Cours Introduction Aux Biotechnologies L2 Biotechnologie
Cours Introduction Aux Biotechnologies L2 Biotechnologie
Cours Introduction Aux Biotechnologies L2 Biotechnologie
Cour
Biotechnologie
Elaboré par :
Dr AMOR Loubna
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Ӏ. Introduction
Ӏ.1. Définitions
La biotechnologie est une science multidisciplinaire qui associe les potentialités d‘une
entité vivante ou une partie de cette entité à différentes techniques et procédés dans un
but économique. Actuellement la biotechnologie est considérée parmi les technologies
les plus émergentes, en raison des grands progrès de la biologie moléculaire ces
dernières années.
Bio dont l‘origine grec est Bios ce qui signifie la vie. Ce terme à évolué au mot
Biologie au début du XIXème .
Technologie venant du grec Technologia. Ce mot est apparu dans les textes
français en 1656 pour désigner « l‘étude des techniques, des outils, des machines
et des matériaux »
Selon Robert Bud, le terme «biotechnologie» a été utilisé par le hongrois Károly Ereky
en 1919 pour décrire une technologie basée sur la conversion des matières premières
organiques en un produit plus utile dans un livre intitulé «La biotechnologie de la
viande, la graisse et la production de lait dans une agriculture à grande échelle». Depuis
son apparition, la notion de la biotechnologie a été définie de diverses manières.
Ceci est une liste des définitions de la biotechnologie utilisées par les organisations de
divers pays. La plupart de ces définitions englobent les biotechnologies anciennes et
nouvelles.
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A. Définition des Nations Unies
Selon l‘article 2 de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique
de Rio 1992, la biotechnologie est définie comme : «toute application
technologique utilisant des systèmes biologiques, organismes vivants, ou leurs
dérivés, pour fabriquer ou modifier des produits ou des procédés spécifiques ».
Selon l‘article 3 du Protocole de Cartagena, signé à Montréal en Janvier 2000
sur la prévention des risques biotechnologique, la définition tient compte de
deux aspects distincts :
a- La biotechnologie comme «l‘application des acides nucléiques et des
techniques in vitro, y compris l‘acide désoxyribonucléique recombinant
(ADN) et l‘injection directe d'acides nucléiques dans les cellules ou les
organelles,
b- la fusion de cellules de familles taxonomiques différentes, pour surmonter
les barrières physiologiques de reproduction ou recombinantes. Ces fusions
sont différentes des techniques utilisées dans sélection et élevage
traditionnels.
B. Définition de la FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation
et l’Agriculture)
Ӏ.2.1. La fermentation
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d'oxygène. Au cours de cette dégradation il y a production d‘acide, d‘alcool ou de gaz.
Ce sont des molécules d‘intérêts, qui présentent un bénéfice pour l‘homme.
Ӏ.2.2. La génétique
La culture cellulaire est un procédé qui permet aux cellules de se reproduire en dehors
de leur milieu de vie naturel ou de l'organisme dont elles proviennent. Les scientifiques
ont mis au point le procédé de culture cellulaire pour cultiver des microorganismes en
dehors de leur milieu d'origine. Plusieurs types de cellules peuvent être cultivés : des
micro-organismes unicellulaires (bactéries, levures, etc.) et des cellules provenant
d'organismes pluricellulaires (végétaux et animaux). En les cultivant en laboratoire, on
peut contrôler leur croissance et obtenir de grandes quantités de microorganismes ou de
substances utiles.
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permettre de produire des tissus tels que de la nouvelle peau pour les grands
brûlés.
Quelques protéines recombinantes synthétisées dans les cellules de levure Saccharomycetes cerevisiae :
C‘est le transfert artificiel par un vecteur d‘un organisme à un autre (l‘hôte) d‘une autre
espèce, avec la possibilité de réplication et d‘expression. Il ya donc manipulation directe
comparable à de la chirurgie sur l‘ADN des micro-organismes, végétal ou animal. Le
génie génétique désigne toutes les techniques et procédés qui se rapporte aux travaux de
recombinaison de l‘ADN dans le domaine médical, de la recherche pharmaceutique,
l‘agriculture, l‘agroalimentaire et l‘environnement. Il est devenu envisageable de
réaliser des microorganismes, des plantes ou animaux transgéniques en introduisant
chez ces êtres vivants une séquence d‘ADN étranger appelée transgène dans une cellule
somatique ou gamète qui après fécondation, produirait un organisme transgénique
pouvant synthétiser, par exemple, des protéines non synthétisée chez l‘organisme
normale de la même espèce.
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Ӏ.2.6. Le génie Enzymatique
Les enzymes sont des catalyseurs des réactions métaboliques spécifiques des
organismes vivants. Elles possèdent deux propriétés importantes que sont : leur
spécificité et leur régulation. De manière générale les enzymes sont peu stables et
solubles en phase aqueuse. Leurs utilisation, en dehors de l‘organisme vivant, à des fins
industrielles comme c‘est le cas en biotechnologie, est très difficile en raison de leur
instabilité et la perte de l‘activité catalytique d‘où l‘intérêt de leur immobilisation.
L‘immobilisation des enzymes est indispensable soit :
Ӏ.2.7. La biorémédiation
C‘est une technique de gestion des déchets par l'utilisation d'organismes pour supprimer
ou neutraliser les polluants ou contaminants à partir d'un site contaminé. La
manipulation génétique a permis d‘obtenir des microorganismes et des enzymes
spécifiques de dégradation et de métabolisation des produits résiduaires toxiques.
L‘utilisation de microorganismes ou d‘enzymes constitue une technique moins
polluante et des déchets plus biodégradables.
Le concept central de cette section est que la biotechnologie est de nos jours un domaine
très large de la recherche scientifique et le terme «biotechnologie» englobe de
nombreux processus et applications. Beaucoup de ces utilisations ne viennent pas
immédiatement à l'esprit lorsque le terme «biotechnologie» est mentionné. Cette section
couvre le spectre des principales applications de la biotechnologie en utilisant le code
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des coleurs biotechnologie verte liée à l'agriculture, rouge liée à la médecine, blanc à
l'industrie, etc. (voir Fig. 1)
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nembreux exemples de biotechnologie blanche, comme l'utilisation de microorganismes
dans la production de produits chimiques, la conception et la production de nouveaux
matériaux à usage quotidien (matières plastiques, textiles ...) et le développement de
nouvelles sources d'énergie durables comme les biocarburants.
La biotechnologie verte est axée sur l'agriculture en tant que domaine de travail. Les
approches biotechnologiques vertes et les applications comprennent la création de
nouvelles variétés végétales d'intérêt agricole, la production de bio fertilisants et de bio
pesticides, en utilisant des cultures in vitro et des plantes de clonage. La première
approche est celle qui doit être développée et susciter le plus d'intérêt et la controverse
sociale. La production de variétés végétales modifiées est basée presque exclusivement
sur la transgénèse, ou l'introduction de gènes d'intérêt d'une autre variété ou d'un
organisme dans la plante. Trois objectifs principaux sont recherchés en utilisant cette
technologie. Tout d'abord, on s'attend à ce que les variétés soient résistantes aux
ravageurs et aux maladies, par exemple, des variétés de maïs actuellement utilisées et
commercialisées résistant aux ravageurs comme la pyrale de la tige de maïs.
Deuxièmement, l'utilisation de plantes transgéniques vise à développer des variétés
ayant des propriétés nutritionnelles améliorées (par exemple, une teneur plus élevée en
vitamines). Enfin, la transgénèse dans les plantes est également étudiée comme moyen
de développer des variétés végétales pouvant servir de bio-usines et produire des
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substances d'intérêt médical, biomédical ou industriel en quantités faciles à isoler et à
purifier.
La biotechnologie bleue repose sur l'exploitation des ressources maritimes pour créer
des produits et des applications d'intérêt industriel. Compte tenu du fait que la mer
présente la plus grande biodiversité, il existe potentiellement une vaste gamme de
secteurs pour bénéficier de l'utilisation de ce type de biotechnologie. De nombreux
produits et applications de la biotechnologie bleue sont encore objet d'étude et de
recherche, bien que certains d'entre eux soient réellement utilisés quotidiennement. Sans
doute, l‘utilisation des matières premières de la mer représente la biotechnologie bleue
la plus répandue dans de nombreux secteurs différents. Ces matériaux, principalement
des hydro colloïdes et des gélifiants, sont déjà largement utilisés dans l'alimentation, la
santé, le traitement, etc. La médecine et la recherche sont d'autres grands bénéficiaires
du développement de la biotechnologie bleue. Certaines molécules marqueurs provenant
d'organismes marins sont maintenant couramment utilisées dans la recherche. Des
molécules enzymatiquement actives utiles dans le diagnostic et la recherche ont
également été isolées des organismes marins. Certains biomatériaux et agents
pharmacologiques ou régénératifs sont produits ou étudiés pour leur utilisation dans ces
secteurs. Enfin, des secteurs tels que l'agriculture et les cosmétiques analysent le
potentiel de la biotechnologie bleue pour sondéveloppement futur
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protéines insecticides ayant différents modes d'action, et affectant uniquement certains
insectes. Chacune de ces protéines est codée par un seul gène, c'est donc un
caractèrefacilement transférable par génie génétique. Plusieurs équipes ont obtenu des
tabacs, des pommes de terre, des cotons, des tomates, des maïs résistants à des insectes
grâce à cette source de gènes. Dans le cas du maïs, la résistance à la pyrale est conférée
par le gène Cry A, appelé communément Bt. Ce gène permet dans les cellules du maïs,
la production d'une protéine qui se transforme en toxine dans le tube digestif de la
pyrale. Chez les autres animaux et chez l'homme, cette protéine est simplement digérée
sans aucun effet toxique.
Les virus, les champignons et les bactéries sont responsables de pertes importantes en
production végétale. Or, il n'existe aucune méthode de traitement des maladies dues à
des virus chez les plantes cultivées. Par transgénèse, il est possible d'obtenir des plantes
résistantes aux virus. Ces plantes transgéniques synthétisent des protéines qui bloquent
la multiplication et le développement des virus. Ainsi, il a été possible d'obtenir des
courgettes et des melons résistant au virus de la mosaïque du concombre. L'obtention de
plantes résistant aux champignons et aux bactéries est en cours de développement.
Ce sont les résultats les plus avancés concernant la qualité alimentaire. Sur le melon, sur
la tomate, on a pu obtenir des variétés transgéniques à maturation retardée. Ces fruits
peuvent être récoltés à un stade de maturation plus avancé, donc être plus savoureux.
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D'autre part, il en résulte une meilleure conservation et une aptitude au transport
améliorée, réduisant les pertes. Le melon est le premier fruit génétiquement modifié
obtenu par un laboratoire de recherche français. Un gène capable de bloquer la synthèse
de l'éthylène a été introduit, ce qui ralentit la maturation. Le détachement du fruit est
retardé et le melon maintenu sur pied continue d'accumuler des sucres.
Les lignines sont l'un des constituants majeurs du bois, mais elles gênent l'industrie
papetière qui ne peut les valoriser et doit les éliminer par des méthodes coûteuses et
polluantes. Des travaux conduits par la recherche publique française ont permis de
connaître les gènes impliqués dans la synthèse des lignines et de développer des
variétésde peupliers transgéniques, chez lesquels le taux de lignine est fortement réduit.
Ceci facilite le blanchissement de la pâte à papier et donc réduit l'impact sur
l'environnement. Le même type de travail a été réalisé sur l'eucalyptus.
Elles sont synthétisées à partir de matières premières fossiles, dont les ressources sont
limitées. Il est donc nécessaire de s'orienter vers d'autres ressources renouvelables.
Parmi les nombreux programmes de recherche, on peut citer celui destiné à l'obtention
d'un colza transgénique à haute teneur en acide grasérucique ou ricinoléique pour la
production de lubrifiants, de matières plastiques, etc. Cette stratégie devrait favoriser le
développement de lubrifiants et de plastiques biodégradables.
C. Les colorants
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Ӏ.4.3. Secteur de La santé
Des recherches menées en France ont déjà permis de faire produire des
protéinesplasmatiques à des plants de tabac transgéniques, permettant l'obtention
d'hémoglobine humaine recombinée. Des travaux montrent qu'il est possible de
synthétiser de l'albumine humaine, employée lors du traitement des traumatismes, à
partir de tabac ou de pomme de terre. Cette albumine devrait être moins chère que celle
issue du plasma sanguin. Cette nouvelle source permettrait de répondre à l'augmentation
des besoins.
B. Les vaccins
Des chercheurs américains travaillent à la mise au point d'une banane vaccin pour
l'homme, prévenant les cas de gastro-entérites provoquées par la bactérie E. coli. Il
serait alors envisageable de vacciner à faible coût les populations de pays en voie de
développement, les plus touchées par ces diarrhées d'origine bactérienne.
Des travaux sont actuellement en cours pour faire produire des protéines ou des
glycoprotéines à usage thérapeutique à partir de soja, de tabac, de pomme de terre, de
riz ou de colza.
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Industrie alimentaire des additifs pour l‘amélioration des qualités nutritives
des aliments, industrie laitière pour la conversion du lactose en sucre
assimilable, arômes de fromages, arômes alimentaires biosynthétiques, colorants
alimentaires de synthèse),
Alimentation animale (hydrolyse des protéines pour la production de farines à
haut rendement),
Industrie des cosmétiques (production de bases de crèmes et de collagènes),
industrie papetière (dissolution des pâtes, blanchiment, contrôle de viscosité des
amidons), procédés de tannage (élimination des poils et graisses), traitement des
graisses (hydrolyse des graisses et lécithines, estérification, production d‘agents
de solubilité, bio-détergents, savons et procédés de saponification), chimie fine
(produits pharmaceutiques).
Les procédés de fermentation traditionnelle : fermentation alcoolique, acides
organiques (acide citrique, acide acétique, ...),
Production d’antibiotiques, production de dérivés chimiques, biopolymères,
etc. à l‘aide de cultures de micro-organismes.
L’utilisation des enzymes et biocatalyseurs : procédés alimentaires, substances
chimiques, chimiothérapie, biosenseurs, équipements médicaux de diagnostic.
L’industrie des combustibles et produits organiques alternatifs au pétrole :
photolyse de l‘hydrogène, digesteurs de biomasse pour la production de
méthane, alcools (à partir de sucres végétaux).
La biologie moléculaire et le génie génétique de l’ADN recombinant (ADN
donneur, ADN vecteur ou ADN hôte) : utilisation pour la synthèse de produits
organiques (produits chimiques ; bio-protéines : hormones de synthèse,
anticorps, facteurs sanguins).
Les technologies des interférons et anticorps monoclonaux : développement
de thérapeutiques, équipements de diagnostic.
Les cultures de cellules végétales et protéines unicellulaires : production de
biomasse, produits chimiques (stéroïdes, alcaloïdes, etc.)
La bioremédiation pour le traitement et l’utilisation des déchets : traitement
des eaux usées, dépollution ou détoxication des sols (métabolisation des
polluants par des micro-organismes), herbicides, traitement et reconversion des
sous-produits de l‘industrie agro-alimentaire (déchets de cellulose, du petit-lait
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de la fabrication de fromages et beurres, graisses animales, équarrissage et
farines animales, etc.).
Les procédés biologiques de fixation de l’azote : réduction de l‘usage des
engrais azotés pour les productions agricoles, production d‘ammoniac à partir
d‘azote gazeux atmosphérique.
Les autres procédés industriels associés : système de recyclage des eaux usées
; collecte, prétraitement et filtration des captages d‘eau potable, extraction et
purification des produits miniers, développement de réacteurs sans
combustiblefossile et sans chimie polluante, isolation/concentration et
récupération ou filtration des catalyseurs et organismes utilisés dans la
fabrication de sous-produits.
ΙΙ.1.1.Définition
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Selon le GIEC (1995), Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du
climat (GIEC) — en anglais IPCC pour Intergovernmental Panel on Climate
Change —
L‘écosystème constitue un système naturel et tend à évoluer vers son état le plus stable,
dit climax ; on parle de régression écologique lorsque le système évolue d‘un état vers
un état moins stable.
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Tous les facteurs de l‘environnement (facteurs climatiques, édaphiques et
hydriques).
Des relations (interrelations) qui existent entre la biocénose et son milieu et
réciproquement entre le milieu et la biocénose.
II.2.1.Ressources biologiques
Definition:
Comprend les ressources genetiques, organismes ou des parties de ceux la, des
populations, ou tout autre composant biotique des ecosystemes avec un usage reel ou un
potentiel ou une valeur pour l'humanite.
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II.3. Pollution agro-environnementales (eau, air, sols)
ΙΙ.3.1. La polution :
La pollution est une modification defavorable du milieu naturel, qui peut affecter
l‘hommedirectement ou au travers des ressources agricoles, en eau et en produits
biologiques.
Le terme polluant designe tout agent physique, chimique ou biologique qui provoque
unegène ou une nuisance dans un milieu donne. Il s‘agit egalement de toute substance
naturelleou d‘origine anthropique introduite dans un biotope donne ou elle etait absente
ou où elle enmodifieou augmente la teneur.
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Métaux lourds issus de l‘agriculture, et des retombées atmosphériques
diffuses
cyanures : proviennent des herbicides
Nitrates : S'adsorbent difficilement dans le sol, elles sont dénitrifiés et
entraînées vers les eaux
Sels de sodium : (herbicides, eaux d‘irrigation) : Salinisation du sol et
réduction de leur fertilité
Pesticides : Peuvent être dissous dans les solutions du sol et entraînés petit à
petit vers les nappes phréatiques. La durée de vie très variable, ex. DDT très
persistant
Organismes pathogènes : Maladies des animaux peuvent être transmises à
l'homme par l'intermédiaire du sol : tétanos, botulisme, brucellose, fièvre
aphteuse, etc.
Pollution radioactive : Naturelle (ex : Radon), Industrielle, Médicale,
Accidentelle (ex. Tchernobyl), ou militaire dans les essais de bombes
atomiques (ex. Reggane, Algérie du 13 Février 1960 au 25 Avril 1961)
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Cela permet d'assurer un allégement maximum des décharges et d'aboutir à
une gestion des déchets durable sur le plan social, économique et
environnemental.
B. Nettoyer à l'échelle moléculaire
ӀӀӀ.1.1. Biotransformation
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Séparation des constituants liquide : la séparation des mélanges permet
d‘isoler ou de séparer certains constituants des mélanges dans lesquels ils se
trouvent. EX : lais, jus, eaux.
Extrusion : c‘est un procédé par lequel un matériau compressé (ex pate) est
contrait de traverser un tube ayant la section de la pièce à obtenir EX : industrie
des pates alimentaires (formats de pates alimentaires), les biscuits.
B. Les opérations d’extraction de décantation et filtration :
Extraction par pression : l‘extraction par pression est un procédé permettant
l‘extraction de l‘huile des graines et des noix qui ne fait pas appel a des
composés chimiques…l‘extraction par pression est la seule méthode utilisée
dans le traitement des huiles de caméline. EX : extraction du jus de fruit, de
l‘huile végétale (olive).
Extraction par solvant : cette technique permet d‘extraire une substance
dissoute dans un solvant (phase d‘alimentation), à l‘aide d‘un autre solvant
d‘extraction, dans lequel elle est plus soluble .Le solvant initial et le solvant
d‘extraction ne doivent pas être miscible. EX : huile des graines, oléagineuses,
huile de soja, colza…
La décantation statique : c‘est une technique de séparation des matières en
suspension et des colloïdes rassemblés en floc, après l‘étape de
coagulationfloculation.Cette technique est très répandue dans les usines
d‘épuration et de traitement des eaux usées des stations. EX : la dépollution des
eaux usées des stations dépuration.
Décantation : une opération unitaire de séparation de particules (solides ou
liquides) dispersées dans un liquide grâce à la force centrifuge obtenue par une
rotation rapide du bol qui contient le produit. EX : écrémage du lait.
La filtration : est procédé de séparation permettant de séparer les constituants
d‘un mélange qui possède une phase liquide et une phase solide ou travers d‘un
milieu poreux. L‘utilisation d‘un filtre permet de retenir les particules de
mélanges hétérogènes qui sont plus grosses que les trous du filtre. EX :
clarification des boissons, jus de l‘orange, de pommes..
C. Les opération de séparation :
Distillation : c‘est un procédé de séparation de mélange de substances liquides
dont les températures d‘ébullition sont différentes. Elle permet de séparer les
constituants d‘un mélange homogène. EX : distillation de l‘alcool.
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Condensation : le terme de condensation désigne un phénomène physique de
changement d‘état de la matière et plus exactement, le passage de l‘état de gaz a
état condensé, solide ou parfois liquide. Dans ce dernier cas, il est toutefois
préférable de parler de condensation liquide ou même, d‘employer le terme de
liquéfaction. EX : lait condensé.
Cristallisation : est une opération unitaire du génie chimique consiste à isoler
un produit sous forme de cristaux. La cristallisation est l‘une des opérations
physique les plus anciennes pratiquées, avec l‘évaporation de l‘eau de mer pour
isoler du sel. EX : production de sucre (saccharose).
D. Les opérations de mélange, texturation, mise on forme :
Mélange : une opération courante dans la transformation alimentaire, est utilisée
pour obtenir un produit lisse, homogène et d‘une qualité constante. EX : le
mélange des produits secs et liquides.
Texturation : une opération courante dans la transformation alimentaire, est
utilisée pour obtenir un produit lisse, homogène et d‘une qualité constante.
Granulation : opération de mise en forme qui consiste a relier entre elles de
poudre a l‘aide d‘agent liants, afin d‘obtenir des granulés. EX : farine, semoules,
poudre de lait.
Enrobage : opération par laquelle on revêt les bougies composées d‘acides gras
a point de fusion un peu bas, d‘une enveloppe très mince d‘acide stéarique a
point de fusion plus élevé. EX : industrie de confiserie recouvrement des
bonbons, pastilles ect..
Les trois méthodes utilisées pour la conservation des aliments reposent sur :
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A. Les techniques de conservation par la chaleur (Les traitements thermiques)
Le traitement des aliments par la chaleur est la technique la plus utilisée pour la
conservation de longue durée.
La pasteurisation
La stérilisation
La flash pasteurisation
L’appertisation
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L‘appertisation, appelée aussi « conserve », est un traitement thermique qui consiste à
stériliser par la chaleur des denrées périssables dans des contenants qui sont hermétiques
aux liquides, aux gaz et aux micro-organismes (boîtes métalliques, bocaux). Les
aliments chauffés à une température de 110 à 120°C sont débarrassés de tous les micro-
organismes ou enzymes susceptibles de les altérer ou de les rendre impropres à la
consommation pendant plusieurs mois, voire années. L‘avantage de cette technique,
même si elle altère les qualités gustatives des aliments, est qu‘elle permet de préserver
en grande partie les qualités nutritionnelles. Cette méthode se réalise à l‘aide d‘un
autoclave.
La réfrigération
La congélation
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La surgélation
Grâce à ce procédé, l‘eau contenue dans les cellules se cristallise finement limitant ainsi
la destruction cellulaire. Les produits ainsi traités conservent leur texture, leur saveur et
peuvent être conservés plus longtemps. Les produits surgelés doivent-être étiquetés
comme tels et ne doivent pas, au cours de leur stockage ou de leur transport, subir de
variations de températures.
Les produits congelés ou surgelés ne doivent pas être recongelés après une
décongélation.
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forme et l‘aspect des produits sont bien conservés, leur qualité aromatique est
bien supérieure à celle des produits séchés. Du fait de son coût, cette technique
est réservée aux denrées alimentaires à forte valeur ajoutée tels que les
champignons, le café soluble, certains potages instantanés et les céréales pour
petit déjeuner.
Le salage vise à soumettre la denrée alimentaire à l'action du sel soit en le
répandant directement à la surface de l'aliment (salage à sec), soit en immergeant
le produit dans une solution d'eau salée (saumurage). Cette technique est
essentiellement utilisée en fromagerie, en charcuterie et pour la conservation de
certaines espèces de poissons (harengs, saumon, etc.) ou denrées alimentaires
végétales (condiments).
Le saumurage consiste à plonger des aliments (charcuteries, fromages,
poissons, condiments, etc.), dans une préparation composée de sel, d'eau, de
divers ingrédients (aromates, sucres, etc.) et éventuellement d'additifs autorisés.
Les procédés chimiques de conservation
Les additifs alimentaires
Les additifs de conservation ont pour rôle de bloquer la multiplication des micro-
organismes et des toxines, ce qui allonge la durée de conservation de l‘aliment.
La lactofermentation
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La lactofermentation est une méthode de conservation a priori simple, car elle nécessite
peu de matériel. Les produits lactofermentés sont consommés pour leur goût particulier,
souvent apprécié, et également pour leurs valeurs nutritionnelles, digestives et curatives.
Le principe consiste à mettre les aliments en absence d‘oxygène, pour déclencher la
multiplication des bactéries lactiques, sans danger pour notre organisme, qui se
développeront plus vite que les micro-organismes pathogènes. Le développement des
bactéries lactiques va acidifier le milieu et inhiber les mauvaises bactéries responsables
du pourrissement. Le pH atteint la valeur de 4 : cette acidité permet de stabiliser le
produit et donc de le conserver plus longtemps. La choucroute est un exemple connu de
produit lactofermenté, mais il est possible de lactofermenter les cornichons, les câpres,
les concombres, les carottes, les oignons, les betteraves, les navets, etc. Les produits
lactofermentés, immergés dans leur propre jus et conservés dans des emballages
hermétiques, se conservent de plusieurs semaines à plusieurs mois.
Cette technique, d‘apparence simple, peut cependant s‘avérer plus complexe, surtout au
niveau de la maitrise du goût final du produit, lorsque l‘on s‘aventure hors de la
classique recette de choucroute… La lactofermentation est très à la mode dans le secteur
de la gastronomie, des Chefs étoilés (dont Sang Hoon Degeimbre de l‘Air du Temps)
mettent en place de véritables « grands crus » de légumes lactofermentés, après des
années de recherches. Les asiatiques sont passés maîtres de la discipline !
Ce produit, très apprécié des gastronomes amateurs, est cependant encore très peu
répandu dans le secteur bio. Cela reste un produit de niche, à l‘exception de la
choucroute.
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La production spécifique de cidre ou de vin est également un type de transformation qui
permet de valoriser un surplus de pommes ou de raisins. Toutefois, ces techniques
nécessitent de bonnes connaissances dans le domaine et sont peu adaptées à un projet de
diversification.
Les milieux de cultures utilisés en industrie sont essentiels pour la grande majorité des
microorganismes industriels. Le milieu de culture peut être définit comme étant le
milieu qui permet la production de la biomasse cellulaire, la synthèse du produit désiré.
Il doit contenir au moins une source de carbone, d‘azote, d‘oxygène, d‘hydrogène,
certains oligo-éléments , des vitamines et des facteurs de croissance. Exemple :
Le bioréacteur (appelé aussi fermenteur) est un appareil (ou cuve) qui permet la
croissance de micro-organismes (levures, bactéries, champignons microscopiques,
algues) pour la production de biomasse, de métabolites primaires, secondaires ou encore
la bioconversion d‘une molécule d‘intérêt .Il assure le contrôle des conditions physico-
chimiques (Température, pH , aération, etc..) pour avoir un bon rendement de
productivité.
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Figure 02 : Un bioréacteur
Les cellules peuvent être cultivées en suspension ou immobilisées. Pour les cultures de
cellules en suspension, différents modes d'alimentation en milieu nutritif peuvent être
utilisés (Figure 03).
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Ci-dessous (Figure 04), sont représentées les cinétiques observées selon le mode
d'alimentation ; ces principaux modes seront décrits plus en détail dans les paragraphes
suivants.
Ce sont des cellules inoculées dans un milieu frais et aucun autre élément nutritif n‘est
ajouté jusqu‘à ce que le produit désiré soit produit. Le bioréacteur ne possède ni entrée
ni sortie. En fin de fermentation, le fermenteur est nettoyé pour une prochaine
culture..Ce mode de fermentation est le seul utilisé pour la production de métabolites
secondaires surtout les antibiotiques.
C‘est une culture discontinue alimentée en continue par un milieu nutritif. La croissance
démarre plus vite dans un volume de culture réduit, celui-ci augmente au cours du
temps. Lorsque la cuve est remplie, l‘alimentation est coupée. Le Fed-batch, permet en
pratique un gain de temps, une augmentation de productivité et une possibilité de
modification du milieu en cour de culture. Applications ; La production de la
pénicilline.
Le milieu de croissance frais est ajouté en permanence, les cellules et le milieu épuisé
sont éliminés simultanément. Le volume de culture microbienne est constant ou le débit
de milieu est égal au mélange de biomassemilieu liquide de façon à maintenir le volume
du réacteur constant.
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B. Chemostat : Le Chemostat constitue le système ouvert de fermentation continue
qui est le plus simple et le plus répandu. Il set caractérisé par un volume
réactionnel constant.
Les consommateurs veulent connaître l‘origine des aliments qu‘ils achètent. Pour
satisfaire cette demande et retrouver ―l‘histoire‖ d‘un produit en cas d‘accident
sanitaire, les industriels ont mis en place des procédures de ―traçabilité‖. Selon la norme
ISO 8402, la traçabilité se définit par ―l‘aptitude à retrouver l‘historique, l‘utilisation ou
la localisation d‘une entité (par exemple un végétal, un animal, une denrée alimentaire)
au moyen d‘identifications enregistrées‖.
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IV. Biotechnologies et l’industrie à des fins non alimentaires
IV.1. Bioénergie
La bioénergie moderne à haute efficacité recourt à des solides, des liquides et des gaz
plus commodes comme vecteurs d‘énergie secondaire en vue de produire de la chaleur,
de l‘électricité, de la chaleur et de l‘électricité combinées (on parle de cogénération) et
des biocarburant pour divers secteurs. Les biocombustibles liquides comprennent
l‘éthanol et le biogazole, qui servent aux transports routiers dans le monde entier et à
certains secteurs industriels.
L‘apport le plus important à ces services énergétiques est fondé sur des combustibles
solides tels que les copeaux, les granulés, le bois de récupération et autres produits. Le
chauffage inclut le chauffage des espaces et de l‘eau, comme dans les systèmes de
chauffage urbain.
La bioénergie puise son combustible dans les cultures énergétiques, les résidus issus des
forêts, de l‘agriculture et de l‘élevage, ainsi que les biocarburants dits de deuxième
génération.
La bioénergie est intégrée de façon complexe dans les systèmes mondiaux de biomasse
servant à la production de denrées alimentaires, de fourrage, de fibres et de produits
forestiers et dans la gestion de déchets et de résidus.
On appelle également "houille verte" l'énergie en provenance des végétaux. Celle-ci est
renouvelable puisque les plantes repoussent pratiquement sans cesse grâce à l'énergie
solaire et au processus de photosynthèse :
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On regroupe les termes d'anabolisme et de catabolisme sous le nom de métabolisme.
Ainsi, la photosynthèse absorbe du gaz carbonique, consomme de l'eau et rejette de
l'oxygène. L'avantage est que le soleil intermittent est ici stocké dans la masse végétale.
Mais c'est une énergie à faible densité énergétique, de plus l'humidité contenue dans la
biomasse la réduit d'où un rendement énergétique très faible. Et c'est une grande
consommatrice d'espace et d'eau.
Les polymères forment une classe très importante de matériaux sans laquelle la vie
semble très difficile. Ils sont partout autour de nous dans un usage quotidien; en
caoutchouc, en plastique, en résines, et dans les adhésifs et les rubans adhésifs. Le mot
polymère est dérivé de mots grecs, poly = beaucoup et mers = parties. Un polymère est
une macromolécule, organique ou non, constituée de l‘enchaînement répété d‘un même
motif ou monomère, tous reliés entre eux par des liaisons dites « covalentes ».Le
nombre d'unités monomères est habituellement grand et variable, chaque échantillon
d'un polymère des macromolécules ou des polymères se trouvent dans le corps humain,
les animaux, les plantes, les minéraux et produits manufacturés. Les substances comme
les suivantes contiennent des polymères: diamant, béton, quartz, verre, nylon, plastique,
ADN, pneus, coton, cheveux, pain et peinture étant typiquement un mélange de
molécules ayant des poids moléculaires différents.
La classification de base des polymères comprend deux groupes connus sous le nom de
polymères naturels et de polymères synthétiques. Les polymères naturels sont des
composés polymères que l'on peut trouver dans notre environnement. Les polymères
synthétiques sont des composés polymères produits artificiellement. C'est la principale
différence entre les polymères naturels et les polymères synthétiques.
Les polymères naturels sont des composés polymères que l'on peut trouver
naturellement dans notre environnement. La plupart des composés chimiques dans les
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systèmes biologiques sont des composés polymères. Ces polymères naturels se trouvent
principalement dans trois types tels que les polysaccharides, les polyamides et les poly
nucléotides.
Les polymères synthétiques sont ceux qui sont des polymères fabriqués par l'homme. Le
polymère qui a été synthétisé en laboratoire est connu sous le nom de polymère
synthétique. Des exemples de tels polymères sont le polyvinyle alcool, polyéthylène,
polystyrène, polysulfone, etc.
les polymères naturels sont des composés les polymères synthétiques sont des
polymères que l'on peut trouver composés polymères produits
naturellement dans notre environnement artificiellement par l'homme
se produisent naturellement ne se produisent pas naturellement
produire à partir de processus biologiques produire à partir de processus chimiques
la plupart des polymères sont facilement la plupart des polymères sont difficiles à
dégradés par des processus biologiques dégrader naturellement par des processus
biologiques
VI .2.2. Les domaines d’application :
Polymères et aliments
a. Agriculture:
Feuilles pour protéger les cultures
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Encapsulation de graines (gels et nutriments)
Vêtements de protection pour les travailleurs agricoles.
b. Distribution:
Emballage dans une atmosphère inerte
Emballage sous vide
Emballage isolé.
c. Vente au détail:
Sacs de transport (maintenant biodégradables)
Une variété de types d'emballage
Polymères dans les produits médicaux
a- Lentilles de contact
Le matériau utilisé dans les lentilles de contact a été fabriqué à l'origine par
polymérisation radicalaire en masse, qui a été effectuée très lentement pour minimiser le
stress. Les tiges de polymère ont ensuite été découpées en boutons, qui ont été mis en
forme sur un tour pour donner la forme optique correcte. De nos jours, le moulage par
coulée avec initiation UV est la technique préféré
Il existe plusieurs types de polymères qui offrent une protection physique et biologique.
(Agissent comme des mastics tissulaires):
L'amalgame argent / mercure utilisé pour les obturations dans le passé a été remplacé
par des matériaux polymériques en raison des préoccupations concernant la nature
toxique de la vapeur de mercure et parce que de plus grandes quantités de dents doivent
être enlevées pour fournir une clé pour l'amalgame. L'émail dentaire est
l'hydroxyapatite. La dentine contient 40% de protéines et 60% d'hydroxyapatite. Tout
matériau utilisé pour remplir une dent doit être résistant à l'humidité, à la chaleur et au
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froid extrêmes, à l'abrasion, aux contraintes mécaniques, à la microflore bactérienne et
aux contraintes de retrait et doit avoir un aspect acceptable.
Les biomolécules, « bios » signifiant vie en grec, comprennent les lipides, les acides
nucléiques, les protéines, et les glucides.
Les acides aminés peuvent se lier les uns aux autres par une liaison peptidique qui se
fait entre le groupement acide d‘un acide aminé et le groupement amine de l‘autre. Au
cours de la réaction, une molécule d‘eau et éliminée ; il s‘agit donc d‘une réaction de
condensation
Les lipides sont une classe hétérogène de molécules qui ont en commun les
caractéristiques suivantes : ce sont des substances d'origine biologique elles sont très
peu solubles dans l'eau mais solubles dans des solvantsϖ organiques comme l'éther, le
chloroforme, le méthanol, l'hexane…
Les lipides ont un rôle essentiel comme constituant des membranes biologiques
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VI.3.2. Les protéines :
Les protéines furent découvertes par le chimiste néerlandais Gerhard Mulder (1802-
1880). Le terme protéine vient du grec ancien prôtos qui signifie premier, essentiel. Ceci
fait probablement référence au fait que les protéines sont indispensables à la vie et
qu'elles constituent souvent la part majoritaire (≈60%) du poids sec des cellules. Les
protéines adoptent en effet de multiples formes et assurent de multiples fonctions. Mais
ceci ne fut découvert que bien plus tard, au cours du XXe siècle.
Une protéine est une macromolécule biologique composée d‘une ou plusieurs chaînes
d'acides aminés liées entre elles par des liaisons peptidiques (chaine polypeptidique). En
général, on parle de protéine lorsque la chaîne contient un grand nombre d‘acides
aminés, et de peptide pour des assemblages de petite taille. L'ordre dans lequel les
acides aminés s'enchaînent est codé par le génome et constitue la structure primaire de
la protéine. La protéine se replie sur elle-même pour former des structures secondaires,
dont les plus importantes sont l'hélice alpha et le feuillet bêta. Les protéines remplissent
des fonctions très diverses au sein de la cellule et de l'organisme :
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Leur utilisation comme additifs dans les produits alimentaires est due
essentiellement à la propriété stabilisante, épaississante et gélifiante de certains
glucides
Introduction
Ensemble des techniques qui visent à l'exploitation des micro-organismes, des cellules
animales et végétales, et de leurs constituants, la biotechnologie, dont les origines se
confondent avec l'origine de l'humanité, a trouvé ses premières applications dans le
domaine de la santé avec les travaux de Louis Pasteur à la fin du siècle
dernier.Accompagnant les progrès de la microbiologie et de l'immunologie, d'autres
vaccins de maladies virales ou bactériennes ont été développés au cours de la première
moitié du siècle : vaccins préparés à partir de micro-organismes ou de leurs toxines
inactivés et formulés en présence de substances adjuvantes de l'immunité, et vaccins
préparés à partir de micro-organismes de pouvoir pathogène atténué ; ce développement
des vaccins n'a été possible que grâce au développement concomitant des techniques de
culture des tissus ou des cellules d'origine animale. Ce n'est toutefois que beaucoup plus
récemment qu'un certain nombr e de découvertes de caractère multidisciplinaire mais
résultant principalement des progrès de la biochimie, de la biologie moléculaire et de
l'immunologie, allaient jouer un rôle décisif dans le diagnostic, la prévention et la lutte
contre les principales maladies infectieuses ou parasitaires. Parmi ces découvertes, il
convient de mentionner la structure de l'acide désoxyribonucléique (ADN) support de
l'hérédité, la structure et la synthèse des protéines, la recombinaison génétique de l'ADN
et la fusion cellulaire à l'origine de l'obtention des anticorps monoclonaux.
V.1. Diagnostics
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Pour le diagnostic direct, les techniques les plus classiquement utilisées (mise en
évidence macroscopique ou microscopique directe de l'agent ou après coloration
incluant l'utilisation de marqueurs fluorescents, culture, isolement, caractérisation, etc.)
cèdent progressivement le pas à de nouvelles techniques plus spécifiques et plus
sensibles. Parmi celles-ci figurent les techniques immuno-enzymatiques, qui reposent
sur la mise en évidence des déterminants antigéniques portés par l'agent recherché au
moyen d'anticorps spécifiques marqués par des enzymes destinées à révéler la formation
des complexes antigènes-anticorps. Ces complexes sont révélés par l'activité
enzymatique qu'ils portent, l'action de l'enzyme sur un substrat approprié transformant
ce dernier en un produit coloré, facilement visualisable. La spécificité et la sensibilité de
ces techniques peuvent se trouver considérablement accrues par l'utilisation d'anticorps
monoclonaux obtenus par la fusion d'une cellule productrice d'un anticorps
monospécifique (plasmocyte B) avec une cellule lui apportant l'immortalisation et la
sécrétion (myélome). De même , la sensibilité de ces techniques peut se trouver
augmentée par l'utilisation d'un marqueur chimio luminescent en lieu et place d'un
marqueur enzymatique.
Plus récemment, les progrès réalisés dans la connaissance des acides nucléiques ont
permis d'envisager la mise au point de techniques de diagnostic direct basées non plus
sur la recherche de l'agent infectieux ou parasitaire et de ses constituants antigéniques,
mais sur la mise en évidence du matériel génétique, ADN ou acide ribonucléique
(ARN), porté par ces agents.
Un progrès décisif pour la mise en évidence des matériels génétiques portés par les
agents est représenté par la technique dite d'«amplification en chaîne par polymérase»,
plus connue sous la dénomination anglaise de «Polymerase Chain Reaction» (PCR).
D'une extrême sensibilité, cette technique peut être également d'une grande spécificité
qui dépend notamment de la nature des amorces utilisées. Toutes ces techniques, dont
certaine (hybridation, amplification de gène) relèvent encore du laboratoire spécialisé et
du diagnostic individuel, sont désormais disponibles sous forme de trousses (kits)
fournissant tous les éléments nécessaires à la réaction. Nul doute que, dans un proche
avenir, leur utilisation au moyen d'automates les destinera au diagnostic de masse en
même temps que leur simplification les rendra accessibles au laboratoire non spécialisé
ou au praticien.
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V.1.2. Diagnostic indirect
Tout d‘abord, les biotechnologies ont permis de produire des médicaments que les
méthodes industrielles classiques (extraction à partir d‘organismes vivants, souvent des
animaux, problèmes de purification, risque de contamination notamment virale) ne
permettaient pas ou plus d‘obtenir. C‘est le cas par exemple de l‘hormone de croissance
ou des interférons, dont la production est devenue possible grâce au clonage par génie
génétique et à la synthèse de protéines à usage thérapeutique, ou encore des anticorps
monoclonaux, spécifiquement générés pour bloquer l‘action de certains agents ou
récepteurs. Par ailleurs, la disponibilité de protéines pures, en grande quantité, a permis
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le développement de très nombreux kits de diagnostic, alliant simplicité d‘utilisation,
sensibilité et spécificité, et a transformé l‘approche de très nombreuses affections.
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V.3.2. La lutte contre le dopage
Pour lutter contre le dopage, il faut pouvoir détecter, dans le sang, des éventuelles
molécules dopantes au milieu de nombreuses autres molécules présentes dans
l‘organisme des champions. Des techniques toujours plus performantes pour ce faire ont
été développées. C‘est très difficile surtout qu‘elles peuvent n‘être qu‘en très faibles
concentrations, parfois pas plus d‘un nano-gramme (ng = un milliardième de gramme)
par millilitre – (ng/ml). Imaginez :
détecter un morceau de sucre dans une piscine olympique Pour les petites molécules,
une des techniques les plus utilisées dans les laboratoires d‘analyse s‘appelle la
chromatographie, aujourd‘hui très performante pour traiter le sang ou les urines. La
rapidité des analyses est aussi très importante, car on a besoin de diagnostics « en direct
» pendant les compétitions sportives. Pour les grosses molécules dopantes également
(comme l‘EPO ou l‘hormone de croissance), des techniques très performantes sont
disponibles.
La chromatographie
Il s‘agit de la réalisation d‘un tri entre les différentes espèces moléculaires d‘un
mélange. On va ainsi forcer toutes les molécules à effectuer un parcours commun
parsemé d‘obstacles : certaines espèces le franchiront aisément, d‘autres auront plus de
difficultés. À l‘arrivée, il y aura un échelonnement. Pour entraîner les molécules, il faut
les véhiculer dans un fluide – la phase mobile – qui peut être soit un liquide soit un gaz.
L‘obstacle à franchir, qui ne doit pas être entraîné par la phase mobile, doit être fixe et
produire des effets reproductibles : il constitue la phase stationnaire. Cette phase
stationnaire, le plus souvent emprisonnée dans une colonne, peut être un solide ou un
liquide immobilisé sur un solide.
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