se distribuer à l'articulation.
Les artères caudales de la cuisse sont au nombre de deux principales. L'artère proximale
naît un peu au-dessous du milieu de la cuisse, un à deux millimètres avant la saphène.
Elle se distribue aux muscles adducteurs^ et semi-membraneux. L'artère distale, beau-
coup plus forte, est émise un peu au-dessus du muscle gastrocnémien, qu'elle longe sur
près de deux centimètres avant de se diviser. Son rameau ascendant envoie des divi-
sions jusque dans la partie proximale des muscles caudaux de la cuisse. Il irrigue au pas-
sage le nœud lymphatique poplité superficiel. Le rameau descendant semble continuer
l'artère elle-même. Il croise obliquement la surface du chef latéral du gastrocnémien, sous
le muscle glutéo-biceps. Il donne des divisions à ces deux muscles puis passe au bord
crânial du tendon calcanéen c o m m u n et, à la base du calcanéus, s'anastomose au rameau
calcanéen de l'artère saphène en une arcade d ' o ù procèdent des divisions qui alimentent
l ' i m p o r t a n t réseau calcanéen.

L'artère poplitée est disposée à peu près c o m m e chez le Chat et semble se terminer
au bord proximal du muscle poplité. Les principales artères articulaires proviennent d ' u n
fort tronc c o m m u n émis à son bord crânio-latéral entre les chefs du gastrocnémien. Ce
tronc se divise après un bref trajet en deux branches très inégales. La plus grosse est
l'artère proximale latérale du genou, qui semble le continuer. Celle-ci passe entre le mus-
cle glutéo-biceps et le f é m u r et rejoint le muscle vaste latéral, dont elle suit l'insertion
jusqu'au genou dans une situation symétrique de celle de l'artère descendante du genou.
Elle donne de nombreux rameau aux muscles voisins. L'autre branche, plus faible, est
l'artère moyenne du genou, qui plonge dans l'espace intercondylaire après avoir donné
deux très fins rameaux pour les articulations des os sésamoïdes supracondylaires. Les
artères distales du genou sont très faibles. Les artères surales sont peu volumineuses.
L'une plonge dans le chef médial du gastrocnémien. Une autre suit le muscle fléchisseur
superficiel des orteils et s'y épuise. Des rameaux suraux fournis par la partie proximale
de l'artère tibiale crâniale c o m p l è t e n t cette irrigation.

L'artère tibiale caudale ressemble à celle du Chat, mais elle est un peu mieux déve-
loppée. Elle naît c o m m e elle contre le bord proximal du muscle poplité puis passe entre
celui-ci et le muscle fléchisseur latéral des orteils. Elle é m e t un rameau sural latéral qui
se distribue au chef latéral du muscle gastrocnémien et au fléchisseur superficiel des
orteils, un rameau sural médial pour le chef médial du gastrocnémien et le muscle poplité
et s'épuise par de multiples divisions dans le muscle soléaire, qui est bien développé dans
cette espèce.

L'artère tibiale crâniale continue directement la poplitée au-delà du bord distal du


muscle poplité. Elle passe contre le tibia sous la partie proximale des muscles soléaire
et fléchisseur latéral des orteils puis dans le court espace interosseux de la jambe. Elle
se place ensuite à la face crâniale de la suture tibio-fibulaire puis entre le tibia et le mus-
cle long extenseur des orteils, dont elle accompagne le t e n d o n sous le rétinaculum crural
et j u s q u ' a u tarse. A son passage dans l'espace interosseux, elle émet une forte artère
récurrente tibiale crâniale qui contourne l'articulation tibio-fibulaire et fournit des rameaux
aux muscles péroniers avant de s'arboriser sur le genou. Le rameau superficiel de l'artère
442 -

A. iliaque c o m m u n e droite A. sacrale médiane

A . iliaque commune gauche ( Artère testiculaire

Artère iliaque interne A . mésentérique caudale

Artère ombilicale Aorte abdominale

Artère ilio-lombaire.

Artère glutéale craniale

Artère obturatrice (

Artère prostatique^

A. rectale moyenne

Artère glutéale caudale^

Ram. d u conduit déférent^

A. latérale de la queue

Artère coccygienne médiane


A . circonflexe iliaque profonde
A . coccygienne ventro-latér-^
Artère iliaque externe

..Tronc pudendo-épigastrique

A. honteuse interne ..A. circonfl. lat. de la cuisse

A . rectale caudale A . honteuse externe

A. périnéale ventrale A. épigastrique caudale

Artère du pénis A . épigastrique caud. superfic.

A. circonfl. méd. de la cuisse Artère crémastérique


A. profonde de la cuisse A . caudale proximale de la cuisse

.Artère fémorale

Artère saphène A . descendante du genou

A . caudale distale de la cuisse A . proximale lat. du genou

Artères surales A. moyenne du genou

Artère poplitée A. distale lat. du genou

A. distale méd. du genou

A . tibiale caudale A . tibiale craniale


A. interosseuse de la jambe

A . récurrente tibiale Rameaux malléolaires

_ Artère dorsale d u
Artère tibiale craniale Artère tarsienne perforante

ÎU superficiel de l'a. tibiale


Artère saphène
Artère arquée

Rameau calcanéen. .Artère tibiale craniale A . métatarsiennes dorsales

A. plantaire latérale Rameau malléolaire médial

A . digitales propres dorsales

A. plantaire médiale - A r t è r e dorsale du pied

_ A . tarsienne perforante
Rameau profond - A r t è r e arquée A . digitales c o m m . dorsales
Arcade plantaire profonde _ A . métatarsiennes dorsales
A. métatarsiennes plantaires _ A . digitales c o m m . dorsales
Rameau superficiel

Planche 211 - SCHEMA DES ARTERES DU BASSIN ET DU MEMBRE PELVIEN DU LAPIN


(MEMBRE GAUCHE)
- 443 1

: biale crâniale est très v o l u m i n e u x et naît dans la partie proximale de l'espace interos-
seux, Il passe entre le tibia et les muscles péroniers puis entre ces derniers et le muscle
ong extenseur des orteils pour devenir superficiel vers le milieu de la jambe après avoir
donné de multiples rameaux aux muscles jambiers crâniaux. Il accompagne ensuite le
tendon du muscle long extenseur des orteils mais croise la surface du rétinaculum crural
et fournit dans le pied les artères digitales c o m m u n e s dorsales. L'artère nourricière du
tibia se détache près de l ' e x t r é m i t é distale de l'espace interosseux, vers le tiers proximal
du tibia. A peu près au même point est émise l'artère interosseuse de la jambe, qui se
porte à la face caudale de la suture tibio-fibulaire, à la face profonde du muscle fléchis-
seur latéral des orteils, dans lequel s'épuisent ses divisions. Les rameaux malléolaires
sont très ténus et négligeables.

Ces artères du pied ont un développement à peu près égal sur les deux faces de l'auto-
pode. Celles de la face plantaire viennent uniquement de l'artère saphène. Celle-ci four-
nit en regard du sustentaculum tali une faible artère plantaire latérale dépourvue de rameau
superficiel mais qui donne de nombreux rameaux tarsiens avant d'aboutir à l'arcade plan-
taire. Elle se continue au-delà de cette émission par l'artère plantaire médiale, qui donne
près de son origine un rameau t a r s i e n ' m é d i a l puis, en regard de l'articulation tarso-
métatarsienne, un faible rameau profond qui va à l'arcade tarsienne. Elle se poursuit alors
oar un volumineux rameau superficiel, s o u v e n t considéré c o m m e le segment terminal
de l'artère saphène. Ce rameau se comporte à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais
se divise un peu plus distalement que chez eux pour donner les artères digitales c o m m u -
nes plantaires II, III et IV et les artères abaxiales plantaires des doigts II et V . Elle fournit
en chemin de multiples rameaux pour les tendons fléchisseurs des orteils et leurs annexes.
L arcade plantaire résulte de l'union de l'artère arquée et du rameau profond de la plan-
taire médiale. Elle est peu volumineuse, bien que rejointe par les artères plantaire latérale
et tarsienne perforante. Elle émet les artères métatarsiennes plantaires, grêles et dispo-
sées c o m m e leurs homologues de la main.

Les artères de la face dorsale sont disposées en deux plans. Le rameau superficiel
de l'artère tibiale crâniale se continue jusqu'à la partie proximale du métatarse. Il s'y divise
en trois fortes artères digitales c o m m u n e s dorsales (II, III et IV), dont procèdent les artè-
res digitales propres dorsales. L'artère dorsale du pied croise obliquement en direction
disto-latérale la face dorsale du tarse, sous les tendons extenseurs des orteils. Elle ne
fournit pas d'artère tarsienne latérale ou médiale, la suppléance en étant assurée par des
divisions du rameau calcanéen de la saphène et surtout des artères plantaires. Elle émet
par contre une artère tarsienne perforante qui passe entre les deux rangées d ' o s du tarse
pour rejoindre l'arcade plantaire. Arrivée à la partie proximale du métatarse, elle se pour-
suit, au-delà de l'artère métatarsienne dorsale II, par l'artère arquée, Celle-ci c o n t o u r n e
la face latérale du tarse en passant sous les t e n d o n s des muscles péroniers et va rejoin-
dre le rameau profond de l'artère plantaire médiale pour former l'arcade tarsienne. Elle
émet au passage les artères métatarsiennes dorsales III et IV. Les artères métatarsien-
nes dorsales sont disposées à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais elles ont tou-
tes trois presque le m ê m e calibre. Leurs rameaux perforants sont faibles.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 6 5 , 1 8 7 , 1 9 2 , 1 9 6 , 2 1 2 )

L'artère iliaque externe succède à l'iliaque commune en regard de l'articulation sacro-iliaque


et se sépare à angle très aigu de l'iliaque interne. Elle n'a que deux collatérales qui sont émises par
sa partie la plus distale : les artères épigastrique caudale et circonflexe iliaque profonde. Les artères
épigastrique (caudale) superficielle et honteuse externe naissent en effet séparément sur l'artère
fémorale, avec laquelle elles seront décrites. L'artère épigastrique caudale (ou inférieure) naît 5 ou
6 mm au-dessus du ligament inguinal. Elle se porte en direction médiale puis crâniale, décrivant une
courbe dans la concavité de laquelle passe le conduit déférent ou le ligament rond de l'utérus, selon
le sexe. Elle passe d'abord sous le péritoine, qu'elle soulève (ligament ombilical latéral), puis dans
la gaine du muscle droit de l'abdomen. Ses rameaux plongent dans celui-ci et s'anastomosent à
ceux de l'épigastrique crâniale au voisinage de l'ombilic. Elle émet près de son origine un rameau
pubien et un rameau obturateur, anastomosé à des divisions de l'artère obturatrice, puis l'artère
crémastérique, analogue à celle des autres espèces. L'artère circonflexe iliaque profonde est émise
444 -

A o r t e abdominale mésenter. infer. (caudale)

A. iliaque commune droite A . iliaque commune gauche


Artère sacrale médiane Artère ilio-lombaire
A. glutéale sup. (craniale) Artère iliaque interne
A . sacrales latérales ^Artère iliaque externe
Rameaux sacraux circ. iliaque prof. (R. ascendant)
Artère utérine Artère ombilicale
A . iliaque interne circonflexe iliaque profonde
A . rectale moyenne Artère obturatrice
A . glutéale inf. (cau> _ A . vésicale sup. (craniale)
A . satellite d u n. se épigastrique inf. (caudale)
Artère honteuse int( . A . circonflexe iliaque superf.
A . rectale inf. (caud A . épigastrique superf.
A. vésicale inf. (eau A . honteuses externes
Artère A . profonde de la cuisse
A . du bulbe A . circonfl. lat. de la cuisse
Rameau profond Rameau ascendant
Rameau acétabulaire Rameaux transverses
A . circonfl. méd. de la cuisse. _ Rameau descendant
Rameau descendant, Artère fémorale

Rameaux perforants .A. descendante du genou

Artère fémorale Rameau saphène

A . proximale médiale du genou. A . proximale lat. du genou

Artères surales A . moyenne du genou

Artère poplitée * Réseau patellaire

A . distale médiale du genou A . distale lat. d u genou

A . récurrente tibiale craniale

A . circonflexe de la fihula A . tibiale antérieure (craniale)

A . tibiale postérieure (caudale). . Artère-péroniere

Planche 212 - SCHÉMA DES ARTÈRES DU BASSIN ET DE LA CUISSE DE L'HOMME


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 445 1

à opposé de l'artère épigastrique caudale et se porte latéralement. Elle fournit près de l'épine ilia-
que ventro-crâniale un rameau ascendant qui équivaut au rameau caudal de celle des Mammifères
domestiques et qui se distribue à la partie caudale des muscles transverse et oblique interne de l'abdo-
men, anastomosant ses rameaux à ceux des artères lombaires. Elle se continue ensuite le long de
a lèvre interne de la crête iliaque en se distribuant à ces mêmes muscles : ce segment équivaut
au rameau crânial de l'artère des Mammifères domestiques. Il n'y a pas de rameau superficiel, celui-
: étant remplacé par des divisions du rameau ascendant de l'artère circonflexe latérale de la cuisse.

Comme le fémur, l'artère fémorale est beaucoup plus longue que chez les Mammifères domes-
: ques. Elle commence à mi-distance entre l'épine iliaque ventro-crâniale et la symphyse pubienne
st descend au milieu du triangle fémoral jusqu'un peu au-dessus du milieu de la cuisse, où elle passe
entre les muscles sartorius et grand adducteur, A ce niveau, le canal des adducteurs est mieux dif-
férencié et plus long que chez les animaux. L'artère traverse ensuite l'anneau fibreux du grand adduc-
teur, au-delà duquel elle se continue par l'artère poplitée. Dans le triangle fémoral, sa situation est
superficielle, sous la peau et le fascia fémoral, et elle est en rapport à sa partie proximale avec l'impor-
tant groupe des nœuds lymphatiques inguinaux profonds. L'artère épigastrique superficielle, qui équi-
. aut à l'épigastrique caudale superficielle des animaux, naît à la face antérieure de la fémorale, un
centimètre au-delà du ligament inguinal. Elle irrigue les nœuds lymphatiques inguinaux superficiels
et un territoire sous-cutané et cutané qui va jusqu'au voisinage de l'ombilic. L'artère circonflexe
iliaque superficielle naît tout près de la précédente, parfois avec elle. Elle se porte parallèlement au
igament inguinal jusqu'à l'angle de la hanche. Elle irrigue les nœuds lymphatiques inguinaux super-
ficiels, la peau et les plans sous-cutanés de la partie supéro-latérale du pli de l'aine et de la partie
. oisine de la hanche. L'artère honteuse externe est habituellement double. Elle va en direction médiale
et donne, outre des rameaux inguinaux, les rameaux scrotaux antérieurs (ou ventraux) ou labiaux
antérieurs (ou ventraux), selon le sexe. L'artère profonde de la cuisse naît 35 mm environ au-delà
du ligament inguinal. Elle est si volumineuse qu'on la décrit parfois comme une terminaison de l'artère
fémorale proprement dite, qui est alors, par opposition, qualifiée de "fémorale superficielle" au-
delà de cette émission. Elle est d'abord médiale, puis caudale par rapport à cette dernière. Elle passe
entre le muscle vaste médial et les muscles pectiné puis adducteurs et dessert, outre ces muscles,
la plus grande partie de la région caudale de la cuisse par quatre rameaux perforants qui traversent
à cet effet les insertions du grand adducteur. L'artère nourricière du fémur est généralement fournie
par le deuxième de ces rameaux. A 3 ou 4 cm de son origine, l'artère profonde de la cuisse émet
deux forts rameaux, les artères circonflexes médiale et latérale de la cuisse, au-delà desquels son
calibre est nettement réduit. L'artère circonflexe médiale de la cuisse se détache de la face médio-
caudale de la profonde de la cuisse mais peut aussi naître directement sur la fémorale. Elle passe
entre les muscles ilio-psoas et pectiné puis entre l'obturateur externe et le court adducteur. Elle donne :
a) un rameau profond, qui passe sous le petit trochanter et se distribue aux muscles carré fémoral
et grand adducteur, ainsi qu'à la partie proximale des muscles fémoraux caudaux ; b) un rameau
transverse, qui participe avec celui de la circonflexe latérale au cercle anastomotique de la partie
proximale de la cuisse ; c) un rameau descendant, qui se porte vers la fosse trochantérique et s'anas-
tomose à des divisions des artères obturatrice et circonflexe latérale ; d) un rameau acétabulaire
pour l'articulation coxo-fémorale, avec une division particulière dans le ligament de la tête fémo
raie. L'artère circonflexe latérale de la cuisse naît à l'opposé de la précédente, mais parfois aussi
directement sur la fémorale. Elle passe avec les divisions du nerf fémoral sous les muscles sartorius
puis droit de la cuisse et se termine par trois rameaux : a) un rameau ascendant, qui dessert la région
du grand trochanter, donne des divisions au muscle tenseur du fascia lata et contourne le col du
fémur pour s'anastomoser à celui de la circonflexe médiale ; b) un rameau transverse, plus grêle,
qui contourne latéralement le fémur sous le grand trochanter et s'anastomose avec les artères cir-
conflexes médiale, glutéale caudale et première perforante ; c) un rameau descendant, qui passe
entre les muscles droit de la cuisse et vaste latéral ; ce rameau est parfois indépendant. L'artère
descendante du genou passe dans l'épaisseur même du muscle vaste médial mais se distribue à
peu près comme chez les Mammifères domestiques. Près de son origine, elle donne un rameau saphène
qui devient superficiel en passant entre les muscles sartorius et gracile et se distribue à la peau de
la face médiale du genou et de la partie proximale de la jambe. Il n'y a pas de véritable artère cau-
dale de la cuisse : les rameaux perforants émis par la profonde de la cuisse en tiennent lieu.

L'artère poplitée présente des différences remarquables avec celle des Mammifères domesti-
ques. Par convention, elle commence à la sortie du muscle grand adducteur et présente entre la
surface poplitée du fémur et le muscle semi-membraneux puis dans le tissu adipeux du losange poplité
446 -

un trajet de quatre à cinq centimètres avant de s'engager entre les deux chefs du muscle gastro-
cnémien. Sous celui-ci, elle s'applique d'abord contre la capsule articulaire du genou mais la quitte
ensuite pour passer à la surface du muscle poplité - et non entre celui-ci et le tibia comme chez
les Mammifères domestiques. Elle se termine en regard du bord distal de ce muscle par deux artères
tibiales, dont la caudale est un peu plus forte que l'autre. Avant d'atteindre le muscle gastrocné-
mien, l'artère poplitée émet de petits rameaux cutanés et musculaires pour la partie distale de la
région caudale de la cuisse. Les deux artères proximales (ou supérieures) du genou naissent juste
avant la pénétration entre les deux chefs du gastrocnémien. Entre ceux-ci sont fournies deux fortes
artères surales. A peine plus bas naît une grêle artère moyenne du genou. Enfin, les deux artères
distales (ou inférieures) du genou sont émises au bord proximal du muscle poplité et elles sont rela-
tivement fortes.

L'artère tibiale caudale ou postérieure est très développée et semble continuer la poplitée sous
le muscle soléaire. Elle passe derrière les muscles tibial caudal puis long fléchisseur des orteils, sous
le fascia tibial caudal. Elle devient plus superficielle dans sa partie distale, où ses pulsations peu-
vent être perçues à travers la peau et le fascia jambier, à égale distance de la malléole médiale et
du tuber calcanei. Elle s'engage ensuite sous le rétinaculum des fléchisseurs et se termine par les
deux artères plantaires. Près de son origine, elle donne l'artère circonflexe de la fibula, qui peut par-
fois provenir de la tibiale crâniale et qui contourne le col de la fibula, donne quelques divisions aux
muscles voisins et concourt à l'irrigation du genou. Peu après, elle détache l'artère nourricière du
tibia, qui est forte. Vers le quart proximal de la jambe est émise la volumineuse artère péronière.
Celle-ci rejoint le bord médial de la fibula, descend contre lui à la face postérieure de la membrane
interosseuse de la jambe et va jusque derrière la malléole latérale. Dans presque tout son trajet,
elle représente une véritable artère interosseuse de la jambe, dont la partie proximale a été captée
par la tibiale caudale au cours du développement. Elle envoie de multiples rameaux aux muscles
soléaire, tibial caudal, long fléchisseur des orteils et péroniers. Dans la partie distale de la jambe,
elle fournit en outre : 1) un rameau perforant, qui traverse la membrane interosseuse et va contri-
buer à former le réseau dorsal du tarse ; 2) un rameau communicant qui croise la face caudale de
la partie distale du tibia et va s'anastomoser à la tibiale postérieure. Elle se termine enfin par des
rameaux malléolaires latéraux qui fournissent le réseau de même nom et par des rameaux calca-
néens qui se ramifient à la face latérale du talon et contribuent au réseau calcanéen. Quant à l'artère
tibiale postérieure, elle fournit enfin, à la partie distale de la jambe, des rameaux malléolaires médiaux
et des rameaux calcanéens dont la distribution rappelle à la face médiale de la cheville et du talon
celle des rameaux similaires de la péronière à la face latérale.

L'artère tibiale crâniale ou antérieure est en général un peu moins grosse que la postérieure.
Elle naît contre le bord distal du muscle poplité, passe entre les faisceaux d'origine du muscle tibial
caudal et traverse l'extrémité proximale de la membrane interosseuse de la jambe. Elle descend ensuite
à la face antérieure de cette membrane, puis contre la face latérale du tibia, sous le muscle tibial
crânial. Tout près de sa terminaison, elle est croisée en surface par le tendon du muscle long exten-
seur du premier orteil, sous lequel elle se continue par l'artère dorsale du pied. A son origine, elle
émet l'artère récurrente tibiale caudale, qui passe sous le muscle poplité pour rejoindre le réseau
articulaire du genou et peut parfois manquer. Après la traversée de la membrane interosseuse se
détache l'artère récurrente tibiale crâniale, qui s'anastomose avec ce même réseau après être pas-
sée sous le muscle tibial crânial. De nombreux rameaux pour les muscles jambiers crâniaux s'éche-
lonnent sur le reste du trajet. Enfin, devant l'extrémité distale du tibia, les rameaux malléolaires anté-
rieurs, latéral et médial, alimentent les réseaux malléolaires correspondants.

Les artères du pied (Pl. 196) forment sur chaque face un réseau simple, les artères digitales
communes faisant défaut à la face dorsale et étant rudimentaires ou absentes à la face plantaire.
Sur cette dernière, les deux artères plantaires sont à peu près d'égal volume et proviennent de la
division terminale de la tibiale caudale. L'artère plantaire médiale passe d'abord à la face profonde
du muscle abducteur du pouce puis entre celui-ci et le court fléchisseur des orteils. A la base du
premier métatarsien, elle se divise en un rameau superficiel et un rameau profond. Le premier passe
au bord médial de la plante du pied et rejoint l'artère digitale plantaire abaxiale du doigt I. Le second
fournit le plus souvent trois très grêles artères digitales communes plantaires qui rejoignent l'extré-
mité distales des artères métatarsiennes plantaires I, Il et III. L'artère plantaire latérale, un peu plus
forte que la médiale, est dépourvue de rameau superficiel. Elle accompagne le nerf homonyme jusqu'à
la base de l'os métatarsien V puis, avec le rameau profond du nerf, passe entre le chef oblique du muscle
- 447 1

adducteur du pouce et l'origine des muscles interosseux, contre la base des os métatarsiens. Elle
•ejoint le rameau plantaire profond (rameau perforant proximal de la première artère métatarsienne
dorsale) pour former l'arcade plantaire. Celle-ci émet quatre artères métatarsiennes plantaires, ainsi
que les artères digitales plantaires abaxiales des doigts I et V. Les artères métatarsiennes plantai-
•es, renforcées par les rameaux perforants de leurs homologues dorsales, se terminant à la racine
:es orteils par les artères digitales propres plantaires. Quelques auteurs qualifient d'artères "digita-
es communes plantaires" le segment des métatarsiennes plantaires situé au-delà du rameau perfo-
•ant distal ; cette dénomination ne paraît pas judicieuse.

Les artères de la face dorsale sont alimentées par la seule artère dorsale du pied, qui descend
- n peu latéralement au tendon du muscle long extenseur de l'orteil I et se termine par bifurcation
arès de l'articulation tarso-métatarsienne, en regard de l'espace intermétatarsien I. Ce vaisseau donne
en chemin une forte artère tarsienne latérale et deux grêles artères tarsiennes médiales. La première
nasse obliquement entre le tarse et le muscle court extenseur des orteils ; elle leur donne des rameaux
avant de s'anastomoser à l'artère arquée. Les secondes, beaucoup plus courtes, se portent directe-
ment à la face médiale du tarse. Des deux terminales de l'artère dorsale du pied, la plus forte est
qualifiée de rameau plantaire profond. Celui-ci rejoint l'extrémité proximale du premier espace inter-
métatarsien, qu'il traverse après avoir émis l'artère métatarsienne dorsale I. A la face plantaire de
a partie proximale du métatarse, il s'anastomose à l'artère plantaire latérale pour former l'arcade
olantaire. Cette disposition est tout à fait comparable à celle qu'on trouve chez les Carnivores : il
est évident que ce rameau plantaire profond correspond par son segment initial au début de l'artère
métatarsienne dorsale I, dont le volume se trouve ensuite très diminué par l'émission d'un fort rameau
oerforant proximal I, lequel forme les segments interosseux puis plantaire du vaisseau qui nous occupe.
- autre division terminale de l'artère dorsale du pied est l'artère arquée. Celle-ci se porte latérale-
ment entre la base des os métatarsiens et les tendons des muscles extenseurs des orteils pour s'unir
comme déjà dit à l'artère tarsienne latérale. Elle émet au passage les artères métatarsiennes dorsa-
es II, III et IV ainsi que l'artère digitale dorsale abaxiale du doigt V. Les artères métatarsiennes dor-
sales suivent le bord dorsal des espaces intermétatarsiens. Elles envoient à leurs homologues plan-
taires les rameaux perforants proximaux et distaux (le rameau proximal I intégré comme déjà dit
au rameau plantaire profond) et se terminent à la racine des orteils par les artères digitales propres
dorsales.
448 -

Planche 2 1 3 - STRUCTURE DES VEINES


A : Valvules bigéminées (Veine fémorale de Bœuf, ouverte et étalée, Gr.x3). Le sujet ayant
été injecté au formol, le sang coagulé souligne les sinus des valvules et le sillon médian déter-
miné par l'étalement de la veine. (Préparation du Pr C. Pavaux, Toulouse).
B : Paroi d'une veine de type fibreux (Veine linguo-faciale de Cheval. Glychémalun. Erythro-
sine. Gr.x20). Noter la minceur de la paroi veineuse. 1 : Endoveine, indiscernable en raison
de sa minceur, mais soulevée en quelques points avec l'assise sous-jacente. 2 : Média, mince
et fibreuse. 3 : Périveine, très lâche.
C : Structure d'une veine de type fibreux (Veine cave caudale de Cheval, Glychémalun. Erythro-
sine. Gr.x200). 1 : Endoveine. 2 : Média, mince et fibreuse. 3 : Partie profonde de la périveine.
D : Structure d'une veine de type musculaire (Veine digitale de Cheval, Glychémalun. Erythro-
sine. G r . x l 00) Sous l'endoveine, très mince, média épaisse, riche en fibres musculaires lisses.
Le bas de la photographie montre la limite de la périveine.
- 449 1

CHAPITRE III

VEINES

Par leurs plus fines racines, les veines (Venae) font suite aux capillaires. Elles ramè-
nent au cœur le sang provenant des organes ; la circulation y est donc centripète.

C o m m e les artères, elles sont organisées en deux systèmes séparés. L'un de ceux-
ci appartient à la petite circulation ; il draine les poumons et aboutit à l'atrium gauche.
L'autre amène à l'atrium droit le sang de t o u t e s les autres parties de l'organisme.

Les veines pulmonaires ayant été décrites avec les poumons (voir T o m e III), seules
restent à étudier ici les veines de la grande circulation. Dans cette dernière, le sang qui
a quitté le cœur par l'aorte y est ramené par deux, voire trois gros t r o n c s veineux : la
veine cave crâniale, double dans certaines espèces, et la veine cave caudale. Les veines
du cœur, déjà décrites, f o r m e n t un groupe supplémentaire.

I - CARACTÈRES GÉNÉRAUX
Le système veineux est quatre fois plus capace que celui des artères. Le sang y cir-
cule moins vite, sous une pression bien plus basse, ce qui détermine les particularités
de la conformation et de la structure des veines. D'autre part, bien que beaucoup de celles-
ci soient satellites des artères, leurs plus gros collecteurs ont, en raison de leur mode
de développement, une topographie sans équivalent dans le système artériel.

CONFORMATION
Pour la plupart, les veines ont une paroi mince, dépressible, d'aspect fibreux. A l'état
de vacuité, elles sont flasques, plus ou moins aplaties. Dans la réplétion, elles t e n d e n t
à être cylindriques et se moulent sur les organes voisins. Distendues, elles ont le plus
souvent un aspect noueux, avec des parties renflées que séparent des rétrécissements
annulaires déterminés par la présence interne de valvules.

Les valvules (Vaivulae) sont des plis de la tunique interne de la veine soutenus par
un très mince prolongement fibreux de la tunique moyenne. Leur bord adhérent, con-
vexe vers l ' a m o n t , est plus long que leur bord libre. Par l ' a f f r o n t e m e n t de ce dernier à
celui d ' u n pli opposé, la valvule s'oppose au reflux du sang. La petite poche délimitée
par sa face pariétale et la paroi adjacente de la veine est le sinus de la valvule (Sinus
vaivulae) (Pl. 2 1 3 ) . Selon leur emplacement, on reconnaît des valvules ostiales, situées
à l'embouchure d ' u n affluent dans une autre veine, et des valvules pariétales, les plus
nombreuses, placées à d'autres niveaux, souvent en amont de l'arrivée d ' u n petit affluent.
Le plus souvent, les valvules sont géminées, c'est-à-dire disposées par paires ; d'autres
sont solitaires ou au contraire groupées par trois.

Toutes les veines ne sont pas valvulées : les veines pulmonaires dans t o u t leur tra-
jet, les petites veines périphériques et les veines caves elles-mêmes sont t o t a l e m e n t
V. auriculaire rostrale
Veine auriculaire caudale
Veine occipitale V. tempor. superficielle
Veines lombaires V. rétromandibulaire V. maxillaire
Vv. circonflexes iliaques profondes Veine vertébrale Veine buccale
Veine iliaque commune
Veine cervicale profonde V . profonde
V. iliaque interne
Veine scapulaire dorsale de la face
V. glutéale crâniale
V. intercostale suprême 1 V. angulaire
Veine iliaque externe
V. glutéale caudale Veine costo-cervicale \ \ de l'œil
V. obturatrice V. azygos (droite)
V. honteuse interne Vv. pulmonaires
V. prostatique V. cave caudale \
Veine coccygienne médiane Vv. intercostales \ \
V. profonde de la cuisse dorsales \ \
V. circonflexe
médiale de la cuisse,
V. circonflexe
V. dorsale du nez
latérale de la cuisse
Veine faciale
V. saphène médiale Veine linguale
V. massétérique ventrale
V. linguo-faciale
V. thyroïdienne crâniale
.Veine jugulaire externe
Veine vertébrale
Veine céphalique

crâniale

V. subclavière

V. circonflexe crâniale de l'humérus

Veine axillaire

V. thoracique interne

Veine brachiale

\ V. mésentérique caudale V. thoracique superficielle


V. épigastr. caudale superf. V. collatérale ulnaire
ibiale
caudale \ \ \ V. mésentérique crâniale V. médiane du coude
\ \ V. épigastrique caudale
V. tibiale crâniale V. interosseuse c
, \ \ Veine splénique
V. dorsale du pied \ \ Veine honteuse externe Veines médianes
\ \ Veine porte
V. tarsienne perforante \ Veine fémorale Veine céphalique

V. métatars. dorsale III \ V. musculo-phrénique


V. céphalique accessoire
V. poplitée V. épigastrique crâniale
i V. épigastrique crâniale superficielle
V. fémorale caudale Veines hépatiques

Planche 214 - VEINES DU CHEVAL


- 451 1

dépourvues de valvules. Celles-ci sont, dans la plupart des espèces, rudimentaires ou


absentes dans le système de la veine porte et peu développées dans les veines azygos.
Elles sont au contraire nombreuses, fortes et complètes dans les veines des membres,
où le sang circule contre la pesanteur.

Les plus grosses veines sont à peu près rectilignes, mais celles de calibre m o y e n
ou petit sont souvent flexueuses et leurs sinuosités s ' a c c e n t u e n t avec l'âge.

Enfin, un t y p e particulier de veines est constitué par les sinus de la dure-mère (Sinus
durae matris), irréguliers, inextensibles et dépourvus de valvules, logés dans l'épaisseur
de cette méninge, qui leur tient lieu d'adventice.

TRAJET ET RAPPORTS
Les veines de la grande circulation sont réparties en deux grands réseaux c o m m u n i -
cants, l'un profond et l'autre superficiel.
Les veines profondes, de loin les plus nombreuses, sont pour la plupart satellites des
artères et partagent donc leur rapports. Seule, la veine cave caudale n'a pas, entre le
diaphragme et le foie puis dans le thora'x, d'équivalent artériel. Dans les membres, les
artères principales sont souvent accompagnées par deux, voire trois veines anastomo-
sées entre elles. En général, l'ensemble est logé dans une gaine conjonctive c o m m u n e .
En diverses régions, les rapports ont une intimité particulière : des veines richement ana-
stomosées peuvent former un réseau dense autour des artères ; dans les sinus veineux
de la base du crâne, c ' e s t m ê m e un véritable lac veineux qui baigne ces dernières. Ces
dispositions ont des incidences fonctionnelles importantes. A u niveau d'organes parti-
culièrement délicats (glandes génitales) ou dotés d'une sensibilité particulière (derme sous-
ongulé des Equidés ou des Ruminants), elles favorisent une relative stagnation sanguine.
Mais surtout, elles p e r m e t t e n t souvent des échanges à contre-courant ; échanges ther-
miques lorsque le sang veineux provenant de zones refroidies abaisse la température du
sang artériel (sinus veineux de la base du crâne, cordon spermatique), échanges ioni-
ques (veines droites des reins), voire hormonaux (pédicule ovarique). Les pulsations arté-
rielles ont en outre une action mécanique sur la circulation veineuse (voir plus loin).

Les veines superficielles ou sous-cutanées n'ont pour la plupart pas d'équivalent arté-
riel, mais les plus grosses sont souvent satellites de rameaux nerveux. Par leurs anasto-
moses avec les veines profondes, elles p e r m e t t e n t une dérivation ou une suppléance de
ces dernières en cas d'obstacle, m o m e n t a n é dans le jeu normal des organes ou durable
dans des conditions pathologiques. Elles sont explorables et facilement accessibles sur
le sujet vivant, ce qui est mis à profit pour les prélèvements de sang, les injections, voire
l ' i n t r o d u c t i o n de sondes.

COURS DU SANG DANS LES VEINES


Le système veineux prend naissance par d'innombrables veinules postcapillaires
(Venulae postcapillares) qui, c o m m e leur nom l'indique, f o n t directement suite au réseau
capillaire. Ces très grêles vaisseaux (20 à 2 5 ,um de diamètre), qui absorbent en outre
une partie du plasma interstitiel, confluent sur des veinules collectrices (Venulae colIi-
gentes) qui f o n t transition vers les veines proprement dites. Ces dernières ont seules un
trajet défini et convergent à leur tour en troncs de plus en plus gros. Celles, les plus
nombreuses, qui sont satellites des artères, en partagent les noms. De m ê m e que ces
dernières se distribuent par des branches collatérales et terminales, les veines, dont le
sang circule en sens inverse, c o m m e n c e n t par des racines et reçoivent des affluents' 1 1 .

(1) Pour la c o m m o d i t é d ' u n e simple é n u m é r a t i o n , les n o m e n c l a t u r e s internationales s u i v e n t les veines dans le m ê m e sens que les
artères, c'est-à-dire du cœur vers la périphérie. Il nous paraît plus c o n f o r m e à l ' a n a t o m i e f o n c t i o n n e l l e de décrire ie drainage v e i n e u x
en s u i v a n t le c o u r s d u sang, d o n c en p a r t a n t de la périphérie.
452 -

Planche 215 - ASPECTS DE L'ENDOVEINE


A et B : Endothélium d'une veine fémorale de Chien, v u au microscope électronique à balayage (A : Gr. x 7 2 0 .
B : Gr. x 2 0 0 0 ) : sur la paroi étalée mais non tendue, le relief des noyaux souligne la minceur du c y t o p l a s m e des cellules
endothéliales. C : Coupe transversale d ' u n e veinule et de son revêtement épendymaire dans un plexus choroïde de Buffle
(Bleu de toluidine. Gr. x 6 0 0 ) : Les endothéliocytes, ici tendus et plats, m o n t r e n t de nombreuses vésicules d ' e x o c y t o s e
(flèches). Ils sont portés par une mince couche'conjonctive elle-même revêtue de l'assise des cellules épendymaires, cuboï-
dales et claires. D : Empreintes des endothéliocytes d'une veinule post-capillaire du cortex cérébral d ' u n Buffle (micros-
copie à balayage, Gr. x 9 5 0 ) . La surface d ' u n moulage interne obtenu par injection de matière plastique et corrosion
montre les contours des endothéliocytes, les empreintes de leurs noyaux (croix) et celles des vésicules d ' e x o c y t o s e
(flèches).
A et B : Préparations du Pr. T. Makita (Yamaguchi, Japon). C et D : Préparations du Pr. Scala (Naples, Italie).
- 453 1

Quelques troncs veineux n ' o n t q u ' u n e seule racine ; ils ont simplement changé de nom
à partir d ' u n repère défini. Les plus nombreux prennent origine par la confluence de
deux racines, quelquefois trois. Quant aux a f f l u e n t s , ils o n t , c o m m e les collatérales arté-
rielles, une angularité très variable par rapport au tronc principal.

La surface de section de chaque veine étant inférieure à la s o m m e de celles de ses


racines, le volume de l'arbre veineux décroît régulièrement de la périphérie vers le coeur.
La pression diminue pourtant dans le même sens, cette condition étant nécessaire à t o u t e
circulation. Il en résulte que la vitesse du sang augmente en approchant du cœur, mais
avec de grandes variations selon les conditions physiologiques, les t r o n c s veineux ter-
minaux subissant passivement les c h a n g e m e n t s de pression de leur environnement. La
progression du sang veineux est réalisée par des mécanismes multiples. Certaines vei-
nes sont contractiles et peuvent chasser périodiquement leur contenu. Mais pour le plus
grand nombre, à paroi dépressible, la pulsation des artères voisines les comprime de façon
rythmique et la présence des valvules contraint le sang à progresser vers le cœur. Un
rôle bien plus important est dévolu aux muscles, dont les contractions interviennent de
la même f a ç o n mais avec beaucoup plus d'énergie. Enfin, chaque m o u v e m e n t inspira-
toire crée un appel de sang vers le t h o r a x . L'adhérence des veines caves aux f o r m a t i o n s
fibreuses qui les entourent à leur entrée dans ce dernier les maintient béantes à cet effet.
Cette action est si efficace que de l'air peut être entraîné dans la circulation sanguine
lors de l'ouverture d ' u n e grosse veine.

STRUCTURE (Pl. 213, 215)


C o m m e celle des artères, la paroi des veines c o m p o r t e trois tuniques.

La tunique interne ou intima, aussi qualifiée d ' e n d o v e i n e , est un endothélium con-


tinu qui repose sur une mince lame basale doublée d'une très fine couche de fibres colla-
gènes longitudinales. Elle constitue à elle seule la paroi des veinules postcapillaires, où
elle est doublée de nombreux péricytes et particulièrement perméable aux échanges et
à la migration des l y m p h o c y t e s . Les péricytes disparaissent dans les veinules collectri-
ces. Dans les veines proprement dites, la couche sous-endothéliale c o m p o r t e des fibres
collagènes plus nombreuses et des fibres élastiques, qui la rendent s u r t o u t nette dans
les plus grosses veines.

La tunique moyenne ou média est presque partout beaucoup plus mince que dans
les artères. Elle apparaît dans les veinules collectrices sous f o r m e d ' u n e couche incom-
plète de fibres musculaires lisses transversales qui f o n t qualifier ces vaisseaux de " v e i -
nules m u s c u l a i r e s " par opposition aux veinules à péricytes. Elle n'est vraiment repré-
sentée que dans les veines proprement dites. Elle y c o m p o r t e , au sein des autres élé-
ments c o n j o n c t i f s , une ou plusieurs couches de fibres musculaires lisses doublées exté-
rieurement de fibres collagènes et élastiques. La quantité de fibres musculaires varie beau-
coup selon les nécessités fonctionnelles locales. On en trouve deux ou trois couches dans
les veines de petit calibre. Les veines de la partie distale des membres en ont j u s q u ' à
cinq ou six couches, à peu près circulaires, qui leur p e r m e t t e n t de lutter contre la pesan-
teur pour faire progresser le sang : ce sont des veines de t y p e musculaire (Venae m y o t y -
picae). Les fibres musculaires sont si abondantes dans les veines digitales des Ongulés
que les parois de celles-ci arrivent à égaler celle des artères. Une musculature circulaire
similaire mais plus faible existe dans les veines de la peau et du gros intestin. Dans les
veines de la papille mammaire se t r o u v e n t en outre des fibres musculaires lisses longitu-
dinales, dont les faisceaux sont particulièrement développés chez la V a c h e . On t r o u v e
aussi des fibres musculaires longitudinales dans les veines de l'ovaire, de l'utérus et dans
celles du pénis.
454 -

Vésicule otique

Veine durale rostrale

Veine primitive de la tête

V . subclavière primitive
Veine précardinale
_ Veine cardinale commune

Foie et v . éfférente commune.


Veine postcardinale

Corne du sinus veineux


Veine subcardinale
Veine vitelline
Veine ombilicale

Veirte postcardinale

Veine subcardinale
Veine iliaque primitive

A - VEINES PRIMITIVES

B - STADE DU MÉSONÉPHROS
ET DES VEINES SUBCARDINALES

Veine jugulaire interne

Veine jugulaire externe

Veine céphalique.—

Veine subclavière

Veine précardinale Veine cave crâniale-


Veine postcardinale Veine azygos
(Veine efférente commune)
Veines hépatiques
(V. subcardinale droite)
Veine ombilicale Ductus venosus

Veine porte
(Anastom. sub-supracardinale droite)
V . rénale et v . ovarique
(Veine supracardinale droite)
Veine iliaque commune Veine ombilicale
(Veine postcardinale droite)
Veine iliaque commune
Veine iliaque interne

C - VEINES SUPRACARDINALES Veine iliaque externe

ET ANASTOMOSES

D - STADE FŒTAL

Planche 2 1 6 - DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME VEINEUX


- 455 1

Les plus grosses veines et en particulier les veines caves sont de t y p e fibreux (Venae
fibrotypicae). Dans leur paroi, la tunique moyenne devient très mince. Les fibres m u s c u -
laires lisses y sont très rares ou absentes et les fibres collagènes prédominent f o r t e m e n t .
La tunique moyenne fait d'autre part défaut dans les veines des os, de la rétine, des ménin-
ges, du placenta et dans les sinus de la dure-mère.

La tunique externe ou adventice (Adventitia) n'est, dans les plus petites veines, qu'une
enveloppe conjonctive riche en fibres collagènes et élastiques. Elle devient de plus en
plus différenciée et développée quand ces vaisseaux deviennent plus gros. Dans les vei-
nes moyennes, les fibres élastiques ont une orientation d o m i n a n t e longitudinale et les
faisceaux de fibres collagènes sont diversement obliques pour unir la tunique m o y e n n e
au conjonctif périphérique. Dans les grosses veines, la tunique externe devient beaucoup
plus épaisse que la média. Elle se charge de fibres musculaires lisses dont les faisceaux,
de plus en plus forts, ont une disposition spiroïde. Ces derniers sont particulièrement déve-
loppés dans la veine cave caudale, la veine porte, les veines rénales et hépatiques. Enfin,
quelques faisceaux de fibres myocardiques se prolongent à la surface de la partie termi-
nale des veines caves et des veines cardiaques.
%

DÉVELOPPEMENT (Pl. 216)


A u début de la phase placentaire du développement, le s y s t è m e veineux est symé-
trique. De chaque côté, les parois du corps sont drainées par deux veines cardinales lon-
gitudinales, l'une crâniale ou précardinale (V. precardinalis) et l'autre caudale ou post-
cardinale (V. postcardinalis), qui confluent en regard du sinus veineux du cœur en une
veine cardinale c o m m u n e (V. cardinalis communis) - anciennement " c a n a l de C u v i e r " -,
bref vaisseau transversal qui passe dans le pli pleuro-péricardique pour aboutir au sinus
veineux. A ce dernier arrivent aussi, au m ê m e niveau, la veine vitelline (V. vitellina), qui
a suivi la face ventrale puis latérale de l'intestin, et la veine ombilicale (V. umbilicalis),
plus latérale, qui a suivi la paroi du cœlome. Ces deux derniers vaisseaux, passant dans
le s e p t u m transversum (voir T o m e IV, p. 6 4 1 ) , sont très précocement envahis par les
travées cellulaires du primordium hépatique. Dès lors v o n t intervenir de profonds remo-
delages marqués par la f o r m a t i o n de nouvelles veines, l'établissement d ' a n a s t o m o s e s
et de dérivations qui permettent le développement préférentiel de certains segments, tandis
que d'autres régressent et disparaissent. Ainsi se c o n s t i t u e n t de gros collecteurs asy-
métriques, les veines caves, où aboutissent les veines restées symétriques des régions
périphériques de l'organisme. Ce développement achevé, le système veineux de la grande
circulation sera divisible en deux grands territoires : celui de la veine cave crâniale (dou-
ble dans certaines espèces) et celui de la veine cave caudale, auquel s'annexe à travers
le foie celui de la veine porte. Le développement des veines pulmonaires, beaucoup plus
simple, est indépendant.

Veines caves crâniales


Dans le t y p e le plus primitif, ces veines sont presques symétriques, chacune d'elles
résumant une veine cardinale c o m m u n e et la partie terminale de la veine précardinale
correspondante. Lors de la formation du cou, le cœur est en effet progressivement reporté
en direction caudale. Les veines cardinales c o m m u n e s deviennent longitudinales, dans
le prolongement des veines précardinales, déjà prépondérantes en raison du développe-
ment de la tête et des membres thoraciques.

Par son extrémité crâniale, chaque veine précardinale collecte d'abord les veines déve-
loppées autour des vésicules encéphaliques et que la f o r m a t i o n des méninges divise en
deux plans, l'un profond donnant les veines cérébrales et l'autre superficiel, dont déri-
vent les sinus de la dure-mère. Les veines de la face s'ébauchent avec l'expansion des
diverses proéminences et se raccordent à celles du crâne par une série complexe d'ana-
stomoses et de dérivations. La partie crâniale de la veine précardinale, qui draine l'ensem-
ble, est la f o r m e primitive de la veine jugulaire interne.
456 -

Tronc brachio-céphalique de l'aorte

Veine costo-cervicale Veine azygos gauche

V. jugulaire ext. gauche Artères pulmonaires

V . cave craniale gauche

V. subclavière Veines pulmonaires

V. thoracique interne V. cave caudale

V . cave craniale droite A t r i u m gauche

Auricule droite

Tronc pulmonaire Ventricule gauche

Ventricule droit V. du bord ventriculaire


gauche

FACE GAUCHE

.Tronc brachio-céphalique

Arc de l'aorte. V . azygos droite

Veine azygos gauche V . cave craniale droite

Artères pulmonaires. Veines pulmonaires

Tronc pulmonaire. A t r i u m droit

V. cave craniale gauche V . cave caudale

Atrium .Sinus coronaire

Grande veine du cœur Veine droite du cœur


V . d u bord
ventriculaire gauche Veine moyenne du cœur

Ventricule gauche .Ventricule droit-

VUE CAUDALE
Les veines du cœur ont été disséquées

Planche 217 - PRÉSENCE DE DEUX VEINES CAVES CRANIALES CHEZ UNE VACHE
- 457 1

Dans le bourgeon du membre thoracique, le sang amené par une artère axiale revient
par un réseau veineux superficiel qui s'organise très vite en deux veines marginales (Venae
marginales membri thoracici), une crâniale ou radiale et l'autre caudale ou ulnaire. Cette
dernière reçoit ensuite le réseau des veines profondes développées secondairement au
c o n t a c t des artères. Elle f o r m e ainsi les veines basilique, brachiale et subclavière, cette
dernière aboutissant après remodelage dans la partie caudale de la veine précardinale.
La veine crâniale reste sous-cutanée et devient la veine céphalique, qui s'ouvre aussi dans
la veine précardinale, un peu crânialement à la précédente. Elle délègue dans le cou une
expansion superficielle qui s ' é t e n d jusqu'à la tête et s ' a n a s t o m o s e à son tour aux raci-
nes de la veine jugulaire interne : c ' e s t le primordium de la veine jugulaire externe, qui
dérive le sang de cette dernière, entraînant sa régression ou, dans quelques espèces,
sa disparition.

L'abouchement de la veine subclavière sur la veine précardinale divise celle-ci en deux


segments : l'un, crânial, est la veine jugulaire interne ; l'autre caudal, c o n c o u r t à former
avec la veine cardinale c o m m u n e une veine cave crâniale. La veine postcardinale aban-
donne sa partie caudale à l'édification de Ja veine cave caudale et disparaît dans sa par-
tie m o y e n n e . Sa partie crâniale, seule persistante, reste faible et f o r m e la veine azygos,
ainsi n o m m é e (veine impaire) parce que dans beaucoup d'espèces, elle n'est bien déve-
loppée que d ' u n côté, généralement à droite. Son embouchure dans la veine cave crâ-
niale marque seule la limite des deux c o n s t i t u a n t s initiaux de celle-ci.

Dans un type primitif, q u ' o n t r o u v e chez les M o n o t r è m e s , les Marsupiaux et divers


Euthériens, dont les Glires (Pl. 4 6 ) , les deux veines caves crâniales persistent. Mais en
raison de la rotation du cœur, les atriums passent de leur situation caudale à la face droite
de ce dernier en entraînant les terminaisons des veines. Celle de droite devient ainsi fran-
chement crâniale, tandis que la gauche doit contourner la face caudale de l'atrium gau-
che pour aboutir au droit, drainant au passage les veines du cœur.

Dans un t y p e secondaire, q u ' o n t r o u v e en particulier chez les Ongulés, les Carnivo-


res et les Primates, une anastomose précardinale (Anastomosis precardinalis) s'établit
obliquement de la veine précardinale gauche à celle de droite, un peu caudalement à
l'embouchure de la veine subclavière' 11 . Elle crée une dérivation qui donne prépondérance
à la veine cave droite, tandis que la gauche régresse puis disparaît caudalement à l'ana-
stomose. Seul persiste de cette veine gauche le segment terminal, qui draine les veines
du cœur et forme le sinus coronaire ainsi que la veine oblique de l'atrium gauche. Quant
à l'anastomose précardinale, elle devient le t r o n c veineux brachio-céphalique gauche.
Dans t o u t e s les espèces où se réalise ce t y p e d'organisation on peut, à titre d'anomalie,
voir persister ies deux veines caves crâniales (Pl. 217) qui, en l'absence d ' a n a s t o m o s e
précardinale (ou malgré sa présence), se disposent exactement c o m m e dans le t y p e
primitif.

Veine cave caudale


Le développement de cette veine est fort compliqué, car elle est formée de segments
hétérogènes secondairement raccordés. Par une série complexe d'anastomoses, ses con-
stituants sont empruntés aux veines vitellines, aux veines postcardinales et surtout à un
système secondaire de veines longitudinales : les veines subcardinales et supracardinales.

Lorsque le primordium hépatique envahit les veines vitellines, le segment correspon-


dant de celles-ci se t r a n s f o r m e en un réseau de vaisseaux sinusoïdes au travers duquel
le sang de la veine droite est dérivé vers la veine gauche. Dès lors, la veine droite s'atro-
phie et perd sa partie terminale. Les travées hépatiques envahissent de même les veines

(1) C e t t e a n a s t o m o s e p e u t aussi exister dans le t y p e p r i m i t i f , mais elle reste r u d i m e n t a i r e ou, plus s o u v e n t , disparaît t o t a l e m e n t .
458 -

ombilicales, elles aussi transformées à ce niveau en un réseau qui s ' u n i t au précédent.


Le sang ombilical est ainsi drainé vers la veine vitelline gauche ; la partie suprahépatique
de la veine ombilicale gauche disparaît alors, ainsi que la totalité de la veine ombilicale
droite. Entre le réseau hépatique et le cœur ne subsiste plus finalement que la partie supra-
hépatique de la veine vitelline gauche, qui reçoit les veines efférentes du foie (veines hépa-
tiques) et constitue, après l ' a c h è v e m e n t du diaphragme, la partie thoracique de la veine
cave caudale. La partie abdominale de cette dernière se constitue un peu plus tard, à
partir de segments très d i f f é r e n t s .

Initialement, chaque veine postcardinale draine les veines segmentaires de la partie


caudale du corps et celles du membre pelvien. Dans ce dernier c o m m e dans le membre
thoracique, un réseau superficiel initial se condense bientôt en deux veines marginales
(Venae marginales membri pelvici), dont l'une est ici tibiale et l'autre fibulaire. Parallèle-
m e n t aux artères iliaque externe et fémorale se développe depuis la veine postcardinale
un vaisseau qui donne les veines h o m o n y m e s puis s'annexe la veine marginale tibiale,
qui devient la veine saphène médiale. La veine marginale fibulaire prend anastomose avec
la veine poplitée, ce qui la divise en deux«segments, l'un distal qui devient la veine saphène
latérale et l'autre proximal, qui fournit la veine glutéale caudale. L'ensemble du membre
pelvien est alors drainé, par la voie fémorale ou par les veines du bassin, dans l ' e x t r é m i t é
caudale de la veine postcardinale correspondante, qui devient le principe d'une veine iliaque
c o m m u n e . A ce niveau, les deux veines postcardinales s'unissent par une anastomose
iliaque, par laquelle le sang sera bientôt dévié vers la veine droite.

Plus crânialement, chaque veine postcardinale passe au bord dorsal du mésoné-


phros, dont elle reçoit d'abord le sang. A u bord ventro-médial de celui-ci apparaît un réseau
qui se condense bientôt en une nouvelle veine longitudinale, la veine subcardinale (V. sub-
cardinalis). Celle-ci communique par des anastomoses réticulaires à travers la glande avec
la veine postcardinale, à laquelle aboutit en outre son extrémité crâniale. Sa partie moyenne
s'unit aussi à celle du côté opposé par un autre réseau anastomotique qui se condense
en une anastomose subcardinale (Anastomosis subcardinalis). Enfin, celle de droite entre
en communication par son extrémité crâniale avec le réseau des veines hépatiques ; cette
anastomose établira par la suite la continuité de la partie abdominale de la veine cave
caudale avec la partie thoracique. Une dernière veine longitudinale se f o r m é dorso-
latéralement à l'aorte : c ' e s t la veine supracardinale (V. supracardinalis), qui s ' u n i t par
chacune de ses extrémités à la veine postcardinale du même côté et en outre, dans sa
partie moyenne, par une autre anastomose, à la veine subcardinale' 1 1 .

Quand le mésonéphros entre en régression, la partie correspondante de la veine post-


cardinale s'atrophie puis disparaît. En même t e m p s régressent les deux autres veines lon-
gitudinales, dont ne persistent que quelques segments. La disparition de la partie caudale
de la veine postcardinale gauche entraîne la déviation du sang du membre pelvien cor-
respondant vers la droite par la voie de l'anastomose iliaque, qui devient ainsi la veine
iliaque c o m m u n e gauche (ou plutôt le prolongement de sa courte partie préexistante).
La veine postcardinale droite disparaît aussi, mais le sang qu'elle recevait des deux vei-
nes iliaques primitives et des veines segmentaires est dévié dans la partie caudale de
la veine supracardinale droite, qui devient le segment correspondant de la veine cave
caudale. En allant vers le thorax, les autres parties de cette dernière dérivent, dans l'ordre :
de l'anastomose de la veine supracardinale droite à la subcardinale droite, du segment
crânial de celle-ci puis de son anastomose au segment suprahépatique de la veine vitel-
line gauche, qui se continue c o m m e déjà dit dans le t h o r a x .

(1) En réalité, l ' é v o l u t i o n est plus c o m p l i q u é e : une série de veines intermédiaires capte p r o g r e s s i v e m e n t les veines segmentaires
et les t r a n s f è r e des veines p o s t c a r d i n a l e s aux veines supracardinales.
- 459 1

Quelques autres segments veineux persistent en outre : 1 ) une petite partie des vei-
nes supracardinales est incorporée aux veines azygos ; 2) les anastomoses supra-
subcardinale gauche (en partie) et subcardinale (en partie) forment ensemble la veine rénale
gauche ; 3) des segments des veines subcardinales voisins de ces anastomoses produi-
sent les veines suprarénales et les veines des gonades.

Le schéma qui précède n'est pas entièrement réalisé chez tous les Mammifères. Chez
les M o n o t r è m e s et beaucoup de M a m m i f è r e s aquatiques, l'anastomose iliaque fait nor-
malement défaut, les deux veines supracardinales persistent dans leur partie caudale et
la veine cave caudale ne s'unifie qu'au niveau des reins, ses deux racines encadrant l'aorte
abdominale. Cette disposition se rencontre à titre d'anomalie dans les autres espèces.

Veine porte
Pour l'essentiel cette veine, préposée au drainage de l'estomac et de l'intestin, dérive
des veines vitellines. Celles-ci s'unissent, dès l'apparition du primordium hépatique, par trois
anastomoses transversales, deux (crâniale et caudale) ventrales à l'intestin primitif et une dor-
sale à ce conduit, placée à un niveau intermédiaire. L'anastomose ventro-crâniale, tôt englo-
bée dans le foie, reçoit bientôt le sang de la veine ombilicale gauche, dont l'opposée va
disparaître. Dès le début de la rotation de l ' e s t o m a c et du d u o d é n u m , le cours du sang
est favorisé dans la veine vitelline gauche au dépens de la droite. Celle-ci disparaît jusqu'au
niveau de l'anastomose dorsale, alors que la gauche fait de même au-delà de cette ana-
stomose. Seules persistent finalement : la veine vitelline gauche jusqu'à l'anastomose
dorsale, cette dernière elle-même et le segment crânial de la veine vitelline droite. L'ensem-
ble constitue la veine porte, dont les veines mésentériques, gastriques et splénique for-
ment des dépendances.

L'anastomose ventro-crâniale, intrahépatique, devient le rameau gauche de la veine


porte. Elle reçoit le sang de la veine ombilicale, qui se prolonge en outre jusqu'à la veine
cave caudale par le d u c t u s venosus - anciennement " C a n a l d ' A r a n t i u s " (Pl. 3 1 1 ) . Dans
la plupart des M a m m i f è r e s et en particulier chez les Primates, les Carnivores et les Rumi-
nants, ce conduit de dérivation persiste jusqu'à la naissance, après laquelle il disparaît
avec la veine ombilicale. Sa disparition est au contraire précoce chez les Equidés.

Veines pulmonaires
Ces veines naissent d ' u n bourgeon initialement simple émis par le sinus veineux et
dont les divisions envahissent les ébauches pulmonaires. La rotation du cœur et la dissy-
métrie du développement atrial reportent l ' e m b o u c h u r e de ce vaisseau primitif sur le ter-
ritoire dont le cloisonnement du cœur fera l'atrium gauche. Par la suite, la paroi atriale
absorbe une partie plus ou moins grande de la veine primitive, voire de ses premières
divisions. Dans les M a m m i f è r e s les plus primitifs, le sang des poumons revient au cœur
par un seul tronc ou, beaucoup plus souvent, par deux veines, une par côté. Dans la grande
majorité des Euthériens arrivent au cœur deux, voire trois veines par p o u m o n . Les dispo-
sitions finales, telles q u ' o n les t r o u v e chez les M a m m i f è r e s domestiques, ont été décri-
tes avec les p o u m o n s , c o m m e les veines pulmonaires elles-mêmes.

Il - DOMAINE DES VEINES CAVES CRANIALES


Chez l ' H o m m e , les Carnivores, les Ongulés, on décrit une seule veine cave crâniale
(V. cava cranialis). Ce v o l u m i n e u x vaisseau c o m m e n c e à l'entrée de la poitrine par la
confluence, selon des modalités variables avec l'espèce, des veines jugulaires, qui pro-
viennent de la t ê t e , et des veines subclavières, qui drainent les membres thoraciques.
Il passe ventralement à la trachée et à ses artères satellites dans le médiastin crânial et
aboutit à l'atrium droit après avoir reçu des affluents issus de la région dorsale du cou
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- 461 1

et des parois du thorax. Chez le Lapin comme chez beaucoup d'autres Mammifères 111
il existe deux veines caves crâniales, une droite et une gauche, dont chacune dérive des
veines cardinale commune et précardinale correspondantes et reçoit en propre les vei-
nes jugulaires et subclavière de son côté. Dans tous les cas, les racines de la veine cave
crâniale, que nous décrirons avant cette veine elle-même, drainent donc respectivement
la tête et le cou d'une part, les membres thoraciques d'autre part.

I - VEINES DE LA TÊTE ET DU COU


(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 2 1 4 , 2 1 8 à 249)

A l'exception de celui d'une partie des régions cervicales moyenne et dorsale, le sang
de la tête et du cou est en principe drainé de chaque côté par deux veines jugulaires,
interne et externe' 21 . Directement dérivée de la partie crâniale de la veine précardinale,
la jugulaire interne reçoit chez l'embryon les veines de l'encéphale. De ces dernières se
différencient bientôt les sinus de la dure-mère, développés avec cette méninge, et qui
en deviennent les collecteurs. L'ensemble* constitue la partie la plus primitive et fonc-
tionnellement la plus importante des veines de la tête. La veine jugulaire interne, initiale-
ment alimentée par les sinus de la dure-mère, reste prépondérante dans les types
mammaliens primitifs et aussi, en raison du grand développement cérébral, chez l'Homme
et les Primates. Chez les Mammifères domestiques, elle régresse, voire disparaît, et cède
son territoire de drainage à la veine jugulaire externe, secondairement développée avec
les veines de la face et des parties externes du crâne. Ce sont alors les racines de cette
dernière qui reçoivent le sang des sinus de la dure-mère.

Suivant l'ordre topographique, nous décrirons d'abord la veine jugulaire externe, en


commençant par ses racines, puis les sinus de la dure-mère et enfin la veine jugulaire
interne.

A - D O M A I N E DE LA VEINE J U G U L A I R E EXTERNE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 2 1 4 , 2 1 8 à 2 2 7 , 2 3 2 à 238, 241 à 243, 245 à 249)

La veine jugulaire externe (V. jugularis externa) assure le drainage sanguin de la face
et des régions externes du crâne ainsi que d'une partie de la région ventrale du cou. Chez
les Mammifères domestiques, elle s'annexe en outre une partie, voire (Equidés, petits
Ruminants) la totalité du territoire de la veine jugulaire interne. Ainsi, son développement
est inverse de celui de cette dernière : volumineuse chez tous ces animaux, elle est au
contraire de faible calibre chez l'Homme.

Chez tous les Mammifères domestiques, elle commence en haut du cou, sur le côté
de la région laryngée, par deux racines qui se joignent à angle aigu, les veines linguo-
faciale et rétromandibulaire, par lesquelles commencera la description. Elle descend ensuite
en situation sous-cutanée puis plus profonde jusqu'à l'entrée de la poitrine, où elle forme
racine à la veine cave crâniale, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une veine brachio-
céphalique.

(1) Ce t y p e p r i m i t i f , dans lequel persistent deux veines caves crâniales, se r e n c o n t r e chez les M o n o t r è m e s , la plupart des M a r s u -
piaux, des Insectivores, des C h i r o p t è r e s , des Glires, des Siréniens et des Proboscidiens. La veine cave crâniale droite persiste seule
dans quelques espèces des ordres précédents et chez les Edentés, les Cétacés, les Ongulés, les C a r n i v o r e s , les Lémuriens et les
Primates.

(2) D e u x autres veines, vertébrale et cervicale p r o f o n d e , c o n c o u r e n t en o u t r e au drainage d u c o u . Ce s o n t des a f f l u e n t s et n o n des


racines de la o u des veines caves crâniales. Elles s e r o n t pour c e t t e raison d é c r i t e s plus loin.
Veine rétromandibulaire V. temporale superficielle
O)
Veine auriculaire caudale V. auriculaire rostrale
ho
Veine occipitale_ V. transverse de la face
Veine jugulaire interne Veine maxillaire
Veine vertébrale V. profonde de la face
Veine cervicale profonde V. angulaire de l'œil
V. mésentérique caudale cervicale superficielle
V, dorsale du nez
V. suprascapulaire
V. abdominale crâniale V. latérale du nez
Veine scapulaire dorsale V. labiale supérieure
Veines lombaires
V. intercostale suprême
V. circonflexe iliaque profonde
V. cave crânia
V. sacrale médiane Veine subscapulaire
Veine iliaque commune V. azygos (droite)
V. iliaque interne Vv. intercost. dors.
Veine iliaque externe Veine cave caudale \
labiale inférieure
V. glutéale crâniale
Veine sublinguale
Veine vaginale
Veine faciale
V. honteuse interne
V. glutéale caudale. Arc veineux hyoïdien
Veine coccygienne médiane Veine linguale
linguo-faciale
Veine coccygienne latérale
V. thyroïdienne crâniale
V. pudendo-épigastrique
Veine jugulaire externe
V. obturatrice - Veine costo-cervicale
Tronc bijugulaire
V. circonflexe médiale de la cuisse Veine brachio-céphalique
V. subclavière
V. profonde de la
Veine axillaire
J. thoraco-dorsals
V. circonflexe iliaque superfic.
/ Veine rénale ^ s / c ^ ^ - î . circonflexe crâniale de l'humérus
Veine honteuse externe I j V. mésentérique
V. thoracique externe
\ / crâniale —
Veine thoracique interne
\J / V. épigastrique
Veine fémorale Veine brachiale
/ / caudale superficielle
V. fémorale
/ Veine splénique Veine porte Veine céphalique
caudale proximale
V. abdominale caudale Veines hépatiques Veine bicipitale
V. saphène médiale, V, épigastrique caudale Vv. pulmonaires Vv. profondes du bras
V. circonflexe latérale de la cuisse /. médiane du coude
Veine saphène latérale
/ J V. descendante du genou V. collatérale ulnaire
V. dorsale du pied ' V. fémorale caudale distale Veine céphalique
/ V. poplitée V. interosseuse commune
Veines plantaires
V. tibiale caudale Veine médiane
Veine tibiale crâniale /. profonde de l'avant-bras
V. interosseuse dorsale
V. radiale (distale)
V. céphalique accessoire

Planche 219 - VEINES DU CHIEN


- 463 1

1 - VEINE LINGUO-FACIALE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 214, 218 à 227, 231 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)

C ' e s t une veine superficielle (V. linguofacialis) 1 1 1 nullement satellite de l'artère


h o m o n y m e , plus profonde dans les espèces où elle existe. Elle se constitue au voisinage
de l'angle de la mâchoire par la confluence des veines faciale et linguale et se porte en
direction caudo-ventrale, au bord ventral de la glande mandibulaire, pour rejoindre la veine
rétromandibulaire. Elle manque chez l ' H o m m e , dont les veines faciale et linguale sont
habituellement séparées.

VEINE FACIALE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 214, 218 à 224, 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 249)
Relativement longue et volumineuse, cette veine (V. facialis) est en grande partie
satellite de l'artère h o m o n y m e . Elle draine le sang des régions superficielles de la face
et d'une grande partie de l'orbite.

Origine
La veine faciale fait suite, sur le côté de la racine du nez, à la veine angulaire de l'œil
à partir du point où celle-ci reçoit la veine dorsale du nez ou son équivalent. La veine
angulaire de l'œil (V. angularis oculi) provient de la région frontale et passe près de l'angle
médial de l'œil. Chez le Chat et les Ruminants, elle a c o m m e chez l ' H o m m e pour apport ,
principal la veine frontale ou supratrochléaire (V. frontalis, s. supratrochlearis), qui s'ana-
stomose avec la veine supra-orbitaire, elle-même unie aux racines de la veine temporale
superficielle. Dans t o u t e s les espèces, elle reçoit au passage la veine palpébrale supé-
rieure médiale (V. palpebralis superior medialis). Chez le Cheval et le Chat, elle draine
aussi la veine palpébrale inférieure médiale (V. palpebralis inferior medialis). Elle échange
en outre sous le rebord supra-orbitaire (sauf chez l ' H o m m e , les petits Ruminants et le
Cheval) une remarquable anastomose avec la veine ophtalmique externe dorsale (R. anas-
t o m o t i c u s c u m v. ophtalmica externa dorsali) qui la met en relation avec le complexe
des veines de l'orbite. Quant à la veine dorsale du nez (V. dorsalis nasi), satellite de l'artère
h o m o n y m e , elle est multiple chez le Bœuf, faible et variable chez les petits Ruminants
et représentée chez l ' H o m m e par une petite veine innominée.

Trajet. Rapports
La veine faciale accompagne l'artère du même nom sous la peau de la région infra-
orbitaire puis, couverte par le muscle zygomatique et le muscle cutané de la face, longe
avec elle le bord rostral du muscle masseter. Elle atteint ainsi l'incisure vasculaire de la
mandibule, qu'elle croise pour longer sur un court trajet le bord ventral du muscle ptéry-
goïdien médial (Ongulés) ou du digastrique (Carnivores). Les deux vaisseaux se séparent
au bord rostral de la glande mandibulaire, l'artère passant à la profondeur de cette glande
alors que la veine reste superficielle et reçoit aussitôt la veine linguale. Les variations
spécifiques des rapports sont nombreuses. Elles sont essentiellement liées aux particu-
larités de l'artère faciale et du conduit parotidien. Chez les Equidés, artère et veine sont
e x a c t e m e n t satellites et en bordure du muscle masséter, la veine est logée entre l'artère
et le c o n d u i t parotidien, qui la sépare du muscle. La disposition est à peine différente
chez le Bœuf alors que chez le M o u t o n et la Chèvre, l'artère faciale fait défaut et le con-
duit parotidien croise la veine sans l'accompagner. Chez le Porc, ce dernier longe la veine
mais l'artère s'épuise avant d'atteindre le bord du masséter. Chez les Carnivores, le Lapin
et l ' H o m m e , artère et veine sont bien satellites, mais le conduit parotidien en est séparé
et les croise simplement par-dessous en q u i t t a n t la surface du masséter.

(1) A v e c la veine faciale, q u ' e l l e prolonge, la veine linguo-faciale a été l o n g t e m p s n o m m é e " v e i n e maxillaire e x t e r n e " , par opposi-
t i o n à l ' e n s e m b l e f o r m é par les veines maxillaire e t rétromandibulaire, alors n o m m é " v e i n e maxillaire i n t e r n e " .
464 -

Part, extracran. sin. pétreux ventral


Veine auriculaire caudale

Veine massétérique ventrale


Veine occipitale
Veine vertébrale
Veine rétromandibulaire
Veine auriculaire médiale
V. pharyng. ascend.
Veine auriculaire intermédiaire
V. thyroïd. cran.
Veine auriculaire latérale
V. jugulaire
Confluent des sinus
externe
Sinus transverse

Sinus rectus
Sinus sagittal dorsal
Sinus sagittal ventral
Veine auriculaire rostrale
Sinus temporal
V. émissaire du foramen rétro-articulaire
Veine temporale superficielle
Veine transverse de la face
Veine supra-orbitaire —
Sinus caverneux Veine
V. temporale profonde
Veines ptérygoidiennes
Veines ophtalmiques externes
Veine massétérique
Veine malaire
V. sphéno-palatine
V. alvéolaire inférieure

Affluent sublingual
Sin. v. prof, de la face
V. angulaire de l'œil
V. dorsale du
V.
V. faciale
V. lat. du nez
Plexus
Veine linguo-faciale
palat
Veine linguale
Veine faciale
Veine buccale
V. profonde de la face
Veine submentale
Veine sublinguale
Veine angulaire de la bouche
labiale supérieure
Veine labiale inférieure
Veine mentale

Planche 222 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTEDELACHÈVRE


- 465 1

Affluents
La plupart des affluents sont au moins en partie satellites d'artères h o m o n y m e s .
D'autres sont isolés mais établissent des anastomoses remarquables avec les veines pro-
fondes. Les niveaux de leurs embouchures étant variables, nous les classerons pour plus
de c o m m o d i t é en deux séries : ceux du bord rostral et ceux du bord caudal.

A - Les affluents du bord rostral a c c o m p a g n e n t , par endroits à distance, les artères


du nez et des lèvres.
1 - La veine latérale du nez (V. lateralis nasi) est souvent double chez les Equidés
et multiple chez le Porc et le Bœuf, où ses subdivisions f o r m e n t un réseau d ' a n a s t o m o -
ses entre elles et avec les veines voisines. L'équivalent est f o r m é chez l ' H o m m e par les
veines nasales externes.
2 - La veine labiale supérieure (V. labialis superior) est très variable. Elle est double
chez l ' H o m m e et les Ruminants ; chez ces derniers, une des veines est superficielle et
"autre profonde. Chez les Equidés, elle s'infléchit pour rejoindre la labiale inférieure, avec
laquelle elle se termine.
3 - La veine angulaire de la bouche (V. angularis oris) est inconstante. Elle rejoint
chez le Porc et les Equidés la labiale supérieure et chez les Ruminants la labiale inférieure.
4 - La veine labiale inférieure (V. labialis inferior) est habituellement double chez
h o m m e , le Chat et le Bœuf. Chez ce dernier, l'une des divisions est profonde et l'autre
superficielle.
5 - La veine submentale (V. submentalis) longe en dedans le bord ventral de la man-
dibule et aboutit non loin de la terminaison de la veine faciale chez le Bœuf, le Chien,
le Lapin, l ' H o m m e , alors qu'elle va à la veine linguale dans les autres espèces.

B - Les affluents du bord caudal sont les plus variables.


1 - La veine palpébrale inférieure médiale (V. palpebralis inferior medialis) est la pre-
mière de cette série. Rappelons qu'elle aboutit à la veine angulaire de l'œil chez le Cheval
et le Chat.
2 - La veine tranverse de la face, qui sera décrite avec la veine temporale superfi-
cielle, c o m m u n i q u e chez les Equidés et les Ruminants avec la veine faciale par son extré-
mité rostrale.
3 - La veine profonde de la face (V. profunda faciei) - anciennement " v e i n e alvéo-
laire" ou " v e i n e r é f l e x e " - n'a pas d'équivalent artériel. Elle provient chez l ' H o m m e du
plexus ptérygoïdien. Chez les M a m m i f è r e s domestiques, ellle prend ses racines dans la
fosse ptérygo-palatine, où elle c o m m u n i q u e à travers la périorbite (sauf chez les Rumi-
nants), directement ou par de fortes anastomoses, avec les veines ophtalmiques exter-
nes, qui collectent les veines de l'œil et de ses annexes. Par leur intermédiaire, elle se
met en outre en continuité avec la veine émissaire du f o r a m e n r o t u n d u m , de la fissure
orbitaire ou du foramen o r b i t o r o t u n d u m (selon l'espèce), veine qui aboutit dans le crâne
au sinus caverneux.

Les veines de l'orbite (Pl. 2 2 1 à 2 2 4 , 2 2 9 , 2 3 9 , 2 4 0 ) et celles de la fosse ptérygo-


palatine ont une organisation c o m p l e x e et variable avec l'espèce. Il s u f f i t d'indiquer ici
que celles de l'orbite sont anastomosées en un i m p o r t a n t plexus ophtalmique (Plexus
ophtalmicus) et qu'elles se c o n f o n d e n t même chez le Porc et le Lapin en un vaste sinus
ophtalmique (Sinus ophtalmicus), dont elles émergent en différents points. Les plus remar-
quables sont les veines vorticineuses (Vv. vorticinosae) et ciliaires (Vv. ciliares), qui sor-
tent du bulbe de l'œil, les veines conjonctivales (Vv. conjunctivales) qui viennent de la
conjonctive, la veine lacrymale (V. lacrimalis) qui draine la glande du même nom et
la veine ethmoïdale externe (V. ethmoidalis externa) qui sort du f o r a m e n ethmoïdal.
466 -

Veine auriculaire latérale y

Veine auriculaire intermédiaire s

Veine auriculaire médiale

Veine auriculaire profonde^


Sinus basilaire s

Sinus sigmoïde

Sinus sagittal dorsal et sin. transverse ^

Sinus temporal s

Veine auriculaire rostrale N

V. temporale superficielle N
Sinus pétreux ventral N

Veine comuale.
V . stylo-mastoïd-
Veine maxillaire \ ]i 'Ûj^X^-^K /
V. auricul. caud.
V. temporale profonde^
.Veine occipitale
Sinus caverneux^
.V. rétromandibul-
Veine massétérique^
.V. pharyng. asc-
V. alvéolaire infer.
V. laryng. cran.
V . palpébrales latérales^
Veine supra-orbitaire^

V . ophtalm. ext. dorsale,.

Veine frontale _
Plexus ptérygoïdien

V. sphénopalatine^
V . palatine descend—

Veine buccale .

V. transv. de la f a c e _
V. palpebrales méd
r V. jugulaire int.
V. angul. de l'œil- —yLX^^jjlK. I / / ^ ^ W a / f
V . thyroïd. moy.
V. infra-orbitaire- / ///

V. dors, du nez,.
V. latérales^
du nez

. jugulaire externe
V . thyroïdienne craniale
Veine linguo-faciale
V. massétérique ventrale
^ V e i n e linguale
""Veine sublinguale
""•V. profonde de la face

v Plexus de la v. profonde de la face

M/eine faciale

M / e i n e submentale
SV. profonde de la langue
s Veines labiales inférieures
\ Veines labiales supérieures

s Veine mentale

Planche 222 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTEDELACHÈVRE


- 467 1

Ces vaisseaux sont collectés par deux veines anastomosées : la veine ophtalmique externe
ventrale (V. ophtalmica externa ventralis) qui fournit la principale connexion avec le sinus
caverneux, et la veine ophtalmique externe dorsale (V. ophtalmica externa dorsalis), qui
reçoit, en particulier chez les Ongulés, la veine supra-orbitaire (V. supraorbitalis). Cette
dernière passe par le foramen ou le canal homonyme et s'anastomose avec la veine frontale
et éventuellement avec les racines de la veine temporale superficielle ; elle est remplacée
chez les Carnivores par le rameau anastomotique qui passe sous le rebord supra-orbitaire.

Près de la tubérosité maxillaire, la veine profonde de la face reçoit, dans un ordre


variable avec l'espèce :
a) la veine sphéno-palatine (V. sphenopalatina), qui vient par le foramen du même
nom de la cavité du nez, dont elle draine l ' i m p o r t a n t plexus sous-muqueux ;
b) la veine palatine descendante (V. palatina descendens), qui draine les veines pala-
tine majeure (V. palatina major) et palatine mineure (V. palatina minor) ; cette dernière
n'est pas toujours reconnaissable et ne draine que partiellement le palais mou ; l'autre
draine le plexus veineux du palais dur mais, sauf chez les petits Ruminants, ne passe
pas avec l'artère dans le canal palatin.
c) la veine infra-orbitaire (V. infraorbitalis), qui commence devant le foramen du même
nom, où elle s ' a n a s t o m o s e souvent avec la veine faciale ou avec la labiale supérieure,
passe avec l'artère dans le canal infra-orbitaire et y reçoit des affluents dentaires ; chez
le Chat, elle aboutit au plexus ptérygoïden.

Ainsi formée, la veine profonde de la face passe entre le mucle masséter et le maxil-
laire ou la partie adjacente de l'os zygomatique. Elle forme là chez le Bœuf un large plexus
(Plexus v. profundae faciei) et chez les Equidés, ventralement à la crête faciale, une forte
dilatation, le sinus de la veine profonde de la face (Sinus v. profundae faciei). Elle s'ouvre
dans la veine faciale au bord rostral du muscle masséter, non loin du tubercule facial chez
le Cheval et chez l ' H o m m e , en regard des dents molaires inférieures chez le Porc et de
la mandibule dans les autres espèces.
4 - La veine buccale provient du plexus ptérygoïdien et sera décrite avec la veine
maxillaire. Elle passe entre le muscle masséter et la mandibule et s ' o u v r e dans la veine
faciale soit directement (Cheval, Carnivores, Homme), soit par l'intermédiaire d ' u n de
ses affluents.
5 - Enfin, la veine submentale, ailleurs affluent de la linguale, aboutit chez le Bœuf,
le Chien, l ' H o m m e et parfois le Lapin à la partie terminale de la faciale.

VEINE LINGUALE (Pl. 220 à 224, 232, 234, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
La veine linguale (V. lingualis) n'est pas satellite de l'artère h o m o n y m e . Seules, ses
racines et une partie de ses affluents accompagnent les divisions de l'artère linguale.

Origine
Chez les M a m m i f è r e s domestiques, elle fait suite à la veine profonde de la langue
(V. profunda linguae), très flexueuse, qui court avec l'artère de la pointe vers la racine
de la langue et collecte les veines dorsales de la langue (Vv. dorsales linguae). Chez le
Chien, la veine profonde de la langue est unie à celle du côté opposé, à travers les mus-
cles de l'organe, par une anastomose transversale : l'arc hyoïdien p r o f o n d (Arcus hyoi-
deus profundus).

Trajet. Rapports
Après avoir longé les muscles stylo-glosse et hyo-glosse, la veine linguale arrive à
la face médiale du mylo-hyoïdien, qu'elle traverse (Cheval, Chèvre, Lapin) ou dont elle
croise le bord caudal. Elle devient ainsi superficielle dans la partie caudale de l'espace
intermandibulaire, au côté médial du muscle digastrique (sauf chez le Lapin, où elle passe
468 -

V. stylo-mastoïdienne
V. émissaire du foramen rétro-articul.
Affluents glandulaires

Veine auriculaire V. émiss. foram. jugulaire

V»?ine auriculaire Veine auriculaire caudale

Veine auriculaire latérale Veine vertébrale

Veine auriculaire profonde Veine occipitale

Veine auriculaire rostrale


Veine cornuale
V. temporale superficielle
V. temporale profonde
V. palpébrales latérales^
V. ophtalm. ext. dorsale
Veine supra-orbitaire
Veine

V.
V. palatine

Veine malaire

V.

V. transv. de la
V. palpebrales
V. angul. de l'œil
V. dors, du

Veine
V. lat. du

V. labiales
Veine
de la bouche

. jugulaire
externe

thyroïd.
V. laryng. cran.
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire
V. pharyng. ascendante
linguale
. massétérique ventrale
maxillaire
alvéolaire inférieure
massétérique
profonde de la face
sublinguale
eine submentale
labiale inférieure

Planche 2 2 2 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE DE LA CHÈVRE


- 469 1

latéralement à ce muscle après avoir échangé une forte anastomose avec la veine alvéo-
laire inférieure et le plexus ptérygoïdien). Sa partie terminale est voisine des nœuds lympha-
tiques mandibulaires et de la glande mandibulaire, voire en rapport avec eux.

Affluents
Sous la base de la langue, la veine linguale reçoit, selon des modalités variables avec
l'espèce, la veine sublinguale (V. sublingualis), qui court à la face médiale du muscle mylo-
hyoïdien, dans la profondeur du récessus sublingual latéral, et la veine submentale (V.
submentalis), située ventro-latéralement à ce muscle et qui provient de la face ventrale
du menton. Cette dernière veine aboutit isolément à la linguale chez le Chat, alors qu'elle
rejoint la sublinguale chez le Cheval et le M o u t o n . Elle aboutit à la veine faciale chez le
Bœuf, le Chien, le Lapin et l ' H o m m e ; chez ce dernier, elle est doublée par une veine
satellite du nerf hypoglosse qui peut se rendre directement à la jugulaire interne.

Chez le Chien, les Ruminants et le Porc, les deux veines linguales sont unies par une
anastomose transversale convexe en direction rostrale, l'arc hyoïdien veineux (Arcus hyoi-
deus). Celui-ci est relativement faible chez le Porc ; il est au contraire fort chez le Bœuf,
où il se situe rostralement au basihyoïdeum, à la profondeur des muscles génio-hyoïdiens.
Chez le Chien, il est superficiel et plus caudal, ventral au basihyoïdeum ; il reçoit de cha-
que côté un affluent submental (Ramus submentalis) et à son bord caudal une veine laryn-
gée impaire (V. laryngea impar). Il est plus caudal encore chez le Chat, où il unit les deux
veines linguo-faciales.

Enfin, la partie terminale de la veine linguale reçoit chez le Chien la veine pharyn-
gienne ascendante (V. pharyngea ascendens) et une veine glandulaire (V. glandularis)
provenant de la glande mandibulaire.

VEINE LINGUO-FACIALE (Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 238, 241 à 243, 245, 247)
C'est un vaisseau relativement court et fort qui fait suite à la veine faciale au-delà
de la veine linguale, contre le bord ventral du muscle ptérygoïdien médial 111 . Elle est
située directement sous la peau et le muscle cutané du cou, sur le côté du bord ventral
de la glande mandibulaire puis à la surface du muscle omo-hyoïdien (du sterno-hyoïdien
chez les Carnivores). Elle croise par l'extérieur le t e n d o n du muscle sterno-céphalique
chez les Equidés, la partie mandibulaire de ce muscle chez le Bœuf et la Chèvre. Chez
les Equidés, elle longe le bord ventral de la glande parotide, qui la couvre chez le Porc.

Chez le Chat, c'est elle qui porte l'arc hyoïdien veineux, lequel reçoit à son bord caudal
la veine laryngée impaire et à son bord rostral une veine linguale impaire (V. lingualis impar)
qui collecte, entre autres affluents, les veines palatine ascendante (V. palatina ascen-
dens), laryngée crâniale (V. laryngea cranialis) et pharyngienne ascendante (V. pharyn-
gea ascendens). Elle reçoit en outre les plus caudales des veines dorsales de la langue.

Ses affluents sont réduits dans les autres espèces à de grêles veinules musculaires
et glandulaires. Une veine glandulaire plus importante draine la glande mandibulaire chez
les Ruminants et le Porc. A b o u t i s s e n t en outre à la veine linguo-faciale, la veine laryngée
crâniale chez le M o u t o n et la veine submentale chez le Lapin.

2 - VEINE RÉTROMANDIBULAIRE
(Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
La veine rétromandibulaire (V. retromandibularis) est un vaisseau volumineux qui draine
les régions externes du crâne, l'oreille, le pharynx et la région parotidienne. Ses racines

(1) En raison de c e t t e unicité é v i d e n t e , b e a u c o u p d ' a u t e u r s ne faisaient j u s q u ' i c i a u c u n e d i s t i n c t i o n entre la veine faciale et la linguo-
faciale. Ils c o n d u i s a i e n t la veine faciale j u s q u ' à la jugulaire e x t e r n e , la veine linguale n ' e n é t a n t q u ' u n a f f l u e n t .
470 -

Veine maxillaire Veine transverse de la face


V. palpebrale inférieure Veine massétérique dorsale
Veine auriculaire profonde Anastomose de la v. cervicale superficielle
Veine auriculaire intermédiaire V. temporale superficielle
Veine auriculaire latérale Veine auriculaire caudale
Veine auriculaire rostrale V. émissaire du foramen jugulare
Veine auriculaire médiale Veine occipitale
V. émissaire du foramen V. rétromandibulaire
V. V. sterno-cleïdo-mastoïd.
Veine vertébrale
V. jugulaire int.

Veine
V. ophtalm. ext.
Veine supra-orbitaire
Sinus ophtalmique
Veines temporales profondes.
Veine angulaire de l'œil
V. ophtalm. ext. ventrale
V. palpebrales médiales
Veine sphéno-palatine
Veine palatine descendante.
Veines ptérygoïdiennes
Veine profonde de la
Veine buccale
Veine infra-orbitaire
Veine dorsale du nez
Veine labiale
V. angulaire de la
Veine latérale du
V. jugulaire
V. labiale externe
Veine sublinguale V. thyroïd. cran.
Veine Veine linguo-faciale
Veines glandulaires
Veine laryngée crâniale
Arc veineux hyoïdien
V. satellite de l'a. carotide ext.
V. satellite de l'a. linguale
Veine linguale
Veine sublinguale
V. alvéolaire inférieure
Veine faciale

Planche 222 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTEDELACHÈVRE


- 471 1

reçoivent aussi le sang des sinus de la dure-mère quand la veine jugulaire interne est réduite
ou absente. Elle se constitue entre la base de l'oreille et la branche de la mandibule, non
loin du col de cet os, par deux racines qui sont les veines maxillaire et temporale superfi-
cielle ; elle descend ensuite à la face profonde de la glande parotide. Chez l ' H o m m e , elle
se divise en deux branches dont l'une, caudale, se porte à la veine jugulaire externe tan-
dis que l'autre, rostrale, rejoint la partie terminale de la veine faciale et se termine avec
elle dans la jugulaire interne 1 1 '. Chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques, elle reste sim-
ple et s ' u n i t à la veine linguo-faciale pour former la veine jugulaire externe.

VEINE MAXILLAIRE (Pl. 220 à 224, 232, 234 à 236, 241 à 243, 245 à 247)
C'est la racine rostrale et profonde (V. maxillaris) de la veine rétromandibulaire. Elle
tire origine d ' u n i m p o r t a n t plexus développé autour des muscles ptérygoïdiens et passe
entre la branche de la mandibule et le muscle ptérygoïdien médial. Contre le col de la
mandibule, elle se porte en direction ventro-caudale puis latérale et rejoint sous la glande
parotide la veine temporale superficielle.

Le plexus ptérygoïdien (Plexus ptekygoideus) est f o r m é par les anastomoses et la


confluence de nombreuses veines qui drainent, outre les muscles ptérygoïdiens, une partie
de la région mandibulaire, du palais m o u , du pharynx, de la base du crâne et de la fosse
temporale. Plus ou moins complexe selon les espèces, il prend origine dans la fosse
ptérygo-palatine et comporte en général un vaisseau principal, sorte d'axe qui représente
la partie initiale de la veine maxillaire et des veines plus petites diversement anastomo-
sées. Depuis la région sous-sphénoïdale, il est c o n n e c t é à la veine faciale par deux voies
diversement développées selon les espèces et entre lesquelles semble exister un certain
balancement. L'une, directe, est celle de la veine buccale, décrite ci-dessous. L'autre,
indirecte, s'établit par anastomose avec le plexus (ou le sinus) ophtalmique et de là par
la veine profonde de la face, déjà décrite. Cette seconde voie est d o m i n a n t e chez les
Carnivores, dont la veine buccale est très grêle, et chez le Lapin, où cette veine fait défaut.
Elle est accessoire chez les Ongulés, où l'anastomose entre les deux plexus est faible
ou indirecte, par l'intermédiaire d ' u n e des veines temporales profondes. Chez l ' H o m m e
enfin, le plexus ptérygoïdien alimente directement la veine profonde de la face et la veine
buccale fait défaut.

La veine buccale (V. buccalis) n ' e s t donc bien développée que chez les Ongulés
et en particulier chez les Equidés. Chez ces derniers, la partie principale du plexus ptéry-
goïdien est représentée par une veine volumineuse qui se continue caudalement par la
veine maxillaire et rostralement par la veine buccale. Celle-ci croise le bord rostral de la
branche mandibulaire puis s'insinue avec l'artère et le nerf h o m o n y m e s entre les mus-
cles masséter et buccinateur. Elle f o r m e là un volumineux renflement f u s i f o r m e , le sinus
de la veine buccale (Sinus venae buccalis), dont l ' e x t r é m i t é rostrale aboutit chez le Che-
val à la veine faciale et chez l'Ane à la veine labiale inférieure. La veine buccale est encore
bien développée chez le Porc, où la partie principale du plexus ptérygoïdien est formée
par une veine volumineuse et dilatée en sinus. Mais c ' e s t en c o m m u n avec la veine pro-
fonde de la face qu'elle aboutit à la faciale. Elle existe aussi chez les Ruminants, sous
forme d ' u n e courte anastomose qui rejoint l ' e x t r é m i t é caudale de la veine profonde de
la face.

(1) En raison de c e t t e c o n n e x i o n à la veine jugulaire interne, i ' h o m o i o g i e entre la veine rétromandibulaire de l ' H o m m e et celle des
M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , o ù elle est t o u j o u r s d u d o m a i n e e x c l u s i f de la jugulaire e x t e r n e , a été c o n t r o v e r s é e . Certains a n a t o m i s t e s
vétérinaires, n o t a m m e n t f r a n ç a i s , faisaient de c e t t e veine le s e g m e n t initial de la jugulaire e x t e r n e ; d ' a u t r e s , g e r m a n i q u e s en parti-
culier, en faisaient un s e g m e n t de la veine maxillaire. P o u r t a n t , la présence c o n s t a n t e de ses deux racines, maxillaire et t e m p o r a l e
superficielle, ainsi que le drainage de la veine auriculaire caudale et la j o n c t i o n t e r m i n a l e avec la veine faciale i m p o s e n t la reconnais-
sance de c e t t e h o m o l o g i e , en f a v e u r de laquelle plaident en outre la c o m m u n i c a t i o n qui existe aussi chez l ' H o m m e avec la jugulaire
externe et le rapport c a r a c t é r i s t i q u e avec la glande parotide.
472 -

Veine stylo-mastoïdienne V. temporale superficielle

Veine auriculaire latérale Veine auriculaire profonde

Veine auriculaire intermédiaire Veine pharyngienne

Veine auriculaire médiale V. satellite de l'a. linguale

V. satellite de l'a. carotide ext.


V. émiss. foram. jugulaire
Rameaux anastomotiques

V. sterno-cleïdo-mast.
Veine vertébrale

V. jugulaire int.

'oïd.
cran.

Veine auriculaire rostrale


V. émissaire du foramen
V. transv. de la face +Veine

Veines massétériques
V. tempor. profr + V. alvéolaire infer
V. ptérygoïdiennes + Plexus ptéryg-

Veine de la fissure
V. ophtalmique externe dorsale
V. ophtalmique externe ventrale
Plexus palatin + V. palatine desc.
V. malaire+V.
V. angul. de l'œil+V. buccale
V. profonde de la
Veine
V. palpebrale inférieure

V. angul.de la

V. dorsale du
V. latérale du
V. labiale
V. labiale
V. superfic.
ventrale
de la langue

V. jugul. ext.
laryng.caud.
Arc laryngé caudal
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire

Veine sublinguale Veinesglandulaires

A f f l . subment. + Arc hyoïd. profond V. laryngée craniale

V. palatine ascendante Veine linguale

V. pharyngienne ascendante Arc. v. hyoïdien + V. laryngée impaire

Planche 222 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTEDELACHÈVRE


- 473 1

Par la voie du plexus ptérygoïdien, la veine maxillaire reçoit de nombreux affluents,


dont la disposition varie beaucoup selon les espèces. Renvoyant aux particularités spé-
cifiques pour le détail, nous n'en citerons ici que les principaux :
1 ) les veines palatines (Vv. palatinae) drainent le palais mou et son plexus, suppléant
la veine palatine mineure, rarement individualisée. Chez le Chat et partiellement chez le
Porc, elles v o n t à la veine satellite de la carotide externe, affluent de la veine jugulaire
interne.
2) les veines pharyngiennes (Vv. pharyngeae) sont voisines ou tributaires des pré-
cédentes. A ces veines s'ajoute chez les Equidés un fort affluent lingual, improprement
qualifié de " r a m e a u s u b l i n g u a l " (Ramus sublingualis).
3) la veine alvéolaire inférieure (V. alveolaris inferior), satellite de l'artère dans le canal
mandibulaire, a pour racine la veine mentale (V. mentalis).
4) les veines temporales profondes (Vv. temporales profundae) drainent la fosse tem-
porale et en particulier le muscle temporal, à travers lequel elles s ' a n a s t o m o s e n t aux vei-
nes diploïques et, selon l'espèce, au "plexus ophtalmique ou à la veine temporale
superficielle ; elles f o n t habituellement embouchure par un volumineux tronc c o m m u n
chez les Equidés et les Ruminants.

5) la veine massétérique (V. masseterica), satellite de l'artère, croise l'incisure man-


dibulaire ; elle est anastomosée sous et dans le muscle masséter avec les veines du voi-
sinage, en particulier, chez les Equidés et les Ruminants, avec la massétérique ventrale.
Chez ces derniers, elle aboutit à la veine temporale profonde.
6) les veines ptérygoïdiennes (Vv. pterygoideae) drainent les muscles du même nom.
Elles s ' a n a s t o m o s e n t entre elles et avec leurs voisines. Leurs embouchures sont éche-
lonnées sur le trajet du plexus.
7) les veines articulaires temporo-mandibulaires (Vv. articulares t e m p o r o m a n d i b u -
lares), grêles et multiples, f o r m e n t un plexus autour de l'articulation.
8) Certaines des veines émissaires des sinus de la dure-mère, diploïques et ménin-
gées, variables avec l'espèce, v o n t au plexus ptérygoïdien.
9) la veine auriculaire profonde aboutit chez le Chat à la maxillaire.

VEINE TEMPORALE SUPERFICIELLE


(Pl. 220 à 225, 232, 234, 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
C ' e s t la racine dorso-caudale et superficielle (V. temporalis superficialis) de la veine
rétromandibulaire. Satellite de l'artère h o m o n y m e , elle draine la peau et les muscles super-
ficiels de la région pariéto-temporale et la partie rostrale de l'oreille externe.

Elle c o m m e n c e au voisinage du processus zygomatique de l'os frontal (dans la région


pariétale chez l ' H o m m e ) et ses racines s'anastomosent, de façon variable avec l'espèce,
à celles de la veine faciale, voire (Ruminants, Carnivores) au plexus ophtalmique. Elle
passe à la surface du muscle temporal pour gagner la base du processus z y g o m a t i q u e
de l'os temporal, dont eile croise la face latérale pour s'engager sous la glande parotide
et rejoindre la veine maxillaire ventro-caudalement au col de la mandibule.

La disposition des racines varie beaucoup d'une espèce à l'autre. Citons seulement :
chez le Chat, l'existence d ' u n f o r t rameau anastomotique pour le plexus ophtalmique ;
chez les Ruminants, la continuité avec la veine ophtalmique externe dorsale, racine rejointe
dans les races pourvues de cornes par une veine cornuale (V. cornualis) ; chez le Porc,
une anastomose similaire où aboutit la veine palpébrale supérieure latérale (V. palpebra-
lis superior lateralis).
474 -

Deux a f f l u e n t s seulement ont quelque importance : les veines auriculaire rostrale et


transverse de la face.

La veine auriculaire rostrale (V. auricularis rostralis) c o m m e n c e au côté médial de


la base de l'oreille. Elle draine les muscles dorsaux et médiaux de cette dernière et la
peau qui les couvre puis descend jusque près du processus z y g o m a t i q u e de l'os t e m p o -
ral, où elle atteint la veine temporale superficielle. Sauf chez le Cheval, elle reçoit au pas-
sage, devant la base de l'oreille, la veine auriculaire médiale (V. auricularis medialis), qui
descend de l'apex de l'auricule avec le rameau artériel correspondant, au revers externe
du bord médial (bord tragique). Chez les Equidés, elle reçoit d'autre part la veine auricu-
laire profonde (V. auricularis profunda), qui provient de l'interstice compris entre la base
de l'oreille et le muscle temporal et draine la partie profonde de l'oreille externe. Chez
l ' H o m m e , de multiples petites veines remplacent ces divers affluents. Enfin, chez les Equi-
dés et le Lapin, la veine auriculaire rostrale reçoit près de son e m b o u c h u r e la veine émis-
saire du foramen rétro-articulaire, terminaison du sinus temporal ; cette veine aboutit direc-
t e m e n t à la temporale superficielle chez les Ruminants et à la veine maxillaire chez les
Carnivores.

La veine transverse de la face (V. transversa faciei) est satellite de l'artère du m ê m e


n o m ; elle manque chez le Chat. Elle court sous la crête faciale, à la surface ou (Equidés)
dans l'épaisseur du muscle masseter et aboutit dans la veine temporale superficielle t o u t
près de sa terminaison. Chez les Equidés, elle est souvent renflée dans sa partie moyenne
en un sinus f u s i f o r m e (Sinus v. transversae faciei). Chez ces animaux et aussi chez les
Ruminants, son extrémité rostrale s'ouvre dans la veine faciale, alors que dans les autres
espèces, elle prend naissance à ce niveau par quelques petites racines. Chez les Equi-
dés, les Ruminants, le Lapin et souvent chez le Porc, elle reçoit la veine palpébrale infé-
rieure latérale (V. palpebralis inferior lateralis), qui peut chez ce dernier animal aller direc-
t e m e n t à la veine temporale superficielle.

La veine temporale superficielle possède encore d'autres a f f l u e n t s , beaucoup plus


faibles ou particuliers à certaines espèces. Parmi ces derniers, citons : chez le Chat, la
veine auriculaire latérale, qui aboutit dans les autres espèces à l'auriculaire caudale ; chez
l ' H o m m e , la veine temporale m o y e n n e (voir particularités spécifiques). Dans t o u t e s les
espèces, on doit signaler, parmi les nombreux affluents musculaires ceux qui, dans l'épais-
seur du muscle temporal, s'anastomosent aux veines temporales profondes ; chez le Chat,
ces affluents reçoivent en outre des veines diploïques pariétales. Enfin, la partie termi-
nale de la veine temporale superficielle collecte de petits a f f l u e n t s parotidiens.

VEINE RÉTROMANDlBULAIRE (Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
Alors qu'elle se partage chez l ' H o m m e entre les veines jugulaires externe et interne,
cette veine (V. retromandibularis) se déverse uniquement, chez t o u s les M a m m i f è r e s
domestiques, dans la jugulaire externe, dont elle constitue la racine dorso-caudale.

Origine
Elle prend naissance dans t o u s les cas à mi-hauteur de la fosse rétromandibulaire,
caudo-ventralement au col de la mandibule, par la confluence des veines maxillaire et
temporale superficielle.

Trajet. Rapports
Couverte à son origine par la glande parotide, elle se porte en direction ventro-caudale
pour rejoindre la veine linguo-faciale sur le côté de la région laryngée. Chez le Porc et
les petits Ruminants, elle est couverte sur t o u t son trajet par la glande parotide. Elle se
montre un peu au bord caudal de celle-ci chez le Bœuf, où sa partie terminale reste décou-
verte sur un court trajet. Chez les Equidés, elle se loge dans l'épaisseur de la glande puis
apparaît à sa face latérale pour atteindre le bord caudal, le tissu glandulaire o c c u p a n t
- 475 1

angle de sa j o n c t i o n avec la veine linguo-faciale. Elle est de même logée dans la glande
chez l ' H o m m e , où sa branche caudale, racine de la veine jugulaire externe, se dégage
en bas du bord postérieur. Chez le Lapin, sa moitié caudale est hors de la glande, seule-
ment couverte par le platysma. Il en est de même sur presque t o u t e sa longueur chez
les Carnivores, en raison du faible volume de la parotide.

Par sa face profonde, la veine rétromandibulaire croise le muscle digastrique (sauf


chez le Porc, où elle croise le processus jugulaire de l'os occipital, très long dans cet ani-
mal) et entre en rapport, de f a ç o n variable selon l'espèce, avec la glande mandibulaire.
Elle est, de manière t o u t aussi variable, croisée ou accompagnée par des rameaux du
nerf facial. Enfin, l'artère carotide externe, toujours plus profonde et séparée d'elle par-
t o u t ailleurs, vient à son c o n t a c t près du col de la mandibule, de sorte que les artères
et veines maxillaires et temporales superficielles soient satellites à ce niveau.

Affluents
A la veine rétromandibulaire arrivent, outre de multiples petites veines parotidien-
nes, la veine auriculaire caudale et des affluents particuliers à certaines espèces : veines
massétérique ventrale (Equidés, Ruminants), glandulaire mandibulaire (Carnivores), sterno-
cléïdo-mastoïdienne (Carnivores, Porc), occipitale (Equidés) et thyroïdienne crâniale
Equidés).

La veine auriculaire caudale (V. auricularis caudalis) c o m m e n c e à la face caudale de


a base de l'auricule, qu'elle contourne latéralement pour passer au bord caudal de la glande
oarotide et rejoindre la veine rétromandibulaire à un niveau qui varie avec l'espèce : près
de l'origine de celle-ci chez les Carnivores et le Porc, près de sa terminaison chez les
Ruminants, vers sa mi-longueur chez les Equidés et le Lapin. Elle constitue chez l ' H o m m e
a racine caudale de la jugulaire externe. Elle prend naissance par l'union de deux des
veines de l'auricule.

Le pavillon de l'oreille est drainé par trois veines principales. Deux d'entre elles sui-
vent depuis l'apex les bords de cet appendice, à leur revers externe : ce sont les veines
auriculaire médiale (V. auricularis medialis) pour le bord médial ou tragique et auriculaire
latérale (V. auricularis lateralis) pour le bord latéral ou antitragique. La troisième est située
entre les deux autres, sur le dos de l'auricule : c ' e s t la veine auriculaire intermédiaire ou
moyenne (V. auricularis intermedia). Ces trois veines, dont les racines s ' a n a s t o m o s e n t
en arcades à l'apex de la conque, échangent de multiples divisions et collectent en outre
de petites veines perforantes venues de la concavité de l'auricule en traversant le carti-
lage. La base de l'oreille possède en outre une veine auriculaire profonde (V. auricularis
profunda), parfois double ou triple, qui draine les tissus voisins (muscle temporal, cous-
sinet adipeux) et le méat acoustique externe' 1 1 .

Nous avons déjà vu que la veine auriculaire médiale aboutit à l'auriculaire rostrale
dans les espèces autres que les Equidés. Nous avons vu aussi que les veines auriculaires
; atérale et profonde se terminent isolément chez le Chat, la première dans la veine t e m -

porale superficielle, l'autre dans l ' e x t r é m i t é caudale de la veine maxillaire. Dans la plu-
part des espèces, la veine auriculaire caudale c o m m e n c e donc à la j o n c t i o n des veines
auriculaires intermédiaire et latérale ; mais elle possède en outre une anastomose qui l'unit
à la veine auriculaire médiale (à la veine auriculaire rostrale chez les Equidés). Elle col-
lecte ensuite : 1 ) de petits affluents musculaires : chez le Porc, un de ces affluents est
volumineux et s'anastomose à la veine cervicale superficielle ; 2) la veine auriculaire pro-
fonde (sauf chez les Equidés et le Chat) ; 3) chez les Ruminants et le Chien, la veine

C o m m e l'artère h o m o n y m e , la veine auriculaire p r o f o n d e présente de grandes variations i n t e r s p é c i f i q u e s et fait l ' o b j e t de des-


criptions d i s c o r d a n t e s .
476 -

V. auriculaire rostrale
V. temporale superficielle
Veine maxillaire
Veine auriculaire caudale
Rameau massétérique
Veine rétromandibulaire
occipitale
splénius
A. carotide commune
brachio-céphalique
longissimus de la tête et de l'atlas

Aorte thoracique

Conduit thoracique

Fascia sous-parotidien

M. omo-hyoïdien

M. sterno-céphalique

Veine jugulaire externe

A. carotide commune

Trachée

A. scapulaire dorsale

Artère vertébrale

A. cervicale profonde

Tronc costo-cervical

A. cervicale superficielle

A. subclavière gauche

A. et V. axilllaires

A. thoracique externe

Veine cave crâniale

A. et V. thoraciques internes

Tronc

Auricule

Tronc pulmonaire

Artères pulmonaires
Auricule gauche

Planche 225 - ARTÈRES ET VEINES DU MÉDIASTIN CRANIAL ET


DE LA RÉGION CERVICALE VENTRALE DU CHEVAL
- 477 1

stylo-mastoïdienne (V. stylomastoidea) qui provient de l'oreille moyenne par le foramen


stylo-mastoïdien ; cette veine aboutit à l'occipitale chez le Porc, à l'auriculaire profonde
chez le Chat, à la veine maxillaire chez l ' H o m m e ; elle semble manquer chez les Equidés
et le Lapin ; 4) des affluents parotidiens et, chez les Ruminants et le Chien, de la glande
mandibulaire.

La veine massétérique ventrale (V. masseterica ventralis) - anciennement " v . maxillo-


m u s c u l a i r e " - n'est reconnaissable que chez les Equidés et les Ruminants, mais on en
trouve en rudiment dans les autres espèces. Satellite du rameau massétérique de la caro-
tide externe, elle naît dans l'épaisseur du muscle masséter, où elle s ' a n a s t o m o s e large-
ment aux racines de la veine massétérique et aux veines buccale et profonde de la face.
Elle devient superficielle vers la mi-hauteur du muscle, non loin de son bord caudal, qu'elle
franchit selon un trajet ascendant pour passer sous le bord rostral de la glande parotide.
Elle reçoit à ce niveau des affluents (plus f o r t s chez les Equidés) du muscle ptérygoïdien
médial, par lesquels elle est anastomosée au plexus ptérygoïdien.

La veine glandulaire (V. glandularis) est un affluent particulier qui provient de la glande
mandibulaire et se jette, chez les Carnivores, dans la partie moyenne de la veine rétro-
mandibulaire.

La veine sterno-cléïdo-mastoïdienne (V. sternocleidomastoidea) aboutit à la partie


terminale de cette dernière chez les Carnivores et le Porc, chez lequel elle est plus déve-
loppée et souvent double. Elle draine l ' e x t r é m i t é crâniale du muscle h o m o n y m e ou de
ses équivalents, ainsi que les muscles adjacents. Chez le Porc, elle est anastomosée à
la veine cervicale superficielle. Elle existe aussi chez l ' H o m m e , où elle est double ou tri-
ple mais se termine dans la veine jugulaire externe.

Les veines occipitale et thyroïdienne crâniale seront décrites avec la veine jugulaire
interne, dont elles sont tributaires dans beaucoup d'espèces.

3 - VEINE JUGULAIRE EXTERNE


(Pl. 214, 218, 219, 225 à 227, 232, 233, 248, 249, 251, 267, 268, 274 à 277)
La veine jugulaire externe (V. jugularis externa) est chez tous les Mammifères domes-
tiques (mais non chez l ' H o m m e ) le vaisseau le plus volumineux du cou. Elle prend nais-
sance à la hauteur du larynx, en situation latérale et superficielle, par la jonction de ses
deux racines, linguo-faciale et rétromandibulaire.

Trajet. Rapports
Dans la plus grande partie de son trajet, elle est située sous la peau et le muscle
cutané du cou quand il existe et croisée en surface par les divisions cutanées des rameaux
ventraux des nerfs cervicaux II à V . Elle est donc facilement explorable et accessible sur
le sujet vivant. C'est seulement en bas du cou qu'elle devient profonde, passant au côté
médial du muscle brachio-céphalique puis au bord ventral des muscles scalènes pour arriver
près de l'ouverture crâniale du thorax. Les rapports de sa face profonde varient avec l'agen-
cement spécifique des muscles. Chez les Equidés et les Ruminants, dont les muscles
sterno-céphalique et brachio-céphalique sont à peu près parallèles, elle est logée sur pres-
que t o u t e sa longueur dans le sillon jugulaire, qu'ils délimitent. Elle est, en haut du cou,
séparée de l'artère carotide primitive, du faisceau nerveux v a g o - s y m p a t h i q u e et de la
veine jugulaire profonde (quand celle-ci existe) par le muscle omo-hyoïdien, alors qu'elle
en est voisine, mais plus superficielle caudalement à ce muscle. Elle devient aussi de
plus en plus ventrale par rapport à eux et finit par se placer au bord ventral de l'artère, en
contact avec les noeuds lymphatiques cervicaux profonds caudaux, sous les muscles sca-
lènes. Chez le Porc, les Carnivores et le Lapin, à peu près c o m m e chez l ' H o m m e , le mus-
cle sterno-céphalique est oblique de sorte que la veine jugulaire externe est à son origine
située ventralement à lui. Elle le croise ensuite en surface pour occuper dans la moitié
478 -

Veine labiale inférieure. .Veine submentale

Muscle Veine faciale

Muscle mylo-hyoïdien veineux hyoïdien

Muscle masseter Veine linguale

Glande mandibulaire Glande mandibulaire

M. omo-hyoïdien . rétromandibulaire

Glande parotide . auriculaire caudale

M. hyo-thyroïdien _ .Veine linguo-faciale

Veine auriculaire caudale Veine jugulaire interne

Muscle sterno-thyroïdien Veine jugulaire externe

Muscle sterno-hyoïdien M. sterno-céphalique

Muscle cleïdo-céphalique Veine cervicale superficielle

M. sterno-céphalique M. subclavier

M. cleïdo-brachial V. céphalique accès.

M. subclavier V. céphalique

M. pectoral _ V. médiane
descendant du coude

M. sphincter du cou V. jugulaire externe

Muscle pectoral transverse Muscle pectoral ascendant

Muscle pectoral ascendant _ .Muscle grand dorsal

Planche 226 - VEINES DU COU DU PORC


(VUE VENTRALE)
- 479 1

caudale du cou (sauf chez l'Homme) l'interstice qui le sépare du muscle cléïdo-céphalique.
Elle présente à partir de là des rapports comparables à ceux qu'elle entretient dans les
espèces précédentes. Chez l ' H o m m e , au contraire, elle continue son trajet à la surface
du cléïdo-mastoïdien puis en c o n t o u r n e le bord latéral pour passer derrière la clavicule.

Terminaison
Chez le Lapin, la veine jugulaire externe se joint à la subclavière correspondante pour
donner naissance à la veine cave crâniale du même côté. Chez les Carnivores, ces deux
racines produisent une forte veine brachio-céphalique, laquelle conflue avec celle du côté
opposé pour former la veine cave crâniale. Il en serait de m ê m e chez l ' H o m m e si la veine
jugulaire externe ne se terminait dans la subclavière juste en dehors de la jugulaire interne,
qui constitue la racine principale d'une veine brachio-céphalique relativement longue. Chez
le Porc, c ' e s t la veine subclavière qui est double et la veine brachio-céphalique brève.
Cette dernière manque c o m p l è t e m e n t chez les Equidés et les Ruminants, chez lesquels
es deux veines jugulaires externes se joignent sur le plan médian pour former le bref segment
initial de la veine cave crâniale qui précèdej'abouchement des veines subclavières, segment
parfois qualifié de « tronc bijugulaire ». Ce tronc est particulièrement bref chez les Equidés, au
point qu'on a pu décrire quatre racines directes, deux jugulaires externes et deux subclaviè-
res, à la veine cave crâniale de ces animaux.

Affluents
Outre de nombreuses petites veines musculaires, trachéales, œsophagiennes et éven-
tuellement thymiques, la jugulaire externe reçoit quelques affluents plus volumineux, dont
ia liste varie d'une espèce à l'autre : veines thyroïdienne crâniale, thyroïdienne moyenne,
omobrachiale, céphalique et cervicale superficielle, ces deux dernières seules étant à peu
près constantes.

Les veines thyroïdienne crâniale et thyroïdienne moyenne n'aboutissent à la partie


initiale de la jugulaire externe que chez le M o u t o n et la Chèvre. Elles seront décrites avec
la veine jugulaire interne, à laquelle elles v o n t dans le plus grand nombre d'espèces.

La veine omo-brachiale (V. omobrachialis) n'existe que chez le Chien et le Lapin, avec
les particularités desquels elle sera décrite. Elle fait embouchure vers le tiers caudal de
la jugulaire externe.

La veine céphalique (V. cephalica) est le principal vaisseau superficiel du membre


thoracique, à propos duquel elle sera décrite. Elle se termine chez tous les M a m m i f è r e s
domestiques dans la partie caudale de la veine jugulaire externe, directement ou par l'inter-
médiaire (Chat) de la cervicale superficielle, alors qu'elle va chez l'Homme à la veine axillaire.

La veine cervicale superficielle (V. cervicalis superficialis) s'ouvre dans la partie la


plus caudale de la jugulaire externe, près de l'entrée du t h o r a x . C'est un bref tronc com-
mun à plusieurs affluents qui se t e r m i n e n t isolément chez l ' H o m m e , où ils n ' e x i s t e n t pas
tous. Chez le Chat et parfois chez le M o u t o n , elle reçoit en outre la terminaison de la veine
céphalique. L ' a f f l u e n t le plus crânial est improprement qualifié de " r a m e a u a s c e n d a n t "
(R. ascendens) parce qu'il a c c o m p a g n e le rameau ascendant de l'artère cervicale super-
ficielle. Equivalant peut-être en partie à la veine jugulaire antérieure (V. jugularis anterior)
de l ' H o m m e , ce vaisseau naît près de la tête par plusieurs racines, dont une s'anasto-
mose chez le Porc avec la veine auriculaire caudale. Il descend à la face médiale du mus-
cle brachio-céphalique. Chez l ' H o m m e , les deux veines jugulaires antérieures échangent
t o u t en bas du cou, dorsalement à l'origine des muscles sterno-céphaliques, une anasto-
mose transverse dite arc veineux jugulaire (Arcus venosus jugularis). Un arc similaire mais
plus fort existe aussi chez le Lapin, mais il unit les deux veines jugulaires externes elles-
mêmes, alors q u ' u n e véritable veine jugulaire antérieure (ou mieux, ventrale) existe
480 -

A. et V. angulaires de la bouche

A. et V. labiales supérieures

A. et V. labiales inférieures

et V. faciales

Veine submentale

Affluent submental
Muscle masséter
A. et V. faciales

Muscle digastrique Veine linguale

A r c veineux hyoïdien
V. linguo-faciale

V. laryngée i m p a i r e .
A. V. auriculaires caudales

Glande mandibulaire
Veine rétromandibulaire

V. rétromandibulaire jugulaire externe (coupée)

V. linguo-faciale M. sterno-céphal. (coupé)

Veine jugulaire externe V. jugulaire interne

M. sterno-céphalique M. sterno-thyroïdien

carotide commune
M. sterno-hyoïdien
M. sterno-céphalique (coupé)
M. brachio-céphalique
V. jugulaire externe (coupée)
V.
et V. cervicales superficielles
Veine'
Affluent musculaire Veine subclavière
A. cervicale superfic. Veine brachio-céphalique
(Rameau deltoïdien) et V. axillaires
M. pectoral
Première c ô t e gauche
descendant

M . pectoral
VI. pectoral ascendant

Planche 2 2 7 VEINES DU COU DU CHIEN


(VUE VENTRALE)
- 481 1

dans cette espèce mais se termine isolément en face de la veine omo-brachiale. La veine
cervicale superficielle reçoit encore un affluent ou " r a m e a u " préscapulaire (R. presca-
pularis) qui prend naissance dans les muscles voisins de l'angle cervical de la scapula
et, en compagnie de l'artère h o m o n y m e , descend au bord crânial du muscle subclavier
chez le Porc et les Equidés (où il est rudimentaire ou absent), du muscle supra-épineux
dans les autres espèces. Il draine au passage les nœuds lymphatiques cervicaux superfi-
ciels caudaux ("préscapulaires") et les muscles adjacents. Il est peut-être représenté chez
Homme par la veine transverse du cou. D'autres affluents sont constitués : chez les
Carnivores et parfois le Lapin, par la veine suprascapulaire (V. suprascapularis) qui va
chez l ' H o m m e et habituellement le Lapin à la jugulaire externe, mais dans les autres espè-
ces à la veine axillaire, avec laquelle elle sera décrite ; chez les Ruminants, par un rameau
suprascapulaire (R. suprascapularis) anastomosé à la veine du m ê m e nom ; enfin, chez
es Carnivores et le Porc, par un " r a m e a u " acromial (R. acromialis) qui contourne latéra-
ement le col de la scapula ; cet affluent aboutit chez les Ruminants au rameau supra-
scapulaire.

Il convient d'ajouter que la veine jugulaire interne aboutit chez les Mammifères domes-
tiques à la partie terminale de la jugulaire externe et pourrait donc être rangée parmi les
affluents de celle-ci 111 .

B - SINUS DE LA DURE-MÈRE
(Pl. 2 2 8 à 2 3 1 , 2 3 4 , 2 3 9 , 2 4 0 , 2 4 4 , 2 4 6 )

Les sinus de la dure-mère (Sinus durae matris) sont des veines irrégulières, non val-
vulées et toujours béantes, creusées dans l'épaisseur de la dure-mère ou entre celle-ci
et les os du crâne, voire dans ces derniers mêmes. Leur paroi c o m p o r t e deux couches,
une interne et mince, simple intima veineuse tapissée par l'endothélium et prolongée
à la surface de t o u t e s les f o r m a t i o n s qui traversent la cavité, l'autre plus forte et fibreuse,
de nature durale. I n t e r c o m m u n i c a n t s , ces sinus drainent les veines de l'encéphale ainsi
que les veines diploïques venant de la paroi du crâne. Ils délèguent à travers les trous
ou conduits de cette paroi des veines émissaires par lesquelles leur sang passe dans les
racines de l'une ou l'autre des veines jugulaires. Leur topographie permet de les classer
en deux groupes, l'un dorsal et l'autre ventral.

1. - GROUPE DORSAL (Sinus de la voûte)


Bien que secondairement apparu, ce groupe draine la quasi-totalité des veines de
encéphale. Il c o m p o r t e deux sinus principaux, l ' u n impair, logé dans la faux du cerveau
isinus sagittal dorsal) et l'autre pair (sinus transverse), dans le t e n t o r i u m cérébelleux.
Le premier reçoit à son extrémité caudale le sinus rectus, également impair, qui continue
dans la faux du cerveau la grande veine cérébrale et auquel aboutit en outre dans certai-
nes espèces un grêle sinus sagittal ventral. Le second représente, de chaque côté, une
des branches de bifurcation du sinus sagittal dorsal. Son extrémité latérale se divise à
son tour en un sinus sigmoïde et un sinus temporal qui le prolongent jusqu'à la basé du
crâne, dont ils sortent, le premier par le foramen rétro-articulaire, l'autre par le foramen
jugulaire. Quelques espèces ne possèdent q u ' u n seul de ces deux derniers sinus. A u sinus
transverse sont en outre annexés des sinus plus petits et variables : sinus pétreux dorsal
et chez l ' H o m m e , sinus occipital.

SINUS S A G I T T A L D O R S A L

Longitudinal et médian, ce sinus (Sinus sagittalis dorsalis) résulte de la fusion de deux


ébauches parallèles. Il est creusé à la j o n c t i o n de la faux du cerveau et de la v o û t e

(1 ) Quelques a u t e u r s o n t proposé de n o m m e r " v e i n e jugulaire c o m m u n e " le très bref s e g m e n t terminal de la jugulaire e x t e r n e situé
c a u d a l e m e n t à c e t t e e m b o u c h u r e : c o m p l i c a t i o n inutile que les N . A . V . n ' o n t pas admise.
482 -

VUE DORSALE

olfactifs

Veines cérébrales dorsales

Lacunes latérales

Sinus sagittal dorsal

Veines cérébrales dorsales

Confluent des sinus

Protubérance occipitale interne

Veines cérébelleuses dorsales

Sinus transverse

Rudiment de sinus occipital

Sinus temporal

V. émissaire du foramen retro-articulaire

Sinus

V. spinale dorsale.

Veines cérébrales ventrales.

Chiasma optique.
Cavité de l'infundibulum.
Nerf oculomoteur
Veine basale du cerveau.
Nerf trochléaire.
Nerf trijumeau.
Nerf abducens.
Nerf facial.
Nerf vestibulo-cochléaire.
Veines cérébelleuses ventrales.
Nerf giosso-pharyngien.

Nerf vague-
Nerf accessoire.
Nerf hypoglosse-
Veine spinale ventrale-

VUE VENTRALE

Planche 228 - VEINES DE L'ENCÉPHALE DU CHEVAL


- 483 1

du crâne, sur laquelle il s ' i m p r i m e (sillon du sinus sagittal dorsal). De section triangulaire
à base dorsale, il c o m m e n c e sur la crista gaili par un cul-de-sac effilé (double dans certai-
nes espèces : Chien, Chèvre, Lapin) et s'élargit progressivement jusqu'à son extrémité
caudale, qui se bifurque pour se continuer de chaque côté par un sinus transverse. Cette
onction, plus ou moins complexe selon l'espèce (voir plus loin), constitue le confluent
des sinus (Confluens sinuum) - anciennement "Pressoir d ' H é r o p h i l e " . La cavité du sinus
sagittal dorsal est s o u v e n t traversée par des brides ou des lames fibreuses revêtues par
endoveine, vestiges de la c o n s t i t u t i o n plexiforme de celui-ci au début de son dévelop-
pement. Elle délègue d'autre part de chaque c ô t é , dans la profondeur de la dure-mère,
cinq ou six brefs culs-de-sac qui grandissent avec l'âge et dans lesquels se projettent
souvent des granulations arachnoi'diennes : ce sont les lacunes latérales (Lacunae laté-
rales), où débouchent les plus grosses veines cérébrales dorsales. Dans son trajet, le sinus
sagittal dorsal reçoit en e f f e t la série des veines cérébrales dorsales (Venae cerebri dor-
sales) qui drainent la surface de la moitié dorsale des hémisphères cérébraux, et d ' a u t r e
part les veines diploïques (Venae diploicae) frontales, pariétales et (en partie) occipita-
les, qui viennent des parties correspondantes du calvaria.

SINUS S A G I T T A L V E N T R A L

C'est un grêle sinus accessoire (Sinus sagittalis ventralis) qui n'existe que dans quel-
ques espèces : H o m m e , Cheval, certains Chiens. Il s ' é t e n d dans le bord libre, concave,
de la faux du cerveau. Son extrémité rostrale, effilée, est située à un niveau variable et
son extrémité caudale aboutit au sinus rectus. Quelques petites veines venues de la face
médiale des hémisphères cérébraux le rejoignent sur son trajet.

SINUS RECTUS

Ce sinus impair est logé dans l ' e x t r é m i t é caudale de la faux du cerveau, où il fait
suite à la grande veine cérébrale (V. cerebri magna) — anciennement " V e i n e de Galien" -,
qui collecte les veines de t o u t e s les parties profondes du cerveau et passe dans la toile
choroïdienne sous le bourrelet du corps calleux pour atteindre la faux du cerveau. Dans
celle-ci, le sinus rejoint l ' e x t r é m i t é caudale du sinus sagittal dorsal, voire (Chien, Lapin,
Homme) directement le confluent des sinus. Lorsque le sinus sagittal ventral existe, il
atteint le sinus rectus à distance plus ou moins grande de sa pénétration dans la faux
du cerveau (à ce niveau même chez l ' H o m m e ) . Chez certains sujets p o u r t a n t , les deux
vaisseaux restent distincts et rejoignent séparément le sinus sagittal dorsal.

SINUS TRANSVERSE

Formant avec son opposé un arc veineux étendu entre les deux régions pétreuses,
d ' o ù son nom (Sinus transversus), cet i m p o r t a n t vaisseau fait suite à la branche corres-
pondante de bifurcation du sinus sagittal dorsal et s'infléchit en direction ventro-latérale
dans le tentorium cérébelleux. Sa partie dorso-médiale est logée dans le tentorium osseux
(Equidés, Carnivores) ou s'imprime sur lui (sillon du sinus transverse). Elle est générale-
ment unie à celle du côté opposé par un vaisseau intratentorial qui a parfois été qualifié
à juste titre, de " s i n u s c o m m u n i c a n t " 1 1 1 . La disposition de cette anastomose est f o r t
variable. Chez l ' H o m m e , elle n'est pas distincte, seulement évoquée par l'aspect trian-
gulaire à large base caudale de la bifurcation du sinus sagittal dorsal. Chez les Equidés,
elle est relativement brève et forte. Elle est irrégulière et variable, parfois absente chez

(1) Les N . A . V . ne f o n t pas m e n t i o n de c e t t e a n a s t o m o s e p o u r t a n t bien reconnaissable, à laquelle c o n v i e n d r a i t e x a c t e m e n t le t e r m e


" s i n u s c o m m u n i c a n t ' / . C ' e s t par erreur que celle-ci a été parfois n o m m é e " c o n f l u e n t des s i n u s " . Ce c o n f l u e n t est en réalité f o r m é
par la b i f u r c a t i o n caudale d u sinus sagittal dorsal, é v e n t u e l l e m e n t c o m p l é t é e par le " s i n u s c o m m u n i c a n t " . C o m p t e t e n u du sens
d ' é c o u l e m e n t du sang, l ' e n s e m b l e serait d'ailleurs m i e u x n o m m é " d e l t a des s i n u s " (Delta s i n u u m ) .
484 -

Confluent des transverse gauche


Partie gauche du Tentorium cérébelleux (coupée) transverse droit
Partie droite du tentorium cérébelleux pétreux dorsal droit
Sinus
temporal droit
Sinus sagittal
V. basale du cerveau
Grande veine
basilaire
Veines cérébrales internes
Plexus verteb.
Sinus sagittal
Faux du cerveau
Une lacune latérale
Mésencéphale (coupé)
Veine du corps

Corps calleux
Thalamus

Part, extracran. sin. petreux ventr.


Sinus pétreux ventral
Sinus caverneux
—Veines ptérygoidiennes
Prolong, sous-sphén. du sin. pétreux ventral
V. émissaire de la fissure orbitaire
_ Périorbite (ouverte et réclinée)
Veine éthmoïdale externe
Veine ophtalmique externe ventrale
Veine ophtalmique externe dorsale
Veine lacrymale
Veine malaire
Veine sphéno-palatine
Veine infra-orbitaire
Veine palatine majeure
Veine profonde de la face
Glande lacrymale
Crête faciale

Sinus de la v. profonde de la face

Planche 229 - SINUS DE LA DURE-MÈRE ET VEINES DE L'ORBITE DU CHEVAL


- 485 1

es Carnivores, plexiforme et plus longue chez les Ruminants et le Porc, divisée chez le
_apin en deux parties qui divergent à partir du confluent proprement dit.

Les deux sinus transverses sont parfois dissemblables ; chez le Chien, la partie médiale
ceut manquer d'un côté. Leur cavité est souvent traversée par des travées fibreuses ana-
ogues à celles du sinus sagittal dorsal. L'extrémité latérale se termine de façon varia-
r e : bifurquée en sinus sigmoïde et sinus temporal chez les Ruminants, le Chien et le
_apin, elle se continue par un seul sinus dans les autres espèces : sinus sigmoïde chez
Homme, le Porc et le Chat, sinus temporal chez les Equidés.

Dans le sinus transverse s'ouvrent, outre le sinus pétreux dorsal, les principales vei-
_ esdiploïques occipitales, les veines dorsales du cervelet et, à sa terminaison ou par l'inter-
médiaire du sinus pétreux dorsal (sauf chez le Porc) le collecteur principal (veine basale)
des veines cérébrales ventrales (Vv. cerebri ventrales).

SINUS SIGMOÏDE

Ce sinus (Sinus sigmoideus) est particulièrement développé chez l'Homme, où il pro-


-onge directement le sinus transverse, s'incurve doublement (d'où son nom) contre le
r ocher et s'engage dans le foramen jugulaire, au-delà duquel il se continue par la veine

-gulaire interne. Il est également volumineux et possède de même deux fortes courbu-
-es chez le Lapin et les Carnivores. Il est plus court en proportion, simplement incurvé
en direction ventro-caudale derrière le rocher chez le Porc et les Ruminants. Par la veine
émissaire du foramen jugulaire, qui le continue, il concourt à alimenter la veine jugulaire
nterne chez les Carnivores, le Porc et le Lapin. Chez les Ruminants (où l'homologie est
discutable), il aboutit par le canal condylaire à la fosse condylaire ventrale et s'anasto-
mose d'autre part au sinus basilaire par la branche interne du canal condylaire. Une anas-
tomose similaire existe chez le Chien et le Lapin, avec des modalités un peu différentes
.'oir particularités spécifiques). Le sinus sigmoïde manque chez les Equidés.

SINUS TEMPORAL

C'est un vaisseau irrégulier (Sinus temporalis) logé dans le méat temporal. Comme
ce dernier, il manque chez l'Homme, le Porc et le Chat111. Son extrémité dorso-médiale
continue directement le sinus transverse (Equidés) ou constitue la branche rostrale de
sa bifurcation (Ruminants, Chien, Lapin). L'extrémité opposée forme au niveau du fora-
men rétro-articulaire la veine émissaire de ce nom, qui aboutit, directement ou indirecte-
ment, à la veine temporale superficielle (Equidés, Bœuf, Lapin) ou à la veine maxillaire
'Chien, Mouton, Chèvre). Par les orifices accessoires du méat temporal, ce sinus pos-
sède des anastomoses avec les racines de la veine temporale profonde.

SINUS PÉTREUX DORSAL

Absent chez le Porc, rudimentaire et parfois absent chez les Ruminants, ce sinus
accessoire (Sinus petrosus dorsalis) est constant dans les autres espèces. Chez l'Homme,
1 s'étend en avant jusqu'au sinus caverneux, avec lequel il communique. Chez les Equi-

dés, les Carnivores et le Lapin, il se constitue par la confluence de petites veines qui drai-
nent la fosse crânienne moyenne et les parties rostro-latérales des méninges. Il se porte
en direction dorso-caudale et s'engage dans la tente du cervelet en longeant le bord
rostral du rocher pour rejoindre le sinus transverse. Sa partie rostrale reçoit le gros
collecteur des veines cérébrales ventrales (veine basale), qui le renforce nettement.

(1) Quelques auteurs o n t m e n t i o n n é l'existence d ' u n sinus temporal chez le Porc et le C h a t . Il s'agit en fait d ' a n a s t o m o s e s acces-
soires, intracrâniennes, entre le sinus transverse et le sinus caverneux (Porc) ou le sinus basilaire. A la présence d ' u n véritable sinus
temporal correspond celle du méat temporal, o u v e r t à l'extérieur du crâne : l'un et l'autre f o n t défaut chez ces animaux.
486 -

Sinus sagittal dorsal _


: ' ."-"'.-•' ' r T / . • V . diploi'que occipitale
V . diploi'que pariétale
Confluent des sinus
Sinus rectus
Sinus transverse
Grande veine cérébrale
V . émiss. occipitale
Une lacune latérale
V . basale du cerveau
Veines cérébrales internes
pétreux dorsal
Tentorium cérébelleux
émissaire mastoïd
Faux du
sigmoïde
V . dipl. f r o n t .
temporal

basilaire

Sin. interbasilaire

Veine vertébrale

V . émiss. foram. jugulaire

Sinus pétreux ventral

. émissaire du foramen rétro-articulaire

Sinus intercaverneux caudal

Sinus caverneux

. émissaire du foramen r o t u n d u m

V . émissaire de la fissure orbitaire

chiasmatique

VUE MEDIALE

Sillon chiasmatique Canal optique

V. émiss, de la fiss. orbit. Fissure orbitaire

Fosse hypophysaire Dorsum sellae

Sinus caverneux Foramen rotundum

V . émiss. du foramen ovale Foramen ovale

Sinus intercaverneux caud. Foramen carotidien interne

Sinus pétreux dorsal Canal du n. trijumeau

Sinus pétreux ventral Méat acoustique interne

V . basale du cerveau Fosse cérébelleuse

Sinus temporal Foramen j u g u l a r e + V . émissaire

Sinus sigmoïde Orifice du canal condylaire

Sinus transverse Processus tentoricus

V . émissaire mastoïdienne Sinus sagittal dorsal

V . émissaire occipitale Sinus interbasilaire

Sinus basilaire Confluent des sinus

VUE DORSALE

Planche 230 - SINUS DE LA DURE-MÈRE DU CHIEN


- 487 1

SINUS OCCIPITAL

Ce vaisseau (Sinus occipitalis) n'est individualisé que chez l'Homme. Ses racines se consti-
p e n t autour du foramen magnum, au bord dorsal duquel elles convergent. Impair et médian,
suit le sillon correspondant de la face interne de l'écaillé occipitale et passe dans la faux du
cerveau pour aboutir au confluent des sinus. On peut en voir un équivalent dans les multiples
petites veines qui, provenant de la face caudale du cervelet, pénètrent dans la dure-mère près
du foramen magnum et montent entre celle-ci et l'os pour atteindre les sinus transverses.

2. - GROUPE VENTRAL (Sinus de la base du crâne)

C'est le groupe des sinus les plus primitifs, logés sur le plancher du crâne. Il en com-
porte trois longitudinaux de chaque côté : dans le sens rostro-caudal, les sinus caver-
neux, pétreux ventral et basilaire. Des c o m m u n i c a t i o n s sont assurées d ' u n côté à l'autre
par les sinus intercaverneux et interbasilaire.

SINUS CAVERNEUX

C'est un réservoir v o l u m i n e u x (Sinus pavernosus), ainsi n o m m é en raison de son


aspect s o u v e n t spongieux, dû à la présence de nombreuses et fortes travées fibreuses
dans sa cavité. Il est situé latéralement à l ' h y p o p h y s e , de la fissure orbitaire (ou du fora-
men orbito-rond) à la base de l'aile du basisphénoïde. Un peu rétréci en regard de
hypophyse, il insinue son bord médial sous cette glande et dans l'attache du diaphragme
sellaire, rostralement et caudalement auquel il se raccorde aux sinus intercaverneux. Son
extrémité rostrale reçoit par la fissure orbitaire ou le foramen orbito-rond le sang de la
.eine ophtalmique externe ventrale' 1 1 . L'extrémité caudale se continue, au-delà du sinus
ntercaverneux caudal, par le sinus pétreux ventral. Le bord latéral est longé par les nerfs
oculomoteur (le plus dorsal et médial), trochléaire, ophtalmique, abducens et maxillaire
e plus ventral et latéral).

Dans la cavité du sinus caverneux baigne, sous le mince revêtement de l'intima vei-
neuse, l'essentiel de la partie intracrânienne de l'artère carotide interne (Homme, Equi-
dés, Chien, Lapin) ou le réseau admirable épidural rostral, qui en tient lieu (Ruminants,
= o r c , Chat). Le segment sinusal de la carotide interne présente une disposition flexueuse

plus ou moins marquée et se t r o u v e maintenu par des brides qui l'unissent à la paroi du
sinus. Le réseau admirable occupe la quasi-totalité de la cavité et le sang veineux circule
entre ses mailles. D ' a u t r e part, les nerfs trochléaire et abducens traversent aussi, dans
certaines espèces, la cavité du sinus où les maintient un mince méso.

SINUS INTERCAVERNEUX

L ' u n rostral et l'autre caudal (Sinus intercavernosus rostralis, caudalis), ce sont de


prêves anastomoses qui unissent les sinus caverneux droit et gauche en encadrant
hypophyse. Le sinus rostral est le plus grêle, sauf chez le Porc. Il fait même normale-
ment défaut chez le Chien, le M o u t o n et la Chèvre. Incurvé contre le bord correspondant
de l'hypophyse, le sinus caudal est c o n s t a n t et, sauf chez le Porc, v o l u m i n e u x . Dans
quelques espèces, il est doublé par une grêle anastomose secondaire. Chez le Chat, par-
fois chez le Chien, celle-ci est dorsale, logée dans la base du diaphragme sellaire. Elle
est caudale et inconstante chez la Chèvre. Chez le Bœuf, les deux sinus intercaverneux
sont presque entièrement occupés par les expansions du réseau admirable épidural rostral.

* t Le tronc veineux qui unit le plexus ou le sinus ophtalmique au sinus caverneux est classé dans les N . A . V . parmi les " v e i n e s
émissaires" et de ce fait considéré c o m m e une voie de décharge de ce sinus. En réalité, la circulation se fait en direction de ce
dernier et elle est même parfois guidée par une valvule. Comme le plexus ophtalmique reçoit, outre le sang de l'œil et de ses annexes,
- n e partie de celui de la muqueuse nasale, de la bouche ou des régions superficielles de la face, la température du contenu du sinus
et donc du sang carotidien se trouve abaissée. A ce niveau semble donc exister un mécanisme de régulation thermique de l'irrigation
du cerveau et en particulier de l'hypothalamus.
488 -

Proc. zygomatique /
de l'os f r o n t a l J \

Fosse ethmoïdale

A . cérébrale rostrale Nerf optique

V . émissaire de la fissure orbitaire Chiasma optique

Sinus intercaverneux rostral A . cérébrale m o y e n n e

A . c o m m u n i c a n t e caudale hypophysaire

Sinus A . carotide interne

A . cérébrale caudale. intercarot. caud.

Sin. intercav. A . méningée m o y .

Sin. pétreux Incisure carotidienne

V . basale du cerveau Incisure ovale

Sinus pétreux dorsal — Incisure épineuse

V . émiss. f o r a m . A . carotico-basilaire
Sinus t e m p o r a l _ A r t è r e basilaire
Méat acoustique externe Fissure pétro-occipit.
Part, extracran, du sinus Méat acoustique int.
pétreux ventral

V . émissaire du f o r a m . _ Foramen jugulare

Sinus basilaire Sinus interbasilaire

V . émissaire can. hypoglosse Canal d u nerf hypoglosse

Planche 231 VAISSEAUX DU PLANCHER CRÂNIEN DU CHEVAL


(Les sinus de la dure-mère ont été enlevés à droite)
- 489 1

SINUS PÉTREUX V E N T R A L

Ce vaisseau (Sinus petrosus ventralis) prolonge directement le sinus caverneux au-


delà du sinus intercaverneux caudal j u s q u ' a u niveau du foramen jugulaire, où il s'anasto-
mose à la terminaison du sinus sigmoïde ou au sinus basilaire. Chez le Porc t o u t e f o i s ,
la c o m m u n i c a t i o n avec le sinus caverneux est faible ou absente et le sinus pétreux ven-
tral reçoit la principale veine ventrale du cerveau (veine basale), qu'il semble prolonger
.usqu'au foramen jugulaire, où il rejoint le sinus sigmoïde. Chez l ' H o m m e , les Carnivores
et le Lapin, il suit le bord latéral du clivus à sa face endocrânienne, en passant au côté
médial des nerfs glosso-pharyngien et vague. Chez le Chien, sa partie caudale passe dans
e canal pétro-occipital. Chez les Equidés, il ne se prolonge que par exception au-delà
du foramen lacerum, par un grêle vaisseau qui s'anastomose au sinus basilaire ; il s'ouvre
par contre toujours par une courte et forte veine émissaire de ce foramen dans un large
prolongement extracrânien qui s'étend jusque dans la fosse condylaire ventrale, où il forme
un cul-de-sac arrondi. Une disposition comparable existe chez les Ruminants, mais le pro-
longement sous-occipital est plus faible et la c o m m u n i c a t i o n avec lui s'établit à travers
la fissure pétro-occipitale.

SINUS BASILAIRE

C'est un réseau plus ou moins plexiforme (Sinus basilaris) qui prolonge sur le clivus
:e plexus vertébral interne ventral. Son extrémité rostrale c o m m u n i q u e chez l ' H o m m e
avec le sinus caverneux, au bord médial de la racine du sinus pétreux ventral ; elle rejoint
ce dernier chez les Ongulés et le sinus sigmoïde chez les Carnivores. Le sinus basilaire
est particulièrement développé et complexe chez le Bœuf, où le réseau admirable épidu-
ral caudal se loge dans ses mailles. Dans t o u t e s les espèces, il est anastomosé à celui
du côté opposé par un sinus interbasilaire (Sinus interbasilaris). Diversement développé
selon les espèces, ce dernier est particulièrement large et plexiforme chez le Bœuf.

3 - VEINES ÉMISSAIRES
On donne ce nom (Venae emissariae) aux brefs segments veineux qui traversent les
divers orifices de la paroi du crâne pour unir les sinus de la dure-mère aux premières raci-
nes des veines jugulaires. Ce sont en principe des voies d ' é v a c u a t i o n du sang, mais cer-
taines sont au contraire des affluents des sinus. Leur nombre et leur disposition varient
selon l'espèce.

1 - La veine émissaire du f o r a m e n o r b i t o r o t u n d u m (V. emissaria foraminis orbitoro-


tundi) des Ruminants, du Porc et du Lapin équivaut à celles de la fissure orbitaire (V. em.
fissurae orbitalis) des Carnivores et des Equidés et du f o r a m e n r o t u n d u m (V. em. forami-
nis rotundi) des Carnivores, ainsi q u ' a u segment de la veine ophtalmique supérieure qui,
chez l ' H o m m e , traverse la fissure orbitaire supérieure pour rejoindre le sinus caverneux.
A u c u n e de ces variétés ne mérite en réalité la qualification de " v e i n e é m i s s a i r e " , car
elles conduisent en fait le sang des veines ophtalmiques externes vers le sinus caverneux.

2 - La veine émissaire du f o r a m e n lacerum (V. emissaria foraminis laceri) unit par


cet orifice : chez le Porc, le sinus caverneux à la veine jugulaire interne ; chez le Cheval,
le sinus pétreux ventral proprement dit à sa partie extracrânienne et par celle-ci à la veine
occipitale et d'autre part, par les veines ptérygoïdiennes, à la veine maxillaire. Elle a pour
équivalent chez les Carnivores, les Ruminants, le Porc, le Lapin et l ' H o m m e la veine émis-
saire du f o r a m e n ovale (V. em. foraminis ovalis), qui unit le sinus caverneux ou le sinus
pétreux ventral aux affluents de la veine maxillaire. La veine du foramen ovale est multi-
ple chez la Chèvre et plexiforme chez l ' H o m m e .

3 - La veine émissaire du canal carotidien (V. emissaria canalis carotici) est particu-
lière aux Carnivores, chez lesquels elle équivaut au plexus carotidien interne de l ' H o m m e .
Elle va de la partie caudale du sinus caverneux à la veine maxillaire.
490 -

Lacunes latérales r ^Veines cérébrales dorsales

Veine temporale moyenne^ Sinus sagittal dorsal

Veine transverse de la face Sinus sagittal ventral

Sinus caverneux V. temporale superf.

Veine ophtalmique dorsale. Sinus pétreux dorsal

Veine ophtalmique ventrale. ^Gr.veine cérébrale

Veine supratrochléaire, ^ Sinus pétreux


ventral
Veine supra-orbitaire
V. angulairejde l'œil).
Veine maxillaire
Plexus ptérygoïdien
V. latérales du nez
V. prof- de la face
V. labiale supér.

\ C o n f l u e n t des sinus

Veine faciale. \ Sinus rectus

V. rétromandibulaire \ S i n u s transverse

V. palatine externe. \ S i n u s occipital

Veine linguale N Sinus sigmoïde

V. satell. du n. hypogl ^ Veine occipitale

Veine sublinguale. \ V . auricul. antérieures

V. labiale inférieure. \ V . auriculaire postérieure

Veine submentale ^Bulbe supérieur

V. jugulaire postérieure

V. jugulaire externe

V. thyroïdienne s u p é r /
V. thyroïd. moyenne . .V. vertébrale accessoire

V. jugulaire interne
Veine vertébrale antérieure. Veine vertébrale

Veine jugulaire antérieure- V. transv. du cou

Arc veineux jugulaire V. cervicale prof.

Bulbe inférieur Première côte

V. jugulaire externe. V. suprascapul.

V. brachio-céphalique gauche V. subclavière

Planche 2 3 2 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE ET DU COU DE L ' H O M M E


- 491 1

4 - La veine émissaire du foramen rétro-articulaire (V. emissaria foraminis retroarti-


cularis) prolonge le sinus temporal ; elle manque comme lui chez le Porc, le Chat et
Homme. Elle aboutit à la veine temporale superficielle par l'intermédiaire de la veine auri-
culaire rostrale chez les Equidés et le Bœuf, à la veine maxillaire chez les Carnivores, les
petits Ruminants et quelquefois chez le Bœuf.

5 - La veine émissaire mastoïdienne (V. emissaria mastoidea) quitte le sinus sigmoïde


oar le foramen mastoïdien pour rejoindre l'un des affluents de la veine auriculaire cau-
dale (Ruminants, Carnivores) ou de la veine occipitale (Homme). Chez le Chien, elle est
-ejointe par la veine émissaire occipitale (V. emissaria occipitalis) qui vient du sinus trans-
.erse et passe derrière la crête nucale.

6 - La veine émissaire du foramen jugulaire (V. emissaria foraminis jugularis) conti-


nue directement le sinus sigmoïde dans le foramen jugulaire. Elle constitue l'unique racine
de la forte veine jugulaire interne de l'Homme. Elle est beaucoup plus grêle en proportion
chez les Mammifères domestiques et manque même chez les Equidés, comme le sinus
sigmoïde. Chez le Chien, le Porc et les Ruminants, elle est anastomosée au sinus basi-
aire. Elle fait encore racine à la veine jugulaire interne chez les Carnivores et le Lapin,
mais n'alimente plus chez les Ruminants que la veine maxillaire ou, chez le Mouton et
a Chèvre, la veine occipitale.
7 - La veine émissaire du canal hypoglosse (V. emissaria canalis n. hypoglossi) quitte
e sinus basilaire par ce canal et aboutit à la veine vertébrale chez les Carnivores, au pro-
ongement sous-occipital du sinus pétreux ventral chez les Equidés et les Ruminants et
oarfois, chez le Bœuf, à la veine occipitale ou à la veine maxillaire. Chez l'Homme, elle
est représentée par un petit plexus veineux qui se porte sur la veine jugulaire interne.

C - VEINE JUGULAIRE INTERNE


Pl. 218, 219, 221, 223, 224, 226, 227, 232, 233, 237 à 239, 241 à 243, 245 à 249, 273)
La veine jugulaire interne (V. jugularis interna) est la voie primitive de drainage du
sang de l'encéphale et des parois du crâne. Elle présente à ce titre un développement
-emarquable chez l'Homme et les Primates, où elle capte même certains affluents de la
• eine jugulaire externe, faible dans ces espèces. Chez les animaux domestiques comme
dans la plupart des Mammifères, la jugulaire interne est beaucoup plus faible que l'externe.
E'Ie fait même défaut chez le Mouton, la Chèvre et habituellement chez le Cheval.

Origine
Chez l'Homme, la veine jugulaire interne fait directement suite au sinus sigmoïde
à travers le foramen jugulaire. Cette continuité existe encore dans la plupart des espè-
ces, mais elle est si ténue en proportion que la généralité des auteurs la considère comme
une banale anastomose ou l'ignore. On fait alors commencer (ou finir, selon l'Ecole) la
ugulaire interne à l'embouchure de son premier affluent notable, généralement la veine
satellite de l'artère carotide externe (Carnivores, Porc, Lapin) ou la veine occipitale.

Trajet. Rapports
Dès sa sortie du crâne, la veine jugulaire interne est en rapport avec le nerf vague,
qu'elle accompagne jusqu'à l'entrée de la poitrine. Elle est d'abord placée à son bord
caudal puis devient rapidement latérale. Avec lui, elle rejoint l'artère carotide interne ou
son vestige puis la carotide commune, dont elle partage la gaine conjonctive et les rap-
ports. L'artère est médio-ventrale par rapport aux autres éléments du faisceau puis la
veine devient peu à peu ventrale en bas du cou. Au bord dorso-latéral du pharynx, l'ensem-
ble vasculo-nerveux est couvert par le muscle digastrique, dans la profondeur de la région
rétromandibulaire. Dans le cou, il longe latéralement la trachée, le gauche venant en outre
au contact de l'œsophage. Il devient ventral à la trachée en bas du cou. Les rapports
musculaires sont ceux qui ont été décrits à propos de l'artère carotide commune.
492 -

Muscle digastrique
Veine, labiale inférieure.

Veine faciale. Veine linguale

Veine submentale
Glande mandibulaire.

Glande parotide V. rétromandibulaire

V. auriculaire caudale

V. rétromandibulaire Glande thyroïde

V. jugulaire Muscle sterno-hyoïdien

Affluent. musculaire_ V. thyroïdienne craniale

V. jugulaire ventrale Artère carotide commune

M. sterno-céphalique Nerf vague

Muscle cleïdo-céphalique V. jugulaire interne

Veine omobrachiale Rameau ascendant

Veine médiane du A f f l u e n t préscapulaire

M. sterno-céphal. V . cervicale superficielle

V. cervicale superficielle Veine suprascapulaire

Arc veineux Clavicule

cleïdo-brachial Muscle subclavier

pectoral descendant M. pectoral transverse

Planche 233 - VAISSEAUX DU COU DU LAPIN


(VUE VENTRALE)
- 493 1

Terminaison
La veine jugulaire interne fait embouchure chez l ' H o m m e sur la veine subclavière,
oour former avec elle la veine brachio-céphalique. Chez les M a m m i f è r e s domestiques,
elle se termine à la face dorso-médiale de la jugulaire externe, t o u t près de l'ouverture
crâniale du t h o r a x . En raison de la réduction du diamètre transversal de cette ouverture,
es deux jugulaires internes sont proches l'une de l'autre à ce niveau. Chez le Bœuf, elles
s'unissent même en un court tronc médian qui vient s'ouvrir dans l'angle de rencontre
des deux jugulaires externes.

Affluents
Les principales différences interspécifiques sont dues aux échanges de territoires
de drainage entre les veines jugulaires externe et interne, les affluents allant normale-
ment à l'une ou à l'autre selon les espèces. Elles a f f e c t e n t s u r t o u t le voisinage de la tête.
Du foramen jugulaire à la base du cou, la jugulaire interne collecte les veines suivantes,
qui ne sont jamais t o u t e s présentes dans une même espèce.

1 - La veine satellite de la carotide extèrne (V. comitans a. carotis externae) n'existe


que chez les Carnivores, le Lapin et le Porc. C ' e s t en fait le collecteur de plusieurs veines
dont la terminaison est différente dans les autres espèces : veine pharyngienne (V. pharyn-
gea), veine satellite de l'artère linguale (V. comitans a. lingualis) f o r m a n t anastomose
avec la veine linguale, et en outre : chez le Chat et le Porc, la veine palatine (V. palatina)
qui draine le plexus du palais m o u ; chez le Porc et le Lapin, la veine laryngée crâniale
'V. laryngea cranialis), qui peut par exception aller un peu plus bas, directement à la jugu-
aire interne. Chez l ' H o m m e , les veines pharyngiennes (Vv. pharyngeae) sont aussi des
affluents directs de cette dernière.

2 - La veine linguale (V. lingualis) n ' e s t affluent de la jugulaire interne que chez
Homme. Dans cette espèce, sa terminaison se fait souvent en c o m m u n avec celle de
a veine faciale et avec celle de la branche rostrale de la veine rétromandibuiaire. Cette
disposition ébauche donc la f o r m a t i o n d ' u n e veine linguo-faciale. Chez les Ruminants
et les Equidés, t o u s les vaisseaux précités aboutissent, directement ou indirectement,
à la veine jugulaire externe.
3 - La veine occipitale (V. occipitalis) n ' a b o u t i t dans la veine jugulaire interne que
chez le Porc, le Chat, le Lapin et, de f a ç o n inconstante, chez le Bœuf. Elle manque chez
le Chien, où son territoire est drainé par la veine émissaire occipitale et par la vertébrale.
Dans les autres espèces (Homme inclus), c ' e s t un affluent de la veine jugulaire externe
ou de sa racine rétromandibuiaire. Elle prend naissance sous l'aile de l'atlas par la jonc-
tion d ' u n e racine occipitale satellite du rameau h o m o n y m e de l'artère occipitale et d ' u n
rameau anastomotique de la veine vertébrale. La racine occipitale, absente chez les petits
Ruminants, est remplacée chez les Equidés par une veine émissaire provenant de la par-
tie sous-occipitale du sinus pétreux ventral. L'anastomose de la veine vertébrale naît sous
"aile de l'atlas et chez le Bœuf, sous l'axis. La veine occipitale reçoit sur son trajet : chez
le Bœuf, la veine pharyngienne ascendante (V. pharyngea ascendens) qui provient de
la paroi dorsale du pharynx et chez le Porc, la veine stylo-mastoïdienne (V. stylomastoi-
dea) issue de l'oreille moyenne par le foramen du même nom.

4 - La veine thyroïdienne crâniale (V. thyroidea cranialis) prend naissance par plu-
sieurs racines à l ' e x t r é m i t é crâniale de la glande thyroïde, qu'elle contourne pour se por-
ter en direction dorsale puis caudale en suivant l'artère h o m o n y m e . Elle s'ouvre dans
la veine jugulaire interne dans toutes les espèces où celle-ci existe (souvent avec la veine
faciale chez l ' H o m m e ) . A défaut de jugulaire interne, elle va à l'externe chez le M o u t o n
et la Chèvre, à la rétromandibuiaire ou à la linguo-faciale chez les Equidés. A sa partie
initiale arrive la veine crico-thyroïdienne (V. cricothyroidea) qui draine le muscle du même
nom et la face ventrale du larynx. Cette dernière veine reçoit à son t o u r , au bord caudal
494 -

V. auriculaire intermédiaire V. temporale superficielle


Veine auriculaire caudale
V. auriculaire latérale Affluents glandulaires
Poche gutturale
V. massétérique ventrale
Veine rétromandibulaire
Veine occipitale

V. pharyngienne
ascendante

V. crico-
V. auriculaire thyroïdienne
V. émissaire du foramen
V. thyroïd.
Vv. articulaires temporo-mandibulaires crâniale
Veine
V. jugul.
V. transverse de la face
Veines et plexus ptérygoïdiens
Veine
Veines palpébrales latérales
Veines temporales profondes
V. émissaire de la fissure
V. ophtalmique externe ventrale
V. palatine majeure
Veine pharyngienne
Sinus de la v. prof, de la
Sinus de la veine
Vv. palpébrales médiales
V. angulaire de l'œil Affli. glandulaire
V. profonde de la face
V. transv. de la V. linguo-faciale
V. dorsale du
Affluents glandulaires

V. latérale du nez V. alvéolaire inférieure


sublingual
Veine linguale
Veine faciale

Veine sublinguale

faciale
Veine buccale

V. labiale inférieure

V. labiale supérieure

V. angulaire de la bouche

Planche 2 3 4 - VEINES DE LA TÊTE DU CHEVAL


(PLAN PROFOND)
- 495 1

du cartilage cricoi'de, un affluent laryngé caudal (Ramus laryngeus caudalis) qui draine
a partie infraglottique du larynx ; chez les Carnivores, cet affluent s ' a n a s t o m o s e à son
opposé sous le ligament crico-trachéal, f o r m a n t ainsi un grêle arc laryngé caudal (Arcus
aryngeus caudalis) parfois incomplet chez le Chien. Chez le Boeuf, la veine laryngée crâ-
niale (V. laryngea cranialis) sort du larynx entre les cartilages thyroïde et cricoïde et aboutit
à la veine thyroïdienne crâniale près de son embouchure, voire directement à la veine
jugulaire interne. Chez les Equidés, la veine pharyngienne ascendante (V. pharyngea ascen-
dens) est le dernier affluent de la thyroïdienne crâniale.

5 - La veine thyroïdienne m o y e n n e (V. thyroidea média) est inconstante et variable.


Elle se f o r m e au pôle caudal de la glande thyroïde et se porte en direction dorso-caudale
Dour se jeter dans la jugulaire interne ou, en l'absence de celle-ci, dans la jugulaire externe.
Elle reçoit chez le Porc un grêle affluent laryngé caudal (R. laryngeus caudalis). A titre
de variation, elle peut aboutir chez le Chien à la veine thyroïdienne caudale et chez le
Cheval et les petits Ruminants à la thyroïdienne crâniale.

6 - De multiples affluents trachéaux, œsophagiens et musculaires (dont, chez


Homme, une veine sterno-cléïdo-masto'fdienne) s ' o u v r e n t en outre dans la veine jugu-
aire interne. Chez le Chien, cette dernière reçoit parfois d ' u n côté, près de sa terminai-
son, la veine thyroïdienne caudale, vaisseau impair qui aboutit normalement à la j o n c t i o n
des veines brachio-céphaliques.

D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Pour chaque espèce, nous étudierons, dans l'ordre, les racines de la veine jugulaire
externe, cette veine elle-même, les sinus de la dure-mère et enfin la veine jugulaire interne
quand elle existe.

EQUIDÉS (Pl. 87, 214, 220, 225, 228, 229, 234 à 236)
Veine linguo-faciale
La veine faciale se f o r m e par la j o n c t i o n de la veine angulaire de l'œil et de la veine
dorsale du nez. La première, relativement faible, naît dans la région supra-orbitaire et reçoit
au passage les veines palpébrales médiales, supérieure et inférieure. L'autre, parfois plexi-
forme, longe le muscle releveur de la lèvre supérieure. La veine faciale passe devant le
tubercule facial puis, au bord rostral du muscle masséter, entre l'artère faciale et le con-
duit parotidien, qui la sépare de ce muscle. Elle c o n t o u r n e avec eux l'incisure vasculaire
de la mandibule et passe entre le bord ventral du muscle ptérygoïdien médial et les nœuds
ymphatiques mandibulaires, près desquels elle est rejointe par la veine linguale.
Les affluents du bord rostral sont : 1) la veine latérale du nez, s o u v e n t double ou
plexiforme chez le Cheval mais absente chez l ' A n e 2) les veines labiales, qui f o n t habi-
tuellement embouchure c o m m u n e , la supérieure s'infléchissant pour rejoindre l'inférieure
en regard de la mandibule ; la veine angulaire de la bouche, souvent double, s'anasto-
mose de f a ç o n variable avec les deux labiales et va le plus souvent à la supérieure.
L'ensemble f o r m e à la face profonde du muscle buccinateur un plexus que renforce une
branche de la veine buccale chez le Cheval, cette veine elle-même chez l ' A n e .

A u bord caudal arrivent : 1 ) juste au-dessous du tubercule facial, la veine transverse


de la face, qui vient de la temporale superficielle et sera décrite avec elle ; 2) non loin
de ce tubercule, la veine profonde de la face, bien plus volumineuse. Ce vaisseau com-
mence dans la fosse ptérygo-palatine par la confluence des deux veines ophtalmiques
externes, qui traversent la périorbite. L ' o p h t a l m i q u e externe ventrale s'anastomose à tra-
vers la fissure orbitaire avec le sinus caverneux et reçoit à sa partie rostrale la veine eth-
moïdale externe provenant du f o r a m e n ethmoïdal. La veine ophtalmique externe dorsale
reçoit la veine lacrymale, avec laquelle elle contribue à former le plexus ophtalmique. La
veine lacrymale draine, outre le sang de la glande lacrymale, les veines du bulbe de l'œil
(v. ciliaires, v. vorticineuses) et les veines conjonctivales. Le plexus ophtalmique reçoit
en outre à sa partie dorsale la veine supra-orbitaire, qui provient de la région du f r o n t
496 -

A. et V. auriculaires rostrales
V. auriculaire latérale
V. auriculaire intermédiaire
Veine maxillaire
A. carotide externe
A. V. auriculaires caudales
ameau massétérique

Artère occipitale

Veine occipitale

V. émissaire du foramen rétro-articulaire

A. et V. temporales superficielles

A. et V. transverses de la face

Veine massétérique

Veines palpébrales latérales

V. transverse de la face (coupée)

Sinus de la veine
Sinus de la veine
profonde de la face

Veines
palpébrales médiales
A. et V.
angulaires de
V. transverse
de la face (coupée)
A. et V.
dorsales du nez
A. et V.
latér. du
A. et V.
labiales sup.

Veine jugulaire externe

parotidien

Veine faciale

Artère faciale

Veine buccale

A. et V. labiales ventrales

Veine profonde de la face

Planche 235 - ARTÈRES ET VEINES DE LA TÊTE DU CHEVAL


(PLAN MOYEN)
- 497 1

en passant par le foramen de m ê m e nom. Près de la tubérosité maxillaire, la veine pro-


fonde de la face est rejointe par la veine malaire, qui collecte aussi quelques-unes des
.eines conjonctivales, puis par la veine sphéno-palatine , où aboutissent par le foramen
de ce nom les collecteurs du riche plexus veineux de la muqueuse du nez, et à son bord
opposé, par la veine palatine majeure ; beaucoup plus courte que l'artère, qu'elle n'accom-
Dagne pas dans le canal palatin majeur, cette dernière draine le plexus veineux palatin.
n ' y a pas de veine palatine mineure, le palais m o u étant drainé par les affluents palatins
de la veine maxillaire. La veine profonde de la face contourne ensuite la tubérosité maxil-
aire, contre laquelle elle reçoit la veine infra-orbitaire, puis passe entre le muscle massé-
ter et le maxillaire, non loin de la crête faciale. Elle s ' y dilate brusquement et f o r m e le
sinus de la veine profonde de la face. Ce dernier se rétrécit de f a ç o n très progressive
pour atteindre la veine faciale. 3) La veine buccale rejoint en regard de la mandibule la
.eine faciale chez le Cheval, le tronc des veines labiales chez l ' A n e ; elle sera décrite
plus loin. 4) La veine sublinguale aboutit parfois à la faciale dans l'espace intermandibu-
aire après avoir traversé le muscle mylo-hyoïdien. Ce cas est présenté pl. 2 3 4 . 5) La
• eine submentale, affluent habituel de la sublinguale chez le Cheval, peut par exception
aller isolément à la veine faciale ; ce mode de terminaison paraît normal chez l ' A n e .

La veine linguale fait suite à la veine profonde de la langue, qui collecte les veines
dorsales de la langue. Relativement volumineuse, elle reçoit habituellement la veine sub-
Bnguale, à laquelle aboutissent un affluent venu de la glande mandibulaire et chez le Cheval
a veine submentale, déjà citée. Elle perfore ensuite la partie caudale du muscle mylo-
-yoïdien et aboutit à la veine faciale en regard de l'extrémité caudale des nœuds lympha-
t q u e s mandibulaires.

La veine linguo-faciale longe sous la peau le bord ventral de la glande mandibulaire


puis celui de la glande parotide, qui l ' a c c c o m p a g n e jusque dans l'angle de sa j o n c t i o n
avec la veine rétromandibulaire. Elle n'a d ' a u t r e affluent que de multiples veinules glan-
dulaires et musculaires.

Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire est volumineuse et f o r m e avec la veine buccale un seul vaisseau
étendu de la veine faciale à la veine rétromandibulaire, sans autre démarcation que topo-
graphique. La veine buccale commence au bord rostral de la branche mandibulaire. D'abord
très proche de la veine profonde de la face, elle s ' e n écarte rostralement pour accompa-
gner le muscle abaisseur de la lèvre inférieure entre le muscle masséter et la partie molaire
de la mandibule. Elle se renfle presque dès son début en un volumineux sinus de la veine
buccale, fusiforme et anastomosé avec les veines massétérique et massétérique ven-
trale. Chez le Cheval, elle aboutit à la veine faciale à peu près en face du tronc des veines
abiales, mais elle délègue en outre une branche qui passe à la face profonde du conduit
parotidien et des artère et veine faciales pour rejoindre ce tronc ou la veine labiale infé-
• eure ; chez l ' A n e , elle ne s ' o u v r e pas dans la veine faciale mais va t o u t e entière aux
.eines labiales. L ' e x t r é m i t é opposée s'infléchit brusquement en direction médiale puis
. entrale contre le bord rostral de la branche de la mandibule et se continue là par la veine
maxillaire. Celle-ci est le vaisseau essentiel du plexus ptérygoïdien, dont elle draine les
affluents. Elle décrit d'abord une nouvelle inflexion qui la ramène en direction dorso-
caudale, passe entre la branche mandibulaire et le muscle ptérygoïdien médial, ventrale-
ment au ptérygoïdien latéral, qui la sépare à ce niveau de l'artère h o m o n y m e . Elle arrive
ainsi à la face médiale du col de la mandibule, puis s'incurve en direction ventro-caudale
pour parvenir sous la glande parotide, où la rejoint la veine temporale superficielle.

Dans ce parcours, la veine maxillaire reçoit : 1 ) les veines pharyngiennes, anasto-


mosées dans les parois latérale et dorsale du pharynx ; 2) les affluents palatins, qui drai-
nent le plexus veineux du voile du palais, anastomosé à celui du palais dur ; 3) l ' a f f l u e n t
sublingual, qui serait mieux n o m m é " l i n g u a l d o r s a l " car, bien que né dans la région sub-
nguale, il draine surtout la racine de la langue et passe avec le nerf lingual entre la man-
dibule et le muscle ptérygoïdien médial ; 4) La veine alvéolaire inférieure, qui tire racine
du réseau de la veine mentale puis parcourt avec l'artère h o m o n y m e le canal mandibu-
aire ; 5) à son bord dorsal, une volumineuse et courte veine temporale profonde, qui
498 -

collecte plusieurs grosses racines, dont certaines viennent du sinus temporal à travers
les orifices accessoires du méat temporal et les autres, plus fortes, du muscle temporal,
l'une d'elles étant anastomosée au plexus ophtalmique. A la temporale profonde aboutit
aussi la veine massétérique, qui passe avec l'artère par l'incisure mandibulaire et dont
les racines sont anastomosées avec le sinus de la veine buccale et la veine massétérique
ventrale, affluent de la rétromandibulaire ; 6) une faible veine émissaire du foramen lace-
rum ; 7) les multiples veines ptérygoïdiennes, anastomosées en réseau, entre elles et avec
les racines des veines temporales profonde et superficielle, ainsi q u ' a v e c la partie sous-
occipitale du sinus pétreux ventral.

La veine temporale superficielle est beaucoup plus faible que la maxillaire. Elle com-
mence à la partie rostrale de la région temporale par de petites racines, certaines sous-
cutanées, d'autres provenant du muscle temporal, dans lequel elles s'unissent à celles
de la veine temporale profonde. D ' a b o r d grêle, elle s ' i n c u r v e à la surface de ce muscle
puis contre la racine de l'arcade z y g o m a t i q u e , devant la base de l'oreille. Elle s'engage
sous la glande parotide et rejoint la veine maxillaire derrière le col de la mandibule.

A la base de l'oreille, elle est brusquement renforcée par la veine auriculaire rostrale.
Celle-ci reçoit chez l ' A n e , près du bord correspondant de l'auricule, la veine auriculaire
médiale, qui aboutit chez le Cheval à l'auriculaire caudale. Elle collecte quelques petites
veines des muscles dorsaux et rostraux de l'oreille et la veine auriculaire profonde, qui
passe au côté médial de la base de l'oreille. En outre, la forte veine émissaire du foramen
rétro-articulaire arrive t o u t près de sa j o n c t i o n à la temporale superficielle, qu'elle contri-
bue nettement à grossir. Près de l'articulation temporo-mandibulaire, la temporale super-
ficielle reçoit enfin la veine tranverse de la face. Celle-ci court parallèlement à l'artère
dans le bord dorsal du muscle masséter, près de la crête faciale, et s ' a n a s t o m o s e aux
veines massétérique et profonde de la face. Elle est souvent renflée en un sinus fusi-
forme et son extrémité rostrale s'ouvre dans la veine faciale. Elle reçoit par un petit affluent
les veines palpébrales latérales.

La veine rétromandibulaire est d'abord logée dans l'épaisseur même de la glande paro-
tide puis dans un profond sillon oblique de sa face latérale. Elle atteint ainsi le bord cau-
dal de la glande, à l ' e x t r é m i t é ventrale duquel la rejoint la veine linguo-faciale. Elle est
accompagnée par les rameaux parotidiens et le rameau cervical du nerf facial. Elle reçoit
sur t o u t son trajet de multiples petits affluents parotidiens et un peu au-dessus du ten-
don du muscle sterno-céphalique, la veine massétérique ventrale. A c c o m p a g n é e dorsa-
lement par le rameau massétérique de la carotide externe, celle-ci est renforcée à sa ter-
minaison par un f o r t affluent ptérygoïdien qui fait parfois embouchure isolée. A l'opposé
mais plus bas arrive la veine auriculaire caudale, qui se f o r m e chez le Cheval par la jonc-
t i o n des veines auriculaires médiale 11 ' et intermédiaire, contourne caudalement la base
de l'auricule, reçoit au passage la veine auriculaire latérale et descend au bord caudal
de la parotide, dont elle reçoit des affluents. La veine rétromandibulaire reçoit encore,
près de sa terminaison, la veine occipitale. Celle-ci possède deux racines, l'une rostrale
(parfois n o m m é e " v e i n e c o n d y l o ï d e " ) qui provient de la partie sous-occipitale du sinus
pétreux ventral, et l'autre caudale, elle-même formée par la confluence de deux anasto-
moses, dont une vient de la veine vertébrale et l'autre du plexus vertébral interne ventral
par un foramen particulier de l'arc ventral de l'atlas. Elle reçoit encore un affluent occipi-
tal qui provient des muscles insérés à la face nucale de l'os occipital et peut aller aussi
à la veine vertébrale. Elle accompagne ensuite sur un court trajet l'artère occipitale puis
s'en sépare pour aller sous l'angle ventro-caudal de la parotide. Enfin, la veine thyroï-
dienne crâniale se termine toujours au voisinage immédiat de la veine linguo-faciale, quel-
quefois en c o m m u n avec elle, parfois sur le début de la jugulaire externe mais le plus
s o u v e n t sur la terminaison de la rétromandibulaire. Par exception, elle peut être double,
deux veines encadrant l'artère. Elle prend naissance au bord ventral et au pôle crânial

(1) La veine auriculaire médiale é c h a n g e au bord médial de la c o n q u e une a n a s t o m o s e avec la veine auriculaire rostrale, d o n t elle
reste d o n c p a r t i e l l e m e n t tributaire.
- 499 1

de la glande thyroïde, qu'elle c o n t o u r n e en direction dorsale puis caudale. Elle reçoit au


massage la veine crico-thyroïdienne venue du muscle homonyme et avec elle la veine laryn-
gée caudale, qui sort du larynx entre les cartilages thyroïde et cricoïde. Dorsalement à
a glande thyroïde, elle a encore c o m m e affluent la veine pharyngienne ascendante, qui
craine le plexus pharyngien et enfin, de façon inconstante, une petite veine thyroïdienne
moyenne issue du pôle caudal de la glande.

Veine jugulaire externe


Particulièrement volumineuse, cette veine c o m m e n c e à l'angle ventro-caudal de la
: ande parotide et se t r o u v e d'emblée logée dans le sillon jugulaire, qu'elle suit en sur-
face dans t o u t e sa longueur. Le rameau cervical du nerf facial longe sa face latérale. Le
-nuscle omo-hyoïdien la sépare de l'artère carotide c o m m u n e et du faisceau nerveux vago-
sympathique dans le tiers crânial du cou. Sa terminaison, placée ventralement à la caro-
: de c o m m u n e et entourée par les nœuds lymphatiques cervicaux profonds caudaux, se
-ait par un bref tronc bijugulaire au niveau du bord crânial de la première paire de côtes.
En dehors de multiples et grêles veines musculaires, trachéales et œsophagiennes,
et par exception de la veine thyroïdienne crâniale, deux affluents principaux seulement
arrivent à la jugulaire externe, tous deux près de son extrémité caudale : la veine cépha-
ique, qui vient du membre thoracique et sera décrite plus loin, et la veine cervicale super-
ficielle. Cette dernière est faible et ne se termine q u ' e x c e p t i o n n e l l e m e n t avec la
rr'écédente. Sa principale racine est satellite du rameau ascendant de l'artère h o m o n y m e
et il n ' y a q u ' u n rudiment d ' a f f l u e n t préscapulaire.

Sinus de la dure-mère
Les sinus de la dure-mère forment deux groupes, dorsal et ventral, pratiquement indé-
pendants, dépourvus d ' i n t e r c o n n e x i o n .
Le sinus sagittal dorsal est effilé et simple à son e x t r é m i t é rostrale. Il s'élargit pro-
gressivement vers l'arrière et possède de chaque côté cinq ou six fortes lacunes latéra-
es, dans lesquelles viennent s'ouvrir les principales veines cérébrales dorsales. Sa cavité
est traversée de multiples brides et elle est i n c o m p l è t e m e n t divisée dans son tiers caudal
par une lame médiane fénétrée, vestige de sa duplicité initiale. Arrivé au niveau de la
protubérance occipitale interne, il se divise pour alimenter les sinus transverses : le con-
fluent des sinus s ' i m p r i m e sur la protubérance, dans laquelle il est m ê m e parfois logé.
= e u avant sa bifurcation, le sinus sagittal dorsal reçoit le sinus rectus, dans lequel s'ouvre,

à peu de distance de sa terminaison, le sinus longitudinal ventral. Celui-ci est grêle ; il


commence en général en regard du genou du corps calleux et échange sur son trajet quel-
ques fines anastomoses avec son homologue dorsal. Son extrémité décrit une courbe
pour rejoindre le sinus rectus à angle très aigu. Par e x c e p t i o n , il peut rejoindre isolément
e sinus sagittal dorsal.

Le sinus transverse est fort mais bref, dans la mesure où le méat temporal, à l'entrée
duquel il change de nom, c o m m e n c e à deux ou trois centimètres à peine du t e n t o r i u m
osseux du cervelet. Sa cavité aussi est traversée de brides fibreuses. D ' a b o r d logé dans
e t e n t o r i u m osseux, il décrit ensuite, dans l'insertion du t e n t o r i u m m e m b r a n e u x , une
courbe qui le conduit au méat temporal. Peu avant de quitter le t e n t o r i u m osseux, il est
uni à celui du côté opposé par une anastomose transverse (sinus c o m m u n i c a n t ) logée
dans l'os et simple. D ' u n calibre de 1 2 à 15 m m , celle-ci reçoit de multiples petites vei-
nes, dont une principale de chaque côté et dont l'ensemble équivaut à un sinus occipital.
Juste avant d'atteindre le méat temporal, le sinus transverse reçoit aussi le sinus pétreux
dorsal. Celui-ci est faible, un peu plexiforme ; Il c o m m e n c e par de petites racines dans
'a fosse piriforme, longe le rocher dans le t e n t o r i u m cérébelleux et se renforce brusque-
ment par l'apport du principal collecteur (veine basale) des veines cérébrales ventrales.
Quelques auteurs ont signalé une dissymétrie des deux sinus transverses, le droit étant
en général prépondérant. Nos dissections n'ont pas montré de différence importante entre
es deux côtés.
Le sinus temporal prolonge directement le sinus transverse dans le méat temporal,
où il rencontre l'artère méningée caudale. Par les orifices accessoires de ce canal,
500 -

Confluent des transverse gauche


Partie gauche du Tentorium cérébelleux (coupée) transverse droit
Partie droite du tentorium cérébelleux pétreux dorsal droit
Sinus temporal droit
Sinus sagittal basale du cerveau
Grande veine basilaire
Veines cérébrales internes Plexus verteb.
Sinus sagittal :.. vent.
Faux du cerveau
Une lacune latérale
Mésencéphale (coupé)
Veine du corps

Corps calleux
Thalamus
For.
V.

Part, extracran. sin. petreux ventr.


Sinus pétreux ventral
Sinus caverneux
Veines ptérygoïdiennes
— Prolong, sous-sphén. du sin. pétreux ventral
V. émissaire de la fissure orbitaire
_ Périorbite (ouverte et réclinée)
Veine ethmoïdale externe
Veine ophtalmique externe ventrale
Veine ophtalmique externe dorsale
Veine lacrymale
Veine malaire
Veine sphéno-palatine
Veine infra-orbitaire
Veine palatine majeure
Veine profonde de la face
Glande lacrymale
Crête faciale

Sinus de la v. profonde de la face

Planche 236 - SINUS DE LA DURE-MÈRE ET VEINES DE L'ORBITE DU CHEVAL


- 501 1

échange des anastomoses avec les veines de la fosse temporale. A r r i v é au f o r a m e n


rétro-articulaire, il se continue par la veine émissaire de ce dernier, laquelle constitue le
olus volumineux affluent de la veine auriculaire rostrale.
Le sinus caverneux est large, long à peine de trois centimètres, relativement simple,
reçoit par la fissure orbitaire la soit-disant " v e i n e émissaire" de cet orifice, qui lus apporte,
oar la veine ophtalmique externe ventrale, le sang du plexus ophtalmique et donc d ' u n e
oartie de la face. Il est uni à son opposé par deux sinus intercaverneux, dont le rostrai
est grêle (plus encore chez l ' A n e que chez le Cheval) et le caudal toujours large. Ce der-
- er livre passage à l'artère intercarotidienne caudale.
Le sinus pétreux ventral est v o l u m i n e u x et continue d i r e c t e m e n t le sinus caverneux
au-delà du sinus intercaverneux caudal. A u niveau du foramen carotidien (ici annexé au
; o r a m e n lacerum), il est pénétré par l'artère carotide interne, qui l ' e m p r u n t e pour attein-

dre le sinus caverneux. Il sort lui-même du crâne par ce f o r a m e n et se continue par une
arge partie extracrânienne (anciennement nommée " c o n f l u e n t sous-sphéno'.dal"). Celle-ci
s'étend jusqu'à la fosse condylaire ventrale, où elle se termine par un f c r t cul de-sao arrondi
après avoir émis par son bord ventral un prolongement infundibuliforme d ' o ù procède
a racine rostrale de la veine occipitale. Bile délègue d ' a u t r e part, restraleinent au fora-
men carotidien, un prolongement qui contourne la terminaison du muscle long de la tète
et forme un cul-de-sac arrondi sous l'os sphénoïde. Ce prolongement possède une ou
deux anastomoses avec le plexus ptérygoïdien et par ce dernier avec (a veine maxillaire,
- n e autre anastomose existe parfois avec la veine temporale profonde. Enfin, chez beau-
coup de sujets, la partie intracrânienne du sinus délègue un grêle prolongement qui se
oorte au-delà du foramen lacerum j u s q u ' a u bord du clivus, où il s'anastomose au s : nus
casilaire.

Le sinus basilaire prolonge le plexus vertébral interne ventral par trois ou quatre vei-
- e s irrégulières qui s'unissent dans le f o r a m e n m a g n u m en un ou deux t r o n c s s o u v e n t
anastomosés, c o m m e indiqué ci-dessus, à la partie intracrânienne du sinus pétreux ven-
tral. Il c o m m u n i q u e toujours, par la veine émissaire du canal hypoglosse, avec la paitie
sous-occipitale de ce dernier. Le sinus interbasilaire est réduit à une ou deux faibles ana-
stomoses transversales, parfois absentes, entre les deux sinus basilaires.

La veine jugulaire interne manque chez la plupart des sujets. Quand elle existe, c'-sst
un grêle vaisseau issu de racines musculaires parfois anastomosées à la vein^ occipi-
tale. Elle longe l'artère carotide c o m m u n e et aboutit, à l'entrée de h poitrine, danc la
.eine jugulaire externe.

RUMINANTS (Pl. 90, 92, 93, 218, 221, 222, 237 à 240)
Veine linguo-faciale
La veine faciale naît dorso-rostralement au tubercule facial, de la confluence du la
.eine angulaire de l'œil et de la première des veines dorsales du nez. La veine a-sgulaire
de l'œil est forte ; elle prolonge la veine frontale, qui passe dans le large sillon supra-
orbitaire et s ' a n a s t o m o s e à son origine avec la veine supra-orbitaire, issue de l'orbite par
e canal du même nom. Elle draine de multiples affluents sous-cutanés de ia région fron-
tale et de la racine du nez et d ' a u t r e part, au bord médial de l'orbite, îa veine palpébrale
supérieure médiale. Les veines dorsales du nez, au nombre de deux ou trois ;;hez le Bœuf,
sont diversement anastomosées entre elles et avec leurs voisines. Il n ' y en a générale-
ment q u ' u n e seule chez la Chèvre et le M o u t o n , parfois aucune chez ce dernier.

Ainsi constituée, la veine faciale passe au bord rostral du tubercule facia. et du muscle
masséter, entre l'artère faciale et le conduit parotidien (qui la séparé du muscle) chez le
Bœuf, mais isolément chez le M o u t o n et la Chèvre, dont l'artère faciale manque tandis oue
e conduit parotidien croise la surface du masséter. Elle s'engage ensuite entre les deux
Avisions du muscle sterno-zygomatique pour contourner le bord ventral de la mandibule
et arriver près de la glande mandibulaire, où elle se continue par la veine li.iguo-faciale.

A son bord rostral, la veine faciale reçoit : 1 ) les veines latérales du nez, multiples
et variables chez le Bœuf, anastomosées entre elles et à leurs voisines (dorsales du nez
502 -

V. émissaire du foramen rétro-articulaire V. temporale superficielle


V. transverse de la face V. massétérique ventrale
Veine maxillaire auriculaire caudale
rétromandibulaire
Veines glandulaires

V. auriculaire rostrale

Veine cornuale

Anastomose de la v.

Veines et plexus ptérygoïdiens

Anastomose de la v. ophtalmique externe dorsale

Veine temporale

Veine

Veine

V. ophtalmique externe ventrale

V. alvéolaire

Veine profonde de

Son plexus

Veines palpébrales

V. angulaire
de l'œil
V. dorsales
du
V. latérales
du

Veine jugulaire interne


linguo-faciale
Veine occipitale
Veine palatine
Veine linguale
Veine faciale
Veine, submentale
Veines pharyngiennes
V. labiale inférieure profonde
Veine faciale
V. labiale inférieure superficielle
V. labiale supérieure profonde
V. labiale supérieure superficielle

Planche 2 3 7 - VEINES DE LA TÊTE DU BŒUF


- 503 1

et labiales supérieures), auxquelles elles peuvent aboutir ; il n ' y en a souvent qu'une seule
chez les petits Ruminants ; 2) les veines labiales supérieures, une superficielle et une pro-
fonde, qui font souvent embouchure commune chez le Mouton ; 3) contre le muscle abais-
seur de la lèvre inférieure, la veine labiale inférieure, simple chez les petits Ruminants
mais s o u v e n t double (superficielle et profonde) chez le Bœuf, où la seconde peut aboutir
à la veine profonde de la face ; 4) la veine submentale, qui longe le chef rostral du mus-
: e digastrique et rejoint la faciale peu après que celle-ci ait c o n t o u r n é le bord ventral
se la mandibule ; chez le M o u t o n t o u t e f o i s , cette veine aboutit s o u v e n t à la sublinguale.

Les seuls affluents d u bord caudal sont : la veine palpébrale médiale inférieure, qui
oasse non loin du tubercule facial, et la veine profonde de la face, dont l ' e m b o u c h u r e
se fait près du bord alvéolaire de la mandibule. Ce dernier vaisseau prend naissance sous
a tubérosité maxillaire dans le plexus de la veine profonde de la face, mieux développé
chez le Bœuf que chez les petits Ruminants. Ce plexus reçoit la veine buccale, par laquelle
c o m m u n i q u e avec le plexus ptérygoïdien. Il s ' a n a s t o m o s e aussi, à travers le muscle
masséter, avec la veine transverse de la face et chez le Bœuf, par une branche très grêle
3ui passe sous ce muscle, avec la veine labiale supérieure superficielle' 1 1 . Par contre, il
~e c o m m u n i q u e pas avec le plexus ophtalmique (voir plus loin : veine temporale superfi-
: elle). Il reçoit c o m m e autant de racines dans la fosse ptérygoïdienne : 1 ) la veine pala-
tine descendante, formée par l'union d ' u n e veine palatine mineure, qui draine le palais
mou, et d ' u n e veine palatine majeure qui draine le plexus palatin et passe dans le canal
oalatin chez les petits Ruminants mais dans le sillon palatin chez le Bœuf, puis à la face
médiale de la bulle lacrymale ; 2) la veine sphéno-palatine, qui draine le vaste plexus vei-
~eux de la muqueuse du nez et sort par le f o r a m e n sphéno-palatin ; 3) la veine infra-
orbitaire, dont les racines sont anastomosées aux veines labiales supérieures. Cette veine
"ait le plus souvent embouchure c o m m u n e avec la précédente ; elle est très faible chez
es petits Ruminants.

La veine linguale prolonge en direction ventro-caudale la veine profonde de la lan-


gue, qui reçoit une vingtaine de veines dorsales de la langue. Elle longe le bord ventral
du muscle stylo-glosse chez le Bœuf, mais passe à sa face médiale chez le M o u t o n , alors
qu'elle le quitte pour traverser le muscle mylo-hyoïdien chez la Chèvre. Elle reçoit chez
e Bœuf une volumineuse veine sublinguale ; chez les petits Ruminants, celle-ci en reste
souvent séparée pour aller isolément à la veine linguo-faciale ou à la veine rétromandibu
aire. A la partie rostrale de la région laryngée, la veine linguale s'unit à celle du côté opposé
car un f o r t arc veineux hyoïdien qui croise le bord ventral du muscle hyoglosse et tra-
verse la profondeur de la racine de la langue, dont il reçoit de nombreux petits affluents.
Elle passe enfin au bord médial du nœud lymphatique mandibulaire, dont elle reçoit de
grêles a f f l u e n t s , et rejoint la veine faciale.

La veine linguo-faciale continue la faciale au-delà de cette jonction. Elle croise la face
médiale du muscle sterno-zygomatique et longe le bord ventral de la glande mandibu-
aire sans présenter de rapport direct avec la glande parotide. Elle reçoit pourtant des
affluents de ces deux glandes ainsi que des muscles voisins et parfois un affluent mas-
sétérique.

Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire procède du plexus ptérygoïdien entre la branche de la mandibule
et le muscle ptérygoïdien médial, d o n t quelques faisceaux peuvent l'entourer chez les
petits Ruminants. Le plexus ptérygoïdien, plus c o m p l e x e que chez les Equidés, c o m m u -
nique par son extrémité rostrale avec celui de la veine profonde de la face, à l'origine
de laquelle il délègue une anastomose qui représente une veine buccale. Il collecte, de
sa partie rostrale à la veine maxillaire elle-même : 1 ) les veines ptérygoïdiennes, dont les
plus caudales se mêlent aux suivantes ; 2) la veine temporale profonde, volumineuse,

i l ) Quelques a u t e u r s Ont considéré c e t t e grêle a n a s t o m o s e c o m m e un r u d i m e n t de veine p r o f o n d e de la f a c e et c e t t e dernière, telle


qu'elle e s t décrite ici, c o m m e une veine buccale similaire à celle d u Cheval.
504 -

Veine auriculaire latérale^


Veine auriculaire intermédiaire^
Veine auriculaire médiale ^
Veine auriculaire profonde.
Sinus basilaire s
Sinus sigmoïde^
Sinus sagittal dorsal et sin. transverse ^
Sinus temporal N
Veine auriculaire rostrale N
V. temporale superficielle s
Sinus pétreux ventral^
Veine cornuale^
V. stylo-mastoïd-
Veine maxillaire^
V. auricul. caud.
V. temporale profonde.^
.Veine occipitale
Sinus caverneux^
.V. rétromandibuU
Veine massétérique^.
V. pharyng. asc-
V. alvéolaire infer.
V. laryng. cran.
V. palpébrales latérales^
Veine supra-orbitaire^
V. ophtalm. ext. dorsale..

Veine frontale _
Plexus ptérygoïdien „
V. sphénopalatine.^^ J~~

V. palatine d e s c e n d . j
Veine buccale / l/j.
V. transv. de la face / ;
V. palpcbrales m é d . — j y V. jugulaire int.
V. angul. de l'œil J V. thyroïd. moy.
V infra-nrhitairp / // . n
V. dors, du n e z ^ / 77/
// ; / ,
V. latérales
du nez
/ 7N.'" '
'
if
• Vv
V. jugulaire externe
V. thyroïdienne craniale
Veine, linguo-faciale
'V. massétérique ventrale
Veine linguale
•Veine sublinguale
•V. profonde de la face

Plexus de la v. profonde de la face

>Veine faciale
^Veine submentale
•V. profonde de la langue
• Veines labiales inférieures
• Veines labiales supérieures
Veine mentale

Planche 238 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE DU BŒUF


- 505 1

qui procède de plusieurs fortes racines dont une ou deux viennent du sinus temporal par
es foramens accessoires du méat temporal ; chez les petits Ruminants, cette veine aboutit
en général à la partie caudale du plexus ou à la veine maxillaire elle-même ; 3) la veine
massétérique, qui croise l'incisure mandibulaire et aboutit le plus s o u v e n t au plexus ou
à la veine maxillaire chez les petits Ruminants mais habituellement à la temporale profonde
chez le Bœuf; la veine massétérique s ' a n a s t o m o s e à travers le masséter au plexus de
a veine profonde de la face et d ' a u t r e part à la veine massétérique ventrale ; 4) la veine
alvéolaire inférieure, à l'opposé de la temporale profonde et un peu plus caudalement ;
5 les grêles veines articulaires temporo-mandibulaires ; 6) les veines palatines, qui drai-
nent le plexus du m ê m e n o m dans le palais m o u ; elles confluent en général chez le Bœuf
en un tronc unique au bord rostral du stylo-hyoideum ; 7) les veines pharyngiennes, issues
des parois dorsale et latérale du pharynx et parfois collectées par les précédentes.

La veine temporale superficielle est n e t t e m e n t plus forte que chez les Equidés. Elle
commence près du processus zygomatique de l'os frontal par deux racines. L'une de celles-
ci est rostrale ; elle représente un prolongement de la veine ophtalmique externe dor-
sale, qui passe sous ce processus après avoir traversé la périorbite. En e f f e t , le plexus
ophtalmique draine les veines habituelles de l'œil et de ses annexes par deux t r o n c s prin-
cipaux anastomosés en un réseau c o m p l e x e et considérés c o m m e deux segments de la
.eine ophtalmique externe dorsale, dont chacun est alimenté chez le Bœuf par une divi-
sion de la veine supra-orbitaire, ici bifurquée dans l'orbite. Le premier de ces segments
est dorsal et se continue par la veine temporale superficielle après avoir reçu au passage
aeux ou trois veines lacrymales et délégué une anastomose à la veine émissaire du fora-
men orbitorotundum. L'autre occupe à peu près la position de la veine ophtalmique externe
• entrale des autres espèces mais ne possède aucune communication directe avec la veine
orofonde de la face. Chez le Bœuf, il provient aussi de la veine supra-orbitaire, reçoit
3 plupart des veines vorticineuses, la veine malaire et celle de la troisième paupière, puis
se continue par la veine émissaire du foramen o r b i t o r o t u n d u m , qui aboutit au sinus caver-
neux. Chez les petits Ruminants, la veine malaire et les veines lacrymales sont drainées
car le segment dorsal du plexus. L'autre racine de la veine temporale superficielle, cau-
dale et parfois double ou plexiforme, n'est bien développée que lorsqu'existent des cor-
nes ; c ' e s t la veine cornuale, qui draine un plexus auquel aboutissent les veines du tissu
<ératogène de la corne et d ' a u t r e part des anastomoses des veines auriculaires rostrale
et caudale. La veine temporale superficielle décrit ensuite une courbe à convexité dorso-
caudale à la surface du muscle temporal puis de la base de l'arcade zygomatique et
s'engage sous la glande parotide caudalement à l'articulation temporo-mandibulaire pour
-ejoindre la veine maxillaire. Dans ce parcours, elle reçoit : 1) non loin de son origine,
a veine palpébrale supérieure latérale ; 2) une série de petites veines issues du muscle
temporal, à l'intérieur duquel elles se sont anastomosées aux racines de la veine t e m p o -
-ale profonde ; 3) la veine auriculaire rostrale, qui descend au côté médial de la base de
oreille et reçoit la veine auriculaire médiale ; 4) la veine transverse de la face, dont l'extré-
mité rostrale c o m m u n i q u e avec la veine faciale et qui longe à petite distance la crête
; aciale ; cette veine reçoit au passage la veine palpébrale inférieure latérale, parfois rem-

olscée chez le Bœuf par un affluent de la veine massétérique : 5) la veine émissaire du


foramen rétro-articulaire, volumineuse, qui aboutit chez le Bœuf à peu près en face de
a veine transverse de la face et chez les petits Ruminants au début de la veine
rétromandibuiaire.

La veine rétromandibuiaire est en grande partie cachée par la glande parotide. Son
segment terminal est cependant découvert au bord caudal de celle-ci puis au-delà d'elle
sur quelques centimètres avant d'être rejointe par la veine linguo-faciale. En dehors de
multiples petites veines parotidiennes, elle n'a d'autre affluent que les veines massétéri-
que ventrale et auriculaire caudale. La première est disposée à peu près c o m m e chez les
Equidés mais elle est plus faible, parfois double et en général séparée de l ' a f f l u e n t issu
du muscle ptérygoïdien médial. Elle est anastomosée avec les veines faciale et profonde
de la face. La veine auriculaire caudale se f o r m e à la base du dos de l'auricule par la jonc-
tion des veines auriculaires intermédiaire et latérale. Elle passe ensuite latéralement sous
la base de l'Oreille, où elle reçoit la veine auriculaire profonde et à l'opposé la veine stylo-
mastoïdienne. Puis elle suit le bord caudal de la glande parotide, dont elle collecte de
506 -

Sinus pétreux dorsal


Veine basale du
Sinus sagittal dorsal.
Sinus rectus ,Une veine cérébrale dorsale
Grande veine du cerveau Protubérance occipitale interne
Veine du corps calleux .Confluent des sinus
Branche accessoire du sinus temporal ,Sînus transverse
Une veine cérébrale dorsale Part, droite du tentorium cérébel.
Faux du cerveau Dilatation du sinus transv.
Sinus sagittal dorsal Sinus temporal
V. émiss. foram. rétroartic. ,V. émiss. occipitale
Une veine cérébrale dorsale Sinus sigmoïde
Veine temporalë profonde V. émissaire
du canal
V. temporale superficielle,
hypoglosse
Veine supra-orbitaire,
Veines lacrymales
Veine frontale

V. jugulaire interne
V. émiss. foram. jugul.
Sinus basilaire
Sinus pétreux ventral
V. émiss. du foramen ovale
Sinus caverneux
V. émiss. du foram.-orbitorotundum
-Veine ophtalmique externe dorsale
-Veine ethmoïdale externe
V. de la 3* paupière Veine palatine descendante
Veine malaire Veine profonde de la face
V. infra-orbitaire V. sphéno-palatine

Planche 239 - SINUS DE LA DURE-MÈRE ET VEINES DE L'ORBITE DU BŒUF


- 507 1

petits a f f l u e n t s , ainsi que d ' a u t r e s venus de la glande mandibulaire. Elle se termine à fai-
ble distance et à l'opposé de la veine linguo-faciale. Chez la Chèvre, elle aboutit m ê m e
en face de cette dernière, voire sur le début de la jugulaire externe. Chez la Chèvre égale-
ment, la veine rétromandibuiaire reçoit en outre habituellement la veine pharyngienne
ascendante et s o u v e n t la thyroïdienne crâniale.

Veine jugulaire externe


D ' u n très gros calibre (3 à 4 centimètres chez le Bœuf), cette veine prend naissance
près du bord caudal de la glande mandibulaire et parcourt le sillon jugulaire j u s q u ' a u bas
du cou, où elle est cachée par le muscle brachio-céphalique. Le muscle cutané du cou
faisant défaut elle est couverte seulement par le fascia cervical. Dans la moitié crâniale
du cou, elle est séparée de l'artère carotide c o m m u n e et du faisceau nerveux vago-
sympathique par le muscle sterno-basilaire. Sa terminaison se fait par un tronc bijugu-
aire long de plusieurs centimètres chez le Bœuf, plus bref en proportion chez la Chèvre
et à peu près absent chez le M o u t o n .

Les a f f l u e n t s , outre ceux venant des muscles, de la trachée, de l'œsophage ou du


t h y m u s , sont : chez les petits Ruminants,Jes veines thyroïdiennes crâniale et m o y e n n e ,
qui vont chez le Bœuf à la jugulaire interne, avec laquelle elles seront décrites, et dans les
trois espèces, les veines céphalique (décrite avec celles du membre thoracique) et cervi-
cale superficielle. Cette dernière possède : a) un " r a m e a u a s c e n d a n t " bien développé ;
ci un fort " r a m e a u " préscapulaire, affluent qui descend de la partie crâniale du garrot
e long du muscle supra-épineux et draine au passage les nœuds lymphatiques cervicaux
superficiels caudaux (préscapulaires) ; c) un " r a m e a u " suprascapulaire qui draine les mus-
ses superficiels de la région préscapulaire, s ' a n a s t o m o s e avec la veine suprascapulaire
et reçoit en outre un " r a m e a u " acromial qui contourne latéralement le col de la scapula.

Sinus de la dure-mère
Ils sont volumineux et leur disposition est relativement complexe.
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e à distance de la crista galli par la jonction, au bord
.entrai de la faux du cerveau, des veines cérébrales dorsales les plus rostrales. Il ne rejoint
e bord dorsal de la faux du cerveau que vers le tiers caudal de celle-ci et son calibre aug-
mente alors beaucoup, au point d ' e n occuper plus de la moitié. Son extrémité caudale
reçoit un sinus rectus très bref, simple prolongement de la grande veine cérébrale, le sinus
sagittal ventral faisant défaut. C o m m e chez les Equidés, sa cavité est traversée chez le
3œuf par des travées fibreuses ; celles-ci manquent chez les petits Ruminants. Les lacu-
nes latérales f o n t pratiquement défaut. Le confluent des sinus s'imprime sur le t e n t o -
' um osseux du cervelet.
Le sinus transverse est irrégulier, parfois localement dédoublé chez le Bœuf. L'ana-
stomose qui l'unit à son opposé (sinus communicant) est plexiforme, nettement plus lon-
gue en proportion chez le M o u t o n et la Chèvre que chez le Bœuf ; elle reçoit de multiples
petites veines dont l'ensemble équivaut à un sinus occipital. Contre la partie dorsale du
rocher, le sinus transverse f o r m e un renflement ovoïde dont procèdent les sinus t e m p o -
r al et sigmoïde et auquel aboutit le sinus pétreux dorsal. Ce dernier est variable et peu

développé. Sa partie caudale s ' u n i t à la terminaison, bien plus large, du collecteur


. . basale) des veines cérébrales ventrales. Il peut manquer, cette dernière veine exis-
tant seule et drainant les petites veines méningées voisines. Une grêle anastomose existe
parfois avec le sinus pétreux ventral.
Le sinus temporal est la branche rostrale de la bifurcation du sinus transverse. Il est
accompagné dans le méat temporal par le rameau méningé de l'artère auriculaire ros-
trale chez le Bœuf, de l'auriculaire caudale chez les petits Ruminants, rameau avec lequel
est emballé dans du tissu adipeux. Près de son origine, il reçoit des veines provenant
des parois du sinus frontal. Par les orifices accessoires du méat temporal, il s'anasto-
mose avec la veine temporale profonde. Il se termine par la forte veine émissaire du fora-
men rétro-articulaire, qui aboutit à la veine auriculaire rostrale chez le Bœuf, à la maxil-
aire ou au début de la rétromandibuiaire chez les petits Ruminants. Une courte branche
médiale sort par un f o r a m e n accessoire, également rétro-articulaire.
508 -

Sinus frontal
Lame perpendiculaire de l'os ethmoïde
M. oblique dorsal de l'œil
latérales de l'os ethmoïde

Crista galli

Fosse ethmoïdale
Plexus
M. droit
dorsal de
V. supra-orbitaire

V. supra-orbitaire
Bulbe de l'œil

Glande lacrymale
Chiasma optique
V. lacrymales
V. ophtalmique ext.
Nerf optique
Anastomose pour la v.
temporale superficielle
Processus zygomat.
M. droit latéral de l'œil
de l'os frontal
Nerf trochléaire
A. carotide cérébrale
M. temporal [coupé)
N. oculomoteur
V. temporale profonde
Nerf trijumeau
A. carotide cérébrale
Réseau admirable rostral Nerf abducens

(dans le sinus caverneux) Nerf trochléaire


Nerf ophtalmique Nerf facial
Nerf maxillaire N. vestibulo-cochléaire

Sinus pétreux ventral, N. glosso-pharyngien


Sinus transverse Nerf vague
Sinus pétreux dorsal Nerf accessoire
Sinus basilaire Nerf hypoglosse
Réseau admirable caudal Racine spinale du n. accessoire
Plexus occipito-atloïdien . Dure-mère

R. anastomotique
(V. intervertébrale atloïdienne)

Plexus vertébral interne ventral

Planche 240 - VAISSEAUX ET NERFS DU PLANCHER CRANIEN DU BŒUF


(La dure-mère a été conservée à droite)
- 509 1

Le sinus sigmoïde, branche caudale de la division du sinus transverse, est logé dans
e canal condylaire, qu'il occupe seul dans t o u t e sa longueur. Près de son extrémité dor-
sale, il reçoit chez le Boeuf, à travers l'os occipital, une veine qui draine les muscles de
a face nuchale du crâne et à ce titre, mérite mal le nom de veine " é m i s s a i r e " occipitale.
Son extrémité ventrale se divise en deux branches, c o m m e le canal condylaire lui-même.
_a branche médiale débouche à la face interne du condyle occipital et s ' a n a s t o m o s e au
3 nus basilaire. La branche latérale aboutit à la fosse condylaire ventrale latéralement au
ranal du nerf hypoglosse et s ' o u v r e dans la partie sous-occipitale du sinus pétreux ven-
"7al!1). On notera que par sa branche médiale, ce sinus établit une importante connexion
entre les deux groupes, dorsal et ventral, des sinus de la dure-mère.

Le sinus caverneux est v o l u m i n e u x , irrégulièrement prismatique. Par la veine " é m i s -


saire" du foramen orbito-rond, il est en continuité avec le plexus ophtalmique ; cette com-
munication, volumineuse chez le Bœuf, parfois plexiforme chez la Chèvre, est au contraire
"aible, voire absente chez le M o u t o n . La cavité du sinus est presque entièrement occu-
pée par le réseau admirable épidural rostral. Elle est en outre traversée, près du bord latéral,
car le nerf abducens.

Le sinus intercaverneux rostral manque habituellement chez le M o u t o n et la Chèvre,


mais il est c o n s t a n t chez le Bœuf, où il est occupé par le réseau admirable chiasmatique.
_e sinus intercaverneux caudal est v o l u m i n e u x , également occupé par un prolongement
du réseau admirable épidural rostral.
Le sinus pétreux ventral prolonge le sinus caverneux j u s q u ' a u foramen jugulaire, où
se place au côté médial des nerfs. Il émet par le foramen ovale une veine émissaire
qui aboutit au plexus ptérygoïdien. Par la fissure pétro-occipitale, il délègue un prolonge-
ment sous-occipital comparable à celui des Equidés, mais plus faible. A ce dernier abou-
: ssent aussi la veine émissaire du f o r a m e n jugulaire, celle du canal du nerf hypoglosse
et la branche latérale du sinus sigmoïde. Chez le M o u t o n et la Chèvre, la veine émissaire
du foramen jugulaire rejoint la veine occipitale.
Le sinus basilaire est, c o m m e le sinus interbasilaire, v o l u m i n e u x et plexiforme chez
e Bœuf mais rudimentaire ou absent chez le M o u t o n et chez la Chèvre. Il loge le réseau
épidural caudal et délègue dans le canal du nerf hypoglosse la veine émissaire qui l'unit
; extrémité caudale de la partie sous-occipitale du sinus pétreux ventral. Son e x t r é m i t é
-ostrale s ' a n a s t o m o s e au bord médial de ce dernier.

Veine jugulaire interne


Cette veine manque chez le M o u t o n et la Chèvre, mais elle est constante chez le
3œuf, où son développement est variable, le plus souvent faible. Elle naît de la partie
sous-occipitale du sinus pétreux ventral (qui a elle-même reçu la veine émissaire du fora-
men jugulaire). Sa partie initiale est grêle et elle n'est nettement renforcée que par l'apport
des veines occipitale et thyroïdienne crâniale, au point que la plupart des auteurs consi-
dèrent ces dernières c o m m e ses seules racines (ou ses terminaisons, lorsque la descrip-
: on adopte le sens inverse). Elle passe dorso-latéralement au pharynx puis rejoint en regard
de l'axis l'artère carotide c o m m u n e , qu'elle croise très obliquement par l'extérieur pour
devenir ventrale dans la moitié caudale du cou. Le plus souvent, elle rejoint près de l'entrée
de la poitrine celle du côté opposé à la face ventrale de la trachée pour former un bref
tronc médian qui se termine dans l'angle de jonction des deux veines jugulaires exter-
nes. Elle peut aussi aboutir directement à la veine jugulaire externe du même côté. Ses
affluents sont peu n o m b r e u x , disposés c o m m e suit :
1) La veine occipitale est relativement faible et aboutit parfois à la veine jugulaire
externe. Elle se constitue sous l'aile de l'atlas par la confluence de rameaux musculaires,
dont un affluent occipital qui draine la région nucale. Elle échange en regard de l'axis

* I Le sinus sigmoïde n ' a b o u t i t d o n c pas chez les R u m i n a n t s (sauf, par un rameau t r è s accessoire, chez la Chèvre) au f o r a m e n j u g u -
aire. Il n ' a que de f a ç o n i n d i r e c t e , par les a n a s t o m o s e s du sinus basilaire, une c o n n e x i o n avec la veine émissaire de ce f o r a m e n .
C'est p o u r q u o i son h o m o l o g i e avec le sinus sigmoïde de l ' H o m m e o u des Carnivores a pu être c o n t e s t é e et le n o m de " s i n u s c o n d y -
a i r e " proposé pour le désigner.
510 -

M. brachio-céphalique (coupé) V. sterno-cléido-mastoïdienne


Veine auriculaire caudale
R. anastomotique et V. glandulaires
V. temporale superficielle
Veine occipitale
V. auriculaire rostrale
V. auriculaire intermédiaire

V. émissaire
du foramen jugulare

V. satellite de l'a.
V. auriculaire latérale carotide externe

V. auriculaire
Veine jugulaire
Veine
interne
V. transverse c

Veine
V. jugul.
V. temporale profonde externe

V. ophtalmique ext. dors, et V. supra-orbitaire

V. émissaire du foramen orbitorotundum

Veines et plexus ptérygoïdiens

Sinus veineux ophtalmique

Veine ophtalmique'externe ventrale

Veines palpébrales médiales

Veine

Veine profonde de la face

V. angulaire de l'œil

V. dorsale du nez

V. labiale

V. angulaire de la bouche

Veine latérale d u

V. thyroïdienne crâniale
Veine rétromandibuiaire
glandulaires
articulaires temporo-mandibul.
V. linguo-faciale
satellite.de l'a. linguale
Arc veineux hyoïdien
alvéolaire inférieure
Veine sublinguale
Veine linguale
Veine faciale
et plexus pharyngiens
Veine buccale
V. palatine descendante
labiale inférieure
V. infra-orbitaire
Veine faciale

Planche 2 4 1 - VEINES DE LA TÊTE DU PORC


- 511 1

une anastomose avec la veine vertébrale et reçoit près de sa terminaison la veine pharyn-
gienne ascendante, qui draine les faces dorsale et latérale du pharynx. Chez les petits
Ruminants, la veine occipitale aboutit à la partie initiale de la jugulaire externe ; la pharyn-
gienne ascendante en est séparée et va à la veine rétromandibulaire.
2) La veine thyroïdienne crâniale se f o r m e au pôle crânial de la glande thyroïde et
-eçoit, outre la veine crico-thyroïdienne, la veine laryngée crâniale, qui se jette parfois
solément dans la jugulaire interne. Chez les petits Ruminants, ces vaisseaux v o n t à la
^eine jugulaire externe ou à l'une de ses racines.
3) La veine thyroïdienne moyenne, plus grêle que la précédente, est plus oblique en
direction caudale.
4) Les affluents musculaires et œsophagiens sont multiples et certains v o l u m i n e u x .
Ceux issus de la trachée sont faibles.

PORC (Pl. 223, 226, 241, 242)


Veine linguo-faciale
La veine faciale se constitue rostralement à l'angle médial de l'œil par la j o n c t i o n
des veines dorsale du nez et angulaire de l'œil. Cette dernière fait suite à la veine fron-
tale, laquelle est unie à la veine ophtalmique externe dorsale par un rameau anastomoti-
que qui longe le bord supra-orbitaire ; elle collecte les veines de la région frontale et la
veine palpébrale supérieure médiale. La veine dorsale du nez longe le bord dorsal du muscle
'eleveur de la lèvre supérieure. Elle est unie aux veines labiale supérieure et infra-orbitaire
oar des anastomoses dont le territoire équivaut à celui d'une veine latérale du nez. L'ensem-
ble draine la plus grande partie du groin et, par l'incisure naso-incisive, la partie rostrale
du plexus veineux sous-muqueux du nez. La veine labiale supérieure, dont les racines
s'anastomosent à celles des précédentes, reçoit près de sa terminaison la veine angu-
laire de la bouche, qui peut aussi aller à la veine buccale. La veine labiale inférieure suit
le bord ventral du muscle abaisseur de la lèvre inférieure ; elle est souvent anastomosée
à la veine alvéolaire inférieure et, près de sa terminaison, à la veine buccale. A u bord
caudal de la veine faciale arrive, outre la veine palpébrale inférieure médiale, grêle et par-
fois double, la veine profonde de la face. Cette dernière c o m m e n c e dans la fosse ptérygo-
palatine par la jonction de deux racines. L'une de celles-ci est la veine ophtalmique externe
ventrale, par laquelle elle est unie au sinus ophtalmique, vaste lac sanguin qui enveloppe
es muscles moteurs de l'œil à l'exception de l'oblique dorsal. Ce sinus émet à sa partie
caudale la veine " é m i s s a i r e " du f o r a m e n o r b i t o r o t u n d u m , qui aboutit dans le crâne au
sinus caverneux ; il collecte les veines de l'œil et de ses annexes, y compris la veine oph-
talmique externe dorsale et avec elle la veine supra-orbitaire, elle-même anastomosée
à la veine frontale. L'autre racine de la veine profonde de la face résulte de la confluence
de la veine sphéno-palatine, qui draine le plexus sous-muqueux du nez par le foramen
du même nom, de la veine palatine descendante, q u ' a l i m e n t e n t les veines palatines
mineure et majeure, et de la forte veine infra-orbitaire. Ainsi constituée, la veine profonde
de la face passe ensuite contre la tubérosité maxillaire, où elle possède un petit plexus
veineux, puis entre le maxillaire et le muscle masséter pour aboutir à la veine faciale en
regard du bord alvéolaire de la mandibule. Peu avant cette terminaison, elle est rejointe
par la veine buccale, décrite plus loin.

La veine linguale fait suite dans le corps de la langue à la veine profonde de la lan-
gue, collecte les veines dorsales de la langue et échange des anastomoses avec la veine
satellite de l'artère linguale. Elle est renforcée, à la face dorsale du muscle mylo-hyoïdien,
par la veine sublinguale, qui court médialement à ce muscle et peut aller aussi à la linguo-
faciale. A la veine sublinguale aboutissent : a) la veine submentale, qui s ' a n a s t o m o s e
à l'alvéolaire inférieure par le foramen mental médial et longe la face latérale du muscle
génio-hyoïdien ; b) la veine pharyngienne ascendante, qui concourt au drainage du plexus
pharyngien. Près de sa terminaison, la veine linguale est unie à celle du côté opposé par
arc veineux hyoïdien, qui croise ventralement la partie caudale du muscle génio-hyoïdien.
Faible et quelquefois absent, cet arc reçoit en général une anastomose de la veine sub-
mentale.
La veine linguo-faciale se constitue sous l'angle de la mâchoire et passe au bord ventral
de la glande mandibulaire. Elle est entièrement couverte par la glande parotide, dont
512 -

Veine maxillaire Veine transverse de la face


I
V. palpebrale inférieure latérale
Veine massétérique dorsale
Veine auriculaire profonde
Anastomose de la v. cervicale superficielle
Veine auriculaire intermédiaire
V. temporale superficielle
Veine auriculaire latérale
Veine auriculaire caudale
Veine auriculaire rostrale
V. émissaire du foramen jugulare
Veine auriculaire médiale
Veine occipitale
V. émissaire du foramen
. rétromandibulaire
V. palpébrale supérieure latérale
V. sterno-cleïdo-mastoïd.
Veine vertébrale
V. jugulaire int.

Veine lacrymale
V. ophtalm. ext. dorsale
Veine supra-orbitaire
Sinus ophtalmique
Veines temporales profondes
Veine angulaire de l'œil
V. ophtalm. ext. ventralt
V. palpebrales médiales
Veine sphéno-palatine
Veine palatine descendante
Veines ptérygoïdiennes
Veine profonde de la f a c e _
Veine buccale
Veine infra-orbitaire
Veine dorsale du nez
Veine labiale supérieure
V. angulaire de la bouche
Veine latérale du nez_
V. jugulaire
V. labiale inférieure externe
Veine sublinguale V. thyroïd. cran.
Veine Veine linguo-faciale
Veines glandulaires
Veine laryngée crâniale
Arc veineux hyoïdien
V. satellite de l'a. carotide ext.
V. satellite de l'a. linguale
Veine linguale
Veine sublinguale
V. alvéolaire inférieure
Veine faciale

Planche 242 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE DU PORC


- 513 1

e bord ventral l'enveloppe m ê m e en partie. Elle collecte au passage des veines glandu-
laires, mandibulaires et parotidiennes ; la veine sublinguale se jette parfois dans sa par-
tie rostrale.

Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire c o m m e n c e entre le muscle ptérygoïdien médial et la branche de
a mandibule par une dilatation fusiforme qui constitue la partie principale du plexus ptéry-
goïdien et se continue à son extrémité rostrale, un peu c o m m e chez les Equidés, par la
• sine buccale. Celle-ci accompagne l'artère du m ê m e nom et aboutit à la partie ventrale
de la veine profonde de la face. A u plexus ptérygoïdien aboutissent, outre les veines ptéry-
goïdiennes : les veines temporales profondes, d o n t la plus rostrale s ' a n a s t o m o s e au
s nus ophtalmique, la veine alvéolaire inférieure, enfin les veines articulaires t e m p o r o -
•nandibulaires.

La veine temporale superficielle c o m m e n c e par de multiples petites racines dont une


s anastomose avec la veine ophtalmique externe dorsale. Elle croise l ' e x t r é m i t é rostrale
du muscle temporal puis la surface de la très large arcade zygomatique pour atteindre
a glande parotide, sous laquelle elle possède un trajet relativement long. Elle reçoit à
sa partie initiale une faible veine palpébrale supérieure latérale, près de l'articulation
:emporo-mandibulaire les veines auriculaires rostrale et transverse de la face et sous la
carotide, des affluents de cette glande. La veine auriculaire rostrale est relativement forte ;
elle a pour apport principal la veine auriculaire médiale. La veine transverse de la face
- a pas de connexion avec la veine faciale ; elle reçoit le plus souvent la veine palpébrale
nférieure latérale, qui peut aussi aller directement à la temporale superficielle.

La veine rétromandibulaire est entièrement couverte par la glande parotide, au bord


• entrai du t e n d o n du muscle cléïdo-mastoïdien. T o u t près de son origine, elle reçoit son
orincipal affluent, la veine auriculaire caudale. Celle-ci c o m m e n c e à la base de l'oreille
car l'union des veines auriculaires latérale et intermédiaire, cette dernière formée par deux
-acines à mi-hauteur de l'auricule et anastomosée d ' a u t r e part à une forte division du
-ameau superficiel de la veine cervicale superficielle. Elle collecte aussi des affluents venant
ces muscles de l'oreille et du muscle temporal, puis la veine auriculaire profonde. La veine
auriculaire latérale aboutit parfois isolément à la veine rétromandibulaire. Cette dernière
draine encore de multiples petits affluents parotidiens et t o u t près de sa terminaison,
j n e forte veine sterno-cléïdo-mastoïdienne, parfois double, qui provient du muscle cléïdo-
mastoïdien et de ses voisins.

Veine jugulaire externe


C o m m e le cou lui-même, ce vaisseau est relativement c o u r t . Il est couvert par la
clande parotide sur plus de la moitié crâniale de son parcours et sa partie caudale est
orofondément cachée par les muscles cléïdo-céphalique puis scalènes. Il croise très obli-
quement la surface du muscle sterno-céphalique. Son extrémité caudale reçoit la termi-
-aison de la veine jugulaire interne et le bref tronc qui en résulte reçoit à son tour les
ceux veines subclavières, f o r m a n t ainsi une très courte veine brachio-céphalique.

De multiples petits affluents viennent de la glande parotide et des muscles cervi-


caux ventraux. Deux autres sont plus importants : les veines cervicale superficielle et
céphalique, cette dernière appartenant au membre thoracique. La veine cervicale super-
ficielle semble prolonger directement une forte racine satellite du rameau ascendant de
artère h o m o n y m e , racine qui c o m m e n c e près de la tête et échange une anastomose
avec la veine auriculaire intermédiaire. Au-devant de l'épaule, elle reçoit un affluent prés-
capulaire qui descend au bord crânial du muscle subclavier et draine, outre les muscles
des plans superficiel et m o y e n du cou, les nœuds lymphatiques cervicaux superficiels
caudaux. Un autre a f f l u e n t , acromial, vient des muscles latéraux de l'épaule en croisant
e col de la scapula. A j o u t o n s que du côté droit, le " r a m e a u a s c e n d a n t " reçoit un grêle
affluent qui vient de la région laryngée, où il s ' a n a s t o m o s e à la veine laryngée crâniale,
et dont la disposition évoque la veine jugulaire antérieure de l ' H o m m e .
514 -

Veine auriculaire latérale


Veine auriculaire intermédiaire
Veine auriculaire profonde
Veine auriculaire caudale

/eine rétromandibulaire
/eines glandulaires

V. satellite de l'a. carotide interne


y. sterno-cléido-mastoïdienne
V. jugulaire interne
V. thyroïdienne craniale

Veine auriculaire médiale.

Veine auriculaire rostrale

Veine temporale superficielle.

V. émiss. foram. retro-articulaire.

Veine transverse de la face

Veine maxillaire.

Veine palatine

Veines temporales profondes

Plexus+V. ptérygoïdiennes

V. palpébrales latérales

V. alvéolaire inférieure^

V. palatine descendante.

Veine sphéno-palatine

V. profonde de la face.

Veine faciale. Arc laryngé caudal


V. palpébrale inférieure \ Veine linguo-faciale
V. angulaire de l'œil NV. laryngée craniale
V. dorsale du nez W . pharyngienne ascendante
V. infra-orbitaire. W e i n e massétérique ventrale
V. latérale du nez ^Arc veineux hyoïdien
M. relev. naso-labial * Affluent sublingual

Veine sublinguale

IVeine linguale

VVeine submentale

\Veine labiale inférieure

\Veine angulaire de la bouche

\Veine labiale supérieure

Planche 2 4 3 - VEINES DE LA TÊTE DU CHIEN


- 515 1

Sinus de la dure-mère
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e sur la crista galli par la confluence de deux veines
- é n i n g é e s et devient presque aussitôt v o l u m i n e u x . Par le foramen ethmoi'dal, il reçoit
du sinus ophtalmique la grêle veine ethmoïdale externe. Le sinus rectus est bref et il n ' y
a pas de sinus sagittal ventral. Le confluent des sinus est plexiforme. Sous ce dernier,
5 sinus transverse est uni à son opposé par une anastomose (sinus c o m m u n i c a n t ) éga-
ement plexiforme. Il s'incurve en direction latéro-ventrale et se continue derrière le rocher
: a r le sinus sigmoïde. Celui-ci descend au bord caudal du rocher pour aboutir au f o r a m e n
.gulaire. A v a n t d ' a t t e i n d r e ce dernier, il émet une branche qui va rejoindre le sinus basi-
a re. Il n ' y a pas de sinus pétreux dorsal distinct, non plus que de sinus temporal. C ' e s t
car erreur que ce dernier t e r m e a été appliqué à une faible anastomose qui va du sinus
vansverse au sinus caverneux en passant entre le rocher et le bord de l'os pariétal.

Le sinus caverneux est v o l u m i n e u x et couvre en partie l ' h y p o p h y s e . Il est presque


entièrement occupé par le réseau admirable épidural rostral. Uni au sinus veineux oph-
talmique à travers le foramen orbito-rond, il c o m m u n i q u e avec son opposé par un large
sinus intercaverneux rostral et avec la veine jugulaire interne par la veine du foramen
acerum. Par contre, le sinus intercaverneux caudal est grêle et au-delà de lui, la con-
nexion avec le sinus pétreux ventral est faible, souvent absente. C'est ce dernier sinus
qui reçoit le collecteur des veines cérébrales ventrales, dont il semble être la prolonga-
: on j u s q u ' a u f o r a m e n jugulaire, au bord duquel il s'abouche à la terminaison du sinus
î gmoïde. Le sinus basilaire est volumineux et plexiforme. Il s ' a n a s t o m o s e à travers le
:anal condylaire au sinus sigmoïde et, à son extrémité rostrale, au sinus pétreux ventral,
délègue dans le canal du nerf hypoglosse un émissaire qui l'unit à la veine occipitale.

Veine jugulaire interne


Constante et de calibre m o y e n , elle fait suite à la veine émissaire du foramen jugu-
aire. Grêle à son origine, elle est renforcée après quelques centimètres de trajet par la
. eine satellite de la carotide externe, qui reçoit elle-même la veine pharyngienne ascen-
dante, la veine laryngée crâniale (souvent indépendante) et la veine satellite de l'artère
inguale. Peu après cette j o n c t i o n et au bord opposé arrive, en regard de l'axis, la veine
occipitale. Celle-ci naît sous l'aile de l'atlas, où elle reçoit l'anastomose habituelle de la
• eine vertébrale ; son trajet est oblique et elle échange sous l'axis, près de son embou-
: i u r e , une deuxième anastomose avec cette veine. Elle a reçu près de l'atlas un affluent
rxcipital et aussi la veine stylo-mastoïdienne.
La veine jugulaire interne effectue ensuite son parcours contre l'artère carotide com-
~ u n e et se termine dans la jugulaire externe près de l'entrée de la poitrine. A u passage,
i e a drainé, outre de multiples petits affluents musculaires et œsophagiens, la veine
—lyroïdienne crâniale (souvent très faible ou absente à gauche) et la veine thyroïdienne
moyenne, qui reçoit elle même l ' a f f l u e n t laryngé caudal ; ce dernier aboutit parfois à la
• eine thyroïdienne crâniale.

CHIEN (Pl. 96, 219, 224, 227, 230, 243, 244)


Veine linguo-faciale
La veine faciale c o m m e n c e sur le côté de la base du nez, dorso-caudalement au fora-
~ e n infra-orbitaire, sous l'expansion d'origine du muscle releveur naso-labial, par la con-
" j e n c e des veines dorsale du nez, grêle, provenant du voisinage de la t r u f f e , et angulaire
de l'œil, n e t t e m e n t plus forte. Celle-ci continue sans démarcation le rameau anastomoti-
que (comme elle non valvulé) qui la raccorde, sous le rebord supra-orbitaire, à la veine
ophtalmique externe dorsale. Elle collecte des petites veines de la région du f r o n t et, par
e rameau anastomotique s u s n o m m é , la veine palpébrale supérieure médiale. La veine
: aciale s'incurve ensuite caudalement au foramen infra-orbitaire pour se porter au bord

'ostral du muscle masséter, qu'elle longe et sépare de l'artère faciale. A son bord rostral,
e e reçoit : 1 ) dorsalement au foramen infra-orbitaire, la veine latérale du nez ; 2) au niveau
re ce f o r a m e n , une anastomose de la veine infra-orbitaire ; 3) en regard du bord alvéo-
a r e du maxillaire, la veine labiale supérieure ; 4) au bord ventral du muscle buccinateur,
a veine labiale inférieure, qui draine à sa partie rostrale une, parfois deux veines prove-
nant de la région mentonnière et près de sa terminaison, la veine angulaire de la bouche,
516 -

qui peut aussi aller directement à la veine faciale ; 5) au bord ventral de la mandibule,
la veine submentale, grêle et variable. Cette dernière longe l'insertion mandibulaire du
muscle digastrique puis le bord de l'os ; elle aboutit parfois à la veine labiale inférieure
ou encore à la veine linguale ; par exception, elle peut manquer.

A u bord caudal de la veine faciale arrivent la veine palpébrale inférieure et surtout,


en regard de la dernière dent molaire supérieure, la veine profonde de la face. Celle-ci
c o m m e n c e dans la fosse ptérygo-palatine par une anastomose qui la met en continuité
avec la veine ophtalmique externe ventrale, laquelle, anastomosée à son tour à son homo-
logue dorsale, participe avec elle à la c o n s t i t u t i o n du plexus ophtalmique. Ce dernier col-
lecte les veines de l'œil et de ses annexes et c o m m u n i q u e par la fissure orbitaire avec
le sinus caverneux. Dans la fosse ptérygo-palatine, la veine profonde de la face reçoit
la veine infra-orbitaire, la veine palatine descendante, confluence des veines palatines
majeure et mineure, la veine sphéno-palatine (souvent en c o m m u n avec la précédente)
et enfin parfois la veine malaire, laquelle rejoint le plus souvent l'infra-orbitaire. Elle émet
d'autre part un rameau anastomotique pour la veine temporale superficielle. Celui-ci passe
à la face médiale de l'arcade zygomatique puis longe son bord dorsal. Il reçoit au pas-
sage de petits affluents de la glande zygomatique et d'autres, souvent terminés par un
bref tronc c o m m u n , qui viennent des dents molaires supérieures à travers la tubérosité
maxillaire ; ces derniers v o n t parfois directement à la veine profonde de la face.

La veine linguale continue dans la base de l'organe la veine profonde de la langue,


qui vient de l'apex en passant avec l'artère linguale et le nerf hypoglosse entre les mus-
cles génio-hyoïdien et hyo-glosse et draine au passage les veines dorsales de la langue.
Son origine est unie à celle du côté opposé par l'arc hyoïdien p r o f o n d n e t t e m e n t rostral
par rapport au basihyoideum. Elle croise ensuite le bord dorsal du muscle hyo-glosse pour
passer à la face médiale du mylo-hyoïdien. Elle reçoit là une forte veine sublinguale, qui
vient de la région incisive et a elle-même reçu au passage la veine superficielle ventrale
de la langue, q u ' o n voit courir sous la muqueuse de la face ventrale de l'organe puis en
bordure du frein de la langue. Peu après l ' e m b o u c h u r e de la sublinguale, la veine linguale
est unie à son opposée par l'arc veineux hyoïdien, volumineux et quelquefois double,
qui passe ventralement au basihyoïdeum. A cet arc aboutissent la grêle veine laryngée
impaire, qui vient de la face ventrale du larynx en passant entre les deux muscles sterno-
hyoïdiens, et de chaque côté un affluent submental f o r m é par la division, à la face ven-
trale du muscle mylo-hyoïdien, d'une veine médiane drainant le réseau du m e n t o n . Un
peu caudalement à l'arc veineux hyoïdien, la veine linguale reçoit à son bord dorsal la
veine pharyngienne ascendante. Celle-ci est rejointe sous le cératohyoideum par la veine
palatine ascendante, qui tire ses racines du plexus palatin. Elle draine au passage le plexus
pharyngien puis reçoit la veine laryngée crâniale, issue du larynx par la fissure thyroï-
dienne et parfois tributaire de la linguale. Elle échange en outre une faible anastomose
avec la veine jugulaire interne.

La veine linguo-faciale est relativement brève, ses racines faciale et linguale s'unis-
sant à angle très aigu sur le côté du larynx, ventralement à la glande mandibulaire. Elle
ne reçoit, outre de très grêles affluents du voisinage, que la veine glandulaire, qui assure
le drainage de cette dernière et aboutit souvent à la partie terminale de la veine linguale.

Veine rétromandibuiaire
La veine maxillaire est le vaisseau principal puis le collecteur terminal d ' u n plexus
ptérygoïdien allongé, dont la partie rostrale est en continuité directe avec le plexus oph-
talmique. Le plexus ptérygoïdien c o m m e n c e à la face latérale de l'os ptérygoïde et passe
ventralement au canal alaire mais une petite veine, provenant aussi du plexus ophtalmi-
que, passe habituellement avec l'artère maxillaire dans ce canal après avoir reçu la veine
émissaire du foramen r o t u n d u m et le rejoint ensuite. Peu après, le plexus reçoit aussi
les veines émissaires du f o r a m e n ovale et du canal carotidien, ainsi que la veine ménin-
gée moyenne, satellite de l'artère h o m o n y m e et souvent double. A u bord opposé arrive
une veine buccale fort grêle, dont l ' e x t r é m i t é rostrale s'ouvre dans la veine faciale ou
la veine labiale inférieure. A u bord ventral aboutissent aussi la veine alvéolaire inférieure,
qui reçoit au passage de petits affluents des muscles ptérygoïdien médial et temporal.
- 517 1

3 .eine palatine issue du plexus palatin et, à divers niveaux, les veines ptérygoïdiennes.
- 5 bord dorsal reçoit pour sa part les veines temporales profondes, une veine massétéri-
cue faible et inconstante et enfin la veine émissaire du f o r a m e n rétro-articulaire et les
• enes articulaires temporo-mandibulaires.

La veine temporale superficielle prend naissance près du processus zygomatique de


es frontal par plusieurs racines, dont la plus dorsale s ' a n a s t o m o s e à un affluent de la
• eine angulaire de l'oeil tandis q u ' u n e autre c o m m u n i q u e avec le plexus ophtalmique et
r autres, plus grêles, représentent des veines palpébrales latérales. Elle court à peu près
rarallèlement au bord dorsal de l'arcade zygomatique puis descend devant la base de
oreille pour s'engager sous la glande parotide derrière l'articulation temporo-mandibulaire
sz rejoindre la veine maxillaire. Elle reçoit en c h e m i n : 1) des affluents issus du muscle
temporal et anastomosés dans ce dernier aux veines temporales profondes ; 2) la veine
sjriculaire rostrale, grossie à la base de l'oreille par la veine auriculaire médiale, qui se
r o r t e parfois à l'auriculaire caudale ; 3) la veine transverse de la face, faible, limitée à
a moitié caudale de la région massétérique, près du bord ventral de l'arcade zygomati-
c . e , et assez souvent terminée dans la veine auriculaire caudale ou dans la maxillaire ;
- des affluents parotidiens.
La veine rétromandibulaire n'est pas couverte par la glande parotide, si ce n ' e s t à
i o n origine même. Elle passe sous les muscles cutanés contre le bord caudal de la glande
— andibulaire, au-delà de laquelle elle continue un peu son trajet, au bord ventral du mus-

: e sterno-céphalique. Près de son origine, elle reçoit des affluents parotidiens et à son
oord ventral une veine massétérique ventrale faible et inconstante puis, quelques milli-
—êtres plus loin mais à son bord dorsal, la veine auriculaire caudale, qui peut par excep-
• on faire embouchure c o m m u n e avec la temporale superficielle. Cette veine c o m m e n c e
car une anastomose qui vient de l'auriculaire rostrale, contourne la face caudale de l'auri-
e près de sa base et collecte au côté latéral de celle-ci les veines auriculaires intermé-
: sire puis latérale. Elle descend ensuite au bord caudal de la glande parotide, dont elle
craine de petits affluents après avoir reçu une veine auriculaire profonde (parfois absente)
e: avec elle la veine stylo-mastoïdienne. Vers sa mi-longueur, la veine rétromandibulaire
conne embouchure à son bord rostral à une veine glandulaire et un peu plus bas et au
rord caudal, à la veine sterno-cléïdo-mastoïdienne. La première provient de la glande man-
c Dulaire et va parfois à la veine auriculaire caudale. L'autre draine les muscles sterno-
céphalique et cléïdo-céphalique.

Veine jugulaire externe


D ' u n calibre de l'ordre du centimètre sur un chien de taille m o y e n n e , cette veine se
constitue près de l ' e x t r é m i t é caudale de la glande mandibulaire puis, en situation tou-
curs superficielle, croise très obliquement le muscle sterno-céphalique pour passer en
cas du cou entre celui-ci et le brachio-céphalique. Elle rejoint la veine subclavière un peu
; - - d e v a n t de la première côte et se continue là par la veine brachio-céphalique.
Ses affluents sont les veines omo-brachiale, cervicale superficielle, céphalique et,
: r u t près de la terminaison, jugulaire interne, celle-ci décrite plus loin. La veine o m o -
c a c h i a l e est une anastomose superficielle qui vient de la branche caudale de la veine
reohalique en croisant la face externe de l'épaule ; elle sera décrite plus c o m p l è t e m e n t
; . se les veines du membre thoracique. La veine cervicale superficielle se f o r m e sous le
- j s c l e brachio-céphalique, un peu au-devant de l'épaule, par la confluence du " r a m e a u
ï s c e n d a n t " et du " r a m e a u " préscapulaire qui descend au bord crânial du muscle supra-
ec neux. Elle reçoit aussi, par l'intermédiaire de cette seconde racine, un affluent acro-
—ial qui provient des muscles de la face latérale de l'épaule en croisant le col de la sca-
: - a, et enfin la veine suprascapulaire, qui a suivi dans l'épaule le nerf h o m o n y m e . Quant
; a veine céphalique, elle sera décrite avec celles du m e m b r e thoracique.

Sinus de la dure-mère
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e près de crista galli par la j o n c t i o n à angle très
i ç . de deux veines dont chacune draine la fosse ethmoïdale correspondante et la partie
518 -

VUE DORSALE

_ Bulbes olfactifs

Veines cérébrales dorsales,

V. diploi'ques frontales

Lacunes latérales

V. diploi'ques pariétales

Sinus sagittal dorsal

V. diploi'ques occipitales

Sinus transverse

Sinus temporal

Sinus sigmoïde

Bulbes olfactifs

V. émissaire occipit

Confluent des sinus

Veines cérébelleuses dorsales

Nerf optique
Chiasma optique

V. cérébrales ventrales
Nerf oculomoteur
Nerf trochléaire.
Nerf trijumeau —
Nerf abducens_

Nerf facial.

Veine basale du cerveau


Nerf vestibulo-cochléaire
Veines cérébelleuses ventrales
Nerf glosso-pharyngien_
Nerf vague _
Nerf accessoire
Nerf hypoglosse.

VUE VENTRALE

Planche 244 - VEINES DE L'ENCÉPHALE DU CHIEN


- 519 1

adjacente du s e p t u m nasal. Sa partie caudale s'engage dans un canal qui traverse le pro-
cessus t e n t o r i c u s , dans lequel il se raccorde aux sinus transverses. J u s t e avant sa péné-
tration dans le canal impair, il reçoit le sinus rectus, qui le rejoint parfois dans ce canal
car un f o r a m e n accessoire. Chez quelques sujets, le sinus rectus reçoit un faible sinus
sagittal ventral.

Le sinus transverse c o m m e n c e donc dans le processus tentoricus. Il parcourt dans


os le canal transverse correspondant puis le sillon qui lui fait suite jusqu'à l ' e x t r é m i t é
dorsale du rocher. Il se bifurque là en sinus temporal et sinus sigmoïde. L ' a n a s t o m o s e
transverse (sinus c o m m u n i c a n t ) qui l'unit dans l'os à son opposé est faible, en général
plexiforme ; elle peut manquer. Les deux sinus sont souvent dissemblables et l'un d ' e u x
oeut être interrompu à sa partie initiale. Chacun é m e t une veine émissaire occipitale qui
traverse l'écaillé de cet os près de la crête nucale, s ' a n a s t o m o s e à son opposée à la face
caudale de celle-ci, collecte des affluents musculaires de la région nucale puis s'anasto-
mose à la veine émissaire mastoïdienne.
Près de son extrémité latérale, le sinus transverse reçoit le sinus pétreux dorsal. Celui-
ci est long. Il c o m m e n c e dans la fosse cérébrale rostrale, où l'une de ses racines peut
s'anastomoser à celles du sinus sagittal dqrsal. A quelques millimètres de sa j o n c t i o n
au sinus transverse, il reçoit le collecteur principal des veines cérébrales ventrales (veine
basale du cerveau), qui est à peu près aussi gros que lui.
Le sinus temporal, branche rostrale issue du sinus transverse, parcourt le méat t e m -
poral sans recevoir d ' a f f l u e n t et se continue par la veine émissaire du f o r a m e n rétro-
articulaire. Celle-ci aboutit à la veine maxillaire après avoir reçu de petits affluents du
voisinage du méat acoustique externe.
Le sinus sigmoïde est un peu plus faible que le précédent. Il s'incurve d'abord contre
la face médio-caudale du rocher en direction rostro-ventrale puis plus brièvement en direc-
tion ventro-caudale pour atteindre le foramen jugulaire. Peu avant sa deuxième inflexion,
délègue dans le canal condylaire une branche qui va rejoindre le sinus basilaire. Près
du foramen jugulaire, il reçoit l ' e x t r é m i t é caudale du sinus pétreux ventral. En outre, de
sa première inflexion se détache la veine émissaire mastoïdienne, qui sort du crâne par
le foramen du m ê m e n o m , reçoit de petits affluents musculaires et s ' a n a s t o m o s e à son
homologue occipitale.
Le sinus caverneux, relativement v o l u m i n e u x , présente dans sa cavité de nombreu-
ses travées fibreuses d o n t les plus nombreuses maintiennent l'artère carotide interne et
artère méningée m o y e n n e , qui le traverse aussi. Son e x t r é m i t é rostrale est unie à tra-
vers la fissure orbitaire au plexus ophtalmique, tandis qu'une autre veine émissaire passe
par le foramen rotundum pour rejoindre le plexus ptérygoïdien ; cette dernière est en outre
doublée par la veine émissaire du foramen ovale, qui va aussi à ce plexus. L ' e x t r é m i t é
caudale se continue d i r e c t e m e n t par le sinus pétreux ventral. Des sinus intercaverneux,
le rostral manque habituellement et le caudal est toujours bien développé. Ce dernier est
souvent doublé par une anastomose supplémentaire qui unit les deux sinus caverneux
en passant au revers caudal du d o r s u m sellae. Signalons en outre que les deux veines
'émissaires" de la fissure orbitaire échangent une anastomose dans le sillon chiasmatique.

Le sinus pétreux ventral passe dans le canal pétro-basilaire. Il aboutit au sinus basi-
laire en regard du f o r a m e n jugulaire. A u passage, il délègue dans le canal carotidien une
veine émissaire qui sort au-devant de la bulle t y m p a n i q u e et se rend à la veine maxillaire.
Une autre anastomose s'établit en outre à travers l'os avec le sinus basilaire.

Le sinus basilaire est bref mais large. Il est connecté au sinus sigmoïde à travers le
canal condylaire et à celui du côté opposé par un court sinus interbasilaire, parfois dou-
blé d ' u n e anastomose supplémentaire qui passe au bord dorsal du f o r a m e n m a g n u m .

Veine jugulaire interne


Cette veine est constante et toujours beaucoup plus faible que la jugulaire externe.
Elle c o m m e n c e par la veine émissaire du foramen jugulaire et rejoint presque aussitôt
l'artère carotide interne, qu'elle longe pour arriver au c o n t a c t de la carotide c o m m u n e .
520 -

Veine auriculaire intermédiaire


/eine auriculaire latérale
Veine auriculaire caudale
V. satell. de l'a.carotide ext.
/ . émiss.du foram.jugulare
Veine auriculaire médiale Veine vertébrale
V. stylo-mastoïdienne+V. pharyng^ Veine occipitale
Veine auriculaire rostrale. V. thyroïd. cran.
Veine auriculaire latérale V. jugulaire
Veine auriculaire profonde interne
V. temporale superficielle.
Veine maxillaire
Veine palatine.
V. temporales profondes
V. pharyngienne ascendante
Veine massétérique,
V. alvéolaire inférieure
Veines ptérygoïdiennes
Plexus ptérygoïdien.
Veine frontale
Veine lacrymale,
V. ophtalm. ext. dorsale.
V. palpébrale sup. lat
V. ophtalm. ext. ventrales.
Ram. anastomotiques
V. palpébr. sup. méd.
V. sphénopak+palat.desc.
V. profonde de la face
V. angulaire de l'œil
V. palpébrales infér
Veine faciale
V. dorsale du nez
Affl.+ V. infra-orb..

V. lat. du nez
V . labiale supér.

V. jugulaire ex:
V.sterno-cléido-mas -
A f f l . laryngé caud.
Arc laryngé caudal
V. rétromandibulaire
V.sublinguale Veine linguo-faciale
Plexus palatin Affluents glandulaires
Veine submentale V. laryng. impaire + V. laryng. cran.
Veines labiales inférieures Veine faciale Arc veineux hyoïdien
Veine angulaire de la bouche Veine linguale Veine linguale impaire

Planche 245 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE DU CHAT


- 521 1

E e présente ensuite les rapports déjà décrits et se termine près de l'entrée de la poitrine
rans l'extrémité de la jugulaire externe, voire dans la veine brachio-céphalique. Tout près
re son origine, elle reçoit parfois la veine émissaire du canal du nerf hypoglosse. Un peu
: us loin, elle se renforce de la veine satellite de l'artère carotide externe, par laquelle
e e se t r o u v e anastomosée à la veine maxillaire. Cet affluent passe à la face médiale
ce la bulle t y m p a n i q u e et reçoit lui-même la veine pharyngienne et la veine satellite de
artère linguale. Il n ' y a pas de veine occipitale. Celle-ci n'a pour équivalent q u ' u n e faible
anastomose avec la veine vertébrale, tandis que sa racine occipitale est remplacée par
es veines musculaires collectées par la veine émissaire occipitale. En regard des pre-
- i ers anneaux de la trachée, la jugulaire interne reçoit ensuite la veine thyroïdienne crâ-
niale, qui draine près du pôle crânial de la glande thyroïde la veine crico-thyroïdienne.
2elle-ci reçoit à son t o u r , non loin du plan médian, un rameau laryngé caudal qui s'ana-
stomose à sa sortie du larynx avec celui du côté opposé pour former l'arc laryngé cau-
dal, quelquefois incomplet. Peu avant d'atteindre la jugulaire interne, la veine thyroïdienne
crâniale échange une anastomose avec la jugulaire externe. Caudalement au niveau de
a glande thyroïde, la jugulaire interne reçoit la veine thyroïdienne moyenne, qui draine
e pôle caudal de celle-ci et rejoint parfois la veine thyroïdienne caudale. Cette dernière
est un vaisseau impair dont les premières racines viennent de façon inconstante de la
glande thyroïde, mais qui draine principalement la trachée et ses muscles ventraux. Elle
suit la face ventrale de ce conduit pour aboutir à la veine brachio-céphalique droite ou,
olus rarement, dans la partie terminale d ' u n e des veines jugulaires internes.

CHAT (Pl. 245)


La tête du Chat possède, à quelques exceptions près, les mêmes veines que celle
r u Chien, mais d ' i m p o r t a n t e s différences existent dans leur mode de confluence, en rap-
oort partiel avec les particularités de la topographie.

La veine faciale a encore pour racines les veines dorsale du nez et angulaire de l'œil,
"nais cette dernière, outre la veine palpébrale supérieure médiale, collecte par son rameau
anastomotique avec la veine ophtalmique externe dorsale, une veine frontale ou supra-
trochléaire (absente chez le Chien) qui longe le bord supra-orbitaire et se met en conti-
nuité avec la veine auriculaire rostrale après avoir reçu une veine palpébrale supérieure
latérale. La veine faciale se c o m p o r t e à peu près c o m m e chez le Chien et reçoit à son
oord rostral les veines latérale du nez et labiale supérieure, puis une faible veine angu-
laire de la bouche, ici indépendante de la veine labiale inférieure, elle-même divisée en
deux rameaux parallèles, l'un superficiel et l'autre profond ; mais la veine submentale,
ci tributaire de la linguale, ne la rejoint pas. A son bord caudal aboutissent un rudiment
de veine palpébrale inférieure médiale, la veine palpébrale inférieure (latérale) et surtout
a veine profonde de la face. Celle-ci c o m m e n c e par le rameau anastomotique avec la
/eine ophtalmique externe ventrale et présente les mêmes affluents que chez le Chien ;
t o u t e f o i s , la veine infra-orbitaire est ici remplacée par un rameau infra-orbitaire plus ou
moins plexiforme, qui accompagne dans le canal la véritable veine de ce nom, laquelle
aboutit au plexus ptérygoïdien.

La veine linguale est plus courte et plus simple que chez le Chien, une partie de ses
affluents étant transférée à la veine linguo-faciale. Elle fait suite à une veine profonde
de la langue dépourvue d'arc hyoïdien profond et reçoit une forte veine sublinguale, dont
une racine supplée l'absence de veine superficielle ventrale de la langue, puis la veine
submentale. Elle rejoint la veine faciale sous le bord ventral de la mandibule.

La veine linguo-faciale, plus longue en proportion que chez le Chien, collecte à sa


partie caudale l ' a f f l u e n t glandulaire et l'arc veineux hyoïdien. Ce dernier, relativement
fort, reçoit à son bord caudal la veine laryngée impaire et à son bord rostral une veine
linguale impaire qui court dans le s e p t u m de la langue et partage avec la veine profonde
de l'organe le drainage des veines dorsales de la langue. Près de son embouchure, la lin-
guale impaire reçoit, en général par un tronc c o m m u n , les veines pharyngiennes ascen-
dantes, droite et gauche, dont chacune draine la moitié correspondante du plexus
pharyngien et en outre les veines laryngée crâniale et palatine ascendante, similaires
522 -

à celles du Chien. Quant au rameau glandulaire, il peut parfois aboutir à la veine rétro-
mandibulaire, voire à l'origine de la jugulaire externe.
La veine maxillaire naît d ' u n plexus ptérygoïdien plus riche et plus complexe que celui
du Chien, mais disposé à peu près c o m m e lui. T o u t e f o i s , ce plexus ne reçoit pas la veine
palatine, celle-ci allant à la veine satellite de la carotide externe. Par contre, la veine infra-
orbitaire aboutit à la limite du plexus ophtalmique, lequel draine les plus rostrales des
veines temporales profondes. Enfin, la veine maxillaire reçoit t o u t près de sa terminaison
la veine auriculaire profonde, qui a croisé le côté médial de la veine temporale superfi-
cielle, alors qu'elle aboutit chez le Chien à la veine auriculaire caudale.
La veine temporale superficielle présente plusieurs particularités remarquables. Elle
possède, outre une anastomose avec le plexus ophtalmique, un fort rameau qui l'unit
à la veine profonde de la face rostralement au muscle temporal. La veine auriculaire médiale
aboutit toujours à la veine auriculaire rostrale. La veine tranverse de la face fait défaut.
La veine auriculaire latérale se jette dans la terminaison de la temporale superficielle et
non dans l'auriculaire caudale.
La veine rétromandibulaire est à peu près disposée c o m m e chez le Chien ; t o u t e f o i s ,
sa partie initiale est entourée par la glande parotide. La veine auriculaire caudale est ana-
stomosée c o m m e chez le Chien à l'auriculaire rostrale derrière la base de l'auricule mais
elle ne reçoit au passage que la veine auriculaire intermédiaire, l'auriculaire latérale abou-
tissant c o m m e déjà dit à la temporale superficielle et l'auriculaire profonde à la veine maxil-
laire. L ' a f f l u e n t qui vient de la glande mandibulaire aboutit parfois sur le début de la veine
jugulaire externe. Il en est souvent de m ê m e pour la veine sterno-cléïdo-mastoïdienne,
qui est grêle et peut m ê m e manquer.
La veine jugulaire externe ressemble à celle du Chien et présente les mêmes affluents.
Toutefois, une veine musculaire plus forte que les autres provient en particulier de la partie
crâniale du muscle cléïdo-céphalique. D ' a u t r e part, la veine céphalique aboutit normale-
m e n t à la cervicale superficielle.
Les sinus de la dure-mère ne d i f f é r e n t de ceux du Chien que sur quelques points.
Le sinus transverse, p r o f o n d é m e n t imprimé sur le t e n t o r i u m osseux du cervelet, se con-
tinue directement par le sinus sigmoïde. Celui-ci est volumineux et reçoit à sa partie dor-
sale une forte veine diploïque occipitale, mais les veines émissaires occipitale et mastoï-
dienne f o n t défaut. Le sinus temporal manque c o m m e le méat temporal. Les sinus inter-
caverneux rostral et caudal sont c o n s t a n t s , de m ê m e que l'anastomose intercaverneuse
supplémentaire qui passe au revers caudal du d o r s u m sellae. Le sinus pétreux ventral
ne passe pas dans le canal pétro-basilaire mais s ' i m p r i m e sur le bord du clivus. Il n'est
pas anastomosé au sinus basilaire.
La veine jugulaire interne est plus forte que chez le Chien. La veine satellite de la
carotide externe, mieux développée, reçoit, outre les veines pharyngienne et satellite de
l'artère linguale, une veine palatine qui draine le plexus veineux palatin en passant à la
face médiale du processus ptérygoïde. La jugulaire interne reçoit aussi, un peu plus cau-
dalement et à son bord dorsal, une veine occipitale bien développée, pourvue d'une racine
occipitale qui draine les muscles de la région nucale et d'une racine anastomotique venant
de la veine vertébrale. Ses autres affluents sont disposés à peu près comme chez le Chien.

LAPIN (Pl. 233, 246, 292)


La veine faciale se forme rostralement à l'œil par la jonction, sous la mince lame d'ori-
gine du muscle releveur naso-labial, d ' u n e veine dorsale du nez grêle et de la veine angu-
laire de l'œil, plus f o r t e , qu'elle prolonge de façon directe. Cette dernière reçoit la veine
palpébrale supérieure médiale et par l'incisure supra-orbitaire rostrale, un rameau ana-
s t o m o t i q u e de la veine ophtalmique externe dorsale, par laquelle elle c o m m u n i q u e avec
le sinus ophtalmique. A son bord rostral, la veine faciale collecte les veines latérale du
nez, labiale supérieure (non loin du tubercule facial) et labiale inférieure. Celle-ci, voisine
du bord ventral de la mandibule, est rejointe à mi-parcours par la veine angulaire de la
bouche. A son bord caudal, la veine faciale reçoit la veine palpébrale inférieure médiale
et surtout, près du bord ventral de la mandibule, la volumineuse veine profonde de la
face. Celle-ci c o m m e n c e sous l'orbite, contre la tubérosité maxillaire, par une forte
anastomose avec la veine ophtalmique externe ventrale, laquelle l'unit au vaste sinus
ophtalmique qui entoure ventralement le cône musculaire de l'œil. Elle collecte les vei-
nes sphéno-palatine et palatine descendante puis passe entre les glandes lacrymale ven-
trale et zygomatique. A u bord rostral de la branche de la mandibule, elle reçoit, à travers
e foramen situé derrière la dernière dent molaire, une forte anastomose de la veine alvéo-
aire inférieure et un peu plus bas, sous le muscle masséter, une courte veine buccale
dessinée mais sans légende pl. 2 4 6 ) . Elle continue son trajet entre la mandibule et ce
muscle pour rejoindre la veine faciale non loin du passage de celle-ci au bord ventral de l'os.

La veine linguale quitte la langue vers la mi-longueur de son bord ventral en croisant
a face latérale du muscle génio-hyoïdien puis traverse le muscle mylo-hyoïdien non loin
de la partie incisive (fort longue dans cette espèce) de la mandibule. Elle se trouve alors
au bord dorsal du muscle digastrique. Elle s'insinue entre ce dernier et la mandibule et
r ejoint la veine faciale au bord latéral de la glande mandibulaire. Chemin faisant, elle reçoit

une grêle veine sublinguale et surtout deux veines anastomotiques. L'une de ces derniè-
res s'insinue entre le muscle ptérygoïdien médial et la branche de la mandibule et rejoint
a veine alvéolaire inférieure à sa sortie du canal mandibulaire. L'autre passe entre le muscle
ptérygoïdien médial et le pharynx, qu'ellç draine à la manière de la veine pharyngienne
ascendante des autres espèces et rejoint la partie caudale du plexus ptérygoïdien.

La veine linguo-faciale est longue. Seule, sa partie initiale est en rapport avec la glande
mandibulaire, en regard de la partie rostrale de laquelle elle reçoit la grêle veine submen-
tale et d ' a u t r e part un affluent glandulaire. Elle passe ensuite au bord ventral de la glande
parotide qui la couvre en partie et enfin s'en dégage pour rejoindre la veine rétromandi-
buiaire.

La veine maxillaire draine un riche plexus ptérygoïdien. Celui-ci accompagne l'artère


maxillaire dans le f o r a m e n alaire et son extrémité rostrale s ' a n a s t o m o s e au sinus ophtal-
mique. Un peu c o m m e chez le Chat, la veine infra-orbitaire aboutit à sa limite rostrale.
reçoit encore une veine massétérique, des veines temporales profondes très grêles et
surtout une veine alvéolaire inférieure renforcée c o m m e déjà dit par une anastomose de
a veine linguale. De sa partie rostro-ventrale se détache une faible veine buccale qui croise
ie bord rostral du muscle temporal pour atteindre la veine profonde de la face. Il collecte
aussi les veines ptérygoïdiennes et les veines articulaires temporo-mandibulaires.

La veine temporale superficielle est d ' a b o r d f o r t grêle. Elle croise en surface le mus-
cle temporal puis l ' e x t r é m i t é du prolongement caudal de l'os zygomatique pour s'enga-
ger sous la glande parotide, où elle reçoit ses deux affluents majeurs. La veine auriculaire
rostrale est si grosse que la temporale superficielle paraît en être le simple prolongement
au-delà de leur confluent. Elle reçoit, outre de petits affluents musculaires, la longue veine
auriculaire médiale et, entre le méat acoustique externe et la tête de la mandibule, la veine
émissaire du foramen rétro-articulaire. La veine transverse de la face reçoit contre l'arcade
zygomatique la veine palpébrale inférieure latérale et rejoint la temporale superficielle sous
le bord rostral de la glande parotide.

La veine rétromandibuiaire, relativement longue, est couverte par la glande parotide


sur plus de sa moitié crâniale. Elle passe caudalement à la glande mandibulaire, au bord
ventral du muscle sterno-céphalique et s'unit à la veine linguo-faciale en regard de l'axis.
Elle est n e t t e m e n t renforcée sous la glande parotide par la veine auriculaire caudale, qui
collecte les veines auriculaires intermédiaire, latérale et profonde. La veine auriculaire
intermédaire, la plus grosse, reçoit des rameaux de renforcement des veines médiale et
latérale. Celles-ci se raccordent dans l'apex de l'auricule et leur ensemble forme, au revers
externe des bords de ce dernier, un grand arc visible à travers la peau, ici très mince,
offrant ainsi une excellente voie pour les injections intraveineuses (Pl. 2 9 2 ) . La veine auri-
culaire profonde est forte ; sa racine principale sort de la cavité de la conque au niveau
de l'incisure intertragique.

La veine jugulaire externe croise très obliquement la surface du muscle sterno-


céphalique et ne s'engage qu'en bas du cou entre celui-ci et le muscle cléïdo-céphalique.
Elle passe alors dorsalement à la clavicule et rejoint la veine subclavière au bord crânial
524 -

Confluent des sinus


Sinus communicant
Grande veine du transverse

Sinus sagittal sigmoïde

Sinus cérébelleuse

Faux du temporal
pétreux dorsal V . émiss. foram. jugulaire
Sinus basilaire y . auriculaire intermédiaire
émiss. foram. jugulaire y e i n e auriculaire latérale
pétreux ventral Veine occipitale
Sinus intercaverneux Veine vertébrale
V . émiss. foram. orbito-rond Veine vertébrale
médiane

Veine auriculaire médiale^


Veine auriculaire profonde
SINUS DE LA DURE-MERE Veine auriculaire caudale
V . émiss. du foramen retro-articul» v
Veine auriculaire rostrale^
V . temporale superficielle^
Veine transverse de la face
V . émissaire du foramen orbito-rond^
Plexus p t é r y g o ï d i e n + V . massétérique^
Veine ophtalmique externe dorsale
Sinus ophtalmique v

V . ophtalmique externe ventrale


V . palpébrales médiales^
Veine angulaire de l'œil
Veine profonde de la face v

Veine dorsale du nez

Veine latérale du nez


Veine infra-orbitaire
Veine sublinguale
V . alvéolaire inférieure
Veine labiale supérieure
Veine labiale inférieure.
V . angul. de la bouche.

V . jugulaire ext<

V . jugulaire interne

V . thyroïdienne craniale

Veine linguale V . laryngée caudale

V . pharyng. ascendante Veine linguo-faciale

Veine faciale V . rétromandibulaire

Veine maxillaire V . satellite de l'a. carotide e x t .

Veine submentale' A f f l u e n t glandulaire

Planche 246 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE DU LAPIN


- 525 1

de la première côte. A u niveau de la clavicule, elle échange avec celle du côté opposé
une forte anastomose transversale qui passe à la face dorsale des muscles sterno-
céphaliques : c ' e s t l'arc veineux jugulaire, qui reçoit sur le plan médian, dans l'interstice
des deux muscles, une très grêle et inconstante veine médiane du cou. Outre ses multi-
ples affluents musculaires, la veine jugulaire externe reçoit les veines jugulaire ventrale,
omo-brachiale, cervicale superficielle, suprascapulaire, céphalique et vertébrale médiane,
-a veine jugulaire ventrale est grêle ; elle se f o r m e près du larynx par plusieurs racines
sous-cutanées et descend en situation superficielle médialement à la jugulaire externe,
qu'elle rejoint presque en face de la veine omo-brachiale. Cette dernière croise la surface
du muscle cléïdo-céphalique, puis en contourne le bord ventral pour rejoindre la jugulaire
externe au point où celle-ci s'engage à sa face profonde. Elle appartient au système super-
ficiel des veines du membre thoracique, avec lequel elle sera décrite. La veine cervicale
superficielle s ' o u v r e dans la jugulaire externe peu avant que celle-ci atteigne la clavi-
cule111. Elle est pratiquement formée par le seul et volumineux affluent préscapulaire ;
celui-ci c o m m e n c e dorsalement à la scapula par une longue arcade anastomotique qui
unit aux veines scapulaire dorsale et thoraco-dorsale. Il reçoit au passage le très faible
' r a m e a u " ascendant et parfois, près de sa terminaison, la veine suprascapulaire, tribu-
taire habituelle de la partie ultime de la jiagulaire externe. Quant à la veine céphalique,
ici suppléée par la veine omo-brachiale (voir membre thoracique), sa partie terminale est
grêle, souvent remplacée dans le triangle delto-pectoral par un affluent qui naît non loin
du pli du coude, se renforce d ' a p p o r t s multiples venant des muscles pectoraux et cléïdo-
brachial et rejoint la veine jugulaire externe au niveau de l'arc jugulaire, voire cet arc lui-
même. Enfin, la veine vertébrale médiane est impaire, logée entre les parties droite et
gauche du muscle long du cou. Elle provient d ' u n réseau situé sous la base du crâne et
anastomosé aux plexus ptérygoïdiens, aux deux veines jugulaires internes et aux veines
vertébrales. Elle se termine dans l ' e x t r é m i t é caudale de l'une des veines jugulaires exter-
nes, droite ou gauche.

Les sinus de la dure-mère f o r m e n t les deux groupes habituels.

Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e par la j o n c t i o n de deux racines (veines ethmoïda-


les internes) dont chacune draine une fosse ethmoïdale et le bulbe olfactif correspon-
dant. Il est long et se termine par un confluent des sinus complexe, imprimé sur le tentorium
osseux du cervelet. A ce confluent aboutit un sinus rectus très bref. Il n'y a pas de sinus
sagittal ventral. L'anastomose qui unit dans les autres espèces les deux sinus transver-
ses (sinus c o m m u n i c a n t ) est remplacée par deux vaisseaux symétriques dont chacun
part du confluent des sinus et aboutit au sinus sigmoïde dorso-caudalement à la fosse
cérébelleuse (fossa subarcuata) en doublant en quelque sorte caudalement le sinus trans-
verse. Ce dernier se porte latéralement puis s'incurve en direction rostro-ventrale et aboutit
dorsalement au rocher à un large lac sanguin irrégulièrement quadrilatère qui f o r m e la
partie initiale du sinus sigmoïde. Ce réservoir reçoit à son angle dorso-rostral le sinus trans-
verse et à son angle dorso-caudal l'anastomose provenant du confluent des sinus. De
angle rostro-ventral part le sinus temporal. Celui-ci reçoit à son origine le sinus pétreux
dorsal ; il aboutit, à travers la paroi osseuse, à un foramen rétro-articulaire situé un peu
dorsalement au méat acoustique externe. Sa veine émissaire se jette dans la veine auri-
culaire rostrale. Le sinus sigmoïde continue l'angle ventro-caudal du réservoir précité.
Il s'imprime dans un sillon particulier du bord caudal du rocher et rejoint le foramen jugu-
laire, dans lequel il se continue par la veine émissaire dont procède la veine jugulaire interne,
A l'entrée de ce f o r a m e n , il délègue une division dans le canal condylaire qui aboutit à
mi-hauteur du condyle occipital ; cette branche rejoint le début du plexus vertébral interne
ventral.

Le sinus caverneux reçoit à son extrémité rostrale, par le foramen o r b i t o r o t u n d u m ,


une courte et large veine émissaire provenant du sinus ophtalmique. Il est uni à celui du
côté opposé par deux forts sinus intercaverneux, rostral et caudal, l'ensemble f o r m a n t

(1) Sur quelques sujets, nous avons v u la veine cervicale superficielle se terminer dans l'angle de j o n c t i o n des veines jugulaire externe
et subclavière, voire sur la t e r m i n a i s o n de c e t t e dernière.
526 -

_Veines cérébrales dorsales


Lacunes latérales
Sinus sagittal dorsal
Veine temporale moyenne,
^Sinus sagittal ventral
Veine transverse de la face^
^ V . temporale superf.
Sinus caverneux^
Sinus pétreux dorsal
Veine ophtalmique dorsale.
^Gr.veine cérébrale
Veine ophtalmique ventrale N
^Sinus pétreux
Veine supratrochléaire.
ventral
Veine supra-orbitaire N
V. angulairelde l'œil)
Veine maxillaire
Plexus ptérygoïdien
V. latérales du nez N
V. prof- de la face^
V. labiale supér.

\ C o n f l u e n t des sinus

\ Sinus rectus
Veine faciale
\ S i n u s transverse
V. rétromandibulaire—
\ S i n u s occipital
V. palatine e x t e r n e -
s Sinus sigmoïde
Veine linguale
s Veine occipitale
V, satell. du n. hypogl.\
\ V . auricul. antérieures
Veine sublinguale—
s V . auriculaire postérieure
V. labiale inférieure-
-v Bulbe supérieur
Veine submentale—

_ V . jugulaire postérieure

V. jugulaire externe

V. thyroïdienne supér.
_ V . vertébrale accessoire
V. thyroïd. moyenne
V. jugulaire interne
Veine vertébrale
Veine vertébrale antérieure.
_ V . transv. du cou
Veine jugulaire antérieure.
Arc veineux jugulaire _ V . cervicale prof.

Bulbe inférieur Première côte

V. jugulaire externe. _ V . suprascapul.

V. brachio-céphalique gauche V . subclavière

Planche 247 - SCHÉMA DES VEINES DE LA TÊTE ET DU COU DE L'HOMME


- 527 1

autour de l ' h y p o p h y s e un anneau épais auquel s ' a n a s t o m o s e le sinus pétreux dorsal. Le


sinus pétreux ventral lui fait suite et envoie dans le f o r a m e n lacerum une veine émissaire
qui rejoint sous le muscle long de la tête la veine vertébrale médiane. Son extrémité cau-
dale s ' a n a s t o m o s e au sinus basilaire, large et continué par le plexus vertébral interne
.'entrai.

La veine jugulaire interne fait suite à la veine émissaire du foramen jugulaire. Elle
passe caudalement puis latéralement au nerf vague, avec lequel elle accompagne l'artère
carotide c o m m u n e jusqu'à l'entrée de la poitrine, où elle aboutit à la j o n c t i o n des veines
jugulaire externe et subclavière. Dans son parcours, elle reçoit : la veine satellite de la
carotide externe, qui draine surtout la racine de la langue et le pharynx ; la veine occipi-
tale, anastomosée à la veine vertébrale ; une faible anastomose de la veine vertébrale
médiane ; la veine thyroïdienne crâniale et de multiples petits affluents musculaires et
viscéraux.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 2 3 2 , 2 4 7 à 2 4 9 1

La veine jugulaire interne, très volumineuse, capte une partie des racines et des affluents qui
vont chez les autres Mammifères à la veine jugulaire externe. Cette dernière est ainsi dépossédée
du territoire de la veine linguo-faciale et n'a pour racine qu'une division de la veine rétromandibu-
aire, à laquelle se joint la veine auriculaire caudale.

Veine jugulaire externe


La veine maxillaire est brève et souvent double, prolongeant ainsi jusqu'à la veine rétromandi-
buiaire le plexus ptérygoïdien. Celui-ci est volumineux, logé en partie entre les deux muscles ptéry-
goïdiens et en partie entre ces muscles et l'os temporal. Il communique avec la veine faciale par
a veine profonde de la face, qui le prolonge directement contre le maxillaire (la veine buccale fai-
sant défaut) et aussi, latéralement au pharynx, par la veine palatine externe, qui va s'ouvrir dans
a faciale sous l'angle de la mandibule. Au bord dorsal du plexus ptérygoïdien arrivent : une grêle
anastomose de la veine ophtalmique inférieure (qui équivaut à l'ophtalmique externe ventrale des
animaux), les veines temporales profondes, méningées moyennes, stylo-mastoïdienne, tympaniques,
massétérique, ptérygoïdiennes et articulaires temporo-mandibulaires, ainsi que les veines émissai-
res du foramen ovale et du foramen carotidien.

La veine temporale superficielle est très développée. En raison de la grande étendue de la voûte
du crâne, son origine est reportée plus loin de l'orbite que chez les Mammifères domestiques. Elle
commence dans la région pariétale par plusieurs racines anastomosées entre elles et aussi, pour
les plus rostrales, avec les racines de la veine supra-orbitaire et pour les plus caudales, avec les
veines auriculaire caudale et occipitale ; elle collecte aussi des veines diploi'ques des os correspon-
dants. Elle descend ensuite verticalement à la surface du muscle temporal, passe entre l'oreille et
articulation temporo-mandibulaire et s'engage sous la glande parotide pour se continuer par la veine
rétromandibuiaire après avoir reçu la ou les veines maxillaires. Près de la base de l'oreille, elle est
rejointe à son bord rostral par la veine temporale moyenne, qui vient de la région latérale du front
et a capté la veine palpébrale supérieure latérale. A peu près au même niveau ou un peu plus bas
mais à son bord caudal arrivent deux ou trois faibles et brèves veines auriculaires antérieures (ou
rostrales). La veine transverse de la face, qui fait embouchure en regard de l'articulation temporo-
mandibulaire, est courte mais l'une de ses racines représente une veine palpébrale inférieure laté-
rale. Quelques affluents parotidiens abordent enfin la partie terminale de la veine temporale superfi-
cielle.
La veine rétromandibuiaire est en grande partie couverte par la glande parotide, dont elle reçoit
de petits affluents. Elle se divise bientôt en deux branches qui lui forment une sorte de delta. La
branche rostrale reçoit la veine faciale puis la veine thyroïdienne supérieure (ou crâniale) et se jette
dans la veine jugulaire interne. La branche caudale s'unit à la veine auriculaire postérieure, avec
laquelle elle donne naissance à la veine jugulaire externe. De façon exceptionnelle, elle peut man-
quer et la jugulaire externe est alors très grêle.
La veine auriculaire postérieure (ou caudale) prend naissance sur le côté de la région occipitale
par plusieurs racines anastomosées à celles des veines temporale superficielle et occipitale. Elle des-
cend derrière l'oreille, dont elle reçoit plusieurs petits affluents, puis au bord caudal de la glande
parotide, contre le muscle sterno-cléïdo-mastoïdien. Elle collecte de grêles affluents glandulaires
528 -

A. et V. submentales Muscle digastrique

A. et V. faciales Muscle mylo-hyoïdien

Glande mandibulaire A . et V . faciales

Glande parotide Artère linguale

Os hyoïde Artère carotide externe

Veine jugulaire interne M. sterno-cleïdo-mastoïdien

M. omo-hyoïdien et V. thyroïdiennes supérieures

Muscle sterno-hyoïdien Muscle omo-hyoïdien

Veine jugulaire externe Muscle sterno-hyoïdien

Veine jugulaire postérieure et V. thyroïdiennes supérieures

Cartilage thyroïde Artère carotide commune

Veine jugulaire antérieure levator scapulae (dentelé du cou)

M. Muscle sterno-thyroïdien

M. Muscle crico-thyroïdien

M. Veine thyroïdienne moyenne

Glande V. jugulaire interne

V. jugulaire ext-

V. Veine céphalique

M. grand pectoral Veine axillaire

A . et V. transverses du cou Muscle subclavier

Arc veineux jugulaire Première côte

Veines thyroïdiennes inférieures Sternum

Planche 248 - VAISSEAUX DU COU DE L'HOMME


- 529 1

et musculaires et se joint à la division caudale de la veine rétromandibulaire au point où celle-ci quitte


a glande parotide, parfois même sous le bord de la glande.

La veine jugulaire externe commence donc à la jonction de ces deux vaisseaux, en regard de
angle de la mâchoire. Elle descend sous le muscle cutané du cou en croisant obliquement la sur-
face du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Elle arrive ainsi vers le milieu de la clavicule, derrière laquelle
elle atteint, au bord du muscle scalène ventral, la veine subclavière, latéralement au confluent de
celle-ci et de la veine jugulaire interne. Par exception, elle peut faire embouchure dans la terminai-
son de cette dernière.

Les affluents de la jugulaire externe sont les veines occipitale, jugulaire postérieure et, près de
sa terminaison, plusieurs veines dont l'ensemble équivaut à ta veine cervicale superficielle des ani-
maux : transverse du cou, suprascapulaire et jugulaire antérieure. La veine occipitale draine la par-
tie postérieure du scalp, traverse l'insertion occipitale du muscle trapèze, communique avec les veines
cervicale profonde et vertébrale et aboutit le plus souvent à la partie initiale de la jugulaire externe.
Mais elle peut aussi rejoindre l'auriculaire caudale ou accompagner l'artère homonyme pour rejoin-
dre la jugulaire interne. La veine jugulaire postérieure n'est qu'un affluent un peu volumineux qui
draine le muscle trapèze cervical et la peau de la nuque ; elle rejoint la jugulaire externe vers sa mi-
ongueur. La veine transverse du cou accompagne l'artère du même nom et équivaut en partie à
j n e veine préscapulaire. La veine suprascapulaire accompagne dans l'épaule le nerf homonyme et
. ient s'ouvrir dans la terminaison de la jugulaire externe. A ce même niveau mais au bord opposé
aboutit la veine jugulaire antérieure, qui commence près de l'os hyoïde par quelques racines sous-
mandibulaires, descend entre le larynx et la trachée d'une part, le muscle sterno-cléïdo-mastoïdien
d'autre part puis, en bas du cou, passe entre ce muscle et les abaisseurs du larynx et devient trans-
versale pour gagner son embouchure. Un peu au-dessus de l'espace interclaviculaire, elle est unie
à celle du côté opposé par une anastomose tranverse qui constitue l'arc veineux jugulaire, en partie
couvert par les tendons des muscles sterno-mastoïdiens.

Sinus de la dure-mère
Ces sinus forment deux groupes inégaux, le groupe dorsal étant le plus volumineux.

Le sinus sagittal dorsal (ou supérieur) commence juste au-dessus de la crista galli et son calibre
augmente de façon régulière mais forte jusqu'au confluent des sinus. Il possède de chaque côté
trois ou quatre grosses lacunes latérales, avec lesquelles il communique par des orifices relative-
ment étroits. Sa cavité est traversée de travées fibreuses qui deviennent fortes et compliquées dans
son tiers caudal. Le sinus rectus, relativement long, se porte directement au confluent des sinus.
se constitue dès le bord libre de la faux du cerveau par la confluence de la grande veine cérébrale
et du sinus sagittal ventral (ou inférieur), qui a suivi les deux tiers caudaux de ce bord. Le confluent
des sinus, imprimé sur la protubérance occipitale interne, est en général large, triangulaire à base
caudale, mais ses variations sont fréquentes. Il reçoit, outre le sinus rectus, le petit sinus occipital.
Impair, parfois double, ce dernier se forme au bord dorsal du foramen magnum, où ses racines les
plus latérales peuvent communiquer avec le sinus sigmoïde, et passe dans le bord adhérent de la
faux du cervelet (faux absente chez les Mammifères domestiques). Le sinus transverse est volumi-
neux et souvent différent d'un côté à l'autre, parfois dédoublé, voire plexiforme à son origine. Arrivé
au sommet du rocher, il se continue directement par le sinus sigmoïde. Celui-ci s'imprime profondé-
ment sur le rocher, contre lequel il décrit sa double courbure pour atteindre le foramen jugulaire,
au-delà duquel il se continue par la veine jugulaire interne. A sa courbure dorsale aboutit un étroit
mais long sinus pétreux dorsal dont l'extrémité rostrale communique avec le sinus caverneux. Il
n'existe aucun rudiment de sinus temporal.

Le sinus caverneux reçoit par la fissure orbitaire supérieure la veine ophtalmique supérieure (ou
dorsale), à laquelle se joint souvent la veine ophtalmique inférieure (ou ventrale), qu'il peut aussi
recevoir directement. Long de deux centimètres, il est uni à son opposé par deux sinus intercaver-
neux à peu près égaux. Près de l'artère carotide interne, il est traversé par le nerf abducens. A sa
face latérale, les nerfs oculomoteur, ophtalmique et maxillaire, logés dans sa paroi, font saillie dans
sa cavité. Son extrémité caudale se continue latéralement par le sinus pétreux ventral et médiale-
ment par le sinus basilaire. Le premier est grêle, médio-ventral par rapport à son homologue dorsal.
Il s'imprime dans la jonction pétro-basilaire, draine au passage les veines labyrinthiques et rejoint
dans le foramen jugulaire la veine émissaire de ce dernier. Quant au sinus basilaire, il est plexiforme,
largement anastomosé à son opposé sur le clivus.
530 -

V. temporale superficielle sagittal dorsal (supér.)

Veine maxillaire sagittal ventral (infér.)

V. labiale supérieure Sinus rectus


Veine faciale Sinus sigmoïde

Veine rétromandibuiaire V. auriculaire caud. (post.)

V. thyroïdienne cran, (supérieure) Veine occipitale

Veines jugulaires internes Veine jugulaire externe

Veines jugulaires antérieures Veine vertébrale

Veine subclavière V. thoracique latérale


Veine axillaire V. brachiocéphalique gauche

V. brachio-céphalique droite V. thoraco-épigastrique

V. cave crâniale (supérieure) V. circonflexes de l'humérus

Veine azygos Veine hémiazygos

Veine céphalique Veines hépatiques

Veines brachiales Veine porte

Veine basilique V. mésentér. cran, (supér.)

Veines rénales V. mésent. caudale (infér.)

V. cave caudale Veines testiculaires

V. médiane du Veine iliaque commune


Veine céphalique V. sacrale médiane

V. basilique V. iliaque interne

Veines radiales V. épigastrique caudale (infér.)

Veines ulnaires V. iliaque externe

V. glutéale caudale V. circonflexes de la cuisse

V. honteuse interne V. profonde de la cuisse

Arc. vein. veineux dorsal de la main

V. digitales palm. V. métacarpiennes dorsales

Veine fémorale saphène accessoire

Veine grande saphène Veine fémorale

Veines du genou Veine poplitée

Veine poplitée Veines du genou

V. tibiales crâniales (antér.) _ V. tibiales caudales (postér.)

Veine petite saphène Veines fibulaires

Arcade veineuse dorsale du pied V. métatarsiennes dorsales

Planche 249 - VEINES DE L'HOMME


- 531 1

Veine jugulaire interne


Cette veine est la plus volumineuse du cou. Elle continue directement le sinus sigmoïde au-delà
du foramen jugulaire, dont sa partie initiale constitue la veine émissaire. Elle présente sous ce fora-
men une légère dilatation, qui est son bulbe supérieur. Elle longe ensuite les artères carotide interne
puis carotide commune. Avec cette dernière, elle croise obliquement la face profonde du muscle
sterno-cléido-mastoïdien pour arriver derrière la partie médiale de la clavicule. Elle présente là une
seconde dilatation (bulbe inférieur) et s'unit à la veine subclavière pour former la veine brachio-
céphalique.

Sous le processus mastoïde, la veine jugulaire interne donne parfois embouchure à la veine occi-
pitale, qui aboutit le plus souvent à la jugulaire externe. En regard de la branche de la mandibule,
elle reçoit ensuite la veine linguale, qui collecte les veines dorsales de la langue, profonde de la lan-
gue, satellite du nerf hypoglosse et enfin sublinguale, cette dernière faisant souvent embouchure
séparée. Au voisinage de la linguale s'ouvrent les veines pharyngiennes, qui drainent le plexus vei-
neux pharyngien. Au-dessous de l'angle de la mâchoire, la jugulaire interne est abordée par la veine
faciale, qui a peu avant conflué avec la division antérieure (ou rostrale) de la veine rétromandibu-
laire et qui peut par exception aboutir à la jugulaire externe. La veine faciale commence entre l'orbite
et la racine du nez par la veine angulaire (de l'œil), qui prolonge la ou les veines frontales ou supra-
trochléaires au-dessous de l'embouchure de la veine supra-orbitaire ; en regard de l'aile du nez, elle
atteint le bord rostral du muscle masséter et présente ensuite le même trajet que dans les autres
espèces. Dans son parcours, elle reçoit les veines palpébrales supérieure et inférieure, nasales exter-
nes, labiale supérieure, profonde de la face (anastomosée au plexus ptérygoïdien sous le muscle
masséter), labiale inférieure (souvent double) renforcée de la veine submentale et enfin une veine
palatine externe qui provient du plexus ptérygoïdien. Dans le cou, la veine jugulaire interne reçoit
encore la veine thyroïdienne supérieure (ou crâniale) qui draine elle-même une veine crico-thyroïdienne
et une veine laryngée supérieure et se termine le plus souvent en commun avec la veine faciale,
puis la veine thyroïdienne moyenne et, entre autres rameaux musculaires, une veine sterno-cléïdo-
mastoïdienne, qui peut aboutir par exception à la thyroïdienne supérieure.

Il - VEINES DU MEMBRE THORACIQUE


(Pl. 2 1 4 , 2 1 8 , 2 1 9 , 2 4 9 à 2 6 9 , 2 7 3 à 2 7 7 )

Le sang du membre thoracique possède deux voies de retour, l'une profonde et l'autre
superficielle, qui procèdent t o u t e s deux des veines de la main et c o m m u n i q u e n t entre
elles au voisinage de chaque articulation. Les veines profondes a c c o m p a g n e n t en géné-
ral les artères, dont elles répètent à peu près la disposition. Elles aboutissent à la veine
subclavière, qui forme, directement ou par l'intermédiaire d'une veine brachio-céphalique,
l'une des racines de la veine cave crâniale. Les veines superficielles, moins nombreuses
mais en général volumineuses, ont pour collecteur principal, voire unique, la veine cépha-
lique, qui aboutit à la partie caudale de la veine jugulaire externe ou à la veine subclavière.

A - VEINES DE LA MAIN
(Pl. 250, 251, 255 à 266)
C o m m e les artères, les veines de la main sont disposées en deux groupes, l'un dor-
sal et l'autre palmaire. Chacun de ceux-ci est simple au niveau des doigts et se compli-
que en direction du carpe. Contrairement à celui des artères, le réseau dorsal est en général
le plus développé. Il tend t o u t e f o i s à régresser chez les Ongulés et il n'est plus que vesti-
gial chez les Equidés.

VEINES DE LA FACE DORSALE


Chaque doigt possède en principe deux veines digitales propres dorsales (Vv. digita-
les dorsales propriae), l'une axiale et l'autre abaxiale, chacune satellite de l'artère et du
nerf h o m o n y m e s et anastomosée sur le côté des phalanges à son homologue palmaire.
Surtout développées dans les doigts II, III et IV des espèces pentadactyles, ces veines
sont représentées au côté abaxial du doigt V par la veine digitale abaxiale dorsale V

_
532 -

Veine céphalique

V . céphalique accessoire

V . interosseuse dorsale

interosseuse de la v . interosseuse palmaire

Racine dorsale de la veine ulnaire

Racine carpienne dorsale de la v. radiale (distale)

dorsal du carpe

. digitale c o m m u n e dorsale I

V . métacarpiennes dorsales

Veine

Veine médiane

V . interosseuse palmaire céphalique

Racine dorsale de la veine V . radiale (distale)

Racine palmaire de la v . Racine dorsale

Rameaux perforants distaux palmaire

V . digitales c o m m u n e s dorsales

Veines interdigitales

Arcade palmaire profonde (proximale)

Veines digitales propres dorsales

A r c a d e palmaire superficielle proximale

V . métacarpiennes palmaires

V . digitale palmaire V abaxiale

Rameaux perforants distaux

Arcade palmaire profonde distale

Arcade palmaire superficielle

V . digitales c o m m u n e s palmaires

Veines interdigitalc

FACE DORSALE Veines digitales propres palmaires

FACE PALMAIRE

Planche 2 5 0 - SCHÉMA DES VEINES DE LA MAIN DU CHIEN


(MAIN GAUCHE)
- 533 1

(V, digitalis dorsalis abaxialis V), directement ou indirectement tributaire de la veine ulnaire.
Elles manquent au côté abaxial du pouce chez les Carnivores et le Lapin, des doigts II
et V chez le Porc, des deux doigts des Ruminants et c o m p l è t e m e n t chez les Equidés,
où elles sont suppléées par les affluents des veines palmaires. Près de la racine des doigts,
chacune s'unit à sa voisine du doigt adjacent pour donner naissance à une veine digitale
c o m m u n e dorsale (V. digitalis dorsalis c o m m u n i s ) . Cette dernière c o m m u n i q u e avec son
homologue palmaire par une veine interdigitale (V. interdigitalis) et émet d'autre part la
veine métacarpienne dorsale correspondante. Les veines digitales c o m m u n e s dorsales
accompagnent les t e n d o n s des muscles extenseurs des doigts en échangeant des ana-
stomoses variables qui peuvent ébaucher (Chien, Homme) ou réaliser (Chat) une arcade
dorsale superficielle. Elles c o n f l u e n t , en c o m m e n ç a n t par les plus latérales, à un niveau
variable du métacarpe, voire à la partie distale de l'avant-bras, pour donner naissance
à la veine céphalique accessoire, elle-même tributaire de la veine céphalique (et à cette
dernière chez l ' H o m m e ) .

Les veines métacarpiennes dorsales (Vv. metacarpeae dorsales) sont grêles. Elles
prennent naissance sur les digitales c o m m u n e s à la partie distale des espaces interméta-
carpiens. Elles suivent avec les artères h o m o n y m e s ces espaces, à travers lesquels elles
reçoivent les rameaux perforants distaux et proximaux (Rr. perforantes, distales, proxi-
males) de leurs homologues palmaires et alimentent le réseau (veineux) dorsal du carpe
iRete carpi dorsale). Ce réseau c o m m u n i q u e d'une part avec la veine interosseuse dor-
sale par sa partie latérale et d'autre part avec la veine radiale (distale) ou la veine céphali-
que par un émissaire qui contourne le bord radial du carpe et constitue l ' a f f l u e n t carpien
dorsal (Ramus carpeus dorsalis) de ces dernières. Il échange en outre quelques anasto-
moses avec les racines de la veine céphalique accessoire. Chez le Chat, le rameau perfo-
rant proximal II et la veine métacarpienne dorsale II, relativement f o r t s , se prolongent
par la veine radiale distale (voir : particularités spécifiques).

En résumé, les veines dorsales de la main sont surtout drainées par les veines super-
ficielles du membre (veine céphalique accessoire et en petite partie veine céphalique) et
participent très peu à l'alimentation des veines profondes.

VEINES DE LA FACE PALMAIRE


En général moins volumineuses que celles de la face dorsale dans les espèces pen-
tadactyles, ces veines deviennent les plus importantes chez les Ongulés et surtout chez
les Equidés. Elles c o m m e n c e n t par les veines digitales propres palmaires (Vv. digitales
palmarès propriae), au nombre de deux dans chaque doigt, une axiale et l'autre abaxiale.
Chez l ' H o m m e , les Carnivores, le Lapin, celles-ci procèdent de multiples et grêles raci-
nes issues de la pulpe des doigts ou des coussinets digitaux ainsi que des tissus porteurs
des ongles. Chez les Ongulés, elles c o m m e n c e n t dans la phalange distale par une arcade
semi-lunaire - improprement qualifiée de " t e r m i n a l e " (Arcus terminalis) parce que satel-
lite de celle des artères - et chacune draine, outre les organes profonds, le très important
réseau veineux sous-ongulé par une forte veine coronale (V. coronalis) qui sera décrite
avec les particularités spécifiques. Chacune d'elles se place au bord dorsal de l'artère
et du nerf h o m o n y m e s et longe avec eux le bord correspondant des tendons fléchisseurs.
En regard de la partie moyenne des phalanges intermédiaire et proximale, elle échange
avec les autres veines du doigt des anastomoses qui c o n s t i t u e n t autant de cercles vei-
neux satellites des rameaux dorsaux et palmaires des artères digitales propres. Près de
la racine du doigt, elle conflue avec sa voisine du doigt adjacent pour donner naissance
à l'une des veines digitales c o m m u n e s palmaires (Vv. digitales palmarès c o m m u n e s ) .
Relativement courtes, celles-ci délèguent à leurs homologues dorsales les veines interdi-
gitales, déjà citées, puis passent entre les gaines digitales pour aboutir à une arcade pal-
maire veineuse, superficielle ou profonde selon l'espèce. L'arcade palmaire superficielle
534 -

Muscle deltoïde

M. brachio-céphalique

M. sterno-céphalique

V. jugulaire externe _

V. omo-brachiale..

V. cervicale superficielle

V. axillo-brachiale

M. triceps brachial

M. pectoral descendant

V. collatérale ulnaire

Veine céphalique du bras

Veine brachiale

V. axillo-brachiale

M. biceps brachial».

V. brachiale superficielle

V. médiane du coude

M. rond pronateur

Vv. radiales superficielles

M. fléchisseur radial du carpe (coupé)

M. extenseur radial du carpe

V. interosseuse commune

M. fléchisseur radial du carpe (coupé) extenseur


latéral des
doigts
V. céphalique de l'avant-bras

M. fléchisseur
superficiel des

V. céphalique accessoire

V. digitale commune dorsale

.Veines digitales communes dorsales

VUE MEDIALE VUE CRANIALE

Planche 2 5 1 VEINES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 535 1

Arcus palmaris superficialis) manque chez les Equidés et les Ruminants ; elle est irrégu-
ère, plus ou moins incomplète chez l ' H o m m e , simple chez le Lapin et le Porc, dédou-
blée chez les Carnivores en une arcade distale et une arcade proximale. Elle est située
à la face palmaire des t e n d o n s fléchisseurs des doigts, à peu près au niveau du tiers dis-
tal du métacarpe quand elle est unique. Son e x t r é m i t é médiale alimente la veine céphali-
que, tandis que l ' e x t r é m i t é latérale f o r m e la racine palmaire de la veine ulnaire ou de la
veine interosseuse palmaire. L'arcade palmaire profonde distale (Arcus palmaris profun-
dus distalis) est particulière aux Equidés et aux Ruminants ; elle est ébauchée chez le
Porc sous la f o r m e d ' u n e grêle anastomose transversale entre les veines métacarpien-
i e s palmaires. Placée entre les muscles interosseux et l ' e x t r é m i t é distale des os méta-
carpiens, plus forte chez les Equidés que chez les Ruminants, elle donne naissance aux
veines métacarpiennes palmaires (Vv. metacarpeae palmarès). Celles-ci m o n t e n t au bord
caudal des espaces intermétacarpiens et aboutissent, contre l ' e x t r é m i t é proximale des
os métacarpiens, à l'arcade palmaire profonde (proximale) (Arcus palmaris profundus)
après avoir échangé les rameaux perforants distaux et proximaux avec leurs homologues
dorsales. Ce schéma est un peu modifié chez les Equidés (voir particularités spécifiques).
Dans les espèces dépourvues d'arcade palmaire profonde distale, les veines métacar-
oiennes palmaires naissent d i r e c t e m e n t sur les veines digitales c o m m u n e s palmaires de
même rang et aboutissent de m ê m e à l'arcade palmaire profonde (proximale). Cette der-
nière, qui est seule constante, alimente c o m m e l'arcade superficielle la veine céphalique
et d'autre part, selon des modalités variables avec l'espèce, les racines des veines pro-
fondes de l'avant-bras.

B - VEINES SUPERFICIELLES
(Pl. 214, 218, 219, 249 à 255, 257 à 266)
Les veines superficielles du m e m b r e thoracique sont en principe au nombre de deux
principales, les veines céphalique et basilique. La première, la plus i m p o r t a n t e et seule
constante, suit le bord radial de l'avant-bras et devient crânio-latérale dans le bras. La
seconde, située au bord ulnaire de l'avant-bras, passe au côté médial du bras pour rejoindre
a veine brachiale ; elle est régressée ou absente chez les M a m m i f è r e s domestiques.

VEINE CÉPHALIQUE (Pl. 248 à 255, 257 à 266)


La veine céphalique (V. cephalica) prend naissance au côté pollicial de la région car-
pienne. Chez l ' H o m m e , sa principale racine est dorsale et collecte les veines de la partie
correspondante du réseau veineux dorsal du métacarpe ; elle est rejointe au-dessus du
ooignet par la veine digitale c o m m u n e dorsale I ( " c é p h a l i q u e du p o u c e " ) puis par une
ou deux petites veines issues de la partie voisine du réseau palmaire superficiel. Chez
es Mammifères domestiques, elle c o m m e n c e au côté médial de la région métacarpienne,
où elle draine l'extrémité correspondante des arcades palmaires superficielle et profonde,
ouis passe au bord médio-palmaire du carpe, à la surface ou dans un dédoublement du
rétinaculum des fléchisseurs. Elle donne au passage naissance à la veine radiale distale,
soit derrière le carpe (Lapin, Carnivores, Porc), soit contre l'extrémité distale du radius' 1 '.
Elle croise ensuite très obliquement le bord médial du radius pour passer chez l ' H o m m e

• 1) Les N . A . V . , qui é n u m è r e n t les veines en sens inverse de la c i r c u l a t i o n d u sang, c o n s i d è r e n t que la veine céphalique se t e r m i n e
sans la veine radiale, laquelle se c o n t i n u e d i s t a l e m e n t à c e t t e j o n c t i o n Jusqu'à l'arcade palmaire superficielle (distale). C e t t e c o n c e p -
tion, j u s t i f i é e sur le plan t h é o r i q u e par le souci de faire c o n c o r d e r la n o m e n c l a t u r e des veines et des artères, e s t c o n t r e d i t e par la
-éalité de l ' o r g a n i s a t i o n f o n c t i o n n e l l e du réseau v e i n e u x et c o n v i e n t mal à un e n s e i g n e m e n t basé sur les c o n s t a t a t i o n s de la dissec-
tion. Le s e g m e n t veineux c o m p r i s entre les arcades palmaires et la j o n c t i o n des d e u x veines présente en e f f e t un calibre n e t t e m e n t
supérieur à celui de la veine radiale p r o p r e m e n t dite et se prolonge de f a ç o n manifeste, sans autre d é m a r c a t i o n , par la veine céphalique,
à laquelle n o u s le r a t t a c h o n s pour c e t t e raison. Cet e x e m p l e illustre au passage l ' e x c e s s i v e c o m p l i c a t i o n a p p o r t é e par les N . A . V . à
a n o m e n c l a t u r e des artères et plus encore des veines de c e t t e région, avec sa f o r ê t de r a m e a u x et s o u s - r a m e a u x d é n o m m é s un à un.
536 -

au côté palmaire et chez les M a m m i f è r e s domestiques au côté dorsal de ce bord. Tou-


jours sous la peau, elle se porte à peu près parallèlement à ce dernier au côté médial du
muscle extenseur radial du carpe chez les animaux et près du muscle brachio-radial chez
l ' H o m m e , jusqu'à la partie latérale du pli du coude. A u voisinage de celui-ci, mais à un
niveau variable selon l'espèce, elle délègue une anastomose oblique, la veine médiane
du coude (V. mediana cubiti), qui rejoint la veine basilique (Homme), la veine brachiale
superficielle (Carnivores), t o u t e s deux affluents de la veine brachiale et directement cette
dernière dans les autres espèces après avoir traversé le fascia brachial ; cet abouche-
m e n t est un peu plus distal chez les Ruminants. La veine médiane du coude se détache
de la céphalique dès la partie proximale de l'avant-bras chez l ' H o m m e , les Equidés, le
Lapin et elle est alors ascendante en direction dorso-caudale. Elle naît au niveau du bras
chez les Carnivores, les Ruminants, le Porc, et elle est alors descendante. Chez les Car-
nivores, elle f o r m e avec la brachiale superficielle une anse qui embrasse la partie distale
du muscle biceps brachial.

Dans le bras, la veine céphalique se place latéralement à ce dernier muscle et, arri-
vée t o u t près de l'insertion du muscle deltoïde, se c o m p o r t e de f a ç o n variable selon
l'espèce. Chez les Ongulés, elle reste superficielle et passe entre les muscles cléïdo-brachial
et pectoral descendant, ventralement au muscle subclavier, en compagnie du grêle rameau
deltoïdien de l'artère cervicale superficielle, pour aller s'ouvrir dans la veine jugulaire
externe près de l'entrée du t h o r a x ; chez le Bœuf, elle t e n d à s'insinuer sous le bord ven-
tral du muscle cléïdo-céphalique. Chez les Carnivores, elle croise très obliquement la face
profonde du muscle brachio-céphalique pour rejoindre la veine jugulaire externe près de
la cervicale superficielle chez le Chien, par l'intermédiaire de celle-ci chez le Chat. Dans
ces animaux, elle possède en outre une forte branche, la veine axillo-brachiale (V. axillo-
brachialis), qui passe caudalement au muscle deltoïde et s'insinue entre celui-ci et le tri-
ceps brachial, pour rejoindre la veine circonflexe caudale de l'humérus et par cette dernière
la veine subscapulaire. La veine axillo-brachiale est ébauchée chez le Bœuf sous la f o r m e
d ' u n e grêle anastomose. Chez le Chien, mais non chez le Chat, elle donne origine à une
troisième terminaison de la veine céphalique, la veine omo-brachiale (V. omobrachialis),
qui se porte à la surface des muscles deltoïde puis cléïdo-brachial pour aboutir à la jugu-
laire externe un peu crânialement à la céphalique. Une disposition similaire existe chez
le Lapin, avec la présence d ' u n e forte veine axillo-brachiale, qui émet aussi la veine omo-
brachiale ; mais le segment terminal de la veine céphalique, situé entre les veines axillo-
brachiale et jugulaire externe, est grêle, atrophié et souvent m ê m e interrompu. Chez
l ' H o m m e enfin, la veine céphalique passe entre les muscles deltoïde et grand pectoral
pour rejoindre la veine axillaire sous le muscle subclavier. Mais elle délègue en outre par-
fois un grêle rameau qui passe à la surface de la clavicule pour atteindre la jugulaire externe.

Dans l'espèce humaine, la veine céphalique c o m p l è t e son domaine par l'apport de


deux affluents, dont un seul se retrouve chez tous les Mammifères domestiques : les
veines céphalique accessoire et médiane de l'avant-bras. La veine céphalique accessoire
(V. cephalica accessoria) est souvent faible, parfois absente. Elle naît de la partie moyenne
du réseau dorsal de la main, passe au dos de l'avant-bras et rejoint la céphalique vers
le milieu ou le tiers proximal de celui-ci. Elle est au contraire constante et souvent pres-
que aussi forte que la céphalique chez les M a m m i f è r e s domestiques. Elle draine les vei-
nes digitales communes dorsales, reçoit au passage une ou plusieurs petites anastomoses
du réseau dorsal du carpe et traverse le fascia antébrachial pour devenir sous-cutanée.
Elle est double chez le Porc, ou plutôt formée de deux racines dont la médiale envoie
au tiers distal de l'avant-bras une forte anastomose à la veine céphalique, à laquelle elle
semble ainsi aboutir, avant de rejoindre un peu plus haut la latérale. L ' e m b o u c h u r e dans
la veine céphalique se fait à un niveau variable selon l'espèce : vers le tiers distal de l'avant-
bras chez les Ruminants, son milieu chez les Carnivores, sa partie proximale chez le Lapin,
- 537 1

e pli du coude chez les Equidés et le tiers distal ou le milieu du bras chez le Porc. La
veine médiane de l'avant-bras (V. mediana antebrachii) est chez l ' H o m m e faible, varia-
ble et inconstante ; plexiforme, elle vient de petites racines issues de l'arcade palmaire
superficielle ; monte sous la peau de la face palmaire de l'avant-bras et rejoint la médiane
du coude ou se partage entre les veines céphalique et basilique. Elle n'existe chez aucun
Mammifère domestique : de minuscules affluents innominés de la veine céphalique en
: ennent lieu.

VEINE BASILIQUE (Pl. 266)


C'est la veine sous-cutanée (V. basilica) du bord ulnaire de l'avant-bras. Comme celui
de la région ulnaire elle-même, son degré de développement semble lié à la présence d'une
main pentadactyle et capable de m o u v e m e n t s de supination. Bien que n e t t e m e n t plus
f aible que la céphalique, elle est constante et bien reconnaissable chez l ' H o m m e . Elle

•"ait au côté ulnaire du poignet par de petites racines qui draînent la partie voisine des
-éseaux dorsal et palmaire de la main puis suit sous la peau le bord palmaire du muscle
-''échisseur ulnaire du carpe. A u côté médial du pli du coude, elle est grandement renfor-
cée par l'apport de la veine médiane du coude. Dans le sillon bicipital médial, elle tra-
verse le fascia brachial, devient profonde et va rejoindre les veines brachiales pour pro-
duire la veine axillaire. La veine basilique n ' e s t pas décrite en A n a t o m i e vétérinaire. Elle
semble pourtant représentée en partie par la veine brachiale superficielle et ses dépen-
dances. Cette dernière est décrite chez les Carnivores comme un simple satellite de l'artère
Homonyme, particulière à ces animaux. Elle présente en fait la disposition caractéristi-
que de la partie de la veine basilique qui s ' é t e n d de la veine médiane du coude aux veines
brachiales. Un vestige de sa partie antébrachiale est peut-être figuré par les veines radia-
i s superficielles. Il n ' y a plus trace de veine basilique chez les Ongulés et le Lapin.

C - VEINES PROFONDES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 251 à 255, 257 à 269, 274 à 277)

Ces veines sont dans l'ensemble satellites des artères, dont elles partagent le trajet
et les rapports, et leur nomenclature pose les mêmes problèmes. Nous ne reviendrons
donc pas sur ces derniers et réserverons l'essentiel de l'exposé aux dispositions qui sont
particulières aux veines.

VEINES DE L'AVANT-BRAS (Pl. 249 à 265)


Ces veines ont un volume réduit, une grande part du flux sanguin empruntant la voie
superficielle. Elles sont souvent doubles ou triples, irrégulièrement anastomosées autour
des artères. De m ê m e que ces dernières, elles sont chez l ' H o m m e ordonnées en veines
radiales et veines ulnaires, qui confluent pour donner près du coude les veines
brachiales. Chez les Mammifères domestiques, elles s'organisent au contraire autour d'un
axe f o r m é par la ou les veines médianes, tandis que les systèmes radial et ulnaire sont
fractionnés, de f a ç o n variable selon l'espèce.

La veine médiane (V. mediana) est double sur t o u t ou partie de son trajet, voire tri-
ple ou localement plexiforme. Chez les Equidés, elle se f o r m e derrière la partie distale
du radius par une racine palmaire qui provient de l ' e x t r é m i t é latérale de l'arcade palmaire
profonde et une racine plus courte qui vient de la céphalique et représente une veine radiale
distale. Chez les Ruminants, elle prolonge directement la veine digitale c o m m u n e pal-
maire III. Dans les autres espèces, elle provient de l'arcade palmaire superficielle ou de son
équivalent ; chez le Chat t o u t e f o i s , sa racine principale est formée par la veine radiale
distale. Elle suit l'artère et le nerf h o m o n y m e s , passant avec eux sous le muscle rond
pronateur quand il existe, et se continue par la ou les veines brachiales au-delà de
538 -

Planche 2 5 2 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHIEN


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 539 1

embouchure de la veine radiale proximale (ou transverse du coude) 111 . Chemin faisant,
elle a reçu les veines radiale distale, profondes de l'avant-bras, interosseuse c o m m u n e
lou ses équivalents) et ulnaire (quand elle est distincte).

La veine radiale distale (V. radialis, N . A . V . ) possède en principe deux racines, une
palmaire et l'autre dorsale. La première est émise, c o m m e déjà dit, par la veine céphali-
que, derrière le carpe (Porc, Chien, Lapin) ou contre l ' e x t r é m i t é distale du radius
(Equidés, Ruminants). La racine dorsale, satellite du rameau carpien dorsal de l'artère
et nommée pour cette raison Ramus carpeus dorsalis dans les N . A . V . ) , est la seule chez
le Chat, où elle fait suite au rameau perforant II et à la veine métacarpienne dorsale II,
drainant au passage le réseau dorsal du carpe. Elle manque chez le Porc et le M o u t o n .
Elle est captée par la veine céphalique chez les Equidés (où elle est rudimentaire), le Bœuf
et la Chèvre. Elle ne rejoint donc la racine palmaire que chez le Chien et le Lapin. Ainsi
i ormée, la veine radiale distale accompagne l'artère homonyme et rejoint la veine médiane :

à la partie distale de l'avant-bras chez les Equidés (où elle n'est donc q u ' u n e courte
anastomose venant de la céphalique) et chez le Chat, à sa partie moyenne chez les Rumi-
nants et chez le Lapin, à sa partie proximale chez le Porc et le Chien. Chez les Equidés,
une veine radiale m o y e n n e existe en outre vers le milieu de l'avant-bras.

Les veines profondes de l'avant-bras (Vv. profundae antebrachii) sont multiples et


mal individualisées chez les Ongulés, mieux développées chez les Carnivores et le Lapin,
où elles accompagnent les artères h o m o n y m e s .

La veine interosseuse c o m m u n e (V. interossea c o m m u n i s ) résulte de la jonction des


.eines interosseuse dorsale (V. interossea dorsalis) et interosseuse palmaire (V. interos-
sea palmaris), satellites des artères de même nom. Elle manque chez le Chat, où les
.eines interosseuses dorsale et palmaire font embouchure séparée dans la veine médiane.
La veine interosseuse palmaire est rudimentaire chez les Ruminants et manque le plus
souvent chez les Equidés. Les racines des veines interosseuses concourent au drainage
du réseau dorsal du carpe et des parties latérales des arcades palmaires proximales par
des anastomoses dont la disposition varie selon l'espèce (Voir particularités spécifiques).

La veine ulnaire (V. ulnaris) n'est pas distincte chez les Ongulés, où elle est
remplacée par la collatérale ulnaire. Elle est bien développée chez les Carnivores et le
Lapin. Elle prend naissance par une racine palmaire issue de la partie latérale des arcades
palmaires proximales et par une racine dorsale qui vient du réseau dorsal du carpe. Ses
racines sont diversement unies à celles des veines interosseuses (Voir particularités spé-
cifiques). Elle accompagne l'artère ulnaire et aboutit à la veine interosseuse c o m m u n e
chez le Chien, à la partie terminale de l'interosseuse palmaire chez le Chat et le Lapin.

VEINE BRACHIALE (Pl. 214, 218, 219, 249, 251 à 254, 260, 262 à 265)
Veine axiale du bras, ce vaisseau (V. brachialis) n'a généralement pas un v o l u m e
en rapport avec l'importance de l'artère qu'il accompagne. Il résulte chez l ' H o m m e de
la confluence des veines radiales et ulnaires. Chez les Mammifères domestiques, il fait
suite à la veine médiane au niveau de l'embouchure de la veine radiale proximale (de la
veine interosseuse c o m m u n e ou de ses équivalents, selon les N.A.V.). La veine brachiale
est double chez l ' H o m m e et chez le Porc, ses divisions encadrant l'artère en échangeant

(1 ) Pour les N . A . V . , la limite entre les veines m é d i a n e et brachiale e s t marquée par l ' e m b o u c h u r e de la veine interosseuse c o m m u n e
(de l ' i n t e r o s s e u s e palmaire chez le Chat) et le s e g m e n t c o m p r i s entre ces derniers v a i s s e a u x et la veine t r a n s v e r s e d u c o u d e (radiale
proximale) est annexé à la veine brachiale. La valeur de c e t t e c o n v e n t i o n a été d i s c u t é e à propos des artères de l ' a v a n t - b r a s , à la
description desquelles il c o n v i e n t de se reporter.
540 -

M. grand _ M . supra-épineux

M. grand M. subscapulaire

A. et V. A. et V. suprascapulaires
A. et V. circonflexes
caudales de l'humérus et V. axillaires

A. et V. thoraco-dorsales Veine céphalique

A. et V. subscapulaires et V. thoraciques
externes

Veine thoracique superficielle et V. circonflexes


crâniales de l'humérus
A. et V. profondes du M. coracobrachial

M. tenseur du fascia antébrachial A. et V. brachiales

M. triceps brachial (Chef M. biceps brachial

A. et V. collatérales ulnaires A. et V. bicipitales

A. et V. radiales proximales
(transverses du coude)

M. fléchisseur ulnaire du carpe


médiane du coude

M. fléchisseur radial du carpe (coupé).


_Veine céphalique accessoire

A. et V. interosseuses communes
Veine céphalique

A. et V. profondes de l'avant bras


A . et V. médianes

M. fléchisseur profond du doigt


.M. extenseur radial du carpe

Planche 2 5 3 - ARTÈRES ET VEINES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHEVAL


(MEMBRE G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 541 1

des anastomoses ; elle peut aussi être double sur une partie plus ou moins longue de
son trajet chez le Chien, le Lapin, le Boeuf, la Chèvre et les Equidés. Quand elle est sim-
ple, elle suit le bord dorso-caudal de l'artère brachiale. Elle en partage dans tous les cas
'es rapports, croisant très obliquement avec elle la face médiale de l'humérus jusqu'à
embouchure de la veine subscapulaire, au-delà de laquelle elle se continue par la veine
axillaire 111 . Dans ce parcours, elle reçoit, après la veine radiale proximale, les veines basi-
que, brachiale superficielle ou médiane du coude, selon l'espèce, puis les veines bicipi-
tale, collatérale ulnaire, profonde du bras et de façon inconstante, circonflexe crâniale
de l'humérus et thoraco-dorsale.

La veine radiale proximale ou transverse du coude (V. transversa cubiti, N . A . V . ) est


disposée c o m m e l'artère qu'elle accompagne mais elle est souvent double chez les Rumi-
nants et le Porc. Ses racines sont anastomosées à t o u t e s les veines voisines du coude.

La veine bicipitale (V. bicipitalis), principale veine du muscle biceps, n ' a b o u t i t pas
toujours à la veine brachiale. Elle s ' o u v r e dans la précédente chez le Bœuf et dans la bra-
chiale superficielle chez le Chat. Elle est souvent double chez le Chien et le M o u t o n , tri-
ple ou quadruple chez le Lapin.

La veine brachiale superficielle (V. brachialis superficialis) n'existe que chez les Car-
nivores. Elle évoque la partie brachiale de la veine basilique de l ' H o m m e , bien qu'elle abou-
tisse dans la partie distale de la veine brachiale et non à son extrémité proximale. Elle
suit l'artère homonyme, s'anastomose à plein canal dans le pli du coude à la veine médiane
du coude et reçoit au niveau de cette j o n c t i o n les veines radiales superficielles, satellites
des artères de même nom sous la peau de l'avant-bras. Rappelons qu'elle reçoit chez
le Chat la veine bicipitale et que la veine médiane du coude rejoint directement la veine
brachiale chez les Equidés et le Lapin, l'extrémité proximale de la médiane chez les Rumi-
nants et le Porc.

La veine collatérale ulnaire (V. collateralis ulnaris) naît chez les Carnivores, l ' H o m m e
et le Lapin de racines anastomosées aux divisions de la veine ulnaire. Chez les Ongulés,
où elle est beaucoup plus longue, elle procède de racines carpiennes variables avec
"espèce (voir particularités spécifiques). Très grêle dans sa partie antébrachiale, elle
accompagne l'artère et se renforce d'affluents musculaires près du coude. Sa partie proxi-
male possède s o u v e n t , outre sa terminaison principale dans la veine brachiale, une divi-
sion supplémentaire qui va rejoindre un peu plus haut cette dernière ou la veine profonde
du bras. Elle est souvent double sur t o u t ou partie de son trajet.

La veine profonde du bras (V. profunda brachii) a un volume très variable selon
espèce. Elle draine principalement le triceps brachial et reçoit en outre, chez les Equi-
dés, le Bœuf et le M o u t o n , la veine collatérale radiale (V. collateralis radialis). S o u v e n t
double, elle est représentée par plusieurs veines chez le Lapin et quelquefois chez les
Carnivores.

La veine circonflexe crâniale de l'humérus (V. circumflexa humeri cranialis) draine


à peu près le territoire de l'artère h o m o n y m e mais sa terminaison s'écarte le plus sou-
vent de cette dernière. Si elle aboutit habituellement bien à l ' e x t r é m i t é proximale de la
veine brachiale chez le Porc, les Carnivores, le M o u t o n et le Lapin, elle rejoint

(1) Les N . A . V . a d m e t t e n t que, c o m m e chez l ' H o m m e , la limite entre les veines brachiale et axillaire soit marquée par l ' e m b o u c h u r e
de la veine c i r c o n f l e x e ^crâniale de l ' h u m é r u s . Ce c h o i x est m a l h e u r e u x , dans la m e s u r e o ù c e t t e veine n ' e s t pas t o u j o u r s un a f f l u e n t
de l'axillaire. De f a ç o n normale o u occasionnelle, selon l ' e s p è c e , elle peut aboutir à la veine subscapulaire, qui f o u r n i t donc un repère
fixe et plus logique.
542 -

M. subscapulaire M. supra-épineux

V. cervicale superficielle
M. grand rond
(R. préscapulaire)
V. suprascapulaire
M. grand dorsal
Veine subscapulaire

V- circonflexe caudale
de l'humérus
axillaire

V. thoracique externe

V. thoraco-dorsale V. thoracique superficielle

Veine céphalique

V. profonde du bras Vv. circonflexes


crâniales de l'humérus
M. coraco-brachial
M. triceps brachial _
_Veine brachiale

Veine bicipitale
V. collatérale ulnaire
V. radiale proximale (transverse du coude)

M. biceps brachial

Muscle brachial

. médiane du coude
M. fléchisseur radial du carpe (coupé)
M. extenseur radial du carpe
Affluents musculaires
Veine céphalique
Veine interosseuse commune
Veine médiane
M. fléchisseur ulnaire du carpe

V. radiale (distale)

V. céphalique accessoire

M. fléchisseur radial du carpe (coupé) — Affluent carpien dorsal

Veine céphalique

Rétinaculum des fléchisseurs

Arcade palmaire profonde

V. métacarpienne palmaire II

Planche 2 5 4 - VEINES DU MEMBRE THORACIQUE DU BŒUF


(MEMBRE GAUCHE. VUE MÉDIALE)
- 543 1

normalement la veine subscapulaire chez le Bœuf, la Chèvre et les Equidés et fait quel-
quefois de même dans les autres espèces. Elle est parfois double, en particulier chez le
3œuf, le Porc et le Chien.

La veine thoraco-dorsale (V. thoracodorsalis) n'est pas entièrement satellite de l'artère


de même n o m , car elle se termine à l ' e x t r é m i t é proximale de la veine brachiale t o u t près
de la subscapulaire. Elle peut t o u t e f o i s aboutir à cette dernière chez les Ruminants et
ss Carnivores ou lui déléguer une anastomose, en particulier chez le Chat. Parfois dou-
cle chez le Porc et le Bœuf, elle draine à peu près le territoire irrigué par l'artère mais
elle reçoit en outre chez les Equidés (où elle peut encore aboutir à la veine profonde du
bras) la volumineuse veine thoracique superficielle.

VEINE AXILLAIRE (Pl. 248, 249, 252 à 254, 260, 262, 264, 265)
C'est un vaisseau volumineux (V. axillaris) qui fait suite à la veine brachiale contre
a terminaison du muscle grand rond, s'incurve en direction dorso-crâniale pour passer
avec l'artère dorsalement à la terminaison du muscle pectoral ascendant puis se porte,
entre l'épaule et le t h o r a x , en direction qrâniale jusqu'à la première c ô t e , en regard de
aquelle elle se continue par la veine subclavière. Elle est double chez le Porc, où ses deux
divisions, une dorsale et l'autre ventrale, encadrent l'artère axillaire en échangeant des
anastomoses. Elle est parfois double sur une partie de son trajet chez les Carnivores.
Elle collecte, dans un ordre un peu variable d ' u n e espèce à l'autre, les veines subscapu-
aire, suprascapulaire (chez les Ongulés seulement), thoracique latérale, thoracique super-
ficielle et thoracique externe.

La veine subscapulaire (V. subscapularis) est quelquefois double près de son embou-
chure chez les Equidés, le Porc et les Carnivores. Elle reçoit dans ce segment terminal
j n e veine circonflexe de la scapula (V. circumflexa scapulae) et souvent un autre affluent
qui vient du muscle subscapulaire en passant entre celui-ci et la scapula ; cet a f f l u e n t ,
particulièrement développé chez le Porc et le Lapin, est anastomosé à la veine suprasca-
pulaire. Derrière l'articulation de l'épaule, la veine subscapulaire est brusquement ren-
forcée (sauf chez le Lapin, où les deux vaisseaux restent séparés) par l'apport de la veine
circonflexe caudale de l'humérus (V. circumflexa humeri caudalis). Cette dernière draine
surtout la région caudale du bras mais s ' a n a s t o m o s e aussi sous le muscle biceps bra-
chial avec la circonflexe crâniale de l'humérus. Souvent double chez le Bœuf, le M o u t o n ,
e Porc et le Chat, elle reçoit en outre chez les Carnivores, le Porc, la Chèvre et le Lapin
la veine collatérale radiale, satellite de l'artère, qui va à la veine profonde du bras dans
les autres espèces. Rappelons enfin qu'elle reçoit aussi chez les Carnivores et le Lapin
a forte veine axillo-brachiale, déjà décrite, et d'autre part la veine circonflexe crâniale
de l'humérus chez le Bœuf et quelquefois chez le M o u t o n , le Porc et le Chien.

La veine suprascapulaire (V. suprascapularis), qui est un affluent de la veine jugu-


laire externe chez l ' H o m m e et le Lapin, de la cervicale superficielle chez les Carnivores,
va toujours à la veine axillaire chez les Ongulés. Elle est souvent double ou plexiforme
chez les Equidés et le Bœuf.

Elle descend avec l'artère dans l'interstice des muscles supra-épineux et subscapu-
laire et échange avec la veine subscapulaire de multiples rameaux. Elle est aussi anasto-
mosée à l ' a f f l u e n t préscapulaire de la veine cervicale superficielle.

La veine thoracique superficielle (V. thoracica superficialis) n ' e s t affluent direct de


la veine axillaire que chez les Ruminants ; encore fait-elle souvent défaut chez le M o u t o n
et la Chèvre. Elle aboutit à la veine thoraco-dorsale chez les Equidés et manque dans
les autres espèces. Sa disposition n'est pas uniforme (voir particularités spécifiques) mais
elle draine toujours les plans sous-cutanés du flanc et de l ' h y p o c o n d r e , dans l'angle déli-
mité par les muscles grand dorsal et pectoral ascendant, avant de s'engager entre le bras
et la paroi thoracique.
544 -

Planche 2 5 5 - VEINES DE LA M A I N DU CHEVAL


(MAIN GAUCHE. FACE PALMAIRE!
- 545 1

La veine thoracique latérale (V. thoracica lateralis) manque chez les Equidés et les
= j m i n a n t s , où la thoracique superficielle la supplée, mais elle est constante dans les autres
espèces domestiques et chez l ' H o m m e . Elle draine les plans superficiels d'une partie varia-
: e de la paroi abdominale ventrale (sauf chez l ' H o m m e , où elle est plus courte et cède
: e territoire aux veines thoraco-épigastriques) puis de la paroi thoracique, près du bord
atéro-dorsal du pectoral ascendant. Chez la Truie, la Chienne, la Chatte et la Lapine,
e le reçoit aussi des affluents qui viennent des mamelles thoraciques. Elle accompagne
ensuite l'artère entre les muscles pectoraux profonds et la paroi thoracique pour rejoin-
dre la veine axillaire au voisinage de la première côte.

La veine thoracique externe (V. thoracica externa) est généralement grêle. Le plus
souvent simple chez les Equidés et les Ruminants, elle est représentée dans les autres
espèces par plusieurs petites veines (qualifiées chez l ' H o m m e de veines pectorales). De
:es dernières, une passe entre la paroi thoracique et les muscles pectoraux profonds et
- n e autre entre ces derniers et les pectoraux superficiels. Elles constituent autant de raci-
~es de la veine lorsque celle-ci est unique. L ' e m b o u c h u r e se fait à la limite de la veine
subclavière, dans cette dernière chez l ' H o m m e et le Lapin.

VEINE SUBCLAVIÈRE (Pl. 247, 249, 251, 252, 262, 264, 265, 267 à 269, 272 à 279)
Ce tronc volumineux (V. subclavia) est beaucoup plus court chez les M a m m i f è r e s
domestiques que chez l ' H o m m e , Il est double chez le Porc, chacune de ses divisions fai-
sant suite à l'une des veines axillaires. Sauf chez ce dernier, où les deux veines enca-
drent l'artère, la veine subclavière est placée ventralement à l'artère h o m o n y m e . Faisant
suite à la veine axillaire au bord crânial de la première côte, elle s'incurve en direction
-lédiale pour rejoindre la veine jugulaire externe (et au-delà, chez l ' H o m m e , la jugulaire
nterne). De cette confluence naît chez l ' H o m m e , les Carnivores et le Porc une veine
orachio-céphalique, chez le Lapin une des deux veines caves crâniales et chez les Equi-
dés et les Ruminants, avec l'apport des veines homologues du côté opposé, directement
a veine cave crâniale.

D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 214, 253, 255 à 257, 267, 269, 274)


A - Les veines de la main sont caractérisées par la disparition presque complète des
.eines de la face dorsale et la simplicité relative de celles, volumineuses, de la face pal-
maire. Par contre, la vascularisation des organes contenus dans le sabot est extrême-
ment riche et complexe.

La face dorsale du doigt est dépourvue de veine qui lui soit propre ; elle est drainée
car les affluents dorsaux des veines digitales palmaires. Il n ' y a pas non plus de veine
dorsale dans le métacarpe. La veine céphalique accessoire n'a pour racines que deux peti-
tes veines sous-cutanées qui drainent la face dorsale du boulet et du métacarpe, ainsi
que le réseau dorsal du carpe.

Il n ' y a que deux veines digitales propres, médiale et latérale, qui sont palmaires et
volumineuses. Chacune d'elles collecte le sang de veines profondes, satellites des rameaux
terminaux des artères digitales, et des veines qui proviennent des tissus porteurs de l'ongle.
Les premières sont ses véritables racines, secondairement supplantées par les secon-
des. Le système profond prend origine dans l'arcade semi-lunaire (improprement dite " t e r -
m i n a l e " ) , logée dans le sinus h o m o n y m e de la phalange distale avec l'arcade terminale
artérielle. Sur cet arc veineux plexiforme convergent de nombreux petits affluents qui
drainent à travers l'os, outre la phalange elle-même, une partie du réseau sous-ongulé
et en particulier la veine du bord solaire, décrite plus loin. Chaque e x t r é m i t é de l'arcade
se prolonge par une veine qui sort du foramen solaire et suit l'artère pour arriver à la face
profonde du cartilage unguéal. Cette veine échange de fortes anastomoses avec celles
du torus digital-et avec celles du réseau coronal, décrit plus loin, pour former le plexus
profond du cartilage, qui s'unit au réseau sous-ongulé au bord dorsal et à la partie
546 -

Planche 2 5 6 - VAISSEAUX SANGUINS DE L'EXTRÉMITÉ DU DOIGT


D'UN CHEVAL
Moulage obtenu par injection de matière plastique puis corrosion.
1 : Veine du bord de la sole. 2 : Réseau veineux du podophylle. 3 : Réseau veineux du bourre-
let. 4 : Plexus veineux superficiel du cartilage ungulaire. 5 : Anastomose transversale des vei-
nes profondes. 6 : Veine du torus digital. 7 : Veine coronale (Noter les deux étages
d'anastomoses transversales de ses racines dorsales). 8 , 8 ' : Veines digitales propres (palmai-
res). 9 , 9 ' : Affluents dorsal et palmaire de la phalange proximale. a,a' : Artères digitales pro-
pres (palmaires), b : Artère coronale (émise ici par le rameau dorsal de la phalange proximale)
qui accompagne les racines superficielles de la veine coronale pour s'anastomoser à son oppo-
sée. Les rameaux dorsal et palmaire de la phalange moyenne accompagnent respectivement
la racine profonde de la veine coronale et l'anastomose profonde (5).
Préparation du Pr. N. De Vos (Gand, Belgique).
- 547 1

caudale du cartilage. Elle échange aussi avec celle de l'autre côté du doigt une anasto-
mose transversale qui passe à la face palmaire de la phalange intermédiaire' 11 .
Le réseau sous-ongulé, logé dans le derme du sabot, est particulièrement dense mais
arésente des caractères un peu différents sous chacune des trois parties de ce dernier.
Dans le derme du tissu velouté, ses mailles sont étroites, serrées et régulières. Dans la
sole, il est étroitement appliqué contre l'os et n'a que des communications extrêmement
-.énues avec les veines profondes. Sur le torus digital, ces relations sont beaucoup plus
arges avec le réseau interne de cet organe. Le sang du tissu velouté est collecté par deux
.oies principales : la première est une veine qui suit le bord solaire de la phalange avec
artère marginale de la sole, émet dorsalement les veinules ascendantes du réseau
codophylleux et se termine près de chacun des deux processus palmaires par plusieurs
civisions qui vont contribuer au plexus superficiel du cartilage unguéal ; l'autre, bien plus
régulière, suit le bord du torus digital au fond du sillon qui sépare ce dernier de la barre,
Dour aboutir à la partie terminale de la veine du torus. Bien différent est le réseau qui
couvre la face pariétale de la phalange et la surface du cartilage unguéal. Situé dans le
derme du podophylie et directement en rapport avec l'os et le cartilage, il comporte de
vès nombreuses veinules longitudinales, à peu près parallèles et anastomosées entre elles,
dont chacune occupe la base d'une lamelle'du podophylie, qu'elle draine. Il communique
c stalement avec la veine du bord solaire et à sa partie proximale avec le réseau coronal.
Dernière des trois parties du réseau sous-ongulé, ce dernier est logé dans le derme du
Pourrelet. A son niveau, les mailles du réseau deviennent irrégulièrement polygonales
et plus larges. De chaque côté, il couvre une grande partie du cartilage unguéal, dont
constitue le plexus superficiel. Au-delà du bord palmaire de ce cartilage, il se raccorde
au réseau qui couvre le torus digital.
L'ensemble de ce très riche complexe veineux est drainé de chaque côté, sous la
ceau épaisse de la couronne, au bord coronal du cartilage unguéal, par deux veines irré-
gulières, l'une dorsale et l'autre palmaire, qui convergent sur la veine digitale, dont elles
constituent des racines supplémentaires. La veine dorsale est la veine coronale, qui résume
es voies de retour du sang apporté par les artères coronale et dorsale de la phalange
->termédiaire. Elle commence par deux racines plexiformes, l'une profonde et l'autre super-
; cielle, séparées par la large expansion terminale du tendon du muscle extenseur dorsal

du doigt et anastomosées à celles de la face opposée du doigt. Elle longe le bord du carti-
age en se renforçant de gros affluents issus des plexus superficiel et profond de ce der-
- er. La veine palmaire est la veine du torus digital. Elle se constitue à la surface du bulbe
ce ce coussinet par des racines irrégulières qui drainent la partie palmaire du réseau coronal,
e réseau du tissu velouté et les parties profondes du torus, Une forte anastomose trans-
.ersale l'unit à celle de l'autre côté du doigt sous le pli du paturon, contre les bulbes
du torus digital.

Chaque veine digitale propre (palmaire III) passe ensuite, sous la peau, sur le côté
du doigt puis de l'articulation métacarpo-phalangienne, en regard des tendons fléchis-
seurs puis de l'os sésamoïde proximal. Elle est placée dorsalement à l'artère et encadrée
car les rameaux dorsal et intermédiaire du nerf digital propre. Elle reçoit au passage les
deux veines, dorsale et palmaire, qui concourent à former le cercle veineux de la pha-
ange proximale. Arrivée à l'extrémité distale du métacarpe, elle s'insinue entre la bran-
che correspondante du muscle interosseux III et le tendon du muscle fléchisseur profond
du doigt pour s'unir à son opposée et former avec elle l'arcade palmaire profonde dis-
tale. De cette arcade procèdent quatre veines très inégales, deux superficielles, digitales
communes II et III qui encadrent les tendons fléchisseurs, et deux profondes, métacar-
oiennes palmaires II et III, placées contre l'os métacarpien principal.
La veine digitale commune (palmaire) Il - ou médiale - est la plus volumineuse. Elle
•art du bord médial de l'arcade précitée, rejoint au bord médial des tendons fléchisseurs
artère homonyme, au bord dorsal de laquelle elle se place. Arrivée près du carpe,

Les veines qui a c c o m p a g n e n t les artères dorsale et palmaire de c h a q u e phalange f o r m e n t c o m m e elles un cercle irrégulier a u t o u r
r e cet os. L ' a n a s t o m o s e m e n t i o n n é e ici représente la partie palmaire d u cercle de la phalange m o y e n n e , d o n t la veine coronale est
a partie dorsale.
548 -

Fascia antébrachial extenseur radial du carpe

M. fléch. ulnaire du carpe Veine céphalique accessoire

M. fléch. radial du carpe (coupé) Veine céphalique

Muscles fléchisseurs du doigt Nerf cutané antébrachial médial

Nerf médian Bord médial du radius

A. et V. collatérales A. et V. médianes

Nerf ulnaire Artère radiale moyenne

Muscle ulnaire latéral M. fléch. radial du carpe (coupé)

Rameau palmaire du n . ulnaire M. extenseur oblique du carpe

Rameau dorsal du n. ulnaire Veine radiale (distale)

N., A. et V. digitaux communs palmaires III Artère radiale distale

Retinaculum des fléchisseurs et canal Réseau dorsal du carpe

t e n d o n du m. fléchisseur superficiel du doigt A. métacarpienne dorsale II

N. digital commun palmaire II Os métacarpien II

Anastomose des n. digitaux communs palmaires Os métacarpien III (Principal)

A. et V. digitales communes palmaires II Muscle interosseux III

Tendon du M. fléchisseur profond du doigt Arcade palmaire profonde distale

Gaine digitale digitale propre (palmaire) latérale

Rameaux du torus métacarpien 1 Muscle interosseux III

N. digital propre palmaire médial R. dorsal du n. digital propre

A. et V. digitales propres palmaires médiales Son rameau intermédiaire

Rameaux palmaires de la phal. proxim. _ R a m e a u x dorsaux de la phal. proxim.

Rameaux palmaires de la phal. intermed.


Rameaux dorsaux de la phal. intermed.

Cartilage ungulaire A. et V. coronaires

Réseau veineux sous-ongulé Tendon du m. extenseur dorsal du doigt

Cercle artériel du bord solaire

Planche 2 5 7 - VAISSEAUX ET NERFS DE LA MAIN DU CHEVAL


( M A I N G A U C H E . VUE MÉDIALE)
- 549 1

e e échange avec son homologue latérale une anastomose habituellement double qui cons-
r t u e l'arcade palmaire profonde (proximale), au-delà de laquelle elle se continue par la
.eine céphalique. La partie profonde de cette arcade est située entre l'os et l'origine du
~iuscle interosseux III et l'autre partie entre ce dernier et le tendon du muscle fléchisseur
crofond du doigt ; l'une des deux peut manquer. L'extrémité latérale de l'arcade est drainée
car la racine palmaire de la veine médiane.

La veine digitale commune (palmaire) III - ou latérale - est moins grosse que l'autre.
5 e s'élève comme elle au bord dorsal de l'artère homonyme, qui est grêle ; elle rejoint
extrémité latérale de l'arcade palmaire profonde, au-delà de laquelle elle se continue
car la racine palmaire de la veine médiane.
Les veines métacarpiennes palmaires II et III sont grêles, variables et diversement ana-
stomosées. Elles quittent la partie moyenne de l'arcade palmaire profonde distale (parfois
car un tronc unique), passent entre les branches du muscle interosseux III puis entre ce
cernier et l'os métacarpien principal pour rejoindre la partie profonde de l'arcade proximale.
B — Les veines superficielles du membre thoracique sont réduites à la veine cépha-
que, en partie doublée par sa veine accessoire. La veine céphalique fait directement suite
à a digitale commune II au-delà de l'arcade palmaire profonde. Elle passe au bord médio-
calmaire du carpe, maintenue par une épaisse lame de tissu fibreux à la surface du réti-
-aculum des fléchisseurs. Un peu au-dessus du carpe, elle envoie à la veine médiane
-ne anastomose qui représente la veine radiale distale. Elle croise ensuite très oblique-
ment le bord médial du radius. Accompagnée par le nerf cutané médial de l'avant-bras,
elle ne se place au côté médial du muscle extenseur radial du carpe qu'un peu au-dessous
du coude. Près de l'insertion distale du muscle brachial, elle émet la veine médiane du
coude puis, croisant obliquement le pli du coude, passe à la surface du lacertus fibrosus
du biceps brachial pour se continuer latéralement à ce muscle et atteindre le triangle delto-
cectoral. Elle accompagne dans celui-ci le rameau deltoi'dien de l'artère cervicale super-
* cielle, reçoit de petits affluents des muscles pectoraux et brachio-céphalique et rejoint
* ; nalement en bas du cou la veine jugulaire externe. Sa partie brachiale était autrefois
qualifiée de " v e i n e de l ' a r s " et ce terme est encore usité par les cavaliers.
La veine céphalique accessoire est relativement faible. Elle naît à la face dorsale du
~iétacarpe par deux grêles racines, rudiments de veines digitales communes dorsales deve-
nues méconnaissables, dont la médiale peut être anastomosée à la digitale commune
calmaire II. Elle reçoit au passage de t o u t aussi grêles affluents issus du réseau dorsal
du carpe puis monte sous la peau au bord dorsal puis médial du muscle extenseur radial
du carpe jusqu'au pli du coude. Elle rejoint la veine céphalique tout près de la veine médiane
: u coude, dans laquelle elle peut même parfois se jeter.

La veine médiane du coude quitte la céphalique en regard de l'extrémité distale du


muscle biceps brachial, qu'elle croise obliquement en direction proximo-caudale pour tra-
• erser le muscle pectoral transverse et rejoindre la veine brachiale non loin de la radiale
oroximale.

C — Les veines profondes du membre répètent la disposition des artères dans l'avant-
oras mais présentent quelques différences remarquables dans le bras et l'épaule. Dans
avant-bras, l'axe principal est formé par la veine médiane, divisée en deux ou trois bran-
ches anastomosées entre elles le long de l'artère. Elle commence derrière la partie dis-
tale du radius par la jonction de deux racines. De ces dernières, l'une, brève, provient
de la veine céphalique ; elle équivaut à la partie proximale d'une veine radiale distale,
dont le reste est intégré au segment carpien de la céphalique. L'autre racine vient de l'extré-
mité latérale de l'arcade palmaire profonde et passe médialement à l'os pisiforme avec
artère collatérale ulnaire, dans un dédoublement du rétinaculum des fléchisseurs. Elle
émet la veine collatérale ulnaire juste au-dessus de cet os. La disposition des veines inter-
osseuses et radiale proximale (ou transverse du coude) est similaire à celle des artères.

La veine brachiale longe l'artère en position médio-caudale. Elle est parfois doublée
d'une petite veine satellite qui passe au bord crânial de l'artère et la rejoint en haut du
bras. La veine collatérale ulnaire est souvent double dans sa moitié proximale et ses deux
550 -

V e i n e radiale (distale).

Veine

A f f l u e n t carpien dorsal

. interosseuse dorsale

Sa racine palmaire

V . collatérale ulnaire

f f l u e n t carpien dorsal

V . céphalique accessoire

Os

Réseau dorsal du carpe

Veines médianes

Rameau perferant proximal III

A r c a d e palmaire profonde (proximale)

V . métacarpienne dorsale III

V . métacarpienne palmaire III

A n a s t o m o s e superficielle

V . métacarpienne palmaire II.

V . métacarpienne palmaire IV

V e i n e s médianes

V . digitale c o m m u n e dorsale IV

digitale c o m m u n e dorsale II

A r c a d e palmaire profonde distale.

V . digitale c o m m u n e palmaire IV.

V . digitale c o m m u n e palmaire

p e r f o r a n t distal III

Veines des

. digitale c o m m u n e dorsale III

V . digitales propres palmaires III et IV abaxiales

V . digitale c o m m u n e palmaire III —

Veine interdigitale

Cercle veineux de la phalange proximale

V . digitales propres palmaires III et IV

. digitales propres dorsales III et IV axiales

Veines des t o r u s

veineux de la phalange intermédiaire.

Veine
V . digitales propres palmaires III et IV axiales

.Réseau veineux sous-ongulé (Réseau chorial)

FACE DORSALE FACE PALMAIRE

Planche 2 5 8 - SCHÉMA DES VEINES DE LA MAIN DU BŒUF


(MAIN GAUCHE)
- 551 1

oranches encadrent l'artère. Près de sa terminaison, elle délègue une anastomose à la


.eine profonde du bras. La veine bicipitale est généralement simple et f o r t e . La veine
profonde du bras est volumineuse ; elle reçoit une veine collatérale radiale satellite de
artère h o m o n y m e et près de son embouchure, l'anastomose déjà citée de la veine col-
atérale ulnaire.

La veine axillaire est médio-ventrale par rapport à l'artère. La veine thoraco-dorsale


en est un affluent direct ; elle dessert le même territoire que l'artère h o m o n y m e , mais
elle reçoit en outre, près de son embouchure, la veine thoracique superficielle. Celle-ci
est volumineuse. Elle c o m m e n c e à la surface de l'hypocondre par la j o n c t i o n de deux
r acines qui peuvent rester séparées sur un trajet plus ou moins long. La racine ventrale

-eçoit elle-même, un peu crânialement à l ' h y p o c o n d r e , une forte veine épigastrique crâ-
niale superficielle. A n c i e n n e m e n t nommée sous-cutanée abdominale (et par les cavaliers,
veine de l ' é p e r o n " ) , celle-ci provient du voisinage de la région inguinale, passe presque
-orizontalement à la surface du muscle cutané du tronc près de son bord ventral et rejoint
a thoracique superficielle près du muscle pectoral ascendant. Cette dernière continue
son trajet au bord dbrso-latéral de ce muscle, où l ' a c c o m p a g n e n t un grêle rameau arté-
- el et des divisions du nerf thoracique latéral. Elle passe entre le bras et la paroi thoraci-
que et se termine en c o m m u n avec la veine thoraco-dorsale voire, par exception, à côté
r elie dans la veine axillaire. La veine subscapulaire est fort volumineuse. La veine cir-
conflexe crâniale de l'humérus y aboutit le plus souvent alors que la thoraco-dorsale en
•este distincte. La veine circonflexe caudale de l'humérus rejoint aussi la subscapulaire
mais ne reçoit pas la collatérale radiale, qui va à la profonde du bras. La veine suprasca-
pulaire est souvent double, voire triple ; elle se termine parfois en c o m m u n avec la thora-
cique externe. Celle-ci, ultime affluent de la veine axillaire, est souvent double et sa racine
orincipale, née à la surface de la partie la plus caudale du muscle pectoral ascendant,
casse entre ce muscle et les pectoraux superficiels. Il n'y a pas de veine thoracique latérale.

La veine subclavière est très brève et n'a pas d ' a f f l u e n t . Dans l'ouverture crâniale
du t h o r a x , elle se place ventralement à l'artère et f o r m e directement la racine latérale
de la veine cave crâniale.

RUMINANTS (Pl. 218, 254, 258, 267, 275)


A - Les veines de la main sont bien développées sur les deux faces, mais celles de
a face dorsale sont pratiquement représentées par un seul vaisseau, axial, qui commence
entre les deux doigts et se prolonge par la veine céphalique accessoire.
Les veines digitales propres dorsales ne sont que deux, une au bord médial de cha-
que doigt. Chacune d'elles draine l ' i m p o r t a n t réseau veineux du derme sous-ongulé, sur-
tout par la veine coronale, qui en draine le bord proximal. Relativement brève, elle rejoint
son opposée en regard de l ' e x t r é m i t é distale des phalanges proximales pour former la
.eine digitale c o m m u n e dorsale III. Elle reçoit au passage les affluents dorsaux prove-
~ant des cercles veineux des phalanges intermédiaire et proximale. La veine digitale com-
mune dorsale III s'élève devant les tendons extenseurs, dorsalement à l'espace interdigital,
à travers lequel elle échange avec son homologue palmaire la forte veine interdigitale ;
celle-ci est double chez le M o u t o n , où elle naît des deux veines digitales propres dorsa-
es. Arrivée à la face dorsale du métacarpe, la digitale c o m m u n e dorsale III se dévie un
oeu au côté médial. Près de la mi-hauteur du métacarpe, elle reçoit chez le Bœuf deux
oetits affluents obliques, l'un médial, qui vient de la veine digitale c o m m u n e palmaire
ou de l'arcade palmaire profonde distale, et l'autre latéral, plus grêle, parfois absent,
qui vient de l'autre extrémité de cette arcade ou de la veine digitale c o m m u n e palmaire
IV. Ces affluents sont respectivement considérés c o m m e des veines digitales c o m m u -
nes dorsales II et IV vestigiales et leur point d ' e m b o u c h u r e marque l'origine de la veine
céphalique accessoire. Cette démarcation n'existe pas chez le M o u t o n et la Chèvre,
où les deux affluents en question f o n t généralement défaut' 1 1 . Quant à la veine

' I Pour c e t t e raison c o m m e pour la c o m m o d i t é des descriptions d ' A n a t o m i e t o p o g r a p h i q u e , il serait plus simple de considérer q u ' i l
- existe q u ' u n e seule veine digitale c o m m u n e dorsale, à laquelle la veine céphalique accessoire fait suite en regard de l ' a r t i c u l a t i o n
carpo-métacarpienne.
552 -

métacarpienne dorsale III, seule présente, elle est très grêle, quelquefois en partie dou-
ble chez le Bœuf, parfois absente. Elle naît de la digitale c o m m u n e dorsale III en haut
de l'espace interdigital et parcourt le sillon dorsal de l'os métacarpien principal, dans lequel
elle reçoit les rameaux perforants de son homologue palmaire. Elle aboutit à un réseau
dorsal du carpe peu développé.

Les veines digitales propres palmaires commencent dans chaque doigt par une arcade
" t e r m i n a l e " dans la phalange distale et drainent le torus digital et la partie adjacente du
réseau sous-ongulé par l ' e x t r é m i t é palmaire de la veine coronale. Elles reçoivent aussi
les affluents palmaires venant des cercles veineux des phalanges intermédiaires et proxi-
males. Les veines abaxiales sont les plus longues ; chacune passe sur le côté de la gaine
digitale, au-dessus de laquelle elle reçoit un rudiment de veine digitale propre venant de
l'ergot. Les veines axiales s'unissent en regard de la partie moyenne des phalanges proxi-
males. Il y a trois veines digitales c o m m u n e s palmaires (II, III et IV), qui accompagnent
les artères h o m o n y m e s . Les veines II et IV sont semblables. Chacune d'elles continue
la veine digitale propre palmaire abaxiale correspondante au-delà de l ' a b o u c h e m e n t de
la veine de l'ergot ; elle se place au bord dorsal de l'artère et aboutit à l'arcade palmaire
profonde distale, anastomose transverse qui l'unit à celle de l'autre doigt en passant entre
l'os métacarpien et les muscles interosseux et dont procèdent les veines métacarpien-
nes palmaires. La veine digitale c o m m u n e palmaire III, en général simple chez le M o u t o n ,
est double chez le Bœuf et souvent chez la Chèvre. Ses divisions encadrent l'artère
h o m o n y m e et, arrivées à la partie distale du métacarpe, échangent avec l'une des deux
autres (Il chez le Bœuf, Il ou IV chez les petits Ruminants) une anastomose qui équivaut
à un rudiment d'arcade palmaire superficielle, au-delà de laquelle elle se continue direc-
t e m e n t par les veines médianes. Les veines métacarpiennes palmaires sont aussi au nom-
bre de trois (II, III et IV). Les veines II et IV prolongent directement les digitales c o m m u n e s
palmaires de m ê m e rang au-dessus de l'arcade palmaire profonde distale, la II étant la
plus volumineuse. La veine III, unie aux deux autres par des anastomoses irrégulières,
est bien plus faible. Elle suit le sillon palmaire de l'os canon et possède seule des rameaux
perforants, un distal et un proximal, qui alimentent son homologue dorsale. Les trois vei-
nes métacarpiennes palmaires échangent à nouveau une anastomose transverse plus ou
moins plexiforme contre la partie proximale de l'os canon, f o r m a n t ainsi l'arcade palmaire
profonde (proximale). Celle-ci est drainée du côté médial par la veine céphalique, qui pro-
longe directement à ce niveau la métacarpienne palmaire II, et latéralement par la racine
palmaire (ou interosseuse) de la veine interosseuse dorsale.

B — La veine céphalique est le collecteur unique des veines superficielles du m e m -


bre. Elle continue la veine métacarpienne palmaire II au-dessus de l'arcade palmaire pro-
fonde proximale. Elle passe en situation superficielle au côté médio-palmaire du carpe
puis de la partie distale du radius. Juste au-dessus du carpe, elle reçoit un petit affluent
carpien dorsal issu du réseau dorsal du carpe et émet la veine radiale distale. Elle croise
peu après le bord médial du radius, reçoit la veine céphalique accessoire puis longe le
muscle extenseur radial du carpe. Elle franchit le pli du coude en croisant obliquement
le lacertus fibrosus puis s'engage entre les muscles pectoral descendant et brachio-
céphalique en suivant le bord de ce dernier. Elle émet seulement à ce niveau la veine
médiane du coude puis croise latéralement le petit muscle subclavier et va s'ouvrir dans
la partie terminale de la veine jugulaire externe. Dans ce parcours, elle reçoit, outre
l ' a f f l u e n t carpien dorsal, plusieurs autres veines. 1 ) La veine céphalique accessoire pro-
longe la digitale c o m m u n e dorsale III et passe au côté médial de la face dorsale du carpe,
dont elle draine de grêles affluents. Elle rejoint la céphalique vers le tiers distal de l'avant-
bras. Elle est beaucoup plus grêle chez la Chèvre que chez le M o u t o n et le Bœuf. 2) La
veine médiane du coude est longue. Elle s'ouvre dans la veine céphalique un peu au-dessus
du milieu du bras et s'en sépare à angle très aigu en sens rétrograde pour descendre laté-
ralement au muscle biceps brachial, croiser le pli du coude en devenant profonde et rejoin-
dre la veine médiane au voisinage immédiat de l'interosseuse commune. De part et d'autre
du biceps brachial, elle reçoit des anastomoses des veines radiale proximale (côté médial)
et collatérale radiale (latéralement). 3) Vers le milieu du bras, une faible anastomose échan-
gée sous le muscle triceps brachial avec la veine circonflexe caudale de l'humérus évo-
que la veine axillo-brachiale des Carnivores et du Lapin. 4) Des affluents proviennent
- 553 1

enfin des muscles pectoraux et des anastomoses sont échangées avec la veine thoraci-
;ue externe et l ' a f f l u e n t préscapulaire de la veine cervicale superficielle.

C — Les veines profondes ont pour axe initial la ou plutôt les veines médianes, qui
":-nt suite à la veine digitale c o m m u n e palmaire III, elle même double. Il s'agit de deux
: u trois veines de petit calibre qui accompagnent, en s'anastomosant autour d'elle, l'artère
—édiane au côté médial des tendons des muscles fléchisseurs des doigts jusque dans
e canal carpien puis dans l'avant-bras, caudalement au bord médial du radius et enfin
côté médial du coude. Dans la partie proximale du métacarpe, elles échangent une
ç'êle anastomose superficielle avec la veine métacarpienne palmaire II ou l'origine de la
• sine céphalique. Vers le tiers proximal de l'avant-bras, elles sont rejointes par la veine
-adiale distale. Souvent double, celle-ci provient de la veine céphalique juste au-dessus
carpe et elle est renforcée, contre la face palmaire du radius, par une anastomose
enue de la collatérale ulnaire et de la racine interosseuse de la veine interosseuse dor-
sale. Un peu plus haut, les veines médianes reçoivent la veine interosseuse c o m m u n e ,
e e aussi double, qui continue la veine interosseuse dorsale au-delà de l'embouchure de
interosseuse palmaire, très grêle et parfois absente. La veine interosseuse dorsale est
"3rte, pourvue d'une racine issue de l'arcade palmaire profonde avec la veine collatérale
- naire et d ' u n e forte racine interosseuse qui draine le réseau dorsal du carpe et supplée
a partie distale ou la totalité de l'interosseuse palmaire. T o u t près de l'interosseuse com-
~ Jne aboutissent encore les veines profondes de l'avant-bras et, comme déjà dit, la veine
-lédiane du coude. Enfin, la veine radiale proximale (transverse du coude, N . A . V . ) , en
général double chez le Bœuf, voire triple chez le M o u t o n , mais simple chez la Chèvre,
- a r q u e , juste au-dessus de l'interligne articulaire du coude, le début de la veine brachiale.
I est habituellement elle qui reçoit la veine bicipitale. Elle échange d'autre part, entre
es muscles brachial et biceps brachial, une anastomose avec la veine médiane du coude.

La veine brachiale est souvent double sur une partie de son trajet. Son premier affluent
est la veine collatérale ulnaire, généralement double à partir du coude et parfois anasto-
—osée à la veine profonde du bras. Cette dernière est courte, formée par l'union de plu-
; eurs grosses racines, dont certaines s ' a n a s t o m o s e n t à la veine thoraco-dorsale. Elle
-eçoit la veine collatérale radiale, qui peut aboutir chez le Bœuf directement à la veine
: r a c h i a l e ou, chez le M o u t o n , à la circonflexe caudale de l'humérus.

La veine axillaire reçoit, en regard du tendon du muscle grand dorsal, la veine thoraco-
:orsale. Celle-ci, souvent double chez le Bœuf, aboutit quelquefois à la veine subscapu-
aire chez ce dernier et chez la Chèvre, alors que ce mode de terminaison semble cons-
tant chez le M o u t o n . La veine subscapulaire est particulièrement volumineuse. Ses
affluents répondent à la description générale. Le plus i m p o r t a n t est la veine circonflexe
caudale de l'humérus, à laquelle aboutit quelquefois chez le Bœuf la circonflexe crâniale
de l'humérus. Celle-ci se termine toujours dans la partie ultime de la subscapulaire chez
e M o u t o n et la Chèvre et habituellement chez le Bœuf. La veine suprascapulaire, relati-
. ement f o r t e , est double chez le Bœuf mais simple chez le M o u t o n et la Chèvre. La veine
t i o r a c i q u e superficielle manque s o u v e n t chez ces derniers animaux. Chez le Bœuf, elle
se f o r m e sur le flanc et l ' h y p o c o n d r e par des racines sous-cutanées. Elle perfore ensuite
e muscle cutané du tronc puis passe entre le muscle dentelé ventral du thorax et l'épaule
et aboutit à la veine axillaire en regard du deuxième espace intercostal. La veine thoraci-
:ue latérale fait défaut. Il y a deux veines thoraciques externes, une entre les muscles
cectoraux superficiels et le pectoral ascendant, l'autre entre ce dernier et la paroi thora-
c q u e . Elles aboutissent, en regard de la première côte, à la limite de la veine axillaire
et de la veine subclavière. Celle-ci, très brève, est disposée c o m m e chez les Equidés et
; orme une racine directe de la veine cave crâniale. La veine cervicale superficielle y aboutit

carfois chez la Chèvre.

PORC (Pl. 259, 260, 267, 276)


A — Les veines de la main ont une disposition relativement complexe. Les veines
rigitales propres dorsales c o m m e n c e n t à peu près c o m m e chez les Ruminants dans les
t ssus sous-ongulés et sont développées dans la même proportion que les doigts. Les
554 -

V. céphalique accessoire

V. interosseuse dorsale

Racine dorsale de la v. interosseuse palmaire

Affluent carpien dorsal de la v. radiale (distale)

Réseau dorsal du carpe

Racine latérale de la v. céphalique accessoire

médiale de la v. céphalique accessoire

V. digitale dorsale abaxiale V

Veine céphalique.

Veine médiane

V. collatérale ulnaire

Rameaûx perforants proximaux

V. digitales communes dorsales

V . métacarpiennes dorsales

Racine palmaire de la v. interosseuse palm.

Rameaux perforants distaux

Veines interdigitales

Os pisiforme

Veines digitales propres dorsales

Veine radiale (distale)

veineux phal. proxim.

Veine céphalique

Arcade palmaire profonde

.Cercles veineux phal. intermed.

Rameaux perforants proxim.

V. métacarpiennes palmaires

Veine médiane

Arcade palmaire profonde distale

Arcade palmaire superficielle


FACE DORSALE

•V. digitales communes palmai

Veines interdigitales

V. digitales propres
palmaires

Cercles veineux phal. prox.

Veines des torus d i g i t a u x _

Cercles veineux phal. intermed

FACE PALMAIRE

Planche 2 5 9 - SCHÉMA DES VEINES DE LA MAIN DU PORC


(MAIN GAUCHE)
- 555 1

veines axiales des deux grands doigts (III et IV) sont un peu plus grosses que les abaxia-
es et les petits doigts (Il et V) n ' o n t que des veines axiales. Il en résulte que des trois
veines digitales c o m m u n e s dorsales, celle du milieu (III, f o r m é e par la confluence des
veines axiales de deux grands doigts), est plus forte que les deux autres (Il et IV). Cha-
cune de ces trois veines s'unit à son homologue palmaire par une veine interdigitale et
émet une veine métacarpienne dorsale un peu au-dessus du niveau de l'interligne
métacarpo-phalangien des grands doigts. Les digitales c o m m u n e s dorsales III et IV se
rejoignent vers le tiers proximal du métacarpe pour donner naissance à la racine latérale
de la veine céphalique accessoire, alors que la veine II se continue par sa racine médiale.
A u bord latéral de l'os métacarpien V court en outre une faible veine digitale abaxiale
dorsale V qui se continue au niveau du carpe par la racine dorsale de la veine collatérale
ulnaire après avoir reçu un faible affluent dorsal du carpe. Les veines métacarpiennes
dorsales n'aboutissent pas au réseau dorsal du carpe mais, par leurs rameaux perforants
proximaux, à l'arcade palmaire profonde. Quant au réseau dorsal du carpe, il est faible,
représenté par quelques anastomoses des racines de la veine céphalique accessoire avec
celles des veines interosseuse dorsale et collatérale ulnaire.

Les veines digitales propres palmaires,drainent surtout les torus digitaux et le derme
sous-ongulé adjacent. Dans les grands doigts, une veine coronale est ébauchée de cha-
que côté. Les veines digitales propres palmaires échangent entre elles et avec les veines
dorsales des anastomoses qui entourent la partie moyenne des phalanges intermédiaires
et proximales. Elles convergent ensuite entre doigts adjacents pour donner les veines
digitales c o m m u n e s palmaires. Ces dernières échangent aussitôt avec leurs homologues
dorsales les veines interdigitales, qui peuvent aussi naître sur les veines digitales propres
au côté abaxial des deux grands doigts, cette dernière disposition semblant faire aboutir
a digitale propre palmaire dans son homologue dorsale. A la partie distale du métacarpe,
es veines digitales communes palmaires se terminent dans l'arcade palmaire superficielle.
3 lacée à la face palmaire des t e n d o n s des muscles fléchisseurs des doigts, cette der-

rière se continue du côté médial par la veine céphalique et latéralement par la racine pal-
maire de la veine interosseuse palmaire. Sa partie moyenne émet une grêle veine médiane
et d'autre part une petite anastomose qui passe entre les tendons fléchisseurs des deux
grands doigts pour rejoindre le réseau des veines métacarpiennes palmaires. Ces derniè-
'es prennent naissance à la partie distale du métacarpe sur les veines digitales c o m m u -
nes palmaires. Celles des espaces II et IV sont très grêles alors que la III est forte et semble
continuer directement la digitale c o m m u n e palmaire III, qui devient grêle au-delà de son
émission. Toutes trois aboutissent à l'arcade palmaire profonde. Située contre la partie
oroximale des os métacarpiens III et IV, cette dernière est drainée médialement par la
• eine céphalique, près du point où celle-ci émet la veine radiale distale, et latéralement
car la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire. Les trois veines métacarpiennes
calmaires échangent en outre, au tiers distal des grands os métacarpiens, une anasto-
mose transversale, rudiment d'arcade palmaire profonde distale, à laquelle aboutit l'ana-
stomose précitée de l'arcade palmaire superficielle.

B — La veine céphalique procède, c o m m e déjà dit, de l'extrémité médiale de l'arcade


oalmaire superficielle et reçoit c o m m e seconde racine l'extrémité correspondante de
arcade palmaire profonde. Elle é m e t , aussitôt après, la veine radiale distale puis s'élève
au côté médio-palmaire du carpe et arrive au bord médial du radius, contre la partie dis-
tale duquel elle reçoit une forte anastomose de la racine médiale de la veine céphalique
accessoire. Elle m o n t e ensuite au bord médial du muscle extenseur radial du carpe et
avant d'atteindre le pli du coude, délègue à la veine médiane la très brève veine médiane
du coude. Un peu au-dessus de ce pli, elle émet un second rameau anastomotique
qui passe latéralement au muscle biceps brachial pour rejoindre la veine radiale proxi-
male. C'est seulement près de la mi-hauteur du bras qu'elle reçoit la veine céphalique
accessoire. Un peu plus haut encore, elle échange avec la veine axillaire une faible
anastomose qui passe médialement au muscle biceps brachial. Elle s'engage alors dans
'e triangle delto-pectoral pour rejoindre la veine jugulaire externe. La veine céphalique
accessoire possède deux longues racines, une latérale qui provient des veines digitales
communes dorsales III et IV et l'autre médiale, plus faible, qui prolonge la digitale
556 -

eine subscapulaire

iffluent suprascapulaire

Veine suprascapulaire

Veines subclavières

axillaires

Veine thoracique externe

Veine thoracique latérale

V. circonflexe craniale de l'humérus


Veine
Veine céphalique

Rameau anastomotique

Veine bicipitale

Veines profondes du bras


Veine céphalique accessoire
Veines brachiales
Veine céphalique
V. collatérale ulnaire

Rameau anastomotique
M. fléchisseur radial du carpe (coupé)

radiale proximale (transverse du Veine médiane du coude

Veine interosseuse commune


Racine latérale de la v. céphalique accessoire
M. rond pronateur

Veines profondes de l'avant-bras Rameau anastomotique

Veines médianes
Racine médiale de la v. céphalique accessoire
M. fléchisseurs des doigts

Veine radiale (distale)


Veine céphalique
M. fléchisseur radial du carpe

Retinaculum des V. digitale commune dorsale II

Veine
.V. digitale propre dorsale abaxiale III

Planche 254 - VEINES DU MEMBRE T H O R A C I Q U E DU BŒUF


(MEMBRE G A U C H E . V U E MÉDIALE)
- 557 1

commune dorsale II. Toutes deux reçoivent au passage un faible apport du réseau dorsal
du carpe et passent à la face dorsale de l'avant-bras. La racine médiale délègue, contre
3 partie distale du radius, l'anastomose précitée pour la veine céphalique puis rejoint la
-acine latérale vers le tiers distal de l'avant-bras ( 1 ) . Ainsi constituée, la veine céphalique
accessoire suit le bord dorsal du muscle extenseur radial du carpe presque parallèlement
à la veine céphalique, dans laquelle elle s ' o u v r e à mi-hauteur du bras.

C — Les veines profondes répètent à peu près la disposition des artères mais près
de chacune de ces dernières on t r o u v e deux ou plusieurs veines de calibre généralement
"aible et anastomosées en une sorte de réseau.

La veine médiane, grêle et plexiforme, prend naissance sur l'arcade palmaire super-
ficielle et accompagne j u s q u ' a u coude l'artère h o m o n y m e . Elle est renforcée à la partie
oroximale de l'avant-bras par l'apport de la veine radiale distale, elle-même double ou
triple, née au niveau du carpe sur la céphalique puis presque au même point, par la veine
médiane du coude. Quelques millimètres plus haut arrive la veine interosseuse c o m m u n e ,
qui collecte une faible interosseuse dorsale et une interosseuse palmaire bien plus forte
et double ou triple. Cette dernière possède une racine palmaire qui vient de l'extrémité
atérale de l'arcade palmaire superficielle eî une racine interosseuse anastomosée à l'inter-
osseuse dorsale et au réseau dorsal du carpe. La racine palmaire donne en outre origine
à la veine collatérale ulnaire à la face latérale du carpe et s ' a n a s t o m o s e aussi derrière
e radius à la veine céphalique. La veine médiane reçoit encore des rameaux musculaires
-eprésentant la veine profonde de l'avant-bras et s ' u n i t enfin médialement au coude à
a veine radiale proximale (ou transverse du coude). Souvent double, cette dernière est
anastomosée aux veines céphalique, récurrente interosseuse et profonde du bras.

La veine brachiale est toujours double, ses deux divisions encadrant l'artère brachiale.
Elle reçoit vers le milieu du bras les deux veines qui constituent la collatérale ulnaire. Celle-ci
prend naissance à la partie latéro-palmaire du carpe par deux faibles divisions émises par
a racine palmaire de la veine interosseuse palmaire de part et d'autre de l'os pisiforme.
Elle reçoit au passage la veine digitale abaxiale dorsale V puis s'élève dans l'avant-bras
avec l'artère h o m o n y m e . C'est seulement dans la région olécranienne qu'elle prend quel
que importance par l'apport de multiples affluents issus des muscles caudaux de l'avant-
bras et du bras. La veine bicipitale, en général simple, draine la moitié distale du muscle
biceps brachial. La veine profonde du bras est formée de plusieurs racines anastomo-
sées mais généralement séparées jusqu'à leur embouchure.
On trouve encore deux veines axillaires, qui encadrent l'artère homonyme. Elles échan-
gent dans l'espace axillaire de multiples anastomoses avec les veines de l'épaule et du
bras, ainsi q u ' a v e c la veine céphalique. La veine thoraco-dorsale est souvent double et
anastomosée à la subscapulaire. A cette dernière aboutit parfois la veine circonflexe crâ-
niale de l'humérus, habituellement double et affluent direct des veines axillaires. La veine
subscapulaire est volumineuse et plexiforme. Son principal affluent est la veine circon-
flexe caudale de l'humérus, dont les principaux tributaires sont la veine collatérale radiale,
a veine circonflexe de la scapula et un affluent suprascapulaire, qui s ' a n a s t o m o s e à la
veine suprascapulaire et passe entre la scapula et le muscle subscapulaire. Rappelons
que la veine suprascapulaire aboutit à la jugulaire externe. La veine thoracique latérale
est quelquefois double. Elle reçoit des affluents sous-cutanés avant de s'engager entre
a paroi thoracique et le muscle pectoral ascendant. Elle aboutit aux veines axillaires près
de la première côte. La veine thoracique superficielle fait défaut. La veine thoracique
externe est représentée par deux ou trois affluents issus des muscles pectoraux.

Il y a enfin deux veines subclavières, très courtes et dépourvues d'affluents, qui abou-
" ssent côte à côte mais séparément dans la veine brachio-céphalique.

En raison de c e t t e d i s p o s i t i o n , la racine m é d i a l e est s o u v e n t c o n s i d é r é e c o m m e u n e veine i n d é p e n d a n t e , a f f l u e n t d i r e c t de la


i-eohalique. il y aurait ainsi d e u x v e i n e s c é p h a l i q u e s a c c e s s o i r e s a n a s t o m o s é e s l ' u n e à l ' a u t r e au tiers distal de l ' a v a n t - b r a s .
Veine céphalique

V . céphalique accessoire

V . interosseuse dorsale

Racine interosseuse de la v. interosseuse palmaire

Racine dorsale de la veine ulnaire

Racine carpienne dorsale de la v . radiale (distale)

Réseau dorsal du carpe

V . digitale c o m m u n e dorsale I

.V. métacarpiennes dorsales

Veine ulnaire

Veine médiane.

V . interosseuse p a l m a i r e _ céphalique

Racine dorsale de la veine V . radiale (distale)

Racine palmaire de la v . dorsale

Rameaux perforants distaux palmaire

V . digitales c o m m u n e s dorsales

Veines interdigitales

A r c a d e palmaire profonde (proximale)

Veines digitales propres dorsales

A r c a d e palmaire superficielle proximale

V . métacarpiennes palmaires

V . digitale palmaire V abaxiale_

Rameaux perforants distaux

A r c a d e palmaire profonde distale

A r c a d e palmaire superficielle

V . digitales c o m m u n e s palmaires

Veines interdigitales

Veines digitales propres palmaires

FACE PALMAIRE

SCHÉMA DES VEINES DE LA MAIN DU CHIEN


(MAIN GAUCHE)
- 559 1

CHIEN (Pl. 219, 250 à 252, 261, 262, 267, 268, 277)
A — Les veines de la main sont d ' i m p o r t a n c e à peu près égale sur la face dorsale
et sur la face palmaire. Les veines digitales propres dorsales c o m m e n c e n t sur les côtés
des phalanges distales par des racines qui drainent le chorion des griffes et, avec leurs
- o m o l o g u e s ventrales, les coussinets digitaux. Celle du côté abaxial est la plus grêle dans
e doigt V et manque au pouce. Les autres, en s'unissant entre doigts adjacents près
des articulations métacarpo-phalangiennes, donnent naissance à quatre veines digitales
communes dorsales. De ces dernières, celles qui correspondent aux espaces interdigi-
taux III et IV s'unissent à mi-hauteur du métacarpe et leur tronc c o m m u n est rejoint un
peu plus haut par celle de l'espace II pour donner la veine céphalique accessoire. Celle-ci
r eçoit à la partie proximale du métacarpe une faible veine digitale abaxiale dorsale V ,

elle même anastomosée à la racine dorsale de la veine ulnaire. Un petit affluent lui vient
aussi du réseau dorsal du carpe. A son bord opposé arrive, à la partie distale de l'avant-
oras, la veine digitale c o m m u n e dorsale I. Cette dernière échange habituellement une ana-
stomose avec sa voisine II, ébauchant ainsi une arcade dorsale superficielle. Près de leur
origine, à la partie distale du métacarpe, les veines digitales c o m m u n e s dorsales délè-
guent les veines métacarpiennes dorsales? très grêles, qui aboutissent au réseau dorsal
du carpe. Ce dernier est drainé latéralement par les veines interosseuse dorsale et ulnaire
et du côté médial par le grêle affluent carpien dorsal de la veine radiale distale.

Les veines digitales propres palmaires, parfois doubles, c o m m e n c e n t dans chaque


doigt par une petite arcade à la profondeur du torus digital puis m o n t e n t sur les côtés
des tendons fléchisseurs en suivant les artères h o m o n y m e s . Elles échangent des ana-
stomoses entre elles et avec leurs homologues dorsales. Près des articulations métacarpo-
phalangiennes, elles s'unissent entre doigts adjacents pour donner de très courtes vei-
nes digitales c o m m u n e s palmaires qui aboutissent, à la partie distale du métacarpe, entre
es tendons du muscle fléchisseur superficiel des doigts et le torus métacarpien, à l'arcade
(veineuse) palmaire superficielle. Chacune de ces veines c o m m u n i q u e avec son homolo-
gue dorsale par une veine interdigitale. Certaines d'entre elles (I et III en particulier) f o n t
souvent défaut, les veines digitales propres palmaires allant directement à l'arcade ; la
veine interdigitale provient alors d ' u n e de ces dernières. L'arcade palmaire superficielle
(distale) se continue médialement par la racine principale de la veine céphalique et laté-
ralement par la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire. Elle est habituellement
doublée par une autre anastomose transversale entre ces veines, l'arcade palmaire super-
ficielle proximale, satellite de l'arcade artérielle palmaire superficielle, vers le milieu ou
le tiers proximal du métacarpe, entre les tendons superficiels et profonds des muscles
fléchisseurs des doigts. Les veines métacarpiennes palmaires, à peine moins grêles que
les dorsales, prennent naissance sur les digitales c o m m u n e s palmaires ou sur l'arcade
palmaire superficielle. Généralement anastomosées entre elles près de leur origine en un
rudiment d'arcade palmaire profonde distale, elles a c c o m p a g n e n t les artères h o m o n y -
mes entre les muscles interosseux, délèguent les rameaux perforants distaux et proxi-
maux aux veines dorsales et aboutissent à l'arcade (veineuse) palmaire profonde. Située
contre l'extrémité proximale des os métacarpiens, cette dernière est drainée latéralement
par la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire et s ' o u v r e à l'extrémité opposée
dans la veine céphalique.

B — Les veines superficielles du membre sont essentiellement tributaires de la veine


céphalique 111 . Celle-ci prend naissance à l ' e x t r é m i t é médiale de l'arcade palmaire super-
ficielle, suit le bord médial du t e n d o n du muscle fléchisseur superficiel des doigts, reçoit
l'extrémité correspondante de l'arcade palmaire profonde et juste au-dessus, à l'extré-
mité proximale du métacarpe, émet l'artère radiale distale. Elle passe ensuite, sous la
peau, à la face médio-palmaire du carpe, où elle reçoit un affluent venu du torus carpien,

( 1 ) C o m m e leurs n o m s . l ' i n d i q u e n t , les veines brachiale superficielle et radiales superficielles devraient être d é c r i t e s avec les autres
veines superficielles du m e m b r e thoracique. Seules, leur relative faiblesse et la présence d'artères satellites les f o n t considérer c o m m e
de simples a f f l u e n t s de la veine brachiale.
560 -

Muscle deltoïde-

M. brachio-céphalique

M. sterno-céphalique

V. jugulaire externe

V. omo-brachiale

V. cervicale superficielle

V.

M. triceps brachial

M. pectoral descendant

V. collatérale ulnaire

Veine céphalique du bras _

Veine brachiale

V. axillo-brachiale

M. biceps brachial

V. brachiale superficielle

V. médiane du coude

M. rond pronateur

Vv. radiales superficielles

M. fléchisseur radial du carpe (coupé)

M. extenseur radial du carpe

V. interosseuse commune

M. fléchisseur radial du carpe (coupé) M. extenseur


latéral des
doigts
V. céphalique de l'avant-bras

Veine médiane

M. fléchisseur
superficiel des

V. céphalique accessoire

V. digitale commune dorsale

.Veines digitales communes dorsales

VUE CRANIALE

Planche 2 6 2 - VEINES DU MEMBRE THORACIQUE DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 561 1

suis croise le bord médial du radius pour atteindre la face dorsale de l'avant-bras. Elle
suit le rel.ef du muscle extenseur radial du carpe pour arriver à la partie latérale du pli
au coude. Dans ce trajet, elle est encadrée par les deux branches de l'artère antébra-
chiale superficielle crâniale et celles du rameau superficiel du nerf radial. Elle peut être
-epérée facilement par compression au niveau du coude et son calibre en fait un site favo-
-able aux ponctions veineuses. Elle passe ensuite au bord latéral du muscle biceps bra-
chial, où elle émet la veine médiane du coude à la partie distale du bras. Arrivée vers
a mi-hauteur de ce dernier, elle semble se bifurquer en raison de l'émission d'une forte
.eine axillo-brachiale. Formant la branche crâniale de cette bifurcation, elle s'insinue, sous
a tubérosité deltoi'dienne, entre les muscles biceps brachial et cléïdo-brachial, croise très
obliquement la face profonde de ce dernier et aboutit enfin à la veine jugulaire externe,
tout près de la veine cervicale superficielle. Sur son trajet, elle reçoit ou émet les veines
suivantes : 1 ) la veine céphalique accessoire, qui naît de la confluence des veines digita-
es c o m m u n e s dorsales II à IV (voir plus haut), monte au dos du carpe puis de la partie
r stale de l'avant-bras, où elle reçoit la digitale c o m m u n e dorsale I et de petits affluents
cutanés avant de rejoindre la céphalique vers le quart distal de cette région ; 2) de multi-
r es veines des tissus sous-cutanés et des fascias de l'avant-bras ; 3) au-dessus du pli
du coude, la veine médiane du coude, qui forme avec la veine brachiale superficielle, décrite
olus loin, une sorte d'arcade devant la partie distale du muscle biceps brachial, arcade
qui se raccorde à angle aigu à la veine céphalique et par son autre extrémité à la veine
arachiale ; 4) la veine axillo-brachiale, forte anastomose formant la branche dorso-caudale
de la bifurcation mentionnée plus haut. Cette branche passe entre les muscles deltoïde
et triceps brachial puis entre ce dernier et l'humérus pour rejoindre la veine circonflexe
caudale de l'humérus, affluent de la subscapulaire, ou directement la veine axillaire. A u
oord caudal du muscle deltoïde, elle émet la veine omo-brachiale, qui croise en surface
a partie distale de ce muscle puis le muscle brachio-céphalique pour rejoindre la veine
ugulaire externe un peu crânialement à la veine céphalique. La veine omo-brachiale peut
aussi naître directement sur la céphalique, avec laquelle elle échange en outre souvent
une anastomose derrière le muscle deltoïde. 5) La veine céphalique reçoit enfin, sous
e muscle brachio-céphalique, des affluents venus de ce dernier et des muscles deltoïde
et pectoral descendant.
C — Les veines profondes sont relativement faibles dans l'avant-bras, la veine cépha-
que assurant l'essentiel du drainage de la main. Elles deviennent volumineuses dans
e bras et l'épaule.
La veine médiane, double sur t o u t ou partie de son trajet, prend origine sur l'arcade
palmaire superficielle proximale ou sur l'un de ses constituants. En compagnie de l'artère,
elle traverse le canal carpien, parcourt l'avant-bras derrière le bord médial du radius, passe
entre cet os et le muscle rond pronateur et se continue par la veine brachiale au-delà
de sa j o n c t i o n avec la veine radiale proximale. Au-dessus du carpe, elle est anastomosée
derrière le radius à l'une des racines de la veine interosseuse palmaire. La veine radiale
distale prend naissance sur la céphalique au niveau du carpe et se renforce au-dessus
de ce dernier par une anastomose qui provient de la veine interosseuse palmaire. Elle
rejoint la veine médiane vers le tiers proximal du radius. La veine profonde de l'avant-
bras est le plus souvent représentée par plusieurs affluents musculaires distincts. La veine
interosseuse commune est relativement forte. L'interosseuse dorsale commence au réseau
dorsal du carpe ; elle reçoit avant de traverser la partie proximale de l'espace interos-
seux une veine récurrente interosseuse qui descend latéralement à l'olécrane. La veine
interosseuse palmaire se f o r m e par deux racines, une interosseuse ou dorsale, faible, qui
vient du réseau dorsal du carpe, et une palmaire, qui draine l ' e x t r é m i t é latérale des arca-
des palmaires et délègue au niveau du carpe la racine principale de la veine ulnaire. Par-
fois double, elle accompagne l'artère homonyme dans l'espace interosseux, sous le muscle
carré pronateur. La veine interosseuse c o m m u n e reçoit en outre la veine ulnaire, qui com-
mence c o m m e on vient de le voir sur la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire,
accompagne l'artère ulnaire et se renforce à la partie proximale de l'avant-bras par l'apport
de la veine récurrente ulnaire, elle-même anastomosée dans la région olécrânienne à la
collatérale ulnaire. La veine radiale proximale (ou transverse du coude) est largement ana-
stomosée aux veines collatérale radiale, collatérale ulnaire et interosseuses.
562 -

.Veine céphalique

_V. interosseuse dorsale

Rac. inteross. de la v. inteross. palm.

.Veine céphalique accessoire

Racine dorsale de la veine ulnaire Rac. palm. de la v. radiale (distale)

dors, de la v. radiale (dist.) Rac. dors, de la v. radiale (dist.)

Veine céphalique
Réseau dorsal du carpe
Veine céphalique accessoire

digitale commune dorsale I Veine radiale Mistalnl


Veine
hameaux perforants proximaux

Veine ulnaire
V . interosseuse palmaire.
Rac. inteross. de la v. inteross. palm
V. métacarpiennes dorsales
Arcade dorsale superficielle
V. digitales communes dorsales
Rameaux perforants distaux

Racine dorsale de la v.
Racine palmaire de la v.
interdigitales
Rac. palmaire de la v. inteross.
Arcade palmaire superficielle proximale
Veines digitales propres dorsales

Arcade palmaire profonde.


Rameaux perforants proximaux

V. métacarpiennes palmaires

V . digitale abaxiale palmaire V

Rameaux perforants distaux

Arcade palmaire superficielle distale

V. digitales communes palmaires

Veines interdigitales.

V . digitales propres palmaires

Planche 2 6 3 - SCHÉMA DES VEINES DE LA M A I N DU CHAT


(MAIN GAUCHE)
- 563 1

La veine brachiale est simple. Elle longe le bord dorso-caudal de l'artère h o m o n y m e .


_e premier de ses affluents est particulier aux Carnivores : c ' e s t la veine brachiale super-
ficielle. Satellite de l'artère du même n o m , celle-ci collecte à la partie proximo-dorsale
de l'avant-bras les faibles veines radiales superficielles, lesquelles confluent parfois en
- n tronc unique. Elle reçoit à ce niveau la veine médiane du coude que lui délègue la veine
céphalique, puis croise du côté médial la partie distale du muscle biceps brachial en tra-
. ersant le fascia brachial et rejoint la veine brachiale juste au-dessus de la radiale proxi-
male. Vers le quart distal de l ' h u m é r u s se termine au bord caudal de la veine brachiale
a veine collatérale ulnaire, qui s ' a n a s t o m o s e derrière le coude à la récurrente ulnaire et
-eçoit d ' a u t r e part des affluents venant de la partie distale du muscle triceps brachial.
- l'opposé et un peu plus haut débouche la veine bicipitale puis, vers le milieu du bras
et caudalement, la veine profonde du bras, souvent double et parfois rejointe par la veine
collatérale radiale. La veine circonflexe crâniale de l'humérus est quelquefois double. Elle
oeut aboutir à la subscapulaire ou, plus rarement, à la circonflexe caudale de l'humérus.

La veine axillaire suit le bord ventral de l'artère, mais il peut arriver qu'elle soit dédou-
clée sur une partie de son trajet, les deux divisions encadrant l'artère. La veine thoraco-
dorsale se t e r m i n e , en regard du t e n d o n du muscle grand dorsal, t o u t près de la veine
subscapulaire, à laquelle elle est s o u v e n t a n a s t o m o s é e et dans laquelle elle peut se ter-
miner. La veine subscapulaire est parfois double. Elle est anastomosée à la suprascapu-
aire (qui va chez les Carnivores à la cervicale superficielle) par la veine circonflexe de
la scapula et médialement par une ou plusieurs veines plus petites qui passent entre la
scapula et le muscle subscapulaire. Elle est renforcée près de sa terminaison par la veine
circonflexe caudale de l'humérus, qui draine elle-même la veine collatérale radiale et par-
fois la thoraco-dorsale. T o u t près de la veine subscapulaire et souvent par son intermé-
diaire, la veine axillaire reçoit la veine axillo-brachiale, déjà décrite, qui lui vient de la
céphalique. La veine thoracique latérale naît de racines sous-cutanées dans la partie ven-
trale de l'hypocondre et les parties adjacentes de l ' a b d o m e n ; elle suit le bord dorsal du
muscle pectoral ascendant (qui f o u r n i t ses principaux affluents), reçoit chez la femelle
es veines des deux mamelles crâniales puis s'engage entre le muscle précité et la paroi
:noracique. Elle aboutit à la veine axillaire en regard de la deuxième côte après avoir reçu
ce petits affluents du muscle grand dorsal. Il n ' y a pas de veine thoracique superficielle.
_es veines thoraciques externes sont au nombre de trois ou quatre et se j e t t e n t dans
a veine axillaire près de la première côte.

La veine subclavière, brève et toujours simple, passe au bord ventral de l'artère


-lomonyme et aboutit à la veine brachio-céphalique sans recevoir d ' a f f l u e n t .

CHAT (Pl. 263)


Par rapport au Chien, les différences ne portent que sur un petit nombre de points,
^es principales concernent les veines de la main.
Les veines digitales propres dorsales s'unissent c o m m e chez le Chien pour donner
es veines digitales c o m m u n e s dorsales, mais ces dernières, et spécialement celle de
espace I, sont courtes et se j e t t e n t dans une arcade dorsale superficielle à laquelle peu-
vent même aboutir directement certaines digitales propres. Cette arcade c o m m e n c e en
-égard du tiers distal de l'espace intermétacarpien IV, où elle se continue par la racine
dorsale de la veine ulnaire, laquelle reçoit une faible anastomose de la veine digitale abaxiale
palmaire V puis contourne très obliquement le bord latéral du carpe. L'arcade se renforce
progressivement par l'apport des veines digitales communes dorsales en s'élevant jusqu'au
niveau de l ' e x t r é m i t é proximale de l'os métacarpien du pouce, où elle se poursuit par
la veine céphalique accessoire au bord dorso-médial du carpe. La veine digitale abaxiale
dorsale V fait défaut. Les veines métacarpiennes dorsales sont très grêles, à l'exception
de la partie proximale de la métacarpienne dorsale II qui, par son rameau perforant proxi-
mal, unit l'arcade palmaire profonde à la racine dorsale de la veine radiale distale (voir
plus loin). Le réseau dorsal du carpe, auquel elles aboutissent, est drainé par les affluents
carpiens dorsaux des veines radiale distale et interosseuse palmaire.

Les veines digitales propres palmaires donnent origine à des veines digitales c o m -
munes palmaires t o u t aussi irrégulières que chez le Chien, en particulier entre le pouce
et le doigt II. Ces veines envoient à leurs homologues dorsales les veines interdigitales
564 -

V. scapulaire dorsale
Affluent préscapulaire
Veine subscapulaire
V. suprascapulaire
Veine cave crâniale gauche
Affluent ascendant
V. cervicale superficielle
Veine jugulaire interne
Veine omobrachiale

Veine jugulaire externe

Vestige de v. céphalique
\ V e i n e subclavière
Veine thoracique externe
Veine axillaire

Veines profondes du bras Veine thoraco-dorsale

Veine Veine circonflexe caudale de l'humérus

Veines bicipitales. . circonflèxe craniale de l'humérus

Veine collatérale ulnaire. Veine thoracique latérale

Veine radiale proximale


{transverse du Veine céphalique

M. rond pronateur Veine médiane du coude

M. fléch. radial du carpe (coupé) Veine céphalique accessoire

Veine interosseuse commune Veine médiane

M. ulnaire latéral Veine céphalique

M. fléchisseur superficiel des M. extenseur radial du carpe

Arcade palmaire superficielle V. digitales communes palmaires

V. digitalès propres palmaires interdigitales

Planche 2 6 4 - VEINES DU M E M B R E THORACIQUE DU LAPIN


(MEMBRE G A U C H E . V U E MÉDIALE)
- 565 1

et aboutissent, ainsi que la digitale abaxiale palmaire V , à une arcade palmaire superfi-
cielle (distale) comparable à celle du Chien mais généralement doublée d'une arcade proxi-
male plus haut située et plus superficielle que chez ce dernier. Les veines métacarpien-
nes palmaires prennent origine sur les digitales c o m m u n e s palmaires ou à défaut sur les
digitales propres ; elles ne sont pas anastomosées entre elles et celle de l'espace I man-
que souvent. Elles envoient les rameaux perforants à leurs homologues dorsales et abou-
tissent à l'arcade palmaire profonde. Celle-ci est drainée latéralement par la racine pal-
maire de la veine interosseuse palmaire et du côté médial par la veine perforante proxi-
male II, qui rejoint, par l'extrémité correspondante de la métacarpienne dorsale II, le réseau
dorsal du carpe, à travers lequel elle alimente la veine radiale distale. Dans leur ensem-
ble, ces dispositions répètent donc à peu près celles des artères.

Les veines superficielles présentent par rapport à celles du Chien les particularités
suivantes : la veine céphalique se termine dans la cervicale superficielle et seulement
oar exception dans la jugulaire externe. La veine axillo-brachiale ressemble à celle du Chien
mais la veine omo-brachiale fait défaut. La veine céphalique accessoire, relativement
courte, rejoint la céphalique à la partie distale de l'avant-bras après avoir échangé une
anastomose avec la veine radiale distale.

Les veines profondes ne présentent que quelques particularités. La veine médiane


est double sur t o u t e sa longueur. La veine radiale distale est f o r t e , en grande partie dou-
ole. Elle naît de deux racines, dont la plus forte vient du réseau dorsal du carpe et con-
tourne le bord médial du carpe, tandis que l'autre est f o r m é e , derrière l ' e x t r é m i t é distale
du radius, par une anastomose issue de la veine interosseuse palmaire. Elle rejoint la veine
médiane vers le tiers distal de l'avant-bras. Il n ' y a pas de veine interosseuse c o m m u n e ,
es deux racines habituelles de celle-ci aboutissant séparément dans la veine médiane.
_a veine interosseuse palmaire, d o n t la racine palmaire est la plus f o r t e , reçoit près de
sa terminaison la veine ulnaire, souvent double. La veine interosseuse dorsale, renforcée
oar la veine récurrente interosseuse, se termine un peu plus haut. Parmi les affluents de
a veine brachiale, on notera seulement que la veine bicipitale aboutit ici à la veine bra-
chiale superficielle. La veine axillaire est rarement double. Elle reçoit souvent une ana-
stomose de la circonflexe caudale de l'humérus, à laquelle peut aussi s'anastomoser la
.eine thoraco-dorsale. Les autres affluents de la veine axillaire sont disposés comme chez
e Chien, de m ê m e que la veine subclavière.

LAPIN (Pl. 264, 265, 267, 273)


Les veines de la main sont disposées à peu près, c o m m e chez le Chien. T o u t e f o i s ,
anastomose de la veine digitale c o m m u n e dorsale IV avec la racine dorsale de la veine
-Inaire complète une arcade dorsale superficielle bien visible. D ' a u t r e part, l'arcade pal-
maire superficielle est simple, située à mi-hauteur du métacarpe, à la surface des bran-
ches tendineuses du muscle fléchisseur superficiel des doigts.

La veine céphalique procède de l'extrémité polliciale de cette arcade, reçoit au-dessus


du carpe un petit a f f l u e n t carpien dorsal puis s'élève en regard du muscle fléchisseur
•adial du carpe jusqu'à mi-hauteur du radius, d o n t elle croise alors le bord médial pour
onger sous la peau le muscle extenseur radial du carpe. Peu avant de croiser le radius,
elle a reçu un affluent sous-cutané venu de la face caudale de l'avant-bras et anastomosé
aux veines profondes. A v a n t d'atteindre le pli du coude, elle émet la veine médiane du
coude, qui passe médialement à la partie distale du muscle biceps brachial pour rejoindre
a veine brachiale. C'est un peu au-dessus de cette émission qu'elle reçoit la veine cépha-
lique accessoire. Celle-ci draine les veines digitales communes dorsales à peu près c o m m e
chez le Chien mais elle est n e t t e m e n t plus longue. Elle s'élève en e f f e t au bord dorsal
du muscle extenseur radial du carpe en suivant l'artère radiale moyenne et les rameaux
cutanés du nerf radial, presque parallèlement à la veine céphalique, qu'elle rejoint à angle
très aigu près du pli du coude. Ainsi renforcée, la veine céphalique passe ensuite à la
face latérale des muscles biceps brachial et brachial pour atteindre l'extrémité distale
du muscle deltoïde, contre laquelle elle se bifurque. La branche caudale de cette divi-
sion, de beaucoup la plus forte, la prolonge jusque près de la pointe du processus supra-
namatus du paracromion : c'est la veine axillo-brachiale, qui devient profonde en ce point
566 -

A f f l u e n t préscapulaire.

Affluent

V . cervicale superficielle

Veine jugulaire externe

Veine jugulaire interne

Veine suprascapulaire V . cave crân. gauche


Veine circonfl.de la scapula
Veine thoracique externe Veine subscapulaire
Veine Veine omobrachiale
Vestige de v . Veine thoraco-dorsale
v. circonflexe craniale de axillobrachiale
v. circonflexe caudale de l'humérus V. thoracique latérale

Veine axillo-brachiale Veines profondes du bras

Veine brachiale Veine céphalique

Veines bicipitales . collatérale ulnaire

V. médiane du coude Veine brachiale

Veine médiane radiale proximale


{transverse du coude)

Veine céphalique Veine ulnaire

Veine céphalique accessoire Veine interosseusc dorsale

Veines profondes de l'avant-bras

Veine interosseuse palmaire

Arcade dorsale superficielle

V . digitales communes dorsales V. métacarpiennes dorsales

Veines digitales propres dorsales Veines digitales propres palmaires

Planche 2 6 5 SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE T H O R A C I Q U E DU LAPIN


(MEMBRE G A U C H E . VUE LATÉRALE)
- 567 1

après avoir émis la veine omo-brachiale. Celle-ci croise très obliquement la surface du
muscle deltoïde puis du brachio-céphalique pour rejoindre la veine jugulaire externe vers
e tiers caudal du cou, au bord ventral de ce dernier muscle. Quant à la veine axillo-
arachiale, elle passe au bord caudal du muscle deltoïde puis, sous le paracromion, entre
e chef long du muscle triceps brachial et l ' h u m é r u s pour se continuer par la veine cir-
conflexe caudale de l'humérus et atteindre ainsi presque directement la veine axillaire.
La branche crâniale de la bifurcation précitée est le segment terminal de la veine céphali-
que, faible et très variable à partir de ce point. Il passe au bord crânial du muscle deltoïde
suis croise obliquement la face profonde du brachio-céphalique, passe à la surface du
gament cléïdo-sternal et aboutit à la partie terminale de la veine jugulaire externe. Il est
souvent atrophié, réduit à un petit affluent de la veine axillo-brachiale, affluent dont les
-acines, issues des muscles brachio-céphalique et pectoraux, s ' a n a s t o m o s e n t au sein
3e ces derniers à celles d ' u n e petite veine qui draine le triangle delto-pectoral et aboutit
à la terminaison de la veine jugulaire externe, à la place de la veine céphalique.

Les veines profondes sont relativement plus volumineuses que dans les espèces pré-
cédentes. La veine médiane est simple ou partiellement double. Elle reçoit au-dessus du
carpe une faible veine radiale distale anastpmosée à la veine céphalique. La veine radiale
moyenne est absente ou rudimentaire, suppléée par la veine céphalique accessoire. Les
.eines interosseuses sont volumineuses, surtout la veine palmaire, qui possède une racine
calmaire venant de l ' e x t r é m i t é latérale des arcades palmaires et une racine interosseuse
c lus faible. La veine ulnaire naît sur la racine palmaire de la précédente et sa partie proxi-
male s'anastomose d ' a u t r e part avec la veine collatérale ulnaire distale, elle m ê m e unie
a la veine collatérale ulnaire proprement dite. La veine radiale proximale (transverse du
coude) répète la disposition de l'artère h o m o n y m e .

La veine brachiale est parfois double à sa partie distale. Ses affluents sont nombreux
mais pour la plupart de calibre assez faible. La veine collatérale ulnaire est simple, un
ceu flexueuse. Les veines bicipitales sont au nombre de trois ou quatre, échelonnées sur
a moitié distale du bras et anastomosées entre elles. On t r o u v e de même une série de
.eines profondes du bras peu volumineuses et échelonnées de la partie moyenne du bras
j s q u ' a u voisinage immédiat de la veine circonflexe caudale de l'humérus. Par contre,
a veine circonflexe crâniale de l ' h u m é r u s est habituellement simple et forte.

La veine axillaire est simple, très grosse. A sa limite distale arrive la veine circon-
flexe caudale de l'humérus, qui a reçu la veine collatérale radiale et s u r t o u t , t o u t près
3e son embouchure, la forte veine axillo-brachiale. Un peu plus haut arrive la veine thoraco-
dorsale, d o n t le territoire est très étendu. Elle c o m m e n c e en e f f e t , sous le muscle cutané
du t r o n c , près de l'aile de l'os ilium et suit avec l'artère de même nom la face médiale
du muscle grand dorsal, près de son bord ventral. Elle reçoit des affluents ventraux fai-
lles et irréguliers et s u r t o u t des affluents dorsaux assez régulièrement espacés, à peu
orès parallèles et de longueur croissante. Le plus crânial de ceux-ci naît près de l'angle
dorsal de la scapula par deux racines dont une s ' u n i t à celle de l ' a f f l u e n t voisin et l'autre
à la racine caudale de la veine scapulaire dorsale ; il passe entre les muscles grand dorsal
et grand rond puis traverse ce dernier vers son tiers ventral pour gagner sa face médiale,
où il reçoit un a f f l u e n t subscapulaire. Près de sa terminaison, la veine thoraco-dorsale
est rejointe par la veine subscapulaire, faible et qui peut aussi se terminer isolément dans
axillaire. La veine thoracique latérale, longue et volumineuse, naît sous le muscle cutané
eu tronc près de la région inguinale. Elle passe à la partie ventrale du flanc, rejoint et
suit avec l'artère homonyme le bord dorso-latéral du muscle pectoral ascendant puis passe
entre ce muscle et la paroi thoracique pour aboutir à la veine axillaire près de la première
côte. Chez la femelle, elle reçoit, outre ses affluents musculaires, les veines latérales des
mamelles, satellites des rameaux de l'artère thoracique latérale.

La veine subclavière est un peu plus longue que dans les espèces précédentes. Elle
-eçoit au bord crânial de la première côte deux ou trois grêles veines thoraciques exter-
nes, qui peuvent converger sur un bref tronc c o m m u n . De son union à la veine jugulaire
externe naît la veine cave crâniale du côté correspondant.
568 -

Muscle

Muscle grand

Veine céphalique

Muscle biceps brachial

Veine céphalique accessoire

.Veine basilique.

.Veine

V. médiane du coude

Veine basilique

Veine céphalique accessoire.

V. médiane de

Veine céphalique

_V. céphalique du pouce

Réseau dorsal de la main

Veines "métacarpiennes" dorsales

intercapitales

Veines digitales (propres) dorsales

Arcade palmaire superficielle

V. digitales communes palmaires

Veines digitales
palmaires

Planche 2 6 6 - VEINES SUPERFICIELLES DU MEMBRE T H O R A C I Q U E DE L'HOMME


(MEMBRE GAUCHE)
- 569 1

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (Pl. 2 4 8 , 2 4 9 , 2 6 6 , 2 6 7 , 2 7 8 )

Les veines de la main sont, contrairement aux artères, plus développées à la face dorsale qu'à
a face palmaire. Les veines digitales (propres) dorsales échangent sur le dos de chaque doigt de
multiples anastomoses formant plexus. Les veines qui leur font suite au dos du métacarpe sont qua-
ifiées de métacarpiennes dorsales mais équivalent en fait à des veines digitales communes dorsa-
ss car elles ont une situation superficielle, entre les tendons des muscles extenseurs des doigts
ouis à leur surface, où elles forment avec leurs anastomoses le réseau dorsal de la main. Les trois
orincipales sont en regard des espaces intermétacarpiens II, III et IV. Leur réseau alimente du côté
- naire la veine basilique et au dos de la région radiale, la racine principale de la veine céphalique.
En situation intermédiaire, sur le dos du poignet, une ou plusieurs petites racines donnent naissance
à la veine céphalique accessoire.

Les veines digitales (propres) palmaires, plus faibles que les dorsales, ont aussi une disposition
: exiforme. Elles s'unissent à ces dernières par des anastomoses qui passent sur le côté des pha-
anges et à la racine des doigts, par les veines intercapitales analogues aux veines interdigitales des
3nimaux. Elles donnent naissance, près des articulations métacarpo-phalangiennes, aux veines digi-
tales communes palmaires et aux veines métacarpiennes palmaires. Les premières sont irréguliè-
•9s ; elles forment sous la peau de la paume un réseau qui ébauche une arcade palmaire superficielle
et dont procède surtout la veine médiane de l'avant-bras. Les secondes aboutissent à une arcade
oalmaire profonde plexiforme, satellite de l'arc artériel homonyme et d'où naissent les principales
. eines profondes de l'avant-bras.

Les veines superficielles du membre thoracique sont nettement plus volumineuses que les vei-
-es profondes. Elles sont aussi plus nombreuses et plus complexes que chez les Mammifères domes-
: ques et elles présentent d'importantes variations individuelles, La veine céphalique s'élève du réseau
corsai de la main et contourne le bord radial de l'avant-bras pour passer à la face opposée. Elle reçoit
au passage de ce bord la veine digitale commune dorsale I, parfois qualifiée de "veine céphalique
du p o u c e " . Elle continue son trajet sous-cutané jusqu'à la partie latérale du pli du coude. Avant
- atteindre ce pli, elle délègue à la veine basilique la veine médiane du coude, qui croise sous la
ceau le lacertus fibrosus du biceps et présente parfois un volume tel que le calibre de la veine cépha-
que se trouve fortement réduit dans le bras111. A ce même niveau, elle envoie aussi une forte ana-
stomose aux veines profondes de l'avant-bras. Elle continue ensuite son trajet en regard du bord
atéral du biceps brachial puis entre les muscles deltoïde et grand pectoral, où elle devient satellite
du rameau deltoïdien de l'artère thoraco-acromiale. Elle passe enfin sous la clavicule pour se termi-
ner dans la veine axillaire. Elle délègue parfois une faible branche qui passe superficiellement à la
clavicule pour rejoindre la veine jugulaire externe comme le fait la veine céphalique des animaux,
-a veine céphalique accessoire, faible et souvent plexiforme, provient du réseau dorsal de la main
et monte au dos de l'avant-bras pour rejoindre la céphalique au voisinage du pli du coude, un peu
au-dessus de l'émission de la médiane du coude. La veine basilique naît sur l'extrémité ulnaire du
'éseau dorsal de la main, contourne le bord correspondant de l'avant-bras en se renforçant d'affluents
oalmaires et monte jusqu'au côté médial du pli du coude parallèlement au muscle fléchisseur ulnaire
du carpe. Elle reçoit la veine médiane du coude, s'élève dans le sillon bicipital médial et, à mi-hauteur
du bras, perfore le fascia brachial pour accompagner les veines brachiales, qui s'unissent enfin à
elle contre le muscle grand rond pour produire la veine axillaire. La veine médiane de l'avant-bras
•rovient du réseau palmaire superficiel et monte à la face correspondante de l'avant-bras. Elle est
très variable, parfois double ou plexiforme. Elle se termine dans la veine médiane du coude ou dans
a veine basilique, voire, par division, dans les deux.

Les veines profondes procèdent surtout de l'arcade palmaire profonde, accessoirement du réseau
dorsal. Elles sont plexiformes et satellites des artères. On trouve ainsi dans l'avant-bras : des vei-
nes radiales dont les principales viennent du réseau dorsal ; des veines ulnaires, plus importantes,
surtout issues de l'arcade palmaire profonde ; accessoirement, de faibles veines interosseuses, tri-
butaires de ces dernières. Les veines radiales et ulnaires s'unissent près du coude pour donner deux
veines brachiales qui encadrent l'artère homonyme et rejoignent en haut du bras la veine basilique

i l ) C ' e s t c e t t e f r é q u e n t e d i f f é r e n c e de calibre qui f a i t parfois, a u t a n t que la t o p o g r a p h i e , établir une d i s t i n c t i o n entre veine céphali-
que de l ' a v a n t - b r a s et veine c é p h a l i q u e d u bras.
570 -

CV_Veine omobrachiale V . jugulaire irit* f s - ' j * !


' i f ^ V . cervicale superf fàV. jugulaire ext i l J |J

Il V. jugulaire e x t e r n e _ \ V . cervic.superf. j ||' ' i

l| V . jugulaire interne y céphalique I ILI|\

a V- cervicale superf. Veine vertébrale. lA J 1 ' f

V . thyroïd. caud. . V. snhr.lav- ^T—

V . subclavières ^ V . intercost.
supr. gauche
v . subclavière V . brachio-céphalique /

.Veine vertébrale V . thyroïdienne caudale

V . costo-cervicale «rir'^ V . thoracique interne —

V . thoracique interne __V. cave craniale (droite)

V. intercostales suprêmes f/- V . intercost. supr. droite

V . cave craniale droite V . azygos (droite)

V . cave craniale gauche


V. azygos droite V . cave craniale (droite)

V . azygos gauche
V . oblique de l'atrium gauche.
V . moyenne , l(i y . moyenne du cœur —
du cœur V
.Grande V . du cœur
Grande veine du cœur.
Sinus coronaire Sinus
Sinus coronaire coronaire

PORC HOMME

' I'TF^Ç.Veine omobrachiale v', \ _V. jugulaire interne


I' « ,V. jugulaire externe.

cervic. s u p e r f . ^ f c
Igp^ V. céphalique V. cervicale superf.
j f j p f ® V- jugulaire interne
[jl V . jugulaire externe Veine céphalique
V . thyroïd. caudale Tronc bijugulaire.
^ ^ É L Veine subclavière _ V . subclavière.
.V. brachio-céphalique
[ Veine
V. vertébralé
costo-cervicale V . thoracique interne

V . thoracique interne Veines vertébrales

V . costo-cervicale — V . costo-cervicales

V. cave craniale (droite) V . cave craniale (droite).

V . azygos droite .V. azygos droite

V . azygos gauche.

V . oblique de l'atrium gauche Sinus coronaire

ljj'.^f-V. moyenne du cœur Jjllfêfe» V . moyenne du cœur.


V.^bl.
f'jj Granrlfi veine du cœur t y ^ i Grande veine du c œ u r _ ^ | ^ .
de l'atr.
/ f . Ç gaufche
Sinus coronaire ^ Sinus coronaire

CHIEN BŒUF CHEVAL

Planche 267 SCHÉMA COMPARATIF DES VEINES CAVES CRANIALES


et des dérivés de la veine cave crâniale gauche
(VUES DORSALES)
- 571 1

oour former, comme déjà dit, la veine axillaire. Cette dernière, placée à la face médiale de l'artère
axillaire se renforce rapidement d'affluents satellites des diverses branches de cette dernière : vei-
_ es circonflexes antérieure et postérieure de l'humérus, subscapulaire, thoracique latérale (beau-

coup plus courte que chez les Mammifères domestiques) et thoraco-acromiale, cette dernière souvent
en commun avec la veine céphalique.

La veine subclavière fait suite à l'axillaire contre la première côte, dont elle longe le bord crânial
oour passer ventralement au muscle scalène antérieur. Elle rejoint la veine jugulaire interne au bord
—édial de ce muscle pour former la veine brachio-céphalique. Couverte par la clavicule et le muscle
subclavier, elle est placée devant l'artère homonyme, dont la séparent le muscle scalène antérieur
et le nerf phrénique. Elle a pour affluents la veine scapulaire dorsale et les veines pectorales ; ces
cernières drainent les muscles homonymes et équivalent à la veine thoracique externe des Mammi-
fères domestiques. Rappelons qu'en outre, la veine jugulaire externe et parfois la jugulaire anté-
- eure aboutissent à son bord crânial, tout près de sa terminaison.

III - VEINES CAVES CRÂNIALES


=l. 7 à 10, 26, 37, 3 8 , 4 1 à 44, 46, 48, 60, 62, 106 à 108, 214, 218, 219, 249, 267 à 278)

Les veines caves crâniales (Vv. cavae* craniales) collectent, outre le sang des raci-
~es qui viennent d'être décrites (veines jugulaires et subclavières), celui d ' a f f l u e n t s qui
étendent leur domaine à la totalité des parois du thorax et à une grande partie de celles
ce l'abdomen. Leur territoire est donc plus large que celui irrigué par le tronc brachio-
céphalique ou les artères équivalentes.

De nombreux Mammifères possèdent deux veines caves crâniales, une droite et une
gauche, dont les racines sont semblables mais dont les affluents ont une disposition asy-
métrique, la veine droite ayant en général, un domaine un peu plus étendu. Presque symé-
viques dans leur trajet médiastinal crânial, ces deux veines ont par contre une disposition
: en différente dans leur partie juxtacardiaque. En effet, la rotation du cœur de l'embryon
a pour conséquence un allongement de la veine gauche, qui doit en contourner la base,
.entralement aux veines pulmonaires, pour atteindre l'atrium droit, alors que la veine droite
est plus brève et aboutit directement à ce dernier.

A - VEINE CAVE CRÂNIALE DROITE


(Pl. 7 à 10, 2 6 , 3 7 , 3 8 , 4 1 à 4 4 , 4 6 , 4 8 , 6 0 , 6 2 , 1 0 6 à 1 0 8 ,
214, 218, 219, 249, 267 à 269, 272, 2 7 4 à 278)
Seule présente chez les Carnivores, les Ongulés et l ' H o m m e , cette veine est par abré-
. ation qualifiée simplement chez eux de veine cave crâniale (V. cava cranialis). Elle résume
es racines et les a f f l u e n t s venant des deux côtés, mais les veines du cœur, tributaires
de la veine cave crâniale gauche, en restent toujours indépendantes.

ORIGINE
Le mode de confluence des veines jugulaires et subclavières varie avec le degré de
concentration transversale de l'ouverture crâniale du t h o r a x . Chez l ' H o m m e , où cette
ouverture présente la plus grande largeur relative, chaque veine subclavière rejoint la veine
ugulaire externe juste avant d'atteindre le bord du muscle scalène ventral, contre lequel
elle s'unit à la veine jugulaire interne pour donner naissance à une veine brachio-céphalique.
Cette dernière équivaut à la partie initiale d'une des deux veines caves crâniales des espè-
ces où celles-ci coexistent. Celle du côté gauche, plus longue, c o m p o r t e en outre un
segment dérivé de l'anastomose précardinale. La j o n c t i o n des deux veines brachio-
céphaliques donne origine à la veine cave crâniale telle qu'elle est décrite ici. Chez les
Carnivores, il existe de même deux veines brachio-céphaliques mais elles sont en pro-
portion plus courtes et résultent chacune de l'union d'une veine subclavière à la veine
jugulaire externe correspondante ; la veine jugulaire interne, toujours plus médiale, rejoint
la face médiale de cette dernière. Il en est presque de même chez le Porc, mais les veines
brachio-céphaliques sont plus courtes encore et reçoivent chacune deux veines subclavières.
572 -

Veines jugulaires externes Trachée

Veines jugulaires internes ,V. omo-brachiale

V. thyroïdienne caudale N. laryngé récurrent gauche

Œsophage ,V. cervicale superficielle

Aa. carotides communes Veine céphalique

A. cervicale superficielle . A. cervicale superficielle


Tronc bijugulaire droit _ Tronc bijugulaire gauche
Veine brachio-céphalique droite Veine brachio-céphalique gauche
A. et V. subclavières droites et V. subclavières gauches
A. thoracique externe A. thoracique externe gauche
A. et V. thoraciques internes droites A. et V. thoraciques internes gauches
Première côte droite Première côte gauche

N. vague gauche Veine costo-cervicale gauche

N. phrénique droit Tronc brachio-céphalique


A. subclavière gauche
A . et V . t h y m i q u e s .
Nerf phrénique gauche
Veine cave c r â n i a l e -
Arc de l'aorte

Auricule droite

Atrium droit
Tronc pulmonaire

Auricule gauche
Sillon coronaire

Ventricule gauche

Ventricule droit

N. phrénique droit

Sixième côte gauche

Sixième côte droite


Nerf phrénique gauche

Planche 2 6 8 - VEINE CAVE CRANIALE DU CHIEN


(VUE V E N T R A L E , EN PLACE]
- 573 1

Chez les Equidés et les Ruminants (sauf quelquefois chez la Chèvre), il n ' y a plus trace
ce veine brachio-céphalique. Les deux veines jugulaires externes se joignent sur le plan
-lédian en un bref tronc bijugulaire qui reçoit à son tour les deux veines subclavières pour
Droduire la veine cave crâniale. Chez le Bœuf, le tronc bijugulaire est plus long que chez
e Cheval (où il peut m ê m e manquer) et les deux veines jugulaires internes f o r m e n t sou-
.ent un bref tronc c o m m u n qui aboutit dans l'angle de rencontre des deux jugulaires
externes.

Veine brachio-céphalique (Pl. 2 6 7 , 2 6 8 , 2 7 2 , 2 7 8 )


Ce vaisseau (V. brachiocephalica) est en principe plus long à gauche qu'à droite.
Cette différence est t o u t e f o i s bien moins nette chez les M a m m i f è r e s domestiques que
chez l ' H o m m e . Chaque veine brachio-céphalique passe, selon le côté ou l'espèce, ven-
r a l e m e n t au tronc brachio-céphalique (à droite) ou à ses artères équivalentes (subcla-
. ère et carotide commune) et toujours aux nerfs phrénique et vague. La coupole pleurale
:end à l'envelopper latéralement. Sa face ventrale est en rapport avec le t h y m u s chez
e jeune et plus tard, du tissu conjonctif la sépare de l'origine des muscles sterno-hyoïdien
et sterno-thyroïdien.

Dans son bref parcours, la veine brachio-céphalique reçoit quelques affluents : vei-
nes vertébrale chez l ' H o m m e , costo-cervicale (de f a ç o n très inconstante) chez les Carni-
. ores, thoracique interne chez l ' H o m m e et parfois les Carnivores, enfin thyroïdienne
caudale chez l ' H o m m e , les Carnivores et parfois le Porc. Seule cette dernière sera décrite
: , les autres étant dans la plupart des espèces des affluents directs de la veine cave
crâniale, parmi lesquels nous les retrouverons.

La veine thyroïdienne caudale (V. thyroidea caudalis) existe des deux côtés chez
Homme et le Lapin, mais elle est impaire chez les Carnivores et le Porc, quand elle existe.
5 le prend naissance dans la glande thyroïde (uniquement la gauche chez les Carnivores)
où elle s ' a n a s t o m o s e avec ses homologues crâniale et m o y e n n e . Elle descend à la face
• entrale de la trachée, couverte par les muscles sterno-hyoïdien et sterno-thyroïdien et
aboutit à la veine brachio-céphalique correspondante (c'est-à-dire gauche pour les Car-
- vores et le Porc), parfois à la j o n c t i o n des deux veines brachio-céphaliques et bien plus
-arement à la droite chez les animaux précités.

TRAJET. RAPPORTS
Etendue de l'entrée du thorax au plafond de l'atrium droit, la veine cave crâniale est
ogée dans le médiastin crânial, sauf pour sa très courte partie terminale, située dans
e péricarde. Elle accompagne en situation ventrale et un peu à droite la trachée, dont
sa partie crâniale est séparée par le tronc brachio-céphalique ou ses branches. En appro-
chant du cœur, elle se place à droite de ce tronc et enfin de l'aorte. Le nerf vague droit
oasse à sa face dorsale et s'en écarte peu à peu vers le cœur. Le nerf phrénique droit
onge sa face latérale, sous la plèvre du médiastin. De f a ç o n variable avec les espèces,
elle entre aussi en rapport avec les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux et sur-
t o u t , chez le jeune, avec la partie thoracique du t h y m u s . Quelques fibres musculaires
cardiaques peuplent souvent la paroi de sa partie terminale. Son ouverture f o r m e au pla-
; o n d de l'atrium droit un vaste orifice dépourvu de valvule. Elle est située en regard de

a quatrième côte chez les Ongulés et les Carnivores, du troisième espace intercostal chez
e Lapin, du troisième cartilage costal chez l ' H o m m e .

AFFLUENTS
Bien que similaires dans toutes les espèces, ces affluents présentent dans leur mode
de terminaison une variété qui rend difficile leur classement. Le premier, toujours séparé
ces suivants, est la veine thoracique interne. Les veines vertébrale, cervicale profonde,
Artère broncho-œsophagienne
Artère et veines pulmonaires
Troncs vagaux en
Aorte thoracique
Œsophage
Médiastin dorsal

azygos (droite)

Trachée

Nerf vague droit

Veine costo-cervicale

anglion cervico-thoracique

Tronc costo-cervical

N. récurrent droit

A. et V. vertébrales

Veine cave crâniale

Médiastin crânial

Première côte

A. et V. axillaires

Médiastin ventral

Cœur {Ventricule droit)

Partie cribliforme du médiastin caudal


Entrée du récessus du médiastin

Veine cave caudale


Bronche principale droite
Ventricule gauche
Pli de la veine cave caudale
\ N. phrénique droit Péricarde (ouvert)

Planche 269 - FACE DROITE DU MÉDIASTIN D'UN CHEVAL


(La veine broncho-œsophagienne a été enlevée. Seule est visible sa terminaison)
- 575 1

scapulaire dorsale et intercostale suprême c o n f l u e n t dans la plupart des espèces en une


*orte veine costo-cervicale. Le dernier affluent est toujours (sauf chez le Porc) l'impor-
tante veine azygos droite.

Veine thoracique interne (Pl. 2 1 4 , 2 1 8 , 2 1 9 , 2 2 5 , 2 4 9 , 2 6 9 , 2 7 2 à 2 7 8 )


Cette veine (V. thoracica interna) et ses racines reproduisent presque e x a c t e m e n t
a disposition des artères h o m o n y m e s . Des deux racines, la veine épigastrique crâniale
epigastrica cranialis) est la plus forte, en particulier chez les Ruminants. Son origine
est anastomosée dans la paroi abdominale ventrale aux racines de la veine épigastrique
caudale. Elle passe avec l'artère à la face dorsale du muscle droit de l'abdomen puis entre
e processus xiphoïde du sternum et l'arc costal et traverse enfin le diaphragme. Près
du processus xiphoïde, elle est rejointe (sauf chez les Equidés, où cet affluent aboutit
a ;a veine thoracique superficielle) par la veine épigastrique crâniale superficielle (V. epi-
gastrica cranialis superficialis), aussi n o m m é e veine sous-cutanée abdominale (V. sub-
cutanea abdominis). Celle-ci draine des affluents sous-cutanés et s u r t o u t , chez la Truie,
a Chienne, la Chatte et la Lapine, des a f f l u e n t s mammaires (Rami mammarii) ; chez les
Ruminants (et aussi, à un moindre degré, chez les Equidés), c ' e s t un vaisseau particuliè-
-ement volumineux qui n'est autre que la veine mammaire crâniale (V. mammaria crania-
s), déjà décrite avec les mamelles des ces animaux.

L'autre racine de la veine thoracique interne est la veine musculo-phrénique (V. mus-
culophrenica), qui suit sous l'arc costal la partie correspondante du diaphragme, dont
aile draine la périphérie, et reçoit d'autre part les veines intercostales ventrales de ce sec-
teur. Ces dernières m a n q u e n t dans les espaces intercostaux les plus caudaux, que drai-
- e n t seules les veines intercostales dorsales, auxquelles aboutissent m ê m e des racines
.enant des parties voisines de la paroi abdominale.

La veine thoracique interne naît de l'union des deux racines précitées au bord latéro-
dorsal du sternum et s'engage, au côté médial de l'artère, entre cet os et le muscle trans-
.erse du t h o r a x . Elle s ' e n dégage en regard du deuxième cartilage costal et, contre la
olèvre, s'incurve en direction dorsale pour aboutir à la partie initiale de la veine cave crâ-
-iale, voire (Homme, quelquefois Chien) à la veine brachio-céphalique. Chez le Chat et
e plus s o u v e n t chez le Chien, elle se joint à celle du côté opposé pour se terminer par
j n bref tronc c o m m u n médian. Dans son trajet, elle reçoit les veines intercostales ven-
trales (Vv. intercostales ventrales), les veines perforantes (Vv. perforantes), qui concou-
rent au drainage de la région pectorale et chez la Truie, les Carnivores et la Lapine, des
mamelles correspondantes, des veines médiastinales crâniales (Vv. mediastinales cra-
niales) peu volumineuses, des veines t h y m i q u e s (Vv. t h y m i c a e ) chez le jeune et enfin,
près de sa terminaison (sauf chez l ' H o m m e , le Lapin et parfois les Carnivores, où elle
.a directement à la veine cave crâniale), la faible veine péricardiaco-phrénique
. . pericardiacophrenica). Cette dernière, venue de la face crâniale du diaphragme, suit
en compagnie de l'artère h o m o n y m e le nerf phrénique et collecte au passage de petits
affluents médiastinaux et surtout péricardiques.

Veine vertébrale (Pl. 2 1 4 , 2 1 8 , 2 1 9 à 2 2 5 , 2 3 2 , 2 3 8 , 2 4 5 , 2 6 7 , 2 6 9 , 2 7 2 à , 2 7 8 )


Selon l'espèce et le côté (voir particularités), cette veine (V. vertebralis) est un affluent
de la veine brachio-céphalique (Homme, parfois Chat) ou de la veine cave crâniale, direc-
tement (Equidés) ou par l'intermédiaire de la veine costo-cervicale (Carnivores, Lapin,
Porc, Ruminants). Elle collecte les veines segmentaires du cou et, richement anastomo-
sée à ses voisines, draine le sang des muscles profonds du cou, des vertèbres, des ménin-
ges et de la moelle épinière cervicale. Elle se constitue à la face dorsale de l'aile de l'atlas
par la convergence de plusieurs racines. La plus forte et la plus constante représente
la première veine intervertébrale et provient du plexus vertébral interne ventral par le
576 -

Plexus vertébral externe dorsal


A f f l u e n t interarcual

A f f l u e n t spinal
Plexus vertébral interne ventral

Veine intervertébrale
A f f l u e n t dorsal
V. basivertébrales
Plexus vertébral
externe ventral
V . lombaire I
Veine azygos droite

RÉGION CERVICALE RÉGION LOMBAIRE

(Cinquième vertèbre cervicale. Vue caudale) (Première vertèbre lombaire. Vue caudale)

V . intercostale dorsale II Ligament longitudinal dorsal

V . vertébrale thoracique Plexus vertébral interne ventral

Origine des v. interarcual

A f f l . dorsal de v . intercost. dorsale Veine intervertébrale

Plexus vertébral interne ventral Spinal

Veine intervertébrale V . intercostale dorsale IV

RÉGION CRANIALE DU THORAX (T2-T5)

(Vue dorsale, après ablation des arcs vertébraux, de la mœlle épinière et des méninges)

Planche 2 7 0 - PLEXUS VERTÉBRAUX ET VEINES INTERVERTÉBRALES


(CHIEN. EN PARTIE SCHÉMATISÉ!
- 577 1

T ' a m e n vertébral latéral de l'atlas (converti chez l ' H o m m e en simple sillon). Les autres,
: - s variables, peuvent venir de la veine émissaire du canal hypoglosse ou, surtout, des
— uscles nuchaux, où elles s ' a n a s t o m o s e n t aux racines des veines occipitale et cervicale

: -;fonde, voire jugulaire interne (Carnivores, Lapin). La veine ainsi formée passe par l'inci-
= -re ou le foramen alaire de l'atlas et s'infléchit sous l'aile de cet os pour en atteindre
e foramen transversaire. Chez les Ruminants t o u t e f o i s , elle est remplacée à ce niveau
rar deux grêles racines, une dorsale et l'autre ventrale par rapport à l'aile de l'atlas, les-
quelles s'unissent en une seule veine qui traverse le foramen transversaire de l'axis (voir
c-articularités spécifiques). En situation dorsale puis latérale à l'artère h o m o n y m e , la veine
. ertébrale accompagne ensuite cette dernière dans la série des foramens transversaires
cervicaux puis, sous le processus transverse de la dernière vertèbre cervicale et les mus-
: es scalènes, à la face latérale du muscle long du cou. La veine vertébrale reçoit de mul-
" aies affluents issus des muscles profonds du cou et surtout les veines intervertébrales
ae cette région.

Les veines intervertébrales (Vv. intervertebrales) (Pl. 2 7 0 , 2 7 1 ) du cou ont une dis-
position segmentaire et ne diffèrent de celles des autres régions que par leur terminaison
:ans une veine longitudinale (vertébrale) et non dans des veines segmentaires. Chacune
: elles sort par un foramen intervertébral et draine les plexus veineux vertébraux. Ceux-
: f o r m e n t deux groupes, l'un interne et l'autre externe.

a) Le plexus vertébral interne ventral (Plexus vertebralis internus ventralis) est situé
le plancher du canal vertébral et son e x t r é m i t é crâniale est continue avec le sinus
casilaire. Il comporte deux gros vaisseaux longitudinaux irréguliers placés de part et d'autre
ligament longitudinal dorsal, entre la face ventrale de la dure-mère et l'os, au sein
: ' u n tissu conjonctif plus ou moins adipeux. A u milieu de chaque vertèbre, ces veines
c o m m u n i q u e n t par une anastomose transversale qui passe sous la lame osseuse don-
~ant insertion à la partie rétrécie du ligament. Elles délèguent en outre, par l'intermé-
: aire de cette anastomose, une paire de veines basivertébrales (Vv. basivertebrales),
qui peuvent aussi naître par un tronc c o m m u n médian. Ces veines pénètrent dans le corps
ae la vertèbre pour s'unir au réseau intérieur de celui-ci et au-delà, par les foramens de
a face ventrale, au plexus vertébral externe ventral. En regard de chaque foramen inter-
.ertébral (ou vertébral latéral, selon le cas), chacune des veines longitudinales donne issue,
carfois par deux ou trois petites racines, à la veine intervertébrale de son c ô t é , laquelle
s'unifie généralement avant d'atteindre son f o r a m e n de sortie. Dans ce court trajet, la
.eine intervertébrale reçoit des affluents spinaux (Rami spinales) qui drainent les veines
de la moelle épinière et traversent la dure-mère en a c c o m p a g n a n t les racines des nerfs
spinaux. Elle reçoit en outre un affluent interarcual (Ramus interarcualis) qui l'unit au plexus
.ertébral externe dorsal à travers le ligament interlamellaire. Les affluents interarcuaux
s'anastomosent en outre souvent d ' u n côté à l'autre en suivant l'intérieur de l'arc verté-
bral et parfois même d ' u n segment à l'autre, f o r m a n t ainsi un discret plexus vertébral
interne dorsal (Plexus vertebralis internus dorsalis).

b) Le plexus vertébral externe ventral (Plexus vertebralis externus ventralis) f o r m e


j n réseau lâche à la face ventrale des corps vertébraux. Il est anastomosé c o m m e déjà
dit aux veines basivertébrales et d ' a u t r e part aux veines intervertébrales à leur sortie des
foramens h o m o n y m e s .

c) Le plexus vertébral externe dorsal (Plexus vertebralis externus dorsalis) est situé
à la face externe des arcs vertébraux et s ' a n a s t o m o s e aux veines des muscles voisins
ainsi q u ' a u x affluents interarcuaux du plexus interne ventral.

Les plexus vertébraux s ' é t e n d e n t , avec quelques variations régionales, sur t o u t e la


longueur de la colonne vertébrale. Par la disposition longitudinale des constituants essen-
tiels du plexus interne ventral et par la multiplicité de leurs anastomoses avec les réseaux
578 -

V . jugulaire externe — V. jugulaire externe——


Veine subclavière — — V e i n e subclavière—
V . brachio-céphaL iV. brachio-céphalique
Veine costo-cervicale IVeine costo-cervicale
V . intercost suprême -V. intercost*suprêmejÇ^é
V-. cave craniale _ V . cave craniale
V . vertébrale thorac; V . vertébrale t h o r a c - / ^ »
•ffluents dorsaux ^Affluents d o r s a u x — ^
. intercostales dors. y-V. intercost-dors.^"
Vv. bronch. + œsopt
V . azygos d r o i t e _
. broncho-cesophag.
— Sinus coronaire
azygos droite _ H Gr. v. du cœur 2
. broncho-œsophage
.V. azygos gauche

intercostales, .V. intercostales,


dorsales dorsales

Affluents dorsaux Affluents dorsaux

costo-abdomin:
V . hémi-azygos droite,

lombaires V. costo-abdomin.

hémi-azygos gauche

dorsaux V . costo-abdomim

cave caudale. V . cave caudale

costo-abdominale.

lombaires .Veines lombaires.

iliaque commune V. iliaque commune

V. cave caudale
PORC

V . iliaque commune V. iliaque commune.

BŒUF

Planche 271 - SCHÉMA DES VEINES AZYGOS ET DES VEINES SEGMENTAIRES DU TRONC
(VUES DORSALES!
- 579 1

. eineux périvertébraux et les veines segmentaires, ils sont susceptibles de fournir une
- î p o r t a n t e voie de suppléance lors de situations pathologiques a f f e c t a n t le transit du
sang dans les veines caves.

Veine costo-cervicale (Pl. 2 7 2 à 2 7 8 )

C'est un tronc v o l u m i n e u x mais bref (V. costocervicalis) qui résulte de l'union, de


•açon variable avec l'espèce et éventuellement le côté, des veines vertébrale, scapulaire
rorsale, cervicale profonde et intercostale suprême. La veine costo-cervicale n ' e s t pas
récrite chez l ' H o m m e , dont les veines précitées restent séparées ou n ' o n t q u ' u n e très
rxêve terminaison commune dans la veine brachio-céphalique. C'est à cette dernière qu'elle
sooutit aussi chez les Carnivores, presque toujours des deux côtés chez le Chien mais
e" général à gauche seulement chez le Chat. Elle se termine dans la veine cave crâniale
rans les autres espèces. Elle c o m m e n c e sur le côté du muscle long du cou puis passe,
atéralement à l'artère h o m o n y m e , dans le médiastin crânial. Elle croise l'œsophage et
a trachée à droite, le tronc brachio-céphalique (Ongulés) ou l'artère subclavière (Carni-
. ores) à gauche, généralement en regard d u d e u x i è m e espace intercostal ou de la deuxième
côte. Son trajet est plus oblique dans les espèces où il continue celui de la veine verté-
brale (Ruminants, Carnivores) que dans celles où elle est indépendante de cette veine
ou rejointe par elle près de la veine cave crâniale.

Les veines scapulaire dorsale (V. scapularis dorsalis), cervicale profonde (V. cervi-
ralis profunda) et intercostale suprême (V. intercostalis suprema), les deux premières
souvent doubles, a c c o m p a g n e n t les artères de mêmes noms, dont elles reproduisent la
: sposition. La dernière citée est généralement plus développée à gauche qu'à droite,
an l'absence de veine azygos gauche.

Veine azygos droite


(Pl. 7 à 10, 3 7 , 3 8 , 4 1 à 4 3 , 4 6 , 4 8 , 2 1 4 , 2 1 9 , 2 6 7 , 2 6 9 , 2 7 1 , 2 7 2 , 2 7 5 , 2 7 7 , 2 7 8 )
Cette veine (V. azygos dextra) est ainsi n o m m é e (V. " a s y m é t r i q u e " ) parce que dans
beaucoup d'espèces (dont l ' H o m m e , les Carnivores, les Equidés et le Lapin), elle n'a pas
r'homologue gauche. Nous verrons plus loin que la disposition inverse peut exister (Porc),
a veine azygos faisant défaut à droite' 1 '.

C'est un vaisseau relativement volumineux qui c o m m e n c e en regard des premières


• ertèbres lombaires, où s'établit souvent une c o m m u n i c a t i o n avec la veine cave eau-
raie. Ses racines sont formées par les veines costo-abdominales (Equidés, Lapin), par
a première ou les deux premières paires de veines lombaires (Chat), voire par les trois
sremières paires de ces veines (Chien, Porc, Ruminants). Elle traverse en général le dia-
ohragme avec l'aorte, qu'elle accompagne ensuite contre les vertèbres thoraciques en
se plaçant à droite des origines des artères intercostales dorsales droites en compagnie
r u conduit thoracique, avec lequel elle entretient des rapports variables. Elle quitte la
colonne vertébrale pour s'engager dans le médiastin m o y e n en suivant l'arc de l'aorte.
Elle se sépare ensuite de ce dernier pour passer à droite de l'œsophage et de la trachée,
sous la plèvre du médiastin, crânialement à la racine du p o u m o n droit. Elle rejoint enfin
a veine cave crâniale t o u t près du point où celle-ci traverse le péricarde fibreux. Quel-
ques fibres musculaires cardiaques peuvent à ce niveau se prolonger dans sa paroi. Chez
es Ruminants, la veine azygos droite est souvent brève et, suppléée par la gauche, ne

On n o i e r a que la veine a z y g o s n ' e s t pas t o u j o u r s unilatérale. Dans les M a m m i f è r e s p o u r v u s de deux veines caves crâniales,
3n peut trouver deux veines azygos à peu près symétriques : c ' e s t ie cas chez quelques Marsupiaux, Insectivores et Rongeurs. D'autres
espèces o n t d e u x veines caves crâniales mais une seule veine azygos (Lapin, certains M a r s u p i a u x ) . A l'inverse, les Phoques et quel-
rues A r t i o d a c t y l e s ont d e u x veines azygos bien q u ' i l s n ' a i e n t q u ' u n e seule veine cave crâniale c o m p l è t e . C ' e s t en particulier le cas
3u Bœuf, d u M o u t o n et de la C h è v r e , d o n t la veine a z y g o s g a u c h e e s t t o u t e f o i s plus d é v e l o p p é e que la d r o i t e .
580 -

Veine vertébrale, Veines brachio-céphaliques

V . scapulaire dorsale Veine subclavière

V . costo-cervicale, V . jugulaire externe

V. cervicale profonde^ V. jugulaire interne

V. intercostale suprême Veine céphalique

V . vertébrale thoracique v ( V. cervicale superf ic-

Une veine intervertébrale_ V . thoracique int-

V . intercostales dorsales. V. thoraciaue


externe
Veine azygos (droite) V . thoraciquî
latéral
Veines pulmonaires

Veine broncho-œsophagienne v

Veine cave caudale v

V. phréniques craniales v

Veines hépatiques v

V . intercostales dorsales,

Rameaux dorsaux _

Veine azygos (droite)

Veine cave caudale

Veines lombgires
I et II

\Veine cave craniale

W . intercostales ventrales

^ V . thoracique interne

W. musculo-phrénique

W . épigastrique craniale

V . costo-abdominale dorsale ^ V . épigastrique craniale superficielle

V . phrénique caudale

Veine rénale (droite)

V. abdominale craniale

Planche 2 7 2 - SCHÉMA DES VEINES CAVES DU CHIEN


- 581 1

commence que vers le milieu de la série des vertèbres thoraciques ; elle peut même man-
quer. D'autre part, elle passe dans le médiastin crânialement à la bronche trachéale. Quant
Porc, il en est habituellement dépourvu.

Les affluents de la veine azygos droite sont surtout pariétaux, accessoirement vis-
céraux. Les premiers sont les veines segmentaires de la plus grande partie du thorax (v.
-tercostales dorsales) et d ' u n e partie de l ' a b d o m e n (v. costo-abdominales et premières
. eines lombaires). Les autres drainent le domaine de l'artère broncho-œsophagienne. Les
• eines segmentaires seront décrites plus loin. On notera seulement que si la veine azy-
gos droite reçoit ses veines segmentaires des deux côtés, une partie de celles-ci ne la
•ejoignent pas directement. Dans la partie caudale du t h o r a x , celles du côté gauche sont
e plus souvent collectées par un vaisseau longitudinal, la veine hémi-azygos gauche
hemiazygos sinistra). Cette dernière commence à la jonction thoraco-lombaire et longe
3orte à gauche. Elle draine, outre la veine costo-abdominale de ce côté, les cinq ou six
cernières veines intercostales dorsales gauches puis croise la face ventrale des vertè-
: - e s en passant entre celles-ci et l'aorte pour rejoindre la veine azygos droite. Son déve-
copement présente de grandes variations, spécifiques et individuelles.

Quant à la veine broncho-œsophagienne (V. bronchoœsophagea), en principe satel-


re de l'artère h o m o n y m e , elle n'existe pas toujours, ses racines se portant souvent iso-
ement à la concavité du segment médiastinal de la veine azygos droite, voire à une veine
du voisinage. Elle peut être impaire (Equidés), bilatérale (Carnivores, Lapin) ou rempla-
cée (Ruminants, Porc, Homme) par de faibles veines bronchiques (Vv. bronchales) et
œsophagiennes (Vv. œsophageae). Elle peut encore aller rejoindre la veine cave crâniale
Chat), la veine costo-cervicale ou une veine intercostale dorsale (Chien, à gauche).

Veines intercostales dorsales (Pl. 2 7 1 , 2 7 2 )


Ce sont les veines segmentaires du thorax (Vv. intercostales dorsales) et elles pré-
sentent la m ê m e organisation que les artères h o m o n y m e s . Sauf pour les plus caudales,
cnacune s'anastomose à la veine intercostale ventrale correspondante et draine un espace
ntercostal en longeant l'artère au bord caudal de la côte qui précède et dont elle porte
e numéro. Celle qui suit la dernière c ô t e , n ' é t a n t plus intercostale, est c o m m e l'artère
qu'elle accompagne n o m m é e veine costo-abdominale dorsale (V. costoabdominalis dor-
salis) et provient de la paroi abdominale' 1 '.

Le principal affluent de chacune de ces veines est improprement qualifié de " r a m e a u "
dorsal (R. dorsalis). Il accompagne le rameau artériel h o m o n y m e et reçoit par le foramen
intervertébral (ou vertébral latéral, selon l'espèce et le niveau) une veine intervertébrale
thoracique) beaucoup plus grosse que le rameau spinal de l'artère. Cette veine ne draine
cas seulement les affluents spinaux (Rami spinales) et radiculaires (Rami radiculares) issus
ce la moelle épinière et des racines nerveuses. Elle établit s u r t o u t une c o m m u n i c a t i o n
3vec les plexus vertébraux internes puis externes, dont l'organisation est similaire à celle
qu'on t r o u v e dans les autres segments de la colonne vertébrale (Voir : veine vertébrale).

Dans la plupart des espèces, les affluents dorsaux des veines intercostales dorsales
es plus crâniales sont unis par des anastomoses longitudinales irrégulières qui passent
dorsalement aux cols des côtes et rejoignent le plus souvent la veine cervicale profonde.
Dans les Ruminants, le Porc et surtout les Carnivores, ces anastomoses s'organisent en
-tne véritable veine vertébrale thoracique (V. vertebralis thoracica) qui peut même, chez
e Chien, suppléer la veine intercostale suprême.

' Par analogie avec les veines intercostales dorsales, au s y s t è m e desquelles elle a p p a r t i e n t , c e t t e veine se v o i t attribuer le qualifi-
catif " d o r s a l " . Mais c o m m e il n'existe pas de veine costo-abdominale ventrale, cet adjectif pourrait être omis sans risque de confusion.
582 -

Veine jugulaire externe

Veine omobrachiale

Artère carotide commune


Nerf vague
Veine jugulaire interne

et V . cervicales profondes

A . et V. scapulaires dorsales

A . et V. vertébrales

et V . costo-cervicales

subclavière

intercostale suprême et M. long du cou

V . intercostale suprême

N. laryngé récurrent

cave craniale gauche

Nerf vague gauche

et V. pulmonaires gauches

Troncs vagaux

N. phrénique gauche

Médiastin caudal

A o r t e thoracique

/ Trachée
A . et V.
cervicales superf.
A . et V . subclavières
A . et V.
thoraciques internes
Tronc brachio-cépha
A . carotide commune gauche
A t r i u m droit et Arc de l'aorte
Tronc
Atrium
Ventricule gauche

V . phrénique craniale gauche

Planche 2 7 3 - VEINE CAVE CRANIALE GAUCHE ET MÉDIASTIN DU LAPIN


- 583 1

Quant au mode de terminaison des veines intercostales dorsales, il présente de très


ç-andes variations selon l'espèce, le côté et m ê m e les individus. Il sera précisé à propos
ces particularités spécifiques. Rappelons seulement que la première des veines intercos-
za es dorsales peut aboutir à la veine cervicale profonde (Equidés), à la veine intercostale
suprême (Ruminants), à la veine costo-cervicale (Carnivores, Lapin), à la brachio-
céphalique ou à la vertébrale (Homme) ou à la vertébrale thoracique (Porc), que les deux,
r o i s ou quatre suivantes v o n t en général à la veine intercostale suprême ou à la verté-
c-ale thoracique et que les autres, ainsi que les veines costo-abdominales et la première
au les premières paires de veines lombaires, à l'une des veines azygos ou hémi-azygos.

B - VEINE CAVE CRÂNIALE GAUCHE


(Pl. 4 6 , 2 1 7 , 2 6 7 , 2 7 3 )

Cette veine (V. cava cranialis sinistra) n'existe que chez le Lapin parmi les M a m m i -
; eres domestiques mais elle peut, par anomalie relativement rare, être trouvée - sans trou-
: e clinique - dans les autres espèces, Homme inclus. Elle prend naissance au niveau de
ouverture crâniale du t h o r a x , ventralement au côté gauche de la trachée, par la jonc-
" on des veines jugulaire externe et subclavière gauches et représente en quelque sorte
j n e veine brachio-céphalique gauche prolongée j u s q u ' a u cœur.

Sous la plèvre du médiastin crânial, elle se porte jusqu'à la face dorsale de l'atrium
gauche du cœur puis à son bord caudal en c o n t o u r n a n t ventralement la terminaison des
• aines pulmonaires. Elle est rejointe à ce niveau par la grande veine du cœur, Elle se ter-
— ne, en principe après avoir reçu la veine m o y e n n e du cœur, dans la partie caudale de
atrium droit, t o u t près de la veine cave caudale. C'est ce segment terminal, collecteur
ces veines du cœur, qui persiste même dans les espèces dépourvues de veine cave crâ-
- aie gauche et devient le sinus coronaire (Sinus coronarius) : voir les veines du cœur.

Dans son parcours, la veine cave crâniale gauche croise par la gauche l'arc de l'aorte
et le tronc pulmonaire. Le nerf phrénique gauche longe sa face latérale. La racine du pou-
mon gauche surmonte sa partie sus-atriale.

Les affluents sont en principe les veines thoracique interne, vertébrale, costo-
cervicale, péricardiaco-phrénique, azygos gauche, grande et moyenne du cœur, Les quatre
3 r emières de ces veines diffèrent peu de celles du côté droit. Les veines du cœur ont
été décrites avec cet organe.

Quant à la veine azygos gauche (V. azygos sinistra), elle manque habituellement chez
e Lapin, bien que la veine cave crâniale gauche soit par ailleurs complète. Elle est par
contre bien développée chez les Ruminants et le Porc, où c e t t e dernière a disparu. En
-éalité, elle représente chez ces animaux, outre une veine azygos gauche proprement
dite, la partie terminale, sus-atriale, de la veine cave crâniale gauche, qui la prolonge.
Elle c o m m e n c e c o m m e celle de droite dans la région lombaire, dont elle draine la pre-
mière ou les deux premières paires de veines. Elle se place à gauche de l'aorte, traverse
contre elle le diaphragme puis l ' a c c o m p a g n e dans le thorax j u s q u ' a u médiastin m o y e n
an croisant latéralement le départ des artères intercostales dorsales gauches. Dans le
médiastin, elle croise à gauche l'arc de l'aorte puis le tronc pulmonaire et arrive à la face
corsale de l'atrium gauche. A partir de là, elle présente e x a c t e m e n t la disposition déjà
cécrite du segment terminal de la veine cave crâniale gauche et draine de la même f a ç o n
es veines du cœur. Dans son trajet, elle reçoit, outre les premières veines lombaires,
es veines costo-abdominales dorsales, les veines intercostales dorsales en nombre et
disposition variables avec l'espèce (voir particularités spécifiques), la veine broncho-
œsophagienne ou ses équivalents et c o m m e déjà dit, les veines du cœur grande et
moyenne. Chez le Porc et souvent chez les Ruminants, les veines costo-abdominale
584 -

dorsale et intercostales dorsales les plus caudales du côté droit sont collectées par une
veine hémi-azygos droite (V. hemiazygos dextra) qui croise le corps de la dixième vertè-
bre thoracique ou d ' u n e de ses voisines pour rejoindre la veine azygos gauche, dont elle
peut m ê m e suppléer en totalité la partie caudale.

C - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 7, 8, 37, 38, 60, 214, 225, 267, 269, 271, 274, 279, 301)
La veine cave crâniale (droite) c o m m e n c e par un tronc bijugulaire généralement bref,
au point que souvent elle semble procéder de quatre racines (deux veines subclavières
et deux jugulaires externes). Elle est longue de dix à douze centimètres sur un cheval
de taille moyenne. Outre ses affluents majeurs, elle reçoit chez le jeune deux veines thymi-
ques médianes, une près de son origine et l'autre vers le milieu de son parcours.

La veine thoracique interne se termine en regard de la première côte et a pour affluents


directs les sept premières veines intercostales ventrales. Elle reçoit aussi, outre les vei-
nes perforantes, une très grêle veine péricardiaco-phrénique et chez le jeune une veine
t h y m i q u e latérale bien plus forte à droite qu'à gauche. La veine musculo-phrénique draine
les veines intercostales ventrales qui suivent la septième. Rappelons que la veine épi-
gastrique crâniale ne reçoit pas la veine sous-cutanée abdominale (épigastrique superfi-
cielle crâniale), qui est dans cette espèce une veine mammaire crâniale et aboutit à la
veine thoracique superficielle.

La veine vertébrale reçoit à sa sortie du foramen vertébral latéral de l'atlas le f o r t


" r a m e a u d e s c e n d a n t " satellite de celui de l'artère puis, sous l'aile de l'atlas, une non
moins forte anastomose de la veine occipitale. Les veines intervertébrales et surtout le
plexus vertébral interne ventral et les veines basivertébrales ont un grand volume. La
veine vertébrale droite se termine toujours dans la veine cave crâniale en regard de la
deuxième côte. La gauche fait de même mais peut aussi, avec une égale fréquence, aboutir
à la veine costo-cervicale.

La veine costo-cervicale fait suite à une forte veine intercostale suprême, qui col-
lecte les veines intercostales dorsales II à IV du côté droit et II à V I ou VII à gauche et
rejoint sous la deuxième côte la veine scapulaire dorsale. Celle-ci traverse avec l'artère
le deuxième espace intercostal ; elle draine surtout les muscles j u x t a v e r t é b r a u x et seu-
les de grêles racines viennent de la région du garrot. Quant à la veine cervicale profonde,
elle passe dans le premier espace intercostal, dont elle reçoit la première veine intercos-
tale dorsale. Il est fréquent, surtout à droite, qu'elle aboutisse isolément à la veine cave
crâniale ; il n ' y a plus alors de véritable veine costo-cervicale.

La veine azygos droite c o m m e n c e en regard de la première vertèbre lombaire par


quelques racines musculaires parfois anastomosées à la veine cave caudale et par les
deux veines costo-abdominales dorsales (ou seulement la droite, lorsque la gauche est
captée par la veine hémi-azygos). Elle passe avec l'aorte dans le hiatus correspondant
du diaphragme puis l ' a c c o m p a g n e sous les vertèbres thoraciques, en situation dorso-
latérale droite. Elle est habituellement placée à droite du conduit thoracique mais elle se
t r o u v e aussi parfois entre ce dernier et l'aorte. Dans le médiastin m o y e n , elle accompa-
gne l'arc de l'aorte puis croise la face droite de l'œsophage et de la trachée pour attein-
dre la terminaison de la veine cave crâniale voire, par exception, directement l'atrium
droit. Elle a pour affluents les onze ou douze dernières paires de veines intercostales dor-
sales (en général une ou deux veines de moins à gauche qu'à droite), directement ou,
pour les quatre ou cinq dernières du côté gauche, par l'intermédiaire d ' u n e veine hémi-
azygos gauche, elle-même variable et s o u v e n t absente. Elle reçoit aussi dans sa conca-
vité une brève veine broncho-œsophagienne impaire, dont les racines bronchiques sont
très grêles, voire absentes, et les racines œsophagiennes bien développées.

Les veines intercostales dorsales, au nombre de dix-sept paires, n ' o n t aucune ana-
s t o m o s e qui puisse rappeler une veine vertébrale thoracique. Celles de la première paire
vont chacune à la veine cervicale profonde correspondante. La veine intercostale suprême
- 585

A. et V. cervicales profondes
M. longissimus du cou
Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
A. et V. sçapulaires dorsales
A. et V. intercostales suprêmes
M. long du cou (P. thoracique)
Trachée
Nerf vague droit
Veine azygos (droite)
Bronche principale droite
A. et V. broncho-œsophag.
Troncs
I c n d u i t thoracique
tors thoracique

M. scalène
ventraKcoupé)
V . jugulaire
externe
A . carotide
commune
Nerf vague

Tronc sympathique
cervical
Plexus brachial
(coupé)
et V. vertébrales

Tronc costo-cervical

Rr. ascend. 1
L A. et V. cervicales
Rr. deltoïdiens J superficielles

Veine céphalique

A. et V. subclavières droites

A. et V. thoraciques internes

r renie A . et V. axilllaires
rraniale
A. et V. thoraciques externes

Première côte (coupée)


•sSastin
= Se la
veine cave
V. cave Médiastin crânial
Vv. pulmonaires
A. pulmonaire Nerf récurrent droit
Cœur (dans le péricarde)
N. phrénique droit A. et V. cervicales profondes
Veine cave craniale

Planche 2 7 4 - VEINE CAVE CRANIALE ET MÉDIASTIN DU CHEVAL


(FACE DROITE)
586 -

Nerf vague droit Tronc sympat. thoracique


Veine azygos droite
Nerf cardiaque thoracique caudal
subclavière (Branche caudale)
M. long du cou (P. thoracique)
Bronche trachéale (lobaire crâniale
Trachée . intercostale suprême
Bronche principale droite
Artère broncho-œsophagienne
Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
Tronc vagal dorsal
Tronc vagal ventral
Œsophage Nerf récurrent droit
Aorte thoracique
Conduit A. et V. cervicales profondes
Tronc sympat.
thoracique A. et V. scapulaires dorsales
Aa. et Vv.
intercost. dors.
côte (coupée

du
plexus brachia

long du cot
(P. cervicale

A. carotide
commune

interne
Tr. sympath.
cervica
Nerf vague

G. cervical moyer

V. jugulaire externe

A. intercostale suprême

NI. costo-cervical

N. phrénique droit

et V. cervicales superficielles

céphalique

Tronc costo-cervical

A. et V. subclavières

Tronc brachio-céphalique

A. et V. thoraciques externes
Première côte (coupée)
A. et V. thoraciques internes
Veine costo-cervicale
Médiastin cranial (partie refoulée à gauche)
V. cave craniale
Cœur (dans le péricarde)
NI. trachéo-bronchique crânial
N. phrénique droit
. et Vv. pulmonaires
Veine cave caudale
Pli d e la veine cave caudale
V . phrénique Médiastin caudal
craniale Nœud lymphatique médiastinal caudal
Diaphragme

Planche 2 7 5 - VEINE CAVE CRANIALE ET MÉDIASTIN DU BŒUF


(FACE DROITE)
- 587 1

-eçoit les trois ou quatre suivantes à droite, les quatre ou cinq, voire six suivantes à gau-
:ne. Les autres et les veines costo-abdominales dorsales v o n t à droite à la veine azygos
c-oite et à gauche, selon les sujets et le niveau, à cette dernière ou à une veine hémi-
azygos gauche.

Il n ' y a ni veine cave crâniale gauche ni veine azygos gauche, mais seulement une
• estigiale veine oblique de l ' a t r i u m gauche.

RUMINANTS (Pl. 8, 9, 25, 27, 41 à 43, 218, 267, 275)


La veine cave crâniale c o m m e n c e par un tronc bijugulaire plus net que chez les Equi-
pés, pourvu de deux valvules et rejoint dans l'entrée du thorax par les deux veines sub-
: avières. Une paire de très brèves veines brachio-céphaliques est parfois ébauchée chez
a Chèvre. Sous la plèvre du médiastin, la veine cave crâniale est presque entièrement
enveloppée par le lobe crânial du p o u m o n droit. Ses affluents sont réduits à deux paires
ce veines, thoraciques internes et costo-cervicales, et une veine azygos relativement faible,
l i e z le jeune, elle reçoit en outre plusieurs petites veines t h y m i q u e s , dont la plus crâ-
- aie est la plus grosse, et de faibles affluents médiastinaux.

La veine thoracique interne répond à la description générale et se termine en regard


: J premier cartilage costal. A gauche, il n'est pas rare de la voir aboutir à la veine subcla-
. ère. Elle reçoit les six premières veines intercostales ventrales chez le Bœuf, les huit
c-emières chez le M o u t o n et la Chèvre, isolément ou plus souvent par petits groupes
-nis sur de brefs troncs c o m m u n s . La veine épigastrique crâniale reçoit à travers un ori-
~ ce ( " f o n t a i n e du l a i t " ) creusé dans la seconde intersection fibreuse du muscle droit de
abdomen, latéralement au processus xiphoïde du sternum, une veine sous-cutanée abdo-
minale devenue ici la très volumineuse veine mammaire crâniale. Elle rejoint la veine
-nusculo-phrénique après avoir traversé le diaphragme, dont elle reçoit au passage quel-
ques affluents. Cette dernière collecte les veines intercostales ventrales qui suivent la
s.xième chez le Bœuf, la huitième chez les petits Ruminants, veines qui manquent géné-
-alement dans les deux derniers espaces intercostaux, uniquement drainés par les inter-
costales dorsales.

La veine vertébrale est fort complexe dans sa partie crâniale. Elle commence par deux
-aibles racines dont une reçoit le " r a m e a u d e s c e n d a n t " et passe dorsalement à l'aile de
atlas tandis que l'autre, sous cette aile, continue le rameau anastomotique de la veine
cccipitale. Ces deux racines s'unissent pour former une veine encore grêle qui traverse
étroit foramen transversaire de l'axis et reçoit ensuite, par le foramen intervertébral situé
entre cet os et la troisième vertèbre cervicale, un f o r t affluent provenant des parties crâ-
- aies des plexus vertébraux internes. A partir de là, la veine vertébrale présente la même
: sposition que dans les autres espèces. A gauche c o m m e à droite, elle rejoint, après
être passée sous le processus transverse de la septième vertèbre cervicale, la veine cer-
. cale profonde (double chez le Bœuf) pour former la veine costo-cervicale. Dans le plexus
.ertébral interne ventral, les anastomoses entre les deux côtés sont souvent doubles,
une présentant la disposition habituelle et l'autre, plus grêle, passant à la face dorsale
eu ligament longitudinal dorsal. Les veines basivertébrales naissent s o u v e n t d ' u n tronc
mpair et médian dans chaque corps vertébral.

La veine costo-cervicale est volumineuse. Elle c o m m e n c e un peu au-devant de la


oremière côte et passe par l'ouverture crâniale du t h o r a x , sur le côté du muscle long du
cou. La veine cervicale profonde, en général double, reçoit de fortes racines des muscles
cervicaux dorsaux puis, au bord crânial de la première côte, la veine scapulaire dorsale
qui draine, entre autres, de grosses racines venant de la région du garrot. Sous la pre-
mière côte, elle se renforce de la veine intercostale suprême, qui collecte à droite la pre-
mière ou les deux premières et à gauche les trois ou quatre premières veines intercostales
dorsales, celles-ci anastomosées par les veines intervertébrales au plexus vertébral interne
.entrai.

La veine azygos droite est relativement faible et courte. Elle a le plus souvent pour
-acines les sixième et septième veines intercostales dorsales droites (parfois la cinquième
et la sixième) et c o m m e n c e rarement à un niveau plus caudal. Elle passe contre le
588 -

V. auriculaire caudale V. auriculaire rostrale

M. sterno-céphalique V. temporale
superficielle
M. brachio-céphalique (coupé)

A . et V . cervicales superfWRx ascendants)

A . et V . cervicales superf.(Rx acromiaux)


Artère carotide commune
Tronc thyro-cervical
Ganglion cervical moyen
Première côte (coupée'
Tronc costo-cervical
A. vertébral
Ganglion cervico-thoracique
V. intercostale suprême^
Veine costo-cervicale^
M. long du cou

Nerf vague droit


V. azygos
gauche
Aorte
thoracique

Veine
faciale

V. jugulaire externe

M. sterno-céphalique

V. jugulaire interne
N . I . thoraco-
aortiques Artère carotide commune
N I. méd. caud.
A f f l u e n t musculaire
V. phrénique/
Veine céphalique
craniale
Œsophage M. subclavier (coupé)

Tronc bijugulaire
Troncs vagaux
Pli de la v . A. et V. subclavières
cave caudale 'A. thoracique externe
'Artère axillaire
V. cave caudale 'A. thoracique latérale
'A. et V. thoraciques internes
Médiastin caudal Nerf laryngé récurrent droit
Veine cave craniale
Diaphragme Bronche trachéale
Trachée
Cœur (dans le péricarde)
N. phrénique droit . pulmonaires

Planche 275 - VEINE C A V E CRANIALE ET M É D I A S T I N DU BŒUF


(FACE DROITE)
- 589 1

muscle long du cou en collectant les veines intercostales dorsales droites jusqu'à la troi-
sième, voire la deuxième, puis s'engage dans le médiastin pour croiser crânialement la
bronche trachéale et se terminer à peu près c o m m e chez les Equidés. Elle manque par-
fois et la veine intercostale suprême compense alors cette absence.

La veine cave crâniale gauche fait défaut mais son segment sus-atrial persiste pour
former la partie ultime de la veine azygos gauche. Longue et volumineuse, celle-ci a pour
-acines les deux, parfois trois premières paires de veines lombaires, par l'intermédiaire
desquelles elle est anastomosée à la veine cave caudale. Elle reçoit la paire de veines
costo-abdominales, traverse le diaphragme avec l'aorte, qu'elle accompagne dorsalement
et à gauche sous la colonne vertébrale, puis dans le médiastin moyen. Elle croise là la
: a c e gauche de ce vaisseau puis celle du tronc pulmonaire. Elle s'incurve ventralement

à la racine du p o u m o n gauche, contourne vers la droite la face dorso-caudale de l'atrium


gauche pour se terminer par le sinus coronaire. Elle collecte les veines intercostales dor-
sales, jusqu'à la septième ou huitième à droite et jusqu'à la quatrième ou cinquième à
gauche. Du côté droit, les plus caudales de ces veines, ainsi que la veine costo-abdominale
dorsale et les premières lombaires, peuvent aboutir à une veine hémi-azygos droite, qui
croise le dixième ou onzième corps vertébral thoracique pour rejoindre la veine azygos
gauche et qui peut m ê m e en remplacer t o u t e la partie caudale. Dans la concavité de la
.eine azygos arrivent séparément les veines oesophagiennes en regard de l'arc de l'aorte
et les veines bronchiques en regard de la racine du poumon gauche. Enfin, la grande veine
du coeur rejoint la veine azygos gauche au bord caudal du cœur, au point où celle-ci atteint
e sillon atrio-ventriculaire et se continue par le sinus coronaire. Le mode de terminaison
des autres veines du cœur a déjà été décrit avec cet organe.

Les veines intercostales dorsales sont au nombre de douze paires, auxquelles s'ajoute
a paire de veines costo-abdominales dorsales. Les affluents dorsaux des plus crâniales
sont unis entre eux et à la veine cervicale profonde par des anastomoses qui représen-
tent une veine vertébrale thoracique. La première veine intercostale dorsale peut man-
quer ou, quand elle existe, aller à l'intercostale suprême. A droite, cette dernière manque
souvent et, quand elle est présente, peut recevoir la deuxième intercostale dorsale. La
. eine azygos droite reçoit les quatre ou cinq intercostales dorsales suivantes, les autres
allant à la veine azygos gauche ou à l'hémi-azygos droite. A gauche, les trois ou quatre
premières veines intercostales dorsales sont drainées par la veine intercostale suprême
ou l'azygos droite et les autres par l'azygos gauche.

PORC (Pl. 26, 28, 44, 267, 276)


La veine cave crâniale c o m m e n c e habituellement par l'union de deux courtes veines
brachio-céphaliques, dont le point d'origine est lui-même mal défini, la veine subclavière
étant, sauf exception, double des deux côtés ; quelques sujets présentent t o u t e f o i s un
court tronc bijugulaire. Les veines brachio-céphaliques n ' o n t pas d ' e f f l u e n t , sauf parfois,
à gauche, un rudiment de veine thyroïdienne caudale. La veine cave crâniale elle-même
n'a, en dehors de grêles veines t h y m i q u e s , que deux paires d ' a f f l u e n t s , les veines thora-
ciques internes et costo-cervicales, la veine azygos droite faisant habituellement défaut.

La veine thoracique interne est disposée à peu près c o m m e chez les Ruminants. Tou-
tefois, la veine musculo-phrénique ne reçoit que de très grêles veines intercostales ven-
trales, qui manquent même dans la moitié caudale de l'hypocondre. D'autre part, la veine
épigastrique crâniale, par l'intermédiaire de l'épigastrique crâniale superficielle, et la veine
thoracique interne elle-même par ses veines perforantes drainent des affluents mammai-
res. La terminaison dans la veine cave crâniale est située en regard de la deuxième côte.

La veine vertébrale possède des anastomoses nombreuses et fortes avec les raci-
nes musculaires des autres veines du cou. Son " r a m e a u d e s c e n d a n t " c o m m u n i q u e avec
un plexus vertébral externe dorsal bien mieux développé que dans les espèces précéden-
tes. Il existe deux rameaux anastomotiques pour la veine occipitale, un sous l'aile de l'atlas
et l'autre sous l'axis. Le plexus vertébral interne ventral est v o l u m i n e u x . A droite c o m m e
à gauche, la veine vertébrale se termine sous la première côte dans la veine costo-cervicale.
590 -

Nerf vague
Nœud lymphatique médiastinal crânial

costo-cervicale
M. long du

Œsophage

Bronche lobaire crâniale


Artère pulmonaire droite
Bronche lobaire caudale droite

Veines pulmonaires

Veine azygos

Partie thoracique du tronc sympathique V. thoracique


interne
Aorte

M. longissimus du

Nerf grand splanchnique droit


M. ilio-costal
du

crânial
Médiastin ventral

Ventricule droit

A t r i u m droit

N. phrénique droit

gauche

Péricarde (ouvert)

Centre
tendineux
du diaphragme
Tronc vagal dorsal
Partie costale du diaphragme
Œsophage
Tronc vagal ventral

Planche 2 7 7 - FACE DROITE DU MÉDIASTIN D'UN CHIEN


(Les veines broncho-œsophagiennes n ' o n t pas été figurées)
- 591 1

La veine costo-cervicale fait suite à la forte veine cervicale profonde. Celle-ci, d'abord
"aible près de la région occipitale, où elle s ' a n a s t o m o s e avec la veine vertébrale, se ren-
force beaucoup jusqu'à la j o n c t i o n cervico-thoracique et passe par le f o r a m e n transver-
s a l e de la première ou plus souvent de la deuxième vertèbre thoracique. Elle reçoit au
oassage la veine vertébrale thoracique, étendue dorsalement au col des cinq ou six pre-
mières côtes, la veine intercostale dorsale II puis, en regard du corps de la seconde ver-
tèbre thoracique, la veine intercostale suprême, laquelle collecte les deux ou trois
-itercostales dorsales suivantes. De cette dernière confluence naît la veine costo-cervicale
aroprement dite, qui reçoit sous la première côte la veine scapulaire dorsale, laquelle,
'elativement faible, passe devant cette côte ou à travers le f o r a m e n vertébral latéral de
a première vertèbre thoracique, et enfin la veine vertébrale. Contrairement aux artères,
es veines précitées ont une disposition à peu près identique des deux côtés.

La veine azygos droite n'existe que par anomalie et à l ' é t a t rudimentaire.

Manque de même la veine cave crâniale gauche, dont seul persiste le segment ter-
~ nal, intégré c o m m e chez les Ruminants à la veine azygos gauche. Celle-ci est anasto-
~osée à la veine cave caudale, en général parTintermédiaire de la deuxième veine lombaire
gauche. Elle a en e f f e t pour racines les deux (parfois trois) premières paires de veines
iombaires. Selon les sujets, ces dernières s'unissent par paire sur un tronc c o m m u n médian
x i restent séparées pour se partager entre les veines azygos gauche et hémi-azygos droite.
_a veine azygos gauche présente le même trajet et les mêmes rapports que chez les Rumi-
_ a n t s . Ses affluents s o n t , outre les veines costo-abdominales dorsales, les veines inter-

costales dorsales jusqu'à la cinquième ou sixième à droite, la quatrième ou la cinquième


à gauche. C o m m e chez les Ruminants, les veines œsophagiennes et bronchiques sont
séparées et l'embouchure de la grande veine du cœur marque le début du sinus coronaire.

Il y a treize ou quatorze paires de veines intercostales dorsales, plus une paire de


.eines costo-abdominales dorsales. Les affluents dorsaux des quatre ou cinq premières
sont, de chaque côté, unis entre eux et à la veine cervicale profonde par une veine verté-
brale thoracique, qui draine directement la première intercostale. Les deuxième et troi-
sième veines intercostales dorsales de chaque côté et souvent la quatrième à droite v o n t
à la veine intercostale suprême correspondante. Les autres v o n t à la veine azygos gau-
che ou, pour les plus caudales du côté droit, à une veine hémi-azygos droite.

CARNIVORES (Pl. 10, 22, 46, 219, 267, 268, 272, 277)
La veine cave crâniale, longue d ' u n e dizaine de centimètres sur un chien de taille
moyenne, c o m m e n c e par la jonction de deux veines brachio-céphaliques longues de deux
centimètres environ, la gauche un peu plus longue que la droite. La veine thyroïdienne
caudale aboutit à la rencontre de ces dernières ou sur la veine gauche ; par exception,
elle peut aboutir à la terminaison d'une des veines jugulaires internes. D ' a u t r e part, la
veine brachio-céphalique gauche reçoit souvent chez le Chien et plus rarement chez le
Chat la veine costo-cervicale de ce côté.

La veine thoracique interne se termine avec celle du côté opposé par un tronc com-
mun médian long de deux centimètres environ chez le Chien ; ce tronc rejoint la veine
cave crâniale en regard des côtes de la deuxième paire, un peu plus caudalement chez
le Chat que chez le Chien. Lorsque les deux veines restent distinctes, s u r t o u t chez le
Chien, la gauche va en général à la veine brachio-céphalique de ce côté. Les veines inter-
costales ventrales sont souvent doubles, surtout chez le Chat. Elles aboutissent pour-
tant à la thoracique interne par un seul tronc pour chaque espace intercostal, voire pour
plusieurs espaces successifs : c ' e s t en particulier le cas pour celles des deux premiers
espaces chez le Chat. C o m m e chez la Truie, les veines épigastrique crâniale superficielle
et thoracique interne (par ses veines perforantes) c o n c o u r e n t au drainage des mamelles
abdominales et thoraciques. La veine péricardiaco-phrénique va parfois directement à
la veine cave crâniale.
592 -

La veine vertébrale répond à la description générale. T o u t e f o i s , son " r a m e a u des-


c e n d a n t " est rudimentaire ou absent alors que le rameau anastomotique de la jugulaire
interne est c o n s t a n t . Il n ' y a pas d ' a n a s t o m o s e avec la veine occipitale, laquelle manque
même chez le Chien. Dans le plexus vertébral interne ventral, les veines basivertébrales
f o r m e n t souvent un tronc unique à leur extrémité dorsale. A droite c o m m e à gauche,
la veine vertébrale reçoit près du bord crânial de la première côte la veine scapulaire dor-
sale, au-delà de laquelle elle devient veine costo-cervicale. Chez le Chat, elle peut aussi
aboutir isolément à droite dans la veine brachio-céphalique.

La veine costo-cervicale fait donc normalement suite à la vertébrale. Quand par excep-
tion, elle en est séparée, elle résulte de l'union des veines scapulaire dorsale et cervicale
profonde. Dans t o u s les cas, une de ses racines est la veine scapulaire dorsale, qui passe
devant la première côte ou parfois (Chat) par le premier espace intercostal. Elle est rejointe
au niveau de ce dernier par la veine intercostale dorsale correspondante, qui peut aussi
aboutir à la veine cervicale profonde. Cette dernière traverse le premier espace intercos-
tal après s'être connectée à la veine vertébrale thoracique, formée par une série d'ana-
stomoses étendue, dorsalement aux cols des côtes, de la dernière veine intervertébrale
cervicale à la quatrième, voire cinquième thoracique. La veine costo-cervicale reçoit enfin,
avant de s'engager dans le médiastin crânial, la veine intercostale suprême, laquelle ne
draine que la deuxième et parfois la troisième veine intercostale dorsale.

La veine azygos droite c o m m e n c e par l'union, sur le plan médian, des veines lom-
baires de la deuxième paire chez le Chat, de la deuxième ou parfois de la troisième chez
le Chien. Elle traverse le diaphragme avec l'aorte et son trajet c o m m e ses rapports répon-
dent à la description générale. Elle draine, outre les deux (ou trois chez le Chien) premiè-
res paires de veines lombaires et les veines costo-abdominales dorsales, les huit ou neuf
dernières paires de veines intercostales dorsales chez le Chien (souvent une de plus à
gauche) et les sept dernières chez le Chat. Chez le Chien, les 4 e , 5 e et 6 e de ces veines
confluent souvent de chaque côté sur un collecteur unique ; en outre, les trois ou quatre
dernières du côté gauche peuvent aller à une veine hémi-azygos gauche dont l'extrémité
caudale prolonge la veine costo-abdominale gauche ou c o m m u n i q u e avec la veine cave
caudale tandis que l ' e x t r é m i t é crâniale rejoint l'azygos droite en regard de la neuvième
ou dixième vertèbre thoracique. En fait, la disposition des veines de cette région est très
variable. La veine broncho-œsophagienne est présente. Elle est habituellement double
chez le Chien, où elle rejoint la veine azygos en regard de la septième vertèbre thoraci-
que, mais elle est simple chez le Chat, chez lequel elle va à la veine cave crâniale ou à
la veine intercostale suprême droite. Les veines bronchiques sont courtes et faibles et
les veines œsophagiennes bien développées.

Il n ' y a ni veine cave crâniale gauche ni veine azygos gauche. Le sinus coronaire en
est le seul vestige.

Il y a douze paires de veines intercostales dorsales. Les affluents dorsaux des trois
ou quatre premières sont unis par la veine vertébrale thoracique déjà décrite et qui peut
entièrement suppléer la veine intercostale suprême. La première va de chaque côté à la
veine costo-cervicale. La suivante (Chat) ou les deux suivantes (Chien) v o n t à l'intercos-
tale suprême ou à la vertébrale thoracique. Chez le Chien, les autres v o n t à la veine azy-
gos droite (les trois ou quatre dernières de gauche s o u v e n t par l'intermédiaire de la veine
hémi-azygos gauche). Chez le Chat, les troisième, quatrième et cinquième du côté gau-
che f o r m e n t habituellement un tronc c o m m u n qui va directement à la veine cave crâ-
niale ; t o u t e s les autres v o n t à la veine azygos droite.

LAPIN (Pl. 46, 267, 273)


Il y a deux veines caves crâniales indépendantes.

La veine cave crâniale droite ressemble à celle des espèces précédentes mais elle
n'a pour racines que les veines jugulaire externe et subclavière droites. Elle reçoit à son
origine une très grêle veine thyroïdienne caudale droite puis, en regard de la deuxième
c ô t e , une veine thoracique interne disposée à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais
- 593 1

complètement indépendante de celle de l'autre côté. A u m ê m e niveau mais dorsalement


arrive la veine costo-cervicale. Cette dernière se constitue sous la première côte par la
onction des veines cervicale profonde et scapulaire dorsale ; elle reçoit la première veine
-îtercostale dorsale et s u r t o u t la veine vertébrale. Unie à son origine à la veine occipitale
car un fort rameau a n a s t o m o t i q u e , celle-ci présente par ailleurs la disposition habituelle,
- a veine intercostale suprême, à laquelle aboutissent les deux ou trois intercostales dor-
sales suivantes, rejoint directement la veine cave crâniale vers son milieu' 1 1 et parfois
- o n loin de la veine azygos droite. La veine péricardiaco-phrénique fait embouchure à
ceu près au même niveau mais ventralement.

La veine azygos droite a pour racines les veines costo-abdominales dorsales ; elle
accompagne l'aorte c o m m e chez les Carnivores et rejoint la veine cave crâniale droite
en regard de la troisième côte. Elle collecte les veines intercostales dorsales droites jusqu'à
a quatrième ou cinquième et gauches jusqu'à la septième.

La veine cave crâniale gauche est aussi volumineuse que la droite et présente le tra-
et et les rapports décrits antérieurement. Outre les veines jugulaire externe et subcla-
. ère gauches, ses racines, elle collecte les veines thyroïdienne caudale, vertébrale,
: i o r a c i q u e interne, costo-cervicale, intercostale suprême et péricardiaco-phrénique gau-
:nes, disposées à peu près c o m m e à droite. T o u t e f o i s , la veine thyroïdienne caudale est
c us grosse qu'à droite et la veine vertébrale est séparée de la costo-cervicale. La veine
intercostale suprême supplée en partie l'absence de la veine azygos gauche ; habituelle-
ment double, elle draine les quatre ou cinq intercostales dorsales qui suivent la première.
existe parfois un rudiment de veine azygos gauche, qui partage alors avec la précé-
cente le drainage des six ou sept veines intercostales dorsales gauches qui suivent la
oremière. Enfin, la partie terminale de la veine cave crâniale gauche reçoit, c o m m e déjà
ait, les veines du cœur.

Il y a onze paires de veines intercostales dorsales, plus une de costo-abdominales.


Ces dernières sont faibles, renforcées ou en partie suppléées par un rameau de la pre-
mière des veines lombaires. De chaque côté, la première intercostale dorsale aboutit à
a veine costo-cervicale. Les trois ou quatre suivantes à droite et les quatre ou cinq, voire
six suivantes à gauche v o n t à la veine intercostale suprême correspondante. Toutes les
autres sont drainées par la veine azygos droite.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 4 9 , 2 4 9 , 2781

La veine cave crâniale (ou supérieure), à peine longue de sept centimètres, commence en regard
2U bord caudal du premier cartilage costal droit par la jonction de deux veines brachio-céphaliques
nettement plus longues en proportion que chez les Carnivores. Elle traverse le péricarde fibreux au
- veau du second cartilage costal et se termine en regard de l'attache sternale du troisième carti-
age costal droit.

Les veines brachio-céphaliques sont inégales, la gauche étant longue de six centimètres et la
droite de deux et demi. Elles sont situées en regard de l'extrémité sternale des clavicules et des
cartilages de la première paire de côtes. Chacune d'elles reçoit, outre de petites veines thymiques,
médiastinales, bronchiques et œsophagiennes, les veines vertébrales, péricardiaco-phréniques, tho-
raciques internes, thyroïdiennes inférieures et intercostales supérieures. 1 ) La veine vertébrale com-
mence par plusieurs racines qui traversent la membrane occipito-atloïdienne contre le bord crânial
de l'atlas. Elle s'anastomose aux racines de la veine occipitale puis accompagne l'artère vertébrale
en prenant autour d'elle une disposition plexiforme, Elle s'unifie en bas du cou, où elle reçoit une
veine vertébrale accessoire puis la veine cervicale profonde (qui aboutit parfois isolément à la brachio-
céphalique) et se termine dans la partie latérale de la veine brachio-céphalique. Quant aux territoi-
res drainés, il suffit de mentionner que le plexus vertébral externe dorsal est plus développé que
chez les Mammifères domestiques. 2) La veine péricardiaco-phrénique est parfois double. 3) La veine
thoracique interne est double mais s'unifie au niveau du troisième cartilage costal. La veine

' i C e t t e disposition peut se rencontrer c o m m e anomalie chez les Carnivores.


594 -

M. scalène antérieur (ventral) Nerf phrénique droit

Plexus brachial Nerf vague droit

M. scalène moyen Veine jugulaire interne

Artère subclavière Glande thyroïde et trachée

Veine subclavière Veine jugulaire externe

Clavicule (coupée)
M. long du cou
Deuxième ganglion
Première côte
sympathique thoracique
Oesophage V . brachio-céphalique droite

Nerfs cardiaques thoraciques vague droit

V . intercostale supérieure Trachée

Rameaux cardiaques caudaux Arc de l'aorte

Veine azygos (droite) Veine cave craniale

Tronc sympathique thoracique Vestige du t h y m u s


A . et V .
intercostales dorsales V A . pulmonaire droite
(rameaux)
Bronches du poumon
et V. thoraciques internes

Plexus œsophagien
Veines pulmonaires

Nerf intercostal Cœur (dans le péricarde)

Médiastin postérieur (dorsal)


Sternum
A. et V.
Nerf phrénique droit
intercostales dorsales VII

Veine cave caudale


Oesophage

A . et V . épigastr. super.
Veine azygos
(craniales)
V. phréniques
(craniales ou e t V . musculo-phréniques

Nerf grand splanchnique Diaphragme

Planche 2 7 8 - VEINES CAVES ET MÉDIASTIN DE L ' H O M M E


(FACE DROITE)
- 595 1

-nusculo-phrénique, également double, reçoit les veines intercostales ventrales des cinq derniers
espaces intercostaux. La veine épigastrique crâniale ou supérieure, souvent double, ne reçoit qu'une
. eine sous-cutanée abdominale très faible. 4) La veine thyroïdienne inférieure (ou caudale) est ana-
stomosée en réseau à son homologue devant la trachée ; elle manque souvent à droite et la gauche
est toujours la plus forte. 5) La veine intercostale supérieure aboutit toujours à la brachio-céphalique
s gauche mais seulement par exception à droite (où elle va le plus souvent à la veine azygos). Elle
craine la seconde et la troisième veines intercostales dorsales, parfois la quatrième, la première allant
I a veine brachio-céphalique.

La veine cave crâniale elle-même n'a, en dehors de grêles veinules médiastinales, d'autre affluent
que la veine azygos (droite). Celle-ci prend naissance par la jonction de la veine subcostale (costo-
aodominale) droite et de la veine lombaire ascendante droite, anastomose longitudinale qui unit les
• eines lombaires (voir ces veines) et souvent anastomosée à la veine cave caudale. Elle traverse
tarfois le diaphragme avec l'aorte mais passe plus souvent au bord du pilier droit de ce muscle ou
à travers lui. Elle suit l'aorte en position dorso-latérale droite et quitte la colonne vertébrale en regard
ce la quatrième vertèbre thoracique pour aller rejoindre la veine cave crâniale juste avant sa péné-
tration dans le péricarde. Dans son parcours, elle reçoit de petites veines phréniques supérieures,
•éricardiques, bronchiques et œsophagiennes "et surtout toutes les veines intercostales dorsales
coites (sauf la première), directement de la onzième à la quatrième, par l'intermédiaire de la veine
ntercostale supérieure droite pour la deuxième et la troisième. En regard du corps de la neuvième
• ertèbre thoracique, elle est rejointe par la veine hémi-azygos (gauche). Celle-ci a pour racines les
• eines subcostale et lombaire ascendante gauches et reçoit directement les veines intercostales
corsales gauches de la onzième à la septième et par l'intermédiaire d'une longue veine hémi-azygos
accessoire, celles de la sixième à la deuxième. Cette disposition est sujette à de très nombreuses
. ariations.

Les veines intercostales dorsales sont au nombre de onze paires, auxquelles s'ajoute celle des
.eines costo-abdominales, ici qualifiées de subcostales. Leur organisation propre est la même que
dans les autres espèces. De chaque côté, la première va à la veine brachio-céphalique. A droite,
es deux suivantes vont à la veine intercostale supérieure droite et les autres directement à la veine
ezygos. A gauche, les cinq suivantes vont à la veine hémi-azygos accessoire, laquelle tient lieu d'inter-
costale suprême gauche mais va s'ouvrir caudalement dans la veine hémi-azygos, qui draine direc-
tement les autres intercostales dorsales.

III - DOMAINE DE LA VEINE CAVE CAUDALE

La veine cave caudale (Vena cava caudalis) draine le sang de t o u t e s les parties du
corps situées caudalement au diaphragme, à l'exception des régions crâniales des parois
de l'abdomen. Elle a pour racines, outre la faible veine sacrale médiane, les veines ilia-
ques internes, qui drainent le bassin et son c o n t e n u , et les veines iliaques externes, dont
chacune vient d ' u n membre pelvien. Ces racines convergent de façon diverse au voisi-
nage de la jonction lombo-sacrale. Ainsi formée, la veine cave caudale accompagne l'aorte
abdominale j u s q u ' a u diaphragme, s'engage entre ce muscle et le foie puis le traverse
en son centre pour atteindre l'atrium droit du cœur après un court trajet thoracique. Dans
ce parcours, elle collecte une partie des veines lombaires, celles du diaphragme et celles
des viscères abdominaux, soit directement pour celles des glandes génitales, des reins
et du foie, soit indirectement pour celles de l'estomac et de l'intestin. Le sang de ces
derniers viscères est conduit au foie par la veine porte et ne rejoint la circulation générale
qu'après avoir traversé cet organe.

Toujours suivant le cours du sang, nous décrirons d'abord les racines de la veine
cave caudale, puis cette veine elle-même avec ses affluents directs et enfin la veine
porte.
CJI
CD
O)

Duodénum
Pancréas
Rein droit
Veine cave caudale
A . et V. ovariques gauches
Aorte abdominale
.. et V. circonflexes iliaques profondes Rameaux
Artère iliaque externe^ massétériques
Veine iliaque commune
Artère iliaque interne

V. linguo-faciale

À . carotide commune

!
Vestibule 'ilM
du vagin V. jugulaire externe

Tronc costo-cervical

A. et V. vertébrales

A. subclavière droite
Vessie urinaire

Veine V. céphalique droite (coupée)


honteuse externe
A . cervicale superficielle
A . et V. utérines
gauches A . et V. brachiales droites (coupées)

A . et V. thoraciques internes
V. saphène médiale
(Grande saphène) A t r i u m droit

Ventricule droit

A . et V. brachiales gauches

Veine céphalique (du bras)

Rate
Estomac V. céphalique accessoire
Veines hépatiques
Foie (coupé)
V. céphalique (de l'avant-bras)
V. cave caudale
Diaphragme (coupé)
V. médiane du coude'
A. et V. médianes '

Planche 279 DISSECTION DES VEINES D'UN CHEVAL


I - RACINES DE LA VEINE CAVE CAUDALE
(Pl. 2 1 4 , 2 1 8 , 2 1 9 , 2 4 9 , 2 7 1 à 3 0 9 )

La plus volumineuse de ces racines est chez t o u s les M a m m i f è r e s terrestres la veine


iliaque externe, collecteur terminal de t o u t e s les veines du membre pelvien 111 . La veine
liaque interne reçoit le sang des parois et des viscères du bassin et sa situation est un
peu plus caudale. Elle peut, c o m m e chez le Lapin, s'unir à celle du côté opposé sous la
première vertèbre sacrale pour f o r m e r , avec la veine sacrale médiane, la véritable source
de la veine cave caudale, que la veine iliaque externe rejoint sous la dernière ou l'avant-
dernière vertèbre lombaire. Dans de très n o m b r e u x M a m m i f è r e s , c o m m e chez l ' H o m m e ,
es Carnivores et les Ongulés, elle rejoint au contraire la veine iliaque externe, dont elle
constitue en s o m m e le dernier a f f l u e n t , au-delà duquel cette dernière devient la veine
aque c o m m u n e . La veine sacrale médiane se termine alors dans l'angle des deux vei-
nes iliaques c o m m u n e s .

A - V E I N E S DU MEMBRE PELVIEN
(VEINES ILIAQUE EXTERNE ET ILIAQUE COMMUNE)
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279 à 293, 295 à 309)

Le sang revient du membre pelvien par deux voies : celle des veines profondes, satel-
lites des artères, et celle des veines superficielles, qui sont les deux veines saphènes,
une médiale et l'autre latérale. Ces deux ordres de vaisseaux prennent ensemble origine
dans les veines du pied.

1 - VEINES DU PIED
(Pl. 280 à 291, 293)
C o m m e celles de la main, les veines du pied f o r m e n t deux groupes interconnectés,
un dorsal et l'autre plantaire, qui répètent à peu près la disposition des artères, mais
avec un développement différent. Dans chaque groupe, les veines digitales propres sont
drainées dans le métatarse par des veines superficielles (digitales c o m m u n e s ) et des vei-
nes profondes (v.métatarsiennes), d o n t l'organisation répète le plan déjà décrit pour la
main.

VEINES DE LA FACE DORSALE


Ce réseau c o m m e n c e par les veines digitales propres dorsales (Vv. digitales dorsa-
les propriae), une axiale et une abaxiale pour chaque orteil, disposées c o m m e dans la
main et anastomosées à leurs homologues plantaires sur les côtés des phalanges. Sur-
tout fortes dans les doigts III et IV (mais dans les orteils I et II chez l ' H o m m e ) , ces veines
sont faibles ou absentes au côté abaxial des doigts extrêmes ; elles manquent complète-
ment dans le doigt unique des Equidés, où elles sont suppléées par les rameaux dorsaux
de leurs homologues plantaires. A la racine des doigts, ces veines confluent dans cha-
que espace interdigital et donnent naissance aux veines digitales c o m m u n e s dorsales
(Vv. digitales dorsales communes). Chacune de celles-ci communique à son origine même
avec son homologue plantaire par une veine interdigitale (V. interdigitalis) puis é m e t , à
la partie distale du métatarse, une veine métatarsienne dorsale, en général de faible cali-
bre. Relativement brèves, les veines digitales c o m m u n e s dorsales passent entre les ten-
dons des muscles extenseurs des orteils puis à leur surface et s'unissent vers la mi-hauteur
du métatarse pour former la racine crâniale de la veine saphène latérale (racine qui fait
défaut chez les Equidés, où elle est suppléée par celle de la veine saphène médiale).

(1) C o m m e l'artère qu'elle a c c o m p a g n e , la veine iliaque e x t e r n e est au contraire faible ou absente d a n s les espèces d o n t les m e m -
bres pelviens o n t régressé, c o m m e par e x e m p l e les Cétacés.
598 -

Planche 2 8 0 - SCHÉMA DES VEINES DU PIED DU CHIEN


(PIED GAUCHE)
- 599 1

Chez le Chien, la plus médiale d ' e n t r e elles (II) est unie à la racine crâniale de la veine
saphène médiale, qui se détache de son bord médial ; cette anastomose constitue l'arcade
dorsale superficielle (Arcus dorsalis superficialis), seul représentant parmi les M a m m i f è -
-es domestiques de l'arcade veineuse dorsale du pied de l ' H o m m e , arcade beaucoup plus
arge dont chaque e x t r é m i t é se prolonge par une des veines saphènes.

Les veines métatarsiennes dorsales (Vv. metatarseae dorsales) sont grêles, voire,
oour certaines, absentes. Elles naissent des digitales c o m m u n e s dorsales et échangent
; . e c leurs homologues plantaires, dans les espaces intermétatarsiens, les rameaux per-
forants distaux et proximaux (Rami perforantes, distales, proximales). Elles convergent
ae façon variable à la partie proximale du métatarse et directement (Ongulés) ou par l'inter-
médiaire d ' u n e arcade dorsale profonde (Arcus dorsalis profundus), d o n n e n t naissance
; la veine dorsale du pied (V. dorsalis pedis). Généralement double, cette dernière, logée
entre le tarse et ses tendons dorsaux, reçoit du réseau plantaire, à travers le canal tar-
s en, la veine tarsienne perforante (V. tarsea perforans) ; cette dernière est dédoublée
n e z le Porc en une veine proximale et une veine distale mais elle est absente chez les
Carnivores et chez l ' H o m m e . Dans nombre d'espèces, la veine dorsale du pied draine
en outre une veine tarsienne médiale (V. tarsea medialis) (Ruminants, Porc, Chat, Lapin)
et une veine tarsienne latérale (V. tarsea lateralis) (Ruminants, Porc, Chat). Ces veines
tarsiennes ne sont pas reconnaissables chez les Equidés et chez l ' H o m m e . Chez le Chien,
n a c u n e d'elles va à la racine crâniale de la veine saphène correspondante, ce que fait
chez le Lapin la seule veine tarsienne latérale. Enfin, la veine dorsale du pied passe, tou-
ours à la face profonde des tendons, devant l'articulation cruro-tarsienne, au niveau de
aquelle elle se continue par la veine tibiale crâniale.

VEINES DE LA FACE PLANTAIRE


Dans chaque doigt existent en principe deux veines digitales propres plantaires (Vv.
: gitales plantares propriae), l'une axiale et l'autre abaxiale, disposées comme leurs homo-
ogues de la main. Seuls, les côtés abaxiaux des doigts extrêmes en sont dépourvus ;
s sont desservis, selon l'espèce et le doigt, par des affluents des veines axiales ou par
j n e veine digitale plantaire abaxiale (V. digitalis plantaris abaxialis). Les veines digitales
Dropres plantaires se joignent entre doigts adjacents pour donner les veines digitales com-
munes plantaires (Vv. digitales plantares c o m m u n e s ) , qui s'unissent dès leur origine à
eurs homologues dorsales par les veines interdigitales et aboutissent en principe, à la
rartie distale du métatarse, à l'arcade plantaire superficielle (Arcus plantaris superficia-
s). Chaque extrémité de celle-ci est drainée, de f a ç o n directe ou indirecte selon l'espèce,
;ar la racine caudale d ' u n e des veines saphènes. Bien visible chez les Carnivores et le
_apin, cette arcade est à peine ébauchée chez le Porc par des anastomoses transversa-
es. Elle manque chez les Ruminants et les Equidés, où les veines digitales c o m m u n e s
olantaires transfèrent plus ou moins leur sang vers le réseau plantaire profond et devien-
nent vestigiales dans le métatarse. Elle n'est pas non plus reconnaissable chez l ' H o m m e
Joir particularités spécifiques).

Les veines métatarsiennes plantaires (Vv. metatarseae plantares) sont faibles, voire
ncomplètes ou absentes chez les Carnivores et le Lapin. Elles prennent origine sur l'arcade
plantaire superficielle, s'unissent de f a ç o n variable aux veines dorsales par les rameaux
perforants distaux et proximaux et aboutissent à l'arcade plantaire profonde décrite plus
oin. Chez l ' H o m m e , elles prolongent directement les digitales propres plantaires et sup-
oléent l'absence de digitales communes. Chez les Equidés et les Ruminants, l'une d'elles
II) devient prépondérante alors que les autres restent faibles ou disparaissent. Dans ces
animaux, elles prennent naissance sur l'arcade plantaire profonde distale (Arcus planta-
i s profundus distalis), forte anastomose qui unit les veines digitales communes plantaires
600 -

Veine lombaire VI cave caudale

Veine iliaque interne V. iliaque commune droite

Veine glutéale V. iliaque c o m m u n e gauche

Veine glutéale caudale V. circonflexe iliaque profonde

V. coccygienne ventro-laté Veine ilio-lombaire

V. coccygienne médiane Veine iliaque externe

V. honteuse Veine iliaco-fémorale

Veine prostatique Terminaison du m. petit psoas

V. rectale moyenne Veine obturatrice

V. rectale caudale . vésicale cran, et v. du conduit


déférent
V . périnéale ventrale
V. profonde de la cuisse
Veine du pénis
Veine pudendo-épigastrique
V . honteuse externe
V. circonflexe latérale de la cuisse
V. dorsale du pénis
Veine épigastrique caudale
V. scrotale ventrale
A f f l u e n t de la v. circonfl Veine fémorale
méd. de la cuisse
M. quadriceps fémoral -
A f f l u e n t s musculaires
M. grand adducteur de la cuisse
M . semi-membraneux
Veine descendante du genou

M. semi-tendineux V. saphène médiale (grande saphène)

Partie distale du m. gracile (coupé)

Racine caudale
de la v. saphène médiale

Racine craniale de la v. saphène médiale


Anastomose
pour la v. caudale de la cuisse

Racine caudale de la v. saphène médiale


Anastomose
pour la v. saphène latérale

Veine tibiale caudale

Anastomose pour la v . dorsale du pied

V. digitale commune dorsale II

V . digitale commune plantaire II Veine métatarsienne dorsale II

Planche 2 8 1 - VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU CHEVAL


- 601 1

en passant entre la partie distale du ou des os métatarsiens et les muscles interosseux.


Elles s'élèvent dans cette situation jusqu'à l ' e x t r é m i t é proximale du métatarse, où elles
aboutissent c o m m e dans les autres espèces à l'arcade plantaire profonde (proximale)
Arcus plantaris profundus). Celle-ci, irrégulière de f o r m e , é m e t la veine tarsienne perfo-
rante, déjà décrite, et se continue en principe à chacune de ses extrémités par la racine
profonde d ' u n e veine plantaire, médiale ou latérale (V. plantaris medialis, lateralis), dont
a racine superficielle vient de l'arcade plantaire superficielle ou, chez les Equidés et les
Ruminants, d ' u n e veine digitale c o m m u n e plantaire. Les veines plantaires passent à la
face médio-plantaire du tarse, dans la gaine plantaire ou, pour la latérale, à la surface
du rétinaculum des fléchisseurs (Ruminants, Porc, Lapin). Leur jonction donne naissance
à la veine saphène médiale (Ruminants) ou à sa racine caudale (Equidés, Porc, Carnivo-
-9s, Lapin), aux veines tibiales caudales chez l ' H o m m e . Chez les Carnivores, la veine plan-
taire latérale est absente ou rudimentaire et chez le Chien, la médiale est à peine mieux
développée. Les veines saphènes drainent alors directement les arcades plantaires super-
ficielle et profonde.

2 - VEINES SUPERFICIELLES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279 à 293)

Le sang qui provient du pied est, c o m m e on l'a vu, drainé en quasi-totalité par les
.eines superficielles de la jambe, qui sont toujours au nombre de deux : les veines saphè-
nes, une médiale et l'autre latérale, pourvues de multiples anastomoses entre elles et
avec les veines profondes.

VEINE SAPHÈNE MÉDIALE (Pl. 2 1 4 , 2 1 8 , 2 1 9 , 2 4 9 , 2 7 9 à 293)

Encore qualifiée de grande saphène, cette veine (V. saphena medialis, s. magna) prend
naissance à la face médiale de la jambe, dans la plupart des espèces par deux racines,
une crâniale et une caudale, dont chacune accompagne un des rameaux terminaux de
artère saphène. Elle c o m m e n c e au niveau du tarse quand une des deux racines man-
que. La jonction des racines s ' e f f e c t u e en regard du bord médial du tibia, à un niveau
un peu différent selon l'espèce mais en général au voisinage de l ' e x t r é m i t é proximale
de cet os. La racine crâniale (R. cranialis) manque chez les Ruminants et le Lapin, où elle
est suppléée par celle de la saphène latérale. Dans les autres espèces, elle fait suite aux
plus médiales des veines digitales c o m m u n e s dorsales, soit directement (Veine II chez
e Cheval et le Chat), soit indirectement, en prolongeant l'extrémité médiale d'une arcade
dorsale superficielle (Chien, Homme) ou même en prenant origine sur la racine crâniale
de la saphène latérale (Porc, chez lequel elle est en outre double, formée de deux bran-
ches, latérale et médiale). Elle monte au bord médio-dorsal du tarse, passe devant la mal-
éole médiale puis croise obliquement sous la peau la face médiale du tibia. La racine
caudale (R. caudalis) n ' e s t pas distincte chez l ' H o m m e , où de faibles et irrégulières ana-
stomoses entre les veines plantaires et la partie distale de la saphène médiale en tien-
nent lieu. Dans t o u t e s les espèces domestiques, elle naît à la face médio-plantaire du
tarse, par la jonction des deux veines plantaires. Chez les Carnivores t o u t e f o i s , en raison
de la régression des veines plantaires, elle procède d ' u n grêle émissaires de l'arcade
plantaire superficielle. Dans tous les cas, la racine caudale passe derrière la malléole
médiale, longe à petite distance le t e n d o n calcanéen c o m m u n en échangeant une ana-
stomose avec son homologue latérale puis se porte en direction crâniale pour rejoindre
autre racine.

La veine saphène médiale ainsi formée longe l'artère et le nerf saphènes sous la peau
de la cuisse. Elle passe à la surface du muscle gracile caudalement au relief de l'articula-
tion fémoro-tibiale et croise obliquement le muscle pour atteindre le triangle fémoral, au
niveau duquel elle traverse le fascia fémoral (Hiatus saphène). Elle s ' o u v r e dans la veine
602 -

A. et V. fémorales _

A. et V. caudales distales de la cuisse

M. gastrocnémien

R. descendant de l'a. fémorale caudale

N. lymph. poplité (superficiel)

A. et V. descendantes du genou _

V. saphène médiale (Grande saphène)

Artère saphène

Muscle sartorius_
M. tibial
cranial Muscle gracile .

M. long V. saphène latérale (Petite saphène)


péronier
M. fléchisseur M. gastrocnémien
lat. des orteils
Racine caudale "1 ds |a v saphène ]atéra,e
M. long extenseur
Racine craniale )
des orteils
( Rameau caudal
M. extenseur latéral Artère saphène
^ Rameau cranial
des orteils
f Racine craniale
Rameau superficiel V. saphène médiale
de l'a. tibiale ) Racine caudale

V. saphène médiale ou gr. Affluent calcanéen


saphène (Racine craniale)
M. tibial crania!
Rameaux musculaires
Anastomose crâniale
des Vv.
M. fléchisseur médial
des orteils
Tendon du m. fléchisseur
superficiel des orteils
Rameau calcanéen
Anastomose caudale Rameau malléolaire média
Rac. craniale des Vv. saphènes
de la v . saphène

Artère plantaire latérale

Artère plantaire médiale

Son rameau profond craniale


Aa. et Vv. digitales
Son rameau superficiel de la v. saphène latérale
communes dorsales

digitales communes
Arcade veineuse plantaire superficielle dorsales

Aa. et Vv. digitales


propres dorsales
Aa. digitales communes plantaires

Arcade veineuse plantaire superficielle

VUE LATERALE
Aa. et Vv. digitales communes plantaires

Aa. et Vv. digitales propres plantaires —

VUE MEDIALE

Planche 2 8 2 - VEINES DE LA J A M B E ET DU PIED DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)

_
- 603 1

A m o r a l e à un niveau qui varie avec l'espèce : vers le tiers distal de la cuisse chez les
Carnivores et le Porc, vers son milieu chez les Ruminants et le Lapin, t o u t près de la région
-guinale chez l ' H o m m e et les Equidés, parfois même dans la veine profonde de la cuisse
chez ces derniers animaux.

VEINE SAPHÈNE LATÉRALE (Pl. 280, 282, 283, 285 à 292)


Aussi n o m m é e petite saphène, cette veine (V. saphena lateralis, s.parva) draine les
carties latérales du pied et superficielles de la région caudale de la jambe. Elle est relati-
. ement faible chez l ' H o m m e et surtout les Equidés, mais forte dans les autres espèces.
Elle prend naissance par deux racines, une crâniale et l'autre caudale. La racine crâniale
R. cranialis) manque chez les Equidés mais est la plus forte dans les autres espèces,
où elle fait suite aux veines digitales c o m m u n e s dorsales les plus latérales (III et IV direc-
tement chez le Chat, par l ' e x t r é m i t é de l'arcade dorsale chez l ' H o m m e ) ou au tronc uni-
que qui les résume t o u t e s (Chien, Lapin, Ruminants, Porc). Chez le Porc et surtout chez
es Ruminants, elle semble même continuer directement la veine digitale c o m m u n e dor-
sale III au-delà de l ' e m b o u c h u r e des deux autres (Il et IV), beaucoup plus grêles, m ê m e
a l i m e n t a i r e s chez les Ruminants. Elle passe devant le tarse puis échange chez les Car-
nivores une anastomose avec la racine crâniale de la veine saphène médiale. Elle é m e t
es deux divisions de c e t t e racine chez le Porc et s ' a n a s t o m o s e à la veine tibiale crâniale
chez les Ruminants. Elle se dévie ensuite latéro-caudalement pour croiser la partie dis-
tale de la jambe. La racine caudale (R. caudalis) n ' e s t pas distincte chez l ' H o m m e mais
existe chez tous les M a m m i f è r e s domestiques. Elle est seule présente mais faible chez
es Equidés, où elle fait suite à la veine malléolaire caudale latérale, et se renforce d ' u n e
anastomose de la racine caudale de la saphène médiale. Chez les Ruminants, le Porc,
es Carnivores et le Lapin, elle provient de l ' e x t r é m i t é latérale de l'arcade plantaire super-
ficielle (quand elle existe) ou profonde. Elle passe à la face latéro-caudale du tarse, laté-
-alement au calcaneus, devant lequel elle échange une anastomose avec son homologue
médiale. Elle monte ensuite près du bord crânio-latéral du t e n d o n calcanéen c o m m u n ,
où elle est rejointe par la racine crâniale. C o m m e la veine saphène latérale, qui la pro-
onge, elle est accompagnée par le nerf cutané sural caudal et, sauf chez les Ruminants,
oar une grêle division descendante de l'artère caudale distale de la cuisse (par un rameau
cutané de l'artère poplitée chez l ' H o m m e ) .

La veine saphène latérale c o n t o u r n e très obliquement le t e n d o n calcanéen c o m m u n


pour arriver au bord caudal du muscle gastrocnémien. Elle suit ce bord pour atteindre
directement la veine poplitée chez l ' H o m m e . A v e c ce m ê m e rapport, elle devient pro-
fonde chez les M a m m i f è r e s domestiques, entre les muscles glutéobiceps et semi-
membraneux, où elle f o r m e la racine principale de la veine fémorale caudale chez les Equi-
dés, fémorale caudale distale chez les Carnivores. Elle se déverse par ce vaisseau dans
a veine fémorale. Chez les Ruminants et le Porc, elle n'envoie q u ' u n e faible anastomose
à la fémorale caudale distale et continue entre les muscles précités son trajet ascendant
pour devenir la plus grosse racine de la veine circonflexe médiale de la cuisse. Elle entre-
tient des connexions similaires chez le Lapin mais reste en grande partie superficielle et
s'élève jusqu'à la veine glutéale caudale, qu'elle atteint en général avec la veine latérale
de la queue. Une anastomose entre cette dernière veine et la saphène latérale existe aussi
chez le Chat.

3 - VEINES PROFONDES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 281 à 286, 288 à 291, 293 à 309)

Les veines profondes du membre pelvien ne reçoivent, comme on l'a vu, qu'une petite
partie du sang du pied. Aussi sont-elles faibles dans la région distale de la jambe. Elles
sont rapidement grossies plus haut par des affluents musculaires et ostéo-articulaires,
604 -

Veine ilio-lombaire Veine lombaire VII


Veine iliaque interne Veine iliaque c o m m u n e gauche
Veine iliaque Veine iliaque commune droite
Veine glutéale craniale . ovarique gauche
V . sacrale médiane (et affluents sacraux

Veine

A f f l u e n t utérin

Veine glutéale

Veine honteuse interne

V . périnéale

Veine coccygienne médiane

V . rectale . cave caudale


V. périnéale ventrale . ovarique droite
Veine d u clitoris V . circonfl. iliaque prof,
Veine obturatrice utérine
V. vésicale caudale V. vésicale craniale
V. pudendo-épigastriq. V. profonde de la cuisse
V. circonfl. méd.d.cuis circonfl. latér. de la cuisse
V. honteuse externe V . épigastrique caudale
V. saphène latérale .Veine fémorale

V . caudales de la cuisse V . descendante du genou


Anastomose
de la v. saphène lat. Veine saphène médiale

Veine poplitée Veines du genou

Veine tibiale caudale tibiale craniale


Racine caudale
de la v. saphène méd Rac. craniale de la v. saphène médiale

Veine tibiale craniale de la v. épigastr. caud. superficielle


Racine caudale
de la v. saphène latér A f f l u e n t latéral
Racine craniale
de la v. saphène lat Rac. caudale de la v . saphène médiale

Veine tarsienne Veine dorsale du pied

Veine plantaire V. tarsienne perforante proximale

Veine plantaire V. tarsienne perforante distale

Arcade plantaire profonde Veine métatarsienne dorsale III

V. métatarsiennes plantaires. Veines digitales communes dorsales

V. digitales communes

V . digitales propres plantaires Veines digitales propres dorsales

Planche 2 8 3 - S C H É M A DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET D U BASSIN DU PORC


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 605 1

ouis par l'apport des veines superficielles, de sorte qu'elles deviennent très volumineu-
ses dans la cuisse et la région iliaque. Sauf rares exceptions, elles sont exactement satel-
:es des artères, ce qui rend inutile une description détaillée de leurs rapports.

VEINES PROFONDES DE LA JAMBE (Pl. 214, 218, 219, 249, 280 à 286, 288 à 291)
Ce sont les veines tibiales, crâniale et caudale, qui confluent pour former la veine
coplitée.

La veine tibiale crâniale (V. tibialis cranialis) fait suite à la veine dorsale du pied au
- veau de l'articulation cruro-tarsienne. Située à la face profonde des t e n d o n s puis des
~uscles jambiers crâniaux, elle est dans la plupart des espèces double, voire plexiforme,
ses divisions encadrant l'artère. Elle longe la face dorsale puis le bord latéral du tibia pour
:-averser ensuite la membrane interosseuse et se continuer derrière le condyle latéral de
cet os par la veine poplitée. Elle reçoit en chemin de multiples affluents musculaires et
c autres, mieux individualisés, qui accompagnent des divisions artérielles propres à cer-
taines espèces. Parmi celles-ci, on notera : a) chez les Ruminants, le Porc et le Chat, un
affluent interosseux qui provient, à la partie distale de la jambe, de la région caudale de
celle-ci ; b) chez les Ruminants, le Chat, le Lapin, un affluent superficiel, satellite du rameau
superficiel de l'artère ; c) chez les Ruminants et le Porc, une faible veine interosseuse
ce la jambe (V. interossea cruris), qui la rejoint caudalement à la membrane interosseuse.

La veine tibiale caudale (V. tibialis caudalis), en général double, est toujours faible
et résume seulement des affluents issus des muscles fléchisseurs des orteils. Chez
Homme t o u t e f o i s , elle prend origine dans le réseau plantaire du pied par deux veines
c antaires mal définies et reçoit à sa partie proximale la veine péronière, double (Vv. pero-
~eae). Chez les Equidés, ses racines échangent des anastomoses avec celles des veines
saphènes. Chez le Bœuf et le Porc, elle en échange avec la veine interosseuse de la jambe.
_a veine tibiale caudale rejoint la tibiale crâniale entre l ' e x t r é m i t é proximale du tibia et
e muscle poplité ou la veine poplitée au bord proximal de ce muscle, avec les mêmes
.ariations interspécifiques que les artères correspondantes.

La veine poplitée (V. poplitea) fait suite à la veine tibiale crâniale près du bord distal
eu muscle poplité. Elle longe la face médiale ou médio-caudale de l'artère h o m o n y m e ,
avec laquelle elle passe entre le tibia et ce muscle chez tous les M a m m i f è r e s domesti-
ques, à la face caudale du muscle chez l ' H o m m e , puis dans t o u s les cas, entre les deux
chefs du muscle gastrocnémien. Elle atteint l ' e x t r é m i t é distale du canal fémoral, où elle
se continue par la veine fémorale. Chez tous les M a m m i f è r e s domestiques, la limite des
deux veines est marquée par l'embouchure de la veine caudale distale de la cuisse. Dans
son trajet, la veine poplitée reçoit, dans un ordre un peu variable avec l'espèce, les vei-
nes du genou (Vv. genus), qui ne répètent pas t o u t e s e x a c t e m e n t la disposition des artè-
-es de cette articulation.

VEINES DE LA CUISSE (PL. 214, 218, 219, 249, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300)
Les veines de la cuisse ont pour collecteur axial la veine fémorale, à laquelle aboutis-
sent, outre les veines profondes qui reproduisent la disposition des artères, les deux vei-
nes saphènes décrites plus haut.

La veine fémorale (V. femoralis) est toujours volumineuse et simple. Elle fait suite
à la poplitée sous la partie distale du muscle grand adducteur de la cuisse et accompa-
gne l'artère h o m o n y m e dans le canal fémoral, du hiatus tendineux ( " a n n e a u des mus-
cles adducteurs") à la lacune vasculaire, au niveau de laquelle elle se continue par la veine
iliaque externe. Dans ce trajet, elle est placée à la face caudale puis médio-caudale de
artère et le nerf saphène l ' a c c o m p a g n e latéralement. Elle reçoit les veines : fémorales
caudales, saphène latérale (sauf chez les Ruminants, le Porc et le Lapin), descendante
606 -

Veine lombaire VI

Veine iliaque commune droite

Veine iliaque commune gauche V. cave caud,

V . sacrale médiane (et affluents sacraux) . ovarique dr.

Veine glutéale craniale . ovarique gauche

Veine vaginale ie utérine

V. glutéale V. circonfl. iliaque prof.

V. périnéale dors. Veine iliaque interne

V. coccyg. médiane Veine iliaque externe

V . honteuse int. A f f l . utérin et V. vésic. caud.

V. périnéale ventrale Veine obturatrice

V. rectale moyenne V. profonde de la cuisse

Veine vestibulaire Veine pudendo-épigastrique

Veine du V. épigastrique caudale

Symphyse pelvienne Veine honteuse externe


V. circonfl.
V. circonfl. latér. de la cuisse
médiale de la cuisse

Muscle pectiné Affluents musculaires

M. semi-membraneux Veine fémorale

Veine saphène latérale Veine saphène médiale

V. caudale de la cuisse M. quadriceps fémoral

V . descendante du genou
Anastom. de la v. saphène lat.
Veine poplitée
Muscle gracile

M. semi-tendineux Partie distale du m. sartorius (coupé!

Veine saphène latérale . saphène médiale (grande saphène)

M. fléchisseur latéral des doigts M. fléchisseur médial des doigts

Rac. caudale de la v . saphène lat. Anastomose pour la v. tibiale caudale

Muscle tibial cranial

Veine plantaire latérale

Veine plantaire médiale

V. digit. comm. plantaire Arcade plantaire profonde

Planche 284 - VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU BŒUF


(MEMBRE GAUCHE - VUE MÉDIALE)
- 607 1

au genou, saphène médiale, circonflexe latérale de la cuisse et, chez les Carnivores et
Homme, circonflexe iliaque superficielle. L ' a f f l u e n t le plus volumineux marque, chez-
es M a m m i f è r e s domestiques, sa limite avec la veine iliaque externe : c ' e s t la veine pro-
fonde de la cuisse, que nous décrirons dans cette série bien qu'elle soit par convention
récrite en A n a t o m i e vétérinaire avec la veine iliaque externe.

Les veines caudales de la cuisse (Vv. caudales femoris) sont des affluents plus ou
- o i n s bien individualisés qui drainent les muscles f é m o r a u x caudaux et les parties adja-
centes de la jambe. C o m m e les artères qu'elles a c c o m p a g n e n t , elles sont chez les Carni-
. ores et le Lapin au nombre de trois principales : distale, à la limite de la veine poplitée,
moyenne et proximale, cette dernière se terminant au-dessus de la saphène médiale. Elles
sont moins distinctes dans les autres espèces, où les veines moyenne et proximale sont
-emplacées par des affluents plus faibles, plus nombreux et irréguliers de la veine f é m o -
rale ou de la circonflexe médiale de la cuisse. Seule est constante (sauf chez l ' H o m m e ,
où elle manque), la veine caudale distale de la cuisse (V.caudalis femoris distalis). Forte
et courte, celle-ci est formée par la confluence de deux racines principales, distale et proxi-
male, qui se t e r m i n e n t parfois séparément, l'une près de l'autre. La racine distale suit
le bord du muscle gastrocnémien et draine les parties adjacentes de ce dernier et des
carties distales des muscles de la cuisse. Chez les Equidés et les Carnivores, elle repré-
sente s u r t o u t la c o n t i n u a t i o n directe de la veine saphène latérale. Chez les Ruminants,
e Porc et le Lapin, elle reçoit seulement une anastomose de cette veine, qui continue
son trajet dans la cuisse. La racine proximale descend entre les muscles biceps fémoral
et semi-tendineux ; elle s ' a n a s t o m o s e aux autres veines caudales de la cuisse et à la cir-
conflexe médiale ainsi que, chez les Equidés, à la veine obturatrice ; elle f o r m e avec elles
j n réseau qui draine les muscles médiaux et caudaux de la cuisse.

La veine descendante du genou (V. genus descendens) accompagne l'artère homo-


nyme. Elle draine la face médiale du genou, la région infrapatellaire, voire, chez les Car-
- vores, les parties plus profondes de l'articulation, ainsi que la partie distale du muscle
quadriceps fémoral (vaste médial principalement) et des muscles adducteurs de la cuisse
et sartorius.

La veine saphène médiale, déjà décrite, se termine à un niveau variable avec l'espèce
voir plus haut).

La veine circonflexe latérale de la cuisse (V. circumflexa femoris lateralis) aboutit


à la partie proximale de la veine fémorale chez les M a m m i f è r e s domestiques, à la pro-
fonde de la cuisse chez l ' H o m m e . A v e c ses racines, elle reproduit e x a c t e m e n t la disposi-
: on de l'artère du m ê m e nom et de ses branches. Elle possède ainsi, avec les mêmes
.ariations interspécifiques, des racines proximale ( " a s c e n d a n t e " ) , transverse et distale ;
cette dernière est seule présente chez les Equidés, où les deux autres sont suppléées
par la veine iliaco-fémorale.

La veine circonflexe iliaque superficielle (V. circumflexa ilium superficialis) n'existe


que chez l ' H o m m e et les Carnivores ; encore va-t-elle habituellement à la circonflexe laté-
rale de la cuisse chez le Chat et par exception chez le Chien. Elle draine les plans superfi-
ciels voisins de l'épine iliaque ventro-crâniale, ainsi qu'une grande partie des muscles
tenseur du fascia lata et sartorius. En compagnie de l'artère, elle croise la face crâniale
du muscle droit de la cuisse pour atteindre l'extrémité proximale de la veine fémorale.
Dans les espèces qui en sont dépourvues, elle est suppléée par la racine proximale de
a veine circonflexe latérale de la cuisse.

La veine profonde de la cuisse (V. profunda femoris) est très volumineuse. Elle passe
avec l'artère h o m o n y m e entre les muscles pectiné et psoas-iliaque pour aboutir chez
Homme à la partie proximale de la veine fémorale, au niveau de la veine saphène médiale
608 -

Veine iliaque interne Veine sacrale médiane

Veine glutéale craniale Veine ilio-lombaire

Veine iliaque externe Veine iliaque commune

Veine latérale de la Veine cave caudale


Veine vaginale Veine abdominale caudale
Veine glutéale caudale utérin de v. vaginale
Veine coccygienne médiane V. circonfl. iliaque profonde
Veine périnéale dorsale Veine obturatrice
Veine honteuse interne V. vésicale moyenne
Veine rectale caudale V. épigastrique caudale
V. périnéale ventrale V. profonde de la cuisse
V . labiale dorsale V. honteuse externe
V. rectale moyenne V. épigastrique caudale superf.
Veine du V» circonfl. latér. de la cuisse
Veine dorsale du clitoris V. circonfl. méd. de la cuisse
V. vésicale caudale labiale ventrale
V. caudale proximale de la Veine fémorale

Anastomose pour la v. glutéale Veine saphène médiale

V . caudale: moyenne de la cuisse Veine fémorale

V. caudale distale de la cuisse V. descendante du genou

Veine poplitée Veines du genou

Veine tibiale caudale

Veine saphène tibiale craniale

cran. v. saph.

Veine saphène médiale Rac. cran. v. saph.


Rac. caud. de la v. saphène latér Rameau anastomotique
Rac. cran.v. saphène latér. Veine dorsale du
Veine tibiale craniale V. tarsienne médiale
Rac. caud. de la V. tarsienne latérale
saphène méd
Anastom. rac. caud. des v. saphènes
craniale de la v. saphène médiale
Anastom. rac. cran, des v. saphènes Veines métatarsiennes dorsales
Veine dorsale du pied
tarsienne médiale

V. digitale commune dorsale II V. digitale commune dorsale II


V. digitales communes dorsales III et IV V. digitales communes dorsales III et IV
Veine plantaire médiale
Arcade plantaire profonde
Veines métatarsiennes plantaires Veines digitales propres dorsales

Planche 2 8 5 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU CHAT


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: J un peu plus distalement, alors qu'elle se termine plus haut, à la limite de la veine ilia-
que externe ou sur celle-ci chez les Mammifères domestiques. Elle collecte chez l ' H o m m e
es veines circonflexes médiale et latérale de la cuisse, alors que la circonflexe latérale
en est toujours indépendante chez les M a m m i f è r e s domestiques. Par contre, plusieurs
.eines qui sont indépendantes chez l ' H o m m e : honteuse externe, épigastrique superfi-
: elle, dorsales superficielles du pénis ou du clitoris, scrotales ou labiales antérieures,
sont drainées chez les M a m m i f è r e s domestiques par une veine pudendo-épigastrique.
3elle-ci va directement à la veine iliaque externe chez les Ruminants, les Carnivores et
e Lapin, mais elle aboutit chez les Equidés, le Porc et parfois les petits Ruminants à la
. eine profonde de la cuisse, non loin de sa terminaison. Il en résulte que dans ces derniè-
-es espèces, la veine profonde de la cuisse, relativement courte, résulte de l'union de
:eux racines, les veines circonflexe médiale de la cuisse et pudendo-épigastrique.

La veine circonflexe médiale de la cuisse (V. circumflexa femoris medialis) draine


a moitié ou les deux tiers proximaux des muscles fémoraux médiaux et caudaux. Elle
-esume plusieurs fortes racines dont chacune répète la disposition d ' u n des rameaux de
artère h o m o n y m e : racines acétabulaire, obturatrice, proximale ( " a s c e n d a n t e " ) , pro-
•;nde et transverse, cette dernière ne méritant cet adjectif que chez l ' H o m m e (pour le
tetail, voir description des artères). La particularité la plus importante concerne la racine
- a n s v e r s e (ou mieux, distale), qui constitue chez les Ruminants et le Porc la continua-
" 3n directe de la veine saphène latérale. Dans les autres espèces, cette racine est ana-
stomosée aux veines caudales de la cuisse, en particulier caudale distale, à laquelle aboutit
î saphène latérale.

La veine pudendo-épigastrique (V. pudendoepigastrica) n'appartient pas à la cuisse


: elle draine les organes génitaux externes et les parties adjacentes de la paroi abdomi-
e. Mais elle est le collecteur de plusieurs veines indépendantes et t o u t e s tributaires
3e la veine fémorale chez l ' H o m m e . Chez les M a m m i f è r e s domestiques, elle aboutit à
ï .eine fémorale (Lapin), à la veine profonde de la cuisse (Equidés, Porc) ou enfin, à la
rartie distale de la veine iliaque externe (Carnivores, Ruminants). Elle est courte, située
;3us le péritoine de la région prépubienne, entre l'anneau inguinal profond et le voisi-
~age immédiat de la lacune vasculaire. Elle naît de deux racines, les veines honteuse
externe et épigastrique caudale, qui restent habituellement séparées chez le Chat et le
_apin (la veine pudendo-épigastrique étant alors absente). Chez les Ruminants, elle reçoit
en outre la veine abdominale caudale, décrite plus loin. La veine honteuse externe
. pudenda externa) se constitue sous l'anneau inguinal superficiel par la confluence
: e deux racines : a) la veine épigastrique caudale superficielle (V. epigastrica caudalis
^ p e r f i c i a l i s ) , dont la partie caudale draine chez le mâle le prépuce et chez la femelle les
-lamelles les plus caudales ; b) selon le sexe, la veine scrotale ventrale (V. scrotalis ven-
~alis) ou la veine labiale ventrale (V. labialis ventralis). Ces racines, dans l'ensemble satel-
tes des artères h o m o n y m e s , présentent d ' i m p o r t a n t e s variations interspécifiques (voir
es particularités spécifiques). Parmi les plus remarquables de celles-ci, il s u f f i t de signa-
e- ici la transformation de la partie juxtamammaire de ces veines chez la J u m e n t , la Vache,
= Brebis et la Chèvre en veines mammaires, crâniale et caudale, et d'autre part, la dispo-
sition complexe des veines du pénis chez les Equidés. La veine honteuse externe passe
nans l'anneau inguinal superficiel et accompagne l'artère dans l'espace inguinal pour rejoin-
dre, au bord caudal de l'anneau inguinal profond, la veine épigastrique caudale (V. epi-
gastrica caudalis). Celle-ci est anastomosée dans le muscle droit de l'abdomen à son homo-
ogue crâniale. Elle devient ensuite dorsale à ce muscle et, suivant l'artère sous le péri-
toine, passe au bord médial de l'anneau inguinal profond pour s'unir à la précédente. Chez
es Ruminants et le Lapin, elle reçoit au passage la veine crémastérique (V. cremaste-
- ca), qui draine les enveloppes profondes du testicule et de son cordon. Chez Le Chat
et le Lapin, elle aboutit à la partie initiale de la veine iliaque externe, juste au-dessus de
a veine honteuse externe.
610 -

VEINE ILIAQUE EXTERNE (Pl. 214, 218, 219, 249, 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300)
Ce très volumineux vaisseau (V. iliaca externa) fait suite à la veine fémorale au niveau
de la lacune vasculaire. Il arrive ainsi sur le côté du détroit crânial du bassin et passe,
au bord caudal de l'artère h o m o n y m e , crânialement au col de l'os ilium, entre le péritoine
pariétal et le fascia iliaca, qui le sépare du muscle ilio-psoas. Son mode de terminaison
varie avec les espèces. Sauf chez le Lapin, chaque veine iliaque externe reçoit la veine
iliaque interne correspondante et se continue au-delà par la veine iliaque c o m m u n e .

Outre la veine profonde de la cuisse et la veine pudendo-épigastrique, déjà décrites,


la veine iliaque externe reçoit des affluents différents selon les espèces : veines circon-
flexe iliaque profonde (Homme), épigastrique caudale (Homme), abdominale caudale (Car-
nivores), obturatrice et iliaco-fémorale (Equidés), utérine ou du conduit déférent (Equidés,
Porc, Lapin), ilio-lombaire (Lapin). Seules seront décrites ici les veines abdominale cau-
dale, utérine et du conduit déférent. Les autres, étant dans la majorité des espèces des
affluents de la veine iliaque interne ou de la veine cave caudale, seront décrites avec
celles-ci.

La veine abdominale caudale (V. abdominalis caudalis) n'existe que chez les Carni-
vores et les Ruminants ; encore manque-t-elle le plus souvent chez le M o u t o n et la Chè-
vre. Elle naît entre les muscles oblique interne et transverse de l'abdomen par de multiples
racines variablement anastomosées à celles des veines abdominale crâniale et circon-
flexe iliaque profonde. Elle se porte en direction caudo-ventrale entre ces deux muscles
et reçoit chez le Chien des affluents venus du muscle oblique externe de l ' a b d o m e n . Elle
aboutit chez les Carnivores à la veine iliaque externe, chez le Bœuf à la veine pudendo-
épigastrique et chez les petits Ruminants à l ' u n ou l'autre de ces vaisseaux.

La veine du conduit déférent (V. ductus deferentis) collecte en principe le sang des
parties funiculaire et abdominale du conduit déférent. Elle n'est réellement présente que
chez les Equidés, le Porc et le Lapin. Encore est-elle très grêle et s o u v e n t absente chez
les Equidés, faible et courte chez le Porc. Dans ces espèces, elle est en grande partie
suppléée par un affluent de la veine prostatique qui longe la partie pelvienne du conduit
et est qualifiée de " r a m e a u du conduit d é f é r e n t " (N.A.V. : R. d u c t u s deferentis). Elle
manque chez les Ruminants, les Carnivores et l ' H o m m e , où ce dernier " r a m e a u " la rem-
place complètement' 1 1 . Chez le Porc et le Lapin, elle reçoit la veine vésicale crâniale
(V. vesicalis cranialis), laquelle manque dans les autres espèces, où elle est suppléée par
la veine vésicale caudale. Elle aboutit à la partie terminale de la veine iliaque externe.

La veine utérine (V. uterina) équivaut chez les femelles à la précédente. Son impor-
tance est très variable et en général inverse de celle de l'artère utérine ; elle manque même
dans nombre d'espèces. En outre, son embouchure est souvent située à un niveau diffé-
rent de celui où l'artère prend origine. De chaque c ô t é , le sang de l'utérus est drainé
par une série continue d'arcades veineuses dont l ' e x t r é m i t é crâniale f o r m e la racine uté-
rine de la veine ovarique et l'extrémité opposée la racine utérine de la veine vaginale.

(1 ) Selon les N . A . V . , la veine d u c o n d u i t d é f é r e n t existerait dans t o u t e s les espèces mais aboutirait à la veine iliaque e x t e r n e chez
les Equidés et le Porc et à la veine p r o s t a t i q u e chez les R u m i n a n t s et les Carnivores. On r e t r o u v e là une c o n f u s i o n analogue à celle
que n o u s a v o n s déjà signalée à p r o p o s de l'artère utérine et d u r a m e a u utérin de l'artère vaginale des Carnivores et que n o u s retrou-
v e r o n s à p r o p o s de la veine utérine. La d i s p o s i t i o n présente chez le Lapin est explicite à c e t égard : d a n s c e t t e espèce, le c o n d u i t
d é f é r e n t e s t a c c o m p a g n é sur presque t o u t e sa longueur par une belle arcade veineuse qui s ' o u v r e à son e x t r é m i t é caudale dans
la veine prostatique et à l ' o p p o s é , après avoir e m p r u n t é le m e s o r c h i u m , dans la veine iliaque externe. C e t t e partie crâniale de l'arcade,
f i n e m e n t a n a s t o m o s é e aux veines de l ' é p i d i d y m e , reçoit en o u t r e la veine vésicale crâniale : c ' e s t à l ' é v i d e n c e la véritable veine
d u c o n d u i t d é f é r e n t , disposée c o m m e la veine utérine de la f e m e l l e . Q u a n t à la partie caudale, elle n ' e s t autre que l ' a f f l u e n t déféren-
tiel de la veine p r o s t a t i q u e . Les deux s e g m e n t s perdent plus o u m o i n s leur c o n t i n u i t é chez les Equidés et le Porc, o ù la veine du
c o n d u i t déférent régresse. Celle-ci disparaît c o m p l è t e m e n t chez les Ruminants et les Carnivores, chez lesquels persiste seul l ' a f f l u e n t
de la veine p r o s t a t i q u e , qui draine la plus grande partie du c o n d u i t mais n ' e s t pas pour a u t a n t la véritable veine d u c o n d u i t d é f é r e n t .
- 611 1

Ce s y s t è m e anastomotique est volumineux et relativement simple chez les Equidés,


flexueux et un peu plus complexe chez les Carnivores et la Lapine, plexiforme chez les
Ruminants et chez la Truie. De sa partie intermédiaire naissent les racines de la veine
utérine, qui s'élèvent dans le ligament large, où elles se réunissent. Cette veine manque
chez les Carnivores, où la racine utérine de la veine vaginale, qui la supplée, est impro-
prement qualifiée de " v e i n e u t é r i n e " . Elle manque aussi chez les petits Ruminants et par-
fois m ê m e chez la V a c h e , où elle est habituellement grêle et aboutit à la veine iliaque
interne. Elle est à peine plus forte chez la J u m e n t , où elle manque très rarement et abou-
tit à la partie terminale de la veine iliaque externe. Elle est mieux développée chez la Truie
et la Lapine, de même que dans l'espèce humaine, où elle est double ou plexiforme. Chez
la Truie et la Lapine, elle reçoit la veine vésicale crâniale (suppléée par la vésicale cau-
dale dans les autres espèces) et aboutit à la terminaison de la veine iliaque externe ; elle
délègue en outre chez la Truie, dans le ligament large, une anastomose à la veine ovari-
que, dans laquelle elle se termine souvent t o u t e entière. Elle se rend chez la Femme à
la veine iliaque interne. Dans t o u t e s les espèces, elle reçoit de l'uretère, qu'elle croise
dans la racine du ligament large, un afflue*nt qui draine la partie moyenne de ce conduit.

VEINE ILIAQUE COMMUNE (Pl. 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 307, 309)
C ' e s t un vaisseau (V.iliaca communis) volumineux mais bref, qui résulte de la con-
fluence des veines iliaques externe et interne et constitue l'une des racines de la veine
cave caudale. Sa partie initiale est placée dorso-caudalement à l'artère iliaque externe,
entre celle-ci et l'artère iliaque interne. Elle est en rapport, sous le péritoine, avec les nœuds
lymphatiques iliaques médiaux. Celle du côté droit est plus courte que celle de gauche.
Elle croise en e f f e t la face dorsale de l'artère iliaque externe pour atteindre la veine cave
caudale alors que celle de gauche doit passer à la face dorsale de l'aorte pour la rejoindre.

Dans la veine iliaque c o m m u n e s ' o u v r e n t , de façon variable avec l'espèce, les vei-
nes : circonflexe iliaque profonde (Ongulés, parfois Chien), ilio-lombaire (Homme, Lapin),
testiculaire ou ovarique (Ruminants) et la dernière, voire l'avant-dernière veine lombaire.
Seul sera décrit ici le premier cité de ces affluents ; les autres le seront avec la veine
iliaque interne ou la veine cave caudale, auxquelles ils aboutissent dans le plus grand
nombre d'espèces.

La veine circonflexe iliaque profonde (V. circumflexa ilium profunda) draine les par-
ties dorsale et caudale de la paroi latérale de l'abdomen. Ses racines (une crâniale et l'autre
caudale, cette dernière pourvue d ' u n affluent superficiel) répètent e x a c t e m e n t la dispo-
sition des rameaux de l'artère h o m o n y m e et présentent les mêmes variations interspéci-
fiques. Chez le Porc, l ' a f f l u e n t superficiel de la racine caudale est en outre anastomosé
à la veine épigastrique caudale superficielle dans le pli latéral, devant le genou. La veine
circonflexe iliaque profonde est double chez les Equidés, où ses deux divisions encadrent
l'artère, et de f a ç o n inconstante chez le Bœuf et les Carnivores. Elle aboutit à la veine
iliaque externe chez l ' H o m m e , à l'iliaque c o m m u n e chez les Equidés, le Porc, les petits
Ruminants et de f a ç o n inconstante chez le Bœuf et les Carnivores, à la veine cave cau-
dale chez le Lapin, le Chat et parfois le Bœuf et le Chien.

4 - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 214, 279, 281, 286, 287, 295, 301, 302, 305)
1 - Les veines du pied ont dans l'unique orteil e x a c t e m e n t la m ê m e disposition que
dansda main : les veines digitales propres dorsales f o n t défaut et sont suppléées par les
affluents dorsaux des fortes veines digitales propres plantaires, médiale et latérale. Celles-
ci ont avec les artères et les nerfs du doigt les mêmes rapports et s'unissent entre
612 -

Veine saphène latérale_ _ Veine tibiale caudale

I i

_ V . saphène médiale
(Rac. caudale)

v!'' V u ,
V. malleolaire caudale l a t é r a l e . _ A f f l u e n t tarsien médial

_ Veine plantaire latérale

_Veine plantaire médiale

Racine craniale
de la v . saphène médiale _ Veine tarsienne perforante

Veine tibiale craniale _ Arcade plantaire profonde

Rameaux anastomotiques
m
(Réseau dorsal du tarse) _ Veines métatarsiennes plantaires

Veine dorsale du pied xsw. _ Veine digitale c o m m u n e dorsale II

Veine tarsienne perforante _ V . digitale commune plantaire III

V. digitale commune dorsale II. _ V . digitale commune plantaire II

Veine métatarsienne dorsale II - A r c a d e plantaire profonde distale

||y V . digitale propre (plantaire)


latérale

_ V . digitale propre (plantaire)


médiale
FACE DORSALE

(REGION TARSIENNE)
_ A f f l . plant, phal. proxim.

_ A f f l . dorsal phal. proxim.

. V . du torus digital

_ Veine coronale

_ Plexus du cartilage ungulaire

. V . digitale propre (plantaire)

_ Arcade terminale

FACE PLANTAIRE

Planche 2 8 6 - SCHEMA DES VEINES DU PIED DU CHEVAL


(MEMBRE GAUCHE)
- 613 1

la partie distale de l'os métatarsien III et le muscle interosseux en une arcade plantaire
profonde distale d ' o ù procèdent les autres veines du pied.

La face dorsale du pied ne possède q u ' u n e veine digitale c o m m u n e dorsale et une


veine métatarsienne dorsale. La veine digitale c o m m u n e dorsale II est très forte et sa
partie distale est, par concentration, c o n f o n d u e sur un court trajet avec son homologue
plantaire, beaucoup plus faible. Elle naît de l ' e x t r é m i t é médiale de l'arcade plantaire pro-
fonde distale, où elle semble prolonger la veine digitale propre médiale. Elle s'élève au
bord correspondant du muscle interosseux III et se sépare bientôt de son homologue plan-
taire. Vers le milieu du métatarse, elle se dévie en direction dorsale, croise obliquement
l'os métatarsien rudimentaire médial (II), puis la partie proximale de l'os métatarsien prin-
cipal pour gagner la face dorsale du tarse, où elle se continue par la racine crâniale de
la veine saphène médiale. L'origine de cette dernière échange à ce niveau un fort et com-
plexe réseau d ' a n a s t o m o s e s avec la veine dorsale du pied et l'origine de la veine tibiale
crâniale. La veine métatarsienne dorsale II résume au dos de l'os métatarsien principal
deux grêles racines qui c o m m e n c e n t isolément vers la mi-hauteur de la région. Elle abou-
tit devant le tarse à l'une des anastomoses précitées qui va, sous le paquet tendineux,
de la racine crâniale de la veine saphène médiale à la forte veine tarsienne perforante,
laquelle provient de l'arcade plantaire profonde (proximale) par le canal tarsien. Ainsi ren-
forcée, cette dernière veine f o r m e la racine de la veine dorsale du pied, qui se continue
devant l'articulation tibio-talienne par la veine tibiale crâniale.

Les veines de la face plantaire sont, au-delà des deux digitales propres, deux veines
digitales c o m m u n e s et deux métatarsiennes plantaires. La veine digitale c o m m u n e plan-
taire Il naît c o m m e déjà dit avec son homologue dorsale, dont elle se sépare à angle aigu.
Beaucoup plus grêle qu'elle, elle m o n t e dorsalement à l'artère au bord médial du t e n d o n
du muscle fléchisseur profond du doigt. A v a n t d'atteindre le tarse, elle reçoit de l'arcade
plantaire profonde (proximale) une anastomose au-delà de laquelle elle se continue par
la veine plantaire médiale, dont elle représente la racine superficielle, l'anastomose pré-
citée étant la racine profonde. La veine digitale c o m m u n e plantaire III, plus grêle encore
et parfois absente, occupe une position similaire à celle de son homologue II mais du
côté latéral. Près du tarse, elle reçoit une forte anastomose de l'arcade plantaire profonde
et se continue par la veine plantaire latérale, dont elle constitue la racine superficielle.
Les veines métatarsiennes plantaires II et III naissent l'une près de l'autre et souvent en
c o m m u n sur l'arcade plantaire profonde distale. La veine III est généralement de loin la
plus grêle et peut être incomplète ou absente. Toutes deux m o n t e n t entre l'os métatar-
sien principal et le muscle interosseux III jusqu'à l'arcade plantaire profonde (proximale),
au-delà de laquelle la veine II semble se continuer par la tarsienne perforante. Chaque
extrémité de l'arcade s'unit à une des veines digitales c o m m u n e s plantaires pour donner
naissance, c o m m e dit plus haut, à la veine plantaire correspondante. Les deux veines
plantaires, dont la latérale est la plus f o r t e , passent avec les artères et nerfs h o m o n y m e s
dans la gaine plantaire du tarse et s'unissent pour former la racine caudale de la veine
saphène médiale.

2 - Les veines superficielles sont très inégales. La veine saphène médiale est volu-
mineuse, pourvue de deux racines. La racine crâniale, la plus forte, fait suite à la veine
digitale c o m m u n e dorsale II, au niveau du tarse, où elle échange une forte anastomose
avec la veine dorsale du pied. Elle croise très obliquement la face médiale du tibia en
accompagnant le rameau crânial de la grêle artère saphène médiale. La racine caudale
est formée derrière l'articulation cruro-talienne par l'union des deux veines plantaires.
Elle reçoit peu après une anastomose de la veine tibiale caudale, en envoie une autre
à la saphène latérale, puis passe au bord crânio-médial du t e n d o n calcanéen c o m m u n
en compagnie du nerf tibial et du rameau caudal de l'artère saphène. Les vaisseaux se
séparent du nerf pour croiser sous la peau le relief des muscles fléchisseurs du doigt.
Après j o n c t i o n de ses racines près de la terminaison du muscle semi-tendineux, la veine
saphène médiale accompagne sous la peau du plat de la cuisse le nerf et la grêle artère
saphènes j u s q u ' a u bord crânial du muscle gracile. Elle quitte alors l'artère et continue
son trajet j u s q u ' a u voisinage de la région inguinale. Elle aboutit le plus souvent à la veine
fémorale ; mais elle peut aussi rejoindre une grosse veine qui draine le plexus veineux
614 -

M . long extenseur du doigt Tendon du m . gastrocnémien

Nerf péronier superficiel V . saphène latérale

M . extenseur latéral du doigt M . fléchis, lat. du doigt

Nerf péronier p r o f o n d Nerf tibial

plantaires
A . et V . tibiales crâniales

calcan. tend.
Rétinaculum crural des extenseurs
perforé
Nerf fibulaire
et V . malléolaires
(ou péronier) superficiel
caudales latérales

A . et V . dorsales du pied N. cutané sural caudal

Rétinaculum tarsien des extenseurs Tendon cuboi'd. d u m .


peroneus tertius
Nerf fibulaire
et V . tarsiennes perforantes
(ou péronier) profond

Rétinaculum métatarsien des extenseurs M . court extenseur du doigt


(coupé)

Tendon du m. long extenseur du Tendon du m. extens. lat. du doigt

Tendon d u m . fléchis, superf.


Rameaux dorsal et latéral d u n. péronier superf.
du doigt (Perforé)

Artère métatarsienne dorsale III A . et V . digitaux c o m m u n s


plantaires III

Tendon des m. flech. prof, du doigt


Nerf métatarsien dorsal III
(Perforant)

Os métatarsien IV Muscle interosseux III

Rameau perforant distal des nerfs digitaux


c o m m u n s plantaires

Arcade plantaire profonde distale Manica flexoria

R. dorsal du n. digital propre plant, lat. A . et V . digitaux propres plantaires later.

.Gaine digitale

Rameaux dorsaux de la phal. Rameaux plantaires de la phalange proximale

A . et V . digit. propres plantaires later. plant, de la phal. intermed.

Rameaux dorsaux de la phal. intermed. .Cartilage ungulaire

dorsal
de la phalange distale

artériel du bord solaire

Planche 2 8 7 - VAISSEAUX ET NERFS D U PIED DU CHEVAL


(MEMBRE GAUCHE. VUE LATÉRALE)
- 615 1

dorsal du pénis ou de la mamelle et traverse un anneau fibreux de l'aponévrose d'origine


du muscle gracile pour atteindre la veine profonde de la cuisse.

La veine saphène latérale, beaucoup plus grêle que l'autre et dépourvue de racine
crâniale, se f o r m e un peu au-devant du tuber calcanei par la j o n c t i o n de deux anastomo-
ses provenant l'une de la veine malléolaire caudale latérale (racine de la veine tibiale cau-
dale) et l'autre de la racine caudale de la saphène médiale. Longée par le nerf cutané
sural caudal, elle passe au bord cranio-latéral du tendon calcanéen c o m m u n . Elle se porte
ensuite au bord caudal du muscle gastrocnémien et aboutit à la veine caudale de la cuisse,
en c o m m u n avec la racine distale de celle-ci.

3 - Les veines profondes ne reçoivent de sang du pied que par la veine tibiale crâ-
niale. Celle-ci continue la veine dorsale du pied entre l ' e x t r é m i t é distale du tibia et les
tendons des muscles jambiers crâniaux. Son origine est grossie de la f o r t e anastomose
qui lui vient de la racine crâniale de la veine saphène médiale. Elle est toujours double,
ses deux parties, dont la latérale est beaucoup plus grosse que la médiane, encadrent
artère tibiale crâniale. Elle reçoit de multiples affluents musculaires et devient simple
au voisinage de l ' e x t r é m i t é proximale de l'espace interosseux, qu'elle traverse en com-
pagnie de l'artère avant de se continuer par la veine poplitée. La veine tibiale caudale,
beaucoup plus faible, est également double. Elle se constitue par l'union de deux raci-
nes. L'une de celles-ci est une anastomose qui naît crânio-médialement au tuber calca-
nei sur la racine caudale de la veine saphène médiale et s'infléchit en compagnie de la
partie distale de l'artère tibiale caudale ; l'autre racine est la veine malléolaire caudale
latérale, qui naît à la face latérale du tarse, s ' a n a s t o m o s e à la veine saphène latérale puis
passe entre l ' e x t r é m i t é distale du tibia et les muscles fléchisseurs profonds du doigt. La
veine tibiale caudale accompagne ensuite l'artère h o m o n y m e et ses affluents correspon-
dent aux rameaux de celle-ci. Elle s'insinue enfin entre la partie proximale du tibia et le
muscle poplité pour former la seconde racine de la veine poplitée. Cette dernière est volu-
mineuse et suit le bord médial de l'artère, dont elle partage les rapports. Elle reçoit les
veines du genou, sujettes à variations et dont la principale vient de la région infrapatel-
aire en passant entre les ligaments croisés, et d ' a u t r e part des affluents suraux.

La veine fémorale, très grosse, suit la face caudale de l'artère et devient médiale
- donc superficielle à l'artère - dans la partie proximale du triangle fémoral. La limite des
veines poplitée et fémorale est marquée, au bord proximal du muscle gastrocnémien,
par l ' e m b o u c h u r e de la veine caudale de la cuisse, particulièrement volumineuse dans
cette espèce. Très courte, cette veine résume deux racines qui peuvent rester séparées :
une est distale ; son origine est marquée, vers le milieu de la jambe, par une anastomose
de la veine saphène médiale et elle reçoit près de sa terminaison la veine saphène laté-
rale, qui la renforce n e t t e m e n t . La racine proximale, plus grosse, est anastomosée près
du bassin avec la veine obturatrice ; elle passe entre les muscles grand adducteur de la
cuisse et semi-membraneux, qu'elle draine. La veine descendante du genou accompa-
gne l'artère entre les muscles vaste médial et sartorius ; elle draine la face médiale de
l'articulation du genou, ainsi que les muscles précités. La veine fémorale reçoit aussi de
multiples affluents musculaires innominés et, à la partie proximale de la cuisse, la veine
saphène médiale, déjà décrite. A peu près au même niveau arrive la veine circonflexe
latérale de la cuisse, dont la disposition répète celle de l'artère et qui n'équivaut qu'à
la racine distale de celle des autres espèces, sa racine proximale étant suppléée par la
veine iliaco-fémorale.

A la limite des veines fémorale et iliaque externe s ' o u v r e la courte mais très grosse
veine profonde de la cuisse. Cette dernière résume les veines pudendo-épigastrique et
circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci est généralement double mais reproduit la dis-
position de l'artère h o m o n y m e et de ses branches ; elle est anastomosée sous le pubis
à la veine obturatrice. Quant à la veine pudendo-épigastrique, elle résulte à son tour de
la confluence des veines épigastrique caudale et honteuse externe, qui restent parfois
indépendantes. La veine épigastrique caudale naît dans le muscle droit de l ' a b d o m e n ,
où ses racines s ' a n a s t o m o s e n t à celles de la veine é p i g a s t r i q u e crâniale ;
en général double, elle passe ensuite avec l'artère à la face dorsale de ce muscle puis
616 -

au bord médial de l'anneau inguinal profond. La veine honteuse externe est relativement
grêle, bien qu'elle provienne, à travers l'espace inguinal, d ' u n volumineux plexus s u r t o u t
développé chez le mâle (où il représente la veine dorsale du pénis) et situé entre le pubis
et le pénis ou la mamelle, selon le sexe. Elle reçoit avant de traverser l'anneau inguinal
superficiel la veine épigastrique caudale superficielle, qui draine chez le mâle des affluents
préputiaux et scrotal ventral et dont la partie caudale devient chez la femelle la veine
mammaire crâniale. La veine honteuse externe parcourt ensuite l'espace inguinal avec
l'artère h o m o n y m e et rejoint l'épigastrique caudale après avoir franchi l'anneau inguinal
profond. Quant au plexus veineux ci-dessus mentionné, il a été décrit avec les organes
correspondants (voir T o m e IV : pénis du Cheval et mamelle de la J u m e n t ) . Rappelons
seulement qu'il est drainé, outre la veine honteuse externe, surtout par une grosse veine
qui passe, sous le pubis, à travers un anneau fibreux creusé dans l'origine du muscle
gracile, près de son bord crânial, ou plus rarement croise ce bord pour rejoindre la termi-
naison de la veine profonde de la cuisse ; cette veine de dérivation (nouvellement consi-
dérée dans les N . A . V . c o m m e une veine honteuse externe accessoire) peut aussi aboutir
directement à la veine fémorale et il n'est pas rare qu'elle reçoive la veine saphène médiale
avant de traverser l'anneau fibreux précité. Le plexus c o m m u n i q u e aussi chez le mâle
avec la veine obturatrice par la veine moyenne du pénis et chez la femelle avec la veine
honteuse interne par la veine mammaire caudale ou labiale ventrale.

La veine iliaque externe suit le bord caudal de l'artère sur le côté du détroit crânial
du bassin et se continue directement par la veine iliaque commune. Elle reçoit des affluents
qui sont collectés dans les autres espèces par la veine iliaque interne, ici diminuée d'autant.
Le premier de ces affluents est la veine obturatrice. Particulièrement volumineuse, celle-
ci c o m m e n c e par des racines qui drainent les muscles caudaux de la cuisse et la région
sous-ischiatique et s ' a n a s t o m o s e n t à la racine proximale de la veine fémorale caudale.
Elle reçoit sous l'ischium la veine moyenne du pénis, traverse avec l'artère le foramen
obturé et rejoint l'iliaque externe près du corps de l'os ilium. Un peu plus haut se termine
la veine iliaco-fémorale, satellite de l'artère h o m o n y m e et le plus s o u v e n t double, qui a
croisé la face latérale du col de l'os ilium. Enfin, la partie terminale, de la veine iliaque
externe reçoit chez le mâle la veine du conduit déférent, très grêle, souvent absente,
qui draine la partie abdominale de ce c o n d u i t , et chez la femelle la veine utérine, peu
développée, voire absente chez ces animaux. Cette dernière c o m m e n c e dans le ligament
large par trois racines sinueuses, dont la plus caudale se f o r m e en regard du corps de
l'utérus et la plus crâniale s'anastomose avec la racine utérine de la veine ovarique ; cha-
cune de ces racines vient non pas directement de la paroi utérine, mais d'une forte arcade
qui c o m p o r t e une grosse veine principale et quelques veines plus petites et qui s ' é t e n d
de la veine vaginale à la veine ovarique en longeant la corne utérine.

La veine iliaque c o m m u n e est volumineuse (3 à 4 c m de calibre) mais courte (6 à


8 c m à droite, 10 à 11 à gauche). Elle a pour affluents : la veine ilio-lombaire, qui peut
aboutir parfois à l'une des deux veines iliaques, externe ou interne, ou encore à la veine
cave caudale ; la veine circonflexe iliaque profonde, presque toujours double et dont une
des divisions peut aboutir à la veine cave caudale ; enfin, les veines lombaires V I et V .

RUMINANTS (Pl. 218, 284, 288, 296, 306)


1 - Les veines du pied c o m m e n c e n t dans les organes internes des onglons par des
réseaux (arcade " t e r m i n a l e " , réseau phalangien, réseau chorial avec ses subdivisions)
identiques à ceux des onglons de la main. C o m m e dans cette dernière aussi, ces réseaux
sont drainés dans chaque doigt par deux arcades, une axiale et l'autre abaxiale, plus forte,
qui unissent les veines digitales propres dorsales et plantaires et équivalent à des veines
coronales.

Chaque doigt n'a q u ' u n e très courte veine digitale propre dorsale axiale, qui con-
verge vers celle du doigt opposé et la rejoint en regard de l ' e x t r é m i t é distale de la pha-
lange proximale pour former la veine digitale c o m m u n e dorsale III. Volumineuse, cette
dernière reçoit, entre les branches du t e n d o n du muscle extenseur c o m m u n des doigts
la veine interdigitale de son homologue plantaire, passe à la face dorsale du boulet,
- 617 1

où elle émet la veine métatarsienne dorsale III puis se dévie un peu latéralement. Au tiers
distal du métatarse, elle est rejointe par la veine digitale commune dorsale IV, qui vient
de l'arcade plantaire, profonde distale en contournant le bord latéral de l'os métatarsien
IV. Chez le Bœuf, elle peut aussi recevoir une grêle veine digitale commune dorsale II,
qui répète du côté médial la disposition précédente. Inconstante chez le Bœuf et rare
chez le Mouton, cette veine manque chez la Chèvre. A partir de cette confluence, la veine
digitale commune dorsale III devient la racine crâniale de la veine saphène latérale, que
renforce devant le tarse une anastomose de la veine dorsale du pied. La veine métatar-
sienne dorsale III, bien que grêle, est souvent double, ses divisions encadrant l'artère
homonyme. Elle reçoit de l'arcade plantaire profonde distale le rameau perforant distal
et se continue, devant le tarse, par la veine dorsale du pied. Celle-ci, se renforce de la
veine tarsienne perforante, qui lui vient de l'arcade plantaire profonde (proximale) par
le canal tarsien et souvent, chez le Bœuf, des veines tarsiennes, latérale et médiale ; nor-
malement double, elle se continue dans la jambe par la veine tibiale crâniale.

Les veines digitales propres plantaires sont deux dans chaque doigt. Les veines axiales
III et IV sont courtes. Elles s'unissent entre les deux doigts mais la veine digitale com-
mune plantaire III, qui leur fait suite, est grêle, une grande part de leur sang étant détour-
née vers la veine digitale commune dorsale III par la veine interdigitale et vers les veines
abaxiales par les rameaux plantaires de la phalange proximale. La veine digitale commune
plantaire III passe en surface entre les deux ergots puis se continue au bord médial des
tendons fléchisseurs par la racine superficielle de la veine plantaire médiale. Grêle et incons-
tante chez le Bœuf, cette dernière manque chez les petits Ruminants ; en son absence,
la veine digitale commune plantaire III rejoint la terminaison de son homologue plantaire
IV. Les veines digitales plantaires propres abaxiales III et IV sont relativement longues.
Elles montent sur le côté des doigts en suivant les artères comme celles de la main. Au
niveau du boulet, chacune d'elles reçoit des tissus porteurs de l'ergot correspondant une
petite veine qui représente la veine digitale plantaire propre axiale II (doigt médial) et V
idoigt latéral). Au-delà de cette jonction, elle devient la veine digitale commune plantaire
Il (côté médial) ou IV (côté latéral). En négligeant les anastomoses entretenues chez le
Bœuf par la veine médiale (II) avec la racine superficielle de la veine plantaire médiale
et, de façon très inconstante, par la veine latérale (IV) avec un grêle affluent distal de
la veine plantaire latérale, on peut considérer que ces deux veines se terminent par une
forte anastomose transverse qui constitue l'arcade plantaire profonde distale' 11 . Cette
arcade est située vers le quart distal de l'os métatarsien lll-IV, entre celui-ci et les muscles
interosseux. Chacune de ses extrémités reçoit la veine digitale commune plantaire cor-
respondante et émet d'autre part, comme déjà dit, une veine digitale commune dorsale
(IV, forte et constante, latéralement, et du côté médial, II, très grêle, inconstante chez
le Bœuf et surtout le Mouton, absente chez la Chèvre). Cette arcade communique aussi
avec la veine digitale commune dorsale III par le rameau perforant distal, à travers le canal
distal du métatarse. Enfin, de ses extrémités s'élèvent les veines métatarsiennes plan-
taires. De celles-ci, la veine III est très faible, souvent incomplète ou absente. Les deux
autres (Il et IV) sont fortes mais variables, l'une des deux étant prépondérante, voire seule
présente chez le Mouton et la Chèvre. Anastomosées de façon irrégulière, elles montent
entre l'os métatarsien lll-IV et le muscle interosseux et, tout près du tarse, forment l'arcade
plantaire profonde (proximale) qui délègue à la veine dorsale du pied la veine tarsienne
perforante. Cette arcade se continue latéralement par la racine caudale de la veine saphène

(1) La grêle a n a s t o m o s e qui m e t en c o n t i n u i t é chez le Bœuf la veine digitale c o m m u n e plantaire II avec la racine superficielle de
la veine plantaire médiale - q u a n d celle-ci existe - p e r m e t aux N . A . V . (qui é n u m è r e n t les veines en sens inverse d u c o u r s d u sang
et c o n s i d è r e n t c e t t e racine c o m m e un " r a m e a u " ) d'établir un s c h é m a p a r f a i t e m e n t logique mais éloigné des réalités f o n c t i o n n e l l e s ,
telles qu'elles apparaissent dès la simple d i s s e c t i o n . Selon ce s c h é m a , le " r a m e a u " superficiel f o u r n i r a i t par sa b i f u r c a t i o n t e r m i n a l e
les veines digitales c o m m u n e s plantaires III et II, c e t t e dernière f o r t e m e n t renforcée par l ' a p p o r t de l'arcade plantaire p r o f o n d e dis-
tale. Il nous paraît plus simple de dire que la veine digitale c o m m u n e plantaire II e s t f o n c t i o n n e l l e m e n t déviée vers l'arcade plantaire
p r o f o n d e distale et que son s e g m e n t proximal (qui pourrait être c o n d u i t j u s q u ' a u n i v e a u d u tarse, à la veine plantaire médiale elle-
m ê m e , la veine III en é t a n t un a f f l u e n t ) est atrophié et négligeable. Un r a i s o n n e m e n t similaire est applicable à la veine digitale c o m -
m u n e plantaire IV et à sa c o n n e x i o n indirecte à la veine plantaire latérale.
618 -

Veine tibiale craniale

Rac. craniale de la v. saphène latérale

Veine saphène

Rac. caud. de la v. saphène

Veine plantaire médiale

Veine plantaire latérale

Veine dorsale du pied

A f f l u e n t s tarsiens

Veine tarsienne perforante

Arcade plantaire profonde (proxii

Veine métatarsienne dorsale

Veine métatarsienne plantaire

Veine métatarsienne plantaire

V . digitale c o m m u n e plantaire

V. digitale commune dorsale

Rudiment de v. métatarsienne plam

Rameau perforant distal III


Rudiment de v. digit.
c o m m . dorsale II V . digitale commune dorsale IV Arcade plantaire
profonde distale
V . digitales communes plantaires II €

V. digit. propres II et V axiales (V. des

V. digitales propres plant. III et IV

veineux de la phalange proximale.


V. digitale commune
dorsale III - V e i n e interdigitale V. digitale commune
plantaire III
digitales propres dorsales III et IV axiales V. des torus digitaux

Veine coronale V . digitales propres plantaires III et IV Veine coronale

FACE DORSALE FACE PLANTAIRE

Planche 286 - S C H E M A DES VEINES DU PIED DU CHEVAL


(MEMBRE GAUCHE)
- 619 1

latérale 111 , elle-même anastomosée à la plantaire latérale. Son extrémité médiale f o r m e


la racine profonde de la veine plantaire médiale, qui rejoint à la face médio-plantaire du
tarse la faible et inconstante racine superficielle. Les veines plantaires, médiale et laté-
rale, sont à leur tour les racines de la veine saphène médiale.

2 - Les veines superficielles sont d'importance presque égale, la saphène latérale étant
la plus forte. La veine saphène médiale est dépourvue de racine crâniale, laquelle n ' e s t
représentée que par un affluent sans importance. Elle se f o r m e à la face médio-plantaire
du tarse par l'union des deux veines plantaires et monte au bord crânial du t e n d o n calca-
néen c o m m u n , où elle est placée, du côté médial, entre l'artère saphène et le nerf tibial.
Elle se sépare ensuite de ce dernier et croise en compagnie de l'artère la surface de la
partie distale du muscle gracile, dont elle reçoit de petits affluents. Elle passe enfin entre
ce dernier et le muscle sartorius pour se jeter dans la veine fémorale un peu au-dessus
du milieu de la cuisse.

La veine saphène latérale est volumineuse, bien visible sous la peau au niveau de
la corde du jarret. Elle prend naissance un peu au-dessus du tarse par deux racines. La
racine crâniale, la plus forte, continue direptement la veine digitale c o m m u n e dorsale III.
Elle m o n t e devant les tendons des muscles extenseurs des doigts, reçoit devant le tarse
une anastomose de la veine dorsale du pied puis croise obliquement la face latérale du
tarse en direction du tendon calcanéen commun. A v a n t d'atteindre celui-ci, elle est rejointe
par la racine caudale. Plus faible que l'autre, cette dernière c o m m e n c e à l ' e x t r é m i t é laté-
rale de l'arcade plantaire profonde, monte latéralement au calcanéus, envoie devant cet
os une anastomose à la veine saphène médiale puis se joint à la racine crâniale. La veine
saphène latérale ainsi formée rejoint puis croise obliquement par dehors le t e n d o n calca-
néen c o m m u n pour passer au bord caudal du muscle gastrocnémien et pénétrer entre
les muscles glutéobiceps et semi-tendineux. Elle délègue une anastomose à la veine cau-
dale distale de la cuisse et se prolonge jusqu'à la veine circonflexe médiale de la cuisse
en longeant le rameau descendant de l'artère correspondante.

3 - Les veines profondes ne reçoivent, c o m m e chez les Equidés, de sang provenant


du pied que par la veine tibiale crâniale. Habituellement double sur la plus grande partie
de son trajet, celle-ci accompagne l'artère h o m o n y m e entre les muscles crâniaux de la
jambe et le tibia, passe sous le tubercule de cet os qui représente l ' e x t r é m i t é proximale
de la fibula puis se continue par la veine poplitée entre le tibia et le muscle poplité. Elle
reçoit dans ce parcours : a) un peu au-dessus du tarse, un affluent " i n t e r o s s e u x " qui
vient de la région caudale de la jambe ; b) vers le milieu de la jambe, un affluent satellite
du rameau superficiel de l'artère ; c) dans ses deux tiers proximaux, de multiples affluents
musculaires dont le plus long la rejoint à la face caudale de la tubérosité latérale du tibia ;
d) enfin, à sa terminaison, la veine interosseuse de la jambe. La veine tibiale caudale est
faible, en grande partie suppléée par les veines saphènes. La veine poplitée accompagne
'artère, au bord médial de laquelle elle se place et dont elle partage les rapports. Elle est
le plus souvent double à sa partie proximale chez le Bœuf. Chez ce dernier aussi, la veine
moyenne du genou est particulièrement développée, de m ê m e que les veines surales.

La veine fémorale suit la face caudale de l'artère dans t o u t son trajet. A la limite de
la veine poplitée, elle reçoit la veine caudale distale de la cuisse, très courte et dont les
racines restent souvent séparées. La racine distale ou l'un de ses affluents rejoint au bord
caudal du muscle gastrocnémien l'anastomose que lui envoie la veine saphène latérale.
La racine proximale est anastomosée avec celles des veines circonflexe latérale de la cuisse

(1) T o u j o u r s pour les m ê m e s raisons t h é o r i q u e s , les N . A . V . i n c o r p o r e n t à la veine plantaire latérale le s e g m e n t v e i n e u x c o m p r i s


entre la j o n c t i o n de celle-ci avec la racine caudale de la veine saphène latérale et l'arcade plantaire p r o f o n d e : la veine plantaire laté-
rale, d ' a b o r d t r è s grêle, d e v i e n d r a i t ainsi v o l u m i n e u s e pour rejoindre l ' a r c a d e plantaire p r o f o n d e . Il paraît plus simple et p l u s c o n -
f o r m e à la f o i s à l ' A n a t o m i e f o n c t i o n n e l l e et à ce que m o n t r e la d i s s e c t i o n de considérer q u e la racine de la veine s a p h è n e latérale
fait d i r e c t e m e n t suite à l ' a r c a d e plantaire p r o f o n d e et s ' a n a s t o m o s e au passage à la veine plantaire latérale.
620 -

et glutéale caudale. Il existe une ou deux autres veines caudales (moyenne et proximale)
de la cuisse, de faible importance. La veine descendante du genou, souvent double, rejoint
la fémorale vers la mi-hauteur de la cuisse. A peine plus haut se termine la veine saphène
médiale, déjà décrite. La veine circonflexe latérale de la cuisse est volumineuse. Sa racine
proximale, très développée, draine le muscle tenseur du fascia lata et les muscles qui
entourent l'articulation coxo-fémorale. La racine distale draine c o m m e dans les autres
espèces le muscle quadriceps fémoral et la racine transverse, grêle, passe entre les mus-
cles droit de la cuisse et vaste médial.

La veine iliaque externe suit le bord caudal de l'artère et passe avec elle entre les
deux branches d'origine du muscle sartorius. Elle a c o m m e affluents les veines profonde
de la cuisse et pudendo-épigastrique. La veine profonde de la cuisse, presque aussi grosse
que la veine fémorale, aboutit à la veine iliaque externe un peu plus haut que chez les
Equidés. Elle possède les mêmes racines que chez ceux-ci chez le M o u t o n et chez la Chè-
vre, alors que la veine pudendo-épigastrique en reste distincte chez le Bœuf. Chez ce
dernier, elle continue sans démarcation la veine circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci
draine les muscles médiaux et caudaux de la cuisse par des racines qui a c c o m p a g n e n t
les rameaux de l'artère h o m o n y m e et dont la plus volumineuse, satellite du rameau trans-
verse, continue directement la veine saphène latérale. La veine pudendo-épigastrique abou-
t i t isolément chez le Bœuf à la partie initiale de l'iliaque externe. Chez le M o u t o n et la
Chèvre, elle rejoint le plus souvent la veine profonde de la cuisse. Elle a pour racines les
veines épigastrique caudale et honteuse externe et pour affluent la veine abdominale cau-
dale. La veine épigastrique caudale présente à peu près la m ê m e disposition que chez
les Equidés mais elle reçoit en outre la veine crémastérique, qui draine les enveloppes
profondes du testicule et de son cordon et longe avec l'artère le muscle crémaster. Chez
le Bœuf et la Chèvre, cette dernière veine va souvent directement à la pudendo-
épigastrique. La veine honteuse externe est beaucoup plus grosse chez la femelle que
chez le mâle, car ses racines drainent les mamelles, ici très volumineuses. La veine épi-
gastique caudale, première de ses deux racines, s'anastomose à son homologue crâniale
et reçoit, entre autres affluents, ceux du prépuce. Elle est très volumineuse chez les femel-
les et devient chez elles la veine mammaire crâniale. L'autre racine est chez le mâle la
veine scrotale ventrale, parfois double, voire triple chez le Taureau. Elle reçoit, outre les
veines du s c r o t u m , celles de la partie ventrale du périnée. Chez la femelle, c ' e s t la veine
labiale ventrale, dont les racines viennent de la vulve et de la région rétromammaire mais
qui draine surtout le quartier caudal de la mamelle, ce qui fait d'elle une veine mammaire
caudale. Les veines des mamelles ont été décrites avec ces organes (Voir T o m e IV :
mamelles des Ruminants). La veine abdominale caudale manque souvent chez le Mou-
t o n et la Chèvre et quand elle existe chez eux, son territoire est plus réduit que chez le
Bœuf, limité au muscle oblique interne de l'abdomen. Chez ces animaux et moins sou-
vent chez le Bœuf, elle peut aboutir directement à la veine iliaque externe ou encore,
chez la Chèvre, à la veine fémorale profonde.

La veine iliaque c o m m u n e est aussi courte, sinon plus en proportion, que chez les
Equidés et disposée de la m ê m e f a ç o n . T o u t e f o i s , elle peut, par exception, manquer à
gauche, les deux veines iliaques internes se terminant alors en c o m m u n sur l'iliaque externe
droite. Elle a pour affluents habituels mais non constants la veine circonflexe iliaque pro-
fonde et la veine testiculaire ou ovarique gauche. La veine circonflexe iliaque profonde
est parfois double chez le Bœuf, chez lequel elle peut aussi aboutir à la veine cave cau-
dale ; chez cet animal et chez la Chèvre, elle peut aussi, par exception, aller à la veine
iliaque externe. La veine testiculaire et la veine ovarique gauches croisent la face ven-
trale de l'aorte après leur parcours habituel dans le mésorchium proximal ou le mésova-
rium. Elles peuvent aussi aboutir à la veine cave caudale, avec une fréquence particulière
pour la première chez la Chèvre, pour la seconde chez le M o u t o n . Elles reçoivent parfois
au passage, surtout chez la Chèvre, la veine vésicale crâniale, qui passe par le ligament
latéral de la vessie. Outre les affluents précités, la veine iliaque c o m m u n e reçoit la der-
nière veine lombaire et le plus souvent les deux dernières chez le M o u t o n .
- 621 1

PORC (Pl. 283, 289, 297, 307)


1 - Les veines du pied ont un développement à peu près égal sur les deux faces,
dorsale et plantaire.

Les veines digitales propres dorsales, axiale et abaxiale, de chaque grand doigt sont
largement anastomosées par les racines dorsales des veines coronales. Celles des faces
abaxiales fusionnent sur un court trajet avec leurs homologues plantaires en regard des
phalanges proximales. Les petits doigts n ' o n t pas de veine abaxiale. Les veines interdigi-
tales Il et IV sont en général les mieux développées et la III peut manquer. Les veines
digitales c o m m u n e s dorsales sont au nombre de trois (II, III, et IV). Celle du milieu (III),
la plus forte, reçoit les deux autres vers le tiers distal du métatarse, et devient alors la
racine crâniale de la veine saphène latérale ; cette racine s'anastomose au niveau de l'arti-
culation cruro-tarsienne avec la racine crâniale de la veine saphène médiale (voir plus
loin). Chaque veine digitale c o m m u n e dorsale émet à la partie distale du métatarse une
veine métatarsienne dorsale. Dans l'espace interosseux III, celle-ci, en général double,
échange avec son homologue plantaire le rameau perforant distal correspondant et reçoit
en regard de la jonction tarso-métatarsienne la veine tarsienne perforante distale. De cette
union naît la veine dorsale du pied, qui draine à son tour la veine tarsienne médiale (elle-
même rejointe par la veine tarsienne perforante proximale) et la veine tarsienne latérale
avant de se continuer dans la jambe par la veine tibiale crâniale. Les veines métatarsien-
nes Il et IV sont entièrement déviées par leur rameau perforant proximal vers leurs homo-
logues plantaires et l'arcade plantaire profonde.

Les veines digitales propres plantaires tirent origine des riches réseaux sous-ongulés
et, pour les grands doigts, de racines qui équivalent à la partie plantaire des veines coro-
nales. Chaque grand doigt en possède deux, une axiale et l'autre abaxiale, qui échan-
gent de multiples anastomoses entre elles et avec les veines dorsales, celles-ci localement
fusionnées avec les veines abaxiales III et IV, c o m m e déjà dit. La veine axiale de chaque
petit doigt f o r m e une des racines de la digitale c o m m u n e plantaire correspondante, tan-
dis que les veines plantaires abaxiales se rendent directement à l'arcade plantaire super-
ficielle. Les veines digitales c o m m u n e s plantaires sont au nombre de trois (II, III et IV).
Elles sont très courtes et aboutissent à l'arcade plantaire superficielle. Celle-ci croise la
face plantaire des tendons des muscles fléchisseurs des orteils au bord proximal des gai-
nes digitales. Faible et irrégulière, elle est drainée latéralement par la racine caudale de
la veine saphène latérale. Son extrémité médiale se continue au bord des tendons flé-
chisseurs pour rejoindre la racine profonde de la veine plantaire médiale. En son milieu,
elle émet la racine superficielle de ce dernier vaisseau, racine habituellement double, qui
semble prolonger directement la veine digitale c o m m u n e plantaire III et passe au bord
plantaire puis médial des tendons j u s q u ' a u niveau du tarse. L'arcade plantaire superfi-
cielle est en outre anastomosée, entre les tendons des grands doigts, à la veine métatar-
sienne plantaire III. Celle-ci naît sur la veine digitale c o m m u n e plantaire III, reçoit
l'anastomose précitée et ainsi renforcée, délègue à son homologue dorsale le rameau
perforant III puis devient habituellement double. Elle échange avec les veines métatar-
siennes plantaires II et IV des anastomoses dont l'ensemble pourrait être considéré comme
une arcade plantaire profonde distale. Les veines métatarsiennes plantaires II et IV, plus
faibles, viennent de l'arcade superficielle. Elles n ' o n t pas de rameau perforant distal mais
sont brusquement renforcées par leurs homologues dorsales, détournées vers elles par
leurs rameaux perforants proximaux. L'ensemble aboutit, entre les muscles interosseux
et l ' e x t r é m i t é proximale des os métatarsiens, à la forte arcade plantaire profonde. Par-
fois doublée d'une arcade accessoire à la face plantaire des muscles interosseux, celle-
ci donne origine à la grêle veine tarsienne perforante distale, qui l'unit à la veine dorsale
du pied à travers le canal tarsien. Son extrémité latérale se continue par la racine caudale
de la veine saphène latérale, elle-même unie à la veine plantaire latérale. L ' e x t r é m i t é
médiale constitue la racine profonde de la veine plantaire médiale. Cette dernière se forme
donc à la face médio-plantaire de la base du tarse par l'union de deux racines, dont la
profonde est la plus grosse. Elle s'élève en surface et reçoit en regard de l'articulation
cruro-tarsienne la veine plantaire latérale, elle-même anastomosée derrière le tarse à la
racine caudale de la veine saphène latérale et, par la veine tarsienne perforante proximale,
622 -

Veine ilio-lombaire lombaire VU

Veine iliaque interne Veine iliaque commune gauche


Veine iliaque externe iliaque commune droite
Veine glutéale craniale V. ovarique gauche
V . sacrale médiane (et affluents sacraux

Veine

A f f l u e n t utérin

Veine glutéale

Veine honteuse interne

V . périnéale

Veine coccygienne médiane

V . rectale caudale . cave caudale

V . périnéale ventrale .V. ovarique droite

Veine du clitoris V. circonfl. iliaque prof,

Veine utérine

V. vésicale caudale V . vésicale craniale

V. pudendo-épigastriq. V. profonde de la cuisse

V. circonfl. méd.d. . circonfl. latér. de la cuisse

V . honteuse externe . V . épigastrique caudale

V. saphène latérale Veine fémorale

V . caudales de la cuisse V . descendante du genou

Anastomose
de la v. saphène Veine saphène médiale

Veine poplitée. .Veines du genou

Veine tibiale caudale tibiale craniale

Racine caudale
de la v. saphène méd. Rac. craniale de la v. saphène médiale

Veine tibiale craniale de la v. épigastr. caud. superficielle

Racine caudale
de la v. saphène latér A f f l u e n t latéral

Racine craniale
de la v. saphène Rac. caudale de la v. saphène médiale

Veine tarsienne Veine dorsale du pied

Veine plantaire V . tarsienne perforante proximale

Veine plantaire V . tarsienne perforante distale

Arcade plantaire profonde Veine métatarsienne dorsale III

V . métatarsiennes plantaires Veines digitales communes dorsales

V . digitales communes planta

V . digitales propres plantaires Veines digitales propres dorsales

Planche 283 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU PORC


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 623 1

à la dorsale du pied. De l'union des deux veines plantaires naît la racine caudale de la
veine saphène médiale.
2 - Les veines superficielles ont une disposition complexe et leurs racines respecti-
ves sont anastomosées. La veine saphène médiale est la plus faible. Sa racine crâniale
est double, ses deux parties, latérale et médiale, prenant origine isolément ou plus sou-
vent en c o m m u n sur la racine crâniale de la saphène latérale dans le pli du tarse. La par-
tie médiale a l'origine la plus distale quand elle est isolée. Elle croise obliquement la face
médiale du tibia pour rejoindre la racine caudale vers le tiers proximal de cet os, à côté
de la partie latérale ou en c o m m u n avec elle. Cette dernière, très flexueuse, peut en être
considérée c o m m e un affluent latéral ; elle m o n t e au bord crânial de la jambe, où elle
reçoit une anastomose non moins flexueuse de la veine épigastrique caudale superficielle,
puis rejoint la racine caudale un peu au-dessus de la précédente ou plus souvent avec
elle. La racine caudale c o m m e n c e au côté médio-plantaire de la partie proximale du tarse
par l'union des deux veines plantaires, dont la latérale est elle-même anastomosée à la
racine caudale de la saphène latérale. Elle reçoit à l'origine même une f o r t e anastomose
de cette dernière veine. Double sur t o u t son trajet, elle accompagne l'artère saphène et
croise très obliquement en surface les muscles fléchisseurs des orteils. Elle reçoit la racine
crâniale (ou les deux divisions de celle-ci) avant d'atteindre l'extrémité proximale du tibia.
La veine saphène médiale, également double, la prolonge directement en encadrant l'artère
saphène. Elle croise ainsi en surface la partie distale du muscle gracile et aboutit à la
veine fémorale vers le tiers distal de la cuisse.

La veine saphène latérale est relativement volumineuse. Sa racine crâniale commence


devant le métatarse, où elle prolonge la veine digitale commune dorsale III après que celle-ci
ait reçu ses voisines II et IV. Elle se dévie latéralement devant le tarse, délègue la racine
crâniale (ou ses deux divisions) de la veine saphène médiale, puis croise la partie proximo-
latérale du tarse pour rejoindre non loin du tuber calcanei la racine caudale. Celle-ci prend
origine à l'extrémité latérale de l'arcade plantaire profonde, s ' a n a s t o m o s e c o m m e déjà
dit à la veine plantaire latérale puis passe à la face latérale du calcaneus. Devant cet os,
elle délègue une anastomose à son homologue médiale. Elle est rejointe peu après par
la racine crâniale. Ainsi constituée, la veine saphène latérale longe le bord crânio-latéral
du t e n d o n calcanéen c o m m u n puis croise obliquement la partie distale du muscle gas-
trocnémien et s'engage au bord dorsal de celui-ci entre les muscles glutéobiceps et semi-
tendineux. Elle envoie une anastomose à la veine caudale distale de la cuisse et se conti-
nue entre ces muscles par la veine circonflexe médiale de la cuisse.

3 - Veines profondes : La veine tibiale crâniale est double à son origine c o m m e la


veine dorsale du pied, qu'elle prolonge ; elle devient simple dans la partie proximale de
la jambe. A u tiers distal de celle-ci, elle reçoit un affluent interosseux qui vient des mus-
cles caudaux de cette région et s'est anastomosé à la veine interosseuse de la jambe
avant de traverser la membrane interosseuse. La veine tibiale crâniale draine les muscles
jambiers crâniaux et, après avoir traversé la partie proximale de la membrane interos-
seuse, la veine interosseuse de la jambe, qui en a longé la face caudale. La veine tibiale
caudale est faible mais habituellement double. Elle échange des anastomoses avec la
racine caudale de la veine saphène médiale et avec la veine interosseuse de la jambe.
Sa terminaison s'insinue entre le tibia et le muscle poplité pour rejoindre la tibiale crâ-
niale et former avec elle la veine poplitée. Cette dernière est disposée à peu près c o m m e
chez les Ruminants, de même que ses affluents ; outre les veines du genou et les veines
surales, elle reçoit quelques affluents des muscles glutéobiceps et semi-tendineux.
La veine fémorale suit le bord caudal de l'artère h o m o n y m e et sa partie proximale
passe c o m m e chez le Bœuf entre les deux branches du muscle sartorius. Elle reçoit plu-
sieurs veines caudales de la cuisse irrégulièrement disposées, dont la distale, la plus dis-
tincte, présente une ou deux anastomoses avec la veine saphène latérale. La veine
descendante du genou reçoit ses racines de la partie distale du muscle quadriceps fémo-
ral et s'anastomose sous le muscle vaste latéral avec la veine caudale distale de la cuisse.
La veine saphène médiale fait embouchure à peu près au m ê m e niveau. La veine circon-
flexe médiale de la cuisse est double ; ses racines sont disposées à peu près c o m m e chez
le Bœuf.
624 -

A. et V. fémorales

A. et V . caudales distales de la cuisse

M. gastrocnémien

R. descendant de l'a. fémorale caudale

N. lymph. poplité (superficiel)

A. et V. descendantes du genou

V. saphène médiale (Grande saphène)

Artère saphène

Muscle s a r t o r i u s -
M. tibial
cranial Muscle gracile _

M. long
V. saphène latérale (Petite saphène)
péronier
M. fléchisseur M. gastrocnémien
lat. des orteils
Racine caudale |
de la v. saphène latérale
M. long extenseur
Racine craniale J

{
des orteils
Rameau caudal
M. extenseur latéral Artère saphène
Rameau cranial
des orteils
/"Racine craniale
Rameau superficiel V. saphène médiale
de l ' a . tibiale Racine caudale

V. saphène médiale ou Affluent calcanéen


saphène (Racine
M. tibial cranial
Rameaux musculaires _
Anastomose crâniale
des Vv.
fléchisseur médial
des orteils
du m. fléchisseur
superficiel des orteils
Rameau calcanéen
Anastomose caudale Rameau malléolaire médial
Rac. craniale des Vv. saphènes
de la v . saphène

Artère plantaire latérale

Artère plantaire médiale

Son rameau profond


craniale
Aa. et Vv. digitales
Son rameau superficiel _ de la v . saphène latérale
communes dorsales

digitales communes
Arcade veineuse plantaire superficiell dorsales

Aa. et Vv. digitales


propres dorsales
Aa. digitales communes plantaires

Arcade veineuse plantaire superficielle

VUE LATERALE Aa. et Vv. digitales communes plantaires

Aa. et Vv. digitales propres plantaires

VUE MEDIALE

Planche 282 - VEINES DE LA J A M B E ET DU PIED DU CHIEN


(MEMBRE GAUCHE)
- 625 1

La veine iliaque externe ressemble à celle des espèces précédentes. Elle a pour
affluents la veine profonde de la cuisse et, selon le sexe, la veine du conduit déférent
ou la veine utérine. La veine profonde de la cuisse est très courte ; c ' e s t en fait le simple
prolongement de la veine circonflexe médiale de la cuisse. Volumineuse, celle-ci est
anastomosée sous l'os ischium à la veine obturatrice et sa racine transverse continue
directement la veine saphène latérale. La limite entre les veines profonde de la cuisse
et circonflexe médiale de la cuisse est en principe marquée par l ' e m b o u c h u r e de la veine
pudendo-épigastrique. Mais celle-ci, habituellement double et très brève, peut manquer,
ses deux racines restant séparées ; par exception, elle peut aussi aller directement à la
veine iliaque externe. La veine épigastrique caudale est parfois double ; elle n'a généra-
lement pas d'anastomose directe avec l'épigastrique crâniale. La veine honteuse externe,
en général double, se f o r m e sous l'anneau inguinal superficiel par l'union de la veine épi-
gastrique caudale superficielle, qui reçoit des affluents préputiaux chez le mâle et m a m -
maires chez la femelle, et de la veine scrotale ventrale chez le mâle ou labiale ventrale
chez la femelle. Habituellement doubles, ces deux dernières veines ont un trajet particu-
lièrement long, en raison de la situation périnéale du s c r o t u m et de l'étendue de la région
rétromammaire.
*

La veine du conduit déférent draine la partie abdominale de celui-ci ; elle est faible
et courte. La veine utérine, plus volumineuse, procède de la longue et complexe série
d'arcades qui, dans le ligament large, s ' é t e n d près de la corne utérine, de la veine vagi-
nale à la veine ovarique. C o m m e la veine du c o n d u i t déférent, elle reçoit la veine vésicale
crâniale, qui draine la région apicale de la vessie.

La veine iliaque c o m m u n e est courte, disposée c o m m e dans les espèces précéden-


tes. Outre la dernière ou les deux dernières veines lombaires, elle n'a d'autre affluent
que la veine circonflexe iliaque profonde. Quelquefois double, celle-ci peut aussi aboutir
à la veine iliaque externe ou à la veine cave caudale.

CARNIVORES (Pl. 219, 280, 282, 285, 290, 298, 303)


1 - Les veines du pied ont une organisation un peu différente chez le Chien et le Chat.

Chez le Chien, les veines digitales propres dorsales sont disposées c o m m e dans la
main mais plus variables. A leur origine, celles du côté abaxial s'unissent dans chaque
doigt en arcade à leurs homologues plantaires sur le côté de l'articulation interphalan-
gienne distale. Cette arcade, qui équivaut à une veine coronale, collecte les veines du
chorion sous-ongulé et du torus digital. Les veines digitales c o m m u n e s dorsales ne reçoi-
vent pas toujours les veines interdigitales, qui se portent s o u v e n t sur la partie terminale
des digitales propres. Elles c o n v e r g e n t à mi-hauteur du métatarse, où les veines III et
IV s'unissent en un tronc que rejoint un peu plus haut la veine II pour former la racine
crâniale de la veine saphène latérale. Cette racine longe en surface devant le tarse les
tendons des muscles extenseurs des orteils ; elle reçoit une longue et grêle veine digitale
dorsale abaxiale V , et échange avec la racine crâniale de la saphène médiale une courte
et forte anastomose assez souvent remplacée par une fusion complète des deux veines
sur un court trajet (voir plus loin). Elle devient ensuite plus latérale et reçoit à la partie
distale de la jambe la veine tarsienne latérale. De la veine digitale c o m m u n e dorsale II
se détache en outre une division qui monte superficiellement en regard de l'os métatar-
sien Il en échangeant à travers l'espace intermétatarsien II des anastomoses avec le réseau
plantaire et constitue avec elle l'arcade dorsale superficielle. Cette veine reçoit à sa par-
tie distale une faible veine digitale dorsale abaxiale II ; son extrémité proximale fournit
devant le tarse la grêle veine dorsale du pied et la racine crâniale, plus grosse, de la veine
saphène médiale. C ' e s t à cette dernière q u ' a b o u t i t la veine tarsienne médiale. Les vei-
nes métatarsiennes dorsales sont très grêles. Celle de l'espace intermétatarsien II est
dépourvue de connexion avec la digitale commune dorsale correspondante, voire absente,
mais un rameau perforant proximal est toujours bien développé. Celles des espaces III
et IV répondent à la description générale et sont unies à leurs homologues plantaires par
les rameaux perforants distaux et proximaux. Leur extrémité proximale aboutit à l'arcade
dorsale profonde. Grêle, celle-ci accompagne l'artère arquée (d'où la s y n o n y m i e : veine
arquée). Elle s ' o u v r e du côté médial dans l'origine de la veine dorsale du pied (ou dans
626 -

la partie correspondante de l'arcade superficielle) et latéralement, de façon inconstante


ou par une faible anastomose, dans la veine tarsienne latérale. La veine dorsale du pied,
grêle mais double, provient comme dit plus haut de la racine crâniale de la saphène médiale
devant le tarse et accompagne l'artère h o m o n y m e pour se continuer au-delà du rétina-
c u l u m tibial des extenseurs par la veine tibiale crâniale.

Les veines digitales propres plantaires sont dans chaque doigt anastomosées en plexus
et inégales, une seule étant le plus souvent développée. Il n ' y a pas de veine digitale plan-
taire abaxiale II ni IV. Les veines digitales c o m m u n e s plantaires sont courtes et é m e t t e n t
dès leur origine les veines interdigitales. Elles aboutissent vers le tiers distal du méta-
tarse à l'arcade plantaire superficielle. Celle-ci croise en surface les tendons des muscles
fléchisseurs des orteils et se continue du côté médial par un affluent de la veine tarsienne
médiale et latéralement par la racine caudale de la veine saphène latérale. Les veines méta-
tarsiennes plantaires naissent de l'arcade plantaire superficielle et non directement des
veines digitales c o m m u n e s plantaires. Elles sont grêles, en particulier dans l'espace inter-
métatarsien II, dont la veine peut manquer. Elles se terminent dans l'arcade plantaire pro-
fonde. Située entre les extrémités proximales des os métatarsiens et des muscles
interosseux, celle-ci aboutit latéralement à la racine caudale de la veine saphène latérale
et médialement, de façon inconstante, à la veine tarsienne médiale. Elle est en outre con-
nectée à l'arcade dorsale profonde par les rameaux perforants II et IV. Les veines plan-
taires sont si faibles que leur présence est généralement niée ; t o u t e f o i s , la médiale est
souvent reconnaissable.

Chez le Chat, les particularités sont, par comparaison au Chien, surtout évidentes
à la face dorsale du pied. Il n ' y a pas d'arcade dorsale superficielle et la veine digitale
c o m m u n e dorsale II ne rejoint pas les autres. Elle s'élève isolément j u s q u ' a u tarse et se
continue par la racine crâniale de la veine saphène médiale après avoir échangé au bord
médial du métatarse une anastomose avec l'arcade plantaire superficielle. La réunion des
veines III et IV donne seule origine à la racine crâniale de la veine saphène latérale, qui
s'anastomose de même à l'arcade plantaire superficielle au bord latéral du métatarse.
Les racines crâniales des deux veines saphènes sont toujours unies par une forte et courte
anastomose au dos de l ' e x t r é m i t é distale de la jambe et elles ne reçoivent pas les veines
tarsiennes. Les veines métatarsiennes dorsales sont très grêles ; la III manque toujours
et les deux autres sont s u r t o u t représentées par leurs rameaux perforants p r o x i m a u x ,
le rameau II étant le plus f o r t . L'arcade dorsale profonde est donc réduite à la confluence
des rameaux perforants proximaux II et IV, dont procède la veine dorsale du pied. Celle-
ci est anastomosée à la racine crâniale de la veine saphène médiale mais ne se c o n f o n d
pas avec elle. Elle reçoit les veines tarsiennes médiale et latérale avant de se continuer
dans la jambe par la veine tibiale crâniale.

Les veines digitales propres plantaires sont particulièrement irrégulières dans les doigts
III et IV, où elles sont en grande partie suppléées du côté axial par des affluents des vei-
nes dorsales. La veine digitale c o m m u n e plantaire III et la veine interdigitaie correspon-
dante sont en conséquence rudimentaires. L'arcade plantaire superficielle est en situation
plus distale que chez le Chien. Elle reçoit, outre les veines digitales c o m m u n e s plantai-
res, très brèves, les veines digitales plantaires abaxiales II et V . Elle est drainée latérale-
m e n t par la racine caudale de la veine saphène latérale et médialement par une veine
qui monte au bord des t e n d o n s des muscles fléchisseurs des orteils pour former la racine
superficielle de la veine plantaire médiale. Elle est en outre anastomosée sur les côtés
du métatarse aux veines digitales c o m m u n e s dorsales II et IV. Les veines métatarsien-
nes plantaires sont mieux développées que chez le Chien. Elles prennent origine sur
l'arcade superficielle et aboutissent à une arcade plantaire profonde placée à la face plan-
taire des muscles interosseux vers le tiers proximal du métatarse. Cette arcade profonde
est drainée par la racine caudale de la veine saphène latérale et à l'opposé par la racine
profonde de la veine plantaire médiale. Cette dernière veine est en e f f e t mieux dévelop-
pée que chez le Chien ; elle passe à la surface du rétinaculum des fléchisseurs et consti-
tue avec une grêle veine plantaire latérale l'origine de la racine caudale de la veine saphène
médiale.
- 627 1

2 - Les veines superficielles du membre pelvien sont inégales, la saphène latérale


étant la plus grosse. La veine saphène médiale possède deux racines qui se joignent près
de l ' e x t r é m i t é proximale du tibia chez le Chien, un peu plus distalement chez le Chat.
Sa racine crâniale c o m m e n c e de f a ç o n variable. Chez le Chien, elle prolonge la veine qui
provient de la digitale c o m m u n e dorsale II et participe à l'arcade dorsale superficielle.
Elle monte devant le tarse, t o u t près de la racine crâniale de la veine saphène latérale.
Selon les sujets, elle fusionne sur un bref trajet avec cette racine ou s ' u n i t à elle par une
courte et forte anastomose devant la partie distale de la jambe. Elle reçoit à ce niveau
la veine tarsienne médiale. Chez le Chat, elle prolonge la veine digitale c o m m u n e dorsale
Il (qui ne rejoint pas ses voisines) et s ' a n a s t o m o s e simplement à son homologue laté-
rale. Dans les deux espèces, elle croise ensuite obliquement le muscle tibial crânial puis
la face médiale du tibia. La racine caudale est bien plus faible. Elle prend naissance sur
la face médio-plantaire du tarse par des rudiments de veines plantaires (peu reconnais-
sables chez le Chien). Chez le Chat et parfois chez le Chien, la veine plantaire médiale
est mieux développée et draine un émissaire de l'arcade plantaire superficielle. La racine
caudale de la saphène médiale longe ensuite le bord médio-caudal du tibia en compagnie
du rameau caudal de l'artère saphène et rejoint la racine crâniale. Ainsi formée, la veine
saphène médiale passe sous le fascia fémoral en regard de l'articulation du genou, dont
elle reçoit un fort a f f l u e n t , puis entre les muscles sartorius et gracile, qui lui délèguent
aussi quelques affluents. Elle atteint la veine fémorale vers le tiers distal de la cuisse.

La veine saphène latérale, volumineuse, prend naissance par deux racines qui con-
fluent latéralement au t e n d o n du muscle gastrocnémien, à l'endroit où celui-ci succède
au corps charnu. La racine crâniale fait suite à la confluence des veines digitales c o m m u -
nes dorsales II, III et IV chez le Chien, III et IV chez le Chat. Elle est anastomosée (ou,
chez le Chien, unie c o m m e dit plus haut) à la racine crâniale de la saphène médiale et
reçoit chez le Chien la veine digitale dorsale V abaxiale. Elle croise ensuite obliquement
la face latérale de la jambe, où elle est visible sous la peau et accessible aux ponctions.
La racine caudale, plus faible, commence au niveau du métatarse, où elle fait suite à l'extré-
mité latérale de l'arcade plantaire superficielle. Elle est renforcée près du tarse par l'extré-
mité latérale de l'arcade plantaire profonde puis passe à la face latérale du calcanéus,
où elle collecte de multiples petits affluents cutanés, et arrive près du t e n d o n calcanéen
c o m m u n . Elle échange là une anastomose avec la racine caudale de la saphène médiale
puis accompagne le t e n d o n jusqu'à rejoindre la racine crâniale. La veine saphène latérale
elle-même continue le trajet de la racine crâniale contre le muscle gastrocnémien, dont
elle atteint le bord caudal. Elle passe ainsi contre le noeud lymphatique poplité superficiel
puis s'engage, toujours contre ce bord, entre les muscles semi-tendineux et biceps fémoral
pour rejoindre la veine caudale distale de la cuisse, par laquelle elle est drainée vers la
veine fémorale. Chez le Chat, elle émet peu après sa pénétration dans la cuisse une forte
anastomose pour la veine glutéale caudale.

3 - Les veines profondes ne sont représentées à l ' e x t r é m i t é distale de la jambe que


par la veine tibiale crâniale. Localement double, celle-ci longe le bord médial de l'artère
h o m o n y m e . Chez le Chat, elle reçoit non loin du tarse un affluent interosseux anasto-
mosé à la racine caudale de la saphène latérale et, vers le milieu de la jambe, un affluent
satellite du rameau superficiel de l'artère. Ces affluents sont négligeables chez le Chien.
La veine tibiale caudale est particulièrement faible. Elle passe à la face caudale du mus-
cle poplité pour rejoindre la veine poplitée. Celle-ci succède à la veine tibiale crâniale sous
le bord distal du muscle poplité. Elle reçoit, outre la veine tibiale caudale, les veines du
genou et de forts affluents suraux.

La veine fémorale suit le bord caudal de l'artère, entre celle-ci et le nerf saphène.
Elle devient ainsi superficielle dans la partie proximale du triangle fémoral, où elle est acces-
sible à la ponction. A la limite de la veine poplitée, elle reçoit une très forte veine caudale
distale de la cuisse, dont les deux racines drainent une grande part des régions caudales
de la jambe et de la cuisse, la racine distale étant la continuation de la veine saphène
latérale. La veine caudale m o y e n n e de la cuisse est encore volumineuse. Elle draine la
peau et les muscles caudaux de la cuisse, principalement le biceps fémoral chez le Chien,
le semi-membraneux chez le Chat. Elle reçoit aussi des affluents des muscles adducteurs
628 -

V e i n e iliaque externe Veine cave caudale

Veine iliaque interne Veine ilio-lombaire

Veine iliaque interne Veine cave caudale

Veines glutéales craniale V e i n e du c o n d u i t déférent

V . sacrale médiane V . c i r c o n f l e x e iliaque p r o f o n d e

Veine o b t u r a t r i c e V . vésicales craniale et caudale

Affluent du conduit déférent Veine épigastrique caudale

V . rectale m o y e n n e Veine honteuse externe

Veine prostatique V. circonfl. latér. de la cuisse

V . h o n t e u s e interne V . épigastr. caud. superficielle

Veine glutéale caudale _ V . circonfl. m é d . de la cuisse

V . latér. de la queue Veine fémorale

V . coccyg 1 . médiane . V . profonde de la cuisse

V . périnéale dorsale Veine d u pénis

V . rectale caudale V . descendante du g e n o u

V . périnéale v e n t r a l e / V . saphène médiale

A n a s t o m . p. la v . glutéale caudale V . profonde distale


de la cuisse
V e i n e s surales Veines du g e n o u

Veine saphène médiale Veine poplitée

Veine tibiale

V e i n e tibiale craniale

A n a s t o m o s e superficielle

Veine saphène latérale Veine tibiale craniale

Veine saphène médiale V . saphène latér. (Rac.

Rac. craniale de la v . saphène Veine tarsienne médiale

Rac. caud. de la v. saphène latér Veine dorsale du

Veine tarsienne l a t é r a l e .

Veine dorsale du Arcade dorsale profonde

Veine plantaire V . digitales c o m m u n e s dorsales

Veine plantaire médiale

Veine tarsienne

A r c a d e dorsale p r o f o n d e -

A r c a d e plantaire profond! digitales c o m m u n e s dorsales

A r c a d e plantaire superficielle Veines digitales c o m m u n e s plantaires

Planche 291 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU LAPIN


(MEMBRE GAUCHE)
- 629 1

de la cuisse et se termine juste au-dessus du passage de la veine fémorale contre ces


muscles. La veine descendante du genou, parfois double chez le Chat, c o m m e n c e à la
face médiale de l'articulation. Elle reçoit un affluent qui vient de l'articulation fémoro-
patellaire et du coussinet adipeux infrapatellaire, ainsi que des affluents venant de la partie
distale du muscle quadriceps fémoral et chez le Chat, du muscle sartorius. La veine
saphène médiale se termine à peine plus haut. La veine caudale proximale de la cuisse,
parfois double chez le Chat, vient des muscles médiaux de la cuisse et atteint la veine
fémorale vers le milieu du triangle fémoral. La veine circonflexe latérale de la cuisse est
volumineuse. Elle draine la peau et les muscles qui couvrent latéralement et crânialement
l'extrémité proximale du f é m u r . Elle passe avec l'artère entre cet os et la partie proxi-
male du muscle droit de la cuisse pour atteindre la face latérale de la veine fémorale.
La veine circonflexe iliaque superficielle aboutit parfois à la précédente chez le Chat mais
toujours à l'extrémité proximale de la veine fémorale chez le Chien. Elle draine les mus-
cles tenseur du fascia lata et sartorius et passe à la face crânio-médiale du muscle droit
de la cuisse. La veine profonde de la cuisse, dont l ' e m b o u c h u r e marque la limite entre
les veines fémorale et iliaque externe au bord dorsal de la lacune vasculaire, est, sauf
exception chez le Chien, séparée de la veine pudendo-épigastrique et devient ainsi le simple
prolongement terminal de la veine circonflexe médiale de la cuisse au-delà du muscle
pectiné. Cette dernière nait dans les muscles situés ventro-caudalement à l'ischium, où
elle s'anastomose aux veines caudales de la cuisse. A cette racine caudale ( " a s c e n d a n t e " )
s'ajoutent les racines profonde (anastomosée derrière le fémur à la veine circonflexe laté-
rale de la cuisse), transverse (moins importante que chez les Ongulés) et obturatrice, qui
draine la région h o m o n y m e du bassin.

La veine iliaque externe est volumineuse mais relativement brève. Outre la veine pro-
fonde de la cuisse, elle a pour affluents les veines pudendo-épigastrique et abdominale
caudale. La veine pudendo-épigastrique est très brève et peut même manquer, en parti-
culier chez le Chat, ses deux racines restant alors indépendantes. Elle peut aussi, chez
le Chien, aboutir à la terminaison de la veine profonde de la cuisse. La veine épigastrique
caudale est anastomosée à son homologue crâniale et aux affluents ventraux de la veine
abdominale caudale. La veine honteuse externe, parfois localement double chez le Chat,
reçoit dans cette espèce, à sa sortie de l'anneau inguinal profond, la veine vésicale
moyenne, qui lui parvient par le ligament latéral de la vessie et peut aussi aller parfois
à la veine épigastrique caudale ou à la veine iliaque externe. Elle répond pour le reste
à la description générale. La veine épigastrique caudale superficielle draine chez la femelle
les trois mamelles les plus caudales, parfois seulement les deux dernières chez la Chienne.
La veine scrotale ventrale ou, chez la femelle, la veine labiale ventrale est, c o m m e chez
le Porc, relativement longue. Quant à la veine abdominale caudale, qui peut manquer chez
le Chat, elle est relativement courte, formée par deux ou trois fortes racines dont certai-
nes s ' a n a s t o m o s e n t à la veine abdominale crâniale (Chien surtout), à la veine épigastri-
que caudale (Chat surtout) et à la veine circonflexe iliaque profonde.

La veine iliaque c o m m u n e , longue de 5 à 7 c m et d ' u n calibre de 8 à 10 m m sur


un Chien de taille m o y e n n e , est relativement plus longue que chez les Ongulés. Elle est
plus longue encore lorsque sa j o n c t i o n avec son opposée est reportée plus crânialement,
disposition assez fréquente qui fait transition vers la duplicité de la veine cave caudale.
Elle ne reçoit que rarement la veine circonflexe iliaque profonde et de façon constante
la dernière veine lombaire.

LAPIN (Pl. 291, 292, 299, 308)


1 - Les veines du pied les plus grosses sont à la face dorsale. Les veines digitales
propres dorsales s'unissent dans la partie distale du métatarse pour donner trois fortes
veines digitales c o m m u n e s dorsales. De ces dernières, les veines III et IV se joignent en
surface des t e n d o n s non loin de l'articulation tarso-métatarsienne et le tronc qui les pro-
longe est presque aussitôt rejoint par la veine II, donnant ainsi naissance à la racine crâ-
niale de la veine saphène latérale. Cette racine reçoit en regard du talus la veine tarsienne
latérale et se continue dans la jambe en croisant l ' e x t r é m i t é latérale du rétinaculum des
extenseurs avec le rameau superficiel de l'artère tibiale crâniale. Les veines métatarsiennes
630 -

Planche 2 9 2 - VEINES SUPERFICIELLES DU LAPIN


- 631 1

dorsales, grêles, aboutissent à une arcade dorsale profonde. Renforcée par le rameau
perforant proximal III, l'arcade se continue médialement par la veine dorsale du pied. Celle-
ci passe à la face profonde du paquet tendineux dorsal du tarse, où elle reçoit la veine
tarsienne perforante, puis à son bord médial, où elle est rejointe par la veine tarsienne
médiale avant de se continuer par la veine tibiale crâniale.
Les veines digitales communes plantaires, beaucoup plus courtes que les dorsales,
rejoignent sous le fascia superficiel, au tiers distal du métatarse une grêle arcade plan-
taire superficielle. Du côté médial, celle-ci se continue par la racine superficielle de la veine
plantaire médiale ; latéralement, elle s'anastomose à la racine caudale de la veine saphène
latérale. Les veines métatarsiennes plantaires, très faibles, .aboutissent sous le tarse à
l'arcade plantaire profonde, qui communique par le rameau perforant III avec l'arcade
dorsale profonde. Cette arcade plantaire fournit la racine profonde de la veine plantaire
médiale et son autre extrémité communique avec la veine plantaire latérale. La veine plan-
taire médiale monte en situation superficielle à la face médio-plantaire du tarse et reçoit
un peu plus haut la veine plantaire latérale, plus grêle, qui est passée dans la gaine plan-
taire. Cette confluence donne naissance à la veine saphène médiale.

2 - Les veines superficielles ont une disposition complexe. La veine saphène médiale
est faible, son sang étant en partie détourné vers la veine saphène latérale. Elle est en
outre dépourvue de racine crâniale. Elle naft derrière la malléole médiale par l'union des
veines plantaires, croise l'artère saphène pour se placer à son bord crânial, une veine
accessoire suivant toutefois le bord caudal. Elle s'unifie à la face médiale de la partie
distale du muscle gastrocnémien. A ce niveau s'en détache une forte anastomose qui
croise obliquement la face caudale de ce muscle pour rejoindre la branche caudale de
la veine saphène latérale. Elle continue ensuite son trajet contre l'artère saphène pour
aboutir à la veine fémorale vers le tiers distal de la cuisse.
La veine saphène latérale se forme par deux racines vers la mi-hauteur de la jambe,
au bord crânial du muscle gastrocnémien. La racine crâniale, la plus grosse, fait suite
à la confluence des veines digitales communes dorsales et se renforce de la veine tar-
sienne latérale. La racine caudale, plus faible, commence à la face latéro-plantaire du tarse
et reçoit une anastomose de l'arcade plantaire superficielle. Elle s'élève devant le ten-
don calcanéen commun, sous la partie proximale duquel elle échange une première ana-
stomose avec la saphène médiale puis rejoint la racine crâniale. La veine saphène laté--
raie ainsi formée continue le trajet de la racine crâniale à la face latérale puis le long du
bord caudal du muscle gastrocnémien. Avant d'atteindre les muscles caudaux de la cuisse,
elle se divise en deux branches. L'une suit le muscle gastrocnémien pour se continuer
dans la veine caudale distale de la cuisse. L'autre, plus forte, reste superficielle et reçoit
la grande anastomose qui lui envoie la saphène médiale. Elle longe le bord caudal du muscle
biceps fémoral, échange une anastomose avec la veine circonflexe médiale de la cuisse
et s'insinue finalement sous le muscle biceps fémoral pour se continuer par la veine glu-
téale caudale après avoir reçu la veine latérale de la queue. Cette connexion a une impor-
tance variable avec les sujets mais elle est en général bien développée 111 .

3 - Veines profondes : La veine tibiale crâniale prolonge la dorsale du pied en pas-


sant sous le rétinaculum crural des extenseurs au bord médial de la face profonde du
paquet tendineux, en compagnie de l'artère. Elle ne reçoit qu'un faible affluent satellite
du rameau superficiel de l'artère, rameau qui est accompagné dans sa moitié distale par
la racine crâniale de la veine saphène latérale. La veine tibiale caudale est faible, anasto-
mosée à son origine avec la saphène médiale. Elle passe à la face caudale du muscle
poplité. La veine poplitée n'est d'abord que la continuation de la tibiale crâniale entre
ce muscle et le tibia. Elle reçoit au bord proximal du muscle la veine tibiale caudale puis,
entre les condyles du fémur les veines du genou, surtout proximales, latérale et médiale,
ainsi que de faibles veines surales.

(1) C e t t e remarquable a n a s t o m o s e , qui suit en surface le bord latéro-caudal de la cuisse, a parfois é t é qualifiée de " v e i n e ischiati-
q u e " . La véritable veine ischiatique est plus p r o f o n d e et n ' e s t représentée dans la plupart des M a m m i f è r e s que par la veine satellite
du nerf sciatique, grêle a f f l u e n t de la veine glutéale caudale.
632 -

V . saphène médiale (grande saphène)

Veine saphène accessoire

V. saphène latérale (petite saphène)

Anastomose des veines saphènes

Veine saphène accessoire

V. saphène latérale (petite

V. saphène médiale (grande saphène)

Tendon d'Achille

Malléole médiale

Malléole latérale

Arcade veineuse dorsale

. digitales communes dorsales


("métatarsiennes dorsales")

Planche 293 - VEINES SUPERFICIELLES DE LA JAMBE ET DU PIED DE L'HOMME


(MEMBRE GAUCHE)

-
- 633 1

La veine fémorale suit le bord crânial de l'artère et c o m m e elle, est couverte par le
muscle sartorius. La veine caudale distale de la cuisse la rejoint juste avant son passage
contre l'insertion distale du muscle grand adducteur. Elle est volumineuse et sa princi-
pale racine continue la branche profonde de la veine saphène latérale. Les autres veines
caudales de la cuisse sont peu distinctes. La veine descendante du genou est faible. La
saphène médiale se termine près d'elle, près de l'extrémité distale du muscle grand adduc-
teur. La veine épigastrique caudale superficielle rejoint isolément la fémorale t o u t près
de la veine circonflexe latérale de la cuisse. Relativement f o r t e , celle-ci reçoit une racine
proximale qui draine une grande partie du muscle tenseur du fascia lata. La veine pro-
fonde de la cuisse se termine presque au m ê m e niveau et continue directement la volu-
mineuse veine circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci draine la plus grande partie des
muscles caudaux de la cuisse et sa racine distale s ' a n a s t o m o s e à la veine caudale dis-
tale de la cuisse.

La veine iliaque externe reçoit à son origine m ê m e les deux c o n s t i t u a n t s de la veine


pudendo-épigastrique, laquelle manque habituellement. La veine honteuse externe, rela-
t i v e m e n t longue, croise la face médiale du ligament inguinal pour aboutir à la limite des
veines fémorale et iliaque externe. La veine épigastrique caudale reçoit chez le mâle une
forte veine crémastérique et se termine t o u t près de la précédente, rarement avec elle.
A sa partie proximale, la veine iliaque externe reçoit encore la veine du conduit déférent
chez le mâle ou la veine utérine, bien plus grosse, chez la femelle. Chacun de ces der-
niers vaisseaux est rejoint près de sa terminaison par la veine vésicale crâniale. Enfin,
t o u t près de la veine cave caudale, la veine iliaque externe reçoit la veine ilio-lombaire,
dont les racines a c c o m p a g n e n t les rameaux de l'artère h o m o n y m e .

Il n ' y a pas de veine iliaque c o m m u n e , les veines iliaques externe et interne étant
toujours séparées.

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (Pl. 2 4 9 , 2 9 3 , 3 0 0 )

1 - Les veines du pied participent aux particularités de l'appui, qui tend à chaque pas à chasser
le sang de la face plantaire. Les veines digitales propres dorsales, courtes et irrégulières, confluent
entre orteils adjacents au fond de chaque espace interdigital. Elles alimentent ainsi quatre veines
digitales communes dorsales improprement qualifiées ici de veines "métatarsiennes dorsales". Brèves,
celles-ci passent à la face dorsale des tendons des muscles extenseurs des orteils pour aboutir, au
tiers distal du dos de la région métatarsienne, à une large arcade veineuse dorsale (superficielle)
qui reçoit en outre les veines digitalés dorsales abaxiales I et V. Cette arcade se continue médiale-
ment par la grande veine saphène (saphène médiale) et à l'opposé par la petite saphène (saphène
latérale). De sa concavité partent de multiples veines anastomosées en un large réseau dorsal, qui
se continue devant la jambe en devenant plus lâche. Ce réseau communique avec des veines fai-
bles et irrégulières qui remplacent au dos des os métatarsiens les véritables veines métatarsiennes
dorsales et convergent devant le tarse sur une veine dorsale du pied elle-même double ou triple.

Les veines digitales propres plantaires se continuent par les veines "métatarsiennes plantai-
res" qui aboutissent, au bord du coussinet d'appui métatarso-phalangien, à l'arcade veineuse plan-
taire. Cette dernière alimente un réseau veineux plantaire situé sous la voûte plantaire et par des
veines satellites des artères plantaires (surtout latérale), les veines tibiales postérieures. Ce réseau
communique en outre avec le réseau dorsal par un fort rameau perforant proximal II et sur chaque
bord du pied avec l'arcade dorsale par de multiples rameaux anastomotiques verticaux.
2 - Veines superficielles : La veine saphène médiale mérite bien le nom de grande saphène car
elle s'étend sur toute la longueur du membre, jusqu'à la région inguinale. Elle ne possède pas de
racine caudale mais seulement de faibles anastomoses avec les veines plantaires. Elle prend nais-
sance à l'extrémité médiale de l'arcade dorsale du pied, passe devant la malléole médiale, croise
très obliquement la face médiale du tibia puis passe derrière les condyles médiaux de cet os et du
fémur. A la face médiale de la cuisse, elle devient oblique vers l'avant en suivant sous la peau le
bord médial du triangle fémoral. Elle arrive ainsi près du pubis, où elle traverse un orifice spécial
(foramen saphène) du fascia fémoral pour s'ouvrir dans la veine fémorale. Dans son long parcours,
elle draine un riche réseau de veines sous-cutanées anastomosé à celui de la veine saphène latérale.
Certaines de ces veines convergent sur des affluents définis, dont le principal est la veine saphène
accessoire. Celle-ci dessert la face médio-caudale de la jambe et de la cuisse et reçoit des anastomoses
634 -

de la veine saphène latérale. De multiples rameaux perforants unissent aussi ce réseau superficiel
aux veines profondes. Par exception, les veines honteuse externe et épigastrique superficielle peu-
vent rejoindre la terminaison de la grande saphène.
La veine saphène latérale ou petite saphène fait directement suite à l'extrémité latérale de l'arcade
dorsale du pied. Elle passe derrière la malléole latérale, monte latéralement devant le tendon d'Achille
puis à la face postérieure du mollet pour entrer dans l'espace poplité en traversant le fascia jambier
et atteindre la veine poplitée. Elle draine en chemin un réseau cutané dense et communique aussi
par des rameaux perforants avec les veines profondes.
3 - Les veines profondes sont, jusqu'au voisinage du genou, doubles ou même plexiformes autour
des artères correspondantes. Les veines tibiales antérieures (ou crâniales) sont grêles et s'unifient
en traversant l'extrémité proximale de l'espace interosseux de la jambe. Les veines tibiales posté-
rieures (ou caudales) sont un peu plus fortes. Elles font suite aux veines plantaires derrière le sus-
tentaculum tali et possèdent de multiples anastomoses avec les veines saphènes. Elles reçoivent
en haut de la jambe les veines péronières et s'unifient en arrivant dans la région poplitée. La veine
poplitée est simple, d'abord médiale puis caudale à l'artère, avec laquelle elle passe à la face cau-
dale du muscle poplité. Les principales veines du genou, une médiale et l'autre latérale, la rejoignent
un peu au-dessus des condyles du fémur, un peu plus haut que la veine petite saphène.
La veine fémorale, d'abord caudale à l'artère, devient médiale dans la moitié proximale du trian-
gle fémoral. Elle ne reçoit pas de veine caudale de la cuisse et la veine satellite de l'artère descen-
dante du genou est négligeable, suppléée par de petits affluents de la veine grande saphène. La
veine profonde de la cuisse est volumineuse, presque aussi grosse que la fémorale, qu'elle rejoint
vers le tiers proximal du triangle fémoral. Elle collecte les veines circonflexes latérale et médiale
de la cuisse, qui peuvent aussi aller directement à la fémorale. Sa racine distale, la plus forte, com-
mence près du genou ; elle collecte les veines perforantes, qui accompagnent les rameaux homonymes
de l'artère et tiennent lieu des veines caudales de la cuisse des espèces domestiques. La veine grande
saphène se termine deux ou trois centimètres plus haut que la veine profonde de la cuisse. Enfin,
devant le pubis, la veine fémorale reçoit séparément la veine circonflexe iliaque superficielle, la veine
honteuse externe (souvent double et qui draine, selon le sexe, les veines dorsale superficielle du
pénis ou du clitoris et scrotale ou labiale antérieure - ou ventrale) et enfin la veine épigastrique super-
ficielle, qui draine la peau et les plans sous-cutanés de la région sus-pubienne. Ces dernières veines
peuvent aboutir à la terminaison de la grande saphène.

La veine iliaque externe, d'abord médiale à l'artère, devient ensuite caudale et reçoit la veine
iliaque interne en regard de l'articulation sacro-iliaque. Plus longue en proportion que chez les Ongulés
ou les Carnivores, elle est rejointe par la veine épigastrique inférieure un centimètre au-dessus du
ligament inguinal. Cette dernière est double sur la plus grande partie de son parcours et anastomo-
sée à l'épigastrique supérieure. Enfin, la veine circonflexe iliaque profonde se termine un ou deux
centimètres au-dessus de la précédente.
La veine iliaque commune, beaucoup plus courte que l'iliaque externe, est placée en regard de
la dernière vertèbre lombaire. Son seul affluent est la veine ilio-lombaire, dont un affluent supplée
la dernière veine lombaire (lombaire V).

B - V E I N E S D U B A S S I N ET DE L A Q U E U E
(VEINE ILIAQUE INTERNE)
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 294 à 309)

Le sang des parois et des viscères du bassin est drainé par des veines satellites des
rameaux de l'artère iliaque interne, qui en répètent la disposition. En principe, les veines
de la paroi (et éventuellement d'une partie de la queue) aboutissent à la veine glutéale
caudale et celles du périnée et des viscères à la veine honteuse interne, ces deux collec-
teurs f o r m a n t les racines de la veine iliaque interne (V. iliaca interna). T o u t e f o i s , cette
dernière, c o m m e l'artère h o m o n y m e , peut être de t y p e court ou de type long. Dans le
second cas, elle reçoit d i r e c t e m e n t certaines des veines qui sont, dans le t y p e c o u r t , des
affluents de l'une ou l'autre de ses deux racines. Pour simplifier l'exposé, nous décrirons
les veines pariétales puis les veines viscérales sans considération de leurs collecteurs,
renvoyant pour plus de précision aux particularités spécifiques. Nous terminerons par
la description des veines de la queue et de la veine sacrale médiane.
- 635 1

VEINES PARIÉTALES (Pl. 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300, 304)
La veine glutéale caudale (V. glutea caudalis) est la racine pariétale et dorsale de
la veine iliaque interne. Elle est particulièrement longue chez les Equidés, où l'iliaque
interne, très brève, se constitue sous l'articulation sacro-iliaque. Elle est courte au con-
traire chez les Ruminants, le Porc et l ' H o m m e , où elle s'unit à la veine honteuse interne
au niveau de la petite ouverture sciatique. Elle est de t y p e intermédiaire enfin chez les
Carnivores et le Lapin. A v e c ses affluents, elle reproduit la disposition de l'artère
h o m o n y m e , dont elle partage les variations interspécifiques. Elle draine un territoire bien
plus étendu que la région ischiatique, d ' o ù proviennent ses principales racines. Chez les
Equidés, elle collecte, outre le sang des veines coccygiennes, celui des affluents sacraux
len raison de l'extrême réduction de la veine sacrale médiane, qui les reçoit dans les autres
espèces domestiques) et aussi la veine glutéale crâniale. Son domaine est plus restreint
chez les Ruminants, où elle croise la petite incisure sciatique, et chez le Porc, où elle
concourt au drainage du périnée et du r e c t u m par la veine périnéale dorsale (V. perinealis
dorsalis). Chez les Carnivores, elle reçoit aussi cette veine et souvent la veine latérale
de la queue (V. coccygea lateralis). Chez le Chat, cette dernière va habituellement à l'iliaque
nterne et elle échange en outre une forte anastomose avec la veine saphène latérale.
Cette anastomose est plus remarquable encore chez le Lapin, où elle prolonge, c o m m e
déjà dit, la saphène latérale j u s q u ' à la région ischiatique.

La veine obturatrice (V. obturatoria) est présente dans t o u t e s les espèces, même
orsque l'artère obturatrice manque (Bœuf, Chien) ou est rudimentaire ( M o u t o n , Chèvre,
Chat). Ses racines viennent de la musculature située à la face ventrale de l'os ischium ;
elles s'anastomosent avec la racine obturatrice de la veine circonflexe médiale de la cuisse
chez les Ruminants, le Porc, l ' H o m m e , le Lapin, avec la veine caudale de la cuisse chez
es Equidés, alors qu'elles se limitent aux muscles obturateurs chez les Carnivores. Chez
es Equidés, elle reçoit en outre, sous l'os ischium : chez le mâle, la veine moyenne du
pénis (V. pénis média), elle-même anastomosée à la veine crâniale du pénis et à la veine
dorsale du pénis ; chez la femelle, la veine m o y e n n e du clitoris, qui s ' a n a s t o m o s e à son
opposée sous l'arcade ischiatique. La veine obturatrice passe dans le canal obturateur
et accompagne dans le bassin le nerf obturateur et l'artère quand elle existe. Elle aboutit
à la veine glutéale caudale chez le Chien, à la veine iliaque interne chez le Chat, le Lapin,
es Ruminants, le Porc, l ' H o m m e et par exception les Equidés, à la veine iliaque externe
normalement chez ces derniers et exceptionnellement chez le Chien, parfois enfin à la
veine honteuse interne chez le Bœuf et le Chien.

La veine ilio-lombaire (V. iliolumbalis) est, avec ses racines, e x a c t e m e n t satellite de


artère h o m o n y m e et de ses rameaux. Elle en répète donc t o u t e s les variations interspé-
cifiques. Sa terminaison se fait dans l'iliaque interne, sous l'aile de l'os sacrum, chez Le
Bœuf, un peu plus crânialement, sous l'articulation sacro-iliaque, chez le M o u t o n , la Chè-
vre, le Porc, les Carnivores, dans la veine iliaque c o m m u n e chez les Equidés et l ' H o m m e ,
sur la terminaison de la veine iliaque externe chez le Lapin.

La veine glutéale crâniale (V. glutea cranialis) draine les muscles fessiers et accom-
pagne l'artère dans la grande ouverture sciatique. Elle est souvent double chez les Rumi-
nants, les Equidés, le Chat et l ' H o m m e . Elle aboutit à la veine iliaque interne chez les
Ruminants, le Porc, l ' H o m m e , le Lapin et de f a ç o n exceptionnelle chez les Equidés, à
la glutéale caudale chez ces derniers et parfois chez le Chien ; elle peut faire embouchure
c o m m u n e avec la veine ilio-lombaire chez le Chat.

VEINES VISCÉRALES (Pl. 281, 283 à 285, 289, 291, 294 à 300, 304)
La veine honteuse interne (V. pudenda interna) est la racine ventrale de la veine ilia-
que interne. Sa longueur est inverse de celle de cette dernière. Elle est particulièrement
longue chez les Equidés et s u r t o u t brève chez les Ruminants et le Porc. Elle a elle-même
CT)
GO
G)

Rameaux tubaires
A. et V. ovariques
Rameaux urétériques crâniaux A. et V. iliaques internes
Uretère gauche A. ombilicale
A. et V. ilio-lombaires
A. et V. glutéales caudales
A. et V. honteuses internes
Corps de l'utérus
A. et V. « utérines » (Rameaux utérins de l'a. vaginale)
A. et V. vaginales
Vagin
A. et V. rectales moyennes
Urètre féminin
Symphyse pelvienne
A. et V. honteuses internes
rse ovarique Vestibule du vagin
(ouverte)'
A. et V. rectales
caudales
Trompe utérine
A. et V. périnéales
Ovaire gauche'
ventrales

Rameaux utérins A. et V. labiales


des A. et V. ovariques' dorsales

V\ \
\ Vulve

VA,
A . urétrale
Rameaux urétraux

A. et V. du clitoris'

A. du bulbe /
Corne gauche de l'utérus du vestibule
'A. et V. vésicales caudales

Corne droite de l'utérus A. et V. dorsales du clitoris

A . vésicale craniale Vessie urinaire Rameaux urétériques (caudaux)

Planche 294 - VAISSEAUX DE L'APPAREIL GENITAL DE LA CHIENNE


- 637 1

pour racines la veine périnéale ventrale et la veine du pénis ou du clitoris. La veine péri-
néale ventrale (V. perinealis ventralis) reproduit la disposition de l'artère h o m o n y m e . Elle
draine la veine labiale dorsale (V. labialis dorsalis) chez les femelles ou scrotale dorsale
(V. scrotalis dorsalis) chez les mâles (celle-ci non distincte chez les Ruminants). La veine
du pénis (V. pénis) reçoit le sang des veines du bulbe du pénis (V. bulbi pénis), profonde
du pénis (V. profunda pénis) et dorsale du pénis (V. dorsalis pénis) ; t o u t e f o i s , chez les
Carnivores, cette dernière va directement à la veine honteuse interne (ainsi que, chez
l ' H o m m e , la veine dorsale profonde du pénis). La veine du clitoris (V. clitoridis) équivaut
chez les femelles à celle du pénis et draine les veines du bulbe du vestibule (V. bulbi ves-
tibuli), profonde du clitoris (V. profunda clitoridis) et dorsale du clitoris (V. dorsalis clito-
ridis), cette dernière avec les mêmes variations interspécifiques que son équivalente chez
le mâle. Chez la V a c h e , la veine vestibulaire (V. vestibularis) draine le plexus veineux
du vestibule du vagin et constitue la racine principale de la veine honteuse interne. Après
jonction de ses racines, la veine honteuse interne accompagne l'artère h o m o n y m e sur
t o u t son trajet et ne reçoit c o m m e affluents que la veine prostatique ou la veine vaginale
chez les Equidés, la veine urétrale (V. urethralis) chez les Carnivores et le Bœuf, la veine
rectale moyenne chez l ' H o m m e , t o u t e s v.eines qui sont dans les autres espèces tributai-
res de la veine iliaque interne proprement dite ou absentes.

La veine prostatique (V. prostatica) draine la prostate et une partie des organes voi-
sins (segment caudal de la vessie, partie terminale de l'uretère et du conduit déférent,
urètre pelvien). Ses racines répètent la disposition des rameaux artériels h o m o n y m e s .
Plus n e t t e m e n t chez l ' H o m m e et le Lapin que dans les autres espèces, elles f o r m e n t un
véritable et fort plexus avec celles des veines voisines. L ' a f f l u e n t le plus caractéristique
est le " r a m e a u " du conduit déférent, déjà mentionné, qualifié à t o r t de " v e i n e du con-
duit d é f é r e n t " chez les Ruminants et les Carnivores. Cet affluent reçoit à son tour la veine
vésicale caudale (V. vesicalis caudalis), sauf chez le Porc, où celle-ci va directement à
la veine prostatique. Un autre affluent est la veine rectale m o y e n n e (V. rectalis média),
constante chez les Equidés, les Carnivores et le Lapin mais inconstante chez les Rumi-
nants et absente chez le Porc. Après avoir longé l'artère h o m o n y m e , la veine prostatique
se termine dans la veine honteuse interne chez les Equidés et dans la veine iliaque interne
dans les autres espèces.

La veine vaginale (V. vaginalis) équivaut chez la femelle à la veine prostatique. Elle
est volumineuse, de m ê m e que ses racines. Les plus caudales de celles-ci viennent des
parois du vagin mais la plus importante est crâniale : c ' e s t la racine utérine (Ramus uteri-
nus), qui est anastomosée, le long de la corne utérine avec celles de la veine utérine ou
à défaut (Carnivores) avec la racine utérine de la veine ovarique. Cette racine de la veine
vaginale délègue souvent chez la Vache une veine vaginale accessoire (V. vaginalis acces-
soria) qui rejoint directement la veine iliaque interne crânialement à la veine vaginale et
sans accompagner d'artère. La racine utérine, qui a pour équivalent chez le mâle l'affluent
déférentiel de la veine prostatique, reçoit comme celui-ci la veine vésicale caudale, laquelle
va directement à la veine vaginale chez la Truie. Elle reçoit aussi chez les Carnivores,
les Ruminants et la Lapine, la veine rectale moyenne, qui aboutit chez la J u m e n t à la
vésicale caudale. Enfin, chez les Ruminants, les veines rectale caudale (V. rectalis cau-
dalis) et périnéale dorsale (V. perinealis dorsalis) peuvent aboutir à la veine vaginale. Après
avoir longé l'artère, la veine vaginale aboutit à la veine honteuse interne chez les Equidés
et à la veine iliaque interne dans les autres espèces.

Rappelons enfin que la veine utérine, déjà décrite, ne se termine dans la veine ilia-
que interne que chez la V a c h e et chez la Femme.

VEINE SACRALE MÉDIANE ET VEINES DE LA QUEUE


(Pl. 279, 281 à 285, 289, 291, 295 à 299, 304)
La veine sacrale médiane (V. sacralis mediana) pourrait être considérée comme la véri-
table partie sacro-coccygienne de la veine cave caudale. En fait, elle est souvent décrite
638 -

Veine lombaire V I cave caudale

Veine iliaque interne V. iliaque commune droite

Veine glutéale craniale V. iliaque commune gauche

Veine glutéale caudale V. circonflexe iliaque profonde

. coccygienne ventro-latérale Veine ilio-lombaire

V . coccygienne médiane Veine iliaque externe

V. honteuse interne Veine iliaco-fémorale

Veine Terminaison du m. petit psoas

V . rectale moyenne Veine obturatrice

V . rectale caudale . vésicale cran, et v. du conduit


déférent
V . périnéale ventrale
V . profonde de la cuisse
Veine du pénis
Veine pudendo-épigastrique
V. honteuse externe
V . circonflexe latérale de la cuisse
V . dorsale du pénis
Veine épigastrique caudale
V . scrotale ventrale
A f f l u e n t de la v . circonfl Veine fémorale
méd. de la cuisse
M. quadriceps fémoral
A f f l u e n t s musculaires
M. grand adducteur de la cuisse
M . semi-membraneux
Veine descendante du genou

M. semi-tendineux V . saphène médiale (grande saphène)

Partie distale d u m. gracile (coupé)

Racine caudale
de la v. saphène médiale

Racine craniale de la v . saphène médiale


Anastomose
pour la v. caudale de la cuisse

Racine caudale de la v. saphène médiale


Anastomose
pour la v. saphène latérale

Veine tibiale caudale

Anastomose pour la v. dorsale du pied

V . digitale commune dorsale II

V . digitale commune plantaire II Veine métatarsienne dorsale II

Planche 295 - VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU CHEVAL


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 639 1

comme un simple affluent de l'une ou l'autre des veines iliaques c o m m u n e s car elle ne
se termine pas toujours dans l'angle de j o n c t i o n de ces deux vaisseaux. Elle est vesti-
giale, voire absente chez les Equidés et chez l ' H o m m e . Dans les autres espèces, elle pro-
longe directement la veine coccygienne médiane et reçoit les affluents sacraux (Rami
sacrales). Ces derniers sortent des foramens sacraux v e n t r a u x et représentent les vei-
nes segmentaires de la région. Chez les Equidés, ils aboutissent à la veine glutéale cau-
dale. Dans les autres espèces, les plus crâniaux de ces affluents peuvent aller à la veine
glutéale crâniale (Ruminants, Carnivores) ou à l'iliaque interne (Carnivores, Porc). Chez
l ' H o m m e , ils f o r m e n t un plexus sacral (Plexus sacralis) drainé par des veines sacrales
latérales (Vv. sacrales laterales) qui aboutissent à la veine iliaque interne.

La veine coccygienne médiane (V. coccygea mediana) parcourt la queue à la face


ventrale des vertèbres et se continue par la veine sacrale médiane, sauf chez les Equi-
dés, où elle aboutit habituellement à la veine glutéale caudale d ' u n côté ou de l'autre,
en c o m m u n avec l'une des veines coccygiennes ventro-latérales. C o m m e les artères cor-
respondantes, les veines segmentaires qu'elle collecte sont unies par de fortes anasto-
moses dont l'ensemble constitue de chaq.ue côté une veine coccygienne ventro-latérale
(V. coccygea ventrolateralis) et une veine coccygienne dorso-latérale (V. coccygea dor-
solateralis) plus faible. Chez les Equidés, la veine ventro-latérale, prédominante, aboutit
à la glutéale caudale ; elle peut m ê m e remplacer en partie la coccygienne médiane.

Enfin, les Carnivores et le Lapin possèdent de chaque côté une forte veine latérale
de la queue (V. coccygea lateralis) dont nous avons déjà dit qu'elle aboutit à la veine
glutéale caudale ou à l'iliaque interne. Elle est superficielle et court avec l'artère homonyme
au bord dorso-latéral de la queue en échangeant de multiples et faibles anastomoses avec
la veine coccygienne dorso-latérale. Chez le Chat, elle échange en outre des anastomo-
ses irrégulières avec une grêle veine impaire et dorsale : la veine coccygienne dorsale
(V. coccygea dorsalis). Celle-ci assure par ces anastomoses un échange entre les deux
veines latérales de la queue,

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (Pl. 281, 295)
La veine iliaque interne, à peine moins grosse que l'iliaque externe, est très brève,
ses deux racines confluant à l'aplomb de l'aile de l'os sacrum. Il en résulte qu'elle est
dépourvue d'affluent direct. Les veines de la paroi du bassin et celles de la queue (à l'excep-
tion de la courte et grêle veine sacrale médiane, quelquefois absente, et de l'affluent sacral
I) sont collectées par une veine glutéale caudale particulièrement longue ; celles des vis-
cères pelviens le sont par la veine honteuse interne, également longue.
Les veines de la queue sont représentées de chaque côté par une veine coccygienne
ventro-latérale qui collecte des veines segmentaires irrégulières, elles-mêmes unies à une
veine coccygienne dorso-latérale plus faible. C e t t e dernière, parfois interrompue locale-
ment, est drainée à son extrémité crâniale par la veine segmentaire du premier espace
intercoccygien. La veine coccygienne ventro-latérale rejoint la veine glutéale caudale en
regard de la dernière vertèbre sacrale. La veine coccygienne médiane est en général fai-
ble. Elle aboutit à la partie crâniale de l'une des deux veines coccygiennes ventro-latérales,
parfois aux deux après s'être bifurquée ou, par exception, à l'une des deux veines glu-
téales caudales. Il est très rare qu'elle se continue par la veine sacrale médiane, laquelle
ne reçoit jamais d ' a f f l u e n t s sacraux.
La veine glutéale caudale procède de volumineuses racines dont les principales vien-
nent de la partie proximale des muscles glutéobiceps et semi-tendineux. Elle accompa-
gne l'artère h o m o n y m e pour traverser le ligament sacro-tubéral et pénétrer dans le bas-
sin. Elle passe à la face ventrale du sacrum, reçoit la veine coccygienne ventro-latérale
puis les a f f l u e n t s sacraux V à II, qui sortent des foramens sacraux ventraux après avoir
reçu dans le canal sacral les veines intervertébrales correspondantes, et enfin la veine
glutéale crâniale. Celle-ci est particulièrement volumineuse. Elle draine les muscles fessiers
640 -

Veine lombaire VI

Veine iliaque commune droite

Veine iliaque commune gauche V. cave caud.

V. sacrale médiane (et affluents sacraux) . ovarique dr.

Veine glutéale craniale . ovarique gauche

Veine vaginale îe utérine

V. glutéale caudale V. circonfl. iliaque prof.

V. périnéale dors. Veine iliaque interne

V. coccyg. médiane Veine iliaque externe

V. honteuse int. A f f l . utérin et V. vésic. caud.

V . périnéale ventrale Veine obturatrice

V. rectale moyenne V. profonde de la cuisse

Veine vestibulaire Veine pudendo-épigastrique

Veine du clitoris V. épigastrique caudale

Symphyse pelvienne Veine honteuse externe


V. circonfl.
médiale de la cuisse V. circonfl. latér. de la cuisse

Muscle pectiné Affluents musculaires

M. semi-membraneux Veine fémorale

Veine saphène latérale Veine saphène médiale

V . caudale de la cuisse M. quadriceps fémoral

Anastom. de la v. saphène lat. V. descendante du genou

Muscle gracile Veine poplitée

M. semi-tendineux Partie distale du m. sartorius (coupé)

Veine saphène latérale V. saphène médiale (grande saphène)

M. fléchisseur latéral des doigts M. fléchisseur médial des doigts

Rac. caudale de la v. saphène lat. Anastomose pour la v. tibiale caudale

Muscle tibial cranial

Veine plantaire latérale

Veine plantaire médiale

V. digit. comm. plantaire III Arcade plantaire profonde

Planche 296 - VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU BOEUF


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 641 1

et passe en compagnie de l'artère homonyme par la grande ouverture sciatique pour rejoin-
dre l'extrémité crâniale de la glutéale caudale.

La veine honteuse interne est un peu plus longue mais un peu moins grosse que la
glutéale caudale. Elle naît dorsalement à l'os ischium par l'union de la veine périnéale
.entrale, qui draine la plus grande partie du périnée et reçoit la veine rectale caudale,
et de la veine du pénis ou du clitoris, selon le sexe. La veine du pénis est la racine princi-
pale de la honteuse interne du mâle, qui semble la continuer directement. Elle commence
oar une veine dorsale du pénis plus faible en proportion que dans les autres espèces et
.jnie par son extrémité crâniale à la veine moyenne du pénis. A u niveau de la racine du
oénis, elle se renforce beaucoup par la veine profonde du pénis puis par celle du bulbe
du pénis. La veine du clitoris, bien plus faible que celle du pénis, reçoit pourtant, dans
e même ordre, la veine dorsale du clitoris, la veine profonde du clitoris et surtout la veine
du bulbe du vestibule, n e t t e m e n t plus grosse.

La veine honteuse interne accompagne l'artère à la face médiale du ligament sacro-


tubéral. Sa partie caudale est doublée par une veine parallèle qui court à la face latérale
de ce même ligament, reçoit des anastomoses des veines de la base de la queue puis
traverse le ligament pour la rejoindre. En'regard du col de l'os ilium, la veine honteuse
nterne reçoit la veine prostatique ou la veine vaginale, selon le sexe. La veine prostati-
que naît d ' u n plexus qui entoure l'urètre et la prostate et s'anastomose caudalement aux
-acines de la honteuse interne. Elle reçoit à son bord caudal la veine rectale moyenne
et à son bord crânial, rarement par un bref tronc c o m m u n , l ' a f f l u e n t du conduit déférent
et la veine vésicale caudale. Cette dernière draine t o u t e la moitié correspondante de la
.essie (il n ' y a pas de veine vésicale crâniale) et délègue parfois une division directement
à la veine honteuse interne. La veine vaginale, un peu plus forte que la prostatique, est
disposée sur le même plan. Elle naît d ' u n plexus qui entoure le vagin et le col de l'utérus,
-eçoit la veine rectale moyenne, la veine vésicale caudale et surtout le fort affluent uté-
rin qui termine caudalement la grande arcade veineuse satellite de l ' u t é r u s , arcade dont
a partie moyenne alimente les racines de la veine utérine et dont l'extrémité crâniale abou-
tit à la veine ovarique.

RUMINANTS (Pl. 284, 296)


Les veines de la queue ont pour collecteur principal la veine coccygienne médiane.
Celle-ci draine par ses affluents coccygiens les veines coccygiennes ventro-latérale et
dorso-latérale, cette dernière irrégulière et parfois discontinue. Relativement volumineuse,
elle est le plus souvent placée entre les vertèbres de la queue et l'artère coccygienne
médiane et ne devient latérale à celle-ci (à sa droite ou à sa gauche, selon les sujets)
que vers la quatrième vertèbre coccygienne. Chez le Bœuf, elle est ponctionnable juste
au-devant de ce niveau, bien que le voisinage de l'artère puisse donner lieu à de petites
complications. Elle se continue sous l'os sacrum par la forte veine sacrale médiane, qui
accompagne l'artère h o m o n y m e et reçoit les affluents sacraux satellites des rameaux
de cette dernière. Chez le Mouton et le plus souvent chez le Bœuf, l'affluent sacral I aboutit
à la veine glutéale crâniale. Parfois dédoublée à sa partie crâniale, la veine sacrale médiane
se termine dans l'angle de jonction des deux veines iliaques c o m m u n e s ; chez la Chèvre
toutefois, elle aboutit le plus s o u v e n t à l'une des deux veines iliaques internes, ce qui
est bien plus rare chez le Bœuf et le M o u t o n .

La veine iliaque interne est longue. Ses deux racines (honteuse interne et glutéale
caudale) se joignent au bord dorso-crânial de la petite ouverture sciatique, de sorte que
les veines prostatique ou vaginale, obturatrice, glutéale crâniale, ilio-lombaire et utérine
sont ses affluents directs. La veine glutéale caudale, beaucoup plus courte que chez les
Equidés, passe latéralement au ligament sacro-tubéral puis dans la petite ouverture scia-
tique pour rejoindre la honteuse interne. Elle draine la région ischiatique et la partie adja-
cente des muscles caudaux de la cuisse, mais non la queue et la région sacrale. La veine
honteuse interne est la racine la plus volumineuse de l'iliaque interne. Elle prend nais-
sance près de l'arcade ischiatique, où elle échange avec son opposée une anastomose
transverse. Elle continue la veine du pénis ou celle du clitoris au-delà de sa j o n c t i o n
à la veine périnéale ventrale puis passe à la face médiale du ligament sacro-tubéral,
642 -

Veine ilio-lombaire Veine lombaire VII


Veine iliaque interne Veine iliaque commune gauche
Veine iliaque Veine iliaque commune droite
Veine glutéale craniale V. ovarique gauche
V . sacrale médiane (et affluents sacraux

Veine

A f f l u e n t utérin

Veine glutéale

Veine honteuse interne

V. périnéale

Veine coccygienne médiane

V. rectale caudale . cave caudale

V . périnéale ventrale .V. ovarique droite

Veine du V. circonfl. iliaque prof.

Veine utérine
V. vésicale caudale . vésicale craniale
V. pudendo-épi( V. profonde de la cuisse
V. circonfl. méd.d.cuis> _,V. circonfl. latér. de la cuisse
V . honteuse externe V. épigastrique caudale
V . saphène latérale Veine fémorale

V. caudales de la cuisse V. descendante du genou


Anastomose
de la v. saphène lat. Veine saphène médiale

Veine poplitée Veines du genou

Veine tibiale caudale tibiale craniale


Racine caudale
de la v. saphène méd. Rac. craniale de la v. saphène médiale

de la v. épigastr. caud. superficielle

Racine caudale
de la v. saphène latér A f f l u e n t latéral
Racine craniale
de la v. saphène lat Rac. caudale de la v. saphène médiale

Veine tarsienne Veine dorsale du pied

Veine plantaire V . tarsienne perforante proximale

Veine plantaire médiale V . tarsienne perforante distale

Arcade plantaire profonde Veine métatarsienne dorsale III

V. métatarsiennes plantaires. Veines digitalejs communes dorsales

V. digitales communes plant,

V . digitales propres plantaires Veines digitales propres dorsales

Planche 297 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU PORC


(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE}
- 643 1

où elle reçoit près de sa terminaison la veine rectale caudale. La veine du pénis fait suite
à l'une des branches de la bifurcation caudale de la volumineuse veine dorsale du pénis
et reçoit la veine profonde du pénis et la forte veine du bulbe du pénis. La veine du clito-
ris, bien plus faible, résume de m ê m e les veines dorsale et profonde du clitoris et, chez
es petits Ruminants, la veine du bulbe du vestibule (veine qui va directement à la hon-
teuse interne chez la Vache). La veine périnéale ventrale descend du voisinage de l'anus
et reçoit chez la femelle une veine "labiale dorsale et m a m m a i r e " , irrégulière et variable,
qui vient de la région rétromammaire, où elle est anastomosée à la veine labiale ventrale
ou rétromammaire), racine de la honteuse externe. La veine honteuse interne reçoit (outre,
chez la Vache et la Chèvre, la veine du bulbe du vestibule, déjà citée) la veine rectale
caudale, dont la disposition est très variable et qui aboutit souvent à un autre collecteur
(veines périnéale dorsale, prostatique ou vaginale, selon l'espèce et le sexe).
La veine prostatique naît du plexus périurétral, se porte en direction dorso-crâniale
et rejoint la veine iliaque interne médialement à l'épine sciatique. Elle reçoit l ' a f f l u e n t du
conduit déférent (improprement qualifié de " v e i n e du conduit d é f é r e n t " : N.A.V.). Celui-ci
est f o r t e m e n t grossi près de son embouchure par la veine vésicale caudale, qui draine
toute la moitié correspondante de la vessie. La veine vaginale, volumineuse, naît du plexus
. aginal et se renforce aussitôt de la veine périnéale dorsale, qui longe le bord dorsal du
vestibule et reçoit elle-même la veine rectale caudale chez la V a c h e et la Chèvre. Sur-
t o u t , elle est grossie près du col de l'utérus, par l ' a f f l u e n t utérin, qui reçoit près de cette
jonction une veine vésicale caudale similaire à celle du mâle. La veine vaginale aboutit
à l'iliaque interne près de l'épine sciatique, mais elle est s o u v e n t doublée par une veine
vaginale accessoire qui se détache de l ' e x t r é m i t é caudale de l ' a f f l u e n t utérin et rejoint
solément la veine iliaque interne un peu plus crânialement. La veine obturatrice est cons-
tante et bien développée malgré la réduction ou l'absence de l'artère. Ses racines sont
anastomosées à celles de la circonflexe médiale de la cuisse. Elle accompagne le nerf
obturateur dans le canal du même n o m puis contre le col de l'os ilium pour atteindre la
oartie crâniale de la veine iliaque interne. Elle est parfois double chez le Bœuf. La veine
glutéale crâniale est volumineuse et accompagnée parfois d'une, voire deux veines acces-
soires. Elle est quelquefois rejointe près de son embouchure par la veine ilio-lombaire,
qui en est normalement séparée. Enfin, la veine utérine est grêle, parfois absente chez
la Vache, où elle gagne l'extrémité crâniale de la veine iliaque interne. Elle manque chez
es petits Ruminants.

PORC (Pl. 289, 297)


Les veines de la queue sont drainées par une forte veine coccygienne médiane dis-
posée à peu près c o m m e chez les Ruminants mais habituellement double dans sa partie
crâniale. La veine coccygienne dorso-latérale est forte et rejoint la précédente au niveau
de la deuxième ou de la première vertèbre coccygienne. Son homologue ventro-latérale
est beaucoup plus faible et irrégulière. La veine sacrale médiane continue la coccygienne
médiale sous le sacrum et elle est double sur t o u t ou partie de son trajet. C o m m e chez
les Ruminants, elle reçoit les a f f l u e n t s sacraux ; elle s ' a n a s t o m o s e près de la jonction
sacro-coccygienne à la veine iliaque interne. Elle aboutit dans l'angle des deux veines
iliaques c o m m u n e s , parfois sur l'une d'elles, en général la droite.
La veine iliaque interne est en proportion un peu plus longue encore que chez les
Ruminants, mais disposée à peu près de la même manière, au bord ventral de l'artère.
De ses deux racines, la veine glutéale caudale est la plus forte. Elle draine la partie proxi-
male des très volumineux muscles caudaux de la cuisse et reçoit souvent la veine péri-
néale dorsale ; celle-ci peut aller aussi à la veine iliaque interne, voire à la coccygienne
dorso-latérale et draine à son tour la veine rectale caudale. La veine glutéale caudaie gagne
ensuite l'extrémité caudale de la petite ouverture sciatique, où elle rejoint aussitôt la veine
honteuse interne. Cette dernière est très courte. Sa racine dorsale est la veine périnéale
ventrale, qui draine chez le mâle la veine scrotale dorsale (celle-ci habituellement dou-
blée d ' u n e veine accessoire qui va à celle du bulbe du pénis) et chez la femelle, la veine
labiale dorsale, plus faible. La racine ventrale, anastomosée à celle du côté opposé et
à la veine obturatrice, est la veine du pénis ou celle du clitoris. La veine du pénis est for-
mée c o m m e chez les Ruminants par la confluence des veines dorsale du pénis, variable
644 -

Veine iliaque interne Veine sacrale médiane

Veine glutéale craniale Veine ilio-lombaire

Veine iliaque externe Veine iliaque commune

Veine latérale de la queue. Veine cave caudale

Veine vaginale Veine abdominale caudale

Veine glutéale caudale Affluent utérin de v. vaginale

Veine coccygienne médiane V. circonfl. iliaque profonde

Veine périnéale dorsale Veine obturatrice

Veine honteuse interne V. vésicale moyenne

Veine rectale caudale V. épigastrique caudale

V. périnéale ventrale V . profonde de la cuisse

V . labiale dorsale V. honteuse externe

V. rectale moyenne V. épigastrique caudale superf.

Veine du c l i t o r i s / V, circonfl. latér. de la cuisse

Veine dorsale du clitoris V. circonfl. méd. de la cuisse

V. vésicale caudale Veine labiale ventrale

V. caudale proximale de la cuisse .Veine fémorale

Anastomose pour la v. glutéale caudale Veine saphène médiale

V . caudale: moyenne de la cuisse Veine fémorale

V. descendante du genou

Veines du genou

.Veine tibiale craniale

Rac. cran. v. saph. méd.

Veine saphène médiale Rac. cran. v. saph. lat.

Rac. caud. de la v. saphène latér Rameau anastomotique


Rac. cran.v. saphène latér. Veine dorsale du pied
Veine tibiale craniale V. tarsienne médiale
Rac. caud. de la v V. tarsienne latérale
saphène méd.
Anastom. rac. caud. des v. saphènes

_Rac. craniale de la v. saphène médiale


. Anastom. rac. cran, des v. saphènes Veines métatarsiennes dorsales
_Veine dorsale du pied
,_Veine tarsienne médiale

_ V . digitale commune dorsale II V. digitale commune dorsale II


_ V . digitales communes dorsales III et IV V. digitales communes dorsales III et IV.
_Veine plantaire médiale
. A r c a d e plantaire profonde
. V e i n e s métatarsiennes plantaires Veines digitales propres dorsales

/
Planche 298 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU CHAT
(MEMBRE GAUCHE)
- 645 1

et inégalement développée d ' u n côté à l'autre, profonde du pénis et du bulbe du pénis.


La veine du clitoris, relativement longue, draine de même les veines dorsale et profonde
du clitoris et la veine du bulbe du vestibule.
Les affluents de la veine iliaque interne sont les veines : prostatique ou vaginale,
obturatrice, glutéale crâniale et ilio-lombaire. La veine prostatique draine, outre ses raci-
nes urétro-prostatiques et vésiculaires, une veine vésicale caudale dépourvue d ' a f f l u e n t
déférentiel. Relativement longue, elle croise la face latérale du rectum pour rejoindre
a veine iliaque interne non loin de l'articulation sacro-iliaque, presque en regard de la
glutéale crâniale. La veine vaginale tire ses racines du plexus vaginal et reçoit en regard
du col de l'utérus un f o r t affluent utérin. Ce dernier draine la partie caudale du système
d'arcades superposées qui longe la corne de l'utérus dans le ligament large ; il reçoit d'autre
cart la veine vésicale caudale. La veine obturatrice est anastomosée par ses racines
à la veine profonde de la cuisse ; elle l'est aussi, dès sa pénétration dans le bassin, à
celle du pénis ou du clitoris. Contre la face médiale de la partie intrapelvienne du muscle
obturateur externe, elle se porte en direction crânio-dorsale pour rejoindre la veine ilia-
que interne juste au-devant de la prostatique ou de la vaginale. La veine glutéale crâniale
est volumineuse et souvent double. Elle passe à l'extrémité crâniale de la grande ouver-
ture sciatique. Quant à la veine ilio-lombaire, elle aboutit à l'iliaque interne t o u t près de
sa terminaison.

CARNIVORES (Pl. 282, 285, 298)


Les veines de la queue ont une organisation qui répète à peu près celle des artères,
es différences portant surtout sur le volume respectif des divers vaisseaux. La veine coccy-
gienne médiane est relativement grêle et se prolonge par une veine sacrale médiane de
"'aible calibre, parfois double sur une partie de son trajet. Cette dernière est souvent bifur-
quée à sa terminaison, chaque veine iliaque c o m m u n e recevant une des branches. Elle
"•e reçoit q u ' e x c e p t i o n n e l l e m e n t les affluents sacraux les plus crâniaux, lesquels v o n t
habituellement à la veine glutéale crâniale de leur côté respectif. Les veines coccygien-
-tes ventro-latérale et dorso-latérale sont grêles et irrégulières, en grande partie suppléées
car la forte veine latérale de la queue. Celle-ci court latéralement sur t o u t e la longueur
de la queue puis s'engage dans la fosse ischio-rectale pour aboutir à la veine glutéale
caudale ou à l'iliaque interne. Chez le Chat, où elle peut par exception aller à la glutéale
crâniale, elle délègue sur le dos de la queue des anastomoses transverses irrégulières
qui l'unissent à une veine coccygienne dorsale, impaire et plus grêle, et la f o n t c o m m u n i -
quer par cet intermédiaire avec son opposée.
La veine iliaque interne, nettement plus faible que l'externe, est plus longue que l'artère
aque interne, les veines glutéale caudale et honteuse interne confluant en e f f e t plus
caudalement que la bifurcation terminale de cette dernière. Elle se place d'abord entre
es artères glutéale caudale et honteuse interne puis devient ventrale à l'artère iliaque
nterne. La veine glutéale caudale naît de racines issues des muscles caudaux de la cuisse
oiceps fémoral surtout) et reçoit en outre chez le Chat le rameau anastomotique de la
.eine saphène latérale. Elle longe avec l'artère le bord dorsal du nerf sciatique, reçoit
ces affluents des muscles fessiers, la veine latérale de la queue (moins habituellement
chez le Chien que chez le Chat) et la veine périnéale dorsale. Elle se joint au niveau même
ce la petite incisure sciatique à la veine honteuse interne. Cette dernière prend naissance
orès de l'arcade ischiatique par l'union de la veine périnéale ventrale et de la veine du
qénis ou du clitoris. La veine périnéale ventrale est relativement faible ; elle peut par excep-
: on se rendre à la veine vaginale. Ses racines superficielles viennent de la région péria-
-ale et du périnée proprement dit. Elle reçoit chez le mâle la veine scrotale dorsale et
chez la femelle la veine labiale dorsale (qui se rend parfois chez la Chienne à la périnéale
dorsale) puis, dans les deux sexes, la veine rectale caudale qui draine, outre la partie cau-
dale du r e c t u m , les plans profonds de l'anus et le sinus paraanal. La veine du pénis est
a plus volumineuse racine de la honteuse interne. Elle est brève et résulte de l'union des
• eines profonde du pénis, qui draine le corps caverneux, et du bulbe du pénis, efférente
du corps spongieux. La veine du clitoris collecte de même la veine profonde du clitoris
et celle du bulbe du vestibule. La veine honteuse interne continue directement celle du
oénis ou du clitoris au-delà de l ' e m b o u c h u r e de la périnéale ventrale. Elle reçoit non loin
646 -

Veine iliaque externe Veine cave caudale

Veine iliaque interne Veine ilio-lombaire

Veine iliaque interne gauche Veine cave caudale

Veines glutéales craniales Veine du conduit déférent

V. sacrale médiane V . circonflexe iliaque profonde

Veine obturatrice V. vésicales craniale et caudale


Affluent du conduit déférent Veine épigastrique caudale
V. rectale moyenne Veine honteuse externe
Veine prostatique V. circonfl. latér. de la cuisse
V. honteuse interne. V. épigastr. caud. superficielle
Veine glutéale caudale V. circonfl. méd. de la cuisse
V. latér. de la queue
Veine fémorale

V. coccyg. médiane . V. profonde de la cuisse

V. périnéale dorsale Veine du pénis

V. rectale caudale V. descendante du genou

V. périnéale ventrale' V. saphène médiale

Anastom. p. la v. glutéale caudale ... V. profonde distale


de la cuisse
Veines surales
Veines du genou

Veine saphène médiale .. . Veine poplitée

Veine tibiale

Veine tibiale craniale

Anastomose superficielle

Veine saphène latérale Veine tibiale craniale

Veine saphène médiale V. saphène latér.(Rac.

Rac. craniale de la v. saphène latérale Veine tarsienne médiale

Rac. caud. de la v. saphène latér. Veine dorsale du pied_

Veine tarsienne latérale

Veine dorsale du Arcade dorsale profonde

Veine plantaire V. digitales communes dorsales

Veine plantaire médiale

Veine tarsienne médiale

Arcade dorsale profonde

Arcade plantaire- profonde Veines digitales communes dorsales

Arcade plantaire superficielle ..Veines digitales communes plantaires

Planche 299 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU LAPIN


(MEMBRE GAUCHE)
- 647 1

de son origine la veine dorsale du pénis ou du clitoris et la veine urétrale. La veine dorsale
du pénis draine le gland du pénis, suit le bord dorsal du corps caverneux, s'unit à son
opposée sur un court trajet puis s'en sépare à nouveau au-dessus de l'arcade ischiatique
pour rejoindre la honteuse interne. Elle n'est donc pas tributaire de la veine du pénis,
ce qui est en rapport avec l'indépendance fonctionnelle du gland lors de l'érection. La
veine dorsale du clitoris, plus grêle, a une disposition comparable à celle de la précédente.
Toutefois, elle peut aboutir à la veine du clitoris chez la Chienne. La veine urétrale draine
tout l'urètre chez la femelle mais seulement sa partie pelvienne chez le mâle. Chez le
Chien, elle est parfois double, une des divisions allant à la veine dorsale du pénis et l'autre
à la honteuse interne. Chez la Chienne, elle peut aussi aboutir à la veine du clitoris.

Outre ses deux racines, la veine iliaque interne collecte les veines : latérale de la queue
; Chien surtout), décrite plus haut, glutéale crâniale, prostatique ou vaginale, obturatrice
et ilio-lombaire. Elle peut aussi, par exception, recevoir le plus crânial des affluents sacraux.
La veine glutéale crâniale passe c o m m e dans les autres espèces dans la grande ouver-
ture sciatique. Elle est parfois double chez le Chat, plus rarement chez le Chien. Chez
e Chat, elle peut faire embouchure c o m m u n e avec la veine ilio-lombaire, ce qui est plus
rare chez le Chien. Chez ce dernier, elle peut par exception aller à la glutéale caudale.
Elle peut aussi recevoir le plus crânial des'affluents sacraux, voire les deux premiers. La
veine prostatique tire ses racines du réseau périprostatique mais est très vite et nette-
ment renforcée par la veine vésicale caudale, qui semble s'être annexé l'affluent du conduit
déférent, bien plus grêle. Elle reçoit ensuite la veine rectale m o y e n n e et se termine pres-
que en face de la glutéale crâniale, mais un peu plus crânialement. Par exception, elle
peut rejoindre la terminaison de la veine honteuse interne. La veine vaginale quitte le plexus
périvaginal en direction dorso-crâniale et reçoit, outre la veine rectale moyenne, le f o r t
affluent utérin, improprement qualifié de " v e i n e u t é r i n e " en raison de l'absence de la
véritable veine de ce nom. Cet affluent est la partie caudale de la longue arcade veineuse
qui longe la corne correspondante de l'utérus et aboutit par son extrémité opposée à la
veine ovarique. Il reçoit aussi, à son tour, la veine vésicale caudale. Chez la Chatte, il
se porte parfois directement à la veine honteuse interne. La veine obturatrice est grêle
et très variable. Elle aboutit parfois chez le Chat et assez s o u v e n t chez le Chien à la veine
iiaque externe. Par exception, elle peut aller chez le Chat à la veine glutéale crâniale et
chez le Chien à la veine honteuse interne. Quant à la veine ilio-lombaire, relativement
forte, elle passe sous le bord ventral de l'aile de l'os ilium, reçoit la dernière veine lom-
baire et rejoint l'iliaque interne en regard de l'articulation sacro-iliaque. Elle peut aussi
aboutir chez le Chat à la veine glutéale crâniale et chez le Chien, à la veine iliaque commune.

LAPIN (Pl. 291)


Les veines de la queue sont organisées à peu près c o m m e chez les Carnivores. La
veine coccygienne médiane, plus faible que chez ces derniers, se prolonge par une sacrale
médiane en général simple. Celle-ci se termine soit dans la j o n c t i o n des deux veines ilia-
ques internes soit, le plus souvent, sur l'une de ces veines. Elle est quelquefois double,
ses deux divisions encadrant l'artère, l'une des deux allant à la veine cave caudale et
autre à une des iliaques internes. Il existe aussi de chaque côté une veine latérale de
la queue, qui aboutit à la veine glutéale caudale en regard de la tubérosité ischiatique.
La veine iliaque interne est de t y p e modérément long. Ses deux racines s'unissent
en regard de la petite incisure sciatique mais elle-même, après avoir longé l'artère latéra-
! ement au muscle c o c c y g i e n puis dorsalement à la grande échancrure sciatique, s'en

sépare pour rejoindre son opposée sous l'extrémité caudale de la première vertèbre sacrale
et donner ainsi origine à la veine cave caudale. La veine glutéale caudale est n e t t e m e n t
plus volumineuse que l'artère correspondante. Elle fait suite, latéralement à la tubérosité
ischiatique, au rameau anastomotique de la veine saphène latérale, la démarcation étant
faite par l'embouchure de la veine latérale de la queue. Elle s'engage ensuite dans la petite
incisure sciatique et rejoint aussitôt la veine honteuse interne. Elle reçoit, outre des
affluents musculaires de la région ischiatique, une faible veine périnéale dorsale. La veine
honteuse interne se f o r m e par l'union de la veine du pénis ou du clitoris et de la veine
périnéale ventrale. Cette dernière est alimentée par une ou plusieurs veines rectales cau-
dales et une veine labiale dorsale ou scrotale dorsale longuement anastomosée à son
648 -

Quatrième vertèbre lombaire Veine cave caudale

Dernière vertèbre lombaire Veine iliaque commune

V. sacrale médiane Veine ilio-lombaire

Promontoire Os ilium

Veine iliaque interne Veine iliaque externe

Os sacrum Ligament inguinal

Plexus veineux sacral V. glut. cran, (super.)

V. sacrales latérales V. obturatrices

Veine iliaque Veines vésicales

i». V. circonfl. iliaque prof.

V. rectale moyenne Anastom. suprapubienne

V. glutéales caud.(infér.; Veine iliaque externe

Plexus rectal V. épigastrique caud. (infér.)

Veine honteuse interne V. épigastrique superficielle

V. rectales caud. (infér V . circonfl. iliaque superf.

Plexus vésical Veine honteuse externe

Plexus prostatique V. dorsale superf. du pénis

Os pubis V. dorsale prof, du pénis

V. scrotale dors. V. scrotaje ventr. (antér.)

V. du bulbe du pénis V. circonflexe lat-de la cuisse

V. profonde de la cuisse
V. profonde du pénis
Veine fémorale
V. dorsale profonde du pénis

V. circonflexe médiale de la cuisse . saphène méd. (grande saph.)

Veines perforantes V. saphène açcess.

Planche 3 0 0 SCHÉMA DES VEINES DE LA CUISSE ET D U BASSIN DE L'HOMME


- 649 1

homologue ventrale dans la région sous-inguinale. La veine honteuse interne elle-même


passe latéralement à l'urètre pelvien ou au vagin pour rejoindre la glutéale caudale.

La veine iliaque interne a pour affluents les veines : prostatique ou vaginale, obtura-
trice et glutéale crâniale. La veine prostatique draine la partie pelvienne de l'urètre et ses
multiples glandes. Elle reçoit près de la glande vésiculaire le fort affluent du conduit défé-
rent grossi de la veine vésicale caudale et d ' a u t r e part, sur le côté du r e c t u m , la veine
rectale moyenne. La veine vaginale draine le f o r t plexus vaginal et reçoit avant de croiser
le rectum son affluent utérin (que rejoint la veine vésicale caudale) et contre cet organe
la veine rectale moyenne. La veine obturatrice est grêle et longe le bord médial de l'artère.
La veine glutéale crâniale, volumineuse, est habituellement double, les deux divisions
encadrant l'artère.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 3 0 0 )

La veine iliaque interne se constitue au bord crânial du ligament sacro-spinal, suit le bord médio-
dorsal de l'artère homonyme et rejoint l'iliaque externe en regard du bord crânial de l'articulation
sacro-iliaque. Comme chez les Mammifères domestiques, elle a pour racines les veines glutéale caudale
et honteuse interne. Ses affluents sont les veines : rectale moyenne, vésicales, utérines, obtura-
trice et glutéale crâniale. A l'exception de cette dernière, toutes ces veines sont doubles ou multi-
ples, voire plexiformes.

La veine glutéale caudale (ou inférieure) est représentée par deux ou trois divisions dont les
•acines sont anastomosées à la veine circonflexe médiale de la cuisse et sont renforcées par de mul-
tiples affluents provenant d'un riche réseau glutéal superficiel. Ces divisions accompagnent celles
de l'artère homonyme et s'unifient généralement peu avant de rejoindre la veine honteuse interne.
Celle-ci commence par des racines multiples dont les premières sont les veines profonde du pénis
et du bulbe du pénis ou, chez la Femme, profonde du clitoris et du bulbe du vestibule. Elle est rejointe
aussitôt par la veine scrotale postérieure (ou dorsale) ou la veine labiale postérieure (ou dorsale)
et plus haut par des affluents qui représentent l'équivalent d'une veine rectale inférieure (ou cau-
dale). Près de son origine, elle reçoit aussi une ou deux divisions de la veine dorsale profonde du
pénis. Cette dernière se dévie en général à droite ou à gauche pour aboutir à une seule des deux
• eines honteuses internes après avoir délégué plusieurs anastomoses au plexus prostatique. Rap-
pelons que la veine dorsale superficielle du pénis va à la honteuse externe. La veine dorsale du clito-
ris aboutit principalement au plexus vésical. Connecté à ce dernier, le plexus rectal est drainé par
une ou deux veines rectales moyennes vers la partie initiale de la veine honteuse interne. Le plexus
prostatique est continu avec le plexus rectal et le plexus vésical ; il est en outre drainé en partie
directement par la veine honteuse interne. Les veines vésicales, issues du plexus vésical, se ren-
dent à la veine iliaque interne. La veine du conduit déférent n'est pas distincte. Le plexus vaginal
est continu avec le plexus utérin. Il est drainé par une veine vaginale faible et en général simple.
La veine utérine, plus importante, sort du plexus utérin. Elle est double ou triple, plexiforme, et s'unifie
e plus souvent avant de rejoindre la veine iliaque interne vers son tiers supérieur. La veine obtura-
trice, en général double, commence à la partie proximale de la région médiale de la cuisse par plu-
sieurs racines qui traversent ensemble la partie crâniale du foramen obturé. Elle s'anastomose, à
a face dorsale de l'os pubis, avec un affluent de la veine iliaque externe, vers laquelle elle peut être
entièrement détournée par cette voie. Elle reçoit des affluents des muscles obturateurs et s'unifie
souvent contre la paroi latérale du bassin avant de se terminer dans la partie crâniale de la veine
iaque interne. La veine glutéale crâniale (ou supérieure) est souvent double, voire triple. Elle draine
le sang des muscles fessiers et pénètre dans le bassin en longeant l'artère homonyme au bord crâ-
nial de la grande ouverture sciatique. Elle est renforcée peu après par les veines sacrales latérales,
affluents irréguliers qui drainent le plexus veineux sacral, lequel accompagne l'artère sacrale laté-
rale et ses divisions. Elle se termine dans la veine iliaque interne tout près de l'articulation sacro-iliaque.

Il - VEINE CAVE CAUDALE


(Pl. 3 0 1 à 3 0 9 , 3 3 7 , 3 4 7 , 3 5 8 , 3 7 2 , 3 8 0 , 3 8 6 , 3 9 1 )

Vaisseau le plus volumineux de l'organisme, la veine cave caudale (V. cava caudalis)
draine le sang des membres pelviens, du bassin et de l ' a b d o m e n . Elle se constitue au
voisinage de la jonction lombo-sacrale par la confluence des veines iliaques c o m m u n e s
V. auriculaire rostrale _ G)
CJ1
A . et V. transverses de la face _
o
V. temporale superficielle _
Veine auriculaire caudale _
Duodénum
Veine rétromandibulaire _
Pancréas
Rein droit Veine occipitale -

Veine cave caudale Veine cervicale profonde


A. et V. ovariques gauches Veine scapulaire dorsale
Aorte abdominale Veine cave crâniale I
et V. circonflexes iliaques profondes Trachée \ Rameaux
Artère iliaque externe A. et V. pulmonaires massétériques

Veine iliaque commune Aorte thoracique Œsophage \


Artère iliaque interne V. azygos (droite) \ \

V. linguo-faciale

A. carotide commune

Vestibule V. jugulaire externe


du vagin _
Tronc costo-cervical

_ A . et V. vertébrales

A. subclavière droite
Vessie urinaire
- V . céphalique droite (coupée)
Veine
honteuse externe
- A. cervicale superficielle
A. et V. utérines
- A. et V. brachiales droites (coupées)
gauches
A. et V. thoraciques internes
V. saphène médiale Utérus :
Atrium droit
(Grande saphène) I' ,/ (Corne gauche)
' ^ r V . margin. de l'utérus Ventricule droit
^ V. mésentérique caudale
-- A. et V. brachiales gauches
V. mésentérique crâniale
Veine splénique
N Veine céphalique (du bras)

A. et V. descendantes du genou Veine porte Ventricule


Rate gauche
Estomac A. et V. /
s V. céphalique accessoire

Artère saphène Veines hépatiques col latér. /


Foie (coupé) ulnaires SV. céphalique (de l'avant-bras)
V. cave caudale
Diaphragme (coupé)
V. médiane du coude'
A. et V. m é d i a n e s '

Planche 301 DISSECTION DES VEINES D'UN CHEVAL


- 651 1

(des veines iliaques internes chez le Lapin), suivant des modalités variables avec les espè-
ces. Elle accompagne l'aorte abdominale jusqu'au diaphragme, traverse ce muscle après
être passée entre le foie et lui et aboutit à l'atrium droit du cœur après un bref trajet tho-
racique.

ORIGINE
Chez les Equidés, les petits Ruminants, le Porc et les Carnivores, les veines iliaques
communes confluent sous l'avant-dernière vertèbre lombaire (quelquefois la dernière chez
le Chat). Chez le Bœuf, cette jonction s ' e f f e c t u e au niveau de l'articulation lombo-sacrale
alors qu'elle se situe chez l ' H o m m e en regard de la partie crâniale de la dernière (V) ver-
tèbre lombaire. Chez le Lapin, il n ' y a pas de veine iliaque c o m m u n e , de sorte que les
veines iliaques externes deviennent, sous la dernière vertèbre lombaire, des affluents d'une
veine cave caudale constituée sous la première vertèbre sacrale par la confluence des
deux veines iliaques internes 1 1 '. Dans tous les cas, les veines iliaques passent dorsale-
ment aux artères, et pour celles du côté gauche, dorsalement à l'aorte pour rejoindre
leurs homologues de droite, de sorte que l'origine de la veine cave caudale est située
à droite de l'aorte et un peu dorsalement à elle.

Dans divers Mammifères (Cétacés par exemple) le segment lombaire de la veine cave
caudale est double j u s q u ' a u niveau des reins, les deux veines encadrant l'aorte. Cette
disposition, liée au défaut de développement de l'anastomose iliaque et à la persistance
du segment correspondant des deux veines postcardinales, peut être retrouvée à titre
d'anomalie chez les M a m m i f è r e s domestiques, avec une fréquence particulière chez le
Chat. Elle est assez souvent ébauchée chez le Chien et parfois chez le Porc par un allon-
gement des veines iliaques c o m m u n e s , qui ne se joignent que sous l'antépénultième ver-
tèbre lombaire, voire un peu plus crânialement 1 2 1 .

TRAJET - RAPPORTS
La veine cave caudale est divisible en trois parties : lombaire, hépato-phrénique et
thoracique, caractérisées par leur topographie et leurs rapports.

La partie lombaire est placée à droite de l'aorte abdominale, qu'elle accompagne


jusqu'aux piliers du diaphragme et au bord dorsal du foie. Sa face dorsale répond d'abord
au ligament longitudinal ventral et au bord adjacent des muscles psoas (petit ou grand
psoas, selon l'espèce et le niveau). Elle est croisée près des vertèbres par les artères lom-
baires droites. Dans sa moitié ou son tiers crânial, elle est séparée de la colonne verté-
brale par le pilier droit du diaphragme et croisée au passage par l'artère rénale droite ainsi
que par des c o n s t i t u a n t s du plexus cœliaco-mésentérique. Elle est aussi en c o n t a c t avec
la citerne du chyle. La face gauche, médiale, répond directement à l'aorte abdominale,
dont le bord du pilier droit du diaphragme la sépare dans sa partie crâniale. La face droite
ou latérale est longée à petite distance par l'uretère droit et dans sa partie crâniale par
le bord médial du rein droit et la glande surrénale droite, qui s ' é t e n d un peu sur la face
centrale. La face ventrale répond à des parties de l'intestin très variables selon le niveau
et l'espèce, directement ou par l'intermédiaire du péritoine (Voir T o m e IV : Topographie
abdominale). Elle est en rapport avec les nœuds lymphatiques lombo-aortiques, dont

' > L ' a p p o r t des veines iliaques e x t e r n e s renforce n e t t e m e n t la veine cave caudale. A i n s i , le c o u r t s e g m e n t situé dans c e t t e espèce
entre les veines iliaques internes et les veines iliaques e x t e r n e s , d ' u n calibre n e t t e m e n t plus faible, a été autrefois considéré c o m m e
différent de la veine cave p r o p r e m e n t dite et qualifié de " v e i n e iliaque interne c o m m u n e " . Dans t o u t e s les espèces, on pourrait
r ' a u t r e part considérer la veine sacrale médiale c o m m e un s e g m e n t sacral, rudimentaire, de la veine c a v e caudale.

21 Une autre anomalie, b e a u c o u p plus rare, r e p r o d u i t une d i s p o s i t i o n q u ' o n t r o u v e n o r m a l e m e n t chez les M o n o t r è m e s et quelques
autres M a m m i f è r e s , chez lesquels la veine c a v e caudale f o r m e un anneau irrégulier a u t o u r de l'aorte au voisinage des reins, par
échange d ' a n a s t o m o s e s t r a n s v e r s e s entre les parties d r o i t e et gauche d ' u n s e g m e n t d é d o u b l é .
652 -

Paroi du Piliers du diaphragme

Diaphragme Tronc cœliaque (coupé)

Glande surrénale gauche


Gi. surrénale droite

Rein droit Rein gauche

Artère mésentérique
crâniale (coupée)
et V. rénales gauches

V. testiculaire gauche

Uretère gauche.

mésentérique caudale

Fin du petit côlon A. testiculaire gauche

Artère déférentielle et V. circonflexes


A. et V. circonflexes iliaques profondes
iliaques profondes

Artère iliaque interne


iliaque interne

Veine iliaque commune


iliaque externe

Artère iliaque externe


V- iliaque commune
Apex de la vessie
Conduit déférent
gauche
Conduit déférent
Anneau
inguinal profond
Lig. latéral
de la vessie
Lig. médian
de la
Tendon
prépubien

Planche 3 0 2 - AORTE ABDOMINALE ET VEINE CAVE CAUDALE DU CHEVAL


- 653 1

certains s'insinuent entre la veine et l'aorte. Elle est aussi croisée par la racine du mésen-
tère et plus crânialement par le pancréas. Près du foie, elle occupe le bord dorsal du fora-
men épiploïque.

La partie hépato-phrénique est logée dans le ligament coronaire, dont les faisceaux
fibreux couvrent ses flancs en se portant du diaphragme au foie. Elle s'imprime profon-
dément dans ce dernier (sillon de la veine cave), qui peut m ê m e l'envelopper localement
de façon complète (Porc, Carnivores). Elle aboutit à l'orifice qui lui est propre (foramen
de la veine cave) dans le centre tendineux du diaphragme 111 .

La partie thoracique est brève. Elle s ' é t e n d en droite ligne de cet orifice à la partie
caudale de l'atrium droit. Elle est accompagnée latéralement par le nerf phrénique droit.
Dans t o u t e s les espèces domestiques, elle est enveloppée avec ce nerf (sauf dans son
court trajet intrapéricardique) par la plèvre pariétale qui l'unit à distance au bord ventral
du médiastin caudal, du diaphragme au péricarde (pli de la veine cave caudale). Elle se
trouve ainsi logée entre le lobe caudal du p o u m o n droit et le lobe accessoire, qui occupe
le profond récessus du médiastin ; elle détermine sur ce p o u m o n le très profond sillon
de la veine cave caudale. Chez l ' H o m m e , le pli de la veine cave caudale et le récessus
du médiastin font défaut ; ils sont remplacés par une épaisse lame conjonctive qui accole
la veine à la face droite du médiastin caudal. Le sillon de la veine cave caudale n'est plus
qu'une simple empreinte sur la face médiale du p o u m o n droit.

AFFLUENTS
On peut classer les affluents de la veine cave caudale en deux groupes. Le premier
est celui des veines pariétales : circonflexe iliaque profonde (chez les Carnivores et le
Lapin seulement, cette veine, déjà décrite, allant dans les autres espèces à l'iliaque com-
mune ou à l'iliaque externe), lombaires (le plus souvent à l'exception des plus crâniales
et des plus caudales), abdominale crâniale (Carnivores, Lapin, Porc) et phréniques, cau-
dales et crâniales. Le groupe des affluents viscéraux comprend les veines : testiculaires
ou ovariques, rénales, suprarénales et hépatiques. On retiendra que la veine cave cau-
dale ne reçoit rien de l'estomac et de l'intestin et que son segment thoracique est dépourvu
d'affluent.

Veines lombaires (Pl. 2 7 0 , 2 7 1 )


Ce sont les veines segmentaires (Venae lumbales) de la région lombaire. Elles sont
disposées par paires et organisées en principe c o m m e les veines intercostales dorsales.
Situées chacune au bord caudal du processus costiforme de la vertèbre de même rang,
elles sont t o u t e f o i s courtes et ne drainent q u ' u n e petite partie de la paroi abdominale.
Elles sont en e f f e t suppléées, selon l'espèce et le niveau, par les veines abdominale
crâniale, abdominale caudale ou circonflexe iliaque profonde. Seul est bien développé
leur affluent dorsal (R. dorsalis), qui draine les muscles épaxiaux par des racines qui répè-
tent la disposition des rameaux artériels correspondants. Cet affluent reçoit en regard

(11 La partie hépato-phrénique de la veine cave caudale présente dans n o m b r e de M a m m i f è r e s des particularités remarquables de
c o n f o r m a t i o n o u de s t r u c t u r e . A l o r s que c e t t e veine est très g é n é r a l e m e n t d é p o u r v u e de valvules, sa partie h é p a t o - p h r é n i q u e pos-
sède chez le Porc une f o r m a t i o n qui semble en tenir lieu. C ' e s t une invagination de la paroi veineuse dans laquelle se loge une petite
excroissance d u lobe caudé du foie. De f o r m e et de d i m e n s i o n variables d ' u n sujet à l ' a u t r e , elle t e n d à s ' e f f a c e r dans l ' i n s p i r a t i o n ,
f a v o r i s a n t ainsi le passage du sang vers le t h o r a x , et fait saillie dans la veine lors de l ' e x p i r a t i o n pour s ' o p p o s e r au reflux. Une f o r m a -
tion similaire mais rudimentaire a été signalée chez les R u m i n a n t s . Les Carnivores pinnipèdes p r é s e n t e n t une particularité non m o i n s
remarquable : la partie h é p a t o - p h r é n i q u e e s t chez eux f o r t e m e n t dilatée en un sinus h é p a t i q u e dans lequel s ' o u v r e n t les veines hépa-
tiques et que délimite, j u s t e a v a n t la traversée du d i a p h r a g m e , un s p h i n c t e r plus o u m o i n s c o m p l e t d é v e l o p p é dans la paroi veineuse.
Une d i s p o s i t i o n similaire a été signalée sous une f o r m e plus r u d i m e n t a i r e dans divers M a m m i f è r e s hygrobies (Loutre, Castor, Hippo-
p o t a m e , quelques Cétacés). Dans certains de ces a n i m a u x , le s p h i n c t e r veineux est r e m p l a c é par des f a i s c e a u x musculaires apparte-
nant au d i a p h r a g m e .
654 -

V. phrénique craniale droite V. phrénique craniale gauche

Centre tendineux du diaphragme V. hépatiques et œsophage

V. cave caudale (P. hépato-phrén.) . phréniques craniales accessoires

Partie costale du Piliers du diaphragme

A. cœliaque (coupée) A. mésentérique craniale (coupée)

Glande surrénale droite Glande surrénale gauche

A. et V. abdominales craniales . A. et V. abdominales craniales

A. et V. rénales droites Rein gauche

Rein droit A. et V. rénales gauches

Aorte abdominale (coupée) Uretère gauche

Uretère droit. V. testiculaire gauche

V. testiculaire M. carré des lombes

V. cave caudale (partie lombaire) M. grand psoas

V. circonflexe iliaque profonde M. petit psoas

V. iliaque commune V. sacrale médiane

V. iliaque externe
V. iliaque commune
V. iliaque interne
... V. iliaque interne
V. abdominale caudale V. iliaque externe

Veine fémorale Rectum

V. profonde de la cuisse Conduits déférents

V. pudendo-épigastrique. Vessie urinaire

Veine honteuse e x t e r n e . Veine épigastrique caudale

Planche 305 - VEINE C A V E CAUDALE DU C H E V A L


(Parties lombaire et h é p a t o - p h r é n i q u e )
- 655 1

du foramen intervertébral la veine intervertébrale (V. intervertebralis) correspondante qui


draine, outre la moelle épinière et les méninges, les plexus vertébraux internes et exter-
nes, auxquels elle est largement anastomosée. Chaque veine lombaire passe avec l'artère
h o m o n y m e sur le côté du corps vertébral de même rang. Les veines du côté gauche sont
plus longues que celles de droite et passent entre l'aorte et le ligament longitudinal ven-
tral pour atteindre la face dorsale de la veine cave caudale t o u t près de leurs opposées
et souvent en c o m m u n avec elles.

Les veines lombaires n ' a b o u t i s s e n t pas t o u t e s à la veine cave caudale. Nous avons
déjà vu que les deux, voire les trois premières s o n t , sauf chez les Equidés et le Lapin,
drainées par les veines azygos ou hémi-azygos. A l'opposé, la dernière ou les deux der-
nières v o n t en général à la veine iliaque c o m m u n e , voire à l'iliaque externe, à l'iliaque
interne ou à la sacrale médiane (voir particularités spécifiques). Chez l ' H o m m e , les vei-
nes lombaires échangent de chaque côté une série d ' a n a s t o m o s e s longitudinales dont
ensemble f o r m e une veine lombaire ascendante (V. lumbalis ascendens) qui s ' é t e n d de
la veine iliaque c o m m u n e à la veine azygos ou hémi-azygos.

Veine abdominale crâniale (Pl. 3 0 3 , 3 0 7 )


Cette veine (V. abdominalis cranialis) n'existe que chez les Carnivores, le Porc et
le Lapin. Elle draine la partie crâniale de la paroi de l'abdomen. Ses racines et affluents
accompagnent les rameaux de l'artère h o m o n y m e , dont ils répètent la disposition. Les
seules particularités dignes de mention concernent le mode de terminaison. Chez les Car-
nivores, chacune de ces deux veines aboutit à la veine cave caudale un peu crâniale-
ment à la veine rénale, en c o m m u n avec la veine phrénique caudale correspondante et
reçoit au passage les affluents suprarénaux crâniaux (Rr. suprarenales craniales). Chez
le Lapin c o m m e chez le Porc, la veine abdominale crâniale gauche se termine dans la
veine rénale alors que la droite aboutit à la veine cave caudale un peu crânialement à
la veine rénale.

Veines phréniques (Pl. 3 0 3 à 3 0 9 )


Le diaphragme possède deux sortes des veines. Les veines phréniques caudales
(Vv. phrenicae caudales) ne sont pas individualisées chez les Equidés et les Ruminants.
Elles drainent les piliers latéraux du diaphragme et aboutissent à la veine azygos chez
"Homme 1 1 ', aux racines de la veine azygos gauche ou parfois à la veine cave caudale
chez le Porc, à la veine abdominale crâniale chez les Carnivores et le Lapin voire, parfois
chez le Chat, à la veine rénale pour le côté gauche.

Les veines phréniques crâniales (Vv. phrenicae craniales) sont au nombre de deux
principales, une droite et une gauche, parfois trois' 1 1 . Elles n ' a c c o m p a g n e n t générale-
ment aucune artère. Leurs racines, dorsale et ventrale, drainent la partie sterno-costale du
diaphragme, où elles s ' a n a s t o m o s e n t aux affluents des veines intercostales, musculo-
phrénique et épigastrique crâniale. La partie lombaire (piliers médiaux seulement quand
existent les veines phréniques caudales) est desservie par des veines accessoires qui peu-
vent aller, directement ou par un tronc c o m m u n , à la veine cave caudale ou être des
affluents particuliers des veines principales. Remarquables par leur v o l u m e , ces derniè-
res sont logées dans le centre tendineux, où elles sont visibles à travers le revêtement
séreux des deux faces, mais surtout de la face abdominale de ce centre. Elles conver-
gent sur le foramen cave de ce dernier, où elles s ' o u v r e n t dans la veine cave caudale.
Elles sont dépourvues de valvule autre que celle de leur embouchure.

(1) Chez l ' H o m m e , on qualifie de supérieures (Vv. phrenicae superiores) les grêles équivalents des veines phréniques caudales des
animaux et d ' i n f é r i e u r e s (Vv. phrenicae inferiores) les veines qui s o n t phréniques crâniales chez les a n i m a u x .
656 -

A o r t e abdominale

A. et V. rénales gauches

V. testiculaire g a u c h e

A. et V. testiculaires droites

A. testiculaire gauche
Muscles petit et grand psoas
A. mésentérique caudale A. et V. rénales
droites
M. erector spinae
Veine cave caudale
A . et V. circonflexes iliaques profondes droites
Terminaison de l'aorte A r t è r e s abdomin.
crâniales
A . iliaque interne droite
Artère iliaque externe droite (coupée) A . mésentérique
crâniale
V. iljaque commune droite
A. honteuse interne
V. iliaque externe droite
A . et V. ilio-lombaires
A. et V. prostatiques
Muscles fessiers (coupés)
Aile de l'os ilium (coupéej
V. iliaque interne droite v

A . et V. glutéales crâniales
A . et V. honteuses internes
A. et V. glutéales caudales
M. levator ani (coupé)
A . et V. latér. q u e u e v
Muscle c o c c y g i e n

XA. et V. circonflexes iliaques


profondes gauches
"/J ^ A r t . iliaque externe gauche
A. et V. 7
s V. iliaque c o m m u n e gauche
périnéales d o r s /
^ A r t è r e iliaque interne gauche
A . et V. l a t é n a l e s
d e la q u e u e NA. ombilicale
A. et V. pérmeaies N A. glutéale caudale
dorsales gauches
A. et V. s A. honteuse interne
périnéales v e n t r a l e s ' s A . et V. i l i a q u e s externes
A. et V. du pénis" \ A . e t V. profondes de la cuisse
Pilier g a u c h e

du pénis ( c o u p é ) '
^ A . et V. épigastriques caudales

A. et V. glutéales caudales'
Cordon spermatique (coupé)
A. et V. honteuses internes

Symphyse pelvienne A . et V. circonflexes iliaques superf.

M. levator ani (coupé)


v A . et V. descendantes du genou
A . et V. sacrales médianes'

A . et V. prostatiques'
A . et V. fémorales
V. iliaque interne gauche

A. et V. obturatrices "" M. sartorius (Partie c a u d a l e , coupée)

A. et V. circonflexes médiales d e la cuisse


Tronc pudendo-épigastrique V. saphène médiale

A. et V. honteuses externes
A. et V . caudales proximales de la cuisse ' x Muscle g r a c i l e

A. et V . caudales moyennes de la cuisse

M u s c l e pectiné ^ A r t è r e saphène

Planche 304 - VAISSEAUX DE LA CUISSE, DU BASSIN ET DE LA RÉGION LOMBAIRE DU CHIEN


- 657 1

Veine testiculaire (Pl. 3 0 2 à 3 0 9 , 3 4 7 , 3 7 2 , 3 8 0 , 3 8 6 , 3 9 1 )


C'est une veine paire (V. testicularis) mais sa disposition varie d ' u n côté à l'autre
et avec l'espèce. Nous avons décrit son origine et sa partie inguinale à propos du testi-
cule (Voir T o m e IV). Rappelons qu'elle f o r m e dans le cordon testiculaire le plexus pampi-
niforme (Plexus pampiniformis). Elle prend sa f o r m e définitive au voisinage de l'anneau
inguinal interne et sa partie abdominale, qui accompagne d ' a b o r d l'artère dans la partie
correspondante du mésorchium, s'en sépare progressivement pour devenir plus crâniale.
Elle est quelquefois double chez les Equidés et le Porc, et souvent chez l ' H o m m e . Sa
terminaison se fait rarement au m ê m e niveau des deux côtés. Sauf rare exception, la
. eine droite aboutit à la veine cave caudale, plus ou moins caudalement à la veine rénale,
alors que chez les Carnivores, le Lapin, l ' H o m m e , et parfois les Equidés la gauche rejoint
a veine rénale gauche. Chez le Bœuf et le Bouc existe une veine vésicale crâniale
(V. vesicalis cranialis) qui passe par le ligament latéral de la vessie et rejoint la veine tes-
ticulaire homolatérale devant le bassin.

Veine ovarique (Pl. 171, 2 9 4 )


Toujours beaucoup plus courte et surtout plus grosse que la précédente, cette veine
(V. ovarica) présente de grandes variations interspécifiques. Son mode d'origine a été
décrit à propos de l'ovaire. Elle est rejointe non loin de cette glande, dans le mésova-
-ium, par un ou plusieurs a f f l u e n t s tubaires et par l ' a f f l u e n t utérin, beaucoup plus f o r t ,
qui représente une voie importante de drainage de l'utérus. Ainsi renforcée, la veine ova-
rique, beaucoup moins flexueuse que l'artère, s'élève près du bord crânial du mésova-
rium et aboutit à la veine cave caudale ou, à gauche, à la veine rénale, avec les mêmes
variations interspécifiques et individuelles que la veine testiculaire. C o m m e cette der-
nière, elle reçoit chez les Carnivores, de f a ç o n inconstante, la veine vésicale crâniale,
qui lui parvient par le ligament latéral de la vessie.

Veine rénale (Pl. 1 6 6 , 3 0 1 à 3 0 9 , 3 3 7 , 3 4 7 , 3 5 8 , 3 7 2 , 3 8 0 , 3 8 6 , 3 9 1 )


Chaque rein donne issue à une veine rénale (V. renalis) très généralement simple
et très volumineuse. Celle-ci prend naissance dans le sinus du rein par la confluence de
deux ou trois grosses racines qui collectent les veines interlobaires. Elle sort par le hile
du rein, reçoit un grêle affluent urétérique crânial et se rend à la veine cave caudale, qu'elle
atteint à un niveau variable (voir particularités spécifiques) mais toujours en regard des
piliers du diaphragme. Il est rare que les racines confluent après être sorties du hile (Porc,
Homme) ou que l'une d'elles se prolonge par une petite veine rénale accessoire.

La veine rénale gauche est toujours nettement plus longue que la droite, car elle croise
la face ventrale de l'aorte alors que le rein droit est directement voisin de la veine cave
caudale. Rappelons que la veine rénale gauche reçoit la veine abdominale crâniale du même
côté chez le Porc et le Lapin et, de f a ç o n habituelle ou occasionnelle, la veine testiculaire
ou ovarique gauche chez les Carnivores, le Lapin, l ' H o m m e et les Equidés.

Veines suprarénales (Pl. 3 0 8 )


Ces veines (Venae suprarenales) drainent les glandes surrénales et sont c o m m e elles
différentes d ' u n côté à l'autre. Le plus souvent, chaque glande surrénale possède une
veine propre, qui présente un trajet libre plus ou moins long pour se rendre à la veine
cave caudale ou à la veine rénale correspondante, voire à la veine abdominale crâniale
(Porc) : c ' e s t une veine suprarénale caudale (V. suprarenalis caudalis). Chaque glande
peut aussi avoir une ou plusieurs veines accessoires, encore dites affluents suprarénaux
crâniaux (Rr. suprarenales craniales), qui s'ouvrent directement dans les veines voisines.
Ce second t y p e de veines est seul présent chez les Carnivores.
658 -

Ligament falciforme du foie tendineux du diaphragme

Veines hépatiques V. phréniques craniales

Ligament coronaire du foie (coupé)

Veine cave caudale Piliers du diaphragme


(partie hépato-phrénique)

Glande surrénale gauche A. cœliaque (coupée)

A. et V. rénales droites mésentérique craniale

Rein droit surrénale droite

Uretère droit A. et V. rénales gauches

Aorte abdominale (coupée) Rein gauche

V. testiculaire droite
Uretère gauche

V. cave caudale (partie V. testiculaire gauche

V. iliaque commune droite V. circonflexe iliaque profonde


(double)
V. iliaque
V. iliaque commune gauche
V. iliaque externe
V. sacrale médiane
Veine obturatrice
V. glutéale caudale
Veine iliaco-fémorale
V. honteuse interne
Veine fémorale
. Rectum
V. profonde de la cuisse
Vessie urinaire
V. pudendo-épigastrique
Conduit déférent gauche
V. honteuse externe
Anneau inguinal profond
V. épigastrique
Os pubis

Planche 3 0 5 - VEINE CAVE CAUDALE DU CHEVAL


(Parties lombaire et hépato-phrénique)
- 659 1

Veines hépatiques (Pl. 3 0 2 à 3 0 9 )


T o u t le sang du foie est déversé dans le segment hépato-phrénique de la veine cave
caudale par les veines hépatiques (Venae hepaticae). Celles-ci, généralement au nombre
de trois principales, sont volumineuses et n ' o n t aucun trajet libre. Elles s ' o u v r e n t par des
orifices béants à la partie ventrale du sillon de la veine cave, dans lequel débouchent aussi
de multiples petites veines accessoires. Les trois veines principales sont dites gauche,
droite et intermédiaire ou moyenne, en f o n c t i o n des territoires qu'elles drainent. Leur des-
cription complète a été faite à propos du foie (Voir T o m e III : vaisseaux du foie). La veine
intermédiaire, la plus variable, peut se terminer dans l'une des deux autres ou être rem-
placée par plusieurs divisions.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 214, 279, 281, 295, 301, 302, 305, 347)
La veine cave caudale est longue d'environ 8 0 centimètres, dont une quinzaine pour
le segment thoracique, où son calibre esî de quatre, voire cinq centimètres. Elle com-
mence sous le corps de l'avant-dernière vertèbre lombaire. La veine circonflexe iliaque
profonde peut, par l'une de ses deux divisions ou de f a ç o n plus exceptionnelle en tota-
lité, aboutir à sa partie initiale, d ' u n côté ou des deux.

Les veines lombaires sont au nombre de six (cinq chez l'Ane) mais de chaque côté,
la plus caudale ou les deux plus caudales v o n t à la veine iliaque c o m m u n e . Les plus crâ-
niales sont indépendantes de la veine azygos mais échangent, à la face dorsale des mus-
cles psoas, des anastomoses longitudinales qui peuvent c o m m u n i q u e r avec elle ou avec
la veine hémi-azygos. Elles peuvent aussi se terminer en c o m m u n dans la veine cave cau-
dale. Il n ' y a pas de veine abdominale crâniale.

Les veines phréniques crâniales sont seules présentes. Habituellement au nombre


de deux, une droite et une gauche, elles sont particulièrement larges, bien visibles sur
les deux faces du centre tendineux. Chacune provient de deux racines, dorsale et ven-
trale, qui convergent à quelque distance de la bande charnue périphérique. Par excep-
tion, ces racines peuvent rester séparées d ' u n côté et il y a alors trois veines phréniques
crâniales. Des piliers du diaphragme provient en outre, de chaque côté, un faible affluent
qui rejoint parfois la veine phrénique crâniale correspondante mais s ' o u v r e habituelle-
ment de f a ç o n isolée dans la veine cave caudale, souvent avec celui de l'autre côté.

Chaque veine testiculaire continue, au-dessus de l'anneau inguinal interne, la veine


droite funiculaire qui a drainé au passage le plexus pampiniforme. D'abord satellite de
artère testiculaire, elle s'en sépare progressivement pour se porter en situation plus crâ-
niale. Celle de gauche se termine soit dans la veine cave caudale, t o u t près de la veine
rénale gauche, soit dans cette dernière même. La droite s ' o u v r e dans la veine cave cau-
dale n e t t e m e n t plus loin de la veine rénale droite, qu'elle n ' a t t e i n t que très rarement. De
façon exceptionnelle, la veine testiculaire peut être double, d ' u n côté ou des deux.

Les veines ovariques sont très grosses et semblent de chaque côté prolonger direc-
tement leur volumineux affluent utérin. Elles sont souvent doubles, voire triples, une seule
division, la plus caudale, s'unissant alors à cet affluent. Leur terminaison présente les
mêmes variations que celle des veines testiculaires.

Les veines rénales ont un calibre de deux à trois centimètres et sont simples sur t o u t
leur trajet. La droite est en partie couverte à sa face ventrale par la glande surrénale cor-
respondante. La gauche est en rapport avec le pôle caudal de la glande surrénale et passe
caudalement à l'artère mésentérique crâniale, à la face ventrale de l'aorte. Les deux vei-
nes se terminent à peu près en regard l'une de l'autre, au niveau de la première vertèbre
lombaire.

Chaque glande surrénale possède une veine suprarénale principale, qualifiée de cau-
dale, qui sort du pôle caudal après avoir parcouru son grand axe au centre de la médulla.
660 -

Partie costale du diaphragme. . phrénique craniale gauche

V. phrénique craniale droite . phrénique cran, accessoire

Veines hépatiques Oesophage (coupé)

V. cave caudale tendineux du diaphragme


(partie hépato-phrénique)

Glande surrénale droite Piliers du diaphragme

A . mésentérique craniale A. cœliaque (coupée)

A. et V. rénales droites Glande surrénale gauche

Aorte abdominale (coupée)

V. rénale gauche A. rénale gauche

Uretère droit Rein gauche

V. cave caudale (partie lombaire) Uretère gauche

V. testiculaire droite V. testiculaire gauche

V. circonflexe iliaque profonde V. circonflexe iliaque profonde

V. iliaque commune V. sacrale médiane

V. iliaque Affluents sacraux

V. iliaque externe Rectum

V. pudendo-épigastrique V. abdominale caudale

Veine fémorale Conduit déférent gauche

V. honteuse externe Vessie urinaire

Veine épigastrique caudale. .Tendon prépubien (rabattu)

Planche 305 - VEINE CAVE CAUDALE DU CHEVAL


(Parties lombaire et hépato-phrénique)
- 661 1

Ce vaisseau se termine dans la veine cave caudale à droite, un peu caudalement à la


veine rénale, après un trajet de trois ou quatre millimètres et à gauche, au bord crânial
de la terminaison de la veine rénale après avoir contourné l'artère mésentérique crâniale.
La glande droite possède en outre une veine accessoire qui sort du milieu de son bord
médial et s ' o u v r e directement dans la veine cave caudale sans présenter de trajet libre.

Les veines hépatiques droite et gauche sont volumineuses et chacune draine la moi-
tié correspondante du foie. Elles s ' o u v r e n t l'une près de l'autre. La veine hépatique
moyenne est bien plus faible et variable. Elle se termine assez souvent dans la veine hépa-
tique droite ou bien est double, sa division gauche restant indépendante et faisant embou-
chure ventralement aux deux autres.

RUMINANTS (Pl. 218, 284, 296, 306, 337, 358)


La veine cave caudale est longue d ' e n v i r o n 7 5 cm (dont une douzaine pour la partie
thoracique) chez le Bœuf, d'une quarantaine de centimètres chez le M o u t o n et quelques
centimètres de plus en moyenne chez la Chèvre. Elle se constitue chez le Bœuf sous l'arti-
culation lombo-sacrale et chez les petits Ruminants, sous le bord caudal de l'avant-dernière
vertèbre lombaire. Son segment hépato-phrénique n'est pas logé à la face crâniale du foie
mais, en raison de l'orientation particulière de cet organe, imprimé dans son bord dorsal
(ici presque vertical), qui tend à l'envelopper. Chez le Bœuf, la division crâniale de la veine
circonflexe iliaque profonde peut aboutir dans la partie initiale de la veine cave caudale.

Il y a six paires de veines lombaires chez le Bœuf et la Chèvre, six ou sept chez le
M o u t o n . La septième, quand elle existe, aboutit en général à la veine sacrale médiane.
La sixième s'ouvre dans la veine iliaque c o m m u n e , parfois dans l'iliaque interne chez le
Bœuf, dans la sacrale médiane chez les petits Ruminants. Les deux plus crâniales (I et
II) et parfois la troisième (plus souvent chez les petits Ruminants que chez le Bœuf) for-
ment les racines de la veine azygos gauche, en général par un tronc c o m m u n . Seules,
les deux ou trois paires intermédiaires aboutissent donc à la veine cave caudale. Il n ' y
a ni veine abdominale crâniale ni veine phrénique caudale.

Les veines phréniques crâniales, une droite et une gauche, sont un peu moins gros-
ses et un peu plus longues que chez les Equidés. Chacune reçoit habituellement près
de sa terminaison un affluent qui vient de la partie sternale du diaphragme. Les affluents
qui viennent des piliers sont plus f o r t s que chez les Equidés. Ils f o r m e n t souvent chez
'e Bœuf un tronc c o m m u n qui aboutit isolément à la veine cave caudale ou encore dans
a veine droite. Chez les petits Ruminants et parfois chez le Bœuf, l ' a f f l u e n t gauche va
seul à la veine cave caudale, alors que le droit aboutit à la veine principale droite.

Chaque veine testiculaire s'unifie avant de franchir l'anneau inguinal interne. Chez
le Bouc, elle reçoit peu après la veine vésicale crâniale, qui lui parvient par le ligament
atéral de la vessie. Sa terminaison est très variable, aussi bien d ' u n sujet à l'autre que
d'un côté à l'autre. Elle peut se faire dans la veine iliaque c o m m u n e , dans la veine cir-
conflexe iliaque profonde ou dans la partie initiale de la veine cave caudale.

Les veines ovariques, relativement faibles près du hile de l'ovaire, où chacune draine
un petit plexus puis reçoit les affluents tubaires, deviennent très volumineuses après
abouchement de leur affluent utérin, qu'elles semblent ainsi prolonger directement. Cha-
cune d'elles reçoit chez la Chèvre une veine vésicale crâniale similaire à celle du mâle.
Leur terminaison présente les mêmes variations que les veines testiculaires.

Les veines rénales sont très dissymétriques. La droite, simple et courte, rejoint la
veine cave caudale sous l ' e x t r é m i t é crâniale de la deuxième vertèbre lombaire. La gau-
che, n e t t e m e n t plus longue, reçoit souvent une veine accessoire avant de monter obli-
quement dans le méso du rein gauche ; elle aboutit à la veine cave caudale en regard
de l ' e x t r é m i t é caudale de la deuxième vertèbre lombaire.
Chaque glande surrénale possède une veine suprarénale caudale qui sort de son pôle
caudal et va habituellement à la veine rénale correspondante ou, chez le Bœuf, un peu
662 -

V. phréniques craniales

Veines hépatiques Oesophage (coupé)

Centre tendineux du diaphragme Piliers du diaphragme

A. cœliaque (coupée)

Partie costale du Glande surrénale gauche

A. mésentérique craniale . abdominale craniale gauche

Glande surrénale droite Rein gauche

V. abdominale craniale A. et V. rénales gauches

Rein droit Aorte abdominale (coupée)

A. et V. rénales droites Uretère gauche

Uretère droit M. carré des lombes

V. cave caudale (partie lombaire) M. grand psoas

V. testiculaire droite M. petit psoas

Veine iliaque commune droite V. testiculaire gauche

V. circonflexe iliaque profonde (double) V. sacrale médiane (double)

V. iliaque interne

V. iliaque externe - V e s s i e urinaire

V. pudendo-épigastrique vésiculaire

Veine fémorale Conduits déférents

Planche 305 - VEINE C A V E CAUDALE DU CHEVAL


(Parties lombaire et hépato-phrénique)
- 663 1

caudalement à celle-ci, à la veine cave caudale. En outre, une ou deux petites veines
accessoires (suprarénales crâniales) sans trajet libre, s'ouvrent directement dans la veine
cave caudale.

Les trois veines hépatiques principales sont presque parallèles, bien séparées et leurs
embouchures s'échelonnent dans la veine cave caudale, au bord gauche du foie. La droite
est dorsale et la gauche, la plus volumineuse, ventrale. Rappelons que le d u c t u s veno-
sus persiste jusqu'à la naissance et qu'il est v o l u m i n e u x . Il va de la veine ombilicale (et
par la suite, de la veine porte) à la veine cave caudale, qu'il atteint t o u t près de la veine
hépatique gauche.

PORC (Pl. 2 8 9 , 2 9 7 , 3 0 7 , 3 7 2 )
La veine cave caudale est longue de 5 5 à 6 0 centimètres et prend naissance sous
avant-dernière vertèbre lombaire. Son segment lombaire est relativement long, alors que
le segment hépato-phrénique est court. A u bord dorsal du foie, la veine est presque com-
plètement entourée par le parenchyme mais son sillon à la face crâniale de l'organe est
peu profond. La c o n f o r m a t i o n intérieure présente à ce niveau l'invagination de la paroi
décrite plus haut, dans les généralités.

Les veines lombaires sont au nombre de six ou sept paires. De chaque côté, la der-
nière (VI) ou des deux dernières (VI et VII) v o n t à la veine iliaque c o m m u n e ; elles peu-
vent aussi aboutir à la veine sacrale médiane ou, à gauche, à la veine cave caudale. Les
trois plus crâniales (l-lll) sont drainées par la veine azygos gauche (elle-même anastomo-
sée à la veine cave caudale). Seules, les veines intermédiaires (IV et V , rarement III ou
VI) se t e r m i n e n t directement dans la veine cave caudale.

La veine abdominale crâniale droite se termine dans la veine cave caudale, juste au-
devant de la veine rénale, alors que la gauche aboutit à la veine rénale correspondante.
Des deux côtés, leurs racines sont satellites des rameaux artériels h o m o n y m e s .

Les veines phréniques caudales ne sont représentées que par de faibles affluents
de la veine azygos gauche ou de la première des veines lombaires. Les veines phréniques
crâniales, beaucoup plus importantes, sont disposées à peu près c o m m e chez les Rumi-
nants. Les affluents qui leur viennent des piliers du diaphragme confluent le plus sou-
vent en un bref tronc c o m m u n qui s ' o u v r e isolément dans la veine cave caudale.

Les veines testiculaires sont presque symétriques. Elles se t e r m i n e n t dans la partie


initiale de la veine cave caudale, en regard de l'avant-dernière vertèbre lombaire, ou dans
a veine iliaque commune. Il en est de même pour les veines ovariques. Chacune de celles-ci
forme près du hile de l'ovaire un rudiment de plexus pampiniforme et reçoit, outre les
affluents tubaires, un affluent utérin relativement faible, le drainage de l'utérus étant assuré
par une veine utérine beaucoup mieux développée que dans les espèces précédentes.

Les racines des veines rénales ne se rejoignent souvent qu'après être sorties du hile
du rein. Bien que les reins soient souvent placés au même niveau, la veine rénale gau-
che, qui est oblique, rejoint toujours la veine cave caudale plus crânialement que la droite,
qui est transversale. En général, la terminaison se situe à gauche en regard de la partie
caudale de la première vertèbre lombaire et à droite sous la seconde.

Les veines suprarénales sont multiples, directement drainées par la veine cave à droite,
la veine rénale à gauche et la veine abdominale crâniale des deux côtés.

Des trois veines hépatiques principales, la gauche est la plus volumineuse et reçoit
souvent la veine moyenne. Plusieurs petites veines indépendantes drainent le lobe caudé.

CARNIVORES (Pl. 2 1 9 , 2 7 2 , 2 8 5 , 2 9 8 , 3 0 3 , 3 0 4 , 3 8 0 , 386)


La veine cave caudale est longue de 2 5 à 3 0 centimètres, dont 4 à 5 pour le seg-
ment thoracique, chez un chien de taille moyenne, d'environ 2 0 centimètres chez le Chat.
Son calibre est de l'ordre du centimètre chez le Chien. Elle prend naissance sous l'extrémité
664 -

V. phréniques craniales tendineux du diaphragme

Veines hépatiques . phréniques craniales accessoires

V. cave caud.(P. Oesophage

Partie costale du Piliers du diaphragme

Glande surrénale droite A. cœliaque (coupée)

A. et V. abdominales craniales A. et V. abdominales craniales

Rein droit Gl. surrénale et V. suprarénale


gauches

A. et V. rénales droites
A. mésentérique craniale (coupée)

Aorte abdominale (coupée) Rein gauche

A. et V. rénales gauches Uretère gauche

Veine cave caudale (partie .V. testiculaire gauche

V. testiculaire droite M. grand psoas

M. petit psoas

V. circonflexe iliaque profonde du conduit déférent

Veine iliaque externe V. cave caudale (partie pelvienne)

Veine iliaque interne V. sacrale médiane

Veine fémorale Rectum

V. honteuse externe .Conduits déférents

V.épigastrique caudale Vessie urinaire

Testicule droit, Testicule gauche


(dans la tunique fibreuse) (dans la tunique fibreuse)

Planche 309 - VEINE C A V E C A U D A L E DE L'HOMME


(Parties lombaire et hépato-phrénique)
- 665 1

caudale de la sixième vertèbre lombaire. Les deux veines iliaques c o m m u n e s se joignent


parfois plus crânialement, ébauchant une duplicité de la veine cave caudale. Cette dupli-
cité peut s'étendre j u s q u ' a u niveau des reins, anomalie plus fréquente chez le Chat que
chez le Chien. A u bord dorsal du foie, la veine cave caudale est complètement ou presque
complètement entourée par le lobe caudé. Son trajet contre le diaphragme est ensuite bref.

La veine circonflexe iliaque profonde, déjà décrite, est chez les Carnivores le pre-
mier affluent de la veine cave caudale, qu'elle rejoint t o u t près de son origine. Elle peut
aussi aller parfois à la veine iliaque c o m m u n e .
Les veines lombaires, au nombre de sept paires, ont une disposition irrégulière. La
plus caudale (VII) est anastomosée à la veine ilio-lombaire. Elle aboutit à la veine iliaque
c o m m u n e ; chez le Chien, elle va souvent aussi à la veine sacrale médiane ou à l'iliaque
interne, voire à la veine cave caudale. L'avant-dernière (VI) peut aller chez le Chien à
la veine iliaque c o m m u n e , à la circonflexe iliaque profonde ou à la veine cave caudale,
mais va toujours à cette dernière chez le Chat. Les deux plus crâniales (I et II) et parfois
chez le Chien la suivante (III) sont drainées par un tronc c o m m u n qui se continue dans
la veine azygos à droite et la veine hémi-azygos à gauche ou qui, c o m m u n aux deux côtés,
donne origine à la veine azygos droite. Les autres veines lombaires (III et V) v o n t à la
veine cave caudale, souvent par un tronc c o m m u n pour chaque paire ou pour plusieurs
paires.

La veine abdominale crâniale se termine de chaque côté un peu crânialement à la


veine rénale. Elle croise la face ventrale de la glande surrénale, dont elle reçoit les veines
au passage.

Les veines phréniques caudales, une droite et une gauche, aboutissent chacune à
la partie terminale de la veine abdominale crâniale homolatérale. Des veines phréniques
crâniales, les deux principales débouchent à droite et à gauche dans la veine cave cau-
dale. Leur disposition est bien plus variable chez le Chat. Deux veines accessoires des-
cendent des piliers intermédiaires et rejoignent la face dorsale de la veine cave isolément
ou par un bref tronc c o m m u n .

Les veines testiculaires ne diffèrent que par leur terminaison. La droite aboutit à la
veine cave caudale un peu caudalement à la veine rénale ; par exception, elle peut atteindre
chez le Chien la terminaison de cette dernière. La gauche rejoint la veine rénale gauche ;
dans les deux espèces, elle se rend parfois à la veine cave caudale, à peine plus crâniale-
ment que la droite.

Les veines ovariques sont courtes mais volumineuses. Elles sont en e f f e t renforcées
par un gros affluent utérin. Elles présentent la m ê m e variété de terminaisons que les vei-
nes testiculaires.

Les veines rénales sont simples dès leur sortie du rein. Elles se t e r m i n e n t en regard
l'une de l'autre, au niveau de la partie caudale de la deuxième vertèbre lombaire chez
le Chien, de la troisième lombaire chez le Chat. Les veines suprarénales sont multiples
et très brèves. Elles s ' o u v r e n t t o u t e s dans la veine abdominale crâniale, c o m m e déjà dit.

Les veines hépatiques sont très inégales. Le lobe caudé possède une veine propre,
qui s'ouvre vers le milieu du segment hépato-phrénique de la veine cave caudale. La veine
gauche est dédoublée : une division draine le lobe gauche latéral et une autre le lobe gauche
médial. La veine moyenne draine le lobe carré et la partie adjacente du lobe gauche médial.
Elle se termine en c o m m u n avec la veine droite, beaucoup plus volumineuse que les autres
et dont l'embouchure est la plus variable.

LAPIN (Pl. 291, 299, 308, 391)


La veine cave caudale, longue d'environ 2 5 centimètres, c o m m e n c e sous l'extré-
mité caudale de la première vertèbre sacrale par la confluence des deux veines iliaques
internes. Elle est brusquement renforcée sous la dernière vertèbre lombaire par l'apport
des deux veines iliaques externes. Sa partie lombaire est particulièrement longue et la
partie hépato-phrénique courte.
666 -

Centre tendineux du V. phrénique infer. gauche

V. phrénique infer. Veines hépatiques

Partie costale du Oesonhage

V. cave caudale (P. hép, A. phréniques inférieures

Piliers du diaphragme _. surrénale gauche

Glande surrénale droite V. suprarénale gauche

A. mésentérique craniale Rein gauche

A. cœliaque (coupée) et V. rénales gauches

Rein droit abdominale (coupée)

A . et V. rénales droites V. testiculaire gauche

Artères Uretère gauche

V. cave caudale (partie lombaire) M. carré des lombes

V. testiculaire droite M. grand psoas

Uretère droit Muscle iliaque

V. sacrale médiane. V. iliaque commune

V. iliaque commune V. iliaque externe

V. iliaque interne V. iliaque interne

V. iliaque externe «Conduits déférents

V. circonflexe iliaque prof-.

V. épigastrique infér — V e s s i e urinaire

Planche 3 0 9 - VEINE CAVE CAUDALE DE L ' H O M M E


(Parties lombaire et hépato-phrénique)
- 667 1

La veine circonflexe iliaque profonde est comme chez les Carnivores le premier affluent
de la veine cave caudale, qu'elle atteint juste au-devant des veines iliaques externes,
sur lesquelles elle peut aussi se terminer.

Les sept paires de veines lombaires aboutissent toutes à la veine cave caudale. Tou-
tefois, la plus crâniale (I), peut rejoindre la veine abdominale crâniale et la dernière (VII),
la veine iliaque externe.

La veine abdominale crâniale, volumineuse et longue, contourne à distance le pôle


crânial du rein pour aboutir à droite un peu crânialement à la veine rénale et à gauche
dans cette veine même. Une anastomose unit dorsalement au rein les deux extrémités
de sa courbe.

Les veines phréniques caudales v o n t chacune à la veine abdominale crâniale de son


côté. Les veines phréniques crâniales principales, une droite et une gauche, convergent
en direction dorso-médiale sur la veine cave caudale. La gauche, plus grosse que la droite,
reçoit un f o r t affluent du pilier gauche. L ' a f f l u e n t issu du pilier droit aboutit à la terminai-
son de la veine droite ou isolément à la veine cave ; il peut aussi rejoindre celui du pilier
gauche.

Les veines testiculaires sont longues et flexueuses. La droite se jette dans la veine
cave caudale en regard de la sixième ou cinquième vertèbre lombaire, alors que l ' e m b o u -
chure de la gauche est plus crâniale et peut atteindre la terminaison de la veine rénale
gauche.

Chaque veine ovarique, relativement longue, reçoit, outre les affluents tubaires, un
fort affluent utérin. La terminaison se fait c o m m e celle de la veine testiculaire.

Les veines rénales sont dissymétriques. La droite est transversale et se termine en


regard de la deuxième vertèbre lombaire. La gauche est oblique ; le rein étant plus cau-
dal, elle s'ouvre presque au m ê m e niveau que la droite. Elle est rejointe près de sa termi-
naison par la veine abdominale crâniale gauche et à son embouchure m ê m e par la veine
suprarénale caudale gauche.

Les veines suprarénales diffèrent beaucoup d ' u n côté à l'autre. A droite, elles sont
courtes et drainées par la veine abdominale crâniale. A gauche, une veine caudale impor-
tante va à la terminaison de la veine rénale gauche et d'autres, accessoires, v o n t à la
veine abdominale crâniale.

Les veines hépatiques sont au nombre de quatre, le lobe caudé étant drainé par une
grosse veine dorsale. La veine droite est relativement faible. La veine moyenne fait embou-
chure c o m m u n e avec la veine gauche, la plus grosse de t o u t e s , qui draine les deux lobes
gauches.

COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (Pl. 2 4 9 , 3 0 0 , 309)

La veine cave caudale se constitue contre la dernière vertèbre lombaire. Longue de 33 centimè-
tres en moyenne, elle est large d'environ 25 mm à son origine et de 35 mm dans le thorax. La parti-
cularité la plus remarquable concerne la partie thoracique. Très courte, celle-ci est accolée à la face
droite du médiastin caudal et donc dépourvue du pli qui isole chez les Mammifères domestiques
le récessus du médiastin. Elle ne s'imprime sur le poumon droit que par un sillon peu profond.
Les veines lombaires, au nombre de cinq paires, sont unies de chaque côté, devant les racines
des processus transverses des vertèbres, par des anastomoses longitudinales dont l'ensemble cons-
titue la veine lombaire ascendante. L'extrémité caudale de celle-ci reçoit la veine lombaire V, s'ana-
stomose à la veine ilio-lombaire et s'ouvre dans la veine iliaque commune. L'extrémité opposée s'unit
à la veine azygos ou hémi-azigos, selon le côté. La veine lombaire I aboutit à la veine azygos, de
même que la seconde, qui peut par exception aller à la veine cave caudale. Seules vont donc tou-
jours à cette dernière les veines lombaires III et IV.
Les veines phréniques caudales, ici qualifiées de phréniques supérieures, ne sont que de faibles
affluents des veines azygos ou hémi-azygos. Les veines phréniques crâniales, dites phréniques
668 -

Planche 310 - DIAGRAMMES DE LA VEINE PORTE (Vues dorsales)


La veine porte est en bleu plein, ses racines et affluents majeurs en bleu piqueté.
A : V . mésentérique caudale. B : V . mésentérique crâniale. C : V . splénique. D : V . gastro-duodénale.
1 : V . sigmoïdiennes. 2 : V . coliques gauches. 3 : V . iléales. 4 : V . jéjunales. 4 ' : R. collatéral (Bœuf).
5 : V . pancréatico-duodénale caudale. 6 : V. iléo-colique. 7 : V. colique moyenne. 8 : V. colique droite (Bœuf,
Lapin : V . coliques droites). 9 : A f f l u e n t colique (Bœuf : A f f l u e n t s coliques). 10 : V . caecale (Cheval, Lapin,
Homme : V . caecales). 1 0 ' : V . appendiculaire. 11 : V . gastrique gauche. 1 1 ' : V . gastrique gauche viscérale
(Cheval). 1 1 " : V . gastrique gauche pariétale (Cheval). 12 : V . gastro-épiploïque gauche. 13 : V . gastrique
droite. 1 4 : V . gastro-épiploïque droite. 15 : V . pancréatico-duodénale caudale, u : V . cystique. o : V . para-
ombilicales (Homme), p : A f f l u e n t s pancréatiques, d : Rameau droit et g : Rameau gauche de la veiné porte.
Chez le Bœuf : Re : V . réticulaire. Rd : V . ruminale droite. R c : Rameau collatéral. Rg : V . ruminale gauche.
- 669 1

inférieures sont satellites de grêles artères homonymes issues de l'aorte (et absentes chez les ani-
maux) ; la gauche, souvent double, est unie par une de ses divisions à la veine rénale gauche.
Les veines testiculaires restent doubles ou triples sur une grande partie de leur trajet abdomi
nal. La gauche se termine dans la veine rénale correspondante. La droite s'ouvre dans la veine cave
caudale à petite distance de la veine rénale droite. Les veines ovariques sont plexiformes, comme
leurs affluents utérins. Elles deviennent simples vers leur mi-longueur et se terminent comme les
précédentes.
Les veines rénales sont directement transversales. La face ventrale de la gauche est en rapport
avec le pancréas et celle de la droite avec la partie descendante du duodénum. Toutes deux se ter-
minent au même niveau, en regard du bord crânial de la deuxième vertèbre lombaire.
Les veines suprarénales vont à droite dans la veine cave caudale et à gauche dans la veine rénale
de ce côté.
Les veines hépatiques forment deux groupes, l'un dorsal, qui comporte la veine droite et une
veine plus petite, issue du lobe caudé, et l'autre ventral, formé des veines moyenne et gauche, ainsi
que d'une autre veine du lobe caudé.

III - VEINE PORTE


(Pl. 3 0 1 , 3 1 0 à 3 1 7 )

La veine porte (Vena portae) conduit au foie la totalité du sang provenant des viscè-
res digestifs abdominaux et de la rate. Sa f o n c t i o n est vitale, le foie régulant l'admission
des produits de la digestion dans la circulation générale, dont il assure ainsi la protection
et à laquelle il restitue le sang portai (et celui venu de l'artère hépatique) par les veines
hépatiques. Une régulation complémentaire est assurée par la retenue dans le réseau de
la veine porte d ' u n e réserve sanguine facilement déchargeable à travers le foie.

La veine porte est toujours volumineuse. Elle draine en e f f e t t o u t le sang apporté


aux viscères par les artères cœliaque, mésentérique crâniale et mésentérique caudale,
lequel n'a aucune voie directe de retour vers la veine cave caudale. Mais alors que les
deux artères mésentériques possèdent chacune une veine homologue, l'artère cœliaque
n'a pas d'équivalent veineux. C'est en e f f e t la veine porte elle-même qui accompagne
l'artère hépatique à son entrée dans le foie après avoir reçu les veines splénique et gastro-
duodénale, ainsi que parfois (Equidés, Carnivores) une des veines gastriques.

ORIGINE, TRAJET ET RAPPORTS


La veine porte naît de l'union des veines mésentériques caudale et crâniale. La pre-
mière de celles-ci croise la face gauche de la partie initiale de l'artère mésentérique crâ-
niale et la contourne pour rejoindre son homologue crâniale, beaucoup plus grosse, qui
a longé la face droite de l'artère.

Depuis le bord crânial de cette artère, la veine porte, d'abord voisine de la veine cave
caudale, chemine en direction crâniale et un peu vers la droite. Elle passe à la face dor-
sale du pancréas, au bord caudal duquel le processus uncinatus tend à l'envelopper (Inci-
sure du pancréas : Homme, Carnivores, Ruminants) ou lui forme même un anneau complet
(Anneau du pancréas : Equidés, Porc, parfois Ruminants). Elle croise ensuite la face dor-
sale du d u o d é n u m et passe dans le bord droit du petit o m e n t u m , dans lequel elle occupe
le bord ventral du foramen épiploïque. Elle arrive ainsi dans la partie dorsale et droite de
la porte du foie, où elle est rejointe par l'artère hépatique, avec laquelle elle pénètre dans
l'organe dorsalement au conduit cholédoque.

TERMINAISON
Dès son entrée dans le foie, la veine porte se divise en deux rameaux f o r t e m e n t
divergents, dont l'angle de séparation est parfois qualifié de " s i n u s de la veine p o r t e " .
670 -

Planche 3 1 1 - DISPOSITION DES VEINES DU FOIE


A : c h e z le v e a u n o u v e a u n é - B : c h e z le B œ u f a d u l t e .
Les veines afférentes sont en blanc et les veines efférentes en gris.
Le piqueté léger indique le segment de la veine porte (partie transverse du rameau gauche)
dérivé de l'anastomose qui unit primitivement la veine vitelline droite à la veine ombilicale gauche.
- 671 1

Le rameau droit (Ramus dexter), le plus faible, se ramifie dans le lobe droit latéral (ou
son équivalent) et le processus caudé (par une division émise à son origine même et par-
fois indépendante, c o m m e chez les Carnivores). Le rameau gauche (Ramus sinister) pro-
longe directement la veine porte vers le lobe gauche. Il comporte deux segments successifs
qui sont n o m m é s , d'après leur orientation dans le foie humain, partie transverse (Pars
transversa) et partie ombilicale (Pars umbilicalis). Cette dernière, qui s'infléchit vers la
fissure du ligament rond, est ainsi n o m m é e parce qu'elle prolongeait directement chez
le f œ t u s la veine ombilicale (V. umbilicalis), dont la partie extra-hépatique, fermée après
la naissance, devient le ligament rond du foie (Lig. teres hepatis) 111 . La démarcation entre
les deux parties du rameau gauche est marquée par le vestige fibreux du conduit vei-
neux (Ductus venosus) qui unissait chez le f œ t u s la veine ombilicale à la veine cave cau-
dale. La distinction entre les deux parties est difficile dans les espèces dont ce vestige
fibreux est lui-même peu distinct (ex. : Equidés).

Les divisions ultimes de la veine porte alimentent les veines interlobulaires du


parenchyme hépatique. Elles sont de type terminal, c'est-à-dire dépourvues d'anasto-
moses. Les veines interlobulaires é m e t t e n t les capillaires sinusoïdes, lesquels rejoignent
ies veines centrolobulaires, racines initiales des veines hépatiques.

RACINES ET AFFLUENTS DE LA VEINE PORTE


Les veines mésentériques caudale et crâniale sont les deux seules racines véritables
de la veine porte. Dans quelques espèces (Equidés, Homme), la veine splénique s'unit
à la partie terminale de la mésentérique caudale et prend ainsi l'aspect d ' u n e troisième
racine. Elle n'est p o u r t a n t , dans presque t o u t e s les espèces, que le premier des affluents
de la veine porte et sera donc classée c o m m e telle. La veine porte ne reçoit q u ' u n seul
autre affluent majeur : la veine gastro- duodénale, comparable à l'artère h o m o n y m e . Tou-
tefois, certains affluents des veines splénique et gastro-duodénale restent indépendants
dans quelques espèces et deviennent ainsi des affluents directs mais minimes de la veine
porte. Enfin, cette dernière reçoit directement les grêles veines de la vésicule biliaire
(Vv. cystiques) et dans certaines espèces, des affluents pancréatiques non moins grêles.

Veine mésentérique caudale


L'anatomie comparée de cette veine (V. mesenterica caudalis) paraît mal établie. L'uni-
que racine est toujours la veine rectale crâniale (V. rectalis cranialis). Impaire et satellite
de l'artère h o m o n y m e , celle-ci échange sur les côtés du rectum de multiples anastomo-
ses avec les veines rectales moyennes et caudales, paires et tributaires de la veine cave
caudale. Cette disposition a une conséquence importante : les substances administrées
par voie rectale sont en presque totalité absorbées par les veines de la circulation géné-
rale, seule une très faible partie passant par la veine porte et le foie.

Chez l ' H o m m e , la veine mésentérique caudale prolonge la rectale crâniale entre le


péritoine et la paroi lombaire j u s q u ' a u niveau de la queue du pancréas. En chemin, elle
reçoit d'abord une série de veines sigmoïdiennes (Vv. sigmoideae) qui drainent le côlon
sigmoïde, puis la veine colique gauche (V. colica sinistra), le plus souvent double, voire

( 1 ) Le rameau d r o i t est f o r m é chez l ' e m b r y o n à partir de la veine vitelline droite. La partie d u rameau gauche qui va de la b i f u r c a t i o n
de la veine porte au d u c t u s v e n o s u s dérive d ' u n e a n a s t o m o s e p r é c o c e m e n t établie entre la veine vitelline droite et la veine ombilicale
gauche (seule persistante} et f o r m e la partie t r a n s v e r s e . Seule, la partie ombilicale appartient initialement à la veine ombilicale. Par
la suite, la veine porte é t a n t très grêle avant la naissance, la veine ombilicale a l i m e n t e , au-delà du d u c t u s v e n o s u s , l ' e n s e m b l e du
réseau hépatique, que la veine porte s ' a p p r o p r i e après la naissance. Bien que le sens d u f l o t sanguin reste inchangé dans t o u t e s
les r a m i f i c a t i o n s , il s ' i n v e r s e ainsi à la naissance dans le t r o n c axial qui les alimente et qui s ' é t e n d d u point d ' e n t r é e de la veine
ombilicale dans le foie à la t e r m i n a i s o n de la veine porte. C ' e s t ce t r o n c t o u t entier qui d e v i e n t le r a m e a u gauche de la veine porte.
672 -

triple, qui draine le côlon descendant et s ' a n a s t o m o s e à la veine colique moyenne


au-delà de l'angle gauche du côlon.

Cette description reste valable chez les Equidés et le Lapin malgré d'importantes dif-
férences : l'artère et la veine mésentériques caudales ne sont pas pariétales mais cou-
rent dans le mésocôlon sigmoïde puis dans le mésocôlon descendant, à distance du côlon ;
les veines sigmoïdiennes sont bien développées mais la veine colique gauche est rem-
placée par de multiples a f f l u e n t s , bien plus nombreux mais plus courts chez le Lapin que
chez les Equidés ; enfin, la veine colique m o y e n n e (V. colica média) est drainée par la
mésentérique caudale (voir plus loin).

Chez les Ruminants, le Porc, les Carnivores, la veine mésentérique caudale passe,
avec l'artère, pratiquement au c o n t a c t du côlon descendant, de sorte que les veines sig-
moïdiennes et coliques gauches véritables sont remplacées par une longue série d'affluents
très brefs et irréguliers directement venus du côlon. En conséquence, la plupart des auteurs
vétérinaires n o m m e n t " v e i n e colique g a u c h e " le long vaisseau qui fait suite à la veine
rectale crâniale et réservent le nom de.veine mésentérique caudale à sa partie terminale,
qui n'a plus de rapport avec l'artère homonyme' 1 1 .

Parvenue au niveau de l'origine de l'artère h o m o n y m e , la veine mésentérique cau-


dale la croise par la gauche puis continue seule dans la racine du mésentère, j u s q u ' a u
niveau de l'artère mésentérique crâniale, qu'elle croise également à gauche pour rejoin-
dre son homologue crâniale. C ' e s t cette dernière partie qui reçoit chez les Ruminants
une veine colique m o y e n n e semblable à celle des Equidés et du Lapin ou s'anastomose
avec elle dans les autres espèces (voir plus loin).

Veine mésentérique crâniale


C'est un vaisseau volumineux (V. mesenterica cranialis) dont la disposition répète
celle de l'artère correspondante et de ses branches. Des variations minimes a f f e c t e n t
t o u t e f o i s l'ordre des confluences. En schématisant, on pourrait dire que la veine mésen-
térique crâniale est formée par la confluence de deux racines, l'une jéjunale et l'autre
iléo-colique.

La racine jéjunale, en général la plus longue et la plus f o r t e , n'est en réalité que la


partie initiale de la veine mésentérique crâniale proprement dite. Elle c o m m e n c e par la
confluence des veines iléales (Vv. ileales), anastomosées entre elles et avec les affluents
iléaux de la veine iléo-colique. Elle collecte ensuite la série plus ou moins longue des vei-
nes jéjunales (Vv. jejunales) qui procèdent d ' u n e série continue d'arcades placées dans
le mésentère à quelque distance du jéjunum et s'élèvent en compagnie des artères jéju-
nales. Les plus caudales de ces veines sont anastomosées aux veines iléales et la plus
crâniale à la veine pancréatico-duodénale caudale (V. pancreaticoduodenalis caudalis),
elle-même raccordée, le long du d u o d é n u m , à la veine pancréatico-duodénale crâniale.

La veine iléo-colique (V. ileocolica) présente les plus grandes variations interspécifi-
ques, liées à la c o n f o r m a t i o n des segments intestinaux desservis. Elle est raccordée à
la veine mésentérique caudale par l'anastomose de la veine colique moyenne et d'autre
part aux veines iléales par ses affluents iléaux mésentérique et antimésentérique. Entre
ces deux connexions extrêmes, la continuité du drainage est établie par les anastomo-
ses des veines suivantes : a) la veine colique moyenne (V. colica média), qui draine le côlon
transverse et alimente, selon l'espèce, la veine mésentérique caudale (Equidés, Ruminants,

(1 ) Les N . A . V . officialisent c e t t e nomenclature, pourtant contraire à celle des artères correspondantes et à la simple logique de l'Ana-
tomie comparée.
- 673 1

-apin) ou la mésentérique crâniale (Homme, Porc, Carnivores)' 1 1 ; b) la veine colique


droite (V. colica dextra), incomplète chez les Equidés, multiple chez les Ruminants et
e Lapin, qui draine une grande partie du côlon ascendant ; c) un affluent colique (R. coli-
cus) volumineux chez les Equidés, multiple chez les Ruminants et le Lapin, qui draine
a partie initiale du côlon chez les Herbivores, où il constitue un c o m p l é m e n t de la veine
colique droite ; d) la veine caecale (V. caecalis), qui est double chez les Equidés et chez
Homme, multiple chez le Lapin, et à laquelle s'adjoint chez l ' H o m m e et le Lapin une
.eine appendiculaire (V. appendicularis), particulière à l'appendice caecal. Volumineuse
et pourvue d ' a f f l u e n t s multiples chez les Herbivores, la veine iléo-colique est faible et
'elativement simple chez les Carnivores et dans une moindre mesure chez l'Homme. Chez
es Carnivores, elle présente en outre la particularité de se terminer habituellement en
c o m m u n avec la veine mésentérique caudale.

Nous avons déjà signalé que la veine mésentérique crâniale longe la face droite de
artère h o m o n y m e . On peut encore noter qu'elle reçoit la veine pancréatico-duodénale
caudale à un niveau variable avec l'espèce : caudalement à la veine iléo-colique chez les
Carnivores, à peu près au même niveau qu'elle chez les Equidés, plus crânialement dans
es autres espèces, au niveau de la veine mésentérique caudale chez les Ruminants.

Veine splénique
Cette veine (V. lienalis) est le plus volumineux des affluents de la veine porte. Son
embouchure est toujours la plus caudale : elle se termine même avec la mésentérique
caudale chez les Equidés et devient chez l ' H o m m e un véritable affluent de cette dernière.
Elle a pour racine la veine gastro-épiploïque gauche (V. gastroepiploica sinistra), laquelle
s'anastomose dans le grand o m e n t u m à son homologue droit, suit à quelque distance
avec l'artère la grande courbure de l'estomac et passe entre celle-ci et la rate, en regard
de laquelle elle devient veine splénique. Cette dernière collecte des a f f l u e n t s spléniques
iRami lienales) et les veines gastriques courtes (Vv. gastricae breves) de ce côté. Dorsa-
ement à l ' e s t o m a c , elle reçoit la veine gastrique gauche (V. gastrica sinistra). Celle-ci
draine, outre le f u n d u s , les parties de l ' e s t o m a c voisines de la petite courbure et s'anas-
tomose près du cardia aux veines de l'œsophage.

La veine splénique accompagne t o u t au long l'artère h o m o n y m e . Elle passe avec elle


à la face dorsale de la partie gauche du pancréas, dont elle reçoit de petits affluents avant
d'atteindre la veine porte. Les différences interspécifiques sont grandes, surtout liées
à celles de la conformation de l'estomac. Citons seulement : a) chez les Equidés, le dédou-
blement de la veine gastrique gauche en une veine caudale ou " v i s c é r a l e " (V. gastrica
sinistra visceralis), qui va seule à la veine splénique, et une veine crâniale ou " p a r i é t a l e "
(V. gastrica sinistra parietalis), affluent direct de la veine porte ; b) chez le Porc, l'exis-
tence d ' u n e ou plusieurs veines du diverticule (Vv. diverticuli) ; c) chez les Ruminants,
outre le très grand volume de la veine splénique, la diversification de ses racines et affluents
(veines ruminales, veine réticulaire) et l'annexion de la gastro-épiploïque gauche à la veine
gastrique gauche. On en trouvera la description complète dans les particularités spéci-
fiques.

Veine gastro-duodénale
Cette veine (V. gastroduodenalis), plus faible que la splénique, rejoint la veine porte
tout près de sa pénétration dans le foie. Elle c o m m e n c e dans le grand o m e n t u m par

(1) On p e u t schématiser c o m m e suit les variations de la veine colique m o y e n n e : une arcade veineuse suit la c o n c a v i t é d u c ô l o n
transverse et unit la veine c o l i q u e d r o i t e (ou la v e i n e iléo-coliquel à la veine colique g a u c h e , assurant ainsi la c o n t i n u i t é d u drainage
entre les veines mésentériques crâniale et caudale ; c ' e s t la veine colique m o y e n n e . Selon que l'une ou l'autre e x t r é m i t é de c e t t e
anastomose est p r é p o n d é r a n t e , celle-ci est a t t r i b u é e à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale o u à la m é s e n t é r i q u e caudale.
674 -

Côlon ventral gauche . Côlon dorsal gauche

R. colique de la v. iléo-colique Veine colique droite

Côlon dorsal droit

Duodénum

Côlon ventral droit


V. gastro-duodénale

V. pancréatico-
duodénale crâniale
V. gastrique antérieure

Apex du caecum V. gastr. postérieure

Veine porte V. gastro-épiploïque


gauche
R. colique
de la v. iléo-colique V. gastro épipl.
droite
Veine splénique

V. mésentérique crâniale

V. cœcale latérale

V. caecale médiale

Veines jéjunales

Rameau iléal

lléum

ESTOMAC

RATE

V. colique moyenne
V. mésentérique caudale
V. colique
Petit côlon et mésocôlon descendant

Planche 312 - VEINE PORTE DU CHEVAL


(VUE VENTRALE)
- 675 1

a veine gastro-épiploïque droite (V. gastroepiploica dextra), qui s ' a n a s t o m o s e à celle de


gauche puis longe à petite distance la grande courbure gastrique en compagnie de l'artère,
- p r è s avoir croisé la face caudale de la partie initiale du d u o d é n u m , elle reçoit la veine
pancréatico-duodénale crâniale (V. pancreaticoduodenalis cranialis) et la veine gastrique
droite (V. gastrica dextra). Cette dernière draine la petite courbure gastrique, où elle s'anas-
tomose généralement à la gastrique gauche. Faible et limitée à la partie pylorique de l'esto-
-nac chez les Equidés et plus encore chez le Lapin, elle reste indépendante et va directe-
ment à la veine porte chez le Porc, chez l ' H o m m e et souvent chez le Chien.

Autres affluents de la veine porte


Outre les rares affluents des veines précédentes qui restent indépendants dans
Dertaines espèces et sont déjà cités, la veine porte reçoit de multiples petits affluents
pancréatiques (Rami pancreatici) soit d i r e c t e m e n t (Equidés, Ruminants) soit par
ntermédiaire de la veine splénique (Equidés, Porc, Carnivores) ou de la veine mésenté-
• que crâniale (Ruminants, Homme). S ' y ajoutent dans toutes les espèces les apports des
.eines pancréatico-duodénales. La totalité du sang - et donc de la sécrétion interne - du
oancréas est ainsi conduite directement au'foie, ce qui souligne l'étroite complémenta-
•ïté fonctionnelle des deux glandes.

Enfin, dans t o u t e s les espèces pourvues d'une vésicule biliaire, la veine porte reçoit
à son entrée dans le foie une ou plusieurs veines cystiques (Vv. cysticae), qui drainent
ce réservoir et la partie adjacente du parenchyme hépatique.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES

EQUIDÉS (Pl. 301, 310, 312)


La veine porte se constitue en regard du bord crânial de la première vertèbre lom-
oaire, pratiquement par trois racines, les veines splénique et mésentérique caudale se
terminant ensemble. D ' u n calibre de 3 à 3,5 c m , elle est longue d ' u n e vingtaine de cen-
timètres. Le pancréas lui f o r m e un anneau c o m p l e t , qu'elle traverse pour atteindre sa
face dorsale. Elle en reçoit au passage des a f f l u e n t s pancréatiques dont les deux princi-
paux sont l ' u n droit et l'autre gauche.

La veine mésentérique caudale c o m m e n c e par la veine rectale crâniale, qu'elle pro-


onge dans le méso du petit côlon en s'éloignant de ce viscère avec l'artère. Devant l'entrée
du bassin, ses premiers affluents représentent des veines sigmoïdiennes mais ne diffè-
rent pas n e t t e m e n t de ceux, plus crâniaux et plus longs, qui sont autant de veines coli-
ques gauches. Celles-ci procèdent d'une série d'arcades juxtaviscérales et confluent sou-
vent par leurs terminaisons. L ' a f f l u e n t le plus crânial est la veine colique moyenne, qui
suit la concavité du côlon transverse et s'anastomose de f a ç o n variable à la veine coli-
que droite (voir ci-dessous).

La veine mésentérique crâniale, de loin la plus grosse racine de la veine porte, qui
la prolonge, est à peine longue de quatre centimètres. Elle résulte de l'union de deux for-
tes mais très brèves racines. La première, qui pourrait être qualifiée de gauche ou jéju-
nale, est en réalité la partie initiale de la veine mésentérique elle-même. Elle est formée
par la confluence d'une quinzaine de longues veines jéjunales satellites des artères du
même n o m , auxquelles s'ajoute la veine pancréatico-duodénale caudale. L'autre racine,
plus grosse, est la veine iléo-colique, qui prolonge directement un volumineux affluent
colique. Celui-ci prend naissance dans la concavité de la courbure pelvienne du gros côlon,
où il s'anastomose en arcade à la veine colique droite. Cette dernière reste rarement

111 Selon les N . A . V . , les veines d u pancréas iraient chez les R u m i n a n t s à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale et n o n à la veine porte.
En réalité, il v a sur ce p o i n t c o n f u s i o n entre les d e u x vaisseaux, la veine porte é t a n t , sans raison valable, dépossédée au p r o f i t
de la m é s e n t é r i q u e crâniale de t o u t le s e g m e n t situé entre l ' e m b o u c h u r e de la m é s e n t é r i q u e caudale et celle de la veine splénique
(voir particularités spécifiques!.
PANCREAS (coupé) V. mésentérique craniale
RESEAU COLON TRANSVERSE (coupé)
Veine cave caudale Veine iléo-colique
Veine splénique Veine caecale
Œsophage Veines coliques droites O)
Anse distale ^
Veine réticulaire Anse proximale S- COLON ASCENDANT
CD
V. ruminale gauche Anse spirale J
V. gastro-épiploïque gauche
RATE V. mésentérique crâniale
V. ruminale droite Affluents coliques
RUMEN Rameau collatéral FEUILLET (OMASUM) Son affluent JÉJUNUM
collatéral Veines jéjunales

V. gastro-épiploïque gauche ILÉUM


V. gastrique gau le
CAILLETTE (ABOI \SUMj DUODÉNUM
V. gastro épipl que droite C/ECUM
V. colique moy- Veines iléales
V. gastrique droite FOIE V. colique gauche Veine caecale
Veine porte V. mésentérique caudale COLON DESCENDANT
V. gastro-duodénale Vésicule biliaire
V. pancréatico-duodénale crâniale V. pancréatico-duodénale caudale

Planche 3 1 3 - VEINE PORTE DU BŒUF


(vi ir vPNTriAi n
- 677 1

"dépendante, parallèle sur t o u t son trajet à l ' a f f l u e n t colique, auquel l'unissent de multi-
: es anastomoses dans l'interstice des parties droites du gros côlon. Habituellement, elle
se jette dans l'affluent colique au niveau des courbures diaphragmatiques (dorsale et ven-
trale) de ce côlon et seul un grêle vestige, souvent interrompu, la prolonge jusqu'au côlon
t-ansverse, où il rejoint la veine colique moyenne. Peu avant d'arriver à la veine mésen-
térique crâniale, l ' a f f l u e n t colique reçoit les deux veines caecales, latérale et médiale,
et un petit affluent iléal mésentérique, pour former la veine iléo-colique.

La veine splénique est volumineuse. Elle se constitue près de l'apex de la rate par
j n i o n de la veine gastro-épiploïque gauche et d ' u n e veine qui draine cet apex. Le long
du hile, elle reçoit de la rate de multiples affluents et collecte les veines gastriques cour-
tes de la partie gauche de l ' e s t o m a c . Elle passe ensuite entre le pôle crânial du rein gau-
:ne et le fundus gastrique puis dorsalement à la partie gauche du pancréas, qui lui délègue
quelques petits affluents. Elle croise la face caudale de l'artère cœliaque pour aller se
terminer en c o m m u n avec la veine mésentérique caudale. Chez quelques sujets, les deux
. aisseaux peuvent même former un tronc c o m m u n de trois ou quatre centimètres de long.
_e principal affluent de la veine splénique est la veine gastrique gauche " v i s c é r a l e " (ou
postérieure). D'abord satellite du rameau caudal de l'artère gastrique gauche, cette veine
s en sépare contre le fundus gastrique et passe dorsalement à l'extrémité gauche du pan-
: r é a s , dont elle reçoit de petits affluents.

La veine gastro-duodénale est en général courte et rejoint la veine porte à sa sortie


ce l'anneau du pancréas. Elle résulte de l'union de la veine gastro-épiploïque droite et
ce la veine pancréatico-duodénale crâniale, t o u t e s deux satellites des artères h o m o n y -
mes. Elle manque parfois, quand ses deux racines se terminent l'une près de l'autre. Son
affluent principal est la veine gastrique droite, qui va à la gastro-épiploïque droite quand
celle-ci est indépendante.

Quant à la veine gastrique gauche " p a r i é t a l e " (ou antérieure), elle suit d ' a b o r d le
-ameau correspondant de l'artère gastrique gauche puis le quitte et passe dans le petit
omentum pour atteindre la veine porte à son entrée même dans le foie. Chez un sujet
sur cinq environ, elle rejoint son homologue " v i s c é r a l e " et la veine gastrique gauche ainsi
-econstituée reproduit la disposition de l'artère h o m o n y m e .

RUMINANTS (Pl. 310, 313)


La veine porte ne présente que peu de différences entre le Bœuf et les petits Rumi-
- a n t s . D ' u n calibre de 3 à 4 c m à sa pénétration dans le foie chez le Bœuf, elle paraît
très courte en raison du grand volume de la veine splénique, qui draine la quasi-totalité
de l'estomac et semble constituer l'une de ses deux racines, l'autre étant la veine mésen-
terique caudale en regard de la première vertèbre lombaire. Avant d'aborder la face
dorsale du pancréas, elle est en grande partie entourée par le processus uncinatus de
cette glande, qui peut par exception lui f o r m e r un anneau complet. Elle reçoit du corps
et du lobe droit de celle-ci des affluents pancréatiques (que les N.A.V. et la plupart des
auteurs attribuent à tort à la veine mésentérique crâniale) et juste à sa pénétration dans
a porte du foie, les veines cystiques, qui drainent la vésicule biliaire, ainsi que la veine
gastro-duodénale, décrite plus loin.

La veine mésentérique caudale est grêle, au point de n'être généralement considè-


r e que c o m m e un simple affluent de son homologue crâniale. Elle fait suite à la faible
. eine rectale crâniale puis longe de près le côlon descendant, dont elle reçoit de multiples
et grêles affluents. C ' e s t pourquoi on qualifie généralement de veine colique gauche ce
; ong segment qui s ' é t e n d jusque près de la naissance de l'artère mésentérique caudale.

1 ) Les N . A . V . , négligeant la d é f i n i t i o n m ê m e de la veine porte (qui naît de la c o n f l u e n c e des d e u x veines mésentériques), considè-
'ent que ce vaisseau a pour racines chez les Ruminants les veines splénique et mésentérique crâniale, la mésentérique caudale n ' é t a n t
qu'un a f f l u e n t de c e t t e dernière. A i n s i , les a f f l u e n t s pancréatiques se t r o u v e n t attribués à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale et n o n
à la veine porte. Il n o u s paraît préférable de garder à la veine porte les m ê m e s limites dans t o u t e s les espèces.
678 -

onduit hépatique commun

Conduit cholédoque

V. gastrique droite (double)

Vésicule biliaire V. gastro-épiploïque droite


. gastrique gauche

et V. gastro-
épiploïque gauche
Veine splénique
Lobe droit latéral du foie

Rameau gauche de la v. porte pancréatique

Rameau droit de la veine


du
Veine porte mésentère (coupée
V. gastro-duodénale V. mésentérique
V. pancréatico-duodénale craniale crâniale

PANCREAS (coupé) A. mésentérique


craniale
Veine cave caudale
V. pancréatico-
V. mésentérique caudale
duodénale caud-
Anastomose pour
la v. colique moyenne
Racine c o l i q u e ,
(cachée)

Partie transverse
du DUODÉNUM

Nœuds lymph.
jéjunaux (coupés

V. mésentérique crània f

Veines iléales

Veines jéjunales

Nœuds lymphat.
Anse spirale jéjunaux (coupés
du COLON

COLON

. colique gauche
V.
C/ECUM
Racines de la V. caecale
ILÉUM
Veine iléale

Planche 314 - VEINE PORTE DU PORC


(VUE DORSALE. L ' E S T O M A C ET L A RATE ONT ÉTÉ RABATTUS A DROITE)
- 679 1

Elle reçoit à ce niveau la veine colique moyenne, qui suit la concavité du côlon trans-
. erse pour s'anastomoser aux veines coliques droites par son autre extrémité.

La veine mésentérique crâniale, beaucoup plus volumineuse, répète la disposition


de l'artère h o m o n y m e . Elle est longue et c o m m e n c e dans l'expansion caudale du méso-
éjunum par le groupe des veines iléales. En décrivant la même longue courbe que l'artère
courbe doublée de même chez le Boeuf mais non chez les petits Ruminants par un affluent
collatéral : R. collateralis), elle collecte la série des veines jéjunales qui drainent les arca-
des veineuses superposées de la partie périphérique du mésojéjunum. Elle est rejointe
dans la racine du mésentère par la forte veine iléo-colique. Celle-ci résulte de la confluence
des affluents coliques et des veines coliques droites, qui accompagnent les rameaux arté-
-els h o m o n y m e s sur la face droite de l'anse spirale du côlon ascendant, ainsi que de
a veine caecale, anastomosée aux veines iléales. La veine mésentérique crâniale croise
ensuite, à droite de l'artère, la concavité du côlon transverse et reçoit presque en face
de la mésentérique caudale, la veine pancréatico-duodénale caudale et, chez la Chèvre,
j n ou deux affluents pancréatiques isolés.

La veine splénique est à peu près aussi grosse que la précédente. Elle est pourtant
grêle à son origine, près de l ' e x t r é m i t é dorsale de la rate, mais elle se renforce rapide-
ment par l'apport des veines qui drainent l ' e s t o m a c . La première de celles-ci est la veine
ruminale droite (V. ruminalis dextra), qui parcourt le sillon droit du rumen et que double
sur une grande partie de son trajet un faible rameau collatéral (R. collateralis). Cette veine
•eçoit chez la Chèvre, près de sa terminaison, un faible a f f l u e n t épiploïque (R. epiploi-
cus) qui vient de la paroi profonde du grand o m e n t u m , reste indépendant chez le M o u t o n
et manque habituellement chez le Bœuf. En face de la veine ruminale droite arrive un
très bref tronc qui résume les veines réticulaire et gastrique gauche. La veine réticulaire
iV. reticularis) draine le réseau et passe à gauche du cardia. Elle reçoit dans sa partie
terminale la veine ruminale gauche (V. ruminalis sinistra), qui accompagne l'artère
h o m o n y m e dans le sillon gauche et le sillon crânial du rumen. La veine gastrique gauche
commence dans la petite courbure de l ' a b o m a s u m , où elle s ' a n a s t o m o s e à la gastrique
droite ; elle passe dorsalement à la base de l ' o m a s u m et reçoit près de sa terminaison
a veine gastro-épiploïque gauche, qui a longé la grande courbure de l'abomasum et passe
ventralement à la base de l ' o m a s u m . Ainsi f o r t e m e n t grossie, la veine splénique passe
dorsalement au lobe gauche du pancréas, dont elle reçoit une ou deux veines pancréati-
ques avant d'atteindre la veine porte.

Quant à la veine gastro-duodénale, relativement faible, elle résume la veine


pancréatico-duodénale crâniale et la veine gastrique droite, qui s ' a n a s t o m o s e à celle de
gauche et longe la petite courbure de l ' a b o m a s u m . Après son bref parcours dans le petit
o m e n t u m , la veine gastro-duodénale aboutit, dans la porte du foie, non à la veine porte
elle-même, mais au début de son rameau gauche.

PORC (Pl. 310, 314)


La veine porte se constitue en regard de la première vertèbre lombaire et prolonge
directement la veine mésentérique crâniale. Le pancréas lui f o r m e un anneau complet.
Outre les affluents habituels, elle reçoit la veine gastrique droite, qui reste isolée. La par-
tie initiale du rameau gauche reçoit la ou les veines cystiques.

La veine mésentérique caudale ressemble à celle des Ruminants, mais la veine coli-
que moyenne ne lui appartient pas et va habituellement à la colique droite.

La veine mésentérique crâniale est très volumineuse. Sa racine jéjunale c o m m e n c e


par la série des veines iléales et collecte celle des veines jéjunales. Celles-ci naissent des
arcades superposées qui reçoivent, à mi-hauteur du mésojéjunum, les innombrables vei-
nes droites qui a c c o m p a g n e n t les rameaux artériels de m ê m e ordre. Ce tronc collecteur
est rejoint dans la racine du mésentère par une très forte veine iléo-colique. Celle-ci résume
trois veines confluentes : a) une forte veine caecale, qui reçoit de nombreux affluents
du caecum mais aussi du bord antimésentérique de l'iléum ; b) une racine colique qui
draine les parties initiale et spirale du côlon ascendant et une veine iléale mésentérique
680 -

Veine splénique Veines pancréatiques

Lobe gauche latéral du foie Veine porte


V. gastrique Processus papillaire du foie

Porte du foie
Cardia
Lobe gauche médial du foie
Pylore
Vésicule biliaire

ESTOMAC

V. mésentérique craniale

gastrique
V. gastro- droite
épiploïque gastro-
duodénale
V. gastro-
épiploïque
droite
. pancréatico-
duodénale
crâniale

Processus caudé
du foie
COLON ASCENDANT
et V. colique droite
PANCREAS
(Lobe droit)

et V. caecale

V. mésentérique caudale

COLON DESCENDANT

V. iléo-colique

V. pancréatico-duodénale caudale

V. colique gauche

Veines sigmoïdiennes

Veine rectale

Veines jéjunales

Planche 315 - VEINE PORTE DU CHIEN


(VUE DORSALE)
- 681 1

anastomosée aux premières veines iléales ; c) une veine colique droite, plus faible, qui
reçoit habituellement la veine colique moyenne. Enfin, la veine mésentérique crâniale reçoit
la veine pancréatico-duodénale caudale, qui est peu volumineuse.

La veine splénique naît vers le tiers ventral du hile de la rate par la confluence d ' u n e
racine splénique qui draine la partie ventrale de l'organe et de la veine gastro-épiploïque
gauche, qui collecte presque seule les veines gastriques brèves de ce côté. Dorsalement
au cardia, la veine splénique reçoit une forte veine gastrique gauche. Celle-ci draine, outre
la petite courbure et la face caudale de l ' e s t o m a c , le diverticule gastrique par un affluent
diverticulaire particulier parfois double, voire triple. Enfin, les derniers affluents de la veine
splénique sont pancréatiques.

La veine gastro-duodénale fait suite à la veine gastro-épiploïque droite au-delà de


embouchure de la veine pancréatico-duodénale crâniale. Elle ne reçoit que rarement la
veine gastrique droite. Celle-ci est souvent double, voire triple. Elle aboutit en général
à la partie initiale du rameau gauche ou du rameau droit de la veine porte.

CARNIVORES (Pl. 310, 315)


La veine porte naît en regard de l'extrémité caudale de la première vertèbre lombaire.
Chez un chien de taille m o y e n n e , elle est longue de six ou sept centimètres et son calibre
est de l'ordre de douze millimètres. Le pancréas ne l'entoure pas ; elle en occupe seule-
ment l'incisure. Dans la porte du foie, c'est son rameau droit qui reçoit les veines cystiques.

La veine mésentérique caudale, un peu plus grosse en proportion que dans les espè-
ces précédentes, c o m m e n c e par la veine rectale crâniale et la continue le long du côlon
descendant : le segment correspondant est habituellement qualifié de veine colique gau-
che. La limite entre celui-ci et la veine mésentérique caudale proprement dite n'est marquée
que par un affluent plus fort que les autres, qui longe le côlon transverse et s'anasto-
mose d ' a u t r e part à la veine colique moyenne : c ' e s t la véritable veine colique gauche.

La veine mésentérique crâniale, volumineuse, f o r m e la racine principale de la veine


porte, qui la prolonge. Sa partie initiale fait suite aux veines iléales et décrit dans le mésen-
tère une légère courbe convexe vers la gauche. Elle s ' y renforce de la douzaine de veines
jéjunales qui suivent les rameaux artériels de m ê m e nom et enfin de la veine pancréatico-
duodénale caudale. La veine iléo-colique est beaucoup plus faible que chez les Herbivo-
res, en raison du volume réduit du caecum et du côlon ascendant. Elle semble n'être q u ' u n
simple affluent de la veine mésentérique caudale, à la terminaison de laquelle elle se joint
habituellement. Elle draine un grêle affluent iléal antimésentérique, un affluent iléal mésen-
térique et surtout une petite veine caecale et une veine colique droite à peine plus forte.
Cette dernière reçoit s o u v e n t près de sa terminaison la veine colique m o y e n n e , qui peut
aussi s'ouvrir isolément à côté d'elle.

La veine splénique est s o u v e n t presque aussi grosse que la mésentérique crâniale.


Elle commence dans le hile de la rate par l'union d'une racine splénique qui draine l'extré-
mité ventrale de l'organe et de la veine gastro-épiploïque gauche, qui s ' a n a s t o m o s e à
celle de droite en longeant à distance la grande courbure de l'estomac dans le grand omen-
t u m et collecte les mêmes affluents que dans les autres espèces. La veine splénique reçoit
de forts affluents spléniques, quelques-unes des veines gastriques brèves, la veine gas-
trique gauche et enfin de petits affluents pancréatiques. La veine gastrique gauche est
son principal affluent ; elle draine une grande partie du f u n d u s et du corps de l ' e s t o m a c
en suivant la petite courbure, où elle est directement anastomosée à la gastrique droite.

La veine gastro-duodénale c o m m e n c e le long de la grande courbure gastrique par


la veine gastro-épiploïque droite, que rejoint près du pylore la veine pancréatico-duodénale
crâniale, faiblement anastomosée à son homologue caudale près de la courbure crâniale
du d u o d é n u m . Elle aboutit à la veine porte non loin de la porte du foie (1 à 2 c m chez
le Chien) et reçoit près de son embouchure la veine gastrique droite, de f a ç o n habituelle
chez le Chat, plus rarement chez le Chien. Chez ce dernier en e f f e t , cette veine reste
souvent isolée pour atteindre la veine porte à son entrée dans le foie, voire son rameau
gauche. Cette disposition reste exceptionnelle chez le Chat.
682 -

papillaire
Lobe caudé du foie
Lobe gauche latéral du
caudé

Veine porte
Fundus de
gastro-duodénale
V. gastrique gauche
V . gastro-épiploïque droite
V. pancréatico-duod. cran,
descendante
du duodénum
Côlon
sigmoïde

Corps de l'estomac

Veines gastriques postérieures rectale craniale


iigmoïdiennes
V. mésentérique craniale
V. mésentérique caudale
Veines coliques gauches
V. iléo-colique
colique moyenne
Veines coliques droit es V. pancréatico-
duodénale
Affluents coliques caudale

Caecum

Côlon ascendant

Partie transverse
du duodénum
A f f l u e n t colique

Veines jéjunales

Ampoule de l'iléum

Veine caecale Jéjunum

Veine

Appendice v e r m i f o r m e du caecum

lléum

Veines iléales

Planche 316 - VEINE PORTE DU LAPIN


(Vue dorsale)
- 683 1

LAPIN (Pl. 310, 316)


La veine porte c o m m e n c e en regard de la première vertèbre lombaire. Longue de six
à sept centimètres, elle présente une particularité remarquable : la face interne de sa paroi
porte une lame spirale formée d ' u n e dépendance fibro-élastique de la média, tapissée
sur ses deux faces par l'endothélium vasculaire.

La veine mésentérique caudale fait suite à la veine rectale crâniale et chemine dans
le mésocôlon descendant à quelque distance du viscère. Un peu c o m m e chez les Equi-
dés, elle collecte une série de veines sigmoïdiennes puis de veines coliques gauches, plus
nombreuses et plus courtes et enfin, près de sa terminaison, une veine colique m o y e n n e
relativement forte, compagne du côlon transverse sur t o u t e sa longueur.

La veine mésentérique crâniale, très volumineuse, résume deux t r o n c s à peu près


égaux. L ' u n , jéjunal, court dans l'axe du mésojéjunum en décrivant une légère courbe.
Il commence par une racine iléale anastomosée aux veines qui drainent la partie de l'iléum
logée dans la spirale du caecum et du côlon ascendant. Il se renforce par l'apport d ' u n e
dizaine de longues veines jéjunales qui naissent de la série continue d'arcades auxquel-
les aboutissent les veines droites du jéjunum. La seconde racine de la veine mésentéri-
que crâniale est la veine iléo-colique. Celle-ci succède à une veine caecale ventrale logée
entre la terminaison de l'iléum et le début du caecum. D ' a b o r d cachée dans la concavité
de la spirale iléo-caeco-colique avec l'artère caecale ventrale, elle draine de multiples
affluents directement issus du caecum et d'autres, plus grêles et plus courts, venant des
arcades qui longent l'iléum à quelque distance. Elle collecte d'autre part trois ou quatre
affluents coliques émis par une longue arcade qui accompagne la partie correspondante
du côlon ascendant, de faibles affluents caecaux dorsaux, une forte veine appendicu-
laire et enfin plusieurs veines coliques droites dont la plus crâniale s'anastomose à la veine
colique moyenne. La veine mésentérique crâniale elle-même reçoit la veine pancréatico-
duodénale caudale, dont le développement est remarquable. Celle-ci accompagne l'artère
h o m o n y m e dans l'axe de l'ample méso qui porte la partie transverse du d u o d é n u m et
la partie droite du pancréas. Elle collecte sur ses deux bords une série d ' a f f l u e n t s issus
des arcades duodénales et qui drainent au passage les lobules pancréatiques. Elle échange
en outre avec son homologue crâniale une longue anastomose qui chemine dans le méso-
duodénum non loin de la partie descendante du viscère.

La veine splénique fait embouchure vers la mi-longueur ou le tiers crânial de la veine


porte. Elle c o m m e n c e par une grêle veine gastro-épiploïque gauche et se renforce des
affluents spléniques et s u r t o u t de multiples et f o r t s affluents gastriques. Parmi ceux-ci,
deux ou trois viennent du f u n d u s et quatre ou cinq de la face caudale ( " v i s c é r a l e " ) du
corps. Ceux du cardia, de la petite courbure et d ' u n e partie de la face crâniale ("parié-
t a l e " ) convergent sur une très brève veine gastrique gauche.

La veine gastro-duodénale est faible. Elle aboutit à la terminaison m ê m e de la veine


porte. Sa principale racine est la veine pancréatico-duodénale crâniale, la veine gastro-
épiploïque droite étant grêle et la veine gastrique droite rudimentaire, presque entière-
ment suppléée par son homologue gauche.

C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 3 1 0 , 3 1 7 1

La veine porte se forme en regard de la deuxième vertèbre lombaire. Elle est longue de huit
centimètres environ et large d'une quinzaine de millimètres. Elle est presque complètement entou-
rée par le pancréas à son passage dans l'incisure de cet organe. Elle naît de la jonction de la veine
mésentérique crâniale et d'un tronc de deux à trois centimètres qui résume les veines splénique
et mésentérique caudale.

La veine mésentérique caudale ou inférieure commence par la veine rectale crâniale ou supé-
rieure, issue du plexus rectal. Elle passe ensuite entre le péritoine et le muscle grand psoas en com-
pagnie de l'artère homonyme, reçoit les veine sigmoïdiennes puis la ou les veines coliques gauches,
dont l'affluent le plus crânial suit la courbure gauche du côlon, où il est anastomosé à la veine
684 -

Lobe caudé du foie V. gastrique gauche

Lobe gauche du
Porte du foie
Veine
Lobe droit du foie

porte

gastrique droite
V. gastro-épiploïque

. pancréatico-duodén.
craniale
Veines pancréatiques
. gastro épiploïque
droite
V. mésentérique caudale
Courbure duodéno-
jéjunale

Côlon . mésentérique
craniale

V. colique moyenne

. colique moyenne
Vv. coliques

Côlon ascendant

Côlon ascendant

Veine colique droite

V. iléo-colique

Vv. sigmoïdiennes
Veines caecales

Côlon sigmoïde V. appendiculaire

Veines iléales
Appendice vermiforme du caecum
V. rectale craniale

Rectum

Planche 317 - VEINE PORTE DE L'HOMME


(Vue dorsale)
- 685 1

colique moyenne. Arrivée derrière le corps du pancréas, elle s'unit à la veine splénique. Par excep-
tion, elle peut aboutir dans l'angle de jonction de cette dernière et de la veine mésentérique crâniale.

La veine mésentérique crâniale ou supérieure et ses racines reproduisent la disposition des artères
nomonymes. Sa partie initiale forme un tronc qui collecte les veines iléales et jéjunales. La veine
iléo-colique en constitue un second, qui draine une veine appendiculaire, les veines caecales et la
veine colique droite. Un peu au-delà, la veine mésentérique crâniale reçoit la veine colique moyenne,
oien mieux développée que chez les animaux domestiques en raison de la longueur du côlon trans-
verse, qu'elle suit depuis son anastomose à la colique gauche. Elle reçoit aussi la veine pancréatico-
duodénale caudale, elle-même souvent rejointe par la veine gastro-épiploïque droite , et enfin des
affluents pancréatiques.

La veine splénique se forme dans le hile de la rate par l'union de cinq ou six racines issues de
organe. Elle reçoit aussitôt la veine gastro-épiploïque gauche, passe dans le ligament spléno-rénal
puis dorsalement à la queue du pancréas, qui lui délègue quelques affluents. Elle est rejointe là par
a veine mésentérique caudale.

La veine gastrique gauche draine la région cardiale mais reste indépendante et va directement
à la veine porte. Il en est de même pour la veine gastrique droite, faible, à laquelle se joint une veine
prépylorique et habituellement la veine pancréatico-duodénale crâniale. Il n'y a donc pas de veine
gastro-duodénale.

Enfin, tout près de se terminaison, la veine porte reçoit de grêles veines paraombilicales qui
viennent de la région de l'ombilic en suivant le ligament rond du foie et d'autre part, sur l'origine
de son rameau droit, deux ou trois veines cystiques très rarement unies en un bref tronc commun.
N.l. parotidiens I. intercostaux

. N.l. rétropharyngiens latéraux N.l. thoraco-aortiques

/ N.l. rétropharyngiens médiaux N.I. mésentériques craniaux


/ N.l. jéjunaux o>
/ N.l. cervicaux profonds craniaux 00
'S r ^ j f ^ / Conduit trachéal / NI. lombo-aortiques Oî

^ ^ y v n. / N.l. cervicaux profonds moyens / / N.l. iliaques médiaux


sacraux
jJa \ AV. \ / Nv / Conduit thoracique
t.A \ / \ N.l. médiastinaux moyens N.l. iliaques latéraux

/N¥ V l trachéobronchiques N.l. ischiatiques

vl^ H Y / V i I N.l. médiastinaux caudaux / / N.l. anorectaux

/ N.l. subiliaques

/ / N.l. scrotaux
N.l. iliofémoraux

N.l. mandibulaires

N.l. nuchal.

N.l. cervicaux superficiels

N.l. cervicaux profonds caudaux

N.l. médiastinaux craniaux

N.l. axillaires propres

N.l. sternaux craniaux.

N.l. cubitaux.

N.l. sternaux caudaux

/ / / N.l. poplités profonds

/ N.l. caecaux

/ N.l. mésentériques caudaux

N.l. coliques
/ j I N.l. spléniques
/ f N.l. gastriques
/ N.l. cceliaques
N.l. hépatiques

Planche 318 SYSTÈME LYMPHATIQUE DU CHEVAL


En rouge : Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels.
En bleu : Nœuds lymphatiques profonds.
- 687 1

CHAPITRE IV

SYSTÈME LYMPHATIQUE

Le système lymphatique (Systema lymphaticum) est préposé au drainage de la lymphe


et au contrôle de ses c o n s t i t u a n t s . Il c o m p o r t e à cet e f f e t un très riche réseau de vais-
seaux lymphatiques (Vasa lymphatica) confluents, qui commence par des capillaires répar-
tis dans l'ensemble de l'organisme et dont les ultimes collecteurs s'ouvrent dans les gros-
ses veines de l'entrée du t h o r a x . Sur le trajet de ces vaisseaux se développent chez les
Mammifères plusieurs niveaux de petits organes, les nœuds lymphatiques,(Nodi lympha-
tici), dans lesquels la lymphe est filtrée et sa population cellulaire rénovée et régulée.
Ce système assure, en coopération étroite avec la moelle osseuse, le t h y m u s , la rate et
es f o r m a t i o n s lymphoïdes de l'appareil digestif, la défense immunitaire de l'organisme.

I - CARACTÈRES GÉNÉRAUX DU SYSTÈME LYMPHATIQUE


Le système lymphatique présente chez les M a m m i f è r e s le m a x i m u m de développe-
ment et de complexité. Son perfectionnement répond à celui du s y s t è m e immunitaire,
par lequel l'organisme réagit de f a ç o n spécifique à t o u t e présence en son sein de sub-
stance ou organisme étranger.

SUPPORT ANATOMIQUE DE L'IMMUNITÉ (Pl. 319)


Les agents qui provoquent les réactions immunitaires sont le plus souvent exogè-
nes : molécules étrangères, virus, bactéries ou leurs toxines, parasites ou leurs sécré-
tions, cellules ou tissus transplantés. D'autres sont endogènes, résultant de la déviation
des processus normaux de la vie : protéines modifiées ou cellules anormales, par exem-
ple cancéreuses ou infectées par un virus. Tous sont usuellement qualifiés d'antigènes,
terme qui évoque la réaction " a n t i " provoquée par leur présence. En fait, ce nom doit
plutôt désigner les structures moléculaires e x t r ê m e m e n t variées (protéines, gros poly-
saccharides, complexes lipoprotéiques) par lesquelles les agents qui les produisent sont
identifiés c o m m e étrangers par l'organisme. L'identification est réalisée par la fixation
de telles molécules sur des récepteurs transmembranaires de cellules spécialisées qui
réagissent selon divers modes pour détruire et éliminer ces agents.

Il existe dans le règne animal une grande variété de réactions de défense. Les réac-
tions immunitaires, telles q u ' o n les trouve chez les Vertébrés supérieurs, en sont la f o r m e
la plus élevée, la plus efficace mais aussi la plus complexe.

En schématisant, on peut reconnaître dans les mécanismes de défense trois niveaux


qui assurent une réponse de plus en plus rapide et précise aux agressions. Les mécanis-
mes développés à chaque niveau sont conservés dans les niveaux plus élevés, auxquels
il se t r o u v e n t intégrés. Le premier niveau, dépourvu de spécificité, est celui de la pha-
gocytose. Les deux autres sont ceux de l ' i m m u n i t é spécifique, dont la f o r m e primitive
met en jeu l'intervention directe de l y m p h o c y t e s spécialisés, alors que le dernier niveau,
le plus spécifique, est caractérisé par une médiation humorale.
688 -

Phagocytose et s y s t è m e réticulo-histiocytaire
La p h a g o c y t o s e assure la défense locale des tissus et se retrouve sous des formes
diverses chez les Invertébrés c o m m e chez les Vertébrés. Elle est gouvernée par des inter-
actions physico-chimiques (charges électriques des membranes, chimio-tactisme, modi-
fications de surface des éléments étrangers) et peut s'exercer contre des particules iner-
tes aussi bien que contre des microorganismes. Elle a pour agents les phagocytes, cellu-
les capables d'ingérer et de retenir ou le plus souvent digérer ces agents étrangers. Les
phagocytes participent, au sein de modifications humorales locales, à l'inflammation, par
laquelle les tissus réagissent à t o u t e lésion et entreprennent de la réparer. Chez les Ver-
tébrés, leur activité est en outre intégrée aux mécanismes de l'immunité spécifique, qu'ils
contribuent à déclencher ( " p r é s e n t a t i o n " des antigènes aux l y m p h o c y t e s ) et à assumer
(excitation de la phagocytose par les l y m p h o c y t e s ) . Ils proviennent du sang et des tis-
sus 11 '. Des capillaires sanguins migrent les granulocytes neutrophiles (Granulocyti neu-
trophilici) - anciennement " l e u c o c y t e s polynucléaires n e u t r o p h i l e s " . Les tissus fournis-
sent les macrophages (Macrophagocyti), capables de se multiplier sur place et surtout,
d'ingérer des particules ou des microorganismes beaucoup plus gros et plus n o m b r e u x .
Les macrophages sont dérivées des m o n o c y t e s (Monocyti) venus du sang et dont l'évo-
lution se poursuit dans les tissus. Leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle
des granulocytes : elle va de quelques jours à quelques semaines, contre quelques dizai-
nes d'heures pour ces derniers. On notera en outre que, bien que les macrophages soient
capables de tuer et digérer de nombreux microorganismes, divers parasites unicellulai-
res peuvent survivre et m ê m e se multiplier dans leur c y t o p l a s m e .

Les macrophages peuvent se présenter sous divers aspects. Dans le tissu conjonc-
t i f , certains adhèrent aux fibres réticulaires et ressemblent aux fibroblastes ; ils portent
de nombreux et grêles prolongements par lesquels ils entrent en c o n t a c t avec leurs voi-
sins, formant ainsi un réseau plus ou moins dense : ce sont les macrophages fixes (Macro-
phagocyti stabiles). Stimulés lors d'une infection, ils se libèrent, prennent une f o r m e plus
ou moins arrondie et deviennent des macrophages mobiles et libres (Macrophagocyti
nomadici), généralement qualifiés d ' h i s t i o c y t e s . D'autres formes de macrophages sont
intégrées à des épithéliums ou des endothéliums, dans lesquels ils conservent leurs apti-
tudes et peuvent aussi se mobiliser. Tels sont les phagocytes hépatiques (anciennement
" c e l l u l e s de K u p f f e r " ) des capillaires sinusoïdes du foie, les phagocytes alvéolaires des
p o u m o n s , ainsi que ceux du réticulum de la rate, des nœuds lymphatiques et même les
cellules de la microglie du s y s t è m e nerveux et les macrophages intraépidermiques ( " c e l -
lules de L a n g e r h a n s " ) . L'ensemble de ces dérivés des m o n o c y t e s constitue le système
phagocytaire mononucléaire ou réticulo-histiocytaire - anciennement " s y s t è m e réticulo-
e n d o t h é l i a l " , intégré à la chaîne des réactions de l ' i m m u n i t é spécifique.

(1) La d e s c r i p t i o n des diverses sortes de cellules citées ici et l'histoire de leur d i f f é r e n c i a t i o n relèvent de la c y t o l o g i e et sortiraient
d u cadre de c e t e x p o s é . Il suffira de rappeler que t o u t e s s o n t f o r m é e s dans la moelle osseuse et véhiculées par le sang, qu'elles
q u i t t e n t plus o u m o i n s rapidement pour remplir leurs f o n c t i o n s . Dans le sang, leur p o p u l a t i o n est celle des l e u c o c y t e s (Leucocyti)
- a n c i e n n e m e n t " g l o b u l e s b l a n c s " - d o n t on reconnaît d e u x classes. 1 ) Les g r a n u l o c y t e s (Granulocyti) o n t un c y t o p l a s m e granuleux
et un n o y a u plurilobé qui leur avait valu la d é s i g n a t i o n ancienne de " p o l y n u c l é a i r e s " . D'après le t y p e d ' a f f i n i t é de leurs g r a n u l a t i o n s
pour les c o l o r a n t s , presque t o u s s o n t neutrophiles (G. neutrophilici), les basophiles (G. basophilici) et les acidophiles (G. acidophilici)
ou éosinophiles é t a n t t r è s peu n o m b r e u x . 2) Les a g r a n u l o c y t e s ( A g r a n u l o c y t i ) , à c y t o p l a s m e agranulaire et n o y a u simple, s o n t de
deux t y p e s : les m o n o c y t e s ( M o n o c y t i ) et les l y m p h o c y t e s ( L y m p h o c y t i ) . T o u s les l e u c o c y t e s q u i t t e n t par diapédèse les capillaires
- o u les s e g m e n t s voisins des veinules - et passent dans les t i s s u s . Les g r a n u l o c y t e s n e u t r o p h i l e s o n t une vie brève et s o n t de sim-
ples m i c r o p h a g e s . Les basophiles s e m b l e n t fournir par m a t u r a t i o n les " m a s t o c y t e s " , d o n t le rôle est i m p o r t a n t dans l ' i n f l a m m a t i o n
( p r o d u c t i o n d ' h i s t a m i n e , de s é r o t o n i n e , d ' h é p a r i n e ) . Les acidophiles s e m b l e n t intervenir s u r t o u t c o n t r e les parasites. Les m o n o c y t e s
p r o d u i s e n t la p o p u l a t i o n des m a c r o p h a g e s . Q u a n t aux l y m p h o c y t e s , ce s o n t les agents de l ' i m m u n i t é spécifique : de c e u x d u t y p e
B d é r i v e n t les p l a s m o c y t e s (Plasmocyti), p r o d u c t e u r s des i m m u n o g l o b u l i n e s .
- 689 1

Immunité et s y s t è m e l y m p h o c y t a i r e (Pl. 3 1 9 )
L ' i m m u n i t é spécifique 111 est caractérisée par l'établissement d'une forme particulière
de " m é m o i r e cellulaire". Elle permet en e f f e t , après un premier c o n t a c t avec un anti-
gène, une réaction plus rapide, plus précise et beaucoup plus efficace lors d'une exposi-
tion ultérieure à ce même antigène. Cette capacité persiste pendant une période plus ou
moins longue, voire t o u t e la vie. La phagocytose y est associée mais ne constitue q u ' u n
des éléments d ' u n e chaîne réactionnelle plus complexe. L ' i m m u n i t é est mise en œuvre
par les lymphocytes (Lymphocyti), agranulocytes à noyau arrondi, encoché ou réniforme,
et seuls pourvus de structures capables d'identifier chaque antigène. Si on excepte un
faible pourcentage de l y m p h o c y t e s moyens ou gros (9 à 13 |jm), qualifiés de "cellules
tueuses n a t u r e l l e s " en raison de leur pouvoir c y t o t o x i q u e spontané, presque tous sont
de petite taille (3 à 5 pm), avec un cytoplasme très peu abondant. Dérivés de lignées
de lymphoblastes (Lymphoblasti) formées dans la moelle osseuse, ils sont véhiculés par
ie sang jusqu'au t h y m u s , aux tonsilles, aux f o r m a t i o n s lymphoïdes de la muqueuse intes-
tinale, à la rate et aux nœuds l y m p h a t i q u e s , A ces niveaux, ils traversent par diapédèse
la paroi des capillaires ou des veinules postcapillaires pour se loger dans les mailles du
r éticulum. Ils y séjournent mais peuvent aussi passer dans la circulation lymphatique et

de là dans le sang avant d'être repris dans la t r a m e réticulaire. Une première exposition
à un antigène fait d ' e u x des l y m p h o c y t e s sensibilisés. Ceux-ci se dédifférencient en
lymphoblastes (de taille plus grande : 1 0 - 1 5 |jm) qui se multiplient de façon répétée pour
fournir un grand nombre de nouveaux petits l y m p h o c y t e s e x a c t e m e n t semblables aux
lymphocytes initiaux, dont ils possèdent la m ê m e spécificité. Ces lignées sont autant
de clones cellulaires porteurs de la mémoire immunitaire.

L'expérimentation a montré qu'en dépit de la similitude de leur aspect, les lymphocy-


tes c o n s t i t u e n t deux populations distinctes par leurs aptitudes - et quelques détails de
structure fine - et dont chacune assure une f o r m e particulière d ' i m m u n i t é . L'une agit par
contact direct pour neutraliser ou tuer les cellules ou organismes étrangers, alors que
autre intervient à distance, par voie humorale.

Immunité à médiation cellulaire


Cette f o r m e d ' i m m u n i t é coexiste toujours avec la possession d ' u n t h y m u s . On en
trouve une esquisse chez les Lamproies, où apparaît la première ébauche de cet organe
et elle se précise et se perfectionne avec lui dans la série des classes de Vertébrés. En
outre, les sujets dont le t h y m u s a été détruit expérimentalement ne la développent pas.
Elle est en e f f e t assurée par une catégorie de l y m p h o c y t e s d o n t les précurseurs, issus
de la moelle osseuse, v o n t coloniser le t h y m u s , s ' y multiplient en abondance et effec-
tuent leur maturation sous le contrôle des cellules épithéliales de cet organe. Les lymphocy-
tes T, ainsi n o m m é s d'après ce lieu de maturation, repassent ensuite dans le sang pour
atteindre leur site définitif : tissus lymphoïdes de l'appareil digestif (et de l'arbre respira-
toire), pulpe blanche de la rate, nœuds lymphatiques.

{11 L ' i m m u n i t é p r o p r e m e n t dite, exercée par la voie l y m p h o c y t a i r e , est g é n é r a l e m e n t qualifiée de " s p é c i f i q u e " par o p p o s i t i o n à la
défense assurée par les m a c r o p h a g e s et les g r a n u l o c y t e s , q u i est dite " n o n s p é c i f i q u e " . Il existe plusieurs sortes d ' i m m u n i t é spécifi-
que. L ' i m m u n i t é naturelle est celle qui s ' e x e r c e de f a ç o n s p o n t a n é e et absolue c o n t r e c e r t a i n s antigènes. C ' e s t par e x e m p l e l'insen-
sibilité d ' u n e espèce animale à des bactéries ou virus p a t h o g è n e s , voire m o r t e l s pour d ' a u t r e s . L ' i m m u n i t é acquise o u d ' a d a p t a t i o n
apparaît plus o u m o i n s t a r d i v e m e n t au cours de la vie, à la suite d ' u n e première i n f e c t i o n ou d ' u n e v a c c i n a t i o n . Elle peut être défini-
tive ou temporaire. T o u t e différente est l ' i m m u n i t é passive, transitoire, obtenue par injection d ' a n t i c o r p s empruntés à un sujet immunisé.
C ' e s t celle de la sérothérapie. Seule est considérée ici l ' i m m u n i t é d ' a d a p t a t i o n .
690 -

Planche 3 1 9 - ASPECTS DES LYMPHOCYTES


A : Lymphocyte du sang périphérique (Microscopie électronique par transmission. G r . x l 8000).
On reconnaît le noyau (n) avec sa chromatine condensée caractéristique et d'autre part quel-
ques mitochondries (m).
B et C : Lymphocytes vus en microscopie à balayage après congélation-fracture.
B (Gr.>-,22000) : Le n o y a u est mis à nu et sa surface montre les pores nucléaires (flèches).
C : Cytoplasme. P : Plasmalemme.
C (Gr.x6000) : On voit les microvillosités (m) de la surface.
D : Lymphocytes " r a t u r a i killer" (Microscopie à balayage. Gr.x3000) : Lymphocytes " t u e u r s
naturels" (E) autour d'une cellule-cible (B). Noter les microvillosités (m).
A , B, C et D : Préparation . ^ues à l'obligeance du Pr Elisabetta Falcieri, Institut d'Anatomie
humaine normale de l'IJr.îversité de Bologne (Italie).
- 691 1

Exposés à un antigène, les l y m p h o c y t e s T ne sont pas tous sensibilisés simultané-


ment : chaque antigène déclenche seulement la prolifération d ' u n petit nombre de clo-
nes, dont il doit donc exister une très grande variété. On sait maintenant que celle-ci est
génétiquement programmée et q u ' u n même l y m p h o c y t e peut répondre à un seul anti-
gène ou à un groupe d'antigènes possédant des caractéristiques stéréochimiques com-
munes. Dans chaque clone, une partie des l y m p h o c y t e s néoformés constitue un groupe
de " c e l l u l e s m é m o i r e s " qui restent en réserve dans le tissu lymphoïde, alors que le plus
grand nombre passe dans la circulation lymphatique puis dans le sang pour envahir t o u t
l'organisme. La durée de vie des cellules mémoires est très longue, excédant s o u v e n t
la dizaine d'années, voire indéfinie. Lors d'une réexposition au même antigène, une par-
tie de ces cellules peut être i m m é d i a t e m e n t libérée, assurant une première réponse. Les
autres se multiplient rapidement, t r a n s m e t t a n t tous leurs caractères à leurs descendants.
A nouveau, une partie de ceux-ci reconstitue le stock de cellules mémoires, tandis que
les autres passent dans la circulation, avec une activité plus rapide et plus efficace que
la précédente.

Les l y m p h o c y t e s T assurent deux ord'res de f o n c t i o n s : effectrices et régulatrices.


Dans les premières figurent la production des lymphokines et la c y t o t o x i c i t é . Les lympho-
kines sont des substances qui activent les macrophages, les granulocytes, les lymphocytes
eux-mêmes et les réactions inflammatoires. La cytotoxicité est exercée par contact direct,
contre les microorganismes, les cellules étrangères (en particulier contre les tissus trans-
plantés) ainsi que contre les cellules infectées par les virus ou cancéreuses. Les lymphocy-
tes qui assurent cette dernière f o n c t i o n sont dits " c e l l u l e s t u e u s e s " . Ils altèrent la m e m -
brane des cellules attaquées et f o n t passer dans leur c y t o p l a s m e des productions toxi-
ques telles que des radicaux libres. Les f o n c t i o n s régulatrices assurent une coopération
entre l y m p h o c y t e s des divers t y p e s ou avec les macrophages. Elles peuvent en amplifier
les interventions ou au contraire les freiner, voire les supprimer. Elles participent aussi
aux phénomènes d'hypersensibilité retardée.

Immunité à médiation humorale

C'est la f o r m e la plus évoluée d ' i m m u n i t é . A peine ébauchée chez les Vertébrés infé-
rieurs, elle prend une grande importance chez les A m n i o t e s , semblant ainsi participer à
adaptation à la vie aérienne. Elle ne se surajoute pas aux formes précédentes de défense
mais les intègre i n t i m e m e n t et les utilise. Elle a pour agents des l y m p h o c y t e s qui n ' e f f e c -
tuent pas leur différentiation dans le t h y m u s . Chez les Oiseaux, leur maturation a lieu
dans un organe particulier annexé au cloaque, la bourse cloacale (anciennement " b o u r s e
de Fabricius"), ce qui vaut aux cellules correpondantes la dénomination de lymphocytes B.
Chez les Mammifères, on ne connaît pas d'organe spécialement a f f e c t é à cette différen-
ciation, qui semble s ' e f f e c t u e r dans la moelle osseuse m ê m e ( " B o n e m a r r o w " , ce qui
justifierait encore le t e r m e " l y m p h o c y t e s B " ) , au c o n t a c t des cellules réticulaires. Libé-
rés dans le sang, les l y m p h o c y t e s B sont encore inactifs. Ils se f i x e n t c o m m e les précé-
dents dans les tissus lymphoïdes, en particulier dans les noeuds lymphatiques chez les
Mammifères. C o m m e eux, ils entrent en division après une première exposition aux anti-
gènes. Chacun de ces derniers induit la sensibilité d ' u n petit nombre de l y m p h o c y t e s ,
dont procèdent autant de clones. Cette multiplication aboutit à la formation d'une réserve
de cellules mémoires et surtout de nombreux plasmocytes (Plasmocyti) aptes à
répondre à l'antigène correspondant par la sécrétion de globulines particulières (gamma-
globulines) dont la quasi-totalité passe dans la lymphe, le sang et les liquides tissulaires
(les " h u m e u r s " en général). Ces substances sont les immuno-globulines(lg) ou anticorps
destinés à se fixer sur les antigènes qui leur correspondent pour les neutraliser ou les
détruire. C ' e s t pourquoi les plasmocytes sont souvent qualifiés d ' i m m u n o c y t e s .
692 -

Il existe plusieurs classes et de multiples sous-classes d ' i m m u n o g l o b u l i n e s , dont le


nombre et la structure varient dans les diverses classes de Vertébrés en fonction du niveau
d'évolution 1 1 1 . Le nombre le plus grand est atteint chez les M a m m i f è r e s et le codage
génétique permet à quelques centaines ou milliers de gènes de produire plusieurs dizai-
nes de millions d ' a n t i c o r p s différents, dont chaque t y p e provient d ' u n clone particulier.
Certains anticorps (Ig M et Ig D) sont déjà présents à la surface des lymphocytes B imma-
tures. Ils ont pour rôle de recevoir les antigènes qui v o n t sensibiliser ces l y m p h o c y t e s
et déclencher leur prolifération. Le plus grand nombre est diffusible et, circulant en solu-
tion, va se fixer soit directement sur les antigènes, soit sur des cellules réactionnelles
(cas de l'anaphylaxie), La combinaison avec un antigène peut lyser celui-ci ou seulement
le neutraliser ; le plus s o u v e n t , elle déclenche d ' a u t r e s réactions, telles que l'activation
du c o m p l é m e n t (qui produit des substances c y t o t o x i q u e s ) , de la phagocytose ou de cer-
tains l y m p h o c y t e s T. Si on ajoute que les macrophages t r a n s m e t t e n t après la phagocy-
tose les substances antigéniques aux l y m p h o c y t e s et que des l y m p h o c y t e s T sensibili-
sés peuvent à leur tour stimuler ou inhiber les l y m p h o c y t e s B, on voit que l'intégration
est complète entre les divers agents^de l ' i m m u n i t é . L'extrême complexité des réactions
mises en jeu permet à l'organisme de maintenir son intégrité et son individualité avec
le m a x i m u m de souplesse et d ' e f f i c a c i t é .

ORGANISATION DU SYSTÈME LYMPHOÏDE


De nombreuses analogies existent entre l'organisation du système immunitaire et
celle du système nerveux : traitement d ' u n nombre quasi-infini d ' i n f o r m a t i o n s , forte inté-
gration et c o m m u n i c a t i o n s intercellulaires par des médiateurs c h i m i q u e m e n t définis. On
peut pousser plus loin la comparaison en observant l'analogie des hiérarchies : immunité
non spécifique et i m m u n i t é spécifique avec ses deux niveaux de médiation, cellulaire et
humoral, d'une part ; s y s t è m e autonome et s y s t è m e de la vie de relation avec ses deux
niveaux de voies, multisynaptiques et paucisynaptiques, d ' a u t r e part. Enfin, système
immunitaire et système nerveux coopèrent étroitement pour assurer l'adaptation de l'indi-
vidu à son milieu.

C o m m e au système nerveux, on reconnaît au système lymphoïde 1 2 ' une partie cen-


trale et une partie périphérique. Mais cette distinction est ici relative aux f o n c t i o n s plus
qu'à la morphologie.

A - Les organes centraux sont ceux dans lesquels s'effectue la différenciation initiale
des lymphocytes. Les premiers précurseurs de ceux-ci ont pu être localisés chez l'embryon
dans la vésicule ombilicale, d ' o ù ils passent dans l'ébauche du foie (et peut-être de la rate)
et ultérieurement dans la moelle osseuse seule. Cette dernière peut donc être considérée
c o m m e le tissu central primordial. Dans la période fœtale et chez le jeune, certaines
des cellules souches migrent par voie sanguine vers le t h y m u s , où leur division répétée
produit les lymphoblastes précurseurs des lymphocytes T. Le t h y m u s est ainsi le second

(1) C i n q classes d ' i m m u n o g l o b u l i n e s s o n t identifiées chez les M a m m i f è r e s . Les Ig M s o n t de g r o s s e s molécules d o n t on connaît


des équivalents dès la classe des Poissons et q u ' o n r e t r o u v e chez t o u s les V e r t é b r é s supérieurs ; elles s o n t fixées à la surface des
l y m p h o c y t e s et assurent la réponse i m m u n i t a i r e primaire. Les Ig G, d o n t les premières f o r m e s apparaissent chez les A m p h i b i e n s ,
m u l t i p l i e n t leur n o m b r e chez les A m n i o t e s et s o n t de très loin les plus a b o n d a n t e s chez les M a m m i f è r e s . Ce s o n t les a n t i c o r p s pro-
tecteurs classiques, dont la diffusion produit la réponse immunitaire secondaire. Les Ig D restent fixées à la membrane des lymphocytes B
pour assurer leur sensibilisation. Les Ig A e x i s t e n t chez les Oiseaux et les M a m m i f è r e s . Ce s o n t des " a n t i c o r p s s e c r é t o i r e s " captés
et t r a n s f é r é s dans les sécrétions par les é p i t h é l i u m s des m u q u e u s e s , d o n t ils assurent la p r o t e c t i o n locale. Enfin, les Ig E, propres
aux M a m m i f è r e s , se f i x e n t à la surface des m a s t o c y t e s et s o n t par leur intermédiaire responsables de l ' a n a p h y l a x i e et des allergies.

(2) Les t e r m e s " s y s t è m e l y m p h o ï d e " et " s y s t è m e l y m p h a t i q u e " s o n t s o u v e n t considérés c o m m e s y n o n y m e s et e m p l o y é s l ' u n pour


l ' a u t r e . En f a i t , le s y s t è m e l y m p h a t i q u e est celui qui collecte, t r a n s p o r t e et c o n t r ô l e la l y m p h e . Le s y s t è m e l y m p h o ï d e , plus v a s t e ,
ajoute au p r é c é d e n t des organes o u tissus qui, bien que t r è s riches en l y m p h o c y t e s et p r o d u c t e u r s de ces cellules, n ' o n t pas la
m ê m e f o n c t i o n vis-à-vis de la l y m p h e .
- 693 1

organe central. Une migration similaire se produit chez les Oiseaux vers la bourse cloa-
cale pour les précurseurs des lymphocytes B. Nous avons déjà dit que rien de tel n'existe
chez les Mammifères, où la moelle osseuse produit seule ces derniers. Après la régres-
sion du thymus (et chez les Oiseaux, de la bourse cloacale), la moelle osseuse fournit
encore des lymphoblastes mais cette fonction est normalement réduite, latente, l'évolu-
tion des lignées lymphocytaires se poursuivant dans les organes périphériques.

B - Les organes périphériques comportent, outre le système réticulo-histiocytaire, les


amas lymphoïdes annexés aux muqueuses de l'appareil digestif (et accessoirement des
appareils respiratoire et génito-urinaire) et d'autre part la rate et les nœuds lymphatiques.

1 ) Le tissu lymphoïde des muqueuses assure la défense immunitaire des organes dont
'es cavités communiquent avec l'extérieur et dont les muqueuses sont exposées aux anti-
gènes. Lymphocytes et phagocytes sont disséminés dans (e çhorion de ces dernières avec
une concentration supérieure à celle qu'on trouve dans les autres tissus. Chez le nouveau-
né, les lymphocytes constituent en outre, au sein du réticulum, de nombreux amas sphé-
roïdes minuscules qui sont les follicules primaires ou mieux nodules lymphatiques pri-
maires (Noduli lymphatici primarii). Dès le premier contact avec les antigènes, les
.mphocytes grossissent et donnent des lymphoblastes qui se multiplient. Ainsi se for-
ment les nodules lymphatiques secondaires (Noduli lymphatici secundarii), bien plus volu-
mineux. Ceux-ci montrent sur les préparations histologiques une zone centrale claire occu-
pée par les lymphoblastes en cours de prolifération, le centre germinatif (Centrum germi-
-ativum) et une couronne (Corona) beaucoup plus colorée, constituée par les petits
. mphocytes néoformés, qui migrent vers la circulation. Cette couronne est souvent beau-
coup plus épaisse près de la surface de la muqueuse, formant une sorte de coiffe qui
marque le secteur de plus grande activité.
Les nodules lymphatiques peuvent rester isolés ou se grouper en amas parfois impor-
tants, tels que les tonsilles et les lymphonodules agrégés (ou "plaques de Peyer") de
"intestin. Ces amas fonctionnent comme des capteurs d'antigènes. A leur niveau, les
nodules sont presque entièrement formés de lymphoblastes et de lymphocytes B, alors
que le tissu internodulaire groupe surtout les lymphocytes T. De nombreux macropha-
ges circulent au contact de l'épithélium ; ils semblent chargés de capter les antigènes
et de transmettre l'information aux lymphocytes sous-jacents. Déjà décrites avec les orga-
nes qui les portent, ces formations assurent la sensibilisation progressive du système
lymphocytaire et la préparation de l'organisme à sa défense immunitaire. Elles concou-
rent aussi à interdire ou freiner, par la production des Ig A, la pénétration des microorga-
nismes à travers les épithéliums. Elles peuvent d'autre part focaliser certaines infections
et réagir alors de façon aiguë, voire céder à l'inflammation.
2) Dans la rate, le tissu lymphoïde constitue la pulpe blanche. Il infiltre l'adventice
des artères pulpaires, auxquelles il forme une gaine plus ou moins épaisse et irrégulière.
Il produit aussi de nombreux lymphonodules spléniques, relativement volumineux et pour
l'essentiel analogues aux précédents. Ces lymphonodules sont principalement peuplés
de lymphocytes B, alors que les lymphocytes T occupent les gaines périvasculaires.
D'autre part, les macrophages sont abondants surtout à leur périphérie, en rapport avec
la pulpe rouge, et leur activité est intense. Ils phagocytent les antigènes apportés par
le sang dans la pulpe rouge et les présentent aux lymphocytes sous-jacents. A leur fonc-
tion immunitaire s'ajoute l'élimination des débris des cellules sanguines qui terminent
ici leur carrière.

3) Quant aux nœuds lymphatiques, décrits plus loin, ils montrent aussi une répar-
tition topographique définie des deux sortes de lymphocytes : B dans les parties superfi-
cielles du cortex, en particulier dans les lymphonodules, et plasmocytes dans la médulla ;
T dans la partie profonde du cortex (zone thymodépendante ou paracortex). L'activité
N.l. médiastinaux craniaux N.l. subrhomboïdal N.l. lombaires p r o p r e s N . l . paralombaires
G)
NI. cervicaux superficiels accessoires Conduit thoracique N.l. lombo-aortiques CD
N.l. cervical superficiel N.l. médiastinaux m o y e n s ^ N . l . trachéobronchiques N.l. iliaques latéraux

Tronc trachéal_ N.l. médiastinaux caudaux N.l. iliaques médiaux

N.l. rétropharyngien latéral N.l. intercostaux N.l. sacraux

N.l. rétropharyngien médial N.l. spléniques N.l. iliofémoral + N.l. coxal

N.l. parotidien N.l. thoraco-aortiques N.l. glutéal

N.l. hépatiques N.l. anorectaux


\* - "\ f\ N.l. hépatiques access. N.l. ischiatique
A \ / \ NI. cœliaco-mésent. N.l. tubéral
/ \ v \
\ y y \
Vju

Yw
\ 1 rf.

t ^ f v l
ST/1 /\
N.l. mandibulaire X v
N.l. cervicaux profonds craniaux
N.l. cervicaux profonds m o y e n s /
N.-l. costo-cervical/
N.l. cervicaux profonds c a u d a u x /
N.l. axillaires de la première c ô t e /
NI. sternal c r â n i a l /
N.l. axillaire p r o p r e /
N.l. axillaire accessoire/ N.l. gastriques'
N.l. phrénique:/ N.l. pancréaticoduodénaux N.l. mésentériques caud.
N.l. sternaux caudaux'' N.l. caecaux' j N.l. subiliaque.
N.l. coliques' N.l. mammaires '
N.l. jéjunaux- N.l. poplité profond.

Planche 320 - SYSTÈME LYMPHATIQUE DE LA VACHE


En rouge : Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels.
En bleu : Nœuds lymphatiques profonds.
- 695 1

lymphocytaire est grandement facilitée par la filtration que subit la lymphe dans ces orga-
nes. Celle-ci collecte les antigènes dans des territoires plus ou moins étendus et traverse
au moins un nœud lymphatique, le plus souvent plusieurs, avant de rejoindre le c o u i a n t
sanguin. Dans chacun d ' e u x , elle percole à travers un réticulum serré qui impose prati-
quement la rencontre des micro-organismes avec les macrophages et les l y m p h o c y t e s .
Les particules inertes (par exemple celles inhalées puis captées par les macrophages pul-
monaires) y sont aussi arrêtées et stockées. Enfin, les l y m p h o c y t e s qui se f o r m e n t de
façon continue dans ces organes y sont pour certains retenus alors que beaucoup d'autres
sont libérés et passent dans la lymphe.

Le rôle principal des tissus lymphoïdes est de rassembler et de mettre en c o n t a c t


ies divers acteurs cellulaires de l ' i m m u n i t é et de faciliter leur interaction. L y m p h o c y t e s
et anticorps peuvent ainsi s ' y produire en abondance et rapidement. Ils sont entrainés
par la lymphe jusqu'à la circulation sanguine qui les distribue à t o u t l'organisme, Ainsi,
la réponse immunitaire, d ' a b o r d locale, peut s'étendre très vite et devenir générale. On
retiendra que les l y m p h o c y t e s qui circulent dans le sang n ' y f o n t q u ' u n bref séjour avant
de passer dans les tissus ou d'être repris çar les organes lymphoïdes. Cette circulation
constante permet, outre la distribution des anticorps et des cellules activées, la détec-
tion de t o u t antigène introduit dans un tissu quelconque.

MÉTHODES D'ÉTUDE DU SYSTÈME LYMPHATIQUE (Pl. 321, 324)


La connaissance des territoires de draînage des nœuds lymphatiques et de leurs vais-
seaux afférents ainsi que celle du c h e m i n e m e n t de la lymphe d ' u n de ces niveaux de
contrôle aux suivants et jusqu'aux veines revêt une grande importance. Dans le domaine
de la clinique, elle permet de prévoir le chemin emprunté par la propagation des infec-
tions ou des cellules échappées d ' u n foyer cancéreux et d ' e n assurer la prévention ou
le traitement. A l'inverse, elle permet à partir de la constatation d'une lésion sur un nœud
lymphatique, de remonter jusqu'à l'organe malade, investigation courante en matière de
nécropsie et surtout d ' i n s p e c t i o n des viandes et des abats.

En raison de leur calibre généralement faible et de la transparence de leur mince paroi,


les vaisseaux lymphatiques sont difficilement discernables et à l'exception des princi-
paux collecteurs, échappent souvent à la dissection. Parmi les plus petits, quelques-uns
seulement deviennent visibles dans des conditions favorables. C'est le cas de ceux de
l'intestin grêle, qui deviennent lactescents (vaisseaux " c h y l i f è r e s " ) au moment de la diges-
tion d'aliments gras, ce qui permit à Aselli de signaler leur existence dès 1 6 2 2 . Dans
les conditions habituelles, la visualisation nécessite, c o m m e la démonstration des terri-
toires drainés par les nœuds lymphatiques, le recours à des techniques particulières.

Le procédé le plus ancien (Mascagni, 1 7 8 7 ) est l'injection de substances colorées


dans les vaisseaux lymphatiques. Mais, outre que celle-ci est impossible de façon rétro-
grade à partir des plus gros collecteurs en raison de la présence des valvules, elle est
presque irréalisable dans ceux de faible calibre, très difficiles à ponctionner car peu visi-
bles et très fragiles. Elle devient praticable, en particulier sur les sujets vivants, lorsque
les petits vaisseaux ont été visualisés par injection préalable dans le conjonctif de la région
étudiée d ' u n e substance colorée absorbable par les capillaires lymphatiques.

Ce dernier procédé est l'adaptation d'une technique déjà ancienne qui consiste à pous-
ser une telle substance dans un tissu et à suivre sa progression lorsqu'elle passe dans
le système lymphatique. Les progrès ont porté à la fois sur la nature des produits injec-
tés et sur les moyens d ' o b s e r v a t i o n . La recherche a d ' a b o r d été faite sur des cadavres
en utilisant le mercure, puis des solutions colorées, q u ' u n massage approprié infiltrait
dans le réseau lymphatique. Plus tard, les injections de matières plastiques dans les vais-
seaux lymphatiques eux-mêmes ont permis d'observer la c o n f o r m a t i o n spatiale des
réseaux.
696 -

Planche 3 2 1 - VISUALISATION DES VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


A, B et C : Lymphographies sur chien vivant.
A : Dix minutes après injection d'un composé iodé diffusible dans un espace interdigital du
pied. 1 : Vaisseaux afférents. 2 : Nœud lymphatique poplité superficiel. 3 : Vaisseaux efférents.
B : Progression du composé radio-opaque : Les vaisseaux afférents ne sont plus visibles, à
l'exception d'un vaisseau remarquable (flèche) qui évite le nœud lymphatique poplité superfi-
ciel pour aller directement à un nœud lymphatique de niveau plus élevé.
C : Vingt-quatre heures après l'injection : Le nœud lymphatique poplité superficiel reste seul
visible.
D : Injection d'un composé fluorescent sur un Lapin et dissection sous lumière ultraviolette.
Les vaisseaux afférents, le nœud lymphatique poplité superficiel et les vaisseaux efférents sont
très visibles.
- 697 1

Un progrès décisif f u t réalisé par l'emploi de suspensions inertes (encre de Chine,


bleu de Prusse) injectées dans le conjonctif plus ou moins longtemps avant le sacrifice,
sur des animaux d'expérience. Les particules, captées par les macrophages, voire libres,
sont entraînées dans la circulation lymphatique et colorent bientôt les vaisseaux puis les
nœuds lymphatiques. La coloration des vaisseaux est transitoire mais celle des nœuds
lymphatiques est beaucoup plus durable et permet de déterminer par la dissection les
voies de drainage des territoires injectés. Par de tels procédés, H. Baum a pu apporter
sur le système lymphatique du Bœuf ( 1 9 1 2 ) , du Chien ( 1 9 1 8 ) , du Cheval (1928) et enfin,
avec H. Grau, du Porc ( 1 9 3 8 ) des données devenues classiques.

Le bleu de méthylène, rapidement absorbé, est utilisé de m ê m e pour visualiser sur


le vivant, en pratique opératoire, les petits vaisseaux lymphatiques par lesquels peut alors
être directement injectée une substance radio-opaque diffusible (type : lipiodol). La
lymphographie a ainsi permis des avancées importantes sur l'anatomie fonctionnelle du
système lymphatique. Cette circulation a enfin pu être suivie directement, sous couvert
chirurgical, par l'emploi de substances fluorescentes, dont la progression est visualisée
par un éclairage ultraviolet.

DRAINAGE ET CIRCULATION LYMPHATIQUES


Outre le transport des l y m p h o c y t e s , la lymphe assure la collecte des antigènes et
des macrophages qui les ont captés dans les tissus. Elle reprend en m ê m e t e m p s un
dixième environ du liquide interstitiel qui transite entre le versant artériel et le versant
veineux du réseau capillaire sanguin. Il existe entre le sang veineux et la lymphe une répar-
tition sélective des substances absorbées, la lymphe recevant la quasi-totalité des pro-
téines et de f a ç o n générale, les substances de poids moléculaire élevé, qui ne sont pas
admises dans les capillaires veineux 1 1 '. Cette différence, liée aux particularités de la
structure des capillaires lymphatiques (voir plus loin) se traduit par des variations, par-
fois très importantes, de la composition de la lymphe selon la région drainée et le m o m e n t .
La c o n c e n t r a t i o n en protéines est particulièrement élevée dans les vaisseaux provenant
de l'intestin et plus encore du foie. Il existe des variations plus amples encore pour les
corps gras, dont la plus grande concentration est constatée dans les lymphatiques mésen-
tériques au m o m e n t de la digestion des graisses. La lymphe que les collecteurs ultimes
déversent dans le sang n'est en définitive que le mélange des diverses lymphes régiona-
les. On notera en outre que c ' e s t elle qui présente la plus riche population de l y m p h o c y -
tes. Ces derniers sont en e f f e t f o r m é s en grand nombre dans les nœuds lymphatiques,
à la sortie desquels ils peuvent être jusqu'à soixante fois plus nombreux par unité de
volume que dans les vaisseaux afférents.

Le débit des vaisseaux lymphatiques est beaucoup plus faible que celui des veines.
On l'estime à 1 3 0 ml par heure en moyenne chez l ' H o m m e , 2 5 0 chez le Porc et 5 0 0
chez le Bœuf, les 4 / 5 étant déversés par le c o n d u i t thoracique. La lymphographie a mon-
tré que quelques secondes à peine après l'injection d ' u n e substance radio-opaque d i f f u -
sible dans la main ou le pied, les nœuds lymphatiques de la racine du membre sont visua-
lisés. Très vite, leurs vaisseaux efférents sont ensuite visibles et les nœuds lymphati-
ques de l'échelon suivant atteints à leur tour. Si la visualisation des vaisseaux est fugace,
celle des nœuds lymphatiques persiste très longtemps en raison de la f i x a t i o n de la sub-
stance injectée par les macrophages.

(1 ) O n sait par e x e m p l e que les acides gras d ' o r i g i n e alimentaire passent de l ' i n t e s t i n v e r s la veine p o r t e si leur m o l é c u l e c o m p o r t e
moins de dix a t o m e s de carbone mais dans les vaisseaux l y m p h a t i q u e s si le n o m b r e d ' a t o m e s de carbone est supérieur à seize.
Q u a n d leur n o m b r e est c o m p r i s entre dix et seize, il y a passage dans les d e u x s y s t è m e s à la f o i s , mais en p r o p o r t i o n d ' a u t a n t plus
grande vers les l y m p h a t i q u e s que la chaîne est plus longue.
N.l. mésentériques craniaux
N.l. cervicaux superficiels dorsaux N.l. spléniques N.l. ileocoliques
N.l. cervicaux profonds caudaux N.l. gastriques N.l. pancréaticoduodénaux
N.l. cervicaux superficiels moyens N.l. hépatiques NI. lombo-aortiques
N.l. cervicaux profonds moyens N.l. thoraco-aortiques N.l. mésentériques caudaux
N.l. rétropharyngiens latéraux N^ N.l. médiastinaux caudaux N.l. iliaques médiaux
N.l. parotidiens N.l. trachéobronchiques N.l. iliaques latéraux

N.l. sacraux

N.l. anorectaux

N.l. glutéal

N.l. ischiatiques

N.l. iliofémoraux

N.l. scrotaux

.N.l. subiliaques

N.l. poplité profond

N.l. poplité superficiel:

N.l. rétropharyngien médial

N.l. cervicaux superf. v e n t r a u x /


N.l. mandibulaires N.l. jéjunaux
N.l. mandibulaires accessoires/ N.l. coliques'
N.l. axillaires de la première côte
N.l. sternaux craniaux
N.l. médiastinaux craniaux

Planche 322 - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU PORC


En rouge : Vaisseaux et noeuds lymphatiques des régions superficielles.
En bleu : Noeuds lymphatiques profonds.
(Pour plus de clarté, quelques nœuds lymphatiques de faible intérêt n'ont pas été figurés).
- 699 1

Bien que la possibilité d ' o u v e r t u r e directe de quelques vaisseaux lymphatiques dans


es veines ait été signalée, cette disposition reste exceptionnelle. Il est m ê m e rare que
a lymphe ne traverse q u ' u n seul nœud lymphatique avant de se déverser dans le sang.
En général, les vaisseaux efférents d ' u n nœud lymphatique périphérique se rendent à
j n nœud plus central, dont ils c o n s t i t u e n t des afférents au m ê m e titre que ceux prove-
nant directement des tissus. Il existe donc le plus souvent plusieurs relais lymphatiques
entre les organes et la circulation sanguine.

Chaque nœud lymphatique ou groupe de nœuds reçoit des vaisseaux provenant d ' u n
territoire plus ou moins étendu selon sa situation et son rang dans la chaîne de relais.
Ce territoire chevauche plus ou moins largement ceux des nœuds voisins. Il peut en outre
orésenter de sensibles variations d ' é t e n d u e d ' u n individu à l'autre. En raison de l'inter-
oénétration des territoires de drainage, la lymphe d ' u n même secteur ou d'un même organe
oeut aboutir à des nœuds lymphatiques différents, parfois éloignés. Pour des régions voi-
sines du plan médian, elle peut même passer du côté opposé. Il n'est pas rare aussi que
a peau et les plans profonds d ' u n e m ê m e région soient drainés par des nœuds lymphati-
ques différents et il en est de même pour la séreuse et le parenchyme de certains viscères.

Malgré les variations individuelles et plus encore interspécifiques, les territoires et


es nœuds lymphatiques qui les drainent ont pour l'essentiel une disposition comparable
dans les divers Mammifères. L'ensemble des nœuds lymphatiques qui se partagent le
drainage d ' u n territoire comparable dans t o u t e s les espèces et possèdent une topogra-
phie analogue constitue ce qu'il est c o n v e n u de n o m m e r un l y m p h o c e n t r e (Lymphocen-
trum). Certains lymphocentres, les plus rares, ne possèdent q u ' u n seul groupe de nœuds
lymphatiques. Le plus souvent, ils en c o m p t e n t un ou deux principaux, voire plus, et
d'autres accessoires. A l'intérieur d ' u n même lymphocentre, l'ordre des relais de la lymphe
peut varier d ' u n e espèce à l'autre.

On retiendra de ce qui précède qu'il convient dans la pratique de tenir grand c o m p t e


des particularités propres à chaque espèce, sans oublier l'existence de variations indivi-
duelles parfois amples.

DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME LYMPHATIQUE (Pl. 323)


Le s y s t è m e lymphatique est dès l'origine satellite du s y s t è m e veineux. Ses premiè-
res ébauches apparaissent c o m m e des expansions de l'endothélium des veines cardina-
les ou de leurs dérivés. Initialement pairs, ces bourgeons creux s ' é t e n d e n t pour former
des sacs lymphatiques (Sacci lymphatici). Les premiers (sacs jugulaires) naissent des vei-
nes cardinales crâniales, au point où elles produisent les veines jugulaires et subclaviè-
res. Ils sont bientôt suivis par ceux des veines cardinales caudales (sacs iliaques), qui
se f o r m e n t à la naissance des veines iliaques et perdent rapidement leurs connexions
avec elles. Secondairement, ces sacs s'accroissent par annexion d ' u n e série de cavités
complémentaires apparues indépendamment des veines mais dans leur voisinage immé-
diat. Il s'agit d'îlots mésenchymateux d'abord pleins, qui se creusent à leur tour, les parois
prenant les caractères d ' u n endothélium. Ainsi apparaîssent des sacs lymphatiques néo-
formés dont deux (sacs subclaviers) s ' a n n e x e n t aux sacs jugulaires, deux autres (sacs
inguinaux) aux sacs iliaques, et deux derniers, i m p o r t a n t s et impairs, se placent dans
la région lombaire et la racine du mésentère. L'ensemble des sacs et des cavités annexes
forme très t ô t un réseau plexiforme mais c o n t i n u , qui délègue dans les membres et les
organes en développement des prolongements précurseurs des vaisseaux lymphatiques.

Dans sa f o r m e primitive, le système lymphatique est symétrique, f o r m é de quatre


sacs de chaque côté et deux médians, tous anastomosés. 1) Le sac jugulaire (Saccus
jugularis) s'ouvre dans l'angle des veines subclavière et jugulaire (interne ou externe, selon
l'espèce). Il s ' é t e n d rapidement j u s q u ' a u crâne par adjonction de nouvelles cavités et

_
700 -

Primordium des l y m p h o c e n t r e s

cervicaux superficiel et p r o f o n d

Conduit lymphatique droit

P r i m o r d i u m du l y m p h o c . a x i l l a i r e - .
J
Sac jugulaire î
<7 -
Partie superficielle

Partie p r o f o n d e

.Sac subclavier

Veine c a v e crâniale.

Conduit thoracique

Citerne du c h y l e p r i m i t i v e

Sac rétropéritonéal

Sac iliaque

P r i m o r d i u m d u l y m p h o c e n t r e cœliaque

A - TOPOGRAPHIE (VUE LATÉRALE)

Sac jugulaire Î

Partie superficielle
Partie p r o f o n d e

Sac subclavier

Citerne du chyle.

P r i m o r d i u m des l y m p h o c e n t r e s mésentériques

T r o n c s lombaires.

A o r t e abdominale-

Primordium des l y m p h o c e n t r e s ilio-sacral et lombaire.

Citerne du chyle p r i m i t i v e

Sac rétropéritonéal

P r i m o r d i u m du l y m p h o c e n t r e ilio-fémoral.

.Sac iliaque

Sac inguinal

B - DIAGRAMME (VUE DORSALE)


FORMATION DES TRONCS COLLECTEURS

DÉBUT DE LA PÉRIODE FOETALE ET ÉBAUCHES DES PRINCIPAUX LYMPHOCENTRES

Planche 323 - DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME LYMPHATIQUE


- 701 1

produit les vaisseaux et noeuds lymphatiques de la moitié correspondante de la tête et


du cou. 2) Le sac subclavier (Saccus subclavius) peut être considéré c o m m e une dépen-
dance du précédent, avec lequel il c o m m u n i q u e . Situé contre les vaisseaux sanguins du
même n o m , il fournit les vaisseaux et nœuds lymphatiques du membre thoracique. 3) Le
sac iliaque (Saccus iliacus), pair c o m m e les précédents, est placé contre la veine iliaque
commune et l'extrémité correspondante de la veine cave caudale. Sa partie crâniale donne
les vaisseaux et nœuds lymphatiques de la région lombaire. Sa partie caudale, plexiforme,
produit ceux de la région pelvienne. 4) Le sac inguinal (Saccus inguinalis) est une annexe
du précédent et s'étend, au-delà de la région inguinale, dans le bourgeon du membre pel-
vien. Les vaisseaux et nœuds lymphatiques de ce dernier et de la région inguinale en déri-
vent. 5) Le sac rétropéritonéal (Saccus retroperitonealis), impair, serait mieux n o m m é
" s a c m é s e n t é r i q u e " car il s ' é t e n d dans la racine du mésentère. Il c o m m u n i q u e avec les
sacs iliaques et d ' a u t r e part avec la citerne du chyle. Il produit essentiellement les vais-
seaux et nœuds lymphatiques de l'intestin. 6) La citerne du chyle (Cisterna chyli) est
d'abord un réseau complexe situé entre les ébauches des reins. Une partie de celui-ci
produit les nœuds lymphatiques cœliaques et leurs vaisseaux. La partie caudale s ' u n i t
au sac rétropéritonéal et la partie crâniale c o n c o u r t à la f o r m a t i o n du conduit thoracique.
Seule la partie médio-dorsale devient la citerne du chyle définitive.

Le conduit thoracique (Ductus thoracicus) est d'abord double, f o r m é par une exten-
sion de chaque sac jugulaire en direction caudale, prolongement qui s ' a n a s t o m o s e avec
le réseau de la citerne du chyle. Cette duplicité peut persister, normalement dans certai-
nes espèces, par anomalie dans les autres. Chez tous les Mammifères domestiques comme
chez l ' H o m m e , une anastomose s'établit entre les parties caudales des deux conduits,
puis la partie crâniale du conduit droit régresse et disparaît. La partie du sac jugulaire
droit qui fournit le tronc lymphatique jugulaire s'ouvre donc seule dans l'angle des vei-
nes subclavière et jugulaires droites. Le conduit thoracique gauche, ayant capté l'extré-
mité caudale du droit, s ' o u v r e à son extrémité opposée dans le sac jugulaire gauche et
reçoit ainsi le tronc jugulaire correspondant avant de s'ouvrir dans l'angle veineux gauche.

Les nœuds lymphatiques se f o r m e n t plus t a r d i v e m e n t . Pour la plupart, ils c o m m e n -


cent par apparaître sur les bords des sacs lymphatiques. Ces derniers sont peu à peu
découpés par de minces cloisons conjonctives qui repoussent devant elles l'endothélium
et délimitent des espaces tapissés par celui-ci. Chacune des cavités ainsi délimitées est
envahie par un réseau capillaire autour duquel les l y m p h o c y t e s ne tardent pas à s'accu-
muler. Sa périphérie en reste à peu près libre, ébauchant ainsi les sinus à partir desquels
se développent les vaisseaux lymphatiques afférents. Des groupes de telles logettes s'indi-
vidualisent ensuite par la f o r m a t i o n d'une capsule conjonctive densifiée à leur périphé-
rie, t o u t en restant unis au sac primitif par de fins prolongements qui deviennent les vais-
seaux efférents des nœuds lymphatiques ainsi individualisés. Chaque sac lymphatique
produit par ce processus l'ensemble des vaisseaux et des nœuds lymphatiques du terri-
toire correspondant.

Certains nœuds lymphatiques, en particulier dans les membres et au voisinage immé-


diat des viscères, présentent une morphogenèse un peu différente. Ils se f o r m e n t sur
le trajet de vaisseaux lymphatiques (eux-mêmes c o m m u n i c a n t s avec les sacs lymphati-
ques) dont ils interrompent en quelque sorte le cours. A leur niveau, le vaisseau se dilate
puis sa lumière est subdivisée par des travées conjonctives, à partir desquelles se repro-
duit l'évolution décrite plus haut.

Il - VAISSEAUX LYMPHATIQUES
(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 à 3 2 7 )
On peut reconnaître dans le réseau vasculaire lymphatique trois parties qui diffèrent
par la structure, la disposition et les f o n c t i o n s : les capillaires, les vaisseaux intermédiai-
res et les collecteurs t e r m i n a u x , qui aboutissent aux veines.
702 -

Planche 3 2 4 - ASPECTS DES CAPILLAIRES LYMPHATIQUES


A : Endothelium d'un capillaire lymphatique (Lapin. Réseau sous-péritonéal du diaphragme.
Gr.x280). La substance intercellulaire a été mise en évidence par imprégnation argentique.
B : Réseau capillaire du derme cutané (Chien nouveau-né. Injection-corrosion.Gr.xl 8). Noter
les nombreux culs-de-sac capillaires qui s'ouvrent dans le réseau.
C : Origine des vaisseaux lymphatiques (Enfant de cinq mois. Réseau sous-séreux du foie.
Injection-corrosion.Gr.xl 2). Noter l'apparition des valvules dans les vaisseaux lymphatiques
qui drainent le réseau capillaire.
D : Réseau lymphatique périnodulaire de l'intestin (Homme. Muqueuse de l'appendice caecal.
Injection-corrosion.Gr.xl8). Réseau densifié en corbeilles autour des lymphonodules.
A à D : Obligeance du professeur A.J. Sviridov (Kiev, Ukraine).
- 703 1

CAPILLAIRES LYMPHATIQUES (Pl. 324)


Les lymphocapillaires (Vasa lymphocapillaria) diffèrent des capillaires sanguins par plu-
sieurs particularités liées à leur fonction. En premier lieu, ils en sont totalement indépen-
dants et forment un réseau à mailles plus larges qui se mêlent à celles du réseau sanguin.
Ce réseau clos collecte de nombreuses digitations en cul-de-sac diversement développées
selon les organes, les plus remarquables étant les chylifères centraux des villosités intesti-
nales. Il présente en outre un agencement variable, caractéristique dans chaque organe.

Beaucoup plus irréguliers que leurs homologues sanguins, les capillaires lymphati-
ques en différent surtout par la structure. Ils sont c o m m e eux formés par un très mince
endothélium à cellules plates, dont les bords lobés (en " f e u i l l e de c h ê n e " ) s'engrènent
dans ceux des cellules voisines. Mais la membrane basale fait habituellement défaut ou
est très mince et fenêtrée, ce qui est rare dans les capillaires sanguins. De plus, les jonc-
tions intercellulaires présentent, outre les habituels desmosomes et j o n c t i o n s serrées,
des secteurs de simple recouvrement des bordures adjacentes sans adhérence réelle. Ces
secteurs délimitent d'étroites fentes susceptibles d ' a d m e t t r e des molécules volumineu-
ses venues du plasma interstitiel, voire des'particules inertes ou des bactéries. Les bords
couverts f o n c t i o n n e n t c o m m e des microvalves capables de s'opposer au reflux hors du
capillaire. S'il ne s'agit pas des " s t o m a t e s " longtemps supposés mais jamais démon-
trés, il s'agit bien de fentes intercellulaires réelles mais temporaires.

La face externe des cellules endothéliales donne attache, surtout près des bordures,
à des faisceaux de très délicates fibres de soutien qui s'arriment par leur autre extrémité
dans le tissu conjonctif ambiant. Lorsque la concentration protéique augmente dans le
liquide interstitiel, ces fibres gonflent par imbibition et se raccourcissent. Leur t r a c t i o n
détermine une dilatation des capillaires et un appel de liquide et des grosses molécules
vers l'intérieur du vaisseau. A ce mécanisme d'admission des éléments de la lymphe dans
les lymphocapillaires s'ajoute un transport actif, transcellulaire, de molécules plus peti-
tes et naturellement l'arrivée par diapédèse des l y m p h o c y t e s et des macrophages.

Les capillaires lymphatiques sont présents dans la quasi-totalité de l'organisme mais


leur répartition est très inégale et ils f o n t défaut dans certains tissus. Selon Grau, leur
présence est caractéristique du tissu conjonctif collagène et ils manquent dans le con-
jonctif à fibres de précollagène ou de réticuline, c o m m e le conjonctif intralobulaire ou
interacineux des glandes ou des p o u m o n s . C o m m e les capillaires sanguins, ils manquent
dans les épithéliums, le cartilage hyalin, le cristallin et la cornée. Mais ils f o n t en outre
défaut dans les parenchymes à dorninance épithéliale, c o m m e ceux des lobules hépati-
ques, testiculaires et rénaux. Ils sont par contre présents dans les s e p t u m s interlobulai-
res, le conjonctif périvasculaire et la capsule de ces organes. Ils manquent aussi dans
la moelle osseuse, les lobules du t h y m u s et la pulpe de la rate (mais non dans les trabé-
cules et la capsule de ces organes), dans la paroi des vaisseaux sanguins (mais non dans
leur adventice), dans le cordon ombilical et enfin dans l'ensemble du s y s t è m e nerveux
central. Par contre, la peau et les muqueuses, qui exercent le plus activement les f o n c -
tions de protection et d ' a b s o r p t i o n , possèdent dans leur chorion un réseau lymphatique
particulièrement riche, le plus s o u v e n t uni par de très nombreuses anastomoses à un
second réseau, sous-cutané ou sous-muqueux. Les réseaux sous-séreux de la plèvre et
du péritoine sont aussi très denses, en rapport avec la grande capacité d ' a b s o r p t i o n de
ces séreuses.

Enfin, les réseaux lymphatiques peuvent présenter de grandes variations selon l'état
fonctionnel des organes. Ils peuvent être presque vides ou distendus et déformés et même
proliférer dans certaines périodes. C ' e s t ce qui se produit dans la paroi utérine pendant
la gestation et dans la mamelle lors de la lactation. Dans la muqueuse gastrique, leur
développement n ' e s t complet qu'après l'établissement de la sécrétion chlorhydrique. A
l'inverse, dans beaucoup d'organes, ils semblent régresser dans la vieillesse.
704 -

VAISSEAUX LYMPHATIQUES PROPREMENT DITS (Pl. 318, 320 à 323, 325 à 327)
Il s'agit des vaisseaux (Vasa lymphatica) qui conduisent la lymphe des réseaux péri-
phériques aux noeuds lymphatiques et de ceux-ci aux collecteurs terminaux. De calibre
généralement faible, d'ordre millimétrique mais variable avec le niveau et l'espèce, ils
sont bien plus nombreux que les veines, que nombre d'entre eux a c c o m p a g n e n t .

Leur c o n f o r m a t i o n est irrégulière. Très souples et dépressibles, ils sont moulés sur
les organes voisins. Lorsqu'ils sont pleins, leur aspect est le plus souvent moniliforme,
voire variqueux. Le caractère est déterminé par la présence de valvules qui segmentent
leur lumière et s ' o p p o s e n t au reflux de la lymphe. L'existence de valvules semble liée
à celle des noeuds lymphatiques, qui gênent en partie la progression de ce liquide. Elles
manquent en e f f e t chez les Vertébrés inférieurs, où les nœuds lymphatiques n ' e x i s t e n t
pas, et sont rares ou absentes chez les Oiseaux, qui n'en ont que des rudiments. Enfin,
la minceur des parois et la transparence de la lymphe rendent ces vaisseaux diaphanes
et souvent difficiles à voir.

Le trajet est en général très peu«flexueux, voire rectiligne, ces vaisseaux courant
presque parallèlement les uns aux autres. Ils se répartissent en deux groupes. Le premier
est superficiel. Il accompagne les veines sous-cutanées mais en occupe aussi les inter-
valles. Ses vaisseaux sont particulièrement longs dans les membres, qu'ils parcourent
s o u v e n t jusqu'à la racine avant de rejoindre les nœuds lymphatiques. Le second groupe
est celui des vaisseaux profonds, situés sous les fascias, pour la plupart logés dans les
interstices musculaires, où les plus gros c h e m i n e n t avec les artères et les veines. Les
anastomoses sont peu nombreuses entre les deux séries de vaisseaux. Elles sont par contre
fréquentes entre ceux d ' u n même groupe. En général très obliques, elles produisent
l'aspect d ' u n réseau à mailles lâches et très allongées. Leur abondance varie d'ailleurs
selon l'espèce. Elles sont par exemple beaucoup moins nombreuses chez les Bovins que
chez les Carnivores.

Dans chaque groupe, les confluences sont en outre bien moins nombreuses que cel-
les des veines. C'est s u r t o u t au niveau des nœuds lymphatiques que se fait la réduction
du nombre des vaisseaux et l ' a u g m e n t a t i o n de leur calibre, chaque nœud lymphatique
recevant de multiples vaisseaux afférents mais n'émettant qu'un petit nombre d'efférents.

S'il est vrai que la lymphe traverse le plus souvent une série de plusieurs nœuds
lymphatiques successifs, il existe t o u t e f o i s des exceptions. Certains vaisseaux lympha-
tiques peuvent éviter un nœud ou un groupe de nœuds lymphatiques f o r m a n t relais pour
t o u s les autres du même secteur et aller directement à un nœud lymphatique plus cen-
tral. D ' a u t r e part, de petits vaisseaux, tels certains de ceux issus de la glande thyroïde,
de l'œsophage ou des ligaments du foie, peuvent rejoindre directement le conduit
thoracique.

Quant à la structure, elle n'est pas uniforme. C'est par transition q u ' o n passe de
celle des capillaires à celle des vaisseaux lymphatiques proprement dits puis de ceux-ci
aux gros collecteurs. Dans les premiers vaisseaux qui drainent les lymphocapillaires, l'endo-
thélium se double d'une très mince gaine conjonctive en même t e m p s qu'il f o r m e la pre-
mière valvule. Plus loin apparaissent dans cette gaine quelques m y o c y t e s lisses puis des
fibres élastiques, ébauchant ainsi une tunique moyenne.

Les vaisseaux de m o y e n et grand calibre présentent une paroi trilaminaire malgré


sa minceur. L ' i n t i m a est un simple endothélium qui diffère de celui des capillaires par
la présence d'une membrane basale continue. C'est elle qui forme, par adossement autour
d ' u n très mince support fibreux, les nombreuses valvules, en général disposées par pai-
res, qui jalonnent le trajet des vaisseaux. La média est mince. Elle c o m p o r t e des fibres
musculaires lisses qui t e n d e n t à former deux couches, circulaire et longitudinale, dans
- 705 1

es plus gros vaisseaux. Ces m y o c y t e s sont portés par un délicat réseau de fibres élasti-
ques. La musculature longitudinale se renforce autour des renflements, qui apparaissent
ainsi c o m m e de petites poches contractiles évoquant les cœurs lymphatiques des Verté-
brés inférieurs. Quant à l'adventice, composée de fibres collagènes et élastiques, elle
est mal délimitée, c o n f o n d u e avec le tissu conjonctif ambiant.

Le f o n c t i o n n e m e n t des vaisseaux lymphatiques est assuré par la conjonction de plu-


sieurs mécanismes. 1 ) La présence des valvules impose à la lymphe une progression cen-
tripète, sans possibilité de reflux. 2) Les segments intervalvulaires sont s p o n t a n é m e n t
contractiles lorsque la réplétion distend les m y o c y t e s de la média. La contraction est sou-
vent rythmique. 3) La contraction des muscles voisins, la pulsation des artères, les mou-
vements passifs, t o u t ce qui exerce une compression temporaire vide le segment vascu-
aire correspondant vers l'aval. 4) Pour les vaisseaux les plus gros, les m o u v e m e n t s res-
piratoires exercent une aspiration rythmique qui vide les segments les plus centraux et
. attire la lymphe de la périphérie.

COLLECTEURS TERMINAUX DE LA LYMPHE? (Pl. 318, 320, 322, 323, 325 à 327)
Vaisseaux les plus volumineux du système lymphatique, ces collecteurs ne présen-
tent aucune intercalation de nœud lymphatique sur leur trajet mais sont a b o n d a m m e n t
valvulés. Ils déversent la lymphe dans le sang au confluent des veines subclavières et
jugulaires. Ils sont en principe au nombre de deux : conduit thoracique et conduit lympha-
tique droit. Le conduit thoracique, de loin le plus important, prend origine sur un réser-
voir, la citerne du chyle, qu'il convient de décrire en premier lieu.

CITERNE DU CHYLE (Pl. 325, 326, 337, 356, 358, 360, 372, 375, 380, 386, 391)
A n c i e n n e m e n t n o m m é " c i t e r n e de P e c q u e t " , ce réservoir (Cisterna chyli) se pro-
onge à son extrémité crâniale par le conduit thoracique. Il reçoit c o m m e son nom l'indi-
que la lymphe de l'intestin, mais son territoire de drainage est beaucoup plus étendu.
collecte en e f f e t la lymphe des volumineux groupes de nœuds lymphatiques qui drai-
nent les membres pelviens, le bassin et les parties adjacentes de la paroi abdominale ainsi
que tous les viscères de l'abdomen.

Située dorsalement à l'aorte ou un peu à sa droite, au c o n t a c t des piliers du dia-


phragme et parfois traversée par les dernières artères intercostales dorsales, la citerne
du chyle est modelée sur les organes voisins. Sa f o r m e varie beaucoup selon les espèces
et les individus. Elle est le plus souvent f u s i f o r m e ou ovalaire, rétrécie à ses deux extré-
mités. Parfois n e t t e m e n t élargie (Carnivores), elle peut au contraire être étroite, peu dis-
tincte du conduit thoracique, ou être plus ou moins c o m p l è t e m e n t double (Ruminants,
Lapin). Elle est en principe alimentée par deux t r o n c s lymphatiques lombaires et un tronc
viscéral, qui peuvent se raccorder à elle de f a ç o n très variable.

Les t r o n c s lombaires (Trunci lumbales) convergent sur son extrémité caudale. A u


nombre de deux, ils encadrent l'aorte, dont ils c o n t o u r n e n t les flancs. Chacun d ' e u x col-
ecte les efférents des nœuds lymphatiques du bassin et de la paroi lombaire, surtout
de son propre côté mais aussi, en petite part, du côté opposé. Il existe en e f f e t de multi-
ples anastomoses entre les deux côtés, au point que chez le Porc et s u r t o u t chez les
Carnivores, l'ensemble f o r m e un véritable plexus. Ils reçoivent aussi des affluents directs
des glandes génitales et des reins. Chez les Equidés et les Ruminants, ils sont habituelle-
ment c o n f o n d u s en un tronc unique.

Le t r o n c viscéral (Truncus visceralis) est impair, volumineux mais relativement bref,


est en e f f e t f o r m é par la confluence de plusieurs racines qui peuvent aboutir séparé-
ment à la citerne du chyle. Le tronc viscéral fait alors défaut, ce qui est souvent le cas
chez l ' H o m m e et les Equidés, quelquefois chez le Lapin et rarement chez la Chèvre. Les
706 -

A . mésentérique crâniale

Planche 325 - TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE CHEZ LE CHIEN


- 707 1

-acines sont en principe au nombre de deux, l'une intestinale et l'autre cœliaque. Elles
sont parfois anastomosées et chez les Carnivores, elles f o r m e n t même un plexus qui tient
eu de tronc viscéral. Le tronc intestinal (Truncus intestinalis) est v o l u m i n e u x , surtout
chez les herbivores. Il draine le lymphocentre mésentérique crânial et par un affluent par-
ticulier, le t r o n c colique (Truncus colicus), le lymphocentre mésentérique caudal. Ce der-
nier tronc peut aller isolément au tronc viscéral chez le Bœuf ; il est parfois double, voire
triple chez le Porc, les Carnivores, le Lapin et l ' H o m m e . On qualifie souvent de tronc jéju-
nal (Truncus jejunalis) la partie du tronc intestinal située avant l'embouchure du tronc
colique. Cette partie est habituellement double chez le Lapin. Quant au t r o n c cœliaque
Truncus cœliacus), il draine le lymphocentre du même nom, en général par deux raci-
nes, l'une gastrique et l'autre hépatique. Il se rend directement à la citerne du chyle chez
es Equidés, mais généralement au tronc viscéral dans les autres espèces. La lymphe des
nœuds hépatiques et de leurs accessoires passe par le tronc hépatique (Truncus hepati-
cus), racine du précédent sauf chez les Ruminants, où il va directement au tronc intesti-
nal. Le tronc gastrique (Truncus gastricus), qui draine les nœuds lymphatiques de l'esto-
mac et de la rate, f o r m e la seconde racine du t r o n c cœliaque mais chez les Ruminants,
va souvent de façon directe à la citerne d u chyle.

CONDUIT THORACIQUE (Pl. 318, 320, 322, 325 à 327, 335, 346, 357, 364, 366, 371, 389)
Ce collecteur (Ductus thoracicus) est de loin le plus long et le plus important. Il reçoit
a lymphe de t o u t le corps à l'exception de la moitié droite de la t ê t e , du cou et du t h o r a x ,
ainsi que du membre thoracique droit. D ' u n calibre relativement faible (8 à 10 m m chez
e Cheval et le Bœuf, 3 à 4 m m chez l ' H o m m e , le Porc et le Chien), il s ' é t e n d de la région
ombaire crâniale à l'angle veineux axillo-jugulaire gauche.

Origine. Elle est mal précisable car le conduit prolonge de façon très progressive
extrémité crâniale de la citerne du chyle. Il est simple d'emblée chez l ' H o m m e , les Rumi-
nants, le Porc, mais il prend très souvent naissance par deux racines chez les Equidés
et deux ou trois chez les Carnivores, parfois aussi chez le Lapin.

Trajet et rapports. Le conduit thoracique accompagne l'aorte et s'engage avec elle


dans la traversée du diaphragme, sauf t o u t e f o i s chez les Ruminants, où il dispose d ' u n
petit orifice qui lui est propre dans le pilier gauche du diaphragme. Dans le t h o r a x , il est
Habituellement placé entre l'aorte et la Veine azygos droite et croise latéralement les artères
ntercostales dorsales droites. Mais il peut aussi rester dorsal à l'aorte, entre les artères
ntercostales dorsales droites et gauches ou de f a ç o n plus exceptionnelle, passer à gau-
che de l'aorte. Souvent chez les Carnivores et quelquefois chez l ' H o m m e , les Equidés
et le Lapin, il se divise en deux troncs dans sa partie moyenne et l'une des divisions passe
à gauche de l'aorte. Les deux branches restent unies par une ou plusieurs anastomo-
ses : la disposition devient même parfois plexiforme chez le Chien. En regard de la cin-
quième vertèbre thoracique (la sixième chez les Equidés) le conduit, réunifié s'il était divisé,
quitte l'arc de l'aorte, croise à gauche la veine azygos droite quand elle existe puis s'engage
dans le médiastin crânial. Il chemine à gauche de l'œsophage puis de la trachée jusqu'à
entrée du thorax en croisant la face médiale de la veine subclavière gauche.

Terminaison. La partie terminale est placée un peu crânialement au niveau de la pre-


mière côte gauche. Elle présente presque toujours une disposition compliquée, qui varie
d'ailleurs beaucoup d ' u n individu à un autre. Chez l ' H o m m e , les Equidés, les Carnivores
et souvent chez le Bœuf, elle est renflée en ampoule. Il n'est pas rare que le conduit soit
divisé à ce niveau en deux ou plusieurs branches qui peuvent décrire une ou deux bou-
cles avant de s'ouvrir isolément dans les veines.

L'embouchure est toujours voisine de l'angle formé par les veines subclavière et jugu-
laire ( c o m m u n e , externe ou interne) gauches, sur la terminaison d'une de ces veines ou
sur l'angle lui-même. Elle est en général munie d ' u n e valvule ostiale bigéminée, mais la
708 -

Planche 326 - QUELQUES VARIÉTÉS DES TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE


A et B : chez le Cheval. C et D : chez le Bœuf. E et F : chez le Chien,
a : Citerne du chyle ; b : Partie juxta-aortique et c : Partie préaortique du conduit thoracique.
1 : Tronc lombaire (double chez le Chien). 2 : Tronc viscéral (absent chez le Cheval). 3 : Tronc
intestinal. 4 : Tronc cœliaque (absent chez le Bœuf). 4' : Tronc gastrique (Bœuf). 4 " : Tronc
hépatique (Bœuf). 5 : Collecteur des ni. médiastinaux caudaux (Bœuf). 6 : Tronc trachéal gauche.
7 : Tronc trachéal droit et conduit lymphatique droit.
- 709 1

.alvule est parfois simple, voire remplacée par un rétrécissement. La déficience ou


absence de cette valvule permet sur le cadavre un léger reflux du sang dans le conduit,
dont la partie terminale est alors colorée et prend l'aspect d ' u n e veine.

A f f l u e n t s . Ils proviennent des viscères et de la paroi gauche du t h o r a x , ainsi que du


membre thoracique gauche et de la moitié gauche de la tête et du cou. Dans le parcours
.uxta-aortique, de nombreux affluents de petit calibre viennent des nœuds lymphatiques
de la paroi thoracique (n.l. intercostaux et thoraco-aortiques) et d'autre part de ceux du
médiastin. T o u t près de sa terminaison, le c o n d u i t thoracique reçoit encore, directement
chez l ' H o m m e , pour partie seulement chez les M a m m i f è r e s domestiques (et indirecte-
ment chez les Equidés), les efférents du lymphocentre axillaire et enfin le t r o n c trachéal
ou jugulaire gauche (Truncus trachealis, s. jugularis sinister). Ce dernier draine le côté
correspondant de la tête et du cou. Il commence au voisinage du pharynx, de façon variable
avec l'espèce (voir particularités spécifiques) par la confluence des vaisseaux qui drai-
nent les nœuds lymphatiques rétropharyngiens et cervicaux profonds crâniaux gauches.
longe la face gauche de l'œsophage puis de la trachée au voisinage de l'artère carotide
commune et reçoit à des niveaux et selon des modes variables selon l'espèce les effé-
r ents des autres nœuds lymphatiques cervicaux. Il aboutit en principe à la terminaison

du conduit thoracique mais peut rester isolé et s'ouvrir directement dans l'angle axillo-
.ugulaire ou à son voisinage.

Structure et fonctionnement. La structure est clairement adaptée aux conditions loca-


es. Malgré sa minceur relative, la paroi est n e t t e m e n t trilaminaire mais la média varie
selon les niveaux et les espèces. En règle générale, elle est riche en m y o c y t e s lisses dans
a moitié caudale du conduit, où les valvules sont en outre rapprochées. Le nombre des
m y o c y t e s diminue beaucoup, à l'inverse de celui des fibres élastiques, et les valvules
sont bien plus espacées en approchant de la terminaison, où s'exerce directement l'aspi-
r ation de la lymphe vers les veines à chaque m o u v e m e n t inspiratoire.

Par le jeu du diaphragme, la respiration intervient d'ailleurs par plusieurs mécanis-


mes sur cet écoulement. Dans l'inspiration, l ' a u g m e n t a t i o n de la pression abdominale
comprime la citerne du chyle et chasse la lymphe dans le conduit thoracique, en m ê m e
temps que celle-ci est aspirée, c o m m e le sang des veines, par la chute de la pression
întrathoracique. Dans l'expiration, le conduit est comprimé et les valvules interdisant le
reflux, la lymphe est chassée vers les veines.

CONDUIT LYMPHATIQUE DROIT (Pl. 325, 326)


Ce conduit (Ductus lymphaticus dexter) - anciennement " veine lymphatique droite " -
est très bref (un centimètre au plus chez l ' H o m m e et le Chien, quatre chez le Cheval). Il
manque souvent, ses racines restant alors séparées. C'est en fait le p r o l o n g e m e n t ou le
simple s e g m e n t t e r m i n a l du t r o n c trachéal ou jugulaire droit (Truncus trachealis, s.
jugularis dexter). Celui-ci, à peu près disposé c o m m e le gauche, se place à droite de la
trachée et accompagne à petite distance l'artère carotide c o m m u n e droite et ses vais-
seaux et nerfs satellites. C o m m e celui de gauche, il a pour origine les vaisseaux effé-
rents des nœuds lymphatiques rétropharyngiens et cervicaux profonds crâniaux et reçoit
sur son trajet ceux des autres nœuds lymphatiques du cou (voir particularités spécifi-
ques). C ' e s t t o u t près de l'entrée du thorax qu'il est rejoint par les vaisseaux efférents
du lymphocentre axillaire (formant parfois, c o m m e chez l ' H o m m e , un tronc subclavier
droit) et d'autres venant du lymphocentre médiastinal.

Le conduit lymphatique droit produit par cette confluence présente un calibre à peine
inférieur à celui du conduit thoracique. Souvent renflé, il aboutit à l'angle veineux axillo-
jugulaire droit ou non loin de lui, dans l'une de ses veines constituantes, voire dans la
.eine brachio-céphalique droite. Son embouchure est habituellement valvulée.
N.l. h é p a t i q u e s
vj
N.l. s p l é n i q u e s
0
N.l. p a n c r é a t i c o d u o d é n a u x

NI. l o m b o - a o r t i q u e s
1
N.l. coliques

N.l. iliaque médial

N.l. s a c r a u x

N.l. m a n d i b u l a i r e s

NI. c e r v i c a l p r o f o n d crânial

NI. c e r v i c a l p r o f o n d m o y e n

N.l. c e r v i c a u x s u p e r f i c i e l s .

NI. c e r v i c a l p r o f o n d c a u d a l
N.l. i l i o f é m o r a l
N.l. m é d i a s t i n a u x c r a n i a u x
N.l. m é s e n t é r i q u e s c a u d a u x
N.l. axillaire propre^
N.l. m a m m a i r e s
NI. s t e r n a l c r â n i a l
N.l. fémoral
NI. axillaire a c c e s s o i r e

N.l. p o p l i t é s u p e r f i c i e l

Planche 327 - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU CHIEN


En rouge : Vaisseaux et nœuds lymphatiques superficiels.
En bleu : Nœuds lymphatiques profonds.
- 711 1

Il est fréquent de voir les vaisseaux lymphatiques axillaires droits et médiastinaux


s'ouvrir isolément dans les veines précitées. Dans ce cas, il n ' y a pas de véritable con-
duit lymphatique droit, mais ce nom est alors souvent donné à la partie terminale, dila-
tée, du conduit trachéal droit.

COMMUNICATIONS LYMPHO-VEINEUSES
L'ensemble de la lymphe est déversé, c o m m e on vient de le voir, dans les racines
de la veine cave crâniale (des veines caves crâniales quand il y en a deux). Il existe t o u t e -
fois de multiples mais mineures exceptions à cette règle, chez l ' H o m m e c o m m e chez
es Mammifères domestiques. Il arrive que quelques vaisseaux lymphatiques du cou
s'ouvrent dans une veine jugulaire ou que d'autres, venus des nœuds lymphatiques des
oarois du t r o n c , aillent à une veine azygos, à une veine iliaque ou à la veine cave cau-
dale. Ces dispositions s'expliquent par l'intimité des relations entre les veines et les vais-
seaux lymphatiques au cours du développement et c o n s t i t u e n t plutôt des variétés que
des anomalies. Ces dernières, bien plus rares, sont surtout représentées par des anasto-
moses entre le conduit thoracique et la veine azygos droite ou entre le canal trachéal
et une veine jugulaire. «

III - NŒUDS LYMPHATIQUES


(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 2 8 à 3 3 0 )

Les nœuds lymphatiques (Nodi lymphatici) - anciennement "ganglions lymphatiques" -


sont de petits organes intercalés sur le trajet des vaisseaux lymphatiques et chargés de
filtrer la lymphe pour en retenir les éventuels éléments étrangers et fournir sa population
cellulaire. Ils manquent chez les autres Vertébrés (à l'exception de quelques Oiseaux pal-
mipèdes ou échassiers) et participent chez les M a m m i f è r e s à la plus grande efficacité
des phénomènes immunitaires.

CONFORMATION
Rien n'est plus variable que la f o r m e , la couleur et les dimensions de ces organes,
d'une espèce à une autre, dans une même espèce et sur un même individu.

Les dimensions de certains sont inférieures au millimètre ; elles atteignent pour


d'autres une dizaine de centimètres, voire beaucoup plus. Chez le Cheval, ces organes
sont petits et groupés en amas alors que ceux du Bœuf ou du Chien sont souvent volu-
mineux mais isolés. L ' i n f l a m m a t i o n , les infections, peuvent augmenter beaucoup leur
volume mais dans les cas discrets, il est très difficile de discerner sur ce seul critère l'état
pathologique de l'état normal.

La couleur présente t o u t autant de variétés. Elle peut aller du blanc grisâtre ou rosé
au gris plus ou moins sombre. Les nœuds hématiques, décrits plus loin, ont l'aspect de
petites rates aberrantes et sont rougeâtres ou bruns. Ils ne doivent pas être c o n f o n d u s
avec les nœuds lymphatiques infectés et congestifs : l'aspect des coupes lève le doute.
Certains nœuds lymphatiques peuvent se charger de particules inertes et s'en trouver
colorés. C ' e s t en particulier le cas de ceux qui, drainant l'appareil respiratoire, retiennent
ies grains microscopiques de poussières ou de fumées inhalées. Ils deviennent peu à peu
gris sombre, ardoisés, voire noirâtres.

La f o r m e est souvent arrondie ou ovalaire, mais on t r o u v e aussi des nœuds lympha-


tiques aplatis ou allongés, voire rubanés. Bien que souvent noyés dans un tissu conjonc-
tif plus ou moins graisseux, ils peuvent encore être moulés sur les organes voisins et
irréguliers. Le plus souvent, les vaisseaux lymphatiques afférents les abordent en de mul-
tiples points de leur périphérie, alors que les vaisseaux efférents, moins nombreux et plus
gros, les q u i t t e n t par une région déprimée, le hile, par lequel passent en outre les vais-
seaux sanguins de l'organe.
712 -

Capsule du nœud lymphatique Vaisseau lymphatique afférent

Vaisseau lymphatique afférent Sinus subcapsulaire

Sinus subcapsulaire Nodule lymph-second-;

{
Partie superficielle Centre germinatif ]
î
Paracortex
Couronne
Medulla du nœud
Trabécules cortic-
Cordons médullaires
Trabécules médullaires
Sinus
Amas de lymphocytes
Nodule lymph- secondaire
Sinus médullaires
Vaisseaux sanguins
Sinus trabéculaire
Vaisseau lymphatique efférent
Sinus subcapsulaire
Hile du nœud lymphatique
.Capsule du nœud lymphatique

NŒUD LYMPHATIQUE DE CHIEN

Vaisseaux lymphatiques afférents Vaisseaux sanguins et nerfs

Capsule du nœud lymphatique. Sinus subcapsulaire

Amas de trabéculaires

Nodules
Nodules

lymphatiques profonds . lymphatiques superficiels

Vaisseaux lymphatiques efférents Sinus médullaires

NŒUD LYMPHATIQUE DE PORC

NŒUD LYMPHATIQUE HEMAL DE CHÈVRE

Planche 328 - SCHÉMAS DE LA STRUCTURE DES NŒUDS LYMPHATIQUES


- 713 1

Nombre et répartition
Il semble vain de vouloir déterminer de f a ç o n précise le nombre de nœuds lymphati-
ques dans chaque espèce. Là où certains individus en présentent un ou deux gros, d'autres
ceuvent en posséder six à dix petits et il existe des formes intermédiaires. Certains ne
sont présents que de f a ç o n inconstante. La délimitation m ê m e des groupes qu'ils consti-
tuent paraît souvent arbitraire en regard de l ' A n a t o m i e comparée. T o u t au plus peut-on
constater que certaines espèces telles que le Cheval, l ' A n e et dans une moindre mesure
Homme ont des nœuds lymphatiques de petite taille mais très nombreux alors que les
Carnivores et le Lapin en possèdent peu mais pour la plupart v o l u m i n e u x , les Ruminants
et le Porc présentant des dispositions intermédiaires. En général, à un groupe de petits
l œ u d s lymphatiques conglomérés dans telle espèce équivaut dans telle autre un nœud
.mphatique unique mais v o l u m i n e u x . Il est fréquent aussi q u ' u n gros nœud lymphati-
que c o n s t a n t soit accompagné d ' u n ou plusieurs petits, variables ou inconstants. Enfin,
certaines espèces en possèdent un ou plusieurs q u ' o n ne t r o u v e pas dans les autres ou
qui n ' e x i s t e n t que dans de rares espèces. Tels sont par exemple les nœuds lymphati-
ques : buccal chez le Lapin, ovarique chez la\Jument, testiculaire chez le Verrat, épigas-
trique et de la fosse paralombaire chez le Bœuf.

Dans une m ê m e espèce, le nombre total de nœuds lymphatiques peut varier du sim-
qle au double, voire plus. A titre indicatif et de f a ç o n très approximative, on peut dire
que le nombre de nœuds lymphatiques varie de 6 0 0 0 à 10 0 0 0 (dont plus de la moitié
annexée à l'intestin) chez les Equidés, de 2 4 0 à 3 5 0 chez le Bœuf, de 2 0 0 à 3 5 0 chez
e Porc, de 5 0 à 1 0 0 chez le Chien, de 7 0 à 1 2 0 chez le Lapin et de 4 5 0 à 7 0 0 chez
Homme.

D'après leur situation, on peut classer les nœuds lymphatiques en deux catégories.
Les uns sont superficiels et généralement explorables sur le vivant. D'autres sont pro-
fonds, inabordables dans les conditions habituelles de la clinique. Les procédés moder-
nes d'investigation tels que la radiologie en permettent néanmoins l'exploration. Leur exa-
men, souvent utile en nécropsie, est particulièrement i m p o r t a n t en inspection des vian-
des, où il est codifié de f a ç o n précise.

On notera enfin que la topographie elle-même et les rapports des nœuds lymphati-
ques varient d ' u n e espèce à l'autre et, bien que de f a ç o n limitée, d ' u n individu à l'autre,
voire d ' u n côté à l'autre.

STRUCTURE (Pl. 328 à 330)


L'organisation interne des nœuds lymphatiques est relativement uniforme chez les
Mammifères. La description qui en sera faite ne présente que d'assez faibles variations
selon l'espèce ou les conditions physiologiques. Toutefois, des types très particuliers,
qui nécessitent des descriptions séparées, existent chez le Porc et d'autre part, pour un
petit nombre, chez les Ruminants.

Pour l'essentiel, les nœuds lymphatiques sont formés d ' u n e t r a m e conjonctive qui
abrite un ensemble de cellules dont la grande majorité est représentée par les l y m p h o c y -
tes. Le support conjonctif f o r m e une capsule périphérique, des travées et un réticulum.
Ce dernier participe avec les cellules associées à l'organisation d ' u n parenchyme divisi-
ble en cortex et médulla.

Charpente conjonctive
La capsule (Capsula) couvre t o u t e la surface du nœud lymphatique. Elle est traver-
sée en de multiples points par les vaisseaux lymphatiques a f f é r e n t s (Vasa lymphatica
afferentes). Elle donne d'autre part issue aux vaisseaux lymphatiques efférents (Vasa
14 -

Planche 3 2 9 - DÉTAILS DE STRUCTURE D'UN NŒUD LYMPHATIQUE


(Nœud lymphatique de Bœuf. Hématei'ne-Eosine)
En haut : Sinus subcapsulaires et lymphonodules (Gr.x63) 1,1 : Capsule. 2 : Trabecule.
3,3 : Sinus subcapsulaires, avec 4 : débouché d'un vaisseau afférent. 5 : Zone périphérique
et 6 : Centre germinatif d'un lymphonodule.
En bas : Détails de la medulla (Gr.x50) 1 , 1 : Trabécules médullaires. 2,2 : Sinus médullaires.
3,3 : Cordons médullaires. Les flèches indiquent des cellules réticulaires.
Préparations dues à l'obligeance du Pr R. Bortolami, (Bologna, Italie).
- 715 1

lymphatica efferentes), peu n o m b r e u x , au niveau du hile (Hilum), q u ' e m p r u n t e n t égale-


ment les vaisseaux sanguins. Elle est formée de fibres collagènes disposées en réseau
serré, mêlées de quelques fibres élastiques et de fibroblastocytes. Dans quelques espè-
ces (Rongeurs, Ruminants), elle possède en outre quelques fibres musculaires lisses. Sa
face superficielle se continue par un tissu conjonctif lâche qui s'enveloppe souvent lui-
même de tissu adipeux. La face profonde délègue des trabécules (Trabeculae) conjoncti-
ves minces et incomplètes qui plongent dans le cortex et semblent le diviser en lobules.
D'autres trabécules, anastomosées et bien plus irrégulières, parcourent également la
médulla.

Capsule et trabécules donnent ancrage aux innombrables et délicates fibres du réti-


culum qui loge entre ses mailles les cellules du parenchyme, dont il constitue le support.
Ce réseau de fibres ramifiées et anastomosées infiltre la totalité du nœud lymphatique
mais sa densité n ' e s t pas uniforme. Dans le cortex, il s'organise c o m m e un filet conten-
tif autour de chaque nodule mais devient très discret à l'intérieur de celui-ci. Il est par
contre bien discernable dans les sinus, où les cellules sont peu nombreuses.

Sinus lymphatiques
Les sinus lymphatiques (Sinus lymphatici) sont des espaces empruntés préférentiel-
lement par la lymphe pendant sa traversée du nœud lymphatique. Les principaux sont
ménagés entre la capsule ou les trabécules et le parenchyme cortical, mais il en existe
aussi dans la médulla et t o u s sont anastomosés. Tous sont traversés par de nombreuses
fibres réticulaires irrégulièrement disposées, ainsi que par des cellules réticulaires fixées
aux parois et aux fibres par de multiples prolongements. Les parois c o m m e les fibres sont
tapissées par un endothélium continu avec celui des vaisseaux afférents et lui même con-
tinu sur la paroi fibreuse mais fenêtré au niveau du parenchyme. A c c o l é s aux parois, aux
fibres, ou logés entre celles-ci, macrophages et l y m p h o c y t e s interviennent seuls dans
es réactions de défense, au contraire des cellules endothéliales et réticulaires. Ces der-
nières et les fibres ont pour f o n c t i o n de ralentir le cours de la lymphe et de favoriser ainsi
son c o n t a c t avec les cellules actives. Il est t o u t e f o i s possible que beaucoup de cellules
-éticulaires soient des macrophages fixes, dont elles ont l'exacte morphologie.

On peut reconnaître dans les sinus lymphatiques trois étages c o m m u n i c a n t s , dont


a disposition est labyrinthique. Les sinus subcapsulaires (Sinus subcapsulares), placés
directement sous la Capsule, sont ceux dans lesquels s ' o u v r e n t les vaisseaux lymphati-
ques afférents. Ils se prolongent sur les faces des trabécules et ces dépendances sont
quelquefois qualifiées de sinus trabéculaires. A partir de ces espaces, la lymphe s'infiltre
cans le parenchyme, où de très étroits sinus périnodulaires (Sinus perinodulares) sont
ménagés autour des nodules lymphatiques. Enfin, la lymphe aboutit, entre les cordons
médullaires, dans les sinus médullaires (Sinus medullares), que drainent les vaisseaux
/mphatiques efférents.

Cortex
Le cortex, i n c o m p l è t e m e n t divisé en lobules par les trabécules, est f o r m é d ' u n agré-
gat de l y m p h o c y t e s auxquels s'adjoignent des macrophages et quelques granulocytes.
L'ensemble est porté par le réticulum et la lymphe percole lentement à travers lui. Il est
divisible en deux zones, l'une superficielle et l'autre profonde.

La partie superficielle, où d o m i n e n t les l y m p h o c y t e s B, est caractérisée par la pré-


sence, près des sinus subcapsulaires, des nodules lymphatiques ou lymphonodules (Noduli
ymphatici, s. lymphonoduli) - anciennement " f o l l i c u l e s l y m p h a t i q u e s " -, primaires et
secondaires, en t o u s points semblables à ceux qui ont été décrits à propos du système
lymphoïde. La couronne des nodules secondaires est souvent épaissie à l'un des pôles,
716 -

Planche 3 3 0 - STRUCTURE DES NŒUDS LYMPHATIQUES


A - Nœud lymphatique de Cheval (Hémalun-Erythrosine.Gr.xl 8) 1,1 : Sinus subcapsulaires.
2,2 : Lymphonodules de la partie superficielle du cortex. 3 : Paracortex. 4,4 : Sinus trabéculaires.
5 : Medulla. 6 : Hile (coupé tengentiellement) et vaisseaux efférents.
B - Sinus subcapsulaire. (Même préparation qu'en A,Gr.x500) 1 : Capsule. 2 : Bord d'une
trabécule. 3 : Sinus subcapsulaire, avec fibres, cellules réticulaires et lymphocytes épars (arrondis
et plus colorés). 4 : Bord d'un lymphonodule.
C - Ouverture d'un vaisseau afférent dans un sinus subcapsulaire (Bœuf. Hématéine-
Eosine.Gr.x63. Préparation du Pr. R.Bortolami, Bologna) 1 : Capsule. 2 : Vaisseau afférent (Noter
la valvule terminale). 3 : Sinus subcapsulaire. 4 : Zone marginale et 5 : Centre germinatif d'un
lymphonodule.
D - Nœud lymphatique de Porc. (Glychémalun-Erythrosine.Gr : 28) 1,1 : Trabécules et sinus
trabéculaires. 2,2 : Lymphonodules profonds.
- 717 1

superficiel ou p r o f o n d , selon l'espèce et les conditions. Entre les nodules et dans le reste
de la partie superficielle, la texture du parenchyme est homogène. Le nombre et le volume
des nodules a u g m e n t e n t , de même que la vascularisation, lorsque le nœud lymphatique
réagit à une infection dans le domaine qu'il contrôle.

La partie profonde, plus épaisse que la superficielle, constitue le paracortex. On la


qualifie encore de zone t h y m o d é p e n d a n t e (Zona thymodependens) car elle est principa-
ement formée de l y m p h o c y t e s T. Sa structure est plus uniforme, mais elle montre des
amas plus denses et irréguliers de l y m p h o c y t e s bien colorables.

Médulla
La médulla, qui affleure au niveau du hile, a une disposition irrégulière. Elle est for-
mée, en continuité avec la partie profonde du cortex, de cordons médullaires (Chordae
medullares), bandes de parenchyme ramifiées et anastomosées de f a ç o n irrégulière. Ces
cordons sont indirectement portés par les trabécules médullaires, dont les séparent les
sinus médullaires. L'assemblage des cellules y est bien plus lâche que dans le cortex.
Aux l y m p h o c y t e s et plasmocytes qui les c o n s t i t u e n t se mêlent des macrophages plus
nombreux -que dans le cortex et quelques granulocytes. L'endothélium des sinus médul-
aires se continue enfin par celui des vaisseaux lymphatiques efférents.

Vaisseaux et nerfs
Les vaisseaux sanguins pénètrent dans le nœud lymphatique ou en sortent par le
hile. De grêles vaisseaux accessoires franchissent aussi la capsule en d'autres points et
'ejoignent par les trabécules le réseau issu des précédents. Les artères délèguent peu
après leur pénétration dans le hile de grêles divisions à la médulla puis des divisions plus
fortes qui pénètrent dans les trabécules et de là, alimentent le réseau capillaire du cor-
tex. Ce dernier se densifie autour de chaque nodule et aussi en regard des sinus subcap-
sulaires. De cet ensemble procèdent les veinules postcapillaires au niveau desquelles de
très nombreux l y m p h o c y t e s q u i t t e n t le courant sanguin en s'insinuant entre les cellules
de l'endothélium. Les veinules convergent ensuite vers la médulla, d ' o ù les veines effé-
rentes gagnent le hile.

Les l y m p h o c y t e s qui arrivent au nœud lymphatique proviennent pour l'essentiel de


la moelle osseuse et chez le jeune, du t h y m u s . Une partie d ' e n t r e eux ne fait que transi-
ter à travers le nœud lymphatique. Les autres colonisent les nodules (lymphocytes B)
ou le paracortex (lymphocytes T), où ils se multiplient. Ceux qui sont ainsi produits sont
restitués au courant sanguin par la voie des vaisseaux lymphatiques et de leurs collec-
teurs. Toutefois, les plasmocytes produits par les l y m p h o c y t e s B stimulés restent pour
a plupart dans les mailles des cordons médullaires, d ' o ù les anticorps qu'ils sécrètent
sont emportés par la lymphe.

Des fibres sympathiques a c c o m p a g n e n t les artères qui pénètrent dans le nœud


lymphatique ; elles semblent surtout vasomotrices. Des fibres sensitives existent aussi.
Dans les périodes d ' i n f l a m m a t i o n , elles sont comprimées et irritées par la turgescence
du parenchyme sous la capsule, qui est peu extensible. Le nœud lymphatique devient
alors douloureux et plus dur à la palpation.

NŒUDS LYMPHATIQUES "INVERSÉS" (Pl. 328, 330)


Les nœuds lymphatiques du Porc ont une organisation en apparence si différente
de celle qu'ils ont dans les autres espèces que les descriptions qui en sont données sont
discordantes. On y trouve en effet de nombreux nodules en situation profonde et la médulla
est peu distincte, de même que le hile. Il en résulte que leur structure paraît inversée,
718

- : cortex étant p r o f o n d é m e n t enfoui sous la médulla devenue périphérique. Ce t y p e , par-


ticulier au Porc, est qualifié de nœud l y m p h a t i q u e inversé (Nodus lymphaticus inversus).
Pourtant, une analyse attentive montre qu'il est moins aberrant qu'il le paraît.

Quelques vaisseaux lymphatiques afférents abordent la capsule c o m m e dans les


autres Mammifères. Ils s ' o u v r e n t dans des sinus subcapsulaires ici très étroits, sous les-
quels se trouvent quelques nodules lymphatiques. Beaucoup plus nombreux sont les affé-
rents qui pénètrent directement dans les trabécules et descendent en ligne droite vers
la profondeur, dans l'épaisseur de celles-ci. Ils s ' o u v r e n t dans des sinus trabéculaires
irréguliers et relativement larges. C ' e s t au voisinage direct de ces derniers que se déve-
loppent la plupart des nodules, de ce fait nombreux en situation profonde. Leur couronne
est très épaissie au pôle opposé au sinus, où elle f o r m e une coiffe. A u t o u r de ces grou-
pes de nodules se t r o u v e n t , en siuation m o y e n n e , des amas de cellules qui équivalent
m a n i f e s t e m e n t à un paracortex. L'ensemble est plongé dans un tissu lâche, inorganisé,
où des macrophages et des plasmocytes se mêlent aux l y m p h o c y t e s . Il n ' y a générale-
m e n t pas de hile distinct, mais une région plus ou moins large d ' o ù émergent de multi-
ples vaisseaux lymphatiques efférents. En regard de cette zone, le tissu périphérique
s ' o r d o n n e en quelques cordons médullaires au sein d ' u n discret réseau de sinus
médullaires.

En définitive et contrairement à ce qui est généralement énoncé, le sens de circula-


t i o n de la lymphe ne diffère par réellement de celui suivi dans les autres types. La lymphe
arrive d'abord dans les sinus trabéculaires et subcapsulaires et baigne les nodules avant
de diffuser dans le parenchyme, d ' o ù elle rejoint les sinus médullaires et les vaisseaux
efférents.

Quant aux vaisseaux sanguins, ils abordent le nœud lymphatique par sa périphérie
et a c c o m p a g n e n t les afférents dans les trabécules avant d'alimenter le réseau capillaire.
Quelques veines suivent les vaisseaux lymphatiques efférents.

NOEUDS LYMPHATIQUES HÉMAUX (Pl. 328)


Ce t y p e n'est connu que chez les Ruminants et, avec quelques différences, chez
divers Rongeurs, dont le Rat. Contrairement au précédent, il n ' e s t pas seul présent dans
chacune de ces espèces mais coexiste en petit nombre avec le t y p e général. En fait, les
nœuds hémaux a c c o m p a g n e n t le plus s o u v e n t les nœuds lymphatiques proprement dits
au voisinage des gros vaisseaux sanguins de l'abdomen et du t h o r a x , accessoirement
dans le cou, voire dans les autres régions du corps. Ils ont une couleur rouge plus ou
moins sombre, parfois brunâtre. Ils ne doivent pas être confondus avec les nœuds lympha-
tiques de t y p e banal qui, dans t o u t e s les espèces, peuvent être congestifs et infiltrés
de sang lors des infections m .

Un nœud lymphatique hémal (Nodus l y m p h a t i c u s hemalis) est caractérisé, outre la


présence d ' é r y t h r o c y t e s dans ses sinus et son parenchyme, par l'absence de vaisseaux
lymphatiques afférents ou efférents. Le hile ne livre passage q u ' a u x vaisseaux sanguins
et aux nerfs. La capsule est mince chez le Bœuf mais épaisse chez les petits Ruminants,
s u r t o u t chez le M o u t o n . Elle c o m p o r t e une couche superficielle fibreuse mêlée de fibres
élastiques et une couche profonde pourvue d ' u n réseau dense de capillaires sanguins.
On y trouve quelques m y o c y t e s lisses chez le M o u t o n . Les trabécules sont discrètes.
Les sinus subcapsulaires sont larges, surtout chez le M o u t o n . Ils c o m m u n i q u e n t par des
sinus intermédiaires avec un sinus central qui entoure les vaisseaux sanguins axiaux.

(1 ) La présence d ' é r y t h r o c y t e s dans de tels n œ u d s l y m p h a t i q u e s i n f l a m m a t o i r e s avait fait a d m e t t r e l ' e x i s t e n c e de n œ u d s h é m o l y m -


phatiques, intermédiaires entre les nœuds hémaux et les véritables nœuds lymphatiques. Cette conception est aujourd'hui abandonnée.
- 719 1

Le parenchyme, très richement vascularisé, ne montre pas de médulla distincte chez


e Bœuf et la Chèvre, seulement son ébauche chez le M o u t o n . Chez le jeune, seuls exis-
tent quelques nodules lymphatiques primaires peu distincts. Les nodules secondaires appa-
raissent ensuite mais ne sont jamais n o m b r e u x . Lors d'une stimulation antigénique, leur
taille s'accroît et ils deviennent n o m b r e u x , refoulant les sinus. Le parenchyme n'est que
très modérément chargé en l y m p h o c y t e s mais les macrophages y sont n o m b r e u x , char-
gés de débris d ' é r y t h r o c y t e s . Ces derniers sont n o m b r e u x , en particulier dans les sinus,
où les l y m p h o c y t e s et les macrophages sont en nombre réduit. Ils proviennent du sang
apporté par une petite artère axiale qui pénètre par le hile. Cette artère se divise en rameaux
qui passent dans les sinus intermédiaires puis se ramifient dans le parenchyme. Ses divi-
sions alimentent un très riche réseau capillaire. Dans les veinules postcapillaires l'exfil-
tration des lymphocytes s'accompagne de celle de nombreux érythrocytes qui s'insinuent
à leur suite entre les cellules de l'endothélium. Les veinules sont collectées finalement
par une veine axiale qui a c c o m p a g n e l'artère et sort par le hile. Ce réseau est anasto-
mosé au riche maillage capillaire qui enveloppe la capsule.

La f o n c t i o n des nœuds lymphatiques hémaux est encore i n c o m p l è t e m e n t connue.


On s'accorde à penser qu'elle est comparaBle à celle de la rate. Certains nœuds hémaux
ont d'ailleurs une structure comparable et pourraient être considérés c o m m e de petites
rates accessoires à topographie aberrante.

IV - TOPOGRAPHIE COMPARÉE DU SYSTÈME LYMPHATIQUE


La nomenclature officialisée par les N . A . V . a été établie pour l ' A n a t o m i e des seuls
Ongulés et Carnivores domestiques. Ce cadre m a n i f e s t e m e n t trop étroit rend difficile la
comparaison avec les autres Mammifères (dont l'Homme) et nous serons à plusieurs repri-
ses c o n f r o n t é s à cette insuffisance. Pour éviter de trop longues répétitions, nous nous
limiterons à un schéma très général de l'organisation des flux lymphatiques dans chaque
région, avec ses variations les plus caractéristiques. L ' i m p o r t a n c e des applications pra-
tiques rend d ' a u t r e part nécessaire pour chaque espèce une description précise et com-
plète. Celle-ci sera faite ensuite et chaque spécialiste pourra s ' y reporter.

Par simplification, nous utiliserons pour la suite l'abréviation ni. pour remplacer le
terme " n œ u d l y m p h a t i q u e " , au pluriel aussi bien qu'au singulier, le c o n t e x t e ne permet-
tant en français aucune confusion.

I - VAISSEAUX ET NOEUDS LYMPHATIQUES DE LA TÊTE


(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 3 1 , 3 3 2 , 3 4 3 , 3 4 4 , 3 5 2 , 3 5 3 ,
365, 369, 370, 377, 378, 383, 385, 388, 392)

La lymphe de la tête est drainée par trois lymphocentres, dont deux (mandibulaire
et parotidien) sont superficiels et un (rétropharyngien) profond.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m mandibulare) c o m p r e n d un groupe principal et
constant de ni. et des groupes accessoires dont le nombre et la situation varient avec
les espèces. Le premier est celui des ni. mandibulaires. Les autres comprennent les ni.
buccaux, s u b m e n t a u x , ptérygoïdien et mandibulaires accessoires.

Les ni. mandibulaires (Nil. mandibulares) sont les plus i m p o r t a n t s et existent dans
toutes les espèces 111 . Ils sont situés dans l'espace intermandibulaire, sur le trajet de la
veine faciale près du bord ventral du muscle ptérygoïdien médial, selon les espèces au

11) En A n a t o m i e h u m a i n e , ces ni. s o n t qualifiés de s u b m a n d i b u l a i r e s et le t e r m e ni. mandibulaire est réservé à un groupe accessoire,
isolé des ni. b u c c a u x et placé à la f a c e latérale de la m a n d i b u l e .
-vj
N>
O

Glande parotide

N.l.

gutturale
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s latéraux
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s médiaux
brachio-céphalique
thyroïde

cervicaux p r o f o n d s craniaux

carotide c o m m u n e

N.l. mandibulaires

Mm. sterno-thyroïdien et
M. sterno-céphalique

Trachée

Artère carotide commune

N.l. cervicaux p r o f o n d s moyens

Tronc trachéal

Planche 331 - NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA TÊTE ET DES PARTIES CRÂNIALES


DU COU DU CHEVAL
Les glandes mandibulaire et parotide ont été presque entièrement enlevées.
- 721 1

voisinage de l'empreinte vasculaire ou de l'angle de la mandibule. Ils ne sont générale-


ment séparés de la peau que par le platysma et sont ainsi aisément palpables, surtout
en cas d ' i n f l a m m a t i o n .

Les ni. buccaux (Nil. buccales) existent chez l ' H o m m e et seulement le Lapin parmi
les animaux domestiques. Ils sont placés à la surface du muscle buccinateur, rostrale-
ment à la veine faciale. Chez l ' H o m m e , un petit groupe les prolonge vers le bord ventral
de la mandibule : c ' e s t lui qui est ici qualifié de mandibulaire.

Les ni. submentaux (Nil. submentales), petits et peu nombreux, forment chez l'Homme
un faible groupe superficiel derrière la partie incisive de la mandibule. Le Lapin semble
en posséder un rudiment.

Le ni. ptérygoïdien (NI. pterygoideus) n'existe que chez le Bœuf et il est inconstant.
Profond, il est placé au bord rostral du muscle ptérygoïdien médial.

Quant aux ni. mandibulaires accessoires (Nil. mandibulares accessorii), ils sont cons-
tants chez le Porc et le Lapin, inconstants cftez le Chat, absents dans les autres espèces.
Ils sont situés contre la veine linguo-faciale, au voisinage de sa j o n c t i o n avec la veine
rétromandibulaire.

Le territoire drainé par le l y m p h o c e n t r e mandibulaire est vaste et comprend t o u t e s


ies parties superficielles de la face, avec leur peau, et les muscles sous-jacents, ainsi
que la plupart des organes profonds : muqueuse et os du nez et de la bouche (sauf leurs
parties les plus caudales), orbite, langue, dents, muscles masticateurs et intermandibu-
laires, glandes salivaires, sauf la parotide. Les vaisseaux lymphatiques des parties ros-
trales du nez passent en général par la narine pour se réfléchir sous la peau de la joue.
Ceux de cette dernière, des narines et des lèvres c o n t o u r n e n t le bord ventral de la man-
dibule pour aboutir aux ni. mandibulaires. Chez l ' H o m m e et le Lapin, beaucoup d ' e n t r e
eux prennent d'abord relais dans les nœuds lymphatiques buccaux. Des relais compara-
bles sont constitués par les ni. s u b m e n t a u x pour les vaisseaux lymphatiques du m e n t o n
et de la lèvre inférieure chez l ' H o m m e , par le ni. ptérygoïdien chez le Bœuf pour ceux
du palais et des muscles ptérygoïdiens. Dans les espèces où ils existent, les ni. mandibu-
: aires accessoires participent à ce drainage ; ils reçoivent en outre des afférents des régions

superficielles de la gorge et s u r t o u t une partie des efférents des ni. mandibulaires.

Les vaisseaux e f f é r e n t s des ni. mandibulaires et mandibulaires accessoires se ren-


dent aux ni. cervicaux superficiels ventraux chez le Porc et le Lapin. Ils v o n t à des ni.
profonds dans les autres espèces : rétropharyngiens médiaux chez les Carnivores et en
petite partie chez les Equidés, latéraux chez les Ruminants, cervicaux profonds crâniaux
chez les Equidés et chez l ' H o m m e .

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN
Ce lymphocentre (Lymphocentrum parotideum) ne possède qu'un seul groupe de ni.,
celui des ni. parotidiens (Nil. parotidei), dont le développement varie beaucoup d'une
espèce à l'autre. Présents chez t o u s les M a m m i f è r e s , ces ni. sont logés entre le bord
caudal de la mandibule et du muscle masséter d'une part, le bord rostral de la glande
parotide d'autre part, ventralement à l'articulation temporo-mandibulaire. La glande paro-
tide les couvre plus ou moins selon l'espèce.

Le territoire drainé s ' é t e n d au m i n i m u m (Equidés) sur la région parotidienne.,et les


régions adjacentes ; partie caudale de la joue, paupières et f r o n t , articulation t e m p o r o -
mandibulaire, oreille externe et os de ces régions. Dans les espèces où ces ni. sont volu-
mineux, c o m m e chez les Ruminants et le Porc, le drainage s'étend à t o u t e ou presque
toute la moitié dorsale de la tête et jusqu'à la région mastoïdienne.
722 -

A. carotide comm. + racines du tronc trachéal

Aile de l'atlas

N.l. rétropharyngien latéral

N.l. hyoïdien caudal+M. occipito-hyoïdien

A. temporale superficielle

A. carotide ext-+M. digastrique

N.l. rétropharyngien

Artère

Styiohyoïdeum^-A. linguo-fac

Tonsille

N.l. ptérygoïdien

Racine de la

M, hyo-glosse

liaux

hyoïdien r o s t r a l + M . thyro-hyoïd.

N.l. mandibulaire+Artère faciale

stylo-glosse

génio-hyoïdien

génio-glosse

Planche 332 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


PROFONDS DE LA TÊTE DU BŒUF
- 723 1

Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. rétropharyngiens (principalement médiaux chez


le Chien et le Porc, latéraux chez les Ruminants et le Chat, latéraux et médiaux chez les
Equidés), cervicaux profonds crâniaux chez l'Homme, cervicaux superficiels chez le Lapin.

LYMPHOCENTRE RÉTROPHARYNGIEN
Ce lymphocentre (Lymphocentrum retropharyngeum), plus développé chez les Mam-
mifères domestiques que chez l ' H o m m e , c o m p o r t e deux groupes principaux de ni., l'un
médial et l'autre latéral, auxquels s ' a j o u t e n t chez le Bœuf deux petits ni. hyoïdiens, iso-
lés et inconstants.

Les ni. rétropharyngiens médiaux (Nil. retropharyngei mediales) sont placés contre
les muscles du pharynx, médialement au stylohyoïdeum ou à son équivalent. Ils sont pré-
sents dans t o u t e s les espèces et, sauf chez l ' H o m m e , en général v o l u m i n e u x . Sauf chez
les Equidés, leur nombre est réduit et on en t r o u v e le plus souvent un seul c o n s t a n t et
gros, accompagné chez certains sujets par un ou plusieurs plus petits et variables.

Les ni. rétropharyngiens latéraux (Nil. retropharyngei laterales) sont inconstants chez
le Chien. Leur topographie varie avec l'espèce. Placés sous le bord libre de l'aile de l'atlas
chez les Equidés et les Ruminants - d ' o ù leur ancienne qualification de " n i . préatloïdiens",
ils sont couverts en partie par la glande mandibulaire et le bord ventral du muscle cléi'do-
céphalique. Ils sont voisins de la base de l'oreille et plus ou moins couverts par le bord
caudal de la glande parotide chez les Carnivores, le Lapin et le Porc, où ils pourraient
être considérés c o m m e un groupe parotidien caudal. Chez l ' H o m m e , on peut leur assimi-
ler les ni. rétroauriculaires (Nil. retroauriculares) situés contre le processus mastoïde. Nous
dirons plus loin que ces ni. f o n t en quelque sorte transition vers les ni. cervicaux superfi-
ciels dorsaux, le groupe rétropharyngien médial amorçant la série des ni. cervicaux
profonds.

Quant aux ni. hyoïdiens, particuliers au Bœuf et souvent absents, ils sont l'un
rostral (NI. hyoideus rostralis), voisin du thyrohyoideum, et l'autre caudal (NI. hyoideus cau-
dalis), voisin de l'angle stylo-hyoïdien. Ils drainent les parties du pharynx, de la langue et du
larynx dont ils sont voisins et envoient leurs vaisseaux efférents aux groupes précédents.

Le territoire drainé est limité chez l ' H o m m e au pharynx et aux parties caudales de
la langue et du nez, ainsi q u ' a u x muscles vertébraux voisins pour les ni. profonds, à la
région mastoïdienne et auriculaire pour les superficiels, rétroauriculaires. Chez les M a m -
mifères domestiques, il s'étend à tous les plans profonds de la tête et à la partie crâniale
du cou. D'une façon générale, il reste centré sur le pharynx, la base de la langue et l'anneau
tonsillaire du passage oro-pharyngé ainsi que sur la partie caudale des cavités du nez.
Il inclut en outre les poches gutturales chez les Equidés. Mais il va en fait de la région
incisive et de l'apex de la langue aux muscles de la nuque en englobant les os, les mus-
cles et les glandes logés entre les deux mandibules, ainsi que les muqueuses et les os
du nez et des sinus paranasaux.

A u x ni. rétropharyngiens aboutissent en outre, de f a ç o n variable selon les espèces,


les vaisseaux efférents des lymphocentres mandibulaire et parotidien. Cette relation man-
que chez l ' H o m m e , où ces deux lymphocentres sont drainés par les ni. cervicaux pro-
fonds et, sauf exception, chez le Lapin, où ils le sont par les ni. cervicaux superficiels.
Chez les Carnivores, les deux lymphocentres sont drainés, ainsi que le ni. rétropharyn-
gien latéral, par le ni. rétropharyngien médial. Chez les Ruminants, ils le sont par le ou
les ni. rétropharyngiens latéraux, qui reçoivent aussi les efférents des ni. rétropharyn-
giens médiaux. Chez les Equidés, dont le lymphocentre mandibulaire est drainé par les
ni. cervicaux profonds crâniaux, les ni. parotidiens et rétropharyngiens latéraux envoient
leurs efférents aux ni. rétropharyngiens médiaux. Il en est de même chez le Porc, dont
le lymphocentre mandibulaire est drainé par les ni. cervicaux superficiels ventraux.
724 -

Les vaisseaux efférents des ni. t e r m i n a u x de ce drainage (ni. rétropharyngiens


médiaux chez les Carnivores, le Porc et le Lapin, ni. rétropharyngiens latéraux chez les
Ruminants) f o r m e n t les racines du tronc trachéal. Chez les Equidés (dont les ni. latéraux
drainent les médiaux) et l ' H o m m e , ils v o n t toutefois aux ni. cervicaux profonds crâniaux,
dont ce tronc reçoit ses racines. Chez le Porc, les ni. rétropharyngiens présentent en outre
la particularité d'envoyer quelques efférents aux ni. cervicaux superficiels, ventraux pour
le groupe médial (qui alimente surtout le tronc trachéal), dorsaux pour le groupe latéral.

2 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S D U C O U
(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 3 1 à 3 3 3 , 3 3 5 , 3 4 3 , 3 4 4 , 3 4 6 , 3 5 3 à 3 5 7 , 3 6 5 , 3 6 6 , 3 6 9 ,
3 7 0 , 3 7 7 , 3 7 8 , 3 8 3 , 3 8 5 , 3 8 8 , 392)

Deux lymphocentres, l'un superficiel et l'autre profond, se partagent le drainage de


la lymphe du cou et des parties adjacentes de la tête et des parois thoraciques. On peut
schématiser leur disposition en disant que le lymphocentre superficiel est situé dans le
plan des veines rétromandibulaire et jugulaire externe et de leurs affluents majeurs, alors
que le lymphocentre profond est satellite de la veine jugulaire interne. De multiples con-
nexions existent entre ces deux séries de noeuds lymphatiques.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL


Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m cervicale superficiale) c o m p o r t e deux séries de
nœuds lymphatiques. L'une est satellite ou voisine de la veine jugulaire externe. L'autre
accompagne certains des affluents dorsaux de cette veine : c ' e s t celle des ni. cervicaux
superficiels dorsaux, par opposition à la première, qui est ventrale. A u c u n e espèce ne
possède ces deux séries complètes. La série dorsale est dominante ou seule présente
chez les Equidés, les Ruminants et les Carnivores. La série ventrale est la principale chez
l ' H o m m e , le Lapin et le Porc.

Les ni. cervicaux superficiels dorsaux f o r m e n t deux groupes. L'un est crânial, satel-
lite de la veine occipitale. Il est représenté chez l ' H o m m e par les n!. occipitaux (Nil. occi-
pitales) mais manque chez tous les Mammifères domestiques. L'autre, caudal, fait défaut
chez l ' H o m m e et le Lapin mais est c o n s t a n t et volumineux chez les Ongulés et les Carni-
vores. C'est celui des ni. cervicaux superficiels dorsaux caudaux, que les N . A . V . dénom-
m e n t , en l'absence des autres groupes, ni. cervicaux superficiels (Nil. cervicales superfi-
ciales) chez les Equidés, les Ruminants et les Carnivores et ni. cervicaux superficiels dor-
saux (Nil. cervicales superficiales dorsales) chez le Porc. Il est placé sur le trajet de l'affluent
préscapulaire de la veine cervicale superficielle. Logé au bord crânial de l'épaule entre
les muscles dentelé du cou d'une part, cléi'do-céphalique et omo-transversaire d'autre
part, il accompagne le bord crânial du muscle supra-épineux (Carnivores, Ruminants) ou
de la partie préscapulaire du muscle subclavier (Equidés, Porc). C ' e s t cette situation qui
lui avait valu l'ancienne qualification de " p r é s c a p u l a i r e " . A ce groupe doivent être ratta-
chés les soit-disant ni. cervicaux superficiels accessoires (Nil. cervicales superficiales
accessorii) du Bœuf et du M o u t o n , plus dorsaux mais situés dans le même plan
intermusculaire.

Les ni. cervicaux superficiels v e n t r a u x (Nil. cervicales superficiales ventrales) sont


simplement nommés ni. cervicaux superficiels (Nil. cervicales superficiales) chez
l'Homme 1 1 1 , où ils a c c o m p a g n e n t la veine jugulaire externe du voisinage de l'oreille à la
région supraclaviculaire, à la surface du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien. Ils suivent cette
même veine chez le Lapin mais n ' a t t e i g n e n t pas la base du cou. Ils en sont plus distants

(1 ) On notera que les ni. cervicaux superficiels (N.A.V.) des Equidés, Ruminants et Carnivores ne correspondent en rien à leurs homony-
mes de l ' A n a t o m i e h u m a i n e , qui seraient superficiels v e n t r a u x pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e .
- 725 1

chez le Porc, où ils longent le bord ventral du muscle cléïdo-céphalique. Leur série sem-
ble continuer dans le cou les ni. rétropharyngiens latéraux (les ni. rétroauriculaires chez
Homme). Chez le Porc, un petit groupe de ni. existe en outre au bord dorsal de la veine
jugulaire externe, à l'embouchure de la veine cervicale superficielle, le long de laquelle
se prolonge un peu. Ce dernier rapport permet de le considérer c o m m e une annexe du
groupe cervical superficiel dorsal, mais son rapport avec la veine jugulaire externe peut
aussi en faire le groupe le plus caudal des ni. cervicaux superficiels ventraux. Pour les
N.A.V., ce sont des ni. cervicaux superficiels moyens (Nil. cervicales superficiales medii),
bien que soit qualifié de ni. cervical superficiel ventral (NI. cervicalis superficialis ventra-
is) un petit ni. q u ' o n t r o u v e assez souvent chez le Chat dans la même situation. Chez
l'Homme, le petit groupe des ni. cervicaux antérieurs (Nil. cervicales anteriores) est aussi
une annexe du groupe cervical superficiel (ventral).

Le territoire drainé par les ni. cervicaux superficiels englobe toutes les régions super-
ficielles du c o u , mais aussi des parties caudales de la tête, d ' u n e grande partie du thorax
et même, chez les Equidés, des parties crânio-dorsales de l'abdomen. Chez le Porc, les
ni. cervicaux superficiels ventraux drainent, o u t r e la paroi ventrale du t h o r a x , les mamel-
les thoraciques. Enfin, les groupes caudaux (dorsal et ventral) reçoivent des vaisseaux
afférents provenant non seulement de la peau et des plans superficiels du membre tho-
racique, mais aussi des muscles et des os de l'épaule et du bras et m ê m e des organes
profonds de la main.

Dans nombre d'espèces, dont l ' H o m m e , les ni. cervicaux superficiels reçoivent des
vaisseaux efférents des lymphocentres de la tête. C'est le cas chez le Lapin, où le groupe
ventral draine ceux des lymphocentres mandibulaire et parotidien. Chez le Porc, les ni.
cervicaux superficiels ventraux collectent les vaisseaux efférents du lymphocentre man-
dibulaire et des ni. rétropharyngiens médiaux, tandis que les ni. rétropharyngiens laté-
raux envoient les leurs aux ni. cervicaux superficiels dorsaux. Cette dernière connexion
existe aussi, de façon accessoire, chez le Bœuf.

Dans chaque série, dorsale et ventrale, les ni. les plus crâniaux envoient générale-
ment leurs vaisseaux efférents vers les ni. plus caudaux. Il existe aussi des connexions
entre les groupes ventraux et dorsaux : chez le Porc, les ni. ventraux envoient leurs effé-
rents aux ni. " m o y e n " et dorsaux.

Quant aux vaisseaux efférents des ni. cervicaux superficiels, ils se rendent soit aux
ni. cervicaux profonds (Homme, Equidés, accessoirement Porc), soit plus souvent au tronc
trachéal, voire à la terminaison du conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit
(Carnivores, Ruminants, Porc, parfois Equidés, Lapin en partie). Plus rarement, ils peu-
vent aller directement aux veines jugulaire externe ou subclavière (Petits Ruminants, Porc,
Carnivores).

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND


Ce l y m p h o c e n t r e ( L y m p h o c e n t r u m cervicale p r o f u n d u m ) continue le groupe rétro-
pharyngien médial 11 ' sur le côté de la partie cervicale de la trachée, le long de la veine
jugulaire interne ou, à d é f a u t , de la carotide c o m m u n e et du nerf vague. On lui reconnaît
trois groupes de ni. : crânial, m o y e n et caudal, dont le développement respectif est pres-
que aussi variable que celui des groupes superficiels.

(1} En raison de la d i f f é r e n c e de longueur du c o u et de t o p o g r a p h i e d u p h a r y n x , les ni. r é t r o p h a r y n g i e n s s o n t classés dans la t ê t e


en A n a t o m i e vétérinaire mais dans le c o u par les A n a t o m i s t e s de l ' H o m m e . Il est s o u v e n t difficile, en particulier dans les espèces
à ni. n o m b r e u x et p e t i t s , de m a r q u e r une limite précise entre eux et les ni. l y m p h a t i q u e s c e r v i c a u x p r o f o n d s crâniaux, d o n t ils parta-
gent s o u v e n t les c o n n e x i o n s .
726 -

N.l. parotidien

( Glande parotide (coupée)


// 7
( N.I. hyoïdien caudal
14
J.i. rétropharyngien. latéral

.Aile de l'atlas

M. long de la tête

A. carotide commune et Tronc vago-sympathique

Muscle splénius

M. dentelé du cou

N.l. cervical superficiel

N.l. cervicaux superficiels accessoires

N.l. subrhomboïdal (couvert)

Muscle rhomboïde

/ ^^CvnT'»^ N-' 1 i n f r a _ 6pineux

N.l. mandibulaire

Giande mandibulairei

Glande thyroïde

N.l. cervic. prof, crân

Trachée.

N.l. cervicaux prof, moyens

M. sterno-céphalique

Oesophage (érigné dorsalement)

M. scalène ventral

M. scalène dorsal

N I. cervic. prof, caudaux et V. jugul. (coupées)

A. et V. subclavières

N.l. axillaires de la première côte

N.l. axillaire.. propre:

V x . lymph. issus du membre thoracique

M. dentelé ventral du thorax

M. droit du thorax

N.l. axillaire accessoire.

Planche 333 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU COU


ET DE LA RÉGION AXILLAIRE DU BŒUF
- 727 1

Les ni. cervicaux profonds crâniaux (Nil. cervicales profundi craniales) sont situés
en regard du larynx et des premiers anneaux de la trachée. Ils sont souvent inconstants
(Carnivores, Ruminants) ou peu développés (Porc). Ils sont multiples et un peu mieux
représentés chez les Equidés et l'Homme. Ils manquent chez le Lapin, où le ni. rétropharyn-
gien médial les supplée.

Les ni. cervicaux profonds m o y e n s (Nil. cervicales profundi medii) sont placés en
regard de la partie moyenne du faisceau vasculo-nerveux carotido-jugulaire. Ils sont petits,
peu nombreux et mal isolés des précédents chez l ' H o m m e , les Equidés, le Bœuf. Ils sont
le plus souvent absents chez les Carnivores et les petits Ruminants, plus rarement chez
le Porc et le Lapin.

Les ni. cervicaux profonds caudaux (Nil. cervicales profundi caudales) sont en règle
générale multiples et relativement v o l u m i n e u x . Chez le Chien t o u t e f o i s , ils sont petits,
peu nombreux (un ou deux) et s o u v e n t absents. Ils sont situés t o u t près de l'entrée du
thorax, contre la trachée et en partie couverts par le muscle scalène ventral. On leur
rattache chez les Ruminants le ni. costo-cervical (N.L costocervicalis) situé contre le tronc
costo-cervical, au bord crânial de la première c ô t e , et d'autre part le petit et inconstant
ni. subrhomboïdal (N.l. subrhomboideus), plus dorsal, placé médialement au bord ven-
tral du muscle rhomboïde. Par leur topographie et leur territoire de drainage, ces deux
derniers ni. f o n t transition vers le lymphocentre thoracique dorsal.

Le territoire drainé inclut tous les organes profonds du cou : muscles, vertèbres,
larynx, trachée, œsophage, glande thyroïde et t h y m u s . Les ni. crâniaux (ou moyens, selon
"espèce) reçoivent aussi des afférents des parties caudales de la tête (langue, muscles
masticateurs, glandes salivaires). Le ni. caudaux en reçoivent des parties adjacentes des
parois thoraciques et aussi de l'épaule, du bras et du coude.

Quand la série des ni. cervicaux profonds est complète, les plus crâniaux envoient
leurs vaisseaux efférents aux plus caudaux. En outre, ces ni. reçoivent la plupart (Homme)
ou une partie (Equidés, Lapin) des vaisseaux efférents des ni. cervicaux superficiels ainsi
que, chez les Equidés et l ' H o m m e , du l y m p h o c e n t r e mandibulaire, voire, chez l ' H o m m e ,
du lymphocentre parotidien. Chez les Equidés et les Ruminants, le groupe caudal reçoit
enfin (en partie pour les seconds) les efférents du l y m p h o c e n t r e axillaire.

Les vaisseaux e f f é r e n t s sont issus essentiellement des ni. cervicaux profonds cau-
daux. Ils se rendent au tronc trachéal ou, selon le côté, au conduit thoracique ou au con-
duit lymphatique droit. Chez le Porc t o u t e f o i s , quelques-uns v o n t aux ni. axillaires de
:a première côte. Certains peuvent ainsi s'ouvrir directement dans les veines jugulaire
externe ou subclavière (Petits Ruminants, Porc, Carnivores).

3 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU MEMBRE THORACIQUE
(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 3 3 , 3 3 4 , 3 4 5 , 3 5 4 , 3 5 5 , 3 6 6 , 3 7 0 , 3 7 1 , 3 7 9 , 3 8 4 , 3 8 9 , 393)

A l'exception du contingent de vaisseaux lymphatiques de la main et des plans super-


ficiels qui v o n t aux ni. cervicaux superficiels ou profonds caudaux, l'ensemble du mem-
bre thoracique est drainé, ainsi q u ' u n e grande partie des parois thoraciques, par l'unique
et i m p o r t a n t lymphocentre axillaire.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE
On peut reconnaître deux étages d'inégale importance dans ce lymphocentre
( L y m p h o c e n t r u m axillare) : l'un est voisin du coude (ni. cubitaux) et l'autre situé dans
la région axillaire. Dans cette dernière, deux groupes (ni. axillaires " p r o p r e s " et ni.
728 -

_ M. trapèze

M. grand dorsal o m o-t ra n sve rsai re

cervicaux superficiels

M. brachio-céphalique

supra-épineux

M. subscapulaire Artère axillaire

M. grand rond Muscle subclavier

A. subscapulaire Efférents pour les


nU. cervicaux profonds caudaux
N.l. axillaires propres

Artère brachiale Muscle pectoral ascendant

M. triceps brachial circonflexe craniale de l'humérus

A . profonde du coraco-brachial

M. tenseur du fascia M. biceps brachial

A. collatérale M. pectoral descendant

N.l. bicipitale

Muscle pectoral transverse

Fascia

.Veine céphalique accessoire

Planche 334 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU MEMBRE THORACIQUE DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 729 1

axillaires " d e la première c ô t e " ) sont i m m é d i a t e m e n t voisins de l'artère et de la veine


axillaires tandis que d'autres, accessoires, sont en situation plus caudale ou plus dor-
sale, contre la paroi thoracique 111 -

Les ni. cubitaux (Nil. cubitales) ne sont c o n s t a n t s que chez l ' H o m m e et les Equidés
mais existent aussi parfois chez le M o u t o n . Peu v o l u m i n e u x , ils sont situés près de l'épi-
condyle médial de l ' h u m é r u s . La brièveté du bras et la fermeture de l'espace axillaire par
le muscle pectoral transverse les intègrent plus nettement au lymphocentre axillaire chez
les animaux. Chez les Equidés, ils reçoivent leurs vaisseaux afférents de la main, de l'avant-
bras et des parties distales du bras. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. axillaires pro-
pres et parfois, chez le M o u t o n , à ceux de la première côte.

Les ni. axillaires " p r o p r e s " (Nil. axillares proprii) sont situés médio-caudalement à
articulation scapulo-humérale, près de l ' e x t r é m i t é distale du muscle grand rond et de
la j o n c t i o n des veines subscapulaire et axillaire. Ils manquent chez le Porc, où ils sont
suppléés par ceux du groupe suivant. Leurs vaisseaux afférents viennent, selon une répar-
tition qui varie avec l'espèce, du membre thoracique et des parties superficielles des parois
thoraciques. Le membre est drainé soit par l'intermédiaire des ni. cubitaux (pour ses par-
ties distales) soit d i r e c t e m e n t , mais de f a ç o n partagée avec les ni. du groupe suivant.
L'étendue de la paroi thoracique drainée est variable mais toujours grande. Chez les Equidés
et les Carnivores, le territoire s ' é t e n d même à la paroi abdominale. Il englobe aussi la
mamelle thoracique et la plus crâniale des mamelles abdominales quand elles existent.
Les vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. axillaires " d e la première c ô t e " (Ruminants,
Chat, ni. " a p i c a u x " chez l'Homme), aux ni. cervicaux profonds caudaux (Equidés, Bœuf),
au tronc trachéal ou au conduit thoracique selon le côté (Chien), voire directement à l'angle
veineux jugulo-subclavier (Carnivores, Lapin).

Les ni. axillaires " d e la première c ô t e " (Nil. axillares primae costae) manquent chez
les Equidés, le Chien et le Lapin, où ils sont suppléés par les précédents. Ils résument
par contre l'ensemble du l y m p h o c e n t r e chez le Porc. Ils sont voisins de la terminaison
de la veine axillaire et, c o m m e leur n o m l'indique, de la première côte. Leurs vaisseaux
afférents viennent du membre thoracique et de l'épaule, en partage avec le groupe pré-
cédent lorsque les deux coexistent, des muscles pectoraux, de la région costale et des
plans cutanés des régions latérale et ventrale du t h o r a x , y compris les mamelles thoraci-
ques et abdominales crâniales quand elles existent. Ce drainage s'étend m ê m e aux par-
ties ventrales du cou et aux plans cutanés et sous-cutanés de l ' a b d o m e n chez le Porc.

(1) Les groupes de ni. de la région axillaire p r é s e n t e n t , c o m m e c e t t e région elle-même, une telle d i f f é r e n c e de t o p o g r a p h i e entre
! ' H o m m e et les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s que les n o m e n c l a t u r e s a d o p t é e s en A n a t o m i e h u m a i n e et en A n a t o m i e vétérinaire parais-
sent inconciliables. L ' e x a m e n a t t e n t i f m o n t r e p o u r t a n t que leur o r g a n i s a t i o n n ' e s t pas f o n d a m e n t a l e m e n t d i f f é r e n t e . Chez l ' H o m m e ,
la grande é t e n d u e transversale et la mobilité de c e t t e région p e r m e t t e n t un é c h e l o n n e m e n t plus grand des groupes de ni. le long
des vaisseaux axillaires et dans leur voisinage. Le g r o u p e le plus distal est qualifié de latéral (Nil. axillares laterales) car il est le plus
proche d u bras. Le plus p r o x i m a l , situé près de la première c ô t e , est dit " a p i c a l " (Nil. axillares apicales) car il se t r o u v e au s o m m e t
d u creux axillaire. En situation intermédiaire se t r o u v e le groupe central (Nil. axillares centrales). Près d u g r o u p e latéral se situe,
sur le t r a j e t des vaisseaux subscapulaires, lè g r o u p e subscapulaire (Nil. axillares subscapulares). Enfin, entre la région c o s t a l e e t
le bord latéral d u m u s c l e grand pectoral (bord dorsal d u m u s c l e pectoral a s c e n d a n t chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s ) se t r o u v e n t
les ni. p e c t o r a u x (Nil. axillares pectorales).

Chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , les ni. latéraux, c e n t r a u x et subscapulaires s e m b l e n t représentés par un g r o u p e unique qui
draine l ' e n s e m b l e des territoires c o r r e s p o n d a n t s et se place c o n t r e la partie distale des vaisseaux axillaires et les vaisseaux subsca-
pulaires. C ' e s t celui des s o i t - d i s a n t ni. axillaires " p r o p r e s " , q u i seraient bien m i e u x n o m m é s subscapulaires d ' a p r è s leur t o p o g r a p h i e
et leurs rapports. Ils m a n q u e n t chez le Porc, o ù ils s o n t suppléés par le g r o u p e s u i v a n t . A u groupe " a p i c a l " c o r r e s p o n d celui des
ni. axillaires " d e la première c ô t e " , t o u t aussi mal n o m m é . Ce dernier reçoit, d i r e c t e m e n t ou par l ' i n t e r m é d i a i r e des autres g r o u p e s ,
presque t o u t e la l y m p h e d u m e m b r e t h o r a c i q u e et des parties e x t e r n e s du t h o r a x , y c o m p r i s des mamelles t h o r a c i q u e s et a b d o m i n a -
les crâniales. Chez les Carnivores, le Lapin et les Equidés. Il m a n q u e et sa suppléance est assurée par le g r o u p e p r é c é d e n t . Enfin,
les ni. p e c t o r a u x o n t pour é q u i v a l e n t les ni. " a x i l l a i r e s a c c e s s o i r e s " , p r é s e n t s chez les C a r n i v o r e s , le Lapin e t parfois chez les
Ruminants.
730 -

Planche 335 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU THORAX DU BŒUF
(FACE GAUCHE)
- 731 1

Enfin et surtout, ce groupe reçoit les vaisseaux efférents de tous les autres ni. du lympho-
centre axillaire. Les vaisseaux efférents s'unissent dans quelques espèces (Homme, Lapin)
pour former un tronc subclavier. Ils aboutissent, selon le côté, au conduit thoracique ou
au c o n d u i t lymphatique droit, voire (Chat) à l'angle veineux jugulo-subclavier. Certains
vont en outre, chez les Ruminants, aux ni. cervicaux profonds caudaux et chez le Porc,
aux ni. cervicaux superficiels v e n t r a u x .

Les ni. axillaires accessoires (Nil. axillares accesorii) n ' e x i s t e n t que chez le Chat, le
Lapin, l ' H o m m e (où ils sont qualifiés de ni. pectoraux) et de f a ç o n très inconstante chez
le Chien, le Boeuf et le M o u t o n . Ils sont situés près de la veine thoracique latérale, au
bord dorsal du muscle pectoral ascendant, en regard de la troisième, quatrième ou cin-
quième côte selon l'espèce. Chez le Lapin, un second groupe, plus dorsal, est placé sur
le trajet de la veine thoraco-dorsale, dont il pourrait porter le nom. Les vaisseaux affé-
rents viennent de la peau et des muscles superficiels des régions voisines, ainsi que des
mamelles thoracique et abdominales crâniales quand elles existent. Chez le Lapin, le drai-
nage s ' é t e n d aux parties médio-caudales du membre thoracique et à la paroi abdomi-
nale. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni..axillaires propres.

A ce groupe accessoire doivent être annexés des ni. particuliers à certaines espè-
ces. Tels sont le ni. infraépineux (NI. infraspinatus) quelquefois présent chez le Boeuf et
les ni. axillaires accessoires dorsaux (ou thoraco-dorsaux, ci-dessus cités), chez le Lapin.
Ils seront décrits avec le système lymphatique des espèces concernées.

4 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU THORAX


(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 3 5 , 3 3 6 , 3 4 6 , 3 5 6 , 3 5 7 , 3 6 6 , 3 7 0 , 3 7 1 , 3 7 8 , 3 8 5 , 3 8 9 )

Deux lymphocentres, l'un dorsal et l'autre ventral, drainent les parois du thorax et deux
autres, dits médiastinal et bronchique, contrôlent la lymphe des viscères thoraciques.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL


Celui-ci (Lymphocentrum thoracicum dorsale) comporte en principe une double série
de ni. étirée à la face ventro-latérale des vertèbres, l'une dorsalement au tronc nerveux
sympathique, à la naissance des espaces intercostaux, et l'autre ventralement, entre les
vertèbres et l'aorte.

Les ni. intercostaux (Nil. intercostales) sont assez bien représentés chez les Equidés
et les Ruminants, moins nombreux mais constants chez l ' H o m m e , très inconstants chez
le Chien et le Chat, ces Carnivores n'en possédant en général q u ' u n seul, au niveau du
cinquième ou sixième espace intercostal. Ils manquent chez le Porc et le Lapin. Leur série
s'étend du sixième au dix-septième espaces intercostaux chez les Equidés, du premier au
dernier chez les Ruminants, mais leur disposition n'est pas régulière. Ils peuvent manquer
dans certains espaces intercostaux ou au contraire, être doubles, voire triples dans cer-
tains autres. Ils sont situés à la limite même de ces espaces, en regard de la tête ou du
col des côtes, directement sous la plèvre et le fascia endothoracique, Leurs vaisseaux affé-
rents viennent de la plèvre et des espaces intercostaux et surtout, à travers ces derniers,
des muscles dorsaux et latéraux du thorax et des parties adjacentes de la paroi abdomi-
nale et de l'épaule. Les vaisseaux efférents peuvent, en particulier chez les Equidés, aller
à d'autres ni, du même groupe mais les principaux vont aux ni. thoraco-aortiques et, pour
les plus crâniaux, aux ni. médiastinaux crâniaux. D'autres peuvent aboutir directement au
conduit thoracique. Chez les Equidés, certains des plus caudaux vont aux ni. cœliaques.

Nous mentionnons en outre ici le petit ni. nucal (NI. nuchalis) du Cheval, que les N.A.V.
incluent dans le lymphocentre médiastinal crânial mais que la topographie, l'aire de drai-
nage et les connexions nous incitent à considérer comme un ni. intercostal aberrant (voir
particularités spécifiques).
732 -

Les ni. thoraco-aortiques (Nil. thoracici aortici) sont logés sous la plèvre et le fascia
endothoracique, entre les vertèbres et l'aorte thoracique. Ils manquent chez l ' H o m m e
et le Chien, sont inconstants chez le Chat, mais bien développés chez les Ongulés et
le Lapin. Ils partagent le territoire de drainage des ni. intercostaux quand ceux-ci exis-
t e n t et ils en reçoivent alors une partie des efférents. Ils les suppléent en leur absence.
Leurs efférents aboutissent, selon le niveau, au conduit thoracique ou aux ni. médiasti-
naux crâniaux.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL


Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m t h o r a c i c u m ventrale) c o m p o r t e , à la face dorsale
du s t e r n u m , au voisinage des vaisseaux thoraciques internes, une chaîne de ni. souvent
incomplète, dans laquelle on reconnaît des ni. sternaux crâniaux et sternaux caudaux.
Les ni. épigastriques crâniaux en continuent la série dans quelques espèces.

Les ni. sternaux crâniaux (Nil. sternales craniales) manquent chez l ' H o m m e mais sont
présents chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques. Ils f o r m e n t un petit groupe situé à la
face dorsale de la première ou des dei>x ou trois premières sternèbres sur le trajet des
vaisseaux thoraciques internes, non loin du plan médian, voire au c o n t a c t de ceux du
côté opposé. Ils sont logés dans le tissu conjonctif adipeux du bord ventral du médiastin
crânial. Leurs vaisseaux afférents viennent de la région pectorale, du sternum et des parois
ventrale et latérale du t h o r a x , du médiastin crânial, de la trachée, de l'œsophage et du
t h y m u s . Ces ni. reçoivent aussi les efférents des ni. sternaux caudaux (et épigastriques
crâniaux quand ils existent) et drainent en leur absence les territoires correspondants.
Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux (Equidés, Carnivores, Lapin,
parfois Ruminants), aux ni. axillaires de la première côte (Porc) ou directement au con-
duit thoracique ou au conduit lymphatique droit (Ruminants, parfois Porc).

Les ni. sternaux caudaux (Nil. sternales caudales) manquent chez le Chien, le Porc
et la Chèvre. Les Equidés et le Chat en ont un seul, insconstant. Mais ils sont constants
chez le Bœuf, le M o u t o n , le Lapin et l ' H o m m e (où ils sont qualifiés de parasternaux).
Ils a c c o m p a g n e n t l'artère et la veine thoraciques internes entre le s t e r n u m et le muscle
transverse du t h o r a x . Quelques-uns peuvent parfois être trouvés à la face dorsale de ce
muscle. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents du sternum, de la partie ventrale des côtes
et des espaces intercostaux, du diaphragme, des muscles pectoraux et de la partie adja-
cente de la paroi abdominale, ainsi que des mamelles pectorales et abdominales crânia-
les quand elles existent. Celui des Equidés en reçoit m ê m e parfois de la face diaphrag-
matique du foie. Les vaisseaux e f f é r e n t s se rendent aux ni. sternaux crâniaux ou direc-
t e m e n t aux ni. médiastinaux crâniaux, voire au conduit thoracique ou au conduit lympha-
tique droit (Homme).

Les ni. épigastriques crâniaux (Nil. epigastrici craniales) n ' e x i s t e n t que chez le Lapin
et chez l ' H o m m e (où ils sont décrits c o m m e le groupe ventral des ni. diaphragmatiques).
On en trouve quelquefois un chez le Chat. Situés latéralement au processus xiphoïde du
s t e r n u m , au voisinage des vaisseaux épigastriques crâniaux, ils sont toujours petits et
peu n o m b r e u x . Ils drainent les parties adjacentes du diaphragme et des parois du thorax
et de l ' a b d o m e n , accessoirement les mamelles voisines (Lapine) ou la face diaphragma-
tique du foie (Homme). Leurs efférents v o n t aux ni. sternaux crâniaux ou caudaux, selon
l'espèce.

LYMPHOCENTRE MEDIASTINAL
Il s'agit (Lymphocentrum mediastinale) de l'ensemble des vaisseaux et nœuds lympha-
tiques contenus dans le médiastin, à l'exception de ceux qui, situés près de la bifurca-
tion trachéale, sont classés dans le lymphocentre trachéo-bronchique. La répartition et
- 733 1

la nomenclature des divers groupes sont calquées sur les divisions topographiques du
médiastin 111 et leur délimitation est souvent difficile.

Les ni. médiastinaux crâniaux (Nil. mediastinales craniales) existent dans toutes les
espèces et c o n s t i t u e n t le plus i m p o r t a n t centre de drainage de la lymphe dans la moitié
crâniale du corps. Ils o c c u p e n t la partie du médiastin crânial voisine de l'entrée du tho-
rax, où ils t e n d e n t à entrer en c o n t a c t avec les ni. cervicaux profonds caudaux, voire
avec les ni. axillaires de la première côte. Ils entourent les gros vaisseaux sanguins situés
ventralement à la trachée, entre les lames pleurales droite et gauche. Ils reçoivent leurs
vaisseaux afférents de t o u s les organes contenus dans le médiastin crânial et du cœur.
Surtout, ils collectent les efférents des autres ni. médiastinaux, du lymphocentre bron-
chique et de la quasi-totalité des groupes pariétaux cités plus haut, selon des modalités
un peu variables avec l'espèce (voir particularités spécifiques). Les vaisseaux efférents
aboutissent au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit.

A ce groupe médiastinal crânial est généralement rattaché le petit ni. nucal des Equi-
dés, dont nous avons déjà dit qu'il appartient en réalité au lymphocentre thoracique dorsal.

Les ni. médiastinaux moyens (Nil. mediastinales medii) n ' e x i s t e n t que chez les Equi-
dés et les Ruminants mais ils pourraient être considérés c o m m e les premiers ni. de la
série qui accompagne l'œsophage dans le médiastin caudal. Ils sont situés au niveau de
la base du cœur, à droite de l'arc de l'aorte, dorso-latéralement à l'œsophage ou à la
trachée. Leurs vaisseaux afférents viennent de la trachée, de l'œsophage, du péricarde,
du cœur et de la partie adjacente des poumons. Ils reçoivent aussi des efférents des
lymphocentres thoracique dorsal et bronchique, ainsi que des ni. médiastinaux caudaux.
Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t s u r t o u t aux ni. médiastinaux crâniaux.

Les ni. médiastinaux caudaux (Nil. mediastinales caudales) accompagnent l'œsophage


dans le médiastin caudal et leur importance varie beaucoup d ' u n e espèce à l'autre. Chez
les Ruminants et le Lapin, l'un d ' e n t r e eux au moins est remarquable par son très grand
volume. Ils sont moins développés chez le Porc et faibles chez les Equidés. Ils manquent
chez les Carnivores à l ' e x c e p t i o n , chez le Chat, d ' u n petit ni. phrénique (NI. phrenicus)
inconstant, situé sur la face crâniale du diaphragme, près du foramen de la veine cave
caudale. Un petit ni. semblable se rencontre aussi parfois chez le Bœuf et le Lapin et
paraît c o n s t a n t chez l ' H o m m e . Les vaisseaux afférents des ni. médiastinaux caudaux
viennent du médiastin caudal, de la partie correspondante de l'œsophage, du péricarde,
du diaphragme et en outre, chez les Ruminants, du foie, de la rate et du péritoine. Chez
les Ruminants aussi, ces ni. reçoivent en outre des efférents des lymphocentres thoraci-
que dorsal et bronchique. Leurs vaisseaux efférents se rendent en général aux ni. médias-
tinaux crâniaux. Chez les Equidés t o u t e f o i s , quelques-uns v o n t aux ni. médiastinaux
moyens, voire aux thoraco-aortiques. Chez le Porc, ils v o n t au lymphocentre bronchique
(lui-même drainé par les ni. médiastinaux crâniaux). Chez le Bœuf, un très volumineux
tronc efférent aboutit directement au conduit thoracique.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE
Ce lymphocentre (Lymphocentrum bronchale) correspond à l'important ensemble de
ni. qualifié bien plus j u s t e m e n t chez l ' H o m m e de trachéo-bronchique. Il comporte de mul-
tiples groupes de ni., les uns placés contre la bifurcation terminale de la trachée (NI. tra-
chéobronchiques) et les autres contre les bronches elles-mêmes, plus ou moins profon-
dément dans les p o u m o n s .

i l I Malgré la similitude de l ' o r g a n i s a t i o n , le c l a s s e m e n t et la n o m e n c l a t u r e des ni. du m é d i a s t i n h u m a i n d i f f è r e n t de ceux adoptés


pour les a n i m a u x . On en t r o u v e r a l ' e x p l i c a t i o n à p r o p o s des particularités spécifiques de l ' H o m m e .
734 -

Planche 336 - NŒUDS LYMPHATIQUES TRACHEO-BRONCHIQUES


du Cheval, du Bœuf, du Porc et du Chien (Vues dorsales)
1 -4 : NI. trachéo-bronchiques : moyens (1 ), gauches (2), droits (3) et crâniaux (4 : Bœuf et Porc).
x,x : NI. pulmonaires. En outre (Cheval), 5 : NI. médiastinaux moyens. Dans chaque poumon :
A : Bronche lobaire crâniale ; B : Bronche lobaire moyenne ; C : Bronche lobaire caudale.
- 735 1

Ces derniers sont les ni. pulmonaires (Nil. pulmonales). Ils sont petits, plaqués con-
tre les grosses bronches et cachés par le parenchyme des p o u m o n s . Ils semblent man-
quer chez le M o u t o n . Chez l ' H o m m e , dont les bronches principales sont relativement
longues et possèdent un segment extrapulmonaire, un sous-groupe particulier est logé
dans le hile même du p o u m o n et qualifié de broncho-pulmonaire (Nil. bronchopulmona-
les). Il n'est pas distinct chez les M a m m i f è r e s domestiques. L'ensemble des ni. pulmo-
naires draine les p o u m o n s , les bronches et la plèvre viscérale, Ses vaisseaux efférents
vont aux groupes suivants.

Les ni. trachéo-bronchiques (Nil. tracheobronchales) sont aussi dits " d e la bifurca-
t i o n " (Nil. bifurcationis) parce qu'ils sont placés à la naissance m ê m e des bronches prin-
cipales. On en reconnaît trois groupes. L'un est impair, logé dans l'angle de la bifurca-
tion. C'est celui des ni. trachéo-bronchiques médians (Nil. tracheobronchales medii), qualifié
chez l ' H o m m e d'inférieur. Les deux autres sont les ni. trachéo-bronchiques droits et gau-
ches (Nil. tracheobronchales dextri et sinistri). Placés de chaque côté des derniers anneaux
de la trachée, ils sont dits supérieurs chez l'JHomme. Chez les Ruminants, le gauche est
particulièrement gros, alors que le droit et le médian sont petits et inconstants chez le
Bœuf et la Chèvre, absents chez le M o u t o n . Par contre, ces espèces et le Porc, dont
la bronche lobaire crâniale droite est directement issue de la trachée, possèdent un ou
plusieurs ni. trachéo-bronchiques crâniaux (Nil. tracheobronchales craniales) placés contre
cette bronche. Il existe enfin chez l ' H o m m e des ni. trachéaux (Nil. tracheales), qui pour-
raient être considérés c o m m e des dépendances des ni. trachéo-bronchiques droits et gau-
ches. Les vaisseaux a f f é r e n t s des ni. trachéo-bronchiques proviennent des poumons et
des ni. pulmonaires, des bronches, de la trachée, de la plèvre, du péricarde et du cœur.
Les efférents des ni. médiastinaux caudaux s ' y ajoutent chez le Porc. Les vaisseaux effé-
rents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux et, s'ils existent, moyens. Ils peuvent aussi aller
directement au conduit thoracique et m ê m e , chez l ' H o m m e , à l'angle jugulo-subclavier.

5 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DE L'ABDOMEN

Les vaisseaux lymphatiques cutanés de l'abdomen, région lombaire incluse, sont drai-
nés par des lymphocentres qui appartiennent à d'autres régions du corps : lymphocen-
tres axillaire et (Equidés) cervical superficiel, d ' u n e part, lymphocentre inguino-fémoral,
voire ilio-sacral d ' a u t r e part. Il en est de m ê m e pour des parties des muscles du flanc
et du ventre plus ou moins étendues selon l'espèce. Seules, la région lombaire et une
partie du flanc envoient leur lymphe à l'unique lymphocentre pariétal de l'abdomen, le
lymphocentre lombaire. Les ni. des viscères, beaucoup plus n o m b r e u x , accompagnent
chacun des trois grands troncs ventraux de l'aorte et leurs rameaux : ce sont les lympho-
centres cœliaque, mésentérique crânial et mésentérique caudal.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 318, 320, 322, 327, 337, 347, 358, 372, 380, 386, 391)

Ce lymphocentre (Lymphocentrum lumbale) comporte un groupe principal de ni. pla-


cés sur le trajet de l'aorte abdominale et du segment correspondant de la veine cave cau-
dale (NI. lombo-aortiques), plus quelques ni. plus ou moins éloignés de ces vaisseaux
et particuliers à certaines espèces.

Les ni. lombo-aortiques (Nil. lumbales aortici) f o r m e n t une chaîne irrégulière au con-
tact ou au voisinage immédiat de l'aorte abdominale et de la veine cave caudale, dans
le conjonctif adipeux tapissé par le péritoine. Ils sont moins nombreux chez le Lapin (6-8),
les Carnivores (10-12), le Porc et l ' H o m m e (10-20) que chez les grands Ongulés (jusqu'à
1 5 0 chez les Equidés), mais présents dans t o u t e s les espèces. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s
736 -

N.l. hépatiques accessoires

N.l. hépatiques Piliers du diaphragme

Vésicule hépatique

Veine porte Tronc gastrique (coupé)

Gl. surrénale droite cœliaque

Tronc intestinal A. mésentérique crâniale

A . , V . et N.l. surrénale gauche

Rein droit Tronc viscéral

V . cave caudale et V. rénales gauches

Uretère droit N.l. rénaux

M. grand psoas Rein gauche

NI. lombo-aortiques Tronc lombaire

M. petit psoas

N.l. iliaques médiaux mésentérique caudale

N.l. sacraux Uretère gauche

NI. ilio-fémoral A. et V. circonfl. il. prof.

N.l. iliaques latéraux A. et V. iliaques internes

Ligament large et V. iliaques externes

Rectum A. sacrale médiane

Utérus Vessie urinaire

Planche 337 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DE LA RÉGION LOMBAIRE D'UNE VACHE
- 737 1

proviennent des vertèbres lombaires et des dernières thoraciques, de tous les muscles
qui entourent ces vertèbres et de leurs fascias, de l'os ilium, du péritoine et des vais-
seaux de la région, d ' u n e partie plus ou moins grande des muscles du flanc, des piliers
du diaphragme et m ê m e , chez les Equidés et le Chien, de la plèvre adjacente. Ces ni.
drainent aussi, directement ou par l'intermédiaire des ni. décrits ci-dessous, les reins,
les glandes surrénales, les uretères, la vessie et, sauf chez les Ruminants, les glandes
génitales et leurs annexes, ainsi que les organes pelviens. Enfin, ils reçoivent, sauf chez
les Ruminants et le Lapin, des vaisseaux efférents du lymphocentre ilio-sacral et, chez
le Porc et les Carnivores, du lymphocentre mésentérique caudal voire, chez le Chat, des
lymphocentres mésentérique crânial et cœliaque. Leurs vaisseaux efférents contribuent,
avec ceux des ni. du bassin et du membre pelvien, à la constitution des troncs lombaires.

Les autres ni. du lymphocentre lombaire peuvent être considérés c o m m e des relais
intercalés sur le trajet de certains afférents ou groupes d'afférents des précédents. A u c u n
n'existe dans toutes les espèces. Ce sont :

1 - Les ni. rénaux (Nil. renales), situés dans le hile des reins ou dans son voisi-
nage immédiat, contre l'artère et la veine rénales. Ils peuvent n'exister que d ' u n seul côté.
Ils drainent le rein et sa capsule adipeuse, ainsi que la glande surrénale et le début de
l'uretère. Ils envoient leurs efférents aux troncs lombaires ou à la citerne du chyle, voire
aux plus crâniaux des ni. lombo-aortiques. Ces derniers les suppléent chez les Carnivo-
res et l'Homme, chez lesquels ce petit groupe n'est pas distinct. Les ni. rénaux sont incons-
tants chez le Lapin.

2 — Les ni. lombaires (Nil. lumbales proprii), qui n ' e x i s t e n t que chez le Bœuf. Ils
sont petits, placés ventralement à la partie médiale des espaces intertransversaires lom-
baires, à la manière des ni. intercostaux, auxquels ils équivalent. Ils n ' e x i s t e n t souvent
que dans le premier et les derniers espaces intertransversaires. Ils drainent les muscles
voisins et envoient leurs efférents aux ni. lombo-aortiques.

3 — Le ni. testiculaire (NI. testicularis) n'existe que chez le Porc et il est incons-
tant. Situé dans le pli séreux qui porte les vaisseaux testiculaires, non loin de la paroi
lombaire, il draine le testicule et l'épididyme et envoie ses efférents aux ni.
lombo-aortiques.

4 — Le ni. ovarique (NI. ovaricus), particulier à la J u m e n t , est aussi inconstant. Situé


dans le mésovarium. Il draine l'ovaire et envoie sa lymphe aux ni. lombo-aortiques.

5— Le ni. utérin (NI. uterinus) n'existe que chez la J u m e n t et la Truie. Il est très
inconstant dans les deux espèces et parfois double chez la Truie. Il est petit, situé dans
la partie crâniale du ligament large. Les N.A.V. le classent dans le lymphocentre ilio-sacral,
ce qui n'est justifié ni par la topographie ni par l ' A n a t o m i e comparée. En e f f e t , l'utérus
est très généralement drainé par le lymphocentre lombaire et ce ni., qui draine l'utérus,
envoie ses efférents aux ni. lombo-aortiques autant q u ' a u x iliaques médiaux.

6 — Le ni. phrénico-abdominal (NI. phrenicoabdominalis), particulier au Porc et par-


fois absent, est situé sur le trajet des artère et veine abdominales crâniales, près du bord
latéral du muscle grand psoas.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 378 à 340, 348, 359, 367, 373, 381, 387, 390)
C'est le lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m cœliacum) qui draine tous les viscères irri-
gués par l'artère cœliaque. Les groupes de ni. qui le c o n s t i t u e n t sont disposés le long
des rameaux de cette dernière et ils en portent les noms. Leurs variations interspécifi-
ques sont calquées sur celles de la morphologie des viscères et de leurs vaisseaux.
738 -

Aorte abdominale NI. lombo-aortiques

A . et N.l. mésentériques craniaux Veine cave caudale

N.l. rénaux Glande surrénale droite

A. et N.l. cœliaques ) N.l. rénaux

Glande surrénale gauche Veine porte

Rein gauche Rein droit

Artère hépatique
A . gastrique gauche^
Cardia N.l. hépatiques

A . et 'N.l. spléniques, Duodénum

Lobe
du p

Estomac,

Grand omentum (coupé) Lobe droit du foie

N.l. omentaux' Pylore

Lobe N.l. gastriques

Planche344NŒUDS
NŒUDS
LYMPHATIQUES
LYMPHATIQUES
PROFONDSDES DELAVISCÈRES
TÊTEDUCHEVALRÉTRODIAPHRAGMATIQUES DU CHEVAL
(Vue caudale des organes étalés)
Le corps et le lobe gauche du pancréas ont été enlevés.
- 739 1

Les ni. cœliaques (Nil. cœliaci) sont placés autour de la brève artère cœliaque, au
voisinage immédiat de l'aorte. Ils manquent chez les Carnivores et le Lapin et sont con-
fondus avec les ni. mésentériques crâniaux chez les Ruminants. Ils reçoivent une partie
plus ou moins grande des vaisseaux efférents des groupes suivants (sauf chez les Rumi-
nants) et des vaisseaux afférents directs du foie, de l ' e s t o m a c , de la rate et du pancréas.
Chez les Equidés et le Porc, ils concourent aussi au drainage du diaphragme et de la par-
tie caudale des plèvres. Leurs vaisseaux efférents concourent à former le tronc lympha-
tique cœliaque ou le t r o n c viscéral, selon l'espèce.
Les ni. hépatiques (NIL hepatici) ou portaux (Nil. portales) sont situés dans le petit
o m e n t u m près de la porte du foie, sur le trajet de l'artère hépatique. Chez le Bœuf, il
existe en outre de petits ni. hépatiques accessoires (Nil. hepatici accessorii) situés en
bordure du sillon de la veine cave caudale. Outre le foie lui-même et les voies biliaires,
Is drainent la lymphe des parties voisines de l ' e s t o m a c , du pancréas, du diaphragme et
même, chez les Carnivores, la partie caudale des plèvres. Leurs vaisseaux efférents v o n t
soit aux ni. cœliaques (Equidés, Porc, Homme) ou gastriques (Lapin), soit aux t r o n c s
lymphatiques cœliaque ou viscéral, voire 3 la citerne du chyle directement.

Les ni. spléniques (Nil. lienales) a c c o m p a g n e n t l'artère h o m o n y m e dans le hile de


la rate ou dans son voisinage. Ils manquent chez le Lapin, où ils sont suppléés par les
ni. gastriques. Chez les Ruminants, ils sont annexés à l'atrium du rumen. Les vaisseaux
afférents viennent de la rate mais aussi de la partie voisine de l'estomac (et spéciale-
ment du rumen chez les Ruminants), de la partie gauche du pancréas (sauf chez les Equi-
dés et les Ruminants) et du grand o m e n t u m . En raison de leur participation au drainage
de la partie gauche du pancréas, ils sont qualifiés chez l ' H o m m e de " p a n c r é a t i c o -
spléniques". Les ni. spléniques reçoivent aussi les efférents des ni. o m e n t a u x chez les
Equidés et ceux de plusieurs groupes de la série gastrique chez les Ruminants. Enfin,
chez les Carnivores, ils reçoivent des vaisseaux lymphatiques du foie, du diaphragme
et des plèvres. Quant à leurs vaisseaux efférents, ils vont aux ni. cœliaques chez les Equi-
dés, le Porc, l ' H o m m e , en partie aux ni. hépatiques chez le Chat, au tronc viscéral ou
au tronc cœliaque chez le Porc, le Chien et le Chat, au tronc gastrique chez les Ruminants.

Les ni. gastriques (Nil. gastrici) accompagnent les artères gastriques droite et gau-
che dans la petite courbure de l ' e s t o m a c . Chez l ' H o m m e et le Lapin, ils se disposent en
deux groupes, l'un gauche, près du cardia et l'autre droit, près du pylore. Le groupe gau-
che manque chez le Chien, le droit chez les Equidés et le Porc. Drainent également l'esto-
mac de petits ni. o m e n t a u x (NIL omentales) qui existent chez les Equidés et l ' H o m m e
où ils sont qualifiés de " p a n c r é a t i c o - d u o d é n a u x " ) sur le trajet des vaisseaux gastro-
épiploïques, dans le grand o m e n t u m , près de la grande courbure de l ' e s t o m a c . Chez les
Ruminants, les ni. gastriques, très n o m b r e u x , a c c o m p a g n e n t les vaisseaux des divers
compartiments. Outre les ni. atriaux (Nil. atriales), qui équivalent aux ni. spléniques des
autres espèces, on t r o u v e ainsi des ni. ruminaux (Nil. ruminales) droits, gauches (Bœuf
seulement) et crâniaux, réticulaires (Nil. reticulares), omasaux (Nil. omasiales), rumino-
abomasaux (Nil. ruminoabomasiales), réticulo-abomasaux (Nil. reticuloabomasiales) et
abomasaux, dorsaux et ventraux (Nil. abomasiales, dorsales, ventrales). Ces divers grou-
pes seront décrits dans les particularités spécifiques. Les ni. gastriques reçoivent leurs
vaisseaux afférents de l ' e s t o m a c , de la partie terminale de l'œsophage, des o m e n t u m s ,
du début du d u o d é n u m et souvent du foie, voire du diaphragme et de la plèvre (Equidés,
Chien). Leurs vaisseaux efférents, qui f o r m e n t un volumineux tronc gastrique chez les
Ruminants, v o n t aux ni. cœliaques chez les Equidés, le Porc, l ' H o m m e , aux ni. hépati-
ques chez les Carnivores, au tronc viscéral chez le Lapin et, par le tronc gastrique, chez
es Ruminants.

Les ni. pancréatico-duodénaux (Nil. pancreaticoduodenales) sont dispersés sur le trajet


des artères du même nom et plus ou moins noyés entre les lobules du pancréas. En général
peu n o m b r e u x , ils drainent le pancréas, le d u o d é n u m , la partie pylorique de l'estomac
740 -

Planche 339 - NŒUDS LYMPHATIQUES HÉPATIQUES


DU C H E V A L , DU BOEUF, DU PORC ET DU CHIEN.

1. : Artère hépatique. 2 : Conduit cholédoque. 3 : Vésicule biliaire. 4 : Insertion du petit omen-


tum. 5 : Réseau lymphatique sous-séreux (représenté sur une petite partie seulement de la surface
du foie). Les vaisseaux lymphatiques profonds ne sont pas visibles.
- 741 1

et envoient leurs efférents aux ni. cœliaques chez les Equidés, le Porc et l ' H o m m e , hépa-
tiques chez les Carnivores, mésentériques crâniaux chez le Lapin, au tronc intestinal chez
les Ruminants.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 318, 320, 322, 327, 340, 349, 360, 367,
374, 381, 387, 390)
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m mesentericum craniale) reçoit la lymphe des vis-
cères irrigués par l'artère mésentérique crâniale, c'est-à-dire de t o u t l'intestin, à l'exclu-
sion de la partie initiale du d u o d é n u m , de la moitié caudale du côlon descendant et du
rectum. C'est toujours celui qui c o m p o r t e le plus grand nombre et le plus grand v o l u m e
de ni. (souvent autant à lui seul que le reste de l'organisme), ce qui est en rapport avec
'étendue, la f o n c t i o n et le caractère septique de la muqueuse intestinale. Les groupes
de ni. qui le constituent se répartissent sur le trajet des diverses branches de l'artère mésen-
térique crâniale et présentent c o m m e elles de grandes différences de disposition impo-
sées par les particularités spécifiques de l'intestin. Leur organisation peut pourtant être
ramenée à un schéma c o m m u n , qui comporte les groupes de ni. mésentériques crâniaux,
jéjunaux, iléo-coliques (ou caecaux, selon l'espèce) et coliques.
Les ni. mésentériques crâniaux (Nil. mesenterici craniales) sont groupés contre l'ori-
gine de l'artère h o m o n y m e , à la face ventrale de l'aorte, dans la racine du mésentère.
Ils manquent chez les Carnivores et f o r m e n t chez les Ruminants un groupe unique avec
les ni. cœliaques (groupe cœliaco-mésentérique). Chez le Lapin, leur groupe est particu-
lièrement v o l u m i n e u x et supplée en petite partie le groupe cœliaque. Faible chez le Porc,
est bien développé mais mal délimité des groupes suivants chez les Equidés et l'Homme.
Les vaisseaux afférents viennent de t o u s les autres groupes du même lymphocentre et
directement des parties de l'intestin topographiquement voisines, variables avec l'espèce.
Les vaisseaux efférents participent à la constitution du tronc viscéral. Quelques-uns peu-
vent aller directement à la citerne du chyle (Equidés surtout).

Les ni. jéjunaux (Nil. jejunales) sont situés dans le mésentère, à distance plus ou moins
grande du jéjuno-iléum, jamais au c o n t a c t même de l'intestin. Ils sont disposés autour
du départ des rameaux jéjunaux de l'artère mésentérique crâniale. Ceci leur donne chez
les Ruminants l'aspect d ' u n e longue trainée incurvée le long de cette artère, plus près
du jéjunum que de l'anse spirale du côlon ascendant chez le Bœuf, entre le dernier tour
centrifuge et le reste de cette anse chez les petits Ruminants. Le Porc présente une chaîne
similaire, dédoublée en deux trainées séparées l'une de l'autre par le plexus initial des
rameaux fins et parallèles émis par les arcades des artères jéjunales à destination de l'intes-
tin. Chez les Carnivores, les ni. jéjunaux forment un amas volumineux et compact, d'aspect
glandulaire ("pancréas d ' A s e l l i " ) , bien plus proche de la racine du mésentère que du jéju-
num. Chez les Equidés, leur groupe est reporté dans la racine même du mésentère, où
tend à s'unir à celui des ni. mésentériques crâniaux. Il est entièrement c o n f o n d u avec
ces derniers chez le Lapin, où quelques ni. inconstants peuvent en outre se trouver iso-
lés dans le mésentère. Les vaisseaux afférents viennent de tout le jéjuno-iléum, très acces-
soirement de la terminaison du duodénum et de la partie adjacente du pancréas. Les vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. mésentériques crâniaux (Equidés) ou plus généralement au
tronc intestinal ou au t r o n c viscéral.

Les ni. iléo-coliques (Nil. ileocolici) sont voisins de la j o n c t i o n de l'iléum et du gros


intestin, sans être au c o n t a c t direct du caecum. On les t r o u v e dans le mésoiléum et près
de la partie initiale du côlon. Ils n ' e x i s t e n t que chez le Porc, l ' H o m m e et éventuellement
la Chèvre. Leurs vaisseaux afférents viennent de l'iléum, du c a e c u m et du côlon ascen-
dant. Les efférents v o n t aux troncs cœliaque ou intestinal, ou aux ni. mésentériques crâ-
niaux (Homme).
Les ni. caecaux (Nil. caecales) sont, contrairement aux précédents, placés au con-
tact m ê m e du caecum ou dans le pli iléo-caecal. Ils manquent chez le Chien, le Lapin,
l ' H o m m e et sont inclus dans le groupe iléo-colique chez le Porc et la Chèvre. Il n ' y en
742 -

Planche 340 - NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA RATE,


DE L'ESTOMAC ET DE L'INTESTIN DU CHIEN
Vue ventrale des viscères : A , dans leur continuité ; B, après ablation du jéjunum et du mésentère
- 743 1

a généralement q u ' u n seul chez les Ruminants et le Chat. Chez les Equidés au contraire,
ils sont très nombreux (plusieurs centaines), petits et disposés en deux chaînes, une laté-
rale et l'autre médiale, contre les bandes charnues correspondantes. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent du caecum et des segments intestinaux adjacents. Les efférents vont aux
ni. mésentériques crâniaux (Equidés), coliques ou jéjunaux, ou directement au tronc intes-
tinal, voire au tronc lombaire (Chat).

Les ni. coliques (Nil. colici) a c c o m p a g n e n t les divers segments du côlon, depuis le
caecum j u s q u ' a u début du côlon descendant. Ils sont placés au c o n t a c t ou au voisinage
'immédiat du viscère. Chez les Carnivores, ils sont peu nombreux et logés dans les méso-
colons ascendant et transverse. Plus nombreux chez l ' H o m m e , ils s ' é t e n d e n t jusqu'au
contact du côlon descendant. Ils sont surtout nombreux chez les Ongulés (plusieurs mil-
liers chez les Equidés) et a c c o m p a g n e n t les divers segments du côlon ascendant, sui-
vant des modalités qui seront décrites dans les particularités spécifiques. Chez le Lapin,
ils sont suppléés par les ni. mésentériques crâniaux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent
les parties correspondantes du côlon, accessoirement le c a e c u m et l'iléum. Leurs vais-
seaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. mésentériques crâniaux (Equidés, Homme), au tronc
intestinal (Ruminants, Porc) ou au t r o n c viscéral (Carnivores).

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 340, 349, 360, 367, 374, 381, 387, 390)
Sur un territoire qui correspond à peu près à celui de l'artère h o m o n y m e , ce lympho-
centre (Lymphocentrum mesentericum caudale) ne comporte q u ' u n seul groupe de nœuds
lymphatiques.
Les ni. mésentériques caudaux (Nil. mesenterici caudales) sont situés dans le méso-
côlon descendant (sous le péritoine lombaire chez l ' H o m m e ) et le mésocôlon sigmoïde,
soit au c o n t a c t même du viscère, soit sur le trajet des rameaux de l'artère mésentérique
caudale. Peu nombreux chez les Carnivores et le Lapin, quelquefois absents chez les petits
Ruminants, ils sont relativement plus petits mais plus nombreux chez le Bœuf, le Porc,
Homme et très nombreux chez les Equidés. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents du
côlon descendant et de la partie crâniale du rectum et envoient leurs vaisseaux e f f é r e n t s
aux ni. iliaques médiaux ou aux t r o n c s lombaire (Homme) ou viscéral (Chien, en partie).

On rattache au m ê m e lymphocentre le petit ni. vésical (NI. vesicalis), très incons-


tant, qui se trouve parfois dans le ligament latéral de la vessie chez les Equidés.

6 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S
D U B A S S I N ET D U M E M B R E P E L V I E N
(Pl. 1 9 1 , 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 4 1 , 3 4 2 , 3 4 7 , 3 5 0 , 3 5 1 , 3 5 8 , 3 6 1 à 3 6 3 , 3 6 8 , 3 7 2 ,
375, 376, 380, 382, 386, 391, 394)

C o m m e son homologue thoracique, le membre pelvien est dépourvu de ni. dans ses
parties distales. Les vaisseaux lymphatiques du pied, de la plus grande partie de la jambe
et d'une partie de la cuisse sont collectés par les ni. poplités, situés dans la région du
même nom. Du lymphocentre poplité, la lymphe est acheminée, avec celle qui provient
directement des divers segments du membre, par deux voies différentes vers l'impor-
tant confluent que constitue le lymphocentre ilio-sacral, situé près de la j o n c t i o n lombo-
sacrale. La voie principale suit les vaisseaux fémoraux et iliaques externes et prend relais
dans le lymphocentre ilio-fémoral, qui draine aussi les vaisseaux lymphatiques de la paroi
abdominale. La deuxième voie est caudale et avec le relais du lymphocentre ischiatique,
emprunte le détroit caudal du bassin et suit les parois de la cavité pelvienne. En outre,
la peau et les plans superficiels de la plus grande partie du membre, du bassin et de l'abdo-
men sont drainés, c o m m e les organes génitaux externes et les mamelles abdominales
et inguinales, par le lymphocentre inguino-fémoral, lui-même tributaire du lymphocentre
ilio-sacral, directement ou par l'intermédiaire du lymphocentre ilio-fémoral.
744 -

A. iliaque interne abdominale

N.l. lombo-aortiques

A. honteuse psoas

N.l. ischiatiques N.l. iliaques médiaux

Ligament N.l. iliaques latéraux

M. A. iliaque' externe.

N.l. anorectaux N.l. obturateur

M. retractor ani (coupé) A. obturatrice

M. obturateur N.l. subiliaques

Symphyse pelvienne N.l. iliofémoraux

Racine du pénis (coupée) M. sartorius .

A. profonde de la cuisse M. droit de la cuisse

M. semi-membraneux fémorale

Muscle gracile f _ M. vaste médial

M. semi-tendineux .Artère saphène

M. gastrocnémien .N.l. poplités profonds

Planche 341 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU MEMBRE PELVIEN


ET DU BASSIN DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 745 1

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL
Ce très i m p o r t a n t ensemble ( L y m p h o c e n t r u m iliosacrale) c o m p o r t e des groupes mal
délimités de ni. placés autour des divisions terminales de l'aorte et des racines de la veine
cave caudale 111 . Deux de ces groupes, constants dans t o u t e s les espèces, sont domi-
nants. L ' u n , dit " i l i a q u e m é d i a l " , draine directement ou indirectement t o u t le membre
pelvien et les parois du bassin et de l'abdomen. L'autre, plus faible, est sacral et collecte
'a lymphe des parois et des viscères du bassin. Chacun est complété par un ou deux petits
groupes accessoires, seulement présents dans certaines espèces.

Les ni. iliaques médiaux (Nil. iliaci mediales), les plus volumineux ou les plus nom-
breux selon l'espèce, sont, de chaque côté, placés latéralement à la terminaison de l'aorte
ou à l'origine de l'artère iliaque externe. Chez l ' H o m m e , ils sont représentés par ceux
qui s'échelonnent latéralement aux artères iliaques c o m m u n e et externe. Ils reçoivent
!es vaisseaux efférents des autres groupes du même lymphocentre et des autres lympho-
centres du membre pelvien et en outre des afférents qui viennent directement des parois
et des viscères du bassin ainsi que des parties proximales de la cuisse. Leurs vaisseaux
efférents v o n t , de f a ç o n variable avec l'espèce, aux ni. lombo-aortiques et aux troncs
'ombaires (à ces derniers seuls chez les Ruminants) voire, pour certains, directement à
la citerne du chyle (Equidés).

Les ni. iliaques latéraux (Nil. iliaci laterales) peuvent être considérés comme une dépen-
dance des précédents. Ils manquent chez les Carnivores, le Lapin et presque toujours
chez la Chèvre. Ils sont inconstants chez le M o u t o n c o m m e chez l ' H o m m e , où ils sont
qualifiés de circonflexes iliaques en raison de leur rapport avec les vaisseaux de ce
nom 12 '. Ils sont c o n s t a n t s chez les Equidés, le Bœuf et le Porc. Dans ces espèces, ils
sont situés au contact de la bifurcation terminale de l'artère circonflexe iliaque profonde,
entre ses rameaux crânial et caudal chez les Equidés, plutôt crânialement à eux dans les
autres espèces. Leurs vaisseaux afférents viennent des muscles lombaires et abdomi-
naux, des parties adjacentes de l'os coxal, de la croupe et de la cuisse. Ils reçoivent des
efférents des ni. subiliaques, voire (Porc) ilio-fémoraux. Leurs vaisseaux efférents v o n t
aux ni. iliaques médiaux et lombo-iliaques.

Les ni. sacraux (Nil. sacrales) accompagnent les vaisseaux sacraux médians. Un sous-
groupe principal siège contre l'origine des deux artères iliaques internes ou dans leur angle
de séparation. D'autres, plus variables et moins c o n s t a n t s , sont plus caudaux, sur le tra-
jet des vaisseaux sacraux médians. A ce groupe sacral peuvent être rattachés quelques
ni. placés au voisinage de l'artère iliaque interne ou de ses divisions, médialement au
ligament sacro-tubéral : ce sont les ni. hypogastriques (Nil. hypogastrici), homologues
des ni. iliaques internes de l ' H o m m e . L'ensemble reçoit ses vaisseaux afférents de la
queue, du périnée, de l'anus et de la partie adjacente du rectum, des muscles de la croupe
et des os et ligaments du bassin. Il reçoit aussi des efférents des ni. ano-rectaux et uté-
rins quand ils existent. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux, en t o t a -
lité (Porc, Carnivores) ou en partie (Ruminants, Lapin), aux ni. ilio-fémoraux (Equidés et
en partie, Bœuf) ou aux ni. lombaires (Homme). Ils donnent aussi quelques racines aux
troncs lombaires chez les Equidés, les Ruminants et le Lapin.

'1) Chez l ' H o m m e , o ù ces groupes f o r m e n t une chaîne à peu près c o n t i n u e , on leur a s i m p l e m e n t d o n n é le n o m des artères q u ' i l s
accompagnent. On reconnaît ainsi des ni. iliaques c o m m u n s , iliaques internes, iliaques externes, ces derniers prolongés dans la cuisse
oar les ni. i n g u i n a u x p r o f o n d s . Chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , ces g r o u p e s s o n t un p e u m i e u x délimités mais leur d i s p o s i t i o n
• arie avec les espèces et leur n o m e n c l a t u r e , bien m o i n s logique, mériterait d ' ê t r e d i s c u t é e e t révisée. En particulier, le t e r m e " n i .
laques m é d i a u x " prête f â c h e u s e m e n t à c o n f u s i o n avec les " n i . iliaques i n t e r n e s " de l ' H o m m e , alors q u ' i l s c o r r e s p o n d e n t en réalité
aux ni. iliaques c o m m u n s de celui-ci.

i 2 l Le rapport avec les vaisseaux c i r c o n f l e x e s iliaques p r o f o n d s , si c a r a c t é r i s t i q u e , j u s t i f i e r a i t l ' a d o p t i o n d u t e r m e " N I . c i r c u m f l e x i


i l i a c i " chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s . Ce t e r m e a d'ailleurs été utilisé par n o m b r e d ' a u t e u r s vétérinaires dans le passé.
746 -

Les ni. ano-rectaux (Nil. anorectales) sont aussi un groupe détaché des ni. sacraux.
Ils ne sont distincts que chez les Ongulés et se t r o u v e n t dans le tissu conjonctif rétropé-
ritonéal, latéralement au rectum. Ils drainent ce dernier et le périnée, et envoient leurs
efférents aux ni. sacraux et iliaques médiaux.

A u lymphocentre ilio-sacral est enfin annexé le petit ni. obturateur (NI. obturatorius),
très inconstant, placé sur le trajet de l'artère obturatrice chez le Cheval et chez l ' H o m m e .

LYMPHOCENTRE 1LIO-FÉMORAL
Cet ensemble (Lymphocentrum iliofemorale) est aussi qualifié de lymphocentre ingui-
nal profond (Lymphocentrum inguinale profundum) parce qu'il est surtout représenté chez
l ' H o m m e par le groupe des ni. inguinaux profonds. Il s'agit en réalité d'une série - sou-
v e n t incomplète - de ni. qui a c c o m p a g n e n t les vaisseaux iliaques externes et fémoraux
et ne sont donc pas limités à la seule région inguinale. C ' e s t pourquoi le seul t e r m e qui
convienne à tous ses c o m p o s a n t s , quel q u ' e n soit l ' e m p l a c e m e n t , est celui de ni. ilio-
f é m o r a u x (Nil. iliofemorales). Cet ensemble est presque c o m p l e t chez l ' H o m m e , où on
reconnaît des ni. iliaques externes (Nil. iliaci externi), satellites de l'artère h o m o n y m e
et des ni. inguinaux p r o f o n d s (Nil. inguinales profundi), qui entourent les artère et veine
fémorales dans la moitié proximale du triangle fémoral. Il est très incomplet dans la plu-
part des espèces, limité à ce dernier e m p l a c e m e n t chez les Equidés et la Chèvre et à la
région iliaque chez le Porc, le Boeuf, le M o u t o n , les Carnivores et le Lapin, soit contre
la partie proximale ou moyenne de l'artère iliaque externe (Bœuf, Porc), soit près de son
extrémité distale (Carnivores, Lapin). Il est très faible, réduit à un ou deux petits ni., voire
absent, chez les petits Ruminants, les Carnivores et le Lapin. T o u t e f o i s , les Carnivores
possèdent en outre un petit ni. beaucoup plus distal : le ni. fémoral (NI. femoralis), situé
p r o f o n d é m e n t , contre les vaisseaux f é m o r a u x , à l ' e x t r é m i t é distale du triangle fémoral.
Chez le Bœuf et l ' H o m m e existe enfin un petit ni. accessoire, le ni. épigastrique (NI. epi-
gastricus) 1 1 1 qui c o n c o u r t au drainage de la paroi abdominale.

Les vaisseaux a f f é r e n t s des ni. ilio-fémoraux drainent directement (cuisse, région


dorsale de la jambe) ou indirectement (par le l y m p h o c e n t r e poplité) la quasi-totalité du
m e m b r e pelvien et la partie adjacente des muscles de l ' a b d o m e n . Leurs vaisseaux effé-
rents v o n t au l y m p h o c e n t r e ilio-sacral, accessoirement aux t r o n c s lombaires.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL
Ce l y m p h o c e n t r e ( L y m p h o c e n t r u m inguinofemorale) est encore qualifié d'inguinal
superficiel (Le. inguinale superficiale) parce qu'il est représenté chez l ' H o m m e par l'impor-
t a n t groupe des ni. inguinaux superficiels (Nil. inguinales superficiales), placés en posi-
tion sous-cutanée sur le revers latéral du pli de l'aine, en regard de la partie proximale
du triangle fémoral (voir planche 3 9 4 ) . Les ni. de la moitié latérale de ce groupe drainent
la peau et les plans superficiels de la fesse, de la hanche et des parties crânio-latérales
de la cuisse et de la jambe. Ceux de la moitié médiale en f o n t autant pour la face médiale
de la cuisse, la paroi abdominale, la peau et les tissus sous-cutanés des organes géni-
t a u x externes et le périnée. Chez les M a m m i f è r e s domestiques, l'obliquité de la cuisse,
fléchie sur le t r o n c , son expansion crâniale et la fermeture du creux inguinal disloquent
cet ensemble en deux groupes distincts, reportés hors du pli de l'aine proprement dit.

(1 ) En f a i t , ce ni. devrait être n o m m é é p i g a s t r i q u e caudal, puisque d ' a u t r e s espèces (Chat, Lapin) p o s s è d e n t un ni. épigastrique crâ-
nial. Le ni. épigastrique caudal est d'ailleurs présent chez le C h a t et le Lapin, mais il est chez eux situé plus s u p e r f i c i e l l e m e n t et
drainé par le l y m p h o c e n t r e i n g u i n o - f é m o r a l (voir plus loin).
- 747 1

L'un de ces groupes, latéral, est reporté plus ou moins crânialement, contre le muscle ten-
seur du fascia lata, tandis que l'autre est refoulé médialement au cordon testiculaire, au
bord dorso-latéral du pénis chez le mâle, dorsalement à la mamelle inguinale chez la femelle.
Le premier groupe est celui des ni. subiliaques ; le second est scrotal chez le mâle, mam-
maire chez la femelle' 1 '. Tous, étant superficiels, sont facilement explorables sur les sujets
vivants. Dans certaines espèces, de petits groupes accessoires s'y rattachent.

Les ni. scrotaux (Nil. scrotales) sont situés dorso-latéralement au pénis sous le ten-
don prépubien ou le bord crânial du pubis, près du cordon spermatique. Par rapport à
ce dernier, leur situation est crâniale chez les Carnivores, caudale chez les Ruminants,
mixte chez les Equidés, le Porc et le Lapin. Leurs vaisseaux afférents viennent du scro-
t u m , du prépuce, du pénis, de la face médiale de la cuisse et de la jambe, de la peau
de l ' a b d o m e n , du périnée et de l'anus. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques
médiaux (Carnivores, Lapin) ou ilio-fémoraux (Equidés, Ruminants), voire aux deux groupes
iPorc).

Les ni. mammaires (Nil. mammarii) se t r o u v e n t au même niveau que les précédents
mais à la face dorsale des mamelles inguinales, plus ou moins près de leur bord latéral,
entre la glande et la paroi abdominale. Chez les Ruminants, ils sont reportés près du bord
caudal de la mamelle, à la limite ventrale du périnée (d'où l'adjectif " r é t r o m a m m a i r e s " ,
souvent usité pour eux dans ces espèces). Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la
mamelle inguinale, des dernières mamelles abdominales quand elles existent et des mêmes
régions périphériques que chez le mâle, le drainage de la vulve s'ajoutant ici à celui du
périnée. Les vaisseaux e f f é r e n t s ont la même destination que ceux des ni. scrotaux.

Chez le Chat, un petit ni. épigastrique caudal (NI. epigastricus caudalis) existe dans
les deux sexes un peu crânialement aux groupes précédents, contre la paroi abdominale,
sur le trajet des vaisseaux épigastriques caudaux superficiels. Plus gros et double chez
le Lapin, ce ni. pourrait équivaloir au ni. h o m o n y m e du Bœuf et de l ' H o m m e , mais il est
situé plus loin du pli inguinal et ses efférents sont drainés par les ni. scrotaux ou m a m -
maires (et non par les ni. ilio-fémoraux). Certains de ses efférents vont en outre au lympho-
centre thoracique ventral.

Les ni. subiliaques (Nil. subiliaci) sont placés au bord crânial du muscle tenseur du
fascia lata ou un peu plus médialement, à peu près à égale distance de l'angle de la han-
che et de la rotule, sur le trajet du rameau superficiel de l'artère circonflexe iliaque pro-
fonde. Chez le Lapin toutefois, ils sont situés t o u t près de l'os ilium. Leur situation super-
ficielle les rend facilement explorables, surtout chez les Ruminants, où il n ' y en a très
souvent q u ' u n seul mais très v o l u m i n e u x . Ils sont multiples et f o r m e n t aussi un groupe
volumineux chez les Equidés et le Porc, alors qu'ils sont peu nombreux bien que cons-
tants chez le Lapin. Ils m a n q u e n t chez le Chien ; le Chat n'en a q u ' u n , petit et incons-
tant. Rappelons que chez l ' H o m m e , ils sont inclus dans le groupe des ni. inguinaux super-
ficiels. Leurs vaisseaux afférents viennent avec une répartition un peu variable avec
l'espèce, de la peau et des plans sous-cutanés des parois de l'abdomen, de la région lom-
baire, de la hanche et de la cuisse. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t le plus souvent aux
ni. iliaques médiaux, soit directement soit, chez les Ongulés, après relais dans les ni. ilia-
ques latéraux. Certains peuvent en outre, c o m m e chez le Bœuf, se porter aux ni.
ilio-fémoraux.

(1 ) C h a c u n de ces groupes n ' é q u i v a u t d o n c q u ' à une partie des ni. i n g u i n a u x superficiels de l ' H o m m e et p e u t se t r o u v e r assez loin
du pli de l'aine. C ' e s t p o u r q u o i le t e r m e " i n g u i n a l s u p e r f i c i e l " ne c o n v i e n t à a u c u n des d e u x . La d i s s o c i a t i o n des d e u x g r o u p e s n ' e s t
d'ailleurs pas c o m p l è t e chez t o u s les M a m m i f è r e s et certaines espèces p r é s e n t e n t des d i s p o s i t i o n s intermédiaires. Chez les Ron-
geurs par e x e m p l e , les deux groupes restent très v o i s i n s ' C o b a y e voire adossés (Rat, Souris).
748 -

M. fessier N.l. gluté-aux

M. fessier profond

sacro-sciatique
Epine iliaque ventro-crâniale
(Angle de la hanche)
N.l. ischiatique

Fosse

M. oblique externe Muscle jumeau


de

Tendon du m. fessier moyen


N.l.

A. carré fémoral
N.l. coxal

semi-tendineux
M. droit de la

M. tenseur du fascia M. semi-membraneux

M. adducteur de la cuisse
Corde du flanc

vaste latéral
N.l.

N.l. poplité profond

M. cutané du tronc M. gastrocnémien

M . long péronier Muscle soléaire

M. extenseur du doigt latéral M. fléchisseur latéral des doigts

M. long extenseur des doigtâ

M. troisième péronier

Tendon du m. extenseur du doigt médial

Planche 342 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


ET DU MEMBRE PELVIEN DU BŒUF
(Face latérale d u m e m b r e g a u c h e . Les m u s c l e s g l u t é o b i c e p s et fessier m o y e n o n t été enlevés,
ainsi q u ' u n e grande partie d u m u s c l e t e n s e u r d u fascia lata)
- 749 1

Quelques petits groupes accessoires peuvent être considérés c o m m e des annexes


des ni. subiliaques. Tels sont :

1) Le ni. coxal (NI. coxalis), à peu près c o n s t a n t chez le Bœuf et quelquefois ren-
contré chez le M o u t o n et les Equidés. Il est situé près de l'angle de la hanche, sous l'ori-
cine du muscle tenseur du fascia lata, qui le couvre plus ou moins. Chez le Bœuf, il est
cuelquefois accompagné d ' u n petit ni. coxal accessoire (NI. coxalis accessorius), un peu
d u s distal et plus profond.

2) Les ni. de la fosse paralombaire (Nil. fossae paralumbalis) - ou ni. " d u creux du
" a n c " -, propres au Bœuf et inconstants c o m m e les précédents. Ils se t r o u v e n t sous la
ceau du flanc, un peu au-devant du milieu de la corde du flanc.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m ischiadicum) manque chez le Chien et l ' H o m m e ,
cnez lesquels il est suppléé par le l y m p h o c e n t r e ilio-sacral. Il c o m p r e n d un groupe princi-
pal de ni. c o n s t a n t dans t o u t e s les autres espèces (sauf le Chat) et deux petits ni. com-
plémentaires, q u ' o n ne trouve que chez le Porc et les Ruminants.

Les ni. ischiatiques (Nil. ischiadici) sont situés sur le trajet des vaisseaux glutéaux
caudaux ou à leur voisinage, entre les muscles glutéobiceps et fessiers d ' u n e part, le
gament sacro-tubéral ou ses équivalents d'autre part. Le Chat n'en a q u ' u n seul, petit
et inconstant. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la queue, du périnée, des parties
superficielles et profondes de la région fessière et de la partie proximale de la cuisse.
Chez les Ruminants et le Porc, les ni. poplités leur envoient une partie de leurs efférents.
_es vaisseaux efférents a c c o m p a g n e n t les vaisseaux glutéaux caudaux et crâniaux pour
entrer dans le bassin et aboutir au lymphocentre ilio-sacral.

Le ni. glutéal (NI. gluteus) est c o n s t a n t chez le Porc, rarement absent chez le Bœuf,
où il est s o u v e n t double, inconstant chez le M o u t o n et absent chez la Chèvre. Il est placé
caudo-latéralement à la grande ouverture sciatique, près du nerf sciatique et des vais-
seaux glutéaux crâniaux, sous le muscle fessier m o y e n . Il draine les muscles adjacents
et l'os ilium. Ses efférents v o n t au l y m p h o c e n t r e ilio-sacral.

Le ni. tubéral (NI. tuberalis), particulier aux Ruminants, est c o n s t a n t chez le Bœuf,
rare chez le Mouton et la Chèvre. Il est superficiel, sous la peau qui couvre le revers médial
de la tubérosité ischiatique. Il draine la peau et la partie superficielle des muscles voisins
et envoie ses efférents aux ni. sacraux.

LYMPHOCENTRE POPLITE
Ce lymphocentre (Lymphocentrum popliteum) ne comporte que deux groupes de ni.,
superficiel et profond, qui ne coexistent que chez le Porc parmi les espèces domestiques.

Les ni. poplités superficiels (Nil. poplitei superficiales) ne sont séparés de la peau
que par le fascia jambier. Ils se t r o u v e n t au bord caudal du muscle gastrocnémien, dans
le sillon qui sépare le muscle biceps fémoral du semi-tendineux. Ils manquent chez les
Equidés et les Ruminants et même quelquefois chez le Porc. Il n ' y en a q u ' u n , mais volu-
mineux et c o n s t a n t , chez les Carnivores, où il est facilement explorable sur le vivant,
de même que chez le Lapin et le Dromadaire, (qui n'a pas de ni. poplité p r o f o n d , contrai-
rement aux Bovidés).

Les ni. poplités p r o f o n d s (Nil. poplitei profundi) manquent chez les Carnivores, le
Lapin et chez un Porc sur deux, mais ils sont constants chez les Equidés et les Ruminants
(où il n ' y en a presque toujours q u ' u n seul) ainsi que chez l ' H o m m e . Ils sont voisins de
artère et de la veine poplitées, au bord dorso-caudal du muscle gastrocnémien, au f o n d
U1
O
Glande parotide (coupée)

N.l.

gutturale
rétropharyngiens latéraux
N.l. rétropharyngiens médiaux
brachio-céphalique
Glande thyroïde

cervicaux profonds craniaux

carotide commune

Oesophage

Mm. sterno-thyroïdien et sterno-hyoïdien


M. sterno-céphalique

Artère carotide commune

N.l. cervicaux profonds moyens

Planche 343 - NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA TÊTE ET DES PARTIES CRÂNIALES


DU COU DU CHEVAL
Les glandes mandibulaire et parotide o n t été presque e n t i è r e m e n t enlevées.
- 751 1

de l'interstice que délimitent les muscles biceps fémoral et semitendineux. Chez l ' H o m m e ,
on peut leur annexer le petit et très inconstant ni. tibial (NI. tibialis), voisin des vaisseaux
tibiaux crâniaux, sous l'origine des muscles jambiers crâniaux.

Quand ils coexistent, les deux groupes échangent des vaisseaux lymphatiques. Tous
deux reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s du pied, de la jambe et des parties caudales
de la cuisse. Les principaux vaisseaux efférents suivent l'artère et la veine fémorales pour
prendre relais dans les ni. ilio-fémoraux ou gagner directement le lymphocentre ilio-sacral.
D'autres v o n t au lymphocentre ischiatique quand il existe ou encore, bien plus rarement,
au lymphocentre inguino-fémoral (Homme).

V - SYSTÈME LYMPHATIQUE DES ÉQUIDÉS


(Pl. 3 1 8 , 3 3 1 , 3 3 4 , 3 3 6 , 3 3 8 , 3 3 9 , 3 4 1 , 3 4 3 à 3 5 1 )

Les Equidés présentent des ni. remarquablement petits et n o m b r e u x , avec de très


amples variations individuelles. Chez le Cheval, ici pris pour t y p e , leurs dimensions varient
de quelques millimètres à un ou deux centirnètres ; elles n'atteignent trois ou quatre cen-
timètres que de f a ç o n exceptionnelle. Les ni. ne sont presque jamais isolés et f o r m e n t
des groupes d ' i m p o r t a n c e très variable, t a n t par le nombre de c o n s t i t u a n t s (un à cinq
dans le groupe ischiatique, 6 0 à 1 3 0 dans le groupe cervical superficiel, plusieurs mil-
liers dans le groupe colique) que par les dimensions (de moins d ' u n centimètre pour beau-
coup de groupes profonds à une vingtaine de centimètres pour le groupe cervical super-
ficiel). Le nombre de groupes est lui-même variable : 3 8 sont constants et 9 inconstants.
A u total, le nombre de ni. d ' u n Cheval peut atteindre voire dépasser 1 0 . 0 0 0 , dont plus
des trois quarts annexés à l'intestin. De teinte généralement grise plus ou moins foncée
(plus sombre, ardoisée, chez l'Ane), ces ni. ont une forme sphéroi'dale pour les plus petits,
souvent discoïde ou rubanée pour les plus gros.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 331, 343, 344)


Il c o m p o r t e un seul mais v o l u m i n e u x groupe de ni. mandibulaires, anciennement dit
de l ' a u g e " en raison de sa situation sous la peau de la région intermandibulaire. Com-
posé de quatre à cinq dizaines de ni. dont la taille peut aller de 2 ou 3 m m à 3 c m environ,
ce groupe forme un amas c o m p a c t long de dix à quinze centimètres et large de trois envi-
ron. Il entre en c o n t a c t avec celui du côté opposé par sa partie rostrale, qui dépasse à
peine le niveau de l'incisure vasculaire de la mandibule, et s'en écarte en V caudalement.
Son bord latéral s'insinue légèrement sous le faisceau des artère et veine faciales pour
toucher le muscle ptérygoïdien médial. L'ensemble est facilement palpable à travers la
peau. Les vaisseaux a f f é r e n t s proviennent des plans superficiels et profonds de t o u t e
la face, ainsi que du palais, des gencives, de l'apex et du corps de la langue, de la glande
parotide, des muscles masticateurs et du crâne. Les vaisseaux qui drainent les deux tiers
rostraux de la cavité du nez sortent par le naseau, s'unissent à ceux du nez et des lèvres
et croisent obliquement la surface de la joue pour contourner le bord ventral de la mandi-
bule. Les vaisseaux e f f é r e n t s au nombre de cinq ou six, q u i t t e n t la partie caudo-latérale
du groupe, passent sur le côté du pharynx et v o n t aux ni. cervicaux profonds crâniaux
et accessoirement aux ni. rétropharyngiens médiaux.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 331, 343)


Les ni. parotidiens f o r m e n t un groupe unique et faible. A u nombre de six à dix, ils
sont de petite taille (4 à 6 m m en moyenne) et s o u v e n t difficiles à discerner des lobules
parotidiens. Ils sont situés un peu ventralement à l'articulation temporo-mandibulaire et
couverts par le bord rostral de la glande parotide, au voisinage du nerf facial. Ils reçoi-
vent leurs vaisseaux afférents de la région du front, des paupières et de l'orbite, de l'oreille
externe, de la région massétérique, de la glande parotide et des os voisins. Les vaisseaux
efférents se rendent aux ni. rétropharyngiens, principalement latéraux.

LYMPHOCENTRE RETROPHARYNGIEN (Pl. 331, 343, 344)


Il c o m p o r t e deux groupes de ni., l'un médial et l'autre latéral.
752 -

N.l. c e r v i c a u x p r o f o n d s c r a n i a u

A. auriculaire caudale.

A. temporale superficielle

Muscle digastrique

A r t è r e maxil

A. carotide externe.

Poche gutturale.

Muscle stylo-hyoïdien

Tronc linguo-facial

Glande thyroïde

Muscle crico-thyroïdien

Muscle omo-hyoïdien

Muscle thyro-hyoïdien

N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s m é d i a u x

N.l. m a n d i b u l a i r e s

A r t è r e faciale

M. hyo-glosse

M. stylo-glosse

M. mylo-hyoïdien (coupé)

M. génio-glosse

Planche 344 NŒUDS LYMPHATIQUES PROFONDS DE LA TÊTE D U CHEVAL


- 753 1

Les ni. rétropharyngiens latéraux - anciennement "préatloïdiens" - sont les plus super
ficiels. A u nombre de huit à quinze, ils mesurent une dizaine de millimètres pour les plL.
gros et f o r m e n t une traînée lâche au bord caudal de la poche gutturale, sous la partie
caudale de la glande mandibulaire, non loin de l'aile de l'atlas.

Les ni, rétropharyngiens médiaux sont au nombre de 2 0 à 3 5 et les plus gros attei-
gnent trois centimètres. Lâchement unis entre eux, ils sont placés sur le trajet initial de
l'artère carotide externe, entre le pharynx d ' u n e part, la poche gutturale et le faisceau
angulaire du muscle digastrique d ' a u t r e part.

Les deux groupes se partagent les vaisseaux a f f é r e n t s provenant s u r t o u t de la moi-


tié caudale de la tête et des régions du cou qui en sont voisines. Ils drainent ainsi t o u t e s
les glandes salivaires, la moitié caudale de la langue, le palais, les gencives, les deux tiers
caudaux de la cavité du nez, les sinus, l'oreille, la poche gutturale, le pharynx, le larynx,
la glande thyroïde, les os du crâne et d ' u n e partie de la face, la mandibule, l'atlas, l'axis
et les muscles adjacents. Ils reçoivent en outre les efférents des ni. parotidiens et pour
le groupe médial, parfois quelques-uns du groupe mandibulaire. Les vaisseaux efférents
du groupe latéral v o n t au groupe médial et c e dernier envoie les siens aux ni. cervicaux
profonds crâniaux.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 334, 345)


Son seul groupe est celui des ni. cervicaux superficiels (dorsaux caudaux), souvent
qualifiés de " p r é s c a p u l a i r e s " en raison de leur situation au bord crânial de l'épaule, où
ils sont palpables sur le v i v a n t . V o l u m i n e u x , ce groupe est f o r m é de 6 0 à 1 3 0 ni. dont
les plus gros peuvent atteindre trois à quatre centimètres et il est long de quinze à trente
centimètres sur deux ou trois de largeur. Il accompagne le rameau ascendant de l'artère
cervicale superficielle au bord crânial de la partie préscapulaire du muscle subclavier, qui
le couvre un peu, à la surface du muscle dentelé du cou. Il est couvert par les muscles
cléïdo-céphalique et omo-transversaire. Son e x t r é m i t é ventrale arrive à proximité des ni.
cervicaux profonds caudaux, au f o n d de la partie dorsale du triangle delto-pectoral. Ses
vaisseaux a f f é r e n t s proviennent s u r t o u t des plans superficiels des régions caudales de
la t ê t e , de t o u t le cou, de la paroi latérale du t h o r a x et de la région épigastrique, ainsi
que du membre thoracique. D'autres drainent les muscles des plans superficiel et m o y e n
de la région dorsale du cou, de la face latérale de l'épaule, de la région pectorale et de
l'avant-bras, ainsi que des os de l'épaule et du m e m b r e thoracique. Les vaisseaux effé-
rents, courts et gros, v o n t aux ni. cervicaux profonds caudaux. Du côté droit, quelques-
uns v o n t en outre au conduit lymphatique droit.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 331, 343, 344, 346)


Les trois groupes qui le c o m p o s e n t s'échelonnent sur le trajet de l'artère carotide
c o m m u n e , du niveau du larynx j u s q u ' à l'entrée du thorax.

Les ni. cervicaux profonds crâniaux f o r m e n t un groupe important de 3 0 à 4 0 élé-


ments lâchement unis entre eux, contre la partie initiale de la trachée et de l'oesophage.
Les plus nombreux et les plus gros (2 à 3 cm) sont agglomérés au niveau du pôle crânial
de la glande thyroïde ou un peu plus crânialement. Les vaisseaux afférents proviennent
de la peau du f r o n t , de l'oreille, de la région parotidienne, des os de la partie caudale
du crâne, des vertèbres, des muscles et des autres organes de la moitié crâniale du cou,
larynx et glande thyroïde inclus, et même du t h y m u s chez le jeune. Les vaisseaux effé-
rents confluent en deux ou trois gros troncs qui f o r m e n t les racines du conduit trachéal.
Quelques-uns peuvent toutefois rester isolés pour aller aux ni. cervicaux profonds moyens.

Les ni. cervicaux profonds moyens sont peu nombreux (un à huit ou dix) et p e u v e n t
même manquer, d ' u n côté ou des deux. Ils s'échelonnent de f a ç o n très variable entre
leurs homologues crâniaux et caudaux. Leurs vaisseaux afférents viennent des vertè-
bres cervicales (atlas et axis exceptés), ainsi que de t o u t e la région cervicale ventrale
et du t h y m u s . Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. cervicaux profonds caudaux ou au
conduit trachéal.
754 -

M. trapèze

M. grand dorsal omo-transversaire

cervicaux superficiels

M. brachio-céphalique

supra-épineux

M. Artère axillaire

M. grand rond Muscle subclavier

A. subscapulaire Efférents pour les


n.l. cervicaux profonds caudaux
N.l. axillaires propres

Artère brachiale Muscle pectoral ascendant

M. triceps brachial circonflexe craniale de l'humérus

A . profonde du bras coraco-brachial

M. tenseur du fascia M. biceps brachial

A . collatérale ulnaire M. pectoral descendant

N.l. cubitaux Artère bicipitale

Muscle pectoral transverse

Fascia

Veine céphalique céphalique accessoire

Planche 345 VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU MEMBRE THORACIQUE DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 755 1

Les ni. cervicaux profonds caudaux c o n s t i t u e n t un groupe important qui baigne en


quelque sorte devant l'entrée du thorax tous les organes qui e m p r u n t e n t ce passage.
A u nombre de 3 0 à 4 0 , les plus gros pouvant atteindre trois centimètres, ils forment de
multiples petits amas répartis sous les muscles scalènes, contre les faces latérale et ven-
trale de la trachée, j u s q u ' a u c o n t a c t de ceux de l'autre côté. Ils débordent parfois un
peu le bord ventral du scalène ventral, contre la première côte. Leurs vaisseaux afférents
viennent des muscles et autres organes de la région cervicale ventrale, des dernières ver-
tèbres cervicales et des muscles qui les entourent, du t h y m u s , de la région pectorale,
des os et articulations de l'épaule et du bras. Ces ni. reçoivent en outre les vaisseaux
efférents des ni. cervicaux profonds moyens, cervicaux superficiels et axillaires. Enfin,
ils donnent habituellement relais au tronc trachéal. Leurs vaisseaux efférents, volumi-
neux et brefs, vont à droite au conduit lymphatique droit et à gauche à la terminaison
du conduit thoracique. Quelques-uns se portent aux ni. médiastinaux crâniaux ou encore
vont s'ouvrir directement dans l'angle veineux jugulo-subclavier.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 334, 345)


Ce lymphocentre c o m p o r t e deux groupes de ni. inégaux mais tous deux constants.

Les ni. cubitaux, au nombre d ' u n e dizaine (5 à 20) et de petite taille, f o r m e n t un


groupe ovalaire et aplati, d'environ quatre centimètres de diamètre, situé à la face médiale
du coude, contre la partie distale de l'humérus. Difficilement palpables sous le muscle
tenseur du fascia antébrachial, dont le bord crânial les couvre, ils sont placés caudale-
ment à l'extrémité distale des vaisseaux brachiaux. Leurs vaisseaux afférents provien-
nent de toutes les parties de l'avant-bras et de la main, ainsi que de la partie distale du
bras. Leurs vaisseaux efférents suivent la veine brachiale pour gagner les ni. axillaires.

Les ni. axillaires (propres) sont au nombre de dix à vingt. Leur groupe, bien délimité
et long de cinq ou six centimètres, est placé médialement au tendon c o m m u n des mus-
cles grand rond et grand dorsal, caudalement à la partie initiale de l'artère subscapulaire.
De f a ç o n inconstante, quelques ni. peuvent s'isoler un peu plus caudalement. Les vais-
seaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés de l'épaule, du bras, des régions
costale et axillaire, ainsi que des parties crâniales de l ' a b d o m e n . Ils viennent aussi des
muscles pectoraux, des os, des muscles et des articulations de l'épaule, du bras et de
la partie proximale de l'avant-bras. La partie ventrale des quatre premiers espaces inter-
costaux et la plèvre pariétale correspondante envoient quelques afférents à ces ni., qui
reçoivent en outre les efférents des ni. cubitaux. Les vaisseaux efférents suivent les vais-
seaux axillaires pour se rendre aux ni. cervicaux profonds caudaux. Quelques-uns peu-
vent aller au conduit lymphatique droit ou à la terminaison du conduit thoracique, selon
le côté.

il n ' y a ni ni. axillaires de la première côte ni ni. axillaires accessoires.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL (Pl. 318, 346)


Deux séries de ni. appartiennent à ce lymphocentre et f o r m e n t de petits groupes
assez régulièrement échelonnés. Nous y rattacherons le petit et inconstant ni. " n u c a l " .

Les ni. intercostaux sont très petits (1 à 3 mm,) et leur répartition varie beaucoup
selon les sujets. En principe, il en existe un, parfois deux et rarement trois, à l'extrémité
dorsale de chaque espace intercostal, du troisième au seizième ou dix-septième, mais
certains de ces espaces, souvent la majorité, en sont dépourvus. Ils sont situés au bord
dorsal du tronc sympathique thoracique, sous la plèvre ou un peu plus p r o f o n d é m e n t ,
près des vaisseaux intercostaux. Les plus crâniaux sont un peu plus profonds, au bord
dorsal du muscle long du cou. .Les vaisseaux afférents viennent des vertèbres thoraci-
ques et des premières lombaires, ainsi que des muscles qui les entourent, des côtes, des
espaces intercostaux et de la plèvre pariétale, ainsi que du garrot, de la partie dorsale'
de l'épaule et du diaphragme. Les vaisseaux efférents peuvent aller à des ni. de la m ê m e
série, mais ils vont surtout aux ni. thoraco-aortiques, voire directement au conduit tho-
racique. Les plus crâniaux peuvent aboutir aux ni. médiastinaux crâniaux et les plus cau-
daux aux ni. cœliaques.
756 -

Conduit thoracique N.l. intercostaux

Tronc costo-cervical et m. long du cou


Tronc sympathique thoracique
N.l. médiastinaux craniaux
N.l. thoraco-aortiques
A. cervicale profonde Aorte thoracique
Première côte et a. vertébrale Médiastin caudal
NI. nucal (sous le m. longissimus du cou) Oesophage

Terminaison du conduit thoracique N.l. médiastinaux caudaux

N.l. cervicaux profonds caudaux N.l. intercostaux


Tronc vago-sympathique
N.l. thoraco-aortiques
Oesophage

Trachée

A. carotide commune

V. jugulaire externe

A. et V. cervicales superficielles

A. et V. subclavières Diaphragme
N.l. sternaux craniaux Troncs vagaux

A. et V. thoraciques internes N. phrénique gauche


V. costo-cervicale Bronche principale et v. pulmonaire gauches

V. cave crâniale Cœur et péricarde

Médiastin crânial (Partie ventrale) N.l. trachéobronchiques gauches

Nerf vague gauche Tronc pulmonaire et a. pulmonaire gauche

Planche 346 - NŒUDS LYMPHATIQUES DU THORAX DU CHEVAL


(Face gauche, après ouverture large du thorax et ablation du p o u m o n gauche)
-r 757

Les ni. thoraco-aortiques sont petits, plus constants que les précédents et situés
entre l'aorte et les vertèbres thoraciques. Certains sont bilatéraux, voire doubles ou tri-
ples d ' u n côté ou des deux, alors que d'autres sont médians. Ils manquent toujours en
regard du muscle long du cou et ceux du côté droit sont s o u v e n t absents dans le tiers
moyen de la région. Les plus caudaux se rapprochent des ni. intercostaux, dont ils res-
tent pourtant séparés par le tronc sympathique thoracique. Les vaisseaux afférents vien-
nent des vertèbres thoraciques et des côtes, du dos et de la partie adjacente du flanc
et de l'épaule, ainsi que de la plèvre costale et médiastinale. S'y ajoutent les vaisseaux
efférents des ni. intercostaux et quelques-uns des ni. médiastinaux caudaux. Certains
des vaisseaux efférents v o n t aux ni. de la même série, qu'ils associent dans le sens caudo-
crânial. Les autres v o n t , selon le niveau, aux ni. médiastinaux crâniaux, médiastinaux
caudaux ou cœliaques, voire directement au c o n d u i t thoracique.

Le ni. nucal a été artificiellement rattaché au l y m p h o c e n t r e médiastinal parce qu'il


lui envoie ses efférents mais il appartient bien, par sa topographie et son territoire de
drainage, à la région thoracique dorsale. Il est unique, rarement remplacé par deux ou
trois minuscules ni., et il manque sur un sujet sur trois. On le t r o u v e sur le trajet des vais-
seaux cervicaux profonds, à la face profonde du muscle longissimus du cou, non loin
du premier espace intercostal. Ses vaisseaux a f f é r e n t s viennent de tous les plans anato-
miques du garrot, vertèbres incluses, et les vaisseaux efférents aboutissent aux ni. médias-
tinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL (Pl. 318, 346)


Relativement réduit, ce lymphocentre ne c o m p o r t e que deux groupes de ni., dont
un seul, crânial, est à peu près c o n s t a n t .
Les ni. sternaux crâniaux - anciennement " s u s - s t e r n a u x " - ne sont représentés que
par quelques petits grains placés ventralement à l'origine de l'artère thoracique interne.
Ils peuvent être adjacents aux ni. cervicaux profonds caudaux et ainsi paraître manquer.
Leurs vaisseaux afférents proviennent des muscles pectoraux, de la paroi thoracique voi-
sine, ainsi que de la trachée, de l'œsophage, du t h y m u s , du péricarde, de la partie ven-
trale du médiastin et de la plèvre costale, voire du diaphragme et du foie. Ils viennent
aussi du ni. sternal caudal quand celui-ci existe. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni.
médiastinaux crâniaux.
Le ni. sternal caudal est unique et manque souvent. Impair, il est placé entre le ster-
num et l'insertion de la partie correspondante du diaphragme. Il peut aussi être reporté
d'un côté ou de l'autre, voire dans le bord ventral du pli de la veine cave caudale. Ses
vaisseaux afférents viennent du diaphragme et parfois du foie. Les vaisseaux efférents
vont aux ni. sternaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE MEDIASTINAL (Pl. 318, 346)


Les trois groupes de ni., crânial, m o y e n et caudal, sont ici présents.
Les ni. médiastinaux crâniaux f o r m e n t le groupe le plus important. Nombreux (de
4 0 à 100), ils se répartissent dans presque t o u t le médiastin crânial, de l'entrée du tho-
rax au péricarde et à l'arc de l'aorte. Le plus grand nombre est situé ventralement à la
trachée, sur les côtés du tronc brachio-céphalique, de ses divisions et de la veine cave
crâniale et entre ces vaisseaux, j u s q u ' a u voisinage direct des ni. cervicaux profonds cau-
daux. Quelques-uns t o u c h e n t l'origine des vaisseaux subclaviers : d'autres se placent
de f a ç o n variable sur les faces de la trachée, d ' a u t r e s enfin a c c o m p a g n e n t le segment
médiastinal des vaisseaux vertébraux, cervicaux profonds et costo-cervicaux. Leurs vais-
seaux a f f é r e n t s drainent, outre l'ensemble des organes thoraciques et de la plèvre, les
cinq dernières vertèbres cervicales et les parties correspondantes des muscles du cou,
une grande partie des muscles du t h o r a x , la scapula et les muscles de sa face médiale,
enfin le diaphragme et le foie. S ' y ajoutent des vaisseaux efférents des ni. cervicaux pro-
fonds caudaux, et ceux des ni. nucal, intercostaux et thoraco-aortiques les plus crâniaux,
médiastinaux caudaux et moyens, enfin bronchiques. Les vaisseaux e f f é r e n t s passent
des plus caudaux aux plus crâniaux du groupe. De ces derniers, ils v o n t à gauche au
conduit thoracique et forment à droite les racines du conduit lymphatique droit. Quelques-
uns peuvent même aboutir directement à la veine cave crâniale.
758 -

Piliers du Artère cœliaque

Paroi costale N.l. cœliaques

Gl. surrénale droite Tronc cœliaque

Rein droit surrénale gauche

N.l. A. et NI. mésentériques crân.

A. et V. rénales intestinal

Diaphragme (coupé) N.l. rénaux

Uretère droit A. et V. rénales gauches

NI. Rein gauche

M. petit lombaire

M. grand psoas gauche

Veine cave Aorte abdominale

A. et V. testiculaires mésentérique caud.

N.l. iliaques médiaux NI. lombo-aortiques

A . et V. circonfl. il. prof. N.l. iliaques latéraux

N.l. iliaques N.l. sacraux

A. iliaque A. et V. testiculaires

A. iliaque Vessie urinaire

Conduit déférent

Planche 347 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


LOMBAIRES ET PELVIENS DU CHEVAL
- 759 1

Les ni. médiastinaux m o y e n s , au nombre d ' u n e dizaine, sont placés à la face droite
de la trachée et de l'œsophage, caudalement à la veine azygos, où ils semblent prolon-
ger la série des précédents. Leurs vaisseaux afférents viennent de la trachée et de l'œso-
phage, du péricarde et de l'aorte, des p o u m o n s , du médiastin, voire du foie. D'autres
sont issus des ni. bronchiques, thoraco-aortiques et médiastinaux caudaux. Les efférents
vont aux ni. médiastinaux crâniaux, accessoirement aux ni. trachéo-bronchiques médians.

Les ni. médiastinaux caudaux f o r m e n t un groupe particulièrement réduit. On en


compte au m a x i m u m six ou sept et ils peuvent m ê m e manquer. Ils sont placés au bord
dorsal ou sur les faces de l'œsophage, dans le médiastin caudal. Ils reçoivent leurs affé-
rents de ce dernier, de l'œsophage et des lobes caudaux des poumons. Les efférents
a b o u t i s s e n t aux ni. des deux g r o u p e s p r é c é d e n t s , a c c e s s o i r e m e n t aux ni.
thoraco-aortiques.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (Pl. 336, 346)


Seuls sont c o n s t a n t s les trois groupes de ni. trachéo-bronchiques.

Les ni. trachéo-bronchiques, de couleur grisâtre plus ou moins sombre, sont au nombre
de trente à quarante. La moitié d ' e n t r e eux appartient au groupe des ni. trachéo-
bronchiques médians, placés dans l'angle de séparation des deux bronches principales.
Des deux autres groupes, celui des ni. trachéo-bronchiques gauches est le mieux déve-
loppé, celui des ni. trachéo-bronchiques droits étant deux fois plus faible et atteignant
à peine 4 à 5 cm de long. Chacun de ces deux derniers groupes se trouve dans la partie
crâniale du hile du p o u m o n correspondant, contre la trachée et l'origine de la bronche
principale. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent les p o u m o n s et les bronches, la trachée et
'œsophage, le cœur et le péricarde, ainsi que les ni. pulmonaires et médiastinaux moyens.
Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux.

Les ni. pulmonaires manquent sur près de la moitié des sujets. Dans chaque pou-
mon, on en t r o u v e un ou deux petits contre la bronche principale et souvent un à la nais-
sance de la bronche lobaire crâniale. Ils drainent les p o u m o n s et envoient leur lymphe
aux ni. trachéo-bronchiques.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 347)


Il c o m p o r t e un groupe principal, lombo-aortique, et trois accessoires, rénal, ovari-
que et utérin, ces deux derniers inconstants.

Les ni. lombo-aortiques, de teinte jaunâtre ou rosée, sont généralement petits mais
nombreux (de 3 0 à 150). Ils f o r m e n t de petits amas disséminés sur le trajet de l'aorte
abdominale et de la partie lombaire de la veine cave caudale, principalement au voisi-
nage du péritoine pariétal, dont ils sont solidaires au point de l'accompagner quand on
arrache. Quelques-uns s'insinuent t o u t e f o i s entre les deux vaisseaux ou entre ceux-ci
et la paroi lombaire. Leurs vaisseaux afférents viennent des os, des muscles et des fas-
cias des régions dorsale, lombaire et sacrale, ainsi que du péritoine, des plèvres, des reins,
des glandes surrénales, des uretères et de la vessie, des testicules ou des ovaires et de
toutes les parties abdomino-pelviennes de l'appareil génital. D'autres proviennent des
ni. iliaques médiaux et latéraux. Les vaisseaux efférents des ni. les plus caudaux du groupe
vont aux plus crâniaux. Les efférents ultimes alimentent le tronc lombaire et pour quelques-
uns, la citerne du chyle.

Les ni. rénaux prolongent le groupe précédent de chaque c ô t é , le long des vaisseaux
rénaux, jusqu'au hile du rein. A u nombre d ' u n e quinzaine, ils drainent, outre les reins,
une partie des organes voisins : péritoine, glandes surrénales, uretères, foie, d u o d é n u m ,
voire testicules. Leurs efférents v o n t aux ni. lombo-aortiques ou à la citerne du chyle.

Le ni. ovarique, petit et très inconstant, est logé dans le mésovarium et draine l'ovaire.
Il peut être considéré c o m m e un élément aberrant du groupe lombo-aortique, auquel il
envoie ses efférents.
760 -

Aorte lombo-aortiques

À. et N.l. mésentériques cre Veine cave caudale

N.l. Glande surrénale droite

A . et N.l. N.l. rénaux

Glande surrénale ga Veine porte

Rein droit

A. gastrique gauche hépatique

N.l. hépatiques

Duodénum

Lobe droit
du pancréas

pancréaticoduodénaux

Grand omentum (cou Lobe droit du foie

N.l. Pylore

Lobe gauche du gastriques

Planche 348 - NŒUDS LYMPHATIQUES DES VISCÈRES RÉTRODIAPHRAGMATIQUES DU CHEVAL


(Vue caudale des organes étalés)
Le corps et le lobe gauche du pancréas ont été enlevés.
- 761 1

Le ni. utérin, aussi faible et inconstant que le précédent, a été abusivement classé
dans le lymphocentre ilio-sacral. Logé dans la partie dorso-crâniale du ligament large, il
draine l'utérus et envoie ses efférents aux ni. lombo-aortiques.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 338, 339, 347, 348)


Il c o m p o r t e six groupes de ni. : cœliaque, hépatique, splénique, gastrique, omental
et pancréatico-duodénal.

Les ni. cœliaques, au nombre d ' u n e vingtaine, a c c o m p a g n e n t l'artère h o m o n y m e


et la partie initiale de chacune de ses divisions, le long desquelles leur groupe se pro-
longe par les suivants. Leurs principaux vaisseaux afférents sont issus de ces divers grou-
pes mais certains peuvent venir directement des viscères correspondants et en outre du
diaphragme, de la partie caudale du médiastin, voire des p o u m o n s . Les vaisseaux effé-
rents f o r m e n t les racines du tronc lymphatique cœliaque.

Les ni. hépatiques sont échelonnés dans la porte du foie. Cinq ou six, plats, allongés
et rougeâtres, accompagnent la veine porte et l'artère hépatique. Un ou deux autres sont
placés plus dorsalement, entre la veine porte et le pancréas. Les vaisseaux afférents vien-
nent du foie, accessoirement de la partie .adjacente du pancréas et du d u o d é n u m . Les
vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au groupe cœliaque.

Les ni. spléniques, également plats et rougeâtres, sont une dizaine à une vingtaine,
logés dans le hile de la rate, le long des vaisseaux spléniques. Ils reçoivent leurs vais-
seaux afférents de la rate, de l ' e s t o m a c et des ni. o m e n t a u x et pancréatico-duodénaux.
Ils envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. cœliaques.

Les ni. gastriques, au nombre d ' u n e vingtaine ou un peu plus, sont placés dans la
petite courbure de l ' e s t o m a c , le long des divisions de l'artère gastrique gauche. Leurs
vaisseaux afférents drainent l'estomac et la terminaison de l'œsophage, accessoirement
le foie et le médiastin. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. cœliaques.
Les ni. o m e n t a u x f o r m e n t une quinzaine de grains disséminés dans le grand omen-
t u m au voisinage de la grande courbure de l ' e s t o m a c . Leur série rejoint à gauche celle
des ni. spléniques et à droite les ni. pancréatico-duodénaux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s
drainent le grand o m e n t u m et l ' e s t o m a c . Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques,
pancréatico-duodénaux et cœliaques.

Les ni. pancréatico-duodénaux, au nombre de 5 à 1 5, sont disséminés sur le trajet


des vaisseaux gastro-duodénaux et de leurs divers rameaux ou affluents. Ils reçoivent
leurs vaisseaux a f f é r e n t s du pancréas, de la partie droite de l'estomac et des o m e n t u m s ,
ainsi que des ni. o m e n t a u x . Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. hépatiques et cœliaques.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 349)


On peut répartir les ni. de cet important ensemble en quatre groupes : jéjunal, cae-
cal, colique et mésentérique crânial.

Les ni. jéjunaux, d o n t le nombre varie de la quarantaine à la centaine, f o r m e n t un


large amas qu'il est le plus souvent difficile de distinguer de celui des ni. mésentériques
crâniaux. Ils sont situés dans le mésojéjunum, entre les parties initiales de l'artère jéjuna-
les. Quelques-uns les prolongent jusqu'au voisinage de l'iléum. Leurs vaisseaux afférents,
très nombreux ( 4 0 0 à 5 0 0 ) , viennent de l'ensemble du jéjuno-iléum et leurs e f f é r e n t s
vont aux ni. mésentériques crâniaux.

Les ni. caecaux f o r m e n t sur le trajet de chacune des artères caecales une chaîne
de deux à trois centaines de gros grains en amas allongés. Une dizaine ou une vingtaine
d'autres suivent en outre la bande charnue dorsale ou se logent dans le pli iléo-caecal.
Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent du caecum, de l'iléum et très accessoirement du duo-
dénum. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. mésentériques crâniaux.
Les ni. coliques sont annexés au seul côlon ascendant (ceux du côlon descendant
f o r m a n t le groupe mésentérique caudal). Ils sont e x t r ê m e m e n t n o m b r e u x , de deux ou
trois mille à six mille, selon les estimations. Ils f o r m e n t une double chaîne qui longe
762 -

Côlon ventral gauche _ Côlon dorsal gauche

Nœuds lymphatiques coliques Nœuds lymphatiques coliques

Rameau colique de l'a. iléo-colique A. colique d r o i t e

Côlon dorsal droit


Côlon ventral droit

Nœuds lymphatiques coliques Artère colique droite

A. iléo-colique A . colique moyenne

Apex du ceecum mésentérique crâniale

Aorte abdominale

Nil. mésentériques caudaux

N. lymph. caecaux

A. cœcale latérale

A r t è r e de l'arc csecal

A . cascale médiale

R. iléal de l'a. iléo-colique

lléum
Aa. jéjunales
et Nil. jéjunaux

Petit côlon et mésocôlon descendant

Planche 349 NŒUDS LYMPHATIQUES DE L'INTESTIN DU CHEVAL


(Vue ventrale, après isolement et étalement de l'intestin)

_
- 763 1

ventralement et dorsalement les vaisseaux coliques, du voisinage du caecum et du côlon


transverse jusqu'à la courbure pelvienne, près de l'insertion du mésocôlon ascendant.
Ceux du côté droit s'insinuent m ê m e dans la zone d'adhérence qui unit les deux parties
correspondantes de ce côlon et la débordent un peu latéralement sous le péritoine. Les
vaisseaux a f f é r e n t s drainent le côlon ascendant et le côlon transverse, ainsi que la partie
du grand o m e n t u m qui s ' a t t a c h e sur ce dernier. Les vaisseaux efférents confluent en
quelques gros troncs qui accompagnent les vaisseaux sanguins du côlon ascendant pour
aboutir aux ni. mésentériques crâniaux et éventuellement au tronc lymphatique intestinal.

Les ni. mésentériques crâniaux sont mal séparables des trois groupes précédents
et surtout du groupe jéjunal, ainsi que des ni. lombo-aortiques. On en c o m p t e de sept
à huit dizaines, assemblés autour de l'artère mésentérique crâniale et de la naissance
de ses branches, dans l'insertion lombaire du mésojéjunum. Ils reçoivent les efférents
des trois groupes précédents et ceux des ni. mésentériques caudaux. Quelques afférents
viennent en outre directement du pancréas, des glandes surrénales, du d u o d é n u m , du
côlon transverse et de l'arc du caecum. Les vaisseaux e f f é r e n t s confluent pour donner
naissance au tronc intestinal, qui aboutit à la partie caudale de la citerne du chyle.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 349, 350)


A l ' e x c e p t i o n du petit ni. vésical, parfois double mais très rarement présent, dans
le ligament latéral de la vessie, ce l y m p h o c e n t r e ne c o m p o r t e q u ' u n seul groupe de ni.,
mésentérique caudal.

Les ni. mésentériques caudaux c o n s t i t u e n t une chaîne de quelques centaines (et


jusqu'à plus d ' u n millier) de grains répartis le long de l'insertion du mésocôlon descen-
dant sur le petit côlon, du côlon transverse au voisinage du r e c t u m . Quelques dizaines
sont en outre épars sur le trajet de l'artère mésentérique caudale et de ses branches et
on en t r o u v e encore de 3 0 à 5 0 dans l ' a t t a c h e lombaire du mésocôlon descendant. Les
vaisseaux a f f é r e n t s viennent du petit côlon, du r e c t u m et pour les plus crâniaux, du pan-
créas et du grand o m e n t u m . Quelques-uns proviennent aussi des ni. ano-rectaux. Les
vaisseaux e f f é r e n t s passent des ni. les plus caudaux aux plus crâniaux et de ceux-ci aux
ni. mésentériques crâniaux. D'autres v o n t aux ni. placés dans l'insertion lombaire du méso
et alimentent de façon directe ou indirecte le tronc lombaire. Quelques-uns peuvent même
aller directement à la citerne du chyle.

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL (Pl. 337, 341, 350, 351)


Ce lymphocentre c o m p o r t e un groupe principal, i m p o r t a n t , celui des ni. iliaques
médiaux, et trois autres qui peuvent en être considérés c o m m e satellites : ceux des ni.
sacraux, ano-rectaux et iliaques latéraux, auxquels s'ajoute un ni. aberrant et incons-
t a n t , le ni. obturateur.

Les ni. iliaques médiaux ont une c o n f o r m a t i o n variable. Ils peuvent être petits mais
nombreux (jusqu'à une trentaine) ou au contraire volumineux (3 à 4 cm) mais en nombre
réduit à quatre ou cinq. Ils sont groupés sous le péritoine, auquel ils adhèrent un peu,
sur le côté de la terminaison de l'aorte, contre les artères et veines iliaques externes et
circonflexes iliaques. Ils peuvent arriver au c o n t a c t des ni. lombo-aortiques ou des ni.
sacraux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de t o u s les os et muscles du bassin et de
la cuisse, des muscles sous-lombaires et oblique interne de l ' a b d o m e n , de l'ensemble
de l'appareil urinaire et génital (à l ' e x c e p t i o n de la vulve ou du pénis), du péritoine et
souvent de la plèvre costale. A leur groupe aboutissent en outre t o u t ou partie des effé-
rents des autres groupes de ce même l y m p h o c e n t r e , ainsi que ceux des ni. subiliaques
et ilio-fémoraux. Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. lombo-aortiques mais un certain
contingent conflue pour alimenter directement le tronc lombaire.

Les ni. sacraux peuvent manquer de façon exceptionnelle mais leur nombre peut aussi
s'élever jusqu'à la dizaine. Ils sont placés dans l'angle de séparation des deux artères
iliaques internes et quelques-uns peuvent les prolonger contre le ligament sacro-sciatique,
le long de l'artère honteuse interne. Les vaisseaux afférents drainent les vertèbres lom-
baires, le sacrum et l'os ilium, ainsi que les muscles adjacents, les plans superficiels et
764 -

N.l.

Aorte vésiculaire

NI. lombo-aortiques du péritoine

N.l. iliaques N.l. anorectaux

N.l. mésent.caudaux rétracteur


du pénis

Conduit sph.ext. de l'anus

Vessie Glande bulbo-urétrale

Lame des m. M. ischio-caverneux

N.l. scrotaux Racine du pénis

Crémaster Os ischium gauche

Prépuce Pénis

Gland du

N.l. Ligament large

N.l. iliaques médiaux Uretère.

NI. lombo-aortiques .imite du péritoine

N.l. anorectaux

Ovaire Rectum

N.l. utérin Anus

. Côlon du vagin

Utérus (Corne Racine du clitoris

Vessie urinaire

Os pubis gauche Lame des m. graciles

Mamelle N.l. mammaires

Planche 350 VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


DE L'ÉTALON ET DE LA JUMENT
- 765 1

profonds de la région ischiatique, l'urètre et ses glandes ou l'utérus et le vagin et m ê m e


les muscles obturateur interne et ischio-caverneux. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni.
iliaques médiaux.
Les ni. ano-rectaux, au nombre de dix à quarante, se répartissent à la face dorsale
de la partie rétropéritonéale du r e c t u m . Trois ou quatre se t r o u v e n t en outre plus latéra-
lement, à la surface du muscle sphincter anal. Les vaisseaux afférents viennent de la
partie terminale du côlon, du r e c t u m , de l'anus, du périnée et de ses organes et de t o u t e
la queue. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. sacraux, mésentériques caudaux et accessoirement
ischiatiques.
Les ni. iliaques latéraux sont toujours placés dans l'angle de bifurcation terminale
de l'artère circonflexe iliaque profonde. On en t r o u v e là une ou deux dizaines, dans la
graisse qui sépare le péritoine du fascia iliaca, à peu près en regard de l'angle de la han-
che. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent des dernières côtes, de l'os ilium, des muscles
et fascias du flanc et du ventre, du muscle tenseur du fascia lata et de la face latérale
de la cuisse, du péritoine, des reins, voire du foie et de la plèvre. D'autres sont issus
des ni. subiliaques. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux et
lombo-aortiques.
%

Le ni. obturateur est petit et souvent absent. On le trouve sous le péritoine, au bord
crânial des vaisseaux obturateurs, en regard du col de l'os ilium. Il draine l'articulation
coxo-fémorale avec les os et les muscles qui l'entourent et envoie ses efférents aux ni.
sacraux.

LYMPHOCENTRE ILIO-FÉMORAL (Pl. 341, 351)


Il c o m p o r t e chez les Equidés un seul groupe de ni., qui porte le m ê m e nom.
Les ni. ilio-fémoraux forment un groupe important logé dans le triangle fémoral, autour
des vaisseaux fémoraux et surtout crânialement à eux. Leur ensemble, long d ' u n e dizaine
de centimètres, c o m p o r t e de 1 5 à 3 5 ni. dont certains atteignent deux à trois centimè-
tres. Son extrémité proximale est voisine de la lacune vasculaire. Les vaisseaux afférents
proviennent des parties superficielles et profondes de la jambe et du pied, des os, des
articulations et des muscles de la cuisse et du bassin, des muscles et fascias de la paroi
ventrale et latérale de l ' a b d o m e n , ainsi que des parois et du c o n t e n u de l'espace inguinal
et du péritoine adjacent. S ' y joignent aussi les efférents des ni. scrotaux ou mammaires,
selon le sexe. Les vaisseaux e f f é r e n t s f o r m e n t quatre à six gros t r o n c s qui accompa-
gnent l'artère et la veine iliaques externes pour aboutir aux ni. iliaques médiaux. Quelques-
uns atteignent parfois la citerne du chyle.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL (Pl. 341, 350, 351)


Il c o m p o r t e deux groupes i m p o r t a n t s de ni., l ' u n f o r m é par les ni. scrotaux ou m a m -
maires, selon le sexe, l'autre par les ni. subiliaques. On leur rattache le petit et incons-
tant ni. coxal.
Les ni. scrotaux, dont le nombre peut varier d ' u n e vingtaine à une centaine, f o r m e n t
un groupe d ' u n e quinzaine de centimètres de long, placé entre la paroi abdominale et
le prépuce, latéralement au pénis, où ils sont palpables sur le v i v a n t . Le cordon spermati-
que, un peu plus latéral, sépare en général deux sous-groupes dont le crânial est trois
ou quatre fois plus long que l'autre. Les vaisseaux a f f é r e n t s proviennent de la peau du
flanc, du ventre, de la cuisse et de la jambe, des muscles de la paroi abdominale, du scro-
t u m , du prépuce, du pénis et de la partie adjacente du périnée, muscles et urètre inclus.
On notera que le testicule et ses enveloppes profondes ne sont pas drainés par ces ni.
mais par ceux du groupe iliaque médial. Les vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. ilio-
fémoraux et accessoirement, de f a ç o n inconstante, aux ni. iliaques médiaux.

Les ni. mammaires équivalent aux précédents chez la femelle. Un peu moins nom-
breux q u ' e u x , ils sont souvent répartis en plusieurs sous-groupes, le long des vaisseaux
mammaires crâniaux et caudaux, entre le parenchyme mammaire et la paroi abdominale.
Un petit groupe accessoire existe souvent près du bord caudo-latéral de la glande. Les
vaisseaux afférents drainent, outre la mamelle et la vulve, les mêmes régions cutanées
et musculaires que les précédents. Les efférents ont la m ê m e destination.
766 -

A. iliaque interne abdominale

N.l. sacraux lombo-aortiques

A. honteuse psoas

N.l. ischiatiques N.l. iliaques médiaux

Ligament N.l. iliaques latéraux

M. iliaque' externe

N.l. obturateur
N.l. anorectaux

M. retractor ani (coupé) A . obturatrice

M. obturateur N.l. subiliaques

Symphyse pelvienne N.l. iliofémoraux

Racine du pénis M. sartorius

A. profonde de la cuisse M. droit de la cuisse

M. semi-membraneux fémorale

Muscle gracile r M. vaste médial

M . semi-tendineux .Artère saphène

M. gastrocnémien .N.l. poplités profonds

Planche 351 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU MEMBRE PELVIEN


ET DU BASSIN DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E - VUE MÉDIALE)
- 767 1

Les ni. subiliaques f o r m e n t un groupe i m p o r t a n t facilement explorable sur le vivant.


Au nombre d'une vingtaine à une cinquantaine, ils sont noyés dans un abondant tissu
adipeux. L'ensemble, qui peut atteindre huit ou neuf centimètres de long, est situé média-
lement au bord crânial du muscle tenseur du fascia lata, à peu près à égale distance de
l'angle de la hanche et de la rotule, sur le trajet du rameau superficiel de l'artère circon-
flexe iliaque profonde. Les vaisseaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés
des lombes, de la région costale, du flanc, de la hanche, de la cuisse et du grasset. Les
vaisseaux efférents suivent le rameau précité de l'artère circonflexe iliaque profonde pour
aboutir aux ni. iliaques latéraux et médiaux, ou à un seul de ces deux groupes.

Le ni. coxal n'existe que chez un quart des sujets. Très petit, il est placé près de
extrémité proximale du muscle droit de la cuisse, entre les muscles iliaque et fessier
moyen. Sa situation peut être un peu plus distale et latérale, sous le muscle tenseur du
fascia lata. Il reçoit sa lymphe de l'articulation coxo-fémorale, des muscles fessiers et
des muscles crâniaux de la cuisse. Ses efférents v o n t aux ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE (Pl. 341, 351)


Il ne c o m p o r t e chez les Equidés q u ' u n seul et faible groupe, qui porte le même nom.

Les ni. ischiatiques sont c o n s t a n t s , mais petits et peu nombreux (d'un à cinq). On
les t r o u v e sur le trajet des vaisseaux glutéaux caudaux, près du bord latéral du sacrum,
entre le ligament sacro-sciatique et le muscle glutéo-biceps. Ils reçoivent leurs vaisseaux
afférents de la peau de la région fessière, des muscles sous-jacents ainsi que de l'os ilium,
du sacrum et des premières vertèbres coccygiennes. Quelques efférents des ni. ano-
rectaux, voire sacraux, peuvent y aboutir. Les efférents v o n t aux ni. sacraux.

LYMPHOCENTRE POPLITÉ (Pl. 341, 351)


Les ni. poplités profonds, seuls présents, f o r m e n t un groupe peu v o l u m i n e u x , qui
en c o m p t e de quatre ou cinq à une dizaine. Ils sont placés au bord dorso-caudal du mus-
cle gastrocnémien, caudalement au nerf tibial et dorsalement à la partie initiale de l'artère
caudale de la cuisse. Noyés dans un conjonctif abondant entre les muscles biceps fémo-
ral et semi-tendineux, ils se t r o u v e n t à sept ou huit centimètres du bord caudal de ceux-
ci. Leurs vaisseaux afférents viennent de tous les organes, superficiels et profonds, de
la jambe et du pied, ainsi que de la partie distale des muscles caudaux et médiaux de
la cuisse. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s a c c o m p a g n e n t l'artère et la veine fémorales pour
aboutir aux ni. ilio-fémoraux.

VAISSEAUX COLLECTEURS DE LA LYMPHE (Pl. 318, 326, 346, 347, 364)


La citerne du chyle, longue d ' u n e douzaine de centimètres et large de deux en son
milieu, est située en regard de la première vertèbre lombaire, dorsalement à l'aorte, entre
celle-ci et la veine cave caudale. Son extrémité crâniale est voisine du hiatus aortique
du diaphragme. Elle est le plus s o u v e n t fusiforme mais parfois à peine distincte, étroite
et plus longue, ou au contraire de f o r m e irrégulière. Sa cavité est i n c o m p l è t e m e n t cloi-
sonnée par des plis d'aspect valvulaire de sa paroi. Elle peut être double dans sa partie
caudale, voire sur presque t o u t e sa longueur, chaque partie faisant alors suite à un t r o n c
lombaire. Ce dernier est alors dédoublé. Il peut m ê m e être divisé en trois, voire quatre
racines irrégulières plus ou moins anastomosées. Mais le plus souvent, il est simple, large
de près d'un centimètre et se continue par transition avec l'extrémité caudale de la citerne.
Ses racines, très variables, sont formées par les vaisseaux efférents des ni. lombo-
aortiques et une partie de ceux des ni. iliaques médiaux. Il reçoit aussi une partie de ceux
des ni. mésentériques caudaux. La citerne du chyle reçoit elle-même deux gros affluents :
1 ) Le t r o n c intestinal, le plus gros, a presque le m ê m e calibre que le tronc lombaire. Très
court (1 à 2 cm), il est f o r m é , de f a ç o n très variable, par les efférents des ni. mésentéri-
ques crâniaux. Il passe à droite de l'artère mésentérique crâniale puis entre l'aorte et la
veine cave caudale pour aboutir à l'extrémité caudale de la citerne. Il est parfois divisé
en deux t r o n c s parallèles. 2) Le t r o n c cœliaque, un peu plus long mais un peu plus étroit,
draine les efférents du lymphocentre cœliaque. Il passe à droite de l'artère cœliaque et
aboutit à l ' e x t r é m i t é crâniale de la citerne.
768 -

Aile de Veine rétromandibuiaire (coupée)

M. oblique crânial de la tête Racines du tronc trachéal

N.l.

M. occipito-hyoïdien

Stylohyoïdeum

Glande parotide

Muscle

N.l.

Glande

Muscle masseter

Muscle

jugulaire externe

sterno-zygomatique (coupé)

Veine linguo-faciale

lymphatique mandibulaire

mandibulaire

A. et V. faciales

Muscle buccinateur

Muscle zygomatique

Planche 3 5 2 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S
SUPERFICIELS DE LA TÊTE DU B Œ U F
Le conduit thoracique continue l ' e x t r é m i t é crâniale de la citerne du chyle et son cali-
bre est de l'ordre du centimètre. Il naît parfois par deux racines, qui peuvent rester dis-
tinctes sur une plus ou moins grande longueur mais cette duplicité ne s ' é t e n d qu'excep-
tionnellement à t o u t ou presque t o u t son trajet. Les deux conduits peuvent même se sub-
diviser à leur tour sur une partie de leur parcours et échanger des anastomoses. Habi-
tuellement p o u r t a n t , le conduit est simple sur la quasi-totalité de sa longueur. Il accom-
pagne l'aorte dans le hiatus correspondant du diaphragme puis dans le thorax en croi-
sant à droite le départ des artères intercostales dorsales, entre celles-ci et la veine azy-
gos droite. Il est rare qu'il se place à droite de c e t t e veine et plus rare encore qu'il soit
à gauche des artères intercostales dorsales ou entre elles. En regard de la sixième vertè-
bre thoracique, il quitte l'aorte, passe dans le médiastin crânial en croisant à gauche la
veine azygos, puis l'oesophage et la trachée. Par exception, on peut le trouver à droite
de ces organes. Il s'insinue enfin entre la veine cave crâniale et le tronc brachio-céphalique
pour atteindre l'entrée du thorax. Un ou deux centimètres crânialement à celle-ci, il s'ouvre
dans l'origine de la veine cave crâniale ou dans la terminaison de la veine jugulaire externe
gauche, plus rarement dans l'angle de rencontre de celle-ci et de la veine subclavière
gauche. Cette partie terminale est généralement renflée en une sorte d'ampoule, que peu-
vent accompagner ou contourner une ou deux branches émises peu avant par le con-
duit. Très diversement disposées, celles-ci rejoignent l'ampoule près de son orifice ter-
minal ou s ' o u v r e n t séparément à côté d'elle. On t r o u v e dans le conduit thoracique une
douzaine de valvules, simples ou géminées, presque toutes situées dans le segment logé
dans le médiastin crânial. L'orifice terminal est en outre pourvu d ' u n e valvule ostiale bigé-
minée, fonctionnelle dans la vie mais souvent incompétente, après la mort, de sorte q u ' u n
peu de sang veineux reflue dans le conduit. Lorsqu'existent des branches accessoires,
leur orifice est aussi valvulé. Sur son trajet, le conduit thoracique reçoit certains des effé-
rents des lymphocentres thoracique dorsal et médiastinaux caudal et m o y e n . Près de sa
terminaison, il est rejoint par les principaux vaisseaux efférents des ni. cervicaux pro-
fonds caudaux et médiastinaux crâniaux voire, quelquefois, par une partie de ceux des
ni. axillaires gauches.
Le conduit lymphatique droit, large de huit à neuf millimètres, est long de deux à
cinq centimètres. Il naît de la confluence des vaisseaux efférents des ni. médiastinaux
crâniaux droits, longe le bord crânial de la première côte droite et aboutit à la terminai-
son de la veine jugulaire externe droite ou dans la veine cave crâniale, en situation plus
ou moins symétrique du conduit thoracique. Il draine les e f f é r e n t s des ni. cervicaux pro-
fonds caudaux droits et quelques-uns de ceux des ni. cervicaux superficiels du m ê m e
côté. Sa terminaison est quelquefois double ou anastomosée à celle du c o n d u i t thoraci-
que. Son orifice terminal est valvulé.
Quant aux troncs trachéaux, chacun d ' e u x naît de la confluence des vaisseaux effé-
rents des ni. cervicaux profonds crâniaux, suit la face latérale puis ventrale de la trachée
en décrivant quelques flexuosités. Long de quatre ou cinq centimètres et quelquefois dou-
ble, il aboutit habituellement aux ni. cervicaux profonds caudaux ou, de f a ç o n excep-
tionnelle, au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit, selon le côté.

VI - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU BŒUF


(Pl. 3 2 0 , 3 2 6 , 3 3 2 , 3 3 3 , 3 3 5 à 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 2 , 3 5 2 à 3 6 4 )
Les ni. des bovins sont beaucoup moins nombreux que ceux des Equidés mais, pour
les principaux, beaucoup plus gros. Dans chaque groupe, on n ' e n trouve généralement
q u ' u n ou deux grands, parfois accompagnés de quelques autres, accessoires et petits.
La forme, très variable, est souvent arrondie ou ovoïde, avec un hile peu marqué. La teinte
est blanc grisâtre ou gris rosé, mais il existe en outre des ni. hématiques, de couleur rouge
sombre ou brune, mêlés aux groupes qui accompagnent les gros vaisseaux sanguins du
cou et du t r o n c .

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 332, 352, 353, 354)


Ce lymphocentre comporte seulement deux ni., mandibulaire et ptérygoïdien, ce der-
nier inconstant.
770 -

A . carotide comm. + racines du tronc trachéal

Aile de l'atlas

N.l. rétropharyngien

N.l. hyoïdien caudal+M. occipito-hyoïi

A . temporale superficielle

A . carotide ext-+M. digastrique

N.l. rétropharyngien médial

Artère

Stylohyoïdeum^-A.

Tonsille palatine.

N.l. ptérygoïdien

Racine de la

M. hyo-glosse

liaux

N.l. hyoïdien rostrale M. thyro-hyoïd-

N.l. mandibulaire+ Artère faciale

M. stylo-glosse

M. génio-hyoïdien

génio-glosse

Planche 353 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


PROFONDS DE LA TÊTE DU BŒUF
- 771 1

Le ni. mandibulaire est ovalaire, long de trois ou quatre centimètres, rarement accom-
pagné d ' u n petit ni. accessoire. Il est situé ventro-médialement à la veine faciale, un peu
caudalement à l'incisure vasculaire de la mandibule, entre le muscle sterno-zygomatique
et le lobe rostral de la glande mandibulaire, dont il est parfois difficile de le distinguer
à la palpation sur le sujet vivant. Ses vaisseaux afférents viennent de la peau, des muqueu-
ses, des muscles et de t o u s les organes de la moitié rostrale de la tête ainsi que des par-
ties ventrales de la région massétérique, de t o u t e la langue, de l ' i s t h m e du gosier, du
pharynx et des glandes salivaires. Ses vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. rétropharyngien
latéral. Certains peuvent se porter à la face latérale de la trachée et la suivre pour rejoin-
dre directement le conduit thoracique ou le c o n d u i t lymphatique droit.

Le ni. ptérygoïdien est inconstant et petit (environ un centimètre). Il est situé à la


face médiale du muscle ptérygoïdien médial, à peu de distance de son insertion fixe et
de son bord rostral. Ses vaisseaux afférents viennent de la langue, de l'isthme du gosier,
du pharynx et des glandes salivaires profondes. Ses e f f é r e n t s v o n t au ni. mandibulaire.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 352, 354)


Le ni. parotidien en est l'unique représentant mais il est volumineux, ovalaire et aplati
d ' u n côté à l'autre, long de cinq ou six centimètres. Il dépasse n e t t e m e n t le bord rostral
de la glande parotide à la surface du muscle masséter, près de l'articulation t e m p o r o -
mandibulaire. Il est ainsi facile à palper sur le sujet vivant et à trouver sur le cadavre,
où il est en général solidaire de la glande parotide. Ses vaisseaux afférents drainent à
peu près t o u t e s les parties superficielles de la tête et tous les organes profonds de sa
moitié dorsale, y compris les cavités du nez et des sinus, l'orbite et son c o n t e n u , l'oreille
externe, l'articulation temporo-mandibulaire et le muscle masséter. Ses e f f é r e n t s v o n t
aux ni. rétropharyngiens latéraux.

LYMPHOCENTRE RETROPHARYNGIEN (Pl. 332, 352, 353, 354)


Outre les ni. rétropharyngiens médial et latéral, il c o m p o r t e les ni. hyoïdiens, petits
et très inconstants.

Le ni. rétropharyngien médial, parfois double, est ovalaire, long de quatre ou cinq
centimètres en moyenne. Il est placé contre la paroi dorso-latérale du pharynx, près de
l'origine de l'artère carotide externe, médialement au stylohyoïdeum. Il est souvent accom-
pagné d ' u n petit ni. hémal. Les vaisseaux afférents viennent du pharynx, du larynx, des
muscles hyoïdiens, de la racine et du corps de la langue, du palais et du sinus maxillaire,
de la moitié caudale du nez, des glandes mandibulaire et sublinguale, des os de la base
du crâne, de la mandibule et de la joue, ainsi que du muscle long de la t ê t e . Ses vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t au ni. rétropharyngien latéral.

Le ni. rétropharyngien latéral est ovalaire et aplati, long de quatre ou cinq centimè-
tres, souvent accompagné d ' u n ou deux autres beaucoup plus petits. Il est superficiel
et palpable sous le bord de l'aile de l'atlas, au bord caudal de la glande mandibulaire.
Ses vaisseaux afférents viennent de la langue et de t o u t e la région mandibulaire, ainsi
que de t o u t e la moitié caudale de la t ê t e , y compris les glandes salivaires, les muscles
masticateurs, le pharynx et le larynx. D'autres drainent les muscles du quart crânial du
cou. Ce ni. reçoit en outre les e f f é r e n t s des ni. rétropharyngien médial, mandibulaire et
parotidien. Directement ou indirectement, il draine donc t o u t e la tête et la partie crâniale
du cou. Ses vaisseaux e f f é r e n t s confluent pour former le t r o n c trachéal.

Les ni. hyoïdiens, souvent absents, sont au nombre de deux, petits (un centimètre)
et arrondis. L ' u n est rostral, placé à la surface du muscle thyro-hyoïdien, et l'autre cau-
dal, voisin de l'origine du muscle stylo-hyoïdien. Ils c o n c o u r e n t au drainage de la langue
et envoient leurs efférents au ni. rétropharyngien médial.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 334, 335)


Il est réduit au volumineux ni. cervical superficiel (caudal) et à quelques petits ni.
accessoires.
772 -

parotidien

Glande parotide (coupée)

N.l. hyoi'dien caudal

N.l. rétropharyngien. latéral

Aile de l'atlas

long de la tête

A. carotide commune et Tronc vago-sympathique

splénius

M. dentelé du cou

cervical superficiel

cervicaux superficiels accessoires

subrhomboi'dal (couvert)

Muscle rhomboïde

N.l. infra-épineux

N.l. mandibulaire

Glande

Glande

N.l. cervic. prof.

N.l. cervicaux prof.

M. sterno-céphalique

Oesophage (érigné dorsalement)

M. scalène ventral

M. scalène dorsal

N.l. cervic. prof, caudaux et V. jugul,

A . et V.

N.l. axillaires de la première côte

N.l. axillaire..

V x . lymph. issus du membre thoracique

M. dentelé ventral du thorax

M. droit du thorax

N.l. axillaire accessoire

Planche 354 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU COU


ET DE LA RÉGION AXILLAIRE DU BŒUF
- 773 1

Le ni. cervical superficiel (dorsal caudal) est long de sept ou huit centimètres, épais
de deux ou trois. Allongé au bord crânial du muscle supra-épineux, il est séparé de la
peau par les minces muscles trapèze et omo-transversaire et aisément palpable sur le
sujet v i v a n t . Il reçoit ses vaisseaux a f f é r e n t s de la peau et des plans superficiels du cou,
de tout le membre thoracique et du thorax jusqu'au niveau de la dixième ou onzième côte.
Il en reçoit aussi des t e n d o n s et gaines de la main, des muscles de l'épaule et de la partie
des muscles thoraciques (principalement dorsaux) qui en est voisine. Ses vaisseaux effé-
rents aboutissent à la partie terminale du tronc trachéal correspondant ou plus souvent,
du côté gauche, à la terminaison du conduit thoracique. Quelques-uns peuvent aller aux
ni. cervicaux profonds caudaux.

Les ni. cervicaux superficiels accessoires c o n s t i t u e n t en fait un groupe unique avec


!e ni. précédent, qu'ils prolongent au devant de l'épaule dans une situation un peu déca-
lée, dorsalement et un peu crânialement. On en trouve trois ou quatre, larges de cinq
à dix millimètres, à la surface du muscle dentelé du cou, sous les muscles trapèze et
omo-transversaire et ils sont habituellement accompagnés par quelques ni. hémaux. Ils
drainent les muscles voisins et envoient leurs efférents au ni. cervical superficiel.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (PL 333, 335, 353, 354, 356, 357)
Ses trois groupes, crânial, moyen et caudal, sont présents mais le premier est incons-
tant et le dernier, seul i m p o r t a n t , possède deux petits ni. accessoires : costo-cervical
et subrhomboïdal.

Les ni. cervicaux profonds crâniaux sont petits (un à deux centimètres), peu nom-
breux (quatre ou cinq), parfois absents. Ils sont échelonnés dorso-latéralement aux pre-
miers anneaux de la trachée, au voisinage de la glande thyroïde. Ils drainent le pharynx,
le larynx, la glande thyroïde et les parties initiales de la trachée et de l'œsophage, ainsi
que les muscles voisins. Leurs efférents v o n t aux ni. des groupes suivants.
Les ni. cervicaux p r o f o n d s moyens ne sont guère plus gros que les précédents, dont
ils prolongent la série sur le trajet de la veine jugulaire interne, dorsalement à la partie
cervicale moyenne de la trachée. Leur nombre est très variable (1 ou 2 à 6 ou 7) mais
ils paraissent c o n s t a n t s . Ils partagent l'aire de drainage des précédents, reçoivent des
afférents de la plus grande partie de la région cervicale ventrale et envoient leurs effé-
rents au groupe suivant.
Les ni. cervicaux profonds caudaux, au nombre de trois ou quatre, sont les plus volu-
mineux (3 à 5 cm). Le plus crânial accompagne la veine jugulaire externe près de l'embou-
chure de la veine céphalique. Les autres sont appliqués contre la trachée, au voisinage
ou au c o n t a c t de la première côte. Un dernier, impair, se t r o u v e parfois à la face ventrale
de la trachée. Directement par leurs vaisseaux a f f é r e n t s ou par l'intermédiaire des grou-
pes précédents, ces ni. drainent t o u t e la région cervicale ventrale (muscles, trachée, œso-
phage, glande thyroïde, t h y m u s ) , du pharynx et du larynx à l'entrée de la poitrine, ainsi
que les vertèbres cervicales et les muscles qui les entourent. Ils reçoivent aussi les effé-
rents du lymphocentre axillaire, des ni. costo-cervical et subrhomboïdal voire, de f a ç o n
inconstante, quelques-uns de ceux issus des ni. rétropharyngiens latéraux et cervical
superficiel. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t : à droite, à la terminaison du tronc trachéal
de ce côté : à gauche, à celle du conduit thoracique ou au tronc trachéal correspondant,
voire directement à la terminaison de la veine jugulaire externe.

Le ni. costo-cervical, large de deux centimètres en moyenne, est habituellement uni-


que. Il est placé au bord crânial du tronc costo-cervical, un peu médialement à la pre-
mière côte. Ses vaisseaux afférents viennent d ' u n e grande partie de la région cervicale
dorsale, du garrot et du dos, ainsi que de l'épaule et de la partie crâniale de la plèvre.
Il reçoit aussi les efférents du ni. subrhomboïdal, des deux premiers intercostaux et
quelques-uns encore des ni. médiastinaux crâniaux. Ses vaisseaux efférents v o n t le plus
souvent : à droite, à la terminaison du tronc trachéal droit et à gauche, à celle du conduit
thoracique. Mais il existe de nombreuses variations et ces efférents peuvent aboutir aux
ni. cervicaux profonds caudaux, voire aux médiastinaux crâniaux ou à la naissance de
la veine cave crâniale.
774 -

M. grand dorsal (coupé) subscapulaire (ses trois parties)

N.l. cervicaux superficiels

M tenseur du fascia Artère axillaire

Artère subscapulaire_. axillaires


de la première côte

N.l. axillaire N.l. axillaires propres

M. triceps brachial M. coraco-brachial

Artère brachiale M. biceps brachial

A. collatérale ulnaire Artère bicipitale

A . radiale proxim. (transv. du coude)

Muscle extenseur radial du carpe

Planche 355 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU MEMBRE THORACIQUE DU BŒUF
(MEMBRE G A U C H E . FACE MÉDIALE)
- 775 1

Le ni. subrhomboïdal, souvent absent, est situé médialement au bord ventral de la


partie cervicale du muscle rhomboïde, non loin de la scapula. Il reçoit ses a f f é r e n t s des
muscles adjacents (rhomboïde, dentelé du cou, supra-épineux) et envoie ses efférents
au ni. costo-cervical.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 355)


Dépourvu de ni. cubital, ce lymphocentre est pourtant bien développé, avec ses deux
groupes principaux bien distincts et deux ni. annexes très inconstants.
Le ni. axillaire propre est arrondi et aplati, large de trois centimètres environ. Il est
situé à la face médiale de la partie distale du muscle grand rond, quatre ou cinq centimè-
tres caudalement au nerf radial, en regard du deuxième espace intercostal ou de la troi-
sième côte. Ses vaisseaux a f f é r e n t s viennent de l'épaule, du bras et de la partie adja-
cente des muscles qui unissent ces régions au t r o n c , ainsi que des os et des articulations
du coude, de l'avant-bras et du carpe. Il reçoit en outre les e f f é r e n t s des ni. infra-épineux
et axillaire accessoire. Ses e f f é r e n t s v o n t aux ni. axillaires de la première côte et cervi-
caux profonds caudaux.

Les ni. axillaires de la première côte, au.nombre de deux, souvent trois et rarement
un seul, mesurent chacun deux à trois centimètres. Ils sont placés entre la paroi thoraci-
que et l ' e x t r é m i t é crâniale du muscle pectoral ascendant, près de la veine subclavière,
en regard de la première côte ou du premier espace intercostal. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent des muscles de la paroi costale, des muscles scalènes et pectoraux, de
la face médiale de l'épaule et du bras, des muscles et t e n d o n s de l'avant-bras et de la
main, ainsi que des os et articulations de t o u t le membre thoracique. Ils reçoivent aussi
les efférents du ni. axillaire propre. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. cervicaux pro-
fonds caudaux ou, selon le côté, au conduit thoracique ou au tronc trachéal droit.

Le ni. axillaire accessoire, petit et inconstant, est situé au bord dorsal du muscle pec-
toral ascendant, en regard de la quatrième ou cinquième côte. Il draine les muscles voi-
sins et envoie ses e f f é r e n t s au ni. axillaire propre.

Le ni. infra-épineux est également petit et plus inconstant encore. Il est placé au bord
caudal du muscle infra-épineux, près du point où le bord crânial du muscle grand dorsal
s'insinue sous l'épaule. Il draine ces deux muscles et envoie ses efférents au ni. axillaire
propre.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL (Pl. 320, 335, 356, 357)


Ses deux groupes habituels de ni. sont bien développés.

Les ni. intercostaux sont de petite dimension (un c e n t i m è t r e en moyenne). On en


trouve un, rarement deux dans chaque espace intercostal et quelques espaces peuvent
en être dépourvus. Ils sont placés sous la plèvre, près de l'articulation de la t ê t e costale.
Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la paroi costale et du dos, des vertèbres thoraci-
ques et des côtes, des muscles des régions précitées et des muscles long du cou, sub-
scapulaire, oblique externe de l ' a b d o m e n , ainsi que des parties adjacentes de la plèvre
et du péritoine. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. thoraco-aortiques de même niveau
et, pour les plus crâniaux, aux ni. médiastinaux crâniaux, accessoirement pour les deux
premiers espaces, au ni. costo-cervical.

Les ni. thoraco-aortiques s'échelonnent de la cinquième à la dernière vertèbre thora-


cique, entre les corps de celles-ci et l'aorte. Longs de un à trois centimètres, ils accom-
pagnent à gauche la veine azygos et à droite le c o n d u i t thoracique. Quelques ni. hémaux
s'y mêlent souvent. En général enrobés dans du conjonctif adipeux, ils sont peu visibles
sur les carcasses bien que seulement couverts par la plèvre. Leurs vaisseaux afférents
drainent les muscles de la région dorsale du thorax et des parties adjacentes de la paroi
costale et de l'épaule, de même que la plèvre pariétale correspondante, le médiastin, le
cœur, le diaphragme et parfois le péritoine et la rate. Ils reçoivent aussi les efférents des
ni. intercostaux et éventuellement médiastinaux crâniaux. Leurs vaisseaux efférents ont
une destination variable selon le niveau. Ceux des plus caudaux peuvent rejoindre ceux
776 -

Trachée N.l. intercostaux

N.l. costo-cervical Aorte thoracique

Première côte Veine azygos gauche

A . et V . costo-cervicales N.l. médiastinaux caudaux

N.l. thoraco-aortiques

N.l. intercostaux

Veine cave crâniale Conduit thoracique

Tronc brachio-céphalique ^N.l. sternaux caudaux

N.l. médiastinaux craniaux Cœur (dans le péricarde)

A . et V. thoraciques internes N.l. trachéobronchique gauche

NI. sternal crânial A. et V. pulmonaires


Première côte Bronche principale gauche
A. et V. subclavières Oesophage
N.l. cervicaux profonds caudaux
Diaphragme
A. et V. cervicales superficielles et Veine céphalique Onzième côte

Planche 356 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU THORAX DU BŒUF
(FACE G A U C H E , APRÈS A B L A T I O N DU P O U M O N GAUCHE)
- 777 1

des ni. médiastinaux caudaux. Ceux des plus crâniaux peuvent aller aux ni. médiasti-
naux crâniaux. A tous les niveaux et surtout à droite, ils v o n t aussi directement au
conduit thoracique.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL (Pl. 320, 335, 356, 357)


Ses deux groupes de ni. sternaux, crânial et caudal, sont constants.

Le ni. sternal crânial, d ' u n diamètre de deux à trois centimètres, est placé entre le
manubrium sternal et les vaisseaux thoraciques internes, peu avant l'engagement de ceux-
ci sous le muscle transverse du t h o r a x . Il est peu éloigné de celui du côté opposé, les
deux pouvant parfois être remplacés par un ni. unique. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent
le s t e r n u m , les cartilages c o s t a u x , le muscle transverse du s t e r n u m et une partie des
pectoraux, la plèvre et le péricarde. S ' y ajoutent les efférents des ni. sternaux caudaux.
Les efférents aboutissent aux ni. médiastinaux crâniaux ou, selon le côté, à la terminai-
son du conduit thoracique ou à celle du tronc trachéal.

Les ni. sternaux caudaux sont plus petits (3-1 5 m m ) mais plus nombreux (7 à 10).
Ils f o r m e n t une chaîne irrégulière sur le trajet«des vaisseaux thoraciques internes, un peu
atéralement à eux, entre le muscle transverse du thorax et le s t e r n u m . Les plus caudaux
sont voisins de l'insertion sternale du diaphragme. Leurs a f f é r e n t s proviennent du ster-
num et des muscles voisins : pectoraux, transverse du t h o r a x , abdominaux v e n t r a u x ,
ainsi que des côtes, de la plèvre, du péricarde, du péritoine et du foie. Les efférents v o n t
aux ni. sternaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE MÉDIASTINAL (Pl. 320, 335, 356, 357)


Il est particulièrement développé et présente les trois groupes de ni. médiastinaux :
crânial, m o y e n et caudal.

Les ni. médiastinaux crâniaux sont nombreux et de tailles très diverses, de 4 - 5 m m


à 6 ou 7 c m . Leur disposition est différente d ' u n côté à l'autre et, de chaque côté, un
peu variable. Du côté gauche, on peut en reconnaître deux séries. L'une est dorsale, éten-
due sous la plèvre latéralement à la trachée et à l'œsophage, du voisinage du tronc costo-
cervical à celui de l'arc de l'aorte ; un ou deux de ses ni. peuvent se trouver contre le
muscle long du cou. L'autre série est ventrale au tronc brachio-céphalique et latérale à
la veine cave crâniale, quelques petits ni. pouvant se trouver entre les deux vaisseaux.
Elle délègue toujours crânialement un gros ni. (souvent double, voire triple) près de l'ori-
gine de l'artère thoracique interne 111 . Du côté droit, une série dorsale accompagne la tra-
chée et l'œsophage jusqu'au-dessus du cœur. Deux ou trois ni. se t r o u v e n t près de la
terminaison de la veine azygos droite et l'un d ' e u x , le plus gros, s'insinue médialement
à celle-ci, entre la trachée et la veine cave crâniale. Un peu plus crânio-ventralement,
un petit groupe particulier se place, c o m m e à gauche, près de l'origine de l'artère thora-
cique interne. C'est le seul représentant d ' u n e série ventrale avec, rarement, un petit
ni. caudal situé contre le péricarde, sous la pénétration de la veine cave crâniale dans
cette séreuse. Les vaisseaux a f f é r e n t s des ni. médiastinaux crâniaux proviennent de la
plèvre et des organes du médiastin crânial : trachée, œsophage, t h y m u s , ainsi que du
péricarde, du cœur et des p o u m o n s . A ces ni. arrivent aussi les efférents des ni. inter-
costaux et thoraco-aortiques les plus crâniaux, trachéo-bronchiques, médiastinaux moyens
et sternaux crâniaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s les unissent entre eux et enfin au con-
duit thoracique ou à la terminaison du tronc trachéal droit.

(1) Baum avait n o m m é celui-ci " n i . de l'entrée de la p o i t r i n e " mais ce t e r m e t r o p imprécis a été parfois a t t r i b u é à d ' a u t r e s ni. En
France, l ' a n c i e n n e d é n o m i n a t i o n " g a n g l i o n s de l ' e n t r é e de la p o i t r i n e " o u " g a n g l i o n s p r é p e c t o r a u x " était appliquée traditionnelle-
m e n t par les i n s p e c t e u r s des v i a n d e s à l ' e n s e m b l e c o n s t i t u é par les ni. c e r v i c a u x p r o f o n d s c a u d a u x , axillaires de la première c ô t e ,
costo-cervical et m é d i a s t i n a u x crâniaux les plus v o i s i n s . Il est é v i d e n t q u e , c o m p t e t e n u de la diversité des territoires drainés par
chacun de ces groupes, une telle appellation e s t sans valeur pratique.
778 -

Planche 357 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DU THORAX DU BŒUF
(FACE DROITE, APRÈS A B L A T I O N DU P O U M O N DROIT)
- 779 1

Les ni. médiastinaux moyens sont situés dorsalement à la base du cœur. Les princi-
paux se t r o u v e n t à droite. A u nombre de trois ou quatre et d ' u n diamètre d ' u n à quatre
centimètres, ils sont placés dorsalement à l'œsophage ou à sa droite, sous la plèvre. A
gauche, un petit ni. existe parfois près du tronc pulmonaire, crânialement à la veine azy-
gos gauche, à la limite du péricarde ; il est souvent classé à t o r t parmi les ni. médiasti-
naux crâniaux. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent la plèvre, le péricarde et la partie voisine
de l'œsophage, de la trachée et des p o u m o n s . Des vaisseaux efférents des premiers ni.
intercostaux et du ni. trachéo-bronchique droit s ' y ajoutent. Les vaisseaux efférents v o n t
aux ni. médiastinaux crâniaux, au c o n d u i t thoracique ou encore rejoignent ceux des ni.
médiastinaux caudaux.

Les ni. médiastinaux caudaux ont un développement remarquable. Ils f o r m e n t une


chaîne impaire étendue au bord dorsal de l'œsophage, depuis l'arc de l'aorte j u s q u ' a u
diaphragme. Le plus crânial, long de deux ou trois centimètres, est à gauche de l'œso-
phage, sous l'aorte. Les trois ou quatre suivants, également petits, sont placés entre l'œso-
phage et le début de l'aorte descendante. Leur fait suite un ni. très v o l u m i n e u x , épais
de trois ou quatre centimètres à sa partie m o y e n n e et long de quinze à vingt centimè-
tres, parfois plus, qui arrive jusqu'au voisinage du diaphragme, dont le sépare quelque-
fois un petit ni. isolé. Ce ni. principal est quelquefois divisé en deux. Lors de réaction
pathologique, son v o l u m e peut s'accroître au point de déformer ou comprimer la partie
adjacente de l'œsophage qui, bien que normalement élargie, peut faire obstacle au son-
dage. Les ni. médiastinaux caudaux reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s de la partie cor-
respondante de l'œsophage et du médiastin, mais aussi du péricarde et du cœur, des
poumons, du diaphragme, du péritoine, du foie et de la rate. Ils reçoivent aussi les effé-
rents des ni. phrénique, trachéo-bronchique droit et pulmonaires, parfois des thoraco-
aortiques les plus caudaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s sont collectés par un f o r t tronc
c o m m u n qui aboutit directement au conduit thoracique. Quelques-uns peuvent t o u t e -
fois aller au ni. trachéo-bronchique droit.

Le ni. phrénique, habituellement unique, peut être remplacé par deux ou trois petits.
Il est voisin du foramen de la veine cave, sous la plèvre diaphragmatique. Il draine le dia-
phragme et la plèvre et envoie ses efférents au groupe précédent.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (PI, 335, 336, 356, 357)


C o m m e le précédent, ce lymphocentre est bien développé et présente un intérêt par-
ticulier pour l'inspecteur des viandes.
Le ni. trachéo-bronchique gauche est placé entre la partie terminale de la trachée
et le tronc pulmonaire, près de la naissance de la bronche principale gauche. Il est long
de trois à quatre centimètres et c o n s t a n t . Il draine le p o u m o n gauche, les parties thoraci-
ques de la trachée et de l'œsophage, le cœur et le péricarde. Il reçoit aussi quelques effé-
rents des ni. pulmonaires, médiastinaux caudaux et thoraco-aortiques. Il envoie ses effé-
rents aux ni. médiastinaux crâniaux ou caudaux ou, plus s o u v e n t , au t r o n c collecteur
de ces derniers, voire directement au conduit thoracique.

Le ni. trachéo-bronchique droit, deux fois plus petit que le précédent, manque chez
le quart des sujets. Il est difficile à voir car, placé près de l'origine de la bronche princi-
pale. Il est noyé dans le tissu conjonctif de la racine du p o u m o n , au f o n d de la fissure
qui sépare les deux lobes moyens, crânial et caudal. Il peut être découvert par incision
du f o n d de cette fissure. Il draine le p o u m o n droit et reçoit les efférents des ni. pulmonai-
res et trachéo-bronchique m o y e n , quand celui-ci existe. Il envoie ses e f f é r e n t s aux ni.
médiastinaux moyens.

Le ni. trachéo-bronchique m o y e n , impair et petit, manque chez la moitié des sujets.


Il est logé dans l'angle de séparation des deux bronches principales, draine les lobes cau-
daux des deux poumons et envoie ses efférents au ni. trachéo-bronchique droit.

Le ni. trachéo-bronchique crânial, long de deux à trois centimètres, est parfois dou-
ble. On le trouve contre la trachée, au bord crânial de la bronche trachéale. Il draine le
poumon droit et spécialement son lobe crânial, ainsi que les ni. pulmonaires droits. Ses
efférents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux.
780 -

N.l. hépatiques accessoires

N.l. hépatiques Piliers du diaphragme

Vésicule biliaire hépatique

Veine porte Tronc gastrique (coupé)

Gl. surrénale droite cœliaque

Tronc intestinal A. mésentérique crâniale

A . , V. et N.l. surrénale gauche

Rein droit Tronc viscéral

V . cave caudale A. et V . rénales gauches

Uretère droit N.l. rénaux

M. grand psoas Rein gauche

NI. lombo-aortiques _ Tronc lombaire

M. petit psoas Aorte abdominale

N.l. iliaques médiaux sentérique caudale

N.l. sacraux Uretère gauche

NI. ilio-fémoral A. et V . circonfl. il. prof.

N.l. iliaques latéraux A. et V. iliaques internes

Ligament et V. iliaques externes

sacrale médiane

Utérus Vessie urinaire

Planche 358 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


LOMBAIRES ET PELVIENS DU BŒUF
- 781 1

Les ni. pulmonaires sont petits (un centimètre environ) et peu nombreux (un ou deux)
dans chaque p o u m o n , où ils sont voisins de la bronche principale et de ses premières
divisions. Ils manquent dans le lobe crânial du p o u m o n droit et parfois c o m p l è t e m e n t .
Ils drainent les p o u m o n s , dont le parenchyme les couvre, et envoient leurs vaisseaux
efférents aux ni. trachéo-bronchiques et par exception aux ni. médiastinaux caudaux.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 337, 358)


Outre les ni. lombo-aortiques, bien représentés, il existe deux groupes annexes dans
ce lymphocentre : les ni. lombaires, particuliers à l'espèce, et rénaux.
Les ni. lombo-aortiques présentent de grandes variations en nombre (une à deux dou-
zaines) et en taille (0,5 à 5 cm). Ils f o r m e n t une série très irrégulière qui accompagne
aorte et la veine cave caudale du diaphragme à la dernière vertèbre lombaire, où les
plus caudaux sont adjacents aux ni. iliaques médiaux. Ils se t r o u v e n t aussi bien dorsale-
ment à ces vaisseaux, près des vertèbres lombaires, qu'à leurs faces latérales et ven-
trale. Ils sont habituellement accompagnés de quelques ni. hémaux et noyés dans la graisse
périvasculaire. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent les vertèbres lombaires et les muscles
et fascias qui les entourent, aussi bien à leur face dorsale que ventrale, ainsi que le péri-
toine, les reins et les glandes surrénales. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s alimentent le ou les
troncs lombaires.
Les ni. lombaires sont petits (4 à 5 mm.) et peu n o m b r e u x , souvent différents d ' u n
côté à l'autre ou absents d ' u n côté ou des deux. Ils sont placés ventralement à la nais-
sance des espaces intertransversaires mais manquent presque toujours dans les deuxième,
troisième et quatrième. Par contre, on en trouve le plus souvent un entre la dernière côte
et le premier processus transverse lombaire. Ils drainent les muscles lombaires et la par-
tie adjacente des muscles de l'abdomen. Ils envoient leurs e f f é r e n t s aux ni.
lombo-aortiques.
Les ni. rénaux, variables en nombre (un à quatre) et en dimension (un à six centimè-
tres) sont placés sur le trajet des vaisseaux des reins, au voisinage du hile de chaque
rein, dans la graisse périrénale. Ils drainent rein et glande surrénale du côté correspon-
dant et envoient leurs e f f é r e n t s à la citerne du chyle ou à ses affluents.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 337, 339, 358, 359)


Ce lymphocentre est particulièrement étendu, en rapport avec le grand développe-
ment et la complexité de l'estomac. En outre, en raison de l'étroite proximité des artères
cœliaque et mésentérique crâniale, les ni. placés à l'origine de ces vaisseaux f o r m e n t
un groupe unique, cœliaco-mésentérique.
Les ni. cœliaco-mésentériques sont mal séparables de leurs voisins spléniques, hépa-
tiques accessoires et surtout lombo-aortiques. A u nombre de trois ou quatre et petits
(un à deux centimètres), ils accompagnent les artères précitées dans la racine du mésen-
tère. Leurs vaisseaux afférents drainent ce dernier, la zone d'adhérence du rumino-
réticulum à la paroi et la rate. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t à la citerne du chyle ou
à ses troncs affluents, gastrique ou viscéral.
Les ni. hépatiques f o r m e n t dans la porte du foie un groupe généralement composé
de trois ou quatre ni. v o l u m i n e u x (4-6 cm) situés autour de la terminaison m ê m e de la
veine porte et de trois à dix autres plus petits (1-3 cm) contre le départ des divisions
de cette veine, surtout sur le trajet du rameau gauche, ainsi q u ' à l'origine du conduit
cystique. Leurs vaisseaux afférents drainent s u r t o u t le foie, accessoirement le pancréas
et le d u o d é n u m . Par le petit o m e n t u m y arrivent aussi les e f f é r e n t s des ni. abomasaux,
dorsaux et ventraux 1 1 1 . Les vaisseaux efférents f o r m e n t les racines du tronc hépatique,
qui rejoint lui-même le tronc viscéral.

(1) Deux points d'intérêt pratique méritent d'être précisés. 1) Les ni. hépatiques et leurs accessoires ne reçoivent pas toute la lymphe
du foie. Les bords de l'organe sont contournés par des vaisseaux lymphatiques sous-séreux qui passent d'une face à l'autre. Par c e t t e
voie, les ni. hépatiques reçoivent des afférents venus de la face diaphragmatique. Mais ceux de la face viscérale ne s ' y rendent pas
tous. Certains passent vers la face diaphragmatique et le diaphragme ou, par le bord gauche, atteignent directement ce muscle. A v e c
d'autres venus de la face diaphragmatique, ils le traversent pour aboutir aux ni. médiastinaux caudaux. 2} Certains des ni. spléniques
peuvent, lors de l'éviscération, rester unis au bord dorsal du foie par des f r a g m e n t s de péritoine et d u tissu conjonctif. Ils ne doivent
pas être c o n f o n d u s avec les ni. hépatiques accessoires, situés contre le bord gauche, où ils adhèrent à la veine cave caudale.
782 -

N.l. ruminaux craniaux

Pylore spléniques

gastrique;

Sac dorsal du rumen

N.l. ruminaux réticulaires

(Reticulum)

N.l. réticulo-abomasaux

Feuillet (Omasum)
(récliné)

N.l. omasaux
Sac ventral du
(Abomasum)
N.l. abomasaux ventraux
N.l. abomasaux dorsaux

FACE DROITE

N.l. omasaux Feuillet (Omasum)

_ Cardia

Réseau Sac dorsal du rumen

N.l. ruminaux gauches

!. réticulo-abomasaux

Atrium du rumen

Caillette (Abomasum)

N.l. rumino-abomasaux Sac ventral du rumen

FACE G A U C H E

Planche 359 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DE L'ESTOMAC DU BŒUF
- 783 1

Les ni. hépatiques accessoires sont placés au bord gauche, épais, du foie, le long
de la veine cave caudale, à laquelle ils adhèrent. Peu nombreux (un à quatre) et petits
(1-2 cm), ils drainent les parties adjacentes du foie et envoient leurs e f f é r e n t s au tronc
hépatique.

Les ni. spléniques sont aussi qualifiés d ' a t r i a u x car, en raison de la particularité des
rapports de la rate avec l ' a t r i u m du rumen, ils sont inclus dans la zone d'adhérence de
ces deux organes au diaphragme. Leur nombre varie d ' u n à sept et leur taille d ' u n à trois
centimètres. Ils sont voisins de l ' e x t r é m i t é dorsale de la rate, placés entre celle-ci et le
cardia, à la face dorsale de l'atrium. Un ou deux petits ni. peuvent les prolonger à droite
du cardia. Leurs vaisseaux afférents viennent de la rate, du sac dorsal et de l'atrium du
rumen, ainsi que du réticulum. Directement ou par l'intermédiaire des autres groupes,
ils reçoivent aussi la lymphe de la plus grande partie de l ' e s t o m a c . Leurs vaisseaux effé-
rents f o r m e n t les racines du t r o n c gastrique.

Les autres ni. gastriques, très n o m b r e u x , sont de taille modeste, d ' u n demi à trois
ou quatre centimètres, les plus gros étant voisins de la j o n c t i o n omaso-abomasique. Ils
forment des chaînes qui a c c o m p a g n e n t les principaux vaisseaux de l'estomac et portent
en conséquence les mêmes noms q u ' e u x . On les classe c o m m e suit :

1 ) Les ni. ruminaux gauches sont peu nombreux (un à trois) et peuvent m ê m e man-
quer. Placés dans le sillon longitudinal gauche du rumen, ils c o n c o u r e n t au drainage des
deux sacs de l'organe et envoient leurs efférents aux nî. du sillon crânial voire, par le
sillon caudal, aux ni. les plus caudaux du groupe droit.

2) Les ni. ruminaux droits sont plus nombreux (trois à dix) et constants. Ils s'éche-
lonnent dans le sillon longitudinal droit du rumen et deux ou trois d'entre eux s'isolent,
sous la séreuse, près du sillon crânial, en transition vers le groupe qui occupe ce dernier.
Directement ou par l'intermédiaire de quelques-uns des précédents ou des suivants, ils
drainent la quasi-totalité du rumen. Leurs e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques ou au tronc
gastrique.

3) Les ni. ruminaux crâniaux, au nombre de deux à huit, sont petits et profondément
cachés dans le conjonctif du sillon crânial du rumen. Ils drainent la moitié crâniale de
cet organe et reçoivent en outre les efférents des ni. ruminaux gauches quand ceux-ci
existent. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques et accessoirement, pour cer-
tains d'entre eux, aux ni. ruminaux droits.

4) Les ni. réticulaires sont petits et peu nombreux (un à sept), parfois absents. Ils
se t r o u v e n t à la face dorso-caudale du fundus du réseau, près de sa j o n c t i o n à l'oma-
sum. Ils drainent le réticulum et reçoivent les efférents des ni. rumino-abomasaux et
réticulo-abomasaux. Leurs efférents vont aux ni. spléniques ou parfois au tronc gastrique.

5) Les ni. omasaux, au nombre de six à douze, suivent la courbure de l ' o m a s u m ,


qu'ils drainent. Leurs efférents se collectent de proche en proche vers la gauche et abou-
tissent aux ni. spléniques.

6 et 7) Les ni. rumino-abomasaux et les ni. réticulo-abomasaux sont en nombre à


peu près égal (2 à 7 pour chaque groupe) et pourraient être considérés c o m m e deux par-
ties d ' u n e m ê m e série. Ils sont en e f f e t placés contre le f u n d u s de la caillette dans le
bord gauche de la zone d'adhérence qui unit celui-ci au rumen et au réseau, ce qui les
rend plus facilement accessibles par la gauche. Le premier groupe, plus ventral et cau-
dal, semble amorcer, voire résumer, la série des ni. abomasaux ventraux. Le second est
dorso-crânial, en regard de l'adossement de l'atrium du rumen au réseau. Tous deux drai-
nent les parties du rumen adjacentes et l ' a b o m a s u m , ainsi que l ' o m a s u m pour le premier
et le réseau pour le second. Tous deux envoient leurs vaisseaux e f f é r e n t s aux ni. réticu-
laires. T o u t e f o i s , ceux du premier groupe peuvent prendre relais dans le second et celui-
ci peut envoyer les siens directement au groupe splénique ou trouver un relais dans les
ni. omasaux.
784 -

Partie descendante du coliques (sous-grolipe dorsal)

Pancréas ( intestinal

N.l. pancréaticoduodénaux N.l. coliques


(sous-groupe ventral)
A. mésentérique crâniale

Anse distale du côlon

Anse proximale du côlon ascendant

Duodénum

Côlon

N.l. mésentériques caud

N.l. a n o r e c t a u x

Rectum

N.l. j é j u n a u x

N.l. caecaux Mésentère

lléum spirale du côlon ascendant

Partie flottante du jéjunum jéjunaux

Planche 360 VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DE L'INTESTIN DU BŒUF
(VUE DROITE)
- 785 1

8 et 9) Les ni. abomasaux f o r m e n t deux groupes, l'un ventral et l'autre dorsal. Le


premier est faible et manque parfois. Il est situé sur la grande courbure de l ' a b o m a s u m ,
le long de l'insertion du grand o m e n t u m . Le second est c o n s t a n t et c o m p o r t e trois à six
ni. placés contre la petite courbure, dans le petit o m e n t u m . Tous deux drainent l'aboma-
sum et le début du duodénum : le dorsal reçoit en outre quelques afférents venus de l'oma-
sum. Tous deux envoient leurs vaisseaux efférents aux ni. hépatiques par la partie droite
du petit o m e n t u m . T o u t e f o i s , les ni. dorsaux les plus voisins de l ' o m a s u m envoient les
leurs aux ni. omasaux ou rumino-abomasaux.

Les ni. pancréatico-duodénaux sont petits et disséminés à la face ventro-médiale du


pancréas, près de l'incisure et de la veine porte, au voisinage du côlon transverse. Leurs
vaisseaux afférents viennent du pancréas, du duodénum et du côlon transverse. Les vais-
seaux efférents aboutissent au tronc intestinal.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 360)


Nous avons déjà indiqué que les ni. mésentériques crâniaux sont inclus dans le fai-
ble groupe cœliaco-mésentérique. Les ni. jéjunaux, très volumineux, constituent le groupe
le plus caractéristique de ce l y m p h o c e n t r e , Ijien que les ni. caecaux et surtout coliques
soient également bien développés.

Les ni. jéjunaux sont logés dans le mésentère, sur le trajet des vaisseaux mésentéri-
ques crâniaux. Ils y f o r m e n t une chaîne épaisse et très allongée, incurvée c o m m e ces
vaisseaux, à quelque distance des circonvolutions jéjunales mais plus proche d'elles que
de l'anse spirale du côlon ascendant, près duquel se t r o u v e n t en outre quelques petits
ni. isolés. Cette chaîne est mieux visible sur la face droite du mésentère que sur ia gau-
che. Sa c o n s t i t u t i o n est variable. S o u v e n t , le nombre de ses ni. est réduit à une dizaine
ou une vingtaine, l'essentiel étant f o r m é par un très long ni. qui peut atteindre un mètre
ou plus et que prolongent crânialement quelques petits ni. j u s q u ' a u voisinage de la cour-
bure duodéno-jéjunale et caudalement un groupe plus nombreux, dans la partie plus ample
et flottante du mésentère. Deux ou trois autres petits ni. inconstants se t r o u v e n t encore
près de l'iléum, entre celui-ci et l'anse spirale du côlon ascendant. En général, le long
ni. précité est fragmenté en deux, trois ou quatre parties accompagnées de ni. plus petits,
le nombre t o t a l pouvant excéder la quarantaine. Les vaisseaux afférents de cet ensem-
ble viennent du jéjunum, de l'iléum et du mésentère. Les vaisseaux efférents des ni. voi-
sins de l'iléum v o n t aux ni. coliques mais les autres s'unissent de proche en proche en
direction crânio-dorsale pour donner naissance au volumineux tronc intestinal.

Les ni. caecaux, petits et peu nombreux (un à trois), sont situés dans le pli iléo-caecal,
non loin de la jonction iléo-caecale. Ils drainent l'iléum et le caecum et envoient leurs
efférents aux ni. coliques ou au t r o n c intestinal.

Les ni. coliques sont petits (un à quatre centimètres) et relativement nombreux,
jusqu'à une trentaine. On peut en reconnaître deux sous-groupes. L ' u n , le moins nom-
breux, accompagne les anses proximale et distale du côlon ascendant, crânialement ou
caudalement à elles ; certains s'insinuent en profondeur entre les deux segments. L'autre
sous-groupe est placé sur la face droite de l'anse spirale, irrégulièrement disséminé sous
le péritoine ou plus p r o f o n d é m e n t entre les différents tours de la spire. Les vaisseaux
afférents viennent de t o u t le côlon ascendant et en outre du côlon transverse, du cae-
cum et de l'iléum. Les vaisseaux e f f é r e n t s unissent entre eux les différents ni. du groupe
et les derniers d'entre eux rejoignent le tronc intestinal.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 360)


Ce lymphocentre ne c o m p o r t e q u ' u n seul groupe de ni.

Les ni. mésentériques caudaux sont petits (0,5 à 2 cm), variables en nombre (10
à 20), placés sous le péritoine à ia surface du côlon descendant ou dans son méso. Ceux
de cette dernière sorte sont mal isolables des ni. lombo-aortiques et, pour les plus cau-
daux, des ni. ano-rectaux. Leurs vaisseaux afférents drainent le côlon descendant et les
efférents v o n t aux t r o n c s lombaires ou, pour quelques-uns, aux ni. lombo-aortiques.
786 -

N.l. sacraux N.l. anorectaux

Aorte abdominale A. iliaque interne

N.l. iliaques médiaux Rectum

A. iliaque A . honteuse interne

Côlon descendant Glande bulbo-urétrale

N.l. iliofémoral M. sphincter de l'urètre

Vaisseaux M. ischio-caverneux

Uretère M. bulbo-spongieux

Conduit déférent Prostate

Vessie urinaire Muscle rétracteur du pénis

Glande vésiculaire N.l. scrotaux

M. crémaster inflexion sigmoïde du pénis

Pénis Testicule (dans ses enveloppes profondes)

N.l. sacraux N.l. anorectaux

Aorte abdominale A. iliaque interne

N.l. iliaques médiaux Rectum

A . iliaque externe Vagin

N.l. iliofémoral A . honteuse interne

Côlon descendant Vestibule du vagin

Ligament large Os ischium (coupé)

Ovaire Origine des muscles graciles

Utérus

Uretère N.l. mammaires

Vessie urinaire

Os pubis

P l a n c h e 3 6 1 - V A I S S E A U X ET NŒUDS LYMPHATIQUES
DE LA RÉGION P E L V I E N N E D U TAUREAU ET DE LA V A C H E
LYMPHOCENTRE I L I O - S A C R A L (Pl. 337, 358, 361, 362)
Cet important lymphocentre comporte quatre groupes de ni., dont un (iliaque laté-
ral) inconstant.
Les ni. iliaques médiaux sont situés latéralement et ventralement à l'aorte et à la
veine cave caudale, au bord crânio-latéral des vaisseaux iliaques externes et de la nais-
sance de l'artère circonflexe iliaque profonde. On en trouve de chaque côté un ou deux
principaux, larges de trois à cinq centimètres, accompagnés d'un ou deux petits. Leurs
vaisseaux afférents viennent des muscles et articulations de la cuisse, du bassin et de
la région sous-lombaire ainsi que, dans les deux sexes, de l'appareil génital, depuis les
gonades jusqu'au début du sinus uro-génital, et en outre, de la vessie et de l'urètre. S'y
ajoutent les vaisseaux efférents des trois autres groupes du même lymphocentre et ceux
des lymphocentres inguino-fémoral, ilio-fémoral et ischiatique. Les vaisseaux efférents
forment les racines du ou des troncs lombaires.
Le ni. iliaque latéral, parfois double, est petit (un à trois centimètres) et peut man-
quer, d'un côté ou des deux. Il est situé en regard de la bifurcation de l'artère circonflexe
iliaque profonde (dont il portait anciennement le nom), au bord crânial de ce vaisseau
(et non entre ses branches de division, comme chez les Equidés). Les vaisseaux affé-
rents drainent la partie adjacente des muscles abdominaux ventraux, fémoraux crâniaux
et fessiers profonds, l'os coxal et le péritoine. Ce ni. reçoit aussi parfois des efférents
des ni. subiliaque et coxal. Les efférents se partagent entre les ni. iliaques médiaux et
ilio-fémoraux.

Les ni. sacraux sont bien développés. Les plus gros atteignent quatre à cinq centi-
mètres. Au nombre de trois ou quatre, les plus crâniaux se trouvent dans l'angle de sépa-
ration des deux artères iliaques internes, de part et d'autre des vaisseaux sacraux médians
ou un peu plus latéralement. En général, l'un d'eux est impair' 1 '. D'autres, plus petits,
sont placés de façon variable et très irrégulière plus caudalement, près de l'insertion du
ligament sacro-sciatique ou sur le trajet des vaisseaux sacraux médians. Les vaisseaux
afférents drainent les os, les ligaments et les muscles de la queue et de la croupe, le péri-
née et la vulve ou la racine du pénis, le sinus uro-génital et ses annexes. Avec ceux des
autres groupes de leur lymphocentre, ces ni. participent aussi au drainage des autres
viscères du bassin. Ils reçoivent enfin les efférents du lymphocentre ischiatique. Les vais-
seaux efférents se partagent entre les ni. iliaques médiaux et ilio-fémoraux. Certains peu-
vent aller directement au tronc lombaire.
Les ni. ano-rectaux sont petits (un à deux centimètres au plus) mais nombreux (jusqu'à
une trentaine). Les plus médiaux sont placés à la face dorsale du rectum et de l'anus.
D'autres, latéraux, sur les faces droite et gauche de ces organes, leur adhérent intime-
ment. Ils drainent la terminaison du côlon, le rectum et l'anus et envoient leurs efférents
aux ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE I L I O - F É M O R A L (Pl. 337, 361, 362)


Ce lymphocentre ne possède que le volumineux ni. ilio-fémoral et un petit et incons-
tant ni. épigastrique.
Le ni. ilio-fémoral est, en dehors d'un ou deux petits ni. inconstants parfois rencon-
trés contre l'extrémité distale de l'artère iliaque externe, toujours unique mais très gros.
Il peut atteindre huit à neuf centimètres de long sur quatre ou cinq de large. Il est dis-
coïde et presque toujours échancré à son bord crânial. Sa situation rend particulièrement
impropre la synonymie " n i . inguinal p r o f o n d " parfois utilisée à son sujet. Il est en effet
situé sur le côté du détroit crânial du bassin, au bord crânial de l'artère iliaque externe,
juste au-delà de l'artère circonflexe iliaque profonde. Il est ainsi aisément explorable sur
le vivant par voie rectale. Ses vaisseaux afférents proviennent de la quasi-totalité des

(1 ) En r a i s o n d e s a s i t u a t i o n à p e u p r è s m é d i a n e p r è s d e la j o n c t i o n l o m b o - s a c r a l e , c e ni. e s t s o u v e n t qualifié d e " n i . d u p r o m o n -


t o i r e " . A l ' a b a t t o i r , il e s t p a r f o i s divisé p a r la c o u p e m é d i a n e ou d ' a u t r e s f o i s a r r a c h é a v e c l e s o r g a n e s a b d o m i n o - p e l v i e n s lors d e
l'éviscération.
788 -

NI.

Aorte abdominale (coupée dans le plan

N.l. iliaques

N.l.

Os

A . iliaque interne

Ligament sacro-sciatique

A . glutéale

Muscle coccygien

N.l. Artère utérine

N.l. iliaques latéraux

A . circonfl. iliaque prof.

NI. ilio-fémoral

iliaque externe

A. honteuse coxal

Symphyse pelvienne profonde de la cuisse

N.l. M. tenseur du fascia lata

Afférents mammaires subiliaque

Muscle pectiné fémorale

M. sartorius (coupé) quadriceps fémoral

M.

Muscle gracile. descendante du genou

Projection du N.l. poplité

Artère saphène

Muscle gastrocnémien

Planche 362 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


ET DU MEMBRE PELVIEN DU BŒUF
(Membre gauche. Vue médiale après ablation des viscères)
- 789

os, articulations, fascias, muscles et tendons du m e m b r e pelvien, des muscles abdomi-


naux, du péritoine et des parties pelviennes de l'appareil uro-génital, ainsi que des enve-
loppes profondes du testicule chez le mâle. Il reçoit aussi les efférents du ni. épigastri-
que et d'autres issus des lymphocentres poplité, inguino-fémoral et ischiatique. Ses vais-
seaux e f f é r e n t s se rendent aux ni. iliaques médiaux et, pour quelques-Uns, directement
au tronc lombaire.

Le ni. épigastrique (caudal) est petit (un centimètre environ) et inconstant. Il est placé
sur le trajet des vaisseaux épigastriques caudaux, à la face dorsale du muscle droit de
l'abdomen, non loin du pubis. Il draine les parties voisines du péritoine et des muscles
abdominaux ventraux. Ses e f f é r e n t s v o n t au ni. ilio-fémoral.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL (Pl. 3 4 2 , 3 6 1 , 3 6 2 , 363)


La topographie de ses principaux groupes de ni. (scrotaux ou mammaires et subilia-
ques) c o m m e l ' A n a t o m i e comparée rendent particulièrement impropre dans cette espèce
le terme " i n g u i n a l s u p e r f i c i e l " parfois utilisé c o m m e s y n o n y m e pour ce l y m p h o c e n t r e ,
qui c o m p o r t e en outre trois petits groupes de ni. accessoires, eux aussi bien éloignés
de la région inguinale.

Les ni. scrotaux peuvent être deux ou trois de chaque côté mais on n'en trouve le
plus s o u v e n t q u ' u n seul, dont la taille (4 à 5 cm) les résume. Ils sont situés dorso-
latéralement au pénis, caudalement à son inflexion sigmoïde et au cordon spermatique
et sont c o u v e r t s en partie par le muscle préputial caudal. Ils peuvent être palpés sur le
vivant. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent le prépuce, le s c r o t u m , la peau du périnée et
de la face médiale de la cuisse et de la jambe, ainsi que le pénis et son muscle rétracteur.
Les vaisseaux e f f é r e n t s passent par l'espace inguinal pour rejoindre le ni. ilio-fémoral.

Les ni. mammaires, homologues des précédents chez la femelle, sont souvent quali-
fiés de rétromammaires en raison de leur situation à la partie caudale de la base du pis,
à la limite de la glande et du périnée. On trouve habituellement de chaque c ô t é , non loin
du plan médian, un gros ni. discoïde long de six à dix centimètres sur trois ou quatre
de large, échancré à son bord dorsal, accompagné en profondeur par un, parfois deux
ou trois ni. plus petits. Ils sont palpables sur le v i v a n t , surtout lors d'altération pathologi-
que. Leurs vaisseaux afférents viennent des deux quartiers homolatéraux de la mamelle
(un entrecroisement p o u v a n t exister pour les parties de la glande les plus voisines du
plan médian), du périnée, du clitoris et du vestibule du vagin, ainsi que de la peau de
la face médiale de la cuisse. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. ilio-fémoral par l'espace
inguinal. Indiquons en outre que de petits ni. accessoires ont été signalés dans le tissu
glandulaire voisin de la base de l'organe.

Le ni. subiliaque est v o l u m i n e u x , cylindroïde, long d ' u n e dizaine de centimètres et


parfois fragmenté en deux, voire trois ni. inégaux. Allongé au bord crânial du muscle ten-
seur du fascia lata ou un peu au-devant de lui, il est bien plus facilement palpable à tra-
vers la peau que chez les Equidés. Ses vaisseaux afférents drainent la peau et les plans
sous-cutanés de t o u t l'abdomen et du prépuce, de l ' h y p o c o n d r e , du bassin, de la cuisse
et de la jambe, ainsi que le muscle tenseur du fascia lata. Ce ni. reçoit aussi les efférents
des ni. coxal, coxal accessoire et paralombaires. Ses vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni.
ilio-fémoral et iliaques médiaux voire, de f a ç o n très exceptionnelle, iliaques latéraux.
Quelques-uns peuvent prendre relais dans le ni. coxal quand il existe.

Le ni. coxal est petit (1-2 cm), situé sous l'angle de la hanche, à la partie dorso-médiale
de l'espace conjonctif délimité par le muscle tenseur du fascia lata et l ' e x t r é m i t é proxi-
male du muscle quadriceps fémoral. Il fait parfois défaut. Ses vaisseaux a f f é r e n t s drai-
nent les muscles précités. Quelques efférents du ni. subiliaque peuvent s ' y joindre. Ses
efférents v o n t au ni. ilio-fémoral ou aux ni. iliaques médiaux, voire latéraux.
Le ni. coxal accessoire, plus petit encore que le précédent, n'existe que chez la moi-
tié des sujets. Il est plaqué contre le muscle tenseur du fascia lata, au tiers supérieur
de sa face latérale, près de son bord crânial. Il draine la peau du bassin et envoie ses
efférents au ni. subiliaque, parfois au ni. ilio-fémoral.
790 -

N.l. glutéaux

N.l. coxal M. fessier profond

sacro-sciatique
Epine iliaque ventro-crâniale
(Angle de la hanche)
N.l. ischiatique

Fosse

M. oblique externe Muscle jumeau


de
Tendon du m. fessier moye-
N.l.
M. carré fémoral
N.l. coxal
semi-tendineux
M. droit de la
M. semi-membraneux
M. tenseur du fascia lata
M. adducteur de la cuisse
Corde du flanc
M. vaste latéral
N.l.

N.l. poplité profond

M. gastrocnémien
M. cutané du tronc

M. long péronier Muscle soléaire

M. extenseur du doigt M. fléchisseur latéral des doigts

M. long extenseur des doigts

M. troisième péronier

Tendon du m. extenseur du doigt médial

Planche 363 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


ET DU MEMBRE PELVIEN DU BŒUF
(Face latérale d u m e m b r e g a u c h e . Les m u s c l e s g l u t é o b i c e p s et fessier m o y e n o n t été enlevés,
ainsi q u ' u n e g r a n d e partie d u m u s c l e tenseur d u fascia lata)
- 791

Les ni. de Sa fosse paralombaire manquent aussi parfois. Petits, au nombre de deux
ou trois, ils se t r o u v e n t sous la peau de cette dépression, non loin de la dernière côte
et du bord de la région lombaire. Ils drainent la peau de cette dernière et du flanc. Leurs
efférents v o n t aux ni. subiliaques et ilio-fémoral.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE (Pl. 342, 363)


Ce lymphocentre c o m p o r t e deux ni. constants (ischiatique et tubéral) et un incons-
tant (glutéal).

Le ni. ischiatique, unique et large de deux à trois centimètres, est placé à la face
latérale du ligament sacro-sciatique, à deux ou trois travers de doigts du sacrum, dorsa-
lement à la petite ouverture sciatique. Sur les carcasses, il est accessible par incision
du ligament par sa face médiale. Ses vaisseaux a f f é r e n t s drainent la peau, les fascias
et les muscles de la queue, de la croupe et de la région ischiatique, ainsi que le rectum,
l'anus, les organes superficiels et profonds du périnée, l'urètre intrapelvien, la prostate
et la racine du pénis chez le mâle, la vulve et le vestibule du vagin chez la femelle. Il reçoit
en outre les efférents du ni. tubéral et quelques-uns du ni. poplité profond. Ses vaisseaux
efférents v o n t aux ni. sacraux.

Le ni. glutéal est petit et quelquefois absent. Il est placé contre le ligament sacro-
sciatique près du bord dorsal du muscle fessier m o y e n , en regard de la grande ouverture
sciatique. Un ni. accessoire, plus petit encore, est parfois présent en situation un peu
plus crâniale, sous l'origine du muscle glutéobiceps. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent
des os, des articulations et des muscles profonds de la croupe. Les e f f é r e n t s se rendent
aux ni. sacraux.

Le ni. tubéral, plus gros que les précédents et c o n s t a n t , est logé dans un petit amas
graisseux sous-cutané situé au revers médial de la tubérosité ischiatique et de la termi-
naison du ligament sacro-tubéral. Il draine la peau des régions voisines et de la queue,
ainsi que la partie proximale du muscle glutéobiceps. Ses efférents vont au ni. ischiatique.

LYMPHOCENTRE POPLITÉ (Pl. 342, 363)


Le ni. poplité p r o f o n d est l'unique représentant de ce l y m p h o c e n t r e . Ovoïde et rela-
t i v e m e n t v o l u m i n e u x (trois à quatre centimètres) il est placé au cœur d ' u n amas grais-
seux, vers le milieu du bord caudal du corps charnu du muscle gastrocnémien, près du
bord crânial, profond, du muscle semi-membraneux. En inspection des viandes, il est aisé-
ment accessible par l'interstice des muscles glutéobiceps et semi-tendineux, à huit ou
dix centimètres de profondeur à partir du bord caudal de ces muscles. Ses vaisseaux
afférents drainent la totalité du pied et de la jambe ainsi que les muscles f é m o r a u x cau-
daux. Ses vaisseaux efférents vont pour la plupart au ni. ilio-fémoral. Quelques-uns abou-
tissent au ni. ischiatique, voire directement aux ni. sacraux.

VAISSEAUX COLLECTEURS DE LA LYMPHE (Pl. 324, 335, 356 à 360, 364)


La citerne du chyle est longue de huit à dix centimètres et large d'à peine deux en
moyenne, mais parfois trois ou quatre. Sa c o n f o r m a t i o n est e x t r ê m e m e n t variable. Elle
est située dorsalement à la veine cave caudale, en regard de la première vertèbre lom-
baire et de celle qui précède ou qui suit. Son extrémité caudale fait suite au tronc lom-
baire. Celui-ci est habituellement unique, résumant deux racines distinctes sur un trajet
plus ou moins long à sa partie caudale, mais il présente aussi de très nombreuses varia-
tions et peut être entièrement double. Ses racines sont formées par la confluence des
vaisseaux efférents des ni. sacraux et ilio-fémoraux, bientôt rejoints par ceux des ni. ilia-
ques médiaux et latéraux. Il chemine ensuite dorsalement à la veine cave caudale ou à
l'aorte et se renforce des efférents des ni. lombo-aortiques et parfois rénaux, jusqu'à
atteindre un calibre de sept à huit millimètres. La limite entre la citerne du chyle et lui
est marquée par l'embouchure du t r o n c viscéral. Ce dernier, souvent d ' u n calibre supé-
rieur à celui du précédent, résulte de l'union, près des premières divisions de l'artère mésen-
térique crâniale, des t r o n c s intestinal et gastrique. Le tronc intestinal naît dans la partie
caudale du mésentère par la confluence des vaisseaux efférents des ni. jéjunaux qui drainent
792 -

Planche 364 - QUELÛUES VARIÉTÉS DES TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE


A et B : chez le Cheval. C et D : chez le Bœuf. E et F : chez le Chien,
a : Citerne du chyle ; b : Partie juxta-aortique et c : Partie préaortique du conduit thoracique.
1 : Tronc lombaire (double chez le Chien). 2 : Tronc viscéral (absent chez le Cheval). 3 : Tronc
intestinal. 4 : Tronc cœliaque (absent chez le Bœuf). 4' : Tronc gastrique (Bœuf). 4 " : Tronc
hépatique (Bœuf). 5 : Collecteur des ni. médiastinaux caudaux (Bœuf). 6 : Tronc trachéal gauche.
7 : Tronc trachéal droit et conduit lymphatique droit.
- 793

la partie flottante du jéjunum. Il suit les vaisseaux mésentériques crâniaux en direction


dorso-crâniale en se renforçant progressivement de nouveaux affluents issus des ni. jéju-
naux et des autres ni. du même lymphocentre. Il n'est pas rare de le voir se diviser en
deux rameaux dont l'un, crânial, reçoit les troncs gastrique et hépatique tandis que l'autre,
caudal, peut rejoindre seul le tronc lombaire. Ces deux rameaux peuvent ainsi aller sépa-
rément à la citerne du chyle ou au contraire se réunir à nouveau pour rejoindre le tronc
lombaire. Dans les deux cas, l'artère rénale droite passe entre eux et ils participent à une
forme compliquée de la citerne. Le tronc gastrique, le plus gros et d'aspect souvent vari-
queux, commence près du cardia par l'union des vaisseaux efférents des ni. spléniques
et se renforce ensuite de ceux des autres ni. de l'estomac. De façon exceptionnelle, il
peut aller directement à la citerne du chyle, seul ou après avoir reçu le tronc hépatique.
Il n'y a pas alors de tronc viscéral proprement dit. Peu après sa constitution, le tronc
viscéral reçoit le plus souvent le tronc hépatique. Issu des ni. homonymes, ce dernier
peut aussi, mais rarement, aboutir à la terminaison du tronc gastrique.

Le conduit thoracique est habituellement simple sur la plus grande partie de son tra-
jet, bien qu'il naisse souvent par plusieurs racines. D'un calibre de huit à dix millimètres,
il traverse le diaphragme par un orifice particulier, au bord latéral du pilier droit et non
avec l'aorte, qu'il rejoint peu après pour se placer à sa face dorso-latérale droite, près
de la colonne vertébrale. Il y est masqué par le tissu adipeux qui entoure les ni. thoraco-
aortiques. Il y reçoit près de la cinquième vertèbre thoracique le fort collecteur issu des
ni. médiastinaux caudaux. Un peu plus crânialement, il quitte l'aorte et croise à gauche
la trachée et l'œsophage pour atteindre l'entrée du thorax. Il reçoit là le tronc trachéal
gauche et se termine un à deux centimètres crânialement à la première côte, à la face
dorsale de la jonction jugulo-subclavière. Il n'est pas rare que le conduit thoracique soit
dédoublé sur une partie de son trajet mais il est exceptionnel que la duplicité s'étende
à tout celui-ci. Même dans ce cas, les deux branches, à peu près égales, se rejoignent
en général pour former une partie terminale simple. Celle-ci montre un bref renflement
ampullaire qui précède immédiatement l'orifice terminal, toujours valvulé. Cette termi-
naison présente toutefois elle aussi une grande variabilité. Elle peut quelquefois être double
ou triple, voire, par exception, plexiforme. Enfin, une anastomose a été signalée entre
ce segment du conduit et le tronc trachéal droit : très inconstante, celle-ci croise la face
ventrale des veines jugulaires.

Le conduit lymphatique droit, très bref (5 à 20 mm), est formé par la jonction du
tronc trachéal droit et d'un très court collecteur issu des plus crâniaux des ni. médiasti-
naux crâniaux du côté droit. Il est légèrement dilaté en ampoule et se termine par un ori-
fice valvulé sur l'angle jugulo-subclavier droit.
Chaque tronc trachéal tire ses racines des vaisseaux efférents du ou des ni. rétro-
pharyngiens latéraux. Il descend sur la face correspondante de la trachée et reçoit che-
min faisant les efférents du ni. cervical superficiel puis des ni. cervicaux profonds cau-
daux et costo-cervical, efférents qui peuvent s'unir d'abord en un tronc unique, lequel
rejoint le tronc trachéal à angle très aigu. La partie terminale de ce dernier peut être dou-
ble. A gauche, le tronc trachéal aboutit à la terminaison du conduit thoracique mais peut
aussi s'ouvrir isolément à côté d'elle. En cas de duplicité, une branche peut aller au con-
duit thoracique et l'autre se terminer de façon isolée. A droite, la terminaison se fait comme
déjà dit dans le conduit lymphatique droit, avec les mêmes possibilités de variation.

VII - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU M O U T O N ET DE L A CHÈVRE


(Pl. 365 à 368)

Bien qu'il en diffère par de multiples détails, le système lymphatique des petits Rumi-
nants ressemble beaucoup à celui du Bœuf. Les différences les plus visibles portent sur
le volume relatif ou le nombre (en général plus faible) de quelques ni. importants ou sur
l'absence de certains ni. accessoires. D'autres, moins évidentes, sont aussi moins bien
connues. Elles concernent surtout les territoires de drainage ou les connexions entre les
groupes de ni. et semblent pour la plupart assez modestes. C'est pourquoi l'exposé qui
suit, évitant une longue et inutile répétition, sera limité à la description des ni. eux-mêmes,
les particularités relatives aux territoires de drainage et aux connexions n'étant indiquées
que lorsqu'elles paraissent bien établies et de quelque importance.
794 -

/
parotidiens

rétropharyngiens médiaux

Aile de l'atlas

N.l. rétropharyngiens latéraux

Pharynx

N.l. M. brachio-céphalique (coupé)

Glande _NI. cervical superficiel accessoire

N.l. cervicaux profonds craniaux Muscle splénius

Muscle omo-hyoïdien M. trapèze (Partie cervicale)

M. sterno-thyroïdien dentelé du cou

Oesophage

Trachée

Tronc

M. scalène

NI. cervicaux superficiels

N.l. cervicaux profonds caudaux

M. sterno-céphalique

Artère et veine subclavières

M. omo-transversaire (coupé)

Muscle

M. triceps

M. biceps brachial

Muscle brachial

M. pectoral

M. extenseur radial du

Planche 365 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DE LA TÊTE ET DU COU DU MOUTON
Les g l a n d e s p a r o t i d e e t mandibulaire o n t été élevées, ainsi que la plus grande partie
des m u s c l e s b r a c h i o - c é p h a l i q u e , s t e r n o - c é p h a l i q u e e t o m o - t r a n s v e r s a i r e .
- 795

Lymphocentre mandibulaire (Pl. 365)


Le ni. mandibulaire en est le seul constituant, le ni. ptérygoïdien faisant défaut. Aussi
bien développé que chez le Bœuf et dans la même situation, il est long de deux ou trois
centimètres et quelquefois double chez le Mouton. Ses vaisseaux efférents, vont comme
chez le Bœuf au ni. rétropharyngien latéral mais en outre, certains peuvent aller au ni.
rétropharyngien médial.

Lymphocentre parotidien (Pl. 365)


Le ni. parotidien est remarquable par sa taille, souvent double de celle du précédent.
Il est fréquent qu'il soit double ou triple chez le Mouton. Il est presque complètement
couvert par le bord rostral de la glande parotide.

Lymphocentre rétropharyngien (Pl. 365)


Seuls existent les ni. rétropharyngiens, médial et latéraux ; les ni. hyoïdiens manquent.
Le ni. rétropharyngien médial est quelquefois double et ses dimensions sont très varia-
bles. Souvent petit (un centimètre), il peut atteindre trois ou quatre centimètres. Contre
la face dorsale du pharynx, il est voisin du Rlan médian. Chez la Chèvre, ses vaisseaux
efférents se partagent entre les ni. rétropharyngiens latéraux et le tronc trachéal, dont
il fournit les racines médiales, alors qu'ils vont tous aux ni. rétropharyngiens latéraux
chez le Mouton.
Les ni. rétropharyngiens latéraux forment un groupe plus volumineux en proportion
que chez le Bœuf. Ils sont deux ou trois chez la Chèvre, un gros et plusieurs petits chez
le Mouton. Leurs vaisseaux efférents forment les racines latérales (Chèvre) ou la totalité
des racines (Mouton) du tronc trachéal.

Lymphocentre cervical superficiel (PI, 365)


Le ni. cervical superficiel, long de quatre ou cinq centimètres et disposé comme chez
le Bœuf, est simple chez la Chèvre mais souvent dédoublé en deux parties inégales chez
le Mouton. Ses vaisseaux efférents s'unissent en un tronc qui va s'ouvrir à droite dans
la terminaison de la veine jugulaire externe et à gauche dans le tronc trachéal.
Le ni. cervical superficiel accessoire, très petit, manque toujours chez la Chèvre et
rarement chez le Mouton, où sa situation est plus crâniale que chez le Bœuf, non loin
de la troisième vertèbre cervicale.

Lymphocentre cervical profond (Pl. 365, 366)


Les ni. cervicaux profonds crâniaux sont petits, très peu nombreux (un ou deux) et
inconstants dans les deux espèces. Leurs vaisseaux efférents aboutissent au tronc
trachéal.
Le ni. cervical profond moyen, généralement unique, est tout aussi petit et incons-
tant que les précédents. Il est souvent impair, sous la trachée, chez le Mouton. Ses effé-
rents vont au tronc trachéal.
Les ni. cervicaux profonds caudaux, au nombre de deux ou trois et relativement volu-
mineux, forment un groupe impair à la face ventrale de la trachée, un peu au-devant de
l'entrée du thorax. Outre leurs afférents propres, ils reçoivent chez la Chèvre les troncs
trachéaux droit et gauche (lesquels se terminent chez le Mouton à peu près comme chez
le Bœuf). Leurs vaisseaux efférents s'unissent pour aller s'ouvrir directement dans la ter-
minaison d'une des veines jugulaires externes ou dans le tronc bijugulaire.
Le ni. costo-cervical est petit et inconstant, situé entre l'artère et la veine du même
nom, juste au-devant de la première côte.
Il n'y a pas de ni. subrhomboïdal.

Lymphocentre axillaire (Pl. 366)


Un minuscule ni. cubital est quelquefois présent chez le Mouton (jamais chez la Chè-
vre) médialement à l'épicondyle médial de l'humérus, dans l'angle de séparation des artères
brachiale et collatérale ulnaire.
796 -

A . et V . c o s t o - c e r v i c et m . long d u c o u /N.I. costo-cervical

A . et V . vertébrales ^Conduit t h o r a c i q u e

Oesophage N.l. médiastinaux craniaux

Trachée y . azygos gauche

V . jugulaire externe , N.I. intercostaux

^ o r t e thoracique

N.l. t h o r a c o - a o r t i q u e s
N.l. cervicaux
profonds caudaux

A . et V . subclavières

A . et V . thoraciques int.

NI. sternal crânial

Tronc brachio-céphalique

Veine cave craniale

T r o n c pulmonaire

N.l. t r a c h é o b r o n c h i q u e gauche

Bronche principale gauche

Cœur (dans le péricarde)

N.l. sternaux caudaux

A. et Vv, pulmonaires

FACE GAUCh% DU T H O R A X

M. grand dorsal M. supra-épineux

M. grand rond NI. cervical superficiel

M. subscapulaire N.l. axillaires de la première côte

N.l. axillaire propre A r t è r e subclavière

Artère subscapulaire Artère brachiale

M. tenseur du fascia antébrachial. M. coraco-brachial


i ,
M. triceps brachial //s M. biceps brachial

A . collatérale ulnaire

MEMBRE GAUCHE - FACE MEDIALE

Planche 366 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU THORAX


ET DU MEMBRE THORACIQUE DU MOUTON
- 797

Le ni. axillaire propre, c o n s t a n t et habituellement unique, est placé dans l'angle de


séparation des vaisseaux subscapulaires et thoraco-dorsaux, contre la partie distale du
muscle grand rond. Il a les mêmes relations que chez le Bœuf.
Les ni. axillaires de la première côte, au nombre de deux ou trois, ressemblent aussi
à ceux du Bœuf. Leurs vaisseaux efférents v o n t rejoindre à droite ceux des ni. cervicaux
profonds caudaux et à gauche le c o n d u i t thoracique.
Le ni. axillaire accessoire manque chez la Chèvre et n'existe que rarement chez le
M o u t o n . Il est très petit et placé c o m m e chez le Bœuf.

Lymphocentre thoracique dorsal (Pl. 3 6 6 )


Les ni. intercostaux, au nombre de quatre à six de chaque côté, sont petits et ont
dans les deux espèces une répartition très variable.
Les ni. thoraco-aortiques, un peu plus gros que les précédents, sont aussi quatre
ou cinq de chaque côté. Ils envoient leurs vaisseaux efférents aux ni. médiastinaux moyens
et crâniaux.

Lymphocentre thoracique ventral (Pl. 3 6 6 )


Le ni. sternal crânial, unique de chaque côté et adossé à son opposé, est relative-
ment gros, de la taille d ' u n e noisette. Chez la Chèvre, le groupe caudal étant absent,
son territoire de drainage s ' é t e n d j u s q u ' a u x muscles abdominaux. Quant aux vaisseaux
efférents, ils v o n t rejoindre à droite ceux du ni. cervical superficiel et à gauche ceux des
ni. cervicaux profonds caudaux.
Les ni. sternaux caudaux m a n q u e n t chez la Chèvre et sont petits, au nombre d ' u n
à trois chez le M o u t o n , où ils ont à peu près le m ê m e domaine que chez le Bœuf.

Lymphocentre médiastinal (Pl. 3 6 6 )


Les ni. médiastinaux crâniaux sont bien moins nombreux (un ou deux à gauche et
trois ou quatre à droite) et plus petits que chez le Bœuf mais ont à peu près les mêmes
connexions que chez lui. Leurs vaisseaux efférents s'unissent chez la Chèvre à ceux du
ni. costo-cervical.
Les ni. médiastinaux moyens sont mieux représentés à droite mais existent des deux
côtés. Relativement petits, ils ne reçoivent pas les efférents des premiers ni. intercos-
taux et du ni. trachéo-bronchique droit.
Les ni. médiastinaux caudaux sont au nombre de deux chez le M o u t o n , l ' u n volumi-
neux, long d'une huitaine de centimètres et l'autre, plus crânial, qui n'excède guère deux
centimètres. Chez la Chèvre, ils sont habituellement c o n f o n d u s en un seul, qui atteint
une douzaine de centimètres. Dans les deux espèces, le territoire drainé ne s ' é t e n d pas
au-delà du diaphragme et les vaisseaux efférents v o n t aux ni. médiastinaux moyens et
non au conduit thoracique. Cette dernière connexion peut t o u t e f o i s se rencontrer chez
le M o u t o n .
Il n ' y a pas de ni. phrénique.

L y m p h o c e n t r e bronchique (Pl. 3 6 6 )
Le ni. trachéo-bronchique gauche est relativement gros (2 à 3 , 5 cm) dans les deux
espèces et son extrémité crâniale s'engage sous la veine azygos gauche. Il ne reçoit rien
des ni. médiastinaux caudaux et intercostaux mais draine, outre le cœur, l'œsophage
et la trachée, le lobe caudal du p o u m o n gauche. Ses efférents v o n t aux seuls ni. médias-
tinaux crâniaux.
Le ni. trachéo-bronchique droit est très inconstant chez la Chèvre et manque t o u -
jours chez le M o u t o n . Il ne reçoit d ' a f f é r e n t s que du lobe m o y e n du p o u m o n droit et du
cœur. Ses efférents v o n t au ni. trachéo-bronchique crânial.
Le ni. trachéo-bronchique moyen manque comme le précédent chez le M o u t o n . Chez
la Chèvre, il n'existe que chez un sujet sur quatre. Ses efférents v o n t au ni. trachéo-
bronchique gauche.
798 -

atriaux

Sac dorsal du rumen Tronc gastrique

N.l. réticulaires

N.l. ruminaux (Reticulum)

N.l. omasaux

Feuillet (Omasum)

de la caillette

Cardia

Sac ventral du

N.l. abomasaux dorsaux

Atrium du rumen Caillette (Abomasum)

abomasaux ventraux

Pylore

Côlon descendant proximale du côlon ascendant

N.l. mésentériques caudaux coliques (sous-groupe dorsal)

Partie transverse du mésentérique crâniale

Tronc intestinal

Anse distale du côlon ascendant

Caecum

A, iléo-colique

N.l. ileocoliques

A . mésentér.craniale

Anse spirale du côlon coliques


(sous-groupe ventral)

Jéjunum

Dejni^rtour centrifuge de l'anse spirale du côlon N.l. jéjunaux

Planche 367 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


DE L'ESTOMAC ET DE L'INTESTIN DU MOUTON
{Face d r o i t e des organes isolés, disséqués et étalés).
- 799

Le ni. trachéo-bronchique crânial est volumineux dans les deux espèces (2 à 3 c m


chez le M o u t o n , parfois le double chez la Chèvre). Il draine le péricarde, la trachée, l'œso-
phage et, directement pour le lobe crânial ou par l'intermédiaire du ni. trachéo-bronchique
droit chez la Chèvre, le poumon gauche. Ses vaisseaux efférents se rendent aux ni. médias-
tinaux crâniaux.

Les ni. pulmonaires n ' e x i s t e n t que chez la Chèvre et ils y sont très inconstants. On
n'en t r o u v e q u ' u n seul, d'environ un centimètre de diamètre, dans chaque p o u m o n .

L y m p h o c e n t r e lombaire

Les ni. lombo-aortiques semblent un peu plus nombreux chez la Chèvre (une ving-
taine) que chez le M o u t o n mais ont dans les deux espèces à peu près la m ê m e disposi-
t i o n que chez le Bœuf.
Il n ' y a pas de ni. lombaires.
Le ni. rénal est unique de chaque côté et placé au bord caudal des vaisseaux rénaux.
Il est plus gros (2 à 3 cm) chez la Chèvre que chez le M o u t o n , où il est quelquefois double.

L y m p h o c e n t r e cœliaque (Pl. 3 6 7 )

Les ni. cœliaco-mésentériques sont petits mais assez nombreux (jusqu'à une dizaine)
et constants chez le M o u t o n , de part et d'autre de l'émergence des artères cœliaque et
mésentérique crâniale. Chez la Chèvre, ils sont plus petits encore et moins nombreux
(un à six) et ils m a n q u e n t sur plus de la moitié des sujets.

I
Les ni. hépatiques, au nombre de trois ou quatre, sont groupés près de la veine porte
dans la porte du foie et leur taille moyenne est de deux à trois centimètres. Ils ne reçoi-
vent rien des ni. omasaux. Le tronc hépatique est f o r m é par leurs efférents, il aboutit
au tronc intestinal ou directement à la citerne du chyle.
Il n ' y a pas de ni. hépatiques accessoires.

Les ni. spléniques (ou atriaux) sont constants chez le M o u t o n , où leur nombre peut
aller de deux à neuf et leur taille d ' u n demi à deux centimètres et demi. Chez la Chèvre,
on en t r o u v e seulement d ' u n à cinq et ils sont quelquefois absents. Alors qu'ils reçoivent
chez le Bœuf à peu près t o u s les efférents des autres ni. de l ' e s t o m a c , ils n'en reçoivent
rien chez les petits Ruminants, où leurs efférents confluent avec ceux des autres grou-
pes pour donner naissance au tronc gastrique.

Les ni. ruminaux gauches et crâniaux m a n q u e n t . Il est exceptionnel d ' e n trouver un


petit dans le sillon longitudinal gauche (Mouton) ou dans le sillon crânial (Chèvre).

Les ni. ruminaux droits sont au contraire rarement absents. Le plus souvent, on en
trouve deux ou trois, longs d ' u n à deux centimètres, à la partie crâniale du sillon longitu-
dinal droit. Leurs efférents v o n t au tronc lymphatique gastrique.

Les ni. réticulaires manquent quelquefois chez le M o u t o n et souvent chez la Chèvre.


A u nombre de deux ou trois et n e t t e m e n t plus gros chez le M o u t o n que chez la Chèvre,
ils se t r o u v e n t au bord dorsal du réticulum et envoient leurs efférents au tronc gastrique.

Les ni. omasaux sont constants chez le M o u t o n , qui en possède quatre ou cinq. Rela-
t i v e m e n t v o l u m i n e u x (2 à 4 cm), ils se t r o u v e n t sur la courbure de l ' o m a s u m et leurs
efférents v o n t au tronc gastrique. Chez la Chèvre, ils sont souvent absents. Quand ils
existent, ils sont moins nombreux (deux ou trois) et n e t t e m e n t plus petits que chez le
M o u t o n mais ont les mêmes connexions.

Les ni. rumino-abomasaux manquent plutôt rarement chez le Mouton et souvent chez
la Chèvre. Leurs vaisseaux efférents rejoignent ceux des ni. omasaux pour gagner le tronc
gastrique.

Les ni. réticulo-abomasaux semblent manquer dans les deux espèces.


800 -

A . iliaque

Ligament

N.l. a n o r e c t a u x A o r t e abdominale

iliaques médiaux
M. coccygien
A. circonflexe iliaque profonde
N.l.
iliaque externe

M. tenseur du fascia lata

NI. ilio-fémoral

A . fémorale

S y m p h y s e pelvienne

N.l. m a m m a i r e s

N.l. subiliaque

M. quadriceps fémoral

Artère saphène

sartorius (coupé)

fuselé

M. M. fessier moyen

ischiatique

N.l.

VUE MÉDIALE
M. vaste

Fascia lata

M. semi-memhraneux

M. semi-tendineux

N.l. poplité

M. gastrocnémien.

VUE LATÉRALE
Le muscle glutéo-biceps a été enlevé

Planche 368 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


ET DU MEMBRE PELVIEN DE LA CHÈVRE
- 801

Les ni. abomasaux, dorsaux et s u r t o u t ventraux, sont souvent absents chez la Chè-
vre, qui n'en c o m p t e , quand ils existent, q u ' u n à trois dorsaux et un ou deux ventraux.
Ces derniers manquent aussi souvent chez le M o u t o n mais chez celui-ci, les dorsaux sont
constants, au nombre de deux à dix et relativement gros (2 à 4 cm). Leurs vaisseaux
efférents v o n t aux ni. omasaux chez le M o u t o n , directement au tronc gastrique chez la
Chèvre.
Les ni. pancréatico-duodénaux f o r m e n t chez le M o u t o n deux groupes, d o n t l'un se
trouve dans la partie initiale du m é s o d u o d é n u m et l'autre entre la terminaison de la par-
tie descendante de celui-ci et le lobe droit du pancréas. Le premier groupe, f o r m é de deux
ou trois petits ni., manque sur un tiers des sujets alors que le second est c o n s t a n t , fort
de trois à cinq ni. plus gros (un centimètre en moyenne). Seul ce second groupe existe
chez la Chèvre et il est inconstant. Ses vaisseaux efférents v o n t dans les deux espèces
au tronc intestinal alors que ceux du premier groupe (Mouton) v o n t aux ni. hépatiques.

Lymphocentre mésentérique crânial (Pl. 3 6 7 )


Le groupe des ni. mésentériques crâniaux est c o n f o n d u avec celui des ni. cœliaques
(voir plus haut).
Les ni. jéjunaux sont en moyenne plus nombreux (jusqu'à 25) mais plus petits (de
0 , 2 à 3 7 cm) chez la Chèvre que chez le M o u t o n , qui a de deux à quinze ni. dont le plus
long peut atteindre 4 5 centimètres. Ils forment une chaîne allongée près de l'artère mésen-
térique crâniale et c o m m e elle placée entre le dernier tour centrifuge et le premier tour
centripède de l'anse spirale du côlon ascendant, les ni. étant voisins du tour centrifuge.
Leurs afférents f o r m e n t le tronc intestinal, que rejoignent ceux des groupes suivants.

Les ni. iléo-coliques, inconstants chez la Chèvre mais constants chez le Mouton, sont
situés dans le mésentère, sur le trajet de l'artère h o m o n y m e , près de la jonction iléo-
caecale. Ils suppléent les ni. caecaux, qui sont absents chez la Chèvre et très incons-
tants chez le M o u t o n (dans le pli iléo-caecal). Ils sont peu nombreux (deux ou trois, par-
fois un seul) et retativement gros (deux centimètres en moyenne).

Les ni. coliques, divisibles en deux groupes c o m m e chez le Bœuf, sont constants
et relativement nombreux chez le M o u t o n (de trois à une vingtaine, dont la taille peut
aller de quelques millimètres à deux ou trois centimètres). Ils sont peu nombreux et incons-
tants chez la Chèvre, où le groupe placé à la face droite de l'anse spirale du côlon est
souvent seul présent. Leur nombre t o t a l varie dans cette espèce d ' u n à huit, et leur taille
est de deux centimètres en moyenne.

L y m p h o c e n t r e mésentérique caudal (Pl. 3 6 7 )


Les ni. mésentériques caudaux sont peu nombreux (1 à 5 chez le M o u t o n , 1 à 3 chez
la Chèvre) et d'une taille moyenne de l'ordre du centimètre. Ils manquent parfois chez
le M o u t o n et assez s o u v e n t chez la Chèvre. Leurs vaisseaux efférents v o n t au tronc
lombaire.

L y m p h o c e n t r e ilio-sacral (Pl. 3 6 8 )
Les ni. iliaques médiaux sont au nombre de deux, parfois trois, rarement un seul ;
ils mesurent d ' u n à deux centimètres chacun. En général, un est crânio-médial, voisin
de la terminaison de l'aorte, et un autre caudo-latéral, au c o n t a c t de l'artère circonflexe
iliaque profonde voire, chez le Mouton, du premier des ni. ilio-fémoraux. Le territoire drainé
par leurs afférents s ' é t e n d jusqu'au tarse.
Les ni. iliaques latéraux sont petits, souvent absents chez le M o u t o n , très rarement
présents chez la Chèvre.
Les ni. sacraux sont peu n o m b r e u x . Le groupe crânial est toujours représenté par
un seul ni. impair, qui mesure environ un centimètre et se place dans l'angle des deux
artères iliaques internes. D'autres ni. plus petits sont quelquefois rencontrés plus cauda-
lement, d ' u n côté ou des deux, sur le trajet de l'artère iliaque interne.
802 -

Les ni. ano-rectaux, petits, sont deux ou trois de chaque côté du rectum, au bord
crânial du muscle coccygien.

Lymphocentre ilio-fémoral (Pl. 368)


Le ni. ilio-fémoral est très petit et souvent absent chez la Chèvre. Chez le Mouton,
il est plus gros, double, voire triple, allongé (et non discoïde) contre la partie distale de
l'artère iliaque externe, devant l'entrée du bassin.
Il n'y a pas de ni. épigastrique.

Lymphocentre inguino-fémoral (Pl. 368)


Les ni. scrotaux ont la même disposition et la même aire de drainage que chez le
Taureau. Toutefois, leurs vaisseaux efférents vont aux ni. iliaques médiaux. On en trouve
presque toujours un seul de chaque côté chez le Bouc, alors que le Bélier en présente
souvent deux, voire trois.
Les ni. mammaires sont plus gros chez la Brebis que chez la Chèvre mais disposés
de la même façon dans les deux espèces. Il y a de chaque côté, tout près du plan médian
et des vaisseaux mammaires caudaux, dorsalement à la partie caudale de la mamelle,
un ni. ovalaire ou un peu incurvé, long de trois centimètres environ et accompagné crâ-
nialement d'un plus petit, parfois de deux. Les territoires drainés sont les mêmes que
chez la Vache. Les vaisseaux efférents vont aux ni. iliaques médiaux.

Le ni. subiliaque, long de trois à quatre centimètres, longe à faible distance le bord
crânial du muscle tenseur du fascia lata mais il est un peu plus distal chez la Chèvre que
chez le Mouton. Il envoie ses vaisseaux efférents aux ni. iliaques médiaux.
Le ni. coxal manque chez la Chèvre. Il est petit et très inconstant chez le Mouton.
Il n'y a pas de ni. de la fosse paralombaire.

Lymphocentre ischiatique (Pl. 368)


Le ni. ischiatique est constant chez le Mouton (où il peut manquer parfois d'un côté)
et inconstant chez la Chèvre, où il est en outre plus petit. Long de sept ou huit millimè-
tres, il a la même situation et le même territoire de drainage que chez le Bœuf mais ses
efférents vont aux ni. iliaques médiaux.
Le ni. tubéral n'est, dans les deux espèces, que rarement rencontré. Il est placé dor-
salement à la tubérosité ischiatique, au bord caudal du muscle glutéobiceps et présente
les mêmes connexions que chez le Bœuf.
Le ni. glutéal manque toujours.

Lymphocentre poplité (Pl. 368)


Le ni. poplité profond, seul présent, est constant dans les deux espèces. De la taille
d'une noisette, il est quelquefois accompagné d'un petit ni. accessoire. Sa situation et
son aire de drainage sont les mêmes que chez le Bœuf, mais ses vaisseaux efférents vont
au ni. ischiatique et, pour une part, directement aux ni. sacraux ou iliaques médiaux.

Vaisseaux collecteurs de la lymphe (Pl. 368)


Ces vaisseaux ressemblent dans les deux espèces à ceux du Bœuf. Nous n'en indi-
querons donc que les différences significatives.
La citerne du chyle, longue d'environ cinq centimètres, commence chez le Mouton
par l'union des troncs lombaire et viscéral, mais chez la Chèvre à la jonction du tronc
intestinal au tronc lombaire. Ce dernier est long généralement d'un à deux centimètres
mais il varie beaucoup selon le niveau de l'union de ses deux racines. Celles-ci résultent
de la confluence des vaisseaux efférents des ni. iliaques médiaux, ilio-fémoraux et éven-
tuellement iliaques latéraux. Le tronc viscéral se comporte chez le Mouton à peu près
- 803

c o m m e chez le Bœuf mais il manque chez la Chèvre, où les troncs intestinal et gastrique
restent séparés. Chez cette dernière, le tronc intestinal reçoit le tronc hépatique peu avant
de rejoindre le tronc lombaire et le t r o n c gastrique, long de cinq à six centimètres, abou-
tit isolément à la citerne du chyle. Les variations du tronc intestinal sont nombreuses.

Le conduit thoracique ressemble à celui du Bœuf et comme lui, traverse le diaphragme


par un orifice particulier du pilier droit.

Les troncs trachéaux c o m m e n c e n t , de chaque côté chez le M o u t o n par l'union des


efférents des ni. rétropharyngiens latéraux. Chez la Chèvre, leurs racines viennent des
deux groupes de ni. rétropharyngiens, latéraux et médiaux. Chez le M o u t o n , la terminai-
son se fait à peu près c o m m e chez le Bœuf, alors que chez la Chèvre, les deux troncs
trachéaux aboutissent aux ni. cervicaux profonds caudaux, dont les vaisseaux efférents
se terminent par un tronc c o m m u n dans le tronc bijugulaire ou dans son voisinage
immédiat.

VIII - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU PORC


(Pl. 3 2 2 , 3 3 6 , 3 3 9 , 3 6 9 à 3 7 6 )

Parmi les particularités du système lymphatique du Porc, les plus remarquables con-
cernent la c o n f o r m a t i o n et le nombre des ni. Ceux-ci ont un aspect irrégulier, souvent
multilobé, et leurs groupes sont souvent noyés dans une graisse abondante. L'irrégula-
rité de leur f o r m e semble, c o m m e leur structure très spécifique déjà décrite (ni. " i n v e r -
s é s " ) , liée à une évolution qui entraîne dans le jeune âge la fusion de ni. initialement sim-
ples et multiples. Le nombre des ni. paraît en e f f e t moindre dans les principaux groupes
chez l'adulte que chez le jeune. Il est néanmoins toujours relativement élevé, les divers
groupes présentant à cet égard un caractère intermédiaire entre ceux des Equidés et ceux
des Ruminants.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 369, 370)


Il c o m p o r t e deux groupes de ni. : mandibulaires et mandibulaires accessoires.

Les ni. mandibulaires f o r m e n t un groupe c o m p a c t , long de trois à cinq centimètres


sur deux ou trois, dans lequel on peut en c o m p t e r de deux à six. Ce groupe est situé
un peu plus caudalement que dans les espèces précédentes, en regard de l'angle de la
mandibule, au bord ventral de la veine linguo-faciale, qu'il déborde souvent en s'insinuant
sous elle. Son bord caudal t o u c h e la glande mandibulaire. En partje couvert par le bord
ventral de la glande parotide et pour le reste par le muscle cutané du cou, il est en rap-
port par sa face médiale avec le muscle sterno-hyoïdien. Ses vaisseaux afférents vien-
nent de la peau, des muqueuses et de tous les muscles, superficiels et profonds, de la
région mandibulaire, de la langue t o u t e entière, de la joue, du groin et du tiers rostral
des cavités nasales, ainsi que des glandes salivaires, du pharynx et des tonsilles, du larynx,
d'une partie du palais et de la mandibule. Les vaisseaux e f f é r e n t s vont aux ni. mandibu-
laires accessoires et pour une moindre part aux ni. cervicaux superficiels ventraux ou
parfois aux ni. rétropharyngiens latéraux.
Les ni. mandibulaires accessoires, au nombre de trois ou quatre, sont placés au bord
ventral de la veine linguo-faciale, près de la jonction de celle-ci à la veine jugulaire externe.
Couverts par la glande parotide. Ils sont ventro-caudaux à la glande mandibulaire et cou-
vrent le muscle sterno-mastoïdien. Leurs vaisseaux afférents drainent la peau et les plans
superficiels des régions de la face, de la gorge, parotidienne et cervicale ventrale. Ils reçoi-
vent aussi la plus grande part des efférents des ni. mandibulaires. Les vaisseaux effé-
rents v o n t aux ni. cervicaux superficiels v e n t r a u x , accessoirement dorsaux voire, par
exception, rétropharyngiens médiaux.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 369, 370)


Les ni. parotidiens, généralement au nombre de deux ou trois, rarement un seul, par-
fois jusqu'à 7 ou 8 plus petits, f o r m e n t un groupe v o l u m i n e u x , long de deux à trois centi-
mètres sur deux environ de large. Leur teinte sombre contraste avec celle, blanchâtre,
804 -

N.l. p a r o t i d l e n s

Pharynx

N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s l a t é r a u x

M. sterno-céphalique

cervicaux superficiels ventraux

trapèze

M . subclavier

M. masséter

N.l. m a n d i b u l a i r e s

Glande mandibulaire

V . linguo-faciale

N.l. m a n d i b u l a i r e s a c c e s s o i r e s

M. sterno-hyoïdien

V . jugulaire externe

N.l. c e r v i c a u x s u p e r f i c i e l s m o y e n s

M. brachio-céphalique

NI. c e r v i c a l s u p e r f i c i e l d o r s a l

M. supra-épineux

M. omo-transversaire

M.

Muscle brachial

M. triceps brachial

Planche 369 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES SUPERFICIELS


DE LA TÊTE ET DU COU DU PORC
- 805

de la glande parotide. Leur groupe est parfois couvert par le bord rostral de cette glande
mais en général il est en partie d é c o u v e r t , au bord caudal du muscle masséter. Les vais-
seaux a f f é r e n t s viennent de presque t o u t e la tête et en particulier de t o u t e s les parties,
de la peau j u s q u ' a u x os, de la face et du crâne situées dorsalement à un plan passant
par l'arcade dentaire mandibulaire, jusqu'à l'oreille externe et à la glande parotide inclu-
ses. Les vaisseaux e f f é r e n t s se rendent aux ni. rétropharyngiens latéraux, accessoire-
ment aux rétropharyngiens médiaux et aux cervicaux superficiels ventraux.

LYMPHOCENTRE RETROPHARYNGIEN (Pl. 369, 370)


Le ni. rétropharyngien médial est habituellement unique, v o l u m i n e u x , long de deux
à quatre centimètres, mais il est assez souvent accompagné d ' u n autre beaucoup plus
petit. D'aspect lobulé, il est situé à la face dorso-latérale du pharynx, dorsalement à l'artère
carotide c o m m u n e , à la veine jugulaire interne et au nerf vague, près du muscle droit
de la tête et médialement au tendon du muscle sterno-mastoïdien. Ses vaisseaux affé-
rents viennent des muscles masticateurs et des parties crâniales de ceux du cou, des
cavités du nez et des sinus, des os du crâne, du palais, du pharynx, du larynx, de l'oreille
et éventuellement du t h y m u s . Il reçoit aussi quelques efférents des ni. parotidiens, rétro-
pharyngiens latéraux, voire cervicaux superficiels crâniaux. Les vaisseaux efférents con-
fluent pour donner origine au tronc trachéal. Quelques-uns peuvent aller aux ni. rétro-
pharyngiens latéraux.

Les ni. rétropharyngiens latéraux sont le plus souvent d e u x , longs chacun d ' u n à
trois centimètres. On en t r o u v e quelquefois trois, rarement un seul. Ils sont situés à la
surface du muscle cléïdo-mastoïdien, au bord caudal de la veine auriculaire caudale, et
couverts plus ou moins c o m p l è t e m e n t par le bord caudal de la glande parotide. Leurs
vaisseaux afférents drainent les plans superficiels et profonds de t o u t e la moitié dorsale
de la t ê t e , la région parotidienne et le pharynx, l'oreille externe et les parties voisines
du muscle brachio-céphalique et les muscles qui couvrent l'atlas et l'axis. Ces ni. reçoi-
vent aussi les efférents des ni. parotidiens et parfois mandibulaires. Leurs vaisseaux effé-
rents se portent principalement aux ni. cervicaux superficiels dorsaux, accessoirement
aux ni. rétropharyngiens médiaux et aux racines du tronc trachéal, voire par exception,
aux ni. cervicaux superficiels ventraux.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 369)


Bien mieux représenté que dans les autres Ongulés, ce lymphocentre c o m p o r t e :
1) des ni. dorsaux comparables à ceux des espèces précédentes mais dont se détache
un petit groupe accessoire, qualifié de moyen ; 2) des ni. ventraux remarquablement
développés.

Les ni. cervicaux superficiels dorsaux m o n t r e n t un ni. principal c o n s t a n t et un ou


deux autres accessoires et le plus souvent absents. Le premier est long de deux à cinq
centimètres, d'aspect lobulé, allongé au bord crânial de la partie préscapulaire du mus-
cle subclavier, à la surface du muscle dentelé du cou. Les autres ont moins d ' u n centi-
mètre de long et sont plus ventraux. L ' e x t r é m i t é dorsale du groupe est couverte par le
muscle trapèze et l ' e x t r é m i t é ventrale par le muscle omo-transversaire. Les vaisseaux
afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés depuis le dos de l'oreille jusqu'à la
limite des tiers crânial et m o y e n de la paroi thoracique, ainsi que les plans superficiels du
membre thoracique. Ils viennent aussi des muscles de la région dorsale du cou, de l'épaule,
et de son voisinage immédiat et enfin des structures profondes de la main. A ce drainage
s'ajoutent les efférents des ni. cervicaux superficiels ventraux et de façon variable ceux
des ni. parotidiens, mandibulaires, mandibulaires accessoires, rétropharyngiens latéraux
et axillaires. On retiendra donc que, de façon directe ou indirecte, les ni. cervicaux super-
ficiels dorsaux contrôlent chez le Porc toute la lymphe de la tête et du cou, ainsi que
d'une partie du membre thoracique et des parois du thorax. Les vaisseaux efférents v o n t ,
selon le côté, au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit, ou encore au tronc
trachéal, voire directement à la veine jugulaire externe ou à la veine brachio-céphalique.
Quelques-uns peuvent prendre relais dans les ni. cervicaux superficiels moyens.
806 -

N.l. parotidiens

A. carotide interne

NI. retropharyngien médial

Terminaison du m. sterno-céphalique

+ N.I. mandibulaires accessoires

V. jugulaire externe (coupée)

Artère carotide commune

N.l. cervicaux profonds craniaux

V. jugulaire interne (déplacée)

Tronc trachéal

splénius

scalène ventral (coupé)

V. jugulaire externe

costo-cervicale

long du cou

thoracique

N.l. thoraco-aort

N.l. mandibul .

Gl- mandibulaire»

V. linguo-faciale

M. stemo-hyoïdien.

Trachée + Oesophage

Glande thyroïde

N.l. cervicaux profonds eau d /

M. sterno-céphalique

N.l. axillaires de la première côte

Artère et veine subclavières

N.l. sternaux craniaux

A . et V. thoraciques internes

Veine cave crâniale

Tronc brachio-céphalique thoracique

N.l. médiastinaux craniaux V. azygos gauche

Tronc N.l. médiastinaux caudaux

Cœur (dans le trachéobronchiques moyens

Bronche principale gauche

et V . pulmonaires

N.l. trachéobronchiques gauches

Planche 370 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES PROFONDS


DU COU ET DU THORAX DU PORC
Les nœuds lymphatiques rétropharyngiens latéraux et cervicaux superficiels ont été enlevés
avec les muscles qui unissaient le m e m b r e thoracique au cou et au t h o r a x .
- 807

Les ni. cervicaux superficiels m o y e n s , peu nombreux (1 à 3) et de petite taille (5


à 10 mm), sont placés au bord dorsal de la veine jugulaire externe, non loin de l'embou-
chure de la veine cervicale superficielle. Ils délèguent quelques minuscules ni. un peu
plus dorsaux, sur le trajet de cette m ê m e veine. Ils sont couverts par le muscle cléïdo-
céphalique. Leurs vaisseaux afférents viennent des muscles voisins et de la peau de la
région pectorale. A ces ni. arrivent aussi quelques efférents des ni. cervicaux superfi-
ciels dorsaux et ventraux les plus caudaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s ont une destina-
tion très variable, soit pour les ni. cervicaux profonds caudaux ou axillaires de la pre-
mière côte soit, plus s o u v e n t , pour le tronc trachéal ou la veine brachio-céphalique.
Les ni. cervicaux superficiels ventraux f o r m e n t une chaîne allongée à la surface du
bord ventral du muscle cléïdo-céphalique, depuis le voisinage des ni. rétropharyngiens
latéraux jusque sous la pointe de l'épaule. A u nombre de cinq à dix, ils sont en général
d ' a u t a n t plus gros qu'ils sont plus caudaux. Les derniers atteignant trois à quatre centi-
mètres de long. Leur chaîne est presque entièrement couverte par le bord caudal de la
glande parotide. Quelques petits ni. accessoires peuvent se placer caudo-dorsalement
à la surface du muscle brachio-céphalique. Les vaisseaux afférents des ni. crâniaux et
moyens de cette série viennent des glandes parotide et mandibulaire et s u r t o u t des ni.
mandibulaires accessoires et, dans une moindre part, des ni. mandibulaires, parotidiens,
voire rétropharyngiens latéraux. A u x ni. moyens et surtout caudaux arrivent, outre les
efférents des plus crâniaux, des afférents de la région ventro-caudale du cou, des faces
latérale et ventrale du t h o r a x , des trois mamelles les plus crâniales et de la plus grande
partie du membre thoracique. Les vaisseaux e f f é r e n t s se rendent principalement aux ni.
cervicaux superficiels dorsaux. Quelques-uns, issus des ni. les plus crâniaux, peuvent
aller aux ni. rétropharyngiens médiaux ; d'autres, venant des ni. caudaux, peuvent aller
aux ni. cervicaux superficiels m o y e n s ou aux ni. axillaires de la première côte.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 370, 371)


La série de ces ni. est faible et très souvent incomplète.
Les ni. cervicaux profonds crâniaux sont peu nombreux (1 à 5) et petits, de taille
souvent inférieure au centimètre. Ils manquent assez souvent. On les trouve au bord ven-
tral de la veine jugulaire interne, entre le larynx et la glande thyroïde, en regard des pre-
miers anneaux de la trachée. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent le pharynx, le larynx et
les parties initiales de la trachée et de l'œsophage, avec la glande thyroïde, le t h y m u s
cervical et les muscles adjacents. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. cervicaux pro-
fonds moyens ou, en leur absence, caudaux.
Les ni. cervicaux profonds moyens manquent le plus s o u v e n t . Quand ils existent,
ils sont peu nombreux (1 à 5) et petits. On les t r o u v e ventro-latéralement à la trachée,
en regard de la glande thyroïde. Ils drainent les mêmes organes que les précédents, dont
ils reçoivent une grande part des efférents. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au groupe
suivant. Quelques-uns peuvent aller au tronc trachéal.
Les ni. cervicaux profonds caudaux, c o n s t a n t s , f o r m e n t un groupe impair situé à
la face ventrale de la trachée caudalement à la glande thyroïde, t o u t près de l'entrée de
la poitrine. On en compte de deux à une dizaine, d'une taille de l'ordre du demi-centimètre.
Chez le jeune, le t h y m u s les sépare des ni. axillaires de la première côte. Leurs vaisseaux
afférents viennent des parties cervicales de la trachée et de l'œsophage, du t h y m u s , de
la glande thyroïde, des muscles profonds de la région cervicale ventrale et des vertèbres
cervicales à partir de la troisième. Les efférents des groupes crânial et m o y e n les rejoi-
gnent. Les vaisseaux efférents ont une terminaison variable : conduit thoracique ou conduit
lymphatique droit selon le côté, troncs trachéaux, veine brachio-céphalique ou ni. axillai-
res de la première côte.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 370, 371)


Ce lymphocentre est réduit au seul groupe des ni. axillaires de la première côte. Bien
que v o l u m i n e u x , ce dernier a pu être m é c o n n u des anciens anatomistes vétérinaires, qui
l'annexaient en raison de sa situation aux ni. " p r é p e c t o r a u x " ou " d e l'entrée de la
poitrine".
808 -

N.l. trachéobronchiques moyens Trachée

N.l. médiastinaux caudaux [ ri. long du cou

N.l. thoraco-aortiques N.l. médiastinaux craniaux

Œsophage A . et V. costo-cervicales

Aorte thoracique A. et V. subclavières

Conduit thoracique scalène ventral

V . hémi-azygos droite A. carotide commune

trachéal
Diaphragme

Médiastin caudal M. sterno-céphal

Veine cave caudale V. jugulaire externe

Pli de la veine cave V x lymph. du membre thorac.

Bronche principale N.l. axillaires de la première côte

A. et Vv. pulmonaires N.l. sternaux craniaux

N.l. trachéobronchiques droits A . et V. thoraciques internes

Cœur (dans le péricarde) Veine cave crâniale

Bronche trachéale (lobaire crâniale N.l. trachéobronchiques craniaux

Planche 371 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU THORAX DU PORC


(FACE DROITE)
- 809

Les ni. axillaires de la première c ô t e sont situés au bord crânial de cette c ô t e , contre
le t h y m u s , qui les sépare des ni. cervicaux profonds caudaux chez le jeune, près de ces
derniers et de la trachée chez l'adulte, ventralement à la veine axillaire. On en trouve
en général un ou deux gros, longs de deux à trois centimètres chacun, et trois où quatre
petits (5 à 10 mm). Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent des muscles, articulations et os
de t o u t le membre thoracique, des t é g u m e n t s de la main, des muscles cervicaux ven-
traux et des vertèbres cervicales, du s t e r n u m , des muscles et de la peau de la région
pectorale et de la paroi adjacente de l'abdomen (y compris la peau des mamelles pecto-
rales). Les ni. reçoivent aussi quelques afférents des ni. cervicaux profonds caudaux,
médiastinaux crâniaux et sternaux crâniaux. Leurs vaisseaux efférents v o n t , selon le côté,
à la terminaison du c o n d u i t thoracique ou au conduit lymphatique droit, parfois encore
directement à la veine brachio-céphalique.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL (Pl. 322, 370, 371)


Les ni. thoraco-aortiques, seuls représentants de ce lymphocentre, sont placés entre
l'aorte et la colonne vertébrale, de la sixième à la dernière vertèbres thoraciques. Irrégu-
lièrement répartis à droite et à gauche de l'aorte, ils sont pour la plupart cachés par les
veines azygos. Leur nombre est très variable (2 à 10), de m ê m e que leurs dimensions
(de quelques m m à 3 ou 4 cm). Ils drainent la moitié dorsale des parois thoraciques, depuis
la peau jusqu'à la plèvre, ainsi que le médiastin et le diaphragme. Ils reçoivent en outre
une part des efférents des ni. médiastinaux caudaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s les unis-
sent les uns aux autres et aboutissent finalement au conduit thoracique. Quelques-uns
peuvent aller aux ni. médiastinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL (Pl. 322, 370, 371)


Les ni. sternaux crâniaux sont seuls présents mais v o l u m i n e u x , leur taille pouvant
atteindre cinq centimètres pour certains. Ils sont situés entre les vaisseaux thoraciques
internes et la première sternèbre. Ils drainent la moitié ventrale de la paroi thoracique,
les muscles pectoraux et la partie crâniale des muscles v e n t r a u x de l'abdomen avec les
mamelles correspondantes, ainsi que le médiastin, le diaphragme, le t h y m u s , la trachée
et la partie adjacente de l'œsophage. Ils envoient leurs vaisseaux efférents au conduit
thoracique, au conduit lymphatique droit, à la veine jugulaire externe ou à la veine brachio-
céphalique. Certains efférents peuvent aller aux ni. cervicaux profonds caudaux.

LYMPHOCENTRE MÉDIASTINAL (Pl. 322, 370, 371)


Les ni. médiastinaux crâniaux ont une disposition aussi variable que leur nombre (1
à 10) et leurs dimensions (0,5 à 3 cm). Ils a c c o m p a g n e n t la trachée, l'œsophage et les
gros vaisseaux et se t r o u v e n t surtout du côté droit. Les plus crâniaux sont voisins des
ni. sternaux crâniaux et les plus caudaux, des ni. trachéo-bronchiques. Leurs vaisseaux
afférents viennent des parties caudales du cou, des parties crâniales de la paroi thoraci-
que, des épaules, du médiastin crânial, de la trachée, de l'œsophage, du t h y m u s et du
péricarde. Ils reçoivent en outre des efférents des ni. thoraco-aortiques et trachéo-
bronchiques. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s se portent au conduit thoracique ou au tronc
lymphatique droit, selon le côté, voire à la veine brachio-céphalique. Quelques-uns peu-
vent aller aux ni. sternaux crâniaux.

Les ni. médiastinaux caudaux, peu nombreux (1 à 3), sont placés contre l'œsophage
près de l'arc de l'aorte et des ni. trachéo-bronchiques. Un ni. plus petit est parfois pré-
sent un peu plus caudalement. Leurs afférents viennent du péricarde, du médiastin cau-
dal et de la partie correspondante de l'œsophage. Les efférents vont aux ni. trachéo-
bronchiques, accessoirement aux ni. thoraco-aortiques.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (Pl. 336, 370, 371)


Les ni. trachéo-bronchiques droits sont peu nombreux (1 à 3) et petits ( 0 , 4 à 2 cm),
placés contre la trachée devant la naissance de la bronche principale droite. Ils drainent
le p o u m o n droit et la partie terminale de la trachée. Leurs e f f é r e n t s vont aux ni. trachéo-
bronchiques gauches et crâniaux ou aux ni. médiastinaux crâniaux.
810 -

Piliers du diaphragme Artère cœliaque

V . cave caudale N.l. cœliaques

Tronc cœliaque Citerne du chyle (cachée)

Glande surrénale N.l. mésentériques craniaux

A . mésentérique crâniale Gl. surrénale gauche

Tronc viscéral Tronc intestinal

N.l. rénaux gauche

A. et V. rénales A. et V . rénales gauches

Rein droit rénaux

Tronc lombaire N.l. phrénico-abdominal


(caché)
Aorte abdominale NI. lombo-aortiques

N.l. phrénico-abdominal droit Uretère gauche

Uretère droit Tronc lombaire gauche

NI. A. et V. testiculaires dr M. carré des lombes

M. petit psoas N.l. A . et V. testiculaires g.

M. grand psoas lombo-aortiques

N.l. iliaques latéraux mésentérique caudale

A. et V . circonfl. il. prof. N.l. iliaques médiaux

N.l. iliofémoraux. N.l. sacraux

A. et V. iliaques ext.. A. et V. iliaques int.

Conduit déférent. Conduit déférent

Glande vésiculaire Rectum

Scrotum Vessie urinaire

Planche 372 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES


LOMBAIRES ET PELVIENS DU PORC
- 811

Les ni. trachéo-bronchiques gauches, au nombre de deux à sept, ont de 0 , 2 à 7 cen-


timètres de long. Ils se t r o u v e n t contre la trachée, crânialement à la bronche principale
gauche, en partie couverts par la veine azygos gauche. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s vien-
nent du p o u m o n gauche, mais aussi du cœur, de la trachée et de l'œsophage et pour
quelques-uns, des ni. médiastinaux caudaux et trachéo-bronchiques droits. Les vaisseaux
efférents v o n t au conduit thoracique ou aux ni. médiastinaux crâniaux.
Les ni. trachéo-bronchiques moyens, au nombre de deux à cinq, sont situés dorsale-
ment à l'angle de séparation des deux bronches principales. Leurs vaisseaux afférents
viennent des poumons, du péricarde, de la trachée, de l'œsophage et du médiastin. Leurs
vaisseaux efférents v o n t aux ni. trachéo-bronchiques gauches et crâniaux ou aux ni.
médiastinaux crâniaux.
Les ni. trachéo-bronchiques crâniaux, au nombre de 1 à 5 et longs de 0 , 4 à 3,5 cen-
timètres, sont placés ventro-crânialement à la naissance de la bronche trachéale ou un
peu plus crânialement, à la face ventrale de la trachée. Quand il n ' y en a q u ' u n , il est
v o l u m i n e u x . Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent des p o u m o n s , du cœur et du péricarde
et aussi des autres ni. trachéo-bronchiques. Les vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni.
médiastinaux crâniaux.
Il n ' y a pas de ni. pulmonaires.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 322, 372, 375)


Ce lymphocentre présente cinq groupes de ni. : lombo-aortique, rénal, phrénico-
abdominal et testiculaire, les deux derniers réduits à un seul ni. inconstant de chaque
côté, et enfin les ni. utérins, t o u t aussi petits et inconstants.
Les ni. lombo-aortiques f o r m e n t une chaîne irrégulière d ' u n e dizaine à une vingtaine
d'éléments souvent petits (0,2 à 2 cm), étendue de la naissance des artères rénales à
la terminaison de l'aorte, où elle arrive au voisinage des ni. iliaques médiaux. Ils sont pla-
cés sur les côtés et s u r t o u t dorsalement à l'aorte abdominale et à la veine cave caudale.
Leurs vaisseaux afférents drainent les parois dorsale et latérales de l ' a b d o m e n , le péri-
toine, les reins et les glandes surrénales, les gonades et la section tubulaire de l'appareil
génital. S ' y ajoutent une partie des efférents des ni. iliaques médiaux et latéraux, mésen-
tériques caudaux et des autres ni. du lymphocentre lombaire. Leurs vaisseaux efférents,
les unissent les uns aux autres et aboutissent finalement aux t r o n c s lombaires ou à la
citerne du chyle.
Les ni. rénaux, au nombre d ' u n à quatre et petits (0,5 à 1 cm) sont placés sur le
trajet des vaisseaux du même nom, entre l'aorte ou la veine cave caudale et le rein du
côté correspondant. Ils drainent, outre les reins et les glandes surrénales, le péritoine
et les muscles voisins. Ils reçoivent aussi des efférents du ni. phrénico-abdominal et de
certains des ni. lombo-aortiques les plus proches. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux
troncs lombaires ou à la citerne du chyle.
Le ni. phrénico-abdominal est petit (0,5 à 1 cm) et peut manquer, d ' u n côté ou plus
rarement des deux. Il est placé contre le rameau caudal des vaisseaux phrénico-
abdominaux, en regard du bord latéral du muscle grand psoas. Il draine le péritoine et
les muscles voisins et peut recevoir quelques efférents des ni. iliaques latéraux. Ses vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. lombo-aortiques ou rénaux, voire aux t r o n c s lombaires.
Le ni. testiculaire, long de moins d ' u n centimètre, est situé sous le péritoine, sur le
trajet des vaisseaux testiculaires, parfois près de l'origine de l'artère, plus souvent au
voisinage de la région inguinale. Il est quelquefois double mais il peut aussi manquer,
d ' u n côté ou des deux. Il draine le testicule et l'épididyme et envoie ses e f f é r e n t s aux
ni. lombo-aortiques.
Les ni. utérins, habituellement classés dans le l y m p h o c e n t r e ilio-sacral, semblent en
réalité, c o m m e le précédent, mieux apparentés aux ni. lombo-aortiques. Ils sont en e f f e t
placés dans la partie dorso-crâniale du ligament large et connectés à ces derniers ni. A u
nombre d ' u n ou deux et petits, ils sont parfois absents, d ' u n côté ou des deux. Ils drai-
nent l'ovaire, la t r o m p e utérine et la corne correspondante de l'utérus et envoient leurs
vaisseaux efférents aux ni. lombo-aortiques et iliaques médiaux.
812 -

Vésicule gauche latéral du foie

N.l. h é p a t i q u e s

Lobe droit latéral du foie

Artère cœliaque

pancréaticoduodénaux
Veine porte

PANCREAS (coupé)

N.l. c œ l i a q u e s
DUODÉNUM
î-Jœuds
lymphatiques spléniques

Courbure duodéno-jéjunale
Diverticule de l'estomac

Art. gastro-duodénale

N.l. g a s t r i q u e s

A. gastrique gauche

A. splénique

A. gastro-épiploïque droite

A . gastro-épiploïque gauche Grand omentum (coupé)

Planche 373 - NŒUDS LYMPHATIQUES DES VISCÈRES


RETRODIAPHRAGMATIQUES DU PORC
Le foie a été f o r t e m e n t déplacé pour montrer ses noeuds lymphatiques
- 813

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 339, 373)


Les ni. cœliaques, au nombre de trois ou quatre et longs d ' u n demi à quatre centi-
mètres, sont placés autour de l'artère cœliaque et souvent mal isolables des ni. spléni-
ques et gastriques. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents des poumons, du médiastin,
du diaphragme, du foie, de la rate, des glandes surrénales, des muscles adjacents, ainsi
que les efférents de tous les autres ni. du lymphocentre cœliaque. Leurs vaisseaux effé-
rents convergent pour former le t r o n c lymphatique cœliaque.

Les ni. hépatiques, longs de 0 , 5 à 3 centimètres, sont au nombre de deux à sept


sur le trajet de la veine porte et dans la porte du foie. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent
du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas. Ils reçoivent aussi des e f f é r e n t s des ni.
pancréatico-duodénaux. Leurs vaisseaux efférents v o n t aux ni. cœliaques ou au tronc
cœliaque.

Les ni. spléniques, dont la taille varie de 2 à 2 5 millimètres, sont placés sur le trajet
des vaisseaux spléniques. Deux à quatre se t r o u v e n t entre l'aorte et le hile de la rate
et de deux à sept dans le quart dorsal de ce hile. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents
de la rate, du grand o m e n t u m , de la partie gauche de l'estomac et du pancréas. Leurs
vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. cœliaques ou au tronc cœliaque.

Les ni. gastriques, au nombre d ' u n à cinq et mesurant d ' u n demi à quatre centimè-
tres, sont placés sur le trajet initial de l'artère gastrique gauche et près du cardia. Ils reçoi-
vent leurs vaisseaux afférents du médiastin, des parties caudales de l'œsophage, de l'esto-
mac et du pancréas. Leurs vaisseaux efférents v o n t aux ni. cœliaques ou au tronc
cœliaque.

Les ni. pancréatico-duodénaux ont une taille de l'ordre du centimètre. On en trouve


de cinq à dix le long de l'artère pancréatico-duodénale crâniale, entre la partie descen-
dante du d u o d é n u m et le lobe droit du pancréas. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents
de ces organes, de la partie droite de l'estomac et du grand o m e n t u m . Leurs vaisseaux
efférents aboutissent aux ni. cœliaques et, pour quelques-uns, aux ni. coliques.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 374)


Les ni. mésentériques crâniaux sont situés autour de l'origine de l'artère mésentéri-
que crâniale et il est s o u v e n t difficile de les distinguer des ni. pancréatico-duodénaux
et des ni. cœliaques. Ils reçoivent des vaisseaux afférents du côlon et quelques efférents
des ni. jéjunaux et coliques. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au tronc viscéral ou au tronc
intestinal.

Les ni. jéjunaux, dont le nombre t o t a l varie d ' u n e à sept ou huit dizaines et la taille
d ' u n demi à six centimètres, f o r m e n t à mi-hauteur du mésentère jéjuno-iléal une double
chaîne longue d'une soixantaine de centimètres. Les deux parties de cette chaîne, cha-
cune située sous le péritoine d'une des faces du mésentère, sont séparées l'une de l'autre
par une couche de tissu adipeux dans laquelle courent les vaisseaux jéjunaux. Elles devien-
nent plus lâches en approchant de l'iléum puis se réduisent à quelques ni. épars. Les vais-
seaux afférents drainent la partie ascendante du d u o d é n u m , le jéjunum et l'iléum. Les
vaisseaux efférents convergent dans le mésentère pour former les racines du tronc intes-
tinal. Ceux des ni. les plus proches du d u o d é n u m v o n t directement à ce t r o n c . Ceux des
plus proches de l'iléum v o n t aux ni. iléo-coliques.

Les ni. iléo-coliques f o r m e n t un groupe mal délimité de ses voisins jéjunal et colique.
On en t r o u v e de cinq à dix, répartis de part et d'autre de la terminaison de l'iléum, les
plus nombreux dans le méso-iléum, les autres dans le pli iléo-caecal. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent du caecum, de l'iléum et de la terminaison du jéjunum, ainsi que des der-
niers ni. jéjunaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s vont au tronc intestinal.

Les ni. coliques sont nombreux (jusqu'à 50) et de tailles très diverses (0,2 à 9 cm).
Ils f o r m e n t une forte chaîne associée à l'artère colique droite dans l'épais axe conjonctif
qui porte les spires du côlon ascendant. Leurs vaisseaux afférents drainent la partie adja-
cente du caecum, le côlon ascendant et le côlon transverse. Quelques efférents des ni.
814 -

JÉJUNUM

JÉJUNUM lymph.
jéjunaux

Nœuds lymph. jéjunaux

COLON TRANSVERSE

lesentérique crâniale
ls lymph.
r àsentér. crâniaux

(coupé)

ILÉUM

iteocoliques

COLON DESCENDANT

A . et N.l. mésentériques caudaux Nœuds lymphatiques coliques

Planche 374 NŒUDS LYMPHATIQUES DE L'INTESTIN DU PORC


- 815

pancréatico-duodénaux peuvent s ' y ajouter. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s f o r m e n t surtout


les racines du tronc colique : quelques-uns vont directement au tronc intestinal (lui-même
alimenté par le tronc colique, lequel est parfois remplacé par plusieurs gros vaisseaux
lymphatiques).

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 374)


Les ni. mésentériques caudaux f o r m e n t une chaîne lâche, d'une dizaine d'éléments
dont la taille est de l'ordre du centimètre. Cette chaîne accompagne le côlon descen-
dant ; son extrémité crâniale est mal délimitée des ni. jéjunaux tandis que l'extrémité
caudale se continue par les ni. ano-rectaux. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent du côlon
descendant, accessoirement du pancréas et parfois des ni. ano-rectaux. Les efférents
v o n t aux ni. iliaques médiaux ou lombo-aortiques, selon le niveau considéré.

LYMPHOCENTRE-ILIO-SACRAL (Pl. 322, 372, 375, 376)


Les ni. iliaques médiaux c o n s t i t u e n t un groupe i m p o r t a n t , qui s'étend du voisinage
de l'artère mésentérique caudale à celui de l'artère circonflexe iliaque profonde. On en
c o m p t e de deux ou trois à huit ou neuf, qui mesurent de 0 , 3 à 3 centimètres. Les plus
crâniaux, mal délimités des ni. lombo-aortiques, sont placés des deux côtés de l'aorte
et ventralement à elle. Les autres a c c o m p a g n e n t latéralement chacune des artères ilia-
ques externes jusque près de la circonflexe iliaque profonde. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s
drainent les muscles et les os des régions lombo-sacrale et fessière, ainsi que des parties
caudales des parois de l'abdomen, d'une grande partie des structures profondes du mem-
bre pelvien, du péritoine, de la vessie et de l'uretère. A ces ni. arrivent aussi les efférents
des ni. sacraux, ano-rectaux, iliaques latéraux, mésentériques caudaux les plus voisins
et inguino-fémoraux, ainsi que ceux des lymphocentres ischiatique et poplité. De f a ç o n
directe ou indirecte, les ni. iliaques médiaux drainent donc la lymphe de la partie caudale
de l'abdomen et la totalité de celle du bassin et du membre pelvien. Les vaisseaux effé-
rents sont nombreux et intriqués en plexus autour de la partie caudale de l'aorte et de
la veine cave caudale. De ce réseau procèdent les troncs lombaires. Quelques efférents
vont en outre aux ni. lombo-aortiques.

Les ni. iliaques latéraux, au nombre de deux ou trois, exceptionnellement plus, et


petits (0,2 à 2 cm), sont placés au bord crânial de la bifurcation terminale de l'artère cir-
conflexe iliaque profonde ou de son rameau crânial, dans la graisse sous-péritonéale qui
borde latéralement le muscle grand psoas. Ils manquent parfois d ' u n côté, exceptionnel-
lement des deux. Leurs vaisseaux afférents viennent des muscles du flanc, de la région
lombaire, de la croupe et de la cuisse, des vertèbres lombaires et de l'os ilium, du péri-
toine, de la capsule du rein, de l'uretère et de la vessie. Ils reçoivent aussi des efférents
des ni. subiliaques, ilio-fémoraux et scrotaux ou mammaires. Leurs vaisseaux efférents
vont aux ni. iliaques médiaux et aux plus caudaux des lombo-aortiques. Quelques-uns
aboutissent parfois au ni. phrénico-abdominal. D'autres v o n t directement au réseau qui
alimente les t r o n c s lombaires.

Les ni. sacraux, gros d ' u n à deux centimètres, sont de deux à cinq autour de l'ori-
gine de l'artère sacrale médiane, dans l'angle de séparation des deux artères iliaques inter-
nes. On en trouve parfois un ou deux plus caudalement, sur le trajet des vaisseaux sacraux
médians. On peut aussi rattacher à ce groupe un petit ni. qui se trouve parfois à la partie
caudale du ligament large chez la femelle et beaucoup plus rarement, chez le mâle, dans
le pli uro-génital. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent des muscles et des os de la croupe
et de la queue, ainsi que de la vessie et des organes génitaux intrapelviens. S ' y ajoutent
les efférents des ni. ano-rectaux et du ni. glutéal. Les vaisseaux efférents aboutissent
aux ni. iliaques médiaux.

Les ni. ano-rectaux varient en nombre de deux à dix et en diamètre de 0 , 2 à 2 centi-


mètres. Ils sont placés à la face dorsale de la partie rétropéritonéale du rectum et man-
quent quelquefois. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents du rectum, de l'anus et de la
queue. Ils envoient leurs efférents aux ni. sacraux et iliaques médiaux.


816 -

Aile de l'os ilium sacraux

N.l. A. iliaque externe

N.l. iliaques médiaux A. iliaque interne

Aorte abdominale anorectaux

retractor ani (coupé)

A . mésentér. sphincter ext.


de l'anus
N.l. Rectum

Côlon istrictor vulvœ

Ovaire Vulve

Utérus Vestibule
du vagin
féminin

Vessie urinaire Vagin

Mamelles N.l. mammaires

Planche 375 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DES ORGANES PELVIENS


DU VERRAT ET DE LA TRUIE
- 817

LYMPHOCENTRE ILIO-FÉMORAL (Pl. 372, 375, 376)


Les ni. ilio-fémoraux continuent au-delà de l'artère circonflexe iliaque profonde, le
long des vaisseaux iliaques externes, la partie caudo-latérale du groupe des ni. iliaques
médiaux. On en trouve le plus s o u v e n t deux ou trois, parfois plus, f o r m a n t sous le péri-
toine un amas c o m p a c t , allongé de l'origine de l'artère circonflexe iliaque profonde au
voisinage de l'anneau inguinal profond et quelquefois remplacé par un seul ni. long de
quatre à cinq centimètres. Les vaisseaux afférents drainent les muscles abdominaux, le
péritoine, la vessie et, selon le sexe, le testicule, son cordon et ses enveloppes profon-
des ou l'utérus et le vagin, enfin les muscles, articulations et os du membre pelvien. S ' y
ajoutent les efférents des lymphocentres inguino-fémoral et poplité. Les vaisseaux effé-
rents aboutissent aux ni. iliaques médiaux et lombo-aortiques, voire au t r o n c lombaire.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL (Pl. 322, 375, 376)


Les ni. scrotaux f o r m e n t un groupe long de cinq ou six centimètres en moyenne et
épais d'environ deux centimètres, latéral au cordon spermatique et dorso-latéral au pénis.
Quelques ni. accessoires se t r o u v e n t parfois un peu plus crânialement, près de l'inser-
tion du prépuce. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la peau et des plans sous-cutanés
des parois abdominales ventrale et latérale du s c r o t u m , du prépuce, du pénis et de ses
muscles, des plans superficiels de la face médiale de t o u t le m e m b r e pelvien et de la par-
tie caudale de la face latérale de la cuisse et de la région ischiatique, enfin des muscles
de la cuisse et de ceux des parties voisines de l'abdomen ainsi que des structures pro-
fondes de la jambe et du pied. Les vaisseaux e f f é r e n t s traversent l'espace inguinal en
accompagnant les vaisseaux honteux externes et aboutissent aux ni. ilio-fémoraux et
iliaques médiaux.

Les ni. mammaires, au nombre de deux à six c o m m e les précédents, f o r m e n t un


groupe similaire, à la face dorsale de la dernière mamelle près de son bord latéral, sur
le trajet des vaisseaux honteux externes. Un petit groupe accessoire siège souvent à la
face dorsale de l'avant-dernière mamelle. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent les quatre ou
cinq dernières mamelles du même côté, le périnée, la vulve et le vestibule du vagin, ainsi
que les mêmes territoires cutanés et profonds que les ni. scrotaux. Les vaisseaux effé-
rents se c o m p o r t e n t c o m m e chez le mâle.

Les ni. subiliaques f o r m e n t un groupe c o m p a c t de deux à six éléments, long de trois


à cinq centimètres sur un ou deux de large, situé crânialement au rameau superficiel de
l'artère circonflexe iliaque profonde, au bord crânial de la cuisse, à égale distance de l'os
ilium et de la rotule. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent la peau et les plans superficiels
des parois dorsale et latérale du tronc depuis le niveau de la onzième ou douzième côte,
du bassin, de la région glutéale et de la face latérale de la cuisse, ainsi que de la moitié
crâniale de la face médiale de celle-ci et de la jambe. Il en vient aussi des muscles ten-
seur du fascia lata et glutéobiceps. Les vaisseaux e f f é r e n t s suivent les divisions ventra-
les des vaisseaux circonflexes iliaques profonds pour rejoindre les ni. iliaques latéraux,
médiaux et accessoirement ilio-fémoraux.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE (Pl. 322, 376)


Les ni. ischiatiques sont peu nombreux (un à trois) et petits (0,2 à 2 cm). On les
trouve à la partie dorso-latérale du ligament sacro-tubéral, deux ou trois centimètres cau-
dalement aux vaisseaux glutéaux crâniaux, sous le muscle fessier moyen. Par excep-
tion, ils peuvent manquer, d ' u n côté ou des deux. Leurs vaisseaux afférents drainent
la peau de la région ischiatique et du périnée, les muscles fessiers, glutéobiceps, semi-
tendineux, semi-membraneux et obturateur externe, le sacrum, les organes pelviens, l'anus
et la queue. Ils reçoivent aussi des efférents des ni. glutéal et poplités. Leurs efférents
v o n t aux ni. sacraux et iliaques médiaux.

Le ni. glutéal, quelquefois double, est long d ' u n à deux centimètres. Il est situé à
la face latérale du ligament sacro-tubéral, dorsalement à la grande incisure sciatique et
aux vaisseaux glutéaux caudaux. Il reçoit ses afférents de la région ischiatique, du péri-
née et de l'anus et quelques efférents des ni. poplités. Ses e f f é r e n t s v o n t aux ni. ischiati-
ques, sacraux et iliaques médiaux.
818 -

N.l. sacraux A. iliaque interne droite (coupée)

A. iliaque interne .A. iliaque externe droite (coupée)

A . iliaque externe NI. lombo-aortiques

N.l. anorectaux A o r t e abdominale

N.l. ischiatiques A. circonflexe iliaque profonde


(Projection)
N.l. iliaques médiaux

N.l. iliaques latéraux

A. circonflexe iliaque profonde

Artère fémorale N.l. iliofémoraux

Muscle gracile N.L subiliaques

M. sartorius M. tenseur du fascia lata

M. semi-membraneux. M. quadriceps fémoral

N.l. poplité p r o f o n d Artère saphène


(Projection)
N.l. poplité superficiel Aile de l'os ilium
(projection)
M. semi-tendineux M. fessier accessoire

M. gastrocnémien. N.l. glutéal

Ligament sacro-sciatique

M . fessier m o y e n (coupé)

N.l. ischiatiques

: XCE MEDIALE N.l. subiliaques.

M. tenseur du fascia l a t a /

M. vaste latéral

M. semi-membraneux N.l. poplité p r o f o n d

M. gastrocnémien M. semi-tendineux

N.l. poplité superficiel

M. long péronier

M. troisième péronier

M u s c l e s extenseurs des orteils

FACE L A T É R A L E

Le m u s c l e g l u t é o - b i c e p s a é t é e n l e v é

Planche 376 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU BASSIN


ET DU MEMBRE PELVIEN DU PORC
- 819

LYMPHOCENTRE P O P L I T É (Pl. 322, 376)


Il comporte les deux sortes de ni. poplités, superficiel et profond.

Le n i . p o p l i t é s u p e r f i c i e l , long d'un demi à trois centimètres, quelquefois accompa-


gné d'un ni. plus petit, manque d'un côté ou des deux sur environ un sujet sur cinq. II
se trouve dans ia graisse sous-cutanée, à la surface du sillon qui sépare les muscles glu-
téobiceps et semi-tendineux, au bord caudal du muscle gastrocnémien. Ses v a i s s e a u x
a f f é r e n t s drainent la peau des régions caudales de la cuisse, de la jambe et de tout le
pied, ainsi que des muscles et tendons des régions caudales de la jambe et du pied. Les
v a i s s e a u x e f f é r e n t s se partagent entre les ni. poplité profond, ischiatiques et ilio-fémoraux.

Le n i . p o p l i t é p r o f o n d , plus petit que le précédent, manque sur près de la moitié des


sujets. Il est situé plus dorsalement et plus profondément que le précédent, au fond de
l'interstice des muscles glutéobiceps et semi-tendineux, contre le muscle gastrocnémien,
au sein d'une forte trainée de graisse. Ses a f f é r e n t s viennent du ni. précédent et des
muscles et tendons de la jambe et du pied. Ses e f f é r e n t s vont aux ni. ilio-fémoraux, ischia-
tique et glutéal.

VAISSEAUX COLLECTEURS D E L A L Y M P H E ( P l . 370, 371, 372)


La c i t e r n e du c h y l e est située en regard des deux premières vertèbres lombaires et
de la dernière thoracique, à la face dorsale droite (parfois dorsale gauche) de l'aorte. Elle
commence au niveau des artères rénales par une partie renflée, large de 0,5 à 1,5 cm
et diminue peu à peu de calibre jusqu'au hiatus aortique du diaphragme. Elle est souvent
irrégulière et toujours dépourvue de valvules. Son extrémité caudale fait suite aux troncs
lombaires et reçoit le tronc viscéral. Son extrémité crâniale se continue par le conduit
thoracique.
Les t r o n c s l o m b a i r e s procèdent des efférents des ni. iliaques médiaux et accessoire-
ment des ni. iliaques latéraux. Ces vaisseaux forment autour de l'aorte abdominale et
de la veine cave caudale un plexus dont les constituants longitudinaux confluent pro-
gressivement en direction crâniale. Deux troncs lombaires, droit et gauche, se forment
ainsi. Le gauche, le plus fort, passe à gauche de l'aorte et peut se continuer par la citerne
du chyle ou s'unir au tronc viscéral. Le droit, plus faible, passe à droite de la veine cave
caudale et se comporte de façon très variable. Il rejoint souvent le précédent pour attein-
dre la citerne du chyle, mais il peut aussi aller à la terminaison du tronc viscéral.

Le t r o n c v i s c é r a l , long de trois ou quatre centimètres et large de six à huit millimè-


tres, résulte de ia jonction des troncs intestinal et cœliaque. Il commence au bord caudal
de l'artère mésentérique crâniale et passe entre l'aorte et la veine cave caudale ou à droite
de cette dernière. Irrégulier, il peut recevoir un des troncs lombaires ou les deux ou encore
rejoindre isolément la citerne du chyle. Le t r o n c i n t e s t i n a l est formé par la série des effé-
rents des ni. jéjunaux, qu'il collecte en accompagnant l'artère mésentérique crâniale. Il
est rejoint près de sa terminaison par le t r o n c c o l i q u e . Ce dernier résulte de la confluence
des vaisseaux efférents des ni. coliques mais il est souvent remplacé par deux ou trois
vaisseaux lymphatiques irréguliers. Le t r o n c c œ l i a q u e est formé par les efférents des ni.
gastriques, hépatiques, spléniques et pancréatico-duodénaux. Ceux des ni. hépatiques
et gastriques peuvent former des troncs distincts qui constituent les racines du tronc
cœliaque. Celui-ci accompagne la veine porte avant de rejoindre le tronc intestinal.

Le c o n d u i t t h o r a c i q u e continue sans démarcation précise l'extrémité crâniale de la


citerne du chyle. D'un calibre de trois à quatre millimètres, il est placé à la face dorso-
latérale droite de l'aorte, qu'il accompagne dans sa traversée du diaphragme puis, tou-
jours dans cette position (et caché par la veine azygos droite quand elle existe) jusque
vers la sixième ou cinquième vertèbre thoracique. Il se dévie alors vers la gauche et quitte
l'aorte pour accompagner l'œsophage et la trachée, entre ces conduits et l'artère sub-
clavière gauche et ses rameaux. Il atteint l'entrée du thorax, s'incurve ventralement et,
un centimètre environ au-devant de la première paire de côtes, va s'ouvrir par un orifice
valvulé dans la veine brachio-céphalique ou la jonction jugulo-subclavière. Dans tout son
trajet, le conduit reste simple et son calibre à peu près uniforme ; il est rare qu'il présente
820 -

- N . l . parotidien

_ V . rétromandibulaire

_ N.l. rétropharyngien latéral

_ G l a n d e mandibulaire

Veine linguo-faciale _ . M. sterno-céphalique

M. sterno-hyoïdien_ _ M. cléido-mastoïdien

M. sterno-thyroïdien_ _ M. cléïdo-cervical

juqulaire externe V\\\ii f l b W Y . ; y m _ M. trapèze (Partie cervicale)

. sterno-céphaliqiifi 1\ \ \ \ M. trapèze

1 ^lÈMÛA (Partie thoracique)

m't/Wsm
^WÊÈÈBÊ
M. omo-transversaire (coupé)

Epine scapulaire

M. cléido-brachial

Muscle deltoïde

M. pectoral descendant

M. triceps brachial

Muscle brachial ^ — M . grand dorsal

V a i s s e a u x a f f é r e n t s des N.l. axillaires _ M . dentelé ventral du thorax

M. brachio-radial
M. pectoral ascendant

M. extenseur radial du carpe

Planche 377 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES SUPERFICIELS DE LA TÊTE ET


DU COU DU CHIEN
- 821

une dilatation terminale n e t t e m e n t distincte. Il est pourvu de cinq à huit valvules bigémi-
nées assez régulièrement disposées. Il reçoit sur son parcours de nombreux affluents
de faible calibre : ce sont les vaisseaux efférents des ni. thoraco-aortiques, trachéo-
bronchiques, médiastinaux crâniaux, sternaux crâniaux, cervicaux profonds caudaux et
axillaires. Sa terminaison reçoit enfin assez s o u v e n t le tronc trachéal gauche.

Le conduit lymphatique droit est long de deux centimètres en moyenne et son cali-
bre est d ' e n v i r o n cinq millimètres. Il résulte de l'union du tronc trachéal droit et des vais-
seaux efférents des ni. cervicaux superficiels dorsaux du m ê m e côté. Ces derniers effé-
rents peuvent aussi s'ouvrir de f a ç o n indépendante dans la veine jugulaire externe ou
la veine brachio-céphalique. Le c o n d u i t lymphatique droit n ' e s t alors que la terminaison
dilatée du tronc trachéal droit.

Chacun des deux troncs trachéaux est f o r m é par les efférents des ni. rétropharyn-
giens médiaux, efférents qui ont s o u v e n t une disposition plexiforme avant de confluer.
Chaque tronc descend le long de la trachée, médialement à la veine jugulaire interne et
à l'artère carotide c o m m u n e et reçoit au passage les vaisseaux efférents des ni. cervi-
caux profonds crâniaux, moyens et, de façon inconstante, caudaux. Le tronc gauche se
termine de façon très variable, dans le conduit thoracique ou dans les veines jugulaire
externe ou brachio-céphalique de ce côté. Le droit aboutit, c o m m e déjà dit, dans le con-
duit lymphatique droit ou dans les veines précitées.

IX - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU CHIEN


(Pl. 1 9 1 , 3 2 5 , 3 2 7 , 3 3 6 , 3 3 9 , 3 4 0 , 3 7 7 à 3 8 2 )

La connaissance du système lymphatique des Carnivores domestiques tire t o u t e son


importance de ses applications cliniques. Son exploration est t o u t aussi utile mais plus
facile et plus complète que chez les Herbivores. Mais à l'intérêt de la détection des infec-
tions s'ajoute celui des possibilités de la chirurgie, en particulier en matière de cancérologie.

Les ni. du Chien f o r m e n t des groupes plus c o m p a c t s et moins nombreux que dans
les espèces précédentes, en raison de l'absence de la plupart des petits groupes acces-
soires rencontrés chez les Herbivores. Les principaux groupes se réduisent à un seul gros
ni. éventuellement accompagné d ' u n ou plusieurs petits.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 327, 377, 378)


Les ni. mandibulaires en c o n s t i t u e n t l'unique groupe. On en trouve habituellement
deux ou trois, quelquefois quatre, rarement cinq. Le plus gros peut atteindre 5 cm de
long mais la moyenne est de 2 à 3 c m . Ils sont situés caudo-ventralement au processus
angulaire de la mandibule, de part et d'autre de la veine faciale mais parfois sur un seul
de ses bords. La disposition est souvent différente d ' u n côté à l'autre. Seulement cou-
vert par le platysma et la peau, le groupe est facilement palpable sur le sujet vivant. Les
vaisseaux a f f é r e n t s viennent de tous les organes, superficiels et profonds, de la t ê t e ,
à l'exception des parties suivantes : corps et racine de la langue, pharynx, larynx, oreille
et régions temporale et occipitale. Les vaisseaux efférents convergent en trois ou quatre
gros t r o n c s qui aboutissent au ni. rétropharyngien médial. Lorsque le ni. rétropharyngien
latéral est présent, il en reçoit aussi quelques-uns. Il existe en outre des interconnexions
entre les divers ni. du groupe et m ê m e d ' u n côté à l'autre.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 327, 377, 378)


Le ni. parotidien, habituellement unique, est quelquefois accompagné d ' u n plus petit,
exceptionnellement de deux. Il est long d ' u n à deux centimètres, large de cinq millimè-
tres et situé ventro-caudalement à l'articulation temporo-mandibulaire. La glande parotide
couvre sa moitié caudale. Sa partie rostrale couvre le bord caudal du muscle masséter.
Il est ainsi facile à palper sur le v i v a n t . Les vaisseaux afférents drainent un territoire qui
recouvre une partie étendue de celui des ni. mandibulaires : moitié caudale du dos et de
la paroi latérale du nez, régions frontale, palpébrale, pariétale et massétérique, articula-
tion temporo-mandibulaire. Leur territoire propre comprend la glande parotide et l'oreille,
822 -

Muscle stylo-hyoïdien N.l. parotidien

Muscle digastrique M. splénius

rétropharyngien médial

M. long de la tête

Œsophage

M. longissimus du cou

A. vertébrale

N.l. mandibulaires Tronc costo-cervical,

M. thyro-hyoïdien' M. long du cou

Pharynx tère subclavière.gauche

N.l. cervic. prof. crân. thoracique

Glande thyroïde Tronc brachio-céphalique

Tronc trachéal intercostal

Mm. sterno-hyoïdien et
sterno-thyroïdien"
Trachée

M. sterno-céphalique (coupé)
N I . cervical profond caudal

V. jugulaire

A . et V. subclavières

N.l. médiastinaux craniaux

A . et V. thoraciques internes

N.l. sternal

Veine cave craniale

Tronc

N.l. trachéobronchique gauche

Bronche principale

N.l. trachéobronchique; moyen Diaphragme

Cœur (dans le

Veines pulmonaires thoracique

Planche 3 7 8 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES PROFONDS DU COU ET DU THORAX


DU CHIEN

_
- 823

avec la peau et les muscles qui les couvrent. Les vaisseaux e t t i r e n t s passent entre la
glande parotide et le muscle digastrique pour aboutir au ni. rétropharyngien médial, acces-
soirement au latéral quand il existe.

LYMPHOCENTRE RÉTROPHARYNGIEN (Pl. 327, 377, 378)


Ce l y m p h o c e n t r e est en principe réduit à deux ni. rétropharyngiens, un médial et un
latéral. Le premier est quelquefois double. Le second est souvent absent.

Le ni. rétropharyngien médial est v o l u m i n e u x , long de 4 à 5 c m en moyenne et large


de deux. Une fois sur cinq environ, il est accompagné d ' u n petit ni. accessoire. Il est
placé à la face dorso-latérale du pharynx, caudalement au muscle digastrique et ventra-
lement au muscle long de la tête. Il est couvert par le muscle sterno-céphalique et le chef
mastoïdien du brachio-céphalique et se trouve au c o n t a c t de l ' e x t r é m i t é caudale de la
glande mandibulaire. Outre le pharynx, il couvre les artères occipitale et carotide interne,
les nerfs vague et hypoglosse et le ganglion cervical crânial. Ses vaisseaux afférents drai-
nent les os du palais, de la base du crâne, la mandibule, l'atlas et l'axis, les méninges
crâniennes, les muqueuses et les glandes du palais et des parties caudales de la bouche
et du nez, les muscles masticateurs et l'articulation temporo-mandibulaire, l'oreille, les
glandes mandibulaire et parotide, le corps et la racine de la langue, le pharynx et le larynx,
les parties crâniales de la trachée et de l'oesophage, enfin à peu près tous les muscles
du cou. Il reçoit en outre les efférents des ni. mandibulaires, parotidien et éventuelle-
ment rétropharyngien latéral. Ses vaisseaux efférents confluent sur quatre ou cinq troncs
qui f o r m e n t les racines du tronc trachéal. Quelques-uns peuvent aller aux ni. cervicaux
profonds crâniaux.

Le ni. rétropharyngien latéral n ' e x i s t e que chez un chien sur trois. Bien que parfois
double, voire triple, il est petit, long à peine de 6 ou 7 m m en moyenne. Il se trouve au
bord ventral de l'aile de l'atlas et un peu médialement à lui, contre le bord dorsal de la
glande mandibulaire, sous la base de l'oreille, à la surface du muscle sterno-céphalique
et au bord caudal de la glande parotide. Il est explorable sur le sujet v i v a n t . Ses vais-
seaux a f f é r e n t s viennent de la base de l'oreille, des glandes mandibulaire et parotide,
des muscles droits et obliques de la tête et de la partie crâniale des grands muscles du
cou. Il reçoit aussi une part des efférents des ni. mandibulaires et parotidien. Ses vais-
seaux e f f é r e n t s vont au ni. rétropharyngien médial.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 327, 377, 379)


Il ne c o m p o r t e q u ' u n seul groupe de ni., qui est dorsal.

Les ni. cervicaux superficiels sont habituellement deux, mais il y en a quelquefois


un seul, plus gros, et rarement trois ou quatre. V o l u m i n e u x , ils peuvent atteindre au total
5 à 7 c m de long sur 2 ou 3 de large. On les t r o u v e , l'un dorsal par rapport à l'autre,
au-devant du muscle supra-épineux, entre les muscles dentelé du cou et scalènes d'une
part, trapèze, omo-transversaire et brachio-céphalique de l'autre. Ils sont très aisément
palpables à travers la peau. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la peau et des plans
sous-cutanés des parties caudales de la tête, de l'oreille, du cou, du m e m b r e thoracique
et du tiers crânio-dorsal du thorax, ainsi que des muscles de l'épaule et des muscles adja-
cents, pectoraux inclus, enfin des plans profonds de l'avant-bras et de la main. Leurs
vaisseaux e f f é r e n t s ont une disposition très variable. Ils convergent en général sur deux
ou trois gros vaisseaux qui aboutissent au tronc trachéal (produisant ainsi à droite le con-
duit lymphatique droit) ou, à gauche, à la terminaison du conduit thoracique, ou enfin
à la veine jugulaire externe ou à l'angle jugulo-subclavier.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 327, 378)


Ce l y m p h o c e n t r e est peu développé et peut, par e x c e p t i o n , manquer t o t a l e m e n t .
On t r o u v e , selon les sujets, un ni. cervical profond crânial, un m o y e n et un caudal, ou
seulement un ou deux d'entre eux.

Le ni. cervical p r o f o n d crânial est petit (1 à 6 m m ) et manque deux fois sur trois.
On le t r o u v e latéralement aux premiers anneaux de la trachée, près du bord dorsal de
la glande thyroïde ou plus crânialement, non loin du ni. rétropharyngien médial. Il ne doit
824 -

Muscle subscapulaire N.l. cervicaux superficiels

M. grand dorsal Muscle supra-épineux

Muscle grand Artère subclavière

Artère A. cervicale superficielle

Artère, subscapulaire Affluents du t r o n c trachéal

A. thoraco-dorsale A. thoracique latérale

NI. axillaire accessoire M. coraco-brachial

Vx. lymph. issus des mamelles. N.l. axillaire propre

A. profonde du bras A. circonflexe crâniale de l'humérus

Muscle triceps brachial Artère brachiale

M. biceps brachial

A. collatérale Artère bicipitale

Muscle rond pronateur A. brachiale superficielle

N.l. axillaire accessoire

N.l. axillaire propre

NI. sternal crânial

Planche 379 - VAISSEAUX ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S DU M E M B R E THORACIQUE ET


DES M A M E L L E S DE L A CHIENNE
- 825

pas être c o n f o n d u avec une glande parathyroïde, à laquelle il peut ressembler. Il draine
la glande thyroïde, le larynx et la partie initiale de la trachée et de l'œsophage. Il envoie
ses efférents au tronc trachéal.

Le ni. cervical p r o f o n d moyen, aussi petit que le précédent, n'est t r o u v é qu'une fois
sur douze et rarement des deux côtés à la fois. Il est placé sur le côté de la partie moyenne
de la trachée cervicale. Il draine les parties cervicales de cette dernière et de l'œsophage
et reçoit quelques afférents de la glande thyroïde. Ses efférents vont directement au tronc
trachéal ou, selon les cas, au ni. cervical profond caudal, au conduit thoracique ou au
conduit lymphatique droit.

Le ni. cervical profond caudal, un peu plus gros que les précédents (1 à 2 cm), n'existe
que sur un chien sur trois, souvent d ' u n seul côté. Il est ventral à la trachée, sous les
muscles sterno-hyoïdien et sterno-thyroïdien, à quelques centimètres de l'entrée du tho-
rax. Il draine les parties voisines des muscles cervicaux (ventraux et dorsaux), les der-
nières vertèbres cervicales, la glande thyroïde, la trachée, l'œsophage et éventuellement
le ni. cervical profond m o y e n . Ses e f f é r e n t s aboutissent au t r o n c trachéal, au conduit
thoracique ou au c o n d u i t lymphatique droit, voire aux ni. médiastinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 327, 379)


Ce lymhocentre est réduit à un seul, quelquefois deux ni. axillaires propres et un ni.
axillaire accessoire souvent absent.

Le ni. axillaire propre est discoïde, large d ' u n demi à deux centimètres. Chez un chien
sur quatre, il est accompagné d ' u n petit ni. supplémentaire, d ' u n seul côté ou des deux.
Il est placé en regard de la partie distale du muscle grand rond, ventralement à l'origine
de l'artère thoraco-dorsale. Il peut être palpé lorsque le membre est tiré vers l'avant. Ses
vaisseaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés de l'épaule, du bras, du
thorax et de la partie crâniale de l'abdomen j u s q u ' a u niveau de la dernière côte, ainsi
que les deux111 premières mamelles, les muscles qui v o n t du t h o r a x au m e m b r e
thoracique et la totalité de ce dernier. Quand les ni. axillaires accessoires existent, il en
reçoit les efférents. Ses vaisseaux efférents se rendent au tronc trachéal ou à l'angle
jugulo-subclavier du côté correspondant ou encore, selon le côté, au c o n d u i t thoracique
ou au c o n d u i t l y m p h a t i q u e droit.

Le ni. axillaire accessoire n'est présent que chez un chien sur trois ou quatre et il
est alors petit (0,5 à 1 cm). Il se t r o u v e au bord dorsal du muscle pectoral ascendant,
entre celui-ci et le muscle grand dorsal, en regard de l'olécrane et n'est séparé de la peau
que par le muscle cutané du t r o n c . Il draine la peau, les muscles et les mamelles de son
voisinage et envoie ses e f f é r e n t s au ni. axillaire propre.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL (Pl. 327, 378)


Il est réduit au ni. intercostal, unique et présent à peine chez un chien sur quatre,
le plus souvent d'un seul côté. Sphéroïde, il mesure quatre ou cinq millimètres en moyenne.
On le t r o u v e dans le cinquième ou sixième espace intercostal, près de l'articulation de
la tête de la côte correspondante. Ses afférents viennent des os et des muscles du dos,
de l'épaule et de la partie voisine de la paroi thoracique. Ses efférents vont aux ni. médias-
tinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL (Pl. 327, 378)


Seul est présent le ni. sternal crânial, parfois d ' u n seul c ô t é , très rarement double.
Ce ni., long de 0 , 3 à 2 cm, est placé en regard du deuxième cartilage costal ou du deuxième
espace intercostal, ventralement aux vaisseaux thoraciques internes. Il reçoit ses vais-
seaux a f f é r e n t s de la région pectorale et de l'épaule, de la moitié ventrale de la paroi tho-
racique et des trois premières mamelles, du médiastin, du t h y m u s , du diaphragme et de
la partie adjacente de la paroi ventrale de l'abdomen. Ses vaisseaux efférents se rendent
aux ni. médiastinaux crâniaux ou, selon le côté, au conduit thoracique ou au conduit
lymphatique droit.

(1) La troisième mamelle est drainée, selon les individus, par les ni. axillaires o u les ni. m a m m a i r e s , plus rarement par les deux à la fois.
826 -

Vésicule biliaire Lobe gauche latéral du foie

Conduit Processus papillaire du foie

Lobe droit latéral 'du Oesophage

N.l. Veine porte

Processus caudéidu foie Piliers du diaphragme

Veine; cave cœliaque

Glandes surrénales Tronc cœliaque

A. et V. abdominales crâniales Tronc intestinal


A . et V. rénales
A. mésentérique crâniale
NI. lombo-aortiques
Tronc viscéral
Rein
Citerne du chyle (cachée)
Veines testiculaires
A. et V. rénales gauches
Aorte abdominale
Rein gauche
Troncs lombaires
NI. lombo-aortiques
Uretère droit
Uretère gauche
Artères
A . mésentérique caudale
N.l. iliaques médiaux
A . et V. circonfl. iliaques prof.
A . et V. circonfl. iliaques prof.
N.l. iliaque médial

A . et V. iliaques ext. A. iliaque externe

A. iliaque interne
N.l.

NI. ilio-fémoral Rectum

Conduit déférent droit Vessie urinaire

Planche 380 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES LOMBAIRES ET PELVIENS DU CHIEN


- 827

LYMPHOCENTRE MEDIASTINAL (Pl. 327, 378)


Le groupe des ni. médiastinaux crâniaux est le seul représentant de ce lymphocen-
tre. Le nombre (2 à 8), la taille (0,3 à 3 cm) et la disposition de ses c o n s t i t u a n t s sont
des plus variables. Ses ni. sont épars, de l'entrée du thorax jusqu'au c o n t a c t du péri-
carde, sur le trajet de la trachée, de l'oesophage et des gros vaisseaux qui les longent.
Chez le jeune, le t h y m u s peut les cacher en partie. On en t r o u v e souvent deux ou trois
à gauche de la veine cave crâniale, ventralement à la trachée et au tronc brachio-
céphalique ; le plus caudal peut être au c o n t a c t de l'aorte à sa sortie du péricarde. Un
ou deux peuvent en outre accompagner l'artère subclavière et un autre est presque tou-
jours présent sur le trajet de la veine costo-cervicale, au niveau du premier espace inter-
costal. A droite, deux ou trois (parfois un seul) a c c o m p a g n e n t la trachée dorsalement
à la veine cave et on en t r o u v e toujours un au c o n f l u e n t de la veine costo-cervicale droite
et de la veine cave crâniale. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent du médiastin, du péricarde
et du cœur, de la trachée et de l'œsophage, du t h y m u s et aussi des parois thoraciques,
de la face médiale de l'épaule, des parties caudales du cou et des muscles thoraciques
voisins. A ces ni. arrivent aussi les efférents des ni. (droits et gauches) intercostaux ster-
naux crâniaux, trachéo-bronchiques et une partie de ceux des ni. cervicaux profonds cau-
daux. Les vaisseaux e f f é r e n t s sont souvent plexiformes. Ceux du côté gauche se por-
tent au conduit thoracique et ceux du côté droit au conduit lymphatique droit. Ils peu-
vent aussi aller à la veine jugulaire c o m m u n e .

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (Pl. 327, 336, 378)


Les ni. trachéo-bronchiques sont peu nombreux mais constants. Leur taille varie de
0 , 5 à 3 , 5 centimètres et ils ont s o u v e n t chez l'adulte une teinte grisâtre que leur donne
la fixation des poussières inhalées. On en trouve toujours un droit et un gauche, logés
chacun à la face latérale de la terminaison de la trachée, contre l'origine de la bronche
principale correspondante, et un moyen, nettement plus gros, situé dans l'angle de sépa-
ration de ces deux bronches. Ce dernier, placé dorsalement aux veines pulmonaires, des-
sine un V ouvert caudalement, dont la pointe est un peu dorsale à la bifurcation bronchi-
que et les branches plaquées à la face médiale des bronches principales. Les vaisseaux
afférents drainent les bronches, les p o u m o n s , les parties thoraciques de la trachée et
de l'œsophage, le cœur et le péricarde, le médiastin et le diaphragme. Les vaisseaux effé-
rents les unissent entre eux (en particulier les ni. droit et gauche au ni. moyen). Les prin-
cipaux les q u i t t e n t pour aboutir aux ni. médiastinaux crâniaux.

Les ni. pulmonaires sont très inconstants, petits (5 à 7 m m ) , placés contre les bron-
ches dans le hile même de l'un ou de l'autre p o u m o n , rarement des deux. Ils drainent
le p o u m o n correspondant et envoient leurs efférents aux ni. trachéo-bronchiques ou
médiastinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 327, 380)


Les ni. lombo-aortiques en f o r m e n t l'unique groupe. Ils sont pour la plupart petits
(2-3 m m ) , difficiles à discerner dans la graisse ambiante. Leur répartition est aussi varia-
ble que leur nombre, qui est de l'ordre d'une dizaine en m o y e n n e . Une paire d'entre eux
est toujours plus volumineuse (environ un centimètre) et à peu près constante ; elle est
crâniale, placée sous les piliers du diaphragme, de part et d ' a u t r e de l'aorte et de la veine
cave caudale, crânialement aux vaisseaux rénaux. Leur voisinage des reins pourrait les
faire considérer c o m m e des ni. rénaux. Les autres s'échelonnent de façon très irrégu-
lière jusqu'au voisinage de l'émission des artères circonflexes iliaques profondes. Ils peu-
vent parfois manquer, en grande partie ou c o m p l è t e m e n t . Les vaisseaux afférents vien-
nent des os, des articulations et des muscles de t o u t e s les parois de l'abdomen et des
parties adjacentes des parois thoraciques, diaphragme inclus, et aussi du médiastin et
des plèvres, du foie, des reins, des glandes surrénales, des gonades et des voies génita-
les j u s q u ' a u début de leur partie pelvienne. Quelques efférents des ni. mésentériques
caudaux et ilio-sacraux s ' y ajoutent. Les vaisseaux efférents v o n t aux t r o n c s lombaires
ou à la citerne du chyle, selon le niveau.
828 -

Paroi superficielle du grand omentum (coupée)

Pylore
Ligament gastro-splénique

N.l. (Face postérieure)

N.l. gauche du pancréas

Côlon .N.l. spléniques

Lobe droit du pancéras .N.l. colique moyen

Tronc .N.l. colique droit

Côlon _N.I. jéjunaux.

A. et V. mésentériques crân.
Partie desc du

lléum

Mésentère

Côlon descendant Jéjunum

Paroi superficielle du grand omentum (coupée)

N.l.

N.l. pancréaticoduodénal Estomac

Pylore Rate

N.l. colique spléniques

Mésocôlon et N.l. colique Lobe gauche du pancréas

Lobe droit du pancréas (dans le mésoduodénum) transverse

Partie descendante du Courbure duodéno-jéjunale

Côlon Partie ascendante du duodénum

Racine du mésentère (coupée)

lléum Côlon descendant

N.l. mésentériques caudaux Mésocôlon descendant

Planche 381 - NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA RATE, DE L'ESTOMAC ET


DE L'INTESTIN DU CHIEN
V u e ventrale des viscères : A , dans leur c o n t i n u i t é ; B, après ablation d u j é j u n u m et d u m é s e n t è r e .
- 829

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 327, 339, 380, 381)


Les ni. hépatiques siègent de part et d'autre de la veine porte, à un ou deux centimè-
tres du hile du foie. A gauche, on ne t r o u v e en général q u ' u n seul ni., long de trois centi-
mètres en m o y e n n e , parfois plus du double et quelquefois accompagné d ' u n ou deux
bien plus petits. Ce ni. principal est allongé dans le petit o m e n t u m dorsalement au con-
duit hépatique c o m m u n j u s q u ' a u voisinage de l ' e m b o u c h u r e de la veine splénique, voire
au-delà, près de la première partie du d u o d é n u m . A droite, les ni. sont plus petits (1 -
3 cm) et plus nombreux (2 ou 3, rarement 1 ou 4). Placés à l'opposé de la veine spléni-
que, ils sont en rapport avec le corps du pancréas. Les vaisseaux afférents viennent du
foie et des voies biliaires, du diaphragme et du médiastin caudal, de l'œsophage, de l'esto-
mac et du début du d u o d é n u m , de la rate et du pancréas. Certains efférents des ni. gas-
triques et pancréatico-duodénaux les a c c o m p a g n e n t . Les vaisseaux e f f é r e n t s suivent la
veine porte et s'unissent à ceux des ni. spléniques pour former le tronc cœliaque ou plu-
t ô t le plexus lymphatique qui en tient lieu.
Les ni. spléniques, au nombre de deux à cinq et dont la taille varie d ' u n demi à deux,
voire trois centimètres, sont placés sur le trajet des vaisseaux spléniques et de leurs divi-
sions. Le plus gros et le plus constant est voisin de l'extrémité dorsale de la rate. Ils reçoi-
vent leurs vaisseaux afférents surtout de la rate, mais aussi du diaphragme et du médiastin
caudal, du foie, de la terminaison de l'œsophage, de l'estomac, du pancréas et des omen-
t u m s . Quelques efférents des ni. gastriques, hépatiques et pancréatico-duodénaux les
rejoignent en outre. Leurs vaisseaux efférents v o n t former avec ceux du groupe précé-
dent le réseau qui tient lieu de tronc cœliaque.
Le ni. gastrique est quelquefois double mais peut aussi manquer. Long d ' u n centi-
mètre en moyenne, il est placé sur la petite courbure de l ' e s t o m a c , contre la partie pylo-
rique de l'organe. Un petit ni. est parfois présent près du cardia. Les vaisseaux afférents
viennent de l ' e s t o m a c , de la terminaison de l'œsophage et du début du d u o d é n u m , du
foie, du diaphragme et du péritoine. Les efférents v o n t aux ni. hépatiques et spléniques.
Les ni. pancréatico-duodénaux c o m p o r t e n t un ni. voisin du pylore et un ou deux,
voire trois autres dans le grand o m e n t u m , non loin de la courbure crâniale du d u o d é n u m .
Le premier, c o n s t a n t , ne mesure guère plus d ' u n centimètre et se trouve entre le début
du d u o d é n u m et le pancréas. Les seconds, petits et souvent absents, se t r o u v e n t dans
la paroi ventrale de l ' o m e n t u m , à deux ou trois centimètres du d u o d é n u m . Ils pourraient
être qualifiés de ni. o m e n t a u x . L'ensemble draine, outre le d u o d é n u m et le pancréas, le
grand o m e n t u m et la partie droite de l ' e s t o m a c . Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. hépatiques.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 327, 381)


Il ne c o m p o r t e que deux groupes : jéjunal et colique.
Les ni. jéjunaux f o r m e n t le groupe le plus volumineux de t o u t l'organisme 1 1 1 . Il n ' y
en a souvent que deux, placés de part et d'autre des vaisseaux mésentériques crâniaux
et de leurs principaux rameaux ou affluents, sous le revêtement séreux du mésojéjunum.
Chacun d ' e u x mesure en moyenne cinq à six centimètres de long (avec de très grandes
variations en plus ou en moins) sur un ou deux de large et 6 à 8 m m d'épaisseur. Il n'est
pas rare que l'un ou l'autre, sinon les deux, soit f r a g m e n t é en deux ou trois ni. plus petits
ou accompagné de petits ni. accessoires. Tous deux sont prismatiques ou aplatis, arron-
dis ou lobés aux extrémités. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent le jéjuno-iléum et le pan-
créas. Les vaisseaux efférents f o r m e n t un réseau qui tient lieu du tronc intestinal et con-
court à former le tronc viscéral.
Les ni. coliques sont peu n o m b r e u x . Il en existe en principe deux, l'un dans le méso-
côlon ascendant, près de la jonction iléo-colique, et l'autre dans le mésocôlon transverse,
près du début du côlon transverse. Leur taille est de l'ordre du centimètre, le premier
ni. étant le plus gros. On peut trouver l'un ou l'autre divisé en deux, rarement trois ni.
plus petits. Les vaisseaux afférents viennent de l'iléum, du côlon et des ni. mésentéri-
ques caudaux. Les e f f é r e n t s v o n t au tronc viscéral.

(1) C ' e s t ce g r o u p e q u ' A s e l l i d é c r i v i t pour la première fois en 1 6 2 7 en le prenant pour un pancréas.


830 -

Planche 382 VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DES VISCÈRES PELVIENS DU CHIEN


ET DE LA CHIENNE
- 831

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 327, 381)


Les ni. mésentériques caudaux, au nombre de deux à cinq et d ' u n e taille de 0 , 5 à
2 centimètres, siègent dans la partie du mésocôlon descendant voisine du détroit crânial
du bassin, qu'ils ne dépassent pas. Ils drainent le côlon descendant et la partie adjacente
du rectum. Ils envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. coliques les plus voisins, lombo-aortiques,
parfois iliaques médiaux, ou directement au tronc viscéral.

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL (Pl. 327, 380, 382)


Les ni. iliaques latéraux et ano-rectaux f o n t défaut.

Le ni. iliaque médial est quelquefois accompagné d ' u n ou deux très petits ni. mais
il est le plus souvent seul. Il est v o l u m i n e u x , long de quatre ou cinq centimètres sur un
de large, et parfois divisé en deux ni., l'un crânial et l'autre caudal. Selon le côté, il est
placé au bord ventro-latéral de l'aorte ou de la veine cave caudale. Son extrémité cau-
dale s'adosse à l'origine de l'artère iliaque externe tandis que l'opposée atteint l'artère
circonflexe iliaque profonde, qu'elle dépasse le plus souvent. Ses vaisseaux afférents
drainent la peau et les plans superficiels de t o u t e la moitié dorsale de l'abdomen, des
lombes, de la croupe, de la queue et des faces latérale et crâniale de la cuisse, ainsi que
les os, les articulations et les muscles de l ' a b d o m e n , du bassin et du membre pelvien,
la totalité des viscères pelviens, enfin les gonades et leurs annexes. Il reçoit aussi les
efférents des ni. mésentériques caudaux, sacraux, ilio-fémoral et fémoral, scrotaux ou
mammaires et poplité superficiel. Ses vaisseaux efférents participent surtout à la forma-
tion d ' u n large plexus d ' o ù procèdent les troncs lombaires. Quelques-uns v o n t toutefois
aux ni. lombo-aortiques.

Les ni. sacraux sont en nombre variable et la taille des plus gros atteint rarement
deux centimètres. On en trouve un, parfois deux, de chaque côté, entre l'artère sacrale
médiane et le départ de l'artère iliaque interne, plus rarement un seul, médian. Deux ou
trois autres, plus petits et inconstants, sont plus caudaux, sur le trajet des vaisseaux
sacraux médians. Un dernier est parfois rencontré plus latéralement sur le trajet des vais-
seaux iliaques internes, près de l'origine du muscle piriforme. Les vaisseaux afférents
drainent les os, les articulations et les muscles profonds des régions lombaire, sacrale
et glutéale, de la queue, de la cuisse, ainsi que tous les organes pelviens, le périnée et
selon le sexe, la vulve ou le pénis. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE ILIO-FÉMORAL (Pl. 327, 380)


Ce l y m p h o c e n t r e , très réduit, ne c o m p o r t e que deux petits ni. très inconstants.

Le ni. ilio-fémoral n'existe que chez un chien sur trois environ et parfois d ' u n seul
côté. Il est petit (moins d ' u n centimètre de long) et situé près de la terminaison de l'artère
iliaque externe, en regard de l'insertion du t e n d o n du muscle petit psoas. Il reçoit quel-
ques afférents des parties voisines de la paroi abdominale et des parties distales du membre
pelvien et aussi quelques efférents des ni. scrotaux ou mammaires, fémoral et poplité
superficiel, efférents qui, en son absence, poursuivent leur chemin j u s q u ' a u x ni. iliaques
médiaux ou sacraux.

Le ni. fémoral, long d'à peine 5 ou 6 m m en m o y e n n e , manque chez un chien sur


trois. Il est placé à la partie distale du triangle fémoral, entre les vaisseaux fémoraux et
le muscle pectiné. Il draine la peau des parties caudale et médiale de la cuisse et de la
jambe ainsi que les muscles sous-jacents et reçoit des efférents du ni. poplité superfi-
ciel. Ses efférents suivent les vaisseaux fémoraux et aboutissent au ni. ilio-fémoral ou
au ni. iliaque médial.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FEMORAL (Pl. 327, 382)


Les ni. scrotaux sont au nombre de deux ou trois, parfois un seul, et leur taille est
en général de deux à trois centimètres (variations de 0 , 5 à 6 cm). Ils sont palpables au
bord dorso-latéral du pénis, un centimètre environ au-devant du cordon spermatique, dans
le tissu conjonctif graisseux voisin du fond du prépuce. Leurs vaisseaux afférents
832 -

drainent, outre le s c r o t u m , le prépuce et le pénis, la peau et les tissus sous-cutanés de


la région du ventre jusqu'à l'arc costal, de la région inguinale, du périnée, de la queue
et de la quasi-totalité du membre pelvien. Les efférents accompagnent les vaisseaux hon-
teux externes puis iliaques externes pour gagner les ni. iliaques médiaux. Quelques-uns
peuvent prendre relais dans le ni. ilio-fémoral.
Les ni. mammaires, le plus souvent au nombre d'un ou deux, parfois trois, mesurent un
à deux centimètres chacun. Ils sont placés au bord dorso-latéral de la dernière mamelle, à
trois ou quatre centimètres du bord crânial de l'os pubis. Ils drainent le riche réseau lympha-
tique qui dessert les 2 ou 3 dernières mamelles (la plus crâniale des trois partageant parfois
son drainage entre ce réseau et celui des mamelles crâniales, tributaire du ni. axillaire
propre). Ils reçoivent aussi la lymphe des mêmes territoires superficiels que les ni. scro-
t a u x , le drainage de la vulve et du clitoris remplaçant ici celui du s c r o t u m , du prépuce
et du pénis. Leurs e f f é r e n t s ont la même destination que ceux des ni. scrotaux.

Il n ' y a pas de ni. subiliaque, bien q u ' u n minuscule ni. très inconstant ait été signalé
sur le trajet du rameau caudal de l'artère circonflexe iliaque profonde au niveau de sa
traversée du muscle oblique externe de l ' a b d o m e n .
Le lymphocentre ischiatique manque t o t a l e m e n t .

LYMPHOCENTRE POPLITÉ (Pl. 191, 327)


Seul est présent le ni. poplité superficiel, qui est presque toujours unique, ovoïde
et long de trois centimètres environ (variations de 1 à 5 cm). Il est aisément palpable
au bord caudal du muscle gastrocnémien, dans la graisse sous-cutanée qui occupe, t o u t
en haut de la région jambière caudale, l'interstice des muscles biceps fémoral et semi-
tendineux. Il reçoit ses vaisseaux afférents de toutes les structures, de la peau jusqu'aux
os, du pied et de la jambe, ainsi que de l'articulation du genou, des muscles caudaux
de la cuisse et de la partie distale des muscles crâniaux et médiaux de celle-ci. Il envoie
ses vaisseaux efférents aux ni. iliaques médiaux et en partie aux ni. fémoral et ilio-fémoral
lorsqu'ils existent.

TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE (Pi. 325 à 327, 378, 380)


Les collecteurs terminaux de la lymphe m o n t r e n t chez le Chien une grande variabi-
lité. Les t r o n c s qui alimentent la citerne du chyle, elle-même très irrégulière, procèdent
de réseaux complexes et sont souvent eux-mêmes multiples, voire réticulés. Le conduit
thoracique et les troncs trachéaux présentent la même tendance à une disposition
réticulaire.
La citerne du chyle f o r m e un réservoir étroit, de f o r m e irrégulière et très variable,
étendu du niveau de la troisième ou quatrième vertèbre lombaire à celui de la première.
Elle est placée à la face dorsale et droite de l'aorte, entre celle-ci et la veine cave caudale
d ' u n e part, les muscles lombaires et les piliers du diaphragme d ' a u t r e part. Il n ' e s t pas
rare qu'elle soit traversée par les artères lombaires. Elle peut aussi être ventro-latérale
à l'aorte et s'insinuer entre elle et la veine cave caudale pour devenir dorsale à son extré-
mité crâniale. Sa cavité est dépourvue de valvule. L'extrémité caudale, formée par la con-
fluence des t r o n c s lombaires, est souvent mal définie en raison de la disposition plexi-
f o r m e de ces derniers. Le tronc viscéral aborde sa face ventrale très souvent aussi par
plusieurs divisions, non loin de l ' e x t r é m i t é crâniale. Celle-ci passe en général à la face
dorsale des vaisseaux rénaux gauches avant de se poursuivre par le conduit thoracique.
De f a ç o n exceptionnelle, la citerne du chyle peut être remplacée par plusieurs gros vais-
seaux irréguliers qui échangent des anastomoses et confluent sous la deuxième ou la
première vertèbre lombaire pour former le conduit thoracique.

Les troncs lombaires, droit et gauche, tirent origine des vaisseaux efférents des ni.
iliaques médiaux. Ceux-ci f o r m e n t contre l'aorte et la veine cave caudale deux réseaux
anastomosés d ' u n côté à l'autre et dont chacun produit par convergence un tronc lom-
baire. Le tronc gauche est habituellement le plus gros et il est parfois remplacé par plu-
sieurs vaisseaux. Il passe sur le flanc gauche de l'aorte puis dorsalement à celle-ci. Le
droit, plus irrégulier et plus faible, passe à la face ventrale de la veine cave caudale puis
entre celle-ci et l'aorte.
- 833

Le tronc viscéral est en règle générale représenté par deux ou trois v o l u m i n e u x vais-
seaux anastomosés qui drainent deux réseaux denses, le premier f o r m é par les efférents
du lymphocentre cœliaque et le second par ceux du lymphocentre mésentérique crânial.
Chacun de ces réseaux c o m p o r t e quelques plus gros vaisseaux qui tiennent lieu respec-
tivement de tronc cœliaque et de tronc intestinal. Les constituants du tronc viscéral accom-
pagnent l'artère mésentérique crâniale et contournent habituellement l'aorte par la droite.
L'un d ' e u x est souvent d o m i n a n t mais il arrive à l'inverse que ce soit un véritable réseau
qui se continue jusqu'à la citerne du chyle.
Le conduit thoracique présente souvent une origine plexiforme, deux ou trois raci-
nes anastomosées prolongeant l ' e x t r é m i t é crâniale de la citerne du chyle en regard de
la première vertèbre lombaire. Il reste à la face dorsale et à droite de l'aorte pour traver-
ser le diaphragme avec elle. Dans le t h o r a x , il est d'abord situé ventralement à la veine
azygos droite, qu'il accompagne contre l'aorte j u s q u ' à la sixième ou cinquième vertèbre
thoracique. A ce niveau, il croise la face dorsale de l'aorte pour passer à gauche de l'œso-
phage, qu'il longe jusqu'à la base du c o u , un centimètre au-devant de l'entrée du t h o r a x ,
où il se termine dans la veine jugulaire c o m m u n e gauche. Sur ce parcours, il peut présen-
ter de nombreuses variations. Il peut être simple sur t o u t e ou presque t o u t e sa longueur,
avec un calibre à peu près uniforme de trois à quatre millimètres et six ou sept valvules
à peu près régulièrement réparties entre le niveau de la onzième vertèbre thoracique et
sa terminaison. Mais il peut aussi être double, voire plexiforme, sur une partie plus ou
moins grande de son trajet. Quand il est double, une des divisions présente la disposition
habituelle du conduit et l'autre se place à gauche de l'aorte, les deux vaisseaux échan-
geant de multiples anastomoses dorsalement à l'aorte, entre les artères intercostales dor-
sales. La partie gauche peut à son tour se subdiviser ou même prendre une disposition
plexiforme. Le mode de terminaison est t o u t aussi variable. Celle-ci prend le plus sou-
vent la f o r m e d ' u n delta à deux ou trois branches, parfois plus nombreuses et f o r m a n t
plexus. Il est plus rare que le conduit reste simple et il présente alors une nette dilatation
suivie d ' u n brusque rétrécissement terminal. On retrouve un petit équivalent de cette
ampoule sur chaque division lorsque la terminaison est multiple.

Les t r o n c s trachéaux, droit et gauche, ont pour racines les vaisseaux efférents du
ni. rétropharyngien médial de leur côté respectif. Chacun d ' e u x se constitue dorso-
médialement à la glande thyroïde et son calibre m o y e n est de l'ordre de trois millimètres.
Le droit longe la face correspondante de la trachée, médialement à l'artère carotide com-
mune et à la veine jugulaire interne. Le gauche a un trajet similaire mais longe l'œso-
phage. Chacun d ' e u x reçoit en bas du cou les efférents des ni. cervicaux superficiels
et quelquefois du ni. axillaire propre. Il peut être double sur une partie plus ou moins grande
de son trajet ou présenter une disposition plexiforme près de sa terminaison. Celle-ci se
fait un peu crânialement à l'entrée du thorax, à gauche dans le conduit thoracique, à droite
dans le conduit lymphatique droit. Celui-ci est long de 5 à 15 m m et continue le t r o n c
trachéal droit au-delà de l'embouchure des efférents des ni. cervicaux superficiels droits.
Il reçoit des efférents des ni. axillaire propre et sternaux crâniaux, plus quelques autres
des ni. médiastinaux crâniaux. Il va s'ouvrir, sous des modalités très variables, dans la
veine subclavière droite ou la veine brachio-céphalique du même côté. Cette partie ter-
minale est quelquefois plexiforme. Le conduit peut aussi manquer, ses racines restant
séparées.

X - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU CHAT


(Pl. 3 8 3 à 3 8 7 )

Bien que comparable sur de nombreux points à celui du Chien, le s y s t è m e lymphati-


que du Chat en diffère par beaucoup de détails. Ses ni. sont plus n o m b r e u x , surtout en
raison de la présence de plusieurs groupes absents chez le Chien.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 383, 385)


Les ni. mandibulaires sont habituellement deux, placés de part et d'autre de la veine
faciale. Le dorso-latéral est le plus gros (6 à 1 6 m m sur 4 à 8) et il est parfois accompa-
gné caudalement par un ou deux ni. minuscules. Le médial mesure de 5 à 6 m m sur 4
834 -

N.l. parotidien

V. auriculaire caudale

N.l. rétropharyngiens latéraux

Veine rétromandibulaire

mandibulaire

Veine faciale M. cléïdo-céphalique

N.l. mandibulair Muscle trapèze

N.l. mandibulaires accessoires Muscle supra-épineux

Arc veineux hyoïdien Muscle omo-transversaire


(coupé)
Veine linguo-faciale

M. sterno-hyoïdien

M. sterno-céphalique

Veine jugulaire externe

N.l. cervicaux superficiels dorsaux

NI. cervical superficiel ventral

Intersection claviculaire

M. cléïdo-brachial

Muscle deltoïde

Muscle grand dorsal

N.l. axillaires accessoires

Muscle triceps

Muscle brachial

Muscle brachio-radial

Mm. extenseurs radiaux du

Muscle pectoral ascendant

PVanche 383 - \JMSSEAUX ET NŒUDS \_YN\PV\M\QUtS SWERBC'ELS ^ ' '


- 835

à 6. De teinte grise plus ou moins sombre, l'ensemble est placé au bord rostral de la glande
mandibulaire, à la face ventro-latérale du muscle digastrique et seulement séparé de la
peau par le platysma. Il est très facile à palper sur le sujet v i v a n t . Sur environ un chat
sur deux, quelques très petits ni. (2-3 mm) peuvent être t r o u v é s plus caudalement sur
le trajet de la veine faciale, près de l'arc veineux hyoïdien ou un peu plus caudalement
encore. Ils peuvent être considérés c o m m e représentant un rudiment du groupe des ni.
mandibulaires accessoires. Les vaisseaux afférents drainent la plus grande partie des plans
superficiels de la tête (régions fronto-pariétale, auriculaire et occipitale exceptées), de
la bouche et des cavités du nez. Quelques efférents du ni. parotidien peuvent s'y ajou-
ter. Les vaisseaux e f f é r e n t s vont au ni. rétropharyngien médial, accessoirement aux ni.
cervicaux superficiels dorsaux.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 383, 385)


Le ni. parotidien est unique, discoïde ou ovalaire, long de 2 à 7 m m , sur 2 à 3 de
large. Il est exceptionnel qu'il soit double et rarissime qu'il manque. Il est placé contre
la veine temporale superficielle et sa teinte gris-rosé le rend mal discernable de la glande
parotide, dont le bord rostral tend à le couvrir. Il draine, outre la glande parotide, les pau-
pières, les régions frontale, pariétale, massétérique et l'oreille externe. Ses efférents v o n t
aux ni. rétropharyngiens latéraux. Quelques-uns peuvent aller aux ni. mandibulaires.

LYMPHOCENTRE RETROPHARYNGIEN (Pl. 383, 385)


Ses deux groupes de ni. sont constants et bien développés.

Le ni. rétropharyngien médial est unique mais v o l u m i n e u x , long d ' u n e quinzaine de


millimètres (rarement moins de 10, parfois j u s q u ' à 24) sur 5 à 10 de large. Il est placé
à la face dorso-latérale du pharynx, près de la veine jugulaire interne. Ses vaisseaux affé-
rents drainent tous les plans profonds de la tête, langue, pharynx, larynx et glandes sali-
vaires inclus, ainsi que la glande thyroïde et les parties cervicales de la trachée et de l'œso-
phage. Il reçoit aussi les efférents des ni. rétropharyngiens latéraux et de tous les ni. de
la tête. Ses vaisseaux efférents forment les racines du tronc trachéal. Quelques-uns pour-
raient aller aux ni. cervicaux superficiels.

Les ni. rétropharyngiens latéraux manquent rarement. On en trouve le plus souvent


un gros, long d ' u n ou deux centimètres, accompagné d ' u n ou deux petits : le principal
est parfois f r a g m e n t é en deux ou trois petits. L'ensemble mériterait bien la qualification
de " p a r o t i d i e n c a u d a l " car il j o u x t e le bord caudal de la glande parotide et le bord dorsal
de la glande mandibulaire, sur le trajet de la veine auriculaire caudale. Il est facile de le
palper sur le sujet v i v a n t , entre l'aile de l'atlas et la base de l'oreille. Les vaisseaux affé-
rents viennent de la glande parotide, de l'oreille externe et des plans superficiels des régions
voisines. Les efférents se portent au ni. rétropharyngien médial, très accessoirement aux
ni. mandibulaires et cervicaux superficiels.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 383, 384)


Les ni. cervicaux superficiels dorsaux sont au nombre de deux, souvent trois et rare-
ment un seul. Le plus gros et le plus constant est dorsal et mesure de 10 à 25 m m de
long sur 4 ou 5 de large. Il est situé vers la mi-hauteur du bord crânial du muscle supra-
épineux et couvert par les muscles trapèze et omo-transversaire. Les autres sont placés
sous les muscles omo-transversaire et cléïdo-céphalique et sont plus variables. L'ensem-
ble est palpable, mais avec quelque difficulté, sur le sujet vivant. Les vaisseaux afférents
drainent les parties dorsales du cou et du dos ainsi que les plans superficiels de l'épaule
et du bras. A ces ni. arrivent aussi une partie des efférents du ni. cervical superficiel ven-
tral et de façon inconstante et variable certains efférents des ni. rétropharyngiens latéraux
et médial. Les vaisseaux efférents aboutissent à la partie terminale du tronc trachéal ou,
à gauche, du conduit thoracique. Ils peuvent aussi s'ouvrir dans la veine jugulaire commune.

Le ni. cervical superficiel ventral est petit (4 à 8 mm), ovalaire, rarement double, mais
ne manque presque jamais. Il est placé contre la veine jugulaire externe, t o u t près de
l'embouchure de la veine cervicale superficielle et couvert par le muscle brachio-
céphalique, non loin de la clavicule. Il draine les parties ventrales du cou et le bord
836 -

M u s c l e s sterno-céphatiques

Veine jugulaire externe

M . cléïdo-brachial et ni. cervical superf. ventral

V . subclavière et n i . axillaire de la pr„ c ô t e .

M u s c l e s p e c t o r a u x (coupés)

N.l. axillaire propre:

Muscle grand dorsal

Muscle grand rond

N.l. axillaires accessoires

Muscle subscapulaire

M. pectoral ascendant (coupé).

M. oblique externe de l'abdomen.

N.l. cervicaux superficiels dorsaux

N.l. épigastrique crânial

Muscle supra-épineux

N.l. axillaire; de la première côte

N.l. axillairei propre

N.l. axillaires accessoires

M. biceps brachial

M. triceps brachial

N.l. épigastriques caudaux

M . cléïdo-brachial

M. tenseur du fascia antébrachial

M. tenseur du fascia lata

N.l. m a m m a i r e .

A . et V . fémorales

N.l. f é m o r a l

EPAULE ET BRAS GAUCHES


Muscle sartorius
(Face médiale)
M u s c l e gracile

A r t è r e saphène

N.l. poplité superficiel

Planche 384 NŒUDS LYMPHATIQUES DES MEMBRES ET DE LA FACE VENTRALE


DU TRONC DU CHAT
- 837

crânial de la région pectorale. Il reçoit aussi quelques efférents des ni. mandibulaires et
rétropharyngiens. Ses efférents ont la même destination que ceux des ni. cervicaux super-
ficiels dorsaux, qui s ' a n n e x e n t son territoire dans les rares cas où il manque.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 385)


Ce lymphocentre est faible et incomplet, son groupe crânial faisant défaut.
Le ni. cervical p r o f o n d m o y e n n'est présent q u ' u n e fois sur cinq environ. Il est petit,
long de sept ou huit millimètres mais à peine large d ' u n . Il est situé à mi-longueur du
cou, à la face dorso-latérale de la trachée, le long de la veine jugulaire interne. Il draine
la glande thyroïde et la partie cervicale de la trachée et de l'œsophage. Il peut recevoir
quelques efférents du ni. rétropharyngien médial et envoie les siens au tronc trachéal
ou au groupe caudal.

Les ni. cervicaux profonds caudaux f o r m e n t un groupe impair de deux à cinq ou six
petits ni. à la face ventrale de la trachée, non loin de l'entrée du t h o r a x , dans la conver-
gence des veines jugulaires des deux côtés. Ils sont interconnectés par de petits vais-
seaux lymphatiques. Ils drainent t o u t e la région ventrale du cou et reçoivent des effé-
rents des ni. cervical profond moyen, axillaire de la première côte, médiastinaux crâniaux
et sternaux crâniaux. Leurs efférents v o n t à la partie terminale du conduit thoracique,
au conduit lymphatique droit ou à la veine jugulaire c o m m u n e .

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 383, 384)


Beaucoup mieux développé que chez le Chien, ce l y m p h o c e n t r e est c o m p l e t , avec
ses trois ordres de ni. axillaires : propre, de la première côte et accessoires.
Le ni. axillaire propre est ovalaire, long d ' e n v i r o n un centimètre (variations de 5 à
16 mm) sur 2 à 6 m m de large. Un petit nœud globuleux de deux ou trois millimètres
l'accompagne parfois. Il est placé entre l ' e x t r é m i t é distale du muscle grand rond et le
muscle pectoral ascendant, dans l'angle des veines thoracique latérale et axillaire. Il draine
la peau et les plans superficiels des parois latérale et ventrale du thorax et de la face
médiale du m e m b r e thoracique, ainsi q u ' u n e grande partie des organes profonds de ce
membre. Il reçoit aussi les efférents des ni. axillaires accessoires. Il envoie ses e f f é r e n t s
au ni. axillaire de la première côte ou directement à l'angle jugulo-subclavier.

Le ni. axillaire de la première c ô t e ne se rencontre que sur un chat sur cinq et mesure
moins de quatre millimètres. Il se t r o u v e contre la veine subclavière, latéralement à la
première côte. Il draine la paroi adjacente du t h o r a x , les plans superficiels de la face crâ-
niale du bras et de l'avant-bras et reçoit les e f f é r e n t s des ni. axillaire propre et accessoi-
res. Ses efférents v o n t à l'angle jugulo-subclavier.
Les ni. axillaires accessoires sont les plus v o l u m i n e u x du lymphocentre axillaire. Les
deux principaux, l'un crânial, voisin de la troisième côte, et l'autre caudal, voisin de la
septième, mesurent chacun 5 à 7 m m de long sur 3 à 5 de large. Ils sont souvent a c c o m -
pagnés de deux ou trois ni. beaucoup plus petits. L'ensemble est placé sur le trajet des
vaisseaux thoraco-dorsaux, sous le bord ventral du muscle grand dorsal et palpable à
travers la peau et les muscles superficiels. Les vaisseaux afférents drainent la peau et
les plans superficiels de la région lombaire, du dos, de la paroi costale et de la quasi-
totalité du membre thoracique, ainsi que les trois premières mamelles. Les efférents v o n t
au ni. axillaire propre ou à l'angle jugulo-subclavier.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL (Pl. 385)


Les ni. intercostaux sont sphéroïdes, très petits (1 à 2 m m ) et très inconstants. On
n'en trouve guère q u ' u n ou deux au total, au niveau de la pénétration des vaisseaux inter-
costaux dorsaux dans certains des espaces intercostaux. Ils drainent la plèvre du voisi-
nage et envoient leurs efférents au conduit thoracique.
Les ni. thoraco-aortiques, également sphéroïdes et à peine plus gros, ne sont pré-
sents que sur un chat sur deux et leur nombre atteint rarement cinq. Ils sont placés entre
l'aorte et les vertèbres de la moitié caudale du t h o r a x , partagent avec les précédents le
drainage des parties dorsales de la plèvre et des muscles des parois dorsales du t h o r a x .
Ils envoient leurs efférents au conduit thoracique.
838 -

parotidien

Muscle, digastrique

Terminaison du m., sterno-céphalique

Muscle splénius (coupé)

retropharyngien médial

Pharynx

N.l. Muscle long de la tête

Glande semi-épineux de la tête

M.

M. tngissimus du cou

Conduit thoracique et m. long du cou

NI. cervical profond moyen Aorte thoracique

Tronc trachéal
N.l. thoraco-aortiques
Muscles scalènes

M. sterno-céphalique (coupé)

A. carotide commune (coupée)

V. jugulaire externe (coupée)

N.l. cervicaux profonds caudaux

Artère et veine subclavières

N.l. médiastinaux craniaux

NI. sternal crânial

V. cave crâniale

Tronc

N.l. trachéobronchiques gauches

Tronc pulmonaire

Bronche principale gauche

N.l. trachéobronchique moyen.

Veines pulmonaires

Cœur et

Œsophage

N.l. sternaux caudaux

Planche 385 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES PROFONDS DU COU ET DU THORAX


DU CHAT
- 839

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL (Pl. 384, 385)


Il est beaucoup plus développé que chez le Chien.
Le ni. sternal crânial est ovalaire, long d'environ un c e n t i m è t r e en m o y e n n e et large
de 5 à 6 m m . Il est plaqué à la face ventrale des vaisseaux thoraciques internes en regard
de la deuxième ou troisième sternèbre. Il est quelquefois double, voire triple, mais on
peut aussi trouver un seul ni. impair et médian. Les vaisseaux afférents viennent de la
moitié ventrale des parois du thorax (plèvre incluse) et de la partie crâniale de celle de
l'abdomen, ainsi que du péricarde et du diaphragme. D'autres sont efférents des ni. ster-
naux caudaux, phrénique, médiastinaux crâniaux et même cervicaux profonds caudaux.
Les vaisseaux efférents v o n t , selon le c ô t é , au conduit thoracique ou au conduit lympha-
tique droit, ou encore directement à l'angle jugulo-subclavier.

Le ni. sternal caudal n'est présent q u ' u n e fois sur trois et il mesure à peine deux
à cinq millimètres. Il est situé entre l'apex du péricarde et la dernière sternèbre. Il est
assez souvent précédé d ' u n e série (1 à 5) de petits ni. échelonnés de f a ç o n irrégulière
sur le trajet des vaisseaux thoraciques internes, chaîne qui pourrait être considérée comme
un groupe de ni. sternaux moyens. L'ensemble participe au drainage des parties ventra-
les des parois thoracique et abdominale et envoie ses efférents au ni. sternal crânial.

Un dernier ni. peut encore être cité : le ni. épigastrique crânial, si rare q u ' o n pourrait
considérer sa présence c o m m e une anomalie. Il a été trouvé à la surface du muscle droit
de l'abdomen, sur le trajet de l ' a f f l u e n t superficiel de la veine épigastrique crâniale.

LYMPHOCENTRE MÉDIASTINAL (Pl. 385)


Les ni. médiastinaux crâniaux sont volumineux, les plus gros atteignant parfois deux
centimètres. Leur nombre et leur disposition présentent de grandes variations. Un pre-
mier sous-groupe se t r o u v e près de l'entrée du t h o r a x , sur les côtés de la veine cave
crâniale ou dorsalement à elle. Un second, plus c o n s t a n t , est ventral à cette veine, non
loin de l'embouchure de la thoracique interne. Un dernier sous-groupe accompagne la
trachée. A gauche, il est voisin de l'arc de l'aorte et peut manquer. A droite, il est plus
gros, voisin de la veine azygos et à peu près c o n s t a n t . Les vaisseaux afférents viennent
du cœur, du péricarde, du médiastin crânial et de tous les organes qu'il contient. S ' y
ajoutent des efférents des ni. trachéo-bronchiques, sternaux crâniaux et du lymphocen-
tre thoracique dorsal. Les vaisseaux efférents v o n t au conduit thoracique, au conduit
lymphatique droit ou à la j o n c t i o n jugulo-subclavière, très accessoirement aux ni. cervi-
caux profonds caudaux.

Il n ' y a pas de ni. médiastinaux caudaux, sinon, par e x c e p t i o n , un ou deux minuscu-


les ni. contre la base du péricarde.

Le ni. phrénique, très petit et rarement présent, est situé sous la plèvre du diaphragme,
près du foramen de la veine cave caudale. Il draine le diaphragme et ses revêtements
séreux et envoie ses efférents au ni. sternal crânial.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (Pl. 385)


Les ni. trachéo-bronchiques sont disposés à peu près c o m m e chez le Chien mais sont
plus souvent multiples dans chaque groupe. A droite, on en t r o u v e deux, parfois trois
ou quatre, f o r m a n t au bord crânial de la bronche principale un amas qui peut atteindre
douze à treize millimètres de long. A gauche, leur nombre peut aller jusqu'à quatre mais
il n'y en a souvent q u ' u n seul ; le groupe peut mesurer jusqu'à une douzaine de millimè-
tres. Le ni. m o y e n est presque toujours unique et petit mais il peut atteindre huit à dix
millimètres. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent les p o u m o n s , le cœur et le péricarde, les
segments adjacents de la trachée et de l'œsophage, le médiastin caudal et le diaphragme.
Les vaisseaux efférents se rendent aux ni. médiastinaux crâniaux ou au conduit thoraci-
que, voire à l'angle jugulo-subclavier.

Les ni. pulmonaires n'existent que chez un chat sur trois et leur taille n'excède guère
deux à trois millimètres. Il n ' y en a en général q u ' u n , parfois deux, contre la terminaison
de la bronche principale, et le plus souvent d ' u n seul côté. Ils drainent les bronches et
le poumon de leur côté et envoient leurs efférents aux ni. trachéo-bronchiques.
840 -

Oesophage (coupé)
Diaphragme

Conduit thoracique (caché)


Gl. surrénale droite

Artère cœliaque
A. et V. abdominales craniales

Citerne du chyle (cachée)


NI. lombo-aortiques

A. et V . abdominales craniales
A . mésentérique crâniale

Gl. surrénale gauche


Rein droit

A. et V. rénales gauches
A. et V. rénales droites

Rein gauche
Veine cave caudale

Troncs lombaires
Veines testiculaires

Artères testiculaires
Uretère droit

Uretère gauche
Muscles psoas

NI. lombo-aortiques
Aorte abdominale

A . et V. circonfl. iliaques prof. A . mésentérique caudale

A. et V . iliaques externes N.l. iliaques médiaux

Vessie urinaire

Planche 386 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES LOMBAIRES ET PELVIENS DU CHAT


- 841

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 386)


Les ni. lombo-aortiques présentent une extrême variabilité, aussi bien en nombre que
par la f o r m e , les dimensions ou la topographie. Dans les cas extrêmes, leur nombre peut
approcher la vingtaine, ce qui est très exceptionnel, ou bien ils manquent t o t a l e m e n t ,
ce qui est à peine moins rare. Dans la généralité des cas, on en trouve de deux ou trois
à une dizaine, répartis de part et d ' a u t r e de l'aorte et de la veine cave caudale, dorsale-
m e n t à ces vaisseaux, et ils sont plus nombreux à gauche qu'à droite. On en trouve pres-
que toujours un petit groupe entre les gros vaisseaux et les piliers du diaphragme et l'un
d ' e u x est quelquefois médian, long de 5 à 6 m m , sur 3 ou 4. Un ou deux autres sont
souvent placés en regard du hile du rein, d ' u n côté ou des deux côtés, contre l'artère
rénale ; ils manquent plus souvent à droite qu'à gauche et peuvent être assimilés à des
ni. rénaux. Plus caudalement, les variations sont les plus amples et le nombre des ni.
est en général réduit, voire nul. On en trouve le plus souvent trois ou quatre, grisâtres,
arrondis ou allongés, d ' u n e taille moyenne de l'ordre du centimètre. Les vaisseaux affé-
rents drainent la région lombaire et les parties adjacentes des flancs, le diaphragme, les
reins et les uretères, les glandes surrénales, les testicules ou les ovaires et les parties
initiales du tractus génital. A ces ni. arrivent aussi les efférents du lymphocentre ilio-fémoral
et quelques-uns issus des lymphocentres cœliaque, mésentérique crânial et mésentéri-
que caudal. Les vaisseaux efférents v o n t aux t r o n c s lombaires ou à la citerne du chyle,
selon le niveau, voire, pour les plus caudaux, dans les ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 387)


Les ni. hépatiques sont le plus souvent deux ou trois mais leur nombre peut aller
jusqu'à six, par division des deux principaux ; quelquefois il n ' y en a q u ' u n . Des princi-
paux, le plus gros peut dépasser deux centimètres de long sur un de large et se trouve
dans le petit o m e n t u m , contre la veine porte, au niveau de l'embouchure des veines splé-
nique et gastro-duodénale. L'autre, arrondi ou ovalaire, mesure en moyenne un centimè-
tre et se t r o u v e dans la porte du foie. Les vaisseaux afférents viennent du foie, du dia-
phragme, de la terminaison de l'œsophage, de l ' e s t o m a c , du début du d u o d é n u m et de
la partie gauche du pancréas. Des efférents des ni. gastriques et pancréatico-duodénaux
s'y ajoutent. Les vaisseaux efférents v o n t au tronc viscéral.

Les ni. spléniques ne sont que deux ou trois, parfois un seul et leur taille peut varier
d ' u n demi à deux centimètres. Ils se t r o u v e n t sur le trajet des vaisseaux spléniques, à
la partie dorsale du hile de la rate. Ils drainent la rate, la grande courbure et le fundus
de l'estomac et le lobe gauche du pancréas. Leurs efférents v o n t aux ni. hépatiques ou
directement au tronc viscéral, avec les efférents de ces derniers.

Les ni. gastriques, logés dans le petit o m e n t u m près de la petite courbure de l'esto-
mac, se réduisent à un ou deux petits ni, de 5 ou 6 m m , près du cardia et rarement un
plus petit encore près de la partie pylorique. Ils drainent l'estomac et un peu le foie et
envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. hépatiques et au t r o n c viscéral.

Les ni. pancréatico-duodénaux f o r m e n t deux sous-groupes. L ' u n , crânial et cons-


t a n t , est représenté par un ou deux ni. d ' u n centimètre de long en moyenne, voisins de
la jonction des veines gastro-épiploïque droite et pancréatico-duodénale crâniale, non loin
du pylore. L'autre, inconstant, est situé contre le lobe droit du pancréas, en regard de
la partie descendante du d u o d é n u m . Il est s o u v e n t absent mais peut aussi comporter
un ou deux ni. dont la longueur peut dépasser un centimètre et la largeur cinq millimè-
tres. Les vaisseaux afférents drainent le pylore, le duodénum jusqu'à sa partie transverse
et la moitié droite du pancréas. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. hépatiques et éventuellement
spléniques.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 387)


Les ni. jéjunaux f o r m e n t , le long de l'artère mésentérique crâniale et des origines
de ses rameaux jéjunaux, deux traînées compactes logées de part et d ' a u t r e des vais-
seaux, sous le revêtement péritonéal du mésentère et de sa racine. Chacune c o m p o r t e
en général deux ou trois grands ni. le plus souvent accompagnés de quelques autres plus
842 -

Lobe gauche latéral du foie


Vésicule biliaire
Petit omentum
Lo'.'e droit médial du

Cardia
Procès, caudé du foie.
Estomac
N.l.
gastriques
Lobe droit latéral du
Rate

N.l. spléniques
Lobe droit du

N.l. pancréaticoduod,

Pa- desc. du duodénum

Lig. gastro-splénique
Grand omentum (coupé).

Lobe g. du pancréas
Côlon ascendant

N.l. coliques
jéjunau>
N.l. caecal

Caecum

N.l.

Côlon descendant

N.l. mésentériques caudaux

Planche 387 - NŒUDS LYMPHATIQUES DES VISCÈRES DIGESTIFS ABDOMINAUX DU CHAT


(VUE V E N T R A L E , APRÈS E X T R A C T I O N ET ÉTALEMENT)
- 843

petits, le nombre total pouvant atteindre la vingtaine. Les plus grands ni. peuvent mesu-
rer jusqu'à six ou sept centimètres de long sur un de large et trois à sept millimètres d'épais-
seur. Deux fois sur trois, on trouve en outre un petit ni. discoïde, large de 5 ou 6 m m ,
en m o y e n n e , bien isolé dans la partie distale du mésentère, près de l'iléum. Il s'agit d ' u n
véritable ni. iléal, quelquefois double. Plus rarement, de petits ni. isolés peuvent se trou-
ver sur le trajet des artères jéjunales. Les vaisseaux afférents de cet ensemble viennent
de la totalité du jéjuno-iléum, de la partie ascendante du d u o d é n u m et du corps du pan-
créas. Quelques efférents des ni. caecaux les rejoignent. Les vaisseaux efférents v o n t
au tronc viscéral.
Les ni. caecaux se t r o u v e n t dans le pli iléo-caecal. Il y en a le plus souvent deux,
placés de part et d'autre de la concavité du caecum. Leur longueur varie de 3 à 15 m m
et leur largeur de 5 à 9 m m . L'un ou l'autre peut être double ou encore manquer. Ces
ni. drainent le caecum et l'iléum et envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. jéjunaux, accessoire-
ment aux ni. coliques ou au tronc viscéral.
Les ni. coliques c o m p o r t e n t d ' u n à cinq éléments dans le mésocôlon ascendant et
deux ou trois autres au début du côlon transverse. Ils mesurent en moyenne une dou-
zaine de millimètres (extrêmes de 1 à 3 0 mm). Leurs vaisseaux afférents viennent de
l'iléum, du caecum et des parties ascendante et transverse du côlon. Ils reçoivent aussi
des efférents des ni. caecaux, iléal, voire jéjunaux et mésentériques caudaux. Leurs vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t au tronc viscéral ou aux t r o n c s lombaires.
LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 387)
Les ni. mésentériques caudaux sont habituellement deux ou trois mais leur nombre
peut varier d ' u n à cinq. Ils sont logés dans le mésocôlon descendant, près du viscère.
Ils drainent le côlon descendant et le rectum. Leurs efférents vont aux ni. iliaques médiaux
et lombo-aortiques, voire coliques, ou aux t r o n c s lombaires.

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL (Pl. 386)


Les ni. iliaques médiaux sont particulièrement v o l u m i n e u x . Les plus gros dépassent
deux centimètres de long sur 2 à 7 m m de large. De teinte gris rosé et noyés dans la
graisse, ils sont souvent deux, placés contre la terminaison de l'aorte pour le gauche,
contre le début de la veine cave caudale pour le droit, des deux côtés entre les vaisseaux
iliaques externes et circonflexes iliaques profonds. L ' u n ou l'autre, parfois les deux, peu-
vent être fragmentés en deux ou trois ni. successifs. Souvent aussi, de petits ni. plus
crâniaux f o n t transition vers les ni. lombo-aortiques. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent
des parois du bassin, de la partie caudale du flanc, de la cuisse et en outre des uretères,
de la vessie et, selon le sexe, de l'utérus ou du cordon spermatique. Ces ni. reçoivent
aussi les efférents des ni. sacraux et ceux des lymphocentres ilio-fémoral, inguino-fémoral
et poplité. Les vaisseaux efférents f o r m e n t les racines des t r o n c s lombaires. Quelques-
uns v o n t aux ni. lombo-aortiques ou unissent entre eux les ni. des deux côtés.
Les ni. sacraux, au nombre d ' u n à six, mais le plus s o u v e n t deux ou trois, ont une
taille de l'ordre du centimètre, avec de très larges variations. Ils sont placés au bord cau-
dal de la partie initiale des artères iliaques internes. Un ou deux ni. très petits se t r o u v e n t
quelquefois plus caudalement, sur le trajet des vaisseaux sacraux médians. Leurs vais-
seaux a f f é r e n t s viennent des parois et des viscères du bassin, de la queue et de la partie
proximale du membre pelvien. Ils reçoivent aussi quelques efférents des ni. ischiatique
et ilio-fémoral. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE ILIO-FÉMORAL (Pl. 384, 386)


Ce lymphocentre est plus faible encore que chez le Chien.
Le ni. ilio-fémoral est très petit (moins de cinq millimètres) et presque toujours absent
d ' u n côté. Il n ' e s t pas rare qu'il manque des deux côtés. Il est situé près de l'origine de
'artère profonde de la cuisse, à l'entrée même du canal fémoral et présente les mêmes
connexions que chez le Chien.
Le ni. fémoral, t o u t aussi petit, manque quatre fois sur cinq. Situé sous le fascia fémo-
ral, entre l'origine de l'artère saphène et le muscle sartorius, il est parfois palpable sur
le sujet v i v a n t . Il a les mêmes connexions que chez le Chien.
844 -

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL (Pl. 384)


Le ni. scrotal, habituellement unique et v o l u m i n e u x (5 à 15 m m ) , est quelquefois
double. Il est situé dans la traînée adipeuse du pli inguinal, latéralement au cordon sper-
matique, en regard de la j o n c t i o n des veines épigastrique caudale superficielle et hon-
teuse externe. Il est facilement palpable sur le sujet v i v a n t . Il reçoit ses afférents de la
partie caudale de la paroi abdominale, du s c r o t u m , du prépuce et du pénis, du périnée
et de la face médiale de la cuisse et de la jambe, ainsi que les efférents des ni. épigastri-
ques caudaux. Ses e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux, accessoirement sacraux et
ilio-fémoral.

Le ni. mammaire, analogue au précédent, est souvent difficile à discerner, en raison


de sa teinte rose pâle, de la graisse logée à la face dorsale de la mamelle inguinale, quand
celle-ci existe. Il a les mêmes connexions que le précédent, le drainage des dernières
mamelles et de la vulve remplaçant ici celui du s c r o t u m et du prépuce.

Les ni. épigastriques caudaux pourraient sans difficulté être considérés c o m m e des
c o m p l é m e n t s des ni. scrotaux ou mammaires et être rangés dans le m ê m e groupe. Le
plus souvent au nombre de deux, quelquefois trois ou un seul, ils manquent assez rare-
m e n t . Ils se t r o u v e n t deux ou trois centimètres plus crânialement que les précédents,
auxquels ils ressemblent et dont ils ont à peu près la taille, avec les mêmes variations.
Satellites de la veine épigastrique caudale superficielle, ils sont explorables sur le mâle
à travers la peau, mais noyés chez la femelle dans le tissu adipeux des deux mamelles
abdominales. Leurs vaisseaux afférents partagent le territoire des ni. scrotaux ou m a m -
maires. Leurs e f f é r e n t s v o n t principalement à ces ni., accessoirement aux ni. sternaux.

Un petit ni. subiliaque a été signalé contre le rameau caudal de l'artère circonflexe
iliaque profonde.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Il est réduit au seul ni. ischiatique. Petit (1 à 10 m m ) mais assez rarement absent,
celui-ci se trouve sur le trajet des vaisseaux glutéaux caudaux, dans un petit amas grais-
seux couvert par le muscle glutéo-fémoral. Il draine le périnée, la queue, la région glu-
téale et une partie de la région caudale de la cuisse. Il envoie ses efférents aux ni. sacraux
et iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE POPLITÉ (Pl. 384)


Le ni. poplité superficiel est, c o m m e chez le Chien, seul présent mais c o n s t a n t et
facilement explorable sur l'animal vivant. Il est arrondi ou légèrement réniforme, de taille
très variable (1 à 12 m m ) mais en général long de 7 à 10 m m et large de 5 ou 6. De
teinte pâle, il est noyé dans la graisse du bord caudal de la région poplitée, contre le mus-
cle gastrocnémien, en situation presque sous-cutanée. Il draine t o u t le pied, la peau et
une grande partie de la jambe et de la région caudale de la cuisse. Ses e f f é r e n t s v o n t
aux lymphocentres ilio-fémoral et ischiatique, voire directement aux ni. iliaques médiaux.

TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE


Les voies terminales du système lymphatique sont pour l'essentiel disposées c o m m e
chez le Chien. On notera seulement que la citerne du chyle, longue d'environ trois centimè-
tres, a une situation un peu plus crâniale que chez le Chien, en regard de L 2 à L 4 . Elle est de
m ê m e formée par la jonction de deux troncs lombaires. Ces derniers, de m ê m e que le tronc
viscéral et ses racines, ont aussi une disposition plexiforme.
Le conduit thoracique est le plus s o u v e n t double dans son segment juxtavertébral.
Ses parties droite et gauche c o m m u n i q u e n t à la face dorsale de l'aorte par de nombreu-
ses anastomoses transversales entre lesquelles passent les artères intercostales dorsa-
les. Le conduit se ramifie souvent dans le médiastin crânial et sa terminaison est en
général plexiforme. Il aboutit à la veine jugulaire externe gauche.

Les troncs trachéaux ressemblent à ceux du Chien.


- 845

XI - SYSTÈME LYMPHATIQUE DU LAPIN


(Pl. 3 8 8 à 3 9 1 )

Le s y s t è m e lymphatique du Lapin présente quelques analogies avec celui des Carni-


vores : nombre des ni. et de leurs groupes relativement réduit (mais moins que chez ces
derniers) et disposition s o u v e n t plexiforme des collecteurs t e r m i n a u x . De teinte gris rosé
ou rose pâle, voire blanchâtre, les ni. sont quelquefois difficiles à discerner dans la graisse
qui les entoure. Leur taille est modeste : selon les groupes, elle varie d ' u n à une quin-
zaine de millimètres ; elle peut dépasser deux centimètres dans les ni. mésentériques crâ-
niaux, qui sont les plus gros.

LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE (Pl. 388)


Si on excepte quelques granulations sous-cutanées situées sous la partie incisive
de la mandibule, qui évoquent les ni. s u b m e n t a u x de l ' H o m m e , ce lymphocentre com-
porte trois groupes de ni. : buccal, mandibulaire et mandibulaire accessoire.

Le ni. buccal, c o n s t a n t , est situé à la surface du muscle buccinateur, rostralement


au muscle masséter, au bord dorsal du muscle z y g o m a t i q u e , au sein d ' u n tissu conjonc-
tif souvent adipeux. Long d ' u n e douzaine de millimètres mais étroit (2-3 m m ) , il reçoit
la lymphe du nez, de la lèvre supérieure et de la joue. Ses vaisseaux efférents, au nom-
bre de deux ou trois, v o n t aux ni. mandibulaires.

Les ni. mandibulaires sont s o u v e n t deux, le plus gros étant caudal. Ils peuvent être
remplacés par un ni. unique de mêmes dimensions que l'ensemble, long d'une douzaine
de millimètres sur 3 ou 4 de large. Ils sont placés dans l'angle des racines de la veine
linguo-faciale, entre l ' e x t r é m i t é rostrale de la glande mandibulaire et le bord ventral du
muscle ptérygoïdien médial, dans un tissu conjonctif lâche qui les rend mobiles sous la
peau. Leurs vaisseaux afférents viennent de la moitié ventrale de la tête : lèvre inférieure,
joue, moitié ventrale du muscle masséter et de la région massétérique, mandibule,
langue et organes de la région intermandibulaire. Ils reçoivent aussi les efférents du ni.
buccal et éventuellement des ni. s u b m e n t a u x . Leurs vaisseaux e f f é r e n t s , au nombre de
deux ou trois, v o n t aux ni. mandibulaires accessoires et cervicaux superficiels crâniaux.
Ils s'unissent parfois en un seul collecteur qui rejoint directement le tronc trachéal.

Les ni. mandibulaires accessoires sont généralement deux. Ovoïdes et gris rosé, ils
mesurent chacun quatre ou cinq millimètres de long sur deux ou trois de large. Placés
au bord dorsal de la veine linguo-faciale, non loin de sa terminaison, ils sont en rapport
avec le bord ventral de la glande parotide, le muscle sterno-céphalique et le bord caudal
du muscle ptérygoïdien médial. Ils partagent le territoire de drainage des précédents, dont
ils reçoivent les efférents. Ils envoient les leurs aux ni. cervicaux superficiels crâniaux.

LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 388)


Les ni. parotidiens f o r m e n t un groupe long de dix à douze millimètres et large de
quatre ou cinq. On en t r o u v e s o u v e n t deux, parfois trois, plus rarement un seul qui les
résume. Ils sont placés rostralement à la base de la conque auriculaire, au bord caudal
du muscle masséter et couverts très i n c o m p l è t e m e n t par le prolongement rostral de la
glande parotide et le muscle parotido-auriculaire. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents
de la moitié rostrale du pavillon de l'oreille, du f r o n t , des paupières, de la région t e m p o -
rale et de la moitié dorsale du muscle masséter et de sa région. Leurs efférents, au nom-
bre de deux ou trois, v o n t aux ni. cervicaux superficiels crâniaux.

LYMPHOCENTRE RETROPHARYNGIEN (Pl. 388)


Le ni. rétropharyngien médial est le plus s o u v e n t simple et v o l u m i n e u x , long de dix
à quinze millimètres sur cinq ou six, et parfois a c c o m p a g n é d ' u n ou deux petits grains
plus rostraux. Il est aplati contre la face dorso-latérale du pharynx, près de l'artère caro-
tide interne et du nerf vague, en regard du cartilage thyroïde. Ses vaisseaux a f f é r e n t s
drainent toutes les parties profondes de la tête et d'une partie du cou. De façon très incons-
t a n t e , il peut recevoir des efférents des ni. mandibulaires accessoires ou des ni. cervi-
caux superficiels crâniaux. Ses e f f é r e n t s f o r m e n t les racines du tronc trachéal.
846 -

NI. cervical superficiel n,

V. jugulaire externe

M. sterno-céphalique (coupé)

Muscle cleïdo-céphalique

N.l. cervicaux superficiels craniaux

N.l. rétropharyngien, latéral

N.l. rétropharyngien médial

Veine rétromandibulaire

Glande parotide (coupée)

_ N.l. parotidiens

Glande mandibulaire

Muscle

stemo-hyoïdien

mandibulaires accessoires

linguo-faciale

N.l. mandibulaires

N.). buccal

Veine faciale _

Planche 388 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES SUPERFICIELS DE LA TÊTE ET


DU COU DU LAPIN
- 847

Le ni. rétropharyngien latéral est rétro-auriculaire, généralement unique et petit (4


à 5 mm). Il est placé à la surface du muscle cléïdo-mastoïdien, contre la base de l'oreille,
au sein d ' u n tissu conjonctif abondant, rostralement au nerf grand auriculaire et sous
le bord caudal de la glande parotide. Ses vaisseaux afférents drainent la moitié caudale
du pavillon de l'oreille, ainsi que la peau et les muscles de la région occipitale. Les vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. cervicaux superficiels.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 388)


Ce lymphocentre est réduit aux ni. cervicaux superficiels ventraux, dont les princi-
paux sont crâniaux, voisins de l'origine de la veine jugulaire externe et disposés de façon
très variable autour de la j o n c t i o n des veines linguo-faciale et rétromandibulaire, mais
le plus souvent au bord caudal de cette dernière ou de la veine jugulaire externe. De façon
très inconstante et variable, quelques petits ni. peuvent prolonger ce groupe au bord dorsal
de la veine jugulaire externe. Le plus caudal d ' e n t r e eux, presque toujours présent, se
trouve vers la mi-longueur de ce vaisseau et représente un ni. cervical superficiel ventral
moyen. Par leurs vaisseaux a f f é r e n t s directs ou par l'intermédiaire des ni. mandibulai-
res, mandibulaires accessoires et parotidiens, les ni. cervicaux superficiels ventraux reçoi-
vent la lymphe de la peau et de t o u s les plans superficiels de la tête et du cou. Leurs
vaisseaux e f f é r e n t s les plus crâniaux v o n t souvent aux ni. rétropharyngiens médiaux ou
aux ni. cervicaux profonds. La plupart rejoignent directement le tronc trachéal. Ils peu-
vent m ê m e , de façon exceptionnelle, se réunir en un tronc qui longe la trachée jusque
près de l'entrée du t h o r a x , où il s ' o u v r e dans la veine jugulaire externe.

Il n ' y a pas de ni. cervicaux superficiels dorsaux et en particulier, aucun équivalent


des ni. " p r é s c a p u l a i r e s " des autres m a m m i f è r e s domestiques.
LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 389)
Il n ' y a habituellement pas de ni. cervicaux profonds crâniaux, qui sont suppléés par
le ni. rétropharyngien médial.
Les ni. cervicaux profonds moyens, variables, au nombre d ' u n à sept (le plus sou-
vent quatre ou cinq) et quelquefois absents, sont très petits. Echelonnés sur le côté de
la trachée, le long de l'artère carotide c o m m u n e et du nerf vague, ils drainent, outre ces
f o r m a t i o n s et l'oesophage, les muscles cervicaux ventraux et les vertèbres. Ils envoient
leurs e f f é r e n t s au tronc trachéal.
Les ni. cervicaux profonds caudaux, peu v o l u m i n e u x , sont situés près de l'entrée
du thorax. On en trouve deux, parfois un seul, d ' u n côté ou des deux. Ils sont placés
contre la trachée, l'œsophage et les artères et veines qui les accompagnent, près de l'ori-
gine de la veine cave crâniale correspondante. Ils reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s de
t o u t e s les parties profondes du cou, ainsi que des parties adjacentes de la paroi thoraci-
que et de l'épaule. Les efférents v o n t , selon le c ô t é , à la terminaison du conduit thoraci-
que ou au tronc trachéal.

LYMPHOCENTRE AXILLAIRE (Pl. 389)


Il présente trois groupes de ni. : axillaires propres et axillaires accessoires, ces der-
niers divisés en dorsaux et v e n t r a u x . Il n ' y a pas de ni. axillaire de la première côte.
Les ni. axillaires propres sont représentés soit par un seul ni. de 8 ou 9 m m sur 5
ou 6 soit, le plus s o u v e n t , par deux ni., voire trois ou quatre plus petits. De teinte gris
rougeâtre, ils sont situés contre la partie distale du muscle grand rond, médio-caudalement
au plexus brachial et aux vaisseaux axillaires, près du point où ces derniers croisent le
bord dorsal du muscle pectoral ascendant. Ils reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s de t o u -
tes les parties profondes du membre thoracique (main comprise) et des parties superfi-
cielles de sa face médiale, ainsi que des muscles de l'épaule et des parties adjacentes
du t h o r a x . Y aboutissent aussi les efférents des autres ni. du m ê m e lymphocentre. Les
vaisseaux e f f é r e n t s f o r m e n t les racines d ' u n tronc subclavier qui aboutit à l'angle vei-
neux jugulo-subclavier.
Les ni. axillaires accessoires c o n s t i t u e n t deux groupes distincts. Le premier est dor-
sal, constant et relativement important. Il a parfois été qualifié de " s u p e r f i c i e l " et il s'arra-
che facilement avec la peau et le muscle cutané du t r o n c . Il est f o r m é de deux ou trois
848 -

Conduit thoracique

M. sterno-céphalique M . long du cou

Trachée N.l. t h o r a c o - a o r t i q u e s

. A . carotide c o m m u n e trachéobronchique: gauche

Aorte thoracique

V . jugulaire externe Oesophage

N.l. c e r v i c a u x p r o f o n d s c a u d a u x thoraco-aortiques

A . et V . subclavières,

NI. sternal crânial

A . et V . t h o r a c i q u e s i n t e r n e s ,

M é d i a s t i n crânial (Partie v e n t r a l e )

N.l. m é d i a s t i n a u x c r â n i a u x

Tronc pulmonaire

C œ u r et ,V. c a v e crâniale g a u c h e

N.l. m é d i a s t i n a u x c a u d a u x

Diaphragme

N.l. é p i g a s t r i q u e crânial

M. supra-épineux

THORAX (VUE GAUCHE)

M.

N.l. axillaires a c c e s s o i r e s d o r s a u x

M. grand rond thoraco-dorsale

axillaires p r o p r e s
M. grand dorsal

N.l. axillaires a c c e s s o i r e s v e n t r a u x

M. triceps brachial A . brachiale

biceps brachial

ÉPAULE ET BRAS (FACE MÉDIALE)

Planche 389 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU THORAX ET


DU MEMBRE THORACIQUE DU LAPIN
- 849

petits ni., parfois un seul, arrondi et large de six ou sept millimètres. Noyé dans un petit
amas graisseux, il est placé sur le trajet de la veine thoraco-dorsale, à la surface du mus-
cle grand dorsal, non loin de l'angle caudal de la scapula. Ses vaisseaux afférents drai-
nent la peau et les plans superficiels des parties crânio-latérales du membre thoracique,
l'épaule et les régions latérale et dorsale du thorax. Ses deux ou trois vaisseaux effé-
rents, anastomosés entre eux, aboutissent aux ni. axillaires propres.
Le groupe v e n t r a l comporte un à trois petits ni. échelonnés sur le trajet de la veine
thoracique latérale, au bord dorsal du muscle pectoral ascendant, en regard des 4 e , 5 e
et 6 e côtes. Leurs v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des parties superficielles de presque tout
le thorax et des régions crâniales de l'abdomen, ainsi que des deux ou trois mamelles
les plus crâniales et de la face caudale du membre thoracique. Les vaisseaux efférents,
souvent résumés en un tronc unique, aboutissent aux ni. du groupe dorsal.

L Y M P H O C E N T R E T H O R A C I Q U E D O R S A L (Pl. 3 8 9 )
Les ni. intercostaux font défaut.
Les ni. t h o r a c o - a o r t i q u e s sont bien développés et impairs pour la plupart. Le plus
crânial, long d'une quinzaine de millimètres sur quatre ou cinq de large, est en contact
avec le muscle long du cou et peut être divisé en deux ni. inégaux. Le plus caudal, pair,
est situé sous la onzième vertèbre thoracique, parfois la dixième ou la douzième, au con-
tact du muscle petit psoas. Il ne mesure que deux ou trois millimètres. Entre ces extrê-
mes se trouvent de trois à cinq petits ni. variables dans leur situation et parfois absents,
Les v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des espaces intercostaux et des muscles thoraciques
et abdominaux voisins, de la plèvre, du diaphragme pour les plus caudaux. Les efférents
vont au conduit thoracique ou aux ni. médiastinaux crâniaux.

L Y M P H O C E N T R E T H O R A C I Q U E V E N T R A L (Pl. 3 8 9 )
Le n i . sternal c r â n i a l est adossé à celui du côté opposé. Ovoïde, long d'une dizaine
de millimètres sur quatre ou cinq, il est placé entre la première sternèbre et les vaisseaux
thoraciques internes. Il reçoit un gros v a i s s e a u a f f é r e n t qui collecte les lymphatiques de
la moitié ventrale du diaphragme et des ni. épigastriques crâniaux ainsi que de la région
sternale, des parties ventrales des espaces intercostaux et des mamelles thoraciques.
Les vaisseaux efférents vont aux ni. médiastinaux crâniaux.
On pourrait considérer comme sternai caudal un petit ni. impair et très inconstant,
situé sous le péritoine, à la face dorsale du processus xiphoïde du sternum. Il draine le
péritoine et la paroi abdominale et envoie ses efférents aux ni. sternaux crâniaux.
Les n i . é p i g a s t r i q u e s c r â n i a u x , au nombre d'un à trois et petits, se trouvent dans
l'angle de l'arc costal et du processus xiphoïde du sternum entre le muscle droit de l'abdo-
men et l'origine du pastoral ascendant. Ils drainent les parties voisines des parois thora-
ciques et abdominales ainsi que les mamelles. Leurs efférents vont au ni. sternal crânial.
L Y M P H O C E N T R E M É D I A S T I N A L (Pl. 3 8 9 )
Les ni. médiastinaux crâniaux sont très variables, en nombre comme en situation.
Ils sont en général volumineux et les plus constants sont placés dorso-latéralement à
chacune des deux veines caves crâniales. A droite, on en trouve le plus souvent un seul
gros, contre la trachée, au bord dorsal du thymus chez le jeune. A gauche, il en existe
trois ou quatre, le plus caudal arrivant au contact du péricarde. Des deux côtés, de petits
ni. peuvent en outre se trouver près de l'entrée du thorax. Les vaisseaux afférents vien-
nent de tout le médiastin crânial, du thymus, du cœur, des ni. trachéo-bronchiques,
médiastinaux caudaux, sternaux crâniaux, thoraco-aortiques les plus crâniaux et des parois
dorso-latérales du thorax. Les vaisseaux efférents vont au conduit thoracique, au tronc
trachéal droit ou parfois à l'angle veineux jugulo-subclavier.
Les ni. médiastinaux caudaux sont tout aussi variables que les précédents. Le plus
constant est impair. Long d'une quinzaine de millimètres sur trois ou quatre de large et
quelquefois double. Il est placé contre l'œsophage en regard de la base du cœur et pour-
rait être considéré comme un ni. médiastinal moyen. Les autres, très petits, sont beau-
coup plus inconstants. Deux ou trois peuvent se trouver près du diaphragme. Plus rare-
ment encore, un ou deux peuvent se rencontrer près du péricarde, ventralement à l'œso-
phage. Les vaisseaux afférents viennent du cœur et du péricarde, de l'œsophage, du dia-
phragme et des parties voisines des parois thoraciques, ainsi que de la surface du foie.
Les vaisseaux efférents vont aux ni. médiastinaux crâniaux ou au conduit thoracique.
850 -

Partie transverse du duodénum

N.l. pancréaticoduodénaux

Côlon descendant,

mésentérique crâniale

N.l. mésentér. craniaux.

Jéjunum

N.l. jéjunaux

lléum

Côlon ascendant

Appendice vermiforme du. caecum.

Planche 3 9 0 - N Œ U D S LYMPHATIQUES DE L'ESTOMAC ET DE L'INTESTIN DU LAPIN


(VUE V E N T R A L E , APRÈS E X T R A C T I O N ET É T A L E M E N T . L ' E S T O M A C A ÉTÉ DÉPLACÉ POUR MONTRER SA FACE VISCÉRALE)
- 851

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE (Pl. 389)


Les ni. trachéo-bronchiques sont petits. Il en existe un, parfois deux, de chaque côté,
ventralement à l'origine de la bronche principale et souvent très près de son opposé. De
minuscules ni. pulmonaires peuvent être trouvés, après injection expérimentale, près de
la naissance des bronches lobaires.
L'ensemble de ces ni. draine les p o u m o n s et la plèvre et envoie ses vaisseaux effé-
rents aux ni. médiastinaux crâniaux.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 391)


Les ni. lombo-aortiques sont petits, de f o r m e variable mais en général allongée, au
c o n t a c t de l'aorte abdominale et de la veine cave caudale. Leur nombre varie de deux
à huit et ils sont peu visibles dans la graisse qui a c c o m p a g n e ces vaisseaux. Un petit
ni. rénal existe s o u v e n t , d ' u n côté ou des deux. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent des
vertèbres lombaires et des muscles qui les entourent, du diaphragme, de la paroi du flanc,
des reins et des glandes génitales. Les efférents v o n t à la citerne du chyle, qui r e ç o i t
parfois directement les vaisseaux lymphatiques des reins.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 390, 391)


Les ni. hépatiques sont petits, peu nombreux (deux à quatre), enrobés dans la graisse
de la porte du foie. Ils ne reçoivent q u ' u n e partie des vaisseaux lymphatiques profonds
du foie, les autres allant aux ni. gastriques. Par contre, ils en reçoivent quelques-uns de
la partie initiale du d u o d é n u m . Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t à la citerne du chyle et aux
ni. gastriques.
Les ni. spléniques f o n t défaut et sont suppléés par ces derniers.
Les ni. gastriques f o r m e n t deux groupes. Le premier c o m p o r t e deux ou trois ni. de
volume et disposition variables. Il est voisin du cardia et placé au revers crânial de la petite
courbure gastrique. L'autre, voisin du pylore et caudal, c o m p o r t e deux ou trois ni. plus
volumineux, d'environ sept ou huit millimètres sur deux ou trois. Les vaisseaux afférents
viennent de l'estomac, des parties profondes du foie, de la rate et du pancréas. Les vais-
seaux efférents vont les uns au tronc intestinal et les autres directement à la citerne du chyle.
De minuscules ni. o m e n t a u x ont été signalés près de la grande courbure gastrique
mais ils manquent habituellement.
Les ni. pancréatico-duodénaux ne drainent dans cette espèce q u ' u n e partie du duo-
dénum et seraient mieux classés dans le lymphocentre mésentérique crânial. En e f f e t ,
les lymphatiques issus de la partie crâniale et du début de la partie descendante du duo-
dénum se rendent directement aux ni. hépatiques et aux ni. gastriques voisins du pylore.
Ceux de la dernière moitié de la partie ascendante passent dans le mince méso duodéno-
colique et v o n t aux ni. coliques. Ceux des parties intermédiaires v o n t aux ni. pancréatico-
duodénaux. Ceux-ci f o r m e n t deux groupes. L'un ne comprend q u ' u n seul, rarement deux
ou trois ni. placés entre les lobules pancréatiques, dans la partie proximale du mésoduo-
dénum ; il est t o p o g r a p h i q u e m e n t voisin des ni. jéjunaux. L'autre, plus v o l u m i n e u x , est
placé dans la partie distale, f l o t t a n t e , à deux ou trois centimètres de la partie transverse
du d u o d é n u m . Il c o m p o r t e un ni. plat et arrondi, de dix à douze millimètres de diamètre,
accompagné habituellement de deux ou trois ni. beaucoup plus petits. Les vaisseaux affé-
rents des deux groupes viennent du pancréas et du d u o d é n u m . Les e f f é r e n t s v o n t aux
ni. mésentériques crâniaux.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 390)


Les ni. mésentériques crâniaux ressemblent beaucoup aux ni. jéjunaux des Carnivo-
res mais drainent d i r e c t e m e n t , outre la lymphe de l'intestin grêle, celle de la majeure par-
tie du gros intestin. Ils f o r m e n t un groupe i m p o r t a n t , le plus v o l u m i n e u x de t o u t l'orga-
nisme. On en compte de deux à six ou sept gros et un nombre variable de petits. L'ensem-
ble mesure trois à quatre centimètres de long sur un ou deux de large et un à un et demi
d'épaisseur, avec de grandes variations individuelles. Il entoure l'origine de l'artère mésen-
térique crâniale et entre en c o n t a c t dorsalement avec l'aorte et ia veine cave caudale
et ventralement avec les segments de l'intestin unis entre eux i a r 'eur adhérpn' e à la
852 -

Lobe droit du foie. Lobe gauche médial du foie

Vésicule gauche latéral du foie

Processus papillaire

Veine porte

Processus caudé du Artère cœliaque

Citerne du chyle Gl. surrénale! gauche

Tronc viscéral A. mésentérique crâniale

Rein droit A. et V. abdominales crâniales

A. et V. rénales droites et V. rénales gauches

N.l. rénaux N.l. lombo-aortiques

V. testiculaire gauche gauche

V . cave caudale grand psoas

Uretère droit Uretère gauche

A. et V. testiculaires droites Aorte abdominale

A. mésentérique caudale A. testiculaire gauche

N.l. petit psoas

N.l. subiliaques A. et V. circonfl. il. prof.

N.l. iliaques médiaux A. iliaque commune gauche

N.l. A . et V. iliaques ext.

NI. ilio-fémoral Rectum

A. et V. fémorales déférent

N.l. scrotaux. Vessie urinaire


Testicule
(dans ses

Pénis

N.l. poplité superficiel

VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA RÉGION LOMBAIRE,


DU BASSIN ET DU MEMBRE PELVIEN DU LAPIN
- 853

paroi lombaire. Les vaisseaux afférents, très nombreux, drainent t o u t l'intestin à l'excep-
tion du début du duodénum et d'autre part du côlon descendant, directement ou par l'inter-
médiaire des ni. pancréatico-duodénaux et jéjunaux. Les vaisseaux efférents, nombreux,
f o r m e n t les racines du t r o n c intestinal.
Les ni. jéjunaux sont très petits, variables, dispersés dans le mésojéjunum entre les
vaisseaux sanguins jéjunaux, en regard mais à distance de la partie terminale du jéju-
n u m . Ils drainent le j é j u n u m et envoient leurs efférents aux ni. mésentériques crâniaux.
Les ni. coliques m a n q u e n t . Le riche plexus lymphatique du c a e c u m et du côlon ascen-
dant est drainé par de n o m b r e u x vaisseaux parallèles qui v o n t , avec ceux de l'iléum, aux
ni. mésentériques crâniaux.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 390)


Les ni. mésentériques caudaux sont placés dans le mésocôlon descendant, à l'endroit
où la veine mésentérique caudale se sépare de l'artère, un peu plus près du côlon que
de l'aorte. A u nombre de deux à quatre, ils sont petits, arrondis, d ' u n diamètre de trois
ou quatre millimètres chacun. Ils reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s du côlon descen-
dant et envoient leurs e f f é r e n t s , plexiformes et convergents, à l ' e x t r é m i t é caudale de
la citerne du chyle.

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL (Pl. 391)


Ce l y m p h o c e n t r e présente trois groupes bien distincts de ni. : iliaques médiaux,
sacraux et hypogastriques, ces derniers inconstants. Il n ' y a pas de ni. iliaques latéraux.
Le ni. iliaque médial est le plus s o u v e n t unique de chaque c ô t é de la terminaison de
l'aorte. Long de cinq à six millimètres sur deux ou trois de large, il s ' é t e n d contre l'aorte
et l'artère iliaque c o m m u n e jusqu'à l'origine de la circonflexe iliaque profonde. On trouve
quelquefois deux ni., d ' u n côté ou des deux. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent des mus-
cles abdominaux et des parois du bassin, mais s u r t o u t des ni. sacraux, hypogastriques,
subiliaques, scrotaux ou mammaires et même, en partie, poplité. Les vaisseaux efférents
f o r m e n t de chaque côté les racines d ' u n des t r o n c s lombaires.
Les ni. sacraux f o r m e n t le groupe le plus volumineux du l y m p h o c e n t r e . Dans l'angle
de séparation des deux artères iliaques communes se trouve habituellement un ni. médian,
impair et élargi à sa partie caudale, long de quatre à cinq millimètres. Parfois remplacé
par deux ni. adossés sur le plan médian, il est accompagné de chaque côté par deux ou
trois ni. plus petits. L'ensemble couvre le segment initial de la veine cave caudale. Les
vaisseaux a f f é r e n t s drainent les organes pelviens et les parties adjacentes des parois du
bassin. A ces ni. aboutissent en outre des efférents des ni. poplité, hypogastriques et
scrotaux ou mammaires. Certains des vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux.
Les autres c o n c o u r e n t à la f o r m a t i o n des troncs lombaires.
Les ni. hypogastriques, au nombre de un à trois, sont minuscules (1 à 2 m m ) , situés
contre l'origine de l'artère iliaque interne, entre celle-ci et l'iliaque externe, et difficiles
à mettre en évidence. Ils drainent les organes pelviens et envoient leurs efférents aux
deux groupes précédents. Ils m a n q u e n t assez souvent.

LYMPHOCENTRE ILIO-FÉMORAL (Pl. 391)


Ce lymphocentre est réduit à sa plus simple expression. Il n ' e s t représenté que par
un seul ni. f é m o r a l très inconstant, à peine long de deux à trois millimètres, situé contre
l'origine de l'artère fémorale, près de l'os pubis. Il draine les muscles médiaux de la cuisse
et envoie ses efférents aux ni. iliaques médiaux.

LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL (Pl. 391)


Contrairement au précédent, ce l y m p h o c e n t r e est i m p o r t a n t .
Les ni. scrotaux sont le plus s o u v e n t au nombre de deux, arrondis ou ovalaires. Le
plus gros, caudal, a environ un centimètre de diamètre. On en t r o u v e parfois trois ou
quatre, disposés en chaîne au sein d ' u n volumineux amas graisseux sous-cutané. Leur
topographie est très variable. En général, le plus caudal est sous-pubien, au c o n t a c t du
muscle gracile. A l'inverse, il peut être reporté plus crânialement, sous la partie caudale
du muscle droit de l'abdomen. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la peau et des plans
superficiels de la moitié caudale du ventre, de la face médiale de la cuisse et de la jambe,
ainsi que du prépuce et des enveloppes superficielles du testicule. Les vaisseaux effé-
rents aboutissent aux ni. iliaques médiaux.
854 -

Les n i . m a m m a i r e s ont une disposition analogue à celle des précédents, mais se trou-
vent au bord dorso-latéral de la dernière mamelle. Ils ont le même territoire de drainage,
mais la région scrotale est ici remplacée par les deux dernières mamelles et la région vul-
vaire. Les efférents ont la même destination.

Dans les deux sexes, on peut rattacher aux groupes précédents un petit ni. isolé dans
la graisse ventralement à l'os ischium. Ce ni. reçoit des afférents du pénis ou de la vulve,
selon le sexe, et envoie ses efférents au groupe principal. Il n'appartient donc pas au
lymphocentre ischiatique.
Les ni. s u b i l i a q u e s , très superficiels, sont facilement détachables avec la peau et
le muscle cutané du tronc. Il y en a habituellement un ou deux, rarement trois. Ils sont
placés à cheval sur les rameaux superficiels des vaisseaux circonflexes iliaques profonds,
à la partie crânio-latérale du pli inguinal, devant la partie initiale du muscle tenseur du
fascia lata. Leurs v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des muscles abdominaux, des parties super-
ficielles de la région lombaire et de la région crâniale de la cuisse. Les vaisseaux effé-
r e n t s suivent les artère et veine circonflexes iliaques profondes pour aboutir au ni. ilia-
que médial.

LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Il y a en général deux n i . i s c h i a t i q u e s mais on en trouve souvent un seul et rarement
trois. Le plus gros mesure à peine trois ou quatre millimètres. Leur groupe est caché au
fond de l'interstice délimité par les muscles glutéo-fémoral, biceps fémoral et sacro-
coccygiens. Il reçoit ses v a i s s e a u x a f f é r e n t s de la queue, des régions superficielles du
bassin, du pénis ou de la vulve, de la jambe et des parties caudales de la cuisse. Ses
v a i s s e a u x e f f é r e n t s aboutissent aux n i . sacraux.

LYMPHOCENTRE P O P L I T É (Pl. 3 9 1 )
Le ni. p o p l i t é s u p e r f i c i e l , seul présent, est presque toujours unique et volumineux,
ovalaire à grand axe vertical et long de 12 à 16 mm sur 4 à 6 de large. Il est quelquefois
accompagné à son extrémité proximale par un petit ni. supplémentaire. Il est logé dans
un amas graisseux qui occupe l'interstice des muscles biceps fémoral et semi-tendineux
au niveau où le muscle gastrocnémien devient superficiel. La veine saphène latérale longe
son bord caudal. Les v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des parties superficielles et profon-
des du pied et de la jambe, ainsi que des muscies caudaux de la cuisse et de la moitié
distale des plans cutané et sous-cutané de celle-ci. Les v a i s s e a u x e f f é r e n t s vont aux ni.
sacraux, accessoirement au ni. iliaque médial.

TRONCS COLLECTEURS DE LA L Y M P H E (Pl. 3 8 9 , 391)


La citerne du chyle a une forme et un volume très variables. Parfois double, voire
plexiforme, le plus souvent irrégulièrement fusiforme, elle est longue en moyenne d'une
quinzaine de millimètres. Elle est située dorsalement à l'aorte, près de la glande surré-
nale gauche, en regard des deux premières vertèbres lombaires. Son extrémité caudale
est formée par l'union des deux t r o n c s l o m b a i r e s , eux-mêmes plexiformes sur une grande
partie de leur trajet et renforcés par les vaisseaux efférents des ni. lombo-aortiques les
plus caudaux. Elle reçoit aussi le volumineux t r o n c v i s c é r a l , qui prolonge le tronc intesti-
nal formé par les efférents des ni. mésentériques crâniaux, au-delà de l'abouchement
de ceux issus du lymphocentre cœliaque. Rappelons que ce dernier partage ses vaisseaux
efférents entre le tronc viscéral et l'extrémité crâniale de la citerne du chyle.

Le conduit thoracique, quelquefois double ou triple à son origine, continue l'extré-


mité crâniale de la citerne du chyle et traverse le diaphragme avec l'aorte. Le plus sou-
vent, il accompagne celle-ci à gauche dans la première partie de son trajet thoracique
puis devient dorsal ou passe à droite sur un court trajet avant de revenir à gauche pour
longer dorsalement la veine cave crâniale de ce côté. Il n'est pas rare de voir se détacher
sur son parcours un ou deux rameaux qui le rejoignent plus loin ou au contraire vont à
la veine cave crâniale gauche. La terminaison du conduit, unique en principe, est
- 855

habituellement dilatée en ampoule avant de s'ouvrir dans la j o n c t i o n des veines jugulaire


externe et subclavière gauches. A cette dilatation aboutissent, le plus souvent côte à
côte, les t r o n c s trachéal et subclavier gauches.

Le cpnduit lymphatique droit fait défaut, ses racines restant séparées.


Le tronc trachéai a pour racines les vaisseaux efférents du ni. rétropharyngien médial
et se renforce de ceux des ni. cervicaux superficiels (qui peuvent parfois rester indépen-
dants et aller à la veine jugulaire externe) et de ceux des ni. cervicaux profonds. Il passe
latéralement au trajet cervical de l'artère carotide c o m m u n e et du nerf vague. Le gauche
aboutit, c o m m e déjà dit, à la terminaison du c o n d u i t thoracique, très rarement à côté
de lui. Le droit s'ouvre dans la terminaison de la veine jugulaire externe correspondante.

Il existe un tronc subclavier distinct, f o r m é par la confluence des vaisseaux effé-


rents des ni. axillaires propres et quelquefois rejoint directement par une partie de ceux
des ni. axillaires accessoires. Parfois double, il suit en situation crâniale les vaisseaux
subclaviers et aboutit le plus souvent : à gauche, à la terminaison du conduit thoracique
et à droite, à l'angle veineux jugulo-subclavier.

XII - COMPARAISON AVEC LE SYSTÈME LYMPHATIQUE DE L'HOMME


(Pl. 3 9 2 à 3 9 4 )

Dans l'espèce humaine, les ni. sont nombreux, de taille relativement faible, disposés en grou-
pes mal délimités, formant des traînées dont les principales longent les gros vaisseaux sanguins
du cou, du tronc et de la racine des membres. Il en résulte une nomenclature complexe, d'autant
plus difficile à rapprocher de celle usitée en Anatomie vétérinaire que la notion de lymphocentre
est étrangère à l'Anatomie humaine. C'est pourtant sur cette base logique que nous essaierons d'éta-
blir les comparaisons.

LYMPHOCENTRE M A N D I B U L A I R E (Pl. 3 9 2 )

On y retrouve les équivalents des groupes de ni. buccal et mandibulaire. Mais ce dernier est
ici qualifié de submandibulaire, pour la raison exposée ci-dessous.
Le groupe des ni. buccaux, allongé au-devant de la veine faciale à quelque distance du massé-
ter, comporte malgré sa faiblesse un groupe de deux ou trois petits ni. buccaux proprement dits,
qui draine la région médiale du front, la lèvre supérieure et le nez, et un ni. mandibulaire, un peu
plus ventral, placé à la face latérale de la mandibule (d'où son nom) et inconstant, qui draine surtout
la lèvre inférieure. L'ensemble envoie ses vaisseaux efférents aux ni. submandibulaires.
Les ni. submandibulaires équivalent pour l'essentiel aux ni. mandibulaires des Mammifères domes-
tiques mais sont nommés différemment en raison de l'attribution du terme "mandibulaire" au petit
ni. ci-dessus décrit. Ils sont placés entre la mandibule et la partie caudale du muscle mylo-hyoïdien,
près des artère et veine faciales. Ils possèdent un petit groupe annexe situé sous la peau, plus près
de l'os hyoïde que de la partie incisive de la mandibule : ce sont les ni. submentaux, qui drainent
la lèvre inférieure et le menton et envoient leurs efférents au groupe principal. Celui-ci reçoit, outre
les efférents de tous les groupes qui précèdent, les lymphatiques de la langue, de la joue et de la
mandibule. Ses efférents vont aux ni. cervicaux profonds crâniaux.
LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 3 9 2 )

Les ni. parotidiens sont distingués en superficiels et profonds, ces derniers, inclus dans la glande
parotide, étant accessoires des premiers. Les ni. parotidiens superficiels, au nombre de deux ou
trois, sont voisins du tragus. Ils drainent, outre la glande parotide, les parties latérales des paupiè-
res et du front ainsi que la région temporale. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. cervicaux pro-
fonds crâniaux.
LYMPHOCENTRE RÉTROPHARYNGIEN (Pl. 3 9 2 )

Les ni. rétropharyngiens (médiaux) sont placés contre la paroi dorsale du pharynx, les uns près
du plan médian, les autres plus latéralement, près du bord latéral du muscle long de la tête, en regard
de l'atlas. Ils reçoivent la lymphe de la moitié rostrale du pharynx, de la trompe auditive, de la partie
caudale des cavités du nez, du crâne et des muscles vertébraux voisins. Leurs efférents vont aux
ni. cervicaux profonds crâniaux.
856 -

Muscle t e m p o r a l .

Muscle masséter

N.l. parotidiens

N.l.

GI-. parotide

N.l. mandibulaire (coupée)

N.l. submentaux N.l. rétropharyngiens (médiaux)

N.l. N.l. rétro-auriculaires

N.l. cervic* superfy supérieurs N.l. occipitaux

M. omo-hyoïdien N.l. cervicaux profonds supérieurs

M. sterno-hyoïdien M. sterno-cléïdo-mastoïdien

V . jugulaire N.l. jugulo-omo-hyoïdien (caché)

N.l. cervicaux antérieurs Clavicule

N.l. cervic.superflinférieurs M. trapèze

M. omo-hyoïdien

N.l. cervic* prof.inférieurs

Muscle deltoïde

M. grand pectoral

Planche 392 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DE LA TÊTE ET DU COU DE L'HOMME


- 857

Les ni. rétropharyngiens latéraux semblent avoir pour équivalents au moins partiels, les ni. rétro-
auriculaires, placés entre le muscle auriculaire postérieur et l'insertion mastoïdienne du muscle sterno-
mastoïdien. Ces ni. drainent les régions rétro-auriculaire et pariétale. Leurs vaisseaux efférents vont
aux ni. cervicaux profonds crâniaux.
On pourrait considérer comme complémentaire du précédent le petit groupe des ni. occipitaux
placés à la surface de l'insertion occipitale du muscle trapèze. Ces ni. drainent la région occipitale
et envoient leurs efférents aux ni. cervicaux, superficiels et accessoirement profonds.

LYMPHOCENTRE CERVICAL SUPERFICIEL (Pl. 3 9 2 )

Ce lymphocentre est représenté essentiellement par la série des ni. cervicaux superficiels, qui
s'échelonnent sur le trajet de la veine jugulaire externe en croisant obliquement la surface du mus-
cle sterno-cléïdo-mastoïdien, du voisinage de l'oreille à celui de la clavicule. On pourrait considérer
les ni. rétro-auriculaires et occipitaux comme des parties initiales de cette série. Outre les vaisseaux
efférents de ce dernier groupe, les ni. cervicaux superficiels reçoivent la lymphe des plans super-
ficiels des régions dorsale et latérale du cou. Les vaisseaux efférents des plus crâniaux d'entre eux
contournent le bord ventral du muscle sterno-mastoïdien pour aboutir aux ni. cervicaux profonds
crâniaux. Les autres suivent la veine jugulaire externe pour aller aux ni. cervicaux profonds caudaux.

On doit rattacher à ce lymphocentre les ni. cervicaux antérieurs (ou ventraux), situés sur le tra-
jet de la veine jugulaire antérieure et qui n'existent chez aucun mammifère domestique. Ces petits
ni. drainent la peau et les plans superficiels de la face ventrale du cou et envoient leurs efférents
aux ni. cervicaux profonds caudaux.

LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (Pl. 3 9 2 )

Bien plus important que le précédent, ce lymphocentre est axé sur le trajet de la veine jugulaire
interne et du nerf vague. Il présente en outre quelques ni. accessoires, plus éloignés de cet axe.
Les ni. cervicaux profonds supérieurs ou crâniaux sont voisins des ni. rétropharyngiens, dont
ils reçoivent les vaisseaux efférents et avec lesquels ils partagent le drainage du crâne et du pharynx.
Le principal et le plus constant d'entre eux est le ni. jugulo-digastrique, situé contre la veine jugu-
laire interne près du bord caudal du muscle digastrique. Il draine la base de la langue et les tonsilles.
On rattache aussi à ce groupe les petits ni. linguaux, placés entre les muscles hyoglosse et génio-
glosse et qui lui envoient leurs efférents. Quant aux vaisseaux efférents des ni. cervicaux profonds
crâniaux, ils descendent au voisinage de la veine jugulaire interne pour aboutir aux ni. cervicaux
profonds moyens et caudaux. Quelques-uns vont directement au tronc trachéal.
Les ni. cervicaux profonds moyens, mal délimités des précédents et du groupe suivant, ont pour
principal constituant le ni. jugulo-omo-hyoïdien, situé à la face latérale de la veine jugulaire interne,
au bord dorsal du muscle omo-hyoïdien. Ils reçoivent des efférents des ni. submandibulaires et cer-
vicaux profonds crâniaux. Ils drainent aussi, directement ou par l'intermédiaire de petits ni. situés
à la face ventrale du larynx et de la trachée, ces deux organes, l'œsophage et les muscles adja-
cents. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. du groupe suivant.

Les ni. cervicaux profonds inférieurs ou caudaux se trouvent dans le creux supraclaviculaire,
sous le muscle cléïdo-céphalique, qu'ils débordent latéralement. Ils sont en rapports avec la partie
cervicale du plexus brachial et la terminaison de la veine subclavière. Leurs vaisseaux afférents vien-
nent de la région dorsale du cou, de la langue, du larynx, de la trachée, de l'œsophage, de la glande
thyroïde (dont quelques lymphatiques vont directement au conduit thoracique) et des muscles qui
les entourent. Ces ni. reçoivent aussi les efférents des autres ni. du cou. Leurs vaisseaux efférents
vont au tronc trachéal.

LYMPHOCENTRE A X I L L A I R E (Pl. 3 9 3 )

Ce lymphocentre comporte, outre les ni. cubitaux, des ni. axillaires nombreux, échelonnés en
groupes multiples qui résultent d'une subdivision de ceux décrits chez les animaux. Cette particula-
rité semble liée à la mobilité de l'épaule et du bras, ainsi qu'à l'étendue du creux axillaire.
Les ni. cubitaux, peu volumineux, sont au nombre de deux ou trois et placés juste au-dessus
de l'épicondyle médial. Leurs vaisseaux afférents drainent le bord ulnaire de la main et les doigts
correspondants, ainsi que les plans superficiels du bord ulnaire de l'avant-bras. Toutefois, quelques
lymphatiques de ces régions leur échappent pour aller directement aux ni. axillaires. Leurs efférents
accompagnent la veine basilique pour aboutir à ces derniers, en particulier à leur sous-groupe
latéral.
858 -

Planche 393 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU MEMBRE THORACIQUE


D'UNE FEMME
- 859

Les ni. axillaires sont nombreux (30 à 40) et se répartissent ainsi : 1) un sous-groupe latéral
est placé contre la partie distale de la veine axillaire. Il reçoit la plupart des vaisseaux lymphatiques
superficiels de la main, de l'avant-bras et du bras ainsi que ceux, plus volumineux et moins nom-
breux, qui suivent les faisceaux vasculo-nerveux à partir de tous les plans profonds de ces régions.
Il reçoit aussi les efférents des deux sous-groupes qui suivent et envoie les siens au sous-groupe
apical. 2) un sous-groupe subscapulaire accompagne les vaisseaux sanguins du même nom. Ses
vaisseaux afférents viennent des plans superficiels et profonds de la région deltoi'dienne. Ses effé-
rents vont aux ni. du sous-groupe latéral. L'ensemble de ces deux premiers sous-groupes et du sous-
groupe central, cité plus loin, semble équivaloir aux ni. axillaires propres des Mammifères domesti-
ques. 3) Un sous-groupe pectoral est placé entre la paroi thoracique et la partie latérale du muscle
grand pectoral. Il équivaut aux ni. axillaires accessoires des Carnivores et des Ruminants, accessoi-
res ventraux du Lapin. Il reçoit la lymphe de la paroi costale, des muscles pectoraux et surtout de
la mamelle, dont les lymphatiques contournent le bord latéral du muscle grand pectoral (quelques
lymphatiques médiaux vont en outre au lymphocentre sternal). Ses efférents aboutissent aux ni.
du sous-groupe latéral. 4) Un sous-groupe central est situé médialement aux vaisseaux subclaviers,
entre le précédent et le sous-groupe apical, sur le trajet des nerfs intercosto-brachiaux. Il draîne
les muscles pectoraux et les tissus du creux axillaire et envoie ses efférents au sous-groupe sui-
vant. 5) Le sous-groupe apical, situé entre les vaisseaux subclaviers et le muscle petit pectoral, reçoit
la plupart des vaisseaux efférents des sous-groupes latéral et central, ainsi que des vaisseaux lympha-
tiques du bras et de la mamelle. Il équivaut aux ni. axillaires de la première côte des Mammifères
domestiques. Ses vaisseaux efférents forment les racines du tronc subclavier, qui aboutit au con-
duit thoracique à gauche, au conduit lymphatique droit pour l'autre côté.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE DORSAL

Les ni. intercostaux sont les seuls représentants de ce lymphocentre. Ils sont petits, irréguliè-
rement disposés au voisinage de la tête ou du col des côtes. Ils drainent, outre les espaces intercos-
taux, les parois dorso-latérales du thorax et reçoivent aussi quelques afférents de la mamelle. Les
vaisseaux efférents des plus caudaux descendent vers la citerne du chyle. Les autres vont au con-
duit thoracique.
Quelques petits ni. voisins des piliers du diaphragme pourraient être considérés comme un rudi-
ment de ni. thoraco-aortiques.

LYMPHOCENTRE THORACIQUE VENTRAL

Les ni. parasternaux sont épars sur le trajet des vaisseaux thoraciques internes et équivalent
aux ni. sternaux caudaux des Mammifères domestiques. Ils drainent la lymphe de la paroi ventrale
du tronc, de la région subclavière à celle de l'ombilic, et en particulier de la mamelle. Les vaisseaux
efférents rejoignent près de l'entrée du thorax ceux du lymphocentre trachéo-bronchique et parfois
le tronc subclavier pour aboutir, selon le côté, au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit.
On peut rapprocher des précédents les ni. diaphragmatiques les plus ventraux 111 , situés entre
le diaphragme et le processus xiphoïde du sternum et, de chaque côté, plus latéralement. Ils drai-
nent le diaphragme et la face correspondante du foie. Leurs efférents vont aux ni. parasternaux.

LYMPHOCENTRE MÉDIASTINAL

Comme celles du médiastin lui-même, la division et la nomenclature des ni. de ce lymphocentre


sont commandées par les particularités topographiques liées à l'attitude érigée. Au lieu de classer
les ni. du médiastin en crâniaux et caudaux, on y reconnaît des ni. postérieurs (ou dorsaux) et des
ni. antérieurs (ou ventraux).
Les ni. médiastinaux postérieurs (ou dorsaux) accompagnent l'œsophage et l'aorte descendante
et semblent équivaloir aux ni. médiastinaux moyens et caudaux des Mammifères domestiques. Ils
reçoivent la lymphe de l'œsophage, du péricarde et du cœur, du diaphragme et de ses ni. Leurs
vaisseaux efférents vont au conduit thoracique ou aux ni. trachéo-bronchiques. A cet ensemble pour-
raient être rattachés les ni. diaphragmatiques latéraux, au nombre de deux ou trois de part et d'autre
de la veine cave caudale, à la face crâniale du diaphragme.

(1 ) On décrit chez l ' H o m m e c o m m e un ensemble, s o m m e t o u t e artificiel, les ni. diaphragmatiques ou phréniques, disposés en quatre
groupes : un dorsal ou postérieur, situé entre les piliers du diaphragme et la paroi du dos ; un ventral ou antérieur, décrit ici ; deux
latéraux et très petits, situés de part et d'autre du f o r a m e n de la veine cave caudale, cités plus loin.
860 -

Les ni. médiastinaux antérieurs (ou ventraux), parfois qualifiés aussi de "brachio-céphaliques"
en raison du voisinage des vaisseaux homonymes, équivalent aux ni. médiastinaux crâniaux des
Mammifères domestiques. Ils sont échelonnés autour des vaisseaux brachio-céphaliques, de la veine
cave crâniale et des gros troncs artériels qui l'accompagnent. Ils drainent le péricarde, le médiastin
et les vaisseaux sus-nommés, le thymus, la trachée et la glande thyroïde. Leurs vaisseaux efférents
s'unissent à ceux du lymphocentre trachéo-bronchique pour former les troncs broncho-médiastinaux
droit et gauche.

LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE

Ce lymphocentre comporte les ni. les plus gros et les plus nombreux de la cavité thoracique.
Ces ni. sont répartis en cinq groupes.
1 - Les ni. pulmonaires sont logés dans les poumons, au contact des plus grosses bronches.
Ils drainent les poumons et envoient leurs efférents aux ni. du groupe suivant.
2 - Les ni. broncho-pulmonaires sont logés dans le hile de chaque poumon. Leurs vaisseaux
afférents viennent des poumons, des bronches et des ni. pulmonaires. Leurs efférents vont aux ni.
du groupe suivant.
3 - Les ni. trachéo-bronchiques inférieurs sont placés dans l'angle de séparation des deux bron-
ches principales (et donc hors des hiles pulmonaires, ces bronches ayant chez l'Homme un trajet
extrapulmonaire). Ils correspondent aux ni. trachéo-bronchiques médians des animaux et drainent
les bronches, le péricarde et les ni. broncho-pulmonaires. Leurs efférents vont aux ni. trachéaux.
4 - Les ni. trachéo-bronchiques supérieurs, droits et gauches, encadrent la terminaison de la
trachée, contre le départ des bronches principales, et correspondent aux ni. trachéo-bronchiques
droits et gauches des Mammifères domestiques. Ils partagent le drainage des précédents et envoient
comme eux leurs vaisseaux efférents aux ni. trachéaux.
5 - Les ni. trachéaux sont adossés à la partie thoracique de la trachée ; ils sont intégrés en Ana-
tomie vétérinaire aux ni. médiastinaux crâniaux. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents des groupes
précédents et de la trachée elle-même. Leurs efférents vont parfois au conduit thoracique et au tronc
lymphatique droit, mais ils contribuent le plus souvent à la formation des troncs broncho-médiastinaux
droit et gauche. Ils peuvent même aller s'ouvrir directement dans l'angle jugulo-subclavier.

LYMPHOCENTRE LOMBAIRE

Les ni. lombaires correspondent aux ni. lombo-aortiques de l'Anatomie comparée (et non à ceux
décrits sous le même nom chez le Bœuf). Ils se trouvent de part et d'autre de l'aorte abdominale
et sur le trajet de la veine cave caudale. Un petit groupe voisin de l'embouchure de la veine rénale
droite pourrait être considéré comme celui des ni. rénaux. Les ni. lombaires reçoivent leurs vais-
seaux afférents des parois dorso-latérales de l'abdomen ainsi que des reins, des glandes surréna-
les, des ovaires, des trompes utérines et des parties adjacentes de l'utérus, ou des testicules, des
épididymes et des conduits déférents, enfin des ni. iliaques communs. Leurs vaisseaux efférents
forment les racines des troncs lombaires.

LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE

Les ni. cœliaques, placés à la face ventrale de l'aorte, autour de l'origine de l'artère cœliaque,
forment un groupe continu avec ceux qui accompagnent les divisions de cette dernière. Ils reçoi-
vent les vaisseaux efférents de tous ces groupes. Leurs propres efférents contribuent à former le
tronc intestinal : quelques-uns vont aux troncs lombaires.
Les ni. hépatiques accompagnent dans le petit omentum les artères hépatique commune et hépa-
tique propre, ainsi que le conduit cholédoque. Ils drainent, outre le foie et la vésicule biliaire, les
parties voisines de l'estomac, du duodénum et du pancréas. Leurs vaisseaux efférents aboutissent
aux ni. cœliaques.
Les ni. gastriques sont subdivisibles en quatre sous-groupes, a) Les ni. gastriques gauches accom-
pagnent l'artère homonyme près du cardia et dans la partie gauche de la petite courbure, b) Les
ni. gastriques droits accompagnent l'artère du même nom dans le voisinage du pylore et dans la
partie adjacente de la petite courbure, c et d) Les ni. gastro-épiploïques, droits et gauches, se pla-
cent irrégulièrement près de la grande courbure, dans le grand omentum, sur le trajet.des artères
correspondantes. L'ensemble de ces sous-groupes draine, outre l'estomac et les omentums, la par-
tie basse de l'œsophage et le début du duodénum. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. cœliaques.
Les ni. pancréatico-spléniques sont disposés sur le trajet de l'artère splénique dans le ligament
gastro-splénique et à la face caudale du pancréas. Leurs vaisseaux afférents viennent de la rate,
du pancréas et des parties voisines de l'estomac. Les efférents sont drainés par les ni. cœliaques.
- 861

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL

Les ni. mésentériques supérieurs (ou crâniaux) sont placés ventralement à l'aorte, autour de
l'origine de l'artère du même nom. Leur groupe, particulièrement nombreux (100 à 130 ni.) se pro-
longe par des chaînes de ni. étirées sur le trajet des divisions de cette dernière. Ils reçoivent les
vaisseaux efférents de ces chaînes et envoient les leurs au tronc intestinal.
Les ni. disposés les uns près des rameaux jéjunaux de l'artère mésentérique crâniale et les autres
à petite distance du jéjunum lui-même représentent les ni. jéjunaux mais n'ont pas reçu de désigna-
tion particulière en Anatomie humaine.
Les autres groupes appartenant au lymphocentre mésentérique crânial portent les noms des
artères qu'ils accompagnent. Ce sont : a) les ni. pancréatico-duodénaux, situés entre la partie ascen-
dante du duodénum et le pancréas ; b) les ni. iléo-coliques, qui drainent l'iléum, le caecum, son appen-
dice et le début du côlon ascendant ; c) les ni. coliques droits, placés le long du côlon ascendant ;
d) les ni. coliques moyens, échelonnés contra le côlon transverse, dans l'insertion de son méso.
Chacun de ces groupes draine la partie correspondante de l'intestin et envoie ses vaisseaux effé-
rents aux ni. mésentériques supérieurs.

LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL

Ce lymphocentre comprend : 1) un groupe de ni. mésentériques inférieurs (ou caudaux), placé


à la face ventrale de l'aorte et autour des premières divisions de l'artère homonyme, sous le péri-
toine lombaire ; 2) Les ni. coliques gauches, qui accompagnent les rameaux sanguins au contact
même du côlon descendant, du côlon sigmoïde et de la partie supérieure du rectum. Cette seconde
série de ni. draine les viscères qu'elle accompagne et envoie ses vaisseaux efférents au groupe pré-
cédent, lequel envoie les siens au tronc intestinal et aux troncs lombaires.

LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL

Disposés en chaînes continues le long des artères iliaques communes, de leurs divisions et de
leurs veines satellites, les ni. de la région pelvienne ne constituent pas des groupes aussi distincts
que chez les Mammifères domestiques. Ils sont classés en trois grands groupes, dont chacun porte
le nom des vaisseaux sanguins qu'il accompagne. En fait, seuls les deux premiers de ces groupes
(iliaque commun et iliaque interne) correspondent au lymphocentre ilio-sacral de l'Anatomie com-
parée. Le troisième (iliaque externe) appartient au lymphocentre ilio-fémoral, avec lequel il sera décrit.
Les ni. iliaques communs sont subdivisibles en trois sous-groupes. Un est impair, formé de deux
ou trois ni. placés dans l'angle de séparation des deux artères iliaques communes. Il réprésente la
partie la plus crâniale du groupe des ni. sacraux des Mammifères domestiques. Il est d'ailleurs com-
plété par deux ou trois autres ni. très petits, dits ni. sacraux, situés vers le milieu de la face pel-
vienne du sacrum. Les deux autres sous-groupes, l'un droit et l'autre gauche, sont latéraux par rap-
port aux artères iliaques communes et correspondent aux ni. iliaques médiaux des Mammifères domes-
tiques. On en trouve deux ou trois de chaque côté. L'ensemble reçoit, outre les lymphatiques des
parois dorso-latérales du bassin, les vaisseaux efférents des autres sous-groupes et envoie les siens
aux ni. lombaires.
Les ni. iliaques internes, au nombre de quatre ou cinq, accompagnent les vaisseaux homony-
mes et ont été parfois qualifiés de " n i . hypogastriques". On leur rattache le petit groupe inconstant
des ni. obturateurs, parfois présents dans le canal obturateur. Ils drainent les viscères pelviens, les
parties profondes du périnée, les muscles de la fesse et de la partie postérieure de la cuisse, sup-
pléant ainsi le lymphocentre ischiatique, qui fait défaut. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. ilia-
ques communs.
Un petit groupe très inconstant doit encore être rattaché à ce lymphocentre. Il s'agit de deux
ou trois petits ni. circonflexes iliaques qui évoquent les ni. iliaques latéraux des Mammifères domes-
tiques mais, comme les vaisseaux circonflexes iliaques profonds, sont situés plus caudalement.

LYMPHOCENTRE ILIO-FEMORAL (Pl. 3 9 4 )

Ce lymphocentre comporte deux groupes principaux de ni. qui ne coexistent qu'exceptionnel-


lement chez les Mammifères domestiques et un petit ni. accessoire inconstant.
Les ni. iliaques externes correspondent exactement aux ni. ilio-fémoraux du Bœuf, du Porc ou
des Carnivores. A u nombre de sept ou huit, ils prolongent le groupe iliaque commun jusqu'au voisi-
nage de l'anneau fémoral. Ils sont placés autour de l'artère iliaque externe et reçoivent la lymphe
des muscles ventro-latéraux de l'abdomen, de ceux de la région médiale de la cuisse ainsi que, selon
862 -

M. tenseur du fascia lata_

Nerf f é m o r a l -

N.l. inguinaux profonds

Anneau inguinal superficiel

latéral
' N.l. inguinaux superficiels
Sous-groupe médial ]

Artère et veine

_Veine grande saphène _

Scrotum

Testicule (dans ses enveloppes profondes)

Muscle sartorius

Muscle

Muscle quadriceps f é m o r a l -

RÉGION INGUINALE (PLAN PROFOND)

Muscle biceps fémoral.

Muscle

Veine fémorale

Nerf tibial

N.l.

Veine petite

Nerf péronier commun.

Muscle gastrocnémien.

PLAN SUPERFICIEL RÉGION POPLITÉE ET MOLLET

Planche 394 - VAISSEAUX ET NŒUDS LYMPHATIQUES DU MEMBRE PELVIEN DE L'HOMME


- 863

le sexe, de la prostate, de l'urètre et du gland, ou du col de l'utérus et du clitoris. Ils reçoivent aussi
les vaisseaux efférents des ni. inguinaux profonds, inguinaux superficiels et épigastrique. Ils envoient
les leurs aux ni. iliaques communs.
A ce premier groupe principal peut être rattaché le petit ni. épigastrique, qui manque très sou-
vent et, placé sur le trajet des vaisseaux épigastriques inférieurs, semble équivaloir à celui que nous
avons décrit sous ce nom chez le Bœuf.
Les ni. inguinaux profonds occupent le même emplacement que les ni. ilio-fémoraux des Equi-
dés. Ils sont volumineux mais peu nombreux, en général de un à trois, échelonnés au bord médial
de la veine fémorale, dans le tiers proximal du triangle fémoral. Le proximal, parfois absent, est placé
au bord latéral de l'anneau fémoral. Le moyen, le plus inconstant, se trouve dans le canal fémoral.
Le dernier, constant et le plus gros, est situé sous la jonction des veines grande saphène et fémo-
rale. Les vaisseaux afférents viennent de toutes les parties profondes du membre pelvien en sui-
vant les vaisseaux tibiaux et fémoraux ; d'autres arrivent du gland du pénis ou du clitoris. Ces ni.
reçoivent en outre les efférents des ni. poplités et quelques-uns issus des ni. inguinaux superficiels.
Leurs vaisseaux efférents suivent les vaisseaux fémoraux pour aboutir aux ni. iliaques externes.

LYMPHOCENTRE 1 N G U I N 0 - F É M 0 R A L (Pl. 3 9 4 )

Il est tout entier résumé par les ni. inguinaux superficiels. Ceux-ci forment un important groupe
sous-cutané situé sur le versant fémoral du sillon inguinal, en regard de la partie proximale du trian-
gle fémoral. On en compte une dizaine, souvent plus, qui forment plusieurs sous-groupes distincts
par la topographie et les territoires drainés. Quatre ou cinq sont médiaux, voisins de la terminaison
de la veine saphène médiale et de l'anneau inguinal superficiel. Ils équivalent aux ni. scrotaux et
mammaires des Mammifères domestiques et drainent la lymphe du scrotum, du prépuce et de la
peau du pénis ou de la vulve et du vestibule du vagin, ainsi que de l'anus, du périnée et des plans
cutanés et sous-cutanés de la région sous-ombilicale. Les ni. latéraux forment deux autres sous-
groupes et équivalent aux ni. subiliaques des Mammifères domestiques. L'un est proximal, voisin
du ligament inguinal. Il draine les plans superficiels de la région glutéale et de la face latérale de
la cuisse. L'autre, distal est aussi plus médial. Il draine les faces médiale et crâniale de la cuisse,
de la jambe et du pied. Les divers ni. du groupe inguinal superficiel sont interconnectés par de multi-
ples vaisseaux lymphatiques. Leurs efférents vont aux ni. iliaques externes et pour une petite part
aux ni. inguinaux profonds.

LYMPHOCENTRE POPLITÉ (Pl. 3 9 4 )

Les ni. poplités forment un seul groupe, qui résume les ni. superficiels et profonds de la région.
Ils sont situés dans l'espace poplité et on en compte six ou sept. L'un d'eux, placé contre la partie
terminale de la petite veine saphène, draine les plans superficiels des régions postéro-latérales de
la jambe et du pied. Les autres, adossés aux vaisseaux poplités, collectent la lymphe du genou et
de toutes les parties profondes de la jambe et du pied. Les efférents de l'ensemble suivent les vais-
seaux fémoraux pour aboutir aux ni. inguinaux profonds. Quelques-uns accompagnent toutefois
la grande veine saphène pour aller aux ni. inguinaux superficiels.

Un petit ni. tibial est quelquefois présent contre la partie proximale de la membrane interos-
seuse de la jambe, sur le trajet des vaisseaux tibiaux antérieurs. Il envoie ses efférents aux ni. poplités.

TRONCS COLLECTEURS DE LA LYMPHE

La citerne du chyle, longue de cinq à sept centimètres, est située en regard des deux premières
vertèbres lombaires, à la face droite de l'aorte, en contact avec le bord latéral du pilier droit du dia-
phragme. C'est rarement une ampoule simple. Elle peut être double, voire triple ou plexiforme et
il n'est pas rare que les divers troncs qui l'alimentent confluent pour former directement le conduit
thoracique sans renflement particulier. Les troncs lombaires, toujours distincts, ont pour racines
les vaisseaux efférents des ni. lombaires. Ils collectent la lymphe de tout le bassin et des membres
pelviens. Le tronc intestinal correspond en fait au tronc viscéral de l'Anatomie comparée. Il collecte
en effet la lymphe des lymphocentres mésentériques et celle du lymphocentre cœliaque. Il aboutit
soit à la citerne du chyle, soit à l'un des troncs lombaires et peut encore aller directement à l'origine
du conduit thoracique.

Le conduit thoracique est long d'une quarantaine de centimètres et il a un calibre d'environ quatre
millimètres. Il fait suite à la citerne du chyle (ou aux troncs lombaires) en regard de la partie supé-
rieure de la première vertèbre lombaire et accompagne l'aorte dans sa traversée du diaphragme.
Dans le thorax, il est d'abord placé près des vertèbres, entre l'aorte et la veine azygos (droite). Il
croise très obliquement la face dorsale de l'aorte en regard de la cinquième vertèbre thoracique pour
864 -

se porter à gauche de l'œsophage et atteindre avec lui la base du cou. Il décrit là, un peu au-dessus
du niveau de la clavicule, un arc qui croise la face dorsale de l'artère carotide commune et de la
veine jugulaire interne gauches pour atteindre l'angle des veines jugulaire interne et subclavière gau-
ches. Il se termine par un orifice valvulé sans présenter habituellement de renflement particulier.
Il est fréquent qu'il soit divisé vers le milieu de son trajet en deux branches inégales qui échangent
des anastomoses puis se réunifient dans le médiastin crânial. Souvent aussi, la partie terminale est
divisée en deux ou trois branches qui peuvent se réunir pour finir en commun ou s'ouvrir séparé-
ment dans les veines. Dans son trajet, le conduit thoracique reçoit quelques affluents remarqua-
bles : a) à son origine, un tronc descendant qui collecte les efférents des derniers ni. intercostaux ;
b) dans le thorax, deux troncs ascendants qui drainent l'un les ni. lombaires les plus crâniaux et
l'autre les ni. médiastinaux postérieurs (ou dorsaux) ; c) près de l'entrée du thorax et de façon incons-
tante, le tronc broncho-médiastinal gauche ; d) près de sa terminaison, les troncs trachéal et sub-
clavier gauches.

Le conduit lymphatique droit est à peine long d'un centimètre et manque quatre fois sur cinq,
ses racines restant séparées. Il est situé au bord médial du muscle scalène antérieur et s'ouvre dans
l'angle des veines jugulaire interne et subclavière droites. Ses racines sont : 1 ) le tronc trachéal droit,
qui procède comme à gauche des ni. cervicaux profonds crâniaux de son côté et se renforce des
vaisseaux efférents des autres ni. cervicaux profonds ; 2) le tronc subclavier droit, qui collecte les
efférents des ni. axillaires droits ; 3) le tronc broncho-médiastinal droit, provenant des ni. médiasti-
naux antérieurs et trachéo-bronchiques. Comme ceux du côté gauche, ces troncs présentent une
grande variété dans leur mode de confluence, ou de terminaison s'ils restent séparés.

XIII - THYMUS

Le t h y m u s (Thymus) est un organe lymphoïde central transitoire qui assure la pro-


d u c t i o n et la différenciation des l y m p h o c y t e s T, agents de l ' i m m u n i t é à médiation cellu-
laire. Précocement apparu chez l ' e m b r y o n , il atteint le m a x i m u m de son développement
avant la puberté puis entre en régression rapide pour ne laisser subsister chez l'adulte
que des vestiges minimes. Il est f o r m é de deux parties latérales qui, nées de la troisième
paire de poches pharyngiennes, a c c o m p a g n e n t la trachée ventro-latéralement dans le
cou puis ventralement dans le médiastin crânial, où elles s'adossent largement. Le seg-
m e n t cervical ne montre un développement complet que dans quelques espèces (Porc,
Ruminants). Il est très faible, voire absent dans la plupart des Mammifères, dont le t h y m u s
est thoracique.

DÉVELOPPEMENT
Sauf rares exceptions (petite participation ectodermique dans quelques espèces dont
le Porc), le t h y m u s primitif est d'origine purement endodermique. Chacune de ses deux
parties prend naissance sur le diverticule ventral de la troisième poche pharyngienne cor-
respondante. De f a ç o n précoce (embryon de 1 2 m m chez l ' H o m m e , 14 m m chez le Che-
val, 1 5 m m chez le Bœuf) ce diverticule s'allonge en un tube très étroit qui converge
vers son opposé ventralement à l'ébauche de la trachée et vient s'appliquer contre celle
du péricarde. Ce tube perd très vite sa continuité avec le pharynx et se transforme par
disparition de sa cavité en un cordon cellulaire plein qui prolifère a c t i v e m e n t . Lors de la
f o r m a t i o n du cou et de la migration caudale du cœur, les parties caudales des deux ébau-
ches, accolées l'une à l'autre et en croissance rapide, sont entraînées dans le thorax avec
le péricarde et viennent occuper t o u t e la partie du médiastin crânial située ventralement
à la veine cave crâniale. Elles f o r m e n t là les deux lobes thoraciques de l'organe.

Cette migration est accompagnée de profondes modifications de la partie cervicale


des ébauches. Dans quelques espèces (Porc, Ruminants), cette partie persiste sur t o u t e
la longueur du cou et sa structure évolue c o m m e celle de la partie thoracique. Elle pro-
duit ainsi de chaque côté un lobe cervical qui s'adosse à son opposé près de l'entrée
du thorax et se raccorde au lobe thoracique correspondant par un isthme encore qualifié
de lobe intermédiaire. Un lobe cervical double mais court peut aussi persister chez l'enfant.
Dans la plupart des espèces, la partie cervicale reste des deux côtés à l'état d ' u n simple
- 865

cordon qui se f r a g m e n t e et disparaît. T o u t e f o i s , elle présente dans certaines un dévelop-


pement partiel. Chez les Equidés, la partie caudale du cordon gauche produit le plus sou-
vent un petit lobe cervical qui f o r m e appendice au t h y m u s thoracique. Un vestige simi-
laire existe aussi parfois chez le Chat. A l'inverse, chez le Cobaye, la Taupe, certains
Marsupiaux, seule se développe la partie cervicale, alors que la partie thoracique fait
défaut.
A ce t h y m u s dérivé de la troisième poche pharyngienne s'ajoutent dans diverses espè-
ces des f o r m a t i o n s t h y m i q u e s accessoires qui ont une autre origine. Certaines d'entre
elles prennent naissance à partir du diverticule ventral de la quatrième poche pharyn-
gienne et constituent dans la région cervicale des lobules t h y m i q u e s ( " t h y m u s I V " ) v a l a -
blement développés. On en trouve ainsi le long du lobe cervical chez le Bœuf, au bord
latéral de la glande thyroïde chez l ' H o m m e . D'autres, bien plus rares, sont d'origine ecto-
dermique (Ectothymus) : c ' e s t le cas chez le Porc, où elles sont fournies par le f o n d du
sinus cervical. Le mécanisme de ces apports est mal connu.
L'ébauche t h y m i q u e , purement cellulaire à l'origine, s'accroît d'abord par proliféra-
tion. Ses cellules prennent ensuite un aspect étoilé et s'organisent en réticulum. Celui-ci
est aussitôt envahi par du m é s e n c h y m e vascularisé porteur des cellules lymphoïdes sou-
ches. Les l y m p h o c y t e s s ' y différencient et s ' y accumulent rapidement. La croissance
n ' e s t pas uniforme autour de l'axe cellulaire initial. Elle s ' e f f e c t u e à partir de bourgeons
alignés qui donnent à l'organe une disposition lobulaire. Dans chaque lobule se délimite
bientôt une médulla portée avec celle des lobules voisins par un axe c o m m u n qui par-
court t o u t l'organe et un cortex dans lequel les l y m p h o c y t e s e f f e c t u e n t leur maturation
et s ' a c c u m u l e n t avant de passer dans la circulation sanguine pour rejoindre les organes
lymphatiques périphériques et en particulier les nœuds lymphatiques.

CARACTÈRES PHYSIQUES
De couleur rosée chez le nouveau-né, gris pâle ou jaunâtre plus tard, le t h y m u s est
m o u et dépressible. Sa surface est ridée, divisée en petits lobules qui lui donnent quel-
que ressemblance avec une glande salivaire.
Les dimensions varient avec l'âge, la taille du sujet et plus encore avec la topogra-
phie spécifique de l'organe. La longueur de celui-ci lorsqu'il est entièrement thoracique
(ou celle du lobe thoracique dans les autres cas) correspond à celle du médiastin crânial,
de l'entrée du thorax au bord crânial du péricarde : à la période de développement maxi-
mal, une quinzaine de centimètres chez le poulain et le veau, une dizaine chez le Porc,
6 à 10 c m chez le Chien. La hauteur dépend de la disposition du médiastin crânial. Elle
est presque égale à celle de çe dernier (6-10 cm) chez le Porc. Elle est voisine de sa moi-
tié dans les autres espèces domestiques : 1 0 - 1 2 c m chez le poulain, 8 - 1 0 chez le veau.
5 - 6 chez le Chien. L'épaisseur est de l'ordre de 3 ou 4 c m dans les grandes espèces,
2 ou 3 chez le Chien. Lorsqu'existe une partie cervicale complète celle-ci, étendue de
la face dorsale du pharynx à l'ouverture crâniale du t h o r a x , a une longueur un peu supé-
rieure à celle de la région ventrale du cou, dont elle épouse les variations dans l'exten-
sion ou la flexion. C'est dire que l'estimation de sa longueur sur l'organe isolé, par ail-
leurs très déformable, a peu d'intérêt. Il suffit de noter que chez les Ruminants et le Porc,
la partie cervicale du t h y m u s est de trois à quatre fois plus longue que la partie thoracique.
L'évolution du poids mérite plus d ' a t t e n t i o n car elle t é m o i g n e de celle des f o n c t i o n s
de l'organe. Son estimation est toutefois rendue difficile par l'ampleur des variations indi-
viduelles. Dans t o u t e s les espèces, les sujets en bonne santé et bien nourris ont, à poids
corporel égal, un t h y m u s plus lourd que les autres. La malnutrition, les maladies abais-
sent le poids de l'organe mais aussi avancent et précipitent son involution. Le poids rela-
tif passe par un m a x i m u m vers la moitié de la vie fœtale et il présente déjà de grandes
variations individuelles à la naissance. Les différences interspécifiques sont aussi larges.
De façon très approximative, on peut dire que, rapporté à celui du corps, le poids du t h y m u s
866 -

Planche 395 - THYMUS DU PORC


(PORCELET DE DEUX MOIS)
- 867

à la naissance en représente en moyenne 1 / 1 0 0 0 chez le poulain, 1 / 5 0 0 chez le veau,


1 / 2 0 0 chez le porc, 1 / 3 0 0 dans l'espèce humaine. Ensuite, le poids relatif diminue de
plus en plus vite, alors que le poids absolu continue à croître. On admet en général que
ce dernier atteint son m a x i m u m peu avant le début de la puberté. Il semble en fait que
lorsque celle-ci commence, l'involution du t h y m u s soit déjà nettement amorcée, au moins
chez les M a m m i f è r e s domestiques. Le poids maximal est atteint vers huit ou neuf semai-
nes chez le veau, vers 10 mois chez le Cheval, voir cinq mois chez le Porc et quatre mois
chez le Chien. Ce poids maximal, dont nous avons dit la grande variabilité, peut être estimé,
en moyenne très approximative, à 3 5 0 g. chez le poulain, 6 0 0 g. chez le veau, 8 0 g.
chez le Porc, 4 5 g. chez le Chien et 3 5 g. chez l ' e n f a n t . L ' i n v o l u t i o n est rapide dans la
puberté. Le tissu lymphoïde se réduit, du tissu adipeux le remplace en partie et l'organe
perd sur place une grande part de son volume et de son poids. A u début de l'âge adulte,
l'organe retrouve souvent à peu près le poids qu'il avait à la naissance. Il existe ici encore
de grandes variations. La disparition est à peu près totale chez beaucoup d'individus alors
que chez d'autres persistent des îlots plus ou moins gros de tissu lymphoïde caractéristi-
que voire, exceptionnellement, un t h y m u s bien reconnaissable.

CONFORMATION EXTÉRIEURE ET RAPPORTS (Pl. 395, 397 à 399)


On reconnaît au t h y m u s une partie thoracique et dans certaines espèces, une partie
cervicale, chacune formée de deux lobes latéraux. De chaque côté, le lobe cervical est
uni au lobe thoracique par un lobe intermédiaire f o r m a n t isthme dans la traversée
cervico-thoracique.
La partie thoracique, la plus constante, ne manque que dans de rares espèces, déjà
citées. Elle est facilement clivable en deux parties latérales, la gauche en général un peu
plus grosse que la droite 111 , dont chacune est un lobe thoracique (Lobus thoracicus) du
t h y m u s . Logée dans le médiastin crânial, elle en occupe chez les Equidés, les Carnivores
et le Lapin la partie ventrale, située entre la veine cave crâniale et le sternum, de l'ouver-
ture crâniale du thorax à la face crânio-ventrale du péricarde. Cette disposition fonda-
mentale est modifiée chez les Ruminants, le Porc et l ' H o m m e par les particularités de
la topographie de ce médiastin.
Dans les espèces du premier groupe, la partie thoracique f o r m e la totalité ou la quasi-
totalité du t h y m u s . Celui-ci figure une pyramide trifaciée à base oblique et caudale. Des
trois faces, une est dorsale, étroite, moulée sur la veine cave crâniale dont l'empreinte
forme un large et profond sillon interlobaire. Ce sillon s ' e f f a c e dans la partie crâniale,
qui se transforme en un bord épais. Les deux autres faces sont latérales, légèrement con-
vexes et couvertes par la plèvre du médiastin. A travers celle-ci, chacune d'elles répond
au lobe crânial du p o u m o n correspondant et à la paroi costale. Elle est croisée près du
s o m m e t par les vaisseaux thoraciques internes. La base, large et excavée, est oblique
ventro-caudalement et appliquée contre le péricarde. Elle montre un sillon étroit et pro-
f o n d f o r m é par l'adossement des deux lobes. Le s o m m e t de la pyramide est épais. Il est
placé dans l'angle des deux veines brachio-céphaliques (ou jugulaires, selon l'espèce)
et ventralement à la trachée. Il se prolonge chez les Equidés et parfois chez le Chat par
un petit lobe cervical qui f o r m e un appendice plus ou moins long, arrondi, conique ou
cylindrique.
Chez les Ruminants, dont le lobe crânial du p o u m o n droit refoule à gauche la partie
ventrale du médiastin crânial, la partie thoracique du t h y m u s est reportée dorsalement,
à la face gauche des organes médiastinaux. Elle est étroite et se continue crânialement
avec la partie cervicale par un lobe intermédiaire étroit qui passe ventralement aux vais-
seaux subclaviers. Une disposition similaire existe chez le Porc mais le lobe thoracique
n'abandonne pas la partie ventrale du médiastin t o u t en s ' é t e n d a n t dorsalement. Quant
au t h y m u s humain, il participe à l'élargissement du thorax en s'étalant derrière le sternum.

(1) Ce r a p p o r t est h a b i t u e l l e m e n t inversé chez le Chien.


868 -

Planche 3 9 6 - STRUCTURE DU THYMUS


A - Ebauches thymiques d'un embryon de Cheval de 41 mm. : Coupe frontale de la partie crâ-
niale du thorax.Gr.x20. 1 : Lobe droit du thymus. 2 : Lobe gauche du thymus. 3 : Première
côte gauche. 4 : Apex du poumon gauche. 5 : Cœur. Les lobules du thymus sont déjà bien
visibles. Les flèches indiquent les vaisseaux thoraciques internes.
B - Thymus d'un poulain de treize mois (Glychémalun-Erythrosine.Gr.xl 6). La capsule, très
mince, est à peine discernable. 1 , 1 : Lobules thymiques, séparés par les travées corticales (croix),
également peu visibles. 2 : Medulla.
C - Thymus de Veau (Hémalun-Eosine.Gr.x60). Les travées corticales, ici très nettes, divisent
en lobules le cortex mais non la medulla.
D - Medulla du thymus d'un Chat (Hémalun-Eosine.Gr.x200). Un corpuscule thymique montre
la stratification concentrique des cellules réticulaires modifiées autour de la masse centrale den-
sifiée. Deux autres corpuscules, adjacents, sont coupés tengentiellement.
C et D : Obligeance du Pr. R. Bortolami (Bologna, Italie).
- 869

La partie cervicale n ' e s t présente que chez les Ruminants et le Porc, si on m e t à part
les rudiments déjà signalés chez le Cheval et le Chat (et q u ' o n retrouve souvent chez
le nouveau-né humain). Elle est constituée de chaque côté par un lobe cervical (Lobus
cervicalis), qui en f o r m e la plus grande partie, et un lobe intermédiaire (Lobus interme-
dius) plus étroit et plus c o u r t , qui la raccorde à la partie thoracique. Elle s ' é t e n d de la
face dorso-latérale du pharynx à l'ouverture crâniale du t h o r a x . Dans les deux espèces,
elle délègue en outre sous la base du crâne un prolongement pédonculé long et irrégu-
lier, qui pourrait être considéré c o m m e un petit lobe crânial. Chez le Porc, où ils sont
en proportion plus épais, les deux lobes cervicaux croisent la face latérale du pharynx
puis celle de la trachée pour devenir ventraux à celle-ci en approchant du thorax. Ils s'ados-
sent là l'un à l'autre et se continuent chacun par le lobe m o y e n , étroit et accolé à son
opposé pour former l ' i s t h m e qui franchit ventralement à la trachée l'ouverture crâniale
du t h o r a x . Dans presque t o u t son trajet, le lobe cervical suit l'artère carotide c o m m u n e ,
qui longe son bord dorsal, ainsi que la veine jugulaire interne, qui lui est médiale, et la
veine jugulaire externe, dorso-latérale.
La disposition est comparable chez les Ruminants, mais les lobes cervicaux, plus
étroits en proportion, s'adossent de f a ç o n beaucoup plus intime dans le tiers caudal du
cou, f o r m a n t ainsi un V à pointe caudale. Cette dernière se c o n t i n u e par un isthme (lobe
intermédiaire) relativement étroit et long, qui passe ventralement aux vaisseaux subcla-
viers gauches pour rejoindre la partie thoracique.

STRUCTURE (Pl. 396)


Le t h y m u s est entouré d'une capsule conjonctive (Capsula) mince et délicate, dont
la face interne délègue des cloisons qui divisent i n c o m p l è t e m e n t l'organe en secteurs
irréguliers visibles en surface et dans lesquelles courent les vaisseaux. Ces cloisons pri-
maires en délèguent de plus fines qui délimitent des lobules plus ou moins polyédriques,
dont la taille est de l'ordre du millimètre. Les cloisons interlobulaires sont qualifiées de
cloisons corticales (Septa corticalia) car elles n ' a t t e i g n e n t pas la substance médullaire
et ne séparent que les parties corticales des lobules.
Chaque lobule t h y m i q u e (Lobulus t h y m i ) montre sur les préparations histologiques
un cortex et une médulla n e t t e m e n t différenciés par leur coloration, sombre dans le cor-
tex et claire dans la médulla. Les deux parties possèdent pourtant les mêmes constituants
(cellules épithéliales, lignées lymphocytaires, macrophages et capillaires) mais dans des
proportions et avec un agencement différents, liés au f o n c t i o n n e m e n t m ê m e du lobule.
Le cortex comporte un réseau lâche mais continu de cellules épithéliales (Epitheliocyti
t h y m i ) étoilées et unies les unes aux autres par leurs longs et minces prolongements.
Ces cellules deviennent plates et plus larges contre la capsule et les cloisons, auxquelles
elles f o r m e n t un revêtement continu, ainsi q u ' a u t o u r des capillaires qui traversent le cor-
t e x . Toutes ont la m ê m e structure, avec un noyau ovale et peu colorable. Elles n ' o n t
pas d'activité phagocytaire et n'appartiennent donc pas au système réticulo-histiocytaire,
mais semblent avoir une activité sécrétoire. Dans les mailles de leur réseau sont logés
lymphoblastes, l y m p h o c y t e s et macrophages. Les lymphoblastes sont abondants dans
la couche superficielle, à la périphérie du cortex. Ils s ' y divisent et leur multiplication pro-
duit un grand nombre de petits l y m p h o c y t e s qui sont progressivement reportés vers la
couche profonde. Ces derniers sont les l y m p h o c y t e s t h y m i q u e s (Lymphocyti t h y m i c i )
ou t h y m o c y t e s (Thymocyti) et c'est leur abondance qui donne au cortex son aspect com-
pact et son affinité pour les colorants basiques. La majorité d'entre eux dégénère et leurs
débris sont phagocytés sur place par les macrophages. Les autres passent dans la médulla.
Les macrophages, épars dans la couche périphérique, deviennent abondants au voisi-
nage de la médulla.

La médulla n'est pas entourée t o t a l e m e n t par le cortex. Sa partie profonde se met


en continuité avec celle des lobules voisins et participe à la f o r m a t i o n d ' u n axe qui par-
court t o u t l'organe. Elle c o m p o r t e un réseau de cellules épithéliales comparable à celui
870 -

du cortex. Toutefois, en divers points, certaines de ces cellules s'élargissent, devien-


nent éosinophiles et entrent en dégénérescence pendant que d'autres viennent s'appli-
quer contre elles avant de présenter le même processus. Il en résulte la formation de sphé-
rules dont chacune est un corpuscule thymique (Corpusculum t h y m i c u m ) - anciennement
" C o r p u s c u l e de Hassal" - et présente l'aspect d ' u n assemblage de lamelles semi-lunaires
disposées de f a ç o n concentrique. A p p a r u s dès la période fœtale, ces corpuscules sont
sans cesse complétés par l'adjonction de nouvelles cellules à leur périphérie tandis que
le centre est résorbé. D'autres apparaissent plus tard selon le même processus et ils devien-
nent nombreux lors de l'involution de l'organe. Beaucoup aussi disparaissent sur place
ou se calcifient.

Dans les mailles du réseau des cellules épithéliales se t r o u v e n t les t h y m o c y t e s ,


l y m p h o c y t e s T plus lâchement assemblés que dans le cortex. Certains dégénèrent sur
place mais les plus nombreux passent par les veinules postcapillaires dans la circulation
générale pour atteindre les organes lymphatiques périphériques. Les macrophages sont
également présents mais beaucoup moins nombreux que dans le cortex.

L ' i n v o l u t i o n se manifeste d'abord par la réduction du nombre de l y m p h o c y t e s , qui


est surtout nette dans le cortex. Puis les cellules épithéliales grossissent pendant que
du tissu conjonctif provenant de la capsule et des cloisons envahit les lobules et les charge
d ' a d i p o c y t e s . En m ê m e t e m p s , les corpuscules t h y m i q u e s deviennent plus n o m b r e u x et
beaucoup dégénèrent. De faibles îlots formés de lobules épars presque normaux persis-
t e n t pourtant le plus souvent au sein des vestiges de l'organe.

VAISSEAUX ET NERFS (Pl. 397, 399)


Les artères ont des origines multiples. Celles du t h y m u s thoracique sont de trois sor-
tes, dont le développement relatif varie avec l'espèce. 1 ) Une artère ventro-latérale pro-
vient, de chaque côté, de l'artère thoracique interne et se distribue au lobe correspon-
dant. La droite est habituellement plus faible que la gauche et peut manquer. 2) Deux
artères médiales, parfois fournies par un tronc c o m m u n , viennent du tronc brachio-
céphalique ou d'une de ses divisions. Elles abordent chacune un lobe par sa face médiale.
3) Des artères accessoires, variables, sont émises par des rameaux secondaires des gros
t r o n c s : artères vertébrales, cervicales profondes, intercostales, thyroïdienne caudale.
Quand les lobes cervicaux existent, leurs artères sont multiples et grêles. Elles viennent,
en général par l'intermédiaire de rameaux destinés à la trachée, à l'œsophage ou aux
muscles, des artères carotides communes et pour les plus crâniales, de la carotide externe,
voire de l'occipitale. Quelle que soit leur origine, t o u t e s ces artères se ramifient dans la
capsule et envoient leurs divisions jusque dans les cloisons corticales, dont les ultimes
artérioles atteignent le bord profond.

Dans les lobules, les artérioles pénètrent ainsi dans la zone de jonction du cortex
et de la médulla. Elles é m e t t e n t là deux ordres de capillaires, les uns, très nombreux et
ascendants, pour le cortex, les autres, plus irréguliers, pour la médulla. Les cellules épi-
théliales et les péricytes leur f o r m e n t une gaine complète à la sortie des cloisons, puis
incomplète au niveau des capillaires, s u r t o u t dans la médulla. A ce très dense réseau
capillaire succèdent les veinules postcapillaires qui présentent les mêmes particularités
structurales que dans les nœuds lymphatiques. Les veinules intralobulaires sont drainées
par deux voies : les unes, satellites des artérioles, se rassemblent dans la zone de jonction
du cortex et de la médulla et alimentent les veines des cloisons. Les autres restent isolées
et traversent le cortex en direction de la capsule, où elles s'ouvrent dans un réseau pariétal.

Les veines sont pour la plupart satellites des artères mais leur v o l u m e est souvent
inverse. Ainsi, dans la partie thoracique, les veines ventro-latérales, drainées par les tho-
raciques internes, sont faibles et la gauche est parfois absente. Les veines médiales sont
presque toujours les plus grosses. Elles aboutissent, souvent par un tronc c o m m u n , à
la terminaison du tronc brachio-céphalique gauche ou à l'origine de la veine cave crâ-
niale. De petites veines accessoires se jettent isolément dans d'autres veines du voisinage.
- 871

Les veines de la partie cervicale sont multiples et irrégulièrement disposées. Elles abou-
tissent le plus souvent à la veine jugulaire interne, accessoirement à la jugulaire externe.
Les vaisseaux lymphatiques manquent à l'intérieur même des lobules. Leur réseau
se f o r m e dans les cloisons et s'organise dans la capsule. Dans le t h o r a x , leurs collec-
teurs principaux quittent la face dorsale pour aller aux ni. médiastinaux crâniaux. D'autres,
latéraux, rejoignent les vaisseaux thoraciques internes, pour aboutir aux ni. sternaux crâ-
niaux et cervicaux profonds caudaux. Quant à ceux des lobes cervicaux, ils v o n t aux
ni. rétropharyngiens médiaux et cervicaux profonds.
Les nerfs sont fournis par le s y s t è m e sympathique et les nerfs vagues. Les princi-
paux proviennent des ganglions cervical moyen et cervico-thoracique ainsi que de l'anse
subclavière. Ils sont renforcés par des filets émis par les nerfs vagues et récurrents, sur-
tout gauches, et abordent les lobes thoraciques par leur face médiale. D'autres, plus grêles
et latéraux, peuvent venir des nerfs récurrents. Quelques fibres sont aussi émises par
les nerfs phréniques mais se perdent dans la capsule. Quand les lobes cervicaux exis-
t e n t , ils reçoivent des fibres des ganglions cervicaux crâniaux et des nerfs vagues.

FONCTIONS
Le rôle du t h y m u s est resté longtemps inconnu et a fait l'objet de multiples supposi-
tions. Il a été établi à partir de 1 9 6 2 et fait encore l'objet de recherches actives. La f o n c -
t i o n principale est la différenciation des l y m p h o c y t e s T. La suppression du t h y m u s , par
ablation ou par irradiation dans la période néonatale, entraîne l'aplasie générale du système
lymphatique, une extrême sensibilité aux infections et des troubles souvent mortels. Une
suppression plus tardive produit des troubles beaucoup moins graves.
L'origine des lymphoblastes qui colonisent le t h y m u s a été discutée mais il semble
établi qu'ils proviennent des lignées hématopoïétiques de la moelle osseuse. La spéciali-
sation des lymphocytes qu'ils produisent est assurée dans le cortex t h y m i q u e par de mul-
tiples inducteurs de différenciation dont certains ont été chimiquement identifiés. Il s'agit
de substances produites par les cellules épithéliales et dont chacune détermine ou régule
une des séquences de cette évolution. Celle-ci est caractérisée par l'apparition sur la mem-
brane des l y m p h o c y t e s de récepteurs spécifiques qui déterminent leurs capacités. Seule
une partie des petits l y m p h o c y t e s atteint la c o m p l è t e maturité. Le fait que la majorité
dégénère sur place semble avoir une signification fonctionnelle. La libération de certains
c o n s t i t u a n t s pourrait donner aux l y m p h o c y t e s survivants la connaissance de leur orga-
nisme porteur et la capacité d'en distinguer les substances étrangères.
Il semble que durant cette évolution, les l y m p h o c y t e s en m a t u r a t i o n soient protégés
de l'intervention d'antigènes étrangers par l'existence d'une barrière h é m o t h y m i q u e qui
fait du cortex une zone i m m u n o l o g i q u e m e n t close. La nature de cette barrière n'est pas
c o m p l è t e m e n t établie. On a invoqué une différence de structure des gaines péricapillai-
res, qui seraient étanches dans le cortex et incomplètes et perméables dans la médulla.
Il a été montré d'autre part que des traceurs traversent facilement les j o n c t i o n s intercel-
lulaires de l'endothélium capillaire et s u r t o u t postcapillaire dans la médulla et pratique-
m e n t pas dans le cortex. Un rôle i m p o r t a n t semble dévolu aux macrophages périvascu-
laires, abondants dans la partie profonde du c o r t e x , pour bloquer t o u t e intrusion d'élé-
ments étrangers à partir des capillaires.
Le t h y m u s semble d ' a u t r e part exercer un certain contrôle sur la lymphopoïèse dans
l'ensemble du système lymphatique par des facteurs humoraux (lymphopoïètines) pro-
duits par les cellules épithéliales, ce qui lui conférerait une f o n c t i o n endocrine. Il est en
outre lui-même sous la dépendance d'autres glandes endocrines. La castration ou la sur-
rénalectomie retardent en e f f e t son involution et la rendent incomplète, alors que l'admi-
nistration de cortisone l'accélère, de m ê m e que celle de substances œstrogènes.

PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Cheval (Pl. 3 9 7 ) : Le t h y m u s est presque entièrement thoracique, le lobe gauche se
prolongeant seul par une courte partie cervicale, souvent absente, Rosée à la naissance, sa
teinte vire au jaune grisâtre dans les mois suivants. L'organe présente déjà sa disposition
872 -

Première côte (réctinée) ... crân. du poumon


gauche (récliné)
Plexus brachial (soulevé) Oesophage

Tronc costo-cervical... thoracique

A. cervicale profonde artériel

Artère pulmonaire gauche

Oesophage et pulmonaire

A. carotide commune Tronc brachio-céphalique

V. jugulaire externe vague gauche

Lobe cervical du phrénique gauche

A. et V. V. cave crâniale

et V. thoraciques internes Cœur (dans le péricarde)

Lobe droit du thymus Vaisseaux thymiques latéraux

gauche du thymus

ORGANE EN PLACE (VUE LATÉRALE GAUCHE)

Planche 397 - THYMUS D'UN POULAIN NOUVEAU-NÉ


- 873

à peu près définitive sur le f œ t u s de huit semaines (long de 55 m m environ). A la nais-


sance, il est long d'environ 14 c m , haut de 8 à 1 0 c m , épais de 3 à 4 c m et pèse de
2 5 à 3 0 grammes. Le poids maximal est atteint vers l'âge d ' u n an. Il est en moyenne
de 3 5 0 g r a m m e s , avec des variations de 3 5 0 à 4 5 0 g, selon la race et sur des animaux
en bonne santé. Le t h y m u s mesure alors environ 16 c m de long, 10 à 12 de haut et 4
ou 5 d'épaisseur. Le poids diminue ensuite rapidement et n ' e s t plus que d ' u n e centaine
de grammes vers deux ans. La disparition est à peu près totale entre trois et quatre ans.
Les deux lobes thoraciques peuvent être très facilement séparés l'un de l'autre et
le gauche est n e t t e m e n t plus gros que le droit. Sa face latérale est divisée par un fort
sillon parallèle au sternum en une partie dorsale et une partie ventrale elle-même pour-
vue de sillons secondaires. Son bord dorsal s'applique contre le tronc brachio-céphalique.
Le lobe droit, plus épais à sa partie caudale, est nettement plus court et moins haut, avec
un bord dorsal voisin de la veine cave crâniale. Il est c o m m e ridé par des sillons irrégu-
liers. L'ensemble forme une pyramide trifaciée dont la base, caudale et concave, est mou-
lée contre le péricarde j u s q u ' e n regard de la cinquième côte à gauche, de la troisième
ou quatrième à droite. L ' a p e x , épais ou linguiforme selon les sujets, peut se terminer en
regard de la première côte ou se prolonger par un petit lobe cervical. La face dorsale,
étroite et excavée d ' u n côté à l'autre pour loger les gros vaisseaux, montre un sillon inter-
lobaire très marqué. Les faces latérales répondent, à travers la plèvre du médiastin, aux
lobes crâniaux des poumons et un peu, surtout à gauche, à la paroi costale. Le lobe cer-
vical, inconstant, a un développement très variable. Il n'a en général que 5 ou 6 centimè-
tres de long mais peut atteindre 12 à 1 5 centimètres. Quand il est continu avec la partie
thoracique, ce qui est habituel, il se présente toujours c o m m e une dépendance du lobe
gauche. Il est d'abord séparé de la trachée par la veine jugulaire externe gauche puis se
place à sa face ventrale gauche, ventralement à la carotide c o m m u n e et à l'œsophage.
Il est souvent découpé en plusieurs petites masses adossées, unies par un cordon axial
et peut même être séparé du lobe thoracique.
Parmi les artères, les latérales, issues des artères thoraciques internes, sont en général
les plus importantes et naissent chacune en regard de la troisième côte. La gauche est
la plus grosse et manque rarement alors que la droite, en général grêle, manque une fois
sur quatre ou cinq. Les artères médiales sont fournies par un tronc c o m m u n grêle et man-
quent une fois sur trois. L'origine en est sur le tronc bicarotidien ou la partie voisine du
tronc brachio-céphalique. Le rameau pour le lobe droit est le plus gros. Lors de l'involu-
tion du t h y m u s , les artères médiales persistent plus souvent que les latérales. On trouve
presque toujours une veine latérale droite plus grosse que la gauche, laquelle manque
souvent. Les veines médiales f o r m e n t deux troncs qui se t e r m i n e n t l'un au milieu de la
veine cave crâniale et l'autre près de la j o n c t i o n des deux veines jugulaires externes.

Bœuf (Pl. 3 9 8 ) : Les lobes cervicaux sont c o m p l e t s , v o l u m i n e u x , prolongés jusque


sous le crâne et unis caudalement sur un lobe intermédiaire impair qui les unit à une par-
tie thoracique adaptée à la topographie particulière du médiastin crânial. A la naissance,
le t h y m u s est blanc rosé et pèse de 8 0 à 1 0 0 grammes. Il atteint son poids maximal vers
neuf semaines et ce poids varie beaucoup d ' u n sujet à l'autre. Sur des veaux de cet âge
pesant entre 1 5 0 et 1 8 0 kilos, il est en moyenne de 6 0 0 g r a m m e s , avec des extrêmes
de 3 0 0 à 9 0 0 grammes. L'involution c o m m e n c e entre huit et dix semaines et elle est
rapide. Vers quinze semaines, sur des animaux de 2 0 0 à 2 5 0 kilos, le poids est de l'ordre
de 2 0 0 à 3 0 0 grammes et la teinte est devenue jaune grisâtre, A l'âge de la puberté (8
à 12 mois), l'involution est presque c o m p l è t e et le t h y m u s a retrouvé à peu près le poids
qu'il avait à la naissance.

Dans la période de plein développement, la partie thoracique représente à peine le


quart de l'organe, Elle est arrondie ou ovalaire, longue d'environ quinze centimètres, large
d ' u n e dizaine et épaisse de trois ou quatre centimètres. Le développement du lobe crâ-
nial du p o u m o n droit l'a refoulée dorsalement, de la face gauche de la veine cave crâ-
niale et du tronc brachio-céphalique à la colonne vertébrale. La face gauche, à peine con-
vexe et parcourue de sillons irréguliers et peu profonds, est directement placée sous la
plèvre du médiastin. La face droite, très irrégulière, est moulée sur les vaisseaux préci-
tés, leurs rameaux et les nerfs qui les a c c o m p a g n e n t , sur la trachée, l'œsophage et le
874 -

M . masséte Expansion sous-occipitale du lobe cervical

Glande mandibulaire

Partie juxta-pharyngienne (soulevée)


M. sterno-hyoïdiens (coupés)

Larynx

Glande Isthme répondant au m. omo-hyoïdien

A . carotide commune Lobe thoracique du thymus

Muscle

Lobe cervical droit du Culmen du poumon gauche

Lobe cervical gauche d u

Union des lobes

V. jugulaire externe

Veine céphalique

A , et V . subclavières

Lobe intermédiaire d u thymus

A. et V . thoraciques internes

Lobe crânial du poumon droit

Cœur (dans le péricarde)

Lingula du poumon g a u c h e -

Lobe caudal du poumon g a u c h e -

Planche 398 - THYMUS DU VEAU


(FOETUS PRÈS DU TERME. T H Y M U S EN PLACE. VUE GAUCHE)
- 875

muscle long du cou. La continuité avec la partie cervicale est assurée par un lobe inter-
médiaire épais et bref qui se place à gauche de la trachée dans l'entrée du thorax. Cha-
que lobe cervical, profondément incisé par de nombreux sillons, s'étend sur toute la lon-
gueur du cou et sa forme est très irrégulière. Sa partie caudale est unie à celle du côté
opposé à la base du cou, à la face ventrale et gauche de la trachée. Les deux lobes s'écar-
tent à angle aigu dans la partie moyenne du cou, chacun d'eux passant sur le côté de
la trachée, ventralement à l'artère carotide commune et à la veine jugulaire interne, qu'il
couvre plus ou moins. D'abord large de trois à quatre centimètres et couvert par les mus-
cles sterno-hyoidien, sterno-thyroïdien et sterno-céphalique, il passe sous le muscle omo-
hyoïdien, au niveau duquel il devient étroit. Il se continue ensuite sur le côté du pharynx,
où il reprend son volume. Il présente là une partie irrégulièrement renflée et sinueuse,
qui forme une petite masse arrondie contre la glande mandibulaire avant d'atteindre enfin
la base du crâne. Cette partie juxtapharyngienne, parfois qualifiée de " l o b e crânial" ;
couvre les divisions terminales de l'artère carotide commune et les nerfs voisins ; elle
entre aussi en contact avec la glande parathyroïde III (ou externe) et avec le ni. rétro-
pharyngien médial. A chaque lobe cervical s'adjoignent enfin, de façon variable, de petits
amas thymiques dérivés de la quatrième poche pharyngienne (Thymus IV) qui s'acco-
lent à lui et ont la même structure.

L'involution se manifeste en premier lieu par la réduction puis la résorption de la par-


tie juxtapharyngienne. Plus tard, elle peut isoler les lobes cervicaux de la partie thoraci-
que. Enfin, seule persiste quelque temps la partie thoracique, dont un vestige reste sou-
vent reconnaissable pendant presque toute la vie.

Les artères proviennent surtout d'un fort rameau du tronc brachio-céphalique qui
fournit des divisions équivalant aux artères médiales des autres espèces et d'autre part
d'un rameau de l'artère thoracique interne gauche qui représente l'artère latérale de ce
seul côté. Le lobe intermédiaire reçoit quelques petits rameaux des artères costo-cervicale
et vertébrale gauches. Chaque lobe cervical est abordé par des rameaux de l'artère caro-
tide commune correspondante et accessoirement de l'artère thyroïdienne crâniale. La partie
crâniale est irriguée par des branches de l'artère palatine ascendante et d'autres, varia-
bles, de la carotide externe et de l'occipitale. Les veines de la partie thoracique sont col-
lectées par un tronc principal qui aboutit à la veine cave crâniale et un autre, plus faible,
qui va à la veine thoracique interne. Des affluents accessoires vont à la veine costo-
cervicale. Le sang de chaque lobe cervical aboutit surtout à la veine jugulaire interne,
accessoirement à la jugulaire externe et aux veines occipitale et thyroïdienne crâniale.

Petits Ruminants : Dimensions et poids (une vingtaine de grammes) mis à part, le


thymus ressemble à celui du veau. Toutefois, sa partie thoracique s'étend un peu plus
caudalement, au contact du péricarde, et le lobe crânial du poumon droit couvre un peu
son bord ventral à travers la plèvre du médiastin. Les lobes cervicaux sont un peu plus
longuement adossés dans la base du cou. L'extrémité crâniale de chacun d'eux se pro-
longe sous le crâne chez l'agneau à peu près comme chez le veau ; elle est moins déve-
loppée chez le cabri. L'involution est nettement plus tardive que chez le veau : elle ne
se manifeste guère avant cinq ou six mois et elle est aussi beaucoup plus lente.

Porc (Pl. 395) : La morphologie du thymus est très comparable à celle qu'il a chez
les Ruminants : partie thoracique très asymétrique et lobes cervicaux très développés, acco-
lés l'un à l'autre à la base du cou. Les lobes cervicaux comportent, outre les structures
habituelles dérivées des troisièmes poches pharyngiennes (Thymus III), des parties prove-
nant de la quatrième poche (Thymus IV) et probablement, à leur partie crâniale, des déri-
vés du sinus cervical (Ectothymus). La croissance est encore rapide après la naissance,
le poids passant de 5 grammes à 20 grammes vers 3 mois et à 6 0 grammes vers six mois.
A l'époque de son développement maximal, vers neuf mois, l'organe mesure une trentaine
de centimètres de long, dont une dizaine pour la partie thoracique. Il pèse en moyenne
80 grammes, avec des variations de 50 à 120 grammes ; près des trois quarts de ce poids
reviennent à la partie cervicale. L'involution commence vers cinq ou six mois, donc peu
avant le début de la puberté. Elle est lente, le thymus pesant encore une cinquantaine de
grammes vers deux ans et ses fragments persistant encore plusieurs années plus tard.
876 -

Planche 399 - THYMUS DU CHIEN


(CHIOTS DE DEUX MOIS)
- 877

La partie thoracique montre un lobe gauche très large, débordant crânialement et


caudalement le droit, qui lui adhère en grande partie. L'ensemble forme une lame peu
épaisse (5 à 6 mm) mais qui occupe presque toute la face gauche du médiastin crânial
en prenant un contact étendu avec le sternum et surtout avec le péricarde, dont elle cou-
vre à gauche le bord crânial. La gracilité de l'isthme très bref qui l'unit à la partie cervi-
cale contraste avec l'étendue de cette partie thoracique et surtout avec le volume des
lobes cervicaux. Ceux-ci ont une disposition comparable à celle qu'ils ont chez les Rumi-
nants mais avec quelques différences notables. Ils sont plus volumineux en proportion
(3 à 4 cm de calibre) et moins longuement et plus lâchement accolés l'un à l'autre à la
base du cou. Au-delà du net rétrécissement qui marque leur passage sous le muscle
omo-hyoïdien, ils s'épaississent à nouveau derrière la glande mandibulaire et arrivent au
contact du processus jugulaire de l'os occipital. Cette partie sous-occipitale est irrégu-
lière, découpée par quelques profonds sillons.

Chien (Pl. 399) : Le thymus est entièrement thoracique et relativement volumineux.


Rose pâle à la naissance, il est devenu jaune grisâtre à son plein développement. Dans
les races de taille moyenne, il est long d'une quinzaine de millimètres, large d'une dizaine
de millimètres et pèse environ cinq grammes à l'époque de la naissance. Le développe-
ment maximal est atteint vers quatre mois. Le poids est alors de 4 0 à 50 grammes et
les dimensions de l'ordre de 8 à 10 centimètres de long, 5 ou 6 de large et 3 d'épaisseur.
L'involution commence dès l'âge de trois semaines et devient nette entre quatre et cinq
mois (période de remplacement des incisives). Elle est alors rapide mais reste incomplète
jusque dans l'âge adulte.

A son complet développement, l'organe occupe la totalité de la partie du médiastin


crânial située entre la veine cave crâniale et le tronc brachio-céphalique d'une part, le
sternum d'autre part. Sa base, élargie, s'applique contre le péricarde et sa bordure s'étend
jusqu'en regard du cinquième cartilage costal. Le sommet, incisé par les vaisseaux tho-
raciques internes, s'engage ventralement à la trachée et à ses vaisseaux satellites entre
les côtes de la première paire, qu'il dépasse de cinq ou six millimètres. Les deux lobes,
bien distincts caudalement, où la base montre un sillon interlobaire oblique en direction
ventrale et droite, sont au contraire intimement unis dans leur moitié crâniale. Le gau-
che, en général le plus faible, s'épaissit à son bord ventral, qui répond au sternum. Le
droit, plus long et plus large, assure la grande part du rapport avec le péricarde et occupe
presque toute l'étroite face dorsale, qui répond à la trachée et aux gros vaisseaux. Il est
habituellement le plus gros, mais les deux lobes sont parfois à peu près égaux. Les artè-
res principales sont latérales, fournies par les thoraciques internes, et abordent chacune
le lobe correspondant par son apex. Les artères médiales, issues respectivement du tronc
brachio-céphalique et de l'artère subclavière gauche, sont plus faibles et manquent assez
souvent. Les veines accompagnent les artères. Les vaisseaux lymphatiques vont aux ni.
médiastinaux crâniaux et sternaux crâniaux.

Chat : Le thymus a la même topographie que chez le Chien mais le lobe gauche est
le plus gros et prend un contact plus étendu avec le péricarde. Surtout, l'apex se pro-
longe sous la trachée par une véritable mais courte partie cervicale. Longue d'un ou deux
centimètres, celle-ci est habituellement liée au seul lobe gauche mais peut, par excep-
tion, comporter un petit lobe droit.

Lapin : Le thymus atteint son développement maximal vers trois ou quatre mois. Sa
longueur est alors voisine de 30 m m , sa largeur d'environ 25 mm et son épaisseur d'une
quinzaine de millimètres. Le poids moyen est de l'ordre de 6 ou 7 grammes. L'organe
est entièrement thoracique et le lobe gauche est nettement plus gros que le droit, dont
le sépare une fissure interlobaire très nette. L'ensemble a la forme d'un cône aplati d'un
côté à l'autre. La base, moulée sur le péricarde, est bien moins oblique que chez les Car-
nivores. Le lobe gauche en occupe presque les deux tiers et son bord caudal se situe
en regard de la troisième côte et du troisième espace intercostal. Le sommet, arrondi,
large et court, est placé entre les côtes de la première paire, qu'il dépasse de trois ou
quatre millimètres, ventralement à la trachée et à ses vaisseaux satellites. Le bord ven-
tral est en rapport avec le sternum et la face dorsale répond aux veines caves crâniales,
878 -

au tronc brachio-céphalique et aux nerfs satellites. Les artères thoraciques internes s'impri-
m e n t sur les côtés de l'apex et chacune envoie deux ou trois rameaux à la face latérale
du lobe correspondant. D'autres rameaux, médiaux et dorsaux, viennent des artères sub-
clavières. Les veines a c c o m p a g n e n t les artères ; les principales passent entre les deux
lobes et v o n t aux veines caves crâniales.

COMPARAISON A V E C L ' H O M M E : Le thymus est presque entièrement thoracique mais possède par-
fois une courte partie cervicale. Dans cette dernière comme dans la partie thoracique, les deux lobes
sont très distincts. Le lobe thoracique gauche est plus gros que le droit. A la naissance, l'organe
pèse une douzaine de grammes. Il continue à croître jusque vers dix ou douze ans et atteint alors
un poids de trente à quarante grammes. L'involution commence peu avant la puberté. Elle est lente,
le thymus pesant encore une dizaine de grammes vers trente ans. La partie thoracique, qui forme
le plus souvent tout l'organe, est longue d'une dizaine de centimètres. Elle s'étale entre le sternum
et le péricarde, sur lequel sa base s'applique jusqu'en regard du quatrième cartilage costal. La face
dorsale est en rapport avec l'arc de l'aorte, la veine brachio-céphalique gauche et la trachée. La
partie cervicale prolonge parfois chacun des lobes contre la trachée jusqu'au bord caudal de la glande
thyroïde. Plus souvent, elle n'est pas en continuité avec la partie thoracique et seulement représen-
tée par un ou plusieurs petits amas de tissu thymique, parfois unis aux glandes parathyroïdes.
- 879

INDEX DES MATIÈRES

A Agranulocytes 688
Agranulocyti 688
Adventice 111, 4 5 5 , 7 0 5 , 709 Aire de projection du cœur 43
Adventitia 455 A n a s t o m o s e (-s) 107, 265, 463, 516, 522
A f f l u e n t (-si (N.A.V. : " R a m e a u x " veineux) 451 — artério-veineuse 109
acromial 513, 517 iliaque 458
— atriaux 63 — interartérielle (-si 109
— caecaux dorsaux 683 précardinale 457
— carpien dorsal 533, 552, 559 subcardinale 458
— coccygiens 641 A n a s t o m o s i s (-es) arteriovenosa 109
colique (-s) . . . 6 7 3 , 6 7 5 , 6 7 9 , 683 — precardinalis 457
collatéral 679 — subcardinalis 458
de la veine porte 675 Angiologia 1
— diverticulaire 681 Angiologie 1
— dorsal du carpe 555 A n n e a u (-x) de Vieussens 25
— du conduit déférent — artériels 45
641, 643, 647, 649 atrio-ventriculaires 45
— épiploïque 679 — fibreux du cœur 45
— glandulaire 521, 523 Ansa bulboventricularis 7
interarcual 577 A n s e bulbo-ventriculaire 7
— interosseux (de la v. tibiale crâniale) 605 Anticorps 691
— laryngé caudal 495, 515 Antigènes 687
— mammaires 575 A n u l i fibrosi 45
— œsophagiens 495, 511 Aorta 125
— palatins 497 — abdominalis 117, 127
— pancréatiques . 6 7 5 , 6 7 7 , 6 8 1 , 685 — ascendens, s. pars ascendens aortae 125
— parotidiens . . . 4 7 4 , 4 9 8 , 5 1 3 , 517 — descendens s. pars descendens aortae
— préputiaux 616 117, 127
— préscapulaire 513, 525 — dorsalis 117
radiculaires 581 — thoracica 127
sacraux 639, 641, 643, 645 A o r t a e ventrales 115
— scrotal ventral 616 Aorte 118, 125
— spinaux 577, 581 — abdominale 127, 129
— spléniques 673 — ascendante 117, 125, 127
— sublingual 497 — descendante 117, 127, 305
— submental 469, 516 — dorsale 117
— subscapulaire 567 — thoracique 127
superficiel (de la v. tibiale crâniale) 605 — ventrale '115
suprarénaux crâniaux . . . . 6 5 5 , 657 A p e x du cœur 19, 41
— suprascapulaire 557 A p e x cordis 19, 41
— suraux 627 Appareil circulatoire 1
— trachéaux 495 A r c l-s) aortique (-s) 115, 118
— tubaires 657 — artériel 109
utérins 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , 6 4 7 , 6 4 9 , 657 — de l'aorte 12, 1 1 8 , 125 127
— ventriculaire (-s) 63 — hyoïdien 469
880 -

A r c (-s) profond 467, 516 Artère (-s) auriculaire caudale 1 5 5 , 181, 189,
— laryngé caudal 495, 521 195,203,207,210, 215
— veineux hyoïdien . . 5 0 3 , 5 1 1 , 516, 521 — - profonde 1 5 7 , 1 8 3 , 1 8 9 ,
- jugulaire 479, 525, 529 197,203,207,210, 215
A r c a d e (-s) dorsale profonde 5 9 9 , 6 2 5 , 626, 631 — rostrale . . . . 159, 1 8 3 ,
- superficielle . 2 5 9 , 293, 189, 1 9 7 , 203
299, 563, 565, 599, 625 — axiale 259
— palmaire profonde 2 4 6 , 2 5 7 , 265, — — du membre pelvien 121
277, 285, 293, 303, 535, — — du membre thoracique . . . . 119
549, 552, 555, 565, 569 — axillaire 2 3 3 , 2 6 1 , 2 7 3 , 2 8 1 , 2 8 7 , 301
- - distale . . . 535, — basilaire 1 1 8 , 1 7 7 , 1 9 9 , 207, 2 0 9 ,
547, 552, 559 213, 217, 223, 225
- — proximale 535, — bicipitale 2 4 1 , 2 6 3 , 2 7 5 , 283, 289, 297
549, 552 brachiale . . 2 3 9 , 2 6 3 , 2 7 5 , 2 8 3 ,
- superficielle . 2 4 6 , 2 5 5 , 289, 297, 301
267, 277, 285, 293, 303, — - superficielle 241, 289
533, 555, 559, 565, 569 — broncho-œsophagienne 2 2 7 , 2 9 5 , 311
- superficielle proximale 559 — buccale . . . 166, 183, 197, 2 0 5 ,
— plantaire 413, 443, 447 207, 211, 215
- profonde 4 2 1 , 4 2 5 , 4 3 8 , — caecale (-s) 3 3 1 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 345
621, 626, 631 — accessoires 341
— — — distale - dorsale 343
599, 613, 617 - latérale 335
— — — (proximale) . . . . — médiale 335
601, 613, 617 — - ventrale 343
- superficielle . 5 9 9 , 6 2 1 , — carotico-basilaire 173, 185
626, 631 — carotico-tympanique 173
— semi-lunaire 533, 545 — carotide commune 1 1 7 , 1 2 9 , 1 3 5 ,
— tarsienne 431 177, 1 8 5 , 1 9 3 , 1 9 9 , 2 0 9 , 213
— terminale 259, 271, 533, 545 — - externe . 1 1 7 , 1 4 5 , 1 7 9 ,
— veineuse dorsale (superficielle) . . 633 189,195,201,207,209, 213
— — palmaire profonde . . . . 559 - interne . 1 1 7 , 169, 185,
— — plantaire 633 187, 193, 199, 2 0 5 , 2 0 7 ,
A r c u s aortae 118, 1 25 209, 213, 217
— aortici 115 — caudale (-s) de la cuisse 3 9 9 , 4 1 9 ,
— arteriosus 109 423, 429, 435, 441
— dorsalis profundus 599 — — distale de la cuisse . .
— — superficialis 259, 599 401,435, 441
— hyoideus 469 — — moyenne de la cuisse
— profundus 467 401, 435
— laryngeus caudalis 495 — — proximale de la cuisse
— palmaris profundus 246, 257, 535 401, 435, 441
— — distalis 535 — centrale de la rétine . . 1 6 5 , 183,
— superficialis 246, 255, 535 197, 205, 211, 217
— plantaris 413 — cérébelleuse caudale 177, 207
— — profundus 601 — — rostrale 177
— - distalis 599 — cérébrale caudale . . . . 177, 199,
— — superficialis 599 207, 213, 217
— terminalis 259, 533 — — moyenne . . . 175, 1 9 9 ,
— venosus jugularis 479 207,209,213, 217
Artère (-s) 1, 3, 77, 103, 717 - rostrale 175, 199, 2 0 7 ,
— abaxiales 259, 293 209, 213, 217
— abdominale caudale . . 3 8 9 , 4 2 3 , 433 — cérébro-spinale 223
— — crâniale 311 — cervicale profonde 2 2 7 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
— alvéolaire inférieure . . . 1 6 3 , 1 8 3 , 279, 287, 295, 299
191, 197, 2 0 3 , 2 1 1 , 215 — - superficielle . 2 2 9 , 261,
— — supérieure 167 273, 281, 287, 295, 301
- — antérieure . . 215 — choroi'dienne rostrale 175, 217
— — — postérieure . 215
— ciliaire (-s) antérieure . 165, 197,
— angulaire de la bouche 1 5 3 , 187,
205, 211
197, 201, 210
— — postérieures 165, 183,
- de l'oeil 1 5 5 , 166,
1 8 1 , 1 9 3 , 197, 2 0 7 , 2 1 0 , 215 211, 217
— antébrachiale superficielle crâniale — — —courtes . .
243, 273, 283, 289, 297 197, 205
— appendiculaire 333, 343, 345 — — — longues . .
— arquée 415, 439, 443, 447 191, 1 9 7 , 205
— ascendante 331 — circonflexe caudale de l'humérus
— atloïdo-musculaire 223 237, 263, 273, 281, 287, 295, 301
- 881

Artère (-s) circonflexe crâniale de l'humérus Artère (-s) descendante du genou 399, 419,
239, 263, 273, 281, 287, 297, 301 423, 429, 435, 441, 445
- - de la fibula . . . . 4 2 9 , 446 - de t y p e musculeux 113
- — de la scapula . . 2 3 7 , - digitale abaxiale 259
263, 273, 283, 287, 295, 301 - digitales (-s) c o m m u n e s . . . 2 7 7 , 411
- — iliaque profonde 3 7 9 , — — dorsales
387, 415, 423, 429, 433, 439, 443 (de la main) 2 5 9 , 2 8 5 , 2 9 1 , 2 9 3 , 299
- — — superficielle . . - _ _ _
395, 435, 445 (du pied) . . 4 1 1 , 4 1 3 , 4 2 7 , 4 3 8 ,
- — latérale de la cuisse . 439, 443
397, 417, 423, 429, - — — palmaires

- —
435,
médiale de la cuisse .
393, 417, 423, 429, 433, 439,
439, 445

445
- 257, 265, 279, 283, 293, 299
— — plantaires
303

411, 413, 421, 427, 431, 438, 443, 446


- coccygiennes dorso-latérale .... 353 - digitales propres dorsales (de la main)
- — médiane . . . . 3 5 3 , 355 261, 267, 277, 285, 293, 299, 303
- — ventro-latérale . . . . 353 — — — — (du pied)
- coeliaque 313, 318, 319, 423, 439, 443, 447
323, 325, 327 - — — palmaires . . 2 5 7 ,
- colique droite . . 3 3 3 , 3 3 5 , 3 3 7 ,
339, 341, 343 - — —
285, 293, 295, 299,
plantaires . . 4 2 7 ,
303

-
-
-
gauche 345, 346,
moyenne . . . . 3 3 3 , 3 3 5 ,
337, 339,
347

343
- 431, 438,
distales du genou 4 0 5 , 4 1 9 , 4 3 7 ,
447

441, 446
- collatérale 109 - dorsale caudale du nez . . . . 161, 203
- - moyenne . 2 3 7 , 2 7 3 , - — du clitoris 365, 385
281, 301 - - du nez . 155, 1 6 1 , 166,
— - radiale 2 3 7 , 2 4 1 , 2 6 3 , 181, 1 9 1 , 1 9 3 , 197, 217
273, 281, 287, 297, 301 - — du pénis 365, 385
- - ulnaire 2 4 3 , 2 6 3 , 2 7 5 , — - du pied . 4 1 3 , 4 2 1 , 4 2 7 ,
283, 289, 297, 301 431, 439, 443, 447
- - distale . . . 2 5 3 , - — rostrale du nez 1 6 7 , 2 0 5 , 209
291, 297 - du bassin 350
- communicante caudale 1 7 5 , 1 7 7 , - du bord solaire 271
207, 209, 213, 217 - du bulbe du pénis 365, 385
— - rostrale 1 7 5 , 1 9 3 , — - - — vestibule 3 6 5 , 3 6 9 , 385
207, 213, 217 - du canal ptérygoïdien 173, 217
-

-
condylaire


149, 179, 187, 195,
conjonctivales antérieures
caudale
201
197
183
-
-

-
du clitoris . 3 6 5 , 3 7 5 , 3 7 7 , 3 7 9 ,
du cœur 79, 8 7 , 91,
du conduit déférent 3, 3 7 3 , 3 7 5 ,
381
93

— — postérieure . 197, 205 379, 383


- cornuale 161, 191 — du diverticule (de l'estomac) 3 1 7 , 323
coronaire 55, 9 7 , 99 du labyrinthe 177
— — droite 55, 79 — du ligament rond de l'utérus . . . . 391
- — gauche 59, 80 — du membre pelvien 350, 385

- coronale
costo-abdominale dorsale
271
308 _
du membre thoracique
du pénis 365, 369, 375,
217

— crâniale du pénis 393, 417 377, 379, 381


- crémastérique . . 3 9 1 , 4 1 7 , 4 2 3 , - du péricarde 77
429, 433, 439, 443 - du pied . . . 4 1 1 , 4 2 1 , 4 2 5 , 4 3 1 ,
cystique . . 3 1 8 , 3 2 1 , 3 2 3 , 3 2 5 , 327 438, 443, 446
_
-

de c o n d u c t i o n 113 _ du t h y m u s 870
_ de distribution 113 du t r o n c 118 305
- de la face dorsale de la main 2 5 9 , — élastiques 111
275, 285 — épigastrique caudale . 3 9 1 , 4 1 7 ,
— — — — — du pied . 4 1 3 , 423, 429, 433, 439, 443
443, 447 - — — superficielle
— — — — palmaire de la main . . 255 393, 417, 423, 429,
- — — — plantaire du pied 4 1 3 , 443 433, 439, 441, 445
— de la jambe 401 — crâniale . 2 2 9 , 2 6 1 ,
— de la main 2 5 5 , 2 6 5 , 2 7 5 , 2 8 3 , 273, 281, 287, 295, 299
285, 291, 299 303 - — — superficielle
— de l'angle de la bouche . . . 1 8 1 , 207 229, 273
— de la queue 350, 351, 353 - — inférieure 443
- de l'arc caecal 335 - épisclérales . . . . 165, 1 8 3 , 197, 205
— de la troisième paupière 1 6 6 , 1 8 6 , — ethmoïdale antérieure 217
191, 197, 205 - — externe . . 166, 183,
— de l'avant-bras 245 191, 197, 2 0 5 , 2 0 7 , 211
- de l'encéphale 175, 185, 193 - - interne . . . 166, 191, 205
882 -

Artère (-s) ethmoïdale postérieure . . . . 166, 217 Artère (-s) labiales inférieures 153,181,187,
— faciale 1 5 1 , 1 8 1 , 1 8 7 , 1 9 5 , 2 0 1 , 197,201,207,210, 215
207, 210, 213 — — supérieures . . . 153, 181,
fémorale . . 3 9 3 , 4 1 7 , 4 2 3 , 4 2 9 , 187, 1 9 7 , 2 0 1 , 2 1 0 , 215
435, 439 445 - lacrymale . 165, 1 8 3 , 191, 1 9 7 ,
— — crâniale 397 205,207,211, 217
— — profonde 389 — — accessoire 211
— fessière inférieure 385 - laryngée crâniale 143,179,185,
— — supérieure 383 195, 2 0 1 , 2 0 9 , 213
— gastrique (-s) droite . . 3 1 8 , 3 1 9 , — latérale caudale du nez . . . . 166, 193
321, 323, 325, 327 - - de la queue ..155,353,
— - gauche 315,319, 357,379, 381
321, 323, 325, 327 - - du nez . . 166, 167, 181,
— — brèves 315 193,197,205,209,210, 215
— gastro-duodénale 3 1 8 , 3 1 9 , 3 2 1 , linguale . . . 149, 181, 187, 195,
323, 325, 327 201, 210 213
— gastro-épiploïque droite 3 1 8 , 3 1 9 , — lombaires 309
321, 325, 327 - malaire 1 6 6 , 1 6 7 , 1 8 3 , 1 9 1 , 2 0 5 , 211
— — — gauche . . . 3 1 5 , — malléolaire (-si caudale latérale 4 0 7 , 419
318, 321, 323, — — crâniales 411
325, 327 — — — latérale
— glutéale caudale 3 6 7 , 3 6 9 , 3 7 5 , 411,425, 431
377, 379, 381, 385 — — — médiale . .
- crâniale 3 6 5 , 3 6 9 , 3 7 3 , 411, 431
375, 379, 381, 383 — mammaire caudale . . . 3 9 3 , 4 1 7 , 423
— hépatiques 317, 319, 321, - crâniale . . . 3 9 3 , 4 1 7 , 423
323, 325 327 - massétérique . . . 1 6 3 , 1 9 1 , 1 9 7 , 215
— honteuse externe 3 9 1 , 4 1 7 , 4 2 3 , — maxillaire . . 1 6 1 , 1 8 3 , 191, 1 9 7 ,
429, 433, 439, 445 203, 207, 210, 215
— - interne 3 6 3 , 3 6 7 , 3 7 3 , — médiane . . 2 4 7 , 2 4 9 , 2 6 3 , 2 7 5 ,
377, 381, 383 283, 289, 297
— iléales 3 3 1 , 3 3 5 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 343 - méningée caudale 1 4 9 , 1 7 9 , 1 8 7 ,
— iléo-colique . . . . 3 3 1 , 3 3 5 , 3 3 7 , 195, 201, 210, 213
339, 343, 345 - - moyenne 149, 163, 183,
— iliaco-fémorale 367, 371 187,197,205,211, 215
— iliaque c o m m u n e 3 5 7 , 3 7 9 , 3 8 1 , 385 - - rostrale 1 6 6 , 183, 1 9 7 ,
- externe . 3 8 5 , 4 1 5 , 4 2 3 , 205, 211, 217
429, 433, 439, 443 - mentale 163
- interne . . 3 5 7 , 3 6 7 , 3 7 1 , — mésentérique caudale (inférieure)
375, 377, 379, 381 345, 346, 347
— ilio-lombaire . . . . 3 6 5 , 3 7 1 , 3 7 3 , — — crâniale (supérieure!
375, 381, 383 327, 335, 339, 341, 343, 345
- infra-orbitaire . . 166, 1 8 3 , 1 9 3 , — métacarpiennes dorsales 2 5 9 , 265,
197, 2 0 5 , 2 0 9 , 2 1 1 , 215 275,285,293,299,303, 411
— intercarotidiennes 209 — - palmaires . . . 2 5 7 ,
— — caudale . . 175, 265, 277, 285, 293, 299, 303
185, 207 — métatarsienne (-s) dorsale (-s) 4 1 1 ,
— — rostrale . . 175, 207 415,421,427,433,439,443, 447
— interdigitale . . . . 2 5 9 , 2 7 9 , 4 1 1 , — — plantaires 411,
427, 431, 438 413,421,425,431,438,443, 447
— intercostale (-s) dorsales 225, 287,
305 — m o y e n n e du clitoris 371
— suprême 225, 261,
— - du genou . . . 4 0 3 , 4 1 9 ,
271, 279, 287, 295,
299 437,441, 446
— interosseuse antérieure 2 4 7 , 2 5 1 ,
303 - - du pénis 371
— — caudale
251 — musculeuse (-s) 111
— commune 2 4 7 , 2 5 1 ,
— musculo-phrénique 2 2 9 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
263, 275, 283, 291, 297, 303
281, 287, 295, 299
— — crâniale 251
— nasales caudales 167
— — de la jambe . . . 4 0 9 ,
443 — — — latérales 167
425, 431,
— — — septales 167
- dorsale . . 2 4 7 , 2 5 1 ,
— nourricière de la fibula 4 0 9 , 4 3 1 , 437
263, 275, 283, 291,
295, 297, 303 - — de l'humérus 2 3 7 , 2 6 3 ,
— — palmaire . 2 4 7 , 2 5 1 , 273,287,289,297, 301
263, 275, 283, 291, 297, 303 ~ - du fémur . . 3 9 9 , 4 1 9 ,
— — postérieure 2 4 7 , 2 5 1 , 303 429, 435, 439, 445
— intersegmentaires dorsales . 1 1 7 , 118 - du tibia 4 0 7 , 4 0 9 , 4 1 9 ,
— jéjunales 3 2 9 , 3 3 5 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 343 425,431,437,443, 446
— labiales 189 - obturatrice . 3 6 7 , 3 7 1 , 3 7 5 , 3 8 1 , 383
- 883

Artère (-s) occipitale . 1 4 7 , 179, 187, 1 9 5 , Artère (-s) prostatique 361, 369, 373, 375,
201,207,209, 215 377, 381, 383
— olfactive primitive 117 — proximale (-s) du genou 4 0 3 , 4 3 7 , 446
— ombilicale . 1 1 7 , 3 5 9 , 3 6 9 , 3 7 3 , — — latérale du genou
375, 377, 379, 383 403, 419, 423, 441
— ophtalmique 173, 217 — — médiale du cou . . .
— - externe . 1 6 5 , 1 8 3 , 403, 419, 425
191,197,205,207, 211 — pulmonaires 118, 123
— - interne . . 1 7 3 , 2 0 5 , 213 — radiale (-s) 2 4 5 , 2 4 6 , 2 5 3 , 2 7 5 , 301
— ovarique 350 — — de l'index 305
— palatine ascendante . 1 4 9 , 151, - distale 2 4 6 , 2 5 3 , 265,
153,181,187,195,201,210, 213 275, 283, 291, 299
— — descendante 149, 1 6 7 , — — moyenne . 2 4 6 , 2 5 5 ,
185,193,199,205, 217 265, 297
— - majeure 1 6 7 , 1 8 5 , 193, — - proximale . 2 4 3 , 2 4 6 ,
199,205,211, 217 263, 275, 283, 289, 297
— - mineure 1 6 7 , 1 8 5 , 193, — — superficielles . . . 2 4 3 , 289
199, 2 0 5 , 2 0 9 , 2 1 1 , 217 — rectale caudale . 3 6 3 , 3 7 3 , 3 7 7 ,
— palpébrale inférieure latérale . . . . 203 379, 381, 383
— — — médiale . . . — — crâniale (supérieure) 3 4 6 , 347
191, 197 — - moyenne . . . . 3 6 3 , 3 7 3 ,
— - latérales . . 161, 191, 377, 381, 383
197, 2 0 7 , 2 1 1 , 217 — récurrente radiale 245, 303
— - médiales . . 1 6 6 , 1 8 3 , — — interosseuse 2 4 7 , 2 5 1 ,
205, 211, 217 263, 275, 283, 291, 303
— — supérieure latérale . . . 203 — — t i b i a l e caudale . 4 0 9 ,
— — — médiale . . . 437, 446
191, 197 - — crâniale . 4 0 9 ,
— pancréatico-duodénale caudale 425, 431, 437, 441, 446
(inférieure) . 3 2 7 , 3 3 5 , 3 3 7 , - ulnaire 2 4 7 , 2 5 3 , 2 9 1 , 303
339, 341, 343 — rénale 347
— pancréatico-duodénale crâniale — réticulaire 319
(supérieure) 318, 319, — accessoire 321
321, 325, 327 rétrograde 223
— parotidienne 155, 203 rostrale du nez 187
— perforantes 411 ruminales 315, 319
— péricardiaco-phréniques . . . . 77, 227 sacrale latérale 351, 383
— périnéale 383 - médiane 3 5 1 , 3 5 3 , 3 5 5 , 357
- dorsale 3 6 3 , 3 7 3 , 3 7 5 , saphène 3 9 7 , 4 1 7 , 4 2 3 , 4 2 9 , 4 3 5 , 441
377, 379, 381 satellite du nerf sciatique . . 3 6 7 ,
- ventrale 3 6 5 , 3 6 9 , 3 7 3 , 379, 381, 385
377, 379, 381 - du nerf tibial 401, 419
— péronière 407, 446 scapulaire dorsale 2 2 7 , 261, 273,
— perpendiculaire 267 281, 287, 295, 299
— pharyngienne ascendante . 1 7 9 , segmentaires latérales 118
187, 195, 201, 207, 213 — ventrales 119
— phrénique (-s) 309 sigmoïdiennes 345, 346, 347
— — caudale 309 spermatique interne 349
— — crâniale 309 sphéno-palatine 167, 1 8 5 , 193,
— plantaires 397, 413, 421, 425 199, 205, 211, 215
— - latérale . . . . 4 1 3 , 4 3 1 , spinale dorsale 223
438, 443, 446 - ventrale 223, 225
— médiale 413, 431, splénique 315, 318, 319,
438, 443, 446 323, 325, 327
- poplitée . 4 0 1 , 4 1 9 , 4 2 5 , 4 2 9 , stapédienne 117, 211
435,441, 445 stylo-mastoïdienne . . . 149, 157,
prépubienne 389 1 8 3 , 189, 195, 2 0 3 , 2 1 0 , 215
principale du pouce 303, 305 stylo-mastoïdienne profonde . . . . 187
profondes 257, 259 subclavière 129, 2 1 7 , 2 1 9 , 2 2 1 ,
- de la cuisse 3 8 9 , 4 1 7 , 279, 285, 295, 299
423, 429, 433, 439, 445 subcostale -308
- de la langue 1 5 1 , 1 8 1 , sublinguale 1 5 1 , 153, 1 8 1 , 187,
187, 195, 201, 210, 213, 265 195, 201, 207, 210, 213
- de l'avant-bras . 2 5 3 , submentale 1 5 1 , 153, 1 8 1 , 187,
275, 283, 291, 297 195, 201, 215
- du bras 2 4 1 , 2 6 3 , 2 7 5 , subscapulaire . . 2 3 5 , 2 6 3 , 2 7 3 ,
283, 289, 297, 301 281, 287, 295, 301
- du clitoris 365, 385 superficielles 255, 259
- du pénis 365, 385 supraduodénale 327
884 -

Artère (-s) supra-orbitaire . . 1 6 5 , 1 9 1 , 1 9 7 , Artère (-s) vésicale crâniale 359, 373, 375,
207, 211, 217 377, 381, 383
— suprascapulaire . 2 3 1 , 2 3 5 , 2 6 3 , — — moyenne . . . 3 9 1 , 4 2 9 , 433
273, 281, 287, 295 — vestibulaire 373
— supratrochléaire 166, 197, 217 — vitelline . . 117
— surales . . . 4 0 3 , 4 2 5 , 4 3 5 , 4 4 1 , 446 — zygomatico-orbitaire 215
— surrénales 347 Arteria (-ae) 1, 103
— sylvienne 217 abdominalis caudalis 389
— tarsienne latérale . . . . 4 1 5 , 4 2 7 , — — cranialis 311
431, 439, 447 — alveolaris inferior 163
— - médiale . . . . 4 1 5 , 4 2 7 , — — superior 167
431,439, 447 — angularis oculi 155, 166
— — perforante .415,421, — — oris 153
427, 443 — antebrachialis superficialis cranialis 243
— - - distale 4 1 5 , 431 — arcuata 415
— — proximale — ascendens 151, 331
415, 431 auricularis caudalis 155
— temporale (-s) profondes . 1 6 3 , 191 — — profunda 157
— — — caudale — rostralis 159
(ou postérieure) . 183, 197, axialis membri pelvini 121
203, 211, 215 - thoracici 119
— — — rostrale — axillaris 233
(ou antérieure) 1 6 6 , 1 8 3 , 1 9 1 , — basilaris 118, 177
197, 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 1 , 215 — bicipitalis 241
moyenne 215 — brachialis 239
— — superficielle . 157, — superficialis 241
1 8 3 , 189, 197, bronchoesophagea 277, 311
203, 207, 210, 215 — buccalis 166
— testiculaire 349 bulbi pénis 365
— thoracique externe . . . 2 3 5 , 2 6 3 , — vestibuli 365
273,281,287, 295 — caecales 331
interne 2 2 7 , 2 6 1 , 2 7 3 , — canalis pterygoidei 173
281, 287, 295, 299 — caroticobasilaris 173
- latérale . . . 2 3 5 , 2 8 1 , — caroticotympanici 173
287, 295, 301 — carotis communis 117, 135
— - supérieure 235, 301 — carotis externa 117, 145
— thoraco-acromiale 233, 301 — - interna 117, 169
— thoraco-dorsale . 2 3 7 , 2 6 3 , 2 7 3 , — caudales femoris 399
283, 287, 297, 301 — - - distalis 401
— thyroïdienne caudale . 1 4 1 , 1 7 9 , — — — média 401
185, 1 9 3 , 1 9 9 , 301 — — — proximalis . . . 401
crâniale . 1 4 1 , 1 7 9 , — centralis retinae 165
185, 1 9 5 , 199, 213 — cerebelli caudalis 177
— tibiale caudale (postérieure) 4 0 5 , — — rostralis 177
419,425,429,437,441, 446 cerebri caudalis 177
— crâniale (antérieure) . 4 0 7 , — média 175
421,425,431,437,441, 446 — rostralis 175
— transverse de la face 159, 183, — cervicalis profunda 227
1 8 9 , 197, 2 0 3 , 2 0 7 , 2 0 9 , 2 1 0 , 215 — — superficialis 229
- du cou 231, 301 chorioidea rostralis 175
— — du coude 243 — ciliares anteriores 165
— t y m p a n i q u e caudale . 1 5 7 , 1 8 3 , — — posteriores 165
201, 210, 215 circumflexa femoris lateralis . . 397
- moyenne 210 — — medialis . . 393
— — rostrale (antérieure) . — — h u m e r i caudalis . . 237
1 6 3 , 183, 2 0 5 , 2 1 1 , 215 — — — cranialis . . 239
— — ventrale (inférieure) . 213 — — ilium profunda . . . . 387
ulnaire . . . 2 4 6 , 2 5 1 , 2 9 1 , 2 9 7 , 303 — — — superficialis . . 395
— urétériques 349 — — scapulae 237
— urétrale 363, 373, 377, 385 — clitoridis 365
— utérine 3 6 1 , 3 7 3 , 3 7 5 , 3 8 1 , 3 8 3 , 417 — coccygea (s. caudalis) dorsolateralis 353
— utéro-ovarienne 350 — — ventrolateralis 353
— vaginale 363, 369, 373, coccygea mediana (s. caudalis)
375,377,381, 383 mediana 353
vertébrale . 1 1 7 , 2 2 1 , 2 6 1 , 2 7 3 , coeliaca 313
281,285,287,295, 299 — colica dextra 333
— - thoracique 227, 287 — — média 333
— vésicale caudale 3 6 3 , 3 6 9 , 3 7 3 , collateralis média 237
375,377,381, 383 - radialis 237
- 885

Arteria (-ae) collateralis ulnaris 243 Arteria (-ae) interossea recurrens 247
— - — distalis 243 — intersegmentales dorsales . . . . 117
— c o m m u n i c a n s caudalis 177 — labialis inferior 153
— — rostralis 175 — — superior 153
— condylaris 149 — labyrinthi 177
— cornualis 161 — lacrimalis 165
— coronalis 271 — laryngea cranialis 143
coronaria (-ae) 55 — laterales nasi 1 5 5 , 166, 167
— — dextra 55 — — — caudalis 166
— — sinistra 59 — — — rostralis 155
— costoabdominalis dorsalis 308 — lienalis 315
— cremasterica 391 — lig. teretis uteri 391
— cystica 318 lingualis 149
— digitales abaxiales 259 lumbales 309
— — c o m m u n e s , dorsales, — lumbalis ima 351
plantares 411 — malaris 166
— — dorsales c o m m u n e s . 259 — malleolaris caudalis lateralis . . . 407
— — palmarès propriae . . . . 257 — — craniales 411
— — dorsales propriae . . . . 261 — — — medialis
— diverticuli 317 et lateralis 411
dorsalis clitoridis 365 — mammaris caudalis 393
nasi 155, 161, 166 — — cranialis 393
— — caudalis 161 — marginis solearis 271
— — — rostralis 167 — masseterica 163
— — pedis 413 mediana 247, 249
— — pénis 365 meningea caudalis 149
— d u c t u s deferentis 361 — - média 149, 163
— elastotypicae 111 — — rostralis 166
— epigastrica caudalis 391 mentalis 163
— — superficialis 393 — mesenterica caudalis 345
— — cranialis 229 — — cranialis 327
— — superficialis 229 — metacarpeae dorsales 259
— episclerales 165
— — palmarès 257
— ethmoidalis externa 166
musculophrenica 229
— — interna 166
mixtotypicae 111
— facialis 151
myotypicae 111
— femoralis 393
— nutricia fibulae 409
gastrica (-ae) breves 315
— — humeri 237
— - dextra 318
— - tibiae 407, 409
— — sinistra 315
— gastroduodenalis 318 obturatoria 367
gastroepiploica dextra 318 — occipitalis 147
— — sinistra 315 — olfactiva primitiva 117
— genus descendens 399 — ophtalmica 173
— — distales, medialis et lateralis 405 — — interna 173
— — média 403 — ovarica 350
— — proximales, medialis — palatina ascendens 151
et lateralis 403 — — descendens 167
— glutea caudalis 367 — — major 167
— — cranialis 365 — — minor 167
— hepatica 317 — palpebrae tertiae 166
ilei 331 palpebralis inferior lateralis 161, 166
— lieocolica 331 — — medialis 166
— iliaca c o m m u n i s 357 — — superior lateralis . . . 161
— externa 385 pancreaticoduodenalis caudalis 329
— interna 357 — — cranialis 318
iliacofemoralis 367 — parotidea 155
iliolumbalis 365 — pénis 365
— infraorbitalis 166 — — cranialis 393
— intercarotica caudalis 175 perforantes 411
— — rostralis 175 — pericardiacophrenica 77, 227
— intercostales dorsales . . . . 2 2 5 , 305 — perinealis dprsalis 363
— — suprema 225 — — ventralis 365
— interdigitales 411 peronea 407
— interossea anterior 247, 251 phrenicae caudales 309
— — caudalis 251 — — craniales 309
— — communis . . . . 247, 251 — plantaris lateralis 413
— cranialis 251 — — medialis 413
— — cruris 409 — poplitea 401
— posterior 247, 251 — profunda antebrachii 253
886 -

Arteria (-ae) profunda brachii 241 Arteria (-ae) urethralis 363


— clitoridis 365 — uterina 361
— — femoris 389 — vaginalis 363
— — linguae 151 vertebralis 117, 221
— — pénis 365 — thoracica 227
— prostatica 361 vesicalis caudalis 363
pudenda externa 391 — — cranialis 359
— — interna 363 — — média 391
— pulmonales 123 vitellina 117
— radialis 245, 253 Arteriola 115
— — proximalis 246, 255 Artériole (-s) 115
— superficialis 243 — précapillaires 115
— rectalis caudalis 363 Atrium dextrum 19
— cranialis 346 — droit 19, 31
— recurrens radialis 245 — gauche 21, 35
— tibialis caudalis 409 — primitif 7
— — — cranialis 409 — primitivum 7
— - ulnaris 247, 253 — sinistrum 21
— renalis 347 Auricula dextra 19
— ruminales 347 — sinistra 21
— sacrales laterales 351 Auricule (-s) 23
— — mediana 351 droite 19
— saphena 397 — gauche 21
— scapularis dorsalis 227
— segmentales laterales 118
ventrales 119 B
— sigmoideae 345 Barrière h é m o t h y m i q u e 871
— sphenopalatina 167 Base du ventricule 35, 37
— spinales dorsales 223 Base du cœur 19, 39
- ventralis 223 Basis cordis 19
— stapedis 117 Bifurcatio trunci pulmonalis 123
— stylomastoidea 149, 157 Bifurcation du t r o n c pulmonaire 123
— subclavia 219 Bord droit du cœur 19
— subcostalis 308 — ventriculaire droit 23
— sublingualis 151 — — gauche 23
— submentalis 151 Branche (-s) collatérales 57
— subscapularis 235 — - de l'aorte . . . 1 2 9 , 305
supraorbitalis 165 — de l'aorte (développpement) 118
— suprarenalis média 347 — du faisceau atrio-ventriculaire 52, 53
suprascapularis 231, 235 — terminales 229
— supratrochlearis 166 — - de l'aorte . . . . 1 3 1 , 350
— surales 403 — — de l'a. coronaire droite 57
— tarsea lateralis 415 Bulbe de l'aorte 125
— — medialis 415 — inférieur de la v. jugulaire interne . . . . 531
— — perforans 415 — supérieur de la v. jugulaire interne . . . 531
— — — distalis 415 — primitif du cœur 7
— — — proximalis . . . 415 Bulbus aortae 125
temporalis profunda caudalis . . 163 — cordis primitivus 7
— rostralis . . 163
— — superficialis 157
— testicularis 349 C
— thoracica externa 235
Canal atrio-ventriculaire c o m m u n 9
— - interna 227
— d'Arantius 459
- lateralis 235
— de Botal 118
— — superior 235
— de Cuvier 455
— thoracoacromialis 233
Canalis atrioventricularis c o m m u n i s 9
thoracodorsalis 237
— thyroidea caudalis 141 Capacité du cœur 16, 79, 8 5 , 8 9 , 93
— — cranialis 141 Capillaire (-s) 1
- ima 213 Capsula 713, 869
— tibialis caudalis 405 Capsule (des nœuds lymphatiques) 713
— — cranialis 407 — conjonctive du t h y m u s 869
— transversa colli 231 Cardioglia 11
— - cubiti 243 Cartilages du cœur 47
— — faciei 159 Cartilago cordis 47
— t y m p a n i c a caudalis 157 Cavité (-s) atriales 27
— rostralis 163 — des ventricules 27
— ulnaris 246, 251 — du cœur droit 31
umbilicalis 117, 359 — du cœur gauche 35
- 887

Cavité (-s) du péricarde 75 Corpus (-ora) coccygea, s. caudalia 353


Cavum pericardii 75 Corpuscule t h y m i q u e (c. de Hassal) 870
Cellules de K u p f f e r 688 Corpusculum t h y m i c u m 870
— de Langerhans 688 Cortex 715, 869
— épithéliales du t h y m u s 869 Couronne (des nodules lymphatiques) 693
— mémoires 691 Crête (-s) aortico-pulmonaire 11
Centre germinatif 693 — supraventriculaire 33
Centrum germinativum 693 Crista (-ae) aorticopulmonales 11
Cercle artériel du cerveau . 175, 185, 193, — supraventricularis . . . I 33
207, 213, 217 — terminalis 9, 31
— coronaires 271 Crus d e x t r u m (fasciculi atrioventricularis) . . 52
— tendineux de Lower 45 Crus sinistrum — — 53
— vasculaire articulaire 109 Cuspide (-s) des valves atrio-ventriculaires . 29
Charpente fibreuse du cœur 44 Cuspis angularis 35
Choc précordial 43 — anterior 35, 37
Chordae medullares 717 — parietalis 35, 37
— tendineae 29 — posterior 35; 37
Circulation (grande) 3 — septalis 35, 37
— (petite) 3
— double 3
— placentaire 2
— simple 2 Delta des sinus 483
— vitelline 2
Dimensions des nœuds lymphatiques 711
Circulus articularis vasculosus 109
- du cœur 16, 77, 85, 91
— arteriosus cerebri 175
— du t h y m u s 865
Cisterna chyli 701, 705
Disci intercalati 47
Citerne de Pecquet 705
Disques intercalaires 47
— du chyle 701, 705, 767, 791,
Diverticule de Haller 77
802, 819, 832, 844, 854, 863
Ductus arteriosus 118
Cloisons corticales (du t h y m u s ) 869
Cloisonnement atrial 9 — lymphaticus dexter 709
du bulbe et du tronc artériel 11 — thoracicus 701, 707
— ventriculaire 11 — trachealis, s. jugularis dexter 709
Clones 689 — venosus 459, 663, 671
Cœur 1, 3, 5, 80, 95
— droit 5
— gauche 5
— primordial 2, 5 Ectothymus 865, 875
— sigmoïde 7 Endocarde, — Endocardium 44
— tubulaire simple 5 Endothélium 111
Collatérales pariétales de l'aorte 305 Epicarde, — Epicardium 11,44, 75
— viscérales de l'aorte 311 Epimyocarde, — Epimyocardium 11
Conduit artériel 118 Epitheliocyti t h y m i 869
— jugulaire 709
Erythrocytes, — Erythrocyti 1
— lymphatique droit 709, 769,
793, 821, 833
— thoracique . . 7 0 1 , 7 0 7 , 7 6 9 , 7 9 3 ,
803, 819, 833, 844, 854, 863
— trachéal 709, 753 Face (-s) atriale du cœur 41
— veineux 671 — droite du cœur 21
Cône artériel 23 — auriculaire du coeur 41
Confluent des sinus 483, 499, 507, 529 — gauche du cœur 23
Confluens sinuum 483 — diaphragmatique du cœur 19
Conformation des vaisseaux lymphatiques . 704 — sterno-costale du cœur 19
— extérieure du cœur 77, 80, 89, Faciès atrialis 41
91, 95, 97 — auricularis 41
intérieure du cœur 79, 85, 89, — diaphragmatica 19
93, 95, 99 19
— pulmonalis
Conus arteriosus 23, 33 19
— sternocostalis
Cor 1, 5 871
Facteurs humoraux
— primordiale 2, 5 52
Faisceau atrio-ventriculaire
— sigmoideum 7 52
— de His
— tubulare simplex 5 52
Fasciculus atrioventricularis
Cordes tendineuses 29 47
Fibre (-s) myocardiques
Cordons médullaires 717 49
— propres
Corona (noduli lymphatici) 693 49
— unitives
Corpora paraaortica 127 704
Fonctionnement des vaisseaux lymphatiques
Corps coccygiens 353 37
Fond du ventricule 33,
— para-aortiques 127 653
Foramens de la v. cave
Corpus (-ora) c o c c y g e u m 353 33
— des veines cardiaques minimes .
888 -

Foramens interventriculaire, — interventriculare 11 Ligamentum teres hepatis


— ovale 9 Limbe de la fosse ovale
— primum 9 Limbus fossae ovalis
— secundum 9 Liquide péricardique
Foramina venarum m i n i m a r u m cordis 33 Liquor pericardii
Foraminula 64 Lobe cervical du t h y m u s 864
Fossa ovalis 25, 31 — crânial du t h y m u s 869
Fosse cardiaque 39 — intermédiaire du t h y m u s 864
- ovale 25, 31 — thoracique du t h y m u s .... 864
Lobule t h y m i q u e
Lobulus t h y m i
G Lobus cervicalis t h y m i
Gaine carotidienne 139 — intermedius t h y m i
Ganglia cardiaca 69, 71 — thoracicus t h y m i
Ganglion (-s) cardiaques 69, 71 Lunula vaivulae semilunaris . . . .
— intramuraux 71 Lunule
Glomus caroticus, — carotidien 169 Lympha
Grand muscle papillaire 33 Lymphe
Grande veine du coeur 63, 80 Lymphoblastes 689
— — cérébrale 483 Lymphoblasti
- - saphène 601, 633 Lymphocapillaires
Granulocyte (-s) 688 Lymphocentre
Granulocyti 688 axillaire 7 2 7 , 7 5 5 , 7 7 5 , 7 9 5
— acidophilici 688 807, 825, 837, 847, 847
— basophilici 688 — bronchique . . 7 3 3 , 7 5 9 , 7 7 9
— neutrophilici 688 797, 809, 827, 839, 851
Groupe dorsal des sinus de la dure-mère . . . 481 — cervical profond 7 2 5 , 7 5 3 , 7 7 3
— ventral des sinus de la dure-mère . . 487 795, 807, 823, 837, 847
— — superficiel . 7 2 4 , 7 5 3
771, 795, 805, 823, 835, 847
H cœliaque 7 3 7 , 7 6 1 , 7 8 1 , 7 9 9
813, 829, 841, 851
Hiatus aorticus (aortique) 127
— ilio-fémoral . . 7 4 6 , 7 6 5 , 7 8 7
Hile (des nœuds lymphatiques) 711, 715
802, 817, 831, 843, 853
Hilum 715
ilio-sacral 7 4 5 , 7 6 3 , 7 8 7 , 8 0 1
Histiocytes 688
815, 831, 843, 853
— inguinal profond . .
I — — superficiel
— inguino-fémoral 7 4 6 , 7 6 5 , 7 8 9
Ilots sanguins 2 802, 817, 831, 844, 853
Immunité acquise 689 — ischiatique . . 7 4 9 , 7 6 7 , 7 9 1
— d'adaptation 689 802, 817, 8 4 4
— naturelle 689 lombaire 7 3 5 , 7 5 9 , 7 8 1 , 7 9 9
— passive 689 811, 827, 841, 851
— spécifique 689 mandibulaire 719, 751, 769
Immunocytes 691 795, 803, 821, 833, 8 4 5
Immuno-globulines 691 médiastinal . 7 3 2 , 7 5 7 , 7 7 7
Incisura apicis cordis 23 797, 809, 827, 839, 8 4 9
Incisure de l'apex (du cœur) 23 — mésentérique caudal 7 4 3 , 7 6 3
Infundibulum 33 785, 801, 815, 831, 843, 853
Insulae sanguineae 2 — - crânial 7 4 1 , 7 6 1
Intima 111, 453, 704 785, 801, 813, 829, 841, 851
Involution du t h y m u s 870 parotidien 7 2 1 , 7 7 1 , 7 9 5 , 8 0 3
Isthme de l'aorte 127 821, 835, 845
Isthmus aortae 127 poplité . 7 4 9 , 7 5 1 , 7 6 7 , 7 9 1
802, 819, 831, 844, 8 5 4
— rétropharyngien 7 2 3 , 7 5 1 , 7 7 1
L
795, 805, 823, 835, 845
Lacunes latérales 483 — thoracique dorsal . 7 3 1 , 7 5 5
Lacunae laterales 483 775, 797, 809, 825, 837, 849
Leucocytes 2, 688 — - ventral 732, 757
Leucocyti 2, 688 777, 797, 809, 825, 839, 8 4 9
Ligament (-s) artériel 14, 123 Lymphocentrum
— phrénico-péricardique 73 — axillare
— rond du foie 671 — bronchale
— sterno-péricardiques 73 — cervicale p r o f u n d u m
L i g a m e n t u m arteriosum 14, 123 — — superficiale
— phrenicopericardiacum 73 — cœliacum
sternopericardiacum 73 iliofemorale
- 889

Lymphocentrum iliosacrale 745 M y o c y t i conducentes cardiaci 53


— inguinale p r o f u n d u m 746 — c o n d u c e n t e s , s. nodales 13
— — superficiale 746 Myofibrae cardiacae 13
— inguinofemorale 746 Myofibres cardiaques 13
— ischiadicum 749
lumbale 735
mandibulare 719
N
— mediastinale 732
— mesentericum caudale . . . . 743 Nerf (-s) 44, 77
— — craniale . . . . 741 — cardiaques cervicaux 69
parotideum 721 — thoraciques 69
popliteum 749 — du cœur 69
retropharyngeum 723 — du t h y m u s 871
— t h o r a c i c u m dorsale 731 Nervi cardiaci cervicales 69
— - ventrale 732 — — thoracales 69
L y m p h o c y t e (-s) 689, 691 Nodule (-s) d ' A r a n t i u s 31
— sensibilisés 689 — de Morgagni 31
— t h y m i q u e s ( L y m p h o c y t e s T) 869
— lymphatiques primaires 693
Lymphocyti 689
— — secondaires 693
— thymici 869
— des valvules semi-lunaires 31
Lymphonodules, — Lymphonoduli 715
— lymphatiques 715
— agrégés 693
Nodulus valvulae semilunaris 31
— spléniques 693
Nodulus (-i) lymphaticus (-i) 715
Lymphopoi'étines 871
— — primarii 693
— — secundarius . . . 693
M Nodus atrioventricularis 52
Macrophages 688, 869, 870 NI (Nil) : Nodus (-i) lymphaticus (-i)
M a c r o p h a g o c y t i nomadici 688 NI (Nil) l y m p h a t i c u s (-i) 2, 6 8 7 , 711
stabiles 688 — abomasiales dorsales, ventrales . . . . 739
Margo dexter (cordisl 19 — anorectales 746
— ventricularis dexter 23 — atriales 739
— — sinister 23 — axillares accessorii 731
Mastocytes 688 — — primae costae 729
Média (Media) 111, 453, 704 — — proprii 729
Médulla 717, 869
— bifurcationis 735
Membrana elastica externa 111
— bronchopulmonales 735
interna 111
— buccales 721
Membrane élastique externe 111
— caecales 741
— interne 111
— cervicalis (-es) anteriores 725
Mesoderma cardiogenicum 5
profundi caudales . . . 727
Mésoderme cardiogénique 5
Metarteriolae, Métartérioles 115 — — craniales . . . 727
Moderator band of distension 33 — - medii 727
Moelle osseuse 692 — superficiales 724
Monocytes, — Monocyti 688 — — — accessorii 724
Muscle (-s) papillaire (-s) 27 — — — dorsales 724
— — antérieur 33, 37 — - — medii . . . 725
— - (grand) 33 — ventrales
— postérieur . . . . 33, 37 724, 725
— — septaux 33 — circumflexi iliaci 745
subartériel 33 — cœliaci 739
— — subatrial 37 — col ci 743
— — subauriculaire . . 37 — costocervicalis 727
— pectinés 27, 35 — coxalis 749
Musculus (-i) papillaris (-es) 27 — — accessorius 749
— anterior . . . . 3 3 , 37
— cubitales 729
— — magnus 33
— epigastricus 746
— — parvi 33
— — caudalis 747
— — posterior . . . 3 3 , 37
— — cranialis 732
— — septales 33
— femoralis 746
— subarteriosus . . 33
— fossae paralumbalis 749
— subatrialis 37
— gastrici 739
— — subauricularis . . 37
— pectinati 27 — gluteus 749
Myocarde, — M y o c a r d i u m 11, 4 3 , 47 — hemalis 718
M y o c y t e s cardiaques 47 — hepatici 739
— conducteurs 53 — hepatici accessorii 739
— nodaux 13 — hyoideus caudalis 723
M y o c y t i cardiaci 47 — rostralis 723
890 -

NI (Nil) : Nodus (-i) l y m p h a t i c u s (-i) Nodus sinuatrialis 52


NI (Nil) hypogastrici 745 Nœud atrio-ventriculaire 52, 53
— ileocolici 741 — d'Aschoff-Tawara 52
— iliaci externi 746 — de Keith et Flack 52
— — laterales 745 Nœuds lymphatiques . . . 2, 6 8 7 , 6 9 3 , 7 0 1 , 711
— — mediales 745 NI : Nœud (-s) lymphatique (-s)
— iliofemorales 746
— abomasal 739, 785, 801
— infraspinatus 731
— ano-rectaux 746, 765, 787, 802, 815
— inguinales profundi 746
— atriaux 739, 783, 799
— — superficiales 746
— axillaire (-s) accessoires 731, 775, 797,
— intercostales 731
825, 837, 847
— inversus 718
— — — dorsaux .. 731, 847
— ischiadici 749
— — — ventral 849
— jejunales 741
— — apical 859
— lienales 739
— — central 859
— lumbales aortici 735
— — proprii 737 — — " d e la première c ô t e " 729,
775, 797, 809, 837
— mammarii 747
— mandibulares 719 — — latéral 729, 859

— accessorii 721 — — pectoral 859


— mediastinales caudales 733 - "propres" . 729, 755, 775,
— — craniales 733 797, 825, 837, 847
— — medii 733 — — subscapulaire 859
— mesenterici caudales 743 — hémal 718
— — craniales 741 — inversé 717, 718
— nuchalis 731 — broncho-pulmonaires 735, 860
— obturatorius 746 — buccal (-aux) 721, 845, 855
— occipitalis 857 — caecaux 741, 761, 785, 843
— omasiales 739 — cervical (-aux) antérieurs (ou ventraux) 725, 857
— omentales 739 — — profonds caudaux . . 727,
— ovaricus 737 755, 773, 795,
— pancreatico-duodenales 739 807, 825, 837, 847
— parotidei 721 — — — crâniaux . . 727,
— phrenicoabdominalis 737 753, 773, 795,
— phrenicus 733 807, 823, 847, 857
— poplitei profundi 749
— — — inférieurs
— poplitei superficiales 749 857
(ou caudaux)
— portâtes 739
— — — moyens . . 727,
— pterygoideus 721
753, 773, 795,
— pulmonales 735
807, 825, 837
— renales 737
— — — supérieurs
— reticulares 739
(ou crâniaux) 857
— reticuloabomasiales 739
— — superficial moyen 847
— retroauriculares 723
— retropharyngei laterales 723 — superficiels . . . 724, 773,
795, 823, 857
— — mediales 723
— ruminales 739 — — — accessoires ..
724, 773, 795
— ruminoabomasiales 739
— sacrales 745 — — — dorsaux
— scrotales 747 724, 753, 805, 835
— sternales caudales 732 — — — moyens 725, 807
- craniales 732 — — — ventraux 724,
— subiliaci 747 725, 807, 835, 847
— submentales 721 — — — crâniaux 847
— subrhomboideus 727 — circonflexes iliaques 745, 861
— testicularis 737 — cœliaques 739, 761, 813, 860
— thoracici aortici 732 — cœliaco-mésentériques 741, 781, 799
— tibialis 751 — coliques 743, 761, 785, 801,
— tracheales 735 813, 8 2 9 ; 843, 853
— tracheobronchales 735 — — droits 861
— — craniales 735 — — gauches 861
— dextri et sinistri 735 — — moyens 861
— — medii 735 — costo-cervical 727, 773, 795
— tuberalis 749 — coxal 749, 767, 789, 802
— uterinus 737 — — accessoire 749, 789
— vesicalis 743 — cubitaux 729, 755, 795, 857
- 891

NI : Nœud (-s) lymphatique (-s) NI : Nœud (-s) lymphatique (-s)


NI. " d e la b i f u r c a t i o n " 735 NI. obturateur 746, 765,
— de la fosse paralombaire 749, 791 — occipitaux
— diaphragmatiques 732, 859 — omasaux 739, 783,
— latéraux 859 — omentaux 739, 761,
— épigastrique (-s) 746, 863 — ovarique 737,
caudal 7 4 6 , 7 4 7 , 7 8 9 , 844 — pancréatico-duodénaux 739, 761, 785,
crâniaux . . . 7 3 2 , 8 3 9 , 849 801, 813, 829, 841, 851,
— fémoral 746, 831, 843, 853 — pancréatico-spléniques
— gastriques 739, 761, 783, 813, — parasternaux 732,
829, 841, 851, 860 — parotidiens 721, 751, 771, 795,
— gastro-épiploïques, droits et gauches . . . 860 803, 821, 835, 845,
— glutéal 749, 791, 817 — — profonds
— hémal 718 — — superficiels
— hépatiques 739, 761, 781, 799, — phrénico-abdominal 737,
813,829,841,851, 860 — phréniques 733, 779, 839,
— accessoires 739, 783 — poplités
— hyoïdien caudal 723, 771 — - profonds . 749, 767, 791, 802,
- rostral 723, 771 — - superficiels 749,819,832,844,
— hypogastriques 745, 853, 861 — portaux
— iléal 843 — préscapulaires
— iléo-coliques 741, 801, 813, 861 — profonds
— iliaque (-s) c o m m u n s 861 — ptérygoïdien 721,
— - externes 746, 861 — pulmonaires 735, 759, 781, 799,
— - internes 745, 861 827, 839, 851,
— - latéral . 7 4 5 , 7 6 5 , 7 8 7 , 8 0 1 , 815 — rénal ( aux) . 737, 759, 781, 799, 811,
— - médiaux . . . 7 4 5 , 7 6 3 , 7 8 7 , 827, 841, 851,
801,815,831,843, 853 — réticulaires 739, 783,
— ilio-fémoral (-aux) 746, 765, 787, — réticulo-abomasaux 739,
802,817,831, 843 — rétroauriculaires 723,
— infra-épineux 731, 775 — rétromammaires
— inguinaux profonds 746, 863 — rétropharyngiens
— - superficiels 746, 863 — - latéraux 723,753,771,
— intercostaux 731, 755, 775, 797, 795, 805, 823, 835
825, 837, 859 médiaux 7 2 3 , 7 5 3 , 7 7 1 ,
— inversé 717, 718 795, 805, 823, 835, 845,
— ischiatiques 749, 767, 791, 802, — ruminaux crâniaux 739, 783,
817, 844, 854 — - droits 739, 783,
— jéjunaux 741, 761, 785, 801, 813, — - gauches 739, 783,
829,841,853, 861 — rumino-abomasaux 739, 783,
— jugulo-digastrique 857 — sacraux 745, 763, 787, 801, 815,
— jugulo-omo-hyoïdien 857 831, 843, 853,
— lingaux 857 — scrotaux . . . . 747, 765, 789, 802, 817,
— lombaires 737, 781, 860 831, 844,
— lombo-aortiques 735, 759, 781, — spléniques 739, 761, 783, 799,
799, 811, 827, 841, 851 813, 829,
— mammaires 747, 765, 789, 802, — sternal ( aux) caudal (-aux) . . 7 3 2 , 7 5 7 ,
817, 832, 844, 854 777, 797, 839,
— mandibulaires . . . . 7 1 9 , 7 5 1 , 7 7 1 , 7 9 5 , — - crânial (-aux) . . 7 3 2 , 7 5 7 ,
803, 821, 833, 845, 855 777, 797, 809, 825, 839,
— accessoires . . . 721, 835, 845 — — moyens
— médiastinaux antérieurs (ou ventraux) .. 860 — subiliaques 747, 767, 789, 802,
- caudaux 733, 759, 817, 832, 844,
779, 797, 809, 849 — submandibulaires
crâniaux . 733, 757, 777, — submentaux 721, 845,
797, 809, 827, 839, 849 — subrhomboïdal 727,
moyens . . 7 3 3 , 7 5 9 , 7 7 9 , 797 — subscapulaires
postérieurs (ou dorsaux) . . 859 — superficiels
— mésentérique (-s) caudaux 7 4 3 , 7 6 3 , 7 8 5 , — testiculaires 737,
801,815,831,843, 853 — thoraco-aortiques 732, 757, 775, 797,
crâniaux 7 4 1 , 7 6 3 , 8 1 3 , 851 809, 837,
— — inférieurs (ou caudaux) 861 — thoraco-dorsaux
— — supérieurs (ou crâniaux) 861 — tibial 751,
— nucal 731, 733, 757 — trachéaux 735,
892 -

NI : Nœud (-s) lymphatique (-s) Partie transverse (R. gauche de la v. porte) 671
NI. trachéo-bronchiques . . . . 733, 735, 759, Péricarde . . . 3, 5, 39, 71, 8 0 , 8 7 , 9 1 , 95, 97
827, 839, 851 — fibreux 73, 102
— — — crâniaux 735, — séreux 73
779, 799, 811 Pericardium 3, 5, 3 9 , 71, 80, 87, 91
— - droits . . . . 735, 759, — fibrosum 73
779, 797, 809, 827 — serosum 73
— - — gauches . . 7 3 5 , 7 5 9 , Petite circulation 3
779,797,811, 827 Petits muscles papillaires 12, 33
— — — inférieurs 860 Phagocytes 688
— — — médians 735, 759 Phagocytose 688
- — moyens . . 779, 797, Plasma 1
811, 827, 839 Plasmocytes 688, 691
— — — supérieurs 860 Plasmocyti 688, 691
— tubéral 749, 791, 802 Plexus 467
— utérin 737, 761, 811 — cardiaci 69
— vésical 743, 763 — cardiaques 69
Nœud sinu-atrial 52, 53 — de la v. profonde de la face 503
— ophtalmique 465, 495, 505, 516
— ophthalmicus 465
0 — palatin 517
— pampiniforme 657
Organes centraux du système lymphatique . 692
— pampiniformis 657
— périphériques du système lymphatique 692
— pharyngien 516, 521
Os du cœur 47
— prostatique 649
Ossa cordis 47
— pterygoideus 471
Ostium aortae 37
— ptérygoïdien . . 4 7 1 , 4 9 7 , 5 0 3 , 513,
— artériel 29
516, 522, 523, 527
— atrio-ventriculaire 27, 29
— rectal 649
droit 35
— sacral 639
gauche 37
— sacralis 639
— atrioventriculare 27 — utérin 649
dextrum 35 — vaginal 649
— — sinistrum 37 — v. profundae faciei 467
— bulbo-ventriculaire 9 — veineux sacral 649
— bulboventriculare 9 — vertébral 581
— de l'aorte 37 - externe dorsal . . 5 7 7 , 589, 593
— de la veine cave caudale 31 — — — ventral 577
— — — — — crâniale . 31 — — interne dorsal 577
— du sinus coronaire 31 ventral 577, 587, 589, 592
— du tronc pulmonaire 35 — vertebralis externus dorsalis 577
— sinu-atrial 9 — — — ventralis 577
— sinuatriale 9 — — i n t e r n u s dorsalis 577
— sinus coronarii 31 — — ventralis 577
— trunci pulmonalis 35 — vésical 649
— venae cavae caudalis 31 Pli de la veine cave caudale 653
— — — cranialis 31 — — — — — crâniale gauche 75
— de Marshall 75
Plica venae cavae sinistrae 75
P Poids du cœur 16, 77, 8 0 , 89, 91, 97
— du t h y m u s 865
Pancréas d'Aselli 741
Polygone de Willis 175
Paracortex 717
Pressoir d'Hérophile 483
Pars membranacea septi 27
Primordium de l'aorte 8
Pars muscularis septi 25
— de la v. cave crâniale 8
— transversa (R. gauche de la v. porte) 671
— du tronc pulmonaire 8
— umbilicalis (R. gauche de la v. porte) 671
Partie cervicale du t h y m u s 869
— hépato-phrénique (de la v. cave caudale) 653 R
— intracrânienne de l'a. carotide interne Rameau (-x) acétabulaire 393
169, 171 acromial 231, 273, 281,
— intra-osseuse de l'a. carotide interne 171 287, 301, 481, 507
— lombaire de la v. cave caudale 651 — alvéolaire 211
— ombilicale (R. gauche de la v. porte) . 671 anastomotique 149, 181, 183,
— thoracique de la v. cave caudale . . . . 653 191,201,205,223,411,419,
— — du t h y m u s 867 425, 431, 511, 515, 516, 521
- 893

Rameau (-x) anastomotique de l'a. ophtalmique Rameau (-x) du torus digital 271
interne 165, 197, 211 — épididymaires 350
— — de la v. vertébrale 493 - épiploïques 315
— pour l'a. saphène 407 - frontal 166, 197, 215
— infra-orbitaire 1 55, 167 — gastrique (-s) 315
— articulaire du genou 435 — — antérieur 319
— temporo-mandibulaire — — postérieur 319
159, 1 8 3 , 189, 1 9 1 , 1 9 7 , 2 0 3 , 210 — gastro-spléniques 315, 323
ascendant 2 3 1 , 2 6 1 , 2 7 3 , 2 8 1 , — gauche de la veine porte 671
287, 371, 393, 397, 401, 445, - glandulaire (-s) ...179,195,
479, 507, 513, 517 201, 213, 522
— atriaux 57, 59 — — zygomatiques ..
— atrio-ventriculaire 57 205 207
— auriculaire 149, 157, 215 — hépatiques droits, gauches ... 318
— intermédiaire . . . 157, iléaux 337
183, 189, 197, 203, 210 - - antimésentérique 3 3 3 , 337, 343
— latéral 157, 183, — mésentérique . 3 3 1 , 3 3 5 ,
189, 197, 203, 210 337,339,341,343, 345
— médial . 157, 183, infrahyoïdien 141, 151, 213
189, 1 9 7 , 2 0 3 , 210 - infra-orbitaire 521
— — rostraux (antérieurs) . 215 — intercostaux ventraux 229
— — ventral 210 - interosseux . 251, 275, 283,
— bronchiques 312 291,411, 437
— caecaux 337 — interventriculaire paraconal . 59
— calcanéens . . . 399, 435, 441, 446 — — subatrial ... 59
— cardiaques 69 — — subsinusal 57, 61
— carotico-tympaniques 217 - labial dorsal . 365,373,377, 379
— carpien dorsal . 2 4 6 , 2 4 7 , 2 5 1 , — — et mammaire .... 373
253, 263, 265, 275, 291, 303 — — postérieur 385
- palmaire 2 4 5 , 2 4 7 , 2 5 1 , - ventral .391,417,423,
253, 265, 275, 291, 303 429, 433, 439
— centraux 177 - lacrymal 161, 189
— choroi'diens caudaux 177 - laryngé 143, 201
— circonflexe (a. coronaire gauche) 59 - - caudal 143, 179, 185,
— — de la fibula 407 199, 2 0 9 , 521
— claviculaire 301 - lombaire 383
— cléïdo-mastoïdien 203 - malléolaires 411,437, 443
— coccygiens 353 — — antérieurs 446
— coliques 331, 335, 337, - latéraux 411,425,
339, 341, 343 431, 446
collatéraux
107, 139, 2 2 3 , 2 2 7 , - — médiaux 399, 407,
308, 329, 337,
679 411,425,431, 446
— communicants
446 - mammaires 229, 308, 373
— coronaires droits
321 - - latéraux 235, 301
— gauches
321 — massétériques 155, 1 8 1 , 189,
— corticaux
177 203, 210
— crico-thyroïdien . . . . 143, 179,
mastoïdien 215
185, 199,
209 - médiastinaux 229, 312
— cutané latéral
308 - méningé 189, 215
— — médial
308 _ mentaux 1 6 3 , 197, 203
deltoi'dien 2 3 1 , 2 3 3 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
musculaires 141,153,157,165,
281, 287, 295, 3 0 1 183,191,197,205,210,211,
— dentaires 163, 167, 197, 2 0 5 223, 237, 409, 437
descendant . . . 2 1 5 , 2 2 3 , 3 9 7 , 4 0 1 - mylo-hyoïdien 1 6 3 , 191, 197,
— diagonal
5 9 203, 211
— dorsal de la langue . 1 5 1 , 1 8 1 ,
— obturateur 393
187, 1 9 5 , 2 0 1 ,
2 7 1 - occipital 149,157,179,183,
— — de la phalange distale . .
271 189,195,201,203,209, 215
— — — — moyenne
267 - œsophagiens . 312, 317, 319,
— — — — — proximale
— droit de la veine porte 6 7 1 323, 325, 327
— du bord ventriculaire droit 57 - palatins 143, 201
— — — — gauche . . 61 - palmaire 251, 259, 265, 267,
— du conduit déférent . 3 6 3 , 3 7 7 , 283, 291
610, 637 — — de la phalange moyenne 271
894 -

Rameau (-x) palmaire de la phalange proximale 271 Rameaux viscéraux 359


— — du carpe 303 Ramus (-i) acetabularis 393
profond . . . 2 4 7 , 2 5 5 , 303 — acromialis 231, 481
— — superficiel . 2 4 5 , 2 5 5 , — ad p o n t e m 177
257, 275, 303 — ad rete mirabile epidurale rostrale 163
— palpébraux latéraux 165 — anastomoticus 411
— pancréatiques . 3 1 5 , 3 1 8 , 3 2 3 , — — c u m a. occipitalis 223
327, 329, 337 — — c u m a. ophthalmica
— pariétal 215, 365 interna . . . . 165
— parotidiens 1 5 5 , 1 5 7 , 1 8 9 , 1 9 7 , — — c u m a. saphena . . 407
203, 207, 215 — — c u m v. ophtalmica
— pectoral 301 externa . . . . 463
— perforants 2 2 9 , 2 6 1 , 2 8 5 , 2 9 3 , — — infraorbitalis 155
389, 411, 425, 431, 433, 437, — articularis temporomandibularis 159
443, 445, 446, 447, 533, 535, — ascendens 231, 393, 397, 479
552, 559, 565, 599, 634 — auricularis 149, 157
— - distaux . . . 2 6 5 , 2 7 5 , — intermedius 157
421, 427, 433, 439, — — lateralis 157
533, 535, 599, 621 — — medialis 157
— — proximaux 2 7 5 , 4 2 7 , — bronchales 312
431, 433, 439, 533, — calcanei 399
535, 599, 621, 633 — cardiaci 69
— péricardiques 312 — carpeus dorsalis 246, 247,
— périhyoïdiens . . 151, 1 6 1 , 1 8 1 , 251, 253, 533
187,195,201, 210 — - palmaris . . . . 2 4 5 , 2 4 7 , 253
— pharyngien 1 4 1 , 1 4 3 , 1 5 3 , 1 7 9 , — caudalis 399
1 8 5 , 195, 1 9 9 , 2 0 1 , 211 — centrales 177
— phréniques 308, 319 — chorioidei caudales 177
— plantaires profonds 447 — circumflexus 59
— pontiques 177 — - fibulae 407
— pour la glande zygomatique . . . 166 — c o c c y g e i , s. caudales 353
— pour le réseau admirable épidural — colicus 331, 673
rostral 1 6 3 , 191, 197 — collateralis 308, 329, 679
— préscapulaire . . 2 3 1 , 2 6 1 , 2 7 3 , — c o m i t a n s nervi ischiadici 367
281,287,295,481,507, 517 — corticales 177
— ptérygoïdiens 183, 191, — cranialis 399
205, 211, 215 — cricothyroideus 143
— sacraux 351 — cutaneus lateralis 308
— saphène 445 — medialis 308
— septaux 57, 59 — deltoideus . . . ^ 231
— scrotal dorsal 365, 377, 379 — dentales 163, 167
— postérieur 385 — descendens 223, 397
— - ventral 391, 417, — dexter 318, 671
429, 433, 439 dorsalis . . . 2 5 9 , 3 0 8 , 3 5 1 , 5 8 1 , 653
spinal 223, 308, 351, 383 — — linguae 151
— spléniques 315, 327 — d u c t u s deferentis 363, 610
— sternaux 229 — epididymales 350
— sterno-cléïdo-mastoïdiens . 1 4 1 , — epiploicus 679
185, 1 8 9 , 197, 199, 2 1 3 , 215 — frontalis 166, 197, 215
— striaires 177 — gastrolienalis 315
— sublingual 473 — glandulares zygomatici 166
— submental 210 — hepaticus dexter, sinister 318
— subscapulaire 295 — ilei antimesenterialis 333
— suprahyoïdien 151, 213 — — mesenterialis 331
— suprascapulaire 2 3 1 , 2 7 3 , 2 9 5 , — infrahyoideus 141
301, 481, 507 — interarcualis 577
— surrénal caudal 347, 349 — intercostales ventrales 229
— surrénaux crâniaux 311, 347 — interosseus 251, 411
— tonsillaires 1 4 3 , 153, 213 — interventricularis paraconalis . . . . 59
— thymiques 229 — — subsinuosus . . . 57
— transverse 393, 397 — labialis dorsalis 365
— tubaire 350 — — ventralis 391
— urétériques . . . 3 4 9 , 3 6 3 , 3 7 3 , — lacrimalis 161
377, 381, 383 — laryngeus 143
— urétral 363, 375, 377, 381 — caudalis 143, 495
utérin . . . 3 5 0 , 3 6 3 , 3 7 3 , 3 7 5 , 377 — lateralis nasi rostralis 155
— ventriculaires (droits, gauches) . — lienales 315, 673
57, 59, 61 — malleolares 411
— vestibulaire 369 — mediales 407
- 895

Ramus (—i> mammarii 229, 308, 575 Réseau (-x) de Purkinje 53


— — laterales 235 — dorsal de la main 569
— massetericus 155 - du carpe 2 5 9 , 2 8 5 , 2 9 3 ,
— mediastinales 229, 312 299, 303, 552, 555, 559, 563
— mentales 163 — malléolaire 441, 446
— musculares 165, 223 — myocardique 71
— mylohyoideus 163 — palmaire du carpe 257, 293
— obturatorius 393 — patellaire 405
— occipitalis 149, 157 — sous-endocardique (du tissu nodal) 53
— œsophagei 312, 317 — (veineux) dorsal du carpe 533
— palatini 143 — veineux plantaire 633
— palmaris 251, 259 Rete (-ia) arteriosa 109
— profundus . . . 247, 255 — articulare cubiti 243
— — superficialis 245, 255 — — genus 405
— palpebrales laterales 165 — calcaneum 399
— pancreatici 315,318, 675 — capillare primitivum 2
— parietalis 215, 365 — carpi dorsale 259, 533
— parotidei 155, 157 — palmare 257
— perforantes . . . . 2 2 9 , 2 6 1 , 3 8 9 , 411 — chiasmaticum 173
— distales, proximales — malleolare 411
533, 599 — mirabile 109
— pericardiaci 312 — arteriae maxillaris 161
— perihyoidei 151 — — epidurale caudale 173
— pharyngeus 141, 143 - rostrale 193
— prescapularis 231, 481 — ophthalmicum 165, 191
— pterygoidei 161 — patellare 405
— profundus 393, 413 Reticulum 715
— radiculares 581
— sacrales 351, 639
— scrotalis dorsalis 365 S
— — ventralis 391
Sac ( s) iliaque 701
— septales 57, 59
— inguinal 701
— sinister 318, 671
— jugulaire 699
— sinus carotici 169
— lymphatiques 699
— spinalis . . . 2 3 3 , 3 0 8 , 3 5 1 , 5 7 7 , 581
— rétropérinéal 701
— sternales 229
— subclavier 701
— sternocleidomastoidei 141
Saccus iliacus 701
— striati 177
— inguinalis 701
— sublingualis 473
— jugularis 699
— submentalis 469
— lymphaticus 699
— superficialis 409, 413
— retroperitonealis 701
— suprascapularis 231, 481
— subclavius 701
— suprarenales caudales 347
Sang 1
— — craniales 3 1 1 , 3 4 7 ,
Sanguis 1
655, 657 S e p t u m (-a) aorticopulmonale 11
— thyrnicus 229 — aortico-pulmonaire 11
— tonsillares 143 atrioventriculare 27
— transversus 393, 397 — atrio-ventriculaire 27
— tubarius 350 cardiaque 25
— uretericus 349, 363 — corticalia 869
— urethralis 363 interatriale, — interatrial 25
— uterinus 350, 363, 637 — intermedium 9
— visceralis 359 interventriculare 11
Rate 693 interventriculaire 11
Réseau (-x) 109 — primum 9
— admirable 109, 161, 1 7 1 , 207 — secundum 9
— épidural caudal . . 173, — spurium 9
187, 1 9 3 , 199 Sillon bulbo-ventriculaire 7
- rostral .193, 199 — coronaire 7, 19
— — ophtalmique . . . . 1 6 5 , 191 — de la veine cave caudale 653
— artériels 109 — interventriculaire paraconal 23
— articulaire du coude 243 — subsinusal 21
— — du genou 405 Sinus 31, 474
— calcanéen 399 — aortae 125
— capillaire primitif 2 — basilaire, - basilaris 4 8 9 , 5 0 1 , 5 0 9 ,
— carpien dorsal 265, 275, 293 515, 519, 527, 529
— — palmaire 277 — caroticus, — carotidien 169
— chiasmatique 173, 193 — caverneux, — cavernosus 4 8 7 , 5 0 1 ,
— coronal 547 509,515,519,525, 529
896 -

Sinus c o m m u n i c a n t 483 Structure des veines 453


— coronaire, — coronarius . 7, 61, 80, — du cœur 79, 85, 91, 9 3 , 99
583, 589, 591, 592 Sulcus bulboventricularis 7
— de l'aorte 125 — coronarius 7, 19
— de la dure-mère 4 4 9 , 4 5 1 , 4 8 1 , 4 9 9 , — interventricularis paraconalis 23
507, 515, 517, 522, 525, 529 — subsinuosus 21
— de la valvule 449 — terminalis 21
— de la veine buccale 471, 497 Systema lymphaticum 2, 687
— — — — profonde de la face 4 6 7 , 497 S y s t è m e circulatoire sanguin 1
— de Valsalva 31, 125 — des artères radiales 245
— des veines caves 31 — des artères ulnaires 246
— de Theile 75 — lymphatique 2, 3, 687
— durae matris 449, 451, 481 — lymphocytaire 689
— du tronc pulmonaire 123 — lymphoïde 2, 692
— fusiforme 498 — réticulo-endothélial 688
— hépatique 653 — réticulo-histiocytaire 688
— interbasilaire, — interbasilaris . 4 8 9 ,
501, 509, 519
— intercaverneux . 4 8 7 , 5 0 1 , 5 1 9 , 5 2 5 , 529
caudal 487, 509, 515
Terminaison de l'aorte
rostral 487, 509, 51 5
— de l'artère carotide c o m m u n e
— intercavernosus caudalis 487
— — — carotide externe .
rostralis 487
— — — maxillaire
— longitudinal ventral 499
— — — vertébrale
lymphatici, — lymphatiques 715
Territoires lymphatiques . . . 7 2 1 , 7 2 3 , 7 2 5
— médullaires, — medullares 715
T h y m o c y t e s (Lymphocytes T) 869
— oblique du péricarde 75
Thymocyti
— obliquus pericardii 75
Thymus 692
— occipital, — occipitalis . . 4 8 7 , 4 9 9 , 529
Tissu de c o n d u c t i o n du cœur
— ophthalmicus, — ophtalmique 465
— lymphoïde des muqueuses
— périnodulaires, — perinodulares . . . . 715
— nodal 44
— pétreux dorsal 485, 499, 507,
Tonsilles
519, 525, 529
Topographie du cœur 7 9 , 85, 89, 9 3
— - ventral 489, 501, 509,
Trabecula (-ae)
515,519,527, 529
— carneae
— petrosus dorsalis 485
— septomarginalis
— — ventralis 489
Trabécule (-s) (des nœuds lymphatiques) 2 9
— rectus 4 8 3 , 4 9 9 , 5 0 7 , 5 1 5 , 5 1 9 , 5 2 5 , 529
— charnues
— sagittal dorsal . 4 8 1 , 4 9 9 , 5 0 7 , 5 1 5 ,
— septo-marginale
517, 525, 529
Traits scalariformes d'Eberth
— — inférieur 529
Trigone (-s) fibreux (droit, gauche)
— - ventral 483, 529
Trigonum fibrosum dexter, sinister
— sagittalis dorsalis 481 Tronc (du faisceau atrio-ventriculaire)
— — ventralis 483 — aortique
— sigmoïde, — sigmoideus . 4 8 5 , 5 0 9 , — artériel
515, 519, 525, 529 — bicarotidien 137, 177
— subcapsulaires, — subcapsulares . . . 715 — bijugulaire 479
— temporal, — temporalis . . 4 8 5 , 4 9 9 , — brachio-céphalique 1 8 5 , 2 1 9 , 2 6 1 , 2 7 1
507, 519, 525 279, 285, 295
— trabéculaires 715 — broncho-médiastinal droit
— transverse . . . . 4 8 3 , 4 9 9 , 5 0 7 , 5 1 5 , — cœliaque 707, 767, 819
519, 525, 529 — colique 707
— — du péricarde 75 — collecteurs de la lymphe 7 0 5 , 767, 791
— transversus 483 802, 819, 833, 844, 854
— pericardii 75 — costo-cervical 225, 271, 279
— trunci pulmonalis 123 287, 295
— valvulae 449 — gauche
— veineux 7 — — droit
— venae buccalis 471 — gastrique 707, 793
— — profundae faciei 467 — hépatique 707, 793
— — transversae faciei 474 — intestinal . 7 0 7 , 7 6 7 , 7 9 1 , 8 0 3 , 8 1 9
— venarum cavarum 31 833, 854
— venosus 7 — jéjunal
Sphincter précapillaire 115 — jugulaire
— precapillaris 115 — linguo-facial 149, 181, 187
S t r a t u m subendotheliale 111 — lombaires 705, 767, 791, 802
Structure des artères 111 819, 832, 844, 854
— des nœuds lymphatiques 713 — pudendo-épigastrique 389,417,423
— des vaisseaux lymphatiques 704 429, 433
- 897

Tronc pulmonaire 123 Valve tricuspide


- subclavier 709, 731, 847, 855, 864 Valvula (-ae)
- thyro-cervical 141, 2 2 9 , 2 8 1 , 299 — foraminis ovalis 11
- trachéal . 7 0 9 , 7 6 9 , 7 9 3 , 8 0 3 , 8 2 1 , — semilunaris
833, 844, 855, 864 — — dextra
- viscéral 7 0 5 , 791, 8 0 2 , 8 1 9 , 8 3 3 , 8 4 4 , 854 — — septalis
Trou de Botal 9 — — sinistra
Truncus (-i) 52 — sinus coronarii 31
— aorticus 5 — venae cavae caudalis
— arteriosus 7 Valvule (-s)
— bicaroticus 137 de la veine cave caudale
— bijugularis 479 d'Eustachi
— brachiocephalicus 219 de Thebesius 31
— cœliacus 707 du f o r a m e n ovale 11
— colicus 707 du sinus coronaire 31
— costocervicalis 225 ostiales
— gastricus 707 pariétales
— hepaticus 707 semi-lunaires 29
— intestinalis 707 septale
— jejunalis 707 Vasa
— jugularis 709 anastomotica
— linguofacialis 149 capillaria
— lumbales 705 lymphatica 2, 6 8 7
— pudendoepigastricus 389 — afferentes
— thyrocervicalis 141, 229 — efferentes
— trachealis 709 lymphocapillaria
— visceralis 705 vasorum
Tubercule endocardial 9 Veine (-; ) . . 1, 3, 6 1 , 77, 80, 91, 9 7 , 102
— de Lower 31
abdominale caudale . . . 6 1 0 , 6 2 0
— interveineux 31
- crâniale 6 5 5 , 6 6 3 , 6 6 5
Tuberculum endocardiale atrioventriculare . . 9
alvéolaire
— intervenosum 31
— inférieure 4 7 3 , 4 9 7 , 5 0 5
Tunica adventitia 111
513, 516
111
- intima angulaires de la bouche 4 6 5 , 4 9 5
111
- média 511, 515, 521
455
Tuniques artérielles 453, de l'œil 4 6 3 , 4 9 5 , 501
51 1, 5 1 5 , 5 2 1 , 5 2 2
antérieures du cœur
appendiculaire 673, 683
Vagina carotica . . . articulaires temporo-mandibulaires
139
77 473, 505, 513, 517, 523
Vaisseaux 1 , 44,
703 auriculaires (-s) antérieures . . .
— capillaires • 1,
— du cœur 55 caudale 4 7 5 , 4 9 8
— lymphatiques . 2, 6 8 7 , 7 0 1 , 7 0 4 , 871 505, 513, 517, 522
— — afférents 713 intermédiaire 4 7 5
— — efférents 713 498, 505, 517
— sanguins 717 latérale 4 7 4 , 4 7 5
Vallée de Sylvius 173 498, 505, 517
Valva aortae 37 médiale 4 7 4 , 4 7 5
— atrioventricularis 29 498, 505, 513, 517, 522
— — dextra 35 postérieure
— — sinistra 37 profonde 4 7 3 , 474
— bicuspidalis 37 475, 498, 505, 517, 522
— mitralis 37 - rostrale 4 7 4 , 498
— semilunaris dextra 35 505, 513, 517, 522, 523
— intermedia 35 axiales III et IV
— sinistra 35 axillaires . . . 5 4 3 , 5 5 1 , 5 5 3 , 557
— sinus venosi 9 563, 565, 567
— tricuspidalis 35 axillo-brachiale 536, 543, 561
— trunci pulmonalis 35 azygos droite . . 579, 584, 587
Valve (-s) 29 592, 593
— atrio-ventriculaire 29 — gauche 583, 589, 591
— — droite 35 basale 485, 489, 499
— — gauche . . . 37 basilique 537
— bicuspide 37
basivertébrales . . 5 7 7 , 5 8 4 , 587
— de l'aorte 37
bicipitale . 541, 551, 553, 557
— du sinus veineux 9
563, 565
— du t r o n c pulmonaire 35
brachiale . . . 5 3 9 , 5 4 9 , 5 5 3 , 557
— mitrale 37
563, 565, 567
898 -

Veine (-s) brachiale superficielle . 5 4 1 , 5 6 3 , 565 Veine (-s) conjonctivales 465


— brachio-céphalique . . . 5 7 3 , 5 8 7 , — cornuale 473, 505
589, 591, 593 — coronales 533, 547, 551, 621
— bronchique (-s) . 5 8 1 , 5 8 9 , 5 9 1 , — costo-abdominale . . . . 5 8 9 , 5 9 3 , 595
592, 593, 595 — dorsale . . . 5 8 1 ,
— broncho-œsophagienne 5 8 1 , 5 8 4 , 592 584, 587, 591, 592, 593
— buccale . . . 4 6 7 , 4 7 1 , 4 9 7 , 5 0 3 , — costo-cervicale . 5 7 9 , 5 8 4 , 5 8 7 ,
513, 516, 523 591, 592, 593
— caecale (-s) 6 7 3 , 6 7 7 , 6 7 9 , 6 8 1 , 685 — crémastérique 609, 620, 633
— cardinale caudale 455 — crico-thyroïdienne . . . . 4 9 3 , 4 9 9 ,
— — commune 455 511, 521, 531
— — crâniale 455 — cystiques . 6 7 5 , 6 7 7 , 6 7 9 , 6 8 1 , 685
— caudales de la cuisse . 6 0 7 , 6 1 5 , 623 — de Galien 483
— — distale de la cuisse 6 0 7 , — de Marshall 63
— de la cuisse 605
619, 627, 633
— de l'ars 549
— m o y e n n e de la cuisse . . 627
— de l'avant-bras 537
— — proximale de la cuisse 629
— de la main . 5 3 1 , 5 4 5 , 5 5 1 , 5 5 3 ,
— cave caudale 4 5 7 , 5 9 5 , 6 4 9 , 6 5 9 ,
559, 563, 565, 569
661, 663, 665, 667
— de la tête 461
- crâniale . . . 4 5 5 , 4 5 9 , 5 7 1 ,
— de l'encéphale 481 à 489
587, 589, 591, 593
— de l'éperon 551
- - droite 584, 592 — de la queue . . . . 6 3 4 , 6 3 7 , 6 3 9 ,
- - gauche 583, 593 641, 643, 645, 647
— — — (supérieure) 593 — de Thébesius 64
— céphalique 479, 499, 517, 525, — de type fibreux 455
535, 549, 552, 555, 559, 565, 569 — — — musculaire 453
— accessoire . 5 3 6 , 5 4 9 , — descendante du genou 6 0 7 , 6 1 5 ,
552, 555, 561, 565, 569 620, 623, 629, 633
— — du pouce 569 — digitale (-es) abaxiale dorsale V 531,
— cérébrales dorsales 483 555, 557, 559
— (grande) 483 — — — palmaire V . . 565
— - ventrales . . 4 8 5 , 4 8 9 , — — communes 547
499, 515, 519 — — dorsales
— cervicale profonde . . . 5 7 9 , 5 8 4 , (de la main)
587, 591, 592, 593 533, 555, 559, 563
— superficielle . 4 7 9 , 4 9 9 ,
507, 513, 517, 525 (du pied)
— ciliaires 465 597,621,625,626,627, 629
— circonflexe caudale de l'humérus — — palmaires .
543, 551, 553, 557, 563, 565, 567 533, 549, 552, 555,
— — crâniale de l'humérus 559, 563, 569, 626
541, 551, 553, 557, 563, 567 — — — plantaires .
— - de la scapula 5 4 3 , 557, 563 599,617,621,626, 631
— — du cœur 63 — — dorsale abaxiale II 625
— — iliaque profonde 611, — V ... 625
— — plantaire abaxiale . . . 599
616, 620, 625, 629, 634, 665, 667
— — propres 545, 547
— — — superficielle ...
— — — dorsales
607, 629, 634
(de la main)
— latérale de la cuisse
531, 551, 553, 559, 563
607,615,620,629,633, 634
— — — — (du pied)
— — médiale de la cuisse
569, 5 9 7 , 6 2 1 , 6 2 5 , 6 2 9 , 633
609, 615, 620, 623, 625, 629, 633, 634 — — — dorsale axiale 616
— coccygienne dorsale 639, 645 — — — palmaires 5 3 3 ,
— — dorso-latérale . 6 3 9 , 552, 555, 559, 563, 569
641, 643, 645 — — — plantaires 5 9 9 ,
— — médiane 639, 611, 617, 621, 626, 633
641, 643, 647 — plantaires abaxiales
— — ventro-latérale 639, Il et IV 626
641, 643, 645 — diploïques 473, 474, 483
— colique (-s) droites 6 7 3 , 6 7 5 , 6 7 9 , — dorsales de la langue . 4 6 7 , 4 6 9 ,
681, 683, 685 497, 503, 511, 516, 521
- du clitoris 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 ,
— — gauches . . 6 7 1 , 6 7 5 ,
645, 647, 649
677, 681, 683
du nez . 4 6 3 , 4 9 5 , 5 0 1 ,
— moyenne . . 6 7 2 , 6 7 5 ,
51 1, 5 1 5 , 5 2 1 , 522
679, 681, 683, 685
— du pénis 616, 637,
— collatérale radiale . . . . 5 4 1 , 5 4 3 ,
641, 643, 647
551, 553, 557 — du pied 5 9 9 , 6 1 3 , 6 1 7 ,
- ulnaire 5 4 1 , 5 4 9 , 5 5 3 , 621,626,631, 633
557, 563, 567 profonde du pénis 649
- — distale 567 superficielle du clitoris . . 634
- 899

Veine (-s) dorsale superficelle du pénis . . . . 634 Veine (-si gastro-épiploïque gauche . . 6 7 3 ,
— droites du cœur 64, 80 675, 679, 681, 683, 685
— du bassin 634 — glutéale caudale 635,639,641,
— du bord ventriculaire droit 64 643, 645, 647, 649
— du bulbé du pénis 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , — glutéale crâniale 635, 639, 643,
645, 649 645, 647,
— - - — vestibule . 6 3 7 , 6 4 3 , — — inférieure
645, 649 — — supérieure
— du clitoris 637, 643, 645, 647 — grande cérébrale
— du cœur . . . 7 7 , 8 0 , 8 7 , 9 1 , 9 3 , 593 - saphène 601, 633,
— du cœur (grande) 63, 589, 591 — hémi-azygos accessoire
— du cœur (petite) 63, 64 — - — droite 584,
— du conduit déférent 6 1 0 , 6 1 6 , 6 2 5 , 633 - - gauche . . 5 8 1 , 5 8 4
— du cou 461 587, 592
— du diverticule 673 — hépatiques 659, 661, 663
— du f o r a m e n r o t u n d u m 489 665, 667
— du genou 6 0 5 , 6 1 5 , 6 2 3 , 6 2 7 , 6 3 1 , 634 — honteuse externe 6 0 9 , 6 1 6 , 6 2 0
— du membre pelvien 597 625, 629, 633
— — — thoracique 531 — — — accessoire . . . .
— du pénis . 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , 647 - interne 6 3 5 , 6 4 1 , 6 4 3
— du pied . . . 5 9 7 , 6 1 1 , 6 1 6 , 6 2 1 , 645, 647
625, 629, 633 iléales 672, 679, 681
— du t h y m u s 870 — — mésentérique 677
— du torus digital 547 — iléo-colique 672, 675, 679
— efférentes 717 681, 683
— émissaires 473, 489 — iliaco-fémorale
— de la fissure orbitaire . . 489 — iliaque c o m m u n e 597,611,616
— — du canal carotidien . . . 489 620, 625, 629
— — du canal hypoglosse . . 491 — - externe . . 5 9 7 , 6 1 0 , 6 1 6
— du foramen carotidien . . 527 620, 625, 629, 633
— — — — jugulaire 491 — — interne . . 6 3 4 , 6 3 9 , 6 4 1
— — — - lacerum 4 8 9 , 498 643, 645, 647
— — — — oibitorotundum — — — commune
489, 511 — ilio-lombaire 6 1 6 , 6 3 3 , 6 3 4 , 6 3 5
— — — — ovale 643, 645
489, 516, 527 — infra-orbitaire 4 6 7 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 1
— — — — rétro-articulaire 516, 522
491, 498, — intercapitale
505, 517, 523 — intercostale (-s) dorsales 5 8 1 , 5 8 4
— — — — rotundum 516 587, 589, 591, 592, 593
— mastoïdienne . . . . 4 9 1 , 519 — — supérieure
— — occipitale 491, 519 — — suprême 579, 5 8 4
— épigastrique caudale . . 6 0 9 , 6 1 5 , 587, 589, 591, 592
620, 625, 629, 633 — — ventrales . . . 5 7 5
— — — superficielle . 584, 587, 591
609, 616, 625, 629, 633 — interdigitales 5 3 3 , 5 5 1 , 5 5 5 , 5 5 9
— — crâniale . . 5 7 5 , 5 8 4 , 563, 597, 599, 616, 621, 6 2 5
587, 589, 595 — interosseuses 549, 567
— — — superficielle . — — commune 5 3 9 , 5 5 3
551, 575 557
— — inférieure 634 de la jambe . . 6 0 5
— superficielle 634 619
— ethmoïdale externe 465, 495 - dorsale . 5 3 9 , 5 5 3
— interne 525 557, 561
— faciale 463, 495, 501, 511, — palmaire 539, 553
515, 521, 522, 527, 531 557, 561
— fémorale 605, 615, 619, 623, — intervertébrales 577, 584
627, 633, 634 587, 639
frontales . 4 6 3 , 5 0 1 , 5 1 1 , 5 2 1 , 531 — jéjunales 6 7 2 , 6 7 5 , 6 7 9 , 6 8 1 , 6 8 3
gastrique (-s) brèves 681 — jugulaire antérieure 479
courtes 673, 675 — — commune
- droite . . 6 7 5 , 6 7 7 , externe 4 6 1 , 4 7 7 , 4 9 9
679, 681, 685 507, 513, 517, 522, 523, 527
gauche . 6 7 3 , 6 7 9 , - interne . 4 9 1 , 5 0 1 , 5 0 9
681, 683, 685 515, 519, 522, 527
— — "pariétale" . — postérieure
673, 677 — ventrale 479
— "viscérale" . — labiale (-s) antérieure 495
673, 677 — dorsale . . . 6 3 7 , 6 4 3
gastro-duodénale . . . . 6 7 3 , 6 7 7 , 645, 647
679, 681, 683 — dorsale et mammaire
gastro-épiploïque droite 6 7 5 , 6 7 7 , — inférieure . . 4 6 5 , 4 9 5
681, 683, 685 503, 511, 515, 521, 522
900 -

Veine (-s) labiale (-s) postérieure 649 Veine (-s) ombilicale 455, 671
— supérieures 4 6 5 , 4 9 5 , — omo-brachiale . . . 4 7 9 , 5 1 7 , 5 2 5 ,
503, 511, 515, 521, 522, 531 536, 561, 567
- ventrale 6 0 9 , 6 1 6 , 6 2 0 , — ophtalmique externe dorsale 4 6 7 ,
625, 629, 634 495, 505, 511, 515, 516, 522
— lacrymales 465, 495, 505 — — — ventrale . . . .
— laryngée caudale 499 467,495,511,516, 523
- crâniale 4 6 9 , 4 9 3 , 4 9 5 , dorsale 529
511, 515, 516 inférieure 527, 529
- impaire 469, 516, 521 supérieure 529
- supérieure 531 ventrale 529
— latérale du nez . . 4 6 5 , 4 9 5 , 5 0 1 , — ovarique . . 6 2 0 , 6 5 7 , 6 5 9 , 6 6 1 ,
511, 515, 521, 522 663, 665, 667, 669
— palatine (-s) . . . . 4 7 3 , 4 9 3 , 5 0 5 ,
- de la queue 635, 6 3 9 , 6 4 5 , 647
516, 517, 522
linguale 4 6 7 , 4 9 3 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 1 ,
- ascendante 4 6 9 , 5 1 6 , 521
516, 521, 523, 531
— — descendante . . . 4 6 7 ,
- impaire 469, 521
503, 511, 516, 523
— linguo-faciale 4 6 3 , 4 6 9 , 4 9 5 , 4 9 7 ,
— - externe 527, 531
501,503,511,515,516,521, 523
— — majeures . 4 6 7 , 4 9 7 ,
lombaire (-s) . . . . 5 8 9 , 5 9 1 , 5 9 2 ,
503, 516
616,620, 625, 629, 653, 659, - mineure .467,503, 516
661, 663, 665, 667 — palpébrale inférieure . . 5 1 6 , 5 2 1 , 531
— — ascendante . . . 5 9 5 , - — latérale 474,
655, 667, 687 505, 513, 521, 523
— malaire 497, 505, 516 — — — médiale 463,
— malléolaire caudale latérale 615 465, 511, 522
— mammaire caudale . . . 6 0 9 , 6 1 6 , 620 - médiales 495
— — crâniale . . . 5 7 5 , 5 8 7 , — — — inférieure . . . 503
609, 616, 620 - supérieure 531
— massétérique . . . 4 7 3 , 4 9 8 , 5 0 5 , - — latérale 473,
517, 523, 527 505, 513, 521, 527
— — ventrale . 4 7 7 , 4 9 8 , — — — médiale 463,
505, 517 501, 511, 515, 521, 522
— maxillaire . . 4 7 1 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 3 , — pancréatico-duodénale caudale
516, 522, 523, 527 672, 675, 679, 681, 683, 685
— médiane . . 5 3 7 , 5 4 9 , 5 5 3 , 5 5 7 , — —• crâniale
561, 565, 567 675, 677, 679, 681, 683, 685
- de l'avant-bras . . . . 5 3 7 , 569 — pancréatiques 679
— — du cou 525 — paraombilicales 685
- du coude 5 3 6 , 5 4 9 , 5 5 2 , — pariétales 635
553,555,557,561,565, 569 — parotidiennes 475, 505
— médiastinales crâniales 575 — pectorales 545, 571
— méningée (-s) 473 — perforantes 575, 584, 634
— moyenne . . . . 5 1 6 , 527 — péricardiaco-phrénique 5 7 5 , 5 8 4 ,
— mentale 473, 497 591, 593
— mésentérique caudale 671,675, — péricardiques 595
677, 679, 681, 683 — périnéale dorsale 635,637,641,
- crâniale 672, 675, 643, 645, 647
679, 681, 683, 685 - ventrale ....637,641,
— métacarpiennes dorsales 5 3 3 , 5 5 2 , 643, 645, 647
555, 559, 563, 569 — péronières 605, 634
— — palmaires 535, 549, — petite saphène 634
552, 555, 559, 565, 569 — pharyngienne 4 7 3 , 4 9 3 , 4 9 7 , 5 0 5 ,
— métatarsiennes dorsales 5 9 9 , 6 1 3 , 521, 522, 531
617,621,625,626,629,631, 633 — — ascendante 4 6 9 , 4 9 3 ,
495, 499, 511, 515, 516, 521
— - plantaires 5 9 9 , 6 1 3 ,
— phréniques 655
617,621,626,631, 633
— caudales 6 5 5 , 6 6 3 , 6 6 5 , 667
— minimes du cœur 64
— — crâniales . . 6 5 5 , 6 5 9 ,
— moyenne du clitoris 635
661, 663, 665, 667
— — du cœur 63, 80
— inférieures 655, 667
— — du genou 619
— supérieures 5 9 5 , 6 5 5 , 667
— - du pénis 616, 635
— plantaire (-es) . . . 6 0 1 , 6 1 3 , 6 1 9 , 626
— musculo-phrénique 575, 584, 587, — - latérale . 6 0 1 , 6 1 3 ,
589, 595 621, 626, 631
— nasales externes 465, 531 — médiale . 6 0 1 , 6 1 3 ,
— oblique de l'atrium gauche . . 6 3 , 587 617,619,621,626, 631
— obturatrice 616, 635, 643, 645, — poplitée . . . 6 0 5 , 6 1 5 , 6 1 9 , 6 2 3 ,
647, 649 627, 631, 634
— occipitale . 4 7 7 , 4 9 3 , 4 9 8 , 5 0 9 , — porte 459, 669, 675, 677,
515, 522, 527, 529, 531 679, 681, 683
— œsophagiennes . 5 8 1 , 5 8 9 , 5 9 1 , — postcardinale 455
592, 593, 595 — précardinales 455
- 901

ne {-s) prépylorique 685 Veine (-s) splénique 6 7 3 , 6 7 7 , 6 7 9 , 6 8 1 , 6 8 3 , 685


— profonde (-s) de la cuisse 607, 61 5, — sterno-cléïdo-mastoïdienne . . 4 7 7 ,
620, 625, 629, 633, 634 513, 517
— profonde (-s) de la face 4 6 5 , 4 9 5 , — stylo-mastoïdienne 4 7 7 , 4 9 3 , 505,
497, 503, 511, 516, 515, 517, 527
521, 522, 527, 531 — subcardinale 458
— — de la jambe 605 — subclavière . 5 4 5 , 5 5 1 , 5 5 3 , 5 5 7 ,
— — de la langue . . 4 6 7 , 563, 565, 567, 571
497, 503, 511, 516, 521 — subcostale 595
— — de l'avant-bras 5 3 9 , - sublinguale . 4 6 9 , 4 9 7 , 5 0 3 , 511,
553, 557, 561 516, 521, 523
_ du bras . 5 4 1 , 5 5 1 , — submentale 465, 467, 469, 497,
553, 557, 563, 567 503, 511, 516, 521, 523, 531
— - du clitoris 6 3 7 , 6 4 1 , — subscapulaire . . . 5 4 3 , 5 5 1 , 5 5 3 ,
643, 645, 649 557, 563, 567
— du pénis 637,641, - superficielle ventrale de la langue 516
643, 645, 649 — supracardinale 458
— prostatique 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , - supra-orbitaire 4 6 7 , 4 9 5 , 5 0 5 , 5 1 1 , 531
647, 649 — suprarénales 6 5 7 , 6 5 9 , 6 6 3 , 6 6 5 ,
- ptérygoïdiennes . 4 7 3 , 4 9 8 , 5 0 3 , 667, 669
513, 517, 523, 527 — suprascapulaire . . 4 8 1 , 5 1 7 , 5 2 5 ,
— pudendo-épigastrique . 6 0 9 , 6 1 5 , 529, 543, 551, 553
620, 625, 629 — supratrochléaire 463, 521, 531
pulmonaires 459 surales 619, 623, 631
_ radiale 569 — tarsienne latérale 5 9 9 , 6 1 7 , 6 2 1 ,
— - distale 5 3 9 , 5 4 9 , 5 5 3 , 5 5 5 , 625, 626, 629
561, 565, 567 _ médiale 5 9 9 , 6 1 7 , 6 2 1 ,
— — proximale 541, 549, 553, 625, 626, 627, 631
557, 561, 567 — - perforante . . 5 9 9 , 6 0 1 ,
— — superficielle 541, 563 613, 617, 631
— rectale caudale . 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , — — — distale 621
645, 647, 649 — — proximale . . . . 621
— — crâniale . . . 6 7 1 , 6 7 5 , 6 7 7 , — temporale (-s) moyenne . . . . 4 7 4 , 527
6 8 1, 683 — profondes . . . 4 7 3 ,
— — inférieure 649 497, 503, 513, 517, 522, 523, 527
— — moyenne . 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 7 , 649 - — superficielle . . 4 7 3 ,
_ récurrente interosseuse . . . . 5 6 1 , 565 498, 505, 513, 517, 522, 523, 527
— — ulnaire 561 — testiculaire . 6 2 0 , 6 5 7 , 6 5 9 , 6 6 1 ,
— réflexe 465 663, 665, 667, 669
_ rénales . . . . 6 5 7 , 6 5 9 , 6 6 1 , 6 6 3 , — thoracique externe 5 4 5 , 5 5 1 , 5 5 3 ,
665, 667, 669 557, 563, 567
_ réticulaire 673, 679 - - interne 5 7 5 , 5 8 4 , 5 8 7 ,
_ rétromandibuiaire 4 6 9 , 4 7 4 , 4 9 7 , 589, 591, 592, 593
498, 503, 505, 511, 513, — latérale 5 4 5 , 5 5 7 , 5 6 3 , 567
516, 517, 522, 523, 527, 531 — — superficielle 543,551, 553
— ruminale 673 — thoraco-dorsale . . 5 4 3 , 5 5 1 , 5 5 3 ,
— — droite 679 557, 563, 565, 567
— — gauche 679 - thymiques . 575, 584, 587, 589, 593
— sacrale latérale 639, 649 — thyroïdienne caudale . . 5 2 1 , 573,
_ - médiane 637, 639, 641, 589, 591, 592, 593, 595
643, 645, 647 — — crâniale . . 4 7 7 , 4 7 9 ,
— saphène accessoire 633 493, 498, 511, 515, 521, 527, 531
— - latérale 603, 615, 619, — inférieure 595
620, 623, 625, 626, 627, 631, 634 — — moyenne . 4 7 9 , 4 9 5 ,
— - médiale 6 0 1 , 6 0 7 , 6 1 3 , 499, 511, 515, 521, 531
615, 619, 620, 623, — supérieure . . . . 5 2 7 , 531
626, 627, 629, 631, 633 — tibiale (-es) antérieures 364
— satellite de l'artère carotide externe — - caudale 6 0 5 , 6 1 5 , 6 1 9 ,
493, 515, 521, 522, 527 623, 627, 631, 634
— — — — linguale . 4 9 3 , - - crâniales 6 0 3 , 6 1 5 , 6 1 9 ,
515, 521, 522 623, 627, 631, 634
— scapulaire dorsale 5 7 1 , 5 7 9 , 5 8 4 , - — postérieures 634
587, 591, 592, 593 — transverse de la face . . 4 6 5 , 4 7 4 ,
_ scrotale 634 495, 4 9 8 , 505, 513, 517, 523, 527
— - dorsale . 6 3 7 , 6 4 3 , 6 4 5 , — — du cou 529
647, 649 — — du coude . . 5 4 1 , 5 4 9 ,
- — postérieure 649 553, 557, 567
— - ventrale . 6 0 9 , 6 2 0 , 6 2 5 , 629 — tympaniques 527
— sigmoïdiennes 671, 675, 683 — ulnaires . . . . 5 3 9 , 5 6 1 , 5 6 5 , 5 6 7 , 569
— sous-cutanée abdominale . . . 5 5 1 , — urétrale 637, 647
57 5, 595 — utérine . . . 610,616,625,633,
— sphéno-palatine . 4 6 7 , 4 9 7 , 5 0 3 , 637, 643, 649
511, 516, 523 - vaginale 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , 6 4 7 , 649
902 -

Veine (-s) vaginale accessoire 637, 643 Vena (-ae) c o c c y g e a mediana 639
- vertébrale 575, 584, 587, — ventrolateralis 639
589, 592, 593 — colica dextra 673
— accessoire 593 — — média 672
— — médiane 525 — — sinistra 671
— thoracique . . 5 8 1 , 589, — collateralis radialis 541
591, 592 — — ulnaris 541
— vésicales 649 — comitans a. carotis externae . . . 493
— caudale 637, 641, 645, — a. lingualis 493
647, 649 — conjunctivales 465
- - crâniale 610,611,620, — cordis anteriores 64
625, 633, 657, 661 — — dextrae 64
— — moyenne 629 — magna 63
— vestibulaire 637 — — média 63
— vitelline 455 — — minimae 64
— vorticineuses 465, 505 — — parva 64
Veinule (-s) collectrices 451 — cornualis 473
— postcapillaires 451, 717 — coronalis 533
Vena (-ae) 1, 449 — costoabdominalis dorsalis 581
— abdominalis caudalis 610 — costocervicalis 579
— — cranialis 655 — cremasterica 609
— alveolaris inferior 473 — cricothyroidea 493
— angularis oculi 463 — cysticae 675
— — oris 465 — digitalis abaxialis V 533
— appendicularis 673 — — dorsalis (-es) c o m m u n i s
— articulares temporomandibulares . 473 533, 597
— auricularis caudalis 475 — — — propriae
— — intermedia 475 531, 597
— — lateralis 475 — palmarès c o m m u n e s . . . 533
— medialis 474, 475 — — — propriae 533
— profunda 474, 475 — — plantaris (-es) abaxialis . 599
— — rostralis 474 — — — communes 599
— axillaris 543 — propriae . . 599
— axillobrachialis 536 — diploicae 483
— azygos dextra 579 — diverticuli 673
— — sinistra 583 — dorsalis clitoridis 637
— basilica 537 — — linguae 467
— basivertebrales 577 — nasi 463
— bicipitalis 541 — — pedis 599
— brachialis 539 — — pénis 637
— — superficialis 541 — d u c t u s deferentis 610
— brachiocephalica 573 — emissaria 489
— bronchales 581 — — canalis carotici 489
— bronchooesophagea 581 — — n. hypoglossi . . 491
— buccalis 471 — — fissurae orbitalis 489
— bulbi pénis 637 — — foraminis jugularis . . . . 491
— vestibuli 637 - - laceri 489
— caecalis 673 — — — orbitorotundi . 489
— cardinalis c o m m u n i s 455 — — — ovalis 489
— caudalis femoris 607 — — — retroarticularis 491
- — distalis 607 - - rotundi 489
— cava caudalis 595, 649 — — mastoidea 491
— — cranialis 459, 571 — occipitalis 491
— — — sinistra 583 — epigastrica caudalis 609
— cephalica 479, 535 — — — superficialis . 609
— — accessoria 536 — — cranialis 575
— cerebri dorsales 483 — — — superficialis . 575
— — magna 483 — ethmoidalis externa 465
— — ventrales 485 — facialis 463
— cervicalis profunda 579 — femoralis 605
— superficialis 479 — fibrotypicae 455
— ciliares 465 — frontalis, s. supratrochlearis . . . . 463
— circumflexa femoris lateralis . . . . 607 — gastrica (-ae) breves 673
— — — medialis . . . . 609 — — dextra 675
— humeri caudalis 543 — — sinistra ...-.- 673
— — — cranialis . . . . 541 — — — parietalis . . 673
— ilium profunda 611 — — — visceralis . . 673
— — — superficialis . 607 — gastroduodenalis 673
— scapulae 543 — gastroepiploica dextra 675
— clitoridis 637 — sinistra 673
— coccygea dorsalis 639 — genus 605
— — dorsolateralis 639 — descendens 607
— - lateralis 635, 639 — glandularis 469, 477
- 903

Vena (-ae) glutea caudalis 635 Vena (-ae) palpebralis inferior medialis 4 6 3 , 465
— cranialis 635 — superior lateralis . . . . 473
— hemiazygos dextra 584 — — — medialis . . . . 453
— — sinistra 581 — pancreaticoduodenalis caudalis 672
— hepaticae 659 — — cranialis 675
— ileales 672 — pénis 637
— ileocolica 672 — — média 635
— iliaca c o m m u n i s 611 — perforantes 575
— externa 610 — pericardiacophrenica 575
— — interna 634
— perinealis dorsalis 635, 637
— iliacofemoralis 616
— ventralis 637
— iliolumbalis 635
— peroneae 605
— infraorbitalis 467
— pharyngea (-ae) 473, 493
— intercostalis (-es) dorsales 581
— ascendens . 4 6 9 ,
— — suprema 579
— ventrales 575 493, 495
— interdigitalis 533, 597 — phrenicae caudales 655
— interossea c o m m u n i s 539 — — craniales 655
— — cruris 605 — — inferiores 655
— — dorsalis 539 — superiores 655
— palmaris 539 — plantaris lateralis, medialis 601
— intervertebralis 577, 655 — poplitea 605
— jejunales 672 — portae 669
— jugularis anterior 479 — postcardinalis 455
— externa 461, 477 — precardinalis 455
— — interna 491 — profunda (-ae) antebrachii 539
— labialis dorsalis 637 — — brachii 541
— — inferior 465 — — clitoridis 637
— — superior 465 — - faciei 465
- ventralis 609 — — femoris 607
— lacrimalis 465 — — linguae 467
— laryngea cranialis . . . . 4 6 9 , 4 9 3 , 495 — — pénis 637
— impar 469 — prostatica 637
— lateralis nasi 465 — pterygoideae 473
— lienalis 673 — pudenda externa 609
— lingualis 467, 493 — — interna 635
— impar 469, 521 — pudendoepigastrica 609
— linguofacialis 463 — radialis 539
— lumbalis (-es) 653 — rectalis caudalis 637
ascendens 655
— — cranialis 671
— malaris (voir : veine malaire)
— — média 637
— mammaria cranialis 575
— renalis 657
— marginales m e m b r i pelvici 458
— reticularis 679
— — — thoracici . . . . 457
— marginis ventricularis sinistri . . . . 63 — retromandibularis 469, 474
— masseterica 473 — ruminalis dextra 679
— ventralis 477 — — sinistra 679
— maxillaris 471 — sacralis (-es) laterales 639
— mediana 437 — mediana 637
— — antebrachii 537 — saphena lateralis, s. parva 603
— cubiti 536 — medialis, s. magna .... 601
— mediastinales craniales 575 — scapularis dorsalis 579
— mentalis 473 — scrotalis dorsalis 637
— mesenterica caudalis 671
— — ventralis 609
— cranialis 672
— sigmoideae 671
— metacarpeae dorsales 533
— — palmarès 535 — sphenopalatina 467
— metatarseae dorsales 599 — sternocleidomastoidea 477
— — plantares 599 — stylomastoidea 477, 493
— musculophrenica 575 — subcardinalis 458
— obliqua atrii sinistri 63 — subclavia 545
— obturatoria 635 — subcutanea abdominis 575
— occipitalis 493 — sublingualis 469
— oesophageae 581 — submentalis 465, 469
— omobrachialis 479, 536 — subscapularis 543
— ophthalmica externa dorsalis . . . 467 — supracardinalis 458
— ventralis . . . 467
— supraorbitalis 467
— ovarica 657
— suprarenalis 657
— palatina (-ae) 473, 493
— ascendens 469 — caudalis 657
— — descendens 467 — suprascapularis 481, 543
— major 467 — supratrochlearis (s. frontalis) ... 463
— — minor 467 — tarsea lateralis 599
— palpebralis inferior lateralis 474 — — medialis 599
904 -

Vena (-ae) tarsea perforans 599 Vena (-ae) vertebralis thoracica 581
— temporalis (-es) profundae 473 — vesicalis caudalis 637
— — superficialis .... 473 - cranialis 610, 657
— testicularis 657 — vestibularis 637
— thoracica externa 545 — vitellina 455
— — interna 575 — vorticinosae 465
— lateralis 545
Ventricule droit 21
— — superficialis 543
— gauche 21, 37
— thoracodorsalis 543
— primitif 7
— thymicae 575
Ventriculus dexter 21
— thyroidea caudalis 573
— primitivus 7
— cranialis 493
— — média 495 — sinister 21
— tibialis caudalis 605 Venulae colligentes 451
— — cranialis 605 — postcapillares 451
— transversa cubiti 541 V o r t e x cordis 25, 51
— — faciei 474 — du coeur 25, 51
— ulnaris 539
— umbilicalis 455
— urethralis 637
— uterina 610 Z
— vaginalis 637
— accessoria 637 Zona t h y m o d e p e n d e n s 717
— vertebralis 575 Zone t h y m o d é p e n d a n t e 717

IMPRIMERIE DES BEAUX-ARTS


J.TIXIER & FILS. S.A.
19-21, rue Roux-Soignat - 69003 LYON
N° d'imprimeur 1139 - 2011

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