Conception Mécanique - Analyse Structurelle CM

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CONCEPTION MECANIQUE Analyse structurelle CM

APPROCHE CONCEPTUELLE PAR ANALYSE STRUCTURELLE


I- DEGRES DE LIBERTES ET LIAISONS MECANIQUE

1.1- SOLIDE DANS L’ESPACE


Si l’on représente l’espace par un référentiel (R) d’axes 𝑜𝑥, 𝑜𝑦, 𝑜𝑧
alors un solide (S), libre par rapport à (R) a les mouvements suivants
-3 translations le long de 𝑜𝑥, 𝑜𝑦, 𝑜𝑧 et -3 rotations autour de 𝑜𝑥,
𝑜𝑦, 𝑜𝑧. Tout mouvement de (S) résulte de la composition de ces 6
mouvements élémentaires.
On dit que (S) possède 6 degrés de liberté.

1.2- LIAISON
Si un de ces mouvements élémentaires n’existe plus, on dit que (S) est soumis à une liaison.

Exemple 1 : Solide (S) posé sur une table. La table est matérialisée par le plan (XOY).
Mouvements possibles
- 1 rotation autour de 𝑜𝑧
- 2 translations le long de 𝑜𝑥, 𝑜𝑦
Mouvements supprimés
- 2 rotations autour de 𝑜𝑥, 𝑜𝑦
- 1 translation le long de 𝑜𝑧
(S) possède 3 degrés de liberté et 3 degrés de
liaison. La liaison s’appelle appui plan.

Remarque : La somme des degrés de libertés et des degrés de liaison est toujours égale à 6.

Exemple 2 : Liaison entre le solide (S1) et le solide (S2).


La liaison entre le solide (S1) et (S2) est caractérisée par
les mouvements relatifs suivants du solide (S2) :
• 1 translation suivant y de (S2/S1) et • 1 rotation
suivant y de (S2/S1) : (1𝑇! + 1𝑅! )
Soit 2 degrés de liberté donc 4 degrés de liaison : 1𝑇" +
1𝑇# +1𝑅" + 1𝑅# . C’est la liaison pivot glissant.

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II- SCHEMATISATION NORMALISEE DES LIAISONS ET LIAISONS REELLES

1. LIAISON ENCASTREMENT SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
0 0
(0 0*
0 0 (",!,&)

2. Liaison PIVOT SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
0 1
(0 0*
0 0 (",!,&)

3. Liaison GLISSIERE SCHEMA NORMALISE


𝑇 𝑅
1 0
(0 0*
0 0 (",!,&)

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4. Liaison HELICOÏDALE SCHEMA NORMALISE


𝑇 𝑅
1 1
(0 0*
0 0 (",!,&)

Pour une rotation θ de la vis on a un déplacement "X" de l'Ecrou :


(
𝑋 = )* . 𝜃

Remarque :
Les solutions technologiques utilisant la vis et l’écrou sont diverses. Les combinaisons des
mouvements de rotation et de translation possibles entre les deux pièces peuvent se résumer
selon les tableaux suivants :

VIS Ecrou VIS Ecrou


R T R T R T R T
1 1 0 0 0 1 1 0
Schéma cinématique possible Schéma cinématique possible

VIS Ecrou VIS Ecrou


R T R T R T R T
1 0 0 1 0 0 1 1
Schéma cinématique possible Schéma cinématique possible

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5. Liaison PIVOT GLISSANT SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
1 1
(0 0*
0 0 (",!,&)

6. Liaison SPHERIQUE SCHEMA NORMALISE


𝑇 𝑅
0 1
(0 1*
0 1 (",!,&)

7. Liaison APPUI PLAN SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
0 1
(1 0*
1 0 (",!,&)

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8. Liaison LINEAIRE CIRCULAIRE SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
1 1
(0 1*
0 1 (",!,&)

9. Liaison LINEAIRE RECTILIGNE SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
0 1
(1 1*
1 0 (",!,&)

10. Liaison PONCTUELLE SCHEMA NORMALISE


𝑇 𝑅
0 1
(1 1*
1 1 (",!,&)

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11. Liaison SPHERIQUE A DOIGT SCHEMA NORMALISE

𝑇 𝑅
0 0
(0 1*
0 1 (",!,&)

III- CLASSE D’EQUIVALENCE, GRAPHES, BOUCLE, SCHEMA CINEMATIQUE

3.1- Modélisation d'un mécanisme, méthode d'analyse


Un mécanisme est un ensemble de solides et de liaisons organisé, il est indispensable d'en faire une
analyse et une représentation logique, conforme à sa structure. Pour cela, on dispose d'outils appropriés
tels que les classes d’équivalence, le graphe des liaisons (ou graphe des structures), le schéma
cinématique et le graphe de boucles associé à un mécanisme.

3.2- Modélisation cinématique


L'analyse d'un mécanisme débute par l'identification des groupes cinématiquement liés (classe
d’équivalence) et des surfaces de contact qui les lient (liaisons), ce qui permet de construire son graphe
de structure et son schéma cinématique.

3.2.1- Classe d’équivalence

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On appelle classe d’équivalence un ensemble de solides indéformables cinématiquement lié par
encastrement (liaison démontable ou non démontable). Par conséquent, cet ensemble sera également
représenté par un seul solide.

3.2.2- Graphe des liaisons ou graphe des structures


On appelle graphe des liaisons, une représentation plane qui permet de décrire l'agencement des liaisons
entre les solides constituant le mécanisme.
On représente chaque classe d’équivalence (pièce ou groupe de pièce sans mouvements relatifs) par un
cercle contenant le numéro de celle-ci. On ajoute généralement un élément graphique sur le bâti
permettant de montrer qu’il est fixe. On ne le représente qu’une seule fois.
On représente chaque liaison entre les classes d’équivalence par un trait entre les 2 cercles correspondant.
Auprès de chaque liaison, on peut indiquer les caractéristiques géométriques importantes (point central,
axe ; plan…).

3.2.3- Schéma cinématique


On appelle schéma cinématique d'un mécanisme, une représentation géométrique simplifiée des pièces et
des liaisons qui le constituent et qui fait apparaître clairement sa cinématique.

3.3- Graphe des boucles associé à un mécanisme


Le graphe des boucles associé au mécanisme est construit en associant à chacun des solides (ou classe
d’équivalence) un sommet et à chacune des liaisons mécaniques un arc matérialisé par un segment de
droite. Les sommets sont numérotés en correspondance avec le schéma cinématique. Une boucle est un
chemin du graphe qui part d'un sommet et y revient sans passer plus d'une fois par un sommet.
On appelle γ le nombre de boucles indépendantes d'un graphe.
On distingue les mécanismes en chaîne (boucle) fermée, en chaîne (boucle) ouverte et chaîne fermée
complexe.

3.3.1- Boucle ou chaîne ou cycle fermé(e) simple


Lorsqu’un mécanisme est en chaîne fermée, il existe des relations
entre les différents mouvements. Bien qu’il y ait 𝑛 degrés de
liberté, il existe une relation entre eux et le seul pilotage d’un seul
d’entre eux peut permettre de piloter le déplacement de l’ensemble
des pièces du système. Son graphe des liaisons est de la forme :
La théorie des graphes montre que le nombre de boucles indépendantes d'une chaîne fermée complexe se
calcule par la relation : 𝛾 = 𝑙 – n+ 1

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Avec 𝛾 = nombre de boucles indépendantes, 𝑙 = nombre de liaisons et 𝑛 = nombre de solides (y compris
le bâti). Le nombre 𝛾 permettra de déterminer le degré de mobilité et le degré d’hyperstatisme d’une
chaîne complexe fermée.

3.3.2- Boucle ou chaîne ou cycle ouvert(e)


Lorsqu’un mécanisme est en chaîne ouverte, les pièces se
succèdent et chaque degré de liberté des liaisons qui le
composent doit être motorisé, piloté, afin d’assurer les
mouvements de la chaîne. Son graphe des liaisons est de la
forme ci-contre. En partant du bâti, on va de solide en solide vers un solide terminal.

3.3.3- Chaîne ou boucle ou cycle Complexe


Dans les mécanismes complexes, il peut y avoir plusieurs chaînes. Un mécanisme est dit à chaîne fermée
complexe, s'il existe des boucles ayant un ou plusieurs arcs communs.

Exemple : SCHEMA CINEMATIQUE ET GRAPHE DE BOUCLE D’UN REDUCTEUR A TRAIN


EPICYCLOÏDAL.

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ETUDE DES LIAISONS FIXES (LIAISON ENCASTREMENT)


TECHOLOGIES ou SOLUTIONS CONSTRUCTIVES

La technologie des assemblages démontables


désigne les solutions constructives qui réalisent
une liaison encastrement démontable.
En rappel une liaison encastrement est une liaison
complète qui consiste à immobiliser deux (ou
plusieurs) pièces l’une par rapport à l’autre.

FONCTION PRINCIPALE (FP) D’UNE LIAISON COMPLETE DEMONTABLE


La fonction principale d’une liaison complète démontable est : Lier deux ou plusieurs solides entre eux,
afin d’annuler les 6 degrés de libertés relatifs, tout en laissant la possibilité de supprimer cette liaison.

FONCTION TECHNIQUE (FT) D’UNE LIAISON COMPLETE DEMONTABLE


Pour réaliser une liaison encastrement entre deux pièces d'un mécanisme, la solution constructive choisie
doit assurer en phase « utilisation » les fonctions suivantes :
- positionner et maintenir de façon stable les deux pièces entre elles ; transmettre les actions mécaniques ;
- résister au milieu environnant.

Autrement, il s’agit de concevoir une liaison d’encastrement démontable (par obstacle, par adhérence,
etc.) qui assure d’une part une mise en position :
Ø MIP à l’aide de Surfaces de contact : Plane, cylindrique conique et d’autre part un maintien en
position :
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Ø MAP à l’aide d’Éléments de liaison : Vis, Boulons, Goujons, anneaux élastiques (ou circlips),
goupilles, pieds de positionnement, etc. ou par adhérence (coincement, pincement, tampons-tangents).

INDICATEURS DE QUALITE D’UN ASSEMBLAGE :


Le choix d’une solution constructive associée à un assemblage se fonde sur les indicateurs principaux
suivants : degré de précision de la mise en position ; intensité des actions mécaniques transmissibles ;
fiabilité ; maintenabilité ; encombrement ; esthétique ; coût.

FIABILITE DES ASSEMBLAGES DEMONTABLES : ORGANES D’ASSEMBLAGE :


Lorsqu’un assemblage vissé est soumis aux chocs ou à des vibrations, il y a risque de desserrage du fait
du jeu existant entre la vis et l’écrou. La fiabilité consiste à s’assurer que l'élément de maintien en
position ne se desserrera pas.

Freinage des éléments filetés par écrous (écrous de freinage)


Écrou et contre écrou Écrou auto-freiné NYLSTOP

Ecrou à créneaux et goupille V


Par écrou HK et goupille V

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Ecrou à encoche et rondelle frein

Le montage du roulement (2) sur (1) (liaison fixe) est réalisé grâce à une :
MIP : Surfaces cylindriques de (1) et (2) et épaulement (surface plane) sur (1)
MAP : Écrou à encoche (4) et rondelle frein (3) ; filetage de (1) et ajustement serré du roulement avec
l’arbre

Freinage des éléments filetés par rondelles (Rondelle de freinage)


Rondelle à dents Rondelle Grower

Exemple : Réalisation d’une liaison fixe entre les solides (1) et (2).

La liaison d’encastrement ci-contre assemble


les pièces (1) et (2).
ð La MIP (Mise en Position) est assurée par
les surfaces coniques de (1) et (2)
ð Le MAP (Maintien en Position) est assuré
par adhérence des surfaces coniques de (1) et
(2) sur plan de jauge (PJ), la surface plane de
la rondelle (3), de l’écrou (4) et du filetage sur
(1)

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COTATION FONCTIONNELLE
Le but de la cotation fonctionnelle est d’établir les cotes des composants d’un mécanisme, qui assureront
avec les tolérances les plus larges, les conditions de fonctionnement (Jeu, dépassement, retrait, serrage,
etc.). Ces cotes sont appelées cotes fonctionnelles. Ce sont celles qui doivent être portées sur les dessins
de définition. La cotation fonctionnelle permet de faire un choix raisonné entre diverses dimensions
géométriquement équivalentes et de ne coter ni affecter une tolérance que celles qui expriment
directement les conditions d’aptitude à l’emploi du produit (conditions fonctionnelles).

TOLERANCES ET AJUSTEMENTS

A) TOLERANCES et INTERVALLE DE TOLERANCE (IT)


Une pièce peut être mesurée de façon précise, à l'aide d'un pied à coulisse, d'un micromètre ou d'un autre
instrument de mesure. On accède de cette façon à la dimension de la pièce. Sur un dessin technique, les
solides sont modélisés. On y indique les dimensions admissibles pour le bon fonctionnement à l'aide des
cotes. Celles-ci sont constituées d'une cote nominale et d'un intervalle de tolérance (IT) autour de cette
cote nominale.
Le problème de la cotation est lié au problème de la fabrication des pièces mécaniques. La dispersion des
dimensions d'une pièce exécutée en série suit une distribution gaussienne. Cette dispersion varie suivant
le procédé utilisé (calcul de l’IT avec la formule ou bien avec les écarts). Les pièces se trouvant en dehors
de l'IT iront au rebut. La réduction de l'IT a pour conséquence d'augmenter considérablement le coût
d'une pièce.

B) POSITION DE L’INTERVALLE DE TOLERANCE


On définit l'intervalle de tolérance (qui n'est plus forcément centré autour de la cote nominale) par deux
symboles : - une lettre caractérisant la position de l'IT par rapport à la cote nominale et - un chiffre
caractérisant l'amplitude de l'IT.
Autrement dit la position de l’intervalle de tolérance est définie par des lettres minuscules de a à z pour
les pièces contenues (arbres, pièces mâles), et par des lettres majuscules de A à Z pour les pièces
contenantes (alésages, pièces femelles) alésages.
La classe de qualité d'une tolérance (symbolisée par un chiffre) caractérise la valeur de l'IT. Cet intervalle
varie de façon discrète en fonction de la cote nominale φ. La relation liant la valeur moyenne de l'IT en
fonction de la cote nominale est du type :

Ø : dimension de la pièce et K : coefficient de la qualité (q)


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C) QAULITES OU CLASSE DE QUALITE
La qualité définit l’étendu de l’intervalle de tolérance.
Il existe 20 qualités ou degrés de tolérances : 01 ; 0 ; 1 ; -------------;18. Pour chaque qualité (q)
correspond un intervalle de tolérance qui dépend de la dimension de la pièce : IT01 ; IT0 ; IT1 ; ------ ;
IT18.
La valeur de cet intervalle (IT) peut être, approximativement, calculée par la relation ci-dessus.
Exemple de classe de qualité :

I) TOLERANCES
Au sens général du terme, la « tolérance » est l’acceptation par le contrôle final d’une pièce considérée
dont les éléments doivent être situés entre les éléments de deux étalons fictifs parfaits (étalons de
référence) établis dans le maxi et le mini de matière admissible. La tolérance générale se divise en
plusieurs tolérances particulières.
Ø Tolérances dimensionnelles
Ø Tolérances de formes (planéité, rectitude, cylindricité, circularité…)
Ø Tolérances de position (parallélisme, perpendicularité, inclinaison, coaxialité, symétrie…)

1.1 TOLERANCES DIMENSIONNELLES


La production en série des pièces par différents procédés de fabrication oblige le constructeur à tolérer
une erreur ou une incertitude sur la dimension exacte (nominale).
L’amplitude de cette tolérance est fonction de plusieurs contraintes parmi lesquelles on peut citer :
- Une précision limitée des machines et des moyens utilisés pour la fabrication
- Le coût de réalisation
- Les exigences fonctionnelles
- L’interchangeabilité

1.1.1 COTE NOMINALE (Application : Borne réglable)


Il existe
§ D’une part, une liaison glissière entre les solides 1 et 2 de forme cylindrique. La cote commune à 1 et 2
est la cote nominale (𝐂𝐧 ) et est représentée par un diamètre (∅) : 𝐂𝐧 = ∅𝟐𝟏. On nomme la pièce 1 pièce
femelle ou contenant ou alésage et la pièce 2 pièce mâle ou contenu ou arbre.

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§ D’autre part, une liaison glissière entre les solides 1 et 3 de forme prismatique. La cote commune à 1 et
3 est la cote nominale (𝐂𝐧 ) et est représentée par un diamètre (□) : 𝐂𝐧 = □𝟐𝟏. On nomme la pièce 1 pièce
femelle ou contenant ou glissière et la pièce 2 pièce mâle ou contenu ou coulisseau.
La cote nominale désigne la valeur arrondie la plus proche de la dimension réelle de l’élément coté.

1.1.2 ECARTS
Les limites supérieures et inférieures de la cote nominale sont appelées écarts.
- Les lettres minuscules (es=écart supérieur) et (ei=écart inférieur) sont affectées à la pièce mâle ou
contenu ou arbre (si la pièce est cylindrique et animée d’un mouvement de rotation).
- Les lettres majuscules (ES=écart supérieur) et (EI=écart inférieur) sont affectées à la pièce femelle ou
contenant ou alésage (si la pièce a une forme cylindrique intérieure).
Nota bene : les écarts sont en micromètre et doivent être exprimés en millimètre.

Exemple : Liaison glissière (Borne réglable)


Formes Cylindriques (1 et 2) Formes prismatiques (1 et 3)
contenant ou Alésage contenu ou Arbre contenant ou Glissière contenu ou Coulisseau
,-,. ,- ,-,. 0-
∅𝟐𝟏,-,/ ∅𝟐𝟏0-,/ □𝟐𝟏,-,/ □𝟐𝟏0-,/
Les écarts sont déjà en millimètre.

1.1.3 INTERVALLE DE TOLERANCE (IT)


La différence entre les valeurs extrême d’une cote tolérancée est appelée intervalle de tolérance (IT).

Contenant Contenu Contenant Contenu


Ou
IT ES-EI es-ei IT 𝐂𝐦𝐚𝐱𝐢𝐚𝐥. − 𝐂𝐦𝐢𝐧𝐢𝐚𝐥. 𝐂𝐦𝐚𝐱𝐢𝐚𝐫. − 𝐂𝐦𝐢𝐧𝐢𝐚𝐫.

En effet :

Contenant ou 𝐶89": = 𝐶; + 𝐸𝑆 𝐶8:;: = 𝐶; + 𝐸𝐼

alésage 𝐈𝐓 = 𝐂
𝐦𝐚𝐱𝐢𝐚𝐥 − 𝐂𝐦𝐢𝐧𝐢𝐚𝐥 ↔ 𝐈𝐓 = (C< + ES) − (C< + EI) = 𝐈𝐓 = 𝐄𝐒 − 𝐄𝐈

Contenu ou 𝐶89": = 𝐶; + 𝑒𝑠 𝐶8:;: = 𝐶; + 𝑒𝑖


arbre
𝐈𝐓 = 𝐂𝐦𝐚𝐱𝐢𝐚𝐫 − 𝐂𝐦𝐢𝐧𝐢𝐚𝐫 ↔ 𝐈𝐓 = (C< + es) − (C< + ei) = 𝐈𝐓 = 𝐞𝐬 − 𝐞𝐢

,-,. 0-
Application : Calculer les IT des cotes tolérances : Alésage ou contenant : ∅𝟐𝟏,-,/ et ∅𝟐𝟏0-,/

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Remarque : Lorsque les écarts sont de même signe la cote nominale n’est pas contenue dans les cotes
limites (IT).
0-,/
Pour la cote tolérancée : ∅𝟐𝟏0-,. on a :
𝐶89": = 21 − 0,1 = 20,9
𝐶8:;: = 21 − 0,3 = 20,7
On constate que (𝐶8:;: )20,7 < (𝐶89": )20,9 < (𝐶; )21

1.1.4 AJUSTEMENTS
On appelle ajustement un assemblage qui définit les conditions d’emboitement du contenu dans le
contenant de même cote nominale. On distingue trois types d’ajustement.

a) Ajustement avec jeu


La limite maximale de la cote du contenu (arbre) est plus petite que la limite minimale du contenant.

• Formules du jeu : notation. J=>?@ = JA et J=@<@ = J=


Jeu nominal 𝐉 = 𝐂𝐧𝐚𝐥. − 𝐂𝐧𝐚𝐫.
JA = C=>?@>B. − C=@<@>C. J= = C=@<@>B. − C=>?@>C.
JA = (C< + ES) − (C< + ei) J= = (C< + EI) − (C< + es)
𝐉𝐌 = 𝐄𝐒 − 𝐞𝐢 𝐉𝐦 = 𝐄𝐈 − 𝐞𝐬

• Formules de l’IT du jeu ITEFG


ITEFG = JA − J=
ITEFG = (ES − ei) − (EI − es)
ITEFG = (𝐸𝑆 − 𝐸𝐼) + (es − ei)
ITEFG = IT>BéI>JF + IT>CKCF
Conclusion : L’intervalle de tolérance du jeu est égal à la somme des intervalles de tolérance de chaque
pièce intervenant dans la composition du jeu. 𝐈𝐓𝐣𝐞𝐮 = ∑ 𝑰𝑻𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔

b) Ajustement avec serrage


Un ajustement est avec serrage lorsque la cote réelle du contenu (arbre) est toujours plus grande que celle
du contenant (alésage). Il faut exercer un effort important pour assembler le contenu et le contenant.

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• Formules du serrage : notation. Serrage=>?@ = SA et Serrage=@<@ = S=
SA = C=>?@>C. − C=@<@>B. S= = C=@<@>C. − C=>?@>B.
SA = (C< + es) − (C< + EI) S= = (C< + ei) − (C< + ES)
𝐒𝐌 = 𝐞𝐬 − 𝐄𝐈 ou 𝐒𝐦 = 𝐞𝐢 − 𝐄𝐒 ou
𝐉𝐦 = (𝐄𝐈 − 𝐞𝐬) 𝐉𝐌 = (𝐄𝐒 − 𝐞𝐢)
Conclusion : De façon générale, on a un serrage lorsque les jeux maxi et mini sont de signes négatifs.

c) Ajustement incertain
Justement est incertain lorsque le montage se fait tantôt avec jeu tantôt avec serrage. L’ajustement est
donc incertain lorsqu’un des jeux (𝐉𝐌 = 𝐄𝐒 − 𝐞𝐢 ou 𝐉𝐦 = 𝐄𝐈 − 𝐞𝐬) est positif et l’autre négatif. Ce type
de montage est généralement déconseillé.

Application : Soit un ajustement cylindrique de cote nominal ∅𝟏𝟎𝟎. Les différents écarts de tolérances
de la cote nominale sont donnés dans le tableau ci-dessous.

Contenant contenu
,-,-X 0-,-X
1er cas ∅𝟏𝟎𝟎 ,- ∅𝟏𝟎𝟎0-,/-
,-,/ ,-,.
2ème cas ∅𝟏𝟎𝟎 ,- ∅𝟏𝟎𝟎,-,)
,-,) ,-,/
3ème cas ∅𝟏𝟎𝟎 ,- ∅𝟏𝟎𝟎 ,-

1) Calculer pour chaque cas les jeux maxi et mini et déduire la nature de l’ajustement.
2) Calculer pour chaque cas l’intervalle de tolérance du jeu (ITEFG )

Remarque : pour le 3ème cas on remarque :


- Le plus petit diamètre de l’arbre (∅𝟏𝟎𝟎) est plus petit que le plus grand diamètre de l’alésage
(∅𝟏𝟎𝟎, 𝟐) ; il peut y avoir un jeu : JA = ES − ei = 0,2 − 0 = 0,2.
- Le plus grand diamètre de l’arbre (∅𝟏𝟎𝟎, 𝟏) est plus grand que le plus petit diamètre de l’alésage
(∅𝟏𝟎𝟎) ; il peut y avoir serrage : J= = EI − es = 0 − 0,1 = −0,1.

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TABLEAUX DES PRINCIPAUX ECARTS EN MICRONS

ARBRES

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ALESAGES

TRACE D’UNE CHAINE DE COTES ET CALCUL DE COTES


FONCTIONNELLES

Une chaîne de cotes est un ensemble de cotes nécessaires et suffisantes au respect de la cote condition.

COTE CONDITION OU VECTEUR CONDITION


La cote condition 𝐽⃗ est un vecteur qui exprime une exigence fonctionnelle.
Les 2 éléments qui limitent la cote condition sont appelées surfaces terminales.
Les surfaces de contact entre les pièces sont appelées surfaces de liaison.
Si la cote condition est positive on parle de jeu, dans le cas contraire on parle de serrage.
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Pour faire apparaître les jeux de manière visible on a modifié sur la deuxième figure localement
certaines longueurs.
Par convention, la cote condition (cc) sera représentée par un vecteur à double trait.
Une cote condition (cc) horizontale sera dirigée de gauche à droite (⇒).
Une cote condition (cc) verticale sera dirigée de bas en haut (⇑).
Dans l'exemple ci-dessus, le jeu J = g𝐽⃗g doit être positif pour éviter que le serrage de l'écrou supérieur ne
vienne appuyer la rondelle sur le palier lisse mais sur l'arbre.

METHODE D’ETABLISSEMENT OU DE TRACE D’UNE CHAINE MINIMALES DE COTES

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APPLICATION : PRESSE. Montage du piston (13) sur la tige (6) du dessin d’ensemble :

MISE EN PLACE DE LA CONDITION FONCTIONNELLE :


Le vecteur « condition » dans l’exemple de l’assemblage du piston (13) sur la tige (6) de la presse
représente la réserve de filetage. Dans cet exemple on lui a attribué le nom de 𝐽hhh⃗
Y.

Le respect des surfaces de contact entre (6) et (12) implique une condition entre la surface terminale de
(12) et du début de filetage sur (6). Cette condition fonctionnelle (JA : condition de serrage) est repérée
sur le dessin d'ensemble par un vecteur à double trait orienté de gauche à droite lorsqu'il s'agit d'une
condition horizontale.

ETAPES DU TRACE DE LA CHAINE DE COTES RELATIVE A LA CONDITION JA


1) Installer la condition fonctionnelle (JA) ;
2) Repérer les deux surfaces terminales (encadrant JA) :
- une surface terminale sur la pièce (6)
- une surface terminale sur la pièce (12) ;
3) Repérer les surfaces de contact entre les pièces (ou surfaces de liaison) ;
4) En partant de la surface terminale origine de la cote condition fonctionnelle, relier les surfaces entre
elles (comme un jeu de dominos : 12 avec (12/7) et (12/7) avec (7/13) etc.) et revenir à l'autre surface
terminale ;
5) Reporter les cotes fonctionnelles sur le dessin de définition de chaque pièce

TRACE DU GRAPHE DES SURFACES DE CONTACT

𝐉⃗
hhh⃗
𝐉𝟏 2
1 hhh⃗
𝐉𝟐

𝐉hhh⃗𝟑
hhh⃗
𝐉𝟔
hhh⃗
𝐉𝟒 𝐉hhh⃗𝟓

TRACE DE LA CHAINE MINIMALE DE COTES

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REPORT DES COTES FONCTIONNELLES SUR LE DESSIN DE DEFINITION


DE CHAQUE PIECE

Vérifications indispensables
• Vérifier que la chaîne est fermée ;
• Vérifier qu'il n'y a qu'une seule cote par pièce, condition pour que la chaîne soit minimale ;
• Vérifier que chaque côté désigne bien une dimension que l'on retrouve sur une seule pièce

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