Resistance Des Materiaux L1 Archi - 220506 - 143520
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PROGRAMME
GENERALITES (travail personnel)
I. RDM (Définition, objet, limites, Applications, etc.)
II. Caractéristiques géométriques des surfaces planes
SYSTEMES RETICULES
I. Définitions
II. Hypothèses
III. Isostaticité intérieure
1. Conditions nécessaires d’isostaticité intérieure
2. Système globalement isostatique
IV. Evaluation des efforts dans les barres
1. Méthode de l’équilibre des nœuds (méthode algébrique, méthode
graphique de Cremona
2. Méthode de l’équilibre des sections (‘’RITTER’’)
V. Applications
BIBLIOGRAPHIE
1) Précis de statique
René Mettavant
Edition Eyrolles
ALPHABET GREC
En guise d’intro
En général, il est de la responsabilité de l'architecte de choisir le système structurel d'un
bâtiment, les spécialistes (Ingénieurs, Techniciens Supérieurs) n'intervenant qu'à
posteriori, pour dimensionner de façon détaillée les éléments de structure projetés. Il peut
être nécessaire d’opérer, par la suite, une mise en conformité par l'ingénieur d'un système
de structure qui n’est pas très rationnel.
La Résistance des Matériaux (RDM) donne les outils, à cet effet. Elle est complétée, par la
suite, par les règlements s’appliquant aux éléments de constructions réalisés dans
différents matériaux (béton armé, acier, bois, etc.).
Pour l’étude d’une construction (bâtiment, ouvrage d’art, etc.), ou d’un élément de
construction (poteau, poutre, dalle, etc.), la RDM intervient à 3 niveaux :
• Stabilité : chaque élément doit être en équilibre et l’ensemble de la construction doit
être également en équilibre (stabilité d’ensemble)
• Résistance : chaque élément de la construction doit pourvoir supporter les charges
prévues sans risque de rupture
• Déformation : les éléments de la construction doivent avoir une rigidité suffisante de
façon à supporter les charges sans déformations excessives.
C’est ainsi que l’hypothèse matériau utilisé est élastique se vérifie tout à fait pour l’acier,
dans son domaine courant d’utilisateur.
Les constructions métalliques font donc appel, dans leur étude, à de nombreux résultats
directs de RDM.
• les plaques et les enveloppes : solide dont l’une est très petite par rapport aux
deux autres : dalle, hourdis de pont, voile de réservoir.
De plus celles-ci n’envisagent que trois types de liaisons idéales entre les différents
éléments : l’appui simple, l’articulation et l’encastrement parfait.
Dans la réalité les éléments d’une construction ne correspondent pas toujours tout à fait à
ces modèles de calcul et il ne faut pas perdre de vue que la précision des résultats obtenus
dépend essentiellement de l’adéquation du modèle choisis à l’élément étudié.
Enfin lorsqu’un élément à étudier sort du cadre habituel de la RDM classique, on a alors
recours à d’autres méthodes plus puissantes mais bien plus compliquées s’appuyant sur la
mécanique des milieux continus et la mécanique du solide déformable. C’est par exemple
la méthode des éléments finis utilisant les moyens informatiques.
I. Définitions
Une poutre est un volume ou un solide engendré par une surface plane Σ appelée section
droite dont le centre de gravité G décrit une courbe (C) appelée fibre moyenne, la section
Σ restant toujours orthogonale à (C).
l : longueur de la poutre
h : hauteur de le section droite
1 h 1
− Poutres droites : valeurs fréquentes 1/15 à 1/10
30 l 5
1 h 1
− Arcs : , et le rayon de courbure doit être grand R 5h
100 l 5
− Variation des dimensions transversales doivent être lentes et progressives
• Matériau
Le matériau doit être homogène, isotrope et élastique.
• Déformations et déplacements
Les Déformations et déplacements doivent être petits et négligeables vis à vis dimensions
transversales.
• Principes de St Venant
Les contraintes dans une section éloignée des points d’application des forces extérieures
ne dépendent que des éléments de réduction (moment résultant, résultante générale) du
système des forces extérieures appliquées d’un seul côté de la section. (à gauche ou à
droite)
II.3. Conséquences
C1 : Cause 1 provoque effet E1
• Principe de superposition
C1 → E1 Ci : Cause i provoque effet Ei
• Principe d’équivalence
S(F) = Sg + Sd
Equilibre du solide
S(F) = 0 = Sg + Sd, Sg Sd
S1 + Sd 0
S2 + Sg 0
( S1 + S 2) + ( Sd + Sg ) 0 → S1 S 2
I. Définitions
Soit une poutre G0 G1, soumise un système de charges extérieures S (charges, réactions
d’appuis)
Soit une section courante ∑ de la poutre G0 G1, et G son centre de gravité : la section ∑
subdivise la poutre en 2 parties G (de gauche) et D (de droite)
Soit Sg le système de forces extérieures appliquées à gauche de la section ∑ : Sg est
appelée système de force de gauche relatif à la section ∑
Soit Sd le système de forces extérieures appliquées à droite de la section ∑ : Sd est
appelée système de force de droite relatif à la section ∑
S Sg Sd
- A l’équilibre S 0 S Sg Sd 0
Soit S1 = forces intérieures exercée par la partie gauche sur la partie droite à travers la
section ∑
et S2 = forces intérieures exercée par la partie droite sur la partie gauche à travers la
section ∑
équilibre de la sectio n S1 S 2 0 S1 S 2
S1 ≡ Sg ====➔ {
S 2 Sg Rg résultante générale
// Gx effort normal
effort tranchant // Gy
// Gz
Mrg M
Dr Yrié Denis TRA BI
moment fléchissant
septembre 2016
My moment autour Gy
12
Mz moment autour Gz
COURS DE RESISTANCE DES MATERIAUX L1 ARCHI
▪ Pour une poutre à plan moyen chargée dans son plan (o,x,y )
// Gx effort normal
= // Gy effort tranchant
moment autour Gz
II. Récapitulatif
II. Applications
SYSTEMES RETICULES
I. Définitions
• système réticulé (ou treillis ou système triangulé) : structure composée de barres, en
général, droites, reliées (articulées) entre elles à leurs extrémités
• nœuds : points de concours des barres
• membrures : barres situées sur le pourtour de la poutre
• diagonales : barres inclinée situées à l’intérieur du pourtour
• montants : barres verticale situées à l’intérieur du pourtour (diagonales verticales)
Remarque
Le système est dit plan si toutes les barres ainsi que les forces appliquées sont dans un
même plan.
montant
noeud
membrures
diagonale
II. Hypothèses
• les nœuds sont considérés comme des articulations
• Les charges sont constituées par des forces concentrées appliquées uniquement
aux nœuds ; dans la réalité, le poids propre des barres intervient en tant que charge
répartie mais généralement la légèreté des barres permet de le négliger devant les
autres actions. On peut tenir compte des charges sur les barres en les répartissant,
entre les différents nœuds de la structure.
Chaque barre du système n’est soumise qu’à un effort normal (de traction ou de
compression).
En effet, soit une barre reliant deux nœuds 𝐴𝑖 et 𝐴𝑗
Elle est soumise uniquement aux forces 𝐹⃗𝑖𝑗 et 𝐹⃗𝑗𝑖 transmises par les nœuds 𝐴𝑖 et 𝐴𝑗
Aj
𝐹⃗𝑖𝑗
𝐹⃗𝑗𝑖
Ai
− soit d = 0 c’est-à-dire que 𝐹⃗𝑗𝑖 passe donc par le point 𝐴𝑖 donc 𝐹⃗𝑖𝑗 et 𝐹⃗𝑗𝑖 agissent
alors selon l’axe de la barre.
Dans ces conditions toute section droite de la barre n’est soumise qu’à un effort normal
⃗⃗𝑖𝑗 = 𝑁
𝑁 ⃗⃗𝑗𝑖 avec :
Ai Aj
Dr Yrié Denis TRA BI septembre 2016 17
COURS DE RESISTANCE DES MATERIAUX L1 ARCHI
On peut rappeler qu’un système est isostatique intérieurement si les efforts dans chaque
barre, peuvent se calculer à partir des équations de la statique, et des réactions d’appui
préalablement déterminées.
Exemple :
Remarque : 2n – 3 = 8 – 3 = 5 et b = 5
Remarque : b = 6 2𝑛 – 3 = 5
Ai
𝐹⃗𝑖𝑗
Chaque nœud 𝐴𝑖 est en équilibre sous l’action des forces 𝐹⃗𝑖𝑗 qui lui sont appliquées :
− actions des barres aboutissant à ce nœud
− charges (forces extérieures) directement appliquées
L’équilibre de chaque nœud donne deux relations. L’équilibre des n nœuds nécessite donc
2n relations d’équilibre.
Mais ces relations ne sont pas toutes indépendantes car elles comprennent les trois
équations nécessaires à l’équilibre global du système sous l’action des forces extérieures.
Panneau déformable
Une barre surabondante
N=5 ; b=6 ; r =4
En effet, l’absence de la barre qui lui fait défaut pour être isostatique intérieurement (2n-3
= 7 or b = 6), est compensée par la liaison extérieure surabondante.
IV. Evaluation des efforts dans les barres des systèmes isostatiques
Pour la détermination des efforts dans les barres l’on dispose de deux familles de méthodes
1) Les méthodes exprimant l’équilibre des nœuds :
− La méthode algébrique
− La méthode graphique de Cremona
2) La méthode de l’équilibre des sections : la méthode de Ritter
⃗⃗
ᶲ𝑖
Soit un système réticulé isostatique plan chargé dans son plan à n nœuds et b barres ;
En projetant sur deux axes Ox, Oy, on obtient 2n équations permettant le calcul des 𝑓𝑖𝑗
donc des efforts 𝑁𝑖𝑗 ainsi que les réactions d’appui.
V1 5 kN
Y
H1 1
2
𝑓12 30°
X
𝑓23
O
b=3
2n – 3 = 2×3 – 3 = 3
H3
3 Système isostatique intérieurement et extérieurement
Réactions d’appui :
𝑓13 𝑉1 – 5 = 0 = 𝑉1 = 5 kN
𝐻1 + 𝐻3 = 0 Et 𝑀1 = 0 = −5 + 𝐻3 𝑡𝑔 30
D’où 𝐻3 = 5√3 et 𝐻1 = −5√3
Barre 12 : 𝑓12 = −5√3 ; la barre 12 tire sur le nœud 1 : la barre est alors en traction
Barre 13 : la barre 13 tire sur le nœud 1 : la barre est alors en traction traction
Remarque : Cette méthode assez lourde ne s’utilise manuellement, que pour traiter des
problèmes relativement simples, c’est-à-dire, faisant intervenir un nombre restreint de
nœuds donc d’inconnues.
V.2.1. Notations
On numérote les nœuds du système puis on divise le plan du système en régions, chaque
région étant délimitée par une barre ou une force extérieure.
c
1 2 3
h b
g
d
f i
H4 6
4 5
e
V4 a
V6
Si l’on tourne autour du nœud, dans le sens trigonométrique (par exemple), on rencontre
une force à chaque fois que l’on passe d’une région à une autre. Cette force est soit une
force extérieure directement appliquée au nœud (bc), soit une force correspondant à
l’action d’une barre sur le nœud (ch, hi, ib).
La force est notée par les deux lettres correspondant aux régions qu’elle sépare ; la
première définissant l’origine de la force.
c
i
La fermeture du polygone impose que les forces obtenues soient orientées de c vers h et
de h vers i. (soit la convention adoptée précédemment)
La force ch ‘’pousse’’ le nœud (3) ==== la barre 23 est comprimée
La force hi ‘’tire’’ le nœud (3) ======= la barre 53 est tendue.
Enfin le polygone ayant été tracé à une échelle fixée la longueur des segments ch et hi
donne l’intensité des forces recherchées.
1
N23
2 3
N53
partie (D)
H4 N56 6
4 5
V4 partie (G) section de coupure
V6
Si l’on partage le système en 2 parties (G) et (D) au moyen d’une section (Ou coupure)
le principe d’équivalence permet d’affirmer que le système de gauche relatif à cette coupure
est équivalent au système des forces intérieures agissant sur les sections coupées des
barres rencontrées par la coupure.
Or au niveau de chaque barre, ces forces intérieures se réduisent à l’effort normal 𝑁𝑖𝑗 dans
la barre (voir I, 2). Il en résulte :
(Sg) S (forces intérieures dans les barres coupées)
(Sg) S (𝑁𝑖𝑗 )
L’équivalence des deux systèmes de forces fait intervenir trois relations. S’il n’y a donc que
trois barres, au plus, coupées par la section, ces trois relations permettent de déterminer
les trois efforts normaux agissant dans les barres coupées.
La méthode de RITTER permet de simplifier l’écriture des relations d’équivalence.
Il suffit d’égaler les moments résultants des deux systèmes de forces, moments pris par
rapport au point de rencontre de deux des barres coupées ; on obtient ainsi l’effort normal
dans la troisième barre.
Au niveau de la coupure, on oriente les efforts normaux ‘’de la gauche sur la droite’’. Ils
sont comptés positivement lorsque la barre est comprimée (la partie gauche pousse, alors
la partie droite).
Sur l’exemple précédent, la section rencontre les trois barres 23, 53 et 56 d’où les trois
efforts 𝑁23 𝑁53 et 𝑁56 choisis dans le sens d’une compression. Si les calculs donnent 𝑁𝑖𝑗
négatif, c’est que la barre est, en réalité, en traction.
Équivalence au nœud (3) : 𝑀3 (𝑆𝑔) = 𝑀3 (𝑁56 ) = ℎ. 𝑁56 ====== 𝑁56 = 𝑀3 /ℎ
Équivalence au nœud (5) : 𝑀5 (𝑆𝑔) = 𝑀5 (𝑁23 ) = −ℎ. 𝑁23 ===== 𝑁23 = −𝑀5 /ℎ
Remarque importante :
Si deux des barres rencontrées sont parallèles, cette méthode n’est plus applicable. Il faut
alors exprimer l’équivalence des deux systèmes e forces au point de vue résultante
générale et, en particulier, selon la direction perpendiculaire à celle des deux barres
parallèles entre elles.
𝑅𝑦 (𝑆𝑔) = 𝑅𝑦 (𝑁23 , 𝑁56 , 𝑁53 ) = 𝑁53 cos θ ======= 𝑁53 = 𝑅𝑦 (𝑆𝑔)/ cos θ .
1. Traction
2. Compression simple
σ : contrainte normale
N
N : effort normal =
S
S : aire de la section
: déformation
l : variation de longueur de la barre (en compression : raccourcissement ; en traction :
allongement)
E : module d’Young ou module d’élasticité longitudinale
l N
= =− =−
l E ES {Loi de Hooke = - E }
contrainte
IV. Applications
Câble en acier :
- section Φ = 32 mm
- L=6m
- E = 21 000 daN/mm²
Calculer
1. La contrainte dans le câble (module, nature)
2. La déformation du câble (module, nature)
I. Généralités
M = N = 0, et T existe (seul)
Sa : section cisaillée
T : effort de cisaillement
: Contrainte de cisaillement
T
=
Sa
=−
G
E
G=
Avec G : module d’élasticité transversale 2(1 + )
: coefficient de Poisson
I. Généralités
T existe, N = 0, M existe
II. Contrainte
T
( y) = m ( y)
b( y ).Iz z
III. Déformation
=−
Distorsion : G
IV. Applications
Données :
b=45 cm ; h=60 cm ; d=2,5 t/m3 ; L=6m
R = 30 cm R= 30 cm
I. Généralités-Définitions
• Flexion pure
• Flexion simple
M et T existent, N =0.
Le vecteur moment est porté par un des axes
principaux d’inertie
• Flexion déviée
M et T existent, N = 0.
Le vecteur moment n’est pas porté par un des
axes principaux d’inertie
M = M y . y + M z .z
• Flexion composée
Une des flexions précédentes (pure, simple ou déviée) + l’effort normal ;
M, T, N existent.
My
Mz
N
1. Contrainte normale
M .y
( y, z ) = z
I
soit z
2. Contraintes extrêmes
Sur la fibre supérieure
M .v M
s = z = z
I I
z z
v
1. Axe neutre
dl M .y
= =− =−
dx E EI dl M
− M .y
z
dω = − = dx
or dl = dx y EI
EI
z On a alors z
Alors on obtient que
dω M
= Équation différentielle de la rotation
dx EI z
• Flèche
dy d d ² y M z
= = =
Soit y la flèche ;
dx dx dx² EI z
D’où l’équation différentielle de la flèche
d²y = M
Application dx² EI z
Application : Toujours la même poutre :
l
x= =3
• Calculer les rotations des sections en A et en B : 2
l'
x= =3
• Calculer les flèches en A, et en B : 2
1. Contrainte normale
Extension de la convention de signe : les moments sont comptés positivement
lorsque les vecteurs moments sont orientés vers les abscisses négatives
P → M → // Gx Contraintes
1 z 1
P → M → // Gx
normales
2 y 2
M M
y z .y
( y, z ) = − .z +
I I
La contrainte normale : y z
2. Déformation
Les déformations sont dans les plans Gy et Gz (perpendiculaires l’un à
f et f f = f 2 + f 2
y z y z
l’autre) : flèches
3. Axe neutre
M M
y z .y = 0
− .z +
I I
y z
−B
Ay + Bz = 0 y = z
A
1. Contrainte normale
M
y
M → = − .z
y 1 I
y // Gx
M
M → = z .y Contrainte s normales
z 2
I
z
N
N → =
3 S
La contrainte normale
M M
N y
( y, z ) = − .z + z . y
S I I
: y z
2. Axe neutre
Dans ce cas l’axe neutre est une droite affine suivant l’équation :
M M
N y z .y = 0
− .z +
S I I
y z
3. Centre de pression P
M −M
z ;z y
y = =
p N p N