C1.1 Noite - Réussir Le DALF C1 Et C2-31-37
C1.1 Noite - Réussir Le DALF C1 Et C2-31-37
C1.1 Noite - Réussir Le DALF C1 Et C2-31-37
1. LA SYNTHÈSE DE DOCUMENTS
D e niveau Cl (selon le Cadre européen commun de réf érence pour les langues)
L1l Je peux m'exprimer dans un texte clair et bien structuré et développer m on point de vue .. o Bien réussir sa synthèse de documents
L1l Je peux écrire sur des ~ujets complexes d ans une lettre, un essai ou un rapport, en soulI- 1. Gérez votre temps!
D ans le cadre du DALF C l , vous disposez de 2 heures 30 pour rédiger vo tre syn thèse de documents
gnant les points que Je Juge Importants.
et votre essai argumenta tif. Étant donné que, pour la synthèse, vous avez des documents à li re,
L1l Je peux adopter un style adapté au destinataire. nous vous conseillons de lui réserver plus de temps. À titre indicatif, nous vous conseillons de
consacrer :
- 1 heure 30 à la synthèse de documents;
- 1 heure à l'essai argumen ta tif.
Présentation de la synthèse de documents: page 61.
2. Pas de panique!
La synthèse de doc umen ts est très certainement Pexercice qui effraie le plus les étudian ts en fra n-
Présentation de l'argumentation: page 80. çais langue étrangère, surtout lorsqu ' il doi t être réalisé dans le cadre d' un examen. Pourtant, cet
exercice n 'est pas si diffici le lorsqu'on en a cOln pris les règles. En effet, la réussite de la synthèse
de doc uments est d 'abord conditionnée par le respect strict d'une méthode de travail.
Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 220 mots environ. Pou r cela, vous dégagerez les idées
et les informations essentielles qu'ils contiennent, vous les regrou perez et les classerez en fonction du thème
commun à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte
suivi et cohérent. Vous donnerez un titre à votre synthèse.
Attention 1 Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre trois
résumés bout à bout; vous ne devez pas introduire d'a utres idées ou informations que celles qui se trouvent
dans le document, ni faire decommentaires personnels; vous pouvez bien entendujé.utiJlser les" mots clefs"
des documents, mais non des phrases ou des passages entiers. '~:':/i~':,:,;~> .
...\.~.. ·'·,f· ;:'( ..... \.~:,-\
61
60 \ >
Règle de décompte des mots,' est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux
o Faites preuve de logique, trai tez une idée essentielle par paragraphe.
espaces. Il c'est-à-dire)) = 1 mot; Il un bon sujet)) = 3 mots; Il Je ne l'ai pas vu depuis avant-hier )) Vous éVi terez ainSI les répétitions.
Organisation du plan
= 7 mots. • .F~ites preuve .de ~oncision: choisissez des idées essentielles suffisamment
dlstmc.tes et élolgnees les unes des autres. Vous éviterez ainsi les redondances
Les documents de départ sont généralement tirés de la presse écrite et il s'agit le plus souvent et les Incohérences.
d'articles d 'opinion (argumentatifs) ou informatifs, de tableaux, de graphiques ou de caricatures. ~ Soignez votre présentation, détachez bien physiquemen t votre
Il est important de note r que les documents qui constituent le sujet ne proviennent pas tous de Introduction, les différents paragraphes de votre développement et votre
la même source journalistique ct ne sont pas nécessairement datés de la même année. conc lUSion.
Les documents déclencheurs (les documents à partir desquels vous devrez réaliser votre travail) Cohérence et articulation o Utilisez autant que possi ble des connecteurs, des marqueurs de re lations
ont une longueur totale comprise entre 800 ct 1 200 mots. La consigne vous indiquera claire- des idées, des opinions pour articuler les idées entre elles.
ment le nombre de mots. et des illustrations • Atten tion .cependant! Choisissez exclusivement des connecteurs dont
vous .c~n na lssez la signification. Sinon, vous risqueriez de produire un
travai l Incohérent.
• ~tiJisez aussi su ffisamment de conjonctions de coordination pour
• Li sez et relisez la consigne: attention au nombre de mots exigés. leXique dOit co;respondre à votre intention d'énonciation. C'est-à-dire que
o Prenez le temps, au début de votre travail, de faire un plan et, pendant vous d ev~z maltnser un nombre su ffi sant de mots, de termes et
Maîtrise du vocabu laire
la rédaction de votre travail, de le respecter scrupuleusement. d'expressions (id iomatiques ou non) afin de faire correctement passer votre
message.
Respect de la consigne o Soyez certain de bien connaître les règles général es de la synthèse de
documents* . o Votre lexique doit être en adéquation avec le ton que vous désirez donner
à votre essaI.
o Gardez-vous un laps de temps suffisant, en fin de rédaction, pour
compter les mots de votre production. ~tendue du vocabulaire o Votre lexique doit être suffisamment riche pour éviter les répétitions.
• Li sez et relisez les documents pour être certai n de bien en saisir le sens. • Les accords en genre et en nombre: noms, pronoms, adjectifs participes
o Assurez-vous de dégager un th ème unique qui englobe toutes les idées passés. '
essen tie lles des documents. Morphosyntaxe • Les conjugaisons verbales: terminaisons verba les en fonction des temps
• N'oubliez aucune idée essentielle. et des modes utilisés.
o Fai tes bien la différence entre les éléments essentiels et les éléments • Les terminaisons verbales: terminaisons des infinitifs, des participes
superf lus du document. passés et des verbes conjugués.
Compréhension
o Fai tes preuve d'esprit de synthèse , allez directement à l'essentiel! Ne
et reformulation Orthographe o L'orthographe usuelle, con naissance suffisante des règles orthograph iques
prenez pas le risque de vous perdre dans des explications superficielles, (par exemple, les doubles conson nes, les accents ... ).
inuti les et hors sujet.
o Les majuscules, n'oubliez pas les majuscules (devant les noms propres
o Ne recopiez pas de phrases du doc ument. Utilisez vos propres mots.
les titres ... ).' '
o Réemployez les mots clés.
o La ponctuation, votre travai l doit être ponctué (ni trop, ni trop peu). La
o Vos idées doivent toutes être liées au thème général (idée centrale,
ponctuation,
, problématique) du sujet. Ponctuation
- facilite la lecture d'un essai;
- donne de la cohérence à votre travai l ;
- permet d'éviter les phrases trop longues (qui risquent d'être incohéren tes,
vOire diffiCilement compréhensibles).
* Un paragraphe complet est consacré aux règles fondamentales de la synthèse de documents (voi r p. 64).
Considérez ce tableau comme un ~i~e-mémoire. Mettez toutes les chances de votre côté: res-
pectez scrupuleusement tous les cnteres qui y figurent.
62
63
o La méthode de travail
Votre synthèse de documents, dans son ensemble, sera composée:
• ,~es mots c1~s: ces mots, pris de façon isolée, doivent tous être rattachés au thème gé néral.
L e~ape de reperage ~es mots est à placer là où elle vous convient le mieux. Généralement, le
- d'une courte introduction; reperage des mots cles se fa it au fur et à mesure des lectures.
- ct 'un développcment*.
L'exercice de la synthèse de documents ne se limite pas à sa rédaction. Vous devrez obligatoire-
ment, avant de vous lancer d ans le trava il de rédaction, effectuer un travail de repérage d'idées Tous ces éléments ne p euvent ~~paraître qu'à force de relectures. Ils ne vont certainement pas
dans les documents supports, et élaborer un plan. Rappelez-vous que vous devez respecter la pen- vous sauter aux ye ux a ~a premlere lecture. Il vous appartient, à l'aide d 'un stylo, tout au long
sée des auteurs. Vous n 'êtes donc pas autorisé à donner vo tre opinion. Restez objectif! de vos I~ctures, d~ soulIgner, encadrer, surligner, entourer ces différents éléments. C'est grâce
au. trava.t1 d e rep erage que vous pourre z, en suite, élaborer votre plan. Il s'agit d ' une étape
Afin de vo us faciliter la production de cet exercice, nous vo us conseillons de suivre les étapes prImordiale. (
suivantes:
Nous pouvo ns schématiser l'étape de repérage de cette manière:
64
65
b
3 Élaboration du plan , 2. EXEMPLE DE SUJET DE SYNTHÈSE
. , . , s essentielles et des idées secondaires va vous permettre d'élaborer relatlve-
Le repera.ge des Idee 1 Attention' C'est à vous d'ordonner et d'articuler les idées essen- DE DOCUMENTS TRAITÉ INTÉGRALEMENT
ment rapIdement votre pan. .
t" elles que vous avez sélectionnées. . l '
~ onseillons de mettre sur papier votre plan en évitant de f~lre des phrases tr?p, ongues.
DUS vouS Cous de nommer vos idées essentielles et vos idées secondaires. Chacune des Idees essen- Nous traiterons ic i une synthèse de documents en fonction d e la méthode qui vou s a été
contentez-v . ' h
tieltes sélectionnées correspondra à une parue, donc a un paragrap e. proposée dans les pages précédentes. Les étapes suiva ntes ont été respectées:
Votre travail doit ressembler au schéma suivant: lecture d es documen ts;
- repérage du thème généra l, des mots clés, des idées essentielles et des idées secondaires;
élaboration d ' un plan;
Introduction - rédaction ;
relecture de la synthèse,
Idée essentielle 1
• idée secondaire 1 SUJET 1 : synthèse de 250 mots
• idée secondaire 2 Vous ferez une synthèse des documents proposés, en 250 mots environ, Pour cela, vous dégagerez les idées
et les informations essentielles Qu'ils contiennent, vous les regrouperez et les classerez en fonction du thème
• idée secondaire 3
comm un à tous ces documents, et vous les présenterez avec vos propres mots, sous forme d'un nouveau texte
suivi et cohérent. Vous donnerez un titre à votre synthèse,
Idée essentielle 2 Attention 1 Vous devez rédiger un texte unique en suivant un ordre qui vous est propre, et non mettre trois
• idée secondaire 1 résumés bout à bout ; vous ne devez pas introduire d'autres idées ou informations Que celles Qui se trouvent
dans ledocument, ni faire de commentaires personnels; vous pouvez bien entendu réutiliser les « mots clés»
• idée secondaire 2 des documents, mais non des phrases ou des passages entiers,
• idée secondaire 3
Règle de décompte des mots: est considéré comme mot tout ensemble de signes placé entre deux
espaces. Il c'est-à-dire )J = 1 mot; Il un bon sujet )J = 3 mots; Il Je ne l'ai pas vu depuis avant-hier )J
= 7 mots
4. Rédaction
Règles générales , 1 de votre Les mots soulignés correspondent aux mots clés repérés durant la lecture.
N'oubliez pas de respecter les règles gé nérales de la synthese de documents tout au ong Les accolades correspondent aux idées essentielles (lE) et aux idées secondaires (IS) ,
rédaction.
_ N'utilisez jamais la première personne du singulier et du pluriel (je, nous).: vous Document 1
rendez compte de la pensée d' un o u p lusieurs auteurs, vou s rapportez les prop~s essentiels l?es
documents qu'ils ont rédigés. Il vou s appart.ient do?c de trouver des formules lrnpersonne es, L'origine des délinquants
indirectes, ou d 'entrer directement dans le vif du sUJet. C'est une vérité cadenassée par la loi républicaine, limitée par le risque d'exp loitation poli-
_ Évitez absolument de recopier des phrases des documents supports : vous deve~, vous tique, verroui llée par la peur d'une stigmatisation et étouffée par le politiquement correc t. Les
exprimer avec vos propres motS. Ne citez pas non p lus de passages des documents. synt etlsez enfants d' im migrés sombrent apparemment plus souvent dans la délinquance q ue les autres
les idées qui vo us paraissent importantes et reformulez-les. Français. Comment évoquer sereinement ce phénomène? Le passé colonial de notre pays, de
ISI
_ Respectez la longueur de votre synthèse de documents: vous ne devez pas excéder le ~ombre même que l'utilisation de fichiers raciaux sous le régime de Vichy et, depui s une trentaine
de m ots q ui vo us est donné dans le sujet (une marge ~:: 10 ~ d e. ~ots, en plus o u en mOInS, est d'années, le di scours xénophobe du Front national ne faci litent guère une ana lyse rationne lle
C'
toutetOIS ta l" ) A u- dela', ou en deçà , vous risquez d etre penahse,
eree. de la situation. Quelques voix - sociologues, criminologues, policiers ou IXJlitiques - commencel1l
_ Respectez la règle générale du plan: .u~e introd~ction suivie de deux, trois ou quatre par- à aborder la question. L'Express a tenté de le faire, sans tabou ni idéologie.
ties correspondant à deux, trois ou quatre Idees essentielles. lEI Les voyants sont au rouge, mais les statistiques sont muettes sur le sujet. Le se ul di stin guo
Organisez votre plan en fonction de votre pensée et articulez chacune de vos parties e t autorisé par l'administration pone en effet sur la nationalité, et non sur l'origine. Chaque année,
de vos idées les unes avec les autres. les étrangers représentent environ 20 % des délinqu an ts. Mais les chiffres masquen t une réa-
_ Facilitez la lecture de votre compte rendu à votre lecteur (un ~orre~te"ur) v~tre p~ofes lité autrement plus dérangeante, plus diffici le à cerner au ssi. Longtemps. on a cherché à
seur) : présentez co~rectement votre synthèse d~ docum,ents (chaque parue dOlt etre detachee des cacher, maladro itement, la surreprésentation des enfants de l'immigration, pourtant visible,
ISI au motif qu' ils sont d'abord des enfants de la France. Sous le gouvelllement Jospin, des
autre s par une ligne ; l'introduction doit aussI etre Isolee).
co nsignes non écrites ont même été passées aux services de commu ni cation de la po lice. «On
_ Chacune de vos idées doit être traitée dans une partie bien spéc.ifi~ue: l?rsque vous
passez à une partie suivante, vous devez y expose r une idée différente, et aInSI de sUite . nous demandait de ne citer aucun prénom, se souvient un communicant de l'époque. C'était
considéré comme trop stigmatisa nt. » [ .. .]
67
66 \ br
-------------- ------------------ ----------------- ------------------- ne comptait que 140000 étrangers. Ils sont aujourd'h ui 3 millions, soil4,8 % de la popula-
À quoi ressemblent les délinquants de tous les jours? Pour le savoir, il suffit de se plonger
tion. [ . .. ] En Espagne aussi, l' immigration représente un phénomène très récent. En 1998, le
dans un fichier méconnu, baptisé « Canonge », qui comporte j'état civil. la photo et la des-
pays ne comptait que 600000 étrangers. Ils sont aujourd ' hui plus de 4 millions (so it 9 % de
cripti on physique très détaillée des personnes « signalisées» lors de leur placement.en g~r~e
la population). Là non plus, J' administration ne fait pas de di stinction entre ses nat ionaux.
à vue. Grâce à cette base de données présentée à la victime, celle-ci peut espérer Identifier
IEl IS2
son agresseur. Or, ce logic iel, réactualisé en 2003, retient aujourd ' hui 12 « types" ethniques: Baptiste Aboul ian (à Londres), Philippe Coste (à Washington), Vanja Lliksic (à Rome),
blanc-caucasien, méditenanéen, gitan, moyen-oriental, nord-africain-maghrébin, asiatique-eur- Blandine Milcent (à Berl in) el Céc ile Thibaud (à Madrid), L'Express, 9 février 2006.
\
* Le nombre de mots vous est précisé au début de chaq ue groupe de documents.
71
br
~ Cl -
1/ . Production écrite
LU
>
:::>
LU Document 3
oc Et puis. la vic a repris son cours. Plutôt cn accéléré q u'au ralenti. Comme pour LOUS les autres couples, la
0.. fa mille s'cst agrandie. Ce fut alo rs beaucoup de bonheur mais aussi de la fatig ue, des tracas q uo tidiens et
'LU
:..,
Vl
parfois q ue lques sérieux problèmes à résoudre . Po ur d'autres, à l'inverse, l'enfant espéré, et le plus sou- Mariage business
oc vent programmé, n'cst pas venu. Une épreuve touj ours douloureuse pour le couple à peine co nstitué mais
LU D'T~ o ui , c'est à nouveau tendance! La preu ve: plus de 282 000 couples sont passés devant M le
> qui il grandi dans une société dont les pouvoirs sur la vic clla mort sont devenus exorbitants. C'est aussi
. . Maire en 1998, contre 254700 en 1995. Au Carrousel du Lo uvre, siège du Salon du mariage ( 18 ~OO
aussi la vic professionne lle q ui , en de ux temps trois mouvements, a décliné ses aléas ... peut-être en lrop-
v~s Itelll s cette année, .I?O~O de plus qu 'en 1998), o n en est convaincu: "unio n légitime a encore de l'ave-
plcin, pcut-être en trop peu, faisant parfois quelques dégâts au passage.
I1Ir. Les. robes de ma~~lee S exl~i bent en vitrine, et les créateurs les plus branchés de l' Hexagone s'y inté-
Il y a eu les premiers choix, les premières déc isions et orientations, voire re no ncements. Autant d'événe-
re~~ellt. à La Thé balde: bo utique ava nt-gard iste du 6e arrondi ssement pari sien, Made lille Heuwagell,
ments fo rts qui auront orienté les premières années de la vie du coupl e. Bre f, comme le souli gne Nadine Hel bert & Raymaud et d aut~·es proposent leurs modè les pour le grand jo ur. .. De son côté, la styliste Lohta
LcI11. lcka a c~~ rément lance sa li gne de robes de mariée. « De 4 à 12 robes sont créées chaq ue saison,
Grandj ean, du cabinet de conseil conju gal Raphaël (di ocèse de Paris), « en dix ans, la désidéalisati on fait p
son œuvre, place à la réali té! To us les couples y passent, même si quelques-uns jo ue nt la politiq ue de l'au- e~Phque LaetIti a, ~har~ée de la communicatio n. Le retou r d u mari age est très visible sur le marché. » Ce
truche ». n est pas Pronuptla qUi démen tira. Avec 35000 robes et 20000 costumes vendu s en 1998 l' .
. f ' a mmqlle
Co mment, face à ce reto ur à la réalité, les couples qui se sont engagés avec ferveur et convicti on dans la mamslream a fi che une -progression de 10 % de son chi ffre d' af'a·,fCS d . l' d .
1; epUls an erlll er.
voie du mariage chrétien réagissent-ils? Autant de couples, autant de répo nses, bie n sûr. Mais à regarder
Ce~tains édit~urs ont vu le ~ent veni~·. Jeunes Édi tions lancent un Guide de l'organisalion du mariage.
de plus près ct surto ut à écouter ces jeunes couples, on s'aperçoit que leur manière de réagir aux premiers
II~conglu ? « La c.lble de nos g Uides métlCrs, ce sont les jeunes, analyse Cécilia Duayglles. À force de les
fléqu enter, o n finit p~r cerner leurs préocc upati ons du moment. » Et le mariage, curieusement, en est une
soubresauts de leur vie conjugale et familiale dépend , pour une part, de la préparati on au mariage qu ' ils
ont reçue [ .. .).
po ur un .nombre croi ssant d'elllre eux..' La première éditi on du guide ayant atte int ses objec ti fs (10000
En témoigne nt Paul a et Antonio : « Nou s savons très bien que le sacrement de mari age n'est pas une garan- exemplaires v~ndus en 1998), l eunes Editi ons rééditent cette année le précieux volume, avec tlne versio n
tie contre ce qui peut rendre la vie de couple et de fa mill e parfois di fficile o u pesante. Les risques du divorce par grande rég ion (lle-de-France, Sud , Nord).
ne sont pas réservés aux coupl es non chrétiens. Nous étions lucides sur ce poi nt qua nd no us nous sommes
Natacha Pérez, Le Poilll, 13 mars 1999.
mariés et nous le restons. » Un réalisme que l'on peut attribuer à une me illeure compréhensio n du sac re-
ment de mariage mais aussi au fa it que, parm i ces jeunes mariés, certai ns sont issus de parents chréti ens
qui ont divorcé. La première générati on dans l' Église. Ni garanti e, ni assurance to us ri sq ues, le sacrement Thème gén é raI Le m a riage
de mari age représente cependant chez beaucoup une valeur fOlie. [ . . . ]
Idée essentielle 1 Le mariage a le vent en poupe.
Agnès Auschilzka, Lo Croix, 17 juin 2003.
• Idée second aire 1
L e m ariage es t à la m od e (document 3) .
Le n o mbre d'unio n s es t en aug m entati on ; les
Document 2
accessoires de m a riage sont de plus en plus d ive rsifiés
L:intégration par l'amour (m ond e d e l'éditio n); les créa te urs fo nt preu ve
d'imagina tio n.
[ . .. ] En 1999,30 000 mariages mi xtes - entre épo ux français et étranger - ont été célébrés, soit plus d'une M ariage = m od e = b usiness.
uni on su r di x. [ .. . ] Po urtant, le couple mi xte semble une aberratio n sociologique. Un pied de nez à la règle • Idée second aire 2
dominante de 1' « homogamie» : toutes les enquêtes démographiques montrent que les Français(es) se marient Le mar~age religieu x convainc toujo u rs (documera 1).
L e sacre e t les va leurs religieu ses res tent impo rtants'
plutôt dans le même milieu - les trois-quarts des couples sont de même origine et de même groupe social les trad itio n s n e son t pas p erdues. )
- selon l' adage « Qui se ressemble s'assemble ». Au contra ire, les unio ns mi xtes apparient deux indi vi-
• Idée seconda ire 3
du s que to ut - ou presque - dev rait séparer : culture, reli gion, coul eur de pea u, voire traditio ns culinaires. L e m ariage san s fro ntière (document 2).
[ ... ] Le lien, d' autant plus f0l1 que tout oppose les prom is, supposerait même une démarche volontari ste: L e n o mbre
, d ' uni on s mix tes est en a ugm en tatio n ,· conflit
en tre l o rdre mo ra l et le respect d es convictio n s
«Ce type d' union est to ujours très intense, ex plique le psychanal yste Malek ChebeL En général, il y a un p ersonne lles.
surinvesti ssement de " autre. Quand cela se passe bien, c'est une idy lle néoro mantique: il y a une fasci- M ariage mixte = toléran ce + o uverture d 'esprit.
nation, un engagement émotionnel parfois quas i pathologique au près du partenaire, do nt on projette une ------------- ----------- --------------- --------------- ----------------
vision sublimée. [ ... ] l' investi ssement est d'autant plus fort que, la plupart du te mps, chacun des parte-
Idée essentielle 2
Le mar iage n'est pas une garantie contre
------------
naires doit faire face à la désapprobatio n - voi re à l' hostilité - des parents el vit sa re lation comme une les difficultés de la vie.
aventure à contre-courant. Le foyer mi xte peut être le lieu pri vilégié où s'expérimente la tolérance à la • Idée seconda ire 1
différence, mais aussi Ull amplifi cateur des conflits interculturels et des malentendu s. Quand les choses se L a religio n n 'est p as u n rempart con tre la réa lité
humaine (document 1).
gâtent, le traumatisme est plus fort et l'échec vécu d'autant plus durement. » [ •• •]
D ésidéa lisa tio n ; arrivée d ' un en fa n t; réalité d u
La rupture se joue prpsque toujours autour de l'éducation des enfants ou de la religion. «Ce genre de mariage quo tidi en.
suppose un déminage quo tidi en, observe Malek ChebeJ. En général, le mariage mi xte po usse les deux par- • Idée secondaire 2
L es compro mis in tercul ture ls n e son t p as touj o urs
tenai res vers la laïcité, o u alors c'est la femme qui met de côté ses convicti ons reli gieuses pou r "épo user" p oss ibles (document 2).
celles de son mari.» Selon deux études de l'Institut national d'élUdes démographiques menées en 1975 Regard des autres pas touj o urs favorables (fa mille);
et 1982, leur taux de di vorce est pratiquement le même que pour les couples franco-français [ . .. ]. m alen te ndu s culturels; d iffé ren ds religieu x.
Gil bclt Charles el Marion Festraëls, L'Express, 9 mai 2002.
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br