Cours de Droit Fiscal en Côte D
Cours de Droit Fiscal en Côte D
Cours de Droit Fiscal en Côte D
ivoirienne
Le Droit fiscal en Côte d'ivoire régi par le Code général des Impôts - C.G.I. - et le
Livre des procédures fiscales - L.P.F. - (réunis en un seul volume) est historiquement
complexe en raison de son évolution continuelle qui résulte des modifications
législatives et doctrinales, inhérentes aux contraintes budgétaires, économiques,
sociales. Dans ce cours de droit fiscal ivoirien, nous étudierons les droit
d’enregistrement en Côte d’ivoire, la TVA ivoirienne, les charges salariales et les
impôts sur les résultats. Voici le plan du cours de droit fiscal ivoirien.
Eléments Taux
Créances 0%
Trésorerie 0%
Droits sociaux (Actions, parts sociales) 0%
Stocks de marchandises 18.000
Biens meubles (sauf fonds de commerce) 18.000
Bail de meuble 18.000
Mutation d’immeuble installé à l’étranger 1,5% + CF
Bail à durée limité, droit au bail (immeuble et fonds de commerce) 2,5%
Echange d’immeuble avec retour 5% + CF + mut
Echange d’immeuble sans retour 6% + CF
Acquisition d’immeuble à usage professionnel (bureau, magasin) 7,5% + CF
Acquisition d’immeuble à usage autre que professionnel 10% + CF
Biens corporels ou incorporels apporté dans le cadre du fonds de 10%
cce
Bail d’immeuble et fonds de commerce à durée illimité 10%
Remarque :
Les droits de mutation sur immeuble ont pour assiette la valeur vénale (valeur à laquelle
l’immeuble peut être vendu) et non la valeur déclarée sauf si cette dernière est supérieure à la
valeur vénale.
Les droits de mutation réduits à 7,5% ne s’appliquent aux seuls immeubles bâtis destinés à un
usage professionnel et utilisé par les sociétés de capitaux soumis au régime du réel normal ayant
pris l’engagement formel d’en faire un usage professionnel pendant 10 ans. Tous manquement à
cette disposition est passible d’une pénalité de 50% du droit escamoté.
Application 1 :
La société SAGA a acquis un immeuble pour une valeur déclarée de 80.000.000 F destiné à un
usage professionnel. Le 01/02/N-4 après vérification, la DGI constate que l’immeuble est occupé
par la famille du directeur en plus la valeur réelle est de 110.000.000 F au lieu de 100.000.000 F.
TAF : Calculer les droits, lors de l’acquisition de l’immeuble et les droits après vérification pour
que SAGA soit en règle vis-à-vis de l’administration fiscale.
Application 2 :
M. MICKEY échange son immeuble d’une valeur de 50.000.000 F installé à Aboisso contre une
villa d’une valeur de 30.000.000 F installé à Abidjan.
TAF :
1) calculer les droits dus par M. MICKEY en supposant que la convention prévoit un droit de
retour.
2) en supposant que la convention ne prévoit pas un droit de retour.
A/ AUGMENTATION DE CAPITAL
Il existe deux types d’augmentation de capital : augmentation par apports nouveaux et par
incorporation.
1- Augmentation de capital par apport nouveau
On parle d’augmentation de capital par nouvel apport lorsque les ressources viennent de
l’extérieur. C’est le cas dans les situations suivantes :
- nouvel apport en numéraire ou en nature
- la transformation des dettes en actions et la transformation des obligations en actions.
Les droits lors de l’augmentation du capital par nouvel apport se calcul comme à la création, à la
seule différence qu’il faut tenir compte du capital ancien ayant supporté le barème dégressif. Les
ATO sont taxé comme à la constitution. En cas d’apport d’immeuble, la CF est calculée au taux
de 1,2% comme à la constitution.
2- Augmentation du capital par incorporation
On parle d’augmentation de capital par incorporation lorsque les ressources déjà existantes au
sein de l’entreprise sont transformées en capital. Cette situation se rencontre dans les cas
suivants :
- la transformation de réserves en capital
- la transformation de subvention en capital.
Pour obtenir les droits à payer, à la valeur de l’incorporation sera appliqué le taux de 6%.
Remarque :
Les deux dispositions évoquées plus haut ne concernent que les sociétés de capitaux. Pour les
sociétés de personnes, l’on ne fait aucune différence entre nouvel apport et incorporation.
Tout apport est donc qualifié de nouveau.
Application :
L’entreprise NO LIMITE au capital de 4.000.000.000 F procède à une augmentation multiforme
de son capital par nouvel apport : d’un immeuble bâti d’une valeur de 700.000.000, d’une
émission de 100.000 actions de nominal 10.000 ; et d’incorporation d’une réserve facultative de
200.000.000 et d’une réserve spéciale de réévaluation de 50.000.000.
TAF : Calculer les droits dus :
1) en supposant que l’entreprise NO LIMITE est une SA
2) en supposant que l’entreprise NO LIMITE est une SNC.
I. LES REDEVABLES
L’assujettissement à la TVA est lié soit à l’activité soit à des dispositions purement légale.
Toutefois l’activité assujettie à la TVA doit avoir un caractère lucratif. Cependant, malgré ce
caractère lucratif, certaines activités échappent à la TVA ; c’est le cas de l’activité salariale, de
l’activité agricole, des locations immeubles nues, des dividendes, des assurances…
La TVA joue également un rôle d’équilibre fiscale ainsi les produits importés vers la côte d’ivoire
supporte la TVA dès leur entrée sur le territoire. A contrario, les produits ivoiriens destinés à la
consommation à l’étranger ne supportent pas la TVA en côte d’ivoire.
Il existe deux régimes d’assujettissement à la TVA ; ce sont :
- Le régime du réel simplifié
- Le régime du réel normal
II. CALCUL DE LA TVA
Le calcul de la TVA fait intervenir 3 étapes que sont le fait générateur et l’exigibilité, l’assiette ou
base imposable et le taux ou tarif
C/ TAUX OU TARIF
Depuis la loi des finances 2000 modifié par la loi des finances 2003, la TVA est au taux unique
qui se présente sous deux variantes.
Nous avons le taux légal (15,25%) qui s’applique au montant TTC et le taux réel ou taux d’usage
ou taux de récupération (18%) qui s’applique au montant HT. C’est d’ailleurs ce taux que l’on
retrouvera sur les factures.
Remarque : la Taxe sur les Opérations Bancaires (TOB) est une variante de la TVA qui
s’applique au seul produit financier, obéit aux mêmes principes mais avec un taux réel de (10%) ;
son assiette est constituée par des agios et commissions facturés les banques et établissements
financiers.
Application :
Une entreprise a acquis un matériel industriel pour une valeur de 30.000.000 F TTC. Quelques
temps après, elle revend ce matériel à 15.000.000 F HT. Sachant que le bien ouvre droit à
déduction de la TVA ; déterminer le montant de la TVA facturé à la suite des deux opérations.
III. DEDUCTION DE LA TVA
A/ DEDUCTION PHYSIQUE DE LA TVA
La déduction physique de la TVA porte sur les biens appelés à une disparition définitive à un
usage unique au sein de l’entreprise. Il s’agit de marchandises, des matières 1 ères, des agents de
fabrication…
La déduction physique obéit à la règle de l’utilisation et du butoir
B/ DEDUCTION FINANCIERE
La déduction financière porte sur les immobilisations. Est considéré comme immobilisations tous
biens appelés à un usage durable au sein de l’entreprise.
Certaines immobilisations n’ouvrent pas systématiquement droit à la déduction de la TVA.
Lorsque l’un de ses évènements se produit, la TVA initialement déduite est remise en cause et
l’on procède à une régularisation de la TVA. Cette régularisation est une TVA à reverser :
TVA à reverser = TVA initialement déduite x (Durée Restante à Courir / Drée Total)
Application
La société KING SA soumise au régime du réel normal dispose dans son patrimoine, à la date du
31/12/N d’un machine industrielle dont la valeur d’origine est 25.000.000 acquis 3 ans plutôt pour
une durée de vie de 5 ans.
TAF : sachant que le bien vient d’être détruit par un incendie procédé à la régularisation de la
TVA ; d’une part en supposant que l’amortissement pratiqué sur le bien est un amortissement
linéaire et un amortissement accéléré.
Remarque : conformément à l’art 232 nouveau, les redevables qui prennent la position
d’assujetti à la TVA sont autorisé à déduire une part au prorata du temps d’amortissement restant
à courir sur les immobilisations ouvrant droit à déduction. On parle alors de crédit de départ de la
TVA.
Crédit de départ = TVA initialement supporté non déduite x DRC / DT
Crédit de départ = TVA initialement supporté non déduite x VNC / VO
Le crédit de départ est déterminé uniquement sur les immobilisations amortissables ; pas de
crédit de départ sur les frais généraux…
Lors de la déclaration de la TVA les assujettis sont tenus d’indiquer la valeur nette des biens
soumis à l’amortissement et pour lesquels ils ont bénéficié de la déduction de la taxe.
Application :
Une entreprise dispose dans son patrimoine d’un mobilier de bureau d’une valeur nette
comptable de 4.000.000 et d’une machine industrielle d’une valeur d’origine de 24.000.000 F HT
acquis le 01/04/N et amortie selon le mode dégressif sur une période de 6ans.
TAF : procédé à la régularisation de la TVA sachant que depuis le 31/08/N, l’entreprise
est nouvellement assujettie à la TVA en raison d’un accroissement de son chiffre d’affaire.
B/ PROCEDURE ORDINAIRE
La procédure des attestations utilisées pour la mise en œuvre de certaines exonérations est
supprimée er remplacée par un système de remboursement de la TVA acquittée. Sont
concernées par cette procédure, certains contribuables bénéficiant des avantages du régime
fiscal.
Les exceptions à la nouvelle mesure de remboursement
Ne sont pas concernées par les nouvelles mesures exonérations de TVA par la voie de
remboursement de TVA :
- Les entreprises bénéficiant des avantages du code minier ou du code pétrolier
- Les importations effectuées par les entreprises bénéficiant du code des investissements
- Les privilèges fiscaux des missions diplomatiques et consulaires des organisations
internationales et assimilées. Ces entreprises sont toujours soumises au régime
d’exonération par attestation.
Application
Au cours de l’exercice N + 1, une entreprise de la place a réalisé les opérations suivantes. Chiffre
d’affaire total 2.000.000.000 dont 1.600.000.000 de produits taxables et 400.000.000 de produits
non taxables.
TAF : déterminer si cette entreprise exportatrice.
Application
L’entreprise US livre à l’entreprise UNIFOOD exportatrice, un matériel d’enregistrement sonore,
le 25/08/N pour une valeur de 11.800.000 dont 1.800.000 de TVA les ventes taxées d’UNIFOOD
au cours du mois s’élèvent à 23.600.000 dont 3.600.000 de TVA. Les importations de CD vierges
sont de 15.000.000 HT
TAF : Procéder à la déclaration de la TVA du mois d’août chez l’exportateur UNIFOOD
Régularisation de la déduction de la TVA
VII. DECLARATION DE LA TVA
Le régime fiscal ivoirien impose que seul les assujettis au régime du réel simplifié et normal ont le
droit de facturer la TVA ; donc d’en réaliser une déclaration. La déclaration des entreprises
soumis au régime du réel normal est mensuelle alors que celle soumis au régime du réel simplifié
est trimestrielle.
La déclaration de la TVA est l’étape au cours de laquelle la TVA collectée va être reversé à l’Etat
fait intervenir non seulement la TVA collectée mais aussi la TVA supporter et déductible. Elle doit
obéit à plusieurs conditions qui sont à la fois des conditions de fonds et des conditions de
formes ; cependant le bien doit :
- Etre utilisé pour les besoins exclusifs de l’exploitation et dans l’intérêt direct de
l’exploitation;
- Etre utilisé par un assujetti à la TVA et pour des opérations supportant la TVA ;
- Ne doit pas être exclut du droit à déduction de la TVA ;
- Supporter la TVA ;
- La TVA supportée doit figurer sur un document justificatif
Remarque : la loi des finances 2005 a institué la facture normalisée. Désormais la TVA ne
pourra être déduite que si elle figure sur une facture normalisée.
Seuls les assujettis aux régimes du réel normal et du réel simplifié sont astreints à des
obligations de déclaration fiscale, de délivrance de facture à leurs clients et de production
trimestrielle d’état récapitulatif des achats.
Il existe deux modalités de déduction de la TVA ; ce sont : la déduction physique et la
déduction financière.
A/ ELEMENTS DE LA DECLARATION
Le chiffre d’affaire total : c’est le montant de toutes les affaires réalisées ; il renferme à la fois
les produits principaux, les produits accessoires et les produits annexes.
Le chiffre d’affaire exonéré : il s’agit de toutes les affaires situées en dehors du champ
d’application de la TVA pour quelques raisons que ce soit ; le chiffre d’affaire exonéré peut l’être
en raison de la territorialité ou en raison de la convention.
Le chiffre d’affaire taxable : c’est le montant du chiffre d’affaire ayant effectivement supporté la
TVA au cours de l’exercice, il s’obtient de la manière suivante :
CA Taxable = CA Total
- exportation
- les autres affaires exonérées
+ Les livraisons à soi-même
Le montant de la taxe exigible : c’est le montant de la TVA facturée au client sur la période
d’imposition. Il faut ajouter à cette TVA facturée au client la régularisation opérée notamment la
TVA à reverser. Il s’enregistre dans les comptes allant de 4431 au 4434.
Désormais, la déclaration de la TVA est opérée à partir du CA Taxable HT auquel l’on applique le
taux réel de TVA qui est de 18%
Le montant de la taxe déductible : c’est l’ensemble de la TVA supporté sur des opérations et
enregistrer dans les comptes allant du 4451 au 4454.
S’il existe des crédits antérieurs de TVA, ils doivent être également déduits. Le prélèvement de
10% sur les sommes en paiement par le trésor public qui sont considéré comme des acomptes
sur Impôt doivent être également déduit.
B/ SCHEMA DE LA DECLARATION
Il se présente de la manière suivante :
TVA / ventes (CA Taxable HT x 18%)
+ TVA à réserver
= TVA BRUTE DU MOIS
- TVA déductible / achat et acquisition
- Crédit de TVA antérieur
B/ DECLARATION
Elle ne peut être faite que par les entreprises soumises au régime du réel. Elle se fait au même
moment que celle de la TVA. La formule de déclaration est la suivante :
AIRSI à payer = AIRSI collecté
Elle se fait à l’aide d’un imprimé intitulé déclaration d’acompte d’impôt sur le revenu du secteur
informel comportant : le chiffre d’affaire total et le chiffre d’affaire non passible à l’AIRSI. La
différence entre le chiffre d’affaire total et les ventes exonérées à l’AIRSI constitue le chiffre
d’affaire taxable à l’AIRSI. Ce chiffre d’affaire set soumis à un taux de 5%. La somme des
montants de l’AIRSI obtenue constitue l’AIRSI collectée qui correspond à l’AIRSI à payer.
Exercice 1
La SA SOTACI est partiellement assujetti à la TVA. On vous fournit les informations relatives à
l’exercice N :
- Ventes taxables en côte d’ivoire : 2.500.000.000
- Ventes à l’exportation : 1.200.000.000 HT dont 200.000.000 de produits non taxables
- Vente aux titulaires d’attestation d’exonération : 1.300.000.000 HT
- Ventes locale exonérées : 400.000.000
- Cession de véhicule de tourisme : 5.000.000
- Dommages et intérêts : 400.000
- Service après vente : 700.000
- Livraison à soi-même d’immeuble : 20.000.000
- Subvention d’équipement : 200.000.000
TAF
1) Calculer le prorata général de déduction de TVA applicable pour l’exercice N + 1
2) Le 01/01/N + 1, la société a acquis un micro-ordinateur, des mobiliers de bureau et un
matériel outillage respectivement à 3.000.000 F TTC, 450.000 F TTC et 45.000.000 F HT.
Calculer la base amortissable de chaque investissement ;
3) Les prorata applicables en N + 2, N + 3, N + 4 et N +5.
a) Déterminer les éventuelles régularisations à effectuer
b) Comptabiliser les régularisations
4) Le 01/01/N + 4, au cours d’un incendie, un matériel outillage a été détruit. Ce matériel
outillage a été acquis le 01/01/N + 2 à 20.000.000 F HT pour une durée de vie totale de 5
ans.
a) Déterminer la TVA initialement déduite à l’acquisition
b) Donner la formule de calcul de la TVA à reverser suite à la destruction du matériel
c) Calculer la TVA à reverser au trésor
4) Indemnité de transport
Elle permet au travailleur de couvrir les frais engagés par lui pour se rendre de son lieu
d’habitation à son lieu de travail. L’indemnité de transport est exonéré de l’impôt sur salaire dans
la limite du coût du titre de transport à Abidjan soit 25.000.
Remarque :
Certaines indemnités spéciales sont également exonérées de l’impôt sur salaire dans la limite de
10% de la rémunération total en numéraire.
Ces indemnités spéciales sont les suivantes : la prime de représentation, la prime de
déplacement, la prime de salissure, la prime de tenu, la prime de caisse, la prime de
responsabilité, la prime de fonction.
5) Heures supplémentaires
Ce sont des heures effectuées au-delà de 40 heures, heures normales de travail par semaines ;
elles sont payées sur la base du taux horaire. Ainsi la Rémunération des Heures
Supplémentaires (RHS) se calcule comme suit :
RHS = TH x (1 + taux) x Nombre d’heures supplémentaires
Tableau des heures supplémentaires
SALAIRE TAUX
0 - 50.000 0%
50.000 - 130.000 1,5%
130.000 - 200.000 5%
Plus de 200.000 10%
d) Contribution pour La Reconstruction Nationale Salariale (CRNS)
La CRNS est une aide du salarié pour la reconstruction nationale. Elle est calculée selon le
barème légal proposé par l’administration fiscale. Son assiette est le Salaire Brute sans les
avantages en nature.
Tableau de calcule de la CRN
SALAIRE TAUX
SB ≤ 100.000 0%
100.001 < SB ≤ 600.000 1%
600.001 < SB ≤ 1.500.000 1,5%
1.500.001 < SB ≤ 3.000.000 2%
3.000.000 < SB 2,5%
2) Retenue sociale
C’est la cotisation sociale à la charge du salarié. Son assiette est la base CNPS Imposable ; il est
équivalent à la Base Fiscale Imposable. Cette cotisation sociale est la caisse de retraite (CR).
Elle est obtenue en appliquant 3,2% à la Base CNPS Imposable.
CR = Base CNPS Imposable x 3,2%
Application 4:
M. ALI agent de maîtrise dans une société bénéficie d’un salaire de base de 693.320 f. il est logé
dans une villa de 4 pièces, il bénéficie d’une indemnité de transport de 110.000 d’une prime de
représentation de 90.000 ;
Il a une ancienneté de 14 ans 8 mois. Il est marié et père de 2 enfants. Au cours du mois, il a
exercé des heures supplémentaires durant la dernière semaine, dont 6 h le dimanche à partir de
17 h.
TAF : Calculer les charges fiscales et sociales auxquelles devra faire face M.ALI.
2) Retenue sociale
Il s’agit des cotisations versées à la CNPS par l’employeur pour le compte de ces salariés. On
distingue : les prestations familiales, la cotisation au titre des accidents de travail et la caisse de
retraite.
b) Accident de travail
Ce sont des sommes versées qui couvriront les charges d’éventuel accident dans le cadre du
travail. Les taux applicables sont de 2% à 5% suivant les risques d’accident liés à la profession.
Catégorie 1 : Taux de 2% ; profession libérale à caractère juridique, sanitaire et autre
Catégorie 2 : Taux de 3% ; activité ou établissement relevant du commerce et de l’industrie en
générale
Catégorie 3 : Taux de 4% ; Abattoir, scierie, industrie de bois, de verre, de matière, plastique, de
produits chimique, de maçonnerie, les transports maritimes et fluviaux…
Catégorie 4 : Taux de 5% ; transport terrestre et aérien, chantier naval, pêcherie, bâtiment et
travaux publics, mines…
c) Caisse de retraite
Ce sont des sommes versées et récupérables à la retraite par le salarié. Il est de 8% au total
- soit 3,2% pour le salarié
- et 4,8% pour l’employeur
La base taxable est plafonnée à 1.647.315 F soit 45 fois le SMIG par l’employé
Cas pratique :
M. JAMES, un agent de maitrise expatrié travaille dans une entreprise industrielle de la place.
Célibataire et père d’un enfant ; il a été embauché par l’entreprise le 10 juin 1995. Sa
rémunération du mois de décembre 2010 comprend :
- salaire catégoriel : 90.000
- sursalaire : 150.000
- prime d’ancienneté : ?
- prime de fonction : 40.000
- prime de transport : 25.000
- remboursement de frais réel : 65.000
- prime de représentation : 275.000
- gratification : ?
Il a effectué dans le mois le nombre d’heures suivantes :
- 1ère semaine : 45 h dont 2 h le lundi nuit
- 2ème semaine : 52 h dont 3 h le mardi nuit, jour férié et 2 h le dimanche matin
- 3ème semaine : 48 h dont 3 h le jeudi nuit et 3 h le dimanche nuit
- 4ème semaine : 50 h.
Il est logé par la société dans une villa de 5 pièces dont le loyer mensuel est de 450.000 ; cette
villa meublée par la société pour un montant de 4.800.000 est équipé de 4 climatiseurs. Les
factures de CIE et de SODECI dont la moyenne est de 330.000 sont réglées par la société. Il
bénéficie également des services d’un boy cuisinier et d’un gardien dont les salaires mensuels
sont respectivement de 70.000 et de 50.000.
TAF :
1) Calculer la prime d’ancienneté
2) Calculer le montant des heures supplémentaires
3) Calculer les retenues fiscales et sociales à la charge de M. JAMES
4) Déterminer le salaire net de M. JAMES
= Résultat Fiscal
avant article 110 du CGI
- Quotités Déduction des investissements sous art. 110 du CGI
A/ LES ACHATS
Ce sont des charges déductibles. Pour les immobilisations de faibles valeurs, l’administration
préconise de les autoriser à passer directement en charges le prix d’achat unitaire des biens
amortissables lorsque celui-ci n’excède pas 300.000 F.
En ce qui concerne les achats d’immobilisation (investissement), ils ne sont pas des charges par
conséquent non déductible.
H/ LES AMORTISSEMENTS
L’amortissement est la constatation comptable de la dépréciation d’un bien par obsolescence
ou par sénescence. L’amortissement est une charge déductible pourvu qu’il remplisse les
conditions suivantes :
- Il doit porter sur un bien appartenant exclusivement à l’entreprise.
- Il doit porter sur un bien qui se déprécie avec l’usage et le temps ;
- Le taux pratiqué doit être conforme aux taux autorisés par l’administration fiscale ;
- L’amortissement doit être effectif, justifié par des pièces comptables et figuré sur un
tableau d’amortissement mis en exergue au sein de l’entreprise.
Il existe 3 modalités d’amortissement, qui sont :
- l’amortissement accéléré
- l’amortissement dégressif
- l’amortissement linéaire ou constant.
Les deux premières modalités cités sont qualifié d’amortissements fiscaux puisque soumis à
l’autorisation préalable de l’administration fiscale. La dernière modalité est qualifiée
d’amortissement comptable et n’est soumise à aucune autorisation préalable.
J/ LES PROVISIONS
La provision est la constatation comptable, soit de la dépréciation, soit de la perte subie par
élément de l’actif non amortissable, soit d’une charge non encore effective à la date de la
clôture de l’exercice mais que les évènements rendent probables. Pour qu’une provision soit
déductible fiscalement, il faut :
- que la provision porte sur une perte ou une charge déductible ;
- qu’un évènement rende cette perte ou cette charge probable et non éventuelle ;
- que la charge soit nettement précisée dans leur nature et leur montant ;
- qu’elle soit constater en comptabilité ;
- elle doive figurer sur un relevé des provisions à joindre à la fiche de déclaration des
impôts sur le bénéfice.
Les provisions sont multiples et multiformes et peuvent porter sur toutes opérations ; on peut
citer :
provisions pour créance douteuses : ce sont des charges déductibles
fiscalement ; toute provision douteuse dans son principe ou indéterminée quant à
son montant est non déductible ;
provision pour dépréciation de stock : lorsque le stock se déprécie, il convient de
constituer une provision pour dépréciation. Cette provision est déductible
fiscalement ;
provision pour renouvellement de matériel : elle n’est pas déductible car elle ne
couvre pas une charge mais une immobilisation ;
provision pour propre assureur : elle n’est pas déductible car la charge
provisionnée n’est pas probable. Elle est seulement éventuelle ;
provision pour congés payés et gratification : elles ne sont pas des charges
déductibles ; elles ne seront déductibles que lorsque les congés seront effectifs
provision pour RRR à accorder : elle n’est pas déductible, mais les provisions
pour charges à payer sont déductibles ;
provision pour impôt : elle est déductible si l’impôt est déductible et non si l’impôt
ne l’est pas ;
provision pour hausse de prix : elle est non déductible ;
provision pour travaux et réparation : ce sont des charges déductibles ; il en est
de même pour la provision pour charges à repartir sur plusieurs exercices après
autorisation du fisc ;
provision pour retraite ou pour départ du personnel : elle est non déductible ;
provisions pour perte de change : elles sont non déductibles.
Remarque : une reprise de provision est à réintégrer lorsque cette provision est par essence
déductible et vice versa.
Application : analyser les opérations suivantes :
- provisions pour renouvellement de matériel : 3.600.000 F
- reprises sur provision : 325.600 F
- reprises sur perte de change : 890.000 F
A/ LES VENTES
Il s’agit des prix de vente des marchandises, des travaux effectués ou des prestations fournies ;
ils sont imposables à 100% à l’IBIC.
B/ LES SUBVENTIONS
Les subventions d’exploitation et les subventions d’équilibre accordées par l’état sont imposables
totalement à l’IBIC.
Les subventions d’équipement accordées par l’état sont exonérées de l’IBIC pour l’année au
cours de laquelle elles sont versées ; les années suivantes elles seront réintégrées au résultat
imposable au rythme des amortissements pratiqués sur les bien objets de la subvention.
Application
Soit une pièce usinière acquise neuve à 20.000.000 f CFA amortie à hauteur de 18.000.000 f
puis revendue à 6.000.000 f.
La plus-value réalisée a bénéficié de l’article 8 du CGI. L’équipement nouveau acheté a un coût
de 30.000.000 f amortissable sur 4 ans.
TAF :
1) Quelle est la plus-value ?
2) Quel était le montant minimum à réinvestir ?
3) Quel était le sort de la plus-value ?
- La société bénéficiaire doit calculer les amortissements d’après la valeur d’origine de ses
biens chez la société apporteuse ;
- La société bénéficiaire doit prendre l’engagement de calculer les plus values ultérieures
de cession d’après la valeur d’origine des biens ;
- La société bénéficiaire doit avoir son siège en CI.
Les plus values réalisées en fin d’exploitation sont exonérées à concurrence de 50% de leur
montant.
Régime d’exception :
Dans ce régime, l’exonération est de 2/3 du montant des plus values si les éléments d’actif cédés
proviennent d’un fonds acquis ou crée depuis plus de 5 ans.
Selon l’art 31 du CGI, cette condition de délai n’est plus exigible dès lors que la cessation de
l’exploitation est intervenue par suite du décès de l’exploitant et qu’elle soit le fait du conjoint
survivant ou des héritiers.
IV.CALCUL ET PAIEMENT DE L’IMPOT BIC
Les contribuables calculent l’impôt BIC et l’IMF pour comparer les deux résultats et retenir le
montant le plus élevé comme la cotisation annuelle.
Les personnes physiques et morales assujetties à l’IBIC appartiennent au régime du réel et
simplifiée.
- L’excédent d’IMF dû à l’impôt BIC est ni restituable, ni reportable ; mais c’est une charge
déductible pour l’exercice suivant.
Le paiement du montant retenu peut être payé en 3 fractions égales quelques soit le régime.
La 1ère fraction au plus tard le20/04, la 2nd au plus tard le 20/04 et la 3ème fraction au plus tard le
20/09.
Application
L’entreprise individuelle « AFOL-ESPOIR » au capital de 50.000.000 pour un chiffre d’affaire de
95.000.000 HT à la fin de l’exercice N – 1 ; a réaliser un bénéfice comptable de 8.000.000.
La détermination de ce résultat tient compte des informations suivantes :
- Charges locatives : 1.800.000
- Rémunération de M. YAO chef d’entreprise : 2.400.000
- Rémunération de Mme YAO secrétaire diplômé 2.000.000 les secrétaires de sa
catégorie sont payé à 200.000 F/ mois
- Rémunérations du personnel : 8.000.000
- Provision pour dépréciation de stock : 500.000
- Pénalité relatif à la patente : 200.000
- Revenu locatif du couple YAO sur une maison installé à Daloa : 180.000
- Gain à la LONACI de M. YAO : 800.000
TAF :
1) Déterminer le résultat fiscal imposable de « AFOL-ESPOIR »
2) Déterminer le montant de l’impôt à payer
3) Donner les différentes dates de paiements