Les Théories Du Commerce International - DSECG3
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ECONOMIE GENERALE
Année universitaire 2020-2021
I. Le mercantilisme
Le mercantilisme est une doctrine économique qui associe puissance économique et
puissance politique et qui considère que l’échange international est un « jeu à somme
nulle » entre les nations : ce que les unes gagnent, les autres le perdent.
Pour D. Ricardo, la spécialisation s’explique, non pas par l’avantage absolu mais par
l’avantage relatif. Il montre que le commerce international s’explique, non par des
différences de coûts absolus, mais par les coûts relatifs, mesurés en temps de travail
(raisonnement en termes de valeur travail évaluée en homme/année).
En effet, le Portugal retirera 90 hommes de l’activité textile, lui permettant de produire 1,125
unité supplémentaire de vin (90/80) ; de même, l’Angleterre disposera, par son
désengagement du secteur viticole, de 1,2 unité de drap supplémentaire.
Le protectionnisme éducateur
F. List n’est en aucun cas contre le libre-échange, mais celui-ci doit être régulé en fonction
du degré de développement des économies. Les mesures protectionnistes ne sont que « des
béquilles pour apprendre à marcher » dans le cadre d’un objectif « d’éducation industrielle
de la nation » concernée.
Le paradoxe de Leontief
W. Leontief (1906-1999) a cherché une vérification empirique du modèle HOS à partir de
l’analyse des échanges commerciaux des États-Unis. Partant de l’hypothèse que les Etats-
Unis disposent d’une abondance de facteur capital et d’une relative rareté du facteur travail,
les exportations américaines devraient être relativement plus intensives en facteur capital
qu’en facteur travail. Or, Leontief montre que les exportations des États-Unis utilisent
davantage de facteur travail que de facteur capital, ce qui semble contradictoire avec le
Depuis le début des années 1970, les études statistiques soulignent l’importance croissante
des échanges « intra-branches », c’est-à-dire l’échange croisé de produits similaires.
Cette croissance s’explique par l’existence d’un certain nombre de marchés de type
oligopolistique (automobile, aviation, …) qui nécessitent de forts investissements de départ.
La rentabilisation de la production passe alors par des effets d’apprentissage et des
économies d’échelle, en d’autres termes par un accroissement des quantités produites. Cela
explique l’intérêt de l’échange croisé de produits similaires dans le cadre d’une concurrence
axée sur la différenciation des produits plutôt que la compétitivité-prix.