4 Consequences Homme Nature Eleve Avec Exercices

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LES CONSÉQUENCES

SUR L’HOMME ET
SUR LA NATURE

Quel avenir pour la vie sur Terre ?


En 100 ans, la température a augmenté de près de 1 °C. Cela paraît peu, pourtant,
de nombreuses conséquences graves sont déjà visibles qui affectent aussi bien
l’homme, les plantes que les animaux et concernent la disponibilité de l’eau,
l’agriculture, ou encore notre santé.
Bien que le réchauffement s’observe de manière globale, les différentes régions du
globe ne sont pas touchées de la même manière (l’hémisphère nord se réchauffe
plus rapidement) et les conséquences varient d’un endroit à l’autre de la planète.
Les hommes, les plantes ou les animaux qui n’auront pas les moyens de s’adapter
seront contraint·e·s pour survivre de migrer vers des régions au climat plus
hospitalier.

Le savais-tu ?

1 Les glaciers de l’Himalaya alimentent plusieurs grands fleuves. Prenons


le Gange par exemple : si l’eau provenant de la fonte des glaciers venait
à manquer, cela occasionnerait une pénurie d’eau qui toucherait 500
millions de personnes et plus d’un tiers des terres irriguées en Inde.

2 À cause du réchauffement climatique, les moustiques vecteurs de


maladies tropicales migrent vers le nord. Des maladies comme la
malaria pourraient faire leur retour en Europe d’ici quelques années.

3 L’élan est un animal qui vit dans un environnement où la température


varie entre -25 °C et -5 °C en hiver. Au-delà, il a trop chaud et tend à
migrer vers le nord. Mais jusqu’où pourra-t-il se déplacer ?
De quoi parle-t-on ?
1. La biodiversité en danger ?
• Une incroyable biodiversité… menacée par l’homme !
• S’adapter, une question de vitesse
• Quelles conséquences sur les grands écosystèmes de la planète ?
• Les conséquences pour la biodiversité en Belgique
2. Nos ressources en eau sont-elles sous pression ?
3. Quel avenir pour notre agriculture ?
4. La santé de l’homme est-elle en danger ?
• Les conséquences des catastrophes climatiques
• La propagation des maladies
5. L’injustice est-elle au cœur du défi climatique ?
• Les migrations climatiques

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 2


1 La biodiversité en danger ?
Une incroyable biodiversité…
menacée par l’homme !

La biodiversité, c’est quoi ?


Contraction du mot « bio » (« vie ») et « diversité », la biodiversité est la diversité de
la vie. Il en existe plusieurs niveaux :

au sein d’une même entre les espèces dans des écosystèmes


espèce différents : prairie, forêt,
mare, océan, etc.

Actuellement, l’homme a un effet plutôt destructeur sur la nature : il rase


des forêts, construit des routes, utilise des produits chimiques qui tuent
massivement certains insectes, pêche plus que nos océans ne le permettent…
La biodiversité souffre de ces activités et décline fortement. Selon les
estimations des scientifiques, la biodiversité a ainsi chuté de près de 60 % ces
40 dernières années.
Mais le problème ne s’arrête pas là. Les changements climatiques bouleversent
l’habitat de nombreuses espèces, car la banquise fond, les océans s’acidifient,
© Agustín Povedano

les forêts s’assèchent. Ces changements se font de manière extrêmement


rapide et de nombreuses espèces risquent de ne pas avoir le temps de
s’acclimater. Si les changements climatiques continuent à ce rythme, les
scientifiques prévoient une disparition massive de nombreuses espèces
similaire à celle qui a éradiqué les dinosaures de notre planète. Or, cette fois, la
menace ne provient pas de la chute d’une météorite géante, mais… de l’homme
(voir fiche ‘Changement climatique’ : perturbateurs imprévisibles).

Le macareux est un oiseau marin qui


J’ai pigé ? Quelles
se nourrit de poissons. À cause du conséquences pour la biodiversité ?
réchauffement climatique, la population de voir exercice en ligne
poissons a fortement diminué localement,
mettant en péril la survie de cette espèce.
On fait le test !
Un système ultra connecté
page 18

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 3


S’adapter, une question de vitesse ?
À la recherche d’un nouvel endroit pour vivre
Pour retrouver leurs climats préférés, les espèces ont tendance à migrer vers
les pôles ou en altitude (plus tu montes, plus il fait froid !). Mais cette course
effrénée n’est pas sans limites : Les espèces vivant déjà dans les régions
polaires ou en hautes montagnes ne trouveront pas de porte de sortie !
En outre, certaines espèces comme les insectes sont capables de coloniser
rapidement de nouveaux territoires. D’autres comme les arbres sont fixés
dans le sol. Ils ne peuvent compter que sur la dispersion de leurs graines pour
conquérir de nouveaux espaces et risquent donc davantage de disparaître.
De plus, la présence d’une
route, d’une ville, d’un océan ou
même d’une pelouse tondue
peut devenir un obstacle à
la migration. Préserver une
nature abondante et connectée
de multiples façons est donc
essentiel pour aider les espèces
à s’adapter aux changements
climatiques.
© Wild Wonders of Europe / Grzegorz Lesniewski / WWF

© Pierre Dalous

© Etrusko25

En hiver, la marmotte alpine Le guêpier d’Europe est On observe de plus en plus


creuse un terrier sous la un bel oiseau au plumage d’espèces d’eaux chaudes
neige pour se protéger du très coloré. Après avoir en mer du Nord comme
froid. Le réchauffement passé l’hiver en Afrique, la sardine ou l’anchois,
diminue l’épaisseur de neige il revient faire son nid et tandis que des poissons
et la menace. ses petits dans les pays caractéristiques des eaux
méditerranéens. Avec le froides comme le cabillaud
réchauffement, il peut migrent vers le Nord
maintenant être observé en
Belgique depuis quelques
années !

J’ai pigé ?
Quel guêpier !
voir exercice en ligne

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 4


Confusion des saisons
L’activité de nombreuses espèces est rythmée par les cycles saisonniers.
L’automne est signe de migration pour la cigogne. Au début de l’hiver, la
chauve-souris cherche un abri pour hiberner. Le bourgeonnement des arbres
se produit au printemps.
Or, les changements climatiques
© OliBac

Avec le réchauffement
modifient l’enchaînement des cycles
climatique, le pic de
saisonniers. En Belgique par exemple,
développement des
les hivers se font plus courts et
chenilles est de plus en
les printemps plus précoces. Le
plus précoce. Il y a donc
problème, c’est que certaines espèces
un risque pour que les
n’arrivent pas toujours à « suivre le
oisillons naissent trop tard
mouvement ».
et que les mésanges ne
puissent plus nourrir leur
progéniture.

La grande invasion
Dans cette course à l’adaptation, il y aura aussi des gagnants : on les appelle
les espèces invasives. Ce sont des espèces qui ont été introduites (souvent
accidentellement) par l’homme et qui ont réussi à survivre dans un endroit qui
n’est pas leur environnement naturel. Débarrassées de leurs ennemis naturels,
elles prolifèrent et rentrent parfois en compétition avec les espèces locales.
© Maja Dumat

© Alain C

La balsamine de l’Himalaya a Le frelon asiatique a été introduit


été introduite pour des raisons fortuitement dans nos régions.
esthétiques dans nos régions. Particulièrement adapté aux
Particulièrement adaptées à températures douces, il est
nos conditions climatiques, elles susceptible de coloniser les ruches
colonisent les berges des rivières de nos abeilles locales.
au détriment des espèces locales.

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 5


Quelles conséquences sur les grands
écosystèmes de la planète ?

L’avenir de l’Arctique suspendu


à une fine couche de glace
Malgré un climat très froid, les paysages de l’Arctique sont relativement
diversifiés entre océan, banquise, toundra, rivières et montagnes. L’Arctique
abrite de nombreuses espèces, mais également des populations indigènes
(Inuits, Yakoutes, etc.). Le réchauffement climatique intense que connaissent
ces régions menace la survie de bon nombre d’espèces comme l’emblématique
ours polaire.
© Paul Nicklen/National Geographic Stock / WWF-Canada

© Dmitry Deshevykh / WWF-Russie

© Elisabeth Kruger / WWF US


Narval, Canada Renard polaire, Russie Oies, toundra de l’Alaska

Le réchauffement climatique
aura-t-il la peau de l’ours polaire ?
CARTE D’IDENTITÉ DE L’OURS POLAIRE
© Steve Morello / WWF

Nom scientifique : Ursus maritimus


Famille : Mammifère
Ordre : Carnivore. C’est le plus grand carnivore
terrestre de notre planète
Population : 20 000 à 30 000
Taille et poids : 200 à 300 cm – 350 à 700 kg
Reproduction : 1 à 3 petits tous les 4 à 5 ans
Habitat : Pôle Nord, banquise
Nourriture : Phoques, carcasses de baleines
ou de morses
Statut : Espèce vulnérable

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 6


L’ours utilise la banquise pour chasser

© Aleksei VOLKOV / WWF


le phoque (son menu favori), ainsi
que pour se reposer. À cause du
changement climatique, la banquise
fond de plus en plus tôt au printemps,
laissant de moins en moins de glace en
été. Ainsi, l’ours doit désormais jeûner
plus longtemps et nager plus loin pour
trouver sa nourriture. Sa santé décline
et son taux de reproduction décroît.
En quête de nourriture, l’ours polaire s’aventure de plus en plus sur la terre
ferme, ce qui augmente le risque de conflits avec l’homme. Si le réchauffement
climatique continue à ce rythme, l’ours pourrait s’éteindre avant la fin du XXIe
siècle.

Les récifs coralliens, un trésor condamné ?


Le corail est composé de deux organismes : une algue
© Antonio Busiello / WWF_US

et un petit animal appelé « polype » (de la famille de


l’anémone de mer) qui ne peuvent pas vivre l’un sans
l’autre. Quand la température de l’eau augmente, l’algue
meurt et le corail devient tout blanc. Une augmentation de
1 °C suffit pour l’affaiblir.
À cela s’ajoute l’acidification des océans qui freine la
calcification du squelette et le développement des récifs
coralliens.

Les récifs coralliens sont un des écosystèmes


les plus riches au monde.
À eux seuls, ils abritent près d’un quart de la
biodiversité marine et assurent la subsistance On fait le test !
directe de plus de 500 millions de personnes Le corail, rongé petit à petit.
dans le monde grâce à la pêche. page 23

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 7


Menace supplémentaire sur les forêts
Les arbres ne peuvent pas marcher, nager ou voler. Pour migrer, ils doivent
compter sur la dispersion de leurs graines par le vent, l’eau ou encore les
animaux. Ils s’adaptent donc très difficilement aux changements climatiques.
La forêt tropicale qui abrite près de 50 % de la biodiversité terrestre est
particulièrement menacée par le réchauffement climatique. La hausse
des températures et la baisse des précipitations augmentent le risque de
sécheresse et d’incendie.
© Peter Caton /WWF-UK

« Si le climat continue à changer à


ce rythme, il y a de fortes chances
que la forêt amazonienne devienne
une savane avant la fin du siècle » a
déclaré Carlos Nobre, prix Nobel en
2007, Giec.

J’ai pigé ? Les plantes


trouveront-elles de nouveaux
habitats ? voir exercice en ligne

Les conséquences sur la biodiversité


en Belgique

Changement de décor pour les forêts belges


Les effets du changement climatique sur les forêts belges sont déjà bien
visibles. Les sécheresses affaiblissent particulièrement les arbres de nos forêts.
Ils sont alors plus sensibles aux attaques d’insectes comme les scolytes, des
insectes qui apprécient des températures plus élevées.
À l’avenir, des espèces comme
© Ola Jennersten / WWF-Suède

l’épicéa, adaptées au climat froid,


vont disparaître. D’autres, comme le
hêtre, seront en danger à cause des
sécheresses.

Attaque d’un épicéa par des


scolytes.

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 8


Poisson et moules-frites en péril ?
Aujourd’hui déjà, on constate l’arrivée en mer du Nord d’espèces habituées
normalement aux eaux plus chaudes, comme le petit bernard-l’hermite,
l’anchois ou la sardine. En revanche, les espèces caractéristiques de la mer du
Nord, telles que le cabillaud, l’aiglefin, le flétan ou la crevette grise migrent vers
le nord.
N’oublions pas les espèces exotiques qui se déplacent avec les eaux de ballast
(réservoirs) des navires par exemple. En Belgique, l’huître japonaise prend peu à
peu la place de nos moules indigènes depuis que le réchauffement de la mer du
Nord leur permet de s’y installer de manière permanente !
© Wild Wonders of Europe / Magnus Lundgren / WWF

© Wild Wonders of Europe / Magnus Lundgren / WWF

© Dan Olsen
Cabillaud Petit bernard- Les huîtres japonaises prennent la
l’hermite place de nos moules locales.

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 9


2 Nos ressources en eau
sont-elles sous pression ?
Sur notre planète bleue, l’eau douce ne représente que 3 % du volume total,
l’eau salée des océans constitue les 97 % restants. La majeure partie de cette
eau douce est stockée dans les glaciers et les calottes glaciaires.
Durant l’hiver, les glaciers stockent l’eau sous forme de neige.
© Olga Miltsova

À l’arrivée de l’été, leur fonte approvisionne les rivières.


Si, dans un premier temps, la fonte rapide des glaciers pourra
augmenter les ressources en eau, à long terme, les stocks
s’épuiseront. Cela pourrait conduire à de grandes pénuries
d’eau potable ou d’eau irriguée pour l’agriculture.

neige

glacier

pluie
vapeur d’eau
torrent

vapeur d’eau
rivière

fleuve

MER lac infiltration

nappe aquifère

J’ai pigé ?
Eau douce, d’où viens-tu ?
voir exercice en ligne

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 10


3 Quel avenir pour notre agriculture ?
Pour grandir, toute plante a besoin d’eau, de lumière et de CO2, 3 éléments qui
dépendent du climat. L’agriculture est donc l’une des activités humaines les plus
exposées aux dangers des dérèglements climatiques, ce qui menace tout notre
système alimentaire. En outre, les effets se feront sentir différemment selon le
lieu et le type de culture.

énergie
eau solaire

CO2

O2 oxygène

eau
eau

Certaines régions tempérées (comme la Belgique) pourraient, dans un premier


temps, être avantagées par les changements climatiques.
En effet, la hausse des températures et de la concentration de CO2 pourraient
favoriser la croissance des plantes. Toutefois, l’augmentation des périodes
de sécheresses et des canicules, les risques de pénuries d’eau, les pluies plus
violentes ou la prolifération de nouvelles maladies pourraient limiter fortement
ces effets positifs.
© Uschi-Du

© CraneStation

Un Bordeau « made in Copenhague » ? La sécheresse


En raison des sécheresses accrues de l’été 2018
et de la hausse des températures les a entraîné une
vignobles méditerranéens craignent diminution du
pour leur avenir. D’autres régions du rendement
monde, au contraire, tirent leur épingle agricole belge.
du jeu. C’est le cas du Danemark qui
voit certains de ses territoires devenir
propice aux grands crus.

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 11


Dans d’autres régions, les conséquences seront en revanche
catastrophiques. La population de nombreux pays du sud vit essentiellement
de l’agriculture, ce qui aura de graves répercussions économiques. À titre de
comparaison, 77 % de la population sénégalaise active vit de l’agriculture,
contre seulement 2 % en Belgique.

Prévision des conséquences des changements climatiques


sur les rendements agricoles en 2050

© Banque mondiale
Cette carte indique où et dans quelle mesure le changement climatique fera
monter ou baisser (en %) les rendements des récoltes agricoles d’ici 2050. Au plus
c’est vert, au meilleur seront les rendements, tandis qu’au plus c’est rouge, au pire
ils seront. Nous voyons de claires différences entre le nord (en général plus riche)
et le sud (plutôt plus pauvre).

J’ai pigé ?
Un peu de jardinage !
voir exercice en ligne

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 12


4 La santé de l’homme
est-elle en danger ?
Le réchauffement climatique n’a pas que du mauvais. Dans nos régions, on
prévoit par exemple une diminution de décès hivernaux. Mais, en général,
les effets négatifs sur notre santé seront bien plus importants.
Chaque année, les inondations, les vagues de chaleur, les cyclones,
les tempêtes et les sécheresses font de nombreuses victimes principalement
dans les pays en voie de développement.
Le réchauffement de l’atmosphère et l’augmentation des précipitations
favorisent la propagation de maladies tropicales telles que la malaria et
la dengue. En Europe, on constate l’expansion de la maladie de Lyme transmise
aux humains par les tiques et dont la propagation est amplifiée par
le réchauffement climatique.
© JerzyGorecki

© Hartmut Jungius - WWF


Une tique, porteuse potentielle de La fonte du pergélisol sibérien libère des gaz à effet de
la maladie de Lyme. serre, mais aussi des virus et des bactéries (qui ont pu
survivre congelés). C’est le cas de l’anthrax, qui a décimé
plus de 2000 rennes pendant l’été 2016.

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 13


5 L’injustice est-elle au cœur
du défi climatique ?
C’est surtout dans les pays du Sud que les conséquences du changement
climatique seront les plus dévastatrices. Or ces pays ont une responsabilité
quasi nulle dans les émissions de CO2 mondiales. En outre, ces pays manquent
souvent de moyens pour se protéger. C’est pourquoi ces derniers réclament
une justice climatique qui prendrait en compte la responsabilité de chaque pays
en fonction de sa contribution aux émissions mondiales de CO2.
Nous pouvons à titre d’exemple comparer la situation des Pays-Bas et celle du
Bangladesh, tous deux menacés par la montée des eaux :

© wil Tilroe-Otte

© salvacampillo
Pour se protéger de la montée Le Bangladesh est lui aussi un pays
des eaux, les Pays-Bas ont mis en côtier, déjà victime de la montée
place un nouveau plan « Delta » de des eaux. D’ici 2050, 39 millions de
plus de 20 milliards d’euros. Cet Bangladais·es seront menacé·e·s,
investissement a déjà permis par le cela représente presque un tiers
passé, l’installation du plus grand de la population. Le gouvernement
barrage contre les tempêtes, long pense à remonter ses digues, mais
de 3 km. les financements manquent.

Les migrations climatiques


© 100 words

Un peu partout dans le monde, les populations subiront


les conséquences diverses des changements climatiques
: submersions des terres, pénuries d’eau, incendies,
inondations, épidémies… Les populations qui n’auront pas
les moyens de s’adapter devront migrer vers des zones au
climat plus hospitalier.
Les inondations en Thaïlande Ces populations réclament un statut spécial de « réfugiés
poussent les populations à migrer. climatiques » qui leur garantirait un accueil et un soutien
des pays d’accueil. Pourtant, si la responsabilité du
changement climatique nous incombe à tou·te·s, peu
de pays sont aujourd’hui enclins à accueillir ces futurs
réfugiés. Et toi, qu’en penses-tu ?

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 14


Le QUIZ CLIMAT
1. Qu’est-ce que la biodiversité ?
La diversité des plantes
QUESTIONS la diversité des animaux
POUR TOU·TE·S La diversité de tous les êtres vivants (plantes et animaux)

2. Avec le réchauffement, les espèces ont tendance à migrer vers…


les pôles
l’équateur
la mer

3. Sur Terre, la plus grande part d’eau potable est contenue dans…
les océans
les rivières
les glaciers et les calottes glaciaires

4. Les agriculteurs du monde entier seront confrontés aux mêmes


conséquences du réchauffement climatique.
Vrai
Faux

5. En Europe, le réchauffement climatique est bénéfique pour notre santé.


Vrai
Faux

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 15


Le QUIZ CLIMAT
1. Pour une même superficie, dans lequel de ces écosystèmes la biodiversité
est-elle la plus importante ?
QUESTIONS Dans un champ de maïs
POUR LES PROS Dans une forêt mixte

2. Les espèces introduites en Belgique sont inoffensives pour la nature.


Vrai
Faux

3. À l’avenir, quelle sera la première cause de la perte de biodiversité ?


La chasse et le braconnage par l’homme
L’introduction d’espèces invasives (autrement dit, des espèces qui ne
sont pas dans leur habitat naturel, mais qui s’y sont bien habituées et se
sont multipliées)
Le réchauffement climatique

4. Les changements climatiques auront un effet négatif sur la pêche.


VRAI
FAUX

5. Les Pays-Bas et le Bangladesh sont deux pays qui ne sont pas situés à une
altitude élevée au-dessus du niveau de la mer. Quel pays souffrira le plus
de la montée du niveau des eaux ?
Les Pays-Bas
Le Bangladesh

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 16


Le MOT MYSTÈRE
1

4 5

6
1. Maladie tropicale transportée par
les moustiques et qui se trouve aux portes
de l’Europe
2. Écosystème présent sous forme de récif, qui
abrite plus de 25 % de la biodiversité marine
et qui fournit du poisson à plus de 500 millions
de personnes
3. La plupart des ressources en eau de
la planète se trouvent dans les calottes
MOT MYSTÈRE glaciaires et les …
Les hommes et les espèces vivantes
4. Plateforme de chasse et de repos pour
qui ne pourront pas s’adapter aux
l’ours polaire
conséquences du réchauffement
climatique devront … 5. Concept qui représente la diversité de tous
les êtres vivants
6. On dit qu’une espèce est … si elle a été
introduite par l’homme et constitue une
menace pour les espèces locales

THÈME : LES CONSÉQUENCES SUR L’HOMME ET SUR LA NATURE 17


ON FAIT
LE TEST 1
! heure

Un système ultra connecté

En bref
L’intensité et la rapidité des changements climatiques menacent de nombreuses
espèces végétales et animales. Alors que certaines deviendront plus nombreuses,
beaucoup d’autres se raréfieront, voire disparaîtront... Mais pourquoi la disparition
d’espèce est-elle un problème ?

De quoi as-tu besoin ?


• 1 pelote de laine
• Des cartes de milieux naturels et d’espèces
• 1 paire de ciseaux
• 10 élèves au moins. Plus c’est encore mieux !

1 Télécharge et imprime les cartes


des milieux naturels et celles
des espèces
poisson) sans lâcher le fil. Tou·te·s ceux
ou celles à qui la pelote a été lancée
gardent chaque fois un bout de ficelle.
Le jeu continue, ainsi de suite jusqu’à ce
Astuces :
1. Libre à toi d’imaginer
2 Découpe les cartes et distribues-en
une à chacun·e de tes camarades.
que le réseau de fils ressemble à une toile
d’araignée. La pelote peut être lancée
plusieurs fois à un·e camarade.

3
d’autres cartes Place-toi en cercle avec

5
d’animaux, de milieux tes camarades. L’un·e d’entre vous imagine une
naturels (habitats) ou menace qui pèse sur la biodiversité

4
de menaces ! L’un·e de vous prend la pelote de et la lit à haute voix (par exemple,
2. Si vous êtes moins laine et tient l’extrémité du fil. Il ou « l’introduction du frelon asiatique »,
de 15, vous pouvez elle décrit l’image qu’il ou elle a choisie « la prolifération des scolytes » ou
prendre deux cartes (par exemple, une rivière). Tout en tenant « l’assèchement des sols »).
par personne. le bout de ficelle, il ou elle lance la pelote
à un·e autre camarade qui possède une
image ayant un lien avec la
sienne (par exemple, un
6 Dans l’exemple du frelon asiatique,
l’élève qui a la carte avec les
abeilles lâche la ficelle. Dans celui de « la
prolifération des scolytes », l’élève qui a la
carte « forêt » lâche la ficelle.

7 Observez ensemble ce qui se passe


pour l’ensemble de la toile ? Que
se passe-t-il pour les enfants qui ont un
lien direct avec celui ou celle qui a lâché
la ficelle ? Que se passe-t-il si eux/elles
aussi lâchent la ficelle ?

THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 18


On fait le test !
Un système ultra connecté

Que constates-tu ?
Tu viens de créer une grande toile d’araignée. On l’appelle le réseau de
la biodiversité. Dans la nature, il existe de nombreuses interactions entre
les espèces. Toutes ces interactions forment ce que nous appelons un
« écosystème ». On constate que si une espèce vient à disparaître, cela a des
conséquences pour toutes les autres espèces qui ont un lien avec elle.
C’est tout l’écosystème qui est chamboulé !

Une nature riche et saine est essentielle pour que nous puissions manger,
vivre, nous habiller, nous chauffer, nous soigner, etc., c’est aussi un moyen de
mieux résister aux menaces du réchauffement climatique.

Imaginons que dans le futur toutes les forêts de Belgique ne soient


composées que d’épicéa. Si une maladie venait à apparaître qui ne
s’attaque qu’aux épicéas, nos forêts seraient décimées.
Si, au contraire, on avait préservé la diversité des espèces d’arbres,
la forêt aurait été mieux protégée.

THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 19


THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 20
© Ola Jennersten / WWF-Suède © WWF / Helmut Diller © Michel Gunther / WWF
Taupe

Mésange
Grenouille

© Ola Jennersten / WWF-Suède © Mauri Rautkari / WWF © WWF / Andrija Vrdoljak


Étang
Rivière

Renard
© Ola Jennersten / WWF-Suède © Mauri Rautkari / WWF © Michèle Dépraz / WWF

Forêt

Truite
Libellule
Un système ultra connecté
On fait le test !
THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 21
© Ola Jennersten / WWF-Suède © Ola Jennersten / WWF-Suède © Ola Jennersten / WWF-Suède
Lapin

Hérisson

Chevreuil

© Ola Jennersten / WWF-Suède © Ola Jennersten / WWF-Suède © Ola Jennersten / WWF-Suède


Pic
Abeille
Ver de terre

© Wild Wonders of Europe / Konrad Wothe / WWF © Ola Jennersten / WWF-Suède © Global Warming Images / WWF

Arbre
Prairie

Marécage
Un système ultra connecté
On fait le test !
THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 22
© Ola Jennersten / WWF-Suède © Wild Wonders of Europe / Maurizio Biancarelli / WWF © Wild Wonders of Europe / Dieter Damschen / WWF
Héron

Prairie
Chouette

© Ola Jennersten / WWF-Suède © Mauri Rautkari / WWF © Wild Wonders of Europe / Widstrand / WWF
Loup

Forêt

Papillon
© Wild Wonders of Europe / Konrad Wothe / WWF © Mauri Rautkari / WWF © Wild Wonders of Europe / Maurizio Biancarelli / WWF

Forêt

Fleurs
Escargot
Un système ultra connecté
On fait le test !
ON FAIT 30
LE TEST ! MIN.

Le corail, rongé petit à petit

En bref
Les océans absorbent près d’un tiers de nos émissions de CO2, mais, en contrepartie,
ils s’acidifient. Quelles sont les conséquences sur la biodiversité marine ?

De quoi as-tu besoin ?


• 3 récipients en verre ou un verre doseur
• Du vinaigre ou du jus de citron
• De l’eau du robinet
• 3 craies ou des coquilles d’œuf
• 1 chronomètre

1 Remplis les récipients n° 1, 2 et 3 de la façon suivante

1 2 3

100 ml d’eau 50 ml eau + 100 ml de vinaigre


50 ml de vinaigre (ou de jus de citron)
(ou de jus de citron)

2 Ajoute dans chacun des récipients


un morceau de craie ou des
coquilles d’œuf. Veille à ajouter la même
quantité dans chaque récipient.

3 Lance le chronomètre et note tes observations :

Récipient 1 Récipient 2 Récipient 3


Aprés 1 minute
Aprés 2 minutes
Aprés 3 minutes

THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 23


On fait le test !
Le corail, rangé petit à petit

Que constates-tu ?
S’est-il passé la même chose dans les 3 récipients ?
Après 3 minutes :
• La solution contenue dans le récipient 1 reste transparente.
• La solution contenue dans le récipient 2 devient légèrement trouble.
• La solution contenue dans le récipient 3 est la plus trouble.
La craie est la plus dissoute.

La craie et les coquilles d’oeufs sont constituées de calcaire. Plus la solution


contenue dans le récipient est acide, plus la craie ou les coquilles d’œuf se
dissolvent rapidement.
Les océans absorbent chaque année des milliards de tonnes de CO2 présents
dans l’atmosphère. Plus il y a de CO2 dans l’atmosphère, plus les océans
absorbent de CO2 et plus ils deviennent acides (voir l’expérience « Ça gaz dans
les océans ? » dans le thème « Conséquences directes »).
Les espèces à coquille comme le corail sont formées d’un squelette extérieur
constitué de calcaire. L’acidification des océans freine la calcification du
squelette calcaire et par conséquent le développement des récifs coralliens.
À cela s’ajoute la hausse des températures qui fragilise les récifs. On estime
actuellement que, si rien n’est fait pour atténuer le réchauffement des océans,
la totalité des récifs coralliens est menacée de disparition d’ici 2050.
La menace qui pèse sur les récifs coralliens est donc extrêmement
préoccupante, car c’est l’un des écosystèmes les plus riches au monde.
À eux seuls, ils abritent plus de 25 % de la biodiversité marine et assurent la
subsistance directe de plus de 500 millions de personnes dans le monde.
© Tom Kleindinst
Woods Hole Oceanographic institution

Cet oursin des Caraïbes a du mal à


fabriquer sa coquille dans une eau trop
riche en CO2.

THÈME : CONSÉQUENCES DIRECTES 24

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