Projet Fin D'étude Gestion Des Stocks

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Projet d’obtention de la licence sous le thème :

La Gestion des stocks


Cas de la Société « CINCO SOLES »

Réaliser par : Encadré par :

MOHAMED FATIH Dr & Pr : CHADLI OUAYL


MUSTAPHA OUABRK

NEZHA IBENTTALIB

Année universitaire :
2016/2017
Nous avons le plaisir de dédier ce travail a :

Notre seigneur de la santé, la force, le courage, la croyance, le soutien qui

nous a données « malgré toutes les difficultés » pour être là aujourd’hui entrain de

vous présenter ce modeste travail.

Nos très chers parents pour leur soutien, affection et amour, leur confiance

et patience et pour leurs sacrifices infinis, nous le dédie à toute nos familles pour

lesquelles nous exprimons notre amour et nos respects les plus dévoués.

Tous nos amis(es) et collègues, puisse ce travail vous exprime nos souhaits

de succès, et nos sincères sentiments envers vous.

Toutes les personnes qui nous reconnaissent et qui nous aidé et contribué à

la réalisation de ce travail.

2
Nous tenons à exprimer nos vifs remerciements et notre profonde gratitude

à notre cher professeur Monsieur OUAYL CHADLI, de nous avoir encadré dans

notre mémoire de fin d’étude.

Nous remercions également la FSJES IBEN ZOHER de nous offrir

l’opportunité de faire ce travail.

Un gros merci également à nous familles pour leurs soutiens aussi bien

normal que financier et pour leurs sacrifices.

Nous tenons également à remercier tous le staff administratif et

pédagogique de la FSJES IBEN ZOHER Agadir, nos amis et tous les étudiants de la

licence professionnelle TCF.

Finalement, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de travail.

3
Dédicace………………………………………………………………………………. 2
Remerciements……………………………………………………………………. 3
Sommaire…………………………………………………………………………….. 4
Introduction…………………………………………………………………………. 7
Chapitre 1 : Aspects théorique sur la gestion des stocks.

1. La fonction approvisionnement…………………………… 8
1.1. Définition………………………………………………………………………………… 8
1.2. Politique d’achat………………………………………………………………….….. 9
1.2.1. Choix des fournisseurs………………………………………………………………………….….. 9
1.2.2. La décision d’achat……………………………………………………………………………….…… 9

2. Généralités sur le stock………………………….……….…. 10


2.1. Définition et objectif………………………………………………………….…… 10
2.2. Les types des stocks…………………………………………………………….….. 11
2.3. Les coûts des stocks………………………………………………………….……… 14

Chapitre 2 : Outils et méthode de la gestion du stock.

1. Outils de la gestion du stock……………………………..…. 16


1.1. Le nomenclateur des articles stockés………………………………………… 16
1.1.1. Nomenclature langage commun………………………………………………………………. 16
1.1.2. Nomenclature outil de standardisation…………………………………………………… 17

4
1.1.3. Principes d’établissement d’une nomenclature…………………………………………... 18
1.1.3.1. Procède pratique de la nomenclature …………………………………………..……… 18

1.2. La fiche de stock………………………………………………………………............... 18


1.3. La fiche d’approvisionnement………………………………………………………… 19

2. Méthode de la gestion des stocks…………………………….. 20


2.1. La méthode ABC…………………………………………………………………………..… 20
2.1.1. Définition et objectif……………………………………………………………………………….…..... 20
2.1.2. Répartition des articles………………………………………………………………………….…....… 22
2.1.3. Type de classement ABC……………………………………………………….…………..…………… 23
2.1.4. Application………………………………………………………………………….……………..….………. 24

2.2. Le modèle de Wilson……………………………………………..………………….….. 25


2.2.1. Définition…………………………………………………………………………………..…….….…..…..... 25
2.2.2. Les hypothèses du modèle de Wilson……………………………………………..………....... 26
2.2.3. Calcul de la quantité économique ……………………………………………….………….……. 26
2.2.4. Exemple d’application …………………………………………………………….………………..…… 28
2.2.5. Analyse critique du modèle de Wilson…………………………………….………….…..……. 30
2.2.5.1. Avantages……………………………………………………….………………………………..…… 30
2.2.5.2. Inconvénients…………………………………………………..……………….………….……….. 30

2.3. Le système de MRP…………………………………………..…………………….…….. 32


2.3.1. Définition et objectif…………………………………………………………………………….…....... 32
2.3.2. Intérêt de la méthode………………………………………………..……………………….……..….. 32
2.3.3. Architecture du MRP-2…………………………………………….………………….................... 32

2.4. Méthode de Calendaire ……………………………………………….……..……..... 33


2.4.1. Définition…………………………………………………………………..………………………….…....... 33
2.4.2. Avantages…………………………………………………………………………………….…….…….……. 33
2.4.3. Inconvénients……………………………………………………………………………..…………..…….. 34

5
2.5. Méthode de réapprovisionnement à date fixe et quantité
variable…………….……………………………………………………………………….. 34
2.5.1. Définition…………………………………………………………………………………………….…… 34
2.5.2. Avantages……………………………………………………………………………………………..…. 34
2.5.3. Inconvénients……………………………………………………………………………………….…. 35

2.5.4. Méthode de réapprovisionnement à date variable et quantité

variable……………………………………………………………………………………… 35
2.5.5. Définition………………………………………………………………………………………………… 35
2.5.6. Avantages……………………………………………………………………………………….……….. 35
2.5.7. Inconvénients……………………………………………………………………………………….…. 35

Chapitre 3 : Cas pratique ( Cas de Société CINCO SOLES )

1. La présentation de la société CINCO SOLES………… 36


1.1. La représentation générale de la Société……………………………. .. 36
1.2. La fiche technique…………………………………………………………………. 37

2. Etude de cas « modèle de Wilson »……………………. 38


 Application ‘ cas de Sté CINCO SOLES ’………………………………………. 39

Conclusion……………………………………………………………………….... 40

Bibliographie…………………………………………………………………….. 42

Webographie……………………………………………………………………. 42

Les Annexes………………………………………………………………………. 43

6
L’entreprise est une entité économique financièrement réunissant des moyens de
production en vue de créer des biens et des services pour la satisfaction de sa clientèle et la
réalisation d'un profit. Sa croissance ce passe par une organisation établie sur des bases bien
définies et des objectifs clairement fixés, tenant compte de son environnement et de gestion
rigoureuse de ses différents fonctions.

Les stocks constituent à la fois une nécessité et une contrainte financière important
pour l'entreprise. En moyenne, le coût annuel des stocks représente 25% à 35% des capitaux
immobilisé, c'est pourquoi la gestion des stocks doit être traités sérieusement par l'entreprise:
une gestion saine des stocks permet de libérer une trésorerie et entraîne une diminution des
charge financière.

Le stock a souvent une importance considérable dans l'entreprise. il permet par


exemple : de parer à la pénurie, il peut être constitué dans un but spéculatif (on achète à un
prix bas pour revendre à la hausse), il peut permettre d'acheter en quantité et bénéficier ainsi
d'une réduction du prix unitaire, il permet d'assurer une consommation régulière d'un produit
bien que sa production soit irrégulière.

Mais il a également plusieurs inconvénients majeurs comme la rigidité de la


production (il faut écouler les stocks, l'immobilisation de surface, l'immobilisation de moyens
financier importants, augmentation du délai moyen de production, etc.) d'où vient le souci
majeur d'optimiser la gestion du stock en minimisant les coûts.

Dans ce projet de fin d'études on va traiter le concept de gestion du stock ainsi que
les méthodes utilisées pour l'optimiser

7
Chapitre 1 : Aspects théorique sur la gestion des stocks.
1. La fonction approvisionnement.
1.1. Définition.

La fonction approvisionnement assure la gestion des flux de biens et de services


qui entrent dans l'entreprise.

Le service achat de l'entreprise est chargé de l'approvisionnement en matières et en


composantes. Il peut comporter plusieurs sections : recherche de fournisseurs, commandes,
livraison avec le magasin. Le travail est effectué par des acheteurs et du personnel
administratif.

Dans le cas général, le processus d'approvisionnement se déroule donc


comme suit :

- Consultation de divers fournisseurs;

- Consultation de divers fournisseurs;

- Surveillance des délais de livraison;

- Livraison et réception de la marchandise;

- Réception et contrôle des biens livrés et de la facture.

Les flux d'information qui caractérisent le processus d'approvisionnement ont des


supports variés :

- documents commerciaux d'usage courant dans les entreprises : bon de commande, bon de
livraison, bon de réception;

- lettre commerciales, catalogues, tarifs et documentation diverse ;

- télécommunications.

La stratégie d'approvisionnement détermine les normes à suivre en ce


qui concerne les achats et la gestion des stocks. Cette fonction joue un rôle
fondamental dans les entreprises industrielles et de distribution où les coûts
d'approvisionnements et la qualité des matières ou produits sont deux facteurs déterminants.

Le responsable d'achats doit connaître précisément quand il faut déclencher une


commande et savoir les besoins réels de l'entreprise compte tenu des délais de livraison et des
différents niveaux de stock.

8
Une rupture de stock peut impliquer des pertes importantes. Ces pertes peuvent
même entraîner une régression de l'entreprise sur son marché, si elle n'est pas capable de
répondre aux besoins de ses consommateurs d'une manière ou d'une autre.

1.2. Politique d’achat :


1.2.1. Choix des fournisseurs

La politique d'approvisionnement de l'entreprise détermine les normes à suivre


pour les opérations d'achat et la gestion des stocks, ainsi que les autres opérations qui suivent
l'acte d'achat.

Le responsable d'achats doit connaître entièrement ses fournisseurs actuels et ceux


potentiels. Les fournisseurs habituels sont présents dans des fichiers sous forme de base de
données. Les fournisseurs potentiels sont arrivés sur le marché avec des propositions
susceptibles de changer les fournisseurs actuels. C'est pourquoi, le responsable d'achats doit
être parfaitement informé de l'évolution du marché des fournisseurs. Habituellement,
l'actualisation des ces informations est fait par la mise à jour de la documentation portant sur
les différents fournisseurs.

La connaissance du marché amont des fournisseurs s'effectue par divers moyens :


annuaires, catalogues, revues, notices, documents divers, contact avec les représentants...

Par ailleurs, le responsable doit évaluer les potentialités de chaque fournisseur, c'est
à dire ses capacités à honorer ses engagements, respecter les conditions prévues.

1.2.2. La décision d’achat.

Elle est généralement prise sur la base d'une analyse comparative établie à partir
des différentes propositions faite par les fournisseurs. Cette décision tient particulièrement
compte des objectifs fixés : la qualité exigée, le prix, la régularité des livraisons et le délai de
la livraison, les services après vente et les conditions de paiement.

Certaines entreprises gardent les mêmes fournisseurs. Les opérations d'achats sont
directement communiquées à travers le système informatique de l'entreprise, par exemple et la
facturation est automatiquement exécutée et le compte client est mis à jouir en même temps.

 La réalisation d'achat :
La réalisation d'achat est effectuée en plusieurs étapes, qui généralement les
suivantes :

- Rédaction, en plusieurs exemplaires, d'un bon de commande;


- surveillance des délais de livraison des fournisseurs pour éviter toute rupture (relances
éventuelles);

9
- rédaction, à la livraison, d'un bon de réception;
- contrôle, à la réception, de la quantité fournie, de la qualité des articles et leur
conformité à la commande;
- vérification du contenu de la facture et l’adresser ensuite aux services concernés
(financier et comptable);
- les marchandises sont prises en charge par le service de stockage.

Le bon de commande et le bon de livraison sont deux documents importants pour


le contrôle des produits livrés. En plus, deux autres documents, le bon de réception et la
facture sont les documents en usage dans la plupart des entreprises.

2. Généralités sur le stock :


2.1. Définition et objectif :
 Définition :
Une quantité de biens, accumulés dans l'attente d'une utilisation, en vue
d'harmoniser un flux d'entrée et un flux de sortie dont les rythmes sont différents.

Tous les secteurs d'activités font appel à des réserves plus au moins importants des
stocks afin d'assurer la continuité de leur activité. Les stocks jouent généralement un rôle de
réservoir tampon entre un flux d'entrée (constitués par les produits livrés) et un flux de sortie
(constitué par la demande des clients).

Les deux flux peuvent, pour des raisons diverses, présenter des inégalités de débit
(accroissement de consommation, retard de livraison,…). Ce réservoir tampon permet donc
d'apporter une certaine souplesse au fonctionnement de toute entreprise.

 Objectifs du stock :
Son objectif est de gérer les articles disponibles dans l'entreprise en vue de satisfaire
les besoins à venir. Ces besoins seront à satisfaire au bon moment, dans les bonnes quantités
et d'une manière permettant la bonne utilisation du stock, la rupture du stock est le non
capacité de satisfaire un besoin à l'aide du stock.

Tout l'art de cette gestion est d'avoir suffisamment de stock pour répondre
correctement aux besoins et pas trop pour ne pas avoir à supporter les différents coûts du
stock.

Un stock est nécessaire pour les raisons suivantes :

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 Parce que le rythme de la production est différent du rythme de la consommation. Exemples
: on récolte le raisin en automne et on consomme de la confiture toute l’année ; on extrait du
charbon tous les jours et on se chauffe en hiver…

 Parce qu’il est peut être avantageux d’acheter à des moments favorables ou par quantités
économiques.

 Parce qu’il est souvent impossible et onéreux d’acheter chaque fois qu’on a besoin d’une
petite quantité d’un produit même si le fournisseur peut la délivrer.

 Parce que même si le rythme de production correspond au rythme d’utilisation il faut se


prémunir contre les aléas de la fourniture.

Plusieurs raisons justifient également la constitution des stocks. Par conséquent


celle-ci poursuit plusieurs objectifs :

Objectifs Exemples

Objectif commercial  Diminuer les délais de livraison de la clientèle.

 Se protéger contre l’arrêt de production.


Objectif régulation
 Répondre à une demande saisonnière.

 Améliorer la qualité des produits (cas du bois et des


Objectif technique
boissons alcoolisées).

 Se prémunir contre l’instabilité de l’environnement


Objectif de sécurité
(cas du pétrole).

 Stabiliser les cours.


Objectif financier  Réaliser des plus-values en cas d’augmentation des
prix (spéculation).

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2.2. Les types des stocks :
 Le stock de Sécurité :
L’entreprise commande avant même d'avoir besoin de la marchandise, ce stock
peut être vu comme une capacité de stockage permettant à une entreprise de fournir un niveau
de service (délais ou disponibilité) quand la capacité de production seule n'est pas à même de
pouvoir satisfaire les commandes client.

Application :

Le service approvisionnement d’une entreprise vous remet les renseignements suivants :

 On utilise 800unités d’un produit par jour.

 Le délai de réapprovisionnement est de 30jours.

 Le délai s’écoulant entre 2 commandes est de 60jours.

 Le retard de livraison est estimé à 15jours.

Travail à faire : déterminer :

1. Stock minimum : 800 * 30 = 24000

2. Stock de sécurité : 800 * 15 = 12000

3. Stock d’alerte : 24000 + 12000 = 36000

4. Quantité à commandé : 800 * 60 = 48000

 Le stock en transit :
La marchandise se déplace dans un système d'évaluation, les articles en simple
transit ne font presque jamais l’objet d’une commande par le gestionnaire du magasin. Ce
dernier agit comme « mandataire ». Il reçoit des marchandises accompagnées d’instructions
précises sur leur future destination.

Les responsabilités du gestionnaire se limitent aux opérations de contrôle, réception,


dégroupage, groupage par destination, emballage, colisage, marquage, étiquetage et enfin
expédition au lieu indiqué par le donneur d’ordre.

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 Le stock disponible :
Stock dynamique calculé par le Calcul des besoins (en respectant les contraintes
temporelles) avec prise en compte des entrées, des sorties et des stocks disponibles. Les
besoins, les entrées et les sorties pris en compte dans le contrôle de disponibilité du stock sont
déterminés dans le Customizing.

 Le stock réservé :
Somme de toutes les quantités d'un article qui ont été réservées en vue d'un
prélèvement. Pour le Calcul des besoins, le stock réservé n'est généralement pas disponible,
mais pour la Gestion des stocks il est toujours comptabilisé dans le stock à utilisation libre.

 Entrées planifiées :
Somme de toutes les quantités dont les entrées ont été planifiées avec réservation.
Les entrées planifiées sont généralement déjà disponibles pour le Calcul des besoins, mais la
Gestion des stocks n'en tient pas encore compte dans le stock à utilisation libre.

 En-cours de commande (total) :


Somme de toutes les quantités de commande d'un article en attente de livraison.
L'en cours de commande vient généralement accroître le stock disponible dans le Calcul des
besoins, mais pas le stock à utilisation libre dans la Gestion des stocks.

 Quantité en cours de l'ordre (total) :


Somme de toutes les quantités d'ordre en cours pour un article. La quantité d'ordres
en cours vient généralement accroître le stock disponible dans le Calcul des besoins, mais pas
le stock à utilisation libre dans la Gestion des stocks.

 Stock bloqué d'entrées de marchandises :


Somme de toutes les quantités d'un article, livrées sur commande par les
fournisseurs et acceptées sous réserve. Le stock bloqué d'entrées de marchandises (EM) n'est
ni valorisé ni pris en compte dans le stock à utilisation libre.

 Stock en attente de livraison :


Somme de toutes les livraisons en cours destinées aux clients pour lesquelles les
sorties de marchandises n'ont pas encore été enregistrées. Comme le stock réservé, le stock en

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attente de livraison n'est généralement pas disponible pour le Calcul des besoins, mais la
Gestion des stocks en tient compte dans le stock à utilisation libre.

 Le stock par anticipation :


Stock constitué en vue de se prémunir contre des variations prévisibles de la
demande, (saisonnalité, actions promotionnelles, etc.) ou de la production (période de congés,
absentéisme, maintenance préventive, etc.).

2.3. Les coûts des stocks :

Constituer et entretenir un stock est une activité génératrice de nombreuses charges.


Outre les charges immobilisées (coûts des stocks disponibles, coûts des bâtiments, coûts des
terrains…) On y trouve des charges variables, associées aux diverses opérations d’entretien et
de réapprovisionnement des stocks.

Gérer l’équilibre d’un stock passe d’abord par une maîtrise de ces déférentes
charges. Car une optimisation ratée provoque incontestablement un déséquilibre, que d’une
manière ou d’une autre génère soit des coûts supplémentaires liés aux ruptures des stocks, soit
une croissance des immobilisations financières dues au sur stockage.

 Les coûts de commande :


Ils sont constitués par les éléments suivants :

 Coût des locaux (loyers, équipement informatiques, logiciels, exploitation du quai de


déchargement)

Coût du Personnel (charges salariales des agents assurant la gestion et le suivi des
commandes. Sont inclus les acheteurs, les réceptionnaires et autres agents administratifs)

Coût des fournitures administratives (bon de commande, imprimés, etc. …)

Coût de préparation de la commande (déplacements des acheteurs, inspections, contrôle, …)

Coût d’acquisition (évalué par unité de commande, il s’agit du prix réellement payé pour
acquérir les produits)

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 Les coûts de stockage ou d’entreposage :
Ils sont constitués par les éléments suivants :

Coût des magasins (amortissements ou location, taxe, électricité, assurances,…)

Coût du Personnel (charges salariales des magasiniers, manutentionnaires, caristes agent de


sécurité, agent de propreté …)

Coût des équipements (appareils de levage et de manutention, rayonnages, …)

Coût de gestion ou coût administratif (Ordinateur, fournitures de bureau, …)

Coût de possession (immobilisation financière)

Les coûts de stockage varient en fonction des quantités de stocks. On les évalue en % du
stock moyen

 Les coûts de pénurie :


Ces derniers sont différents lors qu’il s’agit d’une pénurie interne et d’une pénurie
externe à l’entreprise. En prenant l’exemple d’une entreprise de fabrication dont les produits
fins sont en pénurie dans le marché :

 Le coût de pénurie externe englobe les pertes de commandes, le recours à la sous-traitance


afin de satisfaire dans un délai raisonnable un maximum de clients, l’augmentation des
charges de production (heures supplémentaires, maintenance des équipements…). En plus,
une situation de pénurie externe a forcément un impact sur le client (insatisfaction,
changement de fournisseur, appel à des concurrents…)

Le coût de pénurie interne (absence de matière pour la fabrication des produits finis,
ruptures de stocks) est surtout liés à la désorganisation de l’unité de production et aux pertes
engendrées par cette pénurie. Ces dernières se justifient essentiellement par la main d’œuvre
inoccupée mais payée, l’arrêt des machines, la production basse, la formation des goulets
d’étranglement …

15
Chapitre 2 : Outils et méthode de la gestion du stock.
1. Outils de la gestion du stock

1.1. Le nomenclateur des articles stockés

La nomenclature des articles stockés est une fiche qui comprend pour chaque
article le numéro de code et une désignation simple, précise et complète.

Elle fournit un langage commun (le code) à tous ceux qui, dans l’entreprise, ont à
connaître les stocks (le responsable du service achat, le magasinier, le responsable de la
production..). Elle facilité ainsi la communication entre les membres de l’entreprise et permet
d’éviter les erreurs.

Quand l’entreprise achète divers stocks, il faut généralement leur donner un nom et
un numéro pour les inscrire dans l'ordinateur pour la comptabilité. Et la comptabilité sert à
générer des rapports de stocks qui servent à la prise de décisions.

Quoi de plus agréable que de comparer ses performances avec la moyenne de


l'industrie. Par conséquent, il peut être avantageux d’utiliser la même nomenclature que celle
qui est utilisée dans les rapports statistiques de l’industrie.

1.1.1. Nomenclature, langage commun

C’est le langage commun de tous les services qui doivent connaitre les articles en
stocks (Maintenance, bureaux d’études, gestionnaires de stocks, magasiniers, production,
acheteurs, services comptables, Etc.)

Dans la nomenclature, langage commun une désignation simple, complète et


précise, accompagnée généralement d’un numéro de code, la nomenclature est le langage
commun à tous ceux qui, dans l’entreprise (y compris parfois la clientèle), ont à connaitre des
stocks : service de ventes, bureaux d’études, fabrication, entretien, magasiniers, acheteurs,
gestionnaires de stocks, services comptables, service de traitement de l’information.

En ce sens, il facilite les relations avec la clientèle, les relations entre les hommes
et entre les services a l’intérieur de l’entreprise et permet d’éviter des erreurs, sources de
nombreuses difficultés dans le travail et de retours, faits par des clients qui recevraient des
articles ne correspondant pas à l’idée qu’ils s’en faisaient.

16
Les désignations devraient même pouvoir être utilisées directement dans la
rédaction des bons de commande, quitte a y joindre, en annexe, les spéciations de fabrication
les complétant.

C'est-à-dire tout le soin qui doit être apporté a la rédaction des désignations (et à la
détermination de l’unité comptage) et au classement des articles.

1.1.2. La nomenclature, outil de standardisation

Dans une nomenclature bien construite, des articles de caractéristiques voisines


sont classés à proximité les uns des autres, même s’ils sont habituellement connus sous des
appellations fort diverses dans l’entreprise. C’est ainsi que selon l’usage qu’en font les ateliers
d’une usine, la même pièce cylindrique en acier, peut être appelée axe, arbre, jet, cylindre,
barre ronde, ronde, coupe.

On peut alors facilement repérer les articles faisant double emplois ; on peut aussi,
disposant de la liste exhaustive de tous les articles de caractéristiques voisins, faire un choix
pour ne plus en approvisionner que le petit nombre compatible à la fois avec un stock bas et
une fabrication économique : il y aura souvent un arbitrage à faire entre ces deux contraintes
contradictoires. Par exemple, si l’on veut obtenir des cylindres d’acier pour tournage de barres
rondes du commerce, on peut avoir en stock tout l’échantillonnage de barres existant ; le
temps de tournage sera alors aussi rapide que possible et le déchets seront le plus réduits.
Mais on peut n’approvisionner qu’un nombre limiter de diamètres, ce qui diminue le niveau
des stocks et permet d’obtenir de meilleurs prix d’achat ; en compensation, les temps
d’usinage seront augmentés et il y aura de déchets.

Cette remarque met en évidence que la standardisation dans l’entreprise ne doit


pas être l’apanage d’un service unique en y procédant a partir de la nomenclature, il est facile
d’y faire participer tous les services (fabrications, ventes, entretien, achats, gestion de stocks,
magasins) et d’aboutir au résultat économique global recherché. En franchissant un pas
supplémentaire, on débouche sur l’analyse de la valeur qui n’est autre que la recherche de
l’article répondant le plus économiquement possible à un besoin défini.

17
1.1.3. Principes d’établissement d’une nomenclature

La nomenclature doit être représentée des déférents articles dans l’entreprise, soient
identiques et classés à proximité les uns des autres et que la ressortir des articles faisant
double emploi et soit rapide et sure.

La nomenclature faciliter la standardisation, en recensant dans des familles


communes les articles de caractéristiques voisines ou identiques, aptes à une normalisation.

En cas de rupture des stocks des articles, permettre de déterminer assez rapidement
un autre, dont les caractéristiques sont les plus proches, pour pouvoir l’utiliser avec ou sans
modification à sa place.

 Procède pratique de la nomenclature


- Choisir la famille des articles traités
- Identifier les articles ( sur stock et sur documentation )
- Rédiger une désignation correcte de ces articles
- Etudier chacun des articles pour déterminer s’ils sont à mettre en stock
- Confectionner par sous-groupe la nomenclature des articles retenus
- Ouvrir les fiches de nomenclature
- Codifier les articles sur ces fiches et remplir les rubriques désignation, référence,
fournisseurs et unité de gestion
- Composer le catalogue magasine

1.2. La fiche de stock

Les fiches de stocks ce sont des fiches qui portent les renseignements nécessaires à
l’entreprise concernant chacun des articles stockés. Ces renseignements sont le numéro de
code de l’article, sa désignation, son unité de comptage, les commandes en cours, le niveau du
stock disponible en magasin et les indices permettant de repérer les articles à
approvisionnement normal, à épuiser ou à éliminer, etc.…

Ces fiches sont généralement classées selon un critère déterminé, choisi par le
responsable des stocks.

Ce critère peut être le numéro de code, l’ordre alphabétique…

18
1.3. La fiche d’approvisionnement

Les fiches sont tenues par le gestionnaire du stock. Elles referment des éléments
fixes concernant les stocks tels que le numéro de l’article et sa désignation, des éléments
révisables comme le délai d’approvisionnement ou la consommation moyenne mensuelle de
l’article et des éléments variables comme la quantité disponible au magasin, la quantité en
commande, la quantité à commander, etc.

Dans le cas où le gestionnaire du stock a son bureau dans le magasin, il peut


reporter tous les renseignements relatifs aux stocks sur les fiches de stocks et ne pas constituer
des fiches d’approvisionnement.

On trouvera sur cette fiche :

- Des éléments fixes : numéro de nomenclature de l’article, désignation, unité de


comptage, période de commande, date d’examen,

19
- Des éléments révisables : délai d’approvisionnement, consommation moyenne
mensuelle prévue pour besoins courant, stock de protection, stock de critique,
- Des éléments variable a chaque examen : quantité disponible en magasine, quantité en
commande,
- La quantité a commander calculée a chaque examen.

La quantité a commander qui résulte de l’exploitation de cette fiche est indiquée a


l’acheteur soit en lui communiquant la fiche, soit au moyen d’un bordereau de commande.

2. Méthode de la gestion des stocks


2.1. La méthode ABC
2.1.1. Définition et objectifs
 Définition :

La méthode ABC signifie Activité Base Castings. C'est un outil d'analyse des coûts
par activité. Ce modèle de travail permet de diviser les différentes activités d'une entreprise
commerciale pour en analyser les coûts et dégager la rentabilité de chaque référence.

Dans la méthode ABC, on réfléchit ainsi : chaque produit ou client consomme des
activités qui sont elles-mêmes génératrices de coûts. On va répartir les différentes références
en groupes A, B et C. Il s'agit ensuite de faire le lien entre chaque activité et ses charges, puis
de dégager un inducteur de coût. Un inducteur de coût est un indice regroupant tous les
produits et activités induits par une référence donnée.

Cette méthode a l'avantage de permettre une analyse par activité d'une entreprise et
de faire ressortir ses points forts et ses points faibles. La méthode ABC est souvent complétée
de la méthode ABM (Activité Basé Management) qui permet aux managers d'agir ensuite en
fonction des points soulevés pour définir objectifs, planification et arbitrages.

 Objectifs :

Un système amélioré de suivi des coûts doit être le moyen d’accroître les profits de
l’entreprise avant d’être le moyen d’avoir des coûts plus précis. L’utilisation de la méthode
ABC améliorera la rentabilité de l’entreprise grâce à une plus grande précision dans l’analyse

20
des coûts qui permettra d’établir de meilleures stratégies de gestion des produits et des
activités.

Les objectifs de la méthode ABC sont en nombre de quatre et seront présentés


selon leur importance :

 Obtenir les couts plus précis :

La répartition approximative des importantes charges indirectes par des clefs très
souvent volumiques conduit à sous-évaluer les coûts des produits en petites séries par rapport
à ceux d’une grande série.
L’imprécision des coûts peut même conduire l’entreprise à prendre des décisions
dangereuses en matière de tarification et de développement de produits.

 Rendre visible des activités cachées:

Un découpage plus fin du fonctionnement permet de faire apparaître le coût des


activités «accessoires» (par rapport au processus principal de production, et restées pour cette
raison cachées pour la comptabilité analytique) parfois coûteuses alors qu’elles peuvent
n’apporter que peu de valeur.

 Rendre variable des charges fixes:

Les charges fixes ne le sont souvent que par rapport au niveau d’activité général,
ainsi les frais d’un bureau d’études sont fixes, mais le coût du bureau d’études dépendent du
nombre de modèles qu’il conçoit ou améliore.

Il faut donc déterminer un ou plusieurs inducteurs de coûts pour chaque activité


afin d’obtenir une relation causale pertinente.

 Donner un modèle de fonctionnement pertinent et cohérent:

A partir de l’activité, des applications multiples et flexibles peuvent être construites


afin de déterminer des coûts par produits, par processus, par projets, etc.

De plus, dans le cadre d’un processus, peuvent être suivis de façon cohérente : le
délai, la qualité des produits empruntant le processus.

21
Enfin, la détermination d’unités d’œuvre plus «vraies» facilite la
construction de budgets plus crédibles.

2.1.2. Répartition des articles

Si l’entreprise cherche à classer la pluralité d’articles en stock dans l’ordre des valeurs
décroissantes des consommations annuelles et cumulons, au niveau de chacun d’eux, le
montant de leur consommation annuelle avec les montants des consommations annuelles des
articles qui les précédents. Enfin, rapportons ces montants cumulés au montant des
consommations.

Ce mode de classement des articles ne fait que reprendre le « Diagramme de Pareto » On


constate généralement que :

 les articles A : 75% de la valeur consommée pour 10% des articles


 les articles B : 20% de la valeur consommée pour 25% des articles
 les Articles C : 5% de la valeur consommée pour 65% des articles

22
On obtient le tableau suivant :

2.1.3. Type de classement ABC.


 Classement combiné articles/clients :

Il est souvent nécessaire de combiner le classement des articles par valeur des
ventes annuelles et le classement des clients par chiffres d'affaires annuels. Il faut prêter
grande attention aux commandes des clients les plus importants, même si elles portent sur des
articles de faibles ventes (groupe C). Un client mécontent ne fera pas de discrimination entre
les classes d'articles.

 Classement combiné articles/prix unitaires :

Attention aux articles de coût unitaire élevé relégués dans le groupe C (les
retrouver par un tri des coûts unitaires), voire même deux articles de groupe A de valeur de
consommation identique (1 000 DH) :

• un à 100 DH pièce consommé 10 fois par an

• un à 1 DH pièce consommé 1 000 fois par an

23
Ceci conduit nécessairement à analyser les quantités sorties par article :

• sorties fréquentes : F

• sorties moyennes : M

• sorties rares : R

 Classement introduisant des catégories complémentaires :

Le classement ABC classique ne fait pas intervenir la notion de cycle de vie du


produit. Certains logiciels introduisent des groupes complémentaires d'articles en fonction de
leur âge commercial, c'est-à-dire de la durée de leur existence sur le marché.

Cela permet notamment de suivre de près les produits nouveaux en phase de


lancement. Ces produits n'atteignent pas des chiffres d'affaires qui les placeraient dans le
groupe A mais ils représentent néanmoins l'avenir de l'entreprise. On pourra créer une classe
N pour ces produits.

De même, les produits anciens dont les ventes sont devenues très rares pourront
être réunis dans une classe D. Il faudra pour ces articles soit prendre une décision de
suppression, soit envisager une modification permettant une relance éventuelle.

2.1.4. Application

% Valeurs Consommé %
N° article Rang % Valeur
Articles Consommée Cumulé Cumulé
201 1 0.35 3000 3.00 3000 3.00

502 2 0.70 2600 2.60 5600 5.60


604 3 1.05 2200 2.20 7800 7.80
405 4 1.39 1800 1.80 9600 9.60
202 5 1.74 1700 1.70 11300 11.30
106 6 2.09 1500 1.50 12800 12.80

839 7 2.44 1200 1.20 13000 13.00

24
093 8 2.79 1100 1.10 14100 14.10

500 9 3.14 900 0.90 15000 15.00

251 10 3.48 850 0.85 16850 16.85

…. …. …. ….

Totaux 287 100 100 000

A la lecture de ce tableau, on peut dire que :

10 articles représentent une valeur consommée totale de 16850.

On peut représenter la courbe montrant en abscisse le nombre de


produits et en ordonnée la valeur cumulée totale.

3.48% des articles représentent 16.85% du total.

On peut représenter cette courbe en portant en abscisse les


pourcentages par rapport au nombre total d’article, et en ordonnée les
pourcentages par rapport à la valeur totale consommée.

La dernière étape, qui consiste à définir les frontières des tranches, ne


se fait pas mécaniquement en choisissant certains pourcentages sur le tableau.

C’est plutôt au gestionnaire de fixer les limites des tranches en fonction


de son appréciation personnelle sur la façon de gérer tel ou tel produit.

2.2. Le modèle de Wilson


2.2.1. Définition

Le modèle de Wilson (1934), appelé également "Modèle du lot économique",


permet de déterminer la fréquence optimale de réapprovisionnement pour un magasin, une
usine... Elle est couramment employée par les services logistiques. Elle a en fait été introduite
dès 1913...

25
Cette formule est basée sur un modèle mathématique simplificateur dans lequel
on considère que la demande est stable sans tenir compte des évolutions de prix, des risques
de ruptures et des variations dans le temps des coûts de commande et de lancement (on dit
aussi « en avenir certain »).

2.2.2. Les hypothèses du modèle de Wilson

Les hypothèses simplificatrices de ce modèle sont les suivantes :

o H1. La demande annuelle/périodique est connue et certaine (déterministe).


o H2. La consommation (ou demande) est régulière (linéaire).
o H3. Les quantités commandées sont constantes.
o H4. La pénurie, les ruptures de stock, sont exclues.
o H5. Le délai de production est constant et l'approvisionnement supposé instantané.
o H6. Les coûts sont invariables dans le temps.

Remarque : Nous supposerons que la gestion du stock s'effectue sur une période temporelle
donnée.

2.2.3. Calcul de la quantité économique


 Posons :

N Nombre de pièces consommées (fabriquées ou achetées)

Nombre de pièces approvisionnées ou lancées en fabrication en une


Q
seule fois

Pu Le prix unitaire de la pièce

Ss Le stock de sécurité envisagée pour cette pièce

t Le taux de possession de l’entreprise, exprimé en %

CL Le coût d’approvisionnement ou de lancement en fabrication

26
 Calcul des couts

Composante Formule

Le nombre annuel de lancements N/Q

Le coût annuel de lancement N x CL / Q

Stock moyen dans l’entreprise (dans


l’hypothèse d’une consommation (Q/2) + Ss
régulière)

Coût annuel de possession [ (Q/2) + Ss ] x t x Pu

Coût total [ (N/Q) x CL ] + [ ((Q/2) + Ss) x t x Pu ]

 La dérivée du coût total Ct par rapport à la quantité Q est nulle :

 D’où la formule de la quantité économique Qe :

27
 Simulation graphique :

2.2.4. Exemple d’application

Une entreprise utilise un article X pour lequel la consommation prévisionnelle de l'année


devrait être de 4000 articles. Les données sont les suivantes :

 Le coût unitaire de l'article X est de : Pu = 8 (peu importe le numéraire)

 Le coût de passation d'une commande est de : CL= 100

 Le coût de passation d'une commande est de t% = 10%

Le fournisseur de cet article, pour inciter ses clients à augmenter l'importance de leurs
commandes propose à l'entreprise les conditions suivantes :

1. Quantités commandées inférieures à 2000 unités : prix unitaire Pu = 8

2. Quantités commandées comprises entre 2000 et 3500 unités : remise de 2%.

3. Quantités commandées supérieures à 3500 unités : remise de 3 %.

Travail à faire : Trouver la solution que doit adopter l’entreprise.

28
La solution

Le prix varie donc en fonction de la quantité tel que étant donnée une quantité choisie, la
remise s'applique d'une façon équivalent à tous les articles (nous parlons alors de "remise
uniforme")…

D'après l'énoncé et en fonction de Q la quantité d'approvisionnement, nous savons que :

1. Si Q < 2000  Pu = P1 = 8

2. Si 2000 < Q < 3500  Pu = P2 = 8 – 2%*8 = 7.84

3. Si Q > 3500  Pu = P3 = 8 – 3%*8 = 7.76

En fonction de la relation de Wilson du lot économique, nous allons calculer la quantité Qeu
pour les 3 prix :

Qe = √ ((2.N.CL)/(t%.Pu))

1. Le prix avantageux à savoir P3 :

Qe3 = √ ((2.N.CL)/(t%.P3)) = √ [(2*100*4000) / (0.1*7.76)]

= 1015.35

2. Le prix P2 :

Qe2 = √ ((2.N.CL)/(t%.P2)) = √ [(2*100*4000) / (0.1*7.84)]

= 1010.15

 Mais pour avoir droit à P3 ou P2 il faut commander au minimum 2000 articles, il y’a
donc contradiction et cette solution est donc hors zone.

3. Et pour le prix P1 :

29
Qe1 = √ ((2.N.CL)/(t%.P1)) = √ [(2*100*4000) / (0.1*8)]

= 1000

 Donc les calculs montrent que seulement le prix P1 qui correspond à notre lot
économique Qe.

2.2.5. Analyse critique du modèle de Wilson

2.2.5.1. Avantages

- De réguler les aléas des flux de fournitures


- De permettre la production par lots (réduit les coûts de production)
- De faire face à des demandes saisonnières

2.2.5.2. Inconvénients :

Cet outil d’aide à la décision comporte cependant des limites qui tiennent à :

- La nature des produits gérés : s’applique aux produits durables et non périssables.
- La nature de l’activité de l’entreprise : s’adapte mieux aux entreprises industrielles qui
nécessitent une gestion des stocks rigoureuse.
- La taille de l’entreprise : modèle valable que pour les grandes entreprises qui ont de
gros besoins d’achat et de stockage.
- L’application même du modèle : ne tient pas compte du prix dégressif.

30
 Consommation variable

 Délai de commande variable

‘ Enfin, ce modèle est dépassé face à d’autres modèles de gestion du stock ‘

31
2.3. Le système de MRP
2.3.1. Définition et objectif.

Le MRP est un concept de gestion de production mise au point aux EUA dans les
années 1965. MRP signifiait au départ : Materials Requirement Planning. Cependant,
l’évolution du concept au fil des années a poussé les promoteurs de cette méthode à faire
évoluer son nom pour l’appeler Manufacturing Resources Planning (MRP-2).

A l’origine, le MRP avait pour but de transformer un plan de production en


produits vendus en plan d’approvisionnement de composants. Ceci découlait d’une explosion
des besoins par exploitation des nomenclatures et transformation des besoins bruts en besoins
nets après prise en compte des stocks, des approvisionnements en cours, et application de
règles de gestion prédéfinies.

2.3.2. Intérêt de la méthode :


 Maîtriser la valeur des stocks ;
 Maîtriser les délais des commandes ;
 Prévenir les événements et par conséquent de prendre les décisions qui
 s’imposent : investissement, recrutement, remaniement des horaires…
 Améliorer l’organisation des circuits d’information dans l’entreprise.
2.3.3. Architecture du MRP-2 :
 Le plan industriel et commercial (PIC):

Il a pour objectif de formaliser le cap que suivra l’entreprise dans les mois qui vont
suivre. Il est élaboré par famille de produits en établissant un échéancier sur les ventes et le
niveau des stocks sur une période variable selon le type de fabrication.

 Le programme directeur de production (PDP) :

Il définit la production de l’entreprise pour les semaines à venir. C’est un document


de dialogue indispensable entre le commercial et la production.

 Le calcul des charges globales :

Ce calcul permet de vérifier que les besoins planifiés sont en accord avec la
capacité de l’entreprise. Les décisions doivent donc se prendre à ce niveau.

32
 Le calcul des besoins dépendants :

A partir de la production planifiée par le PDP pour satisfaire les besoins


indépendants, le calcul des besoins permet de calculer les besoins dépendants qui en résultent.

 Calcul des charges détaillées :

Il faut vérifier que les charges induites par le calcul des besoins ne soient pas
supérieurs à la capacité du poste considéré, car si c’est le cas, le délai des pièces passant sur
ce poste sera allongé et entraînera nécessairement des retards.

 Suivi et contrôle du flux de charge :

Cette étape permet de contrôler sur les postes les plus importants que le délai entre
le moment où une pièce arrive sur un poste et le moment où elle quitte le poste, n’est
sensiblement différent du délai utilisé dans le calcul des besoins.

 Contrôle des priorités :

Cette étape permet de contrôler si l’ensemble des ordres de fabrication qui arrive
sur un poste est bien présent au moment prévu par MRP. Le suivi doit permettre de mettre en
évidence les réordonnancent à effectuer.

2.4. Méthode de Calendaire


2.4.1. Définition
Cette méthode, on prévoit des livraisons de pièces à date fixe une quantité fixe
voisine de la quantité économique de commande (QEC ou Formule de Wilson), elle s’utilise
le plus dans le cadre d’un contrat de livraison annuelle conclu auparavant avec un fournisseur.
Des quantités presque équivalentes de matières sont livrées à des dates fixes. Cette politique
est mieux adaptée pour des produits dont la consommation est constante et régulière.

2.4.2. Avantages.
Cette permet de :

- Simplification de la gestion des stocks

33
- Gains d’échelles négociables au vu de la quantité souvent élevée de ce type de commande
annuelle.
2.4.3. Inconvénients.
Pour cette méthode, si la qualité de réapprovisionnement est mal calculée ou si la
consommation n'est pas régulière, il y a risque de cumul de stock (immobilisation financière à
éviter) ou de rupture de stock. En cas de risque de rupture du stock, les livraisons urgentes ou
hors contrat, peuvent être très coûteuses (recours au fret aérien, lancement spécial chez le
fournisseur…)

2.5. Méthode de réapprovisionnement à date fixe et quantité


variable
2.5.1. Définition
C’est une méthode qui a aussi sous le nom de ‘’ méthode de recomplètement
périodique ‘’ elle est adaptée pour les produits coûteux, périssables ou encombrants et dont la
consommation est régulière.

Dans cette méthode, on définit pour chaque produit concerné, un niveau de stock
maximum est défini. À période fixe, le gestionnaire analyse son stock restant et émet une
commande en quantité permettant de le ramener au niveau de stock maximum autorisé.

Cette méthode très couramment utilisé pour le réapprovisionnement des rayons des
grandes surfaces, possède une variante dans les entreprises. Dans ce cas, à période fixe, le
magasinier analyse le stock et passe une commande une quantité permettant de d’atteindre le
niveau voulu.

2.5.2. Avantages.
Cette méthode permet :

- La simplification de la gestion des stocks


- Maitrise et faiblesse des immobilisations financières

34
2.5.3. Inconvénients.
Dans cette méthode, si la consommation pour une raison quelconque devient
irrégulière, il y a risque de cumul de stock (immobilisation financière à éviter) ou de rupture
de stock.

2.6. Méthode de réapprovisionnement à date variable et quantité


variable.
2.6.1. Définition.
Cette méthode est adaptée aux stocks de projets. Les commandes ne font
exclusivement sur besoin, en d’autres termes, les quantités sont à chaque fois le résultat d’une
estimation des besoins à court terme.

Dans ce cas on ne cherche pas à minimiser l’effet du cout de passation d’une


commande.

Cette méthode est principalement utilisée pour deux catégories de produits :

- Les articles dans les prix d’achat varient fortement ou dont la disponibilité n’est pas
permanente ;
- Les articles entrant dans la fabrication de produits unitaires fabriqués à la commande.
2.6.2. Avantages.
Limitation des immobilisations financières inutile à une date donnée.

2.6.3. Inconvénients.
Très sensible aux aléas à l’environnement. Un incident mineur put finalement avoir
des conséquences majeures sur l’ensemble du projet.

35
Chapitre 3 : cas pratique ( Cas de Société CINCO SOLES )

1. La présentation de la société CINCO SOLES


1.1. La représentation générale de la Société

La Société CINCO SOLES est l’une des entreprises marocaines à avoir le mieux

réussi son intégration dans l’ensemble du processus de production, de conditionnement et de

commercialisation des légumes. En 2015, la société CINCO SOLES voit le jour sous

l’impulsion d’un groupe d’hommes. Producteurs, techniciens et commerciaux s’engagent

alors dans la création d’une structure intégrée capable de répondre avec pertinence à la

demande de plusieurs marchés mondiaux.

Dès l’origine, La force commerciale de CINCO SOLES est sous-tendue par des

objectifs ambitieux en termes de qualité, d’innovation et de comportement environnemental.

CINCO SOLES concilie une capacité de production annuelle s’élevant à plus de 2000 tonnes

de légumes avec des pratiques respectueuses de l’environnement, soutenue par un projet

d’extension étalé sur 5 années.

Par ailleurs, la qualité des produits de la région permet un stockage au frigo de

plusieurs jours en gardant ses qualités alimentaires, de même les produits emballés reflètent

l’image du Maroc au niveau de l’exportation de ses Légumes.

36
1.2. La fiche technique

Raison Sociale…………………………… CINCO SOLES

Activité………………………….............. Emballage + export (Primeurs)

Forme juridique……………………. S.A.R.L.

Capital…………………………………… 1 210 000 dh

Siège Social…………………………… Biougra

Tél……………………………………….. 0528818531

Identification Fiscale………………. 76147695

R.C………………………………………. 9905

Patente……………………………….. 8815120

Adresse locale…………………….. Ait ouarghn Biougra

E-mail…………………………………… [email protected]

3. Etude de cas « modèle de Wilson »

Après avoir terminé la partie théorique de notre projet de fin d'études, il est
important de chercher comment appliquer cette théorie pour améliorer les connaissances,
d'une part la partie pratique et l'une des matière fondamentale de la formation générale car elle
est un élément complémentaire qui aide à connaître la stratégie de travail.

37
D’autre part elle facilite l'intégration dans la vie active et aide à perfectionner les
connaissances.

On a été accueilli au sein de CINCO SOLES par Mr Abderrahim le responsable du


stock, il nous a donné le maximum d'information sur le sujet. au début il nous a dit que
l'entreprise vient de créer le stock dans le cadre de développement de la société puis il a
commencé à nous expliquer la méthode suivi par cette entreprise.
CINCO SOLES utilise la méthode FIFO pour gérer son stock cette technique comptable
consiste à valoriser les sorties des stocks au coût du produit le plus ancien dans les stocks.

Et à ce qui concerne le modèle Wilson Mr Abderrahim nous a bien expliqué cette


méthode là et aussi il nous a aidés pour l'appliquer sur le stock de leur entreprise dans
l'exercice ci-dessous :

 Petit rappel « modèle Wilson »

- Au début de la période, nous avons un stock initial nul. (SI = 0)


- A la fin de la période, les consommations étant régulières, le stock présent est l’équivalent
de la dernière commande entrée. (SF = Qté commande) ;
- Le stock moyen et la moyenne de stock initiale et du stock final. [SM = (SI+SF)/2]
- Valeur de stock moyen = Cout unitaire de l’article * Stock moyen
- Cout des commandes = Nombre de commande de la période * Cout de passation d’une
commande ;
- Lot économique par commande = Consommation total de la période devisé par le
nombre de commande
- Cout total = Cout des commandes + Cout de possession des stocks

 Application « cas de Sté CINCO SOLES »

Dans les stocks de l’entreprise « CINCO SOLES », On considère plusieurs


articles ‘ Carton PCB 215 NOIR, Carton PCB 215 BLEU, et Carton PCB 215 ROUGE,
etc.…’

38
Le service comptable de l’entreprise fournie par ailleurs les informations suivantes
pour l’article Carton PCB 215 NOIR de l’année 2015 ;

 Consommation annuelle : 500 pièces


 Cout unitaire de passation de commande : 200 DHS
 Prix d’achat de l’article ‘Carton PCP 215 NOIR ’ : 250 DHS / unité
 Cout de passation du stock : 10% du stock moyen

Cout de Cout de Lot


Nombre de Stock Stock Stock Cout
possessio commande économiqu
Commandes initial final moyen total
n s e ( Qe )

1 0 500.0 250.0 6250.0 200 6450.0 500

2 0 250.0 125.0 3125.0 400 3525.0 250

3 0 166.7 83.3 2083.3 600 2683.3 167

4 0 125.0 62.5 1562.5 800 2362.5 125

5 0 100.0 50.0 1250.0 1000 2250.0 100

6 0 83.3 41.7 1041.7 1200 2241.7 83

7 0 71.4 35.7 892.9 1400 2292.9 71

8 0 62.5 31.3 781.3 1600 2381.3 63

9 55.6 27.8 694.4 1800 2494.4 56

10 0 50.0 25.0 625.0 2000 2625.0 50

11 0 45.5 22.7 568.2 2200 2768.2 45

12 0 41.7 20.8 520.8 2400 2920.8 42

39
D’après la méthode de Wilson, la solution la plus économique consisterait à passer
pour le carton PCB 215 NOIR 6 commande annuelle de 83 unités chacune et pour un cout
total optimisé de 2241.7 DHS. On s’aperçoit bien que pour une quantité Q différente, le cout
total varie à la hausse.

40
La gestion du stock reste toujours un objet de
recherche chez plusieurs gestionnaires, consultant
chercheurs universitaires car l'optimisation de ces coûts
ne dépend pas seulement de l'application d'une méthode
ou d'une autre mais il concerne aussi la personne chargé
de cette gestion c'est à dire que les résultats ont
référence à ces compétences et ces expériences dans ce
domaine

41
Bibliographie :

Pierre Zermati : la pratique de la gestion des stocks

Georges Javel : Systèmes d’approvisionnement, et Gestion de la production

Gestion-Stock-Modèle-Wilson

Webographie :

- http://www.gdoc-conseil.fr

- https://stockage.ooreka.fr

- https://logistiqueconseil.org

42
 La fiche de stock : Carton PCB 215 ‘ Noir ’

 La fiche de stock : Carton PCB 215 ‘ Bleu ’

 La fiche de stock : Carton PCB 215 ‘ Rouge ’

 La fiche de stock théorique

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