Cours Contrôle de Gestion-Analyse Des Écarts Et Tableau de Bord
Cours Contrôle de Gestion-Analyse Des Écarts Et Tableau de Bord
Cours Contrôle de Gestion-Analyse Des Écarts Et Tableau de Bord
LOULID
On distingue trois grandes familles d’écarts : les écarts sur coûts, les écarts sur marge et les écarts
sur résultat. La décomposition et l’interprétation des écarts est fonction de la famille d’écarts.
• Les écarts sur coûts
Lorsque les coûts réels sont supérieurs aux coûts préétablis, les écarts positifs correspondants sont
dits écarts défavorables car la performance prévue n’a pas été atteinte. Les dépenses réelles ont été
supérieures aux attentes.
Lorsque les coûts réels sont inférieurs aux coûts préétablis, les écarts négatifs correspondants sont
dits écarts favorables car la performance prévue a été atteinte. Les dépenses réelles ont été
inférieures aux attentes.
• Les écarts sur chiffre d’affaires et les écarts sur marge ou sur résultat
Lorsque le chiffre d’affaires réel (ou la marge réelle, le résultat réel) est supérieur au chiffre
d’affaires préétabli (ou à la marge préétablie, au résultat préétabli), les écarts positifs
correspondants sont dits écarts favorables car la performance prévue a été atteinte. Le chiffre
d’affaires réel (ou la marge réelle, le résultat réel) a été supérieur aux attentes.
Lorsque le chiffre d’affaires réel (ou la marge réelle, le résultat réel) est inférieur au chiffre
d’affaires préétabli (ou à la marge préétablie, au résultat préétabli), les écarts négatifs
correspondants sont dits écarts défavorables car la performance prévue n’a pas été atteinte. Le
chiffre d’affaires réel (ou la marge réelle, le résultat réel) a été inférieur aux attentes.
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Cet écart sur résultat se décompose en trois sous-écarts : écart sur quantités
vendues, écart sur prix de vente et écart sur coûts de revient.
– Écart sur quantités vendues : – 1 880 (défavorable)
Écart sur le produit « Avions » : (1 600 – 2 200) × 1,40 = – 840 (défavorable)
Écart sur le produit « Bateaux » : (2 400 – 2 800) × 2,60 = – 1 040 (défavorable)
– Écart sur prix de vente : – 800 (défavorable)
Écart sur le produit « Avions » :(42 – 41) × 1 600 = + 1 600 (favorable)
Écart sur le produit « Bateaux » : (32 – 33) × 2 400 = –2 400 (défavorable)
– Écart sur coûts de revient : – 4 640 (favorable)
Écart sur le produit « Avions »:(38,80 – 39,60) × 1 600 = –1280 (favorable)
Écart sur le produit « Bateaux »: (29 – 30,40) × 2 400 = – 3 360 (favorable)
Vérification : écart sur résultat = – 1 880 – 800 – (– 4 640) = + 1 960
(favorable).
• L’identification des causes des écarts
Lorsque le nombre d’écarts est trop important, le pilotage de la performance conduit à sélectionner
les plus pertinents et ceux dont l’amplitude présente des anomalies ; c’est la gestion par exception.
Les écarts sélectionnés font l’objet d’une étude spécifique.
• La mise en œuvre des actions correctrices
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Les actions correctrices visent à modifier les résultats futurs ou à réviser les normes et les standards
utilisés pour le calcul des coûts préétablis.
Le schéma suivant présente une décomposition des écarts à partir de l’écart sur résultat.
Le traitement des charges directes variables de production consiste, pour l’essentiel, à dégager et à
analyser les causes d’écarts entre les montants des charges directes réelles de production et les
montants des charges budgétées (ou préétablies) pour la production constatée.
Un écart global sur coûts des matières peut être mis en évidence. Il est déterminé par la différence
entre le coût réel de la production constatée et le coût préétabli de la production constatée.
Le coût réel de la production constatée correspond au coût de production habituellement calculé par
la comptabilité de gestion à la fin de la période de calcul des coûts. Le coût préétabli de la
production constatée est déterminé sur la base des données préétablies ajustées à la production
constatée.
Exemple : Alpha SA fabrique des éléments pour échafaudages légers à usage industriel. Pour une
production mensuelle préétablie de 4 000 articles, les services techniques ont prévu d’utiliser 400
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kg d’aluminium à 100 DH le kg. La production réelle du mois de novembre a été de 2 000 articles,
et 240 kg d’aluminium acquis au prix unitaire de 120 DH ont été utilisés. Les autres charges de
production s’élèvent à 80 000 DH, sans modification par rapport aux données préétablies.
Il s’agit d’un écart positif sur matières premières. Il est défavorable car les
charges consommées ont été supérieures à celles initialement prévues.
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On vérifie que :
Écart global = écart sur prix + écart sur quantité
8 800 = 4 800 + 4 000
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Pour déterminer le coût de la main-d’œuvre préétabli, il faut ajuster le volume horaire préétabli au niveau de la
production constatée. Pour une production de 4 000 éléments, 6 000 heures étaient prévues. Pour une
production réelle de 2 000 éléments, 3 000 heures ont dû être prévues. D’où le coût préétabli indiqué ci-
dessous.
On vérifie que :
Écart global = écart sur taux + écart sur temps
– 300 DH = – 3 300 + 3 000.
Cet écart est favorable car il s’agit d’une économie réalisée sur le taux horaire moyen réel (9 DH/
heure) par rapport au taux horaire moyen prévisionnel (10 DH/heure).
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Le traitement des écarts sur charges indirectes de production porte sur les écarts relatifs tant aux
charges variables qu’aux charges de structure consommées par les centres opérationnels de
production.
En réalité, les coûts réels du centre Montage au cours du mois de novembre ont été de 18 000 DH
au total provenant de 1 500 heures de MOD pour une production réelle de 1 400 éléments.
Le coût total préétabli (ou budget standard) de 20 000 DH pour une production de
2 000 éléments doit être ajusté à la production constatée, soit 1 400 éléments.
Coût préétabli ajusté à la production réelle = 20 000 × 1 400 / 2 000 = 14 000 DH.
Les coûts réels du centre Montage ont été de 18 000 DH.
L’écart global ressort à :
Ecart global (4 000 DH) = Charges indirectes réelles de la production constatée (18 000 DH) –
Charges indirectes préétablies de la production constatée (14 000) = 4 000 DH
Cet écart global est défavorable car il provient d’un accroissement de charges indirectes
réelles par rapport aux charges indirectes préétablies initialement attendues.
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Exemple : Le centre montage de Alpha prévoyait de produire 2 000 élément en y consacrant 2 000
heures MOD, soit un rendement horaire de 1 élément par heure de MOD. En réalité, 1 400 éléments
ont été fabriqués en 1 500 heures. Le coût total du centre Montage imputé en fonction du volume de
production aurait donc dû être de
20 000 x (1 400 éléments / 2 000 éléments) = 14 000 DH.
Le coût total du centre Montage par rapport à l’activité mesurée par le nombre d’unités d’œuvre
aurait été de :
20 000 x (1 500 heures / 2 000 heures) = 15 000 DH.
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Écart sur activité = Budget flexible de l’activité - Charges indirectes préétablies de l’activité
réelle du centre d’analyse :
1 250 DH = 16 250 DH –15 000 DH
Cet écart est défavorable car la diminution de l’activité ne s’est pas accompagnée d’une baisse des
charges unitaires de structure.
Cet écart est défavorable car les charges indirectes réellement constatées sont supérieures aux
charges indirectes initialement prévues pour une activité de niveau équivalent.
On vérifie que : Écart global = écart sur rendement + écart sur activité + écart sur budget : 4 000 =
1 000 + 1 250 + 1 750.
Le tableau ci-dessous généralise la démarche d’analyse des écarts sur charges indirectes d’un
centre.
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Exemple : la société ADSL est une PME en forte croissance spécialisée dans la production et la
distribution de modems. Le contrôleur de gestion de la société a mis en place le tableau de bord
stratégique suivant au cours de l’exercice N.
Exemple : la société X-Print est la filiale française d’un grand groupe américain. Elle est chargée
de la commercialisation et du suivi après-vente d’imprimantes réseau commercialisées auprès de
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grands groupes industriels. La société est organisée en trois centres de responsabilité : l’activité
Ventes et marketing, l’activité Service après-vente (SAV) et les services fonctionnels. Le tableau de
bord du centre de responsabilité SAV se présente ainsi pour le mois de mai N :
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Exemple : pour XP Info SA, importateur de fournitures pour literie « grand confort », les FCS sont
constitués par la capacité de l’entreprise à obtenir les prix compétitifs du fait des accords
stratégiques passés avec des fournisseurs exclusifs astreints à un cahier des charges très précis.
Pour la production et la commercialisation, les FCS sont :
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Les critères de performance de chaque centre de responsabilité sont fonction de l’activité du centre.
Ainsi, les performances d’un centre de profit sont appréciées par rapport à sa contribution à la
couverture des autres frais et au résultat ; celles d’un centre de coût dépendent de sa capacité à
maîtriser ses dépenses et de la qualité de ses produits et services dans un environnement
concurrentiel.
Exemple : le centre Montage de XP Info SA, installé à Noyon, a établi le tableau de bord du chef
d’atelier Finition, dont les critères de performance sont les suivants :
Exemple : pour XP Info SA, le système d’information permet la construction des tableaux de bord.
Le tableau de bord de la production du mois de juin N se présente ainsi :
Quantités produites (traduisant le niveau d’activité)
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