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Licence Fondamentale – Sciences de la Terre et de l’Univers - Géophysique Appliquée

FSSM UCA STU5-GA-M31 2017 - 2018


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• Le calcul du temps de voyage d'une onde réfléchie sur une seule interface • Si on trace les valeurs du tableau 4.1 dans un graphique distance-temps, on arrive
horizontale est simple: à la courbe de la figure 4.2a.
• Sur la figure 4.1, on a (voir équations) • Plus de points sont ajoutés pour les petites valeurs de x dans le graphique que
• Si on dérive cette équation, on constate qu’on sera pas aussi chanceux parce qu’on celles qui sont présentes dans le tableau 4.1 pour définir plus complètement la
a pas un moyen simple de déterminer la vitesse comme dans le cas lors la forme de la courbe.
sismique réfraction. • La forme de la courbe de la figure 4.2a rappelle une hyperbole. Une équation pour
• Pour comprendre la forme de l'équation 4.1 plus complètement, créons un tableau une hyperbole qui est symétrique autour de x = 0 est: (voir équation 4.2)
reliant les temps de voyage de réflexion à la distance source-géophone pour un • Montrer que l’équation 4.1 peut s’écrire sous la forme de l’équation 4.2.
modèle de subsurface donné.

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V1<V2 ou V1>V2. En fait, le facteur contrôlant le partitionnement de l'énergie à


l'interface est l'impédance acoustique Z, qui est le produit de la vitesse et de la
densité (Z = ρV voir Chapitre 1).

• On peut voir comment les réflexions dans le tableau 4.1 apparaissent sur un
sismogramme en plaçant le même modèle dans REFLECT (figure 4.3a).
• Les coordonnées de temps et de distance sur REFLECT sont arrangées pour être
les mêmes que celles sur les sismogrammes produits par la plupart des
sismographes utilisés dans la réfraction peu profonde et la réflexion. • Étant donné qu'un problème avec la méthode de réflexion est d'identifier des
• Pour comparer plus directement le modèle des réflexions avec l’arrangement des réflexions sur les sismogrammes, il semble important de se poser des questions
courbes distance-temps standard, on tourne simplement le sismogramme simulé sur la relation entre les arrivées des ondes réfléchies et celles des autres ondes.
de la figure 4.3a de 90o pour arriver à celui de la figure 4.3b. • L'équation de l'asymptote de l'hyperbole de la forme donnée dans l'équation 4.2
• Dans les sections géologiques, la profondeur augmente vers le bas, de sorte que est: y = (a/b)x
les sections sismiques sont arrangées avec le temps croissant vers le bas (figure • Si on remplace la valeur de a et b en mettant l'équation 4.1 sous la forme de
4.3c). l'équation 4.2, on constate que l'équation 4.3 devient: y = (1/V1)x.
• Dans la figure 4.1, la relation entre V1 et V2 n’est pas indiquée pour la simple
raison : la réflexion de l'énergie de l’onde incidente se produira à l'interface si

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• C’est l'équation d'une droite passant par l'origine avec une pente de 1/V1. En
d'autres termes, l’asymptote est la courbe distance-temps pour l'onde directe
(figure 4.2b).
• La raison physique de cette relation est facile à visualiser. Les ondes directe et
réfléchie se déplacent à V1. Ainsi, le temps de voyage sera directement lié au
chemin. A des distances source-géophone faibles, l'onde réfléchie parcourt un
trajet beaucoup plus long que l'onde directe. Bien que l'onde réfléchie parcoure
toujours un chemin plus long, à des distances source-géophone importantes, le
trajet du rai réfléchi se rapproche de la longueur du trajet du rai direct, et par
conséquent les temps de voyage deviennent plus proches.
• Dans la figure 4.2c, les arrivées des ondes réfractées critiques sont également
ajoutées.
• On note la convergence rapide des arrivées réfléchies et réfractées près de la
distance critique de réfraction (à environ 10 m).
• De toute évidence, ce n’est pas une région où on tentera d'identifier les réflexions
si l’onde réfractée critique a une amplitude. On a maintenant au moins une raison
pour laquelle il pourrait être difficile de trier et d'identifier les réflexions.
• Pour illustrer un peu plus la relation représentée graphiquement à la figure 4.2b,
on ajoute les arrivées des ondes directes à ce sismogramme simulé (figure 4.4).
• Bien que la réflexion soit encore discernable, son motif n'est pas aussi clair en
raison de l'interférence avec les arrivées de l’onde directe. Ajouter un peu de bruit
et quelques autres facteurs de complication, et la réflexion ne pourrait plus être
identifiée.
• On examine à nouveau l'équation 4.1. On devra voir que la vitesse et la
profondeur affectent la forme de la courbe distance-temps de la réflexion.
• Parce qu’on peut s’attendre à des réflexions de différentes profondeurs, voyageant
à une gamme de vitesses, à apparaître sur les sismogrammes, il semble sage de
déterminer comment ces facteurs affectent la forme de la courbe.
• La figure 4.5a illustre l'effet de la profondeur. Toutes les courbes ont été calculées
à une vitesse de 1400 m/s. Le degré de courbure est le plus grand pour les
réflexions peu profondes, la courbure diminuant avec la profondeur croissante.
• La vitesse croissante réduit également la courbure des courbes distance-temps de
la réflexion pour une profondeur constante (figure 4.5b).
• Prenez un moment pour clarifier ces relations dans votre esprit: Elles sont d'une
importance majeure dans la sismique réflexion.

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• Dans la figure 4.6, les longueurs des rais réfléchis de 12 géophones sont illustrées • La discussion qui précède conduit à une relation importante qui est largement
pour deux épaisseurs de couches différentes, dont l'une est deux fois l'épaisseur de utilisée dans la sismique réflexion: Normal Move-out (NMO).
l'autre (h1 et 2h1). • NMO est défini comme la différence de temps de voyage de l’onde réfléchie sur
• Pour une vitesse constante, le degré de courbure d'une courbe distance-temps l’interface horizontale en raison de la variation de la distance source-géophone.
dépendra des différences des longueurs des rais réfléchis. • On détermine NMO en soustrayant le temps de trajet à la source (x = 0), t0, du
• Même si les chemins de réflexion pour la couche plus épaisse de la figure 4.6 sont temps de trajet à la distance tx du géophone.
presque deux fois longs que ceux dans la couche mince, la différence entre le • Ainsi NMO est égal à tx - t0, ou en termes d’équation de temps de voyage: (voir
chemin le plus long et le plus court dans la couche mince est presque deux fois équation 4.5).
celle de la couche épaisse. On voit donc la raison de la différence de courbure • Le tableau dynamique 4.2 calcule les temps NMO pour trois combinaisons
pour des cas tels que h1 et 2h1 (15 m et 30 m) dans la figure 4.5a. différentes de profondeur (vitesse constante).
• La figure 4.7a présente ces informations sous forme graphique.
• Étant donné qu’on soustrait un terme constant t0 (pour une géologie donnée) des
temps de voyage des réflexions pour obtenir NMO, les valeurs NMO devraient

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garder le même comportement de courbure que les courbes distance-temps de


réflexion. Si on se réfère à l'équation 4.5 ou à la figure 4.7a, on remarquera que
NMO diminue avec l'augmentation de la profondeur de l’interface réfléchissante.
NMO diminue également avec une vitesse croissante. Bien sûr, NMO augmente
également avec l'augmentation des distances source-géophone.
• L'un des buts ultimes de la sismique réflexion est de produire une section sismique
telle que toutes les réflexions sur chaque trace de géophone soient présentées
comme si la trace a été enregistrée à x = 0 (c'est-à-dire que les points
réfléchissants sont directement sous la source d’énergie).
• Pour accomplir une telle présentation, tous les temps de réflexion doivent être
corrigés pour NMO.
• Les considérations NMO entrent également en jeu lorsqu’on détermine les
vitesses et d’autres paramètres entièrement par des techniques de traitement
informatique.
• Lors de ces discussions, on développera également une équation alternative pour
calculer NMO.

• La méthode la plus simple pour déterminer la vitesse et l’épaisseur dans le cas


d’une seule interface, appelée méthode x2 - t2, est appropriée pour travailler avec
le type de données habituellement disponibles pour l’exploration peu profonde.
• Ainsi, sur un graphique x2 - t2, les points de données tracent une ligne droite dont
la pente est égale à l'inverse de V12 (figure 4.8a). Cette ligne est projetée en arrière
à x = 0, ce qui nous donne t02 (figure 4.8a). La vitesse et le temps t0 sont
maintenant connus, on peut donc calculer l’épaisseur h (Voir les équations).
• Si les conditions initiales de vitesse constante et d'interface horizontale sont
satisfaites, la méthode x2 - t2 est simple à appliquer (Voir tableau 4.3)
• Les valeurs de distance-temps dans le tableau 4.3 sont tirées du sismogramme
simulé illustré à la figure 4.8b. Les valeurs x2 et t2 de la figure 4.8a sont du tableau
4.3.

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• Une autre alternative consiste à utiliser un logiciel tel que REFLECT, conçu • Si l’intervalle source-géophone n'est pas grand par rapport à la profondeur du
spécialement pour la méthode x2 - t2. réflecteur, tous les chemins seront de même longueur, et l'énergie à chaque
géophone devrait être similaire. Les réflexions sur le sismogramme présenteront
seulement un léger NMO mais leurs formes d'onde (waveforms) seront similaires.
• Habituellement, il est difficile d'identifier l'arrivée du début de l'énergie réfléchie
et le sismogramme de la figure 4.9 ne fait pas exception.
• Dans une telle situation, le premier creux ou pic de la réflexion qui pourrait être
identifié d'une trace à une autre est sélectionné pour l'analyse. Il est clair que la
règle est la cohérence.
• Pour pratiquer l'identification des temps d'arrivée de la réflexion, enregistrez les
données de distance-temps comme vous avez fait dans l'analyse des
sismogrammes de réfraction. À l'aide de REFLECT, tableau 4.3, ou d'autres
moyens, déterminez la vitesse et l'épaisseur du matériau au-dessus du réflecteur.
• Un graphique x2 - t2 construit à partir des réflexions de la figure 4.9 est présenté à
la figure 4.10.
• L'épaisseur calculée de 53 m s'accorde bien avec les profondeurs du substrat
rocheux (bedrock) dans la zone déterminée à partir des études de réfraction.
• Les profils de réfraction identifient également une couche de sédiments non
saturés d'une épaisseur moyenne de 7 m (vitesse 350 m/s) et de sédiments saturées
de 1100 m/s. Ces chiffres suggèrent une vitesse moyenne de 1000 m/s au substrat
rocheux, qui est proche de celle calculée à partir du graphique x2 - t2.
• Enfin, pour satisfaire notre curiosité quant à la quantité de NMO qui doit être
générée par la réflexion à partir d'une interface à 53 m, d’une vitesse de 955 m/s et
d’un offset source-géophone (30 m), on mettra ces valeurs dans REFLECT.
• Le sismogramme simulé est illustré à la figure 4.11a. La courbure des arrivées de
• La figure 4.9 illustre un sismogramme enregistré sur la plaine d’inondation de la réflexion est essentiellement la même que dans le sismogramme réel.
rivière Connecticut, au Massachusetts, au cours d'un relevé visant à cartographier
• Bien que cela prévoie un peu la discussion sur la conception de la campagne sur le
la surface du substrat rocheux. La campagne a été conçue spécialement pour terrain, on pourrait se demander si on serait en mesure d'identifier cette réflexion
enregistrer des réflexions. Bien qu'il y ait des suggestions de réflexions en l'absence de NMO évident si les amplitudes n'étaient pas si grandes.
antérieures, la première réflexion distincte est indiquée par des flèches.
• On peut ajuster la valeur de l’offset source-géophone dans REFLECT, mais cela
• On supposera que c'est la première réflexion sur le sismogramme et, par ne fait que déplacer le modèle de la figure 4.11a plus tôt.
conséquent, on traitera les données comme dans un cas à deux couches.
• L'augmentation de l'intervalle entre les géophones de 3 m à 6 m entraîne des
• On reportera la discussion sur la façon de reconnaître les réflexions sur les valeurs NMO nettement plus élevées qui sont facilement visibles à la figure 4.11b.
sismogrammes. Cependant, deux bons critères sont NMO et la similitude de forme
• La meilleure solution est peut-être de conserver un intervalle de 3 m et d'utiliser
d'onde (waveforms). 24 géophones.

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• La principale leçon de cette brève discussion (qui sera développée plus tard) est
que la conception d'une campagne est particulièrement critique pour fournir une
situation optimale pour identifier les réflexions.

• Si on considère la figure 4.12, il devrait être évident qu’on ne peut pas appliquer le
trajet du rai en ligne droite (qui a été utilisé pour dériver l'équation 4.1) à une
réflexion venant de la troisième interface par exemple.
• La réfraction (non critique) se produit aux première et deuxième interfaces, de
sorte que le trajet réel du rai réfléchi est très différent du trajet de droite.
• En outre, chaque chemin (source-géophone) de réflexion à partir d'un horizon
réfléchissant est différent de tous les autres.
• Bien sûr, étant donné un modèle de sous-sol et un angle d’incidence pour un rai à
la source d'énergie, on peut calculer le chemin précis de ce rai. Cependant,
lorsqu’on ne connait pas la subsurface et on n’a que des données de distance-
temps pour une réflexion donnée, il y a trop de variables pour obtenir une équation
unique qui n'implique pas un certain type d'approximation. Quelles sont alors les
options?

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Green Method
• Une option consiste à négliger la réfraction aux limites de l'interface et à supposer
que le trajet de droite est une approximation admissible, surtout si les distances
source-récepteur sont maintenues petites.
• Lorsqu’on utilise cette option (Green Method), on tracera simplement un
graphique x2 - t2 pour chaque événement de réflexion d’un sismogramme. Puisque
chaque ligne passant par les carrées des valeurs de distance-temps donne une
valeur de vitesse, une valeur de l'épaisseur de la couche et une valeur de t0, on
peut obtenir des valeurs de vitesse et d'épaisseur pour chaque couche dans la
séquence.
• La vitesse et l'épaisseur de la première couche sont correctes parce que les trajets
de rais impliqués sont des lignes droites (c’est le cas d'une interface).
• Toutes les valeurs pour les autres interfaces ne sont clairement que des
approximations car les trajets de rais réels ne sont pas des lignes droites.

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• Considérons un problème réel d'interprétation. Pour simplifier, on considère le • Des lignes sont ajustées aux points de données en utilisant une approche par les
sismogramme de la figure 4.13a. Trois événements de réflexion sont présents. Si moindres carrés, et les équations de ces ajustements sont données à droite de
l'on trace la courbe x2 - t2 à partir de cette information, on arrive aux trois droites chaque ligne.
de la figure 4.13b. • A partir de la première interface, la pente de chaque ligne est 0.11113, 0.21007 et
0.13243 (ms2/m2 = (10-3 s/m)2). Ces pentes donnent les vitesses rms énumérées le
long de la partie gauche de chaque ligne (103/sqrt(0.11113) = 3000 m/s).
• Parce que les trajets de rais connectés au premier horizon réfléchissant sont des
droites, Vrms1 = V1.
• Bien sûr, on cherche également V2 et V3. Peut-on les obtenir à partir des vitesses
rms?

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• Étant donné n horizons réfléchissants, Vnrms et Vn-1rms représentent les vitesses rms
au n-ième et au (n-1)ème réflecteurs. Voir démonstration comment obtenir Vn.
• Vn est appelée vitesse d'intervalle. L'équation 4.20, en plus de l'équation 4.8, est
souvent appelée équation de Dix.
• Maintenant, revenons à la figure 4.13b et appliquons l'équation 4.20 à la tâche de
déterminer les vitesses d'intervalle.

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• Dans le passé, Dix Method a été largement utilisée dans la sismique réflexion. La
plupart des grandes sociétés d'exploration utilisent maintenant des logiciels
informatiques pour automatiser la détermination des vitesses.
• Bien qu’on discutera ces procédures plus sophistiquées dans les sections
suivantes, de nombreux petits cabinets utilisent encore Dix method.
• Pour cette raison, il semble prudent de détailler un peu plus les hypothèses de la
méthode et comment ses résultats se comparent avec les valeurs connues.
• On a déjà attiré l'attention sur le rôle de la réfraction aux interfaces dans la
modification de la forme des trajets des rais de réflexion. Ceci est souligné encore
une fois dans la figure 4.14.
• En fait, une procédure intéressante pour analyser les temps de déplacement de
réflexion à partir d'une telle situation à plusieurs couches consiste à préparer un

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logiciel informatique pour calculer ces temps pour un modèle de subsurface • Une large plage de données de distance-temps de chaque interface peut être
donné. Le tableau 4.4 fournit ces temps. obtenue en faisant varier la valeur d'incrément Theta 1 (seule une partie de la table
réelle est illustrée dans le texte).

• Étant donné un modèle géologique, ce tableau calcule les valeurs de distance-


temps de réflexion de chacune des trois interfaces pour une plage d'angles
d'incidence à la première interface.
• Theta1 représente l'angle d'incidence à la première interface (incrément en degré
et pas en mètre comme il est indiqué sur le tableau 4.4).
• Theta2 représente l'angle de réfraction à la première interface et l'angle
d'incidence à la deuxième interface, et ainsi de suite.
• X1 et T1 représentent la distance horizontale et la valeur du temps de voyage du
rai réfléchi sur la première interface.
• X2, X3, T2 et T3 suivent le même schéma.

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• Le modèle est défini à la figure 4.14. • La figure 4.15 illustre trois diagrammes x2 - t2 distincts.
• En raison de la profondeur totale de la troisième surface réfléchissante de 60 m, on • Chaque diagramme correspond à l'une des plages sélectionnées pour l'analyse et
étudiera les valeurs de distance-temps de réflexion dans les plages 0 - 30 m, 0 - 60 sont donc étiquetés 30 m, 60 m et 120 m.
m et 0 - 120 m. • Sur chaque diagramme, des droites sont ajustées aux valeurs de distance-temps de
• Les chemins maximaux des rais de chacune de ces plages sont illustrés à la figure réflexion de chaque réflecteur de la figure 4.14.
4.14 pour montrer comment la forme du trajet varie avec les distances croissantes • Les équations sont indiquées pour chaque segment et sont diffèrentes dans chaque
(source-géophone). cas.

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• Les résultats de Dix Method sont résumés dans le tableau 4.5. • Il est également instructif d'examiner les détails dans la variation de ces points de
• Les résultats de Green Method sont également inclus à des fins d'information. Ils données.
ne sont évidemment pas aussi fiables que les valeurs de Dix. • La figure 4.16 représente les courbes x2 - t2 de 30 m, 60 m et 120 m pour les
• Comme on pouvait s'y attendre, les résultats de la ligne de 30 m correspondent données du troisième (le plus profond) horizon réfléchissant.
bien aux paramètres du modèle. • Dans le cas de 30 m (figure 4.16a), les points définissent une ligne presque droite
• Les valeurs de 60 m sont acceptablement proches. car les offsets source-géophone sont faibles par rapport à la profondeur de
• À 120 m, cependant, on commence à voir un pourcentage d'erreur qui est l'interface. Cette ligne produit les meilleurs résultats (tableau 4.5).
inacceptable compte tenu des données parfaites avec lesquelles on travaille. • Dans la figure 4.16b, les points ne reposent évidemment pas sur une droite.
• N'oubliez pas que ces résultats ne concernent que ce modèle. D'autres • Cette divergence par rapport à une droite est plus marquée pour le cas de 120 m
configurations de sous-sol (épaisseurs et contrastes de vitesse) produiraient des (figure 4.16c), et cette ligne donne les résultats les plus médiocres.
résultats différents. Dans certains cas, les divergences seraient plus grandes et, • Étant donné que l'ajustement des moindres carrés donne un poids égal à tous les
dans certains cas, inférieures à ce qui est présenté ici. Cependant, on observera les points, des points avec des distances source-géophone importantes sont inclus et
mêmes tendances entre les petites et les grandes distances source-géophone. conduisent à une erreur accrue.

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• Si on examine les trois cas: 30 m, 60 m et 120 m, les pentes diminuent et les


valeurs de t02 augmentent, ce qui conduit aux vitesses et aux épaisseurs croissantes
répertoriées dans le tableau 4.5.
• On examine à nouveau la figure 4.16c. Même dans ce cas où certains points (loin
de x2 = 0) sont clairement inacceptables, on pourrait améliorer les résultats du cas
120 m en traçant une tangente au point de données proches de x2 = 0 ou en
ajustant une ligne aux points de données d'une manière qui donne plus de poids
aux points proches de x2 = 0. Une telle ligne est identifiée à la figure 4.16c. Il a
une pente plus grande et une valeur de t02 inférieure, ce qui est nécessaire pour
produire une solution qui correspond plus étroitement à notre modèle initial.

• Appliquons Dix Method à un sismogramme obtenu dans une zone où les


profondeurs du substrat rocheux sont, en moyenne, entre 50 m et 100 m.
• La nappe phréatique (water table) de la région est assez proche de la surface et il y
a une épaisse séquence d'argiles lacustres glaciaires prise en sandwich par des
sables et des graviers.
• Bien qu'il y ait plusieurs réflexions possibles sur le sismogramme, seules deux
sont choisies pour l'analyse et sont indiquées sur la figure 4.17.
• Après avoir compilé les valeurs de distance-temps pour ces deux réflexions,
effectuez une analyse de Dix.
• L'approche la plus pratique consiste à utiliser REFLECT pour chaque groupe de
données pour obtenir les vitesses rms, les vitesses d'intervalle et des épaisseurs.

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• Les solutions sont présentées à la figure 4.18. Le réflecteur le plus profond est
vraisemblablement la surface du substrat rocheux car sa profondeur calculée
correspond bien aux profondeurs du substrat rocheux dans les puits voisins.
• Notez que contrairement à la méthode de réfraction, on n’est pas en mesure de
déterminer la vitesse du substrat rocheux et on ne peut pas utiliser cette
information pour identifier le réflecteur comme surface du substrat rocheux.
• Le meilleur guide est, bien sûr, les données du puits; mais dans leur absence, on
utilise l'observation: ‘Dans ce site local, le réflecteur du substrat rocheux produit
normalement la plus forte réflexion sur le sismogramme'. On pense que le
réflecteur le moins profond est le fond d'une couche d'argile en contact avec des
graviers grossiers. Cette identification est également basée sur les informations
des puits.

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3. INTERFACES INCLINEES qu’on va utiliser un point de tir central, x est considéré comme
Si on considère pour un moment comment une interface inclinée positif à droite et négatif à gauche. Ainsi, pour un angle positif, les
affecte les valeurs de distance-temps de réflexion, on doit se rendre valeurs de + x augmentent vers l’amont.
compte qu'en général, les données d'une traversée directe ne
révéleront pas que l'interface est inclinée.

Si on procède de manière similaire à la sismique réfraction, en


recueillant des données de traversées directe et inverse, on aura des
points de données qui définissent des pentes différentes et donc des
vitesses différentes. Cela indiquerait une interface inclinée.

Dans la sismique réflexion, il est pratique d’arranger la source et les


géophones en mode split-spread. C'est la géométrie qu’on va utiliser
pour développer une équation de distance-temps pour une seule
interface inclinée, ce qui, bien sûr, se tiendra également lorsque le
pendage est égal à zéro.

3.1 Equation Distance-Temps


La figure 4.19 illustre un horizon réfléchissant qui est incliné vers le
haut vers la droite. Pour maintenir les mêmes conventions qu’on a
choisies lors du développement d'équations pour la sismique
réfraction, le pendage β est considéré comme positif lorsque
l’amont-pendage est à droite. La distance verticale EP à l'interface
sous le point de tir (source d’énergie) est l’épaisseur et est indiquée
par h, la perpendiculaire à l'interface, EM, est désignée par j. Parce

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En se basant sur le concept du point image, l’équation distance-


temps peut s’écrire sous la forme :

On peut démontrer que l'équation 4.26 a la forme d'une hyperbole,


comme c'était le cas pour l’équation de l’interface horizontale.
Cependant, vous pensez qu'il devrait y avoir une certaine différence
dans la forme ou la position de l'hyperbole à cause du pendage.
L'une des façons d'étudier la différence est d'utiliser le tableau 4.6
dynamique pour créer et tracer des données distance-temps. Notez
que toutes les valeurs du tableau 4.6 suivent les conventions établies
au début de cette section. L'épaisseur est la distance verticale entre
la source d'énergie et l'horizon réfléchissant. Les valeurs positives de
x sont orientées vers la droite car le pendage dans le tableau 4.6 est
positif.

Le tableau 4.6 a été utilisé pour produire des valeurs de distance-


temps pour une interface horizontale (β = 0) et pour une interface
inclinée (β = 8o). Comme vous le constatez déjà, la courbe distance-
temps pour l'horizon réfléchissant horizontal est une hyperbole avec
un axe de symétrie parallèle à l'axe du temps et passe à travers le
point x = 0 (figure 4.20). Si on se réfère au temps minimum sur cette
hyperbole comme tmin et sa position associée xmin, alors t0 = tmin et x0 Si on étudie maintenant la figure 4.20b, il est évident que ces
= xmin. relations ne tiennent plus. Le chemin le plus court et, par
conséquent, celui du moindre temps à vitesse constante n'est plus le
chemin vertical situé sous la source d'énergie. En regardant la ligne
verticale qui traverse le point image, il est probable que cette
déclaration est correcte.

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Étant donné que cette ligne est perpendiculaire à la surface du sol,


elle est la plus courte de toutes les lignes émanant du point image et
en coupant la surface du sol. Par conséquent, le rai construit en
utilisant cette ligne verticale doit être le plus court. L’axe de
symétrie de cette hyperbole est parallèle l’axe du temps et passe par
le point défini par (xmin,tmin). En utilisant l’équation 4.29, on peut déterminer j :

3.2 Pendage, Epaisseur et Vitesse


On peut déterminer xmin et tmin en dérivant l’équation 4.26 par L’épaisseur h est finalement exprimée en fonction de j et β (figure
rapport à x : 4.19) :

À ce stade, on a déterminé h, j, β, tmin, t0 et xmin. Une quelconque des


équations précédentes peut être utilisée pour calculer la vitesse V.
Le modèle dans le tableau dynamique 4.7 étiqueté tmin/t0 prend en
charge les tâches de calcul une fois que les valeurs appropriées sont
obtenues à partir de la courbe distance-temps.

On obtient t0 à partir de l’équation 4.26 en posant x = 0 :

Si on dispose de bonnes données, on devra pouvoir acquérir des


valeurs pour t0 et tmin à partir de la courbe distance-temps. En
réalisant cela et en examinant les équations 4.31 et 4.32, on aura le
pendage β:

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Cependant, ce n'est peut-être pas si facile. On peut probablement


visualiser les sismogrammes sur lesquels les arrivées de réflexion
peuvent ne pas être particulièrement distinctes, de sorte que les
choix de temps sont quelque peu incertains. En outre, une série
d'arrivées de réflexion peut présenter un NMO faible, de sorte que la
position et la valeur exactes de tmin ne sont pas faciles à extraire
d'une courbe distance-temps. Peut-il y avoir d'autres façons pour
déterminer l'épaisseur et le pendage?

3.3 Pendage, Epaisseur et Vitesse – Autre Approche


Si on prépare un graphique x2 - t2 pour les données du tableau 4.6,
on produira le modèle illustré à la figure 4.21. Le modèle est dominé
par deux ensembles de points représentant les temps de l’aval et de
l’amont. Si on essaye d’ajuster une ligne droite sur ces points, le
résultat est une droite qui semble diviser les points de données. Cette
droite est indiquée comme actual data (figure 4.21). Si on utilise la
pente de cette ligne pour déterminer une vitesse de la manière
conventionnelle, le résultat est de 1499 m/s par rapport à 1500 m/s
utilisé dans le tableau 4.6 pour générer les valeurs de distance-
temps. Si on résout l'épaisseur comme dans le cas d'une couche
horizontale, le résultat est de 29.70 m qui est égal à l'épaisseur réelle
de 30 m utilisée pour générer les données distance-temps.

De toute évidence, il semble y avoir un certain mérite dans cette


approche, mais pourquoi cela fonctionne-t-il? Après tout, les L'équation 4.39 est identique à l'équation 4.6 sauf que j remplace h,
données distance-temps sont pour un horizon réfléchi incliné. ce qui indique qu’on peut utiliser une moyenne des temps à des
distances équivalentes de la source pour déterminer la vitesse et la
Puisque la droite illustrée dans la figure 4.21 semble une bissectrice valeur de j. Une fois qu’on a ces valeurs, on peut les remplacer par
du tracé x2 – t2, on va évaluer la moyenne des temps relatifs aux une des paires de données temps-distance dans l'équation 4.26 pour
positions +x et –x en utilisant l’équation 4.26: arriver à une valeur pour β. Connaissant β, on résout pour h en

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utilisant l'équation 4.37. Le modèle dans le tableau dynamique 4.7, l’équation 4.43 pourrait être réduite aux deux premiers termes et
étiqueté x2 - t2 Average Data s'occupe de la tâche de calcul une fois s’écrirait sous la forme :
que les valeurs appropriées sont obtenues à partir du tracé x2 - t2.

3.4 Retour à NMO Normal Move-Out Finalement, TNMO peut s’écrire en termes de t0:
En ce qui concerne les approches informatiques pour traiter et
analyser des données de réflexion, il est plus commode d'exprimer
NMO en termes de temps à x = 0 ou t0.

Cependant, on devra garder à l'esprit les conditions dans lesquelles


l'équation 4.45 est valide. L’hypothèse :
Pour exprimer l’équation distance-temps en termes de t0 et pour plus
de commodité dans le développement, on représentera V1 par V et h1 est équivalente a:
par h.
Ainsi, pour que l'équation 4.44 soit une approximation utile, la
distance source-géophone x doit être très inferieure à deux fois
l'épaisseur h. Sinon, une meilleure approximation résulte de
l'utilisation des trois premiers termes dans l'équation 4.43 plutôt que
les deux premiers. Par conséquent, on a :

Le tableau 4.8 répertorie les valeurs NMO calculées à l'aide des


équations 4.45 et 4.46. Elles peuvent être comparées aux valeurs
L’équation 4.42 peut être exprimée comme : NMO réelles calculées à l'aide de l'équation 4.5. La colonne intitulée
‘Condition’ énumère la valeur de x/t0V (ou x/2h).

En examinant les variables entre parenthèses, et en supposant que: Parce qu'il s'agit d'une table dynamique, on peut étudier les valeurs
pour lesquelles l'équation 4.45 fournit une bonne approximation

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pour les valeurs NMO et pour lesquelles l'utilisation de l'équation maximale dans la figure 4.22a est de 0.6 ms tandis que celle de la
4.46 est conseillée. figure 4.22b n'est que de 0.1 ms. Bien sûr; toutes les erreurs de la
figure 4.22b sont beaucoup plus petites que celles de la figure 4.22a.
À l'exception d'une valeur d'épaisseur de 30 m (celle utilisée dans le
tableau 4.8), toutes les erreurs sont inférieures à 0.1 ms.

Si on réexamine certains sismogrammes de terrain, on verra que de


telles erreurs sont acceptables lorsqu’on a la chance de choisir des
événements avec une précision de 0.5 ms. Cependant, l'erreur d'une
épaisseur de 30 m est de 0.55 ms à une distance source-géophone de
36 m. Cette erreur augmente à 6.32 ms à une distance de 72 m. Une
telle erreur est clairement inacceptable.

Cette analyse souligne qu’on ne peut pas toujours utiliser l'équation


4.45 pour les profondeurs des réflecteurs peu profondes. Une fois de
plus, on voit l'importance de tenter de maintenir les distances
source-géophone relativement courtes lorsque les profondeurs de
réflexion sont faibles.

La discussion précédente portait uniquement sur les calculs NMO


pour une seule interface horizontale. Quel niveau de complexités
sera introduit lorsque des interfaces multiples sont introduites?
Taner et Koehler 1969 ont démontré que l'équation 4.45 ou
l'équation 4.46 est valable pour de multiples interfaces horizontales
si on remplace Vrms pour la vitesse de la couche 1:

La figure 4.22 illustre l'erreur impliquée dans l'utilisation des


équations 4.45 et 4.46 pour différentes épaisseurs. L’erreur

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3.5 Pendage, Epaisseur et Vitesse – Encore un Autre Approche


Cette approche utilise essentiellement le déplacement de la forme
hyperbolique de la courbe distance-temps lorsqu'il s'agit d'une
interface inclinée. La figure 4.23a illustre graphiquement Normal
Move-Out NMO, et la figure 4.23b illustre Dip Move-Out DMO,
qui est la différence de temps pour les géophones à des distances
égales de la position source (x = 0) dans une géométrie split-spread.

Une approximation de l’équation 4.27 serait sous la forme:

En suivant la méthode x2 - t2 Average Data, on obtient :

On détermine TDMO pour une valeur x sélectionnée sur la courbe


distance-temps et la vitesse V d'un tracé x2 - t2. Cela donne β de
l'équation 4.57, et j, puis h, à partir d'une des équations présentées
précédemment.

Il est important de comprendre que le vrai pendage d’un plan ne peut


être déterminé à partir d'une ligne sismique, sauf si elle était orientée
perpendiculaire à ce plan. Sinon, il est nécessaire d’utiliser deux
lignes sismiques perpendiculaires et d’autres traitements pour avoir
les pendages réels.

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4. ACQUISITION ET RECONNAISSANCE DE REFLEXIONS A


PARTIR D'INTERFACES PEU PROFONDES
Au début de ce chapitre, on a mentionné la situation apparemment
anormale des méthodes de réflexion dominantes dans l'exploration
pétrolière et la méthode de réfraction étant dominante dans
l'exploration peu profonde.

On a suggéré quelques raisons pour lesquelles cela pourrait être le


cas, parmi lesquelles était le problème de la reconnaissance des
arrivées de réflexion et le vaste traitement des données nécessaires
pour résoudre cette difficulté et répondre à d'autres exigences
lorsqu'on travaille avec des réflexions.

Au cours de ce chapitre, on a remarqué que les vitesses ne sont pas


aussi simples à acquérir ou aussi précises que celles produites par la
réfraction. Dans de nombreuses situations, par conséquent, les
exigences favorisent l'information fournie par la réfraction.

On a également souligné certaines limitations de la réfraction et


quelques avantages de la réflexion.

On doit rappeler les deux critères pour reconnaître les réflexions sur
les sismogrammes: (1) similitude des formes d'onde et (2) le motif
NMO.

Cependant, pour appliquer ces tests et d'autres, on doit d'abord


obtenir un sismogramme sur lequel les réflexions sont suffisamment
développées. La conception de la campagne sismique sur le terrain,
l’instrumentation, et le traitement des données sont impliqués dans

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des proportions variables pour produire des sismogrammes


significatifs.

4.1 Fenêtre Optimale (Optimum Window)


On considère le sismogramme simulé de la figure 4.24a. Le modèle
utilisé est affiché dans la figure 4.24a. Les formes d'ondes pour les
différents types d'onde illustrés sont très simplifiées, mais les
emplacements sont exacts. On ignore les réflexions sur la première
interface (nappe phréatique) qui se situe à une profondeur de 5 m.
Par contre, la réfraction de la nappe phréatique est illustrée car elle
est souvent clairement développée sur les sismogrammes de la
réflexion peu profonde. On s’intéresse en particulier aux positions
relatives des réflexions de la deuxième interface 30 m et de la
troisième interface 50 m et aux ondes aériennes et de surface.

Pour rendre ce sismogramme simulé plus réaliste, imaginer une


bonne quantité de bruit diffusée sur les traces afin de rendre les
impulsions individuelles moins définies. Etendre également l’onde
de surface d’une manière significative (voir figure 4.26a pour
l'étendue de l'interférence de l’onde de surface sur un sismogramme
réel). Il serait impossible de discerner les réflexions.

Si on augmente l’offset source-géophone à 15 m en gardant les


autres paramètres constants, le résultat est illustré dans la figure
4.24b. Les deux réflexions sont maintenant beaucoup plus claires
parce que l'interférence des ondes à faible vitesse est déplacée plus
tard dans le temps par rapport aux réflexions. La réflexion de la
troisième interface (bedrock) commence à émerger de l’onde
aérienne à une distance source-géophone d'environ 30 m.

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Cette gamme de distances source-géophone pour lesquelles les


réflexions sont clairement vues est appelée la fenêtre optimale
(Optimum Window). Les côtés proche et lointain (Near Side and Far
Side) de la fenêtre optimale sont illustrés dans la figure 4.24b.

À mesure que les distances source-géophone augmentent, les


réflexions d'une interface superficielle peuvent commencer à
interférer avec les réflexions des interfaces profondes telles que la
réflexion du substrat rocheux. La figure 4.25 illustre un tel cas. Le
modèle utilisé est légèrement différent de celui de la figure 4.24. La
réflexion de la première interface (10 m) n'interfère pas avec la
réflexion sur le substrat rocheux (figure 4.25a : offset 15 m).

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Cependant, dans la figure 4.25b, où l’offset est de 30 m, cette même


réflexion commence à fusionner avec la réflexion du substrat
rocheux sur la trace du géophone situé à 63 m. Si l'on s'intéresse
principalement à la réflexion rocheuse, la fenêtre optimale s'étend de
39 m à 63 m. Cependant, si on veut séparer les réflexions des trois
interfaces, le coté lointain diminue considérablement jusqu'à 45 m.

Enfin, la position de la fenêtre optimale peut varier si les


profondeurs des interfaces changent (figures 4.24b et 4.24c).

Deux sismogrammes de différents sites de la vallée du Connecticut


du Massachusetts sont illustrés à la figure 4.26. Les ondes aérienne
et de surface sont présentes sur les deux enregistrements, mais l'onde
aérienne est plus clairement définie dans la figure 4.26a. On note la
bonne corrélation entre les parties a et b des figures 4.24 et 4.26.

4.2 Réflexions Multiples


La discussion précédente était dirigée vers une procédure de terrain
qui tente de séparer les réflexions d'autres types d'ondes. L’objectif
principal, bien sûr, est de produire un enregistrement qui, sous une
forme reconnaissable, reflète toutes les réflexions d'intérêt. Un
problème qu’on pas encore abordé est celui des réflexions multiples.
Trois possibilités relativement simples sont illustrées à la figure
4.27a. Les réflexions qui consistent en une seule réflexion sur une
interface sont appelées réflexions primaires. Les réflexions qui
arrivent à un géophone ayant subi plus d'une réflexion lors de leur
voyage sont appelées réflexions multiples. Les réflexions multiples,
ou les multiples, sont généralement divisées en deux catégories : les
multiples de chemins courts (short-path multiples) et les multiples
de chemins longs (long-path multiples).

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Comme on peut le deviner, les multiples de chemins courts arrivent


juste après les primaires correspondant et, par conséquent, ne sont
pas discernés comme des événements distincts. Leur effet principal
est de changer la forme de l'impulsion primaire globale en ajoutant
une ondulation supplémentaire ou une queue. Cet effet peut lui-
même avoir tendance à écraser ou à masquer d'autres primaires
arrivant juste après les primaires initiales.

Cependant, les multiples de chemins longs ont de bonnes chances


d'apparaître comme des événements distincts qui peuvent facilement
être mal interprétés en tant que primaires. Si une telle erreur se
produit, les interprétations seront incorrectes. Quelle stratégie peut-
on développer pour y faire face?

Le tableau 4.9 montre le partitionnement de l’énergie entre les


réflexions primaires et multiples. Les résultats pour le modèle de la
figure 4.27 démontrent qu'une quantité suffisante d'énergie est
présente pour les multiples de la nappe phréatique pour constituer
une impulsion identifiable sur un sismogramme de terrain, alors que
les multiples du substrat rocheux sont trop faibles pour être
remarqué. Ce tableau suggère que, en général, on ne doit pas être

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trop préoccupé par les multiples, à moins qu’il y ait des contrastes
de vitesse assez importants et des chemins relativement simples avec
peu d’interfaces pour réduire les énergies partitionnées.

Certains multiples peuvent avoir des amplitudes suffisantes pour


apparaître sur les sismogrammes de terrain, mais on doit adopter des
approches pour les identifier et les supprimer. On suppose une
couche de 75 m d'épaisseur avec une vitesse de 1800 m/s et des
primaires et des multiples du type illustré à la figure 4.27b. Les
données distance-temps pour ce modèle sont illustrées à la figure
4.28a. On remarque que les temps des multiples sont à peu-près
deux fois plus importants. Une analyse x2 - t2 donne une vitesse
identique mais deux fois l'épaisseur pour les multiples (figure
4.28b). Enfin, les multiples possèdent moins de NMO (figure 4.28c)
que les primaires.

Ainsi, les réflexions d'une petite amplitude et d’un temps deux fois
celui des autres réflexions sont de bonnes candidates pour des
multiples. Si l'analyse produit des vitesses étroitement similaires à
l'événement de plus grande amplitude et des valeurs d'épaisseur qui
sont deux fois plus grandes, un événement multiple est indiqué. En
raison de la différence dans les valeurs NMO, les amplitudes des
multiples peuvent être encore réduites pendant le traitement. Les
multiples constituent un sérieux problème dans la sismique réflexion
profonde utilisée en exploration pétrolière, et beaucoup d'efforts sont
déployés pour les identifier et les éliminer.

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La figure 4.29a illustre le cas général d'une discontinuité (saut)


d’une interface. Une fois l'énergie arrivée au bord supérieur de la
discontinuité, les diffractions commencent à s'étendre vers
l'extérieur vers tous les géophones. Les diffractions seront également
générées à partir du bord inférieur de la discontinuité, mais pour
simplifier, on ne les considère pas dans cette analyse.

4.3 Diffraction Les temps de voyage tt pour les diffractions se composent de deux
Lorsqu'une onde rencontre un changement brusque de la courbure composantes: (1) le temps de voyage td d'une onde diffractée du
d'une interface, la diffraction se produit (figure 2.19). On rappelle bord de la discontinuité à une distance horizontale donnée xg, et (2)
que les effets de la diffraction sont plus prononcés lorsque les le temps ts pour l'énergie provenant de la source pour atteindre le
changements brusques de la courbure des interfaces ont des rayons bord de la discontinuité.
similaires à ceux des longueurs d'ondes sismiques. Dans la sismique
réflexion, on utilise des sources d'énergie qui produisent un contenu
à haute fréquence dans le signal source et utilise des géophones à
haute fréquence. Comme les fréquences de 100 Hz sont associées à
15 m de longueur d'onde, on devra s’attendre à rencontrer de
l'énergie diffractée dans les sismogrammes de terrain.

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hyperbolique caractéristique symétrique sur la source, à l'exception


de la partie de la courbe déplacée plus tard dans le temps à cause de
la présence de la discontinuité de l’interface. Les diffractions
produisent également une courbe hyperbolique telle que mentionnée.
On note que le temps minimum de diffraction est situé directement
au-dessus de la position du bord de la discontinuité. Si vous
souhaitez travailler avec des modèles d'arrivée de diffraction,
expérimentez le tableau 4.10.

La figure 4.30b illustre une situation similaire à celle de la figure


4.29b, qui illustre des lits déplacés par une faille inverse à angle
élevé. Les diffractions des trois bords supérieures sont tracées ainsi
que des réflexions des deux interfaces du bloc supérieur. Les
réflexions du bloc inferieur ne sont pas illustrées. On note que les
diffractions fournissent des informations sur la position et la
direction de l'inclinaison de la faille car les diffractions de chaque
bord se situent verticalement au-dessus du bord. On note également
le chevauchement des arrivées de réflexion et de diffraction, en
particulier les réflexions de la seconde interface. Sur un
sismogramme de terrain, ces chevauchements créeraient beaucoup
d'interférences, obscurcissant ainsi les réflexions d'intérêt.

La figure 4.30c illustre le cas spécial lorsque la source d’énergie est


directement au-dessus du bord. Ceci est inclus en raison de la
Les temps de diffraction td déterminés par l'équation 4.58 tracent relation symétrique entre les réflexions et les diffractions. En raison
comme hyperbole, de même que les temps totaux tt déterminés par de la différence NMO entre les réflexions et les diffractions, la
l'équation 4.60 parce que le premier terme dans cette équation ajoute correction NMO aplatie les réflexions mais ne réduit que l'amplitude
simplement un temps constant à chaque temps de diffraction. La de l'hyperbole de diffraction (figure 4.30d). Si on prend la figure
figure 4.30a montre une courbe distance-temps pour le modèle de la 4.30d et la basculer afin que le temps augmente vers le bas on créera
figure 4.29a. Les arrivées de réflexion produisent leur courbe la section sismique simulée à la figure 4.30e.

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Cette section met l'accent sur l'effet trompeur que les diffractions
peuvent avoir en suggérant la présence de structures ou d'interfaces
qui n'existent pas tout simplement. Les effets de la diffraction sont
particulièrement fréquents dans les sections sismiques acquises lors
de l'exploration pétrolière, et des efforts et des fonds ont été
dépensés pour s'attaquer de façon constructive à ce problème. La
plupart d'entre elles se produisent lors du traitement des données et
seront mentionnées brièvement dans une section suivante.

5. PROCEDURES SUR LE TERRAIN


5.1 Considérations Instrumentales
Dans la sismique réflexion, on est constamment préoccupé par
l'amélioration de la composante haute fréquence du signal sismique.
L'une des raisons est d'éliminer les bruits basses fréquences afin
d'améliorer les chances de reconnaitre les réflexions. L'autre raison
est d'améliorer la résolution afin qu’on puisse observer les détails de
la structure de la subsurface.

Comme exemple de l'importance de la fréquence en résolution


verticale, considérons la figure 4.31. Ce schéma illustre deux
réflecteurs minces espacés d'une distance de 7.5 m. On suppose que
la vitesse moyenne est de 1500 m/s. On a également illustré deux
impulsions sismiques avec des longueurs d'onde λ de 10 et 20 m, qui
ont respectivement des fréquences de 150 et 75 Hz. Le signal reçu à
un géophone donné d'une telle réflexion sera la forme composite
illustrée. De toute évidence, le signal de 150 Hz délimite les deux
lits minces, mieux que le signal de 75 Hz. Bien que la figure 4.31
soit schématique et soit ainsi simplifiée, elle met l'accent sur le rôle
de la fréquence du signal dans la résolution verticale. De nombreux
sismologues considèrent que la limite de résolution verticale est λ/4,

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mais dans la prospection peu profonde, la limite la plus probable est,


au mieux, λ/2.
où V1 est la vitesse, t0 est le temps de voyage, h1 est l'épaisseur, et f
est la fréquence. Si on suppose une vitesse de 1500 m/s et une
épaisseur de 30 m, alors des fréquences de 100 et 50 Hz ont des
zones de Fresnel de rayons de 15 et 21 m. On obtient une meilleure
résolution horizontale avec des hautes fréquences comme c'était le
cas dans la résolution verticale.

Bien sûr, l'espacement entre les géophones détermine également


dans quel détail on échantillonne la subsurface. Pour les surfaces
réfléchissantes horizontales, la zone de réflexion est située à mi-
chemin entre le géophone et la source d’énergie. Si l’espacement
La fréquence affecte-t-elle la résolution horizontale? En examinant entre les géophones est de 10 m, on échantillonne la subsurface à
cette question, il faut rappeler que les fronts d'ondes sont réellement des intervalles de 5 m, alors que l’espacement de 3 m entraîne un
sphériques et non les fronts d'ondes planaires qu’on a assumés pour échantillonnage de 1.5 m (figure 4.32).
les équations. Le rayon R1 de la zone sur le réflecteur principalement
responsable de la production du signal (la première zone de Fresnel) Pour créer et recevoir ces hautes fréquences, on utilise des sources
est déterminé : d'énergie qui ont tendance à produire un spectre à haute fréquence

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avec des énergies importantes. Comme indiqué précédemment, cela augmenté jusqu'à ce que la fenêtre optimale (optimum window) soit
tend souvent à être un fusil de calibre 10 (shotgun) pour clairement délimitée.
l’exploration peu profonde. Les géophones à haute fréquence,
généralement 100 Hz, seront utilisés, tout comme un sismographe Typiquement, une chaine de 12 (ou 24) géophones est enfilée le long
avec des filtres passe-haut (à 200 Hz) qui peuvent éliminer les d'une ligne présélectionnée (GL1 de la figure 4.32). Un ou plusieurs
basses fréquences. tirs sont pris au shot offset (E1 de la figure 4.32). La chaîne de
géophones est ensuite déplacée à droite pour plus de tirs a partir de
Lorsqu’on utilise des géophones à haute fréquence et des filtres E2. Ce processus et cette géométrie aboutissent à des enregistre-
passe-haut, une partie importante de l'énergie sismique est éliminée. ments contenant un bon NMO pour aider à délimiter les réflexions et
Il est souvent obligatoire de déclencher deux tirs ou plus, sommant à déterminer la vitesse, la profondeur, et le pendage.
ainsi le signal entrant, pour produire un sismogramme avec des
réflexions discernables. Les capacités d'enregistrement numérique Ce processus d'accumulation de données le long d'une ligne est
sont également nécessaires afin de traiter et analyser les données appelé profilage. Dans le cas illustré à la figure 4.32, ce mode
recueillies par ordinateur. n’échantillonne pas tous les points sur le réflecteur. Si une section
sismique et une couverture continue sont voulues, on choisit
5.2 Répartition des Géophones généralement les modes Common Offset Method COM ou Common
Dans cette section, on abordera trois modes pour l'acquisition de Depth Point CDP.
données de réflexion. Le premier est split-spread qu’on a déjà
mentionné. Les autres sont Common Offset Method COM et 5.2.2 COMMON OFFSET METHOD
Common Depth Point CDP. Ils sont utilisés principalement Common Offset Method est simple à mettre en œuvre et assez
lorsqu’on voudrait générer des sections sismiques. efficace. On doit d'abord délimiter la fenêtre optimale et déterminer
le shot offset optimal. Les géophones seront distribués et le premier
5.2.1 SPLIT-SPREAD tir (E1 de la figure 4.33) est pris. Le canal sur le sismographe
Lorsque la sismique réflexion est utilisée pour déterminer les correspondant au géophone G1 est alors gelé, de sorte qu'il ne sera
caractéristiques du sous-sol à un seul endroit, le mode split-spread pas affecté par les tirs subséquents. Les canaux restants sont effacés
avec un point de tir central est choisi. Ce mode consiste à déployer pour supprimer toutes les données, et le tir suivant est pris à E2. Le
une chaîne de géophones et à enregistrer des données en canal du géophone G2 est gelé, et le tir à E3 est exécuté. Ce
commençant par un petit shot offset (distance entre la source processus se poursuit jusqu'à ce que les 12 (ou 24) canaux
d’énergie et le premier géophone). Le shot offset devra être contiennent des données. Les données sont enregistrées sur
ordinateur, tous les canaux sont effacés et le processus se poursuit.

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Le mode COM produit une couverture continue de la subsurface. En


outre, et surtout, le manque de NMO sur le sismogramme, car toutes
les distances sources-géophones sont égales. Ainsi, les données
brutes donnent une indication raisonnable de la géométrie du
réflecteur (figure 4.33). Les ondulations sur le réflecteur sont
déplacées vers la droite par rapport au point de réflexion car les
points de tir sur le schéma sont à gauche des géophones. La
principale correction est de supprimer les effets des différences
d'élévation dans les emplacements des géophones et les variations de
l'épaisseur et de la vitesse du matériau de la surface proche.

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La figure 4.34 contient un sismogramme pris pour déterminer la


fenêtre optimale (42 m) et un autre développé en utilisant le mode
COM. Ce dernier enregistrement soulève un ou deux mots de
prudence concernant le mode COM. La réfraction de la nappe
phréatique s'harmonise bien et facilement pourrait être confondue
avec une réflexion. Il en va de même pour le début du ground roll.

Notez la position de l'onde aérienne dans la figure 4.35a. Dans la


figure 4.35b (mode COM), il est facile de la confondre avec une
réflexion. Cela interfère également avec une réflexion possible sur la
figure 4.35b, ce qui suggère que la fenêtre optimale choisie n'était
pas la bonne. Enfin, notez que dans la figure 4.35b, les réflecteurs
semblent être courbés, ce qui suggère une certaine structure ou un
relief. Cependant, comme la réfraction de la nappe phréatique
présente la même courbure, cela démontre qu’on devra corriger les
variations d'élévation, d'épaisseur ou de vitesse.

Comme exemple de ce qui peut être réalisé avec le mode COM,


examinez la figure 4.36. Ce record remarquable des sommets et des
bas de substrat rocheux (bedrock) a été produit à l'aide d'un marteau
de 7.25 kg, de géophone à 50 Hz et d’un filtre passe-haut 300 Hz,
d'un sismographe 12 canaux et d'un ordinateur Apple II pour le
traitement informatique des données.

La section sismique illustrée dans la figure 4.37 présente également


plusieurs réflecteurs forts. Comme on peut s'y attendre, le réflecteur
du substrat rocheux est clairement délimité. Till compact a
également une grande vitesse, et le contraste entre le till et les sables
et les graviers sus-jacents devrait produire une bonne réflexion, ce

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qui est clair. Notez aussi les fortes réflexions dues aux contacts entre géophone le plus proche du tir à côté du géophone le plus éloigné
les lits d'argile et les sables et les graviers. après chaque tir.

5.2.3 COMMON DEPTH POINT


Pour comprendre la conception de base du mode Common Depth
Point CDP, examinons la figure 4.38b. Pour simplifier, on utilisera
La figure 4.38b illustre clairement qu'une telle procédure entraînera
une chaîne de 6 géophones. Le premier point de tir est E1 et les
plusieurs traces correspondant à chaque point réfléchissant de la
géophones pour ce tir sont appelés G11 ... G61. L'enregistrement de
subsurface. Ces points sur le réflecteur sont identifiés par des flèches
terrain correspondant au tir E1 est ainsi désigné dans la figure 4.38a.
en pointillés, dont chacun note le nombre de réflexions correspon-
Le point de tir est ensuite déplacé vers E2, et les positions des
dant à ce point. Par exemple, le point intitulé 'CDP for gather' est un
géophones devient G12 ... G62. Un autre enregistrement de terrain est
point de réflexion commun à trois traces de réflexion. Les traces
effectué, le point de tir est déplacé à nouveau, et ainsi de suite. Il
associées à ce CDP sont encadrées dans les figures 4.38a et 4.38b.
existe un certain nombre de procédures pour accélérer le travail sur
Notez la progression ordonnée dans les traces d’un CDP donné. Les
le terrain afin que la chaîne entière de six géophones ne soit pas
enregistrements pour le point 'CDP for gather' sont G51, G32 et G13.
déplacée pour chaque tir. Une option évidente est de déplacer le
Les traces pour le prochain point à droite sont G61, G42 et G23.

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Si on extrait ces traces de CDP, on aura un rassemblement de CDP


(figure 4.38c) ainsi que les chemins de réflexion correspondant à ces
traces.

Il est facile de voir pourquoi un rassemblement CDP est idéal pour


déterminer le NMO associé à une réflexion donnée car toutes les
traces proviennent du même point de subsurface. De plus, après
avoir corrigé NMO, on peut sommer (stacking) ces traces pour
produire un signal de réflexion amélioré. Par conséquent, la méthode
CDP est extrêmement efficace pour améliorer l'amplitude des
réflexions tout en réduisant le bruit indésirable. Il est temps
maintenant de discuter les techniques de traitement informatique
nécessaires pour transformer les données brutes de réflexion en une
section sismique.

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6. TRAITEMENT DE DONNEES DE REFLEXION faible, il serait judicieux d'échantillonner l'erreur introduite en


Comme mentionné précédemment, des stations de calcul très supposant des rais verticaux. Est-ce que cette hypothèse est
performantes sont régulièrement utilisées par les compagnies acceptable pour la campagne illustrée dans la figure 4.39b? On
d'exploration pétrolière pour traiter les données de sismique suppose que la distance maximale source-géophone est de 40 m et
réflexion. Temps de traitement, dépenses et expertise ne sont pas l'épaisseur de la couche de 1500 m/s est de 40 m. On utilise la loi de
disponibles pour les petites entreprises (parfois une seule personne) Snell et les vitesses données pour calculer les angles d'incidence et
actives dans la résolution des problèmes géotechniques en utilisant de réfraction pour les rais illustrés. En utilisant ces angles et
des campagnes de réflexion peu profondes. l'épaisseur de la couche à faible vitesse, on constate que les rais reels
et les rais verticaux diffèrent de 0.01 m. À 400 m/s, cela se traduit
6.1 Correction Statique par une différence de temps de 0.025 ms. Si on examine l'échelle de
La première étape dans le traitement des données de réflexion temps sur l'un des sismogrammes de terrain on devra voir que cette
consiste à appliquer à la fois la correction topographique et la différence de temps est négligeable.
correction de l’altération (weathering). Dans la majorité des cas, une
couche à faible vitesse qui varie en épaisseur est présente à la La première étape consiste à éliminer l'effet de la couche à faible
surface. Étant donné que la vitesse de cette couche est sensiblement vitesse. Le temps de correction de l’altération (weathering) est noté
inférieure à la couche sous-jacente, les temps de déplacement sont tw. Dans le cas illustré à la figure 4.39a, la correction représente le
affectés inégalement dans une mesure qui ne peut être ignorée. temps de déplacement à 400 m/s moins le temps de déplacement à
1500 m/s.
Une situation générale est présentée à la figure 4.39a. La couche à
faible vitesse se compose souvent de sédiments non saturés qui ont
de faibles vitesses par rapport à leurs homologues saturés situés sous où hw représente hwg ou hws selon qu’on corrige le géophone ou le
la nappe phréatique. Les symboles hwg et hws se réfèrent aux point de tir.
épaisseurs de la couche à faible vitesse sous le géophone et le point
de tir, et eg, es et ed se réfèrent respectivement aux élévations du Une fois que la correction de l'altération est appliquée, la correction
géophone, du point de tir et de la référence. topographique est maintenant appliquée simplement en divisant la
différence d'élévation entre le géophone (ou le point tir) et la
En effectuant cette correction, on suppose que les rais sont verticaux référence par 1500 m/s dans notre exemple. Par conséquent, la
à travers la couche à faible vitesse. En raison des contrastes de correction d'altitude est:
vitesse, ce n'est pas une mauvaise hypothèse; mais dans les
situations où le relief est excessif ou le contraste de la vitesse est

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La correction statique est appliquée à toute la trace. Chaque point


sur la trace d'un géophone est déplacé de la même quantité dans le
temps en fonction de la correction statique pour cette position de
géophone. Le sismogramme illustré à la figure 4.35b, comme déjà
mentionné, sert d'exemple de pourquoi la correction statique doit
être appliquée.

Contrairement aux corrections statiques, les corrections dynamiques


(NMO) déplacent différentes parties d'une trace donnée par des
quantités différentes dans le temps.

6.2 Correction Dynamique (NMO)


Si l’objectif principal est simplement d'identifier les réflecteurs et de
déterminer les épaisseurs et les vitesses dans une zone très limitée,
on peut travailler entièrement en mode split-spread, identifier les
réflexions visuellement et appliquer la méthode x2 - t2 pour obtenir
un modèle de la subsurface. Cependant, l’objectif de routine est de
générer une section sismique. Dans ce cas, on trace chaque arrivée
de réflexion à son t0 correct comme si elle avait parcouru un chemin
vertical (aller-retour) vers un réflecteur. En d'autres termes, on
corrige pour NMO.

En mode split-spread, on peut déterminer les épaisseurs et les


vitesses rms, et remplacer ces valeurs dans l'équation 4.5 pour
déterminer les valeurs NMO:

On peut ensuite utiliser ces valeurs NMO pour corriger diverses


réflexions sur toutes les traces. Cela se fera par ordinateur, mais

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exigerait encore beaucoup de temps et d'efforts. Imaginez toutes les comptant sur la performance de l'ordinateur pour résoudre le
étapes impliquées et le nombre de manœuvres dans un cas problème par une méthode d'essai et d'erreur (trial and error).
relativement simple où chaque chaine de 12-géophyses contient six
réflexions évidentes et où huit tirs ont été enregistrés. Peut-on alors On se réfère ici aux vitesses sélectionnées pour les essais comme
procéder autrement ? vitesses de sommation (stacking) ou Vst. Elles ont une valeur
similaire aux vitesses quadratiques moyennes Vrms (déterminées par
Une approche consiste à travailler en mode COM qui ne nécessite la méthode de Dix) mais sont obtenues à travers le processus d'essai
pas de corrections NMO. Dans un tel cas, la section sismique et d'erreur décrit ci-après.
n'indique pas les arrivées verticales, mais on produit toujours une
image acceptable de la subsurface si on réduit l’espacement entre les Supposons qu’on dispose d'un sismogramme de 24 traces qui
géophones (1 à 3 m). Cependant, on exige toujours des informations contient deux réflexions identifiables. La figure 4.40a illustre une
de vitesse pour obtenir des profondeurs des sections. Par courbe distance-temps pour ces deux réflexions (le temps augmente
conséquent, une approche automatisée reste encore souhaitable. vers le bas comme dans une section sismique). Pour plus de clarté,
on présente des points sur cette courbe plutôt que des traces.
Une fois qu’on commence à acquérir des données CDP, une certaine L’objectif est de trouver des valeurs de Vst et de t0 pour chaque
automatisation est obligatoire. En outre, les approches décrites ne horizon réfléchissant de sorte que NMO soit complètement supprimé
fonctionnent qu'avec des arrivées de réflexion claires et évidentes. pour les arrivées à partir de cet horizon; tous les points s’aligneront
Bien qu'un certain nombre de stratégies existent pour des sur la même ordonnée du temps.
déterminations automatisées de la vitesse, on se concentre ici sur
trois concepts distincts impliquant des traitements informatiques. Le logiciel informatique permettra d'entrer des valeurs maximales et
minimales pour la vitesse et le temps t0. Dans sa mise en œuvre la
6.2.1 ANALYSE DE VITESSE A plus simple, le logiciel prend ces valeurs, calcule les corrections
Un logiciel informatique typique utilisé pour faciliter cette analyse NMO pour une combinaison, ajuste tous les points de données sur
utilise une équation telle que l'équation 4.65 pour calculer la toutes les traces par le montant calculé et trace les résultats (figure
correction NMO: 4.40b). Une autre paire de valeurs (Vst et t0) est sélectionnée, les
corrections une fois de plus calculées et les résultats tracés (figure
4.40c). Le processus se poursuit jusqu'à ce que toutes les paires (Vst
Bien sûr, on connaît la distance source-géophone x, les vitesses ou et t0) initialement entrées soient exécutées et les résultats soient
les temps t0 sont inconnus. En se rappelant qu’on ne veut pas utiliser tracés.
la méthode x2 - t2, mais on veut automatiser cette détermination en

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On pourrait tester ce processus en entrant des valeurs d'essai dans le


tableau 4.11 et en observant les résultats des corrections. Bien qu’on
puisse entrer que trois paires de valeurs d'essai à la fois, on peut
observer la rapidité avec laquelle les calculs se déroulent. Par
conséquent, la tentative d'un nombre beaucoup plus important
d'essais prendra un temps de traitement considérable, mais serait
beaucoup plus efficace que de tenter d'utiliser des analyses x2 - t2.

Si on a entré des gammes raisonnables pour Vst et t0, on pourra


corriger les traces (figures 4.40d et 4.40e). En utilisant ces valeurs,
on produira une section sismique finale dans laquelle toutes les
réflexions sont corrigées pour NMO et ont aussi les informations
nécessaires pour déterminer les vitesses d’intervalle ainsi que les
épaisseurs.

Bien que cette approche ne soit pas élégante, elle fonctionne


raisonnablement bien. Il est adéquat pour de nombreux travaux
d'exploration peu profonds, n'est pas difficile ou coûteux à mettre en
œuvre, et est également utile pour les données de routine ou pour les
données CDP. Un inconvénient est le grand nombre de résultats
d'essai qui doivent être analysés pour arriver aux bonnes valeurs.
Son principal inconvénient, cependant, est qu’on utilise uniquement
que des réflexions qui peuvent être identifiées.

6.2.2 ANALYSE DE VITESSE B


Une partie de cette approche est similaire à A dans la mesure où de
nombreux essais sont exécutés en utilisant des combinaisons de t0 et
Vst. Pour chaque pair de valeurs d'essai, toutes les traces sont
décalées pour corriger NMO. Après cet ajustement, l'algorithme de
calcul se déplace à travers toutes les traces à des petits incréments de

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temps. À chaque incrément de temps, les amplitudes de toutes les d'erreur est le même que dans les méthodes A et B. Cependant, on
traces sont additionnées ensemble. Si les valeurs d'essai sont ne corrige pas les traces et on ne cherche pas des réflexions sans
correctes pour une réflexion donnée, après la correction NMO, tous NMO (soit visuellement, soit en calculant des amplitudes), mais
les creux et les pics pour cette réflexion seront alignés sur plutôt en comparant les motifs de réflexion avec des courbes
l'enregistrement. Lorsqu'ils sont additionnées ensemble, cela calculées. Comment fait-on cette comparaison ?
entraînera un signal beaucoup plus grand que pour les autres valeurs
d'essai qui ne sont pas correctes pour cette réflexion. Si on trace les D'abord, on calcule une courbe en utilisant des valeurs d'essai de Vst
amplitudes en fonction des valeurs d'essai pour un enregistrement et t0. Cette courbe commence à t0 et traverse toutes les traces sur
sur lequel plusieurs réflexions sont présentes, on devra voir plusieurs lesquelles on va corriger pour NMO. On avance ensuite quelques
pics de grande amplitude. Les valeurs de Vst et t0 associées à ces pics millisecondes sur la première trace pour capturer la forme de ce qui
donnent l'information pour produire une section sismique. existe dans la fenêtre de temps. Une fois que la forme de tous les
déplacements sur la trace est définie, on se déplace sur d'autres
6.2.3 ANALYSE DE VITESSE C traces, en suivant la courbe hyperbolique calculée en utilisant les Vst
Dans cette approche, on suppose que chaque point d'une trace et t0 initiaux, restant dans la fenêtre de temps, et en comparant les
donnée est le début d'une réflexion possible, puis on teste cette formes de la courbe d’une trace à l’autre. Si une réflexion réelle se
hypothèse sur toutes les autres traces. Bien sûr, la plupart des tests trouve dans la fenêtre et suit la courbe calculée, l'algorithme de
échoueront, mais certains réussiront. Comment ces tests sont comparaison aura réussi et renverra une grande valeur. Sinon, une
effectués et comment le succès ou l'échec est déterminé ? On petite valeur sera retournée. Dans la figure 4.42a, la fenêtre de temps
remplace Vst pour le terme de vitesse dans l'équation 4.42: coupe la réflexion réelle, de sorte que la comparaison des formes
d'onde donne une petite valeur. Dans la figure 4.42b, deux
combinaisons utilisant Vst constante et deux valeurs de t0 échouent;
mais un ensemble de valeurs d'essai, comme indiqué sur le
Si on prend Vst et t0, on peut calculer les temps de réflexion pour les diagramme, définit une fenêtre qui correspond au NMO des arrivées
distances source-géophone. Comme on le sait, ces temps seront réelles de réflexion. Cet ensemble de valeurs d'essai donnerait une
tracés selon une courbe hyperbolique. La figure 4.41a illustre une grande valeur de succès de comparaison. Une fois que toutes les
courbe distance-temps pour une réflexion réelle et deux courbes valeurs d'essai de Vst et t0 initialement sélectionnées sont utilisées,
déterminées à l'aide de l'équation 4.66 et les valeurs Vst et t0 une table de valeurs de réussite de comparaison est créée. Ces
identifiées dans le diagramme. De toute évidence, ce ne sont pas les valeurs de comparaison sont analysées pour déterminer les essais
valeurs correctes. La figure 4.41b illustre deux courbes dont Vst est réussis de Vst et t0 qui indiquent probablement des réflexions (ou
correcte mais pour lesquelles t0 ne l’est pas. Ce processus d'essai et multiples).

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6.3 CDP Sommation (Stacking)


À ce stade, on a appliqué des corrections statiques, des analyses de
vitesse effectuées et des corrections NMO calculées pour les traces.
Bien qu’on ait noté précédemment dans les discussions que ces deux
corrections s’appliquent aux données de terrain collectées à l'aide
d'une variété de modes d’acquisition (split-spread, COM, et CDP),
la plupart des stratégies de traitement modernes utilisent des
données CDP. On rappelle qu’on a rassemblé des traces représentant
des réflexions du même CDP. Maintenant que des corrections
statiques et NMO ont été appliquées à ces rassemblements, les
formes d'onde représentant les arrivées de réflexion devraient
s'aligner sur l'enregistrement si la surface réfléchissante est
horizontale (figure 4.43). Si ces traces sont additionnées (stacked),
les arrivées de réflexion seront améliorées (renforcées), alors que le
bruit et les autres arrivées (telles que les réfractions) en général
devraient être dégradés.

Les traces additionnées (stacked) peuvent maintenant être présentées


dans leur position correcte (pour les chemins de voyage verticaux),
chacune en position de leur point de réflexion commun, pour créer

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une section sismique. Si les diffractions sont minimales et les des deux déplacements apparents crée un motif qui pourrait être
interfaces sont horizontales ou à faible pendage, les traitements confondu avec un anticlinal et qui obscurcit ainsi la structure réelle.
peuvent se terminer à ce stade. Après tout, on a une représentation
raisonnable de la subsurface dans le temps et des valeurs nécessaires On devra découvrir comment déplacer ces points réfléchis apparents
pour calculer les vitesses d’intervalle et les épaisseurs. à leurs positions réelles. Ce processus est appelé migration. Les
techniques de migration modernes sont basées sur des traitements
Cependant, plusieurs étapes de traitement supplémentaires peuvent informatiques extrêmement sophistiqués. En raison de cela, et parce
encore améliorer les données. Le temps et le coût de l'application de que la migration n'est pas normalement tentée dans l’exploration peu
ces techniques supplémentaires ne sont pas souvent justifiés pour profonde, on ne présentera pas la théorie et le fonctionnement de la
une exploration peu profonde de durée et de zone limitées, mais ils migration dans ce cours. L’objectif dans les prochains paragraphes
sont généralement justifiés lorsque des cibles plus profondes et très est de démontrer deux approches directes de migration qui ont servi
précieuses sont recherchées. de base aux techniques utilisées pour migrer des sections avant que
les ordinateurs ne prennent cette tâche.
6.4 Migration
Dans la discussion sur la production de sections sismiques, on a Consultez la figure 4.44a une fois de plus. Les deux lignes avec des
supposé que les points réfléchis étaient directement sous la position pointes de flèche à chaque extrémité ont la même longueur. Étant
de la source d’énergie (zero-offset). Cependant, si l'horizon donné un point de réception à la surface et un temps de réflexion, on
réfléchissant est incliné, ce ne sera pas le cas. Considérons la figure sait que le point de réflexion doit être situé quelque part sur un arc
4.44a. Ici, l’interface est inclinée à droite, et le trajet du zero-offset de cercle avec un rayon de longueur V1(t0/2). Si on connait le dip β
est indiqué par la ligne noire solide, avec des pointes de flèche à de la surface réfléchissante, la géométrie simple démontre que le
chaque extrémité. Lorsqu'il est tracé de manière conventionnelle, le déplacement est à travers l'angle β.
point réfléchissant réel prend la position de 'Apparent reflecting
point'. Considérons d'abord la surface réfléchissante inclinée vers la Considérons la figure 4.45a. Si on déplace chaque point apparent de
droite (figure 4.44b). Les points de réflexion apparents liés à ce réflexion sur un arc de cercle, on verra qu'une droite tangente à tous
réflecteur définissent une ligne (en gris dans le schéma) qui est ces arcs définit la position réelle du réflecteur. Bien qu'une telle
déplacée vers le haut et vers la droite par rapport au réflecteur réel et procédure ne s'applique que dans le cas le plus simple, elle souligne
est inclinée à un angle différent. Si on ajoute un réflecteur incliné que des surfaces réfléchissantes réelles peuvent être reconstruites.
vers la gauche, comme cela se passerait si un synclinal est présent,
cette surface est également déplacée. Le déplacement d'un point est
illustré par un arc avec une tête de flèche attachée. La combinaison

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La figure 4.45b illustre comment le pendage apparent d'un réflecteur 6.5 Ajustement de la Forme d’Onde
peut être déterminé en utilisant les points réfléchis apparents. Une Un certain nombre d'opérations supplémentaires sont généralement
fois que le pendage est connu, la position du point réel est effectuées sur les traces sismiques avant la présentation finale en
déterminée en calculant les valeurs pour m et y. Dans cette tant que section sismique. La plupart d'entre eux peuvent être
illustration, les lignes avec pointes de flèche à chaque extrémité regroupés en trois catégories : ajustements d'amplitude, de fréquence
suivent la même convention que dans la figure 4.44. Étant donné et de transmission.
que le chemin vertical du zero-offset et le chemin du zero-offset réel
ont tous deux la même longueur, on connait les longueurs des deux Les variations de l'efficacité de transmission dues à des poches de
chemins de réflexion illustrés. On peut déterminer à partir du matériaux hétérogènes et des variations de couplage au sol de
schéma que la différence de longueurs de chemin est liée au pendage géophones peuvent entraîner des différences marquées dans les
du réflecteur: amplitudes des réflexions du même horizon. Ceci est
particulièrement vrai pour le mode COM car le tir occupe une
position différente pour chaque trace. Ces variations peuvent rendre
les réflexions plus difficiles à identifier ou la section sismique plus
Etant donné β, il est trivial de calculer y, m et z. Ainsi, connaissant difficile à interpréter car il devient plus difficile de tracer des
la position du point réfléchissant apparent et ayant calculé m et z, on réflexions individuelles. Il est relativement simple d’utiliser un
établira la position du point réfléchissant réel. programme informatique qui compare les formes d'onde dans une
fenêtre de temps étroite d’une trace à l’autre, puis normalise ces
En plus de placer les réflecteurs inclinés dans leurs positions amplitudes. En outre, les arrivées des réflecteurs profonds ou des
spatiales et orientations correctes, la migration tente aussi d'éliminer interfaces avec des coefficients de réflexion modérés ont tendance à
les diffractions. avoir des amplitudes réduites. Il est encore une fois simple de
spécifier des fenêtres temporelles dans lesquelles des amplitudes sur
On a déjà examiné les diffractions et on a vu comment elles toutes les traces devraient être augmentées ou diminuées d'un
obscurcissent souvent les réflexions. Ils sont relativement faciles à montant spécifique. Bien qu'une approche relativement brute, cela
identifier visuellement en raison de leur forme hyperbolique typique est souvent remarquablement efficace pour augmenter la lisibilité
sur les sections sismiques. La migration de la diffraction profite de des sections peu profondes.
la géométrie spéciale des diffractions en employant des algorithmes
informatiques qui cherchent les motifs de diffraction et les Les ajustements de fréquence impliquent le filtrage des signaux
éliminent. sismiques enregistrés. Une grande partie de ce filtrage visait à
éliminer ou au moins à réduire l’onde ground roll (signal avec une

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grande composante à basse fréquence) pour préserver les signaux de de chemins longs qui obscurcissent les réflexions qui se produisent
réflexion à haute fréquence. Bien sûr, une fois on utilise des filtres plus tard dans la trace.
avant d'enregistrer des données, la partie du signal supprimé est
perdue pour toujours. Comme les sismographes généralement 6.6 Sections Sismiques: Temps et Profondeur
utilisés pour l'exploration peu profonde deviennent plus sophistiqués Une fois que certaines ou toutes les corrections et ajustements
et à mesure que les limitations du stockage des ordinateurs précédents sont appliqués aux données sismiques, la section
disparaissent, la quasi-totalité du signal entrant peut être préservée. sismique finale est tracée et interprétée. La section peut être
On applique ensuite des filtres numériques pour éliminer les présentée avec un axe de temps augmentant vers le bas, ce qui est
fréquences indésirables et ainsi améliorer les signaux d'intérêt. La appelé une section de temps (time section figure 4.46). Dans
force de cette approche est qu'aucune information n'est perdue dans l'exploration peu profonde, les sections de temps sont la norme, car
le processus de filtrage car l'enregistrement numérique original est les objectifs de la campagne ne justifient souvent pas le
toujours disponible. Ainsi, diverses combinaisons de filtres peuvent développement d'une section de profondeur (depth section). Une
être appliquées pour obtenir les meilleurs résultats possibles pour section de temps fournit une vue générale des relations de la
une situation géologique particulière. subsurface et, lorsqu'elle est combinée avec une échelle de
profondeur basée sur une analyse de vitesse, peut suffire. Dans les
Les ajustements de transmission tentent d'éliminer certains effets qui explorations où l'intérêt principal se situe dans la colonne de
ont modifié la forme des ondelettes lorsqu'elles se déplacent dans la sédiments saturés au-dessus du substrat rocheux, le traitement requis
sous-surface. Deux exemples simples soulignent les objectifs de pour convertir les sections de temps en sections de profondeur peut
cette tâche de traitement. On rappelle que la terre agit comme un ne pas être justifié car les vitesses dans les sédiments saturés ont
filtre passe-bas (attenue les signaux aux hautes fréquences). Un type tendance à être assez similaires et, par conséquent, l'espacement
d'ajustement de transmission, par conséquent, consiste à tenter de entre les réflecteurs sur les sections sismiques restent constamment
restaurer les composants de hautes fréquences perdues. Cette liées aux épaisseurs réelles.
tentative de restauration des composants est généralement appelée
filtrage inverse. Un autre exemple implique les multiples de chemins Dans les situations où les vitesses varient avec la profondeur ou
courts. On a noté que leur effet principal est d'allonger l'ondelette peuvent varier latéralement, les sections de profondeur doivent
sismique. Si les ondelettes allongées apparaissent à un certain toujours être préparées. Ceci, bien sûr, nécessite une connaissance
nombre de positions sur une trace, des réflexions plus faibles détaillée des valeurs de vitesse, à la fois verticalement et le long de
pourraient être cachées ou difficiles à identifier avec confiance. Le la portée de la ligne sismique. Cependant, comme l'analyse de la
filtrage de ces ondelettes étendues est clairement une opération vitesse par ordinateur est utilisée pour préparer la section sismique
précieuse. Encore un autre ajustement tente d'enlever les multiples en supprimant les effets NMO pour la sommation (stacking) CDP, il

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y a peu d'excuses pour ne pas appliquer la prochaine étape et


préparer les sections de profondeur. La figure 4.46 tente de
démontrer la valeur des sections de profondeur par rapport aux
sections de temps. La figure 4.46a est un schéma de plusieurs traces
avec des arrivées de réflexion bien définies. Il semble y avoir trois
réflecteurs forts. Si on interprète ces motifs en fonction des positions
des réflecteurs dans le temps, il semble que la couche supérieure

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s’épaissit vers la droite parce que les premières réflexions arrivent d'unité et les motifs d'épaisseur, il est essentiel d'avoir une section de
progressivement plus tard de gauche à droite. Il semble également profondeur.
que la deuxième couche s’amincit vers la droite comme l'intervalle
de temps entre les premières et les dernières arrivées diminue à 7. APPLICATIONS DE LA SISMIQUE REFLEXION
droite. Sur la base des différences de temps entre les première et Bien que la sismique réflexion peu profonde ne date que de la
deuxième arrivées de réflexion et les deuxième et troisième arrivées, seconde moitié des années 1980, un certain nombre d'applications
la deuxième unité semble considérablement plus épaisse que la importantes existent déjà dans la littérature. Les exemples déjà
troisième unité. Les modèles de réflecteurs suggèrent également que examinés dans ce chapitre mettent l'accent sur l'applicabilité de la
la base du troisième réflecteur est sensiblement plus profonde à méthode à la cartographie détaillée de la topographie du substrat
droite. rocheux (bedrock) et, lorsque les conditions sont bonnes, la
stratigraphie des matériaux non consolidés qui le recouvrent. Ces
applications relativement simples contiennent clairement une grande
quantité d'informations précieuses pour les préoccupations
d'ingénierie et d'eaux souterraines.

La sismique réflexion peu profonde possède également une valeur


En fait, les interfaces sont horizontales et les épaisseurs sont considérable en termes d'évaluation des dangers. Des informations
constantes sur toute la section. L’épaisseur de la deuxième couche détaillées provenant de la subsurface dans les zones de failles
est égale à celle de la troisième. La profondeur du substrat rocheux récemment actives sont très précieuses, de même que les sections
(quatrième couche) reste constante. La cause des déplacements des sismiques des zones à potentiel d'effondrement dû aux activités
réflexions dans le temps de gauche à droite sur la même section de minières par exemple.
temps est une variation des vitesses des deux unités supérieures. Les
vitesses dans la première unité varient de 500 m/s pour les trois 7.1 Faille Meers, Oklahoma
premières traces à 400 m/s pour les trois traces suivantes à 300 m/s La faille Meers, située dans le sud-ouest d’Oklahoma, a produit des
pour les trois dernières traces. Les vitesses dans la deuxième unité déplacements de surface importants au cours des 2000 dernières
augmentent de gauche à droite de 2000 m/s à 2500 m/s à 3000 m/s. années. Bien qu'un escarpement (scarp) reconnaissable marque la
tendance de la faille, il n'existe aucun enregistrement historique
Bien que ce soit des sismogrammes simulés simples, les effets d'activité. Des informations détaillées provenant de la subsurface
dépeints se produisent trop souvent sur le terrain. Lorsque on doit peuvent apporter des informations utiles pour établir le degré de
prendre des décisions basées sur les profondeurs, les épaisseurs danger que représente la faille Meers.

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Le mode CDP a été utilisé avec un sismographe à 24 canaux, des


géophones à 100 Hz et des filtres analogiques de type coupe-bas
(passe-haut). Un intervalle de 3 m entre les géophones et un offset
de tir de 20 m ont été choisi. L’analyse des données consistait
principalement en corrections statiques, en atténuant les ondes de
l’air et de surface (ground roll), en analyse de vitesse, en corrections
NMO, en filtrage de fréquence, en sommation (stacking) CDP et en
contrôle automatique de gain. La figure 4.47 illustre un
enregistrement final typique et une interprétation structurale.

En plus de fournir des informations détaillées sur la zone de


déformation entourant la faille Meers, cette campagne a démontré
que la sismique réflexion peut révéler une grande complexité
structurelle (voir l'interprétation structurelle de la figure 4.47). Des
réflexions à des profondeurs allant jusqu'à 200 m ont été
enregistrées, obtenant une résolution minimale du lit de 6 m. Les
conclusions structurelles incluent la démonstration que la faille
majeure est une faille inverse à un grand angle. Une application
évidente de ces informations structurelles détaillées et peu profondes
est d'aider à sélectionner des sites pour la tranchée dans l'espoir de
déterminer l'histoire de déplacement de la faille et le danger actuel
qui y est associé.

7.2 Détection de Cavité


La capacité de localiser et de décrire les cavités souterraines
résultant de la dissolution ou des activités minières promet une
atténuation substantielle de ces dangers. La sismique réflexion
possède cette capacité, en supposant que des réflecteurs importants
sont présents.

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Les géophysiciens ont réussi à reconnaître les gouffres (sinkholes)


produits par la dissolution du sel de Hutchinson le long de
l'autoroute de l'Inter state 70 dans le comté de Russell, au Kansas.
La subsidence associée à la formation des gouffres a tendance à être
progressive et a obligé l'autoroute à être reconstruite à deux reprises.
Une campagne de réflexion a démontré qu'il était possible de
reconnaître les gouffres à partir des strates (couches) déplacées.

Une zone de formation de gouffre (sinkhole) dans le Kansas est


illustrée à la figure 4.48. Parce que la dissolution se trouve sous une
autoroute principale, un sismogramme de la sismique réflexion sera
très précieux pour définir les zones les plus dangereuses.

L'effondrement des toits dans les mines de charbon constitue un


danger aigu dans de nombreuses régions. Malheureusement,
l’endroit de nombreuses mines abandonnées est inconnu et, par
conséquent, le degré de danger ne peut être déterminé ni aucun
effort de réduction des risques entrepris. La réflexion a été utilisée
pour localiser les mines abandonnées. Les zones où les réflexions du
charbon sont absentes représentent des vides formés à partir de
l’extraction du charbon. La capacité d'enregistrer les réflexions du
charbon à partir de profondeurs de 10 m promet une approche
relativement peu coûteuse pour quantifier le risque minier.

En plus des cavités, les failles coupant les veines (coal seams) de
charbon constituent un risque réel. La réflexion est capable de
trouver de telles failles. Le fait de connaître l'emplacement de ces
failles avant le démarrage des activités minières permet de planifier
un système d'entrée très sécurisé. La figure 4.49 illustre comment
ces failles apparaissent sur une section sismique CDP.

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7.3 Autres Applications


En terminant ce chapitre, on a pensé qu'il était approprié d'illustrer
ce qui est devenu systématiquement possible dans l'exploration de
réflexion à l'aide de sismographes avec 72 (ou plus) canaux et un
traitement sur des ordinateurs personnels.

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