Cours Economie de Developpement
Cours Economie de Developpement
Cours Economie de Developpement
Plan :
CHAPITRE 5 : LE SOUS-DÉVELOPPEMENT
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CHAPITRE 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Introduction
La croissance économique est un phénomène économique quantitatif et structurel
(durable) qui modifie les structures (secteurs d'activités). Son accélération permet
l'amélioration des conditions matérielles de la société qui en bénéficie. La croissance
économique est donc recherchée par toutes les nations. Il est donc utile d'en avoir une
approche exacte.
I-DEFINITION ET OBJET
1- Définition
La croissance économique est l’augmentation soutenue sur une longue période de certains
indicateurs significatifs de l’activité économique appelés agrégats (PIB ; PNB ; RN….) avec
modification de structures et éventuellement de système de production
2- Objet
La croissance doit permettre d’assurer à la collectivité un niveau de vie et un genre de vie
conforme à ses aspirations.
a- Niveau de vie :
Concept quantitatif qui désigne l’ensemble des besoins satisfaits par un ménage à partir de
son revenu.
b- Genre de vie :
Concept qualitatif exprimant les aspects de la vie d’un ménage. Il est non mesurable par la
consommation et le revenu. Il est fonction de la durée du travail des loisirs, vacances………
II-LES TYPES DE CROISSANCE
1-L’expansion
Elle est caractérisée par une augmentation de la production et de la demande sur une courte
période. Phénomène conjoncturel et réversible correspondant à la phase ascendante (A) du
cycle économique.
2-La croissance extensive
Croissance exclusivement obtenue par l’augmentation des facteurs de production.
3-Croissance intensive
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Croissance obtenue par une meilleure utilisation et efficacité des facteurs de production.
4-Croissance équilibrée
Croissance réalisée dans tous les secteurs d’activité économique, dans toutes les régions afin
d’éviter les goulots d’étranglement et les disparités régionales.
Exemple : Cas des pays développés.
5-Croissance déséquilibrée
C’est une politique d’investissement concentrée dans certains pôles de croissance susceptibles
d’avoir des effets d’entrainement sur les autres secteurs ou les autres régions.
* Pôle de croissance : activité motrice qui exerce des effets d’entrainement sur les autres
secteurs et branches de l’économie nationale.
6-Croissance potentielle
Croissance maximum qui ne peut être réalisée que par l’utilisation optimum des différents
facteurs de production.
7-Croissance zéro.
Concept défini par le (M.I.T : Massachussets Institute of Technologie) préconisant un arrêt de
la croissance économique afin de préserver l’équilibre écologique et les ressources naturelles.
III-LES ETAPES DE LA CROISSANCE
Selon l’américain Walt Whithman Rostow, il existe cinq phases successives de la croissance
économique.
1-La société traditionnelle
Elle est caractérisée par :
- Un stade antérieur de développement
- Une activité essentiellement agricole
- Un progrès technique nul ou faible
- Une population essentiellement rurale
- Une possibilité limitée d’accroissement de production
2-Les conditions préalables au démarrage
On distingue :
- Des mutations psychologiques (la notion de progrès se repend dans les mentalités)
- Des transformations sociales
- Des transformations économiques (utilisation de nouvelles techniques) : (gain de
productivité, accroissement de la production agricole)
- Une apparition des premières activités industrielles
- Un développement de l’investissement, des moyens de communication
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- Une transformation politique
3-Le démarrage (Take off)
Cette étape se caractérise par :
- Une forte progression de l’investissement
- Un développement d’un certain nombre d’activité qui devient des pôles de croissance
- Une pénétration du progrès technique dans l’agriculture
- Une croissance du revenu par tête/habitant
4-la marche vers la maturité
Elle se distingue des autres étapes par :
- L’accélération du taux d’investissement
- La transformation des structures de l’économie
- La spécialisation des structures de l’économie
- L’apparition et le développement de nouvelle branche industrielle
5-L’ère de la consommation de masse
C’est une ère :
- De forte progression de la part des biens de consommation
- De transformation des conditions de travail
- De la rapidité de transformation des structures socioprofessionnelles
- De forte progression du niveau de vie
- De diminution du temps de travail
- D’accès progressif vers une société de loisir
IV-MESURES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE
1-les indicateurs synthétiques
Il s’agit des différents agrégats de la comptabilité nationale (PIB.PNB…)
Ils permettent de mesurer la croissance et de faire des comparaisons. Cependant ils
comportent des limites car :
- Ils ne prennent pas en compte toutes les activités
- Les comptabilités nationales n’utilisent pas tous les mêmes critères.
- Des éléments comme (les nuisances, la pollution…) ne sont pas pris en compte.
En outre il existe une réelle contradiction entre le calcul du produit et la mesure du bien-
être. Désormais il est pris en compte des indicateurs sociaux tels que l’espérance de vie à
la naissance, le taux de scolarisation, d’alphabétisation… le classement des pays est fait
sur l’indicateur de développement humain (IDH)
*Indicateur de développement humain :
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Cette nouvelle mesure de développement est calculée à partir d’une moyenne portant sur trois
indicateurs sociaux : espérance de vie, niveau d’alphabétisation des adultes et le revenu
par habitant.
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Un fort taux d’investissement entraîne une forte croissance et une amélioration de la
productivité des facteurs de production de la compétitivité, arme essentielle de la concurrence
internationale.
*Investissement productif : tout investissement qui permet d’accroitre le stock de capital
existant.
4- Le progrès technologique
C’est l’application aux activités économiques des progrès scientifiques. Ainsi le progrès
technique englobe les améliorations dues au progrès qualitatif du capital mais également
celles qui découlent d’une meilleure organisation des structures de production. Il est un
facteur de croissance.
NB :
- Rendement en nature : il conduit à définir le progrès technique par la quantité de matières
premières nécessaires pour une production déterminée.
- Rendement financier : détermine dans quelle mesure une augmentation des
investissements permet une augmentation de la production les autres facteurs de la
production étant fixes. « céterus paribus : toute chose égale par ailleurs)
- Rendement humain : quantité de produit contenu dans une unité fixe de travail humain
quelles que soient les autres conditions de production.
5- Facteurs institutionnels
Il s’agit de savoir si un système d’organisation économique (économie de marché ou
économie planifiée) favorise-t-il la croissance mieux que l’autre ?
Ainsi nous pouvons constater que les pays d’économie libérale ont atteint un niveau de
développement que les autres (économie fermée) n’ont pas atteint. Les institutions
internationales (BAD, FMI, CEDEAO) favorisent la croissance par l’octroi de prêts et les
débouchés qu’elles créent.
6- Les facteurs résiduels ou résidu de croissance
Ce sont les éléments de croissance autres que les facteurs usuels. Exemple, le niveau de
culture ; le savoir-faire….
VI-LES CONSEQUENCES DE LA CROISSANCE
1- Avantages
La croissance est facteur de réduction des inégalités grâce aux progrès technique et à
l’obtention de gain de productivité. Certain pays ont pu diminuer le temps de travail et
améliorer le pouvoir d’achat et la consommation.
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Elle permet également d’accroitre les transferts sociaux par l’accroissement des richesses
créée. Elle augmente aussi les revenus distribués, les recettes fiscales, les cotisations sociales
et les possibilités des redistributions.
Elle modifie la répartition de la population active (glissement inter et intra-sectoriel,
modification des qualifications requises, croissance des activités économiques).
2- Inconvénients
La croissance crée de nouvelles inégalités au niveau mondial (écart important entre les pays
développés et les pays sous-développés).
Elle crée également des inégalités au niveau national (persistance des inégalités de revenu et
de patrimoine, naissance d’une nouvelle pauvreté basée sur la production et la consommation
qui privilégie le producteur actif et le consommateur solvable au détriment des autres
catégories.
Elle accroit les "coûts de l’homme " (ensemble des coûts qu’une société donnée devrait
supporter pour assurer à chacun un statut en rapport avec le niveau de développement du
pays). Exemple couverture contre la maladie…. Elle est consommatrice de ressources et aussi
destructrice de l’environnement.
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CHAPITRE 2 : LE DEVELOPPEMENT : CONCEPTS ET DEFINITION
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Section 2 : « Le Développement : Une Approche Historique »
Avec la découverte des voies terrestres et maritimes au 16ème siècle par les Européens et le
développement du commerce exotique, les Européens commencent ainsi à s’ouvrir sur le
monde. On parle à l’époque d’ « économie monde ».
L’évangélisation et le commerce vont constituer des moyens pour une domination
économique et culturelle qui intègre progressivement l’Amérique, l’Afrique et l’Asie à
l’économie monde dominé par les Européens.
A la fin du 18ème siècle, le centre du monde se déplace vers l’Atlantique. Les économistes
libéraux anglais énoncent l’internationalisation des échanges premier pat vers la
mondialisation. Ainsi, la Grande Bretagne suivra ses théoriciens principalement Adam Smith
et David Ricardo, en sacrifiant son agriculture pour devenir l’Atelier du monde qu’elle inonde
par ses produits manufacturés (Révolution Industrielle). Cet échange inégal ajouté par la
puissance maritime et territoriale de son empire assure l’hégémonie Bretanique sur le monde
jusqu’à la fin du 19ème siècle.
Au 20ème siècle, ce ne sont plus seulement les produits qui sont échangés mais également
les facteurs de production (travail et Capital). C’est ainsi que les grandes pôles économiques
attirent la main-œuvre des régions lointaines. L’Europe du Nord-Ouest fera appel à la main-
œuvre du bassin de la méditerrané (Maghrib, Turquie, Espagne, Italie). Les grandes firmes
n’exporte plus seulement les produits, mais aussi des usines (investissement directe à
l’étranger).
Actuellement, le monde est marqué par une étape supplémentaire dans l’intégration
mondiale à savoir l’internationalisation financière. Cette dernière se manifeste par
l’implantation bancaire à l’étranger pour les échanges et les productions qui se font à l’échelle
planétaire. Enfin, on ne peut réduire ce système monde à sa dimension économique. En effet,
l’information envahie l’ensemble de la planète et les idées franchissent rapidement des
frontières.
Les organisations internationales ont de plus en plus d’importance et contribue à
l’émergence d’une prise de conscience universelle. Ils sont reliées par les O.N.G
(Organisation non gouvernementale) qui jouent actuellement un rôle fondamental dans les
différents processus de développement.
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CHAPITRE 3 : LES INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT
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Ainsi, les experts de PNUD ont cherché à évaluer les possibilités, des femmes par rapport aux
hommes, de jouer un rôle actif dans la vie sociale, ils expriment les choses dans l’IPF.
Cet indicateur examine la place des femmes dans trois domaines :
• La vie économique : Le critère revenu est retenu pour l’évaluation.
• La vie professionnelle : Le critère retenu est le pourcentage des femmes dans les
professions libérales et les fonctions d’encadrement.
• La vie politique : le critère retenu c’est le pourcentage des femmes dans les
assemblés parlementaires.
Chacun des indicateurs est exprimé par un chiffre de 0 à 1. Plus l’écart homme/femme est
important, plus l’IPF est faible.
Indicateur de Pauvreté Humaine (IPH) :
Parler du développement c’est aussi parler de la pauvreté. De même que le développement
est notion difficile à définir, la pauvreté peut être entendu de plusieurs façons. Il est donc
nécessaires des sens possibles pour comprendre cet indicateur.
Une distinction est faite entre pauvreté absolue et pauvreté relative.
Par pauvreté absolue, on entend la non satisfaction des besoins essentielles. En effet, une
fois définie un panier de biens et services fixant le seuil de subsistance. Est considéré comme
pauvre, toute personne qui ne consomme pas ce minimum.
La difficulté de cette approche réside dans la définition des besoins essentielles. Certe, il
est indispensable de se nourrir, mais n’est-il pas aussi, de participer aux activités de la société
à laquelle on appartient et de jouir des conditions d’existence conformes aux standards de vie
considérés par elle comme convenable pour éviter l’exclusion sociale.
Cela veut dire qu’échapper à la pauvreté ne se réduit pas à la survie biologique et du coup
c’est voir la pauvreté comme un manque à ce que d’autres ont et de passer de la pauvreté
absolue à la pauvreté relative.
A partir de 1997, le PNUD a introduit le concept de « pauvreté humaine ». Ce nouveau
indicateur reprend des composantes élémentaires du développement humain mais les envisage
sous l’angle des manques.
Selon le PNUD, l’IPH mesure la misère dans quatres grands aspects de la vie humaine :
• La capacité à vivre longtemps et en bonne santé.
• Le savoir.
• Les moyens économiques.
• La participation à la vie sociale.
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Pour les pays en développement, l’IPH s’attache au déficit rencontré dans les trois
domaines essentielles de l’existence humaine et qui sont globalement pris en considération
par l’IDH.
L’insuffisance en terme de longévité est représentée par la proportion des individus
risquant de décéder avant l’âge de 40 ans.
Ensuite de défaut d’instruction qui est traduit par la proportion des adultes analphabètes
qui ne savent ni lire ni écrire, et ensuite le déficit des conditions de vie décente sur le plan
économique est représenté par un sous-indicateur composé de trois variables :
• Le pourcentage des individus privés d’accès à l’eau potable.
• Celui des personnes privées d’accès aux services de santé.
• Celui des enfants de moins de 5 ans souffrant d’insuffisance et de malnutrition.
Pour les pays industrialisés, l’IPH se concentre sur les aspects qui sont très proches de ceux
envisagés dans le cadre de l’IDH (la longévité, les conditions de vie et l’exclusion).
Cet IPH comporte quatre composantes :
o L’insuffisance en terme de longévité est représentée par la proportion des individus
risquant de décéder avant l’âge de 60 ans.
o Le défaut d’instruction est traduit par la proportion des adultes analphabètes, à savoir la
proportion d’illettres c’est-à-dire les adultes qui ont une maitrise imparfaite de la lecture et de
l’écriture. C’est en générale le cas des personnes qui ont été analphabétisé de façon médiocre
et qui ont oublié la pratique de l’expression écrite.
o Le défaut de niveau de vie se mesure par le pourcentage des individus vivant en dessous
du seuil de pauvreté correspondant à la demi-médiane du revenu individuel disponible.
o Enfin, l’exclusion correspond au pourcentage de la population active en chômage de
longue durée c’est-à-dire de plus de 12 moins.
Ces indicateurs appellent plusieurs remarques :
o Certains pays industrialisés présentent un IPH plus élevé que des pays en développement,
les Etats-Unis par exemple.
o Il s’agit des indicateurs moyens et qui peuvent varier d’une région à une autre, entre
villes et compagnes, groupes éthniques, entre hommes et femmes, …
L’indice synthétique de bien-être économique est soutenable :
La notion de développement soutenable a été introduite en 1997 par la commission
mondiale sur l’environnement et le développement.
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Cet indice tente de mesurer le bien-être économique à long terme en corrigeant l’indicateur
de la consommation des ménages par des facteurs environnementaux et sociaux. Cet indice
renforce le constat pessimiste sur la divergence entre la croissance économique et le bien-être.
Il permet de pénaliser les pays les plus distructeurs du cadre de vie, par exemple, le
Royaume Unis n’a pas augmenté son indice depuis 1950 malgré une augmentation du PNB de
200%.
Plus généralement, la finalité de ces indices consiste à pénaliser les ISDH en fonction de
l’indice d’effet de serre et dégradation apportée aux forêts, à la vie, …
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CHAPITRE 4 : LES STRATTEGIES DU DEVELOPPEMENT
Plusieurs stratégies s'offrent aux pays du tiers monde pour amorcer leur développement. Elles
portent sur l'agriculture, l'industrialisation, l'intégration et la réduction de la pauvreté,
I- LES DIFFERENTES STRATEGIES DU DEVELOPPEMENT
1 – La stratégie de développement basée sur l'agriculture
L'agriculture participe au développement économique par le biais de ses produits, son
marché, ses facteurs de production (main d'œuvre) et son accumulation (formatio n de
capital).
La stratégie de développement agricole porte sur les éléments suivants :
La valorisation du potentiel agricole (développement extensif, travaux d'irrigation,
développement intensif, usage de l'engrais chimique)
La réforme agraire qui est une modification apportée par la puissance publique aux
structures agraires.
La révolution verte qui consiste à modifier la technologie agraire (semence, eau, engrais,
pesticides...) et à développer la productivité afin de nourrir une population sans cesse
croissante. En raison des progrès continuels de la recherche agronomique, la révolution
verte apparaît comme une stratégie en perpétuel renouvellement.
2 –La stratégie d'industrialisation
L’industrialisation et le progrès technique vont de pair. Ainsi donner la priorité à l’industrie
équivaudrait à emprunter la voie royale du développement. Quatre stratégies sont
envisageables : la stratégie du développement des industries industrialisantes, la stratégie
d’industrialisation par substitution aux importations, la stratégie d’industrialisation par
valorisation des exportations, la stratégie de développement endogène.
a- La stratégie de développement des industries industrialisantes
La logique de cette stratégie consiste à rechercher les pôles d'industrialisation dont les
effets sur le teste de l’économie sont importants. Pour les tenants de la thèse (de Bemis)
seules certaines industries sont susceptibles d'assurer la propagation du processus
d'industrialisation i l'ensemble de l'économie. La stratégie• soulève trois questions :
quelle production encourager (industrie lourde, chimie, énergie) ` quel marché satisfaire
? Quelles sont les acteurs du processus ? Dans la pratique cette stratégie se heurte à de
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nombreuses difficultés rareté de la main - d'œuvre qualifiée, l'endettement financier, le
niveau élevé des Coûts, sacrifice d'autres activités pouvant conduira à un blocage du
développement.
b- La stratégie d'industrialisation pour substitution aux importations
Elle devrait permettre l'essor d'une industrie nationale tournée vers un marché intérieur
protégé. Elle permet de combler la demande pour les biens à faible intensité capitalistique
Toutefois elle présente beaucoup de limites (risque de saturation de la demande, absorption
Insuffisante de la main – d’œuvre, dépendance financière…)
c- La stratégie d’industrialisation par valorisation des exportations
La valorisation des exportations qualifie la mise en place de la promotion des
exportations et la substitution entre les exportations (produit à forte valeur ajoutée
contre produit à faible valeur ajoutée.). La stratégie permet une plus grande utilisation
des capacités nationales de production, étend le marché potentiel au–delà des
frontières nationales, entraîne une élévation du niveau technologique de la nation.
L'efficacité reste dépendante de la conjoncture mondiale.
d- La stratégie de développement endogène.
Selon les théories, l'on explique le sous-développement, ou le mal développement,
d'un pays par les liens qui les lient aux anciens pays colonisateurs. Alors, pour l es
théoriciens tiers-mondistes (Samir Amin, Arghiri Emmanuel...). Le sous-
développement est perçu comme un fruit du développement Les pays du tiers monde
devaient donc de couper « le cordon ombilical » avec les pays du Nord anciens
colonisateurs et d'amorcer un développement auto-entretenu, autocentré, endogène,
autonome à travers une politique de développement adaptée basée sur les ressources propres
disponibles.
3 – Les stratégies fondées sur la Coopération
a- Le NEPAD
Le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NOPADA) ou NEPAD en
anglais est une fusion du millenium African plan (MAP) des Présidents Thabo MBEKI
d’Afrique du Sud, Olusegun OBASANJO du Nigeria ci Aziz MZIZ BOUTEFLIKA
d’Algérie et ou plan OMEGA du Président Abdoulaye WADE du Sénégal. Le NEPAD a
pour ultime objectif de combler le retard qui sépare l'Afrique des pays développés.
Le NEPAD se résume en dix priorités suivantes : La bonne gouvernante publique ; la bonne
gouvernance de l'économie privée ; Les infrastructures ; L'éducation ; La santé ; Les
nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ; L'agriculture
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L'environnement ; L'énergie ; L'accès aux marchés des pays développés.
b- L'AGOA
L'AGOA (I'Africa Growth and Opportunity Act) est une initiative du président américain Bill
Clinton mis en œuvre sous forme de loi dite AGOA, votée par le Congrès des Etats-Unis le
18 niai 2000. Cette loi permet de faire entrer sur le territoire des Etats -Unis, sans droits
de douane, des produits manufacturés (textiles essentiellement) en provenance de quarante-
huit pays d'Afrique subsaharienne. L'AGOA permet à l'Afrique d'augmenter son
volume d'exportation et d'échanges avec l'extérieur. L'AGOA est une opportunité de marché
pour les pays africains. L'éligibilité de la Côte d'Ivoire à l'AGOA avait été négociée par
l'APEX-CI (Association pour la Promotion des Exportations de Côte d'Ivoire), organisme
chargé de nouer des contacts avec les gouvernants d'autres pays et des organismes du
commerce international en vue d'accompagner les entreprises ivoiriennes dans la conquêtes
de nouveaux marchés extérieurs.
c- La Coopération Sud/Sud
La Coopération Sud/Sud est l'ensemble des cadres de collaboration entre les pays du Sud
(Sous-développés) pour la promotion du développement.
Les pays du Tiers-monde peuvent tirer profit de l'expertise des plus avancés du groupe.
C'est le cas des nouveaux pays industrialisés (NPI), la Chine et l'Inde et les Pays de pétrole.
L'Inde et la Chine jouent un rôle important dans le transfert de technologie.
Le transfert de technologie : ensemble d'actions et de mesures visant à rendre accessible la
technologie aux les pays sous-développés.
La zone franche : espace géographique bénéficiant avantages fiscaux, tarifaires et
réglementaires pour susciter, augmenter des investissements dans un domaine précis.
d- Le Partenariat Public/Privé
C'est la coopération entre l'État, les collectivités publiques d'une part et le secteur prisé
d'autre part. Il s'agit de libéraliser l'économie.
La libéralisation de l'économie est le désengagement de l'État de la production visant à la
promotion du secteur privé (moteur de la croissance économique), à assurer la liberté de la
concurrence par la réglementation et la régulation. à supprimer les monopoles, à susciter le,,
investissements. La privatisation et la Déréglementation traduisent la volonté de
libéralisation de l'économie.
La Privatisation : cession ou transfert à titre définitif d'entreprises du secteur public au
secteur privé sous formé d'une cession de titres ou d'actifs ou d'une cession de contrôle.
La Déréglementation ou Dérégulation : politique de limitation de l'intervention de l'État
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donnant un rôle dominant au marché par une suppression totale ou partielle, par)c
réglementaire ou Jurisprudentielle, du monopole de droit accordé à un opérateur public ou
Privé exploitant des services publics.
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CHAPITRE 5 : LE SOUS-DÉVELOPPEMENT
I- NOTION DE SOUS-DEVELOPPEMENT
1- Définition
Le sous-développement traduit une situation d’absence ou d’insuffisance de développement
2- Différentes dénominations
a- Tiers monde
Pour designer l’ensemble des pays pauvres
b- Pays en voie de développement
Utilisée en 1957 pour les pays de l’OCDE, cette expression sous -entend que les pays
sont entrés dans un processus devant leur permettre de combler progressivement leur
retard.
c- Pays périphériques
Pays dominé, soumis à l’échange inégal imposé par les pays développés.
d- Pays du sud
Cette expression traduit la localisation des pays sous développé
3- Indicateurs du sous-développement
a- Caractéristique démographique
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Ce sont :
o Fécondité et natalité élevées (trois à quatre fois supérieur à celles des
pays développés)
o Très forte mortalité infantile
o Taux d’accroissement annuel moins élevé
o Faible espérance de vie à la naissance
o Population jeune
o Pyramide des âges en forme de parasol
b- Caractéristiques socioculturelles
o Carence alimentaire à la fois quantitative et qualitative
o Sous équipement médical
o Très fort taux d’analphabétisme
c- Caractéristiques socioéconomiques
o Sous-emploi chronique en milieu rural et urbain
o Important exode rural
o Hypertrophie des villes
o Taux de chômage très élevé
o Faible taux d’activité féminine
o Très forte inégalité des revenus
o Corruption omniprésente absence ou insuffisance de redistribution
sociale
d- Caractéristiques économiques
o Faible efficacité de l’agriculture (méthode archaïques et techniques
insuffisantes)
o Industrie peu développée
o Secteur tertiaire pléthorique inadapté au besoin réel de l’économie du
pays
o Economie désarticulé et compartimenté en trois secteurs
o Croissance économique largement inférieur à celle des pays développés
o Une croissance démographique élevée
o Manque d’infrastructures
o Economie extravertie
o Fort endettement extérieur
e- Caractéristiques politiques
o Non-respect des droits de l’homme
o Régime souvent totalitaire ou artificiellement démocratique
o Grande instabilité des régimes politiques
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sous-développées avant de parvenir à la révolution industrielle. Le tiers-monde est donc
appelé à se développer à condition toutefois que rien n'entrave son évolution. A juste titre, de
nombreux auteurs cherchent à expliquer le seul-développement
- On distingue l’explication des libéraux et des marxistes.
1- L'explication néolibérale.
Le sous-développement : perçu comme un simple retard qui peut être rattrapé. Les conditions
du rattrapage sont : la liberté des échanges et la vérité des prix la bue gouvernante, la formation
et la qualification des citoyens. Mais aussi, la Mue coutre le déficit budgétaire et du déficit
extérieur qui maintiennent l'économie dm un déséquilibre permanent. L'élimination de
l'intervention importante de l'état dans l'économie- Il fun en somme libéraliser l'économie.
2- L’explication néo-marxiste.
Le sous-développement est perçu comme un fruit du développement.
Pour les théoriciens tiers-mondistes (Samir Amin, Arghiri Emmanuel), le commerce
international est organisé sous forme de pôles (Nord et Sud).
Et l’étrange international est maîtrisé par les pays du Nord. Cette maîtrise renforce les
inégalités entre les pays et la dépendance des pays du sud. Cet échange est (qualifié
d’inégal par Arghiri Emmanuel, car les partenaires n’ont pas la même capacité de
s’imposer sur le marché et de fixer les prix. Les pays du sud n’exportent que les produits
primaires à faible prix et importent des produits manufacturés très chers (détérioration des
termes de l’échange). Ainsi seuls les pays du nord peuvent accumuler du capital et se
développer.
La solution préconisée est donc de couper le «, cordon ombilical » et d'amorcer.
Un développement auto-entretenu, endogène à travers une politique de développement
adaptée aux ressources disponibles.
3- Autres explications
Le sous-développement est le produit de la révolution industrielle (écart
d’industrialisation prononcé)
C’est également un phénomène naturel, cause interne d’ordre démographique. C’est
aussi le retard de développement (retards accumulés dûs à une certaine inadaptation à
l’utilisation des techniques moderne et du milieu humain au progrès).
Le sous-développement est un produit du développement (économie désarticulée, extravertie)
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transformation profonde et favorable des structures socio-économiques.
Mais, selon F. Perroux le développement économique est «la combinaison des changements
mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et
durablement, son produit réel global »
En somme, le développement économique se présente comme un ensemble de mutations et
d'accumulations qui s'intègrent au fil des années. Il est donc un processus de long terme.
2- Les formes de Développement
a- Le développement durable
Mode de développement qui assure la satisfaction des besoins présents des
populations sans compromettre ceux des générations futures par un équilibre entre
l'action économique, la protection de l'environnement, le développement social et le
respect de l'expression culturelle et politique
b- Le développement intégré
Stratégie de développement des Institutions de Bretton-Woods mettant l'accent sur la
réduction de la pauvreté par l'allègement de la dette des Pays pauvres et une plus grande
participation de la société civile à la définition des objectifs et à la mise en œuvre du
processus de développement.
c- Le développement local
Développement impliquant tous les acteurs sociaux et économiques , producteurs,
parents d'élèves, comités de gestion villageois, entreprises. Communes, élus, ONG,
chefs traditionnels) d'une zone ainsi que les dimensions économiques, sociales.
Environnementales en parfaite synergie.
d- Le développement humain
Développement qui prend essentiellement en compte les aspects relatifs au genre
humain afin d'assurer le bien-être de tous. Il suppose implicitement que le
développement ne peut être limité à la croissance du PIB.
Il se mesure grâce à l'indicateur de Développement Humain (IDH) élaboré par le PNUD
(en 1990) pour situer les pays dans une échelle de développement humain. Cet
indicateur prend en compte le revenu habitant, l'espérance de vie, le niveau d'éducation.
3- Mesure du développement
Le terme développement, dans le cas présent, est souvent pris comme un raccourci pour
développement économique, mais concerne aussi le développement humain, c'est -à-dire
d'autres paramètres pouvant être considérés positifs pour la société (éducation, santé,
espérance de vie)
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On mesure le développement d'un pays à partir d'indices statistiques tel le revenu par
habitant, le taux d'analphabétisme, l'accès à l'eau...
Importation de marchandises
Pays Pays
Flux migratoires
D’accueil D’origine
Transferts de revenus
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Ces échanges sont variés et portent sur des produits primaires, des produits manufacturés,
le tourisme, les finances, etc. Ces échanges posent le problême de la division internationale du
travail.
Les pays en développement se spécialisent et exportent les produits primaires à des
produits manufactures incorporant beaucoup de travail peu qualifié. Alors que les pays
développés se spécialisent et exportent des produits manufacturés à haute valeur ajoutée
incorporant beaucoup de capital ou de travail fortement qualifié)
Et de la détérioration des termes de l'échange.
3- Les échanges intellectuels, techniques et culturels
Ces échanges portent sur l'assistance technique dans tous les domaines, et sur un ensemble
de techniques disponibles pour la production de biens et services. Les échanges de techniques
donne naissance au transfert de technologie afin de permettre les pays en développement de
rattraper leur retard technologique. Les transferts technologiques peuvent s'opérer de plusieurs
façons :
- Achat de produits de haute technologie (ordinateurs, robots, composants électroniques,
instruments de précision...) qui permettent aux entreprises de réaliser sa production dans
les mêmes conditions que les entreprises étrangères.
- La concession de brevets qui permet à des entreprises tierces d'exploiter, à des fins de
production, une invention.
- La fabrication sous licence qui permet à une entreprise de réaliser un produit sur la base
des procédés, des savoirs - faire, de l'expérience d'une autre entreprise. Le contrat
d'ingénierie qui permet à une entreprise d'acquérir une usine « clef en main ».
- Les investissements directs à l'étranger
Investissement des entreprises directement dans les pays d'accueil.
Ces transferts sont généralement effectués par les pays développés entre eux (3 14). C'est
une partie qui bénéficie aux P. V. D.
Tous ces échanges ne s'effectuent pas isolément. Il existe une interaction des différentes
formes de relations.
Exemple : les transferts de technologie entraînent des mouvements de personnes, de
capitaux, de biens.
Notons que la technologie est un ensemble de techniques disponibles et utilisables pour la
production des biens et services.
4- Les mouvements internationaux de capitaux
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L« mouvements de capitaux occupent une place de plus importante dans l'économie
mondiale. Ces mouvements comprennent des capitaux à long terme tmvcsi1ssements direct,
les opérations de portefeuille, les crédits à moyen et long terme)
Les mouvements de capitaux à court terme (crédits commerciaux à court terme,
placements ou emprunts à court terme)
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CHAPITRE 7 : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
L'inégale dotation en facteur de production des pays crée des différences de coût de
production et rend nécessaire l'échange. Ainsi, chaque pays a un avantage pour les biens qui
contiennent une proportion élevée du facteur dont il est abondamment doté.
Par ailleurs deux raisons expliquent le commerce international.
- L’inégale répartition des facteurs de production
- les théories des avantages absolus et comparatifs.
Un pays importe donc quand ses coûts absolus sont supérieurs à ceux des autres pays,
exporte quand ils sont inférieurs.
Avantages de la théorie: se procurer à moindre prix certains produits, développer la
production donc les revenus,
Inconvénients de la théorie: risque de suppression d'emplois, déficits extérieurs.
Toutefois, la spécialisation et l'échange peuvent être également intéressants pour les pays
ne disposant pas d'avantages absolus.
2-La théorie de l'avantage comparatif (David Ricardo)
La théorie de Ricardo n'est valable que sous certaines hypothèses
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Les capitaux et le travail sont mobiles dans le pays (ils doivent pouvoir changer de secteur
de production) mais pas entre les pays (sinon les capitaux abandonneraient les Pays trop
chers).
Un pays a un avantage relatif dans un produit si le rapport entre le coût de ce produit
fabriqué dans le pays par rapport au coût du même produit à l’étranger est inférieur au rapport
des coûts pour un autre produit. Où ses coûts sont proportionnellement les plus faible ou
proportionnellement moins élevés.
Même si un pays est mauvais partout, il a intérêt à échanger si l’avantage diffère selon les
produits. Il se spécialisera dans le produit où il est le moins mauvais. Le pays qui est efficace
partout se spécialisera dans le produit où son avance est la plus forte.
Donc, chaque pays se spécialise dans le produit où sa productivité relative est la plus forte
(= productivité du pays pour un produit/ productivité de l’autre pays dans ce produit).
L’intérêt de l’analyse de Rcardo est de monter qu’il suffit d’un avantage relatif pour que
l’échange international soit intéressant.
L’avantage relatif ou comparatif existe quant les coûts ne varient pas proportionnellement
dans deux pays.
Le risque de dégradation des termes de l'échange est une limite de la spécialisation de
l'avantage comparatif.
3-La théorie Hecksher Ohlin et Samuelson du commerce internationale
Cette théorie est basée sur l'inégale dotation des facteurs de production.
De cc constat deux auteurs suédois Hecksher et Ohlin et un américain élaborer un
théorème du commerce international qui stipule que chaque pays a intérêt à se spécialiser
dans la production intensive en facteur abondant sur son territoire. En d'autres Le commerce
international conduira chaque pays à se spécialiser dans la production de biens incorporant les
facteurs de productions abondantes sur son territoire.
4-Le rôle de la demande (S. BURERSTAM LINDER)
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Steffan Burestam Linder va éklargir les théories de l’échange à la demande. Selon
Burestam Linder, une entreprise produit pour répondre à une demande. En conséquence un
pays doit produire le bien pour lequel il y a une forte demande sur le territoire nationale et ou
à l’extérieur.
5-Les théories mercantilistes
Alors que La théorie de l'échange international met l'accent sur les conditions et les
avantages de la spécialisation internationale, les théories mercantilistes reprises par les
Keynesiens, s’intéressent essentiellement au rôle que peuvent jouer les exportations en nuit
qu'instrument de la politique économique, en particulier pour assurer le plein-emploi.
En effet, Keynes nous a appris qu'en période de récession. il faut relancer l'économie par 'e,
demande. Dans une économie ouverte, le risque est de voir l'accroissement de la demande se
traduire par un accroissement des importations et non de la production nationale, donc
l'emploi. L'exportation apparais alors comme un moyen plus sur de redynamiser la
production, donc l'emploi. C'est un moyen d'exporter aussi son chômage.
Le raisonnement précédent repose sur deux hypothèses fondamentales :
- l'immobilité des facteurs de production
- le plein-emploi des facteurs
La remise en cause de ces deux hypothèses va conduire à un approfondissement de la
théorie de l'échange.
II- DE LA THEORIE A LA REALITE
1-Le paradoxe de Leontief
En 1954 Leontief analysa 1, contenu en travail et en capital des exportations des Etats –
unis. Il obtint les résultats suivants :
Exportation Productions concernées
par les importations
Capital K 2550780 3091339
Travail L 182313 170004
Rapport K/L 14 18
Ainsi, Leontief constata que les exportations des Etats – unis à forte intensité de main
d'œuvre. Cette observas un statistique semble paradoxale lorsqu'on la confronte à la théorie
HOS étant donné .sue les Etats-Unis sont abondants en capital.
Toutefois, en tenant compte de la qualification de la main-d'œuvre, on obtient une image
plus correcte de la nature des exportations américaines
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2-Explication du paradoxe
L'explication des économistes suédois était insuffisante car ceux-ci ne prenaient en compte
que trois facteur de production (travail, Capital, Ressources naturelles) sans les nuancer. Pour
redonner une portée explicative aux théories suédoises il faut admettre qu’en fait il n'existe
pas 3 mais 5 facteurs de production :
Le travail non qualifié
Le -m,-ail qualifié.
Le capital (usines et équipement)
La terre cultivable.
Les gisements miniers et pétrolifères.
Le paradoxe de Leontief devient alors explicable : -- c'est le travail qualifié qui est
abondant aux USA par apport au reste du monde. En fait, le capital n’a jamais été
relativement abondant aux USA bien qu'en valeur absolue il ait été supérieur au reste du
monde. Ceci explique donc le fait que les USA importait des biens à forte intensité de capital
(bois, chaussures. confection. cuir, automobiles, mobilier, jouets.) mais beaucoup de main
d’œuvre peu qualifiée. Ceci réconcilie un peu Leontief et les théoriciens suédois en redonnant
une certaine portée à leurs théories.
Le paradoxe de Leontief a pour mérite de mettre en évidence le rôle essentiel de la
qualification professionnelle dans l'explication de la configuration des échanges. En fait, les
échanges de produits primaire sont largement déterminés par la localisation des ressources
naturelles et l'importance de la main d’œuvre non qualifiée dans certains pays. Au contraire,
les pays industriels avancés sont riches en main-d’œuvre qualifiée par rapport au reste du
Monde. Leurs exportations incorporent donc une forte proportion de travail qualifié tandis lut
leurs importations incorporent une forte proportion de travail qualifié.
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CHAPITRE 8 : LES POLITIQUES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Deux doctrines principales conditionnent les rapports entre les Etats dans les échanges
internationaux. Il s'agit du libre – échange et du protectionnisme.
I- LE PROTECTIONNISME
Avec le développement du commerce international, des mesures protectionnistes vont
apparaître.
Ainsi, selon la théorie du protectionnisme éducateur (Frédéric List), si un pays moins
avancé ne se protège pas ses industries naissantes de la concurrence des pays développés, il ne
parviendra pas à s'industrialiser.
Inversement, la concurrence des pays à bas salaires constitue une menace pour les emplois
non qualifiés des pays développés même si cet effet est compensé en partie par des créations
d'emplois qualifiés.
1-Définition
Le protectionnisme est donc l'ensemble des mesures ayant pour objectif de limiter ou de
supprimer les importations de biens et de services de façon à protéger l'activité intérieure du
pays contre la concurrence étrangère.
2-Les principales mesures protectionnistes
Ces mesures sont soient des barrières tarifaires, soient des barrières non tarifaires Les
barrières tarifaires :
Elles représentent l'ensemble des droits de douane (taxes perçues par les services des
douanes sur les produits importés ; le tarif douanier est soit un pourcentage du prix, soit une
taxe forfaitaire).
*Les barrières non tarifaires :
Elles sont diverses et complexes, on distingue les éléments suivants :
- Les contingentements : fixation d'une quantité maximale d'importation de certains
produits pour une période donnée
- Les normes : réglementation spécifiant les caractéristiques du produit (hygiène, sécurité,
procédé de fabrication...)
- La protection des marchés publics : les commandes de l'État peuvent être réservées, en
droit ou en fait, aux entreprises nationales.
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Le contrôle des changes : en limitant la quantité de devises qu'un agent résident peut sortir
du territoire, on peut limiter les dépenses à l'étranger.
3- Mesures exceptionnelles :
- La clause de sauvegarde : un pays dont une branche est gravement menacée, peut
relever brutalement ses barrières douanières.
- Les mesures de rétorsion : face à une mesure protectionniste prise par un partenaire, le
pays peut réagir par des mesures identiques.
- La mesure anti-dumping : le dumping est la vente au dessous des coûts de production.
Dans ce cas les exportations sont indûment favorisées (subvention) et le pays importateur
peut décider des mesures de rétorsion.
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CHAPITRE 9 : L'ORGANISATION DES ÉCHANGES
Le commerce international tonnait depuis le 20ème siècle un développement prodigieux.
De nouvelles relations entre les états voient le jour.
I - LA NOUVELLE ÉCONOMIE
1-Définition
Economie où les marchés de capitaux jouent un rôle prépondérant dans le financement des
agents économiques spécialement des entreprises grâce aux NTIC (Nouvelles Technologies
de l'Information et de la Communication).
2-Les avantages de la nouvelle économie
Elle permet une meilleur gestion et organisation de l’entreprise par une bonne transmission
de l’information et bonne communication.
- Développer les Investissements Directs Etrangers (IDE)
- De favoriser l'accès, le développement et le dynamisme des marchés et marchés
financiers
- D'accroître la flexibilité des entreprises, et la recherche de la qualité
- favoriser les délocalisations : la délocalisation est le transfert de capacités d'un site
national vers un site étranger afin d'importer, pour satisfaire la consommation nationale, des
biens et des services jusqu'alors produits localement;
- De développer la compétitivité et la croissance de l'économie mondiale
- D'accélérer la mondialisation et de développer les alliances et partenariats de toutes
natures.
- D’accélérer l'innovation et le transfert de technologies, de renforcer les compétences et
les connaissances dans plusieurs domaines (pluridisciplinarité)
- De permettre aux entreprises aux marchés mondiaux de financement.
3-Les inconvénients de la nouvelle économie
- Dépendance des pays du tiers-monde à l’égard des multinationales et des capitaux
étrangers
- Blanchiment d’argent, l’inflation due à une surliquidité de l’économie.
II- LA MONDIALISATION
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1-Définition
C’est l’intégration et l’interdépendance accrue des économies des pays du monde. Il s’agit
d’établir le libre échange total et la régulation des économies fermées
NB : La globalisation = Mondialisation.
La globalisation à l’origine mettait un accent sur l’intégration des marchés de
capitaux.
2-Causes de la mondialisation
- L’établissement du libre échange
- L’augmentation de la hausse des niveaux de vie et de l’accroissement de la population
- Révolution des transports et des moyens de communication qui accélèrent la circulation
des marchandises, des capitaux, des informations, des technologies et les échanges
culturels ;
- L’essor des firmes transnationales (les multinationales) et des places financières
internationales.
3-Avantages de la mondialisation
- L’amélioration de l’emploi et le développement de la multinationalisation
- Le développement de la compétitivité croissante L1 marchés nationaux et
internationaux;
- Le développement du commerce mondial des biens et services;
- de susciter les transferts de capitaux et des investissements qui stimulent la
transformation des ressources, la création d'emplois, la distribution de revenus,
l'accroissement de la consommation qui stimule la production
- le développement développer les échanges culturels.
4-Inconvénients de la mondialisation
- Circulation des produits prohibés
- Les zones économiques non compétitives sont marginalisées
- Les multinationales implantées dans les pays du tiers-inonde ont des politiques
générales qui ne sont pas toujours conformes aux politiques nationales des Pays;
- Les pays pauvres subissant la détérioration des termes de l'échange sont obliges
d'importer toujours davantage.
5-Le commerce équitable
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Echanges internationaux permettant d'assurer une 'juste rémunération tics 1irodiic1et1r, et
travailleurs marginalisés des pays du Sud en offrant de meilleures conditions commerciales
afin de contribuer au développement durable.
Le commerce équitable permet : un développement économique et social, la protection de
l'environnement, le respect des droits sociaux fondamentaux, d'assurer une juste rémunération
des producteurs des pays du Sud, d'instaurer des relations durables entre partenaires
économiques, de proposer aux consommateurs des produis de qualité.
Elle aide les pays en développement à attirer des capitaux et à mieux comprendre les
enjeux des accords internationaux en matière d'investissements, de Technologie et de
développement des entreprises;
La CNUCED contribue au développement des PME et soutient les efforts entrepris pour
répondre aux mutations technologiques et scientifiques ;
La CNUCED a mis en place le Système Généralisé de Préférence (SGP) qui permet un
abaissement unilatéral et sans contrepartie des barrières douanières des pays développés
participant au système pour certains produits exportés par les PVD.
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La coopération vise à garantir les recettes d'exportation des pays du sud contre des
fluctuations trop brutales par :
- Le maintien de leur pouvoir d'achat
- La transformation sur place d'une part croissante de produits de base afin d'en
augmenter la valeur à l'exportation; Il s'agit de lutter contre la détérioration des termes de
l'échange ;
- L'accès le plus libre possible aux marchés des pays industrialisés et à moindre coût à la
technologie, au savoir-faire industriel, et à l'investissement par création d'industries. Le
développement du commerce mondial est favorisé par d'autres formes de Coopération
2 - La Zone de Libre Echange (ZLE)
Espace économique et géographique formé par le regroupement de pays qui prévoient dans
ce cadre l'élimination des barrières douanières et de toute entrave à la circulation des
marchandises sans Tarif extérieur commun.
Exemple : L'ALENA (USA, Canada, Mexique).
3-La zone franche (c’est une partie d’un pays)
Zone géographique limitée bénéficiant d'incitations à investir, dont l'exonération des droits
de douanes, et d'un traitement fiscal et social préférentiel.
Les buts recherchés sont de : Créer des emplois, Contribuer à une plus grande-intégration
interindustrielle (pays développés - pays en développement), Elever la compétence des
travailleurs et impulser le développement et le transfert de technologies, de Maintenir la main
d'œuvre sur place en freinant l'immigration, de Développer les infrastructures (routes.
installations portuaires) et les services publics (téléphone, eau, électricité).
4-L'intégration économique
a-Définition
Processus par lequel plusieurs Pays s'engagent à éliminer toute forme de discrimination
(abolition des barrières douanières) entre leurs opérations économiques de manière à créer un
espace économique homogène, unifié.
Ces pays forment une union économique et monétaire et conviennent et d'appliquer aux
autres pays un tarif extérieur commun (TEC).
Le Tarif Extérieur Commun (TEC) est l'ensembI2 des droits appliqués aux importations
sur le territoire de la Communauté de produits en provenance de pays tiers.
Exemples: CEDEAO (Communauté économique des Etats de L'Afrique de l'Ouest), la
CEEAC (Communauté Economique des Etats de L'Afrique de Centrale), la COMESA
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(Marché commun de l'Afrique orientale et australe), UMA (Union monétaire arabe), SADC
(Communauté de Développement de l'Afrique australe).
b- Avantages
- Favoriser le libre échange
- Faciliter le développement des économies des pays concernés
- Réduire les coûts de production grâce à la suppression des obstacles tarifaires;
- Réaliser des économies d'échelles liées à l'expérience, à la production d'une unité, le
passage d'une petite entreprise à une grande entreprise (atteinte de la taille optimale)
- Développement des investissements, crédit
c- Inconvénients
- coexistence de plusieurs zones au sein d'un ensemble économique (UEMOA et
CEDEAO)
- Les pays ont des tailles, des populations, des mentalités, des systèmes différents.
Existence de conflit de leadership entre les Pays : un frein à la volonté de s'intégrer.
d- Les étapes de l'intégration économique
Les pays passent par différentes étapes avant de réaliser l'intégration économique.
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5-La Zone Monétaire
Ensemble de pays regroupés autour d'une monnaie commune et respectant les règles
monétaires suivantes :
La convertibilité de toutes les monnaies entre elles sur la base de parités fixes
La cohésion vis à vis de l'extérieur
L'application d'une réglementation des changes commune
L'existence d'un marché de changes unique
La centralisation des réserves en devises
Exemples: L'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine), CEMAC
(Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale), la CMA (Zone Monétaire
Commune : Afrique du Sud, Lesotho, Namibie et Swaziland). La CEMAC et WENIOA
appartiennent à la Zone franc CFA.
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