COMMERCE DE MINERAI Et MARCHE DES METAUX

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ECONOMIE DES MINERAUX PROF JIMMY KALENGA

I. COMMERCE DE MINERAI

0.1 Définition d’un minerai


Un minerai est une roche contenant un ou plusieurs métaux utilisables par l’industrie
en quantité suffisante dont l’extraction se fait avec profit.
La teneur en minerai requise en métal utile varie selon la valeur de ce métal et les
difficultés de son extraction. Outre la teneur, la valeur d’un minerai est fonction
d’autres facteurs tels que :
 Situation géographique défavorable (en région non industrialisée et loin des
côtes)
 Présence de certaines impuretés
 Certains éléments accessoires pouvant augmenter la teneur du minerai

0.2 Vente des minerais


Sans tenir compte des frais de transport, les frais auxiliaires,…, la valeur du minerai
dépend :
Du métal contenu
Du cours du métal
Des frais de traitement pour obtenir le métal

La valeur du minerai est définie par :

V
T  a  P  F
100 (0.1)

V : valeur en monnaie d’une tonne de minerai


P : Cours du métal contenu en monnaie par tonne
T : Teneur du minerai en pourcentage
F : Frais de fusion (coûts de traitement métallurgique) par tonne de minerai
a : Pertes de métal en cours de traitement.

Si le minerai contient deux métaux, le second métal est payé suivant le même
principe

V
T  a  P  t  a' p  F  f
100 100 (0.2)

p : Cours du métal
t : Teneur du minerai en ce métal
f : Frais de fusion (coûts de traitement métallurgique) par tonne de minerai
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a’ : Pertes de métal en cours de traitement.

Compte tenu du prix forfaitaire d’une tonne de minerai (Pf), de la majoration de la


minéralisation (n) par pourcentage du métal, la formule suivante de vente s’exprime
par :

V  Pf  nT 'T  (0.3)

T : Teneur de base du minerai en pourcentage


T’ : Teneur réelle du minerai
Par ailleurs si :
t’ : Teneur du minerai avec impuretés
t : Teneur de base en pourcentage
s : pénalité par pourcentage fixé

Ainsi la formule complète de vente devient :

V  Pf  nT 'T   st 't 

NB Ces formules servent à donner un ordre de grandeur.

0.3 Contrat de vente des minerais


a Généralités
La formule théorique du prix de vente d’un minerai ne tient pas compte des frais de
transport du minerai de la mine à l’usine de l’acheteur. Les contrats de vente doivent
spécifier laquelle des deux parties vendeur (mine) et acheteur (usine) prend en
charge ces frais.
Dans un contrat en vente il faut stipuler : la quantité transportée, la durée, la cadence
de livraison, la date de la première livraison, les lieux et modalités d’échantillonnage
et d’analyse, le pesage (mesure de l’humidité) ainsi que le mode de paiement. Une
clause d’arbitrage est prévue en cas de différend (conflit d’opinions, d’intérêts) sur la
transaction.

b Types de contrats
La cotation des prix dans l’accord de commerce international GATT (Général
Agreement on Tarifs and Trade) se fait suivant divers types de contrat
Faisons remarquer que GATT est un accord signé en 1947 à Genève et qui fournit
aujourd’hui le cadre des grandes négociations commerciales internationales.
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Ci-dessous différents types de contrats :


1° Marchandises prises à la mine
Le vendeur tient le minerai dans ses dépôts à la disposition de l’acheteur qui prend à
sa charge les frais d’enlèvement et tous les autres frais.

2° Franco usine
Le vendeur prend à sa charge tous les frais jusqu'à l’arrivée à l’usine de l’acheteur où
se fait la livraison.

3° Franco sur wagon


Le vendeur prend à sa charge les frais jusqu’à la mise sur wagon à un endroit
désigné.

4° Franco sur wagon gare.


Le vendeur prend à sa charge tous les frais d’expédition jusqu’à l’arrivée de la gare
désignée.

5° F.O.B. (Free On Board) ou Franco à bord


Le vendeur prend à sa charge tous les frais d’expédition de la marchandise, y
compris le chargement à bord du bateau au port désigné ou bien se dit d’une
transaction commerciale maritime dans laquelle le prix convenu comprend les frais
que supporte la marchandise jusqu’à sa destination sur le navire désigné par
l’acheteur

6° FAS (Free Along Side) ou Franco bord


Le vendeur doit simplement amener le minerai à quai, c’est à dire sans le charger.
Les frais de mise à bord incombent à l’acheteur

7° CIF (Cost, Insurance and Freight) ou coût, assurance et fret


Le vendeur prend à sa charge la mise à bord, la prime d’assurance et le fret jusqu’au
port de destination désigné

8° CF (Cost, Freight) ou coût, fret & acheteur


L’acheteur se réserve de prendre et de régler l’assurance maritime.

0.3 Détermination de la valeur des métaux


Les formules empiriques que nous allons donner sont des formules tenant compte du
cours du métal sur le marché ainsi que la concentration du métal dans le concentré.
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Nous aurons ainsi :


Tenant compte que
v : valeur d’une tonne de concentré
P : cours du métal
t : teneur du métal dans le concentré

a Pour le cuivre
Cas d’une teneur inférieure à 30%
La valeur d’une tonne de concentré est définie par
P t  1,5
V (0.4)
100

Cas d’une teneur supérieure à 30%


0,95 P  t
V (0.5)
100

b Pour le zinc
Cas d’une teneur inférieure à 47%
La valeur d’une tonne de concentré est définie par
P t  1,5
V (0.6)
100

Cas d’une teneur supérieure à 47%


0,85 P  t
V (0.7)
100

c Pour le plomb
Cas d’une teneur inférieure à 60%
La valeur d’une tonne de concentré est définie par
P t  3
V (0.8)
100

Cas d’une teneur supérieure à 60%


0,85 P  t
V (0.9)
100

d Pour l’argent
Dans le plomb
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V  0,9  P t  30 (0.10)

Dans l’argent
V  0,97  P t  50 (0.11)

e Pour le cobalt
On pourra adopter les formules fictives suivant les valeurs du cobalt dans le
concentré mixte (cuivre – cobalt) à prédominance cuivre.
Pour la teneur inférieure à 2% en cobalt
0,5  P t  0,6
V (0.12)
100
Pour la teneur supérieure à 2% en cobalt
0,35 P  t
V (0.13)
100
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II. ORGANISATION DES MARCHES DES METAUX

1.1 Approvisionnement sur les marchés organisés


Les marchés organisés s’articulent autour de deux grandes places : le marché de
Londres et les marchés boursiers américain. Chaque place présente des
caractéristiques et des spécificités propres. Nous passerons en revue brièvement
ces différentes organisations en nous arrêtant un peu plus longuement sur le marché
de Londres.

1.1.1 Marché de Londres


Il existe à Londres une bourse extrêmement active des métaux non ferreux appelée
« London Métal Exchange (L.M.E.) ». A cette bourse, se traite beaucoup plus des
opérations de couverture que de métal physique. Elle constitue un des paradoxes du
marché des métaux non ferreux, car elle est un marché marginal, sensible à des
influences locales et très spéculatives. Cependant elle sert de référence de prix pour
les opérations commerciales portant sur le métal physique.

1.1.1.1 Origine du LME


Ce marché est né suite au décollage industriel de l’Europe. Ce décollage s’est
accompagné en effet d’une forte augmentation des besoins en métaux alors que la
production locale devenait insuffisante. L’état concomitant des besoins et de pénurie
poussa à la recherche suivie de la découverte des gisements importants situés dans
les empires coloniaux. Il s’en suit une exploitation intensive afin d’alimenter les
industries naissantes d’Europe. Ces nouvelles activités accélèrent le développement
du commerce international appuyé par le transport maritime, sans lequel ce
commerce aurait été sans signification. Ce développement se réalisa au profit de
certaines places et certaines villes qui jouissaient des circonstances particulièrement
favorables. Ce fût surtout le cas de Londres pour trois raisons :

1) La Grande Bretagne ayant démarré l’industrialisation avant les autres pays


disposait de ce fait d’une gamme d’industries diversifiées.
L’approvisionnement de ces dernières exigeait d’importantes quantités de
matières premières minérales.
2) L’empire britannique fort étendu emmagasinait les plus grands gisements
exploités alors et les groupes anglais constituaient déjà des puissantes
compagnies minières et financières.
3) La Grande Bretagne possédait d’autre part la plus forte flotte maritime du
monde.
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Il était donc normal que Londres la capitale politique et économique de l’empire


britannique fût la place la plus indiquée du négoce (commerce important)
international. Cependant l’irrégularité des rythmes des arrivages affectait
l’approvisionnement du marché et se reflétait dans les fluctuations de prix d’une
façon prononcée. Avec l’amélioration des moyens de communication, les marchants
purent connaître à l’avance l’arrivée d’une cargaison en Angleterre et négocier son
achat alors qu’elle était encore en mer. Les ventes à terme les protégeaient contre le
risque d’une baisse de prix. Les clients, quant à eux, pouvaient programmer leur
approvisionnement à l’avance et échapper au risque d’une hausse de prix.
Afin de faciliter leurs transactions les marchands fondèrent en 1876, The London
Metal Exchange Company. La définition des règles d’échange précises et l’institution
des séances quotidiennes de cotation strictement organisées ont permis au London
Metal Exchange d’imposer rapidement son autorité pour la détermination des prix
représentatifs des métaux de base : d’abord le cuivre et l’étain, puis le plomb et le
zinc après 1920, l’argent en 1968 et l’or en 1986.

1.1.1.2 Normalisation des contrats


L’apparition d’un marché permanent où l’on était assuré que toute opération à terme
débouchait sur une livraison ou une réception effective d’un volume déterminé du
métal d’une qualité spécifiée, résultat de la normalisation portait sur quatre points :

1) pour chaque métal, les échanges à terme furent concentrés sur une seule
forme définie par sa qualité et sa pureté
2) Un terme maximal de trois mois fut fixé pour les cotations (c’était le temps
nécessaire pour transporter en Angleterre le cuivre du Chili via Cap Horn ou
l’étain de Malaisie via le Cap de Bonne Espérance)
3) Les transactions durent porter sur des lots uniformes (25 tonnes pour le
cuivre, le plomb et le zinc ; 5 tonnes pour l’étain, 1000 onces Troy
(1OZ=31.04g) pour l’argent)
4) Le métal du être livré obligatoirement dans un entrepôt agréé par la Bourse
(initialement, les entrepôts agréés se situaient tous dans le Royaume Unis,
mais L.M.E. dispose maintenant d’entrepôts hors douane en Europe).

1.1.1.3 Pratique de la couverture


Si les opérations à termes réduisaient les inconvénients liés aux fluctuations de prix,
elles ne procuraient qu’une solution partielle. Ainsi un opérateur qui avait acheté du
métal à terme risquait toujours de subir une perte potentielle si le cours au comptant
prévalant lors de la réception du métal était nettement inférieure au cours à terme
qu’il payait ; il était notamment désavantagé par rapport à ses concurrents qui
achetaient à ce moment là. Inversement, un opérateur ayant vendu à terme subissait
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un manque à gagner si le cours au comptant lors de la livraison du métal était


supérieur au prix à terme qu’il recevait. En outre tout acheteur de stocks courait un
risque élevé de perte en capital sur la valeur des stocks en cas se chute du prix de
métal.
Pour se protéger contre ces risques, les opérateurs eurent recours à une forme de
couverture plus élaborée que la vente ou l’achat à terme simple. La couverture
consiste très généralement à associer à une transaction physique future, une
transaction de sens inverse telle que les entrées et les sorties futures de métal se
compensent. Dans certains cas la couverture élimine complètement le risque de prix
de même qu’elle élimine, annule ou réduit le profit. Le but recherché étant d’éliminer
tout risque de perte.
Mais lors de la mise en place des marchés à terme, le faible volume des transactions
ne permettaient pas toujours à un opérateur désirant se couvrir de trouver une
contrepartie à son offre ou à sa demande, pour un terme et une quantité équivalente.
L’intervention des spéculateurs pallia cette étroitesse des marchés. Ceux-ci
s’engagent dans des opérations non couvertes afin de tirer profit de fluctuations des
cours qu’ils anticipent. Ils sont exposés àla non réalisation de leur prévision et
assurent totalement le risque de prix.

1.1.2 Marchés boursiers aux Etats-Unis


Aux Etats-Unis, les marchés boursiers de métaux non ferreux ne se sont développés
que plus tard. Le New York Commodity Exchange (COMEX) qui traite l’argent, le
cuivre, le mercure et l’or ainsi que l’étain ne fut créé qu’en 1920. Le volume des
transactions physiques y est nettement inférieur à celui du L.M.E. Le COMEX cote
plusieurs termes jusqu’à un maximum de quatre mois, mais l’échéance doit tomber
sur certains mois. L’organisation des marchés boursiers américains des produits de
base constitue un système légèrement différent de celui de L.M.E. tout en répondant
cependant aux mêmes objectifs : faciliter les échanges et fournir les possibilités de
couverture diversifiées et permanentes.
Les opérations peuvent porter sur trois types de contrats :

1) Les contrats au comptant (cash contracts) qui impliquent une livraison


immédiate du métal.
2) Les contrats physiques à terme (forward contrats) qui conduisent à une
livraison à terme du métal.
3) Les contrats futurs (futurs contracts) qui à priori, impliquent aussi une livraison
à terme, mais dont l’engagement peut être transféré d’un opérateur à un autre.

Les transactions portant sur les contrats physiques au comptant ou à terme ont lieu
sur le marché physique alors que les opérations portant sur les contrats futurs se
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déroulent sur les marchés futurs. Les deux marchés sont distincts. Le contrat futur
correspond pratiquement aux contrats à terme L.M.E.

1.1.3 Cotation des métaux

1.1.3.1 Au L.M.E.
Les échanges boursiers se déroulent selon les règles très strictes. Au LME, les
transactions se font à la criée, au cours de deux périodes ou ring de cinq minutes par
métal : le cours officiel est le dernier prix crié à la fin de la seconde période. On
publie en fait quatre cours : les cours acheteurs et vendeurs au comptant et à terme
de trois mois. Une autre caractéristique de ce marché boursier est le petit nombre
de participant aux séances. En effet les membres du LME se répartissent en deux
catégories.

1. Les Rings dealers members, au nombre d’une trentaine, maisons de négoce


(commerce important) et de courtage de grande surface financière et traitant
un grand volume de transactions ont le monopole des interventions à la
corbeille. Les contrats échangés au LME sont prioritaires, c’est-à-dire que
toute transaction sur la bourse est conclue entre deux rings dealers members
qui engagent leur propre responsabilité financièrement solide. Ce système,
associé à des faibles cautions demandées aux clients sur les opérations
engagées permet de réduire le coût des opérations à terme.
2. Les autres membres, une centaine, bénéficient d’un observateur et peuvent
passer des ordres au cours des séances par l’intermédiaire d’un membre du
ring. La grande majorité des opérateurs n’ont pas accès aux séances
boursières et de ce fait, ils ne peuvent opérer que par l’intermédiaire de leurs
courtiers ; ceux-ci doivent s’adresser à un membre si eux-mêmes n’en font
pas partie.

1.1.3.2 Au COMEX
Le COMEX comme beaucoup d’autres bourses, possède une chambre de liquidation
où les offres et les demandes sont quotidiennement compensées. En outre, chaque
transaction à terme nécessite le dépôt d’une caution en pourcentage du montant de
l’opération.

1.2 Aspect théorique de la stabilisation des marchés


1.2.1 Stabilisation du marché international d’un métal
L’objectif de la stabilisation à moyen terme du marché international d’un métal, qui
est en fait l’élimination des fluctuations pluriannuelles prononcées du prix, soulève
deux problèmes :
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1° Il doit exister un prix de référence international dont l’évolution à moyen terme


reflète fidèlement celle du rapport production consommation. Ce prix devrait servir
de référence pour la tarification des échanges internationaux du métal. Dans le
cas des métaux de base, les cours de LME répondaient à ces critères.
2° La stabilisation du cours ne peut pas être considérée comme une fin en elle-
même ; une régulation saine et efficace du marché doit agir au niveau de
l’ajustement entre production et consommation. Une régulation supposerait donc
un équilibre permanent entre les deux, c’est-à-dire une élimination des phases de
surproduction et des phases de pénurie, mais celles-ci sont engendrées par des
phénomènes étrangers au marché international du métal qui se heurtent à la
rigidité de la production. D’où la difficulté d’éliminer complètement par la
régulation l’enchaînement des surproductions et des pénuries.

1.2.2 Moyen d’une politique de stabilisation du marché international


Une politique de stabilisation doit revêtir deux aspects : l’aspect préventif et l’aspect
curatif. Elle doit intervenir lorsque des déséquilibres à combattre apparaissent. Dans
une phase de surproduction, les mesures doivent être engagées pendant le
déroulement du processus de baisse. Un premier moyen consiste en des restrictions
d’exportation ou de production. Un second moyen consiste à éponger les excédents
en achetant le métal (sur le marché boursier et aussi directement aux producteurs) et
en le stockant pour atteindre la résorption de la surproduction. Pour que le système
soit efficace, la mise en application de ces mesures devrait être très rapide, ce qui
pose les problèmes de financement, les achats et la liquidation ultérieure des stocks.
La pleine efficacité de ces mesures correspond à un double effet d’une part et
d’autre part la réduction directe de l’écart entre offre et demande de métal. La
réorientation des anticipations des opérations des opérateurs et le déclenchement
d’un processus cumulatif de hausse qui relance en partie la demande et freine l’offre,
ce qui renforce l’effet direct de ces mesures.
En période de pénurie, les mesures de stabilisation visent à accroître l’offre et à
freiner la demande. Le gonflement de l’offre ne peut provenir d’une augmentation de
la production puisque les capacités sont pleinement employées. D’où l’on a envisagé
comme solution de conserver en permanence une capacité de production
excédentaire mise en œuvre en cas d’accélération de la demande. Cette solution se
heurte à deux obstacles : elle est anti-économique pour le producteur dont elle
crèverait lourdement les coûts fixes, en outre, les pays producteurs ont souvent de
gros problèmes de développement économique et mobilisent, tous leurs moyens
pour les résoudre, or même avec une péréquation des charges entre producteurs et
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consommateurs cette solution risquerait fort de leur être défavorable, par ailleurs, la
situation de pénurie qui accroît leur recettes d’exploitation leur est avantageuse.
L’augmentation de l’offre ne peut donc résulter que de la liquidation de stocks
constitués antérieurement, par exemple, pendant une phase de surproduction : c’est
le principe de stock régulateur. Dans les conditions favorables, les ventes de métal
sur le marché boursier ont double effet ; elles diminuent l’écart entre la demande et
l’offre et déclenchent un processus cumulatif de baisse (freinage du processus de
hausse) ce qui renforce l’action de régulation.
Les conditions d’efficacité d’une politique de stabilisation du marché d’un métal sont :

 un accord sur une stratégie commune des membres


 le contrôle de la plus grande partie du marché international du métal sur le
plan pratique, la stabilisation soulève plusieurs problèmes dont les
réponses reposent en particulier sur une bonne connaissance statistique
du marché du métal.
 La répartition des coûts de mesures de stabilisation notamment du
financement du stock régulateur
 La détermination du montant de celui-ci
 La définition et la répartition des quotas de production et d’exploitation.

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