Reeducation Genou Lca
Reeducation Genou Lca
Reeducation Genou Lca
RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES
ARGUMENTAIRE
Janvier 2008
Sommaire
Méthode de travail ................................................................................................................. 6
Argumentaire ......................................................................................................................... 12
1 Introduction................................................................................................................... 12
1.1 Thème de ce travail ......................................................................................................................... 12
1.2 Population concernée...................................................................................................................... 13
1.3 Professionnels concernés ............................................................................................................... 13
1.4 Données épidémiologiques ............................................................................................................. 13
1.4.1 Données de la littérature ................................................................................................. 13
1.4.2 Données du PMSI............................................................................................................ 13
1.5 Étiologies ......................................................................................................................................... 14
1.5.1 Données de la littérature ................................................................................................. 14
1.5.2 Données du PMSI............................................................................................................ 14
1.6 Modalités de l’organisation de la rééducation ................................................................................. 14
2 Techniques chirurgicales............................................................................................. 15
7.1.3 Éléments utiles au kinésithérapeute pour effectuer ses choix thérapeutiques ............... 57
7.1.4 Proposition du groupe de travail...................................................................................... 57
7.2 Correspondances adressées au médecin prescripteur................................................................... 58
7.2.1 Aspects réglementaires ................................................................................................... 58
7.2.2 Données générales de la littérature................................................................................. 59
7.2.3 Propositions du groupe de travail .................................................................................... 59
8 Conclusion .................................................................................................................... 60
Annexes.................................................................................................................................. 61
Participants ............................................................................................................................ 84
Méthode de travail
La méthode Recommandations pour la pratique clinique (RPC) est l’une des méthodes utilisées
par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour élaborer des recommandations professionnelles. Elle
repose, d’une part, sur l’analyse et la synthèse critiques de la littérature médicale disponible, et,
d’autre part, sur l’avis d’un groupe multidisciplinaire de professionnels concernés par le thème des
recommandations.
Pour chaque thème retenu, la méthode de travail comprend les étapes suivantes :
1.8 Diffusion
La HAS met en ligne gratuitement sur son site (www.has-sante.fr) l’intégralité de l’argumentaire,
les recommandations et leur synthèse. La synthèse et les recommandations peuvent être éditées
par la HAS.
Pour en savoir plus sur la méthode d’élaboration des recommandations pour la pratique clinique,
se référer au guide publiée par l’Anaes en 1999 : « Les recommandations pour la pratique
clinique – Base méthodologique pour leur réalisation en France ». Ce guide est téléchargeable
gratuitement sur le site Internet de la HAS : www.has-sante.fr.
4 Recherche documentaire
Une présentation synthétique sous forme de tableau reprend les étapes successives et souligne
les résultats en termes de :
nombre total de références obtenues ;
nombre d’articles analysés ;
nombre d’articles cités dans la bibliographie finale.
ET
Guideline* OU Practice Guideline OU Health Planning
Guideline OU Recommendation [Titre] OU Consensus
Development Conference OU Consensus
Étape 3 Development Conference, NIH OU Consensus
Conference [Titre] OU Consensus Statement [Titre]
En complément, les sommaires des revues suivantes ont été exploités : Annales de médecine
physique et de réadaptation, Kinésithérapie, La Revue, Journal de réadaptation médicale,
Kinésithérapie scientifique, Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l'appareil moteur,
Physical Therapy.
Dans un deuxième temps, l’analyse a été complétée par une revue systématique de la littérature
selon les critères de sélection des articles décrits ci-dessous :
essai clinique en français (1990-2007) ou anglais (1995-2007) ;
ayant pour population les adultes ou adolescents ayant bénéficié d’une ligamentoplastie de
genou ;
ayant pour objet d’évaluer une technique de masso-kinésithérapie (massage, physiothérapie,
balnéothérapie, mobilisation passive et/ou active, renforcement musculaire, techniques
proprioceptives) ;
ayant pour critères de jugement la douleur, les troubles trophiques, les déficiences
articulaires, musculaires, les capacités fonctionnelles, la qualité de vie ;
en précisant les critères suivants afin d’en évaluer le niveau de preuve, selon les critères de
sélection des essais non pharmacologiques (1) :
étude multicentrique ou non ;
insu ou non de l’évaluateur ;
différence intergroupe ou non entre les traitements associés ;
en intention de traiter ou non ;
nombre de perdus de vue, similaire dans les deux groupes.
Dans un troisième temps, lorsque aucune conclusion ne peut être tirée à partir des analyses
précédentes, une synthèse est proposée à partir des :
avis d’auteur concernant les techniques de rééducation après ligamentoplastie de genou ;
recommandations nationales et internationales concernant la rééducation de la
ligamentoplastie de genou ;
essais contrôlés randomisés de meilleur niveau de preuve attendu :
en français ou en anglais, 2000-2007, recherche postérieure à celles effectuées
dans le cadre des recommandations existantes ;
ayant pour objet d’évaluer une technique de masso-kinésithérapie spécifique
(massage, physiothérapie, balnéothérapie, mobilisation passive et/ou active,
renforcement musculaire, techniques proprioceptives) ;
évalué chez des patients présentant une ligamentoplastie de genou ;
avec insu de l’évaluateur et pas de différence intergroupe entre les traitements
associés (absence fréquente de placebo possible pour les techniques de
rééducation) ;
en intention de traiter ou avec un nombre de perdus de vue similaire dans les deux
groupes.
La recherche documentaire a identifié un seul article économique comparant le coût des différents
modes de prise en charge en rééducation (Centre de rééducation et de réadaptation fonctionnelle
(CRRF) et ambulatoire) (2).
Argumentaire
1 Introduction
Les questions, auxquelles ces recommandations pour la pratique clinique répondent, sont les
suivantes :
Quelles sont les indications des techniques de rééducation après ligamentoplastie de genou ?
Quels sont les critères d’évaluation clinique nécessaires au suivi et à l’orientation du patient ?
critères liés à la population traitée ;
critères liés aux techniques chirurgicales et au suivi postopératoire ;
critères liés aux techniques de rééducation ;
critères de prescription nécessaires à la mise en œuvre de la rééducation, et indicateurs de
suivi devant figurer dans la fiche de synthèse du bilan-diagnostic masso-kinésithérapique.
Quelles sont les modalités organisationnelles de mise en œuvre du traitement et du suivi du
patient ? Disponibilité en soins de suite et de rééducation (SSR) et en ambulatoire du plateau
technique nécessaire à la mise en œuvre de la rééducation.
Quelles sont les conséquences économiques et organisationnelles d’un éventuel transfert
d’activités d’un secteur à l’autre ?
Haute Autorité de Santé/Service recommandations professionnelles/Service évaluation médico-économique et santé
publique/Janvier 2008
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
1
Le texte du consensus formalisé de mars 2006 est ainsi libellé : « Dans les circonstances définies dans la liste ci-
dessous, la rééducation, si elle est indiquée, est réalisable en ville dans la mesure où il n’existe pas d’incompatibilité
avec le maintien à domicile du fait de complications locales ou régionales, de pathologies associées, de l’isolement
social. Suit une liste d’actes de chirurgie (quels que soient le mode opératoire et le type de matériel) ».
2
Rappel de l’ensemble des objectifs du traitement des bases nationales du PMSI dans la partie 6.2.4
3
Séjours hospitaliers en soins de courte durée – médecine, chirurgie, obstétrique (MCO).
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publique/Janvier 2008
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
1.5 Étiologies
4 er
L’année 2004 était antérieure à la mise en place de la T2A dans ce secteur qui n’a pris effet qu’au 1 mars 2005, on
parlait donc encore de privé sous OQN. Objectif Quantifié National : un accord tripartite entre l’État, les caisses et les
professionnels a fixé un Objectif quantifié national (OQN) depuis 1992. Les objectifs d’évolution sont répartis par
discipline (médecine, chirurgie, obstétrique, soins de suite ou de réadaptation, soins de longue durée, psychiatrie). S’il y
a un écart entre objectif et dépenses réelles, un ajustement se fait a posteriori sur les prix unitaires, qui sont revus à la
hausse ou à la baisse en fonction des résultats.
2 Techniques chirurgicales
Ce chapitre s’inspire du texte de la RPC « Prise en charge des lésions méniscales et des lésions
isolées du ligament croisé antérieur du genou chez l’adulte » (4).
Il n’y a pas d’indication à la suture directe du LCA ou aux prothèses ligamentaires (8). D’après
Strand et al. (9), la suture directe du ligament croisé antérieur a un taux d’échec de plus de 50 % à
15 ans de recul, et 40 % de patients satisfaits. Ces résultats sont inférieurs à ceux des
ligamentoplasties par autogreffe.
La chirurgie de reconstruction du LCA fait donc appel, en France, quasi exclusivement à
l’autogreffe tendineuse.
La ligamentoplastie est préférentiellement réalisée par arthroscopie, compte tenu du bilan complet
de l’articulation qu’elle autorise dans le même temps opératoire, de la plus grande rapidité des
suites opératoires, de la diminution de la morbidité, de la rapidité de récupération (grade B) (4).
► Transplant
Divers transplants sont utilisés dans les autogreffes :
le transplant os-tendon patellaire-os (OTO) aux dépens du tendon patellaire ;
les tendons ischio-jambiers ;
le tendon quadricipital ;
le fascia lata.
Aucune étude comparative ne permet de conclure sur l’utilisation du tendon quadricipital ou du
fascia lata (4).
Les transplants os-tendon-os sont réputés offrir une meilleure stabilité, et les tendons ischio-
jambiers avoir une morbidité moindre (4). La gêne antérieure et le flessum sont plus fréquents
avec l’OTO, sans retentissement sur la reprise sportive (grade A).
Le retentissement sur l’articulation de l’une ou l’autre de ces techniques pourrait être différent à
long terme, mais il n’y a pas actuellement de données.
► Fixation
La fixation du transplant a pour but de maintenir une tension suffisante pendant la période
d’incorporation du transplant dans ses portions intracanalaires. Sur le plan biomécanique, il s’agit
d’une poutre composite qui fait intervenir la zone receveuse (la taille du tunnel, qualité de l’os), le
transplant (fixation os-os ou os-tendon) et le système de fixation. Les fixations peuvent se répartir
en :
fixation « anatomique », au plus près de l'orifice intra-articulaire fémoral ou tibial du transplant.
La vis d'interférence en est l'exemple type ; elle est la référence dans la plastie os-tendon
rotulien-os ;
fixation « extra-anatomique », sur la corticale fémorale et ou tibiale à distance des orifices
intra-articulaires ;
fixation « intermédiaire », à mi-distance.
► Reconstruction anatomique
La plastie à double faisceau est une technique en cours d’évaluation qui vise à reconstruire de
façon anatomique les faisceaux antéro-médial et postéro-latéral du ligament croisé antérieur. Les
plasties monofaisceau ne reconstruisant en effet qu’un seul faisceau, le faisceau antéro-médial et
ne contrôlent donc pas complètement la laxité occasionnée par une rupture du ligament croisé
antérieur.
La plastie double faisceau permettrait donc théoriquement de mieux stabiliser le genou en
particulier dans sa composante rotatoire (10,11), puisque le LCA joue un rôle de contrôle de la
rotation interne du tibia sous le fémur.
Elle fait habituellement appel au transplant ischio-jambier.
► Douleur
Puig et al. (12), dans une étude rétrospective, ont analysé les dossiers de 1 014 patients ayant
bénéficié d’une ligamentoplastie du LCA. Ils ont trouvé que 24,8 % des patients présentaient des
complications qui allaient de la douleur à la raideur.
Puig et al. (12) ont déterminé cette douleur comme la complication la plus fréquente (5,4 % des
patients).
Savalli et al. (13) ont étudié la douleur dans les complications des ligamentoplasties.
La plupart des études rapporte une incidence accrue de la douleur de l’appareil extenseur après
prise du greffon sur le tendon rotulien. Les étiologies de ces douleurs sont nombreuses, elles
masquent parfois un syndrome du cyclope opéré (fibrose hypertrophique développée sur le
néoligament et comblant l’échancrure intercondylienne). Leur prise en charge repose donc sur
l’établissement d’un diagnostic étiologique précis.
► Complications thrombo-emboliques
Après toute chirurgie du membre inférieur, les troubles thrombo-emboliques (TBE) constituent un
risque potentiel, mais faible.
Barrois et al. (14) ont étudié les dossiers de 44 patients traités par ligamentoplastie pour lésions
ligamentaires fraîches ou anciennes. Ils ont noté 12 TBE, dont 5 étaient négatifs suite à une
phlébographie. Les auteurs ont noté que 6/7e des TBE survenaient entre novembre et janvier. Ils
n’ont noté aucun TBE chez les patients sous anticoagulant.
Chambon et al. (15) n’ont trouvé aucun TBE sur un groupe de 50 patients traités pour lésions
ligamentaires.
Puig et al. (12) n’en ont noté aucun dans leur série de 1 014 patients.
► Hydarthrose
Puig et al. (12) ont trouvé, chez 3,7 % des patients, une hydarthrose qui se caractérise par un
périmètre rotulien supérieur à 2 cm.
► Complications orthopédiques
Les complications orthopédiques se caractérisent par une souffrance de l’appareil extenseur (16).
Elles consistent en une réaction du système extenseur par la décompensation fémoro-patellaire ;
Haute Autorité de Santé/Service recommandations professionnelles/Service évaluation médico-économique et santé
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
La raideur est présente dans 2,4 % des cas d’après Puig et al. (12). Elle se caractérise par un
flexum de 10° ou une perte de flexion supérieure à 25°.
► Validité de convergence
En l’absence de gold standard, il est impossible de comparer l’outil à d’autres outils reconnus.
► Sensibilité au changement
L’outil doit être assez sensible pour mesurer des changements, même minimes, attendus par le
thérapeute.
► Sensibilité/spécificité
La sensibilité d’un test diagnostique est la probabilité d’obtenir un résultat positif chez le sujet
malade. La spécificité d’un test diagnostique est la probabilité d’obtenir un résultat négatif chez un
sujet non malade.
4.2.1 Douleur
La douleur est étudiée par tous les auteurs, notamment à l’aide d’une échelle visuelle analogique
(EVA). Chatrenet (18) a noté que l’évaluation de la douleur manifeste l’attention portée à la
détection des complications. Pour Chatrenet (18), le bilan douloureux est largement orienté vers la
composante sensori-discriminative de la douleur à travers :
la qualité (sensation d’étau : algo-neuro-dystrophie, échauffement : inflammation, pincement
ou douleur vive au mouvement : impaction ménisco-cartilagineuse sur défaut de
cinématique) ;
la durée (brève : mécanique, durable : algo-neuro-dystrophie ou inflammation) ;
la localisation (globale sur le genou : inflammation ou infection, diffuse : algo-neuro-
dystrophie, punctiforme : mécanique anatomique) ;
la chronologie (nocturne : inflammation, postrééducation : inflammation, permanente :
inflammation, algo-neuro-dystrophie, infection) ;
l’intensité (évaluation EVA).
4.2.2 Hydarthrose
Elle se caractérise par un gonflement en regard de l’articulation du genou qui est visualisé ou
mesuré en comparaison avec le côté sain. Ce gonflement témoigne d’un épanchement intra-
articulaire (19). Il est analysé par la quasi-totalité des scores d’évaluation de la ligamentoplastie. Il
doit être recherché, car c’est un facteur d’inhibition quadricipital : 30 à 40 ml suffisent à provoquer
une inhibition de 60 % du quadriceps d’après Gal (20).
Les tests spécifiques, comme le choc patellaire ou le test de fluctuation de la patella, présentent
une fiabilité interobservateur très faible (21).
Puig et al. (12) ont mesuré le périmètre rotulien, et ont déterminé une hydarthrose lorsque la
différence du périmètre avec le côté sain était supérieure à 2 cm.
4.2.3 Mobilité
La mobilité est explorée à l’aide d’un goniomètre à grande branche. L’inclinomètre n’est décrit ni
recommandé par aucun écrit.
La reproductibilité intraobservateur varie entre 0,99 (22) et 0,87 (23).
Pour Denis et al. (23), les points de repères anatomiques pour le placement du goniomètre sont :
le centre de rotation du goniomètre sur le centre articulaire du genou ;
la branche fixe sur le grand trochanter ;
la branche mobile sur la malléole latérale.
Chatrenet (18) a proposé une mesure centimétrique pour l’extension, dont le recurvatum met en
tension le transplant (figure 1 a et b).
Le flexum du genou est mesuré par la différence de hauteur des talons après avoir mis les
épicondyles médiaux en symétrie. Cette technique permet de suivre avec finesse l’évolution de
l’extension du genou, et trouve une indication pertinente dans la détection et le suivi des cyclops
syndroms (fibrose hypertrophique développée sur le néoligament et comblant l’échancrure
intercondylienne).
L’évaluation articulaire manuelle et subjective des rotations est également réalisée par le
kinésithérapeute.
À 1 an, le déficit de flexion par rapport au côté opposé est rare, il est compris entre 10 et 20°, et
existe chez 10 % des patients (n = 109) (24). Le déficit d’extension est encore plus rare, il varie
entre 5 et 10°, et existe chez 1 à 4 % des cas (24) .
Manal et Snyder-Mackler (25) ont préconisé dans des recommandations d’obtenir une force du
quadriceps supérieure à 50 % à la 4e semaine et supérieure à 80 % à la 8e semaine.
Pour Middleton et al. (26), l’évaluation instrumentale est pratiquée à partir du 4e mois en
isométrique ou dynamique (concentrique et excentrique) suivant les délais postopératoires, en
chaîne cinétique ouverte (CCO) ou en chaîne cinétique fermée (CCF) (figure 2) et sur les
paramètres de force (90°/sec) et d’endurance (240°/ sec).
Les autres auteurs commencent à utiliser l’isocinétisme avant : 45 jours pour Cullin et al. (27),
entre le 3e mois et le 4e mois pour Gal (20).
Figure 2. Évaluation musculaire en chaîne cinétique fermée, d’après Chatrenet, 2003 (18).
Reproduite avec l’aimable autorisation d’Yves Chatrenet
L’évaluation se fait par comparaison avec le côté sain. Bovard et al. (28) ont réalisé un tableau
synthétique présentant le ratio de force côté opéré sur côté sain sur les muscles quadriceps (Q) et
ischio-jambiers (IJ), selon différents auteurs (tableau 2).
Tableau 2. Ratio de force muscles côté opéré/côté sain, d’après Bovard et al., 2003 (28).
La valeur correspond au pourcentage moyen de récupération (côté opéré/côté sain)
Patients Q à 60°/s IJ à 60°/s Q à 180°/s IJ à 180°/s
3 mois postopératoires
Croisier, 1993 12 60 % 84 % (47 % à
(45 % à 72 %) 100 %)
Felicetti, 1996 50 56 %
Robineau, 2000 38 60 % ± 15 89 % ± 15 38 % ± 14 94 % ± 18
4 mois postopératoires
Beard, 1998 60 %
Rousseau, 2001 103 56 %
6 mois postopératoires
Croisier, 1992 73 % 94 %
Fossier*, 1993 8 60 % 89 % 67 % 96 %
Beard, 1998 70 %
Risberg, 1998 66 % à 72 % 88 % à 93 %
Robineau, 2000 49 70 % ± 16 95 % ± 14 77 % ± 13 97 % ± 16
Rousseau, 2001 103 68 % 76 % 93 %
1 an postopératoire
Fossier*, 1993 42 75 % 92 % 79 % 95 %
Shelbourne, 1997 806 85 %
Risberg, 1998 80 % 83 % à 98 %
Rousseau, 2001 103 80 %
≥ 2 ans postopératoires
Fossier*, 1993 – 2 ans 21 85 % 98 % 89 % 99 %
Natri, 1996 – 4 ans 119 80 % à 85 % 82 % à 91 %
Rosberg, 1998 – 2 ans 93 % 90 %
(90 % à 99 %) (88 % à 100 %)
Robineau, 2000 – 3 ans 85 91 % ± 17 99 % ± 15 93 % ± 15 101 % ± 17
Fjerhed, 2003 – 2 ans 61 86 % 120 %
Shelbourne, 1997 – 4 ans 806 91 % à 94 %
Fossier* : le déficit à vitesse lente a été testé à 90°/s. Q : quadriceps ; IJ : ischio-jambier.
Parisaux (29) a évalué la force des ischio-jambiers chez 12 patients opérés par droit interne-demi-
tendineux (DI-DT). Cette étude a montré un déficit persistant de la force du muscle fléchisseur du
genou 12 à 24 mois après ligamentoplastie par DI-DT. À un an, ce déficit atteint encore 15 % à
24 % lorsque le genou est fléchi à 75 degrés. Cette diminution de la force des fléchisseurs du
genou peut compromettre le pronostic de la ligamentoplastie.
4.2.5 Proprioception
Kerkour (30) a rappelé que la sensibilité proprioceptive permet d’identifier la position du corps
dans l’espace et des membres par rapport au corps. Elle exprime la sensation de position, de
mouvement (statesthésie ou Joint Position Sense) et de direction du mouvement (kinesthésie).
Elle s’évalue en passif et en actif par 2 tests :
en actif, le sujet est assis sans contact de la face postérieure du genou avec la table
d’examen. Il a les yeux fermés. L’examinateur place lentement et passivement le membre sain
dans une position de flexion du genou, puis demande au sujet de placer activement le genou
opéré dans la même position. La différence articulaire entre les deux genoux est mesurée ;
pour évaluer en mode passif, le patient est dans la même position que pour le test actif.
L’examinateur place lentement et passivement le membre sain dans une position de flexion du
genou. Puis, à l’aide d’une prise malléolaire, il déplace passivement, à vitesse lente, le
segment jambier opéré vers la même position. Lorsque le sujet perçoit qu’il atteint la même
position que le genou sain, le thérapeute stoppe, puis mesure la différence goniométrique
entre les deux genoux.
La meilleure reproductibilité est obtenue entre 15 et 20 degrés. La proprioception semble
particulièrement altérée dans les DI-DT.
Fremerey et al. (31) ont comparé la proprioception préopératoire, à 6 mois puis à 3,9 ans, à une
population normale :
en préopératoire, il n’existait pas de différence significative comparativement au côté sain
dans le groupe sain (n = 20) (figure 3a), alors qu’il existait une différence significative
comparativement au côté sain dans le groupe pathologique (n = 20) (figure 3b) ;
Figure 3a. Étude de la proprioception chez une Figure 3b. Étude de la proprioception en préopératoire
population saine (n = 20). chez une population pathologique (n = 20).
à 3 mois, il n’y avait pas de restitution de la proprioception en flexion (90°), en extension totale
et en position moyenne (50°) (figure 4a) ;
à 6 mois, il y avait une restitution de la proprioception en flexion et en extension totale. En
position moyenne, la proprioception n’était pas restaurée (figure 4b) ;
e
Figure 4a. Étude de la proprioception au 3 mois Figure 4b. Étude de la proprioception au 6 mois
e
(n = 20). (n = 20).
EX : extension ; Mid : 50° de flexion ; FLEX : 90° de flexion.
à 3,9 ans, le déficit en position moyenne persistait encore. Il n’y avait pas de différence sur la
proprioception, les résultats cliniques et la stabilité entre chirurgie par voie arthroscopique ou
à ciel ouvert.
Dans cette même étude, la satisfaction mesurée sur une échelle visuelle analogique (EVA, 0 pour
faible ; 9 pour excellent) a une corrélation de 0,74 avec la proprioception, cette corrélation n’est
que de 0,21 avec la laxité ligamentaire. La proprioception influence donc la satisfaction du patient.
Beard et al. (32) ont comparé deux groupes de patients : le groupe P (n = 23) suivant un
programme de renforcement musculaire classique et le groupe T (n = 20) suivant un programme
plus orienté sur la proprioception (travail en chaîne cinétique fermée et en rapidité). Ils ont mesuré
la proprioception de manière indirecte (latence réflexe de la contraction des IJ), le score de
Lysholm (cf. chapitre 4.4.1), et ont utilisé un système de notation fonctionnel avant et après 12
semaines de physiothérapie. Ils ont noté une amélioration de la latence réflexe de la contraction
des IJ, du score de Lysholm dans les deux groupes après traitement, amélioration sensiblement
plus grande dans le groupe P, mais statistiquement non significative. Dans les deux groupes, il y
avait une corrélation positive entre l’amélioration de la latence réflexe de la contraction des IJ et le
gain fonctionnel.
► Escaliers
Aucun article analysant la montée et descente d’escalier après ligamentoplastie de genou n’a pu
être identifié.
Le score de l’International Knee Documentation Committee (IKDC) (cf. chapitre 4.4.2) explore ces
activités fonctionnelles.
► Sauts
Afin de mieux cerner l’activité du patient, il est possible d’évaluer les capacités d’impulsion et de
réception monopodales, de stabilisation dynamique latérale, rotatoire médiale et latérale, de
stabilisation et force dynamique sagittale et de vélocité d’enchaînements cinétiques.
Le score de Codification fonctionnelle de la reprise des activités sportives (COFRAS) (cf. chapitre
4.4.4) explore ces différents items.
l’AOSSM (American Orthopedic Society for Sports Medecine), afin d’harmoniser les critères des
différentes équipes médico-chirurgicales prenant en charge des genoux opérés (26).
La version de base prenait en compte huit critères : deux subjectifs (évaluation fonctionnelle
subjective du patient, évaluation des symptômes) et six objectifs (évaluation de la mobilité
articulaire, évaluation de la laxité, évaluation de l’aspect dégénératif du cartilage du genou,
pathologie du site de prélèvement, analyse radiologique et tests fonctionnels).
L’IKDC jugé trop complexe, l’IKDC-2000 l’a remplacé en posant 9 questions : niveau d’activité,
douleur (2 items), raideur, gonflement, blocage du genou, dérobement, activités sportives et
capacités (monter les escaliers, descendre les escaliers, s’agenouiller [appui sur le devant du
genou], s’accroupir, s’asseoir, se lever d’une chaise, courir en ligne droite, sauter avec réception
sur la jambe faible, s’arrêter et repartir brusquement). Un score de 100 signifie qu’il n’y a aucune
limite aux activités quotidiennes et sportives, et que les symptômes sont nuls.
Chaory et Poiraudeau (34) ont analysé 19 synthèses bibliographiques sur les échelles d’évaluation
des ligamentoplasties : 9 portent sur l’IKDC. La reproductibilité de l’ancienne version de l’IKDC est
remise en question, en raison de l’évaluation manuelle de la laxité par le test de Lachmann. La
reproductibilité de la nouvelle version (IKDC-2000) est bien meilleure (0,94).
Au terme de leur analyse, Chaory et Poiraudeau (34) n’ont dégagé aucune échelle comme échelle
de référence.
Nunes et Páscoa Pinheiro (38) ont reconnu que les différentes études comparatives présentent
des résultats contradictoires et ne donnent pas de recommandation précise.
Haulot (39) a estimé que l’ARPEGE en France et l’IKDC sont les plus utilisées.
Fabri et al. (40) ont proposé une rééducation préopératoire qui respecte les principes du traitement
conservateur pour protéger le LCA : l’appui doit être différé si la pente tibiale est supérieure à 10°,
et le recurvatum ne doit pas être recherché lors des séances de kinésithérapie ou à la marche
(talonnette). Cette rééducation consiste à tonifier les ischio-jambiers (IJ), à réaliser une contraction
du quadriceps associée à une cocontraction des IJ. La reprogrammation neuromusculaire (RNM)
est réalisée sur plan stable puis instable si la pente tibiale le permet.
Cette rééducation doit être arrêtée 48 heures avant l’intervention. Il semble qu’une telle
rééducation améliore le suivi postopératoire, avec une moindre sidération du quadriceps et une
moindre raideur articulaire.
Nous n’avons trouvé aucune étude comparant un type de rééducation préopératoire à l’absence
de rééducation.
Le seuil de force musculaire cité, à 90 % par rapport au côté controlatéral, semble cependant à la
fois peu précis (les muscles concernés ne sont pas précisés) et élevé pour la plupart des patients.
5 ®
Le KT-1000 est un arthromètre permettant de mesurer la laxité du genou. Cet appareil n’est actuellement plus
commercialisé par la société MEDmetricTM.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Encadré 1.
Protocole établi lors des 23e Entretiens de Médecine Physique et de Réadaptation en
2005 (42).
Objectifs :
Trois semaines sont nécessaires à l’obtention de la cicatrisation primaire ; le genou doit être le plus sec et le
moins douloureux possible. Il faut obtenir un verrouillage actif en extension et une flexion de 60°. L a
prévention des maladies thrombo-emboliques est indispensable.
Moyens :
Membre inférieur en extension protégé par une attelle simple ou à amplitude variable avec butée de
blocage (protocoles particuliers) ;
Déambulation possible avec appui-contact sous couvert de deux cannes canadiennes ;
Travail musculaire quatre faces en extension en position couchée ;
Mobilisation douce manuelle et sur arthromoteur (0/70°) ;
Massage et réveil musculaire ;
Glaçage et physiothérapie ;
Électrostimulation pour prévenir l’amyotrophie ;
Proprioception en chaîne ouverte ;
e
Ablation des points chirurgicaux ou des agrafes au plus tard à la 3 semaine ;
Suivi du traitement par héparine de bas-poids moléculaire et thérapeutique antalgique.
Incidents possibles :
Hydarthrose, hématome ;
Problèmes veineux ;
Retard de cicatrisation ;
Genou hyperalgique.
Contre-indications :
Travail actif en chaîne ouverte contre résistance du quadriceps et des ischio-jambiers ;
Recurvatum interdit.
Moyens :
Massages et soins péri-cicatriciels ;
Pressothérapie en fonction des besoins ;
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Incidents possibles :
Genou chaud et hydarthrose (ponction ?) ;
Douleurs (antalgique niveau 2 ou 3 et surveillance biologique) ;
Raideur (si arrêt de la progression : demander avis chirurgical pour mobilisation) ;
Déficit musculaire (s’explique par l’ancienneté de la pathologie ou chondropathie ?).
Contre-indication :
Pas de travail du quadriceps contre résistance en chaîne ouverte.
e
► Période 3 : jusqu’au 4 mois : consolidation
Objectifs :
Récupération de la confiance du patient en son genou.
Le travail musculaire du quadriceps et des ischio-jambiers en cocontraction peut être accentué et
raisonnablement intensifié en tenant compte des phénomènes de « ligamentisation ».
Les activités proprioceptives deviennent prioritaires, ainsi que la rééducation gestuelle et les activités
d’endurance (marche, vélo, steps, natation en crawl et dos crawlé).
En fin de période, la proprioception devient dynamique en bi puis unipodal, avec matériel facilitant.
Moyens :
Travail en cocontraction dans différentes angulations du genou. Type presse ;
Travail des ischio-jambiers en développant la puissance et la vitesse de contraction ;
Travail du quadriceps en chaîne cinétique fermée et en isométrie en extension ;
Développement du contrôle neuromusculaire et de la proprioception (plateau instable, balancelle,
trampoline, etc.) ;
Réentraînement cardio-vasculaire à l’effort (vélo, steps, etc.) ;
Début de footing en terrain plat et souple en fin de période.
Incidents possibles :
Sensibilité rotulienne ;
Genou inflammatoire ;
Tendinite de l’appareil extenseur (+ + si Kenneth-Jones).
Contre indication :
Activités dynamiques en puissance maximale.
e
► Période 4 : réathlétisation jusqu’au 6 mois
L’ancrage est acquis, la résistance du transplant devient de plus en plus performante.
Objectifs :
À partir du 4e et du 5e mois, le tendon retrouve sa résistance.
Des activités plus importantes peuvent être entreprises à la fois en puissance et en endurance. Le footing
est rajouté au programme de reprise d’activités, dont la base reste natation, vélo, rééducation musculaire et
travail en endurance, puissance et activités proprioceptives dynamiques.
Moyens :
Athlétisation des différents groupes musculaires ;
Quadristand, presse, banc de musculation, etc. ;
Travail isocinétique + + + ;
Travail dynamique avec sauts et changements de direction en souplesse ;
Poursuite du footing avec accélérations, natation type crawl avec palmes, vélo, etc.,
Activités de réinsertion physique progressive.
Incidents possibles :
Sensibilité rotulienne ;
Genou inflammatoire ;
Tendinite de l’appareil extenseur (+ si Kenneth-Jones).
Contre indication :
Activités physiques et sportives avec pivot et contact.
► Reprise du sport
e
Possibilité de reprendre l’entraînement sportif après le 6 mois selon le sport pratiqué.
Mandrino et Gal (47) ont proposé une description de ce protocole accéléré qui permet de
reprendre l’activité sportive au 5e mois.
Gal (20) a donné les mêmes délais.
Chatrenet (48) a fait remarquer qu’une reprise sportive intensive avec retour à la compétition,
génératrice de tensions importantes sur le transplant, ne semble pas conseillée trop précocement
pour la survie à long terme de l’état ménisco-cartilagineux du genou.
Pour McCarroll et al. et Salvator Vitwoet et al., « seuls des enjeux de compétition de très haut
niveau devraient mettre ce risque en balance » (43,49).
À deux ans, il n’y avait aucune différence de laxité antéro-postérieure de genou. Les groupes
étaient semblables en termes d’évaluation clinique, de satisfaction du patient, de niveau d’activité,
de fonction, et de réponse des biomarqueurs.
Salvator-Vitwoet et al. (43) ont rappelé qu’il n’y avait pas de consensus pour définir un programme
standard de rééducation.
5.3.1 Cryothérapie
Edwards et al. (51) ont évalué l’utilisation du froid thérapeutique après ligamentoplastie. Soixante
et onze patients ont été aléatoirement répartis dans un des trois groupes : le groupe I a bénéficié
d’une cryothérapie par CryoCuff, procédé qui associe une compression au glaçage, le groupe II a
reçu de l’eau à température ambiante dans le CryoCuff, et les patients du groupe III n’ont eu
aucun CryoCuff. Un observateur indépendant a mesuré le volume de la jambe, l’utilisation
d’analgésique, la mobilité et la douleur en utilisant l’échelle visuelle analogique. Il n’y avait aucune
différence entre les trois groupes concernant les variables mesurées. Les auteurs remettent en
cause l’utilisation des dispositifs froids comme thérapie postopératoire.
Ces conclusions ne concernent pas cependant les procédés standards de production de froid :
packs, glaçons, gaz comprimés, etc.
Diverses techniques de réveil musculaire sont généralement employées pour lever la sidération :
massage du muscle sidéré, avec étirements sur les fuseaux neuromusculaires ;
contraction isométrique ciblée (associée à l’image motrice d’écrasement d’un coussin poplité
et à la mobilisation patellaire en engagement – si possible – pour le quadriceps par exemple) ;
irradiations par contraction de muscles gachettes ;
techniques de piégeage par utilisation d’automatismes cinétiques.
Nous n’avons trouvé aucune étude traitant de ces techniques dans le cadre de la ligamentoplastie
du LCA.
Delitto et al. (53) ont comparé l’effet de l’électrostimulation (application d’un courant de 2 500 Hz
alternatif modulé à 50 Hz sur le quadriceps et sur les IJ) sur 10 patients opérés d’une
ligamentoplastie par rapport à une population de 10 patients n’ayant que des exercices de
rééducation. Les résultats montrent une augmentation de la force des muscles antérieurs et
postérieurs chez les patients ayant bénéficié d’une électrostimulation.
Snyder-Mackler et al. (54) ont comparé une population de 52 patients opérés d’une
ligamentoplastie (40 H, 12 F, âge moyen de 25 ans) ayant bénéficié d’un traitement excito-moteur
de 4 semaines (sur un genou fléchi à 65°, applicati on d’un courant de 2 500 Hz alternatif modulé à
75 Hz sur le quadriceps) à une population similaire de 58 patients sans traitement excitomoteur. Il
existe une différence statistiquement significative de la force du quadriceps, ce qui montre l’intérêt
de réaliser ce type de traitement en début de prise en charge.
Paternostro-Sluga et al. (55), dans une étude randomisée en double aveugle, ont évalué
l’efficacité de la stimulation électrique neuromusculaire des muscles extenseur et fléchisseur du
genou après ligamentoplastie. Quarante-neuf patients opérés d’une ligamentoplastie ont bénéficié
de manière aléatoire :
d’un traitement par stimulation électrique neuromusculaire pendant 6 semaines
(12 contractions de 30 Hz, 5 secondes de travail puis 15 secondes de repos, puis 12
contractions de 50 Hz, 10 secondes de travail puis 50 secondes de repos) ;
d’un traitement par stimulation électrique transcutanée à visée analgésique associée à une
série d’exercice (100 Hz, 220 µs, 30 min) ;
seulement d’un groupe d’exercice.
Tous les groupes ont également bénéficié d’une réadaptation standard de ligamentoplastie. Les
couples isométrique et isocinétique de force des muscles extenseur et fléchisseur du genou sont
enregistrés après 6, 12 et 52 semaines. Les auteurs n’ont observé aucune différence statistique
parmi les 3 groupes. Ils ont conclu que la stimulation électrique neuromusculaire n’augmentait pas
sensiblement l’efficacité de la thérapeutique après ligamentoplastie.
Laborde et al. (56) ont étudié la faisabilité d’une étude comparant deux protocoles
d’électrostimulation du quadriceps (1 électrode sur le droit fémoral, sur le vaste médial et sur le
vaste latéral) après chirurgie du ligament croisé antérieur. Sept hommes sportifs (âge moyen
26 ans) ont été tirés au sort en deux groupes : un groupe de quatre patients stimulés à 20 Hz
(15 secondes de travail, 10 secondes de repos, 60 minutes de séance) et un groupe de trois
patients stimulés à 80 Hz (15 secondes de travail, 75 secondes de repos, 54 minutes de séance).
Tous les patients ont bénéficié en postopératoire d’une électrostimulation du quadriceps cinq fois
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
par semaine pendant 12 semaines, en plus d’un programme standard de contractions volontaires.
Le programme d’évaluation, avant et trois mois après la chirurgie comprenait la mesure du peak
torque du quadriceps et des ischio-jambiers à 90°, 180° e t 240°/seconde, la force isométrique
maximale à 75° du quadriceps et les volumes muscula ires évalués par résonance magnétique.
Après 12 semaines de rééducation, le déficit du volume musculaire, côté opéré par rapport au côté
sain, variait entre 3 et 9 % pour le groupe 80 Hz et entre 1 et 2 % pour le groupe 20 Hz. Le déficit
de la force quadricipitale, côté opéré par rapport au côté sain, était inférieur à 30 %, sauf pour
deux patients du groupe 80 Hz en isocinétique. En isométrique, il était supérieur à 30 %, sauf pour
deux patients du groupe 20 Hz. La comparaison de deux protocoles d’électrostimulation après
plastie ligamentaire est possible avec une durée d’électrostimulation n’excédant pas quatre
semaines.
Rebai et al. (57) ont comparé les effets de deux protocoles de stimulation électrique combinés
avec des contractions volontaires des muscles de la cuisse après ligamentoplastie. Dix sportifs
d’âge moyen 26 ans ont été aléatoirement affectés dans deux groupes : groupe stimulation à
80 Hz (n = 5) et groupe stimulation à 20 Hz (n = 5). Les patients recevaient cette stimulation
électrique tous les jours pendant 12 semaines, et bénéficiaient d’un programme standard de
contractions volontaires. La force des muscles quadriceps et ischio-jambiers a été évaluée par des
mesures isocinétiques. Après douze semaines postchirurgicales, le déficit de la force du
quadriceps à 180 degrés/s et à 240 degrés/s était de manière significative (p < 0,05) moindre pour
le groupe 80 Hz. Il n’y a aucune différence entre les 2 groupes pour la taille du muscle.
► Fréquence
Selon les auteurs, la fréquence du courant utilisée est la basse fréquence, variant entre 20 et
80 Hz (56,57) à 30 à 50 Hz (55) et de 50 Hz (58). Deux études ont utilisé des courants de
fréquence de 2 500 Hz modulés à 50 Hz (53) ou modulés à 75 Hz (54).
► Efficacité
Les 6 études (53-58) ont comparé à un groupe témoin avec rééducation classique, une population
ayant en plus une électrostimulation. Toutes ces études ont montré un gain de force musculaire,
mais pas d’action sur l’amyotrophie.
Figure 5a. Mesure en CCO avec contraction Figure 5b. Mesure en CCO du même sujet avec
quadricipitale maximale avec résistance distale. contraction quadricipitale maximale avec résistance
L’importante laxité antérieure contre indique ce type de proximale. Avec une assise ferme offrant un bon
rééducation. contre appui, la laxité est négligeable.
Figure 5. Mesure de la laxité antérieure du genou, d’après Chatrenet, 2003 (48).
Reproduite avec l’aimable autorisation d’Yves Chatrenet.
Cependant, certains biais méthodologiques (difficultés de mise en place des jauges de contraintes
in vivo sur le ligament, fiabilité des relevés de mesures, contraintes calculées en tiroir direct et non
par traction sur l’appareil extenseur) ne permettaient pas d’arrêter définitivement des conclusions
catégoriques sur ce sujet.
Diverses équipes ont donc récemment étudié cette problématique pour arriver à de nouveaux
résultats.
Ainsi, les travaux de Shaw et al. (65) ont conclu, à partir d’une étude portant sur 103 sujets opérés
de ligamentoplastie du LCA, que les contractions analytiques du quadriceps (10 contractions
isométriques contre le poids de la jambe et 10 élévations jambes tendues, 3 fois par jour) peuvent
être pratiquées sans risque à la période postopératoire immédiate (15 premiers jours
postopératoires).
Fleming et al. (66) ont démontré, à partir d’une revue de littérature (15 études), qu’après plastie du
LCA, la rééducation en CCO (si elle est contrôlée et dosée) et la rééducation en CCF ne
présentent pas d’influence différente sur la cicatrisation du transplant. Selon ces auteurs, la
combinaison de ces deux types de rééducation pourrait améliorer la récupération et les résultats
de la rééducation après plastie du LCA ; mais des études prospectives randomisées sont
nécessaires pour déterminer la date optimale pour introduire la rééducation en CCO en
complément de la rééducation en CCF.
Ces conclusions confirment l’assertion de Fossier et al. (67) selon laquelle une pratique sportive
même de haut niveau, reprise depuis plusieurs mois, ne permet pas de compenser totalement un
déficit de force en l’absence de renforcement spécifique.
Chatrenet (48) a rappelé que les années 1990 ont été marquées par la médiatisation médicale de
la chaîne cinétique fermée.
La CCF constitue une approche fonctionnelle, dont les principaux avantages sont :
la mise en jeu d’un ensemble musculaire synergique (chaîne d’extension) intégrant
principalement le quadriceps, les ischio-jambiers, le triceps et le grand fessier. Le
développement de cette coordination musculaire est largement souhaitable, et les
informations sensorielles qu’elle procure accélèrent la récupération fonctionnelle ;
l’équilibrage des tensions musculaires négatives (quadriceps, gastrocnémiens (jumeaux) par
des tensions protectrices (ischio-jambiers, soléaire).
Mikkelsen et al. (68) ont étudié la laxité antérieure du genou, le couple de force des muscles de
cuisse et le retour au sport de 44 patients opérés d’une ligamentoplastie unilatérale, répartis en 2
groupes. Le groupe 1 a bénéficié d’un renforcement du quadriceps effectué seulement en CCF,
tandis que le groupe 2 a bénéficié d’exercices en CCF associés à des exercices en CCO à partir
de la 6e semaine postchirurgicale. La laxité antérieure du genou a été déterminée avec un
arthromètre KT-1000 ; les couples concentrique et excentrique isocinétiques du muscle quadriceps
et des IJ étaient étudiés avec un dynamomètre à 6 mois postchirurgical. À une moyenne de 31
mois postchirurgical, les patients répondaient à un questionnaire concernant leur fonction courante
du genou et la reprise de sports. Aucune différence significative de laxité antérieure du genou n’a
été notée entre les groupes à 6 mois postchirurgical. Les patients du groupe 2 ont augmenté le
couple de force du quadriceps plus de que ceux du groupe 1, mais aucune différence entre les
groupes n’a été trouvée dans le couple de force des ischio-jambiers. Un nombre sensiblement plus
élevé de patients du groupe 2 (n = 12) que du groupe 1 (n = 5) est revenu au sport au même
niveau qu’avant l’intervention (p < 0,05). Les patients du groupe 2 revenus au sport au même
niveau l’ont fait 2 mois plus tôt que ceux du groupe 1. Ainsi l’association du travail en CCO et en
CCF après ligamentoplastie permet une amélioration sensiblement meilleure des résultats.
CCF : 2-6 semaines : < 60° CCF : 2-4 semaines : < 60°
6-8 semaines : < 80° 4-8 semaines : < 80°
CCO : (TSI < 50°) > 8 semaines CCO : (TSI < 50°) > 8 semaines
TRAVAIL DYNAMIQUE
CCF : 2-4 semaines : < 60° CCF : 2-3 semaines : < 60°
4-8 semaines : < 110° 3-8 semaines : < 120°
CCO : > 8 semaines au-delà de 45° CCO : > 8 semaines : > 45°
CCO : chaîne cinétique ouverte ; CCF : chaîne cinétique fermée ; DI/DT : droit interne demi tendineux ;
TSI : travail statique intermittent de Troisier.
CCO : en postopératoire immédiat : > 30° CCO : pas de travail des IJ avant 3 semaines
(étirements : > 3 semaines : > 60°)
TRAVAIL DYNAMIQUE
CCF : 1-4 semaines : < 60° CCF : 2-6 semaines : < 60°
4-8 semaines : < 120° 6-8 semaines : < 100°
CCO : en postopératoire immédiat : > 30° CCO : > 3 semaines : > 30°
« pseudo-claquages » entre 3 et 6 semaines
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
CCO : chaîne cinétique ouverte ; CCF : chaîne cinétique fermée ; DI/DT : droit interne demi tendineux ; IJ : ischio
jambier.
5.3.5 Isocinétie
Si le recours à l’isocinétie apporte un plus dans l’évaluation, voire un élément de décision dans la
reprise du sport (43), il semble d’après la littérature que le renforcement isocinétique ne soit pas
fait de manière systématique (69). Nous n’avons retrouvé aucune étude comparant un programme
de rééducation avec renforcement isocinétique versus sans renforcement isocinétique.
Le renforcement isocinétique ne semble pas indispensable à la rééducation après
ligamentoplastie. Cette technique reste cependant indiquée dans le cadre d’un réentraînement
sportif et d’un suivi de récupération musculaire.
► Bandage élastique
Le bandage élastique (contention adhésive et/ou genouillère) améliorerait jusqu’à 40 % la
proprioception passive et/ou active (30).
Risberg et al. (70) ont étudié, à 2 ans postopératoires, la proprioception sur 20 genoux reconstruits
(12 filles et 8 hommes âgés de 35 ans en moyenne), par un test passif, à 15° de flexion, avec et
sans genouillère. Ils n’ont pas retrouvé d’amélioration significative.
D’après Fahrer et al. (71), la ponction d’un épanchement articulaire améliorerait la proprioception
sur un mode passif mais pas actif, d’où l’importance d’avoir un genou « sec » pour favoriser la
proprioception passive, mais également éviter l’amyotrophie. Les auteurs ont en effet mesuré la
force isométrique du quadriceps de 7 patients présentant une hydarthrose versus 8 patients ayant
un genou « sec » pour mettre en évidence une diminution de 13,6 % de la force musculaire dans
le groupe « genou gonflé ».
► Infrasons
La vibration d’un tendon entre 70 et 100 Hz (sans contrôle visuel) entraîne une sensation
d’allongement du muscle correspondant à une illusion du mouvement (dans le sens opposé du
mouvement) (30).
Cooper et al. (72) ont comparé chez 29 participants un programme de six semaines à base de
proprioception et d’exercices d’équilibre versus un programme de six semaines de renforcement
spécifique, après ligamentoplastie. Des mesures de l’activité fonctionnelle ont été prises par un
évaluateur neutre avant l’intervention et à la fin des 6 semaines. Les résultats ont montré qu’il n’y
avait aucune différence significative entre les 2 groupes à 6 semaines. L’hypothèse que la
rééducation proprioceptive et les exercices d’équilibre amélioreraient l’activité fonctionnelle
davantage qu’un renforcement musculaire n’a pas été vérifiée.
► Rééducation préopératoire
Si elle est possible, la kinésithérapie préopératoire vise surtout à :
réduire la douleur ;
réduire l’épanchement articulaire ;
récupérer des amplitudes articulaires fonctionnelles, et restaurer notamment les amplitudes du
membre inférieur controlatéral ;
renforcer les muscles du membre inférieur ;
éduquer la cocontraction du quadriceps et des ischio-jambiers ;
améliorer la reprogrammation neuromusculaire ;
éduquer le patient aux exercices et types de marches avec cannes du postopératoire ;
informer le patient sur le déroulement de la phase postopératoire (pansement, drains,
possibilités fonctionnelles, actions thérapeutiques, etc.).
► Rééducation secondaire
La rééducation secondaire suit principalement 5 objectifs :
restaurer les amplitudes articulaires par rapport au côté controlatéral ;
rester vigilant sur les troubles circulatoires ;
obtenir un contrôle actif du genou afin d’avoir une bonne stabilité ;
renforcer le membre inférieur controlatéral ;
obtenir une parfaite stabilité fonctionnelle.
Dans tous les cas, les modalités du programme de rééducation sont à adapter aux consignes
chirurgicales postopératoires et aux caractéristiques du patient.
► Massage
En dehors de ses contre-indications habituelles, le massage est recommandé pour la prise de
contact avec le patient, le drainage circulatoire, l’antalgie, la libération des tissus cutanés et sous-
cutanés, et la préparation du travail musculaire et proprioceptif.
► Cryothérapie
La cryothérapie est recommandée pour réduire l’inflammation et l’épanchement articulaire.
► Électrostimulation antalgique
Il n’y a pas suffisamment de preuve scientifique pour inclure ou exclure l’électrostimulation
antalgique en postopératoire.
► Électrostimulation excitomotrice
Associée aux techniques manuelles, l’électrostimulation musculaire peut favoriser la levée de la
sidération musculaire et la récupération de la force musculaire.
► Renforcement musculaire
Le renforcement musculaire concerne tous les muscles du membre inférieur.
L’indication du renforcement musculaire en chaîne cinétique fermée et/ou ouverte repose sur un
accord commun entre le chirurgien et le rééducateur.
► Isocinétie
Le renforcement isocinétique peut être proposé dans la rééducation après ligamentoplastie.
► Reprogrammation neuromotrice
La reprogrammation neuromotrice doit commencer précocément, en décharge, puis en charge, du
bipodal pour aller progressivement vers l’unipodal. Les stimulations sont réalisées au niveau du
genou, des ceintures pelvienne et scapulaire. Le travail de l’équilibre peut être poursuivi sur plan
instable.
La marche est réalisée sur terrain plat sans et avec obstacles, puis en terrain accidenté.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Par ailleurs, les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge de la rééducation,
doivent donner au patient toutes les informations conformément à la loi du 4 mars 2002, relative
aux droits des malades et à la qualité du système de santé (73).
► Réglementation
L’organisation des SSR est réglementée par la circulaire n° DH/EO4/97/841 du 31 décembre
1997, relative aux orientations en matière d’organisation des soins de suite ou de réadaptation
(74). La prise en charge en soins de suite ou de réadaptation est caractérisée par cinq fonctions
de soins techniques et d’accompagnement combinées à des degrés divers :
limitation des handicaps physiques qui implique la mise en œuvre de rééducation physique,
voire d’appareillage et d’adaptation du milieu de vie ;
restauration somatique et psychologique ;
éducation du patient et éventuellement de son entourage ;
poursuite et suivi des soins et du traitement ;
Résultats
Les facteurs déterminant le choix de la modalité de suivi en SSR ou en ambulatoire étaient :
les facteurs médicaux : nécessité d’une surveillance médicale importante, quotidienne en
raison des risques cliniques, des séquelles, des complications de l’affection causale, mais
aussi en raison de facteurs de comorbidité ;
les facteurs psychologiques : troubles cognitifs et comportementaux ;
les facteurs sociaux : impossibilité matérielle de retour à domicile par inadaptation de
l’environnement architectural, par l’absence d’environnement humain et/ou de structures
d’aide au maintien à domicile ou par inaptitude à vivre en toute sécurité autonome à son
domicile ;
et le choix du patient ou de sa famille.
Les facteurs déterminant le choix d’une structure de MPR (par rapport à d’autres structures de
SSR) étaient :
les déficiences (à partir de deux interventions spécialisées ou de plus d’une heure par jour de
rééducation) ;
les facteurs médicaux ;
les facteurs psychologiques ;
les facteurs sociaux, qui ne sont pas un critère majeur d’hospitalisation en MPR.
Il existait également des facteurs d’orientation secondaires tels que la survenue d’une aggravation,
d’une complication ou d’une réintervention.
Les critères d’orientation du patient vers une structure de MPR n’étaient pas liés, dans ce
document, à une catégorie d’intervention chirurgicale.
Le cas de la prise en charge des pathologies orthopédiques (dont le genou) était abordé, les
modes de prise en charge de ces pathologies étaient proposés selon l’état clinique, le degré
d’autonomie, l’environnement familial, la proximité du domicile.
Résultats
Pertinence de l’hospitalisation :
en hospitalisation complète, les résultats étaient globalement positifs avec un taux
d’hospitalisation à caractère approprié de 84 %. Sur les 895 dossiers étudiés, il y avait 5 %
de prise en charge (PEC) hospitalière non justifiée. Sur les 848 dossiers avec PEC
hospitalière justifiée, il y avait environ 9 % d’inadéquation à la structure et 2,5 % relevant de
l’hospitalisation à temps partiel ;
en hospitalisation à temps partiel, le taux d’hospitalisation à caractère approprié était de plus
de 87 %. Sur les 189 dossiers étudiés, il y avait 10,5 % de PEC hospitalière non justifiée.
Sur les 169 dossiers avec PEC hospitalière justifiée, il y avait 2 % d’inadéquation à la
structure.
6
L’appropriation comprend : la justification de la prise en charge hospitalière, l’adéquation à la structure et l’adéquation
au mode de prise en charge (hospitalisation complète ou à temps partiel).
7
Le total pouvant faire plus de 100 %, plusieurs réponses étant possibles.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
► Résultats
Les fiches de traçabilité analysées ne représentaient que la moitié des patients concernés par une
demande de transfert (taux de réponse de 50 %). Les 2/3 des patients étaient hospitalisés en
chirurgie (40 % en orthopédie-traumatologie) et un tiers en médecine.
La rééducation était l’objectif prioritaire des demandes d’admissions (81 % des cas), soit comme
objectif unique, soit associé avec d’autres objectifs (soins, nursing).
Au total, seule la moitié des patients pour lesquels des demandes avaient été effectuées a pu
bénéficier d’une place au cours de la période de l’enquête. Les demandes étaient effectuées par le
cadre de santé à 63 %, par les assistantes sociales à 11 % et par le médecin à 6 %.
La dépendance était le facteur déterminant dans les difficultés rencontrées pour placer les patients
en SSR. En effet, les services de court séjour estimaient que pour 16,8 % des patients, le retour à
domicile était difficile ou impossible à l’issue du SSR : il s’agissait le plus souvent de patients
dépendants, âgés, polypathologiques et isolés socialement. Or, pour accepter un patient, les
structures de SSR avaient besoin de savoir le plus en amont possible le moment de la sortie du
patient : il était par conséquent difficile d’accepter des patients dont on savait qu’ils auraient des
difficultés pour retourner à leur domicile après le SSR.
Une réponse aux demandes d’admissions en SSR était apportée dans 66,7 % des cas, dont
44,9 % de réponses positives.
Les difficultés de transfert en SSR et les délais d’attente (6 jours pour une réponse positive et
8 pour une réponse négative) entraînaient, selon les auteurs, des conséquences sur toute la filière
hospitalière, les lits de médecine et de chirurgie étant occupés par des patients ne relevant plus du
court séjour. Ceci avait, selon les auteurs, des conséquences sur la qualité des soins (perte de
chance de récupération pour les patients qui avaient besoin de rééducation ; moindre qualité de
8
Cf. la partie « Modalités de l’organisation de la rééducation » (partie 1.6).
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
l’accueil du patient et perte d’efficacité du fait du manque de place dans les unités concernées) et
sur le plan économique (journées d’hospitalisation supplémentaires en médecine et en chirurgie).
Des pistes d’amélioration des modalités de demande de transferts en SSR ont été proposées
(organisation de l’admission en SSR et offre de soins de SSR accessible au CHU permettant de
repérer les besoins et d’améliorer les flux de patients). Ces actions d’amélioration sont en cours de
mise en œuvre par l’unité de coordination et de réadaptation adulte du CHU de Grenoble.
(Source : www.atih.fr)
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
9
Le système national interrégimes (SNIR) de l'Assurance maladie (CNAMTS) ne porte que sur les libéraux et inclut les
praticiens hospitaliers temps plein ayant une activité libérale à l'hôpital ; il s'agit du nombre de professionnels au 31/12,
c’est-à-dire ayant exercé pendant l'année écoulée.
10
De nombreux étudiants allaient se former à l’étranger (notamment en Belgique) et revenaient exercer en France.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
L’ensemble des données de la littérature recueillies ne nous a pas permis de répondre aux
objectifs de l’analyse relative à l’organisation de la rééducation : l’analyse de la littérature a donc
été complétée par une analyse des bases de données.
La population étudiée correspondait à l’ensemble des séjours effectués en MCO sur deux années
entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2005, au cours desquels une ligamentoplastie du croisé
antérieur du genou11 a été effectuée. La population concernée par la ligamentoplastie représentait
62 246 séjours en MCO, soit environ 31 000 interventions annuelles. Aucun test statistique sur la
significativité des différences de moyenne, ni aucun calcul de risque relatif et d’odd ratio n’ont été
réalisé.
On a recherché si chaque séjour MCO était suivi d'un séjour en SSR. Pour cela, grâce au
chaînage des dossiers, l’ATIH a pris en compte tous les séjours en SSR qui avaient un délai
inférieur ou égal à 15 jours après la date de sortie de MCO et tous ceux dont la sortie du séjour
MCO était inclus dans le séjour en SSR.
On observe une différence entre le pourcentage de patients codés comme allant en SSR lors de
notre première analyse, basée sur la population opérée en MCO (12,87 %) et le pourcentage de
11
Liste exhaustive des actes en annexe 4.
12
Il est précisé domicile antérieur pour différencier le domicile des patients des maisons de retraite, par exemple, codés
tous deux « domicile » par le PMSI.
13
Une mutation correspond à une sortie vers une autre unité médicale d'hospitalisation complète (ou de semaine), au
sein du même établissement de santé, alors qu’un transfert correspond à une sortie vers un autre établissement.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
patients ayant effectivement effectué un séjour en SSR, basée sur la population repérée dans
l’analyse de la population MCO et codée en PMSI-SSR (23,7 %).
Cet écart de pourcentage peut être dû à plusieurs situations :
soit les patients étaient transférés directement (mode de sortie du MCO « transferts » ou
« mutation » ; avec destination « SSR ») ;
soit les patients étaient retournés à leur domicile en attendant qu’une place en SSR se libère
(mode de sortie du MCO et destination « domicile ») ;
soit les patients avaient fait un deuxième séjour en unité de court séjour MCO avant de faire
un séjour en SSR, et ce à moins de 15 jours d’intervalle (mode de sortie « transfert » avec
destination « unité de soins de courte durée ») ;
impossibilité technique de chaîner les parties SSR et MCO (problèmes limités en MCO, mais
plus fréquents en SSR où 20 % des résumés hebdomadaires n’ont pas toutes les informations
nécessaires au chaînage).
Par ailleurs, il pouvait y avoir des patients pour lesquels une erreur de codage aurait été faite sur
le mode de sortie à l’issue du séjour MCO.
Quels sont les autres actes opératoires pour lesquels les patients faisaient plus fréquemment un
séjour en SSR ?
D’autres actes opératoires, pour lesquels on relevait un pourcentage de transfert vers le SSR
supérieur au taux de transfert moyen (23,7 %), ont été identifiés. L’analyse a été effectuée
uniquement pour les autres actes opératoires représentés dans plus de 100 séjours, afin que le
résultat soit représentatif.
Le taux de transfert en SSR était légèrement supérieur au taux moyen après une anesthésie
générale avec intubation trachéale ; une réinsertion ou suture d'un ménisque du genou, par
arthroscopie ou une perforation, forage, injection thérapeutique intra-osseuse (métaphyse
inférieure du fémur, supérieure du tibia).
Quels sont les diagnostics principaux pour lesquels les patients faisaient plus fréquemment un
séjour en SSR ?
Comme précédemment, les diagnostics principaux, pour lesquels on relevait un pourcentage de
transfert vers le SSR supérieur au taux de transfert moyen, ont été identifiés. L’analyse a été
effectuée uniquement pour les diagnostics principaux représentés dans plus de 100 séjours, afin
que le résultat soit représentatif.
Le taux de transfert en SSR était légèrement supérieur au taux moyen lorsque le diagnostic
principal était une « instabilité chronique du genou » (code M235) ; d’« autres lésions internes du
genou – LCAE » (code M2381) ; ou une « lésion d'un ménisque due à une déchirure » ou à un
« traumatisme ancien » (code M232).
Répartition des séjours par mode de prise en charge et nombre de jours de prise en charge
Nous avons distingué d’un côté les patients pris en charge en hospitalisation complète durant tout
leur séjour en SSR (complète 100 %) ; ceux pris en charge en hospitalisation partielle uniquement
(partielle 100 %, c’est-à-dire hospitalisation de jour, de nuit et consultations) et ceux ayant
combiné les deux types de prise en charge (complète + partielle).
Les patients pris en charge en SSR étaient principalement en hospitalisation complète (60 % des
patients environ).
L’organisation des séjours en SSR autorise des permissions thérapeutiques de week-end. Le
nombre de jours de présence correspond au nombre de journées effectivement passées par le
patient au sein de l’établissement de santé. Ce nombre moyen était de 25 jours environ
(hospitalisations complète ou partielle confondues).
La DMS en MCO était plus longue pour les patients transférés en SSR : DMS égale à 5,22 jours
pour la population totale des patients opérés contre 6,02 jours pour ceux transférés ensuite en
SSR. La DMS des femmes était plus longue que celle des hommes.
Morbidité principale
La morbidité principale correspond à l’affection, la manifestation ou au symptôme qui motive la
prise en charge au cours de la semaine d’observation dans le service. En somme : « Quel
“problème” dominant ai-je pris en charge chez ce patient pendant cette semaine ? ».
La morbidité principale représentant le plus de séjours était : « Présence d’autres implants osseux
et tendineux » avec plus de 70 % des RHA (code Z967).
Affection étiologique
Il s’agit de l’étiologie ou du diagnostic à l’origine de la manifestation conduisant à la prise en
charge dans le service de SSR. En somme : « Quelle était l’affection, la cause du problème pris en
charge chez ce patient pendant cette semaine ?».
L’affection étiologique représentant le plus de RHA était : « Entorse et foulure des ligaments
croisés du genou (antérieur) (postérieur) » (code S835).
14
Signification des scores : 1 = autonome ; 2 = supervision/stimulation ; 3 = aide partielle ; 4 = aide totale.
Signification de la somme (Σ) des scores : Σ = 4 signifie : autonome ; 5 ≤ Σ ≤ 8 signifie : entre supervision/stimulation et
aide partielle ; 9 ≤ Σ ≤ 12 signifie : aide partielle ; Σ > 12 : aide totale.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Au total, les patients en SSR étaient entre supervision/stimulation et aide partielle (score moyen de
5,67). Peu de patients étaient très dépendants : moins de 1 % avaient un score de dépendance
supérieur à 12.
► Conclusion
Les données de la littérature ne nous ayant pas permis de répondre aux objectifs de l’analyse sur
l’organisation de la rééducation, un traitement des bases nationales du PMSI-SSR effectué par
l’ATIH sur l’activité 2004-2005 a été demandé. Les données fournies ont apporté des éléments
sur :
le profil des patients opérés pour ligamentoplastie et allant en SSR en termes d’âge, de sexe,
de nombre moyen de jours de prise en charge, et de comorbidités associées par type
d’intervention ;
la diversité et le temps de rééducation des patients en SSR ainsi que leur niveau de
dépendance.
D’après les données du PMSI 2004-2005, le taux de transfert en SSR après ligamentoplastie
étaient de 23,7 %. Les données du PMSI ont montré que la population opérée pour
ligamentoplastie allant en SSR en 2004-2005 avait une répartition homme-femme égale à celle de
l’ensemble de la population LCA en MCO. Cette population en SSR avait sensiblement la même
moyenne d’âge. Parmi la population SSR, peu de patients étaient très dépendants (moins de 1 %).
Les données ont été recueillies à 3 semaines, 6 semaines, 4 mois, 6 mois et 12 mois
postopératoires, selon plusieurs critères :
l’épanchement évalué suivant une cotation de 0 à 3 (0 : pas d’épanchement, 1 : épanchement
minime (lame d’épanchement), 2 : épanchement de moyenne importance, 3 : épanchement
important) ;
les amplitudes d’extension et de flexion mesurées en degrés à l’aide d’un goniomètre ;
l’état ligamentaire du genou exploré par le test de Lachman-Trillat (0 : pas de tiroir, + - : tiroir
minime, + : tiroir modéré, + + : tiroir important) avec notation de l’arrêt dur ou mou, la
recherche des tiroirs en flexion en rotation latérale [externe], nulle et médiale [interne] (même
cotation) et la recherche du ressaut (positif ou négatif) ;
les scores fonctionnels de Lysholm-Tegner ;
le score ARPEGE ;
le score IKDC (International Knee Documentation Committee) ;
l’évaluation isocinétique réalisée à 4 mois et 6 mois (moyenne des pics de force du moment
de couple des fléchisseurs et extenseurs de jambe enregistrée sur 3 répétitions à 60°/seconde
et sur 5 répétitions à 180°/seconde) ;
les dates de reprise des activités quotidiennes, sportives et professionnelles.
La rééducation en libéral donne des résultats comparables à ceux retrouvés après hospitalisation
complète en structure de Médecine Physique et de Réadaptation, avec un recul de 6 semaines, 4
mois, 6 mois et 1 an.
Grant et al. (82) ont comparé 2 groupes de patients ayant une ligamentoplastie. Le premier groupe
a réalisé sa rééducation à domicile, le second dans une structure de rééducation selon un
protocole similaire. Le résultat a montré que les 2 groupes ont des résultats similaires, le groupe
« domicile » a un meilleur pourcentage de patients avec une flexion (67 % versus 47 %) et une
extension (97 % versus 83 %) acceptable.
Les résultats de l’analyse économique se fondent sur le calcul de dépenses théoriques, mais aussi
sur une approche médico-économique comparant la prise en charge de la rééducation en centre
versus la prise en charge en ambulatoire après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou.
Selon les auteurs, l’hospitalisation complète est le mode de prise en charge le plus coûteux.
L’économie réalisée par l’Assurance maladie s’établit à 17,6 % entre l’hospitalisation complète et
l’hospitalisation de jour avec transport en ambulance, et à 21 % pour la société.
Les auteurs ont fait l’hypothèse d’une qualité de soins équivalente entre les différents modes de
prise en charge sans se fonder sur des critères cliniques.
6.3.2.3 Méthode
Les caractéristiques méthodologiques de l’évaluation économique sont présentées dans le
tableau 8.
Les hypothèses retenues proviennent des données du PMSI et de l’avis des professionnels du
groupe de travail.
La recommandation excluant les patients isolés socialement16, ce cas de figure n’a pas été
valorisé.
L’analyse économique est effectuée dans l’hypothèse du patient non couvert par une assurance
complémentaire (afin de calculer le reste à charge du patient).
15
Consultation de contrôle chez le chirurgien : 25 € ; coût d’un transport simple de jour de 25 km : 33,28 € en VSL et
108,19 € en ambulance (sources Assurance maladie).
16
Le texte du consensus formalisé de mars 2006 est ainsi libellé : « Dans les circonstances définies dans la liste ci-
dessous, la rééducation, si elle est indiquée, est réalisable en ville dans la mesure où il n’existe pas d’incompatibilité
avec le maintien à domicile du fait de complications locales ou régionales, de pathologies associées, de l’isolement
social. Suit une liste d’actes de chirurgie (quels que soient le mode opératoire et le type de matériel) ».
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Les médicaments choisis, les montants des honoraires ainsi que la fréquence des séances ont été
validés par le groupe de travail.
17
Dans l’échelle nationale des coûts, il existe un GHJ quel que soit le type d’hospitalisation (complète ou de jour).
18
Le patient peut être pris en charge en SSR uniquement, en ambulatoire uniquement ou faire un court séjour en SSR
avant d’être suivi en ambulatoire (et vice versa).
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Pour l’hospitalisation complète le montant du GHJ comprend : tous les soins, rééducation
comprise (frais de séjour, honoraires des praticiens et auxiliaires médicaux, frais d'analyses et
d'examens de laboratoire).
Pour l’hospitalisation de jour, le montant du GHJ comprend : la kinésithérapie, la physiothérapie, la
balnéothérapie, les soins infirmiers, le suivi médical, et les radiographies.
Le montant du GHJ représente une valeur moyenne théorique à partir de l’échelle nationale des
coûts portant sur des données de l’année 2000 (aucune donnée plus récente n’étant disponible19).
Aucune actualisation n’a été réalisée.
Il existe des cas de prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie (hors forfait hospitalier et
frais de confort personnel) :
le patient a un statut d’affection de longue durée (ALD) ;
le patient est hospitalisé plus de trente jours consécutifs (la prise en charge à 100 % débute
alors le trente et unième jour) ;
le patient a plus de six mois d’arrêt de travail, l’arrêt débutant deux mois avant la date
d’opération (remboursement rétroactif).
19
Un nouveau modèle de valorisation de l’activité SSR sera testé en 2008 et utilisé en 2009 (indice de valorisation de
l’activité IVA), mais il s’agit d’une échelle relative et non d’une échelle de coûts.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Dans la mesure où il est difficile d’indiquer la durée et le contenu réels des séances de
rééducation (lettre-clé AMS 7 ou AMS 9, balnéothérapie incluse ou pas, etc.), le montant des
séances retenu est une moyenne entre le montant des actes AMS 7 (14,28 €) et AMS 9 (18,36 €).
Les traitements habituels du patient (héparines de bas poids moléculaire (HBPM), etc.) n’ont pas
été valorisés, car ils sont difficiles à évaluer et dépendent du patient traité. Enfin, le coût de la
surveillance en ambulatoire des contrôles sanguins n’ont pas été considérés.
Dans le cas d’une prise en charge en ambulatoire, se pose la question des transports et de leur
remboursement. Les transports sont régis par l’article R. 322-10-1 du Code de la sécurité social
avec un arrêté du 23 décembre 2006 paru au Journal officiel (84).
Le choix d’une prise en charge et du mode de transport relève de la décision et de la
responsabilité du médecin prescripteur. Cette décision est liée aux conditions physiques et
psychiques du patient. Le transport peut s’effectuer selon les modes suivants : ambulance,
VSL/taxi, transport en commun, véhicule particulier.
Pour les patients en rééducation après chirurgie du genou, les transports sont pris en charge à
hauteur de 65 %, mais, dans la pratique, la prise en charge est différente d’une région à l’autre.
6.3.2.8 Résultats
Le calcul des dépenses liées à la rééducation en SSR et en ambulatoire est présenté dans les
tableaux 11 et 12.
Tableau 11. Dépenses liées à la rééducation en SSR sur 24 jours (3 semaines environ).
Taux de
Montant
Type rembourse- Montant
Postes de Montant total
d’hospita- Montant Fréquence ment de la total non
dépenses total rembour
lisation Sécurité remboursé
-sé
sociale
179 € par Tous les jours
Hospitali- GHJ n° 162 20 80 %
jour
sation 4 680 € 3 437 € 1 243 €
complète Forfait 16 € par Tous les jours
0%
hospitalier jour
179 € par 3 à 5 fois par
GHJ n° 162 80 % 1 910 € 1 483 €
Hospitali- jour semaine 427 €
- -
sation de -
Frais de 33,28 € – 3 à 5 fois par 65 % 4 307 € 3 202 €
jour 1 105 €
transport 108,16 € semaine
20
Le GHJ n° 162 correspond au GHJ représentant le pl us de séjours pour ligamentoplastie selon les données du PMSI.
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
hospitalisation. En cas de transfert des actes vers l’ambulatoire, une économie serait réalisée par
l’Assurance maladie à hauteur d’au moins 1 500 € (échelle individuelle).
Dans l’hypothèse du patient ne bénéficiant pas d’assurance complémentaire, le reste à charge du
patient en ambulatoire serait compris entre 509 € et 1 138 €, soit un reste à charge moins
important par rapport à l’hospitalisation.
La valorisation réalisée n’inclut pas les mesures récentes concernant la franchise médicale. En
effet, depuis le 1er janvier 2008, la franchise médicale s’applique sur les actes paramédicaux et les
transports sanitaires à hauteur de 50 centimes d’euros par acte paramédical et 2 € par transport
sanitaire.
6.3.2.9 Limites
L’évaluation économique présentée comportait certaines limites :
elle n’était pas forcément représentative de l’ensemble des prises en charge hospitalière et
ambulatoire (en SSR, la tarification sous dotation globale est encore en vigueur) ;
le reste à charge des patients ne pouvait pas être précisément évalué dans la mesure où les
assurances complémentaires pouvaient prendre en charge tout ou partie des montants non
remboursés par l’Assurance maladie ;
les dépenses à la charge de la famille du patient, difficilement évaluables, n’ont pu être
valorisées ;
il s’agissait de dépenses théoriques et non de dépenses fondées sur des données de
consommations réelles.
6.3.2.10 Conclusion
L’analyse économique a montré une prise en charge en ambulatoire moins élevée en termes de
montants remboursés par l’Assurance maladie et de reste à charge du patient.
Cette évaluation reste néanmoins extrêmement théorique dans la mesure où plusieurs hypothèses
étaient envisageables. Une étude de micro-costing fondée sur des données de consommations
réelles permettrait d’obtenir une évaluation plus proche de la réalité et d’évaluer les conséquences
d’un éventuel transfert des actes vers l’ambulatoire.
Le groupe de travail considère qu’une ligamentoplastie de genou ne nécessite pas, pour un patient
justifiant de soins de masso-kinésithérapie, de recourir de manière générale à une hospitalisation
en vue de la dispensation des soins de suite et de réadaptation.
Cette orientation n’exclut pas le recours possible à une hospitalisation différée en soins de suite et
de réadaptation (SSR), si la prise en charge en ambulatoire s’avère irréalisable du fait de l’état du
patient (état général, indépendance fonctionnelle) ou de l’insuffisance de l’offre de soin.
Lorsque le patient présente l’un de ces critères, l’hospitalisation en SSR peut être envisagée :
douleur au repos supérieure à 5 (EVA), avec ou sans traitement ;
complication thrombo-embolique à risque évolutif.
La procédure administrative de prise en charge financière par l’Assurance maladie ne doit pas
retarder cette hospitalisation tardive.
Dans tous les cas, il faut souligner la nécessité d’assurer un transfert d’informations (compte
rendu, ordonnance, courrier, protocole spécifique, bilan diagnostique kinésithérapique, etc.),
rapide et régulier, entre le prescripteur des soins et le masseur kinésithérapeute, et inversement.
En vue de l’obtention du remboursement des actes par les organismes de Sécurité sociale,
certains points doivent en outre être respectés :
« les actes du titre XIV [de la NGAP] peuvent être pris en charge ou remboursés par les
caisses d'Assurance maladie, lorsqu'ils sont personnellement effectués par un masseur-
kinésithérapeute, sous réserve qu'ils aient fait l'objet d'une prescription écrite du médecin
mentionnant l'indication médicale de l'intervention du masseur-kinésithérapeute ; le médecin
peut, s'il le souhaite, préciser sa prescription, qui s'impose alors au masseur-
kinésithérapeute » (88) ;
21
Parmi ces actes figurent : les actes d’électrothérapie médicale utilisant des rayons ultraviolet ou infrarouge tels que
visés en annexe de cet arrêté, de massages, de mobilisation manuelle des segments de membres à l’exclusion des
manœuvres forcées, de mécanothérapie, de gymnastique médicale et postures, de rééducation fonctionnelle.
22
Selon l’analyse juridique effectuée par la Compagnie nationale des kinésithérapeutes experts qui regroupe les
kinésithérapeutes français diplômés d'État munis d'un diplôme de formation à l'expertise judiciaire (consultation le 6 avril
2007 du site de cette compagnie www.kinelegis.com).
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Un seul article a été identifié concernant les modalités de prescription de l’exercice physique (90).
Cet article américain a présenté les critères à prendre en considération pour élaborer un
programme d’exercices et non les critères devant figurer dans une prescription médicale.
Dans tous les cas, il convient d’envoyer systématiquement le compte rendu opératoire au
thérapeute qui s’occupera du patient.
Le groupe de travail, après analyse des facteurs influençant la rééducation, propose que les
informations suivantes figurent dans le document accompagnant la prescription de kinésithérapie :
comorbidités (cardiaque, obésité, état orthopédique général, etc.) ;
étiologie ;
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Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
morphotype préopératoire ;
compte rendu opératoire :
date de l’intervention ;
genou : droit/gauche ;
type de ligamentoplastie ;
mode de fixation ;
voie d’abord et section ligamentaire ;
état cartilagineux et méniscal ;
laxités peropératoires ;
gestes associés et leurs conséquences masso-kinésithérapiques ;
présence et durée du garrot ;
Suites postopératoires :
type d’appui et justificatif ;
calendrier articulaire souhaité ;
complications.
23 « Dans le cadre de la prescription médicale, il établit un bilan qui comprend le diagnostic kinésithérapique et les
objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et des techniques qui lui paraissent les plus appropriés. Ce bilan est
adressé au médecin prescripteur et, à l’issue de la dernière séance, complété par une fiche retraçant l’évolution du
traitement kinésithérapique, également adressée au médecin prescripteur ». Décret n° 2000-577 du 27 ju in 2000
modifiant le décret n° 96-879 du 8 octobre 1996, re latif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de
masseur-kinésithérapeute (87).
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- 58 -
Critères de suivi en rééducation et d’orientation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou
Une fiche synthétique du BDK doit être adressée dès le début du traitement au médecin
prescripteur, en particulier pour tout traitement supérieur ou égal à 10 séances ainsi qu’en fin de
traitement. La fiche synthétique est tenue à la disposition du patient et du service médical à sa
demande (88).
Cette fiche synthétique comprend :
« l’évaluation ;
le diagnostic kinésithérapique ;
le protocole thérapeutique précisant le nombre de séances » (88).
Par ailleurs, plusieurs articles généraux sur le BDK ont été identifiés.
Deux articles sont une même proposition de fiche de synthèse du BDK élaborée à partir des
travaux effectués par l’Association française pour la recherche et l’évaluation en kinésithérapie
(AFREK), par un groupe de travail associant des masseurs-kinésithérapeutes libéraux affiliés à la
Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR) et des médecins-
conseils de l’Assurance maladie (CNAM) (92,93). Cette fiche de synthèse est conçue comme un
résumé standardisé des bilans, bilans qu’elle ne remplace pas. Elle sert d’outil de communication
entre les médecins prescripteurs et le service médical des caisses de Sécurité sociale. Elles
comprend les renseignements socio-administratifs concernant le patient, la prescription et les
données concernant un traitement antérieur de rééducation, ainsi que les différents éléments des
textes réglementaires qu’elle précise. Sont distingués les déficits structurels et les déficits
fonctionnels des autres problèmes généraux identifiés par le MK. On y retrouve, entre autres, les
éléments suivants : douleur, raideur articulaire, raideur musculaire, déformation orthopédique,
faiblesse musculaire, faiblesse généralisée, œdème, troubles circulatoires, perte d’autonomie.
Au vu des données publiées, deux points semblent importants à faire figurer dans une fiche de
synthèse du bilan-diagnostic :
les éléments sur lesquels le masseur-kinésithérapeute s’est basé pour effectuer son choix
d’actes et de techniques, dont le projet du patient ;
les éléments permettant de faire état de l’évolution des signes cliniques entre le début et la fin
de la prise en charge de rééducation.
► Projet du patient
L’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé a recommandé que le projet du patient
figure dans le dossier du patient en masso-kinésithérapie (94).
8 Conclusion
Ce travail vise à indiquer des critères préopératoires et postopératoires pragmatiques, précis et
consensuels, afin d’orienter le patient de façon optimale sans systématisation.
Selon les données du PMSI 2004-2005, 23,7 % des patients après ligamentoplastie du croisé
antérieur du genou étaient pris en charge en SSR. Les données de la littérature relatives à
l’organisation des soins ont montré que le transfert des patients vers le SSR était justifié. Une
étude sur le caractère approprié ou non des transferts vers le SSR, basée sur des données
réelles, serait intéressante. De plus, iI serait également intéressant de réaliser une analyse plus
fine sur la répartition de l’offre de kinésithérapie libérale et de SSR, dans la mesure où la
disponibilité de l’offre peut être une contrainte dans le choix de l’orientation du patient.
Par ailleurs, à partir du calcul des dépenses théoriques, l’analyse économique a montré une prise
en charge en ambulatoire moins élevée en termes de montants remboursés par l’Assurance
maladie et de reste à charge du patient. Cette évaluation reste néanmoins extrêmement théorique,
et une étude de micro-costing fondée sur des données de consommations réelles permettrait
d’obtenir une évaluation plus proche de la réalité et d’évaluer les conséquences d’un éventuel
transfert des actes vers l’ambulatoire.
Le retour à domicile précoce du patient opéré d’une ligamentoplastie de genou s’appuie sur la
kinésithérapie libérale et requiert des échanges suivis entre professionnels de santé, utilisant des
outils de transmission communs et pertinents. Dans tous les cas, ce retour doit s’accomplir dans
des conditions de sécurité maximales qui respectent la qualité de vie du patient et de son
entourage.
Si tout le monde s’accorde sur un retour à domicile rapide de ces patients souvent jeunes, les
modalités de la rééducation ne font pas l’objet d’un consensus, du fait de la grande diversité des
techniques chirurgicales et des protocoles postopératoires préconisés. Le contexte et les
contraintes du patient souvent encore en activité renforcent le besoin de personnalisation de la
démarche réadaptative.
Parallèlement, bien que codifiées et reconnues par les experts, peu de techniques de rééducation
résultent d’une démarche scientifique qui démontrerait leur efficacité. Les membres du groupe de
travail ont été confrontés à la faiblesse des niveaux de preuve de l’arsenal thérapeutique standard.
Diverses actions futures doivent donc être envisagées :
évaluation de l’impact des propositions à 5 ans ;
validation scientifique des échelles fonctionnelles pouvant être utilisées dans le cadre d’une
ligamentoplastie de genou, notamment le score COFRAS ;
évaluation de l’efficacité des techniques rééducatives destinées aux patients opérés d’une
ligamentoplastie de genou, notamment les modalités de recours aux exercices en chaîne
cinétique ouverte ;
évaluation de l’efficacité des protocoles rééducatifs, standards et accélérés, après une
ligamentoplastie de genou ;
développement de réseaux spécifiques rapprochant les chirurgiens spécialisés et les
masseurs-kinésithérapeutes expérimentés à cette rééducation postopératoire spécifique ;
standardisation du suivi des patients dans les différentes filières afin de constituer une banque
de donnée nationale comme le réalisent les pays nordiques.
Dans tous les cas, le retour à domicile nécessite une réelle information du patient, afin qu’il puisse
se prendre en charge et maîtriser les techniques dont il a besoin pour sa rééducation. Inciter
l’autonomie du patient relève d’une nouvelle culture de santé prenant en compte l’incidence de son
environnement.
Annexes
Niveau 1 A
Essais comparatifs randomisés de forte
puissance
Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Preuve scientifique établie
Analyse de décision basée sur des études
bien menées
Niveau 2
Essais comparatifs randomisés de faible B
puissance
Études comparatives non randomisées bien
menées Présomption scientifique
Études de cohorte
Niveau 3
Études cas-témoins C
Niveau 4
Études comparatives comportant des biais Faible niveau de preuve
importants
Études rétrospectives
Séries de cas
Effectif
Type d’établissement % Âge Moyen
(séjours)
Privé 47 887 76,93 % 29,31
Public 14 359 23,07 % 29,03
Total 62 246 100 %
Mobilité fonctionnelle
- excellent : reprise du même sport au même niveau - moyen : reprise du sport avec perte de
stabilité ; douleur et mobilité à 9 2 niveaux d'activité ou de type
de sport pratiqué stabilité à 8 ;
douleur et mobilité à 7
Nom : __________________________________
INSTRUCTIONS
Ce questionnaire vous demande votre opinion sur votre genou. Il nous permettra de mieux connaître ce que
vous ressentez et ce que vous êtes capable de faire dans votre activité de tous les jours.
Répondez à chaque question. Veuillez cocher une seule case par question. En cas de doute, cochez la case
qui vous semble la plus adaptée à votre cas.
SYMPTÔMES
Ces questions concernent vos symptômes au cours des huit derniers jours
S2. Ressentez-vous des ou entendez-vous des craquements ou n’importe quel autre type de bruit en bougeant le genou ?
Jamais Rarement Parfois Souvent Toujours
RAIDEUR
Ces questions concernent la raideur de votre genou au cours des huit derniers jours. La raideur est
la sensation d’avoir du mal à bouger le genou.
S7. Après être resté(e) assis(e), couché(e), ou au repos pendant la journée, la raideur de votre genou est :
Absente Légère Modérée Forte Extrême
DOULEUR
Au cours des huit derniers jours, quelle a été l’importance de votre douleur du genou en faisant les
activités suivantes ?
Les questions suivantes concernent ce que vous êtes capable de faire. Au cours des huit derniers
jours, quelle a été votre difficulté pour chacune des activités suivantes ?
F12. Vous retourner ou garder le genou dans la même position en étant couché(e).
Absente Légère Modérée Forte Extrême
F16. Faire de gros travaux ménagers (déplacer des objets lourds, récurer les sols,…).
Absente Légère Modérée Forte Extrême
F17. Faire des petits travaux ménagers (faire la cuisine, faire la poussière,…).
Absente Légère Modérée Forte Extrême
Les questions suivantes concernent ce que vous êtes capable de faire au cours d’autres activités. Au
cours des huit derniers jours, quelle a été votre difficulté pour les activités suivantes ?
SP1. Rester accroupi(e).
Absente Légère Modérée Forte Extrême
SP2. Courir.
Absente Légère Modérée Forte Extrême
SP3. Sauter.
Absente Légère Modérée Forte Extrême
QUALITÉ DE VIE
Q2. Avez-vous modifié votre façon de vivre pour éviter les activités qui pourraient aggraver votre problème de genou ?
Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup Totalement
Q3. Est-ce qu’un manque de confiance dans votre genou vous gêne ?
Pas du tout Un peu Modérément Beaucoup Totalement
Simulation (suite)
Simulation (suite)
Tableau 2. Prise en charge en SSR des patients dans leur département de résidence.
% de patients pris en charge
en SSR dans leur Départements
département de résidence
Mayenne, Aube, Marne, Loire, Val-de-Marne, Lot, Val-d'Oise, Cantal,
Creuse, Morbihan, Maine-et-Loire, Ariège, Drôme, Essonne, Vosges,
Entre 0 et 20 % Seine-Saint-Denis, Ardennes, Cher, Haute-Marne, Seine-et-Marne, Gers,
Hautes-Pyrénées, Haute-Corse, Haute-Loire, Doubs, Eure-et-Loir, Lot-et-
Garonne, Loiret, Yonne, Hauts-de-Seine, Corrèze
Manche, Pyrénées-Atlantiques, Haut-Rhin, Savoie, Ardèche, Vaucluse,
Entre 20 et 40 % Isère, Nièvre, Tarn, Eure, Somme,
Ain, Dordogne, Tarn-et-Garonne, Yvelines
Charente-Maritime, Meurthe-et-Moselle, Haute-Saône, Gard, Loire-
Entre 40 et 60 % Atlantique, Haute-Savoie, Aisne, Saône-et-Loire, Alpes-de-Haute-
Provence, Seine-Maritime, Pyrénées-Orientales, Moselle, Paris, Orne,
Oise, Vendée, Aude
Indre-et-Loire, Hautes-Alpes, Rhône, Côte-d'Or, Deux-Sèvres, Haute-
Entre 60 et 80 % Garonne, Haute-Vienne, Calvados, Gironde, Ille-et-Vilaine, Lozère, Côtes-
d'Armor, Sarthe
Landes, Alpes-Maritimes, Var
Entre 80 et 100 % Bas-Rhin, Hérault, Vienne, Finistère, Charente, Bouches-du-Rhône, Nord,
Puy-de-Dôme, Pas-de-Calais, Allier
Tableau 4. Répartition des séjours par type d’établissement et âge moyen des patients.
Type Effectif (séjours) % par catégorie Âge moyen
Privé 6 857 44,70 % 29,38
Public 8 483 55,30 % 29,34
Tableau 5. Durée moyenne de séjour en MCO pour les patients allant ensuite en SSR.
MCO MCO suivi de SSR
Durée moyenne Durée moyenne Durée moyenne Durée Durée moyenne Durée moyenne
totale homme femme moyenne totale homme femme
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réadaptation. Critères de prise en charge en
Participants
Sociétés savantes et associations professionnelles
Les sociétés savantes et associations professionnelles suivantes ont été sollicitées pour l’élaboration
de ces recommandations :
Association française pour la recherche et l’évaluation en kinésithérapie ;
Association nationale des kinésithérapeutes salariés ;
Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs ;
Objectif kiné ;
Société française d’arthroscopie ;
Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique ;
Société française de kinésithérapie ;
Société française de médecine physique et de réadaptation ;
Syndicat national des masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs.
Comité d’organisation
M. Patrick Béguin, masseur-kinésithérapeute, Pr Jean-Luc Lerat, chirurgien orthopédiste,
La Seyne-sur-Mer ; Lyon ;
M. Jacques Chervin, masseur- M. Jean-Jacques Magnies, masseur-
kinésithérapeute, Saint-Maurice ; kinésithérapeute, Fournes-en-Weppes ;
Dr Pierre-Henri Flurn, Chirurgien orthopédiste, M.Thierry Marc, masseur-kinésithérapeute,
Mérginac ; Montpellier ;
Dr Pascal Gleyze, chirurgien orthopédiste, Pr Jacques Pelissier, médecin de médecine
Colmar ; physique et de réadaptation, Nîmes ;
M. Jean-Pierre Godard, masseur- M. Maurice Ramin, masseur-kinésithérapeute,
kinésithérapeute, Vitry-sur-Seine ; Auribeau-sur-Siagne.
Dr Francis Lemoine, médecin de médecine
physique et de réadaptation, Vallauris ;
Groupe de travail
Dr Philippe Carret, médecin généraliste, Cahors – président du groupe de travail ;
M. Pascal Gouilly, masseur-kinésithérapeute, Metz – chargé de projet ;
M. Michel Gedda, chef de projet, HAS, Saint-Denis La Plaine ;
Mlle Célia Primus, chef de projet, HAS, Saint-Denis La Plaine ;
Groupe de lecture
M. Christian Abalea, masseur-kinésithérapeute, Dr Franck Lacaze, chirurgien orthopédiste,
Besançon ; Montpellier ;
Mme Nicole Almeras, cadre supérieur de santé, Dr Erick Laprelle, médecin de médecine physique
Nîmes ; et de réadaptation, Bruges ;
M. Gilles Barette, masseur-kinésithérapeute, M. Marc Laurent, masseur-kinéisthérapeute,
Paris ; Tourcoing ;
Dr Jean-Jacques Barrault, médecin de médecine M. Jean-François Lavillonnière, masseur-
physique et de réadaptation, Lamalou-les-Bains ; kinésithérapeute, Chissay-en-Touraine ;
Mme Véronique Billat, masseur-kinésithérapeute, M. Stéphane Michel, masseur-kinésithérapeute,
Neufchateau ; Monteux ;
Dr Jean-Pierre Blaquart, médecin généraliste, M. Bertrand Morice, masseur-kinésithérapeute
Roumazières-Loubert ; ostéopathe, Saint-Nazaire ;
Pr Marie-Odile Carrère, économiste, Lyon ; M. Michel Paparemborde, masseur-
M. Yves Chatrenet, masseur-kinésithérapeute kinésithérapeute, Lille ;
cadre de santé, Passy ; M. Bernard Petitdant, masseur-kinésithérapeute,
Dr Philippe Colombet, chirurgien orthopédiste, Nancy ;
Mériganc ; Dr Ivan Prothoy, médecin du sport, Gap ;
M. Guy Cordesse, masseur-kinésithérapeute, La M. Olivier Rachet, masseur-kinésithérapeute,
Ferté sur Jouarre ; Hauteveille-Lompnes ;
M. Frédéric Dubois, masseur-kinésithérapeute, M. Michel Raux, masseur-kinésithérapeute, Saint-
Amiens ; Apollinaire ;
M. Jean-Louis Dubos, masseur-kinésithérapeute, M. Dominique Richard, masseur-kinésithérapeute,
Pessac ; Nîmes ;
Mlle Marie-Josée Duque-Ribeiro, masseur- Dr Olivier Rouillon, médecin de médecine
kinésithérapeute, Paris ; physique et de réadaptation, Villiers-sur-Marne ;
M. Stéphane Fabri, masseur-kinésithérapeute, Dr Jean-Yves Salle, médecin de médecine
Montpellier ; physique et de réadaptation, Limoges ;
Mme Annanina Fenigstein, masseur- Dr Pascale Santana, médecin généraliste, Paris ;
kinésithérapeute, Colmar ; M. François Sarton, masseur-kinésithérapeute,
Dr Bertrand Galaud, chirurgien orthopédiste, Boissise-le-Roi ;
Caen ; Dr Philippe Seynaeve, médecin de médecine
Dr Jean-Yves Guincestre, médecin de médecine physique et de réadaptation, Strasbourg ;
physique et de réadaptation, Caen ; M. Frédéric Srour, masseur-kinésithérapeute,
Mme Françoise Hanusse, masseur- Paris ;
kinésithérapeute, Le Bouscat ; M. Jacques Vaillant, masseur-kinésithérapeute,
Grenoble.
Remerciements
La HAS tient à remercier l’ensemble des membres cités ci-dessus ainsi que les personnes dont les noms
suivent, pour leur implication dans l’extraction des données du PMSI ou leur relecture en interne au sein
de la HAS :
Mme Sandra Marcadé, ATIH, Lyon ;
Mme Nathalie Préaubert-Hayes, chef de projet, HAS, Saint-Denis La Plaine ;
Dr Guillermo Jasso-Mosqueda, chef de projet, HAS, Saint-Denis La Plaine ;
Dr Pierre Métral, ATIH, Lyon.