Ingenierie Financiere
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Objectifs du chapitre :
Toute évaluation d’entreprise sérieuse doit être précédée d’un bon diagnostic économique et financier.
Evaluer c’est apprécier la valeur. En 1776, Adam Smith exposait que la valeur des biens et services
n’existe pas en soi. Elle ne se connaît qu’à travers l’échange. On peut définir la valeur d’une société
comme le prix d’équilibre auquel le vendeur accepte de vendre et l’acheteur accepte d’acheter. Cette
définition est de VIZZAVONA.
La nécessité d’une évaluation se rencontre à l’occasion d’opérations suivantes :
- Acquisition ou vente globale d’une entreprise
- Introduction de titres en bourse
- Réévaluation de bilans
- Fusion de sociétés ou apports partiels d’actifs
- Augmentation de capital pour fixer le prix d’émission
- La prise de contrôle d’une société et enfin
- La privatisation
Dans une première section, nous évoquerons les principes de calcul de la valeur de l’entreprise. Puis
dans une seconde section, nous analyserons les différentes méthodes d’évaluation.
Aucune des méthodes d’évaluation ne permet d’intégrer la totalité des aspects comptables,
prévisionnels et subjectifs. La solution la plus fiable reste le dosage des différentes méthodes
habituellement pratiquées, permettant une vérification et la correction d’éventuelles incohérences.
Dans tous les cas de figure, cependant, divers principes sont à respecter :
- la valeur d’une entreprise est par nature, celle qui s’attache à son avenir, cela signifie que le
passé n’a qu’une valeur indicative et qu’il est nécessaire d’analyser scrupuleusement les
projections et prévisions ;
- ces projections et prévisions doivent être analysées en francs constants (donc actualisés)
afin de permettre des comparaisons financièrement valables ;
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- l’analyse comptable des exercices clos doit être corrigée pour effacer les incidences
exceptionnelles ou comptables
Cette équation fondamentale forte sur un plan conceptuel, reste malheureusement d’une pratique
délicate, particulièrement si l’année n s’éloigne de l’année o.
Ainsi, la contribution de cette approche reste limitée, sitôt que la période considérée dépasse l’horizon
de prévision des analystes.
D’où le recours aux modèles simplifiés
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B1. La formule de Gordon-Shapiro
PEn = PEo A – (d) B où : PEn est le PE (Price Earning) escompté pour l’année n
PEo est le PE de l’année o,
PEo = Cours action/Bénéfice Net par action
(d) = (P/O)/0,1
A et B des variables déterminées par les tables de Bates, en
fonction de la valeur respective du taux de croissance du dividende (g) du taux d’actualisation et de la
période considérée (n).
La notation P/O signifie Pay Out. Le Pay Out ratio se calcule comme suit :
Le Pay Out est donc la part du bénéfice net qui est distribué sous forme de dividende. Avec la formule
de Bates, on fait l’hypothèse que le P/O est constant.
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De par sa fréquence d’emploi et son fondement théorique, le modèle de Bates s’est actuellement
imposée comme une méthode usuelle d’évaluation dans le
marché boursier.
L’expression la plus sommaire de la simplification de la formule fondamentale est le Price Earning ratio
(PE) ;
Le PE s’exprime par le rapport soit entre le cours et le bénéficie par action, soit entre la capitalisation
boursière (valeur de l’entreprise à l’année o=V0) et le Bénéfice Net (BN) :
PE = V0 /BN
La plupart de ces méthodes s’appuient sur le calcul de l’Actif net comptable. C’est l’approche plutôt
patrimoniale de l’évaluation d’une société.
Dans toute évaluation, l’actif net comptable constitue la valeur plancher à partir de laquelle l’on
commence à déterminer la valeur de la société.
Actif net comptable réévalué = Actif net comptable corrigée des incidences
(Actif net comptable corrigé) d’inflation et des éventuels impôts différés
L’actif net comptable corrigé ou valeur intrinsèque est le montant qu’il serait nécessaire d’investir pour
reconstituer, en l’état, la patrimoine de l’entreprise à la date de l’estimation
La VSB prend en compte exclusivement les éléments de l’actif du bilan effectivement nécessaires à
l’exploitation de l’entreprise.
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A. La méthode de la valeur de rentabilité
Elle s’apparente au price-earning, en ce sens elle s’exprime très simplement sous la forme :
Par exemple k = 1/i, i pouvant être le taux d’actualisation ou un taux déflaté de rendement des
obligations.
Good Will = Différence entre le Bénéfice net et ce que rapporterait l’actif net réévalué A s’il était placé sur un
marché financier à un taux i
C. la méthode de l’U.E.C
V = A + an (B – iV)
Cette fois-ci, le super bénéfice est la différence entre le bénéfice net et le placement au taux i non de
l’actif net réévalué mais de la valeur globale V de l’entreprise.
V = A + anB/(1+ian)
V = ½ (A + B/i)
La valeur V est la pondération de deux grandeurs : A est l’actif net réévalué et B/i représente une
valeur de rentabilité. Cette est très souvent utilisée car elle tient compte à part égale, de la valeur du
patrimoine et de la rentabilité.
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III. Les méthodes utilisées dans l’évaluation des entreprises en difficultés
Il est recommandé dans le cas des entreprises en difficulté d’utiliser les méthodes d’actualisation du
cash flow disponible.
EXERCICES
Exercice 1
Pour l’année 2003, la société HEC ABIDJAN a distribué un dividende de 21 FCFA par action. Elle
distribue ainsi chaque année 40% de son bénéfice. On prévoit, pour les dividendes un taux de
croissance annuel de 7,5%. Calculer la valeur de rentabilité de l’action (valeur de l’entreprise) pour un
investisseur qui exige un taux de rendement de 15% pour les fonds propres. Utiliser la méthode
Gordon-Shapiro.
Utiliser la méthode de Bates. Pour cela, on vous donne les informations supplémentaires suivantes :
Le PER à l’année 2003 est 2. L’horizon temporel des investisseurs est de 3 ans, au-delà ils disent n’avoir
aucune visibilité sur l’entreprise.
Correction exercice 1
Valeur de l’entreprise
= PER0 * A – (d) * B
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