CPR Pacoga
CPR Pacoga
CPR Pacoga
Union-Discipline-Travail
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MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES
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PROJET D’URGENCE DE RENAISSANCE DES INFRASTRUCTURES
DE COTE D’IVOIRE (PRI-CI)
FEVRIER 2018
3.3 Impacts négatifs du projet sur les biens et les personnes ................................................................. 29
7.3 La sélection sociale dans le processus d’approbation des activités du projet .................................. 61
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12.3 Mesures de financement ................................................................................................................... 80
13.4 Évaluation......................................................................................................................................... 83
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SIGLES ET ABREVIATIONS
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DÉFINITION DES TERMES CLÉS
Acquisition de terre : Processus par lequel l’État peut retirer une terre aux particuliers ou
aux collectivités territoriales pour raison d’utilité publique. La politique de réinstallation
involontaire est déclenchée parce que l’activité envisagée nécessite une acquisition par
l’État à travers une déclaration d’utilité publique de terres occupées ou exploitées par des
personnes pour divers besoins ou activités.
Aide ou assistance à la réinstallation : C’est une forme d’aide qui est fournie aux
personnes déplacées physiquement par le Projet. Cette aide ou assistance peut comprendre
les appuis en espèce et/ou nature pour couvrir les frais de déménagement et de
Recasement, d’hébergement ainsi que divers services aux personnes affectées tels que les
dépenses de déménagement et le temps de travail perdu.
Ayants droit ou bénéficiaires : toute personne recensée avant la date limite et affectée par
un projet, qui de ce fait a le droit à une compensation. En plus des personnes physiquement
déplacées, la notion inclue aussi les personnes qui perdent certaines de leurs possessions
(par exemple une partie des terres qu'elles cultivent) ou l'accès à certaines ressources
qu'elles utilisaient auparavant.
Compensation : Paiement monétaire ou en nature ou les deux combinés des coûts de tous
les biens (terres, structures, aménagements fixes, cultures, arbres, etc.) perdus à cause d’un
usage public et/ou communautaire.
Conflit : les divergences de points de vue découlant des logiques et enjeux entre les
différents acteurs affectés lors de l’expropriation et/ou de réinstallation. Il s'agit des
situations dans lesquelles deux ou plusieurs parties poursuivent des intentions concurrentes
ou adhèrent à des valeurs divergentes, de façon incompatible et de telle sorte qu’elles
s’affrontent (négatif) ou, négocient et s’entendent (positif). Dans les deux cas, le Projet doit
disposer des mécanismes de médiation sociale et de prévention des conflits.
Coût de remplacement : Pour les biens perdus, le coût de remplacement est le coût réel
actuel du bien perdu. Pour les terres, cultures, arbres, pâturages et autres biens, le coût de
remplacement est la valeur actuelle du marché.
Date limite ou date butoir : C’est la date limite d’éligibilité. Elle correspond à la fin de
l’opération de recensement des personnes et de leurs biens, de la publication du répertoire
des PAP et du règlement de toutes les plaintes. Les personnes occupant la zone du projet
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après la date limite ne sont pas éligibles aux indemnisations ni à l'assistance à la
réinstallation. De même, les biens (maisons, champs, arbres…) mis en place après la date
limite ne sont pas indemnisés.
Déplacement concerne le fait que les personnes quittent leurs terres, maisons, fermes, etc.,
en raison des activités du Projet. Le déplacement survient en cas de prise involontaire de
terres. Le déplacement peut également résulter d’une restriction involontaire d’accès aux
parcs légalement constitués et aux aires protégées entraînant des impacts négatifs sur les
moyens d’existence des PAP.
Familles Affectées par le Projet : comprend tous les membres d’une famille élargie
opérant comme seule et unique unité économique, indépendamment du nombre de
ménages, qui sont affectés négativement par un projet ou n’importe laquelle de ses
composantes. Pour la réinstallation, les PAP seront traitées comme membres de familles
affectées par le projet (FAP).
Individu affecté : Il s'agit des individus ayant subi du fait de la réhabilitation, la perte de
biens, de terres ou de propriété et/ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques et
auxquels une compensation est due.
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Ménages vulnérables : Les ménages vulnérables sont ceux qui risquent de devenir plus
vulnérables suite au processus de réinstallation. Il s'agit de ménages ayant des besoins en
mesures de compensation et en mesures additionnelles d’atténuation qui se trouvent
supérieurs aux autres ménages. Ces ménages vulnérables comprennent principalement (i)
les femmes chefs de ménage des quartiers pauvres (dont la vulnérabilité est liée à l'absence
ou à la faiblesse des appuis dont elles bénéficient) ; (ii) les personnes âgées dépendantes
(dont la réinstallation involontaire ne doit pas conduire à les séparer des personnes ou du
ménage dont ils dépendent) ; (iii) les handicapés (ceux qui éprouvent des difficultés, à
cause d’handicap physique ou visuel, d’exercer normalement leurs activités économiques)
et (iv) les enfants en situation difficile particulièrement ceux sans domicile fixe (Orphelins
et Enfants Vulnérables (OEV)).
PO.4.12 : Politique Opérationnelle de la Banque mondiale dont les objectifs visent à éviter
dans la mesure du possible le déplacement des populations en étudiant toutes les
alternatives dans la conception du projet, à concevoir et à exécuter les activités de
réinstallation sous forme de programme de développement pour que les PAP puissent
bénéficier des avantages du projet en les consultant de manière constructive et à aider les
personnes déplacées dans leurs efforts de rétablissement de leur moyen d’existence
antérieur. La politique prévoit différents éléments de réinstallation à travers le Cadre de
Politique de Réinstallation des Populations déplacées (CPR), le Plan d’Action de
Réinstallation (PAR) et le cadre fonctionnel.
Personne Affectée par le Projet (PAP) : il s’agit des personnes, des ménages et des
communautés dont les moyens d'existence se trouvent négativement affectés à cause de la
réalisation d'un projet du fait (i) d'un déplacement involontaire ou de la perte du lieu de
résidence ou d’activités économiques; (ii) de la perte d'une partie ou de la totalité des
investissements (biens et actifs); (iii) de la perte de revenus ou de sources de revenus de
manière temporaire ou définitive, ou (iv) de la perte d'accès à ces revenus ou sources de
revenus.
On distingue deux (2) groupes de Personnes affectées par les actions du projet :
- Personnes physiquement déplacées : personnes ayant subi une perte de l'hébergement et
des biens du fait des acquisitions de terres par le Projet, nécessitant que la personne
affectée se déplace sur un nouveau site ; les personnes physiquement déplacées doivent
déménager du fait de la mise en œuvre du projet ;
- Personnes économiquement déplacées : personnes ayant subi une perte de sources de
revenu ou de moyens d'existence du fait de l'acquisition de terrain ou de restrictions d'accès
à certaines ressources (terre, eau, parcours, forêt), par la construction ou de l'exploitation
du Projet ou de ses installations annexes. Les personnes économiquement déplacées n'ont
pas forcément besoin de déménager du fait des actions du Projet.
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sur la population affectée et la population hôte); (ii) identification et évaluation des biens et
ressources perdus ; (iii) identification et évaluation du site de réimplantation; (iv) plan de
préparation du site de réimplantation, (v) plan de transition (y compris les aspects de
transport, etc.), (vi) définition du cadre administratif (responsabilités) ; (vii) description du
processus participatif du suivi, du budget ainsi que le calendrier.
Réhabilitation économique : ce sont les mesures à prendre pour restaurer les revenus ou
sources de revenus des personnes affectées par les activités du projet. La réhabilitation
économique doit permettre aux PAP d’avoir un niveau de revenu au moins équivalent au
revenu avant l’exécution du projet.
Relogement : signifie le recasement physique des PAP à partir de leur domicile d’avant le
projet.
Sous-Projet : ce sont les principales activités définies par composante pour la mise en
œuvre du projet.
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RÉSUMÉ EXECUTIF
La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique subsaharienne qui s’est donné l’objectif de pays à
revenu moyen à l’horizon 2035. L’essentiel de la croissance économique en vue de l’atteinte
de cet objectif est à mettre à l’actif du Grand Abidjan.
La croissance des activités économiques dans le Grand Abidjan telle que précisée dans les
orientations stratégiques du Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan (SDUGA)
nécessite la mise en œuvre d’activités d’accompagnement telles que prévues dans le cadre du
Projet d’Appui à la Compétitivité du Grand Abidjan (PACOGA).
Le PACOGA vise principalement à accompagner la compétitivité future du District
Autonome d’Abidjan et à augmenter sa capacité à concourir dans l’attraction, d’une part des
investissements à haute valeur ajoutée créateurs d’emplois et de richesse, et d’autre part la
main d’œuvre qualifiée.
De façon spécifique, ce projet qui renferme plusieurs sous projets vise à :
Il servira de base à l’élaboration des plans de réinstallation futurs lors de la mise en œuvre des
activités des sous-projets qui sont dans le tableau ci-dessous :
Sous composante A.1 Construction d’un Port sec avec une zone
Décongestionnement du logistique et un parking poids lourds au PK
Port Autonome 25/26
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Composante Sous-composante Activités potentielles
d’Abidjan (PAA) et
Aménagement de la section A1 (Anyama) -
amélioration de son
accessibilité et A3 (PK26) de la Rocade d'Abidjan Y4
connectivité avec les
principales zones
d’activités industrielle
Sous composante A.2 la densification Rénovation de la gare
Promouvoir une du transport
mobilité urbaine lagunaire
inclusive et Construction de nouvelles
gares lagunaires
durable
Aménagement des accès
aux quais construits par
les deux nouveaux
opérateurs lagunaires
CITRANS et STL
Sous composante A.2 l’aménagement de 50 km de voies piétonnes
Promouvoir une et cyclables
mobilité urbaine
inclusive et durable
Composante B - Planification Sous-Composante B.2 Projet pilote d’aménagement paysager
Urbaine et Mise en Œuvre du
Investissements
Schéma Directeur Urbanisme du
d’aménagement urbain
Grand Abidjan (SDUDA)
pour consolider et
renforcer la
compétitivité du Grand
Abidjan
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(ii) une logistique et un transport de marchandises (entrants d’industries et produits
destinés à la consommation ou l’export) efficace, à coûts et délais réduits pour améliorer
le rendement et la compétitivité de l’économie du Grand Abidjan ;
(iii) une offre foncière attrayante, adaptée aux besoins d’une part des nouvelles industries
et services cherchant à s’installer à Abidjan et d’autre part du logement abordable aux
populations cherchant à saisir les nouvelles offres d’emploi créées ;
(iv) un environnement des affaires propice au secteur privé productif (industrie et service)
à travers des appuis aux entreprises comme aux institutions en charge du secteur ;
(v) et un développement des infrastructures qui va faciliter la mobilité et les conditions
d’accès des populations aux services sociaux de base et aux ressources existantes ou
potentielles, ainsi que l’acheminement de la production vers les lieux de consommation.
Ce qui permettra ainsi à la population de prendre une part active au développement
économique.
Les impacts négatifs potentiels résultent des travaux de libération de l’emprise des
infrastructures à réaliser, de l’ouverture des voiries, de la réalisation des fouilles, de la
construction des infrastructures et de leur exploitation. Ils se résument comme suit :
- des pertes de terre et d’habitats ;
- des risques de spéculation foncière
- des pertes de cultures ;
- des pertes d’arbres fruitiers ou forestiers ;
- et des pertes de sources de revenus ou de moyens de subsistance (commerces, ateliers,
places d’affaires, garages etc.)
- des déplacements de populations
- etc.
L'estimation précise du nombre de personnes ou d'activités qui seront affectées est
difficilement réalisable à ce stade de l’étude puisque le nombre et la localisation exacte des
activités du projet ne sont pas encore définies à l’exception de certaines composantes pour
lesquelles les investissements prévus sont connus et des PAR seront réalisés conséquemment..
Cependant, une estimation approximative sera faite en fonction des zones potentielles
d'intervention du projet et des activités prévues. Ainsi, pour l’ensemble des zones qui sont
ciblées par le projet, le nombre de personnes susceptibles d’être affectées par la mise en
œuvre du projet est estimé à environ 2 5 5 0 personnes.
Toutefois, il est important de souligner que le nombre exact de personnes réellement
affectées par le projet (PAPs) ne sera connue de façon exacte que lors des enquêtes de
terrain par un recensement au moment de la préparation des Plans d’action de réinstallation
(PAR).
Les infrastructures qui seront construites dans le cadre du projet relèvent soit du domaine
public soit du domaine privé. Ils s’implantent sur des terres qui appartiennent à des privés ou
qui relèvent de la municipalité ou des terrains qui appartiennent à l’Etat mais gérés par les
municipalités.
Quant au cadre institutionnel de la réinstallation, il fait intervenir les institutions suivantes :
le comité de pilotage, l’Unité de Coordination du projet, le comité régional composé de la
préfecture, de la mairie, des Directions Générales (Construction et urbanisme, infrastructures
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économiques et Agriculture), d’une ONGs locales et des représentants des autorités coutumières,
religieuses et des personnes affectées.
La comparaison entre le cadre juridique national en matière de réinstallation et la PO.4.12 a
fait ressortir des points de convergence et des points de divergence. Toutefois, il convient de
rappeler qu’à chaque fois qu’il y a une divergence entre les règles de la Politique
Opérationnelle 4.12 et les dispositions de la législation nationale, les recommandations de la
PO 4.12 seront appliquées.
L’éligibilité à la compensation ne sera pas basée seulement sur la légalité du statut
d’occupation des terres, mais elle sera aussi accordée aux exploitants des terrains et à tous
ceux qui auront perdu leur hébergement ou moyens de subsistance, ou qui se verront limiter
dans l’accès aux ressources. L'ayant droit ou le bénéficiaire d'un programme de réinstallation
involontaire est toute personne affectée par l’acquisition de terrain pour le Projet (PAP) qui
de ce fait a droit à une compensation. La date limite d’éligibilité est celle du démarrage des
opérations de recensement.
Le projet veillera à informer, consulter et donner l’opportunité aux PAPs de pouvoir
participer de manière constructive à toutes les étapes du processus de réinstallation.
Les personnes qui seront touchées par la mesure de réinstallation auront à leur
disposition un mécanisme clair et transparent de gestion des plaintes et des conflits
éventuels : mécanismes locaux de résolution à l’amiable; saisine des instances locales;
saisine de la justice en dernier recours.
Dans le cadre de la consultation publique du CPR des réunions de concertation avec les
acteurs institutionnels et des réunions avec les personnes affectées potentielles ont été
effectuées.
Ces consultations ont constitué des espaces d’échanges entre les parties prenantes aussi bien
sur les objectifs du projet, ses impacts potentiels négatifs au niveau socioéconomique, mais
aussi sur les préoccupations et les attentes des populations susceptibles d’être affectées.
La provision financière de la réinstallation est estimée à un milliard quatre cent sept
millions (1 407 000 000) Francs CFA. Ce coût renferme l’ensemble du dispositif de mise en
œuvre des activités de réinstallations et se repartie comme suite
- les fonds du projet : vont financer les activités suivantes: Elaboration des PAR,
Renforcement des capacités, et de sensibilisation, les activités de sui-Evaluation et les
audits, soit 198 000 000FCA.
- le Gouvernement à travers le ministère en charge des finances va financer les
activités : le recrutement de l’ONG, mise en place du dispositif institutionnel et le
paiement des indemnisations, soit 1 276 000 000 FCFA.
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EXECUTIVE SUMMARY
Côte d'Ivoire is a sub-Saharan African country that has set itself the target of middle-income
countries by 2035. Most of the economic growth in anticipation of this goal is to be to the
assets of Greater Abidjan.
The growth of economic activities in Greater Abidjan as specified in the strategic guidelines
of the Master Plan of Urban Planning of Greater Abidjan (SDUGA) requires the
implementation of support activities as planned under the Support Project. Competitiveness of
Greater Abidjan (PACOGA).
Côte d'Ivoire is a sub-Saharan African country that has set itself the target of middle-income
countries by 2035. Most of the economic growth in anticipation of this goal is to be to the
assets of Greater Abidjan.
The growth of economic activities in Greater Abidjan as specified in the strategic guidelines
of the Master Plan of Urban Planning of Greater Abidjan (SDUGA) requires the
implementation of support activities as planned under the Support Project. Competitiveness of
Greater Abidjan (PACOGA).
PACOGA's main objective is to support the future competitiveness of the Autonomous
District of Abidjan and to increase its capacity to compete in the attraction, on the one hand,
of high value-added investments creating jobs and wealth, and on the other hand skilled labor.
Specifically, this project, which contains several sub-projects, aims to:
(i) provide efficient transportation ;
(ii) offer an attractive land setting ;
(iii) provide a business environment conducive to the productive private sector ;
(iv)provide an effective institutional framework ensuring good policy coordination.
Given the fact that the various activities that will be carried out under this project could have
major negative impacts on the socio-economic environment, the promoter, in agreement with
the lender of the World Bank, the development of this Framework of Policy
Resettlement(FPR) was initiated.
It will be used as the basis for future resettlement plans when implementing subproject
activities that are listed in the table below:
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Component Sub-component Potential activities
Construction of new
lagoon stations
Development of access to
the platforms built by the
two new lagoon operators
CITRANS and STL
Its purpose is to provide guidelines for the selection, evaluation and approval of sub-projects.
It recommends that their implementation be consistent with both the World Bank's
resettlement policies (OP 4.12) and Ivorian laws and regulations on expropriation,
resettlement and compensation for loss of resources.
The implementation of the project will induce both positive and negative impacts.
The positive impacts are related to the following benefits:
(i) an efficient transport offer, allowing the easy and affordable access of the Abidjan
populations to their places of employment, shops and public services ;
(ii) efficient logistics and goods transport (inputs to industries and products for
consumption or export) at reduced costs and time to improve the performance and
competitiveness of the Greater Abidjan economy ;
(iii) an attractive land supply adapted to the needs of new industries and services
seeking to settle in Abidjan and affordable housing to populations seeking to seize
new job opportunities created;
(iv)a business environment conducive to the productive private sector (industry and
service) through support to businesses and institutions in charge of the sector ;
(v) and infrastructure development will facilitate mobility and access to basic social
services and existing or potential resources, as well as the flow of production to
places of consumption. It allows the population to take an active part in economic
development.
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The potential negative impacts result from the work of releasing the right-of-way of the
infrastructures to be realized, the opening of the roads, the carrying out of the excavations, the
construction of the infrastructures and their exploitation. They are summarized as follows:
- losses of land and residence ;
- land speculation ;
- crop losses;
- losses of fruit or forest trees ;
- and loss of sources of income or livelihood (shops, workshops, places of business,
garages;
- displacements of populations
- etc.)
The precise estimate of the number of people or activities that will be affected is hardly
feasible at this stage of the study since the number and exact location of sub-projects of the
project are not yet defined.
However, a rough estimation will be made according to the potential zones of intervention of
the project and the planned activities. So for all the areas that are targeted by the project, the
number of people susceptible to be affected by the implementation of the project is estimated
to approximately 2 550 people.
However, it is important to note that the exact number of people actually affected by the
project (PAPs) will only be accurately known during field surveys by a census when
preparing the Resettlement Action Plans (PAR).
The infrastructures that will be built under the project are either in the public domain or in
the private domain. They establish themselves on lands that belong to the private sector or
which belong to the municipality or the lands that belong to the State but that are managed
by the municipality.
The institutional framework for resettlement involves the following institutions: the
steering committee, the Unity Coordination of the project, the regional committee
compound of the prefecture, the municipality, General Directions (Construction and town
planning, economic infrastructures and Agriculture, of one local NGOS and representatives
of the customary, religious authorities and the affected people.
The comparison between the national legal framework for resettlement and OP.4.12
revealed points of convergence and points of divergence. However, it should be recalled
that whenever there is a discrepancy between the rules of Operational Policy 4.12 and the
provisions of national legislation, the recommendations of OP 4.12 will be applied.
Eligibility for compensation will not be based only on the legality of land tenure status but
it will also be granted PAPs who lose use of land and to all those who have lost their
accommodation or means of subsistence, or will have been limited in access to resources.
The deadline for eligibility is the start of the census.
The project will ensure that PAPs are informed, consulted and given the opportunity to
participate constructively in all stages of the resettlement process. Individuals who will be
affected by the resettlement measure will have a clear and transparent mechanism for
managing complaints and potential conflicts: local mechanisms for amicable resolution;
Referral to local authorities; Referral of justice as a last resort.
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- .
As part of the public consultation of the FPR, consultation meetings with institutional actors
and meetings with the direct stakeholders and meetings with potential affected persons were
carried out.
.
These consultations provided forums for discussion among stakeholders on the project's
objectives, its potential negative impacts at the socio-economic level, but also on the concerns
and expectations of the populations likely to be affected.
The financial provision for resettlement is estimated at one billion four hundred and seven million
(1,407,000,000) XOF. This cost includes the entire implementation of the relocation activities
and is distributed as follows
- the project funds: will finance the following activities: Elaboration of the RAP,
Capacity Building, and sensitization, the activities of sui-Evaluation and audits, that is
198, 000, 000 XOF.
- - The Government through the ministry in charge of finances will finance the
activities: the recruitment of the NGO, setting up of the institutional mechanism and
the payment of the compensations, that is 1, 276, 000, 000 XOF.
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1 INTRODUCTION
L’économie de la Côte d’Ivoire est appelée à croitre à environ 10% par an afin d’atteindre
l’objectif de la vision 2035 de pays à revenu moyen, dont une bonne partie serait générée par
le Grand Abidjan.
Par ailleurs, la croissance des activités économiques dans le Grand Abidjan telle que précisée
dans les orientations stratégiques du Schéma Directeur d’Urbanisme du Grand Abidjan
(SDUGA) et du Plan Directeur de transport qui lui est associé entrainerait une accentuation
de :
i) la demande en main d’œuvre qualifiée qui à son tour engendrerait une demande
en habitat et en services sociaux abordables ;
ii) la demande foncière pour les futurs investissements et zones d’activités
économiques et d’habitat ; et
iii) la demande en transports et communication, facilitant la circulation des
marchandises et des services, ainsi que l’accès des résidents aux services
publics de base, aux lieux de travail, aux commerces et aux loisirs.
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- d’un cadre institutionnel performant assurant la bonne coordination entre les politiques
et offres ci-dessus à travers une autorité métropolitaine capable d’assurer une
planification intégrée et coordonnée des interventions pour soutenir une croissance
harmonieuse de la métropole et un cadre de vie urbain agréable.
Au vu de ce qui précède, un ensemble de scénarios et options techniques permettant de
répondre aux besoins de compétitivité cités ci-dessus, ont été identifiés.
Au final, compte tenu des impacts socioéconomiques potentiels de certaines activités des sous
composantes du projet, particulièrement les Sous-composantes A.1(décongestionnement du
Port Autonome d’Abidjan (PAA) et amélioration de son accessibilité et connectivité avec les
principales zones d’activités industrielles), A2 (Promouvoir une mobilité urbaine inclusive et
durable), B2 (Investissements d’aménagement urbain pour consolider et renforcer la
compétitivité du Grand Abidjan), B3 (Délimitation et morcellement des terroirs et parcelles
villageoises de Songon et Bingerville), le promoteur envisage, en accord avec le bailleur de
fonds qu’est la Banque mondiale, de réaliser une étude environnementale et sociale du projet.
Cette étude vise d’une part à identifier et à analyser les impacts environnementaux et sociaux
possibles de sa mise en œuvre ; et d’autre part à proposer des mesures correctrices et
éventuellement des plans de réinstallation ou de compensation.
Le CPR a pour principal objectif de clarifier les principes qui guideront la réinstallation
involontaire de personnes, ainsi que les dispositions légales, institutionnelles et
organisationnelles applicables dans le cadre du Projet.
Le CPR permet également à l’Unité de Gestion du Projet d'estimer les coûts potentiels
associés à la réinstallation et de les incorporer dans le coût global du Projet.
Enfin, étant donné que le CPR présente les règles relatives à l’organisation de toutes
opérations de réinstallation involontaire durant toute la durée de vie du Projet, il servira à la
préparation de tous les Plans de réinstallation qui seront requis durant la mise en œuvre du
PACOGA.
Tous les Plan d’Action et de Réinstallation devront être conformes à ce CPR qui, lui-même,
clarifie la réinstallation, les procédures d’acquisition des terres et de compensation, les
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dispositions organisationnelles et les critères conceptuels devant être appliqués aux activités
d’investissement nécessitant des acquisitions de terre.
1.3 Méthodologie
- Visites de terrains
Des visites de terrains ont été également effectuées dans le cadre de la présente étude. Les
communes (Treichville, Koumassi, Port-Bouët, Yopougon, Plateau, Attécoubé et Cocody) et
Sous-préfectures (Bingerville, Songon et Anyama) concernés par le projet ont été visitées.
Ces visites ont permis d’étudier la situation socioéconomique des localités, d’identifier les
impacts potentiels du projet sur les personnes et les biens, et d’estimer leur ampleur.
- Entretiens
Lors des visites de terrains, des consultations ont été menées avec les différentes parties
prenantes, à savoir, les autorités administratives, les structures techniques et les communautés
locales. Ces consultations ont été mises à profit pour recueillir leurs perceptions, leurs
attentes, leurs craintes et leurs propositions de mesures pour atténuer les impacts potentiels et
reformuler des recommandations pour la réinstallation. Elle a été aussi l’occasion, d’
’'informer largement l’ensemble des parties prenantes au projet de façon à susciter leur
implication et leur adhésion à sa mise en œuvre. (les procès-verbaux des consultations
publiques sont joints en annexe 4)
- Rédaction du rapport
Suite au recueil de toutes les données relatives à la mission (données documentaires,
données de terrain et rapports des différentes réunions de consultation), il a été procédé à
la rédaction du CPR.
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1.4 Structuration du rapport
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2 DESCRIPTION DU PROJET ET CARACTERISATION DES ZONES
D’INTERVENTION
2.1 Objectifs du projet
Le PACOGA comporte quatre (04) composantes qui renferment plusieurs sous composantes
chacune.
2.2.1 Composante A - promotion d’une mobilité urbaine inclusive et durable des biens
et personnes dans l’espace urbain du Grand Abidjan
2.2.1.1 Sous-composante A.1 décongestionnement du Port Autonome d’Abidjan (PAA)
et amélioration de son accessibilité et connectivité avec les principales zones
d’activités industrielles.
Le Port Autonome Abidjan (PAA) constitue le poumon de l’économie de la Côte d’Ivoire et
est indispensable pour les pays enclavés de l’hinterland. Cependant, il rencontre des
difficultés dues à la lenteur administrative qui provoque un empilement des marchandises et
des difficultés liées à l’accessibilité terrestre et à la circulation dans le port. En somme, le
PAA est exposé à des difficultés qui mettent en mal sa compétitivité.
Pour pallier à cette congestion, les activités à mettre en œuvre dans le cadre de cette sous
composante sont décrites comme suit :
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2.2.1.2 Sous-composante A.2 : Promouvoir une mobilité urbaine inclusive et durable
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2.2.3 Composante C - Appui au développement et à la compétitivité des industries et
chaines de valeur structurantes, des PME locales et de leur intégration dans les
chaines de valeur globales
2.2.3.1 Sous Composante C.1 Renforcement des capacités institutionnelles et soutien
au développement des infrastructures d’appui au Secteur Privé
Cette composante a pour objectif de contribuer à créer les conditions nécessaires au plan
institutionnel, infrastructurel et administratif pour une meilleure qualité d’accès des opérateurs
privés aux secteurs avec un potentiel de transformer structurellement l’économie, tel que ceux
de l’énergie, des télécommunications, des transports et de l’agro-industrie, en assurant
l’adoption de meilleures pratiques en matière de compétition, en améliorant la célérité et le
service client des administrations partenaires à l’égard du secteur privé, et en facilitant l’accès
aux infrastructures industrielles de production. Les activités prévues sont:
l’amélioration de la performance des agences et administrations chargées de délivrer
des services et actes administratifs en direction du secteur privé;
l’aménagement et gestion des zones industrielles.
Pays situé en Afrique occidentale, la Côte d’Ivoire s’étend sur une superficie de 322 463 km2.
Elle est baignée par le golfe de Guinée (l'océan Atlantique) au sud, limitée à l'ouest par le
Libéria et la Guinée, au nord par le Mali et le Burkina Faso, et à l'est par le Ghana.
Sur le plan démographique, selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat
(RGPH) de 2014, la population est de 22,8 millions d’habitants. Elle est composée de 52%
d’hommes et 48% de femmes. La structure par âge montre que 42% de la population a moins
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de 15 ans, 16% a moins de 5 ans et 4%, plus de 60 ans. La densité de la population est
actuellement de 70,3 habitants par km2 pour l’ensemble du territoire.
Le pays compte une soixantaine d’ethnies réparties en quatre (4) grands groupes : les
Voltaïques ou Gur, les Mandé, les Akans et les Krou. La Côte d’Ivoire est un pays laïc où
cohabitent plusieurs confessions religieuses dont les principales sont l’Islam, le Christianisme
et l’Animisme. Les progrès constatés au cours des quinze premières années de l'indépendance
ont fait place à une longue période de récession, favorisée par la chute des cours mondiaux
des matières premières agricoles (café-cacao) et aggravée par divers facteurs dont la crise
politico-militaire déclenchée en 2002.
Au niveau économique, la Côte d’Ivoire avec un taux de croissance annuel estimé à plus de
8,5%, fait figure de puissance sous régionale. Le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant
d’environ 990 000 Francs CFA (1 520 dollars US) en 2013 et le taux de pauvreté qui se situe
à 46,3% (moins de 1,90 $ par personne et par jour), la hissent, selon la Banque mondiale
parmi les pays à revenu moyen inférieur.
La Côte d’Ivoire dispose de solides atouts économiques. Elle possède des infrastructures
héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980) : 2ème port d’Afrique sub-
saharienne, important réseau routier, aéroport international agrandi. Dans le secteur agricole,
qui occupe 28% du PIB, le pays est le 1er producteur mondial de cacao avec plus de 35% du
marché. Il figure aux tous premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles
d’exportation (caoutchouc, noix de cajou, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola).
Le secteur secondaire (25% du PIB) est dominé par le raffinage de pétrole brut et la
transformation agro-alimentaire. Le secteur tertiaire (47% du PIB) est fortement dominé par
les activités bancaires, la téléphonie mobile ainsi que les TIC.
La Côte d’Ivoire représente 39 % de la masse monétaire et contribue pour près de 40 % au
PIB de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Le pays assure son autosuffisance énergétique grâce à l’exploitation depuis quelques années
de gisements de gaz et de pétrole qui lui a permis d’exporter de l’électricité vers les pays
voisins (Mali, Guinée, Burkina Faso et Ghana) et des produits pétroliers dans la sous-région.
Selon la dernière enquête sur la mesure des niveaux de vie réalisée en 2015 par la Banque
mondiale, l’incidence de la pauvreté a reculé d’environ 51 % en 2011 à 46 % en 2015. Cette
amélioration, qui est le résultat du redressement économique récent, a concerné aussi bien les
zones rurales que les zones urbaines.
Néanmoins, la pauvreté demeure un phénomène majoritairement rural, qui se manifeste dans
les inégalités d’accès aux services essentiels et les disparités hommes-femmes et qui nourrit
les clivages entre groupes de revenu mais aussi entre les populations urbaine et rurale.
Au plan administratif, soulignons que l'organisation de l'administration territoriale est en
pleine mutation. Le schéma actuel distingue deux (2) niveaux de décentralisation (la
commune et la région) et deux niveaux de déconcentration (la préfecture et la sous-
préfecture).
Ces deux principes d’organisation permettent d’assurer l’encadrement des populations, de
pourvoir à leurs besoins, de favoriser le développement économique, social et culturel ainsi
que de réaliser l’unité et la cohésion nationale.
P a g e 26 | 126
L’organisation de la Côte d’Ivoire présente deux districts autonomes (district autonome
d’Abidjan et district autonome de Yamoussoukro), douze districts et trente-et-une (31)
régions administratives.
Ce projet concerne le district autonome d’Abidjan.
P a g e 27 | 126
3 IMPACTS POTENTIELS SUR DES PERSONNES ET BIENS AFFECTES PAR
LE PROJET
Le PACOGA, dans sa réalisation, va contribuer à une amélioration des conditions de vie des
populations dans le District Autonome d’Abidjan. Toutefois, il est à craindre que la mise en
œuvre de certaines activités ne produise des effets sociaux néfastes sur les conditions de vie
des populations de la zone d’intervention du projet. Les impacts négatifs potentiels qui
pourraient résulter de la mise en œuvre de certaines activités porteront notamment sur
l’acquisition de terres, la perte des bâtis à usage commercial, la perte de sources de revenus ou
de moyens d’existence.
3.1 Activités qui engendreront la réinstallation
A ce stade de l’étude, la localisation exacts des activités du projet ne sont pas encore définies
à l’exception de certaines composantes pour lesquelles les investissements prévus sont connus
et des PAR seront réalisés conséquemment (la construction de section Anyama – A3 (PK26) de la
rocade d’Abidjan Y4; la réhabilitation des voiries de la zone du Port et l’aménagement de
l’échangeur au carrefour Akwaba en échangeur).
En général, en génie civil les activités qui engendrent la réinstallation involontaire est
l’acquisition de terre pour la réalisation des infrastructures
P a g e 28 | 126
3.3 Impacts négatifs du projet sur les biens et les personnes
Après les entretiens réalisés et les observations effectuées au cours des visites des localités
retenues dans le cadre de cette étude, les sites d’implantation et leurs environs immédiats sont
susceptibles d’être affectés.
La détermination des impacts négatifs du projet est faite en fonction :
- des sous-composantes
- des travaux à effectuer donnant lieu à la réinstallation ;
- de la zone d’impact des sous-composantes ou des activités ;
- des alternatives envisagées pour éviter ou minimiser la réinstallation ;
- et des mécanismes mis en œuvre pour minimiser la réinstallation pendant la réalisation
du projet.
Ainsi, les impacts sociaux négatifs du projet seront consécutifs aux travaux de libération de
l’emprise des infrastructures à réaliser, de l’ouverture des voiries, de la réalisation des
fouilles, de la construction des infrastructures et de leur exploitation. Ces travaux pourraient
entrainer des pertes de terre et d’habitats, des pertes de cultures, des pertes d’arbres fruitiers
ou forestiers et des pertes de sources de revenus ou de moyens de subsistance (commerces,
ateliers, places d’affaires, garages etc.).
(i) Perte partielle du patrimoine foncier des communautés locales
La réalisation de la Rocard Y4 à Anyama va nécessiter une acquisition de terre. Cette
situation va constituer un impact significatif pour les communautés locales qui perdront une
partie de leur patrimoine foncier. Cet impact sera permanent et se manifestera aussi bien
durant la phase de construction que de mise en service des ouvrages.
(ii) Spéculation foncière
Les spéculations foncières à l’implantation du projet seront significatives principalement dans
les sous-préfectures de Songon, d’Anyama et de Bingerville dans la mesure où ces espaces
péri-urbains regorgent de nombreux terrains dont la mise en valeur constitue un bien très prisé
au regard des prix actuellement pratiqués sur la vente du mètre carré.
(iii) Risques de déplacement physique de personnes
Les risques de déplacements physiques de personnes seront minimes voire même inexistants
pour les infrastructures qui seront réhabilitées car ces sites existent déjà. Il s’agit des travaux
des travaux d’aménagement des quais du réseau des lignes lagunaires de la SOTRA et des
travaux de réhabilitation de la voire du Port Autonome d’Abidjan.
En revanche, la réalisation de nouvelles infrastructures, notamment l’aménagement d’un
échangeur au carrefour d’Akwaba, la construction de Y4 section 2 et 3, pourrait entrainer des
risques de déplacements physiques de personnes et cela pourrait être appréciable en raison de
l’occupation anarchique des terres.
P a g e 29 | 126
Des perturbations d’activités économiques occasionnant des pertes de revenus sont à signaler
durant les travaux de réhabilitation et d’aménagement. En effet, les zones du projet
renferment des espaces environnés par des activités économiques qui pourraient être
perturbées ou même momentanément fermée du fait des activités prévues par le projet. On
aurait de ce fait des pertes de revenus qui variant d’une activité à l’autre.
P a g e 30 | 126
Tableau 1 : Synthèse des impacts négatifs liés aux différentes composantes
Sous-composante Travaux à effectuer Impacts négatifs sur les personnes et Nécessité ou pas de faire un PAR
les biens
Réhabilitation des voiries de la zone du port
Sous composante A.1 Dans l’ensemble, la plupart des voies Nécessité de faire un PAR
Décongestionnement ont été déjà bitumées, donc la
du Port Autonome réhabilitation va entrainer des
d’Abidjan (PAA) et perturbations de circulations et
amélioration de son d’activités économiques.
accessibilité et
connectivité avec les Perte de bâtis (station-service TOTAL, Nécessité de faire un PAR
principales zones arrêt de Bus SOTRA, habitats
d’activités construits vers l’hôpital),
industrielles Aménagement du carrefour Akwaba en échangeur
Perte de revenu ou de moyen
d’existence, perte d’emploi, perte
d’activité agricole, perte de terre.
Sous composante A.1 Construction d’un Port sec avec une zone logistique et un Pertes de terres et d’habitats, des Le sites n’est pas encore connu. Mais
Décongestionnement parking poids lourds au PK 25/26 pertes de cultures, des pertes d’arbres ces genres d’activités en général
du Port Autonome fruitiers ou forestiers et des pertes de peuvent nécessité un PAR. Une fois
d’Abidjan (PAA) et
sources de revenus que le site sera connu, le Projet fera un
amélioration de son
accessibilité et évaluation sociale pour s’assurer de le
connectivité avec les nécessité ou pas de faire un PAR. Le
principales zones cas échéant, des TDR seront préparés
d’activités et soumis à la Banque avant de réaliser
industrielle l’étude.
Aménagement de la section A1 (Anyama) - A3 (PK26) de la Pertes de terres et d’habitats, pertes de Nécessité de faire un PAR
Rocade d'Abidjan Y4 cultures, pertes d’arbres fruitiers ou
forestiers et des pertes de sources de
revenus
P a g e 31 | 126
Sous-composante Travaux à effectuer Impacts négatifs sur les personnes et Nécessité ou pas de faire un PAR
les biens
Sous composante A.2 la densification du Rénovation de la gare .Lorsque le site sera identifié l’étude
Promouvoir une transport lagunaire socioéconomique permettra de savoir si
Perturbation de la circulation lagunaire
mobilité urbaine un PAR est nécessaire
.
inclusive et
durable , Perturbation du transport lagunaire Lorsque le site sera identifié l’étude
Construction de nouvelles
socioéconomique permettra de savoir si
gares lagunaires
un PAR est nécessaire
Aménagement des accès aux Perturbation du transport lagunaire Lorsque le site sera identifié l’étude
quais construits par les deux socioéconomique permettra de savoir si
nouveaux opérateurs un PAR est nécessaire
lagunaires CITRANS et STL
Sous composante A.2 l’aménagement de 50 km de voies piétonnes et cyclables Perturbation de la circulation Lorsque le site ou les itinéraires seront
Promouvoir une identifiés l’étude socioéconomique
mobilité urbaine permettra de savoir si un PAR est
inclusive et durable nécessaire
Sous-Composante Projet pilote d’aménagement paysager Expropriation de terrains urbains Le sites n’est pas encore connu. Mais
B.2 Investissements Destruction de bâtis ces genres d’activités en général
d’aménagement peuvent nécessité un PAR
urbain pour
consolider et
renforcer la
compétitivité du
Grand Abidjan
P a g e 32 | 126
Sous-composante Travaux à effectuer Impacts négatifs sur les personnes et Nécessité ou pas de faire un PAR
les biens
B.3 Délimitation et Développement des villages satellites autour du Grand Pertes de terres, de cultures, d’arbres Le sites n’est pas encore connu. Mais
morcellement des Abidjan fruitiers ou forestiers et de sources de ces genres d’activités en général
terroirs et parcelles revenus peuvent nécessité un PAR
villageoises de
Songon et La création d’une unité urbaine au PK24 de l’Autoroute du Perte de terre, perte de culture, perte de Le sites n’est pas encore connu. Mais
Bingerville Nord revenu, perte d’arbres fruitiers ou ces genres d’activité en général
forestiers. peuvent nécessité un PAR
P a g e 33 | 126
3.4 Estimation du nombre de PAP
P a g e 34 | 126
4 CADRE LEGISLATIF, REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNELDE LA
REINSTALLATION
Le cadre légal, réglementaire et institutionnel vise à mener une analyse de sorte à situer le
processus de mise en œuvre des différents textes applicables au projet et à éclairer les
autorités politiques, administratives et les populations sur les décisions à prendre en matière
de réinstallation. Ce cadre permettra de canaliser et de réguler les différentes activités qui
seront réalisées.
4.1 Cadre législatif national en matière de réinstallation
Les différents textes législatifs applicables au présent projet sont les suivants :
4.1.2 La loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural modifiée
par la loi n°2004-412 du 14 août 2004
En Côte d’Ivoire, le foncier rural est régi par la loi 98-750 du 23 décembre 1998 qui a été
modifiée par la loi n° 2004-412 du 14 août 2004.
Cette loi établit les fondements de la politique foncière en milieu rural à savoir :
la reconnaissance d’un domaine rural coutumier et la validation de la gestion existante
de ce domaine et ;
l’association des autorités villageoises et des communautés rurales à la gestion du
domaine rural et en particulier au constat des droits coutumiers et à leur transformation
en droits réels. Cependant, cette loi connaît depuis son adoption des difficultés
d’application si bien que sur le terrain, persiste la dualité entre elle et le régime
coutumier. Il en résulte de nombreux conflits fonciers.
La Loi portant Code Foncier Rural stipule en son article premier que : « Le Domaine Foncier
Rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeur ou non et quelle que soit la
nature de la mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel toute personne
physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’État, les collectivités publiques et les
personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires ».
Ensuite, en son article 3, elle précise que : « le domaine foncier rural est constitué par
l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent :
- des droits coutumiers conformes aux traditions,
- des droits coutumiers cédés à des tiers ».
P a g e 35 | 126
4.1.3 Ordonnance n°2016-588 du 03 Août 2016 portant titre d’occupation du domaine
public
Dans l’article 1er de cette ordonnance, il est dit que : « La présente ordonnance s’applique aux
biens du domaine public appartenant :
- à l’État ;
- aux Collectivités territoriales ;
- aux Établissements publics.
Que ces biens soient gérés par la personne publique propriétaire ou par toute personnes
morale de droit public ou privé ayant reçu mandat de la personne publique propriétaire à ce
effet ».
L’article 7 lui, stipule que « L’occupation ou l’utilisation du domaine public ne peut être que
temporaire » puis en son article 8 que : « L’autorisation d’occupation ou d’utilisation du
domaine public présente un caractère précaire et révocable ». Dans cette ordonnance, l’article
27 stipule que : « Le bénéficiaire d’une Autorisation d’Occupation Temporaire n’a pas droit à
indemnité en cas de dommage de travaux publics. Ne sont pas susceptibles d’ouvrir droit à
indemnité des travaux exécutés par la personne propriétaire, le gestionnaire ou pour leur
compte, en vue de la conservation, de l’aménagement, ou de l’utilisation du domaine public
conformément à sa destination ». La concession de voirie peut être résiliée pour tout motif
d’intérêt général (Article 29 de l’ordonnance).
Par ailleurs, en cas de retrait de l’autorisation avant le terme prévu pour un motif autre que
l’inexécution de ses clauses et conditions, la partie de la redevance versées d’avance et
correspondant à la période restant à couvrir est restituée au titulaire (Article 13 de
l’ordonnance).
L’expropriation pour cause d’utilité publique est régie en Côte d’Ivoire par le Décret du 25
novembre 1930. Ce précise les conditions et procédures applicables pour l'expropriation, à
savoir que :
- l’utilité publique doit être légalement constatée : c’est la vocation de la
Déclaration d'Utilité Publique (DUP) que de constater légalement cette utilité ;
- tout doit être fait pour éviter l’expropriation : l’expropriation ne peut être
prononcée que « si ce n’est pour cause d’utilité publique » ;
- l'indemnisation est une condition de l'expropriation ;
- elle doit être juste ;
- elle doit être préalable.
Ce décret dispose en son article premier que : « l’expropriation pour cause d’utilité publique
s’opère en Afrique Occidentale Française par Autorité de justice ». Il appartient donc au
tribunal de prononcer un jugement d’expropriation et non à la seule Administration.
P a g e 36 | 126
Les points principaux de la procédure ivoirienne en matière d’expropriation se traduisent dans
les actes suivants :
1. "Acte qui autorise les opérations", Art. 3, al. 1
2. "Acte qui déclare expressément l'utilité publique", Art. 3, al. 2
3. "Enquête de commodo et incommodo", Art. 6
4. Arrêté de cessibilité, Art. 5. Cet arrêté désigne les propriétés auxquelles
l'expropriation est applicable. La publication et le délai sont définis par les articles
7 et 8.
5. Comparution des intéressés devant la Commission Administrative d'Expropriation
(Art. 9) pour s'entendre à l'amiable sur l'indemnisation. L'entente fait l'objet d'un
procès-verbal d'indemnisation.
6. Paiement de l'indemnité (Art. 9) si entente amiable. Ce paiement vaut droit d'entrée
en possession du bien par l'Administration, Art 24.
7. Si pas d'entente amiable, communication du dossier au Tribunal d'Instance qui
établit l'indemnité d'expropriation sur la base d'une expertise, Art. 12 à 16.
8. Prononciation du jugement : celui-ci est exécutoire par provision nonobstant appel
et moyennant consignation de l'indemnité, Art. 17.
En son Article 2, il est stipulé que « Les droits portant sur l'usage du sol, dits droits
coutumiers, sont personnels à ceux qui les exercent et ne peuvent être cédés à quelque titre
que ce soit. Nul ne peut se porter cessionnaire desdits droits sur l'ensemble du Territoire de la
République ».
4.2.3 Décret n° 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour
destruction de cultures
Il définit les conditions d’indemnisation des personnes dont les plantations sont affectées
(annexe 2 du décret). Dans son Article 2, il est stipulé que « L’indemnité doit être juste, c'est-
P a g e 37 | 126
à-dire permettre la réparation intégrale du préjudice causé par la perte des biens. Elle ne
doit en aucun cas constituer une spéculation pour la victime ».
En son Article 6, il est stipulé que « La fixation du barème des taux d’indemnité et
l’organisation de l’évaluation de l’indemnisation sont établies par Arrêté conjoint du
Ministre chargé de l’Agriculture et du Ministre chargé de l’Économie et des Finances ».
Ce décret apporte quelques aménagements au barème fixé par le décret n°2013-224 portant
réglementation de la purge des droits coutumiers sur le sol pour intérêt général. Les montants
de purge fixés précédemment sont établis par le présent décret comme des taux maximum en
vue de permettre aux opérateurs privés du foncier et de l’immobilier, ainsi qu’à l’État, de
réaliser des infrastructures d’intérêt public à des coûts plus maitrisables.
En effet, l’article 5 indique que : « la purge des droits coutumiers est exercée par l’État
agissant pour son propre compte ou pour celui des collectivités territoriales.
Elle s’opère par voie administrative.
Les personnes morales de droit privé peuvent, exceptionnellement, sur la base d’une
convention de purge convenue avec l’État, procéder à la purge des droits coutumiers.
Tout contrat ayant pour objet des droits coutumiers, passé entre les détenteurs desdits droits
et des personnes morales de droit privé qui ne sont pas liées préalablement par une
convention de purge avec l’État, est réputé n’est jamais intervenu ».
Article 6 : « la purge des droits coutumiers sur les sols donne lieu, pour les détenteurs de ses
droits, à compensation, en numéraires ou en nature, et à indemnisation.
La compensation correspond à la perte de la source de revenu qui peut être tiré du sol. Elle
peut se faire :
en nature, par l’attribution, à titre gratuit, de lots de terrains équipés ou non, dits «
lots de compensation ;
en numéraires ;
en nature et en numéraires.
L’indemnisation correspond à la destruction des cultures et impenses existant sur les terrains
agricoles au moment de la purge.
Les indemnités sont déterminées à partir du barème fixé par le Ministère de l’agriculture ».
L’article 7 stipule que : « le barème de la purge pour la perte des usages de sol est fixé ainsi
qu’il suit :
- District Autonome d’Abidjan : deux mille (2000) francs CFA le mètre carré ;
- District Autonome de Yamoussoukro : mille cinq cent (1500) francs CFA le mètre
carré ;
- Chefs-lieux de Région : mille (1000) francs CFA le mètre carré ;
- Département : sept cent cinquante (750) francs CFA le mètre carré ;
- Sous-préfecture : six cent (600) francs CFA le mètre carré.
P a g e 38 | 126
Le maître d’ouvrage du projet devra se conformer à ce décret, pour la purge des droits
coutumiers sur le sol.
Il précise les règles et formules de calcul des taux d’indemnisation pour destruction de
cultures.
Cet arrêté actualise les taux d’indemnisation dans le cadre des destructions de cultures
occasionnées par l’exécution de travaux d’utilité publique. Le paiement de l’indemnité est à la
charge de la personne physique ou morale civilement responsable de la destruction.
Les agents assermentés du Ministère en charge de l’Agriculture, en présence des victimes et
de la personne civilement responsable de la destruction ou son représentant établissent les
calculs d’indemnité basés sur des critères contenus dans l’article 6 du présent arrêté.
P a g e 39 | 126
Cette politique est déclenchée dès qu’un projet financé par la Banque mondiale implique non
seulement un déplacement physique, mais aussi toute perte de terre ou d'autres biens causant
la : (i) réinstallation ou perte d’abri ; (ii) perte de biens ou de l'accès aux biens ; et (iii) perte
de sources de revenus ou de moyens d'existence, indépendamment du fait que les personnes
affectées doivent se déplacer physiquement.
Les principes qui sous-tendent la politique de réinstallation involontaire des PAP dans le
cadre de projets dont le financement est assuré par cette institution financière se résument
comme suit :
- les personnes affectées doivent être compensées de façon juste et équitable pour la
perte de biens et/ou de leurs sources de revenus ;
- les compensations peuvent revêtir plusieurs formes (en nature et/ou en numéraire) et
doivent être versées aux personnes affectées avant leur déplacement et la prise de
possession des sites concernés ;
- les compensations pour la perte de biens et d'actifs doivent se faire au coût réel de
remplacement (y compris la prise en compte d’une indemnité de déménagement)
- l’identification des pertes, l’évaluation des coûts et la détermination des modes de
paiement y afférents doivent se faire en consultation avec les personnes affectées au
début de la procédure et en toute transparence ;
- les personnes affectées doivent être pleinement impliquées dans la négociation des
conditions de leur réinstallation ;
- la participation des personnes affectées à toutes les étapes du processus doit être
assurée (planification, mise en œuvre, suivi – évaluation) ;
- une assistance spécifique doit être fournie prioritairement aux groupes de personnes
les plus vulnérables (pauvres, femmes, enfants, vieillards, malades) ;
- une assistance doit être également fournie par le projet aux personnes affectées et des
mesures de restauration mises en œuvre en leur faveur respectivement pendant et après
la phase de réinstallation ;
- la réalisation d’un suivi des personnes affectées après la réinstallation par le projet ;
- la prise en compte dans l'éligibilité des personnes affectées même si elles ne possèdent
pas de titre légal (occupants illégaux et informels) ;
- le choix concerté de solutions appropriées permettant l’accès facile des riverains à leur
domicile pendant les travaux.
4.3.1 Analyse comparée des principes et règlements entre les lois de la Côte d’Ivoire et
la politique de la Banque mondiale
L’analyse comparée entre la législation nationale applicable aux cas d’expropriation et de
compensation et la Politique de la Banque mondiale en l’occurrence la PO 4.12 met en
exergue aussi bien des convergences que des divergences. La matrice ci-dessous fait une
présentation en détaillée de cette analyse.
Toutefois, il convient de rappeler qu’à chaque fois qu’il y a une divergence entre les règles de
la Politique Opérationnelle 4.12 et les dispositions de la législation nationale, les
recommandations de la PO 4.12 seront appliquées sur les activités du projet.
P a g e 40 | 126
Tableau 3 : Matrice comparative du cadre juridique ivoirien et la PO 4.12 de la Banque mondiale
Principe général de Le Décret du 25 novembre 1930 PO 4.12, par. 4 : La politique de réinstallation s’applique à Conformité entre la loi L’application des
compensation portant "expropriation pour cause toutes les composantes du projet qui risquent d’entraîner ivoirienne et la PO 4.12 de principes de la
d'utilité publique’’, et le Décret une réinstallation involontaire, quelle que soit la source de la Banque mondiale Banque mondiale est
n°2014-25 du 22 janvier 2014 portant financement de celui-ci. Elle s’applique également aux recommandée car
purge des droits coutumiers des sols autres activités donnant lieu à une réinstallation plus explicite
pour cause d’intérêt général spécifie involontaire, qui, aux yeux de la Banque, sont d’abord
tout ce qui peut faire objet
directement et notoirement en relation avec le projet financé
d’expropriation pour cause d’utilité
par la Banque ; ensuite nécessaires pour atteindre les
publique pourvu que la PAP est un
droit de propriété légale ou objectifs tels qu’ils ont été fixés dans le document du projet
coutumière ; et enfin réalisées, ou planifiées pour être réalisées, en
parallèle avec le projet
Date butoir d’éligibilité Il est prévu dans le Décret du 25 PO.4.12. par.14 ; Annexe A par.5. a)i) : Le recensement Conformité entre la loi L’application des
novembre 1930 un délai de 2 mois permet d’identifier les personnes éligibles à l’aide pour ivoirienne et la PO 4.12 de principes de la
décourager l’arrivée massive de personnes inéligibles. Mise la Banque mondiale Banque mondiale est
au point d’une procédure acceptable pour déterminer les recommandée car
critères d’éligibilité des personnes déplacées en impliquant plus explicite
les différents acteurs. Exclure du droit à compensation et à
l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la
décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement
des populations
Compensation en espèces PO 412, par. 12 : Le paiement en espèces d’une Les deux textes sont L’application des
compensation pour perte de biens est acceptable dans les cas convergents en matière de principes de la
Selon l’article 6 du Décret 2013-224 du où : compensation en espèce. Banque mondiale est
22 mars 2013 règlementant la purge des souhaitée car plus
a) les moyens d’existence étant tirés des ressources Mais elle ne constitue pas explicite
droits coutumiers dans les cas d’une foncières, les terres prises par le projet ne représentent une option systématique à
procédure d’expropriation pour cause qu’une faible fraction de l’actif affecté et le reste de l’actif proposer aux PAPs.
d’utilité publique, la purge des droits est économiquement viable ;
coutumiers sur les sols donne lieu, pour b) des marchés actifs existent pour les terres, les logements
et le travail, les personnes déplacées utilisent de tels
P a g e 41 | 126
les détenteurs de ces droits, à marchés et il y a une offre disponible suffisante de terres et
d’habitations ; où enfin
compensation, notamment à une
c) les moyens d’existence ne sont pas fondés sur les
indemnisation en numéraire ou en ressources foncières. Les niveaux de compensation en
nature. espèces devront être suffisants pour financer le
remplacement des terrains perdus et autres actifs au coût
intégral de remplacement sur les marchés locaux
Compensation en nature PO 4.12, par. 11 : Les stratégies de réinstallation sur des Une divergence est Appliquer la PO 4.12
terres devront être privilégiées en ce qui concerne des observée entre les deux de la Banque
populations déplacées dont les moyens d’existence sont tirés textes concernant la mondiale
de la terre. compensation en nature
Compensation infrastructure Selon le Décret 2013-224 du 22 mars Remplacer ou payer la valeur au prix du marché actuel Les deux textes convergent Appliquer les
2013 règlementant la purge des droits sur le principe de dispositions de la PO
coutumiers pour les constructions ou compensation, mais une 4.12 de la Banque
autres aménagements de génie civil, divergence apparaît sur la mondiale
l’évaluation est faite sur la base du détermination des valeurs à
P a g e 42 | 126
barème du Ministère de la Construction payer.
et de l’Urbanisme. Le principe de la
valeur résiduelle est strictement
appliqué.
Occupants irréguliers ou La législation nationale ne prévoit pas PO.4.12. par. 16 :Les personnes relevant du par.15 Il existe une divergence
informels d’indemnisation c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la entre la loi ivoirienne et la Appliquer les
compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute PO 4.12 de la Banque dispositions de la PO
autre aide, en tant que de besoin, aux fins d’atteindre les mondiale 4.12 de la Banque
objectifs énoncés dans la présente politique, à la condition mondiale
qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant
une date limite fixée. PO.4.12. par. 6. b) i) et c)
Évaluation des terres Le Décret n°2014-25 du 22 janvier 2014 Remplacer sur la base des prix du marché par m² Une différence est Appliquer les prix du
modifie les articles 7, 8 et 11 du Décret observée dans les coûts marché dans la zone
réels à payer du Projet
2013-224 du 22 mars 2013 ci-dessus en
précisant les montants maximum de la le ministère de la
construction évalue les prix
purge pour la perte des droits liés à sur la base de la loi
l’usage du sol dans les chefs-lieux des nationale
Districts, Régions, Préfectures ou
Evaluation des cultures L’Arrêté interministériel Remplacer sur la base des prix du marché Concordance sur le Appliquer le barème
n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du principe de compenser, du Ministère de
17 juin 2014 portant fixation du barème mais différence importante l’agriculture mais il
d’indemnisation des cultures détruites sur la détermination des doit tenir compte des
valeurs à payer. prix du marché dans
Il précise les règles et formules de calcul le calcul du coût de
P a g e 43 | 126
des taux d’indemnisation pour remplacement
destruction de cultures.
Alternatives de compensation Il n’existe aucune disposition dans la PO 4.12, par. 11 : Si les personnes déplacées choisissent une La législation nationale ne La PO 4.12 de la
législation nationale en dehors des autre option que l’attribution de terres ..., ou s’il n’y a pas prend pas en compte cette Banque mondiale
indemnisations et compensations suffisamment de terres disponibles à un coût raisonnable, il disposition de la politique sera appliquée
prévues faudra proposer des options non foncières fondées sur des de la Banque mondiale, en
perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui matière d’alternative de
s’ajouteront à une indemnisation en espèces pour la terre et compensation notamment
P a g e 44 | 126
autres moyens de production perdus celle fondée sur des
perspectives d’emploi ou
de travail indépendant.
Consultation et Participation La consultation publique est instituée Les populations déplacées devront être consultées de Une consultation est Il est suggéré
des populations par le décret n°96-894 du 8 Novembre manière constructive et avoir la possibilité de participer à certes réalisée mais elle ne l’application de la PO
1996 déterminant les règles et tout le processus de réinstallation conformément au § 2 b) s’adresse pas de façon 4.12 de la Banque
procédures applicables aux études de la PO.4.12. ; § 13 a) spécifique à au PAPs. Il y a mondiale.
relatives à l’impact environnemental des une divergence.
projets de développement. Il stipule en Annexe A par. 15 d) ;
son Article 35 que « Le public a le droit La disposition de la banque
Annexe A par. 16 a) ; met l’accent sur les PAP
de participer à toutes les procédures et
décisions qui pourraient avoir un effet contrairement à la
négatif sur l'environnement ». disposition nationale
Groupes vulnérables Aucune disposition réglementaire PO.4.12., par. 8 : Pour que les objectifs de la politique de la législation nationale et la Il est suggéré
spécifique n’est prévue réinstallation soient pleinement respectés, une attention PO 4.12 de la Banque l’application de la PO
particulière est à porter aux groupes vulnérables au sein des mondiale divergent sur 4.12 de la Banque
populations déplacées, notamment les personnes vivant en cette disposition. Toutefois mondiale.
deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs sans terre, les une attention particulière
femmes et les enfants, les populations autochtones, les doit être accordée à cette
minorités ethniques et toutes les autres personnes déplacées frange de la population
qui ne font pas l’objet d’une protection particulière dans la dans la mise en œuvre du
PAR
législation nationale.
Gestion des plaintes et conflits Le Décret du 25 novembre 1930 portant Annexe A PO.4.12. par. 7 b) ; Annexe A PO.4.12. par. 16 c) Cette disposition est prévue Appliquer la PO 4.12
"expropriation pour cause d'utilité Annexe A par. 17 : prévoir les procédures judiciaires avec par les deux textes et de la Banque
publique prévoit la comparution des des délais raisonnables, un coût abordable et à la portée de présente une convergence. mondiale tout en
tous en favorisant les mécanismes alternatifs tels que la s’appuyant sur la
personnes affectées devant la conciliation, la médiation ou le recours à certaines autorités législation nationale
Commission Administrative coutumières. qui prévoit une
d’expropriation (Art. 9) pour s'entendre institution en charge
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à l'amiable sur l'indemnisation et dans le de cette question
cas dans le cas contraire la PAP peut
saisir le Tribunal d’Instance qui établit
l’indemnité d’expropriation sur la base
d'une expertise,
Réhabilitation économique Disposition non prévue dans le cadre Nécessaire dans les cas où les revenus sont touchés ; les Il n’existe pas de Appliquer les
juridique national mesures introduites dépendent de la sévérité de l’impact conformité entre le cadre dispositions prévues
négatif juridique et l’OP 4.12 dans l’OP 4.12
Suivi et évaluation Non prévu dans la réglementation Nécessaire pour mener à bon terme la réinstallation Appliquer la PO 4.12
nationale de la Banque
mondiale
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Il ressort de l’examen du tableau de comparaison, des divergences et convergences entre
les procédures nationales et celles prévues par la PO 4.12 de la Banque mondiale.
Toutefois, en cas de divergences ou de vide juridique au niveau des textes nationaux, il
est préconisé que les dispositions de la PO 4.12 soient appliquées à priori en lieu et place
de la législation nationale
Les divergences ou les cas de vide juridique national portent sur les points suivants :
- les occupants informels ;
- la compensation en nature ;
- la compensation infrastructure ;
- l’évaluation de cultures ;
- le suivi et évaluation
- la réhabilitation économique ;
- les groupes vulnérables ;
- l’assistance à la réinstallation
- les alternatives de compensation
Les points de divergence ainsi présentés ne traduisent pas nécessairement une opposition avec
les principes de la Banque mondiale mais relèvent le plus souvent d’insuffisance ou d’absence
de textes dans la législation nationale. Sous cette comparaison, il est préconisé que la
politique de la Banque mondiale PO 4.12 soit appliquée de manière dynamique et
complémentaire avec les politiques nationales pour guider le processus de réinstallation
éventuelle dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet PACOGA.
4.4 Cadre institutionnel
Le cadre institutionnel qui régit la réinstallation relative au présent projet concerne les
institutions nationales et internationales décrits ci-dessous :
Dans le cadre de ce Projet, toutes les réunions publiques sont placées sous l’autorité du Préfet
de la Région des Lagunes-Préfet du département d’Abidjan, représenté par les Sous-Préfets ou
les maires des localités concernées par le projet.
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En cas de projets nécessitant le déplacement et la réinstallation de personnes, ce ministère
instruit l’acte administratif de déclaration d’utilité publique et met en place, au besoin, une
commission d’enquête parcellaire chargées de l’évaluation et des indemnisations.
Il veillera également à la réinstallation des populations affectées.
En résumé, il faut noter que le cadre de Réinstallation est préparé par la Cellule de
Coordination du PACOGA qui le soumet à l’approbation et à la validation du Ministère des
Infrastructures Économiques qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet, et le Ministère de la
Construction et de l’Urbanisme (Maître d’ouvrage du Plan d’Action de Réinstallation), et le
Secrétariat Général auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État
(tutelle financière).
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5 PRINCIPES, OBJECTIFS, ET PROCESSUS DE REINSTALLATION
5.1 Principes et objectifs de la réinstallation
L’analyse des données de l’enquête révèle que les activités prévues dans le cadre du
PACOGA engendreront des impacts négatifs majeurs notamment le déplacement probable de
population, la perte partielle ou totale d’habitat et de foncier, la destruction temporaire et/ou
définitive d’activités économiques. L’importance de l’impact subi par les différentes
catégories de personnes nécessitera la mise en place d’un processus d’indemnisation ou de
réinstallation selon la nature des impacts. Le processus d’indemnisation ou de réinstallation
sera élaboré en conformité avec les lois de la Côte-d’Ivoire et la politique de la Banque
mondiale relative à la réinstallation involontaire (PO.4.12). Toutefois, en cas de divergence
entre la règlementation nationale et la politique de la Banque mondiale, la règlementation
présentant le plus d’avantages pour les PAP doit être appliquée.
Afin d’éviter toute situation de conflit dans le processus de réinstallation, les règles suivantes
devront s’appliquer dans le cadre des principes et objectifs du processus de réinstallation :
évaluer toutes les alternatives viables de façon à éviter, si possible, ou du moins à
minimiser les pertes ou la réinstallation éventuelle.
toute personne impactée par le projet a droit à une compensation conformément au la
matrice du tableau 3 ;
les modes de compensation en nature et/ou en numéraire sont recommandés ;
les personnes affectées doivent recevoir une indemnité d’expropriation selon la nature
et l’ampleur du préjudice ;
les compensations peuvent se faire à titre individuel et de façon collective ;
les populations affectées seront informées et consultées au préalable et discuteront des
modalités de leur réinstallation ou de leur compensation avant le début des travaux ;
les personnes les plus vulnérables (les pauvres, les femmes veuves ou divorcées chef
de ménage à revenu précaire ou sans revenu, les enfants, les vieillards, les malades, les
personnes souffrant d’un handicap les empêchant de jouir pleinement de leur droit à la
compensation, etc.) doivent être assistées ;
le CPR et le PAR en cas de nécessité, doivent mettre en exergue les impacts
économiques directs d’une opération de réinstallation ;
chaque PAR doit présenter en détail toutes les approches adoptées pour minimiser la
réinstallation, avec une analyse des alternatives considérées et les actions à
entreprendre ;
les PAP doivent être impliquées à toutes les étapes du processus (planification, mise
en œuvre, suivi- évaluation) ;
les personnes affectées par le projet doivent bénéficier en plus de l’indemnité de
déménagement d’une assistance pendant la réinstallation et d’un suivi après la
réinstallation, en prenant en compte des mesures d’assistance à la restauration des
revenus ;
accorder une préférence aux stratégies de réinstallation fondées sur la terre pour les
personnes déplacées vivant de l’agriculture.
pour les personnes ne jouissant d’aucuns droits fonciers ou ne pouvant se prévaloir
desdits droits dans le cadre des lois nationales, apporter une assistance à la
réinstallation en lieu et place de l’indemnisation pour leur permettre d’améliorer ou au
moins rétablir leurs moyens d’existence.
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5.2 Minimisation des déplacements
Les principes ci-dessus visent à minimiser les impacts négatifs du projet. Toutefois la
réalisation des activités du projet nécessitera l’acquisition temporaire ou définitive de terrain
ou le déplacement et la réinstallation de population et d’activités économiques. Il est à ce juste
titre préconiser qu’en plus de ces principes de minimisation ainsi élaborés que des mesures
complémentaires d’atténuation des impacts soient prévues ou si possible que de nouvelles
alternatives plus contraignantes soient proposées.
Toutes ces mesures pour être prises en compte doivent avoir pour fondement les principes de
la politique de la banque mondiale en matière de réinstallation involontaire et les règlements
en vigueur dans le pays.
5.4 Processus de réinstallation
Toute personne qui verrait ses biens ou actifs touchés du fait de l'exécution du projet, ou
d’une de ses parties est une personne affectée par le projet. L’affectation concerne les terres (y
compris les terrains résidentiels, les terres agricoles, de forêt et de pâturage), les maisons, les
meubles ou immeubles acquis ou possédés, entièrement ou en partie, de manière permanente
ou temporaire, le commerce, métier, travail, domicile ou habitat, le niveau de vie qui se
trouvent être négativement affectés par le projet.
Les personnes affectées telle que définie peuvent être classées en trois grandes catégories de
populations affectées. Ce sont :
les individus affectés : il s'agit des individus ayant subi, du fait du sous projet, la perte
de biens, de terres ou de propriété et/ou d'accès à des ressources naturelles ou
économiques et auxquels une compensation est due;
Les ménages vulnérables: les ménages vulnérables sont ceux qui risquent de devenir
plus vulnérables suite au processus de réinstallation. Il s'agit de ménages ayant des
besoins en mesures de compensation et en mesures additionnelles d’atténuation qui se
trouvent supérieures aux autres ménages.
Ce sont notamment :
- les femmes rurales (dont la vulnérabilité est liée à l'absence ou à la faiblesse des
appuis dont elles bénéficient ; les besoins spécifiques de ces femmes seront pris en
compte dans le cadre des plans de réinstallation),
- les personnes âgées (dont la réinstallation involontaire ne doit pas conduire à les
séparer des personnes ou du ménage dont ils dépendent),
- les enfants en situation difficile particulièrement ceux sans domicile fixe, orphelins,
les talibés...
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Des études socio-économiques susceptibles d’être réalisées dans le cadre du plan de
réinstallation détermineront le mieux et de façon spécifique à chaque sous projet, les
catégories de personnes affectées. Dans tous les cas, le projet mettra tout en œuvre pour
réduire les impacts négatifs de ses interventions sur les personnes affectées. Ainsi, le présent
cadre de Politique de Réinstallation définit les principes, les procédures, les dispositions
organisationnelles et institutionnelles et les outils permettant aux personnes affectées de tirer
pleinement parti des avantages et bénéfices du projet, plutôt que d’en être les laissés pour
compte.
La PO 4.12 prévoit pour les personnes classées dans l’alinéa (a) et (b) une compensation pour
la perte de terre. Les individus de l’alinéa (c) bénéficieront d’une assistance pour la
réinstallation en remplacement d’une compensation pour les terres occupées et tout autre aide
selon les besoins, permettant d’atteindre les objectifs présentés dans ce CPR, s’ils occupaient
des terres dans la zone du projet avant la date limite fixée par le promoteur et acceptée par la
Banque mondiale. Conformément à la PO 4.12, les personnes exerçant des activités
informelles dans la zone du projet sont éligibles à une aide pour réinstallation et non à une
compensation pour les terres qu’elles occupent. Cependant toutes les personnes qui
viendraient s’installer dans la zone du projet au-delà de la date butoir seront exclues de toute
forme de compensation ou d’assistance à la réinstallation. Tout bien affecté appartenant à une
collectivité (village, famille, communauté ou groupe quelconque) est également éligible à une
indemnisation et tous les ayants droits bénéficieront d’une compensation ou d’une
réinstallation.
P a g e 55 | 126
compensation. Cette disposition s’applique également pour toutes personnes détentrices
d’entreprises, boutiques, kiosques, de commerce (petits, détails et gros), etc., susceptibles de
perdre des revenus du fait de la mise en œuvre du projet. De même toute structure ou
infrastructure fixe acquise totalement ou partiellement par le projet est éligible à une
indemnisation prenant en compte soit le prix neuf de remplacement, soit le coût de tous les
réaménagements
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Tableau 5 : Matrice d’éligibilité
Nature de l’Impact Critère d’éligibilité Droit à compensation ou réinstallation
Cultures annuelles: si la culture est détruite avant d’avoir pu être moissonnée, compensation à la
valeur actuelle du marché du produit perdu.
Cas 1 : Propriétaire résident, reconnu comme Cas 1 : Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de remplacement (valeur courante du marché
propriétaire par le voisinage de construction d’un nouveau bâtiment (matériaux, travails, frais etc.) s’il est possible de se référer à
des transactions pour ce type de bâtiment, plus indemnité de déménagement) ou Réinstallation dans un
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Perte de bâtiment bâtiment de caractéristiques et de surface équivalentes ou supérieures.
Cas 2 : Propriétaire non résident, reconnu comme Cas 2 : Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de remplacement (valeur courante du marché
propriétaire par le voisinage s’il est possible de se référer à des transactions pour ce type de bâtiment)
Cas 3 : Locataire, reconnu comme locataire par le Cas 3 : Compensation du coût du déplacement, comprenant (i) les frais encourus pour louer un
voisinage (hébergé Gratuitement par le propriétaire ou le logement similaire (trois mois de loyer de dépôt de garantie) et (ii) indemnité de déménagement.
locataire)
Déménagement Être résident et éligible à la réinstallation Prise en charge du coût du déménagement, de préférence en nature (mise à disposition d’un véhicule
pour transporter les effets personnels et autres)
Perte d’activité commerciale Activité économique formellement constituée Compensation de la perte de revenu encourue durant la période nécessaire pour rétablir l’activité sur un
et/ou artisanale Être reconnu par le voisinage et les autorités comme autre site, plus appui en vue de l’adaptation à ces nouveaux sites. Pour les activités commerciales
l’exploitant de l’activité (cas des vendeurs à l’étal) formelles cette compensation se fera sur présentation du registre de commerce, du compte contribuable
et du bilan financier annuel.
Si la perte est définitive, la compensation est alors plus consistante, et des mesures d’accompagnement
plus sereines proposées (aide à la recherche d’un autre site plus idoine)
Perte d’emploi Personnes disposant d'un emploi permanent sur le site du Compensation de trois mois de salaire
projet
Personnes qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles Aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu'elles occupent et
Squatters d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent compensation pour les biens qu’elles perdent (bâtiments, cultures), et toute autre aide permettant
d'atteindre les objectifs énoncés dans le présent CPR, à la condition qu'elles aient occupé les terres dans
la zone du projet avant une date limite fixée ci-dessous
Droit de récupérer les actifs et les matériaux
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6.2.3 Date butoir d’éligibilité
La date butoir au-delà de laquelle les attributions de droit ne seront plus acceptées doit être
déterminée selon la PO. 4 .12, sur base du calendrier d’exécution du projet. Cette date est
celle :
la fin des opérations de recensement destinées à déterminer les personnes et les biens
éligibles à une compensation,
à laquelle les personnes et les biens observés dans les sites sujets à des déplacements
sont éligibles à une compensation,
après laquelle les personnes qui arriveraient pour occuper les emprises ne seront pas
éligibles.
La date butoir doit être clairement communiquée à la population par divers canaux de
communication existants (crieurs publics, radio locale, affichage) pour que les PAP soient
préalablement informées à l’avance du début du recensement afin qu’elles soient disponibles.
Des réunions d’information doivent se tenir dans les différents villages et quartiers des
communes ou sous-préfectures. Tout ce processus permet d’éviter tout comportement
opportuniste que peut susciter toute opération de réinstallation liée à la mise en œuvre d’un
projet.
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7 PROCESSUS DE PRÉPARATION ET D'APPROBATION DES PLANS DE
RÉINSTALLATION
Les plans de réinstallation devront être préparés, revus et approuvés par tous les acteurs
impliqués et/concernés par le processus.
7.1 Préparation du PAR
Le CPR présente les principes généraux qui serviront de guides à toutes les opérations de
réinstallation dans le cadre de l’exécution des activités du projet. Si une activité du projet
exige une ou des opérations de réinstallation, un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) doit
être élaboré par le projet. Le travail se fera en étroite collaboration avec les Collectivités
Territoriales, les agences d’exécution et les populations affectées. La préparation de la
réinstallation suivra les étapes suivantes :
(i) consultation/information des parties prenantes, notamment les populations affectées et les
Collectivités locales ;
(ii) définition du ou des sous-projets ;
(iii) l’étude socioéconomique et le PAR en cas de nécessité ;
(iv) approbation du PAR par l’UCP, le Comité de Pilotage, les Collectivités, les PAP et la
BM ;
(v) mise en œuvre
(vi) suivi évaluation
7.2 Étapes de la sélection sociale des activités du projet
La sélection sociale des sous-projets sera effectuée lors de leur identification et avant leur
mise en œuvre par le projet. Une fiche de sélection sociale est donnée en Annexe 1. Les
étapes suivantes de la sélection sociale devront être suivies :
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Lorsqu’un travail social est nécessaire, le responsable des mesures de sauvegarde
environnementale et sociale réalisera les activités suivantes :
- préparation des termes de référence du PAR en collaboration avec l’agence d’exécution
concernée;
- recrutement du Consultant par l’UCP;
- revue du PAR et soumission à la Banque mondiale pour approbation.
Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social n’est pas nécessaire, le projet
déjà identifié pourra être réalisé sans réserve.
Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social est nécessaire, le projet ne
pourra être réalisé qu’après avoir préparé et mis en œuvre le PAR.
7.4 Consultation
La consultation de l’ensemble des parties prenantes au projet devrait être réalisée durant tout
le cycle du projet à différents niveaux.
- au niveau national : consultation et information des Ministères concernés par le projet
- au niveau du District autonome d’Abidjan : Autorités administratives (Préfet et
secrétaires généraux, sous-préfet,), Directions générales (Infrastructures, Transport etc.),
Organisations de la Société Civile.
- au niveau communal : Autorités administratives et politiques (Maires), et Services
techniques communaux, association et syndicats.
- au niveau du village ou quartier : Autorités coutumières et religieuses, Chefs de
quartiers, organisation communautaire de base, etc. La consultation devrait s’inscrire dans
une approche participative.
Outre la consultation des parties prenantes, les populations affectées devant faire l’objet de
réinstallation involontaire et celles des sites potentielles d’accueil des déplacés seront
particulièrement informées à travers des campagnes d’information et de sensibilisation.
Pour l’élaboration du PAR, l’enquête socio-économique sera aussi une occasion
d’information et de consultations des populations affectées.
La consultation publique sera à la charge du Projet, concernera les PAP potentielles et
impliquera les collectivités locales et les organisations de la société civile locale. Le processus
de consultation, expression des préoccupations des PAP et des engagements issus du
consensus obtenus sera soumis à l’appréciation des PAP avant publication des rapports.
7.5 Approbation
Le Consultant soumettra le PAR à l’UCP qui assure la revue et la validation interne avec
l’appui technique des services des Ministères (Agriculture, Construction et urbanisme,
Economie et Finances, etc.), les instances locales comprenant les représentants des PAP.
L'approbation définitive sera sollicitée auprès de la Banque mondiale. Une fois que l’UCP
et la Banque mondiale donnent leur approbation, le Sous-projet peut être approuvé et la
mise en œuvre peut débuter.
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Après l’approbation, l’indemnisation, la réinstallation et les activités prévues par le Plan
d'Action de Réinstallation seront réalisées de manière satisfaisante sous la supervision de
l’UCP et approuvé par l’IDA avant le démarrage effectif des travaux.
Une fois que le PAR et le cadre d’actions sont approuvés par les différentes entités
concernées par le projet en rapport avec toutes les parties prenantes et par la Banque
mondiale, la cellule de coordination peut mettre en œuvre le PAR. Cette opération sera
effectuée sous la supervision de l’autorité territoriale (Préfet, sous-préfet) concernée.
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8 MECANISME DE GESTION DES PLAINTES ET DES CONFLITS
8.1 Types des plaintes et conflits à traiter
Le mécanisme de gestion des plaintes et conflits est mis en œuvre pour prévenir et résoudre
tous les différends qui peuvent surgir en cas de réinstallation.
Les points susceptibles d’engendrer des conflits en cas de réinstallation sont les suivants :
(i) erreur dans l’identification des populations affectées et l’évaluation de leurs biens ;
(ii) désaccord sur les limites de parcelles, soit entre la personne affectée et l’agence
d’expropriation, soit entre deux voisins ;
(iii) conflit sur la propriété d’un bien lorsque deux personnes affectées ou déclarent être le
propriétaire d’un bien ;
(iv) désaccord sur l’évaluation d’une parcelle ou d’un autre bien ;
(v) successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits
entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien
donné ;
(vi) désaccord sur les mesures de réinstallation (emplacement du site de réinstallation ;
(vii) désaccord sur le type d'habitat proposé ;
(viii) désaccord sur les caractéristiques de la parcelle de réinstallation, etc.
(ix) conflit sur la propriété d'une activité artisanale/commerciale (propriétaire du fonds et
exploitant différents, donc conflits sur le partage de l'indemnisation).
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8.2.1 Enregistrement des plaintes
Au niveau de chaque localité concernée par le projet, un registre sera placé dans les locaux de
la sous- préfecture concernée quand il s’agit des villages, et au niveau de la direction
technique de la mairie concernée quand le site est dans la commune. Ces registres seront tenus
par l’ONG en charge du suivi du PAR.
L’ONG sera chargée de recevoir toutes les plaintes et réclamations liées à l’exécution des
sous projets susceptibles de générer des conflits, analyser et les transmettre à la cellule
d’exécution du PAR pour statuer sur les faits et veiller à la bonne exécution des activités
prévues par le projet dans la localité.
Un modèle d’enregistrement des plaintes proposé en annexe sera utilisé par chaque sous
projet.
L’existence du registre et les conditions d’accès seront diffusées aux PAP et aux populations
en français et langue locale (village).
Pour résoudre les conflits issus du déplacement involontaire des populations, le mécanisme de
résolution amiable est proposé :
Premier recours
Les ONG chargé du suivi vont permettre à toute PAP d'exprimer son désaccord. Elles seront
chargées en collaboration avec la cellule d’exécution du PAR d'évaluer la recevabilité des
réclamations et de les traiter selon la procédure de résolution des conflits. En cas de
recevabilité de la plainte, le règlement du préjudice recommande que le dédommagement soit
versé au plaignant qui bénéficie également des réparations adéquates.
Second recours
Il s’agit pour toute personne qui se sent lésée après l'évaluation et l’indemnisation de déposer
une requête auprès de l’autorité locale qui l’examine ; ensuite la Cellule d’exécution du PAR ;
si le litige n’est pas réglé, il est fait recours au Coordonnateur du Projet. Le temps nécessaire
pour statuer sur la plainte dans un délai ne doit dépasser dix (10) jours y compris le délai de
notification des résultats au plaignant. Cette voie de recours (recours gracieux préalable) est à
encourager et à soutenir très forte.
C’est le dernier recours au cas où l’insatisfaction de l'ayant droit perdure. Cette possibilité
offerte de saisir la justice doit se faire selon les dispositions prévues par la loi. Toutefois ce
recours à la justice en cas d’échec de la voie amiable n’est pas recommandable car pouvant
constituer une voie de blocage et de retard dans l’exécution des activités du projet. En réalité
le recours à la procédure judiciaire met, souvent, des délais longs dans le traitement des
affaires. Cette situation peut entraîner des frais importants pour le plaignant et nécessite un
P a g e 64 | 126
mécanisme complexe (avec experts et juristes) qui peut échapper complètement au plaignant
et finalement se retourner contre lui.
Pour éviter cette voie de recours à la justice et minimiser les situations de litiges, des
campagnes de sensibilisation et des consultations doivent être régulièrement organisées par
rapport à ce risque afin de permettre aux PAP de privilégier le règlement à l’amiable en cas de
plaintes.
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9 METHODOLOGIE POUR LES CONSULTATIONS, DIFFUSION DE
L’INFORMATION ET PARTICIPATION DES POPULATIONS CONCERNEES
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Ce sont les populations qui ont pu participer aux différentes rencontres publiques organisées
notamment dans la commune de Treichville, et dans les sous-préfectures d’Anyama et de
Songon.
Il importe de signaler que des populations susceptibles d’être affectées ont été également
consultées lors des visites de terrain organisées sur le carrefour Akwaba de Port-Bouët, , les
gares lagunaires de Treichville et d’Abobo-Doumé, les sites de Koumassi nord-est et de
Lokoa.
Ces consultations ont constitué des espaces d’échanges entre les parties prenantes (acteurs
institutionnels et populations affectées) aussi bien sur les objectifs du projet, ses impacts
potentiels négatifs au niveau socioéconomique, que sur les préoccupations et les attentes des
populations susceptibles d’être affectées au travers des chefs de village et notables et les
organisations communautaires de bases telles que la mutuelle des cadres d’Attingué
(MUDESCA), l’Union des jeunes d’Attingué (UJA) Association des femmes d’Ebimpé
(AFE-CI). Le rapport de consultation et de participation des communautés présenté en annexe
donne les détails sur cette action menée, notamment en termes de comptes rendus de chaque
rencontre effectuée. Ces consultations ont permis aux populations et communautés, de donner
leurs avis sur les impacts liés au recasement, lesquels ont fait l’objet d’analyse dans le présent
document.
Les populations ont été conviées aux réunions par le canal de communication des sous–
préfectures (cas d’Anyama et de Songon) et des mairies concernées (cas de la mairie de
Treichville).
Le calendrier des réunions publiques de consultation et de participation des populations
rencontrées dans le cadre de ce CPR est présenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 6 : Calendrier des réunions d’information et de consultation publiques
Localité Date Heures
Treichville Mardi 12 décembre 2017 de 10 heures 45 minutes à 11
heures 40 minutes.
L’ensemble des acteurs institutionnels rencontrés et la liste des populations ayant participé
aux consultations publiques figurent en annexe de ce rapport (procès-verbaux de consultations
publiques).
Conformément aux dispositions de la PO 4.12, l'information et la consultation sur le présent
CPR ont été organisées comme suit :
rencontres institutionnelles avec les acteurs principaux concernés par le projet au
niveau du comité de pilotage ;
rencontres avec les élus locaux au niveau des communes concernées (Maires,
Conseillers municipaux, Chef de Groupes, Chef de Quartier) ;
P a g e 67 | 126
rencontres avec les organisations locales (Comités de Développement ; ONG et
organisations de jeunes et de femmes, etc.) au niveau des quartiers concernés ;
intégration des avis et suggestion dans la finalisation du CPR.
Ces consultations peuvent s’appuyer sur plusieurs canaux d’information à savoir : les
réunions, des programmes radio, de demandes de propositions/commentaires écrits, des
enquêtes de commodo et incommodo, des remplissages de questionnaires et de formulaires,
de conférences publiques et d’explications des idées et besoins du projet, etc.
Dans le cadre de la préparation des PAR, les étapes de consultation et d'information suivantes
seront entreprises :
diffusion de la date limite au public, lors du démarrage du recensement ;
restitution des données de bases au démarrage de la préparation du PAR ;
principes d'indemnisation et de réinstallation tels qu'ils sont présentés dans le présent
CPR ;
enquête socio-économique participative, pour permettre de poursuivre la démarche
d'information des personnes concernées, ainsi que des autorités locales et autres
intervenants locaux; ces enquêtes permettent aussi de recueillir les avis, doléances et
souhaits de la population sur la réinstallation ;
consultation sur le PAR provisoire ; une fois que le document est disponible sous forme
provisoire, il est discuté avec les autorités locales et les représentants de la population
selon des formes à examiner au cas par cas (réunion publique, mise en place d'un comité
local, etc.).
Par ailleurs, le rapport en langue française sera disponible pour consultation publique dans les
sous-préfectures et communes concernées par les activités du PACOGA.
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10 METHODE D’EVALUATION DES BIENS ET DETERMINATION DES TAUX
DE COMPENSATION
L’évaluation est faite sur la base de la valeur acquise, qui correspond à la valeur actualisée et qui
prend en compte la valeur intrinsèque du bien considéré, mais aussi la plus-value qui s'y est
incorporée (correspondant au renchérissement général du coût des biens).
Pour une plus grande transparence, une terre à compenser est définie comme zone :
- cultivée ;
- préparée pour la culture ou,
- préparée durant la dernière campagne agricole.
La compensation liée à la terre couvrira le prix du marché du travail investi ainsi que le prix du
marché de la récolte perdue. La quantité de récolte est estimée en pondérant la superficie perdue
et emblavée par le rendement moyen à l’hectare pour les trois campagnes précédentes dans la
région. Le coût unitaire utilisé pour la compensation de la terre dont le tarif sera basé sur la valeur
du marché, frais divers/enregistrements, capacité de production, emplacements, investissements et
autres avantages similaires au terrain acquis pour le projet.
La Cellule de Coordination du PACOGA ou son mandant étudiera ces prix pour les besoins
administratifs sur une base évolutive, en collaboration avec les Directions Locales de la
Construction et de l’Urbanisme. La compensation s'effectuera pour les infrastructures
suivantes :
- une infrastructure qui sera abandonnée à cause d'un relogement ou recasement d'un
individu ou d'un ménage, ou,
- une infrastructure endommagée directement par des activités du projet.
Les jardins potagers sont utilisés pour produire des légumes et plantes aromatiques pour une
consommation quotidienne. Lorsqu'une famille est déplacée par le projet qui a besoin de ses
terres, cette famille doit acheter ses produits au marché jusqu'à ce que le jardin de remplacement
commence à produire. Les coûts de remplacement seront calculés sur la base du coût moyen de
vente de la production dans la région.
P a g e 71 | 126
10.1.4 Compensation pour les arbres fruitiers et autres produits forestiers
Selon leur importance dans l'économie locale de subsistance, ces arbres seront compensés sur une
combinaison de valeur de remplacement (travail investi dans les arbres) et de prix du marché. Le
taux de compensation pour des arbres sera basé sur l'information obtenue par l'étude socio-
économique.
Pour la détermination de la valeur des arbres fruitiers et autres, on pourra s’inspirer de l’Arrêté
interministériel n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème
d’indemnisation des cultures détruites.
10.1.5 Compensation pour perte de revenu pour les activités formelles et informelles
Les Personnes Affectées par le Projet sont inexorablement privées de leurs sources de revenu
pendant un certain temps. Même si l'infrastructure qu'elles doivent occuper est achevée avant le
déménagement, il leur faut du temps pour avoir une nouvelle clientèle, du temps pour s'adapter au
milieu et au type de concurrence en cours sur le nouveau site. Par conséquent, elles doivent
bénéficier d’une compensation pour perte de revenu à l’issue d'une enquête socio- économique.
La compensation devra couvrir toute la période transitoire et sera calculée sur la base du revenu
journalier de la catégorie socioprofessionnelle. selon le tableau ci-dessous :
Tableau 7 : Compensation pour perte de revenu des acteurs des secteurs formel et informel
La compensation pour les sites sacrés est déterminée par des négociations avec les parties
concernées pour les rituels nécessaires.
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Tableau 8 : Matrice récapitulative des droits de compensation en cas d’expropriation
Perte de propriété privée Propriétaire de terrain détenant un document officiel (titre foncier ) Compensation en espèces à la valeur intégrale de remplacement de
la parcelle.
Évaluation de la valeur de remplacement à faire dans le cadre de la
préparation des Plans d’Action de Réinstallation (PAR)
Perte de propriété coutumière Propriétaire reconnu coutumièrement Évaluation de la valeur de remplacement à faire dans le cadre de la
préparation des PAR..
Fourniture d’une parcelle de remplacement de potentiel équivalent
à celui de la parcelle perdue. si un foncier est disponible dans la
zone.
,
Perte de terrain occupé Occupant informel enregistré avant la date limite lors des opérations de
irrégulièrement recensement Pas de compensation en espèces pour le fonds.
Compensation en espèces pour les mises en valeur
Perte de terrain loué Locataire Compensation en espèces pour la perte du bien, + coût de location
du terrain (le nombre de mois sera à déterminer en accord avec le
PAPs
CULTURES Cultures annuelles Cultivateur propriétaire de la Indemnisation de la perte de récolte à la valeur du marché local.
culture
Cultures pérennes et fruitières Cultivateur propriétaire de la culture Indemnisation de la plantation à sa valeur intégrale de
remplacement, comprenant le coût de réinstallation sur un nouveau
site, et le revenu perdu pendant la période comprise entre la
destruction et le début de la production
BATIMENTS Structures précaires Propriétaire de la structure Indemnisation forfaitaire à la valeur intégrale de remplacement sur
la base d’une catégorisation des bâtiments précaires à établir par les
PAR.
Opportunité de reconstruction évolutive sur fonds propres sur des
parcelles de réinstallation aménagées sommairement quand la
sécurité foncière est garantie sur des parcelles de réinstallation.
Structures permanentes Propriétaire de la structure Indemnisation sur la base d’une évaluation au cas par cas de la
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valeur intégrale de remplacement du bâtiment ;
Achat ou construction d’un nouveau bâtiment de surface et de
standing semblables ou supérieurs
ACTIVITES Petites activités informelles Exploitant de l’activité Indemnisation forfaitaire du coût de reconstruction, du coût de
déménagement et de la perte de revenu pendant la période de
réinstallation, à évaluer sur la base d’une catégorisation des petites
activités à établir par les PAR.
Moyennes et grandes activités À examiner au cas par cas, répartition à envisager entre propriétaire et Indemnisation du coût de reconstruction, du coût de déménagement
exploitant et de la perte de revenu pendant la période de réinstallation, à
évaluer au cas par cas
AUTRES Déménagement Résident sur place, quel que soit Indemnité forfaitaire de déménagement par ménage
le statut d’occupation
Locataire Locataire résident Obligation de donner un préavis à ses locataires
Récupération des matériaux Propriétaire des bâtiments Droit à récupérer les matériaux même si le bâtiment fait l’objet
d’une indemnisation
Perte d’emploi Personnes disposant d'un emploi permanent sur le site du sous-projet Compensation de trois mois de salaire
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10.1.7 Paiements de la compensation et considérations y relatives
La compensation des individus et des ménages sera soit effectuée en argent liquide, soit en nature, ou soit
par une assistance. La compensation en nature sera privilégiée tout en restant ouvert à la négociation pour
d’autres types de compensation.
Les compensations en espèce seront calculées et payées dans la monnaie locale en tenant compte de
l’inflation.
La compensation en nature prévue dans le cadre du projet peut inclure des éléments tels que terre, maisons,
clôtures, matériaux de construction, semences, et intrants.
Les assistances peuvent concerner les allocations de déménagement, de transport et d’emploi.
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11 IDENTIFICATION DES RESPONSABILITES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CPR
La réussite de l’opération de réinstallation des populations passe par la mise en œuvre d’un bon dispositif
organisationnel doté de personnes bien informées et compétentes pour assurer la coordination et la
cohérence de l’ensemble, centraliser les informations et réaliser un suivi et une évaluation.
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11.1.4 Responsabilités au niveau des quartiers/villages concernés
Le comité du quartiers/Chefferie du village élargi aux représentants des PAPs et à des personnes
ressources (OCB, ONG, autorités coutumières et religieuses) auront pour missions de (i) de participer au
processus de validation des résultats du PAR lors de la consultation publique ; (ii) d’analyser la liste des
personnes affectées sur la base du travail du consultant recruté par le projet pour l’élaboration du PAR;
(iii) d’enregistrer les plaintes au moyen de fiches de plainte, et d’assurer leurs résolution.
Le comité de quartier ou chefferie doit également aider les personnes vulnérables à recouvrer leurs droits
en cas de préjudice
.
11.2 Suivi des opérations
Au niveau central :
Le suivi et évaluation des opérations seront assurés par la Cellule de Coordination du projet qui dispose
d’une expérience avérée dans le suivi des opérations occasionnant le déplacement et réinstallation de
populations mais aussi dans la mobilisation et l’accompagnement social avec l’appui d’ONG spécialisées.
La Cellule de Coordination dispose d’une équipe d’environnementalistes et de sociologues qui sera
chargée de la dissémination de l’information en direction des autorités administratives locales (préfets,
sous-préfets, maires), des ministères techniques et des populations. Cette équipe aura en charge la
vérification de l’échelle de réinstallation dans chaque composante, la définition du Plan d’Actions de
Réinstallation par chaque site concerné, le suivi et l’évaluation.
Elle mettra le CPR à la disposition des Autorités administratives locales et des populations pour une
meilleure appropriation des principes qui régissent la réinstallation. À cet effet, des sessions de formation
seront animées sur les exigences d’un PAR et les étapes à suivre.
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11.4 Le Calendrier de la réinstallation
Un calendrier de réinstallation devra être prévu indiquant les activités à conduire, leurs dates et budget, en
y insérant les commentaires pertinents. Il devra inclure toute activité complémentaire visant à estimer si les
personnes réinstallées ont été ou non en mesure de rétablir leurs moyens d’existence/conditions de vie. Ce
calendrier devra être conçu de manière à correspondre à l’agenda de conception et de réalisation des
travaux et devra être présenté selon le modèle fourni dans le tableau ci-après
Tableau 9 : Matrice récapitulative des droits de compensation en cas d’expropriation
P a g e 78 | 126
12 BUDGET, MESURE DE FINANCEMENT ET CADRE DE SUIVI DES OPERATIONS
12.1 Estimation du coût global de la réinstallation
L’estimation exacte du coût global de la réinstallation et de la compensation sera réellement maîtrisée à l’issue
des études socioéconomiques et quand l’implantation des différents projets sera connue. L’État (à travers la
Cellule de Coordination du PACOGA, le Secrétariat auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du
Portefeuille de l’État et le Ministère de l’Économie et des Finances) aura à financer la compensation due à la
réinstallation.
A ce stade de l’étude (CPR), il n’est pas possible de savoir avec exactitude les coûts liés aux potentielles
expropriations et compensations. Toutefois, il est nécessaire de faire une provision financière initiale tout
en sachant que le coût global de la réinstallation et de la compensation sera déterminé à la suite des études
socioéconomiques fouillées.
Cependant, une estimation détaillée a été faite pour permettre de prévoir le financement éventuel lié à la
réinstallation.
Les coûts globaux de la réinstallation comprendront :
- les coûts d’acquisition des terres ;
- les coûts de compensation des pertes (cultures, bâtis, infrastructures, économiques, etc.);
- les coûts de réalisation des PAR éventuels ;
- les frais de fonctionnement des organes d’exécution des PAR ;
- les coûts de renforcement de capacité et de sensibilisation ;
- les coûts de recours aux ONG ; les coûts de suivi/évaluation ;
- et les imprévus.
Au total, la provision financière initiale de la réinstallation peut être estimée à un milliard quatre cent
huit millions (1 474 000 000) Francs CFA.
Les coûts estimatifs sont détaillés comme suit :
Le Gouvernement à travers le ministère en charge des finances va financer les activités : mise en place du
dispositif institutionnel et le paiement des indemnisations, soit 1 276 000 000 FCFA.
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13 SUPERVISION, SUIVI/EVALUATION
Le suivi/évaluation de la mise en œuvre du présent cadre de politique de réinstallation devra être intégré dans le
dispositif global de suivi du projet, organisé en trois niveaux (national, régional, local). Ce dispositif permettra
de suivre et de rendre compte, de façon périodique, du maintien ou de l’amélioration du niveau et des
conditions de vie des personnes affectées par le projet.
De façon pratique, l’indicateur qui sera pris en compte est le pourcentage d’activités ayant fait l’objet de
sélection environnementale et sociale : cet indicateur permet de rendre compte de l’application effective de la
sélection environnementale et sociale des activités.
Des rapports mensuels, trimestriels et annuels rendront compte régulièrement de l’évolution des activités sur le
terrain.
Les deux étapes, suivi des opérations et évaluation, sont complémentaires. Le suivi consiste à corriger « en
temps réel » les méthodes de mise en œuvre durant l'exécution du projet, alors que l'évaluation vise :
à vérifier si les objectifs généraux des politiques ont été respectés et
à tirer les enseignements de l'opération pour modifier les stratégies et la mise en œuvre dans une
perspective de plus long terme. Le suivi sera interne, et l'évaluation externe.
13.2 Suivi
Compte tenu de la portée sociale de la réinstallation, tous les processus de cette opération doivent être suivis au
niveau local et national. Pour une maîtrise optimale du plan d’exécution de la réinstallation, la coordination
entre les travaux de réhabilitation, l'acquisition des terrains et les mesures de réinstallation et de compensation,
sont cruciaux. À cet effet, un effort sera entrepris pour minimiser les impacts négatifs des travaux sur le plan
socioéconomique. Quant à la réinstallation proprement dite, le projet veillera à une notification adéquate, à
l'information et à l'assistance - conseil aux personnes affectées.
Le choix de l’échéancier de réalisation des travaux doit être ajusté dans la mesure du possible de façon à éviter
ou limiter les pertes de biens et de sources de revenu.
Les travaux d’aménagement ne doivent pas commencer sur un site avant que le recasement et l'assistance ne
soient entrepris. En vue d’assurer une meilleure coordination à ce niveau, il est nécessaire de respecter une
chronologie d’étapes de mise en œuvre dont le détail se présente comme suit :
Étape 1 :
- information/sensibilisation de la population ;
- recensement exhaustif des populations affectées à l'intérieur de la zone touchée
- identification des problèmes socioéconomiques ;
- élaboration et diffusion des PAR au niveau national, régional, et local et particulièrement auprès des
populations affectées.
Étape 2 :
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Étape 3 :
consultation, entretien avec les personnes affectées sur le projet ;
notification sur les évictions, présentations des droits et options ;
procédure d’identification ; chaque droit sera purgé avec une carte d'identité. Il sera donné aux
personnes affectées un accord écrit sur leurs droits et le soutien dans le cadre du projet;
implication des groupes de consultation et de facilitation.
Étape 4 :
information et consultation des populations affectées par le projet dans un temps raisonnable,
finalisation des choix relatifs aux options ;
problèmes relatifs à l’identification et options convenus à propos ;
actualisation des informations relatives aux impacts du projet, ajustement des coûts et budget du plan
d'action de réinstallation.
Étape 5 :
exécution du plan d'action de réinstallation à l'intérieur des zones affectées ;
suivi et documentation montrant que le recasement, la compensation et les autres mécanismes de
soutien ont été adéquatement exécutés ; l'assistance pour remplacer les biens perdus, les charges de la
période de transition et l'accès à des maisons d'échange seront rendus disponibles avant que les
personnes affectées ne soient appelées à bouger de leurs sites ou à abandonner leurs biens ;
d'autres mécanismes de soutien, comme l'aide aux moyens d'existence, doivent être initiés ;
évaluation de la mise en œuvre des PAR.
Le suivi au niveau national sera supervisé par la Cellule de Coordination du projet qui veillera à :
l’établissement de rapports de suivi de la mise en œuvre des activités ;
l’organisation et la supervision des études transversales ;
la contribution à l’évaluation rétrospective des projets de la composante.
13.4 Évaluation
Le présent CPR et les PAR qui seront éventuellement préparés dans le cadre du projet, constituent les
documents de référence pour servir à l'évaluation.
L’évaluation portera sur les actions :
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évaluation générale de la conformité de l'exécution avec les objectifs et méthodes précisés dans le cadre
de politique de réinstallation, les PAR ;
évaluation de la conformité de l'exécution avec les lois et règlements nationaux, ainsi qu'avec la
politique OP 4.12 de la Banque mondiale ;
évaluation des procédures mises en œuvre pour les indemnisations, le déplacement, la réinstallation ;
évaluation de l'adéquation des indemnisations et des mesures de réinstallation par rapport aux pertes
subies ;
évaluation de l'impact des programmes de réinstallation sur les revenus, les niveaux de vie, et les
moyens d'existence, en particulier par rapport à l'exigence de l'OP 4.12 sur le maintien des niveaux de
vie à leur niveau précédent et un audit indépendant ;
évaluation des actions correctives à prendre éventuellement dans le cadre du suivi, et évaluation des
modifications à apporter aux stratégies et méthodes utilisées pour la réinstallation.
L'évaluation utilise les documents et matériaux issus du suivi interne, et en supplément, les évaluateurs
procéderont à leurs propres analyses de terrain par enquêtes auprès des intervenants et des personnes affectées
par les projets. L'évaluation des actions de compensation et éventuellement de réinstallation est menée par des
auditeurs compétents choisis sur la base de critères objectifs. Cette évaluation est entreprise en trois (3) temps :
- immédiatement après l'achèvement des opérations de réinstallation ;
- à mi-parcours du projet ;
- à la fin du projet.
Les indicateurs aideront à s’assurer que les actions inscrites aux programmes de travail de l’unité de
coordination sont exécutées, et dans les délais et que les coûts des mesures sont conformes aux budgets.
Les Indicateurs de produits habituellement utilisés en réinstallation
nombre de PAR réalisés,
nombre de ménages et de personnes affectés par les activités du projet ;
nombre de ménages compensés par le projet ;
nombre de ménages et de personnes réinstallés par le projet ;
nombre de plaintes enregistrées et traitées ;
Ces indicateurs pourraient servir pour la formulation des objectifs et de résultats attendus dans les actions
de réinstallation des PAPs.
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14 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Banque mondiale, Politiques de Sauvegarde environnementale et social de la Banque mondiale, Mai 2004
Institut National de la Statistique (INS). Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH)
2014.
Le Décret no 95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures.
L’arrêté n° 028 du 12 mars 1996 fixant le barème d’indemnisation des cultures détruites.
Programme de gestion du littoral ouest Africain, Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) de populations
du projet d’investissement régional de résilience des zones côtières en Afrique de l’ouest-WACA Version
Finale, Octobre 2017Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et di Développement Durable,
République de Côte d’Ivoire, 119 p.
Projet d’Urgence pour l’Amélioration des Services d’Eau et d’Électricité (PUASEE), Cadre de Politique de
Réinstallation (CPR) Version Finale Bissau, Octobre 2014, République de Guinée Bissau, p. 107.
TRAORE Namory (2009), Étude sur le Cadre de Politique de Réinstallation des Populations (CPRP),
Projet d’Urgence d’ouvrages du secteur de l’électricité, SOPIE, Ministère des Mines et de l’Énergie,
République de Côte d’Ivoire, 75 p.
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15 ANNEXES
Annexe 1 : Formulaire de sélection sociale
Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités
du PACOGA devant être exécutés sur le terrain. Le formulaire a été conçu afin que les impacts
sociaux et les mesures d’atténuation y relatives, s’il y en a, soient identifiés et/ou que les exigences
en vue d’une analyse sociale plus poussée soient déterminées.
1. L’environnement naturel
(a) Décrire la formation du sol, la topographie, la végétation de l’endroit/adjacente à la zone
du projet _____________________________________
(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée ____________
3. Perte de terre : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de terre ?
Oui___ Non_____
7. Perte de récoltes ou d’arbres fruitiers : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente
ou temporaire de récoltes ou d’arbres fruitiers ? Oui___ Non_____
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B. Localisation du projet :
Village : _______________________________
Dimensions : ________m2 x ___________ m2
Superficie : ________(m2)
Propriétaire(s) du (des) terrain(s) ;
________________________:
______________________
D. Site de relocalisation
Sites de relocalisation à identifier (nombre) : _______________________
Sites de relocalisation déjà identifie (nombre et ou) : _______________________
Coût d’acquisition de la propriété : __________________
Coût de réinstallation des PAP __________________
Coût de construction/réhabilitation de l’infrastructure : _________________
.Considérations environnementales :
______________________________________________________________
Commentaires
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1
Annexe 4 : Procès-verbaux des réunions de consultation publique
Consultation publique à Treichville
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90
Étaient présents : voir liste en annexe Date / heure : Mardi 12 décembre 2017 de 10
heures 45 minutes à 11 heures 40 minutes.
Introduction
L’an deux mil dix-sept et le mardi douze décembre, s’est tenue à la salle de réunion de la
Médiathèque de Treichville, de dix heures quarante-cinq minutes à onze heures quarante minutes
sous la présidence de Monsieur LACINA SANOGO, Sous-Directeur Technique (S/DT) de la
Mairie de Treichville, une réunion d’information publique relative au projet de l’aménagement
des voies d’accès aux quais construits par les deux nouveaux opérateurs lagunaires CITRANS et
STL.
La réunion a enregistré la participation des riverains, des hommes de métiers, des
vendeuses et des représentants des entreprises situés dans emprise.
Dans son propos liminaire, Monsieur le Sous-Directeur Technique, après avoir souhaité la
bienvenue aux différents représentants qui ont bien voulu effectuer le déplacement, a donné la
parole au consultant qui a présenté les membres de son équipe.
Ensuite, il a situé le cadre de la rencontre qui s’inscrit dans la procédure de réalisation
d’un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR)du Projet d’aménagement des voies d’accès aux
quais construits par les deux nouveaux opérateurs lagunaires CITRANS et STL. Ce projet
constitue une sous-composante du grand projet d’Amélioration de la Compétitivité du Grand
Abidjan (PACOGA).
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91
Le chef de mission, a indiqué que le projet consistera à l’aménagement des voies accès
aux quais construits par les deux nouveaux opérateurs lagunaires CITRANS et STL.
La présente mission est d’initiée un cadre de politique de recasement des populations (CPR).
- Ce CPR indiquera clairement les procédures et modalités institutionnelles pour le respect
des dispositions et règlementations nationales et la politique de recasement de la Banque
mondiale.
- En particulier le processus d’identification des personnes affectées par l’acquisition des
terres, pertes de biens ou d’accès aux ressources,
- l’estimation de leurs pertes potentielles, et en fournissant des compensations et la
restauration des conditions de vie.
Concernant les impacts négatifs probables, l’Expert en socio-économie a indiqué que le projet
pourrait engendrer des cas de destruction partielle de biens ou des cas de déplacement
d’activités économiques situées dans l’emprise ou à proximité des ouvrages à construire.
Quant aux impacts positifs potentiels, le Chef de mission a indiqué aux populations les
avantages suivants :
- développement d’activités économiques ;
- amélioration du trafic sur les différentes voies et lieux de service ;
- embauche de jeunes des localités concernées par le projet ;
- réduction du chômage ;
- augmentation du chiffre d’affaires des commerçants.
Après cette présentation du projet, le consultant a invité Monsieur le Sous-Directeur
Technique de prendre des dispositions pour faciliter le déroulement des travaux le moment venu.
Ensuite, la parole a été donnée aux populations pour recueillir leurs avis et préoccupations.
Dans cette orientation, Madame Lame est préoccupée pour ce qui est prévu pour la
sécurité des riverains. Car avec l’aménagement des voies d’accès, le trafic sera dense et la
sécurité des enfants sera menacée. Elle souligne également que de jour en jour leur quotidien se
dégrade parce que les bruits sonores s’intensifient par les klaxons des taxis Wôrôwôrô.
Quant à Madame Darwich, elle propose au projet de prévoir une piste piétonne pour les
riverains et en particulier les élèves de l’école de la cité SOPIM. Ensuite, elle souhaite que l’on
crée un espace vert tout le long de la bourse du travail et trouver un espace pour les vendeuses de
fruits.
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l’emprise, ils prennent acte et feront tout leur possible faciliter la réalisation du projet.
En somme, concernant les doléances et les préoccupations exprimées par les riverains et
représentants d’entreprise, le consultant a indiqué que la mission transmettra fidèlement leurs
préoccupations à la hiérarchie afin que le maître d’ouvrage en tienne compte.
III. Divers
Les divers ont porté sur la sensibilisation des riverains afin de faciliter le bon déroulement
des travaux le moment venu. Monsieur le Sous-Directeur Technique a remercié tous les riverains,
les représentants d’entreprises et vendeuses en les invitant à adhérer aux projets de
développement en général.
L’ordre du jour étant épuisé, Monsieur le Sous-Directeur Technique a levé la séance à onze
heures quarante minutes.
Le Secrétaire de séance
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Points
Mesures
discutés : Réactions par rapport
Acteurs proposées par Recommandations/Actions
impacts aux impacts du projet
le consultant
négatifs
Il faudra échanger
avec les personnes
Perte de
Procéder à la affectées et trouver Indemniser selon les
biens (terres,
compensation un consensus en se procédures nationales
arbres basant sur la loi. et de la banque
des biens
fruitiers, Les indemnisations mondiale avant le
perdus
revenus devraient se faire début des travaux
avant le début des
travaux.
Augmenter le
nombre de Eduquer la
Eduquer la population
Gestion des poubelle dans population et
et responsabiliser les
déchets les communes responsabiliser les
collectivités pour la
et sensibiliser à collectivités pour la
collecte des déchets.
leur usage collecte des déchets.
Il existe à Songon
des bois sacrés et les
populations
souhaitent les
Destruction Impliquer les autorités
Eviter les bois conserver. Il est
des bois coutumières afin de
Population sacrés recommandé
sacrés s’entendre pour les
d’impliquer les
frais rituels
autorités
coutumières afin de
s’entendre pour les
frais rituels
En cas de conflit,
concertation entre
les chefs de
Conflits quartier, le chef de
Privilégier l’implication
potentiels du village, les
des chefs de quartiers
fait de la Règlement à responsables
ou de villages dans le
mise en l’amiable religieux et
règlement des conflits
œuvre du coutumier avec
avec l’appui des sous-
projet l’appui des sous-
préfets et les maires
préfets et les maires
afin de trouver un
règlement à
l’amiable
Aménager des Très souvent les Aménager des voies de
Obstruction voies de déviation et informer
voies de
des pistes contournement sont les usagers par la radio
contournement
en mauvais état et et la télévision
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Points
Mesures
discutés : Réactions par rapport
Acteurs proposées par Recommandations/Actions
impacts aux impacts du projet
le consultant
négatifs
crée des
embouteillages ;
Aussi les usagers ne
sont pas informés
de ces vois de
contournement
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- les caractéristiques sociales et culturelles des communautés déplacées, y compris une description
des établissements formels et informels (par exemple, organisations communautaires, groupes
rituels, ONGs pouvant être consultées, concevoir et mettre en œuvre les activités de réinstallation.
e) Cadre juridique
L’analyse du cadre légal doit couvrir les aspects suivants :
i) le champ d’application du droit d’expropriation et la nature de l’indemnisation qui lui est
associée, à la fois en termes de méthode d’estimation et de calendrier de paiement ;
ii) les procédures juridiques et administratives applicables, y compris la description des recours
disponibles pouvant être mis en œuvre par les personnes déplacées dans une procédure
judiciaire ainsi que les délais normaux pour de telles procédures ; tout mécanisme alternatif de
règlement des différends existant qui pourrait être utilisé pour résoudre les problèmes de
réinstallation dans le cadre du projet ;
iii) la législation pertinente (y compris les droits coutumier et traditionnel) régissant le régime
foncier, l’estimation des actifs et des pertes, celle de la compensation et les droits d’usage des
ressources naturelles ; le droit coutumier sur les personnes relatif au déplacement ; ainsi que les
lois sur l’environnement et la législation sur le bien-être social ;
iv) les lois et règlements applicables aux organismes responsables de la mise en œuvre des activités
de réinstallation ;
v) les différences ou divergences, s’il en est, entre la politique de la Banque Mondiale en matière
de réinstallation, les lois régissant l’expropriation et la réinstallation, de même que les
mécanismes permettant de résoudre les conséquences de telles différences ou divergences ;
vi) toute disposition légale nécessaire à assurer la mise en œuvre effective des activités de
réinstallation dans le cadre du projet, y compris, si c’est approprié, un mécanisme
d’enregistrement des doléances sur les droits fonciers – incluant les doléances dérivant du droit
coutumier et de l’usage traditionnel.
f) Cadre institutionnel
L’analyse du cadre institutionnel doit couvrir les aspects suivants :
i) l’identification des organismes responsables des activités de réinstallation et des ONGs qui
peuvent jouer un rôle dans la mise en œuvre du projet ;
ii) une évaluation des capacités institutionnelles de tels organismes et ONGs ; et
iii) toutes les dispositions proposées pour améliorer les capacités institutionnelles des organismes
et ONGs responsables de la mise en œuvre de la réinstallation.
g) Eligibilité
Il s’agit d’un recensement de la population déplacée et critères permettant de déterminer l’éligibilité à une
compensation et toute autre forme d’aide à la réinstallation, y compris les dates appropriées d’interruption
de l’aide.
h) Estimation des pertes et de leur indemnisation
Il s’agit de la méthodologie d’évaluation des pertes à utiliser pour déterminer le coût de remplacement de
celles-ci ; ainsi qu’une description des types et niveaux proposés de compensation proposés dans le cadre
du droit local, de même que toutes les mesures supplémentaires nécessaires pour parvenir au coût de
remplacement des éléments d’actif perdus.
i) Mesures de réinstallation
Description des programmes d’indemnisation et autres mesures de réinstallation qui permettront à chaque
catégorie des personnes déplacées éligibles d’atteindre les objectifs de la politique de réinstallation. En
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plus d’une faisabilité technique et économique, les programmes de réinstallation devront être compatibles
avec les priorités culturelles des populations déplacées, et préparés en consultation avec celles-ci.
Il s’agit des mesures d’atténuer l’impact de réinstallation sur toutes les communautés hôtes, incluant :
- Des consultations avec les communautés hôtes et des autorités locales ;
- Des arrangements pour le règlement rapide de tout payement aux populations hôtes pour
l’acquisition des terres ou autres biens fournis aux populations réinstallées ;
- Toutes les mesures nécessaires pour augmenter les services (par exemple, dans le domaine de
l’éducation, eau, santé, et services de production) dans les communautés hôtes pour les rendre au
moins comparables aux services disponibles aux personnes réinstallées
o) Procédures de recours
- Procédures raisonnables et accessibles aux tierces personnes pour le règlement des conflits résultant
de la réinstallation, de tels mécanismes de recours devraient tenir compte des possibilités de recours
judiciaire de la communauté et des mécanismes traditionnels de contestation de règlement
p) Responsabilités d’organisation
- Le cadre d’organisation pour mettre en application la réinstallation, y compris l’identification des
agences responsables de la mise en œuvre des mesures de réinstallation et des prestations
- Les arrangements pour assurer la coordination appropriée entre les agences et les juridictions qui
sont impliquées dans l’exécution, et toutes les mesures (assistance technique y compris) nécessaires
pour renforcer la capacité de l’organisme d’exécution pour concevoir et effectuer des activités de
réinstallation
- Les dispositions pour le transfert si nécessaire, des agences d’exécution aux autorités locales ou aux
personnes réinstallées elles-mêmes la responsabilité de gérer des équipements et des services
fournis pendant le projet et de transférer toutes autres responsabilités
q) Programme d’exécution
- Un programme d’exécution couvrant toutes les activités de réinstallation , de la préparation à
l’exécution, y compris les dates prévues pour l’accomplissement des avantages prévus pour les
personnes réinstallées et les populations hôtes et pour terminer les diverses formes d’aide
r) Coûts et budget
- Des tableaux montrant des estimations des coûts de toutes les activités de réinstallation y compris
les prévisions dues à l’inflation, à la croissance démographique et d’autres imprévus, les calendriers
pour les dépenses, les sources de financement, etc.
s) Suivi et évaluation
- Des dispositions pour le suivi de la mise en œuvre des activités de réinstallation par l’agence
d’exécution, appuyée par des auditeurs indépendants, afin de fournir l’information complète et
objective, les indicateurs de suivi de la performance pour mesurer les forces et faiblesses, et les
résultats des activités de réinstallation, l’évaluation de l’impact de la réinstallation après une
période raisonnable après que toutes les activités de réinstallation et celles relatives au projet soient
terminées
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