Stratégie D'investissement en Contexte D'incertitude.
Stratégie D'investissement en Contexte D'incertitude.
Stratégie D'investissement en Contexte D'incertitude.
Semestre : 3
Benaddi Oumaima
Chettaha Issam
Essabbagh Abdelilah
Hajji Youssef
Lirari Hajar
Introduction …………………………………………………………………………….3
Conclusion. 26
Bibliographie. 27
2
Introduction :
Cette décision est la plus important dans la vie de l’entreprise par ce qu’elle est
quasi-irréversible et mette en jeu des capitaux énormes ainsi qu’elle nécessite
une stratégie bien adaptée aux besoins et aux exigences environnementales de
l’entreprise.
3
Section 1 : Généralités sur le choix d’investissement :
Définition de l’investissement :
Pour l’entreprise, investir c’est consentir à décaisser aujourd’hui une
certaine somme avec l’espoir d’encaisser ultérieurement, sur plusieurs
exercices, des sommes plus importantes permettant d’augmenter ainsi la
valeur de l’entreprise.
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cash-flows futurs peut avoir des origines très variées telles que par exemple
l’évolution des prix de vente, des coûts de production, de la part de marché de
l’entreprise par rapport à celle de ses concurrents…
L’incertitude se transforme en risque lorsqu’il est possible de la quantifier,
notamment par l’assignation d’une distribution de probabilités aux différents
événements possibles. Ces probabilités peuvent être soit objectives soit
subjectives :
Les probabilités objectives sont celles qui peuvent être assignées à des
événements qui ont un caractère répétitif. A titre d’exemple, la
probabilité de tirer une boule noire d’une urne qui en contient une
noire et une blanche est indiscutablement de 50% ;
Celles subjectives sont par contre, estimées par le décideur lui-même
en fonction de sa personnalité, de son caractère optimiste ou
pessimiste, de son humeur… et varient donc nécessairement d’un
individu à un autre, voire pour un même individu, d’un moment à un
autre… En période d’euphorie boursière par exemple, les agents
économiques ont tendance à ne plus repérer correctement les titres
risqués et inversement en période de crise, ils se défient de toutes les
valeurs quelles qu’elles soient… Ainsi, les mêmes conséquences se
verraient attribuer des probabilités différentes en fonction de l’état de
l’individu au moment de la prise de décision.
Bien que la possibilité d’affecter aux différents événements possibles des
probabilités subjectives pour résoudre les décisions d’investissement en avenir
incertain, entraîne souvent dans la littérature économique l’abandon de la
distinction entre risque et incertitude, nous garderons dans le cadre de ce
chapitre cette distinction au niveau des méthodes de choix d’investissement
mais nous parlerons d’une manière générale, du risque d’une activité ou d’un
projet d’investissement.
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existent ; certaines se placent dans un environnement incertain, d’autres dans
un environnement risqué.
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Dirham dans cinq ans. Le temps a un prix et l’actualisation permet de rendre
comparables des sommes qui sont perçues à des dates différentes. Le critère
qui va être retenu pour choisir de réaliser ou non un investissement est le
critère de la VAN (Valeur Actualisée Nette). La VAN mesure la création nette de
valeur, après remboursement de l’investissement initial et rémunération des
apporteurs de fonds. Elle est égale à la valeur actualisée, au taux k, à la date de
l’investissement (T0), de tous les flux nets de trésorerie qui vont être dégagés
ou engagés (FT), pendant n années, sous déduction de l’investissement initial
(I0).
Illustration :
Soit un projet d’investissement dont les flux de trésorerie sont résumés dans le
tableau ci-dessous. Le taux d’actualisation est de 12%.
Années 0 1 2 3 4
Flux -600 250 300 300 320
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La valeur actualisée nette est :
La VAN du projet étant positive, le projet est donc rentable et doit être réalisé.
Cela signifie que le projet a permis de rembourser les fonds investis, en tenant
compte d’un taux de rémunération de 12% et qu’il a généré un surplus. Ce
surplus représente la valeur créée par le projet.
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Le TIR correspond au point d’intersection entre la courbe de la VAN et
l’axe des abscisses. Le graphique illustre également la sensibilité de la VAN du
projet au taux d’actualisation. Plus la pente de la courbe est forte, plus la VAN
est sensible au taux d’actualisation.
Cette identité de taux entre les deux critères (VAN et TIR) fait que si le
TIR est supérieur au taux d’actualisation, la VAN est nécessairement positive (et
inversement). Les 2 critères aboutissent ainsi à la même conclusion d’adoption
ou de rejet du projet. Par contre, ils peuvent différer dans les classements
lorsqu’il s’agit de choisir entre 2 projets mutuellement exclusifs.
Illustration :
10
L’indice de profitabilité (IP) :
L’indice de profitabilité permet de déterminer le niveau de la création de
valeur par Dirham investi. Il correspond au rapport entre la valeur actualisée du
projet (VA) et le montant de ce dernier.
Illustration :
0 1 2 3 VAN IP
Projet A -10 5 5 5 2.43 1.24
Projet B -40 18 18 18 4.76 1.12
La contrainte financière est de 100.
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La statistique nous permet donc de répondre ainsi à deux inconnues :
quelle sera l’espérance moyenne de survenance d’un événement (l’espérance
mathématique) et quel sera le risque de dispersion autour de cette moyenne
(la variance).
1. L’espérance mathématique :
Une variable aléatoire discrète est une variable dont toutes les valeurs sont
connues et à chacune desquelles on peut attacher une probabilité de
réalisation. C’est généralement ce qui se passe en gestion puisque l’entreprise
dispose de statistiques nées de l’observation (exemples : le nombre de ventes
journalières, le nombre mensuel d’accidents du travail, etc.).
La valeur d’un projet est donc une variable aléatoire caractérisée par son
espérance mathématique et son écart type. L’espérance mathématique d’une
variable aléatoire X est la moyenne arithmétique des éléments xi pondérés par
les probabilités de survenance :
n
E ( X ) =∑ pi∗xi
i=1
Exemple :
1 2 3 4 5 6
Quantités 0 5 10 15 20 25
vendues
Probabilités 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.25
E(X) = (0 × 0,05) + (5 × 0,1) + (10 × 0,15) + (15 × 0,2) + (20 × 0,25) + (25 × 0,25) =
16,25
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L’espérance mathématique E(X) est donc égale à 16,25, ce qui signifie qu’en
utilisant la distribution de probabilités de la variable, les ventes espérées sont
d’environ 16 machines par jour en moyenne.
i=1
σ(X) = √ V (X )
Exemple :
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xi Pi (xi)2 pi( xi)2
0 0.5 0 0
5 0.1 25 2.5
10 0.15 100 15
15 0.20 225 45
20 0.25 400 100
25 0.25 625 156.25
1 318.75
σ = 7,4
2. La fonction de répartition :
On appelle fonction de répartition de X une fonction notée F telle que pour
une valeur x prise par X, on ait F (x) = pX (x). La fonction de répartition d’une
variable aléatoire est donc la représentation des probabilités cumulées
croissantes. Cette fonction permet de répondre à des interrogations sur la
possibilité d’atteindre certains seuils.
Exemple :
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xi pi F(xi)= p (X¿ xi ¿
0 0.05 0
5 0.1 0.05
10 0.15 0.15
15 0.2 0.3
20 0.25 0.5
25 0.25 0.75
1.00
– vendre moins de 15 machines par jour ? p(X¿ 15)= F (15) =0.3 soit 30 %,
soit 3 chances sur 10 ;
– vendre au plus 15 machines par jour ? p(X≤ 15)= F (20) =0.5 soit 1 chance
sur 2 ;
– vendre au moins 5 machines par jour ? p(X¿ 5)= 1-0.05 = 0.95 soit 95 % ; on
aurait pu également faire le calcul suivant : 0,25 + 0,25 + 0,20 + 0,15 + 0,10 =
0,95.
3. L’arbre de décision :
Il s’agit d’un schéma qui permet de visualiser les différentes décisions
auxquelles peut être confronté l’investisseur dans un univers incertain. La
méthode a pour objectif de répartir, en fonction d’un objectif connu, une
population statistique en groupes homogènes selon un ensemble de variables
discriminantes.
Exemple :
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Une entreprise hésite entre deux produits nouveaux à lancer sur le marché
dont la durée de vie serait de 2 ans. Le premier est assez simple d’utilisation et
la demande devrait, a priori, être forte dès la première année, le public
comprenant rapidement le mode opérationnel du produit.
Pour le second, d’une technologie plus complexe, la demande devrait être
assez faible la première année.
Dans les deux cas, la demande devrait être durable, la seconde année, avec
une probabilité de 80 %, le produit répondant à un réel besoin du marché. Quel
est le projet pour lequel le chiffre d’affaires sera le plus important ?
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Chiffre d’affaires du premier produit :
R = première année : [(0,6 × 200) + (0,4 × 70)] = 148
Deuxième année : 0,6 [(0,8 × 1 200) + (0,2 × 300)] + 0,4 [(0,8 × 500) + (0,2 × 80)]
= 778,4
Chiffre d’affaires du premier produit : 148 + 778,40 = 926,40 KDH
Exemple : Un particulier attend une rentrée d’argent de 15 000 dhs dans 1 an.
Compte tenu de sa situation et de son appréhension du risque, il serait prêt à
échanger cette créance de 1 500 € payable dans 1 an contre un règlement
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immédiat de 12 000 dhs. Dans ce cas, il est prêt à supporter une décote de 20 %
qui correspond globalement à sa représentation du risque.
Exemple : l’Entreprise ‘A’ compte investir 150 000 dhs sur un nouveau marché qui
devrait se développer et atteindre la pleine maturité dans 8 ans selon les prévisions
suivantes :
1 2 3 4 5 6 7 8
Prix de
vente 240 220 220 220 200 200 180 180
Cout 100 000 100 000 100 000 120 000 120 000 140 000 140 000 160 000
fixes
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Ventes 240 000 288 000 330 000 440 000 500 000 600 000 630 000 720 000
Cout 160 000 192 000 210 000 280 000 325 000 390 000 420 000 480 000
variable
Cout fixe 100 000 100 000 100 000 120 000 120 000 140 000 140 000 160 000
Cout total 260 000 292 000 310 000 400 000 445 000 530 000 560 000 640 000
Résultat -20 000 - 4 000 20 000 40 000 55 000 70 000 70 000 80 000
Cette technique est utilisée dans le commerce international par l’OCDE qui opère
une classification des pays en fonction du risque (politique, économique, guerre,
etc.) qu’ils représentent afin d’instaurer des taux minimaux de primes pour des
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transactions qui bénéficient d’une couverture publique dans le crédit à
l’exportation.
La prévision étant un art difficile, surtout quand elle concerne l’avenir, il est rare
qu’il soit possible de décrire avec certitude les conséquences de la mise à
exécution d’une action
On fonde son choix uniquement sur ce qui va arriver de pire. Il leur conseille de
choisir le résultat (le gain) le plus faible de chaque stratégie de production de la
matrice de gain et de choisir la stratégie qui correspond au résultat le plus élevé.
– il n’y a aucune compensation possible entre les conséquences sur les divers états
de la nature. Une très petite différence sur la conséquence la pire suffira à
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emporter le choix, même si sur tous les autres états il existe de « grandes
différences » en sens inverse.
L’application de ce critère sur notre exemple nous donne les résultats suivants :
Minimum Maximum
P1 2500
P2 3000
P3 3500 3500-P3
P4 3000
Donc, selon ce critère, la décision optimale est celle qui possède une utilité
maximale, donc le projet 3 est le plus favorable.
Critère Maximax :
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Le critère Maximax, ou critère optimiste, est une technique utilisée pour
prendre des décisions dans l'incertitude. Le cadre est pour une prise de décision à
faire face à des états Etat de la Projets de nature incertains et à un certain nombre
d'alternatives de décision qui peuvent être choisies. La décision prise et l'état final
de la nature (que le décideur ne connaît pas à l'avance) détermine le gain.
Maximum Minimum
P1 6000 6000-P2
P2 5800
P3 4800
P4 5500
Moyenne Minimum
P1 3875
P2 3825
P3 4200
P4 4250 4250-P4
NB : même résultat que si l'on calcule l'espérance mathématique.
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Le regret (ou manque à gagner) est la différence entre la performance
maximale pouvant être obtenue dans le cadre d’un scénario donné et celle qui
est obtenue pour ce même scénario contenu de la décision retenue. Cela
résulte du raisonnement suivant : supposons que l’investisseur a choisi le
projet P1 et que l’événement E4 se réalise donc le manque a gagné et 0, alors
que dans le cas où l’événement E1 se réalise, l’investisseur aura un manque a
gagné de 1500 puisque dans cet état de nature le projet le plus bénéfique et P4
qui correspond à 5500. Contrairement des autres critères celui-ci prend en
considération les états de nature.
Etat de la E1 E2 E3 E4
nature
Résultat 5500-P4 5800-P2 4000-P3 6000-P1
maximum par
événement
E1 E2 E3 E4 Maximu Minimum
m
P1 1500 2800 1500 0 2800
P2 2500 0 1000 2500 2500
P3 700 2300 0 1500 2300 2300-P3
P4 0 300 1000 3000 3000
Autres critères :
A. Critère de PASCAL :
L’utilisation de ce critère suppose que l’investisseur est neutre vis-à-vis
du risque et nécessite le calcul de l’espérance mathématique des résultats de
chaque projet. Pour ce calcule, il est nécessaire d’associé chaque état de nature
avec une probabilité de réalisation. PASCAL choisie le projet qui maximise
l’espérance mathématique.
B. Critère de MARKOWITZ :
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Ce critère vient compléter le critère de pascale, pour MARKOWITZ
l’utilisation de l’espérance mathématique ne peut seule permettre d’effectuer
le choix entre projets, il faut chercher le couple composé par l’espérance
mathématique du projet et sa variance vis-à-vis au meilleur résultat de l’état
de nature qui a la plus grande chance de réalisation.
C. Critère de BERNOULLI. :
Ce critère cherche à maximiser la moye du logarithme népérien des
performances. Donc pour ce critère il faut calculer pour chaque projet la
moyenne de l’utilité des performances conditionnelles. Pour BERNOULLI,
l’utilité est définie par la fonction logarithmique népérienne. Pour l’utilisation
de ce critère il faut calculer « Bi = ∑ Pi ln Ri » avec « ln » fonction
logarithmique, « Pi » probabilité de réalisation associé à chaque état de nature,
« Ri » résultat du projet selon l’état de nature. Ensuite on choisit le projet qui
maximise Bi.
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Conclusion :
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Bibliographie :
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