Le Développement RH
Le Développement RH
Le Développement RH
Randhir K. Auluck
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Résumé
L’amélioration du rendement grâce à une meilleure pratique du développement du per-
sonnel est un thème récurrent dans le secteur public britannique. Le développement des
ressources humaines (DRH) est considéré comme jouant un rôle déterminant dans ce
processus. Le présent article examine le rôle, la structure et le statut du DRH dans le service
public britannique. Nous étudierons le paradoxe évident qui existe : d’une part, la fonction
de DRH jouerait un rôle déterminant dans le développement de ceux qui travaillent dans
des organisations de service public. D’autre part, certains sont d’avis que la réorganisation
de la fonction a pour effet de réduire son importance et son influence. Notre communi-
cation se base sur les conclusions de la première phase d’une étude qui examine le rôle,
la structure et le statut de la fonction de DRH dans les organisations du secteur public
britannique. Les conclusions indiquent que la façon dont la fonction de DRH est présentée
et représentée est problématique.
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Le secteur public britannique est encouragé à faire un meilleur usage de son potentiel
en ressources humaines. Ce thème apparaît dans un certain nombre de documents
d’orientation gouvernementaux (Cabinet Office 1999, 1996, 1994). L’on considère que
Randhir Auluck travaille pour la National School of Government (qui fait partie du Cabinet Office
britannique) et est chercheuse doctorante à l’université de Warwick Business School. Elle a travaillé
dans de nombreuses organisations du secteur public au RU et à l’étranger, notamment en France,
en Afrique du Sud et en Inde. Elle a également travaillé à l’université de Coventry, au RU, et au South
African Management Development Institute à Pretoria. Ses recherches portent sur le DRH stratégi-
que et la formation, la réforme comparative du service public et les pratiques administratives axées
sur l’égalité/la diversité.
Traduit de l’article publié en anglais sous le titre : « The Human Resource Developement function: the
ambiguity of its status within the UK public service ».
Copyright © 2006 IISA - Vol 72(1): 29–44
son importance et son influence. Notre communication se base sur les conclusions
initiales d’une étude en cours visant à étudier certaines de ces questions.
À propos du DRH
Toute analyse de la fonction de DRH doit être effectuée en tenant compte des
éléments suivants :
• La prospérité économique nationale est de plus en plus liée au développement de
la main d’œuvre et à l’accumulation de capital connaissance. L’on considère que le
développement des personnes et des compétences est au cœur de ce processus
(Cabinet Office 2001 ; CGNTO 2000 ; CIPD/SKOPE 2001 ; DAES/DFADM 1995 ;
OIT 1999 ; OIT 2000). De nombreux experts affirment que le DRH joue un rôle
essentiel dans le développement des personnes et des organisations et, par con-
séquent, dans le maintien d’une main d’œuvre compétente et économiquement
productive (Harrison 1997 ; McGoldrick et al. 2002 ; Torrington et Hall 1998).
• La mondialisation, le changement technologique et l’intensification de la concur-
rence internationale influencent la façon dont les organisations s’organisent et
agissent (Handy 1996 ; Ashton et al 2002). Dans ce contexte, plusieurs études
rapportent que la fonction de DRH connaît actuellement une évolution notable
(McGoldrick et al 2001 et 2002 ; Morton et Wilson 2003 ; CIPD 2001). Elles lais-
sent entendre que le rôle, la structure et le statut du DRH évoluent à mesure que
se dispersent des volets de la fonction. Ce phénomène est considéré, en partie,
comme une possibilité pour cette fonction d’adopter une approche et une « pers-
pective [plus] stratégique[s] » (Garavan 1995 ; Bjornberg 2002). D’autres études
soulignent également l’élargissement du marché de l’apprentissage, caractérisé
par un éventail plus diversifié de voies d’apprentissage empruntées et mises à
la disposition des travailleurs (Forrester et al 1995 ; Garavan et al 2002 ; CIPD/
SKOPE 2001 ; Eraut 2000 ; Zagummy 1993). Tous ces changements constituent
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Un tour d’horizon de la littérature révèle qu’il est difficile de trouver une définition
universelle et précise du DRH (Garavan 1997 ; Garavan 1995 ; Garavan, Heraty
et Barnicle 1999 ; McGoldrick et al 2001). Certains auteurs, comme Regalbuto
(Regalbuto 1991), avancent que cela se traduit par une absence d’identité universelle
dans la profession de DRH. Reid et Barrington (2001) définissent le DRH comme
« …tout ce qui a trait au développement des personnes, notamment les politiques de
promotion, le développement professionnel et les conseils, l’évaluation du personnel,
la définition des compétences, la planification organisationnelle et les politiques de
déontologie… » (Reid et Barrington 2001 p. 3). D’autres, comme Nadler (1984),
adoptent une perspective encore plus large et définissent le DRH comme toute
« expérience d’apprentissage organisé » (Nadler 1984).
Depuis le milieu des années 1980, on observe une évolution notable dans le
langage de la pratique des ressources humaines au RU. Par exemple, l’expression
« gestion du personnel » est devenue « gestion des ressources humaines » (GRH)
et « gestion du capital humain » (voir Stiles et Kulvisechana 2003 ; Foong et Yorston
2003) ; ces changements s’accompagnent d’une évolution parallèle de l’expression
« formation et développement », qui se transforme en « développement des
ressources humaines » (DRH) et « développement du capital humain » (DCH).
De nombreux auteurs, parmi lesquels Reid et Barrington (2001), saluent cette
évolution dans la terminologie. Selon eux, elle nous pousse à considérer les tra-
vailleurs comme des « actifs » et des « ressources » plutôt que comme de simples
coûts. Parallèlement à cela, le rapport du CIPD intitulé « Focus on the Learner : the
change agenda » [pleins feux sur l’apprenant : l’agenda du changement] souligne
la nécessité de privilégier désormais l’ « apprentissage » plutôt que la « formation »
et examine certains des défis à relever pour y parvenir (CIPD 2003).
Donnelly (1984) indique que l’idée d’une « fonction de DRH/formation » est
comparativement récente sur le plan de la structure organisationnelle. Dans le
même ordre d’idées, selon Reid et Barrington (2001), la notion de « profession
de formation » n’est apparue que depuis 30 ou 40 ans et, depuis son apparition,
la fonction a connu de nombreux changements. Reid et Barrington (2001), de
même que Romiszowski (1990), proposent une synthèse intéressante des change-
ments structurels affectant la fonction de DRH et des facteurs contextuels qui ont
influencé ces changements, comme l’évolution des politiques gouvernementales,
l’économie et les organisations. Garavan propose une analyse intéressante des dif-
férentes parties prenantes du DRH et de leurs valeurs, de leurs attentes et de leurs
critères d’évaluation respectifs. Il montre, par exemple, que l’intérêt de la direction
en ce qui concerne le DRH est lié à son désir de faire évoluer les comportements
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(Boxall 1994 ; Truss et Gratton 1994), les implications concrètes sont moins évidentes
(Truss et al 2002).
Par ailleurs, selon Truss et. al. (2002), les directeurs des RH sont souvent encou-
ragés à jouer un rôle plus « stratégique » au sein de leur organisation. Cet aspect
est considéré comme plus important que ce que l’on perçoit comme étant le rôle
« administratif traditionnel » du personnel. Cependant, selon les auteurs, une cer-
taine ambivalence règne à propos du sens exact du terme « stratégique » et ils
s’interrogent sur la mesure dans laquelle les différents services peuvent revoir leur
rôle sur un coup de tête. Reid et Barrington (2001) indiquent que le terme « stratégi-
que » est souvent ajouté au titre GRH pour renforcer l’idée selon laquelle la fonction
est un aspect essentiel du processus permettant à une organisation d’atteindre ses
objectifs (Reid et Barrington 2001 p. 3). Les auteurs admettent toutefois qu’il faut
plus qu’une modification du titre pour « …s’assurer que la fonction prend la place
qui lui revient en tant que moyen majeur d’atteindre les objectifs de l’entreprise »
(Reid et Barrington 2001 p. 3).
Pfau (2002) s’interroge également sur les limites qui caractérisent la volonté
de faire jouer un rôle « stratégique » aux RH. Pfau indique que si la plupart de
leur énergie doit désormais se concentrer sur le fait d’ « être stratégiques », les RH
risquent de négliger des tâches plus ordinaires, dont certaines sont considérées
comme essentielles par d’autres parties prenantes. Il existe plusieurs définitions du
« DRH stratégique » (Harrison 1997). Cependant, une récente enquête du CIPD sur
les RH (CIPD 2003) indique que même si 72 % des répondants font état d’une aug-
mentation de l’influence des supérieurs, un nombre significatif a toujours tendance
à considérer la fonction comme davantage opérationnelle que stratégique.
Dans une analyse comparative dans le domaine des RH, Bjornberg (2002) exa-
mine la façon dont les différentes organisations du secteur public alignent de façon
stratégique leur fonction de DRH, procèdent à l’amélioration continue de leurs
programmes de formation et de développement et de leurs méthodes d’évaluation
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Bureaucratie Professionnel
Travail Partiel, interdépendant avec celui Complet, individuel
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Davies (1983) cite plusieurs études réalisées par des médecins, des scientifiques, des
ingénieurs, des comptables et des infirmières et axées sur l’interaction, les ajustements et
les adaptations entre le « professionnel » et leurs contextes bureaucratiques respectifs.
Ce cadre de référence soulève certaines questions intéressantes à propos de la nature
de la « compatibilité » entre « le professionnel » et « le bureaucratique » sur le plan de
l’analyse de la fonction de DRH/formation en tant que « structure professionnelle »
intégrée au service public, une organisation traditionnellement bureaucratique.
été examinées. Parmi celles-ci, 1.120 ont été considérées comme des postes liés
aux ressources humaines, dont 226 (20 %) étaient des postes de DRH/formation.
Ces 226 postes de DRH/formation ont été analysés sur le plan de leur contenu au
moyen d’un modèle informatisé de collecte des données. Ce modèle comprenait
18 catégories : source, titre du poste, dénomination du poste, nombre de postes,
salaire, secteur, situation géographique, positionnement hiérarchique, principales
fonctions, priorité, expérience/compétences requises, quatre catégories d’expérience,
qualifications, qualités précisées et remarques générales. Certaines catégories étaient
« fixes », comme le secteur, la priorité et la situation géographique, tandis que
d’autres étaient « ouvertes », comme le titre du poste et sa dénomination. D’autres
encore étaient fixes sans toutefois être incompatibles, comme les « qualifications »,
« l’expérience et les compétences requises » et les « qualités précisées ».
• Cette analyse des offres d’emploi a révélé que 51,8 % des postes se situaient
dans le secteur public général et 45,1 % concernaient le secteur privé (voir
tableau 2).
Illustration 1 : Dénomination
Facilitateur
2%
Spécialiste
3%
Autres
Coordinateur 11%
3% Manager
34%
Formateur
4%
Chef
8%
Consultant
9% Agent
Conseiller
15%
11%
• Étant donné que les différentes pratiques ont été présentées comme étant impor-
tantes dans le domaine du DRH/formation et dans le secteur public, celles-ci ont
également servi de mesures dans le processus d’analyse des emplois. Ces prati-
ques comprennent les initiatives « Investors in People » (IiP), la diversité et l’égalité,
la collaboration avec des contractants extérieurs et l’apprentissage en ligne. Il est
intéressant de noter que malgré le fait que toutes ces approches soient mention-
nées comme étant importantes pour la pratique du DRH/formation et le secteur
public, elles n’étaient pas vraiment présentées comme étant importantes dans les
postes analysés (voir tableau 3 et illustration 2).
100%
90%
80%
70%
60%
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30%
20%
10%
0%
Diversité liP Contractants Ap. en ligne
• En ce qui concerne les qualifications, 36,7 % des postes analysés n’en précisaient
aucune. Parmi les offres d’emploi qui mentionnaient la nécessité d’une qualification,
50,9 % exigeaient une qualification professionnelle (RH/DRH/formation/CIPD) (voir
tableaux 4 et 5).
Qualification Nombre %
RH/DRH/ Universitaire Gestion Propre
formation/CIPD au secteur
83 36,7
4 2 ,9
4 1 ,4
4 4 0 0
4 23 10,2
4 4 2 ,9
4 4 0 0
4 4 4 0 0
4 90 39,8
4 4 3 1,3
4 4 0 0
4 4 4 0 0
4 4 21 9,3
4 4 4 1 ,4
4 4 4 0 0
4 4 4 4 0 0
TOTAUX 226 100
Groupes de discussion
Des réunions de groupe ont été organisées qui faisaient intervenir des responsables
du personnel, des praticiens du DRH/formateurs, des fonctionnaires de la filière
rapide et des managers de la fonction publique. Une première analyse des
discussions fait apparaître les conclusions suivantes :
• Une certaine confusion règne en ce qui concerne la terminologie : certains
évoquent les « RH » lorsqu’ils parlent du « DRH » ; d’autres indiquent qu’ils ne
connaissent pas le terme « DRH ». Les participants des groupes réunissant les
fonctionnaires de la filière rapide et les managers semblent plus à l’aise avec le
terme « formation » que « DRH » ;
• Certains indiquent que le DRH/formation est une « activité utile » mais qu’ils ne
considèrent pas comme un moyen d’accélérer l’évolution professionnelle. D’autres
notent que le fait d’occuper une fonction de DRH/formation est considéré comme
une évolution professionnelle « sans avenir ».
Analyse
Bien qu’il soit prématuré de présenter des conclusions finales à ce stade de l’étude,
qui toujours est en cours, l’on peut raisonnablement spéculer à propos des éventuels
problèmes et questions soulevés par les conclusions initiales.
la stratégie de DRH (12,8 % des postes mentionnaient cela dans les exigences) ?
Il est intéressant de noter que 2,7 % seulement des postes mentionnaient la
« vision » parmi les exigences. L’analyse des postes de DRH/formation indique
que la plupart des postes de DRH/formation (76,1 %) ont tendance à privilégier
l’aspect opérationnel (ils s’intéressent surtout à la prestation des initiatives de
développement) plutôt que l’aspect purement stratégique (0,4 %). Par ailleurs,
7 % seulement des offres d’emploi pour des postes de DRH/formation mention-
naient les compétences en développement du leadership et des cadres comme
une caractéristique du poste, une activité que l’on peut également considérer
comme revêtant un « intérêt stratégique ».
Conclusion
En résumé, le DRH/formation est décrit comme étant susceptible d’avoir un
impact important sur le développement des personnes et des compétences et
sur l’amélioration du rendement – individuel et organisationnel. Le DRH/formation
aurait un rôle important à jouer sur le plan du développement et du renforcement
des capacités du secteur public. Il s’agit d’une vision réconfortante pour toutes les
personnes de la profession. Il est toutefois intéressant d’observer de plus près ce
qui se passe dans la pratique pour et au sein de la fonction de DRH/formation. Il
existe un certain nombre de domaines où l’on observe une contradiction manifeste
entre ce qui est affirmé (dans la littérature sur le DRH/formation, les politiques
gouvernementales, etc.) et ce qui est pratiqué. Cela peut mettre mal à l’aise ceux
qui ont tout intérêt à conserver une « image idyllique » de la profession de DRH/
formation, mais il est préférable de se baser sur l’idée selon laquelle il vaut mieux voir
les choses telles qu’elle sont plutôt que telles que l’on souhaite qu’elles soient. Une
telle approche permettrait au moins de corriger les aspects indésirables, inappropriés
ou inefficaces.
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