CTP Absorbeur Alcoll Ethylique
CTP Absorbeur Alcoll Ethylique
CTP Absorbeur Alcoll Ethylique
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CTP : Suivi en service des récipients munis d’adsorbant pour la
déshydratation de l’alcool éthylique
Le présent cahier technique professionnel (CTP) est applicable aux récipients, munis d’adsorbant pour
la déshydratation de l’alcool éthylique, soumis à l’Arrêté du 20 novembre 2017 relatif au suivi en
service des équipements sous pression et des récipients à pression simples.
Ce cahier technique propose un suivi en service pour réaliser des visites internes en dehors des
périodicités fixées par l’Arrêté au vu des contraintes citées dans le chapitre 1.2 de ce Cahier technique
Professionnel.
Les équipements concernés par ce CTP sont destinés à assurer la déshydratation de l’alcool : les
vapeurs alcooliques passent au travers de produits dessiccants qui adsorbent l’humidité contenue dans
les vapeurs d’alcool éthylique.
La déshydratation se réalise par une phase d’adsorption de la vapeur d’eau dans les produits
dessiccants et une phase de restitution de l’eau par le passage à contrecourant d’alcool ; ces deux
phases constituent un cycle.
Ils sont exploités en « pression / dépression », toujours par paire de conception identique,
alternativement en adsorption pendant que l’autre est en régénération.
Les produits dessiccants peuvent reposer sur un lit de billes en matériaux chimiquement inertes vis-à-
vis des parois du récipient.
L’enlèvement des produits dessiccants pour effectuer les visites internes réglementaires des récipients
conduit à une intervention de maintenance majeure, qui entraîne de fait le remplacement et la
destruction des produits dessiccants.
La durée de vie selon les données des fournisseurs des produits dessiccants est supérieure aux
périodicités de vérifications réglementaires prévues dans les articles 16 et 20 de l’arrêté du 20
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novembre 2017.
2 Dispositions règlementaires
La conception et la fabrication des récipients s’effectuent selon un code et/ou normes reconnus.
Le dossier d’exploitation doit comporter une information sur le nombre de cycles maximum issue soit :
de la notice d’instruction,
d’une note de calcul à la fatigue.
Références
3 Modes de dégradation
L’identification des modes de dégradations potentielles listés dans ce chapitre 3 s’appuie sur
l’annexe 1 du Guide GGPI 2019-01 (transmise avec la demande de reconnaissance du Cahier
Technique Professionnel). Toutes les phases d’exploitation (arrêt, démarrage, conservation) ont été
examinées.
Les modes de dégradation potentielles identifiées sont la corrosion interne humide, la fatigue et la
corrosion sous calorifuge.
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Le retour d’expérience de l’ensemble du parc exploité a été compilé pour la rédaction de ce Cahier
Technique Professionnel.
L’exploitant doit ajouter les modes de dégradation mentionnés par le fabricant dans la notice
d’instruction (cas des équipements marqués CE) ou dans les recommandations du constructeur (cas des
équipements non marqués CE).
Le processus de déshydratation enlève l’humidité du fluide véhiculé (vapeur alcoolique) dans ces
récipients. Les autres corps (méthanol, alcools supérieurs, esters, aldéhydes…) ne sont présents que
sous forme de trace.
Fatigue :
La corrosion sous calorifuge est possible s’il existe un problème d’étanchéité du calorifuge ou par
condensation de l’humidité de l’air.
4 Techniques de contrôles
Les techniques de contrôles suivantes sont adaptées en fonction du matériau ; elles sont définies
dans le plan d’inspection.
Pour la corrosion interne humide :
mesures d’épaisseurs,
émission acoustique avec surveillance de l’activité corrosion,
examen visuel interne.
Pour la fatigue :
ressuage ou magnétoscopie ou ultrasons ou émissions acoustiques ou réplique,
métallographique des zones définies par la note de calcul,
suivi du nombre de cycles par comptabilisation.
Les opérations des inspections périodiques sont effectuées par une personne compétente désignée par
le responsable d’établissement ou par un organisme habilité.
Les requalifications périodiques sont effectuées par un expert d’un organisme habilité.
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Une unité d’adsorption est suivie par un plan d’inspection élaboré à partir du plan d’inspection
générique; l’unité d’adsorption comprend un ou plusieurs couples d’équipements.
Le plan d’inspection est élaboré par l’exploitant des tamis moléculaires. Lors de la première
intervention d’un organisme habilité (inspection ou requalification), l’exploitant demande, au moins 3
mois avant l’échéance réglementaire, l’approbation du plan d’inspection. Cette approbation est
renouvelée à chaque requalification périodique avec visite interne et après toute modification de la
surveillance réalisée sur les équipements.
A la rédaction du plan d’inspection, l’exploitant estime le nombre de cycles depuis sa mise en service
puis il comptabilise et enregistre le nombre de cycles réalisés.
Si des opérations prévues dans la notice ne sont pas prises en compte dans le PI, l’inspection
périodique est réalisée par un Organisme Habilité conformément à l’Annexe 1 de l’Arrêté du 20
novembre 2017.
Tous les éléments du plan d’inspection générique de l’Annexe I doivent être repris dans le plan
d’inspection rédigé par l’exploitant.
7 Actions de surveillance
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la vérification de l’applicabilité du CTP ,
des mesures d’épaisseurs dans les zones de décalorifugeage partiel, prévues dans le Plan
d’Inspection, pour toute première mise en service d’un équipement sur site ou prise en
compte des mesures d’épaisseurs antérieures pour les équipements déjà en exploitation,.
la vérification des données inscrites dans le plan d’inspection avec les exigences du plan
d’inspection générique ,
un contrôle de mise en service tel que cité dans l’article 10 de l’Arrêté Ministériel du 20
novembre 2017 pour toute première mise en service d’un équipement sur le site
Cette visite fait l’objet d’un compte rendu tel que défini dans l’Annexe V.
Si la visite amène une remarque, cette dernière sera annotée dans un compte rendu.
Le nombre de cycle est relevé et consigné dans le dossier d’exploitation puis comparé avec la valeur
maxi indiquée dans le plan d’inspection.
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la requalification périodique est réalisée avec remplacement de l’épreuve hydraulique par un essai
de pression, surveillé par émission acoustique selon les dispositions approuvées par l’autorité
administrative compétente et qui prend en compte une surveillance spécifique de l’activité de
corrosion sous le dispositif d’isolation thermique ou phonique, cette dépose complète n’est alors pas
requise.
La première dépose complète des dispositifs d’isolation thermique avant la date d’échéance de la
4ème requalification périodique initie la périodicité d’un décalorifugeage complet toutes les 2
requalifications périodiques.
• un contrôle de recherche de défauts par ultrasons ou ACFM sur les éléments pilotants définis
dans la note de calcul,
• un contrôle par ressuage (ou un contrôle par magnétoscopie pour les récipients en acier non
allié) sur l’ensemble des soudures d’assemblage des piquages sur viroles et fonds , un nœud
de soudure, supportage,
• la vérification des accessoires de sécurité est réalisée conformément à l’article 22 de l’Arrêté
du 20 novembre 2017.
Il est possible que plusieurs équipements sous pression connexes dont l’échéance de
requalification périodique n’est pas concomitante ou dont l’intervalle entre requalifications
périodiques ne serait pas le même, soient protégés par un même ensemble d’accessoires de
sécurité. La vérification de ces derniers peut ne pas être effectuée à l’occasion de la
requalification périodique de chacun des équipements. Cependant, dans une telle situation,
l’intervalle entre deux vérifications des accessoires de sécurité doit rester au plus égal du plus
petit des intervalles entre requalifications périodiques des équipements concernées
Sans préjudice du guide fixant les conditions de conservation d’un équipement pendant une période de
chômage, la mise en chômage d’un équipement doit rendre inactif les modes de dégradation cités dans
ce CTP en respectant la procédure de l’exploitant suivante :
Balayage nécessaire du tamis moléculaire pour réduire au maximum les vapeurs d’éthanol,
Maintien en pression du récipient avec de l’azote à une pression inférieure comprise entre 0,50
et la pression maximale admissible (PS) de l’équipement sans dépasser 4,00 bars,
A la remise en service, une visite initiale et une visite en marche sont réalisées.
Chaque exploitant est responsable de la mise en œuvre du CTP. Parmi les responsabilités qui lui
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incombent, l’exploitant doit notamment s’assurer que :
ses équipements remplissent les conditions d’application de l’Annexe V,
les modes de dégradation retenus dans le CTP sont exhaustifs pour ses équipements,
le plan d’inspection type générique est décliné à ses équipements.
Il désigne pour cela une personne compétente au sein de son organisation. Cette notion de
compétence est basée sur les critères listés en Annexe IV.
Cette personne, en fonction de son expérience dans le suivi des équipements sous pression, sera
accompagné d’une période de compagnonnage auprès d’un Organisme Habilité.
10 Documentation minimale
Sans préjudice aux règles définies à l’article 6 de l’Arrêté du 20 novembre 2017, l’exploitant détient les
documents suivants :
Les comptes rendus d’inspection périodique et les attestations de requalification périodique sont
conservés sur une durée minimale supérieure à la période maximale entre deux requalifications
périodiques avec vérification des parois internes.
Le retour d’expérience s’effectue par les exploitants auprès du SNPAA avec le modèle de l’Annexe II.
En fonction du retour d’expérience, le SNPAA peut engager la révision du CTP.
Le SNPAA en fait une synthèse qui sera retransmise à l’OBservatoire des Appareils à Pression (OBAP)
Tout démantèlement d’un équipement soumis au CTP, fera l’objet d’action de contrôle afin d’alimenter
le REX.
Lors de l’approbation d’un plan d’inspection, ce retour d’expérience est mis à disposition de
l’organisme habilité.
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12 Relations avec l’administration
Le syndicat professionnel (SNPAA) interroge une fois par an les utilisateurs des tamis moléculaires
selon le modèle de l’Annexe II et transmet tous les 4 ans une synthèse à l’administration indiquant
les évolutions nécessaires futures du CTP.
L’exploitant communique sur demande aux agents chargés du contrôle des appareils à pression :
• les PI mis en œuvre dans le cadre du suivi en service des équipements sous pression qu'il
exploite,
• les comptes rendus des opérations de contrôles et de surveillances prévues dans le plan
d'inspection.
L’article L. 557-49 du code de l’environnement dispose que « *…+ tout exploitant *…+ porte dès qu’il
en est informé, à la connaissance de l’autorité administrative compétente :
1° Tout accident occasionné par un produit ou un équipement ayant entraîné mort d’homme
ou ayant provoqué des blessures ou des lésions graves ;
2° Toute rupture accidentelle en service d’un produit ou d’un équipement soumis à au moins
une opération de contrôle prévue à l’article L. 557-28.
L’exploitant déclare également, dès qu’il en est informé, au service en charge du suivi des appareils à
pression territorialement compétent les évènements significatifs suivants :
La fiche de l’Annexe III sert de support pour cette information. La partie analyse de l’événement peut
être transmise a posteriori.
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Annexe I :
Modèle de plan d’inspection à décliner par unité d’adsorption
Caractéristiques de l’équipement :
Identification des équipements de l’unité d’adsorption
Caractéristiques de construction des équipements de l’unité (PS/TS/Volume/Groupe
fluide/code de construction/Matériau/ Nombre de cycles admissibles)
Caractéristiques d’utilisation (P mini/Pmaxi et Tmin/Tmax du process et fluide utilisé : %
d’alcool)
Modes de dégradation :
Définis dans chapitre 3 du CTP
Conditions préparatoires :
Décalorifugeage => voir action de surveillance
Actions de surveillance :
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Mesures Corrosion Virole et fonds lors du 48 144
d’épaisseurs généralisée Décalorifugeage :
interne et partiel : 4 points
externe répartis à 90° + les
zones dégradées
détectées au niveau
des zones
décalorifugées
total :
Virole et fonds : sur 4
génératrices réparties
à 90° tous les mètres
+ les zones dégradées
détectées
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Épreuve Perte de A chaque
hydraulique pour confineme remplacement
PS > 4 bars nt du tamis
moléculaire
Comptage des Fatigue 12
cycles (+ou- 1)
(*) Concerne aussi bien les zones décalorifugées lors des IP et RP mais également lors de
remplacement de parties de calorifuge dégradées.
identification fonction
Accessoire de sécurité
Les vérifications des accessoires de sécurité sont précisées au § 7.3 pour l’inspection
périodique et § 7.4 pour la requalification périodique.
Critères d’acceptation :
Pour les pertes d’épaisseurs :
L’épaisseur retenue comme référence est l’épaisseur issue de la note de calcul.
Quand une amorce de corrosion par perte d’épaisseur est détectée, l’analyse doit
conclure sur la périodicité du contrôle.
Pour les indications détectées en ressuage et magnétoscopie, les critères d’acceptation sont :
Indications linéaires => Inacceptables,
Indications arrondies ou non linéaires dont la plus grande dimension
est > 4 mm => Inacceptables,
Indications groupées au nombre de 10 ou plus sur une surface rectangulaire de 100
cm2 choisie de façon la plus défavorable par rapport aux indications sans que sa plus
grande dimension excède 200 mm => Inacceptables,
Définition : Une indication est dite linéaire lorsque sa plus grande dimension est
supérieure à trois fois la plus petite.
Les autres indications sont dites arrondies ou non linéaires.
Pour les indications détectées en US, les critères d’acceptation sont :
Défauts plans => Inacceptables,
Défauts volumiques => Analyse particulière en liaison avec la dernière version du
CODAP.
Pour les indications détectées en contrôle visuel, les critères d’acceptation sont :
Défauts linéaires => Inacceptables,
Toutes autres indications devra faire l’objet d’un avais du contrôleur.
Pour l’intégrité du calorifuge, les critères d’acceptation sont :
Tous défauts d’étanchéité des tôles de protection et ses liaisons => Inacceptables.
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Identification des zones de contrôles
Un plan ou un schéma du récipient avec les zones de contrôle identifiées
Piquage
d’entrée
Piétement
de soupape
chaise
support
Trou
d’homme
Zone
soumise à
la fatigue Liaison
jupe / virole
Nœud
de soudure
Piquage
de sortie
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Annexe II :
Fiche de suivi des équipements soumis au CTP
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Annexe III :
Fiche d’information sur un évènement significatif
Exploitant
Adresse
Nom du Fabricant :
Adresse du Fabricant :
Date : Heure :
Type d’évènement
Accident occasionné par un ESP ayant entrainé mort d'homme ou ayant causé des blessures/lésions graves
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Adresse Mail
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Annexe IV :
Formation et Compétences
L’habilitation délivrée par les organismes habilités à leurs agents prévaut sur les exigences de formation ci-
dessous.
6. Compagnonnage
Le compagnonnage est adapté en fonction des connaissances et de l’expérience professionnelle de la personne
compétente ;
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Annexe V :
Identification Récipient
Repère Usine :
Nom du Fabricant :
Caractéristiques
Code de Construction :
Type Matériau :
Nombre de
Calcul à la fatigue Oui Non cycles
admissibles :
Non revêtu intérieurement Oui Non
Fluide :
Application du CTP
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