La Vie Des Douze Cesars: Suétone
La Vie Des Douze Cesars: Suétone
La Vie Des Douze Cesars: Suétone
DOUZE CESARS
Suétone
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SOMMAIRE
I – A propos de Suétone
VI – Les sources
VII - Annexes
I – A propos de l’auteur
Nous savons très peu de choses sur la vie de Suétone. Toutefois Pline le
Jeune dans six de ses Lettres ou encore Jean le Lydien dans la Vie
d’Hadrien nous ont offert quelques informations précieuses sur la vie de
l’écrivain.
Suétone naît à Rome, vers 69-70 apr. JC, dans une famille de rang équestre.
Alors âgé de 30 ans, Suétone s’engage à devenir tribun militaire, comme le
fut son père, condition indispensable pour poursuivre sa carrière
administrative de chevalier. Mais Suétone quitta promptement les rangs
pour s’adonner à des recherches sur la rhétorique, menant ainsi une vie
très retirée.
Sous l’aile de son protecteur, Caius Septicius Clarus, Suétone accède à
d’importantes fonctions : celles de secrétaire particulier, intendant des
bibliothèques et enfin responsable de la correspondance de l’empereur
Hadrien. A ce titre, l’érudit recueille de précieuses informations dans les
archives impériales : il entreprend donc de nombreuses recherches
biographiques, portant sur les empereurs, les poètes, les rhéteurs ou encore
les grammairiens célèbres. Il était d’ailleurs, selon Pline le Jeune, d’une
grande probité littéraire et d’une curiosité historique remarquable. De ces
études sortirent d’abord les livres De viris illustribus, consacrés à des
biographies littéraires, puis, peu de temps après, La Vie des Douze Césars.
La carrière de Suétone fut toutefois interrompue en 121 ap JC par
l’empeureur « pour s’être montré trop familier » avec l’impératrice. Ainsi
nous n’avons pu recueillir d’information sur ce qu’il est devenu mais il
mourut vraisemblablement vers 140 après JC.
Né en 100 av JC, César est double vainqueur d’une guerre de Gaule, Alésia,
et d’une guerre civile en Afrique qui vient de s’achever en l’an 45 av JC.
A Rome toutes ces institutions séculaires ne font que nourrir le mépris de
César, maintenant dictateur, envers cette république décadente. Et tandis
que son mépris de la République s’accroît peu à peu chaque jour, il
développe toutes sortes d’arrangements, de façon très dangereuse, à tous
ceux qui travaillent pour lui. Il est ainsi sûr de son bon droit mais est déjà
hors la loi car son système révèle en réalité du népotisme.
Dans les rangs des vrais républicains, la désinvolture avec laquelle le
dictateur traite les institutions fait scandale. Seulement, le Sénat est
maintenant à la botte de César : on est allé jusqu’à donner son nom à son
mois de naissance ou encore à envoyer deux de ses statues dans deux
temples de Rome.
Au sein de la classe patricienne, l’idée s’enracine d’un danger imminent
pour la République et c’est chez Casius que naît le souhait de tuer César,
après s’être fait écarter des rangs pour préparer la guerre contre les Partes.
Il demande ainsi à Brutus, fils de la maîtresse de César, de se joindre à lui
pour former un véritable complot.
La nuit du 14 mars an 44 av JC, une soixantaine de conjurés sont
maintenant mis dans la confidence. Le lendemain ce sont les ides de mars,
date à laquelle on soupçonnait César de vouloir justement devenir roi.
Brutus préside en ce jour aux débats du Sénat.
ANALYSE :
Dans ce texte nous pourrons d’abord étudier la place que donne Suétone
aux conspirateurs avant de s’atteler à une analyse méticuleuse sur les
différentes réactions de César.
Tout d’abord, les conjurés paraissent dans cet extrait lâches et rusés. En
effet ceux-ci étaient connus de César : Suétone parle de « Cimber Tillius »
ou encore « Marcus Brutus » qui étaient des personnes du cercle intime de
César. Leur stratagème montre ainsi leur perversité, leur immoralité et
leur froideur face à la mort du dictateur : ils usent de la ruse pour aboutir
à leur fin. D’abord, à la ligne 2 on lit que « Tillius Cimber, qui s'était chargé
du premier rôle, s'approcha davantage comme pour lui demander une
faveur» (« Cimber Tillius, qui primas partes susceperat, quasi aliquid
rogaturus propius accessit renuentique ») . On voit ici que leur stratagème
est soigneusement articulé en différentes étapes très précises pour ne
semer aucun doute dans l’esprit de César. De surcroît, ils comptaient, après
l’avoir tué, laisser son corps se décomposer dans le Tibre et ôter tous les
honneurs qu’un dirigeant de Rome pouvait recevoir après sa mort :
« L'intention des conjurés était de traîner son cadavre dans le Tibre, de
confisquer ses biens , et d'annuler ses actes » (« Fuerat animus coniuratis
corpus occisi in Tiberim trahere, bona publicare, acta rescindere »).
On voit donc ici des sénateurs tout aussi corrompus que violents puisqu’ils
n'hésitent pas à se liguer à vingt personnes pour abattre ce triumvir de
« vingt-trois coups » de poignard.
Du côté de César, on peut voir par ses paroles au style direct ( « Ista quidem
vis est ! » - « C'est là de la violence » à la ligne 4) qu’il conserve son sens de
la réplique et de l’autorité, ce qui dénote un grand sang-froid. Sa deuxième
réaction montre sa vivacité, son courage face à l’adversité : « César,
saisissant le bras qui l'a frappé, le perce de son poinçon — Caesar cascae
brachium arreptum graphio trajecit » (ligne 8). Enfin, la dernière action
révèle sa pudeur et sons sens de la dignité : il ne souhaite être vu ni blessé
ni mourant : « il enroula sa toge autour de sa tête — toga caput obvolvit ».
Les excès de César ont causés sa perte, il est humilié et son autorité,
déchue.
Suétone nous décrit donc le déroulement de l’assassinat de César avec
détail et dépeint la mort tragique d’un dictateur qui voulait s’emparer du
pouvoir romain.
VI – Sources
www.larousse.com
www.universalis-edu.com
https://cdn.reseau-canope.fr
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/suet
one/table.htm
Annexes
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4