Pathologie Tubaire
Pathologie Tubaire
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Pathologie tubaire
I. Thomassin-Naggara, N. Perrot, C. Salem, C. Marsault, M. Bazot
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légèrement surélevé en position gynécologique. Après désinfec- urgence, il serait souhaitable, de façon optimale, de pouvoir
tion et positionnement du spéculum, on introduit la sonde réaliser une IRM pelvienne en cas de doute diagnostique en
dans le col et l’on infecte lentement sous contrôle échographi- échographie. Cependant, le faible accès des machines laisse une
que le sérum physiologique. En général, 5 à 15 ml sont suffi- place non négligeable à la tomodensitométrie, notamment dans
sants pour distendre la cavité utérine. La durée de l’examen est le cadre de l’urgence.
d’environ 15 minutes. Les contre-indications sont les infections
cervicovaginales ou pelviennes récentes ou une grossesse intra-
utérine évolutive. De très rares complications à type d’infections
(1 % des cas) ou de douleurs ont été décrites [6]. La prescription
■ Pathologie tubaire
d’une antibioprophylaxie systématique est systématique en cas
d’antécédent d’infection pelvienne et certaines équipes recom-
Pathologie congénitale
mandent un anti-inflammatoire systématique 30 min avant la
procédure pour limiter les douleurs. Le diagnostic de perméabi-
Malformations
lité tubaire est démontré par ce passage de produit de contraste Les anomalies congénitales tubaires sont rares. Des hypopla-
au sein des trompes. Cette visualisation en mode 2D peut être sies ou des atrésies tubaires ont été décrites, associées à des
renforcée par l’utilisation du mode doppler couleur. En présence anomalies utérines type corne utérine rudimentaire ou utérus
d’anomalies tubaires éventuelles, cette technique ne permet pas, bicorne [11]. Les patientes exposées au diéthylstibestrol (DES) ont
contrairement à l’hystérographie classique, d’évaluer la mor- des trompes de longueur diminuées, sacculiformes et tassées sur
phologie tubaire, en particulier l’aspect des plis tubaires. elles-mêmes par rapport à la normale. Des duplications tubaires
et des trompes accessoires ont été rapportées dans la
Cathétérisme tubaire littérature [12].
Cette technique a un rôle non seulement diagnostique, mais
également thérapeutique, permettant une recanalisation des Kystes paratubaires
obstructions tubaires proximales chez 71 à 92 % des patien- Ils proviennent de dérivés embryonnaires wolffiens ou
tes [7]. Le taux de grossesses après cette procédure se situe autour mullériens (époophore et paraoophore, hydatide de Morgagni)
de 30 % [8]. et se présentent sous forme de kystes de taille variée siégeant au
L’examen débute comme une hystérosalpingographie. Un contact de l’ovaire. Ils se traduisent en échographie par des
cathéter 4F ou 5F est monté dans l’ostium de la trompe obs- formations anéchogènes liquidiennes pures en règle de petite
truée, poussé dans la corme utérine puis on tente d’opacifier de taille (15-20 mm) au contact de l’ovaire. La palpation abdomi-
façon sélective la trompe obstruée. Sous l’effet de la pression nale permet de dissocier le kyste de l’ovaire, ce qui permet d’en
exercée par le produit de contraste, l’obstruction peut disparaî- faire le diagnostic (Fig. 4).
tre. Si le cathétérisme sélectif ne permet pas une opacification
sélective de la trompe, il peut être proposé une recanalisation Pathologie tubaire aiguë ou subaiguë
prudente à l’aide d’un guide hydrophile monté dans un cathéter
plus petit, 3F. Les complications les plus fréquentes sont la Torsion d’annexe
perfo-
ration tubaire (2 %), la GEU (3 %), et l’infection pelvienne La torsion d’annexe est une pathologie relativement rare,
(< 1 %) [9]. pouvant survenir à n’importe quel âge. Les facteurs favorisants
sont les anomalies tubaires intrinsèques (tortuosité, ligature
tubaire, hydrosalpinx ou les tumeurs intratubaires) pour torsion
Imagerie en coupes : tomodensitométrie tubaire isolée existante, mais rare et les anomalies extrinsèques
et imagerie par résonance magnétique (tumeur ovarienne préexistante). Elle peut survenir facilement
La TDM et l’IRM ne sont que des examens de seconde chez l’enfant où la trompe est très mobile et peut se tordre sur
intention. Elles peuvent avoir un intérêt dans la pathologie le mésosalpinx, en l’absence de tumeurs ovariennes
infectieuse (en cas de mauvaise évolution sous traitement ou de préexistantes [13].
volumineux hydrosalpinx, rendant difficile son diagnostic en La présentation clinique associe souvent une douleur aiguë
échographie endovaginale) ou en cas de doute diagnostique pelvienne unilatérale intermittente associée classiquement à des
initial avec une pathologie digestive et dans le cadre d’une nausées ou à des vomissements. La disparition des douleurs au
pathologie tumorale éventuelle (cancer tubaire). L’intérêt de moment de l’examen ne doit pas faire éliminer le diagnostic car
l’IRM a également été mis en évidence dans le cadre des la torsion peut se détordre momentanément et la douleur peut
grossesses extra-utérines interstitielles qu’il peut être difficile de s’atténuer au stade d’infarctus hémorragique. Sa sémiologie non
distinguer des grossesses intra-utérines cornuales. La visualisa- spécifique peut mimer une pathologie urinaire ou digestive, ce
tion d’une zone jonctionnelle intacte entre la cavité endomé- qui rend son diagnostic clinique difficile.
triale et l’œuf fécondé est un critère en faveur de la nature L’échographie endovaginale peut retrouver une formation
extra-utérine de la grossesse et qui peut être plus facilement échogène parfois tubulée, latéro-utérine, indépendante de
évaluable qu’en échographie endovaginale [10] . Même en l’utérus et de l’ovaire adjacent, correspondant à la trompe et/ou
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au pédicule vasculaire utéro-ovarien distendus. Elle peut évoluer saturation de la graisse. L’absence de prise de contraste après
à un stade tardif vers un hématosalpinx de diagnostic échogra- injection confirme le diagnostic de torsion au stade d’infarctus
phique difficile (Fig. 5). En échographie doppler, soit la torsion ischémique [16] (Fig. 6).
est récente et l’on observe une simple congestion veineuse du
pédicule ovarien sous la forme de vaisseaux dilatés tortueux, Grossesse extra-utérine
soit la torsion est plus ancienne, et il existe une ischémie
artérielle de la trompe et du pédicule ovarien qui deviennent La grossesse extra-utérine constitue 1 % de toutes les grosses-
avasculaires. Un flux dans la paroi tubaire peut être observé ses. Parmi les facteurs de risque, on retrouve la maladie inflam-
même au stade d’ischémie artérielle en raison des suppléances matoire du pelvis, l’endométriose, les antécédents de plastie
assurées par les anastomoses entre les branches de l’artère tubaire, les dispositifs intra-utérins, la fécondation in vitro [17].
utérine et le pédicule ovarien issu de l’aorte. L’intérêt majeur de Quatre-vingt-dix pour cent des grossesses extra-utérines siègent
l’échographie endovaginale par rapport aux autres techniques au niveau de la trompe. Celles-ci sont localisées dans 70 à 80 %
d’explorations est l’analyse fine des modifications du paren- des cas dans l’ampoule tubaire, dans 10 à 15 % des cas dans la
chyme ovarien (en l’absence de tumeur ovarienne préexistante) portion isthmique, dans 5 % des cas dans le pavillon et dans 2
et la recherche de signes péritonéaux associés (ascite pelvienne à 4 % des cas dans la portion interstitielle [18]. La nidation peut
et poche de Morisson). La torsion tubaire s’accompagne d’un se faire soit dans la muqueuse, soit dans la séreuse ou à cheval
œdème ovarien qui se traduit par un ovaire hyperéchogène sur les deux [19]. La dilatation tubaire observée au cours d’une
augmenté de taille, siège de multiples structures kystiques grossesse extra-utérine est rarement due au produit de concep-
périphériques de taille variée. L’échographie permet de suggérer tion, mais, le plus souvent, c’est la traduction d’un hématome
le type de tumeur ovarienne si celle-ci est présente et responsa- dans la paroi tubaire et dans la lumière. Associée au dosage des
ble de la torsion, ce qui représente la situation la plus fréquente. b-HCG, l’échographie endovaginale est l’examen de choix dans
La mise en évidence d’un ou de plusieurs tours de spire formés l’exploration de cette pathologie avec 3-4 % de faux négatifs et
par le pédicule vasculaire tordu est difficile à mettre en évidence 5 % de faux positifs [20]. Elle permet de détecter plus de deux
en échographie et est plus facilement détectée en IRM au tiers des GEU avant le stade de rupture [21].
scanner.
Les signes échographiques évocateurs de GEU sont l’associa-
En TDM comme en IRM, on peut retrouver un épaississement
tion d’anomalies endométriales non spécifiques (épaisseur
de la paroi tubaire supérieur à 10 mm (84 % des cas de torsion)
variable en fonction du saignement vaginal, kystes déciduaux,
associé à un épaississement de la paroi du kyste lorsque la
aspect de pseudosac) et d’anomalies annexielles (visualisation
torsion survient sur une lésion préexistante (76 % des cas de
d’un embryon en dehors de l’utérus (8-26 %) ou d’un sac extra-
torsion), un épanchement intrapéritonéal (64 % des cas de
torsion), possiblement hématique (8 % des cas de torsion), et utérin (40-68 %) (Fig. 7). Une masse tubaire (évoquée devant
une attraction de l’utérus du côté homolatéral à la lésion (36 % une masse annexielle où l’ovaire homolatéral a pu être repéré)
des cas de torsion) [14]. Les deux annexes se positionnent ainsi est retrouvée dans 89 à 100 % de GEU en échographie endova-
souvent du même côté de l’utérus, ce qui doit être un signe ginale avec une spécificité de 92 à 98,8 % Elle correspond à une
d’appel en imagerie en coupes. Un infarctus hémorragique est trompe dilatée par un gros caillot et quelques débris ovulaires.
suspecté lorsqu’il existe un épaississement excentré de la paroi Elle se traduit en échographie par une masse échogène, arrondie
du kyste associé, hématome de la paroi tubaire (16 % des cas de ou ovalaire mesurant entre 3 et 6 cm. Le doppler couleur ou
torsion) ou une hémorragie au sein de la tumeur annexielle énergie peut, dans certains cas, retrouver une hypervascularisa-
(8 % des cas de torsion) [15]. Le sang est identifié en TDM sur tion entourant un sac trophoblastique [22]. Un épanchement
des densités supérieures à 50 unités Hounsfield (UH) et en IRM pelvien est fréquemment associé sans qu’il présage du risque de
grâce à la réalisation de séquences pondérées en T1 sans et avec rupture de la GEU. Cependant, la présence d’un épanchement
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Figure 9. Aspect en échographie mode B (coupe sagittale) de septa Figure 10. Aspect échographique d’un pyosalpinx droit. Structure
incomplets. Au stade aigu de l’infection, les franges tubaires sont épaissies tubulée à parois épaisses et dont le contenu est échogène. (Première
et se traduisent en échographie par la présence de franges incomplètes parution dans : Thomassin-Naggara I, Dubernard G, Lafont C, Chopier J,
épaissies. (Première parution dans : Thomassin-Naggara I, Dubernard G, Daraï E, Bazot M. Imaging in pelvic inflammatory disease. J Radiol. 2008 ;
Lafont C, Chopier J, Daraï E, Bazot M. Imaging in pelvic inflammatory 89 (1Pt2) : 134-41).
disease. J Radiol. 2008 ; 89 (1Pt2) : 134-41).
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décennie [54, 55]. Les patientes porteuses de mutations BRCA1 ou hydrosalpinx. La pression intratubaire augmente et les sécré-
2 ont un risque plus élevé (0,6 % durant leur vie) de développer tions poussées vers l’utérus sont à l’origine d’un écoulementva-
un cancer tubaire que la population générale. Le risque est plus ginal caractéristique. Lorsque l’ampoule n’est pas occluse, les
important chez les patientes porteuses du BCRA1 que du sécrétions se drainent dans la cavité péritonéale et sont à
BCRA2 muté et chez les patientes juives ashkénazes. L’envahisse- l’origine de l’ascite tumorale.
ment est bilatéral dans 20 % des cas. Il est alors difficile de Les symptômes sont donc des douleurs abdominales, avec
distinguer un cancer tubaire primitif de lésions tubaires secondai- pesanteur pelvienne et/ou saignements. Plus rarement, on
res de cancer ovarien ou endométrial qui sont bilatérales dans retrouve des crampes pelviennes suivies d’une une hydrorrhée
80 % des cas. En cas de lésions tubaires bilatérales, avant (écoulement vaginal) plus ou moins abondante [58]. Au plan
d’affirmer l’origine primitive des lésions, il est indispensable biologique, il peut exister une élévation non spécifique du CA
d’avoir vérifié la normalité de l’endomètre et des ovaires. 125 [59]. Le produit d’écoulement vaginal n’est positif que dans
Histologiquement, le cancer tubaire est un adénocarcinome le 10-20 % des cas. Le diagnostic de cancer tubaire est rare et son
plus souvent, cependant, il existe également des tumeurs mixtes diagnostic est le plus souvent établi lors de la chirurgie prati-
mullériennes, des léiomyosarcomes, des carcinomes à cellules quée devant une suspicion de cancer ovarien.
claires, des carcinomes à cellules transitionnelles et des carcino- En échographie, la dilatation tubaire est le plus souvent
mes endométrioïdes [56]. Le cancer tubaire a son origine la plus retrouvée sous la forme d’une structure tubulée allant de 1 à
fréquente dans l’ampoule et croît soit de façon nodulaire, soit 4 cm « en forme de saucisse » [53]. On peut mettre en évidence
de façon papillaire, infiltrative ou massive [57]. La progression du une structure tissulaire au sein de la trompe sous la forme d’un
cancer tubaire primitif est caractéristique. Les sécrétions créées nodule, d’une papille ou d’une infiltration échogène (Fig. 22). Le
par la tumeur s’accumulent dans la trompe et génèrent un plus souvent, cette structure est vascularisée en flux doppler
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Figure 23. Aspect en IRM d’un cancer tubaire. Coupe axiale pondérée
TSET2 montrant une dilatation tubaire gauche associée à la présence
d’une formation nodulaire en signal T2 intermédiaire visible dans la
portion proximale de la trompe.
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En scanner, le cancer tubaire se présente sous la forme soit [9] Thurmond AS. Pregnancies after selective salpingography and tubal
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dilatée et dans laquelle on retrouve par endroits une forme role of MRI. Eur Radiol 2005;15:93-5.
tubulée qui doit faire évoquer le diagnostic. Une ascite y est [11] Farber M, Mitchell Jr. GW. Bicornuate uterus and partial atresia of the
souvent associée. fallopian tube. Am J Obstet Gynecol 1979;134:881-4.
En IRM, la séméiologie morphologique est la même qu’en [12] Daw E. Duplication of the uterine tube. Obstet Gynecol 1973;42:137-8.
TDM. Peu d’études ont été rapportées dans la littérature. Le [13] Kim YH, Cho KS, Ha HK, Byun JY, Auh YH, Rhim HC, et al. CT
cancer tubaire présente les mêmes caractéristiques de signal que features of torsion of benign cystic teratoma of the ovary. J Comput
le cancer primitif ovarien soit un signal T2 intermédiaire de sa Assist Tomogr 1999;23:923-8.
portion solide se rehaussant intensément après injection de [14] Ghossain MA, Hachem K, Buy JN, Hourany-Rizk RG, Aoun NJ,
gadolinium (Fig. 23). Aucun signe en imagerie n’est donc Haddad-Zebouni S, et al.Adnexal torsion: magnetic resonance findings
spécifique [61]. On doit y penser devant deux situations clini- in the viable adnexa with emphasis on stromal ovarian appearance.
ques : chez une patiente ménopausée présentant des métrorra- J Magn Reson Imaging 2004;20:451-62.
gies avec une biopsie endométriale normale et une masse [15] Rha SE, Byun JY, Jung SE, Jung JI, Choi BG, Kim BS, et al. CT and MR
imaging features of adnexal torsion. Radiographics 2002;22:283-94.
annexielle unilatérale ou chez une patiente présentant une
[16] Ghossain MA, Buy JN, Bazot M, Haddad S, Guinet C, Malbec L, et al.
hydrorrhée et une masse annexielle [58].
CT in adnexal torsion with emphasis on tubal findings: correlation with
US. J Comput Assist Tomogr 1994;18:619-25.
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rares. En fonction de la clinique, la GEU doit toujours être Gynecol 1970;106:1004-19.
discutée et suspectée. L’hystérosalpingographie garde une place [19] Budowick M, Johnson Jr. TR, Genadry R, Parmley TH, Woodruff JD.
prépondérante dans l’exploration des troubles de la perméabilité The histopathology of the developing tubal ectopic pregnancy. Fertil
tubaire et se fait systématiquement en association à une Steril 1980;34:169-71.
échographie endovaginale. D’autres méthodes non invasives et [20] Taylor RN, Padula C, Goldsmith PC. Pitfall in the diagnosis of ectopic
non irradiantes (hystérosonosalpingographie, IRM) pourraient pregnancy: immunocytochemical evaluation in a patient with false-
permettre, à terme, une exploration plus complète et précise des negative serum beta-hCG levels. Obstet Gynecol 1988;71(6Pt2):1035-8.
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I. Thomassin-Naggara ([email protected]).
N. Perrot.
C. Salem.
C. Marsault.
M. Bazot.
Service de radiologie, Hôpital Tenon, AP-HP, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Thomassin-Naggara I., Perrot N., Salem C., Marsault C., Bazot M. Pathologie tubaire. EMC (Elsevier
Masson SAS, Paris), Radiodiagnostic - Urologie-Gynécologie, 34-610-A-10, 2008.
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