Revue Bibliographique Sur La Durabilité Des Bétons Autoplaçants (BAP) Fibrés
Revue Bibliographique Sur La Durabilité Des Bétons Autoplaçants (BAP) Fibrés
Revue Bibliographique Sur La Durabilité Des Bétons Autoplaçants (BAP) Fibrés
et de la recherche scientifique
Université Mohamed Boudiaf - M’sila
Faculté de technologie
Département de GENIE CIVIL
MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de
MASTER
Présenté Par:
DJERAD KARIMA
CHOUYA AHLAM
Intitulé:
Dirigé par :
Dr. DJEBRI NOURA Université de M’sila Encadreur
Pr. RAHMOUNI ZINE EL ABIDINE Université de M’sila Co- Encadreur
Année universitaire:2019/2020.
REMERCIEMENTS
nos amis et
Ahlam et Karima
Dédicace
Je dédie premièrement mon
travail à mes très chers
parents :
« BELKACEM » et «SALIMA».
Et ma grande Famille:
«DJERAD».
Je dédie à mes frères :«
SALAH EDDINE et
ABD ERRAHMEN» et à mes
sœurs « KHALISSA , BELQIS ,
TAWBA et DJEHINA ».
DJERAD KARIMA
Dédicace
Je dédie premièrement
mon travail à mes très
chers parents:
« SALAH »
Et ma grande Famille:
«CHOUYA».
Je dédie à me frère:
«ZOUHIR»
et à mes sœurs.
CHOUYA AHLAM
Résumé
Le béton autoplaçant (BAP) se distingue du béton conventionnel principalement par ces propriétés à l’état frais.
C’est un béton fluide très déformable, homogène et stable qui se met en place sous l’effet gravitaire sans recours à aucune
vibration. La formulation de ce type de béton est particulière, elle renferme un volume de pate élevée, un dosage
important en addition, une utilisation obligatoire de superplastifiant, un faible volume en gravillons et un rapport
Gravier/Sable proche à 1. L’ajout des fibres métalliques améliore leurs propriétés mécaniques.
L’objectif de cette étude est de faire une synthèse bibliographiques sur la durabilité des bétons autoplaçants fibrés
en plus et comme exemple expérimentale d’évaluer les propriétés rhéologiques d’un béton autoplaçant formulé et
renforcé par deux types de fibres métalliques (Fibres d’attacher et fibres ondule), afin de voir l’influence de ces fibres sur
les propriétés du béton autoplaçants fibré à l’état frais.
Mots clés : Béton autoplaçant, Fibres métalliques, Propriétés rhéologiques, l’état frais, durabilité, agressions chimiques.
Abstract :
Self-compacting concrete differs Frome conventional concrete mainly in its cool properties. It is a fluid concrete
very deformable, homogeneous and stable which is put in place under the gravitation al effect without recourse to a
vibration. The formulation of This type of concrete Is particular ; It contains a volume of pulps high, a large dosage in
addition, and a Small volume Gravel / Sand ratio close to 1.The addition of metal fibres improves their mechanical
properties.
The objective of this study Is to make a bibliographical synthesis on the durability of self-placing concrete fibres in
addition and as an experimental example of evaluating the rheological properties of a self-compacting concrete
formulated and reinforced by two types of metal fibres (fibres to match and wavy fibres)in order to see the influence of
these fibres on the properties of self-placing fibres-reinforced concrete in the fresh state .
Key Word: Self - compacting concrète, Métallique fibrés, Rhéologique propretés, nez condition, durabilité, chemical
agression
:ملخص
متجانسة و مستقرة,تختلف الخرسانة ذاتية الدمج عن الخرسانة التقليدية بشكل رئيسي من خالل هذه الخصائص في الحالة السائلة إنها عبارة عن خرسانة سائلة شديدة التشوه
.تستقر تحت تأثير الجاذبية دون اللجوء إلي إي اهتزاز
وحجم, تعتبر صياغة هذا النوع من الخرسانة خاصة علي وجه الخصوص فهي تحتوي حجما كبيرا من المعجون جرعة عالية باإلضافة إلي استخدام اإلجباري للملدن الفائق
)1.=الرمل/ (الحصى1 حصى قريبة من/منخفض من الحصى ونسبة رمل
الهدف من هذه الدراسة هو عمل توليف ببليوغرافي حول متانة ا الخرسانة المدعمة باأللياف ذاتية الدمج باإلضافة إلى ذالك و كمثال تجريبي لتقييم الخصائص االنسيابية
للخرسانة ذاتية الدمج المصاغة و المدعومة بنوعين من األلياف المعدنية (األلياف التي يتم إرفاقها و األلياف المتموجة )من اجل رؤية تأثير هذه األلياف على خصائص الخرسانة
المسلحة باأللياف ذاتية التماسك في الحالة السائلة
الكلمات المفتاحية
. العدوان الكيمائي,الديمومة, الحالة السائلة, الخصائص االنسيابية, ألياف معدنية,الخرسانة ذاتية األلياف
SOMMAIRE
-Remerciements
-Dédicace
-Sommaire
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
3- L’eau ............................................................................................................................................ 9
I-1-2-3Lesadjuvant chimique.....…………...................................................................................................10
I-1-3Influence des paramètres de formulation sur les propriétés à l'état frais .........................12
I-3-5Influence des fibres sur les propriétés des BAPF à l’état frais ..............................................37
Généralités.............................................................................................................................................................45
II-5-1-5La carbonatation....................................................................................................................................62
II-5-1-5- 1 Définition............................................................................................................................................62
III-Introduction.......................................................................................................................................................69
III.8.Conclusion .....................................................................................................................................................91
IV - Introduction.....................................................................................................................................................93
IV -5 Conclusion...................................................................................................................................................104
V . Introduction.....................................................................................................................................................106
-Annexe
-Références bibliographiques
SOMMAIRE
Figure I-1-2.Composition d’un BO et d’un BAP, Aspect à l’état frais d’un BO et BAP…….....6
Figure I-1-8.Mode d’action des super plastifiants - Défloculation des grains de ciment….…...11
Figure I-2-5.Utilisation des fibres métalliques dans les dallages industriels …………………...28
Figure I-2-10.Action des fibres sur le développement des fissures dans un composite……31
INTRODUCTION GENERALE
Actuellement, il est sans doute le plus utilisé pour les avantages économiques et
techniques qu’il présente.
Les bétons autoplaçants ou BAP sont des bétons très fluides, homogènes et
stables, ils se mettent en œuvre sans vibration ce qui constitue un grand avantage pour la
réalisation des constructions. Un béton autoplaçants (BAP) permet de remplir des
coffrages complexes où la densité en ferraillage est importante. Pour cela, les BAP
doivent avoir des propriétés bien déterminées à l’état frais à savoir la fluidité (étalement
au cône d’Abrams), la capacité de remplissage (boite en L) et la résistance à la
ségrégation (stabilité au tamis). Pour assurer la stabilité rhéologique, l’utilisation des
additifs organiques (super plastifiants) et minérales (fines) s’avère nécessaire.
Dans la plupart des cas, les bétons autoplaçants (BAP) renforcés de fibres, contiennent
seulement un type de fibre.
1
INTRODUCTION GENERALE
La revue de littérature montre qu’il y’a peu d’étude sur l’incorporation des fibres
métallique dans les bétons autoplaçants. Les quelques études réalisées portent seulement sur
la caractérisation classique à l’état frais et durci. Par contre des études portent sur le
comportement à long terme et le comportement vis-à-vis de la durabilité suivant la nature des
fibres métalliques, Les réponses du béton autoplaçant en termes de déformations à long terme
et de comportement à élévation de la température peuvent être très différentes car ces fibres
engendrent des porosités supplémentaires plus importantes que celle de béton témoin sans
fibre. Cette étude a pour objectif de faire une synthèse bibliographiques sur la durabilité des
bétons autoplaçants fibrés et comme exemple expérimentale d’évaluer les propriétés
rhéologiques d’un béton autoplaçant formulé et renforcé par deux types de fibres métalliques
(Fibres d’attacher et fibres ondule), afin de voir l’influence de ces fibres sur les propriétés du
béton autoplaçants fibré à l’état frais.
A cet effet ce mémoire est divisé en deux grandes parties ; une partie bibliographique
(théorique) et une partie expérimentale. Est subdivisée à son tour en cinq chapitres :
2
CHAPITRE I :
Introduction:
Ce chapitre présente en trois parties un aperçu détaillé sur le béton autoplaçant fibré on tant
que nouveau matériau. Elle expose d’abord sur la 1ere partie la définition de béton autoplaçant
ainsi que sa formulation, cette partie fait une synthèse sur la description des constituants
entrant dans la fabrication des BAP et les caractéristiques à l’état frais et durci, finalement, il
met en relief les avantages apportés par les BAP et l’utilisation des BAP. La 2eme partie
expose le béton fibré, généralité sur les fibres et propriétés des fibres et la3𝑒𝑚𝑒 partie
comprend la formulation et la composition de BAPF, finalement l’utilisation des BAP fibrés
dans les structures.
4
CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
5
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Fig. I-1-2.Composition d’un BO et d’un BAP, Aspect à l’état frais d’un BO et BAP.[5]
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
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2- Les granulats
Les granulats sont définis comme l’ensemble de grains inertes compris
Entre 0 mm et 40 mm (sable, graviers) dont l’origine peut être naturelle ou artificielle.
Nous distinguons les granulats roulés extraits de ballastières naturelles ou de rivières, et les
granulats concassés, obtenus à partir des roches concassées exploitées en carrières. [10]
Les granulats sont classés selon les dimensions des grains qui les constituent et la courbe
granulométrique représente la distribution, en pourcentage, des poids des matériaux passants
dans des tamis de dimensions normalisées.
Pour faciliter l’écoulement du mélange, la confection d’un bon béton autoplaçant utilise
généralement des granulats roulés de rivières et un apport de fines (par exemple des fillers
calcaires) plus importants.
Daufait quelles frottement entre les granulats limitent l’étalement et l'aptitude au remplissage
des bétons, la quantité de granulats est donc limitée, en général le rapport granulats/sable
𝑮
exprimé en masse est de 1 dans un BAP( 𝑺 =1). Le risque de blocage dans un milieu fortement
ferraillé augmente lorsque le D max augmente. Ainsi, le D max des granulats doit être
compris entre 10 et 20 mm [6]
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
𝐸
d'eau relativement faible (eau/ciment rarement supérieur à 0,55 voire 0,50 ( = 0.55). La
𝐶
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2/ à l’état durci :
La résistance à la compression augmente à fur et à mesure que l’âge augmente et elle
diminue avec l’augmentation du pourcentage de poudre de marbre incorporé.
Ceci est dû à la nature de la poudre de marbre qui appartient à la famille des fillers quasi
inertes. Ces fillers sont composées principalement de CaCO3.
Cet élément accélère l’hydratation du C3S, ce qui améliore les résistances aux jeunes âges.
Néanmoins, l’effet associé de ces fillers est la réduction du potentiel pouzzolanique qui
cause la diminution des résistances à long terme.
Autrement dit que, si le filler poudre de marbre accélère l’hydratation des BAP au jeune âge,
son effet a tendance à se stabiliser à long terme ; de plus, l’augmentation du dosage en filler
ne semble pas avoir une influence significative sur le développement des résistances.
Des auteurs ont montré que la substitution du ciment par de la PM conduit à une diminution
de la résistance à la compression, et ont trouvé des résistances, à 28 jours, qui varient entre
30 et 60 MPA. [3]
I-1-2-3Les Adjuvant Chimiques :
Ce sont des produits chimiques organiques ou inorganiques qui, incorporés dans les bétons à
des dosés précises du poids de ciment et selon leur plage d’utilisation indiquée par le
fournisseur. Leur introduction dans le mélange engendre des phénomènes physico-chimiques
très complexes et ils ont pour but d’améliorer les propriétés des bétons à l’état frais ou à
l’état durci.
Les superplastifiants :
Un superplastifiants est un adjuvant qui, introduit dans un béton, un mortier ou un coulis,
permet de réduire le dosage en eau et d’ajuster sa fluidité (augmenter l’affaissement au cône
d’Abram), ceci entraîne une augmentation de la résistance mécanique.
A- augmentation de la fluidité (teneur en eau égale).
B -diminution de la teneur en eau (à fluidité égale).
10
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Fig. I-1-8.Mode d’action des super plastifiants - Défloculation des grains de ciment [7].
➢ L'ajout d'un super plastifiant aide à augmenter la fluidité.
La (Figure I-1-9)montre par exemple que l'étalement augmente très fortement à partir
d'un certain dosage en super plastifiants.[6]
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La valeur cible d’étalement doit être définie en fonction des caractéristiques de la formulation
et des conditions et méthodes de mise en œuvre. Cet essai caractérise la mobilité du BAP en
milieu non confiné.
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
3-Stabilité :
Si les capacités de remplissage et de passage sont primordiales pour l’aspect autoplaçant du
béton, il faut en revanche que ce béton soit suffisamment homogène et stable pour que les
propriétés du béton durci soient conformes aux attentes, il faut donc que la ségrégation et/ou
le ressuage soient faibles aussi bien en phase dynamique que statique, un essai et deux
observations permettent d'apprécier la stabilité. [4]
❖ Essai de stabilité au tamis [NF EN 12350-11]:
-L’essai de stabilité au tamis au figure de sou vise à qualifier les bétons vis-à-vis du risque de
ségrégation. Le principe de cet essai est de mesurer la quantité de passage de laitance travers
les mailles du tamis de 5mm. Cet essai peut être utilisé durant la formulation d’un BAP en
laboratoire, ou pour contrôler la stabilité du béton livré sur chantier.
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compression à la rupture [Pa] est déduite de cette force en divisant par la surface de la section
sollicitée [20].
F:la charge de rupture, L:la portée, I: l’inertie de flexion, a: le côté du prisme. [20].
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❖ Avantages économiques :
- Réduction du cout de main d’œuvre et du temps de bétonnage.
-Absence de systèmes de vibration réduisant ainsi les couts et les nuisances sonores dans et au
voisinage du chantier.
❖ Avantages écologiques :
-Valorisation des déchets de construction (récupération de ces déchets au niveau des
chantiers, industries, carrières, stations de concassage).
-Diminution de la quantité de CO2 émise par l’industrie cimentaire (due à la réduction de la
quantité de ciment nécessaire au BAP) [11].
I-1-5-2 les inconvénients de BAP :
▪ La raison essentielle qui ne favorise pas l’utilisation des BAP est due au fait que
l’utilisation de super-plastifiant et de fines étant nécessaire,
Ceci se traduit par une augmentation du coût.
▪ L’emploi des BAP pour la réalisation de grandes structures peut s’avérer économique
dans la mesure où le coût supplémentaire engendré par les additions et les adjuvants
est vite compensé par les gains réalisés sur la main-d’œuvre et les délais d’exécution.
I-1-6 Domaine d’utilisation des BAP :
les BAP sont utilisables aussi bien pour la réalisation d’ouvrages horizontaux que verticaux,
sur tous les types de chantier, de bâtiments ou de génie civil et pour la réalisation de
nombreux produits préfabriqués en béton la plupart des ouvrages peuvent être réalisés en
BAP (voiles, poteaux, piles, planchers, dalles, dallages, fondations, éléments de façade,
mobiliers urbains, etc.)
les BAP sont particulièrement adaptés à la réalisation de structures pour lesquelles la mise en
œuvre d’un béton classique est délicate, c’est-à-dire, présentant des :
- Densités de ferraillage importantes.
- formes et géométries complexes : voiles, courbes,……. .
-voiles minces et de grande hauteur : piles de pont,……. .
- voiles complexes avec de nombreuses réservations ou de grandes ouvertures.
- Exigences architecturales et qualité de parement particulière [4].
A titre d’exemple, nous citons quelques réalisations avec les BAP :
Le pont Akashi Kaikyo (Figure I-1-18), le plus long pont suspendu au monde (3910 m) ou
390000 m3 de béton autoplaçant ont été versés dans les coffrages des fondations et des piliers
très congestionnés sans vibration.
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En combinant les fibres avec les BAP, il en résulte un BAP fibré (BAPF) avec des
propriétés particulières à l’état frais et à l’état durci. L’incorporation des fibres dans les
compositions des bétons autoplaçants va étendre leurs avantages : comme l’amélioration des
résistances mécaniques notamment la résistance à la traction par flexion, et la limitation des
fissurations. Cependant les propriétés des BAP à l’état frais, les fibres peuvent être altérées.
En effet, les fibres réduisent la maniabilité du béton frais caractéristique fondamentale des
BAP, ce qui constitue une barrière devant leur utilisation.
Le caractère et la performance des BAPF changent dépendamment des propriétés du béton et
des fibres. Les propriétés des fibres sont généralement leur concentration, leur dimension, leur
orientation et leur distribution dans le béton. [8]
Pate de ciment:
✓ Ciment
✓ Eau Granulats:
✓ Ajouts minéraux :
cendre volants-laitier-fumée ✓ Gravier
de silice-fillers de calcaire….. ✓ Sables
✓ Adjuvants:
Superplactifient-agents de
viscosité-accélérateurs-
retardateurs -entraineurs
Béton Fibres
Adhérence
Composite
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Par ailleurs, on distingue la fibre de longueur réduite ou fibre courte, de 20 à 150 mm, et la
fibre de grande longueur ou filament continu.
Il existe un grand nombre de fibres qui se différencient par leur origine (naturelles,
artificielles et synthétiques), leur forme (droite, ondulée, aiguille, …etc.), leur dimension
(macro ou micro - fibre) et aussi par leurs propriétés mécaniques.
Cependant, pour faire un choix de fibres à utiliser pour des applications, il est nécessaire de
tenir compte de la compatibilité de la fibre avec la matrice, et la mode de performance du
composite.
I-2-2-2 Différents types de fibres :
L’introduction des fibres dans le béton entraine une amélioration des caractéristiques
mécaniques à l'état durci. Les fibres utilisées dans la fabrication des bétons sont classées en
quatre grandes familles selon leur nature et leur propriété mécanique :
-fibres minérales : verre, carbone.
-fibres métalliques : acier, inox, fonte.
-fibres organiques : polypropylène, acrylique.
-fibres naturelles : Hévéa, Sisal, jute …
Les fibres présentent des caractéristiques et des propriétés différentes : forme des fibres
(plate, ondulée…), état de surface (lisse, rugueuse…), dimensions (diamètre, longueur…) et
l’adhérence qui garantissent des caractéristiques mécaniques spécifiques aux ouvrages
renforcés de fibres. [24]
Tableau: I-2-1.Récapitulatif des différents types de fibres.
25
CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
leurs formes et leurs dimensions améliorent leur ancrage et leur adhérence (fibres, copeaux,
fibres tréfilées, ondulées, déformées aux extrémités, en tête de clou) (Figure I-2-2). [12]
26
CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
les modes de fonctionnement sont les mêmes que ceux cités précédemment.
L’avantage des fibres à crochets ou ondulées est qu’elles développent un ancrage
supplémentaire en plus de l’adhérence avec la matrice les rendant plus efficaces
que les fibres droites. Cependant, ce type de fibres peut engendrer la formation
d’oursins durant la fabrication entrainant une répartition non homogène dans le
béton.
Les fibres droites sont généralement utilisées pour pallier à ce problème mais, ne
fonctionnant que par adhérence avec la matrice, leur efficacité s’en ressent. [25]
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Fig. I-2-5.Utilisation des fibres métalliques dans les dallages industriels [26]
I-2-2-3 Le rôle des fibres :
Les fibres ont généralement pour rôle de renforcer ou remplacer l’action des armatures
traditionnelles en s’opposant à la propagation des microfissures. Elles peuvent également dans
certaines applications remplacer les armatures passives. Selon les fibres utilisées (forme et
nature) et les ouvrages auxquels elles sont incorporées,
Ce rôle se traduit par des améliorations relatives a :
– la cohésion du béton frais ;
– la déformabilité avant rupture;
– la résistance à la traction par flexion ;
– la tenue au feu ;
– la ductilité et la résistance post fissuration ;
– la résistance aux chocs ;
– la résistance à la fatigue ;
– la résistance à l’abrasion;
– la résistance à l’usure;
– la résistance mécanique du béton aux jeunes âges ;
– la réduction des conséquences du retrait par effet de couture des microfissures ;
Le contrôle de la propagation d’une fissure dans un matériau en état de service en
réduisant l’ouverture des fissures, comme schématiquement illustré par la (Figure I-2-
6 a). [27]
-La transformation du comportement fragile d’un matériau en un comportement ductile
qui accroît la sécurité lors des états de chargement ultimes (Figure I-2-6 b). [27]
28
CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
(a) (b)
Fig. I-2-6.Illustration de l’apport du renfort par des fibres. [28]
Le principe de couturassions des fissures et limitation de leurs ouvertures est comme
montré en (Figure I-2-7), les fibres qui traversent la fissure offrent une résistance
résiduelle (résistance au-delà de la fissuration), ces fibres se déforment aux extrémités
ancrées qui se redressent graduellement avec l’augmentation du chargement au-delà
de la charge de fissuration.
29
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Fig. I-2-10.Action des fibres sur le développement des fissures dans un composite.
[28]
I-2-2-5 Les avantages du béton de fibres :
Les avantages de l’utilisation des fibres dans le béton sont présentés selon l’aspect technique
et économique.
a) Aspect technique :
L’utilisation d’un béton fibré est avantageuse principalement au niveau du contrôle de la
fissuration ainsi que du support de charge, tout dépendamment du type de fibres et du dosage
utilisé.
Les principaux avantages techniques sont :
➢ Un renforcement tridimensionnel uniformément distribué à travers le béton.
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Lou et al [42] ont étudié l'effet de cinq types de fibres d'acier avec différents (Lf / Df)
et Vf sur la résistance à la compression. Les auteurs ont constaté que lorsque l’aspect ratio
augmente, la résistance augmente. Des résultats similaires ont été trouvés par GAO et al [35]
en utilisant des fibres d'acier dans les bétons légers et à haute résistance.
I-3-5Influence des fibres sur les propriétés des BAPF à l’état frais :
Une étude réalisé par Grünewaldd a réalisé un programme dédié aux propriétés des BAP
fibrés en fonction de la teneur en fibres, du type de fibres (métallique et polypropylène avec
différentes géométries) et du rapport massique sable/granulat, pour la composition de
référence, le rapport sable/granulats de 40% était utilisé car considéré comme optimal pour la
compacité du béton, après les différents essais d’ouvrabilité réalisés sur les différentes
compositions des bétons à l’état frais, les conclusions ci-après ont été tirées.
Effet sur l’étalement :
L’analyse de ces résultats montre que l’étalement diminue lorsque la teneur en fibres
augmente, le degré de diminution dépend de la teneur en sable dans composition de référence,
on remarque aussi sur la (Figure I-3-2a) une ovalisation de la galette pour les compositions
renforcées de fibres métalliques ayant une grande surface spécifique, ce qui indique que
l'étalement est contrecarré par les fibres dans une ou plusieurs directions, en outre, pour
certaines compositions
(Voir Figure I-3-2b) avec des fibres plus longues, une ségrégation des granulats et des fibres
au centre de la galette a été remarquée, la (Figure I-3-2c) illustre l’aspect de la galette dans le
cas intermédiaire, provoquant ainsi une ovalisation de la galette et une accumulation des
particules au milieu. [22]
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
L’orientation et la distribution des fibres affectent les performances et les caractéristiques des
BAP fibrés à l’état durci.
Peterson [43] a réalisé une étude sur la distribution des fibres métalliques dans la boîte en L
qui a consisté à réaliser des photographies aux rayons X des sections transversales du béton
durci. Les conclusions retenues sont que les fibres étaient relativement bien distribuées, bien
qu’une légère ségrégation des fibres fût observée par rapport aux gros granulats. Par ailleurs,
il a été constaté que la majorité des fibres étaient orientées dans le sens de l’écoulement ; cet
effet était plus prononcé pour des fibres de plus grande longueur. [44]
Groth et Nemegeer1999 a aussi conclu que l'écoulement oriente les fibres. Même si
l’écoulement propre aux BAP confère aux fibres une orientation préférentielle, le
même auteur est arrivé à la conclusion selon laquelle, aux dosages en fibres
courants, l’effet de ce renfort est relativement le même pour un béton vibré ou
autoplaçants du moment qu’ils ont la même classe de résistance et le même type et
dosage en fibres. Cette conclusion a été tirée en se basant essentiellement sur les
performances en flexion [45] cité par [29].
I-3-7 Comportement mécanique des BAP fibrés :
La résistance à la traction, à la flexion et à la compression sont des caractéristiques
mécaniques qui permettent de définir le comportement d’un béton autoplaçants durci.
L’ouverture des fissures est influencée par les fibres, alors la rigidité et la ténacité d’un
matériau dépendent du dosage et de la nature des fibres utilisées.
1-Comportement à la compression et à la traction :
La résistance à la compression n‘était pas significativement sensible à l‘adjonction de fibres
dans un BAP, la résistance au jeune âge est quelque peu faible, probablement due à un effet
retard de l‘hydratation des mélanges et/ou des fillers, lié aux adjuvants. Néanmoins, à long
terme, la résistance correspond à celle d‘un béton ordinaire avec un même rapport E/L.
Les résistances à la compression visées à 28 jours ont été atteintes pour tous les types de
bétons, avec une très légère diminution des rapports (𝑹𝑪𝑶𝑴𝑷 /𝑹𝑻𝑹𝑨𝑪 ) entre 7 et 28 jours.
Cette réduction modérée est probablement due à l‘amélioration de l‘adhérence des fibres avec
Le béton dans le temps, mécanisme dont dépend fortement la résistance à la traction, les
auteurs en ont tiré les principales conclusions ci-après.
Les fibres métalliques réputées très adhérentes agissent dès les plus faibles ouvertures de
fissures ; elles confèrent au matériau une résistance apparente en traction améliorée en
agissant dès la microfissuration.
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a) détail jusqu’à une flèche de 6mm b) détail jusqu’à une flèche de 1mm.
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Canalisation et coques minces - Amélioration de la tenue des pièces aux jeunes âges
Et Nous allons présenter quelques exemples d’applications des BAP fibrés dans les éléments
de structure.
-Palplanches :
A l'origine, les palplanches étaient réalisées en bois (maintenant en acier). Il s'agissait de
pieux faits de planches qu'on enfonçait dans la terre pour former un encaissement dans l'eau. ‘
SPANBETON ‘, un producteur hollandais d’éléments en béton préfabriqués propose
aujourd’hui des palplanches en béton. Ces éléments sont précontraints et renforcés avec des
barres en acier.
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Comparés à ceux en acier, les éléments en béton sont plus durables et peuvent être employés
comme partie portante de la charge d'une structure. Des études ont été réalisées à l'université
de technologie de Delft avec pour objectif la production de palplanches précontraintes sans
armatures classiques, Le programme était composé de quatre parties:
-étude préliminaire sur les caractéristiques d'un mortier de haute résistance avec les fibres
métalliques.
-optimisation d’une géométrie de palplanches, en combinant les aspects structural et
économique, (le calcul a montré que les palplanches en bétons autoplaçants fibrés seraient
économiques si le prix de la composition était inférieur à 450 euros/m3).
-optimisation d’une composition basée sur l'étude de [Sato et al 2000], développée par
[Grünewald et al 2002], satisfaisant tous les critères de conception, (plusieurs essais ont été
effectués sur les caractéristiques du mélange optimisé à l'état durci).
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
I-4.CONCLUTION :
On peut tirer de ce chapitre :
Le béton autoplaçant est un béton qui se compacte de lui-même par effet gravitaire, sans
aucun apport d’énergie de compactage.
De nombreuses structures actuelles se caractérisent par la complexité de leur architecture
(formes variables et courbures multiples), ainsi que par une forte concentration d'armatures,
ce qui rend souvent difficile l’utilisation des bétons de plasticité conventionnelle. Afin
d’adapter les bétons à ces ouvrages, des recherches ont été menées au cours des dernières
années dans le but de développer des formulations de béton se caractérisant par une haute
ouvrabilité, tout en étant stables (ségrégation, étalement), avec de bonnes caractéristiques
mécaniques et de la durabilité.
Ainsi, des bétons autoplaçants (BAP) ont été développés afin la mise en place soit réalisée
sans vibrations, seulement sous l’effet de la gravité, d’où le qualificatif d’autoplaçants.
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CHAPITRE REVUE GENERALES SUR LE BETON AUTOPLACANT FIBRE
Le béton de fibres est un matériau composite constitué d'une matrice béton et d'un renfort par
inclusion directe de fibres isolées.
L’addition des fibres influe directement sur la rhéologie des bétons à l’état frais et donc de
manière similaire sur l’ouvrabilité des BAP. Cette influence est fonction du dosage en fibres
et de leurs caractéristiques géométriques notamment l’élancement.
L'ajout des fibres a pour rôle principal dans le béton de modifier ces propriétés, Les fibres
sont introduites dans le béton pour compenser la fragilité du matériau en traction par une
couture de la microfissuration.
Donc la fonction principale des fibres dans le béton est de réduire l’ouverture et la
propagation des fissures et de transformer le comportement fragile du béton en un
comportement ductile.
43
CHAPITRE II:
La Durabilité
Et
Les Milieux Agressifs
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
❖ Les constituants du béton : la norme NF EN 197-1 pour les ciments, les normes NF
EN 12620 et XP P18-545 pour les granulats et la norme NF EN 934-2 pour les
adjuvants),
45
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Règle 1 : l’expérience du temps : Toute innovation doit être évaluée par comparaison avec ce
qui est connu pour avoir subi avec succès l’épreuve du temps.
46
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
interprofessionnelle en vue de déterminer celle qui, à chaque époque, paraissent les mieux
adaptées.
47
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
D'abord, la résistance (et ainsi la porosité) n'est qu'un critère de premier ordre qui doit être
complété par d'autres mesures comme, par exemple, la perméabilité ou la diffusion, la
distribution des tailles de pores. En effet, un autre facteur majeur est la dimension des pores.
A porosité égale, les agents agressifs pénètrent d'autant plus difficilement que les pores sont
fins. Or, la finesse des pores dépend du rapport E/C, du ciment (CHF-CEM III/A, CLC-CEM
V/A et B, CLK-CEM III/C comparés au CPA-CEM I et CPJ-CEM II/A), des additions
minérales (poudre de marbre), de L'exposition du béton (dessiccation, carbonatation) et même
de la dimension et de la nature des granulats. [48]
La durabilité du béton est liée à la facilité de pénétration des substances telles que le
dioxyde de carbone, les chlorures, l’oxygène et l’eau. Les problèmes liés à la compacité du
matériau influent sur l’altération des composants du béton. Le béton peut être attaqué par
plusieurs facteurs, qui le dégradent plus ou moins. Ceux-ci peuvent être classés comme
endogènes et exogènes et leurs origines sont variables (Tableau II.1).[46]
48
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Cas n°1 :
Le béton assure la protection des fibres vis- à -vis de la corrosion. En fait deux
- la pénétration d’agents agressifs, notamment les ions chlore jusqu’au niveau des fibres
Il faut noter que, parmi les deux mécanismes d’altération, la carbonatation est un phénomène
général pour les superstructures, tandis que la pénétration des chlorures est spécifique à
certains environnements..
Cas n°2 :
De nombreuses études ont été consacrées à la détermination d’une largeur critique de fissure à
partir de laquelle la vitesse de corrosion s’accroît de façon significative par rapport à un béton
non fissuré. L’observation d’ouvrages en service et des expériences de laboratoire montre
qu’il n’y a pas, statistiquement, de relation directe entre l’ouverture de fissure et le degré den
corrosion, lorsque cette ouverture ne dépasse pas 0.3 à 0.4 mm.
Fig. II-2: Mécanisme de corrosion des fibres en présence de fissure, et sans pénétration
des chlorures. [46]
51
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
52
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
53
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Figure II-7-:B/réseau de fissures dans une pile de pont en contact avec l’eau, endommagée performation
différée d’ettringite.
Les environnements maritimes sont parmi les milieux naturels les plus agressifs vis-à-vis des
matériaux à matrice cimentaire. En termes de composition chimique, par exemple, la présence
d’ions étrangers à la solution interstitielle, tels que les ions chlore ou magnésium peut
conduire à la formation de précipités, la dissolution ou la modification de la structure de
certaines phases, au sein de la matrice cimentaire.
A l’échelle de structures en béton armé, des risques de corrosion des armatures sont à
considérer, à la suite de la pénétration d’ions chlore ou d’un abaissement du pH de la solution
interstitielle.
L’eau de mer est intrinsèquement un milieu modérément agressif chimiquement. Toutefois,
dans les zones de marnage et d’aspersion, soumises aux cycles d’humidification/ séchage
ainsi qu’aux effets mécaniques des vagues, le milieu doit être considéré comme fortement
agressif.
L'eau de mer est constituée de sels chargés en ions chlorures de composés sulfatiques
contenant les ions sulfates (SO42-), etc. Ces ions sont nocifs au béton lorsqu'ils pénètrent en
son sein.
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Figure II-10: Les différentes actions de l’eau de mer sur le béton. [52]
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Figure II-11: La détérioration des silos-tours en béton due à l'attaque des acides
d'ensilage.
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
II-5-1-4-1Introduction :
La corrosion des armatures générée par les ions chlorures est la principale cause de
dégradation des structures en béton armé. Les chlorures agissent dans les mécanismes de
corrosion en diminuant la résistivité de l'électrolyte et en permettant un amorçage plus rapide
de la corrosion en dé passivant la couche superficielle. La corrosion qui en résulte sous forme
de piqûres à la surface de l'acier est une corrosion localisée. Les chlorures agissent aux zones
anodiques, de surface bien plus petite que celles des zones cathodiques, et la vitesse de
corrosion sur les zones anodiques s'en trouve fortement augmentée. Une fois la corrosion
amorcée, il est bien plus difficile d'y remédier que dans le cas de la carbonatation car le
processus est auto catalytique.[48]
Les chlorures présents dans le béton peuvent provenir de deux sources différentes. Soit ils
sont présents au moment du gâchage : utilisation d'eau contenant des chlorures ou agrégats
contaminés. Soit ils proviennent de l'environnement (atmosphère marine, sels de
déverglaçage, produits chimiques) et ont diffusés dans le béton.
Les chlorures existent sous deux formes dans le béton :
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
II-5-1-5La carbonatation :
II-5-1-5- 1 Définition de la carbonatation :
La carbonatation est un phénomène de vieillissement naturel qui concerne tous les bétons et
qui conduit à la formation de carbonates de calcium par réaction entre les composés des
ciments(principalement la portlandite) et le dioxyde de carbone atmosphérique (CO2), présent
dans l'air à un taux moyen de 0,03 % en volume, Ce taux est plus important en milieu urbain
qu'en milieu rural.
Elle est un phénomène chimique présent dans l'épiderme du béton tout au long de sa vie. La
combinaison de l'hydrate de chaux (contenu dans le ciment) et de l'acide carbonique de l'air
forme du calcaire en libérant de l'eau, le pH du béton baisse et la corrosion des aciers
commence a partir d'une distance de 25 à 30 mm à l'intérieur du béton, il n'y a plus d'échange
gazeux grâce aux dépôts de calcaire de la pâte du ciment. Le pH reste stable à une valeur
d’environ.
La corrosion ne se manifeste pas. Compte tenu de l'absence d'échanges gazeux, les bétons
immergés ne carbonatent pas. Il est à remarquer que des manifestations de carbonatation
peuvent survenir sur des faces intérieures de béton lors de climatisation et d'humidification de
l'air ambiant.[47]
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CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
II-5-1-6L’alcali-réaction :
II-5-1-6-1: Définition :
L'alcali-réaction, que l'on appelle aussi communément réaction alcali-granulat, désigne la
réaction chimique entre la silice amorphe ou mal cristallisée contenue dans les granulats
réactifs et certains ions de la solution interstitielle. Les conséquences macroscopiques de la
réaction sont le gonflement des ouvrages atteints qui entraînent de la fissuration et la chute
des caractéristiques mécaniques du béton. Ces phénomènes sont préoccupants pour les
gestionnaires des structures atteintes car ils mettent en péril la sécurité des personnes et
l’exploitation des ouvrages.
De plus, il n’existe aucun moyen d’arrêter la réaction. Ainsi, la prédiction de l’évolution du
gonflement et des dégradations des ouvrages atteints et
L’évaluation de l’efficacité et de la périodicité des opérations d’entretien sont des points
cruciaux.
63
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
64
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Ces alcalins proviennent d'une part du ciment, et d'autre part, des autres constituants du béton
(granulats, eau de gâchage, adjuvants,..).
Initialement, ils sont présents à l'état diffus dans les phases anhydres, et ils
65
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
66
CHAPITRE II LA DURABILITE ET LES MILIEUX AGRESSIFS
Conclusion:
Dans cette étude bibliographique, nous avons passé en revue les points susceptibles de :
-La durabilité d'un béton n'est pas une de ses caractéristiques, mais plutôt sa réponse aux
charges en service et aux conditions environnementales. Ainsi, la durabilité d'un béton dépend
d'une multitude de caractéristiques du matériau, mais aussi de l'agressivité de son
environnement.
-Des bétons renforcés de fibres métalliques d’améliorer, sous certaines réserves, les capacités
mécaniques du matériau initial béton
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CHAPITRE III:
Caractérisation
des matériaux utilisés
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
III. INTRODUCTION :
Nous présente dans ce chapitre les d'efférent qualités et caractéristique des matériaux
locaux utilisés, pour la confection du béton , les essais ont été exécutés au laboratoire de génie
civil à l'université de m'sila .
C'est la masse d'un corps par unité de volume absolu de matière pleine (volume de
matière seule, pores à l'intérieur des grains exclus), après passage à l'étuve à 105°C, notée
et exprimée en (gr/cm3, kg/m3, T/m3)
➢ Mode opératoire :
- Introduire les granulats dans l'éprouvette graduée en chassant les bulles d'air
( M2 − M1 )
𝝆app =
Vr
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
C'est la masse du matériau par unité de volume après compactage compris les vides restant
enter les grains. Généralement elle est supérieure à la masse volumique à l'état l'ache.
➢ Mode opératoire :
Même méthode que celle de l'état l'ache, après remplissage du récipient '' après tassement "on
soumet ce dernier à 30 secousses manuelles. On complète le remplissage du récipient après le
tassement du sable, puis on nivelle ce dernier et on le pesé. Soit M2 le poids de l'ensemble (
sable + récipient ), la masse volumique à l'état
compacte est donnée par la formule suivant ∶
( 𝑀2 − M1 )
𝜌𝑐 =
𝑣𝑟
III.1.2.4. compacité :
La compacité d'un matériau est une proportion de son volume réellement occupé par la
matière solide qui le constitue, c'est-à-dire le rapport du volume absolu des grains au
volume apparent du matériau.
La compacité donnée par la formule :
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
73
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
1 10 8.7 87 8.1 81
3 10 8.5 85 8.2 82
Le sable à la capacité de retenir une quantité d'eau très grande ( elle peut atteindre 20 à
25% de son poids ), si son humidité est comprise entre la limite de 0 à 3%, on l'appelle
sec.
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
➢ Mode opératoire :
• Peser un échantillon de sable humide, soit Mh son poids (2000g).
• Laisser l'échantillon dans une étuve à une température dans l'intervalle de 105°C à
110°C pendant 24 heurs.
• Peser l'échantillon de nouveau, soit Ms son poids.
La teneur en eau du sable est :
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
77
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Mf = ∑(𝑹𝑪 )/𝟏𝟎𝟎
𝑅𝑐 : Refus cumulé.
Tableau III.10: Modules de finesse du sable.[02]
Module de finesse
Quantité du sable
> 𝟐. 𝟓
Gros
2à5
Moyen
1.5 à 2
Fin
1 à 1.5
Très fin
78
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
III .2.GRAVIER :
Dans ce paragraphe, on présente les caractéristiques du gravier utilisé dans notre étude.
III .2.1. Origine de gravier :
le gravier de base utilisé dans la confection du béton est obtenu, par concassage de la
roche d'un carrière située à 25 km de M'sila, en allant vers B.B.B ( carrière COSIDER ).
III .2.1.1. Classes granulaires :
Les fractions du gravier sont :
• Fraction 3/8.
• Fraction 8/16.
III .2.1.2. Résistance à la compression de la roche d'origine :
La roche d'origine, est un calcaire compacte de résistance à la compression, égale à
160g/cm2.
III .2.2. caractéristique physique du gravier utilisé :
III .2.2.1. Masse volumique apparente : [𝑵𝑭 𝑷 𝟏𝟖 − 𝟓𝟓𝟒]
Le principe de cette mesure s'agit de remplir un récipient de volume intérieur connu et de
peser la quantité de granulats correspondant.
➢ Mode opératoire :
• Verser le granulats dans le récipient choisi et le disposer sous tassement par couches
horizontales successives.
• Araser la couche supérieur du granulat à l'aide d'une réglette que d'on anime
La masse volumique apparent est déterminée par la formule suivant :
(𝑴𝟐 −𝑴𝟏 )
𝜸= :
𝑽
• V : volume du récipient.
• M1 :le poids du récipient à l'état vide.
• M2 : le poids du récipient plein de gravier.
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
80
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Fraction du gravier Porosité P (%) Compacité C (%) L’indice des vides (e)
3/8 47 53 0.88
8/16 48 52 0.92
III .2.2.4. Degré d' absorption d'eau : [ NF EN 1097-6]
Les résultats obtenus en (Tableau III.15). que : A= [(M2- M1) / M1 ]*100 (%)
Tableau III. 15 : absorption d'eau des graviers.
81
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
82
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
83
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Principe de l'essai :
l'essai consiste à mésuser la masse m d'élément inférieurs à 1.6 mm, produits par la
fragmentation du matériau testé ( diamètres compris entre 4 et 50 mm ) et que l'on soumet
aux chocs de boulets normalisés, dans le cylindre de la machine Los Angeles en 500
rotations.
Formulation :
Si M est la masse du matériau soumise à l'essai, et m la masse des éléments inférieurs à
1.6 mm produits au cours de l'essai, la résistance à la fragmentation aux chocs s'exprime
par le coefficient Los Angeles ( LA ) :
LA= ( m/M)*100.
Les résultants obtenus sont présents au tableau suivant :
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Gravier Masse initiale M (kg) Masse m (kg) Coeff de los Angeles LA (%)
3/8 5 1.050 21
8/16 5 1.016 20.32
✓ Classification :
Le tableau III.20 suivant donne l'estimation de la dureté en fonction du
coefficient LA.[01]
Le ciment de base utilisé dans notre recherche, est un ciment portland composé de classe
42.5provient de la cimenterie de Lafarge de M'sila.[03]
85
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
2 jours 18
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CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Les fibres utilisées sont des fibres métalliques fabriquées localement (Ghardaïa),
d’acier ondulées (rubans) de section rectangulaire, de masse volumique égale à 1,05
g/cm3 et de longueur respective de 30 mm et de largeur 2 mm.[6]
2) Le fill d’attache :
Les fibres utilisées dans ce travail sont de nature, dimensions et géométrie variées. Ces
fibres sont incorporées lors du malaxage. Elles constituent un composant filiforme
ayant un rapport longueur sur diamètre L/Φ, faible, de faible longueur (25 à 50 mm),
d’origine métallique et synthétique. À la différence des armatures traditionnelles, les
fibres réparties dans la masse du béton permettent de constituer un matériau qui
présente un comportement plus homogène. Selon leur nature, elles ont un
comportement ont contrainte-déformation très différent. .[6]
87
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Dans notre étude nous avons utilisé l’adjuvant MEDAPLAST SP provenant de GRANITEX-
Oued Smar, conformément à FN EN 934-2,Il est un réducteur d'eau de haute gamme,
contenant un polycarboxylate modifié. Sa densité est de 1,2 g /cm3 et l'extrait sec est de 40%.
C’est un fluidifiant.[07]
Grâce à ses propriétés le MEDAPLAST SP permet :
a)-Sur béton frais
✓ D’améliores l’ouvrabilité à rapport E/C constant (pour un béton témoin ayant un
étalement de 3 à 8 cm, MEDAPLAST SP permet d’obtenir un étalement de 12 à
20cm).
✓ Réduire la ségrégation.
✓ Diminuer le rapport E/C de 10 à15%.
✓ Diminuer le dosage en ciment de 5 à10%.
b) Sur béton durci
✓ Augmenter les résistances mécaniques.
✓ Accroître l’imperméabilité.
✓ Augmenter la cohésion granulats ciment.
✓ Augmenter la durabilité du béton.
✓ Obtenir de beaux bétons bruts au décoffrage
Il est également caractérisé par :
•Forme........................................................Liquide
•Couleur......................................................Marron
•PH..................................................................8,2
•Densité..................................................... 1,20 ±0,0
88
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
•Teneur en chlore.........................................<1g/L
III.6.Le filler (marbre) :
Le marbre est une roche métamorphique dérivée du calcaire, existant dans une grande
diversité de coloris, pouvant présenter des veines, ou marbrures (veines et coloris sont dus à
des inclusions d'oxydes métalliques, le plus souvent).[08]
3 0.83
Masse volumique apparent (g/cm )
Densité 2.67
2/ 448
Surface spécifique Blaine (cm g)
SiO2 1.47
CaO 55.3
89
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
MgO 0.01
Fe2O3 0.14
Al2O3 0.35
Na2O3 0.12
K2O 0.04
So3 0.01
L'eau de gâchage utilisé est une eau potable du laboratoire de génie civil. [03]
Tableau III.28: Caractéristiques chimiques de l'eau de gâchage
PH 7.78
Conductibilité 1799
.
90
CHAPITRE III CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX UTILISES
Conclusion:
Les essais physiques, les analyses chimiques et le analyses minéralogiques effectués
dans les différents laboratoires donnent une idée générale sur les caractéristiques
principales des matériaux servant à la formulation des bétons qui seront étudiés au
chapitre suivant de point de vue rhéologique et mécanique.
91
CHAPITRE IV :
Techniques Expérimentales
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
La formulation d'un tel béton est donc plus complexe que celle d'un béton
traditionnel et implique une composition spécifique.
Nous avons choisi de présenter différemment les caractéristique des BAP et d'aborder la
complexité du matériau selon ses trois principales caractéristique :
- La fluidité
- L'homogénéité
- La robustesse
En plus de la capacité à se compacter de lui-même, les propriétés les plus importantes pour
la mise en œuvre du BAP sont la fluidité, la viscosité, et la résistance envers la ségrégation.
L'existe de nombreux procédés pour effectuer le contrôle de ces propriétés sur béton frais.
Ils vont du complexe et coûteux rhéomètre à béton, jusqu'au simple cône servant la mesure
de l'étalement ( Slump flow ).
Il est possible de caractériser les propriétés rhéologique d'un béton BAP au moyen du cône
servant à la mesure du slump ainsi qu'au moyen de la boite en L ou de l'entonnoir en V.
Les divers procèdes d'essai fréquemment utilises sont présentes ci- après.
Pour la formulation du béton auto plaçant nous n’avons pas suivi une formulation
classique.
93
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Il s'agit de choisir les proportions des constituants dans 1m3 de béton en ayant comme
données les paramètres suivants :
✓ Un rapport G/S = 1.
✓ Un rapport E/C =0.5.
✓ Un dosage en ciment plutôt élevé C = 420 kg /m3
✓ Un pourcentage déterminé en ajouts (superplastifiant, les fillers, ou
encore les deux). Le filler F=10%*C, et le superplastifiant
SP40=2%*(C+F)
IV.2. Les constituants présents dans le mélange :
G + S + C + E + F + SP = 1000 liters
Avec:
E/C = 0.5 => E = 420 * 0.5 = 210 kg/m3
E = 210 l/m3
Si on prend un dosage en F de 10% C on
a
F = 10% * C = 420 kg/m3 * 10% = 42 kg/m3
Le filler utilisé est le marbre, et sa densité absolue égale à 2.67 Ce
qui nous donne en terme de volume : 42 /2.67 = 15.73 l/m3
Le dosage du super plastifiant est : 2% * (C+F) = 2% *( 420+10) kg/m3 = 8.6 kg/m3
La densité absolue du super plastifiant SP40 est égale à 1.2
Ce qui nous donne en terme de volume : 8.6 / 1.2 = 7.16 l/m3
La densité absolue du ciment est égale à 3.1
Le volume du ciment est : 420 / 3.1 = 135.48 l/m3
On peut calculer les proportions des graviers et du sable :
Le volume de la pate pour 1m3 de béton est :
C+ E + F + SP = 135,48 + 210 + 15,73 + 7.16 =368.37 litres
Le volume des granulats pour 1m3 de béton est :
G + S = 1000 – 368.37 = 631.63 litres
Avec G/S = 1
94
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Avec G/S = 1
On a donc: G = S = 315.815l/m3
Pour les deux fractions du gravier on a choisi d’utiliser 50% de G8/16 et 50%
du G 3/8
Gravier (3/8) : 50%= 157.907 l/m3
BAPF3 : Béton auto plaçant avec 0.5% de fibres métalliques fil d'attache de 5cm de
longueur et 0.5%de fibres métallique MEDAFAC de GRANITEX de 5 cm de
longueur .
Table d'étalement : table mobile, comportant un plateau plan et carré d'au moins 900 mm de
côté, qui est destiné à recevoir le béton. Le plateau de la table d'étalement doit être recouvert
d'une plaque en acier inoxydable, d'une épaisseur minimale de 2 mm, non attaquable par la
pâte de ciment. Le plateau doit être conçu de façon à éviter toute déformation de la plaque
en inox. Le centre de la table doit être marqué de deux cercles concentriques centrés de
Cône d’Abrams: moule en métal non directement attaquable par la pâte de ciment, d'une
épaisseur min. de 1,5 mm. La paroi intérieure du moule doit être lisse, sans aspérités telles
que des protubérances de rivets et sans déformations locales. Le moule doit avoir la forme
d'un tronc de cône creux aux dimensions intérieures suivantes :
96
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Les deux extrémités sont ouvertes, parallèles, et situées dans un plan perpendiculaire à l'axe
du cône. Le moule doit être suffisamment lourd ou muni, à sa partie inférieure, de pattes
d'appui afin de le rendre immobile durant le remplissage.[1]
Entonnoir, en matériau non absorbant et non directement attaquable par la pâte de ciment,
ayant un collier permettant à l'entonnoir d'être placé correctement sur le cône d'Abrams
spécifié ci dessus.
*Règle, graduée de 0 à 900 mm, avec des graduations de 5 mm, le zéro étant situé à une
extrémité de la règle.
* Truelle.
*Chiffon humide.
* Main-écope.
* Niveau.
Humidifier la surface de la plaque ainsi que le cône d'Abrams (éliminer l'eau en excès avec
le chiffon humide il y a lieu de ne plus avoir d’eau libre en surface de la plaque et du
moule).
Le prélèvement est réalisé à l'aide d’un seau directement à la goulotte du mixer. S'il y a lieu
d'utiliser une brouette, l'échantillon global doit être ré-homogénéisé à la main écope avant de
constituer l'échantillon réduit (remplissage du seau).
97
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Soulever le cône verticalement. L’enlèvement du moule doit se faire, par une remontée
verticale régulière sans imprimer au béton un mouvement latéral ou de torsion, en maximum
5 s. Maintenir le moule au-dessus du béton minimum 10 s et à une hauteur (par rapport à la
base du moule) de maximum 30 cm. L'ensemble des opérations, depuis le début du
remplissage jusqu’à l'enlèvement du moule, doit être réalisé sans interruption et terminé en
moins de 150 s.
Une fois que le béton s’est étalé sur la table, mesurer (au centimètre le plus proche)
l'étalement selon deux diamètres perpendiculaires.
Si les deux valeurs diffèrent de plus de 5 cm, l'essai doit être rejeté et reconduit. • Exprimer
le résultat final en terme de moyenne des deux valeurs obtenues, en arrondissant au
centimètre supérieur.
• Après mesure de l'étalement, un contrôle visuel de la galette de béton peut aussi s’avérer
intéressant. En effet, les gros granulats doivent être apparents à la surface du mélange et être
uniformément répartis. De plus, sur le pourtour de la galette, il ne peut y avoir une auréole
de laitance.
98
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Cet essai permet d’étudier la résistance à la ségrégation et au ressuage du BAP, qui doit être
stable sous l'effet de la gravité. Il consiste à déverser une quantité de béton (2 litres) sur un
tamis (de maille 5 mm) avec une hauteur de chute de 50 cm. Le pourcentage en poids de
laitance ayant traversé le tamis par rapport au poids de l'échantillon initial exprime la
stabilité du béton. Ce rapport doit être compris entre 10 % et 20 %
Objet de l'essai :
Cet essai vise à qualifier les bétons autoplaçant vis-à-vis du risque de ségrégation. Il peut
être utilisé en phase d’étude de formulation d’un béton autoplaçant en laboratoire, ou pour le
contrôle de la stabilité du béton livré sur chantier.
Cet essai complète les essais permettant d'apprécier la mobilité, en milieu confiné ou non, en
caractérisant la stabilité.
Matériel utilisé :
• Seau de 10 L +couvercle
• Tamis 5 mm diamètre 315 mm + fond
• Bascule : précision minimale 20 g, portée minimale 20kg
Mode opératoire :
99
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
• Echantillonnage :
• En laboratoire : Malaxer, verser directement 10 litres de béton dans le seau.
• Temps d’attente entre l'arrêt du malaxeur et le prélèvement <30s.
• Sur chantier, BPE amené par camion malaxeur : Malaxer à grande vitesse
pendant 1 minute.
• Remplir le seau avec 10 litres de béton directement depuis la goulotte du
camion.
• Sur chantier avec centrale, mise en œuvre à la benne : Prélever 10 L de
béton en tête de benne à la main écope pour remplir le seau.
• Couvrir le seau pour protéger le béton de la dessiccation.
• Attendre 15 mn.
• Peser le fond et le tamis à vide.
• Peser le fond seul.
• Poser tamis+fond sur la bascule.
• Faire la tare.
• Observer et noter l'éventuelle présence d’eau claire de ressuage à la surface
du seau après les 15mn.
• Verser sur le tamis un poids de béton égal à 4,8 kg - tolérance ± 0.2 kg ;
verser ce béton au centre du tamis : hauteur de chute du béton de 50 cm ± 5
cm.
• Noter le poids réel lu de l'échantillon.
• Attendre 2 mn.
• Faire la tare.
Critères d’acceptabilité :
100
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Les critères qui suivent sont particulièrement adaptés aux applications de béton auto plaçant
en éléments verticaux. La mesure de pourcentage de laitance conduit è classer les formules
de béton auto plaçant de la façon :
Cet essai permet de vérifier que la mise en place du béton ne sera pas contrariée par des
blocages de granulats en amont des armatures. La méthode consiste à remplir de BAP la
partie verticale d'une boite, puis en levant une trappe à laisser le béton s'écouler dans la
partie horizontale à travers un ferraillage (le nombre et le diamètre des du béton, sa mobilité
en milieu confiné et son aptitude à traverser une zone fortement armatures peuvent être
adaptés pour traduire le ferraillage réellement présent dans la structure). Après écoulement
du béton, on mesure la différence de hauteur dans la partie verticales (H1) et horizontale
(H2). Le résultat de l'essai s'exprime par le taux de BAP.[Remplissage H2/H1. Une valeur
de ce rapport supérieur à 0.8 traduit un bon écoulement. [3]
101
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
Objet de boite en L :
Matériel utilisé :
Mode opératoire :
102
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
La parie verticale de la boite est entièrement remplie de béton (le volume nécessaire est
d’environ 13 litres). Après arasement, on laisse le béton reposer pendant une minute. Puis on
lève la trappe et on laisse le béton s’écouler dans la partie horizontale de la boite en L à
travers le ferraillage. La distance libre entre les barres est de 39mm.
A noter que les temps nécessaires pour des écoulements horizontaux respectifs de 20 cm et
40 cm (à matérialiser sur le fond de la boite en L) peuvent être mesurés pour estimer la
viscosité du béton.
Voir été essuyées ou nettoyées, les éprouvettes sont pesées avec une erreur inférieure à
1/1000
C'est-à-dire : ρ =M/V.
Conclusion :
103
CHAPITRE IV TECHNIQUES EXPERIMENTALE
104
CHAPITRE V:
Résultats et discutions
CAPITRE V RESULTATS ET DISCUSSIONS
BAPF1 : Béton auto plaçant avec 0.5 % de fibres métalliques en fil d’attache de 5 cm de
longueur .
BAPF3 :mélange de Béton auto plaçant avec 0.5% de fibres métalliques fil d'attache
de 5cm de longueur et de fibres métallique MEDAFAC de GRANITEX de 5 cm de
longueur .
V.1. Résultats des essais à l’état frais :
Le but de notre est l'étude de l'influence du de fibres sur les propriétés d'un BAP fibrés à
l'état frais .
Tableau .V.1. : Résultats d'essais sur les bétons frais.
(kg/m3)
BAPT 68 9.94 0.67 2274
106
CAPITRE V RESULTATS ET DISCUSSIONS
68
67.5
L' étalement (cm)
67
66.5
66
65.5
65
BAT BAPF1 BAPF2 BAPF3
Type des BAP
107
CAPITRE V RESULTATS ET DISCUSSIONS
V.1.2.Indice de ségrégation:
Cet essai caractérise la capacité d'un BAP à rester homogène après sa mise en place jusqu'au
début de prise .
L'essai est celui dit " de stabilité au tamis " qui consiste à évaluer le pourcentage en masse de
laitance d'un échantillon de béton passant à travers un tamis de 5 mm.
Les critères d'acceptabilité d'une formulation de BAP sont divisés en 3 classes.
• 0 < p laitance <15% stabilité satisfaisante.
• 15 < p laitance < 30% stabilité critique
• p laitance > 30 stabilité très mauvaise.
14
12
indice de ségrégation ( % )
10
0
BAPT BAPF1 BAPF2 BAPF3
Type des BAP
Commentaire :
A partir des résultats on constante que les BAP présentant un indice < inferieur à 15% c.à.d.
les différents BAP présentent une stabilité satisfaisante.
V.1.3.Essais de la boite en L :
L'objectif de cet essai est de déterminer la capacité du béton à s'écouler dans une zone confiné
, sans qu'il soit contrarié par des phénomènes de blocage inacceptable.
Les résultats obtenus de cet essai (pour les différents mélanges des béton formulés) sont
représentés sur la Figure .V.3
108
CAPITRE V RESULTATS ET DISCUSSIONS
0.9
0.8
0.7
0.6
R ( H2/H1 )
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
BAPT BAPF1 BAPF2 BAPF3
Type des BAP
2300
2295
2290
2285
2280
2275
2270
2265
2260
2255
BAPT BAPF1 BAPF2 BAPF3
Type des BAP
109
CAPITRE V RESULTATS ET DISCUSSIONS
Commentaire :
A partir des résultants obtenus on constat que la masse volumique des BAP fibrés est
supérieur à la masse volumique du béton témoin ceci du à la présence des fibres.
Conclusion :
Le cinquième chapitre est consacrée aux résultats et analyses obtenus lors de cette étude ainsi
que les intérêts techniques d‘un BAP et BAP fibré.
L'objectif de notre travail consiste à réaliser un béton auto plaçant fibré les essais
caractéristiques effectués sur les béton frais ont prouvé une maniabilité et stabilité
satisfaisantes des BAP contenant de fibre métallique .
Les étalements des bétons out plaçant testés sont supérieur à 60 cm, le taux de remplissage de
la boite en L , la laitance est inférieure de 15% la stabilité au tamis est considéré comme
satisfaisante.
110
CONCLUSION GENERALE
ET
PERPECTIVES
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
CONCLUSION GÉNÉRALE
L’objectif de ce travail était de faire une étude bibliographiques sur la durabilité des
bétons autoplaçants fibrés en plus et comme exemple expérimentale d’évaluer les propriétés
rhéologiques d’un béton autoplaçant formulé et renforcé par deux types de fibres métalliques
(Fibres d’attacher et fibres ondule), afin de voir l’influence de ces fibres sur les propriétés du
béton autoplaçants fibré à l’état frais.
Les BAP sont des bétons très fluide et homogène, les principaux avantages des BAP
sont leur mise en place sans vibration, les essais mis au point pour caractérisé le BAP à l’état
frais concernent deux propriétés essentielle et indissociable : la fluidité et l’homogénéité.
Les fibres métallique sont utilisés dans le béton pour limité la propagation des fissures et
produire un matériau plus ductile.
La durabilité d'un BAP n'est pas une de ses caractéristiques, mais plutôt sa réponse aux
charges en service et aux conditions environnementales. Ainsi, la durabilité d'un béton dépend
d'une multitude de caractéristiques du matériau, mais aussi de l'agressivité de son
environnement.
La composition des bétons autoplaçant donne une grande fluidité sans ségrégation et
sans ressuage qui constituent d’ailleurs leurs spécificités.
L’étude du béton auto plaçant à l’état frais basée sur les essais d’étalement, la boite en
L et l'essai de stabilité au tamis et la masse volumique, donne des résultats qui correspondent
aux critères des recommandations en vigueur.
112
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Les étalements des bétons autoplaçants testés est varié entre (660 et 710 mm), le taux de
remplissage de la boîte en L est supérieur 87 %, la laitance est inférieure de 15 % selon le
critère d’acceptabilité, la stabilité au tamis est considérée comme satisfaisante, et la masse
volumique(ne dépasse pas 2304 kg/𝑚3 ).
Perspectives :
-Etudier le comportement des BAPF avec des fibres mixtes (MEDAFAC et fil d’attache) ;
113
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1]- Ferhati Taieb «Durabilité d'un béton exposé à un milieu Agressive (acide sulfurique)
influence du rapport G/S » mémoire master, université de M’silla 2015.
[2]- Hamdi Amal «ETUDE DE L’INFLUENCE DES ADDITIONS ET DES
ADJUVANTS SUR LES PROPRIETES AUX ETATS FRAIS ETDURCI DES BETONS
ORDINAIRES ET AUTOPLAÇANTS» mémoire master 2015.
[3]- Gharbi Fayza «Evaluation de la qualité des bétons auto -plaçant (BAP) exposés à
haute température aux moyens des essais non-destructifs (END) et essais direct»
mémoire master, université de m'sila2019.
[4]- DJEBRI NOURA, « Formulation et caractérisation d’un béton autoplaçant fibré à
base de matériaux locaux exposé aux hautes températures », Thèse de Doctorat,
Université de m'sila .2018
[5]- P. Turcry. « Retrait et fissuration des bétons autoplaçants – Influence de la
Formulation», thèse de doctorat, Ecole Centrale de Nantes et Université de Nantes,
France 2004.
[6]-Hanaa Fares. «Propriétés mécaniques et physico-chimiques de bétons autoplaçants
exposés à une température élevée», Thèse de doctorat en Génie Civil Ecole Doctorale
Sciences et Ingénierie Université de Cergy-Pontoise, le 07 Décembre 2009.
[7]-Bouaziz Mohamed Hamza «Formulation d’un BAP : influence du rapport G/S et de la
fibre de palmier dattier de 30 mm de longueur» mémoire master, université de
Annaba2019.
[8]- Djermouni Ghozlane «Optimisation de la composition d’un béton autoplaçant et
substitution de la fibre de polypropylène par la fibre de palmier» mémoire master,
université de Annaba2019.
[10]-Mohamed Rissel Khelifa «Effet de l’attaque sulfatique externe sur la durabilité des
bétons autoplaçants» thèse doctorat, université Constantine 2009.
[11]-MESSIAD BOUTHEYNA et al «COMPARATIVE DE DURABILTE ENTRE LES
BETONS AUTOPLACANTS ET LES BETONS ORDINAIRES» Mémoire de Master,
l’Université de Guelma Juin 2018.
[12]- DJELLAD Mohamed Nasreddine «Valorisation de la poudre de la roche siliceuse de
la région de Tlemcen utilisée comme fillers dans le béton autoplaçant renforcé de fibres
métalliques» Université M'Hamed Bougera –Boumerdes Mémoire master2017
[13]-Boukhelkhal et al «INFLUENCE DE LA POUDRE DE MARBRE SUR LES
PROPRIÉTÉSDES BÉTONS AUTOPLAÇANTS À L’ÉTAT FRAIS» Laboratoire de
recherches de génie civil (LRGC), Université Ammar T’élidai, Laghouat, Algérie
[14]-Holcim «Le béton auto compactant». Recommandation étudiée par la société
Holcim.Suisse. 26 Novembre 2004.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[52]- Saida BOUALLEG «Effet des milieux agressifs sur les caractéristiques de durabilité
des bétons et des matrices cimentaires» Mémoire de Magister- Université Mohamed
Boudiaf de M'sila2004.
[59]- Mostefai Soufenne« Evaluation de la qualité des bétons autoplaçant (BAP) fibrés
aux moyens des Essais Non-Destructifs (END) et essai direct» Mémoire de Fin Etude
Université de M'sila.
[60]- Benaddad sabrina et al« Etude à la compression d’un Béton auto plaçant avec
additions minérales (Argile cuite et broyée et Fillers calcaires) » mémoire de fine d' étude
Université Abderrahmane Mira Bejaia
[61]- Nasri Said « Caractérisation aux moyens des essais non destructifs (NDT) et essai
direct d’un béton auto plaçant(BAP) a base de matériaux locaux (effet de la nature du
sable) » mémoire de fine d' étude Université Mohamed Boudiaf – M'sila.
ANNEXES
Annexes: