Polycope Atomistique SMPC S1 2020-2021

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Université Mohammed V

Faculté des Sciences


Département de Chimie
Rabat

Cours d’Atomistique

Module Chimie Générale


Filière SMPC – Semestre 1

Professeurs : Fouzia Cherkaoui El Moursli


Khadija Marakchi
Khadija Nabih

2020 - 2021
CHAPITRE I
CONNAISSANCES DE BASE

I - Principaux constituants de l’atome


Trois particules élémentaires de très petites dimensions composent toute la matière de
l’univers. Ce sont les électrons, les protons et les neutrons. Leur découverte se situe entre 1875
et 1910.
Avec ces trois particules, on peut construire tous les éléments qui existent.

I-1-Electrons : symbole e

Découverte de l’électron:

La mise en évidence des électrons a été faite en 1895 par Joseph Thomson (physicien
anglais 1856-1940, Prix Nobel 1906). Quelques années plus tard, Robert Millikan
(physicien américain 1858-1963, Prix Nobel 1923) a pu déterminer la valeur de la charge
des électrons. La valeur absolue de cette charge représente la plus petite charge électrique qui
puisse exister. Toute charge électrique ne peut être qu’un multiple entier de celle de
l’électron. On utilise, en chimie surtout, la valeur absolue de la charge de l’électron comme
charge-unité. On la désigne par e.

Caractéristiques de l’électron

L’électron est une particule chargée négativement de charge q = e = -1,602.10-19 C


(Coulombs) et de masse me = 9,108.10-31 kg.
Cette masse est très faible. Elle est 1840 fois plus petite que celle du plus léger des atomes
(hydrogène).

I-2-Protons (symbole p ou p+) et Neutrons (Symbole n)

Découverte des protons et des neutrons : les nucléons


Si l’atome comporte des électrons, particules négatives et très légères, où réside donc
la masse de l’atome et d’où vient sa neutralité ?

Vers 1908 Lord Ernest Rutherford (physicien anglais 1871-1937, Prix Nobel 1908)
expliquait une expérience qui se révéla fondamentale. Elle consistait à envoyer sur une feuille
d'or, d'épaisseur voisine du micromètre, un faisceau de particules alpha (He2+).

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Source (He2+)

Feuille d’or
Ecran fluorescent

Schéma de l’expérience de Rutherford

Les particules alpha sont les ions He2+ découverts en 1898 de la radioactivité naturelle par
Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie à partir de matériaux divers.

Rutherford constate que la majorité des particules passe à travers la feuille sans être déviée.
Toutefois, certaines particules sont violemment déviées et retournent du côté de la source.

A partir de ces deux constatations, deux conclusions ont été tirées:

1. L'atome est essentiellement constitué de vide ; d'où le fort taux de passage des
particules alpha à travers la feuille d'or.

2. L'atome, électriquement neutre, est constitué d'une partie chargée positivement, qui
est très petite: c'est ce qui explique la répulsion forte.

L’atome est donc constitué d’un noyau positif autour duquel gravite un nuage négatif,
constitué d’électrons.

Reste désormais à élucider comment tournent ces électrons autour du noyau ?

Caratéristiques du proton et du neutron

Les protons sont des particules chargées positivement de charge qp=1,602.10-19 C et de


masse mp=1,673.10-23 kg

Les neutrons sont des particules neutres de charge qn= 0 et de masse mn=1,675.10-27 kg.
Le proton et le neutron sont des nucléons
Remarque : La masse des électrons est négligeable par rapport à celles des protons et des
neutrons.
Mp+/me- = 1833 c’est-à-dire que la masse de l’électron est 1833 fois plus faible que
celle du proton.

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II - Structure de l’atome : modèle de Rutherford

L’atome possède une partie centrale appelée noyau autour de laquelle gravite un cortège
d’électrons. Le noyau est constitué de nucléons (protons et neutrons).

II-1- Représentation de l’atome


X : élément chimique
A q
Z X A : nombre de masse = nombre de protons Z + nombre de neutrons N
Z : nombre de protons ou numéro atomique
q : charge de X

L’atome possède une neutralité électronique : Nombre d’électrons = Nombre de protons (Z)
Cependant, un atome peut perdre ou gagner un ou plusieurs électrons, notamment au cours de
réactions chimiques. Il n’est plus neutre et devient un ion (cation ou anion).
Exemple : Na+ ; Br

II-2- Notions d’isotopie


Tous les atomes d’un même élément ont le même nombre de protons, mais le nombre de
neutrons peut être différent. On les appelle les isotopes.

Exemple :

16 17 18 12 13 14 1 2 3
8 O 8O 8O ; 6C 6 C 6 C ; 1 H H
1 1 H
Certains isotopes naturels sont stables, d’autres sont radioactifs. On a pu par ailleurs
préparer un grand nombre d’isotopes artificiels qui n’existent pas dans la nature parce qu’ils sont
radioactifs avec une durée de vie très courte.
On utilise les isotopes radioactifs dans diverses applications. En médecine, par exemple, le
rayonnement qu’émettent ces isotopes permet de les suivre et de vérifier leur localisation dans
les organes.

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II-3-Unité de masse atomique (u.m.a)

L’unité de masse atomique (u.m.a) est définie comme le 1/12ème de la masse de l’atome
de carbone 12C.
Par convention, la masse d’une mole d’atome de l’isotope 12C est fixée à 12g exactement.
Une mole d’atomes ou un atome-gramme contient N atomes élémentaires.
N étant le nombre d’Avogadro dont la valeur est égale à 6,023.1023.
12 g
Donc la masse d’un atome de carbone 12C est égale à
N

masse d' un atome de12 C 12 g 1 1


1u.m.a  ( )( ) 
12 N 12 N

Remarque : nombre d’Avogadro N = 96500/1,602.10-19 = 6,023.1023


Un faraday (équivalent à 96500 coulombs) représente la quantité d’électricité nécessaire pour
libérer un équivalent gramme d’un élément par électrolyse; ce qui correspond à la mise en jeu de
N charges électriques équivalentes, on peut en déduire le nombre d’Avogadro N

Masses des particules élémentaires en u.m.a

Proton : 1,0073 u.m.a. Neutron : 1,00866 u.m.a. Electron : 0,00055 u.m.a.

II-4-Défaut de masse

La masse d’un noyau est toujours inférieure à la somme des masses des nucléons qui le
constituent.
Ce défaut de masse (m) est transformé en énergie (E) libérée au cours de la réaction :

Protons + neutrons  Noyau + E

Avec E = mc2 (relation d’Einstein)

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III - Radioactivité et réactions nucléaires

III-1- Définition de la radioactivité

Lorsqu’un noyau est instable, il subit une transformation spontanée conduisant à la formation
d’un nouveau noyau . Ce phénomène porte le nom de radioactivité.
est appelé noyau père et est appelé noyau fils.
Cette transformation radioactive s’accompagne d’émission de particules et de rayonnements
électromagnétiques.
La radioactivité d’un corps peut être détectée par des compteurs Geiger. Elle se mesure en becquerels
(1 Bq = une désintégration par seconde).
On utilise aussi le curie (Ci) comme unité de radioactivité :
1Bq= 27x 10-12 Curies ou 1 Ci = 3,7 x 10 10 Bq

III-2- Types de radioactivité


III-2-1- Courbe de stabilité

La courbe de stabilité des nucléides indique l’emplacement approximatif des nucléides


stables. En principe, les noyaux stables (environ 300) entourent la courbe de prés alors que les
noyaux instables (environ 3000) comme les noyaux radioactifs ou radionucléides s’en écartent
d’avantage.
En s’intégrant, les noyaux radioactifs se rapprochent de la courbe de stabilité par l’émission de
rayonnements radioactifs énergétiques.

N Excès de nucléons noyaux


radiactifs (noyaux lourds)
120

Ligne de stabilité

Excès de neutrons
noyaux radioactifs  -

N=Z

Excès de protons
noyaux radioactifs  +

Z
Diagramme (Z,N) 80
Courbe de stabilité des nucléides

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- Pour Z < 30 : les isotopes stables suivent à peu près la droite Z = N. Le nombre de neutrons
est à peu près égal à celui des protons.
- Au-delà, la stabilité est obtenue quand N est supérieur à Z.
* Les noyaux dont le nombre de protons est trop grand sont du type émetteur bêta plus (β+)
* Les noyaux dont Z est trop faible sont du type émetteur bêta moins (β-)
* Enfin les noyaux lourds avec un excès de protons sont des émetteurs alpha (α)

III-2-2 - Lois de conservation : Lois de Soddy


Toutes les réactions nucléaires vérifient les lois de conservation suivantes :
 Conservation de la charge électrique : Z = Z’ + z
 Conservation du nombre total de nucléons : A = A’ + a
 Conservation de l’énergie :
A
Z X  A'
Z'Y  a
z p
noyau-père noyau-fils particule

III-2-3 - Types de rayonnements radioactifs

La radioactivité se manifeste par trois sortes de rayonnements :

a) Les particules alpha (α)


Ce sont des particules positives des noyaux d’hélium ( 24 He ). Le noyau de l'atome d'hélium
porte deux charges positives. On ne les représente pas
Un noyau lourd instable (X) éjecte une particule α et donne un noyau fils plus léger, généralement
dans un état excité .
A 4 *
Z
A
X  Z 2 Y 4
2 He
Exemple : L’uranium 238 est émetteur de particule α :
238
92U  234
90 Th  4
2 He
Les particules α ne sont pas dangereuses pour la peau, mais dangereuses par absorption interne :
inhalation, ingestion.

b) Les particules bêta (β)

On distingue : Les particules β+ et les particules β-


- Les particules β- sont des électrons :

Masse : me = 9,1 x 10 – 31 kg ; Charge : -e = -1,602189 x 10 – 19 C

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Cette radioactivité se manifeste lorsque le noyau présente un excès de neutrons. Au
cours de la désintégration, il y a émission d’un électron noté .

A
Z X  A *
Z 1 Y  0
1 e
Exemple : le carbone 14 est émetteur du rayonnement β-
14
7 C  14
7 N  0
1 e
Il n'y a pas d'électron dans le noyau, mais le noyau peut en émettre en transformant un neutron
excédentaire en un proton et un électron suivant le bilan :

1
0 n  1
1 H  0
1 e
neutron proton électron
Les particules β sont assez peu pénétrantes, elles sont arrêtées par quelques millimètres
-

d'aluminium.

-Les particules β+ sont des positons : .

Le positon, dit également positron, est une antiparticule de l’électron


Masse : me = 9,1 x 10– 31 kg ; Charge : + e = 1,602189 x 10 –19 C
Cette radioactivité se manifeste lorsque le noyau d’un atome possède un excès de protons. Au
cours de la désintégration, il y a émission d’un positon noté

A
Z X  A *
Z 1 Y  0
1 e
Exemple : l’oxygène 14 est émetteur β+ :
14
8 O  14
7 N  0
1 e
Un positon n'existe pas dans le noyau, il ne peut provenir que de la transformation d'un
nucléon (proton) comme suit :

1
1 H  1
0 n  0
1e
proton neutron positon

Les particules β+ ont une durée de vie très courte. La réaction avec un électron donne de
l'énergie sous forme d'un rayonnement électromagnétique suivant le bilan:

0
1 e  0
1 e  
Les particules β+ sont plus pénétrantes mais moins ionisantes que les particules α. Elles sont
dangereuses pour la peau.

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Remarque : Un rayonnement ionisant est un rayonnement électromagnétique ou corpusculaire
capable de produire directement ou indirectement des ions lors de son passage à travers la matière.

c) Le rayonnement γ (gamma)

Le rayonnement électromagnétique est constitué de photons c’est-à-dire de


rayonnements électromagnétiques de même nature que les rayons X, les UV ou les radiations
lumineuses, mais de plus forte énergie.
Le noyau-fils, le plus souvent dans un état instable, libère son excédant d’énergie sous forme
de rayonnement γ.
A
ZY*  A'
Z'Y  0
0
Noyau-fils Noyau-fils Rayonnement
Etat excité Etat stable

Les rayonnements γ ne sont pas directement ionisants, mais ils sont très pénétrants. Ils
peuvent traverser jusqu’à 20 cm de plomb.

III-3- Loi de décroissance radioactive

III-3-1-Décroissance exponentielle

Le but est de déterminer l’évolution statique au cours du temps du nombre de


radionucléides d’un même type contenu dans un échantillon.
Le nombre de noyaux radioactifs N (t) présents à la date t dans un échantillon est donné par la
loi de décroissance radioactive.
 t
N (t )  N e 0

N0 : nombre de noyaux radioactifs initialement présents.


λ : constante radioactive

Chaque nucléide radioactif est caractérisé par une constante radioactive λ, qui est la
probabilité de désintégration d’un noyau par unité de temps. Elle s’exprime en s–1.
La constante λ ne dépend que du nucléide. Elle est indépendante du temps, des conditions
physiques et chimiques.
L'inverse de la constante radioactive est homogène à une durée appelée constante de temps
et notée (en s).

1


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III-3-2-Demi-vie d’un radioélément

Pour un type de noyaux radioactifs, la période T ou la demi-vie t½ est la durée au bout


de laquelle la moitié des noyaux radioactifs initialement présents dans l’échantillon se sont
désintégrés.

La demi-vie des noyaux radioactifs peut s’étendre de fractions de secondes jusqu’au des
milliards d’années. Elle est caractéristique d’un nucléide particulier.

La demi-vie n’a qu’une valeur statistique. Elle indique qu’un noyau radioactif a une chance
sur deux de disparaître au bout d’une demi-vie.

à t½ = T : N (t1/ 2 )  N 0
 No e
t1 / 2
 t1/ 2 
ln 2
  ln 2
2 

III-3-3-Activité d'une source radioactive

L'activité A (en becquerels) d'une source radioactive est égale au nombre moyen de
désintégrations par seconde dans l'échantillon.

A
N dé sin tégration N  N
t t

A  N
 t t / 
 Ae 0
 Ae
0

III-4-Fission et Fusion nucléaire

La transformation de noyaux atomiques s'appelle une réaction nucléaire dont deux


exemples: fission et fusion nucléaire.

III-4-1-Fission nucléaire

Lorsque le noyau d'un atome lourd comme l'uranium 235 fissionne (se fragmente) en
deux noyaux plus petits, il se produit un évènement remarquable : l'addition des masses des
deux noyaux résiduels est inférieure à la masse du gros noyau d'origine.
Un neutron lent peut s’introduire dans un noyau d’uranium 235 et y rester. Le noyau excité se
scinde (se divise) en deux fragments suivant une multitude de possibilités dont l'une est :

1
0 n  235
92 U 94
38 Sr  139
54 Xe  301n

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Les neutrons sortants de cette réaction sont des neutrons rapides et peuvent donner lieu
à une fission nucléaire si on les ralentit (neutrons lents ou neutrons thermiques).
Lorsqu’on est en présence d’un nombre de noyaux U-235 assez important, les 2 ou 3 neutrons
libérés dans la réaction précédente peuvent donner lieu à 2 ou 3 nouvelles fission de U-235 et
ainsi de suite. Il s’ensuit une réaction en chaîne où le nombre de fissions augmente
rapidement en fonction du temps

III-4-2-Fusion nucléaire

C'est en gros l'inverse de la fission. Deux noyaux légers d'atomes (comme


l'hydrogène) se percutent et fusionnent en un noyau plus gros. Or la masse finale de ce gros
noyau est plus petite que la somme des masses des deux noyaux initiaux, d'où un énorme
dégagement d'énergie produit par cette différence de masse annihilée.
- L’énergie solaire a pour origine la fusion de l’hydrogène (4 noyaux d’hydrogène)
selon le cycle de Bethe dont le bilan est :

4 11H  4
2H  2 10 e  2
- Dans les réacteurs de fusion thermonucléaires, la recherche porte sur la réaction
suivante :

2
1 H  13H  4
2 H  01n
: deutérium (noté D) : tritium (noté T)

III-5 -Radioactivité naturelle

La radioactivité naturelle est celle qui existe naturellement dans la nature.


Ils existent 330 isotopes naturels, 270 environ sont stables, les autres se désintègrent
spontanément. Il s’agit de la radioactivité naturelle.
Lorsque Z 83, les isotopes naturels sont radioactifs
Lorsque Z 83, Il existe au moins par élément un isotope stable sauf pour le
technétium (Tc ; Z=43) et le prométhium (Pm ; Z=61).

Lorsque la valeur du rapport (A-Z)/Z)  1,5 on peut prévoir que l’élément manifestera
une radioactivité naturelle.

* Les noyaux radioactifs sont présents depuis la formation de l’Univers :


-L’uranium 238 (t 1/2 = 4,5 x 109 ans),
-Le potassium 40 (t 1/2 = 1,35 x 109 ans),
-L'uranium 235 (t 1/2 = 7,04 x 108 ans),

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Leur durée de demi-vie est très longue par rapport à l’âge de la Terre (4,5 milliards d’années).
On les trouve encore de nos jours.

* Certains noyaux fils obtenus lors de la désintégration de noyaux radioactifs peuvent avoir
une durée de demi-vie courte :
- Le radium 226 : t 1/2 =1 622 ans,
- Le radon 222 : t 1/2 = 3,82 j
- Le plomb 214 : t 1/2 = 3,05 min.
* Les radionucléides formés par impact : impact d’un noyau stable avec une particule
cosmique ou issue de la désintégration.
14
7 N  01n  14
6 C  11H
Le carbone 14 est radioactif, sa durée de demi-vie : t 1/2 = 5568 ± 30 ans

III-6-Radioactivité artificielle
On parle de radioactivité artificielle quand il s'agit d'éléments fabriqués par l'homme.
Les atomes très lourds (numéro atomique Z élevé) sont très instables et ont donc une durée de
vie très courte.
En 1934, Irène et Frédéric Joliot –Curie découvrent la radioactivité artificielle.
Une feuille d’aluminium est bombardée avec des particules alpha
-Première étape :
27
13 Al  4
2 He  30
15 P*  01n
C’est une transmutation (α, n) produisant du phosphore 30 radioactif. Le phosphore 30 est
émetteur de rayonnement β+.
-Deuxième étape :
30
15 P*  30
14Si  10e  00  
Pour obtenir des radionucléides artificiels, on peut utiliser différents projectiles : des
particules chargées comme les protons, les particules alpha ou les deutons (noyaux de
deutériums notés D ) ou des particules neutres comme les neutrons n.

III-7-Application : datation au carbone 14

La datation au carbone 14 est fondée sur l’utilisation de la loi de décroissance


radioactive de l’isotope .

La proportion de carbone 14 par rapport à l'isotope 12 abondant, de l'ordre de 10-12, est à peu
près constante car il est régénéré dans l'atmosphère selon la réaction.
14
7 N  01n  14
6 C  11H

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Tous les organismes vivants échangent du CO2 avec l'atmosphère. Les tissus fixent l'élément
carbone, la proportion du carbone 14 dans les tissus est donc identique à celle de l'atmosphère
tant que l'organisme est en vie. A leur mort, les organismes cessent de fixer l’élément carbone
et la quantité de carbone 14 non régénéré diminue selon la loi de décroissance radioactive. Il
se désintègre selon l’équation.

14
C
6  N 
14
7
0
1 e  

La demi-vie du carbone 14 a été fixée de façon conventionnelle depuis l’année 1950 à


t 1/2 = (5568 ± 30) ans. L’activité radioactive A0 d’un organisme vivant due au carbone 14 est
égale à A0 = (814 ± 4) Bq pour un échantillon de 1 g.

En mesurant à un instant t l’activité A (t) d’un échantillon organique mort, de masse connue,
on peut déterminer son âge

ln A 0

A   t t / 
 ln
A
 t  t
A
e e 
A 0 A 0

t1/ 2 
ln 2
 t
t1 / 2
ln A
0

 ln 2 A
La quantité de carbone 14 restant dans un échantillon est encore mesurable jusqu’à 50 000 ans
environ.

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CHAPITRE II
LE MODELE QUANTIQUE DE L’ATOME
MODELE DE BOHR

I-Introduction

Le modèle de Rutherford a permis de mettre en évidence l’existence d’éléments


différents et des isotopes, mais il ne permet pas l’interprétation des différentes propriétés des
éléments. Il ne permet pas de justifier les caractéristiques des spectres d’émission des atomes.
Ceci a conduit à l’élaboration d’un nouveau modèle « modèle de Bohr » (physicien danois
1885-1962, Prix Nobel 1922).
Ce modèle est fondé sur la théorie des quanta qu’avaient imaginé quelques années auparavant
Max Planck (physicien allemand 1858-1947, Prix Nobel 1918) et Albert Einstein (physicien
américain d’origine allemande 1879-1955, Prix Nobel 1921)
Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est la base expérimentale des études.

II- Echanges d’énergie entre la matière et le rayonnement : La


spectroscopie
II-1- Rayonnement électromagnétique

Le rayonnement électromagnétique est un phénomène vibratoire caractérisé par la


relation : c =
c : vitesse de la lumière = 3.108m/s
 : longueur d’onde (distance parcourue pendant une vibration)
 : fréquence (nombre de vibrations par seconde)

On distingue des domaines particuliers du rayonnement électromagnétique :

Visible
Radio, Télévision Radar, Micro-ondes Infrarouge Ultraviolet Rayons X Rayons Y

I I I I I I I I I I I I I I I I I I

 (m) 10 1 10 -3 10-4 10-6 10-7 10-9 10-10 10-11 10-12 10-14


m mm m nm Å pm

(hz)3x 108 1011 1012 1014 1015 1017 1018 1019 1020 1022

Le domaine du visible, le seul auquel notre œil est sensible, est extrêmement étroit. Il s’étend de
4.10-7 à 8.10-7 m. A l’intérieur de cet intervalle, la longueur d’onde détermine la couleur perçue.

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II-2- Emission et absorption du rayonnement par la matière

L’échange d’énergie entre la matière et le rayonnement se fait dans deux sens :


- Emission : la matière peut émettre du rayonnement
Ex : une source lumineuse (soleil, flamme,….)
- Absorption : l’énergie d’un rayonnement peut être absorbée par la matière.
Ex : absorption des rayons X par un corps.

II-3- Analyse spectrale


- Production de spectres
La matière est à l’état excité quand on lui fournit de l’énergie. Elle peut émettre de
l’énergie lumineuse qui peut être étudiée à l’aide d’un spectroscope.

Sur l’écran, il y a autant de raies que de longueurs d’onde dans le rayonnement.


- Spectres :
L’analyse spectrale consiste à identifier les longueurs d’onde et les intensités lumineuses
correspondantes comme le montrent les figures ci-dessous :.

Energie
relative

Spectre continu : le rayonnement comporte toutes Spectre discontinu ou spectre


les fréquences dans un intervalle donné. de raies : le rayonnement ne
Exemple : spectre de la lumière solaire comporte que certaines fréquences.

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II-4- Description du spectre de l’atome d’hydrogène

C’est un spectre discontinu ou spectre de raies.


Le nombre d’onde    obéit à la relation empirique suivante :
1 1 1
  RH (  2)
 2
n1 n2
 : nombre d’onde
RH : constante de Rydberg = 109737cm-1
n1 et n2 sont des nombres entiers avec n1< n2
n1 =1,2,3,… et n2 =( n1+1),( n1+2), ),( n1+3)…..

L’ensemble des raies correspondant à une même valeur de n1 constitue une série; n2
prenant la suite des valeurs (n1+1), (n1+2), (n1+3), …….
Suivant la valeur de n1, cette formule permet de trouver plusieurs séries de raies.
Cinq séries de raies ont été mises en évidence. Elles portent les noms des physiciens qui les ont
étudiées

Série n1 n2 Régions
LYMAN 1 2,3,.. U.V 1000 à 4000 Å
BALMER 2 3,4,… Visible 4000 à7000 Å
PASCHEN 3 4,5,… I.R. 7000 à 105 Å
BRACKETT 4 5,6,… I.R.
PFUND 5 6,7,… I.R.

III-Théorie des quanta et Modèle de Bohr


III-1-Théorie des quanta
L’énergie ne peut être échangée entre la matière et le rayonnement que par des multiples
entiers d’une quantité minimale d’énergie égale à un quantum. Il ne peut exister d’échanges
d’énergie entre la matière et le rayonnement par quantités inférieures à un quantum.

1 Quantum (photon) = h (joules) h= constante de Planck = 6,626.10-34 J.s


=fréquence = c/(s-1)
Quand un atome absorbe un rayonnement de fréquence , son énergie augmente de h.
Quand il y a une émission de fréquence , il perd une énergie égale à h.

III-2- Modèle de l’atome de Bohr

Bohr a choisi le modèle planétaire pour l’atome d’hydrogène (Z=1).


L’électron de charge négative décrit une trajectoire circulaire autour du noyau chargé
positivement et supposé fixe.

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a-Traitement mécanique Application du Principe Fondamental de la Dynamique

Sur l’électron s’exercent deux forces colinéaires, de sens opposés et de même


 
intensité : force d’attraction électrostatique ( Fe ) et force centrifuge due au mouvement ( Fc ).
L’expression de l’intensité de la force électrostatique de Coulomb est :

1 qq'
Fe  ( )( )
4 0 r2
Avec q = +Ze et q’= -e ; on obtient :

avec  0 : la permittivité du vide (1/40 = 9.109 SI)


Ze 2
1
Fe  ( ) e : la charge élémentaire
4 0 r 2 r : le rayon de l’atome

L’expression de l’intensité de la force centrifuge due au mouvement est :

me v 2 avec v : la vitesse de l’électron


Fc  me : la masse de l’électron
r
Pour que l’électron reste sur une orbite circulaire de rayon r, il faut que les intensités des 2 forces
 
Fe et Fc soient égales en valeur absolue.
  Ze 2 me v 2
Fe  Fc 
4 0 r 2 r (1)

Pour l’atome d’hydrogène, le nombre de protons Z est égal à 1, on obtient l’expression suivante :

e2 me v 2

4 0 r 2 r

L’énergie totale du système (Et) est la somme de l’énergie cinétique (Ec) et de l’énergie
potentielle (Ep)

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Et = Ec + Ep
me v 2
L’expression de l’énergie cinétique est : Ec 
2
A partir de la relation (1), l’expression de l’énergie cinétique devient :

1 Ze 2
Ec  ( )
8 0 r
L’énergie potentielle est due à l’attraction de l’électron par le noyau de l’ à la distance r.

r r r
Ze 2 1 Ze 2 dr Ze 2
E p   Fe dr   dr   r 2   4 0 r
 
4 0 r 2
4 0

 L’énergie du système noyau- électron :

Ze 2
1
Et  ( )
8 0 r (2)

Pour l’atome d’hydrogène (Z=1), l’expression de l’énergie totale devient :


e2 1
Et  ( )
8 0 r
Ce traitement mécanique nous montre que toutes les énergies sont possibles :

Lorsque r   ; E=0 ; r =0 ; E  

Ce résultat ne permet pas d’expliquer le spectre atomique discontinu observé pour l’atome
l’hydrogène. Pour pouvoir interpréter ce spectre, Bohr avança des hypothèses

b-Hypothèses de Bohr
 L’énergie d’un atome ne peut pas varier de façon continue. Elle ne peut prendre que des
valeurs bien déterminées : E1, E2, ….
 Tant que l’électron reste sur un même niveau énergétique, il ne peut ni émettre ni
absorber de rayonnement.
 L’échange d’énergie avec le milieu extérieur ne peut se faire que si l’électron passe de
manière brusque d’un niveau En1 à un autre En2 et que cette différence est égale à l’énergie du
quantum : E = En2. - En1 = h      

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 Ne sont permises que les orbitales conduisant à un moment angulaire qui soit un multiple
entier de h /2 . Autrement dit le moment angulaire du système ne peut prendre que des valeurs
discontinues ou quanta. Ainsi l’expression mathématique de l’hypothèse de Bohr est :

h
M  me vr  n( )     
2
Avec n=1, 2, 3,…… (Tous les nombres entiers jusqu’à l’infini)
Le moment cinétique orbital est dit quantifié.
D’où
h 1
v  n( )( )
2 me r
Si nous remplaçons l’expression de la vitesse v dans l’équation (1), nous obtenons celle du rayon
de l’orbite :

h 2 0
rn ( 2
)
 me e 2

Le rayon des orbites permises à l’électron, dans l’atome d’hydrogène, est donc fonction du
nombre quantique n.

Nous pouvons donc à présent calculer l’énergie correspondant à chaque orbitale permise en
remplaçant l’expression de r dans l’équation (2) :

1 mee4
E   2 ( 2 2)
n 8h  0
Avec n=1 et en remplaçant les constantes par leur valeur :
e = 1,602.10-19 C ; h = 6,624.10-34 J.s ; me = 9,109.10-31 kg et 0 = 1/36.109 (SI)

Nous obtenons : r1=0,529.10-10 m = 0,529Å et E1= -13,6 eV

Le rayon de Bohr pour n=1 est désigné par a0.

E1
D’où rn  n 2 r1  n 2 a0 et En 
n2

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c-Confrontations avec l’expérience

A partir de l’expression de En, Bohr a retrouvé la formule de Ritz et celle de la constante


de Rydberg (RH).
L’énergie correspondant à un saut de l’électron de l’atome d’hydrogène est égale à la différence
entre l’état final n2 et l’état initial n1 :

me 4 hc 1 1
E  En2  En1  h    2  2
 8h 2 02  n1 n2 
me 4
1 1 1
  3 2  2  2
 8h c 0  n1 n2 
On identifie facilement cette relation avec la formule de Ritz. Le calcul de la constante
effectué par la formule donne :

1 1 1 me 4
  RH  2  2   RH  3 2
  n1 n2  8h c 0
RH= 10973740m-1 ; Cette valeur est proche de la valeur expérimentale

Application du modèle de Bohr aux hydrogénoïdes

Définition : Les hydrogénoïdes sont des ions qui possèdent un nombre de protons
supérieur à un (Z>1) et qui ne renferment qu’un seul électron tel que He+, Li2+ ; Be3+

Avec Z ≠ 1, l’expression du rayon de l’orbite de rang n devient:

n 2 h 2 0 n2
r ( )  ( )r1
Z  me 2 Z
Z 2 me 4 Z2
L’expression de l’énergie est : Et  ( 2 )( 2 2 )  ( 2 ) E1
n 8 0 h n
n2 Z2
rn  ( )r1 et En  ( 2 ) E1
Z n
1 1 1
D' où  RH Z 2  2  2  avec n n
  n1 n2 
2 1

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Insuffisance du modèle de Bohr

Bohr ne considère que des orbites circulaires définies par un nombre quantique n. Or,
lorsqu’on place l’atome d’hydrogène dans un champ extérieur (électrique ou magnétique), on
observe des déplacements ou même des nouvelles raies, non prévisibles par la théorie de
BOHR (effets Stark et Zeeman).

Sommerfeld interpréta ce nouveau phénomène en définissant pour chaque valeur de n,


un ensemble d’orbites elliptiques. Il introduisit ainsi, pour repérer l’état énergétique de
l’électron dans l’atome, des nombres quantiques supplémentaires : l et m.
La théorie de Bohr, même complétée par celle de Sommerfeld, ne parvient pas à
interpréter les spectres des atomes lourds. Elle ne permet pas de prévoir les possibilités de
liaisons chimiques entre les atomes.
Ce modèle est maintenant dépassé mais permet de retrouver par le calcul certaines relations
très utiles.

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CHAPITRE III
MODELE ONDULATOIRE DE L’ATOME
NOTIONS DE MECANIQUE QUANTIQUE

I- Introduction

Le modèle de Bohr comporte deux idées essentielles concernant les électrons :

 L’énergie des électrons est quantifiée, elle ne peut prendre que certaines valeurs ou
niveaux d’énergie. Cette idée est conservée dans le modèle ondulatoire qui est une théorie
nouvelle fondée sur des idées modernes concernant les propriétés ondulatoires de l’atome.
 Le mouvement des électrons s’effectue sur des trajectoires ou orbites stables et
circulaires. Cette représentation est abandonnée pour être remplacée par la notion de
probabilité de présence.

II- Notions de mécanique quantique

Au début du XXème siècle, les scientifiques faisaient une distinction entre la matière et
le rayonnement. Ils admettaient que :
 la matière était faite de corpuscules localisés, parfaitement soumis aux lois de la
mécanique rationnelle (Newton).
 le rayonnement présente un comportement ondulatoire (interférence, diffraction),
suivant les lois de l’électromagnétisme (Maxwell).
Certains faits expérimentaux relatifs aux phénomènes à l’échelle atomique imposent une
révision de ces données.

II-1-Effet photo-électrique

Découvert en 1887 par Hertz, l’effet photo-électrique réside dans le fait que les
métaux soumis à l’action de la lumière, émettent des électrons. Il est impossible d’expliquer
l’effet photo-électrique sur la base de la théorie ondulatoire de la lumière.
En 1905, Einstein a montré que l’effet photo-électrique peut s’expliquer aisément si l’on
assimile la lumière à un flux de particules : les photons.
Einstein a également montré que la masse du corps est liée à son énergie par la relation :
E = mc2

En percutant les électrons, les photons leur apportent de l’énergie en conformité avec
l’équation de Planck
E = h  (h : constante de Planck)

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Les relations de Planck et d’Einstein permettent d’obtenir la relation entre la longueur d’onde
de la lumière et la masse du photon.
Le photon n’a pas de masse de repos (masse relativiste); c’est la conséquence de son
déplacement à la vitesse de la lumière.

E = mc2 = h = h c/ ==> h/mc

II-2- Dualité onde- particule


En 1924, Louis de Broglie émit l’hypothèse que la dualité onde–particule (ou onde–
corpuscule) est propre non seulement aux photons mais à toutes particules matérielles. Le
mouvement de toute particule peut être assimilé à un processus ondulatoire, justifiant la
relation :
 h/mv
où m et v correspondent respectivement à la masse et à la vitesse de la particule.

Cette hypothèse a reçu une confirmation expérimentale lorsque C. Davisson et S. Germer ont
montré, en 1927, qu’un faisceau d’électrons peut être diffracté par un cristal, comme le sont
les rayons X. Ceci signifie que l’électron est à la fois onde et particule.
Les mesures ont montré que les électrons d’énergie 54 eV ont une onde associée de 1,65Å. Or
la relation de De Broglie prévoit une longueur d’onde de 1,67 Å.
L’accord entre la théorie et l’expérience est remarquable.

Cependant pour les macro-objets, les valeurs des longueurs d’ondes sont très petites.
Pour une particule de masse 1g se mouvant à la vitesse de 1cm/s, est égale à 6,6.10-27cm.
Cela signifie que les propriétés ondulatoires des macro-objets ne peuvent être décelées
d’aucune façon.

II-3-Principe d’incertitude ou inégalité d’Heisenberg

L’une des conséquences les plus importantes de la nature dualistique de la matière est
le principe d’incertitude d’Heisenberg établi en 1927. Ce principe affirme qu’il est impossible
de déterminer simultanément la vitesse et la position exacte d’un corps en mouvement.
Ceci veut dire que, lorsque l’on gagne en précision sur la mesure de la vitesse d’un
corpuscule, on perd automatiquement sur la précision avec laquelle on mesure sa position et
réciproquement. Heisenberg a montré que la limite inférieure de cette incertitude est donnée
par la constante de Planck divisée par 2. La relation d’incertitude a la forme :

h
x p 
2
x est l’incertitude sur la position
p est l‘incertitude sur la quantité de mouvement

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Puisque p = mv, l’incertitude peut s’écrire :

h
x v 
2 m
La relation d’incertitude permet d’éclaircir plusieurs particularités du micro monde.
Puisque la grandeur h/2 est très petite, les incertitudes sur les valeurs sont absolument
insignifiantes pour des macro-objets. Les effets de ces incertitudes ne peuvent être détectés
par aucun instrument. En étudiant le mouvement des macro-objets, il faut parler de leur
trajectoire exacte et utiliser la mécanique classique.
Si la masse est petite (masse d’un électron) on ne peut pas ignorer les deux termes x et v..
Ceci conduit à la conception probabilistique du mouvement de l’électron.

II-4-Fonction d’onde et probabilité de présence

L’onde associée à un électron est une onde stationnaire. Son amplitude en chaque
point de l’espace est indépendante du temps; elle est représentée par une fonction
mathématique appelée fonction d’onde ou orbitale notée  (lettre grecque appelée psi).
L’orbitale est fonction des trois coordonnées (cartésiennes ou sphériques) de l’espace par
rapport au noyau.
les coordonnées sphériques sont liées aux
coordonnées cartésiennes par les
relations suivantes :

x = r sincos 

y = r sinsin 

z = r cos

La fonction d’onde  n’a pas de signification physique.


Par contre, la valeur en un point de son carré 2 (ou du carré de son module l2l, si c’est une
fonction complexe) détermine la probabilité dP de trouver l’électron dans un volume dv
autour de ce point.

dP   2 dv
La densité de probabilité de présence de l’électron au point considéré (ou densité
électronique) est donnée par la relation suivante :
dP
D
dv
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II-5- Equation de Schrödinger : calcul des fonctions d’onde

Les fonctions d’onde ne sont pas accessibles expérimentalement mais seulement par le
calcul. Elles sont solutions d’une équation différentielle, appelé équation de Schrödinger
(physicien autrichien, prix Nobel 1933) :

h2  2  2  2
 2 ( 2  2  2 )  V  E
8 me x y z
 h2 
  2   V   E
 8 me 
H  E
E : énergie totale de l’électron
V : énergie potentielle de l’électron
m : masse de l’électron
h : constante de Planck
 2  2  2
 : Laplacien   2  2
x 2 y z
H : opérateur hamiltonien

Cette équation doit être considérée comme le principe fondamental de la mécanique quantique
tout comme F = dp/dt principe fondamental de la mécanique classique.

Les solutions de l’équation de Schrödinger ( H= E ) doivent satisfaire aux


conditions suivantes :

 La fonction  doit être continue, finie et uniforme

 la fonction d’onde doit répondre à la condition de normalisation

Si le volume dans lequel on cherche l’électron est l’espace entier, on est certain de
l’y trouver. Ceci veut dire que la probabilité de trouver l’électron dans tout l’espace
est égale à 1 (ou 100% de chance de rencontrer l’électron dans tout l’espace).
L’intégrale de 2 doit satisfaire la relation :

0
 2 dv  1
On dit que la fonction d’onde est normée.

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La résolution de l’équation de Schrödinger montre que celle-ci n’a de solutions physiquement
acceptables que pour certaines valeurs de l’énergie appelées « valeurs propres » de
l’opérateur Hamiltonien.
Nous retrouvons ainsi le principe de quantification de l’énergie c’est à dire :
E1
En 
n2
A chaque valeur propre (E) correspond une ou plusieurs fonctions ( qui
satisfont aux conditions exigées pour la fonction d’onde ; elles sont dites
« fonctions propres » de l’opérateur hamiltonien.

Fonctions propres Valeur propre


H  E

Important : l’équation de Schrödinger ne peut être résolue que pour les systèmes à un seul
électron : hydrogène et ions hydrogénoïdes.

Pour les systèmes à plusieurs électrons, il faudrait prendre en compte les interactions noyau-
électron et les interactions électron-électron. Pour la résolution dans ces cas, nous avons
recours à des approximations.

III- Atome d’hydrogène et ions hydrogénoïde en mécanique quantique :


nombres quantiques et orbitales atomiques
III- 1- Résolution de l’équation de Schrödinger
Pour l’hydrogène et les ions hydrogénoïdes, le système comprend un noyau de charge
+Ze et un électron de charge –e. La fonction V(r) s’écrit alors :

Ze 2
V (r )  Ep  
4 0 r
avec Z=1 pour l’atome d’hydrogène, l’équation de Schrödinger devient :
h2 Ze 2
 [( 2 )  ( )]   E 
8 me 4 0 r
Si on prend comme origine des coordonnées le noyau, nous remarquons que l’emploi des
coordonnées sphériques s‘impose puisque V dépend de r.
Dans ces conditions, l’expression d’une fonction d’onde peut être mise sous la forme du
produit de deux termes indépendants :
(r,R(r) .Y( R(r) : partie radiale de la fonction d’onde
Y(: partie angulaire de la fonction d’onde

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Les conditions physiques auxquelles est soumise la fonction  entrainent l’apparition de trois
nombres entiers appelés « nombres quantiques ».

III-2- Nombres quantiques

Les solutions de l’équation de Schrödinger indiquent que seules certaines orbitales et


certaines énergies sont permises.
Les orbitales permises sont caractérisées par trois nombres quantiques orbitaux « n, l et m » :

n, l, m
Cependant ces trois nombres quantiques ne déterminent pas complètement le mouvement des
électrons dans l’atome. En effet l’électron tourne autour de lui-même. Il est assimilé à un
barreau aimanté, ayant un pôle nord et un pôle sud. Ce mouvement est appelé « spin ». C’est
le quatrième nombre quantique appelé « nombre quantique magnétique de spin » noté « s »
qui spécifie la direction du spin dans l’espace.

Les valeurs des quatre nombres quantiques identifient un électron dans un atome comme est
identifié un habitant d’une ville par une adresse qui comporte : ville, rue, numéro, étage.

III-2- 1- Nombre quantique principal : noté « n »

Il est lié à la quantification de l’énergie. On retrouve le même résultat qu’avec la


E1
théorie de Bohr. Pour l’hydrogène En 
n2

Ce nombre détermine le niveau d’énergie ou la couche associée à l’électron.

Il peut avoir la valeur d’un nombre entier allant de 1 à l’infini.


Pour n = 1, nous avons la couche 1 ou couche appelée « K »
Pour n = 2, nous avons la couche 2 ou couche appelée « L »
Pour n = 3, nous avons la couche 3 ou couche appelée « M » ... etc

III-2- 2- Nombre quantique secondaire ou azimutal : noté « l »

Ce nombre détermine la forme générale de l’orbitale, c’est à dire la région dans


laquelle l’électron se déplace (ou configuration spatiale).
Les électrons ayant la même configuration spatiale sont regroupés en sous-couche.
Le nombre quantique secondaire définit donc la sous couche, il est lié à la quantification
du moment cinétique orbital par la relation :
 h
M  [ (  1)]
2
Ce nombre peut prendre les valeurs de 0 à (n-1) : l = 0,1,2,….,(n-1)

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Pour des raisons historiques, les valeurs 0, 1, 2 et 3 sont désignées respectivement par s, p, d
et f.

l 0 1 2 3
orbitale s p d f

Exemple : Pour n=1 ; l = 0, la fonction 1, 0, m est appelée « orbitale 1s »


Pour n=2 ; l = 0, la fonction 2, 0, m est appelée « orbitale 2s »
l = 1, la fonction 2, 1, m est appelée « orbitale 2p »

III-2- 3- Nombre quantique magnétique : noté «m »

Le nombre quantique magnétique est lié à la quantification de la projection suivant l’axe oz


du vecteur moment cinétique orbital :
h
M m
2
Ce nombre m détermine l’orientation d’une configuration spatiale par rapport à un axe défini
par l’action d’un champ magnétique. Il définit ainsi le nombre d’orbitales de même type.

Il peut prendre les valeurs de - l à + l : m= - l, ( - l,+1), …..0,… ,( l,-1), + l

Exemple :
n =1 ; l=0 ; m=0  une seule orbitale de type s : 1s
n =2 ; l=0 ; m=0  une seule orbitale de type s : 2s
; l=1 ; m = -1, 0, 1  trois orbitales de type p : 2px ,2py et 2pz

III-2- 4- Nombre quantique de spin : noté «s »


L’électron se comporte comme un aimant et ne peut prendre que deux orientations possibles
dans un champ magnétique.
On caractérise ces orientations qui sont de sens opposées par le nombre quantique de spin
s = + 1/2 et s = - 1/2
Représentation de l’électron

Les signes + et – correspondent aux différents sens de rotation de ’électron.

III-3- Orbitales atomiques

Ceux sont les fonctions propres de l’équation de Schrödinger : n, l, m


n = 0, 1, 2, 3, …….
l = 0,1,2,….,(n-1)
m= - l, (-l +1), ….., 0 ,… , (l -1), + l
Les différents types d’orbitales sont représentés par des cases appelées « cases quantiques ».

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Nous verrons par la suite que l’équation de Schrödinger peut être résolue pour les systèmes à
plusieurs électrons en faisant des approximations. Pour les atomes polyélectroniques, l’état de
chaque électron se détermine par les valeurs de quatre nombres quantiques n, l, m et s comme
dans le cas de l’atome d’hydrogène.
Dans chaque orbitale, il ne peut y avoir que 2 électrons au maximum.
Ces électrons sont représentés par des flèches dirigées soit vers le nord (s = +1/2) soit vers le
sud (s = -1/2).
Exemple :

Orbitale atomique (OA) s

Orbitales atomiques (OA) p

n ( couche ) l ( sous couche ) m (nombre d’orbitale atomiques) n, l, m (désignation)


1 ( K) 0 (1s) 0 (1) 1, 0,0 (1s)
2 (L) 0 (2s) 0 (1 2, 0,0 (2s)
1 (2p) -1,0,1 (3) 2, 1,-1 (2p)
2, 1,0 (2p)
2, 1,1 (2p)
3 (M) 0 (3s) 0 (1 3, 0,0 (3s)
1 (3p) -1,0,1 (3) 3, 1,-1 (3p)
3, 1,0 (3p)
3, 1,1 (3p)

2 (3d) -2,-1,0,1,2 (5)
3, 2,-2 (3d)
3, 2,-1 (3d)
3, 2, 0 (3d)
3, 2,1 (3d)
3, 2,2 (3d)
4 (N) 0 (4s) 0 (1)
1 (4p) -1,0,1 (3)
2 (4d) -2,-1,0,1,2 (5)
3 (4f) -3,-2,-1,01,2,3 (7)

En mécanique quantique, un niveau d’énergie est dit dégénéré quand il existe plusieurs
fonctions d’ondes correspondant à cette valeur de l’énergie.
Pour l’atome d’hydrogène, une valeur du nombre quantique principal n correspond à n2
fonctions orbitale différentes mais de même énergie En. Ces états d’énergie En sont donc n2
fois dégénérés.
Pour les atomes polyélectroniques, à chaque valeur de n sont associés n 2 orbitales
atomiques et 2n2 électrons au maximum (paragraphe IV).

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III-3- 1- Orbitales « s »
La désignation usuelle des orbitales dont les fonctions sont n, 0,0 est l’orbitale « s » .
La fonction angulaire des orbitales « s » est une constante. La valeur de la fonction n, 0,0
est donc indépendante de et de et ne dépend que de r. Pour un rayon constant, cette
fonction est donc la même dans toutes les directions (c’est à dire quelque soit la valeur de
et de  Les orbitales s présentent une symétrie sphérique.

a) Surfaces d’isodensité :

En tout point de la surface d'une sphère de rayon r, la fonction d’onde n, 0,0 a la même
valeur. Les sphères centrées sur le noyau sont donc des surfaces d'isodensité électronique
c'est-à-dire d'égale densité électronique.

Courbes d’isodensité électroniques de l’orbitale s (coupe dans le plan xy)

b) Densité radiale de probabilité de présence :

La probabilité de trouver l’électron dans le volume dv compris entre deux sphères de


rayons r et r+dr est : dP = 2 dv

Pour une sphère, le volume est : v = 4/3 r3  dv = 4r2dr et dP = 2 4r2dr

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Ainsi l’expression Dr = dP/ dr = 2 4r2 définit la densité radiale de probabilité.
Sa valeur pour une distance r donnée permet de connaitre à quelle distance du noyau
l’électron se trouve le plus souvent.

Exemple : Orbitale atomique 1s



L’orbitale 1s de l’atome d’hydrogène a pour expression : 1s = N1s e- r /a0
a0 est le premier rayon de l’hydrogène et N1s est appelé « constante de normalisation ».
Déterminons le rayon r de la sphère sur laquelle la densité de probabilité de présence est
maximale :
d Pr  1s dv  4 r 2 1s dr
2 2

Dr = dP/ dr = 2 4r2 = 4r2 N1s 2 e-2 r /a0

Sa dérivé est: Dr’ = 8 N1s 2 r (1- r/a0) e-2 r /a0

Dr’ s’annule pour r = 0, r =a0 et r  ∞


La fonction Dr est positive entre r = 0 et r = a0 et négative entre r =a0 et r ∞.
Le rayon de la sphère sur laquelle la densité de probabilité est maximale, correspond à r =a0.

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III-3- 2- Orbitales « p »

Pour une valeur du nombre quantique n ≥2, le nombre quantique azimutal « l » peut
prendre la valeur 0 et 1.
Lorsque l =1, il existe trois orbitales notées « p » qui correspondent aux trois valeurs du
nombre quantique magnétique m : -1, 0, 1.
Ainsi et à partir de la deuxième couche électronique (nombre quantique n ≥2), il peut être
défini une sous couche p comportant trois orbitales désignées par les symboles px, py et pz.
Les trois fonctions correspondantes sont alors : n, 1,-1 (py) ; n, 1,0 (pz) et n, 1,1 (px).

La partie angulaire de la fonction n, 1,0 pour l’orbitale pz dépend de  et non de Celle
correspondant aux orbitales px et py sont fonctions à la fois de  et de 
1
Par exemple : Pour 2pz, 2,1,0  (2 )1/ 2 cos r e r / 2
4
Pour cette orbitale pz, les régions où la probabilité électronique est maximale se trouvent
le long de l’axe z (de part et d’autre du noyau). Dans le plan xy, la probabilité de trouver
l’électron est nulleCe plan est appelé “plan nodal”.

Le nombre quantique principal est égal au nombre de plans nodaux.


Les signes des deux lobes sont là pour rappeler que la fonction d’onde est positive pour des
valeurs positives de z et négative pour des valeurs négatives de z.

Les orbitales px et py ont le même caractère que l’orbitale pz, mais leur axe de symétrie de
révolution est l’axe x ou l’axe y.

Les trois orbitales d’une sous couche p sont donc orientées respectivement selon les trois axes
orthogonaux x, y et z.

Orbitales p

px py pz

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IV- Atomes à plusieurs électrons

Pour les systèmes à deux ou plusieurs électrons, la résolution mathématique de


l’équation de Schrödinger n’est pas possible. On doit faire appel à des approximations.
Dans l’ensemble, les résultats quantitatifs obtenus pour les systèmes hydrogénoïdes restent
valables. Ainsi dans tous les atomes, les orbitales s possèdent une symétrie sphérique et les
orbitales p une symétrie de révolution autour des trois axes orthogonaux.

IV- 1- L’atome d’hélium He ( Z=2)

L’atome d’hélium possède un noyau de charge Ze et deux électrons notés e1 et e2.


Les distances séparant les 2 électrons au noyau sont notées r1 et r2 et la distance liant les 2
électrons est notée r12.

Pour ce système, il y’a deux forces d’attraction (noyau-électron) et une force de répulsion
(électron-électron)

L’énergie potentielle du système à trois charges est donc égale à :


2e 2 2e 2 e2
V  V1  V2  V12  ( )  ( )( )
4 0 r1 4 0 r2 4 0 r12
 h2
L’hamiltonien de l’hélium est donc : H  (1   2 )  (V1  V2  V12 )
8 2 me

1 et 2 étant les Laplaciens des 2 électrons.

Chaque électron est attiré par le noyau, mais repoussé par les autres électrons. En
conséquence la force d’attraction qu’il subit, est plus faible que celle qu’il aurait s’il était seul.
On dit que les autres électrons font écran entre lui et le noyau. Afin de tenir compte de cet
effet d’écran, on néglige la force de répulsion et on définit pour le noyau, une charge
nucléaire effective (notée Z*) :

Z* = Z-  ( : somme des constantes d’écran)

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 h2
On obtient donc : H  (1   2 )  (V1*  V 2* )
8 me
2

Avec
Z *e 2
1 Z *e2
1
V  (
*
) et V  (*
)
4 0 r1 4 0 r2
1 2

 h2  h2
D’où H  ( 2 1  V1 )  ( 2  2  V 2* )  H1  H 2
*

8 me 8 me

H1 dépend de l’électron 1 et H2 dépend de l’électron 2

On a donc: (H1 + H2) 1,2 = E 1,2

Ceci conduit à poser :1,2 = 2 et E = E 1 + E2

1 dépend de l’électron 1 et 2 dépend de l’électron 2

D’une façon générale : H   Hi 1, 2    i E   Ei


i i i

Les électrons étant indépendants les uns des autres, il n’y a pas de relation entre leurs
coordonnées. Ce qui permet de ramener la résolution de l’équation de Schrödinger
polyélectronique (impossible à résoudre mathématiquement) à celle des équations
monoélectroniques du type hydrogénoïde.

Autrement dit, l’équation H= E peut s’écrire pour chaque électron Hi i= Ei i
h2 Z *e 2
[( 2 ) i  ( )]i  Eii
8 me 4 0 ri
2
Z*
Avec En  ( 2
) E1 et Zi* = Z - j→i
n*

j→i : Somme des constantes d’écran des électrons j sur l’électron considéré i.
n* : nombre quantique apparent

n 1 2 3 4 5 6

n* 1 2 3 3,7 4 4.2

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Calcul des constantes d’écran j→i

Il existe des règles empiriques dites « règles de Slater » qui permettent le calcul des
constantes d’écran. Ces règles sont les suivantes :

 Les groupes de niveaux sont d’abord rangés arbitrairement par n croissant, ensuite par
l croissant :

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
1s 2s2p 3s3p 3d 4s4p 4d 4f 5s5p 5d 5f 6s6p 6d 6f

 Valeurs de la constante d’écran d’un électron du groupe j sur un électron du groupe i


- Pour chaque électron extérieur ( j>i) j→i = 0

- Pour chaque électron du même groupe (j=i) j→i = 0,35


Exception pour le groupe 1s (j=i=1) j→i = 0,30

- Pour chaque électron intérieur (j<i) j→i =1


Exception si l’électron i est à l’état s ou p et n=1 j→i = 0,85

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IV- 1- Remplissage des orbitales

Le remplissage successif des sous couches obéit aux règles suivantes:

IV- 1- 1- Principe de stabilité


Les électrons d’un atome à l’état fondamental occupent les niveaux d’énergie les plus bas.

IV- 1- 2- Principe de Pauli

Deux électrons d’un même atome ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques (n, l, m, s).
 1
 n  3,   0 ; m  0 ; s 
 2
Ex : 2 électrons sur 3s (3s 2 ) 
n  3 ,   0 ; m  0 ; s   1
 2

1 1
s s
2 2
Remarque :
Les électrons sont dits appariés l’électron est dit célibataire

IV- 1- 3- Règle de Hund


Les électrons occupent le maximum de cases quantiques d’une sous couche sous
forme d’électrons célibataires à projection de spin parallèle.

Exemple
L’azote N (Z= 7)  7 électrons à placer : 1s2 2s2 2p3

L’oxygène O (Z= 8)  8 électrons à placer : 1s2 2s2 2p4

Couche de valence

Les électrons de la couche de nombre n le plus grand ou qui appartiennent à des sous- couches
en cours de remplissage jouent le rôle principal dans les réactions chimiques. Ces électrons
sont appelés électrons de valences. Ce sont eux, en particulier qui participent à la formation
des liaisons. On appelle cette couche : couche externe ou couche périphérique ou couche
de valence.

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Vérification expérimentalement de la règle de Hund : propriétés magnétiques

 La présence d’électrons célibataires dans un atome, une molécule ou un cristal confère


à ce système des propriétés paramagnétiques.
 En l’absence d’électrons célibataires c’est-à-dire que tous les électrons sont appariés,
la matière est dite diamagnétique.

IV- 1- 4- Règle de Klechkowsky

Le remplissage des sous couches se fait dans l’ordre de (n + l) croissant.


Si, pour deux sous couches, cette somme est la même, celle qui a la plus petite valeur de n se
remplit la première.

Exemple :

Pour l’orbitale 2p ; n + l = 2+1= 3 pour l’orbitale 3s ; n + l =3+0 =3


Dans ce cas, l’orbitale 2p se remplit avant l’orbitale 3s

Sous couche l 0 (s) 1 (p) 2 (d) 3 (f)

couche

K 1

L 2

M 3

N 4

O 5

P 6

Q 7

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L’ordre de remplissage:

La règle de Klechkowsky, également appelée « règle des diagonales », est une


méthode empirique qui décrit l'ordre de remplissage des électrons dans les sous-couches d'un
atome. L’ordre de remplissage est celui qu’indiquent les flèches en commençant par le
haut.

Exercices à faire :
1- Donner la structure électronique (configuration électronique) de chacun des éléments
suivants :
H (Z= 1) ; Li ( Z= 3) ; Na (Z= 11) ; K (Z= 19) ; F (Z= 9) ; Cl (Z=17) et Br (Z= 35)

2- Quelles sont vos remarques ?

3- Expliquer pourquoi, dans le cas du potassium K, l’orbitale 4s se remplit avant


l’orbitale 3d. Utiliser les règles de Slater pour le calcul de Z*.

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CHAPITRE IV
CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS

I - Historique

Les chimistes se sont aperçus depuis longtemps que certains des éléments chimiques
présentaient des propriétés analogues, par exemple le chlore, le fluor et le brome etc…
Au milieu du 19ème siècle, la première classification systématique des éléments chimiques qui a
été publiée est celle de Mendeleïev. Les 66 éléments connus à cette époque étaient rangés par
ordre de masse atomique croissante, dans un tableau formé de lignes et de colonnes de telle sorte
que les éléments présentant des propriétés analogues se trouvent dans la même colonne.
Cependant, un élément chimique peut avoir différents nombres de masse (cas des
isotopes), c’est pour cela qu’il est défini par son numéro atomique et non par son nombre de
masse.

Actuellement, le tableau périodique des éléments chimiques, issu de celui proposé par
Mendeleïev, est construit à partir du numéro atomique croissant des divers éléments.

II - Tableau périodique actuel


II-1- Groupes et périodes

Le tableau périodique a connu de nombreux réajustements depuis lors jusqu'à prendre la


forme que nous lui connaissons aujourd'hui. Il est devenu un référentiel universel auquel peuvent
être rapportés tous les types de comportements physique et chimique des éléments. Depuis la
mise à jour de l'Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (UICPA) du 28 novembre
2016, sa forme standard comporte 118 éléments, allant de l'hydrogène (1H) à l'oganesson (118Og).
94 d’entre ces éléments existent dans la nature, les autres ont été préparés artificiellement par des
réactions nucléaires. Les atomes lourds sont en effet de plus en plus instables lorsque Z
augmente et subissent très rapidement une décomposition radioactive. Les derniers éléments
découverts n’ont qu’une durée de vie très courte. C’est en raison de cette instabilité qu’ils
n’existent pas dans la nature.

Ce tableau est formé de 18 colonnes ou groupes chimiques et de 7 lignes horizontales appelées


périodes.

Dans une colonne, les éléments ont :


 le même nombre d’électrons sur la couche de valence
 des propriétés physiques et chimiques voisines.
Chaque colonne constitue une famille ou un groupe chimique.

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Le nombre d’électrons périphériques correspond au numéro de la colonne.

H(Z=1) Li(Z=3) Na(Z=11) K(Z=19)


1s1 1s2 2s1 1s2 2s2 2p6 3s1 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1

Ces éléments possèdent un seul électron sur la couche de valence. Ils constituent le premier
groupe du tableau périodique appelé « famille des alcalins ».

Chaque ligne horizontale ou période commence par un élément ayant 1 électron sur l’orbitale s
(ns1).et se termine par un élément à structure périphérique saturée (ns2 np6).

1ère période (n=1) H(Z=1) : 1s1 He(Z=2) : 1s2


Dans la première période, on ne peut grouper que 2 éléments chimiques.
2ème période (n=2) Li(Z=3) : 1s2 2s1 Ne(Z=10) 1s2 2s22p6
Dans la deuxième période, il ne peut exister que 8 éléments chimiques.

II-2- Blocs

Le tableau périodique est constitué de 4 blocs : bloc s , bloc p , bloc d et bloc f.

 Bloc « s » : 2 groupes
- Le groupe IA appelé famille des alcalins.
Leur structure externe est : ns1 (1 électron de valence).
- Le groupe IIA appelé famille des alcalino-terreux.
Leur structure externe est : ns2 (2 électrons de valence).

 Bloc « p » : 8 groupes
- Le groupe IIIA appelé famille de l’aluminium.
Leur structure externe est ns2 np1 (3 électrons de valence)
………………………………………………

- Le groupe VIA appelé famille des chalcogènes.


Leur structure externe est ns2 np4 (6 électrons de valence).

- Le groupe VIIA appelé famille des halogènes de structure externe ns2 np5 (7 électrons
de valence).

- Le groupe VIIIA appelé famille des gaz rares (ou gaz inertes) de couche externe
saturée ns2 np6 (8 électrons de valence), excepté l’hélium dont la couche externe est saturée par
2 électrons uniquement (1s2).
Exemple : He ; Ne ; Ar ; Kr ; Xe ; Rn.

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 Bloc « d » : 10 groupes

Le bloc d, appelé famille des métaux de transition, est constitué de 10 colonnes formant 8
groupes:

- Le groupe IIIB de structure externe (n-1)d1 ns2 (3 électrons de valence).


- Le groupe IVB de structure externe (n-1)d2 ns2 (4 électrons de valence).
- Le groupe VB de structure externe (n-1)d3 ns2 (5 électrons de valence).
- Le groupe VIB de structure externe (n-1)d5 ns1 (6 électrons de valence).
- Le groupe VIIB de structure externe (n-1)d5 ns2 (7 électrons de valence).
- Le groupe VIIIB de structure externe (n-1)d6 ns2 (8 électrons de valence).
- Le groupe VIIIB de structure externe (n-1)d7 ns2 (9 électrons de valence).
- Le groupe VIIIB de structure externe (n-1)d8 ns2 (10 électrons de valence).
- Le groupe IB de structure externe (n-1) d10 ns1 (11 électron de valence).
- Le groupe IIB de structure externe (n-1)d10 ns2 (12 électrons de valence).

Exemple :
1-Structure électronique de l’élément scandium Sc (Z=21)

Selon Klechköwsky :

Disposition spatiale (Inversion des sous couches) :

2- Cas particuliers des atomes de chrome et de cuivre

Cr (Z=24)
Selon Klechköwsky :

Disposition spatiale (Inversion des sous couches) :

Stabilité particulière des sous-couches d à moitié remplies

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Cu (Z=29)

Selon Klechköwsky :

Disposition spatiale (Inversion des sous couches) :

Stabilité particulière des sous-couches d totalement remplies :

-Bloc « f » : 2 familles:
- Les lanthanides : ce sont les éléments 4f qui suivent le Lanthane (La) : 4f14f14
- Les actinides : ce sont les éléments 5f qui suivent l’actinium (Ac) : 5f15f14

III - Périodicité des propriétés des éléments dans le tableau périodique

III-1- Rayon atomique

 Dans une colonne, chaque élément A possède une couche de plus que celui se trouvant
au-dessus. Le rayon atomique de cet élément (rA) augmente donc du haut vers le bas.
 Dans une période le nombre de couches est constant, mais Z (ou Z*) augmente
régulièrement : si Z* augmente, la force d’attraction électrostatique (Fe) augmente et le
rayon diminue de la gauche vers la droite.

III-2- Rayon ionique

Cas des cations A+ : le départ d’un électron externe diminue l’effet d’écran sur ceux qui restent.
Ils sont donc plus attirés par le noyau. La force d’attraction augmente et le rayon diminue.
 rA+ < rA

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Cas des anions A- : l’ajout d’un ou plusieurs électrons à un atome A augmente l’effet d’écran
(Z* diminue), la force d’attraction diminue donc le rayon augmente.
 rA- > rA

En résumé rA+ < rA < rA-

Exemple : Li (Z=3) : 1s2 2s1

Li Li + e 

Li+ Li + e   r(Li 3+) < r(Li 2+) < r(Li +) < r(Li )
Li2+ Li + e 

Remarque : Pour des espèces chimiques (atomes ou ions) ayant la même structure électronique
c’est à dire isoélectroniques, le rayon diminue lorsque Z augmente.
Exemple : 16 S 2 ; 18 Ar et 19 K  r( 19 K  ) < r( 18 Ar ) < r( 16 S 2 )

III-3- Energie d’ionisation


C’est l’énergie nécessaire pour arracher un ou plusieurs électrons d’un atome, d’un ion
ou d’une molécule. Il s’agit des énergies associées aux réactions suivantes.

A → A+ + e- : I1 : énergie de 1ère ionisation avec I1 = E(A+ ) - E(A)

A+ → A2+ + e- : I2 : énergie de 2ème ionisation avec I2 = E(A2+ ) - E(A+)

A2+ → A3+ + e- : I3 : énergie de 3ème ionisation avec I3 = E(A3+ ) - E(A2+)

------------------------------------
A(n-1)+ → An+ + e- : In : énergie de nème ionisation avec In = E(An+ ) - E(An-1)

Les énergies d’ionisation sont toujours positives car il faut fournir de l’énergie pour arracher
l’électron.

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Variation de l’énergie de première ionisation I1 (ou premier potentiel d’ionisation) avec le
numéro atomique Z

Plus le rayon est petit, plus l’électron est proche du noyau et plus il est difficile de l’arracher.
Donc l’énergie nécessaire pour arracher cet électron est plus grande.

Exemple : Li (Z=3) : 1s2 2s1

Li Li + e I1
Li+ Li + e I2 I1 < I2 < I3 car r(Li) > r(Li +) > r(Li2+ )
Li2+ Li + e I3

Les métaux alcalins ont les valeurs de leur premier potentiel d’ionisation (I1) les plus bas. Ils
perdent facilement leur unique électron de valence.

Les gaz inertes possèdent les énergies d’ionisation les plus élevées du fait de leur grande
stabilité (couche de valence saturée).

L’ordre de départ des électrons :

-Pour les éléments du bloc s, ce sont les électrons s qui partent en premier.
-Pour les éléments du bloc p, ce sont les électrons p qui partent en premier.
-Pour les éléments du bloc d, ce sont les électrons ns qui partent en premier avant (n-1)d.

Exemple : Donner la structure électronique du zinc Zn (Z=30). Calculer la charge effective de


l’un des électrons 4s et celle de l’un des électrons3d. Lequel de ces deux électrons part en
premier ? Justifier votre réponse.

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III-4- Affinité électronique : (AE)
C’est l’énergie libérée lorsqu’on fixe un électron à un atome à l’état gazeux.
A(g) + 1e  A(g)
Une affinité électronique correspond à une plus grande stabilité de l’anion A par rapport à
l’atome A. C’est le cas des halogènes dont les anions Apossèdent la structure du gaz inerte le
plus proche. Ils présentent les affinités les plus élevées.

Exemple : L’anion Cl possède la structure électronique du gaz inerte qui suit dans le tableau
périodique (Ar).

Remarque : l’addition d’un électron n’est pas le processus inverse de l’ionisation. L’électron
s’ajoute à un atome neutre.

III-5- Electronégativité : E N notée 


C’est la tendance d’un atome à attirer ou à prendre les électrons de la liaison.

Soit la molécule AB

L’échelle de Pauling permet de calculer l’électronégativité d’un atome.


Soit la réaction suivante : A-A + B-B  2 A-B

L’enthalpie de dissociation est : HAB =1/2 ( HAA + HBB ) + AB

AB est l’énergie de liaison supplémentaire


AB (en joules /mole) = 96,39.103 2

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Le fluor est l’élément chimique le plus électronégatif, son électronégativité a été fixée
arbitrairement à la valeur F = 4. Cependant l’élément chimique francium est considéré comme
étant le moins électronégatif (Fr = 0,79)

Remarque

L’électronégativité
varie comme l’énergie
d’ionisation Ei.

III-6- Métaux et non métaux

Les métaux se trouvent sur la gauche et au centre du tableau périodique.


- Ils sont tous solides à température ambiante (sauf le mercure).
- Ils conduisent le courant électrique.
- Ils donnent des ions positifs.

Les non-métaux se trouvent sur la droite du tableau périodique (sauf la colonne 18 des gaz
rares).
-Certains sont solides (soufre, iode et phosphore). D’autres sont gazeux (N2,Cl2). Un seul
est liquide (Br2).
- Ils sont tous isolants.
- Ils forment des ions négatifs.

Les semi métaux dits également métalloïdes se trouvent à la frontière entre les métaux et les
non métaux.

La règle de Sanderson permet de déterminer si un élément est un métal ou non.


Un élément est considéré comme étant un métal si le nombre d’électrons de valence est
inférieur ou égal au numéro de sa période. Deux exceptions : H et Ge.
Les actinides et les lanthanides sont également considérés comme des métaux.

Exemple : C(Z=6) : 1s2 2s2 2p2

Le carbone possède 4 électrons de valence et il appartient à la deuxième Période.


Le nombre d’électrons de valence étant supérieur au numéro de la période, le carbone est un non
métal.

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