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Présenté par
Avant propos 6
1.1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2
TABLE DES MATIÈRES 3
2.1.3 Transformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.2.7 La fonction z ! z . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3 Fonctions holomorphes 31
3.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
4.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
5 Fonctions analytiques 57
5.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
6.3 Résidus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
6.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
7.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Bibliographie 99
Avant propos
Ce cours porte sur le calcul di¤érentiel et intégral des fonctions complexes d’une va-
riable complexe. Il est destiné aux étudiants de la troisième année PEM et PES Mathé-
matiques des écoles nationales supérieures, et aux étudiants de la deuxième année Licence
Il peut servir comme un support pédagogique, car il contient presque tous les éléments
de la théorie de l’analyse complexe, tous les théorèmes sont démontrés avec des illustra-
tions par des exemples et des …gures, en plus des exercices résolus à la …n de chaque
chapitre.
1. Le premier chapitre est un rappel d’historique des propriétés générales des nombres
complexes.
2. Dans le deuxième chapitre on introduit les fonctions complexes d’une variable com-
plexe, des extensions des résultats et propriétés des fonctions d’une variable réelle
variable réelle restent valables pour les fonctions d’une variable complexe, nous
allons voir qu’il y a une grande di¤érence dans les propriétés dans cette notion de
6
dérivabilité ; une fonction d’une variable complexe, C-dérivable sur un domaine D
est de classe C 1 ; et même analytique dans D, ce qui n’est pas vrai pour une fonction
4. Le calcul intégral fait l’objet du quatrième chapitre. Les intervalles dans R sont
remplacés par des chemins dans C. Beaucoup de propriétés des fonctions d’une
variable réelle sont transformées en fonctions d’une variable complexe. Les formules
intégrales de Cauchy seront très utiles pour le calcul des intégrales curvilignes et
5. Dans le cinquième chapitre on fait les extensions des propriétés des séries entières
6. Le sixième chapitre consiste à étudier la notion de résidus, une notion qui est
propre aux fonctions d’une variable complexe ayant des points singuliers, ces der-
théorème des résidus donne une relation très pratique entre le résidu en des points
est une application du théorème des résidus, il est consacré au calcul de plusieurs
7
Chapitre 1
1.1.1 Introduction
Il est clair qu’il n’existe pas de nombre réel x qui soit solution de l’équation x2 + 1 = 0:
ensemble plus grand que celui des nombres réels contenant un élément noté i (un nombre
nombres complexes, il doit avoir la propriété d’un corps comme l’ensemble les nombres
réels.
8
1. L’ensemble des nombres complexes 9
Remarque 1.1.2 a) Si y = 0 on dit que z est réel, et si x = 0 on dit que z est un nombre
imaginaire pur.
Division : si a + bi 6= 0; i.e. a 6= 0 ou b 6= 0; on a
x + yi x + yi a bi xa + yb + ( xb + ya) i xa + yb xb + ya
= = 2 2
= 2 2
+ 2 i
a + bi a + bi a bi a +b a +b a + b2
On le note z:
1
1) z + w = z + w; 2) zw = zw; 3) z
= z1 ; 4) z = z;
dé…nie par
p
jzj = x2 + y 2
1. L’ensemble des nombres complexes 10
p p p
Exemple 1.1.6 j1 + 2ij = 1+4= 5; jij = 1 = 1:
R2 , donc nous pouvons représenter les nombres complexes par des points du plan Oxy:
– segment : le segment [z1 ; z2 ] reliant deux points z1 et z2 est l’ensemble des points
– Courbe : en général une courbe dans le plan complexe est un ensemble de points
réelles.
1. L’ensemble des nombres complexes 11
z = r (cos + i sin ) :
= r1 r2 [cos ( 1 + 2) + i sin ( 1 + 2 )]
z 2 = r2 [cos (2 ) + i sin (2 )]
wn = z , sn ein = rei , sn = r et n = + 2k ; k 2 Z
2k
, s = r1=n et = + ;; k 2 Z
n n
2k
wk = r1=n ei( n + n ) ; k = 0; 1; : : : n 1
p
3
Exemple 1.3.2 Calcul de 1 i:
p i4
On a 1 i= 2e ; donc les racines cubiques sont
p 1=3 i 12
w0 = 2 e = 21=6 e i 12
;
i 12 +i 23 7
w1 = 21=6 e = 21=6 ei 12
i 12 +i 43 15 5
w2 = 21=6 e = 21=6 ei 12 = 21=6 ei 4
Dé…nition 1.4.1 On dit qu’une suite (zn ) converge vers z et on note lim zn = z si
n!1
lim jzn zj = 0:
n!1
D’où les règles de calcul de limites dans R (somme, produit et quotient) restent valables
dans C.
1.5 Exercices
1 1
1. 8z 2 C : = :
z z
2. z = z () z 2 R.
Solution :
1. 8z 2 C ; on a
1 z z 1 z z 1
= = = 2 (z) = 2 = = :
z zz jzj2 jzj jzj zz z
z = z () x + iy = x iy () iy = iy () i2y = 0 () y = 0 () z = x 2 R:
3. 8z; w 2 C; on a
jzj = jz w + wj jz wj + jwj ;
d0 où
jzj jwj jz wj :
1. L’ensemble des nombres complexes 14
4. On a
q q q
2 2
jzj = (Re z) + (Im z) (Re z) + (Im z)2 = jRe zj + jIm zj
2
D’autre part
= 2 jzj2 ;
p
d’où l’inégalité jRe zj + jIm zj 2 jzj :
Solution : On a
= 2 jz1 j2 + jz2 j2 :
Exercice 1.3 Soit z un nombre complexe tel que Im z > 0: Montrer que
z
Im > 0 , jzj < 1:
1 + z2
z (x + iy) (1 + x2 y 2 i2xy)
Im = Im > 0;
1 + z2 (1 + x2 y 2 )2 + 4x2 y 2
n
nin 1+i
1) lim 2) lim n :
n!1 n + 1 n!1 2
Solution : La première limite n’existe pas : les valeurs adhérentes de cette suite sont
1+i 1
= p < 1:
2 2
1. (z 1)3 1 = 0;
2. z 4 + 2 = 0;
3. z 5 1 = i:
Solution :
1. L’ensemble des nombres complexes 16
(z 1)3 1 = 0 sont
2 2 4 4
1 + cos + i sin ; 1 + cos + i sin et 2:
3 3 3 3
p
4 3 3 p
4 5 5 p
4 7 7
2 cos + i sin ; 2 cos + i sin ; 2 cos + i sin
4 4 4 4 4 4
p
4
et 2 cos + i sin :
4 4
3. Pour l’équation z 5 1 = i; on a
p
10
p
10 3 3 p
10 5 5
2 cos + i sin ; 2 cos
+ i sin ; 2 cos + i sin
20 20 20 20 20 20
p
10 7 7 p
10 9 9
2 cos + i sin et 2 cos + i sin :
20 20 20 20
Exercice 1.7 Montrer que les racines non réelles d’une équation polynomiale à coe¢ -
z 1
de z+1
:
Exercice 1.9 1: Montrer que cos n peut s’exprimer comme un polynôme en cos ;
cos n = Tn (cos ) ;
Calculer T0 ; T1 et T2 :
Dé…nition 2.1.1 On appelle fonction complexe d’une variable complexe toute correspon-
dance d’un ensemble non vide de C, dans C, qui à chaque valeur z, fait correspondre une
ou plusieurs valeurs w 2 C:
Si la valeur de w est unique, on dit que la fonction est uniforme, sinon elle est dite
multiforme.
Remarque 2.1.2 Une fonction multiforme peut être considérée comme un ensemble de
fonctions uniformes, chaque élément de cet ensemble étant appelé une branche de la fonc-
tion.
17
2. Fonctions d’une variable complexe 18
Si w = f (z), on peut aussi considérer z comme fonction de w, ce qui peut s’écrire sous
1 1
forme, z = g (w) = f (w). La fonction f est appelée la fonction inverse de f:
1
Exemple 2.1.3 La fonction z ! z 2 est la fonction inverse de la fonction z ! z 2 :
2.1.3 Transformations
On note u = Re (f ) et v = Im (f ) :
P (u; v) du plan de la variable w. Nous dirons alors que f est une transformation dans C:
f (z) = P (z) = an z n + an 1 z n 1
+ + a2 z 2 + a1 z + a0 ;
polynôme P (z) si an 6= 0:
2. Fonctions d’une variable complexe 19
P (z)
f (z) = ;
Q (z)
Le cas particulier
az + b
f (z) = ;
cz + d
X
1
zn
z
e = ; z 2 C:
n=0
n!
ez1
Proposition 2.2.1 1) si z1 ; z2 2 C, alors ez1 ez2 = ez1 +z2 ; ez2
= ez1 z2
:
exponentielle
w = log z , z = ew :
2. Fonctions d’une variable complexe 20
arg z dans un intervalle de longueur 2 : Souvent cette détermination est dé…nie dans
0 arg z < 2 :
z1
log (z1 z2 ) = log z1 + log z2 et log = log z1 log z2 :
z2
ei +e i ei e i
Par la formule ei = cos + i sin ; on trouve cos = 2
et sin = 2i
:
Par analogie, on dé…nit les fonctions trigonométriques ou circulaires sin z; cos z; : : : par
eiz + e iz
eiz e iz
sin z cos z
cos z = ; sin z = ; tan z = ; coth z = :
2 2i cos z sin z
Les fonctions hyperboliques complexes sont dé…nies par analogie à celles du cas réel.
ez sinh z
e z
ez e z
sinh z = = z; tan z = z
2 cosh z e +e
z z
e +e cosh z ez + e z
cosh z = ; coth z = = z z
2 sinh z e e
Les fonctions trigonométriques et les fonctions hyperboliques sont liées par les relations
suivantes
sin (iz) = i sinh (z) ; cos (iz) = cosh z; tan (iz) = i tanh z;
2.2.7 La fonction z ! z
log z
La fonction z ! z ; 2 Z, est dé…nie par z = e :
exemple
i
i2 = ( 1)i = ei log( 1)
= ei(lnj 1j+i arg( 1))
=e ( +2k )
Soit f une fonction complexe d’une variable complexe z; dé…nie dans un voisinage de
Dé…nition 2.3.1 On dit que f admet une limite l (ou f (z) tend vers l) quand z tend
Preuve. Elle découle du fait que C est un espace métrique donc séparé.
Remarque 2.3.3 En général, on utilise cette proposition pour montrer que la limite
n’exixte pas.
iy
et pour z = iy imaginaire pur on a lim zz = lim = 1:
z!0 y!0 iy
Comme pour les suites, les opérations somme, produit et quotient, sur les limites des
Dé…nition 2.3.5 On dit que f (z) tend vers 1 quand z tend vers z0 ; et on note lim f (z) =
z!z0
1; si
lim f (z) = l , 8" > 0; 9B > 0 : jzj > B ) jf (z) lj < "
z!1
Dé…nition 2.3.6 Soit f une fonction complexe uniforme dé…nie dans un voisinage de
Elle est dite continue dans une région D C, si elle est continue en tout point de D:
z
2) Soit f (z) = z
pour z 6= 0; et f (0) = 1. Elle n’est pas continue en 0; car lim f (z)
z!0
Dé…nition 2.3.7 Soit f une fonction complexe uniforme dé…nie dans un domaine D: On
z2 w2 = jz wj jz + wj jz wj (jzj + jwj) 2r jz wj ;
donc pour avoir jz 2 w2 j < "; il su¢ t qu’on ait jz wj < "=2r = :
2. Fonctions d’une variable complexe 24
2.4 Exercices
Calculer u et v si w = u + iv et z = x + iy:
Solution : On a
1 1 z2 + 1 (x + iy)2 + 1 x2 + i2xy y 2 + 1 x iy
w = z+ = = =
2 z 2z 2 (x + iy) 2 (x + iy) x iy
2 2 2 2 2 2
(x y + 1) x + 2xy +2x y (x y + 1) y
= + i ;
2 (x2 + y 2 ) 2 (x2 + y 2 )
d’où
1 x (x2 + y 2 + 1) 1 y (x2 + y 2 1)
u= et v = .
2 x2 + y 2 2 x2 + y 2
2. ez+2k i
= ez ; 8k 2 Z:
3. jez j = eRe z :
Solution :
= ex1 +x2 [cos y1 cos y2 sin y2 sin y1 + i (cos y1 sin y2 + cos y2 sin y1 )]
= ez1 +z2
2. Fonctions d’une variable complexe 25
ez+2k i
= ex+iy+2k i
= ex+i(y+2k )
= ex [cos (y + 2k ) + i sin (y + 2k )]
= ex [cos y + i sin y] = ez
1. sin2 z + cos2 z = 1:
Solution :
1. Par dé…nition on a
2 2
2 2 eiz e iz
eiz + e iz
sin z + cos z = +
2i 2
1 i2z 1 i2z
= e 2 + e i2z + e +2+e i2z
4 4
= 1:
2. De même
1 iz1 1 iz1
cos z1 cos z2 sin z1 sin z2 = e + e iz1 eiz2 + e iz2 + e e iz1 eiz2 e iz2
4 4
1 i(z1 +z2 )
= e + ei(z1 z2 ) + ei(z2 z1 ) + e i(z1 +z2 )
4
1
+ ei(z1 +z2 ) ei(z1 z2 ) ei(z2 z1 ) + e i(z1 +z2 )
4
1 i(z1 +z2 )
= e + e i(z1 +z2 )
2
= cos (z1 + z2 ) :
2. Fonctions d’une variable complexe 26
ez = a; avec a > 0:
ez = ex (cos y + i sin y) = a;
(cos y + i sin y) = 1;
ce qui entraîne
cos y = 1 et sin y = 0;
d’où y = (2k + 1) ; k 2 Z:
z = ln a + i (2k + 1) ; k 2 Z:
= a2 + b2 + 2ab cos (s t) ;
et alors
p
c= a2 + 2ab cos (s t) + b2
2. lim (z 11)3 = 1:
z!1
1
3. lim 2 = 0:
z!1 z +1
Solution :
8" > 0; 9 > 0 : jz (1 i)j < ) j(x + i (2x + y)) (1 + i)j < ":
Il faut faire apparaître jz (1 i)j dans l’estimation de j(x + i (2x + y)) (1 + i)j :
= j(x 1) + i2 (x 1) + i (y + 1)j
3 jx 1j + jy + 1j
4 jz (1 i)j ;
Donc il su¢ t de prendre = "=4; pour avoir j(x + i (2x + y)) (1 + i)j < ":
2. Par dé…nition
1 1
lim 3 = 1 , 8A > 0; 9 > 0 : 0 < jz 1j < ) >A :
z!1 (z 1) (z 1)3
On a
1 1
3 > A , j(z 1)j3 <
(z 1) A
1
, j(z 1)j < p
3
;
A
2. Fonctions d’une variable complexe 28
1
il s¢ t de prendre alors = p
3
A
:
3. Par dé…nition
1 1
lim =0, 8" > 0; 9B > 0 : jzj > B ) <"
z!1 z 2 +1 z2 +1
On a
1 1
< " , z2 + 1 > :
z2 +1 "
z2 + 1 z2 1 = z2 1;
donc pour avoir jz 2 + 1j > 1" ; il su¢ t qu’on ait jz 2 j 1 > 1" : Or
r
1 1
z2 1 > , jzj > + 1;
" "
q q
1 1
il su¢ t alors de prendre B = max 1; "
+1 = "
+ 1:
(2z + 3) (z 1) 3z 4 2z 3 + 8z 2 2z + 5
1) lim z2 5z + 10 ; 2) lim ; 3) lim :
z!1+i z! 2i z 2 2z + 4 z!i z i
Solution :
1)
2)
(2z + 3) (z 1) lim (2z + 3) lim (z 1) 1 11
z! 2i z! 2i
lim 2
= 2
= + i
z! 2i z 2z + 4 lim (z 2z + 4) 2 4
z! 2i
3)
3z 4 2z 3 + 8z 2 2z + 5 lim (3z 4 2z 3 + 8z 2 2z + 5) 0
z!i
lim = = ;
z!i z i lim (z i) 0
z!i
2. Fonctions d’une variable complexe 29
c’est une forme indéterminée, mais on remarque que z = i est racine commune de
3z 4 2z 3 + 8z 2 2z + 5
lim = lim 3z 3 (2 3i) z 2 + (5 2i) z + 5i = 4 + 4i
z!i z i z!i
2: Montrer que f est uniformément continue sur tout ensemble Cr ; tel que
Cr = fz 2 C; jzj rg ; r > 0:
Solution : 1: La fonction f est continue sur C , car elle est composée de deux fonctions
continues
f1 : C ! R+ f2 : R+ ! R
et
z ! jzj t ! log t
2: Dire que f est uniformément continue sur Cr ; revient à démontrer que
8" > 0; 9 > 0; 8z; w 2 Cr : jz wj < ) jlog jzj log jwjj < ":
t t s+s t s
log t log s = log = log = log +1
s s s
t s t s
;
s r
t s
Donc pour que jlog jzj log jwjj < "; il su¢ t que r
< ": Or
t s
<",t s < "r , jjzj jwjj < "r:
r
2. Fonctions d’une variable complexe 30
jz wj < ) jjzj jwjj jz wj < ) jlog jzj log jwjj < ":
9" > 0; 8 > 0; 9z; w 2 C : jz wj < et jlog jzj log jwjj ":
x
car log (1 + x) 1+x
; 8x > 0:
1
jlog jzj log jwjj = ":
2
2
e2z+i + eiz e2x + e 2xy
Exercice 2.9 Montrer que les zéros de sin z et cos z sont réels, et déterminer leurs va-
leurs.
1
f (z) = ; z 2 C :
z
Chapitre 3
Fonctions holomorphes
de R2 , il y avait une di¤érence essentielle entre la fonction considérée comme une fonc-
Dé…nition 3.1.1 Soit f une fonction uniforme dé…nie sur domaine (ouvert connexe) de
f (z) f (z0 )
lim
z!z0 z z0
existe et elle est …nie. Dans ce cas on la note f 0 (z0 ) et on l’appelle la dérivée de f au
point z0 :
Dé…nition 3.1.2 On dit que f est holomorphe dans D; si f est dérivable en tout point
z de D.
31
3. Fonctions holomorphes 32
Elle est dite holomorphe en un point z0 si elle est dérivable dans un disque ouvert
centré en z0 :
continue au point z0 :
f (z) f (z0 )
f (z) f (z0 ) = (z z0 ) ) lim (f (z) f (z0 )) = 0 f 0 (z0 ) = 0:
z z0 z!z0
Remarque : La réciproque de la proposition est fausse. Par exemple f (z) = jzj est
Proposition 3.2.1 Soit f (z) = u (x; y) + iv (x; y) une fonction dé…nie dans un domaine
Cauchy-Riemann
@u @v @u @v
(x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ) et (x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ) ; (3.1)
@x @y @y @x
dans ce cas on a
@u @v
f 0 (z0 ) = (x0 ; y0 ) + i (x0 ; y0 ) : (3.2)
@x @x
3. Fonctions holomorphes 33
f (z) f (z0 )
f 0 (z0 ) = lim ;
z!z0 z z0
u (x; y0 )
u (x0 ; y0 ) + i (v (x; y0 ) v (x0 ; y0 ))
f 0 (z0 ) = lim ;
x!x0 x x0
@u @v
= (x0 ; y0 ) + i (x0 ; y0 ) ;
@x @x
D’où les dérivées partielles de u et v au point (x0 ; y0 ) existent et véri…ent les relations
(3:1) :
Condition su¢ sante : Supposons que u et v sont dérivables au point (x0 ; y0 ) ; et véri-
@u @v @v @u
= (x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ) et = (x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ) ;
@x @y @x @y
@u @u p
u (x0 + h; y0 + k) u (x0 ; y0 ) = (x0 ; y0 ) h + (x0 ; y0 ) k + o h2 + k 2
@x @y
p
= h k+o h2 + k 2
p
v (x0 + h; y0 + k) v (x0 ; y0 ) = h+ k+o h2 + k 2 ;
f (x)
où la notation f = o (g) signi…e lim = 0: D’où
x!0 g(x)
par conséquent
@u @v
f 0 (z0 ) = (x0 ; y0 ) + i (x0 ; y0 ) :
@x @x
p
Exemple : Soit f (z) = f (x + iy) = 3 xy; z0 = 0:
p
On a u (x; y) = 3 xy et v (x; y) = 0; donc
@u u (x; 0) u (0; 0) 0
(0; 0) = lim = lim = 0;
@x x!0 x x!0 x
@u u (0; y) u (0; 0)
(0; 0) = lim = 0;
@y y!0 y
@v @v
= = 0:
@x @y
D’où les conditions de Cauchy-Riemann sont véri…ées, mais la fonction f n’est pas déri-
p
3 xy
vable en 0; car lim x+iy n’existe pas. En e¤et pour x = y; on a
z!0
p p3
xy
3
x2 1 1
lim = lim = lim p = +1:
z!0 x + iy x!0 (1 + i) x x!0 j1 + ij 3
x
@f @f
+i = 0;
@x @y
@f @f @f
ou bien @z
= 0; où @z
= 1
2 @x
+ i @f
@y
dit opérateur de Cauchy-Riemann.
3. Fonctions holomorphes 35
2. Si les fonctions u et v sont deux fois dérivables et véri…ent les relations (3:1) ; alors
De telles fonctions sont dites harmoniques. Ainsi les parties réelle et imaginaire
dé…nies) sont les mêmes que celles utilisées dans le cas réel.
1. (z n )0 = nz n 1 ;
2. (ez )0 = ez ;
3. (log z)0 = z1 ;
5. (tan z)0 = 1
cos2 z
= 1 + tan2 z:
f (z) f 0 (z0 )
lim = 0 :
z!z0 g (z) g (z0 )
Les fonctions sin z et z sont holomorphes sur C, et sin 0 = 0; donc par la règle de
l’Hôpital, on a
sin z cos z
lim = lim = cos 0 = 1:
z!0 z z!0 1
dw
dz
. Si f 0 (z) est holomorphe également dans le même domaine, sa dérivée est notée f 00 (z)
d2 w dn w
ou dz 2
: Ainsi de suite, la dérivée nieme de f (z) sera notée f (n) (z) ou dz n
:
mant holomorphes dans D, i.e. pour tout n; la dérivée nieme de f (z) existe dans D.
On verra la preuve de ce théorème dans la chapitre qui suit (voir section 4.4).
Remarque : On n’a pas un résultat analogue pour les fonctions réelles. Par exemple
la fonction
1
f (x) = x2 sin ; x 6= 0; et f (0) = 0;
x
est dérivable sur R, en e¤et sur R comme produit et composée de fonctions dérivables
x2 sin x1 0 1
lim = lim x sin = 0;
x!0 x 0 x!0 x
3. Fonctions holomorphes 37
d’où
1 1
f 0 (x) = 2x sin cos ; x 6= 0; et f 0 (0) = 0;
x x
mais f 0 n’est pas dérivable en 0, en fait, elle n’est même pas continue en 0:
Dé…nition 3.5.1 Un point z0 est appelé un point singulier ou une singularité d’une fonc-
1. Singularité isolée : Le point z0 est appelé point singulier isolé de f; s’il existe
> 0 tel que le disque jz z0 j ne contient pas d’autre points singuliers que z0 :
1 1
Exemple : La fonction z ! f (z) = sin z1
a des singularités en z0 = 0 et zk = k
;k 2
1
Z : Les singularités zk = k
; k 2 Z ; sont isolées. Par contre le point z0 = 0 est une
1
singularité non isolée. En e¤et 8 > 0; 9k 2 N : k
< ; i.e. le disque D (0) contient
sin z
Exemple : Le point z = 0 est une singularité apparente de la fonction z ! z
;
3z 1
Exemple : La fonction z ! f (z) = (z 1)2 (z+4)
a un pôle double en z = 1 et un
pôle simple en z = 4:
3. Fonctions holomorphes 38
1
point à l’in…ni) est la même que celle de w ! f w
en w = 0:
1 1
Exemple : La fonction z ! f (z) = z 3 a un pôle triple à z = 1; car f w
= w3
a
un pôle triple en w = 0:
3.6 Exercices
Exercice 3.1 Véri…er les équations de Cauchy-Riemann pour les fonctions suivantes :
1. w = z 3 :
1 1
2. w = 2
z+ z
:
3. w = sin z:
Solution :
1. Pour w = u + iv = z 3 ; on a
donc
@u @v
= 3x2 3y 2 =
@x @y
@u @v
= 6xy = :
@y @x
3. Fonctions holomorphes 39
1 1
2. Pour w = 2
z+ z
; on a
1 x3 + xy 2 + x 1 x2 y + y 3 y
u= et v = ;
2 x2 + y 2 2 x2 + y 2
donc
2
@u 1 (x2 + y 2 ) x2 + y 2 @v
= 2 =
@x 2 2 2
(x + y ) @y
et
@u 1 2xy @v
= = :
@y 2 (x2 + y 2 )2 @x
3. Pour w = sin z; on a
donc
@u @v
= cos x cosh y =
@x @y
@u @v
= sin x sinh y = :
@y @x
Exercice 3.2 Déterminer les conditions sur les constantes réelles a; b; c et d qui rendent
la fonction
holomorphe.
@u @u @v @v
= a; = b; = c; et = d:
@x @y @x @y
Les dérivées partielles existent et elles sont continues, donc pour que f soit holomorphe,
polaires :
@u 1 @v 1 @u @v
= ; =
@r r@ r@ @r
2) Véri…er que la fonction dé…nie pour Re z > 0 par f (z) = ln jzj+i arg z; est holomorphe.
d’où 8
>
>
< @u
= 1
= 1 @v
@r r r@
;
>
>
: 1 @u
=0= @v
r@ @r
Solution : La fonction f n’est pas dérivable au point z = 0, car elle n’est pas continue
1 1 1
lim e z4 = lim e (x+ix)4 = lim e 4x4 = 1:
z!0 x!0 x!0
Exercice 3.5 Soit f = u + iv une fonction complexe holomorphe sur C telle que u = v 2 :
@v @v @v @v
2v 2v = , 4v 2 + 1 =0) = 0:
@x @x @x @x
D’où
@u @u @v @v
= = = = 0;
@x @y @x @y
@u @v
et comme f 0 (z) = @x
+ i @x ; alors f 0 (z) = 0: Ainsi f est constante.
1+z
1) f (z) = ; 2) f (z) = cos2 (2z + 3i) ; 3) f (z) = (z + i)z
1 z
Solution : 1) On a
0
1+z (1 + z)0 (1 z) (1 + z) (1 z)0 2
= =
1 z (1 z)2 (1 z)2
2)
0
cos2 (2z + 3i) = 2 (cos (2z + 3i))0 cos (2z + 3i)
d’où
0
((z + i)z ) = (z log (z + i))0 exp (z log (z + i))
z
= log (z + i) + (z + i)z
z+i
= (z + i)z log (z + i) + z (z + i)z 1
3. Fonctions holomorphes 42
z 10 + 1 1 cos z
1) lim ; 2) lim
z!i z 6 + 1 z!0 z2
Solution : 1) On a
z 10 + 1 0
lim 6
= ;
z!i z + 1 0
c’est une forme indéterminée, mais on peut utiliser la règle de l’Hôpital puisque les fonc-
2) De même on a
1 cos z 0
lim 2
=
z!0 z 0
1 cos z sin z 0
lim 2
= lim = ;
z!0 z z!0 2z 0
1 cos z cos z 1
lim = lim =
z!0 z2 z!0 2 2
Exercice 3.8 Déterminer l’ensemble des points où les fonctions suivantes sont dérivables.
3) f (z) = z; 4) f (x + iy) = x2 + iy 2 :
2
lim (cos z)1=z
z!0
Chapitre 4
complexe
Dé…nition 4.1.1 On appelle chemin ou arc de classe C 1 dans C toute fonction de classe
Les points z0 = (a) et z1 = (b) sont appelés respectivement point initial ou origine de
L’image C = f (t) 2 C; t 2 [a; b]g s’appelle support de ou courbe dans le plan com-
43
4. Intégration dans le domaine complexe 44
Dé…nition 4.1.2 1. Si les points initial et …nal d’un chemin coïncident, ce dernier est
2. Un chemin est dit simple s’il ne se recoupe pas, i.e. il n’a pas de points doubles
Exemple 4.1.3
Dé…nition 4.1.4 Soit C1 et C2 deux courbes telles que l’extrémité de C1 coïncide avec
Dé…nition 4.2.1 Soit D un domaine non vide de C, et soit C une courbe paramétrée
Z Z b
0
f (z) dz = f ( (t)) (t) dt:
C a
2) Si la courbe est fermée et orientée dans le sens inverse des aiguilles d’une montre on
H R
utilise le signe au lieu de : Le sens inverse des aiguilles d’une montre est aussi appelé
0
On a (t) = 2ieit ; donc
Z Z 3 Z 3 3
2
2
it 2 it
2 8 2 8 9 8 0 8 8
z dz = 2e 2ie dt = 8ie dt = e3it
3it
= e2i e = + i:
C 0 0 3 0 3 3 3 3
Proposition 4.2.2
R R R
1. C
( f (z) + g (z)) dz = C
f (z) dz + C
g (z) dz; 8 ; 2 C:
R R
2. C
f (z) dz = C
f (z) dz; où C est la courbe C parcourue dans le sens inverse.
R R R
3. Si C = C1 [ C2 ; alors C
f (z) dz = C1
f (z) dz + C2
f (z) dz:
R
Exemple 4.2.3 Calculons l’intégrale C
z 2 dz; où C est la courbe formée du segment
Proposition 4.2.4 Soit f une fonction complexe continue dé…nie sur un domaine D du
alors
Z
f (z) dz M LC :
C
Dé…nition 4.3.1 Un domaine D du plan complexe est dit simplement connexe si toute
courbe fermée simple de D peut être réduite par déformation continue à un point sans
Théorème 4.3.2 Soit f une fonction holomorphe dans un domaine non vide D C et
C une courbe fermée contenue ainsi que son intérieur dans D: Alors
I
f (z) dz = 0:
C
Remarque : Ce théorème fondamental est à la fois valable pour des domaines sim-
di¤érentielles, cependant Goursat a proposé une autre démonstration moins di¢ cile ; c’est
I Z 2 Z 2
it it 2
zdz = 2e 2ie dt = 4iei2t dt = 2ei2t 0
=2 2 = 0:
C 0 0
Théorème 4.3.3 (de Morera) Soit f une fonction continue dans un domaine simple-
H
ment connexe D. Supposons que C
f (z) dz = 0 pour toute courbe fermée et simple C
telles que F 0 (z) = f (z) : Alors F est appelée intégrale indé…nie ou primitive de f; et on
note
Z
F (z) = f (z) dz:
Remarque : Comme la dérivée d’une constante est nulle, alors deux primitives d’une
même fonction se di¤èrent d’une constante. Pour cela souvent on ajoute une constante à
Z
(6z 4 cos z) dz = 3z 2 4 sin z + c; c 2 C:
Nous donnons les primitives de quelques fonctions usuelles, on a omis ici la constante.
R z +1
1) z dz = +1
; 6= 1;
R 1
2) z
dz = log z;
R
3) ez dz = ez ;
R
4) sin z = cos z;
R
5) cos z = sin z;
R 1
6) cos2 z
dz = tan z;
R 1
7) sin2 z
dz = cot z;
R
8) tan zdz = log cos z;
R
9) cot zdz = log sin z:
4. Intégration dans le domaine complexe 49
R
Corollaire 4.3.5 Si z0 et z1 sont deux points quelconques de D, alors C
f (z) dz est
R z1
indépendant du chemin C joignant z0 à z1 : On la note alors z0
f (z) dz:
Rz
En particulier la fonction F (z) = z0
f (w) dw; z 2 D; est holomorphe dans D; et
F 0 (z) = f (z) :
R 1+i
Exemple : Calculons l’intégrale 0
zdz; suivant les deux chemins C1 = [0; 1 + i]
et C2 = f 2 (t) = t + it2 ; 0 t 1g : On a
Z Z 1
1
t2 2 (1 + i)2
zdz = (1 + i) t (1 + i) dt = (1 + i) = = i;
C1 0 2 0 2
Z Z 1
1
1 2 (1 + i)2
zdz = t + it2 (1 + i2t) dt = t + it2 = =i
C2 0 2 0 2
Z b
f (z) dz = [F (z)]ba = F (b) F (a) :
a
R 1+i
Exemple : Calculons l’intégrale 0
zdz: Comme 21 z 2 est une primitive de z; alors
Z 1+i
1+i
1 2 (1 + i)2
zdz = z = =i
0 2 0 2
Théorème 4.3.7 Soit f une fonction holomorphe dans un domaine connexe limité par
I I
f (z) dz = f (z) dz;
C C1
H 1
Exemple : Calculons C z2
dz; où C est l’ellipse paramétrée par le chemin
1
Considérons le cercle unité C1 = feit ; t 2 [0; 2 ]g : Puisque la fonction z2
est holomorphe
dans le domaine limité par les courbes C et C1 et sur ces courbes, alors
I I Z 2 Z 2
1 1 1 it it it 2
dz = dz = ie dt = ie dt = e 0
= 0:
C z2 C1 z2 0 ei2t 0
Remarque 4.3.8 Le théorème précédent peut être étendu à un domaine connexe limité
par une courbe fermée simple C et un nombre …ni de courbes fermées simples C1 ; : : : Cn
Soit f une fonction holomorphe à l’intérieur d’une courbe fermée simple C et sur C,
où C = f2 + eit ; t 2 [0; 2 ]g :
1
La fonction f (z) = z+1
est holomorphe à l’intérieur de C et sur C, d’après les formules
(4:1) et (4:2) on a
I I
1 f (z) 2
dz = dz = 2 if (2) = i;
C (z 2) (z + 1) C z 2 3
I I
1 f (z) 2 i 00
3 dz = 2+1 dz = f (2)
C (z 2) (z + 1) C (z 2) 2!
4. Intégration dans le domaine complexe 51
1 2
Or f 0 (z) = (z+1)2
et f 00 (z) = (z+1)3
; d’où
I
1 2
3 dz = i:
C (z 2) (z + 1) 27
Comme conséquences des formules intégrales de Cauchy, on obtient les résultats sui-
vants.
classe C 1 dans D:
n!
f (n) (a) sup jf (z)j ; n = 0; 1; 2; :::
z2C rn
de degré n 1 possède n racines, où chaque racine est comptée avec son ordre de
multiplicité.
courbe fermée simple C, et sur C, alors le maximum de jf (z)j est atteint sur C.
4.5 Exercices
Solution :
donc
Z Z 1 Z 1
0
zdz = (t) (t) dt = ((1 t) a + tb) (b a) dt
C 0 0
Z 1 1
t2
= (b a) (a + (b a) t) dt = (b a) at + (b a)
0 2 0
1 (b + a) 1 2
= (b a) a + (b a) = (b a) = b a2
2 2 2
(t) = eit ; t ;
donc
Z Z + Z + Z +
it
Re zdz = cos t ie dt = i cos t (cos t + i sin t) dt = i cos2 tdt;
C
car la fonction cos t sin t est impaire, et donc son intégrale sur [ ; ] vaut 0:
cos 2t+1
Or cos2 t = 2
; d’où
Z Z +
i i sin 2t
Re zdz = (cos 2t + 1) dt = +t =i
C 2 2 2
4. Intégration dans le domaine complexe 53
(t) = t + it2 ; 0 t 1;
donc
Z Z 1 1
2 1 3 1 2 2
2
z dz = t + it2 (1 + i2t) dt = t + it2 = (1 + i)3 = + i
C 0 3 0 3 3 3
Exercice 4.2 Soit f : C ! R une fonction continue réelle telle que jf (z)j 1 et soit C
Solution : Posons
Z Z
f (z) dz = f (z) dz ei ;
C C
= (1 cos ) ( 1 1) + (cos + 1) = 4;
R
et alors C
f (z) dz 4:
4. Intégration dans le domaine complexe 54
Z Z Z
f (z) dz jf (z) dzj jdzj = LC = 2 ' 6:28
C C C
chemin fermé parcouru dans le sens positif et contenu ainsi que son intérieur dans D.
Z
f (z) dz
C (z z1 ) (z z2 )
Qu’obtient-on lorsque z1 ! z2 ?
Z Z Z
f (z) dz 1 f (z) dz f (z) dz
=
C (z z1 ) (z z2 ) z1 z2 C z z1 C z z2
2 i
= (f (z1 ) f (z2 ))
z1 z2
Lorsque z1 ! z2 ; on obtient
Z
0 f (z) dz
2 if (z2 ) = :
C (z z2 )2
chemin fermé contenu ainsi que son intérieur dans D: Soit z0 un point à l’intérieur de
C. Montrer que
Z Z
f (z) 1 f (n) (z)
n+1 dz = dz; n 2 N
C (z z0 ) n! C (z z0 )
Z
(n) 1 f (n) (z)
f (z0 ) = dz;
2 i C (z z0 )
4. Intégration dans le domaine complexe 55
obtient
Z
(n) n! f (z)
f (z0 ) = dz:
2 i C (z z0 )n+1
Exercice 4.5 C désignant le cercle unité parcouru dans le sens positif, calculer
Z
sin6 z
2 dz:
C z 6
Z p
sin6 z d 6 5 3 3
2 dz = 2 i sin zjz= 6 = 2 i 6 cos z sin z jz= 6 = i :
C z dz 16
6
H 1
Exercice 4.6 Calculer C (z z0 )n
dz; n 2 N ; où C est une courbe fermée simple dans les
1
Solution : (a) Si z0 est à l’extérieur de C, alors la fonction z 7! (z z0 )n
est holomorphe
dans C, ainsi que dans son intérieur, donc d’après le théorème de Cauchy
I
1
dz = 0
C (z z0 )n
(b) Si z0 est à l’intérieur de C; on choisit r > 0 tel que le disque fermé fjz z0 j rg
théorème de Cauchy
I I
1 1
dz = dz;
C (z z0 )n Cr (z z0 )n
– Si n = 1, on a
I I Z 2 Z 2
1 1 ireit
dz = dz = dt = i dt = 2 i
C (z z0 )n Cr z z0 0 reit 0
– Si n 2, on a
I Z 2 Z 2 2
1 ireit ie i(n 1)t e i(n 1)t
dz = dt = dt =
C (z z0 )n 0 (reit )n 0 rn 1 (n 1) rn 1 0
1
= e i(n 1)2 1 = 0:
(n 1) rn 1
0
Solution : (a) Puisque sin2 3z = 6 cos 3z sin 3z; alors
Z
1
sin 3z cos 3z dz = sin2 (3z) + c; c 2 C
6
Exercice 4.9 C désignant le cercle unité parcouru dans le sens positif, calculer
Z
dz
2
C 2z 5z + 2
Exercice 4.10 Soit ' : fz 2 C : jzj = 1g ! C une fonction continue et C le cercle unité
Fonctions analytiques
P1
Dé…nition 5.1.2 On appelle rayon de convergence de la série n=0 an (z z0 )n ; le nombre
P1
réel R tel que n=0 an (z z0 )n converge pour jz z0 j < R et diverge pour jz z0 j > R:
an
R = lim ;
n!1 an+1
ou la règle de Cauchy
1
R = lim p :
n!1 n ja j
n
d’autres.
57
5. Fonctions analytiques 58
P zn
Exemple : 1) la série n
a pour rayon de convergence R = 1: Dans le cercle jzj = 1;
P1
Proposition 5.1.3 Soit n=0 an (z z0 )n une série entière de rayon de convergence R
P1
1. La série n=1 nan (z z0 )n 1
a le même rayon de convergence R:
2. Pour tout r < R; les deux séries précédentes sont normalement convergentes (donc
X
1
0
S (z) = nan (z z0 )n 1
:
n=1
Z 1 Z
X
S (z) dz = an (z z0 )n dz:
C n=0 C
X
1
n 1
X
1
nan (z z0 ) = (n + 1) an+1 (z z0 )n ;
n=1 n=0
c’est-à-dire ses coe¢ cients sont a0n = (n + 1) an+1 ; donc par la règle de D’alembert on a
(n + 1) an+1 an+1 an
lim = lim = lim = R;
n!1 (n + 2) an+2 n!1 an+2 n!1 an+1
an+1 an
puisque la suite an+2
est extraite de la suite an+1
:
2. Soit r < R; et choisissons z1 dans le disque fjz z0 j < Rg tel que r < jz1 z0 j < R;
P1
donc la série n=0 an (z1 z0 )n est convergente, et par suite lim an (z1 z0 )n = 0; d’où
ou encore
1
9N 2 N : an < ; 8n N
(z1 z0 )n
rn
jan (z z0 )n j
(z1 z0 )n
r
P rn
Comme z1 z0
< 1; alors la série géométrique (z1 z0 )n
converge, par conséquent la série
P1
n=0 an (z z0 )n est normalement convergente sur le disque fermé fjz z0 j rg :
P1
Même démonstration pour la série n=1 nan (z z0 )n 1
en remplaçant an par
a0n = (n + 1) an+1 :
on a
X
1
ez0
z
e =e z z0 +z0
=e ez0 z z0
= (z z0 )n ; 8z 2 C
n=0
n!
Dé…nition 5.2.2 Soit f une fonction holomorphe dans un domaine D: On appelle série
P
1
f (n) (z0 )
de Taylor associée à f au point z0 2 D, la série n!
(z z0 )n :
n=0
Proposition 5.2.3 Toute fonction analytique dans un domaine D, est holomorphe dans
D:
Inversement si f est une fonction holomorphe dans D; alors elle est analytique dans
f (n) (z0 )
D, de plus les coe¢ cients an sont donnés par an = n!
:
5. Fonctions analytiques 60
5.1.3.
Inversement supposons que f est holomorphe dans D; et montrons qu’elle est analy-
tique dans D:
Soit z0 2 D; et soit r > 0 tel que le disque fermé Dr (z0 ) soit contenu dans D: Notons
I
1 f (w)
f (z) = dw; pour jz z0 j < r; (5.1)
2 i Cw z
1 1 1 1 1 X
1
z z0
n X1
(z z0 )n
= = z z0 = = n+1 ;
w z w z0 (z z0 ) w z0 1 w z0
w z0 n=0
w z0 n=0
(w z0 )
(5.2)
z z0 z z0
car w z0
= r
< 1:
n
(z z0 )n 1 (z z0 )n 1 z z0
n+1 = n = ;
(w z0 ) w z0 (w z0 ) r r
P z z0 n z z0
et la série géométrique r
est convergente puisque r
< 1:
I X1 X1 I X1
1 (z z0 )n (z z0 )n f (w)
f (z) = f (w) dw = dw = an (z z0 )n ;
2 i C n=0
(w z0 )n+1 n=0
2 i C (w z0 )n+1 n=0
I
1 f (w)
où an = 2 i (w z0 )n+1
dw: Ainsi f est analytique dans D:
C
I
(n) n! f (w)
f (z) = dw; pour jz z0 j < r;
2 i (w z)n+1
C
f (n) (z0 )
d’où an = n!
:
5. Fonctions analytiques 61
Remarque : la proposition 5.2.3 est fausse pour les fonctions d’une variable réelle,
de telles fonctions peuvent être de classe C 1 sans être analytiques. Par exemple
8
>
> 1
< e x2 ; x 6= 0
f (x) =
>
>
: 0; x = 0
fonction f n’est pas nulle au voisinage de 0: D’où f est de classe C 1 mais elle n’est pas
analytique.
entières (séries de Taylor) de quelques fonctions usuelles, avec leurs rayons de convergence.
z z2 zn
P1 zn
1. ez = 1 + 1!
+ 2!
+ + n!
+ = n=0 n! ; z 2 C:
z3 z5 z 2n+1
P1 z 2n+1
2. sin z = z 3!
+ 5!
+ ( 1)n (2n+1)!
+ = n=0 ( 1)n (2n+1)!
; z 2 C:
z2 z4 z 2n
P1 z 2n
3. cos z = 1 2!
+ 4!
+ ( 1)n (2n)!
+ = n=0 ( 1)n (2n)!
; z 2 C:
z2 z3 1 zn P1 1 zn
4. log (1 + z) = z 2
+ 3
+ ( 1)n n
+ = n=1 ( 1)n n
; jzj < 1:
z3 z5 z 2n+1
P1 z 2n+1
5. arctan z = z 3
+ 5
+ ( 1)n 2n+1
+ = n=0 ( 1)n 2n+1
; jzj < 1:
( 1) 2 ( 1) ( n+1) n
6. (1 + z) = 1 + z + 2!
z + + n!
z + ; jzj < 1:
5.4 Exercices
entières suivantes.
X X 3n X n!
n n
a) e z ; b) 2
zn; c) n
z 3n
n 0 n 0
n n 0
n
1 1
R = lim p
n
= 1
= e;
n!1 e n e
P n n
donc le rayon de convergence de n 0 e z est R = e:
Pour jzj = e; la série est divergente car son terme général ne tend pas vers 0; en e¤et
n n
lim e z = lim 1 = 1 6= 0
n!1 n!1
1=n
n2 1 1
R = lim = lim n2=n = ;
n!1 3n 3 n!1 3
2 ln n
lim n2=n = lim exp ln n2=n = lim exp = e0 = 1;
n!1 n!1 n!1 n
P 3n n
donc le rayon de convergence de n 0 n2 z est R = 13 :
3n n 1
2
z = 2;
n n
P 1
et la série de Riemann n2
est convergente.
5. Fonctions analytiques 63
1
Ainsi le domaine de la convergence de la série est le disque fermé D = jzj 3
:
n!
a3n = ; a3n+1 = a3n+2 = 0; n 2 N;
nn
il est préférable alors, d’utiliser la règle de D’Alembert générale (pour les séries quel-
conques). On a
(n+1)!
(n+1)n+1
z 3n+3 nn n+1
n
1
n
1
lim = lim z 3 = lim z 3 = z 3 lim 1+ = z3 ;
n!1 n! 3n
nn
z n!1 (n + 1)n n!1 n n!1 n e
P n! 3n
donc la série nn
z converge pour jz 3 j 1e < 1 et diverge pour jz 3 j 1e > 1; d’où son rayon
p
de convergence est R = 3
e:
p
Pour jzj = 3
e; la série est divergente car son terme général ne tend pas vers 0; en e¤et
nn
comme en n!
; alors
n! 3n n! n! nn
n
z = n en = 1 9 0 lorsque n ! 1
n n nn n!
P
Exercice 5.2 Soit an z n une série entière de rayon de convergence R. Déterminer le
P
rayon de convergence de la série entière an z 2n :
P
Solution : Posons w = z 2 ; alors la série entière an wn converge pour jwj < R et
P p
diverge pour jwj > R; en d’autres termes la série an z 2n converge pour jzj < R et
p p
diverge pour jzj > R; d’où son rayon de convergence est R:
P
Exercice 5.3 1) Déterminer le rayon de convergence R de la série sin n1 z n :
n 1
1
Solution : 1) Comme sin n1 0; 8n 1; et sin n1 v n1 ; alors le rayon de convergence
P P
de la série n 1 sin n1 z n ; est R = 1; qui est aussi celui de la série 1 n
n 1 nz (facile à
véri…er).
5. Fonctions analytiques 64
2) Ces inclusions strictes veulent dire que sur le cercle fjzj = Rg, la série converge en
Exercice 5.4 Soit f (z) = log (1 + z) ; où l’on considère la branche qui prend la valeur
zéro pour z = 0:
développable en série de Taylor. Calculons alors les dérivées f (n) (0) ; pour n = 1; 2; ::: On
1 1 ( 1) ( 2) ( 1)n 1 (n 1)!
f 0 (z) = ; f 00 (z) = ; f 000
(z) = ; :::; f (n)
(z) =
1+z (1 + z)2 (1 + z)3 (1 + z)n
X
1
f (n) (0) X
1
( 1)n 1
(n 1)! X1
( 1)n 1
log (1 + z) = f (0) + zn = zn = zn
n=1
n! n=1
n! n=1
n
2 3 n 1
z z ( 1) zn
= z + + + +
2 3 n
(b) On a
1+z
log = log (1 + z) log (1 z) ;
1 z
X1
( 1)n 1 X
1
1 n
log (1 z) = ( z)n = z ;
n=1
n n=1
n
5. Fonctions analytiques 65
d’où
" #
1+z z2 z3 ( 1)n 1
zn z2 z3 zn
log = z + + + + + z+ + + + +
1 z 2 3 n 2 3 n
z3 z 2n+1 X1
z 2n+1
= 2 z+ + + + =2
3 2n + 1 n=0
2n + 1
X
1
z 2n
S (z) = cosh n
n=1
n!
En écrivant
en + e n
cosh n = ;
2
on obtient
!
X
1
en + e n
z 2n 1 X
1
(ez 2 )
n X1
(e 1 z 2 )
n
S (z) = = +
n=1
2 n! 2 n=1
n! n=1
n!
1
= exp ez 2 1 + exp e 1 z 2 1
2
= 1 + exp ez 2 + exp e 1 z 2
X
1
zn
S (x) =
n=1
n (n + 1)
R = lim (n (n + 1))1=n = 1
n!1
5. Fonctions analytiques 66
1 1 1
= ;
n (n + 1) n n+1
1 1
de plus les séries entières de coe¢ cients n
et n+1
ont pour rayon de convergence 1:
X
1
xn X1
xn
S (x) = ;
n=1
n n=1
n + 1
et si de plus x 6= 0; alors
X
1
xn 1 X xn+1
1 X xn 1
1 X xn
1
S (x) = =
n=1
n x n=1 n + 1 n=1 n x n=2 n
1
= ln (1 x) + (ln (1 x) + x)
x
x 1
= 1 ln (1 x) :
x
zn 1
; 8 jzj 1;
n (n + 1) n2
X ln n X 1
1) z 2n ; 2) ln 1 + zn:
n 1
n2 n 1
n
5. Fonctions analytiques 67
P n
Exercice 5.8 Soit > 0: Déterminer le rayon de convergence de la série entière an z
P
en fonction de celui de la série entière an z n :
Exercice 5.9 1: Calculer la somme des séries entières suivantes pour tout nombre com-
plexe z
X
1
zn X 1
zn
S (z) = (1 + i)n et T (z) = (1 i)n :
n=0
n! n=0
n!
ez cos z; et ez sin z:
Chapitre 6
X
1
n
X
1
a n
X
1
an (z z0 ) = n + an (z z0 )n (6.1)
n= 1 n=1
(zz0 ) n=0
a 3 a 2 a 1
= + 3 + 2 +
(z z0 ) (z z0 ) (z z0 )
+a0 + a1 (z z0 ) + a2 (z z0 )2 + a3 (z z0 )3 +
X
1
a n a 1 a 2 a 3
n = + 2 + +
n=1
(z z0 ) (z z0 ) (z z0 ) (z z0 )3
X
1
an (z z0 )n = a0 + a1 (z z0 ) + a2 (z z0 )2 + a3 (z z0 )3 +
n=0
Remarque : Si la partie principale est nulle, la série de Laurent se réduit à une série
de Taylor.
68
6. Théorème des résidus 69
Dé…nition 6.1.3 La série de Laurent est dite convergente si ses parties principale et
rayon de convergence de cette dernière série, donc elle converge pour jwj < s; i.e. pour
tifs R1 et R2 avec R1 > R2 ; et soit f une fonction uniforme holomorphe dans la couronne
D limitée par les cercles C1 et C2 et sur ces cercles. Alors f se développe de manière
X
1
f (z) = an (z z0 )n ; pour tout z 2 D;
n= 1
où
I
1 f (z)
an = dz; n 2 Z; avec C = C1 ou C = C2 :
2 i C (z z0 )n+1
pour tout z 2 D, on a
I I I
1 f (w) 1 f (w) 1 f (w)
f (z) = dw = dw dw;
2 i C w z 2 i C1 w z 2 i C2 w z
H f (w) H f (w)
puisque [z1 ;z2 ] w z
dw + [z2 ;z1 ] w z
dw = 0:
1 1 1 1 1 X
1
z z0
n X1
(z z0 )n
= = : z z0 = = :
w z w z0 (z z0 ) w z0 1 w z0
w z0 n=0
w z0 n=0
(w z0 )n+1
n
(z z0 )n j(z z0 )n j 1 z z0
n+1 = n+1 =
(w z0 ) R1 R1 R1
P z z0 n z z0
et R
converge puisque R
< 1: Ainsi et d’après les théorèmes sur les séries de
fonctions on obtient
I X (z z0 )n1 I
1 f (w) f (w)
dw = dw:
2 i C1 w z n=0
2 i C1 (w z0 )n+1
Remarquons que les coe¢ cients an de la serie de Laurent obtenue dépendent seulement
En…n le choix des courbes est dû au théorème 4.3.7 qui est une conséquence du théo-
rème de Cauchy.
Remarque 6.1.5 La série de Laurent peut être obtenue sans calculer les coe¢ cients an
par la formule donnée dans le théorème ci-dessus, en e¤et on utilise souvent un dévelop-
z 1
f (z) = (2z 1)(z+ )
dans la couronne
z 1 1 1
=
(2z 1) (z + ) z+ 2z 1
z
Comme jzj < 3; alors < 1; par suite
1X X1 n
1 1 1 z n 1
= z = = zn
z+ 1+ n 0 n 0
1 1
D’autre part 1 < jzj ; donc 2z
< 2
< 1; d’où
1 X X X
n n n
1 1 1 1 1 1 1
= 1 = = =
2z 1 2z 1 2z
2z n 0 2z n 1
2z n 1
2 zn
z 1 X 1
n
1 X1 1
n
= + zn
(2z 1) (z + ) n 1
2 zn n 0
Il est possible de classer les singularités isolées d’une fonction f à l’aide de sa série
de Laurent. Supposons que z0 une singularité isolée de f; i.e. f est holomorphe dans un
sin z
Exemple : La fonction z
a une singularité en z0 = 0; et comme
sin z z2 z4 z 2n
=1 + + ( 1)n + ;
z 3! 5! (2n + 1)!
X
1
f (z) = an (z z0 )n ;
n= k
ez 1
Exemple : La fonction z2
a une singularité en z0 = 0; et comme
ez 1 1 1 z zn 2
= + + + + ;
z2 z 2! 3! n!
1 1 1 1
ez = 1 + + 2
+ + ;
z 2!z 3!z 3
6.3 Résidus
au point z0 centre de C.
complexe
I
1
Res (f; z0 ) = f (z) dz:
2 i C
Laurent centrée en z0 ,
X
1
a 2 a 1
f (z) = an (z z0 ) = + 2 + + a0 + a1 (z z0 ) + ;
1
(z z0 ) (z z0 )
6. Théorème des résidus 73
où
I
1 f (z)
an = dz; n 2 Z;
2 i C (z z0 )n+1
Pour calculer le résidu d’une fonction f en un point z0 ; nous avons le choix d’utiliser
1 dm 1
Res (f; z0 ) = lim [(z z0 )m f (z)] ;
z!z0 (m 1)! dz m 1
forme
a m a (m 1) a 1
X
1
f (z) = m + + + + an (z z0 )n
(z z0 ) (z z0 )m 1 (z z0 ) n=0
m m 1
X
1
(z z0 ) f (z) = a m +a (m 1) (z z0 ) + +a 1 (z z0 ) + an (z z0 )n+m ;
n=0
qui est une série entière de somme (z z0 )m f (z) : Par dérivation m 1 fois on trouve
dm 1 X
1
[(z z0 )m f (z)] = (m 1)!a 1+ (n + m) (n + m 1) (n + 2) an (z z0 )n+1
dz m 1
n=0
6. Théorème des résidus 74
dm 1
lim [(z z0 )m f (z)] = (m 1)!a 1 ;
z!z0 dz m 1
ez 1
Exemple : 1) Le point z0 = 0 est un pôle simple de la fonction f (z) = z2
; (voir
ez 1 ez 1
Res (f; 0) = lim z = lim = 1:
z!1 z2 z!1 z
zez
2) Le point z0 = 1 est un pôle double (m = 2) de la fonction f (z) = (z 1)2
; donc
d zez
Res (f; 1) = lim (z 1)2 = lim (ez + zez ) = 2e:
z!1 dz (z 1)2 z!1
Nous donnons maintenant le théorème des résidus qui généralise celui de Cauchy.
Théorème 6.3.3 Soit f une fonction uniforme holomorphe à l’intérieur d’une courbe
C, alors
I X
n
f (z) dz = 2 i Res (f; zk ) :
C k=1
D’où
I X
n
f (z) dz = 2 i Res (f; zk )
C k=1
1 1 log (z + 1) 1 log (z + 1) 3
Res f; = lim1 z = lim = 2 log
2 z! 2 2 z 2 (2z 1) 2 z! 12 z2 2
Pour z1 on a
log (z + 1) log (z + 1) 1 1
lim z 2
= lim =1 = 1 = Res (f; 0)
z!0 z (2z 1) z!0 z 2z 1 2 0 1
Ainsi
I
log (z + 1) 1 3
dz = 2 i Res (f; 0) + Res f; =2 i 1 + 2 log :
C z 2 (2z 1) 2 2
6.4 Exercices
ez z+1
1) f (z) = 2; 2) g (z) = :
(z 1) (z 1) z
6. Théorème des résidus 76
ez eez 1 e X1
(z 1)n
f (z) = = =
(z 1)2 (z 1)2 (z 1)2 n=0 n!
!
2 3 4
e (z 1) (z 1) (z 1)
= 2 1 + (z 1) + + + +
(z 1) 2! 3! 4!
e e e e (z 1) e (z 1)2
= + + + + +
(z 1)2 (z 1) 2! 3! 4!
e e X1
e (z 1)n
= 2 + +
(z 1) (z 1) n=0
(n + 2)!
z+1 w+2 1 2
g (z) = = = +
(z 1) z w (1 + w) (1 + w) w (1 + w)
X
+1
2X
+1
= ( 1)k wk + ( 1)k wk
k=0
w k=0
X
+1
k
X
+1
= ( 1) w + 2 k
( 1)k wk 1
k=0 k=0
X
+1
2 X
+1
k
= ( 1) w + + 2 ( 1)k wk k 1
k=0
w k=1
X
+1
2 X
+1
k
= ( 1) w + + 2 ( 1)k+1 wk
k
k=0
w k=0
2 X
+1
= + 2 ( 1)k+1 + ( 1)k (z 1)k
z 1 k=0
z z z
f1 (z) = ; f2 (z) = 2 et f3 (z) = :
ez 1 (2 sin z 1) sin z1
1
lim z = 1;
z!0 ez 1
et pour zk ; k 2 Z ,
1 0
lim (z zk ) =
z!zk ez 1 0
6. Théorème des résidus 77
1 (z zk )0 1
lim (z zk ) = lim z 0 = lim z = 1
z!zk ez 1 z!z k (e 1) z!z k e
5
z = zk = 6
+ 2k ; k 2 Z. Montrons que les nombres zk sont des pôles doubles pour la
z (z zk )2 + 2 (z zk ) z 0
lim (z zk )2 2 = lim =
z!zk (2 sin z 1) z!zk 4 cos z (2 sin z 1) 0
z 2 (z zk ) + 2 (z zk ) + 2z zk zk
lim (z zk )2 2 = lim = p 2 = 6= 0
z!zk (2 sin z 1) z!zk 4 ( sin z (2 sin z 1) + 2 cos2 z) 3 3
4 2
3. Il est clair que z0 = 0 est une singularité de f3 (z), en plus des zéros du dénominateur
0
sin z1 qui sont les points zk = k
1
; k 2 Z : Comme la dérivée sin z1 = 1
z2
cos z1 ne s’annule
pas aux points zk , alors ces points sont des pôles simples.
Quant à z0 = 0; ce n’est pas une singularité isolée puisqu’elle est limite des zk : En fait
z0 = 0 est une singularité essentielle, car il n’est ni une singularité apparente, ni un pôle.
z
f (z) = 2 ;
(z 1) (z + 1)
z 1
Res (f; 1) = lim (z + 1) f (z) = lim (z + 1) 2 = ;
z! 1 z! 1 (z 1) (z + 1) 4
d d z 1 1
Res (f; 1) = lim (z 1)2 f (z) jz=1 = lim jz=1 = 2 jz=1 = :
z!1 dz z!1 dz z+1 (z + 1) 4
6. Théorème des résidus 78
P (z)
Exercice 6.4 Soit f (z) = Q(z)
une fonction rationnelle. Montrer que si z0 est un pôle
simple de f; alors
P (z0 )
Res (f; z0 ) = :
Q0 (z0 )
z 1
Application : Calculer Res z 3 +1
;z = 1 :
Solution : Puisque z0 est un pôle simple de f; alors z0 est une racine simple de Q (z) ;
P (z) 0
Res (f; z0 ) = lim (z z0 ) f (z) = lim (z z0 ) = ;
z!z0 z!z0 Q (z) 0
donc par la règle de l’Hôpital, (puisque les fonctions (z z0 ) P (z) et Q (z) sonst holo-
morphes) on obtient
z 1
pôle simple de z 3 +1
; ainsi
z 1 (z 1) jz= 1 2 2
Res ;z = 1 = = =
z3 + 1 (z 3 + 1)0 jz= 1 3 ( 1)2
3
log (2 z)
g (z) =
z2
on a
z z
log (2 z) = log 2 1 = log 2 + log 1
2 2
z 1 z2 1 zn
= log 2 ;
2 2 22 n 2n
6. Théorème des résidus 79
donc
1 z z2 zn
g (z) = 2 log 2
z 2 2:22 n:2n
log 2 1 X z n
= 2
z 2z n 0 (n + 2) 2n+2
1
D’où Res(f; 0) = 2
:
f (z)
Exercice 6.6 Soient f et g deux fonctions holomorphes en z0 et h (z) = g(z)
: Supposons
Solution : Posons
g (z)
g1 (z) = ; pour z 6= z0 et g1 (z0 ) = g 0 (z0 ) 6= 0;
z z0
0
f (z) 1 f (z0 ) f
h (z) = = + (z0 ) : (z z0 ) + ;
(z z0 ) g1 (z) z z0 g1 (z0 ) g1
d’où
f (z0 ) f (z0 )
Res (h; z0 ) = = 0 :
g1 (z0 ) g (z0 )
H 1
1. C z log(1+z)
dz; où C est le cercle centré en 0 et de rayon 12 :
H 1
2. C z 6 +1
dz; où C = fz 2 C : 0 Im z 2; jRe zj 2g :
Solution :
1
1. On remarque que la fonction f (z) = z log(1+z)
admet une seule singularité à l’inté-
z
lim z 2 f (z) = lim = 1 6= 0;
z!0 z!0 log (1 + z)
6. Théorème des résidus 80
donc
d 1 (1 + z) log (1 + z) z 1
Res (f; 0) = lim z2 = lim 2 = ;
z!0 dz z log (1 + z) z!0 (1 + z) log (1 + z) 2
1
2. La fonction g = z 6 +1
admet des pôles simples qui sont les racines sixièmes de 1;
3 5
mais seuls z1 = ei 6 ; z2 = ei 6 et z3 = ei 6 sont à l’intérieur de C; et on a
(z z1 ) 1 i 56
Res (g; z1 ) = lim 6
= e :
z!z1 z +1 6
(z z2 ) 1 i 52
Res (g; z2 ) = lim 6
= e
z!z2 z + 1 6
(z z3 ) 1 i 256
Res (g; z3 ) = lim 6 = e
z!z3 z + 1 6
e2z 1 z sin z
; z0 = 1, (z 3) sin ; z0 = 2; ; z0 = 0
(z 1)3 z+2 z3
z 2 2z ez
a) f (z) = ; b)f (z) =
(z + 1)2 (z 2 + 4) sin2 z
lemmes préliminaires.
Proposition 7.1.1 Soit f une fonction continue dans le demi plan Im z 0 telle que
M
9M > 0; 9k > 1 : jf (z)j k
pour z = Reit ;
R
alors
Z
lim f (z) dz = 0:
R!+1
R
où pour rappel L R
= R est la longeur de R. D’où
Z
M
lim f (z) dz lim = 0;
R!1 R!1 Rk 1
R
R
car k > 1: Ainsi lim R
f (z) dz = 0:
R!1
81
7. Applications du théorème des résidus 82
Proposition 7.1.2 Soit f une fonction continue dans le demi plan Im z 0 telle que
M
9M > 0; 9k > 0 : jf (z)j k
pour z = Reit ;
R
alors
Z
lim ei z f (z) dz = 0; 8 2 R+
R!1
R
Preuve. Comme l’arc R est paramétré par le chemin (t) = Reit , t 2 [0; ] ; alors
Z Z
i z Reit
e f (z) dz = ei f Reit iReit dt;
R 0
par conséquent
Z Z
i z Reit
e f (z) dz ei f Reit iReit dt
R
Z0
= ei R cos t
e R sin t
f Reit Rdt
0
Z
R sin t
= Re f Reit dt
0
Z
M R sin t
e dt
Rk 1 0
Z Z
M 2
R sin t R sin t
= k 1
e dt + e dt
R 0 2
Z
2M 2
R sin t
= e dt
Rk 1 0
intégrale.
2t h i
sin t ; 8t 2 0; ;
2
Proposition 7.1.3 Soit f une fonction continue dans le demi plan Im z 0 telle que
alors
Z
lim ei z f (z) dz = 0; 8 2 R+
R!1
R
Dans ce paragraphe, nous allons utiliser le théorème des résidus et les propositions
R +1
7.2.1 Intégrale du type 1 f (x) dx
Théorème 7.2.1 Soit f une fonction holomorphe dans le demi plan Im z 0 sauf en un
M
9M > 0; 9k > 1 : jf (z)j pour z = Reit , et R assez grand,
Rk
alors
Z +1 X
n
f (x) dx = 2 i Res (f; zk ) :
1 k=1
Figure 7.1
7. Applications du théorème des résidus 84
Choisissons R su¢ samment grand tel que les singuliers isolés z1 ; : : : ; zn ; soient à l’intérieur
I X
n
f (z) dz = 2 i Res (f; zk )
CR k=1
Z Z X
n
f (z) dz + f (z) dz = 2 i Res (f; zk ) :
[ R;+R] R k=1
Or
Z Z +R
f (z) dz = f (x) dx:
[ R;+R] R
Z
lim f (z) dz = 0;
R!+1
R
Z +1 Z +R X
f (x) dx = lim f (x) dx = 2 i Res (f; zk ) :
1 R!+1 R Im zk >0
P (z)
Cas particulier : Si f (z) = Q(z)
où P et Q sont des polynômes avec deg Q 2+deg P
et aucun des zéros de Q n’est réel, alors dans ce cas les zk sont les zéros de Q; d’imaginaire
Z +1
x2
dx:
1 (x2 + 1) (x2 + 4)
z2
On a deg (x2 + 1) (x2 + 4) = 2 + deg x2 ; et les pôles de f (z) = (z 2 +1)(z 2 +4)
, d’imaginaire
z2 i
Res (f; i) = lim (z i) 2 2
=
z!i (z + 1) (z + 4) 6
7. Applications du théorème des résidus 85
z2 i
Res (f; 2i) = lim (z 2i) = :
z!2i (z 2 + 1) (z 2 + 4) 3
Par conséquent
Z +1
x2 i i
dx = 2 i = :
1 (x2 + 1) (x2 + 4) 6 3 3
R +1
7.2.2 Intégrale du type 1 ei x f (x) dx; 2R
Théorème 7.2.2 Soit f une fonction holomorphe dans le demi plan Im z 0 sauf en un
M
9M > 0; 9k > 0 : f Reit pour R assez grand,
Rk
alors
Z +1 X
f (x) dx = 2 i Res f (z) ei z ; zk ; si >0
1 Im zk >0
Z +1 X
f (x) dx = 2 i Res f (z) ei z ; zk ; si <0
1 Im zk <0
du segment [ R; +R] ; voir …gure 7.1. Choisissons R su¢ samment grand tel que les points
on a
I X
f (z) ei z dz = 2 i Res f (z) ei z ; zk ;
CR Im zk >0
or CR = R [ [ R; +R] ; donc
Z Z X
i z
f (z) e dz + f (z) ei z dz = 2 i Res f (z) ei z ; zk :
[ R;+R] R Im zk >0
Mais
Z Z +R
i z
f (z) e dz = f (x) ei x dx;
[ R;+R] R
d’où
Z +R X Z
i x i z
f (x) e dx = 2 i Res f (z) e ; zk f (z) ei z dz
R Im zk >0 R
7. Applications du théorème des résidus 86
Proposition 7.2.4 Soit f une fonction intégrable possédant un nombre …ni de pôles zk ;
avec Im zk 6= 0; k = 1; : : : ; n; alors
8
>
> P
>
< 2 i Res f (z) e i z ; zk ; si < 0
fb( ) = Im zk >0
>
> P
>
: 2 i Res f (z) e i z ; zk ; si > 0
Im zk <0
Preuve. Si f est intégrable, alors elle véri…e l’hypothèse de la propostion 7.1.3, donc
Z
i z
lim f (z) e dz = 0; pour < 0:
R!+1
R
1
f (x) = :
x2 +1
7. Applications du théorème des résidus 87
1
z 2 +1
et on a
e iz jz=i
e i z
e i z jz=i e
Res ;i = 0 = = ;
z2 + 1 2
(z + 1) jz=i 2zjz=i 2i
e iz e i z
jz= i e i z
jz= i e
Res ; i = = = :
z2 + 1 (z 2 + 1)0 jz= i 2zjz= i 2i
D’où
8 8
>
> i z >
>
< 2 iRes e
;i ; si <0 < 2 i e
; si <0
z 2 +1 2i
fb( ) = = = e j j
>
> e i z
>
>
: 2 iRes ; i ; si >0 : 2 i e
; ; si >0
z 2 +1 2i
x2
f (x) = e 2 :
R z2
Considérons CR
e 2 dz où CR désigne le rectangle d’extrémité R; R; R + i ; R + i ;
> 0.
z2 R z2
La fonction z ! e 2 n’a aucune singularité à l’intérieur de CR , alors CR
e 2 dz = 0;
i.e.
Z R Z Z R Z 0
x2 (R+iy)2 (x+i )2 ( R+iy)2
e 2 dx + e 2 idy + e 2 dx + e 2 idy = 0:
R 0 R
Or
Z Z Z
(R+iy)2 (R+iy)2 R2 +y 2
e 2 idy e 2 dy = e 2 dy ! 0; quand R ! 1:
0 0 0
7. Applications du théorème des résidus 88
De même
Z 0
( R+iy)2
e 2 idy ! 0; quand R ! 1:
ce qui donne
Z +1 Z +1 p
(x+i )2 x2
e 2 dx = e 2 dx = 2 :
1 1
Par conséquent
Z +1 Z +1 p
x2 2 (x+i )2 2
fb( ) = e 2 e i x
dx = e 2 e 2 dx = 2 e 2 :
1 1
R2
7.2.3 Intégrale du type 0 R (sin t; cos t) dt
Soit R (sin t; cos t) une fonction rationnelle en sin t et cos t: Posons z = eit ; alors
1 1
z+z z z
cos t = ; sin t = ;
2 2i
z z 1 1 1 1
d’où R (sin t; cos t) = R 2i
; z+z2 : Posons f (z) = R z z
2i
; z+z2 ; on obtient
alors
Z 2 X
n
f (z)
R (sin t; cos t) dt = 2 i Res ; zk
0 k=1
iz
Preuve. Le cercle unité est paramétré par (t) = eit ; t 2 [0; 2 ] ; donc
I Z 2 1 1 Z 2
f (z) z z z+z (ieit )
dz = R ; dt = R (sin t; cos t) dt
C iz 0 2i 2 ieit 0
7. Applications du théorème des résidus 89
f (z)
Si la fonction z
a un nombre …ni de singularités z1 ; : : : ; zn à l’intérieur du cercle
Z 2 X
n
f (z)
R (sin t; cos t) dt = 2 i Res ; zk
0 k=1
iz
Z 2
1
dt:
0 5 + 3 sin t
Z 2 I I I
1 1 dz 2 2
dt = 1 = 2
dz = dz:
0 5 + 3 sin t jzj=1 5 + 3z z
2i
iz jzj=1 3z + 10iz 3 jzj=1 (3z + i) (z + 3i)
i 2
Puisque le nombre 3
est le seul pôle de (3z+i)(z+3i)
qui appartient à l’intérieur du cercle
Z 2
1 2 i 2
dt = 2 iRes ; =2 i i
= :
0 5 + 3 sin t (3z + i) (z + 3i) 3 3 3
+ 3i 2
R +1 P (x) ei x
7.2.4 Intégrale du type 1 Q(x) x dx; >0
P (x)
Théorème 7.2.7 Soit Q(x)
une fonction rationnelle telle que deg Q deg P et aucun
Z +1 X
P (x) ei x P (0) P (z) ei z
dx = i +2 i Res ; zk :
1 Q (x) x Q (0) Im z >0
Q (z) z
k
CR;r = [r; R] [ R [ [ R; r] [ ( r) ;
Choisissons R assez grand, et r assez petit tels que les zéros de Q d’imaginaire > 0;
P (z) 1 M
9M > 0 : pour z = Reit ; et R assez grand,
Q (z) z R
D’autre part
Z Z it Z
P (z) ei z P (reit ) ei re it P (0) P (0)
lim dz = lim ire dt = i =i :
r!0
r
Q (z) z r!0 0 Q (reit ) reit 0 Q (0) Q (0)
Exemple : Calculons
Z +1
sin x
dx
0 x
7. Applications du théorème des résidus 91
ei z
Ici P = Q = 1; et comme f (z) = z
ne possède pas de pôles à l’intérieur de CR;r ; alors
Z +1
eix P (0)
dx = i =i :
1 x Q (0)
Mais
Z +1 Z +1 Z +1 Z +1
eix cos x sin x sin x
dx = dx + i dx = 2i dx;
1 x 1 x 1 x 0 x
cos x sin x
car la fonction x 7! x
est impaire, et la fonction x 7! x
est paire, par conséquent
Z +1
sin x
dx =
0 x 2
7.3 Exercices
Z +1
dx
0 x6 +1
R +1 dx
Solution : L’intégrale 0 x6 +1
converge car
1 1 1
v 6 et 6 > 1:
x6 + 1 x
Soit
I
dz
I= ;
C z6 +1
i i5
I = 2 i Res f; e 6 + Res (f; i) + Res f; e 6 :
7. Applications du théorème des résidus 92
i 1 i 1p 1
Res f; e 6 = 6
limi
= z e6 3 i
z!e 6 z +1 12 12
1 i
Res (f; i) = lim (z i) 6 =
z!i z +1 6
i5 5 1 1p 1
Res f; e 6 = lim5 z ei 6 6
= 3 i:
z!ei 6 z +1 12 12
D’où
5 i
!
e 6 i e 6 2
I=2 i + + =
6 6 6 3
1
En…n puisque la fonction x6 +1
est paire, alors
Z +1 Z +1
dx 1 dx
= = :
0 x6 + 1 2 1 x6 + 1 3
1
g (x) = :
(1 + x2 )2
2
Solution : La fonction g est intégrable puisque deg (1 + x2 ) = 4 > 1; donc par
e i z
Les pôles de (1+z 2 )2
sont i et i; et ils sont doubles, donc
1 d e iz d e iz
Res e i z
;i = lim (z i)2
= lim
(1 + z 2 )2 z!i dz (1 + z 2 )2 z!i dz (i + z)2
i (i + z) 2 1
= lim 3 e i z = ie ( 1) ;
z!i (i + z) 4
1 d e iz d e iz
Res e i z
; i = lim (z + i)2 = lim
(1 + z 2 )2 z! i dz (1 + z 2 )2 z! i dz (z i)2
i (z i) 2 1
= lim 3 e i z = ie ( + 1)
z! i (z i) 4
7. Applications du théorème des résidus 93
Par conséquent
8
>
>
< 2 i 1 ie ( 1) = e ( 1) ; si <0
4 2
gb ( ) =
>
>
: 2 i 14 ie ( + 1) = 2 e ( + 1) ; si >0
j j
= (1 + j j) e :
2
Solution : Soit
eiz
f (z) = ;
z 2 + 2z + 2
elle a deux pôles simples z1 = 1+i et z2 = 1 i; ce dernier est rejeté car son imaginaire
eiz e 1 i
Res (f; 1 + i) = lim (z + 1 i) f (z) = lim (z + 1 i) = :
z! 1+i z! 1+i z 2 + 2z + 2 2i
1 M
pour z = Reit et R assez grand,
z2 + 2z + 2 R 2
donc
Z +1
eix e 1 i
1 i 1
dx = 2 iRes (f; 1 + i) = 2 i = e = e (cos 1 i sin 1)
1 x2 + 2x + 2 2i
Par conséquent
Z +1
sin x 1
I= dx = e sin 1;
1 x2 + 2x + 2
Z +1
cos x 1
J= dx = e cos 1:
1 x2 + 2x + 2
z2 1
p p
La fonction z(z 2 +2iaz 1)
a trois pôles simples 0; i a+ a2 1 et i a a2 1 ; ce
dernier n’est pas à l’intérieur du cercle jzj = 1: D’après le théorème des résidus, on a
Z 2
sin z2 1
d = 2 iRes ;0
0 a + sin z (z 2 + 2iaz 1)
z2 1 p
+2 iRes ;i a+ a2 1 ;
z (z 2 + 2iaz 1)
a
= 2 1 p :
a 2 1
eimz
f (z) = ;
z2 + 1
cette fonction a deux pôles z = i et z = i; ce dernier est rejeté puisque son imaginaire
est négatif, et on a
eimz e m
Res (f; i) = lim (z i) = :
z!i z2 + 1 2i
1 1
2 , pour R assez grand,
Rei +1 R2
d’où
Z +1
eimx e m m
dx = 2 iRes (f; i) = 2 i = e :
1 x2 + 1 2i
Mais
Z +1 Z +1 Z +1 Z +1
eimx cos mx sin mx cos mx
dx = dx + i dx = 2 dx;
1 x2 + 1 1 x2 + 1 1 x2 + 1 0 x2 + 1
7. Applications du théorème des résidus 95
cos mx sin mx
car x2 +1
est une fonction paire, et x2 +1
est une fonction impaire, ce qui implique
Z +1
cos mx m
dx = e :
0 x2 + 1 2
1
Solution : 1. Posons f (z) = z 2 +2iz+2 4i
: Les pôles de f sont simples à savoir z1 = 1+i
et z2 = 1 3i; mais z2 est à rejeter car Im z2 < 0. Comme deg (z 2 + 2iz + 2 4i) = 2
or
1 1
Res (f; 1 + i) = lim (z 1 i) f (z) = lim (z 1 i) = ;
z!1+i z!1+i z 2 + 2iz + 2 4i 2 + 4i
d’où
1 2
I = 2 i: = +i :
2 + 4i 5 5
2. Remarquons que
on en déduit alors,
Z +1
(x2 + 2) 2
4 2
= ;
1 x + 8x 16x + 20 5
Z +1
(4 2x)
= :
1 x + 8x2 16x + 20
4 5
7. Applications du théorème des résidus 96
1 1
z+z z z
cos = ; sin = ; dz = izd :
2 2i
Donc
Z 2 I
d 1 dz
= z+z 1 1
0 3 2 cos + sin jzj=1 3 2 2
+ z 2iz iz
I
2dz
= 2
jzj=1 (1 2i) z + 6iz 1 2i
2
On remarque que la fonction z ! (1 2i)z 2 +6iz 1 2i
admet deux pôles simples : z1 = 2 i
2 i
et z2 = 5
; mais z1 n’est pas à l’intérieur de C, donc d’après le théorème des résidus, on
obtient
Z 2
d 2 2 i
= 2 iRes ;
0 3 2 cos + sin (1 2i) z 2
+ 6iz 1 2i 5
2 i 2
= 2 i lim z :
2 i
z! 5
5 (1 2i) z 2 + 6iz 1 2i
1
= 2 i =
2i
log (z 2 + 1)
z! ;
z2 + 1
log (z + i)
f (z) = ;
z2 + 1
3
Puisque lim R 2 f Rei = 0; alors
R!1
M
9M > 0 : f Rei 3 pour R assez grand
R2
ce qui implique
Z 0 Z +1 2
log (x + i) log (x + i)
dx + dx = log 2 + i :
1 x2 + 1 0 x2 + 1 2
c’est-à-dire
Z +1 Z +1 2
log ( 1) (x i) log (x + i)
dx + dx = log 2 + i ;
0 x2 + 1 0 x2 + 1 2
ou encore
Z +1 Z +1 Z +1 2
i log (x i) log (x + i)
2
dx + dx + dx = log 2 + i ;
0 x +1 0 x2 + 1 0 x2 + 1 2
ce qui donne
Z +1
log (x2 + 1) 2
i arctan x]1
0 + dx = log 2 + i ;
0 x2 + 1 2
par conséquent
Z +1
log (x2 + 1) 2
dx = log 2 + i i 0 = log 2:
0 x2 + 1 2 2
7. Applications du théorème des résidus 98
Z +1
x
dx = n 2 ; n > 2:
0 1 + xn sin n
Z +1
x2 7
2 dx = :
1 (x2 + 1) (x2 + 2x + 2) 50
Z 2
cos 3
d = :
0 5 4 cos 12
Z +
1 d
; a2 > b2 + c2 :
2 a + b cos + c sin
Z +1 Z +1
r
2 2 1
sin xdx = cos xdx = :
0 0 2 2
Bibliographie
[2] Cartan H., Théorie élémentaire des fonctions analytiques d’une ou plusieurs variables
[3] Chabat B., Introduction à l’analyse complexe. Tome 1, Fonctions d’une variable, Edi-
[4] Laaladj T., Notes de Cours du module "Analyse Complexe", USTHB Bab Ezzouar
Alger, 2016.
[5] Murray R. S., Variables complexes : cours et problèmes, volume 12 de Série Schaum,
[7] Sikorav J-C, Analyse complexe, Cours de L3, ENS Lyon, 2014.
99