Cours MQ 2020-21 Chapitre 1
Cours MQ 2020-21 Chapitre 1
Cours MQ 2020-21 Chapitre 1
Introduction à la Mécanique
Quantique
Bibliographie
Unités
Constantes fondamentales
e2
Constante de structure fine 1 / 137,036
4 0 hc
h
c 2,426.10 2 A
et c 3,862.103 A
mec mec
Rayon de Bohr
c
a1 0,529177A
Energie d’ionisation de l’hydrogène
1 2
mec 2 13606 eV
2
Constante de Rydberg
EI
R 1,09737 105 cm1
hc
Magnéton de Bohr
eh
B 9,2741 10 24 J / T (Joule/Tesla)
2me
Magnéton nucléaire
eh
n 5,051 10 27 J / T
2m p
e2
re 2,8 10 13 cm
me c
1. Introduction
A la fin du 19ème siècle, les systèmes physiques qui constituent l’univers étaient
classés en deux catégories: La matière et le rayonnement:
1- La matière est faite par des particules assimilables à des points matériels doués
d’une masse, auxquels s’appliquent les lois de la mécanique classique (corps
célestes, solides de dimensions macroscopiques ainsi qu’à la théorie cinétique des
gaz);
2- Le rayonnement est constitué par des ondes électromagnétiques qui se propagent
selon les équations de Maxwell (les ondes radioélectriques, l’optique géométrique et
les interférences trouvent des explications dans la théorie de Maxwell).
1
Conclusion
La mécanique quantique joue un rôle essentiel pour la description et la
compréhension des phénomènes physique à l’échelle atomique ou subatomique.
L’idée essentielle est que la mécanique classique est un cas limite de la mécanique
quantique.
2
Sans interaction, sa durée de vie =
Le photon ne peut pas avoir de trajectoire ;
On ne peut voir le photon sauf dans l’interaction avec la matière
On ne peut tourner le photon dans son propre référentiel.
2.2 L’effet photoélectrique d’après Einstein :
C’est l’effet collectif d’interactions photons-électrons, où chaque photon étant
responsable d’un seul électron.
Le flux de rayonnement est donnée par =N h (N nombre de photon arrivant sur la
surface).
Alors l’énergie incidente est responsable à la fois de l’extraction de l’électron du
« cathode » et de sa mobilité.
C/C :
Il vient de l’hypothèse d’Einstein, puisque les photons sont des corpuscules
indivisibles que si la matière absorbe ou émis de la lumière c’est qu’elle absorbe ou
émis un nombre entier de photons càd une énergie égale au quantum h ou à l’un
de ses multiples entiers. Ce n’est rien d’autres que l’hypothèse de Planck qui
apparait comme étant une conséquence de celle d’Einstein.
2.3 Dualité Onde-Corpuscule (expérience des fentes d’Young)
Il résulte de ce qui précède que la lumière a un aspect double ondulatoire et
corpusculaire, c’est la dualité Onde-Corpuscule exprimée par les relations de
Planck-Einstein :
E h
E
h ou h
k p n
k
p n k ;n
k
Elles réalisent le pont entre les structures ondulatoires et corpusculaires de la
lumière ;
L’onde électromagnétique transporte les photons qui émettent cette onde.
2.3 Dualité Onde-Corpuscule générale (Louis De Broglie)
Toute particule en mouvement d’énergie E d’impulsion p correspond à une onde dite
de matière ou de De Broglie de fréquence , de pulsation , de longueur et de
h
nombre d’onde k tel que : E h et p k n (relations de De Broglie qui
généralisent celles de Planck-Einstein)
Lumière (m=0) Planck-Einstein
E
h n
p k
Matière (m0) De Broglie
Limite classique :
3
Si De Broglie ~ dimension du mobile (d) Mobile est quantique
(ses deux caractères ondulatoire et corpusculaire se complètent)
2.4 Equation des ondes au niveau corpusculaire
Equation classique des ondes :
1 2 ( r, t )
(r , t ) 2 0 x (r, t ) ik x (r, t )
V t 2
or 2
(r, t ) k 2 (r, t )
( r, t ) 0 e i (t k r ) x 2 x
(r, t ) k 2 (r, t )
2 2
2 k 2 (r, t ) (r, t ) 0 k2
2
2 (r, t ) (r, t ) V2 V2
t
V
k
Pour le cas du photon : V C k E pC
c
L’équation des ondes est une équation de conservation de l’énergie.
Cas d’un milieu non homogène, non isotrope :
(r, t ) (r )e it
i t 2
(r, t ) (r )e ( r ) (r ) 0
2 V2
(r, t ) 2 (r, t )
t 2
E 2
(r ) ( ) (r ) 0 (équation corpusculaire)
V
p
Or E= pC et V=C (r ) ( ) 2 (r ) 0 (équation ondulatoire)
2.5 Equation de Schrödinger
2.5.1 Notion de la fonction d’onde
Au concept classique de trajectoire, il faut substituer celui d’état dépendant du
temps par la fonction d’onde (r,t).
(r,t) est interprétée comme une amplitude de probabilité de présence :
2
dP(r, t ) C (r, t ) d 3r Probabilité pour que la particule soit trouvée
dans un élément de volume d3r=dxdydz
Lorsque la particule subit l’action d’un potentiel V(r,t), sa fonction d’onde obéit
à l’équation de Schrödinger :
2
i (r , t ) (r , t ) V (r , t ) (r , t )
t 2m
seule la vérification expérimentale des conséquences de l’équation de Schrödinger
qui prouvera sa validité.
Cette équation est :
4
Linéaire : si on a deux solutions 1 et 2 alors = 1 + 2 est une solution ;
Homogène : ne contient pas de constante propre ;
Mécanique : coordonnées de position x, y, z et non vitesse ;
Equation différentielle au premier ordre en temps et 2ème ordre en x, y, z ;
Complexe : solution complexe ; seule * est réelle et a un sens physique ;
Solution : Intégrales absolument convergentes (intégrale CV, continue, régulière,
dérivée première définie et continue, nulle à l’infini.
Remarque :
La probabilité totale pour trouver la particule dans tout l’espace est égale à 1.
C (r, t ) (r, t )
2 3 2 3
d r 1 d r est finie ((r,t) doit être de carré sommable)
1
g(k ) T.F.( x,0) ( x,0)e ikx dx
2
2.5.4 Vitesse de phase et vitesse de groupe
Vitesse de phase
Soit une onde plane particulière exp[i(kx-t)] se propage sur l’axe OX avec la
vitesse V.
V Vitesse de phase : vitesse de propagation du plan d’onde
k
(des plans équiphasés)
Dans le vide V est indépendante de k : toutes les ondes qui composent le
paquet d’onde se déplacent à la même vitesse C.
k 2 k p V
Particule libre non relativiste : V
2m k 2m 2m 2
(avec V la vitesse de la particule)
Photon : V c
5
En effet : E pc kc ck V c
k
vitesse de groupe
C’est la vitesse de déplacement du maximum central correspondant à
l’interférence constructive des différentes ondes planes dont il est constitué le
d
paquet d’onde : Vg
dk
k 2 d k p
Particule libre non relativiste : Vg V
2m dk m m
Photon : (=ck) Vg c
Corpuscule Onde
Lumière Photon E,B
Equation des ondes
Matière Point Matériel Fonction d’onde
Equation de Schrödinger
2
(r, t ) V(r, t )(r, t ) i (r, t )
2m t
H (r, t ) i (r, t )
t
3.2 Opérateurs :
Les opérateurs linéaires obéissent à une algèbre de Lie non commutative en
général.
On appelle spectre d’un opérateur, l’ensemble de ses valeurs propres. Il peut
être discret ou continu.
Opérateur adjoint A+ : a A b b A a b A a *
(AB)+=B+A+
H est hermitien ssi H=H+
(les valeurs propres sont réelles et les vecteurs propres sont orthogonaux 2 à 2)
U est unitaire ssi U+=U-1
Un opérateur est unitaire ssi il transforme une b.o.n à une b.o.n
P projecteur ssi P hermitien et P2=P
6
3.3 Les commutateurs
On définit un commutateur de deux opérateurs A et B et on le note [A,B] par :
[A,B] = AB – BA
L’anticommutateur : [A,B]+ = AB + BA
On dit que les deux opérateurs commutent si [A,B] = 0
(AB (r,t) = BA (r,t))
[A,BC] = [A,B]C + B[A,C]
[AB,C] = A[B,C] + [A,C]B
T
1
2
mV 2
p2
2m 2m
1 2
p x p 2y p 2z
2
2 2
L’opérateur associé à p x est donc : p x p̂ x (p̂ x ) i (i )
2
x x x 2
2
D’où : T
2m
7
Si l’énergie potentielle V ne fait intervenir que les variables x, y, z, l’opérateur
associé est une simple multiplication par V, d’où l’opérateur associé à l’énergie
2
totale : Ĥ T̂ V̂
V( x, y, z)
2m
3.6 Les principales propriétés des Observables
Herméticité
Ce sont des opérateurs hermitiens, ce qui se traduit par la relation, quels que
soient et :
*
  Â
Ceci a pour conséquence que leurs valeurs propres sont réelles.
Les fonctions propres forment une base orthonormée de l’espace des kets.
Commutativité
[A,B] = AB - BA = - ( BA - AB) = - [B,A]
Pour que deux grandeurs a et b puissent toujours être mesurées exactement
simultanément, il faut que leurs opérateurs associés aient les mêmes fonctions
propres :
 a
B̂ b
Ce qui implique, en appliquant à ces relations les opérateurs B et A
respectivement :
B̂Â aB̂ ab
d’où B̂Â ÂB̂
ÂB̂ b ab
ˆ commutent.
Alors les deux opérateurs  et B
8
propre. Soient |> et |> deux fonctions propres de l’opérateur A de valeur
propre a ; ceci découle directement de la linéarité des observables :
3.7 ECOCO
Un ensemble d'observables A, B, C...... est appelé un ensemble complet
d'observables qui commutent si :
1°) Toutes ces observables commutent deux à deux.
2°) Si chaque vecteur propre de leur système de base commun est définie de
façon unique par la donnée de l'ensemble des valeurs propres {an, bn, cn.....}
correspondants à A, B, C ......
3.8 La valeur moyenne d’une observable :
La valeur moyenne d’une observable A dans l’état |> est donnée par
A
A ; Si |> est normée alors A A
3.11 Représentation :
Représentation des vecteurs de l’espace d’Hilbert :
sur une base discrète {Ui}le vecteur |> se décompose : Ci U i
i
Ui Ui selon le projecteur i : Pi U i U i
i
9
p ( p)
p p d 3p 1
i
pr avec
1
rp e p p' (p p' )
(2 ) 3/ 2
p ( p) p r r d 3 r
i
pr
1
(p)
(2 ) 3 / 2 e (r )d 3r T.F. (r )
d d
i n (r, t ) n H (r, t ) i n ( r , t ) n H C m ( t ) m
dt dt m
d d
i C n ( t ) C m ( t )E m n m i C n ( t ) E n C n ( t )
dt m
dt
En En
i t i t
C n ( t ) C n (0)e ( r , t ) C n ( 0) e n
n
10
2) Toute grandeur physique A mesurable est décrite par un opérateur hermitien A
agissant sur les kets |> de IL. Cet opérateur est une observable.
Règle de quantification : (en représentation |r>)
a) A chaque coordonnées cartésiennes q de position (q=x,y,z), on fait
correspondre l’opérateur coordonnée Qq (Q=X,Y,Z)
b) A chaque coordonnée conjuguée p de q (p=px, py, pz) on fait correspondre
l’opérateur coordonnée conjuguée p q i avec p x i ;...
q x
c) A l’énergie totale on fait correspondre l’opérateur E i
t
d) A une grandeur physique fonction f(q,p), on fait correspondre l’opérateur
F(Q,P) en remplaçant dans l’expression classique préalablement symétrisée.
Axiome d’évolution
3) L’évolution dans le temps du vecteur d’état |> est régie par l’équation de
Schrödinger : i ( t ) H( t ) ( t ) où H(t) est l’observable associée à l’énergie
t
totale du système.
Axiome de mesure
4) La mesure d’une grandeur A ne peut donner comme résultat qu’une des
valeurs propres an de l’observable A correspondante.
Lorsqu’on mesure la grandeur A attachée à un système quantique qui se trouve
dans l’état |>, la probabilité P(an) pour que la mesure de la grandeur A donne la
2
valeur propre an est : P (a n ) U n
gn 2
Si le spectre est discret et dégénéré : P(a n ) U in
i
5) Si la mesure d’une grandeur physique A sur le système dans l’état |> donne
le résultat an. Alors l’état du système immédiatement après la mesure est la
projection normée de |> sur le sous espace associée à an :
Pn
Un
Pn
Cn U n
n
Si mes (A) = an le système est dans l’état |Un>
gn gn
Pn U in U in Cin U in
i
Si an est dégénéré, alors Un i
gn
gn 2
Pn C n U n Cin
i i
i i
11
Cn U n
2 2
P (a n ) C n Un
n
b) Cas dégénéré
Si maintenant certaines valeurs propres an sont dégénérées
A U in a n U in avec i=1, 2, 3,… gn ; U base orthonormée
i
n
gn
C in U in
n i
Pour que ce postulat ait un sens physique, il est bien sûr nécessaire que si la
valeur propre an est dégénérée, la probabilité P (a n ) soit indépendante du choix
U . En effet : P(a
gn 2 gn 2
n ) Cn U in
i i
de la base n
i 1 i 1
gn
n Cin U in C i U i
n n
i
Posons gn
n U in U in Pn
n i
n
gn
Où Pn U in U in est les projecteur sur n.
i
gn 2
n n Cin P (a n ) P(an) est le carré de la norme de |n>=Pn|>
i 1
projecteur de |> sur n.
P(a n ) Pn Pn Pn2 Pn car Pn est hermétique et Pn2 Pn
12
En effet :
Aˆ 2 ( A A ) 2 A 2 A A A A A
2 2 2
A2 2 A A
On a
2
A 2 A (A) 2
2
Et de même pour B̂ 2 B 2 B (B) 2
2
Appliquons maintenant l’inégalité de Schwartz : x y xx yy
Aux vecteurs x  et y B̂
2 2
ÂB̂ Â 2 B̂2 ÂB̂ Â 2 B̂ 2
ÂB̂ B̂Â
Séparons le produit ÂB̂ en une partie hermétique et une partie
2
ÂB̂ B̂Â i
antihermétique
2 2
2 2
2 ÂB̂ B̂Â i ÂB̂ B̂Â 2
ÂB̂
2 2 2 4
2
ÂB̂ B̂Â 2
(A) 2 (B) 2
2 4
2
(A) (B)
2 2
(A).(B)
4 2
exemple : X , Px i
13