Résumé Droit Des Affaires

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Résumé Droit des affaires

On peut définir le droit comme l’ensemble des règles régissant la vie des hommes en société
et sanctionnées par l’autorité publique (l’Etat ).
Le droit au sens objectif est l’ensemble des règles juridiques à caractère général et impersonnel qui
organisent les relations des hommes entre eux
Les droits subjectifs : signifient l’ensemble des prérogatives que possèdent les individus.
On dit généralement que la règle de droit permet, ordonne, défend, ou punit.

Le droit Public : Cette branche de droit est composée de règles qui ont pour objet l’organisation et
le fonctionnement des pouvoirs publics.
Le droit Privé : l'ensemble des règles de droit qui régissent les rapports entre lespersonnes privées
qu'elles soient physiques (particuliers) ou morales (entreprises).

Chapitre 1
Introduction au droit des affaires
• Le droit commercial était traditionnellement le droit des commerçants.
• Dans les activités concernées, le droit des affaires est l’ensemble des règles concernant les
activités de production, d’échanges, d’échanges effectuées par les entreprises commerciales.
• L’objectif du droit des affaires est de répondre aux nécessités du commerce.
• Pour cela, il donne des solutions parfois différentes de celles du droit civil afin de répondre
aux exigences spécifiques de la vie des affaires.

Chapitre 2
Sources du droit des affaires

1. Les textes
Au niveau interne
a) La constitution
Parmi ses principes, « la liberté d’entreprendre »

b) La loi
C’est l’ensemble des actes pris par un organe législatif, elle est dite :

Loi Référendaire, Loi Ordinaire, Loi organique

c) Les règlements
- Les Décrets : sont de 2 sortes :
Des règlements autonomes édictés par le pouvoir exécutif (Chef du Gouvernement)et se suffisent
à eux-mêmes
- Les Arrêtés : ce sont des décisions administratives prises par les ministres pour compléter
les décrets lorsque ceux-ci prévoient la nécessité de cette précision.
- Les Décrets-Lois : sont hiérarchiquement supérieurs aux décrets du Chef du Gouvernement
et sont pris lorsque le parlement délègue ses pouvoirs au gouvernement pour hâter des
réformes dont il juge l’urgence.

Au niveau international
Il existe des traités internationaux ou conventions internationales, qui constituent des accords
conclus entre Etats souverains et par lesquels sont fixés des règles obligatoires pour des situations
juridiques ou économiques qui se posent dans les rapports internationaux.
Le GATT : c’est l’un des traités jugés parmi les plus important, il concerne les tarifs douanierset le
commerce (AGETAC) le General Agreement on Tarifs and Trade (GATT), signé à
Genève le 30/10/1947, entré en vigueur le 01/01/1948, et repose sur trois principes fondamentaux :
- La non-discrimination entre partenaires commerciaux,
- L’abaissement général et progressif des barrières douanières ;
- L’interdiction des restrictions quantitatives par la voie de contingentements sauf exception.
2. Les usages commerciaux
Ce sont des pratiques professionnelles répétées et généralisées.
3. la jurisprudence
Elle résulte d’un ensemble de décisions concordantes, rendues par les tribunaux à propos d’un même
problème de droit. Elle doit émaner de juridictions supérieures : cour suprême, en l’absence d’arrêts
de la part de cette cour.
4. les institutions administratives et professionnelle
- Administrative, consistant en l’intervention de l’Etat sur les structures de
l’industrie et du commerce ;
- Professionnelle, sous forme de groupement les professions s’organisent au sein
dedifférentes instances qui jouent un rôle effectif dans la vie économique
consistant
Malgré le principe de la liberté du commerce, l’Etat intervient dans l’ordre économique de
façon directe par le biais de l’administration centrale et de façon indirecte, en déléguant une
partie de ses pouvoirs à des autorités administratives indépendantes.
• Parmi les organes consultatifs, l’un des plus importants est le Conseil économique,
social et environnemental (CESE).
• Bank al-Maghrib
• Unité de Traitement du Renseignement Financier
• L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux
Les professionnels participent à l’organisation du commerce, par l’intermédiaire des :
• Chambres de Commerce, d’Industrie et de Services ;
• Groupements professionnels.
Pour employeurs La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).
5. La Doctrine
Chapitre 3
I. Les Tribunaux de Commerce
Le tribunal de commerce est une juridiction spécialisée du premier degré chargée de juger les
litiges entre commerçants ainsi que les conflits relatifs aux actes de commerce.
II. Les juridictions de commerce au Maroc
Les juridictions commerciales ont été créées par la loi du 6 janvier 1997, elles fonctionnent depuis
mai 1998. Elles comprennent les tribunaux de commerce et les cours d’appel de commerce.
Les magistrats du siège et du parquet des juridictions commerciales sont tous des magistrats
professionnels intégrés au corps unique de la magistrature.
Les juridictions de commerce sont compétentes pour juger l’ensemble des litiges
commerciaux (les actions relatives aux contrats commerciaux, aux effets de commerce, etc.).
Partie II
Le commerçant et le fonds de commerce
Chapitre 1
Le droit commercial marocain se constitue de l’ensemble des règles relatives à la profession
commerciale, aux activités commerciales, aux actes commerciaux et aux procédures
commerciales en plus des instruments commerciaux.
Un acte de commerce est un acte ou un fait juridique soumis aux règles du droit commercial en
raison de sa nature, de sa forme ou de la qualité de commerçant de son auteur.
- Les actes de commerce par nature ou par l’objet : ils se caractérisent par le fait de
conférer à leur auteur la qualité de commerçant quand il les exerce à titre habituel.
- Les actes de commerce par la forme : ce sont ceux dont la commercialité résulte
dela forme dans laquelle ils se produisent.

- Les actes de commerce par accessoire : ce sont les actes faits par un
commerçant pour lesbesoins ou à l’occasion de son commerce.
- Ex : un épicier qui achète un véhicule, non pour le revendre mais pour effectuer des
livraisons.

- Les actes mixtes : selon le droit commercial marocain, ce sont les actes commerciaux
par nature,par la forme ou par accessoire pour une des parties et civils ou administratif
pour l’autre.
Régime juridique
3 Constantes se trouvent, obligatoirement, dans tous les contrats :
- Le consentement : il doit être mutuel, chacune des deux parties a donné son accord sans y
être contrainte ;
- L’objet du contrat (ce sur quoi il porte) doit y être défini et il faut qu’il soit licité.
- La cause du contrat doit aussi être licite.
Le code du commerce permet une plus grande liberté pour les actes du commerce par rapport au
code civil. Cette liberté se matérialise au niveau de :

▪ La preuve des actes de commerce :

- Dérogation en matière de preuve : contrairement au droit civil (commun), qui quand


il exige une preuve écrite, il faut nécessairement un écrit signé par celui qui exige
quelque chose pour prouver le contrat, le code de commerce fait dérogation de cette
preuve écrite.
Quand les 2 parties sont commerçantes, en l’absence d’une preuve écrite, ils peuvent
produire n’importe qu’elle preuve, des témoignages par exemple, le contrat peut ne pas
être matérialisé.
Chapitre 2
A. Définition
Selon le code de commerce marocain, la qualité de commerçant s'acquiert par l'exercice habituelou
professionnel des activités suivantes :
- L’achat de meubles corporels ou incorporels en vue de les revendre soit en nature soit
après les avoir travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer ;
- La location de meubles corporels ou incorporels en vue de leur sous-location ;
B. Le principe de la liberté du commerce
Le principe de la liberté du commerce a pour corollaire celui de la libre concurrence. Afin de le
protéger, des règles doivent être respectées, tant pour sanctionner la concurrence déloyale que
pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles individuelles ou collectives.
C. Les conditions d’exercice du commerce
Toute personne a donc la liberté d’entreprendre et ensuite d’exploiter son entreprise librement, elle
doit cependant, pour accéder à la profession commerciale, respecter les limites tenant tant à
l’activité qu’aux personnes, elle doit aussi respecter des règles d’ordre public.

A. Conditions tenant à l’activité : certaines professions sont totalement interdites, d’autres


sont contrôlées :
1. Professions totalement interdites :
✓ Parce que contraire à l’ordre public ;
✓ Parce que faisant l’objet d’un monopole de l’Etat.

2. Contrôlées ou réglementées :
✓ Soumises à autorisation administrative (agrément, licence, carte professionnelle,
✓ Nécessitant un diplôme (médecins, pharmaciens, avocats……).
B. Conditions tenant aux personnes :
✓ les mineurs (même émancipés),
✓ les majeurs protégés, certains majeurs n’ont pas la pleine capacité (les majeurs sous
tutelle pour des raisons de troubles du comportement, maladies…).
o Limites liées à l'activité exercée :
✓ Activités relevant du monopole de l’Etat ;
✓ Activités nécessitant des autorisations préalables ;
✓ Activités soumises à la constitution préalable d'une garantie financière(comme
agence de voyage).
Chapitre 3
Droits et obligations du commerçant
I. Présentation générale

Le commerçant peut :
➢ Invoquer en sa faveur sa propre comptabilité
➢ Il est électeur et éligible aux chambres de commerce et d’industrie et
bénéficie de leurappui
➢ Il doit se faire immatriculer aux chambres de commerce ;
➢ Il doit respecter l’obligation de loyale et licite concurrence et ne pas être
l’auteur depratiques anticoncurrentielles
II. Tenue d’une comptabilité
Ce sont les règles fondamentales gouvernant la tenue de la comptabilité des entreprises.
▪ La régularité des comptes
▪ Le principe de sincérité
III. La publicité légale
Le commerçant est tenu de procéder à des publications au :
- Bulletin Officiel ;
- Au journal des annonces légales.

Cette publicité présente un intérêt pour les tiers, dans la mesure où tout le monde est
informéde l’activité commerciale.
Ainsi, quand le commerçant s’inscrit, on lui attitre un numéro grâce auquel on va retrouvertoutes
concernant la société (nom du gérant, capital social, siège social, etc.).

IV. Le registre de commerce


Le commerçant doit s’immatriculer au registre du commerce (RC), ce registre est tenu par le greffier
du Tribunal de Commerce. Dans tous les tribunaux de commerce, il existe un registre où sont inscrits
tous les commerçants qui relèvent de la juridiction commerciale.

V. Obligations fiscales
Le payement de l’impôt est l’une des principales obligations à remplir par le sujet de droit vis à vis
de l’Etat. À la différence de l’impôt sur le bénéfice, elle s’attacheà l’exercice de son activité par
l’entreprise. Indépendamment de toute considération de bénéfice, de profit.

Chapitre 4
Le fonds de commerce
Le fonds de commerce est une notion juridique utilisée principalement en matière commerciale et
faisant référence à un ensemble d'éléments corporels et incorporels ( Le nom commercial ou la
marque, la clientèle, l’enseigne, l’emplacement) constitués en vue de faire fonctionner une activité
professionnelle destinée à attirer une clientèle dans le but de vendre.
Un fonds de commerce peut être vendu (cession), nantit (apporter en garantie), loué (location-
gérance), apporté au capital d'une société en échange d'actions ou de parts sociales de cette
société.

La cession d'un fonds de commerce suppose d'accomplissement d’un certain nombre de


démarches administratives, notamment, les formalités d'enregistrement et de paiement de
droits de mutation.
- Eléments occasionnels :

✓ Autorisations administratives, licences : accordées par l’administration,


parexemple l’autorisation de vendre l’alcool ;
✓ Propriété industrielle (brevets, marques, dessins et modèles), c’est
l’ensembled’éléments qui donnent droits de la propriété industrielle ;
✓ Logiciels, droits d’auteur (droits de propriété littéraire et artistique) ;
✓ Notoriété : historique de l’entreprise et l’image qu’elle véhicule ;
✓ Le savoir-faire et les compétences spécifiques développées au sein de
l’entreprise, et qui sont transmissibles ;
✓ Les éventuels contrats passés avec les fournisseurs, les clients, les
partenaires,les employés, les assurances… sous réserve qu’ils puissent être
repris ;
✓ Tout autre élément immatériel qui peut avoir une importance aux yeux
d’unrepreneur.
Chapitre 5
Les contrats relatifs au fonds de commerce
1) La cession :
C’est le Contrat par lequel le propriétaire du fonds de commerce en donne la propriété en contre
parti d’un prix. Il s’agit donc de vendre, de céder le fonds de commerce.
L’élément à prendre en considération pour faire la distinction entre la vente du fonds de
commerce et celle des éléments du fonds de commerce est celui de la clientèle, si la clientèle est
cédée alors on est dans une vente de fonds de commerce, dans le cas contraire, il s’agit tout
simplement d’une vente des éléments du fonds de commerce.

2) Le nantissement :
Le nantissement du fonds de commerce est une sûreté réelle constituée sur le fonds de
commerce sans dépossession du débiteur. Elle permet au propriétaire du fonds de commerce de
le donner en garantie de ses dettes
L’acte doit être enregistré au registre de commerce par le créancier-gagiste dans un délai de 15
jours à compter de la date de son établissement.
Le nantissement confère à son titulaire les droits suivants :
Le droit de préférence : en cas de vente de fonds de commerce nantit, le créancier àune place
privilégiée pour recouvrir sa créance
Le droit de suite : c'est le droit qui permet au créancier nantit d'exercer son droit de préférence
même si le fonds a été vendu à un tiers acquéreur
3) Le droit au Bail
Un bail commercial est un contrat de location qui unit le propriétaire d’un local et un locatairequi
l’occupe dans le cadre d’une activité commerciale, industrielle ou artisanale.
Le droit au bail offre le statut de propriétaire au locataire du fonds.
La propriété commerciale
La « propriété commerciale » désigne le droit du locataire, au terme du bail, d’obtenir son
renouvellement, ou, à défaut, le paiement d’une indemnité d’éviction. En effet, la stabilité est
essentielle pour un commerce, la clientèle constituant généralement l’élément principal du fonds de
commerce.
Ainsi, au terme du bail, le locataire peut prétendre au renouvellement de celui-ci. Pour cela, il
doit :

- être titulaire d’un bail soumis au statut des baux commerciaux ;


- être inscrit au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, au
moment où il demande le renouvellement, ou lorsque le bailleur lui délivre congé, pour
le local en cause ;
Dès lors que ces conditions sont remplies, le bailleur devra verser au locataire une indemnité
d’éviction :

- S’il donne congé en refusant le renouvellement du bail ;


- S’il refuse une demande de renouvellement formée par le locataire.

4) La location-gérance
La location gérance est un contrat par lequel une entreprise propriétaire d’un fonds decommerce
confie à une autre la gestion de son fonds en contrepartie d’une redevance.
Le contrat de location-gérance doit contenir :

- Les informations sur les parties au contrat ;


- La durée de la location : il est possible de fixer une durée déterminée ou ou durée
indéterminée ;
- Le montant et les modalités de règlement de la redevance. Les redevances peut être
constituées de montants fixes ou de montants proportionnels au chiffre d’affaires, aux
bénéfices… ;
- Les obligations de chacune des parties ;
- Les conditions de résiliation du contrat,

Partie IV
Les structures commerciales
Chapitre 1
Les entreprises commerciales
i. Le droit de société
Les sociétés sont nées de la nécessité de réunir l’activité de plusieurs personnes ou une masse de
capitaux plus importante que celle que peut fournir le patrimoine d’un seul individu.
La société commerciale est une société ayant pour objet habituel l’exercice d’actes de commerce

ii. Les contrats de société


La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecterà
une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter
de l’économie qui pourrait en résulter.

La création d’une société s’organise autour d’un contrat qui est obligatoirement écrit. Le contrat
de société est plus communément appelé « les statuts ».

Le contrat de société (les statuts) est avant tout un contrat qui doit présenter des conditions de fond
communes à tous les contrats (consentement, capacité, objet et cause), tout en obéissant à des
règles qui lui sont propres.
Chaque associé doit obligatoirement réaliser un apport, c’est la manifestation de sa volonté
d’être associé.

L’apport en numéraire : C’est l’apport en argent, le plus traditionnel et le plus fréquent.


L’apport en nature : Ce bien peut être un brevet, un fonds de commerce, un immeuble, un
terrain, une construction, un bien corporel, ce peut être un bien incorporel comme une marque.
L’apport en industrie : C'est un apport en travail, l’associé s’engageant à mettre à disposition de
la société son expérience, son savoir-faire et son travail.
a. La participation aux résultats de l’exploitation :

Elle consiste dans le partage des bénéfices et la participation aux pertes. Pour cela, tous les
associés doivent être sur un pied d’égalité.

Le bénéfice distribuable :
C’est le bénéfice de l’exercice (produits moins les charges), diminué des pertes antérieures, s’il ya
eu report déficitaire, et des réserves (les réserves doivent être ôtées du bénéfice).

Elles sont fixées librement dans les statuts, si les statuts ne prévoient rien, la distribution se fera
proportionnellement à la part de chaque associé dans le capital social.
L’Assemblée Générale Ordinaire décide de leur distribution ou de leur
La participation aux pertes :
« Les associés s’engagent à contribuer aux pertes ». La contribution aux pertes ne concerne que les rapports
entre associés et non le droit de poursuite des créanciers que l’on appelle l’obligationaux dettes.

iii. La personnalité morale des sociétés


Le contrat de société donne naissance à une personne juridique (personne morale), c’est-à-dire qui
a l’aptitude à être sujet de droits et d’obligation.
Cette personnalité morale lui est accordée après que la société se soit immatriculée au RCS (Registre
du Commerce et des Sociétés). Cette immatriculation confère la personnalité juridiqueà la société
et surtout informe les tiers de l'existence de cette société.

Attributs de la personnalité morale

Un nom : Toute société dotée de la personnalité morale doit avoir une les sociétés ont une
dénomination sociale qui peut être de fantaisie ou comporter le nom des associés), elle doit figurer
sur tous les documents.
Un domicile ‘un siège sociale’ : Il est fixé par les statuts, c’est l’équivalent du domicile pour les
individus, il est le centre des affaires de la société.
La domiciliation d’une société dans des locaux occupés en commun par plusieurs entreprises est autorisée.

Une nationalité : Toute société a une nationalité, seules exceptions, certaines sociétés
internationales instituées pardes traités internationaux, exemple la BIRD (banque internationale
pour reconstruction et développement).
La détermination de la nationalité permet de définir le statut juridique de la société et permet le
bénéfice des droits réservés aux nationaux (ex : bail commercial).
Un patrimoine :
- Il est autonome, distinct de celui des associés ;
- Les créanciers d’un associé ne peuvent saisir les biens des sociaux ;
- Un dirigeant qui utiliserait des biens sociaux comme les siens serait coupable d’abus de
bienssociaux ;
Une vie juridique : La société a une vie juridique propre : elle a la capacité juridique, dans la
limite de son objet social, elle peut : Passer des contrats ; Ester en justice, par l’intermédiaire de
ses représentants
Les sociétés sans personnalité morale :
- La société en participation ;
- La société de fait (ou « devenue de fait ») ;
- La société « créée de fait ».

VI. Classification des sociétés


Les Sociétés civiles : Une société est civile dans les cas suivants :
▪ Lorsque son objet est civil, exemple une société constituée pour la gestion d’une
exploitation agricole.
▪ Lorsqu’elle n’est pas commerciale par la forme.
Les sociétés civiles ne sont pas :

▪ Réglementées par les textes concernant les sociétés commerciales ;


▪ Soumises aux règles de la comptabilité commerciale.
Les sociétés commerciales :

Une société est commerciale soit par sa forme ou son objet :


▪ Par sa forme : on distingue traditionnellement trois types :

✓ Sociétés de personne ;
✓ Société de capitaux ;
✓ SARL, représente un type mixte.

Les sociétés ayant un statut particulier

Certaines sociétés ont un statut particulier :

▪ Soit en raison de leur capital, qui peut être variable ;


▪ Soit en raison de leur objet :
✓ Activités immobilières ;
✓ Activités agricoles ;
✓ Activités libérales
▪ Soit en raison de leur statut juridique :

✓ Sociétés coopératives de production ou de consommation ;


✓ Sociétés coopératives et participatives ;
✓ Les sociétés qui interviennent dans le secteur financier.
Les différents types de sociétés commerciales reconnus au Maroc

- Les sociétés de personnes :


o Société en nom collectif (SNC) ;
o Société en commandite simple (SCS) ;
o Société en participation (SP).
- Les sociétés de capitaux :
o Société anonyme (SA) ;
o Société à responsabilité limitée (SARL) ;
o Société en commandite par actions
- Les sociétés à réglementation particulière
o Société d'investissement ;
o Société coopérative d'achat ;
o Société coopérative de consommation ;
o Société mutualiste.

VII. Règles générales


Constitution :
Les conditions de fond : Une société est un contrat, en conséquence le droit commun des contrats
d’applique :
- Le consentement des associés doit exister et ne pas être vicié ;
- Les parties doivent être capables ou représentées, dans toutes les sociétés et, dans les
sociétésde personnes, les associés doivent, en plus, avoir la capacité commerciale ;
- L’objet et la cause doivent être licites et non contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
L’objet social est déterminé par les statuts :
Il s’agit de l’activité de la société.
Les formalités :
L'acte constitutif d'une société est un acte très formaliste. La loi exige un écrit, qui doit être enregistré.

L'enregistrement est une formalité fiscale

La publicité dans un journal d'annonces légales


Les déclarations aux administrations

La nullité d’une société :


En droit civil, la sanction d’un acte juridique mal formé est la nullité. La nullité d’une société ne
peut résulter que d’une disposition de la loi ou de celles qui régissent la nullité des contrats.

Les conséquences de l’annulation d’une société peuvent être très graves, aussi, les cas de nullité
sont restreints et il est souvent possible de procéder à une régularisation.

Chapitre 2
❖ Les sociétés à responsabilité limitée < SARL >
La SARL est une société commerciale ;
L’acquisition de la personnalité morale est subordonnée à l’immatriculation au registre de
commerce.

Caractéristiques :
- Une seule personne dite - associée unique- peut constituer la SARL ;
- Le nombre maximum d’associés ne peut dépasser 50 ;
- Le montant du capital social ne peut être inférieur à 10.000 Ds et doit être déposé
obligatoirement dans un compte bancaire bloqué.
- Les apports peuvent être en nature. Ils sont évalués par un commissaire aux comptes ;
- La gestion d’une SARL peut être assumée par une ou plusieurs personnes physiques
responsables individuellement ou solidairement vis à vis des tiers.
- Les décisions sont prises en assemblée générale sauf disposition contraire prévue par
lesstatuts ;
- Interdiction faite aux gérants ou associés de contracter des emprunts auprès de la société ou
defaire cautionner leurs engagements personnels par la société ;

Chapitre 3
❖ Les sociétés anonymes < SA >
La société anonyme est une société commerciale dans laquelle les associés, dénommés
actionnaires en raison d’un droit représenté par un titre négociable ou action, ne supportent les
dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports.

Caractéristiques :
- Le nombre d’actionnaires ne peut être inférieur à 5 ;
- Le capital minimum est de 3 millions de Dhs pour les S.A faisant appel public à l’épargne (1)
et, 300.000 Dhs dans le cas contraire Le montant nominal de l’action ne peut être inférieur à
50 DH
- Les actions en numéraire doivent être libérées lors de la souscription d’au moins le 1/4 de leur
valeur nominale. Les actions en nature sont libérées intégralement lors de leur émission ;
- Le capital doit être intégralement souscrit ; à défaut la société ne peut être constituée ;
- La Société jouit de la personnalité morale à partir de son immatriculation au Registre
decommerce ;
- La Direction générale de la société est attribuée de plein droit au président du conseil
d’administration
- La SA comprend un Directoire et un Conseil de Surveillance.
❖ Les sociétés en nom collectif < SNC >
La société en nom collectif est une société dont les associés ont tous la qualité de commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.

Caractéristiques :
- La société en nom collectif est désignée par une dénomination sociale, à laquelle peut être
incorporé le nom d’un ou plusieurs associés
- Tous les associés sont gérants,
- Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs commissaires aux
comptes
- Les parts sociales sont nominatives et ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de
tousles associés.

❖ Les sociétés en commandite simple < SCS >


La société en commandite simple est constituée d’associés commandités et d’associés
commanditaires
Elle est désignée par une dénomination sociale à laquelle peut être incorporé le nom d’un ou
plusieurs associés commandités
Les Commandités :
- Les associés commandités sont tenus indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
Les Commanditaires :
- Les associés commanditaires répondent des dettes sociales seulement à concurrence de
leurapport.
- Toute modification des statuts est décidée avec le consentement de tous les commandités
et dela majorité en nombre et en capital des commanditaires ;
- La société continue malgré le décès d’un commanditaire.

❖ Les sociétés en commandités par actions < SCA >


La société en commandite par actions dont le capital est divisé en actions est constituée entre un ou
plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales, et des commanditaires qui ont la qualité d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à
concurrence de leurs apports

Caractéristiques :
- Le nombre des associés commanditaires ne peut être inférieur à trois (3) ;
Le ou les premiers gérants sont désignés par les statuts.
- Les gérants sont désignés par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires avec l’accord
tous les associéscommandités ;
- L’assemblée générale ordinaire des actionnaires nomme un conseil de surveillance,
composé de 3 actionnaires au moins.
- Un associé commandité ne peut être membre du conseil de surveillance ;
❖ Le groupement d ’intérêt économique < GIE >
Le GIE n’est pas une société, il constitue un cadre juridique intermédiaire entre la société et l’association pour
la mise en commun de certaines activités par des entreprises.

Caractéristiques :

- Le GIE est désigné par une dénomination sociale qui doit être suivie de la mention
« Groupement d’intérêt économique » ou du sigle GIE ;
- Il est constitué entre deux personnes morales au minimum ;
- Il peut être créé sans capital
- L’objet du GIE peut être civil ou commercial selon la nature ;
- Le contrat du GIE doit contenir les mentions suivantes :
1. Dénomination du groupement ;
2. Durée du groupement ;
3. Siège du groupement ;
4. Identification de chacun de ses membres ;
5. L’objet du groupement ;

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