Rapport de Mission2 SDAUM Toliara Volume2 Définitif
Rapport de Mission2 SDAUM Toliara Volume2 Définitif
Rapport de Mission2 SDAUM Toliara Volume2 Définitif
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
SDAUM
Septembre 2019
Ville de Toliara
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Fitiavana - Tanindrazana – Fandrosoana
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
SDAUM
Septembre 2019
A 18/018/DO Septembre 2019 Édition originale S.T S.T S.K
Indice N° Projet Date Modifications Réalisé par : Revu par : Approuvé par :
Élaboration des schémas directeurs d’assainissement urbain (SDAU) de huit (8) villes secondaires de Madagascar
Étape 2 : Extension des études aux autres 07 centres urbains secondaires / Toliara
Rapport de mission 2 : Études préliminaires / Version définitive
Volume 2 : Eaux usées, excréta et boues de vidange Page 1
I. INTRODUCTION ........................................................................................................... 13
1.1. CONTEXTE DE L’ÉTUDE.................................................................................. 13
1.2. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE.................................................................................. 13
1.3. PHASAGE DE L’ÉTUDE .................................................................................... 14
1.4. LIVRABLES À REMETTRE AU CLIENT ............................................................ 14
1.5. CONTENU ET ORGANISATION DU PRÉSENT RAPPORT .............................. 15
1.6. DONNÉES ADMINISTRATIVES ........................................................................ 15
1.7. PÉRIMÈTRE DE L’ÉTUDE ................................................................................ 16
II. ÉTAT DES LIEUX DE L’ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES ET DES BOUES DE
VIDANGE............................................................................................................................... 18
2.1. ÉTAT DES LIEUX DE LA GESTION DES EAUX USÉES ET EXCRÉTA ........... 18
2.1.1. Mode actuel de gestion .......................................................................... 18
2.1.2. Ouvrages et équipements d’assainissement publics............................... 20
2.1.3. Gestion des eaux usées et excréta au niveau des ménages .................. 22
2.1.4. Avis sur un projet d’amélioration de l’assainissement ............................. 26
2.2. GESTION DES BOUES DE VIDANGE .............................................................. 28
2.3. SYNTHÈSE DE LA GESTION DES EAUX USÉES ET EXCRÉTA..................... 28
Tableau 55 : Analyse des variantes selon le critère « besoin en surface pour le traitement » 144
Tableau 56 : Coûts d'investissement des variantes de traitement......................................... 144
Tableau 57 : Synthèse de l’analyse comparative des variantes de traitement des boues de
vidange.......................................................................................................................... 145
Tableau 58 : Caractéristiques des systèmes d’assainissement retenus................................ 146
Figure 31 : Localisation du site prévu pour abriter la station de traitement .......................... 103
Figure 32 : Latrine sèche ventilée à simple fosse ................................................................. 106
Figure 33 : Latrine sèche ventilée à double fosse................................................................. 107
Figure 34 : Latrines SanPlat ................................................................................................. 108
Figure 35 : Latrine à siphon à simple fosse .......................................................................... 109
Figure 36 : Latrine à siphon à double fosses ........................................................................ 110
Figure 37 : Latrine surélevée ................................................................................................ 110
Figure 38 : Fosse étanche .................................................................................................... 111
Figure 39 : Latrine Ecosan ................................................................................................... 112
Figure 40 : Puisard ............................................................................................................... 113
Figure 41 : Tranchée d’infiltration ......................................................................................... 114
Figure 42 : Fosse septique ................................................................................................... 115
Figure 43 : Principe de dimensionnement des fosses septiques .......................................... 119
Figure 44 : Schéma du système d’alimentation des lits : option A ........................................ 125
Figure 45 : Schéma de principe d’un lit planté (selon Eawag-Sandec) ................................. 128
Figure 46 : Ratios des prix des stations de pompage en fonction de leur puissance ............ 135
Figure 47 : Prix unitaire des stations de traitement boues activées ...................................... 139
I. INTRODUCTION
Les effets cumulés du changement climatique et des crises socio-politiques avec la suspension
provisoire des projets de développement à Madagascar, ont lourdement pesé sur le
développement humain et l’accès des populations aux infrastructures. En 2012, quatre (04)
malagasy sur cinq vivent en dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 2 USD par jour). En
2017, le taux d’accès à l’assainissement est de l’ordre de 30%.
La Présidence de la République et le Gouvernement ont élaboré avec tous les partenaires et
acteurs nationaux, le Plan National de Développement (PND) couplé avec le Plan de Mise en
Œuvre (PMO) stipulant bien les 5 axes stratégiques pour la période 2015-2019 et dont les
principes fondamentaux se basent sur une synergie et coordination étatique avec la collaboration
des Partenaires Techniques et Financiers.
L’approche spatiale et territoriale du développement de Madagascar requiert surtout une
implication et appropriation des Collectivités Territoriales que sont les 22 Régions et les 1 695
Communes qui doivent harmoniser les planifications territoriales sectorielles avec le PND/PMO
et les Politiques sectorielles de l’État. La nouvelle Loi Organique 2014-018 de septembre 2014,
conférant et précisant à la Commune la compétence et donc maîtrise d’ouvrage sur la voirie, et
le secteur EAH, fortifie l’implication de ces collectivités à toutes actions allant dans le
développement et la pérennisation des systèmes mis ou à mettre en place.
Cette situation a conduit le Gouvernement à définir, une nouvelle stratégie nationale sectorielle
eau et assainissement pour la période 2013-2018 et qui a été mise à jour par la ligne directrice
du secteur 2014-2019 dont un des axes est l’élaboration de Schémas Directeurs
d'Assainissement Urbain (SDAU) pour les cinq ex-Chefs-lieux de Province (Toliara,
Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Antsiranana) et les villes secondaires d’Antsirabe, de
Taolagnaro et de Nosy-Be qui constituent les pôles de développement économique du pays
avec une population globale d’environ 1,6 million d’habitants.
Eu égard aux différents engagements pris par l’État Malagasy en matière d’EAH, le Ministère en
charge de l’assainissement et de l’hygiène a jugé nécessaire d’accorder la priorité à la mise en
œuvre du plan national des investissements du secteur EAH. C’est ainsi que le Ministère, pour
préparer la proposition de projet relative aux SDAU des villes suscitées, applique la stratégie
nationale sectorielle.
Ainsi et à la suite d’une consultation restreinte, le Ministère de l’eau, de l’énergie et des
hydrocarbures au Madagascar, représenté par l’Unité de Gestion du Projet de Schémas
Directeurs d’Assainissement Urbain de Madagascar (SDAUM) a confié au groupement CIRA SA
/ ASA TARATRA SARL l’élaboration de l’étude des schémas directeurs d’assainissement des
huit villes secondaires de Madagascar.
L’étude a pour objectif l’élaboration des documents contenant des propositions de solutions qui,
une fois mises en œuvre, peuvent contribuer à la satisfaction durable des besoins en
assainissement liquide (eaux usées et boues de vidange) au drainage des eaux pluviales et en
gestion des déchets solides, en vue d’améliorer les conditions sanitaires et socio-économiques
des populations des villes concernées par le projet.
La présente étude consiste à :
doter les 08 principaux centres urbains secondaires de Madagascar (les chefs-lieux des
Communes Urbaines et ensemble des Communes mitoyenne des 5 ex-provinces :
Fianarantsoa, Toliara, Antsiranana, Toamasina, Mahajanga et les pôles économiques de
développement de Madagascar : Nosy Be, Antsirabe et Taolagnaro) de Schémas Directeurs
d’Assainissement Urbain (SDAU) ;
élaborer des Études d’Impacts Environnementaux et Sociaux (EIES) ainsi que des Avant-
Projets Détaillés (APD) basés sur l’approche de gestion intégrée des eaux et déchets et
susceptibles de contribuer à leur résilience au changement climatique ;
élaborer des dossiers d’appel d’offres sur la base des Avant-Projets Détaillés (APD).
Le périmètre d’étude concerne huit (08) villes, à savoir : Toliara, Taolagnaro, Fianarantsoa, Diégo
Suarez, Nosy Bé, Mahajanga, Tamatave et Antsirabe. La carte suivante présente la position des
huit villes concernées.
La ville d’Antsirabe a fait l’objet des études pour l’étape 1. La présente étape 2 traite des sept
(07) autres villes du projet.
Figure 1 : Localisation de la
zone d’étude1
1
Source : CIRA SAS/ ASA TARATRA, janvier 2019
Toutes les eaux usées collectées dans cette zone sont rejetées directement dans la mer.
Le reste de la ville est composée de quartiers qui :
soit ne disposent pas de réseau de drainage : dans ce cas, les eaux usées sont rejetées
dans les rues ou dans les fossés en terre existants ;
ou sont pourvus d’un réseau de drainage sous forme de canaux à ciel ouvert. Les canaux
sont alors utilisés comme réceptacle des eaux usées.
Pour la gestion des eaux vannes et excréta, la plupart des ménages disposent de latrines de
type traditionnel. Une partie des ménages notamment ceux vivant dans les périphéries de la ville
ne disposent pas de toilettes.
La ville de Toliara compte un certain nombre de latrines publiques. Deux (02) d’entre elles ont été
visitées : celle construite par l’ONG WHH (Welt Hunger Hilfe) au niveau du marché de Scama et une
autre dans un quartier de la ville.
La toilette publique construite par WHH depuis 2017 n’a jamais été utilisée car l’ONG veut une gestion
privée de la latrine. Elle est composée de quatre (04) cabines d’aisance et de deux (02) lavabos.
Photo 4 : Vue de l’intérieur de l’édicule public construit par WHH au niveau du marché de Scama
L’autre toilette publique visitée comporte quatre (04) cabines d’aisance, quatre (04) pissoirs non
fonctionnels et quatre (04) receveurs de douche (02 dans chaque compartiment). Pour les receveurs
de douche, il n’y a que deux (02) qui sont fonctionnels.
Les cabines d’aisance ne sont pas bien entretenues et sont en mauvais état comme indiqué sur la
photo suivante.
La gestion de la toilette publique est assurée par la commune. Les tarifs payés par les usagers
sont de 200 Ar pour les urines, 300 Ar pour les WC et 500 Ar pour la douche.
Près de 85% des ménages enquêtés possèdent une toilette. Le reste soit 15% n’en possèdent
pas et font leur besoin soit chez leur voisin, soit aux édicules publics, soit dans la nature.
15%
OUI
NON
85%
Parmi les ménages disposant d’une latrine, la majorité (75.4%) utilise des latrines traditionnelles.
Les autres (13%) ont soit des latrines améliorées à fosse ventilée (13%), soit des latrines à
chasse manuelle (7.8%), soit des latrines avec fosse septique (3.5%) ou d’autres systèmes
(0.3%).
En prenant en compte les ménages n’ayant pas de latrines, il ressort des enquêtes les chiffres
suivants sur l’ensemble de la ville :
Les eaux usées domestiques sont évacuées de manières différentes au sein des ménages. En
effet, la moitié des ménages (50%) verse leurs eaux usées dans la cour, 33% les évacuent dans
un puits perdu, 12% dans la rue, 4% dans leurs toilettes et le reste soit 1% les évacuent
autrement.
1%
4%
12%
33%
50%
Autres Dans les toilettes Dans la cour Dans un puits perdu Dans la rue
63% des ménages enquêtés déclarent avoir une fois vidangé leur fosse. Une partie (33%) ne
vide pas leur fosse tandis que 4% estiment ne pas savoir si leur fosse a été une fois vidée.
33%
OUI
NSP
63% NON
4%
Les ménages qui vident leur fosse le font manuellement pour 95% des cas. Seuls 5% des
ménages font recours à un opérateur de vidange mécanique.
5%
camion (aspirateur)
manuellement
95%
Coût de la vidange
Les résultats des enquêtes montrent que le coût de la vidange s’élève entre 2 000 et 300 000 Ar
avec une moyenne de 22 890 Ar. Le montant payé pour la vidange dépend des moyens utilisés
: vidange manuelle ou mécanique.
Le contenu vidangé des fosses sont déposés dans plusieurs endroits non adéquats tels que les
concessions (60.2%), les dépôts de transit des déchets (23.6%), les dépotoirs sauvages (1.9%)
etc. Cependant, 13.5% des ménages ne savent pas où vont les boues vidangées.
Le graphique suivant montre que près de 69% des ménages enquêtés sont favorables pour
participer activement à une gestion améliorée des eaux usées domestiques.
25%
OUI
NSP
6%
NON
69%
Volonté à payer
Le graphe ci-dessous montre que 49% des ménages sont prêts à payer pour l’amélioration de
leur système d’assainissement.
OUI
51% 49%
NON
Le graphique ci-après montre que plus de la majorité des ménages (97.7%) sont prêts à payer
si le montant de l’adhésion ne dépasse pas 100 000 Ar et 2.3% pour une contribution entre 100
000 et 200 000 Ar. Cette contribution ne se fait qu’une seule fois. C’est au moment de la
construction des ouvrages que les ménages s'en acquittent.
100% 97.7%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
2.3%
0%
Moins de 100 000 Ar Entre 100 000 et 200 000 Ar
Ceux qui ne sont pas prêts à payer pour l’amélioration de leur système d’assainissement (51%)
avancent diverses raisons : certains par défaut de moyen financier, d’autres disent que leur
système est déjà bien, d’autres estiment que ce n’est pas une priorité pour eux et le reste évoque
d’autres raisons.
2%
9%
16%
73%
La ville de Toliara ne dispose pas d’infrastructures publiques de gestion des boues de vidange :
pas de stations de traitement des boues ni de camion de vidange.
La gestion des eaux usées et excréta pour la ville de Toliara peut être résumé comme suit :
La quasi-totalité des toilettes et salles d’eau des maisons situées dans la zone du centre-
ville sont branchées au réseau de drainage des eaux pluviales qui est, en fait, un réseau
unitaire. Toutes ces eaux usées collectées sont rejetées directement dans la mer ;
Pour les autres quartiers, les eaux usées sont généralement rejetées dans la cour (50%) ou
dans un puits perdu (33%) ;
Les ouvrages de gestion des excréta sont dans la majorité des latrines traditionnelles (64%
des ménages et 15% des ménages sont sans latrines). En gros, 79% des ménages de la
ville ne disposent pas d’un ouvrage d’assainissement adéquat ;
Parmi les ménages qui vident leurs fosses (63%), seuls 5% font appel à un opérateur de
vidange mécanique.
Par ailleurs, 49% des ménages sont prêts à payer pour l’amélioration de leur système
d’assainissement dont 2.3% pour une contribution entre 100 000 et 200 000 Ar et 97.7% pour
moins de 100 000 Ar.
3.1.2. Populations
Les populations aux différents horizons sont déjà évaluées dans le Volume 1 du rapport
(Données générales). Le tableau suivant donne ces populations.
Tableau 1 : Populations aux différents horizons considérés
Populations
Fokontany
2007 2018 2020 2025 2030 2035 2040
Tanambao I 2 750 4 233 4 579 5 570 6 777 8 246 10 032
Tanambao Morafeno 6 663 10 258 11 095 13 499 16 423 19 982 24 311
Toliara Centre 3 077 4 737 5 123 6 233 7 584 9 227 11 226
Tsianengea 7 493 11 535 12 476 15 179 18 468 22 469 27 337
Amborogony Tanambao 3 339 5 141 5 560 6 765 8 231 10 014 12 184
Amborogony 2 450 3 772 4 079 4 963 6 039 7 347 8 939
Ampasikibo 5 557 8 555 9 253 11 258 13 697 16 664 20 275
Sanfily 1 570 2 417 2 614 3 181 3 870 4 708 5 728
Tanambao II TSF Nord 2 578 3 969 4 292 5 222 6 354 7 730 9 405
Ankatsaka 2 122 3 267 3 533 4 299 5 230 6 364 7 742
Konkasera 2 310 3 556 3 846 4 680 5 693 6 927 8 428
Andabizy 1 780 2 741 2 964 3 607 4 388 5 339 6 495
Mahavatse I Tanambao 3 110 4 788 5 178 6 300 7 665 9 326 11 346
Tanambao Motombe 4 425 6 812 7 368 8 964 10 906 13 269 16 144
Mahavatse I Est 2 665 4 103 4 438 5 400 6 569 7 993 9 724
Mahavatse I Ouest 2 108 3 245 3 510 4 270 5 196 6 321 7 691
Ankiembe bas 2 010 3 094 3 347 4 072 4 954 6 027 7 333
Ankiembe haut 1 660 2 555 2 764 3 363 4 091 4 978 6 056
Tsimenatse III 709 1 091 1 180 1 436 1 747 2 125 2 586
Tsimenatse I Ouest 4 180 6 435 6 960 8 468 10 303 12 535 15 251
Tsimenatse I Est 4 262 6 561 7 097 8 634 10 505 12 781 15 550
Tsimenatse II 14 183 21 834 23 616 28 732 34 957 42 531 51 745
Mahavatse II Est Ambararata 6 237 9 602 10 385 12 635 15 372 18 703 22 755
Mahavatse II Ouest 4 625 7 120 7 701 9 369 11 399 13 869 16 874
Betania Centre 4 786 7 368 7 970 9 696 11 797 14 353 17 462
Andaboly 9 017 13 881 15 014 18 267 22 224 27 039 32 897
Mangabe 1 880 2 894 3 131 3 809 4 634 5 638 6 860
Betania Ouest 4 246 6 537 7 070 8 602 10 465 12 733 15 491
Betania Ankilifaly 1 058 1 629 1 762 2 143 2 607 3 172 3 860
Populations
Fokontany
2007 2018 2020 2025 2030 2035 2040
Betania Tanambao 10 059 15 486 16 750 20 379 24 794 30 165 36 701
Antaninarenina 3 632 5 591 6 048 7 358 8 952 10 891 13 251
Sakabera 1 115 1 716 1 857 2 259 2 748 3 344 4 068
Tsongobory 2 574 3 963 4 286 5 214 6 344 7 719 9 391
Anketraka 2 341 3 605 3 899 4 743 5 771 7 021 8 543
Antaravay Salimo 2 044 3 147 3 403 4 141 5 038 6 129 7 457
Anketa bas 5 287 8 139 8 803 10 710 13 031 15 854 19 289
Anketa haut 1 530 2 355 2 548 3 099 3 771 4 588 5 582
Ambohitsabo 3 602 5 545 5 997 7 297 8 878 10 801 13 141
Betaritarika 2 369 3 647 3 945 4 799 5 839 7 104 8 643
Besakoa 3 163 4 869 5 267 6 408 7 796 9 485 11 540
Tsianaloka 3 172 4 883 5 282 6 426 7 818 9 512 11 573
Total 153 741 236 677 255 990 311 451 378 927 461 023 560 905
2
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
3.1.4. Température
La ville de Toliara est classée parmi les plus chaudes de Madagascar avec ses températures
moyennes annuelles de l’ordre de 24°C à 25°C et qui peuvent dépasser fréquemment les 35°C
durant l’été austral. L’amplitude thermique est assez forte. Elle varie de 7 à 10°C.
Le tableau suivant présente les températures maximales et minimales enregistrées à Toliara.
Tableau 2 : Variation de la température moyenne annuelle dans la ville de Toliara
Mois Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct. Nov. Déc
Tmax (°C) 33.3 32 32 31.8 29.4 27.9 27.4 27.1 28.6 30.1 30.9 32.7
Tmin (°C) 22.3 21.7 20.6 18 15.5 15.1 14 14 15.7 18 20.2 21.7
Moyenne (°C) 27.8 26.8 26.3 24.9 22.4 21.5 20.7 20.5 22.1 24 25.5 27.2
3.1.5. Pluviométrie
La région d’Atsimo Andrefana dont Tuléar est le chef-lieu partage avec la région d’Androy un
climat de type subaride voire subdésertique unique à Madagascar. Le climat est caractérisé par
une longue saison sèche qui dure 8 mois (parfois plus) entre Avril et Octobre et par une chaleur
intense toute l’année. À ce type de climat s’associe une pluviosité rare, irrégulière, inégalement
répartie dans le temps et dans l’espace mais souvent diluvienne.
Tableau 3 : Précipitations annuelles à Toliara
Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
76 73 35 10 17 10 4 4 9 15 33 57
Quatre (04) critères sont retenus par le PUDi pour l’établissement de la typologie d’habitat :
Le tableau suivant donne la typologie des zones d’habitat sur la base des critères précités.
Type Caractéristiques
Le centre historique comprend le premier noyau de la ville, construit lors de
la colonisation. Il comprend les quartiers de Toliara Centre, Tanambao I,
Amborogony, et Tanambao Morafeno. Bien tramé, ces quartiers se
structurent autour du Boulevard Gallieni au sud et de la rue Richelieu au
nord. Le tissu urbain du Centre-ville porte la marque de l’administration
coloniale avec un habitat de style colonial ou néocolonial en immeuble sur
plusieurs étages. Il est à dominante administrative et résidentielle mais
Type 1 : Centre-ville
concentre également quelques infrastructures touristiques.
Enfin, ce quartier concentre les activités commerciales de la ville avec la
présence des principales institutions bancaires et marchés de la ville
(Bazaribe). Les voiries sont globalement en bon état et le quartier est le
mieux desservi de toute la ville.
Type Caractéristiques
Les zones d’habitat précaire sont des zones dans leur majorité relativement
anciennes et très denses. Ces quartiers se sont développés à proximité
immédiate du centre-ville (Tsimenatse I, Tsianengea et Mahavatse), au
Nord-Ouest (Tsianaloka, Betaritarika), le long de la route de l’université
Type 5 : Zone d’habitat (Betania) et au sud de la ville (quartier des pêcheurs Vezo dans la commune
précaire d’arrondissement de Mahavatse). L’accès à l’intérieur de ces quartiers est
difficile car ne disposant d’aucune trame viaire qui permettent à des
véhicules de services d’y pénétrer. Ils disposent de peu de services de base
(eau et électricité) et d’aucun équipement socio-culturel.
La typologie pour les zones hors habitat est assez classique et est présentée dans le tableau
suivant.
Tableau 5 : Typologie des zones hors habitat
Zone Caractéristiques
Il n’existe pas à proprement parler de zone industrielle à Toliara. Les rares
unités industrielles encore en activités sont disséminées sur le territoire
Zone Industrielle urbain le long des principaux axes.
L’activité économique de ces unités ne requiert pas de terrains
supplémentaires à proximité pour leur développement.
En sa qualité de chef-lieu administratif, Toliara abrite un grand nombre
Zone d’équipement socio- d’équipements de rayonnement régional, notamment dans le domaine de la
collectif santé, de l’éducation technique et supérieure, de la culture et des sports.
Zone Caractéristiques
Toute la zone nord comprise entre les quartiers nord de la ville et la digue de
Zone de cultures protection du fleuve Fiherenana, fait l’objet d’une exploitation agricole
maraîchères majoritairement par de petits paysans qui s’adonnent à une culture vivrière
destinée au marché local.
Les rares espaces verts sont composés essentiellement des quelques zones
Zone marécageuse côtières de mangroves qui ont pu être préservées. Ces mangroves sont
(mangrove) malheureusement le réceptacle des eaux usées de la ville et ne constitue
pas un domaine fréquentable par le public.
Le territoire communal renferme d’assez vastes zones côtières dédiées à
Salines
l’extraction du sel.
3
Source : Plan directeur d’Urbanisme (PUDi) de Toliara, phase 1 : diagnostic de l’état actuel, Novembre 2018
L’évolution de la typologie de l’habitat de la commune urbaine de Toliara sur le long terme semble
évidente même si le plan d’urbanisme directeur, document de référence pour l’urbanisme de la
ville, a un horizon bien inférieur (2023). En effet, sur la base des prévisions du PUDi :
Les zones d’habitat actuelles de type 1 à 4 se densifieront avec des constructions en hauteur
puisque la presque totalité des terrains constructibles dans ces zones sont déjà occupées.
De même, la presque totalité des grandes rues sera goudronnée avec des trottoirs ce qui
limitera les espaces d’infiltration possibles et augmentera d’autant les coefficients de
ruissellement. Des immeubles seront construits pour abriter des services et commerces.
Les zones actuelles correspondant à de l’habitat précaire (type 5) et zone à habitat village
traditionnel (type 6) vont se densifier mais resteront sans infrastructures de base
importantes, les projets de restructuration nécessaires à leur développement harmonieux
étant long à mettre en œuvre socialement difficile à réaliser et financièrement lourdes à
supporter ;
Les zones actuelles hors habitat demeureront hors habitat, aucun projet dans ce sens
n’étant à l’ordre du jour.
Les consommations spécifiques peuvent être déterminées par simple déduction en divisant le
volume d’eau consommée par la population correspondante. Les résultats sont consignés dans
le tableau qui suit :
Tableau 7 : Évolution des consommations spécifiques en eau
Consommation
Consommation
Années Population spécifique
(m3)
(l/hab/j)
2014 3 001 109 202 312 41
2015 2 900 050 210 405 38
2016 2 775 154 218 821 35
2017 2 897 502 227 574 35
2018 3 184 532 236 677 37
Les consommations spécifiques varient entre 35 et 41 l/hab/j de 2014 à 2018, ce qui rentre dans
la fourchette des consommations spécifiques des villes secondaires d’Afrique qui varie entre 35
et 80 l/hab/j. Pour la suite du projet et pour tenir compte de l’évolution des consommations
spécifiques d’eau potable d’ici 2040, une valeur de 60 l/hab/ j est considérée.
Normes Malgaches
Madagascar dispose de normes de rejet des eaux usées et d’une classification des eaux de
surface par degrés de pollution. Le tableau suivant donne les valeurs acceptables pour chaque
classe de cours d’eau représentant le milieu de rejet.
Classe A : bonne qualité, usages multiples possibles ;
Classe B : qualité moyenne, loisirs possibles, baignade pouvant être interdite ;
Classe C : qualité médiocre, baignade interdite.
HC : Hors Classe, contamination excessive, aucun usage possible à part la navigation. La
présence de germes pathogènes désigne directement une catégorie hors classe. C'est le
paramètre le plus mauvais qui déterminera la classe d'une eau donnée.
Tableau 8 : Valeurs limites des paramètres à respecter suivant la classe de cours d’eau
Hors
Paramètres Classe A Classe B Classe C
Classe
Facteurs biologiques
Oxygène dissous (mg/l) OD 3<OD<5 2<OD<3 OD<2
DBO5 (mg/l) DBO 5 5<DBO 20 20<DBO 70 70<DBO
Hors
Paramètres Classe A Classe B Classe C
Classe
DCO (mg/l) DCO 20 20<DCO 50 50<DCO 100 100<DCO
Présence de germes
Non Non Non Non
pathogènes
Facteurs physiques et chimiques
Couleur (échelle Pt-Co) coul<20 20 coul 30 30<coul
Température (°C) <25 25 <30 30 <35 35<q
5,5<pH<6,0 ou pH 5,5 ou
pH 6,0 pH 8,5
8,5<pH<9,5 9,5 pH
MES (mg/l) MES<30 30 MES<60 60 MES<100 100<MES
Conductivité (µS/cm) 250 250< 500 500< 3000 3000<
Nématodes
intestinauxb Coliformes
fécaux Traitement des eaux usées
Groupe (moyenne
Conditions de réutilisation arithmétique (moyenne devant permettre d’atteindre la
exposé
Catégorie
Parler de la pratique agricole pour la ville de Toliara renvoie à considérer la zone du bas-
Fiherenana. Cette zone est à vocation agricole pour le secteur par la disponibilité des ressources
en eau fournies par le Fleuve Fiherenana. L’essentiel des produits sont le manioc, le maïs et les
céréales, on note la moindre présence de la riziculture.
Toliara est une ville caractérisée par une longue saison sèche qui dure 08 mois (parfois plus)
entre Avril et Octobre et la pluviosité est rare, irrégulière et inégalement répartie dans le temps
et dans l’espace mais souvent diluvienne. La réutilisation de l’eau traitée est donc une priorité
pour cette ville.
4 a
Il convient dans certains cas d’adapter ces directives pour tenir compte des facteurs environnementaux, socioculturels et
épidémiologiques locaux.
b
Ascaris, Trichuris et ankylostomes.
c
durant la période d’irrigation.
d
S’agissant de produits comestibles toujours consommés bien cuits, cette recommandation peut être assouplie.
e
Dans le cas des arbres fruitiers, l’irrigation doit cesser deux semaines avant la cueillette, et aucun fruit tombé ne doit être ramassé.
Il convient de ne pas utiliser l’irrigation par aspersion.
La réutilisation des boues issues du traitement des eaux usées et des boues de vidange est une
solution à favoriser car elle constitue une solution adaptée à l’évacuation des quantités
importantes de boues produites dans la station d’épuration.
En outre, la boue sèche constitue un excellent fertilisant et présente généralement les
caractéristiques suivantes (sans chaulage) :
matières minérales = 50 à 55% ;
matières organiques = 45 à 70% ;
azote total = 2 à 6% ;
phosphore (phosphore P2O5) et potassium (potasse K2O) = 4 à 7%.
Afin de ne pas contribuer à la diffusion des risques sanitaires par la valorisation des boues dans
l’agriculture, les exigences pour les boues séchées devront respecter la valeur critique de 3-8
œufs d’helminthes/gMS basée sur la charge d’œufs de nématodes par unité de surface dérivée
des normes OMS pour l’irrigation. Le respect de cette valeur garantit également un niveau sûr
pour les coliformes fécaux. Les autres paramètres ne sont pas critiques, mais seront tout de
même précisés.
Le problème majeur de l’agriculture est la disponibilité de l’eau, pour ce qui est de l’engrais, la
zone de Toliara est tout de même une zone à vocation pastorale, d’où la disponibilité des fumiers
organiques fournis par l’élevage.
3.2.1. Objectifs
L’inventaire des actions potentielles d’amélioration de la situation actuelle de l’assainissement
des eaux usées et des boues de vidange de la commune urbaine de Toliara a pour objectif
d’identifier les solutions envisageables et réalistes pouvant contribuer de façon durable à la
satisfaction des besoins en assainissement des populations. Elles visent à s’assurer que toutes
les solutions envisageables en vue d’améliorer les conditions sanitaires et socio-économiques
des populations sont passées en revue.
De façon spécifique, l’inventaire des actions potentielles d’amélioration de la situation actuelle
débouchera sur :
L’élaboration de stratégies de gestion appropriée aux caractéristiques socio-économiques et
urbanistiques de la commune urbaine. Ces stratégies prendront en compte les trois maillons
de l’assainissement que sont : la collecte, le transport et le traitement sans oublier la
réutilisation des sous-produits ;
Leur comparaison sur le plan technique, économique et environnemental ;
La proposition d’une solution optimale adaptée au contexte de la ville.
Cette solution optimale fera l’objet d’une étude détaillée dans la mission suivante de l’étude.
Il existe une très grande diversité de technologies pour assurer l’assainissement liquide
domestique. Par ailleurs, la conception d’une filière d’assainissement s’apparente à une
succession de modules complémentaires (collecte, transport et traitement), dont l’agencement
et les combinaisons sont très variables, selon les contextes physiques, la demande des usagers,
le niveau de traitement visé, etc. C'est pourquoi les solutions techniques présentées ci-dessous
ne sont pas exhaustives.
Le choix d’une solution d’assainissement adéquate et adaptée au contexte d’une localité est
complexe, l’assainissement liquide relevant de nombreux domaines (technique, sociologique,
Les paragraphes suivants présentent les différentes technologies qui peuvent être proposées
pour l’amélioration de l’assainissement de la ville de Toliara.
Collecte (maillon 1)
Les technologies d’assainissement autonome pour le maillon collecte sont classées en trois
catégories :
gestion exclusive des excréta : toilette à chasse manuelle, Latrine VIP simple et double
fosse ;
gestion commune des excréta et des eaux grises : fosse septique ;
gestion exclusive des eaux grises : puisard, épandage souterrain.
la fraction solide issue de la sédimentation est séchée d’avantage sur des lits de séchage
puis valorisée pour l’agriculture ou mise en décharge ;
les effluents liquides provenant de l’étape de traitement pour la séparation solide-liquide
peuvent être épurés selon différents procédés tels que le lagunage, conjointement ou non
avec des eaux usées domestiques.
Collecte (maillon 1)
Le principe de fonctionnement du réseau de petit diamètre est basé sur la collecte d’effluents de
fosses septiques. La fosse septique élimine un pourcentage élevé de matières en suspension et
de graisses.
Transport et évacuation (maillon 2)
La collecte et le transport des eaux usées s’effectuent à travers les canalisations d'un réseau
d'assainissement de faible diamètre comparativement aux collecteurs du système collectif.
La présence des fosses septiques ou décanteurs permet en principe de/d’ :
utiliser des conduites de plus faible diamètre ;
changer de direction ou de pente sans forcément utiliser des regards ;
incorporer des tronçons à pente faible, parfois nulle ou même inverse.
Traitement (maillon 3)
Les technologies de traitement des eaux collectées par un réseau semi-collectif sont les mêmes
que celles d’un réseau collectif. Il est cependant nécessaire de prévoir également un traitement
des boues de vidange étant donné que les fosses intermédiaires en produisent. Par ailleurs,
l’existence des fosses intermédiaires permet des abattements de la pollution physique et
organique, les charges des eaux usées brutes sont ainsi plus faibles que celles des mêmes eaux
usées pour un réseau collectif.
Critères socio-économiques
- Coûts d’investissement : Quels sont les montants d’investissement mobilisables de la
part des ménages, de la part de collectivité locale et/ou les subventions et prêts
disponibles à l’échelle nationale et multilatérale ?
- Coûts d’exploitation : Quels sont les sources de financement disponibles pour
l’exploitation et l’entretien des ouvrages ?
- Organisation : Quel est le niveau des compétences techniques locales disponibles pour
la construction des infrastructures ? Pour leur fonctionnement surtout ?
Les différents critères de choix sont synthétisés dans le diagramme ci-dessous.
La zone 1 déjà actuellement dense, qui le sera davantage et qui regroupe l’ensemble des
services administratifs, les hôtels et marchés sera assainies entièrement par un réseau
collectif;
Une grande partie de la zone 2 sera également couverte en réseau collectif car elle se
développera et se densifiera pendant les années à venir.
Étant donné que les eaux usées collectées seront traitées, le réseau collectif à mettre en place
sera de type séparatif. Le réseau existant sera ainsi réservé aux eaux pluviales et un nouveau
réseau dédié aux eaux usées sera réalisé. Les maisons branchées sur le réseau actuel seront
alors déconnectées et redirigées vers le nouveau réseau séparatif.
En effet, les réseaux unitaires ont l’avantage de ne nécessiter qu’un seul réseau collectant aussi
bien les eaux usées que les eaux pluviales. Il permet donc de limiter les coûts d’investissement
mais également d’exploitation dans le cas d’une option de rejet des eaux collectées vers les
exutoires identifiés sans traitement. Cependant, dans le cas où il est prévu le traitement des eaux
usées, il a cependant le principal inconvénient de nécessiter la mise en place d’ouvrages
spécifiques comme des déversoirs d’orage et des stations de pompage. En effet, il n’est pas
concevable de continuer à rejeter les eaux usées mélangées aux eaux pluviales dans les
exutoires sans traitement. Il est également impossible de traiter l’ensemble des eaux collectées
pendant un orage. Des déversoirs d’orage seraient alors à mettre en place au niveau de
l’ensemble des exutoires des eaux pluviales. Sachant que ces déversoirs d’orage seraient
installés dans les zones basses aux exutoires, l’acheminement des eaux vers la station de
traitement nécessiterait des stations de pompage supplémentaires. En fin de compte du fait des
stations de pompage supplémentaires et la construction de déversoirs d’orage, l’avantage du
point de vue coût d’investissement et d’exploitation des réseaux unitaires se trouve fortement
remis en cause.
La zone 3 sera couverte par un système d’assainissement autonome.
Le tableau suivant donne les différents modes d’assainissement proposés pour chaque zone.
Tableau 10 : Modes d’assainissement proposés pour chaque zone
Assainissement Assainissement
Fokontany
collectif autonome
Tanambao I x
Tanambao Morafeno x
Toliara Centre x
Tsianengea x
Amborogony Tanambao x
Amborogony x
Ampasikibo x
Sanfily x
Tanambao II TSF Nord x
Ankatsaka x
Konkasera x
Andabizy x x
Mahavatse I Tanambao x x
Tanambao Motombe x x
Mahavatse I Est x x
Mahavatse I Ouest x x
Ankiembe bas x
Ankiembe haut x
Tsimenatse III x
Tsimenatse I Ouest x
Tsimenatse I Est Tanambao x
Tsimenatse II x
Mahavatse II Est Ambararata x
Mahavatse II Ouest x x
Betania Centre x
Andaboly x
Mangabe x x
Betania Ouest x
Betania Ankilifaly x x
Betania Tanambao x x
Antaninarenina x x
Sakabera x
Tsongobory x x
Anketraka x
Antaravay Salimo x x
Anketa bas x
Anketa haut x
Ambohitsabo x x
Betaritarika x
Besakoa x x
Assainissement Assainissement
Fokontany
collectif autonome
Tsianaloka x
À noter que le système d’assainissement semi collectif peut théoriquement être adopté pour la
zone 1 à l’exception du centre-ville. Cependant un réseau semi collectif, bien que financièrement
intéressant car pouvant permettre de réduire les coûts d’investissement et d’exploitation, est très
vulnérable surtout si les conditions suivantes ne sont pas réunies :
Existence d’une bonne expérience locale de gestion et d’entretien d’un réseau
d’assainissement d’eaux usées ;
Très bonne implication des populations bénéficiaires car les fosses intermédiaires
devront être régulièrement vidangées afin d’éviter des colmatages fréquents des
réseaux ;
Existence et très bonne organisation d’une structure de gestion du réseau afin de réaliser
les contrôles nécessaires notamment au niveau des habitations pour s’assurer du respect
des principes de fonctionnement du système semi collectif ;
Bon drainage des zones pour éviter que les populations ne dirigent les eaux de pluies
vers les regards d’eaux de pluie.
Ces conditions n’étant pas réunies et pour s’assurer de la fonctionnalité du système proposé à
long terme, un réseau collectif, moins vulnérable car plus résistant « aux agressions » des
populations a été proposé.
La carte suivante présente le zonage proposé pour l’assainissement de la commune urbaine de
Toliara.
5
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
3.4. DÉFINITON DES MODES DE TRAITEMENT ENVISAGEABLES POUR LES EAUX USÉES
Le procédé “boues activées” consiste à mélanger et à agiter des eaux usées brutes avec des
boues activées liquides, bactériologiquement très actives. La dégradation aérobie de la pollution
s'effectue par mélange intime des micro-organismes épurateurs et de l'effluent à traiter. Ensuite,
les phases “eaux épurées” et “boues épuratrices” sont séparées.
Dans le cadre de la présente étude, le procédé étudié est celui des boues activées
conventionnelles constitué des éléments suivants :
Des prétraitements préliminaires (dégrillage, dessablage, déshuilage) ;
Un bassin d'activation (ou bassin d'aération) ;
Un décanteur secondaire avec reprise d'une partie des boues ;
L'évacuation des eaux traitées ;
Des digesteurs des boues en excès provenant des décanteurs.
Si la technologie des boues activées est appliquée avec succès dans les pays industrialisés, ce
n'est pas le cas en Afrique. En raison d'une grande sensibilité de ce procédé aux équipements
électromécaniques, le taux d'échec est très élevé en particulier en ce qui concerne les petites
installations, dont le faible rapport "coût/bénéfice" se traduit par des budgets d'opération réduits,
une indisponibilité de personnel qualifié, l'absence de pièces de rechange, etc.
Ce n'est que récemment, pour faire face au défi posé par l'assainissement de grandes villes, que
le procédé de boues activées a été remis au goût du jour et appliqué dans quelques grandes
villes, où les volumes considérés et l'absence de terrain disponible accessible par gravité
redonnent une chance à l'utilisation de technologies intensives.
Au vu de l'expérience récente, de solides mesures d'accompagnement doivent cependant être
assurées pour garantir un fonctionnement des boues activées. Ces mesures ne doivent pas se
limiter à la formation de techniciens (indispensable pour l'opération d'une STEP à boues
activées), mais être renforcées par un engagement politique de haut niveau garantissant la
disponibilité budgétaire pour assurer les coûts élevés d'opération, y compris les salaires des
techniciens engagés, les fournitures en réactifs et pièces de rechange.
Le tableau suivant présente les avantages et inconvénients du procédé par boues activées.
Tableau 11 : Avantages et inconvénients du procédé par boues activées
Poste Avantages Inconvénients
Bonne élimination de l'ensemble des
paramètres de pollution (MES, DCO, DBO5, Forte production de boues qu'il faut
N par nitrification et dénitrification). concentrer.
Efficacité
Haute efficacité de traitement / m2 Boues partiellement stabilisées.
Adapté pour la protection de milieux Décantabilité des boues pas toujours aisée.
récepteurs sensibles.
Sensibilité aux surcharges hydrauliques.
Opération maîtrisable, en intervenant sur la
Flexibilité Risque de foisonnement filamenteux en cas
gestion de l'aération
de déséquilibre en nutriments.
6
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
Le principe de fonctionnement d'un lit bactérien consiste à faire ruisseler les eaux usées,
préalablement décantées, sur une masse de matériaux poreux ou caverneux qui sert de support
aux micro-organismes (bactéries) épurateurs. Une aération est pratiquée soit par tirage naturel
soit par ventilation forcée. Il s'agit d'apporter l'oxygène nécessaire au maintien des bactéries
aérobies en bon état de fonctionnement. Les matières polluantes contenues dans l'eau et
l'oxygène de l'air diffusent, à contre-courant, à travers le film biologique jusqu'aux micro-
organismes assimilateurs. Le film biologique comporte des bactéries aérobies à la surface et des
bactéries anaérobies près du fond. Les sous-produits et le gaz carbonique produits par
l'épuration s'évacuent dans les fluides liquides et gazeux.
À l'instar des procédés à boues activées, les lits bactériens appartiennent au groupe des
procédés intensifs. Bien que plus rares en Afrique, ils ont jusqu'à ce jour souffert des mêmes
difficultés d’opération que les boues activées, et connu un taux d'échec important. Les conditions
d'application des lits bactériens sont donc les mêmes que celles des boues activées, bien que
leur vulnérabilité soit légèrement plus réduite.
La répartition des tâches entre éléments d'une STEP à lits bactériens est différente de celle des
boues activées : la percolation des eaux usées à travers les matériaux poreux exige un traitement
primaire plus efficace, garantissant une homogénéité et une régularité des eaux usées
percolées. Ce traitement primaire est également l'occasion d'abattre de manière importante les
charges en DBO et DCO, en particulier par l'utilisation de procédés anaérobies : fosses Imhoff
ou réacteurs anaérobies à flux ascendants.
Ces techniques peuvent être utilisées en combinaison avec des filières extensives, par exemple
suivies d'une lagune de finition. Ces procédés permettent alors d'obtenir des rejets d'excellente
qualité (élimination des nutriments, fort abattement des germes pathogènes).
Le calcul est basé sur l'utilisation de bassins anaérobies à flux ascendants comme traitement
primaire. Les lits bactériens sont à haute capacité de traitement.
Le tableau suivant présente les avantages et inconvénients de cette technologie de traitement.
7
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
L'épuration est assurée grâce à un long temps de séjour, dans plusieurs bassins étanches
disposés en série.
Le mécanisme de base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche
d'eau supérieure des bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui
produisent l'oxygène nécessaire au développement et maintien des bactéries aérobies. Ces
bactéries sont responsables de la dégradation de la matière organique. Le gaz carbonique formé
par les bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent aux
algues de se multiplier. Il y a ainsi prolifération de deux populations interdépendantes : les
bactéries et les algues planctoniques, également dénommées “microphytes”. Ce cycle s'auto-
entretient tant que le système reçoit de l'énergie solaire et de la matière organique.
L'installation de trois types de lagunes en série est fréquente et permet d'assurer un bon niveau
de fiabilité de fonctionnement pour l'élimination de la matière organique.
Le rôle respectif des différents bassins est le suivant :
8
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
Aucun bruit
Bonne intégration paysagère Risque d'odeurs en cas de variations de charge ou
Exploitation peu gourmande en énergie et donc opération déficiente, en particulier au niveau des
Impact
pas de consommation d’énergies fossiles bassins anaérobies.
Possibilité de récupération du méthane par
simple couverture des bassins anaérobies
Investissements Raisonnable
Très faibles :
Un apport d'énergie n'est pas nécessaire si Nécessité de curage des bassins et de coupe des
Coûts récurrents
le dénivelé est favorable végétaux.
Besoins réduits en personnel
Les avantages techniques et financiers du lagunage sont importants. Ils ne sont mis en
concurrence réelle que lorsque la disponibilité en terrain est limitée et/ou leur coût élevé.
9
Cette baisse est due à un relargage du phosphore depuis la vase du fond. Les conditions initiales seront
restaurées par le curage des bassins (lorsque le milieu est sensible au phosphore, le curage doit avoir lieu
au terme d’un délai plus court que les 10-12 ans généralement estimés et sur l’ensemble des lagunes.
10
À l'exception d'une opération hydraulique fine permettant d'adapter les temps de séjour dans chaque
bassin.
L'oxygénation est, dans le cas du lagunage aéré, apportée mécaniquement par un aérateur de
surface ou une insufflation d'air. Ce principe ne se différencie des boues activées que par
l'absence de systèmes de recyclage des boues ou d'extraction des boues en continu. La
consommation en énergie des deux filières est, à capacité équivalente, comparable (1,8 à 2
kW/kg DBO5 éliminée).
Dans l'étage d'aération, les eaux à traiter sont en présence de micro-organismes qui vont
consommer et assimiler les nutriments constitués par la pollution à éliminer. Ces micro-
organismes sont essentiellement des bactéries et des champignons (comparables à ceux
présents dans les stations à boues activées).
Dans l'étage de décantation, les matières en suspension que sont les amas de micro-organismes
et de particules piégées, décantent pour former les boues. Ces boues sont pompées
régulièrement ou enlevées du bassin lorsqu'elles constituent un volume trop important. Cet étage
de décantation est constitué d'une simple lagune de décantation, voire, ce qui est préférable, de
deux bassins qu'il est possible de by-passer séparément pour procéder à leur curage.
Le tableau suivant présente les avantages et inconvénients du procédé par lagunage aéré.
11
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
Très favorable :
Haute réduction des charges
bactériologiques.
Les algues contenues dans l'effluent
traité transportent l'eau et les
Réutilisation Pertes hydrauliques en raison de l'évaporation.
nutriments jusqu'aux plantes.
Peut combiner les capacités de
traitement et de stockage
Les boues de curages sont faciles à
épandre sur sol agricole.
Élevée, car :
dépend de la disponibilité d'énergie électrique ;
Seuls les équipements électromécaniques nécessite l'importation d'équipements (neufs et en
Vulnérabilité
sont vulnérables ; pas d'usage de réactifs. pièces de rechange) et réactifs.
Nécessite la formation et l'engagement pérenne
de techniciens opérateurs.
Bonne intégration paysagère
Possibilité de récupération du méthane par Risque de bruit.
Impact
simple couverture des bassins anaérobies Risque d'odeurs en cas d'arrêt prolongé des aérateurs.
(le cas échéant)
Investissements Très raisonnables
Élevés :
Consommation énergétique importante ;
Coûts récurrents Dépendance aux énergies fossiles ;
Nécessité de personnel qualifié et d'une
surveillance régulière.
de fonctionnement et sur lesquels une attention particulière est requise pour l’exploitant ;
Impacts : indiquent sommairement les impacts positifs comme négatifs directs attendus de
la technologie ;
Investissement : prend en compte les coûts d’investissement des ouvrages ;
Coûts récurrents : font références aux coûts d’entretien et d’exploitation de la technique ;
Surface occupée : indique la surface nécessaire pour abriter les ouvrages et équipements
de la station.
Sur la base des critères définis plus haut, une notation est appliquée pour la comparaison des
options de traitement des eaux usées. Les postes de comparaison sont notés de 4 (la meilleure)
à 1 (la plus mauvaise pour le critère considéré).
Le tableau ci-dessous donne les résultats obtenus.
Efficacité 4 3 3 3
Flexibilité 2 1 3 2
Réutilisation 4 3 4 4
Vulnérabilité 3 2 4 2
Impact 3 2 1 2
Investissements 1 1 3 4
Coûts récurrents 2 2 4 2
Total 19 14 22 19
L’analyse du tableau ci-dessus permet de constater que le lagunage naturel est de loin la
technique de traitement la plus intéressante pour les procédés extensifs tandis que pour réduire
les besoins en surface, les stations de type boues activées serait la meilleure technique de
traitement. Sur cette base, il est retenu pour les études de faisabilité deux options :
Elles seront étudiées comme variantes et feront l’objet d’une comparaison technico-
économique plus détaillée.
3.5.1. Définition des options envisageables pour le traitement des boues de vidange
Le mode d’assainissement proposé pour la commune urbaine de Toliara est un mixte entre
l’assainissement autonome et l’assainissement collectif. De l’assainissement autonome
subsistera donc pour une bonne partie de la population au-delà même de l’horizon du projet. Il
est donc nécessaire de prévoir des ouvrages de traitement des boues de vidange qui devront
compléter le maillon de la chaine de l’assainissement autonome. La technologie de traitement
des boues de vidange est largement basée sur la séparation des phases liquide et solide.
Après cette première phase de séparation, les fractions liquide et solide sont traitées
séparément.
La fraction liquide est ainsi traitée avec les technologies habituelles pour les eaux usées et la
fraction solide peut être simplement séchée pour la mise en décharge, ou désinfectée pour
permettre une utilisation agronomique exempte de risques sanitaires.
Le niveau de traitement des fractions liquide et solide ainsi séparées dépend de l’utilisation
prévue des sous-produits. En effet, si les sous-produits notamment l’eau épurée doit être utilisée,
il est nécessaire d’atteindre un niveau de traitement compatible avec l’utilisation prévue pour
éviter les risques sanitaires. Par contre si les sous-produits ne sont pas destinés à être réutilisés,
un traitement poussé engendrerait des surcoûts importants sans grand intérêt.
Le schéma suivant présente un aperçu d’options potentielles à coûts modestes pour le traitement
des boues de vidange dans les pays en développement.
Les techniques simples pour la séparation solide-liquide des boues comportent trois (03)
options :
Option 1 : Bassins de sédimentation / épaississement ;
Option 2 : Lits de séchage simples ;
Option 3 : Lits de séchage plantés.
Description et fonctionnement
Cette option utilise les bassins de sédimentation/épaississement pour la réduction des quantités
de boues à envoyer sur les lits de séchage. Les bassins de sédimentation/épaississement
constituent donc les ouvrages principaux de la séparation liquide/solide.
Un bassin de sédimentation / épaississement est un bassin de décantation simple qui permet
d'épaissir les boues. L'effluent est évacué et traité alors que la boue épaissie est envoyée sur
des lits de séchage.
12
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
germes pathogènes.
Emprise
Du fait de la réduction par concentration des volumes de boues envoyées vers les lits de
séchage, le nombre de lits est relativement réduit. L’emprise nette occupée par les ouvrages
pour cette option serait donc plus faible que pour les deux autres options.
Performance
Les performances de l’option sont données principalement par les performances des bassins de
sédimentation/épaississement. En cas de respect des consignes d’exploitation notamment la
nécessité d’un fonctionnement alternatif des bassins et le non-dépassement des débits de
dimensionnement, les performances sont relativement intéressantes. Dans le cas contraire, la
décantation ne sera pas correctement réalisée, ce qui aura pour conséquence directe l’envoie
d’eaux décantées très chargées dans les ouvrages de traitement de la fraction liquide et des
performances médiocres de l’ensemble à la sortie.
Coûts d’investissement et d’exploitation
Du fait essentiellement de la réduction du nombre de lits de séchage, les coûts d’investissement
pour cette variable sont relativement peu élevés par rapport aux deux autres options. En effet,
les bassins de décantation et leurs équipements (pompes) sont peu coûteux et permettent en
même temps de réduire de façon substantielle les lits de séchage nécessaires.
Par contre, les coûts récurrents sont relativement importants du fait essentiellement du pompage
nécessaire pour envoyer les boues épaissies vers les lits de séchage.
Synthèse
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques de cette variante :
Tableau 16 : Avantages et inconvénients des bassins de sédimentation / épaississement
Critères Avantages Inconvénients
Abattement théorique élevé du bassin de Abattement théorique faible du bassin de
sédimentation pour les MES (85%) sédimentation pour la DCO (50%), des NTK
Efficacité
Réduction du volume de boues appliquées à (5%) et CF/Œufs d’helminthe (50%).
la suite du traitement Les lits de séchage restent nécessaires.
Flexibilité Adaptée à la réception centralisée des boues Efficacité très réduite en cas de surcharge :
Description et fonctionnement
Cette option utilise directement les lits de séchage simples pour la séparation liquide /solide.
Un lit de séchage non planté est un lit simple et perméable qui, une fois chargé avec la boue,
draine la partie liquide et permet à la boue de sécher par évaporation. Approximativement, 50 à
80% du volume des boues percole comme liquide. Les boues accumulées sur les lits sont raclées
à une fréquence à déterminer. La figure ci-dessous présente le principe de fonctionnement des
lits de séchage simples.
13
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
Les eaux ainsi dégrillées passent ensuite dans les différents lits organisés en filière. Un
système de vannage permet une utilisation successive des lits de séchage ;
Les boues envoyées sur les lits subissent ensuite une percolation et un séchage. Le percolât
termine son traitement dans les bassins de lagunage avant le rejet final ;
Les boues séchées sur les lits sont enlevées périodiquement pour être déposées sur une
aire de séchage pendant un temps suffisamment long pour permettre la destruction des
germes pathogènes.
Emprise
Les boues brutes sont étendues sur les lits en couches d’environ 30 à 70 cm d’épaisseur (en
fonction des conditions climatiques) pour que le séchage se fasse dans les meilleures conditions.
Les surfaces de lits nécessaires peuvent donc relativement importantes pour cette variante.
Performance
Les performances cette option sont données principalement par les performances des lits de
séchage. L’expérience montre que les lits de séchage donnent d’excellents résultats aussi bien
pour les charges organiques et pour les charges bactériologies. Les niveaux de traitement
atteints pour les percolât des lits sont tels qu’ils sont moins chargés que des eaux usées urbaines
donc facilement traitables par les ouvrages de traitement de la fraction liquide.
Coûts d’investissement et d’exploitation
L’épaisseur des boues dans les lits devant être réduite pour optimiser la période de séchage, le
nombre de lits est généralement important. Les coûts d’investissement pour cette option seront
donc plus élevés que pour les deux autres variantes.
Par contre, les coûts récurrents sont relativement faibles. En effet, l’exploitation requiert des
moyens matériels simples et un personnel qualifié.
Synthèse
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques de cette variante :
Tableau 17 : Avantages et inconvénients des lits de séchage non plantés
Pas besoin d’énergie, pas besoin d’hydro Besoin de main d’œuvre important pour
Coûts récurrents cureuse la manutention de boues séchées sur les
Réfection du filtre (couche de sable) lits
Description et fonctionnement
Cette option utilise directement les lits de séchage plantés pour la séparation liquide /solide.
Un lit de séchage planté est semblable à un lit de séchage non planté avec l'avantage d’une
évapotranspiration accrue par les plantes judicieusement choisies. La boue fraîche peut être
appliquée directement sur la couche précédente. Les plantes et leur système racinaire
maintiennent la perméabilité du filtre. Les boues accumulées sur les lits sont évacuées tous les
2 à 5 ans. Elles ont alors atteint un degré de stabilisation avancé ainsi qu’une bonne
« hygiénisation » et humification.
Les lits de séchage plantés présentent l'avantage que les boues y resteront pendant une période
allant jusqu'à 5 ans, et vont réduire considérablement les dépenses opérationnelles. En plus, les
boues sont hygiéniquement neutres après un temps de séjour prolongé. Des études ont révélé
que le nombre d'œufs d’helminthes dans les boues est réduit à près de 100%, avec des
concentrations inférieures à 6 œufs/gMS, donc dans la plage de tolérance de 3 - 8 œufs/g MS
admise pour une réutilisation sûre dans l'agriculture.
Les boues ne requièrent pas d'autres étapes de traitement. À la fin du temps de stockage sur les
lits de séchage plantés, les boues séchées peuvent être épandues directement sur les surfaces
cultivées.
14
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
Surface de lits moins importante que pour les lits non Surface de lits plus importante
Investissements plantés. que les lits de séchage non
Pas besoin de zone de stockage. plantés.
Efficacité 1 2 3
Investissements 3 2 1
Coûts récurrents 1 3 2
Nécessité en
3 1 2
surface
Vulnérabilité 2 1 3
Total 10 09 11
Elles seront étudiées comme variantes et feront l’objet d’une comparaison technico-
économique plus détaillée.
Conformément au zonage indiqué, le tableau suivant donne les populations dans les zones prévues
pour être couvertes par le réseau de collecte à l’horizon du projet.
Couverture
Population Population
Fokontany réseau de
2040 correspondante
collecte en 2040
Mahavatse I Est 9 724 10% 972
Mahavatse I Ouest 7 691 15% 1 154
Ankiembe bas 7 333 0% -
Ankiembe haut 6 056 0% -
Tsimenatse III 2 586 100% 2 586
Tsimenatse I Ouest 15 251 100% 15 251
Tsimenatse I Est
15 550 100% 15 550
Tanambao
Tsimenatse II 51 745 100% 51 745
Mahavatse II Est
22 755 100% 22 755
Ambararata
Mahavatse II Ouest 16 874 20% 3 375
Betania Centre 17 462 100% 17 462
Andaboly 32 897 70% 23 028
Mangabe 6 860 100% 6 860
Betania Ouest 15 491 100% 15 491
Betania Ankilifaly 3 860 70% 2 702
Betania Tanambao 36 701 55% 20 186
Antaninarenina 13 251 100% 13 251
Sakabera 4 068 0% -
Tsongobory 9 391 10% 939
Anketraka 8 543 0% -
Antaravay Salimo 7 457 50% 3 729
Anketa bas 19 289 100% 19 289
Anketa haut 5 582 100% 5 582
Ambohitsabo 13 141 15% 1 971
Betaritarika 8 643 100% 8 643
Besakoa 11 540 50% 5 770
Tsianaloka 11 573 100% 11 573
Total 560 905 78% 439 277
À l’horizon 2040, 439 277 habitants seront couverts par le réseau d’assainissement des eaux usées
ce qui représentent 78% de la population totale de la ville à cette année.
On considérera que 100% des populations situées dans la zone couverte par le réseau de collecte
seront effectivement raccordées au réseau à terme (horizon de projet).
Le calcul des volumes d'eaux usées doit également prendre en compte les eaux
parasites composées des :
Eaux d'infiltration qui pénètrent dans le réseau séparatif à partir des nappes au niveau des
raccordements domiciliaires, de canalisations, joints ou regards défectueux ;
Apports directs qui sont constitués par les ruissellements d'eaux pluviales pénétrant dans le
réseau séparatif par les regards non étanches ou les mauvais branchements domiciliaires
(eaux de toiture ou de cour) ;
Les débits moyens d’eaux usées ont été évalués sur la base des paramètres décrits plus haut
(consommations spécifiques, nombre d’habitants et taux de rejet et de raccordement).
Le tableau suivant donne les débits d’eaux usées à l’horizon du projet (2040).
Les débits de pointe sont évalués par application de coefficients de pointe sur les débits moyens.
Les débits de pointe considérés sont calculés en prenant les coefficients de pointe suivants :
Coefficient de pointe journalière : La modulation saisonnière du rejet peut être rattachée
à la fluctuation de la consommation de l’eau potable. Elle se trouve généralement dans la
fourchette 1,2 à 1,8. Cependant, les consommations spécifiques considérées étant assez
hautes, et les fluctuations saisonnières de faible amplitude, on considérera un taux de 1, les
taux de consommations retenus étant déjà des pointes.
Coefficient de pointe horaire : Le coefficient de pointe horaire Kph qui reflète l’heure de
pointe pendant le jour de pointe est défini par la formule suivante :
Kph = 1,5 + (2,5 / Kpj1 (Q domestique +Q parasite)) 3
Les débits de pointe sont évalués pour chaque bassin de collecte et pour chaque zone distincte du
projet ainsi que pour l’ensemble.
4.1.3. Principe
Pour chaque zone, le réseau projeté pour la collecte des eaux usées est conçu de façon à limiter
la profondeur des fouilles tout en minimisant le nombre de stations de pompage. Le principe de
base est d’acheminer les eaux usées des zones hautes vers les zones basses gravitairement
avant de rejoindre la ou les stations d’épuration prévues en fonction de la variante considérée.
Le réseau de collecte comprend comme principaux ouvrages et équipements :
Des conduites gravitaires ;
Les calculs hydrauliques du réseau d’assainissement ont été réalisés à l’aide du logiciel
MENSURA qui permet une liaison directe entre la topographie et les données hydrauliques.
L’objectif du calcul hydraulique est de vérifier en tout point que les collecteurs proposés
permettront l’évacuation du débit de pointe à l’horizon de projet.
Pour une facilité d’exploitation, les conditions suivantes sont respectées pour le calage et le
dimensionnement des collecteurs principaux du réseau de collecte des eaux usées :
D’autres conditions sont toutefois à vérifier :
Les stations de pompage seront de conception simple garantissant une exploitation facile et
économique. Des pompes submersibles simples d’emploi et largement utilisées seront
proposées. Le dimensionnement des stations de pompage concerne principalement les bâches
et le système de pompage. Chaque station de pompage sera composée, dans une enceinte
clôturée de :
Dégrilleur manuel ;
Dessableur ;
Bâche de pompage y compris pompes et équipements annexes ;
Un local gardien avec toilette ;
Une salle de commande abritant le groupe électrogène de secours, la cuve à gasoil et
l’armoire électrique.
La carte suivante donne les différents bassins de collecte définis ainsi que la zone desservie par
le réseau de collecte.
15
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
L’ossature du réseau principal de collecte des eaux usées est composée des éléments suivants :
Neuf (09) bassins de collecte ;
Le réseau de canalisation principale ;
Neuf (09) stations de pompage ;
Une station d’épuration.
Les conduites principales sont en PVC DN 250 mm à 400 mm pour 36 065 ml et en béton
centrifugé armé DN 500 mm à 700 mm pour environs 3 561 ml.
La carte suivante présente l’ossature du réseau.
Figure 25 : Ossature du
réseau de collecte de la
variante 116
16
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
Pour le réseau secondaire et tertiaire, des ratios seront utilisés. Les réseaux secondaires et
tertiaires seront tous en PVC DN 250 mm. Sur la base de l’expérience dans des projets similaires
et de la configuration du terrain de la ville, un ratio de 120 ml/ha est retenu. Le linéaire total de
collecteurs secondaires et tertiaires est de 178 897 ml de canalisations PVC DN 250 mm.
17
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
Données de base
Le tableau suivant présente les données de base pour les neuf (09) stations de pompage.
Tableau 22 : Données de base de prédimensionnement des stations de pompage de la variante
1
Paramètres Unité SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Débit moyen l/s 153,4 269,0 82,4 50,6 75,3 4,4 14,9 41,2 33,2
Débit de pointe l/s 261,1 444,5 146,2 93,6 134,7 11,9 32 77,9 64,3
Prédimensionnement
Le tableau suivant donne les principales caractéristiques des stations de pompage. Les détails
de prédimensionnement seront donnés dans le rapport du schéma directeur.
Tableau 23 : Principales caractéristiques des stations de pompage de la variante 1
Paramètres Unité SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Diamètre
mm 500 600 400 315 400 110 200 315 250
refoulement
Hauteur
m 13,50 52,50 14,00 8,50 11,00 20,50 8,00 11,00 9,50
manométrique
Puissance pompe KW 58,49 381,98 34,34 13,20 24,28 5,03 4,58 14,39 10,10
Désignation Valeurs
Réseau gravitaire de collecte des eaux usées
DN 250 205 424 ml
DN 315 4 892 ml
DN 400 4 645 ml
Désignation Valeurs
DN 500 3 141 ml
DN 600 342 ml
DN 700 79 ml
DN 800 -
Stations de pompage
Nombre 9
Longueur de refoulement 11 140 ml
Puissances totales 546 KW
L’ossature du réseau principal de collecte des eaux usées est composée des éléments suivants :
Neuf (09) bassins de collecte ;
Le réseau de canalisation principale ;
Neuf (09) stations de pompage ;
Une station d’épuration.
Les conduites principales sont en PVC DN 250 mm à 400 mm pour 35 786 ml et en béton
centrifugé armé DN 500 mm à 800 mm pour environs 3 855 ml.
La carte suivante présente l’ossature du réseau.
Figure 27 : Ossature du
réseau de collecte de la
variante 218
18
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
Pour le réseau secondaire et tertiaire, des ratios seront utilisés. Les réseaux secondaires et
tertiaires seront tous en PVC DN 250 mm. Sur la base de l’expérience dans des projets similaires
et de la configuration du terrain de la ville, un ratio de 120 ml/ha est retenu. Le linéaire total de
collecteurs secondaires et tertiaires est de 178 897 ml de canalisations PVC DN 250 mm.
19
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
Données de base
Le tableau suivant présente les données de base pour les neuf (09) stations de pompage.
Tableau 25 : Données de base de prédimensionnement des stations de pompage de la variante
2
Paramètres Unité SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Débit moyen l/s 269,0 115,6 82,4 50,6 75,3 4,4 14,9 41,2 33,2
Débit de pointe l/s 444,5 200,3 146,2 93,6 134,7 11,9 32 77,9 64,3
Prédimensionnement
Le tableau suivant donne les principales caractéristiques des stations de pompage. Les détails
de prédimensionnement seront donnés dans le rapport du schéma directeur.
Tableau 26 : Principales caractéristiques des stations de pompage de la variante 2
Paramètres Unité SP1 SP2 SP3 SP4 SP5 SP6 SP7 SP8 SP9
Diamètre
mm 600 500 400 315 400 110 200 315 250
refoulement
Hauteur
m 58,50 8,00 14,00 8,50 11,00 20,00 8,00 11,00 9,50
manométrique
Puissance pompe KW 425,63 26,81 34,34 13,20 24,28 4,91 4,58 14,39 10,10
Désignation Valeurs
Réseau gravitaire de collecte des eaux usées
DN 250 205 216 ml
DN 315 4 787 ml
DN 400 4 680 ml
Désignation Valeurs
DN 500 2 647 ml
DN 600 665 ml
DN 700 523 ml
DN 800 20 ml
Stations de pompage
Nombre 9
Longueur de refoulement 11 817 ml
Puissances totales 558 KW
Pour le traitement des eaux usées, deux variantes sont étudiées. La variante 1 correspond à une
station de type lagunage tandis que la variante 2 correspond à une station de type boues
activées.
Désignation Valeurs
Débit moyen eaux usées (m3/j) 23 200
DBO5 (mg/l) 896
DCO (mg/l) 1 824
MES (mg/l) 1 078
Par ailleurs, pour les normes de rejet, les zones de rejet sont des eaux de surface dans la classe
A du tableau des normes malgaches : qualité médiocre, baignade interdite. Les eaux ne pourront
donc utilisées que pour les activités rizicoles et maraichères.
La température à utiliser correspondant à la moyenne du mois le plus froid de l’année soit
20.50°C (mois d’Août).
Pour le lagunage simple, l'épuration est assurée grâce à un long temps de séjour, dans plusieurs
bassins étanches disposés en série.
Le mécanisme de base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche
d'eau supérieure des bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui
Après examen des différents modèles disponibles à ce jour, il a été décidé de retenir comme
20
Compendium of Sanitation, Eawag, 2008
source principale les résultats des études réalisées à l'EIER, complétés par les développements
techniques présentés par le Dr Mara lors de la dernière conférence internationale sur ce thème
en octobre 2000 à Cali, en Colombie.
Les paragraphes suivants donnent les résultats des calculs de prédimensionnement. Les détails
de calcul seront fournis dans le rapport de mission 3.
4.2.1.3. Prétraitement
Dégrillage
Le dégrillage adopté pour les stations consistera à faire passer les eaux usées brutes à travers
les barreaux d'une grille manuelle placée inclinée de 60° à 80° sur l'horizontale.
Le tableau suivant donne les caractéristiques des dégrilleurs.
Tableau 29 : Caractéristiques des dégrilleurs de la STEP de la variante 1
Dessablage
Le dessablage a pour but d’éliminer les particules denses afin d’éviter le colmatage des
conduites de liaison et l’ensablement des bassins. On adoptera des dessableurs canaux en se
fixant pour objectif d’y arrêter les particules de vitesses de chute Vc = 0.30 m/s.
On considère une hauteur utile h = 0.50 m (hauteur d’eau).
Pour les besoins d’exploitation, on considérera un canal dessableur rectangulaire en double
couloir avec, pour chaque couloir, les dimensions suivantes :
Longueur L= 5.00 m ;
Largeur l = 0.80 m ;
Hauteur maximale : 1.00 m.
Bassins anaérobies
Les caractéristiques des bassins anaérobies sont données dans le tableau suivant.
Bassins facultatifs
Les caractéristiques des bassins facultatifs sont données dans le tableau suivant.
Tableau 31 : Dimensionnement des bassins facultatifs
Bassins de maturation
Les dimensions des bassins de maturation sont déterminées par le temps de séjour maximal
calculé pour que les charges en Coliformes fécaux (CF) et œufs d’Helminthes (OH) soient
conformes à un rejet dans un milieu protégé mais avec une possibilité de réutilisation dans la
culture du riz :
CF < 2 000 unités/100 ml ;
OH < = 1unité/ml.
Le tableau suivant donne les résultats du prédimensionnement des bassins de maturation.
Pour cette variante, le sous-produit envisageable sont des boues séchées issues des lits de
séchage correspondant aux matières sèches organiques contenues dans les eaux usées brutes :
13 000 m3 (vidange d’un bassin anaérobie) x 20% = 2 600 m3 pour chaque vidange soit tous les
4 à 5 ans. Pour une masse volumique de 12 000 mg/l, une quantité totale de 31.20 tonnes de
boues séchées par an. Les boues séchées ne commenceront cependant à être disponibles qu’à
partir de la cinquième année de fonctionnement.
La solution du séchage sur lits drainants est la plus économique et la plus simple à gérer. Elle
est particulièrement efficace dans les zones à climat peu humide et bien ensoleillé. Les ouvrages
de traitement des boues de vidange prévus (voir chapitre suivant) seront utilisés à cet effet.
Désignation Caractéristiques
Type Lagunage simple
Capacité 23 200 m3/j
Double grille manuelle
Dégrillage 120 mm, à nettoyage manuel
10 mm, à nettoyage manuel
Dessableur double couloir avec pour chaque couloir les dimensions suivantes :
Longueur = 5.00 m ;
Dessablage
Largeur = 0.80 m ;
Hauteur maximale = 1.00 m.
4 bassins anaérobies en parallèle
- Volume : 13 000 m3
- Profondeur :3.00 m
- Temps de séjour : 2 jours
4 bassins facultatifs en parallèle
Bassins de - Volume : 85 000 m3
lagunages - Profondeur :1.50 m
- Temps de séjour : 15 jours
4 bassins de maturation en parallèle
- Volume : 22 000 m3
- Profondeur :1.00 m
- Temps de séjour : 3 jours
Séchage des
Lits de séchage simples de la STBV
boues
Par ailleurs, pour les normes de rejet, les zones de rejet sont des eaux de surface dans la classe
A du tableau des normes malgaches : qualité médiocre, baignade interdite. Les eaux ne pourront
donc utilisées que pour les activités rizicoles et maraichères.
Le type de traitement retenu est une épuration biologique classique à moyenne charge, avec les
principales étapes de traitement suivantes :
o Dégrillage grossier ;
o Dégrillage fin ;
o Dessablage-déshuilage ;
o Décantation primaire ;
o Aération ;
o Décantation secondaire.
o Épaississement;
o Séchage.
Il ne sera pas tenu compte d’une valorisation énergétique des boues. Le procédé de traitement
adopté est illustré sur la figure suivante.
Pour plus de simplicité dans la mise en œuvre et dans l’exploitation, la station sera construite
suivant quatre filières. Chaque filière aura ainsi une capacité de pointe de de 1 547 / 4 = 387
arrondi à 390 m3/h.
Les paragraphes suivants donnent les résultats des calculs de prédimensionnement. Les détails
de calcul seront fournis dans le rapport de mission 3.
4.2.2.3. Prétraitement
Dégrillage
Le dégrillage consiste à faire passer les eaux usées brutes à travers les barreaux d'une grille
placée verticalement ou inclinée de 60° à 80° sur l'horizontale.
Nombre de dégrilleurs : 4 ;
Débit par chaîne : 390 m3/h ;
Dégrillage grossier : 120 mm, à nettoyage manuel ;
Tamisage fin : 10 mm, à nettoyage automatique.
Dessablage
Cette opération vise à retenir les particules minérales de dimension supérieure ou égale à 200
µm. Les dessableurs utilisés dans les stations d'épuration sont de différents types. Ils utilisent
des techniques différentes mettant à contribution, en plus des forces de gravité, la force
centrifuge.
Les dessableurs aérés présentent l’avantage d’avoir un fonctionnement régulier, quelle que soit
la variabilité du débit. Ils permettent en outre de favoriser l’opération de déshuilage - dégraissage
et une préaération des eaux à leur admission dans la station. La vitesse maximale de transit de
l’eau dans le dessableur est de 0.07 m/s. La vitesse de balayage transversale doit être de 0.2 à
0.3 m/s. Cette vitesse est le résultat du débit d’air comprimé injecté et de la disposition du
système d’aération (près d’une paroi et près du fond). On peut obtenir une vitesse de l’ordre de
0,25 m/s si l’intensité d’aération est de 3 à 5 m 3 d’air par m2 de surface du dessableur. D’autre
part, pour la réussite de l’opération de dessablage, il est nécessaire de prévoir un temps de
séjour suffisant de l’eau dans cet ouvrage et une longueur suffisante pour permettre la
décantation des particules de dimensions supérieures ou égales à 200 µm. Dans le cas du
dessablage aéré, le temps de séjour recommandé est d’au moins 3 à 5 minutes. Enfin, la charge
superficielle ne doit pas dépasser 25 à 30 m3/h/m2.
Les principaux critères de dimensionnement des dessableurs aérés sont donnés dans le tableau
suivant :
Largeur/profondeur 1 à 1,5
On considérera 4 lignes de dessableur soit un débit de pointe par ligne de 390 m3/h avec pour
chaque dessableur :
- Hauteur : 1.80 m ;
- Largeur : 2.50 m ;
- Longueur : 6.50 m ;
- Temps de séjour moyen = 3.00 mn.
La charge superficielle est Cs = 390/(6.50 x 2.50) = 24
Le volume d’air nécessaire pour chaque dessableur est Vair = 2.50 x 6.50 x 3 = 49 m3. Chaque
dessableur sera équipé d’un dispositif de pompage des sables, d’une installation de lavage des
sables et de deux surpresseurs d’air de capacité 50 Nm3/h.
Déshuilage/dégraissage
Les huiles et les graisses sont séparées sous forme de boue flottante dans des ouvrages
comportant une zone de tranquillisation, et parfois une zone où de fines bulles d'air sont
générées au fond et montent en ascension libre. Il est adopté un dessableur aéré combinant le
dessablage et le déshuilage/dégraissage. Il sera ajouté un canal rectangulaire latéralement au
dessableur, duquel il est séparé par une paroi plongeante. Cet ouvrage est dimensionné avec
une charge superficielle maximale de 25 m3/h/m2, les déshuileurs - dégraisseurs étant combinés
aux dessableurs.
La largeur de chaque ouvrage sera de 2.50 m (largeur du dessableur combiné) soit des
longueurs de 6 m. On considérera ainsi quatre déshuileurs/dégraisseurs de largeur 2.00 m et de
longueur 6.00 m. Ils seront accolés au dessableur et séparés par une paroi plongeante. Chaque
ouvrage sera équipé d’un racleur de surface et d’une fosse à graisses.
les :
Décanteurs horizontaux avec raclage des boues ;
Décanteurs circulaires à flux ascensionnel avec raclage des boues.
Les décanteurs choisis sont rectangulaires raclés à flux horizontal. Ils sont bien adaptés à la
décantation floculée, caractéristique de la décantation primaire des eaux usées. Ils sont moins
encombrants que les décanteurs circulaires ce qui diminue la surface de terrain mobilisée pour
cette étape de traitement.
Les principaux critères de leur dimensionnement sont les suivants :
Tableau 36 : Critères de dimensionnement des décanteurs primaires
Dimensions Unité Valeurs
Profondeur H m 1.5 à 3
Largeur B m 2H < B < 5H
Longueur L m 3B < L < 7B
Largeur l = 9 m ;
Longueur L= 22 m ;
Hauteur d’eau H = 4.00 m.
On prévoit une étape de clarification à l’aval pratiquement de tous les types de traitement
biologique (à l’exception du procédé de lagunage naturel). L’efficacité finale du procédé est donc
liée à la réussite de l’étape de clarification. La réussite de la clarification se traduit par la
concentration de la boue obtenue et de la teneur résiduelle en MES dans les eaux traitées.
L’objectif est de maximiser la première et de minimiser la seconde.
Quatre clarificateurs cylindro-coniques équipés de racleurs de fond et de surface sont prévus. Ils
ont les mêmes volumes que les décanteurs primaires. Leurs caractéristiques principales sont les
suivantes :
Volume utile : 796 m3 ;
Hauteur utile : 4.00 m ;
Diamètre : 16.00 m.
Le diamètre donné tient compte du volume du trou d’homme prévu au centre de l’ouvrage pour
l’arrivée des eaux usées.
4.2.2.7. Épaississement
La décantation primaire conduit à la production de boues dont la phase solide est à 60% au
moins organique. Les boues primaires sont mélangées avec les boues secondaires, plus
organiques et moins concentrées. Ce mélange de boues est riche en particules organiques, en
micro-organismes, parasites.
Le traitement des boues proposé comprend ainsi une étape d’épaississement, pour diminuer
leur teneur en eau, une étape de digestion anaérobie pour la réduction de leur charge organique
et un séchage naturel sur lits drainants. Le calcul des volumes de boues se présente comme
suit :
Volume de boues produites par les décanteurs primaires : (matières sèches organiques)
1.50% des eaux usées arrivant à la station : 23 200 x 1.50% = 348 m3/ j ;
Volumes de boues produites dans les bassins d’aération : 0.50 fois boues primaires = 348
m3/j x 0.50= 174 m3/j
Total = 348 m3/j + 174 m3/j = 522 m3/j.
On considérera :
Débit des boues à traiter : 522 m3/j ;
Temps de séjour : 2 jours ;
Volume total requis : 2 x 522 = 1 044 m3;
Nombre d’épaississeurs :4 ;
Les boues digérées, extraites du fond du digesteur, sont étalées en couches de 25 à 30 cm sur
des lits de séchage qui combinent le drainage, au début du processus, au séchage sous l'action
du vent et du soleil, par la suite.
Les boues seront étalées sur les lits pour une période de 1 mois. L’épaississement donne un
rendement d’environ 80% du volume des boues introduites dans les épaisseurs. Pour un temps
de séchage de 1 mois, le volume total à envoyer sur les lits de séchage est :
V = 522 x 30 x 20% = 3 132 m3. Pour une épaisseur maximale de boues de 0.50 m, la surface
nécessaire de lit est S = 6 264 m2. On considéra 35 lits de séchage (dont 03 de secours) de 20
m x 10 m soit une surface totale de 7 000 m2.
Pour cette variante, le sous-produit envisageable est des boues séchées issues des lits de
séchage correspondant aux matières sèches organiques contenues dans les eaux usées brutes :
3 132 m3 (vidange des lits tous les mois) x 20% = 626 m3 pour chaque vidange soit tous les mois.
Pour une masse volumique de 12 000 mg/l, une quantité totale de 7.50 tonnes de boues séchées
par mois soit 90 tonnes par an.
4.2.2.10.Récapitulatif pour la variante de traitement 2
Désignation Caractéristiques
Type Boues activées
Débit moyen : 958 m3/h
Capacité
Débit de pointe : 1 547 m3/h en quatre filières de 390 m3/h chacune
Double grille manuelle
Dégrillage 120 mm, à nettoyage manuel
10 mm, à nettoyage mécanique
Quatre lignes de dessableurs rectangulaires
Hauteur : 1.80 m ;
Largeur : 2.50 m ;
Longueur : 6.50 m ;
Dessablage
Temps de séjour moyen = 3.00 mn.
Chaque dessableur sera équipé d’un dispositif de pompage des sables,
d’une installation de lavage des sables et de deux surpresseurs d’air de
capacité 50 Nm3/h.
Désignation Caractéristiques
Quatre lignes :
Largeur : 2.50 m ;
Déshuilage/dégraissage Longueur : 6.00 m.
Ils seront accolés au dessableur et séparés par une paroi plongeante.
Chaque ouvrage sera équipé d’un racleur de surface et d’une fosse à
graisses.
Quatre lignes de décanteurs rectangulaires raclés à flux horizontal
Longueur : 34.00 m ;
Décantation primaire Largeur : 9.00 m ;
Hauteur d’eau : 2.60 m ;
Volume utile : 774 m3 (hors fosses à boues primaires).
Quatre lignes de bassin d’aération avec les dimensions suivantes :
Largeur l = 9 m ;
Bassin d’aération
Longueur L= 22 m ;
Hauteur d’eau H = 4.00 m.
Quatre clarificateurs cylindro-coniques équipés de racleurs de fond et de
surface sont prévus. Ils ont les mêmes volumes que les décanteurs
Clarification
primaires. Leurs caractéristiques principales sont les suivantes :
(décantation secondaire)
Volume utile : 796 m3 ;
Hauteur utile : 4.00 m ;
Diamètre : 16.00 m.
Nombre d’épaississeurs : 4 ;
Épaississement Volume d’un épaississeur : 261 m3 ;
Hauteur moyenne de l’épaississeur : 4.50 m ;
Diamètre : 9 m.
Lits de séchage simples :
Séchage des boues
Surface : 7 000 m2.
21
Source : CIRA SAS/ASA TARATRA, janvier 2019
Population dans la
Population Couverture réseau
Fokontany zone assainissement
2040 de collecte en 2040
autonome (2040)
Ambohitsabo 13 141 15% 11 170
Betaritarika 8 643 100% -
Besakoa 11 540 50% 5 770
Tsianaloka 11 573 100% -
Total 560 905 121 628
La population totale concernée est de 121 628 habitants représentant 22% de la population de
la ville en 2040.
Avantages :
Coût de construction réduit.
Peut être construit par les usagers.
Ne nécessite pas d'eau pour son
utilisation.
Pas de mouches, pas d'odeurs.
Inconvénients :
Ne prévient pas la présence de
moustiques.
Nécessite un abri de qualité, et
obscur.
Si mal construit, risque
d'effondrement.
Vidange délicate : résidus solides et
contaminés.
Les latrines VIP sont dimensionnées pour durer environ 10 ans. Lorsque la fosse est pleine, les
alternatives suivantes se présentent alors à l’usager :
22
En anglais "Ventilated Improved Pit latrines", soit "Latrines Améliorées et Ventilées".
Creuser une nouvelle fosse et construire un nouvel abri. L'ancienne fosse est condamnée.
Cette option est envisageable si la place et les moyens financiers sont disponibles ;
Creuser une nouvelle fosse et déplacer l'abri existant. Cette option est envisageable si un
futur déplacement est prévu dès la conception ;
Vider la fosse. Ce travail est délicat, étant donné que le contenu de la fosse n'est pas
minéralisé (les pathogènes présents dans la couche supérieure de la fosse sont dangereux
pour la santé) et que la partie solide est prédominante. Un camion vidange serait alors
nécessaire pour vidanger les fosses sans contact direct.
Latrines sèches ventilées à double fosse
Une variante de latrines VIP consiste à placer l'abri sur deux fosses indépendantes au lieu d'une
seule. Cet aménagement permet d'utiliser les fosses de manière alternative, et donc de laisser
le temps minimum (~2 ans) nécessaire au contenu de la fosse non utilisée pour qu'il ne
représente plus de danger pour la santé.
Avantages :
Coût de construction
acceptable.
Peut être construit par les
usagers.
Nécessite peu de profondeur.
Ne nécessite pas d'eau pour
son utilisation.
Pas de mouches, pas d'odeurs.
Facilite la vidange manuelle
(résidus inoffensifs)
Permet la réutilisation agricole
(résidus minéralisés)
Inconvénients :
Ne prévient pas la présence de
moustiques.
Nécessite un abri assurant une
certaine obscurité.
Si mal construit, risque
d'effondrement.
Il est alors possible de vidanger les résidus des fosses manuellement (les pathogènes ont été
éliminés) et de réutiliser les résidus comme engrais.
L'utilisation de fosses alternatives présente une solution digne d'intérêt pour deux raisons
principales :
Elles offrent une solution valable en cas de limitation des capacités d'infiltration ;
Le potentiel de réutilisation agricole des résidus minéralisés est important.
Latrines SanPlat
Une alternative aux latrines VIP consiste à utiliser des dalles de type "SanPlat". Ces dalles sont
préfabriquées en atelier, à partir de moules.
L'utilisation du moule (contenant orifice de défécation et repose-pieds) garantit une qualité
d'exécution tant statique (résistance à l'effondrement) que pour l'entretien futur (surfaces lisses).
La qualité de fabrication permet en outre l'utilisation d'un cache sur l'orifice, qui empêche la
prolifération des insectes et le dégagement des odeurs.
Avantages :
Coût de construction acceptable.
Promotion du secteur privé local.
Ne nécessite pas d'eau pour son
utilisation.
Pas de mouches, pas de
moustiques, pas d'odeurs.
Inconvénients :
Nécessité de déplacement quand
la fosse est pleine
Peu d'expérience dans les villes
concernées
Avantages :
Inconvénients :
Nécessite de l'eau.
Contamination du sous-sol
Figure 35 : Latrine à siphon à simple fosse
À noter que les usagers doivent veiller à ne pas déverser d'eaux grises dans les latrines à chasse
manuelle "pour que la fosse ne colmate pas trop vite", et ainsi espacer les frais de vidange ou
de creuse. Même si la douche est située dans l'abri, les eaux de douche sont rarement déversées
dans la fosse de latrine, mais en général déversées sur le sol.
Latrine à chasse manuelle à double fosse
Une variante des latrines présentées ci-dessus consiste à conserver au minimum deux fosses
disponibles. Elles sont utilisées alternativement, et les résidus (minéralisés et neutralisés)
peuvent être réutilisés dans l'agriculture.
Avantages :
Coût de construction acceptable.
Peut être construit par les
usagers.
Confort relativement important.
Limite le colmatage ("repos" de la
fosse)
Permet une vidange manuelle
Permet la réutilisation agricole
Pas de mouches, pas de
moustiques
Pas d'odeurs
Inconvénients :
Nécessite de l'eau pour
fonctionner
Nécessite de la place disponible
Figure 36 : Latrine à siphon à double fosses
Latrine surélevée
Une façon de faire face aux limitations d'infiltration (imperméabilité ou présence de la nappe) est
de surélever la latrine. Cette technique s'appliquera lorsque la réutilisation des résidus de fosse
n'est pas envisageable, ou que la place manque sur la parcelle pour une deuxième fosse. Elle
est également recommandée dans des zones inondables.
Avantages :
Coût de construction
acceptable.
Applicable en cas de
faible infiltration
Facilite la
construction en
présence de nappe.
Inconvénients :
Peu d'expérience
locale
Plus délicat à réaliser
Capacité de stockage
faible
Haute fréquence des
vidanges.
Figure 37 : Latrine surélevée
Fosse étanche
Que la latrine soit à chasse manuelle ou non, il est possible d'apporter une réponse aux
problèmes posés par les sols imperméables en déversant les eaux vannes dans une fosse
étanche, qui est vidangée lorsqu'elle est pleine.
L'expérience internationale montre cependant que ces solutions sont d'usage délicat :
La vidange fréquente représente un coût que peu de ménages peuvent assumer ;
Il est souvent difficile d'obtenir une construction de qualité et une véritable étanchéité ;
La fréquence des vidanges et leurs coûts impliquent que dans bien des cas, les usagers
"laissent déborder" leur fosse et les effluents ruissellent.
Avantages :
Coût de construction
acceptable.
Applicable en cas de faible
infiltration
Inconvénients :
Plus délicat à réaliser
Frais d’opérations
importantes (vidange)
Risques de ruissellement /
débordement
Ecosan :
Le concept Ecosan offre la possibilité de réutiliser les nutriments contenus dans les excréta
humains (fèces et urine) tout en garantissant des conditions sanitaires d'utilisation.
Plusieurs modèles de toilettes Ecosan existent dans le monde. Pour ce projet est proposé une
installation ayant fait ses preuves en Afrique.
La latrine Ecosan comporte deux fosses utilisées alternativement. Elle est en général
entièrement construite hors sol, reposant sur une plate-forme en béton d’épaisseur 10 cm. La
dalle comporte deux trous de défécation, des repose-pieds et une pente réalisée dans la dalle
pour la séparation de l’urine.
Avantages :
Opportunité de réutilisation et valorisation
Minimisation des volumes à évacuer
Coût de construction acceptable.
Applicable en cas de faible infiltration
Inconvénients :
Importante nécessité de promotion
Délicat à réaliser et à opérer
Ruissellement
Lorsque les consommations sont faibles (en particulier lors d'une alimentation par borne-
fontaine), que la place disponible est importante et que le sol est perméable, une partie
importante voire la totalité des eaux grises peut être évacuée par ruissellement sur le sol.
Bien que cette solution ne soit pas reconnue comme une technique "normalisée", elle doit être
considérée pour respecter le critère de la demande : il est inutile de prévoir de nouveaux
équipements si leur utilité ne peut être démontrée auprès des usagers.
Puisard
Le puisard pour les eaux grises consiste en une fosse avec parois en maçonnerie, ou remplie de
matériaux rocheux. Il joue le rôle d’un véritable filtre lit bactérien aérobie et/ou anaérobie suivant
le débit d’eaux et les charges appliquées.
En général les eaux grises sont générées de manière dispersée sur la parcelle : lieux de lessive,
cuisine et bain sont différents. Or le puisard nécessite un effort de concentration du lieu de
production des eaux grises sur la parcelle.
Avantages :
Recharge de la nappe
Inconvénients :
Figure 40 : Puisard
Tranchées d’infiltration
L’épandage souterrain est un procédé d’infiltration qui se fait lorsque l’espace est disponible et
que les moyens financiers individuels le permettent. Il est adapté dans les cas où le sol est
relativement perméable (0,6 à 1,7 mm/s) et que la nappe est assez profonde (plus de 1,5 m du
sol).
Les superficies requises pour cette technologie sont assez importantes et les coûts très élevés
pour être appliquée dans certaines conditions urbaines et socioéconomiques.
4.3.2.3. Gestion commune des excréta et des eaux grises : Fosse septique ou fosse
toutes eaux
La fosse septique est un ouvrage en maçonnerie, en béton ou tout autre matériau adéquat, d'au
moins deux compartiments, enterré et imperméable, recevant l'ensemble des eaux usées
(vannes + grises) de la maison, et destinée à assurer une décantation et un prétraitement des
eaux usées.
Si la fosse septique "toutes eaux" constitue un ouvrage de prétraitement des eaux usées, les
dispositifs à l'aval sont les vrais ouvrages de traitement : le puisard (bien qu'il soit peu efficace à
partir d'une certaine consommation d'eau journalière) ou le dispositif le plus efficace du point de
vue de l'infiltration des eaux usées : la tranchée d'épandage (plutôt que d'infiltration).
Ce critère a une incidence significative sur les contraintes d'aménagement des parcelles dans
les zones où l'assainissement individuel est préconisé : une partie importante de la parcelle doit
être réservée à la mise en place du système d'épandage, et le coefficient d'occupation des sols
(mieux d'emprise au sol) doit être fixé en conséquence dans les règles d'urbanisme.
Avantages :
Confort
important.
Réduction
importante de la
DBO.
Inconvénients :
Faible réduction
bactériologique.
Coûts
relativement
élevés.
Nécessite un
traitement aval.
Nécessite une
vidange
régulière.
Un certain nombre de critères sont utilisés pour le choix d’un type d’ouvrage (ou un ensemble
d’ouvrages) pour une zone homogène donnée. Dans le cadre de ce projet, les critères jugés
pertinents retenus sont :
Le niveau de service requis ;
L’aptitude du sol à l’assainissement individuel ;
La population utilisatrice ;
La consommation spécifique en eau ;
La capacité et volonté de payer les services d’assainissement.
Niveau de service requis
Le niveau de service requis est un critère très important pour la conception et le
dimensionnement d’un ouvrage ou d’un système d’assainissement. En effet de manière
générale, le coût de réalisation est une fonction croissante de ce niveau de service.
Les technologies proposées relèvent toutes de l’assainissement individuel ou autonome
amélioré.
Les technologies à proposer doivent être rustiques et garder un caractère traditionnel et
culturellement adaptées.
Aptitude du sol à l’assainissement individuel
Les types de sols rencontrés dans les zones concernées par l’assainissement autonome dans
la ville de Toliara font apparaitre une capacité d’infiltration appréciable. De même la nappe
superficielle est relativement profonde sur l’ensemble de la ville à l’exception des zones basses
proches des cours d’eaux. La quasi-totalité du périmètre communal est ainsi apte à
l’assainissement autonome.
Population utilisatrice
La population utilisatrice est le nombre de personnes utilisant régulièrement l’ouvrage
d’assainissement. En général, le volume d’un ouvrage individuel est lié au nombre de personnes
qui l’utilisent. Une taille de 06 personnes par ménage sera considérée.
Les résultats des enquêtes ménages font remarquer que près de 69% des ménages enquêtés
sont favorables pour participer activement à une gestion améliorée des eaux usées domestiques
et 49% sont prêts à payer pour l’amélioration de leur système d’assainissement.
En tenant compte :
Des types de latrines existantes ;
De la profondeur de la nappe qui est supérieure à 3 m ;
Description
La stratification d’une fosse septique en fonctionnement à partir du fond est de quatre couches :
Une zone des boues sédimentées ;
Une phase aqueuse à éliminer ;
Une zone des flottants ;
Une phase gazeuse qui comporte les gaz issus de la décomposition anaérobie des matières
organiques (CH4, CO2, H2S). Une canalisation de ventilation permet l’évacuation de ces
gaz et par conséquent des mauvaises odeurs dues en majorité aux composés soufrés.
Le volume d’une fosse septique dépend de la fréquence souhaitée des vidanges de boues
décantées.
La fosse assure deux fonctions :
Une fonction physique d’une part, par la décantation des matières fécales et autres MES
plus denses que l’eau et d’autre part, par la flottation des graisses et autres MES moins
denses que l’eau.
Une fonction biologique par la digestion des boues et des flottants biodégradables.
Le phénomène de décantation permet la séparation des particules dont la densité est différente
de celle du liquide. Les particules plus denses que l’eau sédimentent et s’accumulent dans le
fond de la fosse. Les particules plus légères, en particulier les graisses gagnent la surface dès
leur admission dans la fosse, s’accumulent et forment une couche flottante appelée « chapeau
de digestion » dont environ 30% de l’épaisseur émerge.
La séparation liquide- solide s’opère d’elle-même pour autant que le liquide chargé soit au repos
pendant un temps suffisamment long, les processus de décantation et de flottation étant très
lents. L’alimentation d’une fosse septique est très irrégulière ; elle s’effectue presque toujours
par à coup (chasse d’eau, vidange des baignoires…). Il n’y a décantation et flottation qu’entre
les phases d’alimentation, les flux d’eau provoquant des remises en suspension. Il est donc
indispensable que la conception de la fosse permette d’éviter l’apport de MES au niveau de la
sortie de l’effluent.
Le phénomène biologique de fermentation anaérobie provoque une destruction et une
liquéfaction (hydrolyse) partielle des matières organiques biodégradables. Ces digestions
concernent essentiellement les boues et les flottants, les matières organiques en solution étant
peu dégradées (le temps de séjour de l’eau dans la fosse étant relativement faible). Ce processus
se traduit par une diminution de la quantité de boues et de flottants, ce qui atténue la vitesse de
remplissage de la fosse par les MES. La fermentation est due à la présence de bactéries
anaérobies qui transforment partiellement les matières organiques en méthane, gaz carbonique
et hydrogène sulfuré, ce qui, avec les acides gras volatiles, confère à ces gaz de digestion, une
odeur nauséabonde. Ces gaz se dégagent des boues décantées sous forme de bulles qui
entrainent dans leur ascension des particules de boues. Ces dernières ensemencent en
permanence les produits organiques biodégradables du chapeau qui se décomposent lentement
et se liquéfient progressivement.
L’efficacité de la fermentation et dès lors le rendement de la fosse septique dépendent de
nombreux facteurs dont :
La capacité de la fosse : le volume de la fosse et plus particulièrement celui réservé à la
rétention des boues décantées et des matières flottantes doit être suffisamment grand ;
L’amortissement hydraulique : l’arrivée de débits de pointe importants et d’eau chaude se
traduit par une remise en suspension des boues décantées et des flottants, ainsi que par
une dissolution partielle des graisses du chapeau. Un cloisonnement intérieur de la fosse
amortira l’impact des perturbations hydrauliques ;
La température ambiante : en dessous de 10°C, la fermentation est pratiquement inhibée.
Toutefois, vue que la fosse est enterrée et thermiquement bien protégée et que la
température des eaux collectées, en particulier des eaux ménagères est généralement
comprise en 18 et 40°C, le problème ne se pose guère ;
Les variations de PH : elles sont néfastes dans le cadre d’un bon développement des
processus de fermentation. Un milieu légèrement basique est favorable.
Couvercle d'accès
Entrée
Sortie
Ecume Ecume
H = 1m20 minimum
Cloison de séparation
des compartiments
h = 2/3 H
Espace libre
Dépôt
Prédimensionnement
Les détails de prédimensionnement des fosses septiques seront donnés dans le rapport de
Mission 3.
Une période de vidange de 4 ans donnant des dimensions raisonnables et permettant des
vidanges suffisamment espacées aux ménages est retenue.
On retiendra ainsi pour standardiser les dimensions suivantes :
Longueur totale : 1.80 m ;
Largeur : 1.20 m ;
Profondeur utile : 1.80 m.
Elle sera compartimentée comme suit :
L1 L2
B
L
L1 = 1.20 m ;
L2 = 0.60 m.
La vidange se fera alors tous les quatre ans.
Les fosses en parpaings plus simples à réaliser et moins onéreuses sont proposées. Elles seront
enduites de l’intérieur pour garantir leur étanchéité et permettre une meilleure résistance aux
substances corrosives contenues dans les eaux usées. Concernant la superstructure, elle sera
en maçonnerie.
Les fosses septiques seront reliées à un puisard qui assurera la filtration et l’infiltration des eaux
usées venant de la fosse.
4.3.4.2. Puisards
Description
Le puisard est un ouvrage généralement circulaire destiné à assurer un minimum d’épuration de
la pollution dissoute contenue dans les effluents des fosses septiques ou dans les eaux
ménagères (cuisine, lessive, vaisselle...). Il est réalisé pour infiltrer les eaux usées en
provenance du bac à laver.
Il est rempli de supports bactériens (moellons, gros graviers) à travers lesquels percole l’effluent
avant d’être infiltré dans le sol.
Prédimensionnement
Les détails de prédimensionnement des puisards seront fournis dans le rapport de Mission 3.
Pour standardiser et en même temps gagner en marge de sécurité, on retiendra un puisard de
diamètre 1.00 m et de profondeur 1,50 m utile soit 1.80 m de profondeur totale largement
suffisant pour infiltrer les eaux produites et décantées dans les fosses.
Description
Les toilettes à chasse manuelle double fosse comprennent :
Une superstructure ;
Un siège de défécation (à la turque ou à l´anglaise) ;
Un siphon à faible volume d´eau qui empêche les remontées d´odeurs dans la cabine ;
Un regard de visite permettant la permutation des fosses ;
Deux fosses alternantes qui permettent une utilisation continue de la toilette comme dans le
cas de la latrine VIP à double fosse.
Prédimensionnement
Les détails de prédimensionnement des toilettes à chasse manuelle seront fournis dans le
rapport de Mission 3.
Un ouvrage de diamètre intérieur 1,50 m et de profondeur utile 1,80 m soit une profondeur totale
de 2.00 m correspondant à une durée d’utilisation d’une fosse d’environ comprise entre 7 et 8
ans est retenu.
Le bac à laver est un ouvrage rectangulaire de dimensions 2 m x 2 m destiné à recevoir les eaux
usées afin de les canaliser vers le puisard auquel il est raccordé. Il a une hauteur de 40 cm dont
30 cm au-dessus du niveau du sol. Pour les habitations équipées d’une fosse suivie d’un puisard,
il sera branché sur la fosse alors que pour celles équipées d’une TCM, la connexion se fera sur
le regard de répartition.
Les fosses seront de mêmes types que les fosses des latrines individuelles. Elles sont
dimensionnées pour une utilisation moyenne de 20 personnes par jour. Les dimensions sont les
suivantes :
Longueur 1 = 1.50 m ;
Longueur 2 = 1.00 m ;
Largeur = 1.50 m ;
Profondeur utile = 1.50 m ;
Profondeur totale = 2.00 m sachant que le regard d’arrivée est de 0.50 m.
Les puisards
Les puisards seront du même type que pour les latrines individuelles. Il sera retenu un puisard
de 1.00 m de diamètre et de profondeur 2.00 m.
Pour une moyenne de 06 personnes par ménage, un total de 16 014 ménages seront à équiper
à l’horizon du projet avec :
9 609 toilettes à chasse manuelle (TCM) ;
6 405 fosses septiques suivies de puisards ;
16 014 bacs à laver.
× ×
=
Avec :
Q = quantité totale de boues en m3/an ;
N = nombre total d’habitants non raccordés à un réseau collectif et qui disposent d’un ouvrage
d’assainissement autonome ;
Ps = Production spécifique par utilisateur. On prendra une moyenne de 1.20 l/personne/j.
Le taux actuel de recours aux opérateurs de vidange mécanique est de 5% environ. Par
Les débits de boues de vidange produites passent de 284 m3 actuellement à 146 m3 en 2040
une fois réseau prévu mis en place. Un débit de 250 m3/j de boues correspondant à un peu plus
de la moyenne des deux valeurs est retenu pour la station de boues de vidange.
La filière de traitement des boues de vidange débutera par un ouvrage de réception des boues,
aménagé de manière à permettre le déversement des boues par les camions de vidange. La
réception des boues sera placée sous la surveillance d’un responsable d’exploitation chargé de
comptabiliser les volumes entrants (sur la base de la capacité nominale des camions).
Le déversement des boues des camions de vidange dans les lits de séchage constitue un point
sensible de la chaîne de traitement. Les solutions proposées doivent répondre aux critères
suivants :
Dégrillage obligatoire pour retenir les déchets solides (souvent en quantités
importantes) ;
Alimentation gravitaire afin d’éviter les coûts et problèmes de pannes associées au
pompage ;
Faibles distances d’écoulement afin d’éviter les risques de dépôts de boues.
L’alimentation des lits est centralisée avec un système de réception et de prétraitement unique
pour tous les lits d’une même filière. Un système de vannage ou de batardeaux permet
l’alimentation successive des lits.
d’alimentation
Réceptacle
D’après les résultats expérimentaux (Sénégal) cités par SANDEC, la charge maximale
admissible des lits de séchage est comprise entre 100 et 250 kg de MS par mètre carré de lit et
par an. Ces valeurs tiennent compte d’une durée de séchage de 15 jours.
Si on considère :
- 1 jour pour le chargement et le temps de percolation des boues ;
- 14 jours de séchage ;
- 2 jours pour l’évacuation des boues séchées pour la libération d’un lit ;
Le temps total d’utilisation effectif d’un lit par cycle est de 17 jours.
Dans ce cas :
- Le volume total de boues reçues à la station pendant cette période est
V= 4 250 m3 ;
- La surface totale pour les 73 lits calculée est 86 x 64 = 5 504 m2 ;
- L’épaisseur de boues est E= =0.77 cm.
Pour un séchage optimal, cette épaisseur de boues est trop importante. L’épaisseur sera limitée
à 0.70 m soit un total de 95 lits arrondis à 100 lits est nécessaire.
Le séchage naturel des boues étendues en couches assez fines et leur stockage prolongé
(environ 3 mois) permet la destruction complète des organismes pathogènes. Cette technique
est retenue du fait de sa simplicité dans un contexte de fort ensoleillement.
L’aire de séchage doit ainsi permettre de stocker et étendre les boues issues des lits pendant au
moins trois mois.
- Volume de boues à stocker en 3 mois (20%23 du volume initial des lits raclés)
250 x 6 x 4x 3 x 20% = 3 600 m3 ;
- Hauteur maximale des tas = 50 cm ;
- Surface nécessaire : 7 200 m2.
Ainsi pendant les trois mois de pleine saison hivernale, les boues disposeront de suffisamment
d’espace et donc de temps de séchage pour tenir compte des pluies.
Pour protéger les boues séchées non encore écoulées, Il est nécessaire de mettre en place un
hangar de stockage afin de protéger contre les intempéries (vent, pluie etc.…) les boues séchées
et prêtes à être utilisées.
Il sera considéré un hangar de 150 m2 (15 m x 10 m) soit une capacité de 150 m3 pour une
hauteur d’entreposage de 1.00 m.
4.4.4.3. Synthèse
4.4.5.1. Principe
Les lits d’humification plantés, ou lits de séchage plantés, sont des massifs drainants dans lesquels
sont plantés et se développent des macrophytes (plantes robustes de zones humides). Les boues
de vidange sont dépotées à leur surface. La déshydratation s’opère par filtration et drainage
gravitaire à travers le massif filtrant et par évapotranspiration. La couche de boue accumulée assure
elle-même une fonction de filtration et permet d’augmenter le rendement initial de filtration du
matériau filtrant. La perméabilité globale du système est maintenue par le système racinaire des
végétaux et par les périodes de séchage (i.e. sans alimentation) cycliques des boues permettant
leur aération et la transformation des matières.
23
Correspond aux volumes de boues après percolation et séchage sur les lits
La longue durée de rétention des solides favorise leur transformation en composés assimilables par
les plantes (humus) et l’élimination naturelle des pathogènes24.
Figure 45 : Schéma de principe d’un lit planté Photo 9 : Lits de séchage plantés
(selon Eawag-Sandec)
Sauf mention particulières, les niveaux de traitement et mode de conception du lit d’humification sont
basées sur les publications Eawag-Sandec suivantes :
- Kengne I., Dodane P.-H., Akoa A., Kone D., 2008. Vertical-flow constructed wetlands as
sustainable sanitation approach for faecal sludge dewatering in developing countries. PHD
report. Wastewater Research Unit, Faculty of Science, University Yaoundé ; Department of
Water and Sanitation in Developing Countries (Sandec), Swiss Federal Institute of Aquatic
Science and Technology (Eawag). Dübendorf, Switzerland
- Kengne, I. M., Akoa, A., and Koné, D. (2009a). Recovery of Biosolids from Constructed
Wetlands Used for Faecal Sludge Dewatering in Tropical Regions. Environmental Science
and Technology 43, 6816-6821
- Klingel, F., Montangero, A., Koné, D., and Strauss, M. (2002). Faecal sludge management
in Developing Countries - A planning manual In, Eawag, ed. (Dübendorf, Switzerland:
Eawag).
- Mara, D., 1997, Design Manual for Waste Stabilization Ponds in India. Lagoon Technology
International Ltd., Leeds, England;
- Marais, G.v.R. , 1974, Faecal bacterial kinetics in waste stabilization ponds. Journal of the
Environmental Engineering Division, American Society of Civil Engineers, 100 (EE1), 119-
139.
4.4.5.3. Fonctionnement
24
Kengne, I. M., Akoa, A., and Koné, D. (2009a). Recovery of Biosolids from Constructed Wetlands Used for Faecal Sludge
Dewatering in Tropical Regions. Environmental Science and Technology 43, 6816-6821
4.4.5.4. Prédimensionnement
Le dimensionnement des lits plantés s’appuie sur l’expérience tropicale principalement rapportée
par Eawag-Sandec, dans laquelle une charge admissible de 200 kg MS/(m2*an) est réputée
possible, sur la base des résultats expérimentaux et dans un contexte donné.
Les caractéristiques dimensionnelles des lits d’un module sont présentées ci-dessous :
Tableau 42 : Prédimensionnement des lits de séchage plantés
Paramètres Unité Valeur Observation
Débit m3/j 250
Concentration en MS : mg/l 12000
Charge totale annuelle en MS kg MS/an 1 095 000
Permet une répartition hydraulique optimale
Forme du lit mxm 8mx8m
directement depuis les camions
Surface d’un lit m2 64
Nombre de jour de
u/semaine 6 Du lundi au Samedi
fonctionnement
Nombre total de lits u 85 3 lits en alimentation par jour,
25
Kengne I., Dodane P.-H., Akoa A., Kone D., 2008.Vertical-flow constructed wetlands as sustainable sanitation approach for faecal
sludge dewatering in developing countries. PHD report. Wastewater Research Unit, Faculty of Science, University Yaoundé ;
Department of Water and Sanitation in Developing Countries (Sandec), Swiss Federal Institute of Aquatic Science and Technology
(Eawag). Dübendorf, Switzerland
26
Koottatep, T., C. Polprasert, N. T. K. Oanh, N. Surinkul, A. Montangero, and M. Strauss. 2002. Constructed Wetlands for Septage
Treatment-Towards Effective Faecal Sludge Management. Paper presented at the 8th Int. Conference on Wetlands Systems for
Water Pollution Control, Arusha, Tanzania
27
Lienard, A. 1999. Déshydratation des boues par lits de séchage plantés de roseaux. Pp. p. 33-45. Ingénieries EAT, N°17.
Cemagref, Lyon
28
Kengne, I. M., Akoa, A., and Koné, D. (2009a). Recovery of Biosolids from Constructed Wetlands Used
for Faecal Sludge Dewatering in Tropical Regions.Environmental Science and Technology 43, 6816-
6821
Pour protéger les boues séchées non encore écoulées, Il est nécessaire de mettre en place un
hangar de stockage afin de protéger contre les intempéries (vent, pluie etc.…) les boues séchées
et prêtes à être utilisées.
Il sera considéré un hangar de 150 m2 (15 m x 10 m) soit une capacité de 150 m3 pour une
hauteur d’entreposage de 1.00 m.
4.4.5.5. Synthèse
V. COMPARAISON TECHNICO-ÉCONOMIQUE ET
ENVIRONNEMENTALE DES VARIANTES
5.1. PRINCIPES
Pour la partie de la ville couverte en assainissement collectif, deux variantes liées à l’agencement
des stations de pompage. En effet, l’agencement des stations de pompage a une conséquence
notable sur leur puissance et l’ossature du réseau de collecte.
Variante 1 : Trois stations de pompage en série pour le refoulement vers la station de
traitement : Il s’agit pour cette variante de proposer une ossature de réseau de collecte des
eaux usées et un agencement en cascade des stations de pompage du centre-ville vers la
station de traitement des eaux usées ;
Variante 2 : Pompage direct vers la station de traitement à partir de la station
principale du centre-ville. Pour cette variante l’agencement des stations de pompage est
tel que la station de pompage principale refoule directement vers la STEP sans relais.
Le tableau suivant donne une comparaison des caractéristiques des ouvrages pour les deux
variantes.
Tableau 43 : Caractéristiques des deux variantes de collecte des eaux usées
5.2.2.1. Efficacité
Le tableau suivant donne une synthèse des propositions pour les deux variantes
d’assainissement collectif.
Linaire de canalisation totale : 218 523 ml de diamètre compris entre 250 mm et 700
mm ;
Variante 1 Neuf stations de pompage de puissance cumulées 546 KW ;
Une longueur de refoulement de 11 140 ml de diamètre compris entre 110 mm et 600
mm.
Linaire de canalisation totale : 218 538 ml de diamètre compris entre 250 mm et 800
mm ;
Variante 2 Neuf stations de pompage de puissance cumulées 558 KW ;
Une longueur de refoulement de 11 817 ml de diamètre compris entre 110 mm et 600
mm.
Terrassements
Ce prix rémunère l’exécution au mètre linéaire des terrassements nécessaires pour la pose de
conduites (fouilles, remblais en tout venant, remblais avec apport de sable de dune et
l’évacuation des déblais excédentaires).
Regards de visite
Ce prix rémunère la construction de regard de visite en béton armé y compris les terrassements
nécessaires (fouilles, remblais en tout venant, évacuation des déblais excédentaires) ainsi que
la fourniture et pose de plaques en fonte série lourde.
Type 2 : 1.00 m x 1.00 m, 1.50 m < profondeur <= 2.50 m Unité 2 000 000
Branchements
Ce prix prend en compte les branchements domiciliaires :
Un regard de branchement de dimension 60 cm x 60 cm et de profondeur 60 cm muni d’une
grille à la sortie vers le réseau. Le regard est muni d’une fermeture en fonte série légère ;
Le branchement du regard de branchement au regard le plus proche sur le réseau : la
fourniture et pose d’une conduite PVC DE 160 y compris terrassement.
L’ensemble est estimé à 1 200 000 Ar l’unité.
Stations de pompage
Compte non tenu de la conduite de refoulement, les stations de pompage sont constituées de
trois parties distinctes :
Le génie civil (béton et terrassement) : Bâches dessableur et dégrilleur, bâches de
pompage, locaux techniques et murs de clôture ;
Les équipements (électromécaniques, hydrauliques, de commande) : groupes de pompes
et accessoires, dégrilleur automatique, groupe électrogène, électricité (y compris un
transformateur si nécessaire), dispositifs de commandes, dispositif anti-bélier si nécessaire ;
Le local technique et le mur de clôture.
Les travaux de génie civil des stations de pompage sont constitués :
Du terrassement pour les ouvrages y compris épuisement de nappe (pompage, dégrillage,
dessablage) à évaluer au mètre cube ;
Du béton armé pour les ouvrages suivants : bâche de pompage et regards à évaluer au
mètre cube, locaux techniques et murs de clôture.
Les équipements des stations de pompage sont identiques d’une station à une autre. Toutefois
leurs caractéristiques (Puissance, taille, volume) sont assez variables. Les prix unitaires sont
déterminés en fonction de la puissance.
Dans le cadre de la présente phase du projet, on utilisera pour l'estimation des coûts des stations
de pompage, les fonctions présentées sur le graphe ci-dessous. Il est établi d'après l'étude des
prix d'un panel de stations réalisées récemment au Sénégal, avec éventuellement une
majoration du prix du génie civil en cas de contraintes particulières, présence d'une nappe haute
notamment, qui peut imposer des techniques particulières tant pour la mise en place de la bâche
(havage) que pour sa stabilité (lestage).
Figure 46 : Ratios des prix des stations de pompage en fonction de leur puissance29
Tableau 49 : Coûts d’investissement pour les deux variantes de collecte des eaux usées
Différence
Variante 1 Variante 2
Désignation Valeur absolue Valeur
(Millions Ar) (Millions Ar)
(Millions Ar) relative
Composante 1 : Réseau gravitaire de
123 415 123 586 -171 0.14%
collecte des eaux usées
Composante 2 : Stations de pompage 11 848 12 172 -324 2.66%
Divers et imprévus (25%) 33 816 33 940 -124 0.36%
Total général HTT 169 079 169 698 -619 0.36%
Les coûts d’investissement pour les deux variantes ne sont pas très différents. La variante 2 est
légèrement plus onéreuse du fait des stations de pompage. Cependant la différence globale
entre les deux variantes ne fait même pas 0.50%. Les coûts d’investissement ne sont donc pas
29
Sources : Étude d’actualisation du plan d’assainissement liquide de Dakar 2025, rapport de soumission C1, Avril
2013
Les charges d’exploitation sont constituées de l’ensemble des postes de dépenses suivantes :
Charges de curage des réseaux ;
Charges d’entretien et de maintenance des stations de pompage ;
Les deux variantes ont le même linéaire de réseau de canalisation, les coûts d’exploitation pour
le poste curage seront donc identiques. Par contre, pour le poste entretien et maintenance des
stations de pompage, des différences seront notées. Les différences seront proportionnelles aux
puissances des stations de pompage comme suit :
Variante 1 : puissance totale : 546 KW ;
Variante 2 : puissance totale : 558 KW.
La différence sur les coûts d’entretien pour les stations de pompage est seulement de 2% ce qui
est relativement faible.
Besoin en surface : Prend en compte la contrainte liée au besoin en foncier pour les stations
de traitement ;
Impacts environnementaux et sociaux : fait référence aux impacts environnementaux et
sociaux prévisionnels (négatifs et positifs) qui peuvent être consécutifs à la réalisation des
ouvrages prévus pour la variante.
5.3.2.1. Efficacité
Le tableau suivant donne une synthèse des propositions pour les deux variantes
d’assainissement collectif.
Tableau 50 : Synthèse des propositions des variantes de traitement des eaux usées
Variantes Caractéristiques
L’analyse des caractéristiques des variantes révèle que toutes les deux variantes de traitement
permettent d’atteindre des niveaux de traitement compatibles avec les normes malgaches en la
matière. Même si le traitement à boues activités donnent de meilleurs résultats, les deux
techniques de traitement permettent d’atteindre des niveaux de performances nécessaires pour
respecter les normes de rejet fixées et les exigences environnementales. Ainsi, du point de vue
efficacité les deux variantes se valent.
Du point de vue institutionnel et juridique, les deux variantes présentent quelques spécificités.
La station de traitement pour la variante 2 nécessite une très bonne organisation technique et
managériale. Les ouvrages et équipements prévus nécessitant une certaine qualification et des
exigences assez importantes pour les opérations d’entretien et de maintenance. À l’état actuel
de la gestion de l’assainissement dans la ville de Toliara, ce sont les services techniques de la
mairie qui s’occupent de l’entretien et de l’exploitation des ouvrages d’assainissement. Du fait de
leur niveau d’équipement actuel et du nombre ainsi que des profils du personnel disponible,
l’exploitation d’ouvrages d’assainissement nécessitera un personnel et des équipements
supplémentaires qui seront décrits de manière détaillée dans la phase suivante du projet. À noter
cependant que le personnel supplémentaire et recruter sera plus important et les critères de
sélection plus relevés pour la variante 2 que pour la variante 1. Pour de meilleure garantie de
fonctionnement de la station de traitement, il sera même nécessaire que le personnel prévu pour
l’exploitation de la station de traitement pour la variante 2 soit formé à la gestion et l’exploitation
d’une station de type boues activées, de préférence dans un pays ayant déjà ce genre de
technologie en fonctionnement. Pour la variante 1 par contre, la formation pourra se faire sur
place, pour juste quelques semaines après la mise en service des installations.
La variante 2 est donc la plus contraignante du point de vue institutionnel quel que soit le schéma
de gestion proposé du fait du type de station de traitement des eaux usées proposée.
Pour tous les deux types de station mis en place, les travaux comprennent :
Du terrassement ;
La réalisation des ouvrages de génie civil ;
La mise en place des différents équipements principalement pour la station de type boues
activées.
Pour la station de type lagunage, le ratio utilisé est de 1 100 000 Ar/m3 d’eaux brutes. Ce ratio
provient d’une étude comparative des coûts des stations du même type pour plusieurs villes.
Pour les stations de type boues activées, la figure suivante donne des ratios suivant la taille de
la station. Elle est utilisable pour des capacités supérieures à 10 000 m3/j, ce qui est le cas pour
le présent projet.
Sur la base de ces ratios, le tableau suivant donne les coûts d’investissement pour les deux
variantes.
Les coûts d’investissement pour les deux variantes sont très différents. La variante 2 est 2.78
fois plus chère en investissement que la variante 1.
30
Sources : Étude d’actualisation du plan directeur d’assainissement liquide de Dakar horizon 2025, rapport de mission B, Avril 2012
et équipements.
Pour les besoins de la comparaison des variantes, les coûts d’exploitation sont évalués sur la
base de ratios simples généralement admis pour les stations de traitement.
Tableau 52 : Ratios pour l’évaluation des coûts d’exploitation des stations de traitement31
Désignations Ratios Unité
Sur la base de ces ratios, le tableau suivant donne les coûts d’exploitation annuelle pour chaque
variante.
Les charges d’exploitations des stations de traitement plus importantes pour la variante 2 que
pour la variante 1. Un rapport de 2.57 est noté entre les deux soit plus du double.
En zone urbaine, les besoins en surface peuvent être une contrainte majeure pour un projet de
manière générale et un projet d’assainissement en particulier. Cette contrainte est d’autant plus
importante pour la ville de Toliara qui fait face à de sérieux problèmes de fonciers notamment du
fait de son relief très vallonné.
L’évaluation des surfaces nécessaires pour abriter les stations de traitement pour chaque
variante est faite sur la base de ratios sur des projets et études similaires. Ils se présentent
comme suit :
Variante 1 : 27 ha ;
Variante 2 : 10 ha.
Une surface totale de 27 ha sont nécessaires pour les stations de traitement de la variante 1. La
variante 1 par contre ne nécessite que 10 ha de terrain.
Une évaluation environnementale est réalisée dans le cadre du projet (Mission 4). Une analyse
sommaire des différentes variantes de traitement permet de faire les constats suivants :
31
Les équivalents habitants constituent le nombre d’habitants qui rejetterait les débits totaux collectés à la
station
Du point du vue efficacité les deux variantes se valent. En effet, chacune d’entre elles permet
un traitement des eaux usées dans des conditions permettent de respecter les exigences
environnementales et les objectifs du projet ;
La station de traitement pour la variante 2 nécessite une très bonne organisation technique
et managériale, les ouvrages et équipements prévus nécessitant une certaine qualification
et des exigences assez importantes pour les opérations d’entretien et de maintenance. Pour
de meilleure garantie de fonctionnement de la station de traitement, il sera même nécessaire
que le personnel prévu pour l’exploitation de la station de traitement pour la variante 2 soit
formé à la gestion et l’exploitation d’une station de type boues activées de préférence dans
un pays ayant déjà ce genre de technologie en fonctionnement. Pour la variante 1 par contre,
la formation pourra se faire sur place, pour juste quelques semaines après la mise en service
des installations. La variante 2 est donc la plus contraignante du point de vue institutionnel
quel que soit le schéma de gestion proposé du fait du type de station de traitement des eaux
usées proposé ;
Les coûts d’investissement pour les deux variantes sont très différents. La variante 2 coûte
2.78 fois plus chère que la variante 1. Les coûts d’investissement ne tiennent toutefois pas
compte d’achat de terrain pour la station. En cas de nécessité d’achat de terrain, cette
différence peut se réduire de manière importante voir s’annuler, la surface nécessaire pour
la variante 1 étant très importante (27 ha) devant celle nécessaire pour la variante 2 (10 ha)
;
Les charges d’exploitation des stations de traitement sont plus faibles pour la variante 2 que
pour la variante 1. Un rapport de 2.57 est noté entre les deux soit plus du double ;
Une surface totale de 27 ha est nécessaire pour la station de la variante 2. Cette surface est
très importante du fait essentiellement des débits importants.
Sur la base de ces constats, il apparait que la variante 1, est moins onéreuse en investissement
et en exploitation et induit moins de contraintes dans l’exploitation. Cependant, elle nécessite
presque cinq fois plus de surface de terrain.
Cependant, étant donné que le terrain pour abriter la station est disponible au niveau du
site ciblé, la variante 1 s’impose comme la variante la plus appropriée pour
l’assainissement de la ville.
Fosses septiques (toutes eaux) suivies d’un puisard pour l’infiltration des eaux après
décantation dans la fosse pour les zones les plus urbanisés (zones périphériques des parties
couvertes par un réseau de collecte), plus denses avec un niveau de vie relativement plus
élevé ;
Latrines à chasse manuelle double fosse pour les zones périphériques de la ville dont les
ménages, pour la plupart n’ont pas de latrines ou ont des latrines de type traditionnel.
Pour les latrines publiques, il est proposé des latrines avec fosses. Les fosses seront branchées
sur des puisards pour les zones périphériques et sur le réseau de collecte pour les zones
couvertes en assainissement autonome. Les latrines publiques proposés sont décrites de
manière détaillée au chapitre 4.
Pour rappel, les deux variantes de traitement des boues de vidange proposées sont :
Variante 1 : Lits de séchage simples :
100 lits de séchage de 8 m x 8 m ;
7 200 m2 d’aire de séchage ;
Un hangar de 150 m2.
Variante 2 : Lits de séchage plantés :
90 lits de séchage plantés de 8 m x 8 m ;
Un hangar de 150 m2.
Pour chaque variante, le percolât issu des lits de séchage sera envoyée gravitairement vers la
station de traitement des eaux usées.
5.5.2.1. Efficacité
Toutes les deux solutions de traitement proposées permettent un traitement des boues de
vidange jusqu’au niveau souhaité. Le tableau suivant donne une comparaison de l’efficacité des
deux variantes.
Tableau 54 : Comparaison de l’efficacité des deux variantes de traitement
Les lits de séchage plantés donnent ainsi de meilleurs résultats du point de vue du rendement
épuratoire. Cependant, les deux options permettent d’atteindre les résultats escomptés.
Du point de vue institutionnel et juridique, les deux variantes présentent les mêmes
caractéristiques institutionnelles et juridiques.
Le tableau suivant donne les superficies nécessaires pour chacune des deux variantes sur la
base des dimensions réelles des ouvrages avec une majoration de 30% pour les équipements
annexes (voiries notamment).
Tableau 55 : Analyse des variantes selon le critère « besoin en surface pour le traitement »
Moins de lits
Variante 2 0.80 ha
Pas d’aire de séchage
5.5.2.4. Investissement
Les travaux de la station de traitement des boues de vidange sont constitués pour chaque
variante :
Du terrassement pour le remblai du site ;
Du béton armé pour les lits de séchage ;
De la mise en place des différents équipements de la station.
Sur la base de ces ratios, le tableau suivant donne les coûts d’investissement pour les deux
variantes.
Variante1 3 900
Variante 2 3 200
La variante 1 est 1.20 fois plus onéreux en investissement du fait du nombre plus important de
lits de séchage et de l’aire de séchage.
Les charges d’exploitation des stations de traitement des boues de vidange sont constituées
des :
Charges de personnel : salaires du personnel nécessaire pour l’exploitation des ouvrages
pour chaque variante : identiques pour les deux stations de traitement ;
Charges d’entretien et de maintenance : coûts de maintenance et d’entretien des ouvrages
et équipements.
La station de boues de vidange étant installée dans l’enceinte de la station de traitement, ses
charges d’exploitation vont être contenues dans celles de cette dernière. Néanmoins, de du fait
de la nécessité de vider les lits plus régulièrement, pour la variante 1, les coûts d’exploitation
seront plus importants pour cette dernière.
La variante 2 bien que moins onéreuse aussi bien en investissement qu’en exploitation et avec
des besoins fonciers moins importants a une contrainte majeure : la nécessité de trouver des
plantes adaptées dans la zone et leur entretien alors que les conditions climatiques ne sont pas
favorables.
La variante 1 est donc plus simple et plus adaptée à un climat sec comme celui de Toliara. Cette
variante est proposée pour le traitement des boues de vidange de la ville de Toliara pour
la suite du projet.
5.6. SYSTÈME PROPOSÉ POUR LA GESTION DES EAUX USÉES ET DES EXCRÉTA
habiteront cette zone et seront concernées par le réseau collectif. Les eaux usées de la
zone sont collectées et traitées dans une station de traitement d’eaux usées ;
Assainissement autonome : Ce type d’assainissement concerne 22% de la population
totale de la ville à l’horizon du projet. 79% des ménages de cette population n’ont pas de
latrines ou ont une latrine mais ne respectant pas les normes minimales de fonctionnement.
Ils seront équipés dans le cadre du projet. Les boues produites sont à traiter dans une station
de boues de vidange à réaliser dans l’enceinte de la station de traitement des eaux usées.
Mode
Désignation Ouvrages et équipements retenus
d’assainissement
Ces propositions feront l’objet du volet eaux usées et boues de vidange du Schéma
Directeur d’Assainissement Urbain (SDAUM) de la ville de Toliara. Elles seront détaillées
dans le rapport de la phase suivante du projet.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES