Décrets D'application Du Code Du Travail
Décrets D'application Du Code Du Travail
Décrets D'application Du Code Du Travail
ARTICLE 1
sont rendues obligatoires pour tous les employeurs et tous les travailleurs des professions et branches
d'activité ci-dessus citées.
ARTICLE 2
Elles sont applicables aux employeurs et aux travailleurs des secteurs d'activité précités non signataires
de la Convention collective interprofessionnelle pour compter de la publication du présent arrêté.
Portant création et organisation du Fonds de soutien de l'emploi par des travaux d'utilité publique à
haute intensité de main-d'oeuvre
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport conjoint du Ministre de l'Emploi et de la Fonction Publique et; du Ministre Délégué auprès du
Premier Ministre chargé de l'Economie des Finances et du Plan
Vu la loi organique n° 59-249 du 31 décembre 1959 relative aux lois de Finances, ensemble les textes
modificatifs subséquent ;
Vu l'ordonnance n° 87-366 du 1er avril 1987 relative à la création de Fonds nationaux au sein de la Caisse
Autonome d'Amortissement, ratifiée par la loi n° 87-805 du 28 juillet 1987 ;
Vu la loi n° 88-681 du 22 juillet 1988 fixant les règles relatives à l'établissement public à caractère financier
dénommé " Caisse Autonome d'Amortissement " ;
Vu la loi n° 94-201 du 8 avril 1994 portant loi des Finances pour la gestion 1994 ;
Vu la loi n° 94-202 du 8 avril 1994 portant budget spécial d'Investissement et d'Equipement pour l'année
1994 ;
Vu le décret n°88-730 su 25 août 1988, tel que modifié par le décret n° 92-528 du 2 septembre 1992
portant application de la loi 88-681 du 22 juillet 1988 fixant les règles relatives à l'établissement public à
caractère financier dénommé " Caisse Autonome d'Amortissement " ;
Vu le décret n° 93 PR. 11 du 15 Décembre 1993, portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 94-194 du 30 mars 1994 portant organisation et fonctionnement des Fonds nationaux créés
au sein de la Caisse Autonome d'Amortissement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Il est créé, au sein de la Caisse Autonome d'Amortissement, un Fonds National dénommé " Fonds de
Soutien à l'Emploi par des travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre ", désigné au
présent décret " le Fonds "
ARTICLE 2
Le fonds a pour mission de mobiliser les ressources nécessaires au soutien de la politique de l'emploi
par des travaux d'utilité publique à haute intensité de main-d'œuvre.
ARTICLE 3
Le Fonds a pour objet le financement de la prise en charge de certains coûts salariaux supportés par les
entreprises ou organismes qui réalisent les travaux mentionnés à l'article 2 ci-dessus.
ARTICLE 4
ARTICLE 5
ARTICLE 6
Les emplois du Fonds sont constitués par le règlement aux entreprises ou organismes en charge de la
réalisation des travaux à haute intensité de main-d'œuvre de tout ou partie de la masse salariale
correspondant aux personnels qu'ils emploient.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
ARTICLE 9
ARTICLE 10
Le Comité de suivi donne son avis, chaque année sur les programmes d'activité, le projet de budget et
le rapport annuel d'activité du Fonds qui lui sont soumis par le Comité de Gestion et, de manière
générale, sur toutes les questions dont il est saisi par l'un ou l'autre des ministres de tutelle ou par le
Comité de Gestion.
ARTICLE 11
Portant création et organisation du Fonds d'insertion des jeunes diplômés et de réinsertion des déflatés
des secteurs public et privé
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport conjoint du Ministre de l'Emploi et de la Fonction Publique et; du Ministre Délégué auprès du
Premier Ministre chargé de l'Economie des Finances et du Plan
Vu la loi organique n° 59-249 du 31 décembre 1959 relative aux lois de Finances, ensemble les textes
modificatifs subséquent ;
Vu l'ordonnance n° 87-366 du 1er avril 1987 relative à la création de Fonds nationaux au sein de la Caisse
Autonome d'Amortissement, ratifiée par la loi n° 87-805 du 28 juillet 1987 ;
Vu la loi n° 88-681 du 22 juillet 1988 fixant les règles relatives à l'établissement public à caractère financier
dénommé " Caisse Autonome d'Amortissement " ;
Vu la loi n° 94-201 du 8 avril 1994 portant loi des Finances pour la gestion 1994 ;
Vu la loi n° 94-202 du 8 avril 1994 portant budget spécial d'Investissement et d'Equipement pour l'année
1994 ;
Vu le décret n°88-730 su 25 août 1988, tel que modifié par le décret n° 92-528 du 2 septembre 1992
portant application de la loi 88-681 du 22 juillet 1988 fixant les règles relatives à l'établissement public à
caractère financier dénommé " Caisse Autonome d'Amortissement " ;
Vu le décret n° 93 PR. 11 du 15 Décembre 1993, portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 94-194 du 30 mars 1994 portant organisation et fonctionnement des Fonds nationaux créés
au sein de la Caisse Autonome d'Amortissement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Il est crée, au sein de la Caisse Autonome d'Amortissement, un Fonds National dénommé " Fonds
d'Insertion des Jeunes Diplômés et de la Réinsertion des déflatés des secteurs public et privé ", désigné
au présent décret " le Fonds "
ARTICLE 2
ARTICLE 3
Le Fonds a pour objet de financement de microprojets, notamment par l'octroi de prêts aux personnes
ARTICLE 4
ARTICLE 5
ARTICLE 6
Les emplois du Fonds sont constitués par l'octroi de prêts, gérés directement par le Fonds ou par une
banque ou un établissement financier, aux personnes physiques et aux entreprises mentionnées aux
articles 2 ci-dessus.
ARTICLE 7 :
ARTICLE 8
ARTICLE 9
ARTICLE 10
Le Comité de suivi donne son avis, chaque année sur les programmes d'activité, le projet de budget et
le rapport annuel d'activité du Fonds qui lui sont soumis par le Comité de Gestion et, de manière
générale, sur toutes les questions dont il est saisi par l'un ou l'autre des ministres de tutelle ou par le
Comité de Gestion.
ARTICLE 11
Portant création d'un établissement public à caractère industriel et commercial dénommé Agence
d'Etude et de Promotion de l'Emploi (AGEPE) et déterminant ses attributions, son organisation et son
fonctionnement
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport conjoint du Ministre de l'Emploi et de la Fonction Publique et du Ministre Délégué auprès du
Premier Ministre chargé de l'Economie des Finances et du Plan
Vu la loi n° 786663 DU 5 Août 1978 déterminant la composition, l'organisation, les attributions et le
fonctionnement de la Cour Suprême, particulièrement son titre V relatif à la Chambre des Compte :
Vu la loi n° 80-1070 du 13 Septembre 1980 fixant les règle générales relatives aux établissements publics
nationaux et portant création de catégories d'établissements publics ;
Vu le décret n°63-163 du 11 avril 1963 portant institution d'une indemnité représentative de frais en faveur
des fonctionnaires et agent occupant certains emplois tel que modifié par le décret n° 81-642 du 5 août
1981 ;
Vu le décret n° 81-137 du 18 février 1981 portant régime financier et comptable des établissements publics
nationaux ;
Vu le décret n° 82-402 du 21 avril 1982 portant organisation administrative des établissements publics
nationaux ;
Vu le décret n° 84-67 du 25 janvier 1984 réglementant la gestion et la comptabilité des biens et matières
des établissements publics nationaux ;
Vu le décret n° 91-755 du 14 Novembre 1991 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 91-801 du 11 décembre 1991 portant attributions des membres du gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Il est créé un établissement public à caractère industriel et commercial dénommé " Agence d'Etude et
de Promotion de l'Emploi ", en abrégé AGEPE.
Les attributions, l'organisation et le fonctionnement de l'AGEPE sont déterminés par le présent
décret.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
L'AGEPE assure les missions d'observations de l'emploi, des métiers, de la formation et de promotion
de l'emploi.
A ce titre elle est chargée :
ARTICLE 4
La tutelle administrative et technique de l'AGEPE est exercée par le Ministre chargé de l'Emploi et la
Tutelle financière par le Ministre chargé de l'Economie et des Finances.
ARTICLE 5
ARTICLE 6
ou son représentant ;
le Ministre de l'Agriculture et des Ressources Animales ou son représentant ;
le Ministre de l'Industrie et du Commerce ou son représentant ;
le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale ou son représentant
le Ministre de l'Education Nationale ou son représentant ;
un représentant du Patronat ;
un représentant des Travailleurs.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
Outre les pouvoirs et attributions que la Commission Consultative de Gestion exerce conformément
aux dispositions de la loi 80-1070 du 13 septembre 1980 susvisée, les actes suivant du Directeur de
l'AGEPE sont soumis à son autorisation préalable :
la création de services ;
les programmes d'investissement ;
le règlement intérieur.
ARTICLE 9
L'AGEPE est dirigée par un Directeur nommé par décret en Conseil des Ministre sur proposition
conjointe des Ministres membres de la Commission Consultative de Gestion. Il a rang de Directeur
d'Administration Centrale.
ARTICLE 10
ARTICLE 11
Le Département Observatoire de l'Emploi, des Métiers et de la Formation est chargé des missions
d'observation, d'étude et de suivi des programmes pilotes.
Il est dirigé par un chef de Département.
ARTICLE 12
ARTICLE 13
La Sous Direction des Moyens Généraux est chargée de l'administration générale et des finances de
l'établissement et notamment de :
ARTICLE 14
ARTICLE 15
ARTICLE 16
ARTICLE 17
ARTICLE 18
Les chefs de département et les Sous-Directeurs sont nommés par arrêté du Ministre de l'Emploi et
de la Fonction Publique sur proposition du Directeur de l'AGEPE.
Ils ont rang de Sous-Directeur d'Administration Centrale.
ARTICLE 19
Il peut être ouvert au sein de l'AGEPE des bureaux d'enregistrement et de placement tenus par des
chefs de service.
ARTICLE 20
ARTICLE 21
ARTICLE 22
le Directeur de l'AGEPE ;
le Chef du Département Observatoire ;
le Chef du Département de la Promotion de l'Emploi ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Emploi ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Economie et des Finances ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Industrie et du Commerce ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Education Nationale ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Enseignement Technique et Professionnel
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique ;
un expert nommé par le Ministre chargé de l'Agriculture ;
un expert nommé par le Ministre chargé de la Promotion de la Femme ;
un expert nommé par le Ministre chargé de la Jeunesse,
un expert désigné par le Patronat ;
un expert désigné par l'Organisation Internationale du Travail ,
un expert désigné par les bailleurs de fonds finançant des projets d'emplois ;
trois personnalités choisies par le Ministre chargé de l'Emploi pour leur expérience dans le
domaine de l'emploi et du secteur informel.
ARTICLE 23
Les recettes et les dépenses de l'AGEPE sont prévues et évaluées dans le budget annuel de
l'Etablissement conformément aux règles régissant la comptabilité des établissements publics
nationaux.
ARTICLE 24
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
L'intention de réduire ou de supprimer des avantages supérieurs à ceux reconnus par le Code du
Travail , accordés au travailleur, par décision unilatérale de l'employeur ou d'un groupement patronal,
par un contrat de travail ou par un usage, doit être notifiée au travailleur par écrit, avec copie à
l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales territorialement compétent.
La réduction ou la suppression de ces avantages doit résulter d'un accord entre l'employeur et le
travailleur concerné.
L'accord des parties doit être constaté par écrit.
En cas de désaccord, le contrat de Travail peut être rompu. Cette rupture réputée du fait de
l'employeur et donnera lieu au paiement des indemnités dues au travailleur.
(voir convention collective ARTICLE 4 : AVANTAGES ACQUIS)
ARTICLE 2
ARTICLE 1
Est dénommé " Bureau de placement payant " toute personne, physique ou morale, inscrite au registre
du commerce, après autorisation du Ministre chargé du Travail qui effectue en qualité de simple
intermédiaire et moyennant rémunération, des opérations de placement de travailleurs auprès des
employeurs.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
Sont interdites les opérations de placement effectuées par les tenanciers de débit de boisson ou
d'hôtels, fripiers prêteurs sur gages et changeurs. Sont également interdites les opérations de
placement effectuées dans les locaux, dépendances ou annexes occupés pour les activités des
personnes visées au précédent alinéa.
ARTICLE 4
Toute personne physique, qui souhaite exercer la profession d'entrepreneur de travail temporaire doit
:
- être majeur et jouir de ses droits civils :
- être de nationalité ivoirienne ou représentant d'une personne morale de droit ivoirien ;
- n'avoir pas été condamné à une peine d'emprisonnement ferme pour délit contre l'honneur ou la
probité
- ne pas exercer de fonction rémunérée dans une administration ou un établissement public.
ARTICLE 5
Toute personne morale qui souhaite exercer l'activité d'entrepreneur de travail temporaire doit
adresser au Ministre chargé du Travail, une demande à laquelle seront joints :
ARTICLE 6
ARTICLE 7
Le Ministre dispose d'un délai de 15 jours à compter de la date de dépôt du dossier pour notifier sa
décision au requérant. Passé ce délai sans réponse du Ministre, l'autorisation est acquise.
ARTICLE 8
Après obtention de l'autorisation, toute personne physique ou morale concernée doit s'inscrire au
registre de commerce préalablement à l'ouverture et à l'exercice de l'activité du bureau.
ARTICLE 9
Dans le délai maximum de trois mois suivant la date d'obtention de l'autorisation, une déclaration
d'existence et d'ouverture du bureau de placement doit être faite au Ministre chargé du Travail, avec
indication de l'adresse complète du bureau.
La déclaration d'existence est renouvelables tous les trois ans avant la fin du dernier trimestre de
validité sous peine de suspension du fonctionnement du bureau pendant une durée qui ne peut
excéder un mois. Passé ce délai ou en cas d'omissions répétées du renouvellement, il sera procédé à la
fermeture du bureau sans préavis et sans paiement d'aucune indemnité.
ARTICLE 10
Lorsque la cessation d'activité du bureau de placement est envisagée, notification doit être faite au
Ministre chargé du Travail au moins 15 jours ou 3 mois avant, selon que la cessation sera provisoire ou
définitive.
La reprise de l'activité du bureau doit être déclarée à l'autorité compétente suivant les conditions
prévues aux articles 4 ou 5 du présent décret.
ARTICLE 11
Le bureau de placement payant n'est pas autorisé à conclure le contrat de travail, en lieu et place de
l'employeur et du travailleur.
ARTICLE 12
Le recrutement à l'étranger d'un travailleur non ivoirien par l'intermédiaire d'un bureau de placement
payant, ne peut s'effectuer qu'après le visa du contrat de travail dûment établi entre le futur
employeur et le travailleur concerné, préalablement à son admission sur le territoire nationale.
Le placement à l'étranger d'un travailleur ivoirien, sans le visa préalable de son contrat de travail
entraîne la rupture dudit contrat, à la charge de son employeur.
L'employeur et le travailleur peuvent invoquer la responsabilité du bureau de placement intermédiaire
devant la juridiction compétente.
ARTICLE 13
La rémunération du bureau de placement payant pour ses prestations est due par l'employeur.
ARTICLE 14
Les tarifs de placement approuvés par le Ministre chargé du Travail et le Ministre chargé du
Commerce, doivent être affichés de façon visible à un endroit accessible, dans les locaux du bureau de
placement et tenus régulièrement en bon état de lisibilité.
ARTICLE 15
Tout bureau de placement payant doit tenir à jour un registre des offres d'emploi, un registre des
demandes d'emploi et un registre des placements effectifs.
ARTICLE 16
Tout bureau de placement payant est tenu de communiquer à la fin de chaque trimestre au Ministre
chargé du Travail ou à tout organisme ou service désigné à cet effet, les statistiques des offres et des
demandes d'emploi reçues et des placements effectuées.
ARTICLE 17
Sur l'état des offres d'emploi, il est fait mention des éléments ci-après :
- les noms, prénoms ou la raison sociale, l'adresse et le numéro d'affiliation de l'employeur, à la Caisse
ARTICLE 18
L'état des demandes d'emploi devra indiquer pour chaque demandeur les renseignements ci-dessous :
- la date et le numéro d'enregistrement de la demande ;
- les nom, prénoms et date de naissance du demandeur ,
- la nationalité ;
- la situation de famille et l'adresse ;
- la profession, la qualification et la catégorie professionnel ;
- le certificat de travail du dernier employeur, le cas échéant ;
- le numéro d'immatriculation du demandeur à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale, le cas
échéant.
ARTICLE 19
Les Inspecteurs du Travail et des Lois Sociales peuvent requérir la production de tout registre ou
document dont la tenue est prescrite par le présent décret.
ARTICLE 20
Constitue une contravention de la 3ème classe et punie comme telle l'infraction aux dispositions
prévues à l'article 16 du présent décret relatives à la fourniture des statistiques trimestrielles sur les
activités du bureau de placement payant.
ARTICLE 21
Quiconque exerce l'activité de placement payant de travailleurs sans autorisation, ou qui donne des
indications fausses pour obtenir ou tenter d'obtenir cette autorisation, sera puni des peines prévues à
l'article 308 du Code Pénal.
ARTICLE 22
ARTICLE 23
ARTICLE 24
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Est entrepreneur de travail temporaire toute personne physique ou morale dont l'activité exclusive
est de mettre à la disposition provisoire d'utilisateurs, personnes physiques ou morales, des salariés
qu'en fonction d'une qualification convenues, elle embauche et rémunère à cet effet.
ARTICLE 2
La période pendant laquelle le travailleur temporaire est à la disposition de l'utilisateur est appelée
mission.
La durée d'une mission ne peut être supérieure à trois mois; elle est renouvelable, par des périodes
d'un mois au maximum.
Un accord conclu entre l'entrepreneur de travail temporaire et l'utilisateur détermine les conditions
d'exécution de la mission.
ARTICLE 3
Lorsque la durée de la mission du même travailleur excède la durée maximum prévue au précédent
article, l'entrepreneur est censé avoir fait le placement du travailleur concerné dans l'entreprise de
l'utilisateur pour une durée indéterminée.
Dans ce cas le travailleur est réputé embauché par l'utilisateur, à compter de la date à laquelle la
mission a commencé.
ARTICLE 4
Toute personne physique, qui souhaite exercer la profession d'entrepreneur de travail temporaire
doit :
- être majeur et jouir de ses droits civils :
- être de nationalité ivoirienne ou représentant d'une personne morale de droit ivoirien ;
- n'avoir pas été condamné à une peine d'emprisonnement ferme pour délit, contre l'honneur ou la
probité.
- ne pas exercer de fonction rémunérée dans une administration ou un établissement public.
ARTICLE 5
Toute personne morale qui souhaite exercer l'activité d'entrepreneur de travail temporaire doit
adresser au Ministre chargé du Travail, une demande à laquelle seront joints :
Outre son casier judiciaire datant de moins de trois mois, le représentant légal de la société doit
remplir toutes les conditions prévues à l'article 4 alinéa 1 ci-dessus.
ARTICLE 6
ARTICLE 7
Toute autorisation est accordée ou refusée dans les 15 jours suivant la date de dépôt de la demande.
Passé ce délai sans réponse du Ministre, l'autorisation est acquise.
Elle est accordée pour une période d'un an renouvelable, compte tenu de critères préalablement
déterminés par l'autorité compétente.
ARTICLE 8
Après obtention de l'autorisation, toute personne physique ou morale concernée doit souscrire au
registre de commerce préalablement à l'exercice de l'activité.
ARTICLE 9
Toute autorisation obtenue d'une manière frauduleuse ou sur la base de renseignements inexacts,
fera l'objet d'un retrait sans préjudice de poursuites pénales.
Le retrait de l'autorisation est notifié par écrit. Il produit effet à l'égard des tiers ; 30 jours après la
date de la notification.
ARTICLE 10
Tout contrat établi entre l'entrepreneur de travail temporaire et l'utilisateur ou le travailleur, avant
que l'entrepreneur soit en possession de l'autorisation prescrite est nul de nul effet.
En l'absence d'autorisation, tout utilisateur, devra assurer le paiement du salaire, et des accessoires
du salaire dus au travailleur pour la durée de la mission.
ARTICLE 11
L'entrepreneur de travail temporaire qui fait exécuter par les travailleurs des missions de durée
généralement supérieure à celle prévue à l'article 2 alinéas 2 peut être frappé du retrait provisoire de
l'autorisation pendant une durée qui ne peut excéder un mois.
Passé ce délai, il pourra être procédé au retrait définitif de l'autorisation.
ARTICLE 12
Tout candidat à un emploi de travailleur temporaire doit fournir lors de son embauche par
l'entrepreneur un dossier comprenant :
ARTICLE 13
Toute déclaration inexacte du travailleur lords de son embauche entraîne la rupture de son contrat et
le cas échéant, la répartition du préjudice causé à l'entrepreneur.
ARTICLE 14
Le contrat qui lie l'entrepreneur de travail temporaire à chacun de ses travailleur, doit être formulé
par écrit et comporter les énonciations suivantes :
ARTICLE 15
ARTICLE 16
Le travailleur temporaire perçoit une rémunération à la charge de l'entrepreneur qui ne peut être
inférieure au salaire de sa catégorie professionnelle.
ARTICLE 17
Lorsque l'entrepreneur n'a pas délivré de bulletin de paye au travailleur, les réclamations relatives à la
rémunération seront satisfaites en tenant compte de l'emploi occupé.
ARTICLE 18
En cas d'inaptitude du travailleur temporaire constatée par un médecin notamment à la suite d'un
accident du travail ou d'une maladie professionnelle, son contrat est réputé rompu.
ARTICLE 19
Des sanctions disciplinaires peuvent être infligées par l'entrepreneur sur proposition motivée de
l'utilisateur après les explications écrites du travailleur.
ARTICLE 20
Tout travailleur temporaire qui a démissionné de son emploi ou qui a été licencié peut offrir ses
services et être embauché par toute autre entreprise.
ARTICLE 21
L'entrepreneur de travail temporaire peut à la suite d'une diminution d'activité procéder à un arrêt
provisoire ou définitif de son activité conformément aux textes en vigueur.
ARTICLE 22
Avant tout arrêt définitif de son activité l'entrepreneur de travail temporaire est tenu de régler tout
les droits acquis par ses travailleurs.
ARTICLE 23
La convention qui lie l'entrepreneur de Travail temporaire à l'utilisateur est une convention de
prestation de service.
L'objet de cette convention est l'exécution, d'une mission dont la durée est limitée a trois mois,
renouvelable trois fois par période d'un mois au maximum.
ARTICLE 24
ARTICLE 25
La convention de prestation de service conclue entre l'entrepreneur et l'utilisateur, doit être passée
par écrit et préciser :
- la durée de la mission ;
- la nature du service à assurer ;
le motif précis justifiant le recours au travailleur temporaire ;
- la qualification professionnelle du travailleur exécutant la mission ;
- le lieu d'exécution de la mission, l'horaire et les caractéristiques particulières du travail à exécuter ;
- les modalités de la prestation de service fournie à l'utilisateur (coût de la mission)
ARTICLE 26
Les tarifs pratiqués par l'entrepreneur doivent être approuvés par le Ministre chargé du Travail et le
Ministre chargé du commerce.
ARTICLE 27
En cas de défaillance de l'entrepreneur pour la rémunération qu'il doit au travailleur, l'utilisateur lui
est substitué, pour le paiement du salaire et des accessoires du salaire, pour la durée de la mission.
ARTICLE 28
L'entrepreneur de travail temporaire est tenu de fournir à l'utilisateur une attestation indiquant sa
situation relative au recouvrement des cotisations au titre de la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale et au titre des impôts sur les salaires dus à l'administration fiscale.
En cas de défaillance de l'entrepreneur, l'utilisateur lui est substitué, pour les cotisations et les impôts
concernant la durée de la mission.
ARTICLE 29
Le travailleur temporaire n'est pas tenu d'exercer son activité pendant la durée d'une grève dans
l'entreprise de l'utilisateur. Il est en droit de suspendre la mission pour cette période, en accord avec
l'entrepreneur.
ARTICLE 30
ARTICLE 31
ARTICLE 32
Les relevés statistiques doivent être conservés par l'entrepreneur pendant un délai minimum de cinq
ans, pour être présentés, le cas échéant à toute autorité investie du pouvoir de contrôle de
l'entreprise.
ARTICLE 33
ARTICLE 34
Par arrêté pris après avis du Comité technique Consultatif pour l'étude des questions intéressant
l'hygiène et la sécurité des travailleurs, le Ministre chargé du Travail pourra déterminer, d'autres
travaux pour lesquels le travail temporaire est interdit.
ARTICLE 35
Constituent des contraventions de la troisième classe et punis comme telles, les infractions aux
dispositions prévues aux articles 31 et 32 du présent décret.
ARTICLE 36
Quiconque exerce la profession d'entrepreneur de travail temporaire sans autorisation, ou qui donne
des indications fausses pour obtenir ou tenter d'obtenir cette autorisation, sera puni des peines
prévues à l'article 308 du Code Pénal
ARTICLE 37
Les infractions prévues aux articles 16, 17, 26, 27 du présent décret seront sanctionnées des peines
de contravention de troisième classe.
ARTICLE 38
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Le contrat de travail peut être précédé d'un engagement à l'essai du travailleur ou comporter une
clause déterminant une période d'essai préalable à l'engagement définitif de celui-ci.
ARTICLE 2
Dans l'un ou l'autre cas, la durée de l'essai est fixée par écrit comme suit :
- 8 jours pour les travailleurs payés à l'heure ou à la journée
- 1 mois pour les travailleurs payés au mois ;
- 2 mois pour les agents de maîtrise, techniciens et assimilés
- 3 mois pour les ingénieurs, cadres, techniciens supérieurs et assimilés.
Ces délais sont éventuellement renouvelables une seule fois, notamment pour les travailleurs débutant
dans l'entreprise ou qui n'ont jamais travaillé.
ARTICLE 3
Pour le travailleur à temps partiel et le travailleur temporaire, la durée de la période d'essai peut être
fixée d'accord parties, à une durée inférieure à celles prévues au précédent article.
ARTICLE 4
ARTICLE 5
Lorsque l'employeur n'a pas informé le travailleur du renouvellement de la période d'essai dans le délai
indiqué applicable, et sauf le consentement de l'intéressé pour ce renouvellement, la période d'essai
prend fin à la date initialement prévue.
ARTICLE 6
Le travail exécuté pendant la période d'essai doit être payé au taux de la catégorie professionnelle dans
laquelle a été engagé le travailleur.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
ARTICLE 9
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Lorsqu'il est appelé par ses fonctions soit à détenir des sommes d'argent ou des marchandises, soit à
assumer certaines responsabilités susceptibles d'engager financièrement l'entreprise, l'employeur peut
exiger du travailleur à titre de garantie, le versement d'un cautionnement au moment de la conclusion
du contrat de travail ou pendant l'exécution.
ARTICLE 2
La garantie financière ou cautionnement prévu à l'article 13.5 du code du Travail peut être constituée
en numéraire ou en titres.
Elle peut être retenue par l'organisme qui en reçoit le dépôt pour faciliter un prêt octroyer par cet
organisme au travailleur concerné.
ARTICLE 3
- dans un délai maximum de huit jours après cette réception, effectuer le dépôt de la garantie, au nom
du travailleur, soit dans une institution d'épargne, soit dans une banque et faire également mention du
dépôt au registre d'employeur ;
- transmettre une copie du certificat dudit dépôt, à l'inspecteur du Travail et des Lois Sociales de son
ressort pour information.
ARTICLE 4
Bénéficiant du privilège sur la garantie financière, l'employeur et les tiers qui formeraient des saisies-
arrêt entre les mains dudit employeur, au détriment du travailleur concerné.
Est nulle de plein droit, toute saisie-arrêt opérée directement entre les mains des établissements où le
dépôt de la garantie a été effectué.
ARTICLE 5
ARTICLE 6
La restitution au travailleur, en partie ou en totalité, de la garantie financière doit être mentionnée sur
le registre d'employeur, à la date où elle a lieu avec indication de son motif.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
ARTICLE 9
En cas de décès du travailleur, ses ayants droits peuvent obtenir la restitution de la garantie financière
à laquelle ils peuvent prétendre, dans la limite des droits qui leurs sont réservés par la réglementation
en vigueur.
ARTICLE 10
Constituent des contraventions de la deuxième classe les infractions aux dispositions relatives à la
garantie financière.
ARTICLE 11
ARTICLE 12
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Un règlement intérieur est obligatoire dans les entreprises industrielles, commerciales ou agricoles,
employant habituellement plus de dix travailleurs.
L'effectif indiqué ci-dessus n'inclut ni les travailleurs journaliers, ni les travailleurs à temps partiel, ni les
travailleurs temporaires.
Toutefois, dès son affichage, l'ensemble du personnel de l'entreprise est assujetti à son règlement
intérieur, y compris les travailleurs mentionnés au précédant alinéa.
ARTICLE 2
L'entreprise désigne toute organisation économique, quelle que soit sa forme juridique constituée
pour une activité de production, de distribution ou de fourniture de services.
L'entreprise peut comprendre plusieurs établissements.
L'établissement est un groupe de personnes travaillant en commun, de façon habituelle, en un lieu
déterminé, sous la direction d'une même autorité.
Un établissement donné peut relever ou non d'une entreprise.
ARTICLE 3
Le règlement intérieur est un document écrit par lequel l'employeur fixe obligatoirement les règles
relatives :
- à l'organisation technique du travail ;
- à la discipline, en déterminant la nature et l'échelle des sanctions susceptibles d'être prononcés ainsi
que les dispositions garantissant les droits de défense reconnus au travailleur :
- aux dispositions concernant l'hygiène et la sécurité nécessaires à la bonne marche de l'entreprise.
ARTICLE 4
ARTICLE 5
Dans les quinze jours suivant la réception du règlement intérieur, les délégués du personnel doivent
adresser, par écrit, leurs observations éventuelles au chef d'entreprise ou d'établissement, selon l'un
des modes de transmission précisés ci-dessus sous couvert de l'Inspecteur du Travail et des Lois
Sociales.
L'absence de réponse dans le délai prescrit, vaut acceptation par eux du règlement intérieur.
ARTICLE 6
ARTICLE 7
Lorsque l'inspecteur du Travail ne fait pas d'observation dans le mois qui suit la réception du règlement
intérieur qui lui a été soumis, l'employeur doit le déposer au greffe du tribunal du travail ou au greffe
de la juridiction la plus rapprochée et l'afficher dans les locaux de l'entreprise ou de l'établissement.
ARTICLE 8
Au cas ou l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales demande l'adjonction la modification ou le retrait
de certaines dispositions du règlement intérieur, l'employeur peut :
- soit y procéder et retourner le document modifié, en vue de recevoir l'avis définitif de cette autorité
administrative dans le délai maximum de huit jours à compter de la date de réception du règlement
intérieur modifié ;
ARTICLE 9
Dans la quinzaine qui suit la réception de l'avis définitif de l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales ou
lorsque, aucune suite n'a été donné, dans ce même délai, au recours hiérarchique, l'employeur doit
déposer le règlement intérieur au greffe du tribunal du travail ou au greffe de la juridiction la plus
rapprochée et l'afficher dans les locaux de l'entreprise ou de l'établissement.
Lorsque la suite donnée au recours hiérarchique l'exige, l'employeur doit modifier le règlement
intérieur conformément aux décisions de l'autorité administrative, avant de procéder au dépôt au
greffe et à l'affichage.
ARTICLE 10
Dans les entreprises comportant plusieurs établissements, il peut être établi, pour chaque
établissement ou partie d'établissement, un règlement intérieur comportant des dispositions
particulières.
ARTICLE 11
Après l'affichage du règlement intérieur, les contestations concernant sa régularité sont portées
devant le Tribunal du Travail qui en apprécie les conséquences éventuelles dans les relations juridiques
entre l'employeur et le travailleur.
ARTICLE 12
Le règlement intérieur doit être affiché, à une place convenable, aisément accessible, dans les lieux où
le travail est effectué, ainsi que dans les locaux et à la porte des lieux où se fait l'embauchage. Il doit
être constamment tenu dans un bon état de lisibilité.
ARTICLE 13
Le règlement intérieur doit indiquer la date à partir de laquelle il rentre en vigueur. Cette date devra
être postérieure à deux semaines au moins à celle de son dépôt au greffe du Tribunal du Travail ou de
la juridiction la plus rapprochée de l'entreprise, et de son affichage dans les locaux de l'entreprise ou
de l'établissement.
ARTICLE 14
Toute nouvelle entrepris soumise à l'obligation d'avoir un règlement intérieur, conformément à l'article
1er du présent décret devra en disposer et l'afficher dans ses locaux, avant le délai maximum de trois
mois suivant son ouverture.
Les observations et avis prévus notamment aux articles 5.7 et 9 devront être notifiés avec célérité pour
permettre le respect du délai prévu au précédent article.
ARTICLE 15
L'employeur qui, en violation des dispositions prévues par le présent décret, n'élabore pas un
règlement intérieur, lorsque son entreprise y est assujettie, ou qui ne respecte pas la procédure
prescrite par son élaboration peut être puni d'une amende de 10 000 francs à 100 000 francs.
ARTICLE 16
En cas de carence de l'employeur, l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales peut le mettre en
demeure d'élaborer le règlement intérieur de l'entreprise dans un délai qui lui sera imparti.
ARTICLE 17
Lorsque les dispositions du règlement intérieur ne sont plus conformes aux normes légales
réglementaires ou conventionnelles, l'employeur doit procéder à leur révision.
En l'absence de modification expresse, sont nulles et de nul effet les clauses qui ne sont pas conformes
aux nouvelles normes légales, réglementaires ou conventionnelles.
ARTICLE 18
Pour leur personnel qui n'est ni nommé dans un emploi permanent d'une administrative publique, ni
soumis à un statut législatif ou réglementaire particulier, les personnes morales de droit public devront
établir un règlement intérieur.
ARTICLE 19
Hormis le cas prévu à l'article 15 , constituent des contraventions de deuxième classe, les infractions
aux dispositions prévues par le présent décret.
ARTICLE 20
ARTICLE 21
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE :
ARTICLE 1
Conformément à l'article 15.8 alinéa c du Code du Travail et sauf dispositions conventionnelles plus
favorables, le contrat du travailleur malade est suspendu pour une durée limitée à six mois par année
civile quelle que soit l'ancienneté du travailleur.
ARTICLE 2
Par maladie du travailleur, il faut entendre l'inaptitude de celui-ci à assumer les obligations nées de son
contrat de travail pour motif de santé ne résultant ni d'un accident du travail, ni d'une maladie
professionnelle.
ARTICLE 3
La durée de suspension du contrat du travailleur malade, peut exceptionnellement être prorogée au-
delà de six mois jusqu'au remplacement de l'intéressé.
ARTICLE 4
Tout travailleur malade à l'obligation d'informer son employeur, immédiatement ou dans un délai
maximum de quarante huit heures (48 heures) à compter de la date de début de son absence pour
motif de santé.
ARTICLE 5
La constatation de la maladie par le médecin de l'entreprise ne dispense pas le travailleur d'aviser son
employeur de son indisponibilité et de son absence imputable à son état de santé.
L'information de l'employeur est faite soit par l'intéressé, soit par le médecin de l'entreprise, soit par
l'intermédiaire des représentants du personnel, informés par le travailleur concerné ou par sa famille.
ARTICLE 6
Lorsqu'il n'existe pas de service médicale dans l'entreprise, et que la maladie du travailleur a été
constatée en dehors de celle-ci, le délai d'information de l'employeur, prescrit à l'article 4, est porté à
72 heures ou trois jours ouvrables, à compter de la date de début de l'absence de l'intéressé.
ARTICLE 7
Sauf dans le cas ou la maladie a été constatée par le médecin de l'entreprise, le travailleur doit envoyer
à l'employeur ou lui remettre un certificat médical, dans le délai maximum prévu à l'article 6, à
compter de la date de début de son absence.
Le certificat médical doit être délivré par un médecin agrée.
ARTICLE 8
Outre le médecin de l'entreprise, sont agrées pour constater et délivrer un certificat médical au
travailleur malade :
- le médecin inscrit à l'Ordre des médecins, exerçant en clientèle privée ;
- le médecin exerçant dans un établissement hospitalier ou médico-social privé, autorisé par l'Etat ;
- le médecin relevant d'un établissement hospitalier ou médico-social public.
ARTICLE 9
Toute maladie qui n'est pas justifiée, par un certificat médical délivré par un médecin agréé et produit
à l'employeur dans le délai prescrit, ne peut être retenue comme motif de suspension du contrat du
travail au bénéfice du travailleur qui l’invoque.
L'absence qui en résulte peut être une cause légitime de licenciement du travailleur concerné.
ARTICLE 10
Pendant toute la période de suspension de son contrat de travail, le travailleur malade est soumis à la
justification de son état de santé.
L'employeur ou son mandataire peut notamment prescrire, pendant cette période, une contre visite
médicale, pour l'appréciation de l'état de santé du travailleur concerné.
En cas de divergence sur l'état de santé du travailleur l'avis du Médecin de l'Inspection Médicale du
Travail sera retenu.
ARTICLE 11
Sous réserve de dispositions conventionnelles plus favorables, l'employeur est tenu de verser au
travailleur, pendant la période de suspension de son contrat pour maladie, en lieu et place de la
rémunération, une allocation équivalente à l'indemnisation compensatrice de préavis.
Cette allocation est valable pour toute la période de suspension du contrat telle que prévue par l'article
1er.
ARTICLE 12
Lorsque le contrat du travailleur malade est à durée déterminée, la limite du préavis à prendre en
considération est fixée, dans les mêmes conditions que celles prévues pour le contrat à durée
indéterminée.
ARTICLE 13
L'employeur à l'obligation de recevoir le travailleur dont le contrat a été suspendu pour cause de
maladie dès qu'il se présente pour reprendre son service.
Sauf dispositions contractuelles ou conventionnelles plus favorables, l'employeur n'est pas tenu de
réintégrer dans son emploi , le travailleur précédemment malade, lorsqu'il a dû procéder à son
remplacement après expiration du délai prévu à l'article 1er et la prorogation éventuelle de ce délai.
Lorsque le travailleur a été remplacé dans les conditions prévues à l'alinéa précédent, l'employeur est
en droit de le licencier.
ARTICLE 14
La durée de l'absence pour maladie du travailleur est prise en compte pour la détermination de tous
les droits qui lui sont dus au titre de l'ancienneté, des congés payés et le cas échéant, de l'indemnité de
licenciement.
ARTICLE 15
ARTICLE 16
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
En cas d'appel sous les drapeaux, le travailleur a l'obligation de présenter à son employeur dès sa
réception l'acte d'appel émanent de l'autorité militaire.
ARTICLE 2
Le contrat de travail est suspendu pendant la durée du service militaire et le cas échéant pendant les
périodes d'instruction militaire auxquelles le travailleur peut être astreint.
ARTICLE 3
Sous peine de licenciement, le travailleur déclaré inapte à la visite d'incorporation, doit se présenter à
son employeur pour la reprise de son service dans un délai maximum de huit jours suivant sa
libération, muni du document justificatif délivré par l'autorité compétente.
ARTICLE 4
Avant le départ du travailleur sous les drapeaux, l'employeur est tenu de lui verser une indemnité égale
au montant de sa rémunération dans la limite du préavis.
Cette indemnité sera considérée, en fonction du temps de présence effective sous les drapeaux,
comme un salaire anticipé, au cas ou le travailleur aura été déclaré inapte au service militaire et qu'il
aura été réintégré dans son emploi, dans le délai prescrit au précédent article.
ARTICLE 5
Au terme de son service militaire le travailleur est réintégré dans son emploi à condition :
- qu'il ait avisé son employeur, par lettre recommandée avec accusé de réception, un mois avant sa
libération, s'il en connaît la date, ou dans le mois suivant sa libération ;
- qu'il se présente à son employeur au plus tard à la fin du mois qui suit sa libération.
ARTICLE 6
Sauf en cas de force majeure, le travailleur libéré de ses obligations militaires qui n'obtient pas sa
réintégration dans son emploi précédent ou dans un emploi équivalent, peut se considérer comme
licencié et demander la réparation par son employeur du préjudice qu'il aura subi.
ARTICLE 7
L'employeur peut faire constater la démission du travailleur précédemment sous les drapeaux et qui
n'aura pas repris son service à l'expiration du mois suivant sa libération ou à la suite d'une vérification
qu'il en a faite auprès de l'autorité militaire.
Le cas échéant, l'employeur pourra réclamer à l’intéresser la réparation du préjudice qu'il aura subi.
ARTICLE 8
ARTICLE 9
Lorsque le travailleur bénéficie du logement au moment de son appel sous les drapeaux, il conserve cet
avantage pendant la durée du service militaire.
Au cas où à la fin du mois suivant sa libération il n'a pas repris son service, l'employeur est en droit de
mettre fin à cet avantage, après un délai d'un mois qu'il notifie au travailleur concerné par lettre
recommandée avec avis de réception.
ARTICLE 10
ARTICLE 11
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Sous réserve de dispositions plus favorables prévues par convention collective ou contrat de travail, du
préavis visé à l'article 16.4 alinéa 1er du Code du Travail est fixé pour l'ensemble des travailleurs
comme suit :
1 - Travailleurs payés à l'heure, à la journée, à la semaine ou à la quinzaine et classés dans les cinq
première catégories
- 8 jours, jusqu'à 6 mois d'ancienneté dans l'entreprise
- 15 jours, de 6 mois à 1 an d'ancienneté dans l'entreprise
- 1 mois, de 1 an à 6 ans d'ancienneté dans l'entreprise
- 2 mois, de 6 ans à 11 ans d'ancienneté dans l'entreprise
- 3 mois, de 11 ans à 16 ans d'ancienneté dans l'entreprise
- 4 mois, au-delà de 16 ans d'ancienneté dans l'entreprise
ARTICLE 2
ARTICLE 3
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
La résiliation du contrat de travail du fait de l'employeur entraîne pour le travailleur ayant accompli
une durée de service effectif égal à un an et qui n'a pas commis de faute lourde, le paiement d'une
indemnité de licenciement distincte du préavis.
ARTICLE 2
Le travailleur qui a atteint la durée de service prévue ci-dessus est admis au bénéfice de l'indemnité de
licenciement à la suite de plusieurs embauches dans la même entreprise, si ses départs précédents ont
été provoqués par une suppression d'emploi ou une compression d'effectifs.
Dans ce cas , le montant de l'indemnité est déterminé, déduction faite des sommes qui ont été versées
à ce titre lors des licenciement.
ARTICLE 3
L'indemnité est représentée pour chaque année de présence accomplie dans l'entreprise par un
pourcentage déterminée du salaire global mensuel des douze mois d'activité qui ont précédé la date
du licenciement.
Le salaire global comprend toutes les prestations constituant une contrepartie du travail à l'exclusion
de celles présentant le caractère d'un remboursement de frais.
Le pourcentage est fixé en fonction de l'ancienneté du travailleur :
- 30 % jusqu'à la cinquième année comprise
- 35 % pour la période allant de la sixième année à la dixième année comprise
- 40 % pour la période s'étendant au-delà de la dixième année.
Les fractions d'année arrondies au mois inférieur sont prises en considération pour le calcul de
l'indemnité de licenciement.
ARTICLE 4
Lorsque le travailleur cesse définitivement son service pour entrer en jouissance d l'allocation de
retraite prévue par la loi n° 60314 du 21 Septembre 1960 portant institution d'une caisse de retraite de
travailleurs salariés, il sera versé au travailleur, une indemnité spéciale dite de départ à la retraite
calculée sur les mêmes bases et suivant les même règles que celles visées à l'article précédent.
ARTICLE 5
Conformément aux dispositions de l'article 32.7 alinéa 1er du Code du Travail, l'indemnité de
licenciement et l'indemnité de départ à la retraite sont payées dès la cessation de service.
Ces indemnités sont acquises dans les mêmes conditions aux héritiers du travailleur.
ARTICLE 6
ARTICLE 7
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DECRETE
ARTICLE 1
Est considéré comme travail à temps partiel en application de l'article 21.2 alinéa 3 du Code, le travail
effectué de façon régulière et volontaire dont la durée est inférieure ou plus égale à trente heures par
ARTICLE 2
Le travailleur à temps partiel est celui dont la durée du travail ne peut être supérieur à trente heures
par semaine ou cent vingt heures par mois, sous réserve des dispositions prévues à l'article 10 du
présent décret.
ARTICLE 3
ARTICLE 4
Les horaires de travail à temps partiel prévus dans l'entreprise ainsi que la liste des travailleurs
auxquels ils s'appliquent doivent être transmis par l'employeur à l'Inspecteur du Travail et des Lois
Sociales de son ressort, préalablement à leur affichage et à leur exécution.
ARTICLE 5
ARTICLE 6
La période d'essai d'un travailleur à temps partiel, ne peut avoir une durée supérieure à celle d'un
travailleur à plein temps appartenant à la même catégorie professionnelle.
ARTICLE 7
A défaut d'écrit, le contrat à temps partiel est réputé être un contrat de travail à plein temps et à durée
indéterminée.
ARTICLE 8
Le temps de présence journalière dans l'entreprise d'un travailleur à temps partiel est toujours retenu
comme un temps de travail effectif, dans la limite de la durée journalière de travail prévue au contrat
de l'intéressé.
ARTICLE 9
Le contrat de travail à temps partiel doit le cas échéant, fixer la limite dans laquelle, au-delà de la durée
hebdomadaire ou mensuelle convenue dans ledit contrat, des heures complémentaires peuvent être
effectuées par le travailleur.
ARTICLE 10
Constitue une heure complémentaire toute heure de travail effectuée par le travailleur à temps partiel
au-delà de la limite hebdomadaire ou mensuelle fixée à l'article 1er du présent décret en cas d'accord
préalable des parties.
Toutefois, le nombre total des heures de travail effectuées y compris les heures complémentaires
devra être dans tous cas inférieur de la durée légale du travail hebdomadaire ou mensuelle.
ARTICLE 11
Sauf dispositions contraires formulées par écrit et d'accord parties, les heures complémentaires sont
retenues et rémunérées comme des heures normales de travail.
ARTICLE 12
ARTICLE 13
Le travailleur à temps partiel bénéficie de tous les droits légaux et réglementaires reconnus au
travailleur à plein temps, notamment dans les domaines :
- du droit d'organisation, de négociation collective et de représentation dans l'entreprise ;
- de la protection de la maternité ;
- du congé payé et des jours fériés ;
- du congé maladie ;
- de la cessation du contrat de travail.
Les prestations pécuniaires découlant de ces droits sont déterminées à proportion de la durée du
travail et des gains obtenus.
ARTICLE 14
Le travailleur à temps partiel est soumis aux cotisations dues à la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociales.
Il bénéficie des prestations servies par cet organisme à proportion des cotisations versés.
Toutefois, aucune restriction de prestation n'est applicable au travailleur à temps partiel en matière
d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
ARTICLE 15
L'employeur d'un travailleur à temps partiel doit s'acquitter du paiement des cotisations dues à la
Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
Ces cotisations sont calculées et versées dans les mêmes conditions que celles concernant le travailleur
à plein temps.
Le Ministre chargé du Travail et le Ministre chargé de la tutelle de la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale peuvent déterminer d'autres modalités de paiement des cotisations visées aux précédents
alinéas.
ARTICLE 16
L'employeur doit porter à la connaissance de son travailleur à temps partiel, la liste des emplois à
temps plein disponibles dans l'entreprise avant tout recrutement pour ces emplois.
A défaut, il peut être condamné à la réparation du préjudice causé aux intéressés.
ARTICLE 17
A qualification égale, le travailleur à temps partiel ayant des responsabilités familiales bénéficie d'une
priorité pour accéder à un emploi à plein temps prévu dans l'entreprise ou vice versa.
ARTICLE 18
ARTICLE 19
Le travailleur engagé pour remplacer un autre occupant un emploi à temps partiel doit lui-même être
engagé à temps partiel sous réserve de modification ultérieure de son contrat.
ARTICLE 20
ARTICLE 21
La rupture du contrat de travail à temps partiel est soumise à un préavis dont la durée ne peut être
supérieure à celle d'un travailleur à plein temps de même catégorie professionnelle.
ARTICLE 22
L'indemnité de licenciement, l'indemnité de départ à la retraite et tous les avantages dont peut
bénéficier le travailleur occupé successivement à plein temps et à temps partiel dans la même
entreprise, sont calculés proportionnelle aux périodes d'emploi effectuées selon l'une ou l'autre de ces
deux modalités.
ARTICLE 23
L'employeur est tenu d'informer, au moins une fois par an, les délégués du personnel et les délégués
syndicaux s'il en existe, ainsi que l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales de son ressort sur le bilan
de l'emploi à temps partiel.
Ce bilan portera sur le nombre, le sexe, la qualification ou la catégorie professionnelle des travailleurs
concernés.
ARTICLE 24
Pour l'appréciation de l'effectif de l'entreprise, les travailleurs à temps partiel sont pris en compte en
divisant la somme totale des horaires inscrits dans leur contrat de travail (à l'exclusion des heures
complémentaires) par le durée légale du travail.
ARTICLE 25
Est électeur au scrutin concernant les délégués du personnel, tout travailleur à temps partiel dont le
nombre d'heures d'emploi est au moins égal à vingt cinq heures (25 heures) hebdomadaire ou à cent
heures (100 heures) par mois.
ARTICLE 26
Outre les autres conditions est éligible aux fonctions de délégué du personnel, tout travailleur à temps
partiel dont le nombre d'heures d'emploi est égal à 30 heures hebdomadaires ou à 120 heures
mensuelles conformément à l'article 1er ci-dessus.
ARTICLE 27
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Sous réserve des règles relatives aux équivalence, à la récupération des heures collectivement
perdues, aux heures supplémentaires aux dérogations permanentes ou temporaires prévues aux
articles 13 et 14, la durée hebdomadaire du travail, ne peut excéder :
- quarante heures, par semaine, pour les entreprise non agricoles ;
- quarante huit heures, par semaine, pour les exploitation, établissement, entreprises agricoles et
assimilés, dans la limite de deux mille quatre cents heures par an.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
Les durées hebdomadaires plus longues, admissibles, en équivalence sont délimitées comme suit :
a) 40 heures et 44 heures au maximum pour les entreprises agricoles ;
ARTICLE 4
ARTICLE 5
Sous réserve des incidences découlant des équivalences, l'employeur détermine l'horaire journalier
de travail applicable dans l'exploitation, l'établissement ou l'entreprise, selon l'un des modes de
répartition ci-après :
1) limitation du travail effectif à raison de huit heures par jour, pendant cinq jours ouvrables de la
semaine,
2) limitation du travail effectif à raison de six heures quarante minutes par jour ouvrable de la
semaine,
3) répartition inégale entre les jours ouvrables des quarante heures par semaine, avec un maximum
de huit heures par jour.
ARTICLE 6
La durée hebdomadaire et l'horaire journalier de travail doivent être inscrits, dans le règlement
intérieur de l'entreprise, de l'établissement ou de l'exploitation. Dans tous les cas, ils doivent être
affichés à un endroit accessible à tous les travailleurs.
ARTICLE 7
Les entreprises appliquant le régime des équivalences sont tenues d'en informer l'Inspecteur du
Travail et des Lois Sociales et d'en faire la justification par la remise à cette autorité, des documents
appropriés, tels que ceux mentionnés à l'article 4.
ARTICLE 8
Les entreprises appliquant le régime, des équivalences peuvent procéder à la récupération des heures
de travail collectivement perdues et effectuer des heures supplémentaires dans les conditions
prévues au présent décret.
ARTICLE 9
ARTICLE 10
Le service de quart par roulement de jour et de nuit, dimanches et jours fériés éventuellement
compris, peut être effectué dans les entreprises qui assurent une production ou un service
nécessitant leur fonctionnement sans interruption, jour et nuit.
Dans ce cas, le travail de chaque équipe est organisé en continu, sauf interruption pour le temps de
pause fixé par l'employeur ou d'accord parties.
La durée journalière de travail d'un travailleur ou d'une équipe, en peut excéder huit heures, y
compris la période de pause d'une demi-heure au moins, prise en une ou plusieurs fois.
ARTICLE 11
ARTICLE 12
L'employeur et le travailleur peuvent convenir par écrit, d'un horaire journalier individualisé, distinct
de l'horaire journalier collectif notamment dans le cadre du travail à temps partiel, réglementé par
des dispositions particulières prévues notamment au présent décret.
ARTICLE 13
L'employeur peut, sans autorisation préalable de l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales, procéder
à des dérogations permanentes ou temporaires à la durée journalière du travail dans les cas et aux
conditions déterminées au présent décret.
ARTICLE 14
Les dérogations permanentes à la durée journalière du travail sont admises pour tenir compte :
a) de la nature des travaux et des activités préparatoires ou complémentaires à ceux ne pouvant être
exécutés pendant l'horaire collectif du travail de l'exploitation de l'établissement ou de l'entreprise ;
ARTICLE 15
Les dérogations permanentes, à la durée journalière de travail s'appliquent au personnel affecté aux
travaux et activités tels que ceux indiqués ci-après :
1) le travail des mécaniciens, des électriciens, des chauffeurs employés au service de la force motrice,
de l'éclairage, du chauffage et du matériel de levage ;
2) le travail des ouvriers et employés occupés, d'une façon courante ou exceptionnelle, pendant
l'arrêt de la production, à l'entretien et au nettoyage des machines, fours, métiers et tous autres
appareils que la connexité des travaux ne permettrait pas de mettre isolément au repos, pendant la
marche générale de l'établissement, à la condition que ces travaux ne puissent être exécutés pendant
les heures normales ;
3) le travail de chef d'équipe ou d'ouvrier spécialiste dont la présence est indispensable pour
coordonner le travail de deux équipes qui se succèdent ;
4) le travail du personnel de maîtrise pour la préparation des travaux exécutés par l'établissement ;
quarante heures équivalente à quarante heures de travail effectif, dans les entreprises non
agricoles, quel que soit leur activité ;
cinquante deux heures équivalent à quarante huit heures de travail effectif dans les
exploitations ; établissements, entreprises agricoles et assimilés ;
6) le travail du personnel occupé à la traction sur une voie reliant l'établissement au réseau de chemin
de fer,
7) le travail des conducteurs d'automobiles, les livreurs magasiniers, basculeurs, préposés au pesage
des wagons et camions.
8) Le travail des préposés au service médical et autres institutions créés en faveur des travailleurs de
l'établissement et de leurs familles ;
10) les travailleurs affectés à tous autres travaux et activités de nature discontinue ou intermittente.
ARTICLE 16
A l'exception du cas visé au point 5, pour le personnel énuméré au précédent article, la dérogation à
la durée journalière de travail ne peut entraîner une prolongation de celle-ci de plus de deux heures,
rémunérées au taux normale
Au-delà, les heures accomplies seront décomptées et rémunérées comme heures supplémentaires,
dans la limite fixée à l'article 26 du présent décret.
ARTICLE 17
ARTICLE 18
a) pour la récupération des heures de travail collectivement perdues, imputables à des causes
accidentelles ou de force majeure, tels que la pénurie de matières premières, le manque de moyens
de transport, les intempéries, le chômage des jours fériés, les sinistres. Les baisses normales de travail
à certaines époque de l'année ;
le travail de chef d'équipe d'un ouvrier spécialiste dont la présence est indispensable à la
marche d'un atelier ou au fonctionnement d'une équipe, dans le cas d'absence inattendue de
son remplaçant ;
le travail des ouvriers spécialement employés à des opérations qui techniquement, ne
peuvent être arrêtées à volonté, lorsqu'elles n'ont pas pu être terminées dans les délais
réglementaires par suite de leur nature ou de circonstance exceptionnelle ;
les travaux exécutés pour assurer, le chargement ou le déchargement des wagons, bateaux,
avions, camions, dans le cas où cette dérogation serait nécessaire et suffisante pour
permettre l'achèvement desdits travaux.
ARTICLE 19
La récupération des heures de travail collectivement perdues pourra s'effectuer par une prolongation
de la durée journalière de travail.
Cette prolongation n'est soumise à aucune autorisation.
L'employeur doit simplement informer l'inspecteur du Travail et des Lois Sociales, de la nature, de la
cause et de la date de l'interruption collective de travail, du nombre d'heures de travail perdues, des
modifications qu'il se propose d'apporter temporairement à l'horaire journalier, en vue de récupérer
les heures perdues ainsi que de l'effectif de son personnel auquel s'applique cette modification.
Le nombre d'heures de récupération ne peut, en aucun cas, être supérieur au nombre d'heures
perdues.
ARTICLE 20
ARTICLE 21
Les heures de travail collectivement perdues par suite de grève ou de lock out ne sont pas
susceptibles de récupération.
ARTICLE 22
ARTICLE 23
La durée journalière de travail, pourra à titre temporaire, être prolongée au-delà de la durée normale
applicable à l'entreprise, à l'établissement ou à l'exploitation, pour des travaux urgents et
exceptionnels dont l'exécution immédiate est nécessaire, pour prévenir la perte inévitable d'un
produit ou des accidents imminents survenus, soit au matériel soit aux installations, soit aux
bâtiments de l'entreprise.
Les heures effectuées à ce titre seront rémunérées au tarif normal.
ARTICLE 24
La durée journalière de travail, pourra à titre temporaire, être prolongée au-delà de la durée normale
applicable à l'entreprise, à l'établissement ou à l'exploitation, en cas de surcroît extraordinaire de
travail en vue de maintenir ou d'augmenter la production.
Les heures de travail effectuées, dans ce cas, seront considérées comme heures supplémentaires et
donneront lieu aux majorations de salaire prévues par les conventions collectives ou les accords
d'établissement.
A défaut, las majorations de salaire applicables aux heures supplémentaires sont fixées par arrêté du
Ministre chargé du Travail. Ces majorations ne peuvent être inférieures aux taux ci-après :
ARTICLE 25
ARTICLE 26
En raison d'impératifs de sécurité pour l'entreprise, de sécurité et de santé pour les travailleurs, le
nombre d'heures supplémentaires, est limitée à quinze heures (15 heures) au maximum par semaine
et par travailleur, pour les entreprises non agricoles comme pour les entreprises agricoles sans que la
durée journalière de travail effectif puisse être prolongée de plus de trois heures au maximum par
jour.
En outre, le nombre d'heures supplémentaires ne peut excéder soixante quinze heures (75 heures)
par travailleur et par an.
ARTICLE 27
Est nulle et de nul effet, en ce qui concerne les ouvriers, les employés et les agents de maîtrise, toute
clause d'un contrat de travail, fixant le salaire de façon forfaitaire quel que soit le nombre d'heures
supplémentaires effectuées au cours de la semaine.
ARTICLE 28
L'employeur ne peut débaucher, pour manque de travail, dans un délai d'un mois succédant à une
période d'heures supplémentaires le personnel qui aura exécuté ces heures supplémentaires,
pendant la période considérée.
Cette disposition ne s’applique pas aux ouvriers et employés embauchés temporairement pour faire
face à un surcroît extraordinaire de travail
ARTICLE 29
Aucune autorisation, ni formalité particulière n'est requise pour le recours aux prolongations de la
durée journalière de travail visées aux articles 14, 15 ; 17, 23 et 24 du présent décret.
ARTICLE 30
Dans les branches d'activité ou l'organisation du travail le permet, l'employeur à la faculté de déroger
à l'horaire collectif en introduisant un système d'horaire individualisé de travail, dans les conditions
déterminées au présent décret.
ARTICLE 31
Le système d'horaire individualisé de travail fixe un temps de travail obligatoire pour le personnel
(plages fixes) et des plages mobiles durant lesquelles les travailleurs peuvent exécuter leurs tâches
avant et après le temps de travail obligatoire.
ARTICLE 32
L'employeur qui envisage un système d'horaire individualisé de travail doit requérir l'avis favorable
des délégués du personnel et en informer l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales.
Si l'établissement ne compte pas de délégués du personnel, l'employeur doit consulter ses
travailleurs, obtenir, le cas échéant, leur accord écrit et en transmettre copie à l'Inspecteur du Travail.
L'employeur doit, s'il y a lieu, afficher dans les locaux de travail le système d'horaire individualisé
pratiqué.
ARTICLE 33
L'introduction de l'horaire individualisé ne doit pas avoir pour conséquence de modifier la durée
hebdomadaire du travail.
Les heures effectués pendant le plage mobile ne sont ni des heures supplémentaires, ni des heures
complémentaires selon le type de contrat.
ARTICLE 34
Le système d'horaire individualisé peut prévoir des reports d'heures d'une semaine sur l'autre
pendant les plages mobiles sans que ces heures soient considérées comme des heures
supplémentaires.
Ces reports d'heures décidés par le travailleur ne peuvent toutefois excéder trois heures par semaine
ou un total de dix heures par mois ; sauf accord dérogatoire élargissant les possibilités de report.
ARTICLE 35
Constituent des contraventions de la troisième classe les infractions aux dispositions du présent
décret.
ARTICLE 36
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Est considéré comme période de travail de nuit, tout travail effectué dans la période de huit heures
consécutives comprises entre 21 heures et 5 heures.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
ARTICLE 4
Les jeunes de plus de quatorze ans et de moins de dix huit d'ans ne peuvent être occupés à un travail,
pendant une période minimale de douze heures consécutives, dans l'intervalle allant de 8 heures à six
heures.
Toutefois, lorsqu'ils sont en apprentissage, en formation pré-professionnelle, professionnelle, ou en
emploi et de manière générale, dans tous les cas où cela s'avère nécessaire, profitable et sans danger
pour la santé des intéressés, l'Inspecteur du Travail et des lois Sociales pourra accorder des
dérogations pour permettre l'occupation des jeunes visés au précédent alinéa, dans la limite d'une
heure, avant le début ou la fin de l'intervalle prescrit.
Ces dérogations sont soumises à un contrôle permanent de l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales
territorialement compétent et son susceptibles de révocation en cas d'entorses constatées dans leur
application.
ARTICLE 5
La durée du travail de nuit ne peut excéder huit heures consécutives de travail effectif, entrecoupé
d'une ou de deux pauses de quinze minutes.
Au-delà , toute heure effectuées sera considérée comme heure supplémentaire et rémunérée comme
telle.
ARTICLE 6
ARTICLE 7
En aucun cas, un même travailleur, ne peut tenir deux postes successifs de travail, dont l'un rentre
dans la période de nuit.
ARTICLE 8
Sauf en ce qui concerne la majoration de la rémunération dans les cas prévus aux articles 5 et 6 du
présent décret, la rémunération normale des heures de travail de nuit est identique à celle des heures
de travail de jour.
ARTICLE 9
Le travailleur occupé à un travail de nuit pendant la période déterminée à l'article 1er du présent
décret bénéficie d'une prime de panier, lorsqu'il a accompli six heures consécutives de travail.
Le montant de cette prime est égale à trois fois le salaire horaire minimum résultant du Salaire
Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) ou égale à trois fois le salaire horaire minimum du
secteur agricole ou forestier dont relève l'entreprise employant le travailleur intéressé.
ARTICLE 10
En l'absence de transport assuré par l'employeur, les travailleurs occupés à un travail de nuit pendant
la période déterminée à l'article 1er bénéficie d'une indemnité spéciale de transport dont le montant
journalier ou mensuel est déterminé par accord conclu entre les organisations professionnelles
d'employeurs et de travailleurs représentatives ou par accord conclu dans l'établissement.
ARTICLE 11
Hormis les visites médicale obligatoires prévues à l'article 43.1 du Code du Travail et notamment
celles qui sont effectuées à l'occasion de l'embauche et de la reprise du travail après une absence de
plus d'un mois, le travailleur régulièrement employé à un travail de nuit doit bénéficier d'un contrôle
de son état au moins deux fois par an, en vue d'apprécier son aptitude au poste de travail occupé.
En cas d'inaptitude à continuer son activité justifiée par un rapport médical spécial, le travailleur
devra être transféré à un autre poste.
ARTICLE 12
Tout établissement occupant des travailleurs de nuit doit être doté de tous les moyens adéquats pour
les secours et les soins immédiats qui sont nécessaires en cas de sinistre ou d'accident.
ARTICLE 13
ARTICLE 14
Constituent des contraventions de la troisième classe et punie comme telles les infractions aux
dispositions du présent décret
ARTICLE 15
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Conformément à l'article 24.2 du Code du Travail, le jour de la Fête Nationale et le 1er Mai Fête du
travail sont jours fériés chômés et payés
ARTICLE 2
Sauf dispositions conventionnelles plus favorables, sont fériés et chômés, les jours de fêtes civiles ou
religieuses dont la liste établie ci-après :
l - le 1er Janvier
2 - le Lundi de Pâques
3 - le jour de l’Ascension
4 - le Lundi de Pentecôte
5 - la Fête de fin du Ramadan (Aid-EI-Fitr)
6 - la Fête de la Tabaski (Aîd-El-Kébir)
7 - le 15 Août, Fête de l’Assomption
8 - le 1er Novembre, Fête de la Toussaint
9 - le 15 Novembre, Journée Nationale de la Paix
10 - le 25 Décembre, Fête de Noël
11 - le lendemain de la Nuit du Destin (Lailatou-Kadr)
12 - le lendemain de l’Anniversaire de la Naissance du Prophète Mahomet (Maouloud)
13 - le lendemain de la Fête Nationale ou de la Fête du Travail chaque fois que ladite fête tombe un
Dimanche.
14 - le 7 décembre, jour anniversaire du décès du Président Felix HOUPHOUET- BOIGNY, Président
de la République de Côte d’Ivoire, pendant la période allant de la date de signature du présent décret
au 7 décembre de l’an 2000 inclus.
ARTICLE 3
Le Régime des jours fériés chômés et payés comporte les obligations suivantes :
1 - suspension de travail
- le chômage est obligatoire pendant les jours fériés chômés et payés pour l'ensemble du personnel
occupé dans les établissement de toute nature : agricoles industriels et commerciaux , à l'exception
toutefois des établissements ou service qui en raison de la nature de leur activité ne peuvent
interrompre le travail.
2 - Le paiement de la rémunération :
- le chômage des jours fériés chômés et payés ne peut être une cause de réduction des traitements
et salaires mensuels ou hebdomadaire,
- les salariés rémunérés à l'heure à la journée ou au rendement ont droit à une indemnité égale au
salaire qu'ils ont perdu du fait de ce chômage.
- dans les établissement ou services qui, en raison de la nature de leur activité ne peuvent
interrompre le travail, les salariés occupés pendant les jours fériés chômés et payés ont droit, en plus
du salaire correspondant au travail effectué ce jour, à une indemnité égale au montant dudit salaire
ARTICLE 4
Le régime des jours fériés mentionnés aux articles 2 et 3 implique l'observation des règles suivantes
en ce qui concerne la rémunération des travailleurs :
ARTICLE 5
Les dispositions communes ci-après s'applique aux jours fériés quel qu'en soit le régime :
La récupération des heures de travail perdues en raison du chômage des jours fériés pourra se faire
dans les conditions fixées par la réglementation concernant la durée légale du travail.
Les heures de travail effectuées pour la récupération sont rémunérées comme des heures normales
de travail.
ARTICLE 6
Est interdit tout travail, des enfants de moins de 18 ans, les jours fériés indiqués aux articles 1er, 2 et
3 du présent décret.
ARTICLE 7
Sauf accord des intéressés et sous réserve des dispositions prévues à l'article 3 alinéa 1er, le travail
des femmes est interdit les jours fériés mentionnés aux articles 1er, 2 et 3 du présent décret.
ARTICLE 8
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles prévues par le présent décret.
ARTICLE 9
Constituent des contraventions de la première classe et punies comme telles les infractions aux
dispositions du présent décret, à l'exception de celles commises en matière de rémunération qui
constituent des contraventions de la deuxième classe.
ARTICLE 10
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Conformément aux dispositions prévues à l'article 42.1 du Code du Travail, dans tous les
établissements ou entreprises occupant habituellement plus de cinquante salariés, l'employeur doit
créer un comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail.
ATTRIBUTION DU COMITE
ARTICLE 2
- procéder à l'analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les travailleurs, ainsi
qu'à l'analyse des conditions de travail ;
- veiller et concourir à l'information des nouveaux embauchés, des travailleurs affectés à de nouvelles
tâches ou dans de nouveaux ateliers ; au sujet des risques auxquels ils peuvent être exposés et des
moyens de s'en protéger ;
- veiller à ce que toutes mesures utiles soient prises pour assurer l'instruction, la formation et le
perfectionnement du personnel, dans le domaine de la santé de la sécurité et des conditions de
travail.
ARTICLE 3
Le comité est consulté avant toute décision d'aménagement importante modifiant les conditions
d'hygiène de sécurité, notamment la transformation importante de poste de travail, le changement
d'outillage.
Il donne son avis sur le programme annuel de prévention des risques professionnels qui lui est soumis
par le chef de l'établissement et, examine ses conditions de réalisation.
Il est consulté sur la teneur de tous les documents se rattachant à sa mission, notamment les
règlements et consignes d'hygiène et de sécurité, lesquels documents sont également communiqués
à l'Inspection Médicale du Travail, à l'inspection du Travail et à la CNPS.
Il participe aux choix des équipements de protection individuelle et collective.
COMPOSITION DU COMITE
ARTICLE 4
Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est composé comme suit :
- le chef de l'entreprise ou son représentant : prédisent
- le chef de service de la sécurité ou tout autre agent chargé des questions de sécurité ;
- le ou les médecins de l'entreprise
- l'assistant (e) social (e) de l'entreprise
- le responsable de la formation
- les représentants du personnel
- le secrétaire, désigné par le chef d'entreprise parmi les représentants du personnel
ARTICLE 5
Les représentants du personnel au comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail sont
désignés ou élus par les travailleurs, compte tenu de leurs connaissances techniques ou de leurs
aptitudes en matière d'hygiène, de santé et de sécurité au travail.
ARTICLE 6
FONCTIONNEMENT DU COMITE
ARTICLE 7
La durée du mandat des membres du comité d'hygiène de sécurité et des conditions du travail est de
deux ans renouvelables. Un membre qui cesse ses fonctions au sein du comité est remplacé dans le
délai d'un mois, pour la période du mandant restant à courir, dans les mêmes conditions de
désignation que celles prévues à l'article 4.
ARTICLE 8
Le comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail se réunit au moins une fois par trimestre,
à l'initiative de son président. Le secrétaire communique l'ordre du jour au moins 15 jours avant la
tenue des réunions aux membres du comité et aux éventuels invités.
Le comité se réunit également à la suite de tout accident grave ou qui aurait pu l'être, ou à la
demande motivée de deux de ses membres représentants le personnel.
Les réunions on lieu dans l'établissement et pendant les heures de travail.
Les procès verbaux des séances et les rapports établis par les soins du secrétaire sont transmis à
l'Inspection Médicale du Travail, à l'Inspection du Travail et à la CNPS.
Au cours des réunions ordinaires, le président donne lecture des observations et mises en demeure
faites par l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales, les Contrôleurs de prévention de la CNPS et le
médecin de l'Inspecteur du travail.
ARTICLE 9
Le temps de présence aux réunions, ainsi que celui consacré à des missions confiée par le comité sont
rémunérées comme temps de travail pour les membres du comité appartenant au personnel
ARTICLE 10
ARTICLE 11
Au moins une fois par an, le chef d'établissement présente au comité un rapport écrit faisant le bilan
de la situation générale de l'hygiène et la sécurité et des conditions de travail pendant l'année
écoulée. Ce bilan doit faire apparaître les statistiques des accidents de travail et de maladies
professionnelles.
- Il établi un programme annuel de prévention de risques professionnels et d'amélioration des
conditions de travail.
- il fixe la liste détaillée des mesures à prendre au cours de l'année à venir dans le domaine de la
prévention en précisant leurs conditions d'exécution ainsi qu'éventuellement leur coût.
- le comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail émet un avis sur le rapport et le
programme, il peut examiner l'ordre de priorité et adopter d'autres mesures supplémentaires.
ARTICLE 12
ARTICLE 13
Le procès verbal de la réunion du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail, consacrée
à l'examen du rapport et du programme est obligatoirement joint à toute demande présentée par le
chef d'établissement conformément à l'article 142 du Code de Prévoyance Sociale, en vue d'obtenir
des subventions ou des avances pour l'exécution du programme. Des moyens incitatifs peuvent être
consentis par la CNPS aux employeurs qui font des efforts de préventions.
En cas de désaccord entre l'employeur et la majorité des membres du comité d'hygiène de sécurité et
des conditions de travail sur les mesures à prendre et leurs conditions d'exécution, l'Inspecteur du
Travail et des Lois Sociales et le Médecin Inspecteur du Travail sont saisis par le président du comité.
ARTICLE 14
Les membres du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail représentant le personnel,
bénéficient des mêmes dispositions de protection que les délégués du personnel ou des délégués
syndicaux.
ARTICLE 15
Les membres du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail sont tenus à une obligation
de discrétion, à l'égard des informations à caractère confidentiel ou données comme telles par le chef
d'établissement.
Ils sont également tenus du secret professionnel pour toutes questions relatives aux procédés de
fabrication
ARTICLE 16
Les membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail doivent bénéficier de la
formation nécessaire à l'exercice de leurs missions.
Le financement de cette formation est à la charge de l'employeur dans le cadre de la loi sur la
formation professionnelle continue.
La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale peut concourir à la fonction des membres du comité
d'hygiène de sécurité et des conditions de travail
ARTICLE 17
Des arrêtés interministériels compléteront les règlements en vigueur concernant les mesures
générales d'hygiène et de sécurité applicables à tous les travailleurs soumis au Code du Travail, ainsi
que les mesures d'hygiène et de sécurité particulières, par branches ou secteurs d'activité
ARTICLE 18
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
DELEGUES DU PERSONNEL
ARTICLE 1
Des délégués du personnel sont obligatoirement élus dans tous les établissements assujettis à la loi n°
95-95 du 12 Janvier 1995 portant Code du Travail, où sont groupés plus de dix travailleurs.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
L'effectif à prendre en considération est celui des travailleurs occupés habituellement dans
l'établissement, qu'ils soient ou non inscrits au registre d'employeur.
Sont notamment assimilés aux travailleurs occupés habituellement dans l'établissement :
- les apprentis,
- les travailleurs engagés à l'essai
- les travailleurs engagés ou rémunérées à l'heure ou à la journée mais de façon assez régulière pour
totaliser au cours d'une année l'équivalent de six mois de travail au service de l'établissement ;
- les travailleurs à temps partiel ;
- les travailleurs saisonniers revenant régulièrement dans l'établissement et y effectuant des périodes
de travail régulière atteignant six mois au cours d'une année ;
- les gérants ou représentants liés par un contrat de travail.
ARTICLE 4
Les délégués du personnel sont élus d'une par, par les ouvriers et employés, d'autre part, par les
ingénieurs, chefs de service , techniciens, agents de maîtrise, cadres et assimilés, sur des listes
établies pour le premier tour de scrutin, par les organisation syndicales. Ces listes doivent faire
connaître les noms, prénoms, âge, ancienneté des candidats, ainsi que les syndicats qui les
présentent.
La répartition du personnel dans les collèges électoraux et la répartition des sièges entre les
différentes catégories professionnelles font l'objet d'un accord entre le chef d'établissement et les
organisations syndicales intéressées.
Dans le cas ou cet accord s'avère impossible, l'Inspecteur du travail et des lois sociales décide de cette
répartition.
ARTICLE 5
S'il n'existe pas d'organisation syndicale au sein de l'établissement, ou si les organisations syndicales
n'établissent pas la liste des candidats cette carence est constatée par l'Inspecteur du Travail et des
Lois Sociales.
Des candidats qui ne sont pas présentés par les organisations syndicales peuvent être retenus pour le
scrutin.
ARTICLE 6
L'élection des délégués du personnel a lieu tous les deux ans le mois qui précède l'expiration normale
des fonctions des délégués.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
Les listes de candidats sont affichées par les soins du chef d'établissement ou de son représentant
trois jours au moins avant la date du scrutin aux mêmes emplacements que l'avis du scrutin.
ARTICLE 9
L'élection a lieu au scrutin secret et sous enveloppe. Il est procédé à des votes séparés pour les
membres titulaires et pour les membres suppléants dans chacune des catégories professionnelles
formant des collèges distincts.
Le scrutin est de liste à deux tours, avec représentation proportionnelle.
ARTICLE 10
Les listes électorales ne peuvent comprendre un nombre de candidats supérieur à celui des sièges.
Le panachage est interdit.
Les électeurs conservent toutefois le droit de rayer simplement des nom ou d'intervertir l'ordre de
présentation des candidats..
Seuls sont valables les votes allant à l'une des listes en présence.
Il n'est pas tenu compte des bulletins blancs ou nuls.
Tout bulletin de vote où il existe des noms barrés et remplacés par d'autres est écarté du scrutin.
ARTICLE 11
Si au premier tour, le nombre des votants, déduction faite des bulletins blancs et nuls, est inférieur à
la moitié des électeurs inscrit, il sera procédé dans un délai de quinze jours à un second tour de
scrutin pour lequel les électeurs pourront voter pour des listes autres que celles présentées par les
organisations syndicales.
ARTICLE 12
Il est attribué à chaque liste autant de siège que le nombre de voix recueilli par elle contient de fois le
quotient électoral, celui-ci étant égal au nombre total des suffrages valablement exprimés par les
électeurs du collège divisé parle nombre de sièges à pourvoir.
ARTICLE 13
Au cas où il n'aurait pu être pourvu à aucun siège ou s'il reste des sièges à pourvoir, les sièges restants
sont attribués sur la base de la plus forte moyenne.
A cet effet, le nombre de voix obtenu pour chaque liste est divisé par le nombre augmenté d'une
unité, des sièges attribués à la liste. Les différentes listes sont classées dans l'ordre décroissant des
moyennes obtenues.
Le premier siège ainsi pourvu est attribué à la liste ayant la plus forte moyenne. Il procédé
successivement à la même opération pour chacun des sièges non pourvus jusqu'au dernier.
Dans le cas où deux liste ont la même moyenne, et où il ne reste qu'un siège à pourvoir, ledit siège est
attribué à la liste qui à le plus grand nombre de voix.
Si deux listes ont également recueilli le même nombre de voix, le siège est attribué au plus âgé des
deux candidats susceptibles d'être élus.
ARTICLE 14
ARTICLE 15
Sont électeurs, les travailleurs des deux sexes âgés de 18 ans accomplis, ayant travaillé six mois au
moins dans l'entreprise, et jouissant de leurs droits civiques.
ARTICLE 16
Sont éligibles, les électeurs âgés de 21 ans accomplis, citoyens ivoiriens, sachant s'exprimer en
français et ayant travaillé dans l'entreprise sans interruption pendant douze mois au moins.
ARTICLE 17
Ne sont éligibles pour une catégorie de personnel que les travailleurs inscrits comme électeurs dans
cette même catégorie.
ARTICLE 18
Le chef d'établissement est tenu de laisser aux délégués du personnel, dans la limite d'une durée qui,
sauf circonstances exceptionnelles et sauf convention contraire, ne peut excéder 15 heures par mois,
le temps nécessaire à l'exercice de leurs fonctions. Ce temps leur est payé comme temps de travail. Il
doit être utilisé exclusivement aux tâches afférentes à l’activité du délégué du personnel telles
qu’elles ont été définies à l’article 61 - 8 du Code du Travail.
ARTICLE 19
Le chef d'établissement est tenu de mettre à la disposition des délégués du personnel, le local
nécessaire pour leur permettre de remplir leur mission et, notamment de se réunir.
ARTICLE 20
Les délégués du personnel peuvent faire afficher, exclusivement les renseignements qu'ils ont pour
rôle de porter à la connaissance du personnel dans le cadre de leur mission.
L'affichage ainsi prévu doit être effectivement assuré aux portes d'entrée des lieux du travail et,
également, aux emplacements destinés aux communications syndicales.
Les entreprises doivent choisir ces emplacements dans un endroit apparent et de préférence sur les
lieux de passage du personnel.
ARTICLE 21
Les délégués sont reçus collectivement par le chef d'établissement ou son représentant, au moins une
fois par mois. Ils sont en outre reçus, en cas d'urgence, sur leur demande.
Les délégués sont également reçus par le chef d'établissement ou son représentant, sur leur
demande, soit individuellement, soit par catégorie, soit par atelier service ou spécialité
professionnelle, selon les questions qu'ils ont à traiter.
Dans tous les cas, les délégués suppléants peuvent assister avec les délégués titulaires aux réunions
avec les employeurs.
S'il s'agit d'une entreprise en société anonyme, les délégués du personnel devront être reçus par le
conseil d'administration s'ils ont présenté des réclamations ou des suggestions auxquelles il ne
pourrait être donné suite qu'après délibération de celui-ci.
Les délégués pourront saisir le conseil d'administration par lettre recommandée transmise
obligatoirement par les soins du chef d'établissement, le conseil d'administration étant tenu
d'envoyer sa réponse dans un délai de quinze jours à dater de la réception de la lettre.
La même procédure sera applicable dans le cas où il ne pourrait être donné suite aux réclamations ou
suggestions des délégués, que par un chef d'entreprise ne résident pas au siège de l'établissement.
ARTICLE 22
Les délégués du personnel peuvent sur leur demande, et après rendez-vous fixé par la direction, se
faire assister par un représentant de leur syndicat.
ARTICLE 23
ARTICLE 24
Les circonstances exceptionnel supprimant l'obligation du préavis de deux jours pour la réception des
délégués du personnel par le chef d'établissement doivent s'entendre :
- soit de circonstances relatives à la réclamation, telle que l'urgence de la demande (installation d'un
dispositif de sécurité après un accident du travail par exemple)
- soit circonstance intéressant le climat social dans l'entreprise, telle que l'imminence d'un trouble
grave dans l'établissement ou la nécessité de rétablir l'entente entre employeur et travailleurs.
Dans tous les cas la demande d'audience devra rester compatible avec le respect des prérogatives du
chef d'établissement.
ARTICLE 25
En application de l'article 61-9 du Code du Travail, l'employeur doit informer chaque année, de
préférence en fin d'exercice, le personnel sur la vie de l'entreprise.
L'information doit porter sur le résultat de l'exercice clos, les projets et notamment sur toutes les
décisions susceptibles d'influencer la vie de l'entreprise ou d'avoir une incidence sur la carrière des
travailleurs.
ARTICLE 26
Tout délégué du personnel peut être révoqué en cour mandat sur proposition de l’organisation
syndicale qui l’a présentée, approuvée au scrutin secret par la majorité du collège électoral auquel il
appartient.
S'il n'a pas été présenté par une organisation syndicale, il peut être révoqué en cours de mandat par
pétition écrite signée de la majorité du collège électoral auquel il appartient et confirmée au scrutin
par la majorité de ce collège.
DELEGUES SYNDICAUX
ARTICLE 27
Conformément aux dispositions de l'article 56-2 alinéa 1 du Code du Travail, l'organisation syndicale
représentative peut désigner un délégué syndical au sein de l'entreprise ou de l'établissement.
Le délégué syndical est désigné avec approbation de la majorité des travailleurs membres dudit
syndicat qui en informe le chef d'entreprise ou son représentant et l'Inspecteur du Travail du ressort.
ARTICLE 28
Le mandant du délégué syndical peut durer aussi longtemps que l'organisation syndicale demeure
représentative des travailleurs de l'entreprise.
Le cumul du mandat de délégué syndical et celui de délégué du personnel est interdit.
L'employeur doit recevoir à sa demande le délégué syndical.
ARTICLE 29
Tout délégué syndical peut être révoqué en cours de mandat par l'organisation syndicale qui l'a
désigné, avec l'approbation au scrutin secret, de la majorité des travailleurs dudit syndicat.
Tout délégué syndical peut également être destitué sur pétition écrite signée de la majorité des
ARTICLE 30
Un délégué syndical peut être désigné dans l'entreprise ou l'établissement qui compte au moins 100
travailleurs.
Il sera désigné un délégué syndical complémentaire par tranche de 300 travailleurs sans toutefois
dépasser le nombre de trois délégués syndicaux quel que soit l'effectif de l'entreprise ou de
l'établissement.
ARTICLE 31
Constituent des contraventions de la deuxième classe et punie comme telle les infractions aux
dispositions du présent décret.
ARTICLE 32
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Le différend collectif ou conflit du travail est un désaccord entre les travailleurs organisé ou non en
syndicat (s) et, leur (s) employeur (s) appartenant ou non à un groupement patronal, portant sur une
ou plusieurs questions mettant en jeu l'intérêt collectif des travailleurs sur leur lieu de travail.
ARTICLE 2
Tout différend collectif du travail doit être notifié par la partie diligente au Préfet qui informe
immédiatement par tous les moyens, le Ministre chargé du Travail et déclenche la procédure de
conciliation prévue à l'article 82.6 du Code du Travail.
La date de notification du différend au Préfet sera la seule retenue notamment comme date de
commencement du différend et comme point de départ pour le décompte de tout délai mentionné
dans le présent décret.
Les différentes phases de la procédure de conciliation sont déterminées aux articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et
9 du présent décret.
ARTICLE 3
Dès que le différend collectif lui est notifié, le préfet charge l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales
de son ressort, d'entreprendre une tentative de conciliation des parties pour le règlement du différend.
ARTICLE 4
La durée maximum de la tentative de conciliation devant l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales ne
peut excéder cinq (5) jours ouvrables à compter de la date de notification du différend collectif au
Préfet et de saisine par celui-ci , l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales de son ressort.
ARTICLE 5
Lorsque l'une des parties ne répond pas à la convocation de l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales
à la date indiquée, une seconde convocation lui est adressée immédiatement.
ARTICLE 6
Si la partie concernée ne donne pas suite à la deuxième convocation, au terme du délai indiquée à
l'article 4, l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales dresse un procès-verbal de carence.
Le procès-verbal de carence doit préciser les éléments détaillés du différend. Il vaut procès-verbal de
non conciliation.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
Lorsque les circonstance le justifiant ou lorsque les intérêts mis en jeu dépassent le cadre de
l'entreprise dans laquelle le différend collectif est né, le Ministre peut décider une deuxième tentative
de conciliation des parties, sur l'ensemble du différend ou sur les points qui n'ont pu être réglés ou qui
l'ont été de manière insuffisante , devant l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales.
Toutes initiatives doivent être prises à ce niveau, pour un règlement effectif du différend ou des points
encore litigieux.
ARTICLE 9
En aucun cas, la durée totale de la procédure de conciliation ne peut excéder dix (10) jours ouvrables à
compter de la date de notification du différend au Préfet et de commencement de la première
tentative de conciliation des parties.
ARTICLE 10
ARTICLE 11
Est interdite toute grève avant épuisement de la procédure de conciliation du délai six (6) jours
ouvrables suivant la notification du procès-verbal de non conciliation ou de conciliation partielle des
parties, avant épuisement de la procédure d'arbitrage prévues aux sections III et V chapitre II titre VIII
du Code du Travail, ou en violation des dispositions d'un accord de conciliation d'une sentence
arbitrale ou d'une recommandation ayant acquis force exécutoire.
ARTICLE 12
Toute grève engagée ou continuée en contravention des dispositions prévues à l'article 82.16 du Code
du Travail et en contravention de celles mentionnées aux articles 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9 du présent
décret peut entraîner pour les travailleurs, la perte du droit à l'indemnité de préavis, à l'indemnité de
licenciement le cas échéant, et aux dommages et intérêts pour la rupture du contrat.
ARTICLE 13
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles prévues par le présent décret.
ARTICLE 14
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
DECLARATION D'ENTREPRISE
ARTICLE 1
Hormis les services à caractère purement administratif et les personnes morales de droit public
relevant d'une réglementation particulière, est soumis aux dispositions prévues par le présent décret,
toute entreprise ou tout établissement quelles qu'en soient la forme juridique et l'activité, occupant
des travailleurs au sens défini à l'article 7 du Code du travail.
ARTICLE 2
Toute personne physique ou morale qui exploite ou qui se propose de créer et d'ouvrir une entreprise
ou un établissement employant des travailleurs soumis aux dispositions du Code du Travail, doit en
faire la déclaration à l'Inspection du Travail et des Lois Sociales de son ressort avec toutes les
indications portées sur un imprimé dont le modèle est prescrit par le Ministre chargé du Travail.
ARTICLE 3
ARTICLE 4
Les personnes employant exclusivement du personnel domestique ou gens de maison, sont tenues
d'en faire la déclaration à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.
ARTICLE 5
Une déclaration particulière doit être faite à l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales
territorialement compétent dans les cas suivant :
- cessation partielle ou complète de l'activité de l'entreprise qu'elle qu'en soit la durée et reprise de
l'activité ;
ARTICLE 6
Les différentes déclarations prescrites sont expédiées ou remises à l'Inspecteur du Travail et des Lois
Sociales, par tous les moyens susceptibles de preuve.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
La déclaration relative à la situation de la main-d'œuvre est établi en double exemplaire dont l'un est
destiné au l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales et l'autre à l'Agence d'Etude et de la Promotion
de l'Emploi.
Elle doit comporter toutes les indications prévues sur l'imprimé dont le modèle est établi par le
Ministre chargé du Travail.
ARTICLE 9
La déclaration est expédiée ou remise aux autorités administratives mentionnés au précédent article,
par tous moyens susceptibles de preuve.
REGISTRE D'EMPLOYEUR
ARTICLE 10
ARTICLE 11
Constituent des contraventions de la troisième classe, et punies comme telles les infractions aux
dispositions prévues aux articles 2 et 7 du présent décret ainsi qu'aux dispositions antérieurement
prescrites concernant le registre d'employeur.
ARTICLE 12
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
ARTICLE 2
L'employeur en liaison avec les organismes de formation professionnelle continue détermine les
critères d'admission des travailleurs à la formation ou au perfectionnement.
ARTICLE 3
ARTICLE 4
Pendant la période de formation, le travailleur devra bénéficier du temps de liberté nécessaire qui sera
déterminé en fonction du programme de formation ou de perfectionnement.
ARTICLE 5
L'employeur doit par tous moyens déterminer les actions de formation, de perfectionnement ou le cas
échéant de reconversion professionnelle de ses travailleurs.
A cet effet, l'employeur peut solliciter l'intervention des structures et organismes de formation
compétents.
ARTICLE 6
Tout travailleur dont le contrat de travail a été rompu, peut bénéficier d'une formation
complémentaire, d'un perfectionnement ou d'une reconversion professionnelle dans les conditions qui
seront déterminées par le Ministre chargé de l'Emploi et le Ministre chargé de la Formation
professionnelle, compte tenu des besoins en main-d'œuvre.
ARTICLE 7
En cas de rupture sans motif légitime du contrat de travail à l'initiative du travailleur pendant la
formation, le perfectionnement ou la reconversion professionnelle, l'employeur est en droit d'obtenir
la réparation du préjudice qu'il subit.
Le travailleur pourra notamment, être tenu au remboursement total ou partiel du coût de la formation,
du perfectionnement ou de la reconversion professionnelle dont il a bénéficié.
ARTICLE 8
Tout employeur reconnu complice de la rupture du contrat d'un travailleur, pendant la durée de la
formation est astreint, sous réserve de dommages et intérêts, ou remboursement des frais de
formation engagés par le précédent employeur.
Lorsque la rupture intervient moins de deux ans après la formation, l'employeur reconnu coupable
encourt les mêmes peines.
ARTICLE 9
ARTICLE 10
relatif à l'apprentissage
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
ARTICLE 1
ARTICLE 2
L'apprentissage est fondé sur une formation en alternance de l'apprenti, à raison de 75% du temps de
formation en pratique obligatoire du métier dans l'entreprise d'accueil, et 25% dans un centre de
formation théorique complémentaire.
ARTICLE 3
Nul ne peut recevoir d'apprenti s'il n'est titulaire d'une " carte d'apprentissage "délivrée par le Ministre
chargé de la Formation Professionnelle.
Pour la détermination des critères de délivrance de cette carte, le Ministre peut solliciter l'organisation
professionnelle concernée.
Le maître doit satisfaire aux exigences prévues aux articles 12.4, 12.5 et 12.6 du Code du Travail
ARTICLE 4
ARTICLE 5
Toute personne physique ou morale qui forme un apprenti sans remplir les conditions prévues à
l'article du présent décret, sera considérée comme employeur du prétendu apprenti et soumis à toutes
ARTICLE 6
Tout candidat à l'apprentissage doit subir un examen médical, avant le début de sa formation pour
déterminer son aptitude aux conditions de l'apprentissage et à celles ultérieures concernant l'exercice
de la profession ou du métier envisagé.
L'examen médical du futur apprenti est effectué par :
En cas d'inaptitude médicalement constatée, l'apprentissage ne peut avoir lieu pour le métier ou la
profession initialement envisagée.
ARTICLE 7
Pour l'efficacité de l'apprentissage, tout apprenti peut subir un test permettant de déceler ses
aptitudes au métier à lui apprendre.
Cette orientation est faite par la structure chargée de l'organisation pédagogique de l'apprentissage.
ARTICLE 8
Le contrat d'apprentissage est conclu par écrit, conformément à l'article 12.2 alinéa 2 du code du
Travail, compte tenu des usages dans le métier ou la profession et des conventions de l'Organisation
Internationale du travail applicables en Côte d'Ivoire.
ARTICLE 9
Le contrat d 'apprentissage est rédigé en cinq exemplaires originaux, et soumis, par le maître
d'apprentissage, à l'Agence d'Etude et de la Formation Professionnelle pour être visé.
ARTICLE 10
- un exemplaire à l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales du ressort territorial ou à son délégué,
pour le suivi des conditions de travail des apprentis ;
- un exemplaire au " maître d'apprentissage "
- un exemplaire à l'apprenti ou à son représentant légal ;
L'Agence conserve le dernier exemplaire dans ses archives pour y être recouru en cas de besoin.
ARTICLE 11
La durée du contrat d'apprentissage peut varier selon le métier à apprendre. Elle ne peut excéder trois
(3) années. Si pour une raison indépendante de la volonté de l'apprenti ou du maître, la durée prévue
dans le contrat n'a pu suffire à la formation, l'Agence Nationale de la Formation Professionnelle peut
accorder une prorogation, qui en tout état de cause, ne peut excéder douze (12) mois.
La durée minimum peut être réduite, notamment dans les cas de complément d'apprentissage, en vue
d'une qualification supérieure.
ARTICLE 12
des nom, prénoms, âge, profession et domicile du maître , ou raison sociale de l'entreprise qui
engage l'apprenti.
des nom, prénoms et qualification du maître d'apprentissage
des nom, prénoms, âge et domicile de l'apprenti
des nom, prénoms, profession et domicile de ses père et mère ou de son tuteur
de la date et de la durée du contrat
de la mention du métier qui sera enseigné
des conditions de rémunération, de nourriture, de logement et de toutes autres conditions
conformes à la réglementation en vigueur
du lieu d'exécution du contrat
de la mention des cours professionnels que le maître s'engage à dispenser à l'apprenti.
ARTICLE 13
L'Inspecteur du travail et des Lois Sociales ou son délégué, peut aider ou participer à la rédaction du
contrat d'apprentissage, à l'initiative de toute partie concernée.
Il a compétence pour exiger, de l'apprenti ou du maître, la modification ou la suppression de toute
clause dudit contrat qui s'avère contraire à la législation du travail et aux intérêts de l'Etat.
ARTICLE 14
Ces avantages financiers seront déterminés par arrêté du Ministre de l'Economie et des finances.
La taxe d'apprentissage contribue à ces avantages.
ARTICLE 15
Le contrat d'apprentissage doit prévoir une pré-rémunération d'apprenti, à compter du 13ème mois.
Cette pré-rémunération sera fixée d'accord parties. Elle ne peut être inférieure à 30% du SMIG.
ARTICLE 16
Outre la pré-rémunération, l'apprenti a droit à une carte de transport dans les mêmes conditions que
l'élève ou l'étudiant.
ARTICLE 17
Nul candidat ne peut être admis en apprentissage s'il n'est couvert par une assurance contre les
accidents du travail et les maladies professionnelles.
ARTICLE 18
Au terme de la durée de formation, le maître d'apprentissage doit délivrer une attestation constatant
l'exécution du contrat conformément à l'article 12.9 alinéa 2 du Code du Travail.
L'attestation doit mentionner particulièrement la catégorie professionnelle obtenue. Le maître en
adresse copie à l'Agence Nationale de la Formation Professionnelle qui délivre à son tour à l'apprenti
un CERTIFICAT DE FIN D'APPRENTISSAGE. L'Agence constate la fin de l'apprentissage et en informe
l'Agence d'Etude et de Promotion de l'Emploi et l'Inspection du Travail.
ARTICLE 19
Tout apprenti peut être admis à se présenter aux différents niveaux d'examens professionnels et
techniques, organisés notamment par les structures compétentes en vue de recevoir le ou les diplômes
correspondants.
ARTICLE 20
Le contrat d'apprentissage peut être renouvelé à son terme dans les conditions de l'article 11 au cas où
la qualification de l'apprenti est estimée insuffisante par :
- le maître d'apprentissage,
- Le conseiller d'apprentissage.
Le renouvellement est également possible après l'échec de l'apprenti à l'examen mentionné à l'article
12.10 du Code du Travail ou aux examens prévus au précédent article.
ARTICLE 21
ARTICLE 22
Dans le cadre de l'organisation de l'enseignement professionnel, des cours théoriques sont dispensés
aux apprentis.
Le maître laissera à l'apprenti le temps et la liberté de les suivre.
La fréquentation des cours par l'apprenti est obligatoire.
Un livret spécial dénommé LIVRET D'ASSIDUITE que signent une fois par mois le maître et le
représentant de l'apprenti permet de contrôler cette fréquentation.
Les services de l'Enseignement Professionnel peuvent solliciter la collaboration des organisations
professionnelles et des structures de formations privées habilitées.
Des modalités particulières de prise en charge du coût de cet enseignement feront l'objet d'un arrêté
conjoint du Ministre de l'Economie et des Finances.
ARTICLE 23
L'apprenti qui a subi avec succès l'examen prévu aux articles 12.10 du Code du travail et 19 du Présent
décret, doit recevoir un diplôme de fin d'apprentissage déterminant son classement dans la hiérarchie
professionnelle.
ARTICLE 24
Au terme de la formation, l'apprenti qui ne subit pas d'examen, doit recevoir une attestation de fin
d'apprentissage délivrée par le maître en vue de faciliter son embauche.
ARTICLE 25
Tout maître dont l'apprenti ou plus de 50% des apprentis, ont échoué deux fois successivement à l'un
des examens mentionnés à l'article 19, ne peut recevoir d'autres apprentis à former, sauf s'il obtient,
après un délai minimum de deux ans, à compter de la date du constat du deuxième échec, un nouvel
agrément conformément à l'article 3 alinéa 1 du présent code.
ARTICLE 26
Les maîtres d'apprentissages qui forment des apprentis, peuvent se regrouper par secteur ou branche
d'activité, ou selon toute autre modalité, pour s'organiser et faciliter leurs relations avec les institutions
et les organismes intervenant dans le domaine de l'apprentissage.
ARTICLE 27
ARTICLE 28
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Sur rapport du Ministre de l'Emploi, de la Fonction Publique et de la Prévoyance Sociale ,
Vu la Constitution ;
Vu la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 portant Code du Travail ;
Vu le décret n°96-PR/002 du 26 janvier 1996 portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret n° 96-179 du 1er Mars 1996 portant attributions des membres du Gouvernement ;
Le Conseil des Ministres entendu,
DECRETE
ARTICLE 1
Le contrat de travail est passé librement et sous réserve des dispositions du Code du Travail, il est
conclu dans les formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter.
Toutefois, le contrat de travail à durée déterminée doit être stipulé par écrit, conformément aux
dispositions prévues à l'article 14.2 du Code du Travail.
ARTICLE 2
ARTICLE 3
La lettre d'embauche peut remplacer le contrat de travail. La lettre d'embauche devra toutefois
comporter les six premières mentions prévues au précédent article.
ARTICLE 4
ARTICLE 5
ARTICLE 6
ARTICLE 7
Tout travailleur d'une autre nationalité doit être titulaire d'un contrat de Travail ou d'une lettre
d'embauche soumis au visa préalable du Ministre chargé de l'Emploi, sur un formulaire établi à cet
effet. Le visa doit être obtenu dans un délai maximum de huit jours suivant le dépôt du formulaire.
L'employeur s'acquittera des frais d'établissement du formulaire de visa dont le montant est fixé par
arrêté du Ministre chargé de l'Emploi.
ARTICLE 8
Lorsqu'au terme du délai mentionné au précédent article, le Ministre n'a pas fait connaître sa décision,
le visa est acquis.
ARTICLE 9
Sauf clauses particulières mentionnées dans son contrat, le travailleur d'une autre nationalité bénéficie
de l'égalité de traitement avec les travailleurs nationaux, occupant le même emploi ou ayant la même
qualification que l'intéressé.
ARTICLE 10
L'employeur peut s'acquitter de son obligation éventuelle de pourvoir au logement du travailleur par
paiement d'une indemnité dont le montant est déterminé d'accord parties, en fonction de la catégorie
professionnelle du bénéficiaire et des loyers pratiqués dans le secteur de l'immobilier.
ARTICLE 11
En cas de résiliation du contrat de travail visé à l'article 7, avant le terme convenu, l'employeur est tenu
d'aviser l'Agence d'Etudes et de la Promotion de l'Emploi dès la date de cette résiliation.
ARTICLE 12
Tout faux ou toute infraction commis concernant les dispositions prévues aux articles 1 alinéa 2, 6, 7, 9,
10 et 11 au présent décret sera sanctionné des amendes ou des peines applicables conformément à la
réglementation en vigueur.
ARTICLE 13
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles prévue par le présent décret
ARTICLE 14
Article premier
Préalablement à son engagement dans une entreprise établie en Côte d'Ivoire, tout travailleur d'une
autre nationalité doit être titulaire d'un contrat de travail ou d'une lettre d'embauche visé par le
Ministre chargé de l'Emploi sur un formulaire établi à cet effet.
Le contrat de travail ou la lettre d'embauche doit être obtenu avant l'admission du travailleur sur le
territoire ivoirien.
Dans un délai de trois mois maximum à compter de la date de son embauche , le travailleur non
ivoirien doit demander aux services administratifs compétents la délivrance d'une carte de travail
établie en son nom.
Cette carte de travail, renouvelable une fois par an, est exigible à tout contrôle opéré par les services
administratifs compétents.
Article 2
Tout poste de travail doit faire l'objet d'une annonce publicitaire pendant deux mois auprès des
organismes de placement agréés par l'Etat ou par tout autre moyen approprié.
Si au terme de cette période le poste n'est pas pourvu par un ivoirien l'employeur est autorisé à
recruter tout autre candidat d'une autre nationalité répondant au profil requis par le poste dans le
strict respect des conditions de l'article premier du présent arrêté.
Article 3
Tout employeur utilisant du personnel non ivoirien et non titulaire de contrat de travail dûment visé
par l'autorité compétente avant l'entrée en vigueur du présent arrêté, dispose d'un délai de six mois
pour procéder à la régularisation de la situation dudit personnel.
Dans un délai de six mois maximum suivant l'entrée en vigueur du présent arrêté, les travailleurs non
ivoiriens ci-dessus visés doivent demander aux services administratifs compétents la délivrance de
Article 4
Direction 100.000
Cadre 80.000
agent de maîtrise 60.000
Ouvrier spécialisé ou employé qualifié 40.000
Manœuvre 10.000
Direction 300.000
Cadre 200.000
agent de maîtrise 100.000
Ouvrier spécialisé ou employé qualifié 60.000
Manœuvre 40.000
Direction 300.000
Cadre 500.000
agent de maîtrise 300.000
Ouvrier spécialisé ou employé qualifié 100.000
Manœuvre 40.000
Article 5
Toute infraction aux dispositions du présent arrêté sera punie des peines applicables conformément à
la réglementation en vigueur.
Article 6
Le présent arrêté qui prend effet à compter de sa signature, abroge tout autre acte administratif ayant
le même objet et intervenu antérieurement, notamment l'arrêté n° 14058 MEFPPS . du 6 Septembre
1996 relatif aux frais d'établissement du formulaire de visa du contrat de travail des personnels
expatriés.
CHAMP D'APPLICATION
ARTICLE Premier
Est soumis aux dispositions du présent décret ; tout établissement, tout service où sont employés des
travailleurs au sens de l'article 2 du Code du travail, quelle qu'en soit le nature, qu'il soit public ou privé
(voir Code de Travail Article 41.5)
ARTICLE 2
ARTICLE 3
Dans les locaux, où l'on travaille des matières insalubres ou altérables, le sol sera rendu imperméable
et nivelé; les murs seront recouverts d'un enduit permettant un lavage efficace.
Le sol sera lavé quotidiennement et les murs lessivés au moins une fois par trimestre avec une
solution désinfectante.
Les résidus putrescibles ne devront pas demeurer dans les locaux affectés au travail et seront enlevés
au fur et à mesure, à moins qu'ils ne soient déposés dans des récipients métalliques hermétiquement
clos, vidés et lavés au moins une fois par jour.
ARTICLE 4
Les poussières et les gaz incommodes, insalubres et toxiques seront évacués directement en dehors
des locaux de travail au fur et à mesure de leur production afin d'observer les concentrations
maximales admissibles.
Pour les brouillards, vapeurs, gaz, poussières légères il sera installé à la source de l'émission, un
système d'aspiration ou le cas échéant des hottes avec cheminées d'appel ou tout autre appareil
d'élimination efficace.
Pour les poussières provoquées par les meules, les batteurs, les broyeurs et tout autre appareil
mécanique, il sera installé également à la source de l'émission, un dispositif efficace d'élimination des
poussières.
Pour les gaz lourds, tels que les vapeurs de mercure, de sulfure de carbone, la ventilation aura lieu
per descensum, les tables ou appareils de travail seront mis en communication directe avec le
ventilateur.
La pulvérisation des matières irritantes et toxiques ou autre opérations, telles le tamisage et
l'embarillage de ces matières, se fera mécaniquement en appareils clos.
Dans les cas exceptionnels où l'exécution des mesures de protection contre les poussières, vapeurs
ou gaz irritants ou toxiques, prescrites ci-dessus, serait reconnue impossible par le médecin-
inspecteur du Travail ou l'inspecteur du Travail et des Lois sociales du ressort, des masques et
dispositifs de protection appropriés, dont les travailleurs doivent disposer, devront être effectivement
utilisés.
Le chef d'entreprise devra prendre toutes mesures utiles pour que ces marques et dispositifs soient
maintenus en bon état de fonctionnement et désinfectés avant d'être attribués à un nouveau
titulaire.
ARTICLE 5
Dans les locaux fermé affectés au travail, le cubage d'air par personne employée ne pourra être
inférieur à 10 mètres cubes.
Le cubage d'air sera de 12 mètres cubes au moins, par personne employée dans les laboratoires,
cuisine, caves; il en sera de même dans les locaux exposant à l'inhalation de produits chimiques ou
délétères et dans les magasins, boutiques et bureaux ouverts au public.
ARTICLE 6
Pour l'application de ces dispositions, est considéré comme local situé en sous-sol tout local dont le
plancher est situé à un niveau inférieur à celui du sol environnant, lorsqu'il n'est pas muni de fenêtre
ou autres ouvertures donnant directement sur l'extérieur et permettant de renouveler l'air en
quantité suffisante et le maintenir dans l'état de pureté nécessaire pour assurer la santé du
personnel.
INSTALLATION SANITAIRE
ARTICLE 7
Des mesures seront prises par les chefs d'établissement pour que les travailleurs disposent d'eau
potable, pour la boisson, à raison d'un minimum de six litres par travailleur et par jour.
Si cette eau ne provient pas d'une distribution publique qui la garanti potable, le médécin-inspecteur
du travail ou l'Inspecteur du Travail et des Lois sociales du ressort pourra mettre l'employeur en
demeure de faire effectuer à ses frais l'analyse de cette eau.
ARTICLE 8
Les chefs d'établissement mettront des lavabos et des vestiaires à la disposition de leur personnel.
Les lavabos devront être installés dans les locaux spéciaux isolés des locaux de travail, mais placés à
leur proximité. L'installation de vestiaires sera soumise aux mêmes prescriptions dans les
établissements occupant au moins dix travailleurs.
Le sol et les parois de ces locaux spéciaux seront en matériaux imperméables. Ils devront être bien
aéré, éclairés, tenus en état constant de propreté et nettoyés au moins une fois par jour.
Le sol sera recouvert de carreaux ou de granito, de même que les parois, sur une hauteur d'au moins
deux mètres.
Dans les établissements occupant un personnel mixte, les installations pour le personnel masculin et
celles pour le personnel féminin seront séparées.
L'obligation pour le chef d'établissement de mettre des vestiaires à la disposition de son personnel
existe lorsque tout ou partie de celui-ci est amené à modifier son habillement pour l'exécution de son
travail. Les vestiaires seront pourvus d'armoires individuelles, fermant à clef ou à cadenas. Ces
armoires dont les portes seront perforées en haut et en bas devront avoir une hauteur d'au moins
1.90m (pieds non compris) et comporter une tablette pour la coiffure. Elles seront munies d'une
tringle porte- cintres et d'un nombre suffisant de cintres. Les parois ne devront comporter aucune
aspérité. Lorsque des vêtements de travail mouillés ou souillés de matières salissantes ou
malodorantes devront être rangés de façon habituelle dans un vestiaire, les armoires de celui-ci
devront présenter un compartiment réservé à ces vêtements et munis de deux patères. des armoires
identiques seront mises à la disposition du personnel appelé à manipuler des matières pulvérulentes,
explosives ou inflammables.
Les armoires seront complètement nettoyées au moins une fois par semaine.
Les lavabos seront à eau courante, à raison d'un robinet ou orifice pour dix personnes.
Du savon et des serviettes seront mis à la disposition des travailleurs.
ARTICLE 9
Dans les établissements où sont effectués certains travaux insalubres ou salissant dont la liste est
fixée par arrêté, il sera installé des douches qui seront mises à la disposition du personnel.
Le sol sera recouvert de carreaux ou de granito de même que les parois, sur une hauteur d'au moins
deux mètre.
Le local devra être tenu en état constant de propreté.
ARTICLE 10
Les travailleurs, quel qu'en soit le nombre devra disposer de water-closet (WC). Ces installations ne
devront pas communiquer directement avec les locaux fermés où le personnel est appelé à séjourner.
Elles seront aménagées et ventilées de manière à ne dégager aucune odeur. Un intercepteur
hydraulique sera toujours installé entre la cabine et la fosse d'égout.
Elles seront ouvertes d'une toiture fixée à demeure. Chaque cabine sera munie d'une porte pleine
ayant au moins 1.50m de hauteur et pourvue de dispositifs permettant de la fermer aussi bien de
l'intérieur que de l'extérieur.
Lorsque l'établissement est ou peut être branché sur une distribution publique d'eau, chaque cabine
de water-closet devra être munie d'une chasse d'eau qui sera maintenue en bon état de
fonctionnement.
Les water-closets seront convenablement éclairés. Les parois seront carrelées sur une hauteur d'au
moins deux mètres. Les sols seront recouverts de carreau ou de granito.
Il y aura au moins un cabinet à siège et un urinoir pour vingt-cinq hommes, un cabinet à siège pour
quinze femmes.
Dans les établissements ou parties d'établissement qui emploie un personnel mixte, les cabinets
d'aisance seront nettement séparés pour le personnel masculin et le personnel féminin, à l'exception
de ceux des bureaux.
Les cabinets d'aisance et les urinoirs seront complètement nettoyés au moins une fois par jour.
Les effluents seront, sauf dans le cas d'installations temporaires, telles que les chantiers, évacuées
soit dans les collecteurs d'égout publics, soit dans les fosses d'un modèle agréées par le service local
d'hygiène.
L'emploi de puits absorbant sera interdit, sauf autorisation du médecin-inspecteur du Travail et des
Lois sociales de ressort, dans le cas d'établissements isolés ou d'installations temporaires, telles que
les chantiers.
Dans les établissements occupant au moins cent travailleurs, un personnel sera spécialement recruté
et affecté au nettoyage des installations sanitaires.
ARTICLE 11
Un siège approprié, chaise, banc ou tabouret, sera mis à la disposition du travailleur à son poste de
travail où la nature du travail impose la station debout prolongée. Ces sièges seront distincts de ceux
qui pourraient être mis à la disposition du public. Les gardiens devront disposer d'un abri.
ARTICLE 12
Les infractions aux dispositions du présent décret constituent des contraventions de la deuxième
classe et sont punies comme telles
ARTICLE 13
ARTICLE 1
Le régime des congés payés des travailleurs relevant du code du travail est déterminé, en application
du Chapitre V dudit Code par les dispositions du présent décret
ARTICLE 2
Le droit de jouissance au congé est acquis pour tous les travailleurs après douze mois de travail
effectif.
Des conventions collectives peuvent, dans les conditions prévues à l'article 72.2 du code du travail,
disposer que les congés doivent être pris au cours d'une période déterminée de l'année et fixer, à
l'intérieur de cette période, l’ordre des départs.
ARTICLE 3
L'appréciation des droits au congé du travailleur se fait sur une période de référence qui s'étend de la
date de son embauche ou de son retour du dernier congé, au dernier jour qui précède celui de son
départ pour le nouveau congé.
ARTICLE 4
Acquiert droit au congé tout travailleur qui, au début de la période du congé annuel, justifie avoir été
occupé chez le même employeur pendant un temps équivalent à un minimum d'un mois de travail
effectif.
ARTICLE 5
La durée du congé est déterminée, au cours de la période de référence prévue à l'article 3 ci-dessus, à
raison de:
- Deux jours ouvrables par mois de travail pour les adultes
- Deux jours et deux dixièmes de jours ouvrables par mois de travail pour les jeunes travailleurs âgés
de moins de 18 ans et apprentis.
Lorsque le nombre de jours ouvrables ainsi calculé n'est pas un nombre entier, la durée du congé est
arrondie au nombre entier de jour immédiatement supérieur.
Pour la détermination de la durée du congé acquis; sont considérés comme période de travail:
a) Les périodes pendant lesquelles l'exécution du contrat de travail est suspendue pour cause
d'accident du travail ou de maladie professionnelle
b) dans une limite de six mois, les périodes pendant lesquelles l'exécution du contrat de travail est
suspendue pour cause de maladie dûment constatée par un médecin agréé.
c) Les périodes de repos des femmes en couches prévues aux articles 23.4 et 23.5 du code du travail
ARTICLE 6
Quelle que soit la durée de leurs services dans l'établissement, les jeunes travailleurs et apprentis,
âgés de moins de dix-huit ans, ont droit, s'ils le demandent à un congé fixé à vingt quatre jours
ouvrables.
Pour les journées de congé dont ils réclameraient ainsi le bénéfice, ils ne peuvent exiger une
allocation de congé, en sus de celle qu'ils ont acquise, à raison du travail accompli au moment de leur
départ en congé.
ARTICLE 7
ARTICLE 8
Les femmes salariées ou apprenties, âgées de moins de vingt et un ans, au dernier jour de la période
de référence, bénéficient de deux jours de congé supplémentaire par enfant à charge.
Les femmes âgées de plus de vingt et un ans, ans à la date précitée bénéficient du même avantage
pour tout enfant à charge à compter du quatrième.
Est réputé enfant à charge, l'enfant de la femme salariée enregistré à l'état civil et qui n'a pas atteint
l'âge de quinze ans à l'expiration de la période de référence.
ARTICLE 9
Le congé supplémentaire prévu au profit des femmes salariées ou apprenties est réduit à un jour si la
durée du congé normal, déterminée en application des autres dispositions du présent décret qui leurs
sont applicables, n'excède pas huit jours.
ARTICLE 10
Le congé payé ne dépassant pas quatorze jours consécutifs doit être continu.
Le congé d'une durée supérieure à quatorze jours consécutifs, peut être fractionné par l'employeur
avec l'agrément du salarié. Les qualités de fractionnement peuvent être déterminées conformément
à l'article 25.7 du Code du travail.
En cas de fractionnement, une fraction doit être au moins de quatorze jours consécutifs, compris
entre deux jours de repos hebdomadaire.
ARTICLE 11
Les conventions collectives peuvent, conformément à l'article 72.2 du Code du travail, prévoir le
report de la jouissance du congé acquis, avec l'agrément du travailleur, dont les droits en la matière
se cumulent avec ceux acquis ultérieurement pour le temps de service accompli au cours de la
période de report.
ARTICLE 12
ARTICLE 13
L'allocation afférente aux congés des jeunes travailleurs âgés de moins de dix-huit ans et apprentis est
égale est égale à 11/120 de la rémunération acquise pendant le temps de travail ouvrant droit au
congé de deux jours ouvrables par mois, calculé dans les conditions prévues à l'article 12 ci-dessus
ARTICLE 14
ARTICLE 15
Dans les professions où, d'après les stipulations du contrat de travail, la rémunération du personnel
est constituée, en totalité ou en partie, de pourboires versés par la clientèle, la rémunération à
prendre en considération pour la détermination de l'allocation de congé est la rémunération évaluée
forfaitairement par la convention collective, ou, à défaut par arrêté du ministre chargé du travail,
compte tenu de la catégorie de classement de chaque travailleur dans la hiérarchie professionnelle.
ARTICLE 16
En cas de rupture ou d'expiration du contrat avant que le travailleur n'ait pu prendre effectivement
ses congés, une indemnité calculée sur la base des droits à congé acquis au jour de l'expiration du
contrat, doit lui être versée à titre de compensation.
ARTICLE 17
Les dispositions qui précèdent ne portent pas atteinte aux stipulations des conventions ou des
contrats individuels du travail, ni aux usages qui assureraient des congés payés de plus longue durée.
En aucun cas les salariés ne doivent bénéficier d'une durée totale de congé et d'une indemnité
inférieures à celles qui leur était garanties par le régime légal antérieurement applicable.
Section 6 - PENALITES
ARTICLE 18
Constituent des contraventions de la deuxième classe, les infractions aux dispositions du présent
décret.
ARTICLE 19
relatif au Comité technique et consultatif pour l'étude des questions intéressant l'Hygiène et la Sécurité
des travailleurs
ATTRIBUTION DU COMITE
ARTICLE 1
Le Comité Technique Consultatif pour l'étude des questions intéressant l'Hygiène et la Sécurité des
travailleurs institué à l'article 92-1 du code du travail a pour mission d'émettre des avis, de formuler
des propositions et des résolutions sur toutes les questions concernant la santé et la sécurité des
travailleurs.
COMPOSITION DU COMITE
ARTICLE 2
Les représentants des employeurs et les représentants des travailleurs sont nommés par arrêté du
ministre chargé du travail sur proposition des Organisations Professionnelles les plus représentatives.
La durée du mandat des membres non fonctionnaires est de deux ans. Le mandat est renouvelable
indéfiniment.
Il est désigné, dans les mêmes conditions et simultanément, autant de membres suppléants que de
membres titulaires employeurs et travailleurs;
Les représentants des employeurs et des travailleurs qui perdent la qualité en raison de laquelle ils
ont été nommés sont remplacés immédiatement pour la durée du mandat restant à couvrir.
Lorsqu'une vacance se produit parmi les membres titulaires du comité, par suite de décès, démission
ou déchéance, il est pourvu à la désignation d'un nouveau membre dans un délai maximum de trois
mois.
Le mandat des membres ainsi désignés prend fin à la date à laquelle aurait expiré le mandat des
membres qu'ils remplacent.
Peut être désigné comme membre du comité en qualité de représentant d'une organisation
d'employeurs ou de travailleurs, tout citoyen jouissant de ses droits civils et politiques.
FONCTIONNEMENT DU COMITE
ARTICLE 3
Le Comité Technique Consultatif se réunit au moins une fois l'an sur convocation et sous la présidence
du directeur de l'Inspection médicale du travail ou son représentant.
La convocation indique l'ordre du jour de la séance. Elle est accompagné d'une documentation
préparatoire.
Le Comité se réunit également à la demande de la majorité de ses membres.
ARTICLE 4
A la demande du président ou de la majorité des membres du comité, peuvent être convoqués, à titre
consultatif, des fonctionnaires qualifiés ou des personnalités compétentes en matière de santé et de
Sécurité au travail. ces experts et techniciens expriment leur avis sur les questions inscrites à l'ordre
du jour, mais ne prennent pas part au vote.
Le comité peur également demander aux administrations compétentes ainsi qu'aux entreprises, par
l'intermédiaire de son président, tout documents ou informations utiles à l'accomplissement de sa
mission.
Le Comité Technique Consultatif peut constituer des sous-comités chargés de procéder à l'étude des
questions soumises à son avis. Ces sous-comités peuvent être complétés par des personnes ayant une
compétence particulière sur les questions mises à l'étude et qui participent aux travaux avec voix
délibératives.
ARTICLE 5
Les avis que le comité est appelé à fournir sont donnés soit en séance plénière, soit par un sous-
comité, lorsque ce dernier a été expressément mandaté à cet effet.
En séance plénière, le comité ne peut valablement émettre d'avis, que lorsque la moitié au moins de
ses membres est présente.
ARTICLE 6
de la séance.
Les procès verbaux sont communiqués aux membres du Comité Technique consultatif dans un délai
maximum d'un mois. Ces procès verbaux sont conservés dans les archives de l'Inspection médicale du
travail.
ARTICLE 7
ARTICLE 1
La Convention collective de travail est établie sur papier libre écrit en langue française et signée par
chacune des parties contractantes.
La Convention collective est applicable, sauf stipulation contraire, à partir du jour qui suit son dépôt
au greffe du tribunal du travail ou d'une section détachée de tribunal de première instance du lieu où
elle a été passée.
Les parties peuvent convenir qu'elle ne sera applicable dans le ressort d'un tribunal du Travail ou
d'une section détachée de tribunal de première instance que si elle est déposée au greffe desdites
juridictions.
ARTICLE 2
Le dépôt est effectué aux soins de la partie la plus diligente à frais commun et en triple exemplaires :
Deux exemplaires du texte de la Convention signés par les parties sont adressés dans les deux jours
qui suivent le dépôt par le greffier à l'inspecteur du Travail et des Lois sociales à charge pour ce
dernier de transmettre un exemplaire au Ministre chargé du travail.
Le greffier dresse le procès-verbal du dépôt et en délivre immédiatement récépissé.
La date du dépôt portée sur le récépissé délivré par le greffier, sert de point de départ pour le délai
d'application de la Convention.
ARTICLE 3
Les parties qui adhèrent à une convention collective, en conformité avec les dispositions du dernier
alinéa de l'article71.7 du Code du travail, doivent notifier par écrit leur adhésion au greffe de la
juridiction où le dépôt de la convention a été effectué.
Elles donnent avis de cette adhésion aux parties contractantes par lettre recommandée.
ARTICLE 4
En cas de démission d'un groupement ou d'un membre d'un groupement partie à une Convention
collective, la notification doit en être faite par écrit au greffe de la juridiction où le dépôt a été
effectué.
Elles donnent avis de cette adhésion aux parties contractantes par une lettre recommandée ; dans ce
cas, le reçu de la poste tient lieu de récépissé.
ARTICLE 5
La dénonciation de la Convention collective fait l'objet d'un acte écrit adressé par son ou ses auteurs
au greffe de la juridiction où le dépôt de la Convention a été effectué.
Lorsque la dénonciation est faite par lettre recommandée, le reçu de la poste tient lieu de récépissé.
ARTICLE 6
L'affichage des Conventions collectives doit se limiter à l'arrêté d'extension pour les Conventions
collectives visées à la section II, à un simple avis pour les Conventions non étendues. Communication
en est donnée à toute personne intéressée par les soins du chef d'établissement ou de son préposé.
ARTICLE 7
Des copies certifiées conformes des Conventions collectives ainsi que des modifications, adhésions,
démissions ou dénonciations sont délivrées, sur papier libre et aux frais du demandeur, par le greffier
de la juridiction où la Convention a été déposée.
Des interprétations pourront être données à toute personne qui en fera la demande à l'Inspecteur du
travail et des lois sociales.
ARTICLE 8
Tous actes établis en vertu des dispositions qui précèdent sont exempts d'enregistrement et de tout
droit de timbre.
ARTICLE 9
Les modifications apportées à la Convention collective doivent être établies, déposées, notifiées et
publiées dans les mêmes conditions que la Convention collective.
Il en est de même en ce qui concerne les Accords d'établissements visés à l'article 73.1 du code du
travail
ARTICLE 10
Les émoluments alloués aux greffiers des juridictions où le dépôt de la Convention a été effectué,
l'exécution des obligations qui leur sont imparties aux articles précédents, sont ceux fixés par la
réglementation en vigueur.
ARTICLE 11
ARTICLE 12
ARTICLE 13
Des conventions annexes pourront être conclues pour chacune des principales branches d'activité
professionnelle; elles contiendront les conditions de travail particulières à ces branches d'activité et
seront discutées par les représentants des organisations les plus représentatives des branches
d'activités intéressées.
Dans le cas ou une Convention concernant une ou plusieurs branches d'activité déterminée a été
conclue sur le plan national, les Conventions collectives conclues sur le plan inférieur, régional ou
local, adaptent cette Convention ou certaines de secs dispositions aux conditions particulières de
travail existant sur le plan inférieur. Elles peuvent prévoir des dispositions nouvelles et des clauses
plus favorables aux travailleurs
ARTICLE 14
A la demande de l'une des organisations syndicales les plus représentative, ou à l'initiative du ministre
chargé du travail, les dispositions des Conventions collectives répondant aux conditions déterminées
par la présente section, peuvent être rendues obligatoires pour tous les employeurs et travailleurs
compris dans le champ d'application professionnel et territorial de la Convention par arrêté du
ministre chargé du travail après avis de la Commission consultative du travail.
Cette extension des effets et des sanctions de la Convention collective se fera pour la durée et aux
conditions prévues par ladite Convention.
Toutefois, le ministre chargé du travail doit exclure de l'extension, après avis de la Commission
consultative du travail les dispositions qui seraient en contradiction avec les textes législatifs ou
réglementaires en vigueur. Il peut, en outre, dans les mêmes conditions extraire de la convention,
sans en modifier l'économie, les clauses qui ne répondraient pas à la situation de la ou des branches
d'activité dans le champ territorial considéré.
ARTICLE 15
L'arrêté prévu à l'article précédent cessera d'avoir effet lorsque la convention collective aura cessé
d'être en vigueur entre les parties par suite de sa dénonciation ou son renouvellement.
Le ministre chargé du travail pourra après avis de la Commission consultative du travail, ou de sa
propre initiative, rapporter l'arrêté en vue de mettre fin à l'extension de la Convention collective, ou
de certaines de ses disposition, lorsqu'il apparaîtra que la Convention ou les dispositions considérées
ne répondent plus à la situation de la ou des branches d'activité dans le champ territorial considéré.
ARTICLE 16
Tout arrêté d'extension ou de retrait d'extension devra être précédé d'une consultation des
Organisations professionnelles et de toute personne intéressée dans les conditions suivantes:
1) Communication aux syndicats et autres groupements professionnels intéressés;
2) affichage à l'emplacement spécialement réservé à cet effet dans les locaux des Inspections du
Travail et des Lois sociales;
3) Publication au Journal Officiel, partie non officielle.
Les syndicats, les regroupements professionnel et toutes personnes intéressées qui estimeront devoir
formuler des observations sur les clauses de la convention dont l'extension de tout ou partie de ses
dispositions; en considération de la situation de ou des branches d'activités considérées, devront
adresser leurs remarques ou suggestions au ministre chargé du travail dans les quinze jours de la
parution du Journal officiel publiant l'avis d'extension.
Le retrait d'extension est soumis aux mêmes formalités que celles qui précèdent l'extension.
ARTICLE 17
Tout projet d'extension doit faire l'objet d'un avis d'extension auquel sera indexé le texte in extenso
de la convention collective, et qui recevra la publicité dans les conditions énumérées à l'article
précédant.
ARTICLE 18
L'arrêté d'extension d'une convention collective fera obligatoirement référence au numéro du Journal
officiel, contenant en même temps que l'avis d'extension, le texte intégral de la convention. Les
parties de la Convention qui ne seraient pas étendues doivent être reproduites dans le corps même
de l'arrêté avec référence aux pages dudit Journal officiel auxquelles elles figurent.
L'arrêté de retrait d'extension fera référence à la fois au numéro du Journal officiel contenant l'avis de
retrait d'extension et au numéro du Journal officiel portant publication du texte intégral de la
convention.
ARTICLE 19
Un arrêté du Ministre chargé du travail, après avis de la Commission consultative du travail, peut, à
défaut ou en attendant l'établissement d'une Convention collective, réglementer les conditions du
travail pour une profession déterminée en s'inspirant des conventions collectives en vigueur.
ARTICLE 20
Constituent des contraventions de la deuxième classe les infractions aux dispositions en matière de
salaire de l'arrêté prévu à l'article 11 ainsi qu'aux dispositions de l'arrêté prévues à l'article 19 ci-
dessus
ARTICLE 21