Le document raconte l'histoire d'un garçon nommé Ptit Doigt qui passe ses vacances avec son grand-père. Un jour, Ptit Doigt trouve une boîte de caramels sur la plage et la ramène à son grand-père. Peu après, un homme mystérieux vient réclamer la boîte, ce qui mène à une confrontation violente avec le grand-père.
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Le document raconte l'histoire d'un garçon nommé Ptit Doigt qui passe ses vacances avec son grand-père. Un jour, Ptit Doigt trouve une boîte de caramels sur la plage et la ramène à son grand-père. Peu après, un homme mystérieux vient réclamer la boîte, ce qui mène à une confrontation violente avec le grand-père.
Le document raconte l'histoire d'un garçon nommé Ptit Doigt qui passe ses vacances avec son grand-père. Un jour, Ptit Doigt trouve une boîte de caramels sur la plage et la ramène à son grand-père. Peu après, un homme mystérieux vient réclamer la boîte, ce qui mène à une confrontation violente avec le grand-père.
Le document raconte l'histoire d'un garçon nommé Ptit Doigt qui passe ses vacances avec son grand-père. Un jour, Ptit Doigt trouve une boîte de caramels sur la plage et la ramène à son grand-père. Peu après, un homme mystérieux vient réclamer la boîte, ce qui mène à une confrontation violente avec le grand-père.
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La pêche aux caramels (chapitre 1) appelle les toutous.
S'ils font un pas de trop, Grand-Père sort le fusil de
(Joseph Périgot ; éd. Syros jeunesse, Mini souris noire) chasse et tire en l'air. Un jour, il a dégommé une mouette! Vous les verriez détaler, les toutous, ils en perdent leurs lunettes de soleil. Grand-Père en fait collec- Grand-Père et moi, on est comme les cinq doigts de la main. Sou- tion. dés. lndessoudables. Et moi, je suis le petit doigt. Grand-Père m'appelle C'est le panorama qui les attire. La maison est toute seule au bord Ptit Doigt. Je suis le petit doigt qu'il a perdu à la guerre, dans une tran- de la falaise, avec le ciel et la mer sur écran géant. Le plus beau spec- chée. Une lourde responsabilité, croyez-moi! Car c'est un vieux bouc, le tacle du monde. À chaque fois, quand je débarque, j'en ai le souffle cou- grand-père! Pas du genre facile à traire! pé; j'ai la tête qui tourne; je serais capable de me jeter dans le vide, Pourtant, c'est lui que je préfère, parmi les quatre milliards d'êtres comme on se jette dans les bras de quelqu'un qu'on aime. « Reste avec humains qui peuplent la Terre. Même ses défauts sont les plus beaux. nous, Ptit Doigt! » dit Grand-Père, l'œil moqueur. Pendant toute la durée des vacances, il m'énerve avec ses hoche- Il devine tout, ce vieux bouc chéri! Il sait tout! Il comprend tout! ments de tête sempiternels de vieil âne qui dit oui-oui à je ne sais quelle C'est un manitou. question. Eh bien! à peine revenu en classe, j'énerve la maîtresse avec des hochements de tête sempiternels! Ça me manque. Grand-Père me manque. J'ai besoin du parfum de ses pantalons en velours: un mélange d'odeur de chien mouillé, de vi- naigre et de beurre rance.
Un jour, ma mère l'a déshabillé de force. A tout lavé dans l'évier.
Il est resté en caleçon jusqu'au soir, pas l'air malin. Il s'est enfilé quatre pastis et je ne sais combien de glaces à l'anis. Moi, je mangeais douce- ment mes glaces à la noix, en rigolant sous cape. - J'aime pas les morveux qui se payent ma tête! braillait-il, en me mena- çant de sa pipe. - Ça me ferait mal de payer pour une tête de vieux bouc! ai-je dit. Elle vaut pas un radis! - Qu'est-ce que j'entends! a dit ma mère. Mais Grand-Père a bougonné et rigolé en même temps, ce que j'appelle bougolé. Il m'a attrapé avec sa grosse patte, et m'a ébouriffé. J'ai horreur de ça. Pour me venger, je lui ai soufflé dans l'oreille, il a horreur de ça. Quand je le traite de vieux bouc, je n'invente rien. Il a cloué une pancarte à sa barrière : danger! vieux bouc! C'est pour les touristes, qu'il La pêche aux caramels (2) - Qu'est-ce qu'y raconte? bougola le vieux bouc en ouvrant la boite... Puis il m'a regardé sans mevoir. Il est allé vers la fenêtre, à petits pas précipités, pour examiner au grand jour. Il a hoché la tête et il a dit: - Ben dis donc! mon vieux! L'histoire est arrivée fin juillet, vers midi, à marée montante. Je Je me suis retrouvé tout contre le fameux pantalon en velours. Grand- venais de planter le drapeau, la languette de mon T-shirt « Made in Ko- Père parlait tout seul: rea », au sommet d'un château pur sable de soixante-cinq centimètres de - Ah! la vache! Ptit Doigt! On va s'acheter un grand bateau. On va partir hauteur. pour l' Afrique et l'Amérique. On bouffera des glaces à dix boules dans Moi, je construis des châteaux pour voir la mer les dévorer, et j'al- chaque port, vingt dieux! lais bientôt être servi: la mer s'amenait, doucement, doucereusement, le - En Amérique, il n'y a peut-être pas de glaces, ai-je remarqué. Il fait dos plat, comme un chat vers sa proie. trop chaud. Trois coups de feu claquèrent sur la falaise, mais rien à voir avec Mais pour toute réponse, Grand-Père m'a propulsé devant mon as- l'histoire: c'était le téléphone à gâchette de Grand-Père. Trois cartouches siette, en disant: « Mange! Mange! Vite! » = cassoulet, mon plat préféré. Quelle mouche l'avait piqué? Il a renversé les diamants dans la Quand une vague plus forte que les autres, toute mousseuse, porta casserole à cassoulet, et vidé son assiette dessus. Il a jeté la boîte, qui a jusqu'au pied de la muraille de sable une grande boîte en fer ronde mar- roulé sous le buffet. Tout ça sans me regarder. quée: CARAMELS. « Mange! Mange! » répétait-il. Qu'est-ce que vous auriez fait à ma place? Je me suis payé un petit Je mangeais, ahuri. Il s'est assis. caramel-apéritif, mon pastis à moi. La mer avait du savoir-vivre: je lui - Me regarde pas! Mange tes péteux! J'ai vu un drôle de type dans le offrais des châteaux, elle m'offrait des chatteries. jardin Il sauçait son assiette. Tu parles d'une chatterie! Pas le moindre goût! Dur comme du La porte s'est ouverte avec fracas, comme certains jours de tem- caillou! 1'ai recraché aussi sec. pête. Mais au lieu d'un coup de vent, c'était un coup de pied. Un pied Et voilà que le caramel lançait de grands éclats de lumière sur le dans une chaussure en cuir de crocodile. Une chaussure au bout d'un sable mouillé, il étincelait. J'adore ce mot: étinceler. J'ai pensé à maman, costume blanc flamboyant, genre festival de Cannes. Au sommet, per- au diamant gros comme un petit pois qui pend au bord de ses seins et chée sur le col d'une chemise rose, il y avait une tête carrée avec des que j'aime faire sauter avec le bout du doigt. On l'appelle le sautoir. cheveux en bataille et des yeux petits, petits, petits. Des yeux de serpent. Mais mon diamant-caramel était gros comme une bille, et j'en L'homme traversait la pièce comme un seigneur, menton à l'horizontale. avais une boîte pleine racabord, comme dit Grand-Père. C'était un tré- Mine de rien, il renversait tout sur son passage. sor! Je suis remonté vers la maison coudes au corps. J'avais du vent dans Le poste de radio s'écrasa à mes pieds, lâchant quelques notes de les voiles! «Calicoba », puis une petite fumée. Grand-Père lisait un journal du mois dernier, avec le doigt et avec Je n'en menais pas large. Le crocodile des chaussures grinçait à le nez. Le verre de pastis trônait au milieu de la page. Le cassoulet Wil- chaque pas. J'essayais de ne pas regarder le trésor, c'est-à-dire le cassou- liam Saurin fumait dans les assiettes. let, au beau milieu de la table. - J'ai pêché des caramels en or... dis-je à mi-voix, tellement j'étais ému. Grand-Père jouait au Père Dodu, çui qu'a bien mangé, qu'a bien bu, qu'a la peau du ventre bien tendue. Il avait les mains croisées sur l'estomac. Il suivait d'un œil narquois, en hochant la tête, Sa Majesté le mal coiffé. Et crac! l'individu avait arraché les fils du téléphone! - Heureusement que j'ai quelques économies pour les réparations! dit Grand-Père, calmement. L'homme glissa jusqu'à lui et lui souffla au visage, d'une voix lente et rauque: - Je viens récupérer la bonbonnière que le gentil petit garçon a ramenée à son pépère... - Des bonbons, à votre âge! a fait le Pépère, avec un clin d'œil pour moi. J'ai ri. J'aurais mieux fait de m'abstenir: la brute m'a attrapé une oreille à pleine main, me soulevant de mon siège. Je hurlais. L'oreille qu'il tordait craquait comme des chips. Mes yeux se sont remplis de larmes. Tout est devenu flou. La voix de Grand- Père a grondé: - Tu vas lâcher l'oreille de Ptit Doigt, sale pourri ! Il y a eu une bousculade, des assiettes cassées, l'éclair d'une lame de couteau, et un coup de feu qui a fait vibrer les vitres et mes dents. La pêche aux caramels (3)
Ça sentait la poudre. Grand-Père était campé sur ses deux grandes
jambes, immobile, le fusil sous un bras; il regardait fixement le pavé, au pied de la gazinière, où le type était affalé. Moi qui ne supporte pas la vue d'une goutte de sang, j'ai failli tourner de l' œil: il y en avait une flaque. Et l'œil du type continuait à couler, il pleurait rouge! Je me suis accroché au pantalon en velours. J'ai dit, en fermant les yeux: - Il est mort? - Ça m'a échappé, nom de Dieu! répétait Grand-Père. Ça m'a échappé, nom de Dieu de nom de Dieu! - Il est mort? - Manquerait plus que ça ! Il n'était pas mort. Il a gémi, quand Grand-Père l'a tâté du bout de son canon. Puis il a ouvert les yeux et s'est dressé en criant: « Non! Non! » - Fallait pas toucher à Ptit Doigt... lui dit Grand-Père, avec l'air de s'ex- cuser. Le type rampait, grimaçant de douleur, avec des regards de bête affolée dans l'œil qui lui restait. Son costume blanc avait légèrement changé de couleur. Arrivé à la porte, il n'a pas réclamé sa monnaie, il s'est remis sur ses jambes et les a fait fonctionner le plus vite qu'il pou- vait. Ma foi, on était sauvés, Grand-Père et moi. Et toujours en posses- sion du cassoulet le plus riche du monde! Il a fallu que cette saleté de chat entre dans la maison, et aille boire à même la flaque de sang, à grands coups de langue. Là, j'ai craqué, je lui ai sauté dessus avec un cri de guerre, puis je me suis effondré en larmes. - Là, là... Ptit Doigt, c'est fini... disait Grand-père. Il m'ébouriffait, mais avec douceur, ses doigts se promenaient à la racine de mes cheveux. Ça, c'est vraiment agréable. J'ai léché mes larmes et fermé mes yeux. Quand je les ai rouverts, l'orage avait éclaté, il pleuvait des cordes. J'ai eu les gendarmes au bout du fil, et j'ai eu le SAMU pour mon petit Grand-Père était assis sur le bord de sa chaise, avec une main sur la poi- Grand-Père au cœur fragile. Il ne restait plus qu'à attendre. Dans ma tête, trine. Il respirait en ouvrant la bouche, comme un poisson. On voyait le j'ai fait une prière, que les pourris n'arrivent pas trop vite. Pourtant je ne blanc de ses yeux. Il a réussi à dire : crois pas en Dieu, Grand-Père non plus. - Le cœur... Ptit Doigt... Ça va... passer... Mon vieux... cœur... C'est le Ah ! tiens! Il reprend du poil de la bête, le vieux bouc! Il est repar- choc... ti dans ses hochements de tête et il bougole : J'ai foncé sur le téléphone. Appeler la police! les pompiers! Je ne - Dis, Ptit Doigt, dis-moi ce que t'en penses: le magot, c'est quand même sais pas moi, n'importe qui! Je vais appeler maman! Allô Maman! Allô bête de donner tout aux flics, ils ont rien fait pour ça... Alors, je sais pas allô allô!... Maman réponds-moi! moi... on pourrait se garder un petit caillou, hein? Pas un gros, un petit. Mais un téléphone sans fil, c'est comme une voiture sans roues! On l'a bien mérité! C'est idiot! Je suis donc retourné à la pêche aux caramels, à pleines mains -Ça va... passer, Ptit Doigt... a redit Grand-Père. T'en fais pas... Ça a la dans le cassoulet. Et on a fêté ça avec une bonne partie de rigolade. peau... dure... un vieux bouc... Il a même souri entre deux grimaces, et a pris ma main. Son front était en eau. Moi, c'était mes yeux. - Je vais chercher un docteur, Grand-Père. - Oh non, Ptit Doigt... les pourris...Reste là... Oui, le pourri avait sûrement des complices. Ils allaient revenir en force, sans attendre la fin de l'orage. La maison était déjà encerclée, peut-être. C'est dans un moment pareil qu'un toutou aurait pu se rendre utile. Mais les toutous ont peur de la pluie, ils étaient sûrement en train de jouer aux cartes dans leurs caravanes. Soudain, je me suis senti fort. J'étais le petit doigt qui manquait à Grand-Père, c'était le moment de le prouver. J'ai tiré le canapé jusqu'à la fenêtre, en grimaçant sous l'effort. - Allonge-toi ici, Grand-Père, ai-je dit, en lui tendant son fusil. Ouvre l'œil. Moi, je répare le téléphone. Rien que ça, j'ai vu son visage s'éclairer. Il était fier de moi. Moi aussi, j'étais fier de moi. Surtout quand j'ai eu réparé ce sacré téléphone. Quatre fils à rabouter: un jaune, un rouge, un bleu, un blanc. Un jeu d'enfant. Les choses les plus compliquées deviennent simples, quand on prend le taureau par les cornes. La pêche aux caramels (4) beau sac à main qui sentait le parfum. Elle avait un sourire gêné, main- tenant. Moi, j'avais envie de pleurer. Quand Grand-Père s'est enfin retourné, elle a brusquement rangé Tout à coup: bruit de pas sur le perron. Dans notre joie, on avait son sourire et dit d'une voix glacée: relâché la surveillance. Je fourre le diamant dans ma poche, Grand-Père - Maxime ne sera pas mort pour rien! pointe le fusil. Il tremble, je vois bien qu'il tremble. Mais c'est la tête Pauvre Grand-Père! Il avait la bouche arrondie! Il se demandait: d'une femme qui apparaît à la porte vitrée. c'est-y du lard ou du cochon? La pauvre, elle dégoulinait. Je suis allé lui ouvrir. Une grande Il n'a pas eu le temps de faire ouf: les fils du téléphone étaient à belle femme blonde élégante, avec les yeux verts de maman. nouveau arrachés, et la femme avait disparu sous la pluie battante, avec - Oh ! là, là ! j'ai été surprise par l'orage, dit-elle, d'une fragile voix. son sac plein de cassoulet. - Installez-vous donc, ma petite dame, dit Grand-Père. Mais je peux vous assurer, c'est pas tous les jours qu'on accueille les toutous, par ici. Mais la seconde suivante, elle reparaissait. Grand-Père et moi J'ai ri. La petite dame ne riait pas. Elle regardait le fusil de Grand- n'avions pas bougé. Elle est rentrée à reculons, bousculée par dix Père d'un air craintif. Elle a poussé un cri, au vu de la flaque de sang. Je hommes en uniforme dont les chaussures cognaient sur les marches du l'avais un peu oubliée, cette flaque. Je me suis senti drôle à nouveau. perron. Mais Grand-Père disait, d'une voix bon enfant: Grand-Père a poussé un bon soupir, posé son fusil et attrapé la - Ptit Doigt, fais réchauffer un coup de café pour notre visiteuse. Puis main de son petit-fils. essuyez-vous, vous êtes une vraie fontaine! C'est la première fois que je le voyais se détendre à la vue des gen- Il lui a tendu une serviette. Rudement prévenant, le vieux bouc! La darmes. Les harengs saurs, comme il les appelle. belle tête bouclée de la dame a disparu sous la serviette. - Trafic de diamants avec l'Afrique du Sud! a expliqué le chef-hareng Elle frottait vigoureusement, les bras haut levés, tout son corps saur, en sortant les menottes. Ça fait un bout de temps qu'on suit leur bougeait. Je me sentais énormément de tendresse pour elle. Je me serais manège. Ils opéraient la nuit en Zodiac. Ils réceptionnaient la camelote bien blotti dans ses bras. Elle m'a fait un petit sourire, quand je lui ai sur un bateau, au large. Et puis ils ont perdu une boîte de caramels... Le servi le café. Moi, un grand sourire. complice, il a son compte, vous l'avez bien saigné, Grand-Père! Grand-Père avait repris son poste de sentinelle, il parlait de dos, il La main de Grand-Père trembla dans la mienne. Il dit: racontait les événements dans le détail. Ce qui prouve qu'on peut être - Il est où ? vieux et se faire avoir comme un enfant de chœur... -I1 fait un somme dans les bruyères, dit le chef en riant, faisant rire sa La femme aux yeux verts a bu sa tasse de café jusqu'à la dernière petite troupe. Le Dormeur du Val! goutte. Elle a même raclé le fond de sucre avec la petite cuillère. Puis - Nous, on n'a jamais tué personne, murmura la femme. elle a sorti de son sac, calmement, un petit revolver noir. C'est vers moi Les beaux yeux verts étaient remplis de larmes. Les miens qu'elle l'a dirigé. n'étaient pas mieux. Grand-Père ne voyait rien, il riait tout seul du coup des diamants Grand-Père baissa la tête et haussa les épaules. J'ai resserré ma dans le cassoulet. Justement, la femme vida le tout, sans façon, dans son main sur la sienne, et je l'ai entraîné vers l'ambulance du SAMU qui venait d'arriver. La pêche aux caramels (5)
Il est sorti le soir même de l'hôpital, mais avec une ordonnance
écrite en rouge: FINI LE PASTIS! Souligné trois fois. L'alcool n'est pas bon pour le cœur. - Ça, c'est vache! bougolait-il. J'ai sorti du fond de ma poche le diamant volé aux voleurs. Il sen- tait le cassoulet. On a changé la pierre précieuse en précieux billets, chez un bijou- tier d'Étretat. Avec ça, on s'est fait livrer un congélo de 470 litres bourré de glaces. Moitié à la noix, pour Ptit Doigt, moitié à l'anis, pour Grand- Père Pastis. Les glaces, ça fait chaud au cœur, vous ne trouvez pas?