Coston Henry - La Trahison de Vichy 1940
Coston Henry - La Trahison de Vichy 1940
Coston Henry - La Trahison de Vichy 1940
présente
LA ''TRAHISON''
DE VICHY
1940
PUBLICATIONS H.C.
LA "TRAHISON" DE VICHY 1940
La vérité sur les journées des 9 et 10 juillet 1940 doit être connue de
tous.En particulier de ceux qui n'ont pas lu les livres que des témoins
honnêtes et des historiens véritables ont fait paraître sur les événements de
juillet 1940, au cours de ces cinquante dernières années. Un ancien député
socialiste . Jean Castagnez, a rappelé les faits dans un dossier qu'il publia
sous la IV ème République (1).
- 2-
C'est alors que Jean Castagnez , se faisant le porte-parole de ses amis
socialistes exclus du parlement et du parti, publia le document que vous
allez lire.
H.C.
-3-
EXPLICATION DE VOTE
-4 -
Ainsi, dès le 9 juillet 1940, la quasi unanimité de la Chambre et !a
quasi unanimité du Sénat estimaient nécessaire la réforme con.stitution-
nelle. Chacun savait que celle réforme constitutionnelle était liée à l'at-
tribution de pleins pouvoirs au Maréd1al Pétain. Aucun de ·ceux q~i.
le 9 juillet, ont voté le principe de la révision, ne saurait, par suite
arguer de son vote 11 contre Il, le 10 juillet, et se .désolidariser de ses
collègues plus courageux qui, le 10 juillet, dans un vote de pure forme,
ont estimé ne pas pouvoir se contredire à 24 he ures de distances.
Ceci précisé, V()ici les raisons pour lesquelles j'ai voté pour .
•••
]'arrivais des armées,· où j'étais volontaire dans l'Armée de l'Air
(cadre navigant). Si, depuis quelcp•es mois, j'étais sans renseignements
tèrs précis en matière politique, j'avais pu, comme tous les Français,
avoir une idée de r effondrement militaire.
L ·armistice réclamé par le Général W cygand, . généralissime des
armées françaises, était signé depuis le 22 juin .
Etait-il. possible, le 9 et le 10 juillet- 16 jours après la signature
de cet armistice- de renverser le. Gouvernement qui l'avait s.igné. Le
Président de la République aurait-il pu, selon la règle parlementaire,
désigner un autre Président du Conseil, qui aurait constitué un autre
Gouvernement. Ce Gouvernemenl aurait dénoncé l'armistice... ct repris
immédiatement la lutte. C'est bien ainsi, n'est-ce pas, que les ch~es
se seraient passées }
Les critiques de 1944 affirment que c'est pour cette solution que
j'aurais dû opter.
Ils ont oublié et la situation et leurs sentiments de juillet 1940. Ils
oublient auss-i que cette solution, le 10 juillet 1940, 18 jours après la
signature de r armistice, aurait immédiatement entraîné l'invasion . de
tout le territoire français et la capture intégrale de tous les mobilisés.
Il y aurait eu de 5 à 6 millions ·de prisonniers. Ne trouvent-ils [pas suffi-
sant le million et d~mi de malheureux captifs derrière les barbelés, loin
de tout. .. et .. trop oubliés }
Quelle était, en effet. la situation en cedébut de juillet 1940 }
Voulez-vous q.ue, ensemble, nous rassemblions nos souvenirs ( Je saia
bien 1< les foules' oublient souvent n. Mais je ne pense pas, cependant,
que soit totalement perdue de vue li' situation de notre pays à cette
époque.
Au point Je oue intérieur : Une débsde sans précédent. Nos armées
disloquées, battues, en déroute. Des millions de civils errant sur les
routes, mêlés à des soldats ayant abandonné tout équipement et tout
espoir, lâchés souvent eux-mêmes par leurs 1>fficiers,
. 5-
Cela eat un f!Üt.
Je suppose que ceux qui l'ont vu ne l'ont pas oublié, aussi désagréa-
ble qu'en aoit le aouveni r 1
Et quel était votre sentimena à vous, mes amis, pay,ans, ouvriers,
commerçants de notre région. Ayez le courage de re venir sur vous-
mêmes, et vous rappeler ce que vous pensiez lin juin, début juillet 1940}
Inutile d'insister là-dessus, n'est-ce pas ?
Au point de oue extérieur: Certains objectent : '' Mais nous n'étions
paa aeuls 1 La France pouvait obtenir une aid~ extérieure efficace 11.
Examinons ensemble la situation extérieure telle qu'elle se présen-
tait, en ce début de juillet 1940 . .
L'Angleterre 1 Son armée avait été également détruite. Les restes
qui avaient pu s'échapper de France, à Dunkerque, étaient sans équi-
r.ement et sans matériel. E lle était à la merci d 'un coup d'a udace de
l'armée et de l'aviation allemandes. M . Churchill ne; l'a-t-il pas déclaré,
à diverses reprisea i
La Ru33ie 1 Elle était liée à l'Allemagne par le pacte germano-sovié-
tique du 23 aoOt 1939. La Russie 1 ' était formellement engagée par
l'article 2 du pacte à ne· soutenir, S!)Us aucune forme, toute puissance
en guerre avec l'Allemagne. Voici d'ailleun le texte de cet article :
u Au cas où l' une des deux parties contractantes serait
'' l'objet d'acte dè guerre d~ la part d'autres pui"ances ,
u l'autre partie ne soutiendra sous aucune forme cette tierce
u pu1ssance n.
Cet article 2 est d'ailleurs confirmé par l'article 4 •. ams1 conçu :
tt Aucune de&deux parties contractantes ne participera à un
'' groupement de pui"ance dirigé médiatement ou immé-
tt diatement contre l'autre partie n.
-6-
gement d'ordre militaire 11. Comme la Russie, les Etats-Unis n'ont été
en guerre contre l'axe qu'après avoir été victime' d'une agression (atta-
que de Pearl H arbour du 8 décembre 1941) .
•••
Oui, disent les mêmes critiques... en février 1945, tout cela est exact.
Mai~ ce n'est pas au Mar 1 Pé!ain qu'il fallait donner les pleins pouvoirs.
Pétain était connu comme candidat dictateur. Depuis longtemps, il pas-
sait pour un u défaitiste u, un << pro-allemand 11, un « anti-républicain 11.
Vous aurie.z dO le savoir. V ous avez eu tort de le choisir. C'est à un
autre que vous auriez dû donner u ces pouvoirs 11.
Vous avez peut-être raison, ô mon aimable critique de février 1945.
M ais nous sommes en juillet 1940. Et P étain, je l'a,•oue je ne le con-
naissais pas. Le dé puté modeste que Ï étais n'avait pas coutume de fré-
quenter les maréchaux de France. Toutefois, si je ne le connaissais pas ,
j'en avais entendu parler. Vous aussi, d'ailleurs, n'est-cc pas (
Par qui avais-je entendu parler de cet homme dont, dès juillet 1940,
avec tous mes collègues de la Chambre et du Sénat, j'aurais dO devi-
ner. dites-vous, les sentiments anti-français.
j e vais vous le dire :
1. J' avais lu comme tous ceux qui s'intéressaient aux questions tou-
chant la défense nationale. les ouvrages publiés sur l'histoire et la phi-
losophie militaires, par un écrivain de talent; le Colonel de Gaulle.
Le Co/one/ de Gaulle, promu général en 1940 et nommé sous-secré-
tai re d'Etat à la G uerre par J\11 . Paul Reynaud, était un technicien qua-
lifié. Il avait .depuis longtemps retenu l' attention de nombreux parle-
mentaires par des conceptions stratégiques différentes de celles habituel-
lemeut acceptées.
O r, à qui el comment dédicace-t-il ses ouvrages ?
L \;r: " A u FtL DE L'EI'ÉE 11 l'est dans ces termes
Il u M11n!dwl /'•! 'liÎH,
C'est 1:u oi • Mm1 s!r• r~t Ir~ ]Ju,;,;lwl, ltt! S(IUI'(~il ,1/1'~ tlétlit!. ' lu 'à vo u.t
C/ll' l'ittt ttC 1111 •11/f o! lnÎo:tl.f '/tiC VV/rc OIOirt, IJIICflt UCII!t l'acti011
l•~ul tirer <le.~ lum ii: I'<S de la pe11sh.
.7.
A la page 274 de ce livre, le Colonel Charles de Gaulle fait un
enthousiaste éloge du rôle et du caractère de Pétain. Je n'en cite qu'une
ligne :
Vu jour où l'on dut choisir tntre la ruine ou la raiso•1, Pétnin
s'ut trouvé promu.
-8-
M. Paul Reynaud a procédé, hier; à un remaniement ministériel
qui, dans les circonstances présentes, ne> peut que porter au plus
haut point le pot entiel du pays en guerre.
Deux jours, plus tard, au Sénat, M. Paul Reynaud expose ses raisons
de confiance Vouma/ 01/iciel du 22 mai 1940, page 335 et suivantes).
La principale de ces raisons est selon M. Paul Reynaud ~~- présence
à la direction de la guerre du Maréchal Pétain et du èénéra! Weygand:
Da11s le malheur de la Pat rie, nous ·cmons la fie rU de ·penser que
deux d e $ès t:n {anls, qui auraient eu le droil de se reposer sur leur
gloire, sont venus se meil re en celle h eure tragique au serl}ice du
l'ays.
C'est à cette séance que les Sénaieun, tous les Sénateurs, sans au-
cune exception, se sont levé! et ont ao:damé (lebout, le Marér.hal Pétain,
assis au banc du Gouvernement.
Ceci se passait, je le répète, le 211mai 1940, soit quelque$ semaines
avant l'Assemblée Nationale de Vichy ( 10 juillet 1940).
-9.
VI. - Au m~me moment ae réunisaait le &nat, sous la présidence
de M. /u/1!3 feanneney.
Il convient de relire avec attention le diacQUrs prononcé à cette occa-
aion par l'actuel Ministre d'Etat du Général de Gaulle Uoumq/ 0//i·
ciel du 10 juillet 1940).
M. /tUJnneney panait pour .le guide éclairé et le conseil éminent de
la 3"'" République. Il s'attachait à sa personne et à aa fonction une
considération indiscutable.
Or, on trouve dans son discours la plupart dea arguments et des sloaans
dont la propagan~e vichyssoise s' eat a.ussitôt emparée et qu'el.le a
répandus à profuSion dans le Pays pendant si longtemps depUis le
ri~ic.u!c 11 don de sa personne 11 jusqu'à la fameuse 11 expiation 11 néces-
aalte. ·
••*
j' aj tenu à vous rappeler qtieJques faits qui sont malheureusemoot trop
réels.
- 10-
· Dans les semaines qui suivirent le 10 juillet 1940, la preuve fut faite
que le Maréchal P étai n ne remplissait pas le mandat que la presque
totalité du Sénat et la _presq ue 'totalité de la C hambre avait con6é au
u Gouvernement de la Républiq ue >> . Il nous a trompés. cc L ' autorité ll
r" r.lamée avec. tant de forr.e par M . /eanneney ~e trarl ui~ait par la rlic-
tature.
- 11 -
Aussi, j'ai la liberté, le droit et le devoir de VOU5 demander, bien
en face, comme on le fait entre amis qui s'estiment, de v~ua rappeler
la situation de juillet 1940 ainsi que voa propres sentiment& de l'époque
et de penser entr' autres et surtout aux millions de prisonniers supplémen-
taires qui auraient supporté immédiatement Ica conséquences de la
iupture d'un .armistice signé depuis 16 jours.
Jean CASTAGNEZ .
l
l .~)f. Thomat (Saone--
tVosaes). Alphonse TeUlu. lltn.rl Queuille. ltl)rnond Vldi.J. Paul }h:)'TiiiUd. et·Lolrc:).
Jtr.~ lUthar4 (DtUl· (l•u-dc-Cala•••· Albert serot tLolrtl. tSeinc}. frencols da Wendtt
StYrcs). Thibault !Sarthe). J.1rull\)' Sr.htnldl. (M.eurthc-ct-Mo-
Jtom11Un. Eut;tne ihorn•s t;tn~ral Sluhl. setl t ).
Maurice de Rolb ~ lflordt. Ha .,.uvant P<amln put w vota:
athlld. ·rnNUte.
Jtou•·frtlss•nt:nc. Turb.,t. lolif. nosst. N'a pae pria peirt •u vote:
Aur.-.ct.
AntoJne Sallt.s .
t lr h.an.
V1 SS..ll.
Mourtr. 1Stürfru:l. )4 . U:tii\('Hn, questeur 11u Sinat. reltfl11
&•u,sot. \ ' uS«: lU. PAris par l<; devoir de .sa fonction.
ft(nr1 Se1Uer (Sdnc). \'iénul. N'ont pu prfe pari au vota
St:rdt. w h:dc ul ~I'Ul·Goira n. comme s'ttont ~.tcwt!s &k n.e pout.'Oir
5fvtre. Wllh~r. N'a pas P<ll part av nta:
&l~rlsf. Joli·<> Wt1l fl. ossbt(r 4 l4 stance:
Sion. JC'.m Zily.
~nt . Alnandre lluvâl,
l';lUJ IJ.,sHd (Cinfal). t_;;tlôlfldtUt·Hi•tuf.
llc-11.ry lftrr.n~er (;mti'Jh:.ch.
-·
. le eont vofontllremtnt abtlenut: RtcUftCiliOftl.
:GuadtloUP<I. t;t!-n~ral rtir~ chauer.
ltru u1. Jnn1u•u•,l ~
lh:mol . l.u•nr,ln<:hL JJe t,..1 G roudlhe. H3ns le Hruttn tJ.4JtsSLI!, MW. JO$-(ph.
André llonn.:.r·J.t. t:lla Ut (Ctrs). J.•lZIIJld: . f:nttar:e uasllde I A\'t:}ron~ . . .,ud et l..•ndrf
Ce-or Dllruu. f,tJalltt. 4'lrH ~~~ purlts cnrwnc • n ayanl pas 9rls put
Cf, atfUt. Jules Julien . André l.t• Trot~uer.
,., un lklbos (D-ot- U'"'I·Aiph.anUt·ty. au vule •.
t s!a•ne (Pu)'·de.· Ch<~rles I.\J$$)1, •
Muccl ~11c:'hcl lUot·
4lo~nè ). (owrees MilutJtl. ~ \f . JosrptH:.:Uenoe IU~Ikle (Avf yMn),
DMtt). JO~f'ph l 't'lliiiS. All(.:•t slc ).lt~tmit, 8.1ud t'l r..:ïndry dtCI:'Irtnt que leurs IIOI'Ill
tllljo!IH:),
fhrtvet A l!tlr~ UUJ*UUI 1-* ~f~ \' rt:-. d•·in"!lt n~u rn ~ u r la lis•c dts. mem(lrn
re-ltUt Paurt MOtôhl!l. (~: nu: ) . Yrrtt:lli. <Je I"A5s~· m~ : ~e ue lionale qui se- St'U\\ - \ 't:;.
tL<>if<). U (IU l'tlfi{'t. JIU1·rt . ~.-..n l'hU ip (C.us}. luh ~ .tlrt' !fit• ht ilb~lcii\JS •.
- 12.
ANNALES DE L'ASSEMBLEE NATIONALE
AN:pirEXE AU PROCÈS-VERBAL
de la St!ancc du ltlercredl tO Juillet 19,0.
Pto•per Jllanc CAinJ. r.o""n (Su<>le). rrantOIS lltl<t>l (t,. Ro~t Fat)lm,
81•1\t.htt. t:..uu. •4:utes·Otlcnt•ln). huthon (lUntht).
ICAUIIH IN' 1) Blao<M (Loltt·lllff. r.....f."'" (Cher). f't.leulle. fea.a.
Naytnond Pfrlft.
(•IN•• polntaaa) .. neure). Cutf . Vlnunl Delpuedl.
Comte do lllolt. Slonislu do C.lltl· DeUhil. ftm.and·l.o~unnt.
llot••D·(;.h.U8• 11ne. Delunclu. CIIJuHt t'enend.
51;, l'arlkle ~tnlqri-: du t'IJ"'jd tf~ lof Jt•n
l"~vrler,
t:onsrifuf•orJndle. puux. f'.aulrtt. btnlt.
l.fon Bon. f.;ayrrl. Utreuse. ftttw;ell•.
Nnrnhre ct"' \ut;,ots .... . .. . . ... .. Ml f:c-ors;u "annet. l>e Chabot. lletbOns rnauteJ· fltu rtarna.
Majorltt Dl:l,..•hw • • . . . ....•. ••. . •••us Victor Boret. AUS:USIC ChJmbnnnet. PJt.tn4es). Ftorr.
Borc~ot. Jar.ques de Cham· Oenhane1. Jtitrre- I:Utnnt na.
l 1our l'o11JoplitJn . .. . . • . , • • . Ill Anlolnt Dorre1. mard. Dcs.chu~aul. d•n.
Conlre . .. . . . . . . . . . . . . . . • ttost<•ulro1. ne Ch•m})fiUI. OçsthltU,LI. PontanUII.
Rouchf't. r.natn• t.ltanal. Desgr1n1es. Albert Fou.IUouL
1." ASiC'ffiN~C n.-IIOfi<IIC .1 adoph!.., lloud<l. CMutlgno (ID4reJ. Oes)u~uns. roukl.
l\'tl lknt«UtR. Chatuu. lk!sprh. Mtnuel Poun:tdt.
ftrn111d Boulstnn. Chaulln·S.nlnlhi!. Mauri.::., DtudoD. Pouruatl dt rnant..
0111: YOI6 pour: (8ouchrs-du-llh0u}. Alpbonso Cltautrmpl llen1td. rowment .
Charlts lkml~soud (lndro·•I ·Lol~). Uewr.a. ruurrter.
li M. Ch:nh:s fQmby. (Sa&nc·ei·IAire). t:omllle ChaulcmJII Ile IJIUbath. Ot Frltnon1.
n·Antier•·•· )blltlt:~ •INI1ftt. llf'nry ltoota.y.• (Lotr·d·Chtr).
Chlch<ry.
t'ittre manat.. tounatnl t"rant:hl.
Andr6 All•~rl. r:ulf)n Dou.llt. Puneo"
Yobten AU~•Un lboU· Jt:U.h\. ,..,tSotônf-t•·t.OirtJ.
..u,.. f:houaet.
l\omtn3n~.
Mare~l nonon. frottl.
du t'nltJ.
- 13 -
SEANCB DU 10 JUll..LBT :1..0
Cr4UJtl 4M C:rb4· .Wal"rf. PUirl. De S.lni·PUL ~IL Pflltreo.
rn •• w. o IMilDt-el· AOIIOi e li&ncuy, Plllol. Saln i.Vt-na.DI. hu but. Aad .....111, fii!I....J
t.obt). );Uc.ho~04.1U"'· f'1nault H<11t1 s.r•..,.. Jordt.f'J'. llarccl ~IUal. •
ft o iWrl dt Cuft4nul- NIIUt'l\l.f:, Pt OIJ. .t.Uwrl 5unut. n. ncoll ul>naJM. Tlq>~J Pr1cftl.
wn t»am c·d·lAhc ). J u n ) JUOI:C''· Pu w llt, S. Unu u~
Ali><rl lA . .Il. r.aiMdicr.
Ars.tu e foro t u"'a). )t.lfO$( lU: n • ncoll Pllll • FU· ~u411.bf&J.
V.uche\1.1. J..... ...........
r.vunu t .
t ~ uurcl.
Y&rql .ftt.
Lnuts ~ttrld .
,_.ndl.
Conullt Pf•D<IIt !Al· Scoplnt.
NIUtJn .
lA c.,.....
IA>quol.
!Alitatl .
f.ulch erd . fiJO(uU ~UIIft hrr). Scl\nmttk. Rtn• R<Dotlll..
RoD<rl SchullloiUI. lltlroua.
tulcltL
C.nlth t m .
fiullu.nl .
Cuyonn-el.
( " \'.;)"tQtl) .
UC'nrl )llr11n
c ~rnc• .
ut,mond M•rtlll
tiiJt.:lt--~une•.
~ht hon .
Puull a\u.
Pollou -l>upln.IJ.
+otlrn•An.
Pom a~t.
XIO!tr.
l.oull Sellftr (Sc!no)
n ......, s.ua.
Suanâur.
..., ......
(;oolon 111.-1.
Lton ll<lrU.. (llt.rtl.
Lioll Rocba..
CamUie lolla...
leaD ·lA>tlfo lollall(
tP!nlsl.,.).
E4mond Jlennolln. )fauttr. lo~<PII Rous (,.,....
(.;omtt d ' tiiiCOWt (lll'tte )fUN (Mt- Pl'nurd. S.ru.a.
llo)t1'1 Soùol (lolootllo) . )frndiOMOIL nteo.Qrlanlolto).
,,.,~
Uulu.
....
'CII\'t40U. raul!~.
Lmîl,. NUMI t..UJ•
CI(·Dt.mt •.
0t'fltl<• Portmtna.
c:rura:et PohaL
Prut.tq.
SlbUt.
SU•n1ro.
lulu -IL
lionlei.
Emmanuel lor
!CU..nclo),
Mutmenn. Jo!toph Mu~ fr.hu). PtJn"ol11rt. SlrtJ)OI. Norqulo dt lllo..,llet. Stnb.
lun II&J. ll.rc.d Nan:ot (le .. hovot i·OuJMrch•IL Soult. Mar\111 lllfllltl. SerTO.
....,..__
Hol4. $U·Aiptl). QurlnnH-. SplniiM. Nlcool. !Peul SlrDOn.
.tftnrlot. WUIP.IU IYic nM) , Quenelle.
(lui n eon.
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TaiiUA&tr. " •r utN. Culon Tllltllaul•
Ut nf'J·li•Jt. ...lhf . Jun O&a. Tbi...Vr.
Mlf.l'; c-1 IIUI~. -.~.a uru l trt. ">Oulph. TUalldiU.
"llulitft. Loul> lln>~n4 (VtD· Jltnrl Tuat.. TrtiDiniiD.
llrtvt . Penol.
Hyrnt na. Ktn rl Mau pa,J. our. fJ.udltre. ZIUIIM .
~ ~ . bnar4J. r...,.,.,u lltl Y'kt. R~ n qv.1. JttA 'ta~a.
TtiiiJllt,
h ui Jacqulu. .... ..k tt eux.
Jun Mt'Hcln. thury. ~ 1rssaa. . . _ - ,n. .,.n ........ ,
j!~:.•f~~~UJ. W~lltn n r . k~ve.n el . TcuJr.r.
...,..,_
CMu.•u altnln (Ch a- ,., tilt~) . o'IUI Tbolllcr (PIHC·
Jotn..Umbtr1 . Collil) ,
rcwlf L Clim~n l IUJD&lld. 1111. Due 4'H6r<ttltt CW.
loiJ. ThU>ul\.
I OIIt , Nf'llnr dtr. 1<111•. AtuiUOA.
llf't1rî lftrlln. ~atleo lldl>cL Th~hin• .
••ul ~owdlln. Thtolaa. lfcnrl AU\Citllt.rt. lttYtt.
l~on Mt)' rr. "etllt «Siu.all. AnUnc.
Watqula dt JulcM. thonan. Jtmu llenuur
~JI (h tNI · PtU lulct. Poul tllf<hlrt) IKqucl. (t.:hllenle).
''' '''Cr10u.
l:rnul bW. A.u.luùt n Wkhotl fMhOOfl. Rtn4 Tho.,. llarbkr . Mene lltrJ.
- 14 -
DATES TEXTES VOTES
Communiqué Officiel
Dan1 l~s o n l1! eS circonslanccs act uelles, le Conseil, d es Jlfinist res
m r 111 I"Of>Osilion d t M . Pau l Rey naud, p ré1idcn t du Corueil 11
rslimi qur. le aotwerro em ent lit la France devait l i re co nfit d r,Lile
l111u te personnalil~ recttti!l.ant le respect uruanime d e lo Nation.
f: n conséquence, Ill. Paul Reynaud a remis au présiden t dt lœ
ntpublique la dl m iuion du Cal>i nct el M . Lebrun a accep!é celle
tlhniuion en rt ndonl laommaoe au t>alriollnne qui l'avai t dic lle
et a fait immidinlem enl mpptl au llfartchal Ptlain , qui a accepU
de f ormer lo no uvea u Ministère.
V Présiden t tf< la n tpu blique a remercié le llfarlchal Pl lain
qui , en a.u urnan.t la. resporu abiiUl la plus lorarde qui ait jamail
pesi. sur tm lw rn rne d'Etat français, rnolli/u le une fois dè plus
sMa dé vouem en t d lœ Pat rie.
- 15 •
L'article 8 de la loi constitutionnelle du 2S février 1875 noua le
précise :
Lu 1./•ambrcs au ront le d•'Oil , t•ar déli bération s séparées, prl1u
chac un e à /a majorilt ab~olue des uoi:t , soli 3ponlanémwl, soil
à la demande elu Pré1idenl de la République, de déclaru qu'il y a
l ie u de reoiscr les lois conllilutionnetles. Aprh IJilt cltacune du
deu:t Cilomb ru e~ura pris celle rtso/ullon tllu st réun iront tn
Auemblét Nationlllt pour procéder à la ri~lslon ...
Projet de Résolution
- 16-
Aussi, par 395 voix contre 3, à la Chambre, par 229 voix contre
au Sénat, le projet du gouvernement fut ad~pté.
Les seuls opposants furent :
MM . Roche, Biondi, Margaine, députés,
de Chambrun, sénateur.
Les parlementaires comptés comme n'ayant pas pris pan au vote aont
ceux qui ne se trouvaient pas à Vichy ce jour.-là soit parce qu'ils
n' avaient pu s'y rendre, en raison des difficult~ de transport, soit parce
qu' ils étaient retenus comme prisonniers par les troupes allemandes, soit
parce qu'ils avaient trouvé plus habile de ne prendre aucune responsa~
bilité, soit pour toute autre raison.
Tous les autres membres de la Chambre et du Sénat estimaient qu'il
y avait lieu de reviser les lois constitutionnelles et selon les termes de
l'exposé des motifs, u de faire confiance au Maréchal Pétain 11.
Ainsi, nous le répétons, le 9 juillet, la Chambre et le Sénat, à la
quasi unanimité, font droit à la demande du gouvernement et ainsi que
cela leur est demandé dans l'exposé des motifs, manifestent leur con-
fiance au Maréchal Pétain, Président du Conseil. Il n'y a que quatre
oppf!sanfs.
• 17 .
présenté par le Gouvernement et un contre-projet dit <( de! anciens
combattant$ du Sénat u portant en premier la signature de M. Taurine
et rédigé par M. Paui- Boncour, ancien président du Conseil et ancien
ministre de la guerre. Nous publions plus loin une étude sur ce contre
projet.
Voici le texte du projet de loi tel qu'il a été p~ésenté à la séance
officielle de l'Assemblée nationale et sur lequel le vote a eu lieu.
- 18 -
CONTRE - PROJET BONCOUR
SENAT
Année 1940
Seaaion Extraordinaire
CONTRE-PROJET
prbenlé par :
MM . l ean Tnurinee, Maurice llormann, Ro~eTt Thollmyre, Gas·
ton lloge, Paul-1\oncour, Marctl Ast ier, l\oher1 Belmont, Guton
llezile, Bels, Léon Bon, llruguier, Collier., Pierre Chaumi~,
Auguste Chambonnet, Depierre, Vincent Oelpuech , IJiyhe Fabre,
Paul Flenrot, J~an hctJuy, tnncien, Le Gorgeu, Lerae, François
l,~hrousse, Vidor r.onrties, Moroselli, Fernand Monsocre, Marcel
Michel, Pézièrea, Pierre Robert, Senh, Vieillard, sénsten n .
- 19 -
Examinons chacun des paragraphes de ce texte dont M. Paui-Boncour
demandait l'adoption de préférence au texte quj a été voté :
-20-
...
· b) A LA POLITIQUE EXTERIEURE :
<< mesures néces.ro;res ... à la libération elu territoire ''.
L' Annistice étaitsigné depuis 18 jours. Les déclarations du Président
du Conseil re pouvaient laisser aucun doute sur la façon dont il enten-
dait procéd~r u à la libération du te rritoire n. Ce ne pouvait être que
par des négociations avec I'AIIem.agne.
Le Maréchal Pétain, par ce texte, était habilité à engager ces négo-
ciations.
- 21 -
Enfin, le tellte prévoit que plus tard, dès que les circonstances pér-
mettront une libre consultation, les u constitutions nouvelle11 ,, seront aou·
mises à · J'acceptation de la Nation.·
Cette même disposition se trouve dans le projet du Gouvernement
aoumis au vote de l'Assemblée Nationale.
Partis, journaux
et hommes politiques
Edlté pour la première fois en 1962, • P1rtt1, Journaux et homm~ politiques •
de notre ami Henry Coston,étalt devenu rare, voir Introuvable. C'est pourquoi
l'auteur vient de rééditer ce gros volume à la demande de lecteurs soucieux de
posséder, pour pouvoir le consulter aisément, ce volume dont la documentation
est phénoménale.
Oal")s les 620 pages bourrées de faits occultés, de citations peu connues et
de noms oubliés - Il y • un Index alphabétique de plua de 10.000 noms - ,
vous trouverez non seulement l'histoire des partis et des groupes politiques,
mais aussi des précisions Ignorées jusqu'ici sur les doctrinaires et les hommes
politiques, les partis et leur p'resse, les médias de toutes nuances, leurs com-
manditaires et leurs inspirateurs, en un mot ceux qui fabriquent et guident
l'opinion française .
. Jamais la période 1940-1944 n'a été évoquée avec autant de sincérité
et de précision : les diverses organisations se réclamant du maréchal Pétain ou
du général De Gaulle font l'objet d'une étude particulièrement fouillée, de même
que les journaux de l'occupation, ce qui permet de rétablir une vérité trop
souvent bafouée. Un volume 1 4 X 22 , 624 pages
Reprint à tirage limité de
l'édition originale de 1960
-22-
PROCES~VERBAL
de l'audience accordée aux représentants
du Groupe Sénatorial des Anciens Combattants
par Monsieur le Maréchal Pétain ( 1)
. 23 -
.c'était la loyauté avec laquelle il avait tenu la parole do la France, qui lui
uvuit J•crrnie , pur ln confiance p1:rsou nelle qu'on lui (lvait fuit e, de modifier ai
pl'Oioutlémenl nos rUJiporls a>·ec ce paye.
Il a fait allusion avec tristesse au fait que aeul le Gouvernement anglaia avait
tlouté qu'ayant donué so parole St)r l'emploi <le notre llolte, celle parole aurait
pu ne pas Nre tenue.
\'cuanl à l'ohjet tlit'l'd dll notre vielle, il nous a déc laré qu 'i l avnit chargé le
Pré>~tlcnt Laval tl'tllrc l'avoc:•l devan t Je l'ulement tlu projet tlu Gouvcmemenl,
tlé8irunt lui ·m ~mc n e pas participer lill dél>nl.
. Que cc lju'il désirait le plus, jnSIJU'à la signalur" dt: la l'nix, aprcs laquelle
il dcmon<leru il le t.lroit uu r epos ù Aulibcs, c'était d e ne plus Rllbir les dil'fi·
c111tés ct lea cnt•·avt:e <Jn 'il rencontrait à la l' résidm1ce de lu llépublique , de ne
plus lcuir compte <les groupes cl des purlis qui ne sont plue tic saiwn.
(~u'u u surplus, il Jo<:n soit ugir nu grand jour, cl IJIIC, lorsque les JlOl•voh·a
lui •c roi ent donnés, il ne pcusait pa5 en user pour JII'Océtler à ln trunsfonnalion
de lu Natio n. su na '"'"" les HH unulln: ou lttr c t à mt:oupl ,Je h:tH t!lahonllion.
M .. J>auJ . Jionco ur d nous tous lui tnous C.lCIII'imé noto·c immt•nse soulngenwnt
<le> paroltls !JII C nous •·••nions rl'!:nlentlnl, nous lui ovons tléc lurti IJUÎI lui · mt·me
non~· u'cccplio11s Je fai r·c toull\ conllnnce vour Id rév ision de lu Cons titution, que
nou• n'h~ silcrions pas ;, suspendre lu C?nst.ilu~iim pou•:
lui d~>nner à . lui el à lui
seul, même tu>c tlu:lulurc comme Ill l1>o o·<unuonc 1 tl\'ùol plust cur~ fo&a é tabhe.
I.e Maréchal no11s a répoutlu en ~(>UI'innl qu'il n'Hait pos un César et ne
sonhoituit p us l'être.
Punl -1\u&H:uur. iu ... i~tuut sur t~e. point, dil : ~( Mal'e~chul, pour vous prouver i•
u """' ~oiul (:i:ux 1111i, t•vtlc: moi,• no p euvent llnunt •· lt1ur vote à un proj ~l de
tt Ct)116lo l ution tl out 1111 ue précise poe Ica bo~cs, sont prèU t\ vo11s donner 11 vous,
" je clis cl vous , tous ics pouvoirs, je dis lous, qut; vous ,j u gcn:z nécesa ires pour
.. , rnuintcuir l'onl •·c, rétablir, JihérllJ' e l recnnslilucr cc (lllya c t conclure ho poix,
*• j'irais juS(Iu'ia ''olcr un lexie qui dirnit :
... J.n Cou~ lit.ulion est suspcuduc juS<Ju'il la sigruolure tle ln l'aix. Le Muréclwl
" Po!lniu, clo d du l'ouvoio· exéc11tif, n plci us pouvuit'S dtJ Jll'Cntlrc par tlécn!t tou ·
u ft!~ lt.'!i ll\t!S III'«·s qu 'il jug(~•·n nécessaires ct, en· rnêmH tcanps, d'étah1ir, en co lla-
" looration nv cc . les A&sl'mblécs, Ica 1 ,IJnscs • •
•l'un~• co
••
ns titution
• •
OOIIVt)lle " ·
- Mais voilit uuc I~~'OJ>osition, dit Je 1\bréchul, transmutez-moi uu texte.
llt·v r.owllt s ur 1<19 rt':rormce évenlllc llcs pour lcSIJuc llcs il ne 11oue n rn s caché
·I(UÏI s'culou rcrait t!'a11lant plus d'avis t)IIC an vic cl ses études ue l'avaient pna
prép:•ré 1t ia solution tic ces J>roblèmes, il nous a rappelé qu'il estim<~it ntkessaire,
oprt'~ IJII<~ chu11uc lt:xl c scnoil ét ahli, de 11, lo'Ansmcttrc ~ l'av is do nos Com(RiB ·
sion' cl tle s'en cnlrdrnir ovcc elles ovnnt t.le Ica prornulgu(: r.
Nous lui nv o ns cxprimt! 1• nouvMu notre profond rcspt;Cl cl notre nbsolue
conliauce et lui nvous (a il connaître combien ce t)u'il nous avait dit, lui surtout .
dont ho parole u 'a jnmnia été démentie, nom tlonnait el donnnil i\ tout le Parle·
ment u11 imrnt•nsc opaiscmcnt ct ré unissait, à notre avis , l'unnn imil.é autour de
lui, cur c'était à sa pllr~onne ct à la loyauté <rue nous nous confiions el que nous
confiiong le J>ays tout enlier .
Nous serruut fortement les mAins, le Maréohol nous quitl.a ovcc ces mol& :
., Jo 8u is très h eure ux Je vous avoir vus , el d'avoir pu m'ex pliquer devnnt
\'OU8 w.
Vichy, l e 6 jo illet rg4o.
Signé JACQUY, CIIAUMI.€, PAUI..IlONCOIJI\, TAURII'ŒS.
- 24 -
LA MOTION «DES 27))
-25-
Cette ad~nction, ainsi que nous l'a.vons dit pl ua haut fut faite le
JO }uillet. Elle est due à une intervention au Conseil des M inistres de
M . Rivière. ministre des Colonies.
'
Cette adjonction allait au devant des légitimes préoccupations de la
plupart des parlementaires républicains, puisqu'elle donnait le dernier
mot à la Nation, c"est-à-dire au Peuple.
Dans tous let cas, sans relever ce que peuvent avoir de contradictoires,
les deux parties de cette motion, nous notons parmi les idées ainsi émises
par les 27 r.ignataires :
- la condamnation de l'ancien régime.
'
- la nécessité d'accorder « tous les pouvoirs u au Maréchal Pétain.
- la nécessité, le 9 juillet 1940, d~ négociation de paix.
- l'affirmation que << le Maréchal Pétain incarne ai parfaitement
les vert ua traditionnelles françai~ n.
••
••
Nous laissons à M . N oguères la responsabilité do ces affirmationr.
qu'un grand nombre de parlementaires aya!lt main~enu le 10 juillet leur
vole du 9 juillet n'auraient aOrement pas toutes approuvées.
• 26 -
CORRESPONDANCE
AVEC M. PAUL- BONCOUR
ASSEMBLEE CONSULTATIVE
PROVISOIRE
Paris, le 30 décembre 1944.
Mon Cher Collègue,
- 27 -
Le 7 janvier 1945.
M onsieur PAUL-BONCOUR
Sénateur du Loir-et-Cher,
PARIS.
Mon Cher Président,
-28-
les pouvoirs qu!il jugeait oéceaaaires pour maintenir rordre, rétab~r..
libérer et reconstituer ce pays et conclure la Paix Il.
Conclure la Paix 1. .. Qui sait ai dans ce << conclure la Paix u énoncé
en jui Il et 1940 le Maréchal Pétain n'a pas vu un encouragement à Mon-
toire ~
Faut-il reprendre ici la dernière phrase de ce proc~s-verbal, je le
répète, signé par V4)Us ~ : << Nous lui avons exprimé (au Maréchal Pétain)
à nouyeau notre profond respect et notre absolue confiance e~ lui avona
fait connaître combien ce qu il nous avait dit, lui aurtout, dont la parole
n'a jamais été démentie, nous donnait et donnait à tout le Parlement un
immense apaisement et réunissait à notre avis, l'unanimité autour de lui
car c'était A sa personne e~ à sa loyauté que nous nous con liions et que
nous confiions le Pays tout entier 11.
A insi, vous le voyez, mon cher Président, j' avaia raiSQn, au début
de cette lettre : Il serait plus exact ·de dire :
<< Nous nous sommes trompés ».
Veuillez agréer, mon cher Président, l'expression de mes sentiments.
les meilleun.
Jean CASTAGNEZ,
Député du Cher.
ASSEMBLEE CONSULTATIVE
PROVISOIRE
J. PAUL-BONCOUR.
-29-
En conclusion de celte correspondance noru prions nos lecteurs de se
reporter à l' analyse du contre-projet rédigé par M . Paui-Boncour.
Il est possible que le texte volé donnait au cc Maréchal Pétain la
possibilité de mettre la R épublique par terre u. Pour /aire un coup
d'Etal d' ailleurs point n'est besoin de lexie 1 1
Mais le lexie de M . Paul-Boncour lui en donnait non la possibilité,
mais le u droit 11 .
Et c' est, là, je crois, que M. Paui-Boncour 3est trompé el se trompe.
CONCLUSION
- 30-
Les financiers qui mènent le monde
Après avoir rappelé l'action des manieurs d'argent dans l'Histoire, Henry
COSTON décrit leur rôle dans la Révolution - celle dont Anatole France
a dit que • l'un de ses bienfaits est d'avoir livré la France aux hommes
d'argent qui, depuis cent ans, la dévorent ». Il montre les financiers à
l'œuvre sous l'Empire, jusqu'à la défaite de Waterloo - une vraie victoire
pmtr les Rothschild ! - et sous la monarchie restaurée, puis sous Louis-
Philippe, sons Napoléon Ill et sous les trois Républiques.
- 31 -
BON DE COMMANDE
à retourner aux Publications Henry Coston
B.P. 92-18, 75862 Paris Cedex 18
- 32-