Qu'appelle-T-On or Papier ?
Qu'appelle-T-On or Papier ?
Qu'appelle-T-On or Papier ?
Or et matières premières Par Jean-François Faure Publié Mis à jour le 01/11/2017 à 11:43
L'or papier (trackers, contrats) et l’or physique (lingots, pièces) ont des avantages et sont
complémentaires si l’on sait tirer parti de leurs atouts respectifs. Analyses de ces deux modes de
détention et conseils par Jean-François Faure, président d’Aucoffre.com
Trackers ou ETFs (Exchange Traded Fund), contrats futures du COMEX, swaps sur l’or,
leasing, or non alloué… entrent dans la catégorie de ces produits dérivés.
L’ETF est un titre adossé au sous-jacent or, un « tracker » qui reproduit les mêmes variations
que l'indice qu'il suit (le cours de l’or). Il est donc amené à évoluer à la hausse ou à la baisse.
Avec un contrat future, le prix et la quantité d’or sont fixés le jour de l’accord et le règlement
s’effectue plus tard (généralement 3 mois), au moment de la livraison.
Durant cette période, l’investisseur peut jouer l’or à la hausse et à la baisse, avec cependant le
risque de payer des marges importantes en cas de baisse continue du cours de l’or.
Comme avec n’importe quel actif boursier, l’or papier s’adresse aux investisseurs en quête de
rendement à court terme.
En plus, l’or papier présente le mêmes risques que pour toute action ou indice (Dow Jones,
CAC 40...) : volatilité, risque de défaut de la société émettrice de contrats… C’est ce qui est
arrivé en septembre 2008, lorsque l'assureur américain AIG a fait faillite alors qu'il était le
principal émetteur dans le monde de certificats gagés sur l’or.
En outre, il n’existe qu’un très faible pourcentage d’or réel en contrepartie de ces promesses
de ventes. Comme il s’agit de la réplication d’un indice (le cours de l’or), le contrat or n’a pas
besoin d’être adossé en totalité à un sous-jacent physique.
C’est-à-dire que pour 200 contrats à terme ou certificats or, il n’y aurait qu’une seule once
d’or réelle, disponible et livrable. Et encore ces estimations sont peut-être en-dessous de la
réalité… Quoi de plus facile à manipuler que des contrats qui reposent sur des promesses ?
Depuis les premiers soupçons formulés par le GATA (Gold Anti-Trust Action Committee), de
grandes banques (Deutsche Bank, HSBC, Barclays) ont été lourdement condamnées et ont dû
s’acquitter de fortes amendes pour collusion et manipulation avérée du cours répliqué de l’or
papier.
L’or papier est un instrument plutôt réservé à un public averti qui ne doit pas s’attendre à
trouver le même intérêt que l'or physique, avec la liquidité en prime.
Par exemple, les bijoux qui appartiennent à la catégorie fiscale des bijoux et assimilés
(CFBA) sont fortement taxés en conséquence. Et en plus de ces taxes, la griffe du créateur et
la marque contribuent à augmenter un peu plus le prix du bijou par rapport à sa valeur réelle
en or.
Enfin, le spread (différence entre le prix d’achat et le prix de vente) est énorme. Un bijou
n’aime pas être de seconde main, d’où une forte dépréciation de prix à la revente.
Dans une logique d’épargne de précaution, les produits les plus adaptés sont les pièces d’or et
lingots, considérés par l’administration fiscale comme de l’or d’investissement et qui
bénéficie d’avantages qui ne profitent pas aux bijoux, aux médailles commémoratives en or.
Selon l’Article 298 sexdecies A du Code général des impôts, est considéré comme or
d’investissement l'or sous la forme d'une barre, d'un lingot ou d'une plaquette d'un poids
supérieur à un gramme et dont la pureté est égale ou supérieure à 995 millièmes, représenté ou
non par des titres et les pièces d'une pureté égale ou supérieure à 900 millièmes frappées après
1800, ont ou ont eu cours légal dans leur pays d'origine et dont le prix de vente n'excède pas
de plus de 80 % la valeur de l'or qu'elles contiennent.
L'or d'investissement est un statut défini par l'Union européenne pour favoriser l'utilisation de
l'or comme instrument d’épargne et permettant d’exonérer de taxe les livraisons d'or dédiée à
cet effet.
En dépit de leur teneur assez élevée, les lingots d’or ne constituent cependant pas la meilleure
alternative d’épargne dans l’or physique. Les plus-values ne sont pas aussi intéressantes
quand on revend un lingot que des pièces.
Son prix est défini par la valeur de l’or qu'il contient et dont le cours est strictement calé sur le
cours de l'or international, donc celui de l'or papier (manipulable).
En plus de ne pas être liquide, et pas fractionnable, le risque d’arnaque reste possible sur ce
produit à l’achat. En 2012, des cas de faux lingots de 1 kilo, pourtant fournis avec le certificat
d’une fonderie très réputée, s’étaient retrouvés entre les mains de négociants et d’investisseurs
institutionnels.
Le lingot (ou le lingotin) c’est donc la double peine : pas très liquide et un cours manipulable.
Quitte à spéculer efficacement sur l'or, autant le faire avec de bons ETFs.
Pour se protéger des crises, c’est définitivement vers les pièces d’or d’investissement qu'il
faut se tourner. Déjà leur prix est établi selon des caractéristiques qui leur sont propres : l'offre
et la demande, la complexité de fabrication, l'état et la conservation, le pays d'origine et les
collections.
Cette différence entre le prix d'une pièce et sa valeur en or s'appelle la prime. C’est un levier
qui permet de guider un investisseur dans les actions à mener. Et cette prime s'envole en
période de crise car à ce moment tout le monde désire les mêmes types de pièces.
Les pièces d’or d’investissement sont celles qui réunissent le plus de fondamentaux du métal
jaune. Sont considérées comme pièces d’investissement toutes les «pièces-lingot» telles que le
Krugerrand, le Panda chinois, l’Eagle américain, la Maple Leaf canadienne, le Nugget
australien, la Philharmonique de Vienne…
Viennent s’ajouter des pièces moins récentes, plus «traditionnelles» telles que la Marianne
Coq, le Souverain britannique, la 20 Francs Suisse ou la 50 Pesos mexicaine.
L’or papier s’adresse aux investisseurs qui visent la rentabilité à court terme et l’or physique
permet de sécuriser son patrimoine.
Avec l’or papier, on revend ses titres quand le cours de vente est supérieur au cours d'achat ou
si l'on sait gagner à la baisse en achetant des futures.
Avec l’or physique, on ne revend qu’en cas de crise systémique son or, pour libérer du cash
ou compenser des pertes. Les pièces d’or d’investissement en particulier sont l’outil idéal
d’épargne de précaution, c’est l’assurance incendie des autres placements patrimoniaux, y
compris de l’or papier !
Le problème est que l’argent injecté dans le circuit monétaire ne profite pas à l’économie
réelle, la croissance mondiale peine à décoller et les particuliers voient leur épargne se réduire
comme peau de chagrin, qui plus est, avec les nouvelles réformes fiscales qui se profilent en
France.
Rares sont les placements qui conjuguent aujourd’hui rendement et sécurité, à moins
d’investir à la fois dans des placements dynamiques et dans l’or pour la sécurité.
Rare mais en quantité suffisante, inoxydable, malléable et durable, l’or est utilisé depuis 6.000
ans comme monnaie d’échange pour le commerce. Les premières pièces d’or frappées
remontent environ à 600 ans avant J.-C. Le métal jaune bénéficie d’un capital confiance
depuis des siècles. Contrairement aux monnaies fiduciaires émises par les États, l’or n’est pas
imprimable à l’infini. Le stock d’or mondial a une masse bien définie. En termes d’inflation,
la valeur de l’or est très stable dans le temps, contrairement au dollar qui a perdu 98% de sa
valeur d’origine.
L’or ne doit pas être envisagé comme un investissement classique. C’est un actif improductif
qui ne procure aucun rendement et ce n’est pas ce qu’on attend de lui. On investit dans l’or
pour protéger son patrimoine et couvrir d’éventuelles pertes financières avec d’autres actifs
plus risqués.
L’or, qui plus est physique (pièces et lingots), doit être envisagé comme l’assurance incendie
de son patrimoine, c’est une épargne de précaution.
En 2008, puis 2011, l’or physique a parfaitement joué son rôle de couverture. Quand tous les
actifs boursiers ont dévissé, y compris le cours de «l’or papier», il y a eu une très forte
demande pour les pièces d’or d’investissement, dont le prix s’est envolé avec l’augmentation
de leurs primes (80% pour le demi-Napoléon). Ceux qui avaient la bonne idée d’en acquérir à
bon prix avant la crise ont pu éponger les pertes générées par les autres actifs. C’est la
meilleure assurance patrimoniale.
Selon la pyramide inversée définie par l’économiste américain John Exter, l’or est l’actif le
plus fiable et le plus liquide en période de crises déflationnistes. Au sommet de la pyramide se
trouvent les actifs les moins liquides, comme l’immobilier et les plus risqués, comme les
produits dérivés.
À l’inverse, en cas de forte inflation, le prix de l’or augmente beaucoup plus vite que les
autres prix, il offre donc une bonne protection. En période déflationniste, au mieux il
surperforme, au pire il conserve le pouvoir d’achat.
L’or est l’un des seuls actifs, avec les monnaies à cours légal, à être accepté dans le cadre
d’une transaction commerciale ou du règlement d’une dette, c’est ce que l’on appelle le
pouvoir libératoire.
Acheter des pièces d’or d’investissement est la première précaution à prendre quand on veut
investir dans l’or. D’abord parce qu’elles sont accessibles, liquides (on peut les échanger
facilement et rapidement contre du cash), ce sont des produits simples à comprendre et pour
lesquels il existe un cours international officiel.
Contrairement aux lingots, une prime s’applique aux pièces. Cette différence entre le prix du
métal précieux contenu dans la pièce et le prix auquel elle se négocie est un véritable effet de
levier. Si l’on revend les pièces au moment opportun, quand la prime est plus élevée qu’à
l’achat, on peut dégager des bénéfices intéressants.
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Or papier VS or physique : faire son choix pour investir
Le 06/07/2021 par Morgane dans Investir dans l'or
L’investissement dans l’or à la cote auprès des particuliers qui souhaitent sécuriser leur
argent. Deux solutions existent pour investir : l’achat d’or physique, qui nécessitera par la
suite une solution de stockage, et l’achat d’or papier, qui s’apparente à un investissement en
Bourse.
Taillés pour des besoins différents, ces choix ne possèdent pas les mêmes avantages et
inconvénients. Il vous faut donc apprendre à bien les différencier pour faire votre choix
d’investissement.
L’or papier se décline également sous la forme de produits regroupés sous le nom de «
trackers », aussi désignés par le nom de produits ETF (exange trades funds). Il en existe
également qui s'appuient sur le cours des métaux précieux, notamment de l'argent métal ;
mais celui du métal jaune est le plus plébiscité.
L’or papier est conçu pour faciliter la spéculation sur les actions boursières et
l’investissement dans les entreprises cotées en Bourse : en effet, contrairement à l’or physique
dont il suit le cours boursier, il ne nécessite pas de stockage et sa valeur peut être
immédiatement convertie en actions. L’achat d’or papier est donc plébiscité pour un
rendement à court terme au travers du trading : il faut savoir quand acheter et revendre au
meilleur moment. Comme toute action en Bourse, ce type d’investissement peut s’avérer
risqué en cas de crise économique ou de chute du cours de l’or.
Cependant, en cas de crise financière, les investisseurs en or papier qui voudraient récupérer
leur or physique pourraient se heurter à des difficultés, puisqu’il n’y aurait pas suffisamment
d’or physique en échange des contrats d’or papier. L’or papier n’est donc pas un
investissement fiable sur le long terme, et doit être réservé aux spéculations boursières sur une
durée déterminée.
Avantages et inconvénients de l’or papier
Comme nous avons pu le voir, l’or papier est intéressant dans le cadre d’un investissement
temporaire sur les marchés financiers, destiné à générer un rendement rapide. Il sera plus
facilement manié par des connaisseurs du système boursier, car sa volatilité le rend peu fiable
à long terme. Le trading sur l’or papier est soumis aux aléas du cours de la Bourse : la
société à laquelle vous achetez de l’or papier peut faire faillite et se trouver dans l’incapacité
de vous rembourser, et dans ce cas-ci, vous perdriez tout.
Cependant, c’est aussi son côté « virtuel » qui le rend pratique : il ne nécessite pas de stockage
en comparaison de l’or physique, et peut être rapidement traduit en or physique ou en
liquidités. Véritable valeur refuge, l’or apparaît comme solide en termes d’investissement : la
spéculation papier sur ce métal est ainsi prisée pour un rendement à court terme, en raison de
la forte croissance de sa valeur sur les quinze dernières années.
Contrairement à l’or papier, l’or physique nécessite d’engager des frais de stockage pour les
investissements élevés. Les banques et sociétés privées proposent des solutions de stockage en
coffre, dont les mensualités sont à comparer. Il est aussi possible de conserver son or chez soi,
dans le cadre de petites sommes : mais les risques de cambriolage ne sont pas à négliger, et les
coffres privés demeurent très onéreux à l’achat. Or Investissement vous propose une solution
de stockage, accessible dès 5000 euros d'achat d'or sous forme de pièces ou lingots, en ligne
ou en agence.
Une fois la solution de stockage trouvée, l’investissement dans l’or s’avère parmi les
méthodes les plus durables pour conserver, faire fructifier et transmettre un investissement à
ses descendants. La fiabilité du cours de l’or n’est plus à démontrer, avec une forte hausse
ces vingt dernières années.
A retenir
L’or papier est un produit de spéculation en Bourse et suit le cours de l’or. Il est destiné à
être acheté et vendu rapidement selon les fluctuations du cours.
L’or physique est utilisé pour un investissement sur le long terme. Il nécessite de ce fait un
moyen de stockage sûr en coffre de banque, ou chez soi.
Il est actuellement possible de récupérer de l’or physique suite à un contrat or papier, mais
en cas de crise économique, cela pourrait s’avérer complexe.