Manuel Elevage Des Carpes

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ARRETE MINISTERIEL Nº 114 / RD / MINEFOP /DRL / DDW / SFOPE

SOMMAIRE 1. ELEVAGE DE LA CARPE COMMUNE..............................................Erreur ! Signet non défini.


2. INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 3
2.1. LES ETAPES DE LA PRODUCTION (1)............................................................................................ 3
2.1.1. LES ETAPES DE LA PRODUCTION .............................................................................................. 4
2.2. LA CARPE COMMUNE EN MILIEU NATUREL ....................................................................................... 5
2.2.1. GENERALITES ............................................................................................................................ 5
2.2.2. ALIMENTATION ........................................................................................................................ 7
2.2.3. REPRODUCTION ....................................................................................................................... 9
2.3.1. AGE DE LA MATURITE SEXUELLE ............................................................................................ 11
2.4. REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE ................................................................................... 13
2.4.1. NECESSITE DU RECOURS A LA REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE ...................................... 13
2.4.2. LES ETAPES DE LA REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE ......................................................... 14
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - CONSTRUCTION D'UN ETANG DE GENITEURS ............................. 15
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - PREPARATION D'UN ETANG DE GENITEURS - (2)......................... 17
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - SELECTION DE FUTURS GENITEURS - (3) ...................................... 18
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - MARQUAGE DE REPRODUCTEURS - (4) ....................................... 20
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - MISE EN CHARGE - (5) ............................................... 22
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (6) ..................................................................... 23
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (7) ..................................................................... 26
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (8) ..................................................................... 28
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - PECHE DE GENITEURS - (9) ........................................................... 31
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - CHOIX DE GENITEURS - (10) ......................................................... 33
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - VIDANGE D'UN ETANG DE GENITEURS - 11 ........ 35
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - CONSTRUCTION D'UN ETANG DE PONTE - (1) ........................... 36
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - PREPARATION D'UN ETANG DE PONTE - (2) .............................. 38
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - PREPARATION D'UN ETANG DE PONTE - (4) .............................. 40
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - MISE EN POSE - (5)...................................................................... 42
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - MISE EN POSE DES GENITEURS - (6) ........................................... 44
2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - RECOLTE DE GENITEURS - (7) ..................................................... 47
2.4.5. RENDEMENT DE LA REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE ...................................................... 50

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1. ELEVAGE DE LA CARPE COMMUNE


2. INTRODUCTION

2.1. LES ETAPES DE LA PRODUCTION (1)


Pour produire des carpes (alevins, poissons de consommation ou géniteurs), il faut
réaliser les travaux par étape et dans un certain ordre. Avant de les détailler dans ce
chapitre, les principales étapes sont expliquées brièvement.
Avant de commencer la construction d'une
ferme piscicole propice à l'élevage de
carpes en milieu rural, il faut identifier un
site.

Rappelons que l'identification du site est


un facteur clé pour la réussite de tout
élevage de poissons.
Notons que l'élevage de carpes est
également appelé carpiculture.

Une fois que l'on a choisi un site, on


peut commencer à préparer le plan
d'aménagement et de construction.

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Chaque ferme piscicole voulant réaliser la


production d'alevins de carpes et de carpes
marchands devrait disposer de trois types d'étang
différents.

Le premier est l'étang de géniteurs. Les étangs de


géniteurs sont des étangs aménagés de façon
spéciale pour assurer l'élevage de poissons
reproducteurs de bonne qualité et en bonne santé.
En effet, les géniteurs ont besoin d'espace, d'une
alimentation optimale, de tranquillité et des facteurs
d'élevage optimaux pour devenir matures au
moment voulu.

Ceci est indispensable pour pouvoir réussir la


production d'alevins de qualité.

2.1.1. LES ETAPES DE LA PRODUCTION


Différentes étapes de l'élevage de carpes communes en milieu rural (suite).
Le deuxième type d'étang est l'étang de ponte.
Les étangs de ponte sont aménagés de façon à
imiter la reproduction de la carpe commune en
milieu naturel.

Une fois que l'on a des géniteurs de carpe


commune matures ou “prêts à pondre”, on peut
les reproduire très facilement dans des étangs
de ponte.
Cette méthode de reproduction qui se situe
entre la reproduction naturelle et artificielle est
appelée reproduction semi-artificielle.

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Le troisième type d'étang est celui d'alevinage.


Les étangs d'alevinage sont aménagés pour
l'incubation des œufs fertilisés ainsi que pour
l'élevage d'alevins dans un environnement bien
protégé et suffisamment riche en aliments
naturels et artificiels.
Ces étangs peuvent aussi être utilisés pour
l'élevage de poissons de consommation
(également appelé grossissement).

Avant de pouvoir élever des carpes communes


dans une ferme piscicole adaptée à cette fin, le
pisciculteur doit savoir comment la carpe commune
se reproduit, grossit et se comporte dans les
conditions naturelles afin de connaître tous les
facteurs qui influencent les différents stades de son
développement.

2.2. LA CARPE COMMUNE EN MILIEU NATUREL

2.2.1. GENERALITES

La carpe commune (Cyprinus carpio L.) est un poisson idéal pour la


pisciculture en étang. Actuellement, elle est élevée dans presque tous les
pays du monde, que ce soit en zone tempérée, sub-tropicale ou tropicale.

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Les spécialistes ont sélectionné plusieurs variétés


allant d'un spécimen complètement recouvert
d'écailles à celui complètement dépourvu
d'écailles, en passant par celui qui ne possède
qu'une ou deux rangées d'écailles. La forme peut
être différente d'une variété à l'autre.

Ces variétés sont appelées


variété commune,
variété miroir,
variété royale
variété à cuir.

Les variétés sélectionnées qui ont un rapport


hauteur/ longueur plus élevé, ont une croissance
nettement meilleure que les variétés sauvages qui,
dégénérées, reviennent à la forme ancestrale.

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La carpe commune qui a une grande résistance


thermique, supporte des températures d'eau allant
de 4 à 40°C :

elle a une croissance optimale à une


température d'eau de 23 à 25°C ;
elle se reproduit quand la température de l'eau
est supérieure à 18°C ;
en dessous de 15°C, elle s'alimente peu et sa
croissance est fortement réduite ;
en dessous de 10°C, elle hiberne : elle cesse
de s'alimenter et ne grossit plus du tout (elle
peut même perdre du poids jusqu'à ce que
l'eau se réchauffe).

2.2.2. ALIMENTATION
La carpe commune est un poisson omnivore. Elle se nourrit de toutes sortes d'aliments,
de préférence des organismes du fond : des larves d'insectes, des mollusques, des
crustacés, des insectes, du zooplancton jusqu'aux aliments artificiels apportés par
l'homme. La taille des proies augmente avec la taille du poisson.

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Après l'éclosion, les larves qui ne ressemblent pas


encore à un vrai poisson, ont des réserves de
nourriture qui leur permettent de s'alimenter pendant
2 à 4 jours (60 à 70 jours-degrés).
Pendant cette période, ils consomment l'oxygène par
diffusion à travers leur peau.
Une fois qu'elles ont rempli d'air leurs branchies et
leur vessie natatoire, les larves nagent
horizontalement et on les appelle post-larves.
Leurs branchies et leur tube digestif se sont
développés: la bouche s'est ouverte et elles peuvent
se nourrir d'aliments extérieurs.
Pendant les 10 premiers jours, les post-larves ont une
prédilection pour les rotifères

Progressivement, la taille des post-larves et


l'ouverture de leur bouche augmentent, leur
permettant de s'attaquer à des proies plus grandes.
Du 10ème au 20ème jour, elles s'attaquent aux
petits cladocères.
Du 20ème au 30ème jour de l'alevinage, les
jeunes alevins se nourrissent de toutes les
espèces de cladocères et de copépodes. Ils sont
désormais assez grands pour consommer aussi
des petites larves et pupes d'insectes tels que des
chironomidés et des moustiques.

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Pendant les 10–15 derniers jours de


l'alevinage, les alevins poursuivent leur
croissance en intégrant des proies de
plus en plus grosses, comme les
grandes larves d'insectes, les vers et
les petits mollusques et crustacés.

2.2.3. REPRODUCTION
Dans les plans d'eau naturels, les carpes communes commencent à s'accoupler dès
que la température de l'eau atteint 18 à 20°C. Elles cherchent un endroit tranquille,
peu profond, à l'abri des prédateurs et bien recouvert d'herbes fraîchement inondées
et propres pour y déposer leurs œufs.
L'accouplement des poissons et la libération
des produits sexuels sont appelés frayère.

Les carpes communes frayent en groupe


dans des zones fraîchement inondées de
lacs et de rizières. La femelle, suivie de
près par un ou plusieurs mâles, libère une
petite quantité d'œufs qui sont aussitôt
fécondés par la laitance du mâle et les
ovules fécondés ou œufs se collent aux
herbes.

La frayère dure jusqu'à ce que tous les


ovules aient été déposés. Ceci peut
prendre jusqu'à plusieurs heures.

La saison de reproduction de la carpe


commune s'étale de septembre à décembre

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La durée comprise entre la fécondation de


l'œuf et l'éclosion de la larve est appelée
période d'incubation.
Comme tous les processus biologiques du
poisson, la période d'incubation dépend de
la température.
En effet, il faut 60 à 70 jours-degrés
(température moyenne journalière × nombre
de jours) pour arriver à l'éclosion.

Ainsi, quand la température de l'eau reste


audelà de 24°C, l'éclosion des larves de
carpe commune survient après 2–3 jours. Si
l'eau est plus froide, l'éclosion aura lieu 1 ou
2 jours plus tard.

En milieu naturel, de nombreux dangers menacent les œufs et les jeunes carpes. Très
peu arriveront au stade adulte car aucune protection ne leur est assurée pendant les
premières phases de leur vie, à part le choix précieux du lieu par les reproducteurs.

Après la ponte, les géniteurs de carpe commune


n'assurent aucune protection à leurs œufs et
jeunes carpes.

Ils se contentent de choisir un endroit calme, bien


protégé pour la ponte.
Des baisses du niveau de l'eau peuvent assécher
une partie ou tous les œufs qui sécheront au
soleil.

De fortes pluies peuvent entraîner des crues qui


ramènent de l'eau boueuse dans le plan d'eau et

les œufs périssent asphyxiés.

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Toutes sortes de prédateurs volants ou


aquatiques peuvent se nourrir des œufs et/ou
des jeunes poissons : les oiseaux, les
serpents, les insectes et leurs larves, les
grenouilles, les têtards, etc…. Souvent les
post-larves et les alevins qui ont eu la chance
de survivre à toutes ces attaques, ne trouvent
pas assez de nourriture en milieu naturel pour
survivre.

Pour toutes ces raisons, l'homme a mis en


œuvre des techniques d'élevage qui
permettent de contrôler chaque stade de
développement du poisson afin d'augmenter
les chances de survie des œufs fécondés et
des jeunes poissons et d'assurer leur
croissance.

Ces techniques sont groupées sous le nom


général de pisciculture qui signifie l'élevage de
poissons.

2.3.1. AGE DE LA MATURITE SEXUELLE


Il ne suffit pas de connaître comment la carpe commune se reproduit dans le milieu
naturel. Il faut également connaître ses caractéristiques dans des situations d'élevage,
c'est-à-dire en eaux fermées.

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Rappelons que la carpe commune, comme


tout poisson, est un animal à sang froid et
que son développement dépend de la
température de l'eau Ainsi, deux carpes
communes élevées dans les mêmes
conditions à des températures différentes
n'atteignent pas l'âge de la maturité sexuelle
(= stade adulte) en même temps.

Dans les régions tropicales et subtropicales,


la carpe commune est habituellement mature
dès la première ou la seconde année. En
général, les mâles atteignent ce stade de
développement plus tôt que les femelles.

Les mâles peuvent atteindre leur maturité


sexuelle à la fin de la première ou au cours
de la seconde année. Les femelles ne sont
adultes qu'au cours de la deuxième ou
troisième année.

La reproduction de la carpe commune


dans le milieu naturel est contrôlée par 2
groupes de facteurs du milieu. Les
premiers sont les facteurs de base :
*une température de l'eau comprise entre
18 et 24°C ;
*une eau bien oxygénée (oxygène dissous
de 5 à 10 mg d'O2 /l) ;
*une lumière du matin ou lever de soleil.

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2.4. REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE

2.4.1. NECESSITE DU RECOURS A LA REPRODUCTION


SEMIARTIFICIELLE

En intervenant dans le processus complexe de reproduction (ou propagation) de


poissons, l'homme aide la nature à améliorer la survie et la croissance des nouvelles
générations.

On vient de voir dans les chapitres précédents


que la reproduction est un processus très
complexe et que, dans le milieu naturel,
seulement très peu d'ovules fécondés ou larves
arrivent au stade adulte. Le devoir du
pisciculteur est donc d'intervenir dans une ou
plusieurs phases de la reproduction et
production d'alevins pour aider la nature à
améliorer la survie des nouvelles générations.
Ainsi, toutes les techniques de propagation
contrôlée visent à produire en abondance œufs,
larves, post-larves et alevins.

La propagation contrôlée qui fait donc intervenir


l'homme dans le processus de reproduction a
pour avantages : d'obtenir de meilleurs
taux de ponte, de fécondation et d'éclosion
; de protéger la progéniture contre les
ennemis et les conditions extérieures
défavorables ; de créer des conditions
d'élevage favorisant la survie et la
croissance.

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Parmi toutes les techniques de reproduction


contrôlée, nous recommandons aux
producteurs privés d'alevins la reproduction
semi-artificielle sans traitement hormonal.

Cette technique consiste à stimuler les carpes


communes à frayer dans des étangs de ponte,
en leur fournissant une surface artificielle de
ponte.

Cette méthode est vivement conseillée parce


qu'elle est simple, facile à mettre en pratique et
ne fait pas appel à du matériel et équipement
sophistiqués. De plus, elle donne d'excellents
résultats:

2.4.2. LES ETAPES DE LA REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE


La reproduction semi-artificielle de la carpe commune se présente comme une
reproduction naturelle, c'est-à-dire une chaîne d'activités bien précises qui doivent être
effectuées dans un ordre également bien précis.

Chaque reproduction commence par


l'acquisition de géniteurs (ou
reproducteurs) de la carpe commune.

Pour débuter un élevage, il est


préférable d'acheter des carpes
communes de souche pure au Service
de vulgarisation.
La deuxième étape est l'élevage de
géniteurs en bassins de terre.

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La phase suivante est l'induction de la


frayère dans les étangs de ponte.

Ensuite, les œufs (ovules fécondés)


sont mis en incubation, puis après
l'éclosion, il faut élever les larves,
postlarves et alevins.

Avec la technique de reproduction


semi-artificielle, toutes ces phases sont
effectuées dans un même étang
l'étang-d'alevinage.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - CONSTRUCTION D'UN ETANG DE


GENITEURS

Les géniteurs de la carpe commune doivent être élevés dans deux étangs différents
de façon que les géniteurs femelles soient séparés des mâles durant toute l'année.
Ces étangs devront être adaptés aux exigences des géniteurs.

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Les reproducteurs mâles et femelles sont


élevés dans deux étangs différents tout au
long de l'année.

Les dimensions d'un étang de géniteurs sont


imposées par la biomasse (= poids total) de
reproducteurs que l'on doit garder en stock
pour assurer la mise en charge des étangs
d'alevinage.

Les dimensions des étangs de géniteurs sont


calculées à base des normes de référence
suivantes pour la mise en charge :
- pour les géniteurs mâles : 20 kg par are ; - pour
les géniteurs femelles : 10 kg par are.

Le nombre de géniteurs nécessaire pour une


production annuelle de 100.000 alevins
cessibles est de 12 sujets femelles et de 24
mâles d'environ 2 à 3 kg chacun.

Ainsi, la biomasse maximale des étangs de


géniteurs est de 12 × 2,5 kg = 30 kg et 24 × 2,5
kg = 60 kg pour les étangs de géniteurs
femelles et mâles respectivement.

A présent, nous pouvons calculer la surface


des étangs de géniteurs : 30 kg : 10 kg/are = 3
ares pour l'étang de reproducteurs femelles et
60 kg : 20 kg/are = 3 ares pour les étangs de
reproducteurs mâles.

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Les étangs de géniteurs doivent être un


peu plus profonds que les autres étangs
(hauteur d'eau d'au moins 80 à 120 cm)
pour avoir un volume d'eau assez
important pour donner aux géniteurs :

- l'espace dont ils ont


besoin ;
- suffisamment d'oxygène (de
préférence
≥ 5 mg/l);
- suffisamment de nourriture
naturelle ; ainsi que pour diminuer les
fluctuations journalières de la température
de l'eau et pour éviter l'apparition de toute
végétation aquatique.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - PREPARATION D'UN ETANG DE


GENITEURS - (2)
Bien avant la saison de reproduction, on doit nettoyer et préparer
consciencieusement les étangs de géniteurs. La meilleure période est de mijuin
à mi-août quand l'eau est la plus fraîche.
Avant de placer les géniteurs dans les
étangs de stockage, il faut commencer
par les nettoyer scrupuleusement. On
enlève toutes les végétations à
l'intérieur de l'étang, aussi bien celles de
l'assiette que celles des bords des
digues.
Attention !!! la moindre végétation peut
provoquer, dès le début de la saison de
reproduction, des pontes sauvages.

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Avant de mettre sous eau l'étang, il faut


construire la compostière et appliquer un
amendement de chaux vive.
La dose de fond de chaux vive recommandée
est de :
5 – 10 kg/are pour des sols argileux ;
10 kg/are pour des sols sableux.

A défaut de chaux vive, on utilise de la


chaux agricole ou de la dolomie.

Une fois qu'il y a 30–40 cm d'eau dans l'étang,


on peut répandre la dose de fond du fumier à
raison de 10–20 kg par are.
N'oubliez pas de liquéfier et d'aérer le fumier
avant l'épandage et d'enlever les impuretés.
Après quoi, on continue le remplissage de
l'étang qui devrait être terminé en 3–4 jours.
Quand l'eau est devenue bien verte, l'étang
est prêt à recevoir les géniteurs.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - SELECTION DE FUTURS GENITEURS -


(3)
La sélection de futurs géniteurs de carpe commune ayant les qualités héréditaires
désirables est essentielle pour garantir des alevins ayant une bonne santé et une
croissance rapide.

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Notons que l'élevage de reproducteurs


est composé de trois activités
principales : la sélection de
poissons ayant les qualités désirables
typiques des
meilleurs sujets de l'espèce
l'élevage de ces poissons
sélectionnés pour qu'ils deviennent
des reproducteurs potentiels ;
la sélection de géniteurs ayant des
organes sexuels bien développés.

Quand on choisit des poissons pour le


stock de reproducteurs, il faut être sévère
et rigoureux en sélectionnant les poissons
sur les critères suivants :
la forme générale du corps ;
la distribution des écailles ; l'état
de santé ; le développement des
organes sexuels

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On évite les sujets ayant des


malformations puisque l'on risque de les
retrouver sur leur progéniture :
déformation de la bouche, nageoires,
queue
(1,2,3) ; mauvaise
proportion du corps (4,5) ;
disposition et nombre d'écailles
(6).
Il faut aussi veiller à ce qu'ils ne soient ni
malades, ni blessés, ni parasités (7,8).
En sélectionnant rigoureusement les
meilleurs sujets, on retrouvera les
qualités héréditaires désirés sur leur
descendance comme : croissance
rapide, résistance aux mauvaises
conditions d'élevage, appétit développé,
etc
….
2.4.3. GESTION DE GENITEURS - MARQUAGE DE REPRODUCTEURS -
(4)

L'utilisation de géniteurs marqués permet de les reconnaître individuellement pour,


d'une part, suivre les performances de chaque reproducteur, et d'autre part, éliminer
les sujets qui n'ont pas donné satisfaction.

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Avant de les placer dans les étangs, les


reproducteurs doivent être marqués pour pouvoir
les identifier facilement à tout moment.
Le marquage de chaque géniteur individuellement
permet au pisciculteur de : suivre la
croissance et l'état de santé ; suivre les
performances de reproduction ;
connaître l'âge et le sexe de chaque spécimen
à tout moment.

De plus, le marquage permet d'éliminer des sujets


dont les performances de reproduction (aussi bien
quantitatives que qualitatives) n'ont pas donné
satisfaction.

En effet, il ne sert à rien de conserver des


géniteurs et de les nourrir toute une année si ces
reproducteurs ne donnent que peu d'alevins ou
des alevins de mauvaise qualité (déformés,
croissance lente, etc …).

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Il existe plusieurs techniques de marquage


comme :
pistolet à encre (panjet®)
fer rouge ou tagging.

Ces techniques permettent, à l'aide de


codes bien précis, d'identifier chaque
individu.
La méthode la moins contraignante pour
les géniteurs est le marquage avec le
pistolet à encre.
Les experts du service de vulgarisation
peuvent vous aider pour le marquage de
vos reproducteurs.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - MISE EN CHARGE - (5)

Une fois sexés, marqués et pesés, les poissons sélectionnés sont placés prudemment
dans les étangs de géniteurs de manière qu'ils puissent devenir des reproducteurs
potentiels en bonne santé, avec un bon développement des produits sexuels.
Il est relativement facile de distinguer les carpes
mâles des femelles par la forme du corps et par
la papille uro-génitale, en particulier pendant la
saison de reproduction. Cette papille, située juste
derrière l'anus, est l'orifice par lequel l'urine et les
produits sexuels quittent le corps du poisson.
Chez les femelles, le corps est arrondi et la
papille génitale est bien prononcée.

En revanche, chez les mâles, le corps est plus


élancé et la papille génitale n'est pas prononcée.

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Avant de libérer les poissons sélectionnés dans


leur lieu d'élevage, il faut aussi les peser
individuellement à l'aide d'un peson ou d'une
balance.

Toutes ces informations (date, poids vif, code,


sexe et observations) sont soigneusement
notées dans le cahier de production que chaque
producteur privé d'alevins doit avoir et tenir à
jour.

Une fois que les poissons sélectionnés ont été


sexés, marqués et pesés et que toutes ces
informations sont notées, on place les futurs
reproducteurs dans les étangs préalablement
préparés à cette fin.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (6)


Une nourriture naturelle optimisée par une fertilisation adéquate ne suffit pas pour
maintenir les reproducteurs en bonne condition et pour garantir un bon développement
des produits sexuels. Il faut aussi les nourrir tous les jours avec un aliment artificiel.

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Les géniteurs de carpe commune, comme tous


les reproducteurs d'élevage, doivent être nourris
de façon optimale, spécialement quand la
température de l'eau dépasse 16–18°.

S'ils ne sont pas nourris de manière optimale,


les produits sexuels, en particulier les ovules,
n'atteindront jamais la maturité ou stade
“dormance”, et il n'y aura pas de ponte.

Au contraire, s'ils sont trop nourris ou nourris


avec un aliment trop gras durant les mois qui
précèdent la saison de reproduction,
l'accumulation de graisse dans les gonades
donnera des œufs de mauvaise qualité.

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Pour optimiser la production d'aliments naturels, il


faut bien entretenir chaque semaine la compostière
et répandre de façon homogène sur toute la surface
de l'étang des doses d'entretien de fumure organique
une fois par semaine.

La dose recommandée est de 2 à 3 kg de fumier par


are et par semaine. Il est pratique de donner ces
amendements à jour fixe, par exemple chaque
mercredi. Cette quantité pourra être doublée si l'on
dispose d'un fumier de moindre qualité ou chargé
d'impuretés (par exemple fumier de bœuf mélangé à
la litière).

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Pour assurer le bon


développement des gonades, il
faut aussi compléter la
nourriture naturelle avec un
aliment artificiel. Toutes sortes
d'ingrédients peuvent être
données :
les sons (riz, blé, maïs, etc
…) ; les farines (manioc,
maïs, haricots, pois, etc …) ;
les tourteaux (arachide, soja,
coton, etc …) ; la farine
de poisson.
En fonction de la disponibilité
et le prix de ces ingrédients,
on prépare un mélange dont :
⅔ du poids est constitué de
sons et/ou farines et
⅓ du poids de tourteaux et/ou
farine de poisson.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (7)


La quantité d'aliment de complément composé d'un mélange de plusieurs ingrédients
à distribuer par jour dépend du poids total de tous les géniteurs de l'étang, de leur
poids moyen et de la température de l'eau.

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Le taux d'alimentation à distribuer aux géniteurs


de plus d'un kilogramme dépend
essentiellement de la température de l'eau.

Durant la période de mi-juin à mi-août, quand la


température de l'eau est la plus basse, on nourrit
à un taux de 1 à 1,5%.

De mi-août à mi-juin, quand la température de


l'eau est plus élevée, on doit nourrir à 2%.

Il suffit de calculer le poids total de tous les


poissons pour connaître la quantité d'aliment à
distribuer journalièrement dans chacun des
étangs de géniteurs.

Pour mesurer plus facilement la quantité


d'aliment à distribuer journalièrement dans
chaque étang, le pisciculteur peut utiliser une
boîte standard comme mesure.

En la pesant une fois vide et pleine avec votre


provende (mélange de vos ingrédients), on
connaît le poids d'une mesure.

Ensuite, il est facile de calculer le nombre de


boîte à distribuer par jour.
Attention !!! la mesure standard est une boîte
remplie à ras bord, c'est-à-dire sans tête.
Gardez toujours cette même mesure standard.

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Les poids de mesure standard de


différents aliments artificiels repris dans
le tableau ci-contre permettront de
mesurer facilement la quantité de
chaque ingrédient à mélanger pour
obtenir le mélange désiré sans peson ni
balance.

Par exemple, vous désirez préparer


une provende composée de 30% de
son de riz, de 40% de farine de maïs et
de 30% de tourteaux d'arachide. Pour
fabriquer 10 kg de cet aliment artificiel,
vous devrez mesurer:
3 kg de son ou 3 kg : 0,12 kg = 25
boites
4 kg de maïs ou 4 kg : 0,22 kg = 18
boites
3 kg de tourteaux ou 3 kg : 0,19 kg
= 16 boites
Pour obtenir 10 kg de provende, on a
mesuré 25 + 18 + 16 = 59 boites

donc une boite de votre provende fait


10 : 59 = 0,17 kg/boite (= 170 g/boite).

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - ALIMENTATION - (8)


En utilisant toujours la même mesure standard et après avoir calculé le poids d'une mesure de
mélange, le pisciculteur peut facilement mesurer la quantité d'aliment artificiel à distribuer
journalièrement en fonction du poids total des poissons de chaque étang.

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Il est préférable de distribuer l'aliment de


complément en deux fractions par jour, et
ceci toujours au même endroit de l'étang,
pour habituer les poissons :
la première moitié de la ration
journalière entre 9 et 10 h, le matin

la deuxième moitié entre 16 et 17 h,


l'après-midi.

Ainsi, la ration d'aliment de complément est


bien répartie sur la journée et est utilisée au
mieux.
N'oubliez pas d'indiquer le lieu de
nourrissage avec un bâton ou un piquet.

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Il faut profiter du nourrissage pour observer


non seulement l'appétit mais aussi l'état de
santé des poissons.

Si les poissons sont très agités et


consomment très rapidement la nourriture
distribuée, il faudra augmenter un peu la
ration journalière pour le lendemain.

En revanche, s'ils s'agitent peu et ne


consomment pas toute la nourriture
donnée, il faudra diminuer un peu la ration
journalière.
On doit également vérifier s'il reste encore
de l'aliment artificiel au fond de l'étang. Ceci
se fait habituellement 1 heure après la
distribution.

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En général, une grande partie d'une


provende bien écrasée en forme de
farine flotte à la surface de l'eau.

Pour éviter que l'aliment ne se disperse


sur une trop grande partie de l'étang,
mais surtout pour faciliter les
observations, on conseille de distribuer
l'aliment dans un cadre en bambou
flottant.

Comme alternative, on peut humidifier


l'aliment pour en faire une pâte. Cet
aliment descend au fond de l'étang et
rend alors les observations plus
difficiles puisque les poissons se
nourrissent au fond de l'étang. L'endroit
de nourrissage est indiqué par un
piquet enfoncé dans l'étang.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - PECHE DE GENITEURS - (9)


Quand les étangs de ponte et d'alevinage sont prêts et que la température de l'eau est
bonne, c'est-à-dire avec une moyenne journalière comprise entre 18 et 24°C, le
pisciculteur doit pêcher les géniteurs qui serviront à la propagation semi-artificielle.

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Avant de commencer la production d'alevins, il faut


bien établir son programme de mise en pose et
d'alevinage.

D'abord, on détermine le nombre et les dates des


mises en pose. Si le nombre de mise en pose
dépend du nombre d'alevins commandés, les
dates quant à elles, dépendent de la période pour
laquelle ces alevins sont commandés.

Par la suite, le calendrier de préparation des


étangs de ponte et d'alevinage se fait en fonction
des dates fixées pour les mises en pose.

La pêche de géniteurs qui serviront à la


reproduction est un moment très important pour la
réussite de la reproduction.

Les reproducteurs doivent être manipulés avec


soin et il faut éviter de les brutaliser ou de les
blesser.

La meilleure façon de les pêcher est de les


encercler calmement avec un filet senne. Après
avoir tendu le filet sur toute la largeur la plus
profonde de l'étang, le filet est tiré vers la digue
opposée, là où la profondeur de l'eau est la plus
basse.

En prenant le filet bien tendu par les bords, il est


facile d'encercler un ou plusieurs géniteurs.

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Les facteurs suivants peuvent provoquer des pontes


spontanées dans les étangs de géniteurs :
baisse ou hausse du niveau de l'eau de l'étang ;
présence de végétation ; changement brutal
de la température de l'eau ; toute autre forme de
stress.
Donc, pour éviter des pontes sauvages et de perdre
inutilement des œufs, il ne faut jamais baisser le
niveau de l'eau durant la saison de reproduction. De
même, il faut enlever toute végétation aquatique qui
pourrait servir de substrat de ponte.

2.4.3. GESTION DE GENITEURS - CHOIX DE GENITEURS - (10)


Le choix de géniteurs qui vont servir à la reproduction est d'une importance capitale, en
particulier en ce qui concerne les femelles dont la maturité doit être soigneusement vérifiée
pour assurer le succès de la reproduction.

Le pisciculteur sélectionne les


reproducteurs un à un.

Les géniteurs qui sont prêts à frayer - ceux


ayant les meilleures qualités héréditaires
désirables - sont choisis. Ceux qui ne le
sont pas encore sont remis dans le bassin.
Les poissons malades ou blessés sont
éliminés (vendus et/ou autoconsommés).

Pour éviter une insuffisance d'oxygène


dissous, ce qui pourrait diminuer les
performances de frayère, les poissons
sélectionnés sont placés temporairement
dans des récipients assez grands remplis
d'eau fraîche bien oxygénée, en attendant
la fin de la sélection.

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Ce processus de sélection est d'une importance


particulière pour les femelles dont la maturité doit
être vérifiée soigneusement pour assurer la
réussite de la mise en pose.

On choisit les reproducteurs femelles les plus


larges, gonflées, ayant un ventre bien mou et la
papille génitale gonflée de couleur rougeâtre.

En massant doucement leur abdomen avec une


main bien mouillée, on obtient aisément quelques
œufs “dormants”

L'état de maturité des mâles peut être


vérifié de la même manière.

En massant l'abdomen d'un mâle bien


mature, on obtient, sans trop de
problèmes, quelques gouttes de liquide
blanche assez épaisse: c'est la
laitance.

Les poissons sélectionnés sont pesés


prudemment et la date, le code et le
poids de chaque poisson sont n otés
dans le cahier de production d'alevins.

Les géniteurs qui ont servi à la reproduction doivent être traités avec soin pour garantir
le bon développement des produits sexuels pour la campagne suivante.

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2.4.3. GESTION DE GENITEURS - VIDANGE D'UN ETANG DE GENITEURS -


11

Les étangs des géniteurs ne sont vidés complètement qu'à la fin de la campagne, c'est-
à-dire en juin-juillet afin de les préparer pour la campagne suivante et pour sélectionner
les géniteurs à maintenir.
A la fin de la saison de production, quand la
température de l'eau est au plus bas, le
pisciculteur vide complètement les bassins de
géniteurs afin de préparer les étangs pour la
prochaine saison de production qui débutera
avec la reproduction en septembre-octobre.
Ainsi, les étangs de géniteurs sont vidangés
complètement une fois par année.

Les reproducteurs sont d'abord pêchés avec un


filet senne et, quand la pêche à la senne devient
difficile, on vidange l'étang et on récupère les
derniers sujets.
Le pisciculteur profite de l'occasion pour
sélectionner de nouveau ces reproducteurs :
ceux qui ont donné satisfaction sont
temporairement stockés dans des étangs de
ponte.

En revanche, ceux dont les performances n'ont


pas été satisfaisantes, ou ceux qui sont
malades ou blessés, sont vendus et/ou
consommés.
Les sujets écartés sont remplacés par les
meilleurs spécimens de l'élevage de
grossissement.

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Les étangs complètement vidangés sont


nettoyés et laissés à sec pendant environ 15
jours, après quoi, on recommence les
préparations et la mise en charge comme
décrites dans les pages précédentes.

2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - CONSTRUCTION D'UN ETANG DE


PONTE - (1)

Les étangs de ponte sont des étangs dans lesquels les reproducteurs sélectionnés
pour la reproduction sont mis en pose au cours de la saison de reproduction de
miseptembre à mi-novembre, lorsque la température de l'eau est comprise entre 18 et
24°C.
Les étangs de ponte sont construits pour imiter
les conditions de frayère du milieu naturel. En
réunissant les 3 facteurs de base et les 3
facteurs de stimulation dans un étang de
ponte, le pisciculteur induit la maturation finale
des ovules et stimule les poissons à frayer.

En plus de ces conditions de base et de


stimulation, les conditions optimales pour une
bonne frayère sont :
un espace suffisant pour les reproducteurs
; une hauteur d'eau optimale de 40 à 60
cm ; une eau bien oxygénée ; des
collecteurs d'œufs suffisants ; l'absence de
toute végétation.

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Chaque étang de ponte, de dimensions


modestes, soit de 7 × 4 m, soit de 5 × 6 m, est
construit à proximité des étangs de stockage de
géniteurs.

La hauteur des digues est de 65 à 85 cm,


permettant une lame d'eau de 40 à 60 cm.
Chaque étang de ponte doit être pourvu d'une
entrée d'eau, d'une sortie d'eau (tuyau de
vidange) et d'un trop plein pour faciliter la
maîtrise d'eau.

Chaque pisciculteur producteur d'alevins


devrait disposer de deux étangs de ponte,
même lors de sa première campagne de
production.

La disponibilité de deux étangs de ponte est


préférable pour :
mettre en pose deux géniteurs femelles à
la fois dont un dans chaque étang de ponte ;
avoir des séquences de reproduction
rapprochées ;
pouvoir disposer des étangs de
stabilisation des alevins et de stockage
temporaire des géniteurs.

Tous ces facteurs permettent au pisciculteur


de gérer son exploitation avec beaucoup de
souplesse.

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2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - PREPARATION D'UN ETANG DE


PONTE - (2)

L'étang de ponte est mis à sec pendant au moins quinze jours pour pouvoir éliminer
tout prédateur et substrat de prédateur. Un grillage est placé avant l'entrée d'eau pour
éviter à tout ennemi d'entrer dans l'étang.
Fin août, début septembre, quand les
eaux commencent à se réchauffer, la
saison de reproduction des carpes est
proche. Il est grand temps de préparer
les étangs de ponte pour la
reproduction induite.

L'étang est d'abord vidé de son eau et


bien asséché pendant au moins 15
jours pour éliminer une grande partie
des prédateurs.

Ensuite, les digues et l'assiette du


bassin sont soigneusement nettoyées
avant la remise sous eau qui précède
la mise en pose.

Il est important d'enlever toute


végétation, même les racines (substrat
de ponte potentiel non désiré par le
pisciculteur) et tout prédateur qui a
survécu à l'assec (grenouilles, têtards,
insectes aquatiques et leurs larves, etc
…).

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Il faut, comme pour chaque étang


piscicole, placer un grillage avant le
tuyau de l'entrée d'eau pour éviter
l'introduction des prédateurs quand on
mettra sous eau l'étang de ponte.

Différents types de grillage comme une


tôle trouée, des bamboux tressés ou
une toile moustiquaire fixée sur un
cadre en bois, sont utilisés, à condition
que les mailles soient fines (environ 1
mm).

Le grillage est placé en oblique pour


éviter qu'il ne se bouche rapidement.
Plus le grillage est placé en biais, plus
sa surface est grande, moins vite il se
bouchera.

Quelques jours avant la mise en pose, les derniers préparatifs de l'étang de ponte sont
effectués. Il faut placer les supports pour les substrats de ponte artificiels et répartir une bonne
couche de sable sur toute la surface de l'assiette du bassin.

Les substrats artificiels de ponte ou


collecteurs d'œufs appelés aussi kakabans
doivent être posés sur un support au-
dessus du fond de l'étang.

Si les kakabans sont posés à même le sol,


ils risqueront d'être recouverts de sable
et/ou de
boue et les œufs périront asphyxiés. Le
plus simple est d'utiliser des piquets
fourchus comme support qui sont placés au
centre du bassin.

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Une bonne hauteur pour installer les kakabans


est de faire en sorte qu'ils soient placés à
environ 20 cm au-dessous de la hauteur
optimale de l'eau, c'est-àdire à 20 cm au-
dessous du niveau du trop-plein.

Ainsi, dans nos étangs de ponte ayant une


hauteur optimale d'eau de 40 à 60 cm, on place
les supports à une hauteur de 20 à 40 cm au-
dessus du fond de l'étang. Ainsi, les substrats
artificiels de ponte seront sous eau sans
toucher le fond du bassin.

Pour terminer la préparation de l'étang de


ponte, il faut répartir une bonne couche de
sable sur toute la surface de l'assiette de l'étang
pour éviter que les œufs fertilisés ne soient
recouverts de boue. En effet, les reproducteurs
matures mis en pose s'excitent beaucoup et
font remuer le fond de l'étang.

2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - PREPARATION D'UN ETANG DE


PONTE - (4)

La préparation d'un substrat artificiel de ponte ou kakaban est simple. Il vous faut des
tiges de bambou, des fibres de piassava et de la ficelle. On prépare 6 kakabans pour
chaque femelle afin qu'elle puisse y déposer tous ses ovules “prêts à pondre”.

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Pour construire les kakabans, on utilise


généralement des tiges de bambou de
1,5 m, fendues en deux dans le sens de
la longueur. On peut utiliser également
des lattes de bois de même longueur.

Entre les deux tiges fendues, on fixe le


substrat artificiel de ponte qui doit être
propre et touffu.

On peut utiliser de la paille sèche, du


crin de cheval ou des branches de
thuya, mais les fibres d'un palmier
appelé piassava donnent les meilleurs
résultats.

Les fibres de piassava, une excellente


matière bien touffue et imputrescible
pour fabriquer des collecteurs d'œufs,
sont solidement fixées entre les deux
supports.
Une bonne largeur de kakaban est de 40
cm.

Attention !!! les fibres de piassava


doivent être assez denses. En général,
on utilise 0,5 à 1 kg de fibre par kakaban
de 1,5 m.

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Il ne reste plus qu'à en faire 6 et à les


fixer solidement de sorte à ce que les
fibres se touchent à deux bamboux de
3 m dont l'écartement correspond à
celui des supports placés dans l'étang
de ponte.

Le plateau avec les 6 kakabans est


posé horizontalement sur les supports
dans le bassin de ponte.

Il faut 6 kakabans de 1,5 m pour chaque


femelle mise en pose.

Donc, si l'on désire mettre en pose deux


femelles en même temps, on doit
préparer 12 kakabans répartis sur deux
plateaux afin de pouvoir placer un
plateau dans chaque étang de ponte.

2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - MISE EN POSE - (5)


Une mise en pose de carpe commune consiste à accoupler dans un étang de ponte
préalablement préparé et mis sous eau, un reproducteur femelle avec deux
reproducteurs mâles.

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Avant la mise sous eau d'un bassin de ponte,


le pisciculteur doit encore fixer les collecteurs
d'œufs sur ces supports à l'aide de 4 piquets
d'accrochage (piquets fourchus) enfoncés
dans l'assiette de l'étang.

Une journée avant la date prévue pour la


mise en pose, on remplit le bassin avec de
l'eau propre.

Plus le temps entre le remplissage et la mise


en pose est court, moins on aura des
prédateurs d'œufs.

Quand l'étang est plein, c'est-à-dire quand la


hauteur d'eau optimale est atteinte et l'eau
déborde à travers le trop plein, le pisciculteur
vérifie bien la position correcte des kakabans
: 20 cm au-dessous de la surface de l'eau.

Il est préférable de maintenir une entrée


d'eau importante jusqu'à la mise en pose
permettant une oxygénation optimale et un
taux d'oxygène dissous élevé.

Rappelons que ceci est un facteur de base


pour garantir le succès de la frayère

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La mise en pose des géniteurs préalablement


sélectionnés, c'est-à-dire une femelle et deux
mâles par étang de ponte, se fait
habituellement à la fin de l'après-midi,
permettant aux géniteurs de frayer le
lendemain matin, au lever du jour.

Juste avant la mise en pose, il faut diminuer


l'entrée d'eau pour créer un milieu calme. Un
faible débit est maintenu pour assurer une
bonne oxygénation pendant la frayère.

Attention !!! il est préférable de mettre sous eau


un bassin par femelle de carpe commune pour
obtenir la quantité optimale d'œufs par femelle
et pour faciliter le suivi des performances de
ces géniteurs.

2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - MISE EN POSE DES GENITEURS - (6)


Si toutes les conditions de ponte, autant les facteurs de base que ceux de stimulation,
sont réunies, des géniteurs femelles bien matures pondent en fonction de la
température de l'eau, dans les 10–15 heures après la mise en pose.

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Le lendemain matin, le pisciculteur observe de


près le(s) étang(s) de ponte pour voir si les
géniteurs ont pondu pendant la nuit ou au petit
matin et surtout si la frayère est terminée.

S'il n'y a pas encore d'œufs sur les kakabans, il


faut attendre jusqu'au lendemain matin pour
vérifier de nouveau si les carpes ont pondu ou
non, et ainsi de suite pendant 2 à 3 jours.

Rappelons qu'un géniteur femelle disposant


d'œufs dormants pond dans les 240 à 260
heures-degrés après l'accouplement, c'est-àdire
dans les 10 à 15 heures avec une température
moyenne de l'eau de 18 à 24°C.

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Quand on observe la présence d'œufs fertilisés


sur les kakabans et plus d'activités des
reproducteurs autour de ces substrats
artificiels, on déplace les kakabans remplis
d'œufs de l'étang de ponte vers l'étang
d'alevinage préalablement préparé à cette fin.
Le déplacement des kakabans doit se faire
rapidement pour éviter que les œufs ne
périssent séchés au soleil. Les mouvements
brusques sont aussi à éviter parce que les
ovules fertilisés sont fragiles lors des premiers
stades de leur développement.
Attention !!! les œufs deviennent vulnérables
une à deux heures après la fertilisation. Afin
d'éviter des mortalités inutiles, il est préférable
de transporter les kakabans dès que la frayère
est terminée.

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Le nombre de kakabans bien remplis d'œufs à


placer dans un étang d'alevinage dépend de la
superficie en eau de cet étang. En règle
générale, pour garantir une densité de larves
optimale, on place tous les œufs d'une femelle
d'environ 2 kg de poids vif dans 2,5 ares d'étang
d'alevinage.

Donc, pour un étang d'alevinage de 2,5 ares, on


met en pose une femelle avec 6 kakabans, puis
on place tous les 6 dans l'étang d'alevinage.

En revanche, pour un étang d'alevinage de 5


ares, il faut mettre en pose 2 femelles avec 12
kakabans dans 2 étangs de ponte, puis placer
tous les 12 dans l'étang d'alevinage.

2.4.4. REPRODUCTION INDUITE - RECOLTE DE GENITEURS - (7)


Une fois que les kakabans ont été déplacés de l'étang de ponte vers l'étang
d'alevinage, les géniteurs sont capturés pour être remis dans les étangs de géniteurs,
et l'étang de ponte est vidé complètement.
Dès que les kakabans remplis d'œufs sont
installés et bien fixés sur les supports dans
l'étang d'alevinage, le pisciculteur doit
enlever les géniteurs du bassin de ponte
pour les remettre dans leurs étangs de
stockage respectifs.
Les géniteurs affaiblis par la ponte sont
capturés à l'aide d'un filet senne pour éviter
les manipulations brusques et les
blessures. Après les captures des
géniteurs, on vide complètement le bassin
de ponte pour préparer la prochaine mise
en pose.

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Avant de remettre les géniteurs dans leur étang de


stockage, on repèse soigneusement le géniteur
femelle. La différence de poids d'un reproducteur
femelle avant et après la ponte est une importante
indication de la quantité d'œufs pondus. Il n'est pas
nécessaire de repeser les mâles.
N'oubliez pas de noter les résultats de la
reproduction induite dans votre cahier de production
: les dates de la mise en pose, les codes, les poids
des poissons, les quantités d'œufs lâchés, les
périodes entre la mise en pose et la ponte.

Si la ponte n'a pas lieu dans les 10 à 15 heures


après l'accouplement des géniteurs dans l'étang de
ponte, c'est que la femelle en particulier n'était pas
bien mature ou
“prête à pondre” et n'avait donc pas encore des
“œufs dormants”.
Ceci est en général dû à une mauvaise alimentation
de ces géniteurs, soit naturelle, soit artificielle, mais
le plus souvent les deux.

Dans ce cas, on est obligé d'attendre plusieurs jours


avant d'obtenir une ponte et des œufs fertilisés, ce
qui diminue fortement la survie de ces derniers lors
de l'élevage d'alevins.

Pour reconnaître les géniteurs non-marqués auparavant qui ont servi à la reproduction,
en particulier les femelles positives, on peut leur couper un lobe de la nageoire caudale

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Si l'on n'a pas encore marqué les géniteurs


pour pouvoir les identifier individuellement, on
peut leur couper la nageoire caudale pour
savoir au moins quel géniteur a servi à la
reproduction.

Cette coupure est sans danger pour les


poissons. Au contraire, cela permet de
reconnaître facilement les sujets utilisés.

Pour les deux mâles, on coupe le lobe


supérieur de la nageoire caudale si la ponte a
eu lieu. En cas de ponte non réussie, les
mâles sont remis dans leur étang sans
intervention.

Pour les femelles, l'endroit que l'on coupe est


fonction de la réussite de la reproduction :
le lobe supérieur pour les femelles ayant laché
tous ou une partie de leurs ovules ;
le lobe inférieur pour les femelles qui
n'ont
pas pondu.

Après quelque temps, la nageoire coupée


repousse et on peut la reconnaître à la
cicatrice laissée par la coupure.

Attention !!! cette méthode n'est que


temporaire puisqu'elle ne permet pas de
suivre les performances individuelles de
chaque poisson et n'est utilisée qu'en
attendant le marquage de chaque géniteur.

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Un étang de ponte peut être utilisé plusieurs fois


durant une saison de reproduction,
particulièrement si l'on dispose de plusieurs
étangs d'alevinage. Cependant, il faut respecter
scrupuleusement toutes les étapes de la
préparation du bassin de ponte avant chaque
mise en pose :
mettre à sec (au moins une semaine) ;
bien nettoyer et désherber l'étang ;
poser le grillage à l'entrée d'eau ;
nettoyer et sécher complètement les
kakabans ; rajouter, si nécessaire, du sable
sur l'assiette de l'étang

2.4.5. RENDEMENT DE LA REPRODUCTION SEMI-ARTIFICIELLE


Si toutes les conditions de reproduction naturelle sont bien réunies dans les étangs de ponte,
8 à 9 géniteurs femelles matures sur 10 pondent. Le nombre d'œufs récupéré sur les kakabans
peut atteindre 70.000 à 140.000 œufs par kg de poids corporel.

Dans des conditions d'élevage optimales, on peut


obtenir un taux de réussite de 80 à 90% pour les
mises en pose, c'est-à-dire 8 à 9 femelles sur 10
pondent et donnent des œufs fertilisés sur les
kakabans.
Rappelons les conditions de la mise en pose : - des
géniteurs ayant des organes sexuels bien
développés jusqu'à la maturité ;
- tous les facteurs de base et ceux de stimulation
réunis.
De plus, quand toutes ces conditions sont
respectées, les femelles pondent dans les 10–15
heures qui suivent la mise en pose, ce qui est
primordial pour la réussite de l'alevinage

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INSTITUT DE FORMATION EN AGRICULTURE ET TECHNOLOGIES INNOVANTES

ARRETE MINISTERIEL Nº 114 / RD / MINEFOP /DRL / DDW / SFOPE

La quantité d'œufs pondus dépend


essentiellement de l'état de maturité des femelles.
Une femelle bien mature dispose de
100.000 à 200.000 ovules “dormants” par kg de
poids corporel (cas A).

De cette quantité d'œufs “dormants”, le


pisciculteur peut espérer en récupérer 70% lors de
la frayère, c'est-à-dire 70.000 à 140.000 œufs par
kg de poids corporel (cas B).

Ainsi, un bon reproducteur femelle de 2 kg peut


pondre 140.000 à 280.000 œ par frayère.

Notons que dans l'étang de ponte comme dans le


milieu naturel, la femelle ne lâche qu'une petite
quantité d'œufs à la fois et la frayère dure une à
plusieurs heures. Cette ponte peut être
interrompue par :
un changement brusque des conditions
météorologiques ; une perturbation des
géniteurs ; la présence de poissons carnivores
(fibata, blackbass, gambusie).

Tous ces facteurs ainsi qu'un manque de substrat


artificiel diminuent la quantité d'œufs récupérés
sur les collecteurs d'œufs.

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