Partie 2 Mécanismes
Partie 2 Mécanismes
Partie 2 Mécanismes
On peut alors traduire une réaction chimique par l’évolution de son énergie au cours de
la réaction.
Considérons dans un premier temps une réaction simple : H2→2 H⋅.
La rupture homolytique de la liaison correspond à un éloignement à l’infini des deux
atomes d’hydrogène. Au cours de la dissociation le système va passer d’un état très
stable (molécule de H2) à un état moins stable (deux atomes d’hydrogène isolés). Entre
ces deux états le système va passer par un maximum d’énergie appelé état de transition
(noté ET). On a le diagramme d’énergie suivant :
2) Coordonnée de réaction
Dans l’exemple précédent l’évolution de la réaction pouvait être assez simplement traduite par
l’évolution de la distance entre les deux atomes d’hydrogène. En général, il est plus difficile de
trouver un paramètre géométrique unique pertinent qui permette de traduire l’évolution d’une
réaction.
Considérons par exemple la réaction de substitution d’un atome d’hydrogène de H2 par un autre
atome d’hydrogène : H1 + H2 − H3 → H1 − H2 + H3
En considérant une approche linéaire on a maintenant deux distances qui vont évoluer au cours
de la réaction : dH1 −H2 et dH2 −H3 . On devrait donc passer à la représentation en trois dimensions
suivante :
Pour passer de l’état réactif à l’état produit le système va passer par l’état d’énergie le plus bas
possible, c'est-à-dire par un col dans la représentation ci-dessus. On peut représenter le chemin
parcouru en regardant « par-dessus » l’évolution en énergie :
Enfin pour revenir à une représentation simple on peut représenter l’évolution de l’énergie
potentielle, le long de ce chemin d’énergie minimale :
L’abscisse utilisée est une combinaison des distances dH1 −H2 et dH2 −H3 , on l’appelle
coordonnée de réaction.
Remarques :
- Dans l’exemple précédent la coordonnée de réaction est la distance dH2 −H3 au début de la
réaction et la distance dH1 −H2 en fin de réaction.
- Pour la plupart des réactions la coordonnée de réaction est définie de manière abstraite sans se
préoccuper des paramètres exacts qui pourraient la composer.
Montrer que le mécanisme est en accord avec une cinétique d’ordre 1 par rapport à N2O5.
Exprimer la constante k en fonction des constantes k1, k-1, k2 et k3.
On ne peut pas toujours écrire un bilan global de réaction faisant intervenir toutes
les espèces mises en jeu. C’est pourquoi on part souvent pour l’étude cinétique d’un
tel mécanisme de la vitesse de disparition d’un réactif ou d’apparition d’un produit
Les constantes de vitesse sont notées respectivement k1, k2 k3, k4, k5 et k6.
Remarques :
Le produit cinétique peut également être le produit thermodynamique.
Une grande majorité des réactions de chimie organique sont sous contrôle cinétique.
Autrement dit la structure du complexe activé est proche de celle d’un intermédiaire réactionnel
peu stable. Ainsi, si une réaction peut conduire à la formation de deux intermédiaires réactionnels
moins stables que les réactifs (cf. schéma ci-dessous) les états de transition seront dans le même
ordre énergétique que les intermédiaires réactionnels. Ainsi, l’intermédiaire réactionnel le plus
stable sera formé le plus rapidement et conduira au produit majoritaire.
D’après la loi d’Arrhenius, la constante de vitesse est augmentée si l’énergie d’activation diminue.
Pour cela, il faut donc réussir à stabiliser l’état de transition : c’est le rôle du catalyseur. On peut
donc représenter un diagramme d’énergie en absence et en présence d’un catalyseur :
On observe à l’aide d’un tel diagramme que le catalyseur accélère la vitesse de la transformation
directe et de la transformation inverse : l’état d’équilibre n’est pas modifié.
2) Modes de catalyse
• la catalyse hétérogène : les réactifs et le catalyseur sont dans deux phases physiques
différentes. Le plus souvent, le catalyseur est sous forme solide ce qui permet de le récupérer plus
facilement à la fin de la transformation. Cependant, seule la surface du catalyseur est disponible
pour catalyser la réaction et la mise en contact peut s’avérer difficile.
• la catalyse enzymatique : le catalyseur est une enzyme. Cela permet d’avoir des
transformations avec des vitesses très élevées ainsi que très sélectives. Cependant, pour utiliser
ce type de catalyseur, il faut se placer dans des conditions bien particulières, proche de celles
rencontrées en milieux biologiques : solvant, pH, température...
On dit d’un catalyseur qu’il est sélectif s’il oriente la réaction et qu’il permet d’obtenir un produit
plutôt qu’un autre.