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Pfe 2020-2021

La régionalisation avancée est un processus entamé au Maroc pour décentraliser les pouvoirs et transférer certaines compétences de l'État central vers les régions afin de promouvoir un développement socio-économique équilibré et tenant compte des spécificités de chaque territoire. Ce processus vise à renforcer le rôle des acteurs régionaux, notamment les conseils régionaux, dans la conception et la mise en œuvre de stratégies de développement adaptées aux potentialités locales.

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La régionalisation avancée est un processus entamé au Maroc pour décentraliser les pouvoirs et transférer certaines compétences de l'État central vers les régions afin de promouvoir un développement socio-économique équilibré et tenant compte des spécificités de chaque territoire. Ce processus vise à renforcer le rôle des acteurs régionaux, notamment les conseils régionaux, dans la conception et la mise en œuvre de stratégies de développement adaptées aux potentialités locales.

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Mémoire de fin d’étude

Pour l’obtention du diplôme de la Licence Fondamentale


« Science Economiques et Gestion »

La Régionalisation Avancé Comme


Levier De Développement
Economique local.

Réalisé par : Sous l’encadrement de :

IMANE MANOUCH Mr. MUSTAPHA OUATMANE


MANSOUR MANNA
NAJOUA MANOUGUI
HAMZA MARZAK

Année Universitaire : 2020-2021


1
Dédicaces :

Nous dédions ce modeste travail à :

Notre famille : qui nous somme donner beaucoup de soutien et


d'encouragement et qui symbolise pour nous le sacrifice, et la source d'où naît
la lumière qui éclaire notre vie.

Notre ami (e) s : qui représentent pour nous tous les sens de sincérité et de
fidélité, et avec qui nous avons passé des moments inoubliables.

Notre formateur : que nous avons dirigé vers le chemin de succès, leur
compréhension et leur conseil nous avons permis de mieux apprécier la
formation disposée au sein de l'Institut.

A tous ceux qui nous aimes et nous vous souhaitent le bonheur. Et à tous ceux
qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail et à la
l'élaboration de ce rapport.

2
Remerciement :

La réalisation de ce mémoire a été possible grâce au concours

De plusieurs personnes à qui nous voudrions

Témoigner toute notre reconnaissance.

Nous voudrions tout d’abord, adresser toute notre gratitude

A l’encadrent de ce mémoire,

Dr MUSTAPHA OUATMANE pour sa patience,

Sa disponibilité, Et surtout ses conseils qui ont contribué

À alimenter nous réflexion.

Il a su nous guider dans les moments de doute

Et nous la remercie grandement.

Nous voudrions exprimer notre reconnaissance envers les amis

Et collègues qui nous ont apporté leur support

Moral et intellectuel tout au long de notre démarche.

Enfin, nous tenons à témoigner à nos parents pour

Leur confiance et leur support inestimable.

3
SOMMAIRE

Résumé :……………………………………………………………...5
Introduction Générale : ……………………………………………….6
Chapitre 1 : La Régionalisation Avancée Au Maroc : contextes et
Enjeux…………………………………………………………………7
Section 1 : Les Contextes Historiques De La Régionalisation….
…………………………………………………………………...7
Section 2 : Enjeux Et Objectifs Du Processus De La Régionalisation
Avancée……………………………………………………………….15
Chapitre 2 : La Régionalisation Avancée Comme Levier De
Développement Economique Local……………………………….21
Section 1 : Le Rôle Des Acteurs Régionaux Et Leurs Missions……..21
Section 2 : Les Modèles De La Régionalisation Et Expériences
Internationales………………………………………………………..32
Section 3 : Le Développement Régional Le Cas Fès-Meknès……….37
Conclusion Générale :………………………………………………..43

4
Résumé :

La régionalisation est un processus qui a des perspectives de développement prometteuses dont le Maroc
a adopté pour se développer économiquement. Dans certaines conditions la région s’est affirmée comme
un acteur principal du développement socio-économique capable de concevoir et mettre en œuvre des
stratégies adaptées à ses spécificités.
Le Maroc répartit sa géographie en 12 régions depuis 2015, chacune se caractérise par des acteurs qui
cherchent à améliorer le secteur économique en mettant en œuvre les différentes politiques économiques
relatives à l’agriculture, l’industrie, le transport et le logistique. Pour ce fait, l’Etat via les conseillers
régionaux met l’accent sur des stratégies du développement économique régional malgré les difficultés
et les obstacles qui sont parfois infranchissables.

CINQ MOTS CLES : Région, Régionalisation Avancée, Développement Territorial, Disparités,


Conseils Régionaux.

5
Introduction Générale :

L’économie Marocaine est restée pendant longtemps tributaire de la géographie du pays et de l’héritage
colonial, qui ont fait d’elle une économie fragile et incapable de produire de la richesse et de répondre
aux exigences de la société marocaine devenue plus grande et plus revendiquant de l’instauration de
l’équité et de l’égalité dans la répartition des richesses.
La géographie du Maroc le fait répartir en trois zones différentes, le centre, la zone semi désertique et
celle désertique, le climat et la géographie du pays ont joué à l’encontre du développement de ces deux
dernières zones alors que toutes les conditions ont été disponibles pour faire de la région du centre une
zone fertile à l’agriculture et au développement des activités économiques, à l’urbanisation et à
l’industrialisation surtout l’axe atlantique, qui a été choisi par les forces coloniales pour l’implantation
de toutes les activités économiques faisant de Casablanca la grande métropoles qui domine l’économie
du pays en divisant ce dernier entre Maroc utile et Maroc inutile tout en jetant le reste du pays dans les
oubliettes.
Après son indépendance le Maroc s’est trouvé noyé dans des problèmes économiques, sociaux et
environnementaux graves, qui sont un résultat naturel de la concentration de la richesse dans l’axe
atlantique ou plus précisément dans la grande métropole de Casablanca, l’économie Marocaine s’est
caractérisée par le déséquilibre, une urbanisation inachevée , un territoire déséquilibré , un parc logement
dégradé et insalubre à cause de l’exode rural et la pratique intense de la spéculation foncière , la fuite des
capitaux et la chute en valeur des investissements.
Les gouvernements qui se sont succédés ont pris le défi de la reconstruction du pays et de son économie
plusieurs plans ont vu le jour allant du plan quinquennal pendant la période de 1960 -1964 où l’agriculture
et le secteur industriel ont été des axes principaux, le plan 1968- 1972 qui a porté sur la nécessité d’une
répartition judicieuse des projets et des équipements sur le territoire, en 1983 la mise en place du PAS a
réduit le champs d’intervention de l’Etat dans les domaines économiques et sociaux, la question de
l’aménagement du territoire a été introduite timidement dans ce plan , c’est une cause qui s’ajoute à
d’autres qui ont contribué à l’échec de la plupart des plans.
Aussi pendant cette dernière décennie le Maroc a entamé des projets et des plans de grande envergure
qui touchent à tous les secteurs et les domaines d’activité mais ils n’ont pas pu atteindre les résultats
escomptés, la cause principale c’est que ces stratégies ont été parachuté du centre vers le local et n’ont
pas parvenus de ce dernier , ils ont été territorialisées et non pas conçu selon une approche territoriale ,
donc on déduit que le territoire a été et restera l’origine du problème du développement socio-économique
au Maroc , le Maroc aujourd’hui est devenu conscient de cette réalité, c’est dans le territoire où réside le
problème et dans le territoire où il y a la solution , à partir de ce temps le Maroc a décidé de faire du
territoire le moteur et l’origine du développement, c’est dans ce cadre où Sa Majesté le Roi Mohammed
6
VI a lancé le grand chantier de la régionalisation avancée faisant de la région un cadre spatial favorisant
un développement socio-économique équilibré tout en comptant sur ses propres potentialités et
compétences, cet article portera sur la clarification de l’enjeu de la régionalisation au Maroc tout en
portant des analyses et des critiques concernant les mécanismes de sa mise en œuvre.

Désormais, on peut poser cette question principale :


Comment la régionalisation peut-elle comme un levier de développement économique local ?

On peut citer poser ces questions secondaires :


• Quels sont les enjeux et les objectifs du processus de la régionalisation avancée ?
• Quelles sont les contributions des acteurs régionaux à la réalisation du développement économique ?

7
Chapitre 1 : La Régionalisation Avancée Au Maroc :
Contextes et Enjeux.

Dans ce chapitre, nous allons tenter de mettre le rapport la régionalisation avancée dans son contexte
historique pour arriver à la concrétisation et l’acheminement des transitions historiques qui ont impacté
ce rapport. Autrement dit, nous essayons dans ce chapitre de braquer quelques éclairages sur les phases
historiques pendant lesquelles ce rapport a évolué leurs objectifs et défis. Alors, quelle est l’histoire de
la régionalisation avancée au Maroc ?

Section 1 : Les contextes historiques de la régionalisation.

1 Concept et terminologie de la régionalisation :

1.1 Régionalisation :
La Régionalisation est définie comme le fait par lequel un groupe de pays voisins transfère une
partie de leurs pouvoirs administratifs, économiques et politiques à une entité supranationale fondée sur
l’idée d’une région entendue dans le sens continental du mot. Certes la Régionalisation ne doit pas être
confondue avec le processus de décentralisation qui consiste en un transfert de pouvoirs de l’Etat vers
des personnes morales de droit public distinctes de lui. Quand il est opposé à la mondialisation, le terme
Régionalisation désigne une organisation du monde ou l’accent est davantage mis sur le niveau régional,
au sens des grandes régions du monde (Europe, Amérique de Nord, Amérique Latine, Asie et Afrique).
Ce processus de Régionalisation permet aux Etats d’avoir un poids plus important dans les négociations
commerciales internationales. Selon Mohand Laensar (né en 1942 à Imouzzer, Maroc. Homme politique
marocain et Ancien ministre de l’intérieur marocain, élu président du conseil régional de la région Fès-
Meknès le 14 Septembre 2015 ), La Régionalisation est définie comme un grand chantier qui marque une
étape importante en matière de décentralisation et de démocratie participative .C’est un processus où les
élus et les citoyens doivent prendre en main leurs destinées en matière de développement de leur région
mais aussi un chantier progressif qui s’étale dans le temps et dont il ne faut pas attendre des miracles en
peu de temps .

Dans les faits, cette première législature de Régionalisation avancée qui a débuté en 2016 correspond à
une période de mise en place et de parachèvement des structures et outils régionaux. Malgré cela,
beaucoup de projets ont été réalisés ; notamment dans le domaine de la réduction des disparités
territoriales et sociales dans le milieu rural.

8
1.2 Régionalisation : Terminologie.

Régionalisme : un concept idéologique, lié à un sentiment de l’identité1, il définit la région en se


référant à un ensemble de caractéristiques qui permettent de construire des régions qui dépassent les
frontières administratives et celles des Etats, ces caractéristiques sont humaines, culturelles linguistiques,
de tradition, d’appartenance à une région géographique, style de vie et manière de penser.
Le régionalisme est donc un mouvement du bas vers le haut généré par quatre phénomènes convergents :
les déséquilibres régionaux, l’aliénation ethnoculturelle et le centralisme et la socialisation de la politique
au niveau central, il trouve sa force en se basant sur le facteur humain, c’est-à-dire sur l’existence d’une
communauté d’intérêt qui veut gérer ses propres affaires et aspirations. Alors que la régionalisation est
un trajet descend, il s’agit d’une décision politique qui concerne la réorganisation administrative
territoriale d’un pays, il s’agit de fonder un nouveau niveau dans l’organisation territoriale d’un Etat par
la mise en place des institutions régionales et de compétences administratives au niveau régional.

Décentralisation et Déconcentration : La décentralisation est « le transfert de pouvoir et de


responsabilités du centre vers la périphérie »2. Alors que la déconcentration désigne un processus par
lequel l’Etat procède à l’implantation des agences et des services gouvernementaux dans les régions, et
des directions ministérielles dirigées par le niveau Central.

1
Encyclopedia Britannica, 1993. Propaedia, ed. cit, vol. 9, p. 1003.
2
LEMIEUX Vincent, 2001. Décentralisation, politiques publiques et relations de pouvoirs. Les presses de
l’université de Montréal Canada. P 35 et 36.
9
En général il y a trois degrés de la décentralisation, le premier s’agit d’une décentralisation administrative
qui renvoie à la redistribution des responsabilités financières et de gestion de l’appareil gouvernemental
de l’État. L’État central conserve ses responsabilités, mais il fait exécuter ses pouvoirs en dehors de la
capitale, c’est-à-dire par des antennes ou des bureaux de l’administration situés en région. Le transfert de
responsabilités se limite généralement à des fonctionnaires des ministères ou du gouvernement central
qui travaillent dans les divisions administratives régionales de l’État c’est la même que la
déconcentration.
Le deuxième s’agit d’une décentralisation fonctionnelle où l’État procède au transfert de responsabilités
vers des organisations semi-autonomes qui ne sont pas entièrement contrôlées par le gouvernement
central, mais qui lui sont néanmoins redevables. Le gouvernement supérieur fait exécuter ses pouvoirs
par des antennes décentralisées de l’administration, situées à l’extérieur de la capitale.
Et la troisième s’agit d’une décentralisation politique repose sur la dévolution du pouvoir, elle représente
la forme de décentralisation qui correspond le plus à un véritable transfert des responsabilités et des
compétences vers les instances régionales ou locales. Par la dévolution, l’État central transfère le pouvoir
à d’autres organisations gouvernementales qui ont un statut légalisé et des frontières géographiques
reconnues. Les autorités régionales ou locales sont dirigées par des représentants élus par la population
et jouissent d’une grande autonomie décisionnelle et financière dans leurs secteurs d’attribution
respectifs. Il va de soi que la dévolution des pouvoirs va de pair avec l’autonomie financière des instances
régionales ou locales3.

2 L’histoire de la régionalisation avancée au Maroc :

La régionalisation s’est montrée dans le 20eme siècle, exactement au 23 Juin 1960 à travers la 1e
charte municipale. Cette année est venue avec son lot de réformes et fut véritablement l’an numéro un de
la décentralisation au Maroc. Cette 1ere charte communale a été adoptée pour introduire le processus de
décentralisation et qui vient avec des restrictions de compétences naturelles, un exécutif bicéphale et une
tutelle poussée.
En 1962, le royaume a su l’apparition l’existence des communautés locales et l’ouverture de nouvelles
perspectives de décentralisation par la création de la préfecture ou la province.

Des 1975, sa majesté le roi Hassan II, que Dieu aie son amé, a eu la volonté d’élargir ce qui aura par
conséquent l’apparition et le renouvellement de la première charte communale. Un tournant historique et
une nouvelle étape de la décentralisation fut amorcée en 1976, les compétences de la commune ont été

3
Éric Champagne 2012. L’organisation et les structures gouvernementales dans le contexte canadien
Fédéralisme, centralisation et décentralisation, chapitre 1, Administration contemporaine de l'État. Québec :
Presses de l'Université du Québec, pp 20-26
10
largement étendues, son rôle économique et social fut prononcé, et la pratique de tutelle relativement
assouplie.

En 1997, la région se repositionne afin de devenir une base de développement économique par
l’organisation des élections des conseils régionaux, ainsi l’adoption de la 1ere loi sur les régions et le
découpage en 16 régions.

Le 3 octobre 2002, une loi de décentralisation est adoptée remplaçant la loi de 1976. Cette dernière porte
des objectifs économiques et se concentre avant tout aux grandes villes par le développement des
bidonvilles (création de 14 agglomérations urbaines de plus de 500 000 habitants). Le vrai changement
se situe au niveau régional par la formation d’un échelon stratégique, du grâce aux collectivités locales
(16 régions), dans la gouvernance locale du développement.

Une césure qui consacre la région comme collectivité territoriale essentielle sur le plan économique a été
introduite en 2011. Cette réforme fait suite au rapport de la commission consultative de la Régionalisation
en 2010 qui indique le passage à 12 régions portant un développement économique, la formation continue
ainsi que le développement rural.

11
Répartition des régions : 16 régions Nouvelle loi : 12 régions
3 Délimitation de la région :

Les critères de délimitation de la région sont nombreux, culturels, linguistiques, climatiques ou


topographiques, industriels ou urbains, de spécialisation économiques, unité administrative, aires
politiques internationale4, selon la manière de l’organisation de l’Etat que les critères choisis pour
délimiter la région diffèrent d’un pays à un autre.
Pour délimiter une région, nous devons remplir les conditions suivantes: faciliter l’intégration des
activités dans un cadre spatial supérieur à celui départemental, aide à réduire les déséquilibres
régionalité entre les régions quel que soit leurs emplacements géographiques ou leurs niveaux de
développement économique et social, c'est-à-dire entre les régions du Nord, celles du sud et aussi entre
les régions développées et celles pauvres, pour ces dernières des programmes prioritaires spéciaux
doivent être appliqués pour leur permettre un développement plus rapide et pour éviter que le
fonctionnement des régions cause des troubles au système économique national ou affecter l’intégrité et
la sécurité de pays il est nécessaire de ne pas faciliter des autonomies territoriales de type ethnique,
mais seulement des autonomies administratives et culturelles; disposer d’une infrastructure de
communication, d’itinéraires et des populations dans le cadre de chaque région, mais aussi vers
l’extérieur.
Et enfin individualiser dans le cadre de chaque région un endroit central ou deux places gémelles à
structure bipolaire qui développe des relations actives avec des autres régions.

4 Développement Territorial :

Le développement territorial est un moyen volontaire cherchant à atteindre le projet pour élargir
les territoires en présence des personnes compétentes dans ce cadre et cette organisation. Elle devra être
généralement entreprise par des connaisseurs dans le domaine et souvent à une surface : une étendue à
perte de vue.
« Le développement territorial est un processus durable de construction et de gestion d'un territoire, à
travers lequel la population de celui-ci définit, au moyen d'un pacte sociopolitique et de la mise en
place d'un cadre institutionnel approprié au contexte, son rapport à la nature et son mode de vie,
consolide les liens sociaux, améliore son bien-être et construit une identité culturelle qui a sa base
matérielle dans la construction de ce territoire »5.
•Ce processus est considéré plus qu’un système rentable territorial, un territoire en expansion est une

4
Encyclopaedia Britannica. 1993. Propaedia, 15th Edition, vol. 9, Chicago ; The University of Chicago, p. 1003
5
Selon PEEMANS 2008
12
stratégie d’un nombre de personne qui prévoit les problèmes et découvre le secret des solutions
correspondantes.
« Plus qu’un système productif territorialisé, un territoire en développement est une stratégie collective
qui anticipe les problèmes et secrète les solutions correspondantes »6
A cet égard ; le territoire en tant que lieu de développement intègre trois aspects fondamentaux :
➢ Propriété et identité ; territoire vivant et partagé.
➢ L’économie, l’innovation, la mise en valeur des ressources naturelles et humaines.
➢ Une vision partagée de la démocratie de la planification et de l’action, et de l’engagement
politique autour du projet.

Par conséquent ; le développement territorial est une transformation positive des différentes
composantes du bienêtre territorial. L’espace social auquel les êtres humains lui donnent un sens. Tous
les aspects du développement doivent être parfaits pour se fondre ensemble et offrir une vision
totalement cohérente et complète tout en étant constamment attentif aux besoins des citoyens par une
approche participative
En ce sens ; *laurent Dave Zies* économiste à l’institut d’urbanisme de paris ; confirme que
l’interaction de différents éléments notamment la démographie, le social, les entreprises,
l’environnement et le développement durables ; conditionne la croissance économique locale.

Le développement Territorial :

Stratégie économique

Complété son rôle La coordinance de plusieurs


membres

Fixation de la
polarité de l’endroit
du pole Avoir le contacte
parfait

Participation des risques


Superficie territoriale

Démocratie
Le temp fixé pour la
durée de ce projet

Plan de mouvement

S’entre aider
6
Selon l’explication de GREFFE 2002
13
Les échanges
électroniquement
interne et externe
du monde
Anticipation
Le gain Définir les horaires collectifs
réciproque

Avoir une entente Savoir garder le


parfaite secret

Source : Les Auteurs

5 Les motifs expliquant la mise en œuvre de la régionalisation avancée.

Certes, le Maroc fait face à de nombreux défis comme la mondialisation, la globalisation et la


montée en puissance des firmes multinationales qui viennent s’installer au niveau national ainsi que la
conjoncture internationale et l’ouverture de l’économie marocaine sur le monde et particulièrement sur
l’Europe. La confrontation du Maroc à ces problèmes a conduit l’état central à gérer les problèmes de
proximité car il est dépassé par l’ampleur de la mondialisation comme l’a dit N. POLANEZ « L’Etat est
devenu plus petit que les grands problèmes, plus grands que les petits problèmes »7.

Dans la première configuration, « l’Etat est devenu plus petit que les grands problèmes », c’est-à-dire
que l’Etat est dépassé par l’ampleur de la mondialisation et dans ce cas il doit céder une partie de ces
compétences à une autorité supranationale. Les blocs régionaux sont un déploiement par le haut, par
exemple : l’union Européenne, dans la deuxième configuration : « L’Etat est devenu plus grand que les
petits Problèmes », C’est –à-dire que l’Etat n’est plus capable de gérer les problèmes de proximité donc
il doit céder une partie de ces compétences à un niveau infranational (les collectivités territoriales), par
ce que ces collectivités peuvent gérer leurs problèmes elles-mêmes (régionalisation avancée) d’où les
régions sont Chargées à mettre leur plan de développement et les communes ont le plan d’action
communale et la bonne connaissance des problèmes de territoire Constitue la base des mouvements, les
politiques de développement local ou Territorial sont décidées par les collectivités locales
(décentralisation).
Le Maroc après son indépendance s’est trouvé noyé dans des problèmes économiques, sociaux,

7
Théorie économiques contemporaines de M. Benchkara : page 6
14
environnementaux, qui sont un résultat naturel de la concentration de la richesse dans l’axe atlantique
(Casablanca), ce qui a fait de l’économie marocaine, une économie fragile et incapable de produire de la
richesse et de répondre aux exigences de la société marocaine devenue plus grand et Plus revendiquant
de l’instauration de l’équité et de légalité dans la répartition des richesses , d’autre part l’existence du
Maroc dans un monde stratifié et complexe tout cela poussent les autorités marocaines à élaborer un
modèle de Développement pour réduire les disparités entre les espaces marocaines, et pour suivre les
changements mondiaux.
En effet, la régionalisation avancée se considère aujourd’hui comme l’une des caractéristiques des
systèmes politiques, économiques et administratives pour un meilleur développement local, c’est le
résultat d’un long processus de réformes ayant objectif d’élaborer un modèle de développement conforme
aux objectifs du Maroc et ses orientations.
La régionalisation avancée, en tant que nouveau chantier, apparait, donc comme un nouvel instrument de
développement économique et social ayant pour motif la réalisation du projet d’autonomie au Sahara,
parallèlement la réalisation d’un développement au niveau des autres régions.

Section2 : Enjeux et objectifs du processus de la régionalisation avancée.

Malgré les efforts employés par l’Etat pour réussir le projet de la régionalisation avancée, il existe
des problèmes et des obstacles qui empêchent le bon déroulement de ce nouveau chantier.

1 Les enjeux de la régionalisation avancée :

Jusqu’à aujourd’hui, le Maroc avec ses propres mécanismes et institutions et à travers la nouvelle
réforme de régionalisation, il existe souvent des enjeux à dépasser parmi lesquels, on a :

1.1 Les disparités régionales :

Les disparités régionales sont palpables dans plusieurs domaines depuis l’indépendance, ces
derniers n’ont cessé de s’aggraver en raison de la répartition déséquilibrée des investissements publics et
privés, et l’insuffisance des ressources financiers, humaines en matière des compétences, qui perturbent
le processus de développement au Maroc. En coïncidence on trouve brièvement des régions plus régions,
dans ces régions les forces productives sont plus développés, la promotion des forces sociales se fait donc
rapidement que les régions pauvres.
En revanche, dans les zones pauvres, le manque d’activités économiques et sociales entraine des
conséquences négatives sur la structuration sociale générale et sur la capacité des forces productives.
Au Maroc, les dépenses annuelles moyennes des ménages est un indicateur de niveau de vie, et facteur
15
révélateur des différences sociales entre les régions :

Tableau 1 : Dépenses annuelles moyennes par ménages selon les régions


économiques.
Sud Tensift Centre Nord-ouest Centre-nord Oriental Centre-Sud Moyenne

19231,5 18232,25 23932,36 22579,38 20724,79 21401,05 20063,98 21478,20

Source : Enquête sur la consommation et dépenses des ménages 2002.

Ce tableau montre la corrélation existante entre le niveau de développement des différentes régions et le
pouvoir d’achat de leurs ménages. La moyenne des dépenses des ménages la plus importante revient celle
de la région la plus développée, celle du Centre (23932,36), suivie de la deuxième région économique du
pays, le Nord-Ouest (22597,38).
De surcroit, la moyenne des dépenses des ménages dans la région du Tensift est l’environ 25% inférieure
à celle de la région du Centre.
Les disparités économiques interrégionales8 liées à la concentration des investissements publics et privés
dans les régions du Centre et du Nord-Ouest conduisent à des distorsions dans les dépenses globales des
régions. Ces deux régions sont les seules à avoir un écart positif entre la proportion de leur population
par rapport à leur dépense.
La région du Centre arrive en première position. Sa proportion dans la dépense totale est de 30,3% alors
qu’elle abrite seulement 26,6% de la population globale, soit un solde positif de 3,7%.
La région du Nord-Ouest arrive en second position. Elle représente 22,6% de la dépense globale avec
une population représentant seulement 21,1% de la population totale, soit un écart positif de 1,5%.
Les autres régions, à l’exception de l’Oriental qui enregistre un solde de 7% entre la proportion de sa
population et celle de sa dépense, ont un écart négatif.
Les disparités sociales entre les régions sont liées aussi à la question des salaires. Dans les régions (Centre
et Nord-Ouest), les salaires sont mieux protégés que dans les régions moins développées, grâce à une
législation stricte et des syndicats forts, sont concentrés dans les régions développées. De plus, leur

8
« Qui concerne, qui touche, qui occupe plusieurs régions, c’est-à-dire zones géographiques »
https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/interregional/
16
productivité économique plus élevée que dans les régions moins développées à un effet positif sur les
salaires.
Tableau 2 : Taux d'emploi (en %)

Régions 2017
Tanger-Tétouan-Al Hoceima 42,8
Oriental 37,3
Fès-Meknès 39,4
Rabat-Salé-Kénitra 41,2
Béni Mellal-Khénifra 42,9
Casablanca-Settat 44,8
Marrakech-Safi 44,9
Darâa-Tafilalet 37,8
Souss-Massa 39,2
Régions du Sud 40,7

Total 41,9

Source : Enquête nationale sur l’emploi 2017, HCP.


Ce tableau montre la relation entre le développement de différentes régions et le rapport de recrutement
de leurs ménages, les taux d’emploi les plus élevés sont relevés dans les régions de Marrakech-Safi avec
44,9%, dans Casablanca-Settat (44,8%), Béni Mellal-Khénifra (42,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima
(42,8%). En revanche les taux les plus bas sont observés dans les régions de Darâa-Tafilalet et de
l’Oriental avec respectivement 37,8% et 37, 3%.
La nécessité de réduire les disparités régionales à travers une répartition plus juste des infrastructures et
équipements, à même de relancer le développement répond entre autres à une exigence d’équité sociale
entre les régions.
L’Indice de développement (IDH) parmi les indices les plus importants du développement régional, Cet
indice permet de regrouper plusieurs dimensions démographiques et socio-économiques et de classer les
régions selon le niveau et le rythme du développement humain, social et économique.
Tableau 3 : Evolution de l'indice de développement humain, 2004-2014
IDH
Accroissement
2004 2014 Accroissement Annuel moyen
Région relatif (%) (%)
Tanger-Tétouan-Al Hoceima 0,606 0,758 25,1 2,3

17
Oriental 0,605 0,729 20,5 1,9
Fès-Meknès 0,608 0,725 19,2 1,8
Rabat-Salé-Kenitra 0,64 0,765 19,5 1,8
Béni Mellal- Khénifra 0,577 0,677 17,3 1,6
Casablanca-Settat 0,672 0,791 17,7 1,6
Marrakech-Safi 0,564 0,703 24,6 2,2
Daria-Tafilalet 0,572 0,679 18,7 1,7
Souss-Massa 0,62 0,729 17,6 1,6
Guelmim-Oued Noun 0,637 0,729 14,4 1,4
Laayoune-Sakia El Hamra 0,708 0,784 10,7 1,0
Eddakhla-Oeud Eddahab 0,747 0,851 13,9 1,3
Régions du Sud 0,675 0,766 13,5 1,3
Total 0,617 0,742 20,3 1,9

Source : données du RGPH 2004 & 2014 et cartographies de la pauvreté monétaire 2004 & 2014, HCP.

Sur le plan du développement humain (IDH), on constate une amélioration de l’IDH entre 2004 et
2014, de l’ordre de 1,7% au niveau national. Toutes les régions ont bénéficié de cette avancée du
développement mais de façon disproportionnée. C’est dire que le processus de réduction des disparités
régionales en développement humain ne s’opère pas au même rythme au niveau des régions. Ainsi, les
régions qui ont enregistré un taux d’accroissement de l’ID supérieur à la moyenne nationale (1,9%)
sont Marrakech-Safi (2,2%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (2,3%) et l’Oriental (1,9%). Ce taux
d’accroissement annuel moyen est moins élevé dans les régions du Sud (1,3%), Béni Mellal-Khénifra,
Casablanca-Settat et Souss-Massa (1,6%) et Darâa-Tafilalet (1,7%).

18
Source : RGPH 2004 et 2014 et cartographies de la pauvreté 2004 et 20149

A travers ces mesures et analyses, on peut dire que le projet de régionalisation a desservi certaines
régions (Centre, Nord-Ouest) et négligé le véritable objectif pour lequel il a été trouvé en premier lieu,
qui est le développement du pays dans son ensemble.
La réduction des disparités régionales au Maroc devrait être un objectif majeur pour le développement
du pays dans son ensemble et pour la réussite du projet de régionalisation avancée.

1.2 Défis de la mondialisation :

Les expériences historiques, d’autres pays, notamment de la France, mais aussi de nombreux pays en
développement relèvent les enjeux de la régionalisation, elle en effet lié à la mondialisation.
Après son indépendance le Maroc s’est trouvé noyé dans des problèmes économiques, sociaux et
environnementaux graves, qui sont un résultat naturel de la concentration de la richesse dans certaines
zones et pauvreté dans d’autres. Tout cela indique le Maroc reste incapable de gérer les affaires de
proximité, donc il doit céder une partie de ces compétences à un niveau infranational (Les collectivités
territoriales), pour réaliser un développement conforme à ses aspirations, mais en revanche il doit céder

9
Carte éditée par le Haut-Commissariat au plan « indice de développement humain selon les régions 2004 et
2014 ».
19
une partie à une autorité supranationale ; les blocs régionaux et permet à l’Etat d’affronter la
mondialisation.
La mondialisation a été un tournant majeur de la pensée économique, qui a conduit à l'émergence d'un
nouveau type de concurrence à l'échelle mondiale, obligeant le Maroc à initier la promotion d'une culture
de « l’intelligence économiques ». Stratégies économiques régionales et stratégies connexes, notamment
en ce qui concerne le développement des connaissances économiques, la recherche, l'innovation et la
maîtrise de l'information et des technologies modernes.

2 Les objectifs du processus de la régionalisation avancée :

Pour répondre aux défis de la mondialisation et de l’ouverture économique imposés par le nouveau
contexte international, le Maroc doit adopter une stratégie d’ouverture et d’intelligence territoriale
comme on a déjà dit et la mise en avant des avantages concurrentiels locaux et la valorisation des
potentialités de chaque région chose qui lui permettra de développer sa compétitivité économique et
assurer son développement régional.

La régionalisation avancée vise la mise à niveau économique et sociale des régions à travers le
développement des activités économiques et la création d'opportunités d'emploi, la réduction de la
pauvreté et de l'exclusion avec une garantie d'une dimension sociale afin de réduire les inégalités entre
les régions du pays. Également la régionalisation est un instrument de renforcement du processus
démocratique à travers une réelle décentralisation du pouvoir ce qui nécessite plusieurs réformes des
structures de l’État, à travers la modernisation des institutions et l’assurance d’une nouvelle répartition
des pouvoirs basée sur la rationalité. Donc on déduit que le territoire a été et restera l’origine du problème
du développement socio-économique au Maroc, le Maroc est devenu conscient de cette réalité, c’est dans
le territoire où réside le problème et dans le territoire où il y a la solution, à partir de ce temps le Maroc
a décidé de faire du territoire le moteur et l’origine du développement, sur la base de ce qui précède nous
posons une question fondamentale, Le Maroc a-t-il vraiment bénéficié du projet de régionalisation
avancée, ou vice versa ?

Le deuxième chapitre sera la réponse décisive à cette question, en s’appuyant sur quelques exemples
(Modèle Français) pour montrer l’efficacité de ce projet (régionalisation avancée) sur le modèle du
Maroc.

Chapitre 2 : La régionalisation avancée comme levier de


20
développement économique local.

La Régionalisation avancée demeure une orientation politique dont la finalité ultime est la
réalisation d’un développement socio-économique durable. De ce fait, le développement économique est
au cœur de cette orientation dans la mesure où il doit garantir la création de la richesse, de l’emploi et
par conséquent la mise en place d’un mini-modèle économique régional à long terme. Les stratégies de
l’État en matière économique font de la région le cheval de bataille de la consolidation du développement
régional. Ce dernier est synonyme d’une autonomie économique qui permettrait d’alléger la pression sur
les finances publiques et de les orienter vers des chantiers/secteurs plus stratégiques pour notre pays,
Cependant l'Etat est devenu incapable de gérer les affaires de proximité elle doit céder une partie de ces
compétences à un niveau infranationales (collectivités territoriales).

Dans ce cadre de régionalisation avancé, les acteurs régionaux (autorités locales, conseils régionaux,
centres régionaux, entreprises, etc.) ont bénéficié d'avantages importants en termes de développement, et
de nouvelles responsabilités leur ont été données, à travers le transfert de compétences, car les acteurs de
la région sont plus conscients, avec leurs problèmes et leurs capacités, La contribution des acteurs
régionaux est un facteur majeur déterminant l'avenir de ce projet.

Dans ce chapitre, Nous tenterons de répondre à la question suivante, le projet de régionalisation avancée
est-il le principal levier du développement économique ?

Section 1 : Le rôle des acteurs régionaux et leurs missions.

Le président de la commission sur le nouveau modèle de développement Chakib Ben moussa présentait
son rapport au roi Mohammed VI. Il s’agit d’un pacte de développement qui consiste à garantir à la fois
équité et liberté, protection et autonomie, innovation et enracinement, diversité et unité au service d’une
nouvelle ambition. Il est le prolongement des différents plans d’investissements réalisés dans notre pays
depuis quelques années. L’investissement est source de croissance et de développement économique. Le
rôle de l’Etat est important dans l’amélioration des différents investissements. L’Etat marocain est un
acteur économique très actif, il est au premier rang des acteurs économiques nationaux, avec un budget
d’investissement direct de 45 milliards de dirhams par an. L’Etat au sens large comprend toutes les
autorités publiques détenus par les pouvoirs publics comme l’Etat au sens strict et les collectivités

21
territoriales (les conseils régionaux où les conseillers sont élus au suffrage direct et les conseillers
municipaux).
L’Etat met en place des politiques structurelles efficaces consistant à favoriser l’émergence des pôles
régionaux compétitifs par le renforcement de l’attractivité économique de la région en matière
d'infrastructures et d'équipements aussi bien dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Pour ce
faire, l’Etat via les conseillers régionaux met l’accent sur des stratégies du développement territorial
endogène permettant d’améliorer le secteur économique et social.

1 Les autorités publiques et leur rôle dans la mise en place des politiques
sectorielles :

1.1 Le rôle de l’Etat dans le développement du secteur économique :

L’Etat cherche à améliorer le secteur économique en mettant en œuvre des différentes politiques
économiques relatives à l’agriculture, l’industrie, le transport et le logistique.

1.1.1 Secteur agricole :


Le plan Maroc vert constitue une mesure phare de l’ancien gouvernement. Il vise à augmenter le niveau
de vie des agriculteurs en augmentant leurs revenus et de réaliser des projets d’aménagement pilotes pour
femmes d’une part et à moderniser le secteur agricole afin de répondre aux normes internationales et faire
face à la concurrence mondiale d’autre part. Pour mettre en place ce plan, l’Etat a instauré des plans
spécifiques à chaque région en prenant en compte certaines contraintes climatiques et géographiques. Le
tableau ci-dessous illustre la répartition régionale des projets réalisés dans ce domaine :

22
Source : Le projet de la loi finance de l’année budgétaire 2016.

23
Source : Le projet de la loi finance de l’année budgétaire 2016.

Ces différents plans régionaux ont permis à la population rurale d’augmenter à la fois les niveaux de
production ainsi que les conditions de commercialisation de la production et des progrès en matière de
lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exode rural qui en découle. De même, sur le plan
macroéconomique le PIB agricole a connu un essor sans précèdent avec une augmentation de 7% en
moyenne par an.

1.1.2 Secteur industriel :


Pour améliorer le potentiel industriel, l’Etat avait mis en place le Pacte national pour l’émergence
industriel avec le développement des activités liées à l’offshoring. Il s’agit de mettre en œuvre des pôles
24
régionaux de compétitivité afin d’assurer une meilleure attractivité de notre territoire qui n’est pas
seulement liée aux avantages fiscaux mais à d’autres éléments comme les infrastructures de qualité,
proximité des marché et une logistique adéquate.

1.1.3 Secteur de transport et de logistique :


L’Etat accentue les chaines logistiques et routières afin d’assurer une connexion entre les différentes
villes dans l’objectif de réduire les inégalités d’une part et les rapprocher des différents ports nationaux
permettant de réduire les différents couts liés à ces opérations (réduction du temps et des couts de
transaction).

1.2 Rôle de l’Etat dans le développement du secteur social :

1.2.1 Politique d’éducation :


L’Etat a procédé à la construction des établissements scolaires, formation des cadres, constitution d’un
capital humain capable de participer dans la réalisation d’un développement durable en faveur des
régions.

1.2.2 Politique de santé :


Le conseil des ministres tenu le 11 février 2021 a prouvé le projet de loi-cadre sur la protection sociale.
Il s’agit de généraliser l’assurance maladie obligatoire, à fin 2022, au profit de 22 millions de personnes
supplémentaires qui bénéficieront d’une assurance couvrant les frais de traitement, de médicaments et
d’hospitalisation. L’objectif est de promouvoir l’égalité des chances en matière d’accès à la santé.

2 Agence de développement10 (AD) :

Chargée de créer une dynamique de développement et de promotion territoriale ainsi que pour renforcer
la fédération des projets et programmes économiques et sociaux réservés aux provinces. Elle joue un rôle
de liaison entre les différents opérateurs publics et privés. L'objet est non seulement de rechercher la
cohérence par la mise en phase des programmes des différents départements, mais également d'accroître
les synergies entre les projets. L'agence intervient pour apporter une expertise sur le service
Développement durable et territorial, il est aujourd'hui devenu Développement socio-économique et
apporter une expertise opérationnelle dans sa mise en place et sa gestion Plans et projets de
développement à ses partenaires. Il est considéré comme fournissant un soutien technique et Le soutien
financier aux projets de développement renforce les interventions gouvernementales L'élaboration de
plans complets, et catalyser et accélérer certains plans, et Intervention publique et comme accélérateur
de développement durable Réévaluer l'espace rural par le désenclavement et l'accès aux services de base,

10
http://www.apdn.ma/
25
réhabilite l'espace urbain en reconstruisant et en modernisant la ville et en protégeant l'écosystème En
établissant un système de protection de l'environnement et de l'environnement, et En tant que promoteur
du développement local, en levant des fonds pour les populations Groupes vulnérables, notamment par
le biais d'activités génératrices de revenus, par l'écoute Initiatives locales et soutien au renforcement des
capacités locales et incitations La vitalité de la société civile, en particulier des associations de
développement.

3 Les conseils régionaux :

Dans le cadre de la Régionalisation avancée, les régions jouissent de prérogatives importantes en matière
de développement et se sont vues confier de nouvelles responsabilités, au travers de transferts de
compétences. En effet, la loi confère aux Conseils Régionaux des compétences étendues et prévoit la
création d’une agence régionale pour la mise en œuvre des projets. Les collectivités locales ont, en outre,
la possibilité de créer des sociétés de développement et les communes peuvent, quant à elles, mettre en
place une agence communale dédiée à l’exécution des projets. Outre l’aménagement territorial, le Conseil
Régional doit élaborer un programme de développement régional à long terme et contribuer à la
croissance économique régionale en soutenant les entreprises et en assurant la promotion du tourisme.

- Les conseils régionaux sont élus au suffrage universel direct. Ils ont pour missions d'élaborer la stratégie
nationale, en matière du développement économique et social, des plans sectoriels nationaux et
régionaux, du schéma national de l'aménagement du territoire, du schéma du développement urbain, mais
aussi des stratégies nationales et régionales en matière de promotion des investissements et de l'emploi,
de l'eau, de l'énergie, de l'environnement, de l'éducation, de la formation, de la culture et de la santé. Les
conseils régionaux sont de plus consultés pour chaque projet d'envergure entamé par l'État.

Ces textes prévoient également Dans chaque région, créer une institution Le public responsable de la
gestion des grands projets. En termes de gouvernance, les comités régionaux sont composés de
membres votants au suffrage universel direct. Membres ayant une voix de négociation : les membres
Du parlement de la région, des présidents de conférences professionnelles et Membres autorisés de
chaque syndicat Représenté à la Chambre des parlementaires. Après les élections municipales et
régionales Le 4 septembre 2015, 12 comités régionaux Fondé. Composition Le conseil régional varie
d'une région à l'autre. Certaines régions valent mieux qu’autre. Par exemple, dans Le plus important de
la région de Casablanca-Settat Royaume, comités régionaux et Les membres du conseil seront âgés de
75 ans et 12 membres. Pour renforcer la gestion démocratique des affaires régionales, le Président du
Conseil Régional sera l’exécutant des décisions du Conseil et l’ordonnateur de ses recettes et dépenses,
26
de fonctionnement.

-Les conseils régionaux ont également comme mission de réaliser plusieurs travaux dont : les travaux
d'infrastructures et d'équipements pour renforcer l'attractivité économique de la région ; les travaux de
promotion de l'habitat social ; la mise à niveau économique du monde rural ; ainsi que le soutien des
populations en situation de précarité. Les conseils font également des coopérations et partenariats
internationaux avec des régions, organisme ou coopérations universitaires.

4 Les pôles régionaux :

Depuis janvier 2015, le Maroc compte 12 régions, contre 16 auparavant. L'un des objectifs de cette
nouvelle division est de créer des pôles régionaux plus cohésifs et compétitifs. Avec la décentralisation,
les régions peuvent désormais prendre en charge leurs projets les plus structurés. Car qui mieux que la
région est capable de concevoir une stratégie économique en adéquation avec les spécificités et les
enjeux locaux ?

Les pôles de compétitivité peuvent être considérés comme des regroupements géographiques
Entreprises et organisations travaillant dans des domaines connexes. Selon la définition proposé par
Porter (1998)11, les pôles sont «des concentrations géographiques d'entreprises associés, fournisseurs
spécialisés, prestataires de services, entreprises du secteur Institutions apparentées et associées opérant
dans différents domaines, où elles sont Concurrence mais aussi coopérer ", Les pôles de compétitivité
sont un concept qui décrit l'économie régionale et montrer l'industrie et l'innovation comme moteurs de
la croissance économique, non uniquement au niveau territorial et local situé, mais aussi, au niveau
national et par créer par conséquent une réputation internationale pour le territoire.

Dans de nombreux pays, développés ou en développement, un certain le renouvellement de la politique


industrielle s'est concrétisé par sa structuration autour des pôles compétitivité. Pôles au sein de quels
groupes d'acteurs, en particulier, entreprises, universités, instituts de recherche, centres de formation,
les communautés locales, etc. mettent en commun leurs savoir-faire, leurs ressources et une expertise
pour créer des synergies sur toute la chaîne de valeur des activités économiques. Ces pôles fonctionnent
en intervenant à différentes échelles, parfois complémentaires, d'autres, plutôt concurrentes,
questionnent constamment les modes de gouvernance de l'action collective.

11
Michael Porter, né le 23 mai 1947 à Ann Arbor, est chercheur et professeur américain de stratégie d'entreprise
à l'Université Harvard, ainsi qu'un consultant d'entreprise. Wikipédia.
27
Les pôles de compétitivité, en tant que réseau et un construit regroupant un ensemble d’acteurs sur le
territoire, ils permettent d’engendrer des initiatives et des stratégies de productions et d’innovation,
offrant aux territoires une certaine dynamique d’évolution et d’attractivité.

Le Maroc, à l’instar de ces pays, a très tôt pris conscience de la nécessité de s’inscrire dans cette
logique et donc de repenser sa « politique industrielle » en l’orientant vers la création ou l’impulsion de
pôle de compétitivité. Une orientation dont les signes ont commencé à se dessiner dès le début des
années 2000 et qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche stratégique des autorités marocaines qui vise
à appuyer le dynamisme de secteurs productifs.

4.1 Les pôles régionaux :


Depuis janvier 2015, le Maroc compte 12 régions, contre 16 auparavant. L'un des objectifs de cette
nouvelle division est de créer des pôles régionaux plus cohésifs et compétitifs. Avec la décentralisation,
les régions peuvent désormais prendre en charge leurs projets les plus structurés. Car qui mieux que la
région est capable de concevoir une stratégie économique en adéquation avec les spécificités et les
enjeux locaux ?

Les pôles de compétitivité peuvent être considérés comme des regroupements géographiques
Entreprises et organisations travaillant dans des domaines connexes. Selon la définition proposé par
Porter (1998)12, les pôles sont «des concentrations géographiques d'entreprises associés, fournisseurs
spécialisés, prestataires de services, entreprises du secteur Institutions apparentées et associées opérant
dans différents domaines, où elles sont Concurrence mais aussi coopérer ", Les pôles de compétitivité
sont un concept qui décrit l'économie régionale et montrer l'industrie et l'innovation comme moteurs de
la croissance économique, non uniquement au niveau territorial et local situé, mais aussi, au niveau
national et par créer par conséquent une réputation internationale pour le territoire.

Dans de nombreux pays, développés ou en développement, un certain le renouvellement de la politique


industrielle s'est concrétisé par sa structuration autour des pôles compétitivité. Pôles au sein de quels
groupes d'acteurs, en particulier, entreprises, universités, instituts de recherche, centres de formation,
les communautés locales, etc. mettent en commun leurs savoir-faire, leurs ressources et une expertise
pour créer des synergies sur toute la chaîne de valeur des activités économiques. Ces pôles fonctionnent
en intervenant à différentes échelles, parfois complémentaires, d'autres, plutôt concurrentes,

12
Michael Porter, né le 23 mai 1947 à Ann Arbor, est chercheur et professeur américain de stratégie d'entreprise
à l'Université Harvard, ainsi qu'un consultant d'entreprise. Wikipédia.
28
questionnent constamment les modes de gouvernance de l'action collective.

Les pôles de compétitivité, en tant que réseau et un construit regroupant un ensemble d’acteurs sur le
territoire, ils permettent d’engendrer des initiatives et des stratégies de productions et d’innovation,
offrant aux territoires une certaine dynamique d’évolution et d’attractivité.

Le Maroc, à l’instar de ces pays, a très tôt pris conscience de la nécessité de s’inscrire dans cette
logique et donc de repenser sa « politique industrielle » en l’orientant vers la création ou l’impulsion de
pôle de compétitivité. Une orientation dont les signes ont commencé à se dessiner dès le début des
années 2000 et qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche stratégique des autorités marocaines qui vise
à appuyer le dynamisme de secteurs productifs.

29
4.2 Les pôles régionaux industriels :

Les projets qu'a entamés le département chargé de l'industrie, rentrent dans le cadre du soutien à
l'investissement et de l'assistance technique. Nous citons plusieurs objectifs suite à cette initiative : une
compétitivité renforcée des entreprises, les TPME inclus, grâce à leur accompagnement dans la mise en
œuvre des projets de développement. Ceux-ci contribuent à leur croissance et améliorent par ailleurs
leur compétitivité. Ci-dessous, les réalisations effectuées durant la période 2014-2016 :
Soutien à l’investissement (en DH) Assistance technique (en DH)
Région
2014 2015 2016 (*) 2014 2015 2016(**)
Tanger- 20 488 433 18 873 228 _ 4 208 106 2 759 500 15 579 171
Tétouan-Al
Hoceima
L’oriental 2 337 413 2 730 407 - 4 350 216 400 000 1 352 926
Rabat-Salé- 35 879 483 32 226 361 _ 12 794 668 3 951 870 2 094 293
Kénitra
Fès-Meknès 14 876 969 8 361 749 - 5 280 423 1 717 512 5 128 018
Béni 5 000 000 0 _ 795 880 0 0
Mellal-
Khenifra
Casablanca- 104 273 245 211 671 373 _ 72 192 479 34 209 392 27 895 777
Settat
Marrakech- 7 556 678 7 980 526 _ 3 900 257 770 215 1 162 800
Safi
Draa- 5 000 000 0 _ 306 000 0 0
Tafilalet
Souss- 14 463 516 6 318 446 - 6 055 482 1 841 715 168 000
Massa
Guelmim- 0 0 _ 400 000 0 0
oued Noun
Laayoune- 0 19 596 086 0 65 625
Sakia El - 560 524
Hamra

30
Dakhla- 5 000 000 0 _ 359 700 0 168 000
oued
Eddahab
Total 214 866 737 307 758 176 550 000 111 203 735 45 650 213 53 614 610
000
Source : projet de la loi de finance pour l’année budgétaire 2017 page 5
(*) Le montant prévisionnel annuel s’élève à 550 DH.
(**) Réalisations au premier semestre 2016, sachant que les prévisions annuelles s’élèvent à
150MDH.

De surcroît, le Plan d'Accélération Industriel (PAI) s'étendant sur la période 2014-2020, prévoit de créer
près de 500.000 emplois industriels. Il a pour ambition aussi d'accroître la part industrielle dans le PIB
de 9 points. Ce dernier devrait passer alors de 14% à 23% en 2020.

De plus, à cet égard, nous pouvons citer plusieurs projets concernant la création et la réhabilitation des
parcs et zone industrielles intégrées. La répartition régionale de ces projets prend en considération les
atouts de chaque Région afin de mieux remplir les besoins des entreprises industrielles, PMI (Petite et
Moyenne Industrie) incluse, et d'offrir un cadre propice à leur développement. Effectivement, le
département de l'industrie a subventionné plusieurs projets durant la période 2014-2016, dont :
➢ La réhabilitation de la zone industrielle d’El JADIDA (5 MDH dont 2 MDH débloqués en
2014)
➢ La réalisation d’une étude à OULED HADDA à MEDIOUNA (2MDH débloqués en 2014).
➢ La réhabilitation de la zone industrielle MOULAY RACHID à CASABLANCA (4,75 MDH
débloqués en 2015).
➢ La réalisation du parc industriel JORF LASFAR (26,4 MDH débloqués en 2014).
➢ La réalisation d’une étude de faisabilité du parc industriel d’AIN CHEGGAG à Fès (2 MDH
débloqués en 2014).
➢ La réalisation de la zone d’activités professionnelles et industrielles AIN AICHA à
TAOUNATE (5 MDH dont 2 MDH débloqués en 2015).
➢ La réalisation de la zone industrielle du nouveau port de BOUJDOR (6MDH débloqués en
2014).
➢ La réhabilitation de la zone industrielle EL KELAA des SRAGHNA (5 MDH dont 3 MDH
débloqué en 2016).
➢ La réhabilitation du projet des locaux professionnels de Kenitra (5,3 MDH débloqué en 2016).

31
➢ Le déboulement de la route nationale n°4 reliant la plateforme industrielle intégrée (P21) de
Kénitra à la ville Kenitra (20 MDH débloqués en 2016).
➢ La réhabilitation de la zone industrielle de GUEZNAYA à TANGER (3,8 MDH dont 1,4
MDH débloqué en 2016).

5 Le secteur privé comme acteur dans le développement régional :

Le secteur privé est important en ce qui concerne le rôle de l’Etat marocain à procéder à des politiques
et des reformes pour stimuler et attiser l’envie des investissements privés ,marocains ou étrangers , de
réaliser un développement économique et social , économique en cherchant les moyens nécessaires à la
contribution dans la croissance économique et sociale à travers la réduction du taux de chômage et des
inégalités sociales puisque les investissements privés constituent une offre d’emploi pour les porteurs
des diplômes .

Dans le cadre de la régionalisation avancée ,la stimulation des investissements privés ne se considèrent
pas la seule responsabilité de l’Etat car les régions jouent un rôle très important dans la promotion de ces
investissements dans le développement territorial , ce processus vise à stimuler le développement interne
de la région par l’amélioration de certains services ( climat des affaires, auto route …) la région doit être
plus attractive pour attirer le maximum des investissements privés pour réaliser un développement
territorial économique et social .

Le secteur privé participe effectivement dans la mise à niveau économique et sociale à travers la
participation dans la croissance économique, l’offre d’emploi ; l’augmentation des recettes de l’Etat.

• Le développement du secteur privé, un levier de croissance pour le Maroc.

La bonne santé de l’économie marocaine repose bel et bien sur le bon fonctionnement du secteur
public, pour cela la meilleure façon d’aider le secteur public dans cette tâche est de favoriser le
développement du secteur privé. L’insertion de la Société financière internationale est donc importante
pour les offres de financement afin d’assurer un climat des affaires favorable, capable d’aider les
entreprises locales à se développer et créer des emplois pour arriver à la fin, à réduire le taux de
chômage au Maroc par l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes.

A la frontière entre l’Europe et l’Afrique, c’est-à-dire la région nordique, Le Maroc est considéré
comme un hub financier régional entre les marchés européens et africains, ce qui pousse les

32
investisseurs étrangers et locales d’étendre leurs investissements. Ces derniers reposent également sur
un accompagnement de cadre de règlementation pour assurer un climat des affaires et d’investissement
favorable et développer les partenariats public-privé.

Tandis que la région sud du Maroc, le secteur des énergies renouvelables en est une excellente
illustration. Le désert marocain offre toutes les conditions exceptionnelles d’ensoleillement pour
assurer un bon fonctionnement de cette industrie naissante. Ainsi que l’industrie agroalimentaire a un
potentiel énorme offrant à ce pays des recettes incroyables puisqu’il est considéré un grand fournisseur
de cette industrie.

Conclusion :
Pendant longtemps, l'État s'est considéré comme un agent de développement majeur et presque unique,
éloignant les communautés secondaires dans un rôle de soutien. Aujourd'hui, les références de l'action
publique se développent et l'État apprend à partager les affaires publiques selon des modalités qui ne lui
sont en tout cas pas totalement étrangères. Plusieurs phénomènes incitent l'État à s'ouvrir à son champ
d’action : le nouvel esprit des politiques publiques, d'une part, suppose l'existence d'un consensus national
et, de fait, la reconnaissance d'autres catégories d’acteurs ; D'autre part, l'ambition et le coût des réformes
entreprises au Maroc invitent d'autres acteurs à participer au financement du développement national.
L'État n'est plus seul à participer à la prise de décision. Au contraire, les autorités ont également un rôle
à jouer dans la prise de décision.
Tout cela pour parvenir à un développement régional intégré et durable et pour contribuer à renforcer le
rôle des régionaux dans la construction d'un espace plus attractif pour les entreprises et les
investissements.

Section 2 : Les modèles de la régionalisation et expériences internationales.

Le Maroc a intérêt à s’inspirer des expériences internationales pour pouvoir en tirer les leçons
nécessaires :

1 Modèle de la France.

De 1945 à 1973, la France a connu la plus forte expansion économique de son histoire et l’une des plus
élevée du monde industriel (Trente Glorieuses). Cette croissance soutenue s’est accompagnée de
profondes mutations de l’appareil de production, les rendements et la productivité ont augmenté, les
Conditions de vie se sont améliorées et dans l’industrie les entreprises françaises se sont concentrées,

33
internationalisées et modernisées afin de faire face à une concurrence accrue.

Cependant, la France a été confrontée à de nombreux problèmes tels que l'exacerbation des disparités,
notamment au niveau régional, du fait de l'exode rural, d'une urbanisation inachevée et de la concentration
des activités dans certaines régions (Ile-de-France). Les choses ne se sont pas arrêtées à ce niveau, parce
qu'en 1974, le monde a été témoin d'une crise globale (une crise insolite), cette rupture a conduit à la
séparation de l'espace politique et l'État a perdu sa souveraineté sur le plan économique, Les indices des
productions industrielles ont alors baissé dans tous les pays occidentaux : de 11 % au Royaume-Uni, de
13 % aux États-Unis, en France et en Allemagne, de 16 % en Italie, de 22 % au Japon13.

Face à ces mutations, la France s'est lancée dans des réformes visant à transférer une partie de leurs
compétences à une partie une autorité supranationale située au niveau des blocs régionaux (ex : les
institutions de l’Union Européenne) ce qu'on appelle depuis le déploiement par le haut. Effectivement,
en UE une partie considérable, de politiques macroéconomiques sont au niveau sont décidés au niveau
de la commission européenne. Ainsi, de l'autre côté, s'est engagé dans des processus de décentralisation
dans un souci d'assurer la proximité de l’administration de citoyenne et d’occuper davantage les
problèmes du local, outre la création d'un système d'information régional, ce nouveau système a constitué
un bond en avant et l'un des facteurs importants qui ont soutenu le succès de la régionalisation avancée
en France, un système qui d'aide à la prise des décisions, les politiques et les stratégies régionales. Le
modèle de l'Union européenne et les expériences européennes ont été un pilier de base pour la France,
qui a reflété positivement ses activités économiques et sa structure régionale.

Actuellement, l’administration territoriale de la France est basée sur 26 régions,100 départements,


3883 cantons et 36783 communes. La région composée de plusieurs départements est gérée par le conseil
régional, élu pour 6 ans au suffrage universel direct, et par un préfet de région qui représente l’Etat. L’Etat
a attribué à la région un certain nombre de compétences, et lui affecté un budget de leurs financements.
Les régions françaises sont caractérisées par leur grande diversité, géographique, démographique et
économique. Sur le plan géographique 22 régions se trouvent sur le sol métropolitain et 4 Outre-mer
(Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion). Sur le plan démographique, la région d’Ile-de-France
dispose de 11,5 millions d’habitants, alors que le Limousin n’abrite que 700.000 habitants. Sur le plan
économique, le PIB moyen par habitant est de 42.000 euros en Ile-de-France en Ile-de-France, contre
13.000 euros pour les territoires d’Outre-mer.

13
Les économies occidentales du XIXe siècle à nos jours.
34
Les principaux enseignements tirés de l’expérience française peuvent être résumés comme suit :
• Le développement de la coopération internationale décentralisée qui reste un moyen intéressant
d'explorer la mobilisation des financements et, d'autre part, l'opportunité favorable pour les élus
d'acquérir une expérience inestimable et de tirer des leçons de l'expérience étrangère car elle peut
ouvrir des perspectives intéressantes de réalisation des partenariats bénéfiques à la région et au
pays.

• Renforcer les rôles et les ressources des chambres professionnelles et établir des relations de
partenariat entre celles-ci et les autorités, notamment en ce qui concerne le renforcement des
activités économiques régionales. Contribuer à l’étude à l’encadrement d’études et de recherches
connectées à la stratégie de développement régional, notamment en matière de production de
richesses et de promotion d’emplois.

• La nécessité de mettre en place un système d’information statistique à l’échelle régionale, en vue


de répondre aux multiples besoins croissants liés aux nouvelles de développement économique.
• Promouvoir dans le cadre du renforcement de la compétitivité régionale, une « culture
d’intelligence économique régionale » et déployer les stratégies y attenantes notamment en
matière de développement de l’économie de savoir et de la connaissance, de la recherche et
d’innovation.

2 L’Espagne : un modèle de l’Etat régional

Toutes les expériences étrangères en matière de régionalisation sont édifiantes mais c’est le modèle
espagnol, qui semble « le plus proche des préoccupations » du pays. L'économie de l'Espagne est la
cinquième économie de l'Union européenne et la quatorzième au monde en PIB (en 2019, 12e 2012)14,
l'économie de ce pays a été marquée au cours des années 2000 par une très forte croissance liée en partie
à un boom de la construction dans l'immobilier. La ville de Madrid, la capitale est l'une des villes les plus
importantes d'Europe, depuis de nombreuses années la ville administrative, centralisent les activités de
l’Etat. L’industrialisation est arrivée de façon massive après la guerre civile15. L’Espagne est au
cinquième rang mondial dans les domaines de productions de machines-outils et ferroviaire (Pays
Basque), de construction navale (Galice) est de l’automobile (SEAT) aéronautique (Andalouse),
l’industrie légère est services Madrid. Les Entreprises espagnole situées à la tête du marché, exportations

14
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27Espagne#cite_note-27.
15
La guerre d'Espagne est un conflit qui, du 17 juillet 1936 au 1ᵉʳ avril 1939, opposa en Espagne, d'une part le
Champ des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche.
35
de nombreuses régions du monde, ainsi que l’Espagne est l’une des destinations touristiques mondiales,
le quatrième derrière après la France, Les Etats-Unis et la chine, il s’agit d’un secteur important pour
l’économie espagnole.

L'entrée de l'Espagne dans la Communauté économique européenne (UO : actuellement) a nécessité


l'ouverture de l'économie du pays, l'établissement de relations de partenariat, notamment en ce qui
concerne le renforcement des activités régionales, la promotion d'un système cohérent de répartition des
compétences entre les régions et la modernisation Industrie, grâce à ceci, l’Espagne a accéléré la
croissance de son PIB et réduit, la dette publique et le taux de chômage de 23% à 15% en trois ans.
L'adhésion de l'Espagne à l'Union européenne lui a donné une grande expérience internationale, et elle
a appliqué une partie de cette expérience pour établir une forte intégration économique entre ses
régions, le principe de solidarité entre ses régions (Coopération, échange d'expériences entre les
régions …etc.).

En effet, depuis les années 1970, l’Espagne a connu un processus associé à une forte croissance
économique qui a eu trois effets : un rattrapage dans les régions les plus marginales. Une convergence
progressive des richesses entre les régions, cela signifie une diminution des différences de richesse entre
les régions, et enfin, une marche vers la cohésion, qui a conduit à une augmentation de l’interdépendance
entre les régions et les agents économiques, sous l’influence, entre autres, du développement des
mobilités et émergence des transferts sociaux (Négrier, Subirats, Gallego, 2003). D’autre part, les régions
les plus pauvres ont connu un bond en avant, et ont donc quelque peu comblé l’écart avec les régions du
nord, plus industrialisées et avec la capitale. Cela n’a pas annihilé les inégalités régionales, qui font que
les niveaux de revenu par tête vont encore du simple au double aujourd’hui entre Ceuta et les Baléares,
par exemple, mais cela a resserré statistiquement les écarts de richesse et de niveau de vie. Globalement,
les lignes de fracture géographiques entre l’arc occidental (Galice, Asturies, Castilla y León,
Estremadure, Andalousie) et les régions industrialisées (Pays basque, Catalogne, Madrid) se sont quelque
peu comblées (Delgado Cabeza, Sánchez Fernández ,1998 et 2006).

Enfin, cette convergence s'est renforcée avec le déploiement des services publics (largement produits
par les Communautés autonomes) comme l'éducation et la santé, ce qui a produit une plus forte cohésion.
Les styles de vie et les opportunités des individus se sont grandement homogénéisés, et l'impression de
très fortes inégalités qui prévalaient entre régions reculées et territoires modernisés s'est restreinte, cette
péréquation progressive est due à la fois aux mesures redistributives de l'État et à l'influence des fonds
européens, souvent ciblés sur les investissements dans les régions les plus éloignées des profils de revenus

36
moyens européens (Esteve Garcia, Pallardo Perez, 1996). Les communautés autonomes étaient
également considérées comme les opérateurs de ce triple mouvement de croissance, de convergence et
de cohésion. En effet, ces derniers, qui ont participé à la construction de l'État-providence en proposant
des services (santé, éducation, services sociaux, etc.), ont donc joué un rôle clé dans ces mouvements
redistributifs qui ont rendu possible le progrès social et économique collectif.

L'Espagne est sans aucun doute le pays européen qui a fait de grands progrès dans le projet de
régionalisation avancée, qui a connu durant son histoire moderne un processus très mouvementé de
réformes et de modernisations des structures étatique, et des politiques économiques basées sur les
relations entre l'Etat et les régions autonomes. En fait, l’Espagne n'a épargné aucun effort pour réaliser le
développement régional et renforcer l'esprit et les mécanismes de l'économie sociale et solidaire. Le prix
payé par cet État, a été très fort, les régions ont subi une mutation profonde. Certaines régions espagnoles-
le pays basque, la Catalogne et la Galice-avaient déjà obtenu un certain degré d'autonomie. Lors du retour
à la démocratie dans les années 1970, les forces politiques ont été unanimes à vouloir un certain degré de
décentralisation. L'Espagne a ainsi été divisée en 17 communautés autonomes.

On déduit que Le choix de ces trois pays est dicté par le fait qu’il s’agit de trois types de régionalisation
intéressants puisque fondamentalement divergents sur la portée et les mécanismes de conception et de
mise en œuvre puisés dans l’histoire et le vécu socio-économique et politique spécifique à chacun de ces
pays, cers derniers ayant par ailleurs accumulé une longue expérience riche d’enseignements qui nous
permet de bien percevoir la pertinence et la justesse des choix opérés pour notre régionalisation.>

Section 3 : le développement régional le cas de la région Fès-Meknès.

1 Présentation de la région :

La région Fès-Meknès est d’une superficie de 40 075 Km² (5,7% du territoire). Cette dernière est
limitée du nord par la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, A l’Ouest, la région Rabat-Salé-Kénitra ; -
Au Sud-Ouest, la région de Béni Mellal-Khénifra ; - A l’Est la région de l’Oriental ; - Au Sud la région
de Drâa-Tafilalet16.

D’après le dernier recensement de la Population et de l’Habitat, cette région se compose de 4 236 892
habitants dont 60,52% sans le milieu urbain.

16
Extrait du rapport de la Commission Consultative de la Régionalisation/Rapport sur la régionalisation
avancée/Livre II
37
La Région de Fès-Meknès regroupe sur le plan administratif deux préfectures : la Préfecture de Fès et la
Préfecture de Meknès et les sept provinces de Boulemane, El Hajeb, Ifrane, Moulay Yaâcoub, Sefrou,
Taounate et Taza, 194 communes dont 33 Municipalités et 161 Communes Rurales17.

Selon le Haut-Commissariat au Plan « La région de Fès-Meknès a une position géographique


stratégique. Donnant sur l’Europe au Nord et jouxtant la frontière algérienne à l’Est, cette région est
prédestinée à jouer le rôle de carrefour de communication et d’échanges maghrébins et européens et
constituer un trait d’union entre l’Afrique et l’Europe »18.
La région Fès-Meknès est composée des zones naturelles qui sont au nombre de cinq appartenant au
patrimoine naturel du Rif, Pré-Rif et le Moyen Atlas19 : Le plateau de Saïss, Les zones des montagnes,
Les collines du pied du Rif, Les hautes collines du Missour, Le domaine Mésétien des Hauts Plateaux.

Cette région « est caractérisée par un climat allant du méditerranéen au continental à hiver et a été
chaud, notamment dans la province de Boulemane. Le climat des zones élevées du Rif et Pré Rif, est
clément en été, alors qu’en hiver il est plus froid avec des gelées fréquentes et fortes. Les zones
continentales sont sujettes aux coups du ‘Chergui’ qui contribue à l’élévation des températures20 ».

17
Extrait du rapport de la Commission Consultative de la Régionalisation/Rapport sur la régionalisation
avancée/Livre II
18
Haut-Commissariat au Plan
19
Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification
20
Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement
38
Source : Haut-Commissariat au Plan

2 Les progrès économiques de la région :

La région occupe la quatrième place en termes de contribution à la richesse nationale et contribue à


8,4% au PIB national. Il se classe deuxième en termes de valeur ajoutée agricole. La richesse régionale
est principalement concentrée dans les activités tertiaires qui représentent 47,3% du PIB régional. La part
du secteur primaire était de 21,1% et celle du secteur secondaire, y compris les industries
manufacturières, de 17,6%. La région centrale de Fès-Meknès, essentiellement une profession agricole.
C'est la principale zone d'exportation des câpres (70% de la production nationale), des cerises et de l'huile
d'olive. Ce potentiel lui permet d'atteindre un chiffre d'affaires annuel de 506 millions de dirhams et
d'occuper la deuxième place au niveau national, avec une contribution de 15,2% au PIB du secteur.

Avec une contribution de 12,8% du PIB national du secteur, l’artisanat est le deuxième secteur phare de
la région qui regroupe plus de 40.000 unités de production, représentant plus 123.000 emplois opérant
dans près de 205 métiers. Les filières des vêtements, de la maroquinerie et du bâtiment traditionnel
emploient 66% des artisans de la région et concentrent 65% des ventes. La diversité de la production et
le savoir-faire historique de ses artisans contribuent au rayonnement mondial de Fès- Meknès et
39
constituent un atout fort du secteur. Ils permettent à la région d’occuper la troisième place à l’échelle
nationale en termes d’export (8% étant généré par la seule ville de Fès). Les chantiers structurants
lancés en ligne avec les orientations royales, visant l’aménagement et la réhabilitation de la médina de
Fès, contribuent activement à la promotion de l’artisanat, tout comme la création de circuits touristiques
intégrant des ateliers artisanaux. Le troisième secteur économique clé pour la région n’est autre que le
tourisme. Il contribue à 8,5% du PIB national du secteur et engendre un chiffre d’affaires de 349 MDH.
Le tourisme régional connait une forte dynamique, notamment en raison du développement du trafic
aérien et de divers programmes de revalorisation des médinas de Fès et de Meknès, des destinations
culturelles de renommée mondiale. La région se positionne également sur le tourisme spirituel grâce à
la diversité de ses paysages, et sur le tourisme de montagne, rural, thermal et même golfique. De
nombreux projets ont vu le jour au niveau de la région de Fès-Meknès. Il s’agit, entre autres, du projet
de l’université euro-méditerranéenne à Fès qui ambitionne d’ériger la région en véritable pôle de
formation et de recherche à l’échelle intercontinentale. De plus, l’orientation du Maroc vers les métiers
mondiaux porteurs de la croissance s’est matérialisée au niveau de la région par la mise en œuvre du
projet de Fès-Shore dédié spécialement à la filière de l’offshoring. À cela s’ajoute la réhabilitation des
infrastructures aéroportuaires en l’occurrence le projet de développement Del ‘aéroport de Fès- Saïs. La
région abrite, également, le projet solaire photovoltaïque Noor Atlas dans le cadre de la nouvelle
stratégie énergétique du Maroc.

3 Leviers stratégiques pour réussir la régionalisation avancée.

3.1 Stratégie de marketing territorial :

Le positionnement territorial constitue un symbole de développement local. Une fois la mission de la


segmentation et du ciblage est accomplie, l’organisation doit veiller à ce que son offre soit gravée dans
la mémoire du client et à ce que ce qu’elle propose soit différent des offres des territoires concurrents.
En 2016, le centre régional d’investissement a mis en place un plan de Marketing territorial afin de
mettre en valeur et promouvoir la région Fès-Meknès. Ce dernier a réalisé des actions en matière de
communication en choisissant une identité visuelle afin de donner le maximum d’information aux
investisseurs et aux porteurs de projets. Afin de mieux comprendre ceci, le centre régional
d’investissement et avec le soutien de l’ensemble des collectivités locales a élaboré une monographie
régionale afin de mettre en avant les potentialités et les spécificités sociales et également économiques
de la région pour séduire les investisseurs locaux et internationaux21 . Dans le même contexte un guide

21
Portail national des collectivités territoriales : http://www.pncl.gov.ma/ consulté le 19 janvier 2017.
40
est mis à la disposition des jeunes porteurs de projets pour les orienter et les pousser a développé leurs
projets en leur donnant des informations sur le monde des affaires22.

Le centre régional des investissements de la région Fès-Meknès évoque que 2027 entreprises ont été
créée soit une hausse de 8% par rapport à 2015. Le CRI a délivré durant 2016, 2166 certificats négatifs
avec une domination de la forme S.A.R.L 83%. Dans les différents secteurs, celui des services est en
tête avec 36% des certificats négatifs remis. Il est à mentionner que le nombre des certificats négatifs en
2016 a baissé de 18%23 .

Source : Centre régional des investissements.

La création des entreprises durant 2016 a augmenté de 8% dans la région Fès-Meknès, de 1925 entreprises
en 2015 à 2077 en 2016. Ces entreprises sont de prédominance S.A.R.L soit 65% et 34% la forme
personne physique24. Et en dépit de ces nombreuses réalisations, plusieurs difficultés handicapent encore
le plein essor de la région, au regard de l’inadéquation entre la richesse de son potentiel économique et
les contraintes socio-économiques qui grèvent sa capacité à s’intégrer à la dynamique globale de
développement des principales régions du royaume. Actuellement, la région est appelée à définir une
vraie niche de filières à fort avantage compétitif et à attirer des locomotives susceptibles de développer
un écosystème autour des filières. D’autre part, l’urbanisation de la région est caractérisée par une grande

22
Le site web d’Agence Marocaine de Développement des Investissements http://www.invest.gov.ma/ .
23
CRI.
24
Centre d’investissement régional
41
concentration des activités économiques dans les deux villes impériales Fès et Meknès, qui constituent
un dipôle urbain dans un réseau de petites et moyennes villes.

3.2 Diagnostic stratégique du territoire :

Dans une économie mondialisée et ouverte à la concurrence, les territoires sont désormais considérés
comme acteurs du développement. Cela signifie un changement profond d’état d’esprit à l’égard des
territoires qui ne sont plus appréhendables comme de simples supports d’équipement ou comme de
simples réceptacles de l’action publique ou privée, mais comme des systèmes qui produisent eux-
mêmes le développement. L’intelligence économique territoriale consiste à en prendre conscience et à
valoriser ces systèmes.
Le recours à l’intelligence économique territoriale est, dans ce contexte, un outil fondamental pour
fonder une démarche moderne et innovante de valorisation d’un territoire comme nous allons le
montrer dans le cas de la région Fès-Meknès. Certaines études stratégiques, inspirées de l’intelligence
économique territoriale, ont été lancées à cet effet mettant en œuvre des analyses SWOT25 (Stretchs,
Weaknesses, Opportunities, and Threats) identifier les forces et les faiblesses du territoire.
Source : www.managementvisuel.fr

25
Est un outil très pratique lors de la phase de diagnostic stratégique. Il présente l'avantage de synthétiser les
forces et faiblesses d'une entreprise au regard des opportunités et menaces générées par son environnement
42
A travers ce diagnostic il ressort que Meknès est une ville impériale marqué par une richesse historique
renommé à l’échelle mondiale, un patrimoine culturel très divers et un actif matériel et immatériel
exceptionnel. Son intérieur est plein de ressources naturelles et également environnementales, ce qui
favorise une vocation agricole à forte potentialité, lui permettant de renforcer des activités
agroindustrielles et agroalimentaires très concurrentielles, encouragées par l’apparition du grand projet
Agropolis et par l’accueil annuel du Salon International de l’Agriculture de Meknès. La situation
géographique stratégique de Meknès est aussi un point fort, outre de ses potentialités touristiques, la
diversité de son offre d’enseignement supérieur et de formation professionnelle et la jeunesse de sa
population.

Malgré ce profil territorial au premier abord porteur d’avantages, Meknès reste une ville qui peine à
être attrayante et à décoller. La création d’emploi reste insuffisante et Le développement économique
est très faible. Cette difficulté se montre par la sous-exploitation du potentiel touristique et la
prolifération de l’économie non formelle et la vulnérabilité du tissu industriel.

En effet, pour l’aménagement du territoire, Meknès souffre d’un développement urbain non organisé,
des bidonvilles, des quartiers sous-équipés, de la persistance d’habitat menaçant ruine, et de la
monotonie des différentes zones urbaines. En outre, les problèmes liés au transport, à la circulation vont
grandissant et au stationnement, perçu par l’augmentation de la motorisation de la population de la ville
et la forte urbanisation. Également, est-il évident d’indiquer que les équipements publics sont sous-
exploités ou insuffisants et que les équipements sanitaires sont globalement obsolètes. D’ailleurs, les
valeurs de citoyenneté sont en diminution, les principes de la bonne gouvernance sont rarement
respectés et la société civile n’est pas suffisamment dynamique.

Afin de dépasser ces difficultés et ces empêchements au développement, la ville de Meknès doit être
favorisé d’une stratégie de développement intégré et durable, qui lui permette de profiter au mieux de ses
forces, en tirant les meilleurs opportunités disponible et offertes par la nouvelle région Fès-Meknès,
l’activation et la dynamique du progrès de décentralisation et l’intérêt croissant pour le développement
territorial.

43
Conclusion Générale :

La régionalisation en tant que nouveau chantier vient pour résoudre plusieurs problèmes tels que
le problème du Sahara marocain ainsi que les autres régions du territoire marocain pour assurer un
développement considérable et fructueux au niveau national.

En outre, le Maroc travaille depuis longtemps et il a cumulé beaucoup d'expériences en ce qui


concerne le développement territorial. En effet, la régionalisation avancée est une solution optimale pour
stimuler le développement local car elle apporte des réformes plus avantageuses aux citoyens qui
deviennent partenaires directement ou indirectement dans la prise des décisions relatives au
développement local et territorial.

Dans ce sens, ce nouveau chantier est l'un des outils favorables pour gérer les problèmes de
proximité avec l'intervention du conseil régional afin de donner une vision simplifiée sur l'état du peuple.
Car les conseils régionaux et les élus sont les plus proches du peuple et connaissent bien ses problèmes.
Donc, avec l'arrivée de la régionalisation, personne ne nier le rôle de la régionalisation avancée et les
réformes relatives à la mise à niveau sociale, le renforcement de la démocratie locale, la modernisation
de l'administration publique ainsi que le renforcement du rôle de la femme dans le développement.

Malgré les efforts employés par le Maroc dans tous les domaines visant à réussir ce grand projet,
il existe pourtant des défis majeurs qui constituent un facteur de blocage. En dépit des différents efforts
fournis par l'Etat pour la mise à niveau sociale, économique, réglementaire il subsiste encore des
problèmes liés ... principalement aux inefficacités des politiques publiques. En d'autres termes, Ces
efforts n'arrivent pas à atteindre les objectifs ciblés ; cela est justifié essentiellement par les erreurs
commises au niveau du diagnostic (un diagnostic qui ne permet pas d'éclairer davantage ou de repérer
les besoins de la société) d'une part, et d'autre part, tous les plans stratégiques rencontrent une véritable
obstruction pour se décliner en plan opérationnel vue le manque des ressources et les moyens nécessaires
pour la réussite du projet.

Bref, il reste beaucoup de choses à étudier jusqu'à aujourd'hui et le modèle de la France constitue
pour le Maroc un exemple d'un bon fonctionnement et aménagement du chantier de la régionalisation.
En accumulant les expériences de la France et d'autres pays européens, le Maroc arrivera bien à construire
son propre modèle ?

44
Bibliographie

• Encyclopédie Britannica, 1993. Propaedia, Ed. Cit, vol. 9, p. 1003.

• De Bruycker Philippe & Nihoul Marc 1996. L'impact de la régionalisation sur


l'autonomie locale, Annuaire des collectivités locales. Tome 16, pp. 35-60.

• Éric Champagne 2012. L’organisation et les structures gouvernementales dans le


contexte canadien Fédéralisme, centralisation et décentralisation, chapitre 1,
Administration contemporaine de l'État. Québec : Presses de l'Université du
Québec, pp 20-26.

• Banque mondiale& Groupe du Développement économique et social Région


Moyen-Orient et Afrique du Nord, Septembre 2004. Royaume du Maroc, Rapport
sur la pauvreté : Comprendre les dimensions géographiques de la pauvreté pour en
améliorer l'appréhension à travers les politiques publiques. Rapport N°28223-
MOR.

• Le développement territorial est un processus durable de construction et de


gestion d'un territoire, à travers lequel la population de celui-ci définit, au moyen
d'un pacte sociopolitique et de la mise en place d'un cadre institutionnel approprié
au contexte, son rapport à la nature et son mode de vie, consolide les liens
sociaux, améliore son bien-être et construit une identité culturelle qui a sa base
matérielle dans la construction de ce territoire, Selon PEEMANS 2008.

• Plus qu’un système productif territorialisé, un territoire en développement est une


stratégie collective qui anticipe les problèmes et secrète les solutions
correspondantes, Selon l’explication de GREFFE 2002.

• Théorie économiques contemporaines de M. Benchkara : page 6

• Le site web https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/interregional/

• Carte éditée par le Haut-Commissariat au plan « indice de développement humain


selon les régions 2004 et 2014 ».

• Le site web http://www.apdn.ma/

• Michael Porter, né le 23 mai 1947 à Ann Arbor, est chercheur et professeur


américain de stratégie d'entreprise à l'Université Harvard, ainsi qu'un consultant
d'entreprise.
45
• Extrait du rapport de la Commission Consultative de la Régionalisation/Rapport
sur la régionalisation avancée/Livre II

• Le site du Haut-Commissariat au Plan http://www.hcp.ma/

• Le site du Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la


Désertification http://www.eauxetforets.gov.ma/

• Ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement

• Portail national des collectivités territoriales : http://www.pncl.gov.ma/ consulté le


19 janvier 2017.

• Le site web d’Agence Marocaine de Développement des Investissements


http://www.invest.gov.ma/ .

• SWOT : Est un outil très pratique lors de la phase de diagnostic stratégique. Il


présente l'avantage de synthétiser les forces et faiblesses d'une entreprise au regard
des opportunités et menaces générées par son environnement.

• Le site web : www.succes-marketing.com

46
TABLE DE MATIERE :

Résumé : .............................................................................................................................................................5
Introduction Générale :.......................................................................................................................................6
Chapitre 1 : La Régionalisation Avancée Au Maroc : Contextes et Enjeux. ........................................................8
Section 1 : Les contextes historiques de la régionalisation. ...............................................................................8
1 Concept et terminologie de la régionalisation : ......................................................................................8
1.1 Régionalisation :....................................................................................................................................8
1.2 Régionalisation : Terminologie. ............................................................................................................9
2 L’histoire de la régionalisation avancée au Maroc : ..............................................................................10
3 Délimitation de la région : .....................................................................................................................12
4 Développement Territorial : ..................................................................................................................12
5 Les motifs expliquant la mise en œuvre de la régionalisation avancée. ...............................................14
Section2 : Enjeux et objectifs du processus de la régionalisation avancée. .....................................................15
1 Les enjeux de la régionalisation avancée : ............................................................................................15
1.1 Les disparités régionales : ...................................................................................................................15
1.2 Défis de la mondialisation :.................................................................................................................19
2 Les objectifs du processus de la régionalisation avancée : ...................................................................20
Chapitre 2 : La régionalisation avancée comme levier de développement économique local. .......................20
Section 1 : Le rôle des acteurs régionaux et leurs missions. ............................................................................21
1 Les autorités publiques et leur rôle dans la mise en place des politiques sectorielles : .......................22
1.1 Le rôle de l’Etat dans le développement du secteur économique : ...................................................22
1.1.1 Secteur agricole : ........................................................................................................................22
1.1.2 Secteur industriel : ......................................................................................................................24
1.1.3 Secteur de transport et de logistique : .......................................................................................25
1.2 Rôle de l’Etat dans le développement du secteur social : ..................................................................25
1.2.1 Politique d’éducation : ................................................................................................................25
1.2.2 Politique de santé : .....................................................................................................................25
2 Agence de développement (AD) : ..........................................................................................................25
3 Les conseils régionaux : .........................................................................................................................26
4 Les pôles régionaux : .............................................................................................................................27
4.1 Les pôles régionaux :...........................................................................................................................28
4.2 Les pôles régionaux industriels : .........................................................................................................30
5 Le secteur privé comme acteur dans le développement régional : ......................................................32
Section 2 : Les modèles de la régionalisation et expériences internationales. ................................................33
47
1 Modèle de la France. .............................................................................................................................33
2 L’Espagne : un modèle de l’Etat régional ..............................................................................................35
Section 3 : le développement régional le cas de la région Fès-Meknès. ..........................................................37
1 Présentation de la région : ....................................................................................................................37
2 Les progrès économiques de la région : ................................................................................................39
3 Leviers stratégiques pour réussir la régionalisation avancée. ...............................................................40
3.1 Stratégie de marketing territorial : .....................................................................................................40
3.2 Diagnostic stratégique du territoire : .................................................................................................42
Conclusion Générale : .......................................................................................................................................44
Bibliographie .....................................................................................................................................................45

48

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