Les Antidiabetiques

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Université Badji Mokhtar Annaba

Faculté des Sciences


Département de Chimie

Les antidiabetiques»

Licence Chimie Organique


Pharmaceutique

2012-2013
• Qu’est-ce que le diabète ?

Le diabète traduit une élévation anormale du taux de sucre


dans le sang.
Cette anomalie est due à une insuffisance ou une mauvaise
utilisation de l’insuline.
Sans traitement approprié, cette maladie peut être à l’origine
de graves
complications. D’ici 25 ans, le nombre de diabétiques devrait
atteindre
333 millions dans le monde. Découvrez les différents types de
diabète
ainsi que leur évolution.

Chimie thérapeutique
Les différents types de diabète

Le diabète se caractérise par une augmentation du taux de glucose


dans le sang, qui peut entraîner des complications au niveau de
nombreux organes.
Cette maladie peut résulter de facteurs génétiques et
environnementaux agissant de concert. On distingue deux types de
diabète : le type 1 et le type 2.
Un médicament antidiabétique : Définition
Il est utilisé pour traiter le diabète sucré. Les antidiabétiques
agissent en général
en abaissant la glycémie. Il y a différents types d'antidiabétiques,
et leur utilisation dépend de la nature du diabète, de l'âge et de la
situation de la personne,et de bien d'autres facteurs.

Chimie thérapeutique
Le diabète de type 1 et 2

• Dans le diabète de type 1, il n'y a pas de sécrétion physiologique


• d'insuline. L'administration d'insuline est donc la base du traitement
• et l'utilisation d'antidiabétiques oraux n'est pas indiquée.
• Au contraire, dans le diabète de type 2, la sécrétion d'insuline est
présente
• mais insuffisante pour obtenir un effet physiologique. Le traitement
consiste
• donc en l'administration d'antidiabétiques oraux qui vont augmenter
cette sécrétion
• ou favoriser la sensibilité des tissus à l'insuline.

Chimie thérapeutique A.S.2010/2011


Insuline

• L'insuline est une hormone peptidique sécrétée par les cellules β


des îlots de Langerhans du pancréas. Elle a, avec le glucagon, un
rôle majeur dans la régulation des substrats énergétiques, dont
les principaux sont le glucose, les acides gras et les corps
cétoniques. Dans le couple que forment l'insuline et le glucagon,
l'insuline a le rôle principal chez les mammifères : son absence
est fatale dans un délai de quelques mois ; dans d'autres
espèces, en particulier chez les oiseaux, c'est l'inverse : le
glucagon est l'hormone principale.

Chimie thérapeutique A.S.2010/2011


Rôle de l’insuline

Globalement, l'action de l'insuline est souvent résumée par son


effet hypoglycémiant (baisse du taux de glucose dans le sang). Il
est probablement plus juste de dire que l'insuline est sécrétée en
fonction de l'état nutritionnel et de l'activité physique, de sorte
qu'après les repas, sous l'influence de l'élévation de la glycémie (la
concentration de glucose dans le sang), mais aussi sous l'influence
directe de la présence des aliments dans le tube digestif, la
sécrétion d'insuline est stimulée, ce qui permet le stockage du
glucose, produit final de la digestion des aliments glucidiques.

Chimie thérapeutique 2012/2013


Stockage du Glucose
Les lieux de stockage du glucose alimentaire sont les muscles, le
tissu adipeux et le foie. En cas d'abondance alimentaire, l'insuline
stimule aussi la conversion des glucides en acides gras, en vue de
leur stockage dans le tissu adipeux. Dans cette situation
d'abondance alimentaire, après les repas, l'insuline bloque la
production de glucose par le foie. Par la mise en stock du glucose
alimentaire et l'arrêt de la production de glucose par le foie, la
glycémie baisse. À distance des repas, la baisse de la sécrétion de
l'insuline permet la libération des stocks de glucose (glycogénolyse
du foie) et la production de novo, de glucose par le foie
(néoglucogenèse). Cette production de novo de glucose par le foie
ne peut se prolonger car elle utilise directement les muscles,
plutôt que les réserves énergétiques quantitativement bien plus
importantes du tissu adipeux.

Chimie thérapeutique.2012/2013
Insuline

Chimie thérapeutique 2012-2013


Structure de l’insuline du porc

Structure de l'insuline du porc

Chimie thérapeutique .2012/2013


Dérivés de l’acide carbonique

Chimie thérapeutique A.S.2012/2013


L'insuline est une hormone constituée de 2 chaînes
polypeptidiques reliées entre elles par 2 ponts disulfures et 1
pont disulfure intrachaîne dans la chaine A : une chaîne A de
21 acides aminés et une chaîne B de 30 acides .L'insuline est
produite par les cellules β des îlots de Langerhans du
pancréas sous la forme d'une pré-pro-insuline constituée
d'une seule chaîne peptidique, dont deux fragments,le peptide
signal (23AA N-ter) est éliminé( on a la création des trois
ponts disulfure), on obtient la pro-insuline qui subira
l'élimination du peptide C pour devenir l'insuline(forme
active). La proinsuline a une structure très voisine de celle
des deux principaux facteurs de croissance, IGF-1 et IGF-2,
et des concentrations élevées de ces hormones permettent
des effets biologiques par signalisation après liaison aux
récepteurs des autres: hypoglycémie lors de sécrétion
massive d'IGF-1 et d'IGF-2 par des tumeurs. L'insuline
circule à des concentrations de l'ordre de la nanomole par
litre.
Chimie thérapeutique .2012/2013
Les différentes classes d’ADO

Stimulation de la sécrétion d’insuline : sulfamides, glinides


Diminution de la production hépatique de glucose :
metformine
Augmentation de la captation musculaire du glucose :
glitazones
Diminution de l’absorption intestinale des sucres
alimentaires : inhibiteurs des α glucosidases
Diminution de l’insulinorésistance : sulfamides, glinides,
glitazones, metformine
Potentialisation de l’action de l’insuline au niveau
musculaire : metformine

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Les sulfamides hypoglycémiants

• Découverts en 1942 : premier utilisé : carbutamide en 1955

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Les sulfamides hypoglycémiants

Absorption : rapide; biodisponibilité=90%; à prendre 15 min


avant les repas
Liaison aux protéines plasmatiques: FORTE (interactions
médicamenteuses)
Liaison à un récepteur spécifique de la cellule β
dépolarisation de la membrane entrée de calcium
sécrétion d’insuline
Métabolisme hépatique important (interactions
médicamenteuses)
Elimination : rénale (sauf glibenclamide et glimépiride

Chimie thérapeutique A.S.2010/2011


EFFETS SECONDAIRES
-Malaises hypoglycémiques
-Troubles digestifs: nausées, vomissements, diarrhées, douleurs
épigastriques et abdominales (entraînant rarement l’arrêt du
traitement)
-Hypersensibilité (prurit, urticaire, éruptions cutanées);
photosensibilisations; vascularites
-Allergies croisées avec les sulfamides antibactériens
-Troubles hématologiques : thrombopénie, anémie, leucopénie,
agranulocytose
-Rare: augmentation des enzymes hépatiques, ictère, hépatite
-Prise de poids : hyper-insulinisme relatif

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Les biguanides : la metformine

Chimie thérapeutique A.S.2010/2011


La metformine

GLUCOPHAGE® : cp 500, 850, 1000 mg


STAGID® : cp 700 mg
GLUCOVANCE® : + glibenclamide : cp 500/2,5mg; 500/5 mg
Absorption : non linéaire; biodisponibilité : 50%
Pas de liaison aux protéines plasmatiques
Mode d’action périphérique : diminution de la néoglucogénèse,
augmentation de l’utilisation de glucose. NE STIMULE PAS LA
SECRETION D’INSULINE (pas de risque d’hypoglycémie)
Autres effets : ralentissement de l’absorption du glucose,
effets favorables sur le bilan lipidique (cholestérol, TG)
Absence de métabolisme
Elimination : rénale (adapter les posologies chez les
insuffisants rénaux); demi-vie=6,5 heures

Chimie thérapeutique A.S.2010/2011


Les thiazolidinediones (glitazones)

Chimie thérapeutique A.S.2012/2013


Les thiazolidinediones (glitazones

Commercialisées en 2002 : médicament d’exception et


médicament à prescription restreinte
2003 : prescription élargie à tout médecin
Arrêté du 7 octobre 2004 a levé le statut de médicament
d’exception
2002 : uniquement en association (metformine si surpoids,
sulfamide si intolérance ou contre indication à la metformine)
Octobre 2004 : monothérapie si intolérance ou contre indication
à la metformine
Les inhibiteurs des α-glucosidases

Aouf 2012-2013
Acarbose : GLUCOR® : cp 50, 100 mg
Miglitol : DIASTABOL ® : cp 50, 100 mg
Inhibent les α-glucosidases de la bordure en brosse de l’intestin
responsable de l’hydrolyse des résidus d’amidon en monosaccharides
absorbables réduction des glycémies post prandiales
Acarbose = pseudotétrasaccharide de grande affinité pour les α-
glucosidases. Effet réversible (hydrolyse et inactivation par les
amylases et enzymes bactériennes). Faible absorption intestinale.
Métabolites inactifs. Demi-vie : 6 à 8 heures. Elimination urinaire et
fécale.
Miglitol : absorbé par le tube digestif pour les faibles doses
(biodisponibilité ≈ 90%). Absence de métabolisme. Demi-vie : 6-8
heures. Elimination : urinaire et fécale.

Dr Aitkaki S 2010-
2011

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