4 Valorisation Des Déchets

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VALORISATION DES DECHETS

Les boues des stations d’épuration ……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….

Les boues de dragage/curage ……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….……….….

Le caoutchouc ……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….……………….
LES BOUES DES STATIONS D’EPURATION
Généralités sur le fonctionnement des stations d’épuration
L'eau est l'une des ressources fondamentales de notre planète et nous devons absolument
faire tout notre possible pour la protéger.
Les eaux résiduaires englobent les eaux usées des ménages ainsi que l’eau utilisée dans les
procédés industriels. Lorsqu’elles ne sont ni traitées ni purifiées, elles polluent les mers et
les rivières avec les conséquences négatives inévitables pour l’environnement.
Afin de remédier à ce problème de pollution et ainsi contribuer à la protection de notre
environnement, on procède au traitement de ces eaux par l’intermédiaire d’ouvrages
spécifiques appelés Station d’épuration (STEP).
Le processus d’épuration des eaux usées se fait en trois étapes principales : primaire,
secondaire et tertiaire. Au cours du traitement, secondaire, la consommation énergétique
est très importante.
Définition des eaux usées
Ramade (2000) définie les eaux usées comme étant des eaux ayant été utilisées pour des
usages domestiques, industriels ou même agricole, constituant donc un effluent pollué et
qui sont rejetées dans un émissaire d’égout. (Ramade, 2000).
Les eaux usées regroupent les eaux usées domestiques (les eaux vannes et les eaux
ménagères), les eaux de ruissellement et les effluents industriels (eaux usées des usines).
(Baumont, (2004)).
Les différents types d’eaux usées
Les eaux usées se distinguent en quatre catégories : les eaux domestiques, les eaux
industrielles, les eaux agricoles et les eaux pluviales.
Le fonctionnement d’une station d’épuration
Une station d’épuration est une usine de dépollution des eaux usées avant leur rejet au
milieu naturel, en général dans une rivière ou cours d’eau. Elle est installée généralement à
l’extrémité d’un réseau de collecte, sur l’émissaire principal, juste en amont de la sortie des
eaux vers le milieu naturel.
Elle ressemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées.
Chacun de ces dispositifs est conçu pour extraire un ou plusieurs polluants contenus dans
ces eaux usées.
La capacité de la station étant limitée, des ouvrages de dérivation vers le milieu naturel
«déversoir d’orage» sont répartis sur le réseau afin de réduire le débit arrivant à la station.
En conséquence, en cas de fortes pluies, une partie de l’eau véhiculée par le réseau rejoint
directement la rivière.

Schéma représentant les étapes du traitement d’eau usée

Les étapes d’épuration


Dans le but d’épurée les eaux usées plusieurs procédés et dispositif sont utilisés:
Une station de relevage est nécessaire quand la pente du terrain ne permet pas un
écoulement de l'eau par la gravité.
Une fois que les eaux usées sont collectées, elles passent par les cinq grandes étapes du
traitement qui sont:
Prétraitement
C’est un processus physique et mécanique dont le but est d’extraire de l’eau des éléments
dont la taille, le pouvoir abrasif et la masse pourraient endommager le matériel ou
perturber la suite du protocole d’épuration. Il passe par trois étapes :
Dégrillage
A l’arrivé des eaux usées, elles passent dans un tamis où les déchets volumineux sont
retenus (papiers, feuilles, matières plastiques...) et l’eau est pompée vers la station
d’épuration.
Dessablage
La présence des sables et des graviers dans les eaux à traiter peut endommager les
installations, alors des bassins sont conçus spécialement pour qu’ils se déposent au fond
ensuite ils sont récupérés par le raclage vers une fosse de collecte.
Dégraissage-Déshuilage
Afin de remonter les huiles et les graisses en surface, on injecte de fines bulles d’air
ensuite on les racle plus facilement.

Schéma représentant le prétraitement de l’eau usée.

Après le prétraitement, trois étapes de traitement sont fondamentales qui sont le traitement
primaire, secondaire et tertiaire.
Traitement primaire
Le traitement primaire élimine plus de la moitié des matières en suspension(MES) Et
constitue une pré-épuration non négligeable quoique insuffisante pour garantir la qualité Du
rejet en milieu naturel.
Le processus principal du traitement primaire est la décantation, il existe deux types
De décantation:
Décantation physique.
Décantation avec réactifs chimiques.
Traitement secondaire
Généralement le taux d’épuration exigé pour le rejet des effluents dans le milieu naturel n’est
pas atteint par une simple épuration préliminaire et primaire.
Les traitements secondaires, conçus à l’origine essentiellement pour l’élimination de la
pollution carbonée et des matières en suspension, ont pour objet de poursuivre l’épuration de
l’effluent provenant du décanteur primaire ou issu d’un prétraitement.

Traitement tertiaire
Si le milieu récepteur exige une épuration meilleure, il est nécessaire d’effectuer des
traitements complémentaires tels que : la désinfestation par le chlore ou l’élimination de
l’azote et du phosphore.
Les usines doivent avoir des stations d’épurations locales, car les déchets retenus lors du
dégrillage, déshuilage… ainsi que les boues doivent subir des traitements spécifiques avant
d’être rejetés dans le milieu naturel.

Bassin d’aération

Décanteur-Clarificateur
Répartition des STEP selon les organismes de gestion
Les stations d’épuration en Algérie sont gérées par quatres organismes :
– ONA
– SEAAL
– SEOR
– SEACO

STEP Tipaza (station de Chenoua)


STEP de Boumerdes

Répartition des STEP selon les procédés de traitement


Les processus d’épuration qui utilisées en Algérie sont:
– à filtres plantes
– boues activées
– boues activées (aeromod) a faible charge
– boues activées à faible charge
– boues activées a faible charge avec denitrification –dephosphatation
– boues activées a moyenne charge
– boues activées à très faible charge
– boues activées à très faible charge (aeration prolongée)
– boues activées : oxydation alternée (a faible charge)
– lagunage aere
– lagunage naturel
– oxylag : lagunage aéré par insufflation d’air
– traitement par plantes
– monoblok
Le tableau 2.1 et la figure 2.2 présentent la répartition des 147 stations d’épuration selon le
procédé d’épuration :
Table 4.1 Statistique des STEP selon le procédés d’épuration

Figure 4.2: Répartition des STEP selon le procédé de traitement

Origine des boues


Généralement, le traitement des eaux usées au sein d’une station d’épuration comporte
quatre étapes successives (Figure 2).
- Les prétraitements: ils consistent à éliminer les éléments grossiers (dégrillage), à
enlever le sable (dessablage) ainsi que les graisses (déshuilage).
- La décantation primaire: elle permet la capture des éléments en suspension.
- La digestion aérobie ou traitement biologique: réduction de la charge en matière
organique de l’eau usée par des micro-organismes regroupés en «flocs» et
production de boues dites «activées». Cette phase nécessite une aération
conséquente.
- La clarification: elle permet la séparation du «floc» bactérien de la phase aqueuse.
L’eau traitée est alors rejetée dans le milieu naturel, tandis que les boues résiduelles sont
collectées puis traitées en vue de leur valorisation ou de leur élimination.

Figure 2: Schéma de fonctionnement d’une station d’épuration (source ADEME)

Par ailleurs, d'autres matières plus ou moins chargées, sont également traitées en station:
eaux de pluie (en cas de réseau de collecte des eaux usées unitaire), matières de vidange de
fosses septiques (lorsque la station y est autorisée), etc.
Les boues produites par les stations d'épuration sont essentiellement des particules solides
non retenues par les pré-traitements et les procédés de traitement de l'eau (dégradation et
séparation des polluants de l’eau).
Ces boues se composent de matières organiques non dégradées, de matières minérales, de
micro-organismes et d'eau (environ 99%).
Composition des boues

Les boues urbaines sont composées principalement d’éléments fertilisants, notamment en


phosphore et en azote.
Les collectivités peuvent être amenées à traiter différents types de boues suivant le
traitement des eaux mis en place sur la STEP (Tableau 1) :
- les boues primaires qui proviennent du traitement primaire des eaux usées par
décantation,
- les boues biologiques, biomasse en excès provenant du traitement biologique
secondaire. Elles sont aussi appelés boues secondaires ou boues activées.
- les boues mixtes, mélange de boues primaires et de boues biologiques. Elles
proviennent de la totalité de la station.
- les boues physico-chimiques, provenant de la décantation après traitement avec un
réactif.
Les stations de traitement des eaux usées de capacité supérieure à 2 000 EH produisent
presque exclusivement des boues activées.
Tableau 1: Différents types de boues de STEP

Exemple de valorisation des boues


Boues de STEP dans la décharge contrôlée

Valorisation des boues


La valorisation des boues de stations d'épuration des eaux usées est devenue une
préoccupation du monde entier, vue l'augmentation de leur production et leur
composition diversifiée qui leur révèlent un intérêt économique et environnementale
important. Cette valorisation permet de faire passer les boues de STEP d'un statut de
"déchet" au statut de "produit", elle est donc une nécessité primordiale pour la protection
de l'environnement.

Valorisation organique
L'épandage
L'épandage des boues d'épuration consiste leur utilisation comme des éléments nutritifs,
sur les sols inertes, érodés ou faiblement végétalisés à l'aide de matériels appropriés.
L'épandage des boues d'épuration reste une pratique courante. Cette technique est
recommandée pour permettre la réhabilitation des sites stériles tels que les décharges, les
carrières. L'aménagement des espaces verts urbains est aussi envisageable.
L’épandage des boues présente des avantages agronomique vue sa composition en
éléments fertilisants (N et P), ainsi elles sont disponibles selon les besoins (besoin de
stockage), faciles à utiliser, et rentable par comparaison à l'utilisation d'engrais minéraux
de commerce.
Malgré les intérêts qu’elle présente, cette valorisation a des limites. Elle est assez mal
acceptée quand la présence des ETM, des CTO et les germes pathogènes dans les boues
dépassent certaines valeurs.
Le compostage des boues
Le compostage est un procédé de stabilisation de la matière organique avant qu'il soit un
procédé de valorisation organique produisant un compost. Il présente plusieurs avantages
par rapport à l'épandage :
- Réduction du volume des boues et de leur teneur en eau
- Réduction des odeurs
- Meilleure maniabilité (meilleure structure que les boues non compostées)
- Stabilisation et hygiénisation naturelles sans additifs chimiques
- Plus grand intérêt agronomique (une grande quantité d'humus riche en éléments
fertilisants).
Le compostage des boues nécessite leur mélange avec des déchets verts qui permettent
une meilleure structuration et aération du produit final, et cela vue leur rapport très faible
carbone/azote (C/N), et l'absence d'éléments structurants.
L’utilisation du compost fournit aux végétaux un support aéré, un réservoir d’eau et de
nutriments. Ceci permet un enracinement important des végétaux, favorise leur
productivité et diminue les risques d’érosion.

Valorisation énergétique par combustion


Les boues de stations ne sont pas auto-combustibles, elles nécessitent un mélange avec
d'autres déchets tels que les déchets ménagers pour qu'elles puissent être incinérées dans
des fours spécifiques, et traitées dans des installations de traitement thermique de déchets
non dangereux.
L'incinération consiste à la matière organique des déchets par combustion à haute
température (+de 500 °C) produisant de la chaleur qui est récupérée sous forme de
vapeur ou d'électricité pour le fonctionnement du four lui-même, pour le chauffage
urbain ou industriel. Les résidus de l'incinération (Mâchefer) sont utilisables pour les
travaux.
Stockage en ISDND
L’intérêt du stockage des boues en ISDND réside dans la valorisation éventuelle du
biogaz produit par la fermentation anaérobie des boues ces derniers. Le lieu de stockage
doit être confiné et on ignore quel peut être le devenir à long terme, ni la durée du
confinement malgré toutes les précautions.
Les boues doivent être préalablement stabilisées et déshydratées (humidité maximale de
70 %).
Cette solution a perdu progressivement de son intérêt et se retrouve actuellement interdite
pour des raisons financières (procédure de fermeture...) et pour des problèmes
environnementaux tels que les odeurs nauséabondes, pullulation de moustiques,
entraînement d'éléments fertilisants (nitrates, phosphates) et de produits toxiques par les
eaux superficielles et contamination des nappes d'eaux souterraines.
LE CAOUTCHOUC

Le caoutchouc vierge est un hydrocarbure formé de séquences régulières de monomères


formant de longues chaînes enchevêtrées. Lorsqu’il est soumis à une force extérieure les
chaînes se démêlent et un écoulement visqueux se produit. Le procédé de vulcanisation
permet de créer un réseau tridimensionnel rigide dans lequel des ponts intermoléculaires
forts sont formés.(Treolar 1975, Gent 1992). Ainsi le caoutchouc subit des déformations
élastiques lorsqu’il est soumis à une sollicitation externe.
Si le caoutchouc est soumis à une charge dynamique plus importante, une partie de
l’énergie est restituée et l’autre est perdue par dissipation thermique car la réponse aux
sollicitations est viscoélastique. Pour des déformations importantes, des boucles
d’hystérésis apparaissent lors des décharges. L’existence de l’hystérésis dans le système
signifie que le matériau présente une «mémoire». Il emprunte différents chemins lors de la
traction et la rétraction. L’hystérésis est le travail perdu représenté par l’aire de surface
entre les courbes à la charge et à la décharge d’un cycle contrainte–déformation et dépend
du type de matériau utilisé, de la charge et d’autres facteurs.
L’amélioration des propriétés mécaniques du caoutchouc est obtenue en ajoutant une
charge telle que le noir de carbone ou la silice. Lors de la fabrication du caoutchouc, de
multiples associations sont créées telles que la formation d’enchevêtrements (liaison
primaire ou chimique), d’interactions charge - charge ou charge – polymère (liaison
secondaire ou physique). Des segments de polymère s’adsorbent à la surface des
particules.
LES PNEUMATIQUES USAGES

Composés de mélanges de caoutchoucs, d’acier et de textiles divers, les pneus usagés ne


sont pas des déchets dangereux mais ils présentent un danger pour l’environnement et la
santé en cas d’incendie sur le site de stockage (émissions de fumées toxiques et
éventuellement d’un liquide huileux). L’expérience montre que l’incendie des
pneumatiques devient rapidement non maîtrisable. Ainsi, les sites de stockage constituent
un risque pour l’eau en surface, ainsi que pour l’eau souterraine. Ils représentent aussi un
danger sanitaire car ils constituent un habitat privilégié des insectes.

Stock de pneus usagés

Incendie sur le site de stockage de pneus usagés


En général, la moins chère et la plus simple des solutions pour décomposer les déchets ou
les pneus usagés est de les brûler. Cependant, la pollution et la quantité énorme de fumée
produites par cette méthode est inacceptable et, dans certains pays il est interdit par des
lois de procéder ainsi. En conséquence, la valorisation de pneus usagés est un sujet
important pour la planète entière. Les voies de valorisation choisies sont largement
diversifiées: la réutilisation avec ou sans rechapage (Pneus Usagés Réutilisables-PUR), la
granulation, la valorisation énergétique notamment comme combustible dans les
cimenteries et l’utilisation en travaux publics (Pneus Usagés Non Réutilisables-PUNR) se
sont partagés les stocks de pneus.
Même si la problématique concerne tous les pays sans exception, les données fiables
disponibles ne concernent que les pays développés. Dans ce dernier cas, elles montrent
que les pneus en caoutchouc représentent 60% de la production industrielle en
caoutchouc.
Comme le montre le Tableau 4.1 c’est en grande partie comme combustible (valorisation
énergétique), essentiellement dans les fours des cimenteries que le pneu usagé termine sa
course. De l’autre côté, la Figure 4.1 montre que le stockage est important ce qui peut
entraîner les risques associés (incendie, etc.).

Tableau 4.1 Valorisation de pneus usagés des pays développés.

Le caoutchouc est un élément indispensable dans la constitution d’un pneumatique: il


représente environ 48% de son poids. En plus du latex, matière de base du caoutchouc
naturel, les caoutchoucs synthétiques, dérivés de pétrole, ont permis d’améliorer les
caractéristiques des pneumatiques. Les pneumatiques sont également renforcés
d’armatures métalliques (15% de poids) afin d’augmenter le niveau de leur performance,
mais aussi de fibres textiles (5% de poids) afin d’alléger leur poids tout en conservant leurs
propriétés d’endurance.
Recyclage des pneumatiques usagés

Les Pneus Usagés proviennent du démontage des pneumatiques sur les points de vente,
les distributeurs ou les garagistes. Ils sont ensuite collectés, puis triés par des collecteurs
qui revendent les Pneus Usagés Réutilisables (P.U.R) aux sociétés de rechapage ou sur le
marché de l’occasion. Une partie des Pneus Usagés Non Réutilisables (P.U.N.R) est
envoyée en cimenterie, en centrales thermiques, en site de broyage et de fabrication de
poudrette ou en application de Travaux Publics. La part de chacune de ces voies de
valorisation a été illustrée par la Figure 4.2.

Figure 4.2 Répartition des voies de valorisation des pneus usagés.

Les plus importants producteurs de pneumatiques (Michelin, Dunlop, Bridgestone, Firestone,


Goodyear, Continental, Kléber et Pirelli) ont choisi de confier la collecte et la valorisation des
pneus en fin de vie à un organisme tiers. Ils ont donc créé une société (année 1993) pour
assurer leur devoir de collecte et le retraitement de tonnages de pneumatiques usagés
équivalents à leur vente de l’année précédente. Le pneu n’étant plus considéré comme un
simple déchet mais plutôt comme un matériau ayant un fort potentiel de valorisation, la
recherche de filières d’élimination, de réutilisation ou de nouvelles voies de valorisation
est devenue ainsi un enjeu majeur. La filière de recyclage se structure en quatre étapes:
(1) Collecte primaire sur les points de vente;
(3) Transformation du produit;
(2) Tri et revente des pneus réutilisables;
(4) Valorisation finale.
Les voies de valorisation des pneus usagés
Les voies de valorisation des pneus usagés sont de plus en plus objets de projets
diversifiés, de recherche et développement. A titre d’exemples non exhaustifs on peut
citer les axes suivants:
Sous forme de matières premières
On a déjà utilisé essentiellement la poudrette de caoutchouc dans les revêtements de sols
sportifs (pistes d’athlétisme ou sous couche dans les salles de sport). Actuellement, on a
une nouvelle application de la poudrette: le sol équestre à base de granulats de pneus
usagés. Ce revêtement de nouvelle génération est composé d’une couche de base de
granulats liés par une résine, recouverte d’une couche de granulats libres.
Réhabilitation de carrière
La méthode de comblement -qui fait l’objet d’un agrément pour les carrières en fin
d'exploitation, consiste à alterner des couches de terre et des couches de pneus usagés de
grande taille (génie civil et agraires) comme illustré à la Figure 4.3. Cette procédure de
réhabilitation du site doit faire l’objet d’une surveillance scientifique sanitaire et
environnementale. Sur la base de cette surveillance, il a été confirmé que l’utilisation des
pneus en comblement de carrière est une application qui a toute sa place dans la
valorisation des pneus usagés dès lors que cette technique est bien maîtrisée.

Figure 4.3 Réhabilitation de carrière par l’utilisation de pneus usagés.


Emploi dans les ouvrages de génie civil : Le Pneusol®

L’Agence Nationale pour la Récupération et l’Elimination des Déchets (ANRED) classe


le Pneusol® - une technique mise au point au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
en 1974 comme une valorisation originale. Cette technique consiste à utiliser des pneus
usagés entiers dans des applications géotechniques. Actuellement, plus de deux cent
cinquante ouvrages en Pneusol® ont été construits en France et dans d’autres pays
comme l’Algérie, les Etats-Unis, la Jordanie ou le Brésil, etc. dans différents domaines du
Génie Civil (remblai léger, mur de soutènement, protection de pente et de berges, etc.). La
Figure 4.4, [Nguyen Thanh 93], présente un chantier d’élargissement de la route Nationale
N°7 à Cannes-Mandelieu – un résultat typique de l’application du Pneusol®.

Figure 4.4 Le chantier Cannes-Mandelieu en 1988 avec la technique de Pneusol®

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