Anatomie Comparée Des Mammifères Domestiques Tome 5 Angiologie 2011
Anatomie Comparée Des Mammifères Domestiques Tome 5 Angiologie 2011
Anatomie Comparée Des Mammifères Domestiques Tome 5 Angiologie 2011
ANATOMIE COMPAREE
des mammifères domestiques
ANATOMIE COMPARÉE
DES
MAMMIFÈRES DOMESTIQUES
Robert Barone
EDITIONS VIGOT
23, rue de l'Ecole de Médecine
75006 PARIS
N° d'Inventaire
Robert BARONE
B i b l f e t H é ^
Professeur Honoraire |£ct: . $h -fi
à l'Ecole Nationale Vétérinaire d e T y o r i
Anatomie
comparée
des mammifères
domestiques
Tome cinquième
ANGIOLOGIE
Deuxième édition
Ouvrage couronné
par l'Académie de Médecine
(prix Reynal, 1969)
par l'Académie des Sciences
(prix Cuvier, 1970)
et par l'Académie Vétérinaire
(Médaille du Cinquantenaire, 1978)
EDITIONS VIGOT
23, rue de l'Ecole de Médecine
7 5 0 0 6 Paris
2011
Les planches 97, 104, 183 et 208 sont adaptées du livre "Anatomia angiografica del cane"
de Canossi, Dardari, Cortesi, Brunelli et Pasquinelli.
Ed. Minerva Medica, Torino, 1959.
Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est interdite. Une copie ou reproduction
par quelque procédé que ce soit, photographie, microfilm, bande magnétique, disque ou autre,
constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 sur la
protection des droits d'Auteur.
ANGIOLOGIE
Organisation générale de l'appareil circulatoire 1
Étapes du développement 2
CHAPITRE II : ARTÈRES
I. — Caractères généraux 103
Collatérales 147
Artère occipitale 147
Artère linguale 149
Artère faciale 151
Artère auriculaire caudale 155
Terminales 1 57
Artère temporale superficielle 1 57
Artère maxillaire 161
C - Artère carotide interne et artères de l'encéphale 169
Artères de l'encéphale 175
D - Particularités spécifiques 177
Equidés 177
Ruminants 185
Porc 193
Chien 199
Chat 207
Lapin 209
Comparaison avec l'Homme 213
ANGIOLOGIE
Pl. \ — Une angiologie du Cheval au temps de la Renaissance XXII
CHAPITRE I : CŒUR
CHAPITRE II : ARTÈRES
I. — Généralités
Pl. 51 — Système artériel d'un Chien 104
Pl. 52 - Artères du Cheval 106
Pl. 53 - Artères du Bœuf 107
Pl. 54 — Structure des artères (Schémas) 110
Pl. 55 — Structure des artères 112
Pl. 56 — Evolution des arcs aortiques 114
Pl. 57 — Appareil circulatoire d'un embryon de Cheval 116
Pl. 58 — Schéma de la circulation chez le foetus 120
V. — Artères du tronc
Pl. 148 — Schéma de l'aorte et de ses branches chez le Chien 304
Pl. 149 — Schéma d'une artère intercostale dorsale 306
Pl. 150 — Tronc pulmonaire et aorte d'un Chien 310
Pl. 151 — Artère cœliaque du Cheval 314
Pl. 152 — Artère cœliaque du Chien 316
Pl. 153 — Artère cœliaque du Bœuf 320
Pl. 154 — Artère cœliaque du Porc 322
Pl. 155 — Artère cœliaque du Lapin 324
Pl. 156 — Artère cœliaque de l'Homme 326
Pl. 1 57 — Artères mésentériques du Cheval 328
Pl. 158 — Artères mésentériques du Chien 330
Pl. 159 — Artères mésentériques du Bœuf 332
Pl. 160 — Artères mésentériques du Cheval (Intestin isolé) 334
Pl. 161 — Artères mésentériques du Mouton 336
Pl. 162 — Artères mésentériques du Porc 338
Pl. 163 — Artères mésentériques du Chien 340
Pl. 1 64 — Artères mésentériques du Lapin 342
Pl. 165 — Artères mésentériques de l'Homme 344
Pl. 166 — Artères et veines rénales du Cheval 348
I. — Généralités
Pl. 213 — Structure des veines 448
Pl. 214 - Veines du Cheval 450
Pl. 215 — Aspects de l'endoveine 452
Pl. 216 — Développement du système veineux 454
Pl. 217 — Présence de deux veines caves crâniales chez une Vache 456
ANGIOLOGIE
Ces liquides se répartissent en deux secteurs, entre lesquels s ' e f f e c t u e n t des trans-
ferts incessants. L'un est interstitiel, extravasculaire, et baigne directement t o u t e s les
cellules, dans l'intimité même des tissus. Il leur apporte les substances nécessaires à
leur activité et en reçoit celles qu'elles produisent. L'autre est canalisé, contenu dans
l'appareil circulatoire, où un organe central contractile, le cœur (Cor), lui imprime un dépla-
cement constant et orienté dans un réseau complexe de vaisseaux (Vasa) c o n s t i t u a n t
un circuit fermé. Ce parcours lui impose la traversée des viscères chargés de son épuration
et de sa régénération, ainsi qu'une répartition fonctionnellement appropriée dans les diver-
ses parties de l'organisme. Le liquide circulant ainsi canalisé, ou plasma, véhicule une
charge cellulaire caractéristique. Selon la nature de cette dernière, il se présente sous deux
formes, le sang et la lymphe, dont chacune circule dans un réseau vasculaire particulier.
(1 ) Le n o m b r e m o y e n a p p r o x i m a t i f d ' é r y t h r o c y t e s , exprimé en millions par millimètre cube de sang, est de 5 chez l ' H o m m e , 6 chez
la V a c h e , ie Chien et le Lapin, 7 chez le Cheval, le Porc, le C h a t , 8 chez le M o u t o n et 13 chez la Chèvre. Il varie en o u t r e avec
le sexe (dans l'espèce h u m a i n e , 4 , 8 chez la f e m m e et 5 , 4 chez l ' h o m m e ) , avec l'âge, ainsi q u ' a v e c les c o n d i t i o n s de vie (climat,
altitude, etc.).
de leucocytes (Leucocyti), cellules non pigmentées mais nucléées et mobiles, qui sont
les agents les plus actifs de la défense de l'organisme. Ceux-ci sont capables de migrer
à travers les parois des capillaires, de cheminer dans l'intimité des tissus et de revenir
éventuellement dans le sang par la m ê m e voie. A ce niveau s ' e f f e c t u e également la fil-
tration d ' u n e partie du plasma vers les tissus. Leur f o n c t i o n accomplie, plasma et leu-
cocytes migrateurs peuvent être directement repris par les capillaires sanguins préveineux.
Mais une partie importante en est aussi captée par un réseau vasculaire différent, dans
lequel elle constitue la lymphe (Lympha). Celle-ci diffère du sang par l'absence d ' h é m a -
ties et par une population plus abondante de leucocytes. Elle est en e f f e t restituée au
sang après avoir parcouru le système lymphatique (Systems l y m p h a t i c u m ) , dans lequel
elle est enrichie en l y m p h o c y t e s , variété particulière de leucocytes. Ce système com-
porte, au-delà du réseau capillaire initial, c o m p l è t e m e n t distinct de celui des capillaires
sanguins, de nombreux vaisseaux lymphatiques (Vasa lymphatica) convergents à la
manière des veines et dont le trajet est interrompu par plusieurs échelons de nœuds
lymphatiques (Nodi lymphatici) — anciennement " g a n g l i o n s l y m p h a t i q u e s " . La lymphe
est filtrée à travers ces derniers, où diverses souches cellulaires se multiplient et libèrent
des l y m p h o c y t e s mûrs. Les nœuds lymphatiques f o n t partie d ' u n ensemble plus vaste,
le s y s t è m e lymphoïde, qui assure la défense immunitaire de l'organisme et m e t en jeu,
outre les f o r m a t i o n s lymphoïdes de l'appareil digestif (et accessoirement de l'appareil
respiratoire et du sinus uro-génital), la moelle osseuse, le t h y m u s et la rate.
ETAPES DU DÉVELOPPEMENT
Indispensable à toute vie organisée, l'appareil circulatoire apparaît de façon très pré-
coce, dès la période pré-embryonnaire de la vie, au stade de la ligne primitive. Il dérive
entièrement du mésoderme, où ses premières ébauches sont constituées de petits amas
cellulaires pleins, les îlots sanguins (Insulae sanguineae). Développés d'abord à la péri-
phérie de l'aire embryonnaire, ceux-ci s'allongent rapidement en cordons en même temps
que leurs cellules se différencient. Celles de la surface s'aplatissent et s ' é t e n d e n t pour
former un endothélium, ébauche de paroi vasculaire, tandis que les autres se dissocient
et f l o t t e n t bientôt dans un liquide, plasma primitif, où elles figurent les premiers précur-
seurs des cellules sanguines. Ces microvaisseaux s ' a n a s t o m o s e n t en un réseau capil-
laire primitif (Rete capillare primitivum) qui s ' é t e n d aussi bien dans l ' e m b r y o n que dans
le mésoderme extra-embryonnaire. La partie centrale, dérivée du mésoderme cardiogé-
nique, f o r m e un tube axial, d ' a b o r d double puis unifié et contractile, le cœur primordial
(Cor primordiale), dont le cœur définitif dérivera par complication progressive. Les con-
tractions rythmiques de ce tube établissent une circulation d'abord orientée dans le sens
caudo-crânial, qui modèle bientôt le réseau capillaire : la partie caudale draine des col-
lecteurs qui sont les premiers éléments du système veineux ; de l'extrémité opposée part
un tronc aortique presque aussitôt bifurqué, dont procède le système artériel.
sont assurés par le placenta, que desservent les vaisseaux ombilicaux, placés en dériva-
tion sur la circulation générale. Dans cette période s'organisent les p o u m o n s , tandis que
le cœur se cloisonne de façon à réserver à destination de ceux-ci une circulation distincte
de la circulation générale. Mais les p o u m o n s étant encore infonctionnels, la séparation
des deux circuits n'est jamais totale, de f a ç o n à permettre une suppléance respiratoire
par le sang venant du placenta. La circulation est alors i n c o m p l è t e m e n t double. Dans
cette période se situent les remaniements les plus i m p o r t a n t s des segments vasculaires,
dont certains s'atrophient alors que d'autres s'accroissent, tandis que le système lympha-
tique s ' é t e n d rapidement à partir de bourgeons poussés en des points définis de certains
troncs veineux. Après la naissance, lorsque se sont établies la respiration pulmonaire et
l'activité digestive, le cloisonnement du cœur s'achève et la circulation pulmonaire ou
petite circulation s'isole totalement de la circulation générale ou grande circulation. Cette
disposition définitive, particulière aux M a m m i f è r e s et aux Oiseaux, permet à deux cou-
rants sanguins parallèles et distincts de parcourir s i m u l t a n é m e n t le cœur. Elle caracté-
rise une circulation c o m p l è t e m e n t double.
Tronc aortique
.Ventricule primitif
Sinus veineux
NV. efférente
Atrium droit Atrium gauche du foie (V. cave
caudale)
Sinus veineux V. cardinale
(caché à la commune gauche
face dorsale)
Sinus veineux
_ Ebauche du
ventricule gauche
Ebauche
Ebauche du
du ventric.
ventricule droit
droit
Vv. précardinales
Veines (Vv. cardin. crâniales)
secundum
postcardinales Ebauche de
(Vv. cardinales foramen secundum
Septum primum
caudales) Septum spurium
V. cardinale
Ngauche
Atrium gauche commune droite
V. cardinale Atrium droit
commune veineux
gauche Valve droite
Ebauche de du sinus veineux Ostium
V. Ostium sinu-atrial des veines
Canaux atrio- pulmon.
ventriculaires
Tuber endocardiale
Foramen primum
V. cave caudale Valve gauche du
Foramen interventricul.
sinus veineux
Septum interventriculait
CHAPITRE I
CŒUR
Le cœur (Cor) est l'organe central de la circulation. C'est un muscle rouge et creux,
pourvu d'une activité rythmique et involontaire. Dans le court repos (ou diastole) qui sépare
deux contractions, ses cavités se remplissent du sang apporté par les veines. La con-
traction suivante (ou systole) chasse le sang dans les artères. L ' e f f i c a c i t é de la propul-
sion est assurée par l'intervention successive et coordonnée de chambres étagées, dont
les orifices de sortie sont pourvus de valves qui s ' o p p o s e n t au reflux du sang.
I - DÉVELOPPEMENT
(Pl. 2 à 6)
Les premières ébauches du cœur ne diffèrent de celles des autres parties de l'appa-
reil circulatoire ni par leur mode de f o r m a t i o n ni par leur structure. Ce sont des vaisseaux
dont la mince paroi endothéliale et le contenu se différencient à partir d'îlots sanguins
produits par le mésoderme. Mais ils se f o r m e n t en un emplacement défini. Le mésoderme
cardiogénique (Mesoderma cardiogenicum), d ' a b o r d situé au-delà de l'extrémité rostrale
de la lame neurale, est très vite reporté ventro-caudalement au pharynx primitif par le
développement de l'encéphale et l'incurvation de la tête. Le primordium cardiaque se
trouve dès lors placé à la face ventrale de l'intestin crânial, auquel il est uni par le méso-
carde dorsal. Il fait saillie dans le cœlome, lequel se prête à son expansion et à ses mou-
vements. Il c o m p o r t e d ' a b o r d , de f a ç o n fugace, deux vaisseaux parallèles, dont chacun
constitue un cœur primordial (Cor primordiale). Ces deux vaisseaux fusionnent rapide-
ment dans le sens crânio-caudal et produisent ainsi le cœur tubulaire simple (Cor t u b u -
lare simplex). L'extrémité caudale de celui-ci, incluse dans le s e p t u m transversum, f o r m e
deux cornes symétriques dont chacune reçoit latéralement le tronc terminal des veines
du même côté. L ' e x t r é m i t é crâniale se continue par le tronc aortique (Truncus aorticus),
d ' o ù procèdent les arcs aortiques.
A v a n t m ê m e leur fusion, les deux cœurs primordiaux sont parcourus dans le sens
caudo-crânial par des contractions rythmiques dues à l'activité d'une couche de myocytes
développée sous leur revêtement cœlomique. Ils présentent aussi un développement
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différentiel, des parties rétrécies séparant des dilatations. Celles-ci m o n t r e n t leur dispo-
sition caractéristique dès qu'est constitué le cœur tubulaire simple. Caudalement, les deux
terminaisons veineuses, elle-mêmes dilatées, s'ouvrent dans l ' a t r i u m primitif (Atrium pri-
mitivum) ; celui-ci c o m m u n i q u e crânialement avec le ventricule primitif (Ventriculus pri-
mitivus), lui-même prolongé par le bulbe primitif du cœur (Bulbus cordis primitivus) que
continue le t r o n c artériel (Truncus arteriosus).
Dans cette même période, l'atrium absorbe le sinus veineux, dont les dérivés se repor-
t e n t sur sa partie droite, tandis qu'à gauche apparaissent les ébauches des veines
pulmonaires. Dès lors, le cœur, pourvu intérieurement de quatre chambres (Cor quadri-
c a m e r a t u m ) , ne montre plus à l'extérieur que deux parties, l'une ventriculaire et l'autre
atriale, dont la démarcation est indiquée par un profond sillon coronaire (Sulcus corona-
rius). Le cône artériel, qui f o r m e la partie crâniale de l'ensemble ventriculaire, se conti-
nue par un tronc artériel dérivé du tronc aortique, dans lequel se prolonge le cloisonne-
m e n t intérieur. Le sillon superficiel qui correspond à cette division s ' a p p r o f o n d i t j u s q u ' à
séparer c o m p l è t e m e n t deux grosses artères (aorte et t r o n c pulmonaire) dont la disposi-
tion un peu spiroïde traduit la rotation subie par l'ensemble du cœur.
Auricule droite
Auricule gauche
Auricule gauche
Auricule
droite Cône artériel
CŒUR EN PLACE
{Primordium de l'aorte
Primord. du tronc
Primordium du tronc pulmonaire
V. cardinale commune droite
(Primordium de la v. cave crâniale)
Sinus veineux
Valve droite
du sinus veineux
Reste de la Septum secundum Foramen ovale
veine cardinale
Septum primum
commune gauche
(V. azygos g.) Valve du foramen ovale
Vv. Auricule droite
Atrium gauche
Atrium Auricule gauche
gauche
Atrium droit
V. cave caudale
Atrium droit
Artère pulmonaire gauche
Tronc pulmonaire
Valve du Auricule
foramen ovale droite
Atrium gauche
Auricule gauche
Auricule
Auricule gauche
droite
Foramen ovale
Valve atrio-
ventriculaire gauche
Valve atrio-
ventricul. droite
Ventricule gauche
Ventricule droit Ventricule droit
Ventricule gauche
Septum interventriculaire
auricules un croissant qui enveloppe de ce côté la base des artères précitées. Cette rota-
tion, qui porte en direction crâniale les parties droites du cœur et caudalement ses par-
ties gauches, existe chez tous les M a m m i f è r e s mais à des degrés variables. Elle est plus
nette chez les M a m m i f è r e s domestiques que chez l ' H o m m e . Elle accompagne un remar-
quable c h a n g e m e n t de topographie du cœur. Primitivement situé sous le pharynx, cet
organe s ' e n éloigne en e f f e t beaucoup lors de la f o r m a t i o n du cou et ce recul est un peu
plus i m p o r t a n t à gauche qu'à droite. Enfin, le cloisonnement du coelome ayant isolé le
péricarde (voir t o m e III : Développement de l'embryon et du fœtus), l'expansion des pou-
mons et des plèvres donne au cœur et à sa séreuse leur topographie définitive dans le
médiastin.
Le cloisonnement atrial est précédé par celui du canal atrio-ventriculaire. Les tuber-
cules endocardiaux de celui-ci s'allongent en e f f e t et s'adossent puis se soudent de f a ç o n
à déterminer deux orifices atrio-ventriculaires distincts, dont les bords sont modelés par
le courant sanguin en valves, tricuspide pour le f u t u r cœur droit, bicuspide ou mitrale
pour le cœur gauche. Le pont qui sépare ces deux orifices est parfois qualifié de " s e p -
t u m intermedium". Dans le même temps, une mince cloison apparaît au plafond de l'atrium
primitif, à gauche de l ' o s t i u m sinu-atrial : c ' e s t le s e p t u m p r i m u m , qui s ' é t e n d vers le
s e p t u m intermedium en cours d'édification. Entre ces deux f o r m a t i o n s persiste quelque
temps un étroit f o r a m e n primum. Ce dernier est ensuite obturé par leur soudure, tandis
que le s e p t u m p r i m u m se résorbe à sa partie dorsale, rétablissant une c o m m u n i c a t i o n
interatriale par le f o r a m e n s e c u n d u m . A ce stade, le sinus veineux s ' o u v r e dans l'atrium
droit par un o s t i u m bordé par la valve du sinus veineux (Valva sinus venosi) formée de
deux plis valvulaires. Ceux-ci s'unissent dorsalement et se prolongent en un pli saillant
simulant un septum incomplet : le s e p t u m spurium. Le pli valvulaire droit reste longtemps
distinct. M ê m e après l'absorption complète du sinus veineux par l ' a t r i u m , sa partie crâ-
niale marque la limite entre les deux c o n s t i t u a n t s initiaux de la cavité. Elle laisse persis-
ter jusque chez l'adulte un relief caractéristique : la crista terminalis. La partie caudale
fournit dans certaines espèces (dont l ' H o m m e ) des valves bordant les ouvertures de la
veine cave caudale et du sinus veineux (voir : C o n f o r m a t i o n intérieure de l'atrium droit).
Le pli valvulaire gauche, moins développé, s'adosse au s e p t u m s e c u n d u m et se c o n f o n d
avec lui. Ce dernier s e p t u m se développe à droite du s e p t u m p r i m u m et parallèlement
à lui. Il descend du plafond atrial et rejoint le s e p t u m intermedium, mais laisse persister
un large orifice interatrial : le f o r a m e n ovale (anciennement " t r o u de B o t a l " ) . La partie
du s e p t u m p r i m u m située en regard de ce dernier est entraînée et modelée par
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STRUCTURE
Le cœur tubulaire primitif c o m p o r t e un simple endothélium doublé d ' u n e gaine de
mésoblaste qui f o r m e autour de lui l'épimyocarde (Epimyocardium). Ce dernier c o m p o r t e ,
sous le mince revêtement cœlomique, une faible couche de myoblastes séparée de l'endo-
thélium par une couche épaisse d ' u n e gelée fluide, la cardioglie (Cardioglia), dont le rôle
mécanique est important. Celle-ci est modelée par le déplacement du sang et refoulée
avec l'endothélium au niveau des ostiums successifs, assurant pour chacun d'eux le rôle
d'une f o r m a t i o n valvulaire.
(2) Chez les Oiseaux, la d i s p o s i t i o n est inverse : l'arc aortique droit persiste et le gauche disparaît en grande partie. Dans les deux
classes, la partie ventrale de l'arc aortique régressé persiste seuie et participe à l ' é d i f i c a t i o n de l'artère subclavière c o r r e s p o n d a n t e .
12 -
Aorte thoracique
Artère pulmonaire
Ductus arteriosus
Vv. pulmonaires
Arc de l'aorte (ouvertes)
Atrium gauche
Auricule droite
Tronc brachio-
céphalique
Atrium droit
Aorte thoracique
Cône artériel
Arc de l'aorte
Tronc
pulmonaire V. cave crâniale
(ouverte et étalée)
Ductus Artères pulmonaires Crista terminalis
arteriosus
Tronc brachio-
Auricule gauche Veine cave caudale céphalique
_ Veines pulmonaires
Atrium gauche
Aorte thoracique V.cave caudale
(ouverte et étalée)
Petit m. papillaire
Atrium droit
Ventricule gauche
M. papillaire subartériel
En même t e m p s , l'endocarde s'insinue entre les travées les plus internes, donnant ainsi
forme aux nombreux reliefs qui rendent les parois anfractueuses, en particulier dans les
auricules et le f o n d des ventricules.
A cette évolution du myocarde s'ajoute celle du tissu conjonctif qui prend naissance
au sein de la gelée sous-endocardique et dont une grande partie devient plus tard fibreuse.
Ce conjonctif fibreux se localise à la j o n c t i o n atrio-ventriculaire ainsi que dans les valves
et leurs cordages. A la jonction atrio-ventriculaire, il sépare peu à peu la musculature atriale
de celle des ventricules, ne laissant finalement persister entre ces deux parties q u ' u n
étroit faisceau de tissu nodal (voir ci-dessous). Il constitue là des anneaux fibreux cer-
clant les ostiums atrio-ventriculaires et, à l'adossement de ces anneaux, d'étroites lames
unitives : les trigones fibreux. Dans ces derniers se développe ensuite du tissu cartilagi-
neux puis dans certaines espèces (Bœuf) du tissu osseux. Depuis la bordure des ostiums,
le conjonctif s ' é t e n d sous l'endocarde pour participer au modelage des valves. Au-delà
de celles des o s t i u m s atrio-ventriculaires, il se prolonge en outre dans un système de
trabécules d'abord peu distinctes du réticulum myocardique, mais qui f o r m e n t ensuite
de véritables cordages où l'endocarde revêt seulement un axe étroit de tissu fibreux. Ces
minces cordes restent en continuité par l'une de leurs extrémités avec le bord libre des
. alves et à l'opposé avec de volumineux reliefs appartenant au système des trabécules
myocardiques et f o r m a n t les muscles papillaires.
Quant à l'évolution structurale des myoblastes cardiaques, elle s'effectue selon deux
types d'importance très inégale. Dans la presque totalité de la paroi, elle produit les myo-
fibres cardiaques (Myofibrae cardiacae), m y o c y t e s striés dont l'organisation est particu-
lière au cœur. Ces cellules restent distinctes et leurs noyaux sont centraux ; elles se
bifurquent à l'une de leurs extrémités ou aux deux et s'accolent par ces branches à leurs
voisines sans former de syncytium. Un second type, beaucoup moins abondant, présente
une évolution différente et ne prend pas une disposition rameuse. Il produit les m y o c y -
tes nodaux ( M y o c y t i c o n d u c e n t e s , s. nodales), dont les myofibrilles se développent de
façon plus précoce mais restent beaucoup moins nombreuses et plus éparses. Ces cellu-
les sont les c o n s t i t u a n t s du tissu de c o n d u c t i o n , chargé de coordonner les contractions
des diverses parties du myocarde proprement dit. Elles f o r m e n t des amas caractéristi-
ques (ou nœuds) au niveau de la crista terminalis et de la base de l'atrium droit, ainsi
que des faisceaux dont le plus important franchit la zone fibreuse de la jonction atrio-
ventriculaire, assurant la connexion entre les deux étages du cœur.
le faible apport du sang pulmonaire (non hématosé). Il arrive enfin au ventricule gauche,
qui le chasse dans l'aorte.
Quant au sang veineux du ventricule droit, il en sort par le tronc pulmonaire mais
une très faible partie seulement pénètre dans les artères pulmonaires, encore f o r t étroi-
tes. Il passe dans le d u c t u s arteriosus (dérivé de la partie dorsale du sixième arc aortique
gauche) qui prolonge ce tronc et s'abouche à l'arc de l'aorte juste au-delà de l'émission
du tronc brachio-céphalique. Ainsi, le sang le plus o x y g é n é , apporté par l'aorte, est prin-
cipalement dirigé vers l'encéphale, tandis que le sang non hématosé est distribué aux
parties caudales du corps et poussé vers les artères ombilicales.
Le cœur a la f o r m e d ' u n cône irrégulier, à pointe plus ou moins obtuse selon les espè-
ces et dirigée ventro-caudalement. Enveloppé par le péricarde, il est situé dans le médiastin
m o y e n , entre les deux p o u m o n s , qui le c o u v r e n t presque entièrement et lui sont étroite-
m e n t unis par leurs racines.
Les parois du cœur étant presque entièrement formées de tissu musculaire, leur épais-
seur est proportionnée au travail fourni. Cette corrélation est particulièrement évidente
lorsqu'on compare les deux ventricules. Le gauche, qui envoie le sang dans tout l'orga-
nisme, a une paroi beaucoup plus épaisse que le droit, qui ne dessert que les poumons.
C'est en fait lui qui détermine la forme générale de l'organe, le droit se modelant en quel-
que sorte à sa surface. Ce dernier présente des variations liées de façon évidente à la
mécanique respiratoire et à la pression intrapulmonaire. Il est ainsi très développé et pres-
que aussi épais que le gauche chez les Mammifères aquatiques (Cétacés, Siréniens, Pin-
nipèdes), où les nécessités de la plongée entraînent une surpression pulmonaire
importante. Chez les Baleines, il s'étend même jusqu'à l'apex du cœur, qui présente un
aspect bilobé, un large sillon séparant les deux ventricules à son niveau. Par contre, chez
les Mammifères terrestres, le ventricule gauche occupe seul cet apex. Le droit en reste
à une distance plus ou moins grande et dessine sur les coupes transversales un crois-
sant qui embrasse la face crâniale et droite de la base et de la partie moyenne du ventri-
cule gauche' 11 .
La musculature du ventricule gauche est à son tour plus puissante dans les espèces
et les individus susceptibles d'une activité intense. Mais le développement relatif de ses
différentes assises, qui détermine pour l'essentiel sa forme et celle du cœur, semble plus
particulièrement en rapport avec les nécessités de l'irrigation respective des parties crâ-
niale et caudale de l'organisme. Dans les espèces où la musculature cervico-céphalique
et celle des membres thoraciques sont puissantes ou dont l'encéphale est très développé,
le cœur est plus couché sur le sternum et l'aorte décrit un arc très net. Les artères desti-
nées aux parties crâniales du corps, émises au sommet de cet arc, reçoivent de façon
préférentielle le sang chassé par le cœur. Dans ce cas la musculature apexienne est par-
ticulièrement développée et la forme du cœur tend alors à être globuleuse. C'est le cas
chez les Primates et les Carnivores. Au contraire, dans les espèces spécialisées dans la
course ou le saut, comme les Ruminants ou les Equidés, dont la musculature des mem-
bres pelviens, propulseurs, est importante, le cœur est plus redressé sur le sternum, l'arc
de l'aorte est très ouvert et la musculature ventriculaire plus développée près de la base
qu'à l'apex. Dans ce cas, ce dernier est pointu et le cœur nettement conique.
L'orientation du cœur a donc une importance fonctionnelle. Mais elle est également
corrélative de la conformation générale du thorax. Chez l'homme, où celui-ci est élargi
transversalement et aplati dans le sens dorso-ventral, l'apex du cœur est nettement dévié
vers la gauche. Les deux tiers de l'organe sont à gauche du plan médian du corps et son
axe forme un angle d'environ 45 degrés avec ce plan. En outre, le cœur est également
élargi transversalement et ses deux parties sont nettement gauche et droite, cette der-
nière toutefois un peu plus crâniale. Au contraire, lorsque, comme chez les Equidés et
les Ruminants, le thorax est fortement aplati d'un côté à l'autre, le cœur s'étend à peine
plus à gauche qu'à droite du plan médian, avec lequel son axe forme un angle très aigu.
De plus, il est aplati d'un côté à l'autre et le cœur droit devient nettement crânial, bien
que toujours plus étendu à droite qu'à gauche. Le cœur des Carnivores présente des dis-
positions intermédiaires.
(1 ) C e t t e disposition est encore plus nette chez les Oiseaux, d o n t le ventricule d r o i t reste plus éloigné de l'apex d u cœur et se m o n t r e
plus élargi t r a n s v e r s a l e m e n t que chez les M a m m i f è r e s . La présence des sacs aériens c o n t r i b u e en e f f e t à limiter les variations de
ia pression i n t r a p u l m o n a i r e t a n d i s que le vol exige une très grande a c t i v i t é m u s c u l a i r e et donc un v e n t r i c u l e gauche puissant.
16 -
Arc de l'aorte
Aorte thoracique
Tronc
pulmonaires
Artère cervicale profonc
Artère pulmonaires
A. subclavière
Tronc bicarotidien
Tronc brachio-céphalique
Artères pulmonaii
Veines pulmonaires
Atrium gauche
V. cave
caudale
Tronc bicarotidien
Tronc costo-cervical
A. subclavière droite
A. subclavière gauche
Grande v.
brachio-céphalique
du cœur
Atrium droit
Ventricule
gauche Sillon coronaire
Sulcus terminalis
Bord
ventricul.
Bord ventriculairn droit
CARACTÈRES PHYSIQUES
La couleur du cœur est rouge, c o m m e celle des muscles striés. Les sillons et princi-
paux vaisseaux de sa surface sont toutefois couverts d'une graisse sous-épicardique dont
a teinte et la consistance sont particulières à chaque espèce.
En raison des corrélations fonctionnelles énoncées plus haut, le poids du cœur varie
oeaucoup selon les espèces et les individus. Il est toujours n e t t e m e n t plus élevé quand
activité physique est importante. Des chiffres plus précis seront fournis avec les parti-
cularités spécifiques. Il suffira d'indiquer ici que, rapporté au poids total du corps, celui
au cœur en représente en moyenne 0 , 7 7 % chez le Cheval, 0 , 7 5 % chez le Chien, 0 , 5 3 %
chez le Chat, 0 , 4 6 % chez le Bœuf, 0 , 4 3 % chez l ' H o m m e , 0 , 3 1 % chez le Porc. En
règle générale, il est un peu plus élevé ohez les mâles que chez les femelles, mais la dif-
férence semble moins nette chez les Ongulés que chez les Carnivores et l ' H o m m e : elle
est de l'ordre de 0 , 0 1 % chez les Equidés et les Ruminants, 0 , 0 2 % chez le Porc, 0 , 0 3 %
chez les Carnivores et 0 , 0 5 % dans l'espèce humaine. Dans toutes les espèces, les varia-
: ons individuelles sont très larges. Les poids relatifs relevés dans la littérature v o n t de
0 . 6 2 à 0 , 9 9 % chez les Equidés, 0 , 3 7 à 0 , 6 8 % chez le Bœuf, 0 , 2 1 à 0 , 5 2 % chez le
Porc, 0 , 4 5 à 1,11 % chez le Chien, 0 , 3 9 à 0 , 8 3 % chez le Chat. Chez le Cheval, quel-
ques sujets exceptionnels, auteurs de très hautes performances, ont été étudiés et le
poids de leur cœur dépassait le double de la valeur habituelle. On notera enfin que dans
toutes les espèces, le poids relatif du cœur est n e t t e m e n t plus faible chez le nouveau-né
et chez le jeune que chez l'adulte, le poids normal n ' é t a n t atteint que vers la fin de la
oériode pubertaire.
Les dimensions sont aussi variables que le poids et, c o m m e pour t o u t muscle, dépen-
dent de l'état de c o n t r a c t i o n ou de relâchement et des conditions d'observations. Elles
seront données avec les particularités spécifiques.
Quant à la capacité, elle est plus difficile encore à estimer, car elle varie beaucoup
selon l'état de c o n t r a c t i o n ou de relâchement des parois. La plupart des observateurs
ont trouvé que la capacité du cœur droit est supérieure à celle du cœur gauche. Il semble
que cette différence soit acquise de f a ç o n secondaire. Le cœur droit, à parois plus fai-
bles, est en e f f e t plus distensible que le gauche ; il peut donc admettre une quantité de
sang résiduel un peu plus grande à la fin de chaque systole ou encore se laisser dilater
un peu plus lors des mesures directes sur le cœur isolé. En outre, de nombreuses affec-
tions entraînent sa distension progressive en créant des difficultés dans le transit pulmo-
naire. En fait, le calcul conduit à penser que les deux cœurs, droit et gauche, ont en prin-
cipe une capacité peu différente sur le vivant ; ils chassent en tout cas la même quantité
de sang à chaque systole. En comparant nos essais de mesure directe aux données de
la littérature, nous retiendrons comme capacité moyenne approximative du ventricule gauche
les valeurs suivantes, en insistant sur le fait qu'il existe de très grandes variations indivi-
duelles en plus ou en moins dans t o u t e s les espèces : 8 0 0 à 9 0 0 millilitres chez le Che-
val, 3 5 0 chez l ' A n e , 6 0 0 chez le Bœuf, 1 0 0 chez l ' H o m m e , 1 0 0 chez le Porc, 8 0 à 9 0
chez le M o u t o n , 2 5 à 1 0 0 chez le Chien, selon la race et la taille. Sur le cœur isolé, le
ventricule droit a en général une capacité supérieure de 1/6 à 1 / 4 à celle du gauche. La
capacité des atriums est beaucoup plus difficile à déterminer que celle des ventricules,
mais elle est toujours plus faible, de l'ordre des trois quarts de celle-ci. Enfin, on notera
que les ventricules ne se vident pas entièrement lors de la systole et conservent à la fin
18 -
Veines subclavières
A. subclavière droite
Tronc bicarotidien
A. subclavière gauche
Tronc costo-cervical droit
A. vertébrale gauche
A. cervicale profonde gauche
Ventricule droit
Tronc costo-cervical gauche
Auricule droite
Tronc brachio-céphalique
Tronc
Atrium droit
pulmonaire
Arc de l'aorte
Auricule
gauche
Tronc bicarotidien A. subclavière droite
Ligament
artériel
A. subclavière gauche
Artères
pulmonaires Veine cave caudale
Tronc costo-cervical
droit
Aorte thoracique
CHEVAL
Auricule gauche
Ligament artériel
Sinus
Artères pulmonaires coronaire
Aorte thoracique
BŒUF
de celle-ci une certaine quantité de sang résiduel. Le volume de l'ondée sanguine chas-
sée par chaque contraction est d'environ un quart, voire un tiers, inférieur à leur capacité.
CONFORMATION EXTÉRIEURE (Pl. 7 à 10, 12, 18, 26, 37, 41, 43, 44, 46, 48, 49)
En raison de sa f o r m e conique, on reconnaît au coeur une base dorso-crâniale, qui
donne implantation aux gros vaisseaux, et un apex libre, dirigé vers l'angle sterno-
diaphragmatique et plus ou moins à gauche. Mais ce cône n'est pas régulier : c o m m e
déjà dit, il est diversement aplati selon les espèces. Chez l ' H o m m e , où il est élargi trans-
versalement, on lui reconnaît : une face sterno-costale (Faciès sternocostalis), crânio-
ventrale et donc antérieure ; deux faces pulmonaires (Faciès pulmonales) qui prolongent
de chaque côté la courbure de la précédente, dont elles ne sont que des parties couver-
tes par les p o u m o n s ; une face diaphragmatique (Faciès diaphragmatica), dorso-caudale
ou postérieure. Cette dernière se raccorde aux faces pulmonaires par un bord droit (Margo
dexter) ou bord épais et un bord gauche ou mince (non n o m m é dans les N.A.). Cette
nomenclature est inapplicable en A n a t o m i e comparée, en raison des variations d'orien-
tation de l'organe. Chez tous les Mamrrîifères domestiques, celui-ci est en effet aplati
d ' u n côté à l'autre, de sorte qu'il était traditionnel de lui décrire deux faces, droite et
gauche, séparées par deux bords, l ' u n crânial et l'autre caudal. Pas plus que les précé-
dents, ces termes ne peuvent être utilisés pour tous les Mammifères. C'est pourquoi les
N . A . V . ont adopté une nouvelle nomenclature, qui présente l'avantage d'être applicable
à t o u t e s les espèces.
Nous y c o n f o r m a n t , nous décrirons au cœur : une base, deux faces, l'une atriale
et l'autre auriculaire, deux bords et un apex.
Faces et bords sont divisés, c o m m e le cœur dans son ensemble, par un important
sillon circulaire transversal, le sillon coronaire (Sulcus coronarius) — anciennement " s i l -
lon auriculo-ventriculaire" — dans lequel courent les principaux vaisseaux de l'organe
et où s ' a c c u m u l e toujours une certaine quantité de graisse sous-épicardique. Ce sillon
sépare la masse atriale, dorso-crâniale, de celle des ventricules, qui f o r m e les trois quarts
du cœur et porte l'apex.
La base du cœur (Basis cordis) est essentiellement constituée par la masse atriale,
qui f o r m e un épais croissant dont la concavité embrasse le départ des gros troncs arté-
riels. De ces derniers, le plus superficiel est le tronc pulmonaire, directement visible
lorsqu'on examine le cœur par le côté gauche chez les M a m m i f è r e s domestiques, par-
devant chez l ' H o m m e . L'aorte ascendante est en grande partie cachée entre ce vaisseau
et la masse atriale, dans la concavité de laquelle elle s ' i m p r i m e . L'arc de l'aorte la pro-
longe dorso-crânialement et à gauche, au contact du tronc pulmonaire, qui s'incurve pour
passer dans sa concavité.
La face dorsale de l'ensemble atrial, irrégulièrement convexe, est divisée par une
dépression peu marquée, en f o r m e de sillon irrégulier, large et très peu profond, en deux
territoires. Crânialement chez les M a m m i f è r e s domestiques et à droite chez l ' H o m m e
s'étend l ' a t r i u m droit (Atrium d e x t r u m ) . A la partie la plus élevée de celui-ci aboutit la
veine cave crâniale, dont la terminaison reçoit en général la veine azygos droite. La par-
tie la plus caudale et ventrale de cet atrium m o n t r e l ' e m b o u c h u r e de la veine cave cau-
dale, qui semble s'enclaver dans la partie adjacente de l'atrium gauche et cache selon
l'espèce le sinus coronaire ou ses équivalents (voir plus loin : Face atriale). Le territoire
compris entre les embouchures des deux veines caves est dérivé du sinus veineux de
l ' e m b r y o n et correspond au sinus des veines caves, qui sera décrit avec la cavité atriale.
A son e x t r é m i t é opposée, l'atrium se prolonge par l'auricule droite (Auricula dextra).
20 - t
Veine azygos
Arc de l'aorte
A. coronaire gauche
Atrium gauche
Veine cave
caudale
A. subclavière gauche
A. subclavière
Tronc bicarotidien
Sillon
coronaire
Veine cave crâniale
Rameau
Auricule droite circonflexe
Veines pulmonaires
V. cave
V. azygos
Incisure de l'apex Apex du cœur
(gauche)
Sillon
brachio-céphalique
Veine costo-cervicale
Atrium
gauche
Veine cave crâniale
Rameau
circonflexe
Rameaux de Sillon coronaire
la f. atriale
du ventr. g. Atrium droit
Cette face (Faciès atrialis) est celle qui montre la plus grande partie des atriums et
les embouchures des grosses veines. ENe est droite chez les M a m m i f è r e s domestiques
et correspond à peu près à la face diaphragmatique et au bord droit du cœur humain.
Le sillon coronaire y est large, peu profond et continu.
Sa partie atriale s ' é t e n d sans discontinuité d ' u n bord à l'autre. Irrégulièrement con-
vexe, elle est environ deux fois plus large que haute. L ' a t r i u m droit occupe à peu près
ses deux tiers crâniaux chez les Mammifères domestiques, mais moins de sa moitié droite
chez l ' H o m m e . Lisse et convexe, ce secteur reçoit à son plafond la veine cave crâniale
et à son extrémité ventro-caudale la veine cave caudale. L ' e m b o u c h u r e de la veine cave
crâniale est bordée ventro-crânialement par une dépression courbe, à concavité caudale
et gauche : le sulcus terminalis, qui marque la limite entre les parties respectivement déri-
vées du sinus veineux (où aboutissent les veines caves) et de l'atrium primitif. La termi-
naison de la veine cave caudale surplombe directement le sinus coronaire, qui se loge
dans le sillon coronaire et s ' o u v r e t o u t près d'elle dans l'atrium droit. Ce sinus, qui draîne
chez l ' H o m m e et les Carnivores les veines du cœur grande et moyenne, est pratiquement
absent chez les Equidés, où ces deux veines se t e r m i n e n t côte à côte mais séparément.
Il est au contraire plus large chez les Ruminants et le Porc, où il draîne en outre la veine
azygos gauche, et plus encore chez le Lapin, où il est représenté par la partie terminale
de la veine cave crâniale gauche. Caudalement et à gauche, l'atrium gauche occupe chez
les M a m m i f è r e s domestiques une étendue presque deux fois moindre que le précédent,
alors qu'il est le plus visible chez l ' H o m m e . On y voit aboutir les veines pulmonaires et
en particulier celles du p o u m o n droit, qui passent dorsalement à la veine cave caudale.
La partie ventriculaire, presque deux fois plus étendue, représente un triangle curvi-
ligne presque équilatéral. Lisse et régulièrement convexe d ' u n bord à l'autre, elle est par-
courue par un f o r t sillon qui s ' é t e n d du sillon coronaire au voisinage de l'apex. Ce sillon
interventriculaire subsinusal (Sulcus interventricularis subsinuosus) - qualifié de " p o s t é -
r i e u r " chez l ' H o m m e et anciennement de " d r o i t " chez les M a m m i f è r e s domestiques -
est ainsi n o m m é parce qu'il c o m m e n c e sous la partie sinusale de l'atrium droit, t o u t près
des embouchures du sinus coronaire et de la veine cave caudale. Il aboutit près de l'apex,
qu'il n ' a t t e i n t pas. Il tend à rejoindre sur le bord interventriculaire droit son homologue
de la face auriculaire, soulignant ainsi la limite superficielle du ventricule droit. Toute-
fois, des rameaux caudaux des vaisseaux qu'il loge v o n t aussi sur la partie distale du
bord ventriculaire gauche et lorsqu'ils sont volumineux (Equidés) semblent le dévier sur
ce bord en empiétant sur le ventricule gauche. Il loge, dans le tissu adipeux sous-
épicardique, la veine cardiaque moyenne et le rameau artériel qu'elle accompagne. Crâ-
nialement à lui (à droite chez l ' H o m m e ) s ' é t e n d le ventricule droit (Ventriculus dexter),
dont la paroi est un peu flasque et dépressible. Caudalement (à gauche chez l ' H o m m e ) ,
le ventricule gauche (Ventriculus sinister) est ferme et c o m m e rigide. La surface occupée
Ligament artériel
Tronc pulmonaire
Tronc brachio-céphalique
. cave caudale ,
Veine cave crâniale
gauche
Auricule
interventric.
paraconal
Ventricule
Auricule droite
Bord ventriculaire droit
Ventricule droit
Tronc
pulmonaire V. cave crâniale Bord
ventric.
Tronc brachio-céphaliqve gauche
A. subclavière gauche
Atrium droit
Arc de l'aorte
V. cave caudale
Artères intercostales dorsales
Aorte thoracique Arc de l'aorte
Veine azygos (droite)
Veines Artères pulmonaires subclavière
pulmonaires gauche
Atrium gauche Tronc
VUE DORSALE brachio-
Veine cave caudale céphalique
Sinus coronaire.
Ventricule droit
FACE ATRIALE
sur cette face par le ventricule droit est chez les M a m m i f è r e s domestiques presque deux
fois plus large que celle qui correspond au ventricule gauche, alors que la proportion est
inverse chez l ' H o m m e . Dans tous les cas, elle n ' a t t e i n t pas l'apex, qui appartient en pro-
pre au ventricule gauche.
C ' e s t celle (Faciès auricularis) sur laquelle se voient les auricules. Elle est gauche
chez les M a m m i f è r e s domestiques et correspond à peu près à la face sterno-costale et
à la face pulmonaire gauche du cœur humain. Le sillon coronaire, étroit et profond sous
bi les auricules, qui tendent à le couvrir, est largement interrompu par le tronc pulmonaire,
qui continue à ce niveau le conus arteriosus du ventricule droit et cache l'aorte ascendante.
La partie atriale et mieux auriculaire de cette face est donc subdivisée en deux par-
ties t o t a l e m e n t séparées, dont chacune se porte contre la base du tronc pulmonaire et
peut être soulevée, ce qui découvre la partie correspondante du sillon coronaire et le départ
des artères coronaires. Caudalement et à gauche s ' é t e n d l'auricule gauche, tandis que
c. l'auricule droite est crâniale et droite. Toutes deux sont lisses et convexes, plus ou moins
crénelées ou denticulées à leur bord ventral. L'auricule droite occupe f o r t peu de place
sur cette face chez les M a m m i f è r e s domestiques, alors qu'elle y est beaucoup plus éten-
due chez l ' H o m m e , à l'inverse de l'auricule gauche. Cette dernière, contournée dorsale-
ment par le tronc pulmonaire, est de ce côté trois fois plus étendue que l'autre chez les
Mammifères domestiques, où les veines du poumon gauche s'abouchent à sa limite dorso-
caudale. Son plafond est en outre longé par la veine cave crâniale gauche chez le Lapin,
par la veine azygos gauche chez les Ruminants et le Porc.
La partie ventriculaire, lisse et convexe d ' u n bord à l'autre, est divisée par un fort
sillon interventriculaire paraconal (Sulcus interventricularis paraconalis), qualifié " d ' a n t é -
r i e u r " chez l ' H o m m e et anciennement de " g a u c h e " chez les M a m m i f è r e s domestiques.
Ce sillon c o m m e n c e caudalement et à droite du tronc pulmonaire et aboutit non à l'apex
mais à distance plus ou moins grande de lui selon l'espèce, sur le bord ventriculaire droit
qu'il contourne en direction de la face opposée. Il loge les vaisseaux de même nom, enrobés
de tissu adipeux. Le ventricule droit, situé crânialement et à droite, occupe sur cette face
deux fois moins de place que le gauche chez les M a m m i f è r e s domestiques, alors que
la proportion est inverse chez l ' H o m m e . Sa partie dorsale, d ' o ù procède le tronc pulmo-
naire, est un peu plus convexe et appartient au conus arteriosus ou cône artériel, que
borde j u s t e m e n t le sillon paraconien.
BORDS
Les deux faces du cœur se raccordent sur deux bords, qualifiés de ventriculaire droit
et ventriculaire gauche, ce qui signifie que les adjectifs droit et gauche se rapportent non
pas à leur orientation réelle, variable avec l'espèce, mais à leur appartenance au cœur
* droit ou gauche et spécialement à son ventricule.
Hjr
Le bord ventriculaire droit (Margo ventricularis dexter) est crânial chez les M a m m i -
fères domestiques et correspond à la face pulmonaire droite du cœur humain. Il est for-
t e m e n t oblique en direction ventro-caudale. Sa partie dorso-crâniale, lisse et arrondie,
appartient à la base de l'auricule droite. Sous le sillon coronaire, la plus grande partie
de son étendue est flasque, occupée par le ventricule droit. T o u t e f o i s , la partie voisine
de l'apex appartient au ventricule gauche : elle est rigide et séparée de la précédente
par l ' e x t r é m i t é du sillon interventriculaire paraconal, dont cette partie terminale consti-
tue l'incisure de l'apex (Incisura apicis cordis).
Arc de l'aorte
Tronc brachio-céphalique
Terminaison du tronc pulmonaire
Art. coronaire
droite et sillon
coronaire
Valve mitrale
Cône artériel
Apex du cœur
Sa partie ventriculaire, beaucoup plus étendue, est convexe dans les espèces à cœur
globuleux mais à peu près rectiligne dans celles dont le cœur est n e t t e m e n t conique. Elle
est u n i f o r m é m e n t ferme à la palpation et appartient en totalité au ventricule gauche. Un
sillon vasculaire longitudinal la parcourt ; son développement varie beaucoup d'une espèce
à l'autre : il est particulièrement i m p o r t a n t chez les Ruminants et le Lapin.
APEX
SEPTUM INTERATRIAL
Cette partie (Septum interatriale) est peu étendue, mince et très partiellement mus-
culeuse. Son orientation est oblique, de sorte que l'atrium gauche couvre une petite par-
tie de l'atrium droit, dorsalement à la terminaison de la veine cave caudale. La face qui
appartient à l'atrium droit montre en regard de l ' e m b o u c h u r e de cette dernière, qui en
est voisine, une profonde dépression infundibuliforme : la fosse ovale (Fossa ovalis), dont
a paroi est membranacée. Ce vestige du f o r a m e n ovale est limité dorsalement et sur
es côtés par un relief musculeux, le limbe de la fosse ovale (Limbus fossae ovalis) - ancien-
nement " a n n e a u de V i e u s s e n s " - dérivé du bord correspondant du s e p t u m secundum.
Le fond de cette dépression est très mince ; il présente parfois une étroite f e n t e à dispo-
sition valvulaire et c o m m u n i q u a n t avec l'atrium gauche. Du côté de ce dernier, le sep-
t u m montre chez quelques sujets un léger relief semi-lunaire à concavité dorsale : c ' e s t
un vestige de la bordure du f o r a m e n secundum. On y voit aussi le vestige inconstant
de la valvule du f o r a m e n ovale (Valvula foraminis ovalis).
S E P T U M INTERVENTRICULAIRE
C'est une cloison (Septum interventriculare) beaucoup plus étendue et plus épaisse
que la précédente. Dans sa presque totalité, elle est musculeuse et très épaisse, mais
un petit secteur, attenant à la j o n c t i o n atrio-ventriculaire, reste membranacé.
La partie musculaire ou pars muscularis septi est forte, à peine moins épaisse à sa
périphérie qu'en son centre, dont l'épaisseur atteint plusieurs centimètres chez les grands
Ongulés. Voussée dans le ventricule droit, elle est f o r t e m e n t convexe sur cette face et
concave du côté du ventricule gauche. Les coupes transversales m o n t r e n t clairement
qu'elle résulte de l'adossement de deux couches musculaires distinctes dont l'une, appar-
tenant au ventricule gauche, est environ deux fois plus épaisse que l'autre, qui f o r m e
hO
G)
Atrium droit A t r i u m droit
Veine cave crâniale
Sulcus terminalis
Débris de la
valve
Ostium de la
Empreinte v. cave crâniale
du tronc pulmonaire
Crête interveineuse
Empreinte de l'aorte
Ostium de la Flèche indiquant l'entrée de la fosse ovale
Auricule veine cave caudale
gauche Empreinte de l'aorte
Auricule
gauche
Veine cave
caudale
Flèche indiquant
la fosse veineuse
droite
VUE DORSALE
paroi au ventricule droit. La limite des deux couches est marquée par l'alignement de
nombreux vaisseaux qui cheminent parmi les fibres musculaires passant de l'une à l'autre.
Dans chaque ventricule, la musculature du s e p t u m contribue à la f o r m a t i o n de certains
des reliefs décrits plus loin sous le nom de muscles papillaires.
Beaucoup plus vastes et anfractueuses que les précédentes, les cavités ventriculai-
res présentent chacune deux parties largement c o m m u n i c a n t e s : l'une, placée directe-
ment sous l'ostium atrio-ventriculaire, reçoit le sang ; l'autre, véritable chambre d'éjection,
est infundibuliforme et aboutit à l ' o s t i u m artériel, plus petit et garni d'une valve à trois
valvules. La première montre des parois de plus en plus aréolées, sinon spongieuses, vers
l'apex. La seconde a des parois lisses, qui favorisent la chasse sanguine.
De multiples reliefs font saillie dans les cavités des ventricules. On les classe en trois
catégories : la première est celle des muscles papillaires (Musculi papillares), épaisses
élevures charnues dont la base est largement insérée sur la paroi et dont le s o m m e t ,
28 -
Valve du tronc
pulmonaire
Ventricule droit
Ostium de l'aorte
Cuspide angulaire j
Valve de l'aorte
Cuspide septale j
Valve atrio-ventriculaire gauche
Cuspide pariétale 1 (bicuspide ou mitrale)
Bord ventriculaire droit
Trigone
fibreux
Ostium
gauche
Anneau
fibreux
Septum
gauche
du c™" ,r
Ventricule gauche
Sillon interventric.
paraconal
Ventricule gauche
Grand m. papilla
Ventricule droit
Bord ventriculaire
gauche
Septum
du cœur COUPE TRANSVERSALE
Face atriale
Ventricule gauche
Face
auriculaire Muscle papillaire subauriculaire
COUPE TRANSVERSALE
libre, est plus ou moins digité. Celui-ci donne attache aux cordes tendineuses (Chordae
tendineae) qui l'unissent aux valves atrio-ventriculaires. Un second t y p e de reliefs est
représenté par des trabécules libres à leur partie moyenne mais insérées sur les parois
par chacune de leurs extrémités. Leur taille est variable et les principales, peu nombreu-
ses, ont une situation constante. Il est d o u t e u x qu'elles aient le rôle, qui leur est parfois
attribué, de s'opposer à la distension ventriculaire par la pression du sang. La dernière
catégorie est constituée par les trabécules charnues (Trabeculae carneae) proprement
dites 11 ', comparables aux muscles pectinés des auricules mais en général plus épaisses
et plus irrégulières, délimitant des anfractuosités bien plus profondes. Ces reliefs sont
surtout développés dans la partie apicale des ventricules.
La base de chaque ventricule montre deux ostiums, le plus grand servant à l'admis-
sion du sang et l'autre à son expulsion.
Les deux ostiums artériels, plus petits que les précédents et plus régulièrement cir-
culaires, sont disposés côte à côte, celui de l'aorte adossé au trigone fibreux situé entre
les deux ostiums atrio-ventriculaires et celui du tronc pulmonaire affleurant à la face auri-
culaire du cœur. Chacun d ' e u x est garni d'une valve formée de trois festons égaux ou
valvules semi-lunaires (Valvulae semilunares) que W i n s l o w a comparées à trois " n i d s de
p i g e o n s " réunis en triangle. Chacune de ces dernières est formée d ' u n pli membranacé
très mince mais fort solide dont le bord adhérent est attaché à la marge de l ' o s t i u m et
le bord libre f l o t t a n t dans l'artère. Ce bord libre présente en son milieu un épaississement
(1 ) Le t e r m e " T r a b e c u l a e c a r n e a e " n'a pas la m ê m e définition pour t o u s les auteurs. Il est s o u v e n t appliqué aux trois t y p e s de reliefs
ici décrits ; certains a n a t o m i s t e s y incluent en outre les muscles pectinés des auricules. D ' a u t r e s au contraire restreignent l'appella-
t i o n aux seuls reliefs d u t r o i s i è m e ordre, bien que la c o l o n n e t t e c h a r n u e la plus c a r a c t é r i s t i q u e du v e n t r i c u l e droit soit la " t r a b é c u l e
s e p t o - m a r g i n a l e " . La logique v o u d r a i t que chaque t y p e de reliefs ait sa désignation propre.
30 -
Arc de l'aorte
brachio-céphallque
V. cave crâniale (réclinée)
Aorte ascendante
pulmonaire
Crête
Muscles pectinés
Base de
V. cave caudale
l'auricule droite
Sa paroi (érignée)
Son ostium
Sill. coron, et a.
coronaire
Cuspide
Sillon coronaire
pariétale
et a. coron, droite
de la valve
tricuspide
Valve tricuspide :
Cuspide septale |
Cordages
Cuspide angulaire j
tendineux (cachant le
cône artériel) J
M. papillaire subartériel
Apex du cœur
3ui f o r m e un petit nodule (Nodulus vaivulae semilunaris), lequel résulte d ' u n modelage
-mécanique produit par l ' a f f r o n t e m e n t des valvules lors de la diastole ventriculaire 1 1 1 . De
oart et d ' a u t r e du nodule, la valvule présente une petite zone marginale très amincie et
:-ansparente : la lunule (Lunula vaivulae semilunaris) par laquelle elle s'adosse à ses voi-
î nés lors de la fermeture. La face artérielle de chaque valvule est f o r t e m e n t concave
et concourt à former avec la paroi de l'artère le sinus de celle-ci (anciennement " s i n u s
de V a l s a l v a " ) . La face opposée, convexe et lisse, regarde la cavité ventriculaire. C'est
e e qui affronte ses homologues au début de la diastole pour interdire t o u t retour du sang
:ans le ventricule en produisant alors le deuxième bruit, plus sec, de la révolution cardia-
; j e . La disposition des valves est fixe, déterminée par le mode de cloisonnement du trun-
cus arteriosus de l ' e m b r y o n . Dans chaque valve, l'une des commissures intervalvulaires
est exactement située dans le prolongement de son homologue de la valve adjacente,
selon une ligne presque perpendiculaire à la face auriculaire.
A T R I U M DROIT
Les nodules de la valve d u t r o n c pulmonaire étaient a n c i e n n e m e n t n o m m é s " N o d u l e s de M o r g a g n i " et ceux de la valve aortique
'modules d ' A r a n t i u s " .
2 Ce t u b e r c u l e est bien plus saillant chez le f œ t u s , o ù il semble avoir pour rôle de limiter le m é l a n g e des f l u x sanguins p r o v e n a n t
l e s veines caves et de diriger celui de la veine cave crâniale vers le v e n t r i c u l e droit.
32 -
Arc de l'aorte
Aorte ascendante
Ostium de la Muscles pectinés
v. cave crâniale
Tronc principal
Crista terminalis
des Vv. pulmon.
Origine de l'artère
Ostiums des Vv.
coronaire droite
pulmonaires
Art. coronaire droite
Paroi de l'atrium
et sillon coronaire
gauche
Section
Valve de l'aorte
d'un anneau fibreux
Chambre artérielle
Valve tricuspide
Septum du ventr. gauche
interventriculaire Valve mitrale
Grand m. papillaire
Bord ventriculaire
Cavité du ventricule droit gauche du cœur
Apex du cœur
minuscules foramens des veines cardiaques minimes (Foramina venarum minimarum cor-
dis) sont discernables sur la paroi de l ' a t r i u m , surtout près de sa base. Quant à la paroi
qui fait face aux ostiums veineux, elle est lisse et régulière.
VENTRICULE DROIT
La limite des deux chambres de ce ventricule est marquée par la crête supraventri-
culaire (Crista supraventricularis), f o r t relief charnu qui borde crânialement et à gauche
ostium atrio-ventriculaire et le sépare de celui du tronc pulmonaire. La chambre d'admis-
sion du sang, sous-atriale, est située à droite et caudalement. Celle de l'éjection du sang
est crâniale et gauche ; progressivement rétrécie jusqu'à l ' o s t i u m du tronc pulmonaire,
elle constitue la cavité du conus arteriosus, souvent qualifée d ' i n f u n d i b u l u m . L'ensem-
ble forme une large excavation qui dessine sur les coupes transversales un croissant coif-
fant le ventricule gauche à droite et crânialement. On lui reconnaît deux parois, l'une
marginale et l'autre septale, un fond, voisin de l'apex du cœur et une base, qui est dorsale.
La paroi septale, beaucoup plus épaisse, est fortement convexe, également lisse près
des ostiums et de plus en plus spongieuse vers l'autre extrémité. Elle porte de multiples
élevures papillaires dont la disposition varie avec les espèces. Chez l ' H o m m e , on recon-
naît un muscle papillaire postérieur (M. papillaris posterior) situé sur la partie caudale du
septum et un groupe variable de petits muscles accessoires, dits muscles papillaires sep-
taux (Mm. papillares septales) situés plus dorsalement en bordure du cône artériel. Ces
derniers sont représentés chez les M a m m i f è r e s domestiques par un muscle unique mais
souvent multifide, le muscle papillaire subartériel (M. papillaris subarteriosus), tandis que
e muscle postérieur est remplacé par plusieurs petits muscles papillaires (Mm. papilla-
res parvi). Tout près de ceux-ci prend insertion une colonnette charnue qui s ' é t e n d obli-
quement du s e p t u m à la paroi marginale, non loin du grand muscle papillaire : c ' e s t la
trabécule septo-marginale (Trabecula septomarginalis), présente dans t o u t e s les espè-
ces, mais d ' u n volume variable : grêle chez les Equidés, elle est particulièrement épaisse
chez les Ruminants et le Porc. Placée à la limite des deux chambres du ventricule, cette
colonnette constitue le support d ' u n i m p o r t a n t faisceau de tissu n o d a l m . De petites
colonnettes accessoires, plus grêles et plus courtes, existent en outre de f a ç o n variable
dans la plupart des espèces vers le fond du ventricule.
Le f o n d du ventricule droit n ' a t t e i n t pas l'apex du cœur, dont il reste plus ou moins
distant selon l'espèce. Ses parois sont très aréolaires, parcourues de fortes trabécules
charnues qui leur donnent un aspect spongieux caractéristique.
11 C e t t e f o r m a t i o n est c o n n u e depuis f o r t l o n g t e m p s . Elle a déjà été dessinée par Léonard de V i n c i . Son rôle a été d i s c u t é et elle
a reçu de multiples d é n o m i n a t i o n s : bandelette a n s i f o r m e , f a i s c e a u arqué, etc. Le t e r m e " m o d e r a t o r band of d i s t e n s i o n " , qui lui
a été appliqué par Ring en 1 8 3 7 , fait allusion à la capacité qui lui é t a i t attribuée de s ' o p p o s e r par sa c o n t r a c t i o n à la d i s t e n s i o n
du ventricule.
34 -
Tronc pulmonaire
Auricule gauche
Cuspide
septale de la valve
atrio-ventriculaire
gauche (mitrale) Cuspide pariétale
de la valve atrio-
ventricul. gauche
(mitrale)
Cordages tendineux
Cordages tendineux
M. papillaire subauriculaire
M. papillaire subatrial
Trabécules charnues
Septum interventriculaire
Apex du cœur
La base du ventricule est presque entièrement occupée par les deux ostiums valvu-
lés, que sépare le f o r t pont charnu f o r m é par la crête supraventriculaire.
CAVITÉS DU CŒUR GAUCHE (Pl. 11 à 1 3, 1 5 à 18, 36, 39, 40, 45, 47)
"o. Elles sont situées à gauche du s e p t u m cardiaque chez l ' H o m m e et sont beaucoup
J® plus n e t t e m e n t caudales chez les Mammifères domestiques.
ATRIUM GAUCHE
e{IX Pourvue d ' u n e paroi un peu plus épaisse que celle de son homologue droite, cette
cavité c o m p o r t e c o m m e elle deux parties séparées par une crête charnue située à son
: afond. La partie principale, située caudalement et à droite, reçoit le sang hématosé que
_ amènent les veines pulmonaires ; elle pourrait être qualifiée de " s i n u s des veines pul-
monaires". Les ostiums de ces dernières sont béants à sa partie dorso-caudale. Leur nom-
are et leur disposition varient t o u t e f o i s beaucoup avec les espèces. En e f f e t , la paroi de
cette partie atriale, très petite en proportion au début du développement, s'accroît ensuite
oeaucoup par absorption de celle des parties adjacentes des veines pulmonaires. Ces
dernières, d'abord collectées par un tronc unique drainant les deux p o u m o n s , se trou-
vent ensuite séparées par la disparition de celui-ci puis de la veine principale de chaque
poumon. Chez la plupart des M a m m i f è r e s euthériens, on voit ainsi plusieurs orifices vei-
neux s'ouvrir dans l'atrium gauche. On en compte en principe quatre chez l'Homme, deux
pour chaque p o u m o n . En règle générale, chez les M a m m i f è r e s domestiques, les veines
obaires caudales des deux p o u m o n s convergent sur un très f o r t tronc médian, alors que
es veines des lobes crâniaux et moyens se terminent séparément de part et d'autre du
précédent. Il existe dans chaque espèce des variations individuelles et chez les Carnivo-
res, les veines des lobes caudaux des deux poumons restent souvent indépendantes.
Comme dans l'atrium droit, cette partie de l'atrium gauche n'a pratiquement pas de plan-
cher, celui-ci étant occupé par l ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche.
L'auricule gauche présente une cavité très comparable à celle de la droite, avec une
paroi rendue très anfractueuse par les muscles pectinés. Elle s ' é t e n d en un profond cul-
de-sac à gauche et crânialement à la partie principale.
36 -
Ostium atrio-ventriculaire droit
Arc de l'aorte
Atrium droit
V. cave
crâniale
Muscles _V. azygos (gauche)
pectinés
Tronc pulmonaire
Veine pulmonaire
Atrium gauche
Valve de l'aorte
Ostium atrio-ventriculaire
gauche
Valve mitrale
Cordages tendineux
Septum interventriculaire
Tronc brachio-céphalique
Valve
Entrée de l'auricule droite
Cavité du ventricule
PARTIE DROITE
Aorte ascendante
Valve de l'aorte
Valve mitrale
Valve tricuspide
Septum interventriculaire
du
ventricule en-
septo-marg;-3-
Petits muscles
papilla
Apex du cœur
PARTIE GAUCHE
VENTRICULE G A U C H E
Sa f o r m e est à peu près circulaire sur les coupes transversales du cœur et sa cavité,
mitée par une paroi deux à trois fois plus épaisse que celle du ventricule droit, s ' é t e n d
jusqu'à l'apex de l'organe. Sa c o n f o r m a t i o n rend artificielle et imprécise la distinction
entre une paroi septale et une paroi marginale. La démarcation entre ses deux parties,
sous-atriale et pré-artérielle, est formée par la cuspide septale de la valve mitrale, décrite
ci-dessous. Ces deux parties sont orientées perpendiculairement à celles du ventricule
droit. La chambre d'admission du sang correspond au bord ventriculaire gauche du cœur ;
elle est donc caudale chez les Mammifères domestiques et gauche chez l ' H o m m e , alors
que la chambre de l'éjection répond au s e p t u m et tend à s'enclaver entre les deux par-
ties du ventricule droit.
La base est à peu près t o t a l e m e n t occupée par les deux ostiums, entre lesquels
n'existe rien de semblable à la crête supraventriculaire du ventricule droit, mais seule-
ment un étroit pont fibreux (Septum intervalvulaire) donnant attache à la cuspide sep-
tale de la valve mitrale.
L ' o s t i u m de l'aorte (Ostium aortae) est de taille égale à celle de l ' o s t i u m pulmonaire.
Son pourtour donne attache à la valve de l'aorte (Valva aortae), également pourvue de
trois valvules semi-lunaires. D'après leur situation, ces dernières sont qualifiées de droite
(Valvula semilunaris dextra), gauche (Valvula semilunaris sinistra) et septale (Valvula semi-
lunaris septalis), cette dernière étant postérieure chez l ' H o m m e . Les deux premières sont
placées en regard de leurs h o m o n y m e s de l ' o s t i u m du tronc pulmonaire, de sorte que
38 -
Auricule droite
A. coronaire droite
de l'aorte
Valve de l'aorte
Atrium droit
coronaire gauche
Veines
{
Atrium gauche
pulmonaires
Cuspide pariétale
Cuspide angulaire
V. azygos (gauche)
Cuspide septale
BASE DU CŒUR
(Vue dorsale, après l'ablation de l'aorte et du tronc pulmonaire)
{
Valvule semi-lunaire gauche
Os gauche du cœur
Os droit du cœur
Ostium atrio-\
Anneaux fibre-r
IV - CONNEXIONS ET TOPOGRAPHIE
(Pl. 19, 2 0 , 3 4 , 50, 6 0 , 6 2 , 1 0 7 à 111)
MOYENS DE FIXITÉ
Le cœur est logé à l'aise dans le péricarde, à l'intérieur duquel il peut effectuer des
réplacements d ' u n e certaine amplitude. Par les gros troncs vasculaires qui naissent de
53 base ou qui y aboutissent, il est d ' a u t r e part solidarisé aux organes et aux parois tho-
•aciques. Ces deux sortes de moyens de fixité se c o m p l è t e n t de façon parfaite pour lui
sonner t o u t e son efficacité fonctionnelle.
«
Le péricarde fera plus loin l'objet d ' u n e description complète. Il suffit ici d'indiquer
z^e cette séreuse, qui entoure le cœur de t o u t e part, est dépourvue de véritable méso :
;es deux feuillets, viscéral et pariétal, se mettent seulement en continuité l'un avec l'autre
; j t o u r des gros vaisseaux de la base du cœur. Ce dernier est ainsi libre dans la cavité
péricarde mais indirectement maintenu par la solidarité du tissu fibreux qui double
e feuillet pariétal de celui-ci. Ce sac étant logé dans le médiastin et, à travers lui, solide-
— e n t fixé au sternum, au diaphragme et à la colonne vertébrale, le cœur se trouve sus-
rendu dans la région médiastinale m o y e n n e d ' u n e façon à la fois solide et très souple.
Bien que les connexions du cœur et du péricarde soient similaires dans toutes les
espèces, les différences de proportions et d'orientation donnent au cœur humain des rap-
Dorts à première vue différents de ceux qu'il représente chez les M a m m i f è r e s domesti-
ques. Pourtant, après l'étude que nous allons réserver à ces derniers, il suffira de quelques
•emarques pour montrer que rien n ' e s t f o n d a m e n t a l e m e n t d i f f é r e n t chez l ' H o m m e .
Auricule gauche
Sixième côte
Troisième côte
Veines pulmonaires
Tronc brachio-céphalique
Veine cave caudale
V. cave crâniale
de la valve
de l'aorte
Auricule droite
Projection de la
valve mitrale
.Ventricule gauche
Projection de la valve
du tronc pulmonaire
Ventricule droit
CHEVAL
Aorte
gauche
V. cave caudale
Troisième côte
Tronc Projection
de la valve mitrale
Ventricule gauche
V. cave crâniale
Auricule droite
Projection de la valve
du tronc pulmonaire
Projection
de la valve tricuspide
Projection
de la valve de l'aorte
Ventricule droit
BŒUF
La face atriale répond au p o u m o n droit, sur lequel elle s ' i m p r i m e . Elle est croisée
sur un court trajet, près de la base, par le nerf phrénique droit, qui accompagne à droite
a veine cave crâniale et passe ensuite contre la veine cave caudale.
L'apex du cœur est libre dans le péricarde, lequel est seul uni au s t e r n u m et au dia-
r i r a g m e , par adhérence ou à distance selon les espèces. Par son intermédiaire, il entre
en contact direct avec la paroi thoracique au niveau de l'incisure cardiaque des poumons,
sur une étendue variable avec l'espèce et en général n e t t e m e n t plus grande à gauche
droite (les Carnivores faisant t o u t e f o i s exception).
Si les projections du cœur sont principalement déterminées chez l ' H o m m e sur la paroi
centrale (antérieure) du t h o r a x , elles le sont sur les parois latérales chez les Mammifères
domestiques, dont le sternum très étroit est en outre couvert ventralement par des muscles
pectoraux épais. Interviennent aussi le volume relatif et l'orientation spécifique du cœur.
Dans toutes les espèces, cet organe étant plus étendu à gauche du plan médian qu'à
droite, une moindre épaisseur de p o u m o n le sépare de la paroi gauche. C ' e s t pourquoi
son auscultation est pratiquée de préférence de ce côté.
42 -
V - STRUCTURE
(Pl. 11, 13, 15, 18, 21 à 24)
aux f o n c t i o n s assumées par chaque partie de l'organe. Entre les parties atriale et ventri-
culaire de cette paroi musculaire s'intercale une grêle charpente fibreuse, surtout affec-
tée au maintien du pourtour des valves. La coordination fonctionnelle des diverses parties
du myocarde est en outre assurée par un réseau de tissu c o n d u c t e u r , dit tissu nodal.
L'ensemble de ces c o n s t i t u a n t s est revêtu extérieurement par une mince lame séreuse,
l'épicarde, tandis que toutes les cavités intérieures et les valves sont tapissées par l'endo-
carde, lui-même c o n t i n u avec l'intima des artères et des veines. Enfin, le coeur est des-
servi par des vaisseaux et des nerfs, nombreux et i m p o r t a n t s , qui feront l'objet d ' u n e
étude distincte.
EP1CARDE
Ce revêtement (Epicardium) n ' e s t autre que la lame viscérale du péricarde séreux.
Très adhérent au myocarde, il comporte une assise simple de cellules mésothéliales cubi-
ques ou aplaties, reposant sur une mince c.ouche de tissu c o n j o n c t i f riche en fibres élas-
tiques. Celle-ci est pourvue d ' u n réseau capillaire et de nombreux éléments nerveux. Elle
se met en continuité avec les très minces travées conjonctives du myocarde. Elle s'épaissit
beaucoup au niveau des sillons du coeur et s ' y charge de tissu adipeux qui constitue un
abondant emballage pour les vaisseaux.
ENDOCARDE
Cette membrane (Endocardium) tapisse toutes les cavités du cœur, dont elle épouse
exactement les reliefs et les dépressions. Elle comporte un endothélium formé d'une seule
assise de cellules plates, polygonales ou arrondies, et reposant sur une mince couche
sous-endothéliale. Celle-ci est pourvue de nombreuses fibres élastiques, de f i b r o c y t e s
et de fibres collagènes. Sa profondeur présente en outre des fibres musculaires lisses
éparses, surtout présentes sur les faces du s e p t u m interventriculaire. Elle se continue
par une couche sous-endocardique plus ou moins épaisse selon les points et absente sur
les bords libres des valves, les cordages tendineux et les muscles papillaires. Cette cou-
che, plus lâche, est riche en vaisseaux et nerfs et loge en outre des groupes de cellules
nodales représentant les divisions ultimes et les plus déliées du tissu de c o n d u c t i o n . Elle
se continue d'autre part avec les délicates travées du conjonctif myocardique.
L'épaisseur de l'endocarde n'est pas uniforme. Elle est plus faible dans le cœur droit,
où le revêtement laisse transparaître le myocarde sous-jacent et paraît plus rouge, que
dans le cœur gauche et en particulier dans l ' a t r i u m , où il prend, surtout dans les grandes
espèces, une teinte plus jaunâtre. L'endocarde de ces dernières cavités n'est pas seule-
m e n t plus épais ; il est aussi plus riche en fibres élastiques, qui lui c o m m u n i q u e n t leur
coloration.
A N N E A U X FIBREUX
Il existe quatre anneaux fibreux, dont deux encerclent les ostiums atrio-ventriculaires
et les deux autres les o s t i u m s artériels. Les premiers sont plus larges et plus résistants,
•nais de c o n s t i t u t i o n plus simple que les seconds. Tous sont faibles et peu distincts chez
es jeunes et deviennent de plus en plus fibreux et nets chez les sujets âgés.
Les anneaux atrio-ventriculaires sont bien visibles après désinsertion des atriums met-
tant à nu la base des ventricules et les ostiums correspondants. Ils ont, s u r t o u t dans les
grandes espèces, l'aspect d'étroites lames tendineuses nacrées et plus ou moins brillan-
tes qui encerclent ces orifices de f a ç o n incomplète. Ils sont relativement épais et solides
au voisinage de l'ostium aortique, qui en est adjacent, mais s'amincissent à partir de cette
-égion et se perdent en se dissociant sur le bord opposé de l ' o s t i u m . Cette discontinuité
donne à l'ensemble la souplesse nécessaire à l'efficacité du f o n c t i o n n e m e n t des valves.
Adossés l ' u n à l'autre ainsi qu'à l'anneau aortique, ces cercles fibreux sont unis par les
"aisceaux collagènes qu'ils échangent à ce niveau, ainsi que par leur continuité avec les
v i g o n e s fibreux. Chacun d ' e u x donne attache par sa face dorsale à une partie des fibres
atriales et par son autre face à des fibres ventriculaires. Le bord concave donne nais-
sance à la lame fibreuse de la valve atrio-ventriculaire et par son intermédiaire ou direc-
t e m e n t , reçoit l'insertion des cordes tendineuses.
TRIGONES FIBREUX
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Le trigone fibreux gauche (Trigonum fibrosum sinister) est situé dans l'angle de jonc-
tion des anneaux aortique et ventriculaire gauche, à l'opposé du précédent. Il est plus
petit, plus mal délimité et parfois peu distinct.
La structure de ces deux f o r m a t i o n s devient de plus en plus dense avec l'âge. Elle
est en outre variable avec l'espèce. Elle est fibreuse, mêlée de fibres élastiques chez
Homme. Dans la plupart des M a m m i f è r e s , elle c o m p o r t e des plages de tissu cartilagi-
neux ou chondroïde qui peuvent m ê m e se développer pour former dans le trigone droit
et souvent dans le gauche un véritable cartilage du cœur (Cartilago cordis) plus ou moins
bien délimité. Chez les Carnivores, il s'agit de cartilage hyalien, alors que chez les Ongu-
és, ce cartilage est mêlé de tissu fibreux. Chez les Equidés, il peut se calcifier chez les
sujets âgés. Chez les Ruminants, il est précocement envahi par l'ossification et donne
naissance à deux os du cœur (Ossa cordis) dont l'un, principal, occupe la plus grande
partie du trigone droit et l'autre, accessoire (absent chez le M o u t o n et la Chèvre), le tri-
gone gauche.
Le myocarde (Myocardium) est l'agent direct des contractions du cœur. Son acti-
vité est rythmique et spontanée ; elle échappe au contrôle de la volonté. Ses fibres for-
ment des faisceaux dont la disposition est difficile à étudier en raison de la rareté du tissu
conjonctif, de leur intrication étroite et de leur organisation même dans les parois de
"organe. Elles sont réparties en deux grands systèmes, l'un atrial et l'autre ventriculaire,
beaucoup plus important. Ces deux parties sont situées de part et d'autre de la char-
pente fibreuse, qui les sépare de f a ç o n complète. Elles ne sont connectées que par un
pont de tissu nodal. Leur étude doit être précédée par l'exposé des caractères morpholo-
giques qui leur sont c o m m u n s .
CARACTÈRES S T R U C T U R A U X (Pl. 2 1 )
Veines pulmonaires
Auricule droite
gauche
Faisceaux ventriculaires
superficiels ou unitifs
Rameaux vasculaires
septaux (coupés)
Faisceaux propres
du ventricule gauche
Faisceaux atriaux
Veines propres
Faisceaux propres
du ventricule droit
Vortex du cœur
FACE AURICULAIRE
Atrium gauche
Faisceaux ventriculaires
superficiels ou unitifs
Faisceaux propres
du ventricule droit
Rameaux vasculaires
septaux (coupés)
Faisceaux propres
du ventricule gauche
Vortex du cœur
FACE ATRIALE
Chaque myocyte cardiaque présente une double striation analogue à celle des fibres
-nusculaires squelettiques : myofilaments longitudinaux et parallèles, alternance des dis-
ques 1 et A, présence régulière des stries H et des lignes Z et M. Par contre, ses noyaux
sont centraux et non périphériques, les n y o f i l a m e n t s ne sont pas assemblés en myofi-
; les clairement définies, l'appareil mito ;,hondrial est plus développé et le réticulum sar-
L'assemblage des fibres cardiaques ménage entre elles d'étroits espaces en forme
^e fentes occupées par le conjonctif et k s plus fines divisions vasculaires et nerveuses.
2e conjonctif enveloppe en outre les fais peaux de fibres, qu'il délimite et solidarise. Les
sceaux sont à leur tour agencés en systèmes fonctionnels qu'il nous reste à décrire,
l'abord dans les atriums puis dans les ventricules.
Leurs faisceaux sont organisés en doux systèmes, l'un superficiel et l'autre profond,
toutefois solidarisés par de nombreux échanges de fibres. Le premier est commun aux
tsux atriums, qu'il unit ; l'autre est propre à chaque atrium et à l'auricule correspondante.
Les fibres unitives forment une couche superficielle très mince et incomplète, dont
" t-Tibre de faisceaux prennent attache aux anneaux fibreux atrio-ventriculaires. Elles ten-
t e n t à se répartir en deux groupes, qui vont de l'un à l'autre des atriums et se perdent
; es auricules. Le principal suit la concavité de la masse atriale et s'étend plus ou moins
;ur son plafond. L'autre, plus faible et très diversement représenté, se place au bord con-
-<e du croissant atrial.
Les fibres propres forment la plus grande partie de la paroi et leurs faisceaux ont
-~e disposition plus compliquée. On peut y reconnaître des fibres obliques, dont les fais-
: i = j x se portent d'une branche à l'autre d'un même anneau fibreux atrio-ventriculaire
passant en sautoir sur le plafond atrial, et des fibres spiroïdes ou circulaires, plus ou
- : ns mêlées aux précédentes. Les faisceaux de ce deuxième type prennent une dispo-
; : on sphinctérienne autour des embouchures veineuses, où ils se raccordent (surtout
: : j r les veines pulmonaires) aux fibres que présentent les parois vasculaires. Leur con-
""ïction tend à s'opposer au reflux du sang dans les veines lors de la systole atriale.
La couche superficielle est bien celle des faisceaux unitifs, dans la mesure où elle
est commune aux deux ventricules. Ses fibres paraissent dériver du myocarde primitif,
tant l'orientation est longitudinale dans le cœur tubulaire simple de l'embryon. La flexion
r t a rotation de ce tube leur impriment une disposition tourbillonnaire. Depuis le fond
t_ sillon coronaire, où la plupart des faisceaux prennent attache à la charpente fibreuse,
•a es descendent obliquement vers l'apex suivant un trajet spiroïde. Celles de la face
50 -
Artères pulmonaires
Nœud sinu-atrial
terminalis
Tronc du faisceau
atrio-ventriculaire
Ostium du sinus
coronaire
Ostium de la veine
cardiaque moyenne
Valve tricuspide
Valve mitrale
Branche gauche du
faisc.
Branche droite
du faisceau atrio-
ventriculaire
Trabécule
septo-marginale
Septum interventriculaire
Ventricule gauche
Ventricule droit
atriale vont vers le bord ventriculaire droit pour passer à la face auriculaire. Celles de cette
dernière face sont obliques vers le bord ventriculaire gauche, où elles se poursuivent vers
la face atriale. L'obliquité des faisceaux qui c o u v r e n t le conus arteriosus est telle que
l'orientation est presque transversale à ce niveau. Arrivées à l'apex de chacun des ven-
tricules, les fibres superficielles f o r m e n t une sorte de tourbillon, particulièrement évident
pour le gauche, où elles dessinent le v o r t e x du cœur. A ce niveau, la paroi est très r>,
et, la couche moyenne étant dissociée ou interrompue, des fibres de la couche superfi
cielle se raccordent à celles de la couche profonde, dans laquelle elles plongent. Il existe
en outre des échanges remarquables au niveau du septum, où certains faisceaux se mêler^
à ceux de la couche m o y e n n e , qu'ils a c c o m p a g n e n t d'une face à l'autre. Ces faisceau.»
solidarisent ainsi les deux ventricules en s'enroulant en 8 autour d ' e u x avant d'atteindre
la couche profonde pour se terminer dans les muscles papillaires.
Quant à la couche profonde, elle tapisse l'intérieur de chaque ventricule et ses fais-
ceaux se raccordent sans démarcation précise à ceux de la précédente ainsi que, à l'apex
de la cavité, à ceux de la couche superficielle. Ses faisceaux ont une orientation domi-
nante plus ou moins longitudinale, de l'apex vers la région orificielle. Ils c o n c o u r e n t à
la f o r m a t i o n de tous les reliefs charnus pariétaux du ventricule et en particulier des mus-
cles papillaires. Il semble que leur orientation soit surtout déterminée par les f o n c t i o n s
mécaniques de ces derniers mais leur action tend en outre à raccourcir le ventricule et
conditionne en quelque sorte l ' e f f i c a c i t é de la couche m o y e n n e .
amas cellulaires ou noeuds situés dans les parois de l'atrium droit, l'un à la jonction sinu-
atriale et l'autre dans le septum interatrial, près de la charpente fibreuse. Ce dernier se
prolonge par un faisceau qui franchit cette zone fibreuse ppur gagner le septum inter-
ventriculaire et s'y diviser en deux branches, une pour chaque ventricule. De ces bran-
ches procède un riche réseau sous-endocardique et myocardique qui forme l'essentiel
de la partie diffuse' 11 .
piliers. Sur ces divers reliefs, ces rameaux se résolvent en un riche réseau qui constitue
le secteur le plus caractéristique de la partie diffuse du s y s t è m e de c o m m a n d e du coeur.
La branche gauche (Crus sinistrum), plus ou moins divisée en travées parallèles selon
les espèces, traverse la partie haute de la pars muscularis du s e p t u m et atteint la couche
sous-endocardique du ventricule gauche non loin de l ' o s t i u m aortique. Elle descend sur
cette paroi et fournit deux branches ou groupes de branches qui se portent aux muscles
papillaires subauriculaire et subatrial et s ' y c o m p o r t e n t c o m m e leurs homologues dans
le ventricule droit.
STRUCTURE (Pl. 2 4 )
Les noeuds sinu-atrial et atrio-ventriculaire sont constitués par des cordons serrés
et irréguliers de m y o c y t e s conducteurs ( M y o c y t i c o n d u c e n t e s cardiaci) assemblés dans
un abondant tissu conjonctif. Ces cellules ont beaucoup d'analogies avec les fibres myo-
cardiques déjà décrites. Elles en d i f f è r e n t pourtant par leur aspect f u s i f o r m e et leur dia-
mètre n e t t e m e n t plus faible (3 à 5 fxm). Leurs myofibrilles sont peu nombreuses, sans
orientation définie, et leur striation transversale est peu visible. Le noyau, en général uni-
que et central, est volumineux, entouré d'une zone de cytoplasme clair, dépourvu de myo-
fibrilles. Irrégulières de surface et divisées à leurs extrémités, ces cellules sont unies les
unes aux autres non par de véritables disques intercalaires mais par de nombreux des-
mosomes groupés sans ordre particulier. Les cordons de myocytes conducteurs sont unis
par un conjonctif relativement abondant, riche en microvaisseaux et mêlé de nombreu-
ses fibres parasympathiques et de cellules nerveuses ganglionnaires. Ce conjonctif f o r m e
en outre une enveloppe qui individualise le nœud dans son ensemble. Il est moins abon-
dant dans le nœud sinu-atrial, dont l'enveloppe est mince et peu distincte dans beau-
coup d'espèces. Par c o n t r e , la gaine du nœud atrio-ventriculaire est toujours nette et
elle se prolonge d i r e c t e m e n t autour du faisceau atrio-ventriculaire et de ses branches.
Sa présence peut être mise à profit pour la dissection de cet ensemble : une injection
colorée poussée dans la périphérie du nœud atrio-ventriculaire se propage en e f f e t dans
la gaine et permet de visualiser le faisceau et ses divisions.
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Il existe donc des formes de transition entre les m y o c y t e s nodaux et ceux du réseau
sous-endocardique. La transition est t o u t aussi progressive entre ce dernier et les fibres
myocardiques proprement dites. Toutefois, les différences morphologiques entre les types
extrêmes de ces c o n s t i t u a n t s du myocarde ne sont pas aussi importantes dans t o u t e s
les espèces. Elles sont particulièrement évidentes chez les Ongulés, auxquels s'appli-
quent le mieux les descriptions qui précèdent. A u contraire, chez les Glires, le s y s t è m e
de c o m m a n d e est beaucoup moins distinct du reste du myocarde. Les Carnivores et
l ' H o m m e présentent des types intermédiaires.
VI - VAISSEAUX ET NERFS
(Pl. 2 5 , 2 7 à 3 3 , 3 8 , 4 2 , 49)
.Valve de l'aorte
R. interventriculaire paraconal
R. interventriculaire subsinusal
Rameau du bord
Rameau circonflexe
ventriculaire gauche
CHEVAL
R. proximal de l'atrium
Valve de l'aorte
R. interventriculaire paraconal
R. diagonal du
R. proximal de l'atrium
Rameau circonflexe
Valve atrio-ventriculaire
gauche (mitrale)
Rameaux de la face
auriculaire du ventricule
BŒUF
Dans son parcours, l'artère coronaire droite fournit deux ordres de branches collaté-
rales, les unes destinées à l'atrium droit, les autres à la paroi ventriculaire.
1 - Les rameaux atriaux, sont grêles et ascendants. L ' u n d ' e u x , en général le pre-
mier émis, est un peu plus volumineux : c ' e s t le rameau proximal de l ' a t r i u m droit, qui
passe entre l'aorte et cet atrium, dans la paroi duquel il donne plusieurs divisions, dont
une spécialement destinée à la veine cave crâniale. Les rameaux atriaux distaux, très
grêles, se distribuent à la paroi opposée de l'atrium droit et ne méritent aucune descrip-
tion particulière.
2 - Les rameaux ventriculaires sont bien plus importants. Ils descendent d'abord sous
l'épicarde du ventricule droit puis s ' e n f o n c e n t après un parcours variable dans sa paroi
musculaire. Certains sont caractéristiques. Ce sont :
a - Le rameau droit du cône artériel, qui se distribue à cette partie de la paroi, où
ses divisions ultimes t e n d e n t à rencontrer celles du rameau gauche, qui appartient au
système de l'artère coronaire gauche.
b - Le rameau de la face auriculaire du ventricule droit, qui naît souvent en c o m m u n
avec le précédent et irrigue le territoire adjacent. Il est parfois remplacé par deux ou trois
rameaux plus petits.
c - Le rameau du bord ventriculaire droit, qui s ' é t e n d plus ou moins loin en direction
de l'apex ; ce vaisseau est particulièrement volumineux chez l ' H o m m e et les Ruminants.
d - Les rameaux de la face atriale du ventricule droit, multiples et grêles, qui ne des-
servent q u ' u n petit territoire compris entre ceux du rameau précédent et du rameau inter-
ventriculaire subsinusal.
2 - Le rameau atrio-ventriculaire est bien plus grêle que le précédent, bien qu'il pro-
longe le trajet de l'artère coronaire droite dans le sillon coronaire. Très variable et parfois
remplacé chez l ' H o m m e par deux ou trois branches plus grêles, il est surtout développé
chez les Equidés, chez lesquels il se porte jusqu'au bord ventriculaire gauche, où ses divi-
sions tendent à s'anastomoser à celles du rameau circonflexe de l'artère coronaire gau-
che. Il se distribue à la partie correspondante du cœur gauche, par de grêles rameaux
atriaux et des rameaux ventriculaires plus importants.
58 -
Ligament artériel
A r c de l'aorte
A. subclavière gauche
Tronc brachio-céphalique
A . subclavière droite
Tronc pulmonaire
Tronc brachio-céphalique Sillon
Ventricule droit coron.
Veine cave crâniale
Auricule gauche
A. coronaire gauche
Ventric. d r o i t Ventric.
gauche
Grande veine du cœur
Atrium droit
Incisure de l'apex
Auricule Arc de l'aorte Apex du cœur
gauche
Artères pulmonaires
Arc de l'aorte
des veines caves
A. subclavière gauche
A . subclavière
V . a z y g o s (gauche) droite
A t r i u m gauche
V. V. cave caudale
Aorte thoracique
brachio-
A t r i u m gauche
céphalique
VUE DORSALE
Veine cave
crânia«
V. azygos (gauche)
Sillon coronaire
Ventricule gauche
A t r i u m droit
Sinus coronaire
Sulcus terminalis
Veine moyenne du
Bord ventriculaire droit
Incisure de l'apex
Apex du cœur
FACE ATRIALE
ARTÈRE CORONAIRE G A U C H E
Cette artère (A. coronaria sinistra) est beaucoup plus volumineuse que la droite et
son territoire beaucoup plus étendu chez les Ruminants et les Carnivores. Mais même
-ans les autres espèces (Equidés exceptés), son calibre est habituellement un peu supé-
• sur. Dans t o u s les cas, elle naît du sinus gauche du bulbe de l'aorte et se porte immé-
aiatement sous l'auricule gauche, entre l'atrium gauche et l'origine du tronc pulmonaire,
-ans le conjonctif adipeux sous-épicardique. Son trajet est très bref car, sans avoir émis
- e collatérale, elle se termine sous l'auricule gauche, en atteignant le sillon coronaire,
par deux branches volumineuses, l'une interventriculaire et l'autre circonflexe.
1 - Des rameaux ventriculaires droits, les plus grêles et les plus courts, qui irriguent
a partie adjacente de la paroi du ventricule droit et dont la longueur décroît de la base
• ers l'apex. Le premier d ' e n t r e eux est le rameau gauche du cône artériel, dont les divi-
sions se portent sur la paroi de celui-ci et la naissance du tronc pulmonaire, à la rencon-
tre de celles du rameau homologue provenant de l'artère coronaire droite.
2 - Des rameaux ventriculaires gauches, plus n o m b r e u x , plus gros et plus longs, qui
courent obliquement en direction du bord ventriculaire gauche. Le premier d ' e n t r e eux
constitue le rameau diagonal, souvent très volumineux ; il peut naître très près de l'ori-
gine du rameau interventriculaire, voire sur celle du rameau circonflexe, et donne alors
à la terminaison de l'artère coronaire gauche l'aspect d'une trifurcation.
3 - Des rameaux septaux (Rami septales) qui s ' e n f o n c e n t obliquement dans le sep-
t u m interventriculaire et d o n t la taille décroît de la base à l'apex de celui-ci.
Rameau circonflexe
Beaucoup plus v o l u m i n e u x et plus long chez les Ruminants et les Carnivores que
dans les autres espèces, ce vaisseau (Ramus circumflexus) parcourt le sillon coronaire
sur un trajet plus ou moins long. Chez les Equidés, où il est le plus court en proportion,
se porte en décrivant des flexuosités j u s q u ' e n haut du bord ventriculaire gauche, où
se termine par plusieurs branches qui tendent à rejoindre celles du rameau atrio-
ventriculaire de l'artère coronaire droite. Il est à peine plus long chez le Porc et l ' H o m m e .
Chez les Ruminants et les Carnivores (sauf quelquefois chez les Félins et les Ursidés),
I franchit ce bord et poursuit son trajet dans le sillon coronaire jusqu'à l'origine du sillon
interventriculaire subatrial. Il descend alors dans celui-ci, où il constitue le rameau inter-
ventriculaire subatrial.
1 - Les rameaux atriaux, ascendants, sont les plus grêles. On peut les classer en proxi-
maux, situés sur la face auriculaire, moyens, près du bord interventriculaire gauche et
distaux, sur la face atriale. Ces derniers manquent é v i d e m m e n t dans les espèces où le
rameau circonflexe est bref ; ils sont alors remplacés par des divisions provenant de l'artère
coronaire droite. Le premier des rameaux proximaux, souvent seul dissécable, est le
rameau proximal de l'atrium gauche. Il se porte entre l'aorte et la base de l'atrium gauche,
60 -
Valve du tronc
pulmonaire Veines droites du cœur
Valve de l'aorte
R. interventriculaire paraconal
R. interventriculaire subsinusal
A. et V. droites Sinus
Rameau coronaire
du cône artériel
circonflexe
Veine
moyenne
du cœur
A. et V. du bord
ventriculaire gauche
CHEVAL
A. et V. gauches , du cône
Valve de l'aorte
R. interventriculaire paraconal
Rameau circonflexe
Sinus
Veine du bord ventriculaire gauche coronaire
BŒUF
Quant à la terminaison du rameau circonflexe, elle présente les variations déjà indi-
quées. Lorsqu'elle est constituée par le rameau interventriculaire subsinusal, celui-ci pré-
sente la même disposition et la m ê m e distribution que dans les espèces où il provient
de l'artère coronaire droite.
On voit donc - notion importante - que lorsque le rameau circonflexe est du type long,
artère coronaire gauche irrigue t o u t le ventricule gauche mais aussi la totalité du sep-
t u m et les parties adjacentes de la paroi du ventricule droit alors que dans l'autre t y p e ,
'artère coronaire droite irrigue la partie du s e p t u m voisine de la face atriale, ainsi que
e secteur adjacent de la paroi du ventricule gauche.
Il n ' y a plus de veine cave crâniale gauche chez les Ruminants et le Porc, mais la
veine azygos gauche contourne la base du cœur et aboutit de la même f a ç o n qu'elle à
l'atrium droit. Cette partie juxtacardiaque représente de façon évidente le segment cor-
respondant de la veine cave crâniale gauche, annexé par la veine azygos gauche. Elle
reçoit au passage la grande veine puis la veine moyenne du cœur. Le segment qui s'étend
de l'embouchure de la grande veine du cœur à la terminaison dans l'atrium droit n ' e s t
autre que le sinus coronaire.
62 -
atrio-ventriculaire
droite (ou tricuspide)
.Valve de l'aorte
A. coronaire gauche
R. interventriculaire paraconal
R. interventriculaire subsinusal
moyenne du cœur
Valve atrio-ventriculaire
droite (ou tricuspide)
Valve de l'aorte.
R. interventriculaire paraconal
Veine
A. coronaire gauche moyemi
du CCBJ-
Rameau atrial gauche
Grande veine du
Valve atrio-ventriculaire
gauche (bicuspide ou mitrale)
Rameau circonflexe
Chez les Carnivores et l ' H o m m e , la veine azygos gauche disparaît à son tour mais
un vestige de la partie terminale de la veine cave crâniale gauche persiste sous f o r m e
d ' u n grêle vaisseau qui provient de la paroi de l'atrium gauche et rejoint la grande veine
du cœur à distance de l ' a t r i u m droit : c ' e s t la veine oblique de l ' a t r i u m gauche (V. obli-
qua atrii sinistri) - anciennement " v e i n e de M a r s h a l l " - La partie du vaisseau située entre
cette j o n c t i o n et la terminaison atriale est le sinus coronaire, dans lequel vient s'ouvrir
la veine moyenne du cœur. Chez l ' H o m m e , l'ouverture du sinus coronaire dans l'atrium
droit est pourvue d ' u n pli semi-lunaire d'aspect valvulaire : c ' e s t la valvule du sinus coro-
naire (Valvula sinus coronarii) - anciennement " v a l v u l e de T h é b é s i u s " . Cette valvule est
rudimentaire ou indistincte chez les M a m m i f è r e s domestiques.
Chez les Equidés enfin, le sinus coronaire est presque entièrement absorbé par la
paroi atriale au cours du d é v e l o p p e m e n t , de sorte que la veine moyenne du cœur s ' o u v r e
solément, t o u t près de la grande veine du cœur. La veine oblique de l'atrium gauche
se termine si près de l'embouchure de cette dernière que le sinus coronaire est extrême-
ment court et presque absent.
C o m m e l'indique son nom (V. cordis magna) - anciennement " g r a n d e veine coro-
n a i r e " ou " v e i n e circonflexe du c œ u r " - c ' e s t la plus longue et la plus grosse des veines
du cœur, dont elle draine la plus grande partie. Elle prend naissance au voisinage de l'inci-
sure de l'apex, s'élève dans le sillon interventriculaire paraconal et rejoint le sillon coro-
naire, qu'elle suit de la face auriculaire à la face atriale pour aboutir au sinus coronaire.
On peut donc lui reconnaître deux segments, l'un interventriculaire et l'autre coronaire.
VEINE M O Y E N N E DU CŒUR
Parfois qualifiées de petites veines du cœur, ces veines (Vv. cordis dextrae) drai-
nent une large partie de la paroi non septale du cœur droit. Quelques-unes descendent
de la paroi atriale. Les plus importantes viennent du ventricule. Parmi elles, on peut recon-
naître : une veine droite du cône artériel, une ou plusieurs veines de la face auriculaire,
une veine du bord ventriculaire droit et une ou plusieurs veines de la face atriale, t o u t e s
irrégulièrement satellites des rameaux artériels. Elles s'unissent souvent dans le sillon
coronaire, de f a ç o n variable avec l'espèce, mais en général par des anastomoses trans-
versales plus que par simple confluence. Ces anastomoses peuvent constituer un vérita-
ble collecteur qui longe l'artère coronaire droite s'ouvre dans l ' a t r i u m droit par ses extré-
mités et par un ou plusieurs ostiums intermédiaires. Dans la plupart des espèces ce col-
lecteur présente toutefois une ou plusieurs interruptions. Chez l ' H o m m e , la veine du bord
ventriculaire droit f o r m e ainsi racine à un vaisseau qui draine au passage les veinules de
la face atriale et aboutit à la partie terminale du sinus coronaire. Cet ensemble constitue
la petite veine du cœur (V. cordis parva), indépendante des autres veines du cœur droit,
lesquelles sont nommées veines antérieures du cœur (Vv. cordis anteriores). Une dispo-
sition assez comparable existe chez les Carnivores, bien que l'équivalent de la petite veine
du cœur n'aboutisse pas au sinus coronaire, mais à son voisinage, dans le sinus des vei-
nes caves. Chez les Equidés, seules quelques veinules de la face atriale sont collectées
en un petit tronc qui aboutit à l'extrémité atriale de la veine cardiaque moyenne. Les autres
sont unies par un collecteur transversal ouvert dans l ' a t r i u m droit en plusieurs endroits
et à ses extrémités. L'extrémité subauriculaire est la plus importante ; elle reçoit en outre
la veine proximale de l'atrium droit et s'ouvre dans ce dernier en regard du passage de
l'aorte. Le système des anastomoses transversales est au contraire f o r t peu développé,
sinon absent chez les Ruminants et le Porc. Dans t o u t e s les espèces, les variations indi-
viduelles sont nombreuses.
VEINES M I N I M E S DU CŒUR
LYMPHATIQUES
Les capillaires lymphatiques sont relativement peu abondants dans la paroi même
du cœur. Ils c o n s t i t u e n t un faible réseau sous-endocardique et un réseau myocardique
qui parcourt les espaces intertrabéculaires des parois. La lymphe en est collectée par un
réseau sous-épicardique mieux développé, à son tour drainé par un petit nombre de vais-
seaux. Ces derniers suivent les vaisseaux sanguins dans les sillons de l'organe et for-
ment en général deux groupes, l'un gauche et l'autre droit. Le groupe principal est le gau-
che, qui draine la face auriculaire, une partie importante du s e p t u m , le bord ventriculaire
gauche et par un ou deux vaisseaux satellites du rameau circonflexe, la partie adjacente
de la face atriale. Le groupe droit provient du sillon interventriculaire subsinusal et d'une
grande partie du cœur droit. Ces deux groupes de vaisseaux quittent le cœur en longeant
respectivement le tronc pulmonaire et l'aorte. Ils aboutissent aux nœuds lymphatiques
trachéo-bronchiques et accessoirement médiastinaux crâniaux.
- 65
A. axillaire droite
A. thoracique interne
Nerf laryngé récurrent droit
A. subclavière droite
Nerf vague droit
Rameau cardiaque récurrent
Anse subclavière
N. cardiaque cervical
Plexus cardiaque droit
Rr. cardiaques caudaux du n. vague
Atrium droit
Ventricule droit
Ventricule gauche
Nerf vertébra
Rameau communicant C 8
Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
Rameau communicant T 1
Nerf récurrent droit
Rameau communicant T 2
itrium
gauche
A. coronaire
Ventricule droit
Nerfs coronariens
Ventricule gauche
Artère costo-cervicale
Nerfs cardiaques thoraciques Faisceau cardiaque intermédiaire
Tronc sympathique thoracique Tronc brachio-céphalique
Troisième ganglion thoracique Nerf cardiaque thoracique
g. (réclinée)
Nerfs de
cervical moyen
l'atrium gauche
Veines
pulmonaires
vague Atrium
gauche
Interg. cervical
**~eau cardiaque
crânial du n. vague
A. subclavière gauche
A. cervicale profonde
Tronc bicarotidien
Veine cave crâniale
Plexus subclavier Ventricule
Nerf cardiaque cervical gauche
Ventricule droit
Nerfs coronariens
Rameaux communicants T 4 et 5
Tronc
A. axillaire
Artère
thoracique interne
Ganglion
cervical moyen
N. vague gauche
Plexus cardiaque
Tronc brachio-céphalique
V. cave crâniale
N. cardiaque cervical ventral
Auricule droite
Arc de l'aorte
Tronc
Auricule
Ventricule
Le système parasympathique est représenté par les nerfs vagues, dont les cellules
:'origine sont situées dans la moelle allongée : celles qui contrôlent le cœur appartien-
nent au noyau parasympathique du nerf vague. Ce système est modérateur du cœur et
constricteur des vaisseaux coronaires. Les fibres (préganglionnaires) destinées au cœur
sont émises par le nerf vague à la base du cou et non loin du cœur, ainsi que par le nerf
aryngé récurrent. Elles f o r m e n t les rameaux cardiaques (Rami cardiaci) du nerf vague,
' a m e a u x qualifiés de cervicaux ou de thoraciques en f o n c t i o n du niveau de leur émer-
gence. Elles se mêlent aux fibres s y m p a t h i q u e s pour atteindre la base du cœur et abou-
:ir aux g a n g l i o n s cardiaques (Ganglia cardiaca), où se font leurs synapses terminales et
: où partent les fibres postganglionnaires, toutes très courtes.
A u x fibres efférentes (destinées au cœur) de ces deux systèmes se mêlent des fibres
afférentes, qui conduisent au système nerveux central les influx recueillis dans les parois
de l'organe, les vaisseaux coronaires et les parties adjacentes de l'aorte et du tronc pul-
monaire, influx qui interviennent dans la régulation de la circulation. Ils prennent géné-
ralement origine dans des corpuscules tactiles. Leur trajet e m p r u n t e le nerf dépresseur,
le nerf vague lui-même ou les nerfs cardiaques, selon la nature des influx transportés.
Ces diverses fibres se mêlent dans des faisceaux nerveux anastomosés qui consti-
tuent les plexus cardiaques (Plexus cardiaci). Ceux-ci accompagnent les vaisseaux situés
ventralement à la trachée dans le médiastin crânial, du voisinage de l'ouverture crâniale
du thorax à la base du cœur. Leurs faisceaux proviennent des deux branches de l'anse
subclavière et sont renforcés par les nerfs cardiaques qui descendent des ganglions
thoraciques. On en reconnaît un gauche et un droit. Le plexus gauche accompagne l'artère
subclavière correspondante puis croise la face gauche de l'aorte pour se porter entre celle-
ci et le tronc pulmonaire. Il est le plus ventral et qualifié d'antérieur ou superficiel chez
l'Homme. Le plexus droit, de constitution similaire, longe le tronc brachio-céphalique puis
rejoint la veine cave crâniale pour aboutir avec elle à l'atrium droit. Il est qualifié chez
l ' H o m m e de plexus dorsal ou p r o f o n d . Ces deux plexus échangent des rameaux à la face
ventrale de la trachée, donnant ainsi naissance à une sorte de plexus intermédiaire qui
aboutit à droite de l'aorte, à la face concave des atriums.
I l ) En réalité, le s y m p a t h i q u e agit sur les artères coronaires c o m m e sur les autres artères et déclanche leur c o n t r a c t i o n . Mais dans
le cas d u c œ u r , c e t t e a c t i o n est f u g a c e , l ' a c c é l é r a t i o n cardiaque entraînant a u s s i t ô t un appel de sang vers le m y o c a r d e et la vasodila-
t a t i o n . Le m é c a n i s m e inverse i n t e r v i e n t lors de l ' e x c i t a t i o n d u p a r a s y m p a t h i q u e .
70 -
A. cervicale profonde.
Veine cave crâniale
{ P a r t i e dorsale
Artères pulmonaires
Atrium gauche
Veines pulmonaires
Sur le trajet des plexus juxtacardiaques et des réseaux pariétaux se t r o u v e n t les gan-
glions cardiaques (Ganglia cardiaca), dont la disposition varie avec les espèces. Les plus
gros, de taille t o u t e f o i s relativement faible, sont superficiels : ce sont les moins nom-
breux. D'autres sont profonds, intramuraux, plutôt formés de trainées de neurones que
d'amas définis. Parmi ces derniers, deux sont remarquables. Ils sont situés près des nœuds
du tissu de conduction et pour cette raison qualifiés de " g a n g l i o n sinu-atrial" et de " g a n -
glion atrio-ventriculaire". D'autres petits groupes de cellules ganglionnaires sont disper-
sés sur le trajet des principales divisions vasculaires. Tous appartiennent, c o m m e déjà
dit, au s y s t è m e parasympathique, dont ils fournissent les fibres postganglionnaires.
Les fibres s y m p a t h i q u e s sont nombreuses dans les atriums et surtout autour des
nœuds du système de conduction ; leur réseau est moins dense dans les parois ventri-
culaires. La noradrénaline produite par leur terminaisons a u g m e n t e la perméabilité de la
m e m b r a n e des cardiomyocytes au s o d i u m et au calcium. L'admission des ces ions a un
effet différent dans le tissu de conduction et dans le muscle cardiaque. Dans le tissu
nodal, elle accroît l'excitabilité des nœuds et la vitesse de conduction, ce qui accélère la
cadence cardiaque. Dans le myocarde p r o p r e m e n t dit la puissance des contractions est
augmentée et avec elle, le débit cardiaque. L'acétycholine produite par les terminaisons
des fibres parasympathiques produit les effets inverses. Quant à la transmission des
influx nodaux aux myocytes cardiaques, elle s'effectue dans une étroite zone dont les
cellules présentent une m o r p h o l o g i e transitionnelle entre les deux sortes de cellules
cardiaques. L'influx est transmis par contact direct, l'excitabilité des m e m b r a n e s inter-
cellulaires étant quarante fois plus grande que celle des autres surfaces cellulaires.
VII - PÉRICARDE
(Pl. 3 4 , 35, 48)
Le péricarde (Pericardium) est la séreuse qui entoure le cœur et le suspend entre les
lames du médiastin. Il engaine en outre les parties initiales du tronc pulmonaire et de l'aorte,
ainsi que la terminaison des veines caves et des veines pulmonaires.
PÉRICARDE FIBREUX
C'est un sac (Pericardium fibrosum) mince mais résistant et inextensible, dont la forme
reproduit à peu près celle du cœur. De couleur blanchâtre ou nacrée, il est conique, un
peu aplati d ' u n côté à l'autre chez les M a m m i f è r e s domestiques et dorso-ventralement
chez l ' H o m m e . Son grand axe est orienté c o m m e celui du cœur, l'apex étant dirigé vers
angle sterno-diaphragmatique et la base engainant la racine des gros vaisseaux.
Il est f o r m é d'une lame dense de conjonctif orienté dont la structure est analogue
à celle d ' u n fascia. A u sein d'une substance fondamentale relativement peu abondante
s'organisent en nappes parallèles de nombreux faisceaux de fibres collagènes, auxquels
se mêlent quelques fibres élastiques et des f i b r o c y t e s . Dans la partie externe, les fais-
ceaux collagènes ont une orientation dominante longitudinale, alors qu'ils deviennent trans-
versaux dans la couche la plus interne. La face interne de cette lame fibreuse est
directement continue avec l'assise de support de la lame pariétale du péricarde, qui ne
• e u t en être séparée. La face externe est au contraire unie à la lame médiastinale de la
plèvre par une mince couche de tissu conjonctif lâche, localement adipeux, qui permet
de l'en séparer par la dissection. Ce tissu se continue en outre entre les lames du médiastin
oar de remarquables nappes fibreuses qui se raccordent au fascia endothoracique et assu-
r ent la fixation du péricarde et du cœur. Ces f o r m a t i o n s accompagnent en particulier les
Dans t o u t e s les espèces, le péricarde fibreux est ainsi uni à la colonne vertébrale
oar les faisceaux fibreux qui accompagnent l'aorte. Il délègue aussi autour du tronc pul-
monaire des travées denses qui le solidarisent aux poumons et autour des veines caves,
des faisceaux qui se portent vers le centre tendineux du diaphragme et d'autre part sur
a trachée et jusqu'au cadre osseux de l'ouverture crâniale du thorax.
En outre et de façon variable avec les espèces, du tissu fibreux s'étend du voisinage
de l'apex péricardique au sternum et à la partie ventrale du diaphragme. Selon les cas,
participe à la c o n s t i t u t i o n de surfaces d'adhérence ou f o r m e des ligaments. Chez
Homme, le sac péricardique adhère ainsi directement, par une surface relativement large,
au versant ventral du diaphragme. Assurée par du conjonctif lâche à sa périphérie, cette
union devient intime au centre de la zone, où les deux f o r m a t i o n s fibreuses se confon-
dent. Chez les M a m m i f è r e s domestiques au contraire, le péricarde reste séparé du dia-
phragme par une étroite partie du médiastin caudal, dans lequel existe néanmoins un liga-
ment phrénico-péricardique (Lig. phrenicopericardiacum) plus ou moins distinct selon les
espèces et les individus. Par contre, le péricarde fibreux n'est uni chez l ' H o m m e au ster-
num que par deux brefs ligaments sterno-péricardiques (Ligg. sternopericardiaca) dont
e supérieur est parfois peu distinct, ligaments qui n ' o n t d'équivalents que chez les Rumi-
nants et le Porc. Chez les Carnivores et certaines races d'Equidés, il n'existe q u ' u n seul
igament sterno-péricardique (Lig. sternopericardiacum). Dans beaucoup de chevaux, ce
dernier est remplacé par une véritable zone d'adhérence.
Les rapports du péricarde fibreux ont été décrits à propos du cœur. Il convient de
'etenir s u r t o u t que ce sac est, à travers les plèvres, en grande partie enveloppé par les
ooumons ; que sa base est croisée par les nerfs phréniques, contournée dorsalement par
e tronc pulmonaire qui la sépare de la trachée au sein d ' u n conjonctif abondant ; que
a face crâniale enfin est en grande partie couverte par le t h y m u s chez le jeune, ce der-
nier rapport s ' e f f a ç a n t avec l'âge, lors de la régression t h y m i q u e .
PÉRICARDE SÉREUX
C'est un sac clos (Pericardium serosum) dont la cavité, normalement virtuelle, entoure
complètement le cœur et sépare deux lames ou " f e u i l l e t s " , l'une pariétale et l'autre
74 -
Péricarde (soulevé)
Ligne de réflexion
du péricarde
Ventricule droit
Ventricule gauche
Ventricule
CHEVAL
Atrium droit
Auricule gauc*
Tronc
Veine cave crâniali
Péricarde (soulevé)
$inus oblique
du péricarde
Auricule droite
CHIEN
. scérale, qui n ' o n t entre elles d'autre continuité que leur réflexion autour des gros vais-
seaux de la base du cœur.
La lame pariétale (Lamina parietalis), très mince, tapisse la face interne du péricarde
* breux, dont elle ne peut être détachée. Elle c o m p o r t e un mésothélium à cellules plates
ou cubiques, porté par une mince couche conjonctive riche en fibres collagènes et élasti-
ques et directement c o n t i n u e avec le tissu propre du péricarde fibreux.
La lame viscérale (Lamina visceralis) n'est autre que l'épicarde, déjà décrit avec le
:ceur lui-même. Ce revêtement, très adhérent au myocarde, en reste t o u t e f o i s séparé
car un épais conjonctif adipeux au niveau des sillons et des principales divisions vascu-
aires. Il en est de même autour de l'origine de l'aorte et du tronc pulmonaire, autour des-
quels la lame viscérale se prolonge sur un trajet relativement long, avant la réflexion qui
a met en continuité avec la lame pariétale. La lame viscérale tapisse également, dans
es espèces où elles existent, la veine cave crâniale gauche (Lapin) ou la veine azygos
gauche (Ruminants, Porc) dans leur parcours juxtacardiaque. Il reste dans les autres espè-
res un vestige de cette disposition sous la forrjie d ' u n pli séreux à la surface de l'atrium
gauche, sous les vaisseaux pulmonaires gauches, dans le prolongement de la veine obli-
que de l'atrium gauche : c ' e s t le pli de la veine cave crâniale gauche (Plica venae cavae
; nistrae) - anciennement " p l i de M a r s h a l l " . Ce pli, net chez l ' H o m m e et les Carnivores,
est peu distinct chez les Equidés.
La cavité du péricarde (Cavum pericardii) est très étroite, à peu près virtuelle à l'état
"ormal, les lames pariétale et viscérale glissant librement l'une contre l'autre grâce à la
présence d ' u n e très petite quantité (0,5 à 1 ml chez le Chien, 2 à 3 ml chez l ' H o m m e ,
10 à 2 0 ml chez le Cheval) de liquide péricardique (Liquor pericardii). Ce dernier est habi-
".uellement clair, transparent ou un peu citrin et légèrement visqueux. Il est à la fois pro-
duit et résorbé par le péricarde séreux. Sa c o m p o s i t i o n est variable mais toujours pauvre
en sels minéraux (0,7 à 0 , 8 %) et en substances organiques (2 à 3 %).
La limite dorsale de la cavité péricardique est formée par le raccordement des deux
ames autour des gros vaisseaux. Elle présente des dispositions variables avec les espè-
ces. La lame viscérale f o r m e en règle générale deux gaines distinctes, l'une autour de
aorte et du t r o n c pulmonaire, l'autre autour des terminaisons veineuses, ce qui assure
ndépendance des m o u v e m e n t s des gros troncs artériels par rapport aux atriums et aux
• eines. Ce revêtement péricardique solidarise par contre les deux artères, dont les faces
adjacentes sont unies par une épaisse couche conjonctive. Il remonte jusque vers le milieu
eu tronc pulmonaire, voire, à sa face ventrale, j u s q u ' a u voisinage de sa bifurcation ter-
minale ; autour de l'aorte, il s'étend jusque t o u t près de l'émission du tronc brachio-
céphalique. Cette gaine péri-artérielle reste séparée de l'épicarde qui couvre la face con-
cave des atriums par un profond sillon semi-circulaire, ouvert aux deux extrémités sous
es auricules : c'est le sinus transverse du péricarde (Sinus transversus pericardii) - ancien-
nement " s i n u s de T h e i l e " , plus ou moins rétréci entre l'aorte et l'atrium gauche. La dis-
position de la gaine périveineuse est beaucoup plus variable. Le trajet intrapéricardique
ces veines (sauf celui de la veine cave crâniale gauche ou de la veine azygos gauche,
quand elles existent) est bien plus bref que celui des troncs artériels, surtout en ce qui
concerne les veines pulmonaires des Mammifères domestiques. La réflexion du péricarde
se fait sans discontinuité autour des veines caves et des veines pulmonaires, réservant
entre elles une petite partie de la paroi atriale gauche qui reste dépourvue de péricarde.
Cette surface est très étroite chez l ' H o m m e , où le péricarde f o r m e plutôt un méso épais
et court qui délègue un pli sur chacune des veines ; elle est plus large chez les M a m m i f è -
r es domestiques et particulièrement chez les Ongulés. V e n t r a l e m e n t à cette attache,
a cavité péricardique f o r m e entre les veines pulmonaires gauches et droites une sorte
de poche, le sinus oblique du péricarde (Sinus obliquus pericardii) - anciennement
76 -
Arc de l'aorte
Auricule gauche
Atrium gauche
Ligament artériel
Ostiums des veines
Tronc pulmonaire pulmonaires
Tronc brachio-céphalique
Valve de l'aorte
Valve atrio-ventricul.
gauche (mitrale):
Cuspide pariétale
Cuspide septale
(coupée)
Auricule
droite Cavité du
ventricule gauchs
Valve du tronc
pulmonaire Trabécule charnue
Bord ventriculaire
Grand m. papillaire gauche
Trabécule septo-marginale
Cavité du ventricule droit
(Chambre sous-atriale) Ventricule gauche
Septum interventriculaire
Apex du cœur
diverticule de Haller" - poche profonde chez l ' H o m m e mais à peine marquée chez les
Mammifères domestiques et pratiquement absente chez les Equidés et les Ruminants.
Virtuelle à l'état normal, la cavité péricardique peut être plus ou moins distendue
aans des conditions pathologiques. Dans les inflammations chroniques, la sécrétion du
quide péricardique peut être augmentée ou sa résorption entravée. Il en résulte une accu-
mulation relativement lente, qui c o m m e n c e par refouler le sac fibreux. Celui-ci étant inex-
tensible, le cœur se t r o u v e plus ou moins rapidement c o m p r i m é et gêné dans son
•onctionnement. Cette évolution aboutit à la m o r t lorsqu'elle se prolonge. Lorsque la dis-
tension est brutale (par exemple en cas d'hémorragie intrapéricardique) la tolérance du
toeur est beaucoup plus faible et la m o r t survient très rapidement.
Les artères sont multiples mais grêles. La principale provient de la thoracique interne.
C'est l'artère péricardiaco-phrénique (A. pericardiacophrenica), qui traverse le muscle
t-ansverse du thorax et se porte dans le médiastin pour gagner le diaphragme en croi-
sant la région apicale du péricarde, auquel elle donne au passage des rameaux. Des arté-
• oies plus grêles dérivent des rameaux t h y m i q u e s qui persistent après régression du
" ~ . m u s . D'autres, destinées à la partie dorsale du sac, proviennent de la partie initiale
l'artère cervicale profonde ou du tronc costo-cervical.
Les lymphatiques rejoignent ceux de la base du cœur et sont drainés par les mêmes
.•mphonœuds.
Les nerfs, très ténus, proviennent des plexus cardiaques et, pour le péricarde fibreux,
tes nerfs phréniques. Ils sont surtout sensitifs.
Riches d'applications dans les divers domaines de la clinique, les particularités spé-
t "Iques du cœur doivent aussi être recherchées de f a ç o n méthodique pour la diagnose,
nui s'avère souvent difficile.
EQUIDÉS (Pl. 7, 8, 1 1 à 16, 19, 25, 27, 30, 31, 33, 35, 36 à 38)
Le cœur du Cheval sera pris pour type. Celui de l'Ane sera décrit par comparaison.
Arc de l'aorte
Aorte thoracique
tères pulmonaires
Tronc bicarotidien
Tronc brachio-céphalique
Artères pulmonaires
Veines pulmonaires
A t r i u m gauche
V. cave
caudale
Tronc costo-cervical
A. subclavière droite
A. subclavière gauche
Grande v.
brachio-céphalique
du cœur
Atrium droit
Ventricule
gauche Sillon coronaire
Sulcus terminalis
Bord
ventricul.
gauche Bord ventriculaire droit
Ventricule droit
Incisure de l'apex
Planche38ARTÈRESETVEINESDUCŒUR DU CHEVAL
- 79
La forme est n e t t e m e n t conique, aplatie d ' u n côté à l'autre, avec un apex en pointe
mousse et une base relativement large. La graisse des sillons est jaune, molle, diffluente.
Le cœur droit est en situation nettement plus crâniale que dans les autres espèces : l'auri-
cule droite est bien visible du côté gauche. Le bord ventriculaire de l'auricule gauche ne
présente que de très faibles incisures. Les veines pulmonaires f o r m e n t trois groupes :
un très fort tronc médian résume les veines lobaires caudales des deux p o u m o n s . Il est
encadré de deux groupes plus petits, un droit et un gauche, d o n t chacun c o m p o r t e les
veines lobaires crâniale et moyenne du poumon correspondant. Il n ' y a pas de veine azy-
gos gauche. La veine azygos droite aboutit à la terminaison de la veine cave crâniale.
Atrium gauche
Rameau circonflexe
veine du cœur
R. interventriculaire paraconal
Ventricule gauche
Ventricule droit
FACE AURICULAIRE
Atrium gauche
Grande veine du
R. interventriculaire subsinusal
Ventricule
Ventricule droit
Rameaux du bord
Rameaux de ventriculaire dro ; :
FACE ATRIALE
subsinusal et un rameau atrio-ventriculaire, ce dernier plus important que dans les autres
espèces. Le premier rameau de la face auriculaire du ventricule droit est volumineux et
supplée celui du bord ventriculaire droit, relativement faible. L'artère coronaire gauche
orésente la disposition habituelle mais son rameau circonflexe est particulièrement bref
car il atteint à peine le bord ventriculaire gauche. Le rameau interventriculaire paraconal
: - a n c h i t l'incisure de l'apex et se termine sur la face atriale par deux divisions très diver-
gentes, l'une apexienne et l'autre rétrograde. Parmi ses collatérales, on notera l'impor-
tance du rameau diagonal et celle du premier des rameaux septaux, dont le territoire est
carticulièrement étendu. Quant au rameau circonflexe, il émet un rameau proximal de
atrium gauche relativement fort. Le rameau du bord ventriculaire gauche est très peu
développé.
Le péricarde a une topographie un peu différente selon les races et les individus. Son
;ac fibreux n ' e s t que faiblement uni au diaphragme. Par contre, il adhère directement
SJ sternum par une surface longue d ' u n e douzaine de centimètres et étendue de la cin-
; J è m e sternèbre à la base du processus xiphoïde. Dans environ un tiers des chevaux,
en général ceux de race lourde, à poitrail bien descendu, cette adhérence fait défaut :
e e est remplacée alors par un véritable ligament sterno-péricardique tapissé sur ses faces
rar les deux plèvres. Le péricarde séreux couvre largement le t r o n c pulmonaire et l'aorte
ascendante. Il s'étend jusque sous la bifurcation terminale du premier et jusque sous l'atta-
:ne du ligament artériel. Sa réflexion atteint sur l'aorte le voisinage immédiat du tronc
r'achio-céphalique. Le sinus transverse du péricarde est très étroit entre l'aorte et l'atrium
:auche et s'élargit beaucoup contre l ' a t r i u m droit. Il n ' y a pas de sinus oblique, en raison
3e la présence du volumineux tronc veineux pulmonaire médian. La réflexion périveineuse
; - i t en outre le bord latéral de l'embouchure des veines caves, qui ne sont donc pas inclu-
ses dans la séreuse. Le pli de la veine cave crâniale gauche est peu distinct.
Le cœur de l ' A n e ressemble en t o u t point à celui du cheval. Son poids moyen est
re 1 3 0 0 grammes et nous avons noté des variations de 9 0 0 à 1 8 0 0 g. La capacité
• entriculaire est de l'ordre de 3 5 0 ml. Le ventricule droit a une paroi plus épaisse en pro-
c-ortion et moins flasque que chez le Cheval. Sa partie apicale est un peu reportée su>
3 face atriale. Les deux rameaux artériels interventriculaires tendent l'un vers l'autre sous
ncisure de l'apex. Les parois de l'aorte et du tronc pulmonaire sont un peu plus épais-
ses en proportion que chez le Cheval.
Le poids moyen du cœur du Bœuf est de l'ordre de 2 , 5 kg, avec des variations de
8 à 3,5 kg. Il représente environ 1 / 2 0 0 du poids du corps, avec des extrêmes voisins
82 -
Auricule gauche
Arc de
Tronc pulmonaire
Tronc brachio-
céphalique
Valve atrio-
ventriculaire
gauche (mitrale
Cuspide pariétale
Cuspide septale
Auricule (coupée
droite
Cordages tendine--:
Valve du
tronc
Cavité du ventricc e
gauche
(Chambre sous-aor.
Cône
artériel (ouvert) M. papillaire subat-i
Septum interventriculaire
Apex du cœur
V. cave crâniale
(ouverte et réséquée en partie)
Tronc brachio-céphalique
Fosse ovale
Artères pulmonaires
Crête interveineuse
V. cave crâniale
Veines pulmonaires (réséquée en partie)
Crista terminalis
Sulcus terminalis
Ostium du sinus
Auricule
Muscles pectinés
V.azygos (gauche]
de l'auricule
Atrium gauche
droite
Grand m. papillaire
« bacillaire
subatrial M. papillaire subartériel
septo-marginale
Valve mitrale
Petit m. papillaire
papillaire subauriculaire
Cavité du ventricule droit
Apex du cœur
Veine azygos
Arc de l'aorte
Veine cave
Tronc brachio-céphalique caudale
A. subclavière gauche
A. subclavière
Tronc bicarotidien
Sillon
coronaire
Veine cave crâniale
Rameau
Auricule droite circonflexe
Veines pulmonaires
V. cave
Sillon brachio-céphalique
Veine costo-cervicale
Atrium
gauche
Veine cave crâniale
Rameau
circonflexe
Rameaux de Sillon coronaire
la f. atriale
du ventr. g. Atrium droit
La capacité des ventricules, t o u t aussi variable que dans les autres espèces, est en
moyenne voisine de 6 0 0 ml pour chacun d ' e u x .
La f o r m e est celle d ' u n cône plus étroit à sa base et proportionnellement plus allongé
que chez les Equidés, comme le montrent les chiffres qui précèdent. L'aplatissement trans-
versal est aussi moins net. La pointe est souvent plus aiguë, un peu infléchie en direction
caudale. La graisse des sillons, très abondante, déborde largement ces derniers et se sou-
ève souvent en bourrelets sous le sillon coronaire. Elle est blanchâtre, dure et friable
à la température ambiante. La face atriale montre un sillon interventriculaire plus rappro-
ché du bord ventriculaire gauche que du droit. Sur la face opposée, l'auricule droite est
à peine visible et l'auricule gauche découpée à son bord ventral par des incisures nettes,
qui lui donnent un aspect lobé ou denticulé. Le bord ventriculaire gauche porte un sillon
supplémentaire et caractéristique, qui loge une veine importante et descend jusqu'au voi-
sinage de l'apex en se déviant sur la face auriculaire.-La base est longée, au plafond de
atrium gauche, par une volumineuse veine azygos gauche. Celle-ci croise obliquement
le bord caudal de cet atrium et s'y imprime pour rejoindre dans le sillon coronaire la grande
veine cardiaque, au-delà de laquelle elle se continue par le sinus coronaire. La disposition
des terminaisons des veines pulmonaires diffère peu de celle décrite chez les Equidés.
La topographie diffère assez peu de celle décrite chez les Equidés et le grand axe
de l'organe est t o u t aussi peu incliné sur le sternum. La zone de projection pariétale est
toutefois un peu plus étroite. Elle s ' é t e n d de la troisième côte au cinquième espace inter-
costal, parfois à la cinquième côte seulement ou au contraire, plus rarement, j u s q u ' a u
bord crânial de la sixième. La base est située au milieu de la hauteur totale du thorax
et l'apex se trouve en regard du sixième espace interchondral. Par contre, l'ensemble
de l'organe est n e t t e m e n t plus rapproché de la paroi costale gauche que chez les Equi-
dés. Le coeur est en e f f e t séparé de la paroi droite du thorax par le grand développement
du lobe crânial du p o u m o n droit, tandis qu'il est bien plus largement découvert du côté
gauche. La valve du t r o n c pulmonaire se projette dans le troisième espace intercostal,
celle de l'aorte sous la quatrième côte et la partie adjacente du quatrième espace inter-
costal, enfin celle de l ' o s t i u m atrio-ventriculaire gauche sous la cinquième côte. La valve
atrio-ventriculaire droite est en regard du troisième espace intercostal et de la quatrième
côte. Le choc précordial est maximal à la partie ventrale du quatrième espace intercostal.
•tères pulmonaires
Tronc brachio-
t è r e coronaire gauche
Auricule gauche
Rameau circonflexe
cave caudale
Rameau interventriculaire
Ventricule gaSche
R. du bord
ventriculaire
droit
Ventricule droit
Rameaux
du cône artériel
Apex du cœur
FACE AURICULAIRE
Grande veine du
Atrium gauche
R. du bcrr
Sinus ventrieu
àrot
R. interventriculaire subsinusal Veines droites
du ca.-
Veine moyenne du cœur
Rameaux de l'apex
Ventricule gauche
Apex du cœur,
FACE ATRIALE
Les artères du cœur sont très inégales, la coronaire gauche irriguant, outre la tota-
lité du cœur gauche et du s e p t u m , une partie du ventricule droit. Leurs divisions ultimes
présentent de multiples petites anastomoses, bien mieux développées que dans les autres
espèces. L'artère coronaire droite, beaucoup plus faible que l'autre, est donc du t y p e
court et limite sa distribution à l'atrium droit,et à la partie du ventricule droit qui n'est
pas irriguée par les rameaux interventriculaires. Son rameau atrial proximal est bien déve-
loppé, de même que le rameau du bord ventriculaire droit, tandis que le rameau droit du
cône artériel est relativement faible. L'artère coronaire gauche, d ' u n diamètre au moins
double de celui de la précédente, se termine par deux rameaux de calibre à peu près égal.
Le rameau interventriculaire paraconal présente un trajet et une distribution qui répon-
dent à la description générale. Le rameau gauche du cône artériel est relativement faible
et les rameaux ventriculaires gauches sont un peu plus nombreux et plus f o r t s que ceux
destinés au ventricule droit. Le rameau diagonal est particulièrement développé. Il peut
provenir du rameau circonflexe. Ce dernier est remarquablement long et fort. Il contourne
le cœur ventralement à la terminaison de la veine azygos gauche et au sinus coronaire
pour aller se continuer par le rameau interventriculaire subsinusal. Ses rameaux atriaux
et surtout le rameau proximal sont relativement f o r t s , ainsi que celui du bord ventricu-
laire gauche. Le rameau interventriculaire subsinusal présente la disposition habituelle,
mais ses divisions septales sont presque deux fois plus petites que celles du côté opposé,
alors que les rameaux septaux des deux côtés sont à peu près égaux chez les Equidés.
Les veines du cœur, grande et m o y e n n e , sont drainées par un sinus coronaire volu-
mineux et long de 5 à 6 c m . Celui-ci prend naissance en haut du bord ventriculaire gau-
che par la confluence à angle très aigu de la veine azygos gauche et de la grande veine
du cœur ; il se termine à la partie la plus ventrale et caudale de l ' a t r i u m droit, sous la
terminaison de la veine cave caudale. La grande veine du cœur c o m m e n c e à droite de
l'incisure de l'apex par des racines anastomosées à celles de la veine moyenne. Son pre-
mier segment est simple, satellite du rameau artériel interventriculaire paraconal et ses
affluents ne présentent pas de particularité digne de mention. Le segment qui suit le sil-
lon coronaire reçoit, entre autres a f f l u e n t s , une volumineuse et caractéristique veine du
bord ventriculaire gauche, qui c o m m e n c e t o u t près de l'apex par des racines anastomo-
sées à celles des deux veines interventriculaires. Parfois qualifiée de " r a m e a u intermé-
d i a i r e " , cette veine aboutit très près de la confluence avec la veine azygos gauche, voire
dans le sinus coronaire. La veine m o y e n n e du cœur est simple sur t o u t son trajet mais
reçoit à mi-parcours un fort affluent de la paroi ventriculaire droite. Elle aboutit au sinus
coronaire à petite distance de l ' e m b o u c h u r e de celui-ci dans l'atrium droit. Les veines
droites du cœur ne sont pas anastomosées dans le sillon coronaire et s ' o u v r e n t isolé-
m e n t dans l'atrium droit. Celles du bord ventriculaire droit et du cône artériel sont les
plus développées. Les veines minimes du cœur sont disposées à peu près c o m m e chez
les Equidés.
Le péricarde ressemble beaucoup à celui des Equidés mais son apex arrive toujours
au c o n t a c t de la paroi sternale. Sa base atteint la naissance du tronc brachio-céphalique
et les sinus péricardiques sont disposés c o m m e chez les Equidés. Toutefois, l ' e x t r é m i t é
gauche du sinus transverse est bordée dorsalement par la veine azygos gauche, qui le
rétrécit un peu.
88
Arc de l'aorte V. azygos (gauche)
Tronc pulmonaire
A. coronaire gauche
Vv. pulmonaires
V. cave crâniale
Auricule gauche
Auricule droite
A. coronaire droite
A. et V. du bord
ventriculaire droit
R. interventriculaire paraconal
V. du bord
Bord ventriculaire droit ventricul. gauche
Ventricule gauche
Ventricule droit
Bord ventriculaire
gauche
Incisure de l'apex
Tronc brachio-céphalique
Artères pulmonaires
V. cave crâniale
Veines pulmonaires
Auricule gauche
A. coronaire afk
droite
Bord ventricul.
droit Ventricule gauche
Ventricule droit
Bord ventriculaire gauche
Incisure de l'apex
Apex du cœur
CHÈVRE
(1 ) En outre, l o r s q u ' u n e partie s u f f i s a n t e de l'aorte est laissée a t t e n a n t e au cœur, la d i s p o s i t i o n des artères subclavières et c a r o t i d e s
c o m m u n e s facilite la diagnose ; t o u s ces vaisseaux naissent chez les Equidés et les R u m i n a n t s d ' u n unique t r o n c brachio-céphalique.
Chez le Porc, c o m m e chez les C a r n i v o r e s , l'artère subclavière gauche naft isolément, quelques millimètres au-delà d u t r o n c brachio-
céphalique.
90 -
A. subclavière gauche
Tronc brachio-céphalique
A. subclavière droite
V. cave
caudale
Tronc pulmonaire
Tronc brachio-céphalique Sillon
Ventricule droit coron.
Auricule droite Veine cave crâniale
Auricule gauche
A. coronaire gauche
Ventric. droit Ventric.
gauche
Grande veine du cœur
Tronc
pulmonaire
Bord ventriculaire droit
Sillon interventricul. Bord
paraconal ventricul.
gauche
Atrium droit
Incisure de l'apex
Auricule
Arc de l'aorte
gauche du cœur
A. subclavière
V.azygos (gauche)
droite
Atrium gauche
V. azygos (gauche)
Sillon coronaire
Ventricule gauche
Sinus coronaire
Sulcus terminalis
Veine moyenne du cœur
Bord ventriculaire droit
Bord ventriculaire gauche
Ventricule droit
Incisure de l'apex
Apex du cœur
FACE ATRIALE
bien que le membre thoracique puisse être aisément tiré vers l ' a v a n t , l'auscultation et
la percussion du cœur sont rarement pratiquées dans cette espèce, t a n t en raison de
épaisseur de la paroi thoracique que de l'indocilité des animaux.
La structure a été étudiée par nombre d'auteurs qui ont pris le cœur du Porc pour
type de celui des Mammifères. L'organisation du myocarde répond pour l'essentiel à la
description générale déjà faite. Quant aux trigones du cœur, ils sont presque entièrement
fibreux et non cartilagineux. Leur ossification est rare, tardive et très incomplète.
Les artères sont presque égales en calibre, mais la gauche est toujours un peu plus
grosse. Leurs divisions sont souvent croisées en surface par des faisceaux plus ou moins
: arges de fibres myocardiques. L'artère coronaire droite se continue par le rameau inter-
Les veines principales sont drainées par un sinus coronaire disposé c o m m e chez les
Ruminants mais nettement plus volumineux en proportion. La paroi de ce dernier est mêlée
de faisceaux de fibres myocardiques. La grande veine du cœur reçoit les mêmes affluents
que dans les espèces précédentes. Son rameau interventriculaire paraconal longe cau-
dalement l'artère de m ê m e nom et reçoit près de sa c o n t i n u a t i o n avec le segment cir-
conflexe un affluent qui s'élève sur le ventricule droit parallèlement à cette artère puis
a croise à angle presque droit. Ce rameau interventriculaire est donc en quelque sorte
dédoublé, de façon plus complète que chez les Equidés et moins nette que chez les Car-
nivores. Ses racines sont anastomosées de part et d'autre de l'apex à celles de la veine
moyenne du cœur. Cette dernière commence par deux fortes racines qui encadrent l'apex
et se joignent à angle presque droit non loin de la mi-hauteur du sillon interventriculaire.
Elle aboutit au sinus coronaire, à quelques millimètres de l'embouchure atriale. Les vei-
nes droites du cœur sont au nombre de trois ou quatre et n ' o n t pas d ' a n a s t o m o s e dans
le sillon coronaire. La plus importante, très grosse, draine les rameaux du cône artériel,
de la face auriculaire du ventricule droit et du bord ventriculaire droit, ainsi que les princi-
paux affluents provenant de l ' a t r i u m droit.
CARNIVORES (Pl. 10, 20, 28, 29, 32, 3.5, 45, 46)
La description qui suit est relative au Chien. Les particularités du cœur du Chat seront
groupées en un paragraphe distinct.
Les dimensions sont naturellement t o u t aussi variables que le poids. Le grand axe
est long de 6 cm environ dans les plus petites races et atteint 12 à 1 3 cm dans les plus
grosses. La dimension crânio-caudale de la base est de valeur à peine inférieure, de 5
à 11 cm selon la race. L'épaisseur du s e p t u m varie de un centimètre environ à plus de
deux centimètres des petites aux grandes races.
92 -
Tronc pulmonaire
Son origine
(ouverte et
gauche
Valve du tronc
pulmonaire
Muscles pectinés
Atrium gauche
Auricule
droite Cordages tendineux
Cône
artériel
Muscle papillaire subatrial
A. subclavière gauche
DISSECTION PAR LA FACE GAUCHE
Tronc brachio-céphalique
Fosse ovale
Sulcus terminalis
Ostiums des veines pulmonaires
Crista terminalis
AtriUm droit
Cordages tendineux
M. papillaire subauriculaire
Valve
Cavité du ventricule gauche tricuspide
Ostium atrio-
v e n t r i c . droit
Septum interventriculaire
Cavité du
ventricule droit
M. papillaire
subartériel
Apex du cœur Petit m. papillaire
Grand m. papillaire
La structure des trigones est fibro-cartilagineuse. Elle n'est jamais le siège d'ossifi-
cation.
Les artères sont disposées un peu c o m m e chez les Ruminants, la coronaire gauche
fournissant les deux rameaux interventriculaires et irrigant t o u t le septum. L'artère coro-
naire droite est donc faible et relativement courte ; elle n ' a t t e i n t pas le sillon interventri-
culaire subsinusal. Ses rameaux atriaux et ventriculaires ont la disposition habituelle ;
le rameau droit du cône artériel et celui du bord ventriculaire droit sont bien développés.
L'artère coronaire gauche est deux fois plus grosse que la droite. Le rameau interventri-
culaire paraconal fournit au ventricule gauche des rameaux particulièrement longs qui
semblent suppléer son rameau diagonal ; il fournit aussi de f o r t s rameaux septaux, dont
le premier est particulièrement long et atteint le voisinage de l'apex. Le rameau circon-
flexe, très long, se continue par le rameau interventriculaire subsinusal ; son rameau du
bord ventriculaire gauche est peu développé.
Les principales veines sont drainées par un sinus coronaire bien développé mais dont
seule une petite veine oblique de l'atrium gauche marque la limite ; encore cette veine
est-elle souvent absente chez le Chien. Ainsi, le sinus semble n'être que la partie terminale
de la grande veine du cœur. Cette dernière c o m m e n c e par un rameau interventriculaire
94 -
coronaire Sinus
gauche
Apex du cœur
Aa. carotides communes V. cave crâniale droite Veine azygos (droite) Aa. carotides communes
Tronc brachio-
céphalique
Atrium droit
C Œ U R DE LAPIN
paraconal habituellement double, les deux racines encadrant à distance le rameau arté-
riel correspondant. La veine moyenne du cœur est simple. Les veines droites du cœur
f o r m e n t deux groupes. Celles qui s'élèvent sous l'atrium droit ne sont habituellement
pas anastomosées ; il n ' e s t t o u t e f o i s pas rare qu'elles soient collectées par une petite
veine du cœur, c o m m e chez le Chat. Celles de la face auriculaire sont plus développées
et s'unissent sur un bref collecteur sous l'auricule droite. Les veines minimes ne présen-
t e n t rien de particulier.
Le cœur du Chat (Pl. 46) pèse en moyenne une quinzaine de grammes et représente
environ le 1 / 1 9 0 du poids du corps. Son grand axe est long de 4 à 4 , 5 cm. Poids et dimen-
sions sont significativement plus élevés chez le mâle que chez la femelle.
Les trigones sont purement fibreux, dépourvus de tissu cartilagineux. La pars mem-
branacea septi est beaucoup plus distincte que dans les autres Mammifères domestiques.
Les artères ont une disposition comparable à celle décrite chez le Chien mais chez
quelques chats, le rameau interventriculaire subsinusal peut provenir de l'artère coro-
naire droite. En outre, le rameau interventriculaire paraconal émet habituellement un
rameau diagonal bien distinct. Les veines sont aussi disposées à peu près c o m m e chez
le Chien, mais le sinus coronaire est toujours délimité de la grande veine du cœur par
la veine oblique de l'atrium gauche, qui est constante. Les veines du bord ventriculaire
droit et de la partie subsinusale du ventricule droit sont toujours collectées par une petite
veine du cœur qui se porte dans le sillon coronaire en direction du sinus des veines caves,
dans lequel elle s ' o u v r e isolément.
La f o r m e est un peu moins globuleuse et l'apex un peu moins obtus que chez ces
derniers. Le bord ventral de l'auricule gauche est découpé par de petites incisures. Sur-
t o u t , cet appendice est croisé dorsalement par la veine cave crâniale gauche, laquelle
manque chez tous les autres M a m m i f è r e s domestiques. Ce gros vaisseau se porte cau-
dalement j u s q u ' a u sillon coronaire et reçoit la grande veine du cœur, au-delà de laquelle
il représente le sinus coronaire des autres espèces. Le sillon interventriculaire paraconal
est à peine moins oblique que chez les Carnivores et descend un peu plus bas sur le bord
ventriculaire droit. Le sillon interventriculaire subsinusal est reporté caudalement, plus
près du bord ventriculaire gauche que dans les autres espèces, en raison de l'extension
du ventricule droit de ce côté. Le bord ventriculaire gauche montre en outre un sillon
particulièrement long et net, qui se dévie sur la face auriculaire.
Auricule droite
Trabécule septo-marginale
Trabécules charnues
M. papillaire postérieur
(Petits m. papillaires)
Artère carotide commune droite
M. papillaire antérieur IGrand m. papillaire)
subclavière droite
Apex du cœur.
A. carotide commune gauche
des veines
pulmonaires
Auricule gauche
Trabécules charnues
Apex du cœur
elle est relativement courte. L'autre, plus large, résume les cuspides augulaire et parié-
tale. Le grand et le petit muscles papillaires sont t o u s deux insérés sur le s e p t u m inter-
ventriculaire et saillants. Le muscle papillaire subartériel est très petit. La trabécule
septo-marginale est faible. La valve atrio-ventriculaire gauche est plus régulièrement cir-
culaire que la droite. Le muscle papillaire subatrial du ventricule gauche est plus petit
que son homologue subauriculaire.
La topographie est caractérisée par une situation n e t t e m e n t plus crâniale que dans
les autres M a m m i f è r e s domestiques. L'aire cardiaque s ' é t e n d de la deuxième à la cin-
quième côte. L'organe est presque aussi couché sur le sternum que chez les Carnivores.
Les artères coronaires sont de calibre presque égal, la gauche étant t o u t e f o i s un peu
plus grosse que la droite. Celle-ci se termine par un rameau interventriculaire subsinusal
et un rameau atrio-ventriculaire disposés à peu près c o m m e chez les Equidés. C o m m e
chez ces derniers également, l'artère coronaire gauche f o u r n i t , outre le rameau interven-
triculaire paraconal, un rameau circonflexe qui ne s ' é t e n d guère au-delà du bord ventri-
culaire gauche. Le rameau de ce dernier bord est bien développé.
Les veines sont drainées dans la partie têrminale de la veine cave crâniale gauche,
comme déjà dit. La grande veine du cœur est courte, en raison de sa terminaison dans
cette dernière au niveau du bord ventriculaire gauche. Elle commence par un rameau inter-
ventriculaire paraconal de faible calibre, qui présente pourtant les affluents habituels. Sur-
t o u t , elle reçoit t o u t près de son embouchure dans la veine cave un rameau du bord
ventriculaire gauche e x t r ê m e m e n t développé, souvent plus gros que la veine moyenne
du cœur. Cette dernière aboutit à la partie terminale de la veine cave crâniale gauche
et reçoit, outre ses affluents habituels, la terminaison de la petite veine du cœur. Celle-ci
draine t o u t e s les veines droites du cœur. Elle a pour racines la veine droite du cône arté-
riel et la veine crâniale (principale) de l'atrium droit et reçoit sur son parcours, parmi les
petits affluents atriaux et ventriculaires habituels, un rameau du bord ventriculaire droit
relativement f o r t .
Le péricarde reste à distance du diaphragme et n'est uni au sternum que par un rudi-
ment de ligament sterno-péricardique. La séreuse engaine n e t t e m e n t les gros vaisseaux
de la base du cœur. Elle s'élève autour du tronc pulmonaire et de l'aorte ascendante jusqu'à
l'origine des artères pulmonaires d'une part, du ligament artériel et du tronc brachio-
céphalique d ' a u t r e part. Elle enveloppe la face ventrale et les côtés des veines caves crâ-
niales et un peu moins largement la veine cave caudale. Le sinus transverse est large
et le sinus oblique plus net que chez les Carnivores. Un récessus relativement profond
existe de chaque côté entre les veines pulmonaires et la veine cave correspondante.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (PL 4 7 à 5 0 )
Comme le thorax, le cœur humain est élargi transversalement, le cœur droit étant en situation
beaucoup moins crâniale que chez les Mammifères domestiques.
Le poids de l'organe est en moyenne de 300 g environ chez l'homme et 250 g chez la femme.
Il représente à peu près 1 /240 de celui du corps chez l'homme et 1 /260 chez la femme. Son grand
axe mesure une douzaine de centimètres et sa base 8 à 9 cm dans le sens transversal et 6 à 7 dans
le sens dorso-ventral. La capacité ventriculaire est de l'ordre de 120 ml.
La conformation extérieure est commandée par l'agencement du thorax. Le cœur étant aplati
dorso-ventralement, on lui reconnaît, outre la base et l'apex, une face diaphragmatique et une face
sterno-costale, unies par deux bords, un droit et épais, l'autre gauche et mince. La face diaphrag-
matique équivaut à une face atriale à laquelle se serait annexé le bord ventriculaire gauche du cœur
des Mammifères domestiques. Sur cette face, le cœur gauche occupe une surface deux fois plus
étendue que le cœur droit, cette proportion étant l'inverse de celle qu'on trouve sur la face atriale
du cœur des Mammifères domestiques. La face sterno-costale est plus convexe que la précédente
et son sillon interventriculaire paraconal arrive tout près de l'apex. Le cœur droit y occupe deux
fois plus de place que le gauche. Les versants droit et gauche de cette face, seuls couverts par
les poumons, sont qualifiés de "faces pulmonaires", lesquelles ne sont pas délimitées nettement
de la face sterno-costale proprement dite. Le bord droit, le plus épais, équivaut à la partie crâniale
98 -
A. subclavière gauche
Ligament artériel
Tronc pulmonaire
Artère
pulmonaire Insertion du péricarde
droite Aorte ascendante
Auricule gauche
Vv. pulmon.
droites
Sillon coronaire
R. interventriculaire
de l'a. coronaire gauche
Ventricule droit
Sillon
coronaire gauche
Tronc brachio-céphalique
Arc d e l'aorte
Ligament artériel
A . pulmonaire gauche
Aorte descendante
A. pulmonaire droite
Tronc pulmonaire
Auricule gauche
Sinus transverse du
A r t è r e coronaire gauche
V. oblique de l'atrium g .
A t r i u m gauche
Ventricule gauche
Sinus veineux
Ventricule droit
Apex du cœur
Atriur
dror
Sinus des veines caves Sillon
Vv. pulmonaires droites corona
FACE DIAPHRAGMATIQUE
de la face atriale du cœur des Mammifères domestiques et non directement au bord ventriculaire
droit. De même, le bord gauche a pour équivalent non le bord ventriculaire correspondant, mais la
partie qui en est voisine sur la face auriculaire du cœur des autres espèces. La graisse des sillons,
molle et jaunâtre, est abondante. Les auricules, dont la droite occupe sur la face sterno-costale deux
fois plus d'étendue que la gauche, sont découpées à leur bord coronaire par des incisures peu nom-
breuses. Comme chez les Carnivores et les Equidés, l'auricule gauche n'est croisée dorsalement
par aucun vestige de veine cave crâniale gauche.
La conformation intérieure, très comparable à celle décrite chez les Mammifères domestiques,
montre une pars membranacea septi nettement plus étendue que chez ces derniers. Dans l'atrium
droit, les ostiums de la veine cave crâniale et du sinus coronaire sont bordés chacun par une valve
bien développée. Le ventricule droit descend jusqu'au voisinage de l'apex du cœur. Il est rendu très
anfractueux par un grand nombre de fortes trabécules charnues allongées de l'apex vers la base ;
seules sont lisses les parois de l'infundibulum. Le grand muscle papillaire est épais et haut ; il est
inséré sur le bord ventro-crânial de la paroi non septale, ce qui lui vaut le nom de "muscle papillaire
antérieur". Les petits muscles papillaires sont représentés par un relief unique et à peine moins fort
que le précédent, situé sur le bord opposé de la même paroi : c'est le "muscle papillaire postérieur".
Le muscle papillaire subartériel est remplacé par de multiples petits reliefs distincts, qualifiés de " m u s -
cles papillaires s e p t a u x " . La trabécule septo-marginale est relativement épaisse, mais loin d'attein-
dre le degré de développement qu'elle montre chez les Ruminants. Dans l'atrium gauche, les ostiums
des veines pulmonaires forment deux groupes de deux, l'un droit et l'autre gauche. Il n'y a pas de
tronc commun médian pour les veines lobaires caudales des poumons. Le ventricule gauche est
aussi anfractueux que le droit et ses trabécules charnues sont plus épaisses. Ses muscles papillai-
res, ici qualifiés de " p o s t é r i e u r " (subatrial) et " a n t é r i e u r " (subauriculaire) sont très variables, cylin-
droides à sommet simple, bifide ou trilobé.
La topographie est caractérisée par la forte obliquité du cœur, dont près des trois quarts sont
situés à gauche du plan médian. L'apex est placé en regard de la partie latérale du cinquième espace
interchondral gauche et la base sous le bord droit du sternum et la partie adjacente des troisième,
quatrième et cinquième cartilages costaux. En outre, l'organe est plus étroitement enserré que chez
les Mammifères domestiques entre le versant antérieur du diaphragme et la face endothoracique
du sternum, parallèlement auquel il s'étale en quelque sorte. L'aire cardiaque est presque losangi-
que, à bords convexes et très inégaux. Le bord supérieur, qui répond au plafond de l'atrium gauche
et à la base des deux troncs artériels, est voisin des cartilages costaux de la troisième paire. Le bord
droit, formé par le profil de l'atrium droit, croise la partie médiane des cartilages costaux droits,
du troisième au cinquième. Le bord inférieur s'étend obliquement de l'extrémité médiale du sixième
cartilage costal droit à la partie la plus latérale du sixième cartilage costal gauche (qui est plus bas
située). Enfin, le bord gauche, qui appartient au ventricule gauche, va obliquement de la partie
moyenne du troisième cartilage costal gauche à la cinquième articulation costo-chondrale corres-
pondante. L'ostium pulmonaire est placé en regard de la troisième articulation chondro-sternale gau-
che. L'ostium aortique est un peu plus médial et plus bas situé. La valve mitrale est placée sur la
même verticale, près de la quatrième articulation chondro-sternale. Enfin, la valve tricuspide se trouve
sous la partie droite du sternum, en regard du cinquième cartilage costal. Rappelons que sa situa-
tion est plus dorsale, donc plus profonde encore, que chez les Mammifères domestiques.
La structure ne présente pas de différences très importantes par rapport aux autres espèces.
On notera seulement que les trigones sont purement fibreux, dépourvus de cartilage et de toute
trace d'ossification.
Les artères coronaires sont de calibre presque égal, la gauche étant toutefois en général un
peu plus grosse. L'artère coronaire droite, de type long, se termine deux fois sur trois par un rameau
interventriculaire postérieur (subsinusal) parfois double et un ou plusieurs rameaux moins impor-
tants pour la partie adjacente du ventricule gauche. Parmi ses rameaux ventriculaires, celui du bord
droit est particulièrement développé. L'artère coronaire gauche fournit un fort rameau interventri-
culaire antérieur (paraconal) et un rameau circonflexe de type court. Le premier s'étend jusqu'à l'apex,
que ses branches terminales irriguent jusqu'à la face opposée. Le rameau gauche du cône artériel
est plus faible que le droit et les autres rameaux du ventricule droit également bien plus courts que
ceux délégués au ventricule gauche. Parmi ces derniers, le rameau diagonal est modérément déve-
loppé. Parmi les branches du rameau circonflexe, le rameau atrial proximal (dit "sinu-atrial") et celui
100 -
A. carotide commune gauche Artère carotide c o m m u n e droite
A u r i c u l e droite
A. pulmonaire droite
A. p u l m o n a i r e
gauche
A t r i u m droit
Veines
pulmonaires
gauches
A t r i u m gauche
Valve du tronc p u l m o n a i r e :
^ V a l v u l e semi-lunaire i n t e r m é d . f o u antérieure)
Rameau interventriculaire
Valve atrio-
A r t è r e coronaire gauche ventriculaire
droite (tricuspide
(
gauche ( m i t r a l e ) :
Cuspide postérieure
Cuspide septale (ou antérieure)
(ou pariétale'
Sinus coronaire
du bord gauche du ventricule sont relativement forts. Dans un tiers des sujets environ, le rameau
circonflexe est de type long et fournit le rameau interventriculaire postérieur (subsinusal), l'artère
coronaire droite étant au contraire courte.
Les veines sont pour l'essentiel collectées par un sinus coronaire long de trois centimètres environ
et disposé à peu près comme celui du Chat. Ce sinus constitue en quelque sorte, au-delà de la veine
oblique de l'atrium gauche, la partie terminale de la grande veine du cœur. Cette dernière commence
par un rameau interventriculaire antérieur simple. Parmi ses affluents ventriculaires, les principaux
sont le rameau du bord gauche et un rameau de la face postérieure (subatriale) du ventricule gau-
che ; ce dernier rameau peut aboutir directement au sinus coronaire. La veine moyenne du cœur
est simple et se jette dans ce sinus très près de sa terminaison. Au même niveau aboutit la petite
veine du cœur, qui commence le plus souvent par le rameau marginal du ventricule droit et reçoit
sur son parcours dans le sillon coronaire les veines de la face postérieure de ce ventricule. Les vei-
nes antérieures du cœur représentent le groupe subauriculaire des veines droites du cœur des Mam-
mifères domestiques. Leur disposition est variable. Les veines minimes du cœur ne présentent pas
de particularité digne de mention.
CHAPITRE II
ARTÈRES
Les artères (Arteriae) sont les vaisseaux qui distribuent dans l'organisme le sang
chassé par le cœur. La circulation y est donc centrifuge.
I - CARACTÈRES GÉNÉRAUX
(Pl. 51 à 59, 65)
CONFORMATION
Lorsqu'une artère se bifurque, la surface totale de la coupe des deux branches est
nettement plus grande que celle du vaisseau initial. Malgré la diminution du calibre des
branches successives, l'arbre artériel présente ainsi, pour des tranches d'épaisseur égale,
j n e capacité de plus en plus grande en s'éloignant du cœur. Il en résulte que la pression
et la vitesse du sang diminuent dans le même sens et sont minimales au niveau des capil-
aires, ce qui facilite les échanges à travers les minces parois de ces derniers.
Entre les émissions de deux rameaux successifs, le calibre des artères reste uniforme.
En dehors de toute compression, chaque segment artériel est donc cylindrique. Ses parois
étant élastiques, elles se prêtent sans peine à t o u t e s les déformations utiles au f o n c t i o n -
nement des organes et reprennent au repos une f o r m e régulière.
La surface interne des artères est parfaitement lisse. Seule, la rétraction des parois
provoque un très fin plissement longitudinal dans les artères vides. A l'origine de chaque
collatérale et aux bifurcations terminales, on voit entre les deux départs vasculaires un
mince éperon semi-lunaire qui divise le courant sanguin et diminue la résistance à
'écoulement.
Planche 51 SYSTÈME ARTÉRIEL D'UN CHIEN
Injection de matière plastique suivie de corrosion
Préparation du Pr. P. Simoens (Faculté Vétérinaire de Gand, Belgique)
- 105
TRAJET
En règle générale, les artères ont un trajet à peu près rectiligne ou du moins peu
rexueux. La disposition des plans anatomiques ou les différences d'orientation des régions
raversées imposent toutefois à certaines d'entre elles des courbures parfois importantes.
RAPPORTS
L'étude des rapports des artères possède d ' i m p o r t a n t e s applications médicales et
chirurgicales. Ces rapports s'établissent à travers une gaine de tissu conjonctif en géné-
-s abondant et riche en fibres élastiques. Résistante mais toujours très souple, celle-ci
ronne aux artères une grande mobilité. Elle leur permet de se prêter à tous les mouve-
ments en échappant aux compressions, et éventuellement de rouler et de fuir devant
-es corps vulnérants.
Seules des artères de faible calibre occupent une situation superficielle. Les plus impor-
tantes sont au contraire situées p r o f o n d é m e n t , dans les cavités splanchniques ou dans
es interstices musculaires les mieux protégés des membres. Toutefois, dans la face et
aans les extrémités des membres, quelques artères de moyenne importance peuvent che-
— ;ner dans le conjonctif sous-cutané, où la palpation permet de les percevoir, surtout
orsqu'elles reposent sur un plan résistant.
Les principaux rapports des artères s'établissent avec les veines, les nerfs et les mus-
t es, accessoirement avec les t e n d o n s , les articulations et les os.
Les nerfs de la vie de relation longent s o u v e n t les vaisseaux, avec lesquels ils for-
ment des faisceaux vasculo-nerveux, dont chaque constituant possède une situation défi-
nie et invariable par rapport aux autres. Les nerfs du système autonome f o r m e n t autour
des artères des réseaux complexes, étroitement accolés à leurs parois. Ces plexus péri-
artériels sont particulièrement volumineux et évidents sur les artères des viscères
abdomino-pel viens.
subclavière,
superficielle
-céphalique
externe,
thoracique interne
Artère axillaire.
A. subscapulaire '
crâniale de l'humérus
Nombre d'artères s'appliquent contre des os ; c ' e s t par exemple le cas de l'aorte
et des artères intercostales, vertébrales, brachiales et fémorales. Ces rapports sont en
certains points soulignés par l'existence des sillons vasculaires des os. Certains peuvent
être mis à profit pour la prise du pouls ou éventuellement pour la compression vasculaire
en vue de l'interruption temporaire de la circulation régionale.
cation, la branche la plus grosse tend à proTonger le tronc d'origine et l'autre est plus
oblique. Si les deux branches sont égales, la bissectrice de leur angle prolonge l'axe du
.aisseau sanguin d'origine.
Les terminales marquent souvent de façon évidente la fin d ' u n tronc artériel, dont
extrémité f o r m e une bifurcation ou une trifurcation. Dans d'autres cas, l'artère change
simplement de nom en changeant de région anatomique. Cette nomenclature topogra-
phique prévaut en général dans les membres : le vaisseau reçoit un nom nouveau à par-
tir d ' u n point conventionnel (émission d'une collatérale, franchissement d ' u n repère) et
e segment aval est considéré c o m m e l'artère terminale du segment a m o n t . L'artère ilia-
que externe se continue ainsi par la fémorale et celle-ci se prolonge par la poplitée.
La véritable terminaison des artères, c ' e s t leur arborisation au sein des organes aux-
quels elles sont destinées. Mais la description anatomique des vaisseaux s'arrête par con-
vention à l'entrée des organes, dont le réseau vasculaire propre est étudié avec la struc-
ture. On notera en outre que la distribution ultime des artères ne revêt pas le même t y p e
dans tous les organes. Dans certains de ceux-ci, les artères sont réellement de t y p e ter-
minal, leurs territoires restant indépendants les uns des autres et aucune suppléance
n'étant possible en cas d ' o c c l u s i o n de l'une d'elles. Dans la plupart des organes, la dis-
tribution est du t y p e anastomotique ou réticulaire, de nombreuses c o m m u n i c a t i o n s ren-
dant possible la suppléance entre territoires voisins. Ces différences ont des conséquen-
ces importantes pour la physiologie et la pathologie.
ANASTOMOSES
Une anastomose (Anastomosis, s. vas a n a s t o m o t i c u m ) met en c o m m u n i c a t i o n des
vaisseaux voisins, entre lesquels elle permet des échanges, des suppléances ou l'équili-
bration des pressions. En ce qui concerne les artères, il existe deux t y p e s d ' a n a s t o m o -
ses bien différents par la structure et les f o n c t i o n s : anastomoses interartérielles et ana-
stomoses artério-veineuses.
A. occipitale Artère vertébrale A. circonflexe iliaque profonde Artère ilio-lombaire
Artère auriculaire caudale Artère thyroïdienne caudale A. mésentérique caudale
Artère glutéale crâniale
Artère temporale superficielle A. carotide commune Artère ovarique
A. auriculaire rostrale A. cervicale profonde Artères lombaires Artère iliaque interne o
00
A. transv. de la face A. scapulaire dorsale Aorte abdominale Artère sacrale médiane
A. intercostale suprême Artère rénale
Artère vaginale
Artère cornuale Artère thoracique interne A. mésentérique crâniale
Tronc brachio-céphalique Artère cœliaque A. honteuse interne
A. subscapulaire
A. maxillaire A. glutéale caudale
Tronc pulmonaire
/
A. infra-
/\ J
orbitaire
/\
ïï • ' / /
7 H / / / J(j\\j\ Artère utérine
s L ^ j J h
A. labiale supér.
A. labiale inférieure
Artère faciale
Artère linguale
Tronc linguo-facial
Artère thyroïdienne crâniale
A. caudale
Tronc costo-cervical ' de la cuisse
A. cervicale superficielle'
A. descendante
A. subclavière du genou
On peut rattacher aux anastomoses les artères collatérales et les réseaux admira-
bles, qui paraissent représenter des persistances adaptatives de la disposition réticulée
; nitiale des artères. On n o m m e artères collatérales (ou " a b e r r a n t e s " ) des branches qui,
après un certain trajet, rejoignent le tronc principal qui leur a donné naissance. Un réseau
admirable (Rete mirabile) est un plexus d'aspect inextricable fourni par les divisions d'une
artère et à la sortie duquel le sang est repris, sans interposition de capillaires, par une
ou plusieurs artères nouvelles. Les réseaux admirables n'existent pas dans toutes les espè-
ces et semblent avoir des f o n c t i o n s définies : protection d'organes fragiles, échanges
thermiques, réserve sanguine et régulation circulatoire. Ils peuvent siéger dans des par-
ties très diverses de l'organisme mais leur topographie est fixe pour chaque espèce. On
ies trouve à la face ventrale de l'encéphale et au f o n d de l'orbite (Ruminants, Félins),
à la face interne des parois thoraciques (Cétacés), voire sur le trajet de vaisseaux des
membres (Monotrêmes, Edentés, Cétacés, Siréniens, Lémuriens). D ' i m p o r t a n t e s forma-
tions veineuses leur sont le plus souvent associées.
Adventice
Media :
Fibres d'union
à la gaine périartérielle
Membrane élastique externe
Stratum subendotheliale
Adventice
Coussinet endothétia
S C H É M A D'UNE A N A S T O M O S E ARTÉRIO-VEINEUSE
sanguin dans les organes au repos. Lorsque ceux-ci entrent en activité, l'occlusion des
anastomoses provoque une rapide augmentation de l'apport du sang artériel. On notera
qu'un rôle complémentaire est dévolu dans la plupart des organes à des secteurs spécia-
isés du réseau capillaire qui c o n s t i t u e n t , selon les conditions physiologiques, des voies
préférentielles d ' é c o u l e m e n t ou des zones de réduction circulatoire.
Ces caractères ne se manifestent toutefois pas de façon uniforme sur t o u t e s les artè-
res. Les conditions fonctionnelles (pression, résistance, vitesse du sang) varient avec
es niveaux considérés et la structure des parois se modifie pour répondre e x a c t e m e n t
à ces différences. On peut ainsi reconnaître plusieurs types d'artères, mais t o u t e s pos-
sèdent une organisation c o m m u n e , à travers laquelle se réalisent les variations. Toutes
sont en e f f e t constituées de trois tuniques superposées : intima, média et adventice ;
toutes aussi possèdent une innervation, mais seules les plus épaisses sont pourvues de
vaisseaux propres.
L'intima (Tunica intima) - parfois nommée " e n d a r t è r e " - est la couche la plus interne,
directement en c o n t a c t avec le sang. Elle est très mince, lisse et parfaitement continue
de l'endocarde aux capillaires. Elle c o m p o r t e : 1 ) Un endothélium dont les cellules, min-
ces et plates, à contour irrégulier, sont allongées parallèlement à l'axe du vaisseau ; 2) Une
couche sous-endothéliale (Stratum subendotheliale) pourvue de fibres collagènes et élas-
tiques entremêlées, à orientation générale longitudinale, ainsi que de quelques fibrocy-
tes et parfois de m y o c y t e s lisses ; 3) Une membrane élastique interne (Membrana elas-
tica interna) fenêtrée, qui permet les échanges entre le plasma sanguin et les parties pro-
fondes de la média.
La média (Tunica média) est la tunique la plus épaisse dans les artères de gros et
moyen calibre, mais la plus variable selon le t y p e d'artères. Elle est formée de lamelles
élastiques fenêtrées concentriques, entre lesquelles se logent des myocytes lisses orientés
circulairement et des fibres collagènes et élastiques. Sa limite externe est marquée par
une concentration de lamelles élastiques qui constitue la membrane élastique externe
iMembrana elastica externa). La proportion et l'agencement des éléments élastiques et
musculaires varient beaucoup selon le calibre, l ' e m p l a c e m e n t et la f o n c t i o n . Dans les
artères les plus voisines du cœur (et qualifiées de " g r o s s e s a r t è r e s " , quelle que soit la
taille de l'espèce) le tissu élastique est très largement d o m i n a n t . De telles artères sont
dites élastiques (Arteriae elastotypicae). A l'inverse, les artères périphériques ont une
média très riche en m y o c y t e s et sont qualifiées d'artères musculeuses (Arteriae m y o t y -
picae). Les artères intermédiaires sont de t y p e m i x t e (Arteriae m i x t o t y p i c a e ) .
L'adventice (Tunica adventitia) est formée de conjonctif dense, qui devient plus lâche
à la périphérie et se raccorde par la gaine périartérielle à celui qui enveloppe les organes
voisins. Elle est relativement mince dans les gros troncs et plus épaisse dans les artères
de moyen calibre, auxquelles elle donne leur mobilité. Elle f o r m e une couche résistante
qui doit être ménagée lors des interventions chirurgicales.
(1 ) C e t t e v a c u i t é et la béance des artères sur les cadavres avaient f a i t croire aux a n a t o m i s t e s de l ' a n t i q u i t é que ces vaisseaux répar-
tissaient l'air d a n s l ' o r g a n i s m e , un peu à la manière des t r a c h é e s des insectes. Le t e r m e m ê m e " a r t è r e " ( " q u i t r a n s p o r t e l ' a i r " !
rappelle c e t t e c r o y a n c e .
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La vascularisation des parois artérielles est très partielle. Les plus petites artérioles
peuvent assurer leur nutrition directement à partir du sang qu'elles contiennent. La paroi
des autres artères est irriguée par de minuscules vaisseaux, les vasa vasorum, qui pro-
viennent de l'artère elle-même ou d ' u n e artère voisine. La distribution de ceux-ci ne
dépasse pratiquement pas l'adventice. Les deux tuniques internes en sont dépourvues.
L'intima et les parties adjacentes de la média effectuent par diffusion leurs échanges avec
le sang de la lumière m ê m e du vaisseau. Les parties plus externes de la média sont nour-
'ies à partir des minuscules vaisseaux de l'adventice. Les modifications structurales et
physico-chimiques qui surviennent avec l'âge dans les deux tuniques internes tendent à
entraver ces mécanismes de diffusion et provoquent les phénomènes de dégénérescence.
Les nerfs appartiennent au système autonome et forment des plexus très lâches dans
adventice. La quasi-totalité des fibres est de t y p e amyélinique. Les divisions ultimes
traversent les fenestrations de la membrane élastique externe pour se répartir dans la
média. Beaucoup f o r m e n t autour des groupes de m y o c y t e s des arborisations terminales
de type adrénergique. Il semble que les artères soient dépourvues de véritables fibres
vaso-dilatatrices : la dilatation résulte d'une inhîibition des fibres constrictrices, qui assurent
au repos le t o n u s vasculaire. Les fibres sensitives, beaucoup moins nombreuses, ne des-
servent l'intima que dans les zones particulières, dites réflexogènes (contrôle de la pres-
sion artérielle). Dans la média, où leur présence paraît plus générale bien que discrète,
leur rôle est mal défini ; elles seraient responsables des douleurs qui surviennent dans
certaines conditions pathologiques.
Les grosses artères, telles que le tronc pulmonaire, l'aorte et la plupart de leurs col-
atérales primaires, sont de type élastique. Fonctionnellement, ce sont des artères de con-
duction, c'est-à-dire des vaisseaux qui reçoivent sous une pression élevée et de f a ç o n
discontinue le sang projeté à chaque systole par les ventricules et, après fermeture de
eur valve initiale, le chassent pendant la diastole vers les vaisseaux périphériques. D'abord
distendues par son arrivée, elles reviennent ensuite sur elles-mêmes, assurant ainsi sa
progression régulière.
Dans ces artères, l'intima est plus épaisse que dans les t y p e s suivants et les cellules
de son endothélium moins f o r t e m e n t aplaties. La lame élastique interne est mal délimi-
tée de la média. Cette dernière, beaucoup plus épaisse, est en e f f e t constituée essentiel-
lement par des lamelles élastiques et les m y o c y t e s y sont peu n o m b r e u x . Les lamelles,
peu abondantes dans le jeune âge, sont beaucoup plus nombreuses dans l'âge adulte.
Les minces strates conjonctives qui o c c u p e n t leurs intervalles possèdent une substance
fondamentale basophile et de fines fibres élastiques et collagènes. Le nombre de lamel-
les élastiques se réduit en allant du cœur vers la périphérie tandis q u ' a u g m e n t e celui des
m y o c y t e s lisses. La lame élastique externe est aussi mal délimitée que l'interne et figure
une simple densification superficielle de la média. L'adventice est relativement mince,
riche en fibres collagènes et pauvre en fibres élastiques. Elle est pourvue de nombreux
vasa vasorum.
Les artères de t y p e musculeux sont de calibre moyen ou petit. Elles peuvent être
qualifiées d'artères de distribution, car elles répartissent le sang dans les organes. Capa-
bles de contraction ou de relâchement, elles contrôlent et régularisent le cours de celui-
ci en f o n c t i o n des besoins locaux ou régionaux. Leur intima est mince, avec un endothé-
lium à cellules très plates et un s t r a t u m subendothélial pourvu de m y o c y t e s non striés,
surtout présents dans les artères de régions très mobiles (artères carotide c o m m u n e et
axillaire, par exemple). La lame élastique interne est bien distincte. La média est
114 -
Truncus arteriosus
Aorte descendante
PÉRIODE E M B R Y O N N A I R E
Métencéphale Myélencéphale
La transition entre les artères élastiques et les artères musculeuses est généralement
progressive, sans délimitation distincte. Toutefois, il existe quelques exceptions : les artè-
res rénales, qui sont musculeuses, se raccordent presque sans transition à la paroi élas-
tique de l'aorte.
Aux artères les plus petites succèdent les artérioles (Arteriolae), caractérisées par
la réduction et la simplification progressive de la média et de l'adventice. Dans l'intima,
les endothéliocytes deviennent plus allongés, plus ou moins lancéolés ; ils sont portés
par une basale doublée d'un simple réseau élastique. La média, de plus en plus mince,
comporte de moins en moins de myocytes et ceux-ci ne forment plus qu'une seule assise
dans les artérioles terminales. L'adventice se réduit à un très mince réseau de fibres col-
lagènes accompagnées de fibroblastes.
Le segment du système aortique qui croise le pharynx ne peut, en raison de cet obs-
tacle, s'unifier par fusion. Son évolution est compliquée et seule, une petite partie (gau-
che chez les Mammifères, droite chez les Oiseaux) contribuera à la formation de l'aorte
définitive. Mais auparavant, le recul du cœur et l'allongement des aortes ventrales accom-
pagnent la formation des arcs aortiques (Arcus aortici), dont la série s'édifie dans le sens
crânio-caudal. Ces arcs sont disposés par paires et se portent de chaque aorte ventrale
à un collecteur également pair qui constitue la partie crâniale de l'aorte dorsale. Il en existe
en principe six paires, mais la cinquième de celles-ci régresse et disparaît chez les Mam-
mifères. Nous décrirons plus loin l'évolution de ces arcs. Il suffit d'indiquer ici que leur
série n'est jamais complète, les premiers régressant avant le développement des der-
niers et que seul le quatrième arc gauche persiste entièrement pour produire l'arc de l'aorte.
116 -
Mésencéphale^
A. et V. subclavières
A. carotide interne gauches
(Arc aortique III] Trachée
V. cardinale comm.
A. carotide externe _
,gaucne (Canal de
Bouche (Stomodaeum) _ Cuvier gauche)
Télencéphale .Ebauche du
poumon gauche
Sac nasal __ Ebauche hépatique
Cœur (deux lobes)
_ Ebauche de la v.
Ductus venosus cave caudale
Veine ombilicale
Ouraque _
v Veine vitelline
Cloaque -
^Veines mésonéphriques
Intestin coccyg.
(Urenteron) <
s Aorte caudale
s Mésonéphros
Rectum '
N Corde (Notochorda)
Conduit mésonéphrique'
N Moelle épinière
Diverticule métanéphrique
Artère iliaque interne
Veine iliaque primitive
Côlon descendant
Ces artères dérivent principalement des arcs aortiques de la troisième paire et des
parties plus crâniales de l'aorte dorsale. Les arcs de la première paire disparaissent très
vite sans produire de dérivé. Il en est de même pour ceux de la deuxième paire, à l'excep-
tion t o u t e f o i s de leur extrémité dorsale, qui s^'annexe à l'une des branches de l'arc sui-
vant et produit l'artère stapédienne (A. stapedis). Ainsi n o m m é e parce que l'ébauche de
étrier (Stapes) se développe autour d'elle, cette artère participe à l'irrigation de l'encé-
phale et persiste chez nombre de M a m m i f è r e s (Insectivores, Chiroptères, certains Ron-
geurs et Prosimiens), parfois avec un calibre i m p o r t a n t . Elle disparaît par contre totale-
ment chez les M a m m i f è r e s domestiques c o m m e chez l ' H o m m e .
Le troisième arc aortique produit les artères principales de la tête. Il délègue un bour-
geon qui se porte dans les ébauches de la face et constitue le p r i m o r d i u m de l'artère caroti-
de externe (A. carotis externa). L'arc lui-même et le segment de l'aorte dorsale situé
-ostralement à lui devient l'artère carotide interne (A. carotis interna). L'extrémité dorsale de
celle-ci fournit deux rameaux : l'un, rostral, se porte sous le télencéphale et constitue l'artère
olfactive primitive (A. olfactiva primitiva) ; l'autre va caudalement à la rencontre de l'artère
basilaire (voir plus loin) et ébauche le cercle artériel du cerveau. Chez certains Mammifères
1 Ruminants, Félins), l'artère carotide interne s'atrophie et disparaît vers la fin de la vie fœta-
le mais ses rameaux terminaux persistent et sont alimentés par les anastomoses qu'ils
contractent avec des divisions de l'artère carotide externe et de l'artère vertébrale.
Lors de la formation du cou, la partie de l'aorte dorsale située entre les troisième et
quatrième arcs aortiques disparaît et le quatrième arc accompagne le cœur dans le
thorax. En revanche, le segment de l'aorte ventrale compris entre le tronc aortique et l'émis-
sion de l'artère carotide externe s'allonge beaucoup et devient l'artère carotide c o m m u n e
A. carotis communis).
Dès le début du d é v e l o p p e m e n t , I' aorte dorsale a émis des rameaux dorsaux, laté-
raux et v e n t r a u x , disposés en séries régulières. Seuls les premiers persistent temporaire-
ment à l ' e m p l a c e m e n t f u t u r du cou : ce sont les artères intersegmentaires dorsales (Aa.
intersegmentales dorsales), ainsi nommées parce qu'elles passent entre les somites. A v a n t
de régresser et de disparaître et avant même la f o r m a t i o n du cou, ces vaisseaux ont
échangé deux séries d ' a n a s t o m o s e s , l'une dorsale et l'autre ventrale. Les anastomoses
dorsales persistent de chaque côté des vertèbres en f o r m a t i o n et donnent à droite et à
gauche une artère vertébrale (A. vertebralis) qui se raccorde à l'entrée du thorax à l'artère
subclavière correspondante. L ' e x t r é m i t é opposée s ' a n a s t o m o s e à un vaisseau médian,
(1) Par c o m m o d i t é , on réserve s o u v e n t le t e r m e " a o r t e d o r s a l e " au s e g m e n t pair qui, de chaque c ô t é , collecte le sang des arcs
aortiques et on n o m m e " a o r t e d e s c e n d a n t e " la partie unifiée qui résulte de la c o n f l u e n c e de ces deux s e g m e n t s et s ' é t e n d j u s q u ' à
l ' e x t r é m i t é d u b o u r g e o n de la queue.
118 -
lui-même produit par la fusion de deux ébauches parallèles à la face ventrale de l'encé-
phale : l'artère basilaire (A. basilaris), qui se raccorde par sa partie rostrale au cercle artériel
du cerveau. Quant aux anastomoses ventrales, elles restent faibles et produisent des
vaisseaux dont la disposition varie d ' u n e espèce à l'autre.
ARTÈRES DU T R O N C
V A I S S E A U X P U L M O N A I R E S ET AORTE
Le cinquième arc aortique semble faire défaut chez t o u s les M a m m i f è r e s . Quant aux
arcs de la sixième paire, ils restent ventralement en continuité avec l'ébauche du tronc
pulmonaire et é m e t t e n t chacun, à destination du bourgeon pulmonaire correspondant,
une très grêle artère pulmonaire. Au-delà de celle-ci, l'arc droit s'atrophie et disparaît,
alors que le gauche f o r m e le volumineux conduit artériel ou ductus arteriosus - ancienne-
m e n t " C a n a l de B o t a l " -, qui reste en c o m m u n i c a t i o n avec la partie terminale de l'arc
de l'aorte, vers laquelle il dévie jusqu'à la naissance le sang provenant du ventricule droit.
Rappelons q u ' u n vestige de ce conduit persiste chez l'adulte sous la f o r m e du ligament
artériel, cordon fibreux t e n d u entre le tronc pulmonaire et l'aorte 111 .
BRANCHES DE L ' A O R T E
La f o r m a t i o n des rameaux émis par l'arc de l'aorte vient d'être évoquée. L'aorte dor-
sale donne pour sa part naissance à de nombreuses collatérales. Celles-ci dérivent de
la triple série des artères intersegmentaires dorsales, segmentaires latérales et segmen-
tâmes ventrales.
Les artères segmentaires latérales (Aa. segmentales laterales) perdent très vite leur
régularité : beaucoup d'entre elles régressent et disparaissent alors que d'autres devien-
nent volumineuses. Leur distribution est viscérale, réservée aux glandes du système
(1) Lorsque, par anomalie, l'arc de l ' a o r t e se développe d u c ô t é d r o i t (aorte inversée) l ' œ s o p h a g e ne passe plus à sa d r o i t e , mais
à g a u c h e . Il se t r o u v e ainsi enserré entre l ' a o r t e et le l i g a m e n t artériel, ce qui entraîne des d i f f i c u l t é s du transit alimentaire.
- 119
Les artères segmentaires ventrales (Aa. segmentales ventrales) sont plus irréguliè-
res encore. Après l'unification de l'aorte, elles cessent d ' ê t r e paires, soit par fusion
médiane, soit plus généralement par atrophie d ' u n côté. Ce dernier cas est en particulier
celui des artères vitellines, déjà citées et dont chacune provient de la condensation de
plusieurs de ces branches. En outre, les anastomoses longitudinales sont particulière-
ment développées dans ce système qui, principalement destiné au t r a c t u s digestif, se
complique avec lui. Ainsi prennent naissance : l'artère broncho-œsophagienne, l'artère
cœliaque, les artères mésentériques crâniale et caudale. On notera enfin que, de chaque
côté, la première ébauche de l'artère ombilicale semble résumer plusieurs artères seg-
mentaires ventrales de la j o n c t i o n lombo-sacrale.
ARTÈRES DU MEMBRE T H O R A C I Q U E
Tronc brachio-céphalique
Arc de
Tronc
Ductus
Artère f
Atrium
Ventricule ga
Veine hépatique
Ductus venosus
V. cave caudale
Veine
V. cave crâniale
A. cœliaque
Foramen ovale
Artère mésentérique
A. et V. subclavières
A. et V. rénales
Atrium droit
Aorte abdominale
Ventricule droit
V. cave caudale
A. mésentérique caudale
A. et V. iliaques ext.
Artère ombilicale
A. et V. iliaques
internes
A. et\T
fémorales
Veine ombilicale
Artère ombilicale
Cordon ombilical
Dans tous les cas, les principales artères de la jambe s ' a n a s t o m o s e n t au niveau du
tarse pour former un double réseau, dorsal et plantaire, d ' o ù procèdent c o m m e dans la
main les artères du métapode et des doigts, en principe satellites des nerfs correspondants.
ANOMALIES
Rien n'est plus fréquent que les anomalies artérielles. Mais elles a f f e c t e n t principa-
lement les vaisseaux de moyen et petit calibres. Le déterminisme génétique, surtout rigou-
reux pour les gros troncs, s'estompe beaucoup au niveau des fines divisions. Seule importe
dans ce domaine l'efficacité fonctionnelle : quelle que soit la voie suivie, il suffit que le
sang parvienne à t o u s les organes en f o n c t i o n exacte de leurs besoins. Aussi n'existe-t-il
guère d'individus qui réalisent intégralement la distribution artérielle donnée c o m m e nor-
male pour leur espèce.
Les anomalies peuvent porter sur le nombre, le mode d'origine, le volume, le trajet,
les rapports ou le mode de distribution. Beaucoup sont de simples persistances de stades
de développement habituellement provisoires ; d'autres résultent de déviations de ce déve-
loppement, réalisant par exemple dans un sujet des dispositions habituelles dans une autre
espèce. L'embryologie et l'anatomie comparée permettent dans ces cas une explication.
Mais il est aussi des dispositions aberrantes, à peu près impossibles à expliquer.
A. auriculaire rostrale Artère temporale superficielle
Seules les anomalies des très gros troncs ont en général des conséquences fonc-
tionnelles, parfois graves. Par contre, la plupart des autres anomalies artérielles demeu-
rent insoupçonnées sur le v i v a n t car elles n ' o n t aucune incidence sur le f o n c t i o n n e m e n t
des organes desservis. Mais elles exposent à des surprises, voire des accidents, au cours
des interventions chirurgicales.
TRONC PULMONAIRE (Pl. 7 à 10, 26, 37, 41, 44, 48, 60 à 62)
Ce vaisseau, dont le calibre atteint 5 cTn chez le Cheval et le Bœuf, reçoit le sang
chassé par le ventricule droit et le conduit aux p o u m o n s , dans lesquels les artères pul-
monaires le répartissent.
ORIGINE
Le tronc pulmonaire fait suite au cône artériel au niveau de l ' o s t i u m du tronc pulmo-
naire et de la valve qui le garnit. J u s t e au-dessus de chacune des trois valvules de cette
dernière, la face interne de sa paroi présente une légère dépression, le sinus du t r o n c
pulmonaire (Sinus trunci pulmonalis), qui semble résulter d ' u n modelage par le choc en
retour du sang sur la valve au début de chaque diastole cardiaque.
TRAJET
RAPPORTS
Le tronc pulmonaire est d'abord uni par un conjonctif dense à la face gauche de la
partie ascendante de l'aorte. Les deux vaisseaux sont engainés dans un m ê m e manchon
séreux que leur f o u r n i t la lame viscérale du péricarde. A travers celle-ci, ils sont enca-
drés par les deux auricules. En outre, les artères coronaires passent de part et d'autre
de l'origine du tronc pulmonaire. A sa sortie du péricarde fibreux, t o u t près de sa termi-
naison, ce dernier délègue de sa face convexe un fort et bref cordon fibro-élastique qui
l'unit à la face concave de l'arc de l'aorte : c ' e s t le ligament artériel (Ligamentum arterio-
sum), vestige du d u c t u s arteriosus du f œ t u s . La partie terminale, p r o f o n d é m e n t placée
dans le médiastin m o y e n , est en rapport : crânialement et à droite avec l'aorte, ventrale-
ment avec l'atrium gauche et dorsalement avec la naissance des bronches principales.
DISTRIBUTION
MÉDIASTIN CRANIAL:
Conduit thoracique
Œsophage
Tronc costo-cervical
Ganglion cervico-thoracique
Artère vertébrale
A . subclavière gauche
Veine
Veine cave
Nerf phrénique
Plèvre médiastinale
Diaphragme
MÉDIASTIN MOYEN:
Bronche, A. et V. pulmon. gauches
Arc d e l'aorte
Nerf récurrent gauche
Tronc pulmonaire
A. et V. axillaires
Première côte Cœur (Ventricule gauche)
Artère thoracique interne Péricarde (ouvert)
présentant de ce fait un trajet extrapulmonaire plus long que la gauche. Cette différence,
peu marquée chez les grands Ongulés, est au contraire nette chez l ' H o m m e et les Carni-
vores. Chaque artère pulmonaire se place ventralement à la bronche principale dans la
racine du p o u m o n , où les veines pulmonaires sont situées caudalement et ventralement
à elle. Sa distribution intrapulmonaire se fait par les rameaux lobaires puis segmentaires
dont la répartition et les rapports ont été décrits avec l'organisation des p o u m o n s .
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
du cœur.
T R A J E T (Pl. 5 2 , 5 3 , 6 1 , 6 3 , 65)
La partie initiale de l'aorte, formée par le bulbe et la courte partie adjacente, est étroi-
tement unie au tronc pulmonaire et présente une orientation qui varie de la même manière,
en f o n c t i o n de celle du cœur. Elle est qualifiée d ' a o r t e ascendante (Aorta ascendens,
s. pars ascendens aortae) car elle se porte chez l ' H o m m e en direction crâniale. Elle se
dirige plutôt dorsalement chez les Equidés et les Ruminants, alors que son orientation
est intermédiaire chez les Carnivores, le Porc et le Lapin.
L'arc de l'aorte (Arcus aortae) - anciennement " c r o s s e de l ' a o r t e " - lui fait suite et
décrit dans le médiastin une courbe qui croise à gauche la trachée et l'œsophage pour
rejoindre la colonne vertébrale. C o m m e le vaisseau longe ensuite cette dernière, la forme
de l'arc varie é v i d e m m e n t avec l'orientation du cœur et de l'aorte ascendante. Chez
l ' H o m m e , cet arc dessine un demi-cercle à peu près régulier et placé dans un plan légère-
ment oblique, avec une convexité crâniale et gauche. Chez les Mammifères domestiques,
il s'écarte beaucoup moins du plan médian. Sa courbure est moins régulière chez le Lapin
et les Carnivores, où elle est plus ou moins anguleuse, avec un s o m m e t crânial d ' o ù
126 -
RAPPORTS
L'aorte ascendante (Pl. 7 à 10; 2 5 à 28, 37, 38, 41 à 4 4 , 46, 48) est longée par
le tronc pulmonaire, qui présente contre sa face gauche un trajet légèrement spiroïde,
en se portant dorso-caudalement. Les deux vaisseaux, unis par du tissu conjonctif plus
ou moins adipeux, sont engainés en commun dans le manchon de péricarde séreux que
délimite le sinus transverse. A travers celui-ci, la masse atriale enveloppe la face de l'aorte
opposée au tronc pulmonaire. Entre les deux vaisseaux, la dissection attentive montre
à la sortie de la gaine péricardique l'existence de minuscules corpuscules, les corps para-
aortiques (Corpora paraaortica) qui reçoivent des fibres des nerfs vagues et ont une fonc-
tion baroceptive.
L'arc de l'aorte (Pl. 60, 62, 104, 106 à 111 ) est en rapport à son origine par sa face
caudale avec l'artère pulmonaire droite et dorsalement à elle, avec la bronche principale
gauche. La face gauche est croisée à la sortie du péricarde par le nerf phrénique gauche
(sauf chez les Ongulés, où celui-ci passe contre le péricarde) et un peu plus dorsalement
par les nerfs cardiaques correspondants et par le nerf vague gauche ; ce dernier émet
à ce niveau le nerf récurrent gauche, qui contourne caudalement l'aorte de gauche à droite.
La face droite est croisée à la sortie du péricarde par le nerf récurrent gauche puis par
la trachée et dorsalement à elle par l'œsophage. La partie dorsale de l'arc est enfin lon-
gée par la veine azygos (droite chez les Equidés, les Carnivores et le Lapin, gauche chez
les Ruminants et le Porc), ainsi que, de façon variable avec les espèces, voire les indivi-
dus, par le conduit thoracique. Partout ailleurs, l'arc de l'aorte est tapissé par la plèvre
médiastinale, à travers laquelle il se met en rapport avec les poumons.
L'aorte thoracique (Pl. 60, 61, 62, 106 à 11 1, 269, 2 7 3 à 278) longe un peu à gau-
che le ligament longitudinal ventral et la partie adjacente des corps vertébraux. Elle est
accompagnée, à droite ou à gauche selon l'espèce, par la veine azygos et le conduit tho-
racique. Elle est aussi comprise entre les lames du médiastin, au bord dorsal de celui-ci,
à travers lequel elle s'imprime sur les poumons. Chez l'Homme toutefois, en raison de
l'applatissement dorso-ventral du thorax, elle entre en rapport avec la racine du poumon
gauche, le péricarde et l'œsophage. Enfin, la traversée du diaphragme s'effectue dans
toutes les espèces par le hiatus aortique (Hiatus aorticus), anneau fibreux formé par les
piliers (gauches, chez les Ongulés) de ce muscle et plus ou moins directement continu
avec leurs tendons (le tendon commun, chez les Ongulés). Cet anneau est en général
incomplet à sa partie dorsale, où il est fermé par le ligament longitudinal ventral.
Conduit thoracique M. épineux du thorax
Corde du ligament nucal M. ilio-costal du thorax N)
Nerf vague gauche 00
M. longissimus du thorax
M. long du cou Veine azygos (gauche)
Artère pulmonaire gauche
Bronche principale gauche
Œsophage Tronc vagal dorsal
Partie thoracique du tronc sympathique
Aorte thoracique
Nœuds lymphatiques
médiastinaux crâniaux
A. subclavière g.
A. thoracique interne
Première
Nombreuses et d'importance très inégale, les branches de l'aorte sont classées selon
ieur destination. Parmi les collatérales se trouvent, outre les artères subclavières et caro-
: des communes, des rameaux pariétaux à disposition segmentaire et des rameaux vis-
céraux, dont les plus nombreux et les plus volumineux sont abdominaux. Les branches
terminales se distribuent à la queue, au bassin et aux membres pelviens.
Artères subclavières et carotides communes (Pl. 52, 53, 59, 63 à 65, 102, 104 à 111)
Rares sont les Mammifères chez lesquels ces quatre vaisseaux naissent isolément
sur l'arc de l'aorte. Dans ce cas, le premier émis est toujours l'artère subclavière droite,
puis viennent les carotides droite et gauche et enfin l'artère subclavière gauche ; les émer-
gences sont toutefois très proches les unes des autres. Chez l'Homme et dans quelques
autres espèces (Siréniens, certains Chiroptères), les artères subclavière et carotide
commune droites naissent par un tronc commun : le tronc brachio-céphalique' 11 .
Dans la majorité des espèces, les deux carotides communes naissent de ce dernier, l'artère
subclavière gauche restant seule isolée. Les modalités varient d'ailleurs un peu ; la caro-
tide gauche naît sur ce tronc nettement avant la droite chez le Lapin, tout près d'elle
chez les Carnivores, presque en commun avec elle chez le Porc. Chez les Ruminants et
les Equidés, les quatre vaisseaux naissent du tronc brachio-céphalique, très volumineux,
qui émet d'abord l'artère subclavière gauche, puis les deux carotides communes par un
tronc unique plus ou moins long (Tronc bicarotidien), au-delà duquel il se continue par
"artère subclavière droite. Toutes les variétés d'origine de ces vaisseaux sont connues
chez l'Homme à titre d'anomalies et peuvent de façon tout aussi exceptionnelle, se ren-
contrer dans les autres espèces.
Terminales de l'aorte (Pl. 52, 53, 59, 61, 63 à 65, 301 à 309)
Dans toutes les espèces qui nous occupent, l'aorte se termine avant d'atteindre la
jonction lombo-sacrale par l'émission de deux paires d'artères, respectivement destinées
aux membres pelviens (artères iliaques externes) et au bassin (artères iliaques internes).
Il s'agit toutefois d'une simple apparence. L'aorte se poursuit en réalité, avec un calibre
très réduit, au-delà de ces vaisseaux, qui ont en quelque sorte épuisé son débit. Lorsque
les membres pelviens sont absents, comme chez les Cétacés, elle se continue sans grande
modification jusque dans la queue. Chez les Carnivores et les Ruminants, son trajet sous-
sacral (A. sacrale médiane) et coccygien (A. coccygienne médiane) reste caractéristique
et prolonge manifestement l'aorte abdominale. Au terme extrême de la régression
(Homme, Equidés), l'artère sacrale médiane est très faible et ses rameaux sont captés
par les artères glutéales caudales ; chez les Equidés, elle n'atteint plus la jonction
sacro-coccygienne.
L'émission des artères iliaques peut se faire selon trois types. Le plus souvent, et
en particulier, parmi les espèces domestiques, chez les Carnivores, les Ruminants et le
Porc, l'aorte fournit les deux artères iliaques externes puis un peu plus loin, les deux ilia-
ques internes. Le second type, plus rare, est trouvé chez l'Homme et le Lapin : les artè-
res iliaques externes et internes naissent de chaque côté par un tronc commun, qui est
l'artère iliaque commune. Un type intermédiaire et plus rare encore est présenté par le
Cheval, chez lequel l'aorte se termine par une quadrifurcation, l'artère sacrale médiane
formant un cinquième et très grêle rameau.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
L'aorte du Cheval (Pl. 3, 7, 37, 52, 60, 105, 3 0 1 , 3 0 2 , 3 0 5 , 346, 347) présente
à son origine un calibre de 5 à 6 cm et une paroi épaisse de 6 mm environ. Le calibre
n'est plus que de 4 à 4,5 cm après l'émission du tronc brachio-céphalique et de 3 à 3,5 cm
à la terminaison. L'aorte ascendante, longue de 5 à 6 cm, se porte en direction dorsale
et à peine crâniale. Elle se continue presque dès sa sortie du péricarde par l'arc de l'aorte.
La courbe de ce dernier, très ouverte, aboutit sous la partie caudale du corps de la sixième
vertèbre thoracique. Le tronc brachio-céphalique, très volumineux, naît au début même
de l'arc, dont il constitue l'unique rameau collatéral. L'aorte descendante commence sous
la septième vertèbre thoracique ou la partie caudale de la sixième. Ses rapports ne pré-
sentent d'autres particularités que celles liées à l'existence d'une veine azygos droite,
à la topographie du gros intestin, à la conformation du hiatus aortique, formé par les deux
piliers gauches du diaphragme et à la présence d'un unique tendon lombaire de ce mus-
cle. La terminaison s'effectue, comme déjà dit, par une quadrifurcation donnant les deux
paires d'artères iliaques en regard de l'avant-dernière vertèbre lombaire. Une très grêle
artère sacrale médiane la prolonge toutefois sous les premières vertèbres sacrales.
Dimensions mises à part, l'aorte de l'Ane présente les mêmes dispositions que cel-
les du Cheval. On notera toutefois que dans 25 % des sujets de cette espèce, les artères
iliaques externes naissent quelques millimètres, voire un ou deux centimètres, avant les
iliaques internes.
BOVIDÉS EQUIDES DROMADAIRE PORC
A - ARTÈRES C A R O T I D E S C O M M U N E S ET S U B C L A V I È R E S
B - D I V I S I O N S T E R M I N A L E S DE L ' A O R T E
L'aorte des Ruminants (Pl. 8, 9, 4 1 , 43, 53, 62, 107, 3 3 5 , 339, 3 5 6 à 358) est,
pour l'essentiel, disposée comme celle des Equidés. A son origine, elle présente un cali-
bre de l'ordre de 5 cm chez le Bœuf, de 2,5 à 3 cm chez le Mouton et la Chèvre. Comme
chez les Equidés, l'aorte ascendante, très courte, forme avec l'arc une courbe régulière
et très ouverte, à concavité ventro-caudale. Le tronc brachio-céphalique, relativement
long, prend naissance à l'origine même de l'arc. L'aorte descendante commence sous
la cinquième ou sixième vertèbre thoracique. Elle est longée dans le thorax par une veine
azygos gauche. Dans l'abdomen, elle n'a aucun rapport avec le rein gauche et se trouve
en partie incluse dans la zone d'adhérence du rumen à la paroi. Les rapports avec le diaph-
ragme sont analogues à ceux décrits chez les Equidés. La terminaison comporte d'abord
l'émission des deux artères iliaques externes en regard du dernier disque intervertébral
lombaire puis après un court segment plus étroit, des deux iliaques internes sous la der-
nière vertèbre lombaire. Au-delà de ces dernières branches, l'aorte se continue par une
artère sacrale médiane forte, elle-même prolongée par la coccygienne médiane.
Chez le Porc, (Pl. 4 4 , 46, 106, 3 7 0 à 372) l'aorte ascendante, d'un calibre de l'ordre
de 3 cm, se dirige crânialement autant que dorsalement. Elle forme avec l'arc une courbe
plus fermée que dans les espèces précédente^, qui décrit un tiers de cercle pour attein-
dre le niveau de la cinquième vertèbre thoracique. L'artère subclavière gauche est indé-
pendante du tronc brachio-céphalique et naît juste après lui, à la partie la plus crâniale
de la convexité. L'aorte descendante est accompagnée comme chez les Ruminants par
la veine azygos gauche. Les rapports avec le diaphragme sont similaires à ceux décrits
plus loin chez les Carnivores. La terminaison s'effectue comme chez les Ruminants, mais
les artères iliaques externes naissent en regard de l'avant-dernière vertèbre lombaire et
les iliaques internes sous la dernière. L'artère sacrale médiane ressemble à celle de ces
derniers animaux.
L'aorte du Chien (Pl. 10, 59, 61, 63, 69, 108, 109, 148, 150, 378, 380) présente
à son origine un calibre de 2 cm environ sur un sujet de taille moyenne. Sa partie ascen-
dante est dirigée crânialement et un peu dorsalement et se continue par l'arc après deux
ou trois centimètres de trajet. La courbure de l'arc n'est pas t o u t à fait régulière, mais
très légèrement ogivale. De sa partie la plus crâniale procèdent, comme chez le Porc,
le tronc brachio-céphalique puis l'artère subclavière gauche, qui en est adjacente. L'aorte
descendante commence sous la cinquième vertèbre thoracique. Elle est accompagnée
dans le thorax par une veine azygos droite. Au-delà du hiatus aortique, elle est encadrée
dorsalement par les deux tendons du diaphragme. Elle se prolonge avec un calibre réduit
de moitié après l'émission, sous la sixième vertèbre lombaire, des artères iliaques exter-
nes et fournit les iliaques internes sous la septième vertèbre lombaire. Elle est continuée
par une forte artère sacrale médiane.
La disposition et les rapports sont similaires chez le Chat (Pl. 46, 110, 3 8 5 , 386),
mais la courbure de l'arc est plus anguleuse, plus brusque, et les artères iliaques exter-
nes sont émises sous la partie crâniale de la septième vertèbre lombaire. En outre, l'artère
sacrale médiane ne naît pas exactement dans l'angle de séparation des deux iliaques,
mais plutôt à la face dorsale de la terminaison aortique. Cette disposition, ébauchée chez
les Ruminants, le Porc et le Chien, est ici plus nette, mais pourtant moins caractéristique
que chez les Carnivores sauvages tels que les Viverridés ou que chez le Lapin, où se réa-
lise sa forme extrême.
L'aorte du Lapin (Pl. 4 6 , 111, 169, 389, 391 ) présente, sauf à sa terminaison, une
disposition assez comparable à celle décrite chez les Carnivores. Son arc s'incurve de
façon plus brusque encore que chez le Chat. La naissance de l'artère subclavière gauche
est un peu plus distante de celle du tronc brachio-céphalique et ce dernier émet l'artère
carotide commune gauche presque à son émergence de l'aorte. Surtout, l'inflexion de
l'arc est si aiguë que son sommet, qui arrive presque à l'ouverture crâniale du thorax,
s'éloigne nettement du tronc pulmonaire. Le ligament artériel est ainsi allongé, comme
étiré et inséré après un isthme de l'aorte relativement long. L'aorte descendante com-
mence sous la cinquième vertèbre thoracique. Sa partie abdominale, remarquablement
longue, se termine sous la septième vertèbre lombaire par une bifurcation qui produit
Aa. temporales profondes Artàr« temporale superficielle
Artère maxillaire
occipitale
A. angulaire de
A. alvéolaire A, carotide externe
A. glutéale caudale
Artères articulaires du
Artères honteuses externes
Artère poplitée
A. circonflexe iliaque superficielle
Rameau saphène
Artère fibulaire
A. dorsale du pied
A. tarsienne latérale.
Artère
Artères plantaires
Aa. métatarsiennes dorsales
Aa. digitales communes
plantaires
les deux artères iliaques c o m m u n e s , dont chacune fournit après un court trajet les
artères iliaques interne et externe de son côté. L'artère sacrale médiane naît à sa face
dorsale, en regard de la partie caudale de la sixième vertèbre lombaire. Elle est forte et
émet la dernière paire d'artères lombaires avant d'atteindre le sacrum.
Comparaison avec l'Homme (Pl. 48, 65, 102, 145, 309) : L'aorte a un calibre de 3 cm environ
à son origine et de 1,7 cm à sa terminaison. L'aorte ascendante, longue de 5 cm environ, est diri-
gée crânialement, à peu de distance du sternum. Elle est longée à droite par la veine cave crâniale
et à gauche par le tronc pulmonaire. L'arc décrit un demi-cercle presque régulier pour rejoindre la
quatrième vertèbre thoracique. Il est bien plus oblique par rapport au plan médian que chez les Mam-
mifères domestiques ; sa convexité est crâniale et gauche et atteint un plan passant par le milieu
du manubrium sternal. De sa partie voisine de cet os s'élève le tronc brachio-céphalique, puis, tout
près de celui-ci, l'artère carotide commune gauche et enfin la subclavière gauche. L'aorte thoraci-
que, longée à droite par l'œsophage, est en rapport par sa face ventrale avec la racine du poumon
gauche puis avec le péricarde, tous rapports qui manquent chez les Mammifères domestiques. Elle
est en outre accompagnée à droite par le conduit thoracique et la veine azygos. Le hiatus aortique
et les tendons du diaphragme sont disposés à peu près comme chez les Carnivores. L'aorte abdo-
minale est relativement courte. Elle se termine en regard du corps de la quatrième vertèbre lombaire
par une bifurcation d'où procèdent deux volumineuses artères iliaques communes, selon un angle
d'environ 37 degrés. Entre ces deux vaisseaux et dorsalement naît une artère sacrale médiane très grêle.
La tête et les parties crâniales du cou sont irriguées par les divisions des artères caro-
tides c o m m u n e s , auxquelles s'adjoignent, de f a ç o n très variable, celles des artères ver-
tébrales. Les parties plus caudales du cou sont desservies, en c o m m u n avec les parties
adjacentes des parois thoraciques, par les rameaux des artères subclavières, qui seront
décrits avec ces dernières.
A - ARTÈRE CAROTIDE C O M M U N E
(Pl. 6 6 , 6 7 , 6 9 , 1 0 2 , 1 0 4 à 1 0 7 , 1 0 9 à 111)
Destiné à la tête, ce vaisseau (A. carotis communis) naît dans la partie crâniale du
médiastin et parcourt la région cervicale ventrale. Sa longueur varie en conséquence avec
celle du cou' 1 1 et son calibre est toujours important : 10 à 12 m m chez le Cheval et le
Bœuf, 5 à 6 m m chez l ' H o m m e , 3 à 4 m m chez un Chien de taille moyenne.
(1} Très longue chez les Equidés et plus encore chez les Camélidés et les Giraffidés, l'artère carotide c o m m u n e est brève chez l ' H o m m e
et le Porc et p a r t i c u l i è r e m e n t c o u r t e chez les C é t a c é s . Elle m a n q u e m ê m e chez c e r t a i n s de ces derniers, o ù les artères c a r o t i d e s
nterne et externe, qui sont ses terminales dans les autres espèces, naissent c ô t e à c ô t e sur un t r o n c brachio-céphalique de chaque c ô t é .
136 -
Atrium droit
Ventricule droit
BŒUF
Trachée • Œsophage
CHIEN
Chez les Carnivores et le Porc, les deux artères naissent côte à côte sur le t r o n c
brachio-céphalique, la gauche avant la droite. Chez les Equidés et les Ruminants enfin,
elles procèdent d ' u n tronc bicarotidien (Truncus bicaroticus) lui-même issu du tronc
brachio-céphalique. En général plus long chez les Ruminants que chez les Equidés, le tronc
bicarotidien se termine par bifurcation à angle très aigu contre la face ventrale de la tra-
chée et les deux artères sont d'emblée symétriques.
Les particularités les plus remarquables de la topographie sont déterminées par les
. ariations du muscle sterno-céphalique. Che^z l ' H o m m e , où ce dernier, large et très obli-
que, se porte sur le processus mastoïde, le trajet cervical de l'artère est en grande partie
caché par son corps charnu ; seul reste découvert un court segment terminal, entre le
oord ventral du muscle et la partie adjacente du larynx. On t r o u v e une disposition simi-
aire chez les Carnivores, le Lapin et le Porc mais, surtout chez les premiers, la partie
de l'artère carotide c o m m u n e laissée à découvert entre le muscle sterno-céphalique et
d'autre part le larynx et la trachée est n e t t e m e n t plus longue en proportion. En outre,
e manubrium sternal étant plus ventralement situé que chez l ' H o m m e et le muscle cléïdo-
céphalique incorporé au brachio-céphalique par la régression de la clavicule, les deux déri-
. és principaux du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien sont séparés caudalement par un inter-
stice plus large et bien plus long. A sa sortie du t h o r a x , l'artère est ainsi placée à la pro-
fondeur de ce dernier, qui figure un sillon jugulaire limité à la moitié caudale du cou. Il
en résulte que, d'abord dorsale par rapport au muscle sterno-céphalique, elle en croise
très obliquement la face profonde pour devenir ventrale dans sa partie terminale. Chez
es Equidés et les Ruminants, ce muscle se sépare c o m p l è t e m e n t du brachio-céphalique,
avec lequel il délimite un sillon jugulaire c o m p l e t et très long, étendu de la région paroti-
dienne à l'entrée du t h o r a x . L'artère carotide c o m m u n e reste alors, sur t o u t son trajet,
dorsale par rapport au sterno-céphalique et ainsi logée dans la profondeur de ce sillon.
Cette disposition est plus nette chez les Equidés que chez les Ruminants, où le chef basi-
aire du muscle sterno-céphalique couvre encore l'artère au passage.
Ces variations de la topographie ont une grande importance pour le chirurgien. L'accès
à l'artère carotide c o m m u n e et à ses f o r m a t i o n s satellites s ' e f f e c t u e chez les Equidés
et les Ruminants le long du sillon jugulaire, par incision parallèle au bord ventral du mus-
cle brachio-céphalique. A u contraire, il se fait dans les autres espèces sous le bord ventro-
médial du muscle sterno-céphalique, en général à partir d ' u n e incision médiane sur les
animaux de laboratoire.
M. longissimus de la intertransversaire
dorsal du cou
M. dentelé du M. longissimus du cou
Muscles scalènes
M. ilio-costal
du M. intertransv.
ventral du cou
M. omo-transversaire M. cléïdo-cervical
M. cléïdo-cervical accessoire
M. cléïdo-mastoïdien Platysma
M. sterno-hyoïdien M. sterno-céphalique
Chez les Equidés et les Ruminants, le tronc bicarotidien est médian, placé entre la
trachée et la veine cave crâniale, encadré par les nerfs vagues et laryngés récurrents et
accompagné par quelques nœuds lymphatiques, variables et dépendant du groupe médias-
tinal crânial. Sa bifurcation, très aiguë, se fait au niveau de l'ouverture crâniale du tho-
rax, de sorte que les carotides communes proprement dites n ' o n t pas de partie thoracique.
On notera encore que l'artère carotide c o m m u n e est couverte à la base du cou par
le muscle scalène ventral et qu'elle est dans presque t o u t son trajet cervical située au
bord ventral des muscles long du cou puis long de la tête. Enfin, en raison de la disposi-
tion plus ou moins asymétrique de l'œsophage, les artères droite et gauche, placées des
deux côtés latéralement et à quelque distance de lui chez l ' H o m m e , ont avec lui des rap-
ports différents en bas du cou dans la plupart des espèces. Chez les Ongulés plus nette-
ment que chez les Carnivores, l'artère gauche longe directement ce conduit dans le tiers
caudal du cou, alors que ce rapport fait défaut à droite.
RAMEAUX COLLATÉRAUX (Pl. 68 à 78, 86, 88, 89, 91, 100, 103)
Outre de multiples et grêles rameaux destinés à la trachée et à l'œsophage, l'artère
carotide c o m m u n e fournit, de façon très variable avec les espèces, des rameaux muscu-
laires et les artères thyroïdienne caudale, thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et pharyn-
gienne ascendante. Selon l'espèce, certaines de ces branches peuvent provenir d'autres
(11 Le t r o n c s y m p a t h i q u e cervical, d i s t i n c t d u nerf v a g u e chez l ' H o m m e et le Lapin, s ' a c c o l e à lui chez les Ongulés pour f o r m e r
le " t r o n c v a g o - s y m p a t h i q u e " . La f u s i o n est c o m p l è t e chez les Carnivores. Dans t o u t e s les espèces, les d e u x f o r m a t i o n s se séparent
à la base d u c o u , plus crânialement à gauche q u ' à d r o i t e . Le nerf vague suit la f a c e latérale de l'artère carotide c o m m u n e pour gagner
la c o n c a v i t é de la subclavière, alors que le t r o n c s y m p a t h i q u e se porte plus d o r s a l e m e n t , vers le ganglion cervical m o y e n .
140 -
A. transverse de la face
Artères cornuales
Artère maxillaire
Rameau lacrymal
A. massétérique
R. caudal pour le
réseau admirable
Rr. rostraux pour le
réseau admirable
A. ophtalmique externe
Artère buccale
A. temporale
profonde rostrale
Artère malaire
A. palpébrale
inférieure médiale
A. latérale
caudale du nez
A. dorsale du nez
A. thyroïdie-r-
crânia*
A. carotide commi*-?
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
linguo-facial
Artère linguale
Rameau périhyoïdien ^
Artère faciale
sources (arc de l'aorte ou carotide externe), ou encore faire tronc commun avec l'une
de leurs voisines. Chez l'Homme, aucune, à l'exception des rameaux musculaires, n'est
émise par la carotide commune.
RAMEAUX MUSCULAIRES
Ils sont nombreux, grêles et innominés. Ils sont destinés à tous les muscles de la
région cervicale ventrale. Chez les Ruminants, quelques-uns d'entre eux, un peu plus forts
mais variables, se portent plus spécialement dans les muscles sterno-céphalique et cléi'do-
céphalique. Ce sont les rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens (Rami sternocleidomastoidei).
Un rameau similaire, plus fort et plus constant, existe chez l'Homme et le Chien ; il pro-
vient chez eux de l'artère thyroïdienne crâniale. Chez le Lapin, un autre rameau remar-
quable est émis par la carotide commune près de sa terminaison et se distribue aux mus-
cles long du cou et long de la tête.
C'est une artère grêle et inconstante (A. thyroidea caudalis) dont les divisions termi-
nales se distribuent au pôle caudal de la glande thyroïde. Elle manque chez le Lapin. Chez
les Carnivores, elle naît de la carotide commune à la base du cou et longe la face latérale
de la trachée ; elle donne de multiples et grêles rameaux à cette dernière et à l'oesophage,
tout au long de son parcours jusqu'à la glande thyroïde. Elle peut aussi, bien plus rare-
ment, d'un seul côté ou des deux, provenir de l'artère cervicale superficielle, dont la par-
tie initiale constitue alors un tronc thyro-cervical (Truncus thyrocervicalis). Cette dernière
disposition est normale chez l'Homme. Elle existe aussi de façon normale chez le Porc,
mais seulement du côté droit, l'artère gauche provenant habituellement de la carotide
commune correspondante. Chez les Ruminants, où elle n'est à peu près constante que
chez le Mouton, l'artère thyroïdienne caudale est émise par la carotide commune non
loin du pôle caudal de la glande ou en regard de lui. Bien que grêle, elle manque rarement
chez les Equidés, où elle peut, de même que chez les Ruminants, apparaître comme une
simple dépendance d'un rameau musculaire plus important.
Constante et plus volumineuse que la précédente, cette artère (A. thyroidea crania-
lis) est émise en regard de la partie caudale du pharynx par la carotide externe chez
l'Homme et parfois le Lapin, quelquefois par la cervicale superficielle chez le Porc (où
elle peut manquer), par la carotide commune dans tous les autres cas. Elle décrit une
courbe à concavité caudale autour du pôle crânial de la glande thyroïde, à laquelle elle
se distribue par des divisions agencées de façon variable avec les espèces.
Elle émet en outre de multiples collatérales, dont les plus constantes sont les rameaux
pharyngien, crico-thyroïdien et laryngé caudal. Ce dernier manque chez l'Homme, où
l'artère thyroïdienne crâniale fournit par contre, comme chez les Carnivores, le rameau
sterno-cléïdo-mastoïdien déjà cité et comme chez les Ruminants, l'artère laryngée crâ-
niale décrite plus loin. Un rameau supplémentaire est constitué chez les Equidés par l'artère
pharyngienne ascendante.
Artère maxillaire
Artère faciale
M. digastrique
Auricule droite
Ventricule droit
Arc de
Tronc pulmonaire
Atrium gauche
Ventricule gauche
Vv. pulmonaires
Diaphragme
Œsophage
Le rameau laryngé caudal (R. laryngeus caudalis) manque chez l'Homme. Chez les
Mammifères domestiques, il passe en principe entre les cartilages cricoïde et thyroïde
pour se distribuer aux muscles et à la muqueuse de la partie infraglottique du larynx. Tel
n'est toutefois pas le cas chez le Porc, où le grêle vaisseau ainsi nommé se porte cauda-
lement en accompagnant le nerf de même nom le long de la trachée. La topographie du
rameau laryngé caudal est en outre fort variable d'une espèce à l'autre, au point qu'il
paraît douteux qu'il s'agisse toujours du même vaisseau. Il en est de même pour l'artère
laryngée crâniale, à propos de laquelle ce point de nomenclature sera discuté.
Variable dans sa distribution, cette artère (A. pharyngea ascendens) l'est plus encore
dans son origine. Elle provient de la terminaison de la carotide commune normalement
chez les Ruminants, souvent chez les Equidés et parfois chez le Chien, de la carotide
externe chez l'Homme, les Carnivores et quelquefois les Ruminants, de la thyroïdienne
crâniale et parfois de la laryngée crâniale chez les Equidés. Elle semble représentée chez
le Porc et chez le Lapin par plusieurs ramuscules émis par les artères linguale, thyroï-
dienne crâniale, laryngée crâniale et faciale, l'un ou l'autre de ces rameaux étant nommé
"artère pharyngienne ascendante" selon les auteurs. Elle se porte dans les parois laté-
rale et dorsale du pharynx et fournit en chemin des rameaux pharyngiens (Rami pharyn-
gei), des rameaux palatins (Rami palatini) pour le palais mou, voire, chez le Bœuf, des
rameaux tonsillaires (Rami tonsillares). Chez les Carnivores, elle possède à la base du
crâne des' anastomoses avec l'artère carotide interne ; cette connexion rappelle celles
qu'elle a chez l'Homme, où elle se termine par les artères méningée caudale et tympani-
que inférieure.
(1) Selon les c o n v e n t i o n s des n o m e n c l a t u r e s internationales, seul le vaisseau satellite d u nerf laryngé crânial devrait être n o m m é
" A r t è r e laryngée c r â n i a l e " . De m ê m e , une " a r t è r e laryngée c a u d a l e " serait satellite du nerf h o m o n y m e et pénétrerait avec lui dans
le larynx, ce qui semble ne se présenter n o r m a l e m e n t dans aucune espèce d o m e s t i q u e ni chez l ' H o m m e . T o u t vaisseau p é n é t r a n t
dans le larynx i n d é p e n d a m m e n t des nerfs devrait être n o m m é " R a m e a u l a r y n g é " . Le r a m e a u laryngé caudal d é c r i t plus haut pénètre
e f f e c t i v e m e n t dans le larynx sans a c c o m p a g n e r le nerf et s o n t r a j e t varie d ' u n e espèce à l ' a u t r e . Chez le Porc, il s u i t bien le n e r f ,
mais de f a ç o n rétrograde et ne p é n è t r e pas dans le l a r y n x . Q u a n t à l'artère laryngée crâniale, elle ne p e u t mériter ce n o m ni chez
les Equidés ni chez le Bœuf, puisqu'elle pénètre dans le larynx c a u d a l e m e n t au cartilage thyroi'de. C ' e s t p l u t ô t un " r a m e a u laryngé
c r â n i a l " , qui supplée la véritable artère de ce n o m , absente chez ces a n i m a u x . Celle-ci apparaît d'ailleurs parfois sous f o r m e d ' u n
très grêle vaisseau qui r e m o n t e à l'extérieur du larynx pour rejoindre la branche interne d u nerf laryngé crânial et passer avec elle
dans le f o r a m e n t h y r o ï d i e n .
144 -
A. temporale superficielle
A. auriculaire rostrale
A. tympanique rostrale
A. méningée moyenne
A. transverse de la face
Artère maxillaire
Rameaux ptérygoïdiens
A. alvéolaire inférieure
A. ophtalmique externe
Artère maxillaire
Artère buccale
A. infra-orbitaire
A. angulaire de l'œil
Artère occipitale
A. dorsale du nez
linguo-facial
A. palatine ascendante
Artère linguale
Artère faciale
A. sublinguale
A. labiale inférieure
A. labiale supérieure
A. latérale du nez
L'artère carotide externe (A. carotis externa) est la plus constante et, chez les M a m -
mifères domestiques, la plus grosse des divisions terminales de la carotide c o m m u n e .
Elle constitue dans la plupart des espèces la véritable c o n t i n u a t i o n de cette dernière.
ORIGINE
Marquée par l'émission de la carotide interne ou, à d é f a u t , par celle de l'artère occi-
pitale, cette origine est n e t t e m e n t plus crâniale chez les M a m m i f è r e s domestiques que
chez l ' H o m m e , où elle est située en regard du disque qui sépare la troisième vertèbre
cervicale de la quatrième. Elle est placée ventralement à l'aile de l'atlas chez les Carnivo-
res, les Equidés, le Lapin et les Ruminants, un peu plus haut chez ces derniers que chez
les autres. En raison des variations de la topographie du larynx, elle est située en regard
du bord crânial du cartilage thyroïde chez l ' H o m m e et le Porc, de son bord caudal chez
les Equidés et les Carnivores, en position intermédiaire chez les Ruminants.
TRAJET
L'artère carotide externe se porte d'abord rostro-dorsalement contre la face latérale
du pharynx (et de la poche gutturale chez les Equidés). Elle franchit ensuite l'interstice
compris entre le muscle stylo-hyoïdien et le stylo-hyoideum ou les formations qui le repré-
sentent pour passer latéralement à ce dernier (et au processus jugulaire de l'os occipital
chez le Porc), à la face profonde de la glande parotide. Elle arrive ainsi derrière le col de
la mandibule et se termine là par deux branches inégales : les artères temporale superfi-
cielle et maxillaire, cette dernière en étant la véritable continuation.
R. auriculaire latéral
R. auriculaire moyen
R. auriculaire médial
méningée caudale
A. auriculaire caudale
Rameau spinal
Rameau descendant
R. occipital de l'a. occipitale
A. condylaire
A. temporale superfici R. anastomotique
A. auriculaire rostrale Rr. glandulaires
A. carotide
A. transverse de la face interne
A. tympanique rostrale
A. méningée moyenne
Artère maxillaire
Rameaux ptérygoïdiens
A. supra-orbitaire
A. vertébrale
A. ethmoïdale externe
A. ophtalmique externe
A. occipitale
A. infra-orbitaire
Artère malaire
A. thyroïdienne
A. sphéno-palatine crâniale
A. dorsale
A. palatine ascendante
du nez
Artère linguale
A. alvéolaire inférieure
Artère maxillaire
Rameaux périhyoïdiens
Artère buccale
Artère faciale
A. palatine majeure
A. sublinguale
A. profonde de la langue
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. labiale supérieure
A. infra-orbitaire
A. latérale du nez
A. alvéolaire inférieure
A. angulaire de la bouche
A. submentale
Artère mentale
RAPPORTS
Deux segments bien différents par la topographie et les rapports sont délimités par
e croisement du muscle stylo-hyoïdien. Le premier est directement en rapport avec le
pharynx (et la poche gutturale chez les Equidés). Selon le développement de la glande
mandibulaire, celle-ci le couvre c o m p l è t e m e n t (Equidés), en grande partie (Ruminants,
Porc, Carnivores) ou arrive à peine à son extrémité rostrale (Lapin, H o m m e ) . La partie
initiale de ce segment peut être en rapport avec la glande parotide (Porc, Lapin). La par-
tie terminale est croisée médialement par le nerf laryngé crânial et latéralement par le
nerf hypoglosse, le ventre caudal du muscle digastrique et enfin le stylo-hyoïdien.
COLLATÉRALES
La carotide externe émet les artères occipitale, linguale, faciale et auriculaire cau-
dale, ainsi que des rameaux glandulaires et musculaires très variables. Dans nombre
d'espèces (Equidés, Ruminants, Lapin, parfois l ' H o m m e ) , les artères linguale et faciale
naissent en c o m m u n par un tronc linguo-facial. En outre, des rameaux de moindre impor-
tance, issus d'autres sources dans la plupart des espèces, proviennent de la carotide
externe chez certains autres : c ' e s t le cas des artères thyroïdienne crâniale (Homme, Car-
nivores) et laryngée crâniale (Carnivores), déjà décrites.
Origine : L'artère occipitale est émise au bord caudal de la carotide externe, au pre-
mier tiers de celle-ci chez l ' H o m m e , à quelques millimètres de sa naissance chez le Chien,
à son origine même chez les Equidés. Elle naît en c o m m u n avec la carotide interne chez
le Porc, les Ruminants, le Chat, parfois aussi chez les Equidés et le Lapin. Chez ce der-
nier, son origine est très variable.
Rapports : L'artère occipitale longe d'abord sur une petite distance l'artère carotide
interne, latéralement à laquelle elle passe. Elle est croisée de façon variable selon l'espèce
par le nerf hypoglosse puis, accompagnée par la veine occipitale, elle suit le bord caudal
du muscle digastrique. Elle passe ainsi latéralement au nerf vague et à la partie initiale
du nerf hypoglosse. Elle se termine en général au bord ventral du muscle oblique crânial
de la tête. Chez les Ongulés et les Carnivores, elle est en outre couverte par la glande
mandibulaire et chez les Equidés, s'applique d'autre part contre le bord caudal de la poche
gutturale.
148 -
R. occipital de
l'a. occipital
Artère maxillaire A. méningée
Rameau lacrymal moyens
A. supra-orbitaire A. stylo-masto : :
R. caudal pour le réseau admirable
A. palpébrale inférieure latérale
de l'a.
Rr. rostraux pour le réseau admirable
carotide inte-^
A. temporale profonde rostrale
A. ophtalmique externe
A. alvéolaire inférieure
A. palatine descendante
A. infra-orbitaire
A. sphéno-palatine
Artère malaire
A. de la troisième paupière
A. stylo-mastoïdier-f
profon»
Artère occipitale
A. palatine ascendante
A. carotide externe
linguo-facial
Rameau massétérique
linguale
Rameaux périhyoïdiens
Artère faciale
Rameau massétérique
A. sublinguale
Artère buccale
A. submentale
A. labiale inférieure
A. infra-orbitaire A. palatine majeure
A. labiale inférieure profonde
A. latérale rostrale du nez
A. labiale supérieure
A. angulaire de la bouche
Artère mentale
Collatérales : Elles sont si différentes d'une espèce à l'autre que la synthèse en paraît
impossible. Parmi les plus remarquables et sans tenir compte de l'ordre d'émission, tout
aussi variable, on doit retenir : 1) l'artère condylaire (A. condylaris), présente chez les
Ongulés et les Carnivores, qui distribue des rameaux aux muscles long et droit ventral
de la tête ainsi qu'à l'articulation atlanto-occipitale avant de fournir dans la fosse condy-
aire ventrale des rameaux méningés qui passent par le foramen jugulaire et le canal du
nerf hypoglosse ; 2) l'artère stylo-mastoïdienne (A. stylomastoidea), seulement chez le
3œuf et le Porc, chez ce dernier en général par l'intermédiaire de la précédente ; ce rameau
oénètre par le foramen de même nom pour irriguer l'oreille moyenne ; 3) chez le Bœuf,
artère palatine ascendante, qui vient dans les autres espèces de la linguale ou de la
faciale ; 4) chez les Ruminants, l'artère méningée moyenne (A. meningea média), qui pro-
. ient dans les autres espèces de la maxillaire ; 5) chez l'Homme et le Lapin, un rameau
auriculaire (R. auricularis) pour la face caudale de l'auricule ; 6) de multiples rameaux
innominés à destination glandulaire (Equidés, pour la glande mandibulaire) ou musculaire
R. sterno-cléïdo-mastoïdien, chez l'Homme).
Chez les Equidés, le Bœuf et le Lapin, ce vaisâeau (A. lingualis) naît en commun avec
artère faciale par le tronc linguo-facial (Truncus linguofacialis). Les deux artères sont
d'emblée séparées chez l'Homme, les Carnivores, le Porc et il n'y a pas d'artère faciale
chez le Mouton et la Chèvre. Quand les deux artères ont une origine séparée, la linguale
est toujours la première émise et sa direction croise celle de la faciale, qui passe plus
latéralement.
Trajet. Rapports : Lorsqu'il existe, le tronc linguo-facial (Pl. 68, 70 à 72, 77, 86,
88, 91, 101) naît en regard de la grande corne de l'os hyoïde, médialement au muscle
digastrique et un peu caudalement à la branche de la mandibule. Il se porte rostralement
en décrivant une courbe à concavité ventrale pour passer entre la paroi du pharynx et
le muscle stylo-hyoïdien. Il est croisé latéralement puis longé à petite distance par le nerf
hypoglosse et se termine un peu au-devant de l'extrémité ventrale du muscle stylo-
hyoïdien. Lorsque l'artère linguale est indépendante, sa partie initiale présente à peu près
le même trajet et les mêmes rapports jusqu'entre ce dernier muscle et le stylo-hyoideum.
Elle s'engage ensuite entre les muscles hyo-glosse et génio-glosse avec le rameau lin-
gual du nerf glosso-pharyngien et se termine dans la racine de la langue, de façon varia-
ble avec l'espèce.
R. auriculaire intermédiaire
R. auriculaire latéral
A. auriculaire
Rameau occipital A. méningée moyenne
A. méningée caudale
A. condylaire
R. auriculaire médial
Rameau méningé Rameau spinal
A. stylo-mastoïdienne
Artère auriculaire rostrale A. auriculaire caudale
Artère temporale superficielle
R. anastomotique
Artère maxillaire
A. temporale profonde A. pharyngienne
Rr. pour le réseau admirable rostral ascendante
Aa. palpébrales latérales A. palatine
ascendante
A. supra-orbitaire
A. carotide
Réseau admirable externe
Artère lacrymale
A. ethmoïdale externe occipitae
A. ophtalmique externe
Artère buccale
Artère maxillaire
Aa. palpébrales médiates
A. de la troisième paupière
A. dorsale du nez
Artère malaire A. vertébrale
A. palatine descend,
latérale caudale du nez
A. infra-orbitaire
A. sphéno-pa
Rameaux
dentaires
A. palatine
majeure
A. transv.
de la face
A. thyroïd. cauda*
A. carotide commune
A. thyroïdienne crâniale
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Rameaux périhyoïdiens
Rameaux ptérygoïdiens
Rameau mylo-hyoïdien
A. alvéolaire inférieure
R. massétérique
Rameaux dentaires
A. sublinguale
A. palatine mineure
A. profonde de la langue
A. labiale inférieure
A. submentale
A. labiale supérieure
Artère mentale
A. angulaire de la bouche
infra-orbitaire
L'artère palatine ascendante (A. palatina ascendens) (Pl. 70 à 77, 81, 86, 91, 94,
95, 98 à 100) vient de la carotide commune ou de l'occipitale chez les Ruminants, de
la faciale chez l'Homme, de la linguo-faciale chez les Equidés et de la partie initiale de
la linguale dans les autres espèces. C'est un vaisseau de faible calibre qui s'élève en décri-
vant des flexuosités entre le stylo-hyoideum (ou ses équivalents) et la paroi du pharynx
pour s'épuiser dans le palais mou.
Terminales : Chez l'Homme, le Porc, les Ruminants, le Lapin et quelquefois les Equi-
dés, l'artère linguale se termine par deilx branches : les artères profonde de la langue
et sublinguale. Cette dernière provient de la faciale chez les Carnivores et habituellement
chez les Equidés. Il en résulte que dans ces espèces, l'artère linguale se prolonge par
la profonde de la langue, une limite fort imprécise étant constituée par les rameaux
périhyoïdiens.
L'artère profonde de la langue (A. profunda linguae) (Pl. 71, 73, 75, 98) plonge dans
l'interstice délimité par les muscles hyo-glosse et génio-glosse. Elle gagne l'apex de la
langue en décrivant des flexuosités avec les divisions des nerfs hypoglosse et lingual.
Elle émet en chemin des rameaux nombreux et flexueux pour les muscles et la muqueuse
de la langue. Les plus volumineux sont les rameaux dorsaux de la langue (Rami dorsales
linguae), qui se portent dans le dos de l'organe et dont les premiers peuvent provenir
directement de l'artère linguale. D'autres, transversaux, tendent à la rencontre de ceux
du côté opposé.
L'artère sublinguale (A. sublingualis) (Pl. 71 à 73, 75, 76, 81, 86, 91, 94, 98 à 100)
irrigue le plancher de la bouche. Chez les Equidés et les Carnivores, où elle provient de
la faciale, elle court d'abord entre le muscle digastrique et la partie molaire de la mandi-
bule d'une part, le muscle mylo-hyoïdien d'autre part, puis traverse ce dernier pour pas-
ser à sa face dorso-médiale. Elle est alors placée entre les muscles mylo-hyoïdien et génio-
glosse, situation qu'elle présente presque d'emblée dans les autres espèces, après avoir
croisé le bord ventral du muscle hyo-glosse. Elle se porte ensuite jusqu'au voisinage de
la symphyse mandibulaire en longeant la glande sublinguale. Outre cette glande, elle irri-
gue les muscles voisins, la muqueuse du recessus sublingual latéral et la gencive. Chez
les Equidés et les Carnivores, elle émet en outre l'artère submentale (A. submentalis),
qui naît avant la traversée du muscle mylo-hyoïdien, passe entre celui-ci et le ventre ros-
tral du digastrique puis contre la mandibule et se termine dans la région du menton. Chez
l'Homme, le Bœuf, le Porc et le Lapin, l'artère submentale provient directement de la
faciale et effectue tout son trajet dans la même situation.
Comme déjà dit, cette artère (A. facialis) provient du tronc linguo-facial chez les Equi-
dés, le Bœuf et le Lapin, directement de la carotide externe dans les autres espèces' 11 .
Elle est très courte chez le Porc et fait défaut chez les petits Ruminants.
(1 ) Chez le Dromadaire t o u t e f o i s , la division t e r m i n a l e de l'artère carotide externe est r e l a t i v e m e n t précoce, de sorte que les artères
auriculaire caudale et faciale naissent d e la t e m p o r a l e superficielle, qui est p a r t i c u l i è r e m e n t v o l u m i n e u s e à son origine.
152 -
A. massétérique
R. auriculaire latéral
A. supratrochléaire
R. auriculaire médial
A. ethmoïdale externe
Artère malaire
Artère
A. de la troisième
vertébrae
paupière
R. auriculaire
intermédiaire
Artère c a r o t i x
Aa. médiales
commu-e
des paupières
A. angulaire
de l'œil
A. dorsale A. laryngée crsr.
du nez
Artère carotide
interne
A. temporale super
A. carotide externe
Artère linguale
Artère maxillaire
Rameau pharyngé
A. palatine ascendante
Rr. glandulaires
A. pharyngienne ascendante
Artère faciale
Rameaux ptérygoïdiens
A. alvéolaire inférieure
Artère buccale
A. temporale profonde rostrale
A. ophtalmique externe
Aa. latérales du nez
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire Artère maxillaire
A. submentale
A. palatine majeure A. palatine descendante
A. palatine majeure
A. sphéno-palatine
A. labiale supérieure
Rr. mentaux de l'a. alvéolaire A. angulaire de la bouche
A. labiale inférieure
Trajet : Cette longue artère passe d'abord sous l'angle de la mandibule puis sur le
côté de la partie caudale de la région intermandibulaire. Elle contourne le bord ventral
de la mandibule, sur lequel elle s'imprime (Incisure vasculaire) puis s'élève au bord ros-
tral du muscle masséter (à quelque distance de lui chez l'Homme) pour se terminer dans
la région infra-orbitaire.
Rapports : En l'absence de tronc linguo-facial, la partie sous-mandibulaire est d'abord,
caudalement à l'angle de la mandibule, placée contre le pharynx et couverte par le mus-
cle digastrique et la glande mandibulaire, puis elle s'infléchit ventralement contre le muscle
hyoglosse. Quand elle procède d'un tronc linguo-facial, elle est d'emblée dans cette der-
nière situation. Elle croise le nerf hypoglosse puis le bord caudal du muscle mylo-hyoïdien
pour passer entre celui-ci et le muscle ptérygoïdien médial. Elle rejoint là la veine faciale
et, chez les Equidés, le Bœuf et le Porc, le conduit parotidien. Elle devient ainsi superfi-
cielle et n'est séparée de la peau que par le platysma.
La partie prémassétérique ou faciale est très superficielle. Dans la plupart des espè-
ces, le pouls peut être perçu contre le bord ventral de la mandibule. Longée caudalement
par la veine faciale, qui la sépare du muscle masséter (et du conduit parotidien chez les
Equidés), l'artère est seulement couverte par le platysma et au passage, par le muscle
zygomatique et les rameaux buccaux du nerf facial. Cette partie fait pratiquement défaut
chez le Porc, où elle est suppléée par les divisions de l'artère buccale.
Collatérales' 1 ' : Les rameaux émis dans le trajet sous-mandibulaire sont fort varia-
bles. La plupart ont été décrits plus haut car ils proviennent du tronc linguo-facial ou de
'artère linguale dans diverses espèces. Ce sont : l'artère palatine ascendante et un rameau
tonsillaire chez l'Homme, un rameau pharyngien chez le Porc, l'artère sublinguale chez
les Equidés et les Carnivores, enfin l'artère submentale chez l'Homme, le Bœuf, le Porc
et le Lapin. Dans toutes les espèces, ce segment de l'artère faciale émet en outre des
rameaux glandulaires (Rami glandulares) destinés à la glande mandibulaire et de façon
accessoire et variable, aux glandes parotide et sublinguale.
Le trajet facial ou prémassétérique fournit des rameaux musculaires pour la joue et
en particulier la partie rostrale du masséter ; l'un de ceux-ci est spécialement développé
chez le Lapin. Les branches les plus importantes et les plus constantes sont les artères
labiales et angulaire de la bouche 111 , qui proviennent toutefois de l'artère transverse de
la face chez le Mouton et la Chèvre, de l'artère buccale chez le Porc.
L'artère labiale inférieure (A. labialis inferior) naît un peu au-dessous du muscle abais-
seur de la lèvre inférieure ou de la partie du muscle buccinateur qui en tient lieu. Elle se
dirige vers la lèvre inférieure, dans laquelle elle s'épuise. Elle présente une ou plusieurs
anastomoses avec l'artère mentale, qui sort du foramen mentonnier. Elle est double chez
le Bœuf, avec une artère superficielle et une autre profonde, plus dorsale.
L'artère angulaire de la bouche (A. angularis oris) ne vient directement de la faciale
que chez les Carnivores. Elle naît de la labiale inférieure chez les Equidés et le Lapin, de
la labiale supérieure chez les Ruminants, de la buccale chez le Porc ; elle manque chez
l'Homme. Elle se distribue à l'angle de la bouche en anastomosant ses divisions à celles
des deux artères labiales. Elle est souvent double chez le Chat.
L'artère labiale supérieure (A. labialis superior) naît de la faciale à la surface du mus-
cle buccinateur. Elle se porte dans la lèvre supérieure et échange des anastomoses avec
les divisions des artères dorsale du nez, latérale du nez et infra-orbitaire.
Terminales 111 : La plus constante est l'artère angulaire de l'œil, les autres étant, de
façon variable avec l'espèce, le rameau anastomotique infra-orbitaire, l'artère latérale
du nez ou la dorsale du nez.
R. auriculaire médial
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire
A. temporale superficielle
A. auriculaire profonde
A. méningée caudale
A. auriculaire caudale
A. stylo-mastoïdienne
A. carotide externe
A. auriculaire caudale
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. occipit. de l'a. occipit.
A. vertébrale
R. anastomot.
A. auriculaire rostrale de l'a. occipit.
A. transverse de la face
A. méningée moyenne
A. tympanique rostrale
A. dorsale caudale du nez
A. palpébrale inférieure latérale
A. palpébrale supérieure latérale
A. ophtalmique externe
R. anastom. de l'a.
ophtalmique interne A. vertébrale
A. condylaire
A. temporale prof, rostrale
Rameaux parotidiens
Rameaux ptérygoïdiens A. carotide interne
A. palpébrale
Sinus carotidien
supérieure médiale
A. carotide commune
A. de la troisième
paupière
Artère occipitale
A. palpébrale
inférieure
A. carotide externe
Artère malaire
A. pharyngienne ascendante
A. maxillaire
A. infra- Â. thyroïdienne crâniale
orbitaire
Rameau pharyngé
Rameau laryngé
Artère linguale
Rameau glandulaire
Artère maxillaire
A. palatine ascendante
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. dors, A. alvéolaire inférieure
rostrale Artère faciale
du nez A. temporale profonde caudale
A. massétérique
A. sublinguale
A. labiale supér.
A. labiale inférieure
A. sphéno-palatine
Artère buccale
Rr. mentaux de l'a.
A. palatine descendante
alvéolaire mandibulaire
A. submentale
A. palatine majeure A. angulaire de la bouche
A. profonde de la langue A. palatine mineure
L'artère latérale du nez (A. lateralis nasi) n'est chez les Equidés qu'une collatérale
de la faciale, dont elle provient quelquefois par l'intermédiaire de la labiale supérieure.
C'est la branche rostrale de sa bifurcation terminale chez le Lapin. Chez le Bœuf, elle
a pour équivalent l'artère latérale rostrale du nez (A. lateralis nasi rostralis), par laquelle
se termine la faciale au-delà de l'anastomose infra-orbitaire. Chez les Carnivores et le
Porc, elle provient de l'artère infra-orbitaire et non de la faciale. Elle se porte dans tous
les cas sur le côté de la région nasale et, chez les Equidés, irrigue le diverticule nasal.
Elle manque chez l'Homme.
L'artère dorsale du nez (A. dorsalis nasi) ne provient de la faciale que chez les Equi-
dés. Elle est émise par l'artère infra-orbitaire chez les Carnivores, par la malaire chez le
Bœuf et le Mouton, par la temporale superficielle chez la Chèvre. Elle se porte au bord
latéral et à la face dorsale de l'os nasal pour se distribuer à la narine et au rostrum ainsi
que chez les Equidés, au diverticule nasal.
L'artère angulaire de l'œil (A. angularis oculi)111 continue et termine la faciale au-delà
du rameau anastomotique infra-orbitaire chez l'Homme et les Carnivores, de la latérale
du nez chez le Lapin, de la dorsale du nez chez les Equidés. Elle provient de l'artère buc-
cale chez le Porc, de la malaire chez le Bœuf et manque chez les petits Ruminants. Elle
se dirige dorso-caudalement et contourne la région de l'angle médial de l'œil en donnant
des rameaux à la base du nez, à la région infra-orbitaire et à la paupière inférieure.
C'est une collatérale constante et importante (A. auricularis caudalis) qui naît au bord
caudal de l'artère carotide externe, peu avant sa terminaison et s'élève derrière la base
de l'oreille. Chez le Lapin toutefois, elle provient (comme chez le Dromadaire) de la
( I l Chez l ' H o m m e , l'artère angulaire de la b o u c h e n ' e x i s t a n t pas, l ' a r t è r e angulaire de l'œil est s i m p l e m e n t n o m m é e " a r t è r e angu-
l a i r e " (A. angularis).
(2) C o n f o r m é m e n t aux règles de la n o m e n c l a t u r e , seule peut être n o m m é e " a r t è r e m a s s é t é r i q u e " celle qui a c c o m p a g n e le nerf de
m ê m e n o m d a n s l'incisure mandibulaire. T o u t e s les autres branches artérielles destinées au masséter s o n t des " r a m e a u x massétéri-
q u e s " , m ê m e s'il s ' a g i t , c o m m e chez les Equidés, d ' u n vaisseau c o n s t a n t et v o l u m i n e u x s u p p l é a n t la véritable artère m a s s é t é r i q u e ,
f o r t e m e n t régressée o u absente.
156 -
A. auriculaire rostrale
R. auriculaire latéral
auriculaire intermédiaire
parotidienne
stylo-mastoïdienne
A. auriculaire caudale
. c I eïdo-mastoïd i en
A r t . pharyngienne
A. temporale superficielle ascendante
occipitale
Artère A. carotide
interne
A. transverse de la
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. méningée moyenne
R. anastomotique
pour l'a. carotide
A. ophtalmique externe
Aa. palpébrales
Rameaux ptérygoïdiens
Artère maxillaire
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire
A. palatine
Artère buccal
A. dorsale
rostrale du nez
Rameau
anastomotique
carotide
commune
A . thyroïd. caud.
M. sterno-thyroïdien
Glande thyroïde
Artère thyroïd. crâniale
R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
M. sterno-hyoïdien
A. carotide externe
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Artère palatine ascendante
A. carotide externe
A. alvéolaire inférieure
A. sublinguale
A. massétérique
A. temporale profonde caudale
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. angulaire de la bouche
Artère faciale
A. labiale supérieure
'A. infra-orbitaire
A. latérale du nez
temporale superficielle. D'abord couverte par la glande parotide, elle passe sous les
muscles auriculaires caudaux puis entre la base de l'auricule et le muscle temporal. Elle
est faible chez l ' H o m m e et volumineuse en proportion chez le Lapin.
Dans son trajet, elle fournit, dans un ordre qui varie avec les espèces (voir particula-
rités spécifiques) : a) des rameaux parotidiens (Rami parotidei), remplacés chez le Porc
et les Carnivores par un seul rameau plus i m p o r t a n t ; b) un ou plusieurs rameaux muscu-
laires (R. sterno-cléïdo-mastoïdien chez le Chien, le Porc, la Chèvre et le Lapin) ; c) l'artère
stylo-mastoïdienne (A. stylomastoidea). Celle-ci provient chez les Equidés de l'auricu-
laire caudale par l'intermédiaire de l'auriculaire profonde. C'est chez le Boeuf un rameau
de l'occipitale et chez le Porc une branche de l'artère condylaire, division de l'occipitale.
L'artère stylo-mastoïdienne passe par le foramen du même nom en accompagnant le nerf
facial et se distribue à l'oreille moyenne. Chez l ' H o m m e , les Equidés et le Lapin, elle émet
en outre une très grêle artère t y m p a n i q u e caudale (A. t y m p a n i c a caudalis) qui se porte
dans la membrane du t y m p a n ; d) l'artère auriculaire profonde (A. auricularis profunda)
qui, selon l'espèce, traverse le cartilage auriculaire ou passe dans l'une des incisures qui
bordent le tragus pour se distribuer à la face concave de l'auricule et du méat acoustique
externe. A v a n t d'entrer dans l'auricule, cette artère fournit en outre des rameaux pour
les muscles auriculaires 111 . Elle prend origine avant les rameaux auriculaires (décrits ci-
dessous) chez les Equidés et le Bœuf, entre eux, voire après eux (Chat) dans les autres
espèces. Chez l ' H o m m e , elle provient de l'artère maxillaire et non de l'auriculaire caudale.
Dans l'espèce humaine, l'artère auriculaire caudale se termine entre le processus mas-
toïde et la base de l'oreille par un rameau occipital (R. occipitalis) qui se porte vers la
nuque et s ' a n a s t o m o s e aux divisions de l'artère occipitale et un rameau auriculaire (R.
auricularis) qui se distribue à la face convexe de l'auricule. Chez les M a m m i f è r e s domes-
tiques, le rameau occipital est beaucoup plus faible que le rameau auriculaire, dont il
devient une simple collatérale et ce dernier prolonge d i r e c t e m e n t l'artère auriculaire cau-
dale. De ce prolongement naissent à destination de l'auricule, outre l'artère auriculaire
profonde dans la plupart des espèces, des rameaux définis qui sont : a) le rameau auri-
culaire latéral (R. auricularis lateralis) qui s'élève à la face externe de l'auricule près du
bord antitragique ; b) un rameau auriculaire intermédiaire (R. auricularis intermedius) qui
se porte au milieu du dos de l'auricule en direction de l'apex ; c) un rameau auriculaire
médial (R. auricularis medialis) qui longe le bord tragique de l'auricule. Ce dernier rameau
provient de l'artère auriculaire rostrale chez les Ruminants et de l'occipitale chez le Lapin.
Il constitue la terminaison de l'artère auriculaire caudale dans les autres espèces à l'excep-
tion du Chat, chez lequel cette terminaison est formée par l'artère auriculaire profonde.
Les divisions de ces divers rameaux s ' a n a s t o m o s e n t en une série ininterrompue d'arca-
des qui suivent à petite distance les bords de l'auricule.
La plus grêle des deux terminales de la carotide externe, cette artère (A. temporalis
superficialis) prend naissance caudalement au col de la mandibule et s'élève entre l'arti-
culation temporo-mandibulaire et l'oreille.
(1) Les rameaux musculaires s o n t si développés d a n s certaines espèces (Porc, Chien) qu'ils o n t parfois été considérés c o m m e l'artère
auriculaire p r o f o n d e elle-même. Celle-ci varie d ' a u t a n t plus d ' u n e espèce à l'autre que le n o m b r e et la disposition des rameaux desti-
nés à la c o n q u e ne s o n t pas u n i f o r m e s .
158 -
A. auriculaire médiale
A. temporale superficielle
Rameau massétérique A. auriculaire médiale
A. auriculaire rostrale méningée caudale
A. temporale profonde caudale Rameau occipital
R. anastomotique
A. méningée moyenne
A. carotide interns
Artère
occipitae
A. transverse de la face R. muscula--
A. temporale profonde rostrale dcrs
Rameau massétérique
R. musculaJ
A. alvéolaire inférieure ver—t
Artère
A. ophtalmique externe Artère
vertéb-=-
Artère buccale
A. supra-orbitaire
R. alvéolaire supérieur
Artère maxillaire
A.
A. palat.
A. thyroïdie-T>
A. crânas
Artère carct :
commua
A. laryngée crâniale
A. auriculaire caudale
A. carotide externe
Artère iinguo-faciale
Artère linguale
Rameaux ptérygoïdiens
Artère faciale
A. sublinguale
Rameau massétérique
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. palatine mineure
A. palatine descendante
A. labiale supérieure Artère mentale
A. angulaire de la bouche
• ,A. nasale latérale
Artère linguale
A. palatine majeure A. angulaire de l'œil
Trajet. Rapports : D'abord couverte par la glande parotide, voire entourée par elle,
artère est croisée à petite distance rostralement par le nerf auriculo-temporal et latéra-
ement par le nerf facial. Elle passe ensuite caudalement à l'articulation temporo-
mandibulaire puis croise la surface de l'arcade zygomatique et devient superficielle, seu-
ement couverte par les muscles auriculaires rostraux et la peau. Elle passe à la surface
du muscle temporal, voire sous l'aponévrose superficielle de celui-ci (Chien). Chez
Homme, les Equidés, le Porc et le Lapin, elle se termine par des divisions qui irriguent
es formations superficielles de la région temporale et le muscle temporal. Chez les Rumi-
nants et les Carnivores, elle se prolonge jusque près de l'angle latéral de l'œil et ses bran-
ches terminales vont aux paupières et au dos du nez.
Collatérales : Les plus constantes sont les artères transverse de la face et auricu-
aire rostrale, cette dernière remplacée par plusieurs rameaux chez l'Homme et le Porc.
A ces branches s'ajoutent dans certaines espèces des rameaux parotidiens et un rameau
pour l'articulation temporo-mandibulaire. Rappelons enfin que chez le Lapin, où l'artère
temporale superficielle naît plus ventralerqent que dans les autres espèces, elle émet tout
près de son origine l'artère auriculaire caudale et un rameau massétérique, déjà décrits111.
L'artère transverse de la face (A. transversa faciei) (Pl. 68, 69, 70 à 78, 81, 86,
87, 90, 91 à 96, 98 à 101, 103, 110, 111) naît de la temporale superficielle non loin
de son origine, en regard du col de la mandibule. D'abord couverte par la glande paro-
tide, elle chemine en direction rostrale, à la surface du muscle masséter, parallèlement
à l'arcade zygomatique puis à la crête faciale. Accompagnée par la veine homonyme (sauf
chez le Chat, où elle est double et la veine absente), elle est longée ventralement par
le nerf auriculo-temporal et le rameau buccal dorsal du nerf facial. Elle fournit des rameaux
superficiels et des rameaux parfois volumineux (Equidés, petits Ruminants) au massé-
ter, sans aller généralement au-delà de ce muscle. Chez les petits Ruminants toutefois,
elle est très développée et se prolonge jusqu'aux lèvres, auxquelles elle fournit les artè-
res labiales supérieure et inférieure, ainsi que l'angulaire de la bouche.
L'artère auriculaire rostrale (A. auricularis rostralis) (Pl. 68, 70 à 78, 81, 86, 91 à
96, 98 à 101, 103) naît au bord caudal de la temporale superficielle, un peu au-delà de
la précédente, sauf chez l'Homme et le plus souvent chez les petits Ruminants, où l'ordre
est inverse. Elle est représentée chez l'Homme et le Porc par deux rameaux distincts.
Elle croise la surface du processus zygomatique de l'os temporal et se porte, sous les
muscles auriculaires rostraux, entre la base de l'auricule et le muscle temporal. Elle s'épuise
dans ces formations et s'anastomose de façon variable avec l'artère auriculaire caudale.
Chez les Ruminants, elle fournit le rameau auriculaire médial (qui provient de cette der-
nière dans les autres espèces) et en outre, chez le Bœuf, un rameau méningé qui peut
aussi provenir directement de la temporale superficielle et qui passe par le méat tempo-
ral pour atteindre les méninges. Chez les Equidés et le Lapin, un rameau particulier se
rend à la face interne de la conque et du méat acoustique externe, où ses divisions ren-
contrent celles de l'artère auriculaire profonde.
R. occipital
A. méningée caudale
A. carotide externe
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. anastomotique
Artère temporale superficielle
Artère auriculaire caudale
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire A. carotide interne
Artère
A. carotide
commune
A. méningée moyenne
Artère lacrymale
Artères ptérygoïdiennes
A. ophtalmique externe
Artère
A. angulaire de l'œil
A. palatine descendante
A. labiale supérieure
. angulaire de la
A. labiale inférieure
Glandé thyroïo*
R. laryngé caudal
Rameau crico-thyroïde-
thyroïdiertne crânia-r
A. occipitale
A. condylaire
carotidien
Artère laryngée crâniale
carotide externe
linguale
Artère faciale
Hameaux glandulaires
Rameau pharyngé
Rameaux terminaux de l'a. faciale
A. alvéolaire inférieure
A. submentale
Artère buccale
ARTÈRE M A X I L L A I R E (Pl. 6 8 , 7 0 à 7 9 , 8 1 , 8 6 , 8 8 , 9 1 , 9 4 à 1 0 1 , 1 0 3 )
Origine
C'est la véritable continuation de l'artère carotide externe au-delà du point d'émis-
sion de la temporale superficielle.
Trajet. Rapports
Elle se porte d'abord rostro-médialement en croisant le col de la mandibule puis entre
les deux muscles ptérygoïdiens (et entre les deux parties du ptérygoi'dien latéral chez
l'Homme). Couverte à son origine par la glande parotide, elle est, entre ces muscles, croisée
par le nerf mandibulaire. Elle s'infléchit ensuite médialement puis rostralement pour lon-
ger le corps de l'os sphénoïde. Chez les Equidés, le Chien et le Lapin, elle s'engage à
ce niveau dans le canal alaire, qu'elle occupe seule. A la sortie de celui-ci, elle parcourt
la fosse ptérygo-palatine, qu'elle atteint directement dans les autres espèces. Elle entre
là en rapport avec le nerf maxillaire qu'elle couvre, et se termine par bifurcation d'où pro-
cèdent les artères infra-orbitaire et palatine descendante. Chez le Chat, elle forme sous
l'os sphénoïde un réseau admirable (Rete mirabile arteriae maxillaris) connecté à travers
la fissure orbitaire avec le cercle artériel du cerveau, puis se reconstitue dans la fosse
ptérygo-palatine, où elle se termine comme dans les autres espèces.
Collatérales
Ces branches sont émises dans un ordre qui varie avec les espèces et n'ont pas chez
toutes la même importance et la même distribution. Les points particuliers seront préci-
sés avec les caractères spécifiques. Prés de son origine, l'artère maxillaire émet chez
les Carnivores le rameau articulaire temporo-mandibulaire et chez l'Homme l'artère
auriculaire profonde. Outre ces branches déjà décrites, elle fournit dans la généralité des
espèces des rameaux ptérygoïdiens (Rami pterygoidei) pour les muscles du même nom
et les artères : alvéolaire inférieure, tympanique rostrale, temporales profondes,
162 -
M . orbiculaire de l'œil
Glande lacrymale
et N. supra-orbitaires
Périorbite (ouverte)
A . malaire, N. z y g o m a t i c o - t e m p o r e
A . et N. infra-orbitaires
buccale
A . lacrymale et N. lacrymal
Nerf zygomatique
Nerf nasociliaire
supr-a-orbitaire
ophtalmique
A. et N. maxillaires
Artère méningée m o y e n n e
Rameaux ptérygoïdiens
maxillaire
alvéolaire inférieure
t y m p a n i q u e rostrale
articul. temporo-mandibulaire
A . auriculaire rostrale
A . temporale superficielle
méningée moyenne, ophtalmique externe, buccale et malaire. Chez les Ruminants, elle
délègue en outre des rameaux pour le réseau admirable épidural rostral (Rami ad rete mira-
bile epidurale rostrale), qui passent par le foramen ovale et le foramen rotundum.
L'artère alvéolaire inférieure (A. alveolaris inferior) (Pl. 68, 70 à 79, 81, 86, 88, 91,
94, 95, 97 à 101) naît de la première partie de l'artère maxillaire. Elle se porte en direc-
tion rostro-latérale puis ventrale, entre les muscles ptérygoïdiens puis entre le ptérygoï-
dien médial et la branche de la mandibule pour atteindre le foramen mandibulaire. Par
celui-ci, elle s'engage avec la veine et le nerf homonymes dans le canal mandibulaire,
qu'elle parcourt jusqu'au foramen mentonnier, au-delà duquel elle se poursuit par l'artère
mentale. A v a n t de pénétrer dans le canal mandibulaire, elle émet, sauf chez les Equidés,
un rameau mylo-hyoïdien (R. mylohyoideus). Destiné au muscle de même nom, ce rameau
en contourne le bord caudal avec sa veine et son nerf satellites après être passé entre
le muscle ptérygoïdien médial et la mandibule.
L'artère tympanique rostrale (A. tympanica rostralis) (Pl. 70, 75, 79, 1 0 0 , 101 ) naît
en général en face de l'alvéolaire inférieure ou à son voisinage. Elle peut aussi provenir
d'un rameau ptérygoïdien. Grêle, elle suit la corde du tympan pour pénétrer dans l'oreille
moyenne. Elle se distribue à la paroi rostrale de la caisse du tympan et à la partie adja-
cente de la membrane du tympan. Elle manque chez les Ruminants et le Porc.
Les artères temporales profondes (Pl. 70 à 79, 81, 91, 94, 95, 98 à 101) sont au
nombre de deux, l'une caudale (A. temporalis profunda caudalis) et l'autre rostrale (A.
temporalis profunda rostralis). Elles peuvent naître loin l'une de l'autre (Porc et Bœuf,
chez lesquels la seconde provient de l'artère buccale) mais forment un tronc unique chez
le Mouton et la Chèvre. Elles peuvent aussi être remplacées par plusieurs rameaux (en
particulier, l'artère rostrale chez les Carnivores et le Lapin). Elles s'élèvent vers la fosse
temporale et irriguent le muscle temporal. Chez le Bœuf, le Porc et les Carnivores, l'artère
caudale émet en outre l'artère massétérique (A. masseterica), qui passe avec le nerf de
même nom par l'incisure mandibulaire pour se distribuer au muscle masséter. Ce dernier
vaisseau vient chez l'Homme directement de l'artère maxillaire. Il manque chez les Equi-
dés, les petits Ruminants et le Lapin.
L'artère méningée moyenne (A. meningea média) (Pl. 70, 71, 76, 78, 79, 82, 95,
99 à 101) est grêle. Elle naît de la première partie de la maxillaire, avant son entrée dans
le canal alaire chez les Equidés, le Chien et le Lapin. Elle provient de l'artère occipitale
chez les Ruminants. Elle court contre l'os sphénoïde pour atteindre la fosse cérébrale
moyenne à travers une division (foramen spinosum) du foramen lacerum, sauf chez les
Ruminants, où elle emprunte le foramen jugulare. Elle se distribue aux méninges de cette
fosse et de la région pariétale. Elle envoie en outre chez le Porc un rameau au réseau
admirable épidural rostral. Chez les Carnivores, elle échange une anastomose avec l'artère
ophtalmique externe dans la fissure orbitaire et une autre avec la partie intracrânienne
de la carotide interne.
164 -
de la troisième paupière
Nerf optique
ophtalmique ext.
Rameaux musculaires
ophtalmique externe
optique
Nerf optique
A . carotide interne
HOMME
L'artère ophtalmique externe (A. ophtalmica externa) (Pl. 68, 70 à 80, 84, 95, 100,
101 ) est particulièrement importante car elle irrigue le bulbe de l'œil et ses annexes. Elle
naît de l'artère maxillaire dans le canal alaire chez les Equidés, rostralement à lui chez
le Chien et le Lapin, sur le segment correspondant de l'artère, c'est-à-dire à la partie
caudale de la fosse ptérygopalatine dans les autres espèces domestiques. Elle perfore
a périorbite et se place aussitôt au bord externe de l'apex du cône formé par les
muscles du bulbe de l'œil. Elle s'insinue entre les muscles droit dorsal et droit latéral de
œil, puis entre celui-ci et le muscle rétracteur du bulbe. Elle décrit autour de ce
dernier une courbe à convexité rostro-dorsale pour atteindre la paroi médiale de
orbite. Chez les Ruminants, cette courbe est occupée par un petit réseau admirable
ophtalmique (Rete mirabile ophthalmicum). Dans toutes les espèces domestiques, elle
r eçoit à travers le canal optique un rameau anastomotique de l'a. ophtalmique interne
Chez l'Homme, il n'y a qu'une seule artère ophtalmique' 2 ', qui naît de la partie intra-
crânienne de l'artère carotide interne, sort du crâne par le canal optique, où elle est située
.entralement au nerf optique. Elle se place latéralement à celui-ci en arrivant au fond
re l'orbite, où elle fournit des rameaux semblables à ceux émis chez les Mammifères
domestiques par l'artère ophtalmique externe.
Outre ceux, précités, qu'elle envoie au bulbe de l'œil, l'artère ophtalmique externe
•Durnit des rameaux multiples, dont l'ordre d'émission et la disposition varient beaucoup
: j n e espèce à l'autre et seront précisés avec les particularités spécifiques. Pour l'essen-
: el, ce sont : 1) les rameaux musculaires (Rami musculares), destinés aux muscles de
œil et d'où procèdent chez les Ruminants les artères ciliaires antérieures ; 2) l'artère
lacrymale (A. lacrimalis), surtout destinée à la glande du même nom mais qui peut four-
~ r en outre divers rameaux secondaires, comme les rameaux palpébraux latéraux (Rami
calpebrales laterales) chez les Equidés et le Lapin ; 3) l'artère supra-orbitaire (A. supraor-
bïtalis) - absente chez le Chien - qui suit avec le nerf homonyme la périorbite pour passer
rtar le foramen supra-orbitaire (rostralement au processus zygomatique de l'os frontal
:nez le Chat) et se distribuer aux régions sourcilière et frontale ; 4) enfin, des rameaux
- a r t è r e centrale de la rétine fait défaut chez tous les Mammifères domestiques. Elle est suppléée chez eux par deux à huit grêles
=nères ciliorétiniennes émises par les artères ciliaires postérieures courtes. Ces artères a c c o m p a g n e n t ie nerf optique pour se
asrVouer à la choroïde et à la rétine de la périphérie du disque de ce nerf.
particuliers à certaines espèces. Parmi ces derniers, citons : l'artère méningée rostrale
(A. meningea rostralis) et l'artère supratrochléaire (A. supratrochlearis) chez le Porc, l'artère
de la troisième paupière (A. palpebrae tertiae) chez les Equidés.
Arrivée contre la paroi interne de l'orbite, l'artère ophtalmique externe pénètre dans
le crâne par le foramen ethmoïdal et devient l'artère ethmoïdale externe (A. ethmoidalis
externa). Celle-ci longe le bord rostral de la fosse ethmoïdale et contourne le bulbe olfac-
tif pour atteindre le bord médial de la lame criblée de l'os ethmoïde. Elle reçoit à cet endroit
l'artère ethmoïdale interne (A. ethmoidalis interna) qui provient du bord rostral du cercle
artériel du cerveau et longe le bord médial du pédoncule olfactif. Elle fournit des rameaux
qui traversent la lame criblée pour irriguer les parties adjacentes de la muqueuse nasale
et chez l'Homme, le Chien, le Porc, le Cheval et le Lapin, l'artère méningée rostrale (A.
meningea rostralis) pour les méninges de la fosse cérébrale rostrale. Chez l'Homme, une
artère ethmoïdale postérieure supplée l'absence d'ethmoïdale interne.
L'artère buccale (A. buccalis) (Pl. 68, 70 à 79, 81, 88, 91, 94, 95, 98 à 100) est une
branche volumineuse émise par l'artère maxillaire dans la fosse ptérygo-palatine. Elle
se dirige rostro-ventralement et pénètre'avec la veine et le nerf de même nom dans la
joue et s'y distribue aux muscles, aux glandes salivaires et à la muqueuse. Elle
fournit en outre dans sa partie initiale l'artère temporale profonde rostrale chez les
Ruminants et le Porc, des rameaux pour la glande zygomatique (Rami glandulares zygo-
matici) chez les Carnivores et un rameau alvéolaire supérieur chez le Lapin. Chez le Porc,
où elle est particulièrement développée, elle donne encore, plus rostralement, l'artère
angulaire de l'œil (A. angularis oculi), d'où provient à son tour l'artère palpébrale infé-
rieure médiale (A. palpebralis inferior medialis) ; elle se termine chez cet animal par les
artères angulaire de la bouche et labiales, supérieure et inférieure, lesquelles proviennent
dans la plupart des autres espèces de la faciale, avec laquelle elles ont été décrites.
L'artère malaire (A. malaris) (Pl. 68, 71 à 75, 78, 79, 90, 91, 94, 95, 98) est la
plus rostrale des collatérales de l'artère maxillaire chez les Ruminants et le Porc. Elle naît
sur l'une des terminales de celle-ci dans les autres espèces : de l'infra-orbitaire chez les
Equidés et les Carnivores, de la sphéno-palatine chez le Lapin. Elle manque chez l'Homme.
Elle se porte en direction rostro-dorsale sur le plancher de l'orbite (mais caudalement chez
le Lapin, où son trajet est un peu récurrent) pour devenir superficielle sous l'angle interne
de l'œil. Elle donne au corps clignotant l'artère de la troisième paupière (A. palpebrae
tertiae) - sauf chez les Equidés - et aux paupières elles-mêmes les artères palpébrales
médiales (Aa. palpebrales mediales), l'une inférieure et l'autre supérieure (sauf chez les
Ruminants et le Porc pour cette dernière). Elle fournit ensuite des rameaux pour la peau
et les parties sous-jacentes de la région malaire. Chez le Porc et les Ruminants, où elle
est très développée, elle délègue en outre des branches au-delà de cette région : chez
tous, l'artère dorsale du nez (A. dorsalis nasi) ; chez le Bœuf et la Chèvre, l'artère laté-
rale caudale du nez (A. lateralis nasi caudalis), chez le Mouton, l'artère latérale du nez
(A. lateralis nasi), tous vaisseaux provenant dans la plupart des autres espèces de l'artère
faciale, avec laquelle ils ont été décrits. Chez le Porc, elle a émis avant de quitter l'orbite
un fort rameau frontal (R. frontalis) d'où naît l'artère dorsale du nez. Chez le Bœuf, elle
fournit l'artère angulaire de l'œil.
foramen infra-orbitaire par des divisions qui se partagent entre la région latérale du nez
et les parties adjacentes de la lèvre supérieure. Dans son parcours, elle fournit : 1 ) avant
d'atteindre le foramen maxillare et seulement chez les Equidés et les Carnivores, l'artère
malaire, déjà décrites ; 2) dans le canal infra-orbitaire, de multiples rameaux dentaires
iRami dentales) 111 destinés à la pulpe des dents et au parodonte. Ces rameaux consti-
tuent plusieurs groupes : les plus caudaux vont directement aux dents molaires et pré-
molaires ; ceux destinés aux incisives, à la canine et aux prémolaires les plus rostrales
procèdent d'un grêle tronc commun émis peu avant que l'artère atteigne le foramen infra-
orbitaire et qui passe dans le canal alvéolaire. Quant aux divisions terminales, destinées
à la région infra-orbitaire et à son voisinage, elles varient beaucoup d'une espèce à l'autre.
Ce sont : chez le Chat et le Chien, l'artère dorsale rostrale du nez (A. dorsalis nasi rostra-
s) et l'artère latérale du nez (A. lateralis nasi). Chez le Porc, cette dernière est rempla-
cée par deux ou trois artères latérales du nez (Aa. laterales nasi). Chez les Equidés et
es Ruminants, l'artère infra-orbitaire ne donne à sa sortie du foramen homonyme que
de faibles divisions innominées qui s'épuisent sur le côté du nez et dans la partie voisine
de la lèvre supérieure. Rappelons enfin que le rameau anastomotique infra-orbitaire l'unit
à la partie terminale ou à un rameau de l'artère faciale, dans toutes les espèces où cette
dernière est bien développée.
L'artère palatine descendante (A. palatina descendens) (Pl. 70 à 79, 81, 84, 91, 94,
95, 98 à 100) est un bref tronc qui se porte rostro-ventralement derrière le tuber maxil-
are et se divise de façon un peu variable en trois artères : sphéno-palatine, palatine mineure
et palatine majeure.
1) L'artère sphéno-palatine (A. sphenopalatina) naît chez l'Homme et le Lapin à la
mite même de la palatine descendante et de l'artère maxillaire, qu'elle semble prolon-
ger. Chez le Porc et les Ruminants, elle est émise par la palatine descendante peu avant
la palatine mineure, alors qu'elle naît après celle-ci chez les Equidés et les Carnivores.
Elle se porte médialement pour pénétrer dans le foramen sphéno-palatin et atteindre le
fond de la cavité nasale. Elle se divise là en deux ou plusieurs branches dites artères nasales
caudales (Aa. nasales caudales), les unes septales et les autres latérales, qui s'arbori-
sent sous la muqueuse du septum nasal pour les premières, de la partie caudale du cor-
net ventral et du méat ventral pour les secondes.
2) L'artère palatine mineure (A. palatina minor) - anciennement "artère staphyline" -
est habituellement remplacée chez l'Homme par deux ou trois rameaux (Rr. palatini
minores) de la palatine majeure. Chez les Carnivores et surtout chez le Chat, elle naît
souvent un peu avant cette dernière, sur la partie rostrale de l'artère maxillaire. Elle est
émise par la partie initiale de la palatine majeure chez les Equidés et le Porc, peu avant
entrée de celle-ci dans le conduit de même nom chez les Ruminants. Elle passe dans
e sillon qui limite médio-caudalement le tuber maxillare pour atteindre avec son nerf
homonyme le palais mou, auquel elle se distribue.
3) L'artère palatine majeure (A. palatina major) se dirige rostro-ventralement avec
son nerf satellite et s'engage dans le canal palatin. Par celui-ci, elle atteint le palais dur,
où son trajet est marqué sur l'os par le sillon palatin. Parvenue en regard de la fissure
palatine, elle s'anastomose en arcade avec celle du côté opposé. Chemin faisant, elle
émet de nombreux petits rameaux qui se distribuent au palais dur et à la partie corres-
pondante des gencives. De l'arcade terminale partent en outre des branches qui passent
11) T e n a n t c o m p t e de ce que ces r a m e a u x irriguent, outre les d e n t s , les tissus péridentaires et le t i s s u osseux de la m â c h o i r e , les
V A . les n o m m e n t " a r t è r e s alvéolaires s u p é r i e u r e s " (Aa. alveolares superiores), postérieures et antérieures. Le t e r m e " R a m i denta-
e s " est réservé aux fines divisions qui se portent aux apex des racines dentaires. L'artère alvéolaire supérieure postérieure de l ' H o m m e
ne p r o v i e n t pas de l'artère infra-orbitaire elle-même, mais de la partie t e r m i n a l e de l'artère maxillaire.
168 -
Rameau frontal
A. temporale profonde rostrale
A. temporale moyenne
zygomatico-orbitaire
Artère maxillaire
pariétal
A. du canal
A. méningée moyenne
A. sphéno-palatine
A. transverse
A. alvéolaire de la face
supérieure postérieure
Rr. auriculaires
antérieurs
A. infra-orbitaire R. méningé
R. occipital
A. alvéolaire
supér.
A. palatine Rameaux
majeure
R. descendant
Rameau mastoïdie*
A. auriculaire
A. angulaire
de l'œil caudale
A. temporale superfic
Artère mentale
A. carotide interne
A. labiale inférieure
A. palatine ascendante
A. sublinguale
A. pharyngienne ascendante
Artère buccale
A. carotide externe
Rameaux ptérygoïdiens
C - A R T È R E C A R O T I D E I N T E R N E e t A R T È R E S DE L ' E N C É P H A L E
(Pl. 6 9 à 7 2 , 7 6 à 7 8 , 81 à 8 6 , 8 8 , 8 9 , 9 4 , 9 5 , 9 7 à 103)
ORIGINE
Branche terminale de l'artère carotide c o m m u n e , la carotide interne naît sur le côté
du pharynx et se sépare à angle aigu de la carotide externe. Elle forme avec l'artère occi-
pitale un bref tronc c o m m u n chez les Ruminants, le Porc, le Chat et parfois chez le Lapin
et les Equidés. Le grêle vestige qui la représente chez les Ruminants et le Chat adultes
semble ainsi devenu une simple collatérale de ce dernier vaisseau.
A son origine même, l'artère carotide interne montre une légère dilatation qui empiète
souvent sur la partie adjacente de la carotide c o m m u n e : c ' e s t le sinus carotidien (Sinus
caroticus), dont la paroi comporte une tunique moyenne amincie mais une adventice épais-
sie et riche en terminaisons nerveuses dépendant d ' u n rameau particulier (Ramus sinus
carotici) du nerf glosso-pharyngien. Dans cette zone barosensible prennent naissance
es réflexes régulateurs de la pression sanguine, en particulier dans la tête. A sa face
dorsale se t r o u v e en outre un petit corpuscule pariétal innervé par le m ê m e rameau et
généralement irrigué par une grêle artériole en anse. C'est le glomus carotidien (Glomus
caroticum), dont la fonction de chémorécepteur et l'activité endocrine complètent en quel-
que sorte le rôle du sinus carotidien.
Trajet et rapports
L'artère carotide interne s'élève sur le côté du pharynx et rejoint la base du crâne,
qu'elle traverse pour atteindre l'encéphale. Cette traversée s ' e f f e c t u e selon des modali-
tés diverses. Elle c o m p o r t e chez l ' H o m m e et beaucoup de M a m m i f è r e s (dont les Carni-
vores et le Lapin) un trajet intra-osseux relativement long, ce qui conduit à reconnaître
à l'artère trois parties : extracrânienne, intra-osseuse et intracrânienne.
La partie extracrânienne (aussi qualifiée de " c e r v i c a l e " chez l ' H o m m e ) passe entre
le muscle long de la tête et la paroi du pharynx, médialement à la veine jugulaire interne
(veine habituellement absente chez les Equidés et les petits Ruminants) et au nerf vague.
Elle est croisée latéralement par les premiers rameaux de ce nerf ainsi que par le nerf
hypoglosse et t o u t près du crâne par le nerf glosso-pharyngien. Chez les Equidés, elle
est portée par un pli particulier de la face médio-caudale de la poche gutturale qui l'isole
de ces diverses f o r m a t i o n s , puis elle traverse la partie extracrânienne du sinus pétreux
ventral pour atteindre la base du crâne.
170 -
Nerf mandibulaire
A. choroïdienne caudale
R. anastomotique
A. cérébelleuse rostrale
pour l'a. ophtalmique externe
N. A. carotide interne
N. trijumeau
N. abducens
Nerf facial
A. du labyrinthe
Nerf vestibulo-cochléaire
A. basilaire
Pars petrosa de l'os temporal
A. cérébelleuse
Nerf glosso-pharyngien
N. abducens Nerf vague 4
Artère vertébrale
Nerf accessoire
Nerf
Aile de l'atlas
A. spinale ventrale
Rameaux spinaux de l'a. vertébrale
Dans toutes les espèces, le ganglion cervical crânial du système sympathique est
olacé à son bord caudal et de grêles rameaux nerveux dépendant de ce ganglion (plexus
carotidien interne) cheminent autour d'elle. On notera enfin qu'une partie de son trajet
est cachée par la terminaison mastoïdienne du muscle sterno-céphalique (dans les espè-
ces où celle-ci existe) puis par le ventre caudal du muscle digastrique et ses formations
associées, dans la profondeur de la région parotidienne.
La partie intra-osseuse présente, selon les espèces, des dispositions très différentes
c - on peut ramener à deux types. Un type primitif, comportant un trajet intra-osseux
-e ativement long, est présenté par l'Homme, les Carnivores et le Lapin. Dans ces espè-
ces, l'artère parcourt le canal carotidien, dans la partie tympanique de l'os temporal. Ce
canal commence au bord rostral du foramen jugulare, que l'artère ne traverse pas. Il s'inflé-
chit en direction rostrale contre la paroi médiale de la caisse du tympan et aboutit au
Dord caudal du foramen lacerum. A ce niveau, il débouche sous la dure-mère au bord
~iédial de la fosse cérébrale moyenne, caudo-latéralement à la selle turcique. Chez
Homme, la partie terminale du segment intra-osseux reste séparée de la base externe
2u crâne par une mince lamelle cartilagineuse qui obture sur le vivant le foramen lace-
• j m . Chez le Chien, elle forme une boucle qui affleure à la base externe du crâne et reçoit
a ce niveau une anastomose de l'artère pharyngienne ascendante avant de rentrer dans
5 crâne par le foramen lacerum. La disposition est un peu différente chez les Ruminants,
: _ 'artère carotide interne, très régressée, emprunte la fissure pétro-occipitale pour gagner
emplacement du foramen lacerum, où elle rejoint le réseau admirable épidural rostral.
Un type secondaire, plus simple et plus rare, est réalisé chez les Equidés. Chez ceux-ci,
artère carotide interne rejoint directement le foramen carotidien (seulement marqué sur
e squelette de ces animaux par l'incisure carotidienne du bord rostral du foramen lace-
~.jm), par lequel elle accède d'emblée à la cavité du crâne.
Les deux types semblent coexister chez le Porc, où la branche rostrale de la carotide
-terne se comporte comme l'artère du Cheval, alors que la branche caudale présente
- n trajet de type primitif, toutes deux aboutissant au réseau admirable épidural rostral.
- accès à la cavité du crâne au niveau du foramen lacerum, caractéristique d'une vérita-
: e carotide interne, nous incite à considérer comme telle la branche rostrale, au même
t i r e que la branche caudale, laquelle passe au bord rostral du foramen jugulare puis à
3 face médiale de la caisse du tympan.
Quant à la partie intracrânienne, elle est d'abord logée entre la paroi osseuse et la
sure-mère, et baigne là dans le sinus caverneux. Elle y est maintenue par des tractus
" oreux qui l'unissent à la paroi et sont comme elle tapissés par l'endothélium veineux.
3e segment intracaverneux est relativement court chez le Chien et le Lapin, où il est à
peine infléchi. Il est long chez l'Homme et surtout chez les Equidés, où il décrit une dou-
c e inflexion en S médialement au nerf maxillaire. Chez les Ruminants, le Porc et de façon
-îoins complète chez le Chat, il est remplacé par le réseau admirable épidural rostral (Rete
— irabile epidurale rostrale), formé de mailles serrées et particulièrement volumineux chez
172 -
les Bovidés 11 '. Ce réseau est alimenté, outre l'artère carotide interne ou son vestige, par
des rameaux de l'artère maxillaire qui traversent le foramen ovale et le foramen orbitoro-
t u n d u m ou ses équivalents, ainsi que par des anastomoses des artères ophtalmiques,
voire (Porc) des artères méningées m o y e n n e et rostrale. Chez les Ruminants et le Porc,
se m e t en continuité avec celui du côté opposé caudalement à l ' h y p o p h y s e . Chez le
Bœuf, il c o m m u n i q u e en outre avec lui à la face ventrale du chiasma optique par le réseau
chiasmatique (Rete chiasmaticus).
A sa partie rostro-dorsale, se reconstitue dans tous les cas une forte artère efférente
(parfois qualifiée d'artère " c a r o t i d e cérébrale") qui traverse la dure-mère et constitue
le véritable segment terminal de l'artère carotide interne. Qu'il s'agisse d ' u n réseau admi-
rable ou de l'artère elle même, plus ou moins sinueuse, la partie préterminale de la caro-
tide interne baigne dans le sang veineux du sinus caverneux. Cette disposition semble
concourir à la protection du système nerveux central en associant ralentissement du cou-
rant sanguin et régulation thermique, la température du sang veineux étant inférieure à
celle du sang artériel. ,
' l Ce réseau admirable s e m b l e développé dans la mesure o ù l'artère carotide interne est régressée dans sa partie e x t r a c r â n i e n n e .
a supplée par l ' a p p o r t s a n g u i n q u ' i l reçoit des branches de la c a r o t i d e e x t e r n e . Dans q u e l q u e s espèces (Bœuf, Porc), il existe en
outre un p e t i t réseau a d m i r a b l e épidural caudal (Rete mirabile epidurale caudale} a l i m e n t é par les artères vertébrales et condylaire
voir particularités spécifiques). Celui-ci est, sauf chez le B œ u f , i n d é p e n d a n t d u réseau rostral.
21 Dans les espèces o ù les artères carotide interne et occipitale naissent par un t r o n c c o m m u n , les N . A . V . c o n s i d è r e n t c e t t e der-
r i è r e c o m m e une collatérale de la carotide interne.
31 Chez le f œ t u s bovin, l'artère o p h t a l m i q u e interne p r o v i e n t d ' a b o r d de la carotide interne c o m m e d a n s les autres espèces. Sur
son trajet se développe ensuite le réseau c h i a s m a t i q u e et sa partie initiale, c o m p r i s e entre l'artère carotide interne et ce réseau,
'égresse et disparaît.
174 -
A. c o m m u n i c a n t e caudale _ L o b e piriforme
A . cérébrale N. oculomoteur
A . du labyrinthe N. vestibulo-cochléaire
Cervelet A . d u labyrinthe
laris), qui unit la courbure caudale du S carotidien à la partie rostrale de l'artère basilaire,
décrite plus loin, et l'artère intercarotidienne caudale (A. intercarotica caudalis), qui va
d'une carotide interne à l'autre en passant caudalement à l ' h y p o p h y s e . Cette dernière
artère existe aussi chez les Carnivores, où elle est beaucoup plus grêle en proportion et
chez lesquels on t r o u v e en outre une artère intercarotidienne rostrale (A. intercarotica
rostralis), (Pl. 8 3 , 84) t o u t aussi faible et située au bord rostral de l ' h y p o p h y s e . Dans
toutes les espèces enfin, une artère c o m m u n i c a n t e caudale unit la partie t o u t à fait ter-
minale de la carotide interne aux artères cérébrale caudale et basilaire, contribuant ainsi
à la c o n s t i t u t i o n du cercle artériel du cerveau, décrit ci-dessous.
Bulbe olfactif
Rameau nasal
Gyrus proreus
A. ethmoïdale int.
.Hémisph.cérébral g.
Gyrus proreus—*
Pédoncule olfactif
On notera que les divisions ultimes des artères cérébrales sont du type terminal, c'est-
à-dire qu'elles desservent des territoires définis du cerveau, sans anastomoses permet-
tant une suppléance éventuelle pour leurs voisines. La plupart de ces fins rameaux cou-
-ent sous la pie-mère et irriguent le cortex cérébral : ce sont les rameaux corticaux (Rami
corticales). En outre, la partie initiale de chaque artère cérébrale et le cercle artériel lui-
même donnent des divisions qui plongent directement dans les parties profondes du cer-
.eau. Ce sont les rameaux centraux (Rami centrales). Certains de ces derniers, prove-
nant spécialement de la cérébrale m o y e n n e , sont destinés au corps strié : ce sont les
rameaux striaires (Rami striati).
L'artère basilaire (A. basilaris) - ou " t r o n c basilaire" - prend naissance sous l'extré-
mité caudale de la moelle allongée par convergence des deux artères vertébrales 121 .
Impaire et médiane, elle parcourt la face ventrale de celle-ci et du pont et se termine par
une bifurcation qui f o r m e la partie caudale du cercle artériel du cerveau. Elle fournit dans
ce trajet et de chaque c ô t é , de f a ç o n souvent dissymétrique : a) de très grêles rameaux
pour la moelle allongée ; b) l'artère cérébelleuse caudale (A. cerebelli caudalis), qui con-
tourne l'extrémité rostrale de cette dernière pour se distribuer aux parties caudales du
cervelet et s u r t o u t à la toile choroïdienne et aux plexus choroïdes du quatrième ventri-
cule ; c) l'artère du labyrinthe (A. labyrinthi) qui provient de la précédente ou de la basi-
laire, pénètre dans le méat acoustique interne en longeant le nerf vestibulo-cochléaire
et va irriguer l'oreille interne ; d) des rameaux p o n t i q u e s (Rami ad p o n t e m ) ; e) l'artère
cérébelleuse rostrale (A. cerebelli rostralis), qui peut provenir, selon les espèces ou les
sujets, de l'extrémité rostrale de l'artère basilaire ( H o m m e , Equidés, M o u t o n , Porc) ou
de la partie adjacente de la c o m m u n i c a n t e caudale. Parfois double ou remplacée par
plusieurs rameaux plus petits, cette artère c o n t o u r n e l'extrémité caudale du mésencé-
phale et se distribue aux parties rostrales du cervelet.
D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
ÉQUIDÉS (Pl. 52, 60, 64, 70, 71, 79, 80, 85 à 89, 104, 105)
Les deux artères carotides c o m m u n e s naissent du t r o n c brachio-céphalique par un
tronc bicarotidien long de quatre à cinq centimètres mais susceptible de grandes varia-
(2) En raison de ce mode d'origine, l'artère basilaire est considérée dans les Nomenclatures a n a t o m i q u e s c o m m e la terminaison c o m -
mune des artères vertébrales et étudiée avec elles. Ses c o n n e x i o n s avec le cercle artériel d u cerveau et sa d i s t r i b u t i o n e x c l u s i v e
à l'encéphale nous i n c i t e n t à ne pas la dissocier des autres artères de ce dernier.
N et A.'maxillaii Artère palatine ascendante
A. infra-orbitaire
A. palatine descendante 00
Artère buccale
N. lingual et A. linguale
Artère faciale
Glande buccale dorsale
A. auriculaire rostrale
A. auriculaire caudale
A. temporale superficielle
Rameau massétérique
Nerf vague
Nerf accessoire
Nerf hypoglosse
Gg. cervical crânial
Artère occipitale
A. carotide externe
Nerf accessoire
R. sterno-céphalique
A. thyroïdienne crâniale
A. carotide commune
Glande thyroïde
Muscle buccinateur
Tronc vago-sympathique
M. abaisseur de la lèvre inférieure
A. thyroïdienne caudale
Muscle stylo-glosse
Œsophage
Glande sublinguale
M. mylo-hyoïdien Trachée
M. digastrique
A. et V. sublinguales — M. omo-hyoïdien
M. stylo-hyoïdien
Nerf sublingual Tronc linguo-facial
M. hyo-glosse R. pharyngé du nerf vague
Nerf laryngé crânial
Artère laryngée crâniale
Artère pharyngienne ascendante
•ions (un à quinze centimètres). Ce tronc est situé à la face ventrale de la trachée, en
r egard du premier espace intercostal. Les deux artères se séparent à angle très aigu et
atteignent bientôt la base du cou. Dans celui-ci, chacune d'elles, d ' u n calibre de dix à
douze millimètres et longue d'une cinquantaine de centimètres chez le Cheval, est chez
quelques sujets accompagnée par une grêle veine jugulaire interne. Elle croise très obli-
quement la face latérale de la trachée pour arriver contre le pharynx. Elle est d'abord
couverte par le muscle scalène ventral puis suit le fond du sillon jugulaire. Elle est accom-
oagnée dorsalement par le tronc nerveux v a g o - s y m p a t h i q u e et latéro-ventralement par
a forte veine jugulaire externe. Dans le tiers crânial du cou, elle est séparée de cette
dernière par le muscle omo-hyoïdien. Sa partie terminale est couverte par la glande man-
dibulaire. Outre de nombreux et grêles rameaux musculaires, trachéaux, oesophagiens
et parotidiens, elle n'a d'autre collatérale que les artères thyroïdiennes, caudale et crâniale.
L'artère thyroïdienne caudale est grêle et insconstante. Elle naît en regard du sixième
anneau de la trachée et se subdivise en ramuscules qui pénètrent dans la partie caudale
de la glande thyroïde. L'artère thyroïdienne crâniale, toujours f o r t e , naît près de la termi-
naison de la carotide c o m m u n e , en face du troisième ou quatrième anneau de la trachée.
Elle contourne le pôle crânial de la glande thyroïde et se distribue à celle-ci par deux divi-
sions principales. Elle é m e t en outre : a) un rameau pharyngien qui irrigue la partie basse
du pharynx et le muscle crico-aryténoi'dien dorsal ; b) un rameau crico-thyroïdien des-
tiné au muscle h o m o n y m e et parfois fourni par le rameau suivant ; c) un rameau laryngé
caudal, parallèle au nerf h o m o n y m e mais non satellite, qui passe entre les cartilages cri-
coïde et thyroïde pour irriguer l'intérieur du larynx ; ce rameau peut provenir directement
de la carotide c o m m u n e ou encore de la pharyngienne ascendante ; d) l'artère pharyn-
gienne ascendante, qui se distribue à la paroi dorso-eaudale du pharynx et provient par-
fois de la carotide c o m m u n e ou de l'artère laryngée crâniale ; e) l ' " a r t è r e " laryngée c r â :
niale, nullement satellite du nerf de ce nom. A p r è s avoir fourni un rameau pharyngien,
cette dernière pénètre dans le larynx caudalement au cartilage thyroïde et se distribue
aux muscles thyro-aryténoïdien et aryténoïdien transverse ; elle provient souvent de
artère carotide c o m m u n e , l'artère thyroïdienne crâniale paraissant alors double.
L'artère occipitale est la plus dorsale des trois divisions. Sur les deux ou trois premiers
centimètres de son trajet, elle est accolée à l'artère carotide interne, avec laquelle elle fait
tronc c o m m u n chez un sujet sur dix environ chez le Cheval, mais très rarement chez l'Ane.
Couverte d'abord par la glande mandibulaire, à laquelle elle délègue habituellement un fort
rameau glandulaire, elle passe entre la poche gutturale et le muscle long de la tête. Sous
aile de l'atlas, elle reçoit le rameau anastomotique que l'artère vertébrale lui envoie par
e foramen transversaire de cet os et se continue au-delà par le rameau occipital. Elle n'a
Habituellement qu'une seule collatérale : l'artère condylaire - anciennement "artère pré-
. ertébrale" -, grêle et variable, qui fournit des rameaux musculaires (muscles droit ventral
et long de la tête) et des rameaux méningés. Ceux-ci passent par le foramen jugulaire et
e canal du nerf hypoglosse après avoir croisé la face ventrale de l'articulation atlanto-axiale.
L'artère condylaire provient souvent de la méningée caudale. Le rameau occipital longe
<e processus jugulaire de l'os occipital sous le muscle oblique crânial de la tête, qu'il irri-
gue, et s'épuise dans les muscles voisins de la crête nuchale. A la base du processus jugu-
laire, il émet l'artère méningée caudale - anciennement " a r t è r e mastoïdienne" -, qui
s'imprime sur le processus mastoïde et gagne par le foramen mastoïdien le méat tempo-
ral, d'où ses divisions se portent à la dure-mère de la fosse cérébrale caudale.
L'artère carotide externe est d'abord couverte par la glande mandibulaire et le mus-
cle digastrique. Elle décrit ensuite deux courbes très prononcées. La première, large et
à concavité dorso-caudale, est placée entre le pharynx et la poche gutturale d'une part,
ies muscles digastrique et stylo-hyoideum d'autre part. L'artère passe ensuite à la sur-
face de l ' e x t r é m i t é proximale, élargie, du stylo-hyoideum. Sa seconde courbure, courte
et concave rostralement, passe entre les muscles ptérygoïdien médial et occipito-hyoïdien,
sous la glande parotide. La division terminale s ' e f f e c t u e sous le bord rostral de la glande,
contre le col de la mandibule.
180 -
A. V. auriculaires caudales
Rameaux massétériques
N. grand
auriculaire
Veine
rétromandibulaire
Nerf
N. auriculo-temporal
A. et V. transverses de la face
A. et V.
angulaires de l'œil
A. et V.
dorsales du nez
. et V.
latérales du nez
Veine jugulaire
externe
V. linguo-faciale
Conduit parotidien
Veine faciale
A. et V. labiales inférieures
Artère faciale
A. et V. labiales supérieurés
Dans ce trajet, l'artère carotide externe émet, outre de grêles et multiples rameaux
pour les glandes mandibulaire et parotide, la poche gutturale, les nœuds lymphatiques
rétropharyngiens et les muscles voisins, trois fortes collatérales : tronc linguo-facial,
rameau massétérique et artère auriculaire caudale. Comme dans toutes les autres espè-
ces, elle se termine par les artères temporale superficielle et maxillaire.
Le tronc linguo-facial se détache à angle aigu sous le ventre caudal du muscle digas-
trique (parfois plus haut chez l'Ane), passe entre le muscle stylo-hyoïdien et le pharynx
et se termine par une bifurcation aiguë près de la petite corne de l'os hyoïde. Dans ce
court trajet, il émet l'artère palatine ascendante qui se porte en direction rostro-dorsale,
donne des rameaux au pharynx et se termine dans le palais mou.
L'artère linguale est la terminale dorsale du tronc linguo-facial. Peu avant et peu après
sa pénétration entre les muscles hyoglosse et génio-glosse, elle émet les rameaux périhyoï-
diens, au-delà desquels elle devient l'artère profonde de la langue. Celle-ci décrit de nom-
breuses flexuosités jusqu'à l'apex de la langue, où sa partie ultime, très fine, s'anasto-
mose en arcade à celle du côté opposé. Elle émet en chemin de très nombreuses divi-
sions dont les plus caudales, les plus forjes, sont les rameaux dorsaux de la langue.
Le rameau massétérique quitte l'artère carotide externe à angle obtus, au bord ros-
tral du muscle stylo-hyoïdien. Volumineux, il passe entre la glande parotide et le bord
caudal de la branche de la mandibule, juste au-dessus de l'insertion du muscle sterno-
céphalique. Il a émis auparavant une forte division pour le muscle ptérygoïdien médial.
Un peu rostralement à la glande parotide, il plonge en direction rostro-ventrale dans le
muscle masséter, où quelques-unes de ses divisions s'anastomosent à des rameaux des
artères transverse de la face et massétérique.
artère auriculaire profonde. Cette dernière passe entre le méat acoustique externe et
le processus mastoïde, donne des rameaux au corps adipeux de l'oreille, aux muscles
adjacents et par une branche qui accompagne le nerf auriculaire interne, à la face con-
cave de l'auricule ; elle fournit en outre deux très grêles branches ; a) l'artère stylo-
mastoïdienne, qui passe par le foramen de même nom et se distribue à la caisse du
tympan ; b) l'artère tympanique caudale, qui peut naître sur la précédente et passe par
un foramen particulier pour rejoindre le tympan. Avant de quitter la glande parotide, l'artère
auriculaire caudale émet encore le rameau auriculaire latéral, qui devient sous-cutané et
suit le bord antitragique de l'auricule. Elle donne ensuite le rameau auriculaire intermé-
diaire, qui suit le dos de l'auricule jusque près de l'apex. Elle se termine un peu plus loin
par le rameau occipital, destiné aux muscles auriculaires caudaux et par le rameau auri-
culaire médial, qui contourne le dos de l'auricule pour en longer le bord tragique.
L'artère temporale superficielle est grêle et son territoire relativement peu étendu.
Ses divisions ultimes s'épuisent dans la partie superficielle du muscle temporal et les for-
mations qui couvrent celui-ci. Sa branche principale est l'artère transverse de la face,
qui naît un à deux centimètres au-dessus de son origine et envoie ses rameaux princi-
paux dans le muscle masséter. Quelques millimètres plus loin est émis un rameau articu-
laire temporo-mandibulaire. Enfin, devant la1 base de l'oreille, l'artère auriculaire rostrale,
dernier rameau digne de mention, se distribue aux muscles auriculaires rostraux et envoie
des divisions jusque dans la concavité de l'auricule.
L'artère maxillaire passe à la face médiale du col de la mandibule puis entre le mus-
cle ptérygoïdien médial et la poche gutturale. Elle décrit deux courbes nettes, la première
à concavité caudale et la seconde à concavité rostrale autour du nerf mandibulaire, pour
rejoindre le corps de l'os sphénoïde. Elle passe ensuite dans le canal alaire, par lequel
elle atteint la fosse ptérygo-palatine et le nerf maxillaire. Ses collatérales peuvent être
classées en trois groupes, émis respectivement entre l'origine et le canal alaire, dans ce
canal même et enfin dans la fosse ptérygo-palatine. A) Le premier groupe comporte :
a) l'artère alvéolaire inférieure, qui naît à angle droit vers le milieu de la première courbe,
donne des ramuscules grêles et multiples aux muscles ptérygoïdiens et mylo-hyoïdien
et répond ensuite à la description générale ; b) les rameaux ptérygoïdiens, au nombre
de deux à quatre ; c) l'artère tympanique rostrale, qui longe la trompe auditive et gagne
oreille moyenne par la fissure pétro-tympanique ; d) l'artère méningée moyenne, dont
le trajet un peu récurrent croise médialement le nerf mandibulaire et qui pénètre dans
le crâne par le foramen spinosum ; e) l'artère temporale profonde caudale, qui naît par-
fois en commun avec l'une des deux précédentes. B) Dans le canal alaire, l'artère maxil-
laire donne deux autres collatérales : a) l'artère temporale profonde rostrale passe par
le foramen alaire accessoire pour rejoindre le muscle temporal ; b) l'artère ophtalmique
externe, relativement volumineuse, sort par le foramen alaire rostral et pénètre d'emblée
dans l'orbite. Elle passe entre les muscles droits dorsal et latéral de l'oeil, puis contourne
dorsalement le muscle retractor bulbi pour se continuer par l'artère ethmoïdale externe.
Elle émet près de son origine l'artère supra-orbitaire, qui peut aussi provenir de la maxil-
aire elle-même ou de la temporale profonde rostrale, puis elle reçoit le rameau anasto-
motique de l'artère ophtalmique interne. Sur'ce dernier naissent les artères : centrale de
la rétine (absente chez l'Ane, où elle est suppléée par les artères ciliaires postérieures
courtes), ciliaires postérieures, longues et courtes, et épisclérales. L'artère ophtalmique
externe émet ensuite des rameaux musculaires (pour les muscles de l'œil) et les artères
conjonctivales caudales, lacrymale (qui fournit les artères palpébrales latérales) et de la
troisième paupière, avant de se continuer par l'artère ethmoïdale externe. Celle-ci pénè-
tre dans le crâne par le foramen ethmoïdal et fournit l'artère méningée rostrale. C) Au-
delà du foramen alaire rostral, l'artère maxillaire donne encore une collatérale : l'artère
buccale, qui ne présente chez les Equidés aucun rameau digne de mention. Elle se ter-
mine ensuite par bifurcation à angle aigu.
L'artère infra-orbitaire, le plus grêle des deux branches terminales, délègue peu après
son origine l'artère malaire, qui chemine entre la périorbite et le plancher orbitaire. Cette
dernière fournit, outre les artères palpébrales médiales, supérieure et inférieure, des divi-
sions à la caroncule lacrymale, au sac lacrymal et à la peau des régions voisines. Les
autres collatérales de l'artère infra-orbitaire ne présentent rien de remarquable.
184 -
R. auriculaire intermédiaire
R. auriculaire latéral
R. auriculaire interne
R. auriculaire médial
Nerf auriculaire caudal
Nerf facial
Rameau digastrique
A. auriculaire profonde A. méningée caudale
Rr. auriculaires rostraux Rameau cervical du n. facial
Nerf
anastomotique
N. auriculo-temporal de l'a. occipitale
|. cervical crânial
A. carotide interne
Aile de l'atlas
A. occipitale
Nerf vague
carotide
commune
accessoire
Tronc vago-
sympathique
A. pharyngienne
A. transverse
ascendante
de la face
R. buccal dorsal
du n. facial
A, maxillaire
A. auriculaire caudale
A. carotide externe
R. buccal ventral
du n. facial
Rameau massétérique
Nerf glosso-pharyngien
Nerf hypoglosse
Tronc linguo-facial
V. jugulaire externe
V. rétromandibulaire
R. du sinus carotidien M. omo-hyoïdien
A. thyroïdienne caudale
A. carotide externe Glande thyroïde
A. thyroïdienne crâniale
À. laryngée crâniale
Rameau crico-thyroïdien
R. pour la glande mandibulaire
Veine linguo-faciale
L'artère carotide interne est la plus grêle et la plus médiale des trois branches termi-
nales de la carotide c o m m u n e . D ' a b o r d adjacente à l'artère occipitale, avec laquelle elle
forme un court tronc c o m m u n sur 10 % des chevaux, elle s'en sépare bientôt à angle
très aigu et passe dans un pli spécial de la poche gutturale, ventralement au muscle long
de la tête. Elle traverse ensuite le sinus pétreux ventral et pénètre dans le crâne par le
foramen carotidien, seulement indiqué sur le squelette par l'incisure carotidienne, au bord
rostral du foramen lacerum. Elle est alors logée dans le sinus caverneux, où elle présente
une double inflexion très nette avant de traverser la dure-mère au bord de la fosse hypophy-
saire. Dans ce sinus, elle possède deux anastomoses remarquables : a) l'artère carotico-
basilaire, rarement absente, chez le Cheval c o m m e chez l ' A n e ; ce vaisseau naît sur la
deuxième inflexion de la carotide interne, se dirige médio-caudalement puis traverse la
paroi veineuse et la dure-mère pour rejoindre l'artère basilaire à la face ventrale du pont ;
b) l'artère intercarotidienne caudale, qui naît rostralement à la précédente, un peu au-
delà de la deuxième courbe ; transversale, toujours flexueuse et souvent réticulée, cette
artère unit les deux carotides internes caudalement à l ' h y p o p h y s e . Il n ' y a pas d'artère
intercarotidienne rostrale chez les Equidés.
RUMINANTS (Pl. 53, 62, 64, 66, 68, 72, 73, 81, 83, 90 à 93, 107)
Le tronc brachio-céphalique et ses divisions sont disposés c o m m e chez les Equidés,
mais le t r o n c bicarotidien est un peu plus long (5 à 8 cm).
L'artère carotide c o m m u n e est entièrement située dans le cou. Elle est accompa-
gnée latéralement chez le Bœuf par la grêle veine jugulaire interne, laquelle fait défaut
chez le M o u t o n et la Chèvre. Logée au fond du sillon jugulaire, elle est séparée de la veine
jugulaire externe dans la moitié crâniale du cou par les muscles sterno-basilaire puis omo-
hyoi'dien. Sa terminaison, plus haut située que chez les Equidés, s ' e f f e c t u e contre la paroi
caudo-latérale du pharynx, où elle est couverte par les muscles stylo-hyoïdien et digas-
trique. Dans son trajet, elle donne plusieurs rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens, varia-
bles dans leur répartition, une grêle artère thyroïdienne caudale, à peu près constante
chez le M o u t o n mais le plus souvent absente chez le Bœuf et la Chèvre, et surtout les
artères thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et pharyngienne ascendante. L'artère
thyroïdienne crâniale naît en regard du premier anneau de la trachée et contourne le bord
crânial de la glande thyroïde ; elle émet le rameau pharyngien, le rameau crico-thyroïdien
(parfois double ou triple chez le M o u t o n ) et le rameau laryngé caudal, qui ressemblent
à ceux des Equidés. L'artère laryngée crâniale provient le plus souvent de la thyroïdienne
186 -
Glande parotide
A. et V. temporales superficielles
Rameau zygomatico-temporal
A. transverse de la face
Artère malaire
A. angulaire de l'œil
A. dorsale du nez
A. latérale caudale du nez
V. angulaire de l'œil
Veines dorsale
et latérale du nez
A. latérale
rostrale du
V. labiale supér.
Nerf
accessoire
V. jugul. externe
N. transverse du cot
N. grand auriculaire
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire
Nœud lymphat. mandibulaire
crâniale chez le Bœuf, où elle est disposée à peu près comme chez le Cheval, mais elle
en est indépendante chez le Mouton et la Chèvre, où il n'est pas rare qu'elle fasse ori-
gine commune avec les artères pharyngienne ascendante ou palatine ascendante. Quant
à l'artère pharyngienne ascendante, elle peut aussi provenir de la thyroïdienne crâniale
ou de la carotide externe, voire de l'occipitale. Elle se distribue à la paroi dorso-latérale
du pharynx voire, chez le Bœuf, au palais mou et à la tonsille palatine.
L'artère occipitale est relativement grêle. Le rameau anastomotique qui l'unit à l'artère
vertébrale est si faible et si variable (parfois même abouché à la carotide commune et
non à l'occipitale) qu'on peut le considérer comme négligeable et dire que chez les Rumi-
nants, l'artère occipitale se termine par la bifurcation d'où procèdent l'artère condylaire
et le rameau occipital. Très près de sonprigine, elle émet l'artère palatine ascendante,
qui se ramifie sur le pharynx, les nœuds lymphatiques rétropharyngiens, le palais mou,
et peut aussi provenir de la carotide commune ou de la carotide externe. Quelques milli-
mètres plus loin prend naissance le vestige d'artère carotide interne, décrit plus loin. Puis
sont émises l'artère stylo-mastoïdienne profonde (chez le Bœuf seulement) et l'artère
méningée moyenne ; cette dernière, qui pénètre dans le crâne par le foramen jugulaire,
est parfois double chez le Bœuf et peut provenir de la condylaire chez le Mouton et la
Chèvre. L'artère condylaire répond à la description générale. Chez le Bœuf, elle alimente
dans le crâne un petit réseau admirable épidural caudal. Chez le Mouton, elle peut prove-
nir de la carotide externe. Quant au rameau occipital, il se ramifie dans les muscles qui
couvrent la face nucale de l'os occipital et émet en outre l'artère méningée caudale (par-
fois absente chez le Bœuf), qui pénètre dans le crâne par un ou plusieurs petits orifices
situés au bord latéral de l'écaillé occipitale. Chez le Mouton, ce dernier vaisseau provient
parfois directement de la carotide externe.
Le tronc linguo-facial n'existe que chez le Bœuf, l'artère faciale faisant défaut chez
les petits Ruminants. Il est disposé comme chez les Equidés mais manque plus souvent
que chez eux, l'artère faciale naissant alors séparément après la linguale. En outre, il n'a
pas de collatérale digne de mention, l'artère palatine ascendante provenant de l'occipi-
tale. L'artère linguale fournit des rameaux à la glande mandibulaire, puis les rameaux
périhyoïdiens et dans la racine de la langue, les rameaux dorsaux de la langue avant de
se terminer par les artères sublinguale et profonde de la langue. L'artère sublinguale, réduite
et parfois absente chez les petits Ruminants, court à la face médiale du muscle mylo-
hyoïdien, au bord ventral de la glande sublinguale, qu'elle irrigue ainsi que le récessus
sublingual latéral. Chez le Mouton, elle émet souvent l'artère submentale, qui traverse
le muscle mylo-hyoïdien pour aller se ramifier sous la région mentonnière. L'artère pro-
fonde de la langue continue jusqu'à l'apex de l'organe le trajet de la linguale, entre les
muscles hyo-glosse et génio-glosse. L'artère faciale présente chez le Bœuf un trajet et
des rapports analogues à ceux qu'elle a chez le Cheval, mais elle est plus courte et ne
s'élève pas dorsalement au foramen infra-orbitaire. Dans la première partie de son trajet,
elle donne quelques rameaux pour les muscles digastrique, ptérygoïdien médial et sterno-
céphalique et un autre, plus fort et parfois double, à la glande mandibulaire. Juste avant
de contourner le bord ventral de la mandibule, elle émet encore l'artère submentale, qui
se trouve donc d'emblée entre cet os et le muscle mylo-hyoïdien pour aller jusque sous
le menton. Au-devant du muscle masséter, l'artère faciale fournit encore les collatérales
suivantes ; a) deux artères labiales inférieures, l'une grêle et superficielle, qui court au
bord ventral du muscle abaisseur de la lèvre inférieure et l'autre profonde et plus forte,
qui passe entre ce muscle et le buccinateur, auquel elle envoie surtout ses divisions ;
cette dernière est parfois qualifiée de labiale moyenne ; b) une artère labiale supérieure,
qui va jusqu'au mufle et émet t o u t près de son origine une grêle artère angulaire de la
bouche. L'artère faciale se termine ensuite par l'artère latérale rostrale du nez, anasto-
mosée avec l'artère infra-orbitaire et souvent divisée en plusieurs branches.
188 -
A. ophtalmique externe
Nerf
Artère buccale
A.
N.
Bulle
lacrymale
Artère
malaire
A. infra-
orbitaire
A. palatine
descendante
A. sphéno-
palatine
A. thyroïdienne
crâniale
A. palatine majeure Tronc vago-sympath.
R. laryngé caudal
Artère laryngée crâniale
A. carotide commune
A. palatine mineure
R. musculaire de l'a. occipitale
Nerf laryngé crânial
Artère occipitale
Artère maxillaire Tronc linguo-facial
A. submentale
Artère faciale
Nerf glosso-pharyngien
Artère linguale
A. sublinguale
Nerf hypoglosse
L'artère carotide externe est relativement courte car elle commence sous le muscle
stylo-hyoïdien et ne représente en somme que la deuxième partie de celle des Equidés.
D'abord dirigée rostralement, elle s'incurve presque aussitôt en direction dorsale, passe
latéralement à la partie proximale du stylo-hyal, à la face profonde de la glande parotide
et revenant en direction rostrale, se termine par la bifurcation habituelle à la face caudale
du col de la mandibule. Elle n'émet dans ce trajet que des ramuscules pour la glande paro-
tide et les muscles voisins et surtout l'artère auriculaire caudale ainsi que chez le Bœuf,
le rameau massétérique.
Le rameau massétérique n'est distinct que chez le Bœuf, où il est disposé à peu près
comme chez les Equidés, mais avec de grandes variations individuelles. Chez le Mouton
et la Chèvre, ce rameau n'est pas individualisé. Il est remplacé par des ramuscules de
l'artère carotide externe pour le muscle ptérygoïdien médial et surtout par un ou plusieurs
forts rameaux massétériques de l'artère transverse de la face.
L'artère temporale superficielle est la plus grêle des deux branches terminales de la
carotide externe, mais elle est plus forte en proportion chez les petits Ruminants que
chez le Bœuf. Elle est particulièrement longue, car ses divisions atteignent la région frontale
et même, chez la Chèvre, le dos du nez. Très près de son origine, elle émet l'artère trans-
verse de la face. Chez le Bœuf, celle-ci fournit un rameau articulaire temporo-mandibulaire
parfois double, qui peut aussi provenir de l'artère auriculaire rostrale ou de l'artère maxil-
laire. Elle s'épuise ensuite dans le muscle masséter. Chez la Chèvre et le Mouton, où
elle peut par exception provenir directement de l'artère carotide externe, elle est bien
plus importante. Elle court à mi-hauteur du muscle masséter, au bord rostral duquel elle
se termine par les artères labiales. Elle émet un fort rameau massétérique dans la partie
caudale de ce muscle, auquel elle donne en outre d'autres rameaux plus grêles. Quant
aux artères labiales, inférieure et supérieure, elles sont, dans la moitié rostrale de la joue,
disposées à peu près comme chez le Bœuf. La supérieure fournit l'artère angulaire de
la bouche et le rameau anastomotique pour l'artère infra-orbitaire.
Peu après l'artère transverse de la face chez le Bœuf, juste avant elle chez le Mou-
ton et la Chèvre, la temporale superficielle donne naissance à une forte artère auriculaire
rostrale. Celle-ci émet chez le Bœuf un rameau méningé analogue à celui qui, chez les
petits Ruminants, provient de l'artère auriculaire caudale. Elle se distribue ensuite aux
muscles auriculaires rostraux et fournit dans les trois espèces le rameau auriculaire médial,
qui monte sous la peau du dos de l'auricule, parallèlement au bord tragique. L'artère tem-
porale superficielle croise ensuite la surface de la fosse temporale. Près du bord rostral
de celle-ci, elle fournit encore, chez le Bœuf et le Mouton, un rameau lacrymal qui passe
190 -
A.
Nerf facial
R. auriculaire médial
N. auriculo-palpébral
A. dorsale du nez
A. latérale du nez
V. dorsale du
V. angulaire de
V. latérale du
V. labiale
V. jugulaire externe
V. auriculaire caudale
V. linguo-faciale
Nerf accessoire
Glande mandibulaire
Glande parotide (coupée)
A. carotide externe
Conduit parotidien
R. buccal ventral du n. facial
Veine faciale
A. et V. labiales inférieures
A. labiale supérieure
A. angulaire de la bouche
L'artère maxillaire continue le trajet de la carotide externe. Elle passe entre les mus-
cles ptérygoïdiens en décrivant une double courbure peu accusée pour rejoindre la face
ventro-latérale du corps de l'os sphénoïde. Le canal alaire faisant défaut, elle n'a pas de
trajet intra-osseux. Sa bifurcation terminale est cachée dans la profonde anfractuosité
délimitée par la bulle lacrymale, le tuber jnaxillare et l'os palatin, au bord rostral de la
fosse ptérygo-palatine, dans laquelle elle couvre le nerf maxillaire. Dans son trajet, l'artère
maxillaire émet de nombreuses collatérales. 1) Un fort rameau ptérygoïdien fournit les
principales branches qui sont destinées aux muscles ptérygoïdiens ; il provient parfois
de l'artère suivante. 2) L'artère alvéolaire inférieure répond à la description générale. Elle
émet un rameau mylo-hyoïdien avant d'atteindre le foramen mandibulaire. Dans le canal
mandibulaire, son trajet est remarquablement flexueux. 3) L'artère temporale profonde
est unique chez les petits Ruminants, où elle émet le rameau articulaire temporo-
mandibulaire, dirigé caudo-latéralement ; elle est représentée chez le Bœuf par l'artère
temporale profonde caudale, d'où provient l'artère massétérique (laquelle manque chez
le Mouton et la Chèvre). 4) L'artère buccale naît vers le milieu de l'artère maxillaire, peu
avant que celle-ci atteigne le corps de l'os sphénoïde. Elle passe latéralement au tuber
maxillare et se distribue à la joue. Non loin de son origine, elle fournit chez le Bœuf l'artère
temporale profonde rostrale, qui peut aussi naître isolément sur l'artère maxillaire. 5) Les
rameaux pour le réseau admirable épidural rostral émergent au bord dorsal de l'artère
maxillaire sur le côté du corps de l'os sphénoïde. L'un, généralement simple, est caudal ;
il passe par le foramen ovale mais peut, surtout chez la Chèvre, avoir des divisions qui
empruntent de petits foramens accessoires. Les autres forment un groupe rostral et
empruntent le foramen orbito-rotundum ; quelques-uns naissent de l'artère buccale, voire
de l'ophtalmique externe. Tous alimentent sur le plancher de la cavité crânienne le réseau
admirable décrit plus loin. 6) L'artère ophtalmique externe, relativement forte, se résout
au fond de l'orbite, entre les muscles de l'œil, en un réseau admirable ophtalmique à la
partie médiale duquel naissent ses rameaux terminaux, les artères supra-orbitaire et eth-
moïdale externe. De ce réseau ou des parties immédiatement adjacentes de l'artère pro-
cèdent : l'artère lacrymale, le rameau anastomotique pour l'artère opthalmique interne,
les rameaux musculaires (pour les muscles de l'œil, mais qui délèguent à leur tour les
artères ciliaires antérieures, des artères épisclérales et les artères conjonctivales) et enfin
les artères ciliaires postérieures longues, qui fournissent elles-mêmes l'artère centrale
de la rétine, les artères ciliaires postérieures courtes et des artères conjonctivales. L'artère
supra-orbitaire parcourt le canal de même nom, donne au passage des rameaux aux sinus
frontaux et se distribue à une grande partie de la région frontale. L'artère ethmoïdale
externe passe par le foramen ethmoïdal et contourne la fosse ethmoïdale pour s'abou-
cher à l'artère ethmoïdale interne. Elle donne à travers la lame criblée de nombreux rameaux
à la muqueuse du labyrinthe olfactif. 7) L'artère malaire est forte ; elle prend naissance
juste avant la bifurcation terminale de l'artère maxillaire. Elle passe sur le plancher de
l'orbite, dans un profond sillon de l'os lacrymal, pour atteindre l'angle médial de l'œil.
Elle sort alors de l'orbite et se continue sur le côté de la région nasale par des divisions
différentes selon l'espèce. Dans son parcours orbitaire, elle donne : a) l'artère de la troi-
sième paupière, qui peut provenir chez la Chèvre de l'ethmoïdale externe ; b) l'artère pal-
pébrale inférieure médiale et c) chez les petits Ruminants seulement, l'artère palpébrale
supérieure médiale. Chez le Bœuf, elle émet au-devant de l'orbite l'artère
192 -
A. et V. auriculaires
rostrales
R. auriculaire latéral
A . dorsale du
V. angulaire de l'œil
A. labiale supérieure
V. latérale du nez
V. dorsale du nez
V. labiale
supérieure
V . j u g u l . externe
Veine occipitale
Artère carotide commune
Artère occipitale
V. linguo-faciale
Glande mandibulaire (coupée)
Rameau musculaire
Veine rétromandibulaira.
A. carotide externe
Artère maxillaire
A. transverse de la faGe
Conduit parotidien
Veine faciale
A. et V. labiales inférieures
angulaire de l'œil, qui contourne l'angle médial de l'œil pour aller anastomoser ses divi-
sions à celles de la supra-orbitaire. Elle se termine ensuite par les artères latérale caudale
du nez et dorsale du nez. L'artère angulaire de l'œil manque chez les petits Ruminants.
Chez le Mouton, les terminales sont les artères latérale caudale du nez et dorsale du nez.
Chez la Chèvre, la seule terminale est l'artère latérale caudale du nez, la dorsale du nez
provenant de la temporale superficielle.
L'artère maxillaire se termine par les deux branches habituelles. 1) L'artère infra-
orbitaire ne présente d'autre particularité que l'absence du rameau incisif. 2) L'artère pala-
tine descendante, bien plus grosse à son début, émet après un court trajet une forte artère
sphéno-palatine, au-delà de laquelle son calibre est nettement réduit. Elle continue son
trajet au côté médial du tuber maxillare et se termine par l'artère palatine mineure, qui
descend dans le voile du palais et l'artère palatine majeure, moins volumineuse que chez
les Equidés, qui emprunte le canal homonyme. Les divisions ultimes de cette dernière
s'anastomosent à celles du côté opposé dans le coussinet dentaire et émettent à travers
la fissure interincisive de multiples ramuscules pour la partie rostrale du nez.
L'artère thyroïdienne caudale gauche est émise en bas du cou et aboutit après un
court trajet au pôle caudal de la glande thyroïde. Il n'est pas rare qu'elle provienne de
194 -
A . temporale superficielle
A. massétérique
R. auriculaire latéral
A. supratrochléaire
R. auriculaire médial
A. ethmoïdale externe
Artère malaire
A . de la troisième Artère
paupière vertébral
R. auriculaire
intermédiaire
Aa. médiales Artère carotios
des paupières commure
A. angulaire
de l'œil
A. dorsale A. laryngée crâ"
du nez
Artère carotide
interre
A. temporale supe-
A. carotide externe
Artère linguale
Artère maxillaire
Rameau pharyngé
A. palatine ascendante
Rr. glandulaires
A . pharyngienne ascendante
Artère faciale
Rameaux ptérygoïdiens
A. alvéolaire inférieure
Artère buccale
A. temporale profonde rostrale
Aa. latérales du nez A . ophtalmique externe
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire Artère maxillaire
A. submentale
A. palatine majeure
A. palatine descendante
A. sphéno-palatine A. palatine majeure
A . labiale supérieure
Rr. mentaux de l'a. alvéolaire A. angulaire de la bouche
A. labiale inférieure
l'artère cervicale superficielle, qui peut alors être qualifiée de tronc thyro-cervical : c'est
la disposition qui est normale à droite. L'artère thyroïdienne crâniale peut aussi, mais bien
plus rarement, provenir de la cervicale superficielle, voire manquer. Normalement, elle
est émise en regard du premier cartilage trachéal et se porte caudalement contre la tra-
chée pour atteindre la glande thyroïde. Elle donne près de son origine, outre le rameau
pharyngien et le rameau crico-thyroïdien (qui peut provenir de l'artère laryngée crâniale),
un rameau laryngé caudal qui ne pénètre pas dans le larynx mais suit le nerf homonyme
en direction caudale. Quant à l'artère laryngée crâniale, elle naît tout près de la terminai-
son carotidienne et se divise en un rameau pharyngien (pour la partie caudale du pharynx)
et un rameau laryngé qui pénètre dans le larynx en accompagnant le nerf laryngé crânial.
L'artère occipitale forme un court tronc commun avec la carotide interne. Elle reçoit
sous l'aile de l'atlas un fort rameau anastomotique de l'artère vertébrale et se continue
au-delà par le rameau occipital. Auparavant elle a donné l'artère condylaire, qui forme
souvent un très bref tronc commun avec la carotide interne. Parfois double, ce vaisseau
se rend aux méninges en passant par le canal du nerf hypoglosse et délègue quelquefois
un rameau accessoire dans le foramen jugulaire ; avant d'atteindre la fosse condylaire
ventrale, il envoie l'artère stylo-mastoïdienne dans le foramen du même nom. Quant au
rameau occipital, il continue l'artère occipitale caudalement à la crête nuchale et s'épuise
dans les muscles qui la couvrent. Il fournit en outre l'artère méningée caudale, qui passe
par le méat temporal.
L'artère carotide externe, relativement plus longue que chez les Ruminants, conti-
nue d'abord la carotide commune en direction rostrale jusque sous l'insertion d'origine
du muscle digastrique et sous le muscle stylo-hyoïdien. Elle s'incurve ensuite pour pas-
ser entre ce dernier et le stylo-hyoideum et arriver derrière le col de la mandibule. Elle
se termine là par une artère temporale superficielle particulièrement grêle et une forte
artère maxillaire, qui est sa véritable continuation. Elle a donné en chemin les artères lin-
guale, faciale et auriculaire caudale, ainsi que des rameaux parotidiens dont le nombre
et la disposition sont variables.
L'artère linguale est volumineuse. Elle naît sous la glande mandibulaire, un peu cau-
dalement au tendon d'origine du muscle digastrique, passe sous ce tendon et sous le
muscle stylo-hyoïdien puis atteint la racine de la langue. Elle émet sous le muscle stylo-
hyoïdien l'artère palatine ascendante, qui passe médialement au stylo-hyal et rejoint pres-
que directement le palais mou. Un peu plus loin naissent les rameaux périhyoïdiens et
dorsalement, l'artère pharyngienne ascendante. Celle-ci donne quelques rameaux au
pharynx et à la tonsille palatine mais, par sa distribution presque exclusive à la racine
de la langue, pourrait être considérée comme le premier des rameaux dorsaux de la lan-
gue, la véritable artère pharyngienne ascendante étant suppléée par les rameaux pharyn-
giens des artères thyroïdienne crâniale, laryngée crâniale et faciale. Vers la mi-longueur
de la langue, l'artère linguale se termine par l'artère profonde de la langue, qui la pro-
longe jusqu'à l'apex de l'organe et l'artère sublinguale, qui longe la face latérale du mus-
cle génio-glosse, donne des divisions à la glande sublinguale polystomatique et va s'épuiser
autour du frein de la langue.
L'artère faciale est grêle et son territoire limité à la région intermandibulaire. Elle naît
un peu au-delà de la précédente, au niveau du bord rostral du muscle stylo-hyoïdien. Elle
croise la face latérale de celui-ci puis celle du digastrique pour passer au bord ventral
du muscle ptérygoïdien médial, auquel elle donne des ramuscules ainsi qu'au muscle mylo-
hyoïdien. Ses divisions ultimes contournent le bord ventral de la mandibule pour plonger
dans la partie adjacente du muscle masséter. Près de son origine, elle émet un rameau
pharyngien qui se porte en direction rostro-dorsale et se ramifie dans la paroi du pharynx.
Elle donne aussi des rameaux glandulaires pour les glandes parotide, mandibulaire et sub-
linguale monostomatique et surtout, à la face latérale du muscle digastrique, l'artère sub-
mentale, qui passe à la face latéro-ventrale du muscle mylo-hyoïdien pour aller jusqu'à
la région mentonnière.
L'artère auriculaire caudale est remarquablement forte et longue. Elle suit le bord
rostral du processus jugulaire de l'os occipital, entre le muscle occipito-hyoïdien et l'extré-
mité dorsale de la glande parotide pour atteindre la face caudale de la base de l'oreille.
196 -
R. occipital
A. méningée caudale
A. carotide externe
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. anastomotique
Artère temporale superficielle
Artère auriculaire caudale
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire A. carotide interne
Artère maxillai
A. carotide
commune
A. méningée moyenne
Artère lacrymale
Artères ptérygoïdiennes
A. ophtalmique externe
Artère
A. angulaire de l'œil
A. palatine descendante
A. labiale supérieure
. angulaire de la bouche
A. labiale inférieure
Glande thyroic»
R. laryngé caudal
Rameau crico-thyroïd-e-
Artère thyroïdienne crâniae
A. occipitale
A. condylaire
Glomus carotidien
Artère laryngée crâniale
carotide externe
linguale
Artère faciale
Rameaux glandulaires
Rameau pharyngé
Rameaux terminaux de l'a. faciale
A. alvéolaire inférieure
A. submentale
Artère buccale
Non loin de son origine, elle fournit un rameau parotidien et un rameau sterno-cléïdo-
mastoïdien puis, à la base de l'oreille, le rameau auriculaire latéral et l'artère auriculaire
profonde, avant de se terminer par les rameaux auriculaires intermédiaire et médial. L'artère
auriculaire profonde ne donne que de faibles rameaux à l'auricule et se distribue surtout
aux muscles auriculaires et à la surface du muscle temporal.
L'artère temporale superficielle est grêle, surtout au-delà de l'émission de l'artère
transverse de la face. Celle-ci prend naissance très près de la carotide externe, souvent
même directement sur elle ; elle donne à son tour, près de son origine, un rameau articu-
laire temporo-mandibulaire. A la surface de l'arcade zygomatique, l'artère temporale super-
ficielle émet deux artères auriculaires rostrales qui irriguent, outre les muscles auriculai-
res, une partie étendue de la face concave de l'auricule, suppléant ainsi la faiblesse du
rameau correspondant de l'auriculaire profonde.
L'artère maxillaire décrit de fortes flexuosités avant de rejoindre le corps de l'os sphé-
noïde puis la fosse ptérygo-palatine ; elle n'a pas de trajet intra-osseux, le canal alaire
faisant défaut. Ses collatérales sont émises dans l'ordre suivant : 1) L'artère alvéolaire
inférieure donne un rameau mylo-hyoïdien et outre les rameaux dentaires, plusieurs
rameaux mentaux qui sortent par les foràmens correspondants de la face latérale de la
mandibule. 2) L'artère méningée moyenne naît sur le bord opposé de la maxillaire et se
dirige médio-caudalement pour passer par le foramen spinosum. Elle provient parfois de
la temporale profonde caudale. A v a n t d'entrer dans le crâne, elle émet un rameau pour
le réseau admirable épidural rostral. 3) L'artère temporale profonde caudale, voisine de
la précédente, passe médialement à l'arcade zygomatique et s'épuise dans le muscle tem-
poral. Elle a émis au passage l'artère massétérique. 4) L'artère buccale est forte et four-
nit en chemin : a) l'artère temporale profonde rostrale ; b) l'artère angulaire de l'œil, qui
sort au bord rostral du muscle masséter et se porte à l'angle médial de l'œil, avant lequel
elle donne l'artère palpébrale inférieure médiale ; c) l'artère angulaire de la bouche. Elle
se termine par les deux artères labiales, supérieure et inférieure. 5) L'artère ophtalmique
externe présente un trajet orbitaire relativement long avant de passer entre les muscles
droits dorsal et latéral de l'œil pour contourner le muscle retractor bulbi. Elle se termine
contre la paroi médiale de l'orbite par les artères ethmoïdale externe et supra-orbitaire.
Non loin de son origine, elle émet l'artère méningée rostrale, qui passe par le foramen
orbito-rotundum et fournit à son tour sur le plancher crânien un rameau pour le réseau
admirable épidural rostral. Un peu plus haut, l'ophtalmique externe donne naissance à
l'artère supratrochléaire, qui perce la périorbite et passe sous le processus zygomatique
de l'os frontal, où elle donne au passage l'artère palpébrale supérieure médiale. L'artère
ethmoïdale externe présente la disposition habituelle. Elle pénètre dans le crâne par le
foramen ethmoïdal et irrigue surtout le labyrinthe ethmoïdal à travers la lame criblée de
l'os ethmoïde. L'artère supra-orbitaire s'accole d'abord à la périorbite puis traverse le canal
supra-orbitaire pour atteindre la surface de la région frontale. Elle donne avant cette tra-
versée les artères ciliaires antérieures. A son origine même, elle a émis l'artère lacrymale,
qui fournit à son tour les artères palpébrales latérales, supérieure et inférieure ; à peu
près au même point naissent les rameaux musculaires et le rameau anastomotique pour
l'artère ophtalmique interne, sur lequel prennent origine les artères centrale de la rétine,
ciliaires postérieures longues (qui donnent à leur tour les ciliaires postérieures courtes
et les épisclérales) et enfin les artères conjonctivales postérieures. 6) L'artère malaire
croise la face médiale de l'os zygomatique puis traverse la périorbite et se distribue à
l'angle médial de l'œil après avoir donné l'artère de la troisième paupière et les artères
conjonctivales antérieures. Avant d'entrer dans la périorbite, elle a fourni un fort rameau
frontal qui, après un court trajet sur le plancher de l'orbite, donne l'artère palpébrale infé-
rieure médiale puis se continue sur le chanfrein par l'artère dorsale du nez.
L'artère maxillaire se termine par la bifurcation habituelle à la partie tout à fait rostrale
de la fosse ptérygo-palatine, tout près du foramen maxillaire. L'artère infra-orbitaire pénè-
tre ainsi dès son origine dans le canal homonyme. Elle présente la disposition habituelle,
mais les divisions superficielles qu'elle fournit au-delà du foramen infra-orbitaire sont très
développées ; les deux ou trois premières constituent les artères latérales du nez.
198 -
A. et V. auriculaires rostrales
A. et V. temporales superficielles
A. et V: maxillaires
A. et V. transverses de la
A. et V. palpébrales latérales
A. et V. faciales
A. et V. angulaires de l'œil
A. et V. dorsales
rostrales du
A. et V. latérales du nez
V. jugulaire
externe
V. linguo-faciale
Veine linguale
Arc veineux hyoïdien
Glande mandibulaire
Veine faciale
M. masséter
Muscle digastrique
Veine submentale
A. et V. labiales inférieures
A. et V. angulaires de la bouche
A. et V. labiales supérieures
A. et V. infra-orbitaires
Planche102-ARTÈRES
- VAISSEAUX
CAROTIDES,
SUPERFICIELS
SUBCLAVIÈRES
DEETLA
AXILLAIRES
TÊTE D'UN
DEL'HOMME
CHIEN
(La glande parotide a été enlevée)
- 199
L'artère palatine descendante est courte et relativement faible. Elle émet dorsale-
ment l'artère sphéno-palatine et à peine plus loin mais ventralement l'artère palatine
mineure, très grêle et parfois absente. Elle se poursuit au-delà par l'artère palatine majeure,
grêle mais longue, qui va se distribuer jusqu'au groin.
CHIEN (Pl. 51, 59, 61, 63, 64, 66, 67, 69, 75, 76, 80, 82, 85, 96 à 99, 109)
Les deux artères carotides communes naissent séparément, la gauche avant la droite,
sur le tronc brachio-céphalique 11 '. Elles ont un court trajet dans le médiastin crânial, entre
la trachée et les t r o n c s veineux brachio-céphaliques, la droite c o m m e n ç a n t en regard de
la deuxième côte et la gauche au niveau du premier espace intercostal. Dans le cou, cha-
cune d'elles est accompagnée ventralement par une très petite veine jugulaire interne,
dorsalement par un tronc v a g o - s y m p a t h i q u e unifié et latéro-dorsalement par la volumi-
neuse veine jugulaire externe. Mais dans la plus grande partie du trajet cervical, elle est
séparée de cette dernière par le muscle sterno-céphalique, qui est particulièrement épais.
La terminaison s ' e f f e c t u e par bifurcation en carotides externe et interne en regard de
l'aile de l'atlas, contre la partie caudale du pharynx. Chaque artère carotide c o m m u n e
ne fournit que deux collatérales, les artères thyroïdiennes caudale et crâniale, la seconde
étant seule constante.
L'artère thyroïdienne caudale manque assez souvent. Son origine est très variable
mais toujours située au voisinage de l'ouverture crâniale du t h o r a x . Les deux artères,
droite et gauche, peuvent provenir d ' u n petit t r o n c c o m m u n émis par le tronc brachio-
céphalique entre les deux artères carotides c o m m u n e s . Elles peuvent aussi naître sépa-
rément sur ce tronc ou provenir, d ' u n côté ou des deux, de l'artère subclavière, du tronc
costo-cervical ou de l'artère cervicale superficielle. Elles s'accolent à la trachée pour attein-
dre le pôle caudal de la glande thyroïde. La gauche donne en outre des rameaux
œsophagiens.
(1) L ' é c a r t e m e n t des deux artères à leur origine e s t variable, de un ou deux à quinze o u seize millimètres. La présence d ' u n t r o n c
bicarotidien est si peu f r é q u e n t e (2 à 3 % des sujets) qu'elle p e u t être considérée c o m m e une anomalie.
200
L'artère carotide externe, d'abord cachée par la glande mandibulaire, puis par le mus-
cle digastrique et enfin par la glande parotide, dessine un S très ouvert. Ses rapports
musculaires et nerveux répondent à la description générale. Ses collatérales sont plus
nombreuses que dans les espèces précédentes : ce sont les artères occipitale, laryngée
crâniale, pharyngienne ascendante, linguale, faciale, auriculaire caudale et parotidienne.
Comme chez les autres Mammifères, les terminales sont les artères temporale superfi-
cielle et maxillaire.
L'artère laryngée crâniale est en général émise juste après l'occipitale, mais sur le
bord opposé de l'artère carotide externe. Elle peut aussi naître plus caudalement, voire
provenir de la carotide commune. Elle se divise en un rameau pharyngien qui se distribue
aux muscles hyo-, thyro- et cricro-pharyngiens et un rameau laryngé, qui pénètre dans
s larynx avec le nerf laryngé crânial.
L'artère pharyngienne ascendante commence près de l'occipitale, quelquefois même
sur elle. De faible calibre, elle va en direction rostro-dorsale contre la paroi du pharynx,
oasse médialement à la bulle tympanique et s'anastomose à l'artère carotide interne sous
e foramen lacerum. Sa partie initiale émet les rameaux palatins pour le voile du palais
et parfois une branche pour le muscle long de la tête. Plus haut s'échelonnent les rameaux
pharyngiens destinés à la partie rostrale du pharynx ; un rameau particulier passe entre
es muscles et la muqueuse pour irriguer celle-ci.
L'artère linguale est volumineuse. Elle naît sous le muscle digastrique, se porte rostro-
• entralement avec le nerf hypoglosse, quitte celui-ci pour passer entre les muscles hyo-
glosse et génio-glosse et se continue par l'artère profonde de la langue. Près de son ori-
gine, elle émet l'artère palatine ascendante, le plus souvent double, voire triple, qui gagne
e voile du palais. Plus rostralement naissent les rameaux périhyoïdiens, dont l'un des
olus forts (artère tonsillaire) irrigue spécialement la tonsille palatine et les parties voisi-
nes de la muqueuse pharyngienne. Les rameaux dorsaux de la langue marquent de façon
fort imprécise le début de l'artère profonde de la langue. Celle-ci, bientôt rejointe par le
nerf hypoglosse, continue avec lui son parcours flexueux jusqu'à l'apex de l'organe.
L'artère faciale naît environ un centimètre au-delà de la linguale, sous le bord rostral
du muscle digastrique près de son attache sur la mandibule. Elle passe à peu près hori-
zontalement entre ce muscle et le masséter, contourne le bord ventral de la mandibule
et s'élève au bord rostral du masséter. Sa partie initiale fournit un rameau glandulaire
qui se distribue aux glandes mandibulaire et sublinguale. Avant de croiser le bord ventral
de la mandibule, elle émet l'artère sublinguale, qui se porte rostralement entre ce bord
et le muscle mylo-hyoïdien. Celle-ci irrigue la partie rostrale du muscle digastrique, le mus-
cle mylo-hyoïdien et, par des rameaux qui traversent ce dernier, le plancher de la bou-
che ; elle fournit aussi l'artère submentale. Dans sa partie faciale, l'artère faciale donne
encore l'artère labiale inférieure puis l'artère angulaire de la bouche, qui peut aussi venir
de la précédente. Elle se termine par l'artère labiale supérieure, qui reçoit l'anastomose
de l'infra-orbitaire et délègue des rameaux variables qui tiennent lieu d'artère angulaire
de l'œil (laquelle est à peu près constante chez le Chat).
202 -
R. auriculaire médial
R. auriculaire latéral
R. auriculaire intermédiaire
A. temporale superficielle
A. auriculaire profonde
A. méningée caudale
A. auriculaire-caudale
A. stylo-mastoïdienne
A. carotide externe
A. auriculaire caudale
R. sterno-cleïdo-mastoïdien
R. occipit. de l'a. occipit.
A. vertébrale
R. anastomot.
A. auriculaire rostral de l'a. occipit.
A. transverse de la face
A . méningée moyenne
A. tympanique rostrale
A. ophtalmique externe
R. anastom. de l'a.
ophtalmique interne A. vertébrale
A. condylaire
A . temporale prof, rostrale
Rameaux parotidiens
Rameaux A. carotide interne
A . palpébrale Sinus carotidien
supérieure médiale
A . c a r o t i d e commune
A. de la troisième
paupière A r t è r e occipitale
A . palpébrale
inférieure médiale
A. carotide externe
Artère mal aire
A. pharyngienne ascendante
A. maxillaire
A . infra- Â. thyroïdienne crâniale
orbitaire
Rameau pharyngé
Rameau laryngé
Artère linguale
Rameau glandulaire
Artère maxillaire
A. palatine ascendante
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. alvéolaire inférieure
A . dors,
Artère faciale
rostrale
A. temporale profonde caudale
du nez
A. massétérique
A. lat. du nez
A. sublinguale
A. labiale supér.
A . labiale inférieure
A . sphéno-palatine
A r t è r e buccale
Rr. mentaux de l'a.
A. palatine descendante
alvéolaire mandibulaire
A . submentale
A. palatine majeure A . angulaire de la bouche
A . palatine mineure
A . profonde de la langue'
Planche102-ARTÈRESC A R O T I D E S ,S U B C L A V I È R E SETAXILLAIRESDEL'HOMME
- 203
L'artère auriculaire caudale, à peine moins grosse que la faciale, répond à la descrip-
tion générale. Près de son origine, elle donne une grêle artère stylo-mastoïdienne, quel-
quefois double et qui peut aussi provenir de l'auriculaire profonde. Presque au même niveau
mais sur le bord opposé elle émet un rameau parotidien qui peut aussi provenir du rameau
cléïdo-mastoïdien. Ce dernier, relativement fort, est quelquefois double ; il fournit aussi
un rameau pour la glande mandibulaire. A la base du cartilage de l'auricule naissent le
rameau auriculaire latéral, quelquefois double, puis le rameau auriculaire intermédiaire,
artère principale du dos de l'auricule, qui peut parfois former un court tronc commun avec
le précédent. L'artère auriculaire profonde est émise de façon variable, en général un peu
au-delà du rameau auriculaire intermédiaire, mais parfois par celui-ci ou encore par le
rameau auriculaire médial ; après avoir donné des divisions aux muscles auriculaires, elle
passe entre le tragus et l'anthélix pour se distribuer au fond de l'oreille externe. L'artère
auriculaire caudale se termine ensuite sous la base de la conque par le rameau auriculaire
médial, qui finit de contourner celle-ci pour aller longer le bord tragique de l'auricule, et
par le rameau occipital, qui pénètre dans le muscle temporal et, à l'intérieur de celui-ci,
court parallèlement à la crête nucale puis à la crête sagittale externe et anastomose ses
divisions à celles de l'artère temporale profonde caudale.
L'artère maxillaire présente deux amples courbures avant d'atteindre l'os sphénoïde,
dont elle traverse le canal alaire. La première courbe, la plus courte, est ouverte ventrale-
ment et cachée par la glande parotide. Elle amène l'artère contre le col de la mandibule,
que le vaisseau croise pour passer sous le processus rétro-articulaire de l'os temporal.
La seconde courbure, plus large et à concavité dorso-caudale, est appliquée contre les
muscles ptérygoïdiens. Elle se termine par une inflexion rostrale qui l'amène à l'entrée
du canal alaire. Au-delà de ce dernier, le segment logé dans la fosse ptérygo-palatine
est à peu près rectiligne et relativement long. Les collatérales sont émises dans l'ordre
suivant : a) avant le canal alaire, le rameau articulaire temporo-mandibulaire puis les artères
alvéolaire inférieure, temporale profonde caudale, tympanique rostrale et méningée
moyenne ; b) dans la fosse ptérygo-palatine, les artères ophtalmique externe, temporale
profonde rostrale et buccale, plus des rameaux ptérygoïdiens échelonnés sur ce trajet.
Comme dans les autres espèces, les terminales sont les artères infra-orbitaire et palatine
descendante.
1 ) Le rameau articulaire temporo-mandibulaire, parfois double, voire triple, naît der-
rière le col de la mandibule et se porte à la face caudale de l'articulation. 2) L'artère alvéo-
laire inférieure présente le trajet et la distribution habituels ; elle fournit en particulier un
rameau mylo-hyoïdien et à la partie rostrale du canal mandibulaire, trois rameaux men-
taux qui sortent par les foramens correspondants. 3) L'artère temporale profonde cau-
dale est parfois double ; elle naît très près de la précédente (parfois avec elle), croise
204 -
A. auriculaire rostrale
R. auriculaire latéral
auriculaire intermédiaire
parotidienne
stylo-mastoïdienne
A. auriculaire caudale
R .cleïdo-mastoïdien
A r t . pharyngienne
ascendante
A. temporale superficielle occipitale
A. carotide
Artère
interne
A. transverse de la
R. articulaire temporo-mandibulaire
A. méningée
R. anastomotique
pour l'a. carotide interne
A. ophtalmique externe
Rameaux ptérygoïdiens
Artjère maxillaire
A. palatine mineure
A. infra-orbitaire
A. palatine descend,
Artère buccale
A. dorsale
rostrale du riez
Rameau ^
anastomotique
carotide^
commune
A . thyroïd. caud.
M. sterno-thyroïdien
thyroïde
Artère thyroïd. crâniale
R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
M. sterno-hyoïdien
A. carotide externe
Artère laryngée crâniale
Artère linguale
Artère palatine ascendante
A. carotide externe
A. alvéolaire inférieure
A. sublinguale
| A. massétérique
A. temporale profonde caudale
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. angulaire de la bouche
Artère faciale
A. labiale supérieure
| 'A. infra-orbitaire
A. latérale du nez
les divisions du nerf mandibulaire et se distribue à la plus grande partie du muscle tem-
poral. 4) L'artère tympanique rostrale, très grêle, peut naître de la précédente ; elle passe
par la fissure pétro-tympanique pour atteindre l'oreille moyenne. 5) L'artère méningée
moyenne se détache juste avant l'entrée du canal alaire. Elle pénètre presque immédia-
tement dans le crâne par le foramen ovale ou par le foramen spinosum quand celui-ci
est distinct. Avant de se distribuer aux méninges, elle donne à l'intérieur du crâne un
rameau anastomotique à la carotide interne. 6) L'artère ophtalmique externe est émise
peu après la sortie du canal alaire. Au fond de l'orbite, elle croise latéralement puis dor-
salement le sommet du cône musculaire de l'œil en traversant le plexus formé par sa
veine homonyme puis se termine par les artères lacrymale et ethmoïdale externe. Dès
son origine, elle émet par un court tronc commun deux rameaux anastomotiques, l'un
pour l'artère carotide interne et l'autre pour l'artère ophtalmique interne. Le premier se
porte caudalement et pénètre par la fissure orbitaire dans le crâne, où il rejoint la termi-
naison de l'artère carotide interne après avoir délégué une autre anastomose à l'artère
méningée moyenne. Le second longe et contourne dorsalement le nerf optique pour rejoin-
dre l'artère ophtalmique interne. Il donne au passage l'artère centrale de la rétine puis
les artères cilliaires postérieures longues, qui fournissent à leur tour les artères ciliaires
postérieures courtes et des artères épisclétales. Sur son trajet, l'artère ophtalmique externe
donne ensuite deux forts rameaux musculaires, un ventral et un dorsal, d'où naissent
encore les artères ciliaires antérieures, les artères épisclérales et les artères conjonctiva-
les postérieures. L'artère lacrymale accompagne le nerf homonyme pour desservir la glande
lacrymale ; elle peut fournir le rameau musculaire dorsal. L'artère ethmoïdale externe pénè-
tre dans le crâne par le plus dorsal des deux foramens ethmoïdaux (le foramen ventral
étant réservé au nerf ethmoïdal). Au bord latéral de la fosse ethmoïdale, elle fournit l'artère
méningée rostrale. Elle présente ensuite la distribution habituelle et rejoint l'artère eth-
moïdale interne. 7) Les rameaux ptérygoïdiens s'échelonnent au bord ventral de l'artère
maxillaire, depuis le niveau de l'artère ophtalmique externe jusqu'à l'artère buccale. Ils
se distribuent aux muscles ptérygoïdiens, dont la partie caudale reçoit en outre de très
grêles ramuscules émis par l'artère maxillaire avant son entrée dans le canal alaire.
8) L'artère temporale profonde rostrale naît très près de l'ophtalmique externe et peut,
par exception, provenir de la buccale. Parfois double, elle passe entre l'os frontal et le
muscle temporal et pénètre dans le bord rostral de ce dernier. 9) L'artère buccale est
relativement forte. Elle naît vers le tiers ou le quart rostral du segment sphéno-palatin
de l'artère maxillaire. Dès son entrée dans la joue, elle délègue de fins rameaux glandu-
laires zygomatiques pour la glande de ce nom et des ramuscules aux muscles masséter
et temporal ainsi qu'au pli ptérygo-mandibulaire. Elle s'épuise ensuite dans le muscle
buccinateur.
L'artère infra-orbitaire est la plus forte des deux branches terminales de la maxillaire,
qu'elle semble continuer. Elle répond à la description générale mais certains de ses rameaux
sont particulièrement développés. C'est le cas de l'artère malaire, qu'elle émet de façon
rétrograde, juste à l'entrée du canal infra-orbitaire. Celle-ci délègue une très grêle anas-
tomose au rameau musculaire ventral de l'artère ophtalmique externe puis suit la paroi
de l'orbite jusqu'à l'angle médial de l'œil. Elle donne de fins rameaux aux voies lacryma-
es puis une grêle artère de la troisième paupière avant de se terminer par les deux artè-
res palpébrales médiales, inférieure et supérieure. Les rameaux dentaires forment trois
troncs ou trois groupes, un caudal pour les dernières molaires, un moyen et un rostral,
celui-ci pour les deux premières prémolaires et surtout la canine, puis les incisives. Le
vaisseau se termine au-devant du foramen infra-orbitaire par les artères dorsale rostrale
du nez et latérale du nez, dont les divisions vont respectivement jusque dans la truffe
et la lèvre supérieure.
L'artère palatine descendante est courte. Elle fournit dès son origine l'artère pala-
tine mineure, très grêle, qui peut aussi provenir de la partie t o u t à fait terminale de la
maxillaire, voire du début de l'infra-orbitaire. Elle se termine peu après par l'artère sphéno-
palatine, qui se distribue par les divisions habituelles aux deux tiers caudaux de la cavité
du nez et par l'artère palatine majeure, qui parcourt le canal palatin puis le sillon palatin
et s'anastomose à son opposée au bord de la fissure palatine.
206 -
A. massétérique A. stylo-mastoïdienne
A. infra-orbitaire
A. sphéno-palatine
Artère malaire
Aa. palpébr.
A. dorsale du nez
Rr. dentaires
A. angulaire
de l'œil
A. thyroïdienne crâniale
A. infra-orbitaire R. laryngé caudal
Rameau pharyngé
A. latérale du Â. carotide interne
Artère laryngée crâniale
A. carotide externe
Artère auriculaire caudale
Aa. palatines ascendantes
Artère linguale
Rameaux périhyoïdiens
Artère faciale
Rameaux dentaires R. massétérique
R. anastomotique A. alvéolaire inférieure
A. labiale supérieure Rameau mylo-hyoïdien
Artère mentale A. sublinguale
Artère facial A. profonde de la langue
A. labiale Rameaux ptérygoïdiens
Rameaux dentaires
A.
Artères angulaires de la bouche
A. palatine majeure
L'artère carotide interne est à peine aussi grosse que l'occipitale. Elle s'élève contre
a paroi du pharynx en passant sous le nœud lymphatique rétropharyngien médial puis
sous les muscles sterno-céphalique et digastrique. Elle atteint le foramen jugulare, pénè-
r e au bord rostral de celui-ci dans le canal carotidien, qu'elle parcourt j u s q u ' a u foramen
acerum. Elle décrit alors dans ce dernier une étroite boucle par laquelle elle affleure à
a base externe du crâne avant de pénétrer d é f i n i t i v e m e n t dans la cavité crânienne. Le
sommet de cette boucle reçoit l'anastomose de l'artère pharyngienne ascendante. Dans
e crâne, la carotide interne traverse le sinus caverneux en décrivant une courbe à con-
cavité médiale, puis traverse la dure-mère non loin du chiasma optique. Elle se termine
3 par une trifurcation d ' o ù naissent les artères cérébrales rostrale et moyenne et l'artère
communicante caudale. Cette partie intracrânienne présente trois anastomoses remar-
quables : a) juste à son entrée dans le sinus caverneux, le rameau anastomotique de
artère ophtalmique externe, lui-même renforcé par celui de la méningée moyenne ;
: quelques millimètres plus loin, au bord caudal de l'hypophyse, l'artère intercarotidienne
caudale, grêle et quelquefois réticulée ; c) à la sortie même du sinus caverneux, l'artère
intercarotidienne rostrale, également faible, qui passe entre l ' h y p o p h y s e et le chiasma
optique.
_ artère temporale superficielle fournit assez souvent le rameau parotidien qui vient
:*ec e Chien de l'auriculaire caudale. Très près de son origine, elle émet deux artères
- î n s v e r s e s de la face. Les artères palpébrales latérales peuvent provenir de l'artère tem-
c c a l e profonde rostrale. Il n ' y a pas d'artère dorsale caudale du nez.
L'artère maxillaire n'a pas de trajet intra-osseux, le canal alaire faisant défaut. Par
:cntre, elle présente sur son trajet juxtasphénoi'dal un remarquable réseau admirable, au-
ce à duquel elle se reconstitue. De ce réseau peuvent provenir l'une ou l'autre, voire
ensemble des artères : alvéolaire inférieure, temporale profonde caudale, massétérique
en général distincte de l'alvéolaire inférieure), ainsi que des rameaux ptérygoïdiens. Ce
-eseau envoie en outre dans la fissure orbitaire deux rameaux plexiformes (Rami retis)
c . vont s'anastomoser à la terminaison de l'artère carotide interne ; il donne de plus
:~gine à l'artère temporale profonde rostrale. Il n ' y a pas de véritable artère ophtalmique
e «cerne, les différents rameaux de celle-ci et en particulier l'artère lacrymale et l'artère
rcimoïdale externe naissant directement sur le réseau admirable maxillaire. Il existe en
:«_tre une artère supra-orbitaire qui part de l'extrémité rostrale de ce dernier ou de l'artère
"^constituée, traverse la périorbite et croise le bord orbitaire de l'os frontal pour devenir
x-oerficielle. L'artère buccale naît à peu près au même niveau mais au bord ventro-latéral
r_ -éseau ; les rameaux glandulaires zygomatiques en sont en général séparés. Il n ' y a
: 5 ï d'artère temporale profonde rostrale.
208 -
M, zygomatique R. a u r i c u l . médial
A . auriculaire p r o f o n d e A . m é n i n g é e caud.
A . auriculaire c a u d a l e R a m . occipital
Ram. auriculaire v e n t r a l R. a n a s t o m o t i q u e
A. Rx m u s c u l a i r e s
N. o p t i q u e , A . . A . linguo-faciale
A. A r t è r e faciale
Rameau, l a c r y m a l R a m e a u x ptérygoïdiens
A . ethmoïdale A . alvéolaire inférieure
R. alvéolaire _ Racine d e la langue
A - palatine m i n e u r e . M . m y l o - h y o ï d i e n (coupé
A . buccale G l a n d e sublinguale
A . infra-orbitaire A r t è r e faciale
A . angulaire d e l ' œ i l A r t è r e sublinguale
Rx p. f o l l i c u l e s p i l e u x _ A r t è r e labiale supérieure
M . releveur naso-labial Rameau submenta
M. zygomatique A . angulaire d e la bouche
L'artère infra-orbitaire donne dès son entrée dans le canal du même nom l'artère dor-
sale rostrale du nez, qui l ' a c c o m p a g n e et sort avec elle de ce dernier ; elle se continue
ensuite par l'artère latérale du nez. L'artère palatine mineure naît plus souvent de l'artère
maxillaire que de la palatine descendante.
L'artère carotide interne est e x t r ê m e m e n t grêle, vestigiale c o m m e chez les Rumi-
nants. Elle présente à peu près le m ê m e trajet que chez le Chien mais le canal carotidien
est grêle et relativement long, dorso-médialement à la volumineuse bulle t y m p a n i q u e .
Dans le crâne, l ' e x t r é m i t é terminale de la carotide interne est brusquement renforcée par
apport des rameaux plexiformes venus de l'artère maxillaire à travers la fissure orbi-
taire. Elle fournit l'artère c o m m u n i c a n t e caudale et les deux artères intercarotidiennes
avant de se terminer sur le côté du chiasma optique par les artères cérébrale rostrale
et cérébrale moyenne. Les deux artères cérébrales rostrales sont toujours distinctes dès
l'origine et la c o m m u n i c a n t e rostrale est très grêle. L'artère basilaire est forte, directe-
ment alimentée par les deux artères vertébrales.
LAPIN (Pl. 77, 83, 101, 111)
Les deux artères carotides c o m m u n e s naissent séparément sur le tronc brachio-
céphalique, la gauche en regard du premier espace intercostal, la droite en face de la
première côte. Dans le cou, chacune est accompagnée ventralement par la veine jugu-
laire interne et dorsalement par le nerf vague, lui-même distinct du t r o n c sympathique
cervical, placé plus médialement, La terminaison s ' e f f e c t u e contre le pharynx, en regard
du cartilage thyroïde. C'est une bifurcation qui donne les artères carotide externe et caro-
tide interne mais chez un tiers des sujets, l'artère occipitale naît au m ê m e point.
Outre les rameaux musculaires, trachéaux et œsophagiens, l'artère carotide c o m -
mune n'a que deux collatérales, les artères thyroïdienne crâniale et laryngée crâniale.
La thyroïdienne caudale manque. Un rameau musculaire particulier irrigue le muscle long
de la tête et la partie adjacente du long du cou.
L'artère thyroïdienne crâniale naît en regard du troisième ou quatrième anneau de
la trachée, deux centimètres avant la terminaison carotidienne ; elle provient parfois de
la carotide externe. Son rameau pharyngien, bref et faible, provient du rameau crico-
thyroïdien. Celui-ci s ' a n a s t o m o s e à celui du côté opposé et de cette union procède un
rameau laryngé médian qui traverse le ligament crico-thyroïdien et irrigue les parties ven-
trales de la muqueuse du larynx. Le rameau laryngé caudal pénètre dans le larynx sous
le cartilage thyroïde. Quant aux rameaux pour la glande thyroïde, il en existe deux princi-
paux, un dorsal et un ventral, ce dernier anastomosé à celui du côté opposé.
muscle oblique caudal de la tête puis caudalement au processus jugulaire de l'os occipi-
tal et à la crête nucale. Il se termine près de la protubérance occipitale externe par un
faisceau de forts rameaux musculaires pour la région de la nuque et par le rameau auri-
culaire médial. Celui-ci est variable mais en général volumineux. Il franchit l'incisure qui
limite latéralement la protubérance occipitale externe et décrit sous les muscles auricu-
laires une large courbe qui contourne médialement la base de l'auricule, puis il se conti-
nue au bord tragique du dos de cette dernière. Le plus profond des rameaux musculaires
émet l'artère méningée caudale, qui monte derrière la crête nucale et envoie aux ménin-
ges de multiples divisions à travers les foramens qui bordent cette crête.
Le tronc linguo-facial est volumineux mais très bref. Il peut même manquer, ses deux
branches ayant alors une origine distincte. Par exception, il peut naître sur l'origine de
l'artère maxillaire. L'artère linguale émet d'abord des rameaux pharyngiens qui suppléent
l'absence de l'artère pharyngienne ascendante avec des divisions de l'artère palatine
ascendante. Celle-ci est très développée et irrigue la racine de la langue, le palais mou,
la partie ventrale du pharynx et par un fort rameau, la tonsille palatine. L'un des rameaux
périhyoïdiens, plus fort que les autres, s'anastomose à son opposé rostralement au basi-
hyoideum. Au-delà des rameaux dorsaux de la langue, l'artère linguale se termine par
les artères profonde de la langue et sublinguale. L'artère faciale présente la disposition
habituelle. Elle donne dans son trajet sous-mandibulaire des rameaux pour la glande man-
dibulaire et les nœuds lymphatiques mandibulaires, pour le muscle ptérygoïdien médial
et près de l'incisure vasculaire de la mandibule, un rameau qui contourne celle-ci pour
plonger dans la partie ventrale du muscle masséter. Les artères labiales, inférieure et supé-
rieure sont fortes ; l'inférieure émet en outre un petit rameau submental et une faible
artère angulaire de la bouche. Au-delà de l'artère labiale supérieure, la faciale, devenue
très grêle, se termine par l'artère latérale du nez et une très faible artère angulaire de l'œil.
L'artère temporale superficielle est forte et longue. Elle décrit dans l'épaisseur de
la glande parotide une courbe à concavité caudale entre le col de la mandibule et la bulle
tympanique pour arriver sous les muscles auriculaires rostraux. Elle se termine par deux
rameaux qui divergent à la surface de la fosse temporale et s'arborisent jusque sur les
régions pariétale et frontale. Elle émet auparavant des rameaux parotidiens, de multiples
et grêles rameaux musculaires et six collatérales plus importantes, a) L'artère auriculaire
caudale, de fort calibre, se détache de sa partie tout à fait initiale. Elle passe contre la
bulle tympanique, contourne caudalement la base de l'auricule et traverse les muscles
auriculaires caudaux pour se continuer par le rameau auriculaire intermédiaire, qui cons-
titue le principal vaisseau artériel de l'oreille externe. Elle a fourni en chemin : l'artère
stylo-mastoïdienne, qui donne elle-même l'artère tympanique caudale, un rameau mus-
culaire nucal, puis un faible rameau auriculaire latéral et l'artère auriculaire profonde ;
enfin, au-delà du rameau auriculaire intermédiaire, un rameau très variable rejoint, accom-
pagne en partie ou, rarement, supplée le rameau auriculaire médial qui vient de l'artère
occipitale, b) Le rameau massétérique est émis quelques millimètres plus haut que l'artère
auriculaire caudale mais en sens opposé. Il est d'abord couvert par la glande parotide
puis suit le bord caudal du muscle masséter, dans lequel il s'épuise, c) Un rameau auri-
culaire ventral, sans équivalent dans les autres espèces, se détache à l'opposé du précé-
dent mais un peu plus loin. Il irrigue les muscles parotido-auriculaire et scuto-auriculaires
profonds, ainsi que la peau de la commissure ventrale de l'auricule et des régions adja-
centes. d) L'artère transverse de la face, d'abord couverte par la glande parotide, se divise
en deux branches à la surface du muscle masséter. La branche ventrale plonge presque
aussitôt dans ce dernier, auquel elle se distribue exclusivement. La branche dorsale a
un trajet superficiel plus long et irrigue la partie superficielle de ce même muscle et les
muscles cutanés voisins, e) Le rameau articulaire temporo-mandibulaire naît juste au-
dessus de l'artère précédente, parfois même avec elle, et passe sous le prolongement
caudal de l'os zygomatique pour rejoindre l'articulation qu'il irrigue, f) Une artère tympa-
nique moyenne émise à l'opposé du rameau précédent pénètre dans la caisse du tympan
par un petit orifice percé à la jonction du méat acoustique externe et de la bulle tympanique.
elle longe le corps. Elle traverse le foramen qui tient lieu de canal alaire et arrive dans
la fosse ptérygo-palatine, à l'extrémité rostrale de laquelle elle se termine. Ses collatéra-
les peuvent être classées en deux groupes, l'un émis avant le passage dans le foramen
alaire, le second dans la fosse ptérygo-palatine.
L'artère maxillaire se termine par une trifurcation. Il n'y a pas à proprement parler
d'artère palatine descendante, les artères palatine majeure et sphéno-palatine étant émi-
ses toutes deux au point d'origine de l'artère infra-orbitaire.
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. submentale
Artère faciale
Muscle digastrique
A. carotide externe
A. occipitale
Artère linguale
A. pharyngienne ascendante
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé)
/ /A Rameau infra-hyoïdien
A. thyroïdienne supérieure
Mm. thyro-hyoïdiens
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé) A. carotide externe
Artère carotide commune droite A. carotide interne
Artère vertébrale Artère laryngée supérieure
Tronc thyro-cervicaf M. scalène ventral
A. subclavière droite^ Muscle trapèze
Tronc brachio-céphalique
A. cervicale ascendante
A. thoracique interne
Glande thyroïde
Clavicule (coupée)
A. thyroïdienne inférieure
M. subclavier.
Prem.côte dr. (coupée) A. transverse du cou
M. petit pectoral Tronc thyro-cervica
A. scapulaire dorsale
A. suprascapulaire
A. thoracique supérieure
A. thoraco-acromiale
Rameau acromia
Artère axillaire
A. thoracique latérale
M. coraco-brachiî
\ pet'1 P^ctora;
(coupé
A. circonflexe
de la scapute
A. thoraco-dorsale
A. thoracique interne
Clavicule (coupée)
branche distincte pour la partie caudale du palais puis, à travers la fissure palatine, une
autre forte division pour la muqueuse de la partie moyenne du nez.
L'artère carotide interne est beaucoup plus faible que la carotide externe, qu'elle longe
d'abord médialement jusqu'à l'émission de l'artère occipitale. Elle passe ensuite entre
le muscle long de la tête et la bulle t y m p a n i q u e , arrive au bord rostral du f o r a m e n jugu-
laire et s'engage dans le canal carotidien. Par celui-ci, elle aboutit au niveau du f o r a m e n
lacerum et pénètre là dans le crâne. Dans le sinus caverneux, elle marque son trajet sur
l'os sphénoïde, au bord médial du nerf maxillaire. A sa sortie du sinus, elle émet l'artère
c o m m u n i c a n t e caudale puis l'artère opthalmique interne, qui suit la face ventro-latérale
du nerf optique pour gagner l'orbite. Le cercle artériel du cerveau est f e r m é à sa partie
rostrale sur un tronc médian résultant de la fusion sur un c o u r t trajet des deux artères
cérébrales rostrales. Chez un sujet sur dix environ, il reste t o u t e f o i s incomplet, les deux
artères gardant leur indépendance et la c o m m u n i c a n t e rostrale faisant défaut. L'artère
cérébrale moyenne est souvent double, de même que la cérébrale caudale, d ' u n seul côté
ou des deux. L'artère basilaire est volumineuse.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 6 5 , 8 0 , 8 1 , 8 3 , 1 0 2 , 1 0 3 )
L'artère carotide commune droite provient "seule du tronc brachio-céphalique, en face de l'arti-
culation sterno-claviculaire droite. La gauche provient directement de l'arc de l'aorte, au sommet
de celui-ci ; elle possède donc seule une petite partie thoracique. Toutefois, elle prend naissance
sur la partie initiale du tronc brachio-céphalique chez un sujet sur quatre. Toutes deux sont propor-
tionnellement plus grosses (8 mm) mais beaucoup plus courtes que chez les Mammifères domesti-
ques, en raison de la brièveté du cou et de la situation caudale du larynx et du pharynx. Leur bifur-
cation terminale s'effectue en regard du bord crânial du cartilage thyroïde, en face du disque inter-
vertébral situé entre la troisième et la quatrième vertèbres cervicales. Elles n'ont aucune collatérale
importante, l'artère thyroïdienne caudale provenant du tronc thyro-cervical et la thyroïdienne crâ-
niale de la carotide externe 11 '.
L'artère carotide externe est longue et presque rectiligne. Elle se termine comme dans les autres
espèces par bifurcation derrière le col de la mandibule. Son calibre est légèrement inférieur à celui
de la carotide interne. Elle possède six collatérales, trois à son bord rostral (artères thyroïdienne
crâniale, linguale et faciale) et trois à son bord caudal (artères pharyngienne ascendante, occipitale
et auriculaire caudale). Leur ordre d'émission est celui de la description qui suit. 1 ) L'artère thyroï-
dienne crâniale (ou supérieure) naît un peu au-dessous de la grande corne de l'os hyoïde. Elle délè-
gue un rameau infra-hyoïdien qui s'anastomose à celui du côté opposé, un fort rameau sterno-cléïdo-
mastoïdien qui peut naître isolément sur la carotide externe, l'artère laryngée crâniale (ou supérieure),
qui pénètre dans le larynx avec son nerf homonyme, enfin un rameau crico-thyroïdien avant de se
terminer par deux rameaux glandulaires principaux, un dorsal et un ventral, ce dernier anastomosé
à celui de l'autre côté contre l'isthme de la glande thyroïde. 2) L'artère pharyngienne ascendante,
ongue et grêle, s'élève contre le pharynx jusqu'à la base du crâne. Elle fournit de multiples rameaux
au pharynx et se termine par deux branches : a) l'artère méningée caudale (ou postérieure), qui passe
par le foramen jugulaire ; b) l'artère tympanique ventrale (ou inférieure), qui traverse l'os temporal
et longe le rameau tympanique du nerf glosso-pharyngien pour aller irriguer la paroi médiale de la
caisse du tympan. 3) L'artère linguale, très flexueuse, fournit un grêle rameau suprahyoïdien, les
rameaux dorsaux de la langue et se termine par l'artère sublinguale (qui peut parfois provenir de
la faciale) et par l'artère profonde de la langue. 4) L'artère faciale naît un peu au-dessus de la précé-
dente, avec laquelle elle forme quelquefois un bref tronc linguo-facial. Elle comporte comme chez
:es Carnivores et les Equidés une partie sous-mandibulaire et une partie faciale. La première émet
en direction dorsale et tout près de son origine l'artère palatine ascendante, qui s'élève jusque près
de la base du crâne en donnant des rameaux au voile du palais et un rameau profond pour la trompe
auditive et la tonsille palatine. Elle fournit ensuite un rameau tonsillaire qui peut aussi provenir de
la palatine ascendante et juste avant de contourner le bord ventral de la mandibule, une forte
(1) Un grêle vaisseau impair, présent s e u l e m e n t chez un sujet sur dix, irrigue en outre l ' i s t h m e de la glande t h y r o ï d e . C ' e s t l'artère
thyroidea i m a , qui p r o v i e n t du t r o n c brachio-céphalique o u d i r e c t e m e n t de l'arc de l ' a o r t e , rarement de la carotide c o m m u n e d r o i t e ,
et longe la f a c e ventrale de la t r a c h é e pour a t t e i n d r e la glande.
214 -
Rameau pariétal.
Rameau frontal
A . temporale superficielle
A. zygomatico-orbitaire
A. transverse de la face
A. supra-orbitaire
A . faciale
R. lat. du nez
R. occipital
Rx auric. antér.
Rx parotidiens
A. temporale superf.
Artère maxillaire
M . sterno-cleïdo-mast.
A. auriculaire caudale
A . labiale super 7 M. trapèze
M . stylo-hyoïdien
A . carotide externe
M. digastrique
M. masseter
A . occipitale
A. labiale infer.
M. splenius
Artère faciale
M.levator scapulae
M. mylo-hyoïdien
A . pharyng. ascend.
Rameau submental
A . carotide int.
M. digastrique
A . carotide ext.
A. linguale
A . thyroïdienne supér.
R. infrahyoïdien
Sinus carotidien
"A, laryngée supér.
R. ster. cleïd. mast.
M. thyro-hyoïdien
M . omo-hyoïdien
Gl. thyroïde
M . sterno-hyoïdien
M . sterno-thyroïdien
A . cervicale ascendante
A . thyroïdienne inférieure.
A . carotide c o m m u n e M. trapèze
M. sterno-cleïdo-mast. droit M. scalène dorsal
A . transverse du cou M. scalène moyen
A. suprascapulaire M. scalène ventral
Tronc thyro-cervical A . transverse du cou
M. sterno-cleïdo-mast. (coupé) M . omo-hyoïdien
Clavicule
artère submentale qui longe ce bord médialement pour atteindre le menton. Sur la partie faciale pren-
nent origine l'artère labiale inférieure puis l'artère labiale supérieure, plus forte. Outre sa distribu-
tion à la lèvre supérieure, celle-ci envoie un rameau au septum nasal et un autre à l'aile du nez. L'artère
faciale se termine par une artère latérale du nez, faible et souvent remplacée par de multiples ramus-
cules et par l'artère angulaire (de l'œil), qui s'anastomose avec des divisions de l'artère ophtalmi-
que contre la paroi médiale de l'orbite. Il n'est pas rare qu'elle se termine par les deux artères labia-
es, les artères latérale du nez et angulaire étant suppléées par des divisions de l'infra-orbitaire et
de l'ophtalmique. 5) L'artère occipitale naît à peu près en regard de la faciale. Relativement grêle,
elle passe à la face médiale du muscle digastrique puis du processus mastoïde et fournit ses divi-
sions ultimes sous la peau de l'occiput. Elle émet en chemin : a) un rameau mastoïdien qui traverse
le foramen homonyme et donne des divisions méningées ; b) un rameau auriculaire pour la base
de l'auricule ; c) des rameaux sterno-cléïdo-mastoïdiens et quelquefois de petits rameaux ménin-
gés qui perforent le bord de l'os pariétal. Elle se termine par un rameau descendant pour la région
cervicale dorsale et des rameaux occipitaux destinés à la partie correspondante du cuir chevelu.
6) L'artère auriculaire caudale (ou postérieure) est grêle. Elle passe entre la glande parotide et le
processus styloïde de l'os temporal, puis entre le processus mastoïde et la base de l'auricule. Elle
donne au passage l'artère stylo-mastoïdienne (qui fournit à son tour une très grêle artère tympani-
que caudale) et se termine par un rameau auriculaire qui irrigue la plus grande partie de l'auricule
et un rameau occipital qui passe devant le processus mastoïde et se distribue aux parties du cuir
chevelu qui en sont voisines.
L'artère temporale superficielle, d'abord couverte par la glande parotide, devient superficielle
sur l'arcade zygomatique. A deux centimètres environ au-dessus de celle-ci, elle se termine par un
rameau frontal dont les branches les plus rostrales s'anastomosent à celles de l'artère supra-orbitaire
et un rameau pariétal qui envoie ses divisions rencontrer rostralement celles du précédent et cauda-
ement celles de l'artère occipitale. En chemin, l'artère temporale superficielle a émis : a) des rameaux
parotidiens ; b) l'artère transverse de la face, qui longe le bord dorsal du conduit parotidien ; c) deux
ou trois rameaux auriculaires rostraux (ou antérieurs) qui abordent la région du tragus et s'arbori-
sent dans la face externe de l'auricule ; d) l'artère temporale moyenne, qui plonge dans le muscle
temporal ; e) l'artère zygomatico-orbitaire, qui court à la surface de l'arcade zygomatique en direc-
tion de l'oeil.
L'artère maxillaire a un trajet très flexueux. Elle passe dans la majorité des cas entre les deux
muscles ptérygoïdiens et quelquefois entre les muscles temporal et ptérygoïdien latéral. Puis elle
s'engage toujours entre les deux faisceaux de ce dernier pour atteindre la fosse ptérygo-palatine.
Rappelons qu'il n'existe pas de canal alaire.
Ses branches collatérales sont émises dans l'ordre suivant : 1 ) L'artère auriculaire profonde est
grêle ; elle se distribue comme chez les Mammifères domestiques bien que son origine soit toute
différente. 2) L'artère tympanique rostrale (ou antérieure) est tout aussi grêle. 3) L'artère alvéolaire
inférieure ne présente rien de particulier ; son rameau mylo-hyoïdien est long. 4) L'artère méningée
moyenne est particulièrement développée. Elle naît à peu près en face de la précédente et pénètre
dans le crâne par le foramen spinosum. Ses divisions marquent fortement leur empreinte sur la face
interne de l'os pariétal. 5) L'artère massétérique procède isolément de la maxillaire en face de l'inci-
sure sigmoïde de la mandibule, qu'elle traverse. 6) L'artère temporale profonde caudale (ou posté-
rieure) naît à l'opposé de la précédente. 7) L'artère temporale profonde rostrale (ou antérieure) se
détache bien plus loin, presque en face de la buccale. 8) Les rameaux ptérygoïdiens sont grêles et
variables. 9) L'artère buccale est bien plus faible en proportion que chez les Mammifères domesti-
ques. 10) L'artère alvéolaire supérieure postérieure correspond à la première des branches de l'artère
infra-orbitaire des Mammifères domestiques, rameau qui prend chez l'Homme une origine isolée et
plus caudale. Elle se ramifie sur et dans la tubérosité maxillaire et dessert les molaires et la dernière
prémolaire supérieures.
L'artère maxillaire se termine par trifurcation, l'artère sphéno-palatine étant émise à la naissance
même de la palatine descendante. L'artère infra-orbitaire est disposée à peu près comme chez les
Mammifères domestiques. Avant de pénétrer dans le canal infra-orbitaire, elle délègue contre la paroi
latérale de l'orbite un rameau analogue à l'artère malaire mais si réduit qu'il n'a pas reçu de nom
particulier. Dans le canal, le premier rameau émis est l'artère alvéolaire supérieure antérieure, sou-
vent multiple. L'artère sphéno-palatine est forte et semble prolonger l'artère maxillaire. Avant
216 -
d'entrer dans le foramen sphéno-palatin, elle émet souvent la très grêle artère du canal ptérygoïdien
- (anciennement "artère vidienne" -, qui peut aussi provenir de la palatine descendante ou directe-
ment de la maxillaire. Cette artère emprunte le canal dont elle porte le nom pour aller à la trompe
auditive et au pharynx. L'artère palatine descendante forme un angle presque droit avec l'artère
maxillaire et présente un trajet à peu près vertical. Elle émet plusieurs artères palatines mineures
faibles et relativement courtes et se poursuit par une artère palatine majeure moins développée en
proportion que chez les Mammifères domestiques.
L'artère carotide interne est comparativement beaucoup plus volumineuse que dans toute autre
espèce. Elle est d'abord accolée à la carotide externe et semble continuer la carotide commune.
Elle s'élève presque en droite ligne jusqu'à la base du crâne. Rostralement au foramen jugulaire,
elle pénètre dans le canal carotidien, à la sortie duquel elle se trouve dans le sinus caverneux. Elle
décrit dans ce dernier une double courbure en S puis traverse la dure-mère sur le côté de la selle
turcique. Elle se termine par une trifurcation qui fournit les artères cérébrale rostrale, cérébrale
moyenne et communicante caudale.
Elle fournit auparavant de grêles rameaux carotico-tympaniques, qui naissent dans le canal caro-
tidien et gagnent directement l'oreille moyenne par de minuscules pertuis, et surtout l'artère oph-
talmique. Celle-ci est volumineuse. Elle équivaut à une ophtalmique interne qui sort du crâne avec
le nerf optique, contourne celui-ci latéralement en direction rostro-dorsale et fournit dans l'orbite
tous les rameaux issus chez les Mammifères domestiques du rameau anastomotique ou de l'artère
ophtalmique externe, laquelle fait ici défaut. Elle émet ainsi l'artère lacrymale (qui fournit à son tour
ies artères palpébrales latérales) puis l'artère centrale de la rétine et les artères ciliaires postérieu-
res, longues et courtes (les artères ciliaires antérieures et conjonctivales venant des artères lacry-
male et supra-orbitaire), l'artère supra-orbitaire, qui passe par l'incisure du même nom pour gagner
la région frontale, une artère ethmoïdale postérieure et une artère ethmoïdale antérieure, cette der-
nière fournissant l'artère méningée rostrale (ou antérieure). L'artère ophtalmique se termine par l'artère
supra-trochléaire, d'où procèdent enfin les artères palpébrales médiales et l'artère dorsale du nez.
Le cercle artériel du cerveau est fermé à sa partie rostrale par une courte mais relativement
forte artère communicante rostrale qui unit les deux artères cérébrales rostrales. De chaque côté,
artère cérébrale moyenne (ou "sylvienne") est forte, abondamment ramifiée ; à son origine même
ou plus souvent sur la terminaison de la carotide interne naît l'artère choroïdienne rostrale. L'artère
communicante caudale, plus grêle en proportion que chez les Mammifères domestiques, aboutit
à une forte artère cérébrale caudale qui provient manifestement de la bifurcation de l'artère basi-
laire. Celle-ci, très volumineuse, est uniquement alimentée par les artères vertébrales, dont elle est
en fait le prolongement impair.
Les artères du membre thoracique proviennent d ' u n t r o n c axial qui, parti de l'arc de
l'aorte ou du tronc brachio-céphalique, franchit l'ouverture crâniale du thorax pour se
continuer dans le membre. Changeant seulement de nom selon les régions traversées,
ce vaisseau se prolonge plus ou moins loin en f o n c t i o n inverse du degré de complexité
et de mobilité de l'avant-bras et de la main. Chez l ' H o m m e , il est bifurqué au niveau du
coude. Il se poursuit presque sans c h a n g e m e n t jusqu'à la partie proximale du métacarpe
chez les Carnivores, le Porc et le Lapin, jusque près des articulations métacarpo-
phalangiennes chez les Ruminants et les Equidés.
Bien que le terme convienne mal à l ' A n a t o m i e comparée, la partie initiale de ce tronc
est n o m m é e artère subclavière parce que son trajet est protégé chez l ' H o m m e par la cla-
vicule. Elle distribue au passage d ' i m p o r t a n t s rameaux qui v o n t irriguer les régions dor-
sale et vertébrale du cou, ainsi que les parties adjacentes des parois thoraciques. L'artère
subclavière se continue par l'artère axillaire, qui s ' é t e n d du voisinage de la première côte
à l ' e x t r é m i t é proximale de l'humérus et se prolonge par l'artère brachiale, laquelle longe
la face médiale de cet os. L'artère brachiale se termine chez l'Homme par les artères radiale
218 -
„ A . auriculaire rostrale
„ A . transverse de la face
„ A . temporale superficielle
_ A . auriculaire caudale
__Artère vertébrale
_ Rameau descendant
. Muscle digastrique
^v H
- A r t è r e carotide interne
• if'B'i * _ A r t è r e occipitale
^ A r t è r e vertébrale
ire vertébrale Tronc pulmonaire
Ligament nue
gament nue A r c de l'aorte
Conduit thoracique
A a . intercostales dorsales
A . intercostale suprême
A . scapul. dors.
Ram. massetérique
A . carotide externe
/
A. thyroïdienne c r â n i a l e /
A . thyroïdienne c a u d a l e /
M . omo-hyoïdien (coupé).
M. long de la t ê t e /
Oesophage
Trachée
M . sterno-céphalique
A. carotide c o m m u n e
A . cervicale profonde
M . long du cou
Artère vertébrale.
Tronc costo-cervical
Rameau prescapulaire
Artère subclavière
A . et V . thoraciques internes
Tronc brachio-céphalique
et ulnaire, qui parcourent l'avant-bras et alimentent les arcades d ' o ù procèdent les artè-
res du métacarpe et des doigts. Chez les Mammifères domestiques, les équivalents de
ces deux vaisseaux sont grêles, incomplets, mal reconnaissables, et l'artère brachiale
se continue dans l'avant-bras par l'artère médiane, qui fournit les principales artères de
la main.
A - ARTÈRE SUBCLAVIÈRE
(Pl. 52, 53, 59, 6 5 , 6 9 , 1 0 2 , 1 0 4 à 1 1 1 , 1 4 5 , 146)
L'artère subclavière (A. subclavia) naît sur l'arc de l'aorte, directement ou par l'inter-
médiaire du tronc brachio-céphalique, selon le côté et l'espèce. Elle se termine au bord
crânial de la première côte.
ORIGINE
C o m m e les artères carotides c o m m u n e s , les artères subclavières sont dissymétri-
ques dans leur partie initiale. La droite procède chez l ' H o m m e du tronc brachio-céphalique
(Truncus brachiocephalicus) avec la carotide c o m m u n e droite, qui est en quelque sorte
sa première collatérale, alors que la gauche naît au s o m m e t de l'arc de l'aorte, peu après
la carotide c o m m u n e gauche. Cette dernière est captée par le tronc brachio-céphalique
chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques alors que l'artère subclavière gauche en reste
indépendante chez les Carnivores, le Porc et le Lapin. Enfin, chez les Ruminants et les
Equidés, la concentration est telle que le tronc brachio-céphalique devient la seule colla-
térale de l'arc de l'aorte et fournit d'abord l'artère subclavière gauche puis le tronc bica-
rotidien, au-delà duquel il se continue par l'artère subclavière droite.
TRAJET-RAPPORTS
Le t r o n c brachio-céphalique peut être considéré c o m m e le segment initial de l'artère
subclavière droite. D ' a b o r d appliqué contre le péricarde, il se porte en direction crâniale,
un peu dorsale et droite pour se placer à la face ventrale de la trachée. Il est accompagné
ventralement et à droite par la veine cave crâniale ou la veine brachio-céphalique droite,
selon l'espèce (cette dernière veine seule chez l ' H o m m e , la veine cave crâniale seule-
ment chez le Porc, les Ruminants et les Equidés, les deux successivement chez les Car-
nivores, la veine cave crâniale droite chez le Lapin). Il est en outre longé dorsalement
et à gauche par le nerf vague gauche chez les Equidés et les Ruminants. Ce nerf en est
distant dans les autres espèces, où un c o n t a c t existe par contre avec le nerf vague droit
à l'extrémité crâniale du vaisseau. Enfin, le tronc brachio-céphalique est en rapport de
façon partielle et variable avec les rameaux cardiaques du s y s t è m e nerveux a u t o n o m e ,
ainsi q u ' a v e c le t h y m u s ou ses reliquats, les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux
et la plèvre médiastinale.
Dans la partie crâniale du médiastin, l'artère subclavière droite est croisée oblique-
ment à sa face médiale par la veine brachio-céphalique droite ou la veine jugulaire externe
(selon l'espèce), tandis que sa face latérale s'applique à travers la plèvre contre l'apex
220 -
M.
hyoïdien
A. laryngée
crâniale
A. thyroïd.
crâniale
A. carotide
commune gauche
Tronc
Œsophage
Glande thyroïde
Trachée
Veine jugulaire interne
A. et V. axilllaires
Œsophage
A. et V. thoraciques externes
Tronc brachio-céphalique
Nerfs
Ventricule gauche
Ventricule droit
L'artère subclavière gauche, toujours nettement plus longue que la droite, a une situa-
tion plus dorsale dans la première partie de son trajet. Elle décrit ainsi sous la plèvre du
médiastin une courbe qui se place contre la face gauche de la trachée et le bord corres-
pondant de l'œsophage. Sa face médiale est aussi en rapport avec le conduit thoracique
et le nerf laryngé récurrent gauche. En regard du premier espace intercostal, elle s'inflé-
chit ventro-latéralement pour rejoindre la^première côte. Dans cette seconde partie de
son trajet, elle devient à peu près symétrique de son homologue droite et présente des
rapports similaires.
DISTRIBUTION
Si l'artère subclavière n'a dans t o u t e s les espèces qu'une seule terminale, l'artère
axillaire, ses collatérales varient au contraire beaucoup d'une espèce à l'autre, voire d ' u n
côté à l'autre. Ces variations résultent de la conjugaison de deux facteurs : a) certains
rameaux peuvent, selon l'espèce, naître isolément ou former des troncs communs ; b) les
contraintes de la topographie thoracique déterminent un ordre d'émission propre à cha-
que espèce. En tenant c o m p t e de ces données, on peut ramener à quatre principaux ces
rameaux collatéraux : artère vertébrale, tronc costo-cervical, artère thoracique interne
et artère cervicale superficielle.
Cet important vaisseau (A. vertebralis) est ainsi n o m m é parce qu'il longe la série des
vertèbres cervicales, dont il traverse les foramens transversaires. Il irrigue, outre les mus-
cles juxtavertébraux du cou, la partie correspondante de la moelle épinière et une grande
part de l'encéphale.
Origine : L'artère vertébrale naît isolément sur le bord dorsal de la subclavière, avant
toutes les autres collatérales chez l ' H o m m e et les Carnivores, peu après le tronc costo-
cervical ou ses branches isolées chez les Equidés, le Lapin et du côté gauche chez le
Porc. Du côté droit chez ce dernier et des deux côtés chez les Ruminants, elle provient
du tronc costo-cervical lui-même. Chez les Equidés, le Porc et le Chat, où elle c o m m e n c e
en regard du premier espace intercostal, elle est d'abord sous la plèvre de la partie la
plus crâniale du médiastin. Elle est à la limite de celui-ci, au bord crânial de la première
côte, chez le Chien et le Lapin et plus crâniale encore chez l ' H o m m e .
Trajets. Rapports : Dans une première partie de son trajet, l'artère vertébrale se porte
en direction crânio-dorsale en croisant la trachée (et l'œsophage à gauche). Elle passe
entre les muscles scalène ventral et long du cou puis sous le processus transverse de
la septième vertèbre cervicale et le muscle intertransversaire, ventralement aux racines
du plexus brachial et dorsalement à sa veine homonyme. Elle atteint ainsi le foramen trans-
v e r s a l e de la sixième vertèbre cervicale, où c o m m e n c e sa seconde partie. Celle-ci par-
court jusqu'à l'atlas la série des foramens transversaires avec le nerf h o m o n y m e et la
veine vertébrale ou le plexus qui en tient lieu. Entre deux foramens successifs, elle est
couverte par les muscles intertransversaires.
222 -
M. sterno-céphalique
M. sterno-basilaire
M. sterno-zygomatique
Artère vertébrale
A. carotide commune
Rameau préscapulaire
Trachée
Tronc costo-cervical
A. et V. cervicales superficielles
Rameau deltoïdien
A. et V. subclavières
A. et V. thoraciques externes
Première côte
A. et V. thoraciques internes
Veine cave crâniale
V. costo-cervicale (coupée)
Tronc brachio-céphalique
Auricule droite
Ventricule droit
Tronc pulmonaire
Ligament artériel
A. pulmonaire gauche
Veines pulmonaires
Atrium gauche
Ventricule gauche
La troisième partie est beaucoup plus variable. Chez l'Homme, après avoir traversé
le foramen transversaire de l'atlas, l'artère s'infléchit en direction médio-dorsale et per-
fore la membrane atlanto-occipitale pour pénétrer dans le canal vertébral. Elle s'imprime
au passage sur l'arc dorsal de l'atlas, où ce sillon constitue un rudiment d'incisure alaire.
Elle traverse ensuite la dure-mère, passe par le foramen magnum et longe sur un court
trajet la face ventro-latérale de la moelle allongée. Elle s'incurve là pour rejoindre celle
du côté opposé et former avec elle un tronc impair et médian : l'artère basilaire, déjà
décrite.
Cette troisième partie de l'artère vertébrale présente chez le Chat une disposition
très comparable à celle qui vient d'être décrite, à cette différence près qu'au lieu de tra-
verser la membrane atlanto-occipitale, elle pénètre dans le canal vertébral par l'orifice
qui tient lieu sur l'atlas du foramen intervertébral. Il en est à peu près de même chez le
Lapin et chez le Chien mais, chez ce dernier surtout, l'artère vertébrale est plus faible.
Elle échange en outre sous l'atlas avec l'artère occipitale un rameau anastomotique (Ramus
anastomoticus cum. a. occipitalis) dont l'équivalent est si faible dans les espèces précé-
dentes et en particulier chez l'Homme qu'il reste innominé et souvent ignoré. Chez, les
Equidés, cette anastomose est particulièrement développée, au point qu'elle a été long-
temps considérée comme la véritable continuation de l'artère occipitale avec toute la troi-
sième partie de la vertébrale. En outre, chez ces animaux, l'artère passe de la fosse de
atlas au foramen intervertébral en empruntant non une incisure, mais un foramen alaire.
La disposition est similaire chez le Porc. Par contre, l'artère vertébrale des Ruminants,
très volumineuse à son origine, s'épuise presque complètement dans les muscles du cou.
Elle est très grêle au niveau de l'axis, ce que traduit l'exiguité du foramen transversaire
de cet os. Ce foramen manque totalement sur l'atlas, au niveau duquel l'artère est réduite
à deux ramuscules qui rejoignent l'un dans la fosse atloïdienne et l'autre dorsalement
au foramen alaire le rameau anastomotique de l'occipitale. Ce dernier s'est en quelque
sorte annexé toute la troisième partie de l'artère vertébrale, qui n'alimente le système
basilaire que par son intermédiaire' 11 .
(1 ) T e n a n t c o m p t e de l ' A n a t o m i e h u m a i n e et dans un but d ' u n i f i c a t i o n , les N . A . V . c o n d u i s e n t dans t o u t e s les espèces l'artère verté-
brale j u s q u ' à l'artère basilaire. Ces c o n s i d é r a t i o n s t h é o r i q u e s , pour judicieuses qu'elles s o i e n t , o n t l ' i n c o n v é n i e n t d'entraîner pour
certaines espèces des d e s c r i p t i o n s qui c o r r e s p o n d e n t mal à ce que m o n t r e la dissection. C ' e s t avec un sage p r a g m a t i s m e que les
anciens a u t e u r s a d m e t t a i e n t que chez les Ongulés, l'artère vertébrale était dépossédée de sa t r o i s i è m e partie par l'artère o c c i p i t a l e .
Le s e g m e n t qui pénètre dans le canal vertébral par le f o r a m e n intervertébral de l'atlas et a b o u t i t à l'artère basilaire é t a i t n o m m é
'artère c é r é b r o - s p i n a l e " . Le rameau a n a s t o m o t i q u e é t a i t considéré c o m m e une branche de l'artère occipitale et qualifié d " ' a r t è r e
r é t r o g r a d e " ou " a t l o i d o - m u s c u l a i r e " .
224 -
Trachée
anglion cervico-thoracique
A. subclavière gauche
cave crâniale
vagal ventral
ilio-costal du thorax
Tronc vagal dorsal
Aorte thoracique
A. et V.
thorac. int.
Médiastin
ventral
Atrium droit
Ventricule droit
Tronc pulmonaire
N. phrénique gauche
Atrium gauche
Ventricule gauche
Péricarde (ouvert)
Partie costale du
Centre tendineux du diaphragme
Médiastin caudal
artère occipito-musculaire" - est une forte branche musculaire qui prend naissance sur
artère vertébrale juste avant sa pénétration dans le canal vertébral, sous le muscle obli-
que caudal de la tête. Il passe entre celui-ci et les muscles droits dorsaux de la tête et
se distribue aux muscles et aux téguments de la nuque par des rameaux dont certains
s'anastomosent à ceux de l'artère cervicale profonde, voire de la scapulaire dorsale. Ce
r ameau descendant, présent chez tous les Mammifères domestiques, semble remplacé
chez l'Homme par celui, de même nom, que fournit à la nuque l'artère occipitale.
Les terminales de l'artère vertébrale sont l'artère basilaire et l'artère spinale ventrale.
Chez l'Homme et le Chat, la première est de très loin la plus grosse. La seconde, très
grêle, est formée par la jonction de très fins rameaux qui, tels de minuscules collatéra-
es, naissent au bord médial des vertébrales à la face ventrale de la moelle allongée et
. ont s'unir sous le premier segment cervical de la moelle épinière. Le vaisseau longitudi-
nal et médian qui en résulte court - en principe - jusqu'à l'extrémité caudale de la moelle
épinière. Il est alimenté en regard de chaque espace intervertébral par une paire de rameaux
spinaux venant des artères vertébrales dans le cou, des artères segmentaires dans les
autres régions. Chez le Chien et plus encore chez les Ongulés, l'artère basilaire est nette-
ment plus faible en proportion et l'artère spinale ventrale plus forte. Il en résulte que la
terminaison des deux artères vertébrales dessine un losange irrégulier dont les bords ros-
traux, que prolonge l'artère basilaire, sont à peine plus gros que les bords caudaux, d'où
procède la spinale ventrale.
T R O N C COSTO-CERVICAL (Pl. 6 0 , 6 2 , 1 0 4 à 1 1 1 )
Trajet. Rapports : Le trajet est bref, sous la plèvre du médiastin crânial chez les Ongu-
és, contre celle de la cupule pleurale dans les autres espèces. Il se termine près du bord
atéral du muscle long du cou, à l'entrée du thorax ou un peu plus caudalement, selon
espèce et le côté. Il croise la face latérale de la trachée et à gauche, l'oesophage et le
conduit thoracique.
Distribution : Elle se fait par trois divisions principales : artères intercostale suprême,
cervicale profonde et scapulaire dorsale, dont l'ordre et le mode d'émission sont très
variables.
Artère maxillaire
Artère faciale
M. digastrique
Ligament artériel
A. thoracique externe
A. pulmonaire gauche
A. axillaire
Bronche principale
A. th'ôracique latérale gauche
Aorte thoracique
A. et V. thoraciques internes
Aa. intercost.
V. cave crâniale dorsales
Tronc brachio-céphalique
Auricule droite
Vèntricule• droit
Arc de l'aorte
Tronc pulmonaire
Atrium gauche
Ventricule gauche
Vv. pulmonaires
Diaphragme
Œsophage
à la cinquième chez les Equidés. Chez les Carnivores, la première intercostale dorsale
est émise directement par le tronc costo-cervical mais chez le Chien, l'artère qui fournit
les deux suivantes traverse l'extrémité dorsale du premier espace intercostal et passe
dorsalement au col des deuxième et troisième côtes. C'est pourquoi elle n'est pas consi-
dérée comme une véritable intercostale suprême et a reçu le nom d'artère vertébrale
thoracique (A. vertebralis thoracica). Chez le Lapin enfin, l'artère intercostale suprême
émet l'artère broncho-œsophagienne (A. bronchœsophagea), qui provient dans les autres
espèces de l'aorte thoracique, avec les branches de laquelle elle sera décrite.
C'est un vaisseau volumineux (A. thoracica interna) qui dessert les parois ventrales
du thorax et de la partie crâniale de l'abdomen, ainsi que, lorsqu'elles existent, les mamelles
thoraciques et les plus crâniales des mamelles abdominales (d'où l'ancienne dénomina-
tion : "artère mammaire interne").
A. supra-orbitaire A . stylo-mastoïdienne
ooursuivre jusqu'au diaphragme, qu'elle n'atteint pas toujours. Elle peut parfois provenir
de l'artère subclavière. Elle est souvent grêle et peut manquer, le péricarde étant alors
r rigué par des rameaux médiastinaux de l'artère thoracique interne. 2) Les rameaux thymi-
A. auriculaire caudale
A. temporale superficielle
Artère maxillaire
M m . digastrique et stylo-hyoïdien
A. carotide externe
A. linguo-faciale
Artère occipitale
Artère carotide interne
A. faciale* Muscle splenius
A. laryngée crâniale M. ilio-costal du cou
A . thyroïdienne crân». M. longissimus de la tête
M. semi-épineux de la tête
M. dentelé du cou
A. cervicale profonde
M. longissimus du cou
A. intercostale suprême
M. long du cou
M. ilio-cost. thor.
Artère cervicale superficielle A . broncho-œsoph.
Artère subclavière gauche. intercost. dors.
Aorte thoracique
Bronche princ. gauche
Tronc brachio-céphalique Oesophage
Aorte ascehdante. A. et V . pulmon. g.
Tronc pulmonaire. V. cave crân. gauche
Auricule droite Atrium gauche
Ventricule droit Ventricule gauche
La première est qualifiée de rameau deltoïdien (Ramus deltoideus). Elle est grêle, par-
fois absente chez les Ruminants et le Porc. Chez le Chien, le Porc et le Bœuf, elle peut
aussi provenir de l'artère axillaire, le plus souvent par l'intermédiaire de la thoracique
externe chez le dernier de ces animaux. Il en est de même chez l'Homme, où le rameau
deltoïdien provient de l'artère thoraco-acromiale, branche de l'axillaire. Dans ces cas,
artère cervicale superficielle se continue sans démarcation par le rameau ascendant et
devient beaucoup plus longue' 11 . Le rameau deltoïdien, parfois double chez les Equidés,
contourne le bord crânial du muscle supra-épineux (Carnivores, Ruminants) ou du mus-
cle subclavier (Equidés, Porc, Lapin) et va accompagner (sauf chez le Chien et le Lapin),
a veine céphalique dans le triangle delto-pectoral. Il distribue ses divisions aux muscles
:léïdo-brachial et pectoraux superficiels, ainsi qu'à la peau qui les couvre.
* i Chez l ' H o m m e , l'artère scapulaire naît s o u v e n t de la cervicale superficielle. Dans ce cas, le s e g m e n t c o m p r i s entre le t r o n c t h y r o -
cervical et c e t t e émission est n o m m é " a r t è r e t r a n s v e r s e d u c o u " (A. transversa colli).
A . subscapulaire A. suprascapulaire
Artère axillaire
A. circonflexe de la scapula
A. thoraco-dorsale A. subscapulaire
A. profonde du bras
A . collatérale radiale
Artère bicipitale
Réseau articulaire du coude
A . collatérale radiale
A . transverse du coude
(A. radiale proximale)
Artère médiane
A. interosseuse commune
A . interosseuse dorsale
A. profonde de l'avant-bras
A. interosseuse palmaire
A. radiale moyenne
A. radiale distale
Artère médiane
Rameau carpien palmaire
B - ARTÈRE AXILLAIRE
Pi. 52, 53, 59, 6 5 , 1 0 4 , 105, 1 10, 112, 1 13, 1 15, 1 17, 1 2 0 , 125, 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 6 ,
1 3 7 , 1 3 9 , 141, 1 4 3 à 146)
ORIGINE
Elle fait suite à l'artère subclavière en regard de la première côte, aussitôt après que
ce vaisseau ait croisé l'insertion du muscle scalène ventral. Ce repère est purement topo-
r-aphique et n'est marqué par l'émission d ' a u c u n rameau particulier.
TRAJET. RAPPORTS
Rectiligne quand le membre thoracique est en forte abduction, le trajet est incurvé,
• rire flexueux dans l'adduction. A c c o m p a g n é e du côté médio-ventral par la veine axil-
= r e, l'artère passe d'abord contre la partie ventrale du premier ou des deux premiers
espaces intercostaux, dans l'abondant conjonctif qui sépare la paroi costale de la face
—édiale de l'épaule. Le plexus brachial passe dorso-latéralement à elle. Elle croise bien-
tôt la face dorsale de l ' e x t r é m i t é crâniale du muscle pectoral ascendant (et du petit pec-
toral chez l ' H o m m e ) et traverse le fascia axillaire, qui se clive à ce niveau, pour arriver
r - è s de l'articulation scapulo-humérale. Elle passe contre la face médiale du muscle sub-
scapulaire, qui la sépare de cette articulation puis contre l'extrémité proximale de l'humé-
u s , au bord caudal du muscle coraco-brachial. Elle atteint ainsi la terminaison c o m m u n e
ces muscles grand dorsal et grand rond et se continue à ce niveau par l'artère brachiale.
_a démarcation entre ces deux vaisseaux est en principe fournie par l'émission de l'artère
: rconflexe crâniale de l'humérus 111 . Dans la plus grande partie de son trajet, l'artère axil-
2 re est encadrée par les branches de division du plexus brachial et spécialement par
e nerf musculo-cutané, qui est crânial, et les nerfs médian et ulnaire, qui sont caudaux.
Sa face médiale est en général croisée par des faisceaux qu'échangent les deux premiers
re ces nerfs.
DISTRIBUTION
Parmi les collatérales de l'artère axillaire, les trois premières proviennent d'autres
sources dans certaines espèces : ce sont le rameau deltoïdien, l'artère thoracique externe
et l'artère suprascapulaire. Une autre, l'artère thoracique latérale, n'existe pas dans tou-
tes les espèces. Seule l'artère subscapulaire, la plus importante, vient dans t o u s les cas
r rectement de l'axillaire. Enfin, les artères circonflexe caudale et circonflexe crâniale
re l'humérus proviennent de l'axillaire directement ou indirectement, par l'intermédiaire
re la subscapulaire, selon l'espèce.
R A M E A U DELTOÏDIEN
Déjà décrit avec l'artère cervicale superficielle, ce rameau provient parfois de l'axil-
aire chez le Chien, le Porc et le Boeuf, voire de la thoracique externe chez ce dernier,
appartient chez l ' H o m m e à l'artère thoraco-acromiale (A. thoracoacromialis) (Pl. 146),
qui fournit en outre un rameau pectoral (pour les muscles du même nom), un rameau
âcromial et un rameau claviculaire.
Les a n a t o m i s t e s vétérinaires o n t l o n g t e m p s pris pour d é m a r c a t i o n entre les artères axillaire et brachiale l ' é m i s s i o n de l'artère
s j s c a p u l a i r e , située entre les t e r m i n a i s o n s des m u s c l e s subscapulaire et grand rond. La nouvelle d e s c r i p t i o n suit les N . A . V . , qui
—s'quent un a l i g n e m e n t sur l ' a n a t o m i e humaine. Elfe pose p o u r t a n t quelques problèmes, dans la mesure où l'artère c i r c o n f l e x e crà-
e de l ' h u m é r u s est b e a u c o u p plus variable que la subscapulaire : chez le Porc par e x e m p l e , elle p r o v i e n t de la c i r c o n f l e x e caudale,
r J naît elle-même de la subscapulaire ; en outre, chez l ' H o m m e , elle naît en général a v a n t la c i r c o n f l e x e caudale. Il serait plus logi-
r _ s et plus simple d'utiliser un repère t o p o g r a p h i q u e , tel que le passage c o n t r e la t e r m i n a i s o n d u m u s c l e grand rond. Mais il serait
:> - s logique e n c o r e de revenir à l ' a n c i e n n e c o n v e n t i o n .
A. suprascapulaire
A. subscapulaire
Artère axillaire
A. circonflexe de la scapula
A. subscapulaire
A. collatérale radiale
A. profonde du bras
Artère brachiale
A. collatérale radiale
A. collatérale ulnaire
Artère bicipitale
A. interosseuse crâniale
A. interosseuse caudale
A. profonde de l'avant-bras
Artère médiane
A. collatérale ulnaire
A . radiale (distale)
A. interosseuse crâniale
Ce vaisseau (A. thoracica exterria) est nommé chez l'Homme artère thoracique supé-
rieure (A. thoracica superior). Chez les Mammifères domestiques, il prend naissance à
origine même de l'artère axillaire, contre la première côte, avec d'assez nombreuses
. ariations spécifiques et individuelles. Chez le Porc et souvent chez les Equidés, l'origine
se situe à la face médiale de la première côte (donc sur l'artère subclavière) voire, chez
es Equidés, en commun avec la cervicale superficielle ou plus rarement avec la thoraci-
que interne. L'artère contourne alors la première côte pour sortir du thorax. Chez l'Homme
su contraire, elle naît deux ou trois centimètres au-delà de la première côte. Dans tous
es cas, elle se porte en direction ventro-caudale, contre le bord crânial du pectoral ascen-
dant et se divise en deux rameaux. L'un de ceux-ci, profond, court entre la paroi costale
e: le muscle pectoral ascendant ; l'autre passe entre les muscles pectoraux superficiels
et profonds. Leurs divisions irriguent tous ces muscles et les plus profondes s'anasto-
mosent aux rameaux perforants de l'artère thoracique interne. Chez le Porc et le Lapin,
e 'ameau profond fournit l'artère thoracique latérale, qui l'épuisé en grande partie. Rap-
pelons enfin que chez le Bœuf, l'artère thoracique externe donne parfois origine au rameau
celtoïdien ou à l'artère suprascapulaire.
Cette artère naît chez les Equidés et le Bœuf au bord dorsal de l'axillaire, un peu au-
re à de la précédente. Chez le Lapin, elle est fournie par la subscapulaire et en grande
cartie suppléée par un fort rameau suprascapulaire de l'artère axillaire. Elle vient chez
e Porc de la circonflexe caudale de l'humérus. C'est dans toutes les autres espèces un
-ameau de l'artère cervicale superficielle, avec laquelle elle a été décrite.
L'artère subscapulaire (A. subscapularis) est un tronc volumineux qui naît au bord
rorso-caudal de l'artère axillaire en regard de l'interstice ménagé par les muscles sub-
scapulaire et grand rond. En raison de l'étendue de son territoire et de la masse des mus-
: es desservis, son calibre est, dans la plupart des espèces domestiques, presque égal
a celui du segment de l'axillaire situé au-delà de son émission.
Elle plonge dans l'interstice précité, passe médialement à la partie proximale du chef
cng du triceps brachial et se prolonge, à petite distance du bord axillaire de la scapula,
-squ'à l'angle caudal de cet os. Elle s'y anastomose aux divisions ultimes de l'artère
;capulaire dorsale et s'épuise avec elles dans les muscles environnants.
M. deltoïde (coupé)
Chef long du m.
triceps brachial
A. circonflexe caudale
de l'humérus
M. brachio-
céphalique (coupé)
Rameau superficiel
du nerf radial Artère collatérale radiale
Planche 1 1 4 - A R T E R E S ET N E R F S D E L ' E P A U L E ET D U B R A S D U C H E V A L
(FACE LATÉRALE)
- 237
naissent l'un près de l'autre, rarement en commun. L'un deux (Homme) ou les deux (Lapin)
n-euvent normalement provenir de l'axillaire et ces dispositions constitutent dans les autres
espèces des variations assez fréquentes. Leur volume est tel que, lorsque tous deux pro-
. ennent de la subscapulaire, le calibre de cette dernière s'en trouve ensuite nettement
'éduit. Celle-ci fournit encore l'artère circonflexe de la scapula (sauf chez le Lapin) et
sur tout son trajet, de multiples rameaux musculaires.
L'artère circonflexe caudale de l'humérus (A. circumflexa humeri caudalis) (Pl. 112
; 117, 119, 120, 1 26, 1 37) provient direbtement de l'axillaire chez l'Homme et le Lapin,
— ais normalement de la subscapulaire dans les autres espèces, en général peu après la
r'écédente chez les Equidés et les Carnivores, mais avant elle chez les Ruminants et le
-orc. Elle plonge entre les muscles subscapulaire et grand rond puis passe entre l'articu-
::ïon scapulo-humérale et le chef long du triceps brachial en compagnie du nerf axil-
= re. Elle arrive ainsi à la face profonde des muscles petit rond et deltoïde et se partage
en rameaux divergents qui irriguent, outre ces muscles, les parties adjacentes du triceps
r'achial et du brachio-céphalique.
Derrière le col de l'humérus, elle a donné naissance (sauf chez l'Homme et les Equi-
pés, où ce rameau vient de l'artère profonde du bras) à l'artère collatérale radiale (A. col-
steralis radialis). Celle-ci rejoint le nerf radial contre la partie proximale du muscle bra-
; - al et descend entre lui et le chef long ou le chef accessoire, puis le chef latéral du
- j s c l e triceps brachial. Elle donne au passage (sauf chez l'Homme et le Chat) l'artère
-ourricière de l'humérus (A. nutricia humeri) puis l'artère collatérale moyenne (A. colla-
tsralis média), qui contribue à l'alimentation du réseau périarticulaire du coude. Elle se
: .îse contre le muscle brachial, proximo-latéralement au coude, en rameaux variables
car lesquels elle s'anastomose avec les artères radiale proximale (Mammifères domesti-
zjes), récurrente radiale (Homme), brachiale superficielle (Carnivores) ou encore se pro-
;nge par l'artère antébrachiale superficielle crâniale (Ruminants, Porc).
Rappelons enfin que chez le Porc, l'artère suprascapulaire constitue la première col-
atérale de la circonflexe caudale de l'humérus, qui donne en outre naissance à l'artère
: rconflexe crâniale de l'humérus.
Quant aux rameaux musculaires de l'artère subscapulaire, ils se portent les uns dans
e muscle subscapulaire, d'autres (à travers l'insertion scapulaire du muscle triceps bra-
chial chez les Ongulés) dans les muscles de la région latérale de l'épaule et les derniers,
caudaux, dans le muscle grand rond et le chef long du triceps brachial.
238 -
-3 144, 1 4 6 )
C - ARTÈfiE BRACHIALE
Pl. 112, 113, 1 15, 117, 120, 125, 126, 132, 136, 137, 139, 141, 143, 144, 146)
ORIGINE
La démarcation entre les artères axillaire et brachiale est en principe fournie par l'émis-
s on de l'artère circonflexe crâniale de l'humérus. Lorsque celle-ci ne vient pas directe-
ment de Maxillaire, on considère que l'artère brachiale commence en regard de la termi-
naison du muscle grand rond.
TRAJET
Presque rectiligne, l'artère brachiale croise très obliquement la face médiale de l'humé-
rus en direction disto-crâniale pour aboutir au bord médial du pli du coude. Chez l'Homme,
elle contourne légèrement la partie distale de l'os pour se terminer juste au-dessous de
nterligne articulaire par la bifurcation en artères radiale et ulnaire. La disposition est
tout à fait différente chez les Mammifères domestiques, où ces deux vaisseaux ne sont
cas développés, l'artère médiane prolongeant directement la brachiale. Faute de recon-
naître les équivalents des artères radiale et ulnaire, les N.A.V. situent la démarcation à
émission de l'artère interosseuse commune de l'avant-bras. Nous exposerons plus ioin,
à propos des artères de ce rayon, les raisons pour lesquelles nous situerons cette limite
au niveau de l'artère transverse du coude (ou radiale proximale).
RAPPORTS
L'artère brachiale est accompagnée à son bord caudal par la veine homonyme, dou-
ble chez les Ruminants, le Porc et l'Homme, grêle chez ce dernier, où l'artère est surtout
longée par la veine basilique. Les deux vaisseaux sont en rapport avec des nerfs impor-
tants. Le nerf musculo-cutané suit le bord crânial de l'artère puis s'en éloigne dans la
partie distale du bras. Il y est accompagné de façon variable par le nerf médian. Celui-ci,
d'abord caudal à l'artère axillaire, croise en effet l'axe artériel axillo-brachial à un niveau
différent selon l'espèce. Chez les Carnivores, il reste caudal à l'artère brachiale jusqu'au
niveau du coude. Il devient au contraire crânial et se place entre l'artère et le nerf musculo-
cutané chez le Lapin et les Ongulés, les deux nerfs étant confondus sur une grande lon-
gueur chez ces derniers. Chez l'Homme, le nerf médian est crânial puis plutôt médial à
'artère. Enfin, le nerf ulnaire est toujours caudal, séparé de l'artère par le nerf médian
chez les Carnivores ; il s'éloigne des vaisseaux dès le milieu du bras.
240 -
M. infra-épineux
Nerf axillaire:
_ _ Muscle petit rond
Rameaux cutanés:
' N. c u t a n é latéral
crânial du bras A. circonflexe c a u d a l e d e l'humérus
N. eut. crânial
de l'avant-bras Chef long du m. triceps brachial
Rr. m u s c u l a i r e s :
Partie proximale du chef latéral
du m. triceps brachial (coupé)
pour le m. Nerf radial
brachio-céphalique
M. deltoïde
A. collatérale radiale
(coupé e t rabattu)
Rameau a n a s t o m o t i q u e
Muscle brachial
, A. t r a n s v e r s e du coude
M. e x t e n s e u r radial du c a r p e (coupé) (A. radiale proximale)
L'ensemble de ce faisceau vasculo-nerveux est en rapport par son bord crânial avec
es muscles coraco-brachial puis biceps brachial, voire brachial, et caudalement avec le
chef long du triceps brachial, dont le sépare le nerf radial, puis le chef médial de ce mus-
: e. Sa face latérale est appliquée contre l'humérus. Chez l ' H o m m e , la face médiale n'est
îeparée de la peau que par les fascias du bras, de sorte que l'artère est palpable sur t o u t e
sa longueur. Il n'en est rien chez les Mammifères domestiques, où le bras est plaqué contre
e t-iorax et le faisceau vasculo-nerveux p r o f o n d é m e n t enfoui entre les f o r m a t i o n s préci-
tées et le muscle pectoral ascendant dont le séparent t o u t e f o i s le fascia brachial et un
aoondant tissu conjonctif lâche. On notera enfin une particularité remarquable de l'artère
c a c h i a l e du Chat, laquelle traverse avec le nerf médian, en direction disto-crâniale, le
•"oramen supracondylaire de l ' h u m é r u s avant d'atteindre le coude.
DISTRIBUTION
Outre ses terminales dans l'avant-bras, l'artère brachiale donne quatre collatérales
s i n c i p a l e s : les artères profonde du bras, bicipitale, collatérale ulnaire et transverse du
coude, auxquelles s'ajoute chez les Carnivores l'artère brachiale superficielle.
C'est un rameau musculaire (A. bicipitalis) qui naît au bord crânial de l'artère bra-
: _ i a l e vers le milieu ou le tiers distal de l ' h u m é r u s et se distribue aux muscles biceps
arachial et accessoirement brachial. Elle est double chez le Lapin, parfois chez le Chien
et remplacée par plusieurs rameaux innominés chez l ' H o m m e . Elle provient de l'artère
crachiale superficielle chez le Chat et à titre de variation, de la collatérale ulnaire chez
e M o u t o n ou de la transverse du coude chez les Ruminants et le Porc.
Il s'agit d'une artère (A. brachialis superficialis) qui n ' e s t bien développée que chez
es Carnivores parmi les espèces domestiques' 1 ' et qui manque t o t a l e m e n t chez
Homme. Elle naît au bord crânial de l'artère brachiale vers le tiers distal du bras, se porte
en direction disto-crâniale et se termine dans le pli du coude par bifurcation à la surface
du muscle biceps brachial.
Artère axillaire •V a
h 1
A. circonflexe de la scapula
Artère subscapulaire
Artère thoraco-dorsale
| \ r
A. thoracique latérale A. thoracique e x t e r n e
Des deux rameaux terminaux, tous deux descendants, l'un est médial ; il se divise
: entôt en deux très grêles artères radiales superficielles (Aa. radiales superficiales), par
"ois séparées dès leur origine, qui accompagnent le nerf cutané antébrachial médial et
se perdent sous la peau de l'avant-bras. L'autre rameau terminal est l'artère antébrachiale
superficielle crâniale (A. antebrachialis superficialis cranialis) qui se porte à la surface
r - muscle extenseur radial du carpe. Cette artère donne là un rameau médial qui longe
e muscle brachio-radial (s'il existe) et se prolonge jusqu'au carpe. Elle-même se conti-
- j e entre la veine céphalique et la branche latérale du rameau superficiel du nerf radial
:aur aller alimenter le réseau dorsal du carpe, où nous la retrouverons.
Bien que beaucoup plus grêle, l'artère antébrachiale superficielle crâniale existe aussi
n e z les autres Mammifères domestiques, où elle provient de la radiale proximale et reçoit
ce la collatérale radiale une anastomose plus ou moins forte selon l'espèce. Elle est par-
: culièrement réduite chez les Equidés et le Lapin, où elle est suppléée par l'artère radiale
~ioyenne.
Cette artère (A. collateralis ulnaris) prend origine au bord caudal de l'artère brachiale
.ers le quart distal de l'humérus, sauf chez le Chat, où elle provient le plus souvent de
artère brachiale superficielle. Il en existe deux chez l'Homme, une proximale et l'autre
: stale, cette dernière ressemblant le plus à celle des Mammifères domestiques. Elle va
en direction disto-caudale, au bord crânial du chef médial du muscle triceps brachial, où
e le est couverte chez les Equidés par le muscle tenseur du fascia antébrachial. Elle émet
ces rameaux pour la partie adjacente du triceps brachial et rejoint au-dessus du coude
-= nerf ulnaire, avec lequel elle passe caudalement à l'épicondyle médial.
Derrière le coude, elle donne des rameaux pour la partie proximale des muscles flé-
sseurs du carpe et des doigts, ainsi que pour l'articulation. Elle anastomose là ses divi-
sions à celles des artères collatérale moyenne et récurrente interosseuse, avec lesquel-
es elle entre dans la constitution du réseau articulaire du coude (Rete articulare cubiti),
"îseau que complètent des branches de l'artère transverse du coude ou radiale proximale.
PI 1 1 2 à 1 1 7 , 1 1 9 à 1 2 1 , 1 2 5 , 1 2 6 , 1 3 2 , 1 3 4 , 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 )
Ce vaisseau (A. tranversa cubiti) - parfois qualifié à tort de "collatérale radiale dis-
"3 e " - paraît manquer chez l'Homme. En réalité, il équivaut à la partie initiale de l'artère
-adiale de celui-ci. C'est pourquoi il serait beaucoup mieux nommé artère radiale proxi-
l a l e , terme dont nous justifierons la préférence à propos des artères de l'avant-bras.
Chez tous les Mammifères domestiques, cette artère se détache à angle aigu de la
"ace latérale ou crânio-latérale de l'artère brachiale, juste au-dessus de l'interligne arti-
:_ aire du coude. Elle descend presque transversalement entre la face crâniale de cette
E-.:culation et la partie distale des muscles brachial et biceps brachial, auxquels elle donne
:ss divisions. En atteignant le muscle extenseur radial du carpe, elle se termine par deux
-a-neaux très inégaux. Le plus faible est ascendant ; il suit contre le muscle brachial le
244 -
Muscle brachial
nerf radial pour s'anastomoser à plein canal à l'artère collatérale radiale. Il représente
j n e véritable artère récurrente radiale (voir : artères de l'avant-bras). Chez les Carnivo-
'es, il est en outre anastomosé à l'artère brachiale superficielle.
D - ARTÈRES DE L'AVANT-BRAS
Pl. 1 1 2 , 1 1 3 à 1 2 2 , 1 2 5 à 1 2 8 , 1 3 3 , 1 3 4 , 1 3 6 , 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 3 , 1 4 4 , 1 4 6 , 147)
L'avant-bras est irrigué par trois voies artérielles très diversement développées selon
es espèces et organisées sur les trajets respectifs des nerfs radial, médian et ulnaire.
Cnez l ' H o m m e , le s y s t è m e qui accompagne le nerf médian est vestigial, presque absent,
et le sang est apporté par les deux branches terminales de l'artère brachiale : les artères
-adiale et ulnaire. Chez les M a m m i f è r e s domestiques au contraire, les vaisseaux satelli-
tes des nerfs radial et ulnaire sont grêles, formés de segments successifs alimentés par
aes rameaux provenant de l'artère brachiale ou du tronc important qui la prolonge le long
du nerf médian : l'artère médiane. De cette profonde différence d'organisation résultent
23 grandes difficultés dans la recherche des homologies. C'est pourquoi, avant de décrire
artère médiane et ses rameaux, nous ferons une brève présentation des artères radiale
et ulnaire de l ' H o m m e et de leurs équivalents chez les M a m m i f è r e s domestiques.
SYSTÈME DES ARTÈRES RADIALES (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 1 20 à 1 28, 1 33, 1 34,
' 3 6 à 144, 146, 147)
Le nerf radial est représenté dans l'avant-bras par ses deux rameaux t e r m i n a u x , l'un
superficiel et l'autre profond, dont chacun est accompagné par une artère ou plusieurs
-ameaux artériels successifs. Chez l'Homme, le rameau superficiel est longé sur une grande
cartie de son trajet par l'artère radiale (A. radialis). Celle-ci croise le t e n d o n terminal du
muscle biceps brachial, rejoint son nerf satellite près du bord radial du muscle long exten-
seur radial du carpe et descend avec lui sous le bord correspondant du muscle brachio-
-adial. Elle arrive à la face palmaire de l ' e x t r é m i t é distale du radius, contourne le bord
oollicial du carpe puis traverse dans le sens dorso-palmaire le premier espace interméta-
carpien pour aller former l'arcade palmaire profonde en s ' a n a s t o m o s a n t au rameau pal-
maire profond de l'artère ulnaire. Juste sous le coude, elle émet l'artère récurrente radiale
A. recurrens radialis), qui remonte en suivant le nerf radial s'anastomoser à l'artère col-
atérale radiale. Elle fournit aussi des rameaux musculaires et un grêle rameau innominé
qui va accompagner le rameau profond du nerf radial. Dans la région du carpe et la partie
adjacente du métacarpe elle c o n c o u r t , avec des rameaux similaires de l'artère ulnaire,
à former une série de réseaux et d'arcades d ' o ù procèdent les artères du métacarpe et
des doigts. Le rameau carpien palmaire (R. carpeus palmaris) alimente le réseau palmaire
du carpe. Le rameau palmaire superficiel (R. palmaris superficialis) entre dans la consti-
246 -
t u t i o n de l'arcade palmaire superficielle. Puis le rameau carpien dorsal (R. carpeus dorsa-
lis) alimente le réseau carpien dorsal. Enfin, l'arcade palmaire profonde (Arcus palmaris
profundus) constitue, c o m m e déjà dit, la terminaison de l'artère radiale.
Ces deux systèmes, superficiel et profond, ont des connexions c o m m u n e s qui per-
m e t t e n t de considérer qu'ils c o n s t i t u e n t un t o u t . Caractéristiques sont à cet égard les
anastomoses proximales, en particulier avec l'artère collatérale radiale : le rameau ascen-
dant de l'artère " t r a n s v e r s e du c o u d e " (N.A.V.) équivaut clairement à une artère récur-
rente radiale et la transverse du coude elle-même constitue le véritable tronc d'origine
de l'ensemble. Elle représente ainsi l'équivalent de la partie initiale de l'artère radiale de
l ' H o m m e . C'est pourquoi nous lui préférons la dénomination d'artère radiale proximale 0 1 .
Les connexions de la partie distale du système ne sont pas moins caractéristiques! L'artère
" r a d i a l e " (N.A.V.) fournit un rameau carpien palmaire et un rameau carpien dorsal qui
c o n t o u r n e le bord pollicial du carpe ; elle c o n c o u r t à l'alimentation des deux séries, dor-
sale et palmaire, d'artères de la main. Elle est é v i d e m m e n t homologue de la partie distale
de l'artère radiale de l ' H o m m e , mais de la partie distale seulement ; c ' e s t pourquoi nous
préférons la nommer artère radiale distale. Quant à l'artère "radiale p r o x i m a l e " (N.A.V.)
du Cheval et du Lapin, elle n'est q u ' u n vaissau intercalaire propre à ces espèces et doit
en conséquence être n o m m é e artère radiale moyenne, ou intermédiaire.
SYSTÈME DES ARTÈRES ULNAIRES (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 121 à 1 28, 1 34, 1 36 à
140, 142 à 144, 146, 147)
Les artères qui a c c o m p a g n e n t le nerf ulnaire ont un agencement à peine moins com-
plexe que les précédentes. Chez l ' H o m m e , il s'agit essentiellement de l'artère ulnaire (A.
ulnaris) - anciennement " a r t è r e c u b i t a l e " -, qui naît de la bifurcation terminale de la bra-
chiale, longe le nerf médian sur un court trajet puis le croise obliquement et se porte en
situation profonde vers le bord ulnaire de l'avant-bras. Elle rejoint le nerf ulnaire sous
le muscle fléchisseur ulnaire du carpe, que le faisceau vasculo-nerveux suit jusqu'à l'os
pisiforme. Artère et nerf passent à la face axiale de ce dernier puis l'artère s'incurve à
la surface des tendons fléchisseurs des doigts pour former l'arcade palmaire superficielle
(Arcus palmaris superficialis) avec le rameau palmaire superficiel de l'artère radiale.
( 1 ) La seule o b j e c t i o n qui pourrait être faite à c e t t e h o m o l o g i e reposerait sur une d i f f é r e n c e de r a p p o r t s . L'artère transverse d u coude
passe à la f a c e p r o f o n d e des m u s c l e s biceps brachial et brachial alors que l'artère radiale de l ' H o m m e passe à leur s u r f a c e . Mais
une d i f f é r e n c e de m ê m e n a t u r e existe entre l'artère poplitée de l ' H o m m e et celle des M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , sans q u e l'identité
des d e u x sortes de vaisseaux soit c o n t e s t é e . Ces variations illustrent l ' e x t r ê m e plasticité d u s y s t è m e vasculaire f a c e aux d i f f é r e n c e s
s p é c i f i q u e s de la m o b i l i t é des a r t i c u l a t i o n et des c o n t r a i n t e s qui en d é c o u l e n t .
- 247
Non loin de son origine, l'artère ulnaire émet l'artère récurrente ulnaire (A. recurrens
Jnaris) ; celle-ci se divise en deux rameaux qui remontent de part et d ' a u t r e de l'épi-
condyle médial pour aller s'anastomoser à l'artère collatérale ulnaire. En regard de la par-
: e proximale de l'espace interosseux de l'avant-bras, l'artère ulnaire fournit ensuite sa
principale collatérale, l'artère interosseuse c o m m u n e (A. interossea communis). Très
courte, celle-ci se divise en deux rameaux : 1) une artère interosseuse postérieure ou
dorsale (A. interossea posterior), qui traverse la membrane interosseuse et délègue l'artère
récurrente interosseuse (A. recurrens interossea) à la rencontre de la collatérale moyenne
avant de se continuer j u s q u ' a u carpe ; 2) une artère interosseuse antérieure ou palmaire
A . interossea anterior), plus i m p o r t a n t e , qui donne à son tour un très grêle rudiment
q'artère médiane (A. mediana), satellite du nerf médian et assez souvent fournie par l'inter-
osseuse c o m m u n e . Ces deux artères interosseuses irriguent les parties profondes de
avant-bras et s ' a n a s t o m o s e n t près du carpe avant de contribuer à l'alimentation des
-éseaux palmaire et dorsal de ce dernier. A sa partie distale, l'artère ulnaire fournit encore
un rameau carpien palmaire (R. carpeus palmaris) et un rameau carpien dorsal (R. car-
ceus dorsalis) qui v o n t s'anastomoser à leurs homologues de l'artère radiale et enfin un
-ameau palmaire p r o f o n d (R. palmaris profundus) qui concourt à la f o r m a t i o n de l'arcade
calmaire profonde.
Parmi les Mammifères domestiques, l'artère ulnaire n'est apparemment présente que
:~ez les Carnivores et le Lapin. C'est chez eux une collatérale de l'artère médiane, dont
a e naît en c o m m u n avec l'interosseuse c o m m u n e (Chien) ou par l'intermédiaire de l'inte-
•osseuse palmaire (Chat et Lapin). Chez ces animaux, il existe en outre une artère dis-
" ncte, qui prend origine sur la médiane près du coude, juste avant l'interosseuse com-
mune, et qui a été considérée par divers auteurs c o m m e une artère récurrente ulnaire
séparée de l'ulnaire et par d'autres c o m m e un f o r t rameau musculaire appartenant au
î . s t è m e des artères profondes de l'avant-bras. Chez le Lapin plus n e t t e m e n t que chez
es Carnivores, les divisions de ce vaisseau, l'une ascendante et l'autre descendante,
sont intercalées entre l'artère collatérale ulnaire et l'artère ulnaire elle-même, auxquelles
a es s ' a n a s t o m o s e n t . Cette disposition témoigne de l'existence chez les M a m m i f è r e s
r une série d'artères anastomosées le long du nerf ulnaire et alimentées à partir de l'axe
que c o n s t i t u e n t les artères brachiale et médiane. Le plus distal des vaisseaux de cette
série participe toujours de f a ç o n significative à l'alimentation des systèmes dorsal et pal-
maire des artères de la main.
L'artère ulnaire des Carnivores et du Lapin n ' é q u i v a u t ainsi qu'à la partie distale de
relie de l ' H o m m e , laquelle est représentée chez ces animaux par des segments très iné-
galement développés. Quant aux Ongulés (Camélidés exceptés), ils sont en apparence
dépourvus d'artère ulnaire. Mais le segment de l'artère collatérale ulnaire qui, chez eux,
cnge au-delà du coude le muscle fléchisseur ulnaire du carpe avec le nerf ulnaire repré-
sente de f a ç o n évidente les rameaux des artères récurrente ulnaire et ulnaire qui, dans
M. infra-épineux
M. grand dorsal
es autres espèces, occupent la même situation. Relativement grêles, ces segments ont
été captés par la collatérale ulnaire et ont perdu l'apport que leur fournit l'artère médiane
chez les Carnivores et le Lapin. Les connexions terminales avec les réseaux artériels de
a main en confirment d'ailleurs la nature.
ARTÈRE MÉDIANE (Pl. 112, 113, 115, 117, 118, 121 à 128, 132 à 134, 136 à 144)
C'est chez tous les Mammifères domestiques la continuation (A. mediana) de l'artère
irachiale dans l'avant-bras, dont elle constitue le vaisseau le plus important.
ORIGINE
T R A J E T . RAPPORTS
Son mode de terminaison est variable et sera discuté à propos des artères de la main,
suffit pour l'instant d'indiquer que l'artère médiane alimente les artères digitales com-
munes palmaires. C'est pourquoi nous considérons que son point de terminaison est mar-
qué par l'émission de la première de ces artères ; par exception, nous le situerons au
- .'eau de l'interligne articulaire carpo-métacarpien chez les Equidés, où une seule de ces
artères est forte et constante, dans le prolongement direct de la médiane.
COLLATÉRALES
Dans son trajet, l'artère médiane émet, outre de multiples et grêles rameaux articu-
sires et musculaires innominés, les artères : interosseuse commune, profonde de l'avant-
:ras et radiale distale. Certains rameaux habituels de ces artères naissent dans quelques
espèces directement sur la médiane. Tel est le cas de l'artère récurrente ulnaire chez les
Carnivores et le Lapin et de l'artère radiale moyenne, qui double en quelque sorte la radiale
distale chez ce dernier et chez les Equidés.
On notera que ce rapport est caractéristique de la partie initiale de l'artère ulnaire de l ' H o m m e . Il est logique de supposer que
: - e z les Ongulés, l'absence d'artère ulnaire est liée à celle du m u s c l e rond p r o n a t e u r , d o n t le v e s t i g e f i b r e u x , annexé au l i g a m e n t
collatéral média! d u c o u d e , interdit c e t t e voie à la c i r c u l a t i o n sanguine. Les Camélidés présenteraient un t y p e d i f f é r e n t d ' a d a p t a t i o n .
250 -
Artère suprascapulaire
Artère subclavière
A. thoracique externe
A . profonde du bras
A . collatérale radiale
nourricière de l'humérus
Artère interosseuse c o m m u n e
(Pl. 1 1 2 , 1 1 3 , 1 1 5 , 1 1 7 , 1 1 8 , 1 2 0 à 1 2 8 , 134, 1 3 7 , 1 3 9 à 1 4 1 , 1 4 4 , 147)
C ' e s t un fort vaisseau (A. interossea communis) qui quitte à angle très ouvert le bord
atéro-palmaire de l'artère médiane vers le quart proximal de l'avant-bras (contre le mus-
: e rond pronateur chez le Chien) et croise la face palmaire du radius pour atteindre l'espace
nterosseux proximal. Elle se termine à ce niveau en donnant les artères interosseuses
calmaire et dorsale 111 qui descendent t o u t e s deux dans l'espace interosseux de l'avant-
c r as, chacune sur l'une des faces de la membrane ou de la suture interosseuse. Elle fait
e plus souvent défaut chez le Chat, où ces deux branches naissent séparément sur la
médiane, la dorsale avant l'autre.
Les deux branches terminales de l'artère interosseuse c o m m u n e , placées sur les faces opposées de la m e m b r a n e interosseuse
- . de son équivalent, sont donc situées p r o f o n d é m e n t , l'une sous les muscles fléchisseurs et l'autre sous les muscles extenseurs
:_ carpe et des doigts. En raison de la différence des attitudes de référence de l'avant-bras et de la main chez l ' H o m m e et les M a m -
— "'ères domestiques, la première est qualifiée d'antérieure (A. interossea anterior) chez l ' H o m m e et de caudale (A. interossea cau-
z= isl - donc postérieure - chez les M a m m i f è r e s domestiques. Le seul m o y e n d'éviter t o u t e c o n f u s i o n est de la n o m m e r " a r t è r e inter-
isseuse p a l m a i r e " , puisqu'elle est située sous les muscles dont les t e n d o n s v o n t à la face palmaire de la main. De m ê m e , l'artère
"terosseuse postérieure (A. interossea posterior) de l ' H o m m e correspond à l'interosseuse crâniale (A. interossea cranialis) - donc
=-térieure - des M a m m i f è r e s domestiques. Le seul terme c o n v e n a n t aux deux cas est " a r t è r e interosseuse d o r s a l e " .
252 -
continuation de l'artère ulnaire' 11 . Il reçoit chez les Carnivores et le Porc le rameau pal-
maire de l'artère interosseuse palmaire et chez les Ruminants, le rameau interosseux de
artère interosseuse dorsale. Il descend ensuite à la face médiale de l'os pisiforme et
a'mente le système palmaire des artères de la main.
Artère radiale (distale) (Pl. 112, 113, 115, 117, 120, 121, 123, 124, 126 à 128,
133, 134, 136 à 138, 140 à 144)
Les N.A.V. et la plupart des auteurs nomment artère radiale (A. radialis) un rameau
• ariable qui ne présente que de façon approximative les connexions du segment termi-
~al de l'artère radiale de l'Homme. Nous le considérons comme une artère radiale dis-
cale, par opposition à la "transverse du c o u d e " , véritable artère radiale proximale équi-
• alant au segment initial de la radiale humaine.
C o m m e ce rameau reçoit des a n a s t o m o s e s d u s y s t è m e des artères interosseuses, les N . A . V . a t t r i b u e n t à ces dernières les divi-
s o n s qu'il f o u r n i t à la m a i n , il serait plus logique et b e a u c o u p plus simple de considérer q u ' i l s ' a g i t , c o m m e chez l ' H o m m e , de la
rârtie t e r m i n a l e de l'artère ulnaire.
254 -
— étacarpiennes dorsales. Les deux branches terminales sont : a) le rameau palmaire pro-
fond (R. palmaris profundus), qui contribue à former l'arcade palmaire profonde ; b) le
•ameau palmaire superficiel (R. palmaris superficialis), qui entre dans la formation de
3rcade palmaire superficielle ; ce rameau manque chez les Equidés.
Chez le Chat, le rameau carpien dorsal, beaucoup plus volumineux en proportion que
:~ez les autres Mammifères domestiques, semble être la véritable continuation de l'artère
-adiale distale, qui devient beaucoup plus grêle après son émission. Sa disposition évo-
c j e clairement celle de la partie distale de l'artère radiale de l'Homme. Il contourne en
a~et le bord pollicial du carpe, traverse dans le sens dorso-palmaire la partie proximale
ce l'espace qui sépare les os métacarpiens II et III (au lieu des os I et II chez l'Homme)
et va alimenter l'arcade palmaire profonde 111 . Le rameau carpien dorsal est également
•art chez le Lapin, mais il concourt surtout à la formation de l'arcade dorsale superficielle.
Les Equidés et le Lapin présentent d'autres particularités remarquables. Chez les pre-
~ ers, les rameaux carpiens palmaire et dorsal ne sont pas fournis par l'artère radiale
: stale, mais par un tronc commun distinct qui naît un peu avant celle-ci sur l'artère
—édiane : c'est l'artère radiale moyenne ("radiale proximale" des N.A.V. : A. radialis
coximalis). Chez le Lapin, le rameau carpien dorsal est fort et le palmaire pratiquement
aosent. Tous deux proviennent bien de l'artère radiale distale mais il existe en outre une
*orte artère radiale moyenne. Celle-ci naît vers le milieu de l'avant-bras, qu'elle contourne
superficiellement du côté médial. Arrivée au bord dorsal du muscle extenseur radial du
:arpe, elle reçoit la très grêle artère antébrachiale superficielle crâniale puis descend dans
e prolongement de celle-ci jusqu'à la partie proximale du métacarpe, où elle fournit les
a-tères digitales communes dorsales en contribuant à la formation de l'arcade dorsale
superficielle.
E - A R T È R E S DE LA M A I N
(Pl. 115, 118, 120 à 1 24, 1 27 à 132, 1 35 à 1 38, 140 à 144, 147)
La main est irriguée par deux séries d'artères, une à sa face palmaire et l'autre à
sa face dorsale. Conformément à la règle générale, les artères les plus importantes pas-
sent sur les faces de flexion des régions articulaires. Comme le carpe et les doigts se
; échissent dans le même sens, celles de la face palmaire sont à tous les étages de la
-nain les plus volumineuses et les plus constantes. En outre, la disposition d'ensemble
ce ces vaisseaux se simplifie, comme la structure des segments desservis, en allant du
carpe à l'extrémité libre des doigts.
Les artères superficielles reçoivent, en proportion variable avec l'espèce, leur sang
des rameaux correspondants des artères radiale et ulnaire, auxquelles s'ajoute ou se sub-
stitue la médiane. Quand la main est complète, ces vaisseaux afférents s'anastomosent
un peu au-delà du carpe, à la face palmaire des tendons fléchisseurs des doigts, en une
arcade palmaire superficielle (Arcus palmaris superficialis), à convexité distale. De celle-
* l Si les N . A . V . respectaient s t r i c t e m e n t les homologies avec l ' A n a t o m i e humaine, ce rameau carpien dorsal serait considéré c o m m e
.jne partie i n t é g r a n t e de la véritable artère radiale et la n o m e n c l a t u r e des autres r a m e a u x m o d i f i é e en c o n s é q u e n c e .
256 - t
A . interosseuse dorsale
A . ulnaire
A . digitale commune dorsale I
Artère médiane
Artères métacarpiennes dorsales
A . protonde de l'avant-bras
A . interosseuse palmaire
Artère médiane
Artères interdigitales
Artères interdigitale:
FACE PALMAIRE
: partent les artères digitales communes palmaires (Aa, digitales palmarès communes),
oont chacune parcourt jusqu'au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes l'espace
--•rDarant les tendons fléchisseurs des deux doigts adjacents et porte le numéro de l'espace
r:ermétacarpien correspondant.
Chez l'Homme, l'arcade palmaire superficielle est formée par la terminaison de l'artère
- -aire, anastomosée au rameau palmaire superficiel de l'artère radiale, beaucoup plus
"a oie. L'artère médiane ne l'atteint habituellement pas, mais il n'est pas rare qu'elle vienne
; aboucher dans sa concavité. C'est pourquoi, en Anatomie comparée, la plupart des
r.-.eurs ont tenté de retrouver dans toutes les espèces une telle arcade ou ses équiva-
e - : s et considéré que les artères digitales communes palmaires ne peuvent commencer
r_ à son niveau' 11 .
Chez les Mammifères domestiques, c'est essentiellement l'artère médiane qui donne
"a ssance aux artères digitales communes palmaires et sauf chez le Chat, son système
es: fortement prédominant. Chez le Chien, une anastomose qui lui vient du rameau pal-
—a re de l'artère interosseuse palmaire dessine avec elle une étroite arcade palmaire super-
- : elle et un rameau plus grêle encore, dit "pâlmaire superficiel", lui est envoyé par l'artère
aie distale. Ces anastomoses sont pratiquement absentes chez le Chat (où la termi-
• a son de l'artère médiane est très grêle et la radiale distale dominante) et chez le Lapin.
I - e z le Porc et surtout chez les Ruminants, l'allongement de la région métacarpienne
îr-nble reporter distalement l'arcade palmaire superficielle, qui devient presque mécon-
~b ssable ; l'artère médiane donne pratiquement seule les artères digitales communes
:= maires, qui sont particulièrement brèves. Quant aux Equidés, ils ne présentent qu'un
—es grêle, inconstant (et discutable) vestige de cette arcade. Une seule artère digitale
: : m m u n e est chez eux bien développée et elle fait suite directement à l'artère médiane
sour la discussion des homologies, voir les particularités spécifiques).
Les artères profondes sont relativement grêles, sauf toutefois chez le Chat, où elles
sont au contraire les plus volumineuses. Elles commencent par le réseau palmaire du carpe
= ete carpi palmare) qu'alimentent, à la face palmaire des articulations du carpe, les
"îTieaux carpiens palmaires des artères des systèmes radial, ulnaire et interosseux. A
a mite distale de ce réseau s'individualise, contre la partie proximale des os métacar-
: ens, l'arcade palmaire profonde (Arcus palmaris profundus). Celle-ci est formée chez
--omme par l'anastomose terminale de l'artère radiale avec le rameau palmaire profond
;e l'artère ulnaire. Chez les Mammifères domestiques, elle est alimentée par les rameaux
: a^maires profonds de l'artère radiale distale et des artères des systèmes ulnaire et inter-
: sseux (voir particularités spécifiques). De cette arcade partent les artères métacarpien-
--es palmaires (Aa. metacarpeae palmarès) qui longent, contre les muscles interosseux,
e bord palmaire des espaces intermétacarpiens, dont elles portent les numéros. Cha-
r j n e d'elles vient se jeter en fin de parcours dans la partie terminale de l'artère digitale
commune correspondante. Chez les Ongulés, l'anastomose terminale s'effectue par un
collecteur commun sur la principale de ces artères ou sur le début d'une digitale propre
ralmaire.
Après avoir reçu l'artère métacarpienne palmaire correspondante, chaque artère digi-
tale commune palmaire se bifurque pour donner au bord adjacent de chacun des deux
doigts voisins une artère digitale propre palmaire (A. digitalis palmaris propria). Celle-ci
c o n v i e n t d ' o b s e r v e r que, m ê m e chez l ' H o m m e , q u i e s t pris pour t y p e , l'arcade palmaire superficielle fait d é f a u t une fois sur
- : - s , l'artère ulnaire d o n n a n t alors d i r e c t e m e n t les artères digitales c o m m u n e s palmaires. En o u t r e , chez quelques sujets, l'artère
- ë d i a n e , bien d é v e l o p p é e , f o u r n i t sans présenter d ' a n a s t o m o s e avec ses voisines, une o u plusieurs de ces artères, les autres prove-
* = n t de l'ulnaire. L ' a r c a d e palmaire superficielle n ' a d o n c ni la c o n s t a n c e ni l ' i m p o r t a n c e q u ' o n lui attribue g é n é r a l e m e n t ; elle est
- . d i m e n t a i r e , voire absente d a n s b e a u c o u p d ' e s p è c e s (Chat, Lapin, Equidés).
258 - t
A . collatérale ulnaire
Artère médiane
A r t . métacarpiennes dorsales
A . interosseuse palmaire
Artères interdigitales
Artère médiane
Rameaux perforants distaux
Artères interdigitales
R. palmaire de la phal.
Arcade terminale
cnge sous la peau, avec son nerf et sa veine homonymes, les tendons des muscles flé-
: - sseurs du doigt. Elle se termine contre la phalange distale ou dans l'épaisseur de celle-ci
a- s'anastomosant avec celle du bord opposé pour former une arcade terminale (Arcus
•e'minalis) dont s'irradient de nombreuses artérioles pour les tissus voisins. Pour plus
ze précision en Anatomie comparée, chaque artère digitale propre est désignée par le
--;méro du doigt qu'elle irrigue et par un adjectif indiquant le côté qu'elle occupe. L'axe
ce la main étant supposé passer entre les doigts III et IV, l'artère située sur le bord le
: JS proche de cet axe est dite axiale et celle du bord opposé est abaxiale.
Les artères abaxiales des doigts extrêmes ne sont pas fournies par des artères digi-
"3 es communes et leur source est variable avec l'espèce. C'est pourquoi elles sont sim-
: ement nommées artères digitales abaxiales (Aa. digitales abaxiales).
Artères de la face dorsale (Pl. 121, 123, 124, 134, 138, 140)
Les artères de la face dorsale de la main sont toujours bien plus grêles que celles
:e la face palmaire mais leur organisation générale est en principe similaire : disposition
e- deux plans, superficiel et profond, au niveau du carpe et du métacarpe, réunion des
ceux sortes d'artères à la racine des doigts et émission d'une seule série d'artères digita-
es propres dorsales. Pourtant, ce schéma est rarement réalisé dans son intégralité, l'un
l'autre de ses composants faisant défaut.
Les artères superficielles sont les plus variables. Elles n'existent que chez les Carni-
• c e s , le Lapin et à titre vestigial chez le Boeuf et le Porc ; même la main humaine en
as: dépourvue. Ce sont les artères digitales communes dorsales (Aa. digitales dorsales
rcmmunes), fournies à la partie proximale de la région métacarpienne par l'artère anté-
:-achiale superficielle crâniale, dont la division terminale s'effectue de façon variable.
E es en proviennent directement chez le Chien. Chez le Chat, le rameau dorsal de l'artère
. naire forme avec elle une arcade dorsale superficielle (Arcus dorsalis superficialis) d'où
r'ocèdent quatre artères digitales communes dorsales de faible calibre et l'artère abaxiale
: : r sale du doigt V. Chez le Lapin, une arcade analogue existe, mais elle est formée par
artère radiale moyenne, qui prend le relais de la très grêle antébrachiale superficielle
:-âniale, et par le rameau dorsal de la radiale distale. Quant au Porc, il ne possède qu'une
;eule artère digitale commune dorsale (III), mais elle est fort ténue et peut même man-
d e r . Celles du Bœuf (Il et III) ne sont pas mieux développées. Dans tous les cas, les
stères digitales communes dorsales cheminent dans les intervalles des tendons exten-
seurs des doigts et s'unissent à leur partie terminale aux artères métacarpiennes dorsa-
es correspondantes avant de fournir les artères digitales propres dorsales. Près de leur
•erminaison aussi, elles sont unies à leurs homologues palmaires par de courtes anasto-
—oses qualifiées d'artères interdigitales (Aa. interdigitales).
Les artères profondes proviennent du réseau dorsal du carpe (Rete carpi dorsale),
a imenté par les rameaux carpiens dorsaux des artères radiale et ulnaire (de la collatérale
- naire chez les Ongulés) ainsi que, de façon variable, par les artères interosseuses. Ce
sont les artères métacarpiennes dorsales (Aa. metacarpeae dorsales), qui suivent cha-
cune le bord dorsal de l'espace interosseux correspondant et rejoignent les digitales
260 -
A. suprascapulaire
Artère axillaire
A. circonflexe de la scapula
A. subscapulaire
A. profonde du
Artère brachiale
A. nourricière de l'humérus
A. transverse du coude
(A. radiale proximale)
A. interosseuse commune
Artère médiane
communes dorsales quand celles-ci existent. Elles sont anastomosées à leurs homolo-
gues palmaires par des rameaux perforants (Rami perforantes), les uns proximaux et les
autres distaux. Chez le Chat et le Lapin, ces derniers sont relativement forts et suppléent
en quelque sorte l'extrême réduction des artères métacarpiennes dorsales. Ces derniè-
~es sont mieux développées chez le Chien et s u r t o u t chez l ' H o m m e ; elles sont, bien que
r-êles, remarquablement constantes chez les Ongulés.
F - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
rentre les terminaisons des muscles subscapulaire et grand rond. L'artère thoracique
î ï t e r n e est grêle et variable. Elle prend naissance à la face médiale de la première côte,
r-î'fois avec la thoracique interne ; elle peut, de façon exceptionnelle, venir de la sub-
;:apulaire. Elle s'épuise à la face profonde des muscles pectoraux mais un très grêle
•i~ieau qui la prolonge en suivant la veine thoracique superficielle pourrait être assimilé
; -H rudiment d'artère thoracique latérale. L'artère suprascapulaire, flexueuse et de fai-
: e calibre, croise obliquement le bord crânial du muscle subscapulaire. Elle est parfois
: : jble. L'artère subscapulaire naît perpendiculairement à l'artère axillaire et donne pres-
: . e aussitôt l'artère thoraco-dorsale, quelques millimètres plus loin l'artère circonflexe
raudale de l'humérus, relativement faible et dont les rameaux ne dépassent guère le milieu
bras, et enfin, cinq à sept centimètres plus haut, l'artère circonflexe de la scapula ;
:e e-ci fournit l'artère nourricière de cet os. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus
-art en regard de l'insertion du muscle grand rond, passe entre les deux branches du
: :-aco-brachial et envoie ses divisions jusqu'au muscle brachio-céphalique.
A r c a d e palmaire p r o f o n d e m é t a c a r p i e n II
T e n d o n du M . f l é c h i s s e u r s u p e r f i c i e l d u d o i g t A . m é t a c a r p i e n n e dorsale II
T e n d o n du M . f l é c h i s s e u r p r o f o n d d u d o i g t A . digitale c o m m u n e palmaire II
R. dorsal de la p h a l a n g e R. dorsal de la p h a l a n g e i n t e r m é d i a i r e
aorsal du carpe. L'artère profonde de l'avant-bras n'est que le plus important des rameaux
musculaires. Elle naît un peu au-dessus de la mi-hauteur de l'avant-bras et descend entre
es muscles fléchisseurs du carpe et fléchisseurs du doigt, auxquels elle se distribue.
- artère radiale moyenne ("radiale proximale" des N.A.V.) naît vers le tiers distal du radius.
E !e se divise très vite en deux rameaux très inégaux : le très grêle rameau carpien dorsal
contourne le bord médial du radius et rejoint le réseau dorsal du carpe ; le rameau car-
sien palmaire, véritable continuation de l'artère initiale, descend à la face palmaire du
-edius et concourt à alimenter le réseau palmaire du carpe. L'artère radiale distale naît
ce la médiane quelques centimètres au-dessus du carpe et descend au bord médial du
-étinaculum des fléchisseurs, à la surface de celui-ci. Elle est logée dans un canal qu'elle
cartage avec une forte veine satellite, entre cette épaisse lame fibreuse et le fascia super-
" ciel du carpe, épaissi à ce niveau. A la partie proximale du métacarpe, elle s'infléchit
atéralement pour entrer dans la constitution de l'arcade palmaire profonde, décrite plus
oin. Enfin, un peu au-dessus du carpe, soit peu après la radiale distale, soit, plus rare-
- e n t , juste avant elle, l'artère médiane émet un faible rameau palmaire qui semble tenir
eu de celui fourni dans les autres espèces par l'artère interosseuse palmaire. Ce rameau
î anastomose entre les muscles fléchisseur ulnaire du carpe et fléchisseur superficiel du
coigt à une grêle branche de l'artère collatérale ulnaire ; cette anastomose était ancien-
~ement nommée "arcade sus-carpienne".
Les artères de la main sont caractérisées par l'extrême réduction de celles de la face
corsale, suppléées par celles de la face palmaire et spécialement par l'existence d'une
:-ès forte artère digitale commune palmaire II.
Le système dorsal n'est représenté que par le réseau carpien dorsal et les artères
métacarpiennes dorsales II et III. Le premier est alimenté par les rameaux dorsaux des
e-tères radiale moyenne et interosseuse dorsale, ainsi que par les divisions ultimes des
etères radiale proximale et collatérale ulnaire. Les artères métacarpiennes dorsales sont
ç-êles. Chacune parcourt le sillon qui forme la limite entre la face dorsale de l'os méta-
carpien principal et le métacarpien rudimentaire correspondant. Son extrémité proximale
est renforcée par une anastomose qui vient du bord correspondant de l'arcade palmaire
c-ofonde et contourne la base de l'os métacarpien rudimentaire. L'extrémité distale semble
se continuer dans le rameau perforant distal, qui l'unit à l'artère métacarpienne palmaire
correspondante et au-delà duquel elle est réduite à de très grêles ramuscules cutanés
ec périostiques.
A la face palmaire, l'artère radiale distale passe entre l'extrémité proximale du mus-
c e interosseux III et le ligament accessoire (ou "bride carpienne") du muscle fléchisseur
c-ofond du doigt. Elle s'anastomose là au rameau palmaire profond de l'artère collatérale
- naire pour former l'arcade palmaire profonde 11 '. Outre les deux anastomoses précitées
cour les artères métacarpiennes dorsales, cette arcade émet les artères métacarpiennes
calmaires II et III. Celles-ci descendent à la jonction de la face palmaire de l'os métacar-
: en principal et des métacarpiens II et IV. Près de l'extrémité distale de ces derniers,
e es reçoivent les rameaux perforants distaux de leurs homologues dorsales et s'unis-
sent en un bref tronc qui passe entre les deux branches du muscle interosseux III pour
se jeter dans la partie initiale de l'artère digitale palmaire propre latérale. Toutes deux
"e donnent que de grêles rameaux au muscle interosseux et à la peau ; la médiale (II)
'aurnit en outre l'artère nourricière de l'os métacarpien principal. Le mode d'origine des
aières métacarpiennes présente de nombreuses variations, mais elles existent toujours,
même quand l'arcade palmaire profonde fait défaut.
Il n'y a pas de véritable arcade palmaire superficielle (voir plus loin) et seulement
ceux artères digitales communes palmaires, l'une (III) latérale et grêle, l'autre (II) médiale
et volumineuse. La première continue l'artère collatérale ulnaire, dont elle constitue le
C e t t e arcade est h a b i t u e l l e m e n t doublée par une a n a s t o m o s e similaire mais plus p r o f o n d e , située entre le m u s c l e interosseux
Î: OS m é t a c a r p i e n III. Par e x c e p t i o n , elle p e u t m a n q u e r et se t r o u v e r remplacée par c e t t e d e u x i è m e arcade.
Planche 128 - ARTÈRES DE LA MAIN DU CHEVAL
(MEMBRE G A U C H E . VUE PALMAIRE, APRÈS A B L A T I O N PARTIELLE DES TENDONS)
- 267
3 latérale et qui est qualifiée dans les N.A.V. d'arcade palmaire superficielle' 11 .
Les artères digitales propres (palmaires) sont l'une médiale et l'autre latérale. Très
: t e s , elles suppléent par leurs divisions leurs homologues dorsales, qui manquent com-
: etement. Elles proviennent toutes deux de la division terminale de la digitale commune
t= maire II, ce qui ne correspond pas au schéma général de l'Anatomie comparée. En
es té, le segment initial de la latérale, qui reçoit le tronc terminal des artères métacar-
: e~nes et s'étend, entre le muscle interosseux III et les tendons fléchisseurs du doigt,
. ; : „ ' à l'abouchement de la grêle artère digitale commune palmaire III, représente une
: t e anastomose par laquelle cette dernière a été dépossédée de la digitale propre
: "espondante.
Au-delà de cet abouchement, les deux artères digitales propres sont disposées de
: : on symétrique par rapport au plan sagittal du doigt. Chacune descend sur le côté de
grand sésamoïde correspondant puis longe le tendon du muscle fléchisseur profond
: . roigt en décrivant de légères flexuosités. Elle s'engage sous le cartilage unguéal, atteint
; "ace profonde du processus palmaire de la phalange distale et, passant entre cette
: e - i è r e et l'expansion terminale du tendon fléchisseur profond, suit le sillon solaire pour
:-métrer dans le foramen solaire. Elle forme dans le canal solaire et le sinus semi-lunaire
-~e forte arcade terminale avec celle du côté opposé.
Croisée en surface près de son origine par le nerf digital propre dorsal, chaque artère
î r : ongée du côté palmaire par le nerf digital propre palmaire et dorsalement par la veine
- :~ionyme. L'ensemble forme un faisceau remarquable maintenu par un tissu conjonc-
• rense et abondant. A la partie distale du doigt, la veine reste sous-cutanée, ses raci-
• i s confluant au bord coronaire du cartilage unguéal. Par contre, l'artère et le nerf digital
: :ore palmaire deviennent plus profonds avant de passer à la face interne du cartilage
- -çuéal. Le "ligament de l ' e r g o t " passe entre les deux vaisseaux et croise très oblique-
- • e i t la surface de l'artère et du nerf en regard de la partie moyenne de la phalange
: ' t * maie.
Dans son trajet, chaque artère digitale propre émet, outre des rameaux articulaires,
v e i n e u x et cutanés, une ou deux grêles artérioles pour le coussinet de l'ergot puis les
- _ s a u x suivants :
1 - Les rameaux palmaire et dorsal de la phalange proximale naissent habituellement
: ar un très bref tronc commun anciennement nommé "artère perpendiculaire". Emis en
-zard de la partie moyenne de la phalange proximale, ils donnent des divisions ascen-
:r~tes et descendantes, les unes superficielles et les autres profondes par rapport
tendons. Par anastomose avec leurs opposés, ces rameaux entourent les tendons
-1 a phalange elle-même d ' u n véritable cercle artériel, connecté en outre à celui de la
" a l a n g e moyenne.
2 - Le rameau du torus digital (anciennement " a r t è r e du coussinet plantaire") naît en
-égard du bord proximal du cartilage unguéal et se porte en direction disto-palmaire pour
se distribuer au torus et au derme fortement papillaire ( " v e l o u t é f u r c a l " ) qui le recouvre.
- .ant de plonger dans le torus, il émet une longue branche récurrente, l'artère coronale
- coronalis) - anciennement " a r t è r e cutigérale" ou " c i r c o n f l e x e du bourrelet" - qui court
: a surface du cartilage unguéal, sous la peau du bourrelet et s'anastomose à une bran-
n é émise au bord dorsal de ce cartilage par le rameau dorsal de la phalange moyenne.
3 - Les rameaux palmaire et dorsal de la phalange m o y e n n e sont en général émis
_n près de l'autre en regard de la partie moyenne de cette phalange. Ils sont dans l'ensem-
: e disposés c o m m e ceux de la phalange proximale. Le rameau dorsal (anciennement
" o m m é en France " a r t è r e c o r o n a i r e " ) est couvert sur une grande partie de son trajet
car le cartilage unguéal. Le rameau palmaire s ' a n a s t o m o s e à celui du côté opposé en
c - g e a n t le bord proximal de l'os petit sésamoïde. L'ensemble du réseau alimenté par
ces rameaux était autrefois qualifié de "cercle coronaire p r o f o n d " par opposition au "cercle
r c o n a i r e s u p e r f i c i e l " f o r m é par les actuelles artères coronales.
4 - Le rameau dorsal de la phalange distale (anciennement "artère unguéale dorsale")
r a v e r s e l'incisure du processus palmaire de cette phalange et court dans le sillon parié-
es où il s'épuise par de multiples divisions qui pénètrent dans l'os. Il fournit près de son
: - g i n e un rameau profond pour la partie adjacente du torus digital et en arrivant dans
e sillon pariétal, un rameau superficiel pour la face externe du cartilage unguéal. Il donne
ensuite de nombreux ramuscules ascendants et descendants, ramifiés dans les lames
:_ derme pariétal (ou podophylle), rameaux anastomosés respectivement à ceux de l'artère
: : r o n a l e et à ceux de l'artère du bord solaire, décrite ci-dessous.
Quant à l'arcade terminale, elle donne naissance à de nombreux rameaux, les uns
ascendants et les autres descendants. Les premiers s'irradient dans la t r a m e spongieuse
ce a phalange pour aboutir à la face pariétale de cet os. Ils se ramifient dans l'épaisseur
c_ podophylle en s'anastomosant avec les divisions du rameau dorsal de la phalange dis-
es e, de celui de la phalange moyenne et de l'artère coronale. Il en résulte un réseau arté-
' e très dense. Les rameaux descendants, bien plus f o r t s , traversent également le tissu
ce ia phalange en rayonnant pour sortir par les multiples trous qui surplombent le bord
se aire de cet os. A p r è s avoir fourni de nombreux ramuscules au podophylle, ils s'anas-
temosent transversalement en une série d'arcades dont l'ensemble constitue l'artère du
=ord solaire (A. marginis solearis), qui longe ce bord de la phalange dans le derme de
a membrane kératogène. De la concavité de cette arcade partent une quinzaine de
-ameaux à destination du derme fortement papillaire de la région solaire ("velouté solaire").
L'artère axillaire ne diffère de celle des Equidés que par des détails de sa distribu-
• on. L'artère thoracique externe est forte chez le Bœuf, où elle donne souvent le rameau
reltoïdien, alors qu'elle est grêle chez les petits Ruminants, où ce rameau vient de l'artère
rervicale superficielle. L'artère thoracique latérale manque dans les trois espèces. L'artère
sjprascapulaire est disposée chez le Bœuf à peu près comme chez les Equidés, alors qu'elle
ent de la cervicale superficielle chez le M o u t o n et la Chèvre. Chez le Bœuf, elle est en
: j t r e doublée, contre le nerf h o m o n y m e , par le rameau suprascapulaire de la cervicale
;-perficielle. L'artère subscapulaire est forte. T o u t près de son origine, elle émet l'artère
circonflexe caudale de l'humérus et aussitôt après, l'artère thoraco-dorsale. Cette der-
- ère provient parfois de l'axillaire et chez le Bœuf, il en est parfois de m ê m e pour la cir-
ronflexe caudale de l'humérus. Celle-ci est volumineuse et irrigue, outre les muscles qui
: ouvrent la face latérale de l'articulation scapulo-humérale, la plus grande partie des mus-
: es caudaux du bras. Elle f o u r n i t à son tour une artère collatérale radiale relativement
r t e , dont procèdent les artères nourricière de l'humérus (variable) et collatérale moyenne,
= nsi qu'une anastomose au rameau ascendant de la radiale proximale (ou transverse du
roude) et enfin l'artère antébrachiale superficielle crâniale. Cette dernière passe entre
e chef latéral du triceps brachial et le muscle brachial puis entre ce dernier et le muscle
e -Tenseur radial du carpe en accompagnant le rameau superficiel du nerf radial, avec lequel
e le se continue j u s q u ' a u carpe. Chez la Chèvre, l'artère collatérale radiale provient quel-
quefois de la profonde du bras. Enfin, l'artère subscapulaire donne l'artère circonflexe
re la scapula en regard du col de cet os, avant de s'épuiser jusque près de son angle
raudal. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus naît habituellement à l'opposé et deux
ou trois centimètres au-delà de la subscapulaire, mais elle peut aussi provenir de cette
rernière ou de la circonflexe caudale de l'humérus. Sa distribution se fait c o m m e chez
es Equidés. Chez le M o u t o n , elle est parfois remplacée par un rameau de la thoracique
externe.
274 -
Os métacarpien III + IV
Ergots
Rameau palmaire de la phalange proximale
L'artère brachiale est disposée comme chez les Equidés. Elle est ordinairement accom-
pagnée par deux veines. L'artère profonde du bras est faible, parfois absente et rempla-
cée par des rameaux de l'artère collatérale radiale, en particulier chez le Boeuf. L'artère
collatérale ulnaire c o m m e n c e c o m m e chez les Equidés mais s'épuise en grande partie
cans les muscles de la région palmaire de l'avant-bras. Elle est anastomosée un peu au-
cessus du carpe au rameau palmaire de l'artère interosseuse dorsale (chez le Bœuf) ou
5 a profonde de l'avant-bras (chez le M o u t o n et la Chèvre), vaisseaux dont les rameaux
r staux la remplacent dans la région du carpe. L'artère bicipitale est faible et peut prove-
- - de la suivante ou, chez la Chèvre, de la collatérale ulnaire. L'artère radiale proximale
ou transverse du coude) est volumineuse. Elle naît juste au-dessus de l'interligne articu-
aire du coude et donne souvent l'artère nourricière de l'humérus. Après un court trajet
sous les muscles brachial et biceps brachial, elle se divise en deux rameaux, l'un ascen-
dant et l'autre descendant. Le premier s ' a n a s t o m o s e à plein canal à l'artère collatérale
•adiale. Le second a c c o m p a g n e le rameau profond du nerf radial sous le muscle exten-
seur radial du carpe ; il s'épuise dans celui-ci, ainsi que dans les muscles extenseurs des
coigts.
L'artère médiane croise la partie proximale du bord médial du radius en passant sous
e rudiment de muscle rond pronateur. Elle'présente ensuite le m ê m e parcours que chez
es Equidés. Dans le canal carpien profond, elle passe au bord médio-palmaire des ten-
i o n s des m. fléchisseurs des doigts. Elle se continue ensuite dans cette position jusqu'au
quart distal du métacarpe, avec le nerf et la veine satellites. L'artère interosseuse com-
mune est forte. Elle croise la face caudale du radius pour atteindre l'espace interosseux
oroximal de l'avant-bras. Elle émet, juste à l'entrée de celui-ci, et souvent à son inté-
• eur, l'artère interosseuse palmaire, qui est faible et s'épuise dans les muscles adjacents
en suivant le sillon interosseux correspondant. Elle se continue par l'artère interosseuse
dorsale. Celle-ci délègue vers le coude l'artère récurrente interosseuse, qui s'anastomose
à la collatérale moyenne, puis elle descend dans le sillon interosseux dorsal. Elle se ter-
mine près de l'espace interosseux distal par un rameau carpien dorsal qui participe à l'ali-
mentation du réseau dorsal du carpe et un rameau interosseux qui traverse cet espace
en direction de la face palmaire du carpe. Ce dernier rameau contribue au réseau pal-
maire du carpe, reçoit une anastomose de l'artère collatérale ulnaire et avant de former
arcade palmaire profonde, délègue dans le métacarpe, au bord latéral du muscle inter-
osseux IV un très grêle rameau superficiel qui va rejoindre l'arcade palmaire superficielle.
- artère profonde de l'avant-bras est seulement représentée par des rameaux musculai-
r es multiples, dont les proximaux sont les plus f o r t s . Chez le Bœuf et la Chèvre, le pre-
_ A. interosseuse palmaire
A. interosseuse dorsale
_ A. radiale (distale)
. Rameaux palmaires
A. radiale (distale)
_ A . métacarpienne palmaire IV
A. interdigitale
_ Arcade terminale
Du côté palmaire, les artères profondes, fort grêles, commencent par le réseau car-
pien palmaire, issu des rameaux homonymes de l'artère radiale distale et du rameau inter-
osseux de l'artère interosseuse dorsale. Juste au-dessous du carpe, ces deux rameaux
palmaires se divisent chacun en un rameau superficiel, déjà mentionné, qui descend du
côté correspondant dans le métacarpe jusqu'à l'arcade palmaire superficielle, et un rameau
profond qui plonge entre l'os métacarpien et la partie proximale du muscle interosseux
pour concourir avec son homologue à la formation de l'arcade palmaire profonde. De celle-
ci procèdent les artères métacarpiennes palmaires II, III et IV, très irrégulières, qui des-
cendent contre l'os canon en échangeant des anastomoses variables. L'artère III délè-
gue en outre à son homologue dorsale les rameaux perforants proximal et distal, déjà
mentionnés. Le mode de terminaison de ces artères est des plus variables. Elles peuvent
se jeter de façon isolée dans les artères digitales communes, mais s'unissent le plus sou-
vent sur un collecteur commun abouché à la terminaison de l'artère médiane ou à l'ori-
gine de l'une des artères digitales communes II et IV.
L'artère digitale commune palmaire II ou médiale naît sur l'inflexion que décrit l'artère
médiane pour atteindre la face palmaire des tendons fléchisseurs. Après un trajet de 5
ou 6 cm à peine sur le côté de la gaine digitale, elle émet un faible rameau pour le torus
de l'ergot correspondant, rameau qui peut être considéré comme un rudiment d'artère
digitale propre du doigt II ; ce vaisseau est habituellement double chez le Bœuf. Au-delà
de cette émission, elle devient l'artère digitale propre abaxiale du doigt III121. Celle-ci des-
cend avec son nerf et sa veine satellites au bord médial de la gaine digitale et des ten-
cons fléchisseurs, passe sous le bord du torus digital et se termine près de l'angle pal-
maire de la phalange distale par une bifurcation. Elle émet dans ce trajet : 1 ) le rameau
corsai de la phalange proximale ; 2) en général au même point, une anastomose pour
e rameau palmaire de cette phalange, émis par l'artère digitale commune III ; 3) le rameau
eu torus digital, qui plonge dans le bord correspondant de celui-ci et anastomose ses
civisions à celles de son homologue axial ; 4) le rameau dorsal de la phalange moyenne ;
5) le rameau palmaire de la phalange distale, lequel descend contre le ligament sésamoï-
::en distal et constitue l'une des branches de la bifurcation terminale. L'autre branche
de celle-ci pénètre dans la phalange pour participer à la formation de l'arcade terminale.
Ces irrégularités s o u l i g n e n t la d i f f i c u l t é d ' u n e référence e x c l u s i v e à l'arcade palmaire superficielle pour déterminer l'origine des
i t è r e s digitales c o m m u n e s . A u s s i quelques auteurs o n t pu considérer, c o m m e n o u s l ' a v o n s fait pour les Equidés, que ces artères
r o m m e n c e n t chez les R u m i n a n t s au niveau d u carpe, où elles p r o l o n g e n t d i r e c t e m e n t l'artère m é d i a n e (pour la digitale c o m m u n e
et les r a m e a u x superficiels des artères radiale distale (digitale c o m m u n e II) et collatérale ulnaire r e n f o r ç a n t le rameau palmaire
l'interosseuse crâniale (digitale c o m m u n e IV). On pourrait, dans une telle c o n c e p t i o n , a d m e t t r e que la soi-disant arcade palmaire
superficielle soit une simple a n a s t o m o s e assurant la s u p p l é a n c e des artères digitales c o m m u n e s palmaires II et IV, régressées, par
a digitale c o m m u n e palmaire III, d e v e n u e le vaisseau d o m i n a n t de la main.
2) Il s ' a g i t é v i d e m m e n t d ' u n e artère digitale propre palmaire, les artères digitales propres dorsales f a i s a n t d é f a u t c o m m e chez les
rauidés.
Tendon du m. fléchisseur superficiel des doigts Terminaison de l'a. médiane
VUE PALMAIRE
Tendon fléchisseur superficiel des doigts Tendon fléchisseur profond des doigts
VUE MÉDIALE
(après ablation du doigt médial)
L'artère digitale c o m m u n e palmaire III ou moyenne semble par son volume continuer
directement l'artère médiane. Deux fois plus longue que les deux autres, elle représente
en réalité, outre la digitale c o m m u n e proprement dite, les parties initiales des artères digi-
tales propres axiales des deux doigts, confondues à ce niveau en raison de la concentra-
tion des structures adjacentes des deux doigts. Elle passe dans l'axe de la main, à la
face palmaire de la gaine digitale, sous la bride fibreuse qui unit les torus des deux ergots.
Puis elle s'incurve en direction dorsale pour passer entre les deux phalanges proximales,
vers le milieu ou le tiers distal desquelles elle se termine par une bifurcation à angle très
aigu. Dans son trajet, elle émet : 1 ) de chaque c ô t é , un rameau palmaire de la phalange
oroximale, lequel va s'anastomoser c o m m e déjà dit à celui de la digitale abaxiale corres-
oondante ; 2) une artère interdigitale qui passe à la face distale du ligament interdigital
oroximal, reçoit l'anastomose terminale de l'artère métacarpienne dorsale III et fournit
ensuite les deux artères dorsales de la phalange proximale, dont chacune tend à rejoin-
dre les divisions de son homologue issue de la digitale abaxiale.
Les artères digitales propres axiales III et IV, e x a c t e m e n t semblables l'une à l'autre,
résultent de la bifurcation terminale de la digitale c o m m u n e palmaire III. Chacune d'elles,
olus forte que l'artère abaxiale, se porte en direction disto-dorsale entre la phalange
moyenne et le ligament collatéral axial de l'articulation interphalangienne distale. Elle atteint
e foramen axial de la phalange distale, dans lequel elle pénètre. Sur ce parcours, elle
' o u r n i t : 1) un fort rameau du torus digital, rameau qui naît souvent sur l'artère digitale
commune, isolément ou par un court tronc c o m m u n avec celui de l'autre doigt ; ce rameau
se porte en direction disto-palmaire et décrit autour du torus digital une arcade anasto-
mosée au rameau similaire de la digitale abaxiale ; de cette arcade procèdent de nom-
Dreux ramuscules dont les uns, superficiels, f o r m e n t un riche réseau dans le derme du
talon et de la sole, alors que d'autres, profonds, plongent dans le torus ; 2) le rameau
oalmaire de la phalange moyenne ; 3) le rameau dorsal de la phalange moyenne, qui con-
court avec le précédent à former un cercle périphalangien en s ' a n a s t o m o s a n t à celui de
artère abaxiale ; de ce rameau procède une artère coronale qui court dans le derme de
a face abaxiale de la couronne et délègue de nombreux et grêles ramuscules au derme
de la paroi du sabot ; 4) le rameau palmaire de la phalange distale, qui dessert la face
solaire de cette phalange et s ' a n a s t o m o s e en outre à l'arcade terminale ; 5) un grêle
-ameau dorsal de la phalange distale, qui provient souvent du précédent et qui se ramifie
sur la face axiale de cet os. Quant à l'arcade terminale, elle est surtout alimentée pai
artère digitale axiale et reçoit à travers l'os des anastomoses des rameaux précédents
Sa convexité émet de très nombreux ramuscules qui traversent l'os pour rejoindre le résea •
du derme sous-ongulé.
subscapulaire
A. circonfL caudale de
Artère axillaire
A. thoracique externe
A. subscapulaire
Artère brachiale
Rameau musculaire
profonde du bras
Artère bicipitale
A. digitale propre
palmaire II abaxiale
A. digitale propre palmaire III abaxiale
e deuxième espace intercostal, fournit l'artère intercostale dorsale II (et à gauche, sou-
.ent la première), traverse une dépendance du foramen vertébral latéral qui perfore la
oase du processus transverse de la deuxième vertèbre thoracique et se distribue aux parties
es plus profondes du garrot et de la région cervicale dorsale. Du côté droit, l'artère inter-
costale suprême naît le plus souvent de façon isolée sur la subclavière et il n'y a donc
oas de véritable tronc costo-cervical. L'artère scapulaire dorsale passe par le premier
espace intercostal, donne la première artère intercostale dorsale gauche (et souvent la
deuxième) puis traverse le foramen du premier processus transverse thoracique et se
distribue au garrot, sous la partie dorsale de la région scapulaire 111 . Quant à l'artère ver-
tébrale, elle se porte obliquement en direction dorso-crâniale et émet au passage, du côté
droit seulement, la première artère intercostale dorsale. Elle présente ensuite le parcours
et la distribution habituels. Ses parties atloïdienne et crânienne sont disposées à peu près
comme chez les Equidés, mais relativement grêles. L'anastomose avec l'artère occipi-
tale est pourtant forte, mais elle semble se continuer directement par le gros rameau des-
cendant. L'artère thoracique interne est volumineuse et se termine en regard du sixième
espace intercostal. Ses rameaux mammaires sont multiples. Les rameaux intercostaux
.entraux peuvent manquer dans certains espaces. Comme chez les Ruminants, l'artère
musculo-phrénique est faible et ne s'étend pas au-delà du huitième espace intercostal.
- artère épigastrique crâniale est au contraire longue. Elle fournit des rameaux aux deux
premières mamelles abdominales et les rameaux intercostaux ventraux à partir du neu-
. ème. Ces derniers manquent dans les deux derniers espaces intercostaux. L'artère cer-
vicale superficielle provient directement de l'artère subclavière à gauche et d'un bref tronc
thyro-cervical à droite. Il existe toutefois chez quelques sujets un tronc thyro-cervical
de chaque côté. L'artère cervicale superficielle elle-même est forte, mais son rameau del-
toïdien fait souvent défaut ou provient de l'artère axillaire. Elle est alors seulement repré-
sentée par le rameau ascendant, qui se subdivise sous le muscle brachio-céphalique jusqu'à
oetite distance de la tête. Le rameau préscapulaire naît le plus souvent isolément sur l'artère
subclavière. Il s'élève le long du bord crânial du muscle subclavier après avoir fourni le
rameau acromial, qui traverse le muscle supra-épineux pour aller s'épuiser à la face laté-
-ale de l'épaule.
L'artère axillaire n'a aucune particularité importante de trajet ou de rapports121, mais
elle est remarquable par la concentration de ses principales collatérales sur l'artère sub-
scapulaire. Elle semble ainsi se terminer par une bifurcation à branches égales, formée
par les artères subscapulaire et brachiale. Près de son origine, elle émet souvent le grêle
rameau deltoïdien dont l'artère cervicale superficielle est dépourvue. En regard de la pre-
mière côte, en général à la face médiale de celle-ci, est émise l'artère thoracique externe,
relativement forte, dont le rameau profond fournit à son tour l'artère thoracique latérale,
qui émet entre autres des rameaux mammaires latéraux. Toutes les autres collatérales
habituelles sont émises par l'intermédiaire de l'artère subscapulaire. Très forte à son départ,
celle-ci donne presque aussitôt l'artère circonflexe caudale de l'humérus, qui peut par-
fois provenir directement de l'axillaire. Avant de s'épuiser par de multiples rameaux dans
es muscles du bras, cette branche en émet trois autres, tout près de l'articulation scapulo-
humérale. La première est l'artère suprascapulaire, qui passe entre le col de la scapula
et le muscle subscapulaire et rejoint par l'incisure scapulaire le nerf suprascapulaire ; e|,le
fournit de forts rameaux musculaires le long du bord crânial de la scapula. La seconde
branche est l'artère circonflexe crâniale de l'humérus, qui peut aussi provenir directe-
ment de la subscapulaire, voire de la brachiale. Elle passe entre les deux parties du mus-
cle coraco-brachial pour irriguer les muscles des faces latérale et crâniale de l'épaule,
partie ventrale du supra-épineux incluse. La troisième branche, émise tout près des deux
autres, semble continuer le tronc d'origine contre le muscle brachial : c'est l'artère colla-
térale radiale, qui est plus développée que dans les espèces précédentes. Elle fournit au-
dessus du muscle anconé l'artère nourricière de l'humérus puis la collatérale moyenne
1) En raison de son passage dans le premier espace intercostal, cette artère a souvent été homologuée à l'artère cervicale profonde
des Equidés. Mais sa "distribution est plus superficielle et ses rapports avec la région scapulaire sont caractéristiques. La véritable
artère cervicale profonde est ici celle qui traverse le deuxième e s p a c e intercostal.
(2) L'artère axillaire (et parfois la brachiale) porte souvent de grêles artères aberrantes : évocation du réseau admirable intercalé à ce
niveau c h e z les Marsupiaux, .les Xénarthres (Paresseux), les Chiroptères, les Insectivores et les Cétacés.
282 -
avant de se terminer par deux rameaux : l'un va s'anastomoser à une division ascen-
dante de l'artère radiale proximale (ou transverse du coude) ; l'autre est l'artère antébra-
chiale superficielle crâniale, qui descend à la surface des muscles antébrachiaux crâniaux
et concourt à alimenter le réseau dorsal du carpe et les artères du dos de la main. Peu
après l'artère circonflexe caudale de l'humérus, l'artère subscapulaire émet l'artère
thoraco-dorsale puis se continue avec un calibre réduit. Enfin, l'artère circonflexe de la
scapula s'en détache à mi-hauteur du bord caudal de cet os, que ses divisions embrassent.
L'artère brachiale, plus longue en proportion que chez les Equidés et les Ruminants,
présente le même trajet et les mêmes rapports que chez ces derniers. Elle est accompa-
gnée par deux veines brachiales relativement faibles. Le nerf médian longe son bord crâ-
- al. L'artère profonde du bras s'épuise entièrement dans le muscle triceps brachial. Elle
est très variable, souvent forte, parfois grêle, voire remplacée par des rameaux de la col-
atérale radiale. L'artère bicipitale est située à mi-longueur de l'humérus. Elle donne au
oassage de grêles divisions au chef médial du triceps et s'épuise dans le muscle biceps
crachial. Elle provient parfois de la collatérale ulnaire ou de la radiale proximale. L'artère
collatérale ulnaire ressemble à celle des Ruminants. Elle se prolonge toutefois plus loin
dans l'avant-bras et s'abouche à un rameau de l'interosseuse palmaire, qui la prolonge
dans le carpe. L'artère radiale proximale (transverse du coude) ressemble tout à fait à
celle des Ruminants.
L'artère médiane passe sous le rudiment de muscle rond pronateur, à la face cau-
dale du bord médial du radius, entre les muscles fléchisseur radial du carpe et fléchisseur
orofond des doigts. Elle traverse le canal carpien au bord médio-palmaire du tendon du
muscle fléchisseur superficiel du doigt III et se continue, à la limite des tendons fléchis-
seurs des deux grands doigts, jusqu'au tiers distal du métacarpe, où ses divisions cons-
tituent avec un rudiment d'arcade palmaire superficielle, les artères digitales communes
•almaires. L'artère profonde de l'avant-bras est représentée par deux ou trois
•ameaux musculaires, dont le plus fort ou les deux plus forts, émis en regard de l'extré-
mité proximale du radius, s'anastomosent par quelques divisions à des branches de la
collatérale ulnaire. Cette disposition évoque celle de l'artère récurrente ulnaire, telle que
nous la décrirons chez les Carnivores et le Lapin. L'artère interosseuse commune est rela-
tivement forte. Sa division la plus grêle est l'interosseuse dorsale. Celle-ci traverse l'espace
nterosseux proximal de l'avant-bras, émet à sa sortie l'artère récurrente interosseuse
et descend dans le sillon interosseux dorsal en émettant des rameaux musculaires. Elle
'ejoint le rameau interosseux de l'artère interosseuse palmaire. Celle-ci, plus forte et sou-
.ent d'aspect plexiforme, longe le sillon interosseux correspondant et se termine par deux
rameaux près de l'espace interosseux distal. Le rameau interosseux traverse cet espace,
r eçoit la terminaison de l'interosseuse dorsale et va alimenter le réseau dorsal du carpe.
A. collatérale ulnaire
Artère médiane
A. interosseuse palmaire
Artères interdigitales
Artère médiane
Rameaux perforants distaux
Artères interdigitales
Arcade terminale
e milieu des phalanges proximales de ceux-ci, elle se divise à angle très aigu en deux
artères digitales propres palmaires axiales III et IV, une pour chacun de ces doigts. Ces
eernières se distribuent à peu près c o m m e celles des Ruminants ; chacune d'elles abou-
tit au foramen palmaire axial de la phalange distale, dans lequel elle pénètre pour former
arcade terminale avec son homologue abaxiale. Les artères digitales communes palmaires
et IV sont n e t t e m e n t plus grêles que la III. La première naît habituellement avant l'autre
sur l'artère médiane. Chacune d'elles croise la face palmaire des t e n d o n s fléchisseurs
ces grands doigts, émet en général un grêle rameau assimilable à une artère abaxiale
eu petit doigt correspondant et gagne l'interstice qui sépare de l'articulation métacarpo-
chalangienne du grand doigt la partie proximale du petit doigt. Elle se termine là par l'artère
eigitale propre axiale du petit doigt et une grêle artère digitale propre palmaire abaxiale
du grand doigt. Celle-ci est renforcée plus loin par le rameau palmaire de la phalange proxi-
male fourni par son homologue axiale. A ce détail près, elle présente une distribution com-
Darable à celle de l'artère axiale. Près de son origine, l'artère digitale c o m m u n e palmaire
reçoit le rameau superficiel de l'artère radiale distale. L'artère IV reçoit de même celui
• enu de l'artère interosseuse palmaire. L'ensemble constitue l'arcade palmaire
superficielle 11
L'arcade palmaire profonde est formée, contre l'extrémité proximale des grands os
métacarpiens, par l'anastomose des rameaux palmaires profonds des artères radiale et
-terosseuse palmaire. Elle fournit les artères métacarpiennes palmaires II, III et IV, tou-
tes trois grêles, irrégulières et unies par des rameaux perforants proximaux et distaux
à 'eurs homologues dorsales. Leurs extrémités distales s'unissent en une sorte d'arcade
collectée par un bref t r o n c sagittal qui se jette dans la digitale c o m m u n e palmaire III juste
au-dessus des articulations métacarpo-phalangiennes.
Les artères de la face dorsale de la main sont à peine mieux représentées que chez
es autres Ongulés. Il existe une seule et très grêle artère digitale c o m m u n e dorsale (III),
qui fait suite à l'artère antébrachiale superficielle dorsale. Elle descend entre les tendons
extenseurs des doigts pour rejoindre entre les deux grands doigts des divisions variables
des digitales propres palmaires axiales de ces derniers. Le réseau dorsal du carpe donne
-aissance en principe à trois artères métacarpiennes dorsales, II, III et IV, lesquelles sont
nettement renforcées par les rameaux perforants proximaux de leurs homologues pal-
maires. Il est même fréquent que les artères II et IV fassent directement suite à ces rameaux
et perdent ainsi leur connexion avec le réseau dorsal du carpe. L'artère III se termine le
oius souvent dans la partie distale de la digitale c o m m u n e dorsale. Les deux autres don-
nent chacune un rudiment d'artère digitale propre dorsale au bord abaxial du grand doigt
correspondant.
CARNIVORES (Pl. 66, 104, 108 à 110, 117, 119 à 121, 1 39 à 142)
Le tronc brachio-céphalique est disposé à peu près c o m m e chez le Porc, l'artère sub-
clavière gauche naissant isolément sur l'aorte peu après lui. Toutefois, les artères caroti-
des c o m m u n e s prennent habituellement origine côte à côte sur ce tronc. Les collatérales
des artères subclavières sont émises dans l'ordre suivant : vertébrale, tronc costo-cervical,
thoracique interne et cervicale superficielle. L'artère vertébrale naît en regard du premier
espace intercostal chez le Chat, de la première côte chez le Chien. Elle ne présente rien
* i La d i s p o s i t i o n de c e t t e arcade est très variable. Il p e u t arriver que le rameau superficiel de l'artère radiale distale s ' a b o u c h e à
artère m é d i a n e et non à la digitale c o m m u n e palmaire II. Plus s o u v e n t , il s e m b l e se c o n t i n u e r d i r e c t e m e n t par c e t t e dernière artère,
au-delà d ' u n e c o u r t e a n a s t o m o s e transversale qui l ' u n i t à la médiane. L'artère digitale c o m m u n e palmaire IV présente des variations
similaires. La s i g n i f i c a t i o n de c e t t e arcade, qualifiée de " p a l m a i r e d i s t a l e " par quelques auteurs (qui r e f u s e n t ainsi de l'assimiler
à l'arcade palmaire superficielle de l ' H o m m e ) appelle les m ê m e s réserves que chez les R u m i n a n t s et les autres Ongulés en général.
286 -
M. subscapulaire M. supra-épineux
A. subclavière
M. grand dorsal
Rameau préscapulaire
M. grand rond
A. suprascapulaire
A. cervicale superficielle
A. thoracique externe
A. thoracique latérale
A. thoraco-dorsale
M. coraco-brachial
Rameau deltoïdien
A. profonde du bras
M. biceps brachial
A. brachiale superficielle
A. interosseuse commune
Artère médiane
A. profonde de l'avant-bras
Bord médial du radius
ce particulier jusqu'à la fosse de l'atlas. Elle présente là son anastomose avec l'artère
occipitale, anastomose beaucoup plus grêle chez le Chat que chez le Chien. Le rameau
descendant est fort dans les deux espèces. La dernière partie se comporte chez le Chien,
où son calibre est relativement faible, à peu près comme chez les Equidés. Elle est beau-
coup plus forte chez le Chat, où elle semble se continuer presque entièrement dans l'artère
casilaire, la racine de l'artère spinale ventrale étant très grêle. Le tronc costo-cervical
est émis quelques millimètres au-delà de la vertébrale, qu'il croise par l'extérieur pour
casser sous la première côte et gagner la partie dorsale du premier espace intercostal.
se termine là par l'artère cervicale profonde, qui sort par le premier espace intercostal,
ec par l'artère intercostale suprême chez le Chat ou la vertébrale thoracique, qui la rem-
c ace chez le Chien. Ces derniers vaisseaux fournissent dans les deux espèces les artè-
-es intercostales dorsales II et III. A la face médiale de la première côte, le tronc costo-
cervical émet la grêle artère intercostale dorsale I, qui peut provenir directement de l'artère
subclavière. Il émet surtout l'artère scapulaire dorsale, qui monte devant la première côte
: - traverse parfois l'extrémité dorsale du premier espace intercostal. Cette artère se dis-
oue en particulier aux muscles dentelés ventraux du thorax et du cou, ainsi qu'aux mus-
: es superficiels de la région interscapulaire. L'artère thoracique interne naît un peu au-
cevant de la première côte et en croise l'extrémité ventrale. Elle se termine en regard
C- huitième espace intercostal. Son artère péricardiaco-phrénique est bien développée
e: oeut fournir des rameaux bronchiques. Les rameaux intercostaux ventraux sont dou-
: es. Les rameaux mammaires viennent du 4emo au 6ema des rameaux perforants. L'artère
musculo-phrénique fournit les rameaux intercostaux ventraux du 8eme au 10eme ou 11eme
espace intercostal. L'artère épigastrique crâniale, plus volumineuse, donne une épigas-
r i q u e crâniale superficielle relativement forte, qui s'anastomose aux rameaux de l'épi-
çastrique caudale superficielle et fournit des rameaux pour la dernière mamelle thoraci-
c j e et la première abdominale. L'artère cervicale superficielle commence près du bord
:-ânial de la première côte et se divise au niveau de la terminaison du muscle pectoral
ascendant. Son rameau deltoïdien croise la face profonde du muscle cléïdo-brachial pour
cescendre dans le triangle delto-pectoral. Il peut provenir directement de l'artère subcla-
. ère, voire de l'axillaire ou, chez le Chien, de la thoracique interne. Le rameau ascen-
dant croise la partie ventrale du muscle supra-épineux puis longe la face profonde du
: éi'do-céphalique jusque près de la tête. Il émet au passage le rameau préscapulaire, qui
-nonte au bord crânial du muscle supra-épineux sous les muscles brachio-céphalique, omo-
ransversaire et trapèze en leur donnant des divisions ainsi qu'aux nœuds lymphatiques
céscapulaires. Non loin de son origine, ce dernier rameau donne à son tour la grêle artère
suprascapulaire, laquelle délègue avant de plonger entre les muscles subscapulaire et
supra-épineux un rameau acromial qui se ramifie à la surface de ce dernier et du muscle
-fra-épineux et peut aussi provenir isolément du rameau préscapulaire.
L'artère axillaire présente le trajet et les rapports habituels. Près de son origine, elle
conne chez certains sujets le rameau deltoi'dien, qui provient le plus souvent de l'artère
cervicale superficielle. L'artère thoracique externe naît latéralement à la première côte
eu au premier espace intercostal ; elle est grêle. L'artère thoracique latérale en est dis-
: ncte et naît au bord caudal de Maxillaire, peu avant ou peu après la subscapulaire. Elle
est plus forte que la précédente. L'artère subscapulaire, particulièrement volumineuse
à son origine, est brusquement réduite après un court trajet par l'émission de la forte
artère circonflexe caudale de l'humérus, qui irrigue presque tout le muscle triceps bra-
i l l a i . Celle-ci peut aussi provenir directement de Maxillaire. Elle donne à son tour une
artère collatérale radiale relativement forte, parfois double, mais qui peut, surtout chez
e Chat, venir directement de Maxillaire. La collatérale radiale fournit chez le Chien l'artère
nourricière de l'humérus (qui provient chez le Chat de la brachiale ou de la brachiale super-
ficielle) ; à la partie disto-crâniale du bras, elle donne en outre une anastomose à l'artère
orachiale superficielle. L'artère thoraco-dorsale peut prendre naissance au-delà de la cir-
conflexe caudale de l'humérus, mais plus souvent avant elle sur la subscapulaire, voire
c rectement sur Maxillaire. Enfin, la subscapulaire délègue l'artère circonflexe de la sca-
pula un peu au-dessus du col de cet os. L'artère circonflexe crâniale de l'humérus naît
à la face médiale de Maxillaire, tout près de la subscapulaire, quelquefois même sur elle.
Elle croise la terminaison du muscle coraco-brachial et le tendon proximal du biceps et
anastomose ses divisions à celles de la circonflexe caudale sous le tubercule majeur de
humérus.
A. collatérale ulnaire
Artère brachiale
brachiale superficiell
transverse du coude
médiane
M. fléchisseur M. brachio-radial
sup. des doigts
M." fléchisseur radial du carpe (coupé)
métacarpiennes dorsales
L artère brachiale est, comme le bras lui-même, plus longue en proportion que chez
es Ongulés. Elle est longée à son bord crânial par le nerf musculo-cutané et à son bord
:=_dal par le nerf médian. Chez le Chat, elle traverse avec ce dernier le foramen supra-
::~d>laire en direction disto-crâniale. L'artère profonde du bras est relativement faible
- i s quelquefois double chez le Chien. Elle peut provenir de la subscapulaire chez le Chat
: _ être remplacée par des rameaux de la collatérale radiale chez le Chien, Elle est sou-
T " suppléée en partie par des rameaux musculaires de l'artère brachiale. L'artère bici-
ntale est souvent double chez le Chien, où elle naît de la brachiale un peu au-dessus
— ieu du bras, ou exceptionnellement de la brachiale superficielle. C'est cette der-
• e-e disposition qui est normale chez le Chat. L'artère brachiale superficielle se détache
r ' î e tiers distal du bras, un peu plus haut chez le Chat que chez le Chien. Elle croise
s* surface la partie distale du muscle biceps brachial et rejoint la veine céphalique du
: a s dans le pli du coude, où elle se termine. Chez le Chat, où elle est beaucoup plus
: r e que chez le Chien, elle fournit l'artère bicipitale et souvent l'artère nourricière de
--imérus (qui peut aussi provenir de la brachiale) ainsi que, dans la moitié des sujets,
; t è r e collatérale ulnaire. Dans les deux espèces, elle émet un rameau qui remonte dans
-r c a s en longeant le nerf radial, reçoit une anastomose du rameau ascendant de l'artère
s : a'e proximale (transverse du coude) et va s'aboucher à plein canal avec l'artère colla-
~ z e radiale. L'artère brachiale superficielle se termine au point d'émission des deux artè-
re; radiales superficielles, qui naissent en général par un tronc commun plus ou moins
: r ç , accompagnent le nerf cutané antébrachial médial et s'épuisent à la face médio-
: : -sale de l'avant-bras. Au-delà de cette émission, elle devient l'artère antébrachiale super-
- : elle crâniale. Celle-ci fournit à son tour un rameau latéral et un rameau médial. Ce der-
- e- descend jusqu'au côté médial du carpe, dont il concourt à alimenter le réseau dor-
1 est réduit et souvent absent chez le Chat. Le rameau latéral, plus fort, décrit con-
•_e e muscle extenseur radial du carpe une courbe à convexité proximale plus nette chez
e Cnien que chez le Chat, puis descend au bord dorsal de l'avant-bras entre la veine cépha-
:_e et la branche latérale du rameau superficiel du nerf radial. Il atteint le carpe, au réseau
: : "sal duquel il participe, et fournit les artères digitales communes dorsales, directement
-ez le Chien, par l'intermédiaire chez le Chat deï'arcade dorsale superficielle, qu'il forme
T- s anastomosant au rameau dorsal de l'artère ulnaire vers le milieu du métacarpe. L'artère
:x latérale ulnaire provient chez le Chien de l'artère brachiale, exceptionnellement de la
:-2chiale superficielle, ce qui est au contraire très fréquent chez le Chat. Chez ce der-
• e- lorsque l'origine est sur l'artère brachiale, elle se situe juste au-dessus du foramen
: .c-atrochléaire. L'artère collatérale ulnaire se distribue dans les muscles qui entourent
: écrane et à l'articulation du coude ; ses divisions s'anastomosent à celles de la colla-
"î'ale ulnaire distale. Chez le Chat, un rameau grêle mais constant traverse le muscle
"erseur du fascia antébrachial, se porte en position superficielle au bord caudal puis ulnaire
:e avant-bras et s'anastomose au-dessus du carpe à un rameau de l'artère ulnaire.
. artère radiale proximale (ou transverse du coude) présente le trajet et les rapports habi-
t.eis. Un rameau ascendant rejoint celui de l'artère brachiale superficielle qui s'unit à
atère collatérale radiale. Un rameau descendant accompagne le rameau profond du nerf
-adial.
L'artère médiane passe sous le muscle rond pronateur puis derrière le bord médial
CJ radius, sous le muscle fléchisseur radial du carpe, contre les chefs huméral et radial
C- muscle fléchisseur profond des doigts. Son calibre est uniforme chez le Chien, alors
il diminue brusquement chez le Chat au point d'émission de l'artère radiale distale,
car laquelle elle semble se prolonger. Le nerf médian accompagne d'abord son bord cau-
sai puis passe à sa surface dans la région du carpe. La traversée du canal carpien se
-'ait en rapport étroit avec le tendon du muscle fléchisseur profond des doigts. La termi-
-aison n'est pas la même dans les deux espèces. Chez le Chien, l'artère médiane passe
entre les tendons fléchisseurs superficiels et profonds des doigts, où elle fournit vers
e tiers proximal du métacarpe les artères digitales communes palmaires. Les faibles anas-
tomoses de cette partie terminale avec les rameaux palmaires superficiels des artères
-adiale distale et interosseuse caudale constituent un rudiment d'arcade palmaire super-
• cielle. Chez le Chat, cette arcade n'existe pas et la grêle terminaison de l'artère médiane
~e fournit que des artères digitales communes palmaires rudimentaires et variables. La
oremière ou la seconde branche musculaire de l'artère médiane, émise avant l'interos-
seuse commune (Chien) ou les interosseuses (Chat) se comporte souvent comme une
290 -
M. supra-épineux
Artère Artère-«médiane
véritable artère collatérale ulnaire distale. Elle est parfois assimilée (à tort nous semble-t-il)
à une artère profonde de l'avant-bras. Grêle, elle naît au bord caudal de la médiane, un
peu au-dessous du coude, contre le muscle rond pronateur. Elle passe entre les muscles
fléchisseur radial du carpe et fléchisseur profond des doigts, auxquels elle donne de fins
rameaux ainsi qu'au fléchisseur superficiel des doigts. Elle délègue enfin un rameau ana-
stomotique à l'artère collatérale ulnaire et un autre à l'artère récurrente ulnaire. L'artère
interosseuse commune est constante chez le Chien mais en général absente chez le Chat,
où ses deux branches habituelles naissent séparément. Tout près de son origine, elle fournit
chez le Chien l'artère ulnaire, qui provient chez le Chat de l'interosseuse palmaire. L'artère
ulnaire peut aussi provenir directement de l'artère médiane, ce qui est particulièrement
fréquent chez le Chat. Le premier de ses rameaux musculaires, le plus fort, s'anasto-
mose à l'artère collatérale ulnaire et constitue l'artère récurrente ulnaire. Il descend ensuite
au bord caudal de l'avant-bras avec le nerf ulnaire et se termine par un rameau dorsal
et un rameau palmaire, qui contribuent chacun au système correspondant des artères
de la main, le second fournissant en outre l'artère digitale propre abaxiale du doigt V.
L'artère interosseuse dorsale traverse la partie proximale du muscle carré pronateur et
de la membrane interosseuse, donne la récurrente interosseuse et descend à la face
dorsale de la membrane interosseuse. Etle délègue un rameau carpien dorsal au réseau
dorsal du carpe et s'anastomose au rameau interosseux de son homologue palmaire.
L'artère interosseuse palmaire est plus forte. Chez le Chat, elle naît habituellement un
peu au-delà de la dorsale et fournit l'artère ulnaire. Dans les deux espèces, elle descend
entre la membrane interosseuse et le muscle carré pronateur, donne au passage les artè-
res nourricières du radius et de l'ulna et se termine par deux branches à la partie distale
de l'espace interosseux. Le rameau interosseux traverse l'espace interosseux, s'anasto-
mose à l'artère interosseuse dorsale et va alimenter le réseau dorsal du carpe. Le rameau
palmaire fournit un grêle rameau carpien palmaire pour le réseau palmaire du carpe, passe
à la face médiale de l'os pisiforme puis se divise à son tour en deux branches. Un rameau
superficiel contribue à former l'arcade palmaire superficielle et un rameau profond passe
entre les muscles interosseux et la partie proximale des os métacarpiens pour alimenter
l'arcade palmaire profonde. L'artère profonde de l'avant-bras est représentée par deux
ou trois rameaux musculaires variables qui peuvent naître d'un bref tronc commun vers
la mi-longueur de l'avant-bras et se distribuent aux muscles fléchisseurs des doigts et
du carpe. L'artère radiale distale est disposée de façon différente chez le Chien et chez
le Chat. Chez le Chien, elle est grêle et naît vers le tiers proximal du radius ; elle descend
parallèlement à l'artère médiane jusqu'au carpe et présente à peu près la disposition indi-
quée dans la description générale. Chez le Chat, elle est si volumineuse qu'elle paraît
continuer l'artère médiane au tiers distal de l'avant-bras. Elle contourne le bord médial
du carpe, croise la face dorsale de l'extrémité proximale des os métacarpiens du pouce
et de l'index, puis traverse l'espace qui sépare les os métacarpiens II et III en se compor-
tant comme un rameau perforant proximal pour aller former l'arcade palmaire profonde
avec le rameau palmaire de l'artère ulnaire. Elle a fourni un peu au-dessus du carpe un
rameau carpien dorsal qui contourne le bord médial du radius puis, juste avant d'attein-
dre le bord médial du carpe, un rameau palmaire. Celui-ci émet un rameau carpien pal-
maire puis va se jeter dans l'origine de l'artère digitale commune palmaire I.
Les artères de la main ont une organisation différente dans les deux espèces. Seules
celles du Chien (Pl. 123, 140, 142) reproduisent à peu près le schéma général. Dans
cette espèce, les artères de la face dorsale sont faibles mais toutes présentes. Les artè-
res digitales communes dorsales proviennent toutes de l'antébrachiale superficielle crâ-
niale. Le rameau médial de cette dernière se continue au-delà du carpe par la digitale com-
mune dorsale I, qui est ainsi indépendante des autres. Ce vaisseau court à la surface du
premier espace intermétacarpien et se continue par la digitale propre dorsale abaxiale
du doigt II après avoir émis un rudiment de digitale propre axiale pour le pouce. Les artè-
res digitales communes dorsales II, III et IV viennent de la division terminale de l'antébra-
chiale superficielle crâniale elle-même, division qui s'effectue de façon irrégulière vers
le tiers proximal du métacarpe, Elles descendent entre les tendons des muscles exten-
seurs des doigts, reçoivent chacune la terminaison de l'artère métacarpienne dorsale cor-
respondante et entre les racines des doigts, les artères interdigitales. Elles se terminent
292 -t
interosseuse dorsale
rameau médial
A. profonde de l'avant-bras
A. interosseuse palmaire
Artère médiane
interdigitales
Artères
A. digitales palm.
FACE PALMAIRE
aussitôt après par les artères digitales propres dorsales. Les artères profondes commen-
cent au réseau dorsal du carpe, alimenté par les rameaux carpiens dorsaux des artères
'adiale distale, interosseuse dorsale et ulnaire. De ce réseau procèdent les grêles artères
métacarpiennes dorsales I à IV, qui suivent le bord dorsal des espaces intermétacarpiens,
-eçoivent (sauf l'artère I) les rameaux perforants proximaux et distaux et se jettent cha-
cune dans la digitale commune dorsale correspondante à la partie distale du métacarpe.
Quant aux artères digitales propres dorsales, elles sont faibles et ne méritent pas de des-
z'iption particulière. Rappelons enfin que l'artère digitale dorsale abaxiale V vient de l'artère
- naire, renforcée par un rameau de l'interosseuse palmaire. Les artères de la face pal-
maire sont plus développées. Leur source principale est l'artère médiane. Vers le tiers
proximal du métacarpe, celle-ci reçoit la terminaison du rameau palmaire superficiel (bien
c us faible qu'elle) de l'artère interosseuse palmaire. Cette anastomose constitue l'arcade
ralmaire superficielle, logée entre les tendons fléchisseurs superficiels et profonds des
doigts' 11 . Un peu avant cette anastomose, l'artère médiane a émis la faible artère digi-
tale commune palmaire I, qui reçoit près de son origine la terminaison du rameau pal-
maire superficiel de l'artère radiale distale. De l'arcade elle-même naissent les artères
rigitales communes palmaires II, III et IV, relativement fortes, qui descendent dans les
itervalles des tendons fléchisseurs et se terminent par bifurcation à la racine des doigts.
A la partie la plus distale du métacarpe, chacune d'elles a reçu la terminaison de la méta-
carpienne palmaire correspondante. Elle fournit ensuite un rameau pour le torus méta-
carpien et t o u t près de sa bifurcation terminale, une artère interdigitale destinée à son
homologue dorsale. En outre, une artère digitale palmaire abaxiale V est fournie par le
-ameau palmaire superficiel de l'interosseuse palmaire. Le réseau palmaire du carpe est
a : imenté par les rameaux carpiens palmaires des artères radiale distale et interosseuse
oalmaire. L'arcade palmaire profonde en est distincte ; elle est formée par l'anastomose
ces rameaux palmaires profonds des artères radiale distale et interosseuse palmaire. Elle
ronne naissance aux artères métacarpiennes palmaires I à IV, qui suivent le bord pal-
maire des espaces intermétacarpiens, délèguent des rameaux perforants proximaux et
r.staux à leurs homologues dorsales et se terminent chacune dans la digitale commune
calmaire correspondante. Quant aux artères digitales propres palmaires, nettement plus
*ortes que leurs homologues dorsales, elles répondent exactement à la description
générale.
Les artères de la main du Chat (Pl. 1 20, 141) présentent de multiples particularités
'emarquables. A la face dorsale, l'artère antébrachiale superficielle crâniale s'unit au
-ameau dorsal de l'artère ulnaire pour former une arcade dorsale superficielle vers le tiers
ristal du métacarpe. De cette arcade procèdent les artères digitales communes dorsales
à IV, relativement courtes, ainsi que, du rameau dorsal de l'ulnaire, l'artère abaxiale
dorsale du doigt V. Les artères digitales propres dorsales sont grêles mais vont jusqu'à
extrémité distale des doigts. Le réseau carpien dorsal et les artères métacarpiennes dor-
sales I à IV sont disposés à peu près comme chez le Chien mais les métacarpiennes dor-
sales sont plus grêles. A la face palmaire, les artères du plan superficiel sont très faibles.
L'arcade palmaire superficielle manque le plus souvent et les artères digitales commu-
nes palmaires sont rudimentaires. En l'absence d'arcade, les deux premières d'entre elles
proviennent du rameau palmaire superficiel de l'artère radiale distale, la troisième pro-
onge directement le grêle segment terminal de l'artère médiane et la quatrième vient
du système ulnaire. Chacune de ces artères s'abouche distalement à l'artère métacar-
pienne palmaire correspondante plutôt qu'elle ne la reçoit. Par contre, l'arcade palmaire
profonde est forte, principalement alimentée par le rameau carpien dorsal de l'artère radiale
distale, rameau qui s'anastomose latéralement au rameau palmaire profond de l'artère
ulnaire (renforcée par l'artère interosseuse palmaire) ; ce dernier rameau a donné en outre
artère abaxiale palmaire du doigt V. L'arcade palmaire profonde fournit les artères méta-
carpiennes palmaires I et IV (l'artère I renforcée par le rameau palmaire de la radiale
1) On notera que c e t t e arcade n ' e s t pas e x a c t e m e n t semblable à l'arcade palmaire superficielle d e l ' H o m m e , qui est f o r m é e par
les artères ulnaire et radiale et située à !a surface des t e n d o n s fléchisseurs des d o i g t s et non entre les deux plans.
294 -
M. Rameau préscapulaire
A . cervicale superficielle
Rameau deltoïdien
_ A r t è r e suprascapulaire
A . thoracique externe
A. thoracique latérale
R. Artère axillaire
A. subscapulaire : M. coraco-brachial
L'artère axillaire est flexueuse et relativement longue. Sa partie initiale est cachée
par la clavicule et le muscle subclavier. Ses collatérales sont nombreuses, les rameaux
habituels de certaines d'entre elles naissant isolément. La première est un long et fort
rameau suprascapulaire qui c o n t o u r n e la partie ventrale du muscle supra-épineux puis
s'élève jusqu'à l'angle crânial de la scapula entre ce muscle et la partie préscapulaire du
subclavier. L'artère thoracique externe naît au bord ventro-crânial de l'axillaire presque
au milieu de son trajet, contre le muscle pectoral ascendant. Sa branche profonde four-
nit une artère thoracique latérale qui passe au tiers ventral de la paroi thoracique et s'épuise
dans le muscle cutané du tronc sur la partie ventrale du flanc après avoir fourni les rameaux
mammaires latéraux. L'artère subscapulaire est relativement plus faible que dans les autres
espèces, les artères thoraco-dorsale, circonflexe de la scapula et circonflexe de l ' h u m é -
rus n ' e n provenant pas. Elle est elle-même s o u v e n t dédoublée. Elle fournit en e f f e t , très
près de son origine, un rameau subscapulaire qui peut naître isolément. Ce rameau se
distribue au muscle du même nom ; il émet en outre une grêle artère suprascapulaire qui
en c o n t o u r n e le bord crânial pour rejoindre son nerf h o m o n y m e . Quant à l'artère subsca-
pulaire proprement dite, elle présente le trajet habituel et ne fournit en général aucune
collatérale importante. T o u t e f o i s , elle donne assez souvent naissance à l'artère circon-
flexe caudale de l'humérus. Celle-ci provient en général de la face latérale de l'axillaire,
tout près de la subscapulaire. Relativement f o r t e , elle étend ses divisions j u s q u ' a u voisi-
nage de l'olécrane. T o u t près de son origine, elle émet l'artère circonflexe de la scapula,
qui croise l'articulation scapulo-humérale pour atteindre le bord caudal de la scapula
296 -
Rameau préscapulaire
.Rameau suprascapulaire
A . cervicale superficielle
Artère suprascapulaire
Rameau deltoïdien
craniales de l'humérus
Artères profondes du bras .
Artère brachiale
A . collatérale m o y e n n e -
Rameau musculaire,
. A r t è r e récurrente radiale
A . collatérale ulnaire
radiale proximale (transverse du coude)
Artère ulnaire
A . collatérale ulnaire distale
interdigitales
Rx phal. proximales —
A . digit. prop.
Artères coronaires
et fournit, outre les rameaux musculaires habituels, des rameaux articulaires et l'artère
nourricière de la scapula. Peu après, elle donne aussi l'artère collatérale radiale, qui reçoit
au-dessus du coude l'anastomose du rameau ascendant de la radiale proximale (ou trans-
• erse du coude) et qui fournit en outre l'artère antébrachiale superficielle crâniale, satel-
ite du rameau superficiel du nerf radial. L'artère thoraco-dorsale naît un peu au-delà de
a circonflexe caudale de l'humérus. Elle est volumineuse et longue ; son premier rameau
dorsal, le plus fort, traverse le muscle grand rond et va jusqu'à l'angle caudal de la sca-
pula. Enfin, l'artère axillaire émet deux artères circonflexes crâniales de l'humérus, l'une
oroximale et l'autre distale, qui s'épuisent presque entièrement dans le muscle biceps
ûrachial.
L'artère brachiale, encadrée par les nerfs médian et ulnaire, présente le trajet habi-
tuel. L'artère profonde du bras est remplacée par trois ou quatre rameaux qui se distri-
buent au muscle triceps brachial. Il existe en général deux artères bicipitales, l'une proxi-
male et l'autre distale. Cette dernière peut fournir l'artère nourricière de l'humérus, qui
. ient le plus souvent de la brachiale, voire de la collatérale ulnaire. L'artère collatérale
ulnaire naît vers le quart distal de l'humérus. Au-dessus de l'épicondyle médial, elle émet
j n e branche ascendante qui se distribue aux parties adjacentes du muscle triceps bra-
chial. Elle passe ensuite derrière l'épicondyle médial, alimente le réseau artériel du coude
et la partie proximale des muscles fléchisseurs du carpe et des doigts. Elle se prolonge
par un rameau qui va s'anastomoser à l'artère collatérale ulnaire distale. L'artère radiale
proximale (transverse du coude) se termine comme dans les autres espèces par deux
rameaux : l'un (a. récurrente radiale) est ascendant et donne des divisions à la partie dis-
tale des muscles biceps brachial et brachial avant d'aller, contre ce dernier, s'anastomo-
ser à l'artère collatérale radiale ; l'autre, descendant, est satellite du rameau profond du
nerf radial. Un très grêle rameau équivalant à une artère antébrachiale crâniale rejoint
artère radiale moyenne.
L'artère médiane passe entre la terminaison du muscle biceps brachial et le rond pro-
nateur, puis entre ce dernier muscle et le col du radius. Elle se continue comme dans
'es autres espèces sous le muscle fléchisseur radial du carpe, derrière le bord médial du
radius puis accompagne le tendon du muscle fléchisseur profond des doigts. A la partie
proximale du métacarpe, elle s'infléchit en direction disto-latérale à la face palmaire des
tendons fléchisseurs et donne les artères digitales communes palmaires. Non loin du
coude, elle émet une artère collatérale ulnaire distale analogue à celle des Carnivores mais
plus forte et nettement intercalée entre la collatérale ulnaire et l'artère récurrente ulnaire.
L'artère interosseuse commune naît au bord caudal de la médiane, quatre à cinq millimè-
tres au-delà de la précédente. Avant sa bifurcation, elle fournit l'artère nourricière de l'ulna
et surtout l'artère radiale moyenne, parfois nommée "circonflexe crâniale de l'avant-bras"
en raison de sa disposition. Cette artère peut aussi provenir directement de la médiane.
Elle se porte en direction distale puis médiale, passe sous l'artère médiane, qu'elle croise
très obliquement, contourne le bord médial du radius puis le muscle extenseur radial du
carpe, au bord dorsal duquel elle donne deux rameaux très inégaux. L ' u n de ceux-ci est
ascendant et grêle ; il va s'anastomoser directement à l'artère antébrachiale superficielle
crâniale contre la veine céphalique et le rameau superficiel du nerf radial. L'autre, des-
cendant et plus fort, donne de fines divisions aux muscles antébrachiaux dorsaux, passe
à la face dorsale du carpe et rejoint le rameau carpien dorsal de l'artère radiale distale,
avec lequel il contribue à l'irrigation du dos de la main. L'artère interosseuse dorsaie est
grêle, un peu flexueuse, cachée au fond de l'étroit espace interosseux, au tiers proximal
duquel elle émet l'artère nourricière du radius. Sa partie distale rejoint le rameau dorsal
de l'interosseuse palmaire, avec lequel elle forme une faible arcade. L'artère interosseuse
palmaire est nettement plus forte. Elle descend au bord médial de l'ulna et donne non
loin de son origine une artère ulnaire disposée à peu près comme chez le Chat. Elle se
termine par un rameau dorsal qui contourne latéralement la partie distale de l'avant-bras
pour rejoindre le réseau dorsal du carpe et par un rameau palmaire plus fort. Ceiui-ci reçoit
une anastomose très ténue de l'artère ulnaire, délègue un rameau carpien palmaire au
réseau correspondant du carpe, puis descend latéralement à l'os pisiforme pour aller con-
tribuer à l'arcade palmaire profonde. L'artère profonde de l'avant-bras est remplacée par
_
298 -
Artère faciale
A. labiale inférieure
A. submentale
Artère faciale
Muscle digastrique
A. carotide externe
A. occipitale
Artère linguale
A. pharyngienne ascendante
M. sterno-cléido-mastoïdien (coupé)
Rameau infra-hyoïdien
A. subscapulaire
A. circonflexe
Trachée• de la scapula
A. thoraco-dorsale
V. cave craniale A. thoracique interne
Clavicule (coupée)
Arc de r aorte
Prem. côte gauche (coupée
Vaisseaux
pulmonaires droits Artère vertébrale
Les artères de la main ressemblent un peu à celles du Chat sur la face dorsale, à
celles du Chien pour celles de la face palmaire. De l'arcade dorsale superficielle naissent
es artères digitales c o m m u n e s dorsales II, III et IV, cette dernière très faible, dont procè-
dent des artères digitales propres dorsales ténues. Le réseau dorsal du carpe, alimenté
car les rameaux dorsaux des artères radiale distale et interosseuse palmaire, donne des
artères métacarpiennes dorsales très grêles. Les artères digitales c o m m u n e s palmaires
c o v i e n n e n t de l'artère médiane, qui se divise à la surface des tendons fléchisseurs des
doigts à la partie proximale du métacarpe sans former d'arcade palmaire superficielle.
_a première, qui naît nettement avant les autres, est grêle et courte ; les trois autres sont
; c r t e s et présentent la disposition habituelle. Elles reçoivent les artères métacarpiennes
calmaires correspondantes, plus fortes que les dorsales, et donnent les digitales propres
calmaires comparables à celles des Carnivores. Les rameaux du torus métacarpien man-
quent c o m m e ce dernier et ceux des torus digitaux sont très faibles.
^ A r t è r e radiale
émis contre le bord ventro-médial du muscle scalène ventral. Il se termine presque aussitôt par tri -
- - x a t i o n . a) L'artère thyroïdienne caudale a déjà été décrite, b) L'artère cervicale superficielle,
- sxueuse et plus longue que chez les Mammifères domestiques, donne naissance dans un sujet
s j r trois à l'artère scapulaire dorsale ; dans ce cas, le segment qui précède cette émission est nommé
î-tère transverse du cou. La cervicale superficielle proprement dite, après avoir croisé ventralement
es muscles scalènes et le plexus brachial, passe à la face profonde du muscle sterno-cléïdo-mastoïdien
et .'a s'épuiser sous la partie cervicale du muscle trapèze, c) L'artère suprascapulaire, également
longue, court parallèlement à la clavicule et émet près de l'extrémité latérale de celle-ci un rameau
acfomial qui traverse le muscle trapèze pour irriguer la peau de cette région de l'épaule. Elle se ter-
—«ne ensuite comme dans les autres espèces.
L'artère axillaire est en proportion bien plus longue que chez les Mammifères domestiques et
c e s q u e rectiligne. En raison de la liberté du bras sur le thorax, sa partie terminale est superficielle,
seulement couverte par les fascias et la peau de l'aisselle. Elle fournit, outre de très petits rameaux
subscapulaires pour le muscle du même nom, ses collatérales dans l'ordre qui suit. L'artère thoraci-
que supérieure représente la thoracique externe de l'Anatomie vétérinaire ; elle est grêle et longe
e oord crânial du muscle petit pectoral. L'artère thoraco-acromiale se porte en direction crânio-ventrale
e: -ournit : un rameau pectoral qui descend entrejes deux muscles pectoraux et les irrigue ; un rameau
acromial qui passe sous le muscle deltoïde puis le traverse pour irriguer le plan superficiel de la région
r:romiale ; un rameau claviculaire qui se distribue surtout au muscle subclavier ; enfin, un rameau
seftoïdien qui accompagne la veine céphalique dans le triangle delto-pectoral. L'artère thoracique
atérale, relativement forte, passe au bord latéral du muscle petit pectoral puis sous le grand pecto-
-= ses rameaux mammaires latéraux contournent le bord de ce dernier. L'artère subscapulaire,
-•ettement plus distale, est en proportion plus faible que chez les Mammifères domestiques mais
: _ ésente la même disposition que chez eux. Sa branche principale est l'artère circonflexe de la sca-
rula. qui est émise presque au milieu du bord axillaire de cet os. L'artère thoraco-dorsale est grêle
e: variable. L'artère circonflexe crâniale (ou antérieure) et l'artère circonflexe caudale (ou posté-
~eure) de l'humérus sont toutes deux indépendantes. La première est grêle. La seconde, beaucoup
: JS forte, naft en regard du bord caudal du muscle subscapulaire, souvent un peu plus distalement ;
e e n'a pas de collatérale particulière.
Comme le bras, l'artère brachiale est beaucoup plus longue que chez les Mammifères domesti-
: j e s , mais ses rapports ne sont pas fondamentalement différents. La partie proximale est accom-
pagnée à son bord crânial par les nerfs médian et musculo-cutané, au bord caudal par le nerf ulnaire
st atéralement par les veines brachiales. La veine basilique longe sa face médiale et le nerf médian,
revenu son seul nerf satellite, passe médialement à sa partie distale. Le faisceau vasculo-nerveux
est perceptible sous la peau et le fascia antébrachial sur toute la longueur du bras. L'artère pro-
fonde du bras est forte. Emise dans le tiers proximal du bras, elle délègue caudalement à l'humérus
- - rameau deltoïdien et l'artère nourricière de l'humérus. Elle se termine sous le muscle triceps bra-
al par l'artère collatérale moyenne, anastomosée derrière l'épicondyle latéral au rameau récur-
-ent de l'artère interosseuse commune, et par l'artère collatérale radiale, qui descend dans le pli
coude et s'anastomose à l'artère récurrente radiale, issue de la radiale. L'artère bicipitale est rem-
: acée par deux ou trois rameaux musculaires qui se distribuent de façon variable aux muscles anté-
- eurs du bras. Il existe deux artères collatérales ulnaires, l'une proximale ou supérieure et l'autre
: stale ou inférieure. Toutes deux participent au réseau articulaire du coude et s'anastomosent à
3rtère récurrente ulnaire, émise par l'artère ulnaire. Il n'y a pas d'artère transverse du coude, celle-
: ayant pour équivalent le segment initial de l'artère ulnaire.
Les artères de l'avant-bras proviennent des deux branches terminales de l'artère brachiale, qui
se séparent environ un centimètre au-dessous de l'interligne articulaire du coude.
L'artère radiale, bien qu'un peu plus faible que l'ulnaire, continue la direction de la brachiale,
r le passe entre le lacertus fibrosus et le tendon terminal du muscle biceps brachial et vient se pla-
cer près du bord radial du muscle long extenseur du carpe, où elle est couverte par le bord corres-
pondant du muscle brachio-radial. Elle rejoint là le rameau superficiel du nerf radial et descend avec
- d'abord entre les muscles supinateur et rond pronateur puis entre le muscle brachio-radial et les
—uscles fléchisseur superficiel des doigts et fléchisseur radial du carpe. Dans le quart distal de l'avant-
i r a s , elle est superficielle et aisément palpable (prise du pouls) entre le fort tendon de ce dernier
muscle et l'extrémité correspondante du radius. Elle quitte alors le nerf radial puis contourne le bord
302 -
zollicial du carpe en passant sous les tendons des muscles long abducteur et court extenseur du
r-ouce. Elle atteint l'espace qui sépare l'os métacarpien du pouce de celui de l'index et le traverse
en passant entre les deux chefs du premier muscle interosseux dorsal. Elle se termine par l'artère
principale du pouce, qui fournit l'artère du bord adjacent de l'index (A. radiale de l'index) et par le
-ameau qui, en s'anastomosant à son homologue ulnaire, constitue l'arcade palmaire profonde, d'où
r-ocèdent les artères métacarpiennes palmaires.
Chemin faisant, l'artère radiale a émis : 1 ) juste sous le coude, l'artère récurrente radiale, qui
-emonte s'anastomoser au réseau articulaire du coude et à l'artère collatérale radiale ; 2) en regard
r J bord distal du muscle carré pronateur, le rameau carpien palmaire, qui va former avec son homo-
ogue ulnaire le réseau palmaire du carpe, situé entre les articulations du carpe et les tendons des
~uscles fléchisseurs des doigts ; 3) le rameau palmaire superficiel, qui traverse et irrigue au pas-
sage les muscles de l'éminence thénar et va s'anastomoser à la terminaison de l'artère ulnaire pour
-rimer l'arcade palmaire superficielle (parfois incomplète), entre les tendons des muscles fléchis-
seurs des doigts et le fascia palmaire superficiel : 4) le rameau carpien dorsal est émis à l'arrivée
r e "artère sur le bord de la face dorsale du carpe ; il s'anastomose à son homonyme ulnaire et à
-ameau de l'artère interosseuse dorsale pour former le réseau dorsal du carpe, d'où procèdent
es artères métacarpiennes dorsales.
L'artère ulnaire, un peu plus forte que la radiale, s'en sépare à angle aigu. Elle longe d'abord
e -erf médian sur un court trajet puis le croise. Elle passe obliquement à la face profonde des mus-
: es rond pronateur puis fléchisseur radial du carpe et fléchisseur superficiel des doigts pour rejoin-
t e le nerf ulnaire vers la mi-longueur de l'avant-bras. Elle suit avec ce nerf le muscle fléchisseur
- naire du carpe, qui la couvre par son bord palmaire. Elle passe ensuite contre l'os pisiforme, entre
es deux plans du rétinaculum des fléchisseurs et s'infléchit à la surface des tendons des muscles
- échisseurs des doigts à la rencontre du rameau palmaire superficiel de la radiale pour former l'arcade
maire superficielle. Cette dernière est incomplète sur un sujet sur trois environ, l'artère ulnaire
" r j r n i s s a n t alors directement les artères digitales communes palmaires.
Les principales collatérales de l'artère ulnaire sont : les artères récurrente ulnaire et interosseuse
:ommune, puis les rameaux carpiens palmaire et dorsal, enfin le rameau palmaire profond. L'artère
-ecurrente ulnaire, émise tout près du coude, se divise en deux rameaux, antérieur et postérieur,
: - entourent l'épicondyle latéral de l'humérus et après avoir contribué au réseau articulaire du coude,
: anastomosent aux artères collatérales ulnaires. L'artère interosseuse commune naît un peu au-
r a à de la tubérosité du radius, s'applique contre la face palmaire de la membrane interosseuse de
;.ant-bras et après un bref trajet, donne deux rameaux : a) l'artère interosseuse palmaire (ou anté-
" eure) fournit, outre des rameaux musculaires, l'artère nourricière du radius et celle de l'ulna, ainsi
r j ' u n grêle rameau satellite du nerf médian, vestige de l'artère médiane. A la partie distale de l'espace
^terosseux, elle envoie une faible branche au réseau palmaire du carpe et traverse la membrane
r:erosseuse. Elle s'anastomose alors à l'interosseuse dorsale puis va alimenter le réseau dorsal du
:arpe. b) l'artère interosseuse dorsale (ou postérieure) perfore la membrane interosseuse et en suit
; "ace dorsale pour aller s'anastomoser par sa partie distale à la précédente. Outre des rameaux
— jsculaires, elle fournit l'artère récurrente interosseuse, qui remonte contribuer au réseau articu-
Les artères de la main sont organisées selon le schéma général mais il n'y a pas d'artères digita-
•es communes dorsales. Celles-ci sont suppléées par les artères métacarpiennes dorsales, qui pro-
ennent du réseau dorsal du carpe, échangent à travers les espaces intermétacarpiens II, III et IV
ras rameaux perforants avec leurs homologues palmaires puis se divisent à la racine des doigts pour
ronner les grêles artères digitales propres dorsales. Les artères métacarpiennes palmaires naissent
re l'arcade palmaire profonde et se terminent à la partie distale des espaces intermétacarpiens en
=e jetant dans les artères digitales communes palmaires. Celles-ci, émises par l'arcade palmaire super-
" :ielle, sont plus fortes mais plus courtes. Après avoir reçu les précédentes, elles se divisent et
ronnent les artères digitales propres palmaires, qui sont plus importantes que leurs homologues
Artère thoracique externe
Artère axillaire
Artère cervicale superficielle
vertébrale
A . scapulaire dorsale
A . cervicale profonde
costo-cervical
Première art. intercostale dorsale
_ A . vertébrale thoracique
A . subclavière gauche
brachio-céphalique
de l'aorte
} thoracique externe
intercostales dorsales
} broncho-œsophagienne
Rameaux intercostaux ventraux
Ram. dorsaux des art. intercost. dorsales
A o r t e thoracique
Artères intercostales dorsales
perforants de l'a. t h o r . int.
Ram. dorsaux dès art. intercost.
costo-abdominale dorsale
cœliaque
abdominale
mésentérique crâniale
rénale gauche
Rameaux
mammaires phrénique caudale
abdominale crân.
lombaires
rameaux
dorsaux
A . musculo-phrénique
Ram. intercostaux
A . épigastrique crâniale
A . épigast. crân.
A . mésentérique caudale
Artère ovarique gauche
Aorte
Rameaux mammaires
A . circonflexe iliaque
A . sacrale médiane
Artère iliaque interne
Artère honteuse interne
Artère glutéale caudale
Artère iliaque externe
Artère épigastrique
A . épigastrique caudale superficielle
Artère abdominale caudale
Artère fémorale
Tronc pudendo-épigastrique
Artère honteuse externe
Artère labiale ventrale
Artère profonde de la cuisse.
A . circonflexe médiale de la cuisse
dorsales et s'anastomosent en arcade au bout de chaque doigt. Entre le pouce et l'index, l'espace
ntermétacarpien ne possède, à sa face palmaire, qu'une seule et forte artère principale du pouce,
émet avant de se continuer dans ce doigt l'artère radiale de l'index. Celle-ci n'est autre que la
: gitale propre palmaire abaxiale de l'index et le segment de la principale du pouce qui la précède
est une véritable digitale commune palmaire I.
V - ARTÈRES DU TRONC
(COLLATÉRALES DE L'AORTE DESCENDANTE)
Les branches collatérales de l'aorte descendante sont nombreuses mais d'importance
v è s inégale. Selon leur destination, on peut les classer en deux groupes bien distincts.
_e premier est celui des artères pariétales, disposées par paires régulières et destinées
eux parois du thorax et de l'abdomen. Le second, f o r m é d'artères moins nombreuses
—ais beaucoup plus importantes, irrigue une petite partie des organes thoraciques et se
d stribue à tous les viscères abdominaux.
A - COLLATÉRALES PARIÉTALES
(Pl. 52, 5 3 , 59, 6 1 , 6 3 , 6 5 , 1 4 8 à 150)
Les rameaux que l'aorte descendante délègue aux parois du thorax et de l'abdomen
sont essentiellement des artères segmentaires, qui ont conservé la disposition sériée et
svmétrique qu'elles avaient chez l ' e m b r y o n . T o u t e f o i s , cette organisation originelle est
rouleversée et f o r t e m e n t remaniée dans les régions crâniale et caudale du corps lors de
a f o r m a t i o n du cou (organisation de l'artère vertébrale) et du développement des m e m -
r - e s . Ainsi, les artères segmentaires de la partie la plus crâniale du thorax deviennent
ces collatérales secondaires des artères subclavières, tandis que celles de la région sacrale
et de la queue, ainsi que les dernières lombaires, proviennent des branches terminales
: e l'aorte.
Seules restent donc à décrire ici les artères intercostales dorsales, émises par l'aorte
: i o r a c i q u e , et les artères lombaires, qui proviennent de l'aorte abdominale. A la limite
des deux régions, l'artère costo-abdominale dorsale fait transition, tandis que les artères
ohréniques et, chez les Carnivores, le Lapin et le Porc, l'artère abdominale crâniale n ' o n t
D us la disposition segmentaire' 1 1 .
ORIGINE
Les premières paires ne proviennent pas de l'aorte, mais du tronc costo-cervical, direc-
:ement ou par l'une de ses divisions, principalement par l'artère intercostale suprême.
_e tronc costo-cervical donne directement la première intercostale dorsale, de chaque
côté chez les Carnivores, à gauche seulement chez le Porc (où cette artère, très variable,
. ent à droite le plus souvent de la vertébrale ou encore peut manquer, d ' u n seul côté
ou des deux). Cette première artère est donnée par la cervicale profonde chez le Cheval.
E le vient de l'intercostale suprême dans les autres espèces. Les artères suivantes
' Chez les Carnivores, la partie t e r m i n a l e de l'aorte é m e t en o u t r e l'artère c i r c o n f l e x e iliaque p r o f o n d e . Celle-ci naît sur l'artère
aque e x t e r n e chez les autres M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s et chez l ' H o m m e . Elle sera en c o n s é q u e n c e décrite avec c e t t e dernière.
306 -
Rameau spinal
Rameau dorsal
Rameaux musculaires
Rameau collatéral
-Rameau perforant
Sternum
Les artères intercostales dorsales directement émises par l'aorte ont donc les rangs
III à XI chez l'Homme, IV - parfois III - à XII chez les Ruminants et les Carnivores, V à
XI chez le Lapin, V - parfois VI - à XIII ou XIV chez le Porc, V ou VI à XVII chez les Equi-
dés. Elles naissent perpendiculairement à la face dorsale de ce vaisseau, chaque paire
en regard du milieu du corps de la vertèbre de même rang. Les points d'origine des artè-
res d'une même paire sont beaucoup plus rapprochés dans les premières que dans les
dernières. Chez les Equidés et les Ruminants, les deux ou trois premières paires provien-
nent chacune d'un bref tronc commun.^Cette disposition se retrouve souvent sur la plu-
part des paires chez le Porc, sur la première seulement chez les Carnivores. D'autre part,
peut arriver que deux ou plusieurs artères d'un même côté naissent en commun. C'est
souvent le cas chez le Chien pour la troisième, voire la deuxième, qui peuvent provenir
de la quatrième et non de l'intercostale suprême ; c'est aussi le cas chez l'Homme pour
la seconde, qui peut provenir de la troisième. Par exception et dans toutes les espèces,
une disposition de ce type peut exister à d'autres niveaux.
T R A J E T . RAPPORTS
Quelle que soit leur origine, les artères intercostales dorsales ont à peu près toutes
la même disposition. Seuls varient les rapports de leur partie initiale, qui croise le corps
des vertèbres.
L'aorte descendante étant située un peu à gauche, celles du côté droit sont un peu
plus longues que les gauches, plus nettement chez l'Homme que chez les Mammifères
domestiques. Chacune d'elles s'applique contre le corps vertébral et, sous la plèvre parié-
tale, se porte en direction dorso-crâniale pour atteindre l'espace intercostal auquel elle
est destinée. Sur le côté du corps vertébral, elle est croisée latéralement, de façon varia-
ble avec le côté et l'espèce, par le conduit thoracique (en principe situé du côté droit)
et par la veine azygos (droite ou gauche, selon l'espèce et le niveau : voir la description
des veines azygos). A son arrivée dans l'espace intercostal, elle est ensuite croisée, tou-
jours à sa face latérale, par le tronc sympathique. Chez les Mammifères domestiques,
la dernière, voire les deux dernières sont en partie cachées par l'attache des muscles
sous-lombaires aux dernières vertèbres thoraciques ou à la partie adjacente des derniè-
res côtes.
DISTRIBUTION
Le plus i m p o r t a n t est le rameau dorsal (Ramus dorsalis), qui passe au bord caudal
de l'articulation costo-transversaire avec le rameau dorsal du nerf thoracique correspon-
dant ; chez le Porc, il traverse la dépendance du foramen vertébral latéral qui perfore la
base du processus transverse. Il se termine sous le muscle longissimus du thorax par
deux rameaux cutanés, l'un médial et l'autre latéral, qui accompagnent les divisions simi-
laires du nerf. T o u t près de son origine, en regard du foramen intervertébral, il a émis
le rameau spinal (R. spinalis), qui pénètre par ce dernier (ou, selon le rang et l'espèce,
par le f o r a m e n vertébral latéral qui en tient lieu) dans le canal vertébral. Ce rameau se
distribue aux corps vertébraux et surtout à la moelle épinière, aux méninges et aux raci-
nes des nerfs spinaux en s ' a n a s t o m o s a n t aux artères spinales ventrale et éventuellement
dorsale. Le rameau cutané médial (R. cutaneus medialis) passe entre les muscles multi-
fide et épineux du dos et leur donne des divisions ainsi q u ' a u x arcs dorsaux des vertè-
bres et à leurs articulations. Il traverse ensuite les aponévroses d'origine des muscles
dorsaux, qu'il contribue aussi à irriguer et se distribue à la peau voisine du plan médian.
Il manque chez le Porc. Le rameau cutané latéral (R. cutaneus lateralis) naît souvent de
f a ç o n isolée sur l'artère intercostale dorsale. Il passe entre les muscles longissimus et
ilio-costal du thorax ou à travers le longissimus, puis traverse les parties sus-jacentes
des muscles dentelés dorsaux du thorax et grand dorsal. Il donne des divisions à tous
ces muscles et s'arborise dans un secteur de la peau plus latéral et plus large que le pré-
cédent. Il ne mérite t o u t e f o i s pas son nom dans les artères situées sous l'épaule, où sa
distribution se limite aux muscles couverts par cette dernière.
Chez l ' H o m m e , un rameau collatéral (R. collateralis) est émis près de l'angle de la
côte et va courir au bord crânial de la côte de rang suivant. De tels rameaux existent
de f a ç o n irrégulière et fragmentaire chez les Equidés. Chez les Carnivores et le Porc, le
même nom est donné à des divisions qui croisent la face médiale de la côte de m ê m e
rang que l'artère et en longent le bord crânial sur une distance variable.
L'artère intercostale dorsale fournit aux parties latérales de la paroi thoracique situées
caudalement à la région scapulaire des rameaux cutanés latéraux (Rami cutanei latéra-
les) qui donnent au passage quelques branches aux muscles qu'ils traversent. Ces rameaux
f o r m e n t avec ceux des autres artères trois séries longitudinales : l'une, la plus faible,
au bord latéral du muscle ilio-costal, la seconde, la plus forte et seule décrite chez l'Homme,
vers la mi-hauteur des espaces intercostaux, la troisième dorsalement aux articulations
costo-chondrales. Lorsque existent des mamelles thoraciques ou abdominales, les rameaux
correspondants de cette dernière série contribuent à leur irrigation par des rameaux mam-
maires (Rami mammarii). Sous l'épaule, ces rameaux latéraux ont une distribution uni-
q u e m e n t musculaire.
Enfin, les artères qui longent les côtes asternales donnent au passage de petits
rameaux phréniques (Rami phrenici) destinés à la partie costale du diaphragme.
Cette artère (A. costoabdominalis dorsalis) est en fait la dernière de la série des inter-
costales dorsales, dont elle partage t o u s les caractères. Mais c o m m e elle est située au
bord caudal de la dernière côte, elle n ' e s t pas logée dans un espace intercostal et reçoit
une dénomination différente. Le nom d'artère subcostale (A. subcostalis) qui lui est donné
chez l ' H o m m e ne peut convenir chez les M a m m i f è r e s domestiques. Chez le Porc et le
Chien, elle est courte, suppléée vers la partie ventrale de la côte par des divisions de
l'artère abdominale crâniale. Dans les autres espèces domestiques comme chez l ' H o m m e ,
elle se prolonge au-delà de l ' e x t r é m i t é ventrale de cet os dans la paroi abdominale, prin-
cipalement entre les muscles transverse et oblique interne de l'abdomen et s'anastomose
à des ramuscules de la dernière intercostale dorsale, des premières lombaires et de l'épi-
gastrique crâniale. De cette dernière artère procède même chez le Bœuf un véritable
rameau costo-abdominal ventral.
- 309
ARTÈRES LOMBAIRES (Pl. 52, 53, 59, 61, 63, 148, 150, 167, 168)
Les artères lombaires (Aa. lumbales) c o n t i n u e n t la série des intercostales dorsales,
-eurs paires sont en nombre égal à celui des vertèbres lombaires.
ORIGINE
T R A J E T . RAPPORTS. DISTRIBUTION
Chaque artère lombaire se porte en direction un peu caudale sur le côté du corps
ce la vertèbre correspondante, où elle est croisée latéralement par le tronc s y m p a t h i q u e .
_3 première ou les deux premières, selon l'espèce et le côté, sont couvertes par les piliers
c_ diaphragme, auxquels elles délèguent de grêles rameaux phréniques. Caudalement
a ce muscle, celles du côté droit sont cachées par la veine cave caudale. Chaque artère
casse ensuite entre le corps vertébral et les muscles psoas pour atteindre l'espace inter-
"ansversaire, qu'elle parcourt j u s q u ' a u bord latéral du muscle carré des lombes. Chez
es Equidés et chez l ' H o m m e , elle traverse ensuite l'aponévrose d'origine du muscle trans-
.erse de l'abdomen et descend entre celui-ci et l'oblique interne de l'abdomen dans la
caroi du flanc, où elle anastomose ses divisions à celles de ses voisines, des dernières
-tercostales et des artères épigastriques et circonflexe iliaque profonde. Dans les autres
esDèces, elles ne dépassent guère l ' e x t r é m i t é des processus transverses lombaires et
>cnt suppléées principalement par l'artère abdominale crâniale chez le Porc, les Carnivo-
"5S e Lapin et, à défaut de celle-ci, par la circonflexe iliaque profonde chez les Ruminants.
Les artères phréniques crâniales (Aa. phrenicae craniales) n ' e x i s t e n t que chez les
Equidés et chez l ' H o m m e , chez lequel, elles sont qualifiées de " s u p é r i e u r e s " . De faible
calibre, elles naissent de l'aorte en regard de la face dorso-crâniale des piliers du dia-
ohragme. Chez les Equidés, elles procèdent souvent d ' u n bref tronc c o m m u n et bien plus
•arement de l'une des dernières intercostales dorsales. Elles se distribuent aux piliers du
diaphragme et s ' a n a s t o m o s e n t aux divisions ultimes des rameaux intercostaux ventraux
et de l'artère péricardiaco-phrénique; chez les Equidés, un rameau médiastinal c o n s t a n t
supplée celle-ci en grande partie.
Les artères phréniques caudales (Aa. phrenicae caudales) manquent chez les Equi-
dés et quelquefois chez le M o u t o n et la Chèvre. Elles sont séparées, une de chaque côté,
chez l ' H o m m e (où elle sont dites, " i n f é r i e u r e s " ) , chez les Carnivores et parfois chez le
3œuf, alors qu'elles naissent par un bref tronc c o m m u n dans les autres espèces ; cette
dernière disposition se présente d'ailleurs parfois chez l ' H o m m e et chez le Chat. Chez
es Carnivores, chaque artère provient normalement du début de l'artère abdominale
310 -
crâniale. Par exception, elle peut naître chez eux sur l'aorte même, au niveau du foramen
aortique du diaphragme, ce qui est la disposition normale chez l ' H o m m e . Chez les Rumi-
nants, le Porc et parfois chez le Chat, le tronc c o m m u n aux deux artères prend naissance
sur l'artère coeliaque. Chez le Lapin, il naît à la face dorsale de l'aorte, en regard de la
onzième vertèbre thoracique, parfois même avec la dernière artère intercostale dorsale
droite ; par exception, il peut provenir de l'artère cœliaque ou, c o m m e chez les Carnivo-
res, du début de l'artère abdominale crâniale. Chacune des artères phréniques caudales
se porte sous le péritoine à la face abdominale du pilier correspondant du diaphragme
et s ' y ramifie, e n v o y a n t ses divisions j u s q u ' a u centre tendineux de ce muscle et dans
; e secteur adjacent de la partie costale. Elle a préalablement envoyé à la glande surrénale
Le rameau crânial se porte vers l'arc costal, près duquel il se subdivise en multiples
branches anastomosées à celles de l'artère épigastrique crâniale. Chez le Porc, il atteint
a dernière côte et longe la partie distale de son bord caudal, où il supplée l'artère costo-
abdominale dorsale. Le rameau caudal se distribue dans la région moyenne du flanc et
anastomose ses divisions à celles de l'artère épigastrique caudale. Chez le Chat, il s'anas-
tomose au rameau crânial de l'artère circonflexe iliaque profonde et envoie des branches
.usqu'au voisinage de la région inguinale. De nombreuses divisions perforent le muscle
oblique interne de l'abdomen pour irriguer l'oblique externe et pour certaines d'entre elles,
a musculature cutanée et la peau. D'autres, plus grêles, v o n t au muscle transverse de
abdomen et au péritoine.
B - COLLATÉRALES VISCÉRALES
(Pl. 1 4 8 , 1 5 0 à 166)
et simple chez les Ongulés. Dans toutes les espèces, ses divisions peuvent toutefois naî-
tre de façon isolée, ce qui est particulièrement fréquent chez le Bœuf et le Porc.
L'origine peut se faire sur la face dorsale de l'aorte, parfois sur le côté ou à la face
ventrale, ou encore sur l'une des premières artères intercostales dorsales fournies par
l'aorte.
Le trajet est bref, contre l'aorte (généralement à sa droite quand le tronc est impair)
puis, dans le médiastin, contre l'œsophage. Les rapports se font avec les organes préci-
tés et avec la plèvre médiastinale.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Les Equidés n'ont qu'une seule artère broncho-œsophagienne, qui naît sur l'aorte
à droite et très près du tronc commun aux artères intercostales dorsales de la cinquième
paire, souvent en commun avec lui, parfois avec celui de la sixième paire. Elle descend
sur la face droite de l'aorte, donne au passage, habituellement par un bref tronc com-
mun, les deux rameaux œsophagiens et se termine par les rameaux bronchiques dorsa-
lement à la bifurcation de la trachée. Les rameaux œsophagiens sont l'un dorsal, le plus
fort, et l'autre ventral. Ils cheminent à petite distance de l'œsophage avec les troncs
vagaux et lui délèguent une succession de ramuscules ; des rameaux rétrogrades remon-
tent en outre contre ce conduit dorsalement au cœur. Quant aux rameaux bronchiques,
ils se séparent à angle aigu et gagnent presque aussitôt la face dorsale des bronches.
La variabilité est aussi grande chez le Porc, où les rameaux bronchiques ont souvent
une origine isolée. Les rameaux œsophagiens sont en outre brefs et ne s'anastomosent
pas directement à ceux de l'artère gastrique gauche. Ils sont en effet suppléés caudale-
ment au cœur par des rameaux directement issus de l'aorte, dans le médiastin caudal.
Le Chat possède, contrairement à ce qui est souvent admis, deux véritables artères
oroncho-œosophagiennes, qui sont situées plus crânialement que chez le Chien. Leurs
'ameaux oesophagiens, très courts, sont suppléés caudalement au cœur par trois ou quatre
assez f o r t s rameaux issus d'artères intercostales dorsales de rang variable. A gauche,
artère broncho-œosphagienne naît de l'aorte, juste après l'émission de l'artère subcla-
. ère gauche ou sur cette dernière même ; à droite, elle vient de la 4 e , 5 e ou 6 e artère
ntercostale dorsale. Des deux côtés, un rameau œsophagien ascendant va s ' a n a s t o m o -
ser à un rameau descendant émis par le tronc costo-cervical.
Chez le Lapin, l'artère broncho-œsophagienne est le plus souvent paire. Elle naît de
artère intercostale suprême, en regard du premier espace intercostal. Elle croise l'œso-
phage, auquel elle donne un long rameau descendant et des ramuscules ascendants, puis
se continue par un rameau bronchique qui gagne le hile du p o u m o n en longeant la termi-
naison de la trachée. Elle donne aussi des rameaux à cette dernière, au péricarde et chez
e jeune, au t h y m u s .
L'Homme n'a pas d'artère broncho-œsophagienne. Chez lui, l'aorte donne isolément : 1) des
•3meaux péricardiques grêles, peu nombreux et variables ; 2) deux artères bronchiques : une droite,
qui naît en général avec la troisième intercostale dorsale de ce côté et une gauche, le plus souvent
double, qui vient directement de l'aorte près de la bronche principale gauche ; cette disposition existe
oarfois aussi à droite ; 3) trois ou quatre rameaux oesophagiens qui viennent de la face ventrale
de l'aorte et s'anastomosent en arcades contre l'oesophage ; 4) des rameaux médiastinaux nom-
breux mais très grêles.
ORIGINE
Elle naît à la face ventrale de l'aorte abdominale, entre les piliers du diaphragme,
au voisinage immédiat du hiatus aortique. Elle peut, par anomalie, provenir de l'artère
mésentérique crâniale' 1 '.
T R A J E T . RAPPORTS
DISTRIBUTION
L'artère coeliaque se termine au bord crânial du pancréas, en principe par trois bran-
ches : une gauche, l'artère splénique, une moyenne, dite gastrique gauche, et une droite,
l'artère hépatique. Ces trois artères procèdent d'une véritable trifurcation chez l ' H o m m e ,
les Equidés et les Carnivores. La disposition n ' e s t différente q u ' e n apparence chez les
Ruminants, où l'artère cœliaque, plus longue que dans les autres espèces, semble se ter-
miner par quatre branches, la première collatérale de la splénique partant de l'origine même
de celle-ci. Il y a bifurcations successives chez le Porc, souvent aussi chez le Chien, où
la gastrique gauche naît sur la splénique et chez le Lapin, où elle provient de l'hépatique.
(1 ) L ' e x i s t e n c e d ' u n t r o n c c œ l i a c o - m é s e n t é r i q u e est normale chez les C é t a c é s , c j r t a i n s Chiroptères et Insectivores (Hérisson) ainsi
que chez de rares Rongeurs (Cobaye). Chez les M o n o t r è m e s , l'artère cœliaque fait m ê m e d é f a u t , ses b r a n c h e s naissant i s o l é m e n t
sur la partie initiale de la m é s e n t é r i q u e crâniale.
w
Uretère gauche
A. gastro-épiploïque gauche
3ans toutes les espèces, les anomalies de division ne sont pas rares. Il s'agit le plus sou-
• ent de variations d'origine de l'artère gastrique gauche, qui peut provenir de l'une des
deux autres branches ou être subdivisée (Porc, Lapin, en particulier) ; ainsi sont repro-
r - t e s des dispositions qui sont normales dans diverses autres espèces. Il arrive aussi
:_e artère hépatique provienne directement de l'aorte, l'artère cœliaque se trouvant ainsi
rédoublée.
Avant sa division terminale, l'artère cœliaque n'a d'autre collatérale que l'artère (ou
es artères) phrénique caudale chez le Porc, les Ruminants et parfois chez le Chat et le
_eoin. Chez les Ruminants et parfois chez le Porc, elle donne en outre de grêles rameaux
sjrrénaux crâniaux.
; ; enique émet les artères ruminales, qui représentent ses rameaux gastriques, traverse
a zone d'adhérence qui tient lieu de ligament gastro-splénique et se termine toute entière
dans la rate.
De façon variable avec l'espèce (voir particularités spécifiques), l'artère splénique
emet les collatérales suivantes : 1 ) des rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) desti-
~és au lobe gauche du pancréas ; 2) des artères gastriques brèves (Aa. gastricae bre-
• es), flexueuses et multiples, qui traversent le ligament gastro-splénique pour irriguer
e fundus et la partie adjacente de la grande courbure de l'estomac ; 3) des rameaux splé-
-iques (Rami lienales) qui plongent dans le hile de la rate. Chez le Porc, l'artère splénique
^ournit en outre, non loin de son origine, l'artère gastrique gauche et le plus souvent un
-ameau particulier pour le diverticule gastrique ; en outre, les rameaux destinés à la par-
: e dorsale de la rate et au secteur adjacent du fundus proviennent d'un tronc commun
qualifié de rameau gastro-splénique (R. gastrolienalis). Chez les Ruminants, l'artère splé-
- que émet les rameaux pancréatiques et les artères ruminales (Aa. ruminales), qui équi-
. aient à une petite partie de l'artère gastro-épiploïque gauche des autres espèces, et elle
se termine entièrement dans la rate.
caudé du foie
(Processus caudé)
Artère hépatique
Rameau
œsophagien
Artères Rameau
gastriques crânial
brèves A. gastrique
Grand droite
omentum Art. gastro-
(coupé) duodénale
Artères
gastriques
Corps de l'estomac
Elle est plus grêle que les deux autres divisions de l'artère cœliaque, sauf chez les Rumi-
nants, où elle dessert un territoire étendu. Issue directement de l'artère cœliaque chez
Homme, les Equidés, les Ruminants et en principe chez les Carnivores, elle vient de la
partie initiale de la splénique chez le Porc et assez souvent chez les Carnivores, de l'hépa-
tique chez le Lapin, où elle est dédoublée.
En atteignant le fundus de l'estomac, elle lui fournit des rameaux diversement déve-
oppés selon les espèces. Près du cardia, elle émet des rameaux œsophagiens (Rami œso-
phagei), en général au nombre de deux et qui peuvent naître par un tronc unique. Ces
•ameaux irriguent la partie abdominale de l'œsophage et remontent contre ce conduit
jusque dans le thorax, où ils s'anastomosent à ceux émis par l'artère broncho-
œsophagienne ou par l'aorte. Dans le re*ste de son parcours, l'artère gastrique gauche
délègue aux deux parois de l'estomac des rameaux flexueux qui courent sous le péri-
toine avant de se répartir dans ces dernières. Leurs divisions ultimes rencontrent celles
provenant de la grande courbure et fournies par les artères gastro-épiploi'ques. Chez les
Equidés, les rameaux destinés à chacune des parois proviennent d'une branche spéciale ;
artère se termine ainsi par un rameau antérieur ou " p a r i é t a l " (Ramus parietalis) - ancien-
nement "artère gastrique antérieure" - et un rameau postérieur ou " v i s c é r a l " (Ramus
. isceralis) - anciennement "artère gastrique postérieure" - qui courent en décrivant des
• exuosités chacun sur le versant correspondant de la petite courbure. Chez le Lapin, il
existe deux artères gastriques gauches qui naissent l'une près de l'autre sur l'artère hépa-
tique ; la première fournit les rameaux œsophagiens. Chez le Porc, le diverticule gastri-
que est irrigué par un vaisseau spécial, l'artère du diverticule (A. diverticuli), souvent émis
par la splénique t o u t près de la gastrique gauche, dont il complète le territoire ; cette
dernière se distribue presque uniquement à la paroi postérieure de l'organe. Quant à l'artère
gastrique gauche des Ruminants, elle présente une disposition plus complexe, qui sera
décrite avec les particularités spécifiques.
Quel que soit leur mode d'émission, qui sera précisé avec les particularités spécifi-
ques, les rameaux de l'artère hépatique sont : des rameaux pancréatiques, l'artère gas-
trique droite, l'artère gastro-duodénale et les rameaux hépatiques.
Les rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) sont surtout destinés au corps du pan-
créas, de façon accessoire à la partie adjacente du lobe droit. Ils manquent chez les Car-
nivores, où cette irrigation est assurée par l'artère pancréatico-duodénale crâniale.
L'artère gastrique droite (A. gastrica dextra) - anciennement "artère pylorique" - reste
dans le petit omentum et, d'abord située près de la partie crâniale du duodénum, croise
la surface du pylore et rejoint la petite courbure de l'estomac (de l'abomasum chez les
Ruminants, où elle se dédouble sur cette partie de son trajet). Elle donne des rameaux
au pylore et aux deux faces de l'estomac et s'anastomose en principe à l'artère gastri-
que gauche. Chez le Porc, elle irrigue seulement la paroi antérieure de l'organe et sans
s'anastomoser directement à la gastrique gauche, donne un rameau œsophagien.
L'artère gastro-duodénale (A. gastuoduodenalis) est plus forte que la précédente. Elle
se porte ventro-caudalement et à droite, vers la partie initiale du duodénum, et après un
court trajet, se termine par deux branches : 1 ) l'artère pancréatico-duodénale crâniale
(A. pancreaticoduodenalis cranialis), d'abord intimement unie au lobe droit du pancréas,
auquel elle donne des rameaux, chemine dans le mésoduodénum, contre les parties crâ-
niale et descendante du duodénum, qu'elle irrigue. Elle va s'anastomoser à plein canal
à son homologue caudale, qui provient de la mésentérique crâniale et qui suit l'organe
selon un trajet récurrent. 2) L'artère gastro-épiploïque droite (A. gastroepiploica dextra)
croise la face caudale de la partie initiale du duodénum et se continue dans le grand omen-
t u m en longeant la grande courbure de l'estomac (de l'abomasum chez les Ruminants)
en donnant des rameaux flexueux aux deux faces de ce viscère. Elle se termine en s'ana-
stomosant à son homologue gauche (sauf chez le Porc et le Lapin), après avoir donné
comme elle des rameaux gastriques et des rameaux épiploïques.
Quant aux rameaux hépatiques, ils se séparent dans la porte du foie et sont en prin-
cipe au nombre de deux, un droit (R. dexter) et un gauche (R. sinister), destinés aux par-
ties correspondantes du foie. Le premier est dédoublé chez les Carnivores et le Porc en
un rameau droit latéral et un rameau droit médial, qui naissent séparément sur l'artère
hépatique. Dans ces espèces, le rameau gauche donne pour sa part après un certain tra-
jet dans la glande plusieurs rameaux médiaux et latéraux. De l'un ou l'autre des rameaux
provient, de façon variable selon l'espèce, l'artère cystique (A. cystica), qui irrigue la vési-
cule biliaire et les conduits biliaires adjacents. La distribution des divers rameaux hépati-
ques a été décrite avec la vascularisation du foie.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
L'artère splénique est forte, entourée d'un plexus nerveux particulièrement déve-
loppé. Elle suit toute la longueur du fort sillon qui constitue le hile de la rate, dans lequel
elle échelonne la série de ses rameaux spléniques. Elle se sépare de l'organe à une dizaine
de centimètres de l'extrémité ventrale et devient à partir de là l'artère gastro-épiploïque
gauche, laquelle s'anastomose à son homologue droite dans la paroi superficielle du grand
omentum.
- 319
L'artère gastrique gauche est relativement grêle. Elle se termine à gauche et un peu
dorsalement au cardia par trois rameaux flexueux. L'un est le rameau œsophagien, plus
ou moins loin divisé en deux branches ; il est fréquent qu'il provienne du suivant. Celui-
ci, rameau gastrique antérieur (ou " p a r i é t a l " ) , contourne le bord caudal du cardia, croise
la petite courbure de l'estomac et se ramifie dans sa paroi antérieure. Il émet un peu au-
delà du cardia un rameau qui se distribue à la base et à la face antérieure du saccus cae-
cus. Le dernier est le rameau gastrique postérieur (ou " v i s c é r a l " ) . Il longe le revers pos-
térieur de la petite courbure et distribue ses divisions à la paroi correspondante de l'esto-
mac. Les deux rameaux gastriques et surtout le postérieur anastomosent leurs divisions
ultimes à celles de l'artère gastrique droite.
Non loin de son origine, l'artère splénique donne ensuite quelques rameaux pancréa-
tiques, un long rameau épiploi'que et surtout la forte artère ruminale droite, qui est la source
principale de l'irrigation du rumen. Celle-ci croise la face droite de l'atrium, suit dans le
tissu adipeux sous-péritonéal le sillon accessoire droit puis le sillon longitudinal
A. splénique 00
NJ
A. réticulaire Artère cœliaque O
A. ruminale gauche RESEAU (RETICULUM)
A. splénique Veine cave caudale
Rameau épiploïque RATE A. gastrique gauche
Rameaux A. ruminale droite Artère hépatique
coronaires RUMEN Veine porte
droits
PANCREAS (coupé)
FOIE
Rameau droit j
/• de l'a. hépatique
Ram. gauche J
Art. gastrique droite
Art. gastro-duodénale
A. pancréatico-duodénale crâniale
A. gastrique droite
A. gastro-épiploïque droite
FEUILLET (OMASUM)
CAILLETTE (ABOMASUM)
A. gastro-épiploïque gauche
droit du rumen jusqu'au sillon caudal, dont elle parcourt le fond pour aboutir à la face
pariétale. Elle fournit des rameaux à la paroi correspondante des deux sacs du rumen.
Elle donne au passage les rameaux coronaires droits puis les rameaux coronaires gau-
ches, qui suivent chacun le sillon homonyme. Ses arborisations terminales s'anastomo-
sent de façon variable à celles de l'artère ruminale gauche. Avec cette dernière, elle repré-
sente de façon évidente la partie initiale de l'artère gastro-épiploïque gauche des autres
espèces car, issue comme elle de la splénique, elle suit l'insertion du grand omentum
sur le rumen et lui délègue sur tout son trajet de fins rameaux. L'artère que nous décri-
rons plus loin sous le nom de gastro-épiploïque gauche n'équivaut qu'à une partie de celle
des autres espèces, ici captée par la gastrique gauche.
L'artère gastrique gauche semble chez le Bœuf continuer l'artère cœliaque ; elle naît
assez souvent sur le début de l'hépatique chez le Mouton et chez la Chèvre. Plus forte
que ses voisines, elle se distribue aux trois derniers compartiments de l'estomac. Elle
contourne la partie crâniale de l'atrium à droite du cardia puis croise la face droite du
réseau pour atteindre la face viscérale de l'omasum. Portée par un pli particulier du péri-
toine, elle décrit contre cette dernière une courbe à convexité dorsale, non loin de la cour-
bure de l'organe, et gagne ainsi la petite courbure de l'abomasum. Elle longe celle-ci dans
l'insertion du petit omentum en se dédoublant sur une partie de son trajet bien plus lon-
gue chez les petits Ruminants que chez le Bœuf, avant de s'anastomoser avec l'artère
gastrique droite au voisinage de l'incisure angulaire. En regard de la jonction atrio-
réticulaire, elle émet à angle très aigu l'importante artère gastro-épiploïque gauche. Celle-ci
croise la face droite du réseau pour atteindre le fundus de l'abomasum dans le conjonctif
qui unit ces compartiments gastriques à l'omasum. Elle rejoint ainsi la grande courbure
de l'abomasum, qu'elle longe dans l'insertion du grand omentum pour aller s'anastomoser
à l'artère gastro-épiploïque droite. Chemin faisant, elle émet de nombreux rameaux qui
se répartissent sur la face droite de l'atrium, la face correspondante du réseau, la base
de l'omasum et par une forte branche sur chacune, sur les deux faces de ce dernier, enfin
sur la grande courbure et la partie adjacente des faces de l'abomasum. Le long de ce
dernier, elle délègue aussi de multiples et grêles rameaux épiploïques. Chez les petits
Ruminants, une seconde collatérale, beaucoup plus grêle, est émise par la gastrique gauche
peu après la précédente : c'est l'artère réticulaire accessoire, qui se distribue à la face
viscérale du réseau et à la partie adjacente de l'omasum. L'artère gastrique gauche four-
nit ensuite quelques rameaux au réseau puis d'autres, beaucoup plus nombreux et impor-
tants, à l'omasum et à l'abomasum. Ceux de l'omasum se portent surtout sur sa cour-
bure et débordent sur la partie adjacente de la face pariétale. Ceux de l'abomasum se
répartissent sur les deux faces de l'organe et s'anastomosent à ceux des artères gastro-
épiploi'ques ; ils sont particulièrement forts dans le sillon omaso-abomasique.
A. du diverticule
Lobe droit latéral du foie
Diverticule de
hépatique médial droit
gastro-duodénale
R. gastro-splénique
A. gastro-épiploïque
R. œsophagien droite
(rétrograde) A. pancréatico-
duodénale crân.
Rameau pancréatique
Lobe gauche
du pancréas
Artère splénique
Artcrcs
gastriques
Lobe droit
méd. du foie
droit
du pancréas
biliaire.
et A. cystique
A. gastro-épiploïque droite
A. gastro-
épiploïque
Lobe gauche médial du foie
Estomac
Grand omentum
PORC (PI. 1 5 4 ) - L'artère cœliaque prend naissance au niveau de la dernière vertèbre tho-
racique ou de la première lombaire. Longue de deux centimètres environ, elle se termine
par bifurcation, la gastrique gauche provenant de la splénique. Tout près de son origine,
elle émet l'artère phrénique caudale et quelquefois des rameaux surrénaux crâniaux.
L'artère splénique longe le bord crânial du lobe gauche du pancréas puis passe, dans
e ligament gastro-splénique, entre la rate et le diverticule de l'estomac. Son trajet et ses
rapports ne présentent ensuite rien de particulier. Peu après son origine, elle émet l'artère
gastrique gauche, qui rejoint presque aussitôt le fundus de l'estomac, croise caudale-
ment le cardia et descend, à quelque distance de la petite courbure, sous le péritoine
de la paroi postérieure de l'estomac, à laquelle elle se distribue principalement. Cette artère
ne donne que de façon inconstante les rameaux œsophagiens, lesquels proviennent plus
souvent de la gastrique droite. En outre, elle est assez souvent double, parfois triple, et
une de ces divisions peut provenir de l'artère hépatique (ce dernier cas s'est présenté
sur la pièce de la planche 1 54). Juste après la gastrique gauche et quelquefois en com-
mun avec elle, la splénique fournit l'artère du diverticule, qui se distribue à celui-ci et
à la partie adjacente du fundus gastrique. Les principaux rameaux de l'artère splénique
destinés au lobe gauche du pancréas sont portés par un seul et assez fort rameau pan-
créatique, qui naît peu après les collatérales précédentes. Près de l'extrémité dorsale de
la rate est émis un rameau gastro-splénique qui fournit des divisions à cette partie de
la rate et d'autres à la partie de l'estomac qui en est voisine. Les autres rameaux spléni-
ques et les artères gastriques brèves ne présentent rien de particulier. L'artère gastro-
épiploïque gauche ne s'anastomose pas directement à son homologue droite mais se divise
en plusieurs grêles rameaux parallèles qui rejoignent ceux de celle-ci le long de la grande
courbure de l'estomac.
L'artère hépatique est nettement plus grosse que la splénique. Sa ramescence pré-
sente de nombreuses variations individuelles. Les rameaux pancréatiques, dont le nom-
bre va de deux à six ou sept, irriguent la plus grande partie du pancréas. Les rameaux
hépatiques alternent ensuite avec les rameaux gastriques. Le premier émis est le rameau
droit latéral, qui fournit celui du lobe caudé. Puis naît l'artère gastro-duodénale, en grande
partie incrustée dans le pancréas. Elle donne plusieurs grêles rameaux à celui-ci et au
pylore avant de se terminer par les artères pancréatico-duodénale crâniale et gastro-
épiploïque droite, qui ne présentent pas de particularité digne de mention. Le rameau droit
médial, d'où provient l'artère cystique, est ensuite émis un peu avant le rameau gauche,
au-delà duquel l'hépatique se continue par l'artère gastrique droite. Celle-ci, appliquée
contre la paroi de l'estomac, se divise en plusieurs rameaux flexueux qui franchissent
la petite courbure pour se répartir principalement sur la face antérieure de l'organe. Elle
fournit en outre le plus souvent les rameaux œsophagiens, qui remontent au-delà du dia-
phragme pour s'anastomoser à ceux émis par l'aorte thoracique.
CARNIVORES (PI. 1 5 2 ) - L'artère cœliaque est émise en regard de la première vertèbre lom-
baire. Elle est longue de 1 5 à 20 mm chez un chien de taille moyenne, de 4 à 6 mm chez
le Chat et se termine en principe par trifurcation. Souvent pourtant chez le Chien et quel-
quefois chez le Chat, l'artère gastrique gauche forme un très bref tronc commun avec
la splénique. Chez le Chat, l'artère cœliaque fournit parfois la phrénique caudale.
L'artère splénique longe dorsalement le bord crânial du pancréas puis croise la face
caudale du fundus gastrique. Elle semble se bifurquer à ce niveau, un fort rameau spléni-
que proximal se portant à la partie dorsale du hile de la rate, qu'elle-même ne rejoint qu'à
sa mi-hauteur ou un peu plus bas. Elle fournit ensuite des rameaux spléniques distaux
et se continue par l'artère gastro-épiploi'que gauche. Au bord crânial du pancréas, elle
a émis trois ou quatre rameaux pancréatiques, dont un est en général dominant. Le rameau
splénique proximal, déjà cité, est parfois double ; il donne ses divisions à la moitié dor-
sale de la rate et le plus souvent des rameaux au fundus de l'estomac, à la manière du
rameau gastro-splénique décrit chez le Porc. Ces rameaux gastriques peuvent aussi venir
directement de la splénique ; chez le Chat, deux ou trois d'entre eux naissent non loin
de l'origine de celle-ci. En regard de la moitié ventrale de la rate, l'artère splénique donne
de multiples rameaux à celle-ci, rameaux dont les principaux envoient en outre de
324 -
Artère cœliaque
ameau œsophagien
Partie descendante
du duodénum
longues et fines divisions dans le voile omental. Elle donne aussi quelques artères gastri-
ques brèves. L'artère gastro-épiploïque gauche chemine dans le grand omentum non loin
de la grande courbure de l'estomac et s'anastomose directement à son homologue droite.
Ses rameaux gastriques et omentaux ne présentent rien de particulier.
L'artère gastrique gauche, plus grêle que la splénique, naît assez souvent sur l'ori-
gine de celle-ci ; elle est parfois double, surtout chez le Chien. Elle répartit ses branches
sur les deux faces de l'estomac, mais les rameaux principaux vont sur la paroi caudale.
Elle s'anastomose à la gastrique droite près de l'incisure angulaire. Près du cardia, elle
a fourni deux ou trois grêles rameaux œsophagiens et les rameaux gastriques les plus
volumineux.
L'artère hépatique est nettement plus forte que les précédentes. Elle est d'abord
incrustée dans le pancréas, au corps duquel elle fournit plusieurs rameaux. Puis elle con-
tourne la porte du foie dans le petit omentum et fournit successivement au foie le rameau
droit latéral, dont naît l'artère du lobe caudé, puis le rameau droit médial et le rameau
gauche, qui émet à son tour l'artère cystique (laquelle peut naître isolément sur l'hépati-
que). Elle se termine par deux branches : 1 ) l'artère gastrique droite, la plus grêle, croise
le pylore et suit la petite courbure de l'estomac pour aller s'anastomoser à la gastrique
gauche. Il arrive qu'elle naisse du rameau hépatique gauche. Elle fournit chez le Chat
un rameau pancréatique particulier. 2) L'artère gastro-duodénale est plus forte mais courte.
Après avoir croisé le bord crânial du pancréas, elle donne la gastro-épiploïque droite, qui
va s'anastomoser à son homologue gauche et ne présente rien de particulier quant à son
trajet et à sa distribution, et l'artère pancréatico-duodénale crâniale, volumineuse, qui
est sa continuation. Cette dernière chemine d'abord dans le lobe droit du pancréas puis
se place contre la petite courbure du duodénum pour aller s'anastomoser à son homolo-
gue caudale.
LAPIN (PI. i55i - Longue d'une dizaine de millimètres, l'artère cœliaque prend naissance
en regard de la première vertèbre lombaire. Elle émet vers sa mi-longueur l'artère spléni-
que puis de grêles rameaux pancréatiques avant de se terminer par deux branches : les
artères gastrique gauche et hépatique.
L'artère splénique présente une disposition comparable à celle qu'on trouve chez les
Carnivores ou les Equidés. Elle donne, derrière le fundus gastrique, quelques rameaux
oancréatiques ténus puis, en regard de la rate, quatre ou cinq rameaux pour cet organe
et d'autre part des artères gastriques brèves, dont les principales vont au fundus même.
Elle se continue au-delà de la rate par l'artère gastro-épiploïque gauche, qui chemine à
distance de l'estomac dans le grand omentum ; elle fournit dans celui-ci ses rameaux
habituels et s'épuise sans s'anastomoser directement à son homologue droite.
Duodénum
splénique
Pancréas
Artère cœliaque
A . gastrique gauche
Rameaux pancréatiques Veine splénique
.rtère hépatique commune
. mésentérique crâniale
Veine porte
Artère hépatique propre
ameaux pancréatiques
A. pancréatico-duodénale crâniale
gastro-épiploïque droite
Aa. gastriques
A. gastro-
épiploïque gauche
Rameaux œsophagiens
Rameaux épiploïques
Conduit biliaire
COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PL. 156) - L'artère cœliaque est émise en regard du disque interverté-
bral situé entre la dernière vertèbre thoracique et la première lombaire. Elle est longue de 12 à 13 mm
et se termine par trifurcation au bord crânial du pancréas. Elle émet parfois l'artère phrénique cau-
dale (ou inférieure).
L'artère splénique est la plus grosse des trois branches. Elle croise le bord crânial du pancréas
et la face ventrale de la glande surrénale et du rein gauches avant d'entrer dans le ligament spléno-
rénal. Elle émet plusieurs rameaux pancréatiques dont les plus forts sont qualifiés d'artères "pan-
créatique dorsale", "pancréatique inférieure", "grande pancréatique" et enfin d"'artère de la queue
du pancréas". Très flexueuse, elle fournit aussi quelques artères gastriques brèves et délègue sou-
vent un rameau dorsal ("A. gastrique postérieure") à la face postérieure du fundus de l'estomac
avant de se terminer dans le hile de la rate par cinq à sept rameaux spléniques qui ont pour cet
organe une valeur segmentaire. Elle a émis avant d'atteindre la rate l'artère gastro-épiploïque gau-
che, qui présente la même disposition et la même distribution que chez les Mammifères domesti-
ques et possède des rameaux épiploi'ques bien développés.
L'artère gastrique gauche décrit vers la gauche une courbe à convexité crâniale pour rejoindre
le voisinage du cardia, où elle émet les rameaux œsophagiens. Elle longe ensuite la petite courbure
de l'estomac et après avoir donné des rameaux aux deux parois de l'organe, s'anastomose à la gas-
trique droite.
L'artère hépatique a un calibre intermédiaire à celui des deux autres. Au-dessus de l'ampoule
du duodénum, elle fournit l'artère gastro-duodénale, relativement forte mais courte, qui donne au
passage quelques rameaux au pancréas et au pylore et parfois une artère supraduodénale grêle et
très variable, destinée à la partie initiale du duodénum. Au bord crânial de ce dernier, l'artère gastro-
duodénale se termine par l'artère pancréatico-duodénale crâniale ou supérieure, qui est souvent double,
et l'artère gastro-épiploïque droite, qui croise la face caudale du pylore et présente la même disposi-
tion que chez les Mammifères domestiques. Peu après la gastro-duodénale et parfois un peu avant
elle, l'artère hépatique fournit l'artère gastrique droite, qui rejoint son homologue gauche en sui-
vant la petite courbure de l'estomac. Au-delà de cette émission, elle est souvent qualifiée d'hépati-
que propre car elle se distribue uniquement au foie. Elle rejoint la porte de cet organe à la face ven-
trale de la veine porte et s'y divise en un rameau droit, qui donne entre autres branches l'artère
cystique, et un rameau gauche, qui dessert le lobe gauche et le lobe carré.
ORIGINE
Elle naît à la face ventrale de l'aorte, un peu caudalement à l'artère cœliaque, dont
sa partie initiale est peu éloignée. Les origines des deux vaisseaux peuvent même être
accolées (Ruminants), voire confondues en un tronc unique, dit.cœliaco-mésentérique
(Cobaye et divers Mammifères sauvages). L'origine se situe en regard de la première
(Homme, Equidés, Porc) ou de la deuxième (Ruminants, Carnivores, Lapin) vertèbre
lombaire.
TRAJET. RAPPORTS
Artère colique
pelvienne
Rameau colique
du gros côlon
de l'a.
Côlon ventral
colique droite
colique moyenne
mésentérique
crâniale
colique gauche
A. caecale
médiale
A. mésentér.
caudale
Terminaison
de l'aorte
Jéjunum
sigmoïdiennes
A. iléo-colique:
Rameau colique
A. caecale méd.
A. cascale latér.
Rameau iléal
mésentérique
Artères jéjunales
DISTRIBUTION
A son passage contre le pancréas, la partie initiale de l'artère émet chez les Rumi-
nants (et parfois chez le Porc) des rameaux pancréatiques (Rami pancreatici) surtout des-
tinés au lobe droit de l'organe et dans toutes les espèces, l'artère pancréatico-duodénale
caudale (A. pancreaticoduodenalis caudalis). Cette dernière, parfois dédoublée chez le
Chien, la Chèvre et les Equidés, se porte d ' a b o r d caudalement dans le méso de la partie
ascendante du d u o d é n u m . Elle envoie sur la terminaison de celle-ci un rameau qui va,
au-delà de la courbure duodéno-jéjunale, s'anastomoser à la première des artères jéjuna-
9S. Elle se continue en direction opposée et suit en sens rétrograde le d u o d é n u m pour
aller s'anastomoser à son homologue crâniale. Elle fournit près de son origine un rameau
direct pour la partie descendante du d u o d é n u m et la partie adjacente du pancréas, ou
des rameaux distincts pour le lobe droit de cet organe et pour le d u o d é n u m . Elle est par-
ticulièrement développée chez le Lapin, où elle se place dans l'axe du m é s o d u o d é n u m ,
de part et d'autre duquel elle distribue ses rameaux.
L'artère mésentérique crâniale se distribue ensuite par trois ordres de rameaux : 1 ) les
artères jéjunales et à leur suite les artères iléales, ces dernières considérées c o m m e ses
divisions terminales ; 2) l'artère iléo-colique, tronc dont procèdent les rameaux destinés
à la terminaison de l'iléum, au caecum et au début du côlon ascendant ; 3) les artères
coliques droite et moyenne, respectivement destinées au côlon ascendant et au côlon
t-ansverse. Pour simplifier l'exposé, la description suivra l'ordre de cette énumération
et non l'ordre réel, différent selon l'espèce, de l'émission des rameaux précités, lequel
sera rétabli à propos des particularités spécifiques.
Les artères jéjunales (Aa. jejunales) s'échelonnent de façon à peu près régulière sur
e bord gauche et la convexité de la mésentérique crâniale. Chez les Equidés, elles nais-
sent toutes dans la racine du mésentère et sont donc particulièrement longues. Leur nom-
bre varie beaucoup d ' u n e espèce à l'autre, en f o n c t i o n de la longueur du jéjunum. Elles
sont à peu près rectilignes et divergent en éventail dans le mésentère. A v a n t d'atteindre
e jéjunum, elles se divisent en rameaux qui s'anastomosent à ceux de leurs voisines pour
-ormer une série ininterrompue d'arcades souvent doublées distalement par des arcades
secondaires, voire tertiaires. De la convexité de celles-ci partent de nombreux rameaux
oarallèles qui se portent au jéjunum et répartissent leurs divisions sur ses faces avant
de plonger dans la musculeuse. Ces rameaux sont particulièrement nombreux et longs
chez le Porc, où les arcades siègent à mi-hauteur du mésentère. Chez le M o u t o n et la
Chèvre, ils donnent au passage de fines divisions au dernier tour centrifuge de l'anse
spirale du côlon ascendant. Chez le Bœuf enfin, l'artère mésentérique crâniale émet peu
après son entrée dans le mésentère un rameau collatéral (Ramus collateralis) qui court
à l'opposé des artères jéjunales, t o u t près de l'anse spirale, qu'il longe en décrivant une
330 -
A. colique droite :
A. iléo-colique
Artères jéjunales
Partie descendante
du duodénurr
Pancréas (coupé
Rameau colique
de l'a. iléo-colique
A. pancréatico-
duodénale caudale
Côlon ascendan:
A. caecale
Rameau iléal
mésentérique
Caecurr
Rameau iléal
antimésentérique
transverse
du duodénurr
Côlon
descendant
A. colique gauche
A. mésentérique
caudale
A. rectale
courbe parallèle à celle de l'artère elle-même. Il échange avec celle-ci quelques anasto-
moses et la rejoint à sa terminaison, contribuant ainsi à alimenter le système des artères
éjunales et iléales.
Les artères iléales (Aa. ilei) continuent en général la série des précédentes en deve-
nant seulement de plus en plus courtes. La dernière d'entre elles, qui constitue la vérita-
ble terminaison de l'artère mésentérique crâniale devenue très grêle, suit l'iléum à petite
oistance et va s'anastomoser au rameau iléal mésentérique de l'artère iléo-colique, rameau
'écurrent qui longe l'organe dans le méso-iléum.
L'artère iléo-colique (A. ileocolica) naît sur la mésentérique crâniale à l'opposé des
oremières artères jéjunales ou même avant elles, dans la racine du mésentère. Elle est
oeaucoup plus volumineuse chez les Herbivores que chez les Carnivores, car elle irrigue
surtout le caecum et la partie adjacente du côlon ascendant 1 1 '. Chez les Carnivores, elle
naît en c o m m u n avec les artères coliques droite et moyenne, qui en deviennent des col-
atérales ; elle donne les artères coliques droites chez les Ruminants et le Lapin. Dans
tous les cas, elle se porte en direction caudo-ventrale et se termine au voisinage de la
onction iléo-colique par une ou plusieurs artères caecales et par un rameau iléal mésen-
térique. Outre les artères coliques précitées, qui naissent de sa partie initiale chez les
Carnivores et les Ruminants et plus distalement chez le Lapin, elle fournit dans t o u t e s
es espèces un rameau colique (Ramus colicus) destiné à la partie initiale du côlon ascen-
dant. Ce rameau équivaut à l'artère ascendante (A. ascendens) du côlon humain. Il est
-emplacé chez les Ruminants par plusieurs rameaux coliques (Rami colici) destinés à l'anse
oroximale et aux tours centripètes de l'anse spirale du côlon ascendant. Il se distribue
aussi aux tours centripètes de cette anse chez le Porc, où il décrit une ample spirale logée
dans leur concavité. Il suit le côlon ventral chez les Equidés, où il était anciennement
nommé " a r t è r e colique v e n t r a l e " . Chez le Lapin, il fournit des rameaux à l'ampoule du
côlon et suit l'anse spirale dans le ligament coli-caecal. Dans t o u t e s les espèces, il s'ana-
stomose à l'artère colique droite (ou à la plus proche des artères qui en tiennent lieu chez
es Ruminants et le Lapin). Cette anastomose, directe chez les Ongulés, s ' e f f e c t u e dans
es autres espèces non avec la colique droite elle-même, mais avec un rameau récurrent
de celle-ci. Chez les premiers, elle f o r m e une arcade qui se place dans la concavité de
a courbure pelvienne du gros côlon chez les Equidés, dans celle de la courbure centrale
de l'anse spirale chez le Porc ; elle est remplacée par de multiples divisions des deux vais-
seaux au voisinage de celle-ci chez les Ruminants.
Le rameau iléal mésentérique (R. ilei mesenterialis) passe dans la partie du mésen-
tère qui soutient l'iléum (méso-iléum) et longe ce dernier en sens rétrograde pour aller
s'anastomoser à la dernière des artères iléales. Il donne à l'organe de multiples ramuscu-
es. Chez les Carnivores, les Ruminants et le Lapin, nombre de ceux-ci rejoignent sous
e péritoine ceux que f o u r n i t le rameau iléal antimésentérique, décrit plus loin.
L ' i m p o r t a n c e de ce vaisseau est telle que chez b e a u c o u p d ' H e r b i v o r e s , l'artère m é s e n t é r i q u e crâniale s e m b l e se bifurquer à ce
- ^eau en une artère iléo-colique et un " t r o n c j é j u n a i " . Ce dernier, qui en est la véritable c o n t i n u a t i o n pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e ,
• • u r n i t les artères jéjurrales et iléales. C e t t e b i f u r c a t i o n est p a r t i c u l i è r e m e n t nette chez le Porc et le Lapin, en raison de la r é p a r t i t i o n
^ j j é j u n o - i i é u m et de l'ensemble caeco-colique en deux masses topographiquement distinctes ; elle est aussi visible chez les Ruminants.
Rameau iléal antiimésentérique ILÉUM
A. caecale I Rameau iléal mésentérique
A. colique gauche Anse proximale \ du C Q L O N ASCENDANT
A. colique moyenne
A. pancréatico-
duodénale craniale
DUODÉNUM
RECTUM
A. iléo-colique
Artères jéjunales
Artères iléales
JÉJUNUM
Artères jéjunales
Rameau collatéral
A. mésentérique craniale
JÉJUNUM
Rameaux, coliques
du pli iléo-caecal. Elle délègue dans celui-ci par plusieurs racines un rameau iléal antimé-
sentérique (R. ilei antimesenterialis) qui longe l'iléum sur la longueur de ce pli et anasto-
mose ses divisions à celles du rameau iléal mésentérique. L'artère caecale du Porc a,
comme la plupart des branches de la mésentérique crâniale, un aspect plexiforme. Elle
passe à droite de l ' o s t i u m iléal et suit l'insertion du pli iléo-caecal ; elle ne fournit pas
de rameau iléal antimésentérique. Il y a deux artères caecales chez les Equidés ; une est
médiale et l'autre latérale, celle-ci délégant un fort rameau à l'arc du caecum. L'origine
de ces artères forme un faisceau avec celles du rameau iléal (mésentérique) et du rameau
colique. Il y a aussi deux artères caecales chez les Carnivores, une ventrale et une dor-
sale. Elles sont à peu près d'égale importance chez le Chat, où la seconde vient du rameau
colique. La ventrale est très grêle chez le Chien, où elle est fournie par le rameau iléal
mésentérique. Dans les deux espèces, la dorsale donne un rameau iléal antimésentéri-
que. Chez l ' H o m m e et le Lapin enfin, il y a, outre deux artères caecales proprement dites,
centrale et dorsale), une artère particulière pour l'appendice v e r m i f o r m e (Artère appen-
diculaire). Chez le Lapin, l'artère caecale ventrale fournit aussi un fort rameau iléal
antimésentérique.
L'artère colique droite (A. colica dextra) naît chez l ' H o m m e sur le flanc droit de l'artère
mésentérique crâniale, avant l'artère iléo-colique et peu après la colique moyenne. Elle
est émise en c o m m u n avec cette dernière par la mésentérique elle-même chez les Equi-
pés et le Porc, alors qu'elle provient de l'artère iléo-caecale chez les Carnivores. Elle est
multiple (Aa. colicae dextrae) chez les Ruminants et double chez le Lapin ; les rameaux
aui la représentent viennent dans ces espèces de l'iléo-caecale. Dans tous les cas, elle
r rigue les parties moyenne et terminale du côlon ascendant. Près de ce dernier, elle délè-
L'artère colique moyenne (A. colica média) est destinée au côlon transverse, qu'elle
atteint en passant dans son méso (Homme, Carnivores, Lapin) ou dans la zone conjonc-
tive qui unit ce viscère aux organes voisins et à la paroi lombaire (Equidés, Ruminants,
Porc). Chez l ' H o m m e , les Carnivores, le Lapin, elle est émise directement par la mésen-
térique crâniale, un peu au-delà de la pancréatico-duodénale caudale. Il en est de m ê m e
chez les Equidés et le Porc, à cette différence près qu'elle naît chez eux en c o m m u n avec
artère colique droite. Chez les Carnivores enfin, elle est le plus souvent représentée par
deux rameaux, qui viennent tous deux de l'artère iléo-colique chez le Chien, parfois l'un
de cette dernière et l'autre de la mésentérique crâniale elle-même chez le Chat. Dans
334 -
Petit côlon
Côlon ventral
A. colique
Caecum
Mésocôlon
descendant
A. iléo-colique:
/ A. caecale latérale
A. caecale médiale
Mésentère
Rameau iléal mésentér.
^Rameau colique
Artères jéjunales
toutes les espèces, l'artère colique moyenne f o r m e contre le côlon transverse une ou
dusieurs arcades qui s'anastomosent avec les artères coliques droite et gauche, lesquelles
se t r o u v e n t ainsi raccordées par son intermédiaire. Son territoire est particulièrement
étendu chez l ' H o m m e mais au contraire réduit chez les Carnivores et surtout les Ongu-
és, c o m m e le côlon transverse lui-même.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
L'artère iléo-colique, très brève et très forte, semble prolonger la mésentérique crâ-
niale. Elle se divise habituellement en quatre branches : rameau iléal mésentérique, artè-
'es caecales médiale et latérale et rameau colique. Le rameau iléal mésentérique est le
plus grêle et provient souvent de l'artère caecale médiale ; il court à faible distance de
iléum. L'artère caecale médiale passe caudalement à l'ostium iléal pour rejoindre la bande
charnue médiale du caecum, qu'elle suit jusqu'à l'apex. Elle délègue dans la concavité
de l'arc caecal un rameau anastomotique au rameau colique. L'artère caecale latérale
passe au bord crânial de l ' o s t i u m iléal et croise la concavité de l'arc du caecum pour aller
suivre la bande charnue latérale de l'organe. C o m m e la précédente, elle donne de très
nombreux et grêles rameaux transversaux. Elle émet aussi, en regard de l ' o s t i u m caeco-
colique, un rameau (anciennement " a r t è r e de l'arc c a e c a l " ) qui suit la concavité de l'arc
et s ' y distribue de la même façon en donnant en outre des divisions au col du côlon.
Le rameau colique (anciennement " a r t è r e colique v e n t r a l e " ou " d i r e c t e " ) est le plus fort.
Il accompagne la bande charnue du côlon ventral qui reçoit l'attache du mésocôlon ascen-
dant et se distribue jusqu'à l'anse pelvienne, dans la concavité de laquelle il s'anasto-
mose à plein canal à l'artère colique droite.
L'artère colique droite et l'artère colique moyenne naissent par un bref tronc com-
mun qui se porte en direction crâniale dans le conjonctif qui unit caecum et côlon à la
région lombaire. La première (anciennement " a r t è r e colique d o r s a l e " ou " r é t r o g r a d e " )
suit le côlon dorsal jusqu'à l'anse pelvienne, où elle s ' a n a s t o m o s e c o m m e déjà dit au
rameau colique. La seconde (anciennement " p r e m i è r e artère du petit c ô l o n " ) est plus
grêle. Elle longe le côlon transverse dans le conjonctif qui unit celui-ci aux viscères voi-
sins puis passe dans le mésocôlon descendant. Elle suit l'insertion de ce dernier sur le
petit côlon et s ' a n a s t o m o s e au rameau correspondant de l'artère colique gauche.
A. pancréatico-duodénale caudale
A. colique moyenne
Rameau iléal ant imésentérique
Artères iléales.
Nœuds lymphatiques
coliques
adossée. Elle est f o r t longue et après avoir croisé l'anse terminale du côlon ascendant,
récrit en direction caudale dans le mésentère une ample courbe jusqu'au voisinage de
iéum. Chez le Bœuf, cette courbe est placée entre le dernier tour centrifuge de l'anse
spirale du côlon et les circonvolutions jéjunales, dont elle est peu éloignée. Chez les petits
= j m i n a n t s , le dernier tour centrifuge étant beaucoup plus rapproché de ces dernières
et éloigné du premier tour centripète de l'anse spirale, l'artère court dans l'espace qui
sépare ces deux tours. D'autre part, l'artère mésentérique crâniale émet chez le Bœuf
rameau collatéral qui manque chez les petits Ruminants. Ce rameau se détache à angle
a gu du début de la concavité de l'artère et suit à petite distance le dernier tour de l'anse
spirale, auquel il envoie de nombreuses et fines branches. Il échange de multiples ana-
stomoses avec le tronc principal de l'artère, qu'il rejoint finalement près de l'iléum.
A. colique gauche
A. caecale
rameau colique
A. mésentérique craniale
A. colique moyenne
Côlon
transverse
A. colique
droite
Artères
Plexus
vasculaire jéjunal
avant de rejoindre le rameau iléal mésentérique. Rappelons que le rameau collatéral manque
chez les petits Ruminants et que chez eux, les artères jéjunales, un peu plus longues en
oroportion que chez le Bœuf, irriguent au passage le dernier tour de l'anse spirale du côlon.
PORC (PI. 1 6 2 ) - L'artère mésentérique crâniale prend origine environ trois centimètres
au-delà de l'artère cœliaque, sous la première vertèbre lombaire. Son calibre est d'une
dizaine de millimètres. En rapport par sa face crâniale avec le côlon transverse et à droite
avec le corps du pancréas, elle se dirige caudo-ventralement et un peu à gauche puis,
dans le mésentère, décrit une courbe qui contourne la masse colique et se termine près
2e l'iléum.
Peu après son origine, elle émet à sa face caudale l'artère pancréatico-duodénale
caudale et chez quelques individus, de très grêles rameaux pancréatiques isolés. Un peu
au-delà, à peu près en face de la première artère jéjunale, prend origine un bref tronc
: où procèdent les artères coliques moyenne et droite. L'artère colique moyenne se dirige
crânialement et à droite et se divise bientôt en deux rameaux qui se portent en diver-
geant sur le côlon transverse et s'anastomosent l'un avec l'artère colique droite et l'autre
avec la colique gauche. L'artère colique droite naît parfois un ou deux millimètres après
a précédente. Elle plonge au centre de la masse formée par l'anse spirale du côlon ascen-
dant. Elle y décrit une spirale lâche en accompagnant les tours centrifuges, les plus pro-
; onds, les plus étroits et non bosselés, de cette anse. Dans la concavité de la courbure
L'artère iléo-colique est forte. Elle naît peu après le tronc d'origine des précédentes,
se porte à gauche en direction ventro-caudale, délègue le rameau colique et se termine
oar les artères caecale et iléale mésentérique. Le rameau colique plonge dans le conjonc-
• axial de l'anse spirale du côlon ascendant et y décrit des spires qui croisent oblique-
ment celles de l'artère colique droite, à laquelle il s'anastomose comme déjà dit. Il émet
en chemin de nombreux rameaux anastomosés et d'aspect réticulaire, qui se distribuent
aux tours centripètes de l'anse spirale. L'artère caecale, un peu plus forte, passe dorsa-
ement à l'ostium iléal puis dans l'insertion caecale du pli iléo-caecal, contre la bande
charnue ventrale du caecum. Elle présente un aspect réticulaire et délègue de nombreux
'amuscules transversaux à la paroi de l'organe, près de l'apex duquel elle se termine.
Quant au rameau iléal mésentérique, bien plus grêle, il suit l'iléum dans l'insertion du
•mésentère et rejoint la dernière artère iléale.
La première collatérale est l'artère iléo-colique, qui est émise à peu de distance de
aorte. Elle se porte à droite et rejoint directement le voisinage de la jonction iléo-colique.
3 eu après son origine, elle fournit une ou plus habituellement deux artères coliques moyen-
nes de taille inégale, anastomosées le long du côlon transverse, entre elles et avec les
artères coliques droite et gauche ; chez le Chat (et parfois chez le Chien), la première
des deux vient directement de la mésentérique crâniale. Quelques millimètres plus loin,
340 -
A. colique droite
A. iléo-colique
Artères jéjunales
Partie descendante
du duodénum
Pancréas (coupé;
Rameau colique
de l'a. iléo-colique
A. pancréatico-
duodénale caudale
Côlon ascendant
A. ceecale
Rameau iléal
mésentérique
Caecum
liéum
Rameau iléal
antimésentérique
Partie transverse
du duodénum
Côlon
descendant
A. colique gauche
A. mésentérique
caudale
artère iléo-colique donne encore l'artère colique droite, qui rejoint presque aussitôt le
: : l o n ascendant et dont les branches s ' a n a s t o m o s e n t d ' u n e part avec les précédentes
cans la courbure droite du côlon et d'autre part avec le rameau colique vers la mi-longueur
CJ côlon ascendant. Le rameau colique est émis t o u t près de la j o n c t i o n iléo-caecale et
-emonte le long du côlon ascendant pour former cette dernière arcade. L'artère iléo-colique
délègue encore, quelques millimètres plus loin, le rameau iléal mésentérique, qui longe
e bord mésentérique de l'iléum à la rencontre de la dernière artère iléale. Chez le Chien,
ze rameau iléal fournit en outre une grêle artère caecale accessoire (ou ventrale), qui croise
a face ventrale de la terminaison de l'iléum et se distribue à la partie adjacente du cae-
cum en anastomosant ses divisions à celles de l'artère caecale proprement dite (ou dor-
sale). Celle-ci, bien plus forte, constitue dans cette espèce la terminaison de l'iléo-colique.
z 'e croise la face dorsale de la terminaison de l'iléum et s ' e n f o n c e dans le conjonctif
oui unit celui-ci au caecum, dans lequel elle s'épuise. A sa pénétration dans l'angle iléo-
caecal, elle émet encore le rameau iléal antimésentérique. Ce rameau court dans l'étroit
c léo-caecal et donne des divisions au caecum et à l'iléum. Il se continue sur quelques
centimètres dans la paroi de ce dernier, où ses divisions rencontrent celles du rameau
éal mésentérique. Chez le Chat, les deux artères caecales sont d'égal volume. La dor-
sale est fournie par le rameau colique et émet aussi le rameau iléal antimésentérique,
a ors que la ventrale f o r m e avec le rameau'iléal mésentérique la bifurcation terminale de
éo-caecale. Les deux artères caecales échangent de grêles anastomoses autour de
ostium iléal, qui se t r o u v e ainsi entouré d ' u n véritable cercle artériel.
Côlon sigmoïde
Aa. sigmoïdiennes
A. mésentérique caudale
Mésoduodénum et pancréas
A. pancréatico-duodénale craniale
Artère iléo-colique
A. mésentérique crâniale
R. iléal
Côlon ascendant
Jéjunum
Caecum
Rameau colique
L'artère caecale dorsale prend naissance du même côté que la colique moyenne, quel-
ques millimètres après elle, s o u v e n t même sur le début de l'iléo-colique. Elle se distribue
e a partie du caecum qui précède l'appendice et s ' a n a s t o m o s e d ' u n e part à la caecale
• entrale et d'autre part à l'artère appendiculaire.
COMPARAISON AVEC L H O M M E (Pl. 165) - L'artère mésentérique crâniale (ou "supérieure") quitte
aorte à angle aigu, un centimètre au-dessous de l'artère coeliaque. Elle se dirige ventro-caudalement,
. entralement à la veine rénale gauche, au processus unciné du pancréas et à la partie transverse
3u duodénum, puis décrit dans le mésentère une courbe qui la mène près de la terminaison de l'iléum.
L'artère pancréatico-duodénale caudale (ou inférieure) naît juste au-dessus de la partie trans-
. erse du duodénum, parfois en commun avec la première artère jéjunale. Elle se divise presque aus-
sitôt en deux rameaux, ventral et dorsal, dont chacun passe à la face correspondante du pancréas
et va s'anastomoser à des rameaux similaires de son homologue crâniale.
Les artères jéjunales et iléales sont disposées à peu près comme chez les Carnivores, sur la
convexité de la mésentérique crâniale. On en compte de douze à quinze, de longueur décroissante,
-es premières donnent des arcades simples, alors que les suivantes en forment de plus en plus com-
olexes, étagées en réseau en regard de l'iléum. Le dernière s'anastomose contre celui-ci au rameau
éal de l'iléo-caecale ; ce dernier équivaut au rameau iléal mésentérique des Carnivores ; il n'y a
oas de rameau iléal antimésentérique.
Sur le bord droit de l'artère mésentérique crâniale, à l'opposé des artères jéjunales, sont émises
successivement les artères colique moyenne, colique droite et iléo-colique. L'artère colique moyenne
naît en regard du bord caudal du pancréas, passe dans le mésocôlon transverse et s'y divise en
deux branches, droite et gauche, chacune anastomosée à l'artère colique du côté correspondant.
Les arcades ainsi formées, situées à trois ou quatre centimètres du côlon transverse, donnent les
nombreux rameaux qui irriguent celui-ci. L'artère colique droite naît trois ou quatre centimètres après
a précédente mais peut faire tronc commun avec elle, ou plus rarement avec l'iléo-colique. Elle se
porte à droite en croisant ventralement l'artère testiculaire ou ovarique de ce côté, contre les mus-
cles psoas. Arrivée près du côlon ascendant, elle se divise en deux rameaux. L'un de ceux-ci s'élève
344 -
A. colique
Côlon descendant
Pancréas
A. colique
moyenne Courbure
duodéno-jéjunale
Côlon ascendant
A. mésentérique
A. craniale (ou sup :
caudale (ou inf.)
Partie descendante Partie ascendante
du duodénum du duodénu-
Artères jéjunales
A. colique droite
Partie transverse
A. colique gauchï
du duodénum
A. iléo-colique A. mésentérique
caudale (ou irtf.
Rameau colique
Aa. sigmoïdiennes
Aa.
Rameau iléal
Caecum
Côlon sigmoïde
A. appendiculaire Jéjunum
lléum
A. rectale craniale
Mésentère (ou supérieure)
Artères iléales
à a rencontre de l'artère colique moyenne. L'autre descend s'anastomoser au rameau colique ("a.
ascendante") de l'artère iléo-colique. L'ensemble forme des arcades analogues à celles de la coli-
aue moyenne et irrigue le côlon ascendant.
L'artère iléo-colique est émise vers le milieu ou le tiers distal de la mésentérique crâniale. Elle
se porte caudo-latéralement vers la droite sous le péritoine et semble se terminer par bifurcation
à quelques centimètres de la jonction iléo-colique. L'une des divisions est le rameau colique, ici nommé
artère ascendante", qui va rejoindre le rameau descendant de l'artère colique droite. L'autre est
a continuation de l'iléo-colique elle-même. Elle fournit deux artères caecales, une ventrale ou anté-
-eure et une dorsale ou postérieure, qui encadrent l'ostium iléal, puis une artère appendiculaire qui
rroise la face dorsale de l'iléum et longe l'appendice du caecum. Elle se continue enfin par le rameau
léal (mésentérique), qui va s'anastomoser contre l'iléum à la dernière des artères iléales.
ORIGINE
TRAJET. RAPPORTS
DISTRIBUTION
Après un trajet généralement bref, elle émet sa principale collatérale, l'artère coli-
zje gauche. Elle fournit ensuite les artères sigmoïdiennes, très inégalement développées
selon l'espèce, et se continue par l'artère rectale crâniale.
L'artère colique gauche (A. colica sinistra) irrigue la plus grande partie du côlon des-
dendant et la courbure gauche du côlon. Elle se porte à gauche puis en direction crâniale
dans le mésocôlon descendant (dans le conjonctif qui le remplace, chez l'Homme) et longe
=r sens récurrent le côlon descendant pour aller s'anastomoser à l'artère colique moyenne.
? e délègue une branche qui descend à la rencontre de la première artère sigmoïdienne,
d j i s fournit une série de courts rameaux dont la plupart se distribuent directement au
dôlon, sans former d'arcade.
Les artères sigmoïdiennes (Aa. sigmoideae) ne sont réellement distinctes que chez
Homme, c o m m e le côlon sigmoïde lui-même, qu'elles irriguent. Cette partie du côlon
" j m a i n étant, contrairement au côlon descendant, pourvue d ' u n ample méso, les deux
d j trois artères qui lui sont destinées sont relativement longues. Elles se divisent à petite
d stance du viscère en rameaux anastomosés en arcades d ' o ù procèdent de nombreu-
ses branches qui se portent sur celui-ci. Chez les Equidés, le côlon sigmoïde n'est pas
d stinct du côlon descendant, mais on peut considérer c o m m e de véritables artères
346 -
sigmoïdiennes la huitaine de longs rameaux rectilignes qui, après ceux de l'artère coli-
que gauche, divergent dans le méso du petit côlon. Leurs branches forment au contact
même du viscère des arcades qui lui fournissent de nombreux et très courts rameaux :
les dernières s'y distribuent toutefois directement, sans former d'arcade. Une disposi-
tion assez comparable se trouve chez le Lapin. Le côlon sigmoïde est ébauché chez les
Ruminants, mais chez eux comme dans les autres Mammifères domestiques, l'artère
mésentérique caudale ne lui fournit pas de rameaux de type particulier.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Chez les Equidés, l'artère mésentérique caudale (Pl. 157, 160) est émise à angle
droit par la face ventrale de l'aorte, douze à quinze centimètres après la mésentérique
crâniale, au niveau de la quatrième vertèbre lombaire. Elle décrit dans l'ample méso du
petit côlon une courbe à convexité ventrale pour rejoindre la terminaison de ce viscère
et se continuer à la face dorsale du rectum par la rectale crâniale. L'artère colique gau-
che naît à 4 ou 5 cm de l'aorte. Elle est volumineuse et s'infléchit en direction crâniale
dans le méso pour rejoindre le côlon descendant. Elle remonte le long de ce dernier pour
s'anastomoser à la colique moyenne. Elle fournit près de son origine trois ou quatre
rameaux longs et à peu près rectilignes qui vont jusqu'au voisinage immédiat du viscère
et s'y divisent en branches anastomosées en arcades. Placées au contact direct du côlon,
ces dernières lui fournissent un grand nombre de fines et courtes divisions. On peut con-
sidérer comme des artères sigmoïdiennes les huit à dix rameaux émis ensuite par l'artère
mésentérique caudale avant qu'elle rejoigne le côlon. Rectilignes et de plus en plus courts,
ces rameaux se comportent d'abord comme ceux de la colique gauche et forment des
arcades au contact du viscère, mais les cinq ou six derniers se distribuent à celui-ci par
division directe. Quant à l'artère rectale crâniale, elle suit la face dorsale de la terminai-
son du côlon puis du rectum, sur lequel ses divisions peuvent être suivies jusqu'à faible
distance de l'anus.
L'artère mésentérique caudale des Ruminants (Pl. 1 59, 161 ) est relativement grêle.
Elle naît tout près de la terminaison de l'aorte, au niveau de la cinquième vertèbre lom-
baire chez le Mouton et la Chèvre, de la partie crâniale de la sixième chez le Bœuf. Elle
rejoint presque aussitôt le rectum, après avoir émis tout près de son origine l'artère coli-
que gauche, qui s'infléchit en direction crâniale et va longer le côlon descendant à la ren-
contre de la colique moyenne. Les artères sigmoïdiennes ne sont pas nettement diffé-
rentes des premiers rameaux de l'artère rectale crâniale. Celle-ci se distribue surtout à
la face dorsale du rectum et s'étend jusqu'à l'anus.
Chez le Porc, l'artère mésentérique caudale (Pl. 1 62) naît en regard de la cinquième
vertèbre lombaire (de la sixième lorsqu'il y en a sept) et se comporte à peu près comme
chez les Ruminants. Après trois ou quatre centimètres de trajet, elle émet l'artère coli-
que gauche, qui rejoint presque aussitôt le côlon descendant. Les artères sigmoïdiennes
ne sont pas mieux distinctes que chez les Ruminants. L'artère rectale crâniale se divise
en atteignant le rectum en deux branches dont chacune se place sur un côté de l'organe
et peut être suivie jusqu'à l'anus.
- 347
L'artère mésentérique caudale des Carnivores (Pl. 1 58, 163) prend origine en regard
de la partie caudale de la cinquième vertèbre lombaire. Elle se porte en direction ventro-
caudale et arrivée t o u t près du côlon, semble se bifurquer. La branche crâniale est l'artère
colique gauche, qui va crânialement, contre le côlon descendant. La branche caudale est
souvent qualifiée d'artère rectale crâniale car elle ne donne pas de rameau sigmoïdien
reconnaissable. Elle se divise c o m m e chez le Porc en deux rameaux latéraux, mais ceux-
ci n ' a t t e i g n e n t pas l'anus.
Chez le Lapin, l'artère mésentérique caudale (Pl. 164) naît en regard du bord crânial
de la cinquième vertèbre lombaire, relativement loin de la terminaison de l'aorte. Dans
e mésocôlon descendant, elle décrit une large courbe à c o n v e x i t é ventrale pour rejoin-
dre la terminaison du côlon. Près de son origine, elle émet l'artère colique gauche, qui
se porte contre le viscère à la rencontre de la colique m o y e n n e . Elle fournit ensuite une
série de rameaux qui équivalent c o m m e chez les Equidés à des artères sigmoïdiennes
et dont la longueur décroît du premier au dernier. Elle se continue ensuite par l'artère
rectale crâniale à la face dorsale du rectum.
COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PI. 165, 182) : Relativement forte, l'artère mésentérique caudale (ou
-férieure) naît en regard du disque qui sépare la 3e vertèbre lombaire de la 4 e , trois ou quatre centi-
~ètres avant la terminaison de l'aorte. Le mésocôlon descendant faisant défaut, elle passe en direction
:ajdale et gauche sous le péritoine lombaire pour atteindre le méso du côlon sigmoïde. Elle décrit
dans la racine de celui-ci une courbe qui la conduit près du rectum. Non loin de son origine, elle
- émis l'artère colique gauche. Celle-ci passe contre le muscle grand psoas et croise par-devant
-retère gauche et l'artère testiculaire ou ovarique du même côté puis accompagne le côlon des-
cendant jusqu'à l'angle de l'organe pour s'anastomoser à la colique moyenne. Les artères sigmoï-
: ennes, au nombre de deux ou trois, donnent des rameaux qui s'anastomosent en arcades à petite
: stance du côlon sigmoïde et lui envoient de nombreuses petites branches. Quant à l'artère rectale
3-àniale (ou supérieure), elle passe dans l'extrémité caudale du mésocôlon sigmoïde et se divise
:-ès du rectum en deux rameaux latéraux qui se portent sur les côtés de celui-ci. Ces branches
^-voient leurs divisions dans la musculeuse jusqu'au sphincter de l'anus, où elles s'unissent à cel-
•ss des artères rectales moyenne et caudale (ou "inférieure").
ARTÈRES SURRÉNALES
Chaque glande surrénale peut recevoir son sang de trois sources. Dans t o u t e s les
espèces, le pôle crânial reçoit un ou plusieurs rameaux surrénaux crâniaux (Rami supra-
enales craniales) de l'artère phrénique caudale correspondante et le pôle caudal un ou
: usieurs rameaux surrénaux caudaux (Rami suprarenales caudales) issus de l'artère rénale.
_es Equidés f o n t t o u t e f o i s exception en ce qui concerne les rameaux crâniaux, puisque
artère phrénique caudale fait chez eux défaut. Chez les Ruminants et les Carnivores,
:es rameaux surrénaux proviennent aussi de la première ou de la deuxième artère lom-
:aire, ainsi que de l'artère cœliaque. Chez les Carnivores, de très grêles rameaux sont
encore fournis par l'artère abdominale crâniale, voire par la mésentérique crâniale. Chez
Homme et les Carnivores, chaque glande surrénale reçoit en outre une artère surrénale
-îoyenne (A. suprarenalis média) qui provient directement de l'aorte, un peu crâniale-
ment à l'artère rénale. Cette artère est remplacée chez le Porc par deux ou trois grêles
•ameaux aortiques ; elle manque dans les autres espèces.
ARTÈRE RÉNALE (Pl. 166, 169, 337, 347, 358, 372, 380, 386)
L'artère rénale (A. renalis) est paire et très volumineuse, car elle assure à la fois la
" u t r i t i o n et l ' i m p o r t a n t e activité fonctionnelle du rein. Sa disposition diffère d ' u n côté
a 'autre, c o m m e la topographie des reins.
Son origine est située sur le flanc de l'aorte, un peu caudalement au niveau de l'émis-
s on de l'artère mésentérique crâniale. En règle générale, l'artère du côté droit naît un
deu plus crânialement que la gauche. Un plan transversal passant entre les deux artères
doupe la première vertèbre lombaire chez les Equidés, le bord caudal de celle-ci chez
348 -
VUE DORSALE
Extrémité crâniale
du rein gauche
Hile du rein
gauche
A. et V. rénales droites
Uretère droit
Uretère gauche
VUE VENTRALE
Homme, la deuxième chez le Chien et le Lapin, la troisième chez les Ruminants, le Porc
e: e Chat. Cette topographie est sujette à des variations individuelles qui peuvent atteindre
espace d'une vertèbre. Il existe quelquefois une artère rénale accessoire, d ' u n côté ou
ces deux.
Le trajet est en général dissymétrique, surtout dans les espèces dont un des reins
est nettement plus crânial que l'autre, les deux artères étant alors obliques en sens inverse.
I ~ e z les Ruminants, l'artère gauche est f o r t e m e n t oblique en direction ventro-caudale,
:ans le méso qui porte le rein.
Les rapports sont aussi différents d'un côté à l'autre. Sauf chez les Ruminants, l'artère
çauche est toujours n e t t e m e n t plus courte que la droite. Celle-ci croise en effet la face
rorsale de la veine cave caudale. A c c o m p a g n é e par les nerfs du plexus rénal et ventrale-
~ e n t ou ventro-caudalement par la veine h o m o n y m e , chaque artère (sauf la gauche chez
es Ruminants) croise le muscle petit psoas, dans le tissu sous-péritonéal. Chez les Equi-
pes. sa face ventrale est en outre en rapport près du rein avec la glande surrénale.
Elle prend origine sur le côté de l'aorte, à un niveau voisin de celui de l'artère mésen-
"e* que caudale (Equidés, Porc, Lapin) ou un peu plus crânial (Ruminants, Carnivores,
- o m m e ) . Ce niveau peut varier assez largement avec les individus et d ' u n côté à l'autre.
E - moyenne, il correspond au bord caudal de la deuxième vertèbre lombaire chez l'Homme,
; a quatrième chez les Equidés et les Carnivores, à la cinquième chez les Ruminants et
e ^apin. L'artère gauche est s o u v e n t émise plus crânialement que la droite, exception-
~€ ement même par l'artère rénale.
Le trajet est long et peut être divisé en trois sections : abdominale, funiculaire et
: andulaire. La première s'étend de l'aorte à l'anneau inguinal profond. Elle est portée
car un pli péritonéal étroit qui c o m m e n c e près de l'aorte et devient de plus en plus net
_squ'à l'anneau vaginal, au-delà duquel il se continue par le pli vasculaire du cordon tes-
: culaire : c ' e s t la partie initiale du mésorchium proximal. La partie funiculaire est portée
car ce méso au bord crânial (ou ventral : Porc, Carnivores) du cordon, où elle décrit des
" exuosités de plus en plus nombreuses et serrées. Elle entre dans la constitution du cône
• asculaire. La section glandulaire c o m m e n c e sous la tête de l'épididyme et passe dans
albuginée du testicule pour faire le tour de la glande.
Les rapports des deux dernières sections ont été décrits avec le testicule et son cor-
don. Ceux de la section abdominale ne diffèrent d ' u n côté à l'autre que dans la partie
:out à fait initiale, l'artère du côté droit croisant la face ventrale de la veine cave caudale.
350 -
Chaque artère rejoint ensuite la veine satellite dans son pli péritonéal et croise avec elle
les muscles psoas et les vaisseaux circonflexes iliaques profonds, dont la sépare le fas-
cia iliaca, ainsi que la face ventrale de l'uretère. Près de l'anneau inguinal profond, elle
est placée au côté médial des vaisseaux iliaques externes.
Son origine est dans chaque espèce analogue à celle de l'artère testiculaire.
Son trajet est beaucoup plus court que celui de cette dernière. Sa longueur varie d'ail-
leurs avec la topographie spécifique de l'appareil génital. Elle est ainsi beaucoup plus
grande chez la Vache et chez la Truie que chez la J u m e n t , plus grande aussi chez la Lapine
que chez les Carnivores.
Les rapports s ' e f f e c t u e n t c o m m e chez le mâle pour la partie t o u t à fait initiale. Mais
après un bref parcours sous le péritoine pariétal, l'artère pénètre dans le ligament large,
dont elle longe à faible distance le bord crânial. Elle y décrit des flexuosités nombreuses
mais moins serrées que celles que présente son homologue dans le mésorchium chez
le mâle.
(1) Ces artères sont par c o n t r e faibles, voire absentes lorsque les m e m b r e s pelviens o n t e u x - m ê m e s régressé o u disparu. C ' e s t le
cas chez la plupart des M a m m i f è r e s marins et en particulier chez les Cétacés.
- 351
A - A R T È R E S A C R A L E M É D I A N E ET A R T È R E S DE L A Q U E U E
(Pl. 1 6 7 , 1 6 8 , 1 7 0 à 1 8 2 , 1 8 4 à 1 8 8 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )
Origine : Elle prend en principe naissance dans le prolongement de l'aorte, dans l'angle
:e séparation des deux artères iliaques internes (des iliaques c o m m u n e s chez l ' H o m m e
e: e Lapin). Son point de départ est en général situé à la partie dorsale de cette bifurca-
et souvent crânialement à elle, à la face dorsale de l'aorte. Cette disposition résulte
z j n modelage par le flux sanguin, qui entraîne une migration apparente de l'artère sacrale
- é d i a n e . Ce phénomène, à peine ébauché chez l ' H o m m e et les Equidés, est plus net
:~ez les Ruminants et surtout chez les Carnivores ; son ampleur est maximale chez le
_apin.
A o r t e abdominale
A . lombaire IV
A . mésenter. caud.
. A . ovarique
A . mésenter. caud
A . iliaque externe
A . iliaque interne
A . lombaire V+l
A . lombaire VI
Artère ombilicale
_ Artère ilio-lombaire
Artère utérine
. P r e m i e r rameau s a c r a l _
_ A r t è r e sacrale médiane
Artère vaginale
- D e r n i e r rameau sacral —
A . glutéale caudale
A . honteuse interne
- A r t è r e coccygienne médiane
_ A . coccygienne ventro-latérale
_ A . coccygienne dorso-latérale_
- R a m e a u x coccygiens
Quant à l'artère sacrale médiane, elle est très grêle, parfois même absente chez ces
cerniers animaux, où elle se perd avant d'atteindre la j o n c t i o n sacro-coccygienne. Elle
est constante mais à peine mieux représentée chez l ' H o m m e , où elle atteint t o u t e f o i s
e c o c c y x et se termine dans le corps coqcygien (Corpus c o c c y g e u m ) - anciennement
glomérule c o c c y g i e n " -, petit amas d ' a n a s t o m o s e s artério-veineuses situé à l'apex de
cet os. Elle se continue par l'artère coccygienne médiane dans toutes les autres espèces.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Chez les Equidés (Pl. 168, 1 7 0 , 1 75, 1 8 4 , 1 88), l'artère sacrale médiane fait sou-
• ent défaut. Quand elle existe, elle est très grêle et s'épuise à un niveau variable dans
e conjonctif et dans le périoste de l'os sacrum. Il est très rare qu'elle rejoigne la c o c c y -
; enne médiane. Les rameaux sacraux sont f o r t s mais proviennent de l'artère glutéale
Cette disposition avait déterminé l'ancienne nomenclature utilisée en France. Le s e g m e n t sacral de l'artère glutéale caudale, qui
r — e t les rameaux sacraux, était n o m m é " a r t è r e sacrale l a t é r a l e " et l'artère glutéale caudale c o m m e n ç a i t au point d ' é m i s s i o n de
i coccygienne latérale."
C Cette artère, désignée dans les N.A.V. par le terme " A . caudalis lateralis'' devrait être correctement nommée " A . lateralis c a u d a e " .
354 -
.Aorte abdominale
Aorte abdominale Artère mésentérique caudale -
A . ovarique -
A . l o m b a i r e IV
/ A. ovarique
A . c i r c o n f l . iliaque p r o f .
A . mésent. caud.
A . iliaque e x t e r n e .
_ A . c i r c o n f l . iliaque p r o f .
A.*utérine
_ A . iliaque i n t e r n e -
A . honteuse int. _
1 7
A . g l u t é a l e caudale V;
_ A . lombaire V I
_ A . sacrale m é d i a n e _
A . ombil. A . ombil
_ A . glutéale craniale-
A . ilio-lomb
A . vaginale
Rameaux sacraux —
- A r t è r e honteuse interne
_ A . coccygienne ventro-latérale_
_ A . coccygienne dorso-latérale_
_ Rameaux coccygiens -
PORC CHEVAL
caudale, qui alimente en outre les artères de la queue. Parmi ces dernières, la principale
est de chaque côté l'artère coccygienne ventro-latérale, qui semble prolonger, bien qu'avec
_n calibre plus réduit, la partie sacrale de l'artère glutéale caudale. Elle peut être suivie
- s q u ' a u bout de la queue, entre les processus transverses coccygiens puis les corps
• ertébraux et d'autre part le muscle sacro-coccygien ventral latéral. Près de son origine,
e e fournit le dernier rameau sacral, voire les deux ou trois derniers. Celle de droite donne
en outre naissance à l'artère coccygienne médiane. Celle-ci peut, beaucoup plus rare-
ment, provenir de la gauche, voire des deux côtés par de grêles rameaux qui s'unissent
; j r le plan médian. Elle passe entre les muscles recto-coccygiens puis sacro-coccygiens
• entraux et bien que grêle, peut être suivie habituellement j u s q u ' a u bout de la queue.
- - s faible que les coccygiennes ventro-latérales, elle leur est unie par de petites anasto-
moses, vestiges irréguliers de rameaux segmentaires. Ces derniers sont surtout repré-
sentés par des branches plus fortes, émises par les artères coccygiennes ventro-latérales
e destination des parties latérales et dorsales de la queue. Après avoir croisé les vertè-
y e s , ces rameaux alimentent en outre, de chaque côté, une artère coccygienne dorso-
atérale beaucoup plus faible et plus irrégulière que son homologue ventrale.
Le Porc (Pl. 168, 1 7 3 , 1 7 8 , 186, 205) possède une artère sacrale médiane et des
artères coccygiennes disposées à peu près c o m m e chez les petits Ruminants. La pre-
mière, d ' u n calibre de trois à quatre millimètres, naît à la face dorsale de la terminaison
qe l'aorte. Elle fournit la dernière et parfois les deux dernières paires d'artères lombaires
ouis la série complète des rameaux sacraux (à l'exception parfois de la première paire,
emise alors par l'artère iliaque interne) avant de se continuer par la coccygienne médiane.
Celle-ci, d'abord forte, devient vite beaucoup plus grêle au-delà de la cinquième ou sixième
• ertèbre de la queue. Elle donne des rameaux coccygiens disposés comme chez les Rumi-
nants et qui alimentent de même les artères coccygiennes ventro-latérales et
dorso-latérales.
A. et V. rénales droites
A. mésentérique crâniale
Rein
Gl. surrénale gauche
Rein gauche
Aorte abdominale
Uretère gauche
Ovaire gauche
Utérus droit
Utérus gauche
Quant à l'Homme (Pl. 182), il ne possède qu'une fort grêle artère sacrale médiane, qui émet
s claque côté une faible artère lumbalis ima dans l'intervalle lombo-sacral et de très fins rameaux
r - vont vers les foramens sacraux pelviens. Les rameaux sacraux proprement dits sont fournis par
-- R JS forte des deux artères sacrales latérales qui, de chaque côté, proviennent de la glutéale crâ-
' ; e lou supérieure). Les artères coccygiennes font évidemment défaut. L'artère sacrale médiane
^ continue pourtant jusque près de l'apex du coccyx, où elle se termine par un corps coccygien
j~ que mais bien développé.
L'artère iliaque interne (A. ilaca interna) irrigue les parois et le contenu du bassin.
E e semble épuiser l'aorte en s'en détachant un peu au-delà de l'artère iliaque externe
en c o m m u n avec elle. Son calibre est important mais toujours inférieur à celui de cette
I cemière.
ORIGINE
Chez l ' H o m m e et le Lapin, les artères iliaques externe et interne prennent naissance
:e chaque côté par un tronc unique, l'artère iliaque c o m m u n e (A. iliaca c o m m u n i s ) , qui
semble résulter d'une bifurcation de l'aorte, en regard de l'avant-dernière (4 e ) vertèbre
rmbaire chez l ' H o m m e , du bord crânial de la dernière (7 e ) chez le Lapin. Chez les Equi-
tés, les deux artères iliaques de chaque côté naissent t o u t près l'une de l'autre, de sorte
:_e l'aorte se termine par une quadrifurcation sous l'avant-dernière ou la partie crâniale
:e la dernière vertèbre lombaire. Chez l'Ane t o u t e f o i s , un sujet sur quatre environ ne pré-
sente pas cette disposition, l'aorte se terminant c o m m e chez les Ruminants. Chez ces
cerniers, ainsi que chez le Porc et les Carnivores, les artères iliaques externes sont émi-
ses plus crânialement que les iliaques internes, dont les sépare un court segment d'aorte,
- a n s tous ces animaux, les artères iliaques internes c o m m e n c e n t en regard de la der-
- ère vertèbre lombaire.
TRAJET. RAPPORTS
L'artère iliaque interne se présente sous deux grands types. Elle est courte chez les
larnivores et plus encore chez les Equidés, alors qu'elle est de t y p e long chez l ' H o m m e ,
es Ruminants, le Porc et le Lapin. Dans le premier cas, elle se porte en direction caudo-
358 -
A o r t e abdomin A . prostatique
A . glutéale caudale
A . rectale moyenne
A . coccygienne médiane
coccygienne ventro-latérale
coccygienne dorso-latérale
ameaux coccygiens
rectale caudale
A. testiculaire
périnéale ventrale
A . mésent. caud.
A. du bulbe du pénis
profonde du pénis
A . rectale
dorsale d u pénis
Artère
moyenne d u pénis
A. vésicale
honteuse externe
A . vésicale
scrotal ventral
A . épigastrique caud.
craniale d u pénis
Rameaux préputiaux
Lorsque l'artère est du type long, les rapports qui précèdent sont ceux de sa partie
- : aie. Au-delà du promontoire, le trajet se continue en direction ventro-caudale, contre
PU dans la paroi latérale du bassin. L'artère croise ainsi l'articulation sacro-iliaque puis
accompagnée dorso-latéralement par la veine iliaque interne, passe médialement aux nerfs
plexus sacral et dorsalement à la grande ouverture sciatique. Chez les Ruminants et
e Porc, elle se place dans l'épaisseur du ligament sacro-sciatique puis le traverse pour
tasser à sa face latérale et se terminer en regard de la petite ouverture sciatique. Elle
;prt du bassin et se termine également à ce niveau chez le Lapin.
DISTRIBUTION
L'artère iliaque interne émet deux ordres de branches, les unes destinées aux viscè-
-=s et les autres aux parois du bassin. Elle se termine toujours par une bifurcation à angle
agu qui produit les artères honteuse interne et glutéale caudale. Lorsqu'elle appartient
type court, ses deux terminales sont longues et les rameaux viscéraux sont émis par
artère honteuse interne alors que la glutéale caudale f o u r n i t les rameaux pariétaux,
-orsqu'elle est longue, les divers rameaux en proviennent directement, dans un ordre
a: avec un développement qui varient beaucoup selon l'espèce. Les deux terminales sont
a ors courtes et ne représentent que le segment ultime de leurs h o m o n y m e s de l'autre
"•se : la honteuse interne irrigue seulement le périnée et les organes génitaux externes,
tandis que la glutéale caudale se distribue aux régions ischiatique et fémorale caudale,
a.entuellement à la queue. En raison de cette grande diversité, nous nous bornerons à
tonner ici la liste et les principales caractéristiques des divers rameaux, réservant aux
particularités spécifiques une description plus précise.
R A M E A U X V I S C É R A U X (Pi. 1 6 7 à 1 8 8 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )
Ce sont les artères : ombilicale, du conduit déférent ou utérine (selon le sexe), pros-
tatique ou vaginale (selon le sexe) et honteuse interne proprement dite.
Rameau.
tubaire de
l'a.' ovarique.
^Lèvre gauche
de la vulve
Trompe utérine „
Racine
ovarique de
la v. ovarique >-
A. et V.
périnéales
Racine utérine ventrales
de la v. ovarique _ A. et V.
du clitoris
Rameau utérin
Rameaux
de l'a. ovarique '
labiaux
Divisions des A. et V.
ventraux
ovariques (dans le
mésovarium distal) ' .Clitoris
Corne gauche d e l'utérus Corps de l'utérus Rameaux urétériques (caudaux) A. et V. vésicales caudales
L'artère du conduit déférent (A. ductus deferentis) est de faible calibre. Elle prend
:-igine non loin de l'iliaque interne (chez l'Homme, avec l'une des artères vésicales). Elle
î engage dans le méso du conduit déférent pour accompagner ce dernier jusqu'à l'épi-
: dyme, où elle s'anastomose à une division du rameau épididymaire de l'artère testicu-
='re. Au voisinage de la région inguinale, elle reçoit une grêle anastomose du rameau
référentiel de l'artère prostatique. Chez les Carnivores, l'artère du conduit déférent fait
réfaut. Elle est suppléée par ce dernier rameau, qui se prolonge le long du conduit jusque
rans le cordon spermatique et a reçu - bien à tort, pensons-nous - le nom d'artère " d u
conduit déférent". Chez les Equidés d'autre part, elle est fort grêle, suppléée en grande
rartie par l'artère crémastérique, dont les homologies seront discutées ci-dessous.
L'artère utérine (A. uterina) est chez la femelle l'exact équivalent de la précédente,
- aïs elle est beaucoup plus grosse. Elle présente la même origine et se distribue à l'uté-
-_s. D'une section encore faible chez les femelles impubères, elle devient très volumi-
-•ause et flexueuse lors de la première gestation et garde ensuite un calibre important.
5 e pénètre dans la partie crâniale du ligament large, dans lequel elle se porte en direc-
- on ventro-caudale en croisant par l'extérieur l'uretère, auquel elle donne un rameau par-
: rulier (Ramus uretericus). Chez les Ongulés, elle dessert la quasi-totalité de la corne
correspondante de l'utérus et la partie adjacente du corps de cet organe. Elle se divise
a cet effet en trois rameaux : un pour la partie crâniale de la corne, anastomosé au rameau
_iérin de l'artère ovarique, un autre pour la partie moyenne et la base de la corne, le der-
- er pour le corps de l'utérus, contre lequel il rejoint le rameau utérin de l'artère vaginale.
_a distribution de ces rameaux a été décrite à propos de l'utérus. Rappelons que chez
es Ruminants et les Equidés, ils n'échangent entre eux et avec les artères voisines que
res anastomoses faibles alors que chez la Truie, comme dans les espèces à conceptus
-ombreux, les anastomoses sont très développées, l'artère utérine tendant en outre à
se réduire au profit des rameaux utérins des artères ovarique et vaginale. Chez la Lapine,
artère utérine alimente ainsi un système continu d'arcades longitudinales d'où procè-
dent de très nombreux rameaux parallèles destinés à l'utérus. Ces arcades s'unifient chez
es Carnivores en un long vaisseau étendu, à quelque distance de l'utérus dans le liga-
ment large, de l'artère ovarique à l'artère vaginale, qui l'alimente de façon prépondérante.
En raison de cette disposition, la plupart des auteurs (et les N.A.V.) décrivent chez ces
arimaux sous le nom d'artère utérine le rameau utérin de la vaginale. L'Anatomie com-
rarée et l'Embryologie nous incitent plutôt à considérer que la véritable artère utérine,
naît dans la généralité des Mammifères sur l'artère ombilicale ou à son voisinage immé-
r at, fait en réalité défaut comme celle du conduit déférent chez les Carnivores et qu'elle
est suppléée par les rameaux utérins des artères précitées. Une particularité de nature
: ; férente caractérise les Equidés : l'artère utérine prend chez eux origine non sur l'artère
aque interne mais sur le début de l'iliaque externe, comme l'artère crémastérique du
mâle et donc à distance de l'ombilicale, ce qui pose un problème d'homologie. Si on admet
r j e l'artère utérine de ces animaux équivaut bien à celle des autres espèces - ce qui paraît
e.ident - il faut admettre que son origine a subi une sorte de migration à la faveur d'un
-emodelage. Son véritable équivalent chez le mâle serait alors l'artère habituellement qua-
"iée de " c r é m a s t é r i q u e " , laquelle naît au même endroit que l'utérine et concourt effec-
• .ement dans cette espèce à l'irrigation d'une partie du conduit déférent. Signalons enfin
que dans l'espèce humaine, le rameau caudal de l'artère utérine peut suppléer l'artère
. aginale.
A . glutéale caudale
A. honteuse interne
A . rectale caudale
A . périnéale ventrale
Artère urétrale
A r t è r e d u pénis
A . du bulbe du pénis
A. rectale moyenne
A . profonde du pénis
A . dorsale d u pénis
A . honteuse externe
M . retractor pénis
L'artère vaginale (A. vaginalis) équivaut chez la femelle à l'artère prostatique et pré-
sente la même origine' 21 . Elle se porte sur le.côté du vagin et juste avant d'atteindre celui-
: ou à son contact, émet un rameau utérin (R. uterinus). Destiné au col et à la partie
adjacente du corps de l'utérus, ce rameau supplée comme déjà dit l'artère utérine chez
es Carnivores. Il s'anastomose au rameau caudal de l'artère utérine et délègue en outre
artère vésicale caudale, analogue à celle du mâle, et d'autre part un rameau urétral qui
peut aussi provenir directement de la vaginale. Celle-ci donne enfin l'artère rectale
moyenne, qui se distribue comme chez le mâle.
L'artère honteuse interne (A. pudenda interna) présente une longueur inverse de celle
qe l'iliaque interne. Chez les Equidés et les Carnivores, elle est donc longue et présente
a peu près, dans la plus grande partie de son trajet, la topographie et les rapports que
rossède cette dernière dans les autres espèces ; les rameaux viscéraux naissent sur elle,
-orsqu'elle est courte, elle représente seulement la partie terminale de celle des Equidés
e: des Carnivores. Plus volumineuse chez le mâle que chez la femelle, elle se porte alors
er direction ventro-caudale, passe à la face latérale des muscles coccygien et levator
3r pour se distribuer aux parties ventro-latérales du périnée et aux organes génitaux exter-
nes. Dans ce parcours, elle peut fournir, de façon variable avec l'espèce, les artères uré-
r a l e et rectale caudale, ainsi que des rameaux particuliers à certaines espèces (ex. : a.
• estibulaire chez la Vache), sur lesquels nous ne reviendrons qu'à propos des particulari-
tés spécifiques. L'artère urétrale (A. urethralis) est chez les Carnivores, les Ruminants
et e Porc un rameau destiné chez le mâle à la partie caudale de l'urètre pelvien, particu-
èrement long chez ces animaux, et chez la femelle à la partie dorso-caudale de l'urètre.
3 nez les Equidés et le Lapin, elle est suppléée par le rameau urétral de l'artère prostati-
t_e, rameau particulièrement développé chez le Lapin. L'artère ainsi nommée chez
-somme est différente, dans la mesure où elle est émise plus distalement et se distribue
a a partie spongieuse de l'urètre. Quant à l'artère rectale caudale (A. rectalis caudalis)
- ou rectale inférieure chez l'Homme -, elle présente une origine très variable selon l'espèce,
• pire selon le sexe. Elle ne provient directement de la honteuse interne que chez l'Homme
et e Lapin. Dans les autres espèces, c'est une branche de la périnéale ventrale chez les
~àles et chez les femelles autres que la Vache et la Truie, où elle est fournie par la péri-
"éale dorsale. Elle se distribue à la terminaison du rectum et à l'anus en anastomosant
ses divisions à celles des artères rectales moyenne et crâniale.
En Anatomie humaine, on considère au contraire que c'est l'artère vésicale caudale (ou inférieure) qui donne un rameau prostatique.
I t a n s l'espèce humaine, l'artère vaginale présente une origine variable. Elle naft en principe de l'iliaque interne mais peut aussi
- i r c - i e r . Elle est alors suppléée par le rameau caudal de l'artère utérine, auquel son nom est parfois donné.
364 -
A . coccygienne ventro-latérale
A . coccygienne dorso-latérale
Rameaux coccygiens
périnéale dorsale
périnéale ventrale
A . rectale caudale
A. ombilicale
Artère du pénis
A. prostatique
Ram. scrotal dorsal
A. du c o n d u i t déférent
A . d u bulbe du pénis
Artère testiculaire
profonde d u pénis
Ram. du c o n d u i t déférent
A . dorsale du pénis
Rameau
Rameaux préputiaux
Dans t o u t e s les espèces, l'artère honteuse interne se termine par les artères péri-
-éale ventrale' 1 1 et selon le sexe, du pénis ou du clitoris. L'artère périnéale ventrale (A.
rerinealis ventralis) se distribue aux plans superficiels et à la peau du périnée. Près de
son origine, elle émet l'artère rectale caudale dans les cas cités ci-dessus. Un peu plus
oin, elle f o u r n i t aussi : chez les femelles, le rameau labial dorsal (R. labialis dorsalis) qui
•-igue la plus grande partie de la lèvre (ou des lèvres) correspondante de la vulve ; chez
es mâles dont les testicules sont en situation périnéale (Porc, Carnivores) ou voisine du
oérinée, le rameau scrotal dorsal (R. scrotalis dorsalis) - rameau scrotal postérieur chez
Homme - pour la partie correspondante du s c r o t u m . Ce dernier rameau ne mérite pas
son nom chez les Equidés et les Ruminants car il n'atteint pas chez eux le scrotum. L'artère
: J pénis (A. pénis) et celle du clitoris ont été décrites avec l'appareil génital. Rappelons
seulement que la première donne les artères du bulbe du pénis (A. bulbi pénis) pour le
corps spongieux, profonde du pénis (A. profunda pénis) pour le corps caverneux et enfin
dorsale du pénis (A. dorsalis pénis). De même, l'artère du clitoris (A. clitoridis), beau-
coup plus grêle, fournit l'artère du bulbe vestibulaire (A. bulbi vestibuli) - sauf chez la
. ache, où celle-ci est remplacée par l'artère vestibulaire, qui vient directement de la hon-
teuse interne -, l'artère profonde du clitoris "(A. profunda clitoridis) et l'artère dorsale du
: toris (A. dorsalis clitoridis). Chez le mâle c o m m e chez la femelle, les Equidés présen-
tent des dispositions particulières, décrites à leur propos.
R A M E A U X P A R I É T A U X (Pl. 1 6 7 , 1 6 8 , 1 7 0 , 1 7 2 à 1 8 8 , 1 9 0 , 1 9 1 , 1 9 9 , 2 0 2 , 2 0 3 , 2 0 5 à 2 0 7 , 2 1 0 à 2 1 2 )
Leur disposition est très variable. Ce sont les artères : glutéale crâniale, ilio-lombaire,
rcturatrice, iliaco-fémorale et glutéale caudale proprement dite.
L'artère glutéale crâniale (A. glutea cranialis) - ou fessière crâniale - est volumineuse.
E e prend naissance au voisinage de l'articulation sacro-iliaque, sur le début de la glu-
téale caudale chez les Equidés et les Carnivores, sur l'iliaque interne dans les autres espè-
ces. Elle s'engage dans la partie crâniale de la grande ouverture sciatique, contourne le
cord correspondant de l'os ilium en s'incurvant en direction dorso-crâniale. Ses nombreu-
ses divisions se répartissent en deux groupes, l'un profond, surtout distribué aux mus-
: es fessiers m o y e n et profond, l'autre superficiel, qui traverse ou contourne le fessier
moyen à destination du muscle fessier superficiel, éventuellement du muscle glutéo-
"émoral et aussi de la peau de la région sacrale, voire du muscle longissimus. A j o u t o n s
eue chez les Equidés et le Chat, l'artère glutéale crâniale émet près de son origine les
s t è r e s ilio-lombaire et obturatrice. Chez l ' H o m m e et le Lapin, l'ilio-lombaire en provient
aussi.
' Chez l ' H o m m e t o u t e f o i s , il n ' y a q u ' u n e seule artère périnéale de c h a q u e côté. Elle é q u i v a u t à la périnéale v e n t r a l e des a n i m a u x
r supplée l ' a b s e n c e de périnéale dorsale. En outre, elle n ' e s t pas décrite c o m m e une t e r m i n a l e , mais c o m m e une simple collatérale
3= la h o n t e u s e interne, qui est c o n d u i t e j u s q u ' à l ' é m i s s i o n des artères p r o f o n d e et dorsale d u pénis o u d u clitoris, selon le sexe.
366 -
A . satellite du n. sciatique
A . coccygienne dorso-latérale
particulier chez les Equidés et les Carnivores, où elles contribuent à l'irrigation du muscle
tenseur du fascia lata, de la partie crâniale du fessier m o y e n et éventuellement des mus-
pies voisins. En général, l'artère nourricière de l'os ilium en provient également.
et se ramifie dans les muscles situés sous ce dernier et à son pourtour. Certains rameaux
; . anastomosent à des divisions de l'artèje fémorale profonde. Chez les Equidés, l'artère
rpturatrice émet juste au-dessus du tubercule du petit psoas l'artère ilio-fémorale et au-
re a du foramen obturé, l'artère moyenne du pénis ou du clitoris ; elle prend en outre
_*ie part importante dans l'irrigation de la région fémorale médiale.
L'artère iliaco-fémorale (A. iliacofemoralis) est particulière aux Equidés. Elle naît de
e précédente, passe latéralement au tendon du muscle petit psoas puis à l'origine du
- j s c l e droit de la cuisse pour suppléer les rameaux transverse et ascendant de l'artère
: ' c o n f l e x e latérale de la cuisse, ici absents. La description en sera faite dans les particu-
arités spécifiques.
L'artère glutéale caudale (A. glutea caudalis) - ou fessière caudale - est la terminale
pariétale de l'artère iliaque interne. Sa longueur est donc inverse de celle de cette der-
- ère, dont elle porte t o u s les rameaux pariétaux chez les Equidés et les Carnivores, à
exception de la dernière ou des deux dernières artères lombaires chez les Equidés, de
a glutéale crâniale chez le Chat et de l'ombilicale chez le Chat et le Chien. Son territoire
est au contraire réduit dans les autres espèces. Chez les Equidés et les Carnivores, elle
passe en direction caudale à la face pelvienne du sacrum, plus latéralement chez ies
seconds que chez les premiers, où elle émet au passage les rameaux sacraux. Elle atteint
: nsi le détroit caudal du bassin, près de la racine de la queue, à laquelle elle fournit les
e t è r e s déjà décrites avant de se terminer par des rameaux musculaires et cutanés pour
a partie caudale de la région fessière et de la cuisse. Ce dernier segment, distribué aux
seules régions coccygiennes, ischiatique et fémorale caudale, constitue la totalité de
artère glutéale caudale des autres espèces domestiques. Dans tous les cas, un rameau
p-èle mais remarquable, l'artère satellite du nerf sciatique (R. comitans nervi ischiadici),
-e.oint ce nerf derrière l'articulation coxo-fémorale et l ' a c c o m p a g n e sur une grande par-
- e de son trajet dans la cuisse (Pl. 191). C'est le vestige de l'artère ischiatique, précoce-
ment développée chez l ' e m b r y o n et qui reste fonctionnelle chez les Oiseaux et les M a m -
~ fères inférieurs mais régresse dans t o u t e s les espèces qui nous occupent.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (pi. 168,170,175,176,184,188,199) - L'artère iliaque interne est très courte. Sa lon-
gueur est de trois ou quatre centimètres chez le Cheval, où son calibre est voisin de deux
pentimètres. Elle se termine sous le bord caudal de la dernière vertèbre lombaire et ne
qonne auparavant naissance qu'à la dernière artère lombaire, souvent aux deux derniè-
*es, parfois à l'avant-demière seulement, la dernière provenant alors de la glutéale caudale.
L'artère honteuse interne est particulièrement longue. Elle suit le bord dorsal de la
partie iliaque du muscle obturateur interne puis passe un peu dorsalement à l'épine scia-
" que, à la face médiale du ligament sacro-sciatique ou plus souvent dans son épaisseur,
368 -
Terminaison de l'aorte abdominale (coupée dans le plan médian)
Artère iliaque interne
A. honteuse interne
A. glutéale caudale
A. glutéale crâniale
Rameaux
Artère iliaque
A. glutéale caudale
Artère
Artère coccygienne ventr- lat-
A. glutéale caudale
Artère coccygienne
A. honteuse interne
M. gracile
Artère du
A. rectale- caudale A. circonflexe
A. périnéale ventrale iliaque prof.
A, crémastérique
A. sacrale médiane
Artère ombilicale
Artère ilio-lombaire
Artère obturatrice
M. sartorius (coupé)
médiale de la cuisse
A. épigastrique caudale
Tronc pudendo-épigastrique
Artère
A. circonflexe
latérale de la cuisse
Artère honteuse
Rameaux musculaires
M. petit adducteur de la cuisse
M. pectiné
A. descendante du genou
M. grand adducteur de la cuisse
M. semi-membraneux
Artère fémorale
Artère saphène
M. gracile (coupé)
Rameau crânial
Rameau caudal
A . ilio-lombaire A . obturatrice
A. rameau sacral
A . coccygienne médiane
A. coccygienne ventro-latérale
i
A . coccygienne dorso-latérale
ameaux coccygiens
A . rectale caudale
périnéale ventrale
du bulbe vestibul.
A . honteuse externe
A . mammaire craniale
sciatique et se divise dès sa sortie du bassin en plusieurs grosses branches qui plongent
cans les muscles fessiers. Elle émet dans le bassin, tout près de son origine, côte à côte
par un très bref tronc commun, les artères ilio-lombaire et obturatrice. L'artère ilio-
ombaire est forte. Elle peut par exception provenir directement de la glutéale caudale.
E e se porte latéralement, sous l'extrémité caudale de l'articulation sacro-iliaque et plonge
aussitôt entre le muscle iliaque et l'aile de l'os ilium. Plusieurs de ses rameaux se réflé-
chissent contre le bord ventral de cet os pour aller dans les muscles fessiers moyen et
accessoire et dans le tenseur du fascia lata. Certaines des branches qui irriguent le fes
; er moyen se prolongent jusque dans la pointe formée par celui-ci à la surface du mus-
: e erector spinae. L'artère obturatrice est un peu moins grosse et se porte en direction
.entro-caudale. Longée à son bord dorsal par la veine et le nerf homonymes, elle passe
s DUS le péritoine, à la face médiale de l'os ilium, au bord ventral du chef iliaque du mus-
: e obturateur interne, puis entre ce dernier et l'os pubis pour atteindre le foramen obtu'é
E e se place ensuite entre la face ventrale de l'os ilium et le muscle obturateur externe.
E le se termine par des rameaux musculaires destinés à ce dernier ainsi qu'aux régions
~édiale et caudale de la cuisse et par l'artère moyenne du pénis ou du clitoris, selon le
:exe. Ses rameaux musculaires s'anastomosent à ceux des artères caudale de la cuisse
e: glutéale caudale. Ceux qu'elle donne aux muscles fémoraux médiaux sont forts et sup
: éent ceux de l'artère circonflexe médiale de la cuisse, qui est peu développée. Un peu
; .ant de passer près du tubercule du petit psoas, l'artère obturatrice a émis l'artère iliaco-
-emorale, qui est relativement volumineuse. Celle-ci passe latéralement au tendon ter-
~ nal du petit psoas, contourne obliquement le col de l'os ilium en y marquant son
empreinte et descend à la face latérale du muscle droit de la cuisse. Elle se distribue à
celui-ci ainsi qu'au vaste latéral et s'anastomose à l'artère circonflexe médiale de la cuisse
a a manière du rameau transverse de la circonflexe latérale des autres espèces. Elle a
donné au passage des rameaux pour les muscles iliaque et grand psoas, l'artère nourri-
: ère principale de l'os ilium, des ramuscules pour l'articulation de la hanche et surtout
1*1 rameau ascendant destiné aux muscles tenseur du fascia lata, fessier moyen et fes-
; er superficiel ainsi qu'aux parties proximales du quadriceps fémoral ; ce rameau est fourni
cans les autres espèces par l'artère circonflexe latérale de la cuisse. Ce dernier vaisseau
ceut d'ailleurs suppléer l'artère iliaco-fémorale dans les rares cas où celle-ci fait défaut,
l u a n t à l'artère moyenne du pénis, elle se divise en deux rameaux. Le plus fort (ancien-
-ement "artère caverneuse") passe à la face ventrale de l'os ischium et va s'épuiser
cans le pilier correspondant du pénis en s'anastomosant à l'artère dorsale du pénis. L'autre
;e porte au bord dorsal de cet organe et va, en décrivant des flexuosités, s'anastomoser
a un rameau récurrent de l'artère crâniale du pénis. Chez la femelle, l'artère moyenne
3u clitoris irrigue seule le clitoris. C'est elle en effet qui fournit les artères dorsale et pro-
"cnde de cet organe.
Chez l'Ane, la distribution de l'artère glutéale caudale diffère souvent de celle qui
ent d'être décrite chez le Cheval. Dans un tiers des cas, l'artère obturatrice en naît de
açon isolée, nettement avant la glutéale crâniale. D'autre part, chez 25 % des sujets,
artère obturatrice provient de l'iliaque externe et chemine à la face dorsale de l'os pub,s.
Cans ce cas, l'artère iliaco-fémorale vient en général de la glutéale crâniale ou directe-
ment de la glutéale caudale. Cette disposition est au contraire très rare dans l'espèce
equine.
A . coccygienne dorso-latérale
ameaux coccygiens
glutéale caudale
A. honteuse interne
A. A . vestibulaire
A . mammaire caudale
L'artère prostatique est émise en regard de l'épine sciatique. Elle se porte en direc-
" o n ventro-caudale et médiale. Elle fournit le rameau du conduit déférent et par son inter-
—édiaire ou parfois directement l'artère vésicale caudale, qui donne à son tour un grêle
-ameau urétérique et un rameau urétral plus f o r t . Elle fournit aussi une branche qui court
• entralement au rectum et semble représenter à la fois l'artère périnéale dorsale et l'artère
-=ctale moyenne.
L'artère vaginale est bien plus forte que la précédente. Elle peut provenir de la hon-
teuse interne chez la Brebis et la Chèvre. Elle donne chez la V a c h e une artère rectale
—-oyenne bien développée 111 , artère qui peut provenir de l'iliaque interne chez les petits
: ~ m i n a n t s . Elle f o u r n i t à l'opposé un f o r t rameau utérin, qui se porte sur le côté du col
Selon les N . A . V . , l'artère rectale m o y e n n e , présente chez la vache, f e r a i t d é f a u t chez le taureau. Elle nous paraît p o u r t a n t , bien
: faible, exister le plus s o u v e n t chez ce dernier, c o m m e déjà dit.
374 -
A . coccygienne dorso-latérale
Rameaux coccygiens
rectale caudale
rectale moyen->
périnéale dorsale
A . honteuse externe
A. épigastrique caudale
L'artère ombilicale ressemble à celle des Ruminants mais elle ne donne pas lerameau
.'étérique, qui provient de l'artère du conduit déférent ou de l'artère utérine, selon le
;exe. De ces deux artères, la première, bien que beaucoup plus faible que l'autre, est
-e ativement volumineuse dans cette espèce. La seconde, très flexueuse chez l'adulte,
'essemble à celle de la Vache mais ses rameaux, plus richement subdivisés, alimentent
:-ès de l'utérus une série indiscontinue de petites arcades dont procèdent de très nom-
:-euses petites artères parallèles qui se portent sur l'organe. On notera que, par excep-
r o n , l'artère utérine peut provenir directement de l'iliaque interne, voire de l'iliaque
t<:eme ; ce dernier cas réalise la disposition qui est normale chez les Equidés. L'artère
: —ibilicale fournit en outre une artère vésicale crâniale plus distincte que dans les espè-
:es précédentes.
L'artère prostatique naît sur l'iliaque interne presque en face de la précédente mais
carfois à un niveau nettement plus caudal. Elle décrit une courbe sur le côté de la volumi-
~euse glande vésiculaire et fournit, outre plusieurs rameaux à celle-ci, le rameau du con-
duit déférent qui forme un bref tronc c o m m u n avec l'artère vésicale caudale. Les pre-
mières branches de celle-ci s'anastomosent en arcades avec les plus gros dés rameaux
ésiculaires et avec un rameau que l'artère prostatique envoie à la face dorsale de la glande.
- artère prostatique se prolonge ensuite par le rameau urétral, qui donne une faible artère
cérinéale dorsale et souvent une grêle rectale moyenne ; elle se distribue à la partie pel-
enne de l'urètre et à la glande bulbo-urétrale en passant entre ces deux formations.
L'artère vaginale est émise par l'iliaque interne en regard de la partie caudale de la
grande incisure sciatique. Elle fournit entre le rectum et le vagin le rameau utérin, qui
casse sur le côté du col puis du corps de l'utérus pour aller s'anastomoser à l'artère
376 -
Côlon descendant
Aorte abdominale
A. colique gauche
A. mésentérique caudale
A. rectale crâniale
A. circonflexe iliaque profonde
testiculaire
Artère iliaque interne gauche
iliaque interne droite
Artère iliaque externe gauche (coupée)
abdominale ventrale (rabattue)
M. grand psoas (coupé)
honteuse interne
Artère ilio-lombaire
Muscles fessiers (coupés)
Aile de l'os ilium (coupée)
A. glutéale caudale
Artère glutéale crâniale
Artère prostatique
rectale moyenne
Prostate
Rectum
glutéale caudale
A. honteuse interne
périnéale ventrale
latérale
de la queue
A. périnéale
dorsale
A. rectale caudale
Artère du pénis
Bulbe du pénis
Vessie urinaire
M. ischio-caverneux
. iliaque ext. droite (coupé)
A. vésicale
Artère urétrale
Uretère
Artère ombilicale Os ischium (coupé)
Conduit déférent
A. Rameau scrotal caudal
de l'a. périnéale ventrale
Pénis
A. du conduit
A. vésicale
gauche
Artère fémorale (dans ses enveloppes profondes
Os pubis (coupé)
Artère saphène
utérine. L'artère vésicale caudale provient habituellement du rameau utérin, mais parfois
aussi directement de la vaginale ; elle donne le rameau urétérique (caudal) et en direc-
tion ventro-caudale, le rameau urétral. L'artère vaginale émet ensuite l'artère rectale
moyenne, au-delà de laquelle elle se continue par l'artère périnéale dorsale, d'où provient
à son tour l'artère rectale caudale.
L'artère honteuse interne passe très obliquement à la face latérale du rectum puis
des muscles levator ani et coccygien. Elle décrit une courbe qui la conduit près de l'arcade
schiatique, où elle se termine par les artères périnéale ventrale et du pénis ou du clitoris.
- artère prostatique est émise contre le bord crânial du muscle levator ani. Avant d'attein-
dre la prostate, elle fournit : a) un long rameau du conduit déférent, qui supplée l'artère
de ce conduit, laquelle fait défaut 11 ' ; b) l'artère vésicale caudale, parfois double, qui naît
-ormalement en commun avec la précédente, se ramifie sur le col et le corps de la vessie
et supplée éventuellement la vésicale crâniale ; elle donne un rameau urétérique (caudal)
et un rameau urétral ; c) l'artère rectale moyenne, relativement faible. L'artère vaginale
donne de même : a) un fort rameau utérin qualifié à tort d " ' a r t è r e u t é r i n e " , rameau qui
-orme avec le rameau utérin de l'artère ovarique une longue arcade dans le ligament large ;
PI par le même tronc, une artère vésicale caudale semblable à celle du mâle ; c) l'artère
rectale moyenne. Un peu plus loin, l'artère honteuse interne donne dans les deux sexes
artère urétrale. Celle-ci irrigue chez le mâle la partie membranacée de l'urètre et chez
a femelle la presque totalité de ce conduit. Elle a une origine un peu plus crâniale chez
1) Les N . A . V . et la plupart des auteurs qualifient ce rameau d ' " a r t è r e du c o n d u i t d é f é r e n t " . Rappelons que celle-ci e s t , c o m m e
a véritable artère utérine, une branche de l'artère ombilicale, branche qui fait d é f a u t chez les Carnivores.
378 -
A . satellite du n. sciatique
A . périnéale dorsale
Arc hémal
A . vaginale
A . rectale moy.
A. rectale caudale
Rameau utérin
de l'a. labial dorsal
R. utérin
de l'a. vagi A . du bulbe vestibul.
A . vésicale
A . vésicale m<
Artère du clitoris
cette dernière que chez le mâle, où elle provient souvent du début de l'artère du pénis.
- artère périnéale ventrale donne après un très court trajet la faible artère rectale cau-
dale, au-delà de laquelle elle se continue par le rameau scrotal dorsal ou labial dorsal,
selon le sexe. Elle est parfois absente et alors suppléée par des rameaux de la périnéale
dorsale. L'artère du pénis présente comme dans les autres espèces trois branches, déjà
décrites à propos de cet organe. L'artère du clitoris, bien plus faible, donne de même
es trois branches habituelles.
L'artère glutéale caudale est plus grosse que la honteuse interne. Elle passe sous
aile du sacrum contre le muscle ilio-psoas, puis médialement au muscle piriforme et sort
du bassin dorsalement à la petite incisure sciatique. Elle donne ensuite des rameaux aux
muscles fessiers superficiel et moyen et aux muscles pelviens profonds puis se distribue
aux muscles fémoraux caudaux (biceps fémoral en particulier) en s'anastomosant aux
artères caudales de la cuisse. Elle donne en chemin les artères ilio-lombaire, glutéale crâ-
~iale, satellite du nerf sciatique, latérale de la queue et périnéale dorsale. L'artère ilio-
lombaire naît à peu de distance de l'origine de la glutéale caudale ou par exception, sur
! iaque interne même. Elle donne au passage l'artère nourricière de l'os ilium et distri-
oue ses rameaux aux muscles ilio-psoas, fpssiers moyen et profond et jusqu'aux mus-
: es tenseur du fascia lata et sartorius. L'artère glutéale crâniale, plus forte que la précé-
cente, irrigue les muscles fessiers et piriforme. Ses rameaux s'anastomosent à ceux de
io-lombaire et à ceux de la circonflexe latérale de la cuisse. Par exception, elle peut
f ournir le premier, voire les deux premiers rameaux sacraux. L'artère satellite du nerf scia-
tique, très grêle, passe par la grande ouverture sciatique et rejoint ce nerf près de l'arti-
culation de la hanche. L'artère latérale de la queue naît en regard de la première vertèbre
coccygienne et sort du bassin en passant entre le ligament sacro-tubéral et la partie cau-
cale du muscle fessier superficiel (voir : artères de la queue). Quant à l'artère périnéale
dorsale, elle se porte en direction ventro-caudale dans la fosse ischio-rectale et se rami-
" e dans le tissu adipeux de celle-ci et dans la peau du périnée, jusqu'au voisinage de
a vulve chez la femelle, de la racine du pénis chez le mâle.
Chez le Chat, l'artère iliaque interne, longue de trois centimètres environ, se termine
c us caudalement que chez le Chien, au niveau de la grande ouverture sciatique. Elle émet
avant sa division terminale les artères ombilicale et glutéale crâniale. La première donne
toujours une artère vésicale crâniale. La seconde, bien plus forte, fournit une grêle artère
obturatrice et une artère ilio-lombaire plus développée que celle du Chien. Cette dernière
envoie en outre des divisions aux muscles droit de la cuisse et vaste latéral.
Les artères honteuse interne et glutéale caudale sont plus courtes que chez le Chien
mais présentent à peu près la même distribution que chez cet animal. Toutefois, l'artère
-ectale moyenne naît plus caudalement et la glutéale caudale ne fournit que l'artère satellite
3u nerf sciatique et l'artère latérale de la queue. Cette dernière se termine au niveau de
a 9 e ou 10 e vertèbre coccygienne en s'anastomosant à la coccygienne médiane et aux
autres artères de la queue. Ajoutons que l'artère glutéale caudale émet habituellement
orès de son origine une branche anastomotique pour le deuxième rameau sacral.
L'artère ombilicale est perméable jusqu'à l'apex de la vessie, où ses divisions s'ana-
stomosent à celles du côté opposé. Elle naît sur le début de l'artère iliaque interne, voire
dans l'angle de séparation des artères iliaques interne et externe, parfois même sur cette
dernière. Près de son origine, elle émet chez le mâle l'artère du conduit déférent, étroite
380 -
latérale de la queue
coccygienne méd-
périnéale ventrale
latérale de la queue
dors, d u clitoris
A. rectale caudale
R. utérin
A. Rameau urétral
A . vésicales Rameau utérin
craniales Rameau uretérique
vésicale caudale
e t f l e x u e u s e , et chez la femelle, l'artère utérine. Celle-ci aborde l'utérus non loin du col.
Son rameau crânial f o r m e une longue arcade avec le fort rameau utérin de l'artère ovari-
que. Il s'anastomose aussi par une arcade au rameau caudal, qui irrigue s u r t o u t le col
ce l'utérus et la partie adjacente du vagin. L'artère ombilicale fournit encore un rameau
jrétérique bien développé et plusieurs artères vésicales crâniales.
L'artère glutéale crâniale naît à angle droit sur le bord dorso-latéral de l'iliaque interne.
E e donne une grêle artère ilio-lombaire et dès sa sortie du bassin se divise en deux rameaux
croisent dorsalement les nerfs du plexus lombo-sacral pour se distribuer aux muscles
; essiers.
L'artère obturatrice est grêle. Elle longe le bord dorso-caudal du faisceau iliaque du
—uscle obturateur interne avant de s'engager sous la partie ischio-pubienne de ce mus-
: e puis dans le canal obturateur.
L'artère honteuse interne continue l'iliaque interne par sa direction et son calibre.
Elle s'incurve en direction ventro-médiale et pénètre dans le bassin en croisant le bord
caudal du muscle coccygien. Près de son origine, en regard de la première vertèbre coccy-
gienne, elle émet la forte artère latérale de la queue, qui s'en détache à angle aigu et
'ejoint cet appendice en regard de la tubérosité ischiatique. Elle se divise peu après sa
Dénétration dans le bassin en artères périnéale ventrale et du pénis ou du clitoris. L'artère
Dérinéale ventrale est relativement longue. Elle passe sur le côté du rectum et donne l'artère
rectale caudale, souvent double ou triple, avant de s'incurver latéralement à l'anus. Elle
donne des rameaux aux glandes paraproctales et périnéales avant de s'épuiser dans la
oeau et les tissus sous-cutanés du périnée. L'artère du pénis est volumineuse. L'artère
du clitoris, bien que plus faible, a un calibre relativement important.
Quant à l'artère glutéale caudale, elle se sépare à angle presque droit de la honteuse
Tterne en regard de la petite incisure sciatique. De calibre réduit, elle passe dorsalement
aux muscles jumeaux en donnant de grêles rameaux aux muscles fessier profond et sacro-
coccygiens ventraux ainsi que, entre autres rameaux pour les nerfs voisins, l'artère satellite
du nerf sciatique. Elle ne descend guère au-delà de la tubérosité ischiatique car elle est
suppléée dans la région caudale de la cuisse par l ' i m p o r t a n t e artère circonflexe médiale
de cette région.
COMPARAISON AVEC L ' H O M M E (PI. 1 8 2 , 1 8 7 ) : L'aorte fournit de chaque côté une grosse artère iliaque
commune longue de 4 cm à gauche, de 5 cm à droite et dépourvue de rameau collatéral digne de
mention. L'artère iliaque interne se sépare de l'externe en regard du disque intervertébral lombo-
sacral, passe contre l'articulation sacro-iliaque puis médialement à la grande ouverture sciatique
oour se terminer près du muscle piriforme, crânio-dorsalement à l'épine sciatique. Elle est donc du
type long. Elle donne en chemin les artères glutéale crâniale, ombilicale, obturatrice et rectale moyenne,
qui ont un mode d'origine extrêmement variable.
382 -
.Trompe utérine
_ Artère ovarique
Utérus
vaginal
Artère utérine
A o r t e abdominale
A . sacrale médiane
Rameau lombaire
A . iliaque externe
Rameau iliaque
A. iliaque interne
Artère ilio-lombaire
A . sacrale latérale
A . rectale moyenne
Artère périnéale
A . profonde d u pénis
Artère urétrale
A . dorsale du p é n i s _
A . du bulbe d u pénis
L'artère glutéale crâniale (ou fesslère supérieure) est volumineuse, au point d'avoir été parfois
décrite comme une branche de bifurcation terminale de l'iliaque interne. Elle sort du bassin au bord
dorso-crânial de la grande ouverture sciatique. Elle se termine par un rameau superficiel destiné aux
muscles fessiers moyen et surtout superficiel (m. grand fessier) ainsi qu'à la peau de la région sacrale
et par un rameau profond lui-même divisé en deux branches : une supérieure pour la région voisine
de l'épine iliaque ventro-crâniale et une inférieure pour les muscles fessiers profond et moyen ainsi
que pour l'articulation de la hanche. Avant de sortir du bassin, l'artère glutéale crâniale a émis tout
orès de son origine l'artère ilio-lombaire puis les artères sacrales latérales et un rameau nourricier
oour l'os ilium. L'artère ilio-lombaire peut naître isolément. Elle se porte en direction dorso-latérale,
dorsalement au nerf obturateur et aux vaisseaux iliaques externes. Elle se divise en deux branches :
e rameau lombaire, destiné aux muscles psoas et carré des lombes, émet au passage un rameau
spinal qui s'engage entre la cinquième vertèbre lombaire et la base du sacrum ; le rameau iliaque
se distribue surtout au muscle de ce nom et donne en outre une artère nourricière pour l'os ilium.
_es artères sacrales latérales sont habituellement au nombre de deux, une supérieure (crâniale) et
-ne inférieure (caudale), plus faible. La première donne le premier ou les deux premiers rameaux
sacraux. La seconde fournit les deux ou trois derniers de ces rameaux et s'anastomose en général
= .ec la sacrale médiane. Toutes deux sont variables et peuvent se suppléer.
L'artère ombilicale est disposée à peu près comme chez les Mammifères domestiques mais le
gament rond de la vessie a pour équivalent le ligament ombilical médial, qui soulève le péritoine
ze la paroi abdominale ventrale et forme la base du pli ombilical médial (Voir Tome IV : Péritoine),
"nez l'Homme, l'artère du conduit déférent se détache de la partie initiale de l'ombilicale, qui donne
ensuite deux artères vésicales crâniales (ou supérieures) : l'une de ces dernières peut naître en com-
—un avec celle du conduit déférent. Chez la Femme, l'artère utérine peut naître de façon isolée,
i ' è s de l'ombilicale. Comme celle du conduit déférent, elle donne de grêles rameaux urétériques.
E e présente ensuite un trajet flexueux dans le ligament large et atteint l'utérus près du col. Elle
-emonte sur le côté de l'organe pour s'anastomoser au rameau utérin de l'artère ovarique. Elle délè-
->8 aussi au vagin des rameaux qui s'anastomosent à ceux de l'artère vaginale et alimentent avec
e-x deux artères impaires, l'une dorsale et l'autre ventrale, contre ce conduit. Un fort rameau vagi-
nal peut suppléer l'artère vaginale proprement dite.
L'artère obturatrice, relativement grêle, présente habituellement le trajet et les rapports déjà
récrits. Elle délègue à la face dorsale de l'os pubis un rameau qui s'anastomose à l'artère épigastri-
que caudale (ou inférieure). Au-delà du foramen obturé, elle donne un rameau acétabulaire qui se
q-orte dans le ligament de la tête fémorale. Elle se termine par deux rameaux (antérieur et posté-
• eur) qui se distribuent aux muscles entourant le foramen obturé. Son origine et son trajet peuvent
mésenter de grandes variations. Sur environ un sujet sur quatre, elle est remplacée par un fort rameau
de l'artère épigastrique caudale.
L'artère rectale moyenne est émise peu avant la bifurcation terminale de l'iliaque interne. Elle
est relativement longue et se termine comme dans les autres espèces. Près de son origine, elle donne
artère vésicale caudale (ou inférieure), qui naît aussi souvent de façon isolée, un peu avant elle.
= ar son intermédiaire ou directement, elle fournit des rameaux dont la distribution est exactement
équivalente à celle de l'artère prostatique des Mammifères domestiques. Chez la Femme, l'une de
qes branches est l'artère vaginale, qui s'anastomose comme déjà dit à l'utérine, laquelle supplée
souvent son absence 111 .
L'artère honteuse interne est la plus faible des deux branches terminales de l'iliaque interne,
surtout chez la Femme. Elle sort du bassin en passant entre les muscles piriforme et coccygien,
; ncurve pour y rentrer par la petite ouverture sciatique puis passe dans la fosse ischio-rectale en
:-oisant la branche de l'os ischium. Elle se termine près de la symphyse pubienne par les artères
qorsale et profonde du pénis. Elle a émis en chemin : a) l'artère rectale caudale (ou inférieure) ; b) quel-
ques rameaux musculaires ; c) l'artère périnéale, qui représente la périnéale ventrale des Mammifè-
-es domestiques et donne en outre des rameaux remplaçant la périnéale dorsale avant de fournir
Du p o i n t de vue de l ' A n a t o m i e c o m p a r é e , c ' e s t l'artère vésicale inférieure t o u t e entière qui é q u i v a u t , selon le sexe, à l'artère
—ostatique o u à l'artère vaginale des autres M a m m i f è r e s .
384 -
es rameaux scrotaux postérieurs ou labiaux postérieurs, selon le sexe. Pour l'Anatomie comparée,
artère périnéale devrait être considérée comme une terminale de la honteuse interne, l'autre bran-
che étant, selon le sexe, l'artère du pénis ou du clitoris. La plupart des anatomistes de l'Homme
a décrivent pourtant comme une collatérale et considèrent l'artère du pénis ou du clitoris comme
jne partie ultime de la honteuse interne. De ce dernier segment naissent chez l'Homme : a) l'artère
du bulbe du pénis, courte et forte, pour le tissu spongieux du bulbe, et b) l'artère urétrale, qui n'équi-
• aut pas à son homonyme des Mammifères domestiques mais se distribue au-delà du bulbe, à la
rartie spongieuse de l'urètre et jusqu'au gland ; ces deux rameaux naissent souvent en commun.
Quant aux artères profonde du pénis et dorsale du pénis, elles ne présentent pas de particularité
'emarquable. Chez la Femme, l'artère honteuse interne donne seulement, au-delà de la périnéale,
-ne artère du bulbe du vestibule avant de se terminer par les artères profonde du clitoris et dorsale
3u clitoris.
L'artère glutéale caudale (ou fessière inférieure) sort du bassin entre le bord caudal du muscle
: • forme et le ligament sacro-spinal. Elle se continue ensuite sous la partie caudale du muscle grand
"essier, entre la tubérosité ischiatique et le grand trochanter, puis descend dans la région fémorale
t'Dstérieure. Outre de multiples rameaux musculaires et cutanés, elle donne au passage l'artère satellite
du nerf sciatique. Elle possède aussi des anastomoses avec les artères glutéale crâniale, obturatrice
n circonflexe de la cuisse.
Chaque membre pelvien est irrigué par les rameaux d'un axe artériel étendu de l'aorte
; a partie proximale de la jambe et dont les segments successifs sont les artères iliaque
ecterne, fémorale et poplitée. Dans la jambe, l'organisation devient plus complexe, les
a t è r e s principales étant différentes selon le t y p e (tibial, saphène ou mixte) propre à
espèce. Quant aux artères du pied, le schéma général de leur disposition ressemble à
relui que nous avons décrit pour la main, mais les nécessités fonctionnelles y entraînent
x remarquables remaniements.
ORIGINE
Nous avons déjà dit que chez l ' H o m m e et le Lapin, les artères iliaques externe et
- t e r n e naissent par un gros tronc c o m m u n , l'artère iliaque c o m m u n e . L'artère iliaque
externe est le prolongement direct de ce tronc, dont l'iliaque interne se détache en regard
:e l'articulation lombo-sacrale, au bord médial du muscle iliaque. Chez le Cheval, l'artère
aque externe naît t o u t près de l'interne, sous l'avant-dernière vertèbre lombaire. Dans
es autres espèces domestiques, il existe un intervalle plus ou moins long entre les deux
. 3isseaux, l'origine de l'iliaque externe étant toujours la plus crâniale, située non loin du
ternier disque intervertébral lombaire. Il est en outre assez fréquent qu'une certaine dissy-
—étrie existe entre les deux côtés, l'une des iliaques externes étant un peu plus crâniale
que l'autre.
TRAJET. RAPPORTS
L'artère iliaque externe va en direction ventro-caudale et latérale pour passer sur le
côté du détroit crânial du bassin et gagner la région prépubienne. Elle atteint ainsi la lacune
. asculaire, au-delà de laquelle elle se prolonge par l'artère fémorale. Elle est accompa-
gnée d ' a b o r d par la veine iliaque c o m m u n e puis par la veine iliaque externe, qui longent
386 -
A . sacrale
A . glutéale
A . coccygienr^e^ventro-latérale
A . coccygienne médiane
A . glutéale
A.
A . honteuse interne
A. prostatique,
A . crémastérique
Artère poplitée _ _
A . tibiale craniale
A . plantaire médiale.
son bord médio-dorsal. Elle est en rapport à son origine avec les nœuds lymphatiques
aques médiaux chez les M a m m i f è r e s domestiques (iliaques c o m m u n s chez l ' H o m m e )
et plus loin (sauf chez les Equidés et le Lapin) avec les nœuds lymphatiques ilio-fémoraux
laques externes chez l ' H o m m e ) . Près de son origine, elle est aussi croisée à sa face
. entro-médiale par l'uretère. Sa face latérale répond à travers le fascia iliaca au muscle
csoas-iliaque et à la terminaison du petit psoas. L'ensemble est couvert par le péritoine
oariétal.
DISTRIBUTION
On décrit chez l ' H o m m e deux collatérales à l'artère iliaque externe : les artères épi-
gastrique caudale (ou inférieure) et circonflexe iliaque profonde. L'origine de cette der-
- ère est bien plus proximale chez les Mammifères domestiques : sur l'aorte chez les Car-
- vores, sur l'iliaque c o m m u n e chez le Lapin, au t o u t début de l'iliaque externe chez les
Ongulés. L'artère épigastrique caudale naît au contraire toujours au voisinage de l'anneau
•'amoral, donc bien au-delà de la précédente chez les Mammifères domestiques. En outre,
elle f o r m e chez ceux-ci un tronc c o m m u r j avec d'autres rameaux qui sont émis chez
Homme par le t o u t début de l'artère fémorale ; artères honteuse externe, épigastrique
caudale superficielle (sauf chez le Lapin) et fémorale profonde. A v e c la première ou les
ceux premières de ces branches, elle provient ainsi d ' u n tronc pudendo-épigastrique, lui-
même émis, sauf chez le Lapin, par l'artère fémorale profonde. Les Carnivores, le Bœuf
et le M o u t o n possèdent en outre une artère abdominale caudale qui peut provenir de
artère iliaque externe ou du tronc pudendo-épigastrique. Rappelons enfin que chez les
rquidés, les artères crémastérique ou utérine, déjà décrites, sont émises par la partie inî-
: aie de l'iliaque externe.
A o r t e abdominale
A . glutéale
A . honteuse interne
caudale ; par contre, son rameau superficiel est fort et ses branches débordent largement
sur la face latérale de la cuisse et jusque sous la peau des régions lombaire et glutéale.
Chez les Equidés et les Ruminants, le rameau caudal irrigue au contraire une partie impor-
tante des muscles du flanc, jusque près de la dernière côte chez les premiers ; son rameau
superficiel ne dessert par contre que le bord crânial et la partie adjacente de la face médiale
x la cuisse. Chez le Porc et le Lapin, la disposition du rameau caudal et de son rameau
s-oerficiel est intermédiaire à celles q u ' o n trouve chez les Carnivores et les Equidés.
ARTÈRE A B D O M I N A L E C A U D A L E (Pl. 5 3 , 5 9 , 1 9 0 , 2 0 2 , 2 0 7 )
Cette artère (A. abdominalis caudalis) n ' e x i s t e que chez le Bœuf, le M o u t o n et les
Carnivores. Elle peut naître sur l'iliaque externe, juste avant l'artère profonde de la cuisse
:~ez le Bœuf, juste après elle chez les Carnivores. Mais le plus souvent, elle provient
r e cette dernière artère ou du tronc pudendo-épigastrique, s u r t o u t chez les Ruminants.
Ce faible calibre, elle se porte en direction ventro-crâniale et court à la face profonde
r u muscle oblique interne de l ' a b d o m e n , parallèlement au bord latéral du muscle droit
: e abdomen. Elle donne ses divisions aux muscles transverse et oblique interne ainsi
r_e, par des rameaux qui traversent ce dernier, au muscle oblique externe de l'abdomen.
Tronc pudendo-épigastrique (Pl. 175, 184 à 186, 189, 190, 202, 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 0 , 211)
C'est un vaisseau relativement fort mais court (Truncus pudendoepigastricus) -
anciennement " a r t è r e p r é p u b i e n n e " - qui groupe les origines des artères épigastrique
390 -
A. sacrale ovarique
Artère iliaque
Artère glutéale
Artère obturatrice
A. périnéale ventrale
mésenter. caud.
r émorale chez l ' H o m m e et le Lapin. Elle f o r m e dans les autres espèces le rameau crânial
de la division terminale de l'artère honteuse externe. Elle se porte dans les tissus sous-
cutanés jusqu'à la région ombilicale, où ses divisions s ' a n a s t o m o s e n t à celles de l'épi-
gastrique crâniale superficielle. Elle donne au passage des rameaux au prépuce chez le
mâle, aux mamelles inguinales et abdominales chez les femelles où celles-ci existent,
a nsi qu'aux nœuds lymphatiques scrotaux ou mammaires. Chez les Equidés et les Rumi-
~ants, elle est volumineuse et constitue l'artère mammaire crâniale (A. mammaria cra-
- alis). Quant à l'artère crâniale du pénis (A. pénis cranialis), elle supplée chez les Equi-
pés l'artère dorsale de cet organe et sera décrite dans les particularités spécifiques.
2 - ARTÈRE FÉMORALE
(Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 184 à 190, 202, 205, 207, 208, 210 à 212)
L'artère fémorale (A. femoralis) constitue l'axe dont provient l'irrigation sanguine
de la cuisse.
ORIGINE
Elle prolonge l'artère iliaque externe au-delà de la lacune vasculaire, qui marque donc
a limite des deux vaisseaux. T o u t e f o i s , en raison de son v o l u m e et de sa naissance au
• oisinage immédiat de ce passage, l'artère profonde de la cuisse constitue chez les M a m -
mifères domestiques un repère souvent considéré c o m m e plus évident 111 .
Chez l ' H o m m e , l'artère p r o f o n d e de la cuisse prend origine e n v i r o n 3 5 m m au-delà de la lacune vasculaire, de sorte que certains
î j t e u r s réservent le n o m d ' a r t è r e f é m o r a l e au c o u r t s e g m e n t qui précède c e t t e émission et n o m m e n t " a r t è r e f é m o r a l e s u p e r f i c i e l l e "
toute la partie située d i s t a l e m e n t à elle, par o p p o s i t i o n à l'artère p r o f o n d e de la cuisse, qualifiée de " f é m o r a l e p r o f o n d e " .
394 -
Terminaison de l'aorte abdominale (coupée dans-le plan médian)
Artère iliaque interne
A. honteuse
A. glutéale caudale
A. glutéale
Rameaux sacraux
Artère iliaque externe
A. glutéale caudale-
Artère
.Artère coccygienne ventr. Iat«
A. glutéale caudale
Artère coccygienne médiane
A. honteuse interne
M. gracile
Artère du
A. rectale- caudal
A. circonflexe
A. périnéale ventrale iliaque prof.
A. crémastérique
A. sacrale médiane
Artère ombilicale
Artère ilio-lombaire
Artère obturatrice
M. sartorius (coupé)
médiale de la cuisse
Tronc pudendo-épigastrique A. épigastrique caudale
Artère fémorale
A. circonflexe
latérale de la cuisse
M. pectiné
A. descendante du genou
M., grand adducteur de la cuisse
M. semi-membraneux
Artère fémorale
Artère saphène
M. gracile (coupé)
Rameau crânial
Rameau caudal
TRAJET. RAPPORTS
Longée à son bord caudal par la veine h o m o n y m e , l'artère fémorale occupe avec
elle une gaine conjonctive qualifiée de " c a n a l f é m o r a l " , étendue de la lacune vasculaire
à la partie distale du muscle grand adducteur de la cuisse et inégalement différenciée
selon le niveau et l'espèce. La partie distale de cette gaine, plus nette et fibreuse chez
Homme, constitue le " c a n a l des a d d u c t e u r s " . Ainsi accompagnée, l'artère se porte en
: rection distale, caudale et un peu latérale pour croiser le bord médial du f é m u r vers
son tiers distal et atteindre l'origine du muscle gastrocnémien, entre les deux chefs duquel
elle se continue par l'artère poplitée.
Sa partie proximale est logée dans le triangle fémoral, un peu caudalement au mus-
:le sartorius chez l ' H o m m e et les Carnivores, où elle est relativement superficielle, pal-
pable à travers la peau et le fascia fémoral. Elle est en partie couverte par le bord caudal
ce ce muscle chez les Equidés, alors qu'elle passe entre ses deux branches d'origine puis
à sa face profonde chez les Ruminants et le Porc. Elle est également cachée par ce mus-
cle chez le Lapin. Dans cette première partie de son trajet, elle passe crânialement au
muscle pectiné, à la face médiale des muscfes ilio-psoas puis vaste médial. Elle est accom-
nagnée à son bord crânial, sur une longueur variable avec l'espèce, par le nerf fémoral
cuis le début du nerf saphène. Chez l ' H o m m e et les Equidés, elle présente en outre un
•apport important avec les nœuds lymphatiques ilio-fémoraux (ou inguinaux profonds),
esquels sont petits et très inconstants chez le Lapin et bien plus haut situés, contre les
.aisseaux iliaques externes, dans les autres espèces.
L'artère fémorale devient ensuite profonde, entre les muscles vaste médial et adduc-
teurs de la cuisse. Elle passe alors contre le f é m u r dans un anneau fibreux qui semble
a protéger des compressions dues aux contractions musculaires, soit à travers l'inser-
: on terminale du muscle grand adducteur (Homme, Equidés), soit au bord distal de cette
i s e r t i o n , entre les muscles grand adducteur et semi-membraneux. Elle atteint ainsi la
oartie distale de la région fémorale caudale, contre la surface poplitée du f é m u r , où sa
oartie terminale devient voisine du nerf sciatique (ou du nerf tibial, selon l'espèce). Ce
cernier segment, qui va de l'anneau fibreux du grand adducteur au muscle gastrocné-
mien, est beaucoup plus court chez les M a m m i f è r e s domestiques que chez l ' H o m m e ,
eu il est considéré c o m m e la partie initiale de l'artère poplitée.
DISTRIBUTION
L'artère fémorale fournit (outre les artères épigastrique superficielle et honteuses
externes, chez l ' H o m m e ) les artères circonflexe iliaque superficielle, circonflexe latérale
de la cuisse, saphène, nourricière du f é m u r , descendante du genou et une ou plusieurs
artères caudales de la cuisse.
Ce vaisseau (A. circumflexa ilium superficialis) n'existe que chez l ' H o m m e et les Car-
nivores. De faible calibre, il provient de la partie proximale de l'artère fémorale, isolé-
ment chez l ' H o m m e et le Chien mais parfois en c o m m u n avec l'épigastrique superficielle
chez le premier, avec la circonflexe latérale de la cuisse chez le second. Cette dernière
disposition est habituelle chez le Chat. L'artère devient sous-cutanée un peu distalement
au ligament inguinal et se porte vers l'épine iliaque ventro-crâniale en croisant la racine
de la cuisse au f o n d du pli de l'aine. Après être passée à la surface des muscles sartorius
et tenseur du fascia lata, auxquels elle donne des divisions, elle se ramifie dans la peau
et les tissus sous-cutanés des régions voisines de l'angle de la hanche. Elle s ' y anasto-
mose avec des rameaux de la circonflexe iliaque profonde, laquelle partage dans les autres
espèces cette irrigation avec l'artère circonflexe latérale de la cuisse (et chez les Equi-
dés, avec l'iliaco-fémorale).
396 -
A. et V.
fémorales
Muscle pectiné
M. vaste médial
A. et V. fémorales
A. et V. descendantes
du genou
M. gracile
Nerf saphène
Artère saphène
M. gastrocnémien
M. tibial crânial
Nerf tibial
_ M. troisième péronier
Nerf plantaire latéral
Rameaux calcanéens
Artère saphène
A. et V. plantaires latérales
A. et V. plantaires médiales
Planche199-ARTÈRES
VAISSEAUX
ETNERFSDE
ETLANERFS
FACELATÉRALE
DE LA DE
JAMBE
LACUISSE
DUDUBŒUF
CHEVAL
(FACE MÉDIALE, PLAN SUPERFICIEL)
- 397 1
cédent chez les Equidés ; il fait aussi défaut parfois chez les petits Ruminants. Il est tou-
ours plus faible que les deux autres. Il se porte latéralement à la face profonde du mus-
cle droit de la cuisse et donne des branches aux muscles vastes intermédiaire et latéral.
Ses divisions c o n t o u r n e n t ensuite le fémur latéralement pour aller s'anastomoser à cel-
es de l'artère circonflexe médiale. Le rameau descendant (R. descendens) continue le
tronc d'origine sans démarcation chez les Equidés. Il peut provenir parfois directement
de l'artère fémorale chez l ' H o m m e , le Bœuf et le Chat. Il se porte en direction distale
sous le muscle droit de la cuisse puis entre celui-ci et le vaste latéral avec la principale
division du nerf fémoral. Il va j u s q u ' a u voisinage de la rotule en donnant des branches
aux autres c o n s t i t u a n t s du quadriceps fémoral ainsi qu'au muscle tenseur du fascia lata.
Cette artère (A. saphena) présente de grandes variations interspécifiques. Elle est
très forte chez les Carnivores, le Porc et s u r t o u t le Lapin, où elle assure une part impor-
tante de l'irrigation du pied. Son volume relatif est moindre chez les Ruminants, où l'artère
tibiale crâniale est plus n e t t e m e n t prépondérante dans l'irrigation du pied. Elle est très
grêle chez les Equidés et n'est plus chez l ' H o m m e q u ' u n vestige décrit c o m m e un rameau
de l'artère descendante du genou.
L'artère saphène naît sur la fémorale au niveau où celle-ci devient profonde, à peu
près en regard de la pointe distale du triangle fémoral. Elle croise la face médio-crâniale
des muscles grand adducteur et semi-membraneux puis, accompagnée par la veine
saphène médiale et le nerf saphène, devient superficielle en passant entre les parties dis-
tales des muscles sartorius et gracile, parfois m ê m e à travers ce dernier. Elle descend
ensuite avec la veine et le nerf satellites (la veine étant caudale, sauf chez le Porc), sous
a peau de la région médio-caudale du genou puis à la face médiale de la jambe, en regard
du muscle fléchisseur latéral des orteils. Elle se divise près de l'articulation cruro-tarsienne,
à la face plantaire du t e n d o n de ce dernier muscle, en deux artères plantaires, dont la
description sera faite avec celle des autres artères du pied.
Dans sa partie initiale, l'artère saphène donne des rameaux grêles et variables à la
terminaison des muscles long adducteur, semi-membraneux et gracile, ainsi qu'à la peau
et aux plans sous-jacents de la face médiale du genou. Elle donne aussi origine chez le
Lapin et quelquefois chez les Carnivores à l'artère descendante du genou, décrite plus
loin ; nous avons déjà signalé que les deux artères ont également une origine c o m m u n e
chez l ' H o m m e . Dans la partie proximale de la jambe est émis chez les Equidés et les
398 -
Artère coccygienne
A . glutéale caudale
Artère prostatique Artère iliaque externe
A . rectale moyenne. Artère ombilicale
Artère d u pénis A . profonde de la cuisse
A. périnéale ventrale _ Artère abdominale caudale
A . circonfl. méd. de la cuisse Tronc pudendo-épigastrique
Carnivores, un rameau crânial (R. cranialis) qui croise obliquement la face médiale du tibia
en direction de la face dorsale du tarse. Terminé chez les Equidés dans les plans sous-
cutanés de la région, ce rameau contribue chez les Carnivores à l'irrigation des parties
dorsales du pied, où nous le retrouverons. Dans les espèces où existe ce rameau crânial,
on qualifie de rameau caudal (R. caudalis) la partie de l'artère saphène située au-delà de
son émission. Près de cette bifurcation prend naissance chez les Carnivores un rameau
qui manque aux autres espèces et sera décrit dans les particularités spécifiques. Près
du tarse, l'artère saphène (ou son rameau caudal) fournit encore - sauf chez les Equidés
et naturellement chez l ' H o m m e - des rameaux calcanéens (Rami calcanei) qui alimentent
un réseau calcanéen (Rete calcaneum) ainsi que, chez les Ruminants et le Porc, des
rameaux malléolaires médiaux (Rami malleolares mediales) pour les plans superficiels de
cette région.
La principale artère nourricière du fémur 111 vient chez l ' H o m m e de la deuxième (par-
fois de la troisième) des artères perforantes fournies par la profonde de la cuisse. Chez
e Lapin, elle provient de l'artère circonfléxe latérale de la cuisse. Elle naît directement
sur l'artère fémorale chez les Carnivores et les Ongulés. Elle est émise au voisinage de
a traversée musculaire, près du bord médial du f é m u r , plus haut et plus souvent en com-
mun avec un rameau musculaire chez les Carnivores, plus distalement chez les Ongulés.
Chez ces derniers, son trajet est ascendant et bref.
Cette artère (A. genus descendens) prend origine chez les Carnivores au bord crâ-
nial de la fémorale, un peu avant ou un peu après l'artère saphène, parfois avec elle. Son
origine est plus variable chez le Porc mais en général plus distale, c o m m e chez les autres
Ongulés. Rappelons qu'elle naît toujours avec la saphène chez le Lapin et chez l ' H o m m e .
Elle se porte en direction disto-crâniale au bord caudal du muscle vaste latéral (dans son
épaisseur chez l ' H o m m e ) , entre ce muscle et le semi-membraneux en leur donnant des
-ameaux ainsi q u ' a u x parties distales des muscles sartorius et droit de la cuisse. Cer-
tains rameaux peuvent s'anastomoser à ceux de l'artère circonflexe latérale de la cuisse
et d'autres à ceux de l'artère proximale médiale d u genou. Les terminaisons se distri-
buent à la région patellaire et à la face médiale de l'articulation du genou ; certaines v o n t
jusque dans le corps adipeux infrapatellaire.
Ces artères (Aa. caudales femoris) semblent représentées chez l ' H o m m e par les forts
r ameaux perforants de l'artère profonde de la cuisse. Chez les Mammifères domestiques,
ces rameaux sont très faibles (Carnivores) ou absents et la région caudale de la cuisse
est irriguée par de multiples artères directement issues de la fémorale. Ces dernières sont
oarticulièrement développées dans la partie distale de la région, dont les masses muscu-
aires sont infiniment plus puissantes que chez l ' H o m m e . Chez tous ces animaux, la plus
mportante prend origine au bord dorso-caudal de l'artère fémorale, juste au-dessus du
muscle gastrocnémien. Elle marque à cet endroit la limite entre les artères fémorale et
poplitée, ce qui lui avait anciennement valu le nom d'artère " f é m o r o - p o p l i t é e " . Chez les
Ongulés, elle est de loin la plus f o r t e , de sorte que les autres sont considérées c o m m e
des rameaux musculaires innominés. Cette artère caudale de la cuisse (A. caudalis femoris)
se porte au bord caudal du muscle gastrocnémien, entre les muscles semi-membraneux
et semi-tendineux d ' u n e part, glutéo-biceps de l'autre. Elle se divise bientôt en deux
M. fessier moyen
fessier superficiel
A. et V. latérales de la queue
A. glutéale caudale (Ram-superficiel)
cutané caudal de la cuisse
A. et V. circonflexes
iliaques profondes
M. abducteur caudal
dé la jambe (coupé)
Nerf sciatique
M. semi-membraneux
Nerf tibial
M. gastrocnémien
3—eaux, qui peuvent parfois naître séparément sur l'artère fémorale. Le rameau ascen-
dant. souvent double, voire triple, s'élève entre les muscles précités, auxquels il donne
c-e nombreuses divisions ; il anastomose ses branches ultimes à celles des artères glu-
~ïa>e caudale, circonflexe médiale de la cuisse, voire obturatrice. Une très grêle branche
•r^onte en outre le long du nerf sciatique. Le rameau descendant donne à son origine
: . e ques petites branches aux nœuds lymphatiques poplités et aux muscles voisins. Il
rescend entre les muscles gastrocnémien et glutéo-biceps, avec la veine saphène laté-
-3 e et le nerf cutané sural caudal. Ses principales divisions (Rameaux suraux) se distri-
: -ent aux deux chefs du gastrocnémien et au muscle fléchisseur superficiel des orteils,
ï ='jf chez les Ruminants, où elle s'épuise dans ce dernier, sa partie distale s'anastomose
rameaux ultimes de l'artère saphène. Chez les Equidés, un rameau particulier est
r—: s par le tronc de l'artère avant sa bifurcation ou par le rameau descendant quand celui-ci
-eft précocément. Il rejoint le nerf tibial et l ' a c c o m p a g n e entre les deux chefs du muscle
:estrocnémien puis jusqu'à la partie distale de la jambe, où il s ' a n a s t o m o s e avec l'artère
;=chène. Cette artère satellite du nerf tibial était anciennement n o m m é e " a r t è r e tibiale
-=currente".
3 - ARTÈRES DE LA JAMBE
(Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 184 à 187, 189, 190, 192 à 195, 200, 208 à 211)
Mises à part les artères saphène et fémorale caudale, déjà décrites, la jambe est irri-
c j é e par l'artère poplitée, c o n t i n u a t i o n de l'artère fémorale et par ses deux divisions ter-
— nales, les artères tibiales caudale et crâniale.
ARTÈRE POPLITÉE (Pl. 52, 53, 59, 65, 175, 1 84 à 187, 189, 190, 1 92 à 195, 200, 208 à 21 1)
Cette grosse artère (A. poplitea) fait suite à l'artère fémorale et s'engage entre les
ceux ventres du muscle gastrocnémien pour passer à la face caudale de l'articulation
"émoro-tibiale.
ORIGINE
Il serait plus j u d i c i e u x pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e de ne décrire q u ' u n e seule artère caudale de la cuisse, la distale, seule v r a i m e n t
i c n s t a n t e et reconnaissable dans t o u t e s les espèces d o m e s t i q u e s , et de considérer les autres c o m m e de simples r a m e a u x musculai-
" î s , plus ou moins d é v e l o p p é s selon le cas.
402 -
M. biceps fémoral
Artère
A . proximale latérale du genou
A . proximale médiale du genou
Muscle plantaire (coupé)
Artères s u r a l e s _
Réseau patellaire Artère
Muscle gastrocnémien (coupé)
A . distale médiale du genou
A. distale latérale du genou
M. tibial antérieur (cranial) (coupé)
Muscle soléaire (coupé)
Muscle poplité
A. récurrente tibiale antér.(craniale)
A . tibiale antérieure (craniale)
Artère péronière
A . nourricière du tibia
«
A . tibiale postérieure
M. long péronier.
M . court péronier
Artère péronière
Tendon d u m. tibial cranial
Rameau c o m m u n i c a n t
Rameau perforant ._
Rameaux malléolaires médiaux
Terminaison du t e n d o n calcanéen (Tendon d '
Rameaux malléolaires latéraux
Retinacul.proxim.des extens. Rameaux calcanéens
dorsale du pied
Artère tarsienne latérale
Artères tarsiennes médiales
M. peroneus tertius
Artère plantaire latérale
M. abducteur d u gros orteil
Artère arquée
Rameau plantaire profond
Artères métatarsiennes dorsales
Artère plantaire médiale
T R A J E T . RAPPORTS
DISTRIBUTION
M. gastrocnémien
(Chef latéral, A. descendante du genou
A. fémorale caudale
Artère poplitée
M. fléchisseur superficiel
du doigt A. distale médiale du genou
Artère moyenne du genou
A. distale latérale du genou Muscle poplité (coupé)
tibiale crâniale
A. nourricière du tibia
M. long extenseur du
A. malléolaire caudale
Rameaux calcanéens
Artères plantaires
M. extenseur latéral du d o i g t -
Artères plantaires
Artères plantaires
(MEMBRE GAUCHE)
- 405 1
ARTÈRE TIBIALE CAUDALE (Pl. 1 84 à 187, 190, 192 à 195, 200, 209, 211)
Cette artère (A. tibialis caudalis) présente un développement inverse de celui de la
saphène. Elle est ainsi faible ou très faible chez les M a m m i f è r e s domestiques alors que
chez l ' H o m m e (où elle est n o m m é e " a . tibiale p o s t é r i e u r e " ) , c ' e s t la plus forte des deux
terminales de l'artère poplitée.
T R A J E T . RAPPORTS
Chez ce dernier, elle descend entre le muscle soléaire (très volumineux) et les mus-
t es fléchisseurs des orteils, en compagnie de ses veines h o m o n y m e s et du nerf tibial.
Elle aboutit à la face médio-plantaire de la cheville et se termine sous le rétinaculum des
" échisseurs par les deux artères plantaires.
Les Equidés sont les seuls Mammifères domestiques dont l'artère tibiale caudale pré-
sente un calibre supérieur à celui de la saphène et atteigne la région du tarse. Elle contri-
bue chez eux à alimenter les artères plantaires en s ' a n a s t o m o s a n t directement à la par-
• e distale de la saphène' 1 1 . Elle se dégage de sous le bord distal du muscle poplité et
se place avec sa veine satellite entre les muscles fléchisseurs latéral et médial du doigt.
E le accompagne ensuite le t e n d o n de ce dernier muscle derrière l'extrémité distale du
" oia. Après avoir émis l'artère malléolaire caudale latérale (voir plus loin), elle devient
superficielle et décrit une forte inflexion à concavité proximale pour rejoindre le rameau
caudal de l'artère saphène.
Chez les Ruminants, le Porc et le Chien, l'artère tibiale caudale présente la même
s tuation mais, beaucoup plus grêle, s'épuise dans les muscles fléchisseurs profonds des
r t e i l s et n ' a t t e i n t pas la région du tarse. Chez le Bœuf et le Porc t o u t e f o i s , elle entre-
" ent à sa partie distale des anastomoses avec les artères interosseuse de la jambe et
surales, qui semblent la prolonger. Elle est particulièrement réduite chez le Chien. Quant
e J Chat et au Lapin, ils ne possèdent pas une telle artère. Celle q u ' o n qualifie de tibiale
caudale prend chez eux naissance au bord proximal du muscle poplité et passe à sa face
caudale avant d'aller s'épuiser c o m m e dans les espèces précédentes dans les muscles
• échisseurs profonds des orteils. Nous avons discuté la signification de cet agencement
a propos de l'artère poplitée.
DISTRIBUTION
Les rameaux de l'artère tibiale caudale sont aussi variables d'une espèce à l'autre
que son volume et l'étendue de son territoire. En dehors de celles qu'elle donne aux mus-
c es fléchisseurs profonds des orteils, elle n'a aucune branche digne de mention chez
Les anciens auteurs considéraient non sans raison que l'artère tibiale caudale des Equidés recevait la terminaison de l'artère saphène
se t e r m i n a i t e n s u i t e c o m m e chez l ' H o m m e par les deux artères plantaires.
406 -
Artère fémorale
caudale de la cuisse
Artère poplitée
Artère saphène
A . moyenne du genou
Artère tarsienne p e r f o r a n t e -
A . métatarsienne dorsale I
ARTÈRE TIBIALE CRÂNIALE (Pl. 52, 53, 59, 65, 1 84 à 1 87, 1 90, 1 92 à 1 95, 200, 201, 208,
209, 21 1)
C'est l'artère (A. tibialis cranialis) qui irrigue la région crâniale de la jambe et alimente
e système dorsal des artères du pied. Chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques, elle con-
: nue directement la poplitée, dont elle est de très loin la plus forte sinon l'unique termi--
-ale. Chez l ' H o m m e , où on la n o m m e " t i b i a l e a n t é r i e u r e " , elle est au contraire un peu
: us faible que la tibiale caudale et peut même, de f a ç o n exceptionnelle, être remplacée
oar des rameaux de cette dernière ou de l'artère péronière.
ORIGINE
Si la démarcation entre les artères poplitée et tibiale crâniale est nettement indiquée
chez les Ongulés comme chez l'Homme par la naissance de l'artère tibiale caudale, ce repère
est discutable chez les Carnivores et le Lapin. C'est pourquoi nous considérerons que dans
oes espèces, l'artère poplitée devient tibiale crâniale au bord distal du muscle poplité.
T R A J E T . RAPPORTS
DISTRIBUTION
L'artère récurrente tibiale caudale (A. recurrens tibialis caudalis), toujours grêle, est
nconstante chez l ' H o m m e (où elle est dite " p o s t é r i e u r e " ) et ne se trouve que chez les
Carnivores parmi les animaux domestiques. Elle naît t o u t près de l'origine de la tibiale
crâniale, juste avant la traversée de la membrane interosseuse et remonte contre l'arti-
culation tibio-fibulaire proximale pour s'arboriser sur la partie adjacente de la capsule arti-
culaire fémoro-tibiale. L'artère récurrente tibiale crâniale (A. recurrens tibialis cranialis)
- ' a n t é r i e u r e " chez l ' H o m m e - est bien mieux développée ; elle ne manque que chez les
Equidés et habituellement chez les petits Ruminants. Elle naît peu après la traversée de
a membrane interosseuse, monte contre* le condyle latéral du tibia et va contribuer à
alimentation du réseau articulaire du genou. Elle donne au passage des rameaux à la
oartie proximale des muscles jambiers crâniaux et chez le Lapin des rameaux aux mus-
cles péroniers. Chez le Chat, elle donne généralement l'artère proximale médiale du genou.
Les rameaux musculaires sont échelonnés mais les plus f o r t s sont en général grou-
pés vers le tiers proximal de la jambe et plongent dans les muscles crâniaux de cette
région. Les artères nourricières du tibia (A. nutricia tibiae) et de la fibula (A. nutricia fibu-
lae) ont une origine variable avec l'espèce. Nous avons déjà dit que celle du tibia vient
de l'artère tibiale caudale chez l ' H o m m e et les Equidés. Celle de la fibula disparaît avec
cet os et n'est bien développée que chez l ' H o m m e (où elle vient de l'artère péronière),
chez les Carnivores et chez le Porc. Chez les Carnivores, les deux artères naissent en
général par un court t r o n c c o m m u n émis par la tibiale crâniale dans la partie proximale
de l'espace interosseux, souvent en c o m m u n avec l'artère récurrente tibiale crâniale. Elles
peuvent aussi naître séparément, un peu plus loin sur la tibiale crâniale. Chez le Porc,
toutes deux viennent de l'interosseuse de la jambe. Chez les Ruminants et le Lapin enfin,
l'artère nourricière du tibia est émise par la tibiale crâniale vers le tiers proximal du tibia,
tout près de l'interosseuse de la jambe, avec laquelle elle fait parfois tronc c o m m u n . Elle
peut aussi venir de la récurrente tibiale crâniale chez les Ruminants.
Le rameau superficiel (Ramus superficialis) fait défaut chez l ' H o m m e et le Porc. Dans
les autres espèces, il présente un développement très variable mais il est, au moins en
partie, satellite du nerf péronier superficiel. Chez les Equidés, c'est un faible rameau fourni
un peu au-delà de la traversée de la membrane interosseuse. Il donne de multiples divi-
sions musculaires et seulement un grêle prolongement sous-cutané qui se perd sur le
côté de la jambe. Chez les Ruminants, il naît au contraire près de la partie distale du tibia.
Bien que grêle, il se continue au-delà du tarse et fournit de faibles artères digitales com-
munes dorsales. Il est nettement plus fort chez les Carnivores et plus encore chez le Lapin.
Chez les premiers, il naît vers le milieu de la jambe et c o n c o u r t à former avec le rameau
crânial de l'artère saphène une arcade superficielle et irrégulière d ' o ù procèdent les artè-
res digitales c o m m u n e s dorsales. Chez le Lapin, il prend origine dans la partie proximale
de l'espace interosseux, donne de multiples rameaux musculaires puis court en situation
superficielle jusqu'à la face dorsale du pied, où il donne des artères digitales c o m m u n e s
dorsales particulièrement développées.
Os naviculaire
dorsale du pied
cunéiformes
digitale.dorsale abaxiale V
arquée
«
métatarsiennes dorsales
Rameaux calcanéens
Os
Os cunéiformes
A . digitales c o m m u n e s plantaires
FACE PLANTAIRE
Chez le Porc, où sa disposition est la plus typique, elle naît à la partie proximale de l'espace
interosseux de la j a m b e , passe à la face caudale de la membrane interosseuse, la suit
.usqu'en bas de la jambe et se termine par des rameaux malléolaires (Rami malleolares)
médiaux et latéraux. Chemin faisant, elle donne des rameaux musculaires, les artères
nourricières du tibia et de la fibula et à sa partie distale deux rameaux analogues à ceux
fournis chez l ' H o m m e par l'artère péronière : a) un rameau perforant (R. perforans), par-
fois double, qui traverse la membrane interosseuse et va s'anastomoser à l'artère tibiale
crâniale ; b) un rameau anastomotique (R. anastomoticus), qui passe caudalement au
: bia et va s'anastomoser à la terminaison de l'artère tibiale caudale. A u même niveau
et souvent sur ce dernier rameau naissent les rameaux malléolaires médiaux et latéraux.
Bien que plus grêle, l'artère interosseuse du Bœuf présente à peu près la même disposi-
: on mais, en l'absence de fibula et de membrane interosseuse, elle longe simplement
e bord latéral du tibia ; l'artère nourricière de cet os naît assez s o u v e n t sur sa partie ini-
: aie. Chez le Lapin enfin, l'artère interosseuse de la jambe est plus faible. Elle court à
a face caudale de la ligne de soudure des deux os de la jambe et se distribue entièrement
aux muscles fléchisseurs profonds des onteils. En l'absence de l'artère interosseuse, un
rameau " i n t e r o s s e u x " (R. interosseus), qui serait mieux n o m m é rameau perforant, existe
néanmoins chez le Chat. Il est émis par la partie distale de l'artère tibiale crâniale, tra-
• erse la membrane interosseuse et va s'anastomoser à la partie distale des artères cau-
dale distale de la cuisse et saphène.
Les artères malléolaires crâniales, médiale et latérale (Aa. malleolares craniales, media-
s et lateralis) ne sont bien développées que chez l ' H o m m e , les Ruminants et le Porc.
Eiles naissent à la partie distale du tibia et se portent chacune sur la malléole correspon-
dante pour alimenter le réseau malléolaire (Rete malleolare), lui-même raccordé à celui
qui entoure le tarse. Ces vaisseaux sont plus grêles et irréguliers chez les Carnivores,
où on les qualifie seulement de rameaux malléolaires (Rami malleolares). Encore plus fai-
t e s , ils sont innominés chez les Equidés et le Lapin.
4 - ARTÈRES DU PIED
(Pl. 184 à 186, 190, 192 à 198, 201, 204, 209 à 21 1)
Le schéma général de la disposition de ces artères est exactement le même que celui
qu'on trouve dans la main. Le pied, c o m m e cette dernière, est irrigué par deux séries
: artères, l'une dorsale et l'autre plantaire. C o m m e dans la main également, chacun de
ces deux ensembles c o m p o r t e dans le métapode deux plans d'artères, l'un superficiel,
accompagnant les tendons et l'autre profond, longeant les espaces intermétatarsiens.
_e premier est celui des artères digitales c o m m u n e s , dorsales et plantaires (Aa. digitales
communes, dorsales, plantares). Le second est celui des artères métatarsiennes, dorsa-
les et plantaires (Aa. metatarseae, dorsales, plantares).
C o n f o r m é m e n t à la règle générale, les artères les plus importantes sont placées sur
es faces de flexion des articulations. Mais c o m m e la flexion du tarse se fait en direction
corsale et celle des doigts en sens inverse, les artères les plus volumineuses sont à la
*ace dorsale du tarse et du métatarse, alors que celles des doigts sont disposées c o m m e
cans la main, les plus fortes étant plantaires. La continuité entre ces deux ordres de vais-
seaux dominants est assurée par un très grand développement des artères perforantes
Aa. perforantes) qui dévient le cours du sang de la face dorsale à la face plantaire du
métatarse ou encore (Ruminants, Porc) par celui des artères interdigitales (Aa. interdigi-
:ales). Les modalités de cette remarquable adaptation fonctionnelle seront détaillées avec
es particularités spécifiques. Il nous reste à indiquer ici c o m m e n t sont alimentés les systè-
mes plantaire et dorsal.
412 -
tibiale craniale
R. cranial
de l'a. saphène
Rameaux malléolaires
A . digitale
commune dorsale A . digitale dorsale V abaxiale
dorsale du pied
A . dorsale du
profond
Rx perf. distaux
Rameau superficiel
A . digitales A . métatarsiennes
propres plantaires ll-IV
digitales communes
plantaires
Rx du torus m é t a t
A. interdigitales
A. digit. propres
FACE DORSALE
Rameaux des
torus digitaux
FACE PLANTAIRE
Cette artère (A. dorsalis pedis) est la continuation directe de la tibiale crâniale au-
delà de l'interligne tibio-tarsien. A c c o m p a g n é e par la veine h o m o n y m e et le nerf péronier
orofond, elle descend à la face dorsale du tarse, entre la capsule articulaire et les
C e t t e arcade est p r o f o n d e par sa t o p o g r a p h i e . Mais c o m m e il n ' e x i s t e pas d ' a r c a d e plantaire superficielle, l'adjectif " p r o f u n d u s "
sevrait être o m i s , c o m m e il l ' e s t en A n a t o m i e h u m a i n e .
414 -
Rameau superficiel
- A r t è r e tarsienne latérale
%
- A r t è r e métatarsienne dorsale
A. digitale c o m m u n e plantaire IV
_ A . digitale c o m m u n e dorsale
_ A . digitale c o m m u n e dorsale IV
- R a m e a u perforant distal
_ Artère interdigitale
_ Artère coronale
- R a m e a u x de la phalange distale
Arcades terminales
3 — L'artère tarsienne perforante (A. tarsea perforans) traverse chez les Equidés le
:anal tarsien, entre les os de la rangée distale du tarse. Celle du Lapin passe entre les
deux rangées de ces os et celle des Ruminants entre les os naviculo-cuboïde et cunéifor-
mes puis entre les extrémités adjacentes des os métatarsiens. Cette artère fait défaut
:~ez les Carnivores. Elle est par contre double chez le Porc : une artère proximale (A.
ta-sea perforans proximalis) naît de la tarsienne latérale et passe entre le talus et le cal-
ranéus pour rejoindre l'artère plantaire latérale ; l'artère distale (A. tarsea perforans dis-
ta s) naît de la dorsale du pied et passe entre les os de la rangée distale. C o m m e celles
des Equidés et des Ruminants, elle aboutit à l'arcade plantaire.
Quant à l'artère arquée (A. arcuata), elle est chez l ' H o m m e , les Carnivores et le Lapin
= .éritable c o n t i n u a t i o n de l'artère dorsale du pied. Elle décrit une courbe à convexité
r stale au voisinage de l'interligne tarso-métatarsien. Elle se termine en s ' a n a s t o m o s a n t
£ artère tarsienne latérale chez l ' H o m m e , à un rameau de l'artère plantaire latérale chez
es Carnivores et le Lapin. De sa convexité naissent les artères métatarsiennes dorsales,
sont la première émise marque la limite de l'artère dorsale du pied : c'est la métatarsienne
dorsale I (segment inclus dans le rameau plantaire profond) chez l ' H o m m e , la II chez les
Zarnivores et le Lapin. L'artère métatarsienne dorsale III étant seule présente chez les
Ed j i d é s et les Ruminants, elle continue directement la dorsale du pied, qui ne fournit pas
d artère arquée.
5 - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
glutéale crâniale
du plexus sacral
glutéaux caudaux
glutéale caudale
A. circonflexe
latérale de la cuisse
Nerf sciatique
M. glutéobiceps (coupé)
; - g l e des deux branches. Le rameau crânial envoie ses divisions dans le muscle psoas-
apue et la partie adjacente des muscles transverse et oblique interne de l'abdomen
'-squ'au niveau de la dernière côte. Le rameau caudal irrigue la plus grande partie de
as deux derniers muscles. Par contre, son rameau superficiel est relativement faible ;
pescend sous le bord crânial du muscle tenseur du fascia lata avec sa veine satellite
et es nœuds lymphatiques subiliaques et se termine près de la rotule. L'artère crémasté-
:_e anciennement " A . petite testiculaire") a une origine variable, sur la partie initiale
aque externe et parfois sur l'aorte, voire sur l'iliaque interne. Elle est flexueuse et
:escend sous le péritoine jusqu'à l'anneau inguinal profond. Elle se distribue au crémas-
et au fascia spermatique interne et délègue en outre dans le mesorchium des divi-
s-cns qui atteignent la queue de l'épididyme et la partie initiale du conduit déférent. L'artère
--.érine, beaucoup plus volumineuse, donne à mi-hauteur du ligament large un rameau
: la partie moyenne de la corne utérine et se divise quelques centimètres plus loin
T- deux rameaux, un pour la partie caudale de la corne et l'autre pour le corps et le col
re utérus. Ces rameaux, flexueux chez les multipares, n'ont que de très faibles anasto-
moses entre eux ainsi qu'avec les rameaux utérins des artères ovarique et vaginale. L'artère
profonde de la cuisse, volumineuse, naît juste au-dessus de l'anneau fémoral et se porte
: : quement en direction ventro-caudale près de l'os pubis, entre les muscles iliaque et
pectiné. Très courte, elle se continue directement par l'artère circonflexe médiale de la
: - sse après avoir émis le tronc pudendo-épigastrique. Long de 3 à 6 centimètres, ce
:e-nier naît parfois isolément sur l'artère iliaque externe. Il se porte en direction crâniale
:--dessus de l'anneau fémoral, s'infléchit sur l'arcade inguinale et se termine caudale-
ment à l'anneau inguinal profond par les artères épigastrique caudale et honteuse externe.
- artère épigastrique caudale passe au bord médial de l'anneau inguinal puis, sous le péri-
tp ne, près du bord latéral du muscle droit de l'abdomen, auquel elle se distribue princi-
: a e m e n t . L'artère honteuse externe parcourt l'espace inguinal (au bord médio-caudal
muscle crémaster chez le mâle) et se termine sous la commissure médiale de l'anneau
-•guinal superficiel par les artères épigastrique caudale superficielle et crâniale du pénis.
- artère épigastrique caudale superficielle court vers l'ombilic entre la peau et la tunique
îxlominale. Sa partie initiale fournit chez le mâle des rameaux préputiaux et irrigue au
passage les nœuds lymphatiques scrotaux ; chez la femelle, elle constitue l'artère mam-
maire crâniale, au-delà de laquelle elle devient sous-cutanée. L'artère crâniale du pénis,
:a-ticulière aux Equidés, représente une branche très développée du rameau scrotal ven-
" 3 l , qui devient grêle au-delà de son émission. Elle rejoint le dos de cet organe et y donne
:eux divisions divergentes : l'une, caudale, va s'anastomoser à l'artère moyenne du pénis ;
autre, plus grosse et très flexueuse, se porte jusqu'au processus dorsal du gland. Le
-ameau scrotal ventral est peu développé et semble n'être qu'une collatérale du vais-
seau précédent. Le rameau labial ventral, plus volumineux, irrigue surtout la partie cau-
: =:e de la mamelle et constitue ainsi l'artère mammaire caudale.
L'artère circonflexe médiale de la cuisse, très forte, continue comme déjà dit l'artère
:-ofonde de la cuisse. Son rameau transverse, beaucoup plus développé que les autres,
a i constitue à son tour la véritable continuation, à la face profonde des muscles adduc-
teurs de la cuisse puis à la face caudale du fémur. Les divisions de l'artère obturatrice
î j p p l é e n t les rameaux profond et ascendant, qui sont réduits.
L'artère fémorale suit à peu près le bord caudal du muscle sartorius, qui la couvre
egèrement dans le triangle fémoral. Dans celui-ci, elle est en rapport avec sa veine satel-
:e, qu'elle couvre, et avec le groupe important des nœuds lymphatiques ilio-fémoraux.
E le passe ensuite sous le muscle gracile et traverse un fort anneau fibreux situé entre
es deux branches du muscle grand adducteur de la cuisse, au-delà duquel elle imprime
son passage sur le fémur. Il n'y a guère plus de deux centimètres entre sa sortie de l'anneau
et l'émission de l'artère caudale de la cuisse, elle-même adjacente au muscle gastrocné-
-nien. L'artère circonflexe latérale de la cuisse, un peu plus faible que son homologue
- édiale, naît un peu après la profonde de la cuisse et du côté opposé sur la fémorale.
Elle passe entre les muscles sartorius et ilio-psoas puis plonge avec le nerf fémoral entre
es muscles droit de la cuisse et vaste médial. Elle se continue directement par le rameau
descendant, les rameaux ascendant et transverse étant absents, remplacés par des divi-
; ons de l'artère iliaco-fémorale. Elle irrigue néanmoins la plus grande partie du quadri-
:eps fémoral. L'artère saphène est grêle. Elle naît à angle aigu vers la mi-longueur de
418
_ Artère fémorale
M. gastrocnémien
(Chef latéral, coupé) . A. descendante du genou
_ A. fémorale caudale
llIC-flg
W N ' \ /'V
M. gastrocnémien (Chef médial,
c o u p é et récliné)
Artftrfi pnplitfifi
L'artère tibiale caudale est relativement développée, bien que beaucoup plus faible
:_e la tibiale crâniale. Elle naît entre le bord distal du muscle poplité et le tibia, passe
=cus la partie proximale du muscle fléchisseur médial du doigt puis entre lui et le fléchis-
seur latéral, dont elle suit le t e n d o n jusqu'au quart distal de la jambe. Elle traverse enfin
: : quement le septum tibial caudal et, sous la lame superficielle du fascia jambier, décrit
e^tre la partie distale du tibia et le calcanéus, à la face médiale de la région, une forte
r^lexion à concavité proximale. Elle rejoint ainsi le rameau caudal de l'artère saphène.
Zelui-ci étant plus faible qu'elle, on pourrait considérer avec les auteurs anciens qu'il la
- e i f o r c e simplement et que l'artère tibiale caudale se continue au-delà, contre le nerf
" r al et après une deuxième inflexion ouverte distalement, pour se diviser c o m m e chez
- o m m e en deux artères plantaires. Tout près de son origine, l'artère tibiale caudale émet
artère nourricière du tibia, qui est relativement forte. A u quart distal de la jambe, elle
"curnit l'artère malléolaire caudale latérale, qui se porte en direction disto-latérale, entre
a face caudale du tibia et le muscle fléchisseur latéral du doigt pour se ramifier autour
:e la malléole latérale et sur la face latérale du tarse. Au-delà de cette émission, elle est
:ënéralement qualifiée - à t o r t , nous semble-t-il - de rameau anastomotique pour l'artère
;aphène. C ' e s t cette partie qui passe sous le fascia jambier après avoir traversé le sep-
rum tibial caudal.
420 -
.Tendon du m. gastrocnémien
A. tibiale crâniale
A. dorsale du pied _
A. tarsienne perforante _
Artère coronaire
Les artères du pied sont surtout alimentées par la dorsale du pied. Les artères plan-
taires sont en effet grêles, comme le rameau caudal de l'artère saphène. A peu près éga-
les, elles s'accolent aux nerfs plantaires et longent avec eux le tendon du muscle fléchis-
seur latéral du doigt dans la gaine plantajre du tarse, à la surface de la synoviale. A la
partie distale de cette gaine, chacune d'elle se divise en un rameau profond et un rameau
superficiel. Le premier s'engage entre la partie proximale du muscle interosseux III et les
os métatarsiens. Il rejoint celui de l'artère opposée ainsi que la terminaison de l'artère
tarsienne perforante pour former l'arcade plantaire profonde. De celle-ci procèdent deux
artères métatarsiennes plantaires, Il et III, dont chacune descend dans l'angle formé par
os métatarsien rudimentaire de son côté et l'os métatarsien principal. La latérale (III)
est très grêle et variable, parfois double ; elle se termine en général sur le rameau perfo-
-ant distal de la métatarsienne dorsale III. La médiale (II), plus forte, semble continuer
a tarsienne perforante, qu'elle prolonge parfois directement. Elle fournit l'artère nourri-
cière de l'os métatarsien III, un rameau de renforcement à la précédente et des ramuscu-
les pour les tendons fléchisseurs du doigt et la peau. Elle se termine un peu distalement
à la précédente, sur le même vaisseau. Le rameau superficiel de chaque artère plantaire
représente une faible artère digitale commune plantaire (Il ou III, selon le côté). Chacune
de celles-ci descend sur le côté correspondant du tendon fléchisseur profond du doigt
en se plaçant au bord dorsal du nerf digital commun, qu'elle sépare de la veine homonyme.
Elle se termine habituellement sur la partie initiale de l'artère digitale propre correspondante.
Artère iliaque
externe
A. circonflexe
iliaque profonde
A. périnéale ventrale
Artère du clitoris
A. profonde de la cuisse
Artère fémorale
A. circonflexe
médiale de la cuisse A. épigastrique caudale
M. sartorius (coupé)
Rameau musculaire
Tronc pudendo-épigastrique
Rameaux musculaires
A. descendante du genou
Artère saphène
Quant aux artères digitales propres, elles reçoivent t o u t près de leur origine les rudi-
ments d'artères digitales c o m m u n e s plantaires et présentent ensuite la même disposi-
tion et la même distribution que celles du membre thoracique.
L'artère fémorale passe d'abord avec sa veine satellite entre les deux branches d'ori-
gine du muscle sartorius. Elle est couverte par celui-ci au bord crânial du triangle fémoral
et devient profonde en passant sous la branche longue du muscle pectiné puis entre les
muscles adducteur et semi-membraneux. Sa terminaison se fait c o m m e chez les Equi-
dés, L'artère circonflexe latérale de la cuisse est f o r t e , avec un rameau ascendant et un
'ameau transverse bien développés, e n v o y a n t des divisions jusque dans le muscle ten-
seur du fascia lata. Son rameau descendant, qui irrigue la majeure partie du quadriceps
fémoral, naît parfois isolément sur l'artère fémorale. L'artère saphène est beaucoup plus
grosse que chez les Equidés. Elle naît vers le milieu de la cuisse, donne quelques rameaux
musculaires et passe au bord crânial puis à la surface du muscle gracile, où elle est lon-
gée à son bord caudal par la veine saphène médiale. Elle est dépourvue de rameau crâ-
nial et se continue à la f a c e médiale de la jambe, non loin du bord crânial du tendon cal-
canéen c o m m u n . A v a n t d'atteindre le tarse, elle émet deux ou trois petits rameaux mal-
éolaires médiaux, puis de grêles rameaux calcanéens qui alimentent le réseau calcanéen
autour du tuber calcanei. Elle ne présente pas d ' a n a s t o m o s e directe avec l'artère tibiale
caudale et se termine en regard du s u s t e n t a c u l u m tali ou un peu plus haut par les deux
artères plantaires. L'artère descendante du genou est disposée à peu près c o m m e chez
es Equidés, de même que l'artère nourricière du f é m u r . L'artère caudale de la cuisse est
développée c o m m e chez ces derniers et ses deux branches naissent aussi parfois sépa-
rément chez le Bœuf. Chez la Chèvre, elle est quelquefois suppléée par des rameaux dis-
taux de la circonflexe médiale de la cuisse. Son rameau ascendant est souvent double
ou multiple. L'artère proximale latérale du genou provient souvent d'une de ces
424 -
glutéaux caudaux
Nerf sciatique
. musculaires proximaux
du n. sciatique
Nerf cutané caudal de la cuisse
Tronc du plexus
sacral (dans la grande
ouverture sciatique)
A. glutéale caudale
A. circonflexe
latérale de la cuisse
M. droit de la cuisse
M. semi-tendineux
A. circonflexe médiale
de la cuisse
N. fibulaire commun
branches. Il en est parfois de même pour l'artère proximale médiale du genou. Quant
au rameau descendant, il donne au passage de petites branches au nœud lymphatique
coplité profond et se distribue aux muscles triceps sural et fléchisseur superficiel des
orteils. Il se termine dans ce dernier sans atteindre le tarse.
L'artère poplitée ressemble à celle des Equidés, mais sa partie initiale passe entre
e chef médial du muscle gastrocnémien et le f o r t faisceau qui le complète latéralement
avant d'arriver entre les deux chefs de ce muscle. Elle présente aussi les mêmes rameaux
que celle du Cheval, à l'exception t o u t e f o i s , le plus souvent, de l'artère proximale laté-
-ale du genou. L'artère proximale médiale est grêle, souvent absente. L'artère poplitée
conne en outre de fortes artères surales pour le muscle triceps sural et les rrçuscles flé-
chisseurs des orteils.
L'artère tibiale caudale est plus grêle que chez les Equidés. Elle présente à peu près
e même trajet que chez eux mais elle n ' a t t e i n t pas la région tarsienne. Elle ne donne
cas l'artère nourricière du tibia. Sa partie distale échange derrière le tibia une faible anas-
tomose avec le rameau perforant de l'artère interosseuse de la jambe. Elle en échange
aussi avec les artères surales et de cette union procèdent de grêles rameaux malléolaires
médiaux destinés à la partie proximale ef caudale de la malléole médiale.
L'artère tibiale crâniale continue directement la poplitée. Elle passe entre la partie
oroximale du tibia et le cordon fibreux qui représente le vestige de la fibula puis s'engage
entre la face latérale du tibia et les muscles crâniaux de la jambe. Elle devient de plus
en plus médiale, jusqu'à être à peu près équidistante des deux malléoles avant d'attein-
dre le tarse. A v e c ses veines satellites, elle rejoint le nerf péronier profond plus haut que
chez les Equidés, où elle reste séparée de ce dernier sur une grande partie de son trajet.
Elle est couverte par le muscle tibial crânial puis par l'extenseur du doigt médial et enfin,
au bord médial du long extenseur des orteils, par le t e n d o n du troisième péronier. Dès
son arrivée au bord latéral du tibia, elle donne chez le Bœuf, souvent en c o m m u n avec
e premier de ses forts rameaux musculaires, l'artère récurrente tibiale crâniale, qui se
'amifie sur le condyle latéral du tibia et anastomose ses divisions à celles de l'artère dis-
tale médiale du genou. Peu après est émise l'artère nourricière du tibia, qui peut aussi
~aftre sur l'origine de la précédente ou, chez le Bœuf, sur celle de l'artère interosseuse
de la jambe. Celle-ci longe le bord latéral du tibia et donne, outre de petites branches
aux muscles voisins : a) un rameau perforant qui se porte contre l'os en direction disto-
crâniale et rejoint l'artère malléolaire crâniale latérale ou parfois la tibiale crâniale ; b) un
rameau anastomotique pour l'artère tibiale caudale, qui reçoit les divisions ultimes de
ce vaisseau et c o n c o u r t chez le Bœuf à former avec elles les rameaux malléolaires
médiaux ; c) des rameaux malléolaires latéraux qui concourent avec les divisions de l'artère
suivante à alimenter le réseau malléolaire correspondant. L'artère malléolaire crâniale laté-
rale naît de la tibiale crâniale vers le quart distal du tibia et présente un trajet oblique-
ment descendant pour se ramifier dans le réseau précité. Le rameau superficiel, fort grêle,
"aît à peu près au même niveau, traverse le fascia jambier et rejoint le nerf péronier super-
ficiel, avec lequel il descend à la face dorsale du tarse puis du métatarse pour fournir
es artères digitales c o m m u n e s dorsales.
Les artères du pied présentent à peu près tous les éléments du schéma général mais
axe important reste constitué par les artères dorsale du pied et métatarsienne dorsale
II. Les artères plantaires, terminales de la saphène, sont inégales, la médiale étant plus
grosse que la latérale. En outre, la plantaire médiale passe, avec son nerf satellite, à la
surface du rétinaculum des fléchisseurs et non dans la gaine plantaire du tarse. Les deux
artères présentent une distribution comparable. Chacune se divise à la partie proximale
du métatarse en un rameau profond et un rameau superficiel. Le rameau p r o f o n d s ' u n i t
à celui de l'artère opposée et à la terminaison de la tarsienne perforante pour constituer
arcade plantaire profonde. Située entre l'os métatarsien lll-IV (os canon) et l'extrémité
proximale du muscle interosseux lll-IV, celle-ci fournit les artères métatarsiennes plan-
taires II, III et IV. Grêles et irrégulières, celles-ci descendent entre l'os canon et les mus-
cles interosseux en échangeant de multiples anastomoses. A la partie distale du méta-
tarse, t o u t e s trois s'unissent sur une anastomose transversale qui reçoit en son milieu
426 -
A la face dorsale du pied existent une ou plusieurs grêles artères digitales commu-
nes dorsales (Pl. 198), fournies parMxameau superficiel de l'artère tibiale crâniale. Chez
le Bœuf, qui en possède habituellement trois, la principale (III) prolonge directement ce
rameau. Elle descend avec les tendons extenseurs des doigts et aboutit entre les deux
phalanges proximales à la partie initiale de l'artère interdigitale. Les deux autres (Il et IV)
proviennent aussi du rameau superficiel, à la partie proximale du métatarse. Toutefois,
artère IV peut naître isolément sur la dorsale du pied. Très grêles, ces artères descen-
dent chacune sur le côté correspondant des tendons extenseurs des doigts pour se con-
tinuer par les artères digitales propres dorsales abaxiales, tout aussi faibles. Chez les petits
Ruminants, seule existe l'artère digitale commune dorsale III, qui est disposée comme
chez le Bœuf. De petites artères digitales propres dorsales axiales existent dans les trois
espèces, mais elles viennent d'un bref tronc commun émis par la partie initiale de l'artère
nterdigitale.
L'artère dorsale du pied est beaucoup plus volumineuse que toutes les précédentes.
Elle descend à peu près dans l'axe du pied à la face dorsale du tarse, sous les tendons
extenseurs des doigts, en compagnie de ses veines satellites et du nerf péronier profond.
En regard de la rangée proximale des os du tarse, elle émet les artères tarsienne latérale
et tarsienne médiale (celle-ci parfois double chez le Bœuf) puis, en regard de la rangée
distale, l'artère tarsienne perforante. Celle-ci traverse la membrane dorsale du tarse et
passe entre les os naviculo-cuboïde et cunéïformes puis dans le canal creusé entre les
deux constituants de l'extrémité proximale de l'os canon pour aboutir en principe à l'arcade
plantaire. Elle peut encore se terminer sur l'artère plantaire médiale (disposition habituelle
chez le Mouton et la Chèvre) ou sur l'artère métatarsienne plantaire III chez le Bœuf, où
peut aussi arriver qu'elle manque. L'artère métatarsienne dorsale III est forte et conti-
nue directement la dorsale du pied. Accompagnée par les veines et nerfs homonymes,
elle descend sous les tendons extenseurs des doigts dans le sillon dorsal de l'os métatar-
sien lll-IV puis, quittant les nerfs, s'engage entre les articulations métatarso-digitales.
Elle se continue là par l'artère interdigitale, qui passe entre les phalanges proximales des
deux doigts. Dans son trajet, elle émet : a) le rameau perforant proximal, ténu et incons-
tant, qui passe entre les deux constituants de l'os métatarsien lll-IV et rejoint l'artère
tarsienne perforante près de sa terminaison ; b) le rameau perforant distal, plus fort, qui
traverse le canal distal du métatarse et rejoint l'anastomose transversale qui reçoit les
artères métatarsiennes plantaires et les unit aux artères digitales communes plantaires.
Quant à l'artère interdigitale, elle se porte en direction disto-plantaire entre les deux bri-
des axiales des muscles interosseux. Arrivée au niveau de leur bord plantaire, elle reçoit
'artère digitale commune plantaire III et se termine par les deux artères digitales propres
plantaires III et IV axiales, qui ressemblent à celles de la main. Elle a auparavant fourni
les rameaux dorsaux des phalanges proximales et, par un court tronc commun, les deux
grêles artères digitales propres dorsales III et IV axiales.
428 -
Terminaison de l'aorte Artère iliaque externe droite (coupée)
A. iliaque interne droite (coupée)
Dernière vertèbre lombaire
A. iliaque interne gauche
Artère ombilicale Aorte abdominale
A. du conduit déférent
Artère ilio-lombaire%
Artère sacrale médiane
Artère prostatique
M. obturateur externe
Artère glutéale crâniale
Ligament sacro-sciatique (coupé)
Epine sciatique
A. iliaque interne
A. glutéale caudale
A . honteuse interne.
Artère urétrale
Symphyse pelvienne
A. périnéale ventrale
Artère du pénis
testiculaire
A. mésentérique
caudale
Rameau crânial
A. circonflexe
iliaque profonde
M. tenseur
du fascia lata
Artère iliaque
externe gauche
Rameau caudal
M. droit de la cuisse
Artère fémorale
A. profonde de la cuisse
M. vaste médial
M. gracile (coupé)
A. circonflexe médiale
de la cuisse
A r t è r e obturatrice
M. sartorius (coupé)
M. semi-membraneux
A. épigastrique caudale
Tronc pudendo-épigastrique
M. pectiné
M. sartorius (coupé)
A. plantaire latérale
Rameaux calcanéens
L'artère fémorale présente le même trajet et les mêmes rapports que chez les Rumi-
nants. L'artère circonflexe latérale de la cuisse est forte et se distribue à peu près c o m m e
chez eux. T o u t e f o i s , son rameau ascendant est quelquefois remplacé par une division
de la circonflexe iliaque profonde. L'artère saphène est volumineuse. Peu après être deve-
nue superficielle, elle croise la face médiale du genou puis la région jambière caudale pour
passer au bord médio-crânial du t e n d o n calcanéen c o m m u n et atteindre le tarse, où elle
se termine par les artères plantaires. C o m m e chez les Ruminants, elle est dépourvue de
rameau crânial mais f o u r n i t avant sa terminaison des rameaux malléolaires médiaux et
des rameaux calcanéens. L'artère descendante du genou naît peu avant ou plus souvent
peu après la saphène. Elle donne au passage de nombreux ramuscules aux muscles vaste
médial et droit de la cuisse, ainsi que l'artère proximale médiale du genou (qui manque
parfois) et se termine c o m m e chez les Ruminants. L'artère nourricière du fémur naît à
son voisinage mais à l'opposé et remonte sur un court trajet contre la face médiale de
l'os. L'artère caudale de la cuisse est très courte et ses rameaux sont assez s o u v e n t iso-
lés. Le rameau ascendant est quelquefois anastomosé à l'artère circonflexe latérale de
la cuisse. Le rameau descendant donne des ramuscules aux nœuds lymphatiques popli-
tés profond et superficiel, irrigue les muscles gastrocnémien et fléchisseur superficiel des
orteils puis atteint le voisinage du tuber calcanei, où il s ' a n a s t o m o s e à l'artère saphène.
L'artère poplitée passe directement entre les deux chefs du muscle gastrocnémien
et présente ensuite le même trajet et les mêmes rapports que dans les espèces précé-
dentes. Elle donne les divers rameaux articulaires destinés au genou, à l'exception de
l'artère proximale médiale. Elle émet en outre deux ou trois fortes artères surales.
L'artère tibiale caudale est disposée à peu près c o m m e chez les Ruminants. Non loin
de son origine, elle émet en direction latérale l'artère circonflexe de la fibula, qui con-
tourne l'extrémité proximale de cet os et s'épuise dans la partie adjacente des muscles
péroniers. Sa partie distale échange une anastomose avec l'artère interosseuse de la jambe
avant de s'épuiser sans atteindre le tarse.
430 -
M. fessier moyen
et V. circonflexes
iliaques
Rr. musculaires
Muscle iliaque du n. sciatique
Nerf sciatique
A. et V. circonflexes
latérales de la
M. semi-membraneux
et V. circonflexes
M. vaste latéral médiales de la cuisse
N. fibulaire commun
M. semi-tendineux
M. gastrocnémien
Muscle soléaire
Terminaison du m. biceps
M. long péronier
pour la
Nerf péronier superficiel
v. saphène médiale
M. troisième
Racine plantaire
Nerf péronier profond (V. plantaire latérale)
Les artères du pied ont une importance à peu près égale sur les faces dorsale et plan-
taire. Les artères digitales communes dorsales font complètement défaut. La forte artère
saphène se termine par deux artères plantaires si inégales que la médiale et son rameau
superficiel semblent en être la continuation directe et constituent le vaisseau axial de
cette face du pied. L'artère plantaire latérale, est grêle et dépourvue de rameau superfi-
ciel ; elle croise le tendon du muscle fléchisseur superficiel des doigts puis descend entre
lui et le ligament plantaire long. Elle reçoit la terminaison de l'artère tarsienne perforante
proximale et plonge contre l'extrémité proximale des os métatarsiens pour former l'arcade
tarsienne profonde avec le rameau profond de la plantaire médiale. Cette arcade est ren-
forcée par l'artère tarsienne perforante distale ; elle émet les artères métatarsiennes plan-
taires II, III et IV. Celles-ci longent les espaces intermétatarsiens correspondants pour
aboutir un peu au-dessus de la jonction métatarso-phalangienne au rameau perforant distal
qui se porte à l'artère digitale commune plantaire III. Vers le milieu du métatarse, cha-
cune d'elles a émis un rameau perforant proximal qui traverse l'espace intermétatarsien
de même rang. Les rameaux des espaces II et IV se continuent chacun par l'artère méta-
tarsienne dorsale correspondante ; celui de l'espace III rejoint l'artère métatarsienne dorsale
III, qui prolonge la dorsale du pied. L'artère plantaire médiale prolonge la saphène et se
divise après un court trajet en un rameau profond et un rameau superficiel. Le premier
va, entre les os métatarsiens et les muscles interosseux, contribuer à l'arcade tarsienne,
ci-dessus décrite. Le second, plus fort, continue en fait l'artère d'origine et n'est autre
que l'artère digitale commune plantaire III. Celle-ci descend d'abord au côté médial des
tendons fléchisseurs des doigts puis, vers le tiers distal du métatarse, passe à leur face
plantaire. Elle émet à ce niveau les artères digitales communes plantaires II puis IV, qui
sont nettement plus faibles, et se continue en surface entres les gaines digitales des grands
doigts jusqu'en regard de la partie moyenne des phalanges proximales de ces derniers.
Elle se termine là par une bifurcation qui donne les artères digitales propres plantaires
axiales des grands doigts. Celles-ci reçoivent de leurs homologues dorsales les artères
interdigitales. Les artères abaxiales des grands doigts et les artères axiales des petits
doigts viennent de la bifurcation terminale des digitales communes plantaires II et IV.
Toutes ces artères se distribuent comme leurs homologues des doigts de la main.
L'artère dorsale du pied descend verticalement à la face dorsale du tarse, entre celui-ci
et les tendons. Elle donne les collatérales suivantes : 1) l'artère tarsienne latérale, qui
fournit des rameaux ascendants et descendants sur la face latérale du tgrse ; 2) l'artère
tarsienne perforante proximale, qui passe entre le talus et le calcanéus pour rejoindre
l'artère plantaire latérale ; 3) l'artère tarsienne médiale, pour la face correspondante du
tarse ; 4) l'artère tarsienne perforante distale, qui donne des rameaux au réseau dorsal
du tarse puis traverse le canal tarsien, entre les os cuboïde et cunéiforme latéral pour
432 -
Aorte abdominale
A . circonflexe iliaque profonde droite (coupée)
A. mésentérique caudale
Artère iliaque externe droite (coupée)
Terminaison de l'aorte
A. iliaque interne droite
Artère iliaque interne gauche
Artère
Artère sacrale
Artère
A. glutéale caudale
A. honteuse interne
Artère glutéale
Artère
Artère coccygienne latérale
A. périnéale
Muscle coccygien
A. circonflexe iliaque
profonde gauche
Artère iliaque
externe gauche
M. retractor ani (coupé)
M. psoas iliaque
du pénis (coupé)
M. droit d e la cuisse
Tronc pudendo-épigastrique
Symphyse pelvienne
M. semi-membraneux
A. circonflexe latérale de la cuisse
M. vaste médial
M. adducteur de la
A. descendante du genou
Artère caudale
proximale de la Artère fémorale
Artère caudale
M. sartorius (Partie crâniale)
moyenne de la
M. sartorius (Partie caudale, coupée)
M. semi-tendineux
saphène
M. gracile (coupé)
M. gastrocnémien
R. articulaire du genou
L'artère poplitée est disposée c o m m e chez les Ongulés et se continue par la tibiale
crâniale en regard du bord distal du muscle poplité. Près de son origine, entre les deux
chefs du muscle gastrocnémien, elle émet par son bord caudal plusieurs artères surales
436 -
. M. quadriceps fémoral
A. caudale m o y . d e la cuisse
Artère fémorale ^
Artère saphène
r _ Artère caudale i
Artère poplitée
Rameaux suraux'
\H m
M. fléchisseur superf. des orteils Rameau articulaire
du genou
M 1' _ M. gastrocnémien
M. poplité (coupé)
. A r t è r e tibiale crâniale
Rameau superficiel
Réseau calcanéen
A. dorsale du pied
. R. anastomotique
-Rameau perforant II
de l'a. plantaire
Arcade plantaire profonde Rameau superficiel J médiale
L'artère tibiale caudale du Chat n'est Ras semblable à celle du Chien. Elle naît c o m m e
nous venons de le voir au bord proximal du muscle poplité, passe à sa face caudale en
iui donnant de fins rameaux puis, couverte par le soléaire, se distribue aux muscles flé-
chisseurs profonds des orteils. Elle nous paraît représenter un rudiment de l'artère popli-
tée telle qu'elle existe chez l ' H o m m e et une tibiale caudale seulement par sa partie dis-
tale. Dans cette espèce en effet, on ne trouve pas de rameau équivalant à l'artère tibiale
caudale telle que nous l'avons décrite chez les Ongulés. Le Chien présente par contre
une telle artère, qui naît au bord distal du muscle poplité mais reste rudimentaire, alors
que le rameau émis au bord proximal de ce muscle est très faible ou absent.
Les artères du pied sont organisées conformément au schéma général, avec la dou-
ble série des artères digitales communes et des artères métatarsiennes sur chaque face,
de fortes artères perforantes renforçant le réseau plantaire dans le métatarse. Il existe
toutefois quelques différences entre le Chien et le Chat.
A la face dorsale du pied, les artères sont disposées en deux réseaux, l'un superfi-
ciel et l'autre profond. Le premier est alimenté par un vaisseau qui résulte de l'union,
à la partie distale de la jambe, du rameau crânial de l'artère saphène et du rameau super-
ficiel de l'artère tibiale crâniale. Ce dernier a émis avant cette union l'artère digitale dor-
sale V abaxiale, qui provient plus souvent chez le Chat du vaisseau commun précité. A
la partie proximale du métatarse, celui-ci se divise pour donner chez le Chien les artères
digitales communes dorsales I, II, III et IV, ces deux dernières par un tronc commun plus
ou moins long. Ces artères descendent sous la peau, reçoivent à la partie distale du méta-
tarse une anastomose des artères métatarsiennes dorsales et se terminent à la racine
ces doigts par bifurcation en artères digitales propres dorsales, analogues à celles de la
main. Lorsque le pouce fait défaut, l'artère digitale commune dorsale I devient l'artère
cigitale dorsale II abaxiale. Chez le Chat, cette dernière vient de la digitale commune dor-
sale II, qui naît directement sur le rameau crânial de la saphène, juste avant son union
au rameau superficiel de l'artère tibiale crâniale.
Le réseau profond est fourni par l'artère dorsale du pied. Celle-ci descend à la face
dorsale du tarse, au bord médial du paquet tendineux et émet au passage les artères tar-
sienne latérale et tarsienne médiale. Parvenue près de la jonction tarso-métatarsienne,
ai e se termine par bifurcation. La branche la plus forte est l'artère métatarsienne dorsale
qui rejoint directement l'espace séparant les os métatarsiens II et III. L'autre est l'artère
arquée, qui décrit en direction latérale une courbe régulière à convexité distale et rejoint
- n grêle rameau de l'artère plantaire latérale. De sa convexité naissent des ramuscules
articulaires et surtout les artères métatarsiennes dorsales III et IV. Les trois artères méta-
3rsiennes dorsales émettent à destination de leurs homologues plantaires de forts rameaux
perforants proximaux, au-delà desquels elles deviennent très grêles. Comme son artère
c'origine, le rameau perforant proximal II est beaucoup plus fort que les autres ; c'est
- qui va former la partie principale de l'arcade plantaire. Le rameau perforant IV est le
d u s faible. A la partie distale du métatars'e, les artères métatarsiennes dorsales se termi-
nent par les rameaux perforants distaux après avoir envoyé chacune une faible anasto-
mose à l'artère digitale commune dorsale correspondante.
LAPIN (Pl. 2 1 0 , 2 1 1 )
Bien plus forte que l'iliaque interne, l'artère iliaque externe continue l'iliaque com-
mune par son volume et sa direction. Elle n'émet que deux collatérales, toutes deux à
sa partie terminale. La première n'est autre que le tronc pudendo-épigastrique, qui naît
en général peu avant l'artère profonde de la cuisse. Très court, ce tronc n'a que deux
ou trois millimètres de long. L'artère épigastrique caudale longe le bord latéral du muscle
droit de l'abdomen et se termine à peu près en regard de l'ombilic. L'artère honteuse
externe donne t o u t près de son origine une artère crémastérique dont le volume est en
-apport avec le grand développement du crémaster. Elle même se distribue entièrement
au scrotum chez le mâle (Rameau scrotal ventral), à la mamelle inguinale et à la vulve
chez la femelle (Rameau labial ventral). En effet, l'artère épigastrique caudale superfi-
cielle provient isolément de l'artère fémorale. L'artère profonde de la cuisse quitte le bord
caudal de l'iliaque externe près du pubis, à la limite de la fémorale. D'abord volumineuse,
elle se réduit à un rameau insignifiant au-delà de l'artère circonflexe médiale de la cuisse,
qui la continue directement. Cette dernière est importante. Son rameau ascendant est
fort et fournit à son origine le rameau obturateur, qui est grêle. Le rameau transverse,
r-olongation directe de l'artère initiale, passe entre les muscles adducteurs pour se dis-
:- buer à la région caudale de la cuisse. Son territoire se limite toutefois à la moitié proxi-
male de la région, irriguée distalement par deux fortes artères caudales de la cuisse.
L'artère fémorale n'est pas vraiment superficielle dans le triangle fémoral, car elle
est couverte dans cette région par le muscle sartorius. Elle croise le bord médial du fémur
en passant entre les insertions des muscles grand adducteur et semi-membraneux. L'artère
circonflexe latérale de la cuisse naît presque au même niveau que la profonde de la cuisse,
mais sur le bord opposé de la fémorale. Elle est volumineuse. Son rameau ascendant,
particulièrement développé, donne une riche irrigation au muscle tenseur du fascia lata.
De son origine procède l'artère nourricière du fémur, qui contourne la terminaison du
muscle psoas-iliaque pour atteindre le foramen nourricier, très proximal dans
440 -
. A . desc. du genou
droit de la cuisse
M. vaste médial
M. semi-tendineux
Artère saphène
M. gastrocnémien
Rameau superficiel
A . digitales c o m m u n e s plantaires
cette espèce. L'artère épigastrique caudale superficielle quitte la fémorale un à deux mil-
limètres au-delà de la précédente. Elle traverse le muscle gracile et le fascia fémoral, décrit
dans le pli de l'aine une double inflexion et se distribue à la peau de l'abdomen chez le
mâle, aux deux dernières mamelles chez la femelle, où elle est beaucoup plus forte. L'artère
saphène naît un peu distalement au milieu de la cuisse. Elle est très volumineuse, mais
dépourvue de rameau crânial. Elle passe entre les muscles semi-membraneux et gracile
puis perfore l'aponévrose de ce dernier pour devenir superficielle. Séparée par la veine
saphène médiale de son nerf satellite, qui est crânial, elle passe à la face médiale du muscle
gastrocnémien puis, après avoir été croisée par la veine, rejoint le nerf tibial près du ten-
don calcanéen c o m m u n et se divise en deux artères plantaires très inégales dans la par-
tie proximale du tarse. A v a n t d'atteindre ce dernier, elle a émis un fort rameau calca-
néen qui s'inoscule latéralement au rameau descendant de l'artère fémorale caudale dis-
tale et alimente un i m p o r t a n t réseau calcanéen et la région plantaire du tarse. L'artère
descendante du genou naît en c o m m u n avec la saphène. Elle est forte et fournit des
rameaux à la partie distale du quadriceps fémoral avant de se distribuer à l'articulation.
Les artères caudales de la cuisse sont au nombre de deux principales. L'artère proximale
naît un peu au-dessous du milieu de la cuisse, un à deux millimètres avant la saphène.
Elle se distribue aux muscles adducteurs^ et semi-membraneux. L'artère distale, beau-
coup plus forte, est émise un peu au-dessus du muscle gastrocnémien, qu'elle longe sur
près de deux centimètres avant de se diviser. Son rameau ascendant envoie des divi-
sions jusque dans la partie proximale des muscles caudaux de la cuisse. Il irrigue au pas-
sage le nœud lymphatique poplité superficiel. Le rameau descendant semble continuer
l'artère elle-même. Il croise obliquement la surface du chef latéral du gastrocnémien, sous
le muscle glutéo-biceps. Il donne des divisions à ces deux muscles puis passe au bord
crânial du tendon calcanéen c o m m u n et, à la base du calcanéus, s'anastomose au rameau
calcanéen de l'artère saphène en une arcade d ' o ù procèdent des divisions qui alimentent
l ' i m p o r t a n t réseau calcanéen.
L'artère poplitée est disposée à peu près c o m m e chez le Chat et semble se terminer
au bord proximal du muscle poplité. Les principales artères articulaires proviennent d ' u n
fort tronc c o m m u n émis à son bord crânio-latéral entre les chefs du gastrocnémien. Ce
tronc se divise après un bref trajet en deux branches très inégales. La plus grosse est
l'artère proximale latérale du genou, qui semble le continuer. Celle-ci passe entre le mus-
cle glutéo-biceps et le f é m u r et rejoint le muscle vaste latéral, dont elle suit l'insertion
jusqu'au genou dans une situation symétrique de celle de l'artère descendante du genou.
Elle donne de nombreux rameau aux muscles voisins. L'autre branche, plus faible, est
l'artère moyenne du genou, qui plonge dans l'espace intercondylaire après avoir donné
deux très fins rameaux pour les articulations des os sésamoïdes supracondylaires. Les
artères distales du genou sont très faibles. Les artères surales sont peu volumineuses.
L'une plonge dans le chef médial du gastrocnémien. Une autre suit le muscle fléchisseur
superficiel des orteils et s'y épuise. Des rameaux suraux fournis par la partie proximale
de l'artère tibiale crâniale c o m p l è t e n t cette irrigation.
L'artère tibiale caudale ressemble à celle du Chat, mais elle est un peu mieux déve-
loppée. Elle naît c o m m e elle contre le bord proximal du muscle poplité puis passe entre
celui-ci et le muscle fléchisseur latéral des orteils. Elle é m e t un rameau sural latéral qui
se distribue au chef latéral du muscle gastrocnémien et au fléchisseur superficiel des
orteils, un rameau sural médial pour le chef médial du gastrocnémien et le muscle poplité
et s'épuise par de multiples divisions dans le muscle soléaire, qui est bien développé dans
cette espèce.
Artère ilio-lombaire.
Artère obturatrice (
Artère prostatique^
A. rectale moyenne
A. latérale de la queue
..Tronc pudendo-épigastrique
.Artère fémorale
_ Artère dorsale d u
Artère tibiale craniale Artère tarsienne perforante
_ A . tarsienne perforante
Rameau profond - A r t è r e arquée A . digitales c o m m . dorsales
Arcade plantaire profonde _ A . métatarsiennes dorsales
A. métatarsiennes plantaires _ A . digitales c o m m . dorsales
Rameau superficiel
: biale crâniale est très v o l u m i n e u x et naît dans la partie proximale de l'espace interos-
seux, Il passe entre le tibia et les muscles péroniers puis entre ces derniers et le muscle
ong extenseur des orteils pour devenir superficiel vers le milieu de la jambe après avoir
donné de multiples rameaux aux muscles jambiers crâniaux. Il accompagne ensuite le
tendon du muscle long extenseur des orteils mais croise la surface du rétinaculum crural
et fournit dans le pied les artères digitales c o m m u n e s dorsales. L'artère nourricière du
tibia se détache près de l ' e x t r é m i t é distale de l'espace interosseux, vers le tiers proximal
du tibia. A peu près au même point est émise l'artère interosseuse de la jambe, qui se
porte à la face caudale de la suture tibio-fibulaire, à la face profonde du muscle fléchis-
seur latéral des orteils, dans lequel s'épuisent ses divisions. Les rameaux malléolaires
sont très ténus et négligeables.
Ces artères du pied ont un développement à peu près égal sur les deux faces de l'auto-
pode. Celles de la face plantaire viennent uniquement de l'artère saphène. Celle-ci four-
nit en regard du sustentaculum tali une faible artère plantaire latérale dépourvue de rameau
superficiel mais qui donne de nombreux rameaux tarsiens avant d'aboutir à l'arcade plan-
taire. Elle se continue au-delà de cette émission par l'artère plantaire médiale, qui donne
près de son origine un rameau t a r s i e n ' m é d i a l puis, en regard de l'articulation tarso-
métatarsienne, un faible rameau profond qui va à l'arcade tarsienne. Elle se poursuit alors
oar un volumineux rameau superficiel, s o u v e n t considéré c o m m e le segment terminal
de l'artère saphène. Ce rameau se comporte à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais
se divise un peu plus distalement que chez eux pour donner les artères digitales c o m m u -
nes plantaires II, III et IV et les artères abaxiales plantaires des doigts II et V . Elle fournit
en chemin de multiples rameaux pour les tendons fléchisseurs des orteils et leurs annexes.
L arcade plantaire résulte de l'union de l'artère arquée et du rameau profond de la plan-
taire médiale. Elle est peu volumineuse, bien que rejointe par les artères plantaire latérale
et tarsienne perforante. Elle émet les artères métatarsiennes plantaires, grêles et dispo-
sées c o m m e leurs homologues de la main.
Les artères de la face dorsale sont disposées en deux plans. Le rameau superficiel
de l'artère tibiale crâniale se continue jusqu'à la partie proximale du métatarse. Il s'y divise
en trois fortes artères digitales c o m m u n e s dorsales (II, III et IV), dont procèdent les artè-
res digitales propres dorsales. L'artère dorsale du pied croise obliquement en direction
disto-latérale la face dorsale du tarse, sous les tendons extenseurs des orteils. Elle ne
fournit pas d'artère tarsienne latérale ou médiale, la suppléance en étant assurée par des
divisions du rameau calcanéen de la saphène et surtout des artères plantaires. Elle émet
par contre une artère tarsienne perforante qui passe entre les deux rangées d ' o s du tarse
pour rejoindre l'arcade plantaire. Arrivée à la partie proximale du métatarse, elle se pour-
suit, au-delà de l'artère métatarsienne dorsale II, par l'artère arquée, Celle-ci c o n t o u r n e
la face latérale du tarse en passant sous les t e n d o n s des muscles péroniers et va rejoin-
dre le rameau profond de l'artère plantaire médiale pour former l'arcade tarsienne. Elle
émet au passage les artères métatarsiennes dorsales III et IV. Les artères métatarsien-
nes dorsales sont disposées à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais elles ont tou-
tes trois presque le m ê m e calibre. Leurs rameaux perforants sont faibles.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 6 5 , 1 8 7 , 1 9 2 , 1 9 6 , 2 1 2 )
à opposé de l'artère épigastrique caudale et se porte latéralement. Elle fournit près de l'épine ilia-
que ventro-crâniale un rameau ascendant qui équivaut au rameau caudal de celle des Mammifères
domestiques et qui se distribue à la partie caudale des muscles transverse et oblique interne de l'abdo-
men, anastomosant ses rameaux à ceux des artères lombaires. Elle se continue ensuite le long de
a lèvre interne de la crête iliaque en se distribuant à ces mêmes muscles : ce segment équivaut
au rameau crânial de l'artère des Mammifères domestiques. Il n'y a pas de rameau superficiel, celui-
: étant remplacé par des divisions du rameau ascendant de l'artère circonflexe latérale de la cuisse.
Comme le fémur, l'artère fémorale est beaucoup plus longue que chez les Mammifères domes-
: ques. Elle commence à mi-distance entre l'épine iliaque ventro-crâniale et la symphyse pubienne
st descend au milieu du triangle fémoral jusqu'un peu au-dessus du milieu de la cuisse, où elle passe
entre les muscles sartorius et grand adducteur, A ce niveau, le canal des adducteurs est mieux dif-
férencié et plus long que chez les animaux. L'artère traverse ensuite l'anneau fibreux du grand adduc-
teur, au-delà duquel elle se continue par l'artère poplitée. Dans le triangle fémoral, sa situation est
superficielle, sous la peau et le fascia fémoral, et elle est en rapport à sa partie proximale avec l'impor-
tant groupe des nœuds lymphatiques inguinaux profonds. L'artère épigastrique superficielle, qui équi-
. aut à l'épigastrique caudale superficielle des animaux, naît à la face antérieure de la fémorale, un
centimètre au-delà du ligament inguinal. Elle irrigue les nœuds lymphatiques inguinaux superficiels
et un territoire sous-cutané et cutané qui va jusqu'au voisinage de l'ombilic. L'artère circonflexe
iliaque superficielle naît tout près de la précédente, parfois avec elle. Elle se porte parallèlement au
igament inguinal jusqu'à l'angle de la hanche. Elle irrigue les nœuds lymphatiques inguinaux super-
ficiels, la peau et les plans sous-cutanés de la partie supéro-latérale du pli de l'aine et de la partie
. oisine de la hanche. L'artère honteuse externe est habituellement double. Elle va en direction médiale
et donne, outre des rameaux inguinaux, les rameaux scrotaux antérieurs (ou ventraux) ou labiaux
antérieurs (ou ventraux), selon le sexe. L'artère profonde de la cuisse naît 35 mm environ au-delà
du ligament inguinal. Elle est si volumineuse qu'on la décrit parfois comme une terminaison de l'artère
fémorale proprement dite, qui est alors, par opposition, qualifiée de "fémorale superficielle" au-
delà de cette émission. Elle est d'abord médiale, puis caudale par rapport à cette dernière. Elle passe
entre le muscle vaste médial et les muscles pectiné puis adducteurs et dessert, outre ces muscles,
la plus grande partie de la région caudale de la cuisse par quatre rameaux perforants qui traversent
à cet effet les insertions du grand adducteur. L'artère nourricière du fémur est généralement fournie
par le deuxième de ces rameaux. A 3 ou 4 cm de son origine, l'artère profonde de la cuisse émet
deux forts rameaux, les artères circonflexes médiale et latérale de la cuisse, au-delà desquels son
calibre est nettement réduit. L'artère circonflexe médiale de la cuisse se détache de la face médio-
caudale de la profonde de la cuisse mais peut aussi naître directement sur la fémorale. Elle passe
entre les muscles ilio-psoas et pectiné puis entre l'obturateur externe et le court adducteur. Elle donne :
a) un rameau profond, qui passe sous le petit trochanter et se distribue aux muscles carré fémoral
et grand adducteur, ainsi qu'à la partie proximale des muscles fémoraux caudaux ; b) un rameau
transverse, qui participe avec celui de la circonflexe latérale au cercle anastomotique de la partie
proximale de la cuisse ; c) un rameau descendant, qui se porte vers la fosse trochantérique et s'anas-
tomose à des divisions des artères obturatrice et circonflexe latérale ; d) un rameau acétabulaire
pour l'articulation coxo-fémorale, avec une division particulière dans le ligament de la tête fémo
raie. L'artère circonflexe latérale de la cuisse naît à l'opposé de la précédente, mais parfois aussi
directement sur la fémorale. Elle passe avec les divisions du nerf fémoral sous les muscles sartorius
puis droit de la cuisse et se termine par trois rameaux : a) un rameau ascendant, qui dessert la région
du grand trochanter, donne des divisions au muscle tenseur du fascia lata et contourne le col du
fémur pour s'anastomoser à celui de la circonflexe médiale ; b) un rameau transverse, plus grêle,
qui contourne latéralement le fémur sous le grand trochanter et s'anastomose avec les artères cir-
conflexes médiale, glutéale caudale et première perforante ; c) un rameau descendant, qui passe
entre les muscles droit de la cuisse et vaste latéral ; ce rameau est parfois indépendant. L'artère
descendante du genou passe dans l'épaisseur même du muscle vaste médial mais se distribue à
peu près comme chez les Mammifères domestiques. Près de son origine, elle donne un rameau saphène
qui devient superficiel en passant entre les muscles sartorius et gracile et se distribue à la peau de
la face médiale du genou et de la partie proximale de la jambe. Il n'y a pas de véritable artère cau-
dale de la cuisse : les rameaux perforants émis par la profonde de la cuisse en tiennent lieu.
L'artère poplitée présente des différences remarquables avec celle des Mammifères domesti-
ques. Par convention, elle commence à la sortie du muscle grand adducteur et présente entre la
surface poplitée du fémur et le muscle semi-membraneux puis dans le tissu adipeux du losange poplité
446 -
un trajet de quatre à cinq centimètres avant de s'engager entre les deux chefs du muscle gastro-
cnémien. Sous celui-ci, elle s'applique d'abord contre la capsule articulaire du genou mais la quitte
ensuite pour passer à la surface du muscle poplité - et non entre celui-ci et le tibia comme chez
les Mammifères domestiques. Elle se termine en regard du bord distal de ce muscle par deux artères
tibiales, dont la caudale est un peu plus forte que l'autre. Avant d'atteindre le muscle gastrocné-
mien, l'artère poplitée émet de petits rameaux cutanés et musculaires pour la partie distale de la
région caudale de la cuisse. Les deux artères proximales (ou supérieures) du genou naissent juste
avant la pénétration entre les deux chefs du gastrocnémien. Entre ceux-ci sont fournies deux fortes
artères surales. A peine plus bas naît une grêle artère moyenne du genou. Enfin, les deux artères
distales (ou inférieures) du genou sont émises au bord proximal du muscle poplité et elles sont rela-
tivement fortes.
L'artère tibiale caudale ou postérieure est très développée et semble continuer la poplitée sous
le muscle soléaire. Elle passe derrière les muscles tibial caudal puis long fléchisseur des orteils, sous
le fascia tibial caudal. Elle devient plus superficielle dans sa partie distale, où ses pulsations peu-
vent être perçues à travers la peau et le fascia jambier, à égale distance de la malléole médiale et
du tuber calcanei. Elle s'engage ensuite sous le rétinaculum des fléchisseurs et se termine par les
deux artères plantaires. Près de son origine, elle donne l'artère circonflexe de la fibula, qui peut par-
fois provenir de la tibiale crâniale et qui contourne le col de la fibula, donne quelques divisions aux
muscles voisins et concourt à l'irrigation du genou. Peu après, elle détache l'artère nourricière du
tibia, qui est forte. Vers le quart proximal de la jambe est émise la volumineuse artère péronière.
Celle-ci rejoint le bord médial de la fibula, descend contre lui à la face postérieure de la membrane
interosseuse de la jambe et va jusque derrière la malléole latérale. Dans presque tout son trajet,
elle représente une véritable artère interosseuse de la jambe, dont la partie proximale a été captée
par la tibiale caudale au cours du développement. Elle envoie de multiples rameaux aux muscles
soléaire, tibial caudal, long fléchisseur des orteils et péroniers. Dans la partie distale de la jambe,
elle fournit en outre : 1) un rameau perforant, qui traverse la membrane interosseuse et va contri-
buer à former le réseau dorsal du tarse ; 2) un rameau communicant qui croise la face caudale de
la partie distale du tibia et va s'anastomoser à la tibiale postérieure. Elle se termine enfin par des
rameaux malléolaires latéraux qui fournissent le réseau de même nom et par des rameaux calca-
néens qui se ramifient à la face latérale du talon et contribuent au réseau calcanéen. Quant à l'artère
tibiale postérieure, elle fournit enfin, à la partie distale de la jambe, des rameaux malléolaires médiaux
et des rameaux calcanéens dont la distribution rappelle à la face médiale de la cheville et du talon
celle des rameaux similaires de la péronière à la face latérale.
L'artère tibiale crâniale ou antérieure est en général un peu moins grosse que la postérieure.
Elle naît contre le bord distal du muscle poplité, passe entre les faisceaux d'origine du muscle tibial
caudal et traverse l'extrémité proximale de la membrane interosseuse de la jambe. Elle descend ensuite
à la face antérieure de cette membrane, puis contre la face latérale du tibia, sous le muscle tibial
crânial. Tout près de sa terminaison, elle est croisée en surface par le tendon du muscle long exten-
seur du premier orteil, sous lequel elle se continue par l'artère dorsale du pied. A son origine, elle
émet l'artère récurrente tibiale caudale, qui passe sous le muscle poplité pour rejoindre le réseau
articulaire du genou et peut parfois manquer. Après la traversée de la membrane interosseuse se
détache l'artère récurrente tibiale crâniale, qui s'anastomose avec ce même réseau après être pas-
sée sous le muscle tibial crânial. De nombreux rameaux pour les muscles jambiers crâniaux s'éche-
lonnent sur le reste du trajet. Enfin, devant l'extrémité distale du tibia, les rameaux malléolaires anté-
rieurs, latéral et médial, alimentent les réseaux malléolaires correspondants.
Les artères du pied (Pl. 196) forment sur chaque face un réseau simple, les artères digitales
communes faisant défaut à la face dorsale et étant rudimentaires ou absentes à la face plantaire.
Sur cette dernière, les deux artères plantaires sont à peu près d'égal volume et proviennent de la
division terminale de la tibiale caudale. L'artère plantaire médiale passe d'abord à la face profonde
du muscle abducteur du pouce puis entre celui-ci et le court fléchisseur des orteils. A la base du
premier métatarsien, elle se divise en un rameau superficiel et un rameau profond. Le premier passe
au bord médial de la plante du pied et rejoint l'artère digitale plantaire abaxiale du doigt I. Le second
fournit le plus souvent trois très grêles artères digitales communes plantaires qui rejoignent l'extré-
mité distales des artères métatarsiennes plantaires I, Il et III. L'artère plantaire latérale, un peu plus
forte que la médiale, est dépourvue de rameau superficiel. Elle accompagne le nerf homonyme jusqu'à
la base de l'os métatarsien V puis, avec le rameau profond du nerf, passe entre le chef oblique du muscle
- 447 1
adducteur du pouce et l'origine des muscles interosseux, contre la base des os métatarsiens. Elle
•ejoint le rameau plantaire profond (rameau perforant proximal de la première artère métatarsienne
dorsale) pour former l'arcade plantaire. Celle-ci émet quatre artères métatarsiennes plantaires, ainsi
que les artères digitales plantaires abaxiales des doigts I et V. Les artères métatarsiennes plantai-
•es, renforcées par les rameaux perforants de leurs homologues dorsales, se terminant à la racine
:es orteils par les artères digitales propres plantaires. Quelques auteurs qualifient d'artères "digita-
es communes plantaires" le segment des métatarsiennes plantaires situé au-delà du rameau perfo-
•ant distal ; cette dénomination ne paraît pas judicieuse.
Les artères de la face dorsale sont alimentées par la seule artère dorsale du pied, qui descend
- n peu latéralement au tendon du muscle long extenseur de l'orteil I et se termine par bifurcation
arès de l'articulation tarso-métatarsienne, en regard de l'espace intermétatarsien I. Ce vaisseau donne
en chemin une forte artère tarsienne latérale et deux grêles artères tarsiennes médiales. La première
nasse obliquement entre le tarse et le muscle court extenseur des orteils ; elle leur donne des rameaux
avant de s'anastomoser à l'artère arquée. Les secondes, beaucoup plus courtes, se portent directe-
ment à la face médiale du tarse. Des deux terminales de l'artère dorsale du pied, la plus forte est
qualifiée de rameau plantaire profond. Celui-ci rejoint l'extrémité proximale du premier espace inter-
métatarsien, qu'il traverse après avoir émis l'artère métatarsienne dorsale I. A la face plantaire de
a partie proximale du métatarse, il s'anastomose à l'artère plantaire latérale pour former l'arcade
olantaire. Cette disposition est tout à fait comparable à celle qu'on trouve chez les Carnivores : il
est évident que ce rameau plantaire profond correspond par son segment initial au début de l'artère
métatarsienne dorsale I, dont le volume se trouve ensuite très diminué par l'émission d'un fort rameau
oerforant proximal I, lequel forme les segments interosseux puis plantaire du vaisseau qui nous occupe.
- autre division terminale de l'artère dorsale du pied est l'artère arquée. Celle-ci se porte latérale-
ment entre la base des os métatarsiens et les tendons des muscles extenseurs des orteils pour s'unir
comme déjà dit à l'artère tarsienne latérale. Elle émet au passage les artères métatarsiennes dorsa-
es II, III et IV ainsi que l'artère digitale dorsale abaxiale du doigt V. Les artères métatarsiennes dor-
sales suivent le bord dorsal des espaces intermétatarsiens. Elles envoient à leurs homologues plan-
taires les rameaux perforants proximaux et distaux (le rameau proximal I intégré comme déjà dit
au rameau plantaire profond) et se terminent à la racine des orteils par les artères digitales propres
dorsales.
448 -
CHAPITRE III
VEINES
Par leurs plus fines racines, les veines (Venae) font suite aux capillaires. Elles ramè-
nent au cœur le sang provenant des organes ; la circulation y est donc centripète.
C o m m e les artères, elles sont organisées en deux systèmes séparés. L'un de ceux-
ci appartient à la petite circulation ; il draine les poumons et aboutit à l'atrium gauche.
L'autre amène à l'atrium droit le sang de t o u t e s les autres parties de l'organisme.
Les veines pulmonaires ayant été décrites avec les poumons (voir T o m e III), seules
restent à étudier ici les veines de la grande circulation. Dans cette dernière, le sang qui
a quitté le cœur par l'aorte y est ramené par deux, voire trois gros t r o n c s veineux : la
veine cave crâniale, double dans certaines espèces, et la veine cave caudale. Les veines
du cœur, déjà décrites, f o r m e n t un groupe supplémentaire.
I - CARACTÈRES GÉNÉRAUX
Le système veineux est quatre fois plus capace que celui des artères. Le sang y cir-
cule moins vite, sous une pression bien plus basse, ce qui détermine les particularités
de la conformation et de la structure des veines. D'autre part, bien que beaucoup de celles-
ci soient satellites des artères, leurs plus gros collecteurs ont, en raison de leur mode
de développement, une topographie sans équivalent dans le système artériel.
CONFORMATION
Pour la plupart, les veines ont une paroi mince, dépressible, d'aspect fibreux. A l'état
de vacuité, elles sont flasques, plus ou moins aplaties. Dans la réplétion, elles t e n d e n t
à être cylindriques et se moulent sur les organes voisins. Distendues, elles ont le plus
souvent un aspect noueux, avec des parties renflées que séparent des rétrécissements
annulaires déterminés par la présence interne de valvules.
Les valvules (Vaivulae) sont des plis de la tunique interne de la veine soutenus par
un très mince prolongement fibreux de la tunique moyenne. Leur bord adhérent, con-
vexe vers l ' a m o n t , est plus long que leur bord libre. Par l ' a f f r o n t e m e n t de ce dernier à
celui d ' u n pli opposé, la valvule s'oppose au reflux du sang. La petite poche délimitée
par sa face pariétale et la paroi adjacente de la veine est le sinus de la valvule (Sinus
vaivulae) (Pl. 2 1 3 ) . Selon leur emplacement, on reconnaît des valvules ostiales, situées
à l'embouchure d ' u n affluent dans une autre veine, et des valvules pariétales, les plus
nombreuses, placées à d'autres niveaux, souvent en amont de l'arrivée d ' u n petit affluent.
Le plus souvent, les valvules sont géminées, c'est-à-dire disposées par paires ; d'autres
sont solitaires ou au contraire groupées par trois.
Toutes les veines ne sont pas valvulées : les veines pulmonaires dans t o u t leur tra-
jet, les petites veines périphériques et les veines caves elles-mêmes sont t o t a l e m e n t
V. auriculaire rostrale
Veine auriculaire caudale
Veine occipitale V. tempor. superficielle
Veines lombaires V. rétromandibulaire V. maxillaire
Vv. circonflexes iliaques profondes Veine vertébrale Veine buccale
Veine iliaque commune
Veine cervicale profonde V . profonde
V. iliaque interne
Veine scapulaire dorsale de la face
V. glutéale crâniale
V. intercostale suprême 1 V. angulaire
Veine iliaque externe
V. glutéale caudale Veine costo-cervicale \ \ de l'œil
V. obturatrice V. azygos (droite)
V. honteuse interne Vv. pulmonaires
V. prostatique V. cave caudale \
Veine coccygienne médiane Vv. intercostales \ \
V. profonde de la cuisse dorsales \ \
V. circonflexe
médiale de la cuisse,
V. circonflexe
V. dorsale du nez
latérale de la cuisse
Veine faciale
V. saphène médiale Veine linguale
V. massétérique ventrale
V. linguo-faciale
V. thyroïdienne crâniale
.Veine jugulaire externe
Veine vertébrale
Veine céphalique
crâniale
V. subclavière
Veine axillaire
V. thoracique interne
Veine brachiale
Les plus grosses veines sont à peu près rectilignes, mais celles de calibre m o y e n
ou petit sont souvent flexueuses et leurs sinuosités s ' a c c e n t u e n t avec l'âge.
Enfin, un t y p e particulier de veines est constitué par les sinus de la dure-mère (Sinus
durae matris), irréguliers, inextensibles et dépourvus de valvules, logés dans l'épaisseur
de cette méninge, qui leur tient lieu d'adventice.
TRAJET ET RAPPORTS
Les veines de la grande circulation sont réparties en deux grands réseaux c o m m u n i -
cants, l'un profond et l'autre superficiel.
Les veines profondes, de loin les plus nombreuses, sont pour la plupart satellites des
artères et partagent donc leur rapports. Seule, la veine cave caudale n'a pas, entre le
diaphragme et le foie puis dans le thora'x, d'équivalent artériel. Dans les membres, les
artères principales sont souvent accompagnées par deux, voire trois veines anastomo-
sées entre elles. En général, l'ensemble est logé dans une gaine conjonctive c o m m u n e .
En diverses régions, les rapports ont une intimité particulière : des veines richement ana-
stomosées peuvent former un réseau dense autour des artères ; dans les sinus veineux
de la base du crâne, c ' e s t m ê m e un véritable lac veineux qui baigne ces dernières. Ces
dispositions ont des incidences fonctionnelles importantes. A u niveau d'organes parti-
culièrement délicats (glandes génitales) ou dotés d'une sensibilité particulière (derme sous-
ongulé des Equidés ou des Ruminants), elles favorisent une relative stagnation sanguine.
Mais surtout, elles p e r m e t t e n t souvent des échanges à contre-courant ; échanges ther-
miques lorsque le sang veineux provenant de zones refroidies abaisse la température du
sang artériel (sinus veineux de la base du crâne, cordon spermatique), échanges ioni-
ques (veines droites des reins), voire hormonaux (pédicule ovarique). Les pulsations arté-
rielles ont en outre une action mécanique sur la circulation veineuse (voir plus loin).
Les veines superficielles ou sous-cutanées n'ont pour la plupart pas d'équivalent arté-
riel, mais les plus grosses sont souvent satellites de rameaux nerveux. Par leurs anasto-
moses avec les veines profondes, elles p e r m e t t e n t une dérivation ou une suppléance de
ces dernières en cas d'obstacle, m o m e n t a n é dans le jeu normal des organes ou durable
dans des conditions pathologiques. Elles sont explorables et facilement accessibles sur
le sujet vivant, ce qui est mis à profit pour les prélèvements de sang, les injections, voire
l ' i n t r o d u c t i o n de sondes.
(1) Pour la c o m m o d i t é d ' u n e simple é n u m é r a t i o n , les n o m e n c l a t u r e s internationales s u i v e n t les veines dans le m ê m e sens que les
artères, c'est-à-dire du cœur vers la périphérie. Il nous paraît plus c o n f o r m e à l ' a n a t o m i e f o n c t i o n n e l l e de décrire ie drainage v e i n e u x
en s u i v a n t le c o u r s d u sang, d o n c en p a r t a n t de la périphérie.
452 -
Quelques troncs veineux n ' o n t q u ' u n e seule racine ; ils ont simplement changé de nom
à partir d ' u n repère défini. Les plus nombreux prennent origine par la confluence de
deux racines, quelquefois trois. Quant aux a f f l u e n t s , ils o n t , c o m m e les collatérales arté-
rielles, une angularité très variable par rapport au tronc principal.
La tunique moyenne ou média est presque partout beaucoup plus mince que dans
les artères. Elle apparaît dans les veinules collectrices sous f o r m e d ' u n e couche incom-
plète de fibres musculaires lisses transversales qui f o n t qualifier ces vaisseaux de " v e i -
nules m u s c u l a i r e s " par opposition aux veinules à péricytes. Elle n'est vraiment repré-
sentée que dans les veines proprement dites. Elle y c o m p o r t e , au sein des autres élé-
ments c o n j o n c t i f s , une ou plusieurs couches de fibres musculaires lisses doublées exté-
rieurement de fibres collagènes et élastiques. La quantité de fibres musculaires varie beau-
coup selon les nécessités fonctionnelles locales. On en trouve deux ou trois couches dans
les veines de petit calibre. Les veines de la partie distale des membres en ont j u s q u ' à
cinq ou six couches, à peu près circulaires, qui leur p e r m e t t e n t de lutter contre la pesan-
teur pour faire progresser le sang : ce sont des veines de t y p e musculaire (Venae m y o t y -
picae). Les fibres musculaires sont si abondantes dans les veines digitales des Ongulés
que les parois de celles-ci arrivent à égaler celle des artères. Une musculature circulaire
similaire mais plus faible existe dans les veines de la peau et du gros intestin. Dans les
veines de la papille mammaire se t r o u v e n t en outre des fibres musculaires lisses longitu-
dinales, dont les faisceaux sont particulièrement développés chez la V a c h e . On t r o u v e
aussi des fibres musculaires longitudinales dans les veines de l'ovaire, de l'utérus et dans
celles du pénis.
454 -
Vésicule otique
V . subclavière primitive
Veine précardinale
_ Veine cardinale commune
Veirte postcardinale
Veine subcardinale
Veine iliaque primitive
A - VEINES PRIMITIVES
B - STADE DU MÉSONÉPHROS
ET DES VEINES SUBCARDINALES
Veine céphalique.—
Veine subclavière
Veine porte
(Anastom. sub-supracardinale droite)
V . rénale et v . ovarique
(Veine supracardinale droite)
Veine iliaque commune Veine ombilicale
(Veine postcardinale droite)
Veine iliaque commune
Veine iliaque interne
ET ANASTOMOSES
D - STADE FŒTAL
Les plus grosses veines et en particulier les veines caves sont de t y p e fibreux (Venae
fibrotypicae). Dans leur paroi, la tunique moyenne devient très mince. Les fibres m u s c u -
laires lisses y sont très rares ou absentes et les fibres collagènes prédominent f o r t e m e n t .
La tunique moyenne fait d'autre part défaut dans les veines des os, de la rétine, des ménin-
ges, du placenta et dans les sinus de la dure-mère.
La tunique externe ou adventice (Adventitia) n'est, dans les plus petites veines, qu'une
enveloppe conjonctive riche en fibres collagènes et élastiques. Elle devient de plus en
plus différenciée et développée quand ces vaisseaux deviennent plus gros. Dans les vei-
nes moyennes, les fibres élastiques ont une orientation d o m i n a n t e longitudinale et les
faisceaux de fibres collagènes sont diversement obliques pour unir la tunique m o y e n n e
au conjonctif périphérique. Dans les grosses veines, la tunique externe devient beaucoup
plus épaisse que la média. Elle se charge de fibres musculaires lisses dont les faisceaux,
de plus en plus forts, ont une disposition spiroïde. Ces derniers sont particulièrement déve-
loppés dans la veine cave caudale, la veine porte, les veines rénales et hépatiques. Enfin,
quelques faisceaux de fibres myocardiques se prolongent à la surface de la partie termi-
nale des veines caves et des veines cardiaques.
%
Par son extrémité crâniale, chaque veine précardinale collecte d'abord les veines déve-
loppées autour des vésicules encéphaliques et que la f o r m a t i o n des méninges divise en
deux plans, l'un profond donnant les veines cérébrales et l'autre superficiel, dont déri-
vent les sinus de la dure-mère. Les veines de la face s'ébauchent avec l'expansion des
diverses proéminences et se raccordent à celles du crâne par une série complexe d'ana-
stomoses et de dérivations. La partie crâniale de la veine précardinale, qui draine l'ensem-
ble, est la f o r m e primitive de la veine jugulaire interne.
456 -
Auricule droite
FACE GAUCHE
.Tronc brachio-céphalique
VUE CAUDALE
Les veines du cœur ont été disséquées
Planche 217 - PRÉSENCE DE DEUX VEINES CAVES CRANIALES CHEZ UNE VACHE
- 457 1
Dans le bourgeon du membre thoracique, le sang amené par une artère axiale revient
par un réseau veineux superficiel qui s'organise très vite en deux veines marginales (Venae
marginales membri thoracici), une crâniale ou radiale et l'autre caudale ou ulnaire. Cette
dernière reçoit ensuite le réseau des veines profondes développées secondairement au
c o n t a c t des artères. Elle f o r m e ainsi les veines basilique, brachiale et subclavière, cette
dernière aboutissant après remodelage dans la partie caudale de la veine précardinale.
La veine crâniale reste sous-cutanée et devient la veine céphalique, qui s'ouvre aussi dans
la veine précardinale, un peu crânialement à la précédente. Elle délègue dans le cou une
expansion superficielle qui s ' é t e n d jusqu'à la tête et s ' a n a s t o m o s e à son tour aux raci-
nes de la veine jugulaire interne : c ' e s t le primordium de la veine jugulaire externe, qui
dérive le sang de cette dernière, entraînant sa régression ou, dans quelques espèces,
sa disparition.
(1) C e t t e a n a s t o m o s e p e u t aussi exister dans le t y p e p r i m i t i f , mais elle reste r u d i m e n t a i r e ou, plus s o u v e n t , disparaît t o t a l e m e n t .
458 -
(1) En réalité, l ' é v o l u t i o n est plus c o m p l i q u é e : une série de veines intermédiaires capte p r o g r e s s i v e m e n t les veines segmentaires
et les t r a n s f è r e des veines p o s t c a r d i n a l e s aux veines supracardinales.
- 459 1
Quelques autres segments veineux persistent en outre : 1 ) une petite partie des vei-
nes supracardinales est incorporée aux veines azygos ; 2) les anastomoses supra-
subcardinale gauche (en partie) et subcardinale (en partie) forment ensemble la veine rénale
gauche ; 3) des segments des veines subcardinales voisins de ces anastomoses produi-
sent les veines suprarénales et les veines des gonades.
Le schéma qui précède n'est pas entièrement réalisé chez tous les Mammifères. Chez
les M o n o t r è m e s et beaucoup de M a m m i f è r e s aquatiques, l'anastomose iliaque fait nor-
malement défaut, les deux veines supracardinales persistent dans leur partie caudale et
la veine cave caudale ne s'unifie qu'au niveau des reins, ses deux racines encadrant l'aorte
abdominale. Cette disposition se rencontre à titre d'anomalie dans les autres espèces.
Veine porte
Pour l'essentiel cette veine, préposée au drainage de l'estomac et de l'intestin, dérive
des veines vitellines. Celles-ci s'unissent, dès l'apparition du primordium hépatique, par trois
anastomoses transversales, deux (crâniale et caudale) ventrales à l'intestin primitif et une dor-
sale à ce conduit, placée à un niveau intermédiaire. L'anastomose ventro-crâniale, tôt englo-
bée dans le foie, reçoit bientôt le sang de la veine ombilicale gauche, dont l'opposée va
disparaître. Dès le début de la rotation de l ' e s t o m a c et du d u o d é n u m , le cours du sang
est favorisé dans la veine vitelline gauche au dépens de la droite. Celle-ci disparaît jusqu'au
niveau de l'anastomose dorsale, alors que la gauche fait de même au-delà de cette ana-
stomose. Seules persistent finalement : la veine vitelline gauche jusqu'à l'anastomose
dorsale, cette dernière elle-même et le segment crânial de la veine vitelline droite. L'ensem-
ble constitue la veine porte, dont les veines mésentériques, gastriques et splénique for-
ment des dépendances.
Veines pulmonaires
Ces veines naissent d ' u n bourgeon initialement simple émis par le sinus veineux et
dont les divisions envahissent les ébauches pulmonaires. La rotation du cœur et la dissy-
métrie du développement atrial reportent l ' e m b o u c h u r e de ce vaisseau primitif sur le ter-
ritoire dont le cloisonnement du cœur fera l'atrium gauche. Par la suite, la paroi atriale
absorbe une partie plus ou moins grande de la veine primitive, voire de ses premières
divisions. Dans les M a m m i f è r e s les plus primitifs, le sang des poumons revient au cœur
par un seul tronc ou, beaucoup plus souvent, par deux veines, une par côté. Dans la grande
majorité des Euthériens arrivent au cœur deux, voire trois veines par p o u m o n . Les dispo-
sitions finales, telles q u ' o n les t r o u v e chez les M a m m i f è r e s domestiques, ont été décri-
tes avec les p o u m o n s , c o m m e les veines pulmonaires elles-mêmes.
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- 461 1
et des parois du thorax. Chez le Lapin comme chez beaucoup d'autres Mammifères 111
il existe deux veines caves crâniales, une droite et une gauche, dont chacune dérive des
veines cardinale commune et précardinale correspondantes et reçoit en propre les vei-
nes jugulaires et subclavière de son côté. Dans tous les cas, les racines de la veine cave
crâniale, que nous décrirons avant cette veine elle-même, drainent donc respectivement
la tête et le cou d'une part, les membres thoraciques d'autre part.
A l'exception de celui d'une partie des régions cervicales moyenne et dorsale, le sang
de la tête et du cou est en principe drainé de chaque côté par deux veines jugulaires,
interne et externe' 21 . Directement dérivée de la partie crâniale de la veine précardinale,
la jugulaire interne reçoit chez l'embryon les veines de l'encéphale. De ces dernières se
différencient bientôt les sinus de la dure-mère, développés avec cette méninge, et qui
en deviennent les collecteurs. L'ensemble* constitue la partie la plus primitive et fonc-
tionnellement la plus importante des veines de la tête. La veine jugulaire interne, initiale-
ment alimentée par les sinus de la dure-mère, reste prépondérante dans les types
mammaliens primitifs et aussi, en raison du grand développement cérébral, chez l'Homme
et les Primates. Chez les Mammifères domestiques, elle régresse, voire disparaît, et cède
son territoire de drainage à la veine jugulaire externe, secondairement développée avec
les veines de la face et des parties externes du crâne. Ce sont alors les racines de cette
dernière qui reçoivent le sang des sinus de la dure-mère.
A - D O M A I N E DE LA VEINE J U G U L A I R E EXTERNE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 2 1 4 , 2 1 8 à 2 2 7 , 2 3 2 à 238, 241 à 243, 245 à 249)
La veine jugulaire externe (V. jugularis externa) assure le drainage sanguin de la face
et des régions externes du crâne ainsi que d'une partie de la région ventrale du cou. Chez
les Mammifères domestiques, elle s'annexe en outre une partie, voire (Equidés, petits
Ruminants) la totalité du territoire de la veine jugulaire interne. Ainsi, son développement
est inverse de celui de cette dernière : volumineuse chez tous ces animaux, elle est au
contraire de faible calibre chez l'Homme.
Chez tous les Mammifères domestiques, elle commence en haut du cou, sur le côté
de la région laryngée, par deux racines qui se joignent à angle aigu, les veines linguo-
faciale et rétromandibulaire, par lesquelles commencera la description. Elle descend ensuite
en situation sous-cutanée puis plus profonde jusqu'à l'entrée de la poitrine, où elle forme
racine à la veine cave crâniale, soit directement, soit par l'intermédiaire d'une veine brachio-
céphalique.
(1) Ce t y p e p r i m i t i f , dans lequel persistent deux veines caves crâniales, se r e n c o n t r e chez les M o n o t r è m e s , la plupart des M a r s u -
piaux, des Insectivores, des C h i r o p t è r e s , des Glires, des Siréniens et des Proboscidiens. La veine cave crâniale droite persiste seule
dans quelques espèces des ordres précédents et chez les Edentés, les Cétacés, les Ongulés, les C a r n i v o r e s , les Lémuriens et les
Primates.
1 - VEINE LINGUO-FACIALE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 214, 218 à 227, 231 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
VEINE FACIALE
(Pl. 87, 90, 92, 93, 96, 214, 218 à 224, 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 249)
Relativement longue et volumineuse, cette veine (V. facialis) est en grande partie
satellite de l'artère h o m o n y m e . Elle draine le sang des régions superficielles de la face
et d'une grande partie de l'orbite.
Origine
La veine faciale fait suite, sur le côté de la racine du nez, à la veine angulaire de l'œil
à partir du point où celle-ci reçoit la veine dorsale du nez ou son équivalent. La veine
angulaire de l'œil (V. angularis oculi) provient de la région frontale et passe près de l'angle
médial de l'œil. Chez le Chat et les Ruminants, elle a c o m m e chez l ' H o m m e pour apport ,
principal la veine frontale ou supratrochléaire (V. frontalis, s. supratrochlearis), qui s'ana-
stomose avec la veine supra-orbitaire, elle-même unie aux racines de la veine temporale
superficielle. Dans t o u t e s les espèces, elle reçoit au passage la veine palpébrale supé-
rieure médiale (V. palpebralis superior medialis). Chez le Cheval et le Chat, elle draine
aussi la veine palpébrale inférieure médiale (V. palpebralis inferior medialis). Elle échange
en outre sous le rebord supra-orbitaire (sauf chez l ' H o m m e , les petits Ruminants et le
Cheval) une remarquable anastomose avec la veine ophtalmique externe dorsale (R. anas-
t o m o t i c u s c u m v. ophtalmica externa dorsali) qui la met en relation avec le complexe
des veines de l'orbite. Quant à la veine dorsale du nez (V. dorsalis nasi), satellite de l'artère
h o m o n y m e , elle est multiple chez le Bœuf, faible et variable chez les petits Ruminants
et représentée chez l ' H o m m e par une petite veine innominée.
Trajet. Rapports
La veine faciale accompagne l'artère du même nom sous la peau de la région infra-
orbitaire puis, couverte par le muscle zygomatique et le muscle cutané de la face, longe
avec elle le bord rostral du muscle masseter. Elle atteint ainsi l'incisure vasculaire de la
mandibule, qu'elle croise pour longer sur un court trajet le bord ventral du muscle ptéry-
goïdien médial (Ongulés) ou du digastrique (Carnivores). Les deux vaisseaux se séparent
au bord rostral de la glande mandibulaire, l'artère passant à la profondeur de cette glande
alors que la veine reste superficielle et reçoit aussitôt la veine linguale. Les variations
spécifiques des rapports sont nombreuses. Elles sont essentiellement liées aux particu-
larités de l'artère faciale et du conduit parotidien. Chez les Equidés, artère et veine sont
e x a c t e m e n t satellites et en bordure du muscle masséter, la veine est logée entre l'artère
et le c o n d u i t parotidien, qui la sépare du muscle. La disposition est à peine différente
chez le Bœuf alors que chez le M o u t o n et la Chèvre, l'artère faciale fait défaut et le con-
duit parotidien croise la veine sans l'accompagner. Chez le Porc, ce dernier longe la veine
mais l'artère s'épuise avant d'atteindre le bord du masséter. Chez les Carnivores, le Lapin
et l ' H o m m e , artère et veine sont bien satellites, mais le conduit parotidien en est séparé
et les croise simplement par-dessous en q u i t t a n t la surface du masséter.
(1) A v e c la veine faciale, q u ' e l l e prolonge, la veine linguo-faciale a été l o n g t e m p s n o m m é e " v e i n e maxillaire e x t e r n e " , par opposi-
t i o n à l ' e n s e m b l e f o r m é par les veines maxillaire e t rétromandibulaire, alors n o m m é " v e i n e maxillaire i n t e r n e " .
464 -
Sinus rectus
Sinus sagittal dorsal
Sinus sagittal ventral
Veine auriculaire rostrale
Sinus temporal
V. émissaire du foramen rétro-articulaire
Veine temporale superficielle
Veine transverse de la face
Veine supra-orbitaire —
Sinus caverneux Veine
V. temporale profonde
Veines ptérygoidiennes
Veines ophtalmiques externes
Veine massétérique
Veine malaire
V. sphéno-palatine
V. alvéolaire inférieure
Affluent sublingual
Sin. v. prof, de la face
V. angulaire de l'œil
V. dorsale du
V.
V. faciale
V. lat. du nez
Plexus
Veine linguo-faciale
palat
Veine linguale
Veine faciale
Veine buccale
V. profonde de la face
Veine submentale
Veine sublinguale
Veine angulaire de la bouche
labiale supérieure
Veine labiale inférieure
Veine mentale
Affluents
La plupart des affluents sont au moins en partie satellites d'artères h o m o n y m e s .
D'autres sont isolés mais établissent des anastomoses remarquables avec les veines pro-
fondes. Les niveaux de leurs embouchures étant variables, nous les classerons pour plus
de c o m m o d i t é en deux séries : ceux du bord rostral et ceux du bord caudal.
Sinus sigmoïde
Sinus temporal s
V. temporale superficielle N
Sinus pétreux ventral N
Veine comuale.
V . stylo-mastoïd-
Veine maxillaire \ ]i 'Ûj^X^-^K /
V. auricul. caud.
V. temporale profonde^
.Veine occipitale
Sinus caverneux^
.V. rétromandibul-
Veine massétérique^
.V. pharyng. asc-
V. alvéolaire infer.
V. laryng. cran.
V . palpébrales latérales^
Veine supra-orbitaire^
Veine frontale _
Plexus ptérygoïdien
V. sphénopalatine^
V . palatine descend—
Veine buccale .
V. transv. de la f a c e _
V. palpebrales méd
r V. jugulaire int.
V. angul. de l'œil- —yLX^^jjlK. I / / ^ ^ W a / f
V . thyroïd. moy.
V. infra-orbitaire- / ///
V. dors, du nez,.
V. latérales^
du nez
. jugulaire externe
V . thyroïdienne craniale
Veine linguo-faciale
V. massétérique ventrale
^ V e i n e linguale
""Veine sublinguale
""•V. profonde de la face
M/eine faciale
M / e i n e submentale
SV. profonde de la langue
s Veines labiales inférieures
\ Veines labiales supérieures
s Veine mentale
Ces vaisseaux sont collectés par deux veines anastomosées : la veine ophtalmique externe
ventrale (V. ophtalmica externa ventralis) qui fournit la principale connexion avec le sinus
caverneux, et la veine ophtalmique externe dorsale (V. ophtalmica externa dorsalis), qui
reçoit, en particulier chez les Ongulés, la veine supra-orbitaire (V. supraorbitalis). Cette
dernière passe par le foramen ou le canal homonyme et s'anastomose avec la veine frontale
et éventuellement avec les racines de la veine temporale superficielle ; elle est remplacée
chez les Carnivores par le rameau anastomotique qui passe sous le rebord supra-orbitaire.
Ainsi formée, la veine profonde de la face passe entre le mucle masséter et le maxil-
laire ou la partie adjacente de l'os zygomatique. Elle forme là chez le Bœuf un large plexus
(Plexus v. profundae faciei) et chez les Equidés, ventralement à la crête faciale, une forte
dilatation, le sinus de la veine profonde de la face (Sinus v. profundae faciei). Elle s'ouvre
dans la veine faciale au bord rostral du muscle masséter, non loin du tubercule facial chez
le Cheval et chez l ' H o m m e , en regard des dents molaires inférieures chez le Porc et de
la mandibule dans les autres espèces.
4 - La veine buccale provient du plexus ptérygoïdien et sera décrite avec la veine
maxillaire. Elle passe entre le muscle masséter et la mandibule et s ' o u v r e dans la veine
faciale soit directement (Cheval, Carnivores, Homme), soit par l'intermédiaire d ' u n de
ses affluents.
5 - Enfin, la veine submentale, ailleurs affluent de la linguale, aboutit chez le Bœuf,
le Chien, l ' H o m m e et parfois le Lapin à la partie terminale de la faciale.
VEINE LINGUALE (Pl. 220 à 224, 232, 234, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
La veine linguale (V. lingualis) n'est pas satellite de l'artère h o m o n y m e . Seules, ses
racines et une partie de ses affluents accompagnent les divisions de l'artère linguale.
Origine
Chez les M a m m i f è r e s domestiques, elle fait suite à la veine profonde de la langue
(V. profunda linguae), très flexueuse, qui court avec l'artère de la pointe vers la racine
de la langue et collecte les veines dorsales de la langue (Vv. dorsales linguae). Chez le
Chien, la veine profonde de la langue est unie à celle du côté opposé, à travers les mus-
cles de l'organe, par une anastomose transversale : l'arc hyoïdien p r o f o n d (Arcus hyoi-
deus profundus).
Trajet. Rapports
Après avoir longé les muscles stylo-glosse et hyo-glosse, la veine linguale arrive à
la face médiale du mylo-hyoïdien, qu'elle traverse (Cheval, Chèvre, Lapin) ou dont elle
croise le bord caudal. Elle devient ainsi superficielle dans la partie caudale de l'espace
intermandibulaire, au côté médial du muscle digastrique (sauf chez le Lapin, où elle passe
468 -
V. stylo-mastoïdienne
V. émissaire du foramen rétro-articul.
Affluents glandulaires
V.
V. palatine
Veine malaire
V.
V. transv. de la
V. palpebrales
V. angul. de l'œil
V. dors, du
Veine
V. lat. du
V. labiales
Veine
de la bouche
. jugulaire
externe
thyroïd.
V. laryng. cran.
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire
V. pharyng. ascendante
linguale
. massétérique ventrale
maxillaire
alvéolaire inférieure
massétérique
profonde de la face
sublinguale
eine submentale
labiale inférieure
latéralement à ce muscle après avoir échangé une forte anastomose avec la veine alvéo-
laire inférieure et le plexus ptérygoïdien). Sa partie terminale est voisine des nœuds lympha-
tiques mandibulaires et de la glande mandibulaire, voire en rapport avec eux.
Affluents
Sous la base de la langue, la veine linguale reçoit, selon des modalités variables avec
l'espèce, la veine sublinguale (V. sublingualis), qui court à la face médiale du muscle mylo-
hyoïdien, dans la profondeur du récessus sublingual latéral, et la veine submentale (V.
submentalis), située ventro-latéralement à ce muscle et qui provient de la face ventrale
du menton. Cette dernière veine aboutit isolément à la linguale chez le Chat, alors qu'elle
rejoint la sublinguale chez le Cheval et le M o u t o n . Elle aboutit à la veine faciale chez le
Bœuf, le Chien, le Lapin et l ' H o m m e ; chez ce dernier, elle est doublée par une veine
satellite du nerf hypoglosse qui peut se rendre directement à la jugulaire interne.
Chez le Chien, les Ruminants et le Porc, les deux veines linguales sont unies par une
anastomose transversale convexe en direction rostrale, l'arc hyoïdien veineux (Arcus hyoi-
deus). Celui-ci est relativement faible chez le Porc ; il est au contraire fort chez le Bœuf,
où il se situe rostralement au basihyoïdeum, à la profondeur des muscles génio-hyoïdiens.
Chez le Chien, il est superficiel et plus caudal, ventral au basihyoïdeum ; il reçoit de cha-
que côté un affluent submental (Ramus submentalis) et à son bord caudal une veine laryn-
gée impaire (V. laryngea impar). Il est plus caudal encore chez le Chat, où il unit les deux
veines linguo-faciales.
Enfin, la partie terminale de la veine linguale reçoit chez le Chien la veine pharyn-
gienne ascendante (V. pharyngea ascendens) et une veine glandulaire (V. glandularis)
provenant de la glande mandibulaire.
VEINE LINGUO-FACIALE (Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 238, 241 à 243, 245, 247)
C'est un vaisseau relativement court et fort qui fait suite à la veine faciale au-delà
de la veine linguale, contre le bord ventral du muscle ptérygoïdien médial 111 . Elle est
située directement sous la peau et le muscle cutané du cou, sur le côté du bord ventral
de la glande mandibulaire puis à la surface du muscle omo-hyoïdien (du sterno-hyoïdien
chez les Carnivores). Elle croise par l'extérieur le t e n d o n du muscle sterno-céphalique
chez les Equidés, la partie mandibulaire de ce muscle chez le Bœuf et la Chèvre. Chez
les Equidés, elle longe le bord ventral de la glande parotide, qui la couvre chez le Porc.
Chez le Chat, c'est elle qui porte l'arc hyoïdien veineux, lequel reçoit à son bord caudal
la veine laryngée impaire et à son bord rostral une veine linguale impaire (V. lingualis impar)
qui collecte, entre autres affluents, les veines palatine ascendante (V. palatina ascen-
dens), laryngée crâniale (V. laryngea cranialis) et pharyngienne ascendante (V. pharyn-
gea ascendens). Elle reçoit en outre les plus caudales des veines dorsales de la langue.
Ses affluents sont réduits dans les autres espèces à de grêles veinules musculaires
et glandulaires. Une veine glandulaire plus importante draine la glande mandibulaire chez
les Ruminants et le Porc. A b o u t i s s e n t en outre à la veine linguo-faciale, la veine laryngée
crâniale chez le M o u t o n et la veine submentale chez le Lapin.
2 - VEINE RÉTROMANDIBULAIRE
(Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
La veine rétromandibulaire (V. retromandibularis) est un vaisseau volumineux qui draine
les régions externes du crâne, l'oreille, le pharynx et la région parotidienne. Ses racines
(1) En raison de c e t t e unicité é v i d e n t e , b e a u c o u p d ' a u t e u r s ne faisaient j u s q u ' i c i a u c u n e d i s t i n c t i o n entre la veine faciale et la linguo-
faciale. Ils c o n d u i s a i e n t la veine faciale j u s q u ' à la jugulaire e x t e r n e , la veine linguale n ' e n é t a n t q u ' u n a f f l u e n t .
470 -
Veine
V. ophtalm. ext.
Veine supra-orbitaire
Sinus ophtalmique
Veines temporales profondes.
Veine angulaire de l'œil
V. ophtalm. ext. ventrale
V. palpebrales médiales
Veine sphéno-palatine
Veine palatine descendante.
Veines ptérygoïdiennes
Veine profonde de la
Veine buccale
Veine infra-orbitaire
Veine dorsale du nez
Veine labiale
V. angulaire de la
Veine latérale du
V. jugulaire
V. labiale externe
Veine sublinguale V. thyroïd. cran.
Veine Veine linguo-faciale
Veines glandulaires
Veine laryngée crâniale
Arc veineux hyoïdien
V. satellite de l'a. carotide ext.
V. satellite de l'a. linguale
Veine linguale
Veine sublinguale
V. alvéolaire inférieure
Veine faciale
reçoivent aussi le sang des sinus de la dure-mère quand la veine jugulaire interne est réduite
ou absente. Elle se constitue entre la base de l'oreille et la branche de la mandibule, non
loin du col de cet os, par deux racines qui sont les veines maxillaire et temporale superfi-
cielle ; elle descend ensuite à la face profonde de la glande parotide. Chez l ' H o m m e , elle
se divise en deux branches dont l'une, caudale, se porte à la veine jugulaire externe tan-
dis que l'autre, rostrale, rejoint la partie terminale de la veine faciale et se termine avec
elle dans la jugulaire interne 1 1 '. Chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques, elle reste sim-
ple et s ' u n i t à la veine linguo-faciale pour former la veine jugulaire externe.
VEINE MAXILLAIRE (Pl. 220 à 224, 232, 234 à 236, 241 à 243, 245 à 247)
C'est la racine rostrale et profonde (V. maxillaris) de la veine rétromandibulaire. Elle
tire origine d ' u n i m p o r t a n t plexus développé autour des muscles ptérygoïdiens et passe
entre la branche de la mandibule et le muscle ptérygoïdien médial. Contre le col de la
mandibule, elle se porte en direction ventro-caudale puis latérale et rejoint sous la glande
parotide la veine temporale superficielle.
La veine buccale (V. buccalis) n ' e s t donc bien développée que chez les Ongulés
et en particulier chez les Equidés. Chez ces derniers, la partie principale du plexus ptéry-
goïdien est représentée par une veine volumineuse qui se continue caudalement par la
veine maxillaire et rostralement par la veine buccale. Celle-ci croise le bord rostral de la
branche mandibulaire puis s'insinue avec l'artère et le nerf h o m o n y m e s entre les mus-
cles masséter et buccinateur. Elle f o r m e là un volumineux renflement f u s i f o r m e , le sinus
de la veine buccale (Sinus venae buccalis), dont l ' e x t r é m i t é rostrale aboutit chez le Che-
val à la veine faciale et chez l'Ane à la veine labiale inférieure. La veine buccale est encore
bien développée chez le Porc, où la partie principale du plexus ptérygoïdien est formée
par une veine volumineuse et dilatée en sinus. Mais c ' e s t en c o m m u n avec la veine pro-
fonde de la face qu'elle aboutit à la faciale. Elle existe aussi chez les Ruminants, sous
forme d ' u n e courte anastomose qui rejoint l ' e x t r é m i t é caudale de la veine profonde de
la face.
(1) En raison de c e t t e c o n n e x i o n à la veine jugulaire interne, i ' h o m o i o g i e entre la veine rétromandibulaire de l ' H o m m e et celle des
M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , o ù elle est t o u j o u r s d u d o m a i n e e x c l u s i f de la jugulaire e x t e r n e , a été c o n t r o v e r s é e . Certains a n a t o m i s t e s
vétérinaires, n o t a m m e n t f r a n ç a i s , faisaient de c e t t e veine le s e g m e n t initial de la jugulaire e x t e r n e ; d ' a u t r e s , g e r m a n i q u e s en parti-
culier, en faisaient un s e g m e n t de la veine maxillaire. P o u r t a n t , la présence c o n s t a n t e de ses deux racines, maxillaire et t e m p o r a l e
superficielle, ainsi que le drainage de la veine auriculaire caudale et la j o n c t i o n t e r m i n a l e avec la veine faciale i m p o s e n t la reconnais-
sance de c e t t e h o m o l o g i e , en f a v e u r de laquelle plaident en outre la c o m m u n i c a t i o n qui existe aussi chez l ' H o m m e avec la jugulaire
externe et le rapport c a r a c t é r i s t i q u e avec la glande parotide.
472 -
V. sterno-cleïdo-mast.
Veine vertébrale
V. jugulaire int.
'oïd.
cran.
Veines massétériques
V. tempor. profr + V. alvéolaire infer
V. ptérygoïdiennes + Plexus ptéryg-
Veine de la fissure
V. ophtalmique externe dorsale
V. ophtalmique externe ventrale
Plexus palatin + V. palatine desc.
V. malaire+V.
V. angul. de l'œil+V. buccale
V. profonde de la
Veine
V. palpebrale inférieure
V. angul.de la
V. dorsale du
V. latérale du
V. labiale
V. labiale
V. superfic.
ventrale
de la langue
V. jugul. ext.
laryng.caud.
Arc laryngé caudal
Veine linguo-faciale
Veine rétromandibulaire
La disposition des racines varie beaucoup d'une espèce à l'autre. Citons seulement :
chez le Chat, l'existence d ' u n f o r t rameau anastomotique pour le plexus ophtalmique ;
chez les Ruminants, la continuité avec la veine ophtalmique externe dorsale, racine rejointe
dans les races pourvues de cornes par une veine cornuale (V. cornualis) ; chez le Porc,
une anastomose similaire où aboutit la veine palpébrale supérieure latérale (V. palpebra-
lis superior lateralis).
474 -
VEINE RÉTROMANDlBULAIRE (Pl. 214, 218 à 227, 232 à 235, 237, 238, 241 à 243, 245 à 247)
Alors qu'elle se partage chez l ' H o m m e entre les veines jugulaires externe et interne,
cette veine (V. retromandibularis) se déverse uniquement, chez t o u s les M a m m i f è r e s
domestiques, dans la jugulaire externe, dont elle constitue la racine dorso-caudale.
Origine
Elle prend naissance dans t o u s les cas à mi-hauteur de la fosse rétromandibulaire,
caudo-ventralement au col de la mandibule, par la confluence des veines maxillaire et
temporale superficielle.
Trajet. Rapports
Couverte à son origine par la glande parotide, elle se porte en direction ventro-caudale
pour rejoindre la veine linguo-faciale sur le côté de la région laryngée. Chez le Porc et
les petits Ruminants, elle est couverte sur t o u t son trajet par la glande parotide. Elle se
montre un peu au bord caudal de celle-ci chez le Bœuf, où sa partie terminale reste décou-
verte sur un court trajet. Chez les Equidés, elle se loge dans l'épaisseur de la glande puis
apparaît à sa face latérale pour atteindre le bord caudal, le tissu glandulaire o c c u p a n t
- 475 1
angle de sa j o n c t i o n avec la veine linguo-faciale. Elle est de même logée dans la glande
chez l ' H o m m e , où sa branche caudale, racine de la veine jugulaire externe, se dégage
en bas du bord postérieur. Chez le Lapin, sa moitié caudale est hors de la glande, seule-
ment couverte par le platysma. Il en est de même sur presque t o u t e sa longueur chez
les Carnivores, en raison du faible volume de la parotide.
Affluents
A la veine rétromandibulaire arrivent, outre de multiples petites veines parotidien-
nes, la veine auriculaire caudale et des affluents particuliers à certaines espèces : veines
massétérique ventrale (Equidés, Ruminants), glandulaire mandibulaire (Carnivores), sterno-
cléïdo-mastoïdienne (Carnivores, Porc), occipitale (Equidés) et thyroïdienne crâniale
Equidés).
Le pavillon de l'oreille est drainé par trois veines principales. Deux d'entre elles sui-
vent depuis l'apex les bords de cet appendice, à leur revers externe : ce sont les veines
auriculaire médiale (V. auricularis medialis) pour le bord médial ou tragique et auriculaire
latérale (V. auricularis lateralis) pour le bord latéral ou antitragique. La troisième est située
entre les deux autres, sur le dos de l'auricule : c ' e s t la veine auriculaire intermédiaire ou
moyenne (V. auricularis intermedia). Ces trois veines, dont les racines s ' a n a s t o m o s e n t
en arcades à l'apex de la conque, échangent de multiples divisions et collectent en outre
de petites veines perforantes venues de la concavité de l'auricule en traversant le carti-
lage. La base de l'oreille possède en outre une veine auriculaire profonde (V. auricularis
profunda), parfois double ou triple, qui draine les tissus voisins (muscle temporal, cous-
sinet adipeux) et le méat acoustique externe' 1 1 .
Nous avons déjà vu que la veine auriculaire médiale aboutit à l'auriculaire rostrale
dans les espèces autres que les Equidés. Nous avons vu aussi que les veines auriculaires
; atérale et profonde se terminent isolément chez le Chat, la première dans la veine t e m -
porale superficielle, l'autre dans l ' e x t r é m i t é caudale de la veine maxillaire. Dans la plu-
part des espèces, la veine auriculaire caudale c o m m e n c e donc à la j o n c t i o n des veines
auriculaires intermédiaire et latérale ; mais elle possède en outre une anastomose qui l'unit
à la veine auriculaire médiale (à la veine auriculaire rostrale chez les Equidés). Elle col-
lecte ensuite : 1 ) de petits affluents musculaires : chez le Porc, un de ces affluents est
volumineux et s'anastomose à la veine cervicale superficielle ; 2) la veine auriculaire pro-
fonde (sauf chez les Equidés et le Chat) ; 3) chez les Ruminants et le Chien, la veine
V. auriculaire rostrale
V. temporale superficielle
Veine maxillaire
Veine auriculaire caudale
Rameau massétérique
Veine rétromandibulaire
occipitale
splénius
A. carotide commune
brachio-céphalique
longissimus de la tête et de l'atlas
Aorte thoracique
Conduit thoracique
Fascia sous-parotidien
M. omo-hyoïdien
M. sterno-céphalique
A. carotide commune
Trachée
A. scapulaire dorsale
Artère vertébrale
A. cervicale profonde
Tronc costo-cervical
A. cervicale superficielle
A. subclavière gauche
A. et V. axilllaires
A. thoracique externe
A. et V. thoraciques internes
Tronc
Auricule
Tronc pulmonaire
Artères pulmonaires
Auricule gauche
La veine glandulaire (V. glandularis) est un affluent particulier qui provient de la glande
mandibulaire et se jette, chez les Carnivores, dans la partie moyenne de la veine rétro-
mandibulaire.
Les veines occipitale et thyroïdienne crâniale seront décrites avec la veine jugulaire
interne, dont elles sont tributaires dans beaucoup d'espèces.
Trajet. Rapports
Dans la plus grande partie de son trajet, elle est située sous la peau et le muscle
cutané du cou quand il existe et croisée en surface par les divisions cutanées des rameaux
ventraux des nerfs cervicaux II à V . Elle est donc facilement explorable et accessible sur
le sujet vivant. C'est seulement en bas du cou qu'elle devient profonde, passant au côté
médial du muscle brachio-céphalique puis au bord ventral des muscles scalènes pour arriver
près de l'ouverture crâniale du thorax. Les rapports de sa face profonde varient avec l'agen-
cement spécifique des muscles. Chez les Equidés et les Ruminants, dont les muscles
sterno-céphalique et brachio-céphalique sont à peu près parallèles, elle est logée sur pres-
que t o u t e sa longueur dans le sillon jugulaire, qu'ils délimitent. Elle est, en haut du cou,
séparée de l'artère carotide primitive, du faisceau nerveux v a g o - s y m p a t h i q u e et de la
veine jugulaire profonde (quand celle-ci existe) par le muscle omo-hyoïdien, alors qu'elle
en est voisine, mais plus superficielle caudalement à ce muscle. Elle devient aussi de
plus en plus ventrale par rapport à eux et finit par se placer au bord ventral de l'artère, en
contact avec les noeuds lymphatiques cervicaux profonds caudaux, sous les muscles sca-
lènes. Chez le Porc, les Carnivores et le Lapin, à peu près c o m m e chez l ' H o m m e , le mus-
cle sterno-céphalique est oblique de sorte que la veine jugulaire externe est à son origine
située ventralement à lui. Elle le croise ensuite en surface pour occuper dans la moitié
478 -
M. omo-hyoïdien . rétromandibulaire
M. sterno-céphalique M. subclavier
M. subclavier V. céphalique
M. pectoral _ V. médiane
descendant du coude
caudale du cou (sauf chez l'Homme) l'interstice qui le sépare du muscle cléïdo-céphalique.
Elle présente à partir de là des rapports comparables à ceux qu'elle entretient dans les
espèces précédentes. Chez l ' H o m m e , au contraire, elle continue son trajet à la surface
du cléïdo-mastoïdien puis en c o n t o u r n e le bord latéral pour passer derrière la clavicule.
Terminaison
Chez le Lapin, la veine jugulaire externe se joint à la subclavière correspondante pour
donner naissance à la veine cave crâniale du même côté. Chez les Carnivores, ces deux
racines produisent une forte veine brachio-céphalique, laquelle conflue avec celle du côté
opposé pour former la veine cave crâniale. Il en serait de m ê m e chez l ' H o m m e si la veine
jugulaire externe ne se terminait dans la subclavière juste en dehors de la jugulaire interne,
qui constitue la racine principale d'une veine brachio-céphalique relativement longue. Chez
le Porc, c ' e s t la veine subclavière qui est double et la veine brachio-céphalique brève.
Cette dernière manque c o m p l è t e m e n t chez les Equidés et les Ruminants, chez lesquels
es deux veines jugulaires externes se joignent sur le plan médian pour former le bref segment
initial de la veine cave crâniale qui précèdej'abouchement des veines subclavières, segment
parfois qualifié de « tronc bijugulaire ». Ce tronc est particulièrement bref chez les Equidés, au
point qu'on a pu décrire quatre racines directes, deux jugulaires externes et deux subclaviè-
res, à la veine cave crâniale de ces animaux.
Affluents
Outre de nombreuses petites veines musculaires, trachéales, œsophagiennes et éven-
tuellement thymiques, la jugulaire externe reçoit quelques affluents plus volumineux, dont
ia liste varie d'une espèce à l'autre : veines thyroïdienne crâniale, thyroïdienne moyenne,
omobrachiale, céphalique et cervicale superficielle, ces deux dernières seules étant à peu
près constantes.
La veine omo-brachiale (V. omobrachialis) n'existe que chez le Chien et le Lapin, avec
les particularités desquels elle sera décrite. Elle fait embouchure vers le tiers caudal de
la jugulaire externe.
A. et V. angulaires de la bouche
A. et V. labiales supérieures
A. et V. labiales inférieures
et V. faciales
Veine submentale
Affluent submental
Muscle masséter
A. et V. faciales
A r c veineux hyoïdien
V. linguo-faciale
V. laryngée i m p a i r e .
A. V. auriculaires caudales
Glande mandibulaire
Veine rétromandibulaire
M. sterno-céphalique M. sterno-thyroïdien
carotide commune
M. sterno-hyoïdien
M. sterno-céphalique (coupé)
M. brachio-céphalique
V. jugulaire externe (coupée)
V.
et V. cervicales superficielles
Veine'
Affluent musculaire Veine subclavière
A. cervicale superfic. Veine brachio-céphalique
(Rameau deltoïdien) et V. axillaires
M. pectoral
Première c ô t e gauche
descendant
M . pectoral
VI. pectoral ascendant
dans cette espèce mais se termine isolément en face de la veine omo-brachiale. La veine
cervicale superficielle reçoit encore un affluent ou " r a m e a u " préscapulaire (R. presca-
pularis) qui prend naissance dans les muscles voisins de l'angle cervical de la scapula
et, en compagnie de l'artère h o m o n y m e , descend au bord crânial du muscle subclavier
chez le Porc et les Equidés (où il est rudimentaire ou absent), du muscle supra-épineux
dans les autres espèces. Il draine au passage les nœuds lymphatiques cervicaux superfi-
ciels caudaux ("préscapulaires") et les muscles adjacents. Il est peut-être représenté chez
Homme par la veine transverse du cou. D'autres affluents sont constitués : chez les
Carnivores et parfois le Lapin, par la veine suprascapulaire (V. suprascapularis) qui va
chez l ' H o m m e et habituellement le Lapin à la jugulaire externe, mais dans les autres espè-
ces à la veine axillaire, avec laquelle elle sera décrite ; chez les Ruminants, par un rameau
suprascapulaire (R. suprascapularis) anastomosé à la veine du m ê m e nom ; enfin, chez
es Carnivores et le Porc, par un " r a m e a u " acromial (R. acromialis) qui contourne latéra-
ement le col de la scapula ; cet affluent aboutit chez les Ruminants au rameau supra-
scapulaire.
Il convient d'ajouter que la veine jugulaire interne aboutit chez les Mammifères domes-
tiques à la partie terminale de la jugulaire externe et pourrait donc être rangée parmi les
affluents de celle-ci 111 .
B - SINUS DE LA DURE-MÈRE
(Pl. 2 2 8 à 2 3 1 , 2 3 4 , 2 3 9 , 2 4 0 , 2 4 4 , 2 4 6 )
Les sinus de la dure-mère (Sinus durae matris) sont des veines irrégulières, non val-
vulées et toujours béantes, creusées dans l'épaisseur de la dure-mère ou entre celle-ci
et les os du crâne, voire dans ces derniers mêmes. Leur paroi c o m p o r t e deux couches,
une interne et mince, simple intima veineuse tapissée par l'endothélium et prolongée
à la surface de t o u t e s les f o r m a t i o n s qui traversent la cavité, l'autre plus forte et fibreuse,
de nature durale. I n t e r c o m m u n i c a n t s , ces sinus drainent les veines de l'encéphale ainsi
que les veines diploïques venant de la paroi du crâne. Ils délèguent à travers les trous
ou conduits de cette paroi des veines émissaires par lesquelles leur sang passe dans les
racines de l'une ou l'autre des veines jugulaires. Leur topographie permet de les classer
en deux groupes, l'un dorsal et l'autre ventral.
SINUS S A G I T T A L D O R S A L
(1 ) Quelques a u t e u r s o n t proposé de n o m m e r " v e i n e jugulaire c o m m u n e " le très bref s e g m e n t terminal de la jugulaire e x t e r n e situé
c a u d a l e m e n t à c e t t e e m b o u c h u r e : c o m p l i c a t i o n inutile que les N . A . V . n ' o n t pas admise.
482 -
VUE DORSALE
olfactifs
Lacunes latérales
Sinus transverse
Sinus temporal
Sinus
V. spinale dorsale.
Chiasma optique.
Cavité de l'infundibulum.
Nerf oculomoteur
Veine basale du cerveau.
Nerf trochléaire.
Nerf trijumeau.
Nerf abducens.
Nerf facial.
Nerf vestibulo-cochléaire.
Veines cérébelleuses ventrales.
Nerf giosso-pharyngien.
Nerf vague-
Nerf accessoire.
Nerf hypoglosse-
Veine spinale ventrale-
VUE VENTRALE
du crâne, sur laquelle il s ' i m p r i m e (sillon du sinus sagittal dorsal). De section triangulaire
à base dorsale, il c o m m e n c e sur la crista gaili par un cul-de-sac effilé (double dans certai-
nes espèces : Chien, Chèvre, Lapin) et s'élargit progressivement jusqu'à son extrémité
caudale, qui se bifurque pour se continuer de chaque côté par un sinus transverse. Cette
onction, plus ou moins complexe selon l'espèce (voir plus loin), constitue le confluent
des sinus (Confluens sinuum) - anciennement "Pressoir d ' H é r o p h i l e " . La cavité du sinus
sagittal dorsal est s o u v e n t traversée par des brides ou des lames fibreuses revêtues par
endoveine, vestiges de la c o n s t i t u t i o n plexiforme de celui-ci au début de son dévelop-
pement. Elle délègue d'autre part de chaque c ô t é , dans la profondeur de la dure-mère,
cinq ou six brefs culs-de-sac qui grandissent avec l'âge et dans lesquels se projettent
souvent des granulations arachnoi'diennes : ce sont les lacunes latérales (Lacunae laté-
rales), où débouchent les plus grosses veines cérébrales dorsales. Dans son trajet, le sinus
sagittal dorsal reçoit en e f f e t la série des veines cérébrales dorsales (Venae cerebri dor-
sales) qui drainent la surface de la moitié dorsale des hémisphères cérébraux, et d ' a u t r e
part les veines diploïques (Venae diploicae) frontales, pariétales et (en partie) occipita-
les, qui viennent des parties correspondantes du calvaria.
SINUS S A G I T T A L V E N T R A L
C'est un grêle sinus accessoire (Sinus sagittalis ventralis) qui n'existe que dans quel-
ques espèces : H o m m e , Cheval, certains Chiens. Il s ' é t e n d dans le bord libre, concave,
de la faux du cerveau. Son extrémité rostrale, effilée, est située à un niveau variable et
son extrémité caudale aboutit au sinus rectus. Quelques petites veines venues de la face
médiale des hémisphères cérébraux le rejoignent sur son trajet.
SINUS RECTUS
Ce sinus impair est logé dans l ' e x t r é m i t é caudale de la faux du cerveau, où il fait
suite à la grande veine cérébrale (V. cerebri magna) — anciennement " V e i n e de Galien" -,
qui collecte les veines de t o u t e s les parties profondes du cerveau et passe dans la toile
choroïdienne sous le bourrelet du corps calleux pour atteindre la faux du cerveau. Dans
celle-ci, le sinus rejoint l ' e x t r é m i t é caudale du sinus sagittal dorsal, voire (Chien, Lapin,
Homme) directement le confluent des sinus. Lorsque le sinus sagittal ventral existe, il
atteint le sinus rectus à distance plus ou moins grande de sa pénétration dans la faux
du cerveau (à ce niveau même chez l ' H o m m e ) . Chez certains sujets p o u r t a n t , les deux
vaisseaux restent distincts et rejoignent séparément le sinus sagittal dorsal.
SINUS TRANSVERSE
Formant avec son opposé un arc veineux étendu entre les deux régions pétreuses,
d ' o ù son nom (Sinus transversus), cet i m p o r t a n t vaisseau fait suite à la branche corres-
pondante de bifurcation du sinus sagittal dorsal et s'infléchit en direction ventro-latérale
dans le tentorium cérébelleux. Sa partie dorso-médiale est logée dans le tentorium osseux
(Equidés, Carnivores) ou s'imprime sur lui (sillon du sinus transverse). Elle est générale-
ment unie à celle du côté opposé par un vaisseau intratentorial qui a parfois été qualifié
à juste titre, de " s i n u s c o m m u n i c a n t " 1 1 1 . La disposition de cette anastomose est f o r t
variable. Chez l ' H o m m e , elle n'est pas distincte, seulement évoquée par l'aspect trian-
gulaire à large base caudale de la bifurcation du sinus sagittal dorsal. Chez les Equidés,
elle est relativement brève et forte. Elle est irrégulière et variable, parfois absente chez
Corps calleux
Thalamus
es Carnivores, plexiforme et plus longue chez les Ruminants et le Porc, divisée chez le
_apin en deux parties qui divergent à partir du confluent proprement dit.
Les deux sinus transverses sont parfois dissemblables ; chez le Chien, la partie médiale
ceut manquer d'un côté. Leur cavité est souvent traversée par des travées fibreuses ana-
ogues à celles du sinus sagittal dorsal. L'extrémité latérale se termine de façon varia-
r e : bifurquée en sinus sigmoïde et sinus temporal chez les Ruminants, le Chien et le
_apin, elle se continue par un seul sinus dans les autres espèces : sinus sigmoïde chez
Homme, le Porc et le Chat, sinus temporal chez les Equidés.
Dans le sinus transverse s'ouvrent, outre le sinus pétreux dorsal, les principales vei-
_ esdiploïques occipitales, les veines dorsales du cervelet et, à sa terminaison ou par l'inter-
médiaire du sinus pétreux dorsal (sauf chez le Porc) le collecteur principal (veine basale)
des veines cérébrales ventrales (Vv. cerebri ventrales).
SINUS SIGMOÏDE
-gulaire interne. Il est également volumineux et possède de même deux fortes courbu-
-es chez le Lapin et les Carnivores. Il est plus court en proportion, simplement incurvé
en direction ventro-caudale derrière le rocher chez le Porc et les Ruminants. Par la veine
émissaire du foramen jugulaire, qui le continue, il concourt à alimenter la veine jugulaire
nterne chez les Carnivores, le Porc et le Lapin. Chez les Ruminants (où l'homologie est
discutable), il aboutit par le canal condylaire à la fosse condylaire ventrale et s'anasto-
mose d'autre part au sinus basilaire par la branche interne du canal condylaire. Une anas-
tomose similaire existe chez le Chien et le Lapin, avec des modalités un peu différentes
.'oir particularités spécifiques). Le sinus sigmoïde manque chez les Equidés.
SINUS TEMPORAL
C'est un vaisseau irrégulier (Sinus temporalis) logé dans le méat temporal. Comme
ce dernier, il manque chez l'Homme, le Porc et le Chat111. Son extrémité dorso-médiale
continue directement le sinus transverse (Equidés) ou constitue la branche rostrale de
sa bifurcation (Ruminants, Chien, Lapin). L'extrémité opposée forme au niveau du fora-
men rétro-articulaire la veine émissaire de ce nom, qui aboutit, directement ou indirecte-
ment, à la veine temporale superficielle (Equidés, Bœuf, Lapin) ou à la veine maxillaire
'Chien, Mouton, Chèvre). Par les orifices accessoires du méat temporal, ce sinus pos-
sède des anastomoses avec les racines de la veine temporale profonde.
Absent chez le Porc, rudimentaire et parfois absent chez les Ruminants, ce sinus
accessoire (Sinus petrosus dorsalis) est constant dans les autres espèces. Chez l'Homme,
1 s'étend en avant jusqu'au sinus caverneux, avec lequel il communique. Chez les Equi-
dés, les Carnivores et le Lapin, il se constitue par la confluence de petites veines qui drai-
nent la fosse crânienne moyenne et les parties rostro-latérales des méninges. Il se porte
en direction dorso-caudale et s'engage dans la tente du cervelet en longeant le bord
rostral du rocher pour rejoindre le sinus transverse. Sa partie rostrale reçoit le gros
collecteur des veines cérébrales ventrales (veine basale), qui le renforce nettement.
(1) Quelques auteurs o n t m e n t i o n n é l'existence d ' u n sinus temporal chez le Porc et le C h a t . Il s'agit en fait d ' a n a s t o m o s e s acces-
soires, intracrâniennes, entre le sinus transverse et le sinus caverneux (Porc) ou le sinus basilaire. A la présence d ' u n véritable sinus
temporal correspond celle du méat temporal, o u v e r t à l'extérieur du crâne : l'un et l'autre f o n t défaut chez ces animaux.
486 -
basilaire
Sin. interbasilaire
Veine vertébrale
Sinus caverneux
. émissaire du foramen r o t u n d u m
chiasmatique
VUE MEDIALE
VUE DORSALE
SINUS OCCIPITAL
Ce vaisseau (Sinus occipitalis) n'est individualisé que chez l'Homme. Ses racines se consti-
p e n t autour du foramen magnum, au bord dorsal duquel elles convergent. Impair et médian,
suit le sillon correspondant de la face interne de l'écaillé occipitale et passe dans la faux du
cerveau pour aboutir au confluent des sinus. On peut en voir un équivalent dans les multiples
petites veines qui, provenant de la face caudale du cervelet, pénètrent dans la dure-mère près
du foramen magnum et montent entre celle-ci et l'os pour atteindre les sinus transverses.
C'est le groupe des sinus les plus primitifs, logés sur le plancher du crâne. Il en com-
porte trois longitudinaux de chaque côté : dans le sens rostro-caudal, les sinus caver-
neux, pétreux ventral et basilaire. Des c o m m u n i c a t i o n s sont assurées d ' u n côté à l'autre
par les sinus intercaverneux et interbasilaire.
SINUS CAVERNEUX
Dans la cavité du sinus caverneux baigne, sous le mince revêtement de l'intima vei-
neuse, l'essentiel de la partie intracrânienne de l'artère carotide interne (Homme, Equi-
dés, Chien, Lapin) ou le réseau admirable épidural rostral, qui en tient lieu (Ruminants,
= o r c , Chat). Le segment sinusal de la carotide interne présente une disposition flexueuse
plus ou moins marquée et se t r o u v e maintenu par des brides qui l'unissent à la paroi du
sinus. Le réseau admirable occupe la quasi-totalité de la cavité et le sang veineux circule
entre ses mailles. D ' a u t r e part, les nerfs trochléaire et abducens traversent aussi, dans
certaines espèces, la cavité du sinus où les maintient un mince méso.
SINUS INTERCAVERNEUX
* t Le tronc veineux qui unit le plexus ou le sinus ophtalmique au sinus caverneux est classé dans les N . A . V . parmi les " v e i n e s
émissaires" et de ce fait considéré c o m m e une voie de décharge de ce sinus. En réalité, la circulation se fait en direction de ce
dernier et elle est même parfois guidée par une valvule. Comme le plexus ophtalmique reçoit, outre le sang de l'œil et de ses annexes,
- n e partie de celui de la muqueuse nasale, de la bouche ou des régions superficielles de la face, la température du contenu du sinus
et donc du sang carotidien se trouve abaissée. A ce niveau semble donc exister un mécanisme de régulation thermique de l'irrigation
du cerveau et en particulier de l'hypothalamus.
488 -
Proc. zygomatique /
de l'os f r o n t a l J \
Fosse ethmoïdale
A . c o m m u n i c a n t e caudale hypophysaire
V . émiss. f o r a m . A . carotico-basilaire
Sinus t e m p o r a l _ A r t è r e basilaire
Méat acoustique externe Fissure pétro-occipit.
Part, extracran, du sinus Méat acoustique int.
pétreux ventral
SINUS PÉTREUX V E N T R A L
SINUS BASILAIRE
C'est un réseau plus ou moins plexiforme (Sinus basilaris) qui prolonge sur le clivus
:e plexus vertébral interne ventral. Son extrémité rostrale c o m m u n i q u e chez l ' H o m m e
avec le sinus caverneux, au bord médial de la racine du sinus pétreux ventral ; elle rejoint
ce dernier chez les Ongulés et le sinus sigmoïde chez les Carnivores. Le sinus basilaire
est particulièrement développé et complexe chez le Bœuf, où le réseau admirable épidu-
ral caudal se loge dans ses mailles. Dans t o u t e s les espèces, il est anastomosé à celui
du côté opposé par un sinus interbasilaire (Sinus interbasilaris). Diversement développé
selon les espèces, ce dernier est particulièrement large et plexiforme chez le Bœuf.
3 - VEINES ÉMISSAIRES
On donne ce nom (Venae emissariae) aux brefs segments veineux qui traversent les
divers orifices de la paroi du crâne pour unir les sinus de la dure-mère aux premières raci-
nes des veines jugulaires. Ce sont en principe des voies d ' é v a c u a t i o n du sang, mais cer-
taines sont au contraire des affluents des sinus. Leur nombre et leur disposition varient
selon l'espèce.
3 - La veine émissaire du canal carotidien (V. emissaria canalis carotici) est particu-
lière aux Carnivores, chez lesquels elle équivaut au plexus carotidien interne de l ' H o m m e .
Elle va de la partie caudale du sinus caverneux à la veine maxillaire.
490 -
\ C o n f l u e n t des sinus
V. rétromandibulaire \ S i n u s transverse
V. jugulaire postérieure
V. jugulaire externe
V. thyroïdienne s u p é r /
V. thyroïd. moyenne . .V. vertébrale accessoire
V. jugulaire interne
Veine vertébrale antérieure. Veine vertébrale
Origine
Chez l'Homme, la veine jugulaire interne fait directement suite au sinus sigmoïde
à travers le foramen jugulaire. Cette continuité existe encore dans la plupart des espè-
ces, mais elle est si ténue en proportion que la généralité des auteurs la considère comme
une banale anastomose ou l'ignore. On fait alors commencer (ou finir, selon l'Ecole) la
ugulaire interne à l'embouchure de son premier affluent notable, généralement la veine
satellite de l'artère carotide externe (Carnivores, Porc, Lapin) ou la veine occipitale.
Trajet. Rapports
Dès sa sortie du crâne, la veine jugulaire interne est en rapport avec le nerf vague,
qu'elle accompagne jusqu'à l'entrée de la poitrine. Elle est d'abord placée à son bord
caudal puis devient rapidement latérale. Avec lui, elle rejoint l'artère carotide interne ou
son vestige puis la carotide commune, dont elle partage la gaine conjonctive et les rap-
ports. L'artère est médio-ventrale par rapport aux autres éléments du faisceau puis la
veine devient peu à peu ventrale en bas du cou. Au bord dorso-latéral du pharynx, l'ensem-
ble vasculo-nerveux est couvert par le muscle digastrique, dans la profondeur de la région
rétromandibulaire. Dans le cou, il longe latéralement la trachée, le gauche venant en outre
au contact de l'œsophage. Il devient ventral à la trachée en bas du cou. Les rapports
musculaires sont ceux qui ont été décrits à propos de l'artère carotide commune.
492 -
Muscle digastrique
Veine, labiale inférieure.
Veine submentale
Glande mandibulaire.
V. auriculaire caudale
Terminaison
La veine jugulaire interne fait embouchure chez l ' H o m m e sur la veine subclavière,
oour former avec elle la veine brachio-céphalique. Chez les M a m m i f è r e s domestiques,
elle se termine à la face dorso-médiale de la jugulaire externe, t o u t près de l'ouverture
crâniale du t h o r a x . En raison de la réduction du diamètre transversal de cette ouverture,
es deux jugulaires internes sont proches l'une de l'autre à ce niveau. Chez le Bœuf, elles
s'unissent même en un court tronc médian qui vient s'ouvrir dans l'angle de rencontre
des deux jugulaires externes.
Affluents
Les principales différences interspécifiques sont dues aux échanges de territoires
de drainage entre les veines jugulaires externe et interne, les affluents allant normale-
ment à l'une ou à l'autre selon les espèces. Elles a f f e c t e n t s u r t o u t le voisinage de la tête.
Du foramen jugulaire à la base du cou, la jugulaire interne collecte les veines suivantes,
qui ne sont jamais t o u t e s présentes dans une même espèce.
2 - La veine linguale (V. lingualis) n ' e s t affluent de la jugulaire interne que chez
Homme. Dans cette espèce, sa terminaison se fait souvent en c o m m u n avec celle de
a veine faciale et avec celle de la branche rostrale de la veine rétromandibuiaire. Cette
disposition ébauche donc la f o r m a t i o n d ' u n e veine linguo-faciale. Chez les Ruminants
et les Equidés, t o u s les vaisseaux précités aboutissent, directement ou indirectement,
à la veine jugulaire externe.
3 - La veine occipitale (V. occipitalis) n ' a b o u t i t dans la veine jugulaire interne que
chez le Porc, le Chat, le Lapin et, de f a ç o n inconstante, chez le Bœuf. Elle manque chez
le Chien, où son territoire est drainé par la veine émissaire occipitale et par la vertébrale.
Dans les autres espèces (Homme inclus), c ' e s t un affluent de la veine jugulaire externe
ou de sa racine rétromandibuiaire. Elle prend naissance sous l'aile de l'atlas par la jonc-
tion d ' u n e racine occipitale satellite du rameau h o m o n y m e de l'artère occipitale et d ' u n
rameau anastomotique de la veine vertébrale. La racine occipitale, absente chez les petits
Ruminants, est remplacée chez les Equidés par une veine émissaire provenant de la par-
tie sous-occipitale du sinus pétreux ventral. L'anastomose de la veine vertébrale naît sous
"aile de l'atlas et chez le Bœuf, sous l'axis. La veine occipitale reçoit sur son trajet : chez
le Bœuf, la veine pharyngienne ascendante (V. pharyngea ascendens) qui provient de
la paroi dorsale du pharynx et chez le Porc, la veine stylo-mastoïdienne (V. stylomastoi-
dea) issue de l'oreille moyenne par le foramen du même nom.
4 - La veine thyroïdienne crâniale (V. thyroidea cranialis) prend naissance par plu-
sieurs racines à l ' e x t r é m i t é crâniale de la glande thyroïde, qu'elle contourne pour se por-
ter en direction dorsale puis caudale en suivant l'artère h o m o n y m e . Elle s'ouvre dans
la veine jugulaire interne dans toutes les espèces où celle-ci existe (souvent avec la veine
faciale chez l ' H o m m e ) . A défaut de jugulaire interne, elle va à l'externe chez le M o u t o n
et la Chèvre, à la rétromandibuiaire ou à la linguo-faciale chez les Equidés. A sa partie
initiale arrive la veine crico-thyroïdienne (V. cricothyroidea) qui draine le muscle du même
nom et la face ventrale du larynx. Cette dernière veine reçoit à son t o u r , au bord caudal
494 -
V. pharyngienne
ascendante
V. crico-
V. auriculaire thyroïdienne
V. émissaire du foramen
V. thyroïd.
Vv. articulaires temporo-mandibulaires crâniale
Veine
V. jugul.
V. transverse de la face
Veines et plexus ptérygoïdiens
Veine
Veines palpébrales latérales
Veines temporales profondes
V. émissaire de la fissure
V. ophtalmique externe ventrale
V. palatine majeure
Veine pharyngienne
Sinus de la v. prof, de la
Sinus de la veine
Vv. palpébrales médiales
V. angulaire de l'œil Affli. glandulaire
V. profonde de la face
V. transv. de la V. linguo-faciale
V. dorsale du
Affluents glandulaires
Veine sublinguale
faciale
Veine buccale
V. labiale inférieure
V. labiale supérieure
V. angulaire de la bouche
du cartilage cricoi'de, un affluent laryngé caudal (Ramus laryngeus caudalis) qui draine
a partie infraglottique du larynx ; chez les Carnivores, cet affluent s ' a n a s t o m o s e à son
opposé sous le ligament crico-trachéal, f o r m a n t ainsi un grêle arc laryngé caudal (Arcus
aryngeus caudalis) parfois incomplet chez le Chien. Chez le Boeuf, la veine laryngée crâ-
niale (V. laryngea cranialis) sort du larynx entre les cartilages thyroïde et cricoïde et aboutit
à la veine thyroïdienne crâniale près de son embouchure, voire directement à la veine
jugulaire interne. Chez les Equidés, la veine pharyngienne ascendante (V. pharyngea ascen-
dens) est le dernier affluent de la thyroïdienne crâniale.
D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Pour chaque espèce, nous étudierons, dans l'ordre, les racines de la veine jugulaire
externe, cette veine elle-même, les sinus de la dure-mère et enfin la veine jugulaire interne
quand elle existe.
EQUIDÉS (Pl. 87, 214, 220, 225, 228, 229, 234 à 236)
Veine linguo-faciale
La veine faciale se f o r m e par la j o n c t i o n de la veine angulaire de l'œil et de la veine
dorsale du nez. La première, relativement faible, naît dans la région supra-orbitaire et reçoit
au passage les veines palpébrales médiales, supérieure et inférieure. L'autre, parfois plexi-
forme, longe le muscle releveur de la lèvre supérieure. La veine faciale passe devant le
tubercule facial puis, au bord rostral du muscle masséter, entre l'artère faciale et le con-
duit parotidien, qui la sépare de ce muscle. Elle c o n t o u r n e avec eux l'incisure vasculaire
de la mandibule et passe entre le bord ventral du muscle ptérygoïdien médial et les nœuds
ymphatiques mandibulaires, près desquels elle est rejointe par la veine linguale.
Les affluents du bord rostral sont : 1) la veine latérale du nez, s o u v e n t double ou
plexiforme chez le Cheval mais absente chez l ' A n e 2) les veines labiales, qui f o n t habi-
tuellement embouchure c o m m u n e , la supérieure s'infléchissant pour rejoindre l'inférieure
en regard de la mandibule ; la veine angulaire de la bouche, souvent double, s'anasto-
mose de f a ç o n variable avec les deux labiales et va le plus souvent à la supérieure.
L'ensemble f o r m e à la face profonde du muscle buccinateur un plexus que renforce une
branche de la veine buccale chez le Cheval, cette veine elle-même chez l ' A n e .
A. et V. auriculaires rostrales
V. auriculaire latérale
V. auriculaire intermédiaire
Veine maxillaire
A. carotide externe
A. V. auriculaires caudales
ameau massétérique
Artère occipitale
Veine occipitale
A. et V. temporales superficielles
A. et V. transverses de la face
Veine massétérique
Sinus de la veine
Sinus de la veine
profonde de la face
Veines
palpébrales médiales
A. et V.
angulaires de
V. transverse
de la face (coupée)
A. et V.
dorsales du nez
A. et V.
latér. du
A. et V.
labiales sup.
parotidien
Veine faciale
Artère faciale
Veine buccale
A. et V. labiales ventrales
La veine linguale fait suite à la veine profonde de la langue, qui collecte les veines
dorsales de la langue. Relativement volumineuse, elle reçoit habituellement la veine sub-
Bnguale, à laquelle aboutissent un affluent venu de la glande mandibulaire et chez le Cheval
a veine submentale, déjà citée. Elle perfore ensuite la partie caudale du muscle mylo-
-yoïdien et aboutit à la veine faciale en regard de l'extrémité caudale des nœuds lympha-
t q u e s mandibulaires.
Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire est volumineuse et f o r m e avec la veine buccale un seul vaisseau
étendu de la veine faciale à la veine rétromandibulaire, sans autre démarcation que topo-
graphique. La veine buccale commence au bord rostral de la branche mandibulaire. D'abord
très proche de la veine profonde de la face, elle s ' e n écarte rostralement pour accompa-
gner le muscle abaisseur de la lèvre inférieure entre le muscle masséter et la partie molaire
de la mandibule. Elle se renfle presque dès son début en un volumineux sinus de la veine
buccale, fusiforme et anastomosé avec les veines massétérique et massétérique ven-
trale. Chez le Cheval, elle aboutit à la veine faciale à peu près en face du tronc des veines
abiales, mais elle délègue en outre une branche qui passe à la face profonde du conduit
parotidien et des artère et veine faciales pour rejoindre ce tronc ou la veine labiale infé-
• eure ; chez l ' A n e , elle ne s ' o u v r e pas dans la veine faciale mais va t o u t e entière aux
.eines labiales. L ' e x t r é m i t é opposée s'infléchit brusquement en direction médiale puis
. entrale contre le bord rostral de la branche de la mandibule et se continue là par la veine
maxillaire. Celle-ci est le vaisseau essentiel du plexus ptérygoïdien, dont elle draine les
affluents. Elle décrit d'abord une nouvelle inflexion qui la ramène en direction dorso-
caudale, passe entre la branche mandibulaire et le muscle ptérygoïdien médial, ventrale-
ment au ptérygoïdien latéral, qui la sépare à ce niveau de l'artère h o m o n y m e . Elle arrive
ainsi à la face médiale du col de la mandibule, puis s'incurve en direction ventro-caudale
pour parvenir sous la glande parotide, où la rejoint la veine temporale superficielle.
collecte plusieurs grosses racines, dont certaines viennent du sinus temporal à travers
les orifices accessoires du méat temporal et les autres, plus fortes, du muscle temporal,
l'une d'elles étant anastomosée au plexus ophtalmique. A la temporale profonde aboutit
aussi la veine massétérique, qui passe avec l'artère par l'incisure mandibulaire et dont
les racines sont anastomosées avec le sinus de la veine buccale et la veine massétérique
ventrale, affluent de la rétromandibulaire ; 6) une faible veine émissaire du foramen lace-
rum ; 7) les multiples veines ptérygoïdiennes, anastomosées en réseau, entre elles et avec
les racines des veines temporales profonde et superficielle, ainsi q u ' a v e c la partie sous-
occipitale du sinus pétreux ventral.
La veine temporale superficielle est beaucoup plus faible que la maxillaire. Elle com-
mence à la partie rostrale de la région temporale par de petites racines, certaines sous-
cutanées, d'autres provenant du muscle temporal, dans lequel elles s'unissent à celles
de la veine temporale profonde. D ' a b o r d grêle, elle s ' i n c u r v e à la surface de ce muscle
puis contre la racine de l'arcade z y g o m a t i q u e , devant la base de l'oreille. Elle s'engage
sous la glande parotide et rejoint la veine maxillaire derrière le col de la mandibule.
A la base de l'oreille, elle est brusquement renforcée par la veine auriculaire rostrale.
Celle-ci reçoit chez l ' A n e , près du bord correspondant de l'auricule, la veine auriculaire
médiale, qui aboutit chez le Cheval à l'auriculaire caudale. Elle collecte quelques petites
veines des muscles dorsaux et rostraux de l'oreille et la veine auriculaire profonde, qui
passe au côté médial de la base de l'oreille. En outre, la forte veine émissaire du foramen
rétro-articulaire arrive t o u t près de sa j o n c t i o n à la temporale superficielle, qu'elle contri-
bue nettement à grossir. Près de l'articulation temporo-mandibulaire, la temporale super-
ficielle reçoit enfin la veine tranverse de la face. Celle-ci court parallèlement à l'artère
dans le bord dorsal du muscle masséter, près de la crête faciale, et s ' a n a s t o m o s e aux
veines massétérique et profonde de la face. Elle est souvent renflée en un sinus fusi-
forme et son extrémité rostrale s'ouvre dans la veine faciale. Elle reçoit par un petit affluent
les veines palpébrales latérales.
La veine rétromandibulaire est d'abord logée dans l'épaisseur même de la glande paro-
tide puis dans un profond sillon oblique de sa face latérale. Elle atteint ainsi le bord cau-
dal de la glande, à l ' e x t r é m i t é ventrale duquel la rejoint la veine linguo-faciale. Elle est
accompagnée par les rameaux parotidiens et le rameau cervical du nerf facial. Elle reçoit
sur t o u t son trajet de multiples petits affluents parotidiens et un peu au-dessus du ten-
don du muscle sterno-céphalique, la veine massétérique ventrale. A c c o m p a g n é e dorsa-
lement par le rameau massétérique de la carotide externe, celle-ci est renforcée à sa ter-
minaison par un f o r t affluent ptérygoïdien qui fait parfois embouchure isolée. A l'opposé
mais plus bas arrive la veine auriculaire caudale, qui se f o r m e chez le Cheval par la jonc-
t i o n des veines auriculaires médiale 11 ' et intermédiaire, contourne caudalement la base
de l'auricule, reçoit au passage la veine auriculaire latérale et descend au bord caudal
de la parotide, dont elle reçoit des affluents. La veine rétromandibulaire reçoit encore,
près de sa terminaison, la veine occipitale. Celle-ci possède deux racines, l'une rostrale
(parfois n o m m é e " v e i n e c o n d y l o ï d e " ) qui provient de la partie sous-occipitale du sinus
pétreux ventral, et l'autre caudale, elle-même formée par la confluence de deux anasto-
moses, dont une vient de la veine vertébrale et l'autre du plexus vertébral interne ventral
par un foramen particulier de l'arc ventral de l'atlas. Elle reçoit encore un affluent occipi-
tal qui provient des muscles insérés à la face nucale de l'os occipital et peut aller aussi
à la veine vertébrale. Elle accompagne ensuite sur un court trajet l'artère occipitale puis
s'en sépare pour aller sous l'angle ventro-caudal de la parotide. Enfin, la veine thyroï-
dienne crâniale se termine toujours au voisinage immédiat de la veine linguo-faciale, quel-
quefois en c o m m u n avec elle, parfois sur le début de la jugulaire externe mais le plus
s o u v e n t sur la terminaison de la rétromandibulaire. Par exception, elle peut être double,
deux veines encadrant l'artère. Elle prend naissance au bord ventral et au pôle crânial
(1) La veine auriculaire médiale é c h a n g e au bord médial de la c o n q u e une a n a s t o m o s e avec la veine auriculaire rostrale, d o n t elle
reste d o n c p a r t i e l l e m e n t tributaire.
- 499 1
Sinus de la dure-mère
Les sinus de la dure-mère forment deux groupes, dorsal et ventral, pratiquement indé-
pendants, dépourvus d ' i n t e r c o n n e x i o n .
Le sinus sagittal dorsal est effilé et simple à son e x t r é m i t é rostrale. Il s'élargit pro-
gressivement vers l'arrière et possède de chaque côté cinq ou six fortes lacunes latéra-
es, dans lesquelles viennent s'ouvrir les principales veines cérébrales dorsales. Sa cavité
est traversée de multiples brides et elle est i n c o m p l è t e m e n t divisée dans son tiers caudal
par une lame médiane fénétrée, vestige de sa duplicité initiale. Arrivé au niveau de la
protubérance occipitale interne, il se divise pour alimenter les sinus transverses : le con-
fluent des sinus s ' i m p r i m e sur la protubérance, dans laquelle il est m ê m e parfois logé.
= e u avant sa bifurcation, le sinus sagittal dorsal reçoit le sinus rectus, dans lequel s'ouvre,
Le sinus transverse est fort mais bref, dans la mesure où le méat temporal, à l'entrée
duquel il change de nom, c o m m e n c e à deux ou trois centimètres à peine du t e n t o r i u m
osseux du cervelet. Sa cavité aussi est traversée de brides fibreuses. D ' a b o r d logé dans
e t e n t o r i u m osseux, il décrit ensuite, dans l'insertion du t e n t o r i u m m e m b r a n e u x , une
courbe qui le conduit au méat temporal. Peu avant de quitter le t e n t o r i u m osseux, il est
uni à celui du côté opposé par une anastomose transverse (sinus c o m m u n i c a n t ) logée
dans l'os et simple. D ' u n calibre de 1 2 à 15 m m , celle-ci reçoit de multiples petites vei-
nes, dont une principale de chaque côté et dont l'ensemble équivaut à un sinus occipital.
Juste avant d'atteindre le méat temporal, le sinus transverse reçoit aussi le sinus pétreux
dorsal. Celui-ci est faible, un peu plexiforme ; Il c o m m e n c e par de petites racines dans
'a fosse piriforme, longe le rocher dans le t e n t o r i u m cérébelleux et se renforce brusque-
ment par l'apport du principal collecteur (veine basale) des veines cérébrales ventrales.
Quelques auteurs ont signalé une dissymétrie des deux sinus transverses, le droit étant
en général prépondérant. Nos dissections n'ont pas montré de différence importante entre
es deux côtés.
Le sinus temporal prolonge directement le sinus transverse dans le méat temporal,
où il rencontre l'artère méningée caudale. Par les orifices accessoires de ce canal,
500 -
Corps calleux
Thalamus
For.
V.
dre le sinus caverneux. Il sort lui-même du crâne par ce f o r a m e n et se continue par une
arge partie extracrânienne (anciennement nommée " c o n f l u e n t sous-sphéno'.dal"). Celle-ci
s'étend jusqu'à la fosse condylaire ventrale, où elle se termine par un f c r t cul de-sao arrondi
après avoir émis par son bord ventral un prolongement infundibuliforme d ' o ù procède
a racine rostrale de la veine occipitale. Bile délègue d ' a u t r e part, restraleinent au fora-
men carotidien, un prolongement qui contourne la terminaison du muscle long de la tète
et forme un cul-de-sac arrondi sous l'os sphénoïde. Ce prolongement possède une ou
deux anastomoses avec le plexus ptérygoïdien et par ce dernier avec (a veine maxillaire,
- n e autre anastomose existe parfois avec la veine temporale profonde. Enfin, chez beau-
coup de sujets, la partie intracrânienne du sinus délègue un grêle prolongement qui se
oorte au-delà du foramen lacerum j u s q u ' a u bord du clivus, où il s'anastomose au s : nus
casilaire.
Le sinus basilaire prolonge le plexus vertébral interne ventral par trois ou quatre vei-
- e s irrégulières qui s'unissent dans le f o r a m e n m a g n u m en un ou deux t r o n c s s o u v e n t
anastomosés, c o m m e indiqué ci-dessus, à la partie intracrânienne du sinus pétreux ven-
tral. Il c o m m u n i q u e toujours, par la veine émissaire du canal hypoglosse, avec la paitie
sous-occipitale de ce dernier. Le sinus interbasilaire est réduit à une ou deux faibles ana-
stomoses transversales, parfois absentes, entre les deux sinus basilaires.
La veine jugulaire interne manque chez la plupart des sujets. Quand elle existe, c'-sst
un grêle vaisseau issu de racines musculaires parfois anastomosées à la vein^ occipi-
tale. Elle longe l'artère carotide c o m m u n e et aboutit, à l'entrée de h poitrine, danc la
.eine jugulaire externe.
RUMINANTS (Pl. 90, 92, 93, 218, 221, 222, 237 à 240)
Veine linguo-faciale
La veine faciale naît dorso-rostralement au tubercule facial, de la confluence du la
.eine angulaire de l'œil et de la première des veines dorsales du nez. La veine a-sgulaire
de l'œil est forte ; elle prolonge la veine frontale, qui passe dans le large sillon supra-
orbitaire et s ' a n a s t o m o s e à son origine avec la veine supra-orbitaire, issue de l'orbite par
e canal du même nom. Elle draine de multiples affluents sous-cutanés de ia région fron-
tale et de la racine du nez et d ' a u t r e part, au bord médial de l'orbite, îa veine palpébrale
supérieure médiale. Les veines dorsales du nez, au nombre de deux ou trois ;;hez le Bœuf,
sont diversement anastomosées entre elles et avec leurs voisines. Il n ' y en a générale-
ment q u ' u n e seule chez la Chèvre et le M o u t o n , parfois aucune chez ce dernier.
Ainsi constituée, la veine faciale passe au bord rostral du tubercule facia. et du muscle
masséter, entre l'artère faciale et le conduit parotidien (qui la séparé du muscle) chez le
Bœuf, mais isolément chez le M o u t o n et la Chèvre, dont l'artère faciale manque tandis oue
e conduit parotidien croise la surface du masséter. Elle s'engage ensuite entre les deux
Avisions du muscle sterno-zygomatique pour contourner le bord ventral de la mandibule
et arriver près de la glande mandibulaire, où elle se continue par la veine li.iguo-faciale.
A son bord rostral, la veine faciale reçoit : 1 ) les veines latérales du nez, multiples
et variables chez le Bœuf, anastomosées entre elles et à leurs voisines (dorsales du nez
502 -
V. auriculaire rostrale
Veine cornuale
Anastomose de la v.
Veine temporale
Veine
Veine
V. alvéolaire
Veine profonde de
Son plexus
Veines palpébrales
V. angulaire
de l'œil
V. dorsales
du
V. latérales
du
et labiales supérieures), auxquelles elles peuvent aboutir ; il n ' y en a souvent qu'une seule
chez les petits Ruminants ; 2) les veines labiales supérieures, une superficielle et une pro-
fonde, qui font souvent embouchure commune chez le Mouton ; 3) contre le muscle abais-
seur de la lèvre inférieure, la veine labiale inférieure, simple chez les petits Ruminants
mais s o u v e n t double (superficielle et profonde) chez le Bœuf, où la seconde peut aboutir
à la veine profonde de la face ; 4) la veine submentale, qui longe le chef rostral du mus-
: e digastrique et rejoint la faciale peu après que celle-ci ait c o n t o u r n é le bord ventral
se la mandibule ; chez le M o u t o n t o u t e f o i s , cette veine aboutit s o u v e n t à la sublinguale.
Les seuls affluents d u bord caudal sont : la veine palpébrale médiale inférieure, qui
oasse non loin du tubercule facial, et la veine profonde de la face, dont l ' e m b o u c h u r e
se fait près du bord alvéolaire de la mandibule. Ce dernier vaisseau prend naissance sous
a tubérosité maxillaire dans le plexus de la veine profonde de la face, mieux développé
chez le Bœuf que chez les petits Ruminants. Ce plexus reçoit la veine buccale, par laquelle
c o m m u n i q u e avec le plexus ptérygoïdien. Il s ' a n a s t o m o s e aussi, à travers le muscle
masséter, avec la veine transverse de la face et chez le Bœuf, par une branche très grêle
3ui passe sous ce muscle, avec la veine labiale supérieure superficielle' 1 1 . Par contre, il
~e c o m m u n i q u e pas avec le plexus ophtalmique (voir plus loin : veine temporale superfi-
: elle). Il reçoit c o m m e autant de racines dans la fosse ptérygoïdienne : 1 ) la veine pala-
tine descendante, formée par l'union d ' u n e veine palatine mineure, qui draine le palais
mou, et d ' u n e veine palatine majeure qui draine le plexus palatin et passe dans le canal
oalatin chez les petits Ruminants mais dans le sillon palatin chez le Bœuf, puis à la face
médiale de la bulle lacrymale ; 2) la veine sphéno-palatine, qui draine le vaste plexus vei-
~eux de la muqueuse du nez et sort par le f o r a m e n sphéno-palatin ; 3) la veine infra-
orbitaire, dont les racines sont anastomosées aux veines labiales supérieures. Cette veine
"ait le plus souvent embouchure c o m m u n e avec la précédente ; elle est très faible chez
es petits Ruminants.
La veine linguo-faciale continue la faciale au-delà de cette jonction. Elle croise la face
médiale du muscle sterno-zygomatique et longe le bord ventral de la glande mandibu-
aire sans présenter de rapport direct avec la glande parotide. Elle reçoit pourtant des
affluents de ces deux glandes ainsi que des muscles voisins et parfois un affluent mas-
sétérique.
Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire procède du plexus ptérygoïdien entre la branche de la mandibule
et le muscle ptérygoïdien médial, d o n t quelques faisceaux peuvent l'entourer chez les
petits Ruminants. Le plexus ptérygoïdien, plus c o m p l e x e que chez les Equidés, c o m m u -
nique par son extrémité rostrale avec celui de la veine profonde de la face, à l'origine
de laquelle il délègue une anastomose qui représente une veine buccale. Il collecte, de
sa partie rostrale à la veine maxillaire elle-même : 1 ) les veines ptérygoïdiennes, dont les
plus caudales se mêlent aux suivantes ; 2) la veine temporale profonde, volumineuse,
Veine frontale _
Plexus ptérygoïdien „
V. sphénopalatine.^^ J~~
V. palatine d e s c e n d . j
Veine buccale / l/j.
V. transv. de la face / ;
V. palpcbrales m é d . — j y V. jugulaire int.
V. angul. de l'œil J V. thyroïd. moy.
V infra-nrhitairp / // . n
V. dors, du n e z ^ / 77/
// ; / ,
V. latérales
du nez
/ 7N.'" '
'
if
• Vv
V. jugulaire externe
V. thyroïdienne craniale
Veine, linguo-faciale
'V. massétérique ventrale
Veine linguale
•Veine sublinguale
•V. profonde de la face
>Veine faciale
^Veine submentale
•V. profonde de la langue
• Veines labiales inférieures
• Veines labiales supérieures
Veine mentale
qui procède de plusieurs fortes racines dont une ou deux viennent du sinus temporal par
es foramens accessoires du méat temporal ; chez les petits Ruminants, cette veine aboutit
en général à la partie caudale du plexus ou à la veine maxillaire elle-même ; 3) la veine
massétérique, qui croise l'incisure mandibulaire et aboutit le plus s o u v e n t au plexus ou
à la veine maxillaire chez les petits Ruminants mais habituellement à la temporale profonde
chez le Bœuf; la veine massétérique s ' a n a s t o m o s e à travers le masséter au plexus de
a veine profonde de la face et d ' a u t r e part à la veine massétérique ventrale ; 4) la veine
alvéolaire inférieure, à l'opposé de la temporale profonde et un peu plus caudalement ;
5 les grêles veines articulaires temporo-mandibulaires ; 6) les veines palatines, qui drai-
nent le plexus du m ê m e n o m dans le palais m o u ; elles confluent en général chez le Bœuf
en un tronc unique au bord rostral du stylo-hyoideum ; 7) les veines pharyngiennes, issues
des parois dorsale et latérale du pharynx et parfois collectées par les précédentes.
La veine temporale superficielle est n e t t e m e n t plus forte que chez les Equidés. Elle
commence près du processus zygomatique de l'os frontal par deux racines. L'une de celles-
ci est rostrale ; elle représente un prolongement de la veine ophtalmique externe dor-
sale, qui passe sous ce processus après avoir traversé la périorbite. En e f f e t , le plexus
ophtalmique draine les veines habituelles de l'œil et de ses annexes par deux t r o n c s prin-
cipaux anastomosés en un réseau c o m p l e x e et considérés c o m m e deux segments de la
.eine ophtalmique externe dorsale, dont chacun est alimenté chez le Bœuf par une divi-
sion de la veine supra-orbitaire, ici bifurquée dans l'orbite. Le premier de ces segments
est dorsal et se continue par la veine temporale superficielle après avoir reçu au passage
aeux ou trois veines lacrymales et délégué une anastomose à la veine émissaire du fora-
men orbitorotundum. L'autre occupe à peu près la position de la veine ophtalmique externe
• entrale des autres espèces mais ne possède aucune communication directe avec la veine
orofonde de la face. Chez le Bœuf, il provient aussi de la veine supra-orbitaire, reçoit
3 plupart des veines vorticineuses, la veine malaire et celle de la troisième paupière, puis
se continue par la veine émissaire du foramen o r b i t o r o t u n d u m , qui aboutit au sinus caver-
neux. Chez les petits Ruminants, la veine malaire et les veines lacrymales sont drainées
car le segment dorsal du plexus. L'autre racine de la veine temporale superficielle, cau-
dale et parfois double ou plexiforme, n'est bien développée que lorsqu'existent des cor-
nes ; c ' e s t la veine cornuale, qui draine un plexus auquel aboutissent les veines du tissu
<ératogène de la corne et d ' a u t r e part des anastomoses des veines auriculaires rostrale
et caudale. La veine temporale superficielle décrit ensuite une courbe à convexité dorso-
caudale à la surface du muscle temporal puis de la base de l'arcade zygomatique et
s'engage sous la glande parotide caudalement à l'articulation temporo-mandibulaire pour
-ejoindre la veine maxillaire. Dans ce parcours, elle reçoit : 1) non loin de son origine,
a veine palpébrale supérieure latérale ; 2) une série de petites veines issues du muscle
temporal, à l'intérieur duquel elles se sont anastomosées aux racines de la veine t e m p o -
-ale profonde ; 3) la veine auriculaire rostrale, qui descend au côté médial de la base de
oreille et reçoit la veine auriculaire médiale ; 4) la veine transverse de la face, dont l'extré-
mité rostrale c o m m u n i q u e avec la veine faciale et qui longe à petite distance la crête
; aciale ; cette veine reçoit au passage la veine palpébrale inférieure latérale, parfois rem-
La veine rétromandibuiaire est en grande partie cachée par la glande parotide. Son
segment terminal est cependant découvert au bord caudal de celle-ci puis au-delà d'elle
sur quelques centimètres avant d'être rejointe par la veine linguo-faciale. En dehors de
multiples petites veines parotidiennes, elle n'a d'autre affluent que les veines massétéri-
que ventrale et auriculaire caudale. La première est disposée à peu près c o m m e chez les
Equidés mais elle est plus faible, parfois double et en général séparée de l ' a f f l u e n t issu
du muscle ptérygoïdien médial. Elle est anastomosée avec les veines faciale et profonde
de la face. La veine auriculaire caudale se f o r m e à la base du dos de l'auricule par la jonc-
tion des veines auriculaires intermédiaire et latérale. Elle passe ensuite latéralement sous
la base de l'Oreille, où elle reçoit la veine auriculaire profonde et à l'opposé la veine stylo-
mastoïdienne. Puis elle suit le bord caudal de la glande parotide, dont elle collecte de
506 -
V. jugulaire interne
V. émiss. foram. jugul.
Sinus basilaire
Sinus pétreux ventral
V. émiss. du foramen ovale
Sinus caverneux
V. émiss. du foram.-orbitorotundum
-Veine ophtalmique externe dorsale
-Veine ethmoïdale externe
V. de la 3* paupière Veine palatine descendante
Veine malaire Veine profonde de la face
V. infra-orbitaire V. sphéno-palatine
petits a f f l u e n t s , ainsi que d ' a u t r e s venus de la glande mandibulaire. Elle se termine à fai-
ble distance et à l'opposé de la veine linguo-faciale. Chez la Chèvre, elle aboutit m ê m e
en face de cette dernière, voire sur le début de la jugulaire externe. Chez la Chèvre égale-
ment, la veine rétromandibuiaire reçoit en outre habituellement la veine pharyngienne
ascendante et s o u v e n t la thyroïdienne crâniale.
Sinus de la dure-mère
Ils sont volumineux et leur disposition est relativement complexe.
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e à distance de la crista galli par la jonction, au bord
.entrai de la faux du cerveau, des veines cérébrales dorsales les plus rostrales. Il ne rejoint
e bord dorsal de la faux du cerveau que vers le tiers caudal de celle-ci et son calibre aug-
mente alors beaucoup, au point d ' e n occuper plus de la moitié. Son extrémité caudale
reçoit un sinus rectus très bref, simple prolongement de la grande veine cérébrale, le sinus
sagittal ventral faisant défaut. C o m m e chez les Equidés, sa cavité est traversée chez le
3œuf par des travées fibreuses ; celles-ci manquent chez les petits Ruminants. Les lacu-
nes latérales f o n t pratiquement défaut. Le confluent des sinus s'imprime sur le t e n t o -
' um osseux du cervelet.
Le sinus transverse est irrégulier, parfois localement dédoublé chez le Bœuf. L'ana-
stomose qui l'unit à son opposé (sinus communicant) est plexiforme, nettement plus lon-
gue en proportion chez le M o u t o n et la Chèvre que chez le Bœuf ; elle reçoit de multiples
petites veines dont l'ensemble équivaut à un sinus occipital. Contre la partie dorsale du
rocher, le sinus transverse f o r m e un renflement ovoïde dont procèdent les sinus t e m p o -
r al et sigmoïde et auquel aboutit le sinus pétreux dorsal. Ce dernier est variable et peu
Sinus frontal
Lame perpendiculaire de l'os ethmoïde
M. oblique dorsal de l'œil
latérales de l'os ethmoïde
Crista galli
Fosse ethmoïdale
Plexus
M. droit
dorsal de
V. supra-orbitaire
V. supra-orbitaire
Bulbe de l'œil
Glande lacrymale
Chiasma optique
V. lacrymales
V. ophtalmique ext.
Nerf optique
Anastomose pour la v.
temporale superficielle
Processus zygomat.
M. droit latéral de l'œil
de l'os frontal
Nerf trochléaire
A. carotide cérébrale
M. temporal [coupé)
N. oculomoteur
V. temporale profonde
Nerf trijumeau
A. carotide cérébrale
Réseau admirable rostral Nerf abducens
R. anastomotique
(V. intervertébrale atloïdienne)
Le sinus sigmoïde, branche caudale de la division du sinus transverse, est logé dans
e canal condylaire, qu'il occupe seul dans t o u t e sa longueur. Près de son extrémité dor-
sale, il reçoit chez le Boeuf, à travers l'os occipital, une veine qui draine les muscles de
a face nuchale du crâne et à ce titre, mérite mal le nom de veine " é m i s s a i r e " occipitale.
Son extrémité ventrale se divise en deux branches, c o m m e le canal condylaire lui-même.
_a branche médiale débouche à la face interne du condyle occipital et s ' a n a s t o m o s e au
3 nus basilaire. La branche latérale aboutit à la fosse condylaire ventrale latéralement au
ranal du nerf hypoglosse et s ' o u v r e dans la partie sous-occipitale du sinus pétreux ven-
"7al!1). On notera que par sa branche médiale, ce sinus établit une importante connexion
entre les deux groupes, dorsal et ventral, des sinus de la dure-mère.
* I Le sinus sigmoïde n ' a b o u t i t d o n c pas chez les R u m i n a n t s (sauf, par un rameau t r è s accessoire, chez la Chèvre) au f o r a m e n j u g u -
aire. Il n ' a que de f a ç o n i n d i r e c t e , par les a n a s t o m o s e s du sinus basilaire, une c o n n e x i o n avec la veine émissaire de ce f o r a m e n .
C'est p o u r q u o i son h o m o l o g i e avec le sinus sigmoïde de l ' H o m m e o u des Carnivores a pu être c o n t e s t é e et le n o m de " s i n u s c o n d y -
a i r e " proposé pour le désigner.
510 -
V. émissaire
du foramen jugulare
V. satellite de l'a.
V. auriculaire latérale carotide externe
V. auriculaire
Veine jugulaire
Veine
interne
V. transverse c
Veine
V. jugul.
V. temporale profonde externe
Veine
V. angulaire de l'œil
V. dorsale du nez
V. labiale
V. angulaire de la bouche
Veine latérale d u
V. thyroïdienne crâniale
Veine rétromandibuiaire
glandulaires
articulaires temporo-mandibul.
V. linguo-faciale
satellite.de l'a. linguale
Arc veineux hyoïdien
alvéolaire inférieure
Veine sublinguale
Veine linguale
Veine faciale
et plexus pharyngiens
Veine buccale
V. palatine descendante
labiale inférieure
V. infra-orbitaire
Veine faciale
une anastomose avec la veine vertébrale et reçoit près de sa terminaison la veine pharyn-
gienne ascendante, qui draine les faces dorsale et latérale du pharynx. Chez les petits
Ruminants, la veine occipitale aboutit à la partie initiale de la jugulaire externe ; la pharyn-
gienne ascendante en est séparée et va à la veine rétromandibulaire.
2) La veine thyroïdienne crâniale se f o r m e au pôle crânial de la glande thyroïde et
-eçoit, outre la veine crico-thyroïdienne, la veine laryngée crâniale, qui se jette parfois
solément dans la jugulaire interne. Chez les petits Ruminants, ces vaisseaux v o n t à la
^eine jugulaire externe ou à l'une de ses racines.
3) La veine thyroïdienne moyenne, plus grêle que la précédente, est plus oblique en
direction caudale.
4) Les affluents musculaires et œsophagiens sont multiples et certains v o l u m i n e u x .
Ceux issus de la trachée sont faibles.
La veine linguale fait suite dans le corps de la langue à la veine profonde de la lan-
gue, collecte les veines dorsales de la langue et échange des anastomoses avec la veine
satellite de l'artère linguale. Elle est renforcée, à la face dorsale du muscle mylo-hyoïdien,
par la veine sublinguale, qui court médialement à ce muscle et peut aller aussi à la linguo-
faciale. A la veine sublinguale aboutissent : a) la veine submentale, qui s ' a n a s t o m o s e
à l'alvéolaire inférieure par le foramen mental médial et longe la face latérale du muscle
génio-hyoïdien ; b) la veine pharyngienne ascendante, qui concourt au drainage du plexus
pharyngien. Près de sa terminaison, la veine linguale est unie à celle du côté opposé par
arc veineux hyoïdien, qui croise ventralement la partie caudale du muscle génio-hyoïdien.
Faible et quelquefois absent, cet arc reçoit en général une anastomose de la veine sub-
mentale.
La veine linguo-faciale se constitue sous l'angle de la mâchoire et passe au bord ventral
de la glande mandibulaire. Elle est entièrement couverte par la glande parotide, dont
512 -
Veine lacrymale
V. ophtalm. ext. dorsale
Veine supra-orbitaire
Sinus ophtalmique
Veines temporales profondes
Veine angulaire de l'œil
V. ophtalm. ext. ventralt
V. palpebrales médiales
Veine sphéno-palatine
Veine palatine descendante
Veines ptérygoïdiennes
Veine profonde de la f a c e _
Veine buccale
Veine infra-orbitaire
Veine dorsale du nez
Veine labiale supérieure
V. angulaire de la bouche
Veine latérale du nez_
V. jugulaire
V. labiale inférieure externe
Veine sublinguale V. thyroïd. cran.
Veine Veine linguo-faciale
Veines glandulaires
Veine laryngée crâniale
Arc veineux hyoïdien
V. satellite de l'a. carotide ext.
V. satellite de l'a. linguale
Veine linguale
Veine sublinguale
V. alvéolaire inférieure
Veine faciale
e bord ventral l'enveloppe m ê m e en partie. Elle collecte au passage des veines glandu-
laires, mandibulaires et parotidiennes ; la veine sublinguale se jette parfois dans sa par-
tie rostrale.
Veine rétromandibulaire
La veine maxillaire c o m m e n c e entre le muscle ptérygoïdien médial et la branche de
a mandibule par une dilatation fusiforme qui constitue la partie principale du plexus ptéry-
goïdien et se continue à son extrémité rostrale, un peu c o m m e chez les Equidés, par la
• sine buccale. Celle-ci accompagne l'artère du m ê m e nom et aboutit à la partie ventrale
de la veine profonde de la face. A u plexus ptérygoïdien aboutissent, outre les veines ptéry-
goïdiennes : les veines temporales profondes, d o n t la plus rostrale s ' a n a s t o m o s e au
s nus ophtalmique, la veine alvéolaire inférieure, enfin les veines articulaires t e m p o r o -
•nandibulaires.
/eine rétromandibulaire
/eines glandulaires
Veine maxillaire.
Veine palatine
Plexus+V. ptérygoïdiennes
V. palpébrales latérales
V. alvéolaire inférieure^
V. palatine descendante.
Veine sphéno-palatine
V. profonde de la face.
Veine sublinguale
IVeine linguale
VVeine submentale
Sinus de la dure-mère
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e sur la crista galli par la confluence de deux veines
- é n i n g é e s et devient presque aussitôt v o l u m i n e u x . Par le foramen ethmoi'dal, il reçoit
du sinus ophtalmique la grêle veine ethmoïdale externe. Le sinus rectus est bref et il n ' y
a pas de sinus sagittal ventral. Le confluent des sinus est plexiforme. Sous ce dernier,
5 sinus transverse est uni à son opposé par une anastomose (sinus c o m m u n i c a n t ) éga-
ement plexiforme. Il s'incurve en direction latéro-ventrale et se continue derrière le rocher
: a r le sinus sigmoïde. Celui-ci descend au bord caudal du rocher pour aboutir au f o r a m e n
.gulaire. A v a n t d ' a t t e i n d r e ce dernier, il émet une branche qui va rejoindre le sinus basi-
a re. Il n ' y a pas de sinus pétreux dorsal distinct, non plus que de sinus temporal. C ' e s t
car erreur que ce dernier t e r m e a été appliqué à une faible anastomose qui va du sinus
vansverse au sinus caverneux en passant entre le rocher et le bord de l'os pariétal.
'ostral du muscle masséter, qu'elle longe et sépare de l'artère faciale. A son bord rostral,
e e reçoit : 1 ) dorsalement au foramen infra-orbitaire, la veine latérale du nez ; 2) au niveau
re ce f o r a m e n , une anastomose de la veine infra-orbitaire ; 3) en regard du bord alvéo-
a r e du maxillaire, la veine labiale supérieure ; 4) au bord ventral du muscle buccinateur,
a veine labiale inférieure, qui draine à sa partie rostrale une, parfois deux veines prove-
nant de la région mentonnière et près de sa terminaison, la veine angulaire de la bouche,
516 -
qui peut aussi aller directement à la veine faciale ; 5) au bord ventral de la mandibule,
la veine submentale, grêle et variable. Cette dernière longe l'insertion mandibulaire du
muscle digastrique puis le bord de l'os ; elle aboutit parfois à la veine labiale inférieure
ou encore à la veine linguale ; par exception, elle peut manquer.
La veine linguo-faciale est relativement brève, ses racines faciale et linguale s'unis-
sant à angle très aigu sur le côté du larynx, ventralement à la glande mandibulaire. Elle
ne reçoit, outre de très grêles affluents du voisinage, que la veine glandulaire, qui assure
le drainage de cette dernière et aboutit souvent à la partie terminale de la veine linguale.
Veine rétromandibuiaire
La veine maxillaire est le vaisseau principal puis le collecteur terminal d ' u n plexus
ptérygoïdien allongé, dont la partie rostrale est en continuité directe avec le plexus oph-
talmique. Le plexus ptérygoïdien c o m m e n c e à la face latérale de l'os ptérygoïde et passe
ventralement au canal alaire mais une petite veine, provenant aussi du plexus ophtalmi-
que, passe habituellement avec l'artère maxillaire dans ce canal après avoir reçu la veine
émissaire du foramen r o t u n d u m et le rejoint ensuite. Peu après, le plexus reçoit aussi
les veines émissaires du f o r a m e n ovale et du canal carotidien, ainsi que la veine ménin-
gée moyenne, satellite de l'artère h o m o n y m e et souvent double. A u bord opposé arrive
une veine buccale fort grêle, dont l ' e x t r é m i t é rostrale s'ouvre dans la veine faciale ou
la veine labiale inférieure. A u bord ventral aboutissent aussi la veine alvéolaire inférieure,
qui reçoit au passage de petits affluents des muscles ptérygoïdien médial et temporal.
- 517 1
3 .eine palatine issue du plexus palatin et, à divers niveaux, les veines ptérygoïdiennes.
- 5 bord dorsal reçoit pour sa part les veines temporales profondes, une veine massétéri-
cue faible et inconstante et enfin la veine émissaire du f o r a m e n rétro-articulaire et les
• enes articulaires temporo-mandibulaires.
: e sterno-céphalique. Près de son origine, elle reçoit des affluents parotidiens et à son
oord ventral une veine massétérique ventrale faible et inconstante puis, quelques milli-
—êtres plus loin mais à son bord dorsal, la veine auriculaire caudale, qui peut par excep-
• on faire embouchure c o m m u n e avec la temporale superficielle. Cette veine c o m m e n c e
car une anastomose qui vient de l'auriculaire rostrale, contourne la face caudale de l'auri-
e près de sa base et collecte au côté latéral de celle-ci les veines auriculaires intermé-
: sire puis latérale. Elle descend ensuite au bord caudal de la glande parotide, dont elle
craine de petits affluents après avoir reçu une veine auriculaire profonde (parfois absente)
e: avec elle la veine stylo-mastoïdienne. Vers sa mi-longueur, la veine rétromandibulaire
conne embouchure à son bord rostral à une veine glandulaire et un peu plus bas et au
rord caudal, à la veine sterno-cléïdo-mastoïdienne. La première provient de la glande man-
c Dulaire et va parfois à la veine auriculaire caudale. L'autre draine les muscles sterno-
céphalique et cléïdo-céphalique.
Sinus de la dure-mère
Le sinus sagittal dorsal c o m m e n c e près de crista galli par la j o n c t i o n à angle très
i ç . de deux veines dont chacune draine la fosse ethmoïdale correspondante et la partie
518 -
VUE DORSALE
_ Bulbes olfactifs
V. diploi'ques frontales
Lacunes latérales
V. diploi'ques pariétales
V. diploi'ques occipitales
Sinus transverse
Sinus temporal
Sinus sigmoïde
Bulbes olfactifs
V. émissaire occipit
Nerf optique
Chiasma optique
V. cérébrales ventrales
Nerf oculomoteur
Nerf trochléaire.
Nerf trijumeau —
Nerf abducens_
Nerf facial.
VUE VENTRALE
adjacente du s e p t u m nasal. Sa partie caudale s'engage dans un canal qui traverse le pro-
cessus t e n t o r i c u s , dans lequel il se raccorde aux sinus transverses. J u s t e avant sa péné-
tration dans le canal impair, il reçoit le sinus rectus, qui le rejoint parfois dans ce canal
car un f o r a m e n accessoire. Chez quelques sujets, le sinus rectus reçoit un faible sinus
sagittal ventral.
Le sinus pétreux ventral passe dans le canal pétro-basilaire. Il aboutit au sinus basi-
laire en regard du f o r a m e n jugulaire. A u passage, il délègue dans le canal carotidien une
veine émissaire qui sort au-devant de la bulle t y m p a n i q u e et se rend à la veine maxillaire.
Une autre anastomose s'établit en outre à travers l'os avec le sinus basilaire.
Le sinus basilaire est bref mais large. Il est connecté au sinus sigmoïde à travers le
canal condylaire et à celui du côté opposé par un court sinus interbasilaire, parfois dou-
blé d ' u n e anastomose supplémentaire qui passe au bord dorsal du f o r a m e n m a g n u m .
V. lat. du nez
V . labiale supér.
V. jugulaire ex:
V.sterno-cléido-mas -
A f f l . laryngé caud.
Arc laryngé caudal
V. rétromandibulaire
V.sublinguale Veine linguo-faciale
Plexus palatin Affluents glandulaires
Veine submentale V. laryng. impaire + V. laryng. cran.
Veines labiales inférieures Veine faciale Arc veineux hyoïdien
Veine angulaire de la bouche Veine linguale Veine linguale impaire
E e présente ensuite les rapports déjà décrits et se termine près de l'entrée de la poitrine
rans l'extrémité de la jugulaire externe, voire dans la veine brachio-céphalique. Tout près
re son origine, elle reçoit parfois la veine émissaire du canal du nerf hypoglosse. Un peu
: us loin, elle se renforce de la veine satellite de l'artère carotide externe, par laquelle
e e se t r o u v e anastomosée à la veine maxillaire. Cet affluent passe à la face médiale
ce la bulle t y m p a n i q u e et reçoit lui-même la veine pharyngienne et la veine satellite de
artère linguale. Il n ' y a pas de veine occipitale. Celle-ci n'a pour équivalent q u ' u n e faible
anastomose avec la veine vertébrale, tandis que sa racine occipitale est remplacée par
es veines musculaires collectées par la veine émissaire occipitale. En regard des pre-
- i ers anneaux de la trachée, la jugulaire interne reçoit ensuite la veine thyroïdienne crâ-
niale, qui draine près du pôle crânial de la glande thyroïde la veine crico-thyroïdienne.
2elle-ci reçoit à son t o u r , non loin du plan médian, un rameau laryngé caudal qui s'ana-
stomose à sa sortie du larynx avec celui du côté opposé pour former l'arc laryngé cau-
dal, quelquefois incomplet. Peu avant d'atteindre la jugulaire interne, la veine thyroïdienne
crâniale échange une anastomose avec la jugulaire externe. Caudalement au niveau de
a glande thyroïde, la jugulaire interne reçoit la veine thyroïdienne moyenne, qui draine
e pôle caudal de celle-ci et rejoint parfois la veine thyroïdienne caudale. Cette dernière
est un vaisseau impair dont les premières racines viennent de façon inconstante de la
glande thyroïde, mais qui draine principalement la trachée et ses muscles ventraux. Elle
suit la face ventrale de ce conduit pour aboutir à la veine brachio-céphalique droite ou,
olus rarement, dans la partie terminale d ' u n e des veines jugulaires internes.
La veine faciale a encore pour racines les veines dorsale du nez et angulaire de l'œil,
"nais cette dernière, outre la veine palpébrale supérieure médiale, collecte par son rameau
anastomotique avec la veine ophtalmique externe dorsale, une veine frontale ou supra-
trochléaire (absente chez le Chien) qui longe le bord supra-orbitaire et se met en conti-
nuité avec la veine auriculaire rostrale après avoir reçu une veine palpébrale supérieure
latérale. La veine faciale se c o m p o r t e à peu près c o m m e chez le Chien et reçoit à son
oord rostral les veines latérale du nez et labiale supérieure, puis une faible veine angu-
laire de la bouche, ici indépendante de la veine labiale inférieure, elle-même divisée en
deux rameaux parallèles, l'un superficiel et l'autre profond ; mais la veine submentale,
ci tributaire de la linguale, ne la rejoint pas. A son bord caudal aboutissent un rudiment
de veine palpébrale inférieure médiale, la veine palpébrale inférieure (latérale) et surtout
a veine profonde de la face. Celle-ci c o m m e n c e par le rameau anastomotique avec la
/eine ophtalmique externe ventrale et présente les mêmes affluents que chez le Chien ;
t o u t e f o i s , la veine infra-orbitaire est ici remplacée par un rameau infra-orbitaire plus ou
moins plexiforme, qui accompagne dans le canal la véritable veine de ce nom, laquelle
aboutit au plexus ptérygoïdien.
La veine linguale est plus courte et plus simple que chez le Chien, une partie de ses
affluents étant transférée à la veine linguo-faciale. Elle fait suite à une veine profonde
de la langue dépourvue d'arc hyoïdien profond et reçoit une forte veine sublinguale, dont
une racine supplée l'absence de veine superficielle ventrale de la langue, puis la veine
submentale. Elle rejoint la veine faciale sous le bord ventral de la mandibule.
à celles du Chien. Quant au rameau glandulaire, il peut parfois aboutir à la veine rétro-
mandibulaire, voire à l'origine de la jugulaire externe.
La veine maxillaire naît d ' u n plexus ptérygoïdien plus riche et plus complexe que celui
du Chien, mais disposé à peu près c o m m e lui. T o u t e f o i s , ce plexus ne reçoit pas la veine
palatine, celle-ci allant à la veine satellite de la carotide externe. Par contre, la veine infra-
orbitaire aboutit à la limite du plexus ophtalmique, lequel draine les plus rostrales des
veines temporales profondes. Enfin, la veine maxillaire reçoit t o u t près de sa terminaison
la veine auriculaire profonde, qui a croisé le côté médial de la veine temporale superfi-
cielle, alors qu'elle aboutit chez le Chien à la veine auriculaire caudale.
La veine temporale superficielle présente plusieurs particularités remarquables. Elle
possède, outre une anastomose avec le plexus ophtalmique, un fort rameau qui l'unit
à la veine profonde de la face rostralement au muscle temporal. La veine auriculaire médiale
aboutit toujours à la veine auriculaire rostrale. La veine tranverse de la face fait défaut.
La veine auriculaire latérale se jette dans la terminaison de la temporale superficielle et
non dans l'auriculaire caudale.
La veine rétromandibulaire est à peu près disposée c o m m e chez le Chien ; t o u t e f o i s ,
sa partie initiale est entourée par la glande parotide. La veine auriculaire caudale est ana-
stomosée c o m m e chez le Chien à l'auriculaire rostrale derrière la base de l'auricule mais
elle ne reçoit au passage que la veine auriculaire intermédiaire, l'auriculaire latérale abou-
tissant c o m m e déjà dit à la temporale superficielle et l'auriculaire profonde à la veine maxil-
laire. L ' a f f l u e n t qui vient de la glande mandibulaire aboutit parfois sur le début de la veine
jugulaire externe. Il en est souvent de m ê m e pour la veine sterno-cléïdo-mastoïdienne,
qui est grêle et peut m ê m e manquer.
La veine jugulaire externe ressemble à celle du Chien et présente les mêmes affluents.
Toutefois, une veine musculaire plus forte que les autres provient en particulier de la partie
crâniale du muscle cléïdo-céphalique. D ' a u t r e part, la veine céphalique aboutit normale-
m e n t à la cervicale superficielle.
Les sinus de la dure-mère ne d i f f é r e n t de ceux du Chien que sur quelques points.
Le sinus transverse, p r o f o n d é m e n t imprimé sur le t e n t o r i u m osseux du cervelet, se con-
tinue directement par le sinus sigmoïde. Celui-ci est volumineux et reçoit à sa partie dor-
sale une forte veine diploïque occipitale, mais les veines émissaires occipitale et mastoï-
dienne f o n t défaut. Le sinus temporal manque c o m m e le méat temporal. Les sinus inter-
caverneux rostral et caudal sont c o n s t a n t s , de m ê m e que l'anastomose intercaverneuse
supplémentaire qui passe au revers caudal du d o r s u m sellae. Le sinus pétreux ventral
ne passe pas dans le canal pétro-basilaire mais s ' i m p r i m e sur le bord du clivus. Il n'est
pas anastomosé au sinus basilaire.
La veine jugulaire interne est plus forte que chez le Chien. La veine satellite de la
carotide externe, mieux développée, reçoit, outre les veines pharyngienne et satellite de
l'artère linguale, une veine palatine qui draine le plexus veineux palatin en passant à la
face médiale du processus ptérygoïde. La jugulaire interne reçoit aussi, un peu plus cau-
dalement et à son bord dorsal, une veine occipitale bien développée, pourvue d'une racine
occipitale qui draine les muscles de la région nucale et d'une racine anastomotique venant
de la veine vertébrale. Ses autres affluents sont disposés à peu près comme chez le Chien.
La veine linguale quitte la langue vers la mi-longueur de son bord ventral en croisant
a face latérale du muscle génio-hyoïdien puis traverse le muscle mylo-hyoïdien non loin
de la partie incisive (fort longue dans cette espèce) de la mandibule. Elle se trouve alors
au bord dorsal du muscle digastrique. Elle s'insinue entre ce dernier et la mandibule et
r ejoint la veine faciale au bord latéral de la glande mandibulaire. Chemin faisant, elle reçoit
une grêle veine sublinguale et surtout deux veines anastomotiques. L'une de ces derniè-
res s'insinue entre le muscle ptérygoïdien médial et la branche de la mandibule et rejoint
a veine alvéolaire inférieure à sa sortie du canal mandibulaire. L'autre passe entre le muscle
ptérygoïdien médial et le pharynx, qu'ellç draine à la manière de la veine pharyngienne
ascendante des autres espèces et rejoint la partie caudale du plexus ptérygoïdien.
La veine linguo-faciale est longue. Seule, sa partie initiale est en rapport avec la glande
mandibulaire, en regard de la partie rostrale de laquelle elle reçoit la grêle veine submen-
tale et d ' a u t r e part un affluent glandulaire. Elle passe ensuite au bord ventral de la glande
parotide qui la couvre en partie et enfin s'en dégage pour rejoindre la veine rétromandi-
buiaire.
La veine temporale superficielle est d ' a b o r d f o r t grêle. Elle croise en surface le mus-
cle temporal puis l ' e x t r é m i t é du prolongement caudal de l'os zygomatique pour s'enga-
ger sous la glande parotide, où elle reçoit ses deux affluents majeurs. La veine auriculaire
rostrale est si grosse que la temporale superficielle paraît en être le simple prolongement
au-delà de leur confluent. Elle reçoit, outre de petits affluents musculaires, la longue veine
auriculaire médiale et, entre le méat acoustique externe et la tête de la mandibule, la veine
émissaire du foramen rétro-articulaire. La veine transverse de la face reçoit contre l'arcade
zygomatique la veine palpébrale inférieure latérale et rejoint la temporale superficielle sous
le bord rostral de la glande parotide.
Sinus cérébelleuse
Faux du temporal
pétreux dorsal V . émiss. foram. jugulaire
Sinus basilaire y . auriculaire intermédiaire
émiss. foram. jugulaire y e i n e auriculaire latérale
pétreux ventral Veine occipitale
Sinus intercaverneux Veine vertébrale
V . émiss. foram. orbito-rond Veine vertébrale
médiane
V . jugulaire ext<
V . jugulaire interne
V . thyroïdienne craniale
de la première côte. A u niveau de la clavicule, elle échange avec celle du côté opposé
une forte anastomose transversale qui passe à la face dorsale des muscles sterno-
céphaliques : c ' e s t l'arc veineux jugulaire, qui reçoit sur le plan médian, dans l'interstice
des deux muscles, une très grêle et inconstante veine médiane du cou. Outre ses multi-
ples affluents musculaires, la veine jugulaire externe reçoit les veines jugulaire ventrale,
omo-brachiale, cervicale superficielle, suprascapulaire, céphalique et vertébrale médiane,
-a veine jugulaire ventrale est grêle ; elle se f o r m e près du larynx par plusieurs racines
sous-cutanées et descend en situation superficielle médialement à la jugulaire externe,
qu'elle rejoint presque en face de la veine omo-brachiale. Cette dernière croise la surface
du muscle cléïdo-céphalique, puis en contourne le bord ventral pour rejoindre la jugulaire
externe au point où celle-ci s'engage à sa face profonde. Elle appartient au système super-
ficiel des veines du membre thoracique, avec lequel elle sera décrite. La veine cervicale
superficielle s ' o u v r e dans la jugulaire externe peu avant que celle-ci atteigne la clavi-
cule111. Elle est pratiquement formée par le seul et volumineux affluent préscapulaire ;
celui-ci c o m m e n c e dorsalement à la scapula par une longue arcade anastomotique qui
unit aux veines scapulaire dorsale et thoraco-dorsale. Il reçoit au passage le très faible
' r a m e a u " ascendant et parfois, près de sa terminaison, la veine suprascapulaire, tribu-
taire habituelle de la partie ultime de la jiagulaire externe. Quant à la veine céphalique,
ici suppléée par la veine omo-brachiale (voir membre thoracique), sa partie terminale est
grêle, souvent remplacée dans le triangle delto-pectoral par un affluent qui naît non loin
du pli du coude, se renforce d ' a p p o r t s multiples venant des muscles pectoraux et cléïdo-
brachial et rejoint la veine jugulaire externe au niveau de l'arc jugulaire, voire cet arc lui-
même. Enfin, la veine vertébrale médiane est impaire, logée entre les parties droite et
gauche du muscle long du cou. Elle provient d ' u n réseau situé sous la base du crâne et
anastomosé aux plexus ptérygoïdiens, aux deux veines jugulaires internes et aux veines
vertébrales. Elle se termine dans l ' e x t r é m i t é caudale de l'une des veines jugulaires exter-
nes, droite ou gauche.
(1) Sur quelques sujets, nous avons v u la veine cervicale superficielle se terminer dans l'angle de j o n c t i o n des veines jugulaire externe
et subclavière, voire sur la t e r m i n a i s o n de c e t t e dernière.
526 -
\ C o n f l u e n t des sinus
\ Sinus rectus
Veine faciale
\ S i n u s transverse
V. rétromandibulaire—
\ S i n u s occipital
V. palatine e x t e r n e -
s Sinus sigmoïde
Veine linguale
s Veine occipitale
V, satell. du n. hypogl.\
\ V . auricul. antérieures
Veine sublinguale—
s V . auriculaire postérieure
V. labiale inférieure-
-v Bulbe supérieur
Veine submentale—
_ V . jugulaire postérieure
V. jugulaire externe
V. thyroïdienne supér.
_ V . vertébrale accessoire
V. thyroïd. moyenne
V. jugulaire interne
Veine vertébrale
Veine vertébrale antérieure.
_ V . transv. du cou
Veine jugulaire antérieure.
Arc veineux jugulaire _ V . cervicale prof.
La veine jugulaire interne fait suite à la veine émissaire du foramen jugulaire. Elle
passe caudalement puis latéralement au nerf vague, avec lequel elle accompagne l'artère
carotide c o m m u n e jusqu'à l'entrée de la poitrine, où elle aboutit à la j o n c t i o n des veines
jugulaire externe et subclavière. Dans son parcours, elle reçoit : la veine satellite de la
carotide externe, qui draine surtout la racine de la langue et le pharynx ; la veine occipi-
tale, anastomosée à la veine vertébrale ; une faible anastomose de la veine vertébrale
médiane ; la veine thyroïdienne crâniale et de multiples petits affluents musculaires et
viscéraux.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 2 3 2 , 2 4 7 à 2 4 9 1
La veine jugulaire interne, très volumineuse, capte une partie des racines et des affluents qui
vont chez les autres Mammifères à la veine jugulaire externe. Cette dernière est ainsi dépossédée
du territoire de la veine linguo-faciale et n'a pour racine qu'une division de la veine rétromandibu-
aire, à laquelle se joint la veine auriculaire caudale.
La veine temporale superficielle est très développée. En raison de la grande étendue de la voûte
du crâne, son origine est reportée plus loin de l'orbite que chez les Mammifères domestiques. Elle
commence dans la région pariétale par plusieurs racines anastomosées entre elles et aussi, pour
les plus rostrales, avec les racines de la veine supra-orbitaire et pour les plus caudales, avec les
veines auriculaire caudale et occipitale ; elle collecte aussi des veines diploi'ques des os correspon-
dants. Elle descend ensuite verticalement à la surface du muscle temporal, passe entre l'oreille et
articulation temporo-mandibulaire et s'engage sous la glande parotide pour se continuer par la veine
rétromandibuiaire après avoir reçu la ou les veines maxillaires. Près de la base de l'oreille, elle est
rejointe à son bord rostral par la veine temporale moyenne, qui vient de la région latérale du front
et a capté la veine palpébrale supérieure latérale. A peu près au même niveau ou un peu plus bas
mais à son bord caudal arrivent deux ou trois faibles et brèves veines auriculaires antérieures (ou
rostrales). La veine transverse de la face, qui fait embouchure en regard de l'articulation temporo-
mandibulaire, est courte mais l'une de ses racines représente une veine palpébrale inférieure laté-
rale. Quelques affluents parotidiens abordent enfin la partie terminale de la veine temporale superfi-
cielle.
La veine rétromandibuiaire est en grande partie couverte par la glande parotide, dont elle reçoit
de petits affluents. Elle se divise bientôt en deux branches qui lui forment une sorte de delta. La
branche rostrale reçoit la veine faciale puis la veine thyroïdienne supérieure (ou crâniale) et se jette
dans la veine jugulaire interne. La branche caudale s'unit à la veine auriculaire postérieure, avec
laquelle elle donne naissance à la veine jugulaire externe. De façon exceptionnelle, elle peut man-
quer et la jugulaire externe est alors très grêle.
La veine auriculaire postérieure (ou caudale) prend naissance sur le côté de la région occipitale
par plusieurs racines anastomosées à celles des veines temporale superficielle et occipitale. Elle des-
cend derrière l'oreille, dont elle reçoit plusieurs petits affluents, puis au bord caudal de la glande
parotide, contre le muscle sterno-cléïdo-mastoïdien. Elle collecte de grêles affluents glandulaires
528 -
M. Muscle sterno-thyroïdien
M. Muscle crico-thyroïdien
V. jugulaire ext-
V. Veine céphalique
La veine jugulaire externe commence donc à la jonction de ces deux vaisseaux, en regard de
angle de la mâchoire. Elle descend sous le muscle cutané du cou en croisant obliquement la sur-
face du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Elle arrive ainsi vers le milieu de la clavicule, derrière laquelle
elle atteint, au bord du muscle scalène ventral, la veine subclavière, latéralement au confluent de
celle-ci et de la veine jugulaire interne. Par exception, elle peut faire embouchure dans la terminai-
son de cette dernière.
Les affluents de la jugulaire externe sont les veines occipitale, jugulaire postérieure et, près de
sa terminaison, plusieurs veines dont l'ensemble équivaut à ta veine cervicale superficielle des ani-
maux : transverse du cou, suprascapulaire et jugulaire antérieure. La veine occipitale draine la par-
tie postérieure du scalp, traverse l'insertion occipitale du muscle trapèze, communique avec les veines
cervicale profonde et vertébrale et aboutit le plus souvent à la partie initiale de la jugulaire externe.
Mais elle peut aussi rejoindre l'auriculaire caudale ou accompagner l'artère homonyme pour rejoin-
dre la jugulaire interne. La veine jugulaire postérieure n'est qu'un affluent un peu volumineux qui
draine le muscle trapèze cervical et la peau de la nuque ; elle rejoint la jugulaire externe vers sa mi-
ongueur. La veine transverse du cou accompagne l'artère du même nom et équivaut en partie à
j n e veine préscapulaire. La veine suprascapulaire accompagne dans l'épaule le nerf homonyme et
. ient s'ouvrir dans la terminaison de la jugulaire externe. A ce même niveau mais au bord opposé
aboutit la veine jugulaire antérieure, qui commence près de l'os hyoïde par quelques racines sous-
mandibulaires, descend entre le larynx et la trachée d'une part, le muscle sterno-cléïdo-mastoïdien
d'autre part puis, en bas du cou, passe entre ce muscle et les abaisseurs du larynx et devient trans-
versale pour gagner son embouchure. Un peu au-dessus de l'espace interclaviculaire, elle est unie
à celle du côté opposé par une anastomose tranverse qui constitue l'arc veineux jugulaire, en partie
couvert par les tendons des muscles sterno-mastoïdiens.
Sinus de la dure-mère
Ces sinus forment deux groupes inégaux, le groupe dorsal étant le plus volumineux.
Le sinus sagittal dorsal (ou supérieur) commence juste au-dessus de la crista galli et son calibre
augmente de façon régulière mais forte jusqu'au confluent des sinus. Il possède de chaque côté
trois ou quatre grosses lacunes latérales, avec lesquelles il communique par des orifices relative-
ment étroits. Sa cavité est traversée de travées fibreuses qui deviennent fortes et compliquées dans
son tiers caudal. Le sinus rectus, relativement long, se porte directement au confluent des sinus.
se constitue dès le bord libre de la faux du cerveau par la confluence de la grande veine cérébrale
et du sinus sagittal ventral (ou inférieur), qui a suivi les deux tiers caudaux de ce bord. Le confluent
des sinus, imprimé sur la protubérance occipitale interne, est en général large, triangulaire à base
caudale, mais ses variations sont fréquentes. Il reçoit, outre le sinus rectus, le petit sinus occipital.
Impair, parfois double, ce dernier se forme au bord dorsal du foramen magnum, où ses racines les
plus latérales peuvent communiquer avec le sinus sigmoïde, et passe dans le bord adhérent de la
faux du cervelet (faux absente chez les Mammifères domestiques). Le sinus transverse est volumi-
neux et souvent différent d'un côté à l'autre, parfois dédoublé, voire plexiforme à son origine. Arrivé
au sommet du rocher, il se continue directement par le sinus sigmoïde. Celui-ci s'imprime profondé-
ment sur le rocher, contre lequel il décrit sa double courbure pour atteindre le foramen jugulaire,
au-delà duquel il se continue par la veine jugulaire interne. A sa courbure dorsale aboutit un étroit
mais long sinus pétreux dorsal dont l'extrémité rostrale communique avec le sinus caverneux. Il
n'existe aucun rudiment de sinus temporal.
Le sinus caverneux reçoit par la fissure orbitaire supérieure la veine ophtalmique supérieure (ou
dorsale), à laquelle se joint souvent la veine ophtalmique inférieure (ou ventrale), qu'il peut aussi
recevoir directement. Long de deux centimètres, il est uni à son opposé par deux sinus intercaver-
neux à peu près égaux. Près de l'artère carotide interne, il est traversé par le nerf abducens. A sa
face latérale, les nerfs oculomoteur, ophtalmique et maxillaire, logés dans sa paroi, font saillie dans
sa cavité. Son extrémité caudale se continue latéralement par le sinus pétreux ventral et médiale-
ment par le sinus basilaire. Le premier est grêle, médio-ventral par rapport à son homologue dorsal.
Il s'imprime dans la jonction pétro-basilaire, draine au passage les veines labyrinthiques et rejoint
dans le foramen jugulaire la veine émissaire de ce dernier. Quant au sinus basilaire, il est plexiforme,
largement anastomosé à son opposé sur le clivus.
530 -
Sous le processus mastoïde, la veine jugulaire interne donne parfois embouchure à la veine occi-
pitale, qui aboutit le plus souvent à la jugulaire externe. En regard de la branche de la mandibule,
elle reçoit ensuite la veine linguale, qui collecte les veines dorsales de la langue, profonde de la lan-
gue, satellite du nerf hypoglosse et enfin sublinguale, cette dernière faisant souvent embouchure
séparée. Au voisinage de la linguale s'ouvrent les veines pharyngiennes, qui drainent le plexus vei-
neux pharyngien. Au-dessous de l'angle de la mâchoire, la jugulaire interne est abordée par la veine
faciale, qui a peu avant conflué avec la division antérieure (ou rostrale) de la veine rétromandibu-
laire et qui peut par exception aboutir à la jugulaire externe. La veine faciale commence entre l'orbite
et la racine du nez par la veine angulaire (de l'œil), qui prolonge la ou les veines frontales ou supra-
trochléaires au-dessous de l'embouchure de la veine supra-orbitaire ; en regard de l'aile du nez, elle
atteint le bord rostral du muscle masséter et présente ensuite le même trajet que dans les autres
espèces. Dans son parcours, elle reçoit les veines palpébrales supérieure et inférieure, nasales exter-
nes, labiale supérieure, profonde de la face (anastomosée au plexus ptérygoïdien sous le muscle
masséter), labiale inférieure (souvent double) renforcée de la veine submentale et enfin une veine
palatine externe qui provient du plexus ptérygoïdien. Dans le cou, la veine jugulaire interne reçoit
encore la veine thyroïdienne supérieure (ou crâniale) qui draine elle-même une veine crico-thyroïdienne
et une veine laryngée supérieure et se termine le plus souvent en commun avec la veine faciale,
puis la veine thyroïdienne moyenne et, entre autres rameaux musculaires, une veine sterno-cléïdo-
mastoïdienne, qui peut aboutir par exception à la thyroïdienne supérieure.
Le sang du membre thoracique possède deux voies de retour, l'une profonde et l'autre
superficielle, qui procèdent t o u t e s deux des veines de la main et c o m m u n i q u e n t entre
elles au voisinage de chaque articulation. Les veines profondes a c c o m p a g n e n t en géné-
ral les artères, dont elles répètent à peu près la disposition. Elles aboutissent à la veine
subclavière, qui forme, directement ou par l'intermédiaire d'une veine brachio-céphalique,
l'une des racines de la veine cave crâniale. Les veines superficielles, moins nombreuses
mais en général volumineuses, ont pour collecteur principal, voire unique, la veine cépha-
lique, qui aboutit à la partie caudale de la veine jugulaire externe ou à la veine subclavière.
A - VEINES DE LA MAIN
(Pl. 250, 251, 255 à 266)
C o m m e les artères, les veines de la main sont disposées en deux groupes, l'un dor-
sal et l'autre palmaire. Chacun de ceux-ci est simple au niveau des doigts et se compli-
que en direction du carpe. Contrairement à celui des artères, le réseau dorsal est en général
le plus développé. Il tend t o u t e f o i s à régresser chez les Ongulés et il n'est plus que vesti-
gial chez les Equidés.
_
532 -
Veine céphalique
V . céphalique accessoire
V . interosseuse dorsale
dorsal du carpe
. digitale c o m m u n e dorsale I
V . métacarpiennes dorsales
Veine
Veine médiane
V . digitales c o m m u n e s dorsales
Veines interdigitales
V . métacarpiennes palmaires
V . digitales c o m m u n e s palmaires
Veines interdigitalc
FACE PALMAIRE
(V, digitalis dorsalis abaxialis V), directement ou indirectement tributaire de la veine ulnaire.
Elles manquent au côté abaxial du pouce chez les Carnivores et le Lapin, des doigts II
et V chez le Porc, des deux doigts des Ruminants et c o m p l è t e m e n t chez les Equidés,
où elles sont suppléées par les affluents des veines palmaires. Près de la racine des doigts,
chacune s'unit à sa voisine du doigt adjacent pour donner naissance à une veine digitale
c o m m u n e dorsale (V. digitalis dorsalis c o m m u n i s ) . Cette dernière c o m m u n i q u e avec son
homologue palmaire par une veine interdigitale (V. interdigitalis) et émet d'autre part la
veine métacarpienne dorsale correspondante. Les veines digitales c o m m u n e s dorsales
accompagnent les t e n d o n s des muscles extenseurs des doigts en échangeant des ana-
stomoses variables qui peuvent ébaucher (Chien, Homme) ou réaliser (Chat) une arcade
dorsale superficielle. Elles c o n f l u e n t , en c o m m e n ç a n t par les plus latérales, à un niveau
variable du métacarpe, voire à la partie distale de l'avant-bras, pour donner naissance
à la veine céphalique accessoire, elle-même tributaire de la veine céphalique (et à cette
dernière chez l ' H o m m e ) .
Les veines métacarpiennes dorsales (Vv. metacarpeae dorsales) sont grêles. Elles
prennent naissance sur les digitales c o m m u n e s à la partie distale des espaces interméta-
carpiens. Elles suivent avec les artères h o m o n y m e s ces espaces, à travers lesquels elles
reçoivent les rameaux perforants distaux et proximaux (Rr. perforantes, distales, proxi-
males) de leurs homologues palmaires et alimentent le réseau (veineux) dorsal du carpe
iRete carpi dorsale). Ce réseau c o m m u n i q u e d'une part avec la veine interosseuse dor-
sale par sa partie latérale et d'autre part avec la veine radiale (distale) ou la veine céphali-
que par un émissaire qui contourne le bord radial du carpe et constitue l ' a f f l u e n t carpien
dorsal (Ramus carpeus dorsalis) de ces dernières. Il échange en outre quelques anasto-
moses avec les racines de la veine céphalique accessoire. Chez le Chat, le rameau perfo-
rant proximal II et la veine métacarpienne dorsale II, relativement f o r t s , se prolongent
par la veine radiale distale (voir : particularités spécifiques).
En résumé, les veines dorsales de la main sont surtout drainées par les veines super-
ficielles du membre (veine céphalique accessoire et en petite partie veine céphalique) et
participent très peu à l'alimentation des veines profondes.
Muscle deltoïde
M. brachio-céphalique
M. sterno-céphalique
V. jugulaire externe _
V. omo-brachiale..
V. cervicale superficielle
V. axillo-brachiale
M. triceps brachial
M. pectoral descendant
V. collatérale ulnaire
Veine brachiale
V. axillo-brachiale
M. biceps brachial».
V. brachiale superficielle
V. médiane du coude
M. rond pronateur
V. interosseuse commune
M. fléchisseur
superficiel des
V. céphalique accessoire
Arcus palmaris superficialis) manque chez les Equidés et les Ruminants ; elle est irrégu-
ère, plus ou moins incomplète chez l ' H o m m e , simple chez le Lapin et le Porc, dédou-
blée chez les Carnivores en une arcade distale et une arcade proximale. Elle est située
à la face palmaire des t e n d o n s fléchisseurs des doigts, à peu près au niveau du tiers dis-
tal du métacarpe quand elle est unique. Son e x t r é m i t é médiale alimente la veine céphali-
que, tandis que l ' e x t r é m i t é latérale f o r m e la racine palmaire de la veine ulnaire ou de la
veine interosseuse palmaire. L'arcade palmaire profonde distale (Arcus palmaris profun-
dus distalis) est particulière aux Equidés et aux Ruminants ; elle est ébauchée chez le
Porc sous la f o r m e d ' u n e grêle anastomose transversale entre les veines métacarpien-
i e s palmaires. Placée entre les muscles interosseux et l ' e x t r é m i t é distale des os méta-
carpiens, plus forte chez les Equidés que chez les Ruminants, elle donne naissance aux
veines métacarpiennes palmaires (Vv. metacarpeae palmarès). Celles-ci m o n t e n t au bord
caudal des espaces intermétacarpiens et aboutissent, contre l ' e x t r é m i t é proximale des
os métacarpiens, à l'arcade palmaire profonde (proximale) (Arcus palmaris profundus)
après avoir échangé les rameaux perforants distaux et proximaux avec leurs homologues
dorsales. Ce schéma est un peu modifié chez les Equidés (voir particularités spécifiques).
Dans les espèces dépourvues d'arcade palmaire profonde distale, les veines métacar-
oiennes palmaires naissent d i r e c t e m e n t sur les veines digitales c o m m u n e s palmaires de
même rang et aboutissent de m ê m e à l'arcade palmaire profonde (proximale). Cette der-
nière, qui est seule constante, alimente c o m m e l'arcade superficielle la veine céphalique
et d'autre part, selon des modalités variables avec l'espèce, les racines des veines pro-
fondes de l'avant-bras.
B - VEINES SUPERFICIELLES
(Pl. 214, 218, 219, 249 à 255, 257 à 266)
Les veines superficielles du m e m b r e thoracique sont en principe au nombre de deux
principales, les veines céphalique et basilique. La première, la plus i m p o r t a n t e et seule
constante, suit le bord radial de l'avant-bras et devient crânio-latérale dans le bras. La
seconde, située au bord ulnaire de l'avant-bras, passe au côté médial du bras pour rejoindre
a veine brachiale ; elle est régressée ou absente chez les M a m m i f è r e s domestiques.
• 1) Les N . A . V . , qui é n u m è r e n t les veines en sens inverse de la c i r c u l a t i o n d u sang, c o n s i d è r e n t que la veine céphalique se t e r m i n e
sans la veine radiale, laquelle se c o n t i n u e d i s t a l e m e n t à c e t t e j o n c t i o n Jusqu'à l'arcade palmaire superficielle (distale). C e t t e c o n c e p -
tion, j u s t i f i é e sur le plan t h é o r i q u e par le souci de faire c o n c o r d e r la n o m e n c l a t u r e des veines et des artères, e s t c o n t r e d i t e par la
-éalité de l ' o r g a n i s a t i o n f o n c t i o n n e l l e du réseau v e i n e u x et c o n v i e n t mal à un e n s e i g n e m e n t basé sur les c o n s t a t a t i o n s de la dissec-
tion. Le s e g m e n t veineux c o m p r i s entre les arcades palmaires et la j o n c t i o n des d e u x veines présente en e f f e t un calibre n e t t e m e n t
supérieur à celui de la veine radiale p r o p r e m e n t dite et se prolonge de f a ç o n manifeste, sans autre d é m a r c a t i o n , par la veine céphalique,
à laquelle n o u s le r a t t a c h o n s pour c e t t e raison. Cet e x e m p l e illustre au passage l ' e x c e s s i v e c o m p l i c a t i o n a p p o r t é e par les N . A . V . à
a n o m e n c l a t u r e des artères et plus encore des veines de c e t t e région, avec sa f o r ê t de r a m e a u x et s o u s - r a m e a u x d é n o m m é s un à un.
536 -
Dans le bras, la veine céphalique se place latéralement à ce dernier muscle et, arri-
vée t o u t près de l'insertion du muscle deltoïde, se c o m p o r t e de f a ç o n variable selon
l'espèce. Chez les Ongulés, elle reste superficielle et passe entre les muscles cléïdo-brachial
et pectoral descendant, ventralement au muscle subclavier, en compagnie du grêle rameau
deltoïdien de l'artère cervicale superficielle, pour aller s'ouvrir dans la veine jugulaire
externe près de l'entrée du t h o r a x ; chez le Bœuf, elle t e n d à s'insinuer sous le bord ven-
tral du muscle cléïdo-céphalique. Chez les Carnivores, elle croise très obliquement la face
profonde du muscle brachio-céphalique pour rejoindre la veine jugulaire externe près de
la cervicale superficielle chez le Chien, par l'intermédiaire de celle-ci chez le Chat. Dans
ces animaux, elle possède en outre une forte branche, la veine axillo-brachiale (V. axillo-
brachialis), qui passe caudalement au muscle deltoïde et s'insinue entre celui-ci et le tri-
ceps brachial, pour rejoindre la veine circonflexe caudale de l'humérus et par cette dernière
la veine subscapulaire. La veine axillo-brachiale est ébauchée chez le Bœuf sous la f o r m e
d ' u n e grêle anastomose. Chez le Chien, mais non chez le Chat, elle donne origine à une
troisième terminaison de la veine céphalique, la veine omo-brachiale (V. omobrachialis),
qui se porte à la surface des muscles deltoïde puis cléïdo-brachial pour aboutir à la jugu-
laire externe un peu crânialement à la céphalique. Une disposition similaire existe chez
le Lapin, avec la présence d ' u n e forte veine axillo-brachiale, qui émet aussi la veine omo-
brachiale ; mais le segment terminal de la veine céphalique, situé entre les veines axillo-
brachiale et jugulaire externe, est grêle, atrophié et souvent m ê m e interrompu. Chez
l ' H o m m e enfin, la veine céphalique passe entre les muscles deltoïde et grand pectoral
pour rejoindre la veine axillaire sous le muscle subclavier. Mais elle délègue en outre par-
fois un grêle rameau qui passe à la surface de la clavicule pour atteindre la jugulaire externe.
e pli du coude chez les Equidés et le tiers distal ou le milieu du bras chez le Porc. La
veine médiane de l'avant-bras (V. mediana antebrachii) est chez l ' H o m m e faible, varia-
ble et inconstante ; plexiforme, elle vient de petites racines issues de l'arcade palmaire
superficielle ; monte sous la peau de la face palmaire de l'avant-bras et rejoint la médiane
du coude ou se partage entre les veines céphalique et basilique. Elle n'existe chez aucun
Mammifère domestique : de minuscules affluents innominés de la veine céphalique en
: ennent lieu.
•"ait au côté ulnaire du poignet par de petites racines qui draînent la partie voisine des
-éseaux dorsal et palmaire de la main puis suit sous la peau le bord palmaire du muscle
-''échisseur ulnaire du carpe. A u côté médial du pli du coude, elle est grandement renfor-
cée par l'apport de la veine médiane du coude. Dans le sillon bicipital médial, elle tra-
verse le fascia brachial, devient profonde et va rejoindre les veines brachiales pour pro-
duire la veine axillaire. La veine basilique n ' e s t pas décrite en A n a t o m i e vétérinaire. Elle
semble pourtant représentée en partie par la veine brachiale superficielle et ses dépen-
dances. Cette dernière est décrite chez les Carnivores comme un simple satellite de l'artère
Homonyme, particulière à ces animaux. Elle présente en fait la disposition caractéristi-
que de la partie de la veine basilique qui s ' é t e n d de la veine médiane du coude aux veines
brachiales. Un vestige de sa partie antébrachiale est peut-être figuré par les veines radia-
i s superficielles. Il n ' y a plus trace de veine basilique chez les Ongulés et le Lapin.
C - VEINES PROFONDES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 251 à 255, 257 à 269, 274 à 277)
Ces veines sont dans l'ensemble satellites des artères, dont elles partagent le trajet
et les rapports, et leur nomenclature pose les mêmes problèmes. Nous ne reviendrons
donc pas sur ces derniers et réserverons l'essentiel de l'exposé aux dispositions qui sont
particulières aux veines.
La veine médiane (V. mediana) est double sur t o u t ou partie de son trajet, voire tri-
ple ou localement plexiforme. Chez les Equidés, elle se f o r m e derrière la partie distale
du radius par une racine palmaire qui provient de l ' e x t r é m i t é latérale de l'arcade palmaire
profonde et une racine plus courte qui vient de la céphalique et représente une veine radiale
distale. Chez les Ruminants, elle prolonge directement la veine digitale c o m m u n e pal-
maire III. Dans les autres espèces, elle provient de l'arcade palmaire superficielle ou de son
équivalent ; chez le Chat t o u t e f o i s , sa racine principale est formée par la veine radiale
distale. Elle suit l'artère et le nerf h o m o n y m e s , passant avec eux sous le muscle rond
pronateur quand il existe, et se continue par la ou les veines brachiales au-delà de
538 -
embouchure de la veine radiale proximale (ou transverse du coude) 111 . Chemin faisant,
elle a reçu les veines radiale distale, profondes de l'avant-bras, interosseuse c o m m u n e
lou ses équivalents) et ulnaire (quand elle est distincte).
La veine radiale distale (V. radialis, N . A . V . ) possède en principe deux racines, une
palmaire et l'autre dorsale. La première est émise, c o m m e déjà dit, par la veine céphali-
que, derrière le carpe (Porc, Chien, Lapin) ou contre l ' e x t r é m i t é distale du radius
(Equidés, Ruminants). La racine dorsale, satellite du rameau carpien dorsal de l'artère
et nommée pour cette raison Ramus carpeus dorsalis dans les N . A . V . ) , est la seule chez
le Chat, où elle fait suite au rameau perforant II et à la veine métacarpienne dorsale II,
drainant au passage le réseau dorsal du carpe. Elle manque chez le Porc et le M o u t o n .
Elle est captée par la veine céphalique chez les Equidés (où elle est rudimentaire), le Bœuf
et la Chèvre. Elle ne rejoint donc la racine palmaire que chez le Chien et le Lapin. Ainsi
i ormée, la veine radiale distale accompagne l'artère homonyme et rejoint la veine médiane :
à la partie distale de l'avant-bras chez les Equidés (où elle n'est donc q u ' u n e courte
anastomose venant de la céphalique) et chez le Chat, à sa partie moyenne chez les Rumi-
nants et chez le Lapin, à sa partie proximale chez le Porc et le Chien. Chez les Equidés,
une veine radiale m o y e n n e existe en outre vers le milieu de l'avant-bras.
La veine ulnaire (V. ulnaris) n'est pas distincte chez les Ongulés, où elle est
remplacée par la collatérale ulnaire. Elle est bien développée chez les Carnivores et le
Lapin. Elle prend naissance par une racine palmaire issue de la partie latérale des arcades
palmaires proximales et par une racine dorsale qui vient du réseau dorsal du carpe. Ses
racines sont diversement unies à celles des veines interosseuses (Voir particularités spé-
cifiques). Elle accompagne l'artère ulnaire et aboutit à la veine interosseuse c o m m u n e
chez le Chien, à la partie terminale de l'interosseuse palmaire chez le Chat et le Lapin.
VEINE BRACHIALE (Pl. 214, 218, 219, 249, 251 à 254, 260, 262 à 265)
Veine axiale du bras, ce vaisseau (V. brachialis) n'a généralement pas un v o l u m e
en rapport avec l'importance de l'artère qu'il accompagne. Il résulte chez l ' H o m m e de
la confluence des veines radiales et ulnaires. Chez les Mammifères domestiques, il fait
suite à la veine médiane au niveau de l'embouchure de la veine radiale proximale (de la
veine interosseuse c o m m u n e ou de ses équivalents, selon les N.A.V.). La veine brachiale
est double chez l ' H o m m e et chez le Porc, ses divisions encadrant l'artère en échangeant
(1 ) Pour les N . A . V . , la limite entre les veines m é d i a n e et brachiale e s t marquée par l ' e m b o u c h u r e de la veine interosseuse c o m m u n e
(de l ' i n t e r o s s e u s e palmaire chez le Chat) et le s e g m e n t c o m p r i s entre ces derniers v a i s s e a u x et la veine t r a n s v e r s e d u c o u d e (radiale
proximale) est annexé à la veine brachiale. La valeur de c e t t e c o n v e n t i o n a été d i s c u t é e à propos des artères de l ' a v a n t - b r a s , à la
description desquelles il c o n v i e n t de se reporter.
540 -
M. grand _ M . supra-épineux
M. grand M. subscapulaire
A. et V. A. et V. suprascapulaires
A. et V. circonflexes
caudales de l'humérus et V. axillaires
A. et V. subscapulaires et V. thoraciques
externes
A. et V. radiales proximales
(transverses du coude)
A. et V. interosseuses communes
Veine céphalique
des anastomoses ; elle peut aussi être double sur une partie plus ou moins longue de
son trajet chez le Chien, le Lapin, le Boeuf, la Chèvre et les Equidés. Quand elle est sim-
ple, elle suit le bord dorso-caudal de l'artère brachiale. Elle en partage dans tous les cas
'es rapports, croisant très obliquement avec elle la face médiale de l'humérus jusqu'à
embouchure de la veine subscapulaire, au-delà de laquelle elle se continue par la veine
axillaire 111 . Dans ce parcours, elle reçoit, après la veine radiale proximale, les veines basi-
que, brachiale superficielle ou médiane du coude, selon l'espèce, puis les veines bicipi-
tale, collatérale ulnaire, profonde du bras et de façon inconstante, circonflexe crâniale
de l'humérus et thoraco-dorsale.
La veine bicipitale (V. bicipitalis), principale veine du muscle biceps, n ' a b o u t i t pas
toujours à la veine brachiale. Elle s ' o u v r e dans la précédente chez le Bœuf et dans la bra-
chiale superficielle chez le Chat. Elle est souvent double chez le Chien et le M o u t o n , tri-
ple ou quadruple chez le Lapin.
La veine brachiale superficielle (V. brachialis superficialis) n'existe que chez les Car-
nivores. Elle évoque la partie brachiale de la veine basilique de l ' H o m m e , bien qu'elle abou-
tisse dans la partie distale de la veine brachiale et non à son extrémité proximale. Elle
suit l'artère homonyme, s'anastomose à plein canal dans le pli du coude à la veine médiane
du coude et reçoit au niveau de cette j o n c t i o n les veines radiales superficielles, satellites
des artères de même nom sous la peau de l'avant-bras. Rappelons qu'elle reçoit chez
le Chat la veine bicipitale et que la veine médiane du coude rejoint directement la veine
brachiale chez les Equidés et le Lapin, l'extrémité proximale de la médiane chez les Rumi-
nants et le Porc.
La veine collatérale ulnaire (V. collateralis ulnaris) naît chez les Carnivores, l ' H o m m e
et le Lapin de racines anastomosées aux divisions de la veine ulnaire. Chez les Ongulés,
où elle est beaucoup plus longue, elle procède de racines carpiennes variables avec
"espèce (voir particularités spécifiques). Très grêle dans sa partie antébrachiale, elle
accompagne l'artère et se renforce d'affluents musculaires près du coude. Sa partie proxi-
male possède s o u v e n t , outre sa terminaison principale dans la veine brachiale, une divi-
sion supplémentaire qui va rejoindre un peu plus haut cette dernière ou la veine profonde
du bras. Elle est souvent double sur t o u t ou partie de son trajet.
La veine profonde du bras (V. profunda brachii) a un volume très variable selon
espèce. Elle draine principalement le triceps brachial et reçoit en outre, chez les Equi-
dés, le Bœuf et le M o u t o n , la veine collatérale radiale (V. collateralis radialis). S o u v e n t
double, elle est représentée par plusieurs veines chez le Lapin et quelquefois chez les
Carnivores.
(1) Les N . A . V . a d m e t t e n t que, c o m m e chez l ' H o m m e , la limite entre les veines brachiale et axillaire soit marquée par l ' e m b o u c h u r e
de la veine c i r c o n f l e x e ^crâniale de l ' h u m é r u s . Ce c h o i x est m a l h e u r e u x , dans la m e s u r e o ù c e t t e veine n ' e s t pas t o u j o u r s un a f f l u e n t
de l'axillaire. De f a ç o n normale o u occasionnelle, selon l ' e s p è c e , elle peut aboutir à la veine subscapulaire, qui f o u r n i t donc un repère
fixe et plus logique.
542 -
M. subscapulaire M. supra-épineux
V. cervicale superficielle
M. grand rond
(R. préscapulaire)
V. suprascapulaire
M. grand dorsal
Veine subscapulaire
V- circonflexe caudale
de l'humérus
axillaire
V. thoracique externe
Veine céphalique
Veine bicipitale
V. collatérale ulnaire
V. radiale proximale (transverse du coude)
M. biceps brachial
Muscle brachial
. médiane du coude
M. fléchisseur radial du carpe (coupé)
M. extenseur radial du carpe
Affluents musculaires
Veine céphalique
Veine interosseuse commune
Veine médiane
M. fléchisseur ulnaire du carpe
V. radiale (distale)
V. céphalique accessoire
Veine céphalique
V. métacarpienne palmaire II
normalement la veine subscapulaire chez le Bœuf, la Chèvre et les Equidés et fait quel-
quefois de même dans les autres espèces. Elle est parfois double, en particulier chez le
3œuf, le Porc et le Chien.
VEINE AXILLAIRE (Pl. 248, 249, 252 à 254, 260, 262, 264, 265)
C'est un vaisseau volumineux (V. axillaris) qui fait suite à la veine brachiale contre
a terminaison du muscle grand rond, s'incurve en direction dorso-crâniale pour passer
avec l'artère dorsalement à la terminaison du muscle pectoral ascendant puis se porte,
entre l'épaule et le t h o r a x , en direction qrâniale jusqu'à la première c ô t e , en regard de
aquelle elle se continue par la veine subclavière. Elle est double chez le Porc, où ses deux
divisions, une dorsale et l'autre ventrale, encadrent l'artère axillaire en échangeant des
anastomoses. Elle est parfois double sur une partie de son trajet chez les Carnivores.
Elle collecte, dans un ordre un peu variable d ' u n e espèce à l'autre, les veines subscapu-
aire, suprascapulaire (chez les Ongulés seulement), thoracique latérale, thoracique super-
ficielle et thoracique externe.
La veine subscapulaire (V. subscapularis) est quelquefois double près de son embou-
chure chez les Equidés, le Porc et les Carnivores. Elle reçoit dans ce segment terminal
j n e veine circonflexe de la scapula (V. circumflexa scapulae) et souvent un autre affluent
qui vient du muscle subscapulaire en passant entre celui-ci et la scapula ; cet a f f l u e n t ,
particulièrement développé chez le Porc et le Lapin, est anastomosé à la veine suprasca-
pulaire. Derrière l'articulation de l'épaule, la veine subscapulaire est brusquement ren-
forcée (sauf chez le Lapin, où les deux vaisseaux restent séparés) par l'apport de la veine
circonflexe caudale de l'humérus (V. circumflexa humeri caudalis). Cette dernière draine
surtout la région caudale du bras mais s ' a n a s t o m o s e aussi sous le muscle biceps bra-
chial avec la circonflexe crâniale de l'humérus. Souvent double chez le Bœuf, le M o u t o n ,
e Porc et le Chat, elle reçoit en outre chez les Carnivores, le Porc, la Chèvre et le Lapin
la veine collatérale radiale, satellite de l'artère, qui va à la veine profonde du bras dans
les autres espèces. Rappelons enfin qu'elle reçoit aussi chez les Carnivores et le Lapin
a forte veine axillo-brachiale, déjà décrite, et d'autre part la veine circonflexe crâniale
de l'humérus chez le Bœuf et quelquefois chez le M o u t o n , le Porc et le Chien.
Elle descend avec l'artère dans l'interstice des muscles supra-épineux et subscapu-
laire et échange avec la veine subscapulaire de multiples rameaux. Elle est aussi anasto-
mosée à l ' a f f l u e n t préscapulaire de la veine cervicale superficielle.
La veine thoracique latérale (V. thoracica lateralis) manque chez les Equidés et les
= j m i n a n t s , où la thoracique superficielle la supplée, mais elle est constante dans les autres
espèces domestiques et chez l ' H o m m e . Elle draine les plans superficiels d'une partie varia-
: e de la paroi abdominale ventrale (sauf chez l ' H o m m e , où elle est plus courte et cède
: e territoire aux veines thoraco-épigastriques) puis de la paroi thoracique, près du bord
atéro-dorsal du pectoral ascendant. Chez la Truie, la Chienne, la Chatte et la Lapine,
e le reçoit aussi des affluents qui viennent des mamelles thoraciques. Elle accompagne
ensuite l'artère entre les muscles pectoraux profonds et la paroi thoracique pour rejoin-
dre la veine axillaire au voisinage de la première côte.
La veine thoracique externe (V. thoracica externa) est généralement grêle. Le plus
souvent simple chez les Equidés et les Ruminants, elle est représentée dans les autres
espèces par plusieurs petites veines (qualifiées chez l ' H o m m e de veines pectorales). De
:es dernières, une passe entre la paroi thoracique et les muscles pectoraux profonds et
- n e autre entre ces derniers et les pectoraux superficiels. Elles constituent autant de raci-
~es de la veine lorsque celle-ci est unique. L ' e m b o u c h u r e se fait à la limite de la veine
subclavière, dans cette dernière chez l ' H o m m e et le Lapin.
VEINE SUBCLAVIÈRE (Pl. 247, 249, 251, 252, 262, 264, 265, 267 à 269, 272 à 279)
Ce tronc volumineux (V. subclavia) est beaucoup plus court chez les M a m m i f è r e s
domestiques que chez l ' H o m m e , Il est double chez le Porc, chacune de ses divisions fai-
sant suite à l'une des veines axillaires. Sauf chez ce dernier, où les deux veines enca-
drent l'artère, la veine subclavière est placée ventralement à l'artère h o m o n y m e . Faisant
suite à la veine axillaire au bord crânial de la première côte, elle s'incurve en direction
-lédiale pour rejoindre la veine jugulaire externe (et au-delà, chez l ' H o m m e , la jugulaire
nterne). De cette confluence naît chez l ' H o m m e , les Carnivores et le Porc une veine
orachio-céphalique, chez le Lapin une des deux veines caves crâniales et chez les Equi-
dés et les Ruminants, avec l'apport des veines homologues du côté opposé, directement
a veine cave crâniale.
D - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
La face dorsale du doigt est dépourvue de veine qui lui soit propre ; elle est drainée
car les affluents dorsaux des veines digitales palmaires. Il n ' y a pas non plus de veine
dorsale dans le métacarpe. La veine céphalique accessoire n'a pour racines que deux peti-
tes veines sous-cutanées qui drainent la face dorsale du boulet et du métacarpe, ainsi
que le réseau dorsal du carpe.
Il n ' y a que deux veines digitales propres, médiale et latérale, qui sont palmaires et
volumineuses. Chacune d'elles collecte le sang de veines profondes, satellites des rameaux
terminaux des artères digitales, et des veines qui proviennent des tissus porteurs de l'ongle.
Les premières sont ses véritables racines, secondairement supplantées par les secon-
des. Le système profond prend origine dans l'arcade semi-lunaire (improprement dite " t e r -
m i n a l e " ) , logée dans le sinus h o m o n y m e de la phalange distale avec l'arcade terminale
artérielle. Sur cet arc veineux plexiforme convergent de nombreux petits affluents qui
drainent à travers l'os, outre la phalange elle-même, une partie du réseau sous-ongulé
et en particulier la veine du bord solaire, décrite plus loin. Chaque e x t r é m i t é de l'arcade
se prolonge par une veine qui sort du foramen solaire et suit l'artère pour arriver à la face
profonde du cartilage unguéal. Cette veine échange de fortes anastomoses avec celles
du torus digital-et avec celles du réseau coronal, décrit plus loin, pour former le plexus
profond du cartilage, qui s'unit au réseau sous-ongulé au bord dorsal et à la partie
546 -
caudale du cartilage. Elle échange aussi avec celle de l'autre côté du doigt une anasto-
mose transversale qui passe à la face palmaire de la phalange intermédiaire' 11 .
Le réseau sous-ongulé, logé dans le derme du sabot, est particulièrement dense mais
arésente des caractères un peu différents sous chacune des trois parties de ce dernier.
Dans le derme du tissu velouté, ses mailles sont étroites, serrées et régulières. Dans la
sole, il est étroitement appliqué contre l'os et n'a que des communications extrêmement
-.énues avec les veines profondes. Sur le torus digital, ces relations sont beaucoup plus
arges avec le réseau interne de cet organe. Le sang du tissu velouté est collecté par deux
.oies principales : la première est une veine qui suit le bord solaire de la phalange avec
artère marginale de la sole, émet dorsalement les veinules ascendantes du réseau
codophylleux et se termine près de chacun des deux processus palmaires par plusieurs
civisions qui vont contribuer au plexus superficiel du cartilage unguéal ; l'autre, bien plus
régulière, suit le bord du torus digital au fond du sillon qui sépare ce dernier de la barre,
Dour aboutir à la partie terminale de la veine du torus. Bien différent est le réseau qui
couvre la face pariétale de la phalange et la surface du cartilage unguéal. Situé dans le
derme du podophylie et directement en rapport avec l'os et le cartilage, il comporte de
vès nombreuses veinules longitudinales, à peu près parallèles et anastomosées entre elles,
dont chacune occupe la base d'une lamelle'du podophylie, qu'elle draine. Il communique
c stalement avec la veine du bord solaire et à sa partie proximale avec le réseau coronal.
Dernière des trois parties du réseau sous-ongulé, ce dernier est logé dans le derme du
Pourrelet. A son niveau, les mailles du réseau deviennent irrégulièrement polygonales
et plus larges. De chaque côté, il couvre une grande partie du cartilage unguéal, dont
constitue le plexus superficiel. Au-delà du bord palmaire de ce cartilage, il se raccorde
au réseau qui couvre le torus digital.
L'ensemble de ce très riche complexe veineux est drainé de chaque côté, sous la
ceau épaisse de la couronne, au bord coronal du cartilage unguéal, par deux veines irré-
gulières, l'une dorsale et l'autre palmaire, qui convergent sur la veine digitale, dont elles
constituent des racines supplémentaires. La veine dorsale est la veine coronale, qui résume
es voies de retour du sang apporté par les artères coronale et dorsale de la phalange
->termédiaire. Elle commence par deux racines plexiformes, l'une profonde et l'autre super-
; cielle, séparées par la large expansion terminale du tendon du muscle extenseur dorsal
du doigt et anastomosées à celles de la face opposée du doigt. Elle longe le bord du carti-
age en se renforçant de gros affluents issus des plexus superficiel et profond de ce der-
- er. La veine palmaire est la veine du torus digital. Elle se constitue à la surface du bulbe
ce ce coussinet par des racines irrégulières qui drainent la partie palmaire du réseau coronal,
e réseau du tissu velouté et les parties profondes du torus, Une forte anastomose trans-
.ersale l'unit à celle de l'autre côté du doigt sous le pli du paturon, contre les bulbes
du torus digital.
Chaque veine digitale propre (palmaire III) passe ensuite, sous la peau, sur le côté
du doigt puis de l'articulation métacarpo-phalangienne, en regard des tendons fléchis-
seurs puis de l'os sésamoïde proximal. Elle est placée dorsalement à l'artère et encadrée
car les rameaux dorsal et intermédiaire du nerf digital propre. Elle reçoit au passage les
deux veines, dorsale et palmaire, qui concourent à former le cercle veineux de la pha-
ange proximale. Arrivée à l'extrémité distale du métacarpe, elle s'insinue entre la bran-
che correspondante du muscle interosseux III et le tendon du muscle fléchisseur profond
du doigt pour s'unir à son opposée et former avec elle l'arcade palmaire profonde dis-
tale. De cette arcade procèdent quatre veines très inégales, deux superficielles, digitales
communes II et III qui encadrent les tendons fléchisseurs, et deux profondes, métacar-
oiennes palmaires II et III, placées contre l'os métacarpien principal.
La veine digitale commune (palmaire) Il - ou médiale - est la plus volumineuse. Elle
•art du bord médial de l'arcade précitée, rejoint au bord médial des tendons fléchisseurs
artère homonyme, au bord dorsal de laquelle elle se place. Arrivée près du carpe,
Les veines qui a c c o m p a g n e n t les artères dorsale et palmaire de c h a q u e phalange f o r m e n t c o m m e elles un cercle irrégulier a u t o u r
r e cet os. L ' a n a s t o m o s e m e n t i o n n é e ici représente la partie palmaire d u cercle de la phalange m o y e n n e , d o n t la veine coronale est
a partie dorsale.
548 -
A. et V. collatérales A. et V. médianes
e e échange avec son homologue latérale une anastomose habituellement double qui cons-
r t u e l'arcade palmaire profonde (proximale), au-delà de laquelle elle se continue par la
.eine céphalique. La partie profonde de cette arcade est située entre l'os et l'origine du
~iuscle interosseux III et l'autre partie entre ce dernier et le tendon du muscle fléchisseur
crofond du doigt ; l'une des deux peut manquer. L'extrémité latérale de l'arcade est drainée
car la racine palmaire de la veine médiane.
La veine digitale commune (palmaire) III - ou latérale - est moins grosse que l'autre.
5 e s'élève comme elle au bord dorsal de l'artère homonyme, qui est grêle ; elle rejoint
extrémité latérale de l'arcade palmaire profonde, au-delà de laquelle elle se continue
car la racine palmaire de la veine médiane.
Les veines métacarpiennes palmaires II et III sont grêles, variables et diversement ana-
stomosées. Elles quittent la partie moyenne de l'arcade palmaire profonde distale (parfois
car un tronc unique), passent entre les branches du muscle interosseux III puis entre ce
cernier et l'os métacarpien principal pour rejoindre la partie profonde de l'arcade proximale.
B — Les veines superficielles du membre thoracique sont réduites à la veine cépha-
que, en partie doublée par sa veine accessoire. La veine céphalique fait directement suite
à a digitale commune II au-delà de l'arcade palmaire profonde. Elle passe au bord médio-
calmaire du carpe, maintenue par une épaisse lame de tissu fibreux à la surface du réti-
-aculum des fléchisseurs. Un peu au-dessus du carpe, elle envoie à la veine médiane
-ne anastomose qui représente la veine radiale distale. Elle croise ensuite très oblique-
ment le bord médial du radius. Accompagnée par le nerf cutané médial de l'avant-bras,
elle ne se place au côté médial du muscle extenseur radial du carpe qu'un peu au-dessous
du coude. Près de l'insertion distale du muscle brachial, elle émet la veine médiane du
coude puis, croisant obliquement le pli du coude, passe à la surface du lacertus fibrosus
du biceps brachial pour se continuer latéralement à ce muscle et atteindre le triangle delto-
cectoral. Elle accompagne dans celui-ci le rameau deltoi'dien de l'artère cervicale super-
* cielle, reçoit de petits affluents des muscles pectoraux et brachio-céphalique et rejoint
* ; nalement en bas du cou la veine jugulaire externe. Sa partie brachiale était autrefois
qualifiée de " v e i n e de l ' a r s " et ce terme est encore usité par les cavaliers.
La veine céphalique accessoire est relativement faible. Elle naît à la face dorsale du
~iétacarpe par deux grêles racines, rudiments de veines digitales communes dorsales deve-
nues méconnaissables, dont la médiale peut être anastomosée à la digitale commune
calmaire II. Elle reçoit au passage de t o u t aussi grêles affluents issus du réseau dorsal
du carpe puis monte sous la peau au bord dorsal puis médial du muscle extenseur radial
du carpe jusqu'au pli du coude. Elle rejoint la veine céphalique tout près de la veine médiane
: u coude, dans laquelle elle peut même parfois se jeter.
C — Les veines profondes du membre répètent la disposition des artères dans l'avant-
oras mais présentent quelques différences remarquables dans le bras et l'épaule. Dans
avant-bras, l'axe principal est formé par la veine médiane, divisée en deux ou trois bran-
ches anastomosées entre elles le long de l'artère. Elle commence derrière la partie dis-
tale du radius par la jonction de deux racines. De ces dernières, l'une, brève, provient
de la veine céphalique ; elle équivaut à la partie proximale d'une veine radiale distale,
dont le reste est intégré au segment carpien de la céphalique. L'autre racine vient de l'extré-
mité latérale de l'arcade palmaire profonde et passe médialement à l'os pisiforme avec
artère collatérale ulnaire, dans un dédoublement du rétinaculum des fléchisseurs. Elle
émet la veine collatérale ulnaire juste au-dessus de cet os. La disposition des veines inter-
osseuses et radiale proximale (ou transverse du coude) est similaire à celle des artères.
La veine brachiale longe l'artère en position médio-caudale. Elle est parfois doublée
d'une petite veine satellite qui passe au bord crânial de l'artère et la rejoint en haut du
bras. La veine collatérale ulnaire est souvent double dans sa moitié proximale et ses deux
550 -
V e i n e radiale (distale).
Veine
A f f l u e n t carpien dorsal
. interosseuse dorsale
Sa racine palmaire
V . collatérale ulnaire
f f l u e n t carpien dorsal
V . céphalique accessoire
Os
Veines médianes
A n a s t o m o s e superficielle
V . métacarpienne palmaire IV
V e i n e s médianes
V . digitale c o m m u n e dorsale IV
digitale c o m m u n e dorsale II
V . digitale c o m m u n e palmaire
p e r f o r a n t distal III
Veines des
Veine interdigitale
Veines des t o r u s
Veine
V . digitales propres palmaires III et IV axiales
-eçoit elle-même, un peu crânialement à l ' h y p o c o n d r e , une forte veine épigastrique crâ-
niale superficielle. A n c i e n n e m e n t nommée sous-cutanée abdominale (et par les cavaliers,
veine de l ' é p e r o n " ) , celle-ci provient du voisinage de la région inguinale, passe presque
-orizontalement à la surface du muscle cutané du tronc près de son bord ventral et rejoint
a thoracique superficielle près du muscle pectoral ascendant. Cette dernière continue
son trajet au bord dbrso-latéral de ce muscle, où l ' a c c o m p a g n e n t un grêle rameau arté-
- el et des divisions du nerf thoracique latéral. Elle passe entre le bras et la paroi thoraci-
que et se termine en c o m m u n avec la veine thoraco-dorsale voire, par exception, à côté
r elie dans la veine axillaire. La veine subscapulaire est fort volumineuse. La veine cir-
conflexe crâniale de l'humérus y aboutit le plus souvent alors que la thoraco-dorsale en
•este distincte. La veine circonflexe caudale de l'humérus rejoint aussi la subscapulaire
mais ne reçoit pas la collatérale radiale, qui va à la profonde du bras. La veine suprasca-
pulaire est souvent double, voire triple ; elle se termine parfois en c o m m u n avec la thora-
cique externe. Celle-ci, ultime affluent de la veine axillaire, est souvent double et sa racine
orincipale, née à la surface de la partie la plus caudale du muscle pectoral ascendant,
casse entre ce muscle et les pectoraux superficiels. Il n'y a pas de veine thoracique latérale.
La veine subclavière est très brève et n'a pas d ' a f f l u e n t . Dans l'ouverture crâniale
du t h o r a x , elle se place ventralement à l'artère et f o r m e directement la racine latérale
de la veine cave crâniale.
' I Pour c e t t e raison c o m m e pour la c o m m o d i t é des descriptions d ' A n a t o m i e t o p o g r a p h i q u e , il serait plus simple de considérer q u ' i l
- existe q u ' u n e seule veine digitale c o m m u n e dorsale, à laquelle la veine céphalique accessoire fait suite en regard de l ' a r t i c u l a t i o n
carpo-métacarpienne.
552 -
métacarpienne dorsale III, seule présente, elle est très grêle, quelquefois en partie dou-
ble chez le Bœuf, parfois absente. Elle naît de la digitale c o m m u n e dorsale III en haut
de l'espace interdigital et parcourt le sillon dorsal de l'os métacarpien principal, dans lequel
elle reçoit les rameaux perforants de son homologue palmaire. Elle aboutit à un réseau
dorsal du carpe peu développé.
Les veines digitales propres palmaires commencent dans chaque doigt par une arcade
" t e r m i n a l e " dans la phalange distale et drainent le torus digital et la partie adjacente du
réseau sous-ongulé par l ' e x t r é m i t é palmaire de la veine coronale. Elles reçoivent aussi
les affluents palmaires venant des cercles veineux des phalanges intermédiaires et proxi-
males. Les veines abaxiales sont les plus longues ; chacune passe sur le côté de la gaine
digitale, au-dessus de laquelle elle reçoit un rudiment de veine digitale propre venant de
l'ergot. Les veines axiales s'unissent en regard de la partie moyenne des phalanges proxi-
males. Il y a trois veines digitales c o m m u n e s palmaires (II, III et IV), qui accompagnent
les artères h o m o n y m e s . Les veines II et IV sont semblables. Chacune d'elles continue
la veine digitale propre palmaire abaxiale correspondante au-delà de l ' a b o u c h e m e n t de
la veine de l'ergot ; elle se place au bord dorsal de l'artère et aboutit à l'arcade palmaire
profonde distale, anastomose transverse qui l'unit à celle de l'autre doigt en passant entre
l'os métacarpien et les muscles interosseux et dont procèdent les veines métacarpien-
nes palmaires. La veine digitale c o m m u n e palmaire III, en général simple chez le M o u t o n ,
est double chez le Bœuf et souvent chez la Chèvre. Ses divisions encadrent l'artère
h o m o n y m e et, arrivées à la partie distale du métacarpe, échangent avec l'une des deux
autres (Il chez le Bœuf, Il ou IV chez les petits Ruminants) une anastomose qui équivaut
à un rudiment d'arcade palmaire superficielle, au-delà de laquelle elle se continue direc-
t e m e n t par les veines médianes. Les veines métacarpiennes palmaires sont aussi au nom-
bre de trois (II, III et IV). Les veines II et IV prolongent directement les digitales c o m m u n e s
palmaires de m ê m e rang au-dessus de l'arcade palmaire profonde distale, la II étant la
plus volumineuse. La veine III, unie aux deux autres par des anastomoses irrégulières,
est bien plus faible. Elle suit le sillon palmaire de l'os canon et possède seule des rameaux
perforants, un distal et un proximal, qui alimentent son homologue dorsale. Les trois vei-
nes métacarpiennes palmaires échangent à nouveau une anastomose transverse plus ou
moins plexiforme contre la partie proximale de l'os canon, f o r m a n t ainsi l'arcade palmaire
profonde (proximale). Celle-ci est drainée du côté médial par la veine céphalique, qui pro-
longe directement à ce niveau la métacarpienne palmaire II, et latéralement par la racine
palmaire (ou interosseuse) de la veine interosseuse dorsale.
enfin des muscles pectoraux et des anastomoses sont échangées avec la veine thoraci-
;ue externe et l ' a f f l u e n t préscapulaire de la veine cervicale superficielle.
C — Les veines profondes ont pour axe initial la ou plutôt les veines médianes, qui
":-nt suite à la veine digitale c o m m u n e palmaire III, elle même double. Il s'agit de deux
: u trois veines de petit calibre qui accompagnent, en s'anastomosant autour d'elle, l'artère
—édiane au côté médial des tendons des muscles fléchisseurs des doigts jusque dans
e canal carpien puis dans l'avant-bras, caudalement au bord médial du radius et enfin
côté médial du coude. Dans la partie proximale du métacarpe, elles échangent une
ç'êle anastomose superficielle avec la veine métacarpienne palmaire II ou l'origine de la
• sine céphalique. Vers le tiers proximal de l'avant-bras, elles sont rejointes par la veine
-adiale distale. Souvent double, celle-ci provient de la veine céphalique juste au-dessus
carpe et elle est renforcée, contre la face palmaire du radius, par une anastomose
enue de la collatérale ulnaire et de la racine interosseuse de la veine interosseuse dor-
sale. Un peu plus haut, les veines médianes reçoivent la veine interosseuse c o m m u n e ,
e e aussi double, qui continue la veine interosseuse dorsale au-delà de l'embouchure de
interosseuse palmaire, très grêle et parfois absente. La veine interosseuse dorsale est
"3rte, pourvue d'une racine issue de l'arcade palmaire profonde avec la veine collatérale
- naire et d ' u n e forte racine interosseuse qui draine le réseau dorsal du carpe et supplée
a partie distale ou la totalité de l'interosseuse palmaire. T o u t près de l'interosseuse com-
~ Jne aboutissent encore les veines profondes de l'avant-bras et, comme déjà dit, la veine
-lédiane du coude. Enfin, la veine radiale proximale (transverse du coude, N . A . V . ) , en
général double chez le Bœuf, voire triple chez le M o u t o n , mais simple chez la Chèvre,
- a r q u e , juste au-dessus de l'interligne articulaire du coude, le début de la veine brachiale.
I est habituellement elle qui reçoit la veine bicipitale. Elle échange d'autre part, entre
es muscles brachial et biceps brachial, une anastomose avec la veine médiane du coude.
La veine brachiale est souvent double sur une partie de son trajet. Son premier affluent
est la veine collatérale ulnaire, généralement double à partir du coude et parfois anasto-
—osée à la veine profonde du bras. Cette dernière est courte, formée par l'union de plu-
; eurs grosses racines, dont certaines s ' a n a s t o m o s e n t à la veine thoraco-dorsale. Elle
-eçoit la veine collatérale radiale, qui peut aboutir chez le Bœuf directement à la veine
: r a c h i a l e ou, chez le M o u t o n , à la circonflexe caudale de l'humérus.
La veine axillaire reçoit, en regard du tendon du muscle grand dorsal, la veine thoraco-
:orsale. Celle-ci, souvent double chez le Bœuf, aboutit quelquefois à la veine subscapu-
aire chez ce dernier et chez la Chèvre, alors que ce mode de terminaison semble cons-
tant chez le M o u t o n . La veine subscapulaire est particulièrement volumineuse. Ses
affluents répondent à la description générale. Le plus i m p o r t a n t est la veine circonflexe
caudale de l'humérus, à laquelle aboutit quelquefois chez le Bœuf la circonflexe crâniale
de l'humérus. Celle-ci se termine toujours dans la partie ultime de la subscapulaire chez
e M o u t o n et la Chèvre et habituellement chez le Bœuf. La veine suprascapulaire, relati-
. ement f o r t e , est double chez le Bœuf mais simple chez le M o u t o n et la Chèvre. La veine
t i o r a c i q u e superficielle manque s o u v e n t chez ces derniers animaux. Chez le Bœuf, elle
se f o r m e sur le flanc et l ' h y p o c o n d r e par des racines sous-cutanées. Elle perfore ensuite
e muscle cutané du tronc puis passe entre le muscle dentelé ventral du thorax et l'épaule
et aboutit à la veine axillaire en regard du deuxième espace intercostal. La veine thoraci-
:ue latérale fait défaut. Il y a deux veines thoraciques externes, une entre les muscles
cectoraux superficiels et le pectoral ascendant, l'autre entre ce dernier et la paroi thora-
c q u e . Elles aboutissent, en regard de la première côte, à la limite de la veine axillaire
et de la veine subclavière. Celle-ci, très brève, est disposée c o m m e chez les Equidés et
; orme une racine directe de la veine cave crâniale. La veine cervicale superficielle y aboutit
V. céphalique accessoire
V. interosseuse dorsale
Veine céphalique.
Veine médiane
V. collatérale ulnaire
V . métacarpiennes dorsales
Veines interdigitales
Os pisiforme
Veine céphalique
V. métacarpiennes palmaires
Veine médiane
Veines interdigitales
V. digitales propres
palmaires
FACE PALMAIRE
veines axiales des deux grands doigts (III et IV) sont un peu plus grosses que les abaxia-
es et les petits doigts (Il et V) n ' o n t que des veines axiales. Il en résulte que des trois
veines digitales c o m m u n e s dorsales, celle du milieu (III, f o r m é e par la confluence des
veines axiales de deux grands doigts), est plus forte que les deux autres (Il et IV). Cha-
cune de ces trois veines s'unit à son homologue palmaire par une veine interdigitale et
émet une veine métacarpienne dorsale un peu au-dessus du niveau de l'interligne
métacarpo-phalangien des grands doigts. Les digitales c o m m u n e s dorsales III et IV se
rejoignent vers le tiers proximal du métacarpe pour donner naissance à la racine latérale
de la veine céphalique accessoire, alors que la veine II se continue par sa racine médiale.
A u bord latéral de l'os métacarpien V court en outre une faible veine digitale abaxiale
dorsale V qui se continue au niveau du carpe par la racine dorsale de la veine collatérale
ulnaire après avoir reçu un faible affluent dorsal du carpe. Les veines métacarpiennes
dorsales n'aboutissent pas au réseau dorsal du carpe mais, par leurs rameaux perforants
proximaux, à l'arcade palmaire profonde. Quant au réseau dorsal du carpe, il est faible,
représenté par quelques anastomoses des racines de la veine céphalique accessoire avec
celles des veines interosseuse dorsale et collatérale ulnaire.
Les veines digitales propres palmaires,drainent surtout les torus digitaux et le derme
sous-ongulé adjacent. Dans les grands doigts, une veine coronale est ébauchée de cha-
que côté. Les veines digitales propres palmaires échangent entre elles et avec les veines
dorsales des anastomoses qui entourent la partie moyenne des phalanges intermédiaires
et proximales. Elles convergent ensuite entre doigts adjacents pour donner les veines
digitales c o m m u n e s palmaires. Ces dernières échangent aussitôt avec leurs homologues
dorsales les veines interdigitales, qui peuvent aussi naître sur les veines digitales propres
au côté abaxial des deux grands doigts, cette dernière disposition semblant faire aboutir
a digitale propre palmaire dans son homologue dorsale. A la partie distale du métacarpe,
es veines digitales communes palmaires se terminent dans l'arcade palmaire superficielle.
3 lacée à la face palmaire des t e n d o n s des muscles fléchisseurs des doigts, cette der-
rière se continue du côté médial par la veine céphalique et latéralement par la racine pal-
maire de la veine interosseuse palmaire. Sa partie moyenne émet une grêle veine médiane
et d'autre part une petite anastomose qui passe entre les tendons fléchisseurs des deux
grands doigts pour rejoindre le réseau des veines métacarpiennes palmaires. Ces derniè-
'es prennent naissance à la partie distale du métacarpe sur les veines digitales c o m m u -
nes palmaires. Celles des espaces II et IV sont très grêles alors que la III est forte et semble
continuer directement la digitale c o m m u n e palmaire III, qui devient grêle au-delà de son
émission. Toutes trois aboutissent à l'arcade palmaire profonde. Située contre la partie
oroximale des os métacarpiens III et IV, cette dernière est drainée médialement par la
• eine céphalique, près du point où celle-ci émet la veine radiale distale, et latéralement
car la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire. Les trois veines métacarpiennes
calmaires échangent en outre, au tiers distal des grands os métacarpiens, une anasto-
mose transversale, rudiment d'arcade palmaire profonde distale, à laquelle aboutit l'ana-
stomose précitée de l'arcade palmaire superficielle.
eine subscapulaire
iffluent suprascapulaire
Veine suprascapulaire
Veines subclavières
axillaires
Rameau anastomotique
Veine bicipitale
Rameau anastomotique
M. fléchisseur radial du carpe (coupé)
Veines médianes
Racine médiale de la v. céphalique accessoire
M. fléchisseurs des doigts
Veine
.V. digitale propre dorsale abaxiale III
commune dorsale II. Toutes deux reçoivent au passage un faible apport du réseau dorsal
du carpe et passent à la face dorsale de l'avant-bras. La racine médiale délègue, contre
3 partie distale du radius, l'anastomose précitée pour la veine céphalique puis rejoint la
-acine latérale vers le tiers distal de l'avant-bras ( 1 ) . Ainsi constituée, la veine céphalique
accessoire suit le bord dorsal du muscle extenseur radial du carpe presque parallèlement
à la veine céphalique, dans laquelle elle s ' o u v r e à mi-hauteur du bras.
C — Les veines profondes répètent à peu près la disposition des artères mais près
de chacune de ces dernières on t r o u v e deux ou plusieurs veines de calibre généralement
"aible et anastomosées en une sorte de réseau.
La veine médiane, grêle et plexiforme, prend naissance sur l'arcade palmaire super-
ficielle et accompagne j u s q u ' a u coude l'artère h o m o n y m e . Elle est renforcée à la partie
oroximale de l'avant-bras par l'apport de la veine radiale distale, elle-même double ou
triple, née au niveau du carpe sur la céphalique puis presque au même point, par la veine
médiane du coude. Quelques millimètres plus haut arrive la veine interosseuse c o m m u n e ,
qui collecte une faible interosseuse dorsale et une interosseuse palmaire bien plus forte
et double ou triple. Cette dernière possède une racine palmaire qui vient de l'extrémité
atérale de l'arcade palmaire superficielle eî une racine interosseuse anastomosée à l'inter-
osseuse dorsale et au réseau dorsal du carpe. La racine palmaire donne en outre origine
à la veine collatérale ulnaire à la face latérale du carpe et s ' a n a s t o m o s e aussi derrière
e radius à la veine céphalique. La veine médiane reçoit encore des rameaux musculaires
-eprésentant la veine profonde de l'avant-bras et s ' u n i t enfin médialement au coude à
a veine radiale proximale (ou transverse du coude). Souvent double, cette dernière est
anastomosée aux veines céphalique, récurrente interosseuse et profonde du bras.
La veine brachiale est toujours double, ses deux divisions encadrant l'artère brachiale.
Elle reçoit vers le milieu du bras les deux veines qui constituent la collatérale ulnaire. Celle-ci
prend naissance à la partie latéro-palmaire du carpe par deux faibles divisions émises par
a racine palmaire de la veine interosseuse palmaire de part et d'autre de l'os pisiforme.
Elle reçoit au passage la veine digitale abaxiale dorsale V puis s'élève dans l'avant-bras
avec l'artère h o m o n y m e . C'est seulement dans la région olécranienne qu'elle prend quel
que importance par l'apport de multiples affluents issus des muscles caudaux de l'avant-
bras et du bras. La veine bicipitale, en général simple, draine la moitié distale du muscle
biceps brachial. La veine profonde du bras est formée de plusieurs racines anastomo-
sées mais généralement séparées jusqu'à leur embouchure.
On trouve encore deux veines axillaires, qui encadrent l'artère homonyme. Elles échan-
gent dans l'espace axillaire de multiples anastomoses avec les veines de l'épaule et du
bras, ainsi q u ' a v e c la veine céphalique. La veine thoraco-dorsale est souvent double et
anastomosée à la subscapulaire. A cette dernière aboutit parfois la veine circonflexe crâ-
niale de l'humérus, habituellement double et affluent direct des veines axillaires. La veine
subscapulaire est volumineuse et plexiforme. Son principal affluent est la veine circon-
flexe caudale de l'humérus, dont les principaux tributaires sont la veine collatérale radiale,
a veine circonflexe de la scapula et un affluent suprascapulaire, qui s ' a n a s t o m o s e à la
veine suprascapulaire et passe entre la scapula et le muscle subscapulaire. Rappelons
que la veine suprascapulaire aboutit à la jugulaire externe. La veine thoracique latérale
est quelquefois double. Elle reçoit des affluents sous-cutanés avant de s'engager entre
a paroi thoracique et le muscle pectoral ascendant. Elle aboutit aux veines axillaires près
de la première côte. La veine thoracique superficielle fait défaut. La veine thoracique
externe est représentée par deux ou trois affluents issus des muscles pectoraux.
Il y a enfin deux veines subclavières, très courtes et dépourvues d'affluents, qui abou-
" ssent côte à côte mais séparément dans la veine brachio-céphalique.
V . céphalique accessoire
V . interosseuse dorsale
V . digitale c o m m u n e dorsale I
Veine ulnaire
Veine médiane.
V . interosseuse p a l m a i r e _ céphalique
V . digitales c o m m u n e s dorsales
Veines interdigitales
V . métacarpiennes palmaires
A r c a d e palmaire superficielle
V . digitales c o m m u n e s palmaires
Veines interdigitales
FACE PALMAIRE
CHIEN (Pl. 219, 250 à 252, 261, 262, 267, 268, 277)
A — Les veines de la main sont d ' i m p o r t a n c e à peu près égale sur la face dorsale
et sur la face palmaire. Les veines digitales propres dorsales c o m m e n c e n t sur les côtés
des phalanges distales par des racines qui drainent le chorion des griffes et, avec leurs
- o m o l o g u e s ventrales, les coussinets digitaux. Celle du côté abaxial est la plus grêle dans
e doigt V et manque au pouce. Les autres, en s'unissant entre doigts adjacents près
des articulations métacarpo-phalangiennes, donnent naissance à quatre veines digitales
communes dorsales. De ces dernières, celles qui correspondent aux espaces interdigi-
taux III et IV s'unissent à mi-hauteur du métacarpe et leur tronc c o m m u n est rejoint un
peu plus haut par celle de l'espace II pour donner la veine céphalique accessoire. Celle-ci
r eçoit à la partie proximale du métacarpe une faible veine digitale abaxiale dorsale V ,
elle même anastomosée à la racine dorsale de la veine ulnaire. Un petit affluent lui vient
aussi du réseau dorsal du carpe. A son bord opposé arrive, à la partie distale de l'avant-
oras, la veine digitale c o m m u n e dorsale I. Cette dernière échange habituellement une ana-
stomose avec sa voisine II, ébauchant ainsi une arcade dorsale superficielle. Près de leur
origine, à la partie distale du métacarpe, les veines digitales c o m m u n e s dorsales délè-
guent les veines métacarpiennes dorsales? très grêles, qui aboutissent au réseau dorsal
du carpe. Ce dernier est drainé latéralement par les veines interosseuse dorsale et ulnaire
et du côté médial par le grêle affluent carpien dorsal de la veine radiale distale.
( 1 ) C o m m e leurs n o m s . l ' i n d i q u e n t , les veines brachiale superficielle et radiales superficielles devraient être d é c r i t e s avec les autres
veines superficielles du m e m b r e thoracique. Seules, leur relative faiblesse et la présence d'artères satellites les f o n t considérer c o m m e
de simples a f f l u e n t s de la veine brachiale.
560 -
Muscle deltoïde-
M. brachio-céphalique
M. sterno-céphalique
V. jugulaire externe
V. omo-brachiale
V. cervicale superficielle
V.
M. triceps brachial
M. pectoral descendant
V. collatérale ulnaire
Veine brachiale
V. axillo-brachiale
M. biceps brachial
V. brachiale superficielle
V. médiane du coude
M. rond pronateur
V. interosseuse commune
Veine médiane
M. fléchisseur
superficiel des
V. céphalique accessoire
VUE CRANIALE
suis croise le bord médial du radius pour atteindre la face dorsale de l'avant-bras. Elle
suit le rel.ef du muscle extenseur radial du carpe pour arriver à la partie latérale du pli
au coude. Dans ce trajet, elle est encadrée par les deux branches de l'artère antébra-
chiale superficielle crâniale et celles du rameau superficiel du nerf radial. Elle peut être
-epérée facilement par compression au niveau du coude et son calibre en fait un site favo-
-able aux ponctions veineuses. Elle passe ensuite au bord latéral du muscle biceps bra-
chial, où elle émet la veine médiane du coude à la partie distale du bras. Arrivée vers
a mi-hauteur de ce dernier, elle semble se bifurquer en raison de l'émission d'une forte
.eine axillo-brachiale. Formant la branche crâniale de cette bifurcation, elle s'insinue, sous
a tubérosité deltoi'dienne, entre les muscles biceps brachial et cléïdo-brachial, croise très
obliquement la face profonde de ce dernier et aboutit enfin à la veine jugulaire externe,
tout près de la veine cervicale superficielle. Sur son trajet, elle reçoit ou émet les veines
suivantes : 1 ) la veine céphalique accessoire, qui naît de la confluence des veines digita-
es c o m m u n e s dorsales II à IV (voir plus haut), monte au dos du carpe puis de la partie
r stale de l'avant-bras, où elle reçoit la digitale c o m m u n e dorsale I et de petits affluents
cutanés avant de rejoindre la céphalique vers le quart distal de cette région ; 2) de multi-
r es veines des tissus sous-cutanés et des fascias de l'avant-bras ; 3) au-dessus du pli
du coude, la veine médiane du coude, qui forme avec la veine brachiale superficielle, décrite
olus loin, une sorte d'arcade devant la partie distale du muscle biceps brachial, arcade
qui se raccorde à angle aigu à la veine céphalique et par son autre extrémité à la veine
arachiale ; 4) la veine axillo-brachiale, forte anastomose formant la branche dorso-caudale
de la bifurcation mentionnée plus haut. Cette branche passe entre les muscles deltoïde
et triceps brachial puis entre ce dernier et l'humérus pour rejoindre la veine circonflexe
caudale de l'humérus, affluent de la subscapulaire, ou directement la veine axillaire. A u
oord caudal du muscle deltoïde, elle émet la veine omo-brachiale, qui croise en surface
a partie distale de ce muscle puis le muscle brachio-céphalique pour rejoindre la veine
ugulaire externe un peu crânialement à la veine céphalique. La veine omo-brachiale peut
aussi naître directement sur la céphalique, avec laquelle elle échange en outre souvent
une anastomose derrière le muscle deltoïde. 5) La veine céphalique reçoit enfin, sous
e muscle brachio-céphalique, des affluents venus de ce dernier et des muscles deltoïde
et pectoral descendant.
C — Les veines profondes sont relativement faibles dans l'avant-bras, la veine cépha-
que assurant l'essentiel du drainage de la main. Elles deviennent volumineuses dans
e bras et l'épaule.
La veine médiane, double sur t o u t ou partie de son trajet, prend origine sur l'arcade
palmaire superficielle proximale ou sur l'un de ses constituants. En compagnie de l'artère,
elle traverse le canal carpien, parcourt l'avant-bras derrière le bord médial du radius, passe
entre cet os et le muscle rond pronateur et se continue par la veine brachiale au-delà
de sa j o n c t i o n avec la veine radiale proximale. Au-dessus du carpe, elle est anastomosée
derrière le radius à l'une des racines de la veine interosseuse palmaire. La veine radiale
distale prend naissance sur la céphalique au niveau du carpe et se renforce au-dessus
de ce dernier par une anastomose qui provient de la veine interosseuse palmaire. Elle
rejoint la veine médiane vers le tiers proximal du radius. La veine profonde de l'avant-
bras est le plus souvent représentée par plusieurs affluents musculaires distincts. La veine
interosseuse commune est relativement forte. L'interosseuse dorsale commence au réseau
dorsal du carpe ; elle reçoit avant de traverser la partie proximale de l'espace interos-
seux une veine récurrente interosseuse qui descend latéralement à l'olécrane. La veine
interosseuse palmaire se f o r m e par deux racines, une interosseuse ou dorsale, faible, qui
vient du réseau dorsal du carpe, et une palmaire, qui draine l ' e x t r é m i t é latérale des arca-
des palmaires et délègue au niveau du carpe la racine principale de la veine ulnaire. Par-
fois double, elle accompagne l'artère homonyme dans l'espace interosseux, sous le muscle
carré pronateur. La veine interosseuse c o m m u n e reçoit en outre la veine ulnaire, qui com-
mence c o m m e on vient de le voir sur la racine palmaire de la veine interosseuse palmaire,
accompagne l'artère ulnaire et se renforce à la partie proximale de l'avant-bras par l'apport
de la veine récurrente ulnaire, elle-même anastomosée dans la région olécrânienne à la
collatérale ulnaire. La veine radiale proximale (ou transverse du coude) est largement ana-
stomosée aux veines collatérale radiale, collatérale ulnaire et interosseuses.
562 -
.Veine céphalique
Veine céphalique
Réseau dorsal du carpe
Veine céphalique accessoire
Veine ulnaire
V . interosseuse palmaire.
Rac. inteross. de la v. inteross. palm
V. métacarpiennes dorsales
Arcade dorsale superficielle
V. digitales communes dorsales
Rameaux perforants distaux
Racine dorsale de la v.
Racine palmaire de la v.
interdigitales
Rac. palmaire de la v. inteross.
Arcade palmaire superficielle proximale
Veines digitales propres dorsales
V. métacarpiennes palmaires
Veines interdigitales.
La veine axillaire suit le bord ventral de l'artère, mais il peut arriver qu'elle soit dédou-
clée sur une partie de son trajet, les deux divisions encadrant l'artère. La veine thoraco-
dorsale se t e r m i n e , en regard du t e n d o n du muscle grand dorsal, t o u t près de la veine
subscapulaire, à laquelle elle est s o u v e n t a n a s t o m o s é e et dans laquelle elle peut se ter-
miner. La veine subscapulaire est parfois double. Elle est anastomosée à la suprascapu-
aire (qui va chez les Carnivores à la cervicale superficielle) par la veine circonflexe de
la scapula et médialement par une ou plusieurs veines plus petites qui passent entre la
scapula et le muscle subscapulaire. Elle est renforcée près de sa terminaison par la veine
circonflexe caudale de l'humérus, qui draine elle-même la veine collatérale radiale et par-
fois la thoraco-dorsale. T o u t près de la veine subscapulaire et souvent par son intermé-
diaire, la veine axillaire reçoit la veine axillo-brachiale, déjà décrite, qui lui vient de la
céphalique. La veine thoracique latérale naît de racines sous-cutanées dans la partie ven-
trale de l'hypocondre et les parties adjacentes de l ' a b d o m e n ; elle suit le bord dorsal du
muscle pectoral ascendant (qui f o u r n i t ses principaux affluents), reçoit chez la femelle
es veines des deux mamelles crâniales puis s'engage entre le muscle précité et la paroi
:noracique. Elle aboutit à la veine axillaire en regard de la deuxième côte après avoir reçu
ce petits affluents du muscle grand dorsal. Il n ' y a pas de veine thoracique superficielle.
_es veines thoraciques externes sont au nombre de trois ou quatre et se j e t t e n t dans
a veine axillaire près de la première côte.
Les veines digitales propres palmaires donnent origine à des veines digitales c o m -
munes palmaires t o u t aussi irrégulières que chez le Chien, en particulier entre le pouce
et le doigt II. Ces veines envoient à leurs homologues dorsales les veines interdigitales
564 -
V. scapulaire dorsale
Affluent préscapulaire
Veine subscapulaire
V. suprascapulaire
Veine cave crâniale gauche
Affluent ascendant
V. cervicale superficielle
Veine jugulaire interne
Veine omobrachiale
Vestige de v. céphalique
\ V e i n e subclavière
Veine thoracique externe
Veine axillaire
et aboutissent, ainsi que la digitale abaxiale palmaire V , à une arcade palmaire superfi-
cielle (distale) comparable à celle du Chien mais généralement doublée d'une arcade proxi-
male plus haut située et plus superficielle que chez ce dernier. Les veines métacarpien-
nes palmaires prennent origine sur les digitales c o m m u n e s palmaires ou à défaut sur les
digitales propres ; elles ne sont pas anastomosées entre elles et celle de l'espace I man-
que souvent. Elles envoient les rameaux perforants à leurs homologues dorsales et abou-
tissent à l'arcade palmaire profonde. Celle-ci est drainée latéralement par la racine pal-
maire de la veine interosseuse palmaire et du côté médial par la veine perforante proxi-
male II, qui rejoint, par l'extrémité correspondante de la métacarpienne dorsale II, le réseau
dorsal du carpe, à travers lequel elle alimente la veine radiale distale. Dans leur ensem-
ble, ces dispositions répètent donc à peu près celles des artères.
Les veines superficielles présentent par rapport à celles du Chien les particularités
suivantes : la veine céphalique se termine dans la cervicale superficielle et seulement
oar exception dans la jugulaire externe. La veine axillo-brachiale ressemble à celle du Chien
mais la veine omo-brachiale fait défaut. La veine céphalique accessoire, relativement
courte, rejoint la céphalique à la partie distale de l'avant-bras après avoir échangé une
anastomose avec la veine radiale distale.
A f f l u e n t préscapulaire.
Affluent
V . cervicale superficielle
après avoir émis la veine omo-brachiale. Celle-ci croise très obliquement la surface du
muscle deltoïde puis du brachio-céphalique pour rejoindre la veine jugulaire externe vers
e tiers caudal du cou, au bord ventral de ce dernier muscle. Quant à la veine axillo-
arachiale, elle passe au bord caudal du muscle deltoïde puis, sous le paracromion, entre
e chef long du muscle triceps brachial et l ' h u m é r u s pour se continuer par la veine cir-
conflexe caudale de l'humérus et atteindre ainsi presque directement la veine axillaire.
La branche crâniale de la bifurcation précitée est le segment terminal de la veine céphali-
que, faible et très variable à partir de ce point. Il passe au bord crânial du muscle deltoïde
suis croise obliquement la face profonde du brachio-céphalique, passe à la surface du
gament cléïdo-sternal et aboutit à la partie terminale de la veine jugulaire externe. Il est
souvent atrophié, réduit à un petit affluent de la veine axillo-brachiale, affluent dont les
-acines, issues des muscles brachio-céphalique et pectoraux, s ' a n a s t o m o s e n t au sein
3e ces derniers à celles d ' u n e petite veine qui draine le triangle delto-pectoral et aboutit
à la terminaison de la veine jugulaire externe, à la place de la veine céphalique.
Les veines profondes sont relativement plus volumineuses que dans les espèces pré-
cédentes. La veine médiane est simple ou partiellement double. Elle reçoit au-dessus du
carpe une faible veine radiale distale anastpmosée à la veine céphalique. La veine radiale
moyenne est absente ou rudimentaire, suppléée par la veine céphalique accessoire. Les
.eines interosseuses sont volumineuses, surtout la veine palmaire, qui possède une racine
calmaire venant de l ' e x t r é m i t é latérale des arcades palmaires et une racine interosseuse
c lus faible. La veine ulnaire naît sur la racine palmaire de la précédente et sa partie proxi-
male s'anastomose d ' a u t r e part avec la veine collatérale ulnaire distale, elle m ê m e unie
a la veine collatérale ulnaire proprement dite. La veine radiale proximale (transverse du
coude) répète la disposition de l'artère h o m o n y m e .
La veine brachiale est parfois double à sa partie distale. Ses affluents sont nombreux
mais pour la plupart de calibre assez faible. La veine collatérale ulnaire est simple, un
ceu flexueuse. Les veines bicipitales sont au nombre de trois ou quatre, échelonnées sur
a moitié distale du bras et anastomosées entre elles. On t r o u v e de même une série de
.eines profondes du bras peu volumineuses et échelonnées de la partie moyenne du bras
j s q u ' a u voisinage immédiat de la veine circonflexe caudale de l'humérus. Par contre,
a veine circonflexe crâniale de l ' h u m é r u s est habituellement simple et forte.
La veine axillaire est simple, très grosse. A sa limite distale arrive la veine circon-
flexe caudale de l'humérus, qui a reçu la veine collatérale radiale et s u r t o u t , t o u t près
3e son embouchure, la forte veine axillo-brachiale. Un peu plus haut arrive la veine thoraco-
dorsale, d o n t le territoire est très étendu. Elle c o m m e n c e en e f f e t , sous le muscle cutané
du t r o n c , près de l'aile de l'os ilium et suit avec l'artère de même nom la face médiale
du muscle grand dorsal, près de son bord ventral. Elle reçoit des affluents ventraux fai-
lles et irréguliers et s u r t o u t des affluents dorsaux assez régulièrement espacés, à peu
orès parallèles et de longueur croissante. Le plus crânial de ceux-ci naît près de l'angle
dorsal de la scapula par deux racines dont une s ' u n i t à celle de l ' a f f l u e n t voisin et l'autre
à la racine caudale de la veine scapulaire dorsale ; il passe entre les muscles grand dorsal
et grand rond puis traverse ce dernier vers son tiers ventral pour gagner sa face médiale,
où il reçoit un a f f l u e n t subscapulaire. Près de sa terminaison, la veine thoraco-dorsale
est rejointe par la veine subscapulaire, faible et qui peut aussi se terminer isolément dans
axillaire. La veine thoracique latérale, longue et volumineuse, naît sous le muscle cutané
eu tronc près de la région inguinale. Elle passe à la partie ventrale du flanc, rejoint et
suit avec l'artère homonyme le bord dorso-latéral du muscle pectoral ascendant puis passe
entre ce muscle et la paroi thoracique pour aboutir à la veine axillaire près de la première
côte. Chez la femelle, elle reçoit, outre ses affluents musculaires, les veines latérales des
mamelles, satellites des rameaux de l'artère thoracique latérale.
La veine subclavière est un peu plus longue que dans les espèces précédentes. Elle
-eçoit au bord crânial de la première côte deux ou trois grêles veines thoraciques exter-
nes, qui peuvent converger sur un bref tronc c o m m u n . De son union à la veine jugulaire
externe naît la veine cave crâniale du côté correspondant.
568 -
Muscle
Muscle grand
Veine céphalique
.Veine basilique.
.Veine
V. médiane du coude
Veine basilique
V. médiane de
Veine céphalique
intercapitales
Veines digitales
palmaires
Les veines de la main sont, contrairement aux artères, plus développées à la face dorsale qu'à
a face palmaire. Les veines digitales (propres) dorsales échangent sur le dos de chaque doigt de
multiples anastomoses formant plexus. Les veines qui leur font suite au dos du métacarpe sont qua-
ifiées de métacarpiennes dorsales mais équivalent en fait à des veines digitales communes dorsa-
ss car elles ont une situation superficielle, entre les tendons des muscles extenseurs des doigts
ouis à leur surface, où elles forment avec leurs anastomoses le réseau dorsal de la main. Les trois
orincipales sont en regard des espaces intermétacarpiens II, III et IV. Leur réseau alimente du côté
- naire la veine basilique et au dos de la région radiale, la racine principale de la veine céphalique.
En situation intermédiaire, sur le dos du poignet, une ou plusieurs petites racines donnent naissance
à la veine céphalique accessoire.
Les veines digitales (propres) palmaires, plus faibles que les dorsales, ont aussi une disposition
: exiforme. Elles s'unissent à ces dernières par des anastomoses qui passent sur le côté des pha-
anges et à la racine des doigts, par les veines intercapitales analogues aux veines interdigitales des
3nimaux. Elles donnent naissance, près des articulations métacarpo-phalangiennes, aux veines digi-
tales communes palmaires et aux veines métacarpiennes palmaires. Les premières sont irréguliè-
•9s ; elles forment sous la peau de la paume un réseau qui ébauche une arcade palmaire superficielle
et dont procède surtout la veine médiane de l'avant-bras. Les secondes aboutissent à une arcade
oalmaire profonde plexiforme, satellite de l'arc artériel homonyme et d'où naissent les principales
. eines profondes de l'avant-bras.
Les veines superficielles du membre thoracique sont nettement plus volumineuses que les vei-
-es profondes. Elles sont aussi plus nombreuses et plus complexes que chez les Mammifères domes-
: ques et elles présentent d'importantes variations individuelles, La veine céphalique s'élève du réseau
corsai de la main et contourne le bord radial de l'avant-bras pour passer à la face opposée. Elle reçoit
au passage de ce bord la veine digitale commune dorsale I, parfois qualifiée de "veine céphalique
du p o u c e " . Elle continue son trajet sous-cutané jusqu'à la partie latérale du pli du coude. Avant
- atteindre ce pli, elle délègue à la veine basilique la veine médiane du coude, qui croise sous la
ceau le lacertus fibrosus du biceps et présente parfois un volume tel que le calibre de la veine cépha-
que se trouve fortement réduit dans le bras111. A ce même niveau, elle envoie aussi une forte ana-
stomose aux veines profondes de l'avant-bras. Elle continue ensuite son trajet en regard du bord
atéral du biceps brachial puis entre les muscles deltoïde et grand pectoral, où elle devient satellite
du rameau deltoïdien de l'artère thoraco-acromiale. Elle passe enfin sous la clavicule pour se termi-
ner dans la veine axillaire. Elle délègue parfois une faible branche qui passe superficiellement à la
clavicule pour rejoindre la veine jugulaire externe comme le fait la veine céphalique des animaux,
-a veine céphalique accessoire, faible et souvent plexiforme, provient du réseau dorsal de la main
et monte au dos de l'avant-bras pour rejoindre la céphalique au voisinage du pli du coude, un peu
au-dessus de l'émission de la médiane du coude. La veine basilique naît sur l'extrémité ulnaire du
'éseau dorsal de la main, contourne le bord correspondant de l'avant-bras en se renforçant d'affluents
oalmaires et monte jusqu'au côté médial du pli du coude parallèlement au muscle fléchisseur ulnaire
du carpe. Elle reçoit la veine médiane du coude, s'élève dans le sillon bicipital médial et, à mi-hauteur
du bras, perfore le fascia brachial pour accompagner les veines brachiales, qui s'unissent enfin à
elle contre le muscle grand rond pour produire la veine axillaire. La veine médiane de l'avant-bras
•rovient du réseau palmaire superficiel et monte à la face correspondante de l'avant-bras. Elle est
très variable, parfois double ou plexiforme. Elle se termine dans la veine médiane du coude ou dans
a veine basilique, voire, par division, dans les deux.
Les veines profondes procèdent surtout de l'arcade palmaire profonde, accessoirement du réseau
dorsal. Elles sont plexiformes et satellites des artères. On trouve ainsi dans l'avant-bras : des vei-
nes radiales dont les principales viennent du réseau dorsal ; des veines ulnaires, plus importantes,
surtout issues de l'arcade palmaire profonde ; accessoirement, de faibles veines interosseuses, tri-
butaires de ces dernières. Les veines radiales et ulnaires s'unissent près du coude pour donner deux
veines brachiales qui encadrent l'artère homonyme et rejoignent en haut du bras la veine basilique
i l ) C ' e s t c e t t e f r é q u e n t e d i f f é r e n c e de calibre qui f a i t parfois, a u t a n t que la t o p o g r a p h i e , établir une d i s t i n c t i o n entre veine céphali-
que de l ' a v a n t - b r a s et veine c é p h a l i q u e d u bras.
570 -
V . subclavières ^ V . intercost.
supr. gauche
v . subclavière V . brachio-céphalique /
V . azygos gauche
V . oblique de l'atrium gauche.
V . moyenne , l(i y . moyenne du cœur —
du cœur V
.Grande V . du cœur
Grande veine du cœur.
Sinus coronaire Sinus
Sinus coronaire coronaire
PORC HOMME
cervic. s u p e r f . ^ f c
Igp^ V. céphalique V. cervicale superf.
j f j p f ® V- jugulaire interne
[jl V . jugulaire externe Veine céphalique
V . thyroïd. caudale Tronc bijugulaire.
^ ^ É L Veine subclavière _ V . subclavière.
.V. brachio-céphalique
[ Veine
V. vertébralé
costo-cervicale V . thoracique interne
V . costo-cervicale — V . costo-cervicales
V . azygos gauche.
oour former, comme déjà dit, la veine axillaire. Cette dernière, placée à la face médiale de l'artère
axillaire se renforce rapidement d'affluents satellites des diverses branches de cette dernière : vei-
_ es circonflexes antérieure et postérieure de l'humérus, subscapulaire, thoracique latérale (beau-
coup plus courte que chez les Mammifères domestiques) et thoraco-acromiale, cette dernière souvent
en commun avec la veine céphalique.
La veine subclavière fait suite à l'axillaire contre la première côte, dont elle longe le bord crânial
oour passer ventralement au muscle scalène antérieur. Elle rejoint la veine jugulaire interne au bord
—édial de ce muscle pour former la veine brachio-céphalique. Couverte par la clavicule et le muscle
subclavier, elle est placée devant l'artère homonyme, dont la séparent le muscle scalène antérieur
et le nerf phrénique. Elle a pour affluents la veine scapulaire dorsale et les veines pectorales ; ces
cernières drainent les muscles homonymes et équivalent à la veine thoracique externe des Mammi-
fères domestiques. Rappelons qu'en outre, la veine jugulaire externe et parfois la jugulaire anté-
- eure aboutissent à son bord crânial, tout près de sa terminaison.
Les veines caves crâniales (Vv. cavae* craniales) collectent, outre le sang des raci-
~es qui viennent d'être décrites (veines jugulaires et subclavières), celui d ' a f f l u e n t s qui
étendent leur domaine à la totalité des parois du thorax et à une grande partie de celles
ce l'abdomen. Leur territoire est donc plus large que celui irrigué par le tronc brachio-
céphalique ou les artères équivalentes.
De nombreux Mammifères possèdent deux veines caves crâniales, une droite et une
gauche, dont les racines sont semblables mais dont les affluents ont une disposition asy-
métrique, la veine droite ayant en général, un domaine un peu plus étendu. Presque symé-
viques dans leur trajet médiastinal crânial, ces deux veines ont par contre une disposition
: en différente dans leur partie juxtacardiaque. En effet, la rotation du cœur de l'embryon
a pour conséquence un allongement de la veine gauche, qui doit en contourner la base,
.entralement aux veines pulmonaires, pour atteindre l'atrium droit, alors que la veine droite
est plus brève et aboutit directement à ce dernier.
ORIGINE
Le mode de confluence des veines jugulaires et subclavières varie avec le degré de
concentration transversale de l'ouverture crâniale du t h o r a x . Chez l ' H o m m e , où cette
ouverture présente la plus grande largeur relative, chaque veine subclavière rejoint la veine
ugulaire externe juste avant d'atteindre le bord du muscle scalène ventral, contre lequel
elle s'unit à la veine jugulaire interne pour donner naissance à une veine brachio-céphalique.
Cette dernière équivaut à la partie initiale d'une des deux veines caves crâniales des espè-
ces où celles-ci coexistent. Celle du côté gauche, plus longue, c o m p o r t e en outre un
segment dérivé de l'anastomose précardinale. La j o n c t i o n des deux veines brachio-
céphaliques donne origine à la veine cave crâniale telle qu'elle est décrite ici. Chez les
Carnivores, il existe de même deux veines brachio-céphaliques mais elles sont en pro-
portion plus courtes et résultent chacune de l'union d'une veine subclavière à la veine
jugulaire externe correspondante ; la veine jugulaire interne, toujours plus médiale, rejoint
la face médiale de cette dernière. Il en est presque de même chez le Porc, mais les veines
brachio-céphaliques sont plus courtes encore et reçoivent chacune deux veines subclavières.
572 -
Auricule droite
Atrium droit
Tronc pulmonaire
Auricule gauche
Sillon coronaire
Ventricule gauche
Ventricule droit
N. phrénique droit
Chez les Equidés et les Ruminants (sauf quelquefois chez la Chèvre), il n ' y a plus trace
ce veine brachio-céphalique. Les deux veines jugulaires externes se joignent sur le plan
-lédian en un bref tronc bijugulaire qui reçoit à son tour les deux veines subclavières pour
Droduire la veine cave crâniale. Chez le Bœuf, le tronc bijugulaire est plus long que chez
e Cheval (où il peut m ê m e manquer) et les deux veines jugulaires internes f o r m e n t sou-
.ent un bref tronc c o m m u n qui aboutit dans l'angle de rencontre des deux jugulaires
externes.
Dans son bref parcours, la veine brachio-céphalique reçoit quelques affluents : vei-
nes vertébrale chez l ' H o m m e , costo-cervicale (de f a ç o n très inconstante) chez les Carni-
. ores, thoracique interne chez l ' H o m m e et parfois les Carnivores, enfin thyroïdienne
caudale chez l ' H o m m e , les Carnivores et parfois le Porc. Seule cette dernière sera décrite
: , les autres étant dans la plupart des espèces des affluents directs de la veine cave
crâniale, parmi lesquels nous les retrouverons.
La veine thyroïdienne caudale (V. thyroidea caudalis) existe des deux côtés chez
Homme et le Lapin, mais elle est impaire chez les Carnivores et le Porc, quand elle existe.
5 le prend naissance dans la glande thyroïde (uniquement la gauche chez les Carnivores)
où elle s ' a n a s t o m o s e avec ses homologues crâniale et m o y e n n e . Elle descend à la face
• entrale de la trachée, couverte par les muscles sterno-hyoïdien et sterno-thyroïdien et
aboutit à la veine brachio-céphalique correspondante (c'est-à-dire gauche pour les Car-
- vores et le Porc), parfois à la j o n c t i o n des deux veines brachio-céphaliques et bien plus
-arement à la droite chez les animaux précités.
TRAJET. RAPPORTS
Etendue de l'entrée du thorax au plafond de l'atrium droit, la veine cave crâniale est
ogée dans le médiastin crânial, sauf pour sa très courte partie terminale, située dans
e péricarde. Elle accompagne en situation ventrale et un peu à droite la trachée, dont
sa partie crâniale est séparée par le tronc brachio-céphalique ou ses branches. En appro-
chant du cœur, elle se place à droite de ce tronc et enfin de l'aorte. Le nerf vague droit
oasse à sa face dorsale et s'en écarte peu à peu vers le cœur. Le nerf phrénique droit
onge sa face latérale, sous la plèvre du médiastin. De f a ç o n variable avec les espèces,
elle entre aussi en rapport avec les nœuds lymphatiques médiastinaux crâniaux et sur-
t o u t , chez le jeune, avec la partie thoracique du t h y m u s . Quelques fibres musculaires
cardiaques peuplent souvent la paroi de sa partie terminale. Son ouverture f o r m e au pla-
; o n d de l'atrium droit un vaste orifice dépourvu de valvule. Elle est située en regard de
a quatrième côte chez les Ongulés et les Carnivores, du troisième espace intercostal chez
e Lapin, du troisième cartilage costal chez l ' H o m m e .
AFFLUENTS
Bien que similaires dans toutes les espèces, ces affluents présentent dans leur mode
de terminaison une variété qui rend difficile leur classement. Le premier, toujours séparé
ces suivants, est la veine thoracique interne. Les veines vertébrale, cervicale profonde,
Artère broncho-œsophagienne
Artère et veines pulmonaires
Troncs vagaux en
Aorte thoracique
Œsophage
Médiastin dorsal
azygos (droite)
Trachée
Veine costo-cervicale
anglion cervico-thoracique
Tronc costo-cervical
N. récurrent droit
A. et V. vertébrales
Médiastin crânial
Première côte
A. et V. axillaires
Médiastin ventral
L'autre racine de la veine thoracique interne est la veine musculo-phrénique (V. mus-
culophrenica), qui suit sous l'arc costal la partie correspondante du diaphragme, dont
aile draine la périphérie, et reçoit d'autre part les veines intercostales ventrales de ce sec-
teur. Ces dernières m a n q u e n t dans les espaces intercostaux les plus caudaux, que drai-
- e n t seules les veines intercostales dorsales, auxquelles aboutissent m ê m e des racines
.enant des parties voisines de la paroi abdominale.
La veine thoracique interne naît de l'union des deux racines précitées au bord latéro-
dorsal du sternum et s'engage, au côté médial de l'artère, entre cet os et le muscle trans-
.erse du t h o r a x . Elle s ' e n dégage en regard du deuxième cartilage costal et, contre la
olèvre, s'incurve en direction dorsale pour aboutir à la partie initiale de la veine cave crâ-
-iale, voire (Homme, quelquefois Chien) à la veine brachio-céphalique. Chez le Chat et
e plus s o u v e n t chez le Chien, elle se joint à celle du côté opposé pour se terminer par
j n bref tronc c o m m u n médian. Dans son trajet, elle reçoit les veines intercostales ven-
trales (Vv. intercostales ventrales), les veines perforantes (Vv. perforantes), qui concou-
rent au drainage de la région pectorale et chez la Truie, les Carnivores et la Lapine, des
mamelles correspondantes, des veines médiastinales crâniales (Vv. mediastinales cra-
niales) peu volumineuses, des veines t h y m i q u e s (Vv. t h y m i c a e ) chez le jeune et enfin,
près de sa terminaison (sauf chez l ' H o m m e , le Lapin et parfois les Carnivores, où elle
.a directement à la veine cave crâniale), la faible veine péricardiaco-phrénique
. . pericardiacophrenica). Cette dernière, venue de la face crâniale du diaphragme, suit
en compagnie de l'artère h o m o n y m e le nerf phrénique et collecte au passage de petits
affluents médiastinaux et surtout péricardiques.
A f f l u e n t spinal
Plexus vertébral interne ventral
Veine intervertébrale
A f f l u e n t dorsal
V. basivertébrales
Plexus vertébral
externe ventral
V . lombaire I
Veine azygos droite
(Cinquième vertèbre cervicale. Vue caudale) (Première vertèbre lombaire. Vue caudale)
(Vue dorsale, après ablation des arcs vertébraux, de la mœlle épinière et des méninges)
T ' a m e n vertébral latéral de l'atlas (converti chez l ' H o m m e en simple sillon). Les autres,
: - s variables, peuvent venir de la veine émissaire du canal hypoglosse ou, surtout, des
— uscles nuchaux, où elles s ' a n a s t o m o s e n t aux racines des veines occipitale et cervicale
: -;fonde, voire jugulaire interne (Carnivores, Lapin). La veine ainsi formée passe par l'inci-
= -re ou le foramen alaire de l'atlas et s'infléchit sous l'aile de cet os pour en atteindre
e foramen transversaire. Chez les Ruminants t o u t e f o i s , elle est remplacée à ce niveau
rar deux grêles racines, une dorsale et l'autre ventrale par rapport à l'aile de l'atlas, les-
quelles s'unissent en une seule veine qui traverse le foramen transversaire de l'axis (voir
c-articularités spécifiques). En situation dorsale puis latérale à l'artère h o m o n y m e , la veine
. ertébrale accompagne ensuite cette dernière dans la série des foramens transversaires
cervicaux puis, sous le processus transverse de la dernière vertèbre cervicale et les mus-
: es scalènes, à la face latérale du muscle long du cou. La veine vertébrale reçoit de mul-
" aies affluents issus des muscles profonds du cou et surtout les veines intervertébrales
ae cette région.
Les veines intervertébrales (Vv. intervertebrales) (Pl. 2 7 0 , 2 7 1 ) du cou ont une dis-
position segmentaire et ne diffèrent de celles des autres régions que par leur terminaison
:ans une veine longitudinale (vertébrale) et non dans des veines segmentaires. Chacune
: elles sort par un foramen intervertébral et draine les plexus veineux vertébraux. Ceux-
: f o r m e n t deux groupes, l'un interne et l'autre externe.
a) Le plexus vertébral interne ventral (Plexus vertebralis internus ventralis) est situé
le plancher du canal vertébral et son e x t r é m i t é crâniale est continue avec le sinus
casilaire. Il comporte deux gros vaisseaux longitudinaux irréguliers placés de part et d'autre
ligament longitudinal dorsal, entre la face ventrale de la dure-mère et l'os, au sein
: ' u n tissu conjonctif plus ou moins adipeux. A u milieu de chaque vertèbre, ces veines
c o m m u n i q u e n t par une anastomose transversale qui passe sous la lame osseuse don-
~ant insertion à la partie rétrécie du ligament. Elles délèguent en outre, par l'intermé-
: aire de cette anastomose, une paire de veines basivertébrales (Vv. basivertebrales),
qui peuvent aussi naître par un tronc c o m m u n médian. Ces veines pénètrent dans le corps
ae la vertèbre pour s'unir au réseau intérieur de celui-ci et au-delà, par les foramens de
a face ventrale, au plexus vertébral externe ventral. En regard de chaque foramen inter-
.ertébral (ou vertébral latéral, selon le cas), chacune des veines longitudinales donne issue,
carfois par deux ou trois petites racines, à la veine intervertébrale de son c ô t é , laquelle
s'unifie généralement avant d'atteindre son f o r a m e n de sortie. Dans ce court trajet, la
.eine intervertébrale reçoit des affluents spinaux (Rami spinales) qui drainent les veines
de la moelle épinière et traversent la dure-mère en a c c o m p a g n a n t les racines des nerfs
spinaux. Elle reçoit en outre un affluent interarcual (Ramus interarcualis) qui l'unit au plexus
.ertébral externe dorsal à travers le ligament interlamellaire. Les affluents interarcuaux
s'anastomosent en outre souvent d ' u n côté à l'autre en suivant l'intérieur de l'arc verté-
bral et parfois même d ' u n segment à l'autre, f o r m a n t ainsi un discret plexus vertébral
interne dorsal (Plexus vertebralis internus dorsalis).
c) Le plexus vertébral externe dorsal (Plexus vertebralis externus dorsalis) est situé
à la face externe des arcs vertébraux et s ' a n a s t o m o s e aux veines des muscles voisins
ainsi q u ' a u x affluents interarcuaux du plexus interne ventral.
costo-abdomin:
V . hémi-azygos droite,
lombaires V. costo-abdomin.
hémi-azygos gauche
dorsaux V . costo-abdomim
costo-abdominale.
V. cave caudale
PORC
BŒUF
Planche 271 - SCHÉMA DES VEINES AZYGOS ET DES VEINES SEGMENTAIRES DU TRONC
(VUES DORSALES!
- 579 1
. eineux périvertébraux et les veines segmentaires, ils sont susceptibles de fournir une
- î p o r t a n t e voie de suppléance lors de situations pathologiques a f f e c t a n t le transit du
sang dans les veines caves.
Les veines scapulaire dorsale (V. scapularis dorsalis), cervicale profonde (V. cervi-
ralis profunda) et intercostale suprême (V. intercostalis suprema), les deux premières
souvent doubles, a c c o m p a g n e n t les artères de mêmes noms, dont elles reproduisent la
: sposition. La dernière citée est généralement plus développée à gauche qu'à droite,
an l'absence de veine azygos gauche.
On n o i e r a que la veine a z y g o s n ' e s t pas t o u j o u r s unilatérale. Dans les M a m m i f è r e s p o u r v u s de deux veines caves crâniales,
3n peut trouver deux veines azygos à peu près symétriques : c ' e s t ie cas chez quelques Marsupiaux, Insectivores et Rongeurs. D'autres
espèces o n t d e u x veines caves crâniales mais une seule veine azygos (Lapin, certains M a r s u p i a u x ) . A l'inverse, les Phoques et quel-
rues A r t i o d a c t y l e s ont d e u x veines azygos bien q u ' i l s n ' a i e n t q u ' u n e seule veine cave crâniale c o m p l è t e . C ' e s t en particulier le cas
3u Bœuf, d u M o u t o n et de la C h è v r e , d o n t la veine a z y g o s g a u c h e e s t t o u t e f o i s plus d é v e l o p p é e que la d r o i t e .
580 -
Veine broncho-œsophagienne v
V. phréniques craniales v
Veines hépatiques v
V . intercostales dorsales,
Rameaux dorsaux _
Veines lombgires
I et II
W . intercostales ventrales
^ V . thoracique interne
W. musculo-phrénique
W . épigastrique craniale
V . phrénique caudale
V. abdominale craniale
commence que vers le milieu de la série des vertèbres thoraciques ; elle peut même man-
quer. D'autre part, elle passe dans le médiastin crânialement à la bronche trachéale. Quant
Porc, il en est habituellement dépourvu.
Les affluents de la veine azygos droite sont surtout pariétaux, accessoirement vis-
céraux. Les premiers sont les veines segmentaires de la plus grande partie du thorax (v.
-tercostales dorsales) et d ' u n e partie de l ' a b d o m e n (v. costo-abdominales et premières
. eines lombaires). Les autres drainent le domaine de l'artère broncho-œsophagienne. Les
• eines segmentaires seront décrites plus loin. On notera seulement que si la veine azy-
gos droite reçoit ses veines segmentaires des deux côtés, une partie de celles-ci ne la
•ejoignent pas directement. Dans la partie caudale du t h o r a x , celles du côté gauche sont
e plus souvent collectées par un vaisseau longitudinal, la veine hémi-azygos gauche
hemiazygos sinistra). Cette dernière commence à la jonction thoraco-lombaire et longe
3orte à gauche. Elle draine, outre la veine costo-abdominale de ce côté, les cinq ou six
cernières veines intercostales dorsales gauches puis croise la face ventrale des vertè-
: - e s en passant entre celles-ci et l'aorte pour rejoindre la veine azygos droite. Son déve-
copement présente de grandes variations, spécifiques et individuelles.
Le principal affluent de chacune de ces veines est improprement qualifié de " r a m e a u "
dorsal (R. dorsalis). Il accompagne le rameau artériel h o m o n y m e et reçoit par le foramen
intervertébral (ou vertébral latéral, selon l'espèce et le niveau) une veine intervertébrale
thoracique) beaucoup plus grosse que le rameau spinal de l'artère. Cette veine ne draine
cas seulement les affluents spinaux (Rami spinales) et radiculaires (Rami radiculares) issus
ce la moelle épinière et des racines nerveuses. Elle établit s u r t o u t une c o m m u n i c a t i o n
3vec les plexus vertébraux internes puis externes, dont l'organisation est similaire à celle
qu'on t r o u v e dans les autres segments de la colonne vertébrale (Voir : veine vertébrale).
Dans la plupart des espèces, les affluents dorsaux des veines intercostales dorsales
es plus crâniales sont unis par des anastomoses longitudinales irrégulières qui passent
dorsalement aux cols des côtes et rejoignent le plus souvent la veine cervicale profonde.
Dans les Ruminants, le Porc et surtout les Carnivores, ces anastomoses s'organisent en
-tne véritable veine vertébrale thoracique (V. vertebralis thoracica) qui peut même, chez
e Chien, suppléer la veine intercostale suprême.
' Par analogie avec les veines intercostales dorsales, au s y s t è m e desquelles elle a p p a r t i e n t , c e t t e veine se v o i t attribuer le qualifi-
catif " d o r s a l " . Mais c o m m e il n'existe pas de veine costo-abdominale ventrale, cet adjectif pourrait être omis sans risque de confusion.
582 -
Veine omobrachiale
et V . cervicales profondes
A . et V. scapulaires dorsales
A . et V. vertébrales
et V . costo-cervicales
subclavière
V . intercostale suprême
N. laryngé récurrent
et V. pulmonaires gauches
Troncs vagaux
N. phrénique gauche
Médiastin caudal
A o r t e thoracique
/ Trachée
A . et V.
cervicales superf.
A . et V . subclavières
A . et V.
thoraciques internes
Tronc brachio-cépha
A . carotide commune gauche
A t r i u m droit et Arc de l'aorte
Tronc
Atrium
Ventricule gauche
Cette veine (V. cava cranialis sinistra) n'existe que chez le Lapin parmi les M a m m i -
; eres domestiques mais elle peut, par anomalie relativement rare, être trouvée - sans trou-
: e clinique - dans les autres espèces, Homme inclus. Elle prend naissance au niveau de
ouverture crâniale du t h o r a x , ventralement au côté gauche de la trachée, par la jonc-
" on des veines jugulaire externe et subclavière gauches et représente en quelque sorte
j n e veine brachio-céphalique gauche prolongée j u s q u ' a u cœur.
Sous la plèvre du médiastin crânial, elle se porte jusqu'à la face dorsale de l'atrium
gauche du cœur puis à son bord caudal en c o n t o u r n a n t ventralement la terminaison des
• aines pulmonaires. Elle est rejointe à ce niveau par la grande veine du cœur, Elle se ter-
— ne, en principe après avoir reçu la veine m o y e n n e du cœur, dans la partie caudale de
atrium droit, t o u t près de la veine cave caudale. C'est ce segment terminal, collecteur
ces veines du cœur, qui persiste même dans les espèces dépourvues de veine cave crâ-
- aie gauche et devient le sinus coronaire (Sinus coronarius) : voir les veines du cœur.
Dans son parcours, la veine cave crâniale gauche croise par la gauche l'arc de l'aorte
et le tronc pulmonaire. Le nerf phrénique gauche longe sa face latérale. La racine du pou-
mon gauche surmonte sa partie sus-atriale.
Les affluents sont en principe les veines thoracique interne, vertébrale, costo-
cervicale, péricardiaco-phrénique, azygos gauche, grande et moyenne du cœur, Les quatre
3 r emières de ces veines diffèrent peu de celles du côté droit. Les veines du cœur ont
été décrites avec cet organe.
Quant à la veine azygos gauche (V. azygos sinistra), elle manque habituellement chez
e Lapin, bien que la veine cave crâniale gauche soit par ailleurs complète. Elle est par
contre bien développée chez les Ruminants et le Porc, où c e t t e dernière a disparu. En
-éalité, elle représente chez ces animaux, outre une veine azygos gauche proprement
dite, la partie terminale, sus-atriale, de la veine cave crâniale gauche, qui la prolonge.
Elle c o m m e n c e c o m m e celle de droite dans la région lombaire, dont elle draine la pre-
mière ou les deux premières paires de veines. Elle se place à gauche de l'aorte, traverse
contre elle le diaphragme puis l ' a c c o m p a g n e dans le thorax j u s q u ' a u médiastin m o y e n
an croisant latéralement le départ des artères intercostales dorsales gauches. Dans le
médiastin, elle croise à gauche l'arc de l'aorte puis le tronc pulmonaire et arrive à la face
corsale de l'atrium gauche. A partir de là, elle présente e x a c t e m e n t la disposition déjà
cécrite du segment terminal de la veine cave crâniale gauche et draine de la même f a ç o n
es veines du cœur. Dans son trajet, elle reçoit, outre les premières veines lombaires,
es veines costo-abdominales dorsales, les veines intercostales dorsales en nombre et
disposition variables avec l'espèce (voir particularités spécifiques), la veine broncho-
œsophagienne ou ses équivalents et c o m m e déjà dit, les veines du cœur grande et
moyenne. Chez le Porc et souvent chez les Ruminants, les veines costo-abdominale
584 -
dorsale et intercostales dorsales les plus caudales du côté droit sont collectées par une
veine hémi-azygos droite (V. hemiazygos dextra) qui croise le corps de la dixième vertè-
bre thoracique ou d ' u n e de ses voisines pour rejoindre la veine azygos gauche, dont elle
peut m ê m e suppléer en totalité la partie caudale.
C - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (Pl. 7, 8, 37, 38, 60, 214, 225, 267, 269, 271, 274, 279, 301)
La veine cave crâniale (droite) c o m m e n c e par un tronc bijugulaire généralement bref,
au point que souvent elle semble procéder de quatre racines (deux veines subclavières
et deux jugulaires externes). Elle est longue de dix à douze centimètres sur un cheval
de taille moyenne. Outre ses affluents majeurs, elle reçoit chez le jeune deux veines thymi-
ques médianes, une près de son origine et l'autre vers le milieu de son parcours.
La veine costo-cervicale fait suite à une forte veine intercostale suprême, qui col-
lecte les veines intercostales dorsales II à IV du côté droit et II à V I ou VII à gauche et
rejoint sous la deuxième côte la veine scapulaire dorsale. Celle-ci traverse avec l'artère
le deuxième espace intercostal ; elle draine surtout les muscles j u x t a v e r t é b r a u x et seu-
les de grêles racines viennent de la région du garrot. Quant à la veine cervicale profonde,
elle passe dans le premier espace intercostal, dont elle reçoit la première veine intercos-
tale dorsale. Il est fréquent, surtout à droite, qu'elle aboutisse isolément à la veine cave
crâniale ; il n ' y a plus alors de véritable veine costo-cervicale.
Les veines intercostales dorsales, au nombre de dix-sept paires, n ' o n t aucune ana-
s t o m o s e qui puisse rappeler une veine vertébrale thoracique. Celles de la première paire
vont chacune à la veine cervicale profonde correspondante. La veine intercostale suprême
- 585
A. et V. cervicales profondes
M. longissimus du cou
Ganglion cervico-thoracique ou stellaire
A. et V. sçapulaires dorsales
A. et V. intercostales suprêmes
M. long du cou (P. thoracique)
Trachée
Nerf vague droit
Veine azygos (droite)
Bronche principale droite
A. et V. broncho-œsophag.
Troncs
I c n d u i t thoracique
tors thoracique
M. scalène
ventraKcoupé)
V . jugulaire
externe
A . carotide
commune
Nerf vague
Tronc sympathique
cervical
Plexus brachial
(coupé)
et V. vertébrales
Tronc costo-cervical
Rr. ascend. 1
L A. et V. cervicales
Rr. deltoïdiens J superficielles
Veine céphalique
A. et V. subclavières droites
A. et V. thoraciques internes
r renie A . et V. axilllaires
rraniale
A. et V. thoraciques externes
du
plexus brachia
long du cot
(P. cervicale
A. carotide
commune
interne
Tr. sympath.
cervica
Nerf vague
G. cervical moyer
V. jugulaire externe
A. intercostale suprême
NI. costo-cervical
N. phrénique droit
et V. cervicales superficielles
céphalique
Tronc costo-cervical
A. et V. subclavières
Tronc brachio-céphalique
A. et V. thoraciques externes
Première côte (coupée)
A. et V. thoraciques internes
Veine costo-cervicale
Médiastin cranial (partie refoulée à gauche)
V. cave craniale
Cœur (dans le péricarde)
NI. trachéo-bronchique crânial
N. phrénique droit
. et Vv. pulmonaires
Veine cave caudale
Pli d e la veine cave caudale
V . phrénique Médiastin caudal
craniale Nœud lymphatique médiastinal caudal
Diaphragme
-eçoit les trois ou quatre suivantes à droite, les quatre ou cinq, voire six suivantes à gau-
:ne. Les autres et les veines costo-abdominales dorsales v o n t à droite à la veine azygos
c-oite et à gauche, selon les sujets et le niveau, à cette dernière ou à une veine hémi-
azygos gauche.
Il n ' y a ni veine cave crâniale gauche ni veine azygos gauche, mais seulement une
• estigiale veine oblique de l ' a t r i u m gauche.
La veine vertébrale est fort complexe dans sa partie crâniale. Elle commence par deux
-aibles racines dont une reçoit le " r a m e a u d e s c e n d a n t " et passe dorsalement à l'aile de
atlas tandis que l'autre, sous cette aile, continue le rameau anastomotique de la veine
cccipitale. Ces deux racines s'unissent pour former une veine encore grêle qui traverse
étroit foramen transversaire de l'axis et reçoit ensuite, par le foramen intervertébral situé
entre cet os et la troisième vertèbre cervicale, un f o r t affluent provenant des parties crâ-
- aies des plexus vertébraux internes. A partir de là, la veine vertébrale présente la même
: sposition que dans les autres espèces. A gauche c o m m e à droite, elle rejoint, après
être passée sous le processus transverse de la septième vertèbre cervicale, la veine cer-
. cale profonde (double chez le Bœuf) pour former la veine costo-cervicale. Dans le plexus
.ertébral interne ventral, les anastomoses entre les deux côtés sont souvent doubles,
une présentant la disposition habituelle et l'autre, plus grêle, passant à la face dorsale
eu ligament longitudinal dorsal. Les veines basivertébrales naissent s o u v e n t d ' u n tronc
mpair et médian dans chaque corps vertébral.
La veine azygos droite est relativement faible et courte. Elle a le plus souvent pour
-acines les sixième et septième veines intercostales dorsales droites (parfois la cinquième
et la sixième) et c o m m e n c e rarement à un niveau plus caudal. Elle passe contre le
588 -
M. sterno-céphalique V. temporale
superficielle
M. brachio-céphalique (coupé)
Veine
faciale
V. jugulaire externe
M. sterno-céphalique
V. jugulaire interne
N . I . thoraco-
aortiques Artère carotide commune
N I. méd. caud.
A f f l u e n t musculaire
V. phrénique/
Veine céphalique
craniale
Œsophage M. subclavier (coupé)
Tronc bijugulaire
Troncs vagaux
Pli de la v . A. et V. subclavières
cave caudale 'A. thoracique externe
'Artère axillaire
V. cave caudale 'A. thoracique latérale
'A. et V. thoraciques internes
Médiastin caudal Nerf laryngé récurrent droit
Veine cave craniale
Diaphragme Bronche trachéale
Trachée
Cœur (dans le péricarde)
N. phrénique droit . pulmonaires
muscle long du cou en collectant les veines intercostales dorsales droites jusqu'à la troi-
sième, voire la deuxième, puis s'engage dans le médiastin pour croiser crânialement la
bronche trachéale et se terminer à peu près c o m m e chez les Equidés. Elle manque par-
fois et la veine intercostale suprême compense alors cette absence.
La veine cave crâniale gauche fait défaut mais son segment sus-atrial persiste pour
former la partie ultime de la veine azygos gauche. Longue et volumineuse, celle-ci a pour
-acines les deux, parfois trois premières paires de veines lombaires, par l'intermédiaire
desquelles elle est anastomosée à la veine cave caudale. Elle reçoit la paire de veines
costo-abdominales, traverse le diaphragme avec l'aorte, qu'elle accompagne dorsalement
et à gauche sous la colonne vertébrale, puis dans le médiastin moyen. Elle croise là la
: a c e gauche de ce vaisseau puis celle du tronc pulmonaire. Elle s'incurve ventralement
Les veines intercostales dorsales sont au nombre de douze paires, auxquelles s'ajoute
a paire de veines costo-abdominales dorsales. Les affluents dorsaux des plus crâniales
sont unis entre eux et à la veine cervicale profonde par des anastomoses qui représen-
tent une veine vertébrale thoracique. La première veine intercostale dorsale peut man-
quer ou, quand elle existe, aller à l'intercostale suprême. A droite, cette dernière manque
souvent et, quand elle est présente, peut recevoir la deuxième intercostale dorsale. La
. eine azygos droite reçoit les quatre ou cinq intercostales dorsales suivantes, les autres
allant à la veine azygos gauche ou à l'hémi-azygos droite. A gauche, les trois ou quatre
premières veines intercostales dorsales sont drainées par la veine intercostale suprême
ou l'azygos droite et les autres par l'azygos gauche.
La veine thoracique interne est disposée à peu près c o m m e chez les Ruminants. Tou-
tefois, la veine musculo-phrénique ne reçoit que de très grêles veines intercostales ven-
trales, qui manquent même dans la moitié caudale de l'hypocondre. D'autre part, la veine
épigastrique crâniale, par l'intermédiaire de l'épigastrique crâniale superficielle, et la veine
thoracique interne elle-même par ses veines perforantes drainent des affluents mammai-
res. La terminaison dans la veine cave crâniale est située en regard de la deuxième côte.
La veine vertébrale possède des anastomoses nombreuses et fortes avec les raci-
nes musculaires des autres veines du cou. Son " r a m e a u d e s c e n d a n t " c o m m u n i q u e avec
un plexus vertébral externe dorsal bien mieux développé que dans les espèces précéden-
tes. Il existe deux rameaux anastomotiques pour la veine occipitale, un sous l'aile de l'atlas
et l'autre sous l'axis. Le plexus vertébral interne ventral est v o l u m i n e u x . A droite c o m m e
à gauche, la veine vertébrale se termine sous la première côte dans la veine costo-cervicale.
590 -
Nerf vague
Nœud lymphatique médiastinal crânial
costo-cervicale
M. long du
Œsophage
Veines pulmonaires
Veine azygos
M. longissimus du
crânial
Médiastin ventral
Ventricule droit
A t r i u m droit
N. phrénique droit
gauche
Péricarde (ouvert)
Centre
tendineux
du diaphragme
Tronc vagal dorsal
Partie costale du diaphragme
Œsophage
Tronc vagal ventral
La veine costo-cervicale fait suite à la forte veine cervicale profonde. Celle-ci, d'abord
"aible près de la région occipitale, où elle s ' a n a s t o m o s e avec la veine vertébrale, se ren-
force beaucoup jusqu'à la j o n c t i o n cervico-thoracique et passe par le f o r a m e n transver-
s a l e de la première ou plus souvent de la deuxième vertèbre thoracique. Elle reçoit au
oassage la veine vertébrale thoracique, étendue dorsalement au col des cinq ou six pre-
mières côtes, la veine intercostale dorsale II puis, en regard du corps de la seconde ver-
tèbre thoracique, la veine intercostale suprême, laquelle collecte les deux ou trois
-itercostales dorsales suivantes. De cette dernière confluence naît la veine costo-cervicale
aroprement dite, qui reçoit sous la première côte la veine scapulaire dorsale, laquelle,
'elativement faible, passe devant cette côte ou à travers le f o r a m e n vertébral latéral de
a première vertèbre thoracique, et enfin la veine vertébrale. Contrairement aux artères,
es veines précitées ont une disposition à peu près identique des deux côtés.
Manque de même la veine cave crâniale gauche, dont seul persiste le segment ter-
~ nal, intégré c o m m e chez les Ruminants à la veine azygos gauche. Celle-ci est anasto-
~osée à la veine cave caudale, en général parTintermédiaire de la deuxième veine lombaire
gauche. Elle a en e f f e t pour racines les deux (parfois trois) premières paires de veines
iombaires. Selon les sujets, ces dernières s'unissent par paire sur un tronc c o m m u n médian
x i restent séparées pour se partager entre les veines azygos gauche et hémi-azygos droite.
_a veine azygos gauche présente le même trajet et les mêmes rapports que chez les Rumi-
_ a n t s . Ses affluents s o n t , outre les veines costo-abdominales dorsales, les veines inter-
CARNIVORES (Pl. 10, 22, 46, 219, 267, 268, 272, 277)
La veine cave crâniale, longue d ' u n e dizaine de centimètres sur un chien de taille
moyenne, c o m m e n c e par la jonction de deux veines brachio-céphaliques longues de deux
centimètres environ, la gauche un peu plus longue que la droite. La veine thyroïdienne
caudale aboutit à la rencontre de ces dernières ou sur la veine gauche ; par exception,
elle peut aboutir à la terminaison d'une des veines jugulaires internes. D ' a u t r e part, la
veine brachio-céphalique gauche reçoit souvent chez le Chien et plus rarement chez le
Chat la veine costo-cervicale de ce côté.
La veine thoracique interne se termine avec celle du côté opposé par un tronc com-
mun médian long de deux centimètres environ chez le Chien ; ce tronc rejoint la veine
cave crâniale en regard des côtes de la deuxième paire, un peu plus caudalement chez
le Chat que chez le Chien. Lorsque les deux veines restent distinctes, s u r t o u t chez le
Chien, la gauche va en général à la veine brachio-céphalique de ce côté. Les veines inter-
costales ventrales sont souvent doubles, surtout chez le Chat. Elles aboutissent pour-
tant à la thoracique interne par un seul tronc pour chaque espace intercostal, voire pour
plusieurs espaces successifs : c ' e s t en particulier le cas pour celles des deux premiers
espaces chez le Chat. C o m m e chez la Truie, les veines épigastrique crâniale superficielle
et thoracique interne (par ses veines perforantes) c o n c o u r e n t au drainage des mamelles
abdominales et thoraciques. La veine péricardiaco-phrénique va parfois directement à
la veine cave crâniale.
592 -
La veine costo-cervicale fait donc normalement suite à la vertébrale. Quand par excep-
tion, elle en est séparée, elle résulte de l'union des veines scapulaire dorsale et cervicale
profonde. Dans t o u s les cas, une de ses racines est la veine scapulaire dorsale, qui passe
devant la première côte ou parfois (Chat) par le premier espace intercostal. Elle est rejointe
au niveau de ce dernier par la veine intercostale dorsale correspondante, qui peut aussi
aboutir à la veine cervicale profonde. Cette dernière traverse le premier espace intercos-
tal après s'être connectée à la veine vertébrale thoracique, formée par une série d'ana-
stomoses étendue, dorsalement aux cols des côtes, de la dernière veine intervertébrale
cervicale à la quatrième, voire cinquième thoracique. La veine costo-cervicale reçoit enfin,
avant de s'engager dans le médiastin crânial, la veine intercostale suprême, laquelle ne
draine que la deuxième et parfois la troisième veine intercostale dorsale.
La veine azygos droite c o m m e n c e par l'union, sur le plan médian, des veines lom-
baires de la deuxième paire chez le Chat, de la deuxième ou parfois de la troisième chez
le Chien. Elle traverse le diaphragme avec l'aorte et son trajet c o m m e ses rapports répon-
dent à la description générale. Elle draine, outre les deux (ou trois chez le Chien) premiè-
res paires de veines lombaires et les veines costo-abdominales dorsales, les huit ou neuf
dernières paires de veines intercostales dorsales chez le Chien (souvent une de plus à
gauche) et les sept dernières chez le Chat. Chez le Chien, les 4 e , 5 e et 6 e de ces veines
confluent souvent de chaque côté sur un collecteur unique ; en outre, les trois ou quatre
dernières du côté gauche peuvent aller à une veine hémi-azygos gauche dont l'extrémité
caudale prolonge la veine costo-abdominale gauche ou c o m m u n i q u e avec la veine cave
caudale tandis que l ' e x t r é m i t é crâniale rejoint l'azygos droite en regard de la neuvième
ou dixième vertèbre thoracique. En fait, la disposition des veines de cette région est très
variable. La veine broncho-œsophagienne est présente. Elle est habituellement double
chez le Chien, où elle rejoint la veine azygos en regard de la septième vertèbre thoraci-
que, mais elle est simple chez le Chat, chez lequel elle va à la veine cave crâniale ou à
la veine intercostale suprême droite. Les veines bronchiques sont courtes et faibles et
les veines œsophagiennes bien développées.
Il n ' y a ni veine cave crâniale gauche ni veine azygos gauche. Le sinus coronaire en
est le seul vestige.
Il y a douze paires de veines intercostales dorsales. Les affluents dorsaux des trois
ou quatre premières sont unis par la veine vertébrale thoracique déjà décrite et qui peut
entièrement suppléer la veine intercostale suprême. La première va de chaque côté à la
veine costo-cervicale. La suivante (Chat) ou les deux suivantes (Chien) v o n t à l'intercos-
tale suprême ou à la vertébrale thoracique. Chez le Chien, les autres v o n t à la veine azy-
gos droite (les trois ou quatre dernières de gauche s o u v e n t par l'intermédiaire de la veine
hémi-azygos gauche). Chez le Chat, les troisième, quatrième et cinquième du côté gau-
che f o r m e n t habituellement un tronc c o m m u n qui va directement à la veine cave crâ-
niale ; t o u t e s les autres v o n t à la veine azygos droite.
La veine cave crâniale droite ressemble à celle des espèces précédentes mais elle
n'a pour racines que les veines jugulaire externe et subclavière droites. Elle reçoit à son
origine une très grêle veine thyroïdienne caudale droite puis, en regard de la deuxième
c ô t e , une veine thoracique interne disposée à peu près c o m m e chez les Carnivores, mais
- 593 1
La veine azygos droite a pour racines les veines costo-abdominales dorsales ; elle
accompagne l'aorte c o m m e chez les Carnivores et rejoint la veine cave crâniale droite
en regard de la troisième côte. Elle collecte les veines intercostales dorsales droites jusqu'à
a quatrième ou cinquième et gauches jusqu'à la septième.
La veine cave crâniale gauche est aussi volumineuse que la droite et présente le tra-
et et les rapports décrits antérieurement. Outre les veines jugulaire externe et subcla-
. ère gauches, ses racines, elle collecte les veines thyroïdienne caudale, vertébrale,
: i o r a c i q u e interne, costo-cervicale, intercostale suprême et péricardiaco-phrénique gau-
:nes, disposées à peu près c o m m e à droite. T o u t e f o i s , la veine thyroïdienne caudale est
c us grosse qu'à droite et la veine vertébrale est séparée de la costo-cervicale. La veine
intercostale suprême supplée en partie l'absence de la veine azygos gauche ; habituelle-
ment double, elle draine les quatre ou cinq intercostales dorsales qui suivent la première.
existe parfois un rudiment de veine azygos gauche, qui partage alors avec la précé-
cente le drainage des six ou sept veines intercostales dorsales gauches qui suivent la
oremière. Enfin, la partie terminale de la veine cave crâniale gauche reçoit, c o m m e déjà
ait, les veines du cœur.
La veine cave crâniale (ou supérieure), à peine longue de sept centimètres, commence en regard
2U bord caudal du premier cartilage costal droit par la jonction de deux veines brachio-céphaliques
nettement plus longues en proportion que chez les Carnivores. Elle traverse le péricarde fibreux au
- veau du second cartilage costal et se termine en regard de l'attache sternale du troisième carti-
age costal droit.
Les veines brachio-céphaliques sont inégales, la gauche étant longue de six centimètres et la
droite de deux et demi. Elles sont situées en regard de l'extrémité sternale des clavicules et des
cartilages de la première paire de côtes. Chacune d'elles reçoit, outre de petites veines thymiques,
médiastinales, bronchiques et œsophagiennes, les veines vertébrales, péricardiaco-phréniques, tho-
raciques internes, thyroïdiennes inférieures et intercostales supérieures. 1 ) La veine vertébrale com-
mence par plusieurs racines qui traversent la membrane occipito-atloïdienne contre le bord crânial
de l'atlas. Elle s'anastomose aux racines de la veine occipitale puis accompagne l'artère vertébrale
en prenant autour d'elle une disposition plexiforme, Elle s'unifie en bas du cou, où elle reçoit une
veine vertébrale accessoire puis la veine cervicale profonde (qui aboutit parfois isolément à la brachio-
céphalique) et se termine dans la partie latérale de la veine brachio-céphalique. Quant aux territoi-
res drainés, il suffit de mentionner que le plexus vertébral externe dorsal est plus développé que
chez les Mammifères domestiques. 2) La veine péricardiaco-phrénique est parfois double. 3) La veine
thoracique interne est double mais s'unifie au niveau du troisième cartilage costal. La veine
Clavicule (coupée)
M. long du cou
Deuxième ganglion
Première côte
sympathique thoracique
Oesophage V . brachio-céphalique droite
Plexus œsophagien
Veines pulmonaires
A . et V . épigastr. super.
Veine azygos
(craniales)
V. phréniques
(craniales ou e t V . musculo-phréniques
-nusculo-phrénique, également double, reçoit les veines intercostales ventrales des cinq derniers
espaces intercostaux. La veine épigastrique crâniale ou supérieure, souvent double, ne reçoit qu'une
. eine sous-cutanée abdominale très faible. 4) La veine thyroïdienne inférieure (ou caudale) est ana-
stomosée en réseau à son homologue devant la trachée ; elle manque souvent à droite et la gauche
est toujours la plus forte. 5) La veine intercostale supérieure aboutit toujours à la brachio-céphalique
s gauche mais seulement par exception à droite (où elle va le plus souvent à la veine azygos). Elle
craine la seconde et la troisième veines intercostales dorsales, parfois la quatrième, la première allant
I a veine brachio-céphalique.
La veine cave crâniale elle-même n'a, en dehors de grêles veinules médiastinales, d'autre affluent
que la veine azygos (droite). Celle-ci prend naissance par la jonction de la veine subcostale (costo-
aodominale) droite et de la veine lombaire ascendante droite, anastomose longitudinale qui unit les
• eines lombaires (voir ces veines) et souvent anastomosée à la veine cave caudale. Elle traverse
tarfois le diaphragme avec l'aorte mais passe plus souvent au bord du pilier droit de ce muscle ou
à travers lui. Elle suit l'aorte en position dorso-latérale droite et quitte la colonne vertébrale en regard
ce la quatrième vertèbre thoracique pour aller rejoindre la veine cave crâniale juste avant sa péné-
tration dans le péricarde. Dans son parcours, elle reçoit de petites veines phréniques supérieures,
•éricardiques, bronchiques et œsophagiennes "et surtout toutes les veines intercostales dorsales
coites (sauf la première), directement de la onzième à la quatrième, par l'intermédiaire de la veine
ntercostale supérieure droite pour la deuxième et la troisième. En regard du corps de la neuvième
• ertèbre thoracique, elle est rejointe par la veine hémi-azygos (gauche). Celle-ci a pour racines les
• eines subcostale et lombaire ascendante gauches et reçoit directement les veines intercostales
corsales gauches de la onzième à la septième et par l'intermédiaire d'une longue veine hémi-azygos
accessoire, celles de la sixième à la deuxième. Cette disposition est sujette à de très nombreuses
. ariations.
Les veines intercostales dorsales sont au nombre de onze paires, auxquelles s'ajoute celle des
.eines costo-abdominales, ici qualifiées de subcostales. Leur organisation propre est la même que
dans les autres espèces. De chaque côté, la première va à la veine brachio-céphalique. A droite,
es deux suivantes vont à la veine intercostale supérieure droite et les autres directement à la veine
ezygos. A gauche, les cinq suivantes vont à la veine hémi-azygos accessoire, laquelle tient lieu d'inter-
costale suprême gauche mais va s'ouvrir caudalement dans la veine hémi-azygos, qui draine direc-
tement les autres intercostales dorsales.
La veine cave caudale (Vena cava caudalis) draine le sang de t o u t e s les parties du
corps situées caudalement au diaphragme, à l'exception des régions crâniales des parois
de l'abdomen. Elle a pour racines, outre la faible veine sacrale médiane, les veines ilia-
ques internes, qui drainent le bassin et son c o n t e n u , et les veines iliaques externes, dont
chacune vient d ' u n membre pelvien. Ces racines convergent de façon diverse au voisi-
nage de la jonction lombo-sacrale. Ainsi formée, la veine cave caudale accompagne l'aorte
abdominale j u s q u ' a u diaphragme, s'engage entre ce muscle et le foie puis le traverse
en son centre pour atteindre l'atrium droit du cœur après un court trajet thoracique. Dans
ce parcours, elle collecte une partie des veines lombaires, celles du diaphragme et celles
des viscères abdominaux, soit directement pour celles des glandes génitales, des reins
et du foie, soit indirectement pour celles de l'estomac et de l'intestin. Le sang de ces
derniers viscères est conduit au foie par la veine porte et ne rejoint la circulation générale
qu'après avoir traversé cet organe.
Toujours suivant le cours du sang, nous décrirons d'abord les racines de la veine
cave caudale, puis cette veine elle-même avec ses affluents directs et enfin la veine
porte.
CJI
CD
O)
Duodénum
Pancréas
Rein droit
Veine cave caudale
A . et V. ovariques gauches
Aorte abdominale
.. et V. circonflexes iliaques profondes Rameaux
Artère iliaque externe^ massétériques
Veine iliaque commune
Artère iliaque interne
V. linguo-faciale
À . carotide commune
!
Vestibule 'ilM
du vagin V. jugulaire externe
Tronc costo-cervical
A. et V. vertébrales
A. subclavière droite
Vessie urinaire
A . et V. thoraciques internes
V. saphène médiale
(Grande saphène) A t r i u m droit
Ventricule droit
A . et V. brachiales gauches
Rate
Estomac V. céphalique accessoire
Veines hépatiques
Foie (coupé)
V. céphalique (de l'avant-bras)
V. cave caudale
Diaphragme (coupé)
V. médiane du coude'
A. et V. médianes '
A - V E I N E S DU MEMBRE PELVIEN
(VEINES ILIAQUE EXTERNE ET ILIAQUE COMMUNE)
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279 à 293, 295 à 309)
Le sang revient du membre pelvien par deux voies : celle des veines profondes, satel-
lites des artères, et celle des veines superficielles, qui sont les deux veines saphènes,
une médiale et l'autre latérale. Ces deux ordres de vaisseaux prennent ensemble origine
dans les veines du pied.
1 - VEINES DU PIED
(Pl. 280 à 291, 293)
C o m m e celles de la main, les veines du pied f o r m e n t deux groupes interconnectés,
un dorsal et l'autre plantaire, qui répètent à peu près la disposition des artères, mais
avec un développement différent. Dans chaque groupe, les veines digitales propres sont
drainées dans le métatarse par des veines superficielles (digitales c o m m u n e s ) et des vei-
nes profondes (v.métatarsiennes), d o n t l'organisation répète le plan déjà décrit pour la
main.
(1) C o m m e l'artère qu'elle a c c o m p a g n e , la veine iliaque e x t e r n e est au contraire faible ou absente d a n s les espèces d o n t les m e m -
bres pelviens o n t régressé, c o m m e par e x e m p l e les Cétacés.
598 -
Chez le Chien, la plus médiale d ' e n t r e elles (II) est unie à la racine crâniale de la veine
saphène médiale, qui se détache de son bord médial ; cette anastomose constitue l'arcade
dorsale superficielle (Arcus dorsalis superficialis), seul représentant parmi les M a m m i f è -
-es domestiques de l'arcade veineuse dorsale du pied de l ' H o m m e , arcade beaucoup plus
arge dont chaque e x t r é m i t é se prolonge par une des veines saphènes.
Les veines métatarsiennes dorsales (Vv. metatarseae dorsales) sont grêles, voire,
oour certaines, absentes. Elles naissent des digitales c o m m u n e s dorsales et échangent
; . e c leurs homologues plantaires, dans les espaces intermétatarsiens, les rameaux per-
forants distaux et proximaux (Rami perforantes, distales, proximales). Elles convergent
ae façon variable à la partie proximale du métatarse et directement (Ongulés) ou par l'inter-
médiaire d ' u n e arcade dorsale profonde (Arcus dorsalis profundus), d o n n e n t naissance
; la veine dorsale du pied (V. dorsalis pedis). Généralement double, cette dernière, logée
entre le tarse et ses tendons dorsaux, reçoit du réseau plantaire, à travers le canal tar-
s en, la veine tarsienne perforante (V. tarsea perforans) ; cette dernière est dédoublée
n e z le Porc en une veine proximale et une veine distale mais elle est absente chez les
Carnivores et chez l ' H o m m e . Dans nombre d'espèces, la veine dorsale du pied draine
en outre une veine tarsienne médiale (V. tarsea medialis) (Ruminants, Porc, Chat, Lapin)
et une veine tarsienne latérale (V. tarsea lateralis) (Ruminants, Porc, Chat). Ces veines
tarsiennes ne sont pas reconnaissables chez les Equidés et chez l ' H o m m e . Chez le Chien,
n a c u n e d'elles va à la racine crâniale de la veine saphène correspondante, ce que fait
chez le Lapin la seule veine tarsienne latérale. Enfin, la veine dorsale du pied passe, tou-
ours à la face profonde des tendons, devant l'articulation cruro-tarsienne, au niveau de
aquelle elle se continue par la veine tibiale crâniale.
Les veines métatarsiennes plantaires (Vv. metatarseae plantares) sont faibles, voire
ncomplètes ou absentes chez les Carnivores et le Lapin. Elles prennent origine sur l'arcade
plantaire superficielle, s'unissent de f a ç o n variable aux veines dorsales par les rameaux
perforants distaux et proximaux et aboutissent à l'arcade plantaire profonde décrite plus
oin. Chez l ' H o m m e , elles prolongent directement les digitales propres plantaires et sup-
oléent l'absence de digitales communes. Chez les Equidés et les Ruminants, l'une d'elles
II) devient prépondérante alors que les autres restent faibles ou disparaissent. Dans ces
animaux, elles prennent naissance sur l'arcade plantaire profonde distale (Arcus planta-
i s profundus distalis), forte anastomose qui unit les veines digitales communes plantaires
600 -
Racine caudale
de la v. saphène médiale
2 - VEINES SUPERFICIELLES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279 à 293)
Le sang qui provient du pied est, c o m m e on l'a vu, drainé en quasi-totalité par les
.eines superficielles de la jambe, qui sont toujours au nombre de deux : les veines saphè-
nes, une médiale et l'autre latérale, pourvues de multiples anastomoses entre elles et
avec les veines profondes.
Encore qualifiée de grande saphène, cette veine (V. saphena medialis, s. magna) prend
naissance à la face médiale de la jambe, dans la plupart des espèces par deux racines,
une crâniale et une caudale, dont chacune accompagne un des rameaux terminaux de
artère saphène. Elle c o m m e n c e au niveau du tarse quand une des deux racines man-
que. La jonction des racines s ' e f f e c t u e en regard du bord médial du tibia, à un niveau
un peu différent selon l'espèce mais en général au voisinage de l ' e x t r é m i t é proximale
de cet os. La racine crâniale (R. cranialis) manque chez les Ruminants et le Lapin, où elle
est suppléée par celle de la saphène latérale. Dans les autres espèces, elle fait suite aux
plus médiales des veines digitales c o m m u n e s dorsales, soit directement (Veine II chez
e Cheval et le Chat), soit indirectement, en prolongeant l'extrémité médiale d'une arcade
dorsale superficielle (Chien, Homme) ou même en prenant origine sur la racine crâniale
de la saphène latérale (Porc, chez lequel elle est en outre double, formée de deux bran-
ches, latérale et médiale). Elle monte au bord médio-dorsal du tarse, passe devant la mal-
éole médiale puis croise obliquement sous la peau la face médiale du tibia. La racine
caudale (R. caudalis) n ' e s t pas distincte chez l ' H o m m e , où de faibles et irrégulières ana-
stomoses entre les veines plantaires et la partie distale de la saphène médiale en tien-
nent lieu. Dans t o u t e s les espèces domestiques, elle naît à la face médio-plantaire du
tarse, par la jonction des deux veines plantaires. Chez les Carnivores t o u t e f o i s , en raison
de la régression des veines plantaires, elle procède d ' u n grêle émissaires de l'arcade
plantaire superficielle. Dans tous les cas, la racine caudale passe derrière la malléole
médiale, longe à petite distance le t e n d o n calcanéen c o m m u n en échangeant une ana-
stomose avec son homologue latérale puis se porte en direction crâniale pour rejoindre
autre racine.
La veine saphène médiale ainsi formée longe l'artère et le nerf saphènes sous la peau
de la cuisse. Elle passe à la surface du muscle gracile caudalement au relief de l'articula-
tion fémoro-tibiale et croise obliquement le muscle pour atteindre le triangle fémoral, au
niveau duquel elle traverse le fascia fémoral (Hiatus saphène). Elle s ' o u v r e dans la veine
602 -
A. et V. fémorales _
M. gastrocnémien
A. et V. descendantes du genou _
Artère saphène
Muscle sartorius_
M. tibial
cranial Muscle gracile .
digitales communes
Arcade veineuse plantaire superficielle dorsales
VUE LATERALE
Aa. et Vv. digitales communes plantaires
VUE MEDIALE
_
- 603 1
A m o r a l e à un niveau qui varie avec l'espèce : vers le tiers distal de la cuisse chez les
Carnivores et le Porc, vers son milieu chez les Ruminants et le Lapin, t o u t près de la région
-guinale chez l ' H o m m e et les Equidés, parfois même dans la veine profonde de la cuisse
chez ces derniers animaux.
3 - VEINES PROFONDES
(Pl. 214, 218, 219, 249, 281 à 286, 288 à 291, 293 à 309)
Les veines profondes du membre pelvien ne reçoivent, comme on l'a vu, qu'une petite
partie du sang du pied. Aussi sont-elles faibles dans la région distale de la jambe. Elles
sont rapidement grossies plus haut par des affluents musculaires et ostéo-articulaires,
604 -
Veine
A f f l u e n t utérin
Veine glutéale
V . périnéale
V. digitales communes
ouis par l'apport des veines superficielles, de sorte qu'elles deviennent très volumineu-
ses dans la cuisse et la région iliaque. Sauf rares exceptions, elles sont exactement satel-
:es des artères, ce qui rend inutile une description détaillée de leurs rapports.
VEINES PROFONDES DE LA JAMBE (Pl. 214, 218, 219, 249, 280 à 286, 288 à 291)
Ce sont les veines tibiales, crâniale et caudale, qui confluent pour former la veine
coplitée.
La veine tibiale crâniale (V. tibialis cranialis) fait suite à la veine dorsale du pied au
- veau de l'articulation cruro-tarsienne. Située à la face profonde des t e n d o n s puis des
~uscles jambiers crâniaux, elle est dans la plupart des espèces double, voire plexiforme,
ses divisions encadrant l'artère. Elle longe la face dorsale puis le bord latéral du tibia pour
:-averser ensuite la membrane interosseuse et se continuer derrière le condyle latéral de
cet os par la veine poplitée. Elle reçoit en chemin de multiples affluents musculaires et
c autres, mieux individualisés, qui accompagnent des divisions artérielles propres à cer-
taines espèces. Parmi celles-ci, on notera : a) chez les Ruminants, le Porc et le Chat, un
affluent interosseux qui provient, à la partie distale de la jambe, de la région caudale de
celle-ci ; b) chez les Ruminants, le Chat, le Lapin, un affluent superficiel, satellite du rameau
superficiel de l'artère ; c) chez les Ruminants et le Porc, une faible veine interosseuse
ce la jambe (V. interossea cruris), qui la rejoint caudalement à la membrane interosseuse.
La veine tibiale caudale (V. tibialis caudalis), en général double, est toujours faible
et résume seulement des affluents issus des muscles fléchisseurs des orteils. Chez
Homme t o u t e f o i s , elle prend origine dans le réseau plantaire du pied par deux veines
c antaires mal définies et reçoit à sa partie proximale la veine péronière, double (Vv. pero-
~eae). Chez les Equidés, ses racines échangent des anastomoses avec celles des veines
saphènes. Chez le Bœuf et le Porc, elle en échange avec la veine interosseuse de la jambe.
_a veine tibiale caudale rejoint la tibiale crâniale entre l ' e x t r é m i t é proximale du tibia et
e muscle poplité ou la veine poplitée au bord proximal de ce muscle, avec les mêmes
.ariations interspécifiques que les artères correspondantes.
La veine poplitée (V. poplitea) fait suite à la veine tibiale crâniale près du bord distal
eu muscle poplité. Elle longe la face médiale ou médio-caudale de l'artère h o m o n y m e ,
avec laquelle elle passe entre le tibia et ce muscle chez tous les M a m m i f è r e s domesti-
ques, à la face caudale du muscle chez l ' H o m m e , puis dans t o u s les cas, entre les deux
chefs du muscle gastrocnémien. Elle atteint l ' e x t r é m i t é distale du canal fémoral, où elle
se continue par la veine fémorale. Chez tous les M a m m i f è r e s domestiques, la limite des
deux veines est marquée par l'embouchure de la veine caudale distale de la cuisse. Dans
son trajet, la veine poplitée reçoit, dans un ordre un peu variable avec l'espèce, les vei-
nes du genou (Vv. genus), qui ne répètent pas t o u t e s e x a c t e m e n t la disposition des artè-
-es de cette articulation.
VEINES DE LA CUISSE (PL. 214, 218, 219, 249, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300)
Les veines de la cuisse ont pour collecteur axial la veine fémorale, à laquelle aboutis-
sent, outre les veines profondes qui reproduisent la disposition des artères, les deux vei-
nes saphènes décrites plus haut.
La veine fémorale (V. femoralis) est toujours volumineuse et simple. Elle fait suite
à la poplitée sous la partie distale du muscle grand adducteur de la cuisse et accompa-
gne l'artère h o m o n y m e dans le canal fémoral, du hiatus tendineux ( " a n n e a u des mus-
cles adducteurs") à la lacune vasculaire, au niveau de laquelle elle se continue par la veine
iliaque externe. Dans ce trajet, elle est placée à la face caudale puis médio-caudale de
artère et le nerf saphène l ' a c c o m p a g n e latéralement. Elle reçoit les veines : fémorales
caudales, saphène latérale (sauf chez les Ruminants, le Porc et le Lapin), descendante
606 -
Veine lombaire VI
V . descendante du genou
Anastom. de la v. saphène lat.
Veine poplitée
Muscle gracile
au genou, saphène médiale, circonflexe latérale de la cuisse et, chez les Carnivores et
Homme, circonflexe iliaque superficielle. L ' a f f l u e n t le plus volumineux marque, chez-
es M a m m i f è r e s domestiques, sa limite avec la veine iliaque externe : c ' e s t la veine pro-
fonde de la cuisse, que nous décrirons dans cette série bien qu'elle soit par convention
récrite en A n a t o m i e vétérinaire avec la veine iliaque externe.
Les veines caudales de la cuisse (Vv. caudales femoris) sont des affluents plus ou
- o i n s bien individualisés qui drainent les muscles f é m o r a u x caudaux et les parties adja-
centes de la jambe. C o m m e les artères qu'elles a c c o m p a g n e n t , elles sont chez les Carni-
. ores et le Lapin au nombre de trois principales : distale, à la limite de la veine poplitée,
moyenne et proximale, cette dernière se terminant au-dessus de la saphène médiale. Elles
sont moins distinctes dans les autres espèces, où les veines moyenne et proximale sont
-emplacées par des affluents plus faibles, plus nombreux et irréguliers de la veine f é m o -
rale ou de la circonflexe médiale de la cuisse. Seule est constante (sauf chez l ' H o m m e ,
où elle manque), la veine caudale distale de la cuisse (V.caudalis femoris distalis). Forte
et courte, celle-ci est formée par la confluence de deux racines principales, distale et proxi-
male, qui se t e r m i n e n t parfois séparément, l'une près de l'autre. La racine distale suit
le bord du muscle gastrocnémien et draine les parties adjacentes de ce dernier et des
carties distales des muscles de la cuisse. Chez les Equidés et les Carnivores, elle repré-
sente s u r t o u t la c o n t i n u a t i o n directe de la veine saphène latérale. Chez les Ruminants,
e Porc et le Lapin, elle reçoit seulement une anastomose de cette veine, qui continue
son trajet dans la cuisse. La racine proximale descend entre les muscles biceps fémoral
et semi-tendineux ; elle s ' a n a s t o m o s e aux autres veines caudales de la cuisse et à la cir-
conflexe médiale ainsi que, chez les Equidés, à la veine obturatrice ; elle f o r m e avec elles
j n réseau qui draine les muscles médiaux et caudaux de la cuisse.
La veine saphène médiale, déjà décrite, se termine à un niveau variable avec l'espèce
voir plus haut).
La veine profonde de la cuisse (V. profunda femoris) est très volumineuse. Elle passe
avec l'artère h o m o n y m e entre les muscles pectiné et psoas-iliaque pour aboutir chez
Homme à la partie proximale de la veine fémorale, au niveau de la veine saphène médiale
608 -
cran. v. saph.
: J un peu plus distalement, alors qu'elle se termine plus haut, à la limite de la veine ilia-
que externe ou sur celle-ci chez les Mammifères domestiques. Elle collecte chez l ' H o m m e
es veines circonflexes médiale et latérale de la cuisse, alors que la circonflexe latérale
en est toujours indépendante chez les M a m m i f è r e s domestiques. Par contre, plusieurs
.eines qui sont indépendantes chez l ' H o m m e : honteuse externe, épigastrique superfi-
: elle, dorsales superficielles du pénis ou du clitoris, scrotales ou labiales antérieures,
sont drainées chez les M a m m i f è r e s domestiques par une veine pudendo-épigastrique.
3elle-ci va directement à la veine iliaque externe chez les Ruminants, les Carnivores et
e Lapin, mais elle aboutit chez les Equidés, le Porc et parfois les petits Ruminants à la
. eine profonde de la cuisse, non loin de sa terminaison. Il en résulte que dans ces derniè-
-es espèces, la veine profonde de la cuisse, relativement courte, résulte de l'union de
:eux racines, les veines circonflexe médiale de la cuisse et pudendo-épigastrique.
VEINE ILIAQUE EXTERNE (Pl. 214, 218, 219, 249, 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300)
Ce très volumineux vaisseau (V. iliaca externa) fait suite à la veine fémorale au niveau
de la lacune vasculaire. Il arrive ainsi sur le côté du détroit crânial du bassin et passe,
au bord caudal de l'artère h o m o n y m e , crânialement au col de l'os ilium, entre le péritoine
pariétal et le fascia iliaca, qui le sépare du muscle ilio-psoas. Son mode de terminaison
varie avec les espèces. Sauf chez le Lapin, chaque veine iliaque externe reçoit la veine
iliaque interne correspondante et se continue au-delà par la veine iliaque c o m m u n e .
La veine abdominale caudale (V. abdominalis caudalis) n'existe que chez les Carni-
vores et les Ruminants ; encore manque-t-elle le plus souvent chez le M o u t o n et la Chè-
vre. Elle naît entre les muscles oblique interne et transverse de l'abdomen par de multiples
racines variablement anastomosées à celles des veines abdominale crâniale et circon-
flexe iliaque profonde. Elle se porte en direction caudo-ventrale entre ces deux muscles
et reçoit chez le Chien des affluents venus du muscle oblique externe de l ' a b d o m e n . Elle
aboutit chez les Carnivores à la veine iliaque externe, chez le Bœuf à la veine pudendo-
épigastrique et chez les petits Ruminants à l ' u n ou l'autre de ces vaisseaux.
La veine du conduit déférent (V. ductus deferentis) collecte en principe le sang des
parties funiculaire et abdominale du conduit déférent. Elle n'est réellement présente que
chez les Equidés, le Porc et le Lapin. Encore est-elle très grêle et s o u v e n t absente chez
les Equidés, faible et courte chez le Porc. Dans ces espèces, elle est en grande partie
suppléée par un affluent de la veine prostatique qui longe la partie pelvienne du conduit
et est qualifiée de " r a m e a u du conduit d é f é r e n t " (N.A.V. : R. d u c t u s deferentis). Elle
manque chez les Ruminants, les Carnivores et l ' H o m m e , où ce dernier " r a m e a u " la rem-
place complètement' 1 1 . Chez le Porc et le Lapin, elle reçoit la veine vésicale crâniale
(V. vesicalis cranialis), laquelle manque dans les autres espèces, où elle est suppléée par
la veine vésicale caudale. Elle aboutit à la partie terminale de la veine iliaque externe.
La veine utérine (V. uterina) équivaut chez les femelles à la précédente. Son impor-
tance est très variable et en général inverse de celle de l'artère utérine ; elle manque même
dans nombre d'espèces. En outre, son embouchure est souvent située à un niveau diffé-
rent de celui où l'artère prend origine. De chaque c ô t é , le sang de l'utérus est drainé
par une série continue d'arcades veineuses dont l ' e x t r é m i t é crâniale f o r m e la racine uté-
rine de la veine ovarique et l'extrémité opposée la racine utérine de la veine vaginale.
(1 ) Selon les N . A . V . , la veine d u c o n d u i t d é f é r e n t existerait dans t o u t e s les espèces mais aboutirait à la veine iliaque e x t e r n e chez
les Equidés et le Porc et à la veine p r o s t a t i q u e chez les R u m i n a n t s et les Carnivores. On r e t r o u v e là une c o n f u s i o n analogue à celle
que n o u s a v o n s déjà signalée à p r o p o s de l'artère utérine et d u r a m e a u utérin de l'artère vaginale des Carnivores et que n o u s retrou-
v e r o n s à p r o p o s de la veine utérine. La d i s p o s i t i o n présente chez le Lapin est explicite à c e t égard : d a n s c e t t e espèce, le c o n d u i t
d é f é r e n t e s t a c c o m p a g n é sur presque t o u t e sa longueur par une belle arcade veineuse qui s ' o u v r e à son e x t r é m i t é caudale dans
la veine prostatique et à l ' o p p o s é , après avoir e m p r u n t é le m e s o r c h i u m , dans la veine iliaque externe. C e t t e partie crâniale de l'arcade,
f i n e m e n t a n a s t o m o s é e aux veines de l ' é p i d i d y m e , reçoit en o u t r e la veine vésicale crâniale : c ' e s t à l ' é v i d e n c e la véritable veine
d u c o n d u i t d é f é r e n t , disposée c o m m e la veine utérine de la f e m e l l e . Q u a n t à la partie caudale, elle n ' e s t autre que l ' a f f l u e n t déféren-
tiel de la veine p r o s t a t i q u e . Les deux s e g m e n t s perdent plus o u m o i n s leur c o n t i n u i t é chez les Equidés et le Porc, o ù la veine du
c o n d u i t déférent régresse. Celle-ci disparaît c o m p l è t e m e n t chez les Ruminants et les Carnivores, chez lesquels persiste seul l ' a f f l u e n t
de la veine p r o s t a t i q u e , qui draine la plus grande partie du c o n d u i t mais n ' e s t pas pour a u t a n t la véritable veine d u c o n d u i t d é f é r e n t .
- 611 1
VEINE ILIAQUE COMMUNE (Pl. 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 307, 309)
C ' e s t un vaisseau (V.iliaca communis) volumineux mais bref, qui résulte de la con-
fluence des veines iliaques externe et interne et constitue l'une des racines de la veine
cave caudale. Sa partie initiale est placée dorso-caudalement à l'artère iliaque externe,
entre celle-ci et l'artère iliaque interne. Elle est en rapport, sous le péritoine, avec les nœuds
lymphatiques iliaques médiaux. Celle du côté droit est plus courte que celle de gauche.
Elle croise en e f f e t la face dorsale de l'artère iliaque externe pour atteindre la veine cave
caudale alors que celle de gauche doit passer à la face dorsale de l'aorte pour la rejoindre.
Dans la veine iliaque c o m m u n e s ' o u v r e n t , de façon variable avec l'espèce, les vei-
nes : circonflexe iliaque profonde (Ongulés, parfois Chien), ilio-lombaire (Homme, Lapin),
testiculaire ou ovarique (Ruminants) et la dernière, voire l'avant-dernière veine lombaire.
Seul sera décrit ici le premier cité de ces affluents ; les autres le seront avec la veine
iliaque interne ou la veine cave caudale, auxquelles ils aboutissent dans le plus grand
nombre d'espèces.
La veine circonflexe iliaque profonde (V. circumflexa ilium profunda) draine les par-
ties dorsale et caudale de la paroi latérale de l'abdomen. Ses racines (une crâniale et l'autre
caudale, cette dernière pourvue d ' u n affluent superficiel) répètent e x a c t e m e n t la dispo-
sition des rameaux de l'artère h o m o n y m e et présentent les mêmes variations interspéci-
fiques. Chez le Porc, l ' a f f l u e n t superficiel de la racine caudale est en outre anastomosé
à la veine épigastrique caudale superficielle dans le pli latéral, devant le genou. La veine
circonflexe iliaque profonde est double chez les Equidés, où ses deux divisions encadrent
l'artère, et de f a ç o n inconstante chez le Bœuf et les Carnivores. Elle aboutit à la veine
iliaque externe chez l ' H o m m e , à l'iliaque c o m m u n e chez les Equidés, le Porc, les petits
Ruminants et de f a ç o n inconstante chez le Bœuf et les Carnivores, à la veine cave cau-
dale chez le Lapin, le Chat et parfois le Bœuf et le Chien.
4 - PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (Pl. 214, 279, 281, 286, 287, 295, 301, 302, 305)
1 - Les veines du pied ont dans l'unique orteil e x a c t e m e n t la m ê m e disposition que
dansda main : les veines digitales propres dorsales f o n t défaut et sont suppléées par les
affluents dorsaux des fortes veines digitales propres plantaires, médiale et latérale. Celles-
ci ont avec les artères et les nerfs du doigt les mêmes rapports et s'unissent entre
612 -
I i
_ V . saphène médiale
(Rac. caudale)
v!'' V u ,
V. malleolaire caudale l a t é r a l e . _ A f f l u e n t tarsien médial
Racine craniale
de la v . saphène médiale _ Veine tarsienne perforante
Rameaux anastomotiques
m
(Réseau dorsal du tarse) _ Veines métatarsiennes plantaires
(REGION TARSIENNE)
_ A f f l . plant, phal. proxim.
. V . du torus digital
_ Veine coronale
_ Arcade terminale
FACE PLANTAIRE
la partie distale de l'os métatarsien III et le muscle interosseux en une arcade plantaire
profonde distale d ' o ù procèdent les autres veines du pied.
Les veines de la face plantaire sont, au-delà des deux digitales propres, deux veines
digitales c o m m u n e s et deux métatarsiennes plantaires. La veine digitale c o m m u n e plan-
taire Il naît c o m m e déjà dit avec son homologue dorsale, dont elle se sépare à angle aigu.
Beaucoup plus grêle qu'elle, elle m o n t e dorsalement à l'artère au bord médial du t e n d o n
du muscle fléchisseur profond du doigt. A v a n t d'atteindre le tarse, elle reçoit de l'arcade
plantaire profonde (proximale) une anastomose au-delà de laquelle elle se continue par
la veine plantaire médiale, dont elle représente la racine superficielle, l'anastomose pré-
citée étant la racine profonde. La veine digitale c o m m u n e plantaire III, plus grêle encore
et parfois absente, occupe une position similaire à celle de son homologue II mais du
côté latéral. Près du tarse, elle reçoit une forte anastomose de l'arcade plantaire profonde
et se continue par la veine plantaire latérale, dont elle constitue la racine superficielle.
Les veines métatarsiennes plantaires II et III naissent l'une près de l'autre et souvent en
c o m m u n sur l'arcade plantaire profonde distale. La veine III est généralement de loin la
plus grêle et peut être incomplète ou absente. Toutes deux m o n t e n t entre l'os métatar-
sien principal et le muscle interosseux III jusqu'à l'arcade plantaire profonde (proximale),
au-delà de laquelle la veine II semble se continuer par la tarsienne perforante. Chaque
extrémité de l'arcade s'unit à une des veines digitales c o m m u n e s plantaires pour donner
naissance, c o m m e dit plus haut, à la veine plantaire correspondante. Les deux veines
plantaires, dont la latérale est la plus f o r t e , passent avec les artères et nerfs h o m o n y m e s
dans la gaine plantaire du tarse et s'unissent pour former la racine caudale de la veine
saphène médiale.
2 - Les veines superficielles sont très inégales. La veine saphène médiale est volu-
mineuse, pourvue de deux racines. La racine crâniale, la plus forte, fait suite à la veine
digitale c o m m u n e dorsale II, au niveau du tarse, où elle échange une forte anastomose
avec la veine dorsale du pied. Elle croise très obliquement la face médiale du tibia en
accompagnant le rameau crânial de la grêle artère saphène médiale. La racine caudale
est formée derrière l'articulation cruro-talienne par l'union des deux veines plantaires.
Elle reçoit peu après une anastomose de la veine tibiale caudale, en envoie une autre
à la saphène latérale, puis passe au bord crânio-médial du t e n d o n calcanéen c o m m u n
en compagnie du nerf tibial et du rameau caudal de l'artère saphène. Les vaisseaux se
séparent du nerf pour croiser sous la peau le relief des muscles fléchisseurs du doigt.
Après j o n c t i o n de ses racines près de la terminaison du muscle semi-tendineux, la veine
saphène médiale accompagne sous la peau du plat de la cuisse le nerf et la grêle artère
saphènes j u s q u ' a u bord crânial du muscle gracile. Elle quitte alors l'artère et continue
son trajet j u s q u ' a u voisinage de la région inguinale. Elle aboutit le plus souvent à la veine
fémorale ; mais elle peut aussi rejoindre une grosse veine qui draine le plexus veineux
614 -
plantaires
A . et V . tibiales crâniales
calcan. tend.
Rétinaculum crural des extenseurs
perforé
Nerf fibulaire
et V . malléolaires
(ou péronier) superficiel
caudales latérales
.Gaine digitale
dorsal
de la phalange distale
La veine saphène latérale, beaucoup plus grêle que l'autre et dépourvue de racine
crâniale, se f o r m e un peu au-devant du tuber calcanei par la j o n c t i o n de deux anastomo-
ses provenant l'une de la veine malléolaire caudale latérale (racine de la veine tibiale cau-
dale) et l'autre de la racine caudale de la saphène médiale. Longée par le nerf cutané
sural caudal, elle passe au bord cranio-latéral du tendon calcanéen c o m m u n . Elle se porte
ensuite au bord caudal du muscle gastrocnémien et aboutit à la veine caudale de la cuisse,
en c o m m u n avec la racine distale de celle-ci.
3 - Les veines profondes ne reçoivent de sang du pied que par la veine tibiale crâ-
niale. Celle-ci continue la veine dorsale du pied entre l ' e x t r é m i t é distale du tibia et les
tendons des muscles jambiers crâniaux. Son origine est grossie de la f o r t e anastomose
qui lui vient de la racine crâniale de la veine saphène médiale. Elle est toujours double,
ses deux parties, dont la latérale est beaucoup plus grosse que la médiane, encadrent
artère tibiale crâniale. Elle reçoit de multiples affluents musculaires et devient simple
au voisinage de l ' e x t r é m i t é proximale de l'espace interosseux, qu'elle traverse en com-
pagnie de l'artère avant de se continuer par la veine poplitée. La veine tibiale caudale,
beaucoup plus faible, est également double. Elle se constitue par l'union de deux raci-
nes. L'une de celles-ci est une anastomose qui naît crânio-médialement au tuber calca-
nei sur la racine caudale de la veine saphène médiale et s'infléchit en compagnie de la
partie distale de l'artère tibiale caudale ; l'autre racine est la veine malléolaire caudale
latérale, qui naît à la face latérale du tarse, s ' a n a s t o m o s e à la veine saphène latérale puis
passe entre l ' e x t r é m i t é distale du tibia et les muscles fléchisseurs profonds du doigt. La
veine tibiale caudale accompagne ensuite l'artère h o m o n y m e et ses affluents correspon-
dent aux rameaux de celle-ci. Elle s'insinue enfin entre la partie proximale du tibia et le
muscle poplité pour former la seconde racine de la veine poplitée. Cette dernière est volu-
mineuse et suit le bord médial de l'artère, dont elle partage les rapports. Elle reçoit les
veines du genou, sujettes à variations et dont la principale vient de la région infrapatel-
aire en passant entre les ligaments croisés, et d ' a u t r e part des affluents suraux.
La veine fémorale, très grosse, suit la face caudale de l'artère et devient médiale
- donc superficielle à l'artère - dans la partie proximale du triangle fémoral. La limite des
veines poplitée et fémorale est marquée, au bord proximal du muscle gastrocnémien,
par l ' e m b o u c h u r e de la veine caudale de la cuisse, particulièrement volumineuse dans
cette espèce. Très courte, cette veine résume deux racines qui peuvent rester séparées :
une est distale ; son origine est marquée, vers le milieu de la jambe, par une anastomose
de la veine saphène médiale et elle reçoit près de sa terminaison la veine saphène laté-
rale, qui la renforce n e t t e m e n t . La racine proximale, plus grosse, est anastomosée près
du bassin avec la veine obturatrice ; elle passe entre les muscles grand adducteur de la
cuisse et semi-membraneux, qu'elle draine. La veine descendante du genou accompa-
gne l'artère entre les muscles vaste médial et sartorius ; elle draine la face médiale de
l'articulation du genou, ainsi que les muscles précités. La veine fémorale reçoit aussi de
multiples affluents musculaires innominés et, à la partie proximale de la cuisse, la veine
saphène médiale, déjà décrite. A peu près au même niveau arrive la veine circonflexe
latérale de la cuisse, dont la disposition répète celle de l'artère et qui n'équivaut qu'à
la racine distale de celle des autres espèces, sa racine proximale étant suppléée par la
veine iliaco-fémorale.
A la limite des veines fémorale et iliaque externe s ' o u v r e la courte mais très grosse
veine profonde de la cuisse. Cette dernière résume les veines pudendo-épigastrique et
circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci est généralement double mais reproduit la dis-
position de l'artère h o m o n y m e et de ses branches ; elle est anastomosée sous le pubis
à la veine obturatrice. Quant à la veine pudendo-épigastrique, elle résulte à son tour de
la confluence des veines épigastrique caudale et honteuse externe, qui restent parfois
indépendantes. La veine épigastrique caudale naît dans le muscle droit de l ' a b d o m e n ,
où ses racines s ' a n a s t o m o s e n t à celles de la veine é p i g a s t r i q u e crâniale ;
en général double, elle passe ensuite avec l'artère à la face dorsale de ce muscle puis
616 -
au bord médial de l'anneau inguinal profond. La veine honteuse externe est relativement
grêle, bien qu'elle provienne, à travers l'espace inguinal, d ' u n volumineux plexus s u r t o u t
développé chez le mâle (où il représente la veine dorsale du pénis) et situé entre le pubis
et le pénis ou la mamelle, selon le sexe. Elle reçoit avant de traverser l'anneau inguinal
superficiel la veine épigastrique caudale superficielle, qui draine chez le mâle des affluents
préputiaux et scrotal ventral et dont la partie caudale devient chez la femelle la veine
mammaire crâniale. La veine honteuse externe parcourt ensuite l'espace inguinal avec
l'artère h o m o n y m e et rejoint l'épigastrique caudale après avoir franchi l'anneau inguinal
profond. Quant au plexus veineux ci-dessus mentionné, il a été décrit avec les organes
correspondants (voir T o m e IV : pénis du Cheval et mamelle de la J u m e n t ) . Rappelons
seulement qu'il est drainé, outre la veine honteuse externe, surtout par une grosse veine
qui passe, sous le pubis, à travers un anneau fibreux creusé dans l'origine du muscle
gracile, près de son bord crânial, ou plus rarement croise ce bord pour rejoindre la termi-
naison de la veine profonde de la cuisse ; cette veine de dérivation (nouvellement consi-
dérée dans les N . A . V . c o m m e une veine honteuse externe accessoire) peut aussi aboutir
directement à la veine fémorale et il n'est pas rare qu'elle reçoive la veine saphène médiale
avant de traverser l'anneau fibreux précité. Le plexus c o m m u n i q u e aussi chez le mâle
avec la veine obturatrice par la veine moyenne du pénis et chez la femelle avec la veine
honteuse interne par la veine mammaire caudale ou labiale ventrale.
La veine iliaque externe suit le bord caudal de l'artère sur le côté du détroit crânial
du bassin et se continue directement par la veine iliaque commune. Elle reçoit des affluents
qui sont collectés dans les autres espèces par la veine iliaque interne, ici diminuée d'autant.
Le premier de ces affluents est la veine obturatrice. Particulièrement volumineuse, celle-
ci c o m m e n c e par des racines qui drainent les muscles caudaux de la cuisse et la région
sous-ischiatique et s ' a n a s t o m o s e n t à la racine proximale de la veine fémorale caudale.
Elle reçoit sous l'ischium la veine moyenne du pénis, traverse avec l'artère le foramen
obturé et rejoint l'iliaque externe près du corps de l'os ilium. Un peu plus haut se termine
la veine iliaco-fémorale, satellite de l'artère h o m o n y m e et le plus s o u v e n t double, qui a
croisé la face latérale du col de l'os ilium. Enfin, la partie terminale, de la veine iliaque
externe reçoit chez le mâle la veine du conduit déférent, très grêle, souvent absente,
qui draine la partie abdominale de ce c o n d u i t , et chez la femelle la veine utérine, peu
développée, voire absente chez ces animaux. Cette dernière c o m m e n c e dans le ligament
large par trois racines sinueuses, dont la plus caudale se f o r m e en regard du corps de
l'utérus et la plus crâniale s'anastomose avec la racine utérine de la veine ovarique ; cha-
cune de ces racines vient non pas directement de la paroi utérine, mais d'une forte arcade
qui c o m p o r t e une grosse veine principale et quelques veines plus petites et qui s ' é t e n d
de la veine vaginale à la veine ovarique en longeant la corne utérine.
Chaque doigt n'a q u ' u n e très courte veine digitale propre dorsale axiale, qui con-
verge vers celle du doigt opposé et la rejoint en regard de l ' e x t r é m i t é distale de la pha-
lange proximale pour former la veine digitale c o m m u n e dorsale III. Volumineuse, cette
dernière reçoit, entre les branches du t e n d o n du muscle extenseur c o m m u n des doigts
la veine interdigitale de son homologue plantaire, passe à la face dorsale du boulet,
- 617 1
où elle émet la veine métatarsienne dorsale III puis se dévie un peu latéralement. Au tiers
distal du métatarse, elle est rejointe par la veine digitale commune dorsale IV, qui vient
de l'arcade plantaire, profonde distale en contournant le bord latéral de l'os métatarsien
IV. Chez le Bœuf, elle peut aussi recevoir une grêle veine digitale commune dorsale II,
qui répète du côté médial la disposition précédente. Inconstante chez le Bœuf et rare
chez le Mouton, cette veine manque chez la Chèvre. A partir de cette confluence, la veine
digitale commune dorsale III devient la racine crâniale de la veine saphène latérale, que
renforce devant le tarse une anastomose de la veine dorsale du pied. La veine métatar-
sienne dorsale III, bien que grêle, est souvent double, ses divisions encadrant l'artère
homonyme. Elle reçoit de l'arcade plantaire profonde distale le rameau perforant distal
et se continue, devant le tarse, par la veine dorsale du pied. Celle-ci, se renforce de la
veine tarsienne perforante, qui lui vient de l'arcade plantaire profonde (proximale) par
le canal tarsien et souvent, chez le Bœuf, des veines tarsiennes, latérale et médiale ; nor-
malement double, elle se continue dans la jambe par la veine tibiale crâniale.
Les veines digitales propres plantaires sont deux dans chaque doigt. Les veines axiales
III et IV sont courtes. Elles s'unissent entre les deux doigts mais la veine digitale com-
mune plantaire III, qui leur fait suite, est grêle, une grande part de leur sang étant détour-
née vers la veine digitale commune dorsale III par la veine interdigitale et vers les veines
abaxiales par les rameaux plantaires de la phalange proximale. La veine digitale commune
plantaire III passe en surface entre les deux ergots puis se continue au bord médial des
tendons fléchisseurs par la racine superficielle de la veine plantaire médiale. Grêle et incons-
tante chez le Bœuf, cette dernière manque chez les petits Ruminants ; en son absence,
la veine digitale commune plantaire III rejoint la terminaison de son homologue plantaire
IV. Les veines digitales plantaires propres abaxiales III et IV sont relativement longues.
Elles montent sur le côté des doigts en suivant les artères comme celles de la main. Au
niveau du boulet, chacune d'elles reçoit des tissus porteurs de l'ergot correspondant une
petite veine qui représente la veine digitale plantaire propre axiale II (doigt médial) et V
idoigt latéral). Au-delà de cette jonction, elle devient la veine digitale commune plantaire
Il (côté médial) ou IV (côté latéral). En négligeant les anastomoses entretenues chez le
Bœuf par la veine médiale (II) avec la racine superficielle de la veine plantaire médiale
et, de façon très inconstante, par la veine latérale (IV) avec un grêle affluent distal de
la veine plantaire latérale, on peut considérer que ces deux veines se terminent par une
forte anastomose transverse qui constitue l'arcade plantaire profonde distale' 11 . Cette
arcade est située vers le quart distal de l'os métatarsien lll-IV, entre celui-ci et les muscles
interosseux. Chacune de ses extrémités reçoit la veine digitale commune plantaire cor-
respondante et émet d'autre part, comme déjà dit, une veine digitale commune dorsale
(IV, forte et constante, latéralement, et du côté médial, II, très grêle, inconstante chez
le Bœuf et surtout le Mouton, absente chez la Chèvre). Cette arcade communique aussi
avec la veine digitale commune dorsale III par le rameau perforant distal, à travers le canal
distal du métatarse. Enfin, de ses extrémités s'élèvent les veines métatarsiennes plan-
taires. De celles-ci, la veine III est très faible, souvent incomplète ou absente. Les deux
autres (Il et IV) sont fortes mais variables, l'une des deux étant prépondérante, voire seule
présente chez le Mouton et la Chèvre. Anastomosées de façon irrégulière, elles montent
entre l'os métatarsien lll-IV et le muscle interosseux et, tout près du tarse, forment l'arcade
plantaire profonde (proximale) qui délègue à la veine dorsale du pied la veine tarsienne
perforante. Cette arcade se continue latéralement par la racine caudale de la veine saphène
(1) La grêle a n a s t o m o s e qui m e t en c o n t i n u i t é chez le Bœuf la veine digitale c o m m u n e plantaire II avec la racine superficielle de
la veine plantaire médiale - q u a n d celle-ci existe - p e r m e t aux N . A . V . (qui é n u m è r e n t les veines en sens inverse d u c o u r s d u sang
et c o n s i d è r e n t c e t t e racine c o m m e un " r a m e a u " ) d'établir un s c h é m a p a r f a i t e m e n t logique mais éloigné des réalités f o n c t i o n n e l l e s ,
telles qu'elles apparaissent dès la simple d i s s e c t i o n . Selon ce s c h é m a , le " r a m e a u " superficiel f o u r n i r a i t par sa b i f u r c a t i o n t e r m i n a l e
les veines digitales c o m m u n e s plantaires III et II, c e t t e dernière f o r t e m e n t renforcée par l ' a p p o r t de l'arcade plantaire p r o f o n d e dis-
tale. Il nous paraît plus simple de dire que la veine digitale c o m m u n e plantaire II e s t f o n c t i o n n e l l e m e n t déviée vers l'arcade plantaire
p r o f o n d e distale et que son s e g m e n t proximal (qui pourrait être c o n d u i t j u s q u ' a u n i v e a u d u tarse, à la veine plantaire médiale elle-
m ê m e , la veine III en é t a n t un a f f l u e n t ) est atrophié et négligeable. Un r a i s o n n e m e n t similaire est applicable à la veine digitale c o m -
m u n e plantaire IV et à sa c o n n e x i o n indirecte à la veine plantaire latérale.
618 -
Veine saphène
A f f l u e n t s tarsiens
V . digitale c o m m u n e plantaire
2 - Les veines superficielles sont d'importance presque égale, la saphène latérale étant
la plus forte. La veine saphène médiale est dépourvue de racine crâniale, laquelle n ' e s t
représentée que par un affluent sans importance. Elle se f o r m e à la face médio-plantaire
du tarse par l'union des deux veines plantaires et monte au bord crânial du t e n d o n calca-
néen c o m m u n , où elle est placée, du côté médial, entre l'artère saphène et le nerf tibial.
Elle se sépare ensuite de ce dernier et croise en compagnie de l'artère la surface de la
partie distale du muscle gracile, dont elle reçoit de petits affluents. Elle passe enfin entre
ce dernier et le muscle sartorius pour se jeter dans la veine fémorale un peu au-dessus
du milieu de la cuisse.
La veine saphène latérale est volumineuse, bien visible sous la peau au niveau de
la corde du jarret. Elle prend naissance un peu au-dessus du tarse par deux racines. La
racine crâniale, la plus forte, continue direptement la veine digitale c o m m u n e dorsale III.
Elle m o n t e devant les tendons des muscles extenseurs des doigts, reçoit devant le tarse
une anastomose de la veine dorsale du pied puis croise obliquement la face latérale du
tarse en direction du tendon calcanéen commun. A v a n t d'atteindre celui-ci, elle est rejointe
par la racine caudale. Plus faible que l'autre, cette dernière c o m m e n c e à l ' e x t r é m i t é laté-
rale de l'arcade plantaire profonde, monte latéralement au calcanéus, envoie devant cet
os une anastomose à la veine saphène médiale puis se joint à la racine crâniale. La veine
saphène latérale ainsi formée rejoint puis croise obliquement par dehors le t e n d o n calca-
néen c o m m u n pour passer au bord caudal du muscle gastrocnémien et pénétrer entre
les muscles glutéobiceps et semi-tendineux. Elle délègue une anastomose à la veine cau-
dale distale de la cuisse et se prolonge jusqu'à la veine circonflexe médiale de la cuisse
en longeant le rameau descendant de l'artère correspondante.
La veine fémorale suit la face caudale de l'artère dans t o u t son trajet. A la limite de
la veine poplitée, elle reçoit la veine caudale distale de la cuisse, très courte et dont les
racines restent souvent séparées. La racine distale ou l'un de ses affluents rejoint au bord
caudal du muscle gastrocnémien l'anastomose que lui envoie la veine saphène latérale.
La racine proximale est anastomosée avec celles des veines circonflexe latérale de la cuisse
et glutéale caudale. Il existe une ou deux autres veines caudales (moyenne et proximale)
de la cuisse, de faible importance. La veine descendante du genou, souvent double, rejoint
la fémorale vers la mi-hauteur de la cuisse. A peine plus haut se termine la veine saphène
médiale, déjà décrite. La veine circonflexe latérale de la cuisse est volumineuse. Sa racine
proximale, très développée, draine le muscle tenseur du fascia lata et les muscles qui
entourent l'articulation coxo-fémorale. La racine distale draine c o m m e dans les autres
espèces le muscle quadriceps fémoral et la racine transverse, grêle, passe entre les mus-
cles droit de la cuisse et vaste médial.
La veine iliaque externe suit le bord caudal de l'artère et passe avec elle entre les
deux branches d'origine du muscle sartorius. Elle a c o m m e affluents les veines profonde
de la cuisse et pudendo-épigastrique. La veine profonde de la cuisse, presque aussi grosse
que la veine fémorale, aboutit à la veine iliaque externe un peu plus haut que chez les
Equidés. Elle possède les mêmes racines que chez ceux-ci chez le M o u t o n et chez la Chè-
vre, alors que la veine pudendo-épigastrique en reste distincte chez le Bœuf. Chez ce
dernier, elle continue sans démarcation la veine circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci
draine les muscles médiaux et caudaux de la cuisse par des racines qui a c c o m p a g n e n t
les rameaux de l'artère h o m o n y m e et dont la plus volumineuse, satellite du rameau trans-
verse, continue directement la veine saphène latérale. La veine pudendo-épigastrique abou-
t i t isolément chez le Bœuf à la partie initiale de l'iliaque externe. Chez le M o u t o n et la
Chèvre, elle rejoint le plus souvent la veine profonde de la cuisse. Elle a pour racines les
veines épigastrique caudale et honteuse externe et pour affluent la veine abdominale cau-
dale. La veine épigastrique caudale présente à peu près la m ê m e disposition que chez
les Equidés mais elle reçoit en outre la veine crémastérique, qui draine les enveloppes
profondes du testicule et de son cordon et longe avec l'artère le muscle crémaster. Chez
le Bœuf et la Chèvre, cette dernière veine va souvent directement à la pudendo-
épigastrique. La veine honteuse externe est beaucoup plus grosse chez la femelle que
chez le mâle, car ses racines drainent les mamelles, ici très volumineuses. La veine épi-
gastique caudale, première de ses deux racines, s'anastomose à son homologue crâniale
et reçoit, entre autres affluents, ceux du prépuce. Elle est très volumineuse chez les femel-
les et devient chez elles la veine mammaire crâniale. L'autre racine est chez le mâle la
veine scrotale ventrale, parfois double, voire triple chez le Taureau. Elle reçoit, outre les
veines du s c r o t u m , celles de la partie ventrale du périnée. Chez la femelle, c ' e s t la veine
labiale ventrale, dont les racines viennent de la vulve et de la région rétromammaire mais
qui draine surtout le quartier caudal de la mamelle, ce qui fait d'elle une veine mammaire
caudale. Les veines des mamelles ont été décrites avec ces organes (Voir T o m e IV :
mamelles des Ruminants). La veine abdominale caudale manque souvent chez le Mou-
t o n et la Chèvre et quand elle existe chez eux, son territoire est plus réduit que chez le
Bœuf, limité au muscle oblique interne de l'abdomen. Chez ces animaux et moins sou-
vent chez le Bœuf, elle peut aboutir directement à la veine iliaque externe ou encore,
chez la Chèvre, à la veine fémorale profonde.
La veine iliaque c o m m u n e est aussi courte, sinon plus en proportion, que chez les
Equidés et disposée de la m ê m e f a ç o n . T o u t e f o i s , elle peut, par exception, manquer à
gauche, les deux veines iliaques internes se terminant alors en c o m m u n sur l'iliaque externe
droite. Elle a pour affluents habituels mais non constants la veine circonflexe iliaque pro-
fonde et la veine testiculaire ou ovarique gauche. La veine circonflexe iliaque profonde
est parfois double chez le Bœuf, chez lequel elle peut aussi aboutir à la veine cave cau-
dale ; chez cet animal et chez la Chèvre, elle peut aussi, par exception, aller à la veine
iliaque externe. La veine testiculaire et la veine ovarique gauches croisent la face ven-
trale de l'aorte après leur parcours habituel dans le mésorchium proximal ou le mésova-
rium. Elles peuvent aussi aboutir à la veine cave caudale, avec une fréquence particulière
pour la première chez la Chèvre, pour la seconde chez le M o u t o n . Elles reçoivent parfois
au passage, surtout chez la Chèvre, la veine vésicale crâniale, qui passe par le ligament
latéral de la vessie. Outre les affluents précités, la veine iliaque c o m m u n e reçoit la der-
nière veine lombaire et le plus souvent les deux dernières chez le M o u t o n .
- 621 1
Les veines digitales propres dorsales, axiale et abaxiale, de chaque grand doigt sont
largement anastomosées par les racines dorsales des veines coronales. Celles des faces
abaxiales fusionnent sur un court trajet avec leurs homologues plantaires en regard des
phalanges proximales. Les petits doigts n ' o n t pas de veine abaxiale. Les veines interdigi-
tales Il et IV sont en général les mieux développées et la III peut manquer. Les veines
digitales c o m m u n e s dorsales sont au nombre de trois (II, III, et IV). Celle du milieu (III),
la plus forte, reçoit les deux autres vers le tiers distal du métatarse, et devient alors la
racine crâniale de la veine saphène latérale ; cette racine s'anastomose au niveau de l'arti-
culation cruro-tarsienne avec la racine crâniale de la veine saphène médiale (voir plus
loin). Chaque veine digitale c o m m u n e dorsale émet à la partie distale du métatarse une
veine métatarsienne dorsale. Dans l'espace interosseux III, celle-ci, en général double,
échange avec son homologue plantaire le rameau perforant distal correspondant et reçoit
en regard de la jonction tarso-métatarsienne la veine tarsienne perforante distale. De cette
union naît la veine dorsale du pied, qui draine à son tour la veine tarsienne médiale (elle-
même rejointe par la veine tarsienne perforante proximale) et la veine tarsienne latérale
avant de se continuer dans la jambe par la veine tibiale crâniale. Les veines métatarsien-
nes Il et IV sont entièrement déviées par leur rameau perforant proximal vers leurs homo-
logues plantaires et l'arcade plantaire profonde.
Les veines digitales propres plantaires tirent origine des riches réseaux sous-ongulés
et, pour les grands doigts, de racines qui équivalent à la partie plantaire des veines coro-
nales. Chaque grand doigt en possède deux, une axiale et l'autre abaxiale, qui échan-
gent de multiples anastomoses entre elles et avec les veines dorsales, celles-ci localement
fusionnées avec les veines abaxiales III et IV, c o m m e déjà dit. La veine axiale de chaque
petit doigt f o r m e une des racines de la digitale c o m m u n e plantaire correspondante, tan-
dis que les veines plantaires abaxiales se rendent directement à l'arcade plantaire super-
ficielle. Les veines digitales c o m m u n e s plantaires sont au nombre de trois (II, III et IV).
Elles sont très courtes et aboutissent à l'arcade plantaire superficielle. Celle-ci croise la
face plantaire des tendons des muscles fléchisseurs des orteils au bord proximal des gai-
nes digitales. Faible et irrégulière, elle est drainée latéralement par la racine caudale de
la veine saphène latérale. Son extrémité médiale se continue au bord des tendons flé-
chisseurs pour rejoindre la racine profonde de la veine plantaire médiale. En son milieu,
elle émet la racine superficielle de ce dernier vaisseau, racine habituellement double, qui
semble prolonger directement la veine digitale c o m m u n e plantaire III et passe au bord
plantaire puis médial des tendons j u s q u ' a u niveau du tarse. L'arcade plantaire superfi-
cielle est en outre anastomosée, entre les tendons des grands doigts, à la veine métatar-
sienne plantaire III. Celle-ci naît sur la veine digitale c o m m u n e plantaire III, reçoit
l'anastomose précitée et ainsi renforcée, délègue à son homologue dorsale le rameau
perforant III puis devient habituellement double. Elle échange avec les veines métatar-
siennes plantaires II et IV des anastomoses dont l'ensemble pourrait être considéré comme
une arcade plantaire profonde distale. Les veines métatarsiennes plantaires II et IV, plus
faibles, viennent de l'arcade superficielle. Elles n ' o n t pas de rameau perforant distal mais
sont brusquement renforcées par leurs homologues dorsales, détournées vers elles par
leurs rameaux perforants proximaux. L'ensemble aboutit, entre les muscles interosseux
et l ' e x t r é m i t é proximale des os métatarsiens, à la forte arcade plantaire profonde. Par-
fois doublée d'une arcade accessoire à la face plantaire des muscles interosseux, celle-
ci donne origine à la grêle veine tarsienne perforante distale, qui l'unit à la veine dorsale
du pied à travers le canal tarsien. Son extrémité latérale se continue par la racine caudale
de la veine saphène latérale, elle-même unie à la veine plantaire latérale. L ' e x t r é m i t é
médiale constitue la racine profonde de la veine plantaire médiale. Cette dernière se forme
donc à la face médio-plantaire de la base du tarse par l'union de deux racines, dont la
profonde est la plus grosse. Elle s'élève en surface et reçoit en regard de l'articulation
cruro-tarsienne la veine plantaire latérale, elle-même anastomosée derrière le tarse à la
racine caudale de la veine saphène latérale et, par la veine tarsienne perforante proximale,
622 -
Veine
A f f l u e n t utérin
Veine glutéale
V . périnéale
Veine utérine
Anastomose
de la v. saphène Veine saphène médiale
Racine caudale
de la v. saphène méd. Rac. craniale de la v. saphène médiale
Racine caudale
de la v. saphène latér A f f l u e n t latéral
Racine craniale
de la v. saphène Rac. caudale de la v. saphène médiale
à la dorsale du pied. De l'union des deux veines plantaires naît la racine caudale de la
veine saphène médiale.
2 - Les veines superficielles ont une disposition complexe et leurs racines respecti-
ves sont anastomosées. La veine saphène médiale est la plus faible. Sa racine crâniale
est double, ses deux parties, latérale et médiale, prenant origine isolément ou plus sou-
vent en c o m m u n sur la racine crâniale de la saphène latérale dans le pli du tarse. La par-
tie médiale a l'origine la plus distale quand elle est isolée. Elle croise obliquement la face
médiale du tibia pour rejoindre la racine caudale vers le tiers proximal de cet os, à côté
de la partie latérale ou en c o m m u n avec elle. Cette dernière, très flexueuse, peut en être
considérée c o m m e un affluent latéral ; elle m o n t e au bord crânial de la jambe, où elle
reçoit une anastomose non moins flexueuse de la veine épigastrique caudale superficielle,
puis rejoint la racine caudale un peu au-dessus de la précédente ou plus souvent avec
elle. La racine caudale c o m m e n c e au côté médio-plantaire de la partie proximale du tarse
par l'union des deux veines plantaires, dont la latérale est elle-même anastomosée à la
racine caudale de la saphène latérale. Elle reçoit à l'origine même une f o r t e anastomose
de cette dernière veine. Double sur t o u t son trajet, elle accompagne l'artère saphène et
croise très obliquement en surface les muscles fléchisseurs des orteils. Elle reçoit la racine
crâniale (ou les deux divisions de celle-ci) avant d'atteindre l'extrémité proximale du tibia.
La veine saphène médiale, également double, la prolonge directement en encadrant l'artère
saphène. Elle croise ainsi en surface la partie distale du muscle gracile et aboutit à la
veine fémorale vers le tiers distal de la cuisse.
A. et V. fémorales
M. gastrocnémien
A. et V. descendantes du genou
Artère saphène
Muscle s a r t o r i u s -
M. tibial
cranial Muscle gracile _
M. long
V. saphène latérale (Petite saphène)
péronier
M. fléchisseur M. gastrocnémien
lat. des orteils
Racine caudale |
de la v. saphène latérale
M. long extenseur
Racine craniale J
{
des orteils
Rameau caudal
M. extenseur latéral Artère saphène
Rameau cranial
des orteils
/"Racine craniale
Rameau superficiel V. saphène médiale
de l ' a . tibiale Racine caudale
digitales communes
Arcade veineuse plantaire superficiell dorsales
VUE MEDIALE
La veine iliaque externe ressemble à celle des espèces précédentes. Elle a pour
affluents la veine profonde de la cuisse et, selon le sexe, la veine du conduit déférent
ou la veine utérine. La veine profonde de la cuisse est très courte ; c ' e s t en fait le simple
prolongement de la veine circonflexe médiale de la cuisse. Volumineuse, celle-ci est
anastomosée sous l'os ischium à la veine obturatrice et sa racine transverse continue
directement la veine saphène latérale. La limite entre les veines profonde de la cuisse
et circonflexe médiale de la cuisse est en principe marquée par l ' e m b o u c h u r e de la veine
pudendo-épigastrique. Mais celle-ci, habituellement double et très brève, peut manquer,
ses deux racines restant séparées ; par exception, elle peut aussi aller directement à la
veine iliaque externe. La veine épigastrique caudale est parfois double ; elle n'a généra-
lement pas d'anastomose directe avec l'épigastrique crâniale. La veine honteuse externe,
en général double, se f o r m e sous l'anneau inguinal superficiel par l'union de la veine épi-
gastrique caudale superficielle, qui reçoit des affluents préputiaux chez le mâle et m a m -
maires chez la femelle, et de la veine scrotale ventrale chez le mâle ou labiale ventrale
chez la femelle. Habituellement doubles, ces deux dernières veines ont un trajet particu-
lièrement long, en raison de la situation périnéale du s c r o t u m et de l'étendue de la région
rétromammaire.
*
La veine du conduit déférent draine la partie abdominale de celui-ci ; elle est faible
et courte. La veine utérine, plus volumineuse, procède de la longue et complexe série
d'arcades qui, dans le ligament large, s ' é t e n d près de la corne utérine, de la veine vagi-
nale à la veine ovarique. C o m m e la veine du c o n d u i t déférent, elle reçoit la veine vésicale
crâniale, qui draine la région apicale de la vessie.
Chez le Chien, les veines digitales propres dorsales sont disposées c o m m e dans la
main mais plus variables. A leur origine, celles du côté abaxial s'unissent dans chaque
doigt en arcade à leurs homologues plantaires sur le côté de l'articulation interphalan-
gienne distale. Cette arcade, qui équivaut à une veine coronale, collecte les veines du
chorion sous-ongulé et du torus digital. Les veines digitales c o m m u n e s dorsales ne reçoi-
vent pas toujours les veines interdigitales, qui se portent s o u v e n t sur la partie terminale
des digitales propres. Elles c o n v e r g e n t à mi-hauteur du métatarse, où les veines III et
IV s'unissent en un tronc que rejoint un peu plus haut la veine II pour former la racine
crâniale de la veine saphène latérale. Cette racine longe en surface devant le tarse les
tendons des muscles extenseurs des orteils ; elle reçoit une longue et grêle veine digitale
dorsale abaxiale V , et échange avec la racine crâniale de la saphène médiale une courte
et forte anastomose assez souvent remplacée par une fusion complète des deux veines
sur un court trajet (voir plus loin). Elle devient ensuite plus latérale et reçoit à la partie
distale de la jambe la veine tarsienne latérale. De la veine digitale c o m m u n e dorsale II
se détache en outre une division qui monte superficiellement en regard de l'os métatar-
sien Il en échangeant à travers l'espace intermétatarsien II des anastomoses avec le réseau
plantaire et constitue avec elle l'arcade dorsale superficielle. Cette veine reçoit à sa par-
tie distale une faible veine digitale dorsale abaxiale II ; son extrémité proximale fournit
devant le tarse la grêle veine dorsale du pied et la racine crâniale, plus grosse, de la veine
saphène médiale. C ' e s t à cette dernière q u ' a b o u t i t la veine tarsienne médiale. Les vei-
nes métatarsiennes dorsales sont très grêles. Celle de l'espace intermétatarsien II est
dépourvue de connexion avec la digitale commune dorsale correspondante, voire absente,
mais un rameau perforant proximal est toujours bien développé. Celles des espaces III
et IV répondent à la description générale et sont unies à leurs homologues plantaires par
les rameaux perforants distaux et proximaux. Leur extrémité proximale aboutit à l'arcade
dorsale profonde. Grêle, celle-ci accompagne l'artère arquée (d'où la s y n o n y m i e : veine
arquée). Elle s ' o u v r e du côté médial dans l'origine de la veine dorsale du pied (ou dans
626 -
Les veines digitales propres plantaires sont dans chaque doigt anastomosées en plexus
et inégales, une seule étant le plus souvent développée. Il n ' y a pas de veine digitale plan-
taire abaxiale II ni IV. Les veines digitales c o m m u n e s plantaires sont courtes et é m e t t e n t
dès leur origine les veines interdigitales. Elles aboutissent vers le tiers distal du méta-
tarse à l'arcade plantaire superficielle. Celle-ci croise en surface les tendons des muscles
fléchisseurs des orteils et se continue du côté médial par un affluent de la veine tarsienne
médiale et latéralement par la racine caudale de la veine saphène latérale. Les veines méta-
tarsiennes plantaires naissent de l'arcade plantaire superficielle et non directement des
veines digitales c o m m u n e s plantaires. Elles sont grêles, en particulier dans l'espace inter-
métatarsien II, dont la veine peut manquer. Elles se terminent dans l'arcade plantaire pro-
fonde. Située entre les extrémités proximales des os métatarsiens et des muscles
interosseux, celle-ci aboutit latéralement à la racine caudale de la veine saphène latérale
et médialement, de façon inconstante, à la veine tarsienne médiale. Elle est en outre con-
nectée à l'arcade dorsale profonde par les rameaux perforants II et IV. Les veines plan-
taires sont si faibles que leur présence est généralement niée ; t o u t e f o i s , la médiale est
souvent reconnaissable.
Chez le Chat, les particularités sont, par comparaison au Chien, surtout évidentes
à la face dorsale du pied. Il n ' y a pas d'arcade dorsale superficielle et la veine digitale
c o m m u n e dorsale II ne rejoint pas les autres. Elle s'élève isolément j u s q u ' a u tarse et se
continue par la racine crâniale de la veine saphène médiale après avoir échangé au bord
médial du métatarse une anastomose avec l'arcade plantaire superficielle. La réunion des
veines III et IV donne seule origine à la racine crâniale de la veine saphène latérale, qui
s'anastomose de même à l'arcade plantaire superficielle au bord latéral du métatarse.
Les racines crâniales des deux veines saphènes sont toujours unies par une forte et courte
anastomose au dos de l ' e x t r é m i t é distale de la jambe et elles ne reçoivent pas les veines
tarsiennes. Les veines métatarsiennes dorsales sont très grêles ; la III manque toujours
et les deux autres sont s u r t o u t représentées par leurs rameaux perforants p r o x i m a u x ,
le rameau II étant le plus f o r t . L'arcade dorsale profonde est donc réduite à la confluence
des rameaux perforants proximaux II et IV, dont procède la veine dorsale du pied. Celle-
ci est anastomosée à la racine crâniale de la veine saphène médiale mais ne se c o n f o n d
pas avec elle. Elle reçoit les veines tarsiennes médiale et latérale avant de se continuer
dans la jambe par la veine tibiale crâniale.
Les veines digitales propres plantaires sont particulièrement irrégulières dans les doigts
III et IV, où elles sont en grande partie suppléées du côté axial par des affluents des vei-
nes dorsales. La veine digitale c o m m u n e plantaire III et la veine interdigitaie correspon-
dante sont en conséquence rudimentaires. L'arcade plantaire superficielle est en situation
plus distale que chez le Chien. Elle reçoit, outre les veines digitales c o m m u n e s plantai-
res, très brèves, les veines digitales plantaires abaxiales II et V . Elle est drainée latérale-
m e n t par la racine caudale de la veine saphène latérale et médialement par une veine
qui monte au bord des t e n d o n s des muscles fléchisseurs des orteils pour former la racine
superficielle de la veine plantaire médiale. Elle est en outre anastomosée sur les côtés
du métatarse aux veines digitales c o m m u n e s dorsales II et IV. Les veines métatarsien-
nes plantaires sont mieux développées que chez le Chien. Elles prennent origine sur
l'arcade superficielle et aboutissent à une arcade plantaire profonde placée à la face plan-
taire des muscles interosseux vers le tiers proximal du métatarse. Cette arcade profonde
est drainée par la racine caudale de la veine saphène latérale et à l'opposé par la racine
profonde de la veine plantaire médiale. Cette dernière veine est en e f f e t mieux dévelop-
pée que chez le Chien ; elle passe à la surface du rétinaculum des fléchisseurs et consti-
tue avec une grêle veine plantaire latérale l'origine de la racine caudale de la veine saphène
médiale.
- 627 1
La veine saphène latérale, volumineuse, prend naissance par deux racines qui con-
fluent latéralement au t e n d o n du muscle gastrocnémien, à l'endroit où celui-ci succède
au corps charnu. La racine crâniale fait suite à la confluence des veines digitales c o m m u -
nes dorsales II, III et IV chez le Chien, III et IV chez le Chat. Elle est anastomosée (ou,
chez le Chien, unie c o m m e dit plus haut) à la racine crâniale de la saphène médiale et
reçoit chez le Chien la veine digitale dorsale V abaxiale. Elle croise ensuite obliquement
la face latérale de la jambe, où elle est visible sous la peau et accessible aux ponctions.
La racine caudale, plus faible, commence au niveau du métatarse, où elle fait suite à l'extré-
mité latérale de l'arcade plantaire superficielle. Elle est renforcée près du tarse par l'extré-
mité latérale de l'arcade plantaire profonde puis passe à la face latérale du calcanéus,
où elle collecte de multiples petits affluents cutanés, et arrive près du t e n d o n calcanéen
c o m m u n . Elle échange là une anastomose avec la racine caudale de la saphène médiale
puis accompagne le t e n d o n jusqu'à rejoindre la racine crâniale. La veine saphène latérale
elle-même continue le trajet de la racine crâniale contre le muscle gastrocnémien, dont
elle atteint le bord caudal. Elle passe ainsi contre le noeud lymphatique poplité superficiel
puis s'engage, toujours contre ce bord, entre les muscles semi-tendineux et biceps fémoral
pour rejoindre la veine caudale distale de la cuisse, par laquelle elle est drainée vers la
veine fémorale. Chez le Chat, elle émet peu après sa pénétration dans la cuisse une forte
anastomose pour la veine glutéale caudale.
La veine fémorale suit le bord caudal de l'artère, entre celle-ci et le nerf saphène.
Elle devient ainsi superficielle dans la partie proximale du triangle fémoral, où elle est acces-
sible à la ponction. A la limite de la veine poplitée, elle reçoit une très forte veine caudale
distale de la cuisse, dont les deux racines drainent une grande part des régions caudales
de la jambe et de la cuisse, la racine distale étant la continuation de la veine saphène
latérale. La veine caudale m o y e n n e de la cuisse est encore volumineuse. Elle draine la
peau et les muscles caudaux de la cuisse, principalement le biceps fémoral chez le Chien,
le semi-membraneux chez le Chat. Elle reçoit aussi des affluents des muscles adducteurs
628 -
Veine tibiale
V e i n e tibiale craniale
A n a s t o m o s e superficielle
Veine tarsienne l a t é r a l e .
Veine tarsienne
A r c a d e dorsale p r o f o n d e -
La veine iliaque externe est volumineuse mais relativement brève. Outre la veine pro-
fonde de la cuisse, elle a pour affluents les veines pudendo-épigastrique et abdominale
caudale. La veine pudendo-épigastrique est très brève et peut même manquer, en parti-
culier chez le Chat, ses deux racines restant alors indépendantes. Elle peut aussi, chez
le Chien, aboutir à la terminaison de la veine profonde de la cuisse. La veine épigastrique
caudale est anastomosée à son homologue crâniale et aux affluents ventraux de la veine
abdominale caudale. La veine honteuse externe, parfois localement double chez le Chat,
reçoit dans cette espèce, à sa sortie de l'anneau inguinal profond, la veine vésicale
moyenne, qui lui parvient par le ligament latéral de la vessie et peut aussi aller parfois
à la veine épigastrique caudale ou à la veine iliaque externe. Elle répond pour le reste
à la description générale. La veine épigastrique caudale superficielle draine chez la femelle
les trois mamelles les plus caudales, parfois seulement les deux dernières chez la Chienne.
La veine scrotale ventrale ou, chez la femelle, la veine labiale ventrale est, c o m m e chez
le Porc, relativement longue. Quant à la veine abdominale caudale, qui peut manquer chez
le Chat, elle est relativement courte, formée par deux ou trois fortes racines dont certai-
nes s ' a n a s t o m o s e n t à la veine abdominale crâniale (Chien surtout), à la veine épigastri-
que caudale (Chat surtout) et à la veine circonflexe iliaque profonde.
dorsales, grêles, aboutissent à une arcade dorsale profonde. Renforcée par le rameau
perforant proximal III, l'arcade se continue médialement par la veine dorsale du pied. Celle-
ci passe à la face profonde du paquet tendineux dorsal du tarse, où elle reçoit la veine
tarsienne perforante, puis à son bord médial, où elle est rejointe par la veine tarsienne
médiale avant de se continuer par la veine tibiale crâniale.
Les veines digitales communes plantaires, beaucoup plus courtes que les dorsales,
rejoignent sous le fascia superficiel, au tiers distal du métatarse une grêle arcade plan-
taire superficielle. Du côté médial, celle-ci se continue par la racine superficielle de la veine
plantaire médiale ; latéralement, elle s'anastomose à la racine caudale de la veine saphène
latérale. Les veines métatarsiennes plantaires, très faibles, .aboutissent sous le tarse à
l'arcade plantaire profonde, qui communique par le rameau perforant III avec l'arcade
dorsale profonde. Cette arcade plantaire fournit la racine profonde de la veine plantaire
médiale et son autre extrémité communique avec la veine plantaire latérale. La veine plan-
taire médiale monte en situation superficielle à la face médio-plantaire du tarse et reçoit
un peu plus haut la veine plantaire latérale, plus grêle, qui est passée dans la gaine plan-
taire. Cette confluence donne naissance à la veine saphène médiale.
2 - Les veines superficielles ont une disposition complexe. La veine saphène médiale
est faible, son sang étant en partie détourné vers la veine saphène latérale. Elle est en
outre dépourvue de racine crâniale. Elle naft derrière la malléole médiale par l'union des
veines plantaires, croise l'artère saphène pour se placer à son bord crânial, une veine
accessoire suivant toutefois le bord caudal. Elle s'unifie à la face médiale de la partie
distale du muscle gastrocnémien. A ce niveau s'en détache une forte anastomose qui
croise obliquement la face caudale de ce muscle pour rejoindre la branche caudale de
la veine saphène latérale. Elle continue ensuite son trajet contre l'artère saphène pour
aboutir à la veine fémorale vers le tiers distal de la cuisse.
La veine saphène latérale se forme par deux racines vers la mi-hauteur de la jambe,
au bord crânial du muscle gastrocnémien. La racine crâniale, la plus grosse, fait suite
à la confluence des veines digitales communes dorsales et se renforce de la veine tar-
sienne latérale. La racine caudale, plus faible, commence à la face latéro-plantaire du tarse
et reçoit une anastomose de l'arcade plantaire superficielle. Elle s'élève devant le ten-
don calcanéen commun, sous la partie proximale duquel elle échange une première ana-
stomose avec la saphène médiale puis rejoint la racine crâniale. La veine saphène laté--
raie ainsi formée continue le trajet de la racine crâniale à la face latérale puis le long du
bord caudal du muscle gastrocnémien. Avant d'atteindre les muscles caudaux de la cuisse,
elle se divise en deux branches. L'une suit le muscle gastrocnémien pour se continuer
dans la veine caudale distale de la cuisse. L'autre, plus forte, reste superficielle et reçoit
la grande anastomose qui lui envoie la saphène médiale. Elle longe le bord caudal du muscle
biceps fémoral, échange une anastomose avec la veine circonflexe médiale de la cuisse
et s'insinue finalement sous le muscle biceps fémoral pour se continuer par la veine glu-
téale caudale après avoir reçu la veine latérale de la queue. Cette connexion a une impor-
tance variable avec les sujets mais elle est en général bien développée 111 .
(1) C e t t e remarquable a n a s t o m o s e , qui suit en surface le bord latéro-caudal de la cuisse, a parfois é t é qualifiée de " v e i n e ischiati-
q u e " . La véritable veine ischiatique est plus p r o f o n d e et n ' e s t représentée dans la plupart des M a m m i f è r e s que par la veine satellite
du nerf sciatique, grêle a f f l u e n t de la veine glutéale caudale.
632 -
Tendon d'Achille
Malléole médiale
Malléole latérale
-
- 633 1
La veine fémorale suit le bord crânial de l'artère et c o m m e elle, est couverte par le
muscle sartorius. La veine caudale distale de la cuisse la rejoint juste avant son passage
contre l'insertion distale du muscle grand adducteur. Elle est volumineuse et sa princi-
pale racine continue la branche profonde de la veine saphène latérale. Les autres veines
caudales de la cuisse sont peu distinctes. La veine descendante du genou est faible. La
saphène médiale se termine près d'elle, près de l'extrémité distale du muscle grand adduc-
teur. La veine épigastrique caudale superficielle rejoint isolément la fémorale t o u t près
de la veine circonflexe latérale de la cuisse. Relativement f o r t e , celle-ci reçoit une racine
proximale qui draine une grande partie du muscle tenseur du fascia lata. La veine pro-
fonde de la cuisse se termine presque au m ê m e niveau et continue directement la volu-
mineuse veine circonflexe médiale de la cuisse. Celle-ci draine la plus grande partie des
muscles caudaux de la cuisse et sa racine distale s ' a n a s t o m o s e à la veine caudale dis-
tale de la cuisse.
Il n ' y a pas de veine iliaque c o m m u n e , les veines iliaques externe et interne étant
toujours séparées.
1 - Les veines du pied participent aux particularités de l'appui, qui tend à chaque pas à chasser
le sang de la face plantaire. Les veines digitales propres dorsales, courtes et irrégulières, confluent
entre orteils adjacents au fond de chaque espace interdigital. Elles alimentent ainsi quatre veines
digitales communes dorsales improprement qualifiées ici de veines "métatarsiennes dorsales". Brèves,
celles-ci passent à la face dorsale des tendons des muscles extenseurs des orteils pour aboutir, au
tiers distal du dos de la région métatarsienne, à une large arcade veineuse dorsale (superficielle)
qui reçoit en outre les veines digitalés dorsales abaxiales I et V. Cette arcade se continue médiale-
ment par la grande veine saphène (saphène médiale) et à l'opposé par la petite saphène (saphène
latérale). De sa concavité partent de multiples veines anastomosées en un large réseau dorsal, qui
se continue devant la jambe en devenant plus lâche. Ce réseau communique avec des veines fai-
bles et irrégulières qui remplacent au dos des os métatarsiens les véritables veines métatarsiennes
dorsales et convergent devant le tarse sur une veine dorsale du pied elle-même double ou triple.
Les veines digitales propres plantaires se continuent par les veines "métatarsiennes plantai-
res" qui aboutissent, au bord du coussinet d'appui métatarso-phalangien, à l'arcade veineuse plan-
taire. Cette dernière alimente un réseau veineux plantaire situé sous la voûte plantaire et par des
veines satellites des artères plantaires (surtout latérale), les veines tibiales postérieures. Ce réseau
communique en outre avec le réseau dorsal par un fort rameau perforant proximal II et sur chaque
bord du pied avec l'arcade dorsale par de multiples rameaux anastomotiques verticaux.
2 - Veines superficielles : La veine saphène médiale mérite bien le nom de grande saphène car
elle s'étend sur toute la longueur du membre, jusqu'à la région inguinale. Elle ne possède pas de
racine caudale mais seulement de faibles anastomoses avec les veines plantaires. Elle prend nais-
sance à l'extrémité médiale de l'arcade dorsale du pied, passe devant la malléole médiale, croise
très obliquement la face médiale du tibia puis passe derrière les condyles médiaux de cet os et du
fémur. A la face médiale de la cuisse, elle devient oblique vers l'avant en suivant sous la peau le
bord médial du triangle fémoral. Elle arrive ainsi près du pubis, où elle traverse un orifice spécial
(foramen saphène) du fascia fémoral pour s'ouvrir dans la veine fémorale. Dans son long parcours,
elle draine un riche réseau de veines sous-cutanées anastomosé à celui de la veine saphène latérale.
Certaines de ces veines convergent sur des affluents définis, dont le principal est la veine saphène
accessoire. Celle-ci dessert la face médio-caudale de la jambe et de la cuisse et reçoit des anastomoses
634 -
de la veine saphène latérale. De multiples rameaux perforants unissent aussi ce réseau superficiel
aux veines profondes. Par exception, les veines honteuse externe et épigastrique superficielle peu-
vent rejoindre la terminaison de la grande saphène.
La veine saphène latérale ou petite saphène fait directement suite à l'extrémité latérale de l'arcade
dorsale du pied. Elle passe derrière la malléole latérale, monte latéralement devant le tendon d'Achille
puis à la face postérieure du mollet pour entrer dans l'espace poplité en traversant le fascia jambier
et atteindre la veine poplitée. Elle draine en chemin un réseau cutané dense et communique aussi
par des rameaux perforants avec les veines profondes.
3 - Les veines profondes sont, jusqu'au voisinage du genou, doubles ou même plexiformes autour
des artères correspondantes. Les veines tibiales antérieures (ou crâniales) sont grêles et s'unifient
en traversant l'extrémité proximale de l'espace interosseux de la jambe. Les veines tibiales posté-
rieures (ou caudales) sont un peu plus fortes. Elles font suite aux veines plantaires derrière le sus-
tentaculum tali et possèdent de multiples anastomoses avec les veines saphènes. Elles reçoivent
en haut de la jambe les veines péronières et s'unifient en arrivant dans la région poplitée. La veine
poplitée est simple, d'abord médiale puis caudale à l'artère, avec laquelle elle passe à la face cau-
dale du muscle poplité. Les principales veines du genou, une médiale et l'autre latérale, la rejoignent
un peu au-dessus des condyles du fémur, un peu plus haut que la veine petite saphène.
La veine fémorale, d'abord caudale à l'artère, devient médiale dans la moitié proximale du trian-
gle fémoral. Elle ne reçoit pas de veine caudale de la cuisse et la veine satellite de l'artère descen-
dante du genou est négligeable, suppléée par de petits affluents de la veine grande saphène. La
veine profonde de la cuisse est volumineuse, presque aussi grosse que la fémorale, qu'elle rejoint
vers le tiers proximal du triangle fémoral. Elle collecte les veines circonflexes latérale et médiale
de la cuisse, qui peuvent aussi aller directement à la fémorale. Sa racine distale, la plus forte, com-
mence près du genou ; elle collecte les veines perforantes, qui accompagnent les rameaux homonymes
de l'artère et tiennent lieu des veines caudales de la cuisse des espèces domestiques. La veine grande
saphène se termine deux ou trois centimètres plus haut que la veine profonde de la cuisse. Enfin,
devant le pubis, la veine fémorale reçoit séparément la veine circonflexe iliaque superficielle, la veine
honteuse externe (souvent double et qui draine, selon le sexe, les veines dorsale superficielle du
pénis ou du clitoris et scrotale ou labiale antérieure - ou ventrale) et enfin la veine épigastrique super-
ficielle, qui draine la peau et les plans sous-cutanés de la région sus-pubienne. Ces dernières veines
peuvent aboutir à la terminaison de la grande saphène.
La veine iliaque externe, d'abord médiale à l'artère, devient ensuite caudale et reçoit la veine
iliaque interne en regard de l'articulation sacro-iliaque. Plus longue en proportion que chez les Ongulés
ou les Carnivores, elle est rejointe par la veine épigastrique inférieure un centimètre au-dessus du
ligament inguinal. Cette dernière est double sur la plus grande partie de son parcours et anastomo-
sée à l'épigastrique supérieure. Enfin, la veine circonflexe iliaque profonde se termine un ou deux
centimètres au-dessus de la précédente.
La veine iliaque commune, beaucoup plus courte que l'iliaque externe, est placée en regard de
la dernière vertèbre lombaire. Son seul affluent est la veine ilio-lombaire, dont un affluent supplée
la dernière veine lombaire (lombaire V).
B - V E I N E S D U B A S S I N ET DE L A Q U E U E
(VEINE ILIAQUE INTERNE)
(Pl. 214, 218, 219, 249, 279, 281, 283 à 285, 289, 291, 294 à 309)
Le sang des parois et des viscères du bassin est drainé par des veines satellites des
rameaux de l'artère iliaque interne, qui en répètent la disposition. En principe, les veines
de la paroi (et éventuellement d'une partie de la queue) aboutissent à la veine glutéale
caudale et celles du périnée et des viscères à la veine honteuse interne, ces deux collec-
teurs f o r m a n t les racines de la veine iliaque interne (V. iliaca interna). T o u t e f o i s , cette
dernière, c o m m e l'artère h o m o n y m e , peut être de t y p e court ou de type long. Dans le
second cas, elle reçoit d i r e c t e m e n t certaines des veines qui sont, dans le t y p e c o u r t , des
affluents de l'une ou l'autre de ses deux racines. Pour simplifier l'exposé, nous décrirons
les veines pariétales puis les veines viscérales sans considération de leurs collecteurs,
renvoyant pour plus de précision aux particularités spécifiques. Nous terminerons par
la description des veines de la queue et de la veine sacrale médiane.
- 635 1
VEINES PARIÉTALES (Pl. 281, 283 à 285, 289, 291, 295 à 300, 304)
La veine glutéale caudale (V. glutea caudalis) est la racine pariétale et dorsale de
la veine iliaque interne. Elle est particulièrement longue chez les Equidés, où l'iliaque
interne, très brève, se constitue sous l'articulation sacro-iliaque. Elle est courte au con-
traire chez les Ruminants, le Porc et l ' H o m m e , où elle s'unit à la veine honteuse interne
au niveau de la petite ouverture sciatique. Elle est de t y p e intermédiaire enfin chez les
Carnivores et le Lapin. A v e c ses affluents, elle reproduit la disposition de l'artère
h o m o n y m e , dont elle partage les variations interspécifiques. Elle draine un territoire bien
plus étendu que la région ischiatique, d ' o ù proviennent ses principales racines. Chez les
Equidés, elle collecte, outre le sang des veines coccygiennes, celui des affluents sacraux
len raison de l'extrême réduction de la veine sacrale médiane, qui les reçoit dans les autres
espèces domestiques) et aussi la veine glutéale crâniale. Son domaine est plus restreint
chez les Ruminants, où elle croise la petite incisure sciatique, et chez le Porc, où elle
concourt au drainage du périnée et du r e c t u m par la veine périnéale dorsale (V. perinealis
dorsalis). Chez les Carnivores, elle reçoit aussi cette veine et souvent la veine latérale
de la queue (V. coccygea lateralis). Chez le Chat, cette dernière va habituellement à l'iliaque
nterne et elle échange en outre une forte anastomose avec la veine saphène latérale.
Cette anastomose est plus remarquable encore chez le Lapin, où elle prolonge, c o m m e
déjà dit, la saphène latérale j u s q u ' à la région ischiatique.
La veine obturatrice (V. obturatoria) est présente dans t o u t e s les espèces, même
orsque l'artère obturatrice manque (Bœuf, Chien) ou est rudimentaire ( M o u t o n , Chèvre,
Chat). Ses racines viennent de la musculature située à la face ventrale de l'os ischium ;
elles s'anastomosent avec la racine obturatrice de la veine circonflexe médiale de la cuisse
chez les Ruminants, le Porc, l ' H o m m e , le Lapin, avec la veine caudale de la cuisse chez
es Equidés, alors qu'elles se limitent aux muscles obturateurs chez les Carnivores. Chez
es Equidés, elle reçoit en outre, sous l'os ischium : chez le mâle, la veine moyenne du
pénis (V. pénis média), elle-même anastomosée à la veine crâniale du pénis et à la veine
dorsale du pénis ; chez la femelle, la veine m o y e n n e du clitoris, qui s ' a n a s t o m o s e à son
opposée sous l'arcade ischiatique. La veine obturatrice passe dans le canal obturateur
et accompagne dans le bassin le nerf obturateur et l'artère quand elle existe. Elle aboutit
à la veine glutéale caudale chez le Chien, à la veine iliaque interne chez le Chat, le Lapin,
es Ruminants, le Porc, l ' H o m m e et par exception les Equidés, à la veine iliaque externe
normalement chez ces derniers et exceptionnellement chez le Chien, parfois enfin à la
veine honteuse interne chez le Bœuf et le Chien.
La veine glutéale crâniale (V. glutea cranialis) draine les muscles fessiers et accom-
pagne l'artère dans la grande ouverture sciatique. Elle est souvent double chez les Rumi-
nants, les Equidés, le Chat et l ' H o m m e . Elle aboutit à la veine iliaque interne chez les
Ruminants, le Porc, l ' H o m m e , le Lapin et de f a ç o n exceptionnelle chez les Equidés, à
la glutéale caudale chez ces derniers et parfois chez le Chien ; elle peut faire embouchure
c o m m u n e avec la veine ilio-lombaire chez le Chat.
VEINES VISCÉRALES (Pl. 281, 283 à 285, 289, 291, 294 à 300, 304)
La veine honteuse interne (V. pudenda interna) est la racine ventrale de la veine ilia-
que interne. Sa longueur est inverse de celle de cette dernière. Elle est particulièrement
longue chez les Equidés et s u r t o u t brève chez les Ruminants et le Porc. Elle a elle-même
CT)
GO
G)
Rameaux tubaires
A. et V. ovariques
Rameaux urétériques crâniaux A. et V. iliaques internes
Uretère gauche A. ombilicale
A. et V. ilio-lombaires
A. et V. glutéales caudales
A. et V. honteuses internes
Corps de l'utérus
A. et V. « utérines » (Rameaux utérins de l'a. vaginale)
A. et V. vaginales
Vagin
A. et V. rectales moyennes
Urètre féminin
Symphyse pelvienne
A. et V. honteuses internes
rse ovarique Vestibule du vagin
(ouverte)'
A. et V. rectales
caudales
Trompe utérine
A. et V. périnéales
Ovaire gauche'
ventrales
V\ \
\ Vulve
VA,
A . urétrale
Rameaux urétraux
A. et V. du clitoris'
A. du bulbe /
Corne gauche de l'utérus du vestibule
'A. et V. vésicales caudales
pour racines la veine périnéale ventrale et la veine du pénis ou du clitoris. La veine péri-
néale ventrale (V. perinealis ventralis) reproduit la disposition de l'artère h o m o n y m e . Elle
draine la veine labiale dorsale (V. labialis dorsalis) chez les femelles ou scrotale dorsale
(V. scrotalis dorsalis) chez les mâles (celle-ci non distincte chez les Ruminants). La veine
du pénis (V. pénis) reçoit le sang des veines du bulbe du pénis (V. bulbi pénis), profonde
du pénis (V. profunda pénis) et dorsale du pénis (V. dorsalis pénis) ; t o u t e f o i s , chez les
Carnivores, cette dernière va directement à la veine honteuse interne (ainsi que, chez
l ' H o m m e , la veine dorsale profonde du pénis). La veine du clitoris (V. clitoridis) équivaut
chez les femelles à celle du pénis et draine les veines du bulbe du vestibule (V. bulbi ves-
tibuli), profonde du clitoris (V. profunda clitoridis) et dorsale du clitoris (V. dorsalis clito-
ridis), cette dernière avec les mêmes variations interspécifiques que son équivalente chez
le mâle. Chez la V a c h e , la veine vestibulaire (V. vestibularis) draine le plexus veineux
du vestibule du vagin et constitue la racine principale de la veine honteuse interne. Après
jonction de ses racines, la veine honteuse interne accompagne l'artère h o m o n y m e sur
t o u t son trajet et ne reçoit c o m m e affluents que la veine prostatique ou la veine vaginale
chez les Equidés, la veine urétrale (V. urethralis) chez les Carnivores et le Bœuf, la veine
rectale moyenne chez l ' H o m m e , t o u t e s v.eines qui sont dans les autres espèces tributai-
res de la veine iliaque interne proprement dite ou absentes.
La veine prostatique (V. prostatica) draine la prostate et une partie des organes voi-
sins (segment caudal de la vessie, partie terminale de l'uretère et du conduit déférent,
urètre pelvien). Ses racines répètent la disposition des rameaux artériels h o m o n y m e s .
Plus n e t t e m e n t chez l ' H o m m e et le Lapin que dans les autres espèces, elles f o r m e n t un
véritable et fort plexus avec celles des veines voisines. L ' a f f l u e n t le plus caractéristique
est le " r a m e a u " du conduit déférent, déjà mentionné, qualifié à t o r t de " v e i n e du con-
duit d é f é r e n t " chez les Ruminants et les Carnivores. Cet affluent reçoit à son tour la veine
vésicale caudale (V. vesicalis caudalis), sauf chez le Porc, où celle-ci va directement à
la veine prostatique. Un autre affluent est la veine rectale m o y e n n e (V. rectalis média),
constante chez les Equidés, les Carnivores et le Lapin mais inconstante chez les Rumi-
nants et absente chez le Porc. Après avoir longé l'artère h o m o n y m e , la veine prostatique
se termine dans la veine honteuse interne chez les Equidés et dans la veine iliaque interne
dans les autres espèces.
La veine vaginale (V. vaginalis) équivaut chez la femelle à la veine prostatique. Elle
est volumineuse, de m ê m e que ses racines. Les plus caudales de celles-ci viennent des
parois du vagin mais la plus importante est crâniale : c ' e s t la racine utérine (Ramus uteri-
nus), qui est anastomosée, le long de la corne utérine avec celles de la veine utérine ou
à défaut (Carnivores) avec la racine utérine de la veine ovarique. Cette racine de la veine
vaginale délègue souvent chez la Vache une veine vaginale accessoire (V. vaginalis acces-
soria) qui rejoint directement la veine iliaque interne crânialement à la veine vaginale et
sans accompagner d'artère. La racine utérine, qui a pour équivalent chez le mâle l'affluent
déférentiel de la veine prostatique, reçoit comme celui-ci la veine vésicale caudale, laquelle
va directement à la veine vaginale chez la Truie. Elle reçoit aussi chez les Carnivores,
les Ruminants et la Lapine, la veine rectale moyenne, qui aboutit chez la J u m e n t à la
vésicale caudale. Enfin, chez les Ruminants, les veines rectale caudale (V. rectalis cau-
dalis) et périnéale dorsale (V. perinealis dorsalis) peuvent aboutir à la veine vaginale. Après
avoir longé l'artère, la veine vaginale aboutit à la veine honteuse interne chez les Equidés
et à la veine iliaque interne dans les autres espèces.
Rappelons enfin que la veine utérine, déjà décrite, ne se termine dans la veine ilia-
que interne que chez la V a c h e et chez la Femme.
Racine caudale
de la v. saphène médiale
comme un simple affluent de l'une ou l'autre des veines iliaques c o m m u n e s car elle ne
se termine pas toujours dans l'angle de j o n c t i o n de ces deux vaisseaux. Elle est vesti-
giale, voire absente chez les Equidés et chez l ' H o m m e . Dans les autres espèces, elle pro-
longe directement la veine coccygienne médiane et reçoit les affluents sacraux (Rami
sacrales). Ces derniers sortent des foramens sacraux v e n t r a u x et représentent les vei-
nes segmentaires de la région. Chez les Equidés, ils aboutissent à la veine glutéale cau-
dale. Dans les autres espèces, les plus crâniaux de ces affluents peuvent aller à la veine
glutéale crâniale (Ruminants, Carnivores) ou à l'iliaque interne (Carnivores, Porc). Chez
l ' H o m m e , ils f o r m e n t un plexus sacral (Plexus sacralis) drainé par des veines sacrales
latérales (Vv. sacrales laterales) qui aboutissent à la veine iliaque interne.
Enfin, les Carnivores et le Lapin possèdent de chaque côté une forte veine latérale
de la queue (V. coccygea lateralis) dont nous avons déjà dit qu'elle aboutit à la veine
glutéale caudale ou à l'iliaque interne. Elle est superficielle et court avec l'artère homonyme
au bord dorso-latéral de la queue en échangeant de multiples et faibles anastomoses avec
la veine coccygienne dorso-latérale. Chez le Chat, elle échange en outre des anastomo-
ses irrégulières avec une grêle veine impaire et dorsale : la veine coccygienne dorsale
(V. coccygea dorsalis). Celle-ci assure par ces anastomoses un échange entre les deux
veines latérales de la queue,
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (Pl. 281, 295)
La veine iliaque interne, à peine moins grosse que l'iliaque externe, est très brève,
ses deux racines confluant à l'aplomb de l'aile de l'os sacrum. Il en résulte qu'elle est
dépourvue d'affluent direct. Les veines de la paroi du bassin et celles de la queue (à l'excep-
tion de la courte et grêle veine sacrale médiane, quelquefois absente, et de l'affluent sacral
I) sont collectées par une veine glutéale caudale particulièrement longue ; celles des vis-
cères pelviens le sont par la veine honteuse interne, également longue.
Les veines de la queue sont représentées de chaque côté par une veine coccygienne
ventro-latérale qui collecte des veines segmentaires irrégulières, elles-mêmes unies à une
veine coccygienne dorso-latérale plus faible. C e t t e dernière, parfois interrompue locale-
ment, est drainée à son extrémité crâniale par la veine segmentaire du premier espace
intercoccygien. La veine coccygienne ventro-latérale rejoint la veine glutéale caudale en
regard de la dernière vertèbre sacrale. La veine coccygienne médiane est en général fai-
ble. Elle aboutit à la partie crâniale de l'une des deux veines coccygiennes ventro-latérales,
parfois aux deux après s'être bifurquée ou, par exception, à l'une des deux veines glu-
téales caudales. Il est très rare qu'elle se continue par la veine sacrale médiane, laquelle
ne reçoit jamais d ' a f f l u e n t s sacraux.
La veine glutéale caudale procède de volumineuses racines dont les principales vien-
nent de la partie proximale des muscles glutéobiceps et semi-tendineux. Elle accompa-
gne l'artère h o m o n y m e pour traverser le ligament sacro-tubéral et pénétrer dans le bas-
sin. Elle passe à la face ventrale du sacrum, reçoit la veine coccygienne ventro-latérale
puis les a f f l u e n t s sacraux V à II, qui sortent des foramens sacraux ventraux après avoir
reçu dans le canal sacral les veines intervertébrales correspondantes, et enfin la veine
glutéale crâniale. Celle-ci est particulièrement volumineuse. Elle draine les muscles fessiers
640 -
Veine lombaire VI
et passe en compagnie de l'artère homonyme par la grande ouverture sciatique pour rejoin-
dre l'extrémité crâniale de la glutéale caudale.
La veine honteuse interne est un peu plus longue mais un peu moins grosse que la
glutéale caudale. Elle naît dorsalement à l'os ischium par l'union de la veine périnéale
.entrale, qui draine la plus grande partie du périnée et reçoit la veine rectale caudale,
et de la veine du pénis ou du clitoris, selon le sexe. La veine du pénis est la racine princi-
pale de la honteuse interne du mâle, qui semble la continuer directement. Elle commence
oar une veine dorsale du pénis plus faible en proportion que dans les autres espèces et
.jnie par son extrémité crâniale à la veine moyenne du pénis. A u niveau de la racine du
oénis, elle se renforce beaucoup par la veine profonde du pénis puis par celle du bulbe
du pénis. La veine du clitoris, bien plus faible que celle du pénis, reçoit pourtant, dans
e même ordre, la veine dorsale du clitoris, la veine profonde du clitoris et surtout la veine
du bulbe du vestibule, n e t t e m e n t plus grosse.
La veine iliaque interne est longue. Ses deux racines (honteuse interne et glutéale
caudale) se joignent au bord dorso-crânial de la petite ouverture sciatique, de sorte que
les veines prostatique ou vaginale, obturatrice, glutéale crâniale, ilio-lombaire et utérine
sont ses affluents directs. La veine glutéale caudale, beaucoup plus courte que chez les
Equidés, passe latéralement au ligament sacro-tubéral puis dans la petite ouverture scia-
tique pour rejoindre la honteuse interne. Elle draine la région ischiatique et la partie adja-
cente des muscles caudaux de la cuisse, mais non la queue et la région sacrale. La veine
honteuse interne est la racine la plus volumineuse de l'iliaque interne. Elle prend nais-
sance près de l'arcade ischiatique, où elle échange avec son opposée une anastomose
transverse. Elle continue la veine du pénis ou celle du clitoris au-delà de sa j o n c t i o n
à la veine périnéale ventrale puis passe à la face médiale du ligament sacro-tubéral,
642 -
Veine
A f f l u e n t utérin
Veine glutéale
V. périnéale
Veine utérine
V. vésicale caudale . vésicale craniale
V. pudendo-épi( V. profonde de la cuisse
V. circonfl. méd.d.cuis> _,V. circonfl. latér. de la cuisse
V . honteuse externe V. épigastrique caudale
V . saphène latérale Veine fémorale
Racine caudale
de la v. saphène latér A f f l u e n t latéral
Racine craniale
de la v. saphène lat Rac. caudale de la v. saphène médiale
où elle reçoit près de sa terminaison la veine rectale caudale. La veine du pénis fait suite
à l'une des branches de la bifurcation caudale de la volumineuse veine dorsale du pénis
et reçoit la veine profonde du pénis et la forte veine du bulbe du pénis. La veine du clito-
ris, bien plus faible, résume de m ê m e les veines dorsale et profonde du clitoris et, chez
es petits Ruminants, la veine du bulbe du vestibule (veine qui va directement à la hon-
teuse interne chez la Vache). La veine périnéale ventrale descend du voisinage de l'anus
et reçoit chez la femelle une veine "labiale dorsale et m a m m a i r e " , irrégulière et variable,
qui vient de la région rétromammaire, où elle est anastomosée à la veine labiale ventrale
ou rétromammaire), racine de la honteuse externe. La veine honteuse interne reçoit (outre,
chez la Vache et la Chèvre, la veine du bulbe du vestibule, déjà citée) la veine rectale
caudale, dont la disposition est très variable et qui aboutit souvent à un autre collecteur
(veines périnéale dorsale, prostatique ou vaginale, selon l'espèce et le sexe).
La veine prostatique naît du plexus périurétral, se porte en direction dorso-crâniale
et rejoint la veine iliaque interne médialement à l'épine sciatique. Elle reçoit l ' a f f l u e n t du
conduit déférent (improprement qualifié de " v e i n e du conduit d é f é r e n t " : N.A.V.). Celui-ci
est f o r t e m e n t grossi près de son embouchure par la veine vésicale caudale, qui draine
toute la moitié correspondante de la vessie. La veine vaginale, volumineuse, naît du plexus
. aginal et se renforce aussitôt de la veine périnéale dorsale, qui longe le bord dorsal du
vestibule et reçoit elle-même la veine rectale caudale chez la V a c h e et la Chèvre. Sur-
t o u t , elle est grossie près du col de l'utérus, par l ' a f f l u e n t utérin, qui reçoit près de cette
jonction une veine vésicale caudale similaire à celle du mâle. La veine vaginale aboutit
à l'iliaque interne près de l'épine sciatique, mais elle est s o u v e n t doublée par une veine
vaginale accessoire qui se détache de l ' e x t r é m i t é caudale de l ' a f f l u e n t utérin et rejoint
solément la veine iliaque interne un peu plus crânialement. La veine obturatrice est cons-
tante et bien développée malgré la réduction ou l'absence de l'artère. Ses racines sont
anastomosées à celles de la circonflexe médiale de la cuisse. Elle accompagne le nerf
obturateur dans le canal du même n o m puis contre le col de l'os ilium pour atteindre la
oartie crâniale de la veine iliaque interne. Elle est parfois double chez le Bœuf. La veine
glutéale crâniale est volumineuse et accompagnée parfois d'une, voire deux veines acces-
soires. Elle est quelquefois rejointe près de son embouchure par la veine ilio-lombaire,
qui en est normalement séparée. Enfin, la veine utérine est grêle, parfois absente chez
la Vache, où elle gagne l'extrémité crâniale de la veine iliaque interne. Elle manque chez
es petits Ruminants.
V. descendante du genou
Veines du genou
/
Planche 298 - SCHÉMA DES VEINES DU MEMBRE PELVIEN ET DU BASSIN DU CHAT
(MEMBRE GAUCHE)
- 645 1
Veine tibiale
Anastomose superficielle
de son origine la veine dorsale du pénis ou du clitoris et la veine urétrale. La veine dorsale
du pénis draine le gland du pénis, suit le bord dorsal du corps caverneux, s'unit à son
opposée sur un court trajet puis s'en sépare à nouveau au-dessus de l'arcade ischiatique
pour rejoindre la honteuse interne. Elle n'est donc pas tributaire de la veine du pénis,
ce qui est en rapport avec l'indépendance fonctionnelle du gland lors de l'érection. La
veine dorsale du clitoris, plus grêle, a une disposition comparable à celle de la précédente.
Toutefois, elle peut aboutir à la veine du clitoris chez la Chienne. La veine urétrale draine
tout l'urètre chez la femelle mais seulement sa partie pelvienne chez le mâle. Chez le
Chien, elle est parfois double, une des divisions allant à la veine dorsale du pénis et l'autre
à la honteuse interne. Chez la Chienne, elle peut aussi aboutir à la veine du clitoris.
Outre ses deux racines, la veine iliaque interne collecte les veines : latérale de la queue
; Chien surtout), décrite plus haut, glutéale crâniale, prostatique ou vaginale, obturatrice
et ilio-lombaire. Elle peut aussi, par exception, recevoir le plus crânial des affluents sacraux.
La veine glutéale crâniale passe c o m m e dans les autres espèces dans la grande ouver-
ture sciatique. Elle est parfois double chez le Chat, plus rarement chez le Chien. Chez
e Chat, elle peut faire embouchure c o m m u n e avec la veine ilio-lombaire, ce qui est plus
rare chez le Chien. Chez ce dernier, elle peut par exception aller à la glutéale caudale.
Elle peut aussi recevoir le plus crânial des'affluents sacraux, voire les deux premiers. La
veine prostatique tire ses racines du réseau périprostatique mais est très vite et nette-
ment renforcée par la veine vésicale caudale, qui semble s'être annexé l'affluent du conduit
déférent, bien plus grêle. Elle reçoit ensuite la veine rectale m o y e n n e et se termine pres-
que en face de la glutéale crâniale, mais un peu plus crânialement. Par exception, elle
peut rejoindre la terminaison de la veine honteuse interne. La veine vaginale quitte le plexus
périvaginal en direction dorso-crâniale et reçoit, outre la veine rectale moyenne, le f o r t
affluent utérin, improprement qualifié de " v e i n e u t é r i n e " en raison de l'absence de la
véritable veine de ce nom. Cet affluent est la partie caudale de la longue arcade veineuse
qui longe la corne correspondante de l'utérus et aboutit par son extrémité opposée à la
veine ovarique. Il reçoit aussi, à son tour, la veine vésicale caudale. Chez la Chatte, il
se porte parfois directement à la veine honteuse interne. La veine obturatrice est grêle
et très variable. Elle aboutit parfois chez le Chat et assez s o u v e n t chez le Chien à la veine
iiaque externe. Par exception, elle peut aller chez le Chat à la veine glutéale crâniale et
chez le Chien à la veine honteuse interne. Quant à la veine ilio-lombaire, relativement
forte, elle passe sous le bord ventral de l'aile de l'os ilium, reçoit la dernière veine lom-
baire et rejoint l'iliaque interne en regard de l'articulation sacro-iliaque. Elle peut aussi
aboutir chez le Chat à la veine glutéale crâniale et chez le Chien, à la veine iliaque commune.
sépare pour rejoindre son opposée sous l'extrémité caudale de la première vertèbre sacrale
et donner ainsi origine à la veine cave caudale. La veine glutéale caudale est n e t t e m e n t
plus volumineuse que l'artère correspondante. Elle fait suite, latéralement à la tubérosité
ischiatique, au rameau anastomotique de la veine saphène latérale, la démarcation étant
faite par l'embouchure de la veine latérale de la queue. Elle s'engage ensuite dans la petite
incisure sciatique et rejoint aussitôt la veine honteuse interne. Elle reçoit, outre des
affluents musculaires de la région ischiatique, une faible veine périnéale dorsale. La veine
honteuse interne se f o r m e par l'union de la veine du pénis ou du clitoris et de la veine
périnéale ventrale. Cette dernière est alimentée par une ou plusieurs veines rectales cau-
dales et une veine labiale dorsale ou scrotale dorsale longuement anastomosée à son
648 -
Promontoire Os ilium
V. profonde de la cuisse
V. profonde du pénis
Veine fémorale
V. dorsale profonde du pénis
La veine iliaque interne a pour affluents les veines : prostatique ou vaginale, obtura-
trice et glutéale crâniale. La veine prostatique draine la partie pelvienne de l'urètre et ses
multiples glandes. Elle reçoit près de la glande vésiculaire le fort affluent du conduit défé-
rent grossi de la veine vésicale caudale et d ' a u t r e part, sur le côté du r e c t u m , la veine
rectale moyenne. La veine vaginale draine le f o r t plexus vaginal et reçoit avant de croiser
le rectum son affluent utérin (que rejoint la veine vésicale caudale) et contre cet organe
la veine rectale moyenne. La veine obturatrice est grêle et longe le bord médial de l'artère.
La veine glutéale crâniale, volumineuse, est habituellement double, les deux divisions
encadrant l'artère.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 3 0 0 )
La veine iliaque interne se constitue au bord crânial du ligament sacro-spinal, suit le bord médio-
dorsal de l'artère homonyme et rejoint l'iliaque externe en regard du bord crânial de l'articulation
sacro-iliaque. Comme chez les Mammifères domestiques, elle a pour racines les veines glutéale caudale
et honteuse interne. Ses affluents sont les veines : rectale moyenne, vésicales, utérines, obtura-
trice et glutéale crâniale. A l'exception de cette dernière, toutes ces veines sont doubles ou multi-
ples, voire plexiformes.
La veine glutéale caudale (ou inférieure) est représentée par deux ou trois divisions dont les
•acines sont anastomosées à la veine circonflexe médiale de la cuisse et sont renforcées par de mul-
tiples affluents provenant d'un riche réseau glutéal superficiel. Ces divisions accompagnent celles
de l'artère homonyme et s'unifient généralement peu avant de rejoindre la veine honteuse interne.
Celle-ci commence par des racines multiples dont les premières sont les veines profonde du pénis
et du bulbe du pénis ou, chez la Femme, profonde du clitoris et du bulbe du vestibule. Elle est rejointe
aussitôt par la veine scrotale postérieure (ou dorsale) ou la veine labiale postérieure (ou dorsale)
et plus haut par des affluents qui représentent l'équivalent d'une veine rectale inférieure (ou cau-
dale). Près de son origine, elle reçoit aussi une ou deux divisions de la veine dorsale profonde du
pénis. Cette dernière se dévie en général à droite ou à gauche pour aboutir à une seule des deux
• eines honteuses internes après avoir délégué plusieurs anastomoses au plexus prostatique. Rap-
pelons que la veine dorsale superficielle du pénis va à la honteuse externe. La veine dorsale du clito-
ris aboutit principalement au plexus vésical. Connecté à ce dernier, le plexus rectal est drainé par
une ou deux veines rectales moyennes vers la partie initiale de la veine honteuse interne. Le plexus
prostatique est continu avec le plexus rectal et le plexus vésical ; il est en outre drainé en partie
directement par la veine honteuse interne. Les veines vésicales, issues du plexus vésical, se ren-
dent à la veine iliaque interne. La veine du conduit déférent n'est pas distincte. Le plexus vaginal
est continu avec le plexus utérin. Il est drainé par une veine vaginale faible et en général simple.
La veine utérine, plus importante, sort du plexus utérin. Elle est double ou triple, plexiforme, et s'unifie
e plus souvent avant de rejoindre la veine iliaque interne vers son tiers supérieur. La veine obtura-
trice, en général double, commence à la partie proximale de la région médiale de la cuisse par plu-
sieurs racines qui traversent ensemble la partie crâniale du foramen obturé. Elle s'anastomose, à
a face dorsale de l'os pubis, avec un affluent de la veine iliaque externe, vers laquelle elle peut être
entièrement détournée par cette voie. Elle reçoit des affluents des muscles obturateurs et s'unifie
souvent contre la paroi latérale du bassin avant de se terminer dans la partie crâniale de la veine
iaque interne. La veine glutéale crâniale (ou supérieure) est souvent double, voire triple. Elle draine
le sang des muscles fessiers et pénètre dans le bassin en longeant l'artère homonyme au bord crâ-
nial de la grande ouverture sciatique. Elle est renforcée peu après par les veines sacrales latérales,
affluents irréguliers qui drainent le plexus veineux sacral, lequel accompagne l'artère sacrale laté-
rale et ses divisions. Elle se termine dans la veine iliaque interne tout près de l'articulation sacro-iliaque.
Vaisseau le plus volumineux de l'organisme, la veine cave caudale (V. cava caudalis)
draine le sang des membres pelviens, du bassin et de l ' a b d o m e n . Elle se constitue au
voisinage de la jonction lombo-sacrale par la confluence des veines iliaques c o m m u n e s
V. auriculaire rostrale _ G)
CJ1
A . et V. transverses de la face _
o
V. temporale superficielle _
Veine auriculaire caudale _
Duodénum
Veine rétromandibulaire _
Pancréas
Rein droit Veine occipitale -
V. linguo-faciale
A. carotide commune
_ A . et V. vertébrales
A. subclavière droite
Vessie urinaire
- V . céphalique droite (coupée)
Veine
honteuse externe
- A. cervicale superficielle
A. et V. utérines
- A. et V. brachiales droites (coupées)
gauches
A. et V. thoraciques internes
V. saphène médiale Utérus :
Atrium droit
(Grande saphène) I' ,/ (Corne gauche)
' ^ r V . margin. de l'utérus Ventricule droit
^ V. mésentérique caudale
-- A. et V. brachiales gauches
V. mésentérique crâniale
Veine splénique
N Veine céphalique (du bras)
(des veines iliaques internes chez le Lapin), suivant des modalités variables avec les espè-
ces. Elle accompagne l'aorte abdominale jusqu'au diaphragme, traverse ce muscle après
être passée entre le foie et lui et aboutit à l'atrium droit du cœur après un bref trajet tho-
racique.
ORIGINE
Chez les Equidés, les petits Ruminants, le Porc et les Carnivores, les veines iliaques
communes confluent sous l'avant-dernière vertèbre lombaire (quelquefois la dernière chez
le Chat). Chez le Bœuf, cette jonction s ' e f f e c t u e au niveau de l'articulation lombo-sacrale
alors qu'elle se situe chez l ' H o m m e en regard de la partie crâniale de la dernière (V) ver-
tèbre lombaire. Chez le Lapin, il n ' y a pas de veine iliaque c o m m u n e , de sorte que les
veines iliaques externes deviennent, sous la dernière vertèbre lombaire, des affluents d'une
veine cave caudale constituée sous la première vertèbre sacrale par la confluence des
deux veines iliaques internes 1 1 '. Dans tous les cas, les veines iliaques passent dorsale-
ment aux artères, et pour celles du côté gauche, dorsalement à l'aorte pour rejoindre
leurs homologues de droite, de sorte que l'origine de la veine cave caudale est située
à droite de l'aorte et un peu dorsalement à elle.
Dans divers Mammifères (Cétacés par exemple) le segment lombaire de la veine cave
caudale est double j u s q u ' a u niveau des reins, les deux veines encadrant l'aorte. Cette
disposition, liée au défaut de développement de l'anastomose iliaque et à la persistance
du segment correspondant des deux veines postcardinales, peut être retrouvée à titre
d'anomalie chez les M a m m i f è r e s domestiques, avec une fréquence particulière chez le
Chat. Elle est assez souvent ébauchée chez le Chien et parfois chez le Porc par un allon-
gement des veines iliaques c o m m u n e s , qui ne se joignent que sous l'antépénultième ver-
tèbre lombaire, voire un peu plus crânialement 1 2 1 .
TRAJET - RAPPORTS
La veine cave caudale est divisible en trois parties : lombaire, hépato-phrénique et
thoracique, caractérisées par leur topographie et leurs rapports.
' > L ' a p p o r t des veines iliaques e x t e r n e s renforce n e t t e m e n t la veine cave caudale. A i n s i , le c o u r t s e g m e n t situé dans c e t t e espèce
entre les veines iliaques internes et les veines iliaques e x t e r n e s , d ' u n calibre n e t t e m e n t plus faible, a été autrefois considéré c o m m e
différent de la veine cave p r o p r e m e n t dite et qualifié de " v e i n e iliaque interne c o m m u n e " . Dans t o u t e s les espèces, on pourrait
r ' a u t r e part considérer la veine sacrale médiale c o m m e un s e g m e n t sacral, rudimentaire, de la veine c a v e caudale.
21 Une autre anomalie, b e a u c o u p plus rare, r e p r o d u i t une d i s p o s i t i o n q u ' o n t r o u v e n o r m a l e m e n t chez les M o n o t r è m e s et quelques
autres M a m m i f è r e s , chez lesquels la veine c a v e caudale f o r m e un anneau irrégulier a u t o u r de l'aorte au voisinage des reins, par
échange d ' a n a s t o m o s e s t r a n s v e r s e s entre les parties d r o i t e et gauche d ' u n s e g m e n t d é d o u b l é .
652 -
Artère mésentérique
crâniale (coupée)
et V. rénales gauches
V. testiculaire gauche
Uretère gauche.
mésentérique caudale
certains s'insinuent entre la veine et l'aorte. Elle est aussi croisée par la racine du mésen-
tère et plus crânialement par le pancréas. Près du foie, elle occupe le bord dorsal du fora-
men épiploïque.
La partie hépato-phrénique est logée dans le ligament coronaire, dont les faisceaux
fibreux couvrent ses flancs en se portant du diaphragme au foie. Elle s'imprime profon-
dément dans ce dernier (sillon de la veine cave), qui peut m ê m e l'envelopper localement
de façon complète (Porc, Carnivores). Elle aboutit à l'orifice qui lui est propre (foramen
de la veine cave) dans le centre tendineux du diaphragme 111 .
La partie thoracique est brève. Elle s ' é t e n d en droite ligne de cet orifice à la partie
caudale de l'atrium droit. Elle est accompagnée latéralement par le nerf phrénique droit.
Dans t o u t e s les espèces domestiques, elle est enveloppée avec ce nerf (sauf dans son
court trajet intrapéricardique) par la plèvre pariétale qui l'unit à distance au bord ventral
du médiastin caudal, du diaphragme au péricarde (pli de la veine cave caudale). Elle se
trouve ainsi logée entre le lobe caudal du p o u m o n droit et le lobe accessoire, qui occupe
le profond récessus du médiastin ; elle détermine sur ce p o u m o n le très profond sillon
de la veine cave caudale. Chez l ' H o m m e , le pli de la veine cave caudale et le récessus
du médiastin font défaut ; ils sont remplacés par une épaisse lame conjonctive qui accole
la veine à la face droite du médiastin caudal. Le sillon de la veine cave caudale n'est plus
qu'une simple empreinte sur la face médiale du p o u m o n droit.
AFFLUENTS
On peut classer les affluents de la veine cave caudale en deux groupes. Le premier
est celui des veines pariétales : circonflexe iliaque profonde (chez les Carnivores et le
Lapin seulement, cette veine, déjà décrite, allant dans les autres espèces à l'iliaque com-
mune ou à l'iliaque externe), lombaires (le plus souvent à l'exception des plus crâniales
et des plus caudales), abdominale crâniale (Carnivores, Lapin, Porc) et phréniques, cau-
dales et crâniales. Le groupe des affluents viscéraux comprend les veines : testiculaires
ou ovariques, rénales, suprarénales et hépatiques. On retiendra que la veine cave cau-
dale ne reçoit rien de l'estomac et de l'intestin et que son segment thoracique est dépourvu
d'affluent.
(11 La partie hépato-phrénique de la veine cave caudale présente dans n o m b r e de M a m m i f è r e s des particularités remarquables de
c o n f o r m a t i o n o u de s t r u c t u r e . A l o r s que c e t t e veine est très g é n é r a l e m e n t d é p o u r v u e de valvules, sa partie h é p a t o - p h r é n i q u e pos-
sède chez le Porc une f o r m a t i o n qui semble en tenir lieu. C ' e s t une invagination de la paroi veineuse dans laquelle se loge une petite
excroissance d u lobe caudé du foie. De f o r m e et de d i m e n s i o n variables d ' u n sujet à l ' a u t r e , elle t e n d à s ' e f f a c e r dans l ' i n s p i r a t i o n ,
f a v o r i s a n t ainsi le passage du sang vers le t h o r a x , et fait saillie dans la veine lors de l ' e x p i r a t i o n pour s ' o p p o s e r au reflux. Une f o r m a -
tion similaire mais rudimentaire a été signalée chez les R u m i n a n t s . Les Carnivores pinnipèdes p r é s e n t e n t une particularité non m o i n s
remarquable : la partie h é p a t o - p h r é n i q u e e s t chez eux f o r t e m e n t dilatée en un sinus h é p a t i q u e dans lequel s ' o u v r e n t les veines hépa-
tiques et que délimite, j u s t e a v a n t la traversée du d i a p h r a g m e , un s p h i n c t e r plus o u m o i n s c o m p l e t d é v e l o p p é dans la paroi veineuse.
Une d i s p o s i t i o n similaire a été signalée sous une f o r m e plus r u d i m e n t a i r e dans divers M a m m i f è r e s hygrobies (Loutre, Castor, Hippo-
p o t a m e , quelques Cétacés). Dans certains de ces a n i m a u x , le s p h i n c t e r veineux est r e m p l a c é par des f a i s c e a u x musculaires apparte-
nant au d i a p h r a g m e .
654 -
V. iliaque externe
V. iliaque commune
V. iliaque interne
... V. iliaque interne
V. abdominale caudale V. iliaque externe
Les veines lombaires n ' a b o u t i s s e n t pas t o u t e s à la veine cave caudale. Nous avons
déjà vu que les deux, voire les trois premières s o n t , sauf chez les Equidés et le Lapin,
drainées par les veines azygos ou hémi-azygos. A l'opposé, la dernière ou les deux der-
nières v o n t en général à la veine iliaque c o m m u n e , voire à l'iliaque externe, à l'iliaque
interne ou à la sacrale médiane (voir particularités spécifiques). Chez l ' H o m m e , les vei-
nes lombaires échangent de chaque côté une série d ' a n a s t o m o s e s longitudinales dont
ensemble f o r m e une veine lombaire ascendante (V. lumbalis ascendens) qui s ' é t e n d de
la veine iliaque c o m m u n e à la veine azygos ou hémi-azygos.
Les veines phréniques crâniales (Vv. phrenicae craniales) sont au nombre de deux
principales, une droite et une gauche, parfois trois' 1 1 . Elles n ' a c c o m p a g n e n t générale-
ment aucune artère. Leurs racines, dorsale et ventrale, drainent la partie sterno-costale du
diaphragme, où elles s ' a n a s t o m o s e n t aux affluents des veines intercostales, musculo-
phrénique et épigastrique crâniale. La partie lombaire (piliers médiaux seulement quand
existent les veines phréniques caudales) est desservie par des veines accessoires qui peu-
vent aller, directement ou par un tronc c o m m u n , à la veine cave caudale ou être des
affluents particuliers des veines principales. Remarquables par leur v o l u m e , ces derniè-
res sont logées dans le centre tendineux, où elles sont visibles à travers le revêtement
séreux des deux faces, mais surtout de la face abdominale de ce centre. Elles conver-
gent sur le foramen cave de ce dernier, où elles s ' o u v r e n t dans la veine cave caudale.
Elles sont dépourvues de valvule autre que celle de leur embouchure.
(1) Chez l ' H o m m e , on qualifie de supérieures (Vv. phrenicae superiores) les grêles équivalents des veines phréniques caudales des
animaux et d ' i n f é r i e u r e s (Vv. phrenicae inferiores) les veines qui s o n t phréniques crâniales chez les a n i m a u x .
656 -
A o r t e abdominale
A. et V. rénales gauches
V. testiculaire g a u c h e
A. et V. testiculaires droites
A. testiculaire gauche
Muscles petit et grand psoas
A. mésentérique caudale A. et V. rénales
droites
M. erector spinae
Veine cave caudale
A . et V. circonflexes iliaques profondes droites
Terminaison de l'aorte A r t è r e s abdomin.
crâniales
A . iliaque interne droite
Artère iliaque externe droite (coupée) A . mésentérique
crâniale
V. iljaque commune droite
A. honteuse interne
V. iliaque externe droite
A . et V. ilio-lombaires
A. et V. prostatiques
Muscles fessiers (coupés)
Aile de l'os ilium (coupéej
V. iliaque interne droite v
A . et V. glutéales crâniales
A . et V. honteuses internes
A. et V. glutéales caudales
M. levator ani (coupé)
A . et V. latér. q u e u e v
Muscle c o c c y g i e n
du pénis ( c o u p é ) '
^ A . et V. épigastriques caudales
A. et V. glutéales caudales'
Cordon spermatique (coupé)
A. et V. honteuses internes
A . et V. prostatiques'
A . et V. fémorales
V. iliaque interne gauche
A. et V. honteuses externes
A. et V . caudales proximales de la cuisse ' x Muscle g r a c i l e
M u s c l e pectiné ^ A r t è r e saphène
La veine rénale gauche est toujours nettement plus longue que la droite, car elle croise
la face ventrale de l'aorte alors que le rein droit est directement voisin de la veine cave
caudale. Rappelons que la veine rénale gauche reçoit la veine abdominale crâniale du même
côté chez le Porc et le Lapin et, de f a ç o n habituelle ou occasionnelle, la veine testiculaire
ou ovarique gauche chez les Carnivores, le Lapin, l ' H o m m e et les Equidés.
V. testiculaire droite
Uretère gauche
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
EQUIDÉS (Pl. 214, 279, 281, 295, 301, 302, 305, 347)
La veine cave caudale est longue d'environ 8 0 centimètres, dont une quinzaine pour
le segment thoracique, où son calibre esî de quatre, voire cinq centimètres. Elle com-
mence sous le corps de l'avant-dernière vertèbre lombaire. La veine circonflexe iliaque
profonde peut, par l'une de ses deux divisions ou de f a ç o n plus exceptionnelle en tota-
lité, aboutir à sa partie initiale, d ' u n côté ou des deux.
Les veines lombaires sont au nombre de six (cinq chez l'Ane) mais de chaque côté,
la plus caudale ou les deux plus caudales v o n t à la veine iliaque c o m m u n e . Les plus crâ-
niales sont indépendantes de la veine azygos mais échangent, à la face dorsale des mus-
cles psoas, des anastomoses longitudinales qui peuvent c o m m u n i q u e r avec elle ou avec
la veine hémi-azygos. Elles peuvent aussi se terminer en c o m m u n dans la veine cave cau-
dale. Il n ' y a pas de veine abdominale crâniale.
Les veines ovariques sont très grosses et semblent de chaque côté prolonger direc-
tement leur volumineux affluent utérin. Elles sont souvent doubles, voire triples, une seule
division, la plus caudale, s'unissant alors à cet affluent. Leur terminaison présente les
mêmes variations que celle des veines testiculaires.
Les veines rénales ont un calibre de deux à trois centimètres et sont simples sur t o u t
leur trajet. La droite est en partie couverte à sa face ventrale par la glande surrénale cor-
respondante. La gauche est en rapport avec le pôle caudal de la glande surrénale et passe
caudalement à l'artère mésentérique crâniale, à la face ventrale de l'aorte. Les deux vei-
nes se terminent à peu près en regard l'une de l'autre, au niveau de la première vertèbre
lombaire.
Chaque glande surrénale possède une veine suprarénale principale, qualifiée de cau-
dale, qui sort du pôle caudal après avoir parcouru son grand axe au centre de la médulla.
660 -
Les veines hépatiques droite et gauche sont volumineuses et chacune draine la moi-
tié correspondante du foie. Elles s ' o u v r e n t l'une près de l'autre. La veine hépatique
moyenne est bien plus faible et variable. Elle se termine assez souvent dans la veine hépa-
tique droite ou bien est double, sa division gauche restant indépendante et faisant embou-
chure ventralement aux deux autres.
Il y a six paires de veines lombaires chez le Bœuf et la Chèvre, six ou sept chez le
M o u t o n . La septième, quand elle existe, aboutit en général à la veine sacrale médiane.
La sixième s'ouvre dans la veine iliaque c o m m u n e , parfois dans l'iliaque interne chez le
Bœuf, dans la sacrale médiane chez les petits Ruminants. Les deux plus crâniales (I et
II) et parfois la troisième (plus souvent chez les petits Ruminants que chez le Bœuf) for-
ment les racines de la veine azygos gauche, en général par un tronc c o m m u n . Seules,
les deux ou trois paires intermédiaires aboutissent donc à la veine cave caudale. Il n ' y
a ni veine abdominale crâniale ni veine phrénique caudale.
Les veines phréniques crâniales, une droite et une gauche, sont un peu moins gros-
ses et un peu plus longues que chez les Equidés. Chacune reçoit habituellement près
de sa terminaison un affluent qui vient de la partie sternale du diaphragme. Les affluents
qui viennent des piliers sont plus f o r t s que chez les Equidés. Ils f o r m e n t souvent chez
'e Bœuf un tronc c o m m u n qui aboutit isolément à la veine cave caudale ou encore dans
a veine droite. Chez les petits Ruminants et parfois chez le Bœuf, l ' a f f l u e n t gauche va
seul à la veine cave caudale, alors que le droit aboutit à la veine principale droite.
Chaque veine testiculaire s'unifie avant de franchir l'anneau inguinal interne. Chez
le Bouc, elle reçoit peu après la veine vésicale crâniale, qui lui parvient par le ligament
atéral de la vessie. Sa terminaison est très variable, aussi bien d ' u n sujet à l'autre que
d'un côté à l'autre. Elle peut se faire dans la veine iliaque c o m m u n e , dans la veine cir-
conflexe iliaque profonde ou dans la partie initiale de la veine cave caudale.
Les veines ovariques, relativement faibles près du hile de l'ovaire, où chacune draine
un petit plexus puis reçoit les affluents tubaires, deviennent très volumineuses après
abouchement de leur affluent utérin, qu'elles semblent ainsi prolonger directement. Cha-
cune d'elles reçoit chez la Chèvre une veine vésicale crâniale similaire à celle du mâle.
Leur terminaison présente les mêmes variations que les veines testiculaires.
Les veines rénales sont très dissymétriques. La droite, simple et courte, rejoint la
veine cave caudale sous l ' e x t r é m i t é crâniale de la deuxième vertèbre lombaire. La gau-
che, n e t t e m e n t plus longue, reçoit souvent une veine accessoire avant de monter obli-
quement dans le méso du rein gauche ; elle aboutit à la veine cave caudale en regard
de l ' e x t r é m i t é caudale de la deuxième vertèbre lombaire.
Chaque glande surrénale possède une veine suprarénale caudale qui sort de son pôle
caudal et va habituellement à la veine rénale correspondante ou, chez le Bœuf, un peu
662 -
V. phréniques craniales
A. cœliaque (coupée)
V. iliaque interne
V. pudendo-épigastrique vésiculaire
caudalement à celle-ci, à la veine cave caudale. En outre, une ou deux petites veines
accessoires (suprarénales crâniales) sans trajet libre, s'ouvrent directement dans la veine
cave caudale.
Les trois veines hépatiques principales sont presque parallèles, bien séparées et leurs
embouchures s'échelonnent dans la veine cave caudale, au bord gauche du foie. La droite
est dorsale et la gauche, la plus volumineuse, ventrale. Rappelons que le d u c t u s veno-
sus persiste jusqu'à la naissance et qu'il est v o l u m i n e u x . Il va de la veine ombilicale (et
par la suite, de la veine porte) à la veine cave caudale, qu'il atteint t o u t près de la veine
hépatique gauche.
PORC (Pl. 2 8 9 , 2 9 7 , 3 0 7 , 3 7 2 )
La veine cave caudale est longue de 5 5 à 6 0 centimètres et prend naissance sous
avant-dernière vertèbre lombaire. Son segment lombaire est relativement long, alors que
le segment hépato-phrénique est court. A u bord dorsal du foie, la veine est presque com-
plètement entourée par le parenchyme mais son sillon à la face crâniale de l'organe est
peu profond. La c o n f o r m a t i o n intérieure présente à ce niveau l'invagination de la paroi
décrite plus haut, dans les généralités.
Les veines lombaires sont au nombre de six ou sept paires. De chaque côté, la der-
nière (VI) ou des deux dernières (VI et VII) v o n t à la veine iliaque c o m m u n e ; elles peu-
vent aussi aboutir à la veine sacrale médiane ou, à gauche, à la veine cave caudale. Les
trois plus crâniales (l-lll) sont drainées par la veine azygos gauche (elle-même anastomo-
sée à la veine cave caudale). Seules, les veines intermédiaires (IV et V , rarement III ou
VI) se t e r m i n e n t directement dans la veine cave caudale.
La veine abdominale crâniale droite se termine dans la veine cave caudale, juste au-
devant de la veine rénale, alors que la gauche aboutit à la veine rénale correspondante.
Des deux côtés, leurs racines sont satellites des rameaux artériels h o m o n y m e s .
Les veines phréniques caudales ne sont représentées que par de faibles affluents
de la veine azygos gauche ou de la première des veines lombaires. Les veines phréniques
crâniales, beaucoup plus importantes, sont disposées à peu près c o m m e chez les Rumi-
nants. Les affluents qui leur viennent des piliers du diaphragme confluent le plus sou-
vent en un bref tronc c o m m u n qui s ' o u v r e isolément dans la veine cave caudale.
Les racines des veines rénales ne se rejoignent souvent qu'après être sorties du hile
du rein. Bien que les reins soient souvent placés au même niveau, la veine rénale gau-
che, qui est oblique, rejoint toujours la veine cave caudale plus crânialement que la droite,
qui est transversale. En général, la terminaison se situe à gauche en regard de la partie
caudale de la première vertèbre lombaire et à droite sous la seconde.
Les veines suprarénales sont multiples, directement drainées par la veine cave à droite,
la veine rénale à gauche et la veine abdominale crâniale des deux côtés.
Des trois veines hépatiques principales, la gauche est la plus volumineuse et reçoit
souvent la veine moyenne. Plusieurs petites veines indépendantes drainent le lobe caudé.
A. et V. rénales droites
A. mésentérique craniale (coupée)
M. petit psoas
La veine circonflexe iliaque profonde, déjà décrite, est chez les Carnivores le pre-
mier affluent de la veine cave caudale, qu'elle rejoint t o u t près de son origine. Elle peut
aussi aller parfois à la veine iliaque c o m m u n e .
Les veines lombaires, au nombre de sept paires, ont une disposition irrégulière. La
plus caudale (VII) est anastomosée à la veine ilio-lombaire. Elle aboutit à la veine iliaque
c o m m u n e ; chez le Chien, elle va souvent aussi à la veine sacrale médiane ou à l'iliaque
interne, voire à la veine cave caudale. L'avant-dernière (VI) peut aller chez le Chien à
la veine iliaque c o m m u n e , à la circonflexe iliaque profonde ou à la veine cave caudale,
mais va toujours à cette dernière chez le Chat. Les deux plus crâniales (I et II) et parfois
chez le Chien la suivante (III) sont drainées par un tronc c o m m u n qui se continue dans
la veine azygos à droite et la veine hémi-azygos à gauche ou qui, c o m m u n aux deux côtés,
donne origine à la veine azygos droite. Les autres veines lombaires (III et V) v o n t à la
veine cave caudale, souvent par un tronc c o m m u n pour chaque paire ou pour plusieurs
paires.
Les veines phréniques caudales, une droite et une gauche, aboutissent chacune à
la partie terminale de la veine abdominale crâniale homolatérale. Des veines phréniques
crâniales, les deux principales débouchent à droite et à gauche dans la veine cave cau-
dale. Leur disposition est bien plus variable chez le Chat. Deux veines accessoires des-
cendent des piliers intermédiaires et rejoignent la face dorsale de la veine cave isolément
ou par un bref tronc c o m m u n .
Les veines testiculaires ne diffèrent que par leur terminaison. La droite aboutit à la
veine cave caudale un peu caudalement à la veine rénale ; par exception, elle peut atteindre
chez le Chien la terminaison de cette dernière. La gauche rejoint la veine rénale gauche ;
dans les deux espèces, elle se rend parfois à la veine cave caudale, à peine plus crâniale-
ment que la droite.
Les veines ovariques sont courtes mais volumineuses. Elles sont en e f f e t renforcées
par un gros affluent utérin. Elles présentent la m ê m e variété de terminaisons que les vei-
nes testiculaires.
Les veines rénales sont simples dès leur sortie du rein. Elles se t e r m i n e n t en regard
l'une de l'autre, au niveau de la partie caudale de la deuxième vertèbre lombaire chez
le Chien, de la troisième lombaire chez le Chat. Les veines suprarénales sont multiples
et très brèves. Elles s ' o u v r e n t t o u t e s dans la veine abdominale crâniale, c o m m e déjà dit.
Les veines hépatiques sont très inégales. Le lobe caudé possède une veine propre,
qui s'ouvre vers le milieu du segment hépato-phrénique de la veine cave caudale. La veine
gauche est dédoublée : une division draine le lobe gauche latéral et une autre le lobe gauche
médial. La veine moyenne draine le lobe carré et la partie adjacente du lobe gauche médial.
Elle se termine en c o m m u n avec la veine droite, beaucoup plus volumineuse que les autres
et dont l'embouchure est la plus variable.
La veine circonflexe iliaque profonde est comme chez les Carnivores le premier affluent
de la veine cave caudale, qu'elle atteint juste au-devant des veines iliaques externes,
sur lesquelles elle peut aussi se terminer.
Les sept paires de veines lombaires aboutissent toutes à la veine cave caudale. Tou-
tefois, la plus crâniale (I), peut rejoindre la veine abdominale crâniale et la dernière (VII),
la veine iliaque externe.
Les veines testiculaires sont longues et flexueuses. La droite se jette dans la veine
cave caudale en regard de la sixième ou cinquième vertèbre lombaire, alors que l ' e m b o u -
chure de la gauche est plus crâniale et peut atteindre la terminaison de la veine rénale
gauche.
Chaque veine ovarique, relativement longue, reçoit, outre les affluents tubaires, un
fort affluent utérin. La terminaison se fait c o m m e celle de la veine testiculaire.
Les veines suprarénales diffèrent beaucoup d ' u n côté à l'autre. A droite, elles sont
courtes et drainées par la veine abdominale crâniale. A gauche, une veine caudale impor-
tante va à la terminaison de la veine rénale gauche et d'autres, accessoires, v o n t à la
veine abdominale crâniale.
Les veines hépatiques sont au nombre de quatre, le lobe caudé étant drainé par une
grosse veine dorsale. La veine droite est relativement faible. La veine moyenne fait embou-
chure c o m m u n e avec la veine gauche, la plus grosse de t o u t e s , qui draine les deux lobes
gauches.
La veine cave caudale se constitue contre la dernière vertèbre lombaire. Longue de 33 centimè-
tres en moyenne, elle est large d'environ 25 mm à son origine et de 35 mm dans le thorax. La parti-
cularité la plus remarquable concerne la partie thoracique. Très courte, celle-ci est accolée à la face
droite du médiastin caudal et donc dépourvue du pli qui isole chez les Mammifères domestiques
le récessus du médiastin. Elle ne s'imprime sur le poumon droit que par un sillon peu profond.
Les veines lombaires, au nombre de cinq paires, sont unies de chaque côté, devant les racines
des processus transverses des vertèbres, par des anastomoses longitudinales dont l'ensemble cons-
titue la veine lombaire ascendante. L'extrémité caudale de celle-ci reçoit la veine lombaire V, s'ana-
stomose à la veine ilio-lombaire et s'ouvre dans la veine iliaque commune. L'extrémité opposée s'unit
à la veine azygos ou hémi-azigos, selon le côté. La veine lombaire I aboutit à la veine azygos, de
même que la seconde, qui peut par exception aller à la veine cave caudale. Seules vont donc tou-
jours à cette dernière les veines lombaires III et IV.
Les veines phréniques caudales, ici qualifiées de phréniques supérieures, ne sont que de faibles
affluents des veines azygos ou hémi-azygos. Les veines phréniques crâniales, dites phréniques
668 -
inférieures sont satellites de grêles artères homonymes issues de l'aorte (et absentes chez les ani-
maux) ; la gauche, souvent double, est unie par une de ses divisions à la veine rénale gauche.
Les veines testiculaires restent doubles ou triples sur une grande partie de leur trajet abdomi
nal. La gauche se termine dans la veine rénale correspondante. La droite s'ouvre dans la veine cave
caudale à petite distance de la veine rénale droite. Les veines ovariques sont plexiformes, comme
leurs affluents utérins. Elles deviennent simples vers leur mi-longueur et se terminent comme les
précédentes.
Les veines rénales sont directement transversales. La face ventrale de la gauche est en rapport
avec le pancréas et celle de la droite avec la partie descendante du duodénum. Toutes deux se ter-
minent au même niveau, en regard du bord crânial de la deuxième vertèbre lombaire.
Les veines suprarénales vont à droite dans la veine cave caudale et à gauche dans la veine rénale
de ce côté.
Les veines hépatiques forment deux groupes, l'un dorsal, qui comporte la veine droite et une
veine plus petite, issue du lobe caudé, et l'autre ventral, formé des veines moyenne et gauche, ainsi
que d'une autre veine du lobe caudé.
La veine porte (Vena portae) conduit au foie la totalité du sang provenant des viscè-
res digestifs abdominaux et de la rate. Sa f o n c t i o n est vitale, le foie régulant l'admission
des produits de la digestion dans la circulation générale, dont il assure ainsi la protection
et à laquelle il restitue le sang portai (et celui venu de l'artère hépatique) par les veines
hépatiques. Une régulation complémentaire est assurée par la retenue dans le réseau de
la veine porte d ' u n e réserve sanguine facilement déchargeable à travers le foie.
Depuis le bord crânial de cette artère, la veine porte, d'abord voisine de la veine cave
caudale, chemine en direction crâniale et un peu vers la droite. Elle passe à la face dor-
sale du pancréas, au bord caudal duquel le processus uncinatus tend à l'envelopper (Inci-
sure du pancréas : Homme, Carnivores, Ruminants) ou lui forme même un anneau complet
(Anneau du pancréas : Equidés, Porc, parfois Ruminants). Elle croise ensuite la face dor-
sale du d u o d é n u m et passe dans le bord droit du petit o m e n t u m , dans lequel elle occupe
le bord ventral du foramen épiploïque. Elle arrive ainsi dans la partie dorsale et droite de
la porte du foie, où elle est rejointe par l'artère hépatique, avec laquelle elle pénètre dans
l'organe dorsalement au conduit cholédoque.
TERMINAISON
Dès son entrée dans le foie, la veine porte se divise en deux rameaux f o r t e m e n t
divergents, dont l'angle de séparation est parfois qualifié de " s i n u s de la veine p o r t e " .
670 -
Le rameau droit (Ramus dexter), le plus faible, se ramifie dans le lobe droit latéral (ou
son équivalent) et le processus caudé (par une division émise à son origine même et par-
fois indépendante, c o m m e chez les Carnivores). Le rameau gauche (Ramus sinister) pro-
longe directement la veine porte vers le lobe gauche. Il comporte deux segments successifs
qui sont n o m m é s , d'après leur orientation dans le foie humain, partie transverse (Pars
transversa) et partie ombilicale (Pars umbilicalis). Cette dernière, qui s'infléchit vers la
fissure du ligament rond, est ainsi n o m m é e parce qu'elle prolongeait directement chez
le f œ t u s la veine ombilicale (V. umbilicalis), dont la partie extra-hépatique, fermée après
la naissance, devient le ligament rond du foie (Lig. teres hepatis) 111 . La démarcation entre
les deux parties du rameau gauche est marquée par le vestige fibreux du conduit vei-
neux (Ductus venosus) qui unissait chez le f œ t u s la veine ombilicale à la veine cave cau-
dale. La distinction entre les deux parties est difficile dans les espèces dont ce vestige
fibreux est lui-même peu distinct (ex. : Equidés).
( 1 ) Le rameau d r o i t est f o r m é chez l ' e m b r y o n à partir de la veine vitelline droite. La partie d u rameau gauche qui va de la b i f u r c a t i o n
de la veine porte au d u c t u s v e n o s u s dérive d ' u n e a n a s t o m o s e p r é c o c e m e n t établie entre la veine vitelline droite et la veine ombilicale
gauche (seule persistante} et f o r m e la partie t r a n s v e r s e . Seule, la partie ombilicale appartient initialement à la veine ombilicale. Par
la suite, la veine porte é t a n t très grêle avant la naissance, la veine ombilicale a l i m e n t e , au-delà du d u c t u s v e n o s u s , l ' e n s e m b l e du
réseau hépatique, que la veine porte s ' a p p r o p r i e après la naissance. Bien que le sens d u f l o t sanguin reste inchangé dans t o u t e s
les r a m i f i c a t i o n s , il s ' i n v e r s e ainsi à la naissance dans le t r o n c axial qui les alimente et qui s ' é t e n d d u point d ' e n t r é e de la veine
ombilicale dans le foie à la t e r m i n a i s o n de la veine porte. C ' e s t ce t r o n c t o u t entier qui d e v i e n t le r a m e a u gauche de la veine porte.
672 -
Cette description reste valable chez les Equidés et le Lapin malgré d'importantes dif-
férences : l'artère et la veine mésentériques caudales ne sont pas pariétales mais cou-
rent dans le mésocôlon sigmoïde puis dans le mésocôlon descendant, à distance du côlon ;
les veines sigmoïdiennes sont bien développées mais la veine colique gauche est rem-
placée par de multiples a f f l u e n t s , bien plus nombreux mais plus courts chez le Lapin que
chez les Equidés ; enfin, la veine colique m o y e n n e (V. colica média) est drainée par la
mésentérique caudale (voir plus loin).
Chez les Ruminants, le Porc, les Carnivores, la veine mésentérique caudale passe,
avec l'artère, pratiquement au c o n t a c t du côlon descendant, de sorte que les veines sig-
moïdiennes et coliques gauches véritables sont remplacées par une longue série d'affluents
très brefs et irréguliers directement venus du côlon. En conséquence, la plupart des auteurs
vétérinaires n o m m e n t " v e i n e colique g a u c h e " le long vaisseau qui fait suite à la veine
rectale crâniale et réservent le nom de.veine mésentérique caudale à sa partie terminale,
qui n'a plus de rapport avec l'artère homonyme' 1 1 .
La veine iléo-colique (V. ileocolica) présente les plus grandes variations interspécifi-
ques, liées à la c o n f o r m a t i o n des segments intestinaux desservis. Elle est raccordée à
la veine mésentérique caudale par l'anastomose de la veine colique moyenne et d'autre
part aux veines iléales par ses affluents iléaux mésentérique et antimésentérique. Entre
ces deux connexions extrêmes, la continuité du drainage est établie par les anastomo-
ses des veines suivantes : a) la veine colique moyenne (V. colica média), qui draine le côlon
transverse et alimente, selon l'espèce, la veine mésentérique caudale (Equidés, Ruminants,
(1 ) Les N . A . V . officialisent c e t t e nomenclature, pourtant contraire à celle des artères correspondantes et à la simple logique de l'Ana-
tomie comparée.
- 673 1
Nous avons déjà signalé que la veine mésentérique crâniale longe la face droite de
artère h o m o n y m e . On peut encore noter qu'elle reçoit la veine pancréatico-duodénale
caudale à un niveau variable avec l'espèce : caudalement à la veine iléo-colique chez les
Carnivores, à peu près au même niveau qu'elle chez les Equidés, plus crânialement dans
es autres espèces, au niveau de la veine mésentérique caudale chez les Ruminants.
Veine splénique
Cette veine (V. lienalis) est le plus volumineux des affluents de la veine porte. Son
embouchure est toujours la plus caudale : elle se termine même avec la mésentérique
caudale chez les Equidés et devient chez l ' H o m m e un véritable affluent de cette dernière.
Elle a pour racine la veine gastro-épiploïque gauche (V. gastroepiploica sinistra), laquelle
s'anastomose dans le grand o m e n t u m à son homologue droit, suit à quelque distance
avec l'artère la grande courbure de l'estomac et passe entre celle-ci et la rate, en regard
de laquelle elle devient veine splénique. Cette dernière collecte des a f f l u e n t s spléniques
iRami lienales) et les veines gastriques courtes (Vv. gastricae breves) de ce côté. Dorsa-
ement à l ' e s t o m a c , elle reçoit la veine gastrique gauche (V. gastrica sinistra). Celle-ci
draine, outre le f u n d u s , les parties de l ' e s t o m a c voisines de la petite courbure et s'anas-
tomose près du cardia aux veines de l'œsophage.
Veine gastro-duodénale
Cette veine (V. gastroduodenalis), plus faible que la splénique, rejoint la veine porte
tout près de sa pénétration dans le foie. Elle c o m m e n c e dans le grand o m e n t u m par
(1) On p e u t schématiser c o m m e suit les variations de la veine colique m o y e n n e : une arcade veineuse suit la c o n c a v i t é d u c ô l o n
transverse et unit la veine c o l i q u e d r o i t e (ou la v e i n e iléo-coliquel à la veine colique g a u c h e , assurant ainsi la c o n t i n u i t é d u drainage
entre les veines mésentériques crâniale et caudale ; c ' e s t la veine colique m o y e n n e . Selon que l'une ou l'autre e x t r é m i t é de c e t t e
anastomose est p r é p o n d é r a n t e , celle-ci est a t t r i b u é e à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale o u à la m é s e n t é r i q u e caudale.
674 -
Duodénum
V. pancréatico-
duodénale crâniale
V. gastrique antérieure
V. mésentérique crâniale
V. cœcale latérale
V. caecale médiale
Veines jéjunales
Rameau iléal
lléum
ESTOMAC
RATE
V. colique moyenne
V. mésentérique caudale
V. colique
Petit côlon et mésocôlon descendant
Enfin, dans t o u t e s les espèces pourvues d'une vésicule biliaire, la veine porte reçoit
à son entrée dans le foie une ou plusieurs veines cystiques (Vv. cysticae), qui drainent
ce réservoir et la partie adjacente du parenchyme hépatique.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
La veine mésentérique crâniale, de loin la plus grosse racine de la veine porte, qui
la prolonge, est à peine longue de quatre centimètres. Elle résulte de l'union de deux for-
tes mais très brèves racines. La première, qui pourrait être qualifiée de gauche ou jéju-
nale, est en réalité la partie initiale de la veine mésentérique elle-même. Elle est formée
par la confluence d'une quinzaine de longues veines jéjunales satellites des artères du
même n o m , auxquelles s'ajoute la veine pancréatico-duodénale caudale. L'autre racine,
plus grosse, est la veine iléo-colique, qui prolonge directement un volumineux affluent
colique. Celui-ci prend naissance dans la concavité de la courbure pelvienne du gros côlon,
où il s'anastomose en arcade à la veine colique droite. Cette dernière reste rarement
111 Selon les N . A . V . , les veines d u pancréas iraient chez les R u m i n a n t s à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale et n o n à la veine porte.
En réalité, il v a sur ce p o i n t c o n f u s i o n entre les d e u x vaisseaux, la veine porte é t a n t , sans raison valable, dépossédée au p r o f i t
de la m é s e n t é r i q u e crâniale de t o u t le s e g m e n t situé entre l ' e m b o u c h u r e de la m é s e n t é r i q u e caudale et celle de la veine splénique
(voir particularités spécifiques!.
PANCREAS (coupé) V. mésentérique craniale
RESEAU COLON TRANSVERSE (coupé)
Veine cave caudale Veine iléo-colique
Veine splénique Veine caecale
Œsophage Veines coliques droites O)
Anse distale ^
Veine réticulaire Anse proximale S- COLON ASCENDANT
CD
V. ruminale gauche Anse spirale J
V. gastro-épiploïque gauche
RATE V. mésentérique crâniale
V. ruminale droite Affluents coliques
RUMEN Rameau collatéral FEUILLET (OMASUM) Son affluent JÉJUNUM
collatéral Veines jéjunales
"dépendante, parallèle sur t o u t son trajet à l ' a f f l u e n t colique, auquel l'unissent de multi-
: es anastomoses dans l'interstice des parties droites du gros côlon. Habituellement, elle
se jette dans l'affluent colique au niveau des courbures diaphragmatiques (dorsale et ven-
trale) de ce côlon et seul un grêle vestige, souvent interrompu, la prolonge jusqu'au côlon
t-ansverse, où il rejoint la veine colique moyenne. Peu avant d'arriver à la veine mésen-
térique crâniale, l ' a f f l u e n t colique reçoit les deux veines caecales, latérale et médiale,
et un petit affluent iléal mésentérique, pour former la veine iléo-colique.
La veine splénique est volumineuse. Elle se constitue près de l'apex de la rate par
j n i o n de la veine gastro-épiploïque gauche et d ' u n e veine qui draine cet apex. Le long
du hile, elle reçoit de la rate de multiples affluents et collecte les veines gastriques cour-
tes de la partie gauche de l ' e s t o m a c . Elle passe ensuite entre le pôle crânial du rein gau-
:ne et le fundus gastrique puis dorsalement à la partie gauche du pancréas, qui lui délègue
quelques petits affluents. Elle croise la face caudale de l'artère cœliaque pour aller se
terminer en c o m m u n avec la veine mésentérique caudale. Chez quelques sujets, les deux
. aisseaux peuvent même former un tronc c o m m u n de trois ou quatre centimètres de long.
_e principal affluent de la veine splénique est la veine gastrique gauche " v i s c é r a l e " (ou
postérieure). D'abord satellite du rameau caudal de l'artère gastrique gauche, cette veine
s en sépare contre le fundus gastrique et passe dorsalement à l'extrémité gauche du pan-
: r é a s , dont elle reçoit de petits affluents.
Quant à la veine gastrique gauche " p a r i é t a l e " (ou antérieure), elle suit d ' a b o r d le
-ameau correspondant de l'artère gastrique gauche puis le quitte et passe dans le petit
omentum pour atteindre la veine porte à son entrée même dans le foie. Chez un sujet
sur cinq environ, elle rejoint son homologue " v i s c é r a l e " et la veine gastrique gauche ainsi
-econstituée reproduit la disposition de l'artère h o m o n y m e .
1 ) Les N . A . V . , négligeant la d é f i n i t i o n m ê m e de la veine porte (qui naît de la c o n f l u e n c e des d e u x veines mésentériques), considè-
'ent que ce vaisseau a pour racines chez les Ruminants les veines splénique et mésentérique crâniale, la mésentérique caudale n ' é t a n t
qu'un a f f l u e n t de c e t t e dernière. A i n s i , les a f f l u e n t s pancréatiques se t r o u v e n t attribués à la veine m é s e n t é r i q u e crâniale et n o n
à la veine porte. Il n o u s paraît préférable de garder à la veine porte les m ê m e s limites dans t o u t e s les espèces.
678 -
Conduit cholédoque
et V. gastro-
épiploïque gauche
Veine splénique
Lobe droit latéral du foie
Partie transverse
du DUODÉNUM
Nœuds lymph.
jéjunaux (coupés
V. mésentérique crània f
Veines iléales
Veines jéjunales
Nœuds lymphat.
Anse spirale jéjunaux (coupés
du COLON
COLON
. colique gauche
V.
C/ECUM
Racines de la V. caecale
ILÉUM
Veine iléale
Elle reçoit à ce niveau la veine colique moyenne, qui suit la concavité du côlon trans-
. erse pour s'anastomoser aux veines coliques droites par son autre extrémité.
La veine splénique est à peu près aussi grosse que la précédente. Elle est pourtant
grêle à son origine, près de l ' e x t r é m i t é dorsale de la rate, mais elle se renforce rapide-
ment par l'apport des veines qui drainent l ' e s t o m a c . La première de celles-ci est la veine
ruminale droite (V. ruminalis dextra), qui parcourt le sillon droit du rumen et que double
sur une grande partie de son trajet un faible rameau collatéral (R. collateralis). Cette veine
•eçoit chez la Chèvre, près de sa terminaison, un faible a f f l u e n t épiploïque (R. epiploi-
cus) qui vient de la paroi profonde du grand o m e n t u m , reste indépendant chez le M o u t o n
et manque habituellement chez le Bœuf. En face de la veine ruminale droite arrive un
très bref tronc qui résume les veines réticulaire et gastrique gauche. La veine réticulaire
iV. reticularis) draine le réseau et passe à gauche du cardia. Elle reçoit dans sa partie
terminale la veine ruminale gauche (V. ruminalis sinistra), qui accompagne l'artère
h o m o n y m e dans le sillon gauche et le sillon crânial du rumen. La veine gastrique gauche
commence dans la petite courbure de l ' a b o m a s u m , où elle s ' a n a s t o m o s e à la gastrique
droite ; elle passe dorsalement à la base de l ' o m a s u m et reçoit près de sa terminaison
a veine gastro-épiploïque gauche, qui a longé la grande courbure de l'abomasum et passe
ventralement à la base de l ' o m a s u m . Ainsi f o r t e m e n t grossie, la veine splénique passe
dorsalement au lobe gauche du pancréas, dont elle reçoit une ou deux veines pancréati-
ques avant d'atteindre la veine porte.
La veine mésentérique caudale ressemble à celle des Ruminants, mais la veine coli-
que moyenne ne lui appartient pas et va habituellement à la colique droite.
Porte du foie
Cardia
Lobe gauche médial du foie
Pylore
Vésicule biliaire
ESTOMAC
V. mésentérique craniale
gastrique
V. gastro- droite
épiploïque gastro-
duodénale
V. gastro-
épiploïque
droite
. pancréatico-
duodénale
crâniale
Processus caudé
du foie
COLON ASCENDANT
et V. colique droite
PANCREAS
(Lobe droit)
et V. caecale
V. mésentérique caudale
COLON DESCENDANT
V. iléo-colique
V. pancréatico-duodénale caudale
V. colique gauche
Veines sigmoïdiennes
Veine rectale
Veines jéjunales
anastomosée aux premières veines iléales ; c) une veine colique droite, plus faible, qui
reçoit habituellement la veine colique moyenne. Enfin, la veine mésentérique crâniale reçoit
la veine pancréatico-duodénale caudale, qui est peu volumineuse.
La veine splénique naît vers le tiers ventral du hile de la rate par la confluence d ' u n e
racine splénique qui draine la partie ventrale de l'organe et de la veine gastro-épiploïque
gauche, qui collecte presque seule les veines gastriques brèves de ce côté. Dorsalement
au cardia, la veine splénique reçoit une forte veine gastrique gauche. Celle-ci draine, outre
la petite courbure et la face caudale de l ' e s t o m a c , le diverticule gastrique par un affluent
diverticulaire particulier parfois double, voire triple. Enfin, les derniers affluents de la veine
splénique sont pancréatiques.
La veine mésentérique caudale, un peu plus grosse en proportion que dans les espè-
ces précédentes, c o m m e n c e par la veine rectale crâniale et la continue le long du côlon
descendant : le segment correspondant est habituellement qualifié de veine colique gau-
che. La limite entre celui-ci et la veine mésentérique caudale proprement dite n'est marquée
que par un affluent plus fort que les autres, qui longe le côlon transverse et s'anasto-
mose d ' a u t r e part à la veine colique moyenne : c ' e s t la véritable veine colique gauche.
papillaire
Lobe caudé du foie
Lobe gauche latéral du
caudé
Veine porte
Fundus de
gastro-duodénale
V. gastrique gauche
V . gastro-épiploïque droite
V. pancréatico-duod. cran,
descendante
du duodénum
Côlon
sigmoïde
Corps de l'estomac
Caecum
Côlon ascendant
Partie transverse
du duodénum
A f f l u e n t colique
Veines jéjunales
Ampoule de l'iléum
Veine
Appendice v e r m i f o r m e du caecum
lléum
Veines iléales
La veine mésentérique caudale fait suite à la veine rectale crâniale et chemine dans
le mésocôlon descendant à quelque distance du viscère. Un peu c o m m e chez les Equi-
dés, elle collecte une série de veines sigmoïdiennes puis de veines coliques gauches, plus
nombreuses et plus courtes et enfin, près de sa terminaison, une veine colique m o y e n n e
relativement forte, compagne du côlon transverse sur t o u t e sa longueur.
C O M P A R A I S O N A V E C L ' H O M M E (Pl. 3 1 0 , 3 1 7 1
La veine porte se forme en regard de la deuxième vertèbre lombaire. Elle est longue de huit
centimètres environ et large d'une quinzaine de millimètres. Elle est presque complètement entou-
rée par le pancréas à son passage dans l'incisure de cet organe. Elle naît de la jonction de la veine
mésentérique crâniale et d'un tronc de deux à trois centimètres qui résume les veines splénique
et mésentérique caudale.
La veine mésentérique caudale ou inférieure commence par la veine rectale crâniale ou supé-
rieure, issue du plexus rectal. Elle passe ensuite entre le péritoine et le muscle grand psoas en com-
pagnie de l'artère homonyme, reçoit les veine sigmoïdiennes puis la ou les veines coliques gauches,
dont l'affluent le plus crânial suit la courbure gauche du côlon, où il est anastomosé à la veine
684 -
Lobe gauche du
Porte du foie
Veine
Lobe droit du foie
porte
gastrique droite
V. gastro-épiploïque
. pancréatico-duodén.
craniale
Veines pancréatiques
. gastro épiploïque
droite
V. mésentérique caudale
Courbure duodéno-
jéjunale
Côlon . mésentérique
craniale
V. colique moyenne
. colique moyenne
Vv. coliques
Côlon ascendant
Côlon ascendant
V. iléo-colique
Vv. sigmoïdiennes
Veines caecales
Veines iléales
Appendice vermiforme du caecum
V. rectale craniale
Rectum
colique moyenne. Arrivée derrière le corps du pancréas, elle s'unit à la veine splénique. Par excep-
tion, elle peut aboutir dans l'angle de jonction de cette dernière et de la veine mésentérique crâniale.
La veine mésentérique crâniale ou supérieure et ses racines reproduisent la disposition des artères
nomonymes. Sa partie initiale forme un tronc qui collecte les veines iléales et jéjunales. La veine
iléo-colique en constitue un second, qui draine une veine appendiculaire, les veines caecales et la
veine colique droite. Un peu au-delà, la veine mésentérique crâniale reçoit la veine colique moyenne,
oien mieux développée que chez les animaux domestiques en raison de la longueur du côlon trans-
verse, qu'elle suit depuis son anastomose à la colique gauche. Elle reçoit aussi la veine pancréatico-
duodénale caudale, elle-même souvent rejointe par la veine gastro-épiploïque droite , et enfin des
affluents pancréatiques.
La veine splénique se forme dans le hile de la rate par l'union de cinq ou six racines issues de
organe. Elle reçoit aussitôt la veine gastro-épiploïque gauche, passe dans le ligament spléno-rénal
puis dorsalement à la queue du pancréas, qui lui délègue quelques affluents. Elle est rejointe là par
a veine mésentérique caudale.
La veine gastrique gauche draine la région cardiale mais reste indépendante et va directement
à la veine porte. Il en est de même pour la veine gastrique droite, faible, à laquelle se joint une veine
prépylorique et habituellement la veine pancréatico-duodénale crâniale. Il n'y a donc pas de veine
gastro-duodénale.
Enfin, tout près de se terminaison, la veine porte reçoit de grêles veines paraombilicales qui
viennent de la région de l'ombilic en suivant le ligament rond du foie et d'autre part, sur l'origine
de son rameau droit, deux ou trois veines cystiques très rarement unies en un bref tronc commun.
N.l. parotidiens I. intercostaux
/ N.l. subiliaques
/ / N.l. scrotaux
N.l. iliofémoraux
N.l. mandibulaires
N.l. nuchal.
N.l. cubitaux.
/ N.l. caecaux
N.l. coliques
/ j I N.l. spléniques
/ f N.l. gastriques
/ N.l. cceliaques
N.l. hépatiques
CHAPITRE IV
SYSTÈME LYMPHATIQUE
Il existe dans le règne animal une grande variété de réactions de défense. Les réac-
tions immunitaires, telles q u ' o n les trouve chez les Vertébrés supérieurs, en sont la f o r m e
la plus élevée, la plus efficace mais aussi la plus complexe.
Phagocytose et s y s t è m e réticulo-histiocytaire
La p h a g o c y t o s e assure la défense locale des tissus et se retrouve sous des formes
diverses chez les Invertébrés c o m m e chez les Vertébrés. Elle est gouvernée par des inter-
actions physico-chimiques (charges électriques des membranes, chimio-tactisme, modi-
fications de surface des éléments étrangers) et peut s'exercer contre des particules iner-
tes aussi bien que contre des microorganismes. Elle a pour agents les phagocytes, cellu-
les capables d'ingérer et de retenir ou le plus souvent digérer ces agents étrangers. Les
phagocytes participent, au sein de modifications humorales locales, à l'inflammation, par
laquelle les tissus réagissent à t o u t e lésion et entreprennent de la réparer. Chez les Ver-
tébrés, leur activité est en outre intégrée aux mécanismes de l'immunité spécifique, qu'ils
contribuent à déclencher ( " p r é s e n t a t i o n " des antigènes aux l y m p h o c y t e s ) et à assumer
(excitation de la phagocytose par les l y m p h o c y t e s ) . Ils proviennent du sang et des tis-
sus 11 '. Des capillaires sanguins migrent les granulocytes neutrophiles (Granulocyti neu-
trophilici) - anciennement " l e u c o c y t e s polynucléaires n e u t r o p h i l e s " . Les tissus fournis-
sent les macrophages (Macrophagocyti), capables de se multiplier sur place et surtout,
d'ingérer des particules ou des microorganismes beaucoup plus gros et plus n o m b r e u x .
Les macrophages sont dérivées des m o n o c y t e s (Monocyti) venus du sang et dont l'évo-
lution se poursuit dans les tissus. Leur durée de vie est beaucoup plus longue que celle
des granulocytes : elle va de quelques jours à quelques semaines, contre quelques dizai-
nes d'heures pour ces derniers. On notera en outre que, bien que les macrophages soient
capables de tuer et digérer de nombreux microorganismes, divers parasites unicellulai-
res peuvent survivre et m ê m e se multiplier dans leur c y t o p l a s m e .
Les macrophages peuvent se présenter sous divers aspects. Dans le tissu conjonc-
t i f , certains adhèrent aux fibres réticulaires et ressemblent aux fibroblastes ; ils portent
de nombreux et grêles prolongements par lesquels ils entrent en c o n t a c t avec leurs voi-
sins, formant ainsi un réseau plus ou moins dense : ce sont les macrophages fixes (Macro-
phagocyti stabiles). Stimulés lors d'une infection, ils se libèrent, prennent une f o r m e plus
ou moins arrondie et deviennent des macrophages mobiles et libres (Macrophagocyti
nomadici), généralement qualifiés d ' h i s t i o c y t e s . D'autres formes de macrophages sont
intégrées à des épithéliums ou des endothéliums, dans lesquels ils conservent leurs apti-
tudes et peuvent aussi se mobiliser. Tels sont les phagocytes hépatiques (anciennement
" c e l l u l e s de K u p f f e r " ) des capillaires sinusoïdes du foie, les phagocytes alvéolaires des
p o u m o n s , ainsi que ceux du réticulum de la rate, des nœuds lymphatiques et même les
cellules de la microglie du s y s t è m e nerveux et les macrophages intraépidermiques ( " c e l -
lules de L a n g e r h a n s " ) . L'ensemble de ces dérivés des m o n o c y t e s constitue le système
phagocytaire mononucléaire ou réticulo-histiocytaire - anciennement " s y s t è m e réticulo-
e n d o t h é l i a l " , intégré à la chaîne des réactions de l ' i m m u n i t é spécifique.
(1) La d e s c r i p t i o n des diverses sortes de cellules citées ici et l'histoire de leur d i f f é r e n c i a t i o n relèvent de la c y t o l o g i e et sortiraient
d u cadre de c e t e x p o s é . Il suffira de rappeler que t o u t e s s o n t f o r m é e s dans la moelle osseuse et véhiculées par le sang, qu'elles
q u i t t e n t plus o u m o i n s rapidement pour remplir leurs f o n c t i o n s . Dans le sang, leur p o p u l a t i o n est celle des l e u c o c y t e s (Leucocyti)
- a n c i e n n e m e n t " g l o b u l e s b l a n c s " - d o n t on reconnaît d e u x classes. 1 ) Les g r a n u l o c y t e s (Granulocyti) o n t un c y t o p l a s m e granuleux
et un n o y a u plurilobé qui leur avait valu la d é s i g n a t i o n ancienne de " p o l y n u c l é a i r e s " . D'après le t y p e d ' a f f i n i t é de leurs g r a n u l a t i o n s
pour les c o l o r a n t s , presque t o u s s o n t neutrophiles (G. neutrophilici), les basophiles (G. basophilici) et les acidophiles (G. acidophilici)
ou éosinophiles é t a n t t r è s peu n o m b r e u x . 2) Les a g r a n u l o c y t e s ( A g r a n u l o c y t i ) , à c y t o p l a s m e agranulaire et n o y a u simple, s o n t de
deux t y p e s : les m o n o c y t e s ( M o n o c y t i ) et les l y m p h o c y t e s ( L y m p h o c y t i ) . T o u s les l e u c o c y t e s q u i t t e n t par diapédèse les capillaires
- o u les s e g m e n t s voisins des veinules - et passent dans les t i s s u s . Les g r a n u l o c y t e s n e u t r o p h i l e s o n t une vie brève et s o n t de sim-
ples m i c r o p h a g e s . Les basophiles s e m b l e n t fournir par m a t u r a t i o n les " m a s t o c y t e s " , d o n t le rôle est i m p o r t a n t dans l ' i n f l a m m a t i o n
( p r o d u c t i o n d ' h i s t a m i n e , de s é r o t o n i n e , d ' h é p a r i n e ) . Les acidophiles s e m b l e n t intervenir s u r t o u t c o n t r e les parasites. Les m o n o c y t e s
p r o d u i s e n t la p o p u l a t i o n des m a c r o p h a g e s . Q u a n t aux l y m p h o c y t e s , ce s o n t les agents de l ' i m m u n i t é spécifique : de c e u x d u t y p e
B d é r i v e n t les p l a s m o c y t e s (Plasmocyti), p r o d u c t e u r s des i m m u n o g l o b u l i n e s .
- 689 1
Immunité et s y s t è m e l y m p h o c y t a i r e (Pl. 3 1 9 )
L ' i m m u n i t é spécifique 111 est caractérisée par l'établissement d'une forme particulière
de " m é m o i r e cellulaire". Elle permet en e f f e t , après un premier c o n t a c t avec un anti-
gène, une réaction plus rapide, plus précise et beaucoup plus efficace lors d'une exposi-
tion ultérieure à ce même antigène. Cette capacité persiste pendant une période plus ou
moins longue, voire t o u t e la vie. La phagocytose y est associée mais ne constitue q u ' u n
des éléments d ' u n e chaîne réactionnelle plus complexe. L ' i m m u n i t é est mise en œuvre
par les lymphocytes (Lymphocyti), agranulocytes à noyau arrondi, encoché ou réniforme,
et seuls pourvus de structures capables d'identifier chaque antigène. Si on excepte un
faible pourcentage de l y m p h o c y t e s moyens ou gros (9 à 13 |jm), qualifiés de "cellules
tueuses n a t u r e l l e s " en raison de leur pouvoir c y t o t o x i q u e spontané, presque tous sont
de petite taille (3 à 5 pm), avec un cytoplasme très peu abondant. Dérivés de lignées
de lymphoblastes (Lymphoblasti) formées dans la moelle osseuse, ils sont véhiculés par
ie sang jusqu'au t h y m u s , aux tonsilles, aux f o r m a t i o n s lymphoïdes de la muqueuse intes-
tinale, à la rate et aux nœuds l y m p h a t i q u e s , A ces niveaux, ils traversent par diapédèse
la paroi des capillaires ou des veinules postcapillaires pour se loger dans les mailles du
r éticulum. Ils y séjournent mais peuvent aussi passer dans la circulation lymphatique et
de là dans le sang avant d'être repris dans la t r a m e réticulaire. Une première exposition
à un antigène fait d ' e u x des l y m p h o c y t e s sensibilisés. Ceux-ci se dédifférencient en
lymphoblastes (de taille plus grande : 1 0 - 1 5 |jm) qui se multiplient de façon répétée pour
fournir un grand nombre de nouveaux petits l y m p h o c y t e s e x a c t e m e n t semblables aux
lymphocytes initiaux, dont ils possèdent la m ê m e spécificité. Ces lignées sont autant
de clones cellulaires porteurs de la mémoire immunitaire.
{11 L ' i m m u n i t é p r o p r e m e n t dite, exercée par la voie l y m p h o c y t a i r e , est g é n é r a l e m e n t qualifiée de " s p é c i f i q u e " par o p p o s i t i o n à la
défense assurée par les m a c r o p h a g e s et les g r a n u l o c y t e s , q u i est dite " n o n s p é c i f i q u e " . Il existe plusieurs sortes d ' i m m u n i t é spécifi-
que. L ' i m m u n i t é naturelle est celle qui s ' e x e r c e de f a ç o n s p o n t a n é e et absolue c o n t r e c e r t a i n s antigènes. C ' e s t par e x e m p l e l'insen-
sibilité d ' u n e espèce animale à des bactéries ou virus p a t h o g è n e s , voire m o r t e l s pour d ' a u t r e s . L ' i m m u n i t é acquise o u d ' a d a p t a t i o n
apparaît plus o u m o i n s t a r d i v e m e n t au cours de la vie, à la suite d ' u n e première i n f e c t i o n ou d ' u n e v a c c i n a t i o n . Elle peut être défini-
tive ou temporaire. T o u t e différente est l ' i m m u n i t é passive, transitoire, obtenue par injection d ' a n t i c o r p s empruntés à un sujet immunisé.
C ' e s t celle de la sérothérapie. Seule est considérée ici l ' i m m u n i t é d ' a d a p t a t i o n .
690 -
C'est la f o r m e la plus évoluée d ' i m m u n i t é . A peine ébauchée chez les Vertébrés infé-
rieurs, elle prend une grande importance chez les A m n i o t e s , semblant ainsi participer à
adaptation à la vie aérienne. Elle ne se surajoute pas aux formes précédentes de défense
mais les intègre i n t i m e m e n t et les utilise. Elle a pour agents des l y m p h o c y t e s qui n ' e f f e c -
tuent pas leur différentiation dans le t h y m u s . Chez les Oiseaux, leur maturation a lieu
dans un organe particulier annexé au cloaque, la bourse cloacale (anciennement " b o u r s e
de Fabricius"), ce qui vaut aux cellules correpondantes la dénomination de lymphocytes B.
Chez les Mammifères, on ne connaît pas d'organe spécialement a f f e c t é à cette différen-
ciation, qui semble s ' e f f e c t u e r dans la moelle osseuse m ê m e ( " B o n e m a r r o w " , ce qui
justifierait encore le t e r m e " l y m p h o c y t e s B " ) , au c o n t a c t des cellules réticulaires. Libé-
rés dans le sang, les l y m p h o c y t e s B sont encore inactifs. Ils se f i x e n t c o m m e les précé-
dents dans les tissus lymphoïdes, en particulier dans les noeuds lymphatiques chez les
Mammifères. C o m m e eux, ils entrent en division après une première exposition aux anti-
gènes. Chacun de ces derniers induit la sensibilité d ' u n petit nombre de l y m p h o c y t e s ,
dont procèdent autant de clones. Cette multiplication aboutit à la formation d'une réserve
de cellules mémoires et surtout de nombreux plasmocytes (Plasmocyti) aptes à
répondre à l'antigène correspondant par la sécrétion de globulines particulières (gamma-
globulines) dont la quasi-totalité passe dans la lymphe, le sang et les liquides tissulaires
(les " h u m e u r s " en général). Ces substances sont les immuno-globulines(lg) ou anticorps
destinés à se fixer sur les antigènes qui leur correspondent pour les neutraliser ou les
détruire. C ' e s t pourquoi les plasmocytes sont souvent qualifiés d ' i m m u n o c y t e s .
692 -
A - Les organes centraux sont ceux dans lesquels s'effectue la différenciation initiale
des lymphocytes. Les premiers précurseurs de ceux-ci ont pu être localisés chez l'embryon
dans la vésicule ombilicale, d ' o ù ils passent dans l'ébauche du foie (et peut-être de la rate)
et ultérieurement dans la moelle osseuse seule. Cette dernière peut donc être considérée
c o m m e le tissu central primordial. Dans la période fœtale et chez le jeune, certaines
des cellules souches migrent par voie sanguine vers le t h y m u s , où leur division répétée
produit les lymphoblastes précurseurs des lymphocytes T. Le t h y m u s est ainsi le second
organe central. Une migration similaire se produit chez les Oiseaux vers la bourse cloa-
cale pour les précurseurs des lymphocytes B. Nous avons déjà dit que rien de tel n'existe
chez les Mammifères, où la moelle osseuse produit seule ces derniers. Après la régres-
sion du thymus (et chez les Oiseaux, de la bourse cloacale), la moelle osseuse fournit
encore des lymphoblastes mais cette fonction est normalement réduite, latente, l'évolu-
tion des lignées lymphocytaires se poursuivant dans les organes périphériques.
1 ) Le tissu lymphoïde des muqueuses assure la défense immunitaire des organes dont
'es cavités communiquent avec l'extérieur et dont les muqueuses sont exposées aux anti-
gènes. Lymphocytes et phagocytes sont disséminés dans (e çhorion de ces dernières avec
une concentration supérieure à celle qu'on trouve dans les autres tissus. Chez le nouveau-
né, les lymphocytes constituent en outre, au sein du réticulum, de nombreux amas sphé-
roïdes minuscules qui sont les follicules primaires ou mieux nodules lymphatiques pri-
maires (Noduli lymphatici primarii). Dès le premier contact avec les antigènes, les
.mphocytes grossissent et donnent des lymphoblastes qui se multiplient. Ainsi se for-
ment les nodules lymphatiques secondaires (Noduli lymphatici secundarii), bien plus volu-
mineux. Ceux-ci montrent sur les préparations histologiques une zone centrale claire occu-
pée par les lymphoblastes en cours de prolifération, le centre germinatif (Centrum germi-
-ativum) et une couronne (Corona) beaucoup plus colorée, constituée par les petits
. mphocytes néoformés, qui migrent vers la circulation. Cette couronne est souvent beau-
coup plus épaisse près de la surface de la muqueuse, formant une sorte de coiffe qui
marque le secteur de plus grande activité.
Les nodules lymphatiques peuvent rester isolés ou se grouper en amas parfois impor-
tants, tels que les tonsilles et les lymphonodules agrégés (ou "plaques de Peyer") de
"intestin. Ces amas fonctionnent comme des capteurs d'antigènes. A leur niveau, les
nodules sont presque entièrement formés de lymphoblastes et de lymphocytes B, alors
que le tissu internodulaire groupe surtout les lymphocytes T. De nombreux macropha-
ges circulent au contact de l'épithélium ; ils semblent chargés de capter les antigènes
et de transmettre l'information aux lymphocytes sous-jacents. Déjà décrites avec les orga-
nes qui les portent, ces formations assurent la sensibilisation progressive du système
lymphocytaire et la préparation de l'organisme à sa défense immunitaire. Elles concou-
rent aussi à interdire ou freiner, par la production des Ig A, la pénétration des microorga-
nismes à travers les épithéliums. Elles peuvent d'autre part focaliser certaines infections
et réagir alors de façon aiguë, voire céder à l'inflammation.
2) Dans la rate, le tissu lymphoïde constitue la pulpe blanche. Il infiltre l'adventice
des artères pulpaires, auxquelles il forme une gaine plus ou moins épaisse et irrégulière.
Il produit aussi de nombreux lymphonodules spléniques, relativement volumineux et pour
l'essentiel analogues aux précédents. Ces lymphonodules sont principalement peuplés
de lymphocytes B, alors que les lymphocytes T occupent les gaines périvasculaires.
D'autre part, les macrophages sont abondants surtout à leur périphérie, en rapport avec
la pulpe rouge, et leur activité est intense. Ils phagocytent les antigènes apportés par
le sang dans la pulpe rouge et les présentent aux lymphocytes sous-jacents. A leur fonc-
tion immunitaire s'ajoute l'élimination des débris des cellules sanguines qui terminent
ici leur carrière.
3) Quant aux nœuds lymphatiques, décrits plus loin, ils montrent aussi une répar-
tition topographique définie des deux sortes de lymphocytes : B dans les parties superfi-
cielles du cortex, en particulier dans les lymphonodules, et plasmocytes dans la médulla ;
T dans la partie profonde du cortex (zone thymodépendante ou paracortex). L'activité
N.l. médiastinaux craniaux N.l. subrhomboïdal N.l. lombaires p r o p r e s N . l . paralombaires
G)
NI. cervicaux superficiels accessoires Conduit thoracique N.l. lombo-aortiques CD
N.l. cervical superficiel N.l. médiastinaux m o y e n s ^ N . l . trachéobronchiques N.l. iliaques latéraux
Yw
\ 1 rf.
t ^ f v l
ST/1 /\
N.l. mandibulaire X v
N.l. cervicaux profonds craniaux
N.l. cervicaux profonds m o y e n s /
N.-l. costo-cervical/
N.l. cervicaux profonds c a u d a u x /
N.l. axillaires de la première c ô t e /
NI. sternal c r â n i a l /
N.l. axillaire p r o p r e /
N.l. axillaire accessoire/ N.l. gastriques'
N.l. phrénique:/ N.l. pancréaticoduodénaux N.l. mésentériques caud.
N.l. sternaux caudaux'' N.l. caecaux' j N.l. subiliaque.
N.l. coliques' N.l. mammaires '
N.l. jéjunaux- N.l. poplité profond.
lymphocytaire est grandement facilitée par la filtration que subit la lymphe dans ces orga-
nes. Celle-ci collecte les antigènes dans des territoires plus ou moins étendus et traverse
au moins un nœud lymphatique, le plus souvent plusieurs, avant de rejoindre le c o u i a n t
sanguin. Dans chacun d ' e u x , elle percole à travers un réticulum serré qui impose prati-
quement la rencontre des micro-organismes avec les macrophages et les l y m p h o c y t e s .
Les particules inertes (par exemple celles inhalées puis captées par les macrophages pul-
monaires) y sont aussi arrêtées et stockées. Enfin, les l y m p h o c y t e s qui se f o r m e n t de
façon continue dans ces organes y sont pour certains retenus alors que beaucoup d'autres
sont libérés et passent dans la lymphe.
Ce dernier procédé est l'adaptation d'une technique déjà ancienne qui consiste à pous-
ser une telle substance dans un tissu et à suivre sa progression lorsqu'elle passe dans
le système lymphatique. Les progrès ont porté à la fois sur la nature des produits injec-
tés et sur les moyens d ' o b s e r v a t i o n . La recherche a d ' a b o r d été faite sur des cadavres
en utilisant le mercure, puis des solutions colorées, q u ' u n massage approprié infiltrait
dans le réseau lymphatique. Plus tard, les injections de matières plastiques dans les vais-
seaux lymphatiques eux-mêmes ont permis d'observer la c o n f o r m a t i o n spatiale des
réseaux.
696 -
Le débit des vaisseaux lymphatiques est beaucoup plus faible que celui des veines.
On l'estime à 1 3 0 ml par heure en moyenne chez l ' H o m m e , 2 5 0 chez le Porc et 5 0 0
chez le Bœuf, les 4 / 5 étant déversés par le c o n d u i t thoracique. La lymphographie a mon-
tré que quelques secondes à peine après l'injection d ' u n e substance radio-opaque d i f f u -
sible dans la main ou le pied, les nœuds lymphatiques de la racine du membre sont visua-
lisés. Très vite, leurs vaisseaux efférents sont ensuite visibles et les nœuds lymphati-
ques de l'échelon suivant atteints à leur tour. Si la visualisation des vaisseaux est fugace,
celle des nœuds lymphatiques persiste très longtemps en raison de la f i x a t i o n de la sub-
stance injectée par les macrophages.
(1 ) O n sait par e x e m p l e que les acides gras d ' o r i g i n e alimentaire passent de l ' i n t e s t i n v e r s la veine p o r t e si leur m o l é c u l e c o m p o r t e
moins de dix a t o m e s de carbone mais dans les vaisseaux l y m p h a t i q u e s si le n o m b r e d ' a t o m e s de carbone est supérieur à seize.
Q u a n d leur n o m b r e est c o m p r i s entre dix et seize, il y a passage dans les d e u x s y s t è m e s à la f o i s , mais en p r o p o r t i o n d ' a u t a n t plus
grande vers les l y m p h a t i q u e s que la chaîne est plus longue.
N.l. mésentériques craniaux
N.l. cervicaux superficiels dorsaux N.l. spléniques N.l. ileocoliques
N.l. cervicaux profonds caudaux N.l. gastriques N.l. pancréaticoduodénaux
N.l. cervicaux superficiels moyens N.l. hépatiques NI. lombo-aortiques
N.l. cervicaux profonds moyens N.l. thoraco-aortiques N.l. mésentériques caudaux
N.l. rétropharyngiens latéraux N^ N.l. médiastinaux caudaux N.l. iliaques médiaux
N.l. parotidiens N.l. trachéobronchiques N.l. iliaques latéraux
N.l. sacraux
N.l. anorectaux
N.l. glutéal
N.l. ischiatiques
N.l. iliofémoraux
N.l. scrotaux
.N.l. subiliaques
Chaque nœud lymphatique ou groupe de nœuds reçoit des vaisseaux provenant d ' u n
territoire plus ou moins étendu selon sa situation et son rang dans la chaîne de relais.
Ce territoire chevauche plus ou moins largement ceux des nœuds voisins. Il peut en outre
orésenter de sensibles variations d ' é t e n d u e d ' u n individu à l'autre. En raison de l'inter-
oénétration des territoires de drainage, la lymphe d ' u n même secteur ou d'un même organe
oeut aboutir à des nœuds lymphatiques différents, parfois éloignés. Pour des régions voi-
sines du plan médian, elle peut même passer du côté opposé. Il n'est pas rare aussi que
a peau et les plans profonds d ' u n e m ê m e région soient drainés par des nœuds lymphati-
ques différents et il en est de même pour la séreuse et le parenchyme de certains viscères.
_
700 -
Primordium des l y m p h o c e n t r e s
cervicaux superficiel et p r o f o n d
P r i m o r d i u m du l y m p h o c . a x i l l a i r e - .
J
Sac jugulaire î
<7 -
Partie superficielle
Partie p r o f o n d e
.Sac subclavier
Veine c a v e crâniale.
Conduit thoracique
Citerne du c h y l e p r i m i t i v e
Sac rétropéritonéal
Sac iliaque
P r i m o r d i u m d u l y m p h o c e n t r e cœliaque
Sac jugulaire Î
Partie superficielle
Partie p r o f o n d e
Sac subclavier
Citerne du chyle.
P r i m o r d i u m des l y m p h o c e n t r e s mésentériques
T r o n c s lombaires.
A o r t e abdominale-
Citerne du chyle p r i m i t i v e
Sac rétropéritonéal
P r i m o r d i u m du l y m p h o c e n t r e ilio-fémoral.
.Sac iliaque
Sac inguinal
Le conduit thoracique (Ductus thoracicus) est d'abord double, f o r m é par une exten-
sion de chaque sac jugulaire en direction caudale, prolongement qui s ' a n a s t o m o s e avec
le réseau de la citerne du chyle. Cette duplicité peut persister, normalement dans certai-
nes espèces, par anomalie dans les autres. Chez tous les Mammifères domestiques comme
chez l ' H o m m e , une anastomose s'établit entre les parties caudales des deux conduits,
puis la partie crâniale du conduit droit régresse et disparaît. La partie du sac jugulaire
droit qui fournit le tronc lymphatique jugulaire s'ouvre donc seule dans l'angle des vei-
nes subclavière et jugulaires droites. Le conduit thoracique gauche, ayant capté l'extré-
mité caudale du droit, s ' o u v r e à son extrémité opposée dans le sac jugulaire gauche et
reçoit ainsi le tronc jugulaire correspondant avant de s'ouvrir dans l'angle veineux gauche.
Il - VAISSEAUX LYMPHATIQUES
(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 à 3 2 7 )
On peut reconnaître dans le réseau vasculaire lymphatique trois parties qui diffèrent
par la structure, la disposition et les f o n c t i o n s : les capillaires, les vaisseaux intermédiai-
res et les collecteurs t e r m i n a u x , qui aboutissent aux veines.
702 -
Beaucoup plus irréguliers que leurs homologues sanguins, les capillaires lymphati-
ques en différent surtout par la structure. Ils sont c o m m e eux formés par un très mince
endothélium à cellules plates, dont les bords lobés (en " f e u i l l e de c h ê n e " ) s'engrènent
dans ceux des cellules voisines. Mais la membrane basale fait habituellement défaut ou
est très mince et fenêtrée, ce qui est rare dans les capillaires sanguins. De plus, les jonc-
tions intercellulaires présentent, outre les habituels desmosomes et j o n c t i o n s serrées,
des secteurs de simple recouvrement des bordures adjacentes sans adhérence réelle. Ces
secteurs délimitent d'étroites fentes susceptibles d ' a d m e t t r e des molécules volumineu-
ses venues du plasma interstitiel, voire des'particules inertes ou des bactéries. Les bords
couverts f o n c t i o n n e n t c o m m e des microvalves capables de s'opposer au reflux hors du
capillaire. S'il ne s'agit pas des " s t o m a t e s " longtemps supposés mais jamais démon-
trés, il s'agit bien de fentes intercellulaires réelles mais temporaires.
La face externe des cellules endothéliales donne attache, surtout près des bordures,
à des faisceaux de très délicates fibres de soutien qui s'arriment par leur autre extrémité
dans le tissu conjonctif ambiant. Lorsque la concentration protéique augmente dans le
liquide interstitiel, ces fibres gonflent par imbibition et se raccourcissent. Leur t r a c t i o n
détermine une dilatation des capillaires et un appel de liquide et des grosses molécules
vers l'intérieur du vaisseau. A ce mécanisme d'admission des éléments de la lymphe dans
les lymphocapillaires s'ajoute un transport actif, transcellulaire, de molécules plus peti-
tes et naturellement l'arrivée par diapédèse des l y m p h o c y t e s et des macrophages.
Enfin, les réseaux lymphatiques peuvent présenter de grandes variations selon l'état
fonctionnel des organes. Ils peuvent être presque vides ou distendus et déformés et même
proliférer dans certaines périodes. C ' e s t ce qui se produit dans la paroi utérine pendant
la gestation et dans la mamelle lors de la lactation. Dans la muqueuse gastrique, leur
développement n ' e s t complet qu'après l'établissement de la sécrétion chlorhydrique. A
l'inverse, dans beaucoup d'organes, ils semblent régresser dans la vieillesse.
704 -
VAISSEAUX LYMPHATIQUES PROPREMENT DITS (Pl. 318, 320 à 323, 325 à 327)
Il s'agit des vaisseaux (Vasa lymphatica) qui conduisent la lymphe des réseaux péri-
phériques aux noeuds lymphatiques et de ceux-ci aux collecteurs terminaux. De calibre
généralement faible, d'ordre millimétrique mais variable avec le niveau et l'espèce, ils
sont bien plus nombreux que les veines, que nombre d'entre eux a c c o m p a g n e n t .
Leur c o n f o r m a t i o n est irrégulière. Très souples et dépressibles, ils sont moulés sur
les organes voisins. Lorsqu'ils sont pleins, leur aspect est le plus souvent moniliforme,
voire variqueux. Le caractère est déterminé par la présence de valvules qui segmentent
leur lumière et s ' o p p o s e n t au reflux de la lymphe. L'existence de valvules semble liée
à celle des noeuds lymphatiques, qui gênent en partie la progression de ce liquide. Elles
manquent en e f f e t chez les Vertébrés inférieurs, où les nœuds lymphatiques n ' e x i s t e n t
pas, et sont rares ou absentes chez les Oiseaux, qui n'en ont que des rudiments. Enfin,
la minceur des parois et la transparence de la lymphe rendent ces vaisseaux diaphanes
et souvent difficiles à voir.
Le trajet est en général très peu«flexueux, voire rectiligne, ces vaisseaux courant
presque parallèlement les uns aux autres. Ils se répartissent en deux groupes. Le premier
est superficiel. Il accompagne les veines sous-cutanées mais en occupe aussi les inter-
valles. Ses vaisseaux sont particulièrement longs dans les membres, qu'ils parcourent
s o u v e n t jusqu'à la racine avant de rejoindre les nœuds lymphatiques. Le second groupe
est celui des vaisseaux profonds, situés sous les fascias, pour la plupart logés dans les
interstices musculaires, où les plus gros c h e m i n e n t avec les artères et les veines. Les
anastomoses sont peu nombreuses entre les deux séries de vaisseaux. Elles sont par contre
fréquentes entre ceux d ' u n même groupe. En général très obliques, elles produisent
l'aspect d ' u n réseau à mailles lâches et très allongées. Leur abondance varie d'ailleurs
selon l'espèce. Elles sont par exemple beaucoup moins nombreuses chez les Bovins que
chez les Carnivores.
Dans chaque groupe, les confluences sont en outre bien moins nombreuses que cel-
les des veines. C'est s u r t o u t au niveau des nœuds lymphatiques que se fait la réduction
du nombre des vaisseaux et l ' a u g m e n t a t i o n de leur calibre, chaque nœud lymphatique
recevant de multiples vaisseaux afférents mais n'émettant qu'un petit nombre d'efférents.
S'il est vrai que la lymphe traverse le plus souvent une série de plusieurs nœuds
lymphatiques successifs, il existe t o u t e f o i s des exceptions. Certains vaisseaux lympha-
tiques peuvent éviter un nœud ou un groupe de nœuds lymphatiques f o r m a n t relais pour
t o u s les autres du même secteur et aller directement à un nœud lymphatique plus cen-
tral. D ' a u t r e part, de petits vaisseaux, tels certains de ceux issus de la glande thyroïde,
de l'œsophage ou des ligaments du foie, peuvent rejoindre directement le conduit
thoracique.
Quant à la structure, elle n'est pas uniforme. C'est par transition q u ' o n passe de
celle des capillaires à celle des vaisseaux lymphatiques proprement dits puis de ceux-ci
aux gros collecteurs. Dans les premiers vaisseaux qui drainent les lymphocapillaires, l'endo-
thélium se double d'une très mince gaine conjonctive en même t e m p s qu'il f o r m e la pre-
mière valvule. Plus loin apparaissent dans cette gaine quelques m y o c y t e s lisses puis des
fibres élastiques, ébauchant ainsi une tunique moyenne.
es plus gros vaisseaux. Ces m y o c y t e s sont portés par un délicat réseau de fibres élasti-
ques. La musculature longitudinale se renforce autour des renflements, qui apparaissent
ainsi c o m m e de petites poches contractiles évoquant les cœurs lymphatiques des Verté-
brés inférieurs. Quant à l'adventice, composée de fibres collagènes et élastiques, elle
est mal délimitée, c o n f o n d u e avec le tissu conjonctif ambiant.
COLLECTEURS TERMINAUX DE LA LYMPHE? (Pl. 318, 320, 322, 323, 325 à 327)
Vaisseaux les plus volumineux du système lymphatique, ces collecteurs ne présen-
tent aucune intercalation de nœud lymphatique sur leur trajet mais sont a b o n d a m m e n t
valvulés. Ils déversent la lymphe dans le sang au confluent des veines subclavières et
jugulaires. Ils sont en principe au nombre de deux : conduit thoracique et conduit lympha-
tique droit. Le conduit thoracique, de loin le plus important, prend origine sur un réser-
voir, la citerne du chyle, qu'il convient de décrire en premier lieu.
CITERNE DU CHYLE (Pl. 325, 326, 337, 356, 358, 360, 372, 375, 380, 386, 391)
A n c i e n n e m e n t n o m m é " c i t e r n e de P e c q u e t " , ce réservoir (Cisterna chyli) se pro-
onge à son extrémité crâniale par le conduit thoracique. Il reçoit c o m m e son nom l'indi-
que la lymphe de l'intestin, mais son territoire de drainage est beaucoup plus étendu.
collecte en e f f e t la lymphe des volumineux groupes de nœuds lymphatiques qui drai-
nent les membres pelviens, le bassin et les parties adjacentes de la paroi abdominale ainsi
que tous les viscères de l'abdomen.
A . mésentérique crâniale
-acines sont en principe au nombre de deux, l'une intestinale et l'autre cœliaque. Elles
sont parfois anastomosées et chez les Carnivores, elles f o r m e n t même un plexus qui tient
eu de tronc viscéral. Le tronc intestinal (Truncus intestinalis) est v o l u m i n e u x , surtout
chez les herbivores. Il draine le lymphocentre mésentérique crânial et par un affluent par-
ticulier, le t r o n c colique (Truncus colicus), le lymphocentre mésentérique caudal. Ce der-
nier tronc peut aller isolément au tronc viscéral chez le Bœuf ; il est parfois double, voire
triple chez le Porc, les Carnivores, le Lapin et l ' H o m m e . On qualifie souvent de tronc jéju-
nal (Truncus jejunalis) la partie du tronc intestinal située avant l'embouchure du tronc
colique. Cette partie est habituellement double chez le Lapin. Quant au t r o n c cœliaque
Truncus cœliacus), il draine le lymphocentre du même nom, en général par deux raci-
nes, l'une gastrique et l'autre hépatique. Il se rend directement à la citerne du chyle chez
es Equidés, mais généralement au tronc viscéral dans les autres espèces. La lymphe des
nœuds hépatiques et de leurs accessoires passe par le tronc hépatique (Truncus hepati-
cus), racine du précédent sauf chez les Ruminants, où il va directement au tronc intesti-
nal. Le tronc gastrique (Truncus gastricus), qui draine les nœuds lymphatiques de l'esto-
mac et de la rate, f o r m e la seconde racine du t r o n c cœliaque mais chez les Ruminants,
va souvent de façon directe à la citerne d u chyle.
CONDUIT THORACIQUE (Pl. 318, 320, 322, 325 à 327, 335, 346, 357, 364, 366, 371, 389)
Ce collecteur (Ductus thoracicus) est de loin le plus long et le plus important. Il reçoit
a lymphe de t o u t le corps à l'exception de la moitié droite de la t ê t e , du cou et du t h o r a x ,
ainsi que du membre thoracique droit. D ' u n calibre relativement faible (8 à 10 m m chez
e Cheval et le Bœuf, 3 à 4 m m chez l ' H o m m e , le Porc et le Chien), il s ' é t e n d de la région
ombaire crâniale à l'angle veineux axillo-jugulaire gauche.
Origine. Elle est mal précisable car le conduit prolonge de façon très progressive
extrémité crâniale de la citerne du chyle. Il est simple d'emblée chez l ' H o m m e , les Rumi-
nants, le Porc, mais il prend très souvent naissance par deux racines chez les Equidés
et deux ou trois chez les Carnivores, parfois aussi chez le Lapin.
L'embouchure est toujours voisine de l'angle formé par les veines subclavière et jugu-
laire ( c o m m u n e , externe ou interne) gauches, sur la terminaison d'une de ces veines ou
sur l'angle lui-même. Elle est en général munie d ' u n e valvule ostiale bigéminée, mais la
708 -
du conduit thoracique mais peut rester isolé et s'ouvrir directement dans l'angle axillo-
.ugulaire ou à son voisinage.
Le conduit lymphatique droit produit par cette confluence présente un calibre à peine
inférieur à celui du conduit thoracique. Souvent renflé, il aboutit à l'angle veineux axillo-
jugulaire droit ou non loin de lui, dans l'une de ses veines constituantes, voire dans la
.eine brachio-céphalique droite. Son embouchure est habituellement valvulée.
N.l. h é p a t i q u e s
vj
N.l. s p l é n i q u e s
0
N.l. p a n c r é a t i c o d u o d é n a u x
NI. l o m b o - a o r t i q u e s
1
N.l. coliques
N.l. s a c r a u x
N.l. m a n d i b u l a i r e s
NI. c e r v i c a l p r o f o n d crânial
NI. c e r v i c a l p r o f o n d m o y e n
N.l. c e r v i c a u x s u p e r f i c i e l s .
NI. c e r v i c a l p r o f o n d c a u d a l
N.l. i l i o f é m o r a l
N.l. m é d i a s t i n a u x c r a n i a u x
N.l. m é s e n t é r i q u e s c a u d a u x
N.l. axillaire propre^
N.l. m a m m a i r e s
NI. s t e r n a l c r â n i a l
N.l. fémoral
NI. axillaire a c c e s s o i r e
N.l. p o p l i t é s u p e r f i c i e l
COMMUNICATIONS LYMPHO-VEINEUSES
L'ensemble de la lymphe est déversé, c o m m e on vient de le voir, dans les racines
de la veine cave crâniale (des veines caves crâniales quand il y en a deux). Il existe t o u t e -
fois de multiples mais mineures exceptions à cette règle, chez l ' H o m m e c o m m e chez
es Mammifères domestiques. Il arrive que quelques vaisseaux lymphatiques du cou
s'ouvrent dans une veine jugulaire ou que d'autres, venus des nœuds lymphatiques des
oarois du t r o n c , aillent à une veine azygos, à une veine iliaque ou à la veine cave cau-
dale. Ces dispositions s'expliquent par l'intimité des relations entre les veines et les vais-
seaux lymphatiques au cours du développement et c o n s t i t u e n t plutôt des variétés que
des anomalies. Ces dernières, bien plus rares, sont surtout représentées par des anasto-
moses entre le conduit thoracique et la veine azygos droite ou entre le canal trachéal
et une veine jugulaire. «
CONFORMATION
Rien n'est plus variable que la f o r m e , la couleur et les dimensions de ces organes,
d'une espèce à une autre, dans une même espèce et sur un même individu.
La couleur présente t o u t autant de variétés. Elle peut aller du blanc grisâtre ou rosé
au gris plus ou moins sombre. Les nœuds hématiques, décrits plus loin, ont l'aspect de
petites rates aberrantes et sont rougeâtres ou bruns. Ils ne doivent pas être c o n f o n d u s
avec les nœuds lymphatiques infectés et congestifs : l'aspect des coupes lève le doute.
Certains nœuds lymphatiques peuvent se charger de particules inertes et s'en trouver
colorés. C ' e s t en particulier le cas de ceux qui, drainant l'appareil respiratoire, retiennent
ies grains microscopiques de poussières ou de fumées inhalées. Ils deviennent peu à peu
gris sombre, ardoisés, voire noirâtres.
{
Partie superficielle Centre germinatif ]
î
Paracortex
Couronne
Medulla du nœud
Trabécules cortic-
Cordons médullaires
Trabécules médullaires
Sinus
Amas de lymphocytes
Nodule lymph- secondaire
Sinus médullaires
Vaisseaux sanguins
Sinus trabéculaire
Vaisseau lymphatique efférent
Sinus subcapsulaire
Hile du nœud lymphatique
.Capsule du nœud lymphatique
Amas de trabéculaires
Nodules
Nodules
Nombre et répartition
Il semble vain de vouloir déterminer de f a ç o n précise le nombre de nœuds lymphati-
ques dans chaque espèce. Là où certains individus en présentent un ou deux gros, d'autres
ceuvent en posséder six à dix petits et il existe des formes intermédiaires. Certains ne
sont présents que de f a ç o n inconstante. La délimitation m ê m e des groupes qu'ils consti-
tuent paraît souvent arbitraire en regard de l ' A n a t o m i e comparée. T o u t au plus peut-on
constater que certaines espèces telles que le Cheval, l ' A n e et dans une moindre mesure
Homme ont des nœuds lymphatiques de petite taille mais très nombreux alors que les
Carnivores et le Lapin en possèdent peu mais pour la plupart v o l u m i n e u x , les Ruminants
et le Porc présentant des dispositions intermédiaires. En général, à un groupe de petits
l œ u d s lymphatiques conglomérés dans telle espèce équivaut dans telle autre un nœud
.mphatique unique mais v o l u m i n e u x . Il est fréquent aussi q u ' u n gros nœud lymphati-
que c o n s t a n t soit accompagné d ' u n ou plusieurs petits, variables ou inconstants. Enfin,
certaines espèces en possèdent un ou plusieurs q u ' o n ne t r o u v e pas dans les autres ou
qui n ' e x i s t e n t que dans de rares espèces. Tels sont par exemple les nœuds lymphati-
ques : buccal chez le Lapin, ovarique chez la\Jument, testiculaire chez le Verrat, épigas-
trique et de la fosse paralombaire chez le Bœuf.
Dans une m ê m e espèce, le nombre total de nœuds lymphatiques peut varier du sim-
qle au double, voire plus. A titre indicatif et de f a ç o n très approximative, on peut dire
que le nombre de nœuds lymphatiques varie de 6 0 0 0 à 10 0 0 0 (dont plus de la moitié
annexée à l'intestin) chez les Equidés, de 2 4 0 à 3 5 0 chez le Bœuf, de 2 0 0 à 3 5 0 chez
e Porc, de 5 0 à 1 0 0 chez le Chien, de 7 0 à 1 2 0 chez le Lapin et de 4 5 0 à 7 0 0 chez
Homme.
D'après leur situation, on peut classer les nœuds lymphatiques en deux catégories.
Les uns sont superficiels et généralement explorables sur le vivant. D'autres sont pro-
fonds, inabordables dans les conditions habituelles de la clinique. Les procédés moder-
nes d'investigation tels que la radiologie en permettent néanmoins l'exploration. Leur exa-
men, souvent utile en nécropsie, est particulièrement i m p o r t a n t en inspection des vian-
des, où il est codifié de f a ç o n précise.
On notera enfin que la topographie elle-même et les rapports des nœuds lymphati-
ques varient d ' u n e espèce à l'autre et, bien que de f a ç o n limitée, d ' u n individu à l'autre,
voire d ' u n côté à l'autre.
Pour l'essentiel, les nœuds lymphatiques sont formés d ' u n e t r a m e conjonctive qui
abrite un ensemble de cellules dont la grande majorité est représentée par les l y m p h o c y -
tes. Le support conjonctif f o r m e une capsule périphérique, des travées et un réticulum.
Ce dernier participe avec les cellules associées à l'organisation d ' u n parenchyme divisi-
ble en cortex et médulla.
Charpente conjonctive
La capsule (Capsula) couvre t o u t e la surface du nœud lymphatique. Elle est traver-
sée en de multiples points par les vaisseaux lymphatiques a f f é r e n t s (Vasa lymphatica
afferentes). Elle donne d'autre part issue aux vaisseaux lymphatiques efférents (Vasa
14 -
Sinus lymphatiques
Les sinus lymphatiques (Sinus lymphatici) sont des espaces empruntés préférentiel-
lement par la lymphe pendant sa traversée du nœud lymphatique. Les principaux sont
ménagés entre la capsule ou les trabécules et le parenchyme cortical, mais il en existe
aussi dans la médulla et t o u s sont anastomosés. Tous sont traversés par de nombreuses
fibres réticulaires irrégulièrement disposées, ainsi que par des cellules réticulaires fixées
aux parois et aux fibres par de multiples prolongements. Les parois c o m m e les fibres sont
tapissées par un endothélium continu avec celui des vaisseaux afférents et lui même con-
tinu sur la paroi fibreuse mais fenêtré au niveau du parenchyme. A c c o l é s aux parois, aux
fibres, ou logés entre celles-ci, macrophages et l y m p h o c y t e s interviennent seuls dans
es réactions de défense, au contraire des cellules endothéliales et réticulaires. Ces der-
nières et les fibres ont pour f o n c t i o n de ralentir le cours de la lymphe et de favoriser ainsi
son c o n t a c t avec les cellules actives. Il est t o u t e f o i s possible que beaucoup de cellules
-éticulaires soient des macrophages fixes, dont elles ont l'exacte morphologie.
Cortex
Le cortex, i n c o m p l è t e m e n t divisé en lobules par les trabécules, est f o r m é d ' u n agré-
gat de l y m p h o c y t e s auxquels s'adjoignent des macrophages et quelques granulocytes.
L'ensemble est porté par le réticulum et la lymphe percole lentement à travers lui. Il est
divisible en deux zones, l'une superficielle et l'autre profonde.
superficiel ou p r o f o n d , selon l'espèce et les conditions. Entre les nodules et dans le reste
de la partie superficielle, la texture du parenchyme est homogène. Le nombre et le volume
des nodules a u g m e n t e n t , de même que la vascularisation, lorsque le nœud lymphatique
réagit à une infection dans le domaine qu'il contrôle.
Médulla
La médulla, qui affleure au niveau du hile, a une disposition irrégulière. Elle est for-
mée, en continuité avec la partie profonde du cortex, de cordons médullaires (Chordae
medullares), bandes de parenchyme ramifiées et anastomosées de f a ç o n irrégulière. Ces
cordons sont indirectement portés par les trabécules médullaires, dont les séparent les
sinus médullaires. L'assemblage des cellules y est bien plus lâche que dans le cortex.
Aux l y m p h o c y t e s et plasmocytes qui les c o n s t i t u e n t se mêlent des macrophages plus
nombreux -que dans le cortex et quelques granulocytes. L'endothélium des sinus médul-
aires se continue enfin par celui des vaisseaux lymphatiques efférents.
Vaisseaux et nerfs
Les vaisseaux sanguins pénètrent dans le nœud lymphatique ou en sortent par le
hile. De grêles vaisseaux accessoires franchissent aussi la capsule en d'autres points et
'ejoignent par les trabécules le réseau issu des précédents. Les artères délèguent peu
après leur pénétration dans le hile de grêles divisions à la médulla puis des divisions plus
fortes qui pénètrent dans les trabécules et de là, alimentent le réseau capillaire du cor-
tex. Ce dernier se densifie autour de chaque nodule et aussi en regard des sinus subcap-
sulaires. De cet ensemble procèdent les veinules postcapillaires au niveau desquelles de
très nombreux l y m p h o c y t e s q u i t t e n t le courant sanguin en s'insinuant entre les cellules
de l'endothélium. Les veinules convergent ensuite vers la médulla, d ' o ù les veines effé-
rentes gagnent le hile.
Quant aux vaisseaux sanguins, ils abordent le nœud lymphatique par sa périphérie
et a c c o m p a g n e n t les afférents dans les trabécules avant d'alimenter le réseau capillaire.
Quelques veines suivent les vaisseaux lymphatiques efférents.
Par simplification, nous utiliserons pour la suite l'abréviation ni. pour remplacer le
terme " n œ u d l y m p h a t i q u e " , au pluriel aussi bien qu'au singulier, le c o n t e x t e ne permet-
tant en français aucune confusion.
La lymphe de la tête est drainée par trois lymphocentres, dont deux (mandibulaire
et parotidien) sont superficiels et un (rétropharyngien) profond.
LYMPHOCENTRE MANDIBULAIRE
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m mandibulare) c o m p r e n d un groupe principal et
constant de ni. et des groupes accessoires dont le nombre et la situation varient avec
les espèces. Le premier est celui des ni. mandibulaires. Les autres comprennent les ni.
buccaux, s u b m e n t a u x , ptérygoïdien et mandibulaires accessoires.
Les ni. mandibulaires (Nil. mandibulares) sont les plus i m p o r t a n t s et existent dans
toutes les espèces 111 . Ils sont situés dans l'espace intermandibulaire, sur le trajet de la
veine faciale près du bord ventral du muscle ptérygoïdien médial, selon les espèces au
11) En A n a t o m i e h u m a i n e , ces ni. s o n t qualifiés de s u b m a n d i b u l a i r e s et le t e r m e ni. mandibulaire est réservé à un groupe accessoire,
isolé des ni. b u c c a u x et placé à la f a c e latérale de la m a n d i b u l e .
-vj
N>
O
Glande parotide
N.l.
gutturale
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s latéraux
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s médiaux
brachio-céphalique
thyroïde
cervicaux p r o f o n d s craniaux
carotide c o m m u n e
N.l. mandibulaires
Mm. sterno-thyroïdien et
M. sterno-céphalique
Trachée
Tronc trachéal
Les ni. buccaux (Nil. buccales) existent chez l ' H o m m e et seulement le Lapin parmi
les animaux domestiques. Ils sont placés à la surface du muscle buccinateur, rostrale-
ment à la veine faciale. Chez l ' H o m m e , un petit groupe les prolonge vers le bord ventral
de la mandibule : c ' e s t lui qui est ici qualifié de mandibulaire.
Les ni. submentaux (Nil. submentales), petits et peu nombreux, forment chez l'Homme
un faible groupe superficiel derrière la partie incisive de la mandibule. Le Lapin semble
en posséder un rudiment.
Le ni. ptérygoïdien (NI. pterygoideus) n'existe que chez le Bœuf et il est inconstant.
Profond, il est placé au bord rostral du muscle ptérygoïdien médial.
Quant aux ni. mandibulaires accessoires (Nil. mandibulares accessorii), ils sont cons-
tants chez le Porc et le Lapin, inconstants cftez le Chat, absents dans les autres espèces.
Ils sont situés contre la veine linguo-faciale, au voisinage de sa j o n c t i o n avec la veine
rétromandibulaire.
LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN
Ce lymphocentre (Lymphocentrum parotideum) ne possède qu'un seul groupe de ni.,
celui des ni. parotidiens (Nil. parotidei), dont le développement varie beaucoup d'une
espèce à l'autre. Présents chez t o u s les M a m m i f è r e s , ces ni. sont logés entre le bord
caudal de la mandibule et du muscle masséter d'une part, le bord rostral de la glande
parotide d'autre part, ventralement à l'articulation temporo-mandibulaire. La glande paro-
tide les couvre plus ou moins selon l'espèce.
Aile de l'atlas
A. temporale superficielle
N.l. rétropharyngien
Artère
Styiohyoïdeum^-A. linguo-fac
Tonsille
N.l. ptérygoïdien
Racine de la
M, hyo-glosse
liaux
hyoïdien r o s t r a l + M . thyro-hyoïd.
stylo-glosse
génio-hyoïdien
génio-glosse
LYMPHOCENTRE RÉTROPHARYNGIEN
Ce lymphocentre (Lymphocentrum retropharyngeum), plus développé chez les Mam-
mifères domestiques que chez l ' H o m m e , c o m p o r t e deux groupes principaux de ni., l'un
médial et l'autre latéral, auxquels s ' a j o u t e n t chez le Bœuf deux petits ni. hyoïdiens, iso-
lés et inconstants.
Les ni. rétropharyngiens médiaux (Nil. retropharyngei mediales) sont placés contre
les muscles du pharynx, médialement au stylohyoïdeum ou à son équivalent. Ils sont pré-
sents dans t o u t e s les espèces et, sauf chez l ' H o m m e , en général v o l u m i n e u x . Sauf chez
les Equidés, leur nombre est réduit et on en t r o u v e le plus souvent un seul c o n s t a n t et
gros, accompagné chez certains sujets par un ou plusieurs plus petits et variables.
Les ni. rétropharyngiens latéraux (Nil. retropharyngei laterales) sont inconstants chez
le Chien. Leur topographie varie avec l'espèce. Placés sous le bord libre de l'aile de l'atlas
chez les Equidés et les Ruminants - d ' o ù leur ancienne qualification de " n i . préatloïdiens",
ils sont couverts en partie par la glande mandibulaire et le bord ventral du muscle cléi'do-
céphalique. Ils sont voisins de la base de l'oreille et plus ou moins couverts par le bord
caudal de la glande parotide chez les Carnivores, le Lapin et le Porc, où ils pourraient
être considérés c o m m e un groupe parotidien caudal. Chez l ' H o m m e , on peut leur assimi-
ler les ni. rétroauriculaires (Nil. retroauriculares) situés contre le processus mastoïde. Nous
dirons plus loin que ces ni. f o n t en quelque sorte transition vers les ni. cervicaux superfi-
ciels dorsaux, le groupe rétropharyngien médial amorçant la série des ni. cervicaux
profonds.
Quant aux ni. hyoïdiens, particuliers au Bœuf et souvent absents, ils sont l'un
rostral (NI. hyoideus rostralis), voisin du thyrohyoideum, et l'autre caudal (NI. hyoideus cau-
dalis), voisin de l'angle stylo-hyoïdien. Ils drainent les parties du pharynx, de la langue et du
larynx dont ils sont voisins et envoient leurs vaisseaux efférents aux groupes précédents.
Le territoire drainé est limité chez l ' H o m m e au pharynx et aux parties caudales de
la langue et du nez, ainsi q u ' a u x muscles vertébraux voisins pour les ni. profonds, à la
région mastoïdienne et auriculaire pour les superficiels, rétroauriculaires. Chez les M a m -
mifères domestiques, il s'étend à tous les plans profonds de la tête et à la partie crâniale
du cou. D'une façon générale, il reste centré sur le pharynx, la base de la langue et l'anneau
tonsillaire du passage oro-pharyngé ainsi que sur la partie caudale des cavités du nez.
Il inclut en outre les poches gutturales chez les Equidés. Mais il va en fait de la région
incisive et de l'apex de la langue aux muscles de la nuque en englobant les os, les mus-
cles et les glandes logés entre les deux mandibules, ainsi que les muqueuses et les os
du nez et des sinus paranasaux.
2 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S D U C O U
(Pl. 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 3 1 à 3 3 3 , 3 3 5 , 3 4 3 , 3 4 4 , 3 4 6 , 3 5 3 à 3 5 7 , 3 6 5 , 3 6 6 , 3 6 9 ,
3 7 0 , 3 7 7 , 3 7 8 , 3 8 3 , 3 8 5 , 3 8 8 , 392)
Les ni. cervicaux superficiels dorsaux f o r m e n t deux groupes. L'un est crânial, satel-
lite de la veine occipitale. Il est représenté chez l ' H o m m e par les n!. occipitaux (Nil. occi-
pitales) mais manque chez tous les Mammifères domestiques. L'autre, caudal, fait défaut
chez l ' H o m m e et le Lapin mais est c o n s t a n t et volumineux chez les Ongulés et les Carni-
vores. C'est celui des ni. cervicaux superficiels dorsaux caudaux, que les N . A . V . dénom-
m e n t , en l'absence des autres groupes, ni. cervicaux superficiels (Nil. cervicales superfi-
ciales) chez les Equidés, les Ruminants et les Carnivores et ni. cervicaux superficiels dor-
saux (Nil. cervicales superficiales dorsales) chez le Porc. Il est placé sur le trajet de l'affluent
préscapulaire de la veine cervicale superficielle. Logé au bord crânial de l'épaule entre
les muscles dentelé du cou d'une part, cléi'do-céphalique et omo-transversaire d'autre
part, il accompagne le bord crânial du muscle supra-épineux (Carnivores, Ruminants) ou
de la partie préscapulaire du muscle subclavier (Equidés, Porc). C ' e s t cette situation qui
lui avait valu l'ancienne qualification de " p r é s c a p u l a i r e " . A ce groupe doivent être ratta-
chés les soit-disant ni. cervicaux superficiels accessoires (Nil. cervicales superficiales
accessorii) du Bœuf et du M o u t o n , plus dorsaux mais situés dans le même plan
intermusculaire.
(1 ) On notera que les ni. cervicaux superficiels (N.A.V.) des Equidés, Ruminants et Carnivores ne correspondent en rien à leurs homony-
mes de l ' A n a t o m i e h u m a i n e , qui seraient superficiels v e n t r a u x pour l ' A n a t o m i e c o m p a r é e .
- 725 1
chez le Porc, où ils longent le bord ventral du muscle cléïdo-céphalique. Leur série sem-
ble continuer dans le cou les ni. rétropharyngiens latéraux (les ni. rétroauriculaires chez
Homme). Chez le Porc, un petit groupe de ni. existe en outre au bord dorsal de la veine
jugulaire externe, à l'embouchure de la veine cervicale superficielle, le long de laquelle
se prolonge un peu. Ce dernier rapport permet de le considérer c o m m e une annexe du
groupe cervical superficiel dorsal, mais son rapport avec la veine jugulaire externe peut
aussi en faire le groupe le plus caudal des ni. cervicaux superficiels ventraux. Pour les
N.A.V., ce sont des ni. cervicaux superficiels moyens (Nil. cervicales superficiales medii),
bien que soit qualifié de ni. cervical superficiel ventral (NI. cervicalis superficialis ventra-
is) un petit ni. q u ' o n t r o u v e assez souvent chez le Chat dans la même situation. Chez
l'Homme, le petit groupe des ni. cervicaux antérieurs (Nil. cervicales anteriores) est aussi
une annexe du groupe cervical superficiel (ventral).
Le territoire drainé par les ni. cervicaux superficiels englobe toutes les régions super-
ficielles du c o u , mais aussi des parties caudales de la tête, d ' u n e grande partie du thorax
et même, chez les Equidés, des parties crânio-dorsales de l'abdomen. Chez le Porc, les
ni. cervicaux superficiels ventraux drainent, o u t r e la paroi ventrale du t h o r a x , les mamel-
les thoraciques. Enfin, les groupes caudaux (dorsal et ventral) reçoivent des vaisseaux
afférents provenant non seulement de la peau et des plans superficiels du membre tho-
racique, mais aussi des muscles et des os de l'épaule et du bras et m ê m e des organes
profonds de la main.
Dans nombre d'espèces, dont l ' H o m m e , les ni. cervicaux superficiels reçoivent des
vaisseaux efférents des lymphocentres de la tête. C'est le cas chez le Lapin, où le groupe
ventral draine ceux des lymphocentres mandibulaire et parotidien. Chez le Porc, les ni.
cervicaux superficiels ventraux collectent les vaisseaux efférents du lymphocentre man-
dibulaire et des ni. rétropharyngiens médiaux, tandis que les ni. rétropharyngiens laté-
raux envoient les leurs aux ni. cervicaux superficiels dorsaux. Cette dernière connexion
existe aussi, de façon accessoire, chez le Bœuf.
Dans chaque série, dorsale et ventrale, les ni. les plus crâniaux envoient générale-
ment leurs vaisseaux efférents vers les ni. plus caudaux. Il existe aussi des connexions
entre les groupes ventraux et dorsaux : chez le Porc, les ni. ventraux envoient leurs effé-
rents aux ni. " m o y e n " et dorsaux.
Quant aux vaisseaux efférents des ni. cervicaux superficiels, ils se rendent soit aux
ni. cervicaux profonds (Homme, Equidés, accessoirement Porc), soit plus souvent au tronc
trachéal, voire à la terminaison du conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit
(Carnivores, Ruminants, Porc, parfois Equidés, Lapin en partie). Plus rarement, ils peu-
vent aller directement aux veines jugulaire externe ou subclavière (Petits Ruminants, Porc,
Carnivores).
N.l. parotidien
.Aile de l'atlas
M. long de la tête
Muscle splénius
M. dentelé du cou
Muscle rhomboïde
N.l. mandibulaire
Giande mandibulairei
Glande thyroïde
Trachée.
M. sterno-céphalique
M. scalène ventral
M. scalène dorsal
A. et V. subclavières
M. droit du thorax
Les ni. cervicaux profonds crâniaux (Nil. cervicales profundi craniales) sont situés
en regard du larynx et des premiers anneaux de la trachée. Ils sont souvent inconstants
(Carnivores, Ruminants) ou peu développés (Porc). Ils sont multiples et un peu mieux
représentés chez les Equidés et l'Homme. Ils manquent chez le Lapin, où le ni. rétropharyn-
gien médial les supplée.
Les ni. cervicaux profonds m o y e n s (Nil. cervicales profundi medii) sont placés en
regard de la partie moyenne du faisceau vasculo-nerveux carotido-jugulaire. Ils sont petits,
peu nombreux et mal isolés des précédents chez l ' H o m m e , les Equidés, le Bœuf. Ils sont
le plus souvent absents chez les Carnivores et les petits Ruminants, plus rarement chez
le Porc et le Lapin.
Les ni. cervicaux profonds caudaux (Nil. cervicales profundi caudales) sont en règle
générale multiples et relativement v o l u m i n e u x . Chez le Chien t o u t e f o i s , ils sont petits,
peu nombreux (un ou deux) et s o u v e n t absents. Ils sont situés t o u t près de l'entrée du
thorax, contre la trachée et en partie couverts par le muscle scalène ventral. On leur
rattache chez les Ruminants le ni. costo-cervical (N.L costocervicalis) situé contre le tronc
costo-cervical, au bord crânial de la première c ô t e , et d'autre part le petit et inconstant
ni. subrhomboïdal (N.l. subrhomboideus), plus dorsal, placé médialement au bord ven-
tral du muscle rhomboïde. Par leur topographie et leur territoire de drainage, ces deux
derniers ni. f o n t transition vers le lymphocentre thoracique dorsal.
Le territoire drainé inclut tous les organes profonds du cou : muscles, vertèbres,
larynx, trachée, œsophage, glande thyroïde et t h y m u s . Les ni. crâniaux (ou moyens, selon
"espèce) reçoivent aussi des afférents des parties caudales de la tête (langue, muscles
masticateurs, glandes salivaires). Le ni. caudaux en reçoivent des parties adjacentes des
parois thoraciques et aussi de l'épaule, du bras et du coude.
Quand la série des ni. cervicaux profonds est complète, les plus crâniaux envoient
leurs vaisseaux efférents aux plus caudaux. En outre, ces ni. reçoivent la plupart (Homme)
ou une partie (Equidés, Lapin) des vaisseaux efférents des ni. cervicaux superficiels ainsi
que, chez les Equidés et l ' H o m m e , du l y m p h o c e n t r e mandibulaire, voire, chez l ' H o m m e ,
du lymphocentre parotidien. Chez les Equidés et les Ruminants, le groupe caudal reçoit
enfin (en partie pour les seconds) les efférents du l y m p h o c e n t r e axillaire.
Les vaisseaux e f f é r e n t s sont issus essentiellement des ni. cervicaux profonds cau-
daux. Ils se rendent au tronc trachéal ou, selon le côté, au conduit thoracique ou au con-
duit lymphatique droit. Chez le Porc t o u t e f o i s , quelques-uns v o n t aux ni. axillaires de
:a première côte. Certains peuvent ainsi s'ouvrir directement dans les veines jugulaire
externe ou subclavière (Petits Ruminants, Porc, Carnivores).
LYMPHOCENTRE AXILLAIRE
On peut reconnaître deux étages d'inégale importance dans ce lymphocentre
( L y m p h o c e n t r u m axillare) : l'un est voisin du coude (ni. cubitaux) et l'autre situé dans
la région axillaire. Dans cette dernière, deux groupes (ni. axillaires " p r o p r e s " et ni.
728 -
_ M. trapèze
cervicaux superficiels
M. brachio-céphalique
supra-épineux
A . profonde du coraco-brachial
N.l. bicipitale
Fascia
Les ni. cubitaux (Nil. cubitales) ne sont c o n s t a n t s que chez l ' H o m m e et les Equidés
mais existent aussi parfois chez le M o u t o n . Peu v o l u m i n e u x , ils sont situés près de l'épi-
condyle médial de l ' h u m é r u s . La brièveté du bras et la fermeture de l'espace axillaire par
le muscle pectoral transverse les intègrent plus nettement au lymphocentre axillaire chez
les animaux. Chez les Equidés, ils reçoivent leurs vaisseaux afférents de la main, de l'avant-
bras et des parties distales du bras. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. axillaires pro-
pres et parfois, chez le M o u t o n , à ceux de la première côte.
Les ni. axillaires " p r o p r e s " (Nil. axillares proprii) sont situés médio-caudalement à
articulation scapulo-humérale, près de l ' e x t r é m i t é distale du muscle grand rond et de
la j o n c t i o n des veines subscapulaire et axillaire. Ils manquent chez le Porc, où ils sont
suppléés par ceux du groupe suivant. Leurs vaisseaux afférents viennent, selon une répar-
tition qui varie avec l'espèce, du membre thoracique et des parties superficielles des parois
thoraciques. Le membre est drainé soit par l'intermédiaire des ni. cubitaux (pour ses par-
ties distales) soit d i r e c t e m e n t , mais de f a ç o n partagée avec les ni. du groupe suivant.
L'étendue de la paroi thoracique drainée est variable mais toujours grande. Chez les Equidés
et les Carnivores, le territoire s ' é t e n d même à la paroi abdominale. Il englobe aussi la
mamelle thoracique et la plus crâniale des mamelles abdominales quand elles existent.
Les vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. axillaires " d e la première c ô t e " (Ruminants,
Chat, ni. " a p i c a u x " chez l'Homme), aux ni. cervicaux profonds caudaux (Equidés, Bœuf),
au tronc trachéal ou au conduit thoracique selon le côté (Chien), voire directement à l'angle
veineux jugulo-subclavier (Carnivores, Lapin).
Les ni. axillaires " d e la première c ô t e " (Nil. axillares primae costae) manquent chez
les Equidés, le Chien et le Lapin, où ils sont suppléés par les précédents. Ils résument
par contre l'ensemble du l y m p h o c e n t r e chez le Porc. Ils sont voisins de la terminaison
de la veine axillaire et, c o m m e leur n o m l'indique, de la première côte. Leurs vaisseaux
afférents viennent du membre thoracique et de l'épaule, en partage avec le groupe pré-
cédent lorsque les deux coexistent, des muscles pectoraux, de la région costale et des
plans cutanés des régions latérale et ventrale du t h o r a x , y compris les mamelles thoraci-
ques et abdominales crâniales quand elles existent. Ce drainage s'étend m ê m e aux par-
ties ventrales du cou et aux plans cutanés et sous-cutanés de l ' a b d o m e n chez le Porc.
(1) Les groupes de ni. de la région axillaire p r é s e n t e n t , c o m m e c e t t e région elle-même, une telle d i f f é r e n c e de t o p o g r a p h i e entre
! ' H o m m e et les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s que les n o m e n c l a t u r e s a d o p t é e s en A n a t o m i e h u m a i n e et en A n a t o m i e vétérinaire parais-
sent inconciliables. L ' e x a m e n a t t e n t i f m o n t r e p o u r t a n t que leur o r g a n i s a t i o n n ' e s t pas f o n d a m e n t a l e m e n t d i f f é r e n t e . Chez l ' H o m m e ,
la grande é t e n d u e transversale et la mobilité de c e t t e région p e r m e t t e n t un é c h e l o n n e m e n t plus grand des groupes de ni. le long
des vaisseaux axillaires et dans leur voisinage. Le g r o u p e le plus distal est qualifié de latéral (Nil. axillares laterales) car il est le plus
proche d u bras. Le plus p r o x i m a l , situé près de la première c ô t e , est dit " a p i c a l " (Nil. axillares apicales) car il se t r o u v e au s o m m e t
d u creux axillaire. En situation intermédiaire se t r o u v e le groupe central (Nil. axillares centrales). Près d u g r o u p e latéral se situe,
sur le t r a j e t des vaisseaux subscapulaires, lè g r o u p e subscapulaire (Nil. axillares subscapulares). Enfin, entre la région c o s t a l e e t
le bord latéral d u m u s c l e grand pectoral (bord dorsal d u m u s c l e pectoral a s c e n d a n t chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s ) se t r o u v e n t
les ni. p e c t o r a u x (Nil. axillares pectorales).
Chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , les ni. latéraux, c e n t r a u x et subscapulaires s e m b l e n t représentés par un g r o u p e unique qui
draine l ' e n s e m b l e des territoires c o r r e s p o n d a n t s et se place c o n t r e la partie distale des vaisseaux axillaires et les vaisseaux subsca-
pulaires. C ' e s t celui des s o i t - d i s a n t ni. axillaires " p r o p r e s " , q u i seraient bien m i e u x n o m m é s subscapulaires d ' a p r è s leur t o p o g r a p h i e
et leurs rapports. Ils m a n q u e n t chez le Porc, o ù ils s o n t suppléés par le g r o u p e s u i v a n t . A u groupe " a p i c a l " c o r r e s p o n d celui des
ni. axillaires " d e la première c ô t e " , t o u t aussi mal n o m m é . Ce dernier reçoit, d i r e c t e m e n t ou par l ' i n t e r m é d i a i r e des autres g r o u p e s ,
presque t o u t e la l y m p h e d u m e m b r e t h o r a c i q u e et des parties e x t e r n e s du t h o r a x , y c o m p r i s des mamelles t h o r a c i q u e s et a b d o m i n a -
les crâniales. Chez les Carnivores, le Lapin et les Equidés. Il m a n q u e et sa suppléance est assurée par le g r o u p e p r é c é d e n t . Enfin,
les ni. p e c t o r a u x o n t pour é q u i v a l e n t les ni. " a x i l l a i r e s a c c e s s o i r e s " , p r é s e n t s chez les C a r n i v o r e s , le Lapin e t parfois chez les
Ruminants.
730 -
Enfin et surtout, ce groupe reçoit les vaisseaux efférents de tous les autres ni. du lympho-
centre axillaire. Les vaisseaux efférents s'unissent dans quelques espèces (Homme, Lapin)
pour former un tronc subclavier. Ils aboutissent, selon le côté, au conduit thoracique ou
au c o n d u i t lymphatique droit, voire (Chat) à l'angle veineux jugulo-subclavier. Certains
vont en outre, chez les Ruminants, aux ni. cervicaux profonds caudaux et chez le Porc,
aux ni. cervicaux superficiels v e n t r a u x .
Les ni. axillaires accessoires (Nil. axillares accesorii) n ' e x i s t e n t que chez le Chat, le
Lapin, l ' H o m m e (où ils sont qualifiés de ni. pectoraux) et de f a ç o n très inconstante chez
le Chien, le Boeuf et le M o u t o n . Ils sont situés près de la veine thoracique latérale, au
bord dorsal du muscle pectoral ascendant, en regard de la troisième, quatrième ou cin-
quième côte selon l'espèce. Chez le Lapin, un second groupe, plus dorsal, est placé sur
le trajet de la veine thoraco-dorsale, dont il pourrait porter le nom. Les vaisseaux affé-
rents viennent de la peau et des muscles superficiels des régions voisines, ainsi que des
mamelles thoracique et abdominales crâniales quand elles existent. Chez le Lapin, le drai-
nage s ' é t e n d aux parties médio-caudales du membre thoracique et à la paroi abdomi-
nale. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni..axillaires propres.
A ce groupe accessoire doivent être annexés des ni. particuliers à certaines espè-
ces. Tels sont le ni. infraépineux (NI. infraspinatus) quelquefois présent chez le Boeuf et
les ni. axillaires accessoires dorsaux (ou thoraco-dorsaux, ci-dessus cités), chez le Lapin.
Ils seront décrits avec le système lymphatique des espèces concernées.
Deux lymphocentres, l'un dorsal et l'autre ventral, drainent les parois du thorax et deux
autres, dits médiastinal et bronchique, contrôlent la lymphe des viscères thoraciques.
Les ni. intercostaux (Nil. intercostales) sont assez bien représentés chez les Equidés
et les Ruminants, moins nombreux mais constants chez l ' H o m m e , très inconstants chez
le Chien et le Chat, ces Carnivores n'en possédant en général q u ' u n seul, au niveau du
cinquième ou sixième espace intercostal. Ils manquent chez le Porc et le Lapin. Leur série
s'étend du sixième au dix-septième espaces intercostaux chez les Equidés, du premier au
dernier chez les Ruminants, mais leur disposition n'est pas régulière. Ils peuvent manquer
dans certains espaces intercostaux ou au contraire, être doubles, voire triples dans cer-
tains autres. Ils sont situés à la limite même de ces espaces, en regard de la tête ou du
col des côtes, directement sous la plèvre et le fascia endothoracique, Leurs vaisseaux affé-
rents viennent de la plèvre et des espaces intercostaux et surtout, à travers ces derniers,
des muscles dorsaux et latéraux du thorax et des parties adjacentes de la paroi abdomi-
nale et de l'épaule. Les vaisseaux efférents peuvent, en particulier chez les Equidés, aller
à d'autres ni, du même groupe mais les principaux vont aux ni. thoraco-aortiques et, pour
les plus crâniaux, aux ni. médiastinaux crâniaux. D'autres peuvent aboutir directement au
conduit thoracique. Chez les Equidés, certains des plus caudaux vont aux ni. cœliaques.
Nous mentionnons en outre ici le petit ni. nucal (NI. nuchalis) du Cheval, que les N.A.V.
incluent dans le lymphocentre médiastinal crânial mais que la topographie, l'aire de drai-
nage et les connexions nous incitent à considérer comme un ni. intercostal aberrant (voir
particularités spécifiques).
732 -
Les ni. thoraco-aortiques (Nil. thoracici aortici) sont logés sous la plèvre et le fascia
endothoracique, entre les vertèbres et l'aorte thoracique. Ils manquent chez l ' H o m m e
et le Chien, sont inconstants chez le Chat, mais bien développés chez les Ongulés et
le Lapin. Ils partagent le territoire de drainage des ni. intercostaux quand ceux-ci exis-
t e n t et ils en reçoivent alors une partie des efférents. Ils les suppléent en leur absence.
Leurs efférents aboutissent, selon le niveau, au conduit thoracique ou aux ni. médiasti-
naux crâniaux.
Les ni. sternaux crâniaux (Nil. sternales craniales) manquent chez l ' H o m m e mais sont
présents chez t o u s les M a m m i f è r e s domestiques. Ils f o r m e n t un petit groupe situé à la
face dorsale de la première ou des dei>x ou trois premières sternèbres sur le trajet des
vaisseaux thoraciques internes, non loin du plan médian, voire au c o n t a c t de ceux du
côté opposé. Ils sont logés dans le tissu conjonctif adipeux du bord ventral du médiastin
crânial. Leurs vaisseaux afférents viennent de la région pectorale, du sternum et des parois
ventrale et latérale du t h o r a x , du médiastin crânial, de la trachée, de l'œsophage et du
t h y m u s . Ces ni. reçoivent aussi les efférents des ni. sternaux caudaux (et épigastriques
crâniaux quand ils existent) et drainent en leur absence les territoires correspondants.
Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux (Equidés, Carnivores, Lapin,
parfois Ruminants), aux ni. axillaires de la première côte (Porc) ou directement au con-
duit thoracique ou au conduit lymphatique droit (Ruminants, parfois Porc).
Les ni. sternaux caudaux (Nil. sternales caudales) manquent chez le Chien, le Porc
et la Chèvre. Les Equidés et le Chat en ont un seul, insconstant. Mais ils sont constants
chez le Bœuf, le M o u t o n , le Lapin et l ' H o m m e (où ils sont qualifiés de parasternaux).
Ils a c c o m p a g n e n t l'artère et la veine thoraciques internes entre le s t e r n u m et le muscle
transverse du t h o r a x . Quelques-uns peuvent parfois être trouvés à la face dorsale de ce
muscle. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents du sternum, de la partie ventrale des côtes
et des espaces intercostaux, du diaphragme, des muscles pectoraux et de la partie adja-
cente de la paroi abdominale, ainsi que des mamelles pectorales et abdominales crânia-
les quand elles existent. Celui des Equidés en reçoit m ê m e parfois de la face diaphrag-
matique du foie. Les vaisseaux e f f é r e n t s se rendent aux ni. sternaux crâniaux ou direc-
t e m e n t aux ni. médiastinaux crâniaux, voire au conduit thoracique ou au conduit lympha-
tique droit (Homme).
Les ni. épigastriques crâniaux (Nil. epigastrici craniales) n ' e x i s t e n t que chez le Lapin
et chez l ' H o m m e (où ils sont décrits c o m m e le groupe ventral des ni. diaphragmatiques).
On en trouve quelquefois un chez le Chat. Situés latéralement au processus xiphoïde du
s t e r n u m , au voisinage des vaisseaux épigastriques crâniaux, ils sont toujours petits et
peu n o m b r e u x . Ils drainent les parties adjacentes du diaphragme et des parois du thorax
et de l ' a b d o m e n , accessoirement les mamelles voisines (Lapine) ou la face diaphragma-
tique du foie (Homme). Leurs efférents v o n t aux ni. sternaux crâniaux ou caudaux, selon
l'espèce.
LYMPHOCENTRE MEDIASTINAL
Il s'agit (Lymphocentrum mediastinale) de l'ensemble des vaisseaux et nœuds lympha-
tiques contenus dans le médiastin, à l'exception de ceux qui, situés près de la bifurca-
tion trachéale, sont classés dans le lymphocentre trachéo-bronchique. La répartition et
- 733 1
la nomenclature des divers groupes sont calquées sur les divisions topographiques du
médiastin 111 et leur délimitation est souvent difficile.
Les ni. médiastinaux crâniaux (Nil. mediastinales craniales) existent dans toutes les
espèces et c o n s t i t u e n t le plus i m p o r t a n t centre de drainage de la lymphe dans la moitié
crâniale du corps. Ils o c c u p e n t la partie du médiastin crânial voisine de l'entrée du tho-
rax, où ils t e n d e n t à entrer en c o n t a c t avec les ni. cervicaux profonds caudaux, voire
avec les ni. axillaires de la première côte. Ils entourent les gros vaisseaux sanguins situés
ventralement à la trachée, entre les lames pleurales droite et gauche. Ils reçoivent leurs
vaisseaux afférents de t o u s les organes contenus dans le médiastin crânial et du cœur.
Surtout, ils collectent les efférents des autres ni. médiastinaux, du lymphocentre bron-
chique et de la quasi-totalité des groupes pariétaux cités plus haut, selon des modalités
un peu variables avec l'espèce (voir particularités spécifiques). Les vaisseaux efférents
aboutissent au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit.
A ce groupe médiastinal crânial est généralement rattaché le petit ni. nucal des Equi-
dés, dont nous avons déjà dit qu'il appartient en réalité au lymphocentre thoracique dorsal.
Les ni. médiastinaux moyens (Nil. mediastinales medii) n ' e x i s t e n t que chez les Equi-
dés et les Ruminants mais ils pourraient être considérés c o m m e les premiers ni. de la
série qui accompagne l'œsophage dans le médiastin caudal. Ils sont situés au niveau de
la base du cœur, à droite de l'arc de l'aorte, dorso-latéralement à l'œsophage ou à la
trachée. Leurs vaisseaux afférents viennent de la trachée, de l'œsophage, du péricarde,
du cœur et de la partie adjacente des poumons. Ils reçoivent aussi des efférents des
lymphocentres thoracique dorsal et bronchique, ainsi que des ni. médiastinaux caudaux.
Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t s u r t o u t aux ni. médiastinaux crâniaux.
LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE
Ce lymphocentre (Lymphocentrum bronchale) correspond à l'important ensemble de
ni. qualifié bien plus j u s t e m e n t chez l ' H o m m e de trachéo-bronchique. Il comporte de mul-
tiples groupes de ni., les uns placés contre la bifurcation terminale de la trachée (NI. tra-
chéobronchiques) et les autres contre les bronches elles-mêmes, plus ou moins profon-
dément dans les p o u m o n s .
Ces derniers sont les ni. pulmonaires (Nil. pulmonales). Ils sont petits, plaqués con-
tre les grosses bronches et cachés par le parenchyme des p o u m o n s . Ils semblent man-
quer chez le M o u t o n . Chez l ' H o m m e , dont les bronches principales sont relativement
longues et possèdent un segment extrapulmonaire, un sous-groupe particulier est logé
dans le hile même du p o u m o n et qualifié de broncho-pulmonaire (Nil. bronchopulmona-
les). Il n'est pas distinct chez les M a m m i f è r e s domestiques. L'ensemble des ni. pulmo-
naires draine les p o u m o n s , les bronches et la plèvre viscérale, Ses vaisseaux efférents
vont aux groupes suivants.
Les ni. trachéo-bronchiques (Nil. tracheobronchales) sont aussi dits " d e la bifurca-
t i o n " (Nil. bifurcationis) parce qu'ils sont placés à la naissance m ê m e des bronches prin-
cipales. On en reconnaît trois groupes. L'un est impair, logé dans l'angle de la bifurca-
tion. C'est celui des ni. trachéo-bronchiques médians (Nil. tracheobronchales medii), qualifié
chez l ' H o m m e d'inférieur. Les deux autres sont les ni. trachéo-bronchiques droits et gau-
ches (Nil. tracheobronchales dextri et sinistri). Placés de chaque côté des derniers anneaux
de la trachée, ils sont dits supérieurs chez l'JHomme. Chez les Ruminants, le gauche est
particulièrement gros, alors que le droit et le médian sont petits et inconstants chez le
Bœuf et la Chèvre, absents chez le M o u t o n . Par contre, ces espèces et le Porc, dont
la bronche lobaire crâniale droite est directement issue de la trachée, possèdent un ou
plusieurs ni. trachéo-bronchiques crâniaux (Nil. tracheobronchales craniales) placés contre
cette bronche. Il existe enfin chez l ' H o m m e des ni. trachéaux (Nil. tracheales), qui pour-
raient être considérés c o m m e des dépendances des ni. trachéo-bronchiques droits et gau-
ches. Les vaisseaux a f f é r e n t s des ni. trachéo-bronchiques proviennent des poumons et
des ni. pulmonaires, des bronches, de la trachée, de la plèvre, du péricarde et du cœur.
Les efférents des ni. médiastinaux caudaux s ' y ajoutent chez le Porc. Les vaisseaux effé-
rents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux et, s'ils existent, moyens. Ils peuvent aussi aller
directement au conduit thoracique et m ê m e , chez l ' H o m m e , à l'angle jugulo-subclavier.
Les vaisseaux lymphatiques cutanés de l'abdomen, région lombaire incluse, sont drai-
nés par des lymphocentres qui appartiennent à d'autres régions du corps : lymphocen-
tres axillaire et (Equidés) cervical superficiel, d ' u n e part, lymphocentre inguino-fémoral,
voire ilio-sacral d ' a u t r e part. Il en est de m ê m e pour des parties des muscles du flanc
et du ventre plus ou moins étendues selon l'espèce. Seules, la région lombaire et une
partie du flanc envoient leur lymphe à l'unique lymphocentre pariétal de l'abdomen, le
lymphocentre lombaire. Les ni. des viscères, beaucoup plus n o m b r e u x , accompagnent
chacun des trois grands troncs ventraux de l'aorte et leurs rameaux : ce sont les lympho-
centres cœliaque, mésentérique crânial et mésentérique caudal.
LYMPHOCENTRE LOMBAIRE (Pl. 318, 320, 322, 327, 337, 347, 358, 372, 380, 386, 391)
Les ni. lombo-aortiques (Nil. lumbales aortici) f o r m e n t une chaîne irrégulière au con-
tact ou au voisinage immédiat de l'aorte abdominale et de la veine cave caudale, dans
le conjonctif adipeux tapissé par le péritoine. Ils sont moins nombreux chez le Lapin (6-8),
les Carnivores (10-12), le Porc et l ' H o m m e (10-20) que chez les grands Ongulés (jusqu'à
1 5 0 chez les Equidés), mais présents dans t o u t e s les espèces. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s
736 -
Vésicule hépatique
M. petit psoas
proviennent des vertèbres lombaires et des dernières thoraciques, de tous les muscles
qui entourent ces vertèbres et de leurs fascias, de l'os ilium, du péritoine et des vais-
seaux de la région, d ' u n e partie plus ou moins grande des muscles du flanc, des piliers
du diaphragme et m ê m e , chez les Equidés et le Chien, de la plèvre adjacente. Ces ni.
drainent aussi, directement ou par l'intermédiaire des ni. décrits ci-dessous, les reins,
les glandes surrénales, les uretères, la vessie et, sauf chez les Ruminants, les glandes
génitales et leurs annexes, ainsi que les organes pelviens. Enfin, ils reçoivent, sauf chez
les Ruminants et le Lapin, des vaisseaux efférents du lymphocentre ilio-sacral et, chez
le Porc et les Carnivores, du lymphocentre mésentérique caudal voire, chez le Chat, des
lymphocentres mésentérique crânial et cœliaque. Leurs vaisseaux efférents contribuent,
avec ceux des ni. du bassin et du membre pelvien, à la constitution des troncs lombaires.
Les autres ni. du lymphocentre lombaire peuvent être considérés c o m m e des relais
intercalés sur le trajet de certains afférents ou groupes d'afférents des précédents. A u c u n
n'existe dans toutes les espèces. Ce sont :
1 - Les ni. rénaux (Nil. renales), situés dans le hile des reins ou dans son voisi-
nage immédiat, contre l'artère et la veine rénales. Ils peuvent n'exister que d ' u n seul côté.
Ils drainent le rein et sa capsule adipeuse, ainsi que la glande surrénale et le début de
l'uretère. Ils envoient leurs efférents aux troncs lombaires ou à la citerne du chyle, voire
aux plus crâniaux des ni. lombo-aortiques. Ces derniers les suppléent chez les Carnivo-
res et l'Homme, chez lesquels ce petit groupe n'est pas distinct. Les ni. rénaux sont incons-
tants chez le Lapin.
2 — Les ni. lombaires (Nil. lumbales proprii), qui n ' e x i s t e n t que chez le Bœuf. Ils
sont petits, placés ventralement à la partie médiale des espaces intertransversaires lom-
baires, à la manière des ni. intercostaux, auxquels ils équivalent. Ils n ' e x i s t e n t souvent
que dans le premier et les derniers espaces intertransversaires. Ils drainent les muscles
voisins et envoient leurs efférents aux ni. lombo-aortiques.
3 — Le ni. testiculaire (NI. testicularis) n'existe que chez le Porc et il est incons-
tant. Situé dans le pli séreux qui porte les vaisseaux testiculaires, non loin de la paroi
lombaire, il draine le testicule et l'épididyme et envoie ses efférents aux ni.
lombo-aortiques.
5— Le ni. utérin (NI. uterinus) n'existe que chez la J u m e n t et la Truie. Il est très
inconstant dans les deux espèces et parfois double chez la Truie. Il est petit, situé dans
la partie crâniale du ligament large. Les N.A.V. le classent dans le lymphocentre ilio-sacral,
ce qui n'est justifié ni par la topographie ni par l ' A n a t o m i e comparée. En e f f e t , l'utérus
est très généralement drainé par le lymphocentre lombaire et ce ni., qui draine l'utérus,
envoie ses efférents aux ni. lombo-aortiques autant q u ' a u x iliaques médiaux.
LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE (Pl. 378 à 340, 348, 359, 367, 373, 381, 387, 390)
C'est le lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m cœliacum) qui draine tous les viscères irri-
gués par l'artère cœliaque. Les groupes de ni. qui le c o n s t i t u e n t sont disposés le long
des rameaux de cette dernière et ils en portent les noms. Leurs variations interspécifi-
ques sont calquées sur celles de la morphologie des viscères et de leurs vaisseaux.
738 -
Artère hépatique
A . gastrique gauche^
Cardia N.l. hépatiques
Lobe
du p
Estomac,
Planche344NŒUDS
NŒUDS
LYMPHATIQUES
LYMPHATIQUES
PROFONDSDES DELAVISCÈRES
TÊTEDUCHEVALRÉTRODIAPHRAGMATIQUES DU CHEVAL
(Vue caudale des organes étalés)
Le corps et le lobe gauche du pancréas ont été enlevés.
- 739 1
Les ni. cœliaques (Nil. cœliaci) sont placés autour de la brève artère cœliaque, au
voisinage immédiat de l'aorte. Ils manquent chez les Carnivores et le Lapin et sont con-
fondus avec les ni. mésentériques crâniaux chez les Ruminants. Ils reçoivent une partie
plus ou moins grande des vaisseaux efférents des groupes suivants (sauf chez les Rumi-
nants) et des vaisseaux afférents directs du foie, de l ' e s t o m a c , de la rate et du pancréas.
Chez les Equidés et le Porc, ils concourent aussi au drainage du diaphragme et de la par-
tie caudale des plèvres. Leurs vaisseaux efférents concourent à former le tronc lympha-
tique cœliaque ou le t r o n c viscéral, selon l'espèce.
Les ni. hépatiques (NIL hepatici) ou portaux (Nil. portales) sont situés dans le petit
o m e n t u m près de la porte du foie, sur le trajet de l'artère hépatique. Chez le Bœuf, il
existe en outre de petits ni. hépatiques accessoires (Nil. hepatici accessorii) situés en
bordure du sillon de la veine cave caudale. Outre le foie lui-même et les voies biliaires,
Is drainent la lymphe des parties voisines de l ' e s t o m a c , du pancréas, du diaphragme et
même, chez les Carnivores, la partie caudale des plèvres. Leurs vaisseaux efférents v o n t
soit aux ni. cœliaques (Equidés, Porc, Homme) ou gastriques (Lapin), soit aux t r o n c s
lymphatiques cœliaque ou viscéral, voire 3 la citerne du chyle directement.
Les ni. gastriques (Nil. gastrici) accompagnent les artères gastriques droite et gau-
che dans la petite courbure de l ' e s t o m a c . Chez l ' H o m m e et le Lapin, ils se disposent en
deux groupes, l'un gauche, près du cardia et l'autre droit, près du pylore. Le groupe gau-
che manque chez le Chien, le droit chez les Equidés et le Porc. Drainent également l'esto-
mac de petits ni. o m e n t a u x (NIL omentales) qui existent chez les Equidés et l ' H o m m e
où ils sont qualifiés de " p a n c r é a t i c o - d u o d é n a u x " ) sur le trajet des vaisseaux gastro-
épiploïques, dans le grand o m e n t u m , près de la grande courbure de l ' e s t o m a c . Chez les
Ruminants, les ni. gastriques, très n o m b r e u x , a c c o m p a g n e n t les vaisseaux des divers
compartiments. Outre les ni. atriaux (Nil. atriales), qui équivalent aux ni. spléniques des
autres espèces, on t r o u v e ainsi des ni. ruminaux (Nil. ruminales) droits, gauches (Bœuf
seulement) et crâniaux, réticulaires (Nil. reticulares), omasaux (Nil. omasiales), rumino-
abomasaux (Nil. ruminoabomasiales), réticulo-abomasaux (Nil. reticuloabomasiales) et
abomasaux, dorsaux et ventraux (Nil. abomasiales, dorsales, ventrales). Ces divers grou-
pes seront décrits dans les particularités spécifiques. Les ni. gastriques reçoivent leurs
vaisseaux afférents de l ' e s t o m a c , de la partie terminale de l'œsophage, des o m e n t u m s ,
du début du d u o d é n u m et souvent du foie, voire du diaphragme et de la plèvre (Equidés,
Chien). Leurs vaisseaux efférents, qui f o r m e n t un volumineux tronc gastrique chez les
Ruminants, v o n t aux ni. cœliaques chez les Equidés, le Porc, l ' H o m m e , aux ni. hépati-
ques chez les Carnivores, au tronc viscéral chez le Lapin et, par le tronc gastrique, chez
es Ruminants.
et envoient leurs efférents aux ni. cœliaques chez les Equidés, le Porc et l ' H o m m e , hépa-
tiques chez les Carnivores, mésentériques crâniaux chez le Lapin, au tronc intestinal chez
les Ruminants.
LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CRÂNIAL (Pl. 318, 320, 322, 327, 340, 349, 360, 367,
374, 381, 387, 390)
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m mesentericum craniale) reçoit la lymphe des vis-
cères irrigués par l'artère mésentérique crâniale, c'est-à-dire de t o u t l'intestin, à l'exclu-
sion de la partie initiale du d u o d é n u m , de la moitié caudale du côlon descendant et du
rectum. C'est toujours celui qui c o m p o r t e le plus grand nombre et le plus grand v o l u m e
de ni. (souvent autant à lui seul que le reste de l'organisme), ce qui est en rapport avec
'étendue, la f o n c t i o n et le caractère septique de la muqueuse intestinale. Les groupes
de ni. qui le constituent se répartissent sur le trajet des diverses branches de l'artère mésen-
térique crâniale et présentent c o m m e elles de grandes différences de disposition impo-
sées par les particularités spécifiques de l'intestin. Leur organisation peut pourtant être
ramenée à un schéma c o m m u n , qui comporte les groupes de ni. mésentériques crâniaux,
jéjunaux, iléo-coliques (ou caecaux, selon l'espèce) et coliques.
Les ni. mésentériques crâniaux (Nil. mesenterici craniales) sont groupés contre l'ori-
gine de l'artère h o m o n y m e , à la face ventrale de l'aorte, dans la racine du mésentère.
Ils manquent chez les Carnivores et f o r m e n t chez les Ruminants un groupe unique avec
les ni. cœliaques (groupe cœliaco-mésentérique). Chez le Lapin, leur groupe est particu-
lièrement v o l u m i n e u x et supplée en petite partie le groupe cœliaque. Faible chez le Porc,
est bien développé mais mal délimité des groupes suivants chez les Equidés et l'Homme.
Les vaisseaux afférents viennent de t o u s les autres groupes du même lymphocentre et
directement des parties de l'intestin topographiquement voisines, variables avec l'espèce.
Les vaisseaux efférents participent à la constitution du tronc viscéral. Quelques-uns peu-
vent aller directement à la citerne du chyle (Equidés surtout).
Les ni. jéjunaux (Nil. jejunales) sont situés dans le mésentère, à distance plus ou moins
grande du jéjuno-iléum, jamais au c o n t a c t même de l'intestin. Ils sont disposés autour
du départ des rameaux jéjunaux de l'artère mésentérique crâniale. Ceci leur donne chez
les Ruminants l'aspect d ' u n e longue trainée incurvée le long de cette artère, plus près
du jéjunum que de l'anse spirale du côlon ascendant chez le Bœuf, entre le dernier tour
centrifuge et le reste de cette anse chez les petits Ruminants. Le Porc présente une chaîne
similaire, dédoublée en deux trainées séparées l'une de l'autre par le plexus initial des
rameaux fins et parallèles émis par les arcades des artères jéjunales à destination de l'intes-
tin. Chez les Carnivores, les ni. jéjunaux forment un amas volumineux et compact, d'aspect
glandulaire ("pancréas d ' A s e l l i " ) , bien plus proche de la racine du mésentère que du jéju-
num. Chez les Equidés, leur groupe est reporté dans la racine même du mésentère, où
tend à s'unir à celui des ni. mésentériques crâniaux. Il est entièrement c o n f o n d u avec
ces derniers chez le Lapin, où quelques ni. inconstants peuvent en outre se trouver iso-
lés dans le mésentère. Les vaisseaux afférents viennent de tout le jéjuno-iléum, très acces-
soirement de la terminaison du duodénum et de la partie adjacente du pancréas. Les vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. mésentériques crâniaux (Equidés) ou plus généralement au
tronc intestinal ou au t r o n c viscéral.
a généralement q u ' u n seul chez les Ruminants et le Chat. Chez les Equidés au contraire,
ils sont très nombreux (plusieurs centaines), petits et disposés en deux chaînes, une laté-
rale et l'autre médiale, contre les bandes charnues correspondantes. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent du caecum et des segments intestinaux adjacents. Les efférents vont aux
ni. mésentériques crâniaux (Equidés), coliques ou jéjunaux, ou directement au tronc intes-
tinal, voire au tronc lombaire (Chat).
Les ni. coliques (Nil. colici) a c c o m p a g n e n t les divers segments du côlon, depuis le
caecum j u s q u ' a u début du côlon descendant. Ils sont placés au c o n t a c t ou au voisinage
'immédiat du viscère. Chez les Carnivores, ils sont peu nombreux et logés dans les méso-
colons ascendant et transverse. Plus nombreux chez l ' H o m m e , ils s ' é t e n d e n t jusqu'au
contact du côlon descendant. Ils sont surtout nombreux chez les Ongulés (plusieurs mil-
liers chez les Equidés) et a c c o m p a g n e n t les divers segments du côlon ascendant, sui-
vant des modalités qui seront décrites dans les particularités spécifiques. Chez le Lapin,
ils sont suppléés par les ni. mésentériques crâniaux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent
les parties correspondantes du côlon, accessoirement le c a e c u m et l'iléum. Leurs vais-
seaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. mésentériques crâniaux (Equidés, Homme), au tronc
intestinal (Ruminants, Porc) ou au t r o n c viscéral (Carnivores).
LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 340, 349, 360, 367, 374, 381, 387, 390)
Sur un territoire qui correspond à peu près à celui de l'artère h o m o n y m e , ce lympho-
centre (Lymphocentrum mesentericum caudale) ne comporte q u ' u n seul groupe de nœuds
lymphatiques.
Les ni. mésentériques caudaux (Nil. mesenterici caudales) sont situés dans le méso-
côlon descendant (sous le péritoine lombaire chez l ' H o m m e ) et le mésocôlon sigmoïde,
soit au c o n t a c t même du viscère, soit sur le trajet des rameaux de l'artère mésentérique
caudale. Peu nombreux chez les Carnivores et le Lapin, quelquefois absents chez les petits
Ruminants, ils sont relativement plus petits mais plus nombreux chez le Bœuf, le Porc,
Homme et très nombreux chez les Equidés. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents du
côlon descendant et de la partie crâniale du rectum et envoient leurs vaisseaux e f f é r e n t s
aux ni. iliaques médiaux ou aux t r o n c s lombaire (Homme) ou viscéral (Chien, en partie).
6 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S
D U B A S S I N ET D U M E M B R E P E L V I E N
(Pl. 1 9 1 , 3 1 8 , 3 2 0 , 3 2 2 , 3 2 7 , 3 4 1 , 3 4 2 , 3 4 7 , 3 5 0 , 3 5 1 , 3 5 8 , 3 6 1 à 3 6 3 , 3 6 8 , 3 7 2 ,
375, 376, 380, 382, 386, 391, 394)
C o m m e son homologue thoracique, le membre pelvien est dépourvu de ni. dans ses
parties distales. Les vaisseaux lymphatiques du pied, de la plus grande partie de la jambe
et d'une partie de la cuisse sont collectés par les ni. poplités, situés dans la région du
même nom. Du lymphocentre poplité, la lymphe est acheminée, avec celle qui provient
directement des divers segments du membre, par deux voies différentes vers l'impor-
tant confluent que constitue le lymphocentre ilio-sacral, situé près de la j o n c t i o n lombo-
sacrale. La voie principale suit les vaisseaux fémoraux et iliaques externes et prend relais
dans le lymphocentre ilio-fémoral, qui draine aussi les vaisseaux lymphatiques de la paroi
abdominale. La deuxième voie est caudale et avec le relais du lymphocentre ischiatique,
emprunte le détroit caudal du bassin et suit les parois de la cavité pelvienne. En outre,
la peau et les plans superficiels de la plus grande partie du membre, du bassin et de l'abdo-
men sont drainés, c o m m e les organes génitaux externes et les mamelles abdominales
et inguinales, par le lymphocentre inguino-fémoral, lui-même tributaire du lymphocentre
ilio-sacral, directement ou par l'intermédiaire du lymphocentre ilio-fémoral.
744 -
N.l. lombo-aortiques
A. honteuse psoas
M. A. iliaque' externe.
M. semi-membraneux fémorale
LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL
Ce très i m p o r t a n t ensemble ( L y m p h o c e n t r u m iliosacrale) c o m p o r t e des groupes mal
délimités de ni. placés autour des divisions terminales de l'aorte et des racines de la veine
cave caudale 111 . Deux de ces groupes, constants dans t o u t e s les espèces, sont domi-
nants. L ' u n , dit " i l i a q u e m é d i a l " , draine directement ou indirectement t o u t le membre
pelvien et les parois du bassin et de l'abdomen. L'autre, plus faible, est sacral et collecte
'a lymphe des parois et des viscères du bassin. Chacun est complété par un ou deux petits
groupes accessoires, seulement présents dans certaines espèces.
Les ni. iliaques médiaux (Nil. iliaci mediales), les plus volumineux ou les plus nom-
breux selon l'espèce, sont, de chaque côté, placés latéralement à la terminaison de l'aorte
ou à l'origine de l'artère iliaque externe. Chez l ' H o m m e , ils sont représentés par ceux
qui s'échelonnent latéralement aux artères iliaques c o m m u n e et externe. Ils reçoivent
!es vaisseaux efférents des autres groupes du même lymphocentre et des autres lympho-
centres du membre pelvien et en outre des afférents qui viennent directement des parois
et des viscères du bassin ainsi que des parties proximales de la cuisse. Leurs vaisseaux
efférents v o n t , de f a ç o n variable avec l'espèce, aux ni. lombo-aortiques et aux troncs
'ombaires (à ces derniers seuls chez les Ruminants) voire, pour certains, directement à
la citerne du chyle (Equidés).
Les ni. iliaques latéraux (Nil. iliaci laterales) peuvent être considérés comme une dépen-
dance des précédents. Ils manquent chez les Carnivores, le Lapin et presque toujours
chez la Chèvre. Ils sont inconstants chez le M o u t o n c o m m e chez l ' H o m m e , où ils sont
qualifiés de circonflexes iliaques en raison de leur rapport avec les vaisseaux de ce
nom 12 '. Ils sont c o n s t a n t s chez les Equidés, le Bœuf et le Porc. Dans ces espèces, ils
sont situés au contact de la bifurcation terminale de l'artère circonflexe iliaque profonde,
entre ses rameaux crânial et caudal chez les Equidés, plutôt crânialement à eux dans les
autres espèces. Leurs vaisseaux afférents viennent des muscles lombaires et abdomi-
naux, des parties adjacentes de l'os coxal, de la croupe et de la cuisse. Ils reçoivent des
efférents des ni. subiliaques, voire (Porc) ilio-fémoraux. Leurs vaisseaux efférents v o n t
aux ni. iliaques médiaux et lombo-iliaques.
Les ni. sacraux (Nil. sacrales) accompagnent les vaisseaux sacraux médians. Un sous-
groupe principal siège contre l'origine des deux artères iliaques internes ou dans leur angle
de séparation. D'autres, plus variables et moins c o n s t a n t s , sont plus caudaux, sur le tra-
jet des vaisseaux sacraux médians. A ce groupe sacral peuvent être rattachés quelques
ni. placés au voisinage de l'artère iliaque interne ou de ses divisions, médialement au
ligament sacro-tubéral : ce sont les ni. hypogastriques (Nil. hypogastrici), homologues
des ni. iliaques internes de l ' H o m m e . L'ensemble reçoit ses vaisseaux afférents de la
queue, du périnée, de l'anus et de la partie adjacente du rectum, des muscles de la croupe
et des os et ligaments du bassin. Il reçoit aussi des efférents des ni. ano-rectaux et uté-
rins quand ils existent. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques médiaux, en t o t a -
lité (Porc, Carnivores) ou en partie (Ruminants, Lapin), aux ni. ilio-fémoraux (Equidés et
en partie, Bœuf) ou aux ni. lombaires (Homme). Ils donnent aussi quelques racines aux
troncs lombaires chez les Equidés, les Ruminants et le Lapin.
'1) Chez l ' H o m m e , o ù ces groupes f o r m e n t une chaîne à peu près c o n t i n u e , on leur a s i m p l e m e n t d o n n é le n o m des artères q u ' i l s
accompagnent. On reconnaît ainsi des ni. iliaques c o m m u n s , iliaques internes, iliaques externes, ces derniers prolongés dans la cuisse
oar les ni. i n g u i n a u x p r o f o n d s . Chez les M a m m i f è r e s d o m e s t i q u e s , ces g r o u p e s s o n t un p e u m i e u x délimités mais leur d i s p o s i t i o n
• arie avec les espèces et leur n o m e n c l a t u r e , bien m o i n s logique, mériterait d ' ê t r e d i s c u t é e e t révisée. En particulier, le t e r m e " n i .
laques m é d i a u x " prête f â c h e u s e m e n t à c o n f u s i o n avec les " n i . iliaques i n t e r n e s " de l ' H o m m e , alors q u ' i l s c o r r e s p o n d e n t en réalité
aux ni. iliaques c o m m u n s de celui-ci.
Les ni. ano-rectaux (Nil. anorectales) sont aussi un groupe détaché des ni. sacraux.
Ils ne sont distincts que chez les Ongulés et se t r o u v e n t dans le tissu conjonctif rétropé-
ritonéal, latéralement au rectum. Ils drainent ce dernier et le périnée, et envoient leurs
efférents aux ni. sacraux et iliaques médiaux.
A u lymphocentre ilio-sacral est enfin annexé le petit ni. obturateur (NI. obturatorius),
très inconstant, placé sur le trajet de l'artère obturatrice chez le Cheval et chez l ' H o m m e .
LYMPHOCENTRE 1LIO-FÉMORAL
Cet ensemble (Lymphocentrum iliofemorale) est aussi qualifié de lymphocentre ingui-
nal profond (Lymphocentrum inguinale profundum) parce qu'il est surtout représenté chez
l ' H o m m e par le groupe des ni. inguinaux profonds. Il s'agit en réalité d'une série - sou-
v e n t incomplète - de ni. qui a c c o m p a g n e n t les vaisseaux iliaques externes et fémoraux
et ne sont donc pas limités à la seule région inguinale. C ' e s t pourquoi le seul t e r m e qui
convienne à tous ses c o m p o s a n t s , quel q u ' e n soit l ' e m p l a c e m e n t , est celui de ni. ilio-
f é m o r a u x (Nil. iliofemorales). Cet ensemble est presque c o m p l e t chez l ' H o m m e , où on
reconnaît des ni. iliaques externes (Nil. iliaci externi), satellites de l'artère h o m o n y m e
et des ni. inguinaux p r o f o n d s (Nil. inguinales profundi), qui entourent les artère et veine
fémorales dans la moitié proximale du triangle fémoral. Il est très incomplet dans la plu-
part des espèces, limité à ce dernier e m p l a c e m e n t chez les Equidés et la Chèvre et à la
région iliaque chez le Porc, le Boeuf, le M o u t o n , les Carnivores et le Lapin, soit contre
la partie proximale ou moyenne de l'artère iliaque externe (Bœuf, Porc), soit près de son
extrémité distale (Carnivores, Lapin). Il est très faible, réduit à un ou deux petits ni., voire
absent, chez les petits Ruminants, les Carnivores et le Lapin. T o u t e f o i s , les Carnivores
possèdent en outre un petit ni. beaucoup plus distal : le ni. fémoral (NI. femoralis), situé
p r o f o n d é m e n t , contre les vaisseaux f é m o r a u x , à l ' e x t r é m i t é distale du triangle fémoral.
Chez le Bœuf et l ' H o m m e existe enfin un petit ni. accessoire, le ni. épigastrique (NI. epi-
gastricus) 1 1 1 qui c o n c o u r t au drainage de la paroi abdominale.
LYMPHOCENTRE INGUINO-FÉMORAL
Ce l y m p h o c e n t r e ( L y m p h o c e n t r u m inguinofemorale) est encore qualifié d'inguinal
superficiel (Le. inguinale superficiale) parce qu'il est représenté chez l ' H o m m e par l'impor-
t a n t groupe des ni. inguinaux superficiels (Nil. inguinales superficiales), placés en posi-
tion sous-cutanée sur le revers latéral du pli de l'aine, en regard de la partie proximale
du triangle fémoral (voir planche 3 9 4 ) . Les ni. de la moitié latérale de ce groupe drainent
la peau et les plans superficiels de la fesse, de la hanche et des parties crânio-latérales
de la cuisse et de la jambe. Ceux de la moitié médiale en f o n t autant pour la face médiale
de la cuisse, la paroi abdominale, la peau et les tissus sous-cutanés des organes géni-
t a u x externes et le périnée. Chez les M a m m i f è r e s domestiques, l'obliquité de la cuisse,
fléchie sur le t r o n c , son expansion crâniale et la fermeture du creux inguinal disloquent
cet ensemble en deux groupes distincts, reportés hors du pli de l'aine proprement dit.
(1 ) En f a i t , ce ni. devrait être n o m m é é p i g a s t r i q u e caudal, puisque d ' a u t r e s espèces (Chat, Lapin) p o s s è d e n t un ni. épigastrique crâ-
nial. Le ni. épigastrique caudal est d'ailleurs présent chez le C h a t et le Lapin, mais il est chez eux situé plus s u p e r f i c i e l l e m e n t et
drainé par le l y m p h o c e n t r e i n g u i n o - f é m o r a l (voir plus loin).
- 747 1
L'un de ces groupes, latéral, est reporté plus ou moins crânialement, contre le muscle ten-
seur du fascia lata, tandis que l'autre est refoulé médialement au cordon testiculaire, au
bord dorso-latéral du pénis chez le mâle, dorsalement à la mamelle inguinale chez la femelle.
Le premier groupe est celui des ni. subiliaques ; le second est scrotal chez le mâle, mam-
maire chez la femelle' 1 '. Tous, étant superficiels, sont facilement explorables sur les sujets
vivants. Dans certaines espèces, de petits groupes accessoires s'y rattachent.
Les ni. scrotaux (Nil. scrotales) sont situés dorso-latéralement au pénis sous le ten-
don prépubien ou le bord crânial du pubis, près du cordon spermatique. Par rapport à
ce dernier, leur situation est crâniale chez les Carnivores, caudale chez les Ruminants,
mixte chez les Equidés, le Porc et le Lapin. Leurs vaisseaux afférents viennent du scro-
t u m , du prépuce, du pénis, de la face médiale de la cuisse et de la jambe, de la peau
de l ' a b d o m e n , du périnée et de l'anus. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. iliaques
médiaux (Carnivores, Lapin) ou ilio-fémoraux (Equidés, Ruminants), voire aux deux groupes
iPorc).
Les ni. mammaires (Nil. mammarii) se t r o u v e n t au même niveau que les précédents
mais à la face dorsale des mamelles inguinales, plus ou moins près de leur bord latéral,
entre la glande et la paroi abdominale. Chez les Ruminants, ils sont reportés près du bord
caudal de la mamelle, à la limite ventrale du périnée (d'où l'adjectif " r é t r o m a m m a i r e s " ,
souvent usité pour eux dans ces espèces). Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la
mamelle inguinale, des dernières mamelles abdominales quand elles existent et des mêmes
régions périphériques que chez le mâle, le drainage de la vulve s'ajoutant ici à celui du
périnée. Les vaisseaux e f f é r e n t s ont la même destination que ceux des ni. scrotaux.
Chez le Chat, un petit ni. épigastrique caudal (NI. epigastricus caudalis) existe dans
les deux sexes un peu crânialement aux groupes précédents, contre la paroi abdominale,
sur le trajet des vaisseaux épigastriques caudaux superficiels. Plus gros et double chez
le Lapin, ce ni. pourrait équivaloir au ni. h o m o n y m e du Bœuf et de l ' H o m m e , mais il est
situé plus loin du pli inguinal et ses efférents sont drainés par les ni. scrotaux ou m a m -
maires (et non par les ni. ilio-fémoraux). Certains de ses efférents vont en outre au lympho-
centre thoracique ventral.
Les ni. subiliaques (Nil. subiliaci) sont placés au bord crânial du muscle tenseur du
fascia lata ou un peu plus médialement, à peu près à égale distance de l'angle de la han-
che et de la rotule, sur le trajet du rameau superficiel de l'artère circonflexe iliaque pro-
fonde. Chez le Lapin toutefois, ils sont situés t o u t près de l'os ilium. Leur situation super-
ficielle les rend facilement explorables, surtout chez les Ruminants, où il n ' y en a très
souvent q u ' u n seul mais très v o l u m i n e u x . Ils sont multiples et f o r m e n t aussi un groupe
volumineux chez les Equidés et le Porc, alors qu'ils sont peu nombreux bien que cons-
tants chez le Lapin. Ils m a n q u e n t chez le Chien ; le Chat n'en a q u ' u n , petit et incons-
tant. Rappelons que chez l ' H o m m e , ils sont inclus dans le groupe des ni. inguinaux super-
ficiels. Leurs vaisseaux afférents viennent avec une répartition un peu variable avec
l'espèce, de la peau et des plans sous-cutanés des parois de l'abdomen, de la région lom-
baire, de la hanche et de la cuisse. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t le plus souvent aux
ni. iliaques médiaux, soit directement soit, chez les Ongulés, après relais dans les ni. ilia-
ques latéraux. Certains peuvent en outre, c o m m e chez le Bœuf, se porter aux ni.
ilio-fémoraux.
(1 ) C h a c u n de ces groupes n ' é q u i v a u t d o n c q u ' à une partie des ni. i n g u i n a u x superficiels de l ' H o m m e et p e u t se t r o u v e r assez loin
du pli de l'aine. C ' e s t p o u r q u o i le t e r m e " i n g u i n a l s u p e r f i c i e l " ne c o n v i e n t à a u c u n des d e u x . La d i s s o c i a t i o n des d e u x g r o u p e s n ' e s t
d'ailleurs pas c o m p l è t e chez t o u s les M a m m i f è r e s et certaines espèces p r é s e n t e n t des d i s p o s i t i o n s intermédiaires. Chez les Ron-
geurs par e x e m p l e , les deux groupes restent très v o i s i n s ' C o b a y e voire adossés (Rat, Souris).
748 -
M. fessier profond
sacro-sciatique
Epine iliaque ventro-crâniale
(Angle de la hanche)
N.l. ischiatique
Fosse
A. carré fémoral
N.l. coxal
semi-tendineux
M. droit de la
M. adducteur de la cuisse
Corde du flanc
vaste latéral
N.l.
M. troisième péronier
1) Le ni. coxal (NI. coxalis), à peu près c o n s t a n t chez le Bœuf et quelquefois ren-
contré chez le M o u t o n et les Equidés. Il est situé près de l'angle de la hanche, sous l'ori-
cine du muscle tenseur du fascia lata, qui le couvre plus ou moins. Chez le Bœuf, il est
cuelquefois accompagné d ' u n petit ni. coxal accessoire (NI. coxalis accessorius), un peu
d u s distal et plus profond.
2) Les ni. de la fosse paralombaire (Nil. fossae paralumbalis) - ou ni. " d u creux du
" a n c " -, propres au Bœuf et inconstants c o m m e les précédents. Ils se t r o u v e n t sous la
ceau du flanc, un peu au-devant du milieu de la corde du flanc.
LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Ce lymphocentre ( L y m p h o c e n t r u m ischiadicum) manque chez le Chien et l ' H o m m e ,
cnez lesquels il est suppléé par le l y m p h o c e n t r e ilio-sacral. Il c o m p r e n d un groupe princi-
pal de ni. c o n s t a n t dans t o u t e s les autres espèces (sauf le Chat) et deux petits ni. com-
plémentaires, q u ' o n ne trouve que chez le Porc et les Ruminants.
Les ni. ischiatiques (Nil. ischiadici) sont situés sur le trajet des vaisseaux glutéaux
caudaux ou à leur voisinage, entre les muscles glutéobiceps et fessiers d ' u n e part, le
gament sacro-tubéral ou ses équivalents d'autre part. Le Chat n'en a q u ' u n seul, petit
et inconstant. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de la queue, du périnée, des parties
superficielles et profondes de la région fessière et de la partie proximale de la cuisse.
Chez les Ruminants et le Porc, les ni. poplités leur envoient une partie de leurs efférents.
_es vaisseaux efférents a c c o m p a g n e n t les vaisseaux glutéaux caudaux et crâniaux pour
entrer dans le bassin et aboutir au lymphocentre ilio-sacral.
Le ni. glutéal (NI. gluteus) est c o n s t a n t chez le Porc, rarement absent chez le Bœuf,
où il est s o u v e n t double, inconstant chez le M o u t o n et absent chez la Chèvre. Il est placé
caudo-latéralement à la grande ouverture sciatique, près du nerf sciatique et des vais-
seaux glutéaux crâniaux, sous le muscle fessier m o y e n . Il draine les muscles adjacents
et l'os ilium. Ses efférents v o n t au l y m p h o c e n t r e ilio-sacral.
Le ni. tubéral (NI. tuberalis), particulier aux Ruminants, est c o n s t a n t chez le Bœuf,
rare chez le Mouton et la Chèvre. Il est superficiel, sous la peau qui couvre le revers médial
de la tubérosité ischiatique. Il draine la peau et la partie superficielle des muscles voisins
et envoie ses efférents aux ni. sacraux.
LYMPHOCENTRE POPLITE
Ce lymphocentre (Lymphocentrum popliteum) ne comporte que deux groupes de ni.,
superficiel et profond, qui ne coexistent que chez le Porc parmi les espèces domestiques.
Les ni. poplités superficiels (Nil. poplitei superficiales) ne sont séparés de la peau
que par le fascia jambier. Ils se t r o u v e n t au bord caudal du muscle gastrocnémien, dans
le sillon qui sépare le muscle biceps fémoral du semi-tendineux. Ils manquent chez les
Equidés et les Ruminants et même quelquefois chez le Porc. Il n ' y en a q u ' u n , mais volu-
mineux et c o n s t a n t , chez les Carnivores, où il est facilement explorable sur le vivant,
de même que chez le Lapin et le Dromadaire, (qui n'a pas de ni. poplité p r o f o n d , contrai-
rement aux Bovidés).
Les ni. poplités p r o f o n d s (Nil. poplitei profundi) manquent chez les Carnivores, le
Lapin et chez un Porc sur deux, mais ils sont constants chez les Equidés et les Ruminants
(où il n ' y en a presque toujours q u ' u n seul) ainsi que chez l ' H o m m e . Ils sont voisins de
artère et de la veine poplitées, au bord dorso-caudal du muscle gastrocnémien, au f o n d
U1
O
Glande parotide (coupée)
N.l.
gutturale
rétropharyngiens latéraux
N.l. rétropharyngiens médiaux
brachio-céphalique
Glande thyroïde
carotide commune
Oesophage
de l'interstice que délimitent les muscles biceps fémoral et semitendineux. Chez l ' H o m m e ,
on peut leur annexer le petit et très inconstant ni. tibial (NI. tibialis), voisin des vaisseaux
tibiaux crâniaux, sous l'origine des muscles jambiers crâniaux.
Quand ils coexistent, les deux groupes échangent des vaisseaux lymphatiques. Tous
deux reçoivent leurs vaisseaux a f f é r e n t s du pied, de la jambe et des parties caudales
de la cuisse. Les principaux vaisseaux efférents suivent l'artère et la veine fémorales pour
prendre relais dans les ni. ilio-fémoraux ou gagner directement le lymphocentre ilio-sacral.
D'autres v o n t au lymphocentre ischiatique quand il existe ou encore, bien plus rarement,
au lymphocentre inguino-fémoral (Homme).
N.l. c e r v i c a u x p r o f o n d s c r a n i a u
A. auriculaire caudale.
A. temporale superficielle
Muscle digastrique
A r t è r e maxil
A. carotide externe.
Poche gutturale.
Muscle stylo-hyoïdien
Tronc linguo-facial
Glande thyroïde
Muscle crico-thyroïdien
Muscle omo-hyoïdien
Muscle thyro-hyoïdien
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s m é d i a u x
N.l. m a n d i b u l a i r e s
A r t è r e faciale
M. hyo-glosse
M. stylo-glosse
M. mylo-hyoïdien (coupé)
M. génio-glosse
Les ni. rétropharyngiens latéraux - anciennement "préatloïdiens" - sont les plus super
ficiels. A u nombre de huit à quinze, ils mesurent une dizaine de millimètres pour les plL.
gros et f o r m e n t une traînée lâche au bord caudal de la poche gutturale, sous la partie
caudale de la glande mandibulaire, non loin de l'aile de l'atlas.
Les ni, rétropharyngiens médiaux sont au nombre de 2 0 à 3 5 et les plus gros attei-
gnent trois centimètres. Lâchement unis entre eux, ils sont placés sur le trajet initial de
l'artère carotide externe, entre le pharynx d ' u n e part, la poche gutturale et le faisceau
angulaire du muscle digastrique d ' a u t r e part.
Les ni. cervicaux profonds moyens sont peu nombreux (un à huit ou dix) et p e u v e n t
même manquer, d ' u n côté ou des deux. Ils s'échelonnent de f a ç o n très variable entre
leurs homologues crâniaux et caudaux. Leurs vaisseaux afférents viennent des vertè-
bres cervicales (atlas et axis exceptés), ainsi que de t o u t e la région cervicale ventrale
et du t h y m u s . Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. cervicaux profonds caudaux ou au
conduit trachéal.
754 -
M. trapèze
cervicaux superficiels
M. brachio-céphalique
supra-épineux
M. Artère axillaire
Fascia
Les ni. axillaires (propres) sont au nombre de dix à vingt. Leur groupe, bien délimité
et long de cinq ou six centimètres, est placé médialement au tendon c o m m u n des mus-
cles grand rond et grand dorsal, caudalement à la partie initiale de l'artère subscapulaire.
De f a ç o n inconstante, quelques ni. peuvent s'isoler un peu plus caudalement. Les vais-
seaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés de l'épaule, du bras, des régions
costale et axillaire, ainsi que des parties crâniales de l ' a b d o m e n . Ils viennent aussi des
muscles pectoraux, des os, des muscles et des articulations de l'épaule, du bras et de
la partie proximale de l'avant-bras. La partie ventrale des quatre premiers espaces inter-
costaux et la plèvre pariétale correspondante envoient quelques afférents à ces ni., qui
reçoivent en outre les efférents des ni. cubitaux. Les vaisseaux efférents suivent les vais-
seaux axillaires pour se rendre aux ni. cervicaux profonds caudaux. Quelques-uns peu-
vent aller au conduit lymphatique droit ou à la terminaison du conduit thoracique, selon
le côté.
Les ni. intercostaux sont très petits (1 à 3 mm,) et leur répartition varie beaucoup
selon les sujets. En principe, il en existe un, parfois deux et rarement trois, à l'extrémité
dorsale de chaque espace intercostal, du troisième au seizième ou dix-septième, mais
certains de ces espaces, souvent la majorité, en sont dépourvus. Ils sont situés au bord
dorsal du tronc sympathique thoracique, sous la plèvre ou un peu plus p r o f o n d é m e n t ,
près des vaisseaux intercostaux. Les plus crâniaux sont un peu plus profonds, au bord
dorsal du muscle long du cou. .Les vaisseaux afférents viennent des vertèbres thoraci-
ques et des premières lombaires, ainsi que des muscles qui les entourent, des côtes, des
espaces intercostaux et de la plèvre pariétale, ainsi que du garrot, de la partie dorsale'
de l'épaule et du diaphragme. Les vaisseaux efférents peuvent aller à des ni. de la m ê m e
série, mais ils vont surtout aux ni. thoraco-aortiques, voire directement au conduit tho-
racique. Les plus crâniaux peuvent aboutir aux ni. médiastinaux crâniaux et les plus cau-
daux aux ni. cœliaques.
756 -
Trachée
A. carotide commune
V. jugulaire externe
A. et V. cervicales superficielles
A. et V. subclavières Diaphragme
N.l. sternaux craniaux Troncs vagaux
Les ni. thoraco-aortiques sont petits, plus constants que les précédents et situés
entre l'aorte et les vertèbres thoraciques. Certains sont bilatéraux, voire doubles ou tri-
ples d ' u n côté ou des deux, alors que d'autres sont médians. Ils manquent toujours en
regard du muscle long du cou et ceux du côté droit sont s o u v e n t absents dans le tiers
moyen de la région. Les plus caudaux se rapprochent des ni. intercostaux, dont ils res-
tent pourtant séparés par le tronc sympathique thoracique. Les vaisseaux afférents vien-
nent des vertèbres thoraciques et des côtes, du dos et de la partie adjacente du flanc
et de l'épaule, ainsi que de la plèvre costale et médiastinale. S'y ajoutent les vaisseaux
efférents des ni. intercostaux et quelques-uns des ni. médiastinaux caudaux. Certains
des vaisseaux efférents v o n t aux ni. de la même série, qu'ils associent dans le sens caudo-
crânial. Les autres v o n t , selon le niveau, aux ni. médiastinaux crâniaux, médiastinaux
caudaux ou cœliaques, voire directement au c o n d u i t thoracique.
A. et V. rénales intestinal
M. petit lombaire
A. iliaque A. et V. testiculaires
Conduit déférent
Les ni. médiastinaux m o y e n s , au nombre d ' u n e dizaine, sont placés à la face droite
de la trachée et de l'œsophage, caudalement à la veine azygos, où ils semblent prolon-
ger la série des précédents. Leurs vaisseaux afférents viennent de la trachée et de l'œso-
phage, du péricarde et de l'aorte, des p o u m o n s , du médiastin, voire du foie. D'autres
sont issus des ni. bronchiques, thoraco-aortiques et médiastinaux caudaux. Les efférents
vont aux ni. médiastinaux crâniaux, accessoirement aux ni. trachéo-bronchiques médians.
Les ni. trachéo-bronchiques, de couleur grisâtre plus ou moins sombre, sont au nombre
de trente à quarante. La moitié d ' e n t r e eux appartient au groupe des ni. trachéo-
bronchiques médians, placés dans l'angle de séparation des deux bronches principales.
Des deux autres groupes, celui des ni. trachéo-bronchiques gauches est le mieux déve-
loppé, celui des ni. trachéo-bronchiques droits étant deux fois plus faible et atteignant
à peine 4 à 5 cm de long. Chacun de ces deux derniers groupes se trouve dans la partie
crâniale du hile du p o u m o n correspondant, contre la trachée et l'origine de la bronche
principale. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent les p o u m o n s et les bronches, la trachée et
'œsophage, le cœur et le péricarde, ainsi que les ni. pulmonaires et médiastinaux moyens.
Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux.
Les ni. pulmonaires manquent sur près de la moitié des sujets. Dans chaque pou-
mon, on en t r o u v e un ou deux petits contre la bronche principale et souvent un à la nais-
sance de la bronche lobaire crâniale. Ils drainent les p o u m o n s et envoient leur lymphe
aux ni. trachéo-bronchiques.
Les ni. lombo-aortiques, de teinte jaunâtre ou rosée, sont généralement petits mais
nombreux (de 3 0 à 150). Ils f o r m e n t de petits amas disséminés sur le trajet de l'aorte
abdominale et de la partie lombaire de la veine cave caudale, principalement au voisi-
nage du péritoine pariétal, dont ils sont solidaires au point de l'accompagner quand on
arrache. Quelques-uns s'insinuent t o u t e f o i s entre les deux vaisseaux ou entre ceux-ci
et la paroi lombaire. Leurs vaisseaux afférents viennent des os, des muscles et des fas-
cias des régions dorsale, lombaire et sacrale, ainsi que du péritoine, des plèvres, des reins,
des glandes surrénales, des uretères et de la vessie, des testicules ou des ovaires et de
toutes les parties abdomino-pelviennes de l'appareil génital. D'autres proviennent des
ni. iliaques médiaux et latéraux. Les vaisseaux efférents des ni. les plus caudaux du groupe
vont aux plus crâniaux. Les efférents ultimes alimentent le tronc lombaire et pour quelques-
uns, la citerne du chyle.
Les ni. rénaux prolongent le groupe précédent de chaque c ô t é , le long des vaisseaux
rénaux, jusqu'au hile du rein. A u nombre d ' u n e quinzaine, ils drainent, outre les reins,
une partie des organes voisins : péritoine, glandes surrénales, uretères, foie, d u o d é n u m ,
voire testicules. Leurs efférents v o n t aux ni. lombo-aortiques ou à la citerne du chyle.
Le ni. ovarique, petit et très inconstant, est logé dans le mésovarium et draine l'ovaire.
Il peut être considéré c o m m e un élément aberrant du groupe lombo-aortique, auquel il
envoie ses efférents.
760 -
Aorte lombo-aortiques
Rein droit
N.l. hépatiques
Duodénum
Lobe droit
du pancréas
pancréaticoduodénaux
N.l. Pylore
Le ni. utérin, aussi faible et inconstant que le précédent, a été abusivement classé
dans le lymphocentre ilio-sacral. Logé dans la partie dorso-crâniale du ligament large, il
draine l'utérus et envoie ses efférents aux ni. lombo-aortiques.
Les ni. hépatiques sont échelonnés dans la porte du foie. Cinq ou six, plats, allongés
et rougeâtres, accompagnent la veine porte et l'artère hépatique. Un ou deux autres sont
placés plus dorsalement, entre la veine porte et le pancréas. Les vaisseaux afférents vien-
nent du foie, accessoirement de la partie .adjacente du pancréas et du d u o d é n u m . Les
vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au groupe cœliaque.
Les ni. spléniques, également plats et rougeâtres, sont une dizaine à une vingtaine,
logés dans le hile de la rate, le long des vaisseaux spléniques. Ils reçoivent leurs vais-
seaux afférents de la rate, de l ' e s t o m a c et des ni. o m e n t a u x et pancréatico-duodénaux.
Ils envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. cœliaques.
Les ni. gastriques, au nombre d ' u n e vingtaine ou un peu plus, sont placés dans la
petite courbure de l ' e s t o m a c , le long des divisions de l'artère gastrique gauche. Leurs
vaisseaux afférents drainent l'estomac et la terminaison de l'œsophage, accessoirement
le foie et le médiastin. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. cœliaques.
Les ni. o m e n t a u x f o r m e n t une quinzaine de grains disséminés dans le grand omen-
t u m au voisinage de la grande courbure de l ' e s t o m a c . Leur série rejoint à gauche celle
des ni. spléniques et à droite les ni. pancréatico-duodénaux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s
drainent le grand o m e n t u m et l ' e s t o m a c . Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques,
pancréatico-duodénaux et cœliaques.
Les ni. caecaux f o r m e n t sur le trajet de chacune des artères caecales une chaîne
de deux à trois centaines de gros grains en amas allongés. Une dizaine ou une vingtaine
d'autres suivent en outre la bande charnue dorsale ou se logent dans le pli iléo-caecal.
Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent du caecum, de l'iléum et très accessoirement du duo-
dénum. Les e f f é r e n t s v o n t aux ni. mésentériques crâniaux.
Les ni. coliques sont annexés au seul côlon ascendant (ceux du côlon descendant
f o r m a n t le groupe mésentérique caudal). Ils sont e x t r ê m e m e n t n o m b r e u x , de deux ou
trois mille à six mille, selon les estimations. Ils f o r m e n t une double chaîne qui longe
762 -
Aorte abdominale
N. lymph. caecaux
A. cœcale latérale
A r t è r e de l'arc csecal
A . cascale médiale
lléum
Aa. jéjunales
et Nil. jéjunaux
_
- 763 1
Les ni. mésentériques crâniaux sont mal séparables des trois groupes précédents
et surtout du groupe jéjunal, ainsi que des ni. lombo-aortiques. On en c o m p t e de sept
à huit dizaines, assemblés autour de l'artère mésentérique crâniale et de la naissance
de ses branches, dans l'insertion lombaire du mésojéjunum. Ils reçoivent les efférents
des trois groupes précédents et ceux des ni. mésentériques caudaux. Quelques afférents
viennent en outre directement du pancréas, des glandes surrénales, du d u o d é n u m , du
côlon transverse et de l'arc du caecum. Les vaisseaux e f f é r e n t s confluent pour donner
naissance au tronc intestinal, qui aboutit à la partie caudale de la citerne du chyle.
Les ni. iliaques médiaux ont une c o n f o r m a t i o n variable. Ils peuvent être petits mais
nombreux (jusqu'à une trentaine) ou au contraire volumineux (3 à 4 cm) mais en nombre
réduit à quatre ou cinq. Ils sont groupés sous le péritoine, auquel ils adhèrent un peu,
sur le côté de la terminaison de l'aorte, contre les artères et veines iliaques externes et
circonflexes iliaques. Ils peuvent arriver au c o n t a c t des ni. lombo-aortiques ou des ni.
sacraux. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent de t o u s les os et muscles du bassin et de
la cuisse, des muscles sous-lombaires et oblique interne de l ' a b d o m e n , de l'ensemble
de l'appareil urinaire et génital (à l ' e x c e p t i o n de la vulve ou du pénis), du péritoine et
souvent de la plèvre costale. A leur groupe aboutissent en outre t o u t ou partie des effé-
rents des autres groupes de ce même l y m p h o c e n t r e , ainsi que ceux des ni. subiliaques
et ilio-fémoraux. Les vaisseaux efférents v o n t aux ni. lombo-aortiques mais un certain
contingent conflue pour alimenter directement le tronc lombaire.
Les ni. sacraux peuvent manquer de façon exceptionnelle mais leur nombre peut aussi
s'élever jusqu'à la dizaine. Ils sont placés dans l'angle de séparation des deux artères
iliaques internes et quelques-uns peuvent les prolonger contre le ligament sacro-sciatique,
le long de l'artère honteuse interne. Les vaisseaux afférents drainent les vertèbres lom-
baires, le sacrum et l'os ilium, ainsi que les muscles adjacents, les plans superficiels et
764 -
N.l.
Aorte vésiculaire
Prépuce Pénis
Gland du
N.l. anorectaux
Ovaire Rectum
. Côlon du vagin
Vessie urinaire
Le ni. obturateur est petit et souvent absent. On le trouve sous le péritoine, au bord
crânial des vaisseaux obturateurs, en regard du col de l'os ilium. Il draine l'articulation
coxo-fémorale avec les os et les muscles qui l'entourent et envoie ses efférents aux ni.
sacraux.
Les ni. mammaires équivalent aux précédents chez la femelle. Un peu moins nom-
breux q u ' e u x , ils sont souvent répartis en plusieurs sous-groupes, le long des vaisseaux
mammaires crâniaux et caudaux, entre le parenchyme mammaire et la paroi abdominale.
Un petit groupe accessoire existe souvent près du bord caudo-latéral de la glande. Les
vaisseaux afférents drainent, outre la mamelle et la vulve, les mêmes régions cutanées
et musculaires que les précédents. Les efférents ont la m ê m e destination.
766 -
A. honteuse psoas
M. iliaque' externe
N.l. obturateur
N.l. anorectaux
M. semi-membraneux fémorale
Le ni. coxal n'existe que chez un quart des sujets. Très petit, il est placé près de
extrémité proximale du muscle droit de la cuisse, entre les muscles iliaque et fessier
moyen. Sa situation peut être un peu plus distale et latérale, sous le muscle tenseur du
fascia lata. Il reçoit sa lymphe de l'articulation coxo-fémorale, des muscles fessiers et
des muscles crâniaux de la cuisse. Ses efférents v o n t aux ni. iliaques médiaux.
Les ni. ischiatiques sont c o n s t a n t s , mais petits et peu nombreux (d'un à cinq). On
les t r o u v e sur le trajet des vaisseaux glutéaux caudaux, près du bord latéral du sacrum,
entre le ligament sacro-sciatique et le muscle glutéo-biceps. Ils reçoivent leurs vaisseaux
afférents de la peau de la région fessière, des muscles sous-jacents ainsi que de l'os ilium,
du sacrum et des premières vertèbres coccygiennes. Quelques efférents des ni. ano-
rectaux, voire sacraux, peuvent y aboutir. Les efférents v o n t aux ni. sacraux.
N.l.
M. occipito-hyoïdien
Stylohyoïdeum
Glande parotide
Muscle
N.l.
Glande
Muscle masseter
Muscle
jugulaire externe
sterno-zygomatique (coupé)
Veine linguo-faciale
lymphatique mandibulaire
mandibulaire
A. et V. faciales
Muscle buccinateur
Muscle zygomatique
Planche 3 5 2 - V A I S S E A U X ET N Œ U D S L Y M P H A T I Q U E S
SUPERFICIELS DE LA TÊTE DU B Œ U F
Le conduit thoracique continue l ' e x t r é m i t é crâniale de la citerne du chyle et son cali-
bre est de l'ordre du centimètre. Il naît parfois par deux racines, qui peuvent rester dis-
tinctes sur une plus ou moins grande longueur mais cette duplicité ne s ' é t e n d qu'excep-
tionnellement à t o u t ou presque t o u t son trajet. Les deux conduits peuvent même se sub-
diviser à leur tour sur une partie de leur parcours et échanger des anastomoses. Habi-
tuellement p o u r t a n t , le conduit est simple sur la quasi-totalité de sa longueur. Il accom-
pagne l'aorte dans le hiatus correspondant du diaphragme puis dans le thorax en croi-
sant à droite le départ des artères intercostales dorsales, entre celles-ci et la veine azy-
gos droite. Il est rare qu'il se place à droite de c e t t e veine et plus rare encore qu'il soit
à gauche des artères intercostales dorsales ou entre elles. En regard de la sixième vertè-
bre thoracique, il quitte l'aorte, passe dans le médiastin crânial en croisant à gauche la
veine azygos, puis l'oesophage et la trachée. Par exception, on peut le trouver à droite
de ces organes. Il s'insinue enfin entre la veine cave crâniale et le tronc brachio-céphalique
pour atteindre l'entrée du thorax. Un ou deux centimètres crânialement à celle-ci, il s'ouvre
dans l'origine de la veine cave crâniale ou dans la terminaison de la veine jugulaire externe
gauche, plus rarement dans l'angle de rencontre de celle-ci et de la veine subclavière
gauche. Cette partie terminale est généralement renflée en une sorte d'ampoule, que peu-
vent accompagner ou contourner une ou deux branches émises peu avant par le con-
duit. Très diversement disposées, celles-ci rejoignent l'ampoule près de son orifice ter-
minal ou s ' o u v r e n t séparément à côté d'elle. On t r o u v e dans le conduit thoracique une
douzaine de valvules, simples ou géminées, presque toutes situées dans le segment logé
dans le médiastin crânial. L'orifice terminal est en outre pourvu d ' u n e valvule ostiale bigé-
minée, fonctionnelle dans la vie mais souvent incompétente, après la mort, de sorte q u ' u n
peu de sang veineux reflue dans le conduit. Lorsqu'existent des branches accessoires,
leur orifice est aussi valvulé. Sur son trajet, le conduit thoracique reçoit certains des effé-
rents des lymphocentres thoracique dorsal et médiastinaux caudal et m o y e n . Près de sa
terminaison, il est rejoint par les principaux vaisseaux efférents des ni. cervicaux pro-
fonds caudaux et médiastinaux crâniaux voire, quelquefois, par une partie de ceux des
ni. axillaires gauches.
Le conduit lymphatique droit, large de huit à neuf millimètres, est long de deux à
cinq centimètres. Il naît de la confluence des vaisseaux efférents des ni. médiastinaux
crâniaux droits, longe le bord crânial de la première côte droite et aboutit à la terminai-
son de la veine jugulaire externe droite ou dans la veine cave crâniale, en situation plus
ou moins symétrique du conduit thoracique. Il draine les e f f é r e n t s des ni. cervicaux pro-
fonds caudaux droits et quelques-uns de ceux des ni. cervicaux superficiels du m ê m e
côté. Sa terminaison est quelquefois double ou anastomosée à celle du c o n d u i t thoraci-
que. Son orifice terminal est valvulé.
Quant aux troncs trachéaux, chacun d ' e u x naît de la confluence des vaisseaux effé-
rents des ni. cervicaux profonds crâniaux, suit la face latérale puis ventrale de la trachée
en décrivant quelques flexuosités. Long de quatre ou cinq centimètres et quelquefois dou-
ble, il aboutit habituellement aux ni. cervicaux profonds caudaux ou, de f a ç o n excep-
tionnelle, au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit, selon le côté.
Aile de l'atlas
N.l. rétropharyngien
A . temporale superficielle
Artère
Stylohyoïdeum^-A.
Tonsille palatine.
N.l. ptérygoïdien
Racine de la
M. hyo-glosse
liaux
M. stylo-glosse
M. génio-hyoïdien
génio-glosse
Le ni. mandibulaire est ovalaire, long de trois ou quatre centimètres, rarement accom-
pagné d ' u n petit ni. accessoire. Il est situé ventro-médialement à la veine faciale, un peu
caudalement à l'incisure vasculaire de la mandibule, entre le muscle sterno-zygomatique
et le lobe rostral de la glande mandibulaire, dont il est parfois difficile de le distinguer
à la palpation sur le sujet vivant. Ses vaisseaux afférents viennent de la peau, des muqueu-
ses, des muscles et de t o u s les organes de la moitié rostrale de la tête ainsi que des par-
ties ventrales de la région massétérique, de t o u t e la langue, de l ' i s t h m e du gosier, du
pharynx et des glandes salivaires. Ses vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. rétropharyngien
latéral. Certains peuvent se porter à la face latérale de la trachée et la suivre pour rejoin-
dre directement le conduit thoracique ou le c o n d u i t lymphatique droit.
Le ni. rétropharyngien médial, parfois double, est ovalaire, long de quatre ou cinq
centimètres en moyenne. Il est placé contre la paroi dorso-latérale du pharynx, près de
l'origine de l'artère carotide externe, médialement au stylohyoïdeum. Il est souvent accom-
pagné d ' u n petit ni. hémal. Les vaisseaux afférents viennent du pharynx, du larynx, des
muscles hyoïdiens, de la racine et du corps de la langue, du palais et du sinus maxillaire,
de la moitié caudale du nez, des glandes mandibulaire et sublinguale, des os de la base
du crâne, de la mandibule et de la joue, ainsi que du muscle long de la t ê t e . Ses vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t au ni. rétropharyngien latéral.
Le ni. rétropharyngien latéral est ovalaire et aplati, long de quatre ou cinq centimè-
tres, souvent accompagné d ' u n ou deux autres beaucoup plus petits. Il est superficiel
et palpable sous le bord de l'aile de l'atlas, au bord caudal de la glande mandibulaire.
Ses vaisseaux afférents viennent de la langue et de t o u t e la région mandibulaire, ainsi
que de t o u t e la moitié caudale de la t ê t e , y compris les glandes salivaires, les muscles
masticateurs, le pharynx et le larynx. D'autres drainent les muscles du quart crânial du
cou. Ce ni. reçoit en outre les e f f é r e n t s des ni. rétropharyngien médial, mandibulaire et
parotidien. Directement ou indirectement, il draine donc t o u t e la tête et la partie crâniale
du cou. Ses vaisseaux e f f é r e n t s confluent pour former le t r o n c trachéal.
Les ni. hyoïdiens, souvent absents, sont au nombre de deux, petits (un centimètre)
et arrondis. L ' u n est rostral, placé à la surface du muscle thyro-hyoïdien, et l'autre cau-
dal, voisin de l'origine du muscle stylo-hyoïdien. Ils c o n c o u r e n t au drainage de la langue
et envoient leurs efférents au ni. rétropharyngien médial.
parotidien
Aile de l'atlas
long de la tête
splénius
M. dentelé du cou
cervical superficiel
subrhomboi'dal (couvert)
Muscle rhomboïde
N.l. infra-épineux
N.l. mandibulaire
Glande
Glande
M. sterno-céphalique
M. scalène ventral
M. scalène dorsal
A . et V.
N.l. axillaire..
M. droit du thorax
Le ni. cervical superficiel (dorsal caudal) est long de sept ou huit centimètres, épais
de deux ou trois. Allongé au bord crânial du muscle supra-épineux, il est séparé de la
peau par les minces muscles trapèze et omo-transversaire et aisément palpable sur le
sujet v i v a n t . Il reçoit ses vaisseaux a f f é r e n t s de la peau et des plans superficiels du cou,
de tout le membre thoracique et du thorax jusqu'au niveau de la dixième ou onzième côte.
Il en reçoit aussi des t e n d o n s et gaines de la main, des muscles de l'épaule et de la partie
des muscles thoraciques (principalement dorsaux) qui en est voisine. Ses vaisseaux effé-
rents aboutissent à la partie terminale du tronc trachéal correspondant ou plus souvent,
du côté gauche, à la terminaison du conduit thoracique. Quelques-uns peuvent aller aux
ni. cervicaux profonds caudaux.
LYMPHOCENTRE CERVICAL PROFOND (PL 333, 335, 353, 354, 356, 357)
Ses trois groupes, crânial, moyen et caudal, sont présents mais le premier est incons-
tant et le dernier, seul i m p o r t a n t , possède deux petits ni. accessoires : costo-cervical
et subrhomboïdal.
Les ni. cervicaux profonds crâniaux sont petits (un à deux centimètres), peu nom-
breux (quatre ou cinq), parfois absents. Ils sont échelonnés dorso-latéralement aux pre-
miers anneaux de la trachée, au voisinage de la glande thyroïde. Ils drainent le pharynx,
le larynx, la glande thyroïde et les parties initiales de la trachée et de l'œsophage, ainsi
que les muscles voisins. Leurs efférents v o n t aux ni. des groupes suivants.
Les ni. cervicaux p r o f o n d s moyens ne sont guère plus gros que les précédents, dont
ils prolongent la série sur le trajet de la veine jugulaire interne, dorsalement à la partie
cervicale moyenne de la trachée. Leur nombre est très variable (1 ou 2 à 6 ou 7) mais
ils paraissent c o n s t a n t s . Ils partagent l'aire de drainage des précédents, reçoivent des
afférents de la plus grande partie de la région cervicale ventrale et envoient leurs effé-
rents au groupe suivant.
Les ni. cervicaux profonds caudaux, au nombre de trois ou quatre, sont les plus volu-
mineux (3 à 5 cm). Le plus crânial accompagne la veine jugulaire externe près de l'embou-
chure de la veine céphalique. Les autres sont appliqués contre la trachée, au voisinage
ou au c o n t a c t de la première côte. Un dernier, impair, se t r o u v e parfois à la face ventrale
de la trachée. Directement par leurs vaisseaux a f f é r e n t s ou par l'intermédiaire des grou-
pes précédents, ces ni. drainent t o u t e la région cervicale ventrale (muscles, trachée, œso-
phage, glande thyroïde, t h y m u s ) , du pharynx et du larynx à l'entrée de la poitrine, ainsi
que les vertèbres cervicales et les muscles qui les entourent. Ils reçoivent aussi les effé-
rents du lymphocentre axillaire, des ni. costo-cervical et subrhomboïdal voire, de f a ç o n
inconstante, quelques-uns de ceux issus des ni. rétropharyngiens latéraux et cervical
superficiel. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t : à droite, à la terminaison du tronc trachéal
de ce côté : à gauche, à celle du conduit thoracique ou au tronc trachéal correspondant,
voire directement à la terminaison de la veine jugulaire externe.
Les ni. axillaires de la première côte, au.nombre de deux, souvent trois et rarement
un seul, mesurent chacun deux à trois centimètres. Ils sont placés entre la paroi thoraci-
que et l ' e x t r é m i t é crâniale du muscle pectoral ascendant, près de la veine subclavière,
en regard de la première côte ou du premier espace intercostal. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent des muscles de la paroi costale, des muscles scalènes et pectoraux, de
la face médiale de l'épaule et du bras, des muscles et t e n d o n s de l'avant-bras et de la
main, ainsi que des os et articulations de t o u t le membre thoracique. Ils reçoivent aussi
les efférents du ni. axillaire propre. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. cervicaux pro-
fonds caudaux ou, selon le côté, au conduit thoracique ou au tronc trachéal droit.
Le ni. axillaire accessoire, petit et inconstant, est situé au bord dorsal du muscle pec-
toral ascendant, en regard de la quatrième ou cinquième côte. Il draine les muscles voi-
sins et envoie ses e f f é r e n t s au ni. axillaire propre.
Le ni. infra-épineux est également petit et plus inconstant encore. Il est placé au bord
caudal du muscle infra-épineux, près du point où le bord crânial du muscle grand dorsal
s'insinue sous l'épaule. Il draine ces deux muscles et envoie ses efférents au ni. axillaire
propre.
N.l. thoraco-aortiques
N.l. intercostaux
des ni. médiastinaux caudaux. Ceux des plus crâniaux peuvent aller aux ni. médiasti-
naux crâniaux. A tous les niveaux et surtout à droite, ils v o n t aussi directement au
conduit thoracique.
Le ni. sternal crânial, d ' u n diamètre de deux à trois centimètres, est placé entre le
manubrium sternal et les vaisseaux thoraciques internes, peu avant l'engagement de ceux-
ci sous le muscle transverse du t h o r a x . Il est peu éloigné de celui du côté opposé, les
deux pouvant parfois être remplacés par un ni. unique. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent
le s t e r n u m , les cartilages c o s t a u x , le muscle transverse du s t e r n u m et une partie des
pectoraux, la plèvre et le péricarde. S ' y ajoutent les efférents des ni. sternaux caudaux.
Les efférents aboutissent aux ni. médiastinaux crâniaux ou, selon le côté, à la terminai-
son du conduit thoracique ou à celle du tronc trachéal.
Les ni. sternaux caudaux sont plus petits (3-1 5 m m ) mais plus nombreux (7 à 10).
Ils f o r m e n t une chaîne irrégulière sur le trajet«des vaisseaux thoraciques internes, un peu
atéralement à eux, entre le muscle transverse du thorax et le s t e r n u m . Les plus caudaux
sont voisins de l'insertion sternale du diaphragme. Leurs a f f é r e n t s proviennent du ster-
num et des muscles voisins : pectoraux, transverse du t h o r a x , abdominaux v e n t r a u x ,
ainsi que des côtes, de la plèvre, du péricarde, du péritoine et du foie. Les efférents v o n t
aux ni. sternaux crâniaux.
(1) Baum avait n o m m é celui-ci " n i . de l'entrée de la p o i t r i n e " mais ce t e r m e t r o p imprécis a été parfois a t t r i b u é à d ' a u t r e s ni. En
France, l ' a n c i e n n e d é n o m i n a t i o n " g a n g l i o n s de l ' e n t r é e de la p o i t r i n e " o u " g a n g l i o n s p r é p e c t o r a u x " était appliquée traditionnelle-
m e n t par les i n s p e c t e u r s des v i a n d e s à l ' e n s e m b l e c o n s t i t u é par les ni. c e r v i c a u x p r o f o n d s c a u d a u x , axillaires de la première c ô t e ,
costo-cervical et m é d i a s t i n a u x crâniaux les plus v o i s i n s . Il est é v i d e n t q u e , c o m p t e t e n u de la diversité des territoires drainés par
chacun de ces groupes, une telle appellation e s t sans valeur pratique.
778 -
Les ni. médiastinaux moyens sont situés dorsalement à la base du cœur. Les princi-
paux se t r o u v e n t à droite. A u nombre de trois ou quatre et d ' u n diamètre d ' u n à quatre
centimètres, ils sont placés dorsalement à l'œsophage ou à sa droite, sous la plèvre. A
gauche, un petit ni. existe parfois près du tronc pulmonaire, crânialement à la veine azy-
gos gauche, à la limite du péricarde ; il est souvent classé à t o r t parmi les ni. médiasti-
naux crâniaux. Les vaisseaux a f f é r e n t s drainent la plèvre, le péricarde et la partie voisine
de l'œsophage, de la trachée et des p o u m o n s . Des vaisseaux efférents des premiers ni.
intercostaux et du ni. trachéo-bronchique droit s ' y ajoutent. Les vaisseaux efférents v o n t
aux ni. médiastinaux crâniaux, au c o n d u i t thoracique ou encore rejoignent ceux des ni.
médiastinaux caudaux.
Le ni. phrénique, habituellement unique, peut être remplacé par deux ou trois petits.
Il est voisin du foramen de la veine cave, sous la plèvre diaphragmatique. Il draine le dia-
phragme et la plèvre et envoie ses efférents au groupe précédent.
Le ni. trachéo-bronchique droit, deux fois plus petit que le précédent, manque chez
le quart des sujets. Il est difficile à voir car, placé près de l'origine de la bronche princi-
pale. Il est noyé dans le tissu conjonctif de la racine du p o u m o n , au f o n d de la fissure
qui sépare les deux lobes moyens, crânial et caudal. Il peut être découvert par incision
du f o n d de cette fissure. Il draine le p o u m o n droit et reçoit les efférents des ni. pulmonai-
res et trachéo-bronchique m o y e n , quand celui-ci existe. Il envoie ses e f f é r e n t s aux ni.
médiastinaux moyens.
Le ni. trachéo-bronchique crânial, long de deux à trois centimètres, est parfois dou-
ble. On le trouve contre la trachée, au bord crânial de la bronche trachéale. Il draine le
poumon droit et spécialement son lobe crânial, ainsi que les ni. pulmonaires droits. Ses
efférents v o n t aux ni. médiastinaux crâniaux.
780 -
sacrale médiane
Les ni. pulmonaires sont petits (un centimètre environ) et peu nombreux (un ou deux)
dans chaque p o u m o n , où ils sont voisins de la bronche principale et de ses premières
divisions. Ils manquent dans le lobe crânial du p o u m o n droit et parfois c o m p l è t e m e n t .
Ils drainent les p o u m o n s , dont le parenchyme les couvre, et envoient leurs vaisseaux
efférents aux ni. trachéo-bronchiques et par exception aux ni. médiastinaux caudaux.
(1) Deux points d'intérêt pratique méritent d'être précisés. 1) Les ni. hépatiques et leurs accessoires ne reçoivent pas toute la lymphe
du foie. Les bords de l'organe sont contournés par des vaisseaux lymphatiques sous-séreux qui passent d'une face à l'autre. Par c e t t e
voie, les ni. hépatiques reçoivent des afférents venus de la face diaphragmatique. Mais ceux de la face viscérale ne s ' y rendent pas
tous. Certains passent vers la face diaphragmatique et le diaphragme ou, par le bord gauche, atteignent directement ce muscle. A v e c
d'autres venus de la face diaphragmatique, ils le traversent pour aboutir aux ni. médiastinaux caudaux. 2} Certains des ni. spléniques
peuvent, lors de l'éviscération, rester unis au bord dorsal du foie par des f r a g m e n t s de péritoine et d u tissu conjonctif. Ils ne doivent
pas être c o n f o n d u s avec les ni. hépatiques accessoires, situés contre le bord gauche, où ils adhèrent à la veine cave caudale.
782 -
Pylore spléniques
gastrique;
(Reticulum)
N.l. réticulo-abomasaux
Feuillet (Omasum)
(récliné)
N.l. omasaux
Sac ventral du
(Abomasum)
N.l. abomasaux ventraux
N.l. abomasaux dorsaux
FACE DROITE
_ Cardia
!. réticulo-abomasaux
Atrium du rumen
Caillette (Abomasum)
FACE G A U C H E
Les ni. hépatiques accessoires sont placés au bord gauche, épais, du foie, le long
de la veine cave caudale, à laquelle ils adhèrent. Peu nombreux (un à quatre) et petits
(1-2 cm), ils drainent les parties adjacentes du foie et envoient leurs e f f é r e n t s au tronc
hépatique.
Les ni. spléniques sont aussi qualifiés d ' a t r i a u x car, en raison de la particularité des
rapports de la rate avec l ' a t r i u m du rumen, ils sont inclus dans la zone d'adhérence de
ces deux organes au diaphragme. Leur nombre varie d ' u n à sept et leur taille d ' u n à trois
centimètres. Ils sont voisins de l ' e x t r é m i t é dorsale de la rate, placés entre celle-ci et le
cardia, à la face dorsale de l'atrium. Un ou deux petits ni. peuvent les prolonger à droite
du cardia. Leurs vaisseaux afférents viennent de la rate, du sac dorsal et de l'atrium du
rumen, ainsi que du réticulum. Directement ou par l'intermédiaire des autres groupes,
ils reçoivent aussi la lymphe de la plus grande partie de l ' e s t o m a c . Leurs vaisseaux effé-
rents f o r m e n t les racines du t r o n c gastrique.
Les autres ni. gastriques, très n o m b r e u x , sont de taille modeste, d ' u n demi à trois
ou quatre centimètres, les plus gros étant voisins de la j o n c t i o n omaso-abomasique. Ils
forment des chaînes qui a c c o m p a g n e n t les principaux vaisseaux de l'estomac et portent
en conséquence les mêmes noms q u ' e u x . On les classe c o m m e suit :
1 ) Les ni. ruminaux gauches sont peu nombreux (un à trois) et peuvent m ê m e man-
quer. Placés dans le sillon longitudinal gauche du rumen, ils c o n c o u r e n t au drainage des
deux sacs de l'organe et envoient leurs efférents aux nî. du sillon crânial voire, par le
sillon caudal, aux ni. les plus caudaux du groupe droit.
2) Les ni. ruminaux droits sont plus nombreux (trois à dix) et constants. Ils s'éche-
lonnent dans le sillon longitudinal droit du rumen et deux ou trois d'entre eux s'isolent,
sous la séreuse, près du sillon crânial, en transition vers le groupe qui occupe ce dernier.
Directement ou par l'intermédiaire de quelques-uns des précédents ou des suivants, ils
drainent la quasi-totalité du rumen. Leurs e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques ou au tronc
gastrique.
3) Les ni. ruminaux crâniaux, au nombre de deux à huit, sont petits et profondément
cachés dans le conjonctif du sillon crânial du rumen. Ils drainent la moitié crâniale de
cet organe et reçoivent en outre les efférents des ni. ruminaux gauches quand ceux-ci
existent. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s v o n t aux ni. spléniques et accessoirement, pour cer-
tains d'entre eux, aux ni. ruminaux droits.
4) Les ni. réticulaires sont petits et peu nombreux (un à sept), parfois absents. Ils
se t r o u v e n t à la face dorso-caudale du fundus du réseau, près de sa j o n c t i o n à l'oma-
sum. Ils drainent le réticulum et reçoivent les efférents des ni. rumino-abomasaux et
réticulo-abomasaux. Leurs efférents vont aux ni. spléniques ou parfois au tronc gastrique.
Pancréas ( intestinal
Duodénum
Côlon
N.l. a n o r e c t a u x
Rectum
N.l. j é j u n a u x
Les ni. jéjunaux sont logés dans le mésentère, sur le trajet des vaisseaux mésentéri-
ques crâniaux. Ils y f o r m e n t une chaîne épaisse et très allongée, incurvée c o m m e ces
vaisseaux, à quelque distance des circonvolutions jéjunales mais plus proche d'elles que
de l'anse spirale du côlon ascendant, près duquel se t r o u v e n t en outre quelques petits
ni. isolés. Cette chaîne est mieux visible sur la face droite du mésentère que sur ia gau-
che. Sa c o n s t i t u t i o n est variable. S o u v e n t , le nombre de ses ni. est réduit à une dizaine
ou une vingtaine, l'essentiel étant f o r m é par un très long ni. qui peut atteindre un mètre
ou plus et que prolongent crânialement quelques petits ni. j u s q u ' a u voisinage de la cour-
bure duodéno-jéjunale et caudalement un groupe plus nombreux, dans la partie plus ample
et flottante du mésentère. Deux ou trois autres petits ni. inconstants se t r o u v e n t encore
près de l'iléum, entre celui-ci et l'anse spirale du côlon ascendant. En général, le long
ni. précité est fragmenté en deux, trois ou quatre parties accompagnées de ni. plus petits,
le nombre t o t a l pouvant excéder la quarantaine. Les vaisseaux afférents de cet ensem-
ble viennent du jéjunum, de l'iléum et du mésentère. Les vaisseaux efférents des ni. voi-
sins de l'iléum v o n t aux ni. coliques mais les autres s'unissent de proche en proche en
direction crânio-dorsale pour donner naissance au volumineux tronc intestinal.
Les ni. caecaux, petits et peu nombreux (un à trois), sont situés dans le pli iléo-caecal,
non loin de la jonction iléo-caecale. Ils drainent l'iléum et le caecum et envoient leurs
efférents aux ni. coliques ou au t r o n c intestinal.
Les ni. coliques sont petits (un à quatre centimètres) et relativement nombreux,
jusqu'à une trentaine. On peut en reconnaître deux sous-groupes. L ' u n , le moins nom-
breux, accompagne les anses proximale et distale du côlon ascendant, crânialement ou
caudalement à elles ; certains s'insinuent en profondeur entre les deux segments. L'autre
sous-groupe est placé sur la face droite de l'anse spirale, irrégulièrement disséminé sous
le péritoine ou plus p r o f o n d é m e n t entre les différents tours de la spire. Les vaisseaux
afférents viennent de t o u t le côlon ascendant et en outre du côlon transverse, du cae-
cum et de l'iléum. Les vaisseaux e f f é r e n t s unissent entre eux les différents ni. du groupe
et les derniers d'entre eux rejoignent le tronc intestinal.
Les ni. mésentériques caudaux sont petits (0,5 à 2 cm), variables en nombre (10
à 20), placés sous le péritoine à ia surface du côlon descendant ou dans son méso. Ceux
de cette dernière sorte sont mal isolables des ni. lombo-aortiques et, pour les plus cau-
daux, des ni. ano-rectaux. Leurs vaisseaux afférents drainent le côlon descendant et les
efférents v o n t aux t r o n c s lombaires ou, pour quelques-uns, aux ni. lombo-aortiques.
786 -
Vaisseaux M. ischio-caverneux
Uretère M. bulbo-spongieux
Utérus
Vessie urinaire
Os pubis
P l a n c h e 3 6 1 - V A I S S E A U X ET NŒUDS LYMPHATIQUES
DE LA RÉGION P E L V I E N N E D U TAUREAU ET DE LA V A C H E
LYMPHOCENTRE I L I O - S A C R A L (Pl. 337, 358, 361, 362)
Cet important lymphocentre comporte quatre groupes de ni., dont un (iliaque laté-
ral) inconstant.
Les ni. iliaques médiaux sont situés latéralement et ventralement à l'aorte et à la
veine cave caudale, au bord crânio-latéral des vaisseaux iliaques externes et de la nais-
sance de l'artère circonflexe iliaque profonde. On en trouve de chaque côté un ou deux
principaux, larges de trois à cinq centimètres, accompagnés d'un ou deux petits. Leurs
vaisseaux afférents viennent des muscles et articulations de la cuisse, du bassin et de
la région sous-lombaire ainsi que, dans les deux sexes, de l'appareil génital, depuis les
gonades jusqu'au début du sinus uro-génital, et en outre, de la vessie et de l'urètre. S'y
ajoutent les vaisseaux efférents des trois autres groupes du même lymphocentre et ceux
des lymphocentres inguino-fémoral, ilio-fémoral et ischiatique. Les vaisseaux efférents
forment les racines du ou des troncs lombaires.
Le ni. iliaque latéral, parfois double, est petit (un à trois centimètres) et peut man-
quer, d'un côté ou des deux. Il est situé en regard de la bifurcation de l'artère circonflexe
iliaque profonde (dont il portait anciennement le nom), au bord crânial de ce vaisseau
(et non entre ses branches de division, comme chez les Equidés). Les vaisseaux affé-
rents drainent la partie adjacente des muscles abdominaux ventraux, fémoraux crâniaux
et fessiers profonds, l'os coxal et le péritoine. Ce ni. reçoit aussi parfois des efférents
des ni. subiliaque et coxal. Les efférents se partagent entre les ni. iliaques médiaux et
ilio-fémoraux.
Les ni. sacraux sont bien développés. Les plus gros atteignent quatre à cinq centi-
mètres. Au nombre de trois ou quatre, les plus crâniaux se trouvent dans l'angle de sépa-
ration des deux artères iliaques internes, de part et d'autre des vaisseaux sacraux médians
ou un peu plus latéralement. En général, l'un d'eux est impair' 1 '. D'autres, plus petits,
sont placés de façon variable et très irrégulière plus caudalement, près de l'insertion du
ligament sacro-sciatique ou sur le trajet des vaisseaux sacraux médians. Les vaisseaux
afférents drainent les os, les ligaments et les muscles de la queue et de la croupe, le péri-
née et la vulve ou la racine du pénis, le sinus uro-génital et ses annexes. Avec ceux des
autres groupes de leur lymphocentre, ces ni. participent aussi au drainage des autres
viscères du bassin. Ils reçoivent enfin les efférents du lymphocentre ischiatique. Les vais-
seaux efférents se partagent entre les ni. iliaques médiaux et ilio-fémoraux. Certains peu-
vent aller directement au tronc lombaire.
Les ni. ano-rectaux sont petits (un à deux centimètres au plus) mais nombreux (jusqu'à
une trentaine). Les plus médiaux sont placés à la face dorsale du rectum et de l'anus.
D'autres, latéraux, sur les faces droite et gauche de ces organes, leur adhérent intime-
ment. Ils drainent la terminaison du côlon, le rectum et l'anus et envoient leurs efférents
aux ni. iliaques médiaux.
NI.
N.l. iliaques
N.l.
Os
A . iliaque interne
Ligament sacro-sciatique
A . glutéale
Muscle coccygien
NI. ilio-fémoral
iliaque externe
A. honteuse coxal
M.
Artère saphène
Muscle gastrocnémien
Le ni. épigastrique (caudal) est petit (un centimètre environ) et inconstant. Il est placé
sur le trajet des vaisseaux épigastriques caudaux, à la face dorsale du muscle droit de
l'abdomen, non loin du pubis. Il draine les parties voisines du péritoine et des muscles
abdominaux ventraux. Ses e f f é r e n t s v o n t au ni. ilio-fémoral.
Les ni. scrotaux peuvent être deux ou trois de chaque côté mais on n'en trouve le
plus s o u v e n t q u ' u n seul, dont la taille (4 à 5 cm) les résume. Ils sont situés dorso-
latéralement au pénis, caudalement à son inflexion sigmoïde et au cordon spermatique
et sont c o u v e r t s en partie par le muscle préputial caudal. Ils peuvent être palpés sur le
vivant. Leurs vaisseaux a f f é r e n t s drainent le prépuce, le s c r o t u m , la peau du périnée et
de la face médiale de la cuisse et de la jambe, ainsi que le pénis et son muscle rétracteur.
Les vaisseaux e f f é r e n t s passent par l'espace inguinal pour rejoindre le ni. ilio-fémoral.
Les ni. mammaires, homologues des précédents chez la femelle, sont souvent quali-
fiés de rétromammaires en raison de leur situation à la partie caudale de la base du pis,
à la limite de la glande et du périnée. On trouve habituellement de chaque c ô t é , non loin
du plan médian, un gros ni. discoïde long de six à dix centimètres sur trois ou quatre
de large, échancré à son bord dorsal, accompagné en profondeur par un, parfois deux
ou trois ni. plus petits. Ils sont palpables sur le v i v a n t , surtout lors d'altération pathologi-
que. Leurs vaisseaux afférents viennent des deux quartiers homolatéraux de la mamelle
(un entrecroisement p o u v a n t exister pour les parties de la glande les plus voisines du
plan médian), du périnée, du clitoris et du vestibule du vagin, ainsi que de la peau de
la face médiale de la cuisse. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. ilio-fémoral par l'espace
inguinal. Indiquons en outre que de petits ni. accessoires ont été signalés dans le tissu
glandulaire voisin de la base de l'organe.
Le ni. coxal est petit (1-2 cm), situé sous l'angle de la hanche, à la partie dorso-médiale
de l'espace conjonctif délimité par le muscle tenseur du fascia lata et l ' e x t r é m i t é proxi-
male du muscle quadriceps fémoral. Il fait parfois défaut. Ses vaisseaux a f f é r e n t s drai-
nent les muscles précités. Quelques efférents du ni. subiliaque peuvent s ' y joindre. Ses
efférents v o n t au ni. ilio-fémoral ou aux ni. iliaques médiaux, voire latéraux.
Le ni. coxal accessoire, plus petit encore que le précédent, n'existe que chez la moi-
tié des sujets. Il est plaqué contre le muscle tenseur du fascia lata, au tiers supérieur
de sa face latérale, près de son bord crânial. Il draine la peau du bassin et envoie ses
efférents au ni. subiliaque, parfois au ni. ilio-fémoral.
790 -
N.l. glutéaux
sacro-sciatique
Epine iliaque ventro-crâniale
(Angle de la hanche)
N.l. ischiatique
Fosse
M. gastrocnémien
M. cutané du tronc
M. troisième péronier
Les ni. de Sa fosse paralombaire manquent aussi parfois. Petits, au nombre de deux
ou trois, ils se t r o u v e n t sous la peau de cette dépression, non loin de la dernière côte
et du bord de la région lombaire. Ils drainent la peau de cette dernière et du flanc. Leurs
efférents v o n t aux ni. subiliaques et ilio-fémoral.
Le ni. ischiatique, unique et large de deux à trois centimètres, est placé à la face
latérale du ligament sacro-sciatique, à deux ou trois travers de doigts du sacrum, dorsa-
lement à la petite ouverture sciatique. Sur les carcasses, il est accessible par incision
du ligament par sa face médiale. Ses vaisseaux a f f é r e n t s drainent la peau, les fascias
et les muscles de la queue, de la croupe et de la région ischiatique, ainsi que le rectum,
l'anus, les organes superficiels et profonds du périnée, l'urètre intrapelvien, la prostate
et la racine du pénis chez le mâle, la vulve et le vestibule du vagin chez la femelle. Il reçoit
en outre les efférents du ni. tubéral et quelques-uns du ni. poplité profond. Ses vaisseaux
efférents v o n t aux ni. sacraux.
Le ni. glutéal est petit et quelquefois absent. Il est placé contre le ligament sacro-
sciatique près du bord dorsal du muscle fessier m o y e n , en regard de la grande ouverture
sciatique. Un ni. accessoire, plus petit encore, est parfois présent en situation un peu
plus crâniale, sous l'origine du muscle glutéobiceps. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent
des os, des articulations et des muscles profonds de la croupe. Les e f f é r e n t s se rendent
aux ni. sacraux.
Le ni. tubéral, plus gros que les précédents et c o n s t a n t , est logé dans un petit amas
graisseux sous-cutané situé au revers médial de la tubérosité ischiatique et de la termi-
naison du ligament sacro-tubéral. Il draine la peau des régions voisines et de la queue,
ainsi que la partie proximale du muscle glutéobiceps. Ses efférents vont au ni. ischiatique.
Le conduit thoracique est habituellement simple sur la plus grande partie de son tra-
jet, bien qu'il naisse souvent par plusieurs racines. D'un calibre de huit à dix millimètres,
il traverse le diaphragme par un orifice particulier, au bord latéral du pilier droit et non
avec l'aorte, qu'il rejoint peu après pour se placer à sa face dorso-latérale droite, près
de la colonne vertébrale. Il y est masqué par le tissu adipeux qui entoure les ni. thoraco-
aortiques. Il y reçoit près de la cinquième vertèbre thoracique le fort collecteur issu des
ni. médiastinaux caudaux. Un peu plus crânialement, il quitte l'aorte et croise à gauche
la trachée et l'œsophage pour atteindre l'entrée du thorax. Il reçoit là le tronc trachéal
gauche et se termine un à deux centimètres crânialement à la première côte, à la face
dorsale de la jonction jugulo-subclavière. Il n'est pas rare que le conduit thoracique soit
dédoublé sur une partie de son trajet mais il est exceptionnel que la duplicité s'étende
à tout celui-ci. Même dans ce cas, les deux branches, à peu près égales, se rejoignent
en général pour former une partie terminale simple. Celle-ci montre un bref renflement
ampullaire qui précède immédiatement l'orifice terminal, toujours valvulé. Cette termi-
naison présente toutefois elle aussi une grande variabilité. Elle peut quelquefois être double
ou triple, voire, par exception, plexiforme. Enfin, une anastomose a été signalée entre
ce segment du conduit et le tronc trachéal droit : très inconstante, celle-ci croise la face
ventrale des veines jugulaires.
Le conduit lymphatique droit, très bref (5 à 20 mm), est formé par la jonction du
tronc trachéal droit et d'un très court collecteur issu des plus crâniaux des ni. médiasti-
naux crâniaux du côté droit. Il est légèrement dilaté en ampoule et se termine par un ori-
fice valvulé sur l'angle jugulo-subclavier droit.
Chaque tronc trachéal tire ses racines des vaisseaux efférents du ou des ni. rétro-
pharyngiens latéraux. Il descend sur la face correspondante de la trachée et reçoit che-
min faisant les efférents du ni. cervical superficiel puis des ni. cervicaux profonds cau-
daux et costo-cervical, efférents qui peuvent s'unir d'abord en un tronc unique, lequel
rejoint le tronc trachéal à angle très aigu. La partie terminale de ce dernier peut être dou-
ble. A gauche, le tronc trachéal aboutit à la terminaison du conduit thoracique mais peut
aussi s'ouvrir isolément à côté d'elle. En cas de duplicité, une branche peut aller au con-
duit thoracique et l'autre se terminer de façon isolée. A droite, la terminaison se fait comme
déjà dit dans le conduit lymphatique droit, avec les mêmes possibilités de variation.
Bien qu'il en diffère par de multiples détails, le système lymphatique des petits Rumi-
nants ressemble beaucoup à celui du Bœuf. Les différences les plus visibles portent sur
le volume relatif ou le nombre (en général plus faible) de quelques ni. importants ou sur
l'absence de certains ni. accessoires. D'autres, moins évidentes, sont aussi moins bien
connues. Elles concernent surtout les territoires de drainage ou les connexions entre les
groupes de ni. et semblent pour la plupart assez modestes. C'est pourquoi l'exposé qui
suit, évitant une longue et inutile répétition, sera limité à la description des ni. eux-mêmes,
les particularités relatives aux territoires de drainage et aux connexions n'étant indiquées
que lorsqu'elles paraissent bien établies et de quelque importance.
794 -
/
parotidiens
rétropharyngiens médiaux
Aile de l'atlas
Pharynx
Oesophage
Trachée
Tronc
M. scalène
M. sterno-céphalique
M. omo-transversaire (coupé)
Muscle
M. triceps
M. biceps brachial
Muscle brachial
M. pectoral
M. extenseur radial du
A . et V . vertébrales ^Conduit t h o r a c i q u e
^ o r t e thoracique
N.l. t h o r a c o - a o r t i q u e s
N.l. cervicaux
profonds caudaux
A . et V . subclavières
A . et V . thoraciques int.
Tronc brachio-céphalique
T r o n c pulmonaire
N.l. t r a c h é o b r o n c h i q u e gauche
A. et Vv, pulmonaires
FACE GAUCh% DU T H O R A X
A . collatérale ulnaire
L y m p h o c e n t r e bronchique (Pl. 3 6 6 )
Le ni. trachéo-bronchique gauche est relativement gros (2 à 3 , 5 cm) dans les deux
espèces et son extrémité crâniale s'engage sous la veine azygos gauche. Il ne reçoit rien
des ni. médiastinaux caudaux et intercostaux mais draine, outre le cœur, l'œsophage
et la trachée, le lobe caudal du p o u m o n gauche. Ses efférents v o n t aux seuls ni. médias-
tinaux crâniaux.
Le ni. trachéo-bronchique droit est très inconstant chez la Chèvre et manque t o u -
jours chez le M o u t o n . Il ne reçoit d ' a f f é r e n t s que du lobe m o y e n du p o u m o n droit et du
cœur. Ses efférents v o n t au ni. trachéo-bronchique crânial.
Le ni. trachéo-bronchique moyen manque comme le précédent chez le M o u t o n . Chez
la Chèvre, il n'existe que chez un sujet sur quatre. Ses efférents v o n t au ni. trachéo-
bronchique gauche.
798 -
atriaux
N.l. réticulaires
N.l. omasaux
Feuillet (Omasum)
de la caillette
Cardia
Sac ventral du
abomasaux ventraux
Pylore
Tronc intestinal
Caecum
A, iléo-colique
N.l. ileocoliques
A . mésentér.craniale
Jéjunum
Les ni. pulmonaires n ' e x i s t e n t que chez la Chèvre et ils y sont très inconstants. On
n'en t r o u v e q u ' u n seul, d'environ un centimètre de diamètre, dans chaque p o u m o n .
L y m p h o c e n t r e lombaire
Les ni. lombo-aortiques semblent un peu plus nombreux chez la Chèvre (une ving-
taine) que chez le M o u t o n mais ont dans les deux espèces à peu près la m ê m e disposi-
t i o n que chez le Bœuf.
Il n ' y a pas de ni. lombaires.
Le ni. rénal est unique de chaque côté et placé au bord caudal des vaisseaux rénaux.
Il est plus gros (2 à 3 cm) chez la Chèvre que chez le M o u t o n , où il est quelquefois double.
L y m p h o c e n t r e cœliaque (Pl. 3 6 7 )
Les ni. cœliaco-mésentériques sont petits mais assez nombreux (jusqu'à une dizaine)
et constants chez le M o u t o n , de part et d'autre de l'émergence des artères cœliaque et
mésentérique crâniale. Chez la Chèvre, ils sont plus petits encore et moins nombreux
(un à six) et ils m a n q u e n t sur plus de la moitié des sujets.
I
Les ni. hépatiques, au nombre de trois ou quatre, sont groupés près de la veine porte
dans la porte du foie et leur taille moyenne est de deux à trois centimètres. Ils ne reçoi-
vent rien des ni. omasaux. Le tronc hépatique est f o r m é par leurs efférents, il aboutit
au tronc intestinal ou directement à la citerne du chyle.
Il n ' y a pas de ni. hépatiques accessoires.
Les ni. spléniques (ou atriaux) sont constants chez le M o u t o n , où leur nombre peut
aller de deux à neuf et leur taille d ' u n demi à deux centimètres et demi. Chez la Chèvre,
on en t r o u v e seulement d ' u n à cinq et ils sont quelquefois absents. Alors qu'ils reçoivent
chez le Bœuf à peu près t o u s les efférents des autres ni. de l ' e s t o m a c , ils n'en reçoivent
rien chez les petits Ruminants, où leurs efférents confluent avec ceux des autres grou-
pes pour donner naissance au tronc gastrique.
Les ni. ruminaux droits sont au contraire rarement absents. Le plus souvent, on en
trouve deux ou trois, longs d ' u n à deux centimètres, à la partie crâniale du sillon longitu-
dinal droit. Leurs efférents v o n t au tronc lymphatique gastrique.
Les ni. omasaux sont constants chez le M o u t o n , qui en possède quatre ou cinq. Rela-
t i v e m e n t v o l u m i n e u x (2 à 4 cm), ils se t r o u v e n t sur la courbure de l ' o m a s u m et leurs
efférents v o n t au tronc gastrique. Chez la Chèvre, ils sont souvent absents. Quand ils
existent, ils sont moins nombreux (deux ou trois) et n e t t e m e n t plus petits que chez le
M o u t o n mais ont les mêmes connexions.
Les ni. rumino-abomasaux manquent plutôt rarement chez le Mouton et souvent chez
la Chèvre. Leurs vaisseaux efférents rejoignent ceux des ni. omasaux pour gagner le tronc
gastrique.
A . iliaque
Ligament
N.l. a n o r e c t a u x A o r t e abdominale
iliaques médiaux
M. coccygien
A. circonflexe iliaque profonde
N.l.
iliaque externe
NI. ilio-fémoral
A . fémorale
S y m p h y s e pelvienne
N.l. m a m m a i r e s
N.l. subiliaque
M. quadriceps fémoral
Artère saphène
sartorius (coupé)
fuselé
M. M. fessier moyen
ischiatique
N.l.
VUE MÉDIALE
M. vaste
Fascia lata
M. semi-memhraneux
M. semi-tendineux
N.l. poplité
M. gastrocnémien.
VUE LATÉRALE
Le muscle glutéo-biceps a été enlevé
Les ni. abomasaux, dorsaux et s u r t o u t ventraux, sont souvent absents chez la Chè-
vre, qui n'en c o m p t e , quand ils existent, q u ' u n à trois dorsaux et un ou deux ventraux.
Ces derniers manquent aussi souvent chez le M o u t o n mais chez celui-ci, les dorsaux sont
constants, au nombre de deux à dix et relativement gros (2 à 4 cm). Leurs vaisseaux
efférents v o n t aux ni. omasaux chez le M o u t o n , directement au tronc gastrique chez la
Chèvre.
Les ni. pancréatico-duodénaux f o r m e n t chez le M o u t o n deux groupes, d o n t l'un se
trouve dans la partie initiale du m é s o d u o d é n u m et l'autre entre la terminaison de la par-
tie descendante de celui-ci et le lobe droit du pancréas. Le premier groupe, f o r m é de deux
ou trois petits ni., manque sur un tiers des sujets alors que le second est c o n s t a n t , fort
de trois à cinq ni. plus gros (un centimètre en moyenne). Seul ce second groupe existe
chez la Chèvre et il est inconstant. Ses vaisseaux efférents v o n t dans les deux espèces
au tronc intestinal alors que ceux du premier groupe (Mouton) v o n t aux ni. hépatiques.
Les ni. iléo-coliques, inconstants chez la Chèvre mais constants chez le Mouton, sont
situés dans le mésentère, sur le trajet de l'artère h o m o n y m e , près de la jonction iléo-
caecale. Ils suppléent les ni. caecaux, qui sont absents chez la Chèvre et très incons-
tants chez le M o u t o n (dans le pli iléo-caecal). Ils sont peu nombreux (deux ou trois, par-
fois un seul) et retativement gros (deux centimètres en moyenne).
Les ni. coliques, divisibles en deux groupes c o m m e chez le Bœuf, sont constants
et relativement nombreux chez le M o u t o n (de trois à une vingtaine, dont la taille peut
aller de quelques millimètres à deux ou trois centimètres). Ils sont peu nombreux et incons-
tants chez la Chèvre, où le groupe placé à la face droite de l'anse spirale du côlon est
souvent seul présent. Leur nombre t o t a l varie dans cette espèce d ' u n à huit, et leur taille
est de deux centimètres en moyenne.
L y m p h o c e n t r e ilio-sacral (Pl. 3 6 8 )
Les ni. iliaques médiaux sont au nombre de deux, parfois trois, rarement un seul ;
ils mesurent d ' u n à deux centimètres chacun. En général, un est crânio-médial, voisin
de la terminaison de l'aorte, et un autre caudo-latéral, au c o n t a c t de l'artère circonflexe
iliaque profonde voire, chez le Mouton, du premier des ni. ilio-fémoraux. Le territoire drainé
par leurs afférents s ' é t e n d jusqu'au tarse.
Les ni. iliaques latéraux sont petits, souvent absents chez le M o u t o n , très rarement
présents chez la Chèvre.
Les ni. sacraux sont peu n o m b r e u x . Le groupe crânial est toujours représenté par
un seul ni. impair, qui mesure environ un centimètre et se place dans l'angle des deux
artères iliaques internes. D'autres ni. plus petits sont quelquefois rencontrés plus cauda-
lement, d ' u n côté ou des deux, sur le trajet de l'artère iliaque interne.
802 -
Les ni. ano-rectaux, petits, sont deux ou trois de chaque côté du rectum, au bord
crânial du muscle coccygien.
Le ni. subiliaque, long de trois à quatre centimètres, longe à faible distance le bord
crânial du muscle tenseur du fascia lata mais il est un peu plus distal chez la Chèvre que
chez le Mouton. Il envoie ses vaisseaux efférents aux ni. iliaques médiaux.
Le ni. coxal manque chez la Chèvre. Il est petit et très inconstant chez le Mouton.
Il n'y a pas de ni. de la fosse paralombaire.
c o m m e chez le Bœuf mais il manque chez la Chèvre, où les troncs intestinal et gastrique
restent séparés. Chez cette dernière, le tronc intestinal reçoit le tronc hépatique peu avant
de rejoindre le tronc lombaire et le t r o n c gastrique, long de cinq à six centimètres, abou-
tit isolément à la citerne du chyle. Les variations du tronc intestinal sont nombreuses.
Parmi les particularités du système lymphatique du Porc, les plus remarquables con-
cernent la c o n f o r m a t i o n et le nombre des ni. Ceux-ci ont un aspect irrégulier, souvent
multilobé, et leurs groupes sont souvent noyés dans une graisse abondante. L'irrégula-
rité de leur f o r m e semble, c o m m e leur structure très spécifique déjà décrite (ni. " i n v e r -
s é s " ) , liée à une évolution qui entraîne dans le jeune âge la fusion de ni. initialement sim-
ples et multiples. Le nombre des ni. paraît en e f f e t moindre dans les principaux groupes
chez l'adulte que chez le jeune. Il est néanmoins toujours relativement élevé, les divers
groupes présentant à cet égard un caractère intermédiaire entre ceux des Equidés et ceux
des Ruminants.
N.l. p a r o t i d l e n s
Pharynx
N.l. r é t r o p h a r y n g i e n s l a t é r a u x
M. sterno-céphalique
trapèze
M . subclavier
M. masséter
N.l. m a n d i b u l a i r e s
Glande mandibulaire
V . linguo-faciale
N.l. m a n d i b u l a i r e s a c c e s s o i r e s
M. sterno-hyoïdien
V . jugulaire externe
N.l. c e r v i c a u x s u p e r f i c i e l s m o y e n s
M. brachio-céphalique
NI. c e r v i c a l s u p e r f i c i e l d o r s a l
M. supra-épineux
M. omo-transversaire
M.
Muscle brachial
M. triceps brachial
de la glande parotide. Leur groupe est parfois couvert par le bord rostral de cette glande
mais en général il est en partie d é c o u v e r t , au bord caudal du muscle masséter. Les vais-
seaux a f f é r e n t s viennent de presque t o u t e la tête et en particulier de t o u t e s les parties,
de la peau j u s q u ' a u x os, de la face et du crâne situées dorsalement à un plan passant
par l'arcade dentaire mandibulaire, jusqu'à l'oreille externe et à la glande parotide inclu-
ses. Les vaisseaux e f f é r e n t s se rendent aux ni. rétropharyngiens latéraux, accessoire-
ment aux rétropharyngiens médiaux et aux cervicaux superficiels ventraux.
Les ni. rétropharyngiens latéraux sont le plus souvent d e u x , longs chacun d ' u n à
trois centimètres. On en t r o u v e quelquefois trois, rarement un seul. Ils sont situés à la
surface du muscle cléïdo-mastoïdien, au bord caudal de la veine auriculaire caudale, et
couverts plus ou moins c o m p l è t e m e n t par le bord caudal de la glande parotide. Leurs
vaisseaux afférents drainent les plans superficiels et profonds de t o u t e la moitié dorsale
de la t ê t e , la région parotidienne et le pharynx, l'oreille externe et les parties voisines
du muscle brachio-céphalique et les muscles qui couvrent l'atlas et l'axis. Ces ni. reçoi-
vent aussi les efférents des ni. parotidiens et parfois mandibulaires. Leurs vaisseaux effé-
rents se portent principalement aux ni. cervicaux superficiels dorsaux, accessoirement
aux ni. rétropharyngiens médiaux et aux racines du tronc trachéal, voire par exception,
aux ni. cervicaux superficiels ventraux.
N.l. parotidiens
A. carotide interne
Terminaison du m. sterno-céphalique
Tronc trachéal
splénius
V. jugulaire externe
costo-cervicale
long du cou
thoracique
N.l. thoraco-aort
N.l. mandibul .
Gl- mandibulaire»
V. linguo-faciale
M. stemo-hyoïdien.
Trachée + Oesophage
Glande thyroïde
M. sterno-céphalique
A . et V. thoraciques internes
et V . pulmonaires
Œsophage A . et V. costo-cervicales
trachéal
Diaphragme
Les ni. axillaires de la première c ô t e sont situés au bord crânial de cette c ô t e , contre
le t h y m u s , qui les sépare des ni. cervicaux profonds caudaux chez le jeune, près de ces
derniers et de la trachée chez l'adulte, ventralement à la veine axillaire. On en trouve
en général un ou deux gros, longs de deux à trois centimètres chacun, et trois où quatre
petits (5 à 10 mm). Leurs vaisseaux a f f é r e n t s viennent des muscles, articulations et os
de t o u t le membre thoracique, des t é g u m e n t s de la main, des muscles cervicaux ven-
traux et des vertèbres cervicales, du s t e r n u m , des muscles et de la peau de la région
pectorale et de la paroi adjacente de l'abdomen (y compris la peau des mamelles pecto-
rales). Les ni. reçoivent aussi quelques afférents des ni. cervicaux profonds caudaux,
médiastinaux crâniaux et sternaux crâniaux. Leurs vaisseaux efférents v o n t , selon le côté,
à la terminaison du c o n d u i t thoracique ou au conduit lymphatique droit, parfois encore
directement à la veine brachio-céphalique.
Les ni. médiastinaux caudaux, peu nombreux (1 à 3), sont placés contre l'œsophage
près de l'arc de l'aorte et des ni. trachéo-bronchiques. Un ni. plus petit est parfois pré-
sent un peu plus caudalement. Leurs afférents viennent du péricarde, du médiastin cau-
dal et de la partie correspondante de l'œsophage. Les efférents vont aux ni. trachéo-
bronchiques, accessoirement aux ni. thoraco-aortiques.
N.l. h é p a t i q u e s
Artère cœliaque
pancréaticoduodénaux
Veine porte
PANCREAS (coupé)
N.l. c œ l i a q u e s
DUODÉNUM
î-Jœuds
lymphatiques spléniques
Courbure duodéno-jéjunale
Diverticule de l'estomac
Art. gastro-duodénale
N.l. g a s t r i q u e s
A. gastrique gauche
A. splénique
A. gastro-épiploïque droite
Les ni. spléniques, dont la taille varie de 2 à 2 5 millimètres, sont placés sur le trajet
des vaisseaux spléniques. Deux à quatre se t r o u v e n t entre l'aorte et le hile de la rate
et de deux à sept dans le quart dorsal de ce hile. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents
de la rate, du grand o m e n t u m , de la partie gauche de l'estomac et du pancréas. Leurs
vaisseaux e f f é r e n t s aboutissent aux ni. cœliaques ou au tronc cœliaque.
Les ni. gastriques, au nombre d ' u n à cinq et mesurant d ' u n demi à quatre centimè-
tres, sont placés sur le trajet initial de l'artère gastrique gauche et près du cardia. Ils reçoi-
vent leurs vaisseaux afférents du médiastin, des parties caudales de l'œsophage, de l'esto-
mac et du pancréas. Leurs vaisseaux efférents v o n t aux ni. cœliaques ou au tronc
cœliaque.
Les ni. jéjunaux, dont le nombre t o t a l varie d ' u n e à sept ou huit dizaines et la taille
d ' u n demi à six centimètres, f o r m e n t à mi-hauteur du mésentère jéjuno-iléal une double
chaîne longue d'une soixantaine de centimètres. Les deux parties de cette chaîne, cha-
cune située sous le péritoine d'une des faces du mésentère, sont séparées l'une de l'autre
par une couche de tissu adipeux dans laquelle courent les vaisseaux jéjunaux. Elles devien-
nent plus lâches en approchant de l'iléum puis se réduisent à quelques ni. épars. Les vais-
seaux afférents drainent la partie ascendante du d u o d é n u m , le jéjunum et l'iléum. Les
vaisseaux efférents convergent dans le mésentère pour former les racines du tronc intes-
tinal. Ceux des ni. les plus proches du d u o d é n u m v o n t directement à ce t r o n c . Ceux des
plus proches de l'iléum v o n t aux ni. iléo-coliques.
Les ni. iléo-coliques f o r m e n t un groupe mal délimité de ses voisins jéjunal et colique.
On en t r o u v e de cinq à dix, répartis de part et d'autre de la terminaison de l'iléum, les
plus nombreux dans le méso-iléum, les autres dans le pli iléo-caecal. Leurs vaisseaux affé-
rents viennent du caecum, de l'iléum et de la terminaison du jéjunum, ainsi que des der-
niers ni. jéjunaux. Leurs vaisseaux e f f é r e n t s vont au tronc intestinal.
Les ni. coliques sont nombreux (jusqu'à 50) et de tailles très diverses (0,2 à 9 cm).
Ils f o r m e n t une forte chaîne associée à l'artère colique droite dans l'épais axe conjonctif
qui porte les spires du côlon ascendant. Leurs vaisseaux afférents drainent la partie adja-
cente du caecum, le côlon ascendant et le côlon transverse. Quelques efférents des ni.
814 -
JÉJUNUM
JÉJUNUM lymph.
jéjunaux
COLON TRANSVERSE
lesentérique crâniale
ls lymph.
r àsentér. crâniaux
(coupé)
ILÉUM
iteocoliques
COLON DESCENDANT
Les ni. sacraux, gros d ' u n à deux centimètres, sont de deux à cinq autour de l'ori-
gine de l'artère sacrale médiane, dans l'angle de séparation des deux artères iliaques inter-
nes. On en trouve parfois un ou deux plus caudalement, sur le trajet des vaisseaux sacraux
médians. On peut aussi rattacher à ce groupe un petit ni. qui se trouve parfois à la partie
caudale du ligament large chez la femelle et beaucoup plus rarement, chez le mâle, dans
le pli uro-génital. Les vaisseaux a f f é r e n t s viennent des muscles et des os de la croupe
et de la queue, ainsi que de la vessie et des organes génitaux intrapelviens. S ' y ajoutent
les efférents des ni. ano-rectaux et du ni. glutéal. Les vaisseaux efférents aboutissent
aux ni. iliaques médiaux.
—
816 -
Ovaire Vulve
Utérus Vestibule
du vagin
féminin
Le ni. glutéal, quelquefois double, est long d ' u n à deux centimètres. Il est situé à
la face latérale du ligament sacro-tubéral, dorsalement à la grande incisure sciatique et
aux vaisseaux glutéaux caudaux. Il reçoit ses afférents de la région ischiatique, du péri-
née et de l'anus et quelques efférents des ni. poplités. Ses e f f é r e n t s v o n t aux ni. ischiati-
ques, sacraux et iliaques médiaux.
818 -
Ligament sacro-sciatique
M . fessier m o y e n (coupé)
N.l. ischiatiques
M. tenseur du fascia l a t a /
M. vaste latéral
M. gastrocnémien M. semi-tendineux
M. long péronier
M. troisième péronier
FACE L A T É R A L E
Le m u s c l e g l u t é o - b i c e p s a é t é e n l e v é
- N . l . parotidien
_ V . rétromandibulaire
_ G l a n d e mandibulaire
M. sterno-hyoïdien_ _ M. cléido-mastoïdien
M. sterno-thyroïdien_ _ M. cléïdo-cervical
. sterno-céphaliqiifi 1\ \ \ \ M. trapèze
m't/Wsm
^WÊÈÈBÊ
M. omo-transversaire (coupé)
Epine scapulaire
M. cléido-brachial
Muscle deltoïde
M. pectoral descendant
M. triceps brachial
M. brachio-radial
M. pectoral ascendant
une dilatation terminale n e t t e m e n t distincte. Il est pourvu de cinq à huit valvules bigémi-
nées assez régulièrement disposées. Il reçoit sur son parcours de nombreux affluents
de faible calibre : ce sont les vaisseaux efférents des ni. thoraco-aortiques, trachéo-
bronchiques, médiastinaux crâniaux, sternaux crâniaux, cervicaux profonds caudaux et
axillaires. Sa terminaison reçoit enfin assez s o u v e n t le tronc trachéal gauche.
Le conduit lymphatique droit est long de deux centimètres en moyenne et son cali-
bre est d ' e n v i r o n cinq millimètres. Il résulte de l'union du tronc trachéal droit et des vais-
seaux efférents des ni. cervicaux superficiels dorsaux du m ê m e côté. Ces derniers effé-
rents peuvent aussi s'ouvrir de f a ç o n indépendante dans la veine jugulaire externe ou
la veine brachio-céphalique. Le c o n d u i t lymphatique droit n ' e s t alors que la terminaison
dilatée du tronc trachéal droit.
Chacun des deux troncs trachéaux est f o r m é par les efférents des ni. rétropharyn-
giens médiaux, efférents qui ont s o u v e n t une disposition plexiforme avant de confluer.
Chaque tronc descend le long de la trachée, médialement à la veine jugulaire interne et
à l'artère carotide c o m m u n e et reçoit au passage les vaisseaux efférents des ni. cervi-
caux profonds crâniaux, moyens et, de façon inconstante, caudaux. Le tronc gauche se
termine de façon très variable, dans le conduit thoracique ou dans les veines jugulaire
externe ou brachio-céphalique de ce côté. Le droit aboutit, c o m m e déjà dit, dans le con-
duit lymphatique droit ou dans les veines précitées.
Les ni. du Chien f o r m e n t des groupes plus c o m p a c t s et moins nombreux que dans
les espèces précédentes, en raison de l'absence de la plupart des petits groupes acces-
soires rencontrés chez les Herbivores. Les principaux groupes se réduisent à un seul gros
ni. éventuellement accompagné d ' u n ou plusieurs petits.
rétropharyngien médial
M. long de la tête
Œsophage
M. longissimus du cou
A. vertébrale
Mm. sterno-hyoïdien et
sterno-thyroïdien"
Trachée
M. sterno-céphalique (coupé)
N I . cervical profond caudal
V. jugulaire
A . et V. subclavières
A . et V. thoraciques internes
N.l. sternal
Tronc
Bronche principale
Cœur (dans le
_
- 823
avec la peau et les muscles qui les couvrent. Les vaisseaux e t t i r e n t s passent entre la
glande parotide et le muscle digastrique pour aboutir au ni. rétropharyngien médial, acces-
soirement au latéral quand il existe.
Le ni. rétropharyngien latéral n ' e x i s t e que chez un chien sur trois. Bien que parfois
double, voire triple, il est petit, long à peine de 6 ou 7 m m en moyenne. Il se trouve au
bord ventral de l'aile de l'atlas et un peu médialement à lui, contre le bord dorsal de la
glande mandibulaire, sous la base de l'oreille, à la surface du muscle sterno-céphalique
et au bord caudal de la glande parotide. Il est explorable sur le sujet v i v a n t . Ses vais-
seaux a f f é r e n t s viennent de la base de l'oreille, des glandes mandibulaire et parotide,
des muscles droits et obliques de la tête et de la partie crâniale des grands muscles du
cou. Il reçoit aussi une part des efférents des ni. mandibulaires et parotidien. Ses vais-
seaux e f f é r e n t s vont au ni. rétropharyngien médial.
Le ni. cervical p r o f o n d crânial est petit (1 à 6 m m ) et manque deux fois sur trois.
On le t r o u v e latéralement aux premiers anneaux de la trachée, près du bord dorsal de
la glande thyroïde ou plus crânialement, non loin du ni. rétropharyngien médial. Il ne doit
824 -
M. biceps brachial
pas être c o n f o n d u avec une glande parathyroïde, à laquelle il peut ressembler. Il draine
la glande thyroïde, le larynx et la partie initiale de la trachée et de l'œsophage. Il envoie
ses efférents au tronc trachéal.
Le ni. cervical p r o f o n d moyen, aussi petit que le précédent, n'est t r o u v é qu'une fois
sur douze et rarement des deux côtés à la fois. Il est placé sur le côté de la partie moyenne
de la trachée cervicale. Il draine les parties cervicales de cette dernière et de l'œsophage
et reçoit quelques afférents de la glande thyroïde. Ses efférents vont directement au tronc
trachéal ou, selon les cas, au ni. cervical profond caudal, au conduit thoracique ou au
conduit lymphatique droit.
Le ni. cervical profond caudal, un peu plus gros que les précédents (1 à 2 cm), n'existe
que sur un chien sur trois, souvent d ' u n seul côté. Il est ventral à la trachée, sous les
muscles sterno-hyoïdien et sterno-thyroïdien, à quelques centimètres de l'entrée du tho-
rax. Il draine les parties voisines des muscles cervicaux (ventraux et dorsaux), les der-
nières vertèbres cervicales, la glande thyroïde, la trachée, l'œsophage et éventuellement
le ni. cervical profond m o y e n . Ses e f f é r e n t s aboutissent au t r o n c trachéal, au conduit
thoracique ou au c o n d u i t lymphatique droit, voire aux ni. médiastinaux crâniaux.
Le ni. axillaire propre est discoïde, large d ' u n demi à deux centimètres. Chez un chien
sur quatre, il est accompagné d ' u n petit ni. supplémentaire, d ' u n seul côté ou des deux.
Il est placé en regard de la partie distale du muscle grand rond, ventralement à l'origine
de l'artère thoraco-dorsale. Il peut être palpé lorsque le membre est tiré vers l'avant. Ses
vaisseaux afférents drainent la peau et les plans sous-cutanés de l'épaule, du bras, du
thorax et de la partie crâniale de l'abdomen j u s q u ' a u niveau de la dernière côte, ainsi
que les deux111 premières mamelles, les muscles qui v o n t du t h o r a x au m e m b r e
thoracique et la totalité de ce dernier. Quand les ni. axillaires accessoires existent, il en
reçoit les efférents. Ses vaisseaux efférents se rendent au tronc trachéal ou à l'angle
jugulo-subclavier du côté correspondant ou encore, selon le côté, au c o n d u i t thoracique
ou au c o n d u i t l y m p h a t i q u e droit.
Le ni. axillaire accessoire n'est présent que chez un chien sur trois ou quatre et il
est alors petit (0,5 à 1 cm). Il se t r o u v e au bord dorsal du muscle pectoral ascendant,
entre celui-ci et le muscle grand dorsal, en regard de l'olécrane et n'est séparé de la peau
que par le muscle cutané du t r o n c . Il draine la peau, les muscles et les mamelles de son
voisinage et envoie ses e f f é r e n t s au ni. axillaire propre.
(1) La troisième mamelle est drainée, selon les individus, par les ni. axillaires o u les ni. m a m m a i r e s , plus rarement par les deux à la fois.
826 -
A. iliaque interne
N.l.
Les ni. pulmonaires sont très inconstants, petits (5 à 7 m m ) , placés contre les bron-
ches dans le hile même de l'un ou de l'autre p o u m o n , rarement des deux. Ils drainent
le p o u m o n correspondant et envoient leurs efférents aux ni. trachéo-bronchiques ou
médiastinaux crâniaux.
Pylore
Ligament gastro-splénique
A. et V. mésentériques crân.
Partie desc du
lléum
Mésentère
N.l.
Pylore Rate
Le ni. iliaque médial est quelquefois accompagné d ' u n ou deux très petits ni. mais
il est le plus souvent seul. Il est v o l u m i n e u x , long de quatre ou cinq centimètres sur un
de large, et parfois divisé en deux ni., l'un crânial et l'autre caudal. Selon le côté, il est
placé au bord ventro-latéral de l'aorte ou de la veine cave caudale. Son extrémité cau-
dale s'adosse à l'origine de l'artère iliaque externe tandis que l'opposée atteint l'artère
circonflexe iliaque profonde, qu'elle dépasse le plus souvent. Ses vaisseaux afférents
drainent la peau et les plans superficiels de t o u t e la moitié dorsale de l'abdomen, des
lombes, de la croupe, de la queue et des faces latérale et crâniale de la cuisse, ainsi que
les os, les articulations et les muscles de l ' a b d o m e n , du bassin et du membre pelvien,
la totalité des viscères pelviens, enfin les gonades et leurs annexes. Il reçoit aussi les
efférents des ni. mésentériques caudaux, sacraux, ilio-fémoral et fémoral, scrotaux ou
mammaires et poplité superficiel. Ses vaisseaux efférents participent surtout à la forma-
tion d ' u n large plexus d ' o ù procèdent les troncs lombaires. Quelques-uns v o n t toutefois
aux ni. lombo-aortiques.
Les ni. sacraux sont en nombre variable et la taille des plus gros atteint rarement
deux centimètres. On en trouve un, parfois deux, de chaque côté, entre l'artère sacrale
médiane et le départ de l'artère iliaque interne, plus rarement un seul, médian. Deux ou
trois autres, plus petits et inconstants, sont plus caudaux, sur le trajet des vaisseaux
sacraux médians. Un dernier est parfois rencontré plus latéralement sur le trajet des vais-
seaux iliaques internes, près de l'origine du muscle piriforme. Les vaisseaux afférents
drainent les os, les articulations et les muscles profonds des régions lombaire, sacrale
et glutéale, de la queue, de la cuisse, ainsi que tous les organes pelviens, le périnée et
selon le sexe, la vulve ou le pénis. Les vaisseaux e f f é r e n t s v o n t au ni. iliaques médiaux.
Le ni. ilio-fémoral n'existe que chez un chien sur trois environ et parfois d ' u n seul
côté. Il est petit (moins d ' u n centimètre de long) et situé près de la terminaison de l'artère
iliaque externe, en regard de l'insertion du t e n d o n du muscle petit psoas. Il reçoit quel-
ques afférents des parties voisines de la paroi abdominale et des parties distales du membre
pelvien et aussi quelques efférents des ni. scrotaux ou mammaires, fémoral et poplité
superficiel, efférents qui, en son absence, poursuivent leur chemin j u s q u ' a u x ni. iliaques
médiaux ou sacraux.
Il n ' y a pas de ni. subiliaque, bien q u ' u n minuscule ni. très inconstant ait été signalé
sur le trajet du rameau caudal de l'artère circonflexe iliaque profonde au niveau de sa
traversée du muscle oblique externe de l ' a b d o m e n .
Le lymphocentre ischiatique manque t o t a l e m e n t .
Les troncs lombaires, droit et gauche, tirent origine des vaisseaux efférents des ni.
iliaques médiaux. Ceux-ci f o r m e n t contre l'aorte et la veine cave caudale deux réseaux
anastomosés d ' u n côté à l'autre et dont chacun produit par convergence un tronc lom-
baire. Le tronc gauche est habituellement le plus gros et il est parfois remplacé par plu-
sieurs vaisseaux. Il passe sur le flanc gauche de l'aorte puis dorsalement à celle-ci. Le
droit, plus irrégulier et plus faible, passe à la face ventrale de la veine cave caudale puis
entre celle-ci et l'aorte.
- 833
Le tronc viscéral est en règle générale représenté par deux ou trois v o l u m i n e u x vais-
seaux anastomosés qui drainent deux réseaux denses, le premier f o r m é par les efférents
du lymphocentre cœliaque et le second par ceux du lymphocentre mésentérique crânial.
Chacun de ces réseaux c o m p o r t e quelques plus gros vaisseaux qui tiennent lieu respec-
tivement de tronc cœliaque et de tronc intestinal. Les constituants du tronc viscéral accom-
pagnent l'artère mésentérique crâniale et contournent habituellement l'aorte par la droite.
L'un d ' e u x est souvent d o m i n a n t mais il arrive à l'inverse que ce soit un véritable réseau
qui se continue jusqu'à la citerne du chyle.
Le conduit thoracique présente souvent une origine plexiforme, deux ou trois raci-
nes anastomosées prolongeant l ' e x t r é m i t é crâniale de la citerne du chyle en regard de
la première vertèbre lombaire. Il reste à la face dorsale et à droite de l'aorte pour traver-
ser le diaphragme avec elle. Dans le t h o r a x , il est d'abord situé ventralement à la veine
azygos droite, qu'il accompagne contre l'aorte j u s q u ' à la sixième ou cinquième vertèbre
thoracique. A ce niveau, il croise la face dorsale de l'aorte pour passer à gauche de l'œso-
phage, qu'il longe jusqu'à la base du c o u , un centimètre au-devant de l'entrée du t h o r a x ,
où il se termine dans la veine jugulaire c o m m u n e gauche. Sur ce parcours, il peut présen-
ter de nombreuses variations. Il peut être simple sur t o u t e ou presque t o u t e sa longueur,
avec un calibre à peu près uniforme de trois à quatre millimètres et six ou sept valvules
à peu près régulièrement réparties entre le niveau de la onzième vertèbre thoracique et
sa terminaison. Mais il peut aussi être double, voire plexiforme, sur une partie plus ou
moins grande de son trajet. Quand il est double, une des divisions présente la disposition
habituelle du conduit et l'autre se place à gauche de l'aorte, les deux vaisseaux échan-
geant de multiples anastomoses dorsalement à l'aorte, entre les artères intercostales dor-
sales. La partie gauche peut à son tour se subdiviser ou même prendre une disposition
plexiforme. Le mode de terminaison est t o u t aussi variable. Celle-ci prend le plus sou-
vent la f o r m e d ' u n delta à deux ou trois branches, parfois plus nombreuses et f o r m a n t
plexus. Il est plus rare que le conduit reste simple et il présente alors une nette dilatation
suivie d ' u n brusque rétrécissement terminal. On retrouve un petit équivalent de cette
ampoule sur chaque division lorsque la terminaison est multiple.
Les t r o n c s trachéaux, droit et gauche, ont pour racines les vaisseaux efférents du
ni. rétropharyngien médial de leur côté respectif. Chacun d ' e u x se constitue dorso-
médialement à la glande thyroïde et son calibre m o y e n est de l'ordre de trois millimètres.
Le droit longe la face correspondante de la trachée, médialement à l'artère carotide com-
mune et à la veine jugulaire interne. Le gauche a un trajet similaire mais longe l'œso-
phage. Chacun d ' e u x reçoit en bas du cou les efférents des ni. cervicaux superficiels
et quelquefois du ni. axillaire propre. Il peut être double sur une partie plus ou moins grande
de son trajet ou présenter une disposition plexiforme près de sa terminaison. Celle-ci se
fait un peu crânialement à l'entrée du thorax, à gauche dans le conduit thoracique, à droite
dans le conduit lymphatique droit. Celui-ci est long de 5 à 15 m m et continue le t r o n c
trachéal droit au-delà de l'embouchure des efférents des ni. cervicaux superficiels droits.
Il reçoit des efférents des ni. axillaire propre et sternaux crâniaux, plus quelques autres
des ni. médiastinaux crâniaux. Il va s'ouvrir, sous des modalités très variables, dans la
veine subclavière droite ou la veine brachio-céphalique du même côté. Cette partie ter-
minale est quelquefois plexiforme. Le conduit peut aussi manquer, ses racines restant
séparées.
N.l. parotidien
V. auriculaire caudale
Veine rétromandibulaire
mandibulaire
M. sterno-hyoïdien
M. sterno-céphalique
Intersection claviculaire
M. cléïdo-brachial
Muscle deltoïde
Muscle triceps
Muscle brachial
Muscle brachio-radial
à 6. De teinte grise plus ou moins sombre, l'ensemble est placé au bord rostral de la glande
mandibulaire, à la face ventro-latérale du muscle digastrique et seulement séparé de la
peau par le platysma. Il est très facile à palper sur le sujet v i v a n t . Sur environ un chat
sur deux, quelques très petits ni. (2-3 mm) peuvent être t r o u v é s plus caudalement sur
le trajet de la veine faciale, près de l'arc veineux hyoïdien ou un peu plus caudalement
encore. Ils peuvent être considérés c o m m e représentant un rudiment du groupe des ni.
mandibulaires accessoires. Les vaisseaux afférents drainent la plus grande partie des plans
superficiels de la tête (régions fronto-pariétale, auriculaire et occipitale exceptées), de
la bouche et des cavités du nez. Quelques efférents du ni. parotidien peuvent s'y ajou-
ter. Les vaisseaux e f f é r e n t s vont au ni. rétropharyngien médial, accessoirement aux ni.
cervicaux superficiels dorsaux.
Le ni. cervical superficiel ventral est petit (4 à 8 mm), ovalaire, rarement double, mais
ne manque presque jamais. Il est placé contre la veine jugulaire externe, t o u t près de
l'embouchure de la veine cervicale superficielle et couvert par le muscle brachio-
céphalique, non loin de la clavicule. Il draine les parties ventrales du cou et le bord
836 -
M u s c l e s sterno-céphatiques
M u s c l e s p e c t o r a u x (coupés)
Muscle subscapulaire
Muscle supra-épineux
M. biceps brachial
M. triceps brachial
M . cléïdo-brachial
N.l. m a m m a i r e .
A . et V . fémorales
N.l. f é m o r a l
A r t è r e saphène
crânial de la région pectorale. Il reçoit aussi quelques efférents des ni. mandibulaires et
rétropharyngiens. Ses efférents ont la même destination que ceux des ni. cervicaux super-
ficiels dorsaux, qui s ' a n n e x e n t son territoire dans les rares cas où il manque.
Les ni. cervicaux profonds caudaux f o r m e n t un groupe impair de deux à cinq ou six
petits ni. à la face ventrale de la trachée, non loin de l'entrée du t h o r a x , dans la conver-
gence des veines jugulaires des deux côtés. Ils sont interconnectés par de petits vais-
seaux lymphatiques. Ils drainent t o u t e la région ventrale du cou et reçoivent des effé-
rents des ni. cervical profond moyen, axillaire de la première côte, médiastinaux crâniaux
et sternaux crâniaux. Leurs efférents v o n t à la partie terminale du conduit thoracique,
au conduit lymphatique droit ou à la veine jugulaire c o m m u n e .
Le ni. axillaire de la première c ô t e ne se rencontre que sur un chat sur cinq et mesure
moins de quatre millimètres. Il se t r o u v e contre la veine subclavière, latéralement à la
première côte. Il draine la paroi adjacente du t h o r a x , les plans superficiels de la face crâ-
niale du bras et de l'avant-bras et reçoit les e f f é r e n t s des ni. axillaire propre et accessoi-
res. Ses efférents v o n t à l'angle jugulo-subclavier.
Les ni. axillaires accessoires sont les plus v o l u m i n e u x du lymphocentre axillaire. Les
deux principaux, l'un crânial, voisin de la troisième côte, et l'autre caudal, voisin de la
septième, mesurent chacun 5 à 7 m m de long sur 3 à 5 de large. Ils sont souvent a c c o m -
pagnés de deux ou trois ni. beaucoup plus petits. L'ensemble est placé sur le trajet des
vaisseaux thoraco-dorsaux, sous le bord ventral du muscle grand dorsal et palpable à
travers la peau et les muscles superficiels. Les vaisseaux afférents drainent la peau et
les plans superficiels de la région lombaire, du dos, de la paroi costale et de la quasi-
totalité du membre thoracique, ainsi que les trois premières mamelles. Les efférents v o n t
au ni. axillaire propre ou à l'angle jugulo-subclavier.
parotidien
Muscle, digastrique
retropharyngien médial
Pharynx
M.
M. tngissimus du cou
Tronc trachéal
N.l. thoraco-aortiques
Muscles scalènes
M. sterno-céphalique (coupé)
V. cave crâniale
Tronc
Tronc pulmonaire
Veines pulmonaires
Cœur et
Œsophage
Le ni. sternal caudal n'est présent q u ' u n e fois sur trois et il mesure à peine deux
à cinq millimètres. Il est situé entre l'apex du péricarde et la dernière sternèbre. Il est
assez souvent précédé d ' u n e série (1 à 5) de petits ni. échelonnés de f a ç o n irrégulière
sur le trajet des vaisseaux thoraciques internes, chaîne qui pourrait être considérée comme
un groupe de ni. sternaux moyens. L'ensemble participe au drainage des parties ventra-
les des parois thoracique et abdominale et envoie ses efférents au ni. sternal crânial.
Un dernier ni. peut encore être cité : le ni. épigastrique crânial, si rare q u ' o n pourrait
considérer sa présence c o m m e une anomalie. Il a été trouvé à la surface du muscle droit
de l'abdomen, sur le trajet de l ' a f f l u e n t superficiel de la veine épigastrique crâniale.
Le ni. phrénique, très petit et rarement présent, est situé sous la plèvre du diaphragme,
près du foramen de la veine cave caudale. Il draine le diaphragme et ses revêtements
séreux et envoie ses efférents au ni. sternal crânial.
Les ni. pulmonaires n'existent que chez un chat sur trois et leur taille n'excède guère
deux à trois millimètres. Il n ' y en a en général q u ' u n , parfois deux, contre la terminaison
de la bronche principale, et le plus souvent d ' u n seul côté. Ils drainent les bronches et
le poumon de leur côté et envoient leurs efférents aux ni. trachéo-bronchiques.
840 -
Oesophage (coupé)
Diaphragme
Artère cœliaque
A. et V. abdominales craniales
A. et V . abdominales craniales
A . mésentérique crâniale
A. et V. rénales gauches
A. et V. rénales droites
Rein gauche
Veine cave caudale
Troncs lombaires
Veines testiculaires
Artères testiculaires
Uretère droit
Uretère gauche
Muscles psoas
NI. lombo-aortiques
Aorte abdominale
Vessie urinaire
Les ni. spléniques ne sont que deux ou trois, parfois un seul et leur taille peut varier
d ' u n demi à deux centimètres. Ils se t r o u v e n t sur le trajet des vaisseaux spléniques, à
la partie dorsale du hile de la rate. Ils drainent la rate, la grande courbure et le fundus
de l'estomac et le lobe gauche du pancréas. Leurs efférents v o n t aux ni. hépatiques ou
directement au tronc viscéral, avec les efférents de ces derniers.
Les ni. gastriques, logés dans le petit o m e n t u m près de la petite courbure de l'esto-
mac, se réduisent à un ou deux petits ni, de 5 ou 6 m m , près du cardia et rarement un
plus petit encore près de la partie pylorique. Ils drainent l'estomac et un peu le foie et
envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. hépatiques et au t r o n c viscéral.
Cardia
Procès, caudé du foie.
Estomac
N.l.
gastriques
Lobe droit latéral du
Rate
N.l. spléniques
Lobe droit du
N.l. pancréaticoduod,
Lig. gastro-splénique
Grand omentum (coupé).
Lobe g. du pancréas
Côlon ascendant
N.l. coliques
jéjunau>
N.l. caecal
Caecum
N.l.
Côlon descendant
petits, le nombre total pouvant atteindre la vingtaine. Les plus grands ni. peuvent mesu-
rer jusqu'à six ou sept centimètres de long sur un de large et trois à sept millimètres d'épais-
seur. Deux fois sur trois, on trouve en outre un petit ni. discoïde, large de 5 ou 6 m m ,
en m o y e n n e , bien isolé dans la partie distale du mésentère, près de l'iléum. Il s'agit d ' u n
véritable ni. iléal, quelquefois double. Plus rarement, de petits ni. isolés peuvent se trou-
ver sur le trajet des artères jéjunales. Les vaisseaux afférents de cet ensemble viennent
de la totalité du jéjuno-iléum, de la partie ascendante du d u o d é n u m et du corps du pan-
créas. Quelques efférents des ni. caecaux les rejoignent. Les vaisseaux efférents v o n t
au tronc viscéral.
Les ni. caecaux se t r o u v e n t dans le pli iléo-caecal. Il y en a le plus souvent deux,
placés de part et d'autre de la concavité du caecum. Leur longueur varie de 3 à 15 m m
et leur largeur de 5 à 9 m m . L'un ou l'autre peut être double ou encore manquer. Ces
ni. drainent le caecum et l'iléum et envoient leurs e f f é r e n t s aux ni. jéjunaux, accessoire-
ment aux ni. coliques ou au tronc viscéral.
Les ni. coliques c o m p o r t e n t d ' u n à cinq éléments dans le mésocôlon ascendant et
deux ou trois autres au début du côlon transverse. Ils mesurent en moyenne une dou-
zaine de millimètres (extrêmes de 1 à 3 0 mm). Leurs vaisseaux afférents viennent de
l'iléum, du caecum et des parties ascendante et transverse du côlon. Ils reçoivent aussi
des efférents des ni. caecaux, iléal, voire jéjunaux et mésentériques caudaux. Leurs vais-
seaux e f f é r e n t s v o n t au tronc viscéral ou aux t r o n c s lombaires.
LYMPHOCENTRE MÉSENTÉRIQUE CAUDAL (Pl. 387)
Les ni. mésentériques caudaux sont habituellement deux ou trois mais leur nombre
peut varier d ' u n à cinq. Ils sont logés dans le mésocôlon descendant, près du viscère.
Ils drainent le côlon descendant et le rectum. Leurs efférents vont aux ni. iliaques médiaux
et lombo-aortiques, voire coliques, ou aux t r o n c s lombaires.
Les ni. épigastriques caudaux pourraient sans difficulté être considérés c o m m e des
c o m p l é m e n t s des ni. scrotaux ou mammaires et être rangés dans le m ê m e groupe. Le
plus souvent au nombre de deux, quelquefois trois ou un seul, ils manquent assez rare-
m e n t . Ils se t r o u v e n t deux ou trois centimètres plus crânialement que les précédents,
auxquels ils ressemblent et dont ils ont à peu près la taille, avec les mêmes variations.
Satellites de la veine épigastrique caudale superficielle, ils sont explorables sur le mâle
à travers la peau, mais noyés chez la femelle dans le tissu adipeux des deux mamelles
abdominales. Leurs vaisseaux afférents partagent le territoire des ni. scrotaux ou m a m -
maires. Leurs e f f é r e n t s v o n t principalement à ces ni., accessoirement aux ni. sternaux.
Un petit ni. subiliaque a été signalé contre le rameau caudal de l'artère circonflexe
iliaque profonde.
LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Il est réduit au seul ni. ischiatique. Petit (1 à 10 m m ) mais assez rarement absent,
celui-ci se trouve sur le trajet des vaisseaux glutéaux caudaux, dans un petit amas grais-
seux couvert par le muscle glutéo-fémoral. Il draine le périnée, la queue, la région glu-
téale et une partie de la région caudale de la cuisse. Il envoie ses efférents aux ni. sacraux
et iliaques médiaux.
Les ni. mandibulaires sont s o u v e n t deux, le plus gros étant caudal. Ils peuvent être
remplacés par un ni. unique de mêmes dimensions que l'ensemble, long d'une douzaine
de millimètres sur 3 ou 4 de large. Ils sont placés dans l'angle des racines de la veine
linguo-faciale, entre l ' e x t r é m i t é rostrale de la glande mandibulaire et le bord ventral du
muscle ptérygoïdien médial, dans un tissu conjonctif lâche qui les rend mobiles sous la
peau. Leurs vaisseaux afférents viennent de la moitié ventrale de la tête : lèvre inférieure,
joue, moitié ventrale du muscle masséter et de la région massétérique, mandibule,
langue et organes de la région intermandibulaire. Ils reçoivent aussi les efférents du ni.
buccal et éventuellement des ni. s u b m e n t a u x . Leurs vaisseaux e f f é r e n t s , au nombre de
deux ou trois, v o n t aux ni. mandibulaires accessoires et cervicaux superficiels crâniaux.
Ils s'unissent parfois en un seul collecteur qui rejoint directement le tronc trachéal.
Les ni. mandibulaires accessoires sont généralement deux. Ovoïdes et gris rosé, ils
mesurent chacun quatre ou cinq millimètres de long sur deux ou trois de large. Placés
au bord dorsal de la veine linguo-faciale, non loin de sa terminaison, ils sont en rapport
avec le bord ventral de la glande parotide, le muscle sterno-céphalique et le bord caudal
du muscle ptérygoïdien médial. Ils partagent le territoire de drainage des précédents, dont
ils reçoivent les efférents. Ils envoient les leurs aux ni. cervicaux superficiels crâniaux.
V. jugulaire externe
M. sterno-céphalique (coupé)
Muscle cleïdo-céphalique
Veine rétromandibulaire
_ N.l. parotidiens
Glande mandibulaire
Muscle
stemo-hyoïdien
mandibulaires accessoires
linguo-faciale
N.l. mandibulaires
N.). buccal
Veine faciale _
Conduit thoracique
Trachée N.l. t h o r a c o - a o r t i q u e s
Aorte thoracique
N.l. c e r v i c a u x p r o f o n d s c a u d a u x thoraco-aortiques
A . et V . subclavières,
A . et V . t h o r a c i q u e s i n t e r n e s ,
M é d i a s t i n crânial (Partie v e n t r a l e )
N.l. m é d i a s t i n a u x c r â n i a u x
Tronc pulmonaire
C œ u r et ,V. c a v e crâniale g a u c h e
N.l. m é d i a s t i n a u x c a u d a u x
Diaphragme
N.l. é p i g a s t r i q u e crânial
M. supra-épineux
M.
N.l. axillaires a c c e s s o i r e s d o r s a u x
axillaires p r o p r e s
M. grand dorsal
N.l. axillaires a c c e s s o i r e s v e n t r a u x
biceps brachial
petits ni., parfois un seul, arrondi et large de six ou sept millimètres. Noyé dans un petit
amas graisseux, il est placé sur le trajet de la veine thoraco-dorsale, à la surface du mus-
cle grand dorsal, non loin de l'angle caudal de la scapula. Ses vaisseaux afférents drai-
nent la peau et les plans superficiels des parties crânio-latérales du membre thoracique,
l'épaule et les régions latérale et dorsale du thorax. Ses deux ou trois vaisseaux effé-
rents, anastomosés entre eux, aboutissent aux ni. axillaires propres.
Le groupe v e n t r a l comporte un à trois petits ni. échelonnés sur le trajet de la veine
thoracique latérale, au bord dorsal du muscle pectoral ascendant, en regard des 4 e , 5 e
et 6 e côtes. Leurs v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des parties superficielles de presque tout
le thorax et des régions crâniales de l'abdomen, ainsi que des deux ou trois mamelles
les plus crâniales et de la face caudale du membre thoracique. Les vaisseaux efférents,
souvent résumés en un tronc unique, aboutissent aux ni. du groupe dorsal.
L Y M P H O C E N T R E T H O R A C I Q U E D O R S A L (Pl. 3 8 9 )
Les ni. intercostaux font défaut.
Les ni. t h o r a c o - a o r t i q u e s sont bien développés et impairs pour la plupart. Le plus
crânial, long d'une quinzaine de millimètres sur quatre ou cinq de large, est en contact
avec le muscle long du cou et peut être divisé en deux ni. inégaux. Le plus caudal, pair,
est situé sous la onzième vertèbre thoracique, parfois la dixième ou la douzième, au con-
tact du muscle petit psoas. Il ne mesure que deux ou trois millimètres. Entre ces extrê-
mes se trouvent de trois à cinq petits ni. variables dans leur situation et parfois absents,
Les v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des espaces intercostaux et des muscles thoraciques
et abdominaux voisins, de la plèvre, du diaphragme pour les plus caudaux. Les efférents
vont au conduit thoracique ou aux ni. médiastinaux crâniaux.
L Y M P H O C E N T R E T H O R A C I Q U E V E N T R A L (Pl. 3 8 9 )
Le n i . sternal c r â n i a l est adossé à celui du côté opposé. Ovoïde, long d'une dizaine
de millimètres sur quatre ou cinq, il est placé entre la première sternèbre et les vaisseaux
thoraciques internes. Il reçoit un gros v a i s s e a u a f f é r e n t qui collecte les lymphatiques de
la moitié ventrale du diaphragme et des ni. épigastriques crâniaux ainsi que de la région
sternale, des parties ventrales des espaces intercostaux et des mamelles thoraciques.
Les vaisseaux efférents vont aux ni. médiastinaux crâniaux.
On pourrait considérer comme sternai caudal un petit ni. impair et très inconstant,
situé sous le péritoine, à la face dorsale du processus xiphoïde du sternum. Il draine le
péritoine et la paroi abdominale et envoie ses efférents aux ni. sternaux crâniaux.
Les n i . é p i g a s t r i q u e s c r â n i a u x , au nombre d'un à trois et petits, se trouvent dans
l'angle de l'arc costal et du processus xiphoïde du sternum entre le muscle droit de l'abdo-
men et l'origine du pastoral ascendant. Ils drainent les parties voisines des parois thora-
ciques et abdominales ainsi que les mamelles. Leurs efférents vont au ni. sternal crânial.
L Y M P H O C E N T R E M É D I A S T I N A L (Pl. 3 8 9 )
Les ni. médiastinaux crâniaux sont très variables, en nombre comme en situation.
Ils sont en général volumineux et les plus constants sont placés dorso-latéralement à
chacune des deux veines caves crâniales. A droite, on en trouve le plus souvent un seul
gros, contre la trachée, au bord dorsal du thymus chez le jeune. A gauche, il en existe
trois ou quatre, le plus caudal arrivant au contact du péricarde. Des deux côtés, de petits
ni. peuvent en outre se trouver près de l'entrée du thorax. Les vaisseaux afférents vien-
nent de tout le médiastin crânial, du thymus, du cœur, des ni. trachéo-bronchiques,
médiastinaux caudaux, sternaux crâniaux, thoraco-aortiques les plus crâniaux et des parois
dorso-latérales du thorax. Les vaisseaux efférents vont au conduit thoracique, au tronc
trachéal droit ou parfois à l'angle veineux jugulo-subclavier.
Les ni. médiastinaux caudaux sont tout aussi variables que les précédents. Le plus
constant est impair. Long d'une quinzaine de millimètres sur trois ou quatre de large et
quelquefois double. Il est placé contre l'œsophage en regard de la base du cœur et pour-
rait être considéré comme un ni. médiastinal moyen. Les autres, très petits, sont beau-
coup plus inconstants. Deux ou trois peuvent se trouver près du diaphragme. Plus rare-
ment encore, un ou deux peuvent se rencontrer près du péricarde, ventralement à l'œso-
phage. Les vaisseaux afférents viennent du cœur et du péricarde, de l'œsophage, du dia-
phragme et des parties voisines des parois thoraciques, ainsi que de la surface du foie.
Les vaisseaux efférents vont aux ni. médiastinaux crâniaux ou au conduit thoracique.
850 -
N.l. pancréaticoduodénaux
Côlon descendant,
mésentérique crâniale
Jéjunum
N.l. jéjunaux
lléum
Côlon ascendant
Processus papillaire
Veine porte
A. et V. fémorales déférent
Pénis
paroi lombaire. Les vaisseaux afférents, très nombreux, drainent t o u t l'intestin à l'excep-
tion du début du duodénum et d'autre part du côlon descendant, directement ou par l'inter-
médiaire des ni. pancréatico-duodénaux et jéjunaux. Les vaisseaux efférents, nombreux,
f o r m e n t les racines du t r o n c intestinal.
Les ni. jéjunaux sont très petits, variables, dispersés dans le mésojéjunum entre les
vaisseaux sanguins jéjunaux, en regard mais à distance de la partie terminale du jéju-
n u m . Ils drainent le j é j u n u m et envoient leurs efférents aux ni. mésentériques crâniaux.
Les ni. coliques m a n q u e n t . Le riche plexus lymphatique du c a e c u m et du côlon ascen-
dant est drainé par de n o m b r e u x vaisseaux parallèles qui v o n t , avec ceux de l'iléum, aux
ni. mésentériques crâniaux.
Les n i . m a m m a i r e s ont une disposition analogue à celle des précédents, mais se trou-
vent au bord dorso-latéral de la dernière mamelle. Ils ont le même territoire de drainage,
mais la région scrotale est ici remplacée par les deux dernières mamelles et la région vul-
vaire. Les efférents ont la même destination.
Dans les deux sexes, on peut rattacher aux groupes précédents un petit ni. isolé dans
la graisse ventralement à l'os ischium. Ce ni. reçoit des afférents du pénis ou de la vulve,
selon le sexe, et envoie ses efférents au groupe principal. Il n'appartient donc pas au
lymphocentre ischiatique.
Les ni. s u b i l i a q u e s , très superficiels, sont facilement détachables avec la peau et
le muscle cutané du tronc. Il y en a habituellement un ou deux, rarement trois. Ils sont
placés à cheval sur les rameaux superficiels des vaisseaux circonflexes iliaques profonds,
à la partie crânio-latérale du pli inguinal, devant la partie initiale du muscle tenseur du
fascia lata. Leurs v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des muscles abdominaux, des parties super-
ficielles de la région lombaire et de la région crâniale de la cuisse. Les vaisseaux effé-
r e n t s suivent les artère et veine circonflexes iliaques profondes pour aboutir au ni. ilia-
que médial.
LYMPHOCENTRE ISCHIATIQUE
Il y a en général deux n i . i s c h i a t i q u e s mais on en trouve souvent un seul et rarement
trois. Le plus gros mesure à peine trois ou quatre millimètres. Leur groupe est caché au
fond de l'interstice délimité par les muscles glutéo-fémoral, biceps fémoral et sacro-
coccygiens. Il reçoit ses v a i s s e a u x a f f é r e n t s de la queue, des régions superficielles du
bassin, du pénis ou de la vulve, de la jambe et des parties caudales de la cuisse. Ses
v a i s s e a u x e f f é r e n t s aboutissent aux n i . sacraux.
LYMPHOCENTRE P O P L I T É (Pl. 3 9 1 )
Le ni. p o p l i t é s u p e r f i c i e l , seul présent, est presque toujours unique et volumineux,
ovalaire à grand axe vertical et long de 12 à 16 mm sur 4 à 6 de large. Il est quelquefois
accompagné à son extrémité proximale par un petit ni. supplémentaire. Il est logé dans
un amas graisseux qui occupe l'interstice des muscles biceps fémoral et semi-tendineux
au niveau où le muscle gastrocnémien devient superficiel. La veine saphène latérale longe
son bord caudal. Les v a i s s e a u x a f f é r e n t s viennent des parties superficielles et profon-
des du pied et de la jambe, ainsi que des muscies caudaux de la cuisse et de la moitié
distale des plans cutané et sous-cutané de celle-ci. Les v a i s s e a u x e f f é r e n t s vont aux ni.
sacraux, accessoirement au ni. iliaque médial.
Dans l'espèce humaine, les ni. sont nombreux, de taille relativement faible, disposés en grou-
pes mal délimités, formant des traînées dont les principales longent les gros vaisseaux sanguins
du cou, du tronc et de la racine des membres. Il en résulte une nomenclature complexe, d'autant
plus difficile à rapprocher de celle usitée en Anatomie vétérinaire que la notion de lymphocentre
est étrangère à l'Anatomie humaine. C'est pourtant sur cette base logique que nous essaierons d'éta-
blir les comparaisons.
LYMPHOCENTRE M A N D I B U L A I R E (Pl. 3 9 2 )
On y retrouve les équivalents des groupes de ni. buccal et mandibulaire. Mais ce dernier est
ici qualifié de submandibulaire, pour la raison exposée ci-dessous.
Le groupe des ni. buccaux, allongé au-devant de la veine faciale à quelque distance du massé-
ter, comporte malgré sa faiblesse un groupe de deux ou trois petits ni. buccaux proprement dits,
qui draine la région médiale du front, la lèvre supérieure et le nez, et un ni. mandibulaire, un peu
plus ventral, placé à la face latérale de la mandibule (d'où son nom) et inconstant, qui draine surtout
la lèvre inférieure. L'ensemble envoie ses vaisseaux efférents aux ni. submandibulaires.
Les ni. submandibulaires équivalent pour l'essentiel aux ni. mandibulaires des Mammifères domes-
tiques mais sont nommés différemment en raison de l'attribution du terme "mandibulaire" au petit
ni. ci-dessus décrit. Ils sont placés entre la mandibule et la partie caudale du muscle mylo-hyoïdien,
près des artère et veine faciales. Ils possèdent un petit groupe annexe situé sous la peau, plus près
de l'os hyoïde que de la partie incisive de la mandibule : ce sont les ni. submentaux, qui drainent
la lèvre inférieure et le menton et envoient leurs efférents au groupe principal. Celui-ci reçoit, outre
les efférents de tous les groupes qui précèdent, les lymphatiques de la langue, de la joue et de la
mandibule. Ses efférents vont aux ni. cervicaux profonds crâniaux.
LYMPHOCENTRE PAROTIDIEN (Pl. 3 9 2 )
Les ni. parotidiens sont distingués en superficiels et profonds, ces derniers, inclus dans la glande
parotide, étant accessoires des premiers. Les ni. parotidiens superficiels, au nombre de deux ou
trois, sont voisins du tragus. Ils drainent, outre la glande parotide, les parties latérales des paupiè-
res et du front ainsi que la région temporale. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. cervicaux pro-
fonds crâniaux.
LYMPHOCENTRE RÉTROPHARYNGIEN (Pl. 3 9 2 )
Les ni. rétropharyngiens (médiaux) sont placés contre la paroi dorsale du pharynx, les uns près
du plan médian, les autres plus latéralement, près du bord latéral du muscle long de la tête, en regard
de l'atlas. Ils reçoivent la lymphe de la moitié rostrale du pharynx, de la trompe auditive, de la partie
caudale des cavités du nez, du crâne et des muscles vertébraux voisins. Leurs efférents vont aux
ni. cervicaux profonds crâniaux.
856 -
Muscle t e m p o r a l .
Muscle masséter
N.l. parotidiens
N.l.
GI-. parotide
M. sterno-hyoïdien M. sterno-cléïdo-mastoïdien
M. omo-hyoïdien
Muscle deltoïde
M. grand pectoral
Les ni. rétropharyngiens latéraux semblent avoir pour équivalents au moins partiels, les ni. rétro-
auriculaires, placés entre le muscle auriculaire postérieur et l'insertion mastoïdienne du muscle sterno-
mastoïdien. Ces ni. drainent les régions rétro-auriculaire et pariétale. Leurs vaisseaux efférents vont
aux ni. cervicaux profonds crâniaux.
On pourrait considérer comme complémentaire du précédent le petit groupe des ni. occipitaux
placés à la surface de l'insertion occipitale du muscle trapèze. Ces ni. drainent la région occipitale
et envoient leurs efférents aux ni. cervicaux, superficiels et accessoirement profonds.
Ce lymphocentre est représenté essentiellement par la série des ni. cervicaux superficiels, qui
s'échelonnent sur le trajet de la veine jugulaire externe en croisant obliquement la surface du mus-
cle sterno-cléïdo-mastoïdien, du voisinage de l'oreille à celui de la clavicule. On pourrait considérer
les ni. rétro-auriculaires et occipitaux comme des parties initiales de cette série. Outre les vaisseaux
efférents de ce dernier groupe, les ni. cervicaux superficiels reçoivent la lymphe des plans super-
ficiels des régions dorsale et latérale du cou. Les vaisseaux efférents des plus crâniaux d'entre eux
contournent le bord ventral du muscle sterno-mastoïdien pour aboutir aux ni. cervicaux profonds
crâniaux. Les autres suivent la veine jugulaire externe pour aller aux ni. cervicaux profonds caudaux.
On doit rattacher à ce lymphocentre les ni. cervicaux antérieurs (ou ventraux), situés sur le tra-
jet de la veine jugulaire antérieure et qui n'existent chez aucun mammifère domestique. Ces petits
ni. drainent la peau et les plans superficiels de la face ventrale du cou et envoient leurs efférents
aux ni. cervicaux profonds caudaux.
Bien plus important que le précédent, ce lymphocentre est axé sur le trajet de la veine jugulaire
interne et du nerf vague. Il présente en outre quelques ni. accessoires, plus éloignés de cet axe.
Les ni. cervicaux profonds supérieurs ou crâniaux sont voisins des ni. rétropharyngiens, dont
ils reçoivent les vaisseaux efférents et avec lesquels ils partagent le drainage du crâne et du pharynx.
Le principal et le plus constant d'entre eux est le ni. jugulo-digastrique, situé contre la veine jugu-
laire interne près du bord caudal du muscle digastrique. Il draine la base de la langue et les tonsilles.
On rattache aussi à ce groupe les petits ni. linguaux, placés entre les muscles hyoglosse et génio-
glosse et qui lui envoient leurs efférents. Quant aux vaisseaux efférents des ni. cervicaux profonds
crâniaux, ils descendent au voisinage de la veine jugulaire interne pour aboutir aux ni. cervicaux
profonds moyens et caudaux. Quelques-uns vont directement au tronc trachéal.
Les ni. cervicaux profonds moyens, mal délimités des précédents et du groupe suivant, ont pour
principal constituant le ni. jugulo-omo-hyoïdien, situé à la face latérale de la veine jugulaire interne,
au bord dorsal du muscle omo-hyoïdien. Ils reçoivent des efférents des ni. submandibulaires et cer-
vicaux profonds crâniaux. Ils drainent aussi, directement ou par l'intermédiaire de petits ni. situés
à la face ventrale du larynx et de la trachée, ces deux organes, l'œsophage et les muscles adja-
cents. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. du groupe suivant.
Les ni. cervicaux profonds inférieurs ou caudaux se trouvent dans le creux supraclaviculaire,
sous le muscle cléïdo-céphalique, qu'ils débordent latéralement. Ils sont en rapports avec la partie
cervicale du plexus brachial et la terminaison de la veine subclavière. Leurs vaisseaux afférents vien-
nent de la région dorsale du cou, de la langue, du larynx, de la trachée, de l'œsophage, de la glande
thyroïde (dont quelques lymphatiques vont directement au conduit thoracique) et des muscles qui
les entourent. Ces ni. reçoivent aussi les efférents des autres ni. du cou. Leurs vaisseaux efférents
vont au tronc trachéal.
LYMPHOCENTRE A X I L L A I R E (Pl. 3 9 3 )
Ce lymphocentre comporte, outre les ni. cubitaux, des ni. axillaires nombreux, échelonnés en
groupes multiples qui résultent d'une subdivision de ceux décrits chez les animaux. Cette particula-
rité semble liée à la mobilité de l'épaule et du bras, ainsi qu'à l'étendue du creux axillaire.
Les ni. cubitaux, peu volumineux, sont au nombre de deux ou trois et placés juste au-dessus
de l'épicondyle médial. Leurs vaisseaux afférents drainent le bord ulnaire de la main et les doigts
correspondants, ainsi que les plans superficiels du bord ulnaire de l'avant-bras. Toutefois, quelques
lymphatiques de ces régions leur échappent pour aller directement aux ni. axillaires. Leurs efférents
accompagnent la veine basilique pour aboutir à ces derniers, en particulier à leur sous-groupe
latéral.
858 -
Les ni. axillaires sont nombreux (30 à 40) et se répartissent ainsi : 1) un sous-groupe latéral
est placé contre la partie distale de la veine axillaire. Il reçoit la plupart des vaisseaux lymphatiques
superficiels de la main, de l'avant-bras et du bras ainsi que ceux, plus volumineux et moins nom-
breux, qui suivent les faisceaux vasculo-nerveux à partir de tous les plans profonds de ces régions.
Il reçoit aussi les efférents des deux sous-groupes qui suivent et envoie les siens au sous-groupe
apical. 2) un sous-groupe subscapulaire accompagne les vaisseaux sanguins du même nom. Ses
vaisseaux afférents viennent des plans superficiels et profonds de la région deltoi'dienne. Ses effé-
rents vont aux ni. du sous-groupe latéral. L'ensemble de ces deux premiers sous-groupes et du sous-
groupe central, cité plus loin, semble équivaloir aux ni. axillaires propres des Mammifères domesti-
ques. 3) Un sous-groupe pectoral est placé entre la paroi thoracique et la partie latérale du muscle
grand pectoral. Il équivaut aux ni. axillaires accessoires des Carnivores et des Ruminants, accessoi-
res ventraux du Lapin. Il reçoit la lymphe de la paroi costale, des muscles pectoraux et surtout de
la mamelle, dont les lymphatiques contournent le bord latéral du muscle grand pectoral (quelques
lymphatiques médiaux vont en outre au lymphocentre sternal). Ses efférents aboutissent aux ni.
du sous-groupe latéral. 4) Un sous-groupe central est situé médialement aux vaisseaux subclaviers,
entre le précédent et le sous-groupe apical, sur le trajet des nerfs intercosto-brachiaux. Il draîne
les muscles pectoraux et les tissus du creux axillaire et envoie ses efférents au sous-groupe sui-
vant. 5) Le sous-groupe apical, situé entre les vaisseaux subclaviers et le muscle petit pectoral, reçoit
la plupart des vaisseaux efférents des sous-groupes latéral et central, ainsi que des vaisseaux lympha-
tiques du bras et de la mamelle. Il équivaut aux ni. axillaires de la première côte des Mammifères
domestiques. Ses vaisseaux efférents forment les racines du tronc subclavier, qui aboutit au con-
duit thoracique à gauche, au conduit lymphatique droit pour l'autre côté.
Les ni. intercostaux sont les seuls représentants de ce lymphocentre. Ils sont petits, irréguliè-
rement disposés au voisinage de la tête ou du col des côtes. Ils drainent, outre les espaces intercos-
taux, les parois dorso-latérales du thorax et reçoivent aussi quelques afférents de la mamelle. Les
vaisseaux efférents des plus caudaux descendent vers la citerne du chyle. Les autres vont au con-
duit thoracique.
Quelques petits ni. voisins des piliers du diaphragme pourraient être considérés comme un rudi-
ment de ni. thoraco-aortiques.
Les ni. parasternaux sont épars sur le trajet des vaisseaux thoraciques internes et équivalent
aux ni. sternaux caudaux des Mammifères domestiques. Ils drainent la lymphe de la paroi ventrale
du tronc, de la région subclavière à celle de l'ombilic, et en particulier de la mamelle. Les vaisseaux
efférents rejoignent près de l'entrée du thorax ceux du lymphocentre trachéo-bronchique et parfois
le tronc subclavier pour aboutir, selon le côté, au conduit thoracique ou au conduit lymphatique droit.
On peut rapprocher des précédents les ni. diaphragmatiques les plus ventraux 111 , situés entre
le diaphragme et le processus xiphoïde du sternum et, de chaque côté, plus latéralement. Ils drai-
nent le diaphragme et la face correspondante du foie. Leurs efférents vont aux ni. parasternaux.
LYMPHOCENTRE MÉDIASTINAL
(1 ) On décrit chez l ' H o m m e c o m m e un ensemble, s o m m e t o u t e artificiel, les ni. diaphragmatiques ou phréniques, disposés en quatre
groupes : un dorsal ou postérieur, situé entre les piliers du diaphragme et la paroi du dos ; un ventral ou antérieur, décrit ici ; deux
latéraux et très petits, situés de part et d'autre du f o r a m e n de la veine cave caudale, cités plus loin.
860 -
Les ni. médiastinaux antérieurs (ou ventraux), parfois qualifiés aussi de "brachio-céphaliques"
en raison du voisinage des vaisseaux homonymes, équivalent aux ni. médiastinaux crâniaux des
Mammifères domestiques. Ils sont échelonnés autour des vaisseaux brachio-céphaliques, de la veine
cave crâniale et des gros troncs artériels qui l'accompagnent. Ils drainent le péricarde, le médiastin
et les vaisseaux sus-nommés, le thymus, la trachée et la glande thyroïde. Leurs vaisseaux efférents
s'unissent à ceux du lymphocentre trachéo-bronchique pour former les troncs broncho-médiastinaux
droit et gauche.
LYMPHOCENTRE BRONCHIQUE
Ce lymphocentre comporte les ni. les plus gros et les plus nombreux de la cavité thoracique.
Ces ni. sont répartis en cinq groupes.
1 - Les ni. pulmonaires sont logés dans les poumons, au contact des plus grosses bronches.
Ils drainent les poumons et envoient leurs efférents aux ni. du groupe suivant.
2 - Les ni. broncho-pulmonaires sont logés dans le hile de chaque poumon. Leurs vaisseaux
afférents viennent des poumons, des bronches et des ni. pulmonaires. Leurs efférents vont aux ni.
du groupe suivant.
3 - Les ni. trachéo-bronchiques inférieurs sont placés dans l'angle de séparation des deux bron-
ches principales (et donc hors des hiles pulmonaires, ces bronches ayant chez l'Homme un trajet
extrapulmonaire). Ils correspondent aux ni. trachéo-bronchiques médians des animaux et drainent
les bronches, le péricarde et les ni. broncho-pulmonaires. Leurs efférents vont aux ni. trachéaux.
4 - Les ni. trachéo-bronchiques supérieurs, droits et gauches, encadrent la terminaison de la
trachée, contre le départ des bronches principales, et correspondent aux ni. trachéo-bronchiques
droits et gauches des Mammifères domestiques. Ils partagent le drainage des précédents et envoient
comme eux leurs vaisseaux efférents aux ni. trachéaux.
5 - Les ni. trachéaux sont adossés à la partie thoracique de la trachée ; ils sont intégrés en Ana-
tomie vétérinaire aux ni. médiastinaux crâniaux. Ils reçoivent leurs vaisseaux afférents des groupes
précédents et de la trachée elle-même. Leurs efférents vont parfois au conduit thoracique et au tronc
lymphatique droit, mais ils contribuent le plus souvent à la formation des troncs broncho-médiastinaux
droit et gauche. Ils peuvent même aller s'ouvrir directement dans l'angle jugulo-subclavier.
LYMPHOCENTRE LOMBAIRE
Les ni. lombaires correspondent aux ni. lombo-aortiques de l'Anatomie comparée (et non à ceux
décrits sous le même nom chez le Bœuf). Ils se trouvent de part et d'autre de l'aorte abdominale
et sur le trajet de la veine cave caudale. Un petit groupe voisin de l'embouchure de la veine rénale
droite pourrait être considéré comme celui des ni. rénaux. Les ni. lombaires reçoivent leurs vais-
seaux afférents des parois dorso-latérales de l'abdomen ainsi que des reins, des glandes surréna-
les, des ovaires, des trompes utérines et des parties adjacentes de l'utérus, ou des testicules, des
épididymes et des conduits déférents, enfin des ni. iliaques communs. Leurs vaisseaux efférents
forment les racines des troncs lombaires.
LYMPHOCENTRE CŒLIAQUE
Les ni. cœliaques, placés à la face ventrale de l'aorte, autour de l'origine de l'artère cœliaque,
forment un groupe continu avec ceux qui accompagnent les divisions de cette dernière. Ils reçoi-
vent les vaisseaux efférents de tous ces groupes. Leurs propres efférents contribuent à former le
tronc intestinal : quelques-uns vont aux troncs lombaires.
Les ni. hépatiques accompagnent dans le petit omentum les artères hépatique commune et hépa-
tique propre, ainsi que le conduit cholédoque. Ils drainent, outre le foie et la vésicule biliaire, les
parties voisines de l'estomac, du duodénum et du pancréas. Leurs vaisseaux efférents aboutissent
aux ni. cœliaques.
Les ni. gastriques sont subdivisibles en quatre sous-groupes, a) Les ni. gastriques gauches accom-
pagnent l'artère homonyme près du cardia et dans la partie gauche de la petite courbure, b) Les
ni. gastriques droits accompagnent l'artère du même nom dans le voisinage du pylore et dans la
partie adjacente de la petite courbure, c et d) Les ni. gastro-épiploïques, droits et gauches, se pla-
cent irrégulièrement près de la grande courbure, dans le grand omentum, sur le trajet.des artères
correspondantes. L'ensemble de ces sous-groupes draine, outre l'estomac et les omentums, la par-
tie basse de l'œsophage et le début du duodénum. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. cœliaques.
Les ni. pancréatico-spléniques sont disposés sur le trajet de l'artère splénique dans le ligament
gastro-splénique et à la face caudale du pancréas. Leurs vaisseaux afférents viennent de la rate,
du pancréas et des parties voisines de l'estomac. Les efférents sont drainés par les ni. cœliaques.
- 861
Les ni. mésentériques supérieurs (ou crâniaux) sont placés ventralement à l'aorte, autour de
l'origine de l'artère du même nom. Leur groupe, particulièrement nombreux (100 à 130 ni.) se pro-
longe par des chaînes de ni. étirées sur le trajet des divisions de cette dernière. Ils reçoivent les
vaisseaux efférents de ces chaînes et envoient les leurs au tronc intestinal.
Les ni. disposés les uns près des rameaux jéjunaux de l'artère mésentérique crâniale et les autres
à petite distance du jéjunum lui-même représentent les ni. jéjunaux mais n'ont pas reçu de désigna-
tion particulière en Anatomie humaine.
Les autres groupes appartenant au lymphocentre mésentérique crânial portent les noms des
artères qu'ils accompagnent. Ce sont : a) les ni. pancréatico-duodénaux, situés entre la partie ascen-
dante du duodénum et le pancréas ; b) les ni. iléo-coliques, qui drainent l'iléum, le caecum, son appen-
dice et le début du côlon ascendant ; c) les ni. coliques droits, placés le long du côlon ascendant ;
d) les ni. coliques moyens, échelonnés contra le côlon transverse, dans l'insertion de son méso.
Chacun de ces groupes draine la partie correspondante de l'intestin et envoie ses vaisseaux effé-
rents aux ni. mésentériques supérieurs.
LYMPHOCENTRE ILIO-SACRAL
Disposés en chaînes continues le long des artères iliaques communes, de leurs divisions et de
leurs veines satellites, les ni. de la région pelvienne ne constituent pas des groupes aussi distincts
que chez les Mammifères domestiques. Ils sont classés en trois grands groupes, dont chacun porte
le nom des vaisseaux sanguins qu'il accompagne. En fait, seuls les deux premiers de ces groupes
(iliaque commun et iliaque interne) correspondent au lymphocentre ilio-sacral de l'Anatomie com-
parée. Le troisième (iliaque externe) appartient au lymphocentre ilio-fémoral, avec lequel il sera décrit.
Les ni. iliaques communs sont subdivisibles en trois sous-groupes. Un est impair, formé de deux
ou trois ni. placés dans l'angle de séparation des deux artères iliaques communes. Il réprésente la
partie la plus crâniale du groupe des ni. sacraux des Mammifères domestiques. Il est d'ailleurs com-
plété par deux ou trois autres ni. très petits, dits ni. sacraux, situés vers le milieu de la face pel-
vienne du sacrum. Les deux autres sous-groupes, l'un droit et l'autre gauche, sont latéraux par rap-
port aux artères iliaques communes et correspondent aux ni. iliaques médiaux des Mammifères domes-
tiques. On en trouve deux ou trois de chaque côté. L'ensemble reçoit, outre les lymphatiques des
parois dorso-latérales du bassin, les vaisseaux efférents des autres sous-groupes et envoie les siens
aux ni. lombaires.
Les ni. iliaques internes, au nombre de quatre ou cinq, accompagnent les vaisseaux homony-
mes et ont été parfois qualifiés de " n i . hypogastriques". On leur rattache le petit groupe inconstant
des ni. obturateurs, parfois présents dans le canal obturateur. Ils drainent les viscères pelviens, les
parties profondes du périnée, les muscles de la fesse et de la partie postérieure de la cuisse, sup-
pléant ainsi le lymphocentre ischiatique, qui fait défaut. Leurs vaisseaux efférents vont aux ni. ilia-
ques communs.
Un petit groupe très inconstant doit encore être rattaché à ce lymphocentre. Il s'agit de deux
ou trois petits ni. circonflexes iliaques qui évoquent les ni. iliaques latéraux des Mammifères domes-
tiques mais, comme les vaisseaux circonflexes iliaques profonds, sont situés plus caudalement.
Nerf f é m o r a l -
latéral
' N.l. inguinaux superficiels
Sous-groupe médial ]
Artère et veine
Scrotum
Muscle sartorius
Muscle
Muscle quadriceps f é m o r a l -
Muscle
Veine fémorale
Nerf tibial
N.l.
Veine petite
Muscle gastrocnémien.
le sexe, de la prostate, de l'urètre et du gland, ou du col de l'utérus et du clitoris. Ils reçoivent aussi
les vaisseaux efférents des ni. inguinaux profonds, inguinaux superficiels et épigastrique. Ils envoient
les leurs aux ni. iliaques communs.
A ce premier groupe principal peut être rattaché le petit ni. épigastrique, qui manque très sou-
vent et, placé sur le trajet des vaisseaux épigastriques inférieurs, semble équivaloir à celui que nous
avons décrit sous ce nom chez le Bœuf.
Les ni. inguinaux profonds occupent le même emplacement que les ni. ilio-fémoraux des Equi-
dés. Ils sont volumineux mais peu nombreux, en général de un à trois, échelonnés au bord médial
de la veine fémorale, dans le tiers proximal du triangle fémoral. Le proximal, parfois absent, est placé
au bord latéral de l'anneau fémoral. Le moyen, le plus inconstant, se trouve dans le canal fémoral.
Le dernier, constant et le plus gros, est situé sous la jonction des veines grande saphène et fémo-
rale. Les vaisseaux afférents viennent de toutes les parties profondes du membre pelvien en sui-
vant les vaisseaux tibiaux et fémoraux ; d'autres arrivent du gland du pénis ou du clitoris. Ces ni.
reçoivent en outre les efférents des ni. poplités et quelques-uns issus des ni. inguinaux superficiels.
Leurs vaisseaux efférents suivent les vaisseaux fémoraux pour aboutir aux ni. iliaques externes.
LYMPHOCENTRE 1 N G U I N 0 - F É M 0 R A L (Pl. 3 9 4 )
Il est tout entier résumé par les ni. inguinaux superficiels. Ceux-ci forment un important groupe
sous-cutané situé sur le versant fémoral du sillon inguinal, en regard de la partie proximale du trian-
gle fémoral. On en compte une dizaine, souvent plus, qui forment plusieurs sous-groupes distincts
par la topographie et les territoires drainés. Quatre ou cinq sont médiaux, voisins de la terminaison
de la veine saphène médiale et de l'anneau inguinal superficiel. Ils équivalent aux ni. scrotaux et
mammaires des Mammifères domestiques et drainent la lymphe du scrotum, du prépuce et de la
peau du pénis ou de la vulve et du vestibule du vagin, ainsi que de l'anus, du périnée et des plans
cutanés et sous-cutanés de la région sous-ombilicale. Les ni. latéraux forment deux autres sous-
groupes et équivalent aux ni. subiliaques des Mammifères domestiques. L'un est proximal, voisin
du ligament inguinal. Il draine les plans superficiels de la région glutéale et de la face latérale de
la cuisse. L'autre, distal est aussi plus médial. Il draine les faces médiale et crâniale de la cuisse,
de la jambe et du pied. Les divers ni. du groupe inguinal superficiel sont interconnectés par de multi-
ples vaisseaux lymphatiques. Leurs efférents vont aux ni. iliaques externes et pour une petite part
aux ni. inguinaux profonds.
Les ni. poplités forment un seul groupe, qui résume les ni. superficiels et profonds de la région.
Ils sont situés dans l'espace poplité et on en compte six ou sept. L'un d'eux, placé contre la partie
terminale de la petite veine saphène, draine les plans superficiels des régions postéro-latérales de
la jambe et du pied. Les autres, adossés aux vaisseaux poplités, collectent la lymphe du genou et
de toutes les parties profondes de la jambe et du pied. Les efférents de l'ensemble suivent les vais-
seaux fémoraux pour aboutir aux ni. inguinaux profonds. Quelques-uns accompagnent toutefois
la grande veine saphène pour aller aux ni. inguinaux superficiels.
Un petit ni. tibial est quelquefois présent contre la partie proximale de la membrane interos-
seuse de la jambe, sur le trajet des vaisseaux tibiaux antérieurs. Il envoie ses efférents aux ni. poplités.
La citerne du chyle, longue de cinq à sept centimètres, est située en regard des deux premières
vertèbres lombaires, à la face droite de l'aorte, en contact avec le bord latéral du pilier droit du dia-
phragme. C'est rarement une ampoule simple. Elle peut être double, voire triple ou plexiforme et
il n'est pas rare que les divers troncs qui l'alimentent confluent pour former directement le conduit
thoracique sans renflement particulier. Les troncs lombaires, toujours distincts, ont pour racines
les vaisseaux efférents des ni. lombaires. Ils collectent la lymphe de tout le bassin et des membres
pelviens. Le tronc intestinal correspond en fait au tronc viscéral de l'Anatomie comparée. Il collecte
en effet la lymphe des lymphocentres mésentériques et celle du lymphocentre cœliaque. Il aboutit
soit à la citerne du chyle, soit à l'un des troncs lombaires et peut encore aller directement à l'origine
du conduit thoracique.
Le conduit thoracique est long d'une quarantaine de centimètres et il a un calibre d'environ quatre
millimètres. Il fait suite à la citerne du chyle (ou aux troncs lombaires) en regard de la partie supé-
rieure de la première vertèbre lombaire et accompagne l'aorte dans sa traversée du diaphragme.
Dans le thorax, il est d'abord placé près des vertèbres, entre l'aorte et la veine azygos (droite). Il
croise très obliquement la face dorsale de l'aorte en regard de la cinquième vertèbre thoracique pour
864 -
se porter à gauche de l'œsophage et atteindre avec lui la base du cou. Il décrit là, un peu au-dessus
du niveau de la clavicule, un arc qui croise la face dorsale de l'artère carotide commune et de la
veine jugulaire interne gauches pour atteindre l'angle des veines jugulaire interne et subclavière gau-
ches. Il se termine par un orifice valvulé sans présenter habituellement de renflement particulier.
Il est fréquent qu'il soit divisé vers le milieu de son trajet en deux branches inégales qui échangent
des anastomoses puis se réunifient dans le médiastin crânial. Souvent aussi, la partie terminale est
divisée en deux ou trois branches qui peuvent se réunir pour finir en commun ou s'ouvrir séparé-
ment dans les veines. Dans son trajet, le conduit thoracique reçoit quelques affluents remarqua-
bles : a) à son origine, un tronc descendant qui collecte les efférents des derniers ni. intercostaux ;
b) dans le thorax, deux troncs ascendants qui drainent l'un les ni. lombaires les plus crâniaux et
l'autre les ni. médiastinaux postérieurs (ou dorsaux) ; c) près de l'entrée du thorax et de façon incons-
tante, le tronc broncho-médiastinal gauche ; d) près de sa terminaison, les troncs trachéal et sub-
clavier gauches.
Le conduit lymphatique droit est à peine long d'un centimètre et manque quatre fois sur cinq,
ses racines restant séparées. Il est situé au bord médial du muscle scalène antérieur et s'ouvre dans
l'angle des veines jugulaire interne et subclavière droites. Ses racines sont : 1 ) le tronc trachéal droit,
qui procède comme à gauche des ni. cervicaux profonds crâniaux de son côté et se renforce des
vaisseaux efférents des autres ni. cervicaux profonds ; 2) le tronc subclavier droit, qui collecte les
efférents des ni. axillaires droits ; 3) le tronc broncho-médiastinal droit, provenant des ni. médiasti-
naux antérieurs et trachéo-bronchiques. Comme ceux du côté gauche, ces troncs présentent une
grande variété dans leur mode de confluence, ou de terminaison s'ils restent séparés.
XIII - THYMUS
DÉVELOPPEMENT
Sauf rares exceptions (petite participation ectodermique dans quelques espèces dont
le Porc), le t h y m u s primitif est d'origine purement endodermique. Chacune de ses deux
parties prend naissance sur le diverticule ventral de la troisième poche pharyngienne cor-
respondante. De f a ç o n précoce (embryon de 1 2 m m chez l ' H o m m e , 14 m m chez le Che-
val, 1 5 m m chez le Bœuf) ce diverticule s'allonge en un tube très étroit qui converge
vers son opposé ventralement à l'ébauche de la trachée et vient s'appliquer contre celle
du péricarde. Ce tube perd très vite sa continuité avec le pharynx et se transforme par
disparition de sa cavité en un cordon cellulaire plein qui prolifère a c t i v e m e n t . Lors de la
f o r m a t i o n du cou et de la migration caudale du cœur, les parties caudales des deux ébau-
ches, accolées l'une à l'autre et en croissance rapide, sont entraînées dans le thorax avec
le péricarde et viennent occuper t o u t e la partie du médiastin crânial située ventralement
à la veine cave crâniale. Elles f o r m e n t là les deux lobes thoraciques de l'organe.
CARACTÈRES PHYSIQUES
De couleur rosée chez le nouveau-né, gris pâle ou jaunâtre plus tard, le t h y m u s est
m o u et dépressible. Sa surface est ridée, divisée en petits lobules qui lui donnent quel-
que ressemblance avec une glande salivaire.
Les dimensions varient avec l'âge, la taille du sujet et plus encore avec la topogra-
phie spécifique de l'organe. La longueur de celui-ci lorsqu'il est entièrement thoracique
(ou celle du lobe thoracique dans les autres cas) correspond à celle du médiastin crânial,
de l'entrée du thorax au bord crânial du péricarde : à la période de développement maxi-
mal, une quinzaine de centimètres chez le poulain et le veau, une dizaine chez le Porc,
6 à 10 c m chez le Chien. La hauteur dépend de la disposition du médiastin crânial. Elle
est presque égale à celle de çe dernier (6-10 cm) chez le Porc. Elle est voisine de sa moi-
tié dans les autres espèces domestiques : 1 0 - 1 2 c m chez le poulain, 8 - 1 0 chez le veau.
5 - 6 chez le Chien. L'épaisseur est de l'ordre de 3 ou 4 c m dans les grandes espèces,
2 ou 3 chez le Chien. Lorsqu'existe une partie cervicale complète celle-ci, étendue de
la face dorsale du pharynx à l'ouverture crâniale du t h o r a x , a une longueur un peu supé-
rieure à celle de la région ventrale du cou, dont elle épouse les variations dans l'exten-
sion ou la flexion. C'est dire que l'estimation de sa longueur sur l'organe isolé, par ail-
leurs très déformable, a peu d'intérêt. Il suffit de noter que chez les Ruminants et le Porc,
la partie cervicale du t h y m u s est de trois à quatre fois plus longue que la partie thoracique.
L'évolution du poids mérite plus d ' a t t e n t i o n car elle t é m o i g n e de celle des f o n c t i o n s
de l'organe. Son estimation est toutefois rendue difficile par l'ampleur des variations indi-
viduelles. Dans t o u t e s les espèces, les sujets en bonne santé et bien nourris ont, à poids
corporel égal, un t h y m u s plus lourd que les autres. La malnutrition, les maladies abais-
sent le poids de l'organe mais aussi avancent et précipitent son involution. Le poids rela-
tif passe par un m a x i m u m vers la moitié de la vie fœtale et il présente déjà de grandes
variations individuelles à la naissance. Les différences interspécifiques sont aussi larges.
De façon très approximative, on peut dire que, rapporté à celui du corps, le poids du t h y m u s
866 -
La partie cervicale n ' e s t présente que chez les Ruminants et le Porc, si on m e t à part
les rudiments déjà signalés chez le Cheval et le Chat (et q u ' o n retrouve souvent chez
le nouveau-né humain). Elle est constituée de chaque côté par un lobe cervical (Lobus
cervicalis), qui en f o r m e la plus grande partie, et un lobe intermédiaire (Lobus interme-
dius) plus étroit et plus c o u r t , qui la raccorde à la partie thoracique. Elle s ' é t e n d de la
face dorso-latérale du pharynx à l'ouverture crâniale du t h o r a x . Dans les deux espèces,
elle délègue en outre sous la base du crâne un prolongement pédonculé long et irrégu-
lier, qui pourrait être considéré c o m m e un petit lobe crânial. Chez le Porc, où ils sont
en proportion plus épais, les deux lobes cervicaux croisent la face latérale du pharynx
puis celle de la trachée pour devenir ventraux à celle-ci en approchant du thorax. Ils s'ados-
sent là l'un à l'autre et se continuent chacun par le lobe m o y e n , étroit et accolé à son
opposé pour former l ' i s t h m e qui franchit ventralement à la trachée l'ouverture crâniale
du t h o r a x . Dans presque t o u t son trajet, le lobe cervical suit l'artère carotide c o m m u n e ,
qui longe son bord dorsal, ainsi que la veine jugulaire interne, qui lui est médiale, et la
veine jugulaire externe, dorso-latérale.
La disposition est comparable chez les Ruminants, mais les lobes cervicaux, plus
étroits en proportion, s'adossent de f a ç o n beaucoup plus intime dans le tiers caudal du
cou, f o r m a n t ainsi un V à pointe caudale. Cette dernière se c o n t i n u e par un isthme (lobe
intermédiaire) relativement étroit et long, qui passe ventralement aux vaisseaux subcla-
viers gauches pour rejoindre la partie thoracique.
Dans les lobules, les artérioles pénètrent ainsi dans la zone de jonction du cortex
et de la médulla. Elles é m e t t e n t là deux ordres de capillaires, les uns, très nombreux et
ascendants, pour le cortex, les autres, plus irréguliers, pour la médulla. Les cellules épi-
théliales et les péricytes leur f o r m e n t une gaine complète à la sortie des cloisons, puis
incomplète au niveau des capillaires, s u r t o u t dans la médulla. A ce très dense réseau
capillaire succèdent les veinules postcapillaires qui présentent les mêmes particularités
structurales que dans les nœuds lymphatiques. Les veinules intralobulaires sont drainées
par deux voies : les unes, satellites des artérioles, se rassemblent dans la zone de jonction
du cortex et de la médulla et alimentent les veines des cloisons. Les autres restent isolées
et traversent le cortex en direction de la capsule, où elles s'ouvrent dans un réseau pariétal.
Les veines sont pour la plupart satellites des artères mais leur v o l u m e est souvent
inverse. Ainsi, dans la partie thoracique, les veines ventro-latérales, drainées par les tho-
raciques internes, sont faibles et la gauche est parfois absente. Les veines médiales sont
presque toujours les plus grosses. Elles aboutissent, souvent par un tronc c o m m u n , à
la terminaison du tronc brachio-céphalique gauche ou à l'origine de la veine cave crâ-
niale. De petites veines accessoires se jettent isolément dans d'autres veines du voisinage.
- 871
Les veines de la partie cervicale sont multiples et irrégulièrement disposées. Elles abou-
tissent le plus souvent à la veine jugulaire interne, accessoirement à la jugulaire externe.
Les vaisseaux lymphatiques manquent à l'intérieur même des lobules. Leur réseau
se f o r m e dans les cloisons et s'organise dans la capsule. Dans le t h o r a x , leurs collec-
teurs principaux quittent la face dorsale pour aller aux ni. médiastinaux crâniaux. D'autres,
latéraux, rejoignent les vaisseaux thoraciques internes, pour aboutir aux ni. sternaux crâ-
niaux et cervicaux profonds caudaux. Quant à ceux des lobes cervicaux, ils v o n t aux
ni. rétropharyngiens médiaux et cervicaux profonds.
Les nerfs sont fournis par le s y s t è m e sympathique et les nerfs vagues. Les princi-
paux proviennent des ganglions cervical moyen et cervico-thoracique ainsi que de l'anse
subclavière. Ils sont renforcés par des filets émis par les nerfs vagues et récurrents, sur-
tout gauches, et abordent les lobes thoraciques par leur face médiale. D'autres, plus grêles
et latéraux, peuvent venir des nerfs récurrents. Quelques fibres sont aussi émises par
les nerfs phréniques mais se perdent dans la capsule. Quand les lobes cervicaux exis-
t e n t , ils reçoivent des fibres des ganglions cervicaux crâniaux et des nerfs vagues.
FONCTIONS
Le rôle du t h y m u s est resté longtemps inconnu et a fait l'objet de multiples supposi-
tions. Il a été établi à partir de 1 9 6 2 et fait encore l'objet de recherches actives. La f o n c -
t i o n principale est la différenciation des l y m p h o c y t e s T. La suppression du t h y m u s , par
ablation ou par irradiation dans la période néonatale, entraîne l'aplasie générale du système
lymphatique, une extrême sensibilité aux infections et des troubles souvent mortels. Une
suppression plus tardive produit des troubles beaucoup moins graves.
L'origine des lymphoblastes qui colonisent le t h y m u s a été discutée mais il semble
établi qu'ils proviennent des lignées hématopoïétiques de la moelle osseuse. La spéciali-
sation des lymphocytes qu'ils produisent est assurée dans le cortex t h y m i q u e par de mul-
tiples inducteurs de différenciation dont certains ont été chimiquement identifiés. Il s'agit
de substances produites par les cellules épithéliales et dont chacune détermine ou régule
une des séquences de cette évolution. Celle-ci est caractérisée par l'apparition sur la mem-
brane des l y m p h o c y t e s de récepteurs spécifiques qui déterminent leurs capacités. Seule
une partie des petits l y m p h o c y t e s atteint la c o m p l è t e maturité. Le fait que la majorité
dégénère sur place semble avoir une signification fonctionnelle. La libération de certains
c o n s t i t u a n t s pourrait donner aux l y m p h o c y t e s survivants la connaissance de leur orga-
nisme porteur et la capacité d'en distinguer les substances étrangères.
Il semble que durant cette évolution, les l y m p h o c y t e s en m a t u r a t i o n soient protégés
de l'intervention d'antigènes étrangers par l'existence d'une barrière h é m o t h y m i q u e qui
fait du cortex une zone i m m u n o l o g i q u e m e n t close. La nature de cette barrière n'est pas
c o m p l è t e m e n t établie. On a invoqué une différence de structure des gaines péricapillai-
res, qui seraient étanches dans le cortex et incomplètes et perméables dans la médulla.
Il a été montré d'autre part que des traceurs traversent facilement les j o n c t i o n s intercel-
lulaires de l'endothélium capillaire et s u r t o u t postcapillaire dans la médulla et pratique-
m e n t pas dans le cortex. Un rôle i m p o r t a n t semble dévolu aux macrophages périvascu-
laires, abondants dans la partie profonde du c o r t e x , pour bloquer t o u t e intrusion d'élé-
ments étrangers à partir des capillaires.
Le t h y m u s semble d ' a u t r e part exercer un certain contrôle sur la lymphopoïèse dans
l'ensemble du système lymphatique par des facteurs humoraux (lymphopoïètines) pro-
duits par les cellules épithéliales, ce qui lui conférerait une f o n c t i o n endocrine. Il est en
outre lui-même sous la dépendance d'autres glandes endocrines. La castration ou la sur-
rénalectomie retardent en e f f e t son involution et la rendent incomplète, alors que l'admi-
nistration de cortisone l'accélère, de m ê m e que celle de substances œstrogènes.
PARTICULARITÉS SPÉCIFIQUES
Cheval (Pl. 3 9 7 ) : Le t h y m u s est presque entièrement thoracique, le lobe gauche se
prolongeant seul par une courte partie cervicale, souvent absente, Rosée à la naissance, sa
teinte vire au jaune grisâtre dans les mois suivants. L'organe présente déjà sa disposition
872 -
Oesophage et pulmonaire
A. et V. V. cave crâniale
gauche du thymus
Glande mandibulaire
Larynx
Muscle
V. jugulaire externe
Veine céphalique
A , et V . subclavières
A. et V . thoraciques internes
Lingula du poumon g a u c h e -
muscle long du cou. La continuité avec la partie cervicale est assurée par un lobe inter-
médiaire épais et bref qui se place à gauche de la trachée dans l'entrée du thorax. Cha-
que lobe cervical, profondément incisé par de nombreux sillons, s'étend sur toute la lon-
gueur du cou et sa forme est très irrégulière. Sa partie caudale est unie à celle du côté
opposé à la base du cou, à la face ventrale et gauche de la trachée. Les deux lobes s'écar-
tent à angle aigu dans la partie moyenne du cou, chacun d'eux passant sur le côté de
la trachée, ventralement à l'artère carotide commune et à la veine jugulaire interne, qu'il
couvre plus ou moins. D'abord large de trois à quatre centimètres et couvert par les mus-
cles sterno-hyoidien, sterno-thyroïdien et sterno-céphalique, il passe sous le muscle omo-
hyoïdien, au niveau duquel il devient étroit. Il se continue ensuite sur le côté du pharynx,
où il reprend son volume. Il présente là une partie irrégulièrement renflée et sinueuse,
qui forme une petite masse arrondie contre la glande mandibulaire avant d'atteindre enfin
la base du crâne. Cette partie juxtapharyngienne, parfois qualifiée de " l o b e crânial" ;
couvre les divisions terminales de l'artère carotide commune et les nerfs voisins ; elle
entre aussi en contact avec la glande parathyroïde III (ou externe) et avec le ni. rétro-
pharyngien médial. A chaque lobe cervical s'adjoignent enfin, de façon variable, de petits
amas thymiques dérivés de la quatrième poche pharyngienne (Thymus IV) qui s'acco-
lent à lui et ont la même structure.
Les artères proviennent surtout d'un fort rameau du tronc brachio-céphalique qui
fournit des divisions équivalant aux artères médiales des autres espèces et d'autre part
d'un rameau de l'artère thoracique interne gauche qui représente l'artère latérale de ce
seul côté. Le lobe intermédiaire reçoit quelques petits rameaux des artères costo-cervicale
et vertébrale gauches. Chaque lobe cervical est abordé par des rameaux de l'artère caro-
tide commune correspondante et accessoirement de l'artère thyroïdienne crâniale. La partie
crâniale est irriguée par des branches de l'artère palatine ascendante et d'autres, varia-
bles, de la carotide externe et de l'occipitale. Les veines de la partie thoracique sont col-
lectées par un tronc principal qui aboutit à la veine cave crâniale et un autre, plus faible,
qui va à la veine thoracique interne. Des affluents accessoires vont à la veine costo-
cervicale. Le sang de chaque lobe cervical aboutit surtout à la veine jugulaire interne,
accessoirement à la jugulaire externe et aux veines occipitale et thyroïdienne crâniale.
Porc (Pl. 395) : La morphologie du thymus est très comparable à celle qu'il a chez
les Ruminants : partie thoracique très asymétrique et lobes cervicaux très développés, acco-
lés l'un à l'autre à la base du cou. Les lobes cervicaux comportent, outre les structures
habituelles dérivées des troisièmes poches pharyngiennes (Thymus III), des parties prove-
nant de la quatrième poche (Thymus IV) et probablement, à leur partie crâniale, des déri-
vés du sinus cervical (Ectothymus). La croissance est encore rapide après la naissance,
le poids passant de 5 grammes à 20 grammes vers 3 mois et à 6 0 grammes vers six mois.
A l'époque de son développement maximal, vers neuf mois, l'organe mesure une trentaine
de centimètres de long, dont une dizaine pour la partie thoracique. Il pèse en moyenne
80 grammes, avec des variations de 50 à 120 grammes ; près des trois quarts de ce poids
reviennent à la partie cervicale. L'involution commence vers cinq ou six mois, donc peu
avant le début de la puberté. Elle est lente, le thymus pesant encore une cinquantaine de
grammes vers deux ans et ses fragments persistant encore plusieurs années plus tard.
876 -
Chat : Le thymus a la même topographie que chez le Chien mais le lobe gauche est
le plus gros et prend un contact plus étendu avec le péricarde. Surtout, l'apex se pro-
longe sous la trachée par une véritable mais courte partie cervicale. Longue d'un ou deux
centimètres, celle-ci est habituellement liée au seul lobe gauche mais peut, par excep-
tion, comporter un petit lobe droit.
Lapin : Le thymus atteint son développement maximal vers trois ou quatre mois. Sa
longueur est alors voisine de 30 m m , sa largeur d'environ 25 mm et son épaisseur d'une
quinzaine de millimètres. Le poids moyen est de l'ordre de 6 ou 7 grammes. L'organe
est entièrement thoracique et le lobe gauche est nettement plus gros que le droit, dont
le sépare une fissure interlobaire très nette. L'ensemble a la forme d'un cône aplati d'un
côté à l'autre. La base, moulée sur le péricarde, est bien moins oblique que chez les Car-
nivores. Le lobe gauche en occupe presque les deux tiers et son bord caudal se situe
en regard de la troisième côte et du troisième espace intercostal. Le sommet, arrondi,
large et court, est placé entre les côtes de la première paire, qu'il dépasse de trois ou
quatre millimètres, ventralement à la trachée et à ses vaisseaux satellites. Le bord ven-
tral est en rapport avec le sternum et la face dorsale répond aux veines caves crâniales,
878 -
au tronc brachio-céphalique et aux nerfs satellites. Les artères thoraciques internes s'impri-
m e n t sur les côtés de l'apex et chacune envoie deux ou trois rameaux à la face latérale
du lobe correspondant. D'autres rameaux, médiaux et dorsaux, viennent des artères sub-
clavières. Les veines a c c o m p a g n e n t les artères ; les principales passent entre les deux
lobes et v o n t aux veines caves crâniales.
COMPARAISON A V E C L ' H O M M E : Le thymus est presque entièrement thoracique mais possède par-
fois une courte partie cervicale. Dans cette dernière comme dans la partie thoracique, les deux lobes
sont très distincts. Le lobe thoracique gauche est plus gros que le droit. A la naissance, l'organe
pèse une douzaine de grammes. Il continue à croître jusque vers dix ou douze ans et atteint alors
un poids de trente à quarante grammes. L'involution commence peu avant la puberté. Elle est lente,
le thymus pesant encore une dizaine de grammes vers trente ans. La partie thoracique, qui forme
le plus souvent tout l'organe, est longue d'une dizaine de centimètres. Elle s'étale entre le sternum
et le péricarde, sur lequel sa base s'applique jusqu'en regard du quatrième cartilage costal. La face
dorsale est en rapport avec l'arc de l'aorte, la veine brachio-céphalique gauche et la trachée. La
partie cervicale prolonge parfois chacun des lobes contre la trachée jusqu'au bord caudal de la glande
thyroïde. Plus souvent, elle n'est pas en continuité avec la partie thoracique et seulement représen-
tée par un ou plusieurs petits amas de tissu thymique, parfois unis aux glandes parathyroïdes.
- 879
A Agranulocytes 688
Agranulocyti 688
Adventice 111, 4 5 5 , 7 0 5 , 709 Aire de projection du cœur 43
Adventitia 455 A n a s t o m o s e (-s) 107, 265, 463, 516, 522
A f f l u e n t (-si (N.A.V. : " R a m e a u x " veineux) 451 — artério-veineuse 109
acromial 513, 517 iliaque 458
— atriaux 63 — interartérielle (-si 109
— caecaux dorsaux 683 précardinale 457
— carpien dorsal 533, 552, 559 subcardinale 458
— coccygiens 641 A n a s t o m o s i s (-es) arteriovenosa 109
colique (-s) . . . 6 7 3 , 6 7 5 , 6 7 9 , 683 — precardinalis 457
collatéral 679 — subcardinalis 458
de la veine porte 675 Angiologia 1
— diverticulaire 681 Angiologie 1
— dorsal du carpe 555 A n n e a u (-x) de Vieussens 25
— du conduit déférent — artériels 45
641, 643, 647, 649 atrio-ventriculaires 45
— épiploïque 679 — fibreux du cœur 45
— glandulaire 521, 523 Ansa bulboventricularis 7
interarcual 577 A n s e bulbo-ventriculaire 7
— interosseux (de la v. tibiale crâniale) 605 Anticorps 691
— laryngé caudal 495, 515 Antigènes 687
— mammaires 575 A n u l i fibrosi 45
— œsophagiens 495, 511 Aorta 125
— palatins 497 — abdominalis 117, 127
— pancréatiques . 6 7 5 , 6 7 7 , 6 8 1 , 685 — ascendens, s. pars ascendens aortae 125
— parotidiens . . . 4 7 4 , 4 9 8 , 5 1 3 , 517 — descendens s. pars descendens aortae
— préputiaux 616 117, 127
— préscapulaire 513, 525 — dorsalis 117
radiculaires 581 — thoracica 127
sacraux 639, 641, 643, 645 A o r t a e ventrales 115
— scrotal ventral 616 Aorte 118, 125
— spinaux 577, 581 — abdominale 127, 129
— spléniques 673 — ascendante 117, 125, 127
— sublingual 497 — descendante 117, 127, 305
— submental 469, 516 — dorsale 117
— subscapulaire 567 — thoracique 127
superficiel (de la v. tibiale crâniale) 605 — ventrale '115
suprarénaux crâniaux . . . . 6 5 5 , 657 A p e x du cœur 19, 41
— suprascapulaire 557 A p e x cordis 19, 41
— suraux 627 Appareil circulatoire 1
— trachéaux 495 A r c l-s) aortique (-s) 115, 118
— tubaires 657 — artériel 109
utérins 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , 6 4 7 , 6 4 9 , 657 — de l'aorte 12, 1 1 8 , 125 127
— ventriculaire (-s) 63 — hyoïdien 469
880 -
A r c (-s) profond 467, 516 Artère (-s) auriculaire caudale 1 5 5 , 181, 189,
— laryngé caudal 495, 521 195,203,207,210, 215
— veineux hyoïdien . . 5 0 3 , 5 1 1 , 516, 521 — - profonde 1 5 7 , 1 8 3 , 1 8 9 ,
- jugulaire 479, 525, 529 197,203,207,210, 215
A r c a d e (-s) dorsale profonde 5 9 9 , 6 2 5 , 626, 631 — rostrale . . . . 159, 1 8 3 ,
- superficielle . 2 5 9 , 293, 189, 1 9 7 , 203
299, 563, 565, 599, 625 — axiale 259
— palmaire profonde 2 4 6 , 2 5 7 , 265, — — du membre pelvien 121
277, 285, 293, 303, 535, — — du membre thoracique . . . . 119
549, 552, 555, 565, 569 — axillaire 2 3 3 , 2 6 1 , 2 7 3 , 2 8 1 , 2 8 7 , 301
- - distale . . . 535, — basilaire 1 1 8 , 1 7 7 , 1 9 9 , 207, 2 0 9 ,
547, 552, 559 213, 217, 223, 225
- — proximale 535, — bicipitale 2 4 1 , 2 6 3 , 2 7 5 , 283, 289, 297
549, 552 brachiale . . 2 3 9 , 2 6 3 , 2 7 5 , 2 8 3 ,
- superficielle . 2 4 6 , 2 5 5 , 289, 297, 301
267, 277, 285, 293, 303, — - superficielle 241, 289
533, 555, 559, 565, 569 — broncho-œsophagienne 2 2 7 , 2 9 5 , 311
- superficielle proximale 559 — buccale . . . 166, 183, 197, 2 0 5 ,
— plantaire 413, 443, 447 207, 211, 215
- profonde 4 2 1 , 4 2 5 , 4 3 8 , — caecale (-s) 3 3 1 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 345
621, 626, 631 — accessoires 341
— — — distale - dorsale 343
599, 613, 617 - latérale 335
— — — (proximale) . . . . — médiale 335
601, 613, 617 — - ventrale 343
- superficielle . 5 9 9 , 6 2 1 , — carotico-basilaire 173, 185
626, 631 — carotico-tympanique 173
— semi-lunaire 533, 545 — carotide commune 1 1 7 , 1 2 9 , 1 3 5 ,
— tarsienne 431 177, 1 8 5 , 1 9 3 , 1 9 9 , 2 0 9 , 213
— terminale 259, 271, 533, 545 — - externe . 1 1 7 , 1 4 5 , 1 7 9 ,
— veineuse dorsale (superficielle) . . 633 189,195,201,207,209, 213
— — palmaire profonde . . . . 559 - interne . 1 1 7 , 169, 185,
— — plantaire 633 187, 193, 199, 2 0 5 , 2 0 7 ,
A r c u s aortae 118, 1 25 209, 213, 217
— aortici 115 — caudale (-s) de la cuisse 3 9 9 , 4 1 9 ,
— arteriosus 109 423, 429, 435, 441
— dorsalis profundus 599 — — distale de la cuisse . .
— — superficialis 259, 599 401,435, 441
— hyoideus 469 — — moyenne de la cuisse
— profundus 467 401, 435
— laryngeus caudalis 495 — — proximale de la cuisse
— palmaris profundus 246, 257, 535 401, 435, 441
— — distalis 535 — centrale de la rétine . . 1 6 5 , 183,
— superficialis 246, 255, 535 197, 205, 211, 217
— plantaris 413 — cérébelleuse caudale 177, 207
— — profundus 601 — — rostrale 177
— - distalis 599 — cérébrale caudale . . . . 177, 199,
— — superficialis 599 207, 213, 217
— terminalis 259, 533 — — moyenne . . . 175, 1 9 9 ,
— venosus jugularis 479 207,209,213, 217
Artère (-s) 1, 3, 77, 103, 717 - rostrale 175, 199, 2 0 7 ,
— abaxiales 259, 293 209, 213, 217
— abdominale caudale . . 3 8 9 , 4 2 3 , 433 — cérébro-spinale 223
— — crâniale 311 — cervicale profonde 2 2 7 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
— alvéolaire inférieure . . . 1 6 3 , 1 8 3 , 279, 287, 295, 299
191, 197, 2 0 3 , 2 1 1 , 215 — - superficielle . 2 2 9 , 261,
— — supérieure 167 273, 281, 287, 295, 301
- — antérieure . . 215 — choroi'dienne rostrale 175, 217
— — — postérieure . 215
— ciliaire (-s) antérieure . 165, 197,
— angulaire de la bouche 1 5 3 , 187,
205, 211
197, 201, 210
— — postérieures 165, 183,
- de l'oeil 1 5 5 , 166,
1 8 1 , 1 9 3 , 197, 2 0 7 , 2 1 0 , 215 211, 217
— antébrachiale superficielle crâniale — — —courtes . .
243, 273, 283, 289, 297 197, 205
— appendiculaire 333, 343, 345 — — — longues . .
— arquée 415, 439, 443, 447 191, 1 9 7 , 205
— ascendante 331 — circonflexe caudale de l'humérus
— atloïdo-musculaire 223 237, 263, 273, 281, 287, 295, 301
- 881
Artère (-s) circonflexe crâniale de l'humérus Artère (-s) descendante du genou 399, 419,
239, 263, 273, 281, 287, 297, 301 423, 429, 435, 441, 445
- - de la fibula . . . . 4 2 9 , 446 - de t y p e musculeux 113
- — de la scapula . . 2 3 7 , - digitale abaxiale 259
263, 273, 283, 287, 295, 301 - digitales (-s) c o m m u n e s . . . 2 7 7 , 411
- — iliaque profonde 3 7 9 , — — dorsales
387, 415, 423, 429, 433, 439, 443 (de la main) 2 5 9 , 2 8 5 , 2 9 1 , 2 9 3 , 299
- — — superficielle . . - _ _ _
395, 435, 445 (du pied) . . 4 1 1 , 4 1 3 , 4 2 7 , 4 3 8 ,
- — latérale de la cuisse . 439, 443
397, 417, 423, 429, - — — palmaires
- —
435,
médiale de la cuisse .
393, 417, 423, 429, 433, 439,
439, 445
445
- 257, 265, 279, 283, 293, 299
— — plantaires
303
-
-
-
gauche 345, 346,
moyenne . . . . 3 3 3 , 3 3 5 ,
337, 339,
347
343
- 431, 438,
distales du genou 4 0 5 , 4 1 9 , 4 3 7 ,
447
441, 446
- collatérale 109 - dorsale caudale du nez . . . . 161, 203
- - moyenne . 2 3 7 , 2 7 3 , - — du clitoris 365, 385
281, 301 - - du nez . 155, 1 6 1 , 166,
— - radiale 2 3 7 , 2 4 1 , 2 6 3 , 181, 1 9 1 , 1 9 3 , 197, 217
273, 281, 287, 297, 301 - — du pénis 365, 385
- - ulnaire 2 4 3 , 2 6 3 , 2 7 5 , — - du pied . 4 1 3 , 4 2 1 , 4 2 7 ,
283, 289, 297, 301 431, 439, 443, 447
- - distale . . . 2 5 3 , - — rostrale du nez 1 6 7 , 2 0 5 , 209
291, 297 - du bassin 350
- communicante caudale 1 7 5 , 1 7 7 , - du bord solaire 271
207, 209, 213, 217 - du bulbe du pénis 365, 385
— - rostrale 1 7 5 , 1 9 3 , — - - — vestibule 3 6 5 , 3 6 9 , 385
207, 213, 217 - du canal ptérygoïdien 173, 217
-
-
condylaire
—
149, 179, 187, 195,
conjonctivales antérieures
caudale
201
197
183
-
-
-
du clitoris . 3 6 5 , 3 7 5 , 3 7 7 , 3 7 9 ,
du cœur 79, 8 7 , 91,
du conduit déférent 3, 3 7 3 , 3 7 5 ,
381
93
- coronale
costo-abdominale dorsale
271
308 _
du membre thoracique
du pénis 365, 369, 375,
217
de c o n d u c t i o n 113 _ du t h y m u s 870
_ de distribution 113 du t r o n c 118 305
- de la face dorsale de la main 2 5 9 , — élastiques 111
275, 285 — épigastrique caudale . 3 9 1 , 4 1 7 ,
— — — — — du pied . 4 1 3 , 423, 429, 433, 439, 443
443, 447 - — — superficielle
— — — — palmaire de la main . . 255 393, 417, 423, 429,
- — — — plantaire du pied 4 1 3 , 443 433, 439, 441, 445
— de la jambe 401 — crâniale . 2 2 9 , 2 6 1 ,
— de la main 2 5 5 , 2 6 5 , 2 7 5 , 2 8 3 , 273, 281, 287, 295, 299
285, 291, 299 303 - — — superficielle
— de l'angle de la bouche . . . 1 8 1 , 207 229, 273
— de la queue 350, 351, 353 - — inférieure 443
- de l'arc caecal 335 - épisclérales . . . . 165, 1 8 3 , 197, 205
— de la troisième paupière 1 6 6 , 1 8 6 , — ethmoïdale antérieure 217
191, 197, 205 - — externe . . 166, 183,
— de l'avant-bras 245 191, 197, 2 0 5 , 2 0 7 , 211
- de l'encéphale 175, 185, 193 - - interne . . . 166, 191, 205
882 -
Artère (-s) ethmoïdale postérieure . . . . 166, 217 Artère (-s) labiales inférieures 153,181,187,
— faciale 1 5 1 , 1 8 1 , 1 8 7 , 1 9 5 , 2 0 1 , 197,201,207,210, 215
207, 210, 213 — — supérieures . . . 153, 181,
fémorale . . 3 9 3 , 4 1 7 , 4 2 3 , 4 2 9 , 187, 1 9 7 , 2 0 1 , 2 1 0 , 215
435, 439 445 - lacrymale . 165, 1 8 3 , 191, 1 9 7 ,
— — crâniale 397 205,207,211, 217
— — profonde 389 — — accessoire 211
— fessière inférieure 385 - laryngée crâniale 143,179,185,
— — supérieure 383 195, 2 0 1 , 2 0 9 , 213
— gastrique (-s) droite . . 3 1 8 , 3 1 9 , — latérale caudale du nez . . . . 166, 193
321, 323, 325, 327 - - de la queue ..155,353,
— - gauche 315,319, 357,379, 381
321, 323, 325, 327 - - du nez . . 166, 167, 181,
— — brèves 315 193,197,205,209,210, 215
— gastro-duodénale 3 1 8 , 3 1 9 , 3 2 1 , linguale . . . 149, 181, 187, 195,
323, 325, 327 201, 210 213
— gastro-épiploïque droite 3 1 8 , 3 1 9 , — lombaires 309
321, 325, 327 - malaire 1 6 6 , 1 6 7 , 1 8 3 , 1 9 1 , 2 0 5 , 211
— — — gauche . . . 3 1 5 , — malléolaire (-si caudale latérale 4 0 7 , 419
318, 321, 323, — — crâniales 411
325, 327 — — — latérale
— glutéale caudale 3 6 7 , 3 6 9 , 3 7 5 , 411,425, 431
377, 379, 381, 385 — — — médiale . .
- crâniale 3 6 5 , 3 6 9 , 3 7 3 , 411, 431
375, 379, 381, 383 — mammaire caudale . . . 3 9 3 , 4 1 7 , 423
— hépatiques 317, 319, 321, - crâniale . . . 3 9 3 , 4 1 7 , 423
323, 325 327 - massétérique . . . 1 6 3 , 1 9 1 , 1 9 7 , 215
— honteuse externe 3 9 1 , 4 1 7 , 4 2 3 , — maxillaire . . 1 6 1 , 1 8 3 , 191, 1 9 7 ,
429, 433, 439, 445 203, 207, 210, 215
— - interne 3 6 3 , 3 6 7 , 3 7 3 , — médiane . . 2 4 7 , 2 4 9 , 2 6 3 , 2 7 5 ,
377, 381, 383 283, 289, 297
— iléales 3 3 1 , 3 3 5 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 343 - méningée caudale 1 4 9 , 1 7 9 , 1 8 7 ,
— iléo-colique . . . . 3 3 1 , 3 3 5 , 3 3 7 , 195, 201, 210, 213
339, 343, 345 - - moyenne 149, 163, 183,
— iliaco-fémorale 367, 371 187,197,205,211, 215
— iliaque c o m m u n e 3 5 7 , 3 7 9 , 3 8 1 , 385 - - rostrale 1 6 6 , 183, 1 9 7 ,
- externe . 3 8 5 , 4 1 5 , 4 2 3 , 205, 211, 217
429, 433, 439, 443 - mentale 163
- interne . . 3 5 7 , 3 6 7 , 3 7 1 , — mésentérique caudale (inférieure)
375, 377, 379, 381 345, 346, 347
— ilio-lombaire . . . . 3 6 5 , 3 7 1 , 3 7 3 , — — crâniale (supérieure!
375, 381, 383 327, 335, 339, 341, 343, 345
- infra-orbitaire . . 166, 1 8 3 , 1 9 3 , — métacarpiennes dorsales 2 5 9 , 265,
197, 2 0 5 , 2 0 9 , 2 1 1 , 215 275,285,293,299,303, 411
— intercarotidiennes 209 — - palmaires . . . 2 5 7 ,
— — caudale . . 175, 265, 277, 285, 293, 299, 303
185, 207 — métatarsienne (-s) dorsale (-s) 4 1 1 ,
— — rostrale . . 175, 207 415,421,427,433,439,443, 447
— interdigitale . . . . 2 5 9 , 2 7 9 , 4 1 1 , — — plantaires 411,
427, 431, 438 413,421,425,431,438,443, 447
— intercostale (-s) dorsales 225, 287,
305 — m o y e n n e du clitoris 371
— suprême 225, 261,
— - du genou . . . 4 0 3 , 4 1 9 ,
271, 279, 287, 295,
299 437,441, 446
— interosseuse antérieure 2 4 7 , 2 5 1 ,
303 - - du pénis 371
— — caudale
251 — musculeuse (-s) 111
— commune 2 4 7 , 2 5 1 ,
— musculo-phrénique 2 2 9 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
263, 275, 283, 291, 297, 303
281, 287, 295, 299
— — crâniale 251
— nasales caudales 167
— — de la jambe . . . 4 0 9 ,
443 — — — latérales 167
425, 431,
— — — septales 167
- dorsale . . 2 4 7 , 2 5 1 ,
— nourricière de la fibula 4 0 9 , 4 3 1 , 437
263, 275, 283, 291,
295, 297, 303 - — de l'humérus 2 3 7 , 2 6 3 ,
— — palmaire . 2 4 7 , 2 5 1 , 273,287,289,297, 301
263, 275, 283, 291, 297, 303 ~ - du fémur . . 3 9 9 , 4 1 9 ,
— — postérieure 2 4 7 , 2 5 1 , 303 429, 435, 439, 445
— intersegmentaires dorsales . 1 1 7 , 118 - du tibia 4 0 7 , 4 0 9 , 4 1 9 ,
— jéjunales 3 2 9 , 3 3 5 , 3 3 7 , 3 3 9 , 3 4 1 , 343 425,431,437,443, 446
— labiales 189 - obturatrice . 3 6 7 , 3 7 1 , 3 7 5 , 3 8 1 , 383
- 883
Artère (-s) occipitale . 1 4 7 , 179, 187, 1 9 5 , Artère (-s) prostatique 361, 369, 373, 375,
201,207,209, 215 377, 381, 383
— olfactive primitive 117 — proximale (-s) du genou 4 0 3 , 4 3 7 , 446
— ombilicale . 1 1 7 , 3 5 9 , 3 6 9 , 3 7 3 , — — latérale du genou
375, 377, 379, 383 403, 419, 423, 441
— ophtalmique 173, 217 — — médiale du cou . . .
— - externe . 1 6 5 , 1 8 3 , 403, 419, 425
191,197,205,207, 211 — pulmonaires 118, 123
— - interne . . 1 7 3 , 2 0 5 , 213 — radiale (-s) 2 4 5 , 2 4 6 , 2 5 3 , 2 7 5 , 301
— ovarique 350 — — de l'index 305
— palatine ascendante . 1 4 9 , 151, - distale 2 4 6 , 2 5 3 , 265,
153,181,187,195,201,210, 213 275, 283, 291, 299
— — descendante 149, 1 6 7 , — — moyenne . 2 4 6 , 2 5 5 ,
185,193,199,205, 217 265, 297
— - majeure 1 6 7 , 1 8 5 , 193, — - proximale . 2 4 3 , 2 4 6 ,
199,205,211, 217 263, 275, 283, 289, 297
— - mineure 1 6 7 , 1 8 5 , 193, — — superficielles . . . 2 4 3 , 289
199, 2 0 5 , 2 0 9 , 2 1 1 , 217 — rectale caudale . 3 6 3 , 3 7 3 , 3 7 7 ,
— palpébrale inférieure latérale . . . . 203 379, 381, 383
— — — médiale . . . — — crâniale (supérieure) 3 4 6 , 347
191, 197 — - moyenne . . . . 3 6 3 , 3 7 3 ,
— - latérales . . 161, 191, 377, 381, 383
197, 2 0 7 , 2 1 1 , 217 — récurrente radiale 245, 303
— - médiales . . 1 6 6 , 1 8 3 , — — interosseuse 2 4 7 , 2 5 1 ,
205, 211, 217 263, 275, 283, 291, 303
— — supérieure latérale . . . 203 — — t i b i a l e caudale . 4 0 9 ,
— — — médiale . . . 437, 446
191, 197 - — crâniale . 4 0 9 ,
— pancréatico-duodénale caudale 425, 431, 437, 441, 446
(inférieure) . 3 2 7 , 3 3 5 , 3 3 7 , - ulnaire 2 4 7 , 2 5 3 , 2 9 1 , 303
339, 341, 343 — rénale 347
— pancréatico-duodénale crâniale — réticulaire 319
(supérieure) 318, 319, — accessoire 321
321, 325, 327 rétrograde 223
— parotidienne 155, 203 rostrale du nez 187
— perforantes 411 ruminales 315, 319
— péricardiaco-phréniques . . . . 77, 227 sacrale latérale 351, 383
— périnéale 383 - médiane 3 5 1 , 3 5 3 , 3 5 5 , 357
- dorsale 3 6 3 , 3 7 3 , 3 7 5 , saphène 3 9 7 , 4 1 7 , 4 2 3 , 4 2 9 , 4 3 5 , 441
377, 379, 381 satellite du nerf sciatique . . 3 6 7 ,
- ventrale 3 6 5 , 3 6 9 , 3 7 3 , 379, 381, 385
377, 379, 381 - du nerf tibial 401, 419
— péronière 407, 446 scapulaire dorsale 2 2 7 , 261, 273,
— perpendiculaire 267 281, 287, 295, 299
— pharyngienne ascendante . 1 7 9 , segmentaires latérales 118
187, 195, 201, 207, 213 — ventrales 119
— phrénique (-s) 309 sigmoïdiennes 345, 346, 347
— — caudale 309 spermatique interne 349
— — crâniale 309 sphéno-palatine 167, 1 8 5 , 193,
— plantaires 397, 413, 421, 425 199, 205, 211, 215
— - latérale . . . . 4 1 3 , 4 3 1 , spinale dorsale 223
438, 443, 446 - ventrale 223, 225
— médiale 413, 431, splénique 315, 318, 319,
438, 443, 446 323, 325, 327
- poplitée . 4 0 1 , 4 1 9 , 4 2 5 , 4 2 9 , stapédienne 117, 211
435,441, 445 stylo-mastoïdienne . . . 149, 157,
prépubienne 389 1 8 3 , 189, 195, 2 0 3 , 2 1 0 , 215
principale du pouce 303, 305 stylo-mastoïdienne profonde . . . . 187
profondes 257, 259 subclavière 129, 2 1 7 , 2 1 9 , 2 2 1 ,
- de la cuisse 3 8 9 , 4 1 7 , 279, 285, 295, 299
423, 429, 433, 439, 445 subcostale -308
- de la langue 1 5 1 , 1 8 1 , sublinguale 1 5 1 , 153, 1 8 1 , 187,
187, 195, 201, 210, 213, 265 195, 201, 207, 210, 213
- de l'avant-bras . 2 5 3 , submentale 1 5 1 , 153, 1 8 1 , 187,
275, 283, 291, 297 195, 201, 215
- du bras 2 4 1 , 2 6 3 , 2 7 5 , subscapulaire . . 2 3 5 , 2 6 3 , 2 7 3 ,
283, 289, 297, 301 281, 287, 295, 301
- du clitoris 365, 385 superficielles 255, 259
- du pénis 365, 385 supraduodénale 327
884 -
Artère (-s) supra-orbitaire . . 1 6 5 , 1 9 1 , 1 9 7 , Artère (-s) vésicale crâniale 359, 373, 375,
207, 211, 217 377, 381, 383
— suprascapulaire . 2 3 1 , 2 3 5 , 2 6 3 , — — moyenne . . . 3 9 1 , 4 2 9 , 433
273, 281, 287, 295 — vestibulaire 373
— supratrochléaire 166, 197, 217 — vitelline . . 117
— surales . . . 4 0 3 , 4 2 5 , 4 3 5 , 4 4 1 , 446 — zygomatico-orbitaire 215
— surrénales 347 Arteria (-ae) 1, 103
— sylvienne 217 abdominalis caudalis 389
— tarsienne latérale . . . . 4 1 5 , 4 2 7 , — — cranialis 311
431, 439, 447 — alveolaris inferior 163
— - médiale . . . . 4 1 5 , 4 2 7 , — — superior 167
431,439, 447 — angularis oculi 155, 166
— — perforante .415,421, — — oris 153
427, 443 — antebrachialis superficialis cranialis 243
— - - distale 4 1 5 , 431 — arcuata 415
— — proximale — ascendens 151, 331
415, 431 auricularis caudalis 155
— temporale (-s) profondes . 1 6 3 , 191 — — profunda 157
— — — caudale — rostralis 159
(ou postérieure) . 183, 197, axialis membri pelvini 121
203, 211, 215 - thoracici 119
— — — rostrale — axillaris 233
(ou antérieure) 1 6 6 , 1 8 3 , 1 9 1 , — basilaris 118, 177
197, 2 0 5 , 2 0 7 , 2 1 1 , 215 — bicipitalis 241
moyenne 215 — brachialis 239
— — superficielle . 157, — superficialis 241
1 8 3 , 189, 197, bronchoesophagea 277, 311
203, 207, 210, 215 — buccalis 166
— testiculaire 349 bulbi pénis 365
— thoracique externe . . . 2 3 5 , 2 6 3 , — vestibuli 365
273,281,287, 295 — caecales 331
interne 2 2 7 , 2 6 1 , 2 7 3 , — canalis pterygoidei 173
281, 287, 295, 299 — caroticobasilaris 173
- latérale . . . 2 3 5 , 2 8 1 , — caroticotympanici 173
287, 295, 301 — carotis communis 117, 135
— - supérieure 235, 301 — carotis externa 117, 145
— thoraco-acromiale 233, 301 — - interna 117, 169
— thoraco-dorsale . 2 3 7 , 2 6 3 , 2 7 3 , — caudales femoris 399
283, 287, 297, 301 — - - distalis 401
— thyroïdienne caudale . 1 4 1 , 1 7 9 , — — — média 401
185, 1 9 3 , 1 9 9 , 301 — — — proximalis . . . 401
crâniale . 1 4 1 , 1 7 9 , — centralis retinae 165
185, 1 9 5 , 199, 213 — cerebelli caudalis 177
— tibiale caudale (postérieure) 4 0 5 , — — rostralis 177
419,425,429,437,441, 446 cerebri caudalis 177
— crâniale (antérieure) . 4 0 7 , — média 175
421,425,431,437,441, 446 — rostralis 175
— transverse de la face 159, 183, — cervicalis profunda 227
1 8 9 , 197, 2 0 3 , 2 0 7 , 2 0 9 , 2 1 0 , 215 — — superficialis 229
- du cou 231, 301 chorioidea rostralis 175
— — du coude 243 — ciliares anteriores 165
— t y m p a n i q u e caudale . 1 5 7 , 1 8 3 , — — posteriores 165
201, 210, 215 circumflexa femoris lateralis . . 397
- moyenne 210 — — medialis . . 393
— — rostrale (antérieure) . — — h u m e r i caudalis . . 237
1 6 3 , 183, 2 0 5 , 2 1 1 , 215 — — — cranialis . . 239
— — ventrale (inférieure) . 213 — — ilium profunda . . . . 387
ulnaire . . . 2 4 6 , 2 5 1 , 2 9 1 , 2 9 7 , 303 — — — superficialis . . 395
— urétériques 349 — — scapulae 237
— urétrale 363, 373, 377, 385 — clitoridis 365
— utérine 3 6 1 , 3 7 3 , 3 7 5 , 3 8 1 , 3 8 3 , 417 — coccygea (s. caudalis) dorsolateralis 353
— utéro-ovarienne 350 — — ventrolateralis 353
— vaginale 363, 369, 373, coccygea mediana (s. caudalis)
375,377,381, 383 mediana 353
vertébrale . 1 1 7 , 2 2 1 , 2 6 1 , 2 7 3 , coeliaca 313
281,285,287,295, 299 — colica dextra 333
— - thoracique 227, 287 — — média 333
— vésicale caudale 3 6 3 , 3 6 9 , 3 7 3 , collateralis média 237
375,377,381, 383 - radialis 237
- 885
Arteria (-ae) collateralis ulnaris 243 Arteria (-ae) interossea recurrens 247
— - — distalis 243 — intersegmentales dorsales . . . . 117
— c o m m u n i c a n s caudalis 177 — labialis inferior 153
— — rostralis 175 — — superior 153
— condylaris 149 — labyrinthi 177
— cornualis 161 — lacrimalis 165
— coronalis 271 — laryngea cranialis 143
coronaria (-ae) 55 — laterales nasi 1 5 5 , 166, 167
— — dextra 55 — — — caudalis 166
— — sinistra 59 — — — rostralis 155
— costoabdominalis dorsalis 308 — lienalis 315
— cremasterica 391 — lig. teretis uteri 391
— cystica 318 lingualis 149
— digitales abaxiales 259 lumbales 309
— — c o m m u n e s , dorsales, — lumbalis ima 351
plantares 411 — malaris 166
— — dorsales c o m m u n e s . 259 — malleolaris caudalis lateralis . . . 407
— — palmarès propriae . . . . 257 — — craniales 411
— — dorsales propriae . . . . 261 — — — medialis
— diverticuli 317 et lateralis 411
dorsalis clitoridis 365 — mammaris caudalis 393
nasi 155, 161, 166 — — cranialis 393
— — caudalis 161 — marginis solearis 271
— — — rostralis 167 — masseterica 163
— — pedis 413 mediana 247, 249
— — pénis 365 meningea caudalis 149
— d u c t u s deferentis 361 — - média 149, 163
— elastotypicae 111 — — rostralis 166
— epigastrica caudalis 391 mentalis 163
— — superficialis 393 — mesenterica caudalis 345
— — cranialis 229 — — cranialis 327
— — superficialis 229 — metacarpeae dorsales 259
— episclerales 165
— — palmarès 257
— ethmoidalis externa 166
musculophrenica 229
— — interna 166
mixtotypicae 111
— facialis 151
myotypicae 111
— femoralis 393
— nutricia fibulae 409
gastrica (-ae) breves 315
— — humeri 237
— - dextra 318
— - tibiae 407, 409
— — sinistra 315
— gastroduodenalis 318 obturatoria 367
gastroepiploica dextra 318 — occipitalis 147
— — sinistra 315 — olfactiva primitiva 117
— genus descendens 399 — ophtalmica 173
— — distales, medialis et lateralis 405 — — interna 173
— — média 403 — ovarica 350
— — proximales, medialis — palatina ascendens 151
et lateralis 403 — — descendens 167
— glutea caudalis 367 — — major 167
— — cranialis 365 — — minor 167
— hepatica 317 — palpebrae tertiae 166
ilei 331 palpebralis inferior lateralis 161, 166
— lieocolica 331 — — medialis 166
— iliaca c o m m u n i s 357 — — superior lateralis . . . 161
— externa 385 pancreaticoduodenalis caudalis 329
— interna 357 — — cranialis 318
iliacofemoralis 367 — parotidea 155
iliolumbalis 365 — pénis 365
— infraorbitalis 166 — — cranialis 393
— intercarotica caudalis 175 perforantes 411
— — rostralis 175 — pericardiacophrenica 77, 227
— intercostales dorsales . . . . 2 2 5 , 305 — perinealis dprsalis 363
— — suprema 225 — — ventralis 365
— interdigitales 411 peronea 407
— interossea anterior 247, 251 phrenicae caudales 309
— — caudalis 251 — — craniales 309
— — communis . . . . 247, 251 — plantaris lateralis 413
— cranialis 251 — — medialis 413
— — cruris 409 — poplitea 401
— posterior 247, 251 — profunda antebrachii 253
886 -
NI : Nœud (-s) lymphatique (-s) Partie transverse (R. gauche de la v. porte) 671
NI. trachéo-bronchiques . . . . 733, 735, 759, Péricarde . . . 3, 5, 39, 71, 8 0 , 8 7 , 9 1 , 95, 97
827, 839, 851 — fibreux 73, 102
— — — crâniaux 735, — séreux 73
779, 799, 811 Pericardium 3, 5, 3 9 , 71, 80, 87, 91
— - droits . . . . 735, 759, — fibrosum 73
779, 797, 809, 827 — serosum 73
— - — gauches . . 7 3 5 , 7 5 9 , Petite circulation 3
779,797,811, 827 Petits muscles papillaires 12, 33
— — — inférieurs 860 Phagocytes 688
— — — médians 735, 759 Phagocytose 688
- — moyens . . 779, 797, Plasma 1
811, 827, 839 Plasmocytes 688, 691
— — — supérieurs 860 Plasmocyti 688, 691
— tubéral 749, 791, 802 Plexus 467
— utérin 737, 761, 811 — cardiaci 69
— vésical 743, 763 — cardiaques 69
Nœud sinu-atrial 52, 53 — de la v. profonde de la face 503
— ophtalmique 465, 495, 505, 516
— ophthalmicus 465
0 — palatin 517
— pampiniforme 657
Organes centraux du système lymphatique . 692
— pampiniformis 657
— périphériques du système lymphatique 692
— pharyngien 516, 521
Os du cœur 47
— prostatique 649
Ossa cordis 47
— pterygoideus 471
Ostium aortae 37
— ptérygoïdien . . 4 7 1 , 4 9 7 , 5 0 3 , 513,
— artériel 29
516, 522, 523, 527
— atrio-ventriculaire 27, 29
— rectal 649
droit 35
— sacral 639
gauche 37
— sacralis 639
— atrioventriculare 27 — utérin 649
dextrum 35 — vaginal 649
— — sinistrum 37 — v. profundae faciei 467
— bulbo-ventriculaire 9 — veineux sacral 649
— bulboventriculare 9 — vertébral 581
— de l'aorte 37 - externe dorsal . . 5 7 7 , 589, 593
— de la veine cave caudale 31 — — — ventral 577
— — — — — crâniale . 31 — — interne dorsal 577
— du sinus coronaire 31 ventral 577, 587, 589, 592
— du tronc pulmonaire 35 — vertebralis externus dorsalis 577
— sinu-atrial 9 — — — ventralis 577
— sinuatriale 9 — — i n t e r n u s dorsalis 577
— sinus coronarii 31 — — ventralis 577
— trunci pulmonalis 35 — vésical 649
— venae cavae caudalis 31 Pli de la veine cave caudale 653
— — — cranialis 31 — — — — — crâniale gauche 75
— de Marshall 75
Plica venae cavae sinistrae 75
P Poids du cœur 16, 77, 8 0 , 89, 91, 97
— du t h y m u s 865
Pancréas d'Aselli 741
Polygone de Willis 175
Paracortex 717
Pressoir d'Hérophile 483
Pars membranacea septi 27
Primordium de l'aorte 8
Pars muscularis septi 25
— de la v. cave crâniale 8
— transversa (R. gauche de la v. porte) 671
— du tronc pulmonaire 8
— umbilicalis (R. gauche de la v. porte) 671
Partie cervicale du t h y m u s 869
— hépato-phrénique (de la v. cave caudale) 653 R
— intracrânienne de l'a. carotide interne Rameau (-x) acétabulaire 393
169, 171 acromial 231, 273, 281,
— intra-osseuse de l'a. carotide interne 171 287, 301, 481, 507
— lombaire de la v. cave caudale 651 — alvéolaire 211
— ombilicale (R. gauche de la v. porte) . 671 anastomotique 149, 181, 183,
— thoracique de la v. cave caudale . . . . 653 191,201,205,223,411,419,
— — du t h y m u s 867 425, 431, 511, 515, 516, 521
- 893
Rameau (-x) anastomotique de l'a. ophtalmique Rameau (-x) du torus digital 271
interne 165, 197, 211 — épididymaires 350
— — de la v. vertébrale 493 - épiploïques 315
— pour l'a. saphène 407 - frontal 166, 197, 215
— infra-orbitaire 1 55, 167 — gastrique (-s) 315
— articulaire du genou 435 — — antérieur 319
— temporo-mandibulaire — — postérieur 319
159, 1 8 3 , 189, 1 9 1 , 1 9 7 , 2 0 3 , 210 — gastro-spléniques 315, 323
ascendant 2 3 1 , 2 6 1 , 2 7 3 , 2 8 1 , — gauche de la veine porte 671
287, 371, 393, 397, 401, 445, - glandulaire (-s) ...179,195,
479, 507, 513, 517 201, 213, 522
— atriaux 57, 59 — — zygomatiques ..
— atrio-ventriculaire 57 205 207
— auriculaire 149, 157, 215 — hépatiques droits, gauches ... 318
— intermédiaire . . . 157, iléaux 337
183, 189, 197, 203, 210 - - antimésentérique 3 3 3 , 337, 343
— latéral 157, 183, — mésentérique . 3 3 1 , 3 3 5 ,
189, 197, 203, 210 337,339,341,343, 345
— médial . 157, 183, infrahyoïdien 141, 151, 213
189, 1 9 7 , 2 0 3 , 210 - infra-orbitaire 521
— — rostraux (antérieurs) . 215 — intercostaux ventraux 229
— — ventral 210 - interosseux . 251, 275, 283,
— bronchiques 312 291,411, 437
— caecaux 337 — interventriculaire paraconal . 59
— calcanéens . . . 399, 435, 441, 446 — — subatrial ... 59
— cardiaques 69 — — subsinusal 57, 61
— carotico-tympaniques 217 - labial dorsal . 365,373,377, 379
— carpien dorsal . 2 4 6 , 2 4 7 , 2 5 1 , — — et mammaire .... 373
253, 263, 265, 275, 291, 303 — — postérieur 385
- palmaire 2 4 5 , 2 4 7 , 2 5 1 , - ventral .391,417,423,
253, 265, 275, 291, 303 429, 433, 439
— centraux 177 - lacrymal 161, 189
— choroi'diens caudaux 177 - laryngé 143, 201
— circonflexe (a. coronaire gauche) 59 - - caudal 143, 179, 185,
— — de la fibula 407 199, 2 0 9 , 521
— claviculaire 301 - lombaire 383
— cléïdo-mastoïdien 203 - malléolaires 411,437, 443
— coccygiens 353 — — antérieurs 446
— coliques 331, 335, 337, - latéraux 411,425,
339, 341, 343 431, 446
collatéraux
107, 139, 2 2 3 , 2 2 7 , - — médiaux 399, 407,
308, 329, 337,
679 411,425,431, 446
— communicants
446 - mammaires 229, 308, 373
— coronaires droits
321 - - latéraux 235, 301
— gauches
321 — massétériques 155, 1 8 1 , 189,
— corticaux
177 203, 210
— crico-thyroïdien . . . . 143, 179,
mastoïdien 215
185, 199,
209 - médiastinaux 229, 312
— cutané latéral
308 - méningé 189, 215
— — médial
308 _ mentaux 1 6 3 , 197, 203
deltoi'dien 2 3 1 , 2 3 3 , 2 6 1 , 2 7 3 ,
musculaires 141,153,157,165,
281, 287, 295, 3 0 1 183,191,197,205,210,211,
— dentaires 163, 167, 197, 2 0 5 223, 237, 409, 437
descendant . . . 2 1 5 , 2 2 3 , 3 9 7 , 4 0 1 - mylo-hyoïdien 1 6 3 , 191, 197,
— diagonal
5 9 203, 211
— dorsal de la langue . 1 5 1 , 1 8 1 ,
— obturateur 393
187, 1 9 5 , 2 0 1 ,
2 7 1 - occipital 149,157,179,183,
— — de la phalange distale . .
271 189,195,201,203,209, 215
— — — — moyenne
267 - œsophagiens . 312, 317, 319,
— — — — — proximale
— droit de la veine porte 6 7 1 323, 325, 327
— du bord ventriculaire droit 57 - palatins 143, 201
— — — — gauche . . 61 - palmaire 251, 259, 265, 267,
— du conduit déférent . 3 6 3 , 3 7 7 , 283, 291
610, 637 — — de la phalange moyenne 271
894 -
Veine (-s) dorsale superficelle du pénis . . . . 634 Veine (-si gastro-épiploïque gauche . . 6 7 3 ,
— droites du cœur 64, 80 675, 679, 681, 683, 685
— du bassin 634 — glutéale caudale 635,639,641,
— du bord ventriculaire droit 64 643, 645, 647, 649
— du bulbé du pénis 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , — glutéale crâniale 635, 639, 643,
645, 649 645, 647,
— - - — vestibule . 6 3 7 , 6 4 3 , — — inférieure
645, 649 — — supérieure
— du clitoris 637, 643, 645, 647 — grande cérébrale
— du cœur . . . 7 7 , 8 0 , 8 7 , 9 1 , 9 3 , 593 - saphène 601, 633,
— du cœur (grande) 63, 589, 591 — hémi-azygos accessoire
— du cœur (petite) 63, 64 — - — droite 584,
— du conduit déférent 6 1 0 , 6 1 6 , 6 2 5 , 633 - - gauche . . 5 8 1 , 5 8 4
— du cou 461 587, 592
— du diverticule 673 — hépatiques 659, 661, 663
— du f o r a m e n r o t u n d u m 489 665, 667
— du genou 6 0 5 , 6 1 5 , 6 2 3 , 6 2 7 , 6 3 1 , 634 — honteuse externe 6 0 9 , 6 1 6 , 6 2 0
— du membre pelvien 597 625, 629, 633
— — — thoracique 531 — — — accessoire . . . .
— du pénis . 6 3 7 , 6 4 1 , 6 4 3 , 6 4 5 , 647 - interne 6 3 5 , 6 4 1 , 6 4 3
— du pied . . . 5 9 7 , 6 1 1 , 6 1 6 , 6 2 1 , 645, 647
625, 629, 633 iléales 672, 679, 681
— du t h y m u s 870 — — mésentérique 677
— du torus digital 547 — iléo-colique 672, 675, 679
— efférentes 717 681, 683
— émissaires 473, 489 — iliaco-fémorale
— de la fissure orbitaire . . 489 — iliaque c o m m u n e 597,611,616
— — du canal carotidien . . . 489 620, 625, 629
— — du canal hypoglosse . . 491 — - externe . . 5 9 7 , 6 1 0 , 6 1 6
— du foramen carotidien . . 527 620, 625, 629, 633
— — — — jugulaire 491 — — interne . . 6 3 4 , 6 3 9 , 6 4 1
— — — - lacerum 4 8 9 , 498 643, 645, 647
— — — — oibitorotundum — — — commune
489, 511 — ilio-lombaire 6 1 6 , 6 3 3 , 6 3 4 , 6 3 5
— — — — ovale 643, 645
489, 516, 527 — infra-orbitaire 4 6 7 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 1
— — — — rétro-articulaire 516, 522
491, 498, — intercapitale
505, 517, 523 — intercostale (-s) dorsales 5 8 1 , 5 8 4
— — — — rotundum 516 587, 589, 591, 592, 593
— mastoïdienne . . . . 4 9 1 , 519 — — supérieure
— — occipitale 491, 519 — — suprême 579, 5 8 4
— épigastrique caudale . . 6 0 9 , 6 1 5 , 587, 589, 591, 592
620, 625, 629, 633 — — ventrales . . . 5 7 5
— — — superficielle . 584, 587, 591
609, 616, 625, 629, 633 — interdigitales 5 3 3 , 5 5 1 , 5 5 5 , 5 5 9
— — crâniale . . 5 7 5 , 5 8 4 , 563, 597, 599, 616, 621, 6 2 5
587, 589, 595 — interosseuses 549, 567
— — — superficielle . — — commune 5 3 9 , 5 5 3
551, 575 557
— — inférieure 634 de la jambe . . 6 0 5
— superficielle 634 619
— ethmoïdale externe 465, 495 - dorsale . 5 3 9 , 5 5 3
— interne 525 557, 561
— faciale 463, 495, 501, 511, — palmaire 539, 553
515, 521, 522, 527, 531 557, 561
— fémorale 605, 615, 619, 623, — intervertébrales 577, 584
627, 633, 634 587, 639
frontales . 4 6 3 , 5 0 1 , 5 1 1 , 5 2 1 , 531 — jéjunales 6 7 2 , 6 7 5 , 6 7 9 , 6 8 1 , 6 8 3
gastrique (-s) brèves 681 — jugulaire antérieure 479
courtes 673, 675 — — commune
- droite . . 6 7 5 , 6 7 7 , externe 4 6 1 , 4 7 7 , 4 9 9
679, 681, 685 507, 513, 517, 522, 523, 527
gauche . 6 7 3 , 6 7 9 , - interne . 4 9 1 , 5 0 1 , 5 0 9
681, 683, 685 515, 519, 522, 527
— — "pariétale" . — postérieure
673, 677 — ventrale 479
— "viscérale" . — labiale (-s) antérieure 495
673, 677 — dorsale . . . 6 3 7 , 6 4 3
gastro-duodénale . . . . 6 7 3 , 6 7 7 , 645, 647
679, 681, 683 — dorsale et mammaire
gastro-épiploïque droite 6 7 5 , 6 7 7 , — inférieure . . 4 6 5 , 4 9 5
681, 683, 685 503, 511, 515, 521, 522
900 -
Veine (-s) labiale (-s) postérieure 649 Veine (-s) ombilicale 455, 671
— supérieures 4 6 5 , 4 9 5 , — omo-brachiale . . . 4 7 9 , 5 1 7 , 5 2 5 ,
503, 511, 515, 521, 522, 531 536, 561, 567
- ventrale 6 0 9 , 6 1 6 , 6 2 0 , — ophtalmique externe dorsale 4 6 7 ,
625, 629, 634 495, 505, 511, 515, 516, 522
— lacrymales 465, 495, 505 — — — ventrale . . . .
— laryngée caudale 499 467,495,511,516, 523
- crâniale 4 6 9 , 4 9 3 , 4 9 5 , dorsale 529
511, 515, 516 inférieure 527, 529
- impaire 469, 516, 521 supérieure 529
- supérieure 531 ventrale 529
— latérale du nez . . 4 6 5 , 4 9 5 , 5 0 1 , — ovarique . . 6 2 0 , 6 5 7 , 6 5 9 , 6 6 1 ,
511, 515, 521, 522 663, 665, 667, 669
— palatine (-s) . . . . 4 7 3 , 4 9 3 , 5 0 5 ,
- de la queue 635, 6 3 9 , 6 4 5 , 647
516, 517, 522
linguale 4 6 7 , 4 9 3 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 1 ,
- ascendante 4 6 9 , 5 1 6 , 521
516, 521, 523, 531
— — descendante . . . 4 6 7 ,
- impaire 469, 521
503, 511, 516, 523
— linguo-faciale 4 6 3 , 4 6 9 , 4 9 5 , 4 9 7 ,
— - externe 527, 531
501,503,511,515,516,521, 523
— — majeures . 4 6 7 , 4 9 7 ,
lombaire (-s) . . . . 5 8 9 , 5 9 1 , 5 9 2 ,
503, 516
616,620, 625, 629, 653, 659, - mineure .467,503, 516
661, 663, 665, 667 — palpébrale inférieure . . 5 1 6 , 5 2 1 , 531
— — ascendante . . . 5 9 5 , - — latérale 474,
655, 667, 687 505, 513, 521, 523
— malaire 497, 505, 516 — — — médiale 463,
— malléolaire caudale latérale 615 465, 511, 522
— mammaire caudale . . . 6 0 9 , 6 1 6 , 620 - médiales 495
— — crâniale . . . 5 7 5 , 5 8 7 , — — — inférieure . . . 503
609, 616, 620 - supérieure 531
— massétérique . . . 4 7 3 , 4 9 8 , 5 0 5 , - — latérale 473,
517, 523, 527 505, 513, 521, 527
— — ventrale . 4 7 7 , 4 9 8 , — — — médiale 463,
505, 517 501, 511, 515, 521, 522
— maxillaire . . 4 7 1 , 4 9 7 , 5 0 3 , 5 1 3 , — pancréatico-duodénale caudale
516, 522, 523, 527 672, 675, 679, 681, 683, 685
— médiane . . 5 3 7 , 5 4 9 , 5 5 3 , 5 5 7 , — —• crâniale
561, 565, 567 675, 677, 679, 681, 683, 685
- de l'avant-bras . . . . 5 3 7 , 569 — pancréatiques 679
— — du cou 525 — paraombilicales 685
- du coude 5 3 6 , 5 4 9 , 5 5 2 , — pariétales 635
553,555,557,561,565, 569 — parotidiennes 475, 505
— médiastinales crâniales 575 — pectorales 545, 571
— méningée (-s) 473 — perforantes 575, 584, 634
— moyenne . . . . 5 1 6 , 527 — péricardiaco-phrénique 5 7 5 , 5 8 4 ,
— mentale 473, 497 591, 593
— mésentérique caudale 671,675, — péricardiques 595
677, 679, 681, 683 — périnéale dorsale 635,637,641,
- crâniale 672, 675, 643, 645, 647
679, 681, 683, 685 - ventrale ....637,641,
— métacarpiennes dorsales 5 3 3 , 5 5 2 , 643, 645, 647
555, 559, 563, 569 — péronières 605, 634
— — palmaires 535, 549, — petite saphène 634
552, 555, 559, 565, 569 — pharyngienne 4 7 3 , 4 9 3 , 4 9 7 , 5 0 5 ,
— métatarsiennes dorsales 5 9 9 , 6 1 3 , 521, 522, 531
617,621,625,626,629,631, 633 — — ascendante 4 6 9 , 4 9 3 ,
495, 499, 511, 515, 516, 521
— - plantaires 5 9 9 , 6 1 3 ,
— phréniques 655
617,621,626,631, 633
— caudales 6 5 5 , 6 6 3 , 6 6 5 , 667
— minimes du cœur 64
— — crâniales . . 6 5 5 , 6 5 9 ,
— moyenne du clitoris 635
661, 663, 665, 667
— — du cœur 63, 80
— inférieures 655, 667
— — du genou 619
— supérieures 5 9 5 , 6 5 5 , 667
— - du pénis 616, 635
— plantaire (-es) . . . 6 0 1 , 6 1 3 , 6 1 9 , 626
— musculo-phrénique 575, 584, 587, — - latérale . 6 0 1 , 6 1 3 ,
589, 595 621, 626, 631
— nasales externes 465, 531 — médiale . 6 0 1 , 6 1 3 ,
— oblique de l'atrium gauche . . 6 3 , 587 617,619,621,626, 631
— obturatrice 616, 635, 643, 645, — poplitée . . . 6 0 5 , 6 1 5 , 6 1 9 , 6 2 3 ,
647, 649 627, 631, 634
— occipitale . 4 7 7 , 4 9 3 , 4 9 8 , 5 0 9 , — porte 459, 669, 675, 677,
515, 522, 527, 529, 531 679, 681, 683
— œsophagiennes . 5 8 1 , 5 8 9 , 5 9 1 , — postcardinale 455
592, 593, 595 — précardinales 455
- 901
Veine (-s) vaginale accessoire 637, 643 Vena (-ae) c o c c y g e a mediana 639
- vertébrale 575, 584, 587, — ventrolateralis 639
589, 592, 593 — colica dextra 673
— accessoire 593 — — média 672
— — médiane 525 — — sinistra 671
— thoracique . . 5 8 1 , 589, — collateralis radialis 541
591, 592 — — ulnaris 541
— vésicales 649 — comitans a. carotis externae . . . 493
— caudale 637, 641, 645, — a. lingualis 493
647, 649 — conjunctivales 465
- - crâniale 610,611,620, — cordis anteriores 64
625, 633, 657, 661 — — dextrae 64
— — moyenne 629 — magna 63
— vestibulaire 637 — — média 63
— vitelline 455 — — minimae 64
— vorticineuses 465, 505 — — parva 64
Veinule (-s) collectrices 451 — cornualis 473
— postcapillaires 451, 717 — coronalis 533
Vena (-ae) 1, 449 — costoabdominalis dorsalis 581
— abdominalis caudalis 610 — costocervicalis 579
— — cranialis 655 — cremasterica 609
— alveolaris inferior 473 — cricothyroidea 493
— angularis oculi 463 — cysticae 675
— — oris 465 — digitalis abaxialis V 533
— appendicularis 673 — — dorsalis (-es) c o m m u n i s
— articulares temporomandibulares . 473 533, 597
— auricularis caudalis 475 — — — propriae
— — intermedia 475 531, 597
— — lateralis 475 — palmarès c o m m u n e s . . . 533
— medialis 474, 475 — — — propriae 533
— profunda 474, 475 — — plantaris (-es) abaxialis . 599
— — rostralis 474 — — — communes 599
— axillaris 543 — propriae . . 599
— axillobrachialis 536 — diploicae 483
— azygos dextra 579 — diverticuli 673
— — sinistra 583 — dorsalis clitoridis 637
— basilica 537 — — linguae 467
— basivertebrales 577 — nasi 463
— bicipitalis 541 — — pedis 599
— brachialis 539 — — pénis 637
— — superficialis 541 — d u c t u s deferentis 610
— brachiocephalica 573 — emissaria 489
— bronchales 581 — — canalis carotici 489
— bronchooesophagea 581 — — n. hypoglossi . . 491
— buccalis 471 — — fissurae orbitalis 489
— bulbi pénis 637 — — foraminis jugularis . . . . 491
— vestibuli 637 - - laceri 489
— caecalis 673 — — — orbitorotundi . 489
— cardinalis c o m m u n i s 455 — — — ovalis 489
— caudalis femoris 607 — — — retroarticularis 491
- — distalis 607 - - rotundi 489
— cava caudalis 595, 649 — — mastoidea 491
— — cranialis 459, 571 — occipitalis 491
— — — sinistra 583 — epigastrica caudalis 609
— cephalica 479, 535 — — — superficialis . 609
— — accessoria 536 — — cranialis 575
— cerebri dorsales 483 — — — superficialis . 575
— — magna 483 — ethmoidalis externa 465
— — ventrales 485 — facialis 463
— cervicalis profunda 579 — femoralis 605
— superficialis 479 — fibrotypicae 455
— ciliares 465 — frontalis, s. supratrochlearis . . . . 463
— circumflexa femoris lateralis . . . . 607 — gastrica (-ae) breves 673
— — — medialis . . . . 609 — — dextra 675
— humeri caudalis 543 — — sinistra ...-.- 673
— — — cranialis . . . . 541 — — — parietalis . . 673
— ilium profunda 611 — — — visceralis . . 673
— — — superficialis . 607 — gastroduodenalis 673
— scapulae 543 — gastroepiploica dextra 675
— clitoridis 637 — sinistra 673
— coccygea dorsalis 639 — genus 605
— — dorsolateralis 639 — descendens 607
— - lateralis 635, 639 — glandularis 469, 477
- 903
Vena (-ae) glutea caudalis 635 Vena (-ae) palpebralis inferior medialis 4 6 3 , 465
— cranialis 635 — superior lateralis . . . . 473
— hemiazygos dextra 584 — — — medialis . . . . 453
— — sinistra 581 — pancreaticoduodenalis caudalis 672
— hepaticae 659 — — cranialis 675
— ileales 672 — pénis 637
— ileocolica 672 — — média 635
— iliaca c o m m u n i s 611 — perforantes 575
— externa 610 — pericardiacophrenica 575
— — interna 634
— perinealis dorsalis 635, 637
— iliacofemoralis 616
— ventralis 637
— iliolumbalis 635
— peroneae 605
— infraorbitalis 467
— pharyngea (-ae) 473, 493
— intercostalis (-es) dorsales 581
— ascendens . 4 6 9 ,
— — suprema 579
— ventrales 575 493, 495
— interdigitalis 533, 597 — phrenicae caudales 655
— interossea c o m m u n i s 539 — — craniales 655
— — cruris 605 — — inferiores 655
— — dorsalis 539 — superiores 655
— palmaris 539 — plantaris lateralis, medialis 601
— intervertebralis 577, 655 — poplitea 605
— jejunales 672 — portae 669
— jugularis anterior 479 — postcardinalis 455
— externa 461, 477 — precardinalis 455
— — interna 491 — profunda (-ae) antebrachii 539
— labialis dorsalis 637 — — brachii 541
— — inferior 465 — — clitoridis 637
— — superior 465 — - faciei 465
- ventralis 609 — — femoris 607
— lacrimalis 465 — — linguae 467
— laryngea cranialis . . . . 4 6 9 , 4 9 3 , 495 — — pénis 637
— impar 469 — prostatica 637
— lateralis nasi 465 — pterygoideae 473
— lienalis 673 — pudenda externa 609
— lingualis 467, 493 — — interna 635
— impar 469, 521 — pudendoepigastrica 609
— linguofacialis 463 — radialis 539
— lumbalis (-es) 653 — rectalis caudalis 637
ascendens 655
— — cranialis 671
— malaris (voir : veine malaire)
— — média 637
— mammaria cranialis 575
— renalis 657
— marginales m e m b r i pelvici 458
— reticularis 679
— — — thoracici . . . . 457
— marginis ventricularis sinistri . . . . 63 — retromandibularis 469, 474
— masseterica 473 — ruminalis dextra 679
— ventralis 477 — — sinistra 679
— maxillaris 471 — sacralis (-es) laterales 639
— mediana 437 — mediana 637
— — antebrachii 537 — saphena lateralis, s. parva 603
— cubiti 536 — medialis, s. magna .... 601
— mediastinales craniales 575 — scapularis dorsalis 579
— mentalis 473 — scrotalis dorsalis 637
— mesenterica caudalis 671
— — ventralis 609
— cranialis 672
— sigmoideae 671
— metacarpeae dorsales 533
— — palmarès 535 — sphenopalatina 467
— metatarseae dorsales 599 — sternocleidomastoidea 477
— — plantares 599 — stylomastoidea 477, 493
— musculophrenica 575 — subcardinalis 458
— obliqua atrii sinistri 63 — subclavia 545
— obturatoria 635 — subcutanea abdominis 575
— occipitalis 493 — sublingualis 469
— oesophageae 581 — submentalis 465, 469
— omobrachialis 479, 536 — subscapularis 543
— ophthalmica externa dorsalis . . . 467 — supracardinalis 458
— ventralis . . . 467
— supraorbitalis 467
— ovarica 657
— suprarenalis 657
— palatina (-ae) 473, 493
— ascendens 469 — caudalis 657
— — descendens 467 — suprascapularis 481, 543
— major 467 — supratrochlearis (s. frontalis) ... 463
— — minor 467 — tarsea lateralis 599
— palpebralis inferior lateralis 474 — — medialis 599
904 -
Vena (-ae) tarsea perforans 599 Vena (-ae) vertebralis thoracica 581
— temporalis (-es) profundae 473 — vesicalis caudalis 637
— — superficialis .... 473 - cranialis 610, 657
— testicularis 657 — vestibularis 637
— thoracica externa 545 — vitellina 455
— — interna 575 — vorticinosae 465
— lateralis 545
Ventricule droit 21
— — superficialis 543
— gauche 21, 37
— thoracodorsalis 543
— primitif 7
— thymicae 575
Ventriculus dexter 21
— thyroidea caudalis 573
— primitivus 7
— cranialis 493
— — média 495 — sinister 21
— tibialis caudalis 605 Venulae colligentes 451
— — cranialis 605 — postcapillares 451
— transversa cubiti 541 V o r t e x cordis 25, 51
— — faciei 474 — du coeur 25, 51
— ulnaris 539
— umbilicalis 455
— urethralis 637
— uterina 610 Z
— vaginalis 637
— accessoria 637 Zona t h y m o d e p e n d e n s 717
— vertebralis 575 Zone t h y m o d é p e n d a n t e 717