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Support N° 4

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DISCIPLINE : SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE

NIVEAU : Terminales D
MODULE : BIOLOGIE
SOUS MODULE : IMMUNOLOGIE

SUPPORT PÉDAGOGIQUE N°4


OG 10 : COMPRENDRE LE PRINCIPE DE DÉFENSE DE L’ORGANISME
Tout organisme vivant tente d’éliminer les substances, les particules ou les organismes étrangers qui
envahissent son milieu intérieur par un ensemble de réactions dites immunitaires.
Une réaction immunitaire présente trois caractéristiques :
 L’organisme a l’aptitude de reconnaitre un « non-soi » et de l’éliminer ;
 L’organisme garde en mémoire l’antigène lors du premier contact ;
 L’organisme réagit spécifiquement contre un antigène.

OS10-1: Décrire les cellules de l’immunité


Le système immunitaire est l’ensemble des moyens dont dispose l’organisme pour lutter contre les agressions
d’origine externe ou interne.

A- Les cellules immunitaires contenues dans les sang :


Il s’agit des globules blancs ou leucocytes (les polynucléaires et les mononucléaires).
1- Les polynucléaires ou granulocytes : Cellules riches en cytoplasme avec un noyau multilobé.
Exemple : Neutrophile, Eosinophile, Basophile.

2- Les mononucléaires : Cellule à gros noyau occupant presque tout le cytoplasme.


Exemple : Les lymphocytes (LT et LB), les monocytes.

Diversité des cellules sanguines

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B- Les autres cellules immunitaires :
Ce sont : les cellules Killers (tueuses) ; les cellules de Langhérans ; les mastocytes et les macrophages (provenant des
monocytes sanguins).
N.B : Les macrophages se rencontrent dans les tissus et non dans le sang.

O.S2 : Décrire les organes lymphoïdes

A- Les organes lymphoïdes centraux (ou primaires) : La moelle osseuse et le thymus.


1-La moelle osseuse :
Les lymphocytes comme toutes les cellules sanguines naissent dans la moelle osseuse rouge de l’os à partir des
cellules souches. Certains lymphocytes y murissent c’est-à-dire acquièrent leur immunocompétence : ce sont
les Lymphocytes B (B = bone marrow = moelle rouge des os).

2-Le thymus :
Petite glande située à la base de la trachée artère, bien développée chez le nouveau-né mais régresse avec
l’âge. C’est le lieu de maturation des LT.
Mise en évidence du rôle des organes lymphoïdes centraux :
a) Première observation :
Expérience 1 : Si l’on pratique chez des jeunes rats, une irradiation osseuse (exposition de l’animal aux rayons
ionisants), on observe :
 un arrêt de mitose des cellules souches dans la moelle osseuse ;
 une diminution puis disparition du nombre de lymphocytes circulants ;
 une disparition des réactions immunitaires spécifiques entrainant la baisse de l’immunité.
Expérience 2 : Si l’on greffe une moelle osseuse normale à un sujet irradié, on observe une nouvelle
production des lymphocytes.
Conclusion : La moelle osseuse est donc à l’origine de la production des lymphocytes.
b) Deuxième observation :
La thymectomie pratiquée chez un rat à la naissance (animal nude) provoque :
 la baisse puis la disparition du nombre de lt circulants ;
 la perte de réactions immunitaires à médiation cellulaire (rejet de greffe par exemple).
Conclusion : Le thymus est à l’origine de la spécialisation des LT.
Les organes lymphoïdes centraux sont les lieux où les lymphocytes acquièrent le pouvoir de réagir avec un
antigène : on dit qu’ils deviennent immunocompétents.
N.B : Lorsqu’un sujet est incapable de produire les LB, on dit qu’il souffre de la maladie appelée
agammaglobulinémie.
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B- Les organes lymphoïdes périphériques (ou secondaires) : La rate, les ganglions
lymphatiques et mésentériques.
Ces organes constituent les lieux de rencontre des cellules immunitaires avec les antigènes. Les organes
lymphoïdes secondaires sont disséminés dans l’organisme. Ils peuvent changer de structure suivant l’état
physiologique de l’individu, deviennent volumineux et douloureux en cas d’infection.

O.S3 : Décrire les mécanismes effecteurs de l’Immunité :


A-Immunité non spécifique :
1- Les barrières externes cutanéo-muqueuses :
Ce sont :
 La peau et les muqueuses qui tapissent les voies digestives, respiratoires, urinaires et génitales.
 Les sécrétions respectives de la peau et des muqueuses sont : la sueur et les mucus).
2- Les barrières internes :
Il s’agit de l’oxygène, des enzymes, du pH, de la flore intestinale, de la réaction inflammatoire, des
phagocytes, du complément.

Remarque :
 Les phagocytes reconnaissent, ingèrent puis digèrent les antigènes grâce aux enzymes contenues
dans les lysosomes cytoplasmiques.

Les étapes de la phagocytose

 Le complément est un système enzymatique complexe, constitué d’une vingtaine de protéines


plasmatiques. Le complément a pour action principale :
 amplifier le processus de l’inflammation ;
 faciliter la reconnaissance des antigènes par les phagocytes.
Conclusion : L’immunité non spécifique est suffisante pour assurer la défense de l’organisme mais elle est
complétée par l’immunité spécifique en cas de défaillance.

B- Immunité spécifique :
Face à un antigène bien déterminé, il se développe une immunité bien précise, donc spécifique. Elle est soit à
médiation humorale, soit à médiation cellulaire.

1- Immunité spécifique à médiation humorale :


Elle se fait grâce aux LB qui, ayant reconnu un antigène, se multiplient et se différencient en plasmocytes
sécréteurs d’anticorps spécifiques à l’antigène.

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Expériences et résultats (1)
Interprétation
 La mort de la souris témoin nous permet de
dire que la toxine tétanique est mortelle ;
 La souris A1 survit : son organisme a
développé une immunité acquise ou
adoptive, c-à-d l’injection de l’anatoxine
tétanique (ATT) lui a permis d’acquérir les
moyens de se défendre contre la toxine
tétanique (TT) ;
 La souris A2 meurt : cela prouve que les
moyens de défense n’ont pas d’effet sur un
autre antigène. Ils sont spécifiques de la TT.

Expériences et résultats (2)

Interprétation
Le sérum de l’animal immunisé (B) a transféré
l’immunité à (C) par l’intermédiaire du sérum.
Conclusion : L’élément protecteur est donc un
constituant du sérum.
Les analyses profondes (électrophorèse) ont
montré que le sérum renferme des protéines
immunisantes, appelées Anticorps (Ac) ou
Immunoglobulines (Ig) : il s’agit donc d’une
immunité spécifique à médiation humorale.
a) Structure de l’anticorps :

b) Réponses primaire, secondaire et cellules mémoires :

b.1- Réponse primaire :


C’est la production d’anticorps suite à un 1er contact avec un antigène donné. Cette réponse est lente à
apparaitre, de faible amplitude et de courte durée.

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b.2- Réponse secondaire :
Elle est déclenchée par le 2e contact avec le même antigène (de même nature que le 1er ). Ce nouveau
contact entraine une réponse plus rapide, plus forte et plus durable.
b.3- Les cellules mémoires :
La rapidité de production des anticorps prouve que l’organisme a vite reconnu le non-soi : on dit qu’il est
doué d’une mémoire immunologique, mémoire détenue par les Lymphocytes B mémoires (LBm).

c) La coopération cellulaire :
Lorsque l’antigène s’introduit dans l’organisme, il y a contact entre l’antigène et le macrophage. Par le
mécanisme de phagocytose, le phagocyte détruit partiellement l’antigène pour isoler les déterminants
antigéniques et les exposer à la surface de sa membrane. Ils sont ainsi présentés aux lymphocytes T4 et T8.
Au même moment les LB reconnaissent directement le même Ag à partir de ces Ac membranaires.
Les LT4 sensibilisés prolifèrent puis se différencient en LTauxilaires et en LT4 mémoires. Les LTa secrètent
l’interleukine qui stimule les LB et LT8 sensibilisés. Les LB se multiplient et se différencient en LB mémoires et
en plasmocytes sécréteurs d’anticorps spécifiques à l’antigène. On parle alors de la coopération cellulaires.

2- Immunité spécifique à médiation cellulaire :


Première expérience :
Interprétation :
Le cobaye B survit à l’injection du
BK normalement mortel. Le BCG a
permis à B de développer une
immunité contre le BK.

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Deuxième expérience :
Interprétation :
L’injection du sérum de souris B à la
souris A n’entraine aucune protection
contre la tuberculose. L’élément
protecteur n’est donc pas un
constituant du sérum renfermant les
anticorps et d’autres protéines. Il ne
s’agit donc pas d’une immunité
humorale.
L’animal a été protégé vis-à-vis de
la tuberculose par les lymphocytes
issus de l’animal immunisé. Les
lymphocytes transférés sont donc le support de la protection : il s’agit d’une immunité cellulaire.

Les lymphocytes responsables de cette protection sont appelés Lymphocytes T cytotoxique (LTc) issus de la
prolifération et de la différenciation des LT8 après activation par les LT4 (LTa).

Remarque :
 Les Lymphocytes T mémoires (LTm) vivent plusieurs années et gardent en mémoire leur 1 er contact avec
l’antigène ;
 Les Lymphocytes T suppresseurs (LTs), issus des LT4, ralentissent la défense immunitaire et participent
ainsi à la régulation de celle-ci.

A suivre

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