Cours de Salubrite BTP 3 PDF

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INSTITUT NATIONAL DU BATIMENT ET DES TRAVAUX PUBICS

« I.N.B.T.P. »

SECTION: TRAVAUX PUBLICS


KINSHASA-NGALIEMA

COURS DE SALUBRITE DE L’ENVIRONNEMENT


POUR LES ETUDIANTS DE BTP 3

Par

NDEMI KYLING Jean Willy


Docteur en Sciences (groupe environnement)
et Ingénieur Géomètre Topographe expert immobilier et foncier

BORKWA KILING BOSCO


Ingénieur BTP

AMATU NKI ALA Virginie

Ingénieur BTP

ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019


1

1. INTRODUCTION

Lorsque les hommes ont commencé à se grouper en collectivités


d’une certaine importante, la gestion de l’espace et de décharge autorisée
doivent précéder toute occupation pour un assainissement voulu et souhaité.
Pour rendre le cadre de vie salubre et faire face aux problèmes sanitaires de
tous ordres, en particulier ceux relatifs à l’assainissement et l’hygiène du
milieu, l’homme est appelé de gérer son milieu de vie de manière durable.

L’environnement occupe une place parmi les huit Objectifs de


Développement du Millénaire (ODM) réaffirmés à Monterrey et à
Johannesburg.

C’est dire que l’humanité entière (individus, organisation nationales


et internationales ainsi que les gouvernements sont appelés à s’engager pour
améliorer la qualité de l’environnement et par ricochet de la vie.

Nul n’ignore que le progrès de la science et de la technologie, en


dépit de ses nombreux avantages nuit sur la qualité de la vie.

Un autre problème préoccupant est l’exode rural. Les milieux


urbains regorgent de plus en plus de population. La problématique de
l’assainissement du milieu gravite autour d’un arsenal important des concepts
que l’on ne saurait négliger en amont de la compréhension, quand bien même
la prétention d’y définir systématiques tous ces concepts plastronne un pur
assainissement de la rêverie béate. Qu’à cela ne tienne, il convient de présenter
succinctement l’explication fournissant au préalable la signification de certains
mots clés.

 Intérêt du cours

Retenons que l’objet essentiel de cours pour les Ingénieurs est de


rendre salubre leurs cadre de vie, détecter une pollution et proposer les pistes
des solutions pour y remédier. L’ingénieur doit ainsi savoir quantifier une
pollution et prévenir les risques.
2

Chapitre 1: CONSIDERATIONS GENERALES

Dans ce premier chapitre intitulé « considérations Générales », nous


définissons les concepts de base.

1.1. DEFINITION DE QUELQUES EXPRESSIONS ET CONCEPTS DE


BASE
1.1.1. Salubrité
La salubrité de l’environnement concerne tous les facteurs
physiques, chimiques et biologiques exogènes et tous les facteurs connexes
influant sur les comportements. Cette notion recouvre l’étude des facteurs
environnementaux susceptibles d’avoir une incidence sur la santé, ainsi que la
lutte contre ceux-ci.

L’hygiène du milieu vise à prévenir les maladies d’origine


environnementale et à créer un environnement favorable à la santé. Cette
définition exclut les comportements qui ne sont pas en rapport avec
l’environnement, les comportements liés au milieu social et culturel et les
facteurs génétiques.

Qualité de ce qui est salubre, favorable à la santé. Salubrité de l'air,


du climat, des lieux; degré de salubrité de l'air. Vers le soir on allume des feux
dans les carrefours, afin d'essayer de purifier l'air, et de rendre un peu de
salubrité aux habitations du pauvre.

Qualité de ce qui est salubre (sain, propre), favorable à la santé. On


parlera ainsi de la salubrité de l’air, du climat, des lieux, degré de salubrité de
l’air.

Selon l’Administration et l’hygiène, la salubrité est l’élément de


l’ordre public matériel, caractérisé par l’absence des maladies ou menaces de
maladies et assuré à l’aide des prescriptions policières visant l’hygiène des
personnes, des animaux d et des choses (CAP.1936).

1.1.2. Environnement

L'environnement est « l'ensemble des éléments (biotiques ou


abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains
3

contribuent directement à subvenir à ses besoins », ou encore comme


« l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et
culturelles (sociologiques) susceptibles d’agir sur les organismes vivants et les
activités humaines ».

La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot


« environnement », a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et tout
particulièrement des dernières décennies. L'environnement est compris
comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air,
l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des
phénomènes et interactions qui s'y déploient, c'est-à-dire tout ce qui entoure
l'Homme et ses activités-bien que cette position centrale de l'Homme soit
précisément un objet de controverse dans le champ de l'écologie. Nous avons
d’une part les sciences de l’environnement naturel ou science de la biosphère
(zoologie, botanique, géographie, pédologie etc.) et d’autre part le génie de
l’environnement ou ingénierie environnementale. Les sciences de la vie
s’appellent écologie générale et c’est elle qui nous permet de savoir si
l’équilibre a été rompu (Ndemi, 2013).

Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un


enjeu majeur, en même temps que s'imposait l'idée de sa dégradation à la fois
globale et locale, à cause des activités humaines polluantes. La préservation de
l'environnement est un des trois piliers du développement durable. C'est aussi
le 7e des huit objectifs du millénaire pour le développement, considéré par
l'ONU comme « crucial pour la réussite des autres objectifs énoncé dans la
Déclaration du Sommet de Rio.

Pour Victor (2007), cité par (Ndemi, 2013), l’étymologie précise du


terme « Environnement » est inconnue. On trouve le mot « Environnement »
en français dès 1265, dans le sens de « surcuit, contour », puis à partir de 1487
dans le sens «d’action d’environner ».

Cependant, selon les tendances et les disciplines, le terme


Environnement est polysémique, c'est-à-dire qu’il recouvre de nombreuses
acceptions. La première définition parue dans les années 1920 est technique et
est d’origine anglo-saxonne. Cette définition entend par le concept «
Environnement » les conditions naturelles (physique, chimique, biologique) et
culturelles (sociologique) susceptibles d’agir sur tous les organismes vivants et
les activités humaines.
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Il faut noter que l’utilisation du vocable « Environnement » s’est


développée à partir des années 1960 pour englober et signifier actuellement
Terre et les ressources naturelles biotiques (faune, flore) et abiotiques (air, eau,
sol) ainsi que leurs interactions réciproques, les aspects caractéristiques du
paysage et les biens que compose l’héritage culturel.
Du point de vue écologique et selon l'Encyclopédie du Savoir
Moderne (1976), la notion d'Environnement englobe les aspects ci-dessous:
celui de cadre de vie et de travail, d'habitat au sens large; Celui de fournisseur
de ressources propices aux activités humaines et de récepteur de déchets.
Pour Musibono (2006), cité par Ndemi (2010), « dans son ouvrage
Du marasme d’un Etat Squelette aux défis du Développement durable.
Gestion de l’environnement au Congo Kinshasa : cueillette chronique et
pauvreté durable », l’environnement signifie : homme, ressources naturelles et
culturelles, c’est à dire l’ensemble des ressources naturelles (faune, flore, air,
eau, sol<) et culturelles (monuments, sites historique, villes, ouvrages, etc.)
d’un milieu, donné qui est bien gérées, concourent durablement au bien- être
de l’homme.

Comme dit dans l’Encyclopédie du savoir moderne (1976), la notion


d’environnement doit englober les aspects liés au cadre de vie, de travail ou
d’habitat, celui de fournisseur des ressources propices aux activités humaines
et de récepteur de déchets. Selon le même auteur, l’environnement doit avoir à
la fois une dimension quantitative et qualitative.
Au sens large, outre l’aspect d’environnement naturel, le concept
environnement englobe aussi les aspects économique; écologique, social,
culturel, intellectuel, institutionnel et politique.

Ndemi (op.cit.), fait remarquer que le sens du mot environnement a


sensiblement évolué au 20ème siècle pour finir par désigner à la fin du
dernier siècle la relation des activités humaines et les rapports de l’humanité
avec la nature. On parle ainsi de défense de l’environnement, de droit de
l’environnement, des préoccupations environnementales, d’éducation à
l’environnement et d’activités environnementales. Plus que les paroles, les
gestes écologiques sont représentatifs d’un état de la conscience
environnementale.
Pour mieux enraciner la problématique de la qualité de
l’environnement au cœur des préoccupations humaines, le principe de la
Déclaration de Stockholm (1972), reconnaît explicitement le fait qu'un
environnement salubre constitue un droit humain fondamental.
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L'environnement représente particulièrement les conditions du milieu dans


lesquelles un organisme vivant vit et fonctionne. Aspect biophysique
(abiotique et biotique), ou encore aspect naturel et aspect humain sont les
principaux constituants de la représentation locale et civile de l'environnement
(Ndemi, 2010).
Pour Lapika (2008), perçoit l'environnement « comme l'ensemble des
facteurs physiques, chimiques et biologiques dont dépend la vie et la postérité
d'une population végétale, animale ou humaine ». Dans la gestion actuelle de
l'environnement, la question importante qui se pose est celle de l'équilibre
entre environnement et croissance économique. L'homme doit savoir que
l'environnement est un réservoir des ressources dont la saine gestion peut
assurer, non seulement la solidarité avec les générations futures, mais encore
de meilleures conditions pour le développement socio-économique du
moment.
De toutes les définitions signalées ci-haut (Ndemi, op.cit.),
l’environnement désigne tout ce qui entoure une entité spatiale biotique ou
vivante et abiotique ou non vivante. L’environnement est constitué des
caractéristiques ci-dessous:
1. il est fait d’aspects multidimensionnels et complexes;
2. ses éléments constitutifs sont en interactions dynamiques avec l’homme au
centre ;
3. de l’évolution de sa situation dans le temps et dans l’espace qui caractérise
son aspect structurel, fonctionnel et dynamique.

1. 1.3. Environnement et l’écologie

Le terme environnement est parfois contesté par certains écologistes


ou écologues, qui y voient notamment une connotation trop anthropocentriste.
Ils parleront plutôt par exemple d’écosystème, de biome, de biogéographie, de
biosphère, voire de « symbiosphère de l’eau» Pour l’éducateur et le
scientifique, c’est une notion relative :

 l’environnement est l’habitat dans lequel les espèces et l’individu évoluent ;


ces milieux incluent l’air, le sol et leurs interfaces. Les ressources naturelles,
la faune, la flore, les écosystèmes et la biosphère composent
l’environnement biophysique.
 du point de vue de la sociologie des espèces, l’environnement est le milieu
biophysique, naturel et aussi l’Environnement humain construit et pollué,
constitué par la culture, la famille, les amis, la tribu, le quartier, le village,
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ou tout groupe, collective et communauté dont l’entreprise,


l’administration et l’état.
 du point de vue écologique, l’environnement est un ensemble de systèmes
en relation. La représentation, la perception et l’adaptation à cet ensemble
varie selon les espèces, les individus et les collectivités qui les composent.
Pour l’espèce humaine, l’environnement terrestre représente l’habitat ; et
l’environnement civique est une condition perçue à adapter à la biosphère.

La limite physique entre «l’individu et ce qui est autour de lui c’est-


à-dire le reste des vivants et non vivants ».

1.1.4. Environnement urbain depuis la fin du 20ème Siècle,

Le langage commun évoque souvent l’Environnement urbain parfois


comparé à l’Environnement naturel ou à certaine de supposée « règle » il
semble qu’on puisse faire des comparaisons entre « l’Environnement naturel »
et « l’Environnement économique » entre deux visions opposées. La première,
est plutôt libéral et présente les macros Environnement urbain et financier
comme l’Environnement de l’entreprise : hostile, maintenant mondialisé,
constamment changeant, auquel l’entrepreneur doit constamment s’adapter.

La seconde utilise des métaphores qui évoquent des relations plus


harmonieuses, partagées et négociées, de type symbiotiques, complémentaires,
générant des bénéfices mutuels et des interactions durables entre entreprises
et entre l’homme, l’entreprise et l’Environnement naturel.
Ces deux visions rappellent que l’économie et l’écologie ont
étymologiquement le même sens, mais que respectivement s’opposent ou se
rapprochent. Entre ces deux approches opposées, un nombre croissant
d’acteurs cherche un développement durable ou soutenable.

1.1.5. Cadre de vie

Il n’est pas toujours facile de distinguer cadre de vie et


environnement !

Par exemple, en essayant de définir « cadre de vie » on retrouve


souvent : lieu où vivent les hommes et les animaux.

Pour l’environnement, la définition est aussi très proche de cette


description. Par le terme environnement, nous comprenons souvent nature,
biotope, écosystèmes etc. Or, pour mieux définir un espace dans lequel
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évoluent des êtres vivants, il faut en général préciser : environnement naturel,


environnement urbain, environnement paysager, environnement culturel<

Selon Ndemi (2018), il fallait plutôt dire ou préciser environnement


: aspect naturel ou aspect humain.

Aujourd’hui, il semble difficile de simplement réduire la qualité du


cadre de vie à la propreté des trottoirs, au bon état de la voirie, à de bonnes
relations de voisinage ou encore à des bâtiments bien rénovés.
Notre travail consiste véritablement à permettre à chacun de nos
concitoyens ou de nos étudiants de profiter d’une excellente qualité de vie. En
imaginant la ville de demain, il nous faut répondre au mieux aux espérances
des usagers en matière d’aménagements urbains et de services, tout en
préservant nos ressources naturelles de manière durable.
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Chapitre 2 : GESTION DES DECHETS

Un déchet est tout résidu du processus de la production, de la


transformation ou de l’utilisation, abandonné par le détenteur et qui, par sa
nature, produit des effets nocifs sur les écosystèmes naturelles (Aloueimine,
2006; Albrecht, 2007; Citeretse, 2008 ; Awomeso et al., 2010).
Sané (2002), définit le déchet du point de vue économique et
juridique. En effet, du point de vue économique un déchet est tout objet dont
la valeur économique est nulle ou négative pour son détenteur. Pour s’en
débarrasser, il paye un service ou s’en charge lui-même. Du point de vue
juridique, la définition du déchet permet de distinguer une conception
subjective et une conception objective. Selon la conception subjective, une
propriété devient un déchet lorsque le détenteur a la volonté de s’en
débarrasser. Elle demeure lui appartenir aussi longtemps qu’elle demeure
dans son espace privé. Cette propriété appartient à la municipalité lorsqu’elle
est déposée sur la voie publique car, en effet, par cet acte, le détenteur
manifeste clairement sa volonté de l’abandonner. Selon la conception
objective, un déchet est tout objet dont la gestion doit être contrôlée au profit
de la protection de la santé publique et de l’environnement, indépendamment
de la volonté du propriétaire et de sa valeur économique.
D’après Citeretse (2005), les déchets ménagers sont les déchets
produits par l’activité quotidienne des ménages: les ordures ménagères
collectées à domicile, les encombrants collectés en déchèteries (gros
électroménager, mobilier, matelas, bicyclettes<), les déchets de
l’assainissement individuel (matières de vidange par exemple), les déchets
d’entretien des jardins collectés en déchèteries (tontes de pelouse, résidus
d’élagage, tailles de haies<), les déchets ménagers spéciaux collectés en
déchèteries (résidus de peinture et solvant, piles, produits de nettoyage<), etc.
2.1. Environnement-Qualité de la Vie et Poisons ignorés
2.1.1. Déchets, Pollutions et Nuisances environnementales
Quand on parle des déchets, on sous-entend un sous-produit d’un
processus ou d’une activité de production qui ne peut plus servir comme tel
pour le même processus ou pour la même activité.
Cette perception a, pendant longtemps, poussé l’homme à considérer
les déchets comme quelque chose d’inutile dont il fallait se défaire. Mais avec
l’évolution scientifique et technologique, les déchets sont aujourd’hui une
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ressource à valoriser car ce qui est rendu inutile à un niveau de production


donné peut devenir important à un autre niveau.
Le concept déchet apparait donc aujourd’hui très relativisé. Par
exemple, pour la législation française (Loi du 15 Juillet 1975), le déchet se
définit comme « étant tout résidu d’un processus de production ou de
transformation ou d’utilisation, toute substance, tout matériau, produit ou
plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine
à l’abandon » ;
La législation européenne (Directive 75/442/CEE) définit le déchet
comme étant « toute substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou
dont il a l’obligation ou l’intention de se faire », etc. nous disons qu’est
considéré déchet, tout meuble usité ou sous-produit d’un procédé de
production ou de transformation dont il faut se défaire car considéré inutile
par son état dans l’immédiat.
Toutes ces définitions mettent en exergue le caractère d’inutilité du
déchet (quelque chose dont il faut se défaire à un moment donné).
2.1.2. Origine et types de déchets
Tout ce que nous faisons crée des déchets et tout ce que nous
produisons conduit tôt ou tard à des déchets (extraction de la matière
première, lors de toute production, lors du stockage et du transport des
produits ainsi que lors de leur consommation et utilisation).
En considérant les interactions sociales et brassage culturel dans un
environnement donné, on arrive également à produire des déchets de la
société ou des laissés-pour-compte dont l’éthique nous interdit l’appellation
de déchet bien que cela soit vrai.

2.1.3. Collecte sélective


On récupère les déchets que tu as sélectionnés par catégorie dans les
poubelles de couleur différente pour ensuite de nouveau les trier dans un
centre de tri.
 Compost

Mélange de résidus organiques et minéraux qui sert d'engrais pour


l'agriculture.
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 Compostage

On laisse fermenter les résidus agricoles, déchets verts ou les ordures


ménagères biodégradables avec de la terre végétale pour obtenir du compost.
 Décharge
Endroit où l'on stocke les déchets ultimes qui ne peuvent pas être
recyclés. On utilise maintenant le terme "Centre d'Enfouissement
Technique" (CET).
 Décharge Sauvage
Décharge improvisée sans autorisation préalable de décideurs.
 Déchetterie

Endroit clos et gardé où l'on peut déposer, dans des conteneurs, les "
objets encombrants " : un matelas, une télévision mais aussi des objets
recyclables comme les piles, les batteries<
 Déchet
Un déchet est un résidu issu d'un processus de production, de
transformation ou d'utilisation ou un objet que son propriétaire destine à
l'abandon (loi du 15 juillet 1975).
Tout ce que tu jettes dans ta poubelle est un déchet : papier,
nourriture, vieux vêtement, etc.
 Déchet biodégradable
Un déchet biodégradable est un déchet qui va se détruire tout seul
avec le temps tel que des épluchures. Un déchet non biodégradable est un
déchet qui va nécessité d'être traité par différents modes de traitement tel que
par incinération. Une pile de montre est un déchet non biodégradable.
 Déchets encombrants
Déchets trop gros pour entrer dans ta poubelle : téléviseur, frigo,
meubles, etc. Généralement un camion passe une fois pour les récupérer. En
province, les habitants doivent les apporter directement à la déchetterie.
 Déchets Hospitaliers
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Déchets provenant des hôpitaux et qui peuvent être contaminés.


Leur élimination est faite par incinération à haute température dans des
centres spéciaux.
 Déchets Industriels Banals (DIB)
Les DIB sont des déchets non dangereux produits par les industries
et les entreprises de commerce. Ils sont traités comme les ordures ménagères.
Par exemple: papiers, cartons, emballages, plastiques, les chutes de bois, les
pièces mécaniques ...rejetés en quantités très importantes par les entreprises.
 Déchets Industriels Spéciaux (DIS)
Les DIS sont des déchets nocifs et dangereux produits par les
industries. Ils ne sont pas brûlés en usine d'incinération comme les déchets
ménagers, mais sont envoyés dans un centre spécialisé. Par exemple : les
solvants, les vernis, les colles, les goudrons...
 Déchets Inertes
Ces déchets ne se décomposent pas, ne se dégradent pas mais ils ne
sont pas dangereux.
Par exemple : les gravats de démolition, briques, blocs de béton,
terre, panneaux de vitres<
 Déchets Ménagers (ou ordures ménagères OM)
Ce sont les déchets produits dans le cadre de notre vie quotidienne
et familiale.
Par exemple: emballages plastiques, restes de repas, boîtes de
conserve, vieux vêtements, etc.
 Déchets Ultimes

Déchets qui ne peuvent plus être valorisés ou déchets polluants et


dangereux, résultant ou non d'un traitement comme par exemple les déchets
toxiques issus du lavage des fumées appelés REFIOM.
 Déchets Verts
Déchets de jardinage : herbe coupée, branches, plantes, etc.
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 Incinération
On brûle les déchets ménagers dans des fours afin de réduire leur
poids. L'énergie dégagée par la combustion est réutilisée sous forme de vapeur
et d'électricité.
C'est ce qu'on appelle la Valorisation Energétique.
 Mâchefers
Résidus résultant de l'incinération des déchets ménagers.
Ces résidus partent dans des centres de maturation où ils sont concassés et
analysés.
Les mâchefers sont soit, recyclés et servent de remblai pour les
routes et soit, stockés en décharge (CET).
 Méthanisation
On laisse la matière organique comme les déchets verts ou les
déchets dit ‚fermentescibles‛, tels les déchets alimentaires se décomposer.
Cette décomposition se fait dans une atmosphère privée d'oxygène qui
produit du biogaz à partir duquel on peut faire un compost agricole de qualité
ou engrais.
 Papier
Le papier est fabriqué à partir de fibres de bois. Il faut 4kg de bois
pour faire un 1kg de papier.
 Pétrole
Le pétrole est une matière première que l'on retrouve dans le sol
utilisée comme source d'énergie. Le plastique contient du pétrole (en petite
quantité).
 Plastique
Le plastique est fabriqué à partir du pétrole et du gaz. Il est utilisé
pour les emballages, en raison de sa flexibilité (capacité à lui donner une forme
voulue) et sa légèreté.
1 tonne de plastique recyclé économise 800 kg de pétrole brut.
 Recyclage (ou valorisation matière)
On récupère les déchets pour en faire de nouveaux objets.
 Recyclage Organique (ou compostage)
On laisse fermenter des résidus agricoles ou ordures ménagères
mélangées ou non avec de la terre végétale pour obtenir du compost (engrais).
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 Refiom
Résidus d'épuration des fumées d'incinération des ordures
ménagères.
En incinérant nos ordures, des fumées se dégagent. Pour ne pas
polluer l'atmosphère, ces fumées sont dépoussiérées et lavées. On récupère
alors des poussières appelées " cendres volantes" et des boues pressées solides
et compactes appelées "gâteau».
Ces cendres et gâteaux contiennent des métaux lourds et sont
appelés REFIOM. Ils sont ensuite stockés en décharge de classe 1 (centre
d'enfouissement technique CET).

 Traitement
Ensemble des opérations que peut subir un déchet afin de réduire sa
dangerosité ou de le valoriser (valorisation matière ou énergétique).
 UIOM
Usine d'incinération des ordures ménagères.
 Valorisation
La valorisation des déchets peut être une valorisation des matières,
organiques ou énergétiques.
 Valorisation Energétique
Les déchets sont incinérés avec récupération d'énergie ou d'une
thermolyse.
Les déchets ménagers sont brûlés dans des fours et l'énergie dégagée
dans cette opération est ensuite récupérée. On produit ainsi de la vapeur pour
chauffer des immeubles, ou de l'électricité qui est revendue à EDF (Electricité
de France). La valorisation mixte en chaleur et électricité s'appelle la
cogénération.

 Valorisation de Matière (ou recyclage)


Les déchets sont valorisés lorsqu'on les recycle pour en faire de
nouveaux objets.
 Valorisation Organique
Les déchets fermentescibles sont valorisés par compostage ou
méthanisation.
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 Verre
On obtient du verre par fusion du sable siliceux avec du carbonate
de sodium ou de potassium. En recyclant le verre, on économise du sable
siliceux.
Comme on le voit, l’homme fait la découverte de la nature et
l’exploite à sa guise. Cette exploitation lui fournit ce dont il a besoin, mais
malheureusement, puisqu’il n’y a pas de roses sans épines, l’Environnement
réclame sa destruction et parfois de manière atroce et mortelle à l’homme.
Il avait été démontré que les quartiers de haut standing produisent
vingt-six pourcent des déchets supplémentaires par rapport aux quartiers
défavorisés.
Cette étude pourrait permettre de penser que les milieux urbains,
habités par les familles riches dans la ville de Bukavu, produiraient
énormément de déchets par rapport aux bidonvilles construites autour de la
ville.
Le climat influence le mode d’alimentation de la population et, par
conséquent, influe sur la production de déchets dans l’environnement. Par
exemple, à Yaoundé au Cameroun, la production moyenne des déchets
ménagers est de 0,6 kg/hab./jour en saison sèche alors qu’elle est de 0,98
kg/hab./jour en saison de pluie (Charnay, 2005; Aina, 2006).
La population qui vit dans l’insalubrité et la pollution de son
environnement serait alors protégée contre les polluants provenant des
déchets ménagers auxquels elle est exposée si les autorités faisaient de la
gestion des déchets la priorité de leurs activités.
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Chapitre 3: DECHETS MENAGERS

Un déchet ménager est tout déchet, dangereux ou non dangereux,


dont le producteur est un ménage.
Ils sont collectés par la collecte traditionnelle des ordures ménagères
résiduelles et par les collectes sélectives (matériaux recyclables issus des
emballages : verre, métal, matière plastique, carton, fraction putrescible, etc.)
hors déchèteries, collectes d'encombrants et collectes de déchets verts. Une
partie de cette fraction putrescible fait souvent l'objet d'une gestion
domestique par les ménages : compostage ou alimentation animale (poules,
chiens, chats, etc.).
La collecte et le traitement des ordures ménagères constituent des
services publics essentiels. Elle se fait de plus en plus par l'intermédiaire de
bennes de collecte automatisée.
3.1. ETAT DE LIEU DE KINSHASA
Lorsque le Roi Léopold II acceptait de faire porter à Banana son
nom, il ne s’imaginait pas que ce grand village prendrait des dimensions d’une
Province et à l’accession du pays à l’indépendance le 30 Juin 1960,
l’urbanisation mise en place par l’administration coloniale était pour les
communes : Gombe pour les blancs, Bandalungwa, Kintambo, Barumbu,
Lemba, Matete les noirs.

Selon une enquête réalisée en 1996 par un groupe d’experts issus de


l’UNICEF, PNUD et OMS, 51 % des ménages urbains jettent leurs déchets à
l’air libre, 28 % procèdent à l’enfouissement, 11 % recourent à l’incinération, 10
% s’en débarrassent dans les cours d’eau, profitant surtout de la pluie ou de
l’obscurité pour mener parfaitement cette action. Quant à la quantité
d’ordures, à la date de l’enquête (1996), elle s’évaluait à 5.000 m3 par jour soit
1.825.000 m3 par an.
Il n’y a rien d’étonnant que les ordures atteignent des pareils chiffres
lorsqu’on sait que depuis des décennies, il n’y avait pas un seul service de
l’Etat travaillant aux ramassages ni au traitement des ordures.
Il y a donc des dépotoirs qui se créent dans les quartiers en dehors
de ceux traditionnellement saturés.

Pour ne pas laisser « pourrir » cette situation, l’hôtel de ville de


Kinshasa venait de prendre des mesures salvatrices pour juguler cette
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insalubrité qui ne dit pas son nom et qui est à la base de la prolifération de
beaucoup de maladies telles que la fièvre typhoïde, le choléra, la malaria, etc.
Encore que l’insalubrité est vectrice de certains insectes nuisibles tels que les
« ekonda » qui brûlent la peau et des insectes qui attaquent les yeux.
On voit là quelques cas illustrant les menaces de la santé publique
kinoise.
On peut également saluer les initiatives éparses des ONG et des
Tierces, telles que des politiques ambitionnant les élections.
Il y a quelques années, l'Union européenne par son projet PAUK
(Projet d'assainissement urbain de Kinshasa), avait implanté des stations de
décharge de transit dans quelque endroit ou communes telles que Gombe,
Kinshasa, Barumbu, Lingwala avant l'évacuation vers la décharge finale de
Mpasa, mérite d'être saluée. (Malgré que le centre d’enfouissement (CET) de
Mpasa soit maintenant entouré par des habitations). Sinon, la capitale
plongerait dans des montagnes d'immondices et des dépotoirs non autorisés.
Pour la plupart des quartiers, aucune initiative de décharge autorisée jusqu’à
présent n’est prévue. Signalons aussi les Entreprises qui se chargent de la
collecte des déchets solides dans des ménages et leur évacuation vers des
décharges publiques autorisées par l'Hôtel de ville. Nombreux ménages de la
ville de Kinshasa, jettent leurs déchets le long des rivières.

Parmi ces entreprises, signalons que, l’une serait née des cendres de
la défunte Poubelkin, partenaire de l'Hôtel de ville, qui a cessé de vivre sans
crier gare. Après avoir signé un partenariat avec le ministère provincial de
l'Environnement, Miss Propre obtiendra la Gombe en exclusivité et du charroi
automobile de l'Hôtel de ville pour lui permettre de faire démarrer ses
activités.
Confier la gestion des déchets solides d'une ville à une entreprise,
Miss Propre soit-elle, n'est pas une mauvaise chose. Mais là où le bas blesse,
c'est lorsqu'en procédant de cette manière, on a désavantagé d'autres
entreprises privées en les mettant hors compétition.la passation de ce marché
s’est faite de gré à gré.
Dans ces conditions, c'est la ville qui paie les services d'évacuation
par les privés désignés au moyen d'une taxe d'assainissement créée et perçue
par la DGRK. Mais la réalité est qu'aucune taxe n'existe et les producteurs des
déchets qui sont les seuls à payer directement les frais d'évacuation de leurs
déchets, ont le droit de s'adresser à n'importe quel opérateur reconnu par les
17

communes, en assurant leur évacuation vers une décharge désignée par la


Ville.
3.2. Composition de déchets ménagers dans les pays en développement
Les déchets ménagers constituent un mélange hétérogène de
matériaux ayant des propriétés chimiques et physiques très différentes
(Charnay, 2005).
i. Composition physique
La composition physique des déchets ménagers est largement
déterminée par la nature des produits, des emballages et la pratique de
consommation de la population. La connaissance de la composition des
déchets ménagers est essentielle car elle permet de déterminer les modes de
gestion des déchets et de promouvoir éventuellement la création des filières de
traitement et de valorisation (Aloueimine, 2006). Le traitement et la
valorisation des déchets ménagers jouent un rôle capital dans la lutte contre
la pollution de l’environnement, la conservation de ressources naturelles et
l’économie d’énergie (EPA, 2000 cité par Aloueimine, 2006). Ils peuvent aussi
ralentir le changement global du climat, causé par les émissions des Gaz à effet
de serre (GES), qui sont responsable du réchauffement progressif de la terre et
qui entraîne un déséquilibre global des écosystèmes naturels (Dotrepp, 1975;
Aelterman et Embrechts, 1989; Desachy, 2001; Cunningham et al., 2003; Meena
et al., 2010).
3.3. Contexte démographique de la gestion des déchets
Les recherches récentes ont montré que la population augmente
chaque année de plus de trente pour cent dans les PED. Cette croissance se
manifeste plus dans les milieux urbains où elle s’accompagne de
l’augmentation de la production des déchets dans l’environnement (Kuitcha et
al., 2010; Meena et al., 2010). La faiblesse des systèmes de salubrité, d’hygiène
et d’assainissement dans nombreux PED à la lumière de l’augmentation des
déchets, entraine la prolifération des plusieurs maladies mortelles (Corcoran et
al., 2010).
3.4. Données démographiques
L’attitude des civilisations à l’égard des ressources naturelles a évolué
au cours de temps.
Au début de l’humanité, la consommation des ressources était faible, les
déchets en petite quantité étaient essentiellement organiques et donc recyclés
dans le milieu naturel. Avec le développement des civilisations et l’explosion
18

démographique, l’exploitation des ressources s’est accrue, accompagnée


d’impacts de plus en plus négatifs sur l’environnement. Nous vivons une
époque où l’homme commence vraiment à prendre conscience de ses activités
sur les milieux et de tous les inconvénients et préjudices qui peuvent en
résulter.
Kinshasa est une mégapole cosmopolite. Elle attire plusieurs
personnes pour diverses raisons. Pour cela, sa démographie est en constante
progression.
Or, lorsque les hommes se regroupent en collectivités d’une certaine
importance, l’accumulation de leurs déchets ne tarde pas à poser des
problèmes sanitaires de tous ordres, en particulier ceux d’hygiène du milieu,
la salubrité.
Après l’indépendance de la République Démocratique du Congo en
1960, Kinshasa a connu des vagues des mouvements de populations rurales
sur son site.
Kinshasa dont la planification initiale était prévue pour 450.000
habitants a regorgé 11.587.000 habitants en 2014 et environ 12.500.000
habitants en 2017 (hyper-démographie urbaine).
Il en est découlé une urbanisation sans planification et aménagement
sur d’importantes périodes et étendues. Des occupations désordonnées ont
suffisamment empiété les zones annexes marginales, site collinaire à forte
déclivité de son terrain naturel.
Le pouvoir public a connu un relâchement dans la gestion des
ressources foncières : absence d’une politique appropriée de logement et
l’évolution désordonnée du taux des loyers ont contraint bon nombre de
Kinois à la quête des nouvelles terres d’occupation afin de se faire propriétaire
d’une parcelle, peu importe les contraintes environnementales de ces terres
marginales urbaines.
Absence d’une politique appropriée de gestion durable des déchets
ménagers et ordures ménagères.

Selon les estimations des spécialistes, cette population produit


chaque jour ±5.000 tonnes de déchets solides dont la gestion pose énormément
des problèmes.

L’évolution démographique de la ville de Kinshasa est présentée au tableau 1.


19

Tableau 1: Evolution de la population de Kinshasa au cours de la période


1960 à 2014

Année Habitants Année Habitants Année Habitants


1960 476.819 1980 2.058.000 2000 6.062.000
1965 717.000 1985 2.722.000 2005 6.766.000
1970 2.070.000 1990 3.520.000 2010 8.415.000
1975 2.482.000 1995 4.493.000 2014 11.587.000

Source : Hôtel de ville de Kinshasa (2014)


Selon le tableau 1, les données démographiques d’une période
couvrant 54 années montrent qu’avant 1965, la population kinoise n’avait
jamais atteint le cap de 1 million d’habitants. Par contre, entre 1965 et 1970, la
démographie urbaine a connu une ascension fulgurante jusqu’à atteindre plus
de 2 millions d’habitants en 1970. Pour Kaminar et al. (2015), Gouyon (2009),
trois faits expliquent cette ascension : l’exode rural, le laxisme de
l’administration dans la gestion foncière (surtout celle des terres marginales) et
les rébellions.
En dépit de l’expansion, du fait des conditions de vie acceptables
dans les différentes provinces de la République Démocratique du Congo, une
légère stagnation fut observée entre 1970 et 1985 dans l’évolution
démographique kinoise. A partir de 1995, la population de Kinshasa double
tous les 5 ans pour atteindre un effectif de 11.587.000 et 12500 000 habitants
(Hôtel de ville de Kinshasa, 2014 ; INS, 2018).
Concernant la situation démographique avant l’indépendance
(1960), plusieurs auteurs signalent que pendant les années qui ont suivi 1935,
le taux de croissance annuel était de 1,1 %. Il s’est accéléré entre 1940-1945
pour atteindre 1,5 % par an, à cause de la reprise des activités économiques
qui nécessitaient une abondante main-d’œuvre pour soutenir l’effort de guerre
qui marque cette période. Pour Saint Moulin (2014), l’évolution du taux de
croissance démographique est de 5 % pour la ville de Kinshasa.
D’ailleurs, partout au monde, après la deuxième guerre mondiale,
une forte croissance économique et démographique fut observée. A Kinshasa,
la population avait doublé. Cette tendance à la forte croissance
démographique s’est poursuivie jusqu’en 1955. De 1955 à 1960, la croissance
démographique rapide de 1940-1955 s’est ralentie, à cause du refoulement de
chômeurs et de sans-emplois de la ville de Kinshasa (Lelo Nzuzi, 2008).
20

3.5. Contexte juridique


La croissance démographique et le développement économique sont
les principales sources de production des déchets ménagers dans les PED. Ces
déchets produits sont déchargés sur les bords des routes, des canalisations, et
des rivières (Charnay, 2005; Aina, 2006). Ceci serait due à la législation laxiste
et le manque de moyen pour faire respecter les quelques textes de lois qui
existent en matière de déchets ménagers (Aina, 2006). En effet, plusieurs lois
ont été mises en place pour réglementer la gestion des déchets ménagers dans
les PED. C’est par exemple, le code de l’environnement (Loi n° 005/97/ADP) et
le décret (décret n° 98-323/PRE/MEE/MAT/MIHU/MS) portant réglementation
de la collecte, du stockage, du transport, du traitement et de l’élimination des
DM au Burkina Faso (Aina, op.cit.). En Algérie, le décret 84-378 du 15
décembre 1984 fixant les conditions de nettoiement, d’enlèvement et de
traitement des déchets ménagers stipule que l’assemblée populaire organise,
sur son territoire, soit directement, soit en association avec d’intermédiaires
d’organismes intercommunaux, un service de collecte et d’élimination des
déchets ménagers (Aina, op.cit.).
Conformément aux dispositions de la loi n° 90-08 et à la loi n° 19-01,
la gestion des déchets ménagers est à la charge de l’assemblée populaire
communale qui organise sur son territoire un service public en vue d’assurer
la collecte, le tri, le transport, la valorisation et l’élimination des déchets
ménagers (Aina, op.cit.).
En République Démocratique du Congo, il existe plusieurs décrets et
codes signés en matière de gestion de l’environnement. Malgré l’existence de
ces textes juridiques, ils ne sont pas suivis par une application sur le terrain, ce
qui expliquerait la décharge des DM, par la population de la ville de Bukavu,
dans les rivières, les canalisations etc. comme montré sur les photos en annexe
3. La mauvaise gestion des déchets et l’absence de l’application de loi en
matière de la gestion des DM pourraient présenter d’énormes conséquences
sur l’environnement et la santé des êtres vivants de la ville de Bukavu,
concernée par notre étude.
3.6. Collecte des déchets
Les grands principes de la collecte des Déchets Ménagers sont
indissociables des filières de traitement et de valorisation (Aina, 2006;
Citeretse, 2008). La collecte traditionnelle des Déchets Ménagers est le système
de gestion le plus fréquent dans les PED. En effet, dans certains quartiers, elle
fluctue en fonction des dispositions mises en place par le service technique de
21

la ville, du niveau d’organisation (ONGs) et de l’état de structures


urbanistiques (Aina, 2006; Albrecht, 2007; Citeretse, 2008). Le tri sélectif n’est
pas envisagé dans les PED à cause du nombre réduit des poubelles dans les
ménages, de la fréquence de ramassage des Déchets Ménagers trop faible et
du manque de formation et d’information de la part de la population
(Charnay, 2005; Aina, 2006; Aloueimine, 2006; Citeretse, 2008).
i. Taux de collecte des déchets ménagers
Le taux de collecte trouve l’intérêt dans l’évaluation des
performances techniques du service de collecte. Dans les PED, le taux de
collecte est insuffisant alors qu’il avoisine 100 % dans les pays industrialisés. Il
existe une grande disparité du taux de couverture en fonction des villes et des
quartiers desservis. En effet, dans les PED, la priorité de collecte est accordée
aux quartiers de haut et moyen standing qui ont les facilités de rémunérer les
services de collecte de déchets. Les moyens (financiers, techniques, humains,
etc.) alloués pour ces zones sont généralement suffisants; ils permettent la
collecte des déchets produits dans sa totalité. Cependant, les zones démunis,
habitées par les pauvres, sont abandonnées ou ne bénéficient que d’actions
ponctuelles (Aina, 2006; Citeretse, 2008). Par exemple, au Maroc, le taux de
collecte est voisin de 70 à 80 % dans les zones urbaines où le niveau de vie est
élevé alors qu’elle est de 2 % dans les bidonvilles et les milieux ruraux où la
population est très pauvre (ONEM, 2011).
3.7. EQUATION ENVIRONNEMENT-VIE
Il existe une relation d’équivalence entre l’environnement et la
qualité de vie. Un environnement propice entraîne un cadre de vie propre. En
effet, la terre a été conçue pour la vie.

Grâce aux progrès réalisés en astronomie et en physique, des


scientifiques ont réussi à discerner avec plus d’exactitude en quoi
l’Environnement influence la vie.
La planète terre abrite une quantité et une variété prodigieuse
d’organismes vivants, peut-être plusieurs millions d’espèces. Ces différentes
formes de vie foisonnent dans le sol, l’air, l’eau et le sous-sol.
 Absence d’une politique de gestion des déchets ménagers
Plusieurs ménages ont du mal à gérer les ordures ménagères. Dans
certaines familles, ces déchets sont évacués grâce aux charretiers qui sillonnent
les rues.
22

D’autres enterrent les détritus faute d’un site aménagé, dans certains
ménages, les déchets sont jetés dans les caniveaux ou dans les cours d’eau, la
rivière Funa en est un exemple. Pourtant, l’accumulation progressive de ces
déchets finit par générer des odeurs nauséabondes nocives à la santé de la
population.

Il va sans dire que les divers éléments composant de


l’environnement jouent une influence positive ou négative sur la vie, et cela de
manière naturelle ou s’ils sont bousculés par l’homme dans le cas de notre
étude où la personne humaine améliore ou détruit les éléments de
l’environnement.
 Manière de planifier les déchets
La prévention, étape initiale mais primordiale d’une politique de
planification des déchets
Au risque de paraître redonnant, ce dont il est question ici recouvre
bien une démarche « préventive », délibérément appliquée en amont des
difficultés de tous ordre qui peuvent occasionner les déchets, par opposition à
une démarche plus classique « curative » (que les anglo-saxons qualifieraient
redondance, qui se contente de gérer ces difficultés en assurant au mieux
l’élimination des déchets tels qu’ils apparaissent.
A ce titre, la collecte sélective et le tri des déchets ménagers
recyclables (au sens large, y compris « compostables » ou « méthanisations ») à
la charge des collectivités, pour nécessaires qu’ils soient, et même s’ils
apportent un « mieux dans le curatif, restent du curatif et ne devraient pas être
assimilés à un volet de la prévention. Ils ont certes avec celle-ci des liens plus
étroits que n’en a une élimination pure et simple. Comme on vient de
l’évoquer, la prévention peut viser des mesures prises en amont, afin de
rendre le tri et la récupération plus aisés. De ce point de vue, on peut même
considérer que là où il permet réellement leur identification et facilite leur tri,
relève des mesures préventives. Toutefois, l’utilisation, très à la mode, de la
même expression « à la source » pour parler du tri « tri à la source » et de la
réduction « réduction à la source », pour favoriser l’assainissement durable
dans le quartier Yolo-sud. Tout dépend bien sûr de l’endroit où l’on situe « la
source » (Ndemi, 2013).
Même si une cohérence est indispensable entre ces deux axes
d’actions, la prévention a besoin d’être pensée et mise en œuvre de manière
23

spécifique par rapport au tri recyclage, qui occupe un peu trop aujourd’hui
toute la place dans les esprits, du fait de sa relative nouveauté.
Il convient aussi de bien distinguer la prévention du concept plus
large de « minimisation » des déchets, notamment développé au sein
d’instances internationales comme l’O.C.D.E< en effet, ce terme de
minimisation (anglo-saxon) recouvre plutôt l’ensemble des actions visant à
réduire les flux de déchets ultimes. D’une certaine manière, il s’apparente
donc davantage à l’élimination, telle que la législation française l’entend (voir
Loi du 15 juillet 1975). L’incinération peut ainsi être minimisation, c’est la
prévention + les diverses valorisations + les traitements.
Eviter l’apparition de déchets et des difficultés de leur gestion par
une combinaison d’actions menées au préalable.)

Face à ce flou conceptuel, il n’est pas inutile de cerner plus avant la


notion de prévention à l’aide de termes usuels mais néanmoins très
« signifiants », compris par le grand public. Il en est ainsi du mot « évitement »
car il recouvre et illustre bien ces interventions préalables portant aussi bien,
physiquement, sur les déchets eux-mêmes que sur les difficultés qu’ils
occasionnent.
Cette prévention par évitement peut s’exercer sur l’ensemble des
maillons allant de la conception des produits jusqu’au moment de leur
abandon potentiel en fin de vie.

Tableau 2: Illustration sur la gestion rationnelle des déchets


Concevoir (éco conception)
Produire (réduction « à la source ») FOURNISSEURS
Vendre
Moins ou autrement (de manière à avoir moins de déchets
Acheter et des déchets moins problématiques)
Utiliser UTILISATEURS
Jeter (utilisation optimale)
(détournement de flux)

(abandon du produit/apparition du déchet)


(Tri à la source : ménage)

Source : livre blanc de la prévention des déchets


24

C’est ce que cherche à schématiser le Tableau n°2. A chacun de ces


maillons (« concevoir », « produire »<< « Jeter »), il s’agit de rechercher les
gisements d’évitement possibles par « le moins » ou « l’autrement »
Ce tableau fait apparaître deux grandes sphères de prévention,
étroitement imbriquées :
 celle des fournisseurs
 celle des utilisateurs – jeteurs potentiels
L’un des facteurs « d’imbrication » tient à ce que la plupart des
acteurs intermédiaires ont conjointement ces deux « fonctions » : à la fois
utilisateurs de produits (au sens large : matières premières, emballages<)
fournis par d’autres, avant d’être fournisseurs au rang suivant, cette dualité
aura de l’importance dans les stratégies développées autour de la prévention.
Fondamental, l’acte d’achat (préférable à la « consommation » qui
englobe à la fois l’acquisition puis l’usage du produit) se trouve à la charnière
de ces deux sphères. Les questions consuméristes sont ainsi au cœur de la
problématique de prévention. Et c’est sans doute l’un des éléments distinctifs
vis-à-vis de l’appréhension classique de la seule gestion en aval des déchets.
Rappelons à cette occasion la formule lancée en 1996 par l’équipe de
communication du SYDOM du Jura d’opérer un « tri à l’achat ». L’articulation
entre l’offre et la demande de produits prévenants » en matière de déchets est
capitale ; elle peut se manifester de manière volontariste ou prendre davantage
un caractère de pression d’un acteur sur l’autre. Nous y reviendrons en détail
lorsqu’il s’agira d’analyser les outils et les moteurs d’un politique de
prévention.
Il faut transformer les utilités négatives en utilités positives en
recourant au tri :
récupérer ;
réutiliser ;
remployer ;
recycler ;
recouvrir ;
restaurer
évitement jusqu’à l’acte d’achat.
Le premier pôle de prévention recouvre tout ce qui permet d’éviter
par anticipation, au niveau de la conception des produits, et de leurs
logistiques de production distribution, l’apparition ultérieure de déchets
résultats des dits produits ou de nuisances par ces déchets
25

C’est le volet habituellement qualifié de « réduction à la source » qui


a d’ores et déjà été analysé à travers les pages ultérieures ainsi que de leurs
résultats, tout particulièrement dans le domaine phare des emballages.
Notons que la recherche du « moins » de déchets ne doit pas exclure
celle du « pas du tout » surtout lorsque celle-ci parvient à s’inscrire dans une
approche de performance, de progrès et d’innovation. Les objectifs de
développement durable ouvrent le champ d’une réflexion sur la
« dématérialisation » dans divers secteurs, où tel ou tel service pourrait
remplacer avantageusement l’autre.
- L’évitement de l’abandon
Eviter l’abandon d’un produit « en fin de vie » s’impose donc
comme l’autre principe essentiel d’une politique de prévention.
Il peut avoir plusieurs traductions, ouvrant autant de perspectives
qui sembleront peut-être extrêmement diffuses, pour ne pas dire anecdotiques.
Il faut sans doute postuler et admettre qu’une telle politique de prévention
relève plutôt de celles qui sont constituées d’une quantité innombrable de
« petits ruisseaux qui font les grandes rivières »
L’objet qui a perdu, à un moment donné, sa valeur d’usage et/ou
d’échange (qu’il soit ou non « détérioré »), peut éventuellement être :

 Réparé (au sens large : lavé, repeint, repris, rechargé<), si besoin est,
pour être réutiliser dans la même fonction ; donné à un nouveau
détenteur qui lui accordera une valeur renouvelée ;
 Réutilisé par son détenteur ultérieurement, pour une autre fonction ou
sous une autre forme.
 Repris par son producteur ou son distributeur initial pour en assumer
l’élimination.
Du compostage individuel aux vestiaires proposant des vêtements
d’occasion et autres bourses tels que les jouets, les exemples concrets d’actions
existantes, qui pourraient être davantage développées et systématisées, voire
de nouvelles pistes à imaginer, ne manquent pas.
Le détournement pour réemploi ou recyclage de certains flux qui
étaient jusqu’alors pris en charge par la collectivité et éliminés en mélange
avec les autres déchets ménagers (ex : papiers des bureaux, appareils
électriques et électroniques<.) mérite bien d’être pris en compte dans la
sphère préventive. Mais dans la même logique que celle évoquée plus haut
26

concernant l’allègement, on peut convenir que le détournement d’un flux ne


peut être assimilé à de la prévention s’il ne s’accompagne pas d’une
amélioration quant au devenir des déchets correspondants. Détourner un flux
pour le destiner à la décharge ne représente aucune prévention dans le
quartier<
Les flux optimisés où, au contraire, la collectivité accepterait de se
charger de certains déchets pour que globalement il y en ait moins à éliminer
sur son territoire et qu’ils soient mieux, concept de gestion intégrée des
déchets à l’échelle territoriale.
Des poubelles de capacité insuffisante et insalubres, le nombre de
camions insuffisant, les décharges publiques non contrôlées , tout cela crée des
situations inesthétiques, anti- hygiéniques qui favorisent, la production
d’odeurs désagréables et surtout la prolifération des mouches, cancrelats, rats
et autres animaux nuisibles.
3.8. GESTION DES DECHETS SOLIDES
Pour être efficace, la lutte contre plusieurs vecteurs de maladies, par
exemple les moustiques, les battes des phlébotomes, les rats et les récures,
doit comporter une bonne gestion des déchets solides.
On voit sur la figure suivante de quelle manière cette gestion
améliore la santé humaine et favorise le développement économique.

Cette figure montre l’influence la gestion des déchets solides sur la


santé et le développement économique. Cette gestion entraîne un certain
nombre d’avantages pour la collectivité (repérés par le signe +) mais impose
en contrepartie une charge financière (repérée par le signe). Cependant le
résultat global consiste dans un accroissement net de la production
économique.
 Importance de l’évacuation des déchets
L’évacuation des déchets est nécessaire pour des raisons d’hygiène
et d’esthétique. Les déchets en décomposition attirent les mouches, les rats, les
cafards ainsi que les chats et les chiens. Ils dégagent des odeurs. Ils peuvent
aussi contenir des agents pathogènes et des parasites. Une bonne évacuation
des déchets est une étape importante pour le contrôle des maladies
diarrhéiques, et des maladies vectorielles (ex. malaria). En réalité sur le terrain
un bon système d’évacuation des déchets est complexe à réaliser. Pour le faire,
les éléments suivants doivent être pris en considération.
27

Le niveau de vie des habitants. On estime en moyenne une


production journalière de 900 g de déchets par jour en milieu urbain. Ce qui
correspond à un volume approximatif de 3 litres.
Le niveau de responsabilité collective et individuelle.
Cette valeur détermine le comportement individuel et collectif dans le
domaine de salubrité. Quelle est la participation de la communauté à la mise
sur pied et à la maintenance d’un système d’évacuation des déchets.
La nature des déchets et leur impact direct ou indirect sur la santé
des populations.
Certains déchets considérés toxiques ou dangereux constituent une grande
préoccupation dans les pays développés.
Les quantités de déchets générés et leur composition.
L’existence d’un code national réglementant la gestion des différents
types de déchets.
La disponibilité d’un personnel qualifié capable de gérer un
programme de ce genre.
Les problèmes de gestion des déchets solides sont très épineux dans
les grandes agglomérations urbaines telles que la montre la figure ci-dessous.
28

Déchets solides

Entreposage, ramassage et transport, élimination

Réduction des Réduction de AméliorationA Charge Profits


risques pour la pollution financière résultant de la
mélioration
de de
santé humaine ambiante imposée à la récupération de
l’environnem
l’environnemen ressources
collectivité
ent
t

Réduction Sensation de Modification Modification


de la bien-être des des pratiques
morbidité accru modalités agricoles
d’emploi

Accroissement de la production économique Charge économique

Déchets solides
29

3.9. Objectifs

A la fin de ce chapitre l’étudiant doit être capable de :

 décrire les principes de gestion intégrée des déchets solides (ordures-


déchets infectieux-déchets industriels déchets dangereux) ;
 décrire le fonctionnement d’une décharge contrôlée ;
 organiser un programme de gestion intégrée des déchets dans la
communauté ;
 décrire les méthodes alternatives à la l’évacuation des déchets
(compostage, reconversion, incinération, réutilisation et recyclage) ;
 utiliser les techniques d’EIE pour la modélisation sociale et
communautaire autour des problèmes ayant trait à la l’évacuation des
déchets solides.
30

3.10. CONCLUSION

Dans les villes, les ordures ménagères et autres détritus sont


évacuées par les soins des services techniques municipaux. Cependant, vu
l’abondance de ces déchets qui est une des caractéristiques des sociétés
urbaines actuelles, ces services arrivent de moins en moins à fonctionner d’une
manière satisfaisante. Les problèmes surgissent au niveau de la collecte, du
transport et de l’élimination finale des immondices.
Dans les villes où les systèmes d’égouts sanitaires existent, très
souvent, les usines de traitement ou bien sont inexistantes ou fonctionnent mal
et leurs effluents, qui sont déchargés dans les rivières les plus proches, sont la
cause principale de la pollution des eaux.
Très souvent, la fosse septique ou la simple latrine est la méthode
d’élimination d’excréta la plus utilisée. Mais à court ou à long terme, à
l’occasion des vidanges indispensables, ces installations contribuent à la
pollution des eaux, car les matières usées sont aussi déchargées dans les
mêmes cours d’eaux.
Dans les campagnes, le principal danger provient du péril excrétion.
En effet, le besoin d’aménager un endroit spécial pour le dépôt des déjections
humaines pas fortement ressenti ; les villageois et même les kinois prennent de
mauvaises habitudes hygiéniques, qui se traduisent par la contamination du
sol superficiel et des cours d’eaux.
Dans les villes comme dans les zones rurales, ces problèmes peuvent
trouver des solutions adaptées aux circonstances ; solutions complexes dans
les villes avec surveillance rigide de l’efficacité des traitements appliqués,
solutions simples dans les villages par l’utilisation généralisée des latrines et
des fosses à ordures.
Les implications sanitaires du problème d’élimination des déchets
sont évidentes et requièrent davantage d’attention de la part des kinois en
général.
31

Chapitre 4: NUISSANCES ET POLLUTIONS

4.1. Nuisances
Selon Franc et Lemaire (1975), la nuisance se définit comme
l’ensemble de produits, objets ou phénomènes physiques qui viennent
perturber celui qui les perçoit. Par ailleurs, ce terme désigne « toute
modification de l’environnement qui, sans produire de perturbation ayant des
conséquences écologiques ou réellement pathologiques, cause une gêne aux
populations humaines ou aux individus’ isolés qui y sont exposés ou encore
enlaidit la nature».
Selon Ramade (2005), on distingue trois types de nuisances qui
affectent les principaux sens (l’ouïe, l’odorat et la vue) à savoir :
o les nuisances sonores ou auditives : bruits dépassant les limites
normales (l’ouïe) ;
o les nuisances olfactives : mauvaises odeurs (l’odorat);
o les nuisances visuelles ou esthétiques : sachets et immondices qui
jonchent un lieu donné, constructions anarchiques.
Les Dictionnaires spécialisés de l’environnement cités par Makowiak
(2001), définissent la nuisance comme étant:
 l’action d’un altéragène qui comporte un risque notable pour la santé, le
bien-être de l’homme ou qui peut atteindre indirectement celui-ci par
des répercussions sur son patrimoine, naturel, culturel ou économique;
 une altération de la qualité du cadre de vie pouvant conduire à des
réactions de défense de la part des êtres vivants et/ou à un dérèglement
physiologique ou psychique temporaire ou permanent.
C’est cette dernière définition qui a été prise en compte dans la
présente étude. Car ici, la nuisance recouvre un ensemble assez exhaustif
d’atteintes du point de vue de la nature, de la culture et de la santé.

4.2. Pollution
Dans le langage courant, la pollution est une dégradation de
l’environnement résultant de la dissémination de produits toxiques et de
l’abandon de matériaux non biodégradables.
Kabangu (2008), définit la pollution « comme l’introduction d’une
substance indésirable dans un milieu » tandis que le Dictionnaire de
l’Environnement dit que « la pollution est toute dégradation d’un milieu,
32

dépassant un seuil de nocivité, induite par la présence d’un polluant ou de ses


dérivés ».
Quant à Ramade (2005), il considère que « la pollution est toute
modification anthropogénique d’un écosystème se traduisant par un
changement de concentration des constituants chimiques, naturels ou
résultant de l’introduction dans la biosphère des substances chimiques
artificiels, d’une perturbation du flux de l’énergie, de l’intensité des
rayonnements, de la circulation de la matière ou encore l’introduction
d’espèces exotiques dans une biocénose naturelle ».
Mbuyi (2005), « définit le polluant comme étant toute substance
naturelle ou d’origine strictement anthropogénique que l’homme introduit
dans un biotope donné, dont elle était absente ou encore dont il modifie et
augmente la teneur lorsqu’elle y est spontanément présente ».
Cette définition montre que la pollution comprend des aspects à la fois
qualitatifs et quantitatifs. Ainsi, à côté des polluants créés artificiellement par
les activités humaines, il y a ceux qui existent déjà dans la nature et dont
l’homme augmente la fréquence d’émission et/ou la quantité.
En ce qui nous concerne, nous avons retenu la définition de Viala et
Grimadi (2005), selon laquelle la pollution est « une modification défavorable
du milieu naturel, qui peut affecter l’homme directement ou à travers ses
ressources agricoles, en eau et autres produits biologiques ou en altérant les
objets physiques qu’il possède, les possibilités récréatives du milieu ou encore
en enlaidissant la nature»
La classification des pollutions peut se réaliser à partir de nombreux
critères, notamment la nature des polluants ou selon le milieu concerné.
Comme le dit Ramade (2005), aucune des classifications n’est entièrement
satisfaisante, car une même substance peut présenter divers critères à la fois.
Dans la nature du facteur ou polluant considéré, on distingue trois
types de pollution :
 Les pollutions physiques: elles peuvent être dues au rayonnement, aux
effets thermiques, au bruit ou vibrations à basse fréquence (infrasons)
 Les pollutions chimiques: elles sont dues aux substances chimiques
introduites dans un écosystème donné. On peut par exemple citer : les
produits dérivés d’azote ou du souffre, des métaux lourds.
 Les pollutions biologiques: elles proviennent des contaminations
biologiques (par des bactéries, virus, moisissures...) des milieux, inhalés
et/ou ingérés ou à la modification des biocénoses par l’introduction
33

intempestive d’espèces animales et/ou végétales dans un écosystème.


Notons qu’avec les changements dans les comportements de la société
actuelle et l’évolution de l’urbanisme, on parle aussi maintenant de
pollutions mentales, sonores, lumineuses, visuelles, affectives...
Dans les biotopes, on distingue aussi trois types de pollution, à
savoir :
1° la pollution atmosphérique (la pollution de l’air y compris) ;
2° la pollution de l’eau ;
3° la pollution du sol.
4.2.1. Pollution de l'air
Les processus naturels tels que les éruptions volcaniques libèrent des
substances qui sont considérées comme polluants car déversées en grandes
quantités, elles peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement.
Normalement, le volcanisme étant un phénomène naturel, on ne peut pas
parler directement de pollution car la nature répare ce qu’elle aura détruit elle-
même. Cependant, étant donné l’impact négatif immédiat visible des
éruptions volcaniques, les scientifiques considèrent ces processus comme
générateurs de pollution aiguë de façon naturelle.

Les activités humaines sont, par contre, les grandes sources de


polluants. La plus grande source de pollution de l’air est l’utilisation des
combustibles fossiles tels que le pétrole, le charbon et le biogaz (gaz naturel),
mais aussi les véhicules motorisés. Les polluants primaires entrent dans
l’atmosphère directement et réagissent (chimiquement) avec les composés
naturels et/ou artificiels présents dans l’atmosphère pour produire des
polluants secondaires. Ces différents polluants ont changé la composition de
l’atmosphère globale de 0,01%. Ce changement bien que minime a des effets
négatifs sur le climat, les écosystèmes et sur la biodiversité y compris sur la
santé humaine.

La pollution de l’air a permis à certains pays comme les USA de


définir des indices de qualité de l’air (AQI) qui permettent de bien gérer le
comportement de la population en fonction de la valeur d’AQI. Cette valeur
varie de 500 à 50.
34

La connaissance d’AQI permet de sécuriser la population. C’est


grâce à cette démarche qu’on arrive à conseiller le port des masques ou pas. Ce
qui suppose un suivi régulier par des prélèvements d’échantillons et des
tests/analyses en laboratoires.

Les émissions de CO, de soufre, de suies et de particules liées à la


combustion du charbon ont probablement été la première source de pollution
majeure de l'air, dès le début de l'ère industrielle. Les transports ferroviaires y
contribuaient massivement, davantage via la construction des infrastructures
(et notamment la fabrication des rails) que du fait des émanations des
locomotives.

Photo 1: La pollution de l'air (ou pollution atmosphérique) est une


altération de la qualité de l'air pouvant être caractérisée par des mesures de
polluants chimiques, biologiques ou physiques présents dans l'air, ayant des
conséquences préjudiciables à la santé humaine, aux êtres vivants, au climat,
ou aux biens matériels.
35

Photo 2: Certaines fumées industrielles chargées de résidus de combustion et


de divers polluants sont une des sources de retombées susceptibles de polluer
les sols

Ces polluants peuvent être d'origine naturelle ou anthropique et


concerner l'air atmosphérique et/ou l'air intérieur des espaces clos (véhicules,
maisons, usines, bureaux). Ils constituent généralement des cocktails de
polluants tels que des particules en suspension, ou autres substances dont la
concentration et les durées de présence suffisent à produire un effet toxique
et/ou écotoxique. Ils peuvent interagir avec la lumière (pollution
photochimique) (Musibono, 2008).
Les différents polluants
Polluants minéraux (azotes ‘’nitrates’’, phosphore’’ phosphatés’’,
métaux lourds, radionucléides, éléments traces’’ Cu, Pb, As, Zn, <’’) ;
Polluants organiques (pesticides, hydrocarbures aliphatiques, HAP,
PCDD,PCDF, huiles végétales, goudrons<) ;
Polluants métalliques (plomb, cadmium, mercure, nickel) ;
Autres polluants (acides, bases, substances chimiques à usage militaire,
explosifs, minutions non explosées; éléments radioactifs)
36

Tableau 3: Principaux polluants primaires mondiaux de l’air.

Polluant Source Naturelle Source Humaine Effets sur la santé


humaine et sur
l’environnement
global

Dioxyde de Décomposition de Combustion du bois Effet de serre


carbone la matière et de combustible (réchauffement
organique, océan, fossile (pétrole, climatique)
respiration animale charbon, gaz)

Oxydes Foudre, bactéries Combustion à haute Pluies acides, irritations


d’azote du sol température des yeux, gorges et
poumons et surtout
chez les enfants et les
personnes ayant des
problèmes
respiratoires.

Hydrocarbures Processus Combustion ND


non biologiques incomplète
méthaniques

Dioxyde de Décomposition de Combustion du Pluies acides, mais


soufre la matière charbon et du également irritations
organique, pétrole, fusion des des yeux, gorges et
éruptions minerais poumons et du cœur.
volcaniques

Ammoniac Décomposition Station de ND


anaérobique traitement des eaux
usées

Méthane Termites, Fuite des gaz Effet de serre


décomposition naturels pendant la
anaérobique, combustion
estomac des
ruminants

Ozone Produit dans la Véhicules motorisés Cataractes, cancer de


37

troposphère et industries peau, destruction des


gènes et baisse de
productivité, maladies
pulmonaires, irritation
du nez, de la gorge,
asthme

Particules ou Incendies des Combustion des PM10 provoque la


aérosols (ISP, forets, éruptions déchets, silicose, maladies
PM10, métaux volcaniques, construction des respiratoires ; le plomb
lourds, érosion éolienne routes, cimenteries, affecte les fonctions
amiante, mines, etc. mentales surtout chez
benzène, etc.) les enfants, le cancer de
cerveau ; l’amiante
cause le cancer de
poumon, etc<mort

Oxyde de Véhicules motorisés Altère phémoglobine et


carbone (surtout) donc la distribution
d’oxygène, affecte les
aptitudes mentales, les
fonctions respiratoires
et cardiovasculaires ;
mort

Source: Musibono, 2008.


4.2.2. Types de pollutions industrielles

Ces pollutions sont à la fois aiguës et accidentelles ou « diffuses » et


chroniques. Ces deux types de pollutions ne sont pas étudiées ni traitées de la
même manière, même si la prévention cherche à les limiter dans les deux cas ;

Elles peuvent concerner toute la filière industrielle (agro-


industrielles, militaro-industrielle...) ; de l'amont à l'aval ; c'est-à-dire du
processus amont (mines, carrières, transport ou préparation de ressources),
en passant par le processus industriel et/ou les déchets qu'il génère jusqu’à la
fin de vie des machines, usines, et à long et très long termes jusqu'au devenir
des friches industriels et lieux de stockages de déchets à longue vie.
Elles sont de types variés (gazeuses, particulaire, sonores, vibratoires,
38

calorique, lumineuse, radioactives, électromagnétiques, génétique, nano-


technologique, etc.),

Le caractère polluant ou contaminant d'un produit du procès


industriel peut être dû à sa nature physico-chimique qui en fait un « poison »
pour l'Homme ou l'environnement (exemple : mercure de la baie de
Minamata ; Il peut s'agir d'un altéragène biologique (ex : dans le cas d'un
pathogène, ou d'un transgène utilisé de manière industrielle).

 Soit à leur nature tératogène (provoquant des malformations chez les


nouveau-nés), même non associée à un caractère toxique
 Soit à leur nature de perturbateur endocrinien ;
 Soit, en dépit de leur caractère non directement toxique pour l'homme et
les êtres vivants, à leur capacité éventuelle à changer ou perturber le
fonctionnement d'un écosystème ou de la biosphère (ex le CO2 en tant
que gaz à effet de serre), soit en détruisant la vie
 Parfois, par extension, le simple caractère très désagréable, d'une
nuisance a priori sans danger (ex bruits répétés) peut suffire à invoquer
le qualificatif de pollution là où le mot « nuisance » est habituellement
préféré.

L'étude de l'impact d'un polluant industriel relève à la fois du


domaine de la métrologie (mesure de la pollution) et de l'éco toxicologie, qui
ne dispose encore que de peu de moyens, avec souvent un faible accès à des
informations importantes notamment couvertes par le secret de fabrication.
Il reste en outre très difficile voir impossible de mesurer la part respective des
impacts de polluants agissant en synergie.

Lors d'une catastrophe écologique (comme une marée noire), le


pollueur est censé assumer le nettoyage des zones contaminées.
Article détaillé : Principe pollueur-payeur.

L'application de l'écotaxe (dans le cas de la pollution de l'eau, avec


les Agences de l'eau) et/ ou du principe pollueur-payeur a nécessité que l'on
crée des indices de pollution. Exemples d'unités retenues en France.
39

4.3. POLLUTION DES SOLS


Le monde est un système à trois compartiments dont l’atmosphère,
le sol et l’eau. Les interactions entre ces éléments conditionnent la vie. Il y a
interdépendance entre les trois compartiments. Ainsi par exemple, le sol reçoit
de l’atmosphère les pluies acides qui sont le résultat des rejets divers dans l’air
et des précipitations ; la pluie elle-même provient de l’évapotranspiration à la
surface du sol et de l’eau ; les pluies acides à cause de la forte acidité (exemple
: acide sulfurique, acide nitrique, etc.) détruisent la vie de la microflore
(bactéries, champignons, etc.) dont la présence permet d’éliminer les
impuretés de l’eau par la digestion des polluants biodégradables. Avec les
pluies acides, cette fonction cesse et le sol devient acide et sec ; ce qui freine le
renouvellement des nappes phréatiques (la quantité d’eau infiltrée diminuant
par augmentation du ruissellement à surface du sol et l’érosion) et détériore la
qualité de l’eau de ces dernières (exemple : la matière organique quasi absente
dans la nappe phréatique en situation normale devient présente après les
pluies acides comme l’une des conséquences de la destruction de la microflore
qui joue le rôle de filtre biologique ou biofiltre).
Mais la pollution du sol n’est pas seulement causée par les pluies
acides. Les engrais chimiques, les pesticides, le suintement des dépôts,
etc<sont d’autres voies de contamination du sol. La relation sol-eau de
surface ou nappe phréatique se justifie encore ici. En effet, par
lessivage/ruissellement et par infiltration/percolation, les eaux de surface et
souterraines respectivement sont contaminées. On comprend dès lors
pourquoi les eaux souterraines sont souvent riches en nitrates dans les régions
agricoles en Europe.

La notion de pollution du sol désigne toutes les formes de pollution


touchant n'importe quel type de sol (agricole, forestier, urbain, etc.).
Un sol pollué devient à son tour une source possible de diffusion
directe ou indirecte de polluants dans l'environnement, via l'eau, les envols de
poussières, émanations gazeuses ou via une ré concentration et transfert de
polluants par des organismes vivants (bactéries, champignons, plantes à leur
tour mangés par des animaux).
La pollution est une modification défavorable du milieu qui apparaît
comme un sous-produit de l’action humaine, au travers les effets directs et
indirects de ses activités. Ces modifications peuvent affecter l’homme
directement ou des ressources en produits agricoles, en eau et autres produits
biologiques. Elles peuvent aussi l’affecter indirectement en altérant les objets
40

physiques qu’il détient, les possibilités récréatives du milieu ou encore en


enlaidissant la nature.

Dans une approche milieu, le sol est interfacé avec l’eau et l’air, la
notion de pollution du sol appelle donc généralement la contamination d’un
ou plusieurs composants des écosystèmes (air, eau) ou avec des organismes
vivant en contact avec le sol (invertébrés du sol, champignons), au-delà des
seuils variant selon la nature du polluant du sol.
La pollution du sol peut être due à l’accumulation sur le sol de substances non
biodégradables, ou l’accumulation des substances biodégradables mais dont la
vitesse de biodégradabilité excède le taux d’accumulation. Alors ces
substances peuvent être stockées sur le sol ou être lessivées par les eaux de
ruissèlement vers les cours d’eau voisins ou vers la nappe phréatique, ou
encore s’évaporer vers l’atmosphère.
Dans beaucoup de régions cultivées, le lessivage des engrais et des
effluents d’élevage épandus en excès provoque une augmentation importante
de la teneur en nitrate et autres éléments minéraux dans les nappes
phréatiques.
Les effets de la pollution des sols dépendent de leur structure (mode
d’assemblage des particules qui le composent) et de leur texture (proportions
relatives en argile, limon, sable fin, sable grossier). Certains sols ont la capacité
de filtrer et de recycler des quantités importantes de déchets, dans d’autres,
certains constituants toxiques ne sont pas retenus et se retrouvent dans les
fleuves et les nappes phréatiques.
Les sols sableux sont favorables au lessivage, alors que les sols
argileux épais retiennent mieux les déchets.
Ainsi toutes les activités humaines sur les sols doivent tenir compte
de leurs propriétés et de la position de la nappe phréatique et des cours d’eau
du milieu.
41

Photo 3: Déchets de munitions explosées et autres déchets militaires


(plateau de Canjuers), après ratissage annuel des champs de tir et avant
évacuation.

Photo 3: vue d’un habitat précaire sur les zones marginales


inondable dans la Commune de Kisenso, cliché de l’auteur
42

Photo 4: vue des habitations précaire dans une Zone inondable, quartier
Kemi/ dans la Commune de Lemba sud, cliché de l’auteur

Photo 5: vue d’habitat précaire dans une zone inondable et sous-


équipement sociaux de base dans la Commune de Kisenso, cliché de l’auteur.

Le sol est la partie superficielle de l’écorce terrestre soumise à


l’action des agents climatiques et des êtres vivants (végétaux, micro-
organismes, animaux).Il en résulte la dégradation de la roche mère par les
effets sur celle.ci de la biosphère, de l’hydrosphère et de l’atmosphère. Le sol
est donc un système hétérogène et complexe. Il est composé d’une phase
solide représentée par les particules du sol, une phase liquide représentée par
l’eau et une phase gazeuse représentée par l’air emprisonné dans le sol.

4.4. ACTIVITES HUMAINES SOURCES DE POLLUTION

- Agriculture /usage des engrais : - Azote, nitrates, phosphore


- Eléments traces
43

- Traitement phytosanitaires: - organochlorés, organo phosphorés,


carbamates ;
- métaux lourds (pb, cuivre<).
 Epandage des boues d’aération : - métaux (Cu, Pb, Cd);
- Polluants organiques (PCB, HAP,<).
 Lisiers (mélange d’excréments d’animaux d’élevage avec les urines et
l’eau, dans lequel domine l’eau) : - métaux (Zn, Cu)
 Détergents : - Phosphates
 Axes routiers : - hydrocarbures (aliphatiques, aromatiques)
- métaux (Pb issu de la fumée des véhicules)
 Composts urbains :-métaux (Zn, Cu, Pb)
 Activités industrielles :

Dégraissage de pièces métalliques en métallurgie


Fabrication d’adhésifs
Nettoyage des vêtements
Combustibles dérivés du pétrole
PCB (isolants des transformateurs, encres d’imprimerie)
Les activités ménagères sources de déchets ménagers

4.5. CONSEQUENCES ENVIRONNEMENTALES DE LA POLLUTION

pollution des eaux et eutrophisation: en effet la demande


alimentaire mondiale et la recherche du gain ont entrainé
l’exploitation intensive des sols. Du coup, ils ont recouru à
plus d’engrais et de fertilisants, de pesticides et d’autres
produits chimiques massivement utilisés pour protéger les
plantations contre les insectes et les maladies. C’est cet apport
d’engrais et de déchets qui entraîne la pollution des sols st
des eaux.
Accumulation des déchets animaliers et pollution des nappes
souterraines par l’intensification de l’élevage.
la forte présence des métaux lourds comme le zinc et le cuivre
nuit à la fertilité de la terre (bien qu’ils soient nécessaires à la
croissance des plantes à faible teneur).
Acidification du sol par les pluies acides, les retombées
atmosphériques et le lessivage des surfaces urbaines.
44

 Conséquences sanitaires

 La radioactivité des sols qui peut résulter de la présence du radon


qui provient de l’uranium et du thorium (naturellement dans le sol
ou émanant des sites de stockage des déchets radioactifs) cause le
cancer du poumon chez les êtres humains ou les animaux.
 Contamination par les pesticides engendrent des difficultés
respiratoires et pulmonaires.
 Une forte concentration de plomb entraîne des problèmes
neurologiques chez les enfants
 l’inhalation du mercure entraîne des tremblements, une perte de
poids et une fatigue chronique en plus des douleurs gastro-
intestinales. Le mercure cause la surdité et même le décès.
 l’infection au cadmium entraîne la défaillance rénale ou de foie et
les maladies osseuses.
 Conséquences socio-économiques.
 le coût élevé de l’assainissement des eaux souterraines polluées par
les métaux lourds qui sont toxiques même à faible quantité comme
le plomb, le mercure et le cadmium (rejets industriels).
 le coût élevé de la production de l’eau potable à cause des matières
en suspension (MES).
 Baisse de la production agricole suite la stérilisation des sols
entraînant des conflits sociaux (lutte pour l’occupation des sols) et
des migrations.
 Les effets de la contamination souterraine migrent jusqu’aux cours
d’eau ou lacs voisins, ce qui peut freiner les activités de la pêche.

4.6. DEPOLLUTION
4.6.1 Introduction
Les sites qui ont accueilli des activités humaines en gardent souvent
les traces sous forme de pollution.
Connaître la nature et la quantité du polluant, le type de
sol (perméable ou non, organique, granuleux) est un impératif pour appliquer
les bonnes techniques de traitement et se débarrasser de cet ‘’héritage’’.
45

4.6.2. Pollution des sites- Quelques définitions


-Site pollué : milieu ou site dont l’état de la pollution n’est pas compatible avec
les usages constatés ou envisagés.
-Risque correspondant à un polluant : risque qui résulte à la fois de la nocivité
propre de ce polluant (communément appelé danger) et de l’importance du
contact avec ce polluant (exposition).

Le contact avec le polluant peut se faire de trois façons :


Par la voie respiratoire (inhalation) ;
Par la voie cutanée (en touchant ou en manipulant les produits nocifs) ;
par la voie digestive (cas rare ; en avalant volontairement ou non les
contaminants)
Le danger réel (ou risque) représenté par un produit dangereux
dépend donc de l’importance de l’exposition et pas seulement de sa nocivité.
4.6.3. Techniques de dépollution
Il existe de nombreux procédés de dépollution des sols dont le choix dépend :
de nature du polluant : s’agit-il d’un polluant qui se volatilise facilement
ou non ?qui peut se dissoudre dans l’eau ou au contraire qui reste
accroché dans le sol ?
du niveau de pollution : les sols et /ou les eaux contiennent-elles une
grande quantité de polluant ou non ?
de la nature du sol : perméable ou non, granuleux, présence d’eau, pH
.On ne dépolluera pas de la même manière le sable et l’argile.
Des contraintes liées au site et au projet d’aménagement qui est envisagé
sur le site.
En fonction de ces contraintes la dépollution peut se faire :
 sur le site sans excaver les terres ; on appelle cela la dépollution ‘’in
situ’’ (techniques de venting, biodégradation, lessivage).
 sur le site après avoir excavé les terres, c’est la dépollution sur’’ site’’
(techniques de lavage et désorption thermique).La désorption
thermique consiste à chauffer les sols entre 90°C et 560°C pour extraire
les polluants en phase gazeuse et les éliminer par oxydation catalytique
(90 à 95% de rendement d’élimination des hydrocarbures.
 En dehors du site, dans un centre de traitement autorisé et adapté, c’est
la dépollution’’ hors site’’.
46

Il s’agit ici d’évacuer les terres polluées vers des centres proposant
des techniques de traitement biologique, par voie thermique, par incinération
ou vers une installation de stockage des déchets.
4.6.3.1. Traitements par dégradation
A. Procédés biologiques : ces sont des méthodes de dépollution des sols
et souvent moins coûteuses.
a) Utilisation des bactéries : en apportant l’oxygène, des engrais dans les
sols, on développe les bactéries naturellement présentes dans les sols
pour qu’elles détruisent la pollution .Ce type de traitement fonctionne
très bien avec les hydrocarbures.
b) Utilisation des plantes (phytoremédiation ou atténuation naturelle) :
certaines plantes sont capables de fixer dans leurs cellules les métaux
lourds ; radionucléides, composés organiques polluants et autres
produits indésirables.
B. Procédés chimiques : on peut apporter dans les sols ou les eaux
souterraines, des réactifs qui détruisent les polluants (oxydation,
réduction <).Réaction d’oxydoréduction : l’oxydant c’est le corps qui reçoit
l’électron par contre le réducteur c’est celui qui libère. La technique consiste
à dégrader totalement ou partiellement les polluants par l’ajout des agents
oxydants tels que le peroxyde d’hydrogène associé au fer (fenton), l’ozone ;
le permanganate et le persulfate de potassium ou sodium, etc.
Cette technique est souvent utilisée pour le traitement des
polluants organiques : HAP, BTEX, solvants chlorés, PCB, Phénol <
C. Procédés par extraction
a)Procédés thermiques : le sol pollué est chauffé .Les polluants contenus
dans le sol se volatilisent. L’air chargé en polluant est brûlé. le sol traité peut
être utilisé pour remblayer (les routes ; les fossés etc.)
b) Procédés physiques :
b.1 extraction par un solvant (traitement par lavage) : on lave le sol avec de
l’eau ou avec un solvant ; les polluants sont entraînés dans le liquide et les sols
peuvent être réutilisés.
b.2 extraction par séparation de la fraction fine des sols (traitement par
lavage) : le lavage permet de classifier un sol très finement (50µm à 80 µm par
exemple).Les polluants étant adsorbés sur les fractions fines ,ils sont ainsi
extraits avec des fractions fines qui seront ensuite traitées suivant d’autres
47

techniques .cette solution est intéressante quand la proportion des fractions


fines est faible (‹20% par exemple).
L’analyse granulométrique est l’essai par quel l’on détermine la proportion
des fines.
b.3extraction par aspiration (venting pour le cas des sols; striping dans le cas
des nappes souterraines. on fait passer l’air dans le sol ou dans l’eau .L’air se
charge en polluants et il est ensuite traité. Méthode adapté aux terrains
sableux et peu chère pour les polluants volatils et semi volatils
(hydrocarbures). Le terrain est mis en dépression par une pompe à vide; les
vapeurs sont traitées par oxydation catalytique; condensation par la
réfrigération ou adsorption au charbon actif. C’est un traitement mobile en
parcourant tout le site.

D.Traitements par isolement


a)Confinement : les sols pollués sont stockés dans une alvéole ; ils sont
recouverts par des géo membranes pour éviter la propagation de la pollution
(transfert vers les nappes phréatiques, remontée des vapeurs, envol des
poussières) vers les milieux environnants.
b) Inertage : le polluant est fixé par un liant à l’intérieur de la
matrice par ex : déchets radio actifs.

 N.B. Le cadre de vie est altéré par les déchets et les toxines naturelles
et souvent anthropiques, ce qui met en danger la faune, la flore et
l’être humain qui court de plus en plus de risques sanitaires pouvant
se solder par le décès .La pollution des sols et la pollution de l’eau qui
s’en suit peut entraîner des maladies pouvant contaminer tout une
communauté (épidémie).
 Les dépenses engendrées par la dépollution des nappes phréatiques
sont souvent très élevées et l’eau traitée peut devenir utilisable pour
certains usages et pas d’autres. Préservons donc nos sols et les nappes
souterraines.

4.8. FONCTIONS DES SOLS

De façon générale, les sols jouent le rôle de filtre, de support de vie et d’outil
économique.
Ainsi :

 ils permettent l’ancrage des racines et retiennent l’eau le temps


nécessaire pour l’utilisation des plantes ;
48

 ils filtrent les eaux et protègent les nappes phréatiques ;


 ils régulent aussi l’eau des cours d’eau et des nappes phréatiques.
Environs 60 % de l’eau douce est l’eau’’ verte ‘retenue dans les sols ;
 ils stockent les éléments nutritifs nécessaires à la vie ;
 les sols abritent des micro-organismes innombrables, qui
accomplissent de multiples transformations biochimiques comme la
fixation atmosphérique et la décomposition des êtres vivants qui sont
morts ;
 ils participent au recyclage des éléments minéraux libérés au niveau de
la roche mère ;
 les sols abritent aussi des légions d’animaux, microscopiques et plus
gros (vers de terre, fourmis, thermites, taupes, etc.) ;
 les hommes construisent sur le sol, dans le sol et avec du sol.
4.9. SOURCES DE POLLUTION

Les sources de cette pollution sont naturelles et anthropiques.


Sources naturelles
On peut citer : le volcanisme, tsunami, la chute des météorites, les
pluies acides, les incendies des forêts, l’érosion.
Notons que les naturelles sont moins fréquentes avec des
conséquences plus ou moins négligeables. Il existe cependant des sols qui sont
naturellement pollués (sol riche en hydrocarbures).
Sources anthropiques
Elles sont soit directes ou indirectes.
 les causes directes dues aux rejets directs ou accidentels sur le sol
des polluants divers issus de l’agriculture, de l’industrie, déchets
ménagers ;
 les causes indirectes dues aux conséquences indirectes de la
pollution atmosphérique et de la pollution des eaux ;
 les causes anthropiques sont les plus graves car l’homme
introduit dans le sol d’énormes quantités de produits naturels
biodégradables dépassant la capacité d’autoépuration des sols
ou des produits de synthèse à demi-vie élevée ou encore des
produits non biodégradables.
49

 La vie dans le sous-sol

Hormis dans les zones très froides (congélation permanente comme


dans les pergélisols profonds) ou très chaudes, le sol est riche en organismes
vivants qui l'utilisent comme leur habitat et qui contribuent à le produire à
partir du substrat minéral et en biodégradant et recyclant la matière
organique. Cette partie de la biosphère et de la biodiversité, surtout
composée de micro-organismes est toutefois encore mal connue, y compris
dans les nappes souterraines.

Le sous-sol était autrefois réputé « abiotique » (sans vie). Mais en


réalité des communautés microbiennes aérobies et hétérotrophes y vivent
(dans les sables et grès par exemple, surtout à proximité des sources de
matières organiques) ainsi que des communautés anaérobies et plus
extrêmophiles, chimiotrophes et/ou lithotrophes parfois s'y développent en
communautés très diversifiées, probablement depuis des milliards d'années,
associant aujourd'hui de très nombreuses espèces de bactéries. Plus près de la
surface et parfois en profondeur, on trouve des espèces plus évoluées (divers
nématodes et acariens) ou d'autres micro-organismes, plus ou moins
associées aux caractéristiques géologiques de la couche prospectée. À grande
profondeur, au-dessus de 100 °C, c'est la température qui semble être le
principal facteur limitant de la Vie.

Des communautés souterraines se développent aussi en profitant


des cavités naturelles ou créées par l'Homme (galeries de mines, puits,
réservoirs souterrains, décharges souterraines<, et au gré de la circulation de
l'eau et de l'ouverture ou du colmatage des failles ou de la macroporosité
naturelle de certains substrats.

Des espèces dites extrêmophiles nouvelles y sont régulièrement


découvertes ; dont des espèces acidophiles (vivant dans des environnements
acides (pH optimum de croissance proche de 3) ou au contraire alcalophiles
(vivant dans des environnements basiques ; pH optimum de croissance
proche de 9 et plus), ou encore des espèces halophiles (colonisant des milieux
salés).
50

4.10. CONDITION: PEDOLOGIQUES PARTICULIERES A LA ZONE


TROPICALE

Rappelons que la coupe pédologique la plus couramment rencontrée


en zone tropicale est schématiquement représentée de la manière suivante :

Les horizons d’une coupe verticale dans des sols révèle une organisation en
couches horizontales successives nommées horizons. Un profil de sol est une
coupe verticale depuis la surface jusqu’à la roche-mère et montrant les
différents horizons. L’horizon O de surface est riche en matière organique la
litière végétale s’y accumule et se décompose progressivement.
51

Dans les déserts, l’horizon O est quasi absent alors que dans certains sols
organiques riches, il constitue l’horizon dominant. Sous l’horizon O, on trouve
l’horizon A, en général de couleur sombre, riche en matière organique et en
humus. Il est pauvre en éléments nutritifs qui sont lessivés et migrent dans les
horizons plus profonds. Dans certains sols, un horizon de lessivage ou
horizon E se développe entre les horizons A et B. L’horizon B, moins colore,
est fréquemment une zone d’accumulation ou l’élément nutritifs lessivés des
horizons supérieurs et de la litière s’accumulent. C’est un horizon riche en fer,
aluminium et argile. L’horizon C se trouve sous l’horizon B. il contient des
fragments de roche-mère décomposée et forme la limite avec la roche-mère
compacte. Cet horizon se trouve sous la zone d’extension des racines et est
souvent saturé en eau.
52

Bien qu’ils ne soient pas visibles, les organismes du sol sont innombrables. On
peut trouver des millions de micro-organismes, bactéries, champignons,
algues, vers, protozoaires, dans quelques cm3 de sol agricole. De nombreux
autres organismes comme des insectes fourmis, termites <, des serpents, des
taupes colonisent le sol, les plus nombreuses sont les bactéries qui se comptent
par centaines de millions par gramme de sol. Les scientifiques ont identifié
environ 170.000 espèces d’organismes édaphiques mais des milliers restent à
identifier. De plus, on connait très mal le rôle de la plupart de ces organismes
car il est très difficile d’étudier leurs activités en conditions naturelles.

Les organismes édaphiques procurent des services écosystémiques,


en maintenant la fertilité des sols, en décomposant et recyclant la matière
organique, en limitant l’érosion, en assurant la dégradation de matières
toxiques, l’épuration de l’eau et en influant sur la composition de
l’atmosphère. Nous détaillerons certains de ces services plus loin dans les
pages qui suivent, les vers de terre sont des organismes essentiels dans le sol.
Ils ingèrent du sol, en tire de l’énergie et de la matière en digérant des
composés qui forment l’humus. Les turriculés, fragments de sol qui ont
transité par le système digestif des vers, forment des dépôts à la surface du sol.
Les éléments minéraux des horizons inferieurs sont ainsi remontés dans les
horizons de surface. Les tunnels crées par les vers aèrent le sol et les déchets
produits par leurs déjections et leurs cadavres l’enrichissent en matière
organique.

Les fourmis vivent en colonies extrêmement nombreuses dans le sol.


Elles y construisent des chambres, des cavités, des tunnels qui l’aèrent. Les
fourmis fouisseuses parcourent la surface à la recherche de proies, de
nourriture qu’elles ramènent dans leurs nids. Cette nourriture n’est pas
entièrement consommée et sa décomposition enrichit le sol en matière
organique. D’autres espèces de fourmis sont indispensables à la reproduction
de végétaux en enfouissant les graines dans le sol. Les organismes du sol, il y a
une grande diversité d’organismes vivants dans le sol, les plantes, des algues,
des champignons, des vers ronds et plats, des insectes, des araignées et des
acariens des bactéries, des mammifères comme les taupes ou les marmottes.
53

Figure 3: Coupe pédologique type de la zone et les être qui sont sous-sol.

4.11. Pollution de l'eau


La pollution de l’eau affecte les océans, les torrents, rivières, lacs,
étangs et l’eau souterraine et peut être causée par des impuretés naturelles ou
dues aux activités humaines. Les impuretés ne sont pas toujours des polluants.
Elles sont divisées en trois catégories de particules : particules en suspension
(PS) qui absorbent la lumière et rendent l’eau ombrageuse (nuageuse) (ex.
Sable des Beach, poussière de charbon et bactéries), particules colloïdales (ex.
argiles, virus que la filtration ordinaire ne peut éliminer), et matières dissoutes
qui sont de plus petites impuretés dans l’eau y compris des molécules et des
ions (ex. CO2, Na+, Cl-, K+, Ca++, etc.).
Les activités humaines sont souvent la cause de la pollution localisée
de l’eau. Ainsi, l’eau devient contaminée par des métaux lourds, des produits
chimiques toxiques et des bactéries. A cela, peuvent s’ajouter le pétrole, eaux
d’égout non traitées, eaux de ruissellement du lessivage urbain comme à
Kinshasa, des parkings, des fermes, autoroutes, etc. Ces sources non localisées
constituent la pollution diffuse. Les eaux d’infiltration provenant des sites
contaminés (ex. fosses septiques, landfills, etc.) peuvent également polluer
l’eau souterraine ou de surface. Les océans sont parfois contaminés par les
pétroliers et par l’enfouissement des déchets (ou dumping).
54

Photo 6: Détritus de type déchets ménagers sont souvent indicateurs


de pollutions (métaux lourds, microbes) posant des problèmes de santé
publique, notamment dans les régions où les eaux de surfaces sont utilisées
pour la boisson, la lessive, la vaisselle, se laver, faire la cuisine, etc.).

Photo7: Pollutions les plus spectaculaires (par des sels de fer ici) ne
sont pas toujours les plus toxiques, mais de fortes concentrations d'un produit
non réputé toxique (fer, sel par exemple) peuvent faire disparaitre la plupart
des formes de vie.
55

Photo 8: Exemple d'espèces indicatrices de très forte pollution


organique de l'eau.
Il s'agit de bactéries filamenteuses. En aval d'abattoirs ou de
papeteries ne disposant pas d'un dispositif suffisant d'épuration des eaux, et
en climat tempéré, elles comptent parmi les espèces les plus résistantes à la
pollution organique (avec une petite sangsue brune, des larves de chironome
et les tubifex).

Photo 9: Berges « sous le vent » recueillent les embruns pollués


apportés par le vent, les cadavres d'animaux, les polluants solubilisés dans les
corps gras du biofilm ou absorbé sur les déchets flottants ou absorbés par les
végétaux (tels ici les lentilles).
Les autres formes des pollutions sont la pollution des sols due au
suintement et infiltration au niveau des décharges/land fills, des conduites ou
de dumping ; pollution lumineuse et surtout la pollution sonore dans les villes
(causée par les trafics, avions, industrie, commerce, des bars, etc.) ; pollution
radioactive générée par des déchets des centrales nucléaires et leurs eaux de
refroidissement, les armes nucléaires (ex. bombe atomique). Les déchets
56

radioactifs couvrent tous les aspects de la technologie nucléaires, allant des


centrales électriques, armes nucléaires à l’industrie nucléaire et à la radio-
médecine ou médecine nucléaire. L’exposition directe à une source radioactive
est toxique pour l’homme et peut provoquer la cytotoxicité et des
modifications génétiques.
Considérons le radon, un gaz naturel invisible, inodore qui est
produit par la décomposition radioactive de l’uranium des roches et du sol. Il
y a toujours du radon dans l’air et dans le sol (la concentration ambiante est en
moyenne de 0,2 picocuries par litre d’air). Ce gaz provoque le cancer de
poumon. Chez les mineurs exposés à des teneurs élevées de radon par leur
travail, ce type de cancer est plus fréquent que chez les sujets normaux.
Les cas de Hiroshima, Nagasaki et Tchernobyl doivent continuer à
nous interpeller tous quant au danger lié à la pollution nucléaire. On
comprend dès lors pourquoi l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique
(AIEA) doit bien surveiller le développement de ce secteur dans le monde.
De nos jours, des questions sont de plus en plus posées sur les
risques liés à l’exposition électromagnétique. Bien que des cas de leucémie, de
cancer de cerveau et des seins aient été soupçonnés comme étant dus à des
champs électromagnétiques, des informations scientifiques additionnelles sont
requises.
Des questions restent posées sur la façon de mesurer l’exposition à
l’électricité (chacun de nous étant entouré d’un champ électrique et produisant
de l’électricité), mais également sur comment les champs électromagnétiques
affectent les tissus et les cellules, personnellement, que le champ
électromagnétique (EMF) ne pourra déclencher des perturbations
métaboliques qu’à partir du moment où le sujet expose restent le choc
électrique qui provoquerait un mouvement désordonné des molécules et
augmentant, de ce fait, le risque de cancer (une hypothèse qui reste à être
démontrée sur le modèle animal en cours).
Les pollutions de l'eau peuvent se présenter sous différentes formes :
chimique, mais aussi bactériologique, pollution thermique, et les eaux ou
masses d'eau concernées peuvent être douces, saumâtres ou salées,
souterraines ou superficielles. Il peut même s'agir de la pluie ou des rosées, de
neige ou des glaces polaires.
Elle peut aussi concerner des interfaces, dont les estuaires, les zones
humides et en particulier leurs sédiments qui peuvent absorber puis relâcher
certains polluants. Les sédiments peuvent être fortement pollués et conserver
57

les traces de pollutions anciennes (on y trouve parfois aussi de nombreux


plombs de chasse et de pêche là où ces activités sont pratiquées).
La lutte contre cette pollution est d'autant plus difficile que ce qui est
au fond de l'eau, ou dilué dans l'eau est souvent invisible, et que certains
toxiques infiltrés dans le sol ne produisent souvent leur effet qu'après un long
délai et que de nombreux polluants agissent en synergies complexes. Ainsi un
déversement accidentel de 4 000 litres de tétrachlorométhane, survenu près
d'Erstein en 1970 et passé presque inaperçu à l'époque, entraîna vingt ans plus
tard une contamination de la nappe phréatique et d'un puits creusé sept
kilomètres en aval. Les nitrates ne peuvent atteindre certaines nappes qu'après
plusieurs décennies.
Articles connexes
 Dépollution des sols ;
 phytoremédiation (dépollution par les plantes) ;
 Dépollution de l'air ;
 Écologie ;
 Polluants ;
 Déchet ;
 Déchet industriel ;
 Déchet toxique ;
 Déchet dangereux ;
 ICPE (Installation classée pour l'environnement) ;
 Gaz à effet de serre ;
 Métaux lourds ;
 Air intérieur ;
 Pollution de l'eau ;
 Pollution des sols;
 Sites et sols pollués;
 Pollution lumineuse (air);
 Protocole de Kyoto;
 Législation environnementale ;
 Taxe générale sur les activités polluantes.
Déchets: Une usine doit aussi trier ses déchets et favoriser le recyclage (on
parle alors de valorisation des déchets). Les déchets contenant des éléments
nocifs doivent être récupérés et traités par des sociétés spécialisées (huiles,
solvants, acides, piles, composants électroniques, tubes néon, ...).
58

4.2.5. Atmosphère terrestre


. L'air sec se compose de 78,087 % d’azote, 20,95 % d’oxygène, 0,93 %
d'argon, 0,04 % de dioxyde de carbone et des traces d'autres gaz. L'atmosphère
protège la vie sur Terre en absorbant le rayonnement solaire ultraviolet, en
réchauffant la surface par la rétention de chaleur (effet de serre) et en
réduisant les écarts de température entre le jour et la nuit.
Les nuages qui sont liquides, parfois solides, ne sont pas considérés
comme des constituants de l'atmosphère. En revanche la vapeur d'eau
contenue dans l'air humide représente en moyenne 0,25 % de masse totale de
l'atmosphère. La vapeur d'eau possède la particularité notable d'être le seul
gaz de l'atmosphère susceptible de changer rapidement de phase,
essentiellement en fonction de la température, et dont la concentration est très
variable dans le temps et dans l'espace.
Il n'y a pas de frontière définie entre l'atmosphère et l'espace, car il
devient de plus en plus ténue et s'évanouit peu à peu dans l'espace. L'altitude
de 120 km marque la limite où les effets atmosphériques deviennent notables
durant la rentrée atmosphérique. La ligne de Kármán, à 100 km, est aussi
fréquemment considérée comme la frontière entre la mésosphère et la
thermosphère.

Photo 10: Atmosphère terrestre est l'enveloppe gazeuse entourant la


Terre que l'on appelle air.

 Structure
59

L'atmosphère est divisée en plusieurs couches d'importance


variable : leurs limites ont été fixées selon les discontinuités dans les variations
de la température, en fonction de l'altitude. De bas en haut :
 la troposphère : la température décroît avec l'altitude (de la surface du
globe à 8-15 km d'altitude) ; l'épaisseur de cette couche varie entre 13 et
16 km à l'équateur, mais entre 7 et 8 km aux pôles. Elle contient 80 à
90 % de la masse totale de l'air et la quasi-totalité de la vapeur d'eau.
C'est la couche où se produisent les phénomènes météorologiques
(nuages, pluies, etc.) et les mouvements atmosphériques horizontaux et
verticaux (convection thermique, vents) ;

 la stratosphère : la température décroît avec l'altitude jusqu'à 0 °C (de 8-


15 km d'altitude à 50 km d'altitude) ; elle abrite une bonne partie de la
couche d'ozone ;
 la mésosphère : la température décroit avec l'altitude (de 50 km
d'altitude à 80 km d'altitude) jusqu'à −80 °C ;
 la thermosphère : la température décroît avec l'altitude (de 80 km
d'altitude à 350-800 km d'altitude) ;
 l'exosphère : de 350-800 km d'altitude à 50 000 km d'altitude.

Schéma des couches de l'atmosphère.


1. Troposphère
La troposphère, du mot grec τρέπω signifiant « changement », est la
partie la plus basse de l'atmosphère ; elle commence à la surface et s'étend
entre 7 et 8 km aux pôles et de 13 à 16 km à l'équateur, avec des variations
dues aux conditions climatiques. Le mélange vertical de la troposphère est
assuré par le réchauffement solaire. Ce réchauffement rend l'air moins dense,
ce qui le fait remonter. Quand l'air monte, la pression au-dessus de lui décroît,
par conséquent il s'étend, s'opposant à la pression de l'air environnant. Or,
60

pour s'étendre, de l'énergie est nécessaire, donc la température et la masse de


l'air décroissent. Comme la température diminue, la vapeur d'eau dans la
masse d'air peut se condenser ou se solidifier, relâchant la chaleur latente
permettant une nouvelle élévation de la masse d'air. Ce processus détermine le
gradient maximal de baisse de la température avec l'altitude, appelé gradient
thermique adiabatique. La troposphère contient grossièrement 80 % de la
masse totale de l'atmosphère. 50 % de la masse de l'atmosphère se trouvent en
dessous d'environ 5,5 km d'altitude.
À noter que la partie la plus basse de la Troposphère est aussi
appelée Peplos. Cette couche qui trouve sa limite vers 3 km est aussi qualifiée
de couche sale en raison de son taux d'impureté très important (aérosol ou
nucléus) qui sont des noyaux auxquels viennent se former les gouttes d'eau
dans le cas d'un air ayant atteint 100 % d'humidité relative. Cette couche se
termine par la péplopause. La présence de cette couche sale explique la quasi
absence d'air sursaturé dans la couche supérieure de la troposphère.
 Tropopause
La tropopause est la frontière entre la troposphère et la stratosphère.
 Couche d'ozone
Bien que faisant partie de la stratosphère, la couche d'ozone est
considérée comme une couche en soi parce que sa composition chimique et
physique est différente de celle de la stratosphère. L'ozone (O3) de la
stratosphère terrestre est créé par les ultraviolets frappant les molécules de
d’oxygène (O2), les séparant en deux atomes distincts ; ce dernier se combine
ensuite avec une molécule d’oxygène (O2) pour former l'ozone (O3). L'O3 est
instable (bien que, dans la stratosphère, sa durée de vie est plus longue) et
quand les ultraviolets le frappent, ils le séparent en O2 et en O.
Ce processus continu s'appelle le cycle ozone-oxygène. Il se produit
dans la couche d'ozone, une région comprise entre 10 et 50 km au-dessus de la
surface. Près de 90 % de l'ozone de l'atmosphère se trouve dans la
stratosphère. Les concentrations d'ozone sont plus élevées entre 20 et 40 km
d'altitude, où elle est de 2 à 8 ppm.
2. Stratosphère:
 La stratosphère s'étend de la tropopause, entre 7-17 km et environ
50 km. La température y augmente avec l'altitude. La stratosphère
contient la majeure partie de la couche d'ozone.
61

 Stratopause : La stratopause est la limite entre la stratosphère et la


mésosphère. Elle se situe vers 50-55 km d'altitude. La pression
représente environ 1/1000 de la pression atmosphérique au niveau de la
mer.
3. Mésosphère
 La mésosphère, du mot grec μέσος signifiant « milieu », s'étend de
50 km à environ 80-85 km. La température décroît à nouveau avec
l'altitude, atteignant −100 °C (173,1 K) dans la haute mésosphère. C'est
dans la mésosphère que la plupart des météorites se consument en
entrant dans l'atmosphère. C'est aussi cette même couche qui peut
dévier les bolides rasants et affecter leurs caractéristiques (masse, orbite)
comme cela a été observé lors de l'évènement du 13 octobre 1990.
 Mésopause

La température minimale se rencontre à la mésopause, frontière


entre la mésosphère et la thermosphère. C'est le lieu le plus froid de la Terre,
avec une température de −100 °C (173,1 K).
4. Thermosphère
La thermosphère est la couche atmosphérique commençant vers 80–
85 km et allant jusqu'à 640 km d'altitude, la température y augmente avec
l'altitude. Bien que la température puisse atteindre les 1 500 °C, un individu ne
la ressentirait pas à cause de la très faible pression. La station spatiale
internationale orbite, cette couche a une altitude maintenue autour de 350 à
400 km. Comme description moyenne le modèle MSIS-8617 est recommandé
par la communauté.

 Thermo pause
La thermo pause est la limite supérieure de la thermosphère. Elle
varie entre 500 et 1 000 km d'altitude.
5. Ionosphère
L'ionosphère, la partie de l'atmosphère ionisée par les radiations
solaires, s'étire de 60 à 800 km et se constitue de trois couches :
 la couche D (60 à 90 km),
 la couche E (90 à 120 km),
 la couche F (120 à 800 km) qui chevauche à la fois la thermosphère et
l'exosphère.
62

Elle joue un rôle important dans l'électricité atmosphérique et forme


le bord intérieur de la magnétosphère. Grâce à ses particules chargées, elle a
une importance pratique car elle influence, par exemple, la propagation des
ondes radio sur la Terre. Elle est le lieu où se déroulent les aurores et les
phénomènes lumineux transitoires liés aux orages.
6. Exosphère
L'exosphère commence avec l'exo base, qui est aussi connue comme
le « niveau critique », vers 500-1 000 km et s'étire jusqu'à plus de 10 000 km
d'altitude. Elle contient des particules circulant librement et qui migrent ou
proviennent de la magnétosphère ou du vent solaire.

4.3. POLLUTION ET SANTE DES ECOSYSTEMES


Comme nous l’avons décrit plus haut, l’écosystème est une structure
organisée et hiérarchisée. Comme système biologique, il est ouvert, c’est-à-dire
reçoit les entrées (input) et fait sortir des outputs après transformation. Ces
outputs sont constitués d’éléments positifs au système et même des "déchets"
ou sous-produits souvent considérés inutiles dans l’immédiat. Cependant,
comme dans une industrie normale fonctionnant de façon harmonieuse,
l’écosystème requiert un certain équilibre des procédés et leur rentabilité. Cet
équilibre peut être rompu quand les inputs renferment des éléments
indésirables par le système car il faudrait dans ce cas réadapter les
mécanismes qui restituent l’équilibre perturbe.
Mais si le degré de perturbation est supérieur à la capacité
d’autorégulation de l’écosystème, les conséquences deviennent visibles à
travers le comportement de la biodiversité, les espèces les plus sensibles étant
les plus exposées ou fragiles. Elles jouent ainsi le rôle des bioindicateurs (ou
espèces bioindicatrices) de la qualité ou de la sante de l’écosystème. La pollution
fait donc entrer dans l’écosystème des éléments perturbateurs de la santé de ce
dernier.
Dans cette section, nous allons présenter quelque cas concrets de ces
perturbations à partir de certaines études réalisées par le Laboratoire d’Eco
toxicologie du Bureau d’Etudes ERGS-SOS environnement, Inc., à l’Université
de Kinshasa, avec attention particulière à la bioaccumulation, et grâce à
l’appui financier de l’USAID à travers le projet IRM/CREDP/CLIFS sur la
biodiversité du bassin du Congo et la sécurisation des modes de vie des
communautés riveraines, (Musibondo 2004).
63

 RESUME DE CETTE PARTIE CONSACREE A L’ENVIRONNEMENT – DECHETS

Au regard de ce qui précède, il ressort que nous vivons aujourd’hui


dans un environnement très vicié. Les déchets que nos activités produisent
sont un poison violent contre l’homme et l’écosystème. Des maladies
environnementales qui s’ensuivent sont de plus en plus nombreuses et
compromettent ainsi l’existence durable de l’homme sur terre.
L’environnement-déchet englobe l’entièreté de notre cadre de vie
(maison/résidence, espace de loisir, etc., milieu professionnel).
Ainsi, nous affirmons et confirmons que :
 les déchets sont inévitables tant que l’homme continuera à vivre, c’est-à-
dire à produire et à consommer, et développer de nombreuses activités.
 les déchets sont sources de nombreux problèmes (pollutions, nuisances
et maladies y associées).
 les déchets sont de plus en plus considérés comme une source à
valoriser grâce aux technologies de recyclage ad hoc.
 en R.D.Congo en général et à Kinshasa en particulier, les déchets ne sont
pas encore gérés. L’homme qui les génère pourtant continue à les
subir<
 la rationalisation de la gestion des déchets s’impose car à ce jour, la
R.D.Congo manque de politique cohérente en matière de déchets. L’état
d’abandon dans lequel se trouvent le P.N.A (Programme National
d’Assainissement) et l’O.V.D (Office des voiries et Drainage), deux
agences congolaises commises à l’assainissement, le démontre à
suffisance. Il serait opportun de créer une société de gestion des déchets
qui se doterait des moyens conséquents (moyens humain, matériel,
financier et logistique).
 la culture des chiffres (statistiques) doit être instaurée car c’est d’elle que
sortent la planification des interventions et le suivi/l’évaluation ad hoc.
 enfin, pour dominer les déchets, pensons "global" et agissons "local", car
notre avenir en dépend.

Dans la manipulation, le transport, le stockage et l’élimination des


produits chimiques, il faudra toujours tenir compte des indications relatives
au danger, au risque et à la sécurité mentionnées sur l’étiquette ou sur
l’emballage. Enfin, quelques options pour actions sont proposées et
l’université congolaise est interpelée. Entre temps, le congolais continue à
ignorer les poisons qui l’envahissent.
64

BIBLIOGRAPHIE (MODELE),

Ouvrages généraux

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Larousse, Paris.
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Spatiale, Paris.
5. Ramade, F. (2005), Dictionnaire encyclopédique de l’écologie et des
sciences de l’environnement, éd. Dunod, Paris, 1075 p.
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française, Parmentier, Paris, 2106 p.

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20. Gerber « implantations humaines», in ‚L’homme et son environnement
Les encyclopédies du savoir moderne, CEPL, Paris, 1976.Lapoix, F., «
Planification écologique» in ‚Encyclopédies de l’écologie, Editions
Eyrolles, Paris, 1975

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Environnement, 2007, UNIKIN.
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5. Lubini (2008), Analyse systémique et modélisation, Notes de cours, Fac.


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Environnement/Faculté des Sciences, UNIKIN.
7. Londoloka (1999) cours de lotissement, (IBTP)
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Mont-Ngafula à Kinshasa : cas du quartier Kimbondo.

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68

TABLE DES MATIERES


1. INTRODUCTION ..........................................................................................................1
Chapitre 1: CONSIDERATIONS GENERALES ................................................................2
Dans ce premier chapitre intitulé « considérations Générales », nous définissons
les concepts de base. ........................................................................................................2
1.1. DEFINITION DE QUELQUES EXPRESSIONS ET CONCEPTS DE BASE ..........2
1.1.1. Salubrité .............................................................................................................2
1.1.2. Environnement ..................................................................................................2
1. 1.3. Environnement et l’écologie ...........................................................................5
1.1.4. Environnement urbain depuis la fin du 20ème Siècle, ................................6
1.1.5. Cadre de vie........................................................................................................6
Chapitre 2 : GESTION DES DECHETS ...........................................................................8
2.1. Environnement-Qualité de la Vie et Poisons ignorés .........................................8
2.1.1. Déchets, Pollutions et Nuisances environnementales .................................8
2.1.2. Origine et types de déchets ..............................................................................9
2.1.3. Collecte sélective ...............................................................................................9
Chapitre 3: DECHETS MENAGERS .............................................................................. 15
3.1. ETAT DE LIEU DE KINSHASA .......................................................................... 15
3.2. Composition de déchets ménagers dans les pays en développement ............ 17
3.3. Contexte démographique de la gestion des déchets ......................................... 17
3.4. Données démographiques .................................................................................... 17
3.5. Contexte juridique ................................................................................................. 20
3.6. Collecte des déchets ............................................................................................... 20
3.7. EQUATION ENVIRONNEMENT-VIE............................................................... 21
3.8. GESTION DES DECHETS SOLIDES ................................................................. 26
3.9. Objectifs ................................................................................................................. 29
3.10. CONCLUSION ..................................................................................................... 30
Chapitre 4: NUISSANCES ET POLLUTIONS .............................................................. 31
4.1. Nuisances ................................................................................................................ 31
4.2. Pollution ................................................................................................................. 31
4.2.1. Pollution de l'air .............................................................................................. 33
Photo 2: Certaines fumées industrielles chargées de résidus de combustion et de
divers polluants sont une des sources de retombées susceptibles de polluer les sols . 35
4.2.2. Types de pollutions industrielles ................................................................. 37
4.3. POLLUTION DES SOLS .......................................................................................... 39
4.4. ACTIVITES HUMAINES SOURCES DE POLLUTION................................... 42
4.5. CONSEQUENCES ENVIRONNEMENTALES DE LA POLLUTION ............ 43
4.6. DEPOLLUTION ..................................................................................................... 44
4.6.1 Introduction ...................................................................................................... 44
4.6.2. Pollution des sites- Quelques définitions.................................................... 45
4.6.3. Techniques de dépollution ............................................................................ 45
4.8. FONCTIONS DES SOLS ...................................................................................... 47
4.9. SOURCES DE POLLUTION ................................................................................ 48
69

 La vie dans le sous-sol ............................................................................................ 49


4.10. CONDITION: PEDOLOGIQUES PARTICULIERES A LA ZONE
TROPICALE .................................................................................................................. 50
4.11. Pollution de l'eau ................................................................................................. 53
4.2.5. Atmosphère terrestre .......................................................................................... 58
1. Troposphère ............................................................................................................... 59
2. Stratosphère: ........................................................................................................... 60
3. Mésosphère ............................................................................................................. 61
4. Thermosphère......................................................................................................... 61
5. Ionosphère .............................................................................................................. 61
6. Exosphère ................................................................................................................ 62
4.3. POLLUTION ET SANTE DES ECOSYSTEMES................................................ 62
BIBLIOGRAPHIE (MODELE), ...................................................................................... 64
Ouvrages généraux............................................................................................................ 64
Dictionnaires Encyclopédies ........................................................................................ 64
Ouvrages généraux ........................................................................................................ 64

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