Mathématiques 1: 4 Heures Calculatrice Autorisée
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Mathématiques 1: 4 Heures Calculatrice Autorisée
2021
TSI
4 heures Calculatrice autorisée
Ce sujet comporte deux problèmes indépendants. Le premier problème est consacré au calcul de la valeur d’une
série et à son utilisation pour modéliser une expérience aléatoire. Le second problème est consacré à l’utilisation
des séries de Fourier pour résoudre, dans un cas particulier, l’équation de propagation de la chaleur dans un
solide conducteur à une seule dimension. Cette équation a été étudiée par Joseph Fourier en 1802.
I Séries et probabilités
Notations et rappels
𝑛 𝑛 𝑛!
Si (𝑛, 𝑘) ∈ ℕ2 , on note ( ) le coefficient binomial 𝑘 parmi 𝑛. On rappelle que, si 0 ⩽ 𝑘 ⩽ 𝑛, ( ) =
𝑘 𝑘 𝑘!(𝑛 − 𝑘)!
𝑛
et, si 𝑘 > 𝑛, ( ) = 0.
𝑘
Objectifs
𝑛
Dans la sous-partie I.A, on montre que, pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[ et pour tout 𝑘 ∈ ℕ, la série ∑ ( )𝑥𝑛 converge
𝑛⩾𝑘
𝑘
et que
+∞
𝑛 𝑥𝑘
∑ ( )𝑥𝑛 = .
𝑛=𝑘
𝑘 (1 − 𝑥)𝑘+1
Dans la sous-partie I.B, on utilise ce résultat pour étudier une expérience aléatoire.
𝑛+1 𝑛
Q 1. Montrer que : ( ) ∼ ( ) lorsque 𝑛 tend vers +∞.
𝑘 𝑘
𝑛
Q 2. Déterminer le rayon de convergence de la série entière ∑ ( )𝑥𝑛 .
𝑛⩾𝑘
𝑘
𝑛
Lorsqu’elle est définie, on note 𝑆𝑘 (𝑥) la valeur de la somme ∑ ( )𝑥𝑛 .
𝑛⩾𝑘
𝑘
Q 3. Rappeler sans démonstration le domaine de définition de la fonction 𝑆0 et, pour tout réel 𝑥 dans ce
domaine, la valeur de 𝑆0 (𝑥).
Q 4. À l’aide d’un théorème de cours énoncé avec précision, justifier que, pour tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[,
𝑥
𝑆1 (𝑥) = .
(1 − 𝑥)2
𝑛+1 𝑛 𝑛
Q 5. Montrer que, pour tout (𝑛, 𝑘) ∈ ℕ2 tel que 𝑘 < 𝑛, on a ( )=( )+( ).
𝑘+1 𝑘 𝑘+1
Q 6. En déduire que, pour tout 𝑘 ∈ ℕ et tout 𝑥 ∈ ]−1, 1[, 𝑆𝑘+1 (𝑥) = 𝑥𝑆𝑘 (𝑥) + 𝑥𝑆𝑘+1 (𝑥).
On considère un dé équilibré comportant 1 face blanche et 5 faces noires. On réalise l’expérience aléatoire
suivante.
1. On lance le dé jusqu’à obtenir la face blanche. On note 𝑁 la variable aléatoire égale au nombre de lancers
nécessaires pour obtenir la face blanche.
2. Si 𝑁 prend une valeur entière positive non nulle 𝑛 lors de la première étape, on réalise alors une série de 𝑛
lancers du dé. On note 𝑋 la variable aléatoire égale au nombre de fois où la face blanche a été obtenue lors
de cette seconde série de lancers.
Q 8. Reconnaitre la loi de la variable aléatoire 𝑁.
Q 9. Calculer, en explicitant les calculs, l’espérance et la variance de 𝑁.
Q 10. Pour tout entier naturel 𝑛 supérieur ou égal à 1, donner une expression de 𝑃 (𝑁 ⩽ 𝑛) en fonction de
𝑛 qui ne fasse pas intervenir le symbole Σ.
Q 11. Soit 𝑘 ∈ ℕ et 𝑛 ∈ ℕ∗ . En distinguant les cas 𝑘 ⩽ 𝑛 et 𝑘 > 𝑛, déterminer la probabilité conditionnelle
𝑃(𝑁=𝑛) (𝑋 = 𝑘).
36 5 𝑘
∀𝑘 ∈ ℕ∗ , 𝑃 (𝑋 = 𝑘) = ( ) .
55 11
Rappels
Si 𝐹 est une fonction continue par morceaux sur ℝ, périodique de période 2, alors :
i) les coefficients de Fourier trigonométriques de 𝐹, (𝑎𝑛 (𝐹 ))𝑛∈ℕ et (𝑏𝑛 (𝐹 ))𝑛∈ℕ∗ sont définis par
1
⎧
{ 𝑎 (𝐹 ) = 1 ∫ 𝐹 (𝑡) d𝑡,
{ 0 2
{ −1
⎨ 1 1
{
{ 𝑎𝑛 (𝐹 ) = ∫ 𝐹 (𝑡) cos(𝑛𝜋𝑡) d𝑡 et 𝑏𝑛 (𝐹 ) = ∫ 𝐹 (𝑡) sin(𝑛𝜋𝑡) d𝑡, ∀𝑛 ∈ ℕ∗ ;
{
⎩ −1 −1
2 2
ii) la série ∑ ((𝑎𝑛 (𝐹 )) + (𝑏𝑛 (𝐹 )) ) converge ;
iii) si 𝐹 est continue et 𝐶 1 par morceau sur ℝ, alors la série de Fourier de 𝐹 converge en tout nombre réel 𝑥 et
sa somme vaut 𝐹 (𝑥).
Dans tout cette sous-partie, 𝐹 est une fonction de classe 𝐶 1 sur ℝ, périodique de période 2. Sa dérivée est
notée 𝐹 ′.
— si la fonction 𝐹 est paire, alors, pour tout entier naturel 𝑛 non nul, 𝑏𝑛 (𝐹 ) = 0 ;
𝑎0 (𝐹 ′) = 0,
{
𝑎𝑛 (𝐹 ′) = 𝑛𝜋𝑏𝑛 (𝐹 ) et 𝑏𝑛 (𝐹 ′) = −𝑛𝜋𝑎𝑛 (𝐹 ), ∀𝑛 ∈ ℕ∗ .
Pour les deux dernières égalités, on pourra effectuer une intégration par parties.
2 2
Q 20. En déduire que les deux séries ∑ 𝑛2 (𝑎𝑛 (𝐹 )) et ∑ 𝑛2 (𝑏𝑛 (𝐹 )) sont convergentes.
Dans la suite de cette sous-partie, on suppose que la fonction 𝐹 est périodique de période 2, impaire et de classe
𝐶 3 sur ℝ. On note 𝐹 (3) sa dérivée troisième.
1 2
Q 23. Pour deux réels quelconques 𝑎 et 𝑏, démontrer que |𝑎| |𝑏| ⩽ (𝑎 + 𝑏2 ).
2
1 2 1
Q 24. En déduire que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , 𝑛2 |𝑏𝑛 (𝐹 )|⩽ (𝑛6 (𝑏𝑛 (𝐹 )) + 2 ).
2 𝑛
Q 25. Quelle est la nature de la série ∑ 𝑛2 𝑏𝑛 (𝐹 ) ?
On suppose dans cette sous-partie que 𝑓 est une fonction de classe 𝐶 1 sur [0, 1] vérifiant 𝑓(0) = 𝑓(1) = 0.
Q 26. Démontrer qu’il existe une unique fonction 𝐹, impaire, périodique de période 2, telle que
∀𝑥 ∈ [0, 1], 𝐹 (𝑥) = 𝑓(𝑥).
Q 27. Décrire l’enchainement des transformations géométriques qui permettent d’obtenir la courbe représen-
tative de 𝐹 à partir de celle de 𝑓.
Q 28. À l’aide d’arguments géométriques, justifier que la courbe représentative de la fonction 𝐹 admet des
tangentes aux points d’abscisses 0, 1 et −1. Déterminer les coefficients directeurs de ces trois tangentes.
On admet pour la suite du problème que, si la fonction 𝑓 est de classe 𝐶 3 sur [0, 1] et vérifie
𝑓(0) = 𝑓(1) = 𝑓″(0) = 𝑓″(1) = 0,
On considère une barre rectiligne métallique de longueur 1 m. On suppose qu’au cours du temps la température
de chacune de ses extrémités est maintenue à 0 °C. On prend pour origine l’une des extrémités de la barre et on
repère chaque point de la barre par son abscisse 𝑥 (en mètre). On note 𝑓(𝑥) la température (en degrés Celsius)
à l’instant 𝑡 = 0 au point de la barre d’abscisse 𝑥. On suppose que la fonction 𝑓 est de classe 𝐶 3 sur [0, 1].
On note Δ = [0, +∞[ × [0, 1]. Pour (𝑡, 𝑥) ∈ Δ, on note 𝑢(𝑡, 𝑥) la température, à l’instant 𝑡, au point de la barre
d’abscisse 𝑥. On admet que la fonction 𝑢 vérifie l’équation de la chaleur
∂𝑢 ∂2 𝑢
∀(𝑡, 𝑥) ∈ Δ, (𝑡, 𝑥) = (𝑡, 𝑥). (II.1)
∂𝑡 ∂𝑥2
On cherche à déterminer les fonctions 𝑢 solutions de l’équation (II.1) vérifiant de plus les conditions de régularité
suivantes :
[0, 1] → ℝ
∀𝑡 ∈ [0, +∞[, la fonction 𝑔𝑡 : ∣ est de classe 𝐶 3 sur [0, 1];
𝑥 ↦ 𝑢(𝑡, 𝑥)
[0, +∞[ → ℝ
∀𝑥 ∈ [0, 1], la fonction ℎ𝑥 : ∣ est de classe 𝐶 1 sur [0, +∞[.
𝑡 ↦ 𝑢(𝑡, 𝑥)
Q 31. Justifier que 𝑓 est prolongeable en une unique fonction 𝐹 impaire, périodique de période 2 et de classe
𝐶 3 sur ℝ.
Q 32. Démontrer que la fonction 𝑔𝑡 est prolongeable en une unique fonction 𝐺𝑡 impaire, périodique de période
2 et de classe 𝐶 3 sur ℝ.
Q 33. Démontrer qu’il existe une suite (𝛽𝑛 (𝑡))𝑛∈ℕ∗ telle que
+∞
∀𝑥 ∈ ℝ, 𝐺𝑡 (𝑥) = ∑ 𝛽𝑛 (𝑡) sin(𝑛𝜋𝑥).
𝑛=1
Pour (𝑡, 𝑥) ∈ [0, +∞[ × ℝ, on note 𝑈 (𝑡, 𝑥) = 𝐺𝑡 (𝑥). On admet que, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , la fonction 𝛽𝑛 est de classe
𝐶 1 sur [0, +∞[, que la série ∑|𝛽′𝑛 (𝑡)| converge et que
+∞
∂𝑈
∀(𝑡, 𝑥) ∈ [0, +∞[ × ℝ, (𝑡, 𝑥) = ∑ 𝛽′𝑛 (𝑡) sin(𝑛𝜋𝑥).
∂𝑡 𝑛=1
On admet que cette égalité entraine, pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ et tout 𝑡 ∈ [0, +∞[, l’égalité
Q 37. Donner l’ensemble des solutions, sur [0, +∞[, de l’équation différentielle 𝑦′(𝑡) + 𝑛2 𝜋2 𝑦(𝑡) = 0.
Remarque. Il est possible, mais non demandé ici, de démontrer que cette fonction vérifie bien toutes les conditions
imposées.
• • • FIN • • •