MODULE 11 - Naturopathie
MODULE 11 - Naturopathie
MODULE 11 - Naturopathie
Bienvenue dans le onzième module de la formation de naturopathie. Vous avez acquis toutes les
bases incontournables de la pratique, il ne vous manque plus que les bienfaits de l’expérience. Étant
donné que la naturopathie englobe le corps et l’esprit, nous ne pouvions vous donner les clefs d’une
installation professionnelle réussie et clore cette formation sans vous initier aux mécanismes de la
pensée et à ses pouvoirs sur le corps. Le tout premier facteur de maladie, c’est nous-mêmes !
Nous nous rendons malades, certes par une hygiène de vie inadaptée, mais aussi par les émotions
que nous créons. Parce que oui ! Nous créons nos émotions. Comment cela est-il possible ? Nous
avons tendance à croire que les situations, les faits qui se déroulent sous nos yeux nous font
ressentir des émotions et que nous réagissons à ces émotions par un comportement qui nous semble
le plus adapté, en tout cas sur le moment. Or, il existe une transition qui transforme les informations
perçues dans l’environnement et leur impact sur nos émotions. C’est ce facteur qui va créer les
émotions ; il s’agit de l’interprétation.
Parfois, les interprétations s’établissent tellement rapidement dans notre esprit que nous n’avons pas
conscience d’être passés par cette étape. Et pourtant, si émotion il y a, cela signifie que l’étape est
bien intervenue. En faisant la différence entre la situation et les faits, nous pouvons modifier nos
interprétations, par exemple en se demandant quelles raisons ont poussé l’autre à agir ainsi, et
apaiser nos émotions. À la lecture de ce module, gardez bien à l’esprit ce mécanisme pour déceler
comment aider les personnes souffrant de maux physiques lorsqu’ils interviennent suite à de fortes
émotions, et à ne garder les traitements médicaux qu’en ultime recours.
LA PENSEE POSITIVE
La pensée positive est l’un des meilleurs remèdes naturels pour renforcer son énergie vitale et
prévenir des maladies. Elle ne repose pas sur le fait de se dire chaque matin que « tout va bien »,
bien que cela puisse en faire partie. Elle repose sur une modification du mécanisme de pensée pour
devenir une habitude. Au quotidien, nous avons tendance à nous focaliser sur le négatif. Cela peut
avoir du bon si on le repère pour le transformer en positif. Mais à trop voir ce qui ne va pas, on en
oublie ce qui fonctionne bien. Le positif devient banal, et chaque détail ayant un impact négatif est
vécu comme un drame.
En modifiant son angle de perception de la réalité, on peut mieux apercevoir ce qu’il y a de bon et
positif dans son environnement, chez les autres mais aussi chez soi. En attachant de l’importance
au positif, vous pourrez mieux accepter les aspects moins réjouissants.
Prenons un exemple
Sous l’emprise de la colère, il est facile de se laisser aller à penser que les sorties
régulières de son conjoint nous rongent et se rendre malade chaque fois qu’il met un
pied dehors pour ne rentrer que très tard sans même penser à vous envoyer un message.
À son retour, vous ne le voyez que comme quelqu’un qui ne prend pas le temps de vous
rassurer et qui ne pense qu’à lui et s’amuse pendant que vous vous rongiez les sangs et
l’attendiez pour manger. La colère l’emporte, la dispute éclate et vos relations se
dégradent jusqu’à la réconciliation. En prenant du recul, vous vous rendrez compte que,
même s’il a fauté, il a pensé à vous faire votre café avant que vous vous leviez ce matin,
il s’est chargé de sortir les poubelles et de sortir le chien avant que vous ne vous leviez.
Tous ces détails disparaissent avec la colère, car vous vous focalisez sur la sortie. Dans
cet exemple, la pensée positive implique une prise de recul, une vue globale de la
situation pour revenir au détail qui fâche : le manque de communication au sujet de la
sortie. Dire qu’il ne pense qu’à lui est une interprétation, pas un fait, et donc ne peut
lui être reproché. Cela est applicable à tous les domaines de la vie, lorsque l’on
distingue la réalité des interprétations qui dramatisent une situation, le quotidien peut
être abordé plus sereinement.
Pour que la pensée positive ait un réel impact, la conscience et l’inconscient doivent être en
harmonie. Vous pouvez vous répéter chaque matin que « vous pouvez le faire », que la vie est belle,
si au fond de vous vous n’y croyiez pas, un découragement bien plus grand sera le seul résultat. La
pensée positive doit devenir un automatisme pour que vous y croyiez vraiment, tout comme respirer
ou conduire une voiture. Un travail sur soi est donc nécessaire, notamment en apprenant à lâcher
prise et en prenant du recul.
Le lâcher-prise
Le stress et les conflits internes perdurent dans le temps lorsqu’on recherche le contrôle sur la
situation, ses émotions et sur autrui. Plus le besoin de contrôle sera fort, plus l’acceptation sera
difficile. Lutter contre ce qui nous arrive, contre les autres ou ses propres émotions est une perte de
temps et d’énergie considérable. Cette lutte augmente le manque de confiance en soi. Le seul moyen
d’aborder les aléas de la vie sereinement est d’accepter les événements, ses émotions ainsi que les
limites de nos capacités afin de résoudre les tensions en combinant les bons « paramètres ». Lâcher
prise induit d’abandonner un idéal, source de frustration, car il ne peut concrètement exister.
Pratiquer le lâcher-prise
Lâcher prise n’est pas un acte d’abandon ou un aveu de défaite.
De plus, ces techniques sont personnalisables et utilisables en toute autonomie par ceux qui les
connaissent. De ce fait, ces outils trouvent leur place dans le quotidien et peuvent aussi être utilisés
en prévention. Une fois l’inconscient « reprogrammé » à se satisfaire du positif pour mieux aborder
le négatif, ce mécanisme agit à long terme, le stress inutile est évincé, et les situations angoissantes
sont mieux gérées. Une pensée positive bien cultivée devient rapidement contagieuse : c’est que
l’on appelle « l’effet miroir ».
L’effet miroir
L’effet miroir est ce qui, inconsciemment, fait écho en nous chez autrui.
Il peut s’agir :
d'une qualité ou d'un défaut
d'un principe ou d'une croyance
d'un aspect physique ou psychique
Les caractéristiques dans lesquelles nous nous reconnaissons chez les autres peuvent être
communes avec les nôtres ou correspondent à celles auxquelles nous aspirons. Autrement dit, nous
choisissons les personnes de notre entourage en fonction de ce que l’on reconnaît et auquel nous
pouvons nous identifier ou qui ont des attributs que nous aimerions posséder.
Prenons un exemple
Une personne très introvertie s’entourera de gens extravertis, car elle
aimerait pouvoir l’être également. Mais elle se retrouvera aussi dans les
personnes très timides qui, comme elle, n’osent pas s’exprimer et se
montrer en public, car elles partagent ce trait en commun.
Réfléchissez bien à la nature de vos relations. Pourquoi aimez-vous vos amis ? Très souvent, c’est
soit parce qu’ils ont des caractéristiques communes à vous, soit qu’ils possèdent des caractéristiques
que vous aimeriez avoir. Ce choix se fait de manière inconsciente. Vous ne pourrez jamais expliquer
pourquoi ni comment vous vous êtes tourné vers cette personne à ce moment donné. Mais l’effet
miroir ne se limite pas à la création de liens forts. Chaque jour, l’effet miroir agit sur vous et sur les
autres. Il concerne chaque échange que nous pouvons avoir avec autrui. Qu’il s’agisse de la
boulangère, de vos collègues, de vos amis ou de votre famille, l’effet miroir impacte sur vos
relations. Nous avons parlé durant cette formation de l’énergie que dégage le corps. Même si l’on
ne s’entraîne pas à voir les auras, l’interprétation de cette énergie se fait tout de même
inconsciemment et, dans une moindre mesure, au quotidien. Pourquoi évitons-nous les gens tristes
quand nous sommes de bonne humeur ? Pour ne pas avoir une baisse de moral. Cela signifie bien
que nous ressentons le malaise des autres. Par le langage corporel d’une part, par exemple la mine
basse, l’absence de sourire, mais aussi parce que nous ressentons l’énergie de ceux avec qui l’on
échange. Pourtant, croiser un inconnu triste ne nous attriste pas plus que cela.
Petit test
Pour voir concrètement l’impact de l’effet miroir au quotidien, vous pouvez effectuer ce petit test
très simple. En marchant dans la rue, regardez les personnes que vous croiserez avec un large
sourire. Recommencez ce même test en regardant droit devant vous, le visage fermé et vide de toute
expression. Vous pourrez facilement constater que le nombre de personnes vous saluant et vous
souriant sera bien plus important dans le premier cas. Pourtant, dans ces deux exemples, vous
croiserez des inconnus avec lesquels vous n’avez jamais échangé auparavant.
De même, lorsque vous êtes de bonne humeur, vous serez plus enclin à saluer un passant qui vous
sourit et à passer à côté d’un autre sans même le voir parce qu’il n’affiche aucune expression ;
l’échange ne se crée pas. Pour résumer, l’effet miroir est une manœuvre inconsciente pour tourner
l’attention vers ceux qui nous ressemblent dans le moment présent. Carl Jung, psychiatre suisse,
fondateur de la psychologie analytique fondée sur la psychanalyse freudienne et grand penseur, a
appelé ce phénomène la « synchronicité ». Ce n’est donc pas le hasard si l’on s’intéresse à
quelqu’un ou quelque chose à un moment donné, c’est ce que l’on peut interpréter comme des «
signes ».
Exemple
Entendre parler d’un sujet à longueur de temps alors que justement celui-ci nous préoccupait. Une
femme ayant envie d’un enfant verra des « signes » partout à la télévision, à la radio, des femmes
enceintes dans la rue. Vous rencontrez quelqu’un qui vous fait avancer dans un projet au moment où
vous en aviez le plus besoin. Le hasard n’a rien à voir là-dedans. Ce sont en fait des choses que
vous ignorez parce qu’elles ont peu d’intérêt à un certain moment. Et puis, soudain, quand c’est le
moment, votre inconscient tourne votre attention vers tous ces détails. Lorsque l’on est dans une
démarche positive, suivre son inconscient peut être une excellente chose. L’effet miroir se
manifestera comme un instinct qui vous poussera à continuer dans votre démarche. Mais l’effet
miroir est neutre, c’est votre démarche initiale qui dictera l’impact positif ou négatif de cet instinct.
L’inconscient manœuvrant les opérations pour tourner votre attention vers ce que vous aspirez, vous
seul avez une influence en réalité sur votre instinct. L’inconscient est une sorte de programme,
comme un programme informatique, qui vous incite à diriger les événements selon ce que vous
avez appris. Votre éducation, vos croyances et vos valeurs vont donc programmer votre inconscient.
Ce qu’il faut savoir, c’est que si votre démarche initiale est négative au départ, par exemple dans un
moment de déprime ou un sentiment de fatalité, l’effet miroir vous poussera à être plus attentif aux
éléments négatifs de votre environnement. Vous verrez davantage les personnes tristes, les
catastrophes dans le monde, vous vous fixerez sur les problèmes et soucis du quotidien, vous
écarterez le positif.
Dans ce cas, votre inconscient, c’est-à-dire votre instinct, ne vous aiguillera pas vers votre intérêt. Il
sera dans le moment présent et vous fera prêter attention à ce qui correspondra à votre démarche.
La prise de recul est donc nécessaire pour pouvoir se poser les bonnes questions et revenir vers une
démarche positive.
Puisqu’il est impossible d’éviter tous les ennuis de la vie, pour atteindre un état d’esprit positif,
nous avons besoin de :
Ce travail sur soi permet d’atteindre un état d’esprit positif et, comme le positif attire le positif,
d’améliorer sa qualité de vie et sa relation aux autres. La naturopathie peut aider à atteindre cette
qualité de vie par les techniques complémentaires comme la sophrologie ou la méditation. La
lithothérapie permet d’apaiser les états négatifs, telle la tristesse ou la dépression.
À chacun de choisir la méthode la plus appropriée pour son organisme. N’hésitez pas à vous
renseigner sur les différentes indications de chaque huile essentielle pour trouver celle qui
correspond le mieux à l’état émotionnel mis en cause.
Prenons un exemple
Un collègue vous reproche violemment d’avoir effacé un fichier de son ordinateur lorsqu’il vous l’a
prêté. Vous vous sentez agressé par le ton qu’il emploie et interprétez qu’il vous reproche de l’avoir
fait exprès pour l’énerver. Même s’il ne le dit pas ouvertement, c’est seulement son ton agressif qui
vous fait penser cela.
La fuite
L’attaque
Vous lui répondez sur le même ton agressif en lui balançant qu’il fait lui aussi des erreurs et
ressortez de vieilles rancœurs pour justifier qu’il est peut-être même pire que vous ➔ situation non
résolue.
Dans les deux cas de figure, le stress ponctuel (attaque du collègue) va s’inscrire dans la durée à
cause de la colère et des rancœurs. Certes, il vous a agressé verbalement, mais c’est votre
interprétation qui a figé le conflit dans votre relation. En prenant un peu de recul et en vous
obligeant à réfléchir, vous auriez pu ouvrir le dialogue et enterrer le sujet pour de bon, voire même
trouver une solution ensemble sans entacher le lien qui vous unit. Le stress induit une réaction
rapide. Sous son action et parce que le sang remonte vers le cerveau, la réflexion est, elle aussi, plus
rapide. Le stress devient dangereux psychologiquement et physiquement lorsque justement le pic
d’adrénaline n’a pas permis de neutraliser l’agent source. Dans la nature, un animal utilisant son
cerveau reptilien, la partie commune avec les Hommes, va fuir ou attaquer. Une fois en dehors de la
présence de l’agent source de stress, il passe à autre chose et continue son chemin sereinement. En
société, les êtres humains, ces êtres sociaux que nous sommes, passent difficilement à autre chose si
la situation n’est pas résolue. L’Homme peut continuer à s’angoisser, culpabiliser ou nourrir sa
colère. Seules une longue période de temps ou la résolution de la situation peuvent mettre fin au
stress et à ses symptômes.
Symptômes du stress
Comme tout dans la nature, le stress est une question de dosage. Une « dose » de stress n’est pas
nocive pour la santé physique et mentale, mais la récurrence de pics de stress dans le temps menace
directement la santé des individus, entraînant un syndrome général d’adaptation. Une adaptation,
non pas à la situation source de stress, mais au stress lui-même. Le sujet accepte le stress et
s’habitue à vivre avec ses symptômes en abandonnant l’idée de le neutraliser.
Il suffit de se poser les bonnes questions et d’y répondre sincèrement en écoutant son cœur. Cela
peut sembler enfantin comme méthode, mais elle permet à la fois de prendre du recul et de se
recentrer sur l’essentiel, sans se laisser gagner par le feu de l’action qui se déroule sous nos yeux.
Que s’est-il vraiment passé ? Comment et à quel moment ai-je interprété les faits ?
Cette question permet de discerner les faits des interprétations, de faire la part des choses entre ce
qui est arrivé et l’impact psychologique sur vous.
Comment l’obtenir ?
Maintenant que vous vous êtes recentré sur ce que vous souhaitez comme issue à cette situation, il
vous est maintenant possible de trouver un moyen de réussir.
Le stress permet peu de réfléchir et de se recentrer ; il fait réagir sur le moment présent et fait
évoluer les réactions en fonction de la situation. En trouvant un objectif, on peut anticiper la
solution et ne plus se laisser porter par les événements.
Si le facteur de stress concerne un conflit avec d’autres personnes, vous pouvez également vous
poser les questions suivantes :
Le simple fait de réfléchir et de se recentrer sur un objectif pour neutraliser l’agent stress sans trop
de dommages permet d’amorcer un apaisement et de savoir dans quelle direction se tourner pour
réagir. Ainsi, vous utiliserez votre stress pour décider rapidement et ne pas le laisser dégrader votre
santé.
Les psychoses
Les psychoses relevant d’une pathologie sont traitées par des psychiatres et bien souvent associées à
des prescriptions médicamenteuses. Nous parlons de schizophrénie, bipolarité, dépression
psychotique, psychoses dues aux drogues, réaction post-traumatique importante et des troubles
délirants. Certaines plantes ayant des effets similaires ou annulant l’action des médicaments, il est
préférable de ne pas proposer de conseils naturopathiques aux personnes souffrant d’une psychose.
De plus, leur état ne leur permet pas forcément de suivre des cures de manière efficace et régulière.
Dans un souci de bien-être du client, les personnes souffrant de psychoses ne peuvent pas être
suivies par un naturopathe ou un « Conseiller » à moins que celui-ci n’ait au préalable suivi une
formation spécifique complémentaire au traitement de ces pathologies.
Les névroses
Les névroses, quant à elles, peuvent parfaitement être traitées naturellement en complément ou non
d’un traitement médical.
Bien s’assurer que les solutions conseillées n’aient aucune interaction avec les molécules
pharmaceutiques. C’est facilement vérifiable sur Internet en observant les contre-indications.
Contrairement aux cas de psychoses, le client névrosé a conscience de son état. Il se trouve
handicapé par des symptômes qui entravent son quotidien. La personnalité est légèrement altérée, et
ce de manière temporaire. Une fois la névrose traitée et le travail psychologique effectué, la
personne redevient ce qu’elle était avant l’état de faiblesse psychologique. Les traitements
médicamenteux ne permettent pas de « soigner » une névrose, quelle qu’elle soit. Ils agissent
uniquement sur les symptômes qui freinent le patient dans sa vie courante. Le travail psychologique
est donc impératif pour se sortir d’une névrose. Les plantes auront les mêmes actions que les
médicaments. Effectivement, on ne peut traiter directement les émotions, mais, à la différence des
substances chimiques, les remèdes naturopathiques permettent d’apaiser l’individu sans «
l’assommer ». Il garde donc toute sa lucidité pour exécuter le travail psychologique en parallèle.
La névrose d’angoisse
Crise brutale caractérisée par une fatigue, des maux de tête, un malaise général, des suées, une
pâleur, des palpitations cardiaques, des douleurs diffuses (spasme, mal de gorge, de ventre,
tremblements), la claustrophobie, une mydriase (= pupilles dilatées), l'agoraphobie.
La névrose obsessionnelle
Se caractérise par un refoulement sexuel, une culpabilité permanente et à propos de tout, une
tension émotionnelle, une grande fatigue, l’obsession par la mise en place de rites, d’incantations ou
de vérifications.
La névrose hystérique
Somatisation exacerbée comme moyen d’expression. Elle se caractérise par un comportement
excessif, voire théâtral, une motricité défaillante sans cause pathologique (ne plus tenir debout, ne
plus pouvoir se lever…) pouvant aller jusqu’à la paralysie, des troubles visuels, voire
hallucinatoires.
La névrose phobique
La phobie étant une névrose, le sophrologue traitera la phobie comme nous l’avons vu dans le
module sur le champ d’application de la sophrologie.
La névrose traumatique
État post-traumatique suite à une expérience vécue comme une catastrophe ou une menace. Les
symptômes immédiats sont la confusion mentale, la désorientation, l’hébétude, le déni, l’anxiété,
l’amnésie (partielle ou totale) de l’incident. Une amélioration a lieu dans les jours qui suivent
puis, suite à une période de latence, le stress post-traumatique peut revenir sous forme de sursaut au
bruit ou à la surprise, de difficultés de concentration, de souvenirs stressants et obsédants, de
pulsions d’agressivité, d'une grande fatigue, de troubles du sommeil, de cauchemars.
L’asthénie névrotique
Un des cas les plus courants rencontrés dans le milieu médical. Se caractérise par une fatigue
disproportionnée par rapport aux causes évoquées par le client, plus importante le matin, non
soulagée par le repos, et amplifiée par l’inactivité. Le sujet a l’impression d’être toujours malade.
En fonction du type de névrose, le « Conseiller » pourra conseiller des plantes, sous la forme
d’aromathérapie, de phytothérapie ou d’homéopathie, pour trouver un apaisement, retrouver de
l’énergie et pouvoir sortir de la négativité. Les techniques complémentaires comme la sophrologie
et la méditation permettent de travailler sur soi pour pouvoir sortir de la névrose. Les massages et
autres techniques manuelles, par exemple la réflexologie, permettent aussi de trouver un apaisement
temporaire facilitant le travail sur soi. La naturopathie fonctionne particulièrement bien dans le
traitement des maux psychiques, car elle utilise à la fois des solutions apaisant les maux et la fatigue
sans les effets secondaires que l’on peut redouter lors d’un traitement médical, c’est-àdire
accoutumance, somnolence, perte de vigilance et d’attention, et des techniques permettant de
travailler sur soi et sortir de sa négativité.
LA PSYCHOSOMATISATION
La psychosomatisation n’est pas une douleur imaginaire, elle est le fruit d’un processus
Nous avons déjà tous remarqué qu’une émotion engendre des réactions physiques :
sécrétion d’hormones,
palpitations cardiaques,
symptômes physiques de stress,
douleurs à l’estomac,
sensation d’étouffement…
On peut déjà parler de psychosomatisation puisque, comme nous l’avons vu dans notre
introduction, ce sont nos interprétations qui font naître nos émotions, qui ellesmêmes se
retranscrivent dans le corps. Ces troubles que nous venons de décrire sont donc d’ordre émotionnel
et interviennent immédiatement après la création de l’émotion. Ils sont passagers et ne durent pas
très longtemps, normalement quelques heures au maximum. Si on ne réussit pas à gérer l’émotion
en résolvant la situation ou en l’acceptant, la psychosomatisation s’intensifie. Les troubles
émotionnels se transforment en troubles fonctionnels.
Ce peut être :
un malaise,
des contractures musculaires,
des maux de tête, des affections de la peau,
des troubles cardiaques ou de la tension artérielle,
des douleurs dorsales, lombaires,
des troubles digestifs et/ou alimentaires.
Les émotions refoulées s’impriment sur le corps. Les émotions transmettent une énergie qui traverse
les chakras ; pour rappel, les chakras font le lien entre les émotions et les différentes parties du
corps. Une émotion est destinée à être acceptée pour permettre de revenir au bien-être. Si elle est
refoulée, l’énergie dégagée par cette émotion ne s’efface pas et passe du psychisme au physique en
grignotant l’énergie vitale jusqu’à ce qu’elle soit exprimée. Lorsque les troubles fonctionnels de la
psychosomatisation s’accumulent et que les émotions n’ont toujours pas été acceptées, apparaissent
les troubles lésionnels. Ceux-ci sont plus sérieux et pathologiques : infarctus, cancers, ulcères,
maladies chroniques et auto-immunes.
Comment faire ?
En prenant du recul pour ne pas se laisser submerger par l’émotion ni dramatiser.
Stop ! Qu’est-ce que je ressens ? Pourquoi ? Ai-je correctement interprété ? Est-ce la seule
interprétation possible ? La situation est-elle si dramatique que cela ?
En mettant des mots sur les émotions (même si cela reste dans votre tête uniquement) et en les
acceptant.
OK ! je suis en colère/angoissé/triste. J’ai le droit de ressentir ces émotions, mais je n’ai pas le droit
de faire de mal. Ni à moi ni aux autres !
✓ en l’exprimant verbalement ;
✓ en se dépensant (pratiquer une séance de sport, nettoyer toute la maison...) ;
✓ en laissant libre cours aux émotions (pleurer, hurler un grand coup dehors, s’énerver sur un
matelas ou un sac de boxe...) ;
✓ en se détendant (relaxation, sophrologie, méditation, autohypnose, massage californien...).
Les plantes et pierres peuvent nous aider à prendre du recul, à ne pas nous laisser submerger par les
émotions et à nous détendre. Mais elles restent une aide, elles n’auront d’effets que sur les
symptômes et non sur les émotions qui en sont la cause. L’énergie d’une émotion ne disparaît que si
elle a été libérée et le plus tôt est le mieux. À la longue, elle se libérera quoiqu’il arrive en
grignotant l’énergie vitale et en causant d’importants maux physiques et/ou psychiques, qui peuvent
aller jusqu’à la névrose, voire la psychose.
LE SOMMEIL
Nous passons plus d’un tiers de notre vie à dormir. Loin d’être une perte de temps, le sommeil
permet à l’organisme de faire des « mises à jour » nécessaires en toute tranquillité. Durant le
sommeil, le corps répare, range et nettoie. Il exécute toutes les tâches impossibles à réaliser au stade
d’éveil. La conscience et les muscles font une pause bien méritée, pendant que l’inconscient, lui,
tourne à plein régime.
Prenons un exemple.
Vous avez appris à faire du vélo étant enfant. Pendant quelques années, vous vous souviendrez du
moment de l’apprentissage. Quelques années plus tard, en revanche, le souvenir de cet
apprentissage va s’effacer et ne conserver que la finalité du souvenir : « savoir faire du vélo ». À
l’âge adulte, êtes-vous capable de dire qui vous a appris ? À quel âge ? À quel endroit ? À moins
que cet événement fût particulièrement marquant ou que quelqu’un vous l’ait déjà raconté, peu
d’entre nous se souviendront de ce moment précis, mais ils sauront toujours pédaler. Le cerveau
aura coupé des morceaux de ce souvenir qu’il aura jugés inutiles. Si les souvenirs ne sont pas
régulièrement sollicités, ils s’effacent, mais leurs conséquences restent. Tout comme nous jetons nos
brouillons après avoir écrit notre lettre au propre, le cerveau va effectuer ce travail de tri durant le
sommeil.
Le sommeil permet donc d’enregistrer et d’effacer, afin de pouvoir commencer une nouvelle
journée avec un esprit bien rangé. Pendant que l’on se repose, le cerveau s’occupe aussi du corps. Il
stimule la sécrétion de certaines hormones, comme celle de croissance, par exemple, qui permet de
grandir et d’aider les cellules à se régénérer, afin qu’elles puissent agir durant l’inactivité nocturne.
On peut parfaitement voir que lorsqu’on manque de sommeil, le teint est plus terne, des douleurs
apparaissent et les maladies guérissent moins rapidement.
Le sommeil permet au corps de profiter d’un repos digestif pour éliminer les toxines. C’est pour
cela que les urines sont beaucoup plus colorées et concentrées le matin. L’organisme met en marche
son mécanisme d’élimination et de drainage pour réguler à la fois la température corporelle et le
poids. Le corps a donc besoin d’énergie pour effectuer toutes ces tâches que nous venons de décrire.
Il va la puiser dans nos réserves en lipides (dans la graisse). C’est pourquoi nous avons faim au
réveil malgré notre manque de dépense physique. Lors de réveils nocturnes, le fait de grignoter
apporte une nouvelle source d’énergie. Le corps va donc se servir directement dans cet apport facile
d’accès, ce qui va dérégler la métabolisation des lipides, empêcher le repos digestif et apporter de
nouveaux nutriments à stocker. Pour faciliter la tâche nocturne de l’organisme, l’idéal est de
manger léger le soir, au moins une heure et demie avant le coucher. Le sommeil, plus qu’une
période de repos, est un besoin essentiel à la régulation et au confort. Nous avons pu voir qu’il joue
un rôle dans la santé, la beauté et l’apprentissage. Mais comment profiter au mieux des bienfaits du
sommeil ? C’est ce que nous allons voir maintenant.
Dans cet exemple, un individu se levant à 7 h du matin ne sera pas en mesure de profiter de sa
pleine condition physique et mentale avant 8 h 30 (7 h-8 h 30 : phase de repos). S’il mange à midi
(en phase d’activité), il aura peu d’appétit et se sentira fatigué entre 13 h et 14 h 30 (phase de
repos). Il sera ensuite prêt à travailler ou à se dépenser physiquement entre 14 heures 30 et 16
heures. Son énergie physique et mentale diminuera ensuite pour ne revenir que vers 17 h 30. Son
heure idéale pour aller se coucher sera vers 22 h (début de la dernière phase de repos de la journée).
Son heure idéale pour se lever sera à 5 h 30 (début d’une phase d’activité) pour être en forme au
réveil, ou 7 h s’il doit être prêt à se dépenser physiquement ou intellectuellement dans les environs
de 8 h 30-9 h.
Comment le « Conseiller » peut-il conseiller ses clients sur leur rythme circadien ?
Observer son rythme pour le comprendre.
Notez l’heure à laquelle vous ressentez les signes de fatigue et couchez-vous sans attendre.
Levez-vous au premier réveil, ou lorsque vous vous sentirez reposé si vous avez des réveils
nocturnes.
Puis notez l’heure de votre réveil. Au cours de la journée, notez les heures auxquelles vous
observez un changement. Par exemple coup de fatigue, besoin de calme, pic d’énergie, entrain
soudain.
Vous pourrez observer que sur plusieurs jours, ce sont à peu près aux mêmes heures que ces
changements interviennent. Vous pourrez ainsi prendre un rythme pour les couchers et levers en
fonction de vos projets de la journée.
Se coucher si possible aux premiers signes de fatigue. Dormir au moins 5 cycles complets d’une
heure et demie chacun. Se réveiller à la fin d’une phase (de repos de préférence, mais pas
obligatoire). Si vous devez vous lever à une heure précise alors que votre cycle n’est pas terminé,
programmez votre réveil à la fin du cycle précédent. Par exemple, reprenez le schéma précédent
d’un rythme circadien. Si vous devez vous lever au plus tard à 6 h 30, vous serez en plein milieu
d’une phase d’activité, et le réveil sera difficile. Il est préférable de programmer son réveil à 5 h 30.
Le corps aime finir ce qu’il a entrepris.
Si l’on se réveille bien avant le réveil avec la sensation d’être en forme, se lever. Entamer un
nouveau cycle au risque de ne pas le finir a de grandes chances de fatiguer bien plus qu’en se levant
plus tôt. Faire ses siestes durant un cycle de repos et le temps d’un seul cycle maximum, soit 1 h 30.
Manger durant les phases de repos. Le travail de l’estomac en sera facilité. Programmer si possible
les moments d’efforts intellectuels et physiques durant une phase d’activité, et les moments de
relaxation, de méditation et de temps calmes lors des phases de repos.
CONCLUSION
Après avoir passé une bonne partie de la formation à soigner le corps, nous voyons à présent
comment vraiment se préoccuper de son esprit. Nous ne cesserons de le répéter : la naturopathie
repose sur la prévention et le maintien de l’énergie vitale. Nous savons que les énergies négatives,
comme celles provenant des contrariétés, des angoisses ou du stress, sont néfastes pour la santé. En
plus de prévenir ces effets, l’énergie positive est un fabuleux accélérateur d’autoguérison. Les
études scientifiques sont loin d’avoir pu démontrer toute l’étendue des pouvoirs de l’esprit et
notamment de l’inconscient. Ce que nous savons, combiné aux millénaires d’expériences, prouve
combien l’énergie positive est la meilleure médecine préventive à ce jour. Dans ce module, nous
avons pu voir que des situations contraignantes, comme le stress ou la somatisation, sont
impossibles à écarter de nos vies, mais qu’il est possible de les utiliser pour en faire une force et
comprendre comment trouver le bien-être, tout en étant à l’écoute de son corps. Nous avons fait un
rapide point sur le sommeil et ses bienfaits. Certes, cela ne relève pas de la psychologie à
proprement parler, mais savoir comment bien dormir permet d’aborder le quotidien plus
sereinement. Un esprit bien reposé est plus vigilant et mieux armé. Un sommeil réparateur influe
énormément sur la qualité de nos réflexions, aide à la prise de recul et au lâcher-prise. Vous serez
régulièrement amené à expliquer les différentes notions présentes dans ce module à vos clients afin
qu’ils puissent les intégrer dans la démarche d’amélioration de leur hygiène de vie. Félicitations,
vous êtes arrivés au terme de ce onzième module de la formation de naturopathie. Un dernier
chapitre vous attend pour vous préparer à réussir votre installation professionnelle. Mais avant cela,
testons un peu vos connaissances.