Histoire Documentaire de L'abbaye de (... ) Mugnier
Histoire Documentaire de L'abbaye de (... ) Mugnier
Histoire Documentaire de L'abbaye de (... ) Mugnier
l'abbaye de Sainte-Catherine
(près d'Annecy), abbaye de
Bonlieu (appendice) , par F.
[...]
ABBAYE DE BONLIEU
(APPENDICE)
Par F. MUGNIER
Conseiller à la Cour d'appel de Chambéry,
Président de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie,
Membre de la Société florimontane,
Vice-Président du Comité d'inspection de la Bibliothèque
de Chambéry, etc.
CHAMBÉRY
IMPRIMERIE C.-P. MÉNARD, HÔTEL D'ALLINGES
1886
EXTRAIT DU TOME XXIV des Mémoires et Documents de
la Société savoisienne d'Histoire et d'Archéologie.
L'ABBAYE DE CISTERCIENNES
DE
CHAPITRE I.
SITUATION DU MONASTÈRE.
CHAPITRE II.
«
Genevois. » M. de Lorai a appliqué à un l'ait spécial ce
que M. Guillemot dit, d'une manière générale, des sources
auxquelles puise Lévrier. Bien plus, M. Guillemot s'est
trompé en citant Lévrier à l'appui de son opinion, car cet
auteur (Chronol. hist, des comtes de Genève, p. 121, 131
et 284) énonce le mariage de Thomas avec Béatrix, mais ne
parle ni de l'enlèvement, ni du lieu de la célébration du
mariage.
II.
La première, en date du 25 février 1198, est la
confirmation des franchises de Suze par Thomas Ier
et par Nichole, fille du comte de Genève, son
épouse. Le texte donné par les Monumenta his-
toriée patriee, LEGES MUNICIPALES, page 8, porte
bien Nichola uxore filia comitis Gebennarum ;
mais il faut remarquer que l'on ne possède de ce
document qu'une copie du XIVe siècle qui, natu-
rellement, est dépourvue de sceau. M. Cibrario,
qui l'a annotée, dit : « Il y a ici une erreur, la
« première femme de Thomas Ier se nommait
« Béatrix. »
Cette pièce ne fait donc que compliquer le pro-
blème.
III.
Dans de très nombreuses chartes de 1200 à
1218, publiées par Guichenon, Cibrario, Promis,
Wurstemberger, on parle de la femme de Tho-
mas
Ier et l'on cite les noms de son fils aîné Amédée,
d'Aimon, d'Humbert et Guillaume ses autres fils.
La naissance de ceux-ci, de 1197 à 1217, y est
abondamment constatée.
Le 1er juin 1218, Thomas conduit à Moudon sa
fille Marguerite qu'il promet en mariage, car elle
n'est pas encore nubile, à Hartmann, fils du
comte Ulric de Kibourg. La future, accompagnée
par ses frères Amédée et Humbert, est reçue par
la comtesse de Kibourg. Il semble que la mère
aurait dû s'y trouver, à moins qu'elle ne fût déjà
décédée, ou bien empêchée par une de ses nom-
breuses grossesses. L'année suivante, lorsque
Thomas promet une de ses autres filles, Béatrix,
à Reymond Bérenger, comte de Provence, la
charte signale la présence de sa femme : « Jurant
« observationem hujus promissionis A. (Amé-
« dée ou Aimon), et W. (Guillaume) filii Thome
« comiti-s et a. comitissa uxor ejus (1). »
A partir de cette époque l'intervention de la
femme de Thomas se produit souvent; niais cette
princesse n'est plus indiquée par l'initiale B. C'est
quelquefois par un A comme dans la charte pré-
cédente ; et, d'autres fois, son nom do Marguerite
est écrit en toutes lettres. (Ici la lettre M a pu
être prise pour un A gothique.)
IV.
C'est ainsi que, le 27 décembre 1221, Thomas
fait à l'hôpital du Mont-Cenis une donation qui
est approuvée par ses fils Amédée et Humbert et
par Marguerite, sa femme. Ici, plus de doute, le
nom est encore parfaitement lisible sur la charte,
aux archives de Turin, et en voici la reproduc-
tion exacte : dona margareta comitissa uxor cs.
En décembre 1227, l'on trouve une donation à
CHAPITRE IV.
DONATIONS DE GUILLAUME II ET D'ALBERT DE COMPEYS. — LE
DROIT D'ASILE. — LA LEYDE DU SEL. — LES MOULINS SUR LE
THIOU A ANNECY.
REQVESCAT 1N PACE : AM :
(1) V. Document V.
(2) Art de vérifier les dates.
plètement muette sur cette Marguerite de Men-
thon. Il faut en conclure que le copiste des Archi-
ves de Turin a mal lu le titre original, où il n'y
avait peut-être que l'initiale M qu'il a cru pouvoir
interpréter par Menthon.
A Marguerite de Miolans succéda, vers 1341,
Guigone Alamand, parente (peut-être soeur) de
Thomas Alamand, qui était alors prieur du monas-
tère de Talloires. Elle appartenait probablement
à l'illustre famille Alamand, de Saint-Jeoire en
Faucigny. M. Ducis croit que le prieur de Talloires
et l'abbesse de Sainte-Catherine sortaient d'une
famille Alamand, de Saint-Jeoire, ou Saint-Jorioz,
village sur la rive gauche du lac d'Annecy (1).
Le 20 août 1340, une transaction fut passée
entre l'abbaye du Mont et le prieuré de Talloires
au sujet des novales de Groysier (2). Il fut con-
venu que les religieuses percevraient cette dîme
et qu'elles donneraient au curé de la paroisse deux
coupes et demie de froment et autant d'avoine (3).
M. Ducis a constaté, d'après des albergements de
1343 et de 1346, que l'abbaye avait à cette époque
des propriétés à Loverchy et à Vovray (4). Nous
avons vu plus haut qu'elle possédait ces propriétés
presque depuis sa fondation.
Le 18 octobre 1344 ( anno ab incarnatione
CHAPITRE VII.
XVe SIÈCLE. SIXIÈME, SEPTIÈME, HUITIÈME, NEUVIÈME ABBESSE.
— JACQUEMETE DE MENTHON. — AYNABDE DE SAINT-JEOIRE. —
CATHERINE BLANC.— ANNE DE SAINT-JEOIRE.
(1) V. Document X.
(2) BESSON, p. 131. Revue savoisienne, 1875, p. 39, 216.
par des lettres données à Thonon, le 12 décembre
1413, confère la chapellenie de Sainte-Catherine,
vacante par le décès récent de Jean Ruazet, cha-
noine de Genève, qui paraît être le même que
Jean Ranaczat dont nous avons parlé plus haut,
à un clerc nommé Moruri. Amédée VIII dit que
cette chapelle ou chapellenie avait été dotée par
le comte Amédée, son oncle et l'un de ses prédé-
cesseurs, d'un revenu annuel de dix livres gene-
voises à prendre sur les produits de la leyde d'An-
necy, moitié à Noël, moitié à la fête de sainte
Marie-Madeleine (1).
A Jacquemete de Menthon succéda probablement
Aynarde de Saint-Jeoire. Cette abbesse apparaît
dans un document du 16 mai 1425, qui nous fait
connaître le personnel de l'abbaye à cette date (2).
C'est un acte par lequel Henri de Menthon fonde
à Sainte-Catherine l'anniversaire de sa soeur l'ab-
besse défunte. La communauté se composait alors
de l'abbesse Aynarde de Saint-Jeoire, d'Alexie
de Serraval, prieure , Henriette de Menthon ,
Nicolette de Veigié, sacristine, Isabelle de la Croix,
Jeanne de Charansonnai et Henriette Balmonde
(ou de Balmont ou Beaumont). Besson ne cite sans
doute que les noms des religieuses présentes à
l'acte ; il devait y en avoir d'autres, malades ou
absentes. Nous verrons plus loin que les religieu-
(1) Document XI.
(2) BESSON, p. 131.
ses faisaient parfois des visites assez longues à
leurs familles.
Un peu plus tard, vers 1433, Jean de Bertrand,
archevêque de Tarentaise, et peut-être cardinal,
fut enseveli à Sainte-Catherine. Il avait été aupa-
ravant évêque de Genève, de 1408 à 1418 ; c'est
sans doute alors qu'il avait choisi l'abbaye du Mont
pour le lieu de sa sépulture.
M. Ducis fait remarquer à ce propos que l'église
de N.-D. de Liesse ayant, été bâtie à Annecy vers
1360, par Amédée III, Comte de Genevois, et
choisie pour recevoir les tombeaux de sa famille,
l'accès de Sainte-Catherine devint depuis lors
plus facile à la dépouille mortelle des grandes
familles du pays.
Henri de Menthon, dont nous venons do voir la
soeur abbesse du couvent de Sainte-Catherine, y
avait envoyé l'une de ses filles. Dans son testa-
ment du 14 mars 1437, il assure le paiement de sa
dot d'une façon qui ne dut pas être onéreuse pour
ses héritiers. Il donne à sa fille Marie, religieuse
â Sainte-Catherine : 1° 50 florins dont elle tou-
chera le revenu pendant sa vie et qui appartien-
dront ensuite à l'abbaye; 2° la redevance annuelle
de 4 coupes de froment à la mesure d'Annecy,
4 sommées de vin et un quart de noix; le tout
représentant la part héréditaire de cette reli-
gieuse.
Il convoque, en outre, l'abbesse à sa sépulture
à Talloires, où son corps devra être enseveli dans
la chapelle de Sainte-Catherine, fondée dans le
monastère des Bénédictins par sa famille (1).
Le 1er avril 1439, l'abbesse Aynarde de Saint-
Jeoire ratifie la vente d'une terre située à Taille-
fer, près d'Annecy, et dépendante du fief de l'ab-
baye (2). Cette même année, dans son testament
du 23 mars, Claude des Clets, demeurant à Marlens,
dote sa soeur Georgine, religieuse à Sainte-Cathe-
rine. L'abbaye possédait alors des terres à Mar-
lens (3).
Suivant le chanoine Nicolas de Hauteville (4),
Françoise-Hélène et Claudine-Oronge, filles de
Jean de Sales (le pieux), qui suivaient la règle des
Béguines de Brabant, « se retiroient souvent à
« l'abbaye de Sainte-Catherine, où elles
prati-
« quoient les exercices de piété et jouissoient du
« calme et de la douceur de la solitude. » (
1460 à
1480.)
D'après Besson, l'abbesse suivante serait Cathe-
rine Blanchi, ou Alba, et en français, Catherine
Blanc ; cet auteur la place en 1474 et 1476 (5).
Le 6 décembre 1474, l'abbaye transige avec Jean
fils de défunt Jean Garin, boucher d'Annecy, au
CHAPITRE IX.
XVIIe SIÈCLE. QUINZIÈME, SEIZIÈME ABBESSE. — CLAUDINE DE
MENTHON. — PERNETTE DE CERIZIER. — PROJETS DE RÉFORME
DE SAINT FRANÇOIS DE SALES.
CHAPITRE X.
LA MÈRE DE BALLON. — LA RÉFORME A RUMILLY. — LA MÈRE
DE PONÇONNAS ET LES RELIGIEUSES DES AYES.
(1) Ce mot n'avait pas alors le sens qui lui est donné ac-
tuellement, et les romans du temps de Louis XIII ressem-
blaient peu aux nôtres.
avoir. Sa coiffure n'avait nul air de celle qui est
propre aux filles de sa profession ; elle la compas-
sait avec grande assiduité devant le miroir. Elle
abandonna l'habit pénitent et vraiment religieux,
et ne voulut plus porter que des étoffes très fines,
des robes extrêmement longues et du linge le plus
beau et le plus clair.
« Lorsqu'elle retourna au couvent, elle changea
ses meubles, qui étaient fort communs, en d'autres
beaucoup plus magnifiques, et para sa chambre
de tout ce qu'elle put imaginer de galant et de
propre. »
Elle fit profession le 17 septembre 1617, entre
les mains de Nicolas de Riddes, abbé de Tamié,
vicaire-général de Cîteaux. Claudine de Buisson-
rond fut aussi novice aux Ayes, à l'âge de sept ans
environ.
« La résolution de fonder un couvent de Ber-
« nardines réformées à Grenoble, fut prise en l'an
« 1620. Les novatrices consultèrent l'abbé de
« Tamié et François de Sales (1), qui leur conseilla
« de venir à Rumilly faire leur apprentissage avant
« d'aller à Grenoble ; elles y arrivèrent le 1er jan-
« vier 1623.
« Quelques mois après que cette sainte compa-
« gnie se fut assemblée, soit à cause de leur grand
CHAPITRE XI.
DIX-SEPTIEME, DIX-HUITIÈME ABBESSE. —FRANÇOISE DE REGARD-
CIIANEX. — CHARLOTTE - FRANÇOISE DE VALLON. — CARTE DU
VISITEUR DE LITEAUX. — CHRISTINE DE SAINT-THOMAS, COADJU-
TRICE.
«Monsieur
« Vous savez la transaction qui a été passé entre
« vous et nre abbaye. Nous désirons y satisfaire
« de nre costé et y satisfaisant du vre.
« Et partant par le retour de ce porteur je vous
« prie de vouloir préfiger un jour parce que de
« nre costé nous sommes preste, quoi attendant
« ie suis,
« Monsieur, vre bien humble an nre
« Sr F. de VALON
« indigne abbesse »
Au dos, on lit :
CHAPITRE XII.
Mme DE SAINT-THOMAS, DIX-NEUVIÈME ADRESSE. MANQUEMENTS
—
DANS LA DISTRIBUTION DES AUMÔNES.— REGISTRE DES VÊTURES.
«
de celte communauté. L'usage est beau et particulier. On
«
l'appelle la sacre des filles vierges, parce qu'on y observe
« beaucoup de choses qui se pratiquent au sacre des évêques.
« On
leur donne l'anneau, la couronne de fleurs, le voile
« noir, et le seul évêque en fait la cérémonie, où la tille
«
quoique professe ne porte que le voile blanc jusques au
« temps
qu'elle soit en état de bien considérer l'importance
«
du voeu de virginité et l'honneur d'être épouse de J.-C.,
« dont
elle fait une nouvelle et publique profession, après
«
laquelle on lui donne le voile noir. »
Collomb, professe le 12 mai suivant, décédée le
7 juin 1702.
Le 24 mars 1681, Françoise Floquet, domesti-
que de l'abbaye, décède après lui avoir donné
tous ses biens par testament.
Le 7 juillet 1681, mort de la religieuse professe
Jacqueline de Rieux.
Le 20 septembre suivant, Catherine de Roillon
du Cengle est admise au noviciat, mais elle quitte
l'habit le 28 avril 1682, ses infirmités l'ayant
obligée de rentrer chez ses parents (1).
Le 2 juillet 1682, prise d'habit par Marie-Anne
Reydelet et Jeanne Perrin, qui font profession
l'une et l'autre le 15 août 1683.
Le 3 septembre 1682, la soeur Françoise de Sion
est ensevelie dans le chapitre.
Le 18 février 1683, la soeur Charlotte de la
Balme (branche des Menthon) est ensevelie dans
l'église, devant le balustre de la communion, à
l'âge de 72 ans, ayant vécu 52 ans fort exemplai-
rement en religion.
Le 1er novembre 1684, Jacqueline Reydelet est
reçue novice ; le 16 mai 1686, elle fait profession
entre les mains de D. de Villy, prieur d'Aulps (2),
commis par l'abbé de Clairvaux le 7 février pré-
cédent.
(1)Encore une malade. Le 2 octobre 1661, Mme de Fon-
tani, religieuse de Sainte-Catherine, décéda à Bonlieu, où
elle avait probablement été transportée à cause de la fai-
blesse de sa santé. (Obituairo de Bonlieu.)
(2)Abbaye de Cisterciens dans le Haut-Chablais.
Le 28 octobre 1690, a lieu la sépulture de Bar-
tholomée Allard veuve de Georges Verdelet, de
Vovray, rendue en l'abbaye de Sainte-Catherine.
Elle est ensevelie au pied du tombeau du Bien-
heureux Vulierme, à la porte de l'entrée du cloître.
Le 24.....1691, l'aumônier du couvent,
D. Jean-Louis Gaillard, est enseveli devant l'autel
de la chapelle de Saint-Jean ; la cérémonie est faite
par D. Jean-François Cornuty, prieur de Tamié (1).
En juillet 1692, l'aumônier-confesseur est Frère
François Sautier.
Le 24 juillet 1692, sont reçues novices Josephte-
Prospère de Blancheville, professe le 8 septembre
1693, et Antoinette Rouph, professe le 13 du
même mois.
Le 12 mai 1693, sépulture de Jeanne Péréasson,
professe.
Le 12 juin 1694, il n'y a pas d'aumônier ; il est
remplacé par D. Placide Bérengier, bénédictin de
l'abbaye de Talloires.
En septembre 1694, l'aumônier est Frère G.
Maillardet.
Le 3 avril 1697, François Truant, Comtois,
donné de l'abbaye, est enseveli dans le vestibule
à l'entrée de l'église.
Le 22 avril 1697, sépulture de la soeur Jeanne-
Madeleine Butin, âgée de 80 ans, après avoir
donné les marques d'une âme prédestinée. Elle
est enterrée dans le cloître de collation.
Sire,
Puisque j'unis mes prières à celles de cette commu-
nauté que je dirige, afin que Dieu protège et conserve
Votre Majesté la Reine et toute la famille Royale, que
Votre Majesté me permette aussi dé porter aux pieds de
son thrône mes suffrages avec les siens pour la liberté
d'Election d'une Abbesse qu'elle demande si humble-
ment, Que Dieu n'exauce-t-il nos voeux, et que Votre
Majesté ne nous accorde-t-elle en recevant favorablement
nos Très humbles supplications. J'ose assurer que cette
pieuse communauté, sans sortir de chez elle, choisiroit
« Le comte
d'ÀPREMONT. »
(Archives de Turin.)
une Abbesse qui seroit agréée de Votre Majesté, qui seroit
selon Dieu et selon son coeur. Tels que puissent être les
desseins de Votre Majesté sur son abbaye de Ste Cathe-
rine où les exemples de la plus solide piété sont si fré-
quents, et où la vertu demande une supérieure d'un mé-
rite rare et distingué, j'attends avec une humble confiance
que sa charité et sa clémence m'écoutera avec bonté sur
le témoignage que doit ma conscience touchée des sages
exemples et édifiante conduitte de trois Religieuses de
cette maison et ses sujettes, scavoir la soeur De Sales, la
soeur Madelain, et la soeur De Gerbaix de Sonnas
la cadette, dont le mérite passe encor celui des
deux autres, par l'humilité, la douceur, l'esprit
et la régularité la plus exacte jointe à la charité
la plus tendre qui la distingue parmi les autres
quoique toutes si occupées de l'esprit de leur état. Je
supplie Votre Majesté en me jettant à ses pieds qu'elle
me pardonne la liberté de ce témoignage comm' à un
prêtre qui n'a d'autre occupation qu'à procurer par toutes
sortes d'endroits les avantages de la grâce et les moyens
de saints aux ames que Dieu m'a confié, j'aurois crû les
avoir négligé si dans cette occasion si propre à faire ec-
clater la vertu je m'étais refusé aux Témoignages que je
lui dois
De V. M.
Sire, le plus humble, plus obéissant serviteur, le plus
respectueux et le plus soumis de ses serviteurs et sujets.
Frère François Amedée Pennet Religieux de l'abbaye
d'Aulps, Bachelier de Sorbonne, Confesseur à Sainte
Catherine.
De Votre Abbaye de Ste Catherine ce 10 avril 1733.
Au troisième tour de scrutin, la soeur Françoise-
Gasparde de Madelain fut élue à la majorité des
voix. Elle dut même se donner son propre suffrage.
Toutes les religieuses, sauf la soeur de Sales, signè-
rent le procès-verbal, et l'élection fut confirmée le
29 mai suivant par l'abbé de Clairvaux. Bientôt
cependant une vive protestation, provoquée par
la soeur de Sales, et signée en outre par les soeurs
Barnoux, de Blancheville d'Héry, Rouph, de Son-
naz l'aînée et de Sonnaz la cadette, fut dirigée
contre l'élection. Ces six religieuses se pourvurent
en nullité devant l'abbé de Clairvaux, mais leur
demande fut rejetée le 20 avril 1733.
Les dissidentes ne se tinrent pas pour battues ;
elles appelèrent de la sentence devant, l'abbé de
Cîteaux. De part et d'autre l'on fatigua de doléan-
ces et de supplications le roi Charles-Emmanuel
qui écrivit, le 3 avril 1734, à l'abbé de Cîteaux
pour lui témoigner son désir de voir la paix réta-
blie à Sainte-Catherine.
Le 16 avril, Frère Andoclie Pernot, abbé de
Cîteaux, premier conseiller-né au Parlement de
Dijon, commit l'abbé de Saint-Sulpice, Rd Claude
Rigolley, vicaire général de l'ordre dans la province
du Dauphiné, pour procéder à une enquête sur
la demande des soeurs qui appelaient tant de l'élec-
tion de Madame Madelain que du jugement de
l'abbé de Clairvaux. Cette commission fut enregis-
trée au Sénat de Savoie le 4 juin 1734 (1).
CHAPITRE XVI.
UNION DU MONASTÈRE DE SAINTE-CATHERINE A CELUI DE BONLIEU.
— LA PRIEURE DUBOIN. — Mgr BIORD. — REVENUS ET CHARGES
DES DEUX ABBAYES.
CINQUIÈME TÉMOIN.
— 10 Mai.
Spectable Pierre Dunand, 40 ans, avocat à
Annecy :
J'ai vu les religieuses de Sainte-Catherine se promener
dans la cour qui sert de passage à tous ceux qui vont à
l'abbaye et dans une allée dite vers la Croix, ou aux
....
Puisots où elles ont une grange
....
Le 4 avril 1771, Mgr Biord visite Bonlieu, et le
13 il se rend de nouveau à Sainte-Catherine, où
il trouve l'abbé de Tamié qui l'assiste dans sa vi-
site de l'abbaye. Voici sa description :
Nous serions entré par la porte cochère située au cou-
chant, et avons d'abord trouvé une grande cour toute en
pente à l'entrée de laquelle et sur la gauche se trouve
l'appartement appelé l'abbatiale, où nous avons d'abord
trouvé à l'entrée la cuisine qui sert pour l'usage tant
des Dames que des domestiques, et derrière la cuisine une
grande chambre où l'on donne à manger aux domes-
tiques et où sont différents réduits servant de retirages
pour les provisions. De là nous serions descendu par un
petit degré (escalier) et nous avons trouvé le réfectoire
qui nous a paru fort humide et: pouvoir contenir aisément
vingt personnes ; après se trouve une chambre servant
de chauffoir ; ensuite le noviciat consistant en une
chambre et un cabinet ; ensuite une chambre servant
d'infirmerie, et douze chambres à l'usage des Dames
et soeurs.
Au bout du dortoir et dans l'aile qui est au levant nous
avons trouvé la sacristie, où sont plusieurs ornements
de différentes couleurs avec les vases sacrés nécessaires
et les linges en quantité suffisante.
Etant descendu de là par un petit degré nous sommes
entrés dans le choeur, qui est aussi fort humide et où il
y a des stalles de noyer pour seize dames religieuses,
outre les quatre qui sont destinées pour les supérieurs
et supérieures.
Du dit choeur nous sommes passés dans l'église formée
en croix dont le dit choeur fait une manche ; au fond
nous avons vu le maître autel, où il y a un retable assez
propre et décent ; dans un des fonds de la croisée est un
confessionnal et dans l'autre branche de la dite croisée il
y a une petite table servant à placer les ornements pour
ies prêtres qui doivent célébrer, et dans la même partie
de la croisée une porte par où les domestiques et person-
nes externes entrent dans l'église.
Le second étage du dortoir n'est pas achevé, en sorte
qu'il n'a guère à présent que la figure d'un galetas. Un
grand et beau grenier avec de la farine pour deux mois ;
une fort belle cave peu fournie.
Au-dessus de la porte de la cour, l'appartement de
l'aumônier, composé de quatre chambres médiocres dont
une partie sert pour les étrangers; au-dessous de cet
appartement est une chambre pour les domestiques, et
une autre qui sert de fromagère. Dans la suite de ce
second corps de bâtiment sont la boulangerie, four
le
I. — Sainte-Catherine.
L'on porte le revenu des Puisots et de la Haaute e-
Montagne, où l'on tient en été 70 vaches.. 350 L. S.
La Bouverie, louée 60 » »
2.493 L. 11 ssols
outre plusieurs articles qu'on ne peut fixer en particu-
lier.
CHAPITRE XVIII.
VIE EN COMMUN DE SAINTE-CATHERINE ET DE BONLIEU. — INCENDIE
DE BONLIEU. — LA RÉVOLUTION FRANÇAISE. — RENVOI DES
RELIGIEUSES DANS LEURS FAMILLES. DÉMOLITION DE SAINTE-
—
CATIIERINE. — VENTE DE BONLIEU.
ADDITIONS.
CHAPITRE III. Pages 23 et 24.
Parmi les chartes qui mentionnent Béatrix de
Genève, il en est une très peu connue, qui a été dé-
couverte par Léon Ménabréa et qu'il a publiée aux
preuves de son travail sur la Chartreuse de Val-
lon (1). On y lit ces lignes : Anno clominice incar-
nationis MCCXIX (1219) ultimo diemart-is, dedit et
concessit domina B. comitissa Sabaudie domui de
Valon... pro redentione anime sue voluntate et
consensu filii sui Thome coniitis Sabaudie et mar-
chionis ytalie et filiorum ipsius, Amedoi et Hum-
berti.... Actum apud Confient in domo hospitalis
de Jerusalem. Ego Dionisius notarius Thome co-
mitis Sabaudie liane cartam scripsi.
Si l'initiale B est exacte, il en résulte que Béa-
trix ne serait morte qu'en 1219 et que très proba-
blement elle aurait été remplacée par Marguerite,
en 1219 ou 1220.
On remarquera qu'au lieu des mots filii sui, il
faut viri, ou domini sui, et qu'à la place d'ipsius
il y avait probablement ipsorum en abrégé.
CHAPITRE VII. Page 59.
La vente d'une terre à Taillefer est du 1er octo-
(1) Notice sur la Chartreuse de Vallon en Chahlais,
p. 41, et Académie de Savoie; 2e série, t. II, p. 28.
bre 1439. Elle est suivie de la laude, soit ratifica-
tion par l'abbesse, qui déclare avoir reçu pour laod
et vende le droit de quatre florins d'or petit poids.
Cette indication, qui se rencontre rarement, est
précieuse ; il en résulte que le prix de l'immeuble
étant de 28 florins d'or p.p., le droit perçu par
l'abbesse était du sept pour cent (1). Aujourd'hui
le droit de mutation par vente est de 6 88 %. Ces
actes de vente et de ratification sont dressés par
Pierre de Fontaine-Vive (de Fonte Vivo), d'An-
necy, clerc, notaire de par l'autorité du Duc de
Savoie.
CHAPITRE VIII. Page 65.
En 1543, Bernarde de Menthon fit faire une
construction assez importante ; peut-être une sa-
cristie, peut-être une porte d'entrée aux apparte-
ments de l'abbesse. Nous induisons ce fait de
l'existence au Musée lapidaire d'Annecy (2) d'un
linteau de porte, à accolade, en belle pierre jau-
nâtre, où on lit cette inscription en lettres
gothiques :
bernarde d'muthon
1543
surmontée de ses armes avec la crosse abbatiale.
(1)Dans l'acte de vente : et nomme pretii vigenti octo
flor. auri p. p. — Dans l'acte d'approbation : confitens nos
habuisse et récépissé a dict. empt.pro dict. laud. et vendis,
videl. quatuor flor. auri p. p. (D'après l'original.)
(2)Portique du rez-de-chaussée de l'hôtel de ville d'An-
necy, côté droit, n° 59.
Il y a sur un pilier de la nef droite de l'église
de Notre-Dame à Annecy, un écusson qui, d'après
M. Serand, proviendrait des démolitions de Sainte-
Catherine et porterait les armes de la famille
Faisson.
Page 71, ligne 12. Au lieu de 1573, lire 1560.
Claudine de Chevron avait ainsi 40 à 42 ans lors-
qu'elle fut élue abbesse en 1586. Si donc elle se
trouve déjà remplacée en 1587 par Jérômine de
Maillard, il faut l'attribuer non à ce qu'elle n'au-
rait pas eu l'âge canonique lors de son élection,
mais à ce qu'elle mourut prématurément.
CHAPITRE X.
A propos des soeurs de Ballon et de Ponçonnas
et de la mission qu'elles s'attribuèrent, il faut se
souvenir que sainte Thérèse, la réformatrice des
Carmélites, morte en 1582, fut canonisée en 1621.
L'ABBAYE DE BONLIEU
XIVe SIÈCLE.
XVe SIÈCLE.
XVIe SIÈCLE.
XVIIe SIÈCLE.
Il ne parait pas qu'il y ait eu d'abbesse inter-
médiaire entre Charlotte de Mareste et Marguerite
de Mareste qui mourut le 16 septembre 1639 (1).
L'abbaye semble être devenue alors un véritable
fief de la famille de Mareste de Lucey.
Nous trouvons vers cette époque, à l'Obituaire,
les décès de Gabrielle de Beauvoir, prieure, le 11
janvier 1617; de Pierre Ode, religieux et confes-
seur, le 17 décembre 1617 ; de Benoîte de Rubod,
chantre, le 9 janvier 1619, et de Catherine de
Choisy, prieure, le 7 juillet 1637.
Après Marguerite de Mareste, ou Marette, vient
Eléonore de Marette de Lucey..
(1) OBITUAIRE. Le 16 septembre, dame Marguerite de Ma-
rette, abbesse, rendit l'âme à Dieu.
« Le 23 octobre 1644, la chapelle du couvent
d'Annecy fut bénite par M. de Rides, abbé de
Tamié, et le 19 avril 1648, jour de saint Robert,
abbé de leur Ordre, elles commencèrent de dire
leur office dans cette chapelle. Le 13 juin suivant
elles prirent la clôture dans cette maison d'An-
necy (1). »
Eléonore de Mareste mourut le 18 février 1652,
« quatre ans après nous avoir réduit (amenées) de
Bonlieu en cette ville d'Annecy. » (Ob.).
Elle établit dans son couvent diverses dévotions,
notamment celle de dire tous les samedis à l'élé-
vation Maria mater pour être préservé des eaux;
tous les jours entre vêpres et complies l'an-
—
tienne : ta domine universorum et une messe à
saints Abdon et Sené pour être préservé de la
tempête.
Saint Pierre aux liens, 1er avril, était imploré
aussi contre la tempête qui gâta tout ce jour là
par deux diverses fois.
Sainte Agnès, 21 janvier, était invoquée contre
le feu. Une année il prit ce jour-là à l'abbaye
d'Annecy. Saint Sébastien et saint Roch, enfin,
étaient priés contre la peste. (Ob., p. 66).
Pour assurer sa charge à une personne de sa
maison, Eléonore de Mareste résigna ses fonctions
en 1651. Le Duc de Savoie agréa sa présenta-
XVIIIe SIÈCLE.
Jeanne de Mareste, devenue aveugle, était tom-
bée en enfance (1). Vers 1714, elle reçut une coad-
jutrice en la personne de Madame de Châteaufort
de Lucey. Cette dernière étant morte le 6 mars
1719 (Ob.), le 23 du même mois, Fr. A. Gassot,
abbé de Clairvaux, adressa au Roi de Sicile, Vic-
tor-Amédée, une supplique pour être autorisé à
(1) Nous avons retrouvé un reçu de loyer écrit tout entier
de la main de celle abbesse en 1687 : « Nous abbesse de
Bonlieu soussigné cl confesse dettre paier de Clode Berger
de son loage lent en cordage que en argean et set jusqu'au
dix-huit du moj doctobre prochain que letous sera echut
compris aussi l'arrière boutique en foi de quoy Je me signe
Anissy ce vint sis Juin mille sis cent quattre vin et sept.
« DE LUCEY abbesse de Bonlieu. »
16
faire procéder à l'élection d'une nouvelle coadju-
trice en la personne de la soeur Françoise de Gruel
de Villars. L'abbesse mourut le 29 mai (1), avant
que la réponse du Roi fut arrivée. Le 1er juin les
religieuses lui demandèrent directement la per-
mission d'élire une abbesse « qui puisse réparer
« l'extrême pauvreté à laquelle le malheur des
« temps a réduit le couvent. »
Elles sont au nombre de dix ; ce sont les Dames
de Cressieux, de Montaigne, de Salomon, de Fort,
Dubuz, deux de Varambon, de Gruel, de Bour-
naissant et d'Artigny.
Par des lettres datées de Rivoli, le 12 juillet
1719, Victor-Amédée II fait l'élection lui-même :
« En vertu du droit de patronage et de nomina-
« tion qui nous appartient avons fait choix de la
« personne de notre chère et dévote oratrice
« Françoise de Gruel de Villars, religieuse pro-
« fesse de cette abbaye de Bonlieu; l'avons nom-
« mée et nommons.... requérant et exortant les
« supérieurs de l'ordre de Cîteaux de la mettre
« en possession.... »
La nouvelle abbesse écrivit au Roi le 11 août
suivant cette lettre de remerciements :
SIRE
,
Je ne sereit dire à Votre Majesté de quoi ie me sans
moin digne ou de lhonneur. de recevoir une crosse de
ses mains, ou de celui de la porter, tout étant également
DIVERS.
1082, 30 juin : Anno currente MLXXII, obiit
dognus Steps (Stephanus) de Marlio (2), suum
anniversarium émit et debet fieri quolibet anno
die obitus sui.
1299, 7 avril : Obiit Dna Maria de Monthouz (3)
PRIEURES.
Béatrix de Jaz (Gex) ?
Alice de la Balme?
Claudie de Lurier ?
Il est possible que la deuxième et la troisième
aient été prieures lorsqu'il y avait déjà des abbes-
ses. La prieure eut alors le second rang dans
l'abbaye.
ABBESSES.
Avant 1317 (peut-être). Reuma, pour
Ramissa? (1).
Marguerite de...
Jacquette
Anglésie d'Hauteville.
Acélie de Châtillon.
1317. Jacquette de Ternier.
1370 à 1410. Péronnette de Sallenôve.
1410. Jeannette de Châtillon.
Après 1437. Marie de Clermont ?
Avant 1470. Aymée de Monthoux.
1470. Claudine d'Arlod.
Jeanne de Sallenôve.
1513 -1529 ? Gabriello de Chaffardon.
1530 à 1552 ? Magdeleine de Montfalcon.
1552 à 1584. Claude-Philippe Oddinet.
1585 à 1590? Claudine de Valence.
17
DOCUMENT III.
Sentence arbitrale rendue à Arnbericux par les abbes des
monasteres du, Miroir et de Chassagne, entre les religieu-
ses de Bonlieu et celles de Sainte-Catherine du Mont, en
octobre 12-12. Beclaration faite par les abbiis de Saint-
Sulpice et d'Hautecombe, en juin 1243.
Nos i. de miraiorio et p. de Cassanea dicti abba-
tes notum facimus vniversis presentes litteras inspecturis
quod in causa que vertebatur inter priorissam et monia-
les de bono loco ex una parte et priorissam et moniales de
montanea ex altera. essemus dati judices a capitulo ge-
nerali. et, causa ipsa tam super filiacione quam moniales
de bono loco a monialibus de monlanea requirebant quam
rebus aliis super quibus utraque pars se invicem inpete-
bat coram nobis fuisset diucius agitata. tandem ambe
piartes in nos taliter compromiserunt quod qualitercumque
sive judicio sive composicione dictam causani duxeremus
terminandam ratum siabile atque firmuni perpetuo per-
maneret. Nos igitur dictam causam pro bono pacis sic
arbitrandoduximus terminandam qnod moniales de mon-
tanea de bonis suis dent monialibus de bono loco triginta
libras Gebenensis monete. et sic rebus quasa se inviseem
requirebant compensatis moniales de montanea tam a
filiacione quam rebus aliis quas ab ipsis moniales de bono
loco requirebaut. remaneant perpotuo libere quiete peni-
tus et inmmnes. Hancautem composicionem confirman-
tes auctoritate capituli generalis. eadem auctoritate ex-
communicamus onmem personam que per se vel per
alium contra venerit. vel impedimentum apposuerit. per
quod dicta. composicio minus pacifice conservetur. Hec
etiam composicio arbitrando sic facta. fuil, vallata pres-
tito ab utraque parte ad sancta dei evangelia juramento.
et pena triginta librarum vienensis monete. et datis fide-
jussoribus m. abbate bonimontis ab illis de bono loco. et
b. abbate sancti sulpicii ab illis de montanea. qui abba-
tes tenentur ipsam composicionem in suo robore conser-
vare. et a parte contraveniente incurretur perjurium et
pena apposila committetur. Actum anno domini mille-
simo ducentissimo quadragesimo secundo. mense octo-
bris apud ambairiacum (Ambericu).
Quia vero dicte triginta libre Gebenensis monete mo-
nialibus de bono loco persolvende non fuerunt ibi solute.
venerabilibus in Christo patribus. b. desancto sulpicio. et
R. de altacomba abbatibus. injungimus auctoritate capi-
tuli generalis ut istam composicionem sic factam et in
seriptis redactam. sigillorum suorum munimine robora-
tam. tradant monialibus de montanea. cum ab ipsis dicte
triginta libre Gebennensis monete. monialibus de bono
loco fuerint persolute.
Nos vero b. de sancto sulpicio et R. de allacomba dicti
abbates ad mandatum prediclorum de miratorio et de
Cassanca abbatum. hanc composicionem in scriptis rede-
gimus et solutis triginta libris Gebennensis monete. eam
monialibus de montanea (radidimus cum nostrorum ap-
posicione sigilloruni in testimonium precliciorum.
Actum anno domini millesimo ducentissimo qua-
dragesimo tercio. mense junio.
(D'apres Voriginal sur parehemin apparte-
nant d M. le comte de Geneve de Boringe. Le
sceau a disparu; on en voit encore la trace sur
le parchemin. Le parcheniin ayant été coupé, le
commencement de la charte manque. Au dos
est ecrit Montagng) (1).
(1) J. VUY. Une Charte inédite du XIIIe siècle, p. 27
et 28.
DOCUMENT IV.
1280. — 1er Avril.
Donation faite par R., évêque de Genève Sr. de Rumilly en
Albanois et de Gruffi, pour regard de son patrimoine, en
faveur des susdites dames, de ses moulins et battoirs sur
l'eau de la Veneisj, situés dans la paroisse de Gruffi.
DOCUMENT XI.
1413. — 12 Décembre.
Lettres d'Amé comte de Sauoje, de nomination il la chapelle
du monastère de Sainte-Catherine de la montagne d'Annecy,
fondée par le comte Amé de Genèue.
DOCUMENT XVII.
1563. — 20 Mai.
Vente de la seigneurie de Ballon à Pierre Perrncard (2).
DOCUMENT XX.
Bénédiction d'une abbesse. (Tiré du Registre des vestures.)
DOCUMENT XXVII.
MONSIEUR
DOCUMENT XXVIII.
Abbaye Royale de Sainte-Catherine. Approbation de l'union
et incorporation faite par décret de l'Evêque de Genève des
personnes, biens et revenus de la susde abbaye à celle de
Bonlieu, Ordre de Cîteaux.
Victor Amé
Les Abbesse, Prieure et Religieuses de nos abbayes de
Bonlieu et de Ste Catherine Ordre, de Cîtaux et; Diocèse
de Genève, nous ont supplié de leur accorder nôtre ap-
probation de l'union et incorporation faite par décret de
l'Evêque de Genève du 9 d'octobre 1772 des personnes
biens et revenus de lade abbaye de Ste Catherine à celle
de Bonlieu, comme par le compte qui nous a été rendu
de la sommaire apprise, à laquelle ce prelat a procédé, et
des autres actes qui ont précédé, nous avons été informés
que les motifs d'utilité et de nécessité de lade union qui
avoient déterminé le feu Roi notre très honoré seigneur
et Père à en agréer le projet, sont justifiés, nous avons
bien voulu adhérer à la demande des suppliantes. A ces
causes par les présentes, de notre certaine science
Nous confirmons la. susde union et incorporation dans
tous les points clauses et conditions insérées dans la dé-
cret sus énoncé et l'approuvons afin qu'elle puisse sortir
son plein et entier effet. Si donnons en mandement etc....
Données à Turin le 22 du mois de février l'an de
grace 1775 et de notre Règne le 3e.
V. Amé (1).
BONLIEU
DOCUMENT XXIX (2).
1396.
Instm. legati facti per nobilem nycoletam filiam Johns
ruphi quondam de bastia uxor. nob. Johns vicedognii de
Galvomonte [ad opus] boniloci.
DOCUMENT XXX.
Du 5e May 1553.
CORRECTIONS.
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nette de Bellegarde.
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la page suivante.
TABLES DES MATIÈRES
Pages.
Chapitre I. — Situation du monastère 3
Chapitre II. — Fondation du monastère. — Guillau-
me Ier, comte de Genevois. — Béatrix de Genève,
sa fille, comtesse de Maurienne et do Savoie 5
Chapitre III. — Tombeau de Guillaume 1er. — Mariage,
enfants, mort et sépulture de Béatrix. — Costume
et règlement des Cisterciennes 15
Chapitre IV. — Donation de Guillaume II et d'Albert
de Compeys. — Le droit d'asile. — La leyde du sel.
— Les moulins sur le Thiou. à Annecy 32
Chapitre V. — Sainte-Catherine se rend indépendante
de Bonlieu. — Les deux premières abbesses : Agathe
de Genevois et Béatrix de Compeys.— Tombeaux de
Robert, évêque de Genève ; de Guy, évêque de Lan-
gres, et de Béatrix de Compeys 38
Chapitre VI. — XIVe siècle. Marguerite de Miolans,
troisième abbesse. — Sépulture d'Amédée II de
Genevois. — Guigonne Allemand, quatrième ab-
besse. — Sceau de Tabbesse. — Péronne de Cres-
cherel, cinquième abbesse. — Confirmation du
monopole des moulins à Gruffy. — Donation d'un
personnat à Thônes, par Clément VII 46
1125
Chapitre VII. — XVe siècle. Sixième, septième, hui-
tième, neuvième abbesse. —Jacquemette de Men-
thon. — Ainarde de Saint-Jeoire. — Catherine
Blanc. — Anne de Saint-Jeoire. — Composition de
l'abbaye en 56
Chapitre VIII. — xvie siècle. Dixième, onzième, dou-
ziime, treizième, quatorzième abbesse. — Bernarde
de Menthon. — Franf.oise de Beaufort. — Pernette
21
de Bellegarde. — Claudine de Chevron-Vilette. —
Jéromine de Maillard. — Passage de l'abbé de
Clairvaux. — Composition de l'abbaye en 1543 et
en 1560 ; Mlle de Blonay, pensionnaire 61
Chapitre IX. — XVIIe siècle. Quinzième, seizième ab-
besse. — Claudine de Menthon. — Pernette de Ce-
rizier. — Composition de l'abbaye en 1511. — Pro-
jets de réforme de saint François de Sales 73
Chapitre X. — La Mère de Ballon. — Les réformées il
Rumilly. — Election de Thérèse de Ballon, à Ru-
milly. — La Mère de Ponçonnas et les religieu-
ses des Ayes. — Austérités — La soeur de Vignol. 79
Chapitre XL —Dix-septième, dix-huitième abbesse.—
Françoise de Regard-Ghaney. — La novice Delapor-
taz. — Charlotte-Françoise de Vallon. — Carte du
visiteur de Citeaux. — Christine de Saint-Thomas,
coadjutrice 99
Chapitre XII. — Mme de Saint-Thomas, dix-neuvième
abbesse. — Manquements dans la distribution des
aumônes. — Registre des vestures. — Prises d'ha-
bit ; décès de religieuses, — d'oblates. — Maximum
fixé par le Sénat pour la dot des religieuses 110
Chapitre XIII. — XVIIIe siècle. Aumôniers divers. —
Visite de D. Martène et de D. Durand. — L'aumô-
nier D. Masson, ramené à Hautecombe par ordre
du Sénat 119
Chapitre XIV. — Composition de l'abbaye en 1714. —
Vingtième abbesse. — Election de Françoise de
Bellegarde d'Entremont. Le Roi consulte le Sénat
à ce sujet et prescrit une nouvelle élection. — L'abbé
de Tamié, A. de Jouglas. — Intervention du séna-
teur Duclos d'Esery, — Election de Marie-Victoire
de Menthon. — Prises d'habit ; aumôniers divers ;
procès en déclaration d'échûte 125
Chapitre XV. — Vingt-unibme et dernibre abbesse. —
Françoise-Gusparde de Madelain. — Composition
de l'abbaye en 1734 — Procès entre les religieuses.
— Enquête du Sénat. — Exil du confesseur D. Pen-
net. — Situation des couvents des Bernardines
réformées dans le Genevois. — Composition de
l'abbaye en 1762 147
Chapitre XVI. — Union du monastère de Sainte-Ca-
therine à celui de Bonlieu. — La prieure Duboin ;
Mgr Biord.
— Composition des abbayes de Sainte-
Catherine et de Bonlieu en 1771 164
Chapitre XVII. — État des revenus et des dépenses
des abbayes de Sainte-Catherine et de Bonlieu. 194
..
Chapitre XVIII.— Vie en commun de Sainte-Catherine
et de Bonlieu. — Incendie de Bonlieu. — Proposi-
tion d'envoyer toutes les religieuses à Sainte-Cathe-
rine. — Reconstruction de l'église de Bonlieu. —
La Révolution française; liste des religieuses en
1793 ; renvoi des religieuses dans leurs familles;
démolition de Sainte-Catherine; vente de Bonlieu. 200
Additions 214
Liste des abbesses de Sainte-Catherine 217
Appendice.
ANXALES DE L'ABUAYE DE BONLIEU.
291
XXI. 1718, janvier. — Procès-verbal de prise d'habit.
11
294
XXII. 1737, 10 janvier. — Procès-verbal de profession. 293
XXIII. 1733, 13 avril. — Lettre de Charles-Emmanuel
au Sénat 296
XXIV. 1734, 22 juin. — Lettre du baron de Vilette... 307
XXV. 1734. juin. — Supplique des religieuses au Roi. 308
XXVI. 1770. 17 décembre. — Autre supplique au Roi. 312
XXVII. 1772. 13 juillet. — Lettre de la prieure Duboin
au ministre 313
XXVIII. 1773, 22 février. — Lettres Patentes d'appro-
bation de l'union de Catherine à Bonlieu 314
BONLIEU.
En vente
aux librairies PERRIN, LA JOUE, BAUJEAT ET Cie, à Chambéry ;
;
ABRY et GRAVIER, à Annccy A. BRUN, à Lyon ;
LECHEVALIER, Quai des Grands-Augustins, 39, à Paris.