Trauma Crânien
Trauma Crânien
Trauma Crânien
Hématome extradural
– Collection de sang frais (caillot frais organisé) située entre la voûte du crâne et la dure-mère qui est décollée et repoussée. C’est une urgence thérapeu -
tique extrême.
– L’origine du saignement est le plus souvent une déchirure de l’artère méningée moyenne en regard d’un trait de fracture, ou plus rarement de la déchi-
rure d’un sinus duremérien. La localisation temporale est la plus habituelle.
– L’hématome extradural est très rare chez les personnes âgées en raison de la très forte adhérence de la dure-mère à l’os.
– La symptomatologie clinique évolue typiquement en 3 temps : traumatisme, intervalle libre, aggravation neurologique. Le traumatisme est d’impor-
tance variable, le plus souvent associé à une perte de connaissance brève initiale. Puis un intervalle libre de 6 à 24 heures sans symptôme particulier hor -
mis des céphalées banales ; Puis signes d’hypertension intracrânienne avec trouble de conscience, irritation pyramidale, anisocorie et trouble du langage.
– L’évolution est rapidement mortelle en absence de traitement adéquat
– Pas ou peu de signes neurologiques pour les HED situés dans des régions moins parlantes (cortex préfrontal, vertex, région occipitale).
– Scanner sans injection : hyperdensité spontanée extraparenchymateuse, en lentille biconvexe.
– le traitement est neurochirurgical (par volet crânien) en urgence avec traitement antiépileptique prophylactique.
– Opéré tôt avant les signes de souffrance du tronc cérébral, le pronostic est favorable en l’absence de lésions parenchymateuses grave associées.
E. Plaie cranio-cérébrale
– C’est une urgence neurochirurgicale. Il existe une plaie du cuir chevelu avec issue de matière cérébrale. Les radiographies du crâne et le scanner sont
systématiques.
– Le traitement consiste à une esquillectomie puis une réparation de la dure mère lésée après nettoyage local. Les antibiotiques sont largement indiqués
du fait du risque accru d’infection.
F. Embarrure
– L'embarrure impose le scanner pour juger des éventuelles lésions sous-jacentes. Le diagnostic est clinique (dépression palpable de la voûte, à ne pas
confondre avec un hématome sous-cutané), confirmé par les radiographies du crâne (systématiques).
– En cas d'embarrure fermée sans retentissement neurologique, sa levée se fait à froid dans un but anticomitial et esthétique.
– N'ont d'indication opératoire urgente que :
l’embarrure fermée ayant un retentissement neurologique (crises comitiales, déficit moteur controlatéral à une embarrure rolandique, aphasie en cas
J. La commotion cérébrale
Cliniquement elle se traduit par une perte de connaissance immédiate mais transitoire de durée variable, proportionnelle à l'importance de l'accélération
subie, probablement par une sidération transitoire du système réticulé activateur du tronc cérébral. Les modifications macro et microscopiques cellulaires
ou axonales sont classiquement absentes mais on peut observer des modifications biochimiques et ultrastructurales (ruptures localisées de la barrière hé-
mato-encéphalique, déplétion de l'ATP mitochondrial).
ANNEXE
Les contusions et hémorragies cérébrales
Il peut s'agir de micro-foyers d'hémorragies intra-parenchymateuses, pétéchiales. Ces ruptures vasculaires localisées sont responsables d'une altération de la bar-
rière hémato-encéphalique à l'origine d'un oedème focal favorisé également par la perte de l'autorégulation des vaisseaux anatomiquement sains.
A un degré de plus on observe des contusions cérébrales, le foyer de contusion cérébrale est plus étendu en superficie et en profondeur (contusions fronto-basales
bilatérales, fronto-temporales ou bipolaires symétriques dans les lésions de coup contre-coup des pôles hémisphériques).
Cette contusion peut évoluer vers la dilacération du tissu nerveux associée à une suffusion hémorragique plus ou moins importante réalisant une attrition cérébrale.
L'hématome intracérébral traumatique est rare et le plus souvent observé dans les plaies crânio-cérébrales ou par armes à feu.
Toutes ces lésions cérébrales provoquent des réactions gliales qui peuvent aboutir à la constitution de foyers épileptogènes à l'origine d'une épilepsie post-trau -
matique.
Scanner cérébral : On effectue un scanner cérébral systématiquement en cas de trouble de la vigilance, de confusion mentale ou de déficit neurologique focalisé.
Il doit être réalisé en cas de fracture de la voûte ou de la base même en l'absence de troubles de la conscience. Un hématome extradural découvert sur une TDM
chez un patient encore conscient et opéré guérira sans séquelle
Les radiographies standards du crâne sont systématiques (face, profil et incidence de Worms, voire en incidence de Blondeau).
L'affaiblissement intellectuel doit faire penser à une hydrocéphalie à pression normale post-traumatique.
Le scanner est indispensable au moindre doute.
L'épilepsie post-traumatique débute souvent tardivement (de 6 mois à plusieurs années). Un traitement préventif est indispensable. Elle impose
le scanner pour ne pas méconnaître un hématome sous-dural chronique.
Fistules carotido-caverneuses : Le diagnostic est évoqué sur la clinique avec exophtalmie pulsatile et soufflante ; hyperhémie conjonctivale ; dila-
tation des vaisseaux conjonctivaux en “ tête de méduse ”. Le diagnostic est confirmé par la TDM ou l'angio-IRM (veines ophtalmiques supérieures
dilatées et artérialisées, exophtalmie, plus ou moins anomalie intracaverneuse.