Memoire Fin D'Etude

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université Kasdi Merbah Ouargla

Faculté Des Hydrocarbures Energies Renouvelables Et Science De La Terre Et De L’univers


Département De Production Des Hydrocarbures

MEMOIRE FIN D'ETUDE

En vue de l'obtention Pour Obtenir Le Diplôme De Master


Option : Production Professionnel

Présenté Par

GUERAT Ali
KHATRA Mohammed Ikbal

Optimisation de l'injection du gas lift champ zarzaitine nord-est


Application au puits ZR313

Soutenu le : / / 2022

Devant le jury composé de :

Président :..................................................................................................Univ. Ouargla


Rapporteur ................................................................................................Univ. Ouargla
Examinateurs :...........................................................................................Univ. Ouargla

N° Série : ………/2022
Dédicaces

Nous dédions ce modeste travail à tous les enseignants de l’Institut qui


nous ont illuminées avec leurs savoirs et leurs conseils tout au long de
ces cinq ans d’étude. Grâce à eux, nous avons compris la mission noble
de cette tâche qui, à nous yeux est la plus ardue mais la plus
récompensée par Allah si nous l’exécutons bien comme il faut.

Nous dédions aussi ce travail à toute personne qui n’a jamais cru en
nous, à toute personne qui avait mis des pierres voire des rochers sur
notre chemin, on vous dit merci pour vos pierres car on les a utilisées
pour bâtir les escaliers qui nous ont mené là, où nous sommes
aujourd’hui.

Nous dédions également ce mémoire aux personnes barrières qui ont fait
face à nos rêves, qui ont essayé de nous briser et parfois nous casser,
nous tenons à leur dire que nous sommes toujours là où vous n’avez
jamais souhaité nous voir. Parce que la réussite, la vraie réussite c’est
d’épater ceux qui ont connu le moment où nous n’étions rien.
Remerciements

Le grand merci à ALLAH, le grand seigneur qui nous a guidés vers


ce métier noble. Merci Allah de nous avoir aidés et d’avoir éclairé
notre chemin.

Nos remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui ont
contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de ce mémoire, ainsi
qu’à la réussite de notre formation. Ce travail de fin d’études n’aurait
pas pu voir le jour sans l’aide, de nombreuses personnes. C’est
pourquoi, nous tenons à remercier toutes celles et ceux qui nous ont
aidées et encouragées tout au long de l’élaboration de ce mémoire.

Nous voudrions remercier particulièrement

-Monsieur 00000000, notre encadreur, qui nous a accompagnées


durant ce travail de fin d’études. Nous lui adressons un grand merci
pour sa disponibilité et son écoute face à nos questions.

-Nos familles et nos amies qui nous ont toujours encouragées dans
nos choix personnels et professionnels. Ils ont toujours été là pour
nous afin de nous aider à franchir chaque étape de ces années
d’études. Ils nous ont également soutenues dans les moments heureux
comme dans les moments pénibles.

– Enfin à nos collègues de promotion avec qui nous avons passé des
moments qui resteront gravés dans notre mémoire.

À tous et toutes un grand merci.


Résumé
Table des Matière

Dédicaces………………………………………………………..
…………………. I

Remerciements…………………………………………………………………
….. II

Résumé…………………………………………………………………………
…. III

Table des
Matières………………………………………………………………… IV

Liste des abréviations……………………………………………………...


…….. VIII

Liste des
tableaux…………………………………………………………………. IX

Liste des
figures…………………………………………………………………… X

Introduction ………………….
…………………………………………………… 01

CHAPITRE 1
Aperçu sur la région d’In Amenas

1.1 Situation géographique ……………………………………………..….…….…..


02
1.2 Historique d’exploration et d’exploitation ……………………………...…………
03
1.3 Les Horizons Producteurs des Différents Champs ………………………………..
04
1.4 Présentation du champ Zarzaitine NE…………………………...
………….…… 05
1.5 Permis d’exploitation demande………………………………………………...…..
06
1.6 Cadre géologique………………………………………………...………………...
07
1.6.1 Aspect
08
structural…………………………………………………………… 08
1.6.2 Aspect structural………………………………………………….……...
… 09
1.6.3 Caractéristiques des fluides et des réservoirs…………………3…...
……… 10
1.7 Historique de développement………………………………………...…………….
11
1.7.1 Etat des puits fores………………………………………………...
………. 12
1.7.2 Description des installations de surface…………………………...
……….. 13

CHAPITRE 2
Généralités sur le gas-lift

2.1 Théorie sur l’activation des puits……...…………………………………...……


14
2.1.1Les puits éruptifs
…………………………………………………….....…. 15
2.1.2Les puits non éruptifs……………………………..……………………….. 16
2.1.3Le pompage………………………………………………...
……...…….… 17
2.1.4Le gas-lift……………………...……………………………….
…………. 18
2.2 Comparaison entre le gas-lift et les autres méthodes d’activation………………..
19
2.3 Choix d’un procédé d’activation……………………………………………...…
20
2.3.1Critères économiques ………………………………………………………….
21
2.3.2Critères Techniques…………………………………………………………...
22
2.4 Généralité sur le gas-lift………………………………………………………….
23
2.4.1Principe du gas-lift……………………………………………………………. 1
24 9
2.4.2 Mise en production des puits non éruptifs……………………………………. 2
25 1
2.4.3Démarrage des puits éruptifs……………………………………………….…. 2
26 1
2.4.4Augmentation de la production des puits légèrement éruptifs………………..... 2
27 1
2.4.5Production des puits à eau…………………………………………………..…. 2
28 1
2.4.6Décharge des puits d'injection d'eau……………………………………….….. 2
29 2
2.5 Equipements de fond du gas-lift………………………………………...……….. 2
30 2
2.5.1Les vannes…………………………………………………………………..… 2
31 2
2.5.2Les mandrins………………………………………………………….……..… 2
32 7
2.5.3Les packers…………………………………………………………………..... 2
33 9
2.5.4Clapet anti-retour……………………………………………………………… 2
34 9
2.5.5Sécurité annulaire………………………………………………………….…. 2
35 9
2.6 Equipements de surface…………………………………………………………. 2
36 9
2.6.1L’équipement de compression……………………………………………….... 3
37 0
2.6.2Le réseau de distribution HP…………………………………………………... 3
38 1
2.6.3Equipement de mesure et de contrôle ……………………………………......... 3
39 1
2.6.4Equipement de mesure et de contrôle ………………………………………..... 3
40 1
2.6.5Dispositif d’injecti on ……………………………………………….……….. 3
41 1
3
2.6.6Dispositif de mesures ………………………………………………..…….. 42
2
2.7 Types du gas-lift……………………………………………………………….. 3
43 2
2.7.1Selon le mode d’injection ………………………………………………...... 3
44 2
3
2.7.2En fonction du type de complétion ……………………………………..….. 45
3
2.8 Application du gas-lift …………………………………………………………. 3
46 6
2.9 Principaux paramètres influençant sur le gas-lift…………….………………… 3
47 6

CHAPITRE 3
L’analyse nodale

3.1 Concept nodale………………………………………………………………… 4


48 5
3.2 Historique de l’analyse nodale………………………………………………… 4
49 5
3.3 Procédure, objectif et application de l’analyse nodale…………………………. 4
50 6
3.3.1Procédure ………………………………………………………………….. 4
51 6
3.3.2Objectifs …………………………………………………………………... 4
52 6
3.3.3Application………………………………………………………………… 4
53 7
3.4 Equations et corrélations………………………………………………………. 4
54 7
3.4.1Loi de Darcy……………………………………………………………….. 4
55 7
3.4.2Méthode de l'indice de productivité ……………………………………….. 4
56 8
3.4.3Méthode de Vogel-standing ……………………………………………….. 4
57 9
3.4.4Méthode de fetkovich …………………………………………………….. 5
58 1
3.4.5Méthode de Jones, blount …………………………………………………. 5
59 1
3.5 Construction de l’IPR quand aucun test stable n’est disponible ………………. 5
60 2
3.6 Construction de l’IPR pour des cas spéciaux …………………………………. 5
61 3
3.6.1Puits horizontaux…………………………………………………………... 5
62 3
3.6.2Water flood puits (puits à aquifère actif) ………………………………….. 5
63 4
3.6.3Formation stratifiée (à plusieurs couches productrices) ……………………. 64
5
4

3.7 La complétion de puits…………………………………………………………


65

3.7.1Complétion en trou ouvert……………………….………………………. 5


66 3

3.7.2Liner cimenté et perforé…………………………………………………..


67
3.8 La chute de pression dans les pipes et tubing…………………………….…… 5
68 9
3.9 Aperçu sur le pipesim…………………………………………………………. 5
69 9

CHAPITRE 4

Optimisation de gas-lift
4.1 L’injection de gas-lift au niveau du puits ZR-313-DO………………………… 6
70 2
6
Choix des corrélations-----------------------------------------------------------------------
4
6
La courbe de performance de puits ZR-313-DO-----------------------------------------------
6

6
Détermination du débit optimal de gas à injecter---------------------------------------
7

6
Paramètres influençant sur les puits en gas-lift------------------------------------------
9
8
IV.4 Résumé des résultats d’optimisation ----------------------------------------------------------------
0
8
IV.5 Résultats et discussion ---------------------------------------------------------------------------------
1

Conclusion & 8
Recommandations--------------------------------------------------------------------- 3
Bibliographie 8
------------------------------------------------------------------------------------------------ 5
Annexe 8
Les fiches techniques
A 6
Annexe 8
Système de production
B 9
Annexe 9
Les pertes de charge possible dans un système de production
C 0
Annexe 9
Les positions des différents nœuds
D 1
Liste des abréviations

Bo : le facteur volumétrique de fond.


fm : facteur de frottement.
gc : accélération du gravité.
GLR: gas liquid ratio.
GOR: gas oil ratio.
h: hauteur.
K: perméabilité absolue.
Ko : perméabilité relative à l’huile.
Pr : la pression statique du réservoir.
Pr-Pwf : le « draw-down » de la formation.
Pwf : la pression de fond en débit.
Q: le débit.
Qliq : le débit liquide produit.
qo : débit d’huile.
qomax: le débit d'huile maximal.
re : rayon de drainage.
rw : rayon de puits.
S: le skin.
vm : la vitesse du mélange.
μo : la viscosité de l’huile.
ρm : masse volumique du mélange.
Les unités :
bar : bar.
cp : centi poise.
Kg : kilogramme.
m: mètre.
m3/J : mètre cube par jour.
md : méli darcy.
m/s : mètre/ seconde.
Scf/bbl : standard cubique feet par baril.

Liste des tableaux

Récapitule des horizons de production de tous les gisements exploités de


Tableau 0. la région d’In Amenas
05
--------------------------------------------------------------------

Coordonnées géographique du champ Zarzaitine Nord-Est


Tableau 2.1 08
----------------------

Stratigraphie du champ Zarzaitine Nord-Est


Tableau 2.2 10
---------------------------------------

Caractéristiques des fluides de


Tableau 2.3 11
réservoirs------------------------------------------

Données de test
Tableau 5.1 62
-------------------------------------------------------------------------

Données de test jaugeage 01/09/2016 ZR-313-DO-D0


Tableau 5.2 62
---------------------------------

Le gradient dynamique P, T ZR-313-DO-D0


Tableau 5.3 62
--------------------------------------------
Le gradient statique P, T ZR-313-DO-D0
Tableau 5.4 62
------------------------------------------------

PVT ZR-313-DO-D0
Tableau 5.5 63
------------------------------------------------------------------------

Point de fonctionnement du puits ZR-313-DO-DO


Tableau 5.6 67
--------------------------------------

L’évolution de la production en fonction de débit d’injection du gas


Tableau 5.7 68
----------

Données de test
Tableau 5.8 73
------------------------------------------------------------------------

Données jaugeage 01/09/2016 ZR-313-DO-D0


Tableau 5.9 73
-----------------------------------------

Le gradient dynamique P, T ZR-313-DO-D0


Tableau 5.10 74
--------------------------------------------

Le gradient statique P, T ZR-313-DO-D0


Tableau 5.11 74
------------------------------------------------

PVT ZR-313-DO-D0
Tableau 5.12 74
------------------------------------------------------------------------

L’évolution de la production en fonction de débit d’injection du gas


Tableau 5.13 75
----------

Données de test
Tableau 5.14 78
-------------------------------------------------------------------------

Données jaugeage 01/09/2016 ZR-313-DO-D0


Tableau 5.15 78
------------------------------------------

Le gradient dynamique P, T ZR 313-D0


Tableau 5.16 78
--------------------------------------------

Le gradient statique P, T ZR 313-D0


Tableau 5.17 79
------------------------------------------------

L'évolution de la production en fonction de débit d'injection du gas


Tableau 5.18 80
-----------

Résumer des résultats d’optimisation des puits


Tableau 5.19 80
------------------------------------
Liste des figures

Figure 0.1 Situation géographique du région In Amenas ------------------------------------- 03


Figure 0.2 Différents Champs de la région d’In Amenas ------------------------------------- 07
Figure 0.3 Les Horizons Producteurs des Différents Champs et les centres de stockage - 06
Figure 2.1 Champ Zarzaitine Nord-Est -------------------------------------------------------- 07
Figure 2.2 Colonne stratigraphique du champ Zarzaitine Nord-Est ------------------------ 09
Figure 3.1 Optimisation de débit d’injection de gas-lift -------------------------------------- 19
Figure 3.2 Les vannes opérées par le casing (casing operated valves) ---------------------- 23
Figure 3.3 Les vannes opérées par le tubing "TOV "---------------------------------------- 25
Figure 3.4 Les mandrins --------------------------------------------------------------------------- 27
Figure 3.5 Vanne de Gas-lift dans un mandrin à poche latérale --------------------------- 28
Figure 3.6 L’équipement de surface ------------------------------------------------------------- 30
Figure 3.7 Gas-lift par le tubing concentrique ------------------------------------------------ 34
Gas-lift dans l’espace annulaire 35
Figure 3.8
----------------------------------------------------
Figure 3.9 impact de débit d’injection de gas-lift sur la pression de la tête du puits -- 37
Figure 3.10 impact de débit d’injection de gas-lift sur la pression du fond du puits ---- 39
Figure 3.11 démarrage d'un puits en gas-lift continu ------------------------------------------ 43
Figure 4.1 courbe IPR -------------------------------------------------------------------------- 50
Figure 4.2 L’IPR de Fetkovitch ---------------------------------------------------------------- 51
Figure 4.3 Croquis d'achèvement perforé ----------------------------------------------------- 56
Figure 5.1 introduire les données de fluide dans le modèle Black oil ----- ----------------- 63
Figure 5.2 Donnés PVT (calibrages point de bulle ) ------------------------------------- ---- 64
Figure 5.3 la sélection des corrélations. ------------------------------------------------------- 65
Figure 5.4 Résultats de Matching des données ----------------------------------------------- 65
Figure 5.5 le choix de la corrélation ------------------------------------ ----------------------- 66
Courbe de performance du puits ZR-313-DO sans GL 66
Figure 5.6
---------------------------
Courbe de performance du puits ZR-313-DO avec le GL 67
Figure 5.7
------------------------
Figure 5.8 L’évolution de la production en fonction de débit d’injection de gas -- -------- 68
Figure 5.9 sensibilité sur le diamètre intérieur de tubing (PIPESIM) ---------------------- 69
Figure 5.10 courbe de sensibilité sur le diamètre de tubing -------------- --------------------- 70
Figure 5.11 Courbe de performance pour différents diamètres intérieur du tubing --------- 70
Sensibilité sur le pourcentage de water cut 71
Figure 5.12
----------------------------------------
l’influence de water cut sur la courbe de performance 71
Figure 5.13
---------------------------
Figure 5.14 l’influence de pourcentage de Wcut sur la production -------------- ------------- 72
Figure 5.15 l’influence de GOR sur la production ------------------------- --------------------- 72
Figure 5.16 Courbe de performance du puits ZRNE 320 avec le GL ------------------------- 74
Figure 5.17 L’évolution de la production en fonction de débit d’injection de gas ------ ---- 75
Figure 5.18 courbe de sensibilité sur le diamètre de tubing ------ ----------------------------- 76
Figure 5.19 l’influence de pourcentage de Wcut sur la production ------ --------------------- 77
Figure 5.20 l’influence de GOR sur la production (effet de friction) ------ ------------------ 77
Figure 5.21 Courbe de performance du puits ZRNE 321 avec le GL ------- ----------------- 79
Figure 5.22 L’évolution de la production en fonction de débit d’injection de gas -------- -- 79
Représentation graphique des débits de production des puits avant et après 80
Figure 5.23
l’optimisation --------------------------------------------------------------------------
Représentation graphique des débits de gas injecté des puits avant et après 82
Figure 5.24
l’optimisation --------------------------------------------------------------------------
Introduction générale

Introduction générale

L'énergie est un secteur économique de première importance, il occupe une place


prépondérante dans la vie des êtres humains ainsi que dans le monde entier.
Depuis la nationalisation de L’Algérie en février 1971, ce pays a consacré une
grande importance à ce secteur et particulièrement au secteur des hydrocarbures, car
il s’agit des matières premières qui sont très importantes.

L’objectif principale de tout pays producteurs est de rechercher à récupérer le


maximum des réserves en place et la continuité de la production avec tous les
méthodes de récupération assistée, parmi lesquels on a : le pompage à tige, le
pompage électrique au fond, le pompage hydraulique du fond et le Gas-Lift.

L’injection de gas-lift est l’une des techniques d’activation la plus utilisée et la


plus fiable dans la production des hydrocarbures. Cette méthode est basée sur
l’injection du gas en bas de la colonne du fluide produit. Ce gas réduit la densité
du mélange et la pression du fond, ce qui rend le puits apte à produire, comme s’il
était éruptif. Mais cette injection doit se faire d’une manière optimale, c'est-à-dire,
injecter le minimum pour produire le maximum d’huile, en tenant compte de
l’influence des principaux paramètres du Gas-Lift (pression en tête, pourcentage
d’eau …).

L’objectif principal de cette étude est d’optimiser le débit du gas injecté et


d’étudier l’influence des paramètres de production en utilisant le logiciel «
WELL FLO ».

Nous nous sommes posé quelques questions qui sont les suivantes :

Quelles sont les étapes principales pour optimiser le débit du gas injecté ?

Afin de résoudre la problématique, nous avons posées quelques hypothèses que nous
affirmant ou confirmant à la fin de ce travail :

Hypothèse 01 : Les étapes de l'optimisation sont des mesures sur terrain (sur les champs
pétroliers).

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


Introduction générale

Hypothèse 02 : Les étapes de l'optimisation sont des calculs effectués par des logiciels
spéciaux.

Hypothèse 03 : Les étapes de l'optimisation sont une combinaison entre des
mesures sur terrain et des calculs par des logiciels spéciaux.

Notre travail sera divisé en quatre chapitres comme suit :

Le premier chapitre est consacré à la présentation du champ d’Ain Amenas


champ Zarzaitine.

Dans le second chapitre, nous allons élaborer une généralité sur la technique du
Gas-lift.

Le chapitre qui suit contiendra une présentation sur l'analyse nodale, avec une
interprétation des deux courbes obtenue de performance du puits (in flow, out
flow).

Enfin nous finirons ce travail par le quatrième chapitre qui portera les résultats
pratiques obtenus par les calculs d’optimisation, suivie d’une interprétation des
résultats.

Une conclusion générale confirmera si l’objectif principal de ce travail a été


atteint.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


Chapitre 1
Aperçu sur la région d’In Amenas 
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Introduction

Nous allons entamer ce premier chapitre par la présentation des champs DIN Amenas,
en commençant par sa situation géographique qui est très intéressante, Puis nous allons
présenter le champ Zarzaitine Nord Est.

I.1 Situation géographique :

AIN AMENAS est située dans le sud Algérien à 1600 Km d’Alger, à 730 Km au
sud de Hassi Massoud à la frontière Libyenne, au centre de ce qu’on appelle le bassin d’Illizi
à 240 Km de chef-lieu Illizi.
Elle représente le deuxième champ d’exploitation pétrolière en Algérie avec une capacité de
production de 5000m3/jour environ. L’exploitation du champ, situé dans une zone
géographique particulièrement défavorisée, a nécessité l’implantation d’un certain nombre
d’équipement.
C’est ainsi qu’à IN AMENAS, dans un rayon ne dépassant pas 5 Km, on dénombre trois
groupes d’installations majeures :
• Des centres de stockage.
• Des bases de vie.
• Des bases industrielles.
Cette région pétrolière est constituée de trois secteurs, qui sont :
• Le secteur Nord (ZARZAITINE) à 30 Km d’IN AMENAS.
Le secteur Est (EDJELLEH) à 70 Km D’IN AMENAS.
• Le secteur Ouest (TIGUENTOURINE, AL ADEB LARACH, HASSIKIEFAF…)
Ces trois secteurs sont des champs de production de pétrole et de gas appartenant à la
SONATRACH Direction Régional D’IN AMENS ; [1]

7
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Bassin d’Illizi

La région
d’In Amenas

Figure I.2 : Situation géographique de la région In Amenas.

I.2 Historique des champs de AIN AMENASS

Plusieurs sociétés pétrolières étrangères ont opéré sur des permis de différentes tailles dans
le cadre de la prospection.
La C.R.E.P.S (compagnie de recherche et d'exploration du pétrole au Sahara) a eu la
grande part dans la région, pour ce qui est de l'exploration et la totalité des gisements lors de
l'exploitation.
La recherche dans le bassin d’Illizi a commencé en 1955 et a été encouragée par la
découverte par le forage du puits DL101 ou Edjeleh-101, en 1956, où jaillit pour la première
fois du pétrole dans le Sahara Algérien. En 1956, et après la découverte du champ d’Edjeleh
fut le tour du champ de Tiguentourine par le forage de TG101 dont les horizons producteurs
sont : Le carbonifère (B11, D2, D4 et D6), le Dévonien (F2, F4 et F6) et le Cambro-
Ordovicien (Unité IV en particulier).
La CREPS a foré le puits ZR1, en 1957, qui a donné de l’huile dans les horizons suivants :
Carbonifère :(B4, D0a, D2), Dévonien : (F2, F4) avec un gas cap dans le réservoir F4 et du
gas dans le Cambro-Ordovicien et les autres champs tels que: La Reculée (1956), El-Adeb
Larache (1958), Ouan Taredert (1958), Dome à Collenias (1958), Assekaifaf Sud (1958),
Assekaifaf Nord (1962), Tan Emellel découvert par EURAFREP en (1960), Tenere El
Beugra (1960), Gara (1962), Irlalène (1962), Ouest Ihansatene et Hassi Farida et Tihigaline
(1963).

8
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

La région dont le siège est à In Amenas, a été scindée en plusieurs secteurs d’exploitation :
secteur Est et secteur Ouest. Ces secteurs sont eux-mêmes composés de gisements que nous
essayons d'énumérer ci-après par ordre d’importance :
Secteur Est : Edjeleh, Zarzaitine Nord EST et Ouan Taredert.
Secteur Ouest : Tiguentourine, El-adeb Larache, Gara, la reculée et Assekaifaf (Nord et
Sud).
Actuellement l'arrêt (ferméen Avril 1983) : Tan Emellel, Dome à Collenias.
Non exploités : Hassi Ouan Abech, Iffefane Tehert Nord, Irlalene Ouest, Ihansatene, Hassi
Farida, Tin Essameid, et Tenere El Beugra.

Figure I.2 : Différents Champs de la région d’In Amenas.

I.3 Les Horizons producteurs des différents champs

Les différents champs d’AIN AMENASS et leur horizon producteur sont illustrée dans
le tableau ci-dessous :

Horizons Niveaux Année de Année


Champs Producteurs Exploités Découverte D’exploitation
Dévonien F4
ZARZAITINE NORD EST 1957 1690
Carbonifère A-B4-B6-B2-D0
Dévonien F2-F4
EDJELEH 1956 1960
Carbonifère D2-D4-D6
Dévonien F2-F4-F6
TIGUENTOURINE 1956 1962
Carbonifère B0-B11-B12-D2-D4-D6
La RECULEE Dévonien F2-F4-F6 1956 1965
ASSEKAIFAF Dévonien F4 1957 1975
GARA Dévonien F6 1962 1975
GARA-SUD Dévonien F6 1988 1990
Dévonien F6-F4
EL ADEB LARACHE 1958 1962
Carbonifère B0

9
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

OUAN TAREDERT Ordovicien ORD 1958 2016


Tableau I.1: Récapitule des horizons de production de tous les gisements exploités de la région
d’In Amenas ; [2]

I.4 Présentation du champ Zarzaitine Nord Est :

I.4.1 Introduction :

Le gisement de Zarzaitine Nord-Est se situe dans le bloc 240, à sept kilomètres environ au nord
du champ de Zarzaitine dans la
partie sud-est du bassin d’Illizi,
à proximité de la frontière
libyenne, à1500 kilomètres
d’Alger (Figure I.1).
Il a été découvert en
1959 avec le forage du puits
ZR 301 ; ce sondage a mis en
évidence des hydrocarbures
dans huit réservoirs
individuels qui ont subi des
essais, des résultats significatifs ont été obtenus. De l’huile a été découverte dans trois zones
désignées comme Carbonifère B4, B6 et D0 ; des indices de gas ont été rencontrés dans cinq zones,
qui sont le Carbonifère B2a et B2b, le Dévonien F2 et F4 et le Cambro – Ordovicien. L’exploitation
du champ a commencé en 1964.

10
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Figure I.3 : Champ du Zarzaitine Nord-Est ; [3]

1.4.2 Permis d'exploitation demande

Le gisement Zarzaitine Nord Est inclus dans la concession de Zarzaitine défini par le décret du 27
octobre 1961, octroyant à la compagnie de recherche et d’exploitation de pétrole au Sahara (CREPS)
la concession des gisements d’hydrocarbures de Zarzaitine. Cette concession est d’une superficie de
425 Km², dont les limites sont reportées sur la planche (n°2).
Le périmètre d'exploitation du gisement de Zarzaitine Nord Est demandé ; dénommé "Périmètre
d’exploitation du gisement de Zarzaitine Nord-Est" est défini selon les limites du gisement par les
coordonnées géographiques suivantes :

Tableau I.2 : Coordonnées géographiques du champ Zarzaitine Nord-Est ; [4]

11
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Champ Longitude Latitude


1 9° 46’ 00 28° 15’ 00
2 9° 50’ 00 28° 15’ 00
3 9° 52’ 00 28° 09’ 00
4 9° 48' 00 28° 09’ 00
5 9° 48' 00 28° 10’ 00
6 9° 46’ 00 28° 10’ 00

Les points 2 et 3 correspondent à la frontière algéro-libyenne ; la superficie engendrée par ce


périmètre est de 95 Km².
Sonatrach soumet cette demande auprès du ministère de l’énergie et des mines pour l’obtention
du permis d’exploitation de ce gisement pour une durée de 25 ans.

1.5 Cadre géologique

1.5.1 Aspect structural

La structure de Zarzaitine Nord–Est se présente comme une structure fermée et en forme de


quadrant, située contre les lèvres supérieures de failles normales convergentes à angle élevé. Des
hydrocarbures sont présents dans les couches surtout clastiques, dont les âges varient du Carbonifère
au Paléozoïque inférieur. Les profondeurs de ces couches se situent entre 650 et 1980 mètres.
La fermeture, au toit du Carbonifère D0a, s’étend sur une superficie d’environ 8 kilomètres carrés
et sa fermeture verticale est d’environ 70 mètres. La fermeture en aval-pendage est au Nord et à
l’Est, les isobathes décrivent un arc approximatif. Une faille normale orientée vers le Nord-Nord-Est,
divise presque par moitié la superficie de la fermeture. Cette faille normale est inclinée d’environ 55
degrés vers l’Ouest-nord-Ouest.
La même configuration structurale, à l’exception de la position relative de la faille normale
intérieure, est maintenue dans les couches supérieures et inférieures du D0a. Quelques failles peu
importantes existent probablement à l’intérieur de la fermeture ; mais les données de subsurface sont
trop peu détaillées pour permettre de définir la portée de ces failles.
Le D0a, découvert à une profondeur de 947 à 981 mètres, est le plus important. Cette zone couvre
7,625 kilomètres carrés.

12
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

1.5.2 Aspect stratigraphique

La stratigraphie est essentiellement similaire à celle du champ de Zarzaitine au sud ; la succession


composée des deux champs est résumée ci-dessous :

Figure I.4 : Colonne stratigraphique du champ Zarzaitine Nord-Est.

Tableau I.3 : Stratigraphie du champ Zarzaitine Nord-Est ; [5]


Epaisseur moyenne
Formation Lithologie
(m)

13
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Grés et argiles marneuses du


Série Tiguentourine 210
Continental Intercalaire
Argiles marneuses, grés, grés silteux
Carbonifêre 1070
et quelques calcaires
Grés, grés silteux; argiles marneuses
Dévonien 230
quelquefois calcaires
Argiles marneuses ; quelques grés et
Gothlandien 360
grés silteux minces
Cambro-Ordovicien 110 Grés, grés silteux ; quelques argiles

Les couches pétrolifères sont essentiellement clastiques. En lithologie, elles consistent des grés,
grés argileux et silteux, à passées silteuses, marneuses et quelques calcaires intermittents.

Le Carbonifère
B0 : Banc de grés moyen sableux.
B2 : Formé généralement de deux bancs de grés poreux à grains fins, peu cimenté
B4 : Formé de deux bancs de grés poreux fin et moyen à faible ciment argileux.
B6 : Banc de grés moyen, faiblement argileux, poreux.
B8 : Grés moyen, peu cimenté poreux.
D0a : Ensemble argilo gréseux avec quelques bancs de grés moyens argileux, assez peu
perméable.
D0b : Argileux gréseux à sédimentation confuse, très peu perméable.
D2 : Ensemble argilo gréseux, avec de nombreux bancs de grés fins à moyen, peu cimenté.
D4 : Fines intercalations de grés argileux, quelques bancs assez poreux.
Dévonien
F2 : Complexe argilo-gréseux avec bancs de grés fins, et argile assez poreuse à la base.
F4 : Ensemble gréseux formé de niveaux argilo-gréseux, grès sableux, moyen à grossier à
faible ciment argileux, avec grès argileux fin à moyen
Cambro-ordovicien
Unité IV : grès siliceux fin, compact très fissuré avec lits de grès argileux à joints stylo-
lithiques.
Unité II : grès fin à moyen siliceux, fissuré. Ensemble argilo-gréseux, avec grès fin, argilo
siliceux, ou siliceux. Ensemble imperméable, présence de joints stylo-lithiques.

1.5.3 Caractéristiques des fluides et des réservoirs

Les caractéristiques des fluides, et contacts des fluides et les conditions initiales, quantité
d'huiles initialement en place, épaisseurs, propriétés pétro physiques, propriétés moyennes du
réservoir Carbonifère B4, B6 et Doa, sont résumées dans le tableau ci-après.

14
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

Tableau I.4 : Caractéristiques des fluides de réservoirs ; [6]

Réservoirs B4 B6 D0
Epaisseurs, propriétés pétrophysiques
Epaisseur Totale 15 17 45
Epaisseur nette 5,5 10 7
Porosité 22 36 25
Perméabilité 69 60 41
Contacts des fluides et conditions initiales

Élévation moyenne 570 m 570 m 570 m


Contact GOC -128 m/Nm
Contact WOC -176 m/Nm -166 m/Nm - 434 m/Nm
Côte référence -150 m/Nm -150 m/Nm - 400 m/Nm
Pression initiale 60,7 kg/cm² 60,7 kg/cm² 82,9 kg/cm²
Température Initiale 51°C 51°C 64°C
Caractéristiques des fluides
Saturation initiale d'eau 32 % 42 % 28 %
Facteur volumétrique initial (Boi) 1,26 1,26 1,32
GOR initial (Rsi) 160 100
Degré API de l'huile de Stockage 42 42

Volume d’hydrocarbure en place


Superficie (km²) 7,425 7,625
Volume d’huile en place (10 m )6 3
4,4 7,0
Réserves d’huile récupérables 106 m3 1,643 1,357
Etat de production Juin 2017
Nombre puits mise en service 4 8
Production d’huile journalière (m3/j) 41,10 114,17
Production d’huile cumulée (std.m3) 305119,3 181431,5
Production de gas cumulée (std.m3) 85234720 79551321
Facteur de Récupération (%) 18,75 13,37
Pression statique (bars) 32,66 50,19

1.6 Historique de développement

Le gisement de Zarzaitine Nord Est a été mis en production en 1964, il produit en déplétion
naturelle, principalement par expansion des gas dissous. 29 puits ont été forés sur l’ensemble du

15
Chapitre I : Présentation du champ Zarzaitine Nord-Est

gisement. La plupart d’entre eux sont en complétion double afin de drainer simultanément deux
réservoirs B4 et D0a. Les puits d’huile produisaient par le Gas-lift.

1.6.1 Etat des puits fores

En général, les puits forés sur le champ de Zarzaitine Nord-Est sont tubés en 7". Les colonnes de
production utilisées sont en 2"3/8.

28 puits ont été forés sur la structure de ZRNE dont 25 puits sont complétés sur le
carbonifères B4, B6 et D0, ils sont répartis comme suit :

 Puits producteurs d’huile.

- 13 puits sont en production (8 puits sur le B4, et 8 puits sur le Do)

- 10 puits fermés (3 puits sur le B4, 6 puits sur le Do, et un puits sur B4B6).

 Autres puits :

- 3 puits d’observation (1 puits sur l’A, 1 puits sur le F4, et 1 puits sur B2).

- 2 puits producteurs de gas (1puits sur le F4 et 1 puits Ordovicien).

1.6.2 Description des installations de surface

Sur le champ de Zarzaitine Nord Est, il y a un centre de séparation d’huile qui comprend
les installations suivantes :

- Un manifold d'arrivée des puits producteurs d’huile.

- Une batterie de séparation tri phasique (huile, gas et eau).

- Un séparateur test tri phasique.

L’eau produite est acheminée vers un bourbier.

Le gas utilisé comme une moyenne d'activation de puits (Gas-Lift) est en provenance des
deux puits ZRNE302 et ZRNE 316.

16
Chapitre 2
Généralité sur le gas-lift

1
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.1 Introduction
Un puits peut être activé pour obtenir une plus grande production, mais surtout lorsque
l'effluent n'a plus suffisamment d'énergie pour accéder à la surface dans les conditions fixées
par le procédé.
Les causes sont multiples, mais on retiendra principalement la baisse de la pression statique
du réservoir ou l'augmentation du water cut de manière importante par venue d'eau de
formation ou d'eau d'injection.
L'activation des puits permet la production des puits non ou insuffisamment éruptifs, elle
concerne principalement les puits producteurs d'huile, mais ces techniques peuvent
s'appliquer aussi aux puits producteurs d'eau d'usages divers, tels ceux pour alimenter les
utilités ou un maintien de pression. Pour les puits producteurs d'huile, l’activation peut
s’imposer dès le début de l'exploitation lorsque le gisement ne renferme pas assez d'énergie
pour relever le fluide depuis le fond jusqu'aux installations de traitement de surface ou
lorsque l'indice de productivité du puits est jugé insuffisant.

II.2 Théorie sur l’activation des puits

II.2.1 Les puits éruptifs

On dit qu'un puits est éruptif lorsque, il débite en surface sans que l'on soit obligé de
recourir à une source d'énergie extérieure. Pour qu'un puits soit éruptif, il faut que la pression
de gisement soit supérieure à la contre pression exercée par la colonne de fluide présentée
dans le puits.
PG ¿ H . d . 0 , 098 ¿
PG : Pression de gisement en bar .

H : Profondeur du puits en m .
d : Densité de fluide.

II.2.2 Les puits non éruptifs

Un puits est non éruptif lorsqu'il ne débite pas en surface par sa propre énergie, donc la
pression de gisement est inférieure ou égale à la contre pression exercée par la colonne du
fluide présente dans le puits;

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


2
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

PG≤H . d . 0 , 098
La non-éruption est rencontrée dans certains gisements nouveaux où la pression de fond
est faible, et dans le cas des gisements exploités depuis longtemps, et dans les puits qui ont
une pression de fond faible, alors que les réserves récupérables sont importantes.
Pour activer et mettre en production ces puits, on peut agir sur l'un des paramètres de non-

égalité ; (sur la hauteur " H " de la colonne de fluide ou sur la densité de fluide" d ").
→ La réduction de la hauteur " H " consiste à mettre le puits en pompage.

→ La réduction de la densité " d " consiste à injecter un fluide moins dense, qui peut être
le gas, ce procédé nommé ; gas-lift, qui fera l'objet de notre étude.

II.2.3 Le pompage

Dans la colonne de production (tubing), une pompe placée sous le niveau dynamique du
fluide dans le puits, cette pompe apporte une énergie qui permet au fluide de poursuivre son
chemin vers la surface.
Plusieurs techniques de pompage sont mises en œuvre pour pouvoir répondre aux
nombreux problèmes posés, tels que : la nature du fluide, la productivité du puits, la
complétion, et environnement terrestre ou offshore, ainsi que les critères économiques ; [7]
Les deux modes de pompages les plus répandus dans le monde sont les suivantes :
a) Le pompage aux tiges :
Une pompe volumétrique de fond est actionnée depuis la surface par l'intermédiaire des
tiges et d'un système de va-et-vient.
b) Le pompage centrifuge émergé :
Le pompage centrifuge est assuré par une pompe centrifuge électrique émergée à
l'intérieur de la colonne de production.
En plus de ces deux types de pompage, on trouve aussi :
c) Le pompage hydraulique :
Ce type de pompage est assuré par une pompe à pistons placé au fond du puits.
d) Le pompage rotatif :
Moineau à cavités progressant.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


3
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.2.4 Les types du gas-lift

Parmi les techniques de production activée, on trouve le Gas-lift, le principe de cette


technique est de diminuer la contre pression hydrostatique entre le fond et la surface des
puits, par réduction de la masse volumique (poids) du fluide produit.
En fonction du mode d'injection du Gas-lift on distingue :
a) Le gas-lift intermittent :
Une injection intermittente d'un volume déterminé du gas sous pression à la base de la
colonne de production.
b) Le Gas-lift continu :
Une injection continue du gas naturel, à pression et à débit déterminé, à la base de la
colonne de production.

II.3 Comparaison entre le gas-lift et les autres méthodes d’activation

II.3.1 Le pompage à tiges 


a) Points forts par rapport au gas-lift :
- Il est adapté aux puits isolés.
- Électricité plus facile à produire que le gas.
- Meilleur pour les huiles lourdes.
b) Points faibles par rapport au gas-lift :
- Peu flexible.
- Réparation difficile.
- Il n'est pas destiné en présence de gas libre même avec un faible.
- Non adapté aux gros volumes produits.
- Faibles profondeurs
- En cas de panne, la détection du problème ainsi que la réparation par suite sera Beaucoup
plus difficile.
- En plus, le pompage électrique immergé nécessite des complétions complexes.
- Peu flexible, à l'exception des puits avec variateurs de vitesse.
- Faibles profondeurs.
II.3.2 Le PCP (progressive cavity pump):
a) Points forts par rapport au gas-lift :
- Electricité plus facile à produire que le gas.
- Il peut produire les puits chargés de paraffine et de solides.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


4
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

- Adaptés aux puits isolés.


b) Points faibles par rapport au gas-lift :
- Réparation plus difficile.
- Il n'est pas destiné aux gros débits.
- Peu flexible.
- Faibles profondeurs.
II.3.3 Pompe à effet venturi (jet pumping) :
a) Points forts par rapport au gas-lift :
- Electricité plus facile à produire que le gas.
- Adapté au puits isolés.
b) Points faibles par rapport au gas-lift :
- Besoin de gros volumes de liquide à haute pression.
- Il n'est pas adapté aux gros volumes produits.
- Peu flexible.
- Faibles profondeurs
II.3.4 Le pompage électrique immergé (ESP : Electro-Submersible-Pump) :
a) Points forts par rapport au gas-lift :
- Electricité plus facile à produire que le gas.
- Rendement plus élevé.
- Peuvent atteindre des pressions de fond en écoulement plus bas.
b) Points faibles par rapport au gas-lift :
- Il n'est pas applicable en présence du gas libre dans l'effluent. Même si le GOR est faible
(problème de cavitation).
- Pannes plus fréquentes.

II.4 Choix d’un procédé d’activation

II.4.1 Critères économiques

Le problème qui se pose est de déterminer quel système d'activation permettra de récupérer
l'huile plus vite et en plus grande quantité (récupération des réserves), et au moindre coût
(rentabilité).
Mais le coût global de l'activation (coût d'investissement et coût de fonctionnement) n'est pas
facile à évaluer.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


5
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

En ce qui concerne l'investissement, s'il est relativement facile de prévoir le coût de matériel
spécifique d'activation (pompe, unité de pompage, compresseur pour le gas-lift,...), il est par
contre beaucoup plus difficile d'évaluer le coût lié au procédé d'activation dans
l'investissement initial ; [8]
En ce qui concerne le fonctionnement, si en cours d'exploitation, les frais d'exploitation et de
maintenance de système d'activation peuvent être assez facilement évalués.
Il est par contre beaucoup plus difficile de les prévoir à priori.
En effet, par exemple, la dépense d'énergie propre au procédé d'activation supposé, au
préalable, la connaissance du rendement énergétique du procédé, ce qui est loin d'être facile.
De plus, il n'est pas aussi simple d'évaluer les dépenses de traitement de la production
valorisable (huile et gas), ou non valorisable (eau, sable etsédiments).

II.4.2 Critères techniques

Le choix d'une méthode d'activation des puits demande au préalable d'étudier les différents
procédés, et de déterminer lequel et le plus compatible avec les spécifications de production
requise (débits, et pression en tête principalement), avec les contraintes dues au gisement et à
son environnement.
a) Le premier critère :
Il tient à la source d'énergie nécessaire au procédé, à sa disponibilité et à son coût d'accès.

b) Le second critère :
Il est représenté par le couple des paramètres, hauteur (H) de refoulement de la pompe et le
débit liquide (Q) à produire, dont le produit (HQ) représente la puissance utile à mettre en
œuvre.
c) Le troisième critère :
Il tient compte l'ensemble des diverses contraintes d'exploitation qui proviennent notamment
des facteurs suivants :
- L'environnement général : l'état du site, les conditions climatiques, l'environnement
industriel, ainsi que les normes de sécurité, etc.
- L'infrastructure de surface et l'environnement immédiat : le fait que les puits soient
isolés ou, au contraire, groupée, influe sur le choix du procédé d'activation ainsi que les
équipements complémentaires de surface, (la place disponible, la maintenance,
d'automatisation ...).

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


6
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

- L'architecture du puits : en particulier le profil du point, la profondeur du puits, la place


disponible au voisinage du puits, le nombre de niveaux à produire séparément.
- Les caractéristiques de l'effluent à produire : le pourcentage d'eau, la présence de gas
libre, la viscosité, la présence des constituants corrosifs, le sable ...[9]

II.5 Généralité sur le gas-lift

La pression de gisement d’un puits éruptif chute après un certain temps, car le réservoir se
délite au fur et à mesure de la production. La pression va atteindre une valeur ne permettant
plus d’acheminer les fluides jusqu’aux surfaces, on aura ainsi un puits mort qui nécessitera
une réactivation.
L’une des méthodes d’activation pour ce genre de puits est le gas-lift, c’est le moyen
permettant de faire produire les puits non éruptifs ou d’augmenter le débit de certains puits
légèrement éruptifs.
C’est l’injection du gas qui va permettre l’acheminement de l’huile vers la surface par l’un
ou la combinaison des procède suivantes :
- Réduction du poids de la colonne de fluides.
- Expansion du gas injecté.
- Déplacement des fluides par du gas comprimé.

II.5.1 Principe du gas-lift

L'objectif d'une activation par le gas-lift est de réduire la pression fond en écoulement du
réservoir.
Le principe est d'injecter du gas aussi profondément que possible pour alléger la colonne du
fluide contenu dans le tubing. Ceci est similaire à un ajout de puissance en fond de trou pour
aider le réservoir à produire l'effluent qu'il contient et ce, jusqu'au séparateur.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


7
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

La quantité de gas à injecter ne doit pas dépasser une limite au-delà de laquelle son efficacité
diminue. On parle de GLRt optimum.
Figure II.1 : Optimisation de débit d’injection de gas-lift. ; [10]

Le point-clé d'une conception de gas-lift reste les pertes de charge en écoulement


multiphasique qui est obtenues à partir de recueils de courbes ou du logiciel, le design
commence et s'effectue en deux étapes :

 La première étape concerne le futur profil du puits : en fonction des données


disponibles, le débit est calculé, le tubing est choisi et la quantité de gas nécessaire est
estimée.
 La seconde étape est de concevoir le système de décharge du puits. La position des
mandrins de décharge, la taille et le tarage des vannes sont déterminés dans cette étape. Une
des questions principales est de décider du type de vannes à utiliser.

Certaines sont pilotées par la pression du tubing, d'autres par la pression du casing.
II.5.1.1 Avantages
- La flexibilité : c’est la principale qualité du gas-lift car il ne dépend pas de la variabilité des
paramètres Q, GOR, WOR, Pw f.
- En particulier, la Pw f par rapport au point de bulle n’a pas d’indice.
- Adaptation sur le puits dévié : fiabilité actuelle du matériel gas-lift sur des puits avec une
déviation atteignant 50°.
- Présence d’un matériel réduit et d’un coût faible.
Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est
8
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

- Pas de problèmes de production en présence de sable : compte tenu de l’architecture du


matériel gas-lift équipant le puits et des circuits des différents fluides, la production de sable
ne gêne pas le gas-lift, par contre ce n’est pas le cas des puits en pompage car ça détériore la
pompe.
- L’équipement du puits est simple et les valves peuvent être changées ou réglées par
intervention wire line.
- Des additives peuvent être injectés (inhibiteur de corrosion, anti-dépôt …) en même temps
que le gas.
-Tous les puits producteurs ont été munis avec des mondrels de gas-lift, par conséquent, les
opérations requises de WO sont éliminées.
- L’existence des compresseurs de gas d’injection et de ligne haute pression disponible pour
l’utilisation de gas-lift. Réduction du capital investi et des dépenses de construction par suite
de l’utilisation combinée des infrastructures existantes.

II.5.1.2 Inconvénients

- Activation des puits à Pf faible : lors de l’avancement de la déplétion d’un gisement, les Pf
peuvent devenir trop faibles pour être compatible avec une activation par gas-lift ; dans ce
cas, un relais à l’aide d’un autre moyen d’activation deviendrait effectivement nécessaire.
- Nécessite de traitement en cas de formation des hydrates, il y aura nécessité de traiter le gas
soit par déshydratation soit par injection du méthanol.
-Le volume de gas d’injection requis peut être excessif pour les puits avec une grande entrée
d’eau (water cut).
- Il n’est pas utilisable avec un casing déformé.
- Mauvaise efficacité avec des puits profonds.
- Manipulation de gas haute pression.
Parmi les différentes utilisations du gas-lift, on peut citer

II.5.2 Mise en production des puits non éruptifs

Il s'agit là évidemment du principal objectif du gas-lift en tant qu'un moyen d'activation,


l'injection réduira le poids de la colonne hydrostatique, entraînant une réduction de pression
de fond et facilitera bien sûr la circulation de l'effluent jusqu'à la surface.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


9
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.5.3 Démarrage des puits éruptifs

Ce point est extrêmement important, en effet lors de l'évolution de la vie des puits, il arrive
à une période où les puits peuvent être éruptifs sans avoir la capacité à redémarrer seuls.
Cette période peut avoir une durée extrêmement variable selon les puits et souvent difficile
à prévoir (des puits d'un même champ à caractéristiques identiques peuvent avoir des
réactions nettement différentes).
L'installation des mandrins gas-lift dans la complétion d'origine dans un environnement où
existe (pourrait exister décrochage toujours possible du GOR d'un des puits de champ), une
source de gas relativement à haute pression permettra souvent de régler ce problème de
redémarrage et d'éviter ainsi (ou de limiter) les pertes de production ; [11]

II.5.4 Augmentation de la production des puits légèrement éruptifs

Sur les puits dont le GOR ou le GLR naturel est relativement inférieur à la moyenne
souvent rencontrée (80à100 m3/m3), le gas-lift permettra une augmentation de la production
des puits par rapport à l'éruptive naturelle.

II.5.5 Production des puits à eau

Ces puits produisant d'eau pour divers usages tels que la réinjection dans un réservoir
d'huile, pour le maintien de pression, dans ce cas, il n'y a pas de différence entre la structure
générale dans ce puits et celle d’une structure de lavage d'huile.

II.5.6 Décharge des puits d'injection d'eau

Les puits d'injection d'eau pour le maintien de pression d'un gisement peuvent avoir à être
dégorgés périodiquement pour trouver ses capacités d'injection.
Dans le cas où les installations comprendraient une source de gas à haute pression et les
puits ont été équipés des mandrins, les opérations de dégorgement pourront être effectuées
par gas-lift, qui souvent couplé avec nettoyage à l'acide.

II.6 Equipements de fond

Les puits en Gas-lift utilisent les équipements de fond :

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


10
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.6.1 Les vannes

Les vannes de Gas-lift sont des injecteurs de gas qui fonctionnent comme des vannes
régulatrices tout ou rien.
II.6.1 .1 Principe général d'une vanne de Gas-lift
Le corps de vanne est en acier inoxydable. A l'intérieur, un clapet hémisphérique en
carbure de tungstène ouvre ou ferme sur un siège appelé orifice (port) en carbure de
tungstène ou en monel dimensionné en fonction du débit d'injection souhaité. Le clapet est
relié par une tige au servomoteur.
A la base du corps de vanne, la plupart des vannes de gas-lift sont équipées de clapet anti-
retour. Ceux-ci n'offrent pratiquement pas de résistance au passage du gas et empêchent le
retour inverse du fluide évitant ainsi le remplissage et l'annulaire quand le puits est fermé. Ils
sont très utiles aussi en cas d'opérations ultérieures de stimulation.
II.6.1.2 Types des vannes de gas-lift
Il existe deux types :

 Les vannes opérées par le casing (casing operated valves)

Les COV sont sensibles à la pression du casing, avec l'injection continue du gas comprimé
dans l'annulaire, lorsque la pression d'injection atteint la pression d'ouverture, le soufflet se
comprime par conséquent, la bille de clapet décale de son siège, ce qui permet au gas de
s'écouler à travers l'orifice.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


11
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Figure II.2 : Les vannes opérées par le casing (casing operated valves).

Les principaux composants d'une vanne COV sont :


- Le soufflet : pressurisé en surface à l'azote, il s'oppose à la pression de casing dans le puits.
La section présente la section radiale du soufflet.
- La bille du clapet : Quand la bille quitte son siège, le gas s'écoule à travers un orifice. La
taille de cet orifice fait l'objet de tarage. Cette taille détermine le débit de gas.
- Un clapet anti-retour : Pour éviter l'écoulement dans le sens contraire de l'injection.
- Un verrou : Pour assurer que la vanne ne quitte pas la poche dans le mandrin.
- Un corps : En acier inoxydable.

 Les Forces agissant sur la vanne COV


 Vanne fermée

On distingue deux forces :

 Force tendant à ouvrir la vanne

- Pression du casing appliquée sur la section du soufflet.


- Pression du tubing appliquée sur la section totale du soufflet.
La résultante des deux forces:
Fo=Pc .( Ab− Ap)+ Pt . Ap

 Force tendant à maintenir la vanne fermée

C'est la pression de l'azote dans le soufflet qui agit sur la section du soufflet.

Fc=P b . Ab
F0 =F C
Donc pour que la vanne s'ouvre, il faut que
D'où:
Ab Ap
Pcvo=Pb ( Ab− )−Pt( Ab− )
Ab−Ap Ab−Ap
Pcvo
: Pression à laquelle la vanne s'ouvre.

 Vanne ouverte

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


12
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Quand la vanne est ouverte, il existe deux forces:

Fov
 Force tendant à maintenir la vanne ouverte

Fov =Pc . Ab
C'est la pression du casing :

Fc
 Force tendant à fermer la vanne

Fc=P b . Ab
Fov =Fc
La vanne sera fermée quand
Pcvc=Pb Pcvc
D'où où : pression du casing quand la vanne est fermée.
N.B: la force nécessaire pour fermer la vanne dépend seulement de la pression du casing.

 Fourchette ou la plage d'ouverture (spread)

C'est la différence entre la pression d'ouverture et la pression de fermeture d'une vanne ;


Ap
TEF=( Pb −Pt )=
Ab−Ap
fourchette
Noter que la fourchette ne peut pas être:
→ Trop forte: car cela rapprocherait les vannes l'une de l'autre et le point d'injection final
devient trop haut.
→ Trop faible car le système devient trop sensible à la pression du casing.

 Les vannes opérées par le tubing "TOV "

Les vannes TOV sont sensibles à la pression de l'effluent (dans le tubing).

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13
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Quand la pression du tubing atteint la pression d'ouverture, le soufflet se comprime et la


bille du clapet se déplace de son siège permettant ainsi au gas de s'écouler à travers l'orifice.
Les principaux composants de la vanne TOV sont les mêmes pour une vanne COV seulement
que le rôle de certains composants diffère, on note :

Figure II.3 : Les vannes opérées par le tubing "TOV ".

- Le soufflet (bellow) : dans ce cas la pression de tubing s'oppose à la pression de l'azote dans
le soufflet.
- La bille et son siège.
- Clapet anti-retour.
- Un verrou.
- Un corps.

 Forces agissantes sur la vanne TOV


 Vanne fermée
Fo
 Forces tendant à ouvrir la vanne

Elles représentent par :

Pt .( Ab−Ap )
- Pression tubing qui agit contre la section du soufflet :

Pc. Ap
- Pression du casing qui agit contre la surface de l’orifice :
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14
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Fo=Pt .( Ab− Ap)+Pc. Ap


-La résultante des deux forces :

Fc
 Force tendant à maintenir la vanne fermée

Elles représentent par:


- La pression d'azote dans le soufflet qui agit sur la section radiale du soufflet ;

Fc=P b . Ab
St .( Ab−Ap )
- Force du ressort : ;

Fc=( Pb . Ap )+St .( Ab−Ap )


Donc :
La vanne s'ouvrira quand les deux forces s'égalisent:

Ptvo=P b ( Ab
Ab− Ap )
+St −Pcvo Ab− (
Ap
AB−Ap )
Ptvo
: Pression à laquelle la vanne s'ouvre.
AP
CEF=
Ab− Ap
La vanne étant opérée par le tubing, mais avec un effet du casing .

R=
Ap
Ab
l'équation devient :
Ptvo=P b
[ 1
1−R
+St −Pc
R
1−R ( )]
Supposant

 Vanne ouverte
 Force tend à maintenir la vanne ouverte

- Forces du tubing compriment le soufflet et le tend à maintenir la vanne ouverte


Fo= Pt . Ab
- Forces tendant à fermer la vanne: représentées par la pression d'azote agissante sur la
section totale du soufflet

Fc=P b . Ab+ St ( Ab− Ap )


.
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15
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Pour que la vanne se ferme dès que, ce qui donne :


Ab−Ap
Ptvc=Pb +St .
Ab
;
Cela pour une vanne avec ressort ; le cas où il n'y a pas de ressort, il faut négliger ce
terme.

 Plage d'ouverture

Ptvo , Ptvc
C'est la différence entre la pression d'ouverture et la pression de fermeture

II.6.2 Les mandrins

Les mandrins sont des portes vannes qui permettent de fixer les valves sur le tubing
(figure), ces mandrins sont incorporés dans la colonne du tubing; il existe principalement
trois types:
-Les mandrins dits conventionnels.
-Les mandrins à poche latérale (side pocket mandrels).
-Les mandrins pour vannes concentriques.

Figure II.4 : Les mandrins.


a) Les mandrins conventionnels
Ils sont fabriqués à partir d'éléments de tubing ; les vannes et les clapets anti-retour sont
vissés avant la descente à la base d'un réceptacle qui est percé d'un canal permettant au gas de
passer de l'annulaire vers le tubing.

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16
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

La vanne est posée verticalement à l'aide d'un petit guide fixé sur le corps des mandrins,
ce guide assure aussi la protection lors des opérations de descente ou de remontée.
Ce mandrin utilisé avant l'invention du mandrin à poche latérale, il est utilisé
principalement sur des puits peu profonds, où les coûts de work over ne sont pas élevés. On
note que tout incident de fonctionnement sur la vanne oblige à tuer le puits et à remonter
l'équipement.
b) Les mandrins à poche latérale
Ce type de mandrin est fabriqué en acier forgé. Il se présente schématiquement comme un
tube ovalisé à fenêtre sur laquelle on a rapporté une poche comportant à sa base un siège de
vanne usiné et muni de trous de communication avec le casing. Ils sont incorporés dans le
train de tubing, et descendus vides ou avec des vannes pleines (Dummy valves) utilisées pour
tester le tubing) en cours de l'équipage du puits.

Figure II.5 : Vanne de Gas-lift dans un mandrin à poche latérale.

c) Les mandrins avec vanne concentrique


Ce sont des mandrins particuliers, sans poche latérale, mais équipée d'une vanne
concentrique, celle-ci peut:
- Soit intégrée au mandrin; il faut alors remonter le tubing pour changer la vanne.
- Soit être mise en place par travail au câble, il faut alors remonter la vanne en surface.
Ce type des mandrins avec vanne concentrique peut permettre de résoudre certains problèmes
tels que l'encombrement en complétion multiple.

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17
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.6.3 Les packers

Des puits en gas-lift sont parfois équipés de packer avec un by-pass pour que le gas puisse
descendre le plus bas possible. Ce by-pass peut être concentrique au mandrin du packer ou
parallèle.

II.6.4 Clapet anti-retour

Au fond du tubing un clapet anti-retour pourra être placé, ce dispositif interdit tout retour
possible de fluide dans la formation, est indispensable en gas-lift intermittent, lorsque les
puits ont une forte déplétion.

II.6.5 Sécurité annulaire:

C'est un packer situe dans la partie haute du puits avec un passage pour le gas d'injection
commandé par ligne de contrôle, permet de maintenir le volume de gas dans l'espace
annulaire en cas d'accident, cette sécurité est plus utilisée en offshore.

II.7 Equipements de surface

Le but de l’équipement du gas-lift est de faire circuler le gas dans le tubing ce qui va alléger
la colonne hydrostatique.
Si la pression de gas qui arrive n’est pas suffisante alors il faut un équipement de
compression en surface.

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18
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Figure II.6 : L’équipement de surface.

- Un équipement de compression (si la pression de gas n’est pas suffisante)


- Un réseau de distribution de haute pression.
- Un équipement de mesure et de commande (jauges, vannes régulatrices, vannes de
blocage…etc.)
- Réseau de récupération des fluides à basse pression.

II.7.1 L’équipement de compression

La pression de gas qui arrive souvent de la station de séparation est faible par rapport à la
pression d’injection désirée. Des compresseurs centrifuges (turbines) et/ou compresseurs
axiaux augmentent cette pression et envoient le gas dans le réseau à haute pression pour sa
distribution dans les puits avoisinants.

II.7.2 Le réseau de distribution HP

Il est formé d’un système des pipes (conduites) qui peut travailler à des très grandes
pressions, ce système distribue le gas pour tous les puits reliés à ce système.

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19
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

II.7.3 Equipement de mesure et de contrôle

L’équipement de mesure est composé de :


- Équipement de mesure de pression (des manomètres)
- Équipement de mesure de température (des thermomètres)
- Duse manuelle de réglage de débit de gas
- Équipement de mesure de débit (l’orifice Daniel et l’indicateur Barton).
Il existe plusieurs types d’équipement de mesure et de contrôle, le système le plus utilisé
est l’orifice de primo gène DANIEL.

II.7.4 Réseau de distrubution basse pression

Il est composé des pipelines qui acheminent le fluide des têtes des puits jusqu'au réseau de
distribution hautes pressions, la 1e phase consiste à transporter le brut des têtes de puits
jusqu'à la station de séparation. Après la séparation les pipes acheminent l’huile au stockage
et le gas est renvoyé à la station de compression puis à la déshydratation ; [12]

II.7.5 Dispositif d’injection

a) Gas-lift continu
L'équipement spécifique pour le gas-lift continu se réduit généralement à une duse
variable placée sur la conduite d'arrivée de gas, en amont de la vanne d'annulaire. Cette duse
a pour objet de régler le débit de gas injectés.
b) Gas-lift intermittent
L'équipement est un peu plus compliqué puisqu'il s'agit d'obtenir des injections de gas de
durée et de périodicité variables. Il est nécessaire dans ce but de mettre, à la place de la duse
variable du gas-lift continu, un intermittent qui assure :

- Le réglage de la périodicité des injections;


- Le réglage de la durée des injections.

II.7.6 Dispositif de mesures

Il faut connaître en surface les paramètres d’injection : pression débit ; en utilisant des
systèmes de mesures des débits de gas à orifice déprimo gène. En plus des manomètres et des

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20
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

thermomètres équipant habituellement l'arbre de noël, la conduite d'injection sur l'annulaire


comportera un double manomètre.

II.8 Types de Gas-lift

II.8.1 Selon le mode d’injection

Il existe deux variantes dans le mode d'injection du gas pour le Gas-lift. Il est réalisé soit par
injection continue, soit intermittente ; [13]
a) Gas-lift continu
Une injection continue de gas naturel, à pression et à débit déterminés, à la base de la
colonne de production allège le poids volumique du fluide dans celle-ci et permet au mélange
ainsi constitué de remonter en surface, le puits étant ainsi redevenu éruptif par un ou plusieurs
des effets suivants :
- Réduction de la densité du fluide et du poids de la colonne afin que la pression différentielle
puits-réservoir augmente.
- Dilatation du gas injecté qui pousse le liquide à la surface ce qui diminue encore ce poids
de la colonne et par conséquent accroissement de la pression différentielle.
b) Gas-lift intermittent
Une injection intermittente est à fort débit d'un volume déterminé de gas sous pression
dans la partie basse de la colonne de production de façon à chasser vers le haut le volume de
liquide qu'elle contient. La pression sur la couche diminuante, celle-ci, se met à rééditer et le
liquide qui s'accumule au-dessus du point d'injection sera chassé de la même façon et ainsi de
suite.
c) Chambre lift
La chambre lift est une installation particulière de gas-lift intermittent. Les complétions à
chambre sont réservées au puits ayant de très basse pression de fond et produisant assez peu
de liquide.
La Chambre lift peut être technologiquement divisé en deux catégories:
- Chambre d’accumulation entre deux packer de tubage.
- Chambre d’accumulation à capacité cylindrique.
Notons que le premier type donne une capacité maximale de stockage d’huile au fond et
ne risque pas d’ensablement des fenêtres de la capacité cylindrique. Elle n’est valable qu’en
trous tubés.

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21
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Ainsi que le deuxième type n’est nécessaire qu’en trou ouvert ou si la hauteur de la couche
est très importante ou bien encore si le niveau statique du liquide est en dessous du toit des
perforations.
d) Choix entre le gas-lift continu et intermittent
En général, le gas-lift continu convient aux puits à bon indice de productivité (IP>1 m3/j/bar)
et le gas-lift intermittent aux puits à faible indice de productivité (IP<1 m3/j/bar)
D'une façon pratique, on constate que :
- Le gas-lift continu est bien adapté pour les débits liquides de 30 à 3000 m3/j.
- Le gas-lift intermittent est utilisé pour les débits inférieurs à 80 m3/j.
- Dans la phase de recouvrement 30 à 80 m3/j, on préfère faire produire un puits à faible IP
en diminuant le diamètre de la colonne de production au profit de l'augmentation de la vitesse
de remontée du fluide.
- Le rendement du gas-lift intermittent est nettement inférieur à celui de gas-lift continu car
l'énergie du gas comprimé sous le bouchon de liquide est perdue à l'arrivée du gas en surface.
- Le gas-lift intermittent est la seule technique de gas-lift possible dans les puits bons
producteurs mais à faible pression de fond pour cause de pression de gisement faible au
départ ou puits fortement déplétés.
-En résumé, dans le domaine du gas-lift, 95% des puits produisent par gas-lift continu ; [14]

II.8.2 En fonction du type de complétion

Le gas-lift peut être utilisé en complétion simple comme en complétion multiple et la


production des puits peuvent être :
a) Complétions pour Gas-lift direct
L’injection du gas est effectuée dans l’annulaire tubing-casing et la production se fait par le
tubing. C’est le design le plus fréquent de par sa simplicité et sa facilité opérationnelle.
b) Gas-lift inverse (Inverse Gas-lift)

 Tubing concentrique (Concentric tubing string)

Le gas est injecté dans un petit tube concentrique appelé « macaroni ». Ce genre de profil
est très courant. Le système fonctionne de la même manière avec des tubes concentriques
d’un gros diamètre descendus au cours de la vie du puits. Ainsi, il n’est pas rare de voir des
tubings 7" recevoir un tube 4"½ pour activer le puits au Gas-lift. Cette solution se rencontre

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22
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

en général dans des puits où le Gas-lift n’a pas été prévu à la fin du forage du puits et la pose
d’un tube concentrique est un moyen simple et peu coûteux d’activer le puits. Le macaroni
est en général grâce à une unité de snubbing, avec ou sans pression dans le puits. Dans tous
ces puits, la production se fait par le tubing initial et non pas dans l’espace annulaire.

Figure II.7 : Gas-lift par le tubing concentrique ; [15]

 Gas-lift avec production dans le casing


Pour les très gros débits, il est possible de concevoir des puits où la production du réservoir
passe directement dans le casing avec injection de gas dans le tubing. Ce procédé présente
quelques défauts :
- Il est impossible de faire des mesures du côté de l’effluent, c’est-à-dire entre le tubing et le
casing, comme des mesures de pression ou de température.
- De gros volumes de gas sont nécessaires et nécessitants de grandes pressions.
- Le design et les équipements sont spéciaux.
- Le puits n’est pas adapté au Gas-lift intermittent.

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23
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Figure II.8 : Gas-lift dans l’espace annulaire.

 Gas-lift double (dual Gas-lift)


Les complétions doubles ne sont pas faciles ni à descendre, ni à remonter, mais offrent la
possibilité de produire dans le même puits deux réservoirs non compatibles pour une
production mélangée. Parmi les problèmes de cette complétion, soulignons :
- La grande complexité des vannes de sécurité de subsurface annulaire.
- L’encombrement des mandrins à poche.
En général, il n’est pas possible de sortir un tube seul, car les mandrins ne peuvent pas se
chevaucher d’un tubing sur l’autre.
La mise au point des vannes pour ces puits est très délicate. Le Gas-lift double est donc
assez rare, sauf pour des champs ou du gas à haute pression est disponible, autorisant la
décharge sans utilisation de vannes de décharge ; [16]

 Le Gas-lift parallèle (parallel Gas-lift)


Ce mode de production possède les mêmes inconvénients que les Gas-lift doubles au niveau
de la mise en place de la complétion. Le gas est injecté dans un tubing alors que le second
reçoit la production du réservoir. Ce genre de complétion est utilisé lorsque le gas disponible
n’est pas autorisé à entrer en contact avec le casing.
Le Gas-lift parallèle existe souvent dans des vieux puits initialement en complétions
multiples puis reconverties lorsque l’un des tubings a perdu son usage.
Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est
24
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

C) En fonction du circuit d’injection en surface


Le gas utilisé provient soit du GOR de formation (gas-oil ratio) du gisement d’huile
considéré, soit de puits à gas disponibles dans le voisinage, et l'on distingue :

 Gas-lift en circuit fermé


C'est le Gas-lift qui réutilise le gas produit récupéré des séparateurs pour le comprimer et
l'injecter à nouveau dans le puits, après l'avoir fait passer par toutes les
Phases de traitement du gas (déshydratation, dégasolinage). Le gas se trouve alors dans une
boucle.
 Gas-lift en circuit ouvert
Le gas qui a servi pour le Gas-lift est brûlé à la torche ou bien commercialisé après son
utilisation. Dans ce cas, le gas injecté provient d'un autre gisement de gas.

 Auto gas-lift
Si la complétion du puits le permet, l’huile de réservoir est liftée grâce au gas produit à
partir d’un réservoir de gas situé au-dessus et pénétrant dans la colonne de production par
perforation et dispositif d’injection entre deux packer. (c'est le cas d'Askaréne et de El Adeb
Larache en Algérie).

II.9 Application du gas-lift

Le Gas-lift offre de nombreuses applications et environ 20 % des puits en production dans


le monde sont concernés par ce mode d'activation.
Pour les puits souffrant d'un déclin de la pression mais pouvant encore produire sans avoir
recours à l'activation, et qui ont été caractérisé par un GOR ou GLR naturellement inférieur
relativement à la moyenne, le Gas-lift permettra d'augmenter leur production par rapport à la
production naturelle.

II.9.1 Principaux paramètres influençant sur le gas-lift

a) Pression en tête de puits (well head pressure)

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


25
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

La pression en tête de puits joue un rôle important dans la production d'un puits,
lorsqu'elle est basse, elle donne un débit important, en outre, un faible volume de gas injecté
permet au puits de produire ce débit. Donc une pression en tête basse améliore l'efficacité du
puits.
Figure II.9 : Impact de débit d’injection de gas-lift sur la pression de la tête du puits.

b) Pression du gas injecté


La pression du gas injecté affecte le nombre de vannes de décharge, ainsi lorsqu'elle est
élevée peut permettre de fonctionner sans vannes de décharge, en ''single point'' ce qui
simplifie grandement la complétion, l'exploitation et la maintenance du puits.
La formule la plus utilisée pour la détermination de pression d’injection en surface est
celle de R.V.SMITH, elle consiste à calculer les pertes de charges dans la colonne verticale,
connaissant plusieurs paramètres, tels que le débit de gas injectés, pression d’injection au
fond …etc.

 Formule de R.V.SMITH

e P − P = Q γ T X f Z (e −1) ×0 . 925×10
2 s
s 2 2 −2
g g
1 2

d S
5

Où : Q : débit de gas injecté en m3/j


X : la profondeur d’injection en m

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26
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

γ X
S = 0 . 0685 g

TZ
−−

T
: Température moyenne en °K.
P2 : pression d’injection au fond, en bar
P1 : pression d’injection en surface, en bar
F : coefficient de frottement, il est en fonction de Re et (ε/d).

18 γ Q
R e=
g g

μ d g
Où : Avec Qg en m3/h.
(ε/ d): Déterminé à l’aide d’un abaque.
Z : facteur de compressibilité.
γg : densité de gas.

La pression d’injection au fond est la pression sous laquelle le gas arrive au point
d’injection. Elle est choisie de telle façon à éviter l’adsorption de l’effluent par la formation,
elle est donnée par la loi suivante :

 Pour un système direct (production tubulaire, c'est-à-dire injection par l’espace


annulaire tubing –concentrique et production par le concentrique) :

P = H . . D ×10γ
2

DF

d
2

(Bar)

H : La hauteur statique mesurée à partir du point d’injection. En m


D : Diamètre du tubing en mm
d : Diamètre du concentrique en mm.
γ : Densité de l’huile.

 Pour un système indirect (production annulaire, c'est-à-dire injection par le concentrique


et production par l’espace annulaire) :

P = H . . D ×10γ
2

DF

D −d
2 2

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27
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

 Pour le calcul des pertes de charge dans les canalisations horizontales du gas, on
applique la formule de WAYMOUTH.

( P
)
2

P −P = Q
2 2 ST γ T L f Z ×7 . 62×10
g
5

P
1 2 ginj

d
5
ST

P1, P2 : pression amont et aval de la conduite (bars)


L : longueur de la canalisation (Km)
d : Diamètre de la canalisation (mm).

Figure II.10 : Impact de débit d’injection de gas-lift sur la pression du fond du puits.
c) Puissance d’injection
La puissance d’injection du gas est donnée par la formule suivante :
P_hydraulique = (Qg x Pinj.t) /3600
Avec : P_hydraulique : la puissance d'injection en Watts (W)
Qg: le débit d'injection du gas en mètre cube par heure (m3 /h)
Pinj.t : la pression d'injection du gas à la tête du puits en (bar)
En utilisant les unités du champ la formule précédente devient
P_hydraulique = (Qg x Pinj.t) / 5.81* 1O7
Avec : P_hydraulique : en Watts (W)
Qg : en (MMscf /day)
Pinj.t : en (psia)
d) Profondeur de l'injection du gas

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28
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Pour améliorer l'efficacité du gas injecté, on a trois principaux paramètres: la pression


d'injection, le débit d'injection et la profondeur d'injection. Ce dernier est déterminé à partir
du gradient de pression du puits en débit, plus le point d'injection est profond plus le gas
injecté est efficace. Cette profondeur est calculée par la formule suivante :

H inj =40 ×
( Pinj
P sur )
−1

e) IP important et l'effet de skin


La productivité d'un puits dépend directement du draw-down, et donc de la pression de fond
en écoulement. L'activation par gas-lift réduit cette pression comme le réalisent toutes les
méthodes d'activation. L'effet est confirmé dans les puits à IP important où le gas-lift amène
des débits spectaculaires.
On appelle skin effet (l'effet de peau), l'endommagement des premiers centimètres du
réservoir. Le skin a pour effet direct de réduire l'Ip et doit être résisté par un des nombreux
procédés connus tels que l'acidification, la perforation …etc
Un puits avec IP réduit nécessite une plus grande quantité de gas.
f) Décharge d'un puits au démarrage avec vannes de décharge
 Nécessité de points d'injection supplémentaires

Lors du démarrage d'un puits en gas-lift, sauf cas très particuliers de puits peu profonds et
disposant d'une source de gas haute pression, la pression d'injection de gas disponible est très
inférieure à la pression hydrostatique engendrée à la côte d'injection par la hauteur du fluide
‹‹ mort ›› en place dans le puits.
Ce fluide mort de gradient élevé, peut-être soit de l'effluent non gasé, soit du fluide de
complétion. Il sera donc obligatoire, et ceci pour les deux types de gas-lift (continu et
intermittent), de placer dans la colonne des points d'injection supplémentaires qui vont
permettre, par une gaséification étagée de la colonne, le vidange de l'espace annulaire et
l'évacuation du fluide mort par paliers successifs.
Le but est d'alléger progressivement l'effluent jusqu'à ce que le gas puisse passer par l'orifice
final d'injection.

 Nécessité de vannes de décharge ( Unloading valves )

On pourrait réaliser la décharge du fluide mort par des trous percés dans le tubing, mais cela
conduirait à une consommation excessive de gas et à une profondeur finale d'injection

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


29
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

limitée, car le gas passant par les orifices supérieurs serait perdu pour l'orifice le plus
profond.
En réalité, on va équiper la colonne de production de vannes de décharge. Le principe de ces
vannes est celui d'une vanne régulatrice de pression destinée à s'ouvrir dès que la pression du
gas dépasse une valeur pour laquelle la vanne a été préréglée.
De même, la vanne se ferme lorsque la pression de gas chute en dessous de cette valeur pré
réglée .les vannes sont disposées le long de la colonne de tubing, ancrées dans des mandrins
spéciaux dont les côtes ont été calculées au préalable. Celles-ci seront fonction de la pression
de gas d'injection disponible en tête du gradient de gas, du gradient statique du fluide mort et
de la contre-pression tubing au débit donné par GLR de décharge .
Toutefois, la vanne supérieure est habituellement positionnée et réglée pour une surpression
momentanée, la kick-off pressure.
Les vannes sont réglées des pressions d'injection de fermetures décroissantes avec la
profondeur.
Cela permet d'obtenir automatiquement et sans que l'on ait à intervenir en surface:
- La décharge du puits jusqu'au point d'injection finale.
- La fermeture des vannes de décharge au fur et mesure de la vidange de l'espace annulaire.
En effet, la pression en tête d'annulaire chute automatiquement en raison :
- D'un d’usage au gas moins important que le d’usage au liquide à travers la nouvelle vanne
qui vient d'émerger.
- D'une contre-pression dans le tubing qui diminue au fur et aux mesures l'effluent tubing se
gase.
- D'un d’usage de gas en surface plus important que le d’usage à travers n'importe laquelle
des vannes de gas-lift équipant le puits.

 Analyse schématique du démarrage d'un puits en gas-lift continu

Au stade initial, les vannes seront fermées à l'exception de celles qui sont situées
suffisamment profond pour que la pression d'ouverture.
Dès que la pression est appliquée sur l'espace annulaire, toutes les vannes s'ouvrent (figure
a). La vanne supérieure est immergée. Poussée par la pression du gas d'injection, le liquide
annulaire est transféré dans le tubing à travers les vannes ouvertes, par le principe des vases
communicants. Puis la première vanne immerge.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


30
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Le gas pénètre dans le tubing et éjecte le liquide qui s'y trouve. Le niveau continue de
baisser dans l’annulaire (figure b) et le liquide, ainsi déplacé de l'annulaire dans le tubing, est
produit au fur et à mesure par gas-lift à partir de la première vanne.
Le processus se poursuit jusqu'au moment où la seconde vanne émerge (figure c). Il y a
alors l'éjection à partir de la seconde vanne du bouchon de liquide compris entre les vannes 1
et 2. La pression d'injection à l'ouverture de la vanne 2 étant inférieure à celle de la vanne 1,
la pression du gas dans l'espace annulaire décroît et la vanne 1 se ferme (figure d). Puis le
niveau continuant à chuter, le liquide déplacé de l'annulaire dans le tubing est produit en
surface par gas-lift à partir de la deuxième vanne.
Le processus se produit jusqu'au moment où la troisième vanne émerge (figure e). Il y a
alors l'injection à partir de la troisième vanne du bouchon de liquide compris entre les vannes
1 et deux étant alors fermés.
Ainsi, de proche, on atteint la profondeur finale d'injection (figure f), l'annulaire étant
graduellement vidé et le point d'injection étant atteint sans qu'il soit nécessaire de disposer
d'une source de gas à pression élevée.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


31
Chapitre II : Généralité sur le gas-lift

Cette opération de décharge d'un puits est automatique, mais nécessite toutefois la présence
d'un opérateur qui devra, si nécessaire, suivre l'évolution du niveau annulaire à l'échométrie.
Il est à noter que, jusqu'à l'ouverture de la première vanne, le débit d'injection devra être
maintenu modeste, afin que la montée en pression de l'espace annulaire soit progressive et
que la vitesse de passage du liquide dans ces vannes risque en effet de les détériorer par
érosion.

Figure II.11 : démarrage d'un puits en gas-lift continu.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


32
Chapitre 3
L’analyse nodale
Chapitre III : L’analyse nodale

III.1 Introduction
Tous les puits de production sont forés et complétés pour extraire du pétrole, du gas ou de l'eau du
réservoir. De l'énergie est nécessaire pour surmonter la perte de charge dans les installations
souterraines ainsi que dans les installations de surface lors de l'extraction de ces fluides. Le fluide
doit passer par des réservoirs de stockage, des canalisations et des équipements de surface pour
finalement atteindre le séparateur.
Les systèmes de production peuvent être simples ou inclure de nombreux composants qui
subissent des chutes de pression. La figure 1 (annexe) montre un système de production simple. Le
système se compose de trois étapes : - Écoulement à travers des milieux poreux (réservoirs). -
Circulation dans la colonne de production. - Écoulement à travers les équipements au sol. La figure 2
(annexe) montre les différentes pertes de charge dans le système du réservoir au séparateur.Les
différentes configurations des puits peuvent varier des systèmes simples (figure 1) à un système
plus compliqué (figure 2) ou toute autre combinaison ; la complétion la plus couramment utilisée
aujourd’hui est la configuration de la figure 2.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


44
Chapitre III : L’analyse nodale

P1  Pr  Pwfs  loss in porous medium.


P2  Pwfs  Pwf  loss across completion.
P3  PUR  PDR  loss across restrictio n.
P4  PUSV  PDSV  loss across safety valve.
P5  Pwh  PDSC  loss across surface shoke.
P6  PDSC  Psep  loss in surface flowline.
P7  Pwf  Pwh  total loss in tubing .
P8  Pwh  Psep  total loss in flowline.

III.2 Concept de l'analyse nodale

Pour résoudre les différents problèmes du système de production, les nœuds sont placés
dans des différents partis de notre système ; ces parties sont définies par des équations ou
corrélations.

La figure 3(Annexe) montre l’emplacement de plusieurs nœuds. Les nœuds sont classés
comme nœuds utilitaires (ou fonctionnels) quand la pression différentielle existant à travers
lui peut être représentée par quelques fonctions mathématiques ou physiques.

Le nœud 1 représente la pression du séparateur qui est réglée habituellement à une valeur
constante. La pression à nœud 1A est habituellement constante. La pression à nœud 1B est
constante et égale à zéro psi. Par conséquent, la pression du séparateur sera tenue constante à
une valeur plus grande que les deux pressions de la phase gaseuse de nœud 1A et la phase
liquide de nœud 1B. Dans cette étude, il sera assumé la pression du séparateur constante pour
tous les débits, et sera désigné comme nœud 1.

Dans le système, il y a deux pressions qui ne sont pas en fonction du débit ; ces pressions sont Pr

et Psep où la pression de la tête de puits Pwh si le puits est contrôlée par une duse (surface choke). La
sélection et le choix des différents composants sont très importants, mais à cause de l'interaction
parmi eux, un changement dans la chute de pression dans un composant peut changer le
comportement de la pression dans tous les autres (la compressibilité), donc nous pouvons optimiser
la performance du système dans le chemin le plus économique en isolant l'effet de chaque
composant sur la performance du système totale.

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45
Chapitre III : L’analyse nodale

III.3 Historique de l’analyse nodale

Les contours de base d'analyse Nodale ont été donnés en premier par Gilbert, en 1954, le
pionnier de production qui construit dans les 50s, a décrit l'interaction du réservoir, le puits,
et la duse de la tête du puits. L'usage pratique des idées de Gilbert a été limité à cause de la
restriction des méthodes disponibles dans son temps pour modeler la performance des
éléments individuels du système.

Quelque temps plus tard, la sélection large des modèles de calcul disponibles ainsi que et
l’invention des ordinateurs ont mené à la réapparition des idées de Gilbert. La contribution du
modèle de simulation numérique du système de la production permet d'optimiser la
production et le débit désiré.

La méthode de l'analyse du système a été nommée " Analyse Nodale " par K. E. Marron,
et ce terme a été généralement accepté.

III.4 Procédure, objectif et application de l’analyse nodale

L'approche de l'analyse du système, ou l'Analyse Nodale a été appliquée pour analyser la


performance des systèmes formés des composants ayant une interaction mutuelle.

La procédure consiste à sélectionner un nœud dans le puits, et diviser le système de ce


nœud, les nœuds les plus utilisés sont montrés dans figure 3.

Tous les composants sont soit en amont du nœud (in flow), soit en aval (out flow).

III.4.1 Procédure

-Déterminer quels sont les composants les plus sensibles du système.


- Choisir les composants à optimiser.
- Choisir l'emplacement du nœud qui accentuera l'effet du changement dans les composants
sélectionnés.
- Développer les expressions pour l’in flow et l’out flow.
- Obtenir les données nécessaires pour calculer IPR (In flow Performance Relationship).
- Déterminer l'effet de changement des caractéristiques des composants sélectionnés (le
diamètre par exemple) en traçant l’in flow en fonction du débit.

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46
Chapitre III : L’analyse nodale

III.4.2 Objectifs

Les objectifs de l’analyse nodale sont :


- La détermination du débit auquel un puits d’huile ou de gas produira en tenant compte de la
géométrie des abords du puits (wellbore) et les limitations de la complétion (en premier par le
débit naturel).
-La détermination des conditions du débit (qui peuvent dépendre du temps) un puits sera
repris ou abandonné.
-Sélectionner le temps le plus économique pour l'installation des équipements d’activation
artificielle (ex : Gas-lift) et optimiser cette méthode.
- L’optimisation du système pour produire le débit escompté.
-Vérifier chaque composant dans le système du puits pour déterminer s'il restreint le débit
inutilement.
-Permettre à la gestion de l'opérateur et personnels des ingénieurs de reconnaitre rapidement
de chemins d'augmenter des taux de la production.

III.4.3 Application

L'analyse du système nodal peut être utilisée pour analyser de nombreux problèmes de puits
de pétrole et de gas. Si l'effet des méthodes de remontée artificielle sur la pression peut être
exprimé en fonction du débit, la procédure peut être appliquée à la fois aux puits à
écoulement naturel et aux puits à remonter artificielle (par exemple gas-lift). Avec une
modification appropriée des expressions d'entrée et de sortie, le programme peut également
être appliqué à l'analyse des performances des puits d'injection ; certaines applications
possibles de l'analyse nodale incluent :
- Optimisation
- Dimensions des tuyaux.
- La taille des lignes de courant.
- Sac de gravier.
- Diamètre du starter.
- Équipement de levage artificiel.
- L'effet de la densité de perforation..

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47
Chapitre III : L’analyse nodale

III.5 Equations et corrélations

L’IPR (in flow Performance Relationship) d’un puits est la relation entre le débit et la
pression au niveau du nœud (PWf dans notre cas le nœud est au fond de puits) ; l’IPR peut
être illustré graphiquement en traçons Pwf en fonction du débit. Pourcela, on a plusieurs
méthodes empiriques qui sont développées, citons les méthodes qui suivent :

III.5.1 Loi de Darcy

La loi fondamentale du mouvement des liquides dans les milieux poreux est la loi de
Darcy. Expression mathématique de Darcy de 1956 pour la vitesse d'un fluide homogène
dans un milieu poreux est proportionnelle au gradient de pression, et inversement
proportionnel à la viscosité liquide.

Cette loi est donnée par l'expression suivante:


V= q /A = (k/µ) ∂P/∂ x

Sous forme vectorielle, on trouve :

Avec : V : vitesse apparente (cm/s).


Q : débit volumétrique (cm3/s).
A : section de passage de fluide (cm2).
K: est le tenseur de perméabilité (md).
P : pression (atm).

: Nabla représente l’opérateur gradient et selon le système de coordonnées, il peut


prendre plusieurs formes.

La loi de Darcy s'applique seulement quand les conditions suivantes existent :

- Écoulement à faible vitesse (laminaire) .


- Écoulement permanent.
- Formation homogène.
- Pas de réaction entre le fluide et la formation.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


48
Chapitre III : L’analyse nodale

Pour l'écoulement turbulent, qui se produit à des vitesses plus élevées, une modification
spéciale de l'équation de Darcy est nécessaire. Quand l'écoulement turbulent existe,
l'application de l'équation de Darcy peut avoir comme conséquence des erreurs très graves.

III.5.2 Methode de l'indice de productivite

l’indice de productivité est définit comme étant le nombre de barils produit par jour pour
chaque psi du drawdown (chute) de la pression de fond, le drawdown est défini comme la
différence entre la pression statique et la pression de fond dynamique, on peut l’écrire avec
une simple équation :

P = QO / (Pws – Pwf)
J : indice de productivité (bpd/psi)
Q : le débit produit (baril par jour)
pws
 : Pression de fond statique (psi)
pwf
 : Pression de fond dynamique (psi)
La méthode PI suppose que tous les taux de production futurs seront linéaires avec la
pression au fond du trou, ce qui n'est pas le cas lorsque la pression au fond du trou est
inférieure à la pression de bulle (pression de bulle, la pression à laquelle la première bulle est
libérée du liquide). Lorsque le gas est libéré du pétrole, un écoulement diphasique se produit
autour du puits, ce qui réduit l'indice de productivité.

III.5.3 Methode de vogel-standing

Vogel rapporte les résultats d'une étude dans laquelle il a utilisé un modèle mathématique
de réservoir pour calculer l'IPR d'un puits. L'étude a porté sur plusieurs types de réservoirs
contenant des fluides aux caractéristiques différentes. L'équation finale de la méthode Vogel
est basée sur des calculs effectués sur 21 réservoirs conditionnés. Il s'est avéré applicable à
tout réservoir contenant une saturation en gas accrue et une pression réduite.
Nous avons constaté que l'on peut l’appliquer dans tout type de réservoir où la saturation en
gas augmente et la pression diminue.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


49
Chapitre III : L’analyse nodale

La méthode originale de Vogel n’a pas pris en considération l’effet du facteur de skin non
nul. Plus tard, les modifications de Standing ont prolongé l’utilisation de cette méthode aux
réservoirs stimulés ou endommagés (skin ≠ 0).

 Skin = 0 (méthode de Vogel)

- Pour réservoir saturé (Pr<Pb) :

qo p wf p wf
=1−0. 2( )−0 . 8( )2
q o max pr pr

- Pour un réservoir sous saturé (Pr≥ Pb) :

[ ]
J p Pb p wf p
q=q b + b
1−0. 2( )−0 .8 ( wf )2
1. 8 pb pb

q b =J p ( p r − p b )
b

Avec : q0 : le débit de l’huile (STB/day).


Pwf : la pression au fond du puits (psig).
q0max : le débit correspond à Pwf =0 (AOF) c-à-d la valeur maximale de débit.
pr : la pression de réservoirs.
Pb : la pression de bulle.
Qb : le débit au point de bulle (quand Pwf  = Pb).
Jpb : l’indice de productivité au point de bulle (STB / (day.psig).

P r

P b

Pwf

q b AOF

Figure III.1 : courbe IPR

 Skin ≠ 0 (méthode de Standing)


- Pour réservoir sous saturé avec FE différent de 1:

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50
Chapitre III : L’analyse nodale

Procédure:

pwf ≥ p b
 Premier cas : pour

Jp
b
Le calcul de se fait en utilisant les données des tests et l’équation :

FE=1 FE≠1
q q
J p b= =
Pr −Pwf FE( Pr −Pwf )

pwf < pb
Généralisons l’IPR pour valeurs en utilisant l'équation suivante :

[ ]
J p ¿ pb p wf p wf
q FE≠1 =FE∗J pb ( p r −p b )+ FE∗
b
(1− ) 1 . 8−0 . 8∗FE( 1− )
1. 8 pb pb

pwf ≤ p b
 Deuxième cas : pour

Jp
b
Calculer en utilisant les données de test et l’équation précédente.

pwf < pb
Généraliser l’IPR pour valeurs en utilisant la même équation précédente.

III.5.4 Méthode de fetkovich

Fetkovitch a proposé une méthode pour établir l’IPR pour un puits d'huile en utilisant le
même type des équations qui ont été utilisées pour analyser les puits du gas, la forme
générale de méthode Fetkovitch est:

q L=C( p2b − p2wf )n

Où : qL : le débit de liquide.


C : coefficient de l’écoulement (STB/(day.psig2n)).
n : constante qui dépend des caractéristiques du puits.

Pour déterminer la valeur de n et C on doit effectuer un test appelé (isochrone test) ou


flow after flow test dans lequel on produit avec des valeurs de débit croissantes pendant des

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


51
Chapitre III : L’analyse nodale

intervalles du temps égaux on peut ainsi tracer la variation de


( p 2b − p2wf ) en fonction de q L
(voir la figure 4.2).

Figure III.2 : L’IPR de Fetkovitch.

III.5.5 Methode de jones, blount

En 1976, J. B ont étudié l’effet de la turbulence (où la loi de Darcy n’est pas applicable)
sur la performance du puits :

p r −p wf
=Α + Β∗qo
qo

Α=
141 . 2∗μo∗ β o
Ko h [(ln
0. 472 r e
rw )
+S
]
2
2. 3 Ε−14∗β ∗ρ o
Β=
h2∗r w

ρo TR 0.5( p r −p wf )
Où est densité de l'huile évaluée à et

10
2. 329×10
β=
K 1o .2

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


52
Chapitre III : L’analyse nodale

Δp
qo qo
En traçant en fonction de , on va trouver une ligne droite dont la tangente est A
Δp
qo
et coupe l'axe dans le point B.

III.6 Construction l'IPR quand aucun test stable n’est disponible 

La construction d'un IPR avant la complétion de puits est exigée pour appliquer l'Analyse
Nodale, si aucun test stable n’est disponible nous pouvons utiliser encore l'équation Vogel
pour construire notre IPR par :
( pb , qb )
Supposer le débit de test .
J
Calculer par l'équation :
0 .000708∗K o∗h
J=

[
μo∗β o ln(
0 . 472∗r e
rw
)+S
'
]
pwf ≤ p b
Généraliser l'IPR pour les valeurs pour ceci, nous utilisons l'équation (3.5). Si
pwf > pb pb = pr
nous utilisons dans l'équation ; l'IPR est linéaire pour les valeurs de
pwf ≥ p b

- Si Pb est inconnu, nous ne supposons que Pb = Pr


n
- La méthode Fetkovitch est aussi applicable si nous supposons une valeur de .

III.7 Construction l'IPR pour des cas particuliers 

III.7.1 Puits horizontaux

Il plus pratique maintenant de compléter des puits en forant un drain horizontal dans la
zone productrice. Cette méthode de complétion possède plusieurs avantages en le comparant
à la complétion verticale conventionnelle. La génération des données pour construire un IPR
est mieux avec un modèle numérique de réservoir, et cela a été discuté par Sherrard et Al. Ils
ont aussi rapporté que la forme d'IPR mesurée pour des puits horizontaux complétée dans le
champ de Prudhoe Bay était semblable à ceux prédits par la méthode de Vogel ou Fetkovitch.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


53
Chapitre III : L’analyse nodale

L’indice de la productivité a diminué avec l’augmentation de drawdown. L'indice J de la


productivité a été donné par Giger,al comme suit :

0 . 00708∗Κ H
J=
μo∗Βo∗X

où:


[ ]
2

( )
1 1+( L/2 r e ) B2 h
X = ln 1+ +
h L/2 r e L 2rw

B=√ K H / K V

KH
: Perméabilité effective dans la direction horizontale (md).
KV
: Perméabilité effective dans la direction verticale (md).
L
: Longueur de la section horizontale (feet).
h
: Épaisseur verticale de la formation (feet).

Bendekhlia et Aziz ont utilisé un modèle complexe de réservoir pour construire l’IPR pour
plusieurs puits et a trouvé que l'équation Vogel irait les données produites si elle est exprimée
comme:

qo p wf p wf
=(1−V ( )−(1−V )( )2 ) n
q o max pr pr

Pour appliquer cette équation aux données du puits au moins trois tests stables sont exigés

pour évaluer les trois inconnus, q o , V , et n ; mais si on a seulement deux tests stables
disponibles nous pouvons appliquer l'équation de Fetkovitch.

III.7.2 Puits à aquifère actif ( Waterflooding )

La performance d’un puits producteur dans un réservoir alimenté par un aquifère actif peut

être influencée par le fait que la pression statique de réservoir pR reste habituellement
constante et la pression de bulles peut-être assez basses, aussi la saturation de l'eau dans le
Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est
54
Chapitre III : L’analyse nodale

réservoir changera avec le temps, en causant le changement de l'indice de productivité de


liquide.

L'indice de productivité totale du liquide est exprimé par :

J=
0 . 00708∗Κ
[
Κ ro
+
Κ rw
]
( )
0. 472r e μo βo μw βw
( ln +S)
rw

III.7.3 Formation stratifiée (à plusieurs couches productrices)

Étant donné le cas où, pR 2 > pR 1 , si


pwf > p R 1 le liquide coulera de zone2 vers la zone
une , il n'y aura aucune production jusqu'à ce que la pression du wellbore soit assez basse afin
que le débit de l’écoulement de la zone de pression le plus haute soit supérieur au débit qui
entre dans la zone de pression le plus faible .Cette valeur de pression du wellbore à laquelle
la production nette commencée doit être déterminée pour construire un IPR total.

q1 =q 2
En prenant

¿ ¿
q 2=J 2 ( p R 2 − pwf ) =q 1=J 1 ( pwf − p R 1 )

Avec : q1 : le débit de la zone1.


q2 : le débit de la zone2.
Ou :

¿
p R 1 + pR 2 ( J 2 / J 1 )
pwf =
1+J 2 / J 1

III.7.4 La complétion de puits

Il existe principalement trois types de complétion du puits : selon le type du puits, la


profondeur du puits et le type de la formation.

Trois types de complétion sont :

- Trou ouvert (open hole).


- Liner cimenté et perforé.
Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est
55
Chapitre III : L’analyse nodale

- La complétion en Gravel pack perforé.

a) Complétion en trou ouvert:

Le seul effet de ce type de complétion sur la performance de production est causé par la
modification de la perméabilité de réservoir suite à un endommage ou une stimulation de la
formation.

L'équation de l’inflow devient:

- Pour l'huile:

2
pr − pwf =Α R∗q o + Β R∗q o

Α R=
141. 2∗μ o∗β o
K oR h [( ln
0 . 472 r e
rw ) + Sd
]
2 .3 Ε−14∗β 2∗β R∗ρ o
o
Β R= 2
h ∗r w

- Pour le gas

p2r −p 2wf = Α R∗q sc +Β R∗q2sc

Α R=
1422∗μ g∗Ζ∗Τ
K gR h [( ln
0 . 472 r e
rw ) + Sd
]
2 .61 Ε−12∗β R∗γ g∗Τ
Β R=
h2∗r w

La valeur du coefficient de la vélocité β R peut être aussi calculée par l'équation suivante :

1 .2
β R=2. 33 Ε 10 / Κ R

et
Sd=
( ΚR
Κd )( )r
−1 ln d
rw

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56
Chapitre III : L’analyse nodale

Κ oR
Où: : Perméabilité de réservoir non altéré par rapport l’huiler.
Κ gR
: Perméabilité de réservoir non altéré par rapport le gas.
Sd
: Facteur de Skin dû à la modification de la perméabilité autour du puits.
KR : Perméabilité de réservoir.
Κd
: Perméabilité de la zone.
rw
: Rayon Wellbore.
rd
: Rayon de la zone.

b) Liner cimenté et perforé  :

Le problème majeur rencontré dans ce type de complétion est l’estimation de l'efficacité


des perforations à transmettre le fluide du réservoir au Wellbore. L'efficacité dépend
réellement des conditions telles que le nombre des perforations ouvertes, le diamètre de la
perforation et le degré de profondeur de la pénétration de l’endommagement autour des
perforations.

Figure III.3 : Croquis d'achèvement perforé.

Macleod a présenté un modèle qui peut être utilisé pour estimer la chute de pression à
travers les perforations.
2
pr − pwf =( Α R +Α p )∗qo +( Β R + Β p )∗q o

Et;

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


57
Chapitre III : L’analyse nodale

p2r −p 2wf =( Α R + Α p )∗q sc +(Β R +Β p )∗q2sc


Pour l'huile
141 .2∗μo∗β o
Α p=
K oR h [ S p+ S pd ]

Pour le gas
1422∗μ g∗Ζ∗Τ
Α p=
K gR h [ S p+ S pd ]

Si les données suffisantes concernant les perforations sont connues, les de valeurs S p et
S dp peut être calculé. S p est en fonction de la densité des perforations, la longueur et
diamètre de la perforation, rayon du wellbore, perméabilité de la zone endommagée, le
rapport de la perméabilité horizontale sur la perméabilité verticale et le rayon de la zone

endommagée. Une équation pour estimer S p a été donnée par Saidikowski .

[( ( )) ]
0 .5
h h KR
S p =( −1) ln −2
hp rw K v

h
Où:  : l'épaisseur totale perforé.
hp
: Longueur de l’intervalle perforé.
KR
: Perméabilité du réservoir dans la direction horizontale.
Kv
: Perméabilité verticale.

Macleod a dérivé une équation pour calculer l'effet de l’écoulement à travers la zone
compacte comme:

( )( )
h KR KR
S dp= − ln(r dp /r p )
Lp N K dp K d
h
Où;
: Épaisseur totale de la formation.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


58
Chapitre III : L’analyse nodale

hp
: Longueur de la perforation.

N
: Nombre total de perforation.
KR
: Perméabilité du réservoir non altéré.
K dp
: La perméabilité de la zone compacte.
rp
: Rayon de la perforation.

rdp : Rayon de zone rendue compact.


La plus grande partie de la chute de pression à travers une perforation est causée par
l’écoulement turbulent ou les non-darcys écoulement à travers la zone compacte. Les
équations pour calculer cet effet sont:
2 . 3 Ε 114∗β 2∗β dp∗ρ o
o
Β p= 2 2
N ∗L p∗r p
- Pour l'huile :
3 . 161 Ε−12∗β dp∗γ g∗Ζ∗Τ
Β p=
N 2∗L2p∗r p
- Pour le gas :
La valeur du coefficient de la vélocité doit être calculée en utilisant la perméabilité de la
zone compacte. L'équation est comme suivie:
2.33 Ε 10
β dp=
K 1.dp2

c) La complétion en Gravel pack  perforé :

Les équations de la complétion en Gravel pack perforé sont:

2
pr − pwf =( Α R +Α p + Α G )∗q o +(Β R +Β p +ΒG )∗q o
- Pour l'huile :

p2r −p 2wf =( Α R + Α p + ΑG )∗qsc +( ΒR +Β p +ΒG )∗q2sc


- Pour le gas :

Pour la plupart des puits équipés en Gravel pack la formation aura une haute de
perméabilité à cause de la nature non consolidée du sable. Cela résultera de

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


59
Chapitre III : L’analyse nodale

l’endommagement négligeable de la zone compacte autour les perforations. Mais, l'effet de


l’écoulement linéaire à travers le tunnel de la perforation qui est rempli du sable peut causer
une chute de pression significative due à l’écoulement non linéaire (non Darcy flow).

Les équations pour Α G et Β G sont :


282. 4∗μ o∗β o∗L
Α G=
Κ G∗N∗r 2p
- Pour l'huile :
2
9 .20 Ε−14∗β g∗β o∗ρ o∗L
Β G=
N 2∗r 4p

2844∗μ g∗Ζ∗Τ∗L
Α G=
K G∗N∗r 2p
- Pour le gas :
1. 263 Ε−11∗β G∗γ g∗Ζ∗Τ∗L
Β G=
N∗r 2p

N
: Nombre total des perforations.
ΚG
: La perméabilité de gravier.
L
: Longueur du tunnel de la perforation est définie comme le rayon du trou moins le
rayon extérieur du ciment, ou moins le rayon intérieur du tubage (casing).
1. 47 Ε 7
β G=
Κ 0G.55

III.8 La chute de pression dans les pipes et tubing 

Un des composants les plus importants dans la totalité du système de puits est le tubing,
autant de 80 %de la perte charge totale peut-être consommée dans les fluides d’activation
(lifting fluids) du fond du puits jusqu’à la surface. Pour cette raison beaucoup des corrélations
et méthodes ont été données dans la littérature telle que: la méthode de Pottman et
Carpenter, la méthode d'Hagedorn et Brown, la méthode de Duns et Ros, la méthode de
Orkiszewki, la méthode de Azziz et all, la méthode de Beggs and Brill, la méthode de Mona
et Asheim, et la méthode Petroleum Experts.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


60
Chapitre III : L’analyse nodale

III.9 Aperçu sur le pipesim

Le PIPESIM (Pipeline simulator) est un logiciel d'analyse de Performance des Systèmes


de production. Il peut aider les ingénieurs de production ou de réservoir pour prédire
l'écoulement et la température dans les tubings et les pipelines avec exactitude et vitesse. Les
calculs de sensibilité que PIPESIM nous offre permettent aux designs existant d'être
optimisés et l'influence des futurs changements sur les paramètres du système considéré.
En séparant la modélisation de chaque composant du système de production, PIPESIM
permet ainsi à l'utilisateur de vérifier chaque modèle de sous-système par le biais de la
fonction maching, PROSPER assure que les calculs sont aussi exacts que possibles. Une fois
un modèle du système a été réglé aux vraies données de champ, PIPESIM peut être utilisé
avec confiance pour modeler le puits dans les différents scénarios et faire les prédictions
avancées de pression de réservoirs basés sur les données de la production de la surface.
Le PIPESIM est un simulateur de conçu par Schlumberger afin d’effectuer les tâches
suivantes :
 L’optimisation de l’équipement des puits.
 L’analyse des performances des puits.
 L’analyse des réseaux des puits.
 L’optimisation de la production
 L’analyse des puits multilatéraux.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


61
Chapitre 4
Optimisation de gas-lift
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

IV.1 Introduction

Le gas-lift est l'un des moyens artificiels de remise en service d'un puits, son rôle est de
réduire le poids de la colonne hydrostatique, l'injection de gas diminue donc la perte de
charge dans le tubage. A cet effet, la perte de charge, ainsi que sa nature, est étudiée en
profondeur pour apprécier l'état du puits.

IV.2 L’injection de gas-lift au niveau du puits ZR-313-DO_D0

Le puitsZR-313-DO est prévu comme un producteur d'huile, il a été foré en 01/11/1963.


La mise en production en 01/01/1964, le concept du gas-lift a été installé en (13/07/1997).
On va simuler l'état actuel du puits ZR-313-DOà l'aide du logiciel PIPESIM, dont les
objectifs sont les suivants :
 Optimiser les paramètres d'injection de gas-lift.
 Faire des sensibilités sur les différents paramètres de production et de la
complétion.

 Données de test
Tableau IV.1 : Données de test.

Q (M3/J) 10,6
Pwf (psig) 253,22
Ps (psig) 579,94
T (°c) 62.72

 Données de réservoir

Tableau IV.2 : Données du test jaugeage 01/09/2016 ZR-313-DO_D0.


Paramètres Valeurs
Wcut % 24.29
GOR total (sm3/m3) 1007.55
GOR formation (sm3/m3) 144.34
GLR (sm3/m3) 762.86
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Tableau IV.3 : Le gradient dynamique de pression et températureZR-313-DO_D0.


Profondeur (m) Pressure (Psig) Température (°C)
0 33.7825 32.41
284 89.8054 39.32
568 137.034 46.79
852 168.34061 51.2
952 253.22391 62.72

Tableau IV.4 : Le gradient statique de pression et températureZR-313-DO_D0.


Profondeur (m) Pressure (Psig) Température (°C)
0 29.9425 35.97
284 29.3119 42.03
568 172.9193 47.12
852 475.10172 55.93
952 579.93658 62.62

 Données de PVT
Tableau IV.5 : PVT ZR-313-DO_D0.
Paramètres Valeurs
Pression de bulle (bars) 82.07
Densité de l’huile (15 C)
0
0.823
Gravity spécifique du gas (air=1) 0.704
Salinité d’eau de formation (ppm) 30000
H2S en fraction 0
CO2 en fraction 0.0004
N2 en fraction 0.005
API 40.43

On commence tout d’abord par le modèle de fluide (black oil).

Figure IV.1 : Introduire les données PVT.


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Figure IV.2 : Calibrage modèle PVT.

IV.3 Choix des corrélations

IV.3.1 La Courbe IPR (Inflow Performance Relationship)

Pour tracer la courbe de l’IPR, on utilise soit :


 L’équation de l’écoulement monophasique (DARCY) pour Pb < Pwf.
 L’équation d’écoulement diphasique (VOGEL) pour Pr <Pb
L’in flow est déterminé par la méthode de Vogel à partir des données de test.
Puis, on sélectionne les débits d’huile Qo tels que Qo < Qomax , et on détermine les
pressions de fond dynamique Pwf correspondantes, ensuite, on importe les points obtenus sur
le graphe Pwf = f (Qo).

IV.3.2 Courbe de VLP (Vertical Lift Performance)


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

De nombreuses corrélations ont été établies sur les écoulements diphasiques dans le tubing
afin de matcher les données de production du puits avec une corrélation adéquate, dont
certaines sont générales et d’autres sont limitées à un domaine d’application réduit. Parmi les
corrélations utilisées dans le logiciel PIPESIM sont :

Figure IV.3 : la sélection des corrélations de perte de charge.

On remarque que la corrélation adéquate avec les données de production de puits ZR-313-
DO_D0est la corrélation de HAGDORN & BROWN.

Figure IV.4 : Résultats de calage des données.


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Figure IV.5 : le choix de la corrélation des pertes de charge.

IV.4 La courbe de performance de puits ZR-313-DO

IV.4.1 L'état de puits ZR-313-DO

 Sans injection Gas-lift :

Figure IV.6 : Courbe de performance de puits ZR-313-DO sans Gas-lift.


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

D'après le graphe ci-dessus, le puits ZR-313-DO ne peut plus acheminer le fluide jusqu’à
la surface, par conséquent, il est devenu non éruptif. Donc, on est obligé de procéder vers
l’activation de puits.

 Avec l’injection Gas-lift :

On trace la courbe de l’out flow avec la courbe de l'in flow, l'intersection des deux courbes
nous donne le point de fonctionnement du système ; le débit de surface et la pression de fond
dynamique (Pwf etqo) sont présentés dans les tableaux ci-après.

Tableau IV.6 : Point de fonctionnement de puits ZR-313-DO

Débit [m3/j] 13.60


Pression [Psig] 262.908

La courbe de performance du puits ZR-313-DO est représentée dans le graphe suivant :

Figure IV.7 : Courbe de performance du puits ZR-313-DO avec injection gas-lift.

IV.5 Détermination du débit optimal de gas à injecter


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Le gas-lift consiste à réduire la chute de pression circulant dans les tubes de production.
Dans un puits coulant, la perte de charge gravitationnelle peut être réduite en réduisant la
gravité spécifique de l'effluent, car il est difficile pour la force de frottement d'agir sur le
fluide.
Notre optimisation réside dans la détermination de la quantité de gas à injecter, ce qui
permet d'augmenter la vitesse du fluide, augmentant ainsi la perte de charge due au
frottement d'une part, et réduisant la perte de charge gravitationnelle d'autre part, ayant à un
moment donné deux effets opposés et de déterminer la meilleure valeur correspondant au
meilleur GLR.
Le point d’injection optimale est le point dans lequel l’augmentation de débit de gas
injecté devient inutile, où même peut introduire une chute de production dans le cas des forts
débits de gas injecté.
La courbe suivante montre le débit total produit en fonction du débit de gas injecté :

Figure IV.8 : L’évolution de la production en fonction du débit du gas injecté.


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Tableau IV.7 : l’évolution de la production en fonction du débit d’injection du gas.

Gas injecté (sm3/j) Production (m3/j) Gas injecté(sm3/j) Production (m3/j)

1 0 0 8 7000.009 15.4513
2 1000.001 10.9821 9 7999.991 15.3222
3 1999.999 14.2775 10 9000 15.1449
4 3000 14.9641 11 10000.01 14.9457
5 4000.009 15.3925 12 10999.99 14.7329
6 4999.991 15.5210 13 12000 14.5082
7 6000 15.5351

D'après le tableau ci-dessus, le débit optimal du gas injecté est 6000 sm3/j qu'il nous
adonne un débit maximal d’huile de 15.54 m3/J.

IV.6 Paramètres influençant les puits en gas-lift

La production optimale d’un puits équipé en gas-lift est susceptible de s’affecter par
certains nombre de paramètres qui vont changer au cours du temps, ce changement provoque
des perturbations dans la production.
Parmi les paramètres les plus sensibles au champ Zarzaitine Nord Est, on peut citer :
 Le diamètre intérieur de tubing (à cause des paraffines).
 Water Cut.
 GOR.

IV.6.1 L’influence du diamètre intérieur de tubing

Dans le champ Zarzaitine Nord Est, le problème des dépôts organiques (les paraffines) est
très répandu, ces dépôts organiques font réduire le diamètre intérieur des tubings.
Dans notre cas, on va varier le diamètre intérieur de tubing du puits ZR-313-DO, et
enregistre le débit liquide produit correspond à chaque diamètre afin de construire une courbe
qui nous permet d’évaluer l’influence de la réduction de diamètre intérieur de tubing sur la
production.
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

 Sensibilité sur le diamètre intérieur de tubing

Figure IV.9 : Sensibilité sur le diamètre intérieur de tubing.

Le graphe suivant montre l’influence du diamètre intérieur de tubing sur la production.

Figure IV.10 : Courbe de sensibilité sur le diamètre de tubing.

Le graphe suivant montre l’influence de diamètre intérieur de tubing sur la performance du


puits.
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Figure IV.11 : Courbe de performance pour différents diamètres intérieurs du tubing.

D’après le graphe, on remarque que le diamètre intérieur du tubing 2" 7/8 nous a donné un
débit d’huile maximum de 16.9 m3/j, par contre notre diamètre de tubing réel est 2" 3/8
donne un débit de 13.6 m3/j, donc on conclut que le choix de diamètre de tubing est un
paramètre très important.

IV.6.2 L’influence de Water-cut

Le problème de water cut toujours existe lors de la production et augmentée avec le temps.
Dans notre cas, on va varier le pourcentage de water cut et enregistrer le débit liquide
correspond à pourcentage afin de construire une courbe qui nous permet d’évaluer l’influence
de l’augmentation de water cut sur la production.
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

 Sensibilité sur le pourcentage de water cut 

Figure IV.12 : Sensibilité sur le pourcentage de water cut.

Le graphe suivant montre l’influence de water cut sur la production

Figure IV.13 : L’influence de water cut sur la courbe de performance.


Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Figure IV.14 : L’influence de pourcentage de Water Cut sur la production.

D’après le graphe ci-dessus, on remarque que la production augmente proportionnellement


avec la diminution du pourcentage de water Cut.

IV.6.3 L’influence du GOR totale sur la production

 Sensibilité sur le GOR

Figure IV.15 : L’influence de GOR sur la production.

D’après le graphe, on remarque que le rôle de GOR est très important dans la production
d’huile (comme source d’énergie), la production augmente proportionnellement avec
l’augmentation du GOR, mais à certains débits d’injection du gas, les pertes de charge
deviennent un obstacle devant la production d'huile dans lequel l’augmentation de débit de
gas injecté devient inutile.
Chapitre IV : Optimisation du gas lift

Conclusion
Générale
Conclusion & Recommandations

Conclusion générale

Dans ce travail, nous avons étudier la modélisation dynamique du puits actuellement conçu
ZR-313-DO_D0, l'optimisation de l'injection de gas-lift, et percevons l'effet des paramètres
de réservoir et de complétion sur les performances du puits.
Au terme de ce travail, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

Les performances du puits ZR-313-DO_D0 ont été modélisées par le logiciel Pipesim, pour
lequel nous avons choisi la corrélation « VOGEL » pour tracer la courbe IPR et la corrélation «
HAGEDORN & BROWN » pour caractériser la perte de charge provoquée par l'écoulement vertical
de l'effluent dans le pipeline.

1. Pour tester les résultats de modélisation obtenus, l'indice de productivité est de


l'ordre de 0,0324 m3/j/psig, par contre, le test de production nous a donné une
valeur de 0,0429 m3/j/psig, cette différence est exposée à Zarzaitine Nord Est Le
problème de colmatage des sédiments organiques est très courant dans les champs
pétrolifères..

En termes de production, après l'optimisation de l'injection de gas-lift dans le puits ZR-313-


DO_D0, le débit de produit a été augmenté de 10,6 m3/j à 15,54 m3/j, soit 5 m3/j, et le débit de gas
d'injection optimal était de 6000 sm3/ j, qui a été réduit de 4000 sm3/j.

2. La production de pétrole augmente proportionnellement à l'augmentation du GOR,


mais à un certain taux d'injection de gas, la chute de pression devient une barrière
de pré-production où une augmentation du débit de gas injecté devient inutile.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


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Conclusion & Recommandations

Recommandations

Sur la base de nos recherches, les recommandations suivantes peuvent être citées :
Promouvoir l'étude d'optimisation gas_lift des puits du champ pétrolifère de Zarzaitine
Nord-Est pour améliorer la récupération du pétrole.

L’augmentation de la fréquence des tests jaugeage est nécessaire, avec les mesures de pression de
fond pour mieux connaître la performance des puits lors de l'optimisation.

Assurer la stabilité des paramètres de l'injection de gas_lift et la conception des puits, afin d'établir
les profils de l'optimisation des puits.

Une étude économique est impérative pour prévoir la rentabilité du gas-lift surtout les puits qui
ont procédé à l'augmentation de débit d'injection du gas_lift.

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


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Bibliographie

Bibliographie

[1] " Production Optimization Using Nodale Analysis ", Beggs, H. D , OGCI, 1999.

[2] «Applied reservoir engineering» (volume 2): Charles R. Smith, G.W.Tracy, R.Lance
Farrar.

[3]" Techniques d’exploitation pétrolière " : Michel Caron, Denis Perrin, Georges Gaillon.
(édition 1995).

[4]"Techniques d’exploitation pétrolière " : René COSSE (édition 1988).

[5]" The technology of artificial lift methods " (volume 1) : Kermit E.Brown.

[6] "Récupération assistée par « GAS-LIFT » " , Serpio S.N._ Groupe SOCOTEC
INDUSTRIE

[7 - Helis Mohamed, Drihem Tarek Kherfi Abdennour, optimisation du debit d'injection du


GAS-LIFT Cas Du Puits OMNZ153 Dans L’anneau D’huile De HMD Pour L'année 2012.

[8] - DEROUICHE Abderrahime, BENLAÏB Boubakeur : Modélisation et optimisation du


system de production de la série inferieur du gisement de Hassi r’mel 2011.

[9] - Mémoire de Fin de Formation/Induction d’Ingénieur : "Etude comparative entre les


complétions gas-lift actuelles à HRM et la nouvelle complétion GLC parallèle"-FANIT
Wissame-2017

[10] - Mebrouki Ahmed, Mezzar Soufiane, Ould Habiboullah Med Vall : Etude et
optimisation de gas-lift effectué dans les puits pétroliers du champ de Haoud Berkaoui 2013.

[11] - Optimisation du gas-lift CAS DU PUITS HRZ03 DANS L’ANNEAU D’HUILE DE


HR. -MERADJI. F, BOUAFIA. B.2008

[12] -Data Bank (DP-Sonatrach IN -AMENAS).

[13]- GAS-LIFT- www.total.com.

[14] - Récupération Assistée Par Gas-Lift (Serpro)

[15] - « The Technologie Of Artificiel Lift Methodes » (volume 1) : Kermit E. Brown

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


85
Bibliographie

[16] - Beggs, H. D.: “Production Optimisation Using Nodal Analysis”, OGCI, 1999

[17] - Le Procès Conduite Optimisée Des Puits Support De formation Cours EXP-PR-PR030
Révision 0.1

[18] -CAMCO GAS-LIFT MANUAL : Herald Warren Winkler. Sidney Smith

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


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Annexe A : Les fiches techniques

Annexe A : Fiche Technique puits ZR-313-DO_D0a

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87
Annexe A : Les fiches techniques

Optimisation de l'injection du gas lift champ Zarzaitine Nord Est


88
Annexe C : Les pertes de charge possible dans un système de production

Annexe B : Système de production simple

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89
Annexe C : Les pertes de charge possible dans un système de production

nnexe C : Les pertes de charge possible dans un


système de production

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Annexe D : Les positions des différents nœuds

Annexe D : Les positions des différents nœuds

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