Microéconomie II - S2 - Pr. ALLOULI

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Cycle de la licence fondamentale

Pr. ALLOULI Rabia La théorie du comportement de producteur


Semestre 2
Année universitaire : 2021/2022
Cours et fondements théoriques
Séance introductive:

01
 Les sciences économiques : de l’économie à la microéconomie;
 La microéconomie : soubassements et principes théoriques;
 La microéconomie : définitions, objectifs et finalités;.

 L’analyse microéconomique : fondements et démarches théoriques;


02 

L’analyse microéconomique : comportements des agents économiques;
L’analyse microéconomique : introduction au comportement du producteur;
 L’analyse microéconomique : hypothèses de la production et du producteur;

 La fonction de production : initiation à l’étude de l’équilibre à court terme;


03  La fonction de production : initiation à l’étude de l’équilibre à long terme;
 La fonction de production : la loi des rendements marginaux décroissants.
.

1
Références
bibliographiques

2
Les sciences économiques : de l’économie à la microéconomie
 Les changements portés par la révolution industrielle au début du XIX siècle,
a suscité des questions et des recherches sur les phénomènes économiques
(croissance, répartition des richesses, développement,..etc).

 La volonté de comprendre et d’analyser les phénomènes économiques, a


encouragé l’école classique à étudier, conceptualiser , et théoriser les diverses
questions économiques.

 Tout en se basant sur l’observation et le raisonnement logique, plusieurs


auteurs ont essayé d’éclairer et de répondre aux questions socio-
économiques évoquées durant le 19ième siècle, à travers des manuscrits
scientifiques, dont on peut citer :

 « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations », Adam Smith (1723-1790);
 « Des principes de l'économie politique et de l'impôt », David Ricardo (1772-1823);
 « Essai sur le principe de population », Thomas Malthus (1766-1834);
 « Principes d'économie politique », John Stuart Mill (1806 -1873);
 « Réflexions sur la formation et la distribution des richesses », Jacques Turgot (1727-1781);
 « Traité d'économie politique », Jean-Baptiste Say (1767-1832);
 « Le Capital », Karl MARX (1818-1883).

3
Les sciences économiques : de l’économie à la microéconomie
 les avancées de l’école classique n’ont pas arrivé à convaincre certains
auteurs contemporains comme : Carl MENGER, Léon WALRAS et Jevons
STANLEY , notamment sur la détermination du concept de la valeur, qui
est selon eux déterminée par l’utilité de la dernière unité utilisée, nommée
: « utilité marginale »;

 Les marginalistes ont ouvert des nouvelles voies dans la réflexion


économique en donnant naissance à « l’école néo-classique1 »;

 Les apports théoriques du « paradigme marginaliste » et l’intégration des


mathématiques dans leur analyse, a donné aux néo-classiques des
nouvelles perspectives d’allocation optimale des ressources (rares);

 Des perspectives orientées vers un approfondissement des concepts de la


rationalité économique (homo œconomicus) des agents économiques et
de l’individualisme méthodologique*;

-----------------------------------------------------------------
1 : appelée aussi école néolibérale.
* : Un producteur est supposé maximiser son profit ou sa production sous contrainte de ses coûts et ce, quelle que
4 soit la manière dont il le fait.
La microéconomie : soubassements et principes théoriques
 Pour les néoclassiques, les agents économiques sont scindés en deux
catégories, les producteurs (les firmes) et les consommateurs (les ménages),
l’État dans ce système ne sert qu’à assurer les fonctions régaliennes et n’a pas
vocation à intervenir dans l’économie.

 Chaque producteur se caractérise par une fonction de production


individuelle, qui combine deux facteurs de productions (Inputs), le
capital (K) et le travail (L).
 Chaque consommateur se caractérise par une fonction d’utilité, qui se
résulte de la satisfaction procurée des biens consommés.

 La rationalité économique individuelle correspond à :


 La maximisation du profit, pour les producteurs;
 La maximisation de la fonction de l’utilité sous contrainte de revenu
pour les consommateurs.

 Au marché, lieu de rencontre de l’offre et de la demande est considéré en


situation de concurrence pure et parfaite(C.P.P.)*, ce qui tolère aux agents
économiques la libre concurrence.
------------------------------------------------------------
* Concurrence pure : L'atomicité des acteurs, l'homogénéité du produit et la libre entrée et la libre
5 sortie du marché ; Concurrence parfaite : la transparence de l'information et la mobilité des facteurs
de production;
La microéconomie : définitions, objectifs et finalités;
 La microéconomie (sujet de ce cours) est la branche de la science
économique qui étudie comment les individus prennent leurs décisions et
comment ces décisions interagissent;

 La microéconomie essaye d’expliquer le comportement du


consommateur ayant pour principal objectif la maximisation de sa
satisfaction (utilité) compte tenu de ses revenus, et celui du producteur,
qui, lui, cherche à maximiser son profit sous la contrainte de coûts fixes et
variables.

 Dont l’objectif essentiel est de comprendre les motifs des choix et de prise
de décision économique chez les agents économiques;

 Egalement, la conceptualisation des modèles2 économiques des


comportements des individus, présente la finalité ultime de la
microéconomie, vue que la modélisation assure une lecture actuelle et
future des phénomènes économiques, et facilite l’atteinte des situations
d’équilibre partiel ou général.
--------------------------------------------------------
2 : un modèle est une représentation simplifiée d’une situation réelle utilisée pour mieux
6
comprendre ce genre de situation.
L’analyse microéconomique : fondements et démarches théoriques
 En sciences économiques, on parle de deux types d’analyse ; une analyse
macroéconomique et une analyse microéconomique.

 La première fournit des indicateurs globaux permettant de mettre en


évidence des grandeurs concernant un pays dans sa globalité, comme
la croissance économique (mesurée par l’évolution du PIB) ou de
l’inflation (mesurée par l’évolution de l’indice des prix à la
consommation).

 La seconde s’intéresse à des niveaux plus fins, formés par les


individus;

 En microéconomie, on parle de trois types d’analyse, l’analyse des


comportement du consommateur, l’analyse des comportements du
producteur et l’analyse du marché.

 La microéconomie s’appuie sur une démarche mathématique avec un


raisonnement à la marge pour déterminer l’optimum des acteurs
économiques et les prix d’équilibre.
7
L’analyse microéconomique : comportements des agents économiques
 Les agents économiques en microéconomie soient les firmes
(production) ou les ménages (consommation) ont un point de
convergence à savoir la quête de la maximisation de leurs objectifs, le
profit pour les premiers et l’utilité pour les deuxièmes.

 Cette maximisation est limitée par des contraintes des coûts pour les
premiers et des contraintes budgétaires pour les deuxièmes.

 La solution recherchée est donc une situation d’équilibre entre deux


concepts :

 Maximisation de l’utilité sous contrainte budgétaire;


 Maximisation de profit sous contrainte des coûts de production.

 On peut dire alors, Le producteur dans l’analyse néoclassique peut être vu


comme le symétrique du consommateur (homo economicus). Comme ce
dernier le producteur achète des biens et des services (les facteurs de
production). le producteur possède une «Sorte» de fonction d'utilité (la
fonction de production) et enfin le producteur est limité par ses ressources
(la contrainte budgétaire).
8
L’analyse microéconomique : Introduction à la théorie 3 de la production
 Définitions :
 La production peut être assimilée à l’activité humaine qui aboutit à la création de
biens et services destinés à la satisfaction des besoins de l’homme, où elle doit
transformer des inputs (facteurs de production) en outputs (production).

 La fonction de production est la relation entre les quantités d’inputs qu’une firme
utilise et les quantités d’outputs qu’elle produit.

 Les facteurs de productions sont les inputs (les entrants) utilisés dans le processus
de production; ils sont souvent classés en grandes catégories telles que la terre, le
travail, le capital et les matières premières*.

 Cependant, notre classification sera agrégée en deux grandes catégories à savoir ,


le capital (K) et le travail (L).
-------------------------------------------------------------
3 La théorie c’est un ensemble formé d'idées, d'hypothèses et de connaissances vérifiées appliquées à un domaine
particulier.
* Le raisonnement toutes choses égales par ailleurs consiste à considérer par hypothèse qu'une variable évolue
alors que l'autre est supposée constante; dans un second temps, on considère que l'une est constante et que l'autre
évolue.
9
L’analyse microéconomique : hypothèses de la production et du producteur
 Le courant néolibéral a souligné un ensemble d’hypothèses relatives au
producteur, à savoir :
 Le producteur est supposé rationnel3 avec un comportement de
maximisation sous contrainte définissant sa position d’équilibre;

 Son ultime objectif est le profit;

 Le producteur est bien informé : il est au courant de touts les prix, les
produits et les quantités disponible sur le marché;

 Le producteur ne produit qu’un seul bien ou service;

 Le producteur est influençable par les changements de son


environnement ( exemples des variables économiques comme les taxes);

 La maximisation du profit est soumise, entre autres, à une contrainte


technique, appelée fonction de production.
-------------------------------------------------------------
3 Les micro-économistes supposent la rationalité de l'agent, c'est-à-dire qu'on lui prête la capacité de
faire le meilleur choix pour lui, quel que soit le choix qu'il fait.. Pour le consommateur de maximiser
son utilité personnelle sous contrainte budgétaire, et pour le producteur de minimiser ses coûts pour
10 une production donnée ou de maximiser son profit sous contrainte de production.
L’analyse microéconomique : hypothèses de la production et du producteur
 Le courant néolibéral a souligné un ensemble d’hypothèses relatives à la
production, à savoir :

 L’hypothèse d’homogénéité des facteurs de production, c.à.d. qu’ils ne sont


pas différenciés. Exemple : les diverses unités de terre sont de même qualité;

 L’hypothèse de divisibilité : pour des rasions mathématiques 4, les facteurs de


production sont indéfiniment divisibles;

 L’hypothèse d’adaptabilité : l’interchangeabilité des facteurs de production


entre toutes les types de production.

 L’hypothèse de la concurrence pure et parfaite : ca veut dire l’absence de


tout obstacle et de toute entente au niveau de la fixation du prix.

 La fonction de production est une fonction continue monotone.;

-------------------------------------------------------------
4 Pour assurer la continuité de la fonction de la production Q = f(X ,X ,…,X )
1 2 n

11
La fonction de production :
initiation de l’étude de
l’équilibre à court terme;

 Le producteur doit prendre des décisions de


façon permanente pour augmenter sa production.
Ces décisions peuvent être prises soit dans le
court terme 5 ou dans le long terme;

 La production dans un délai court évoque le


recours à un seul facteur de production
généralement c’est le travail, puisque le capital ne
se change qu’au long terme.

-------------------------------------------------------------
5 Généralement le court terme est associé à une durée inférieure à
une année;

12
La fonction de production : initiation de
l’étude de l’équilibre à long terme 7
 Sur le long terme tous les facteurs de production
varient (les conditions du marché changent).

 Le producteur cherche la bonne combinaison des


facteurs de production tout en agissant sur le capital et
le travail.

 L’ensemble des possibilités de combinaison sont


tracées sur une courbe, dite courbe d’isoquant 8.

 en même temps, le producteur est confronté à un


ensemble des coûts de production, exprimé sous
forme de droite d’isocoûts.

-------------------------------------------------------------
7 Généralement le court terme est associé à une durée inférieure à une
année;
8 Le préfixe iso-, veut dire même, c.-à-d.. même quantité.

13
La fonction de production :
initiation de la loi des
rendements factoriels
décroissant
 La loi 9 des rendements marginaux décroissant
énonce qu’un facteur variable, ajouté en quantité
égale à un montant donné d’un facteur fixe,
entraine à partir d’un certain point une diminution
des quantités additionnelles de production.

 Question : est ce que le fait d’augmenter le facteur


travail indéfiniment, augmentera la production
indéfiniment?

-------------------------------------------------------------
9 Principe universel et immuable s'appliquant dans un domaine
scientifique.

14
Séance II :

01  La fonction de production : composition et spécificités;


 La fonction de production : dans les hypothèses de la théorie du producteur;
 La fonction de production : le fonctionnement de la firme;

02
 La fonction de production : la production totale, moyenne et marginale ;
 La fonction de production : la production totale, moyenne et marginale « à court terme » ;
 La fonction de production : application/solution;

03
 La fonction de production : zones de production à court terme;
 La fonction de production : loi des rendements décroissants;
 La fonction de production : initiation à la production à long terme;

15
La fonction de production :
composition et spécificités
 La fonction de production est la relation quantifiée
(mathématique) qui relie les inputs utilisés d’une firme
(les facteurs de production) aux quantités des outputs
produits (Biens / Services).

 Les facteurs de productions sont les inputs (les entrants)


utilisés dans le processus de production; ils sont souvent
classés en grandes catégories telles que la terre, le
travail, le capital et les matières premières.

 Les hypothèses de la fonction de production :


 Divisible sur K et L;
 Dérivable;
 Prévisible;
 La substituabilité inter-facteurs (isoquants).
 La continuité et la monotonie.
 Les termes de la production :
 A court terme : Q = f( L1, L2,……..,Ln )

16  A long terme : Q = f( (L1,K1), (L2,K2),…….., (Ln,Kn) )


Hypothèses de la théorie du producteur

Hypothèses des
facteurs de production
Hypothèses du
producteur
 L’homogénéité des F.P.;
 Rationnel;
 La divisibilité de F.P.;
 Bien informé;
 L’adaptabilité/ l’interchangeabilité des F.P.;
 Influençable;
 La concurrence pure et parfaite des marchés.
 Cherche son profit (individualisme);
 Limité par les coûts de production;
Hypothèses de la  Il ne produit qu’un seul bien/service.
fonction de production
 Divisible sur K et L;
 Dérivable;
 Prévisible;
 La continuité et la monotonie (admettant les dérivées partielles continues
du premier et du deuxième ordre).;
17  La substituabilité inter-facteurs (isoquants).
La fonction de production1 : la production
totale, la productivité moyenne et marginale
 Le fonctionnement d’une firme:

Les facteurs de production Le producteur La production


(Inputs) ( La firme) (Outputs)
(L1,K1)
.
. La fonction de Le produit
.
. production (Q)
.
(Ln,Kn)

1 : Le processus de transformation basé sur la combinaison de multiples facteurs de production et


conduisant à l'élaboration, la confection, la réalisation d'un bien ou service est nommé aussi
18 technologie de production.
La fonction de production : la production
totale, la productivité* moyenne et marginale
« à court terme »
 La production totale/ produit total : C’est la quantité totale
d’output Q produite pour chaque niveau d’input (noté PT),
dont la fonction de production s’écrit comme : Q = f (K, L),
et elle se schématise comme ci-dessous :

Croissance Croissance
décroissance
croissante décroissante

----------------------------------------------------------------
* La productivité est le rapport entre une production et les ressources (travail et capital)
mises en œuvre pour l'obtenir (exemple : productivité moyenne et marginale).
19
La production correspond aux biens et/ou aux services produits.
La fonction de production : la production
totale, la productivité moyenne et marginale
« à court terme »
 La productivité moyenne est le rapport entre l'output et l'un des inputs.

 On peut écrire cette fonction comme suit :


 La productivité moyenne du travail est le rapport :
PM(L) = Q/L
 C'est le nombre d'unités fabriquées par unité de travail.

 La productivité moyenne du capital est le rapport :


PM(K) = Q/K
 C'est le nombre d'unités fabriquées par unité de capital.

20
La fonction de production : la production
totale, la productivité moyenne et marginale
« à court terme »
 La productivité marginale :

Elle se définit comme la variation de la production à la suite


d'une variation infinitésimale d’un des facteurs de production.
 Pour le facteur travail :

 On peut écrire cette fonction comme suit :


• Pour des données discontinues :
𝑷𝒎𝒍 = 𝜟𝑸/𝜟𝑳= 𝜟𝑷𝑻/𝜟𝑳
• Pour des données continues (fonction) :
𝑷𝒎𝒍 = 𝒅𝑸/𝒅𝑳= 𝒅𝑷𝑻/𝒅𝑳

 Pour le facteur capital :


 On peut écrire cette fonction comme suit :
• Pour des données discontinues :
𝑷𝒎𝒌 = 𝜟𝑸/𝜟𝒌= 𝜟𝑷𝑻/𝜟𝒌
• Pour des données continues (fonction) :
𝑷𝒎𝒌 = 𝒅𝑸/𝒅𝒌 = 𝒅𝑷𝑻/𝒅𝒌
21
Application

Unité de Prod. Prod. Prod.


travail (L) totale moyenne marginal
(PT) (PM) e (Pm)

 Soit une entreprise qui fabrique un bien Y. 1 60


Voici le tableau qui donne les quantités produites 2 140
en fonction de l'augmentation de facteurs travail (L).
3 240
4 320
1. Définissez la fonction de production ? 5 380
2. Calculez la productivité moyenne et marginale et reportez vos
résultats dans le tableau ci-après. 6 420
3. Représentez sur le même graphique, la production totale, la 7 440
productivité moyenne et la productivité marginale.
4. Commentez les points significatifs et les zones qu’ils délimitent. 8 440
9 420
10 300

22
Correction
1. La fonction de production est la relation 2. Calculez la productivité moyenne et
fonctionnelle entre les biens/services produits d'une marginale et reportez vos résultats dans le
part (les outputs) et les facteurs de production d'autre tableau ci-après.
part (les inputs).
Unité de Producti Producti Producti
travail on totale on on
3. Représentez sur le même graphique, la
(L) (PT) moyenne marginal
production totale, la production moyenne et la
(PM) e (Pm)
production marginale.

1 60
60,00 60
courbes de la PT, PM et la Pm
2 140
500
70,00 80
400 3 240
80,00 100
300
PROD. TOTAL

4 320
200 80,00 80
100 5 380
76,00 60
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 6 420
-100 70,00 40
-200
UNITES DE TRAVAIL 7 440
62,86 20
8 440
55,00 0
Prod. total (PT) Prod.moyenne (PM) Prod.marginale (Pm) 9 420
46,67 -20
10 300
23 30,00 -120
Correction (suite)
courbes de la PT, PM et la Pm
500
400
300

PROD. TOTAL
200
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
-100
-200
UNITES DE TRAVAIL

Prod. total (PT) Prod.moyenne (PM) Prod.marginale (Pm)

4. Commentez les points significatifs et les zones qu’ils délimitent:


 Le nombre d’ouvriers augmente, la production totale augmente aussi jusqu’au 8ème ouvrier où on remarque la
production totale à rester stable.
 Raison : ce travailleur supplémentaire « le 8ème » n’a plus de tache précise à accomplir.

 A partir de l’embauche du 8ème ouvrier la production totale diminue.


 Raison : le dernier ouvrier (8ème) embauché n’a rien à faire, et pourrait gêner les autres travailleurs.

 Lorsque la production totale atteint son maximum, la productivité marginale devient nulle;

 La productivité moyenne est maximale quand elle est égale à la productivité marginale;

 La productivité marginale atteint son maximum lorsque la courbe de production totale passe par un point d’inflexion
indiquant un changement de croissance d’un taux croissant à un taux décroissant.
24
La fonction de production : les zones de
production
 On peut distinguer trois phases au niveau  On justifie ces zones par :
de graphique de la production total,
moyenne et marginale :  Zone I est dite une zone d’incitation, où
le producteur est incité à produire et à
 Zone I : qui commence de l’origine recruter davantage.
des axes jusqu’au point d’intersection
entre les courbes de PM et Pm.  Zone II est nommée une zone
 Entre PT =0 et Pm=PM rationnelle ou zone efficiente ou zone
économique où les facteurs de
 Zone II : délimitée par le maximum production sont combinés de façon
de la productivité moyenne et le efficiente. Le producteur peut
maximum de la production totale. maximiser son profit.
 Entre Pm = PM et Pm= 0
 Zone III , zone des rendements négatifs
 Zone III : située au-delà de ou zone non économique, où
maximum de la production totale. l’embauché empêche les autres
 Au delà de Pm=0 travailleurs d’accomplir leur mission de
Loi des rendements marginaux décroissants,
stipule que, si on utilise une quantité production.
croissante des facteurs de production, tous
les autres facteurs étant fixes, la productivité
marginale de ce facteur doit baisser à un
moment ou à un autre.
25
Séance III :

01  La fonction de production : la production à long terme;


 La fonction de production : définition et propriétés des « Isoquantes »;
 La fonction de production : les autres cas de figure des Isoquantes ;

02
 La fonction de production : le taux marginal de substitution technique : TMST ;
 les rendements d’échelle : définition et typologie;
 les rendements d’échelle : exemple/application

03
 les rendements d’échelle : l’homogénéité d’une fonction ;
 les rendements d’échelle : exemple /application
 les rendements d’échelle : la fonction Cobb-Douglass;

26
La fonction de production : la production totale, la
productivité moyenne et marginale
« à long terme »

 La longue période est atteinte lorsque les deux facteurs de production


varient. On détermine alors la combinaison de facteurs permettant
d'atteindre la production maximum, et donc le profit maximum.

 La quête du producteur tourne autour une bonne, meilleure combinaison des


facteurs de production pour un niveau de production maximum.

Carte d’isoquants/
« iso-produits »

27
Définition et propriétés des
« Isoquants »
 Définition :
 Une Isoquante est une courbe sur laquelle figurent toutes les
combinaisons de facteurs k et L donnant un même niveau de
production.

 Propriétés :
Les combinaisons de K et L qui permettent un même niveau de production ont cinq
propriétés :

 Les courbes Isoproduits ont une pente négative;


 Elles sont décroissantes : pour maintenir le niveau de production constant,
seule une augmentation de K liée à une diminution de L;
 Elles sont convexes par rapport à l'origine :
 Mathématiquement : dérivée seconde est positive;
 « Economiquement », cela signifie qu’une diminution donnée de K ne peut
être compensée que par une hausse plus importante de L.
 Deux Isoquants sont non-sécants, c.-à-d. ne peuvent pas se couper;
 Deux Isoquants n'ont, par définition, pas le même niveau de production;
 Si une courbe d’Isoproduit Q1 se trouve au-dessus d’une autre courbe d’isoquant
Q0 alors Q1 présente un niveau de production plus important que Q0.
28
Définition et propriétés des « Isoquants »
 Autres cas de figure des Isoquantes :

Facteurs de production parfaitement Facteurs de production parfaitement


complémentaires, puisque à chaque substituables, puisque un des facteurs
niveau de production nécessite une peut remplacer l’utilisation intégrale
combinaison précise de K et L. 1 de l’autre facteur de production.

1 Ils s’appels aussi les isoquantes d’une fonction de production de Leontieff


29
La fonction de production : le taux marginal de
substitution technique : TMST
 Le taux marginal de substitution technique : TMST*

Le taux marginal de substitution technique (TMST) se définit


mathématiquement comme la pente, en un point, de l‘Isoquant. On le
note -dk/dl (le signe négatif renvoie au fait que les Isoquants sont
décroissantes) et économiquement comme le taux auquel une unité de travail
peut remplacer une unité de capital;

 On suppose que f(K,L) est une fonction de production à deux


facteurs de production : le capital (K) et le travail (L), on a sa
différentielle totale s’écrit comme :
𝑑𝑓 𝐾, 𝐿 = 𝑑𝑘 + 𝑑L = 0
𝑑𝑘= - 𝑑L

ƒ’L 𝑷𝒎𝑳
TMSTL/K = = =
ƒ’k 𝑷𝒎𝑲
---------------------------------------------------------------
30 * Le dernière lettre du TMST renvoie soi au mot « technique » ou « entre facteurs »
La fonction de production : le taux marginal de
substitution technique (TMST)
 Le TMST : Rappel mathématique

• Rappel 01: La différentielle totale d’une fonction 𝒇 notée par :


𝒅𝒇 𝑲, 𝑳 , est égale à la somme des dérivées partielles de 𝐊 et 𝐋.

dk c’est l’accroissement infinitésimal de K de

La différentielle totale de la fonction 𝒇


de
𝑑𝑓 𝐾, 𝐿 = 𝑑𝐾 + 𝑑L

La dérivée partielle de la fonction 𝒇 par


rapport à la variable L

• Rappel 02 : On sait que le TMSTL/K pour les variables discontinues s’écrit comme suit :

TMSTL/K =

Et lorsque variation de L tend vers 0, le TMSTL/K se détermine comme suit :

−𝜟𝒌 𝒅𝒌
TMSTL/K = 𝐥𝐢𝐦
31 𝜟𝑳→𝟎 𝜟𝑳 𝒅𝑳
Les rendements d’échelle
 Définition:
Les rendements d’échelle mesure la variation de la quantité produite
lorsque tous les facteurs de production varient dans une même proportion.

 Pour trouver la nature des rendements d’échelle, on multiplie


chaque facteur de production par un coefficient α >1 et on analyse
l’effet sur la fonction de production. On aura trois cas de figure :
 Si 𝑓(αK, αL) < α𝑓(𝐾, 𝐿)

La fonction de production admet des


rendements d’échelle décroissants.

 Si 𝑓(αK, αL) > α𝑓(𝐾, 𝐿)

La fonction de production admet des


rendements d’échelle croissants.

 Si 𝑓(αK, αL) = α𝑓(𝐾, 𝐿)

La fonction de production admet des


32 rendements d’échelle constants.
Les rendements d’échelle
 Exemple :
 Soit une entreprise fabriquant un produit selon la relation :

1/2 K1/2

 Quelles sont les rendements d’échelle de


cette entreprise?

 Homogénéité d’une fonction :

Une autre façon pour déterminer la nature des rendements d’échelle


facilement, c’est à travers l’étude de l’homogénéité de la fonction de la
production.

 Définition de l’homogénéité1 :
Une fonction est homogène de degré ϴ, lorsque
pour tout nombre réel positif m, si on multiplie tous les facteurs
de production par m, la production est multipliée par mϴ .
ϴ

1 On dit aussi qu’une fonction est homogène lorsque elle respecte le théorème d’Euler.
33
Les rendements d’échelle
 Exemple :

Soit une entreprise fabriquant un produit selon la relation :

𝟐+ 4KL+ 3L2
On multiplie les facteurs de production par m, on aura :

= m2k2 +4m2 KL + 3m2 L2


= m2

Donc la fonction est homogène de degré 2 .

 Cas de figure de la fonction homogène : ϴ

 Si le degré ϴ=1 , les rendements sont constants à


l’échelle;
 Si le degré ϴ>1 , les rendements sont croissants à
l’échelle.
 Si le degré ϴ<1 , les rendements sont décroissants
34
à l’échelle.
Les rendements d’échelle

 Exemple :

 Soit une fonction de production :


1/2 L1/2

Est homogène de degré 1 puisque :

1/2 (mL)1/2
𝟏 1/2L1/2
𝟏

Donc les rendements sont constants à l’échelle.

 Une fonction de type = A Kα L β avec α+β=1


s’appelle une fonction Cobb-Douglass.

35
Les rendements d’échelle
La fonction Cobb-Douglass
 La fonction Cobb-Douglass est utilisée pour la première
fois par un mathématicien et un économiste américains
Cobb et Douglas et présentée comme suit :

 Une fonction de type = AL α K β


 Cette fonction est homogène, avec A>0 , α>0 , β>0

 Les rendement d’échelle de cette fonction est déterminée selon la


valeur de α et β, avec :

 Si α + β =1 les rendements d’échelle sont constants1;


 Si α + β < 1 les rendements d’échelle sont décroissants;
 Si α + β > 1 les rendements d’échelle sont croissants;

-------------------------------
1 Si α+β=1, La fonction Cobb- Douglass peut s’écrire sous deux formes :
• 𝑸 = b L α K 1- α
36 • 𝑸 = b L 1- β K β
Séance IV :

01  Les fonctions de coût


 Les fonctions de coût
 Les fonctions de coût
: de la fonction de production à la fonction de coût;
: des Isoquantes aux Isocouts;
: la combinaison optimale du producteur;

02
 Les fonctions de coût : l’équilibre du producteur
 Equilibre du producteur : exercice d’application;
 Equilibre du producteur : le sentier d’expansion;

03
 Les fonctions de coût : l’élasticité par rapport à l’échelle;
 Les fonctions de coût : l’élasticité partielle;
 Les fonctions de coût : l’élasticité de substitution.

37
De la fonction de production à la
fonction de coût
 La fonction de coût total est une sorte de fonction de production lue
"à l'envers" (fonction réciproque).

 L’étude de la fonction de production (𝒇 𝑳, 𝑲 = 𝑸), nous a permis de


prévoir la quantité des outputs que le producteur est capable de produire,
en fonction de K et L, cependant, cette quantité est limitée par un ensemble
de coûts.

 Donc l’objectif du producteur est de maximiser son profit1 en minimisant sa


fonction de coût pour un niveau de production donné.
1 Le profit est calculé par la différence entre les recettes totales (Prix*Quantité) et les coûts totaux
38 supportés par le producteur : π = RT - CT
Des Isoquants aux Isocoûts
 Le choix du producteur consiste donc à minimiser son coûts total
(CT) pour chaque niveau de production voulu, et pour un prix
donné des facteurs de production, et cela, tout en sachant que :

 CT= PL*L + PK*K

 La solution optimale du producteur est donc le point d’intersection


entre l’isoquante (niveau de production donné) et l’isocoût
(minimum des couts possible), tout en sachant que :

 Un isocoût est une droite qui représente toutes les


associations des facteurs de production définies
par le même coût, formuler et schématiser
comme suit :
• K = – PL/PK * L + CT/PK

39
la fonction de coût : la combinaison optimale

Le point (C ) d’intersection présenté ci-dessous, représente le


choix optimal1 du producteur, et qu’on peut déterminer en
suivant deux façons, à savoir :

 Détermination graphique/géométrique;
 Détermination analytique :
• Méthode directe;
• Méthode de Largrange.
1 Le choix optimal du producteur diffère de celui du consommateur, puisque ce dernier cherche à
maximiser son utilité sous contrainte de son budget, contrairement au producteur qui cherche à minimiser
40 ses coûts pour un niveau de production donné.
la fonction de coût : la combinaison optimale

 Le point C représente le point de tangence entre la droite


d’isocoût la plus basse possible et la courbe d’isoquante
d’un niveau donné d’output.

 Donc, l’équilibre du producteur se traduit par la


combinaison capital/travail optimale telle que les
productivités marginales des facteurs de production
pondérées par leurs prix respectifs1 sont égales.

PmK/PL = PmL/ PK

1 P est le taux de rémunération normal du capital, et P est le salaire versé pour chaque unité
K L
41
de travail.
la fonction de coût : l’équilibre du producteur

 Détermination graphique/géométrique, on sait que ;

• Le taux de substitution du facteur L au facteur K est la


pente de la droite d’isocoût : – PL/PK
• Le TMST L/K= -dk/dL
Alors on peut conclure que le point d’équilibre est atteint lorsque :

TMST L/K= – dk/dL = – PL/PK = PmL/PmK


42
la fonction de coût : l’équilibre
du producteur (application)

 Détermination analytique (méthode directe/ par substitution) :

 On a deux cas de figure : soit on a la valeur de la production


(Q) et on cherche celle de coût (C), ou l’inverse, on a la
valeur du coût et on cherche celle de la production.
 Application :

On a une fonction de production : Q=KL2 et une équation d’isocoût


C=50L+20K .
1. Déterminer la valeur de C tout en sachant que Q=10 000;
2. Déterminer la valeur de Q tout en sachant que C= 1500;
3. Même question (2), par la méthode de Lagrange.
43
la fonction de coût : le sentier
d’expansion
 La courbe qui rassemble toutes les combinaisons optimales du
producteur est appelée un sentier d’expansion.

 Autrement, le sentier d’expansion nous indique la manière la


moins couteuse de réaliser chaque niveau de Production
(Q1,Q2 et Q3).

 Il permet également de visualiser graphiquement l’évolution des


rendements d’échelle, exemple ci-dessous :
la fonction de coût : le sentier
d’expansion
 Application :

 Soit une entreprise dont la fonction est comme suit :

Q= K 1/2 L ½
Sachant que le prix de L est de 2, le prix de K est de 4 et le CT= 6
1. Déterminez le sentier d’expansion de cette entreprise.

La fonction de sentier d’expansion est L= 2K

45
la fonction de coût : les élasticités
 L’évolution des rendements d’échelle, est aussi mesurée de la façon
suivante :

 Les rendement d’échelle sont croissants lorsque le taux de variation


de la production est plus important que le taux de variation des
facteurs de production (FP) c’est-à-dire :

 %ΔQ> %ΔFP ou bien %ΔQ/%ΔFP > 1

 Les rendement d’échelle sont décroissants lorsque le taux de


variation de la production est moins important que le taux de
variation des facteurs de production (FP) c’est-à-dire :

 %ΔQ < %ΔFP ou bien %ΔQ/%ΔFP < 1

 Les rendement d’échelle sont constants lorsque le taux de variation


de la production est égal au taux de variation des facteurs de
production (FP) c’est-à-dire :

 %ΔQ = %ΔFP ou bien %ΔQ/%ΔFP = 1


46
la fonction de coût : les élasticités
 Le taux %ΔQ/%ΔFP est appelé élasticité par rapport à l’échelle ( E ),
et elle mesure la sensibilité de la production aux variations relatives
des quantités de facteurs :

E = %ΔQ/%ΔFP

 L’élasticité d’échelle est égale à la somme des élasticités partielle

E = K + L

 L’élasticité partielle nous indique de quel pourcentage


varie la quantité produite lorsque la quantité des
valeurs K ou L varie de 1%.
𝑸
𝑸
 K = 𝒌= 𝜟𝑸/ 𝜟𝒌 * K/Q
𝒌

𝑸
𝑸
 L = 𝑳 = * L/Q
𝑳
47
la fonction de coût : les élasticités
 L’élasticité de substitution entre facteurs, exprime la facilité à
remplacer un facteur par l’autre et elle mesure:

 Le degré de substitution d’un facteur K par un autre facteur L


lorsque les prix relatifs de ces deux facteurs varient.

𝑳
( )
𝑲
𝑳
( ) % 𝒅𝒆 𝒔𝒖𝒃𝒔𝒕𝒊𝒕𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝑭𝑷
𝑲
= 𝑷𝒍 = % 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒅𝒆𝒔 𝑭𝑷
( )
𝑷𝒌
𝑷𝒍
𝑷𝒌

 Interprétation :

 Plus l’élasticité de substitution est élevée, plus le rapport L/K est


sensible à un changement des prix relatifs des facteurs, ce qui
veut dire que la substituabilité entre les facteurs est importante.
 Caractéristiques de εs :
 Le signe de s indique le sens de la variation;
 Le signe de s est toujours négatif puisque la relation entre le
48 prix et la quantité des facteurs est inverse.
la fonction de coût : les élasticités

 L’élasticité de substitution entre facteurs, se calcule également en


remplaçant le rapport des prix par le TMST, comme suit :

𝑳 𝑳
( ) ( )
𝑲 𝑲
𝑳 𝑳
( ) ( )
 = 𝑲
𝑷𝒍
𝑲
𝑻𝑴𝑺𝑻 𝑳 𝒌
( ) /
𝑷𝒌 𝑻𝑴𝑺𝑻 𝑳 𝒌
𝑷𝒍 /
𝑷𝒌

 Interprétation :

 L’élasticité de substitution nous indique en quel pourcentage


varie le rapport d’utilisation des facteurs de production lorsque
le TMST augmente de 1%, tout en gardant le niveau de
production constant.

49
Séance V :

01
 Les fonctions de coût : horizons temporels et décomposition;
 Les fonctions de coût : Analyse des coûts à court terme;
 Les fonctions de coût : forme et formules des coûts;

 Les fonctions de coût : le coût total


02  Les fonctions de coût
 Les fonctions de coût
: le coût moyen
: le coût marginal;

 Les fonctions de coût : relation entre le Cm et le CM;


03  Les fonctions de coût
 Les fonctions de coût
: seuil de fermeture et de rentabilité;
: Analyse des coûts à long terme;

50
La fonction de coût : horizons temporelles
et décomposition
 Analyse à court terme :
 En courte période la quantité du capital (K) est constante, par
conséquence le cout supporté est constant.
 En courte période la quantité du Travail (L) est variante, par
conséquence le cout supporté est variable.
Donc :
« Le coût total supporté par l’entreprise est la somme des coûts de
production fixes (exemple : frais de location) et les coûts variables
(exemple : achat des matières premières), présentée comme suit :

CT (Q)= CF + CV(Q)

51
La fonction de coût : formes et formules
 Comme pour la fonction de production, la fonction des coûts se
manifeste sous trois formes :

 Les coûts totaux (CT) :


 Les coûts moyens (CM):
 les coûts marginaux (Cm):

Avec :
 CT (Q)= CF + CV(Q)
 CM* = CT/Q
 Cm**= ΔCT/ΔQ

 Application 01 :

Soit la fonction de cout total :


CT (Q)= 3 Q2+ 2 Q + 1

1. Calculez : CV, CVM, CM, Cm, CF et CFM

* CM = CT/Q= CF+CV/Q= CF/Q+CV/Q= CFM+CVM

52
** Pour les variables discontinues le Cm = 𝐥𝐢𝐦 ∆ CT/∆ Q = CT ′ (Q)
∆ 𝑸→𝟎
La fonction de coût : formes et formules
 Application 02:

Quantité CF CV CT Cm CFM CVM CTM


0 50 0 50
1 50 50 100
2 50 78 128
3 50 98 148
4 50 112 162
5 50 130 180
6 50 150 200
7 50 175 225
8 50 204 254
9 50 242 292
10 50 300 350
11 50 385 435

Quantité CF CV CT Cm CFM CVM CTM


0 50 0 50 ----- ----- -----
1 50 50 100 50,00 50,00 50,00 100,00
2 50 78 128 28,00 25,00 39,00 64,00
3 50 98 148 20,00 16,67 32,67 49,33
4 50 112 162 14,00 12,50 28,00 40,50
5 50 130 180 18,00 10,00 26,00 36,00
6 50 150 200 20,00 8,33 25,00 33,33
7 50 175 225 25,00 7,14 25,00 32,14
8 50 204 254 29,00 6,25 25,50 31,75
9 50 242 292 38,00 5,56 26,89 32,44
10 50 300 350 58,00 5,00 30,00 35,00
53 11 50 385 435 85,00 4,55 35,00 39,55
La fonction de coût : formes et formules
 Application 02:

Courbes de : CT, CF, CV et Cm


500

450

400

350

300

250

200

150

100

50

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Quantité CF CV CT Cm

54
La fonction de coût : le coût total
 Propriétés :

 La courbe de coût total commence d’un point positif, puisque


la firme supporte un cout fixe même en cas d’inactivité.
 Au début la courbe est croissante avec un rythme décroissant (à
l’inverse de la courbe de production);
 Just après le point d’inflexion où la production progresse avec
un rythme décroissant, la courbe du coût total évolue avec un
rythme croissant.
 La courbe garde le rythme croissant, tout en mettant en
exergue la loi de rendements décroissants.

55 Fonction de production Fonction de coût


La fonction de coût : le coût moyen
 Le coût fixe moyen (CFM) décroit en fonction  Le coût variable moyen (CVM)
de l’augmentation de la production. décroit en fonction de
l’augmentation de la
production.

 Le coût Moyen (CM) représente la somme des


coûts fixes moyens et les couts variables moyens.
56
La fonction de coût : le coût marginal
 Le coût marginal correspond à la variation du coût total
résultant d’une variation d’une unité de la production.

 Pour les variables discrètes : Cm=

 Pour les variables continues : Cm= CT’(Q)
 Le Coût marginal (Cm) est inversement proportionnel à la
productivité marginale (Pm) d’un facteur variable :

 on sait que à court terme :



Cm= , que le CT= PKK+PLL et que ∆K = 0

Alors :

Cm=

∆( ) ∆
= 𝑃𝐿∗
∆ ∆
𝑃𝐿∗ 1/(∆𝑄/ ∆𝐿) = PL * 1/PmL

Donc :
L L
57
La fonction de coût : le coût marginal
 Relation entre le CM et la Pm

 La relation entre le Cm décroit est inversement


proportionnelle à la productivité marginale d’un facteur
variable à court terme.
C’est-à-dire que :
L L

 Lorsque la Pm est en croissance le Cm est en


décroissance;
 Lorsque la Pm atteint son maximum le Cm atteint
son minimum.
 Lorsque la Pm est en décroissance le Cm est en
croissance.

58
La fonction de coût : relation entre les courbes de Cm et CM

 Relation entre le CM et le Cm :

 On sait que a : CM (Q) = CT(Q)/Q Et que :

Donc :
∗ ∗
(

Alors on peut
conclure que :

 Le CM est décroissant :

 Le CM est constant :

 Le CM est croissant :
59
La fonction de coût : seuil de fermeture et de rentabilité
 Le seuil de fermeture désigne le niveau de production en dessous
duquel l’entreprise ne couvre plus ni ses charges variables ni ses charges
fixes donc elle est obligée de fermer ses portes, on peut dire que :
SF = min CVM
 Le SF peut être déterminer suivant deux méthodes :
• (CVM)’ = 0
• CVM = Cm

 Le seuil de rentabilité désigne le niveau de production où la firme


couvre la totalité de ses coûts fixes et de ses coûts variables.
SR = min CM
 Le SR peut être déterminer suivant deux méthodes :
• (CM)’ = 0
• CM = Cm

60
La fonction de coût : coût moyen à long terme
 Analyse à long terme :

 La courbe de coût moyen à long terme traduit l’évolution du coût


unitaire de production lorsqu’on suppose que la production
augmente ou bien lorsque la taille de l’entreprise peut varier.
 On suppose trois situations où la firme augmente en taille de
productions : T1, T2 et T3, qui produisent à court terme.

 Si on rassemble les trois situations sur un seule graphique, cela


nous permet de grouper les coûts les trois périodes sous la
forme d’une courbe enveloppe suivante :

61
La fonction de coût : coût total à long terme
 La courbe de coût total à long terme traduit l’évolution du coût total de
production lorsqu’on suppose que la production augmente ou bien
lorsque la taille de l’entreprise peut varier.

 On peut conclure que si une entreprise est capable


d’augmenter sa taille de production, la courbe de son coût total
à long terme sera l’enveloppe des courbes de coût total à court
terme pour les différentes tailles de production.
62
Séance VI :

01
 Les fonctions de coût : Economies et déséconomies d’échelle;
 Les fonctions de coût : la loi de l’offre;
 Les fonctions de coût : la fonction de l’offre;

 La fonction de l’offre : le déplacement de la courbe de l’offre


02  Les fonctions de coût
 Les fonctions de coût
: l’élasticité de l’offre;
: l’offre du marché ;

 La fonction de l’offre : le surplus du producteur


03  Les fonctions de coût
 Les fonctions de coût
: l’offre totale du marché;
: le marché et les structures des marchés..

63
La fonction de coût : Economies d’échelle et déséconomies d’échelle
 Les économies d’échelle (E.E.) est la réduction des coûts à long
terme résultant de l’accroissement de la production ou de la taille
de l’entreprise; à l’inverse des déséconomies d’échelle.
 Les E.E. expriment en valeur ce que les rendements d’échelle
expriment en volume.

 Avec l’augmentation de la production, on peut distinguer 3


phases d’évolution de CMLT :
 Q<Q1, les coûts moyens baissent avec l’augmentation de la
production qui se traduit par une économie d’échelle.
 Q1<Q<Q2, les couts évoluent avec le même rythme que la
production, ce qui se traduit par des coûts constants.
 Q>Q2 , les coûts moyens augmentent avec l’augmentation
de la production ce qui se traduit par une déséconomies
64 d’échelle.
La fonction de coût : la loi de l’offre

 Une courbe d’offre indique la relation entre la quantité offerte et


le prix.
c.-à-d. la quantité offerte augmente lorsque les prix augmentent.

 Le déplacement de la courbe de l’offre : est une modification de la


quantité offerte d’un bien qui résulte d’un changement du prix de
ce bien.

Loi de l’offre :
Toutes choses égales d’ailleurs, plus le prix d’un
bien est élevé, plus la quantité offerte de ce bien est
forte, et plus le prix d’un bien est bas, plus la
quantité offerte est faible.

65
La fonction de coût : la fonction de l’offre
 Une courbe d’offre*individuelle du producteur est une fonction
croissante du prix du produit. C'est la partie ascendante de la
courbe de coût marginal qui donne la quantité qu'il faut produire
pour chaque niveau de prix de manière à obtenir toujours le profit
maximum. Il peu être présenté comme suit :

• La quantité offerte de l’entreprise peut être formuler comme suit :


Q= ƒ(P) , avec P : le prix de vente qui est une variable donnée par le
66
marché (l’entreprise est preneuse de prix).
La fonction de l’offre : déplacement de la
courbe de l’offre
 Une variation de la quantité offerte par le producteur se trace tout
au long de la courbe de l’offre :

 Une augmentation des quantités de l’offre se traduit par


un déplacement à droite sur la courbe;
 Une baisse de la quantité offerte est présentée par une
déplacement vers la gauche tout au long de la courbe de
l’offre.
 Une variation de l’offre : le déplacement de la courbe d’offre
résulte d’une modification d’un autre facteur que le prix du bien.

67
La fonction de l’offre : élasticité de l’offre

 L’élasticité de l’offre ( o ) mesure le degré de sensibilité de la


quantité offerte d’un produit face à la variation du prix dudit produit.

% 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒐𝒇𝒇𝒆𝒓𝒕𝒆


O = % 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒗𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒙

(𝑸)
(𝑸) (𝑸) 𝑷
O (𝑷) *
(𝑷) 𝑸
𝑷

 Trois cas de figure sont possibles :

 Si : εO >1 Alors l’offre est élastique;


 Si : εO <1 Alors l’offre est inélastique;
68  Si : εO = 1 Alors l’offre est unitaire.
La fonction de l’offre : l’offre du marché
 Si le marché est composé d’une seule firme (Monopole), la fonction
de l’offre individuelle de l’entreprise est elle-même la fonction de
l’offre du marché, illustrée par le schéma ci-dessous :

 La fonction de l’offre individuelle de la firme correspond à la partie


ascendante de la courbe du coût marginal, au delà du seuil de
fermeture.
 cette équation est déduite la relation entre le coût marginal
et le prix du marché, lorsque l’entreprise cherche à
maximiser son profit :
 Max(π) (π)’=0 P = Cm
69  Avec : P > Min(CVM)
La fonction de l’offre : le surplus du producteur
 C’est le gain dont bénéficie le producteur du fait que le prix du
marché est supérieur au prix auquel il est disposé à vendre son
produit.
 La surface entre la courbe d’offre et le prix du marche
mesure le surplus du producteur.
 Exemple :

Sur un marché concurrentiel, un producteur à vendu la 3ème


unité à 40 Dhs, tandis qu’il aurait été prêt à la vendre pour
20 Dhs. La vente de cette 3ème unité lui a donc procuré
un surplus de 40 – 20 = 20 Dhs.

70
La fonction de l’offre : l’offre totale du marché

 Si le marché est composé de plusieurs entreprises ( CPP, ou


marchés intermédiaires), la fonction de l’offre du marché est la
somme des fonctions de l’offre de toutes les entreprises, illustré
par le schéma ci-dessous :

 La fonction de l’offre totale (agrégée) d’un marché


(duopole) composé de deux entreprises est déterminée
par la somme de deux fonctions de l’offre de A et B :

71
La fonction de l’offre : les marchés et la
maximisation de profit
 Le marché est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande,
suivant le schéma suivant :

 Les structures du marché peuvent prendre plusieurs formes selon le


tableau suivant :

72
Séance VII :
 L’équilibre sur le marché de C.P.P. : définition et hypothèses;
01  L’équilibre sur le marché de C.P.P. : les conditions de l’équilibre;
 L’équilibre sur le marché de C.P.P. : équilibre partiel et général;

02  La fonction du profit
 La fonction du profit
 La fonction du profit
: la maximisation à court terme (méthode analytique)
: la maximisation à court terme (méthode graphique)
: typologie des profits;

03  La fonction du profit : la maximisation du court terme au long terme.


.

73
L’équilibre sur le marché de C.P.P. : définition et
hypothèses
 Définition du marché :

Le marché est un lieu de rencontre entre l’offre et la demande.

 Le marché en C.P.P. :

Une marché de concurrence pure et parfaite, est un lieu de


rencontre de l’offre et la demande qui suppose l’existence de
cinq conditions (hypothèses) :

 L’atomicité de acteurs : nombre important des


acheteurs et de vendeurs.
 L’homogénéité : tous les produit sont identiques;
 La transparence : disponibilité d’information sur le
marché.
 La mobilité : libre circulation des facteurs de
production.
 La fluidité : l’entrée ou la sortie du marché sont libres.

74
L’équilibre sur le marché
C.P.P. : les conditions
d’équilibre
 Au prix P donné, l’entreprise peut écouler sur le marché la quantité qu’elle
souhaite, car elle est trop petite par rapport au marché pour influencer le prix;

 On dira que tout offreur est un « Price-taker ».


 La courbe de demande à la firme est donc une droite horizontale
de niveau P*.

Conséquence immédiate d’un marché


concurrentiel, le prix du marché est unique et
s’impose à chaque entreprise présente sur le
marché.

 Par conséquence, la firme cherchera à maximiser son profit en choisissant la


quantité optimale à produire.
75
L’équilibre sur le marché
C.P.P. : équilibre général et
partiel
 L’équilibre général : Si les prix assurent leur rôle de variable d’ajustement et
en supposant une économie à n marchés, si n-1 marchés sont en équilibre,
le nième marché sera lui aussi en équilibre.

 L’équilibre partiel : il s’agit de l’équilibre sur un marché particulier.

Il s'agit de l'égalité entre l'offre et la demande :


 Sur un marché particulier, on parle d'équilibre partiel;
 Sur l'ensemble des marchés, on parle d'équilibre général.

76
L’équilibre sur le marché
C.P.P. : la maximisation du
profit* à court terme
 À court terme, le producteur doit choisir Q de telle manière que les valeurs de RT et
CT de court terme qui en découlent rendent la différence (profit) la plus grande
possible :

 𝑀𝑎𝑥π= Max(P∗Q − CT)


 Condition du premier ordre : π’ = P – Cm = 0
 Alors pour maximiser son profit, la firme doit offrir sur le marché
la quantité dont le Cm est égal au prit du produit : P = Cm
 Condition du deuxième ordre π ‘’ < 0 :
 (P – Cm)’<0 (-Cm)’ < 0 (Cm)’ > 0
 Alors on peut dire que la fonction du Cm doit être croissante.

Conséquence immédiate pour


maximiser le profit :
 P = Cm
 (Cm)’ > 0

77 * Le profit se définit par l’équation suivante : π = RT –CT avec RT = recette totale et CT est le coût total
L’équilibre sur le marché
C.P.P. : la maximisation du
profit* à court terme
 Pour déterminer la surface graphique correspondante au profit réalisé à court
terme sur un marché de CPP, on peut dire que la partie en bleu sur le
graphique représente le profit de la firme.

 Puisque : π = RT –CT
Donc : π = P . Q* – (CM . Q*)
 Alors le profit est la différence entre la surface 0PAQ* et 0CBQ* qui est
égale à la surface en bleu ( CPAB).

78
La fonction du profit : typologie
des profits

 Le profit économique mesure le profit, mais en le mettant en relation avec


les coûts d'opportunité (coûts de renonciation).

 Le profit comptable est le résultat net de ce qui reste après déduction de


tous les coûts explicites de l'entreprise.

79
La fonction du profit : du court
terme au long terme
 Selon l’hypothèse de la fluidité, le long terme correspond au temps
suffisant pour que les entrées et sorties du secteur puissent avoir lieu.

 Plus les concurrents accèdent au marché, plus la quantité offerte


augmente plus le prix d’équilibre baisse, et par conséquence le profit
baisse jusqu’à son annulation.

Sur le long terme, le prix du marché devient égal au coût


moyen de production (situation où le profit devient nul).

Le profit de la Nouveau équilibre Le profit de la


firme à court terme sur le marché firme à long terme

80

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